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Kladno a, pendant plus d'un siècle, été le haut lieu symbole de la sidérurgie conquérante tchécoslovaque. Mais, depuis vingt-cinq ans, cette ville voisine de Prague porte les stigmates d'une désindustrialisation qui a coïncidé avec la chute du communisme en République tchèque. Une friche industrielle s'étend sur plusieurs centaines d'hectares et défigure la ville jusqu'en son cœur. La mairie, en quête d'une nouvelle zone industrielle, veut réhabiliter l'ancien site laissé à l'abandon. Les enjeux de cette revitalisation sont multiples. Au début du siècle dernier, Kladno était surnommée la « Manchester tchèque » en raison de son développement industriel rapide après la découverte de mines de charbon dans les années 1850. L'empereur François-Joseph Ier lui accorde, en 1898, le titre de ville minière royale. Quand Karl Wittgenstein installe une fonderie à Kladno, en 1889, plus de 150 mines de charbon sont en activité.L'entrepreneur et industriel autrichien a fait fortune dans l'acier et la sidérurgie. Il est devenu l'un des principaux « maître de forges » de l'Empire austro-hongrois. Il baptise cette nouvelle usine d'après le nom de sa femme, Léopoldine. La légendaire Poldi est née. Elle devient un emblème de l'industrialisation. C'est l'une des plus importantes usines métallurgiques d'Europe. Un fleuron de l'économie tchèque.Vaclav Jamek, écrivain de langue française et tchèque, est né à Kladno en 1949. Il se souvient de l'usine Poldi, de la lueur rouge qui éclairait le ciel, quand il était enfant. « De temps en temps, le ciel s'éclairait le soir, d'une grande lueur rouge. C'était lié aux hauts-fourneaux. Quand les hauts-fourneaux ont disparu, la lueur rouge a disparu. Mais je l'ai connue quand j'étais enfant. »Kladno était aussi une ville rouge aux convictions syndicales bien ancrées. « Maintenant, elle est à droite, précise Vaclav Jamek. Mais jusqu'au changement du régime, la ville a été un centre du mouvement ouvrier. À Kladno, on se souvient toujours de la grande grève de 1889, noyée dans le sang. » Un film, The Strike, immortalise ce conflit social, en 1947.Son père était ouvrier à Poldi, mais Vaclav Jamek n'a pourtant jamais pénétré dans l'usine. « C'était très sévèrement gardé et je m'arrêtais à la porte quand je venais voir mon père. » Une ville dans la ville. Mais c'était au temps de la toute-puissance du charbon et de la sidérurgie. La splendeur n'est plus qu'un souvenir. L'usine Poldi commence à décliner sous le régime communiste. Après 1989, le processus de privatisation échoue. L'acheteur, Vladimir Stehlik, considéré comme le sauveur de l'industrie nationale, devient le fossoyeur de l'aciérie la plus célèbre du pays. Le scandale tient en haleine les Tchèques pendant des années. L'usine ferme ses portes en 1997 et 20 000 employés se retrouvent au chômage. Vaclav Jamek a déjà quitté Kladno, mais il se souvient que « les gens étaient assez furieux, d'autant que Poldi n'était pas une entreprise condamnée par avance. C'était vraiment la faute de ceux qui avaient voulu privatiser l'usine ». Kladno devient une cité-dortoir. Elle accueillait chaque jour des dizaines de bus remplis d'ouvriers venus de Prague. Désormais, ses habitants rejoignent Prague, chaque jour, pour y travailler. Aujourd'hui encore, plus de vingt-cinq ans plus tard, Kladno est comme balafrée : une immense friche industrielle de plusieurs centaines d'hectares dévore le cœur même de la ville. Les années 1990 signent, à Kladno, la fin de l'activité sidérurgique mais aussi de l'extraction minière. Le musée de la mine de Mayrau reste aujourd'hui le témoin de cette époque révolue depuis la fermeture de la dernière mine du district en 1997. Le musée a ouvert en 1994 à l'occasion du 120e anniversaire de la mine. Il retrace l'épopée minière du site de Vinarice, près de Kladno.La visite est une plongée dans le quotidien des mineurs de fond. Le temps y semble suspendu. Le dernier chariot remonté, l'immense salle où les centaines de mineurs suspendaient leurs vêtements de travail en fin de journée, avant la douche collective. Autant de lieux figés au dernier jour de travail. L'ancien maire de Kladno, Dan Jiranek, nous a donné rendez-vous dans la friche, à côté des trois hauts-fourneaux qui trônent toujours sur un vaste terrain vague. Des arbres poussent désormais au sommet des trois immenses cheminées. « Ces trois hauts-fourneaux sont le symbole de l'histoire industrielle du site. C'est aussi le signe que la nature reprend ses droits. »Dan Jiranek, qui fut maire de Kladno entre 2010 et 2014 puis entre 2018 et 2020, a un lien particulier avec l'usine Poldi. Il fut apprenti, obligé de se former à un travail manuel, car « je ne pouvais pas aller à l'université. Mes parents avaient été expulsés du Parti communiste tchèque pour avoir participé au mouvement de démocratisation de 1968. Après l'intervention soviétique, tous les démocrates qui ne se repentaient pas de leurs erreurs étaient expulsés ». Dan Jiranek finira par étudier à l'université et travaille à l'unité recherche quand il quitte Poldi, en 1996, quelques mois avant la faillite. Il est élu maire de Kladno en 2010, trois ans après la fermeture de l'usine. La réhabilitation de la friche Poldi n'est pourtant pas sa priorité. « Notre plus grand défi était de traverser avec succès cette période d'incertitude liée à la chute du communisme. Il fallait penser aux milliers d'ouvriers licenciés après la faillite. Avec un taux de chômage de 10%, ce qui est très élevé au regard des standards tchèques, la question centrale était celle des transports en commun pour que les gens puissent se rendre à Prague, où se trouvaient les emplois. Sur cette friche, nous ne pouvions rien faire, car nous avions perdu tout contrôle sur le site, à l'issue de l'échec du processus de privatisation. » L'équipe municipale décide alors de développer une autre zone industrielle sur du terrain agricole, dans le sud de la ville. « Ce fut l'une des premières zones industrielles modernes en République tchèque », précise Dan Jiranek qui se souvient « de la décision de bon augure quand une compagnie japonaise s'y installe. Cela a incité d'autres investisseurs à venir ». Quelques années plus tard, c'est Lego qui choisit Kladno. Le Danois a désormais deux usines sur place. L'une emploie 2 000 personnes, l'autre 150.Un succès industriel localSi des entreprises étrangères ont su relancer l'économie locale, la privatisation de Poldi a aussi permis un succès industriel local. Celui de l'entreprise Beznoska, qui commercialise des prothèses orthopédiques. Aujourd'hui, son atelier se trouve toujours dans le bâtiment qui accueillait, depuis les années 1960, la branche prothèse de l'usine Poldi. L'homme de cette réussite industrielle, c'est Vladimir Beznoska. Employé chez Poldi, il venait de prendre sa retraite, après avoir dirigé pendant trente ans la filiale prothèse de Poldi. Son petit-fils et directeur marketing, Pavel Milata, raconte la naissance de l'entreprise familiale. « Après la chute du communisme, les dirigeants tchécoslovaques ont décidé de privatiser l'entreprise Poldi. Les employés ont alors demandé à mon grand-père, qui avait pris sa retraite, de revenir. Il était très strict, mais juste. Les gens l'aimaient beaucoup. C'est ainsi qu'il a abandonné sa retraite et, en 1992, il a fondé la société Beznoska, mais il avait déjà 70 ans. » Vladimir Beznoska reste PDG de l'entreprise jusqu'en 2012. C'est ensuite le père et aujourd'hui le frère de Pavel Milata qui préside aux destinées de l'entreprise. Beznoska exporte environ un tiers de ses implants, principalement en Europe, mais aussi en Afrique du Sud, avec pour projet de pénétrer le marché sud-américain, avec notamment le Brésil. Les implants commercialisés par la société sont exposés sur une table. Pavel Milata attire notre attention sur une prothèse de hanche. « C'est la cinquième génération. » Conçue par Poldi en 1968, elle a été baptisée « la tige d'acier de Poldi ». Deux cent cinquante mille opérations réalisées avec cet implant. À côté de l'« ancêtre », le petit nouveau : une prothèse beaucoup plus petite, à laquelle Pavel Milata promet un avenir prometteur. Il s'agit d'Elis, un implant trapézo-métacarpien. « Je suis persuadé que cet implant va prendre une dimension considérable dans les années à venir, car les traumatismes du pouce se multiplient en raison de l'utilisation excessive des téléphones portables. » Le casse-tête de la réhabilitation de la friche industriellePour comprendre le casse-tête que représente, pour chaque équipe municipale de Kladno, la revitalisation de la friche industrielle, il faut regarder une carte de la ville. L'une d'elle trône dans le bureau d'Ondrej Rysk. Conseiller municipal chargé du développement urbain, il est l'une des chevilles ouvrières de cette réhabilitation. On comprend l'ampleur de la tâche quand Ondrej Rysk délimite sur la carte les contours de la friche : « Presque la moitié de la ville est en fait une friche industrielle. Elle commence derrière la mairie, où se trouvait la fonderie, donc à 200 à 300 mètres du centre-ville. » Plus de 350 hectares au total. Une partie sera rattachée à la ville pour la construction de logements et de commerces, l'autre doit accueillir de nouvelles industries, principalement des entreprises de l'industrie légère. Mais, revitaliser une friche industrielle implique une décontamination des sols. À Kladno, le processus est complexe, car la zone ne compte pas moins de 200 propriétaires. « La plupart des terrains de la friche sont des propriétés privées, c'est donc aux propriétaires d'assurer la décontamination. Pas à la mairie », précise le conseiller municipal. Devant cette tâche immense, la mairie peut compter sur les conseils techniques du UCEEB qui accompagne aussi Prague dans la réflexion sur le développement urbain. Cet institut de recherche pour le développement durable de l'Université technique tchèque de Prague (CVUT) s'est installé sur la friche, il y a neuf ans. Michal Kuzmic est coordinateur de projet pour le UCEEB. Il est impliqué dans le projet SPARCS* auquel a adhéré Kladno. L'objectif est de créer un réseau de communautés durables à énergie positive et à zéro carbone. Dans cette perspective, Michal Kuzmic appelle de ses vœux une réhabilitation ambitieuse. « Il y a un véritable intérêt à faire du développement de cette friche une vitrine des nouvelles technologies en matière de production d'énergies renouvelables, de développement durable, de bâtiments à énergie positive. Pour y parvenir, le principal défi est de pouvoir conclure des partenariats au bon moment avec les investisseurs. En tant qu'institut de recherche, nous découvrons parfois l'existence d'investissements lorsqu'ils sont quasiment conclus. C'est un problème, car dans ce cas, vous ne pouvez plus influencer les choix, faire valoir les technologies disponibles. C'est un potentiel gaspillé. »Le projet PanattoniAprès des années d'abandon, un projet de revitalisation d'une partie de la friche a émergé à l'initiative de Panattoni associé au groupe d'investissement RSJ. Panattoni, compagnie américaine, est l'une des plus grandes sociétés privées de développement d'espaces industriels dans le monde, avec 53 bureaux en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. « L'un des éléments constitutifs de l'ADN de Panattoni, c'est le développement de friches industrielles », nous explique Pavel Sovicka, directeur général pour la République tchèque et la Slovaquie depuis 2008. Il nous reçoit dans ses bureaux installés à Prague et reconnaît que rénover des friches est toujours risqué. « On ne sait jamais avec les friches industrielles ! Vous avez beau tout prévoir, avoir acquis de l'expérience, mais vous ne savez jamais ce que vous allez découvrir tant que vous n'avez pas creusé. » Le développeur d'espaces industriels précise que le précédent propriétaire a assuré la dépollution du sol.Le projet est de construire deux vastes entrepôts sur 88 500 mètres carrés avec 2 000 emplois à la clé. Pavel Sovicka vante les atouts de cette revitalisation : « Les entreprises bénéficieront d'un emplacement idéal avec des infrastructures déjà disponibles, de la proximité de l'aéroport et des universités de Prague. Pavel Sovicka apprécie la volonté affichée de l'équipe municipale de Kladno de développer son parc industriel, alors qu'à Prague, certains projets engagés en 2014 par Panattoni sont toujours en attente de permis. « À Prague, la principale préoccupation est de savoir combien de logements ou de bureaux seront construits. Les entreprises sont repoussées toujours plus loin de la ville. » Début prévu des opérations cet été, pour une fin des travaux espérée en 2028. Les brochures de Panattoni font souvent référence à Poldi. Interrogé sur cette volonté affichée de s'inscrire dans une continuité historique, Pavel Sovicka acquiesce : « C'est un nom, un logo dont tout le monde se souvient. »Le choix des entreprisesOndrej Rysk, tout comme Dan Jiranek, ont insisté, lors de nos entretiens, sur la vigilance qu'ils porteraient aux activités des entreprises qui s'installeront. L'un et l'autre rejettent des entreprises chimiques polluantes, ou un grand nom de la logistique, qui implanterait des entrepôts géants générant une intense circulation de camions et peu d'emplois.Mais seront-ils en mesure d'imposer leurs choix face aux investisseurs ? Si le conseiller municipal reconnaît qu'il sera difficile de s'imposer face au secteur privé, l'ancien maire de Kladno, Dan Jiranek, aujourd'hui président du comité de la Bohême centrale sur l'impact environnemental des activités industrielles, est plus optimiste : « On pourra se le permettre, vu le taux de chômage ici. On pourra dire non à toute entreprise qui ne conviendra pas à notre réglementation en matière d'impact sur l'environnement. On a les moyens de patienter pour avoir des propositions qui correspondent à nos attentes. »Le club de hockey espère un sponsorUn autre dirigeant espère beaucoup d'une reprise de la vie économique à Kladno. C'est le président du fan club de l'équipe de hockey sur glace : Jaroslav Zelenka. Pour tout amateur de ce sport, le nom de Kladno est immanquablement associé à celui de Jaromir Jagr, le plus grand joueur de hockey tchèque, une idole nationale. Du temps de la grandeur de l'usine Poldi, les finances du club, fondé en 1924, étaient assurées et l'équipe caracolait en tête du championnat. Aujourd'hui, Jaromir Jagr est revenu dans sa ville d'origine. À 50 ans, il continue à jouer et porte à bout de bras les « Chevaliers de Kladno » qui ont regagné péniblement l'Extraliga (première division), mais restent sous la menace d'une relégation. Le retour de Jaromir Jagr et son implication ravissent Jaroslav Zelenka mais ne sont pas de nature à le rassurer totalement. « Je suis toujours inquiet concernant les finances. Tout repose sur Jaromir Jagr, sur sa capacité à récupérer assez d'argent pour financer le club. » Président du club de fans depuis vingt ans, Jaroslav Zelenka regrette aujourd'hui qu'« il n'y a plus d'entreprise assez importante pour financer un club de hockey, ou si elles en ont les capacités, il n'y a plus de volonté de jouer le rôle de principal sponsor ».Kladno a aussi son groupe de rock alternatif. Zrni est composé de cinq musiciens. Ils se sont rencontrés alors qu'ils étaient au lycée à Kladno. Jan Fiser, le violoniste, veut croire que la ville de son adolescence a influencé la musique du groupe. La pochette de leur premier album a été prise dans la friche de Poldi, en 2009. « Kladno est une ville laide, mais nous essayons de voir sa beauté cachée. Sur le premier album, Voni, nous avons une chanson dont le refrain dit : "Bonjour, je vais prendre une bière" (rires). Quand on veut voir un peu de poésie dans des endroits laids, il faut parfois prendre une bière ». En février dernier, Zrni a enregistré son dernier album : Siroko Daleko. Et même si, à l'exception du bassiste, ses membres vivent désormais à Prague, l'une des chansons évoque encore Kladno. « Nous avons l'habitude de dire que nous sommes les enfants des fleurs de Kladno, parce que nous étions tous des hippies en ces années-là. Je pense qu'il s'agit surtout d'un certain état d'esprit, la joie d'être entre amis, de faire de la musique, de ne se soucier de rien d'autre. Le temps de notre jeunesse à Kladno. »À Kladno aujourd'hui, la ville veut croire à une seconde jeunesse. La future zone d'activité, qui s'installera sur la friche Poldi, lui rendra peut-être sa grandeur passée.(*) Le projet SPARCS a le soutien financier du programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'Union européenne.« Kladno, une ville tchèque à la reconquête de sa friche industrielle », un Grand reportage réalisé par Pauline Leduc.
durée : 00:49:59 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - En 2011, Laure Adler recevait Kiyoshi Kurosawa dans "Hors-champs" et il y était bien évidemment question de fantômes. L'horreur, le fantastique, le surnaturel, c'est la soupe primordiale du cinéma de Kiyoshi Kurosawa. En bon représentant de "L'école super 8", une génération de cinéastes venant après celle de La Nouvelle Vague du cinéma japonais, Kiyoshi Kurosawa s'est nourri des films de séries B, de ceux la tradition "Kaidan" du cinéma japonais, et des films de genre américains de Richard Fleischer, Don Siegel, Sam Peckinpah, Tobe Hooper ou John Carpenter. L'horreur, le fantastique, le surnaturel, c'est la soupe primordiale du cinéma de Kiyoshi Kurosawa, qui depuis Cure, Charisma, Kaïro, Jellyfish et Vers l'autre rive s'est taillé une réputation internationale. Interrogé sur les revenants qui peuplent ses films, Kiyoshi Kurosawa déclarait récemment : " S'il y a souvent des fantômes dans mes films, c'est d'une part parce qu'ils sont une représentation aisément compréhensible de la mort, et d'autre part parce qu'ils permettent de rendre le passé visible dans le présent. Toutefois, la vraie raison de mon attachement aux fantômes est la suivante : j'ai du mal à croire que les morts soient totalement dénués de substance et n'aient aucune relation avec nous autres vivants. (...) L'idée que l'esprit est réduit à néant dès lors que le corps disparaît me semble bien trop simpliste ". Retrouvez l'ensemble de la Nuit : "1960 et après, Nouvelle Vague et multiples visages du cinéma au Japon" Production : Laure Adler Réalisation : Brigitte Bouvier et Didier Lagarde Hors champs - Kiyoshi Kurosawa 1ère diffusion : 27/04/2011
durée : 00:13:36 - Journal de 22h - Interrogé sur TF1 ce soir, le chef de l'Etat a une nouvelle fois défendu sa réforme des retraites. Une réforme que la crise du Covid-19 aurait rendu indispensable, a expliqué Emmanuel Macron. Le président a aussi annoncé deux milliards d'euros de baisses d'impôts pour les ménages d'ici 2027. - invités : Lucie Béraud-Sudreau Directrice du programme de recherche « Armement et dépenses militaires » au Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI).
LES EXPERTS : - Antoine BONDAZ - Chercheur spécialiste de la Chine, Fondation pour la recherche stratégique - Ursula GAUTHIER - Cheffe du service politique internationale - L'Obs, ancienne correspondante en Chine - Agnès GAUDU - Cheffe du service Asie - Courrier International - Frédéric ENCEL - Maître de conférences - Sciences Po Paris et Paris school of business, auteur de Petites leçons de diplomatie. Xi Jinping et Volodymyr Zelensky se sont entretenus par téléphone, hier, pour la première fois depuis le début de l'invasion de la Russie. "Je crois que cet appel, ainsi que la nomination de l'ambassadeur d'Ukraine en Chine, donneront une impulsion puissante au développement de nos relations bilatérales", a commenté le président ukrainien. Pour lui, cet entretien est une petite victoire, alors qu'il cherchait depuis des mois à discuter avec le leader chinois, notamment après sa visite à Moscou en mars. De son côté, la Russie a accusé l'Ukraine de "saper les initiatives de paix" en refusant le dialogue avec Moscou. Comment faut-il interpréter le dialogue établi entre Xi Jinping et Volodymyr Zelensky ? Quelle est la stratégie de la Chine ? En février dernier, Pékin a publié un plan de paix en douze points pour l'Ukraine. Accueilli avec scepticisme par l'Occident, et prudence par Kiev, ce document pas vraiment formel sur le sujet faisait penser à beaucoup de spécialistes que la Chine ne souhaitait pas réellement jouer les médiateurs dans le conflit mais avancer ses propres cartes notamment dans le dossier de Taïwan. Pour autant, cette fois, le très officiel Global Times, à Pékin, parle désormais d'une "médiation chinoise". L'empire du Milieu semble vouloir apparaître comme un faiseur de paix face aux Occidentaux qui ne sont pas parvenus à régler le conflit ukrainien. Et la presse chinoise met en avant le potentiel de la Chine dans ce domaine, après un premier succès diplomatique obtenu en mars dernier : la réconciliation entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Mais cette médiation pose question. Il y a quelques jours encore, le ministre chinois de la Défense, en visite à Moscou, se disait déterminé à renforcer la coopération avec l'armée russe. Et que penser des propos détonants de l'ambassadeur de Chine en France qui ont suscité une tempête de réactions depuis le week-end dernier. Interrogé sur LCI sur la province ukrainienne de Crimée annexée depuis 2014 par Moscou, le diplomate chinois avait nié vendredi soir la souveraineté d'ex-républiques soviétiques pourtant reconnues par l'ONU. Les pays de l'ex-URSS "n'ont pas le statut effectif dans le droit international parce qu'il n'y a pas d'accord international pour concrétiser leur statut de pays souverain", avait-il affirmé. Autrement dit : les trois pays Baltes, l'Arménie, la Géorgie, la Moldavie, l'Ukraine, les pays d'Asie Centrale peuvent voir leur existence questionnée. Le tollé a été immédiat. La France s'est dit consternée, l'Union européenne a parlé de "remarques inacceptables". Pékin, de son côté, a pris ses distances avec les propos de son ambassadeur, affirmant qu'ils "n'étaient pas une déclaration de la politique, mais une expression de points de vue personnels au cours d'un débat télévisé". Un recadrage mais pas de rappel de son ambassadeur à Pékin. Pour autant ce n'est pas la première fois que Lu Shaye, en poste à Paris depuis août 2019, tient des propos qui lui ont valu des convocations au Quai d'Orsay. Sur des sujets aussi sensibles diplomatiquement que la guerre en Ukraine, le Covid-19 ou encore Taïwan, l'ambassadeur, parfaitement francophone, a défendu à plusieurs reprises Pékin en s'éloignant de la vérité, s'inscrivant ainsi pleinement dans la stratégie des "loups combattants", la nouvelle garde de la diplomatie chinoise. Lancés à l'assaut idéologique du monde, ils n'hésitent plus à provoquer, à manier les thèses complotistes ou même insulter leurs rivaux. Avec une cible principale : le grand ennemi américain. Mais aussi leurs voisins, comme l'Inde, le Japon, ou l'Occident en général, perçu comme systématiquement hostile à Pékin. Aux Etats-Unis, la classe politique américaine rivalise également de déclarations contre la menace chinoise. Un sujet qui devrait être au cœur de la prochaine campagne présidentielle qui vient de connaître une accélération avec l'officialisation de la candidature de Joe Biden pour 2024. Alors la Chine peut-elle jouer le rôle de médiateur dans la guerre en Ukraine ? Pourquoi Les "loups combattants" chinois reprennent-ils du service en France ? Enfin se dirige-t-on vers un nouveau duel Trump-Biden en 2024 pour la présidentielle américaine ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
LES EXPERTS : - Cécile CORNUDET - Éditorialiste politique - Les Echos - Olivier BEAUMONT - Grand reporter politique - Le Parisien - Aujourd'hui en France - Frédéric DABI - Directeur général Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de La fracture - Nathalie MAURET - Journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra Un entretien-fleuve et nouvelle feuille de route. Quelques jours après la promulgation du projet de loi sur la réforme des retraites, Emmanuel Macron a décidé de poursuivre son offensive médiatique en échangeant longuement avec onze lecteurs du Parisien-Aujourd'hui en France. L'occasion pour le chef de l'Etat, pour le premier anniversaire de son second quinquennat, de dresser une sorte de bilan, dans une période pour le moins tumultueuse, rythmée par les concerts de casseroles et les interpellations lors de chaque déplacement des membres de l'exécutif sur fond de record d'impopularité dans les sondages. Ainsi dans le dernier baromètre Ifop pour le JDD, 72 % des personnes interrogées se disent "mécontentes" du président, dont 47 % sont "très mécontentes" de son action, soit plus de 7 % en un mois. La bataille de l'opinion s'annonce rude pour celui qui il y a un tout juste un an voulait être le "président de tous" et se retrouve aujourd'hui isolé face à la colère d'une partie du pays. En retrait depuis le début de l'année sur la scène intérieure, le chef de l'Etat qui a décrété une période de cent jours pour se relancer, entend désormais se "réengager dans le débat public" et reconnaît qu'il aurait dû se "mouiller" davantage sur la réforme phare de son second quinquennat. Interrogé sur l'inflation qui frappe durement le budget des ménages, le chef de l'Etat a prévenu que la situation serait difficile "jusqu'à la fin de l'été" et plaidé pour que "le travail paye mieux", tout en renvoyant la balle aux "employeurs" et au "dialogue social". Evoquant la question de l'immigration, il s'est dit finalement favorable à "un seul texte" pour permettre une loi "efficace et juste" après avoir expliqué en mars dernier vouloir saucissonner le projet en "plusieurs textes" pour n'en garder que les aspects les plus consensuels, faute de majorité absolue à l'Assemblée nationale. Le chef de l'État est cependant resté évasif sur la méthode qui sera employée par l'exécutif pour faire voter ce texte, alors qu'Elisabeth Borne s'est engagée à ne plus employer l'article 49.3, hors textes budgétaires. Une Première ministre, fragilisée dans son poste et dont beaucoup en macronie considèrent qu'elle quittera ses fonctions au plus tard cet été. Mais qui pourrait la remplacer à Matignon ? Dans les couloirs du pouvoir, des noms circulent à droite est notamment celui de Gérard Larcher. Le président Les Républicains du Sénat accepterait-il de remplacer Elisabeth Borne si Emmanuel macron lui demandait ? "Aujourd'hui, je ne dirais pas oui" a répondu l'intéressé le 13 avril dernier au micro de BFMTV. Néanmoins, dans le même entretien, le sénateur a envoyé d'autres signaux, plus conciliants, appelant les LR à "reconstruire une confiance avec les Français pour être une alternative" qui pourrait se faire "dans le cadre d'une coalition, en refusant les deux extrêmes". Pour l'heure, l'ancien maire de Rambouillet jure qu'il est seulement candidat aux sénatoriales dans son département, en septembre. De son côté, le chef de l'Etat a apporté dans l'entretien sa "confiance" à sa Première ministre qui a bien "fait son travail dans un moment difficile pour le pays" et a été interrogé sur la progression de l'extrême droite dans le pays. S'imagine-t-il être raccompagné par Marine Le Pen sur le perron de l'Elysée en 2027, lui a notamment demandé une lectrice du Parisien. "Marine Le Pen arrivera (au pouvoir), si on ne sait pas répondre aux défis du pays et si on installe une habitude du mensonge ou de déni du réel" a répondu le chef de l'Etat. "Il y a beaucoup de gens qui font cette politique-fiction et qui lui font bien la courte-échelle", a par ailleurs déploré le président de la République qui assume continuer de parler du "Front national". Quel bilan après la première année du second quinquennat d'Emmanuel Macron ? Où en sont les chantiers annoncés en 2022 ? Emmanuel Macron a chargé Elisabeth Borne d'élargir sa majorité. Mais avec qui ? Et que se passe-t-il chez LR ? L'alliance droite et extrême droite se fera-t-elle via la jeune génération ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
EXPERTS GUILLAUME DARET Grand reporter au service politique – « France Télévisions » ANNE ROSENCHER Directrice déléguée de la rédaction – « L'Express » OLIVIER BABEAU Essayiste, président de l'Institut Sapiens « La Tyrannie du divertissement » HERVÉ GATTENGO Éditorialiste – « Le Point » "100 jours" et trois chantiers pour apaiser la France. Dans son allocution télévisée lundi soir, Emmanuel Macron s'est donné "100 jours", d'ici le 14 juillet, pour sortir de la crise provoquée par sa réforme des retraites en fixant un nouveau cap à son exécutif, axé sur le "travail", la "justice" et "le progrès pour mieux vivre". Cette feuille de route pour les trois prochains mois sera détaillée la semaine prochaine par Elisabeth Borne en Conseil des ministres. Accueilli par des concerts de casseroles dans de nombreuses villes, les propos du chef de l'Etat ont également fait vivement réagir syndicats et opposition qui étrillent depuis hier soir un discours "déconnecté", "vide", "creux". Dans ces treize minutes de discours, "il n'y a rien de concret" a critiqué Laurent Berger. " L'apaisement, il fallait le faire sur le sujet qui a créé l'embrasement social, la réforme des retraites". "D'ici le 1er mai il n'y aura pas de rencontres", et la CFDT ne se rendra pas à l'invitation d'Emmanuel Macron ce mardi, a rappelé le leader syndical. Du côté de la CGT, Sophie Binet, a affirmé avoir le sentiment que le président de la République "n'a pas entendu ce que lui ont dit et répété les millions de manifestants" et de salariés grévistes. "Sur quelle planète vit Emmanuel Macron ? Cette allocution aurait pu être faite par ChatGPT. Il y avait un côté très désincarné", a ironisé la nouvelle patronne de la CGT qui n'ira pas non plus voir le président aujourd'hui. "La porte reste ouverte" a répondu le chef de l'Etat qui propose "un nouveau pacte de la vie au travail" négocié par les partenaires sociaux. "L'objectif qu'on doit se donner c'est que l'agenda complet des négociations soit défini dans les prochaines semaines, les prochains mois de manière solide" "et qu'on laisse le temps de la négociation, je dirais jusqu'à la fin de cette année pour pouvoir bâtir ce pacte", a déclaré ce mardi Emmanuel Macron en ouverture d'une réunion avec la patronat. Il a également assuré ne pas vouloir "donner le sentiment de brusquer", alors que le patron du Medef avait affirmé lundi soir, après l'allocution présidentielle, que le dialogue social prendrait plus de temps que les 100 jours. A la sortie de la réunion de ce mardi, Geoffroy Roux de Bezieux a indiqué qu'une "discussion allait être ouverte sur l'emploi des séniors avec ce qui a été enlevé par le Conseil constitutionnel, sur les transitions professionnelles et une autre probablement sur les parcours en entreprise. Il y aura aussi une loi pour transposer l'accord sur le partage de la valeur", a-t-il expliqué. Outre "un nouveau pacte de vie au travail", le président a également promis dans son allocution de s'attaquer à l'immigration illégale ainsi qu'aux fraudes sociales et fiscales, d'accélérer la réforme des lycées professionnels ou encore de garantir un meilleur accès aux services publics. Au menu, l'éducation, qui doit "renouer avec l'ambition d'être l'une des meilleures d'Europe", et la santé, avec l'engagement de "désengorger" tous les services d'urgence des hôpitaux d'ici fin 2024. Mais comment ? Interrogé par Le Parisien, le président de l'Association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux, a jugé cette dernière mesure "impossible à tenir, à moins d'aller à l'opposé de ce qui est fait jusqu'à présent". L'urgentiste y voit "un effet d'annonce". DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
EXPERTS PIERRE HASKI Chroniqueur international - « France Inter » et « L'Obs » JULIEN PAIN Journaliste spécialiste des fake news – « France Info TV » JÉRÔME CHAPUIS Directeur de la rédaction – « La Croix » ASMA MHALLA Spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques du numérique – Institut Montaigne BFMTV piégée par des mercenaires de l'info Une enquête menée par un consortium de cent journalistes du monde entier, dont ceux de Radio France et du Monde, révèle l'existence de "Team Jorge", une société israélienne qui se livre à des opérations de déstabilisation et de désinformation à la demande. Cette officine agit sur les réseaux sociaux grâce à des milliers de faux profils très aboutis mais pourrait aussi activer de vrais journalistes dans des médias pour mener ses campagnes. Ces dernières visant aussi bien des hommes d'affaires que des politiciens, des lanceurs d'alerte ou des suspects de crimes, dans le monde entier. Et la France ne serait pas épargnée. En effet d'après le consortium de journalistes, c'est ainsi que le présentateur de BFMTV Rachid M'Barki, contacté par un intermédiaire, a diffusé des informations orientées dans les journaux de la nuit ayant traits à des oligarques russes, au Qatar, au Soudan, au Cameroun, ou encore au Sahara occidental. Informations ensuite relayées massivement par l'officine sur les réseaux sociaux. Le directeur général de la chaîne info a suspendu en janvier le journaliste et lancé une enquête interne. "Il n'y a pas de doute que BFM est victime dans cette histoire, quand l'un des nôtres court-circuite la chaîne hiérarchique, ça pose problème", a réagi mercredi Marc-Olivier Fogiel, sur France Inter. Interrogé en janvier par le site Politico, le journaliste Rachid M'Barki avait admis avoir "utilisé des infos qui [lui] venaient d'informateurs" et qui n'ont "pas forcément suivi le cursus habituel de la rédaction". "Je n'écarte rien, peut-être que je me suis fait avoir, je n'avais pas l'impression que c'était le cas ou que je participais à une opération de je ne sais quoi, sinon je ne l'aurais pas fait", a-t-il expliqué. Au-delà de cette affaire en France, la société israélienne fondée par d'anciens militaires agirait partout dans le monde pour notamment influencer des élections. Elle revendique ainsi son ingérence dans plusieurs dizaines de campagnes électorales à travers le monde pour manipuler les scrutins ou déstabiliser les médias : au Kenya en aout dernier, au Sénégal en 2019, pendant le référendum en Catalogne en 2014, au Nigéria en 2015… Elle offrirait également à ses clients un arsenal de services illégaux, comme le piratage des boîtes e-mail et de messageries privées. Une affaire qui sept ans après le référendum sur le Brexit, l'élection de Donald Trump, et le scandale de Cambridge Analytica, montre combien la manipulation de l'opinion à l'heure d'internet et des réseaux sociaux est passée au stade industriel et que cette bataille numérique menace la démocratie. Une guerre de l'information que l'on retrouve particulièrement en toile de fond du conflit en Ukraine. Car si les réseaux sociaux donnent accès en quelques clics à de nombreux témoignages et permettent de suivre l'évolution des évènements pratiquement en temps réel, ils sont aussi amplement utilisé pour relayer quantité de désinformation. Une bataille du narratif qui a commencé en 2014 avec la guerre en Crimée et que la Russie poursuit de façon intensive depuis plusieurs mois à l'aide d'usine à trolls et de fake news en direction de l'Occident mais aussi de l'Amérique Latine et de l'Afrique. Alors que sait-on de l'affaire "Team Jorge" ? Pourquoi ce scandale menace-t-il la démocratie ? Comment lutter contre la désinformation sur Internet ? Enfin avec ChatGPT sommes-nous à l'aube d'une nouvelle révolution ? Cette intelligence artificielle pourrait-elle changer le monde ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:14:03 - Les Enjeux internationaux - par : Baptiste Muckensturm - Les anticipations vont bon train quant aux futurs agissements de Pékin sur Taïwan. Interrogé par le Sénat étasunien, Ely Ratner, chargé des questions d'Asie-Pacifique au ministère de la Défense, affirme que Pékin avait bien "l'intention" d'attaquer l'île. Comment penser le nationalisme à Taïwan ? - invités : Jean-Pierre Cabestan Directeur de recherche au CNRS rattaché à l‘Institut français de recherche sur l'Asie de l'est de l'INALCO
UKRAINE : BIENTÔT DES AVIONS FRANÇAIS ? – 31/01/23 GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU Quelques heures après l'annonce de chars Léopard 2 envoyés par l'Allemagne, Volodymyr Zelensky ouvre à nouveau le débat autour de l'éventuelle livraison d'avions de chasse occidentaux. Dans son allocution quotidienne postée sur les réseaux sociaux, le président ukrainien a demandé mercredi 25 janvier à ses alliés occidentaux des missiles de longue portée, ainsi que des avions de combat. "Il faut fournir des avions à l'Ukraine. C'est notre rêve et c'est notre objectif", a affirmé le chef d'État. Interrogé sur l'hypothèse d'envoi d'avions de chasse à l'Ukraine pour l'aider à combattre l'invasion russe, lundi 30 janvier à La Haye, Emmanuel Macron a répondu qu'il ne l'excluait pas, tout en avançant plusieurs conditions. A l'inverse du côté de l'Allemagne, Olaf Sholz a affirmé ce dimanche dans un entretien avec le journal Tagesspiegel que “la question des avions de combat ne se pose même pas. Je ne peux que déconseiller d'entrer dans une guerre d'enchères constante quand il s'agit de systèmes d'armes”. Même son de cloche aux Etats-Unis ou le président américain Joe Biden a clairement exprimé lundi un refus catégorique à l'idée d'envoyer des avions de combat américains de type F-16 à l'Ukraine. Le général Trinquand reviendra sur la demande d'avions de chasse voulue par Volodymyr Zelensky et sur la livraison de chars en provenance de l'Allemagne et des Etats-Unis qui selon lui est "un choc majeur" pour le président russe, et qui montre "l'unité des Occidentaux derrière les Ukrainiens".
Pour m'écouter vous raconter la vie de Donald Trump sur Comment j'ai bâti un empire: Apple Podcast: https://podcasts.apple.com/fr/podcast/mon-argent/id1569918922 Spotify: https://open.spotify.com/show/6UduCKju82nA00KdBb08d9?si=KzkcGE8IRYOdR5m9hMbyZw _______________________________________________ Qui ne connaît les aventures de Tintin, le célèbre reporter imaginé par Hergé ? Il semblerait que, pour créer son personnage, l'auteur belge se soit inspiré d'un modèle. Tintin ressemblerait en effet à un certain Palle Huld. C'est en voyant une photographie de ce jeune Danois, né en 1912, et mort en 2010, presque centenaire, qu'Hergé aurait eu l'idée du personnage qui allait faire sa renommée. En regardant ce cliché, pris sur la place Rouge de Moscou, en 1928, on aperçoit tout de suite des similitudes entre cet adolescent de 15 ans et le futur Tintin. Il porte en effet des pantalons de golf, un veston boutonné, recouvert d'un ample manteau. Et il est coiffé d'une large casquette. Bref, la tenue même de Tintin, qu'on croirait sorti de ses albums pour venir poser devant l'objectif du photographe. Peu de temps s'est écoulé entre cette photo, qu'elle ait ou non inspiré la création de Tintin, et la première apparition du fameux reporter, le 10 janvier 1929, dans les pages d'un journal belge. Cette photo de Palle Huld a été prise au cours d'un tour du monde qu'effectuait alors le jeune homme. Le périple était organisé par un journal danois, à l'occasion du centenaire de la naissance de Jules Verne. Palle Huld avait été choisi parmi de très nombreux candidats. Interrogé à la fin de sa vie, il pensait que son allure juvénile et ses cheveux roux, peu fréquents au Danemark, lui avaient valu d'être désigné. Apprenti à cette époque, l'adolescent se lance alors, au grand effroi de sa mère, dans une odyssée de plus de 32.000 kilomètres, accomplie en un mois et demi. Il pouvait voyager de la manière qui lui convenait le mieux, sans avoir le droit de prendre l'avion. Ce périple, qui n'était pas sans danger, l'a porté aux quatre coins du monde, de l'Amérique du Nord à la Russie, en passant par le Japon. Au retour, le jeune homme est accueilli en héros. Plus tard, il devient acteur, au théâtre comme au cinéma. Il écrit aussi un livre sur son voyage. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 13 janvier 2023.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. L'ÉTAT DU SYSTÈME DE SANTÉMédecins généralistes et laboratoires d'analyses médicales se sont mis successivement en grève, alors que tous les acteurs du système de santé dénoncent le délitement de leurs conditions de travail et la mise en danger des malades. C'est dans ce contexte que le président de la République a présenté ses vœux le 6 janvier au personnel médical depuis le centre hospitalier de Corbeil-Essonnes, tout en présentant les grandes lignes de son plan santé. Emmanuel Macron, qui a érigé la santé en priorité de son second quinquennat, a annoncé de nombreuses mesures de réorganisation plutôt que des moyens financiers supplémentaires. Il n'a pas annoncé le doublement du tarif de la consultation de 25 à 50 euros réclamé par une partie des libéraux en grève, mais entend libérer du temps aux médecins pour leur permettre d'augmenter leur file de patients. D'une part en accélérant le déploiement des assistants médicaux, dont le nombre devrait passer de 4.000 aujourd'hui à 10.000 en 2023. D'autre part en encourageant et accélérant la délégation de tâches, jusqu'ici réservées aux médecins, à d'autres professionnels de santé (pharmaciens, kinés, sage-femmes, infirmières, etc.). Emmanuel Macron a promis que « les 600.000 patients avec une maladie chronique qui n'ont pas aujourd'hui de médecin traitant auront accès d'ici la fin de l'année à un médecin traitant ou à une équipe traitante ». Certains ont salué un « diagnostic clair », un « calendrier précis », l'« ouverture de perspectives », la « sortie du déni ». D'autres pointent l'« absence d'engagements chiffrés », un « flou sur les alternatives » ou sur la « méthode ».Selon un sondage Elabe, pour « Les Échos », Radio Classique et l'Institut Montaigne, à l'heure où la population de médecins vieillit et où quelque 6 millions de Français sont sans médecin traitant, une majorité de sondés (53 %) estiment que le système de santé fonctionne assez mal ou très mal (contre 22 % en juin 2021). Un sondé sur 10 dit n'avoir aucun accès à un médecin généraliste, un spécialiste ou un hôpital. Le sentiment d'un dysfonctionnement est plus marqué chez les habitants des communes rurales, des petites et moyennes agglomérations. Les habitants des grandes agglomérations sont plus partagés. Près de trois Français sur quatre (73 %) ont le sentiment que le système « s'est dégradé » ces dernières années. Même ceux qui disent n'avoir pas de problème pour se soigner ou ceux qui jugent que le système fonctionne bien parlent en majorité de dégradation. Le sentiment de dégradation se retrouve aussi bien chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (83 %) que ceux de Marine Le Pen (78 %) ou d'Emmanuel Macron (71 %). Il est aussi très fort chez les abstentionnistes (69 %). Interrogés sur les causes des problèmes actuels, les Français mettent en avant les manques tant de moyens des hôpitaux que de soignants, ainsi que les conditions de travail difficiles des soignants, pas assez bien payés. Le recours abusif aux urgences est aussi pointé du doigt (34 %). Près de trois Français sur quatre disent ne pas faire confiance à Emmanuel Macron et à son gouvernement pour régler les problèmes actuels du système de santé.***LA GUERRE SANS FIN EN UKRAINELa visite du président ukrainien à Washington, le 21 décembre, a permis à Kyiv de s'assurer du soutien américain, avec la promesse américaine de livrer aux Ukrainiens le système antiaérien Patriot. Le 10 janvier, l'UE et l'Otan se sont engagés à fournir aux Ukrainiens tous les moyens militaires nécessaires pour défendre leur pays. Des discussions sont prévues « la semaine prochaine » sur les types d'armes qui pourront être fournies, ont annoncé les dirigeants des deux organisations. Toutefois, la plupart des pays ont peu ou prou épuisé le soutien qu'ils pouvaient apporter à l'Ukraine, non pas en argent, mais en munitions. Les Ukrainiens tirent en moyenne 5.000 obus d'artillerie par jour. Or, les Américains produisent actuellement 14.000 obus par mois, à peu près autant que les Européens.Avec la frappe sur Makiivka, dans la nuit de la Saint-Sylvestre qui a fait chez les soldats russes 400 morts selon les Ukrainiens, 89 selon les Russes, la nouvelle année n'a pas commencé sous les meilleurs auspices pour Vladimir Poutine. Dans ce contexte, le scénario d'une nouvelle vague de mobilisation décrétée par le pouvoir russe n'a cessé de se renforcer. L'objectif pour Moscou serait de reprendre la main en 2023 sur un conflit qui lui échappe depuis bientôt onze mois. Exposant le plan que pourrait avoir en tête le président russe, le porte-parole du renseignement militaire ukrainien a affirmé le 7 janvier que « pas moins de 500.000 Russes » pourraient être enrôlés dans les forces armées à compter du 15 janvier. Y compris, cette fois, dans des grandes villes comme Moscou et Saint-Pétersbourg, moins touchées par la précédente vague de septembre.Alors que depuis six mois la Russie n'a plus conquis de ville, le 11 janvier, le patron de la milice Wagner, Evguéni Prigojine a annoncé la prise de la ville de Soledar voisine de Bakhmout dans l'oblast de Donetsk. Cette information n'a pas encore été confirmée par le Kremlin qui demeure prudent, laissant entendre que la commune n'était pas entièrement aux mains de son armée. Elle a été démentie par l'armée ukrainienne. Depuis le 17 mai, la ville de Bakhmout et sa région sont le théâtre de combats acharnés entre Russes et Ukrainiens.Mercredi, le ministère russe de la Défense a annoncé avoir de nouveau remplacé le commandant de son offensive en Ukraine, au général Sourovikine – le général Armageddon- succède le chef d'état-major des armées, le général Valéri Guerassimov, celui qu'Armageddon avait remplacé il y a à peine 3 mois.Dans le Washington Post, le 7 janvier, deux Républicains « classiques », l'ancienne secrétaire d'État Condoleezza Rice et l'ancien secrétaire à la Défense Robert Gates, assuraient que le temps ne joue pas en faveur de Kyiv et que la patience stratégique est durablement installée à Moscou.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
À une semaine de l'annonce officielle de la réforme des retraites, le terrain semble miné et le sujet, explosif. Gouvernement et syndicats campent sur leurs positions, avec toutefois quelques ouvertures. « Élisabeth Borne a endossé le rôle de démineur, relève Le Monde. Interrogée avant-hier [le 3 janvier, NDLR], la Première ministre a fixé trois jalons : le départ à 65 ans n'est pas un totem ; la durée de cotisation pour obtenir la retraite à taux plein n'excédera pas les 43 ans prévus dans la précédente réforme engagée par la socialiste Marisol Touraine ; et l'âge d'annulation de la décote restera fixé à 67 ans. » Objectif, pointe le quotidien du soir : « se frayer un étroit passage pour faire aboutir la réforme la plus hasardeuse du second quinquennat d'Emmanuel Macron. Depuis que le président de la République a annoncé son intention de relever l'âge du départ à la retraite de 62 ans à 65 ans dans le cadre de sa campagne de réélection, le gouvernement n'est pas parvenu à obtenir le moindre consensus sur le sujet. » Souple comme le roseau… Et « rien ne garantit, relève encore Le Monde, que les gestes d'Élisabeth Borne empêcheront une nouvelle éruption sociale. Le pays oscille entre colère et résignation, et les partis et les organisations syndicales sont dépassés. C'est précisément parce qu'elle est consciente de cette très grande fragilité que la Première ministre a pris l'exact contre-pied de ce qu'avait incarné l'un de ses prédécesseurs, Alain Juppé, lorsqu'il avait engagé en 1995 la réforme de la Sécurité sociale. Au lieu d'être droite dans ses bottes, Élisabeth Borne se montre souple comme le roseau. C'est, par les temps qui courent, estime Le Monde, la posture la plus sage. » Interrogé par Le Parisien, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, joue également l'apaisement… « Personne ne souhaite un blocage, affirme-t-il. Tout le monde serait très heureux de ne pas avoir à travailler deux ans de plus pour faire valoir ses droits mais tout le monde tient aussi à ce système de retraite par répartition et à l'amélioration des pensions. » Un test pour la gauche… Pour l'opposition de gauche, « cette réforme des retraites va être un test décisif, relève Libération. Les différents chefs de partis (PS, EE-LV, LFI, PCF) vont-ils présenter un front uni contre ce projet que la majorité des Français et la quasi-totalité des électeurs de gauche rejettent ? La décision de LFI de soutenir une marche le 21 janvier à Paris sans attendre les syndicats peut laisser planer un doute. Mais Olivier Faure, le patron du PS, assure que l'ensemble des formations de la Nupes travaille sur un projet commun. Acceptons-en (pour l'heure) l'augure, s'exclame le journal. Un terrain d'entente et une stratégie partagée seraient à coup sûr, estime Libération, un signal fort envoyé à tous ceux et toutes celles qui doutent de la solidité de la Nupes et de sa capacité à présenter un candidat commun à la présidentielle de 2027. Et surtout crédible. » L'Ukraine engagée dans une course contre-la-montre À la Une également : « La stratégie de l'Ukraine pour étendre ses frappes en Russie », c'est le grand titre du Figaro. « L'armée ukrainienne veut montrer qu'elle est aussi capable de faire mal à la Russie. En l'espace de quelques jours, les forces de Volodymyr Zelensky ont frappé la base aérienne d'Engels en Russie, où sont positionnés des bombardiers stratégiques. Elles ont infligé des pertes sévères - peut-être plusieurs centaines d'hommes - lors du bombardement de Makiivka, dans la banlieue de Donetsk. L'artillerie ukrainienne bombarde aussi les Républiques autoproclamées du Donbass, provoquant sans doute des pertes humaines. "C'est œil pour œil, note une source militaire française. Les Ukrainiens doivent prendre des risques parce que le temps joue contre eux". » En effet, analyse Le Figaro, « tandis que la Russie s'installe dans une course de lenteur, mobilisant son économie pour l'effort de guerre et sa société pour un conflit de civilisation, l'Ukraine se trouve engagée dans une course contre-la-montre. C'est pour présenter ces sabliers inversés aux dirigeants américains que le président Zelensky a fait le voyage de Washington fin décembre. C'est aussi pour bousculer l'adversaire, le pousser à la faute ou lui insuffler un sentiment de vulnérabilité que Kiev multiplie les attaques en profondeur sur le territoire russe. Les Occidentaux redoutent que des provocations ukrainiennes conduisent Poutine à une escalade incontrôlable. Les stratèges ukrainiens font le calcul inverse, pointe Le Figaro : exhiber les faiblesses de la Russie devrait enhardir leurs alliés, afin qu'ils livrent sans attendre des armements capables de renverser le mastodonte russe. Parce que les Ukrainiens voient le piège de l'enlisement, le temps est devenu leur ennemi. » ► À lire aussi : Guerre en Ukraine: à Kiev, les coupures de courant font désormais partie du quotidien
EXPERTS ANTHONY BELLANGER Éditorialiste, spécialiste des questions internationales - « France Inter » ÉLISE VINCENT Journaliste spécialiste des questions de défense - « Le Monde » ANNIE DAUBENTON Journaliste-essayiste Auteure de « Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance » PIERRE HAROCHE Maître de conférences en sécurité internationale Université Queen Mary de Londres Des chars français bientôt livrés à l'Ukraine. C'est la promesse faite par Emmanuel Macron à Volodymyr Zelensky pour affronter l'armée russe. Leger, monté sur des roues et doté de canons, l'AMX-10 RC, le nom de ce char fabriqué dans l'Hexagone depuis les années 1980, est une arme offensive. « Le président a souhaité amplifier l'aide » militaire apportée à Kiev « en acceptant de livrer des chars de combat légers », a expliqué l'Elysée à l'issue d'un coup de téléphone d'une heure entre les deux dirigeants, précisant que « c'est la première fois que des chars de conception occidentale sont fournis aux forces armées ukrainiennes ». Les alliés européens de l'Ukraine ont déjà livré des chars de conception soviétique, mais jamais encore de chars de facture occidentale, malgré les demandes répétées de Kiev. L'envoie de ces engins de combat par la France, plus de dix mois après le début de la guerre en Ukraine, marque une nouvelle étape et pourrait ouvrir la voie à d'autres livraisons. Parallèlement, le New York Times rapporte, en Une, que 4 000 soldats de la prestigieuse 101e division aéroportée américaine, qui s'était illustrée durant la Seconde Guerre mondiale, s'entraînent actuellement en Roumanie, dans le cadre de la stratégie de « dissuasion » menée à l'égard de la Russie. L'objectif étant de « mettre en garde » Moscou contre toute action dans un pays de l'OTAN, tout en se gardant de provoquer une « escalade ». Côté russe, alors que les critiques se font entendre après le bombardement contre une base militaire russe à Makiïvka, dans l'est de l'Ukraine, le 31 décembre, Vladimir Poutine a assisté mercredi en visioconférence au départ en mission d'un navire de guerre équipé de nouveaux missiles de croisière hypersoniques Zircon, un des fleurons de l'arsenal militaire russe. Une manière de répondre au déploiement en Ukraine du système de défense antiaérien américain Patriot et de reprendre la main sur la communication en détournant les regards du fiasco de Makiïvka, dont le bilan a été réévalué à 89 morts par Moscou. La Russie a également confirmé que l'utilisation des téléphones par les soldats russes aurait permis leur géolocalisation et l'attaque menée à l'aide des systèmes lance-missiles Himars, une arme fournie par les États-Unis. A Washington, le porte-parole de la Maison-Blanche a fait savoir qu'il n'y a « aucune lamentation de la part de l'administration (américaine). C'est la guerre. Les Ukrainiens ont été envahis. Ils ripostent et se défendent », a-t-il dit lors d'un entretien avec la presse alors que les spéculations sur l'état de santé de Vladimir Poutine sont relancées. Dans une interview accordée à la chaîne américaine ABC mercredi, le directeur du renseignement militaire ukrainien a assuré que Vladimir Poutine était « mourant », indiquant tenir ses informations de « sources humaines ». « Il va mourir très vite, je pense, j'espère », a ajouté ce haut gradé. Et d'ajouter néanmoins : « Cette guerre devrait se finir avant qu'il ne meure ». L'état de santé de Vladimir Poutine fait l'objet de nombreuses rumeurs depuis le début de la guerre en Ukraine. Interrogée sur ce point ce jeudi, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a préféré couper court sur l'antenne de LCI : « C'est une évaluation qui n'est ni confirmée, ni partagée par les différents alliés avec lesquels nous travaillons. » Alors à quoi vont servir les chars français en Ukraine ? Au début de la guerre, la France ne donnait pas le détail de l'armement qu'elle fournissait à l'Ukraine, pourquoi est-ce qu'elle le dit aujourd'hui ? Pourquoi le bombardement de Makïivka par les Ukrainiens est un événement inédit ? Quelles sont ses répercussions en Russie ? Enfin que sait-on de l'état de santé de Vladimir Poutine ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Ce 100e épisode de Pos. Report reçoit Charles Caudrelier, vainqueur de la 12e édition de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe à bord du Maxi Edmond de Rothschild, ainsi que le directeur général du Gitana Team, Cyril Dardashti, pour revenir sur la saison en Ultim et évoquer le Trophée Jules Verne à venir. Après avoir raconté comment ils ont vécu la finale de la Coupe du monde de football entre la France et l'Argentine, nos deux invités commencent par revenir sur la manière dont ils ont préparé et planifié cette saison 2022. Charles Caudrelier explique que sa “priorité était d'engranger de l'expérience en solo” car il était “le bizuth des favoris” sur la Route du Rhum. D'où le choix d'effectuer l'an dernier le retour de la Transat Jacques Vabre en “faux solo”. A côté de ça, il a “mis un gros coup de collier physique” pour répondre au défi de piloter un Ultim en solitaire, suivi une préparation mentale avec Gilles Monnier, tout en parlant de “rencontre décisive” avec l'apnéiste Arnaud Jerald, avec lequel il a travaillé “la concentration et la respiration”. Cyril Dardashti revient quant à lui sur le pari d'installer de nouveaux foils sur le Maxi Edmond de Rothschild l'été dernier - “on se devait d'élever le niveau de jeu” - ce qui aurait dû être fait plus en amont, mais l'équipe a mis du temps à trouver la bonne configuration, d'où plusieurs modifications sur ces appendices qui, finalement, ont donné satisfaction à Charles Caudrelier. Arrivé à Saint-Malo pour le départ de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe avec l'étiquette de favori, ce dernier explique qu'il a "étonnamment bien vécu” cette pression, qu'il a ressentie davantage à mi-course, quand il était sous la menace de François Gabart : “J'ai fait quelques bêtises à cause de ça”, confesse-t-il. Malgré ça, il y a eu la victoire au bout, “une délivrance”, que le skipper reconnaît avoir célébrée sans exubérance, notamment parce qu'il est arrivé de nuit - “J'avais l'impression que personne ne me voyait”. Cyril Dardashti évoque de son côté “un moment incroyable, la concrétisation de six ans de travail.” Interrogé sur son palmarès, un des plus beaux de la voile française, le skipper estime que s'il en est là, c'est parce qu'à un moment, “on m'a donné ma chance”, ajoutant : “Ce n'était pas ma quête absolue, mais aujourd'hui, il n'y a que la victoire qui m'intéresse, j'ai besoin de gagner sinon je souffre.” Il évoque ensuite l'Arkea Ultim Challenge-Brest dans un an (course autour du monde en Ultim en solitaire) - “On va être des pionniers, ça me plaît bien” -, expliquant que cette course va le "consoler" de n'avoir jamais fait le Vendée Globe, un de ses grands objectifs depuis toujours. Le directeur général du Gitana Team raconte ensuite pourquoi l'équipe a décidé de lancer la conception d'un nouvel Ultim: “Quand nous avons fait ce bateau (le Maxi Edmond de Rothschild), il y a des points de développement que nous n'avons pas poussés.” Nous finissons par le Trophée Jules Verne, Charles Caudrelier annonçant que l'équipe - en plus de lui, Franck Cammas, Erwan Israel, Morgan Lagravière, David Boileau, Yann Riou - sera en stand-by avant la fin de cette semaine, avant d'expliquer que les bonnes fenêtres sont difficiles à trouver car “il faut arriver à l'équateur en moins de six jours puis devant une dépression au large de l'Argentine, il faut beaucoup d'enchaînements favorables.” Et avoir un bateau fiable, puisque jusqu'ici, les trimarans volants n'ont jamais dépassé 17 jours sur ce record en équipage. Diffusé le 20 décembre 2022 Générique : Fast and wild/EdRecords Post-production : Grégoire Levillain
Les journaux sans regrets malgré la défaite. « Fiers de nos Bleus », titre Le Parisien Aujourd'hui en France. « La tête haute », écrit L'Équipe. « Dans la légende », affiche Le Figaro qui rend hommage, photo du sacre à l'appui, à l'équipe argentine et son meneur Lionel Messi, « impérial ». Juste en dessous de cette Une, une autre photo, plus petite celle-ci, d'un Mbappé tout juste médaillé et qui passe devant la Coupe du monde qui n'est pas la sienne. « La tristesse et le panache », légende le quotidien. Autre image, en Une de Libération. Celle de deux joueurs sur le terrain, séparés par des lettres verticales qui forment cet adjectif : « Légendaires ». D'un côté Lionel Messi, bras en l'air et sourire aux lèvres… De l'autre Mbappé, bras tendus vers le bas, le visage déformé par la rage. Pour La Croix, « Lionel Messi et l'Argentine éteignent les rêves bleus ». Un match au scénario spectaculaire Et le bon mot revient à Libération, qui intitule son récit « Esprit d'épique ». Le quotidien parle d'un match « aussi fou qu'angoissant ». « Un scénario cruel et magnifique » pour L'Équipe, qui fait le parallèle avec la demi-finale perdue en 1982 face à l'Allemagne : « On avait mis à peu près 40 ans à se remettre de Séville, et voilà, on en a repris pour longtemps ». Et on en parlera encore dans 40 ans, assure Le Parisien : « Un homme a marqué 3 buts en finale… et il a perdu », s'étonne encore le quotidien. Et Le Figaro d'enfoncer le clou : « Ils étaient pourtant prévenus du vacarme des 50 000 supporters survoltés, d'une formation acquise à la cause de Lionel Messi et d'une agressivité argentine de tous les instants ». « Tragédie ou vaudeville ? », se demande Le Monde qui note que les Bleus ont joué de « toutes les manières possibles. Mal, d'abord, pendant un premier acte interminable, suffisant aux Argentins pour marquer à deux reprises ». La Croix constate que l'invité surprise de cette finale, c'est « l'ex-attaquant du PSG Ángel Di María, longtemps laissé sur le banc dans ce tournoi, il se promène jusqu'à trouver l'ouverture et provoquer un penalty sur une faute naïve d'Ousmane Dembélé ». La suite, décrite par Libération : « Une contre-attaque d'une finesse exquise qui permet au même Di María de doubler la mise ». Après la mi-temps, Le Monde constate que portée« par un souffle incroyable, la France a cru endosser le costume de l'héroïne, revenant une première fois à la marque en une minute grâce à un doublé de Kylian Mbappé ». Un moment « parfaitement dingue » pour L'Équipe, qui parle ensuite de « sentiments extrêmes » en prolongations avec le but de Lionel Messi pour le 3-2, suivi d'une nouvelle égalisation de Mbappé. « Il a fallu un gagnant, et il s'est décidé aux tirs aux buts. C'est cruel », conclut Le Parisien. Kylian Mbappé face à Lionel Messi Pour Libération, « Messi, petit bonhomme d'1m69 affichant 35 années au compteur, est sorti avec une stature de géant d'une finale invraisemblable ». L'Équipe consacre une page à l'exploit de l'Argentin. On le voit en photo, porté par ses coéquipiers au cœur du stade Lusail de Doha, tenant bien fort la Coupe du monde… « Aux mains de Dieu », légende le quotidien. « Sept ballons d'or mais zéro titre de champion du monde, la légende argentine s'offre le trophée qui manquait à sa collection », souligne Libération. Et pourtant, note Le Parisien : « Mbappé a fait des miracles ». L'attaquant a droit à une page rien que pour lui « et ses tours de magies » résumés selon le quotidien par son triplé hier. « Avec 12 buts, il devient le 6ème meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du monde à égalité avec... Pelé. » Mais la défaite a été dure à digérer. Le Monde relaie cette image de l'attaquant français : « Sur le banc de touche où il ne s'assoit jamais, Kylian Mbappé a plongé sa tête sous son maillot et éteint la lumière ». Le mot de la fin revient aux habitants de Bondy, d'où vient la pépite bleue. Interrogés par L'Équipe sur Mbappé, ils concluent : « Il aura d'autres occasions ».
Les Bleus au défi de la Pologne en huitième de finale de la Coupe du monde de football, au Qatar. « Emmenés par Mbappé, les Bleus sont favoris », lance la Une du Journal du Dimanche. Selon cet hebdomadaire, les Bleus, cet après-midi, se rendront au stade Al-Thumama dans le sud de Doha « avec un gyrophare de favoris à l'avant du car ». Toutefois, s'empresse-t-il de compléter, « historiquement, cela a rarement été un statut confortable pour eux ». D'autant que l'équipe polonaise, « n'a cadré que quatre tirs depuis le début du tournoi mais elle est toujours là, quand l'Allemagne a trouvé 24 fois la cible et a déjà quitté le Qatar », remarque Le JDD. L'Equipe n'écrit guère autre chose. « Les Bleus en pole position », lance en orfèvre la Une de ce journal. Ce match France-Pologne sera-t-il un « camp de base de l'épopée » des Bleus ? Tout comme Le JDD, loin de plastronner, L'Equipe hésite face au « vertige » de ce match « sans retour, sinon à la maison (…) l'hésitation entre les valises et la grande aventure, sans rien au milieu, juste un gouffre où se fracassent les regrets ». Une partie serrée va donc se jouer, cet après-midi, au Qatar, entre la Pologne et la France. Une partie de football… Foot multipolaire On le voit, ce Mondial vit à l'heure de la compétition. À se demander si les critiques d'avant son coup d'envoi sur les droits de l'homme ou l'environnement ont jamais existé. Mais il n'empêche, le foot est aussi « un sport de combats idéologiques », souligne Marianne. « Nul besoin d'être fin politologue pour savoir qu'un grand événement sportif est une savante mise en scène des relations internationales. A fortiori quand cet événement porte sur le sport de loin le plus mondialisé, et quand il a lieu dans un pays qui ne fait pas mystère d'y investir pour une question d'image, estime cet hebdomadaire. On a glosé tant et tant sur le scandale absolu de l'attribution de cette Coupe du monde au Qatar (scandale dont tout le monde se remet une fois le spectacle lancé). On a brandi l'arme du boycott. On a guetté les coups d'éclat de joueurs conscientisés… Mais le fond du sujet n'est pas tant l'absurdité des stades climatisés ou le bilan carbone que cette évidence brutale : la Coupe du monde 2022 est un moment chimiquement pur de géopolitique appliquée. Plus, bien plus, que celles qui l'ont précédée. Un spectacle en mondovision de la recomposition des blocs. À coups de symboles et d'images », énonce Marianne. « En lieu et place du bloc contre bloc d'antan, la cartographie que propose la Coupe du monde au Qatar est aussi mouvante et trompeuse que les sables du désert. Quid du front uni des « progressistes » soucieux de témoigner leur attachement aux « droits humains » bafoué par le régime qatari ? En fait, il n'existe pas. Ou n'existe plus, pointe ce magazine. La quasi-totalité des fédérations se sont tues, et en mimant un bâillonnement lors de son avant-match contre le Japon, l'équipe d'Allemagne a été l'une des rares à manifester contre l'interdiction du brassard antidiscrimination "One Love" », constate Marianne. Macron tous azimuts De retour de sa visite d'État aux États-Unis et en clôture de celle-ci, Emmanuel Macron a plusieurs fois parlé à la presse. Sur tous les sujets du moment. Dans un entretien au journal Le Parisien Dimanche, le président français a défendu « l'idée de subventionner le made in Europe ». Le chef de l'État a également rappelé l'objectif de maintenir l'aide envers l'Ukraine, particulièrement à l'approche de l'hiver, pour que cette dernière ait plus de poids dans d'éventuelles négociations. Interrogé sur les éventuelles coupures de courant, Emmanuel Macron, dans Le Parisien Dimanche, invite les Français à « ne pas paniquer ». Dans cet entretien, le président français dénonce également les « mensonges » des autorités iraniennes et dit avoir « mis une pression très ferme » sur son homologue iranien face aux emprisonnements « inacceptables » de ressortissants français. Ciotti en pole position Clôture, ce soir à 17hTU, du premier tour de l'élection à la tête du parti de droite Les Républicains. Les votants vont départager trois candidats : Aurélien Pradié, Bruno Retailleau et Éric Ciotti. « Favori de l'élection pour la présidence de LR, (Éric Ciotti) évite tout coup d'éclat, note L'Express. Une façon de ne pas obérer sa capacité à rassembler au second tour... et après », explique cet hebdomadaire. « Qui l'eût imaginé, remarque Le Point ? Éric Ciotti respecte le leader de la Nupes, il admire sa culture, bien qu'il combatte ses idées. Qui sait qu'il bavarde volontiers avec Alexis Corbière, autre pilier de LFI ? », interroge ce magazine. Ancien président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, premier des macronistes, a longuement côtoyé le questeur Ciotti, chargé du budget des députés. En privé, il ne cache pas qu'il a apprécié, (…) de travailler avec cet homme qu'il juge rigoureux, si urbain et pragmatique. Jamais, ils ne se sont accrochés. « Il est pro, solide, fiable. Ainsi va Éric Ciotti, bien moins intransigeant que sa caricature. Je respecte tous ceux qui sont sincères dans leurs convictions, explique-t-il. La politique, ce n'est pas une guerre. Ce que j'ai connu de plus violent, les coups les plus bas, venaient de mon camp ».
Le Directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), António Vitorino, a participé au neuvième Forum mondial de l'Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC), qui s'est déroulé les 22 et 23 novembre dans la ville marocaine de Fès.Alors que le forum a mis l'accent sur les valeurs de dialogue et de tolérance, le chef de l'OIM a souligné, dans un entretien accordé à May Yaacoub d'ONU Info, qu'il fallait répondre aux besoins des migrants, notamment lutter contre leur stigmatisation.Interrogé sur la déclaration adoptée par le Forum de Fès, M. Vitorino a souligné que « les déclarations sont toujours importantes du point de vue politique. Mais cela ne suffit pas. Il faut bâtir sur la Déclaration ».
À la veille de l'ouverture du XVIIIe sommet de la Francophonie à Djerba, la secrétaire générale de la Francophonie Louise Mushikiwabo a accordé une interview exceptionnelle à RFI et France 24. Dans cet entretien, la responsable revient sur les polémiques qui ont entouré le choix de la Tunisie pour accueillir ce sommet. Elle estime que les coups d'État à répétition, qui ont eu lieu dans plusieurs pays africains de l'espace francophone, sont « perturbants ». Dans un contexte de défiance citoyenne croissante, elle appelle également les dirigeants à « prendre conscience ». « Le sort de nos pays, explique-t-elle, dépend surtout de la qualité de la gouvernance de nos dirigeants. » Interrogée par Marc Perelman et Laurent Correau, Louise Mushikiwabo défend par ailleurs son bilan sur les dossiers politiques. Laurent Correau : La démocratie a subi des coups très durs au sein de la Francophonie ces derniers mois. Il y a des pouvoirs militaires de transition qui se sont installés dans plusieurs pays : au Mali, au Tchad, au Burkina Faso, en Guinée. Est-ce que vous diriez que c'est une maladie de l'espace francophone et que doit faire l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) face à cette situation ? Louise Mushikiwabo : D'abord, c'est une situation qui me désole, moi, en tant que secrétaire générale de la Francophonie, parce que ce sont nos pays membres. Les coups d'État qui reviennent sur le continent, c'est quand même perturbant. Le passage de la gestion dans le pays de civils aux militaires et de militaires à d'autres militaires, personnellement, ça me désole parce que cela crée une certaine instabilité au niveau du pays et l'instabilité politique ne permet pas d'avancer sur d'autres plans, à commencer par le plan économique. Et en période aussi compliquée économiquement, telle que nos pays l'ont vécue avec la pandémie, on doit tout faire - et la Francophonie, et l'OIF en particulier, joue son rôle là-dedans. Il faudrait que l'on revienne un peu à la normale. Marc Perelman : En parlant d'un pays qui est dans l'actualité pour de tristes raisons, le Tchad. Il y a eu des évènements tragiques le 20 octobre, lors des manifestations contre la prolongation de la période de transition, suivies d'une violente répression. On parle entre 50 et 200 morts. L'OIF a sorti un communiqué le lendemain des violences appelant au dialogue, au calme... On a quand même un petit peu l'impression que c'est le service minimum. Est-ce que vous êtes plus impliquée pour tenter de résoudre cette situation qui est exactement celle que vous venez de décrire ? L.M. : Pour le Tchad, l'OIF s'est fortement impliquée. Depuis la crise, j'ai dépêché deux personnes qui ont travaillé depuis le mois de mars aux côtés des négociateurs qui étaient réunis à Doha. De toutes les crises que nous avons eues cette année, le Tchad est le pays où nous avons beaucoup investi. Nous continuons, nous restons présents que ce soit dans le chemin du retour à la Constitution… Mais vous savez, ce ne sont pas les organisations multilatérales ou internationales qui vont changer la vie politique de nos pays. Ce sont les dirigeants des pays et ce sont les citoyens des pays. Le sort politique est autre. Nos pays dépendent surtout de la qualité de la gouvernance de nos dirigeants. L.C. : Et que doivent faire justement les dirigeants pour que cela change ? L.M. : Prendre conscience. Ce sera le sujet du huis-clos politique de ce sommet. Il y a une défiance citoyenne dans le monde francophone et dans le monde en général. Il faut une grande prise de conscience aujourd'hui. M.P. : Certains observateurs pensent que l'OIF porte moins d'attention à la défense de la démocratie, à la défense des droits de l'homme. Et certains estiment que c'est parce que vous venez d'un pays, le Rwanda, qui est lui-même vivement critiqué par les organisations des droits de l'homme et que vous avez en quelque sorte importé cette culture ici à l'OIF… L.M. : Je n'aime pas être sur la défensive sur les questions politiques ou de démocratie, surtout pas par rapport à mon pays dont je suis très fière de la gouvernance politique et autre. Mais, je crois encore une fois que les responsabilités doivent être très clairement définies. Les décisions qui se prennent à l'OIF sont des décisions prises par les États. Donc, si les États n'arrivent pas à trouver une voie commune, un chemin clair, je pense que la responsabilité va aux États sur les questions démocratiques. Pour ceux qui sont honnêtes, il y a quand même un très bon bilan.
durée : 00:04:27 - Le journal de presque 17h17 - Interrogé sur la Coupe du Monde de foot au Qatar, Emmanuel Macron a déclaré "Il ne faut pas politiser le sport", à l'issue du G20 le ton est monté entre Paris et Téhéran et, aux États-Unis, les Républicains obtiennent une courte majorité à la Chambre des représentants, c'est l'actu du jour !
Certains en ont 2, 3, 4 et parfois même davantage ! Chez d'autres, en revanche, les germes des dents de sagesse ne montreront jamais le bout de leur nez. Ces dents souvent extraites, dont la pousse est redoutée, ont eu leur utilité chez nos ancêtres. Qu'en est-il désormais ? Les prochaines générations d'hommes et de femmes connaitront-ils la disparition totale des dents de sagesse ? Quel est le rôle des dents de sagesse ? Chaque type de dent présent dans la mâchoire humaine est lié à un rôle bien précis, crucial pour l'alimentation omnivore que l'Homme connait depuis des millénaires. Les incisives, présentes à l'avant de la bouche, servent ainsi de couteau : elles coupent les aliments, notamment les végétaux, en plus petites portions, pour que nous puissions les ingérer. Les canines, situées de chaque côté des incisives, déchiquettent les fibres de la viande et du poisson. Les prémolaires et les molaires, enfin, écrasent la nourriture présente dans la bouche. Cette action permet de prédigérer les aliments en les mettant en contact avec les enzymes de la salive, et de libérer les saveurs qu'ils contiennent. En tant que troisièmes molaires de la mâchoire humaine, les dents de sagesse fournissent une aide supplémentaire pour broyer les aliments fibreux et durs comme la viande séchée ou crue, les légumes crus ou riches en fibres, les plantes aromatiques et les fruits tout juste murs. De l'utilité des dents de sagesse de nos jours Le régime alimentaire moderne comporte finalement peu d'aliments nécessitant une longue mastication. Les légumes consommés sont généralement cuits, les viandes attendries. La troisième rangée de dents de sagesse n'apporte pas forcément d'avantage en terme de mastication, ce qui explique peut-être en partie pourquoi elle s'avère de moins en moins présente chez les jeunes. Interrogé sur la question, le Dr Lequart de l'Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) admet constater un déclin d'occurrence des dents de sagesse chez les populations jeunes. Du fait du raccourcissement de la mâchoire de l'Homme au fil des siècles, les dents de sagesse n'ont plus la place nécessaire pour pousser. C'est pour cette raison que leur extraction reste souvent de mise afin d'éviter tout désordre orthodontique. Nos descendants n'auront-ils plus de dents de sagesse ? Il est difficile de prévoir de quelle façon l'espèce humaine évoluera sur les prochaines décennies. Toujours est-il que, devenues inutiles, les dents de sagesse pourraient bien finir par disparaitre définitivement de l'anatomie de l'Homme. En attendant, mieux vaut faire vérifier leur présence ou leur absence par un dentiste dès l'âge de 10 ans. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
L'émission 28 Minutes du 15/10/2022 Au programme de l'émission du 15 octobre 2022 ⬇ Le samedi, 28 Minutes continue avec Renaud Dély, Nadia Daam et Jean-Mathieu Pernin ! L'économiste qui propose des solutions pour l'Afrique “Il est temps que nous nous émancipions.” Économiste togolais, Kako Nubukpo est un farouche opposant au franc CFA — “monnaie de la servitude volontaire”. Il plaide notamment pour la mise en place d'une monnaie commune, l'eco, au sein de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), mais aussi pour le “juste-échange” à la place du “libre-échange”. Souveraineté agricole en Afrique, circuits-courts, valorisation de la paysannerie : dans son dernier essai “Une solution pour l'Afrique”, Kako Nubukpo prône la création d'un nouveau modèle économique, dans un contexte de faible productivité, de crise climatique et de croissance démographique. Découvrez son portrait signé Philippe Ridet et lu par Sandrine Le Calvez. Ukraine : l'heure est-elle vraiment au dialogue ? “Vladimir Poutine doit cesser cette guerre, respecter l'intégrité territoriale de l'Ukraine et revenir autour de la table des discussions”, a déclaré mercredi 12 octobre Emmanuel Macron à la télévision. N'ayant jamais rompu le dialogue avec son homologue russe, le président français espère que les échanges seront bientôt de nouveaux possibles entre la Russie et son voisin ukrainien, en guerre depuis le 24 février. À cette déclaration s'ajoute l'entrée en scène d'un nouvel interlocuteur en la personne de Recep Tayyip Erdogan, que Vladimir Poutine a rencontré le 13 octobre au Kazakhstan. Le temps des combats laisse-t-il la place à celui de la médiation ? Un mois de manifestations en Iran : la rue fera-t-elle plier le régime ? La colère n'en finit pas de monter en Iran. Avocats, étudiants, ouvriers du secteur pétrolier, commerçants, et même policiers se rallient au mouvement de protestation. Déterminés à provoquer la chute d'un régime ultra-conservateur, les manifestants parlent de “révolution” et affirment ne plus avoir peur de lutter, malgré une répression qui s'intensifie : plusieurs personnes, dont une adolescente filmée en train de brûler son voile quelques instants auparavant, ont été tuées lundi 10 octobre. Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, au moins 185 personnes, dont 19 mineurs, ont été tuées par les forces de sécurité depuis le début des manifestations. La révolte résistera-t-elle ? Puis direction la Belgique avec Gaël Legras. Interrogé lors d'un débat télévisé sur son salaire, le secrétaire d'État à la digitalisation, Mathieu Michel, se fend d'un : « De 14 000 à 15 000 euros, quelque chose comme ça. » Payé en réalité environ 10 000 euros par mois, le Belge a donné une impression d'une déconnexion et d'un détachement certain, qui n'a pas manqué de provoquer la consternation, tant dans le milieu politique qu'auprès de l'opinion publique. Sans oublier la question très intéressante de David Castello-Lopes, la chronique de Marie Bonnisseau et un retour sur le temps fort de la semaine. 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au vendredi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 15 octobre 2022 - Présentation : Renaud Dély - Production : KM, ARTE Radio
Les manifestations antigouvernementales se poursuivent à travers tout le pays. Aux Gonaïves, les bâtiments d'entreprises appartenant au ministre de la Défense ont été pillés. Les protestataires dénoncent la demande du Premier ministre d'intervention d'une force armée étrangère. Pour la 2eme journée consécutive hier (11 octobre 2022), la ville des Gonaïves était totalement paralysée. Les manifestations quotidiennes pour réclamer le départ du Premier ministre Ariel Henry n'avaient pas encore commencé, que plusieurs dizaines de personnes, le visage cagoulé, ont pillé des locaux d'entreprises appartenant au ministre de la Défense. Les protestataires dénoncent l'appel du gouvernement à une force militaire étrangère pour tenter de desserrer l'étau des bandes criminelles sur le pays. Une détermination qui n'étonne pas notre invité, spécialiste d'Haïti. « Dans la constitution, il est bien inscrit le principe d'indépendance et de souveraineté, donc on est face à un fait inédit où un gouvernement qui n'est pas envahi appelle une intervention armée internationale pour régler des problèmes internes » explique Frédéric Thomas, docteur en Sciences politiques au Cetri, le centre tricontinental. « Cela apparait aux yeux de la population comme une nouvelle humiliation et surtout le marqueur de l‘incapacité du gouvernement à régler les problèmes auxquels le pays est confronté. C'est un marqueur de la faillite de ce gouvernement et de la diplomatie internationale » note Frédéric Thomas. Pérou : Pedro Castillo de nouveau dans la tourmente La procureure générale du Pérou a déposé mardi 11 octobre 2022 un recours constitutionnel accusant le président Pedro Castillo du délit d'organisation criminelle de corruption, une action pouvant entraîner la suspension du chef d'Etat de gauche. C'est la première fois qu'un président en exercice est visé par un tel recours. Déposé au Parlement, celui-ci vise également deux anciens ministres de Pedro Castillo, au pouvoir depuis quinze mois : Juan Silva, chargé des Transports et des Communications, et Geiner Alvarado, chargé du Logement. Ils sont soupçonnés de trafic d'influence et considérés comme parties intégrantes à la supposée organisation criminelle pilotée par le président. Joe Biden, prêt pour 2024 ? « Je crois que je peux battre Donald Trump à nouveau ». Déclaration du président américain hier lors de son interview sur CNN. Joe Biden qui répète qu'il n'a pas encore pris de décision définitive sur une candidature à la présidentielle de 2024. Interrogé sur son âge, le président le plus vieux jamais élu aux États-Unis, qui fêtera cette année son 80e anniversaire, s'est défendu. « Nommez-moi un président, dans l'histoire récente, qui en a fait autant que moi les deux premières années », a-t-il déclaré. Ce 12 octobre 2022, Joe Biden prend la route pour le Colorado, puis la Californie et l'Oregon, trois États de l'Ouest, afin de promouvoir son bilan à un peu moins d'un mois des élections de mi-mandat. À la Une du Journal de la 1ère En Martinique, certains élus locaux ne supportent plus d'être en permanence « dans le collimateur » de la Chambre Régionale des Comptes
Certains malfaiteurs font montre d'une imagination fertile, et de beaucoup d'audace, dans le montage d'escroqueries dont le récit laisse pantois. C'est le cas de l'arnaque mise au point par un Nigérian, Emmanuel Nwude. C'est un cadre bancaire, qui a même dirigé une banque. Grâce à ces antécédents professionnels, il a une bonne connaissance de ce secteur et de nombreuses relations dans ce milieu. Il était donc bien placé pour imaginer ce qui est sans doute l'une des plus grandes escroqueries du XXe siècle. En effet, en 1995, il n'hésite pas à proposer au directeur d'une banque brésilienne de financer un aéroport imaginaire, situé dans son pays, le Nigéria. Le banquier brésilien se laisse prendre au piège, appâté, au surplus, par la perspective d'une généreuse commission. Il se rend sur place, où Emmanuel Nwude, entouré de ses complices, se fait passer pour le dirigeant de la banque centrale nigériane. La banque brésilienne débourse alors, au total, près de 250 millions de dollars, dont plus de 190 en liquide, empochés par l'escroc nigérian. L'escroquerie progressivement découverte La fraude est découverte deux ans plus tard, en 1997, à l'occasion du rachat de la banque brésilienne par une banque espagnole. Dans un premier temps, les nouveaux gérants de la filiale brésilienne s'aperçoivent que des fonds considérables ont été versés sur un compte situé sur l'une des îles Caïman. Interrogés, les cadres de l'ex banque brésilienne ne sont pas en mesure d'en justifier l'ouverture. Des investigations sont alors menées, au Nigéria, mais aussi à l'étranger. À la demande du président nigérian, une commission d'enquête se met également au travail. Le directeur de la banque brésilienne, qui fait faillite en 2001, est alors arrêté. De leur côté Emmanuel Nwude et ses complices sont appréhendés en 2004. Malgré les nombreux chefs d'accusation qui pèsent sur eux, ils plaident non coupables. Puis ils changent d'avis et Emmanuel Nwude est finalement condamné à une peine d'emprisonnement et à la confiscation de ses biens. Mais, à la surprise générale, il est libéré dès 2006 et entreprend dès lors de récupérer ses avoirs. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Selon la presse, en perquisitionnant la villa de Donald Trump, le FBI aurait trouvé un dossier confidentiel sur la vie intime d'Emmanuel Macron. Interrogée par Amandine Bégot, la ministre des Affaires étrangères a démenti connaître le contenu de ce dossier. RTL a enquêté et vous révèle ce que contient l'enregistrement...
Deux cent mille Sud-Coréens adoptés à l'étranger depuis 1953. Un record mondial embarrassant pour un petit pays de désormais 52 millions d'habitants. Comment expliquer que, durant plusieurs décennies, la majorité des enfants adoptés à l'étranger aient pour origine la Corée du Sud ? La dixième économie mondiale peine à affronter un passé douloureux. Enquête. (Rediffusion du 29 mars 2022) De notre correspondant à Séoul Bertha et Harry Holt. L'origine de l'adoption en Corée du Sud a une sonorité américaine. En 1955, ce couple fait modifier une loi au Congrès des États-Unis afin d'adopter huit orphelins de la guerre de Corée (1950-1953). Alors que plus de 100 000 Sud-coréens se retrouvent sans parents à l'issue du conflit fratricide qui divise la péninsule, les images de ces enfants émeuvent les foyers outre-Atlantique. La Holt est créée en 1956 et des Sud-Coréens commencent progressivement à être envoyés à l'étranger via cette agence d'adoption. À cette époque, le pays est détruit par la guerre, la pauvreté omniprésente et l'économie nord-coréenne plus fleurissante que celle du Sud. Pourtant, c'est 30 ans plus tard, dans les années 1980, que l'adoption internationale en Corée du Sud atteint son paroxysme. Un enfant par heure Durant l'année 1986, près de 9 000 enfants sud-coréens sont envoyés à l'étranger, soit un toutes les heures. Un chiffre impressionnant aux explications variées. À l'époque, seuls les enfants abandonnés ou orphelins étaient éligibles à l'adoption internationale. Dans une Corée du Sud à l'économie balbutiante et aux mœurs conservatrices, de nombreux enfants sont abandonnés. Par manque de moyens pour certains et par pression sociale pour d'autres : les enfants amérasiens (nés de soldats américains et de femmes coréennes) sont mal vus tout comme ceux nés hors mariage, ou d'une mère célibataire. Une spécificité culturelle loin d'expliquer à elle seule l'ampleur du phénomène. « Je ne peux pas croire que des dizaines d'enfants aient été abandonnés chaque jour par leurs parents dans les années 1980 », affirme Lee Kyung-eun, chercheuse en droit international et spécialiste du sujet. Ces dernières années, de nombreux adoptés estiment l'avoir été contre la volonté de leurs parents biologiques. C'est le cas de Kim Yooree. Cette quarantenaire a été adoptée en France à l'âge de onze ans, elle a ensuite retrouvé ses parents biologiques. « En 1994, mon père me soutient qu'il ne m'a jamais abandonnée et ma mère me disait la même chose, mais je ne les croyais pas. Et puis cet hiver, je suis allée à la mairie afin de consulter le livret de famille de mon père. Là, j'ai vu que j'étais encore officiellement sa fille, avec un numéro d'identité coréen, il n'y avait aucune trace de mon adoption. » Un cas malheureusement loin d'être isolé, selon Han Boonyoung, elle-même adoptée au Danemark et en cours d'écriture d'une thèse sur le sujet à l'université nationale de Séoul. « Tous les adoptés n'étaient pas des orphelins, le système de l'adoption en Corée du Sud a rendu des enfants orphelins afin qu'ils puissent partir à l'étranger », explique Han. « Le problème central est que, jusqu'en 2011, tout le processus administratif de l'adoption était géré par les agences. » Holt East et les autres agences récupéraient les enfants dans les orphelinats, les hôpitaux ou bien les commissariats et s'occupaient ensuite des procédures administratives sans qu'aucun contrôle de l'État, ou presque, ne soit effectué. « Dans les années 1970 et 1980, la Corée du Sud n'est pas encore un pays aussi développé et la Holt a pris en charge les questions de l'enfance déshéritée en Corée du Sud. Et l'État sud-coréen s'est satisfait de ce deal », résume Yves Dénéchère, professeur d'histoire contemporaine à l'université d'Angers et spécialiste de l'adoption internationale. À l'époque, Chun Doo-hwan dirige la Corée du Sud d'une main de fer. Sa priorité est de nettoyer les rues de la pauvreté alors que le pays s'apprête à accueillir deux événements sportifs de grande ampleur : les Jeux asiatiques de 1986 et les Jeux olympiques de 1988. Et tous les moyens sont bons. Cette politique de « purification sociale » renforce l'utilisation des centres de bien-être, des véritables camps de concentration où étaient entassés les marginaux de la société sud-coréenne. Les enfants trouvés ou trop pauvres sont envoyés à l'étranger. « En 1976, le gouvernement sud-coréen a annoncé la décision d'arrêter l'adoption internationale d'ici à 1985. Mais cette décision a été rendue nulle par la volonté du gouvernement militaire de promouvoir l'adoption à partir de 1981 », explique de son côté Kim Ji-yeon, directrice de la division du bien-être enfantin au sein du ministère de la Santé. Du côté des agences d'adoption, on s'accommodait de cette stratégie gouvernementale. « À l'époque, l'adoption internationale était vue comme une action humanitaire, et la question était : qu'est-ce qui est le plus important, respecter les règles ou envoyer les enfants à l'étranger ? », assure un expert qui souhaite rester anonyme. Volonté politique Les Jeux olympiques sont aussi le début de la fin, explique Yves Dénèchere. « À ce moment-là, il y a une prise de conscience que ce n'est pas normal qu'un pays qui accède au développement confie l'adoption de ses enfants à un organisme international et envoie autant d'enfants à l'étranger. » Face à la couverture médiatique de la presse étrangère, très critique envers ce système d' « exportation d'enfants », le Pays du matin calme effectue une mue partielle. Le nombre d'adoptions chute considérablement, mais ce n'est qu'en 2011 que les procédures sont réellement renforcées. Néanmoins, malgré les demandes de certains adoptés, aucune enquête n'est prévue par les autorités sud-coréennes. Interrogé sur le sujet, le ministère de la Santé estime « vouloir s'excuser à travers ses actions claires et qu'une excuse insuffisante ou maladroite n'aiderait pas à résoudre ce dossier, mais pourrait même blesser les adoptés ou les personnes concernées. » Adam Crapser a, lui, porté plainte contre la Holt et l'État sud-coréen. Adopté aux États-Unis, il s'est vu refuser la nationalité américaine à 41 ans, les tribunaux ne reconnaissant pas sa procédure d'adoption. Contraint de revenir dans un pays dont il ne connaissait rien, il estime avoir été la victime d'un système et de ses irrégularités. Un procès historique dont l'issue pourrait soulager des adoptés en quête de vérité. NDLR : la Holt a refusé de répondre aux questions de RFI.
Il est de notoriété courante qu'il vaut mieux dormir dans une pièce fraîche. Mais savez-vous pourquoi la température de la chambre influence la qualité de votre sommeil ? Elle va même jusqu'à modifier la teneur de vos rêves. Le corps abaisse sa température pendant le sommeil Qui ne s'est pas réveillé en pleine nuit en grelottant, alors qu'il ne fait pas plus froid qu'au coucher ? Interrogé par le journal britannique le Daily Mail, le docteur Stanley, spécialiste du sommeil, explique que le corps a besoin de se rafraichir pour bien se reposer. En général, la température corporelle chute de 1 degré pendant la deuxième étape du sommeil lent. Cette baisse s'effectue surtout au niveau du visage, qui n'est pas réchauffé par la couverture. Un si petit écart de température modifie-t-il vraiment la qualité du sommeil ? Il faut savoir que le cerveau contient une population de neurones appelée les neurones de Goldilock. Le but de ces neurones est d'intervenir sur la durée du sommeil paradoxal en fonction de la température de l'environnement. Plus la pièce où l'on dort est fraîche, plus les neurones vont faire durer le sommeil paradoxal. Plus la pièce est chaude, plus le sommeil paradoxal sera raccourci. Les conséquences d'un sommeil paradoxal plus court Lors du sommeil paradoxal, le cerveau est en pleine ébullition. C'est à ce moment là qu'il trie et hiérarchise les informations ou les évènements enregistrés dans la journée. Cet état proche de l'éveil conduit à la production de rêves. Mais si le sommeil paradoxal est perturbé, si par exemple les neurones de Goldilock s'activent afin de le raccourcir, les rêves peuvent se transformer en cauchemars. Une nuit peuplée de cauchemars est caractéristique d'un sommeil agité et peu réparateur, avec un sommeil paradoxal court. Cela arrive notamment lorsqu'il fait chaud en été, lorsque l'on est trop couvert ou que l'on a beaucoup mangé le soir. Les conditions de température idéales pour dormir Afin d'éviter d'avoir trop chaud la nuit, il faut essayer de garder la température de la chambre aux alentours de 17°C. En été, ouvrir les fenêtre permet de faire chuter la température pendant la nuit. En hiver, pensez à régler votre chauffage et à ne pas trop vous couvrir. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Leurs montants ont explosé avec la crise sanitaire, les plans de relance des économies et la guerre en Ukraine: les dettes publiques contractées par les États du monde entier reviennent sur le devant de la scène et préoccupent les gouvernants. Comment réduire cette facture historique quand l'inflation, la hausse des taux d'intérêt et les menaces de récession sont les urgences du moment. Une situation qui relance également plusieurs débats de fond : faut-il rester accrochés aux règles budgétaires quand les dépenses liées à la Défense ne cessent de croître ? Le poids de la dette peut-il justifier les politiques d'austérité ? Quels sont les liens entre les dettes souveraines et les évolutions monétaires, quand la montée en puissance du dollar met en danger les budgets des pays utilisateurs de l'Euro ou du France CFA ? La nature de la dette a-t-elle changé, lorsque l'on sait que les créanciers privés et les investisseurs obligatoires sont de plus en plus nombreux sur ce marché lucratif ? Y a-t-il de bonnes et de mauvaises dettes ? Faut-il taxer les grandes entreprises multinationales, notamment énergétiques, pour compenser les déséquilibres entre pays riches et pays en développement ? Les pays africains doivent-ils renégocier les contrats passés avec leurs anciens colonisateurs et avec les créanciers plus récents comme la Chine ? Pour répondre à ces très nombreuses questions, deux spécialistes de tout premier plan sont les invités d'Éco d'ici, Éco d'ailleurs. NOS INVITÉS : - Léonce Ndikumana, économiste burundais, professeur émérite d'Économie à l'Université de Massachussets (États-Unis), membre de la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des entreprises (ICRICT), aux côtés du prix Nobel d'économie Joseph E. Stiglitz, de l'économiste indienne Jayati Ghosh et du Français Thomas Piketty. Auteur de « La dette odieuse de l'Afrique: comment l'endettement et la fuite des capitaux ont saigné un continent » et « On the Trail of Capital Flight from Africa » (2022) - Anne Laure Kiechel, présidente fondatrice de la Société de conseil Global Sovereign Advisory, experte des questions de dette, restructuration de dettes et financements. Membre du Comité des politiques de développement (ONU). EN FIN D'ÉMISSION : Entretien avec Abdoulaye Tall, ministre du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des PME du Burkina Faso. Interrogé par Olivier Rogez, du service Économie de RFI, il détaille les principaux défis que tente de relever son pays : hausse des prix des produits de première nécessité, pénurie de ressources énergétiques et d'engrais, terrorisme, etc.
Leurs montants ont explosé avec la crise sanitaire, les plans de relance des économies et la guerre en Ukraine: les dettes publiques contractées par les États du monde entier reviennent sur le devant de la scène et préoccupent les gouvernants. Comment réduire cette facture historique quand l'inflation, la hausse des taux d'intérêt et les menaces de récession sont les urgences du moment. Une situation qui relance également plusieurs débats de fond : faut-il rester accrochés aux règles budgétaires quand les dépenses liées à la Défense ne cessent de croître ? Le poids de la dette peut-il justifier les politiques d'austérité ? Quels sont les liens entre les dettes souveraines et les évolutions monétaires, quand la montée en puissance du dollar met en danger les budgets des pays utilisateurs de l'Euro ou du France CFA ? La nature de la dette a-t-elle changé, lorsque l'on sait que les créanciers privés et les investisseurs obligatoires sont de plus en plus nombreux sur ce marché lucratif ? Y a-t-il de bonnes et de mauvaises dettes ? Faut-il taxer les grandes entreprises multinationales, notamment énergétiques, pour compenser les déséquilibres entre pays riches et pays en développement ? Les pays africains doivent-ils renégocier les contrats passés avec leurs anciens colonisateurs et avec les créanciers plus récents comme la Chine ? Pour répondre à ces très nombreuses questions, deux spécialistes de tout premier plan sont les invités d'Éco d'ici, Éco d'ailleurs. NOS INVITÉS : - Léonce Ndikumana, économiste burundais, professeur émérite d'Économie à l'Université de Massachussets (États-Unis), membre de la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des entreprises (ICRICT), aux côtés du prix Nobel d'économie Joseph E. Stiglitz, de l'économiste indienne Jayati Ghosh et du Français Thomas Piketty. Auteur de « La dette odieuse de l'Afrique: comment l'endettement et la fuite des capitaux ont saigné un continent » et « On the Trail of Capital Flight from Africa » (2022) - Anne Laure Kiechel, présidente fondatrice de la Société de conseil Global Sovereign Advisory, experte des questions de dette, restructuration de dettes et financements. Membre du Comité des politiques de développement (ONU). EN FIN D'ÉMISSION : Entretien avec Abdoulaye Tall, ministre du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des PME du Burkina Faso. Interrogé par Olivier Rogez, du service Économie de RFI, il détaille les principaux défis que tente de relever son pays : hausse des prix des produits de première nécessité, pénurie de ressources énergétiques et d'engrais, terrorisme, etc.
durée : 00:01:57 - Le vrai du faux - Interrogé, le président par intérim du Rassemblement national a assuré que l'Assemblée était "fermée". Sauf qu'il exagère quelque peu : si les séances publiques dans l'hémicycle n'ont pas repris, le travail parlementaire a bel et bien démarré au Palais Bourbon.
EXPERTS - CHRISTOPHE BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction de Franc-Tireur - ARNAUD GOSSEMENT - Avocat en droit de l'environnement, professeur associé à Paris 1 - DOMINIQUE SEUX - Directeur délégué de la rédaction des Echos - SOAZIG QUÉMÉNER - Rédactrice en chef du service politique de Marianne « La meilleure énergie, c'est celle qu'on ne consomme pas ». Après ses ministres, Emmanuel Macron s'est exprimé sur la crise énergétique. Le constat fait par le chef de l'Etat ce lundi 5 septembre 2022 est le même que celui d'Elisabeth Borne quelques jours plus tôt : il faut réduire notre consommation d'énergie d'au moins 10%. Dans une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le Président de la République a incité les particuliers et les entreprises à faire des efforts en dressant une liste des solutions envisageables. Emmauel Macron a ainsi appelé les Français à être « au rendez-vous de la sobriété » afin d'éviter des rationnements d'énergie. Pour lui, « la chose la plus efficace est de baisser un peu la clim » ou le chauffage. Le chef de l'Etat, qui a assuré que la France est prête à l'éventualité d'une « coupure complète du gaz russe », a également annoncé que la France allait livrer plus de gaz à l'Allemagne en échange d'électricité. Pendant ce temps, les polémiques partent plus vite que les jets privés sur le terrain de l'écologie. Interrogé hier sur la possibilité de faire des Paris-Nantes en TGV privatisé plutôt qu'en jet, l'entraîneur du PSG Christophe Galtier a cru bon de répondre avec ironie. « Nous envisageons des déplacements en char à voile ». Rire de Kylian Mbappé et... gros malaise. Au sortir d'un été qui a éveillé la conscience environnementale de beaucoup, le détachement des deux hommes ont profondément choqué. On ne rit plus avec l'écologie. Et chaque faux pas à ce sujet est scruté dans le monde médiatique. Dernière en date : le SUV utilisé par Jean-Luc Mélenchon à Lille. Enfin, au niveau local, bon nombre de maires ne savent plus que faire pour faire des économies. Certains en viennent même à refuser de payer leurs factures d'électricité comme à Montataire, dans l'Oise. La hausse de la taxe foncière ne permet pas toujours de compenser l'augmentation de la facture d'énergie et ces édiles ne veulent pas sacrifier la piscine ou la médiathèque pour compenser les prix qui s'envolent. D'autres choisissent aussi de réduire leur offre de cantine en demandant aux familles qui le peuvent de garder leurs enfants à l'heure du déjeuner. Alors, quelles marges de manœuvre Emmanuel Macron a-t-il encore face à la crise énergétique ? La polémique autour de Christophe Galtier et Kylian Mbappé est-elle justifiée ? Que peuvent faire les maires face aux prix qui s'envolent ?
Avec cette dernière attaque en date : celle qui a endeuillé le Burkina Faso le 5 septembre. « Trente-cinq morts et une quarantaine de blessés !, soupire Le Pays. C'est le bilan provisoire après l'explosion, au contact d'une mine, d'un véhicule de transport qui faisait partie d'un convoi de ravitaillement escorté en partance pour Ouaga, entre Djibo et Bourzanga. (…) Ce massacre de civils à l'engin explosif improvisé est d'autant plus marquant, pointe Le Pays, qu'il intervient au lendemain du discours-bilan des sept premiers mois de pouvoir du président Damiba. C'est dire s'il s'agit là d'un véritable pied de nez à l'officier-président. » En effet, renchérit L'Observateur Paalga, « les terroristes auraient voulu faire la nique au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement. Une véritable hécatombe qui vient comme une réponse sanglante au président du Faso qui se félicitait, la veille, d'une embellie sur le plan sécuritaire. » Et le quotidien ouagalais de s'adresser directement au chef de la junte : « voilà le problème, monsieur le président. On veut bien partager l'optimisme que vous avez distillé dimanche passé, mais force est de reconnaître que chaque coup asséné par l'ennemi vient nous plonger dans la sinistrose. » Collaboration entre Ouagadougou et Bamako ? Cette attaque intervient également au lendemain de la visite de travail et d'amitié à Bamako du lieutenant-colonel Damiba : visite au cours de laquelle « les responsables des juntes malienne et burkinabè ont décidé de "renforcer leur partenariat militaire", pointe Le Monde Afrique. Cette « visite à Bamako du colonel Damiba illustre le redéploiement stratégique déjà engagé à Ouagadougou », avance pour sa part Le Point Afrique. Et on en vient à se demander, poursuit le site, « si Ouagadougou est prêt à desserrer ses liens de coopération militaire avec un partenaire historique tel que la France, qui a fortement participé, avec Barkhane, à des opérations qui ont débouché sur des succès sur le sol burkinabè comme celle menée fin mai dernier à Bourzanga, dans le nord du pays. » L'armée malienne crie victoire… Justement, au Mali voisin, la junte militaire fait état d'avancées et de victoires contre les groupes terroristes… « Les forces armées maliennes maintiennent leur dynamique offensive de recherche, de neutralisation des terroristes et de destruction de leurs sanctuaires dans le cadre de l'opération Keletigui du plan Maliko », affirment les autorités dans un communiqué repris par le site Maliweb qui précise que « plus de 120 terroristes ont été neutralisés le mois dernier ». Depuis ces 15 derniers jours, l'armée malienne multiplierait les « raids aériens et terrestres contre l'EIGS, l'État islamique dans le Grand Sahara, dans la région de Tessit. » C'est ce qu'affirme le site Mali Tribune qui cite également des sources militaires. Au détriment des civils ? Interrogé par Jeune Afrique, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherches à l'Institut de recherche pour le développement à Paris, s'inscrit en faux. Pour lui, « la réalité est moins plaisante à entendre. Gangrénée depuis plusieurs décennies par la corruption, l'indiscipline, le népotisme et l'impunité, l'armée malienne se révèle incapable de protéger les civils dans les zones rurales les plus reculées, affirme le chercheur. Ces derniers doivent en conséquence négocier des ententes avec les djihadistes pour assurer leur survie. Pis encore, la soldatesque de Bamako nourrit le conflit en stigmatisant et en massacrant des Peuls qui, automatiquement suspectés de sympathies terroristes, vont rejoindre les rangs des insurgés pour essayer d'échapper aux exécutions extrajudiciaires ou à la torture en prison. Les rapports des Nations unies et des organisations de défense des droits humains sont accablants, pointe encore Marc-Antoine Pérouse de Montclos. D'après les témoignages recueillis dans le centre du Mali, les militaires et leurs supplétifs miliciens continuent de tuer des civils et d'opérer des rafles arbitraires. Ils ciblent notamment les jeunes qui ont pour simple tort d'être barbus, "preuve" de leur inclination islamiste. (…) Face à des civils pris entre deux feux, l'armée malienne, elle, nie en bloc les accusations dont elle fait l'objet. À en croire ses responsables, sa composition multiethnique la préserverait de tout risque de ciblage communautaire. Entre propagande et mensonge d'État, conclut le chercheur, le déni de réalité n'en est que plus évident. »
Kylian Mbappé est-il déçu du mercato parisien ? Interrogé en conférence de presse sur les chances du PSG de remporter la Ligue des Champions, l'attaquant français a plutôt évoqué les recrutements de star des concurrents du Paris Saint-Germain. Plus tard il a haussé les sourcils quand un journaliste lui a posé la question de savoir si le PSG était renforcé. Paris a-t-il trompé Kylian Mbappé dans ses intentions de recrutement sur le mercato ? Mbappé aurait-il dû s'exprimer de cette manière ? Retour également sur l'annonce d'opération de Paul Pogba, qui devrait manquer la Coupe du Monde. Quelles conséquences pour l'équipe de France ? Ne manquez pas les coups à tenter pour cette première soirée de Ligue des Champions, avec les pronos de Walid et Elton.
MACRON, LA SOBRIÉTÉ… ET LE PSG – 06/09/22 EXPERTS CHRISTOPHE BARBIER Éditorialiste politique Conseiller de la rédaction - « Franc-Tireur » ARNAUD GOSSEMENT Avocat en droit de l'environnement - Professeur associé à Paris 1 DOMINIQUE SEUX Directeur délégué de la rédaction - « Les Echos » SOAZIG QUÉMÉNER Rédactrice en chef du service politique - « Marianne » « La meilleure énergie, c'est celle qu'on ne consomme pas ». Après ses ministres, Emmanuel Macron s'est exprimé sur la crise énergétique. Le constat fait par le chef de l'Etat ce lundi 5 septembre 2022 est le même que celui d'Elisabeth Borne quelques jours plus tôt : il faut réduire notre consommation d'énergie d'au moins 10%. Dans une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le Président de la République a incité les particuliers et les entreprises à faire des efforts en dressant une liste des solutions envisageables. Emmauel Macron a ainsi appelé les Français à être « au rendez-vous de la sobriété » afin d'éviter des rationnements d'énergie. Pour lui, « la chose la plus efficace est de baisser un peu la clim » ou le chauffage. Le chef de l'Etat, qui a assuré que la France est prête à l'éventualité d'une coupure complète du gaz russe, a également annoncé que la France allait livrer plus de gaz à l'Allemagne en échange d'électricité. Pendant ce temps, les polémiques partent plus vite que les jets privés sur le terrain de l'écologie. Interrogé hier sur la possibilité de faire des Paris-Nantes en TGV privatisé plutôt qu'en jet, l'entraîneur du PSG Christophe Galtier a cru bon de répondre avec ironie. « Nous envisageons des déplacements en char à voile ». Rire de Kylian Mbappé et... gros malaise. Au sortir d'un été qui a éveillé la conscience environnementale de beaucoup, le détachement des deux hommes ont profondément choqué. On ne rit plus avec l'écologie. Et chaque faux pas à ce sujet est scruté dans le monde médiatique. Dernière en date : le SUV utilisé par Jean-Luc Mélenchon à Lille. Enfin, au niveau local, bon nombre de maires ne savent plus que faire pour faire des économies. Certains en viennent même à refuser de payer leurs factures d'électricité comme à Montataire, dans l'Oise. La hausse de la taxe foncière ne permet pas toujours de compenser l'augmentation de la facture d'énergie et ces édiles ne veulent pas sacrifier la piscine ou la médiathèque pour compenser les prix qui s'envolent. D'autres choisissent aussi de réduire leur offre de cantine en demandant aux familles qui le peuvent de garder leurs enfants à l'heure du déjeuner. Alors, quelles marges de manœuvre Emmanuel Macron a-t-il encore face à la crise énergétique ? La polémique autour de Christophe Galtier et Kylian Mbappé est-elle justifiée ? Que peuvent faire les maires face aux prix qui s'envolent ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Les classes resteront vides ce mois de septembre en Haïti. La rentrée est repoussée a début octobre en raison du contexte socio économico sécuritaire. Le ministre de l'Éducation a donné hier (31 août 2022) des précisions sur ce report alors que les manifestations contre le gouvernement se poursuivent. La colère ne retombe pas. Les manifestations contre la cherté de la vie, la pénurie du carburant et pour exiger la démission du Premier ministre Ariel Henry se poursuivent dans les régions. Comme c'était le cas la semaine dernière, les villes de Miragoâne, Petit Goâve, Jacmel, Cap-Haïtien, ont entamé une deuxième semaine consécutive de contestations. Des milliers de personnes ont notamment défilé encore mercredi 31 août au Cap, la deuxième ville, comme nous le rapporte Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste. Un contexte social et sécuritaire qui a poussé le gouvernement a repoussé la rentrée des classes. Elle devait avoir lieu lundi prochain. Ce sera finalement le 3 octobre. Interrogé par nos confrères de radio Vision 2000, Nesmy Manigat, le ministre de l'Éducation précise : « On sait que toutes les conditions ne seront pas réunies pour la rentrée, mais on espère faire tout ce qui est possible pour améliorer la situation. Car, on n'entend pas fixer une nouvelle date, le 3 octobre toutes les portes des établissements scolaires en Haïti seront ouvertes. » Le ministre qui insiste, « c'est un programme normal qui sera appliqué pendant l'année académique en dépit de ce report ». Donald Trump avait « probablement caché » des documents top secret chez lui C'est ce qu'affirme le département de la Justice. Des documents top secret saisis dans la résidence de Floride de l'ancien président américain, « probablement cachés » pour entraver l'enquête de la police fédérale le visant, selon un document du ministère. Cet acte de procédure explique de la manière la plus détaillée à ce jour les motifs ayant conduit la police fédérale américaine à perquisitionner de façon spectaculaire, le 8 août 2022, la résidence de l'ex-président républicain pour y récupérer des documents extrêmement confidentiels qu'il n'avait pas rendus après avoir quitté la Maison Blanche, malgré de multiples demandes. Mercredi soir (31 août 2022), Donald Trump a répondu en épinglant une procédure « injustifiée », étant donnée la « nature même des archives présidentielles ». ► À lire aussi la revue de presse des Amériques : À la Une: l'équipe de Donald Trump a peut-être caché des documents confidentiels Bolivie : le portable d'Evo Morales volé En Bolivie, un vol de téléphone portable fait la Une. Pas n'importe quel téléphone. Dimanche dernier (28 août 2022), c'est l'appareil de l'ancien président et actuel chef du parti de gouvernement qui a été subtilisé lors d'un événement public. Ce vol révèle les dissensions qui existent au sein du mouvement vers le socialisme, le parti au pouvoir, et laisse la place à toutes les rumeurs. C'est via Twitter que l'ex-président a dénoncé les faits publiquement, en cachant à peine sa suspicion envers l'actuel ministre de l'Intérieur : « Le vol de mon téléphone a eu lieu lors d'un événement en présence du ministre et de son équipe de sécurité. Nous ne voulons pas croire à une attaque organisée », a-t-il écrit. Et à la Une du Journal de la 1ère Un nouveau bateau pour la recherche littorale inauguré, hier, en Guyane. ► Écouter le Journal d'Outre-mer La 1ère
Certaines personnes souffrant d'asthme voient leurs symptômes aggravés lors d'événements climatiques comme les orages. Elles sont alors atteintes par ce que l'on appelle l'"asthme des orages". Des pollens plus nombreux et plus facilement répandus Les premiers cas d'"asthme des orages" ont été signalés dans les années 1980, en Australie et au Royaume-Uni. Des chercheurs ont alors mis en relation la survenue d'orages avec une brusque augmentation de la fréquentation des services d'urgence par des personnes victimes de fortes crises d'asthme. Il faut d'abord souligner que les patients les plus sensibles à cette forme d'asthme souffrent d'une rhinite allergique, communément appelée "rhume des foins". Pourquoi les crises d'asthme sont-elles parfois plus violentes en cas d'orage ? En premier lieu, elles seraient dues à la formation de courants descendants froids, dans lesquels les pollens et autres particules seraient plus nombreux. Par ailleurs, la combinaison du vent, des éclairs et de l'humidité, au sein des nuages d'orage, tendrait à fragmenter des particules plus susceptibles, de ce fait, de pénétrer dans les voies respiratoires. Enfin, les bourrasques de vent accompagnant les orages diffuseraient plus facilement les pollens. Certains facteurs de risque L'asthme des orages ne touche pas tous les asthmatiques. Interrogées par des chercheurs, seulement 144 personnes sur 228, souffrant toutes d'allergies saisonnières, ont eu à se plaindre de l'asthme des orages. Les scientifiques ont donc voulu savoir si ces patients présentaient des facteurs de risque particuliers. Et, de fait, on a relevé chez eux un certain degré d'inflammation pulmonaire et une composition sanguine spécifique. Par ailleurs, ces personnes souffraient se symptômes asthmatiques difficiles à contrôler et avaient obtenu de médiocres résultats à un test d'expiration spécifique. Tous les patients présentant un tel profil ne sont pas forcément sensibles à l'asthme des orages. Et si c'est le cas, ils ne souffrent pas d'asthme à chaque orage. Par contre, certains doivent être hospitalisés. Une meilleure connaissance de ce type d'asthme devrait permettre d'élaborer des traitements préventifs plus efficaces. Elle pourrait aussi aboutir à une meilleure organisation des soins, en particulier dans les régions fréquemment touchées par des phénomènes orageux. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Interrogé sur l'affaire Paul Pogba en marge de la rencontre Strasbourg-Nantes comptant pour la 5e journée de Ligue 1 (mercredi 31 août, 19h), l'entraîneur des Canaris Antoine Kombouaré n'a pas masqué son inquiétude sur l'évolution du monde du football. "Moi je trouve ça triste, ça me dégoûte de voir ça. Mais bon, pour tous les joueurs de foot, c'est compliqué, que ce soit l'entourage familial, le premier cercle comme on dit, les agents, les conseillers... Vous n'imaginez pas la pression qu'ils subissent les mecs, donc c'est plutôt eux que je plains, Paul, tous les joueurs de foot".
GAZ, SANCTIONS… POUTINE TOUT PUISSANT ? – 31/0822 Invités BRUNO TERTRAIS Politologue spécialiste de l'analyse géopolitique et stratégique Directeur adjoint de la FRS ANNE NIVAT Grand reporter SYLVIE MATELLY Économiste - Directrice adjointe de l'IRIS Institut de Relations Internationales et Stratégiques LUKAS AUBIN Géopolitologue, auteur de « Géopolitique de la Russie » L'Europe est à nouveau en alerte. Le géant russe Gazprom a annoncé aujourd'hui suspendre "entièrement" ses livraisons de gaz à la France, du fait du non-paiement de l'intégralité des livraisons effectuées en juillet. Le groupe français Engie n'a pas démenti les factures impayées invoquées par son homologue russe. Les flux de gaz russe vers la France seront totalement taris jeudi. La présidente de la Commission de régulation de l'énergie, Emmanuelle Wargon, s'est toutefois dite confiante "sur la capacité à passer l'hiver en France sans gaz russe", concernant l'approvisionnement. Elle a souligné l'effort de diversification des approvisionnements et le bon remplissage des stockages. Interrogée sur une possible augmentation des prix de l'énergie pour les ménages, elle a estimé qu'il était "trop tôt pour le dire". Mais Gazprom ne s'est pas limité à couper le gaz à la France. Il a également interrompu ses livraisons vers l'Europe via le gazoduc Nord Stream. Le flux de gaz est en effet tombé à zéro aux premières heures de la matinée, ont confirmé les données mises en ligne par le réseau européen de transport de gaz Entsog. Des travaux de maintenance devant durer trois jours sont la raison officielle de cette interruption, communiquée par le groupe sur son compte Telegram. Cette coupure survient alors que Gazprom a déjà réduit de 80% les quantités livrées par Nord Stream au fil des derniers mois. L'énergie est au cœur d'un bras de fer entre Moscou et les Occidentaux qui accusent régulièrement la Russie d'utiliser le gaz "comme une arme". Pour le patron de l'Agence allemande des réseaux, Klaus Müller, les travaux qui débutent sont ainsi "incompréhensibles sur le plan technique". L'expérience montre que la Russie "prend une décision politique après chaque soi-disant "maintenance'", a-t-il observé. Dans leur lutte face à Moscou, les européens envisagent une mesure radicale. Les ressortissants russes pourraient en effet se voir interdire l'entrée sur le territoire européen. La question est débattue depuis hier par les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne, réunis à Prague pour deux jours. L'idée d'un bannissement des citoyens russes, mise en avant par plusieurs pays, dont les Etats baltes, la Finlande et la Pologne, est cependant loin de faire l'unanimité. « Je crois que nous devons revoir la manière dont certains Russes obtiennent un visa. Nous devons être plus sélectifs. Mais je ne suis pas favorable à l'arrêt de délivrance des visas pour tous les Russes », a indiqué le porte-parole de la diplomatie européenne Josep Borrell. Sur le terrain en Ukraine, le lancement de la contre-offensive ukrainienne pour reprendre le sud du pays contrôlé par la Russie a été officialisée lundi par Kiev. À grands renforts d'artillerie, et avec les armes récemment envoyées par les pays occidentaux, les Ukrainiens veulent reprendre la région de Kherson, plus grande ville occupée par les Russes. Des combats intenses ont été rapportés, à différents endroits de la ligne de front. Les bombardements continuent également dans le Donbass et sur les villes proches de la centrale nucléaire de Zaporijia. D'après l'opérateur ukrainien Energoatom, « l'infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives ». Les autorités de l'oblast de Zaporijia ont commencé, vendredi, à distribuer des comprimés d'iode aux résidents qui vivent à proximité de la centrale nucléaire, en cas de fuite radioactive. Une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique est arrivée aujourd'hui dans la ville pour procéder à une inspection du site. "Nous avons un travail technique à faire pour évaluer la situation", a affirmé le directeur de l'AIEA à son arrivée. Rafael Grossi assure que la mission devrait prendre quelques jours. Doit-on s'attendre à une nouvelle hausse des prix du gaz en France ? Les ressortissants russes seront-ils tous interdits d'entrée sur le territoire européen ? L'Ukraine est-elle en capacité de reconquérir les territoires perdus ? Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Alors que le pays est à nouveau secoué par des manifestations contre le coût de la vie et la politique gouvernementale, de nouvelles affaires de corruptions sont mis au jour, révélant comment des millions ont été subtilisés à l'État haïtien, en toute impunité. Apres les rassemblements de la semaine dernière qui avait fait trois morts, des centaines de personnes se sont à nouveau rassemblées hier, 29 août 2022, dans plusieurs villes du pays pour dénoncer la cherté de la vie, l'insécurité et réclamer la démission du Premier ministre Ariel Henry. À Petit-Goâve, ces manifestations ont fait « un mort et une dizaine de blessés », selon Radio Métronome. Des milliers de personnes étaient aussi à nouveau dans les rues à Miragoâne, chef-lieu du département des Nippes, à Jacmel, à Port-au-Prince, et à Jérémie, où le mouvement doit être reconduit ce mardi 30 août. Haïti n'a pas connu de telles manifestations dans tout le pays depuis les grandes mobilisations anti-corruption des années 2018 et 2019. Et dans le contexte actuel, voilà que l'ULCC, l'Unité de lutte contre la corruption, vient de transmettre à la justice les rapports d'enquêtes qu'elle a mené au sein de dix institutions et organismes publics d'Haïti. Le résultat est accablant : plusieurs millions de dollars ont été volés des caisses de l'État, en toute impunité. Cette impunité qui fait qu'Haïti est aujourd'hui le 16e pays le plus corrompu au monde selon le dernier classement de Transparency International. Dossier signé Stefanie Schüler. Brésil : un cardinal critique du pouvoir nommé par le pape Il est le tout premier. À 71 ans, l'archevêque brésilien de Manaus, dans l'État d'Amazonas, Leonardo Ulrich Steiner vient d'être nommé cardinal par le pape Francois. C'est la première fois que l'Amazonie a un cardinal. Mais au-delà de ça, si cette nomination est remarquée, c'est que l'homme en question est un critique du pouvoir en place. Mgr Steiner, représentant de l'aile gauche de la puissante Conférence nationale des évêques du Brésil, est connu pour ses prises de positions contre le pouvoir d'extrême droite de Jair Bolsonaro. À un mois du premier tour de la présidentielle au Brésil, il tient ses positions. Interrogé par RFI, il déclare : « Nous vivons une situation très difficile au Brésil. La politique a été fortement attaquée, dénigrée. Il faut réincarner la politique encore plus en ce moment où la démocratie est menacée ». Au Québec, l'engouement pour les sports de plein air Les sports de plein-air connaissent un engouement sans précédent au Québec (Canada), particulièrement depuis la pandémie de Covid-19. Forcés de rester à l'intérieur des frontières pendant deux ans, les Québécois découvrent la plongée sous-marine dans le fleuve Saint-Laurent, le vélo de montagne, le kayak de mer et même le surf le long d'une côte où les sapins remplacent les cocotiers du sud du continent. Pascale Guéricolas a rencontré de nouveaux pratiquants de ce sport nautique dans la région de Sept-îles, à 10 heures de route à l'est de Montréal. À la Une du Journal de la 1ère En Martinique, les producteurs de bananes se défendent d'avoir eu recours à un produit interdit. ► Écouter le Journal d'Outre-mer La 1ère
Deux cent mille Sud-Coréens adoptés à l'étranger depuis 1953. Un record mondial embarrassant pour un petit pays de désormais 52 millions d'habitants. Comment expliquer que, durant plusieurs décennies, la majorité des enfants adoptés à l'étranger aient pour origine la Corée du Sud ? La dixième économie mondiale peine à affronter un passé douloureux. Enquête. (Rediffusion du 29 mars 2022) De notre correspondant à Séoul Bertha et Harry Holt. L'origine de l'adoption en Corée du Sud a une sonorité américaine. En 1955, ce couple fait modifier une loi au Congrès des États-Unis afin d'adopter huit orphelins de la guerre de Corée (1950-1953). Alors que plus de 100 000 Sud-coréens se retrouvent sans parents à l'issue du conflit fratricide qui divise la péninsule, les images de ces enfants émeuvent les foyers outre-Atlantique. La Holt est créée en 1956 et des Sud-Coréens commencent progressivement à être envoyés à l'étranger via cette agence d'adoption. À cette époque, le pays est détruit par la guerre, la pauvreté omniprésente et l'économie nord-coréenne plus fleurissante que celle du Sud. Pourtant, c'est 30 ans plus tard, dans les années 1980, que l'adoption internationale en Corée du Sud atteint son paroxysme. Un enfant par heure Durant l'année 1986, près de 9 000 enfants sud-coréens sont envoyés à l'étranger, soit un toutes les heures. Un chiffre impressionnant aux explications variées. À l'époque, seuls les enfants abandonnés ou orphelins étaient éligibles à l'adoption internationale. Dans une Corée du Sud à l'économie balbutiante et aux mœurs conservatrices, de nombreux enfants sont abandonnés. Par manque de moyens pour certains et par pression sociale pour d'autres : les enfants amérasiens (nés de soldats américains et de femmes coréennes) sont mal vus tout comme ceux nés hors mariage, ou d'une mère célibataire. Une spécificité culturelle loin d'expliquer à elle seule l'ampleur du phénomène. « Je ne peux pas croire que des dizaines d'enfants aient été abandonnés chaque jour par leurs parents dans les années 1980 », affirme Lee Kyung-eun, chercheuse en droit international et spécialiste du sujet. Ces dernières années, de nombreux adoptés estiment l'avoir été contre la volonté de leurs parents biologiques. C'est le cas de Kim Yooree. Cette quarantenaire a été adoptée en France à l'âge de onze ans, elle a ensuite retrouvé ses parents biologiques. « En 1994, mon père me soutient qu'il ne m'a jamais abandonnée et ma mère me disait la même chose, mais je ne les croyais pas. Et puis cet hiver, je suis allée à la mairie afin de consulter le livret de famille de mon père. Là, j'ai vu que j'étais encore officiellement sa fille, avec un numéro d'identité coréen, il n'y avait aucune trace de mon adoption. » Un cas malheureusement loin d'être isolé, selon Han Boonyoung, elle-même adoptée au Danemark et en cours d'écriture d'une thèse sur le sujet à l'université nationale de Séoul. « Tous les adoptés n'étaient pas des orphelins, le système de l'adoption en Corée du Sud a rendu des enfants orphelins afin qu'ils puissent partir à l'étranger », explique Han. « Le problème central est que, jusqu'en 2011, tout le processus administratif de l'adoption était géré par les agences. » Holt East et les autres agences récupéraient les enfants dans les orphelinats, les hôpitaux ou bien les commissariats et s'occupaient ensuite des procédures administratives sans qu'aucun contrôle de l'État, ou presque, ne soit effectué. « Dans les années 1970 et 1980, la Corée du Sud n'est pas encore un pays aussi développé et la Holt a pris en charge les questions de l'enfance déshéritée en Corée du Sud. Et l'État sud-coréen s'est satisfait de ce deal », résume Yves Dénéchère, professeur d'histoire contemporaine à l'université d'Angers et spécialiste de l'adoption internationale. À l'époque, Chun Doo-hwan dirige la Corée du Sud d'une main de fer. Sa priorité est de nettoyer les rues de la pauvreté alors que le pays s'apprête à accueillir deux événements sportifs de grande ampleur : les Jeux asiatiques de 1986 et les Jeux olympiques de 1988. Et tous les moyens sont bons. Cette politique de « purification sociale » renforce l'utilisation des centres de bien-être, des véritables camps de concentration où étaient entassés les marginaux de la société sud-coréenne. Les enfants trouvés ou trop pauvres sont envoyés à l'étranger. « En 1976, le gouvernement sud-coréen a annoncé la décision d'arrêter l'adoption internationale d'ici à 1985. Mais cette décision a été rendue nulle par la volonté du gouvernement militaire de promouvoir l'adoption à partir de 1981 », explique de son côté Kim Ji-yeon, directrice de la division du bien-être enfantin au sein du ministère de la Santé. Du côté des agences d'adoption, on s'accommodait de cette stratégie gouvernementale. « À l'époque, l'adoption internationale était vue comme une action humanitaire, et la question était : qu'est-ce qui est le plus important, respecter les règles ou envoyer les enfants à l'étranger ? », assure un expert qui souhaite rester anonyme. Volonté politique Les Jeux olympiques sont aussi le début de la fin, explique Yves Dénèchere. « À ce moment-là, il y a une prise de conscience que ce n'est pas normal qu'un pays qui accède au développement confie l'adoption de ses enfants à un organisme international et envoie autant d'enfants à l'étranger. » Face à la couverture médiatique de la presse étrangère, très critique envers ce système d' « exportation d'enfants », le Pays du matin calme effectue une mue partielle. Le nombre d'adoptions chute considérablement, mais ce n'est qu'en 2011 que les procédures sont réellement renforcées. Néanmoins, malgré les demandes de certains adoptés, aucune enquête n'est prévue par les autorités sud-coréennes. Interrogé sur le sujet, le ministère de la Santé estime « vouloir s'excuser à travers ses actions claires et qu'une excuse insuffisante ou maladroite n'aiderait pas à résoudre ce dossier, mais pourrait même blesser les adoptés ou les personnes concernées. » Adam Crapser a, lui, porté plainte contre la Holt et l'État sud-coréen. Adopté aux États-Unis, il s'est vu refuser la nationalité américaine à 41 ans, les tribunaux ne reconnaissant pas sa procédure d'adoption. Contraint de revenir dans un pays dont il ne connaissait rien, il estime avoir été la victime d'un système et de ses irrégularités. Un procès historique dont l'issue pourrait soulager des adoptés en quête de vérité. NDLR : la Holt a refusé de répondre aux questions de RFI.