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Les réactions sont vives dans le pays après l'enlèvement et les sévices subis par l'avocat Mohamed Traoré. Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, relate Jeune Afrique, « un groupe de personnes encagoulées (cinq selon la famille, au moins sept selon le barreau de Guinée) font irruption chez les Traoré, à Sonfonia, un quartier de la banlieue Est de Conakry. Giflé, ainsi que sa fille aînée qui voulait s'interposer, l'avocat est embarqué de force et conduit vers une destination inconnue (…). Au cours de sa séquestration, il est allongé au sol puis cruellement fouetté. Le chef présumé de l'opération donne l'ordre explicite de ne pas interrompre la flagellation avant d'atteindre 500 coups. Le dos de Me Traoré est couvert de plaies, signes manifestes des sévices subis. » L'ancien bâtonnier sera ensuite retrouvé, inconscient, à 70 km de la capitale, avant de recevoir des soins dans un lieu tenu secret. Trop critique Pourquoi cet enlèvement, pourquoi ces tortures ? Mohammed Traoré avait critiqué à maintes reprises le pouvoir militaire en place. Il avait, précise Jeune Afrique, « claqué la porte du Parlement de transition, après l'expiration du délai de deux ans donné, sous l'égide de la CEDEAO, à la junte pour le retour des civils au pouvoir. Et il avait récemment critiqué publiquement la création d'une Direction générale des élections, qui va se substituer à la Commission électorale nationale indépendante dans l'organisation des prochains scrutins. » Jeune Afrique rapporte les premiers mots de l'avocat après qu'il a été retrouvé : « je vais faire une pause, dit-il, par respect pour ma famille et mes amis (…). Ceux qui veulent me faire taire diront sûrement : “Voilà, il a compris l'avertissement.” Mais je les laisse dans leurs illusions. » Condamnations en série Depuis ces derniers jours, les réactions indignées se succèdent. Dans un communiqué repris notamment par l'hebdomadaire Le Lynx, l'ordre des avocats de Guinée condamne cet enlèvement et ces tortures : « cet acte jette une ombre sur la crédibilité de l'Etat de droit en Guinée. Le Barreau exige que toute la lumière soit faite sur les auteurs, exécutants, complices et commanditaires de cette opération ignoble. » La Conférence des Barreaux de l'UEMOA condamne également fermement l'enlèvement de Me Traoré. « Quand les avocats sont attaqués, c'est la justice qui est en danger », affirme l'organisation dans un communiqué repris par le site Guinée 360. Vive réaction également de l'opposant en exil Cellou Dalein Diallo, à lire sur le site Guinée Live : « jusqu'à quand allons-nous rester silencieux pendant que cette junte écrase les libertés, viole les lois et continue de faire taire, par tous les moyens y compris par l'élimination physique et la disparition forcée toute voix dissonante ? » « Toutes les voix dissonantes sont en train d'être supprimées par la junte », renchérit Aboubacar Biro Soumah, président du Parti pour le progrès et le changement, dans un entretien à Guinée Matin. Allusion aux personnalités enlevées ces derniers mois et dont on est toujours sans nouvelles : les responsables du Front national pour la défense de la Constitution, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, le journaliste Habib Marouane Camara, ou encore l'ancien secrétaire général du ministère des Mines, Saadou Nimaga. La stratégie de la répression ? Interrogé par Ledjely, Alseny Sall, de l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme, exprime sa préoccupation face à cette recrudescence d'enlèvements ciblés. : « ce qui est encore plus alarmant, affirme-t-il, c'est que le dénominateur commun à la quasi-totalité des victimes est leur engagement pour la démocratie et leur prise de position contre les dérives de la transition en cours. Cela laisse penser qu'il ne s'agit pas d'actes isolés, mais d'une stratégie bien orchestrée visant à faire taire les voix dissidentes, ce qui est contraire aux principes d'un État de droit. » Il y a une semaine, lors d'une visite officielle en Côte d'Ivoire, le chef de la junte guinéenne, le général Mamadi Doumbouya affirmait : « ma profonde conviction est que la stabilité politique est la pierre angulaire de tout développement durable. » Des élections législatives et présidentielles sont prévues à la fin de l'année en Guinée. Auparavant en septembre, un référendum constitutionnel doit avoir lieu. Il y a quelques jours, le pouvoir a fait voter un projet de Constitution qui pourrait entraîner la suppression de la limitation des mandats présidentiels. D'où cette question posée par Jeune Afrique : « Mamadi Doumbouya s'ouvre-t-il la voie à une présidence à vie ? »
Voici l’essentiel de l’épisode du mercredi 18 juin 2025 pour l’émission La commission: L'organisation Toit à Moi Canada souhaite acheter des condos à Montréal pour y loger des personnes en situation d'itinérance. Le tout serait financé par des dons mensuels de 25 à 30$. Donald Trump entretient le doute sur d'éventuelles frappes américaines en Iran. Interrogé par des journalistes mercredi matin à la Maison-Blanche, le président a déclaré que «peut-être» il le fera, «peut-être pas». Le code civil prévoit que chaque citoyen a accès aux lacs et rivières du Québec. En pratique, la réalité est toute autre. La Fondation Rivières révèle que 98% des plans d’eau ne sont pas accessibles au public. Question de mettre un peu de beauté dans votre journée, on vous raconte l’histoire de Daphné et Jean-Philippe qui ont pris la décision de se marier à l’hôpital. Elle s’est mariée hier à l’hôpital, alors que son père est hospitalisé aux soins palliatifs de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec depuis la semaine dernière. Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée
Plusieurs débats au cœur de l'actualité, les Grandes gueules ont le choix, en débattre ou non : Mohamed Amra sorti de prison pour être interrogé ce matin Faire l'amour souvent est bon pour la santé ! Un pélerin a pris 60 euros d'amende pour avoir chanté en gare
C dans l'air du 10 juin 2025 - Surveillante poignardée : un "déferlement de violence insensé"Vers 9 h ce matin, alors que les gendarmes effectuaient un contrôle inopiné des sacs devant un collège de Nogent, en Haute-Marne, l'un des élèves, pour une raison encore inconnue, s'est jeté sur l'assistante d'éducation présente sur place et l'a poignardée à plusieurs reprises avant d'être maîtrisé par les forces de l'ordre. Grièvement blessée, la jeune femme, âgée de 31 ans, est décédée.Le suspect, Quentin G., âgé de 14 ans et inconnu des services de police, est actuellement entendu par les enquêteurs en garde à vue. Il devrait être examiné par un psychiatre. Des dispositions d'accompagnement ont été mises en place pour prendre en charge les élèves, leurs familles et le personnel de l'établissement. La ministre de l'Éducation nationale s'est rendue sur place en début d'après-midi. Interrogée sur le profil du suspect, Élisabeth Borne a parlé d'un "jeune qui ne présentait pas de difficultés particulières et qui était ambassadeur harcèlement". Elle a estimé qu'il faut une "réponse globale" face à ces drames. "On doit aussi agir sur la santé mentale", a expliqué la ministre, alors que les réactions dans la classe politique sont très nombreuses.Le président de la République a dénoncé ce matin sur X un "déferlement de violence insensé (…) La nation est en deuil". Cette mort "horrifie et elle nous glace", a réagi sur X la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a déploré une "abomination". "L'école est frappée par l'ultraviolence. Elle résiste, mais ne peut pas tout. On ne peut pas lui demander de réparer seule des décennies d'abandon civique, de désagrégation du lien social et de propagation de la violence", a écrit de son côté Raphaël Glucksmann. La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale Marine Le Pen, pour sa part, a écrit sur X : "Pas une semaine sans qu'un drame frappe l'école. Désacralisation de la vie, banalisation de l'ultraviolence, encouragée par l'apathie des pouvoirs publics à y mettre fin, explosion du port d'armes blanches : les Français n'en peuvent plus et attendent une réponse politique ferme", a affirmé la leader d'extrême droite, sans en dire plus.Le Premier ministre, qui sera l'invité du 20 heures de TF1, a indiqué vouloir faire de "la menace des armes blanches chez nos enfants" un "ennemi public". Le 24 avril dernier, après une attaque au couteau à Nantes, François Bayrou avait fait renforcer les contrôles inopinés et les fouilles des sacs devant les établissements scolaires. Il avait également demandé "des propositions concrètes en matière de prévention, de réglementation et de répression pour endiguer le phénomène des violences commises par les mineurs avec des armes blanches". Un rapport avait été remis en mai avec une série de propositions : interdiction de la vente, directe comme en ligne, des armes zombies, vidéoprotection et interdiction des téléphones portables dans les établissements scolaires… Parallèlement, le gouvernement entend interdire l'accès aux réseaux sociaux aux mineurs de moins de 15 ans, en imposant aux plateformes la vérification de l'âge au moment de la création d'un compte. Mais il s'est heurté, pour l'instant, en Europe, à des questions techniques et de compatibilité avec le droit communautaire. LES EXPERTS :- CHRISTOPHE BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur - ALAIN BAUER - Professeur de criminologie - CNAM- AUDREY GOUTARD - Grand reporter à France Télévisions, spécialiste des faits de société- MARIE-ESTELLE PECH - Rédactrice en chef société à MariannePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Le ton monte entre le président américain et le gouverneur de la Californie. « L'affrontement est désormais brutal et sans filtre, s'exclame Le Monde à Paris, après l'envoi exceptionnel de plusieurs centaines de marines à Los Angeles [en renfort à la garde nationale déjà présente], envoi décidé par Donald Trump pour protéger les fonctionnaires et bâtiments fédéraux des heurts qui sévissent dans la mégapole. "Les marines ont servi honorablement dans de multiples guerres pour défendre la démocratie. Ce sont des héros", affirme le gouverneur californien, Gavin Newsom. "Ils ne devraient pas être déployés sur le sol américain, face à leurs propres compatriotes, pour réaliser le fantasme fou d'un président dictatorial. C'est une attitude anti-américaine", a ajouté le démocrate. Interrogé plus tôt sur une possible arrestation de Gavin Newsom, l'une de ses bêtes noires, Donald Trump avait lancé : "Je pense que ce serait super. Il a fait un boulot horrible". »Commentaire du Monde : « Difficile, comme souvent, de savoir si ses propos relevaient de la pure provocation ou signalaient une réelle intention. »Un bras-de-fer arbitré par l'opinion« Soyons clairs, s'exclame le Washington Post, ce déploiement de la Garde nationale n'était pas nécessaire, et l'envoi d'un bataillon de marines en service actif est une provocation de plus. Les forces de l'ordre locales et de l'État étaient en train de maîtriser la situation dans les rues de Los Angeles (…). Ces renforts ont attisé les tensions et pourraient prolonger la violence. À partir de là, l'impératif est de désamorcer l'escalade. Malheureusement, pointe le Washington Post, Trump et Newsom voient apparemment un intérêt à se battre. Les représentants de Trump menacent d'arrêter Newsom, et le gouverneur dénonce un coup de bluff. L'administration Trump menace également d'interrompre le financement fédéral de la Californie, et Gavin Newsom, en réponse, menace de ne pas payer d'impôts. »En fait, analyse le quotidien américain, « les images de violences à L.A. jouent sur la plus grande force politique de Trump : la désapprobation populaire de l'immigration illégale. Newsom, quant à lui, semble essayer de provoquer de la part du président une réaction si extrême qu'elle aliénerait même les Américains qui soutiennent par ailleurs sa politique de répression de l'immigration. »À écouter aussiMe Olivier Piton : Donald Trump est « à la limite de l'État de droit »Le spectre de la guerre civile ?Résultat, s'inquiète le Guardian à Londres, « l'idée que cette présidence puisse finalement se terminer par un conflit civil ne semble plus aussi exagérée qu'elle l'était autrefois. »En effet, s'alarme le Los Angeles Times, « Trump déploie l'armée, les manifestants répondent. Cela ne se terminera pas bien… »« Donald Trump déclare la guerre à la Californie honnie », renchérit Libération à Paris. Libération qui affirme qu'on assiste à « une entreprise autoritaire contre un État devenu symbole de l'opposition au trumpisme. Sous les oripeaux de la sécurité, Trump mène une croisade contre une Californie qui, depuis près de dix ans, incarne la résistance acharnée à sa vision de l'Amérique. En s'en prenant au "Golden State", Trump ne se contente pas de défier son gouverneur, Gavin Newsom, figure montante du Parti démocrate et possible prétendant à la présidentielle de 2028. Il s'attaque, dénonce Libération, à une Amérique progressiste, multilingue, et fière de sa diversité. Une Amérique qui protège ses sans-papiers, ses étudiants transgenres, ses universités, ses écosystèmes. Une Amérique qui, surtout, refuse la soumission. »« No Kings ! »Pour le New York Times, voilà « ce à quoi ressemble une autocratie… (…) Un président qui déploie l'armée dans une ville américaine sur la base de mensonges ridicules concernant une invasion étrangère. En effet, il est difficile d'imaginer un panneau indicateur plus clair sur la route de la dictature. Samedi prochain, jour de l'anniversaire de Trump, ce dernier prévoit un gigantesque défilé militaire à Washington, censé célébrer le 250e anniversaire de l'armée. Des chars ont été photographiés en route vers la ville ; le Lincoln Memorial se dressant tragiquement à l'arrière-plan, comme une image tirée d'une dystopie hollywoodienne. Ce jour-là, il y aura des manifestations dans tout le pays sous la rubrique "No Kings" (pas de rois). Nous espérons désespérément, conclut le New York Times, que la tentative de Trump d'étouffer la protestation finira au final par l'alimenter. Ceux qui veulent vivre dans un pays libre peuvent avoir peur, mais ils ne doivent pas être intimidés. »
Une vague de licenciements au sein de plusieurs collectivités locales a donné lieu au dépôt de 24 plaintes en Cour suprême. Ces affaires, portant sur des décisions de la Local Government Service Commission (LGSC), seront toutes entendues ce jeudi 12 juin, sur ordonnance de la cheffe juge. Cinq premières plaintes avaient été déposées la semaine dernière, et quatre d'entre elles sont déjà fixées pour être entendues sur le fond ce même jour. Ce lundi matin, 20 nouvelles plaintes ont été jointes au dossier. Le collège d'avocats représentant les plaignants est composé de Me Ravi Yerigadoo, Me Soodesh Callichurn, Me Sharmila Sonah-Ori, ainsi que de Me Anil Gayan en tant que Senior Counsel. Ils insistent sur la nécessité d'une procédure accélérée, les lettres de résiliation adressées aux employés concernés indiquant leur dernier jour de travail est prévu pour ce dimanche 15 juin. Me Ravi Yerigadoo souligne l'urgence de traiter ces affaires et l'importance de débattre de l'ensemble des arguments juridiques. Interrogé sur uneéventuelledemande de sursis à exécution ( stay of execution ), Me Ravi Yerigadoo a répondu que cela ne dépendait pas d'eux à cestade. Il a toutefois affirmé que tous les arguments juridiques, y compris ceux soulevés par les parties adverses, seraient débattus en cour jeudi.
La guerre à Gaza est notamment subie par les enfants palestiniens, population qui représente la moitié des Gazaouis et à laquelle s'intéresse Politis cette semaine, avec ce titre « l'Enfance assassinée ».Il y a d'abord ce témoignage de Bilal, 15 ans. « Le jeune garçon est trop maigre pour son âge. Trop fatigué également. Parce que les adolescents sont considérés comme plus agiles, plus résistants, chaque jour, ils parcourent des kilomètres au milieu des tentes et des ruines pour trouver des aliments, de l'eau ou de quoi faire du feu. » La survie a désormais totalement pris le pas sur l'éducation dans ce territoire où le taux d'analphabétisme était déjà parmi les plus faibles au monde avant la guerre : autour de 2 %, selon l'Unicef. Depuis, neuf écoles sur dix ont été rayées de la carte, soupire Politis. « Un éducide », enchérit le chercheur Ziad Majed, pour qui les attaques israéliennes montrent une volonté d'en finir avec le système éducatif. « On m'a volé ma vie », souffle Rihab, 15 ans également, qui rêvait d'université.« On m'a volé cette joie » fulmine pour sa part Hala dans le dossier du Point intitulé « Où va Israël ? » et qui revient aussi sur le sort des Gazaouis. À 23 ans, la jeune femme a fini par obtenir une licence de littérature sous les bombes,« et remplit ses journées de lecture, d'écriture et de musique pour ne pas sombrer ».La « guerre sans fin » de Benyamin NetanyahouLe Point grogne devant cette « fuite en avant personnelle » de Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien s'enfermant dans une réalité parallèle, pensant ainsi qu' « une majorité immense [d'Israéliens] dit, Bibi n'arrêtez pas! », alors que la population rejette grandement la politique de son gouvernement. « Les sondages qui donnent sa coalition perdante au prochain scrutin ? Truqués et fabriqués de toutes pièces. »Interrogé par l'hebdo, l'ancien chef des renseignements de l'armée israélienne Tamir Hayman confie que « l'idée d'une victoire totale est illusoire ». « Sur le plan politique, explique-t-il, la raison pour laquelle l'exécutif ne veut pas la fin de la guerre, c'est qu'elle entrainera l'organisation de nouvelles élections qui aboutiront à la chute de la coalition gouvernementale de Benyamin Netanyahou. »Emmanuel Macron prend de la distance avec la politique d'Israël à GazaUne « trajectoire sinueuse » tracée par le président français que raconte Le Nouvel Obs avec notamment cette infographie qui tente d'établir une corrélation entre l'évolution du discours d'Emmanuel Macron sur ce conflit et celle du nombre de morts à Gaza.« Il sert du "dear Bibi" », (cher Bibi), cher Benyamin Netanyahou donc, « alors que 6 000 personnes ont déjà été tuées à Gaza », puis évoque une coalition anti-Hamas « dont il n'a parlé à personne ». Des ambassadeurs français dénoncent dans une note interne « le virage pro-israélien du président. »Puis la sémantique change à l'autonome dernier. Emmanuel Macron prend aussi conscience qu'une reconnaissance de l'État de Palestine lui « permettrait de laisser une trace dans l'Histoire ». Désormais, « il s'est engagé trop loin pour reculer, estime le chercheur Jean-Paul Chagnoleau, si la séquence qu'il a enclenchée n'aboutit pas, sa parole disparaitra. »La protection des océans, sujet de préoccupation internationaleAvec l'ouverture lundi de la conférence des Nations unies sur l'océan à Nice, Emmanuel Macron lance un appel à la « remobilisation sur l'écologie » dans plusieurs titres, dont Le Parisien Dimanche. Le dirigeant français « a connu des marées hautes et des marées basses », tente le journal de la capitale, mais estime « ne pas avoir de leçon d'écologie à recevoir. »Dans le sud-est de la France, « entouré d'une cinquantaine de chef d'États, il n'y en a jamais eu autant se félicite-t-il », il ratifiera un texte sur l'interdiction de la pêche illégale, et plaidera pour un renforcement des aires marines protégées et un moratoire d'exploitation des grands fonds marins.Des abysses convoitésLe Nouvel Obs part d'un exemple, celui de Gerard Barron, « sulfureux chef d'entreprise australien » à la tête d'un empire minier. Pour le « Elon Musk des abysses » comme il est surnommé, « l'horizon s'est subitement éclairci avec l'arrivée au pouvoir de Donald Trump », le président américain ayant signé en mars un décret autorisant l'extraction de minéraux jusque dans les eaux internationales.C'est même « une nouvelle ruée vers l'or », jubile une agence aux mains de l'administration Trump, qui pourrait doper le PIB de 300 milliards de dollars et créer 100 000 emplois en 10 ans. Également intéressée, « la Chine multiplie aussi les campagnes exploratoires dans le Pacifique », souligne l'Express qui dédie aussi ses pages Géopolitique à la « guerre des abysses. »« Un terrain qui par son opacité favorise les modes d'actions offensifs » décrypte encore l'Express, notant que l'armée de la France, pays « qui possède l'un des plus grands domaines maritimes avec ses territoires d'outre-mer », se dote d'outils de surveillance de pointe, comme ce drone pouvant plonger à 6 000 mètres de profondeur.Inquiétude des défenseurs de l'environnementSauf l'exploitation du cobalt, cuivre et autres manganèses sous-marins, ce n'est « pas sûr que Mère Nature s'en réjouisse » grince Le Nouvel Obs. L'océan joue « un rôle crucial de régulation du climat », avec un quart de nos émissions de CO2 captées chaque année.Le chercheur Bruno David craint qu'« une fois remués, les sédiments qui tapissent les fonds des mers ne relarguent dans l'atmosphère le CO2 stocké ». Sans oublier la « vie foisonnante » abritée par les fonds marins et qui risque d'être grandement perturbée.
Le « travel ban », mesure dévoilée mercredi par Washington, prévoit l'interdiction temporaire d'entrer sur le territoire américain à partir de lundi aux ressortissants de 12 pays, sept en Afrique, et ce, pour des raisons de sécurité ou parce qu'il est reproché à ces États de ne pas coopérer suffisamment dans la gestion des flux migratoires.Le Tchad fait partie des cibles. Interrogé par le site Tchadinfos, le politologue Yamingué Betinbaye estime que « du point de vue de l'administration américaine, [...] le Tchad souffre de sa position géographique avec des pays en crise, comme le Soudan et la Libye, qui le rend vulnérables aux mouvements de terroristes en provenance de ces pays. »Le président tchadien Mahamat Idriss Déby a immédiatement réagi annonçant suspendre l'octroi de visas aux ressortissants américains. « Le Tchad, en adoptant une posture de résistance, envoie un message clair sur la scène internationale, décrypte Tchad Vision. Malgré ses ressources limitées, il valorise son autonomie et sa fierté nationale ».Les citoyens du Congo-Brazzaville eux aussi seront désormais bloqués à l'entrée aux États-Unis Une « annonce rocambolesque », s'étonnent Les Echos du Congo-Brazzaville. « De nombreux congolais se demandent s'il ne s'agit pas d'une erreur nominative, interroge le site, à moins que les services de l'administration Trump n'aient produit des rapports erronés, en toute méconnaissance des bases sociologiques congolaises ». Le média du Congo-Brazzaville tient à rappeler que « le christianisme se pratique majoritairement dans le pays et que les musulmans du Congo sont loin de verser dans l'islamisme radical, encore moins le jihadisme ».Le gouvernement congolais s'est exprimé parlant d'un malentendu qui devrait se régler par des discussionsJour de fête dans le monde musulmanLa Tabaski, comme elle est appelée en Afrique de l'Ouest, est marquée traditionnellement par le sacrifice d'un mouton. Sauf que cette année,« cette célébration se déroule dans un contexte économique extrêmement tendu » au Sénégal « où l'achat d'un mouton est devenu un luxe que de nombreuses familles ne peuvent plus se permettre », s'alarme Afrik.com. Sur les marchés de Dakar, Thiès ou Kaolack, le prix d'un mouton« digne de la Tabaski oscille entre 150 000 et 350 000 francs CFA alors que le salaire moyen peine à dépasser les 90 000 », écrit le site.« Un luxe difficilement accessible », c'est aussi une réalité pour de nombreux Maliens écrit le site Maliweb. Les sommes à débourser pour acheter un ovin sont jugées« excessives », dans un contexte de « pouvoir d'achat en baisse », de « chômage persistant » et où les denrées alimentaires de base ont augmenté de 30 % à 50 % depuis le début d'année. « On fait avec les moyens du bord », souffle Mariam Maïga, une enseignante interrogée, qui compte partager l'achat d'un mouton avec sa sœur. Certains « optent pour des moutons plus petits, tandis que d'autres se tournent vers les chèvres ». « Les familles s'adaptent, et dans l'épreuve, elles prouvent une fois de plus leur capacité à célébrer avec dignité et résilience. ».Un Aïd à la « tournure particulière » au MarocC'est Le Matinqui rappelle que l'Aïd sera différent des autres années. Le royaume a en effet recommandé d'annuler le sacrifice rituel pour « préserver le cheptel national » mal en point après des années de sécheresse, mais aussi pour « soulager les foyers à revenus modestes ».En dépit de cela, explique le journal marocain, « de nombreux citoyens se ruent sur les boucheries ». Mais une fois en boutique, le prix de la viande d'agneau alimente le mécontentement de ces consommateurs : Le Matin cite une députée de la fédération de gauche démocratique qui accuse certains grossistes et bouchers de limiter « volontairement l'abattage pour créer une rareté artificielle, ce qui accentue mécaniquement la pression sur les prix. Un phénomène aggravé, selon elle, par l'absence d'un contrôle rigoureux » de l'État.
Le « travel ban », mesure dévoilée mercredi par Washington, prévoit l'interdiction temporaire d'entrer sur le territoire américain à partir de lundi aux ressortissants de 12 pays, sept en Afrique, et ce, pour des raisons de sécurité ou parce qu'il est reproché à ces États de ne pas coopérer suffisamment dans la gestion des flux migratoires.Le Tchad fait partie des cibles. Interrogé par le site Tchadinfos, le politologue Yamingué Betinbaye estime que « du point de vue de l'administration américaine, [...] le Tchad souffre de sa position géographique avec des pays en crise, comme le Soudan et la Libye, qui le rend vulnérables aux mouvements de terroristes en provenance de ces pays. »Le président tchadien Mahamat Idriss Déby a immédiatement réagi annonçant suspendre l'octroi de visas aux ressortissants américains. « Le Tchad, en adoptant une posture de résistance, envoie un message clair sur la scène internationale, décrypte Tchad Vision. Malgré ses ressources limitées, il valorise son autonomie et sa fierté nationale ».Les citoyens du Congo-Brazzaville eux aussi seront désormais bloqués à l'entrée aux États-Unis Une « annonce rocambolesque », s'étonnent Les Echos du Congo-Brazzaville. « De nombreux congolais se demandent s'il ne s'agit pas d'une erreur nominative, interroge le site, à moins que les services de l'administration Trump n'aient produit des rapports erronés, en toute méconnaissance des bases sociologiques congolaises ». Le média du Congo-Brazzaville tient à rappeler que « le christianisme se pratique majoritairement dans le pays et que les musulmans du Congo sont loin de verser dans l'islamisme radical, encore moins le jihadisme ».Le gouvernement congolais s'est exprimé parlant d'un malentendu qui devrait se régler par des discussionsJour de fête dans le monde musulmanLa Tabaski, comme elle est appelée en Afrique de l'Ouest, est marquée traditionnellement par le sacrifice d'un mouton. Sauf que cette année,« cette célébration se déroule dans un contexte économique extrêmement tendu » au Sénégal « où l'achat d'un mouton est devenu un luxe que de nombreuses familles ne peuvent plus se permettre », s'alarme Afrik.com. Sur les marchés de Dakar, Thiès ou Kaolack, le prix d'un mouton« digne de la Tabaski oscille entre 150 000 et 350 000 francs CFA alors que le salaire moyen peine à dépasser les 90 000 », écrit le site.« Un luxe difficilement accessible », c'est aussi une réalité pour de nombreux Maliens écrit le site Maliweb. Les sommes à débourser pour acheter un ovin sont jugées« excessives », dans un contexte de « pouvoir d'achat en baisse », de « chômage persistant » et où les denrées alimentaires de base ont augmenté de 30 % à 50 % depuis le début d'année. « On fait avec les moyens du bord », souffle Mariam Maïga, une enseignante interrogée, qui compte partager l'achat d'un mouton avec sa sœur. Certains « optent pour des moutons plus petits, tandis que d'autres se tournent vers les chèvres ». « Les familles s'adaptent, et dans l'épreuve, elles prouvent une fois de plus leur capacité à célébrer avec dignité et résilience. ».Un Aïd à la « tournure particulière » au MarocC'est Le Matinqui rappelle que l'Aïd sera différent des autres années. Le royaume a en effet recommandé d'annuler le sacrifice rituel pour « préserver le cheptel national » mal en point après des années de sécheresse, mais aussi pour « soulager les foyers à revenus modestes ».En dépit de cela, explique le journal marocain, « de nombreux citoyens se ruent sur les boucheries ». Mais une fois en boutique, le prix de la viande d'agneau alimente le mécontentement de ces consommateurs : Le Matin cite une députée de la fédération de gauche démocratique qui accuse certains grossistes et bouchers de limiter « volontairement l'abattage pour créer une rareté artificielle, ce qui accentue mécaniquement la pression sur les prix. Un phénomène aggravé, selon elle, par l'absence d'un contrôle rigoureux » de l'État.
Pour débuter l'émission de ce mercredi 4 juin 2025, les GG : Zohra Bitan, cadre de la fonction publique, Mourad Boudjellal, éditeur de BD, et Antoine Diers, consultant auprès des entreprises, débattent du sujet du jour : Amra extrait de prison pour être interrogé, aberrant ?
C dans l'air du 2 juin 2025 - Opération "Toile d'araignée": Kiev humilie Moscou - L'intégrale -Une attaque spectaculaire, digne d'un film d'espionnage. Dimanche 1er juin, l'Ukraine a lancé une série de frappes contre des bases aériennes russes, situées parfois à plusieurs milliers de kilomètres du front. Des drones kamikazes, préalablement infiltrés sur le sol russe, ont visé des cibles aussi éloignées que la Sibérie orientale. Bilan provisoire : 41 avions détruits, dont plusieurs radars aéroportés A-50, selon les autorités ukrainiennes.Baptisée "Toile d'araignée", l'opération aurait été préparée en secret pendant plus d'un an et demi, sous la supervision directe du président Volodymyr Zelensky. D'après les services de renseignement ukrainiens, l'attaque aurait neutralisé 34 % des bombardiers stratégiques russes et causé jusqu'à 7 milliards de dollars de pertes à l'aviation russe.Côté russe, Moscou a reconnu des incendies sur plusieurs appareils. Sur Telegram, des sources proches du Kremlin rapportent une série d'explosions dans au moins six régions : Voronej, Koursk, Lipetsk, Riazan, Ivanovo et Volgograd. Des vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux montrent des avions en feu, de puissantes détonations, et d'immenses colonnes de fumée noire s'élevant dans le ciel. "Ils parlent déjà d'un Pearl Harbor russe. C'est absolument inédit", a commenté le journaliste Cyrille Amoursky sur X.Cette attaque d'envergure survient à un moment clé. Elle a eu lieu à la veille de la reprise des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, ce lundi, en Turquie. Mais le climat géopolitique est loin de l'apaisement : des mouvements massifs de troupes russes sont observés depuis plusieurs semaines en Biélorussie, mais aussi à la frontière finlandaise. Deux ans après son adhésion à l'OTAN, la Finlande se trouve en état d'alerte. Les autorités d'Helsinki disent suivre « très attentivement » les déploiements militaires russes.Le New York Times révèle, images satellites à l'appui, une expansion des infrastructures militaires russes près de la frontière : tentes de campagne, véhicules blindés, abris rénovés pour avions de chasse, base d'hélicoptères remise en état… Le tout à seulement quelques kilomètres du territoire finlandais.Faut-il s'inquiéter ? Interrogé sur le sujet, Donald Trump a tenté de minimiser les risques. " Je ne suis pas du tout inquiet. La Finlande et la Norvège seront très en sécurité", a-t-il déclaré mardi à la presse. Pour autant, les autorités nordiques prennent la menace au sérieux : Helsinki prévoit de relever à 65 ans l'âge limite pour les réservistes et a lancé un site dédié à la préparation en cas de guerre. En Suède comme en Norvège, les gouvernements appellent également la population à se préparer à d'éventuels scénarios de crise.Autre facteur d'instabilité : la situation en Pologne, en première ligne sur le flanc Est de l'Otan.Le pays vient de vivre une élection présidentielle décisive, remportée par Karol Nawrocki, un candidat nationaliste qui prône une ligne dure face à Bruxelles… et à Kiev.Son élection pourrait rebattre les cartes diplomatiques en Europe centrale et compliquer la coordination militaire dans la région.Alors, que sait-on de l'opération "Toile d'araignée" ? Que se passe-t-il à la frontière entre la Finlande et la Russie ? Enfin, qui est Karol Nawrocki, le candidat nationaliste vainqueur de l'élection présidentielle ? Qu'est-ce que cela va changer pour l'Europe ?LES EXPERTS :- GÉNÉRAL JEAN-PAUL PERRUCHE - consultant en stratégie de sécurité et de défense et ancien directeur général de l'État-major de l'U.E.- BRUNO TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS et conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne- ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro - MARIE JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
On connaissait le fameux « À jamais les premiers » de l'Olympique de Marseille… Le Parisien Dimanche rétorque ce matin d'un « À jamais les meilleurs » après la victoire sans conteste et sans pitié du Paris Saint-Germain hier en finale de la Ligue des Champions. 5-0 face à l'Inter Milan, véritable « démonstration » de force qui, écrit La Tribune Dimanche, « se hisse parmi les moments majeurs de l'histoire du sport tricolore ». Face à une équipe aussi jeune que talentueuse, les Milanais « faisaient leur âge (30 ans de moyenne sur le terrain) » plutôt que de « faire étalage de leur expérience » écrit l'hebdo un brin cruellement. Un club quasi-invisible pendant tout le match, qui a légitimé une bonne fois pour toutes « le nouveau projet » du PSG, sans Messi, sans Neymar, sans Mbappé, bref « plus jeune » et « plus français ». Un joueur a brillé Un joueur particulièrement Doué, vous me passerez le jeu de mots de piètre qualité… Désiré Doué donc, que Le Parisien Dimanche porte aux nues. Le titre, fasciné par ce « phénomène de 19 ans », auteur hier d'un doublé et d'une passe décisive. « Bien avant le coup de sifflet final, se délecte l'hebdo, il ne faisait de doute pour personne au cœur du peuple parisien que Désiré Doué n'a jamais mieux porté, mieux honoré » son patronyme. « À trois jours de son anniversaire, le vingtième, poursuit Le Parisien Dimanche, l'attaquant s'est offert le cadeau dont rêvent tous les footballeurs de la planète (…) : celui de (…) devenir l'idole de tout un club pour l'éternité ». Un exploit qui relègue le reste au second plan Notamment la présidentielle. Il faut dire que pour les votants, c'est encore dans deux ans… alors que pour les politiques, ce n'est que dans deux ans ! Candidats assumés ou présidentiables imaginés, une partie des revues s'y penche cette semaine… Parmi eux, Le Point, dont la une est consacrée à l'ancien Premier ministre Edouard Philippe. À l'occasion de la sortie de son dernier ouvrage, Le Prix de nos mensonges, celui qui fourbit ses armes depuis 2020 développe ses idées. À commencer par ce « déni français » dont souffrirait la population dans son ensemble. « Notre exceptionnelle aptitude à nous raconter des histoires m'agace » maugrée-t-il dans les colonnes du Point, jugeant que « si nous voulons avancer, nous devons arrêter de nous mentir ». Autre thème sur lequel il rejette toute discussion : « le culte de la transparence » à bannir selon lui, et « la verticalité » qu'il appelle de ses vœux car « dans une démocratie, on a besoin de gens qui sont élus, et on a besoin de chefs qui prennent des décisions ». Sur le reste, l'art de la nuance Il faut dire, comme l'analyse un politologue dans les colonnes du Point toujours, que « pour redevenir majoritaire, la droite devra faire le grand écart » c'est-à-dire à la fois « reconquérir les électeurs du Rassemblement national et convaincre les ralliés au macronisme ». Une forme de « en même temps » 2.0 dont Edouard Philippe refuse d'être l'héritier : « mon objectif n'est pas de me positionner par rapport à une étiquette, (...) à un parti, (...) à un créneau » assène-t-il. Malgré tout, Edouard Philippe prend soin de nuancer, notamment sur les questions identitaires et migratoires. « Je ne crois pas, dit-il, que la fermeté se démontre par des postures et des surenchères permanentes sur les chaînes d'info »; « il serait dangereux, affirme-t-il enfin, de créer un droit spécifique - il faut ici comprendre "droit" au sens de "loi" - pour une religion, et je ne crois pas que la laïcité impose la négation totale de la liberté religieuse dans l'espace public ». Une rupture avec les autres cadors de la droite française Et particulièrement avec Bruno Retailleau, le très droitier ministre de l'Intérieur. À son sujet, Edouard Philippe s'accorde une pique : il n'est « pas sûr » ironise-t-il, que Bruno Retailleau y verrait « une critique » si on le rangeait dans la « droite Trocadéro », une droite embourgeoisée, catholique, et vieille-France.Droite Trocadéro on ne sait pas, droite à gogo c'est certain pour Marianne, qui n'hésite pas à qualifier le ministre de « moine-soldat de la droite » qui a « souvent croisé la route d'élus de l'extrême-droite, sans leur tourner le dos ». Va-t-il pour autant « réaliser l'union en 2027 ? » … Marianne s'interroge. Le titre pointe que « Retailleau bénéficie des faveurs de la presse de droite et d'extrême-droite » à la télé ou sur papier, où il « déroule ses saillies anti-immigration, multiplie les annonces chocs (…), et affiche une grande fermeté à l'encontre de l'Algérie ». Le ministre de l'Intérieur le dit d'ailleurs lui-même : interrogé sur sa proximité, ou ses différences, avec le Rassemblement national, il le concède : ce qui le « distingue » de Marine le Pen ou Jordan Bardella, c'est « le programme économique » … pas un mot en revanche sur d'éventuelles divergences idéologiques. Un mot aussi de la situation internationale Que ce soit dans L'Express ou dans Le Point, une préoccupation : les liens entre l'Europe et Donald Trump. Dans le second, on parle plutôt défense et armement; dans le premier, c'est surtout de politique qu'il est question. L'Express fait ainsi le constat d'un trumpisme devenu une « franchise » voire un « label » qui « galvanise les politiques » propulsant les Giorgia Meloni et Viktor Orban de ce monde au sommet grâce à une « boîte à outils » dans laquelle « ils peuvent piocher à l'envi des "punchlines" » comme autant de coups gagnants.Le phénomène n'est en réalité pas nouveau, analyse L'Express, le trumpisme n'a fait que donner un coup d'accélérateur à une idéologie « enracin[é]e dans une colère profonde ». Car il ne faut pas sous-estimer le poids des émotions dans le contexte actuel, souligne de son côté L'Obs. Interrogée par le magazine, la sociologue franco-israélienne Eva Illouz estime ainsi que « le désenchantement et la peur sont devenus le spectre permanent de la démocratie » et que l'extrême droite « capte et organise cette émotionnalité excédentaire ». Auparavant, l'espoir était selon elle l'émotion principale, mais voilà : « la modernité tardive (…) [a] écrasé cette espérance dans le futur ». Faut-il pour autant se lamenter de toute cette colère ? Pas forcément nuance L'Obs… « les émotions fortes permettent d'évaluer ce qui est important pour soi » mais elles sont aussi une « brèche » pour peut-être, enfin, sortir de « la sur-socialisation, le fait de s'identifier totalement à un rôle ». De là à rêver au retour de l'espoir, il n'y a qu'un pas.
À la suite des récentes pluies, les autorités ont décidé d'assouplir les mesures en vigueur. Le ministère de l'Énergie et des Utilités publiques, la Central Water Authority (CWA) et la Water Resources Commission ont annoncé ce vendredi 30 mai 2025 la levée temporaire des restrictions sur l'irrigation des champs de canne à sucre. Cette mesure entre en vigueur dès ce samedi 31 mai 2025. Interrogée à ce sujet, Jacqueline Sauzier, secrétaire générale de la Chambre d'Agriculture, salue cette décision qui, selon elle, tombe à point nommé : « Cette levée permettra aux planteurs d'irriguer leurs champs au moment opportun, sans dépendre exclusivement des pluies. Après la coupe de la canne, il y a une phase critique de repousse qui nécessite un apport hydrique important », explique-t-elle. Elle précise également que cette mesure contribuera à améliorer la productivité de la canne à sucre pour la prochaine saison.
Le contrat d'occupation des marchands opérant au Victoria Urban Terminal (VUT) arrive à échéance le 31 mai, et la crainte d'une hausse du loyer mensuel provoque l'inquiétude chez les petits commerçants. Ces derniers redoutent de ne plus pouvoir honorer leurs engagements financiers si les tarifs sont revus à la hausse. Interrogé sur la situation, le lord-maire de Port-Louis, Aslam Hosenally, souligne que la municipalité est confrontée à de lourdes charges. « La mairie collecte environ Rs 1,5 million par mois auprès des marchands, alors que nous devons verser Rs 3,5 millions mensuellement au promoteur du VUT », explique-t-il. Cette situation engendre un déficit chronique, rendant difficile le remboursement des arriérés accumulés envers le promoteur. Face à cette impasse budgétaire, la mairie envisage de faire des choix douloureux. « Certaines propositions ont été avancées pour annuler des projets de développement afin de libérer les fonds nécessaires au remboursement des dettes », déclare Aslam Hosenally. Il ajoute que la mairie doit également assumer une charge mensuelle de Rs 2 millions pour des étals vacants ou occupés par des marchands qui ne paient pas leur dû. Quant à l'éventuelle augmentation des loyers, le lord-maire précise que celle-ci est prévue par les termes du contrat signé en 2022. « Il est clairement stipulé qu'au moment du renouvellement, le loyer peut être ajusté en fonction du Consumers Price Index (CPI) et des taux d'inflation des trois dernières années, sans toutefois excéder 15,7 % », fait-il ressortir. Pour Aslam Hosenally, cet accord contractuel s'apparente à un véritable « cadeau empoisonné » légué par l'ancienne administration. Face à cette situation, la mairie de Port-Louis attend un retour du ministère des Collectivités locales pour la marche à suivre.
Sujets traités : Le préfet du Haut-Rhin, Thierry Queffélec, a été démis de ses fonctions vendredi, à sa propre demande. En cause : des motifs personnels qui, selon la préfecture, l'empêchaient de s'engager pleinement dans ses missions. Âgé de 62 ans, cet ancien officier parachutiste, passé par Saint-Cyr et par plusieurs postes de commandement, occupait la fonction de préfet à Colmar depuis août 2023. Sur un blog tenu par son épouse, celle-ci parle d'une "tempête" familiale, sans en dire davantage. Le couple Queffélec élève onze enfants. Interrogé, le procureur de la République de Colmar a démenti toute procédure judiciaire en cours visant le préfet ou sa famille. Pour l'heure, aucun successeur n'a encore été nommé.La Communauté de Communes de Sélestat & Territoires a décidé de réaliser une piste cyclable de 1,6 km entre Châtenois et Sélestat, dans le cadre du schéma intercommunal des mobilités douces. L'aménagement bidirectionnel, large de 3 mètres, facilite notamment l'accès à la gare, à l'hôpital et aux établissements scolaires. Olivier Sohler, président de la communauté de communes de Sélestat nous en dit plus. Réalisée en trois phases entre 2022 et 2025, l'opération a coûté plus 450 000 €. La piste cyclable a été cofinancée par la CCST, la commune de Châtenois et plusieurs subventions.Un prof de sport à l'assaut des Vosges. C'est un sacré défi qu'Arthur Boehringer relève demain. À 25 ans, ce traileur passionné, originaire de Sainte-Marie-aux-Mines, prend le départ à 8h30 demain matin pour une traversée hors norme : 208 kilomètres à travers les Vosges, entre Abreschviller, en Moselle, et Belfort, avec 8000 mètres de dénivelé positif. Son objectif est de battre le record établi en 2020 par Maxime Grenot : boucler le parcours en moins de 26 heures et 41 minutes. Professeur de sport au lycée Louise Weiss de Sainte-Marie-aux-Mines, Arthur a embarqué avec lui ses élèves de la section "Activité physique de pleine nature" et quelques collègues, pour partager cette expérience hors du commun.Le Savate Baton Défense de Wintzenheim, fraichement rebaptisé Savate Défense Défense Urbaine de Wintzenheim, se délocalise du côté de Buhl ce vendredi à 18h30 pour un nouveau stage de défense spéciale femme. Pour en parler, Stéphane Muthelet, directeur de la section savate défense. Vous pouvez retrouver l'entretien complet avec Stéphane Muthelet sur notre site azur-fm.com dans l'onglet podcast.Une vente aux enchères publiques de vélos a lieu cette après-midi à 14h. Les cycles mis en vente n'ont pas été réclamés par leurs propriétaires. L'événement se tiendra aux ateliers municipaux et communautaires, situés 1 avenue de la Foire aux Vins. L'occasion, peut-être, de repartir avec un vélo à prix cassé, tout en donnant une seconde vie à ces engins abandonnés. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Parce que… c'est l'épisode 0x592! Shameless plug 03 au 05 juin 2025 - Infosecurity Europe 27 et 29 juin 2025 - LeHACK 12 au 17 octobre 2025 - Objective by the sea v8 10 au 12 novembre 2025 - IAQ - Le Rendez-vous IA Québec 17 au 20 novembre 2025 - European Cyber Week 25 et 26 février 2026 - SéQCure 2065 Description Introduction et présentation Ce podcast présente une collaboration spéciale entre Nicolas et Philippe Chevalier, cofondateur avec sa femme Bonnie de l'agence de cyberenquête Sarx, une agence canadienne de détective privé spécialisée dans les investigations en ligne. Philippe prend soin de distinguer son travail des clichés véhiculés par les films noirs et séries télévisées, où les détectives privés sont souvent dépeints comme des alcooliques dépressifs roulant dans de vieilles voitures. Au contraire, il se présente comme un “détective corporatif” ou “détective d'affaires” qui utilise principalement des méthodes de cyberenquête pour servir les entreprises, banques, avocats, notaires, assureurs et investisseurs ayant des motifs légitimes d'enquête. L'évolution de la cybercriminalité moderne L'agence travaille notamment sur les fraudes impliquant des cryptoactifs, mais leur spécialité reste la cyberenquête. Philippe explique que pour combattre efficacement les cyberattaquants, il faut les comprendre, s'intéresser à leur mentalité et leur culture. C'est pourquoi son équipe maintient une présence sous pseudonymes sur des forums spécialisés depuis plusieurs années, développant une crédibilité qui leur permet d'observer et comprendre ces milieux. Cas d'étude : Le jeune cybercriminel du Monténégro Philippe relate l'histoire fascinante de Darian, un jeune cybercriminel du Monténégro qui illustre parfaitement l'organisation moderne de la cybercriminalité. Ce jeune homme travaille dans ce qui était autrefois des cybercafés, transformés aujourd'hui en véritables bureaux de “hackers à loué” - des agences de cybercriminels mercenaires. Ces établissements affichent ouvertement leurs services avec des panneaux en bois, situés ironiquement à seulement 400 mètres du quartier général de la police locale, démontrant une tolérance inquiétante de ces activités dans certains pays. Darian reçoit quotidiennement des listes de cibles à attaquer, incluant des PME québécoises qu'il ne saurait même pas localiser sur une carte. Sa méthode de travail est structurée : il dispose de 20 à 30 minutes maximum pour tenter une attaque par force brute contre chaque cible. S'il évalue que l'attaque peut réussir dans ce délai, il poursuit ; sinon, il passe à la cible suivante pour maintenir sa productivité. Si l'attaque technique montre des signes de succès, il peut alors déployer des techniques d'ingénierie sociale après un délai de 15 à 20 minutes. L'outil Vénus et les techniques d'intimidation L'outil principal utilisé par Darian est un logiciel de cyberespionnage appelé Vénus, relativement ancien et peu performant, mais désormais quasi-gratuit. Sa force réside dans sa capacité à faire croire à la victime que ses systèmes ont été complètement compromis et que toutes ses données sont en cours de décryptage. Vénus peut capturer des données cryptées et produire des captures d'écran que le pirate présente comme “preuve” de son intrusion réussie, créant un effet d'intimidation psychologique puissant. La stratégie de fraude à l'assurance L'aspect le plus pervers de cette histoire révèle une connaissance approfondie du marché local. Darian possédait des informations sur les contrats de cyberassurance des PME québécoises, notamment les deux principaux fournisseurs. Lorsqu'il a réussi à compromettre une ONG québécoise, il a proposé un marché particulièrement vicieux : sachant que l'organisation avait une assurance couvrant 50 000 dollars en cas de cyberattaque, il a offert de “collaborer” pour démontrer l'attaque en échange de seulement 8 000 dollars, permettant à la victime de récupérer la prime d'assurance. Cette stratégie diabolique transforme la victime en complice d'une fraude aux assurances. Si l'organisation acceptait cette proposition, elle devenait automatiquement coupable de fraude et ne pouvait plus faire machine arrière, car le cybercriminel détenait des preuves matérielles de sa volonté de frauder sa compagnie d'assurance. Cette compromission garantissait le paiement des 8 000 dollars réclamés. Le facteur humain : 99% de la réussite des attaques Philippe insiste sur un point crucial : contrairement à la perception populaire, 99% des cyberattaques réussissent grâce au facteur humain plutôt qu'à la technologie. Leurs tests de pénétration confirment cette réalité : tandis que les attaques par force brute échouent de plus en plus souvent grâce à l'amélioration des défenses techniques, le taux de réussite des attaques par ingénierie sociale continue d'augmenter. Cette situation s'explique par les investissements considérables réalisés dans la sécurité technique au cours des dernières années, rendant les systèmes relativement robustes. Cependant, l'élément humain a été négligé dans cette course à la sécurisation. Philippe utilise une métaphore éclairante : même avec une porte blindée très résistante, si la clé reste cachée sous le paillasson, l'attaquant n'essaiera pas de forcer la serrure mais cherchera simplement la clé. L'évolution des techniques d'approche Les cybercriminels modernes ont abandonné l'approche “brute force” consistant à envoyer massivement des courriels malveillants en espérant qu'une victime mordra à l'hameçon. Ils privilégient désormais une approche plus sophistiquée basée sur l'établissement de confiance progressive. Philippe explique qu'ils envoient d'abord deux ou trois courriels légitimes sans contenu malveillant, engageant une conversation normale avec leur cible. Cette stratégie permet de contourner les systèmes de défense automatisés qui, reconnaissant l'expéditeur comme “familier” lors du quatrième courriel, baissent leur garde et laissent passer la pièce jointe piégée. Cas pratique : L'attaque contre le cabinet d'avocats Philippe illustre cette évolution avec un test de pénétration réalisé pour un cabinet d'avocats. Après avoir analysé minutieusement le profil d'un avocat prestigieux - ses formations, ses professeurs à l'université, ses prises de position idéologiques publiques, ses domaines d'expertise - il a conçu un courriel de trois paragraphes seulement. Ce message ne contenait pas de flatterie grossière, mais utilisait le vocabulaire spécifique et les références intellectuelles de la cible, présentant un cas urgent mais plausible de harcèlement au travail dans une grande entreprise. L'avocat, pourtant informé qu'un test de pénétration aurait lieu cette semaine-là, a ouvert la pièce jointe piégée sans même remarquer l'alerte de sécurité demandant d'autoriser les macros. Interrogé après coup, il n'avait aucun souvenir de ce message d'alerte, tellement le contenu du courriel l'intriguait et correspondait à ses préoccupations professionnelles. L'exploitation des réseaux sociaux professionnels LinkedIn représente un terrain de jeu particulièrement fertile pour les cybercriminels. Cette plateforme combine les aspects d'un réseau social traditionnel avec des informations professionnelles détaillées, permettant aux attaquants de collecter facilement les opinions idéologiques, les positions économiques et politiques des cibles. Ces informations permettent de créer une fausse complicité, une connivence artificielle qui facilite l'approche. Les petits groupes de cybercriminels gèrent désormais entre 800 et 1000 faux profils simultanément. Pour rendre ces profils crédibles, ils utilisent une technique particulièrement efficace : si un faux profil prétend être ingénieur chez Hydro-Québec, ils sollicitent des connexions avec de vrais employés de l'entreprise travaillant dans d'autres départements. Par esprit d'entreprise ou simple politesse professionnelle, ces employés acceptent souvent ces demandes de connexion, donnant une crédibilité immédiate au faux profil. L'intelligence artificielle au service du crime L'utilisation de l'intelligence artificielle permet désormais de créer des commentaires sophistiqués et personnalisés sur les publications des cibles. Philippe observe avec inquiétude que LinkedIn devient parfois un théâtre où des IA dialoguent entre elles : publications générées par IA, commentaires automatisés, réponses robotisées, créant un écosystème artificiel difficile à distinguer de interactions humaines authentiques. Une fois le contact établi, les criminels envoient des messages privés soigneusement conçus qui félicitent leurs cibles pour la pertinence de leurs publications. Ces messages flattent l'ego des victimes, particulièrement lorsqu'ils semblent provenir de profils séduisants et impressionnants - des diplômés brillants ayant travaillé en Allemagne dans la recherche, par exemple. Le piège de la messagerie privée La messagerie LinkedIn présente une vulnérabilité particulière car les utilisateurs ont l'illusion d'être dans un environnement sécurisé. En réalité, cette messagerie ne dispose d'aucune protection contre les pièces jointes malveillantes ou les liens piégés vers de fausses vidéoconférences Zoom ou Teams. Les utilisateurs, croyant être “entre eux”, baissent leur garde de façon dramatique. L'acronyme MICE : les leviers de manipulation Philippe introduit l'acronyme MICE (Monnaie, Idéologie, Compromission, Ego) pour expliquer les différents leviers utilisés par les cybercriminels. La compromission représente un aspect particulièrement préoccupant, notamment le chantage de nature sexuelle visant les professeurs d'université et chercheurs. Lorsque ces derniers cliquent sur un lien vers une supposée vidéoconférence professionnelle, ils se retrouvent dans des situations compromettantes qui deviennent des outils de chantage particulièrement destructeurs dans le milieu académique. La valeur marchande des données personnelles Les données personnelles volées constituent une véritable monnaie parallèle dans l'économie criminelle. Un paquet de 300 données de citoyens canadiens ne vaut pratiquement rien individuellement, mais 3000 données peuvent atteindre 50 dollars. Plus important encore, ces données servent de “jetons de prestige” permettant d'accéder à des groupes de cybercriminels de niveau supérieur. Détenir 300 000 données personnelles européennes devient une preuve de compétence et de valeur dans cette hiérarchie criminelle. La manipulation psychologique des jeunes criminels Philippe révèle un aspect troublant de ces organisations : elles manipulent leurs propres employés en leur injectant l'idée que leurs cibles ne sont pas des victimes mais des “clients”. Cette propagande interne vise à réduire les barrières morales en convainquant ces jeunes qu'ils sont des champions intelligents qui s'occupent de clients plutôt que de commettre des délits. Cette déshumanisation des victimes facilite la perpétration des crimes. L'espoir de rédemption Malgré ce tableau sombre, Philippe termine sur une note d'espoir en expliquant que cette mentalité criminelle reste réversible. Il raconte l'histoire de son meilleur cyberenquêteur, un ancien “white hat” qui a basculé du bon côté de la force au lycée lorsqu'une amie s'est fait harceler en ligne. En utilisant ses compétences techniques pour aider cette victime, tracer son harceleur et monter un dossier pour la police, ce jeune a découvert l'utilisation positive de ses talents. Conclusion : l'importance du contexte social Cette histoire illustre parfaitement comment l'orientation éthique de ces jeunes talents dépend largement du contexte social et des incitations qu'ils rencontrent. La société peut choisir de diaboliser le terme “hacker” et pousser ces esprits curieux vers la criminalité, ou au contraire reconnaître leur curiosité comme une qualité précieuse et les orienter vers des applications positives comme la cybersécurité éthique. Philippe conclut en soulignant que la lutte contre la cybercriminalité ne se gagne pas seulement par la technologie, mais par la compréhension des facteurs humains et sociaux qui poussent certains individus vers le crime numérique. L'éducation, la sensibilisation et l'offre d'alternatives positives restent nos meilleures armes contre ces menaces en constante évolution. Notes ASIMM Collaborateurs Nicolas-Loïc Fortin Philippe Chevalier Crédits Montage par Intrasecure inc Locaux réels par Cybereco
Interrogé par Mademoiselle Jade sur les différents sujets faisant débat en France, François Bayrou semble vouloir faire remonter sa côte de popularité. Tous les jours, retrouvez le meilleur de Laurent Gerra en podcast sur RTL.fr, l'application et toutes vos plateformes.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Alors que l'obésité touchent près de 20 % des enfants et adolescents en France, le gouvernement travaille à un "plan obésité" pour prendre en charge cette maladie chronique au niveau "éducatif, sanitaire, sportif et médicamenteux", a déclaré le ministre chargé de la Santé Yannick Neuder. Interrogé sur la possibilité d'élargir la prescription des nouveaux traitements anti-obésité aux médecins généralistes, le ministre a répondu vouloir « avancer sur ce sujet si possible avant l'été », soulignant que « l'obésité est un grand pourvoyeur de maladies cardiovasculaires » qui causent 140 000 morts par an. Ecoutez L'invité de Yves Calvi du 26 mai 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Alors que l'obésité touchent près de 20 % des enfants et adolescents en France, le gouvernement travaille à un "plan obésité" pour prendre en charge cette maladie chronique au niveau "éducatif, sanitaire, sportif et médicamenteux", a déclaré le ministre chargé de la Santé Yannick Neuder. Interrogé sur la possibilité d'élargir la prescription des nouveaux traitements anti-obésité aux médecins généralistes, le ministre a répondu vouloir « avancer sur ce sujet si possible avant l'été », soulignant que « l'obésité est un grand pourvoyeur de maladies cardiovasculaires » qui causent 140 000 morts par an. Ecoutez L'invité de Yves Calvi du 26 mai 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Interrogé par Robert Ménard, sur le manque de place dans les prisons, Emmanuel Macron a indiqué être prêt à louer des places de prison " là où elles sont disponibles ", y compris à l'étranger.
Un vol de prototypes à 80 000 € a failli stopper net l'aventure de Nils Mangold, mais cet ingénieur mécanicien et ancien coureur cycliste ne baisse pas les bras. Pour Soluble(s), il raconte comment Nilman Bicycle, fondée en 2022 à Entzheim près de Strasbourg, relance la fabrication de vélos en carbone en France, face à une industrie dominée par l'Asie. " Aucun cadre en carbone n'est produit en France, presque aucun en Europe ", observe-t-il, déterminé à changer la donne.Chez Nilman, le "Made in France" est une priorité : cadres, peinture, pneus et guidons sont fabriqués localement, même si certains composants, comme les moyeux Shimano, sont encore importés faute d'alternatives françaises. Chaque vélo, assemblé à la main avec 580 pièces de carbone, intègre le procédé N-OSF, soutenu par BPI French Tech, pour allier robustesse et confort.La gamme, conçue pour les vélotaffeurs, les amateurs de gravel et les adeptes d'e-bikes, propose des modèles de 9,2 à 11,9 kg, vendus entre 3 490 € et 5 990 €. Les courroies, remplaçant les chaînes, offrent une durée de vie trois à cinq fois supérieure, sans graisse ni déraillement.[ Lire l'article complet : https://csoluble.media/epsode/relancer-le-velo-carbone-made-in-france-le-defi-de-nilman-bicycle/ ]En novembre 2024, le vol de quatre prototypes, dont un e-bike ultra-léger, représente 80 000 € de pertes. Une campagne de crowdfunding mobilise 393 contributeurs, récoltant 35 180 €, soit 117 % de l'objectif. Ce soutien relance la production et sauve trois emplois.Interrogé sur les solutions pour le développement du vélo, Nils Mangold insiste sur l'importance des infrastructures cyclables. À Strasbourg, 16 % des trajets domicile-travail se font à vélo, grâce à des pistes bien développées. La moyenne nationale, à 5 %, reste loin des 55 % d'Amsterdam.Avec 57 000 km de pistes cyclables en France, l'objectif de 100 000 km d'ici 2030 est crucial.En 2024, le marché français du vélo pèse 3,2 milliards d'euros, porté par les vélos électriques et gravel.[Écoutez]POUR ALLER PLUS LOINVoir le site : https://nilman-bicycle.com/ TIMECODES00:00 Introduction01:13 Le parcours de Nils Mangold03:08 Pourquoi le made in France ?04:49 La stratégie de fabrication et les innovations techniques10:14 Les attentes des Français et l'usage du vélo au quotidien12:57 La transmission par courroie14:31 Le sourcing des équipements du vélo10:00 Le prix et les arguments de vente18:00 L'immense mésaventure : le vol des prototypes20:46 Les solutions pour soutenir le développement de la pratique du vélo en France22:55 FinEn direct de Nils Mangold :Plongez dans l'épisode Soluble(s) avec ces citations clés :Production made in France : « Pour 100 % des vélos de compétition qui sont en carbone… il n'y en a aucun qui est fabriqué en France. » Transmission : « La courroie, ça dure 3 à 5 fois plus longtemps qu'une chaîne. » Grâce au financement participatif : « On a eu tout le soutien qu'on attendait. » Pistes cyclables : « Quand les aménagements n'existent pas, ça fait peur. » Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les rumeurs de désaccords internes au sein des Nouveaux Démocrates (ND) se font de plus en plus persistantes ces dernières semaines. Hier, lors de l'inauguration du flyover de La Vigie, le ministre Richard Duval, membre de ce parti, a été invité à commenter ces bruits de couloir. Il a reconnu l'existence de désaccords internes, minimisant toutefois leur portée en les qualifiant de simples « bizbiz politiques », sans gravité. Interrogé sur la nature de sa relation avec le député Khushal Lobine, leader des Nouveaux Démocrates, Richard Duval a été bref : « On se parle au téléphone », esquivant toute autre précision.
C dans l'air l'invité du 19 mai 2025 avec Béatrice Brugère, magistrate, secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats FO, auteure de "Justice : la colère qui monte" (éditions de l'Observatoire).Après Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe, un troisième quartier de haute sécurité sera construit d'ici 2028 dans la prison qui doit sortir de terre à l'entrée de la ville de Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, territoire gangréné par le narcotrafic et où règne une forte surpopulation carcérale. En déplacement en Guyane, le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé samedi la création de ce quartier au sein de la prison de 500 places attendue dans la deuxième ville la plus peuplée de la collectivité territoriale ultramarine. "J'ai décidé d'implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France. Soixante places, un régime carcéral extrêmement strict, et un objectif : mettre hors d'état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic", a déclaré le ministre au JDD. "Quinze places" seront également "dédiées aux islamistes/radicalisés" condamnés pour terrorisme jihadiste, a confirmé son cabinet à l'AFP.L'annonce de ce projet, en Guyane, a fait réagir les élus, en particulier locaux, en raison du choix du lieu. Interrogée sur BFMTV, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, s'est montrée critique : "Oui il faut des services publics en Guyane mais je ne pense pas que la priorité était ce projet de prison". "La symbolique qui consiste à installer en Guyane une prison pour des non-Guyanais et - les plus dangereux - est extrêmement problématique parce qu'on voit bien la référence historique au bagne de Cayenne", a-t-elle déploré.Béatrice Brugère, magistrate, nous donnera son sentiment sur la création de cette nouvelle rpuson de ahute sécurité. Elle partagera aussi avec nous ses solutions pour lutter contre la surpopulation carcérale.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 16 mai 2025.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.Antoine Foucher, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.MACRON : INVENTAIRE AVANT BILAN …Interrogé mardi sur TF1, le président de la République a croisé le fer avec plusieurs personnalités de la société civile sur toute une série de sujets : Ukraine, défense, politique sociale, sécurité, dépenses, santé mentale, fin de vie, salaires, Gaza ... Peu d'annonces concrètes lors de cette intervention de plus de trois heures. A deux ans de la fin de son deuxième quinquennat, Emmanuel Macron s'est surtout attaché à défendre sa présidence, et notamment sa ligne économique : travailler plus, produire plus, ne pas augmenter les impôts. Le chef de l'État refuse de nationaliser Arcelor Mittal, alors que le sidérurgiste vient d'annoncer la suppression de plus de 600 postes en France. Il a demandé au gouvernement de lancer dans les prochaines semaines une « conférence sociale » sur le financement de notre modèle social. Tout en prétendant ne pas « préempter » les termes du débat à venir, il a indiqué que l'une des principales options à explorer consisterait à réduire les cotisations pesant sur les salaires et à mettre davantage à contribution « d'autres facteurs, en particulier la consommation ». Il s'est défendu toutefois de plaider en faveur d'une « TVA sociale ». Rejetant l'idée d'une taxation nationale des grandes fortunes, il a plaidé pour une approche mondiale face à l'exil fiscal.Attendu sur une annonce de référendum, Emmanuel Macron a déclaré opter pour une « consultation multiple » dans le cadre de l'article 11 de la Constitution. C'est-à-dire viades référendums en bonne et due forme et non via un outil purement consultatif créé pour l'occasion. Ceux-ci devraient intervenir « dans les mois qui viennent » et pourraient porter sur de « grandes réformes économiques, éducatives ou sociales ». Un spectre très large, sur lequel il entend réfléchir avec le gouvernement. Il pourrait recourir à un référendum sur l'aide à mourir comme une arme de déblocage qu'il ne dégainera qu'en solution de dernier recours, en privilégiant d'abord la poursuite du débat parlementaire. Ouvert à ce que des « réformes » du premier ministre François Bayrou, sur le « plan économique et social » fassent l'objet d'une consultation, le président de la République ne « voit pas », en revanche, de référendum possible sur l'immigration, demandé par la droite, ni sur la réforme des retraites, comme le lui a suggéré la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.Le président de la République s'est dit favorable à l'interdiction des mariages de personne sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), et souhaite un accroissement du pouvoir des polices municipales. Il a confirmé vouloir que soit imposée aux adolescents une vérification de leur âge pour s'inscrire sur les réseaux sociaux, estimant qu'il y a « une jeunesse qui a été percutée » par ces plateformes.Interrogé pour finir sur un troisième mandat en 2032, Emmanuel Macron n'en a pas écarté l'idée en déclarant : « Quand j'aurai fini, je réfléchirai à la suite. »LA DÉSINDUSTRIALISATION EN FRANCE ET EN EUROPEDepuis quarante ans, la France a été confrontée à un important processus de désindustrialisation. Le poids de la valeur ajoutée du secteur manufacturier est passé de 22 à 15% de 1983 à 2023. Seuls 13% des actifs français étaient, employés dans l'industrie en 2023, contre près de 40% quarante ans auparavant. La désindustrialisation française est la conséquence d'une vague de faillites qui a frappé les secteurs du textile, de la machine-outil et de l'automobile, et du choix de certains grands groupes de délocaliser. La production industrielle française a souffert de son positionnement « gamme moyenne ». Elle a été concurrencée frontalement par celle des pays émergents quand l'Allemagne et les pays d'Europe du Nord ont opté pour le haut de gamme. Le manque de capitaux, d'ingénieurs, de techniciens, la faiblesse de la recherche et une préférence donnée aux services expliquent ce mauvais positionnement de l'industrie française qui est, en outre, confrontée à des impôts de production plus élevés que ses concurrentes. Le poids de l'industrie manufacturière représente aujourd'hui 10 % du PIB en France, contre 15 % en Italie et 16 % en Allemagne.La désindustrialisation touche l'ensemble de l'Europe. En 2000, la part de l'Europe dans la production mondiale de l'industrie était de 22,5%, contre 21% pour les Etats-Unis. Vingt ans plus tard, elle est tombée à 14,5% et celle des Etats-Unis à 16%. La part de la Chine est passée de 10 à 28%. Dans la sidérurgie, ArcelorMittal vient d'annoncer 600 suppressions de postes en France et son concurrent allemand, ThyssenKrupp, en supprimera 11.000 d'ici 2030. A côté de la baisse européenne de la production d'acier, les ventes de véhicules en Europe restent inférieures de 25% à leur niveau de 2019 et tous les analystes s'accordent sur le même étiage ces prochaines années. En Allemagne Volkswagen, prévoit 35.000 suppressions d'emplois d'ici à 2030. Chez Stellantis, les effectifs en Italie sont passés de 55.000 salariés en 2021 à 38.000 en 2025 et, en France, de 53.000 en 2017 à 42.000 aujourd'hui.Face à cette crise, la Commission européenne a présenté fin mars leplan acier de l'Europe. En plus d'une réduction immédiate de 15% du quota d'importations d'acier autorisées sur le sol européen, il prévoit une nouvelle clause de sauvegarde à partir de juin 2026, dispositif qui encadre les imports d'acier sur son territoire selon son origine. La Commission européenne a également annoncé 47 projets miniers pour couvrir une partie de ses besoins en minerais stratégiques. Ainsi, l'UE ambitionne d'ici 2030 d'avoir 10% de sa consommation annuelle extraites localement et 40% de sa consommation annuelle issue du raffinage local.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air du 15 mai 2025 : Bétharram : 5h30 sur le grill... Bayrou s'expliqueUne audition longue et sous tension. Pendant plus de cinq heures, François Bayrou, accusé depuis plusieurs semaines d'avoir fermé les yeux sur les violences commises pendant des décennies à Notre-Dame de Bétharram, alors qu'il était à des positions de pouvoir dans la région, s'est expliqué hier devant la commission d'enquête sur les violences dans les établissements scolaires de l'Assemblée nationale. Interrogé par les rapporteurs Paul Vannier (la France insoumise, LFI) et Violette Spillebout (Renaissance), l'élu béarnais n'a cessé d'écarter toute responsabilité politique, a réfuté avoir menti et être intervenu auprès de la justice et a dénoncé une cabale politique. Une séquence tendue de questions - réponses qui s'est prolongée tard dans la soirée et a souvent viré à l'affrontement.À la sortie, si François Bayrou s'est montré satisfait évoquant pour lui un "moment libérateur", la présidente de la commission a peu apprécié la tonalité du Premier ministre. "Nous avons mené nos travaux aussi sereinement que d'habitude, avec la même méthodologie que l'on utilise depuis plus de deux mois et nous avons auditionné plus de cent personnes", a expliqué la députée socialiste de Seine-Saint-Denis, Fatiha Keloua Hachi. "Je l'ai trouvé confus, parfois même agressif et grossier à notre égard (…) Nous devons relire les procès-verbaux" et "revisionner" les cinq heures trente d'audition", a fait valoir la présidente de la commission, avant de promettre de prendre "les mesures qu'il faudra (…) en temps voulu".Le chef du gouvernement s'en est régulièrement pris au corapporteur LFI, Paul Vannier, l'accusant de "malhonnêteté", de "manipulation" et de faire de cette commission un procès politique. Mais pour l'insoumise Sarah Legrain, il faut inverser les accusations. "François Bayrou a décidé d'en faire une guerre politique, là où tout le monde l'attendait sur la question de ses responsabilités politiques." "Il met en cause la commission. Il met en cause un des rapporteurs. Il accable l'enseignante qui a servi de lanceur d'alerte, prétend que deux militaires haut gradés de la gendarmerie sont des menteurs. Il se victimise et il refuse de voir la réalité. Pour moi, c'est assez accablant, c'est un véritable naufrage", a réagi la socialiste Colette Capdevielle.Plusieurs députés, du centre à l'extrême droite, se sont en revanche indignés de la manière dont François Bayrou a été interrogé sur sa connaissance des faits, évoquant une "indécence totale", un "procès stalinien" ou encore une "exploitation assez indigne". Sur Radio J, le chef des députés Modem, Marc Fesneau, très proche de François Bayrou, s'en est pris à M. Vannier, jugeant "cette façon de traiter les gens assez dégueulasse". "C'est du stalinisme", a-t-il estimé, évoquant "un procès à charge". "Il faut qu'on arrête avec les commissions d'enquête" à l'Assemblée nationale "parce qu'on en fait des objets politiques permanents", où "il ne s'agit pas de combattre, il s'agit d'accuser l'autre".Les travaux de la commission d'enquête sur le contrôle par l'Etat des violences à l'école ont débuté en mars dernier avec l'écoute des victimes, puis l'audition des administrations de l'Etat, des institutions religieuses, de chercheurs. Elles vont se poursuivre avec l'audition des responsables politiques, ministres actuels et passés. Ses conclusions seront rendues à la fin du mois de juin.Que retenir des cinq heures d'audition de François Bayrou ? Quel est le rôle d'une commission d'enquête parlementaire ? Comment fonctionne-t-elle ? Enfin l'affaire Pelicot aurait-elle pu être évitée ? Dans son nouveau livre, "Fétiche45 : les autres vies" de Dominique Pelicot, le grand reporter au magazine Marianne Laurent Valdiguié évoque de nombreux dysfonctionnement. Il en a parlé à nos journalistes.LES EXPERTS :- Carl MEEUS - Rédacteur en chef - Le Figaro Magazine- Marion SOLLETTY - Grand reporter - Politico- Mathieu DELAHOUSSE - Grand reporter - Le Nouvel Obs- Jean GARRIGUES - Historien, président de la commission internationale d'histoire des assembléesPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Interrogé ce mercredi par une Commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le dossier des violences physiques et sexuelles dans l'établissement pyrénéen Notre-Dame-de-Bétharram, le Premier ministre François Bayrou s'est retrouvé confronté à Paul Vannier. Un insoumis qui n'en est pas à sous coup d'essai dans le ciblage des établissements catholiques.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce jeudi, il s'intéresse à la commission d'enquête parlementaire qui a entendu François Bayrou pendant plusieurs heures sur l'affaire Bétharram. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Interrogé ce mercredi par une Commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le dossier des violences physiques et sexuelles dans l'établissement pyrénéen Notre-Dame-de-Bétharram, le Premier ministre François Bayrou s'est retrouvé confronté à Paul Vannier. Un insoumis qui n'en est pas à sous coup d'essai dans le ciblage des établissements catholiques.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Interrogé ce mercredi par une Commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le dossier des violences physiques et sexuelles dans l'établissement pyrénéen Notre-Dame-de-Bétharram, le Premier ministre François Bayrou s'est retrouvé confronté à Paul Vannier. Un insoumis qui n'en est pas à sous coup d'essai dans le ciblage des établissements catholiques.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:15:05 - Journal de 8 h - Que saviez-vous et qu'avez-vous fait ? Ces questions seront posées ce mercredi après-midi à François Bayrou par la Commission d'enquête sur l'affaire des violences physiques et sexuelle de Bétharram.
durée : 00:15:05 - Journal de 8 h - Que saviez-vous et qu'avez-vous fait ? Ces questions seront posées ce mercredi après-midi à François Bayrou par la Commission d'enquête sur l'affaire des violences physiques et sexuelle de Bétharram.
durée : 00:15:05 - Journal de 8 h - Que saviez-vous et qu'avez-vous fait ? Ces questions seront posées ce mercredi après-midi à François Bayrou par la Commission d'enquête sur l'affaire des violences physiques et sexuelle de Bétharram.
Imaginez : en à peine 20 minutes, un hacker met la main sur les échanges privés du secrétaire d'État américain, de la directrice du renseignement national, et même du vice-président. C'est pourtant ce qui s'est passé, en exploitant une faille introduite par un outil censé… améliorer la transparence.L'entreprise TeleMessage, basée en Israël, propose à ses clients – entreprises, agences publiques – des versions modifiées d'applications de messagerie chiffrée, comme Signal, WhatsApp ou Telegram. Objectif affiché : archiver automatiquement les échanges, afin de se conformer aux obligations légales de traçabilité dans certains secteurs, notamment la finance ou les administrations. Mais cette couche d'archivage a ouvert une brèche inattendue. Les messages, normalement chiffrés de bout en bout, sont en réalité capturés et stockés sur des serveurs externes, parfois mal protégés. Résultat : un pirate a pu récupérer des fragments de conversations sensibles, ainsi que des noms, numéros de téléphone et identifiants d'accès à l'interface de TeleMessage.Interrogé par 404Media, le hacker explique que "ce n'était vraiment pas très difficile". Parmi ses trouvailles : des échanges impliquant des hauts responsables politiques, des agents de la douane américaine, des policiers de Washington et des salariés de géants de la cryptomonnaie comme Coinbase. TeleMessage se défend : dans une vidéo désormais retirée, la société affirme ne pas compromettre le chiffrement de Signal. Pourtant, la fondation Signal, à l'origine de l'application, rappelle qu'elle ne peut garantir la sécurité des versions modifiées. Une affaire qui pose une question centrale : jusqu'où peut-on altérer un outil sécurisé au nom de la conformité réglementaire, sans mettre en péril la confidentialité des échanges ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'archevêque de Malines-Bruxelles, Luc Terlinden, réagit à la mort du pape François et aborde les implications pour l'Église catholique, en Belgique et à l'échelle mondiale. Il revient sur les étapes protocolaires du deuil et du conclave, soulignant la dimension internationale du collège des cardinaux, profondément transformé par le pape défunt. Terlinden évoque une Église en mutation, marquée par une volonté de gouvernance plus partagée, notamment via les conclusions du dernier synode. Il souligne également les différences de priorités entre continents, rendant l'élection du futur pape particulièrement incertaine. Interrogé sur les propos polémiques de François, notamment sur l'avortement, il plaide pour une lecture nuancée et contextualisée. Malgré les crises, il observe un regain d'intérêt spirituel, notamment chez les jeunes et les adultes en quête de sens. La figure du prochain pape devra conjuguer fidélité aux valeurs fondamentales et capacité d'adaptation aux enjeux contemporains. Un équilibre délicat à trouver entre tradition et ouverture. Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Épisode spécial – Le balcon du fantôme : apparition à San Luis PotosíMusique sombre en fond, ambiance lourde, légère réverbération dans la voixLe 9 avril 2025, au cœur de la ville de San Luis Potosí, au Mexique, un événement aussi absurde qu'intrigant est venu perturber une manifestation d'enseignants. Alors que la foule scandait des slogans dans les rues, un manifestant filme un balcon du palais du gouverneur… Et là, à l'écran, une silhouette nue, féminine, figée, apparaît un court instant sur le balcon d'un bâtiment supposément vide.Rien d'anodin jusque-là, si ce n'est que ce balcon, selon les autorités, donne sur une salle fermée, inaccessible au public. Et pourtant… l'image circule. La vidéo fait le tour du pays. Et très vite, la question se pose : qui est cette femme nue ?Interrogé, le gouverneur en personne, Ricardo Gallardo Cardona, ne recule pas. Il ne nie pas l'apparition. Au contraire : il affirme, sans détour, qu'il s'agit d'un fantôme. Celui, selon lui, de l'Impératrice Carlota du Mexique, morte en 1927.Source : http://ledauphine.com/insolite/2025/04/17/une-femme-nue-au-balcon-du-palais-le-gouverneur-invoque-le-fantome-de-l-imperatrice-carlotahttps://elpais.com/mexico/2025-04-12/peyote-potosino.htmlPour m'envoyer vos histoires danslenoirpdcst@gmail.comPour participer à cette émission horrifique, écrivez à Dans Le Noir sur les réseaux sociaux, j'accepte tout le monde !Mon Instagram HorrifiquePATREONLE seul podcast qui fait peur !Armez-vous de votre casque ou de vos écouteurs !Podcast Horreur, Podcast Surnaturel, Podcast Paranormal & Podcast Creepypasta mais surtout un podcast qui fait peur !Bonne semaine horrifique à tous ! Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Bis repetita. Deux ans et demi après le Qatargate, un nouveau scandale ébranle le Parlement européen. Le géant chinois des telecoms Huawei est soupçonné d'avoir soudoyé des parlementaires pour influencer les décisions de l'Union européenne sur la 5G. À l'époque du Qatargate, l'institution européenne avait pourtant annoncé une série de mesures pour garantir son intégrité et plus de transparence. Mais leur mise en application se heurte à la nouvelle majorité politique en place depuis les élections de juin dernier. De notre correspondante à Strasbourg,En décembre 2022, au moment du scandale du Qatargate, tout le Parlement européen ne parlait plus que de cela et s'en indignait. Mais l'affaire Huawei n'a pas le même retentissement, comme le déplore Daniel Freund, eurodéputé vert allemand : « Il y a des employés qui ont été arrêtés, 23 appartements et bureaux qui ont été perquisitionnés par la justice belge. C'est devenu tellement banal, tellement ordinaire. Pour moi, le lobbying fait partie de la démocratie. En tant que politique, on a besoin de recommandations aussi, des positions des ONG environnementales, des entreprises. Mais il y a une zone grise. On a le droit d'accepter des cadeaux, on peut se faire inviter ».Une zone grise que connaît bien le principal mise en cause dans l'affaire Huawei, Valerio Ottati. Avant de devenir lobbyiste pour le géant chinois, il avait travaillé comme assistant parlementaire auprès d'eurodéputés italiens. Pour éviter les dérives, des mesures fortes avaient pourtant été annoncées dans la foulée des révélations du Qatargate, ce que nous rappelle la médiatrice du Parlement européen Teresa Anjinho. « Par exemple, l'obligation pour les anciens députés d'attendre six mois avant d'aller travailler dans le privé pour éviter qu'ils utilisent leurs liens avec le Parlement. On a aussi acté la création d'un comité d'éthique interinstitutionnel. L'idée étant d'avoir les mêmes règles dans toutes les institutions européennes et de créer une culture commune en matière de transparence et d'intégrité », énumère-t-elle.La création de ce comité d'éthique interinstitutionnel a été actée il y a un an, à l'issue d'un vote du Parlement, mais depuis, plus rien. La faute aux conservateurs du Parti populaire européen (PPE), selon Daniel Freund qui est à l'initiative de ce comité. « Les conservateurs ici au Parlement – le PPE – bloquent tout. C'est le vice-président PPE qui ne convoque pas la première réunion, la même semaine où des employés du groupe PPE se font arrêter par la police pour accusation de corruption, ils essaient de démanteler toute l'architecture anti-corruption du Parlement européen. Franchement, cela me choque », dénonce-t-il.Interrogé sur les raisons de ce blocage, l'eurodéputé allemand conservateur du PPE, Sven Simon, par ailleurs vice-président de la commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen, évoque des raisons politiques. « Entre-temps, il y a une élection. Si la nouvelle majorité n'est pas en faveur de ce comité, elle peut faire voter sa suppression. Par ailleurs, nous craignons que ce comité ne respecte pas la séparation des pouvoirs et qu'il soit instrumentalisé pour écarter l'opposition politique », argumente-t-il. Pour la médiatrice du Parlement, c'est un mauvais signal envoyé aux citoyens européens qui sont de plus en plus défiants envers les institutions, de l'Union européenne notamment.À lire aussiLa société Huawei soupçonnée par la justice belge de corruption au Parlement européen
Le Bordelais Matthieu Gufflet dirige la société de conseil Epsa. Fondée en 2001 et aujourd'hui implantée dans une trentaine de pays, Epsa emploie près de 5000 collaborateurs. L'entrepreneur est également aux commandes de Terres de Natures, un groupe de 700 personnes qui se déploie sur quatre activités : le vin, la gastronomie, l'hôtellerie et agriculture. Le passionné de vin dirige aujourd'hui quatre propriétés : le Château Callac (Graves), le Château Guiraud (Sauternes), le Château des Bachelards (Fleurie) et le Domaine des Aurelles (Languedoc). "C'était fondamental d'avoir de très jolis terroirs". (...) "Il n'y a aucune des 20 cuvées dont je ne suis pas fier"...Interrogé par les journalistes Mathieu Hervé et César Compadre, Matthieu Gufflet partage dans ce podcast sa vision du marché du vin et les perspectives pour le secteur, dans un contexte économique en pleine recomposition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:34:51 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - C'est une Mistinguett bon pied, bon œil, gouaille et sens de la répartie intacts, que l'on retrouve en 1953 dans l'émission "50 ans de music-hall". Interrogée par Serge, "l'historien du cirque", elle raconte, avec force anecdotes, sa vie et sa carrière dans le contexte du music-hall français. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Mistinguett Chanteuse et actrice française
Dans une interview réalisée ce 25 avril à Libreville par RFI et France 24, le général Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo le 30 août 2023 et qui est candidat à la présidentielle du 12 avril, affirme qu'il ne veut pas être porté par un parti ou un clan, mais par le peuple gabonais. Interrogé sur l'exclusion de plusieurs figures de l'opposition à cette élection, il répond que c'est la loi et qu'un général qui a fait le « coup de libération » du 30 août 2023 ne peut pas avoir peur d'un Ondo Ossa, d'un Maganga Moussavou ou d'un Jean-Rémy Yama. Suite au renversement d'Ali Bongo, il affirme que le procès de sa femme Sylvia et de son fils Noureddin aura lieu et sera équitable, au terme des deux ans d'enquête maximum que prévoit le Code pénal gabonais. Il ajoute que la justice a la preuve que Sylvia signait des documents officiels à la place d'Ali, car les enquêtes détiennent notamment un cachet. France 24 : Il y a 19 mois, à la tête de la garde présidentielle, vous avez renversé Ali Bongo. Vous avez promis aux Gabonais une nouvelle ère. Vous avez promis de remettre le pouvoir aux civils. Or, vous êtes candidat pour la prochaine élection présidentielle qui est prévue le 12 avril. Pourquoi ce revirement ? Qu'est-ce qui vous a poussé à prendre cette décision ? Brice Oligui Nguema : Ali Bongo Ondimba a été renversé effectivement le 30 août 2023. Et je l'ai dit dans mon discours à la nation lorsque j'ai prêté serment : nous allons organiser des élections libres, transparentes et apaisées en vue de rendre le pouvoir aux civils. Je ne suis pas resté figé dans mes bottes de militaire. Et vous parlez français aussi bien que moi. Cette phrase est différente que de dire : Je ne serai pas candidat. Ce sont deux phrases différentes. J'ai laissé l'ouverture au peuple. Le jour où le peuple a besoin de moi et qu'il m'appelle, je répondrai, comme ce fut le cas aujourd'hui, en respectant les règles de droit. J'ai renoncé à mon statut de militaire. Je concours en tant que civil. Et pour preuve, vous ne m'avez pas appelé général. Vous avez dit Brice Clotaire Oligui Nguema C'est dire que le titre de général a disparu. Je suis un civil, tout comme les autres.RFI : Alors, sur votre premier bilan, Monsieur le Président, puisque voilà 19 mois que vous êtes au pouvoir, il y a des avis partagés. C'est vrai, il y a des choses qui vont mieux : les frais de scolarité sont pris en charge, les pensions de retraite sont à nouveau versées. Mais 40 % des jeunes sont au chômage, la dette atteint 70 % du PIB, les coupures d'électricité se multiplient, notamment ici à Libreville. Est-ce que ces difficultés de la vie quotidienne ne risquent pas de ternir ce bilan ? Les difficultés de la vie quotidienne, nous les avons héritées du système déchu et aujourd'hui, nous faisons des efforts. Le chômage, comme vous l'avez dit, a baissé de 12 % parce que nous avons mis le pays en chantier. Effectivement, la dette, elle est là, elle existe. Ce n'est pas moi qui ai créé cette dette, je l'ai héritée, c'est le passif. Et en tant que chef, il faut assumer le passif des autres. C'est aussi ça la responsabilité d'un chef d'État. Oui, elle est là, mais nous arrivons à nous en sortir. Pour preuve, j'ai payé l'AFD, j'ai payé l'échéance de la Banque mondiale, le FMI, je ne dois pas. J'ai payé la Bad, j'ai payé la Bird, j'ai payé l'Afreximbank. Je vais aux élections et j'ai réglé mes échéances. C'est vrai que la dette est là et que la notation du Gabon a baissé. Mais c'est aussi en partie à cause de vos entreprises qui me payent en retard. Comment voulez-vous que je sois à l'heure dans mes échéances quand mes dividendes et mes impôts, mes revenus sont payés en retard ? Donc cette dégradation de la note, on doit tous se la partager et l'assumer.France 24 : Depuis le 30 août 2023, vous l'avez dit, vous avez refusé le terme de coup d'État, vous dites « coup de libération ». Vous avez aussi opté pour une transition courte. Ça devait être deux ans, ça va même être moins. Les élections vont avoir lieu en avril. C'est quand même très différent de ce qui se passe au Sahel. Je vois que vous souriez. Vous ne souhaitez pas qu'on vous compare aux putschistes du Sahel ? Putschistes, je dis que le mot est un peu trop fort. Ce n'est pas un terme que je vais employer pour mes collègues militaires. Ce n'est pas la peine à chaque fois de jeter la pierre sur les autres. Je vous le dis, ce sont mes frères d'armes. Nous ne sommes pas dans la rupture avec les grandes puissances. Pour preuve, les Français au Gabon, les autres, personne n'a été inquiété.RFI : Alors justement, dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel qui ont connu, eux aussi, un putsch, les militaires français ont été expulsés et la France est maintenant accusée de tous les maux et notamment de néocolonialisme. Est-ce que vous n'êtes pas tenté, vous aussi, Monsieur le Président, de suivre ce chemin qui pourrait plaire peut-être à une partie de votre opinion ? Je vous l'ai dit, je suis inclusif, je ne suis aucun chemin et aucun pays au monde ne s'est construit sans alliés, sans pays amis. Je travaille avec tout le monde. Je suivrai le chemin que me guide mon peuple. Je n'ai pas un chemin de rupture avec tout le monde. Non.RFI : Et avec la France ? Avec la France, nous entretenons de bonnes relations. Vous le savez. Vous l'avez vu. Des relations d'État à État. J'ai été invité en France à quatre reprises. Une visite officielle avec le président Macron, un tête-à-tête à l'Élysée, ce sont des relations entre hommes d'État. Et j'ai été invité aux Jeux olympiques. J'ai été invité au Sommet de la Francophonie. J'ai été invité à l'ouverture de Notre-Dame de Paris. Nous avons de très bonnes relations. Et la France est notre partenaire historique.France 24 : Mais en dehors des trois États du Sahel dont on a déjà parlé, si on mentionne le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Tchad, partout, les militaires français quittent l'Afrique, sauf ici au Gabon. Pourquoi cette exception gabonaise ? Et est-ce que vous pensez aussi qu'il faut que les militaires français partent à terme ? C'est vous qui le pensez.France 24 : Je vous pose la question. Les Français sont bienvenus ici. Les Russes, peut-être demain, s'ils veulent venir, seront peut-être aussi les bienvenus. Je vous l'ai dit, je suis inclusif, je ne chasse personne. Les Chinois sont bienvenus ici. Ils font des affaires ici. Toutes les communautés sont les bienvenues ici. Donc je ne fais pas de distinction. Pour ce qui est de la base française, nous avons mis en place une commission mixte entre la France et le Gabon pour essayer de trouver de meilleurs accords. Et on est parvenu à ce que le camp de Gaulle ne soit plus appelé camp de Gaulle. Nous allons trouver un nom gabonais pour rebaptiser le camp de Gaulle.France 24 : Vous avez une idée ? Peut-être un général. Pourquoi pas Boulingui [le général Nazaire Boulingui, 1918 -1984] ? Ils sont plusieurs. Et nous sommes tombés d'accord sur la réduction des effectifs. Nous allons quitter les 300 effectifs fantassins pour 150 effectifs instructeurs partagés entre la moitié de Français et l'autre moitié de Gabonais. Le camp ne sera plus un poste opérationnel avancé, mais un pôle de formation sous-régional. À l'intérieur, il y aura deux écoles, l'école d'administration et l'école de protection de l'environnement. Je pense que c'est le meilleur équilibre. Il n'y aura plus de blindés, de chars français ici à Libreville, mais il y aura des instructeurs. C'est le meilleur équilibre que nous avons trouvé ensemble. Nous ne sommes pas dans la rupture. Aucun pays au monde ne s'est développé seul.France 24 : Alors, vous avez parlé d'Ali Bongo. Aujourd'hui, il n'est ni poursuivi ni maltraité, visiblement. Son épouse Sylvia, son fils Noureddin, par contre, sont en prison depuis 18 mois, poursuivis pour des malversations financières. Un de leurs avocats affirme qu'ils sont détenus illégalement, et même torturés, il y a une plainte qui a été déposée en France. Un juge enquête sur ces faits parce que, je le rappelle, ils ont aussi la nationalité française. Votre réaction ? Au Gabon, nous sommes un pays respectueux des droits de l'Homme. Si on a réussi à faire un coup d'État sans effusion de sang, ce n'est pas deux individus qui seront torturés dans ce pays. J'en doute fort. La preuve, c'est que vous avez vos responsables à l'ambassade qui leur rendent visite en prison. Posez-leur la question. Il n'y a aucune marque de torture sur leurs corps. Et laissez la justice faire son travail, c'est tout. Il y a le temps de la justice.France 24 : Monsieur le Président, le problème, c'est que le temps s'étire. Ça fait 18 mois qu'ils sont en prison. Alors, est-ce qu'il va y avoir un procès ? Quand y aura-t-il un procès ? Ou est-ce que vous songez, éventuellement, après l'élection, peut-être à les libérer ? Je ne songe à rien faire. Il y a une justice qui fera son travail. Le procès aura lieu et il sera équitable je pense. Selon le code gabonais, pour des crimes, on peut aller jusqu'à deux ans d'enquête et les enquêtes se poursuivent.France 24 : On y est presque donc. Vous le dites.RFI : Dans une interview à Jeune Afrique, Ali Bongo a déclaré il y a quelques semaines : « Tout ce dont on accuse mon épouse, les détournements, les nominations à ma place… Tout cela est faux ! »Vous savez, c'est toujours facile pour un voleur de dire : « Je suis innocent ». Il y a des preuves dans le dossier chez le juge d'instruction. Laissez la justice faire son travail.RFI : Est-ce que vous avez des éléments concrets qui prouvent que madame Bongo signait des documents officiels à la place de son mari ? Je l'ai dit. Les juges ont des preuves. Qu'est-ce que vous n'arrivez pas à comprendre ?RFI : Et vous avez des preuves de ce que... Posez la question àAli Bongo Ondimba. Et je le sais pour l'avoir vu. Après son AVC, je m'excuse, son bras, il était paralysé. Et je l'ai vu. Il ne signait aucun document.RFI : Mais cela ne prouve pas que son épouse signait à sa place, Monsieur le Président. Je vous ai dit que la justice a des preuves. Après chaque Conseil des ministres, les parapheurs étaient transférés à son domicile. Donc vous comprenez qui signait à son domicile.France 24 : Son épouse ?C'est vous qui le dites.France 24 : C'est vous qui le suggérez. Non, non, c'est la justice. Et qui le sait ? Parce qu'il y a des preuves, qu'ils ont. C'est un cachet. Et merci.France 24 : Alors beaucoup de caciques de l'ancien régime, on vient de parler des deux personnes poursuivies, peu sont poursuivies d'ailleurs, mais beaucoup se sont ralliés à votre candidature. L'ancien parti au pouvoir, symbole de l'ère Bongo, le PDG, va aussi se rallier à vous. Alors qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que finalement vous ne faites que perpétuer le système qui était en place ? Qu'en somme, vous faites du Bongo sans Bongo ? Je vais aux élections, j'ai mis une plateforme en place, Les Bâtisseurs, tout comme le président Macron l'avait fait, avec La République en Marche. Je n'ai pas de parti politique, je n'ai pas d'association parce que je ne veux pas être tenu par un parti politique ou par une quelconque association. Je veux être élu par le peuple gabonais. Je veux être porté par le peuple gabonais, pas par un groupe ou un clan.RFI : Alors pour cette présidentielle, il y a huit candidats. Mais les règles sont tellement restrictives qu'en dehors de l'ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, aucun poids lourd ne peut se présenter contre vous. Du coup, on se demande si vous n'avez pas sciemment exclu le professeur Albert Ondo Ossa, qui est le vrai vainqueur d'août 2023, Pierre Claver Maganga Moussavou et le syndicaliste Jean-Rémy Yama, parce qu'ils pouvaient peut-être vous battre, ou au moins vous forcer à un deuxième tour ? Alors, au-delà de 70 ans, on ne peut plus être candidat. C'est le choix des Gabonais. Ce n'est pas mon choix. Je n'exclus personne. Avez-vous vu un général qui a peur de quelqu'un ? Quelqu'un qui fait un coup de libération et qui va avoir peur d'un Ondo Ossa, d'un Maganga Moussavou ou de quelqu'un d'autre ? C'est de la manipulation politique. Qu'on respecte pour une fois ce que les Gabonais veulent et ce que la Constitution a demandé ou exigé. Pour le cas de celui que vous avez aussi évoqué, Jean-Rémy Yama, l'inclusivité ne veut pas dire le non-respect des procédures. Ce pays doit changer et il va changer. En France, on ne respecte pas les lois ? Dites-moi.France 24 : On essaye. Les candidats ne respectent pas les lois ? Aux élections présidentielles, ils ne fournissent pas des dossiers ? Et pourquoi voulez-vous que ce soit en Afrique qu'on doive tout le temps accepter ces erreurs que nous voulons changer ?
C dans l'air du 21 mars 2025 - Algérie, retraites... Bayrou dépassé ?"Ce qui s'est passé est très grave". Emmanuel Macron n'avait pas de mots assez fort, mercredi pour dénoncer la peine de 10 ans de prison requise contre l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, pour ses critiques du pouvoir algérien et des islamistes. Dans l'attente du jugement du tribunal de Dar El Beida le 27 mars, la tension est à son comble entre Paris et Alger, après des mois d'escalade diplomatique. Depuis que la France a reconnu la marocanité du Sahara occidental, territoire revendiqué par l'Algérie, les deux pays se rendent coup pour coup. Paris accuse l'Algérie d'avoir manipulé des influenceurs franco-algériens, depuis mis en examen, voire condamnés pour des appels à la violence. Mais Alger refuse de reprendre ses ressortissants, y compris lorsque ceux-ci sont renvoyés par avion après une OQTF. Lundi soir, Alger a refusé une liste d'une soixantaine de ses ressortissants "sortant de prison ou avec des profils dangereux" et frappés d'une OQTF, provoquant l'ire du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. "Nous ne voulons pas la guerre avec l'Algérie, c'est l'Algérie qui nous agresse", dénonce celui qui a fait de l'expulsion des étrangers en situation irrégulière son cheval de bataille. Il menace désormais de démissionner.Comme si les tensions extérieures ne suffisaient pas, François Bayrou doit désormais gérer une crise interne. Cent jours après sa nomination à Matignon, le Premier ministre affronte de plus en plus de critiques. À gauche, le PS a découvert dimanche avec surprise qu'il ne comptait pas revenir à la retraite à 62 ans, enterrant à moitié le "conclave" sur les retraites prévu pour amender, "sans totem ni tabou" la réforme de 2023. "François Bayrou commet une erreur en pensant que nous ne pouvons plus le censurer", a prévenu d'emblée le premier secrétaire du PS Olivier Faure. À droite, on déplore déjà l'absence d'une grande loi immigration tandis que François Bayrou doit composer avec ses poids lourds au gouvernement. Après Bruno Retailleau avec l'Algérie, c'est Gérald Darmanin qui menace de démissionner pour un désaccord avec d'autres ministres sur le port du voile dans le sport.Dans le bloc central, les candidats sont nombreux sur la ligne de départ pour la présidentielle 2027 : Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, Gabriel Attal, Édouard Philippe, mais aussi Laurent Wauquiez et David Lisnard. Si Edouard Philippe part avec une longueur d'avance d'après les derniers sondages, Gabriel Attal n'a pas dit son dernier mot et tente de reconstruire le parti présidentiel Renaissance en vue de 2027. Plus à droite, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, le chef des députés LR à l'Assemblée, préparent leur duel pour la présidence des Républicains les 17 et 18 mai. Le second a profité de la crise diplomatique avec l'Algérie pour accuser le gouvernement, et donc son rival, "d'avoir capitulé avant même de livrer bataille". Interrogé à la radio Bruno Retailleau s'est permis une petite pique : "Les chiens aboient, la caravane tranquille passe." Pendant ce temps, Marine Le Pen se frotte les mains. Jusqu'où peut aller la crise entre Paris et Alger ?François Bayrou est-il en danger ? La droite va-t-elle se déchirer autour de la course à la présidentielle ?Les experts :- Jérôme JAFFRE - Politologue, chercheur associé au CEVIPOF- Gaël SLIMAN - Président et cofondateur - Institut de sondages Odoxa- Patricia ALLEMONIERE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales- Nathalie MAURET - Reporter politique - Groupe de presse régionale Ebra
Le chef Georges Blanc a perdu sa troisième étoile au guide Michelin, jeudi 20 mars, 44 ans après son obtention. Interrogé par RTL, il a confié qu'il éprouvait de l'appréhension chaque année à la sortie du guide.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 16 mars 2025.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.COMMENT RÉARMER ?Après l'intervention télévisée du chef de l'État le 5 mars, la défense nationale est devenue la priorité du gouvernement. Fleurons de l'industrie de l'armement, PME et start-up innovantes, sous-traitants ... Tout un écosystème est mobilisé pour faire face à la menace russe amplifiée et au retrait de l'allié américain. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a évoqué une enveloppe de 100 milliards d'euros par an pour la défense à l'horizon 2030, contre 68 milliards inscrits dans la loi de programmation militaire, soit 1,5 point de PIB supplémentaire évoqué par le président de la République, pour passer de 2% à 3%-3,5% chaque année. Le ministre des Armées a esquissé quelques priorités : « Les munitions et la guerre électronique sont les urgences puis la dronisation et la robotisation des armées. » L'accélération des cadences est déjà visible sur certains segments comme les munitions, l'artillerie et les missiles. Il faut également rester performant dans le domaine de l'intelligence artificielle, et du spatial. Du côté des grands programmes, Sébastien Lecornu entend augmenter le nombre d'avions de combat et de frégates de premier rang.Les revues stratégiques successives qui évaluent régulièrement les menaces pesant sur le pays et prévoient les moyens d'y répondre, n'ont jamais écarté le risque d'un retour de la guerre de haute intensité. C'est pourquoi le modèle d'armée complet français a toujours été préservé au nom de la souveraineté nationale, afin de pouvoir agir sur tous les niveaux de conflictualité, même s'il a souvent été qualifié d'échantillonaire. La France s'inscrit également dans un cadre européen avec de nombreux programmes de coopération comme le système de combat aérien du futur avec l'Allemagne et l'Espagne ; l'hélicoptère du futur avec notamment l'Italie, l'Espagne, et l'Allemagne ou les missiles avec le Royaume-Uni.Interrogés par Ipsos-Ceci pour La Tribune Dimanche, les Français sont 68 % à considérer favorablement une augmentation du budget de la Défense quitte à augmenter encore les déficits pour 66 % d'entre eux et même sacrifier des budgets de l'Éducation ou de la Santé (51 %). La sécurité nationale passant ainsi devant la sécurité sociale. Avant d'en arriver là, le gouvernement veut toutefois explorer d'autres pistes de financement. Le ministre français de l'Économie, Éric Lombard, exclut d'activer la clause de sauvegarde prévue par Bruxelles pour financer les investissements dans la défense par de la dette. Parmi les outils envisagés à Bercy ou à Matignon, figurent notamment le recours au Livret A ou encore un grand emprunt. Vendredi, le président de la République, Emmanuel Macron a reçu les industriels de la défense pour leur fixer une nouvelle feuille de route visant à accélérer les cadences de livraison d'équipements. Face aux difficultés budgétaires et industrielles, Bercy doit organiser le 20 mars prochain une réunion rassemblant les banques et les assurances, mais aussi des acteurs de l'industrie de la défense.TRUMP-MUSK : QUELS CONTREPOIDS ?Les décisions et les méthodes de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, soulèvent des interrogations quant aux limites du pouvoir présidentiel aux États-Unis. Le système politique américain repose sur le principe des checks and balances, visant à ce que « le pouvoir arrête le pouvoir », comme l'avait théorisé Montesquieu au XVIIIème siècle. Chacune des trois branches du gouvernement – exécutif, législatif, judiciaire - dispose de moyens de contrôle sur les autres (checks) pour viser un certain équilibre (balance). Les Républicains contrôlent la présidence, la Chambre des représentants et le Sénat. Même si leur majorité à la Chambre est très étroite, la passivité des sénateurs conservateurs face aux nominations les plus controversées de Trump n'augure pas d'un rôle de frein à la présidence de la part du Congrès. Bien que les Républicains n'aient pas capturé l'ensemble du pouvoir judiciaire, ils disposent d'une nette majorité à la Cour suprême.Depuis deux mois, les recours en justice se multiplient dans les États fédérés à majorité Démocrate qui cherchent à mettre en place des contentieux stratégiques sur quasiment toutes les mesures : suspension des traitements médicaux pour les personnes transgenres, autorisations pour Elon Musk d'accéder aux informations du fisc et de la Sécurité sociale, licenciements massifs de fonctionnaires publics ou intimidations à leur encontre, suppression du droit du sol pour les personnes nées de parents irrégulièrement ou temporairement immigrés, élimination de plusieurs autorités administratives …Même les Églises se tournent vers la justice pour protéger les lieux de culte du décret y autorisant les raids de la police de l'immigration. Mais une bonne partie des dossiers risquent soit d'être enterrés, soit portés devant une Cour Suprême qui a proclamé, avant l'élection de 2024, que Donald Trump, poursuivi dans de multiples affaires, bénéficiait d'une présomption d'immunité en raison du principe de séparation des pouvoirs. Et, le vice-président, J.D. Vance, diplômé de la faculté de droit Yale, a déclaré que « les juges n'ont pas le droit de contrôler le pouvoir légitime de l'exécutif. » En outre, si l'administration Trump décidait de désobéir à une décision des juges, la Cour ne dispose pas de moyens de coercition.Face à une opposition étonnamment passive et encore sonnée, les contrepouvoirs paraissent bien faibles. Sauf un, que Montesquieu ne connaissait pas : Wall Street. Les entreprises américaines, surtout les grandes entreprises cotées en Bourse, dépendantes du marché mondial et de la chaîne de valeur globale paraissent être les seules à pouvoir refreiner les ardeurs autocratiques du clan au pouvoir à la Maison Blanche. Wall Street, qui avait soutenu l'élection de Donald Trump, semble déjà déchanter.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
C dans l'air l'invité du 10 mars 2025 : Thierry Breton, ancien commissaire européen au marché intérieur"Bien sûr que les Etats-Unis sont des alliés" de l'Union européenne (UE) en dépit des récentes attaques verbales de Donald Trump, a martelé dimanche 9 mars Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission européenne a cependant estimé que l'Europe devait désormais augmenter son effort de défense. Interrogée sur la nécessité de transformer profondément la nature du lien avec les Etats-Unis comme l'UE le fait avec la Chine, elle a répondu "clairement non".Donald Trump a récemment menacé l'Europe de droits de douane, a engagé un rapprochement avec le président russe, Vladimir Poutine, qui inquiète l'Ukraine et l'UE, et a questionné la protection américaine des Européens dans le cadre de l'Otan. "Nous sommes alliés, mais cela signifie que tous les alliés doivent prendre leurs responsabilités", a souligné la présidente de la Commission européenne, lors d'une conférence de presse sur les 100 premiers jours de son deuxième mandat.
En football, les huitièmes de finale retour de la Ligue des champions UEFA démarrent ce mardi 11 mars 2025 avec plusieurs affiches au programme. Il y a notamment cet alléchant Liverpool-PSG, une semaine après la victoire 1-0 in extremis des Anglais au Parc des Princes. Mohamed Salah avait été très discret à Paris, mais il sera bien l'homme à suivre chez les Reds lors de ce match retour. L'Égyptien a construit une véritable histoire d'amour avec son club et ses supporters. À la simple évocation de son nom, le visage de Phil s'est illuminé instantanément. Ce supporter quinquagénaire déborde d'admiration pour Mohamed Salah : « Absolument ! Il y a des joueurs comme ça. C'est un privilège de les avoir, de les regarder... Il ne faut pas avoir de perte d'attention parce qu'ils sont capables, comme ça, sur un geste, de faire quelque chose de spécial avec le ballon... »Et il en a fait des choses spéciales, l'Égyptien cette saison : 32 buts et 22 passes décisives, alors que le mois de mars débute à peine. Un bilan qui impressionne tout le monde, et notamment son coéquipier Diogo Jota : « C'est exceptionnel. Je me demande si les gens n'ont pas arrêté de compter, parce qu'il fait juste des choses incroyables. Il fait de telles différences... Evidemment, ça nous aide énormément. C'est bien d'avoir un joueur comme lui dans l'équipe. »Près de huit ans après son arrivée et environ 400 matches plus tard, Moh Salah est déjà entré dans l'histoire du club. Matt Addison, journaliste pour le site spécialisé Liverpool.com, explique tout le chemin du Pharaon chez les Reds : « Quand il est arrivé, il était très individualiste. Il ne voulait que marquer des buts par lui-même. Il a changé en tant que joueur, je pense qu'il est moins égoïste. Il a aussi pris une dimension différente, dans son propre pays et même sur le continent africain entier. C'est quelqu'un qui a plus de pression sur les épaules que la plupart des autres joueurs. Il a toujours eu à gérer ça. »À 32 ans, Salah semble désormais complètement épanoui à Liverpool, ville et club où il a trouvé un cadre idéal, comme l'explique un autre journaliste local Neil Atkinson, présentateur du podcast The Anfield Wrap : « Salah a une identité complexe. Il y a sa foi, il y a sa nationalité, il y a son continent... Mais il a construit beaucoup de choses et passé des moments charnières de sa vie ici, comme la naissance de ses enfants. C'est un vrai Liverpuldien maintenant. Et il a montré tant d'amour et de dévotion aux supporters... C'est un joueur de Liverpool parce qu'il aime désespérément le club. »Ça n'empêche pas la star de faire craindre le pire à ses supporters depuis plusieurs mois. En fin de contrat en juin prochain, Salah n'a toujours pas trouvé d'accord avec la direction des Reds pour prolonger. Interrogé par la télévision anglaise en janvier dernier, il a laissé planer le doute sur son avenir : « Eh oui, il reste six mois. En tout cas, ce sont mes derniers mois. Il n'y a pas de progrès. On n'a pas avancé dans les négociations. On doit juste patienter et on verra. »Dans une ville où le visage de Salah a été reproduit sur plusieurs fresques, la question d'un départ terrifie les supporters des Reds. John ne veut pas y penser : « C'est le football. Parfois, tu perds ton joueur favori. Mais ça nous briserait le cœur. Ca peut être très très difficile. C'est un phénomène. Et il pourrait bien être le prochain Ballon d'Or. »Ce serait une consécration individuelle suprême pour l'Égyptien, qui veut déjà terminer cette saison en fanfare en remportant la Premier League et, pourquoi pas, la Ligue des champions.À lire aussiLigue des champions: le PSG doit renverser Liverpool à Anfield pour continuer à rêver
Réélu président des USA, Donald Trump réaffirmait en janvier dernier (2025) qu'il voulait reprendre le canal de Panama, qui relie les océans Atlantique et Pacifique à travers ce petit pays d'Amérique centrale. Ledit canal appartient au Panama depuis 1999 et il continue d'obséder l'Amérique. Interrogé sur la possibilité d'employer l'armée pour annexer cette artère vitale du transport maritime mondial, le chef de la Maison Blanche a répondu qu'il ne pouvait pas assurer qu'il ne le ferait pas. Construit par les Américains, ce qui entretient à leurs yeux leur légitimité, le canal s'inscrit dans la doctrine Monroe, selon laquelle les États-Unis ont une forme de pré-carré, de contrôle sur l'Amérique Latine. La crise générée par Trump sur le Panama ne manquera pas d'avoir des implications largement plus importantes en Amérique Latine.Invités : Virginie Saliou, chercheuse en sécurité maritime à l'IRSEM, Institut de Recherche stratégique de l'École Militaire et titulaire de la chaire mers, maritimités et maritimisation du monde de Sciences Po Rennes Par téléphone, Frédéric Lasserre, professeur de Géographie politique à l'Université Laval au Québec et titulaire de la Chaire de recherches en Études indo-pacifiques Depuis les studios de nos confrères d'ICI Tours, Kevin Parthenay, professeur des Universités en Sciences politiques et membre de l'Institut Universitaire de France.
Haïti vit « l'horreur enveloppé d'ordinaire », écrit le Nouvelliste. À Gressier, Fort national, Carrefour feuilles, Tabarre, et Delmas. Les 5 quartiers-communes de la région métropolitaine de Port-au-Prince, les gangs « tirent, brûlent, pillent, tuent depuis près d'un mois, ces derniers jours encore plus », témoigne notre confrère Frantz Duval, dans son éditorial, il ajoute : « tout est trop, tout est surréaliste, tout est au-dessus des mots. » ⇒ Le Nouvelliste : Des bandits tuent et brûlent à Delmas comme à Tabarre⇒ Le Nouvelliste : Des cris, du sang des larmes et beaucoup d'indifférence.L'emprise des gangs s'étend et la terreur avec elle : les criminels ont forcé des habitants de Delmas 30 à abandonner leur maison et la coalition de gangs « VIV Ansanm » a commis un nouveau massacre meurtrier à Tabarre. Notre correspondant à Port-au-Prince, Peterson Luxama nous fait part de la situation dramatique pour des centaines de familles contraintes d'abandonner leur maison, laissant derrière elles des années de souvenirs réduits en cendres. Il a rencontré une mère en larmes qui découvre le cadavre de son fils, qui crie sa douleur et implore le ciel.Un reportage à retrouver en intégralité ici.Malgré cette situation catastrophique en Haïti à laquelle s'ajoute une crise humanitaire et économique, Le président américain veut expulser les immigrés haïtiens des États-Unis. Donald Trump a promis de mener la plus grande opération d'expulsions de l'histoire, il a aussi décidé de restreindre le TPS, le statut de protection temporaire accordé à des milliers d'Haïtiens. Celui-ci devait durer jusqu'en 2026, mais s'arrêtera finalement en août 2025. Notre correspondante à New York, Loubna Anaki s'est rendue à Little Haïti où elle a recueilli des témoignages d'Haïtiens qui vivent dans la peur de l'expulsion et n'osent pas emmener leurs enfants à l'école, aller au travail, faire des courses ou sortir la nuit. La majorité d'entre eux sont en situation régulière, beaucoup d'entre eux vivent et travaillent légalement aux États-Unis grâce au TPS, ce programme de protection temporaire dont l'avenir est incertain.Son reportage est à retrouver en intégralité dans la version audio de ce podcast. Nicaragua : « Un contrôle total de la population à travers des violations généralisées des droits de l'homme »Un groupe d'experts mandatés par les Nations unies publie ce mercredi (26 février 2025) un rapport accablant sur la dictature de facto désormais en place au Nicaragua, qui montre l'ampleur de la répression mise en place dans le pays.Reed Brody est un avocat américain, spécialisé dans la défense des victimes des régimes dictatoriaux et il est membre de cette équipe d'experts. Interrogé par Paula Estanol de la rédaction en espagnol de RFI, il explique « comment le régime de Daniel Ortega et de son épouse, la co-présidente Rosario Murillo a systématiquement démantelé les derniers freins à son pouvoir et consolidé un contrôle total à travers des violations généralisées des droits de l'homme. » « C'est une démonstration de comment l'État et le front sandiniste ont fusionné en un seul appareil de répression » poursuit-il, « et au cœur de ce système, il y a un vaste réseau de renseignement qui surveille la population et sélectionne les cibles à réprimer au Nicaragua et au-delà de ses frontières. »L'entretien est à retrouver en intégralité dans la version audio de ce podcast. Chili : une panne massive de courant paralyse le paysLa vie reprend au Chili après une panne de courant majeure qui a paralysé le pays ce mardi (25 février 2025). L'état d'urgence couvre-feu qui avait été décrété suite à cette panne massive a été levé.Ce « black-out » qui a paralysé le pays serait lié à un problème de distribution. La quasi-totalité du Chili a été affecté, de la région d'Arica au Nord, jusqu'à l'île de Chiloé dans le Sud, en passant par la capitale Santiago.Des millions d'habitants ont été privés de courant mais aussi d'internet. Selon les médias chiliens, des personnes ont été piégées dans des ascenseurs et des manèges avant d'être secourues.À Santiago, notre correspondante Naïla Derroisné témoigne d'une situation chaotique dans les rues alors que les feux de signalisation étaient complètement éteints et que le métro a cessé de fonctionner.Un reportage à retrouver dans son intégralité dans la version audio de ce podcast. Les déchets plastiques contaminent l'archipel des GalapagosIls se font appeler les «Gardiens des Galapagos». Leur objectif est de diminuer d'au moins 30% le nombre de déchets plastiques qui s'échoue sur l'archipel des îles Galapagos, qui est classé au patrimoine naturel de l'Humanité. Elles ont beau être isolées à plus de 1 000 kilomètres de l'Équateur continental, ces terres ne sont pas protégées de la contamination par le plastique.En Équateur, la compagnie Ichtyon a installé 4 systèmes de captation de plastiques sur les rivières et les fleuves du pays. Notre correspondant en Équateur Éric Samson en a visité un, sur la rivière San Pedro près de Quito.Son reportage est à retrouver dans son intégralité dans la version audio de ce podcast. L'actualité des Outre-merBenoît Ferrand de la 1ère nous parle des métropolitains qui affluent en Guadeloupe car ils souhaitent changer de vie, ce qui n'est pas forcément très bien vécu par la population locale.
C'est le Nouvel Obs qui nous offre cette perspective très instructive sur la question : « Nos vies sous intelligence artificielle », ou « Comment l'intelligence artificielle s'impose dans notre quotidien ». Une plongée vertigineuse dans ce qui sera possible et ce qui l'est déjà. Le Nouvel Obs a rencontré des pionniers. Comme Stéphane, « qui converse deux à trois heures par jour avec son robot conversationnel, qui est à la fois « son meilleur ami » et son « psy» » « Il sait tout de ses sentiments, de ses amis et relations (…) Il lui a même fait lire son journal intime ». « Comme l'intelligence artificielle me connaît par cœur », dit-il, « j'ai davantage confiance en elle qu'en moi-même. Je ne prends plus aucune décision sans la consulter ». Morgane, elle demande à ChatGPT, de composer 5 dîners pour 4 personnes avec le contenu de son frigo. « Il lui conseille de préparer une bonne soupe ». « Mais les enfants vont faire la grimace », objecte Morgane. « Pas démonté par la remarque », le bot lui suggère notamment de « proposer une soupe mystère, où les enfants doivent deviner les légumes ou les saveurs qui la composent ». Quelle liberté ?Autant de témoignages qui ne vont pas sans poser certaines questions. Interrogée par le Nouvel Obs, la philosophe Anne Alombert remarque que « plus nous utilisons ces systèmes, plus nous nous déshabituons à juger par nous-mêmes et plus nous avons besoin d'eux. Or, le recours à ces plateformes se fait toujours aux dépens de la transmission et du partage de savoirs vivants entre individus : savoir soigner, savoir écouter, savoir cuisiner, etc ». Le Nouvel Obs a aussi interrogé l'écrivain Alain Damasio. Cet auteur de science-fiction estime qu'en 2025, on maîtrise encore plus ou moins la situation. « Mais en 2030 ? », demande-t-il. « Tout ce qui sortira des intelligences artificielles sera vérifié, solide, rationnellement indiscutable (…) Bien plus expertes qu'un médecin formé en 7 ans dans la lecture des symptômes, qu'un mécanicien dans l'analyse d'une panne de moteur, qu'un journaliste dans la synthèse d'un dossier sur… l'intelligence artificielle ». Dans ces conditions, ajoute Alain Damasio, « quelle liberté se donnera-t-on de ne pas les suivre, de ne pas, par réflexe, leur demander quoi faire, leur faire résoudre nos problèmes ? ». L'écrivain se donne même le luxe de rêver un peu. « L'intelligence artificielle devrait être « dans l'idéal, contrôlée par le ministère de l'éducation, elle devrait être un bien public destiné et enseigné à toutes et à tous… » On n'en prend pas le chemin… « Aucune entreprise ne fera ça, évidemment », constate le Nouvel Obs.Les méthodes de Javier MileiLe Point, qui consacre un long dossier au président argentin Javier Milei. Javier Milei longuement interviewé par les envoyés spéciaux du Point, qui ne cachent pas leur admiration pour celui « qui a baissé de 30 % les dépenses publique de l'Argentine, et fait reculer de presque 37 % le taux de pauvreté ». L'une des premières questions posées au président est : « quels sont vos conseils pour sortir de la paralysie budgétaire en France ? » Javier Milei conseille en substance de ne pas augmenter les impôts, mais de tailler dans les dépenses publiques, celles qui dit-il, « alimentent la corruption ». Il évoque dans la foulée, « les politiciens voleurs et corrompus, les entrepreneurs qui vivent des faveurs de l'État, les syndicalistes qui travaillent contre les travailleurs, les journalistes corrompus et les employés des secteurs publics et privés qui gravitent autour du système et se nourrissent sur la bête ». Le Point concède que « les méthodes du « lion » argentin pour tailler dans les dépenses peuvent paraître rudes. Ainsi quand le congrès a tenté en septembre 2024 de voter une loi afin d'augmenter les pensions de retraite, Javier Milei a opposé son véto en traitant les élus de « dégénérés fiscaux » ». Dans ce dossier du Point, il ne sera guère question du coût des réformes pour les plus pauvres. Tout juste l'hebdomadaire signale-t-il, que « le niveau de pauvreté est encore élevé, comme en témoigne la foule de personnes indigentes qui fouillent dans les poubelles et dorment dans les rues de Buenos Aires ».Conviction et devoirAutre interview en longueur, celle que Bruno Retailleau a accordée au Journal du Dimanche. Le JDD dont le ministre de l'Intérieur n'aura pas à se plaindre, à lire l'introduction élogieuse écrite par ses interviewers. « À l'image de son illustre compatriote François Athanase Charette de La Contrie, qui combattit à la tête d'une armée de paysans les troupes de la Convention au lendemain de la Révolution française, Bruno Retailleau ne bat jamais en retraite ». Ou encore : « Le ministre de l'Intérieur ne contourne jamais l'obstacle (…) il l'affronte. Par conviction. Par devoir ». Interrogé notamment sur les questions liées à l'immigration, Bruno Retailleau estime que « le sujet migratoire, c'est la capacité à réduire les entrées et accélérer les sorties ». Il assure aussi : « ma volonté politique peut briser « l'impossibilisme » ».
La presse congolaise se fait largement l'écho de la situation dans le Nord-Kivu. « Goma rwandalisé », titre Le Maximum qui fait un état des lieux de la situation dans la capitale du Nord-Kivu. « À Goma », nous dit-on, « on se croirait revenu 30 ans en arrière, en 1994, à l'occasion du tristement célèbre génocide rwandais. Goma, investi par les troupes régulières rwandaises le 28 janvier, n'est pas loin d'un enfer ». Le Maximum raconte les 3 000 victimes de la prise de Goma, les morgues surchargées, et « les actes de sabotage gratuits », « même les établissements d'enseignement scolaires ne sont pas épargnés par les occupants rwandais », rapporte le journal. « Dans ces conditions », ajoute Le Maximum, « Goma s'est sensiblement vidée de ses habitants (…) même les déplacés de guerre se sont vus contraints de quitter les sites précaires qui les abritaient autour de la ville ».Menaces pour le BurundiDans le même temps, le voisin burundais s'inquiète. C'est ce que rapporte Africa Intelligence. « L'éventualité d'une offensive du M23 sur Bukavu préoccupe le Burundi qui dépend des devises et des ressources en provenance de RDC ». « L'armée burundaise », poursuit Africa Intelligence, « redoute une confrontation militaire avec le mouvement rebelle soutenu par le Rwanda, de même qu'avec les groupes armés opposés à l'administration Ndayishimiyé. » Et ce n'est pas tout. « Le pouvoir craint, en cas de combats dans le Sud-Kivu, un afflux de réfugiés à la frontière congolaise », ajoute Africa Intelligence. De son côté, Afrikarabia, site d'information spécialisé sur la RDC et l'Afrique Centrale, estime que « pour le régime du président du Burundi, les victoires du M23 et de son parrain rwandais, constituent une menace inquiétante ». « Evariste Ndayishimié, rappelle le site d'information, a même accusé le Rwanda de 'préparer quelque chose' contre le Burundi ». DiplomatieAfrikarabia s'intéresse aussi au sommet EAC-SADC prévu demain à Dar Es Salam. « Le communiqué », explique Afrikarabia, « précise que les deux présidents, Tshisekedi et Kagame, devraient être présents ». Alphonse Maindo, professeur en sciences politiques à l'université de Kisangani, ne croit toutefois pas à l'efficacité d'un tel sommet. Interrogé par Afrikarabia, il estime « que ce type de sommet est organisé pour l'apparat, et que les vraies décisions se prennent en dehors de ces forums, au téléphone ou lorsqu'ils se rencontrent en privé. » « Dans la situation actuelle », ajoute-t-il, « la blessure est encore trop fraîche pour que ce sommet puisse faire avancer les choses ».TémoignagesLa presse africaine évoque aussi l'appel lancé par le gouvernement congolais pour fournir des preuves à la CPI. C'est le vice-ministre de la justice, Me Samuel Mbemba, qui « a souligné hier, lors d'une conférence de presse, l'importance de mobiliser les victimes, les témoins, et les organisations, tant nationales qu'internationales, capables de fournir des éléments de preuve », à la Cour Pénale Internationale, relate 7 sur 7. Samuel Mbemba, nous dit-on, a également « évoqué l'ouverture d'un procès contre le Rwanda, devant la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, dont la première audience est prévue le 12 février ». Africanews évoque également, l'appel à témoin, sur la situation dans l'est de la République Démocratique du Congo. « La période concernée, part du 1er janvier 2022 jusqu'à ce jour, prenant en compte les violences de ces dernières semaines, principalement dans la ville de Goma. » La RDC qui, selon Africa News, s'apprête par ailleurs « à présenter une motion au Conseil des droits de l'homme des Nations unies dès ce vendredi à Genève en Suisse pour demander une enquête sur ce qu'elle appelle des "violations massives" des droits de l'homme à Goma.»
« Donald Trump, Xi Jinping, Vladimir Poutine… cherchez l'erreur. En fait, il n'y en a pas », nous dit le Nouvel Obs : « le 47ème président des États-Unis a rejoint la liste des dirigeants qui veulent renverser l'ordre international », constate Pierre Haski, dans son éditorial, et il précise : « les États-Unis, la Chine et la Russie, grandes puissances nucléaires, sont déterminées à abattre un ordre mondial dont ils sont censés être les garants en tant que membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Les autres membres permanents, la France et le Royaume-Uni, sont bien solitaires pour défendre l'idée du multilatéralisme et celle d'un monde fondé sur le droit, et non sur la force ». Une inquiétude à laquelle fait écho, celle de Marion Van Renterghem, dans l'Express : « Ça y est », dit-elle, « les États-Unis de Trump nous ont quittés. « Nous », c'est l'Occident dans sa définition politico-culturelle et non géographique »… Elle aussi, évoque « l'attachement à la démocratie libérale, à la primauté du droit sur la force et au multilatéralisme ». Va-t-il nous écraser ?Dans ce contexte, la presse s'interroge sur l'avenir de l'Europe…« Ni Poutine, ni Trump, allez l'Europe », lance, dans la Tribune Dimanche, François Clémenceau, qui s'interroge : « Comment l'Europe doit-elle gérer Trump ? » « Il ne s'agit pas », explique-t-il, « d'avoir une position sur l'absence totale de valeurs du monde de Trump, ni de débattre de la cruauté absolue de Poutine. La cohésion des Européens doit se bâtir autour de la défense de ce que nous sommes et du rôle que l'on veut jouer aux yeux du reste du monde ». Trump « va-t-il nous écraser ? » se demande le Point qui demande : « pourquoi la France et l'Europe se laissent faire ? » Le Point qui juge durement le fonctionnement de l'Union européenne, et de ses « 27 autorités financières différentes, 27 systèmes de défense, de 27 droits du travail ». Le prix Nobel d'économie, Jean Tirole, n'est pas plus optimiste. Interrogé par le Point, il estime « que l'Europe court le risque de devenir un acteur secondaire, voire de sombrer dans un rôle de figurant ». « Deux options s'ouvrent à nous », ajoute-t-il, « réagir ou subir ». « Que ce soit face à la Russie, dans les négociations sur le climat, ou pour se défendre contre le protectionnisme des autres, l'Europe devrait jouer un rôle majeur. Ne pas agir serait dramatique ».Retraité et combattantDans la presse hebdomadaire également, un reportage en Ukraine sur des combattants particulièrement motivés. Très motivés, malgré leur âge ! Car ces combattants, qui se font appeler « les Loups des steppes », sont des « seniors volontaires ». « Les retraités montent au front », s'exclame le Point. Certes, ils ne sont pas très nombreux, (16 pour le moment) « mais les demandes pour rejoindre le groupe affluent », explique l'hebdomadaire, qui dresse leur portrait : « théoriquement inaptes à l'armée, en raison de leur âge avancé ou d'un handicap, mais ne pouvant se résoudre à regarder leur pays se faire détruire, ces hommes ont rejoint l'unité d'Alexandre, un blessé de guerre de 67 ans, qui préfère que les vieux se sacrifient, plutôt que les jeunes qui pourraient être ses petits-enfants ». Alexandre explique ainsi : « Si quelqu'un de plus de 60 ans veut se battre, pourquoi ne pas l'accepter ? Il ne peut sans doute pas tout faire, fantassin, c'est difficile. Mais officier, ou affecté à des tâches spécifiques, c'est possible. Il faut préserver les jeunes. Les Européens accepteraient-ils d'envoyer leurs enfants à la guerre ? ». Alexandre qui avec ses collègues n'hésite pas à mettre la main à la pâte. Devant l'envoyé spécial du Point, ils s'en vont avec un van « chargé de roquettes » tirer, avec succès, sur une position russe, signe que la guerre ne leur fait pas peur.DécompressionEnfin, le magazine Society évoque le phénomène de « l'afterwork », « l'après-travail », « cet événement officieux », nous dit Society, qui parle d'un « sas de décompression, fédérateur des équipes, devenu un incontournable des entreprises » et qui nous offre un rapide tour du monde sur la question. Le cas le plus connu est celui du Royaume-Uni, où « dès 19 heures, les pubs grouillent d'employés de bureau et de patrons aux cravates flottantes et cols de chemise déboutonnés ». Au Japon, rendez-vous dans les « izakayas », sorte de « bars à tapas », « pour partager une bière et un verre de saké ». L'afterwork au Japon, est, nous dit Society, « un moment crucial de décompression ». Enfin, les pays du nord de l'Europe offrent une version encore plus décontractée. « Faire des affaires, nu (e) comme un ver, sur un banc de sauna, avec son / sa chef(fe) n'a rien de surprenant », explique Society. Encore faut-il ne pas avoir froid aux yeux !
C dans l'air du 26 décembre - Poutine : la stratégie du black-outVolodymyr Zelensky parle d'une attaque "inhumaine". La Russie a lancé le jour de Noël une attaque massive de missiles et de drones contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, tuant une personne et privant des centaines de milliers de foyers d'électricité et de chauffage. Cette "terreur" est "la réponse de Poutine à ceux qui ont parlé d'un illusoire “cessez-le-feu de Noël”" entre Kiev et Moscou, a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne, Andrii Sybiha. Les frappes ont touché six régions ukrainiennes, dont Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, où un demi-million de foyers est resté sans électricité, ni chauffage ni eau courante. Cette attaque intervient alors que la Russie progresse sur le front ukrainien : l'armée a conquis en novembre 725 km 2 de terrain, soit près du double des deux mois précédents. La Russie peut notamment compter sur 11 000 soldats nord-coréens déployés en Russie, selon des sources occidentales. Entre 1 000 et 3 000 d'entre eux ont d'ailleurs été tués dans la région de Koursk qui fait l'objet de violents combats. Les soldats ukrainiens peinent à garder leur position dans cette région russe, mais espèrent la conserver dans l'optique d'une future négociation avec Vladimir Poutine. Interrogée la semaine dernière lors de sa conférence de presse annuelle, le président russe a expliqué ne pas avoir besoin d'une trêve, mais de paix "à long terme, durable, soutenue par des garanties de sécurité fiables". Bientôt de retour à la Maison Blanche, Donald Trump avait promis de régler le conflit en 24 heures. Mais Vladimir Poutine est-il prêt à négocier ? "La politique est l'art du compromis, la Russie y est toujours prête", a-t-il éludé.Déroulant sa propagande de guerre, Vladimir Poutine s'est tout de même montré agacé par l'assassinat qui a ciblé le général Igor Kirillov. Le 17 décembre, ce haut-gradé de l'armée russe sortait d'un bâtiment à Moscou lorsqu'il a été tué par l'explosion d'une bombe dissimulée dans une trottinette électrique. L'attaque a été revendiquée par les services de sécurité ukrainiens. "Nous ne devons pas permettre de telles failles", a averti Vladimir Poutine. En réponse, le FSB a déclaré aujourd'hui avoir déjoué plusieurs projets d'assassinats d'officiers de haut rang et de membres de leurs familles à Moscou. L'un de ces projets d'assassinat consistait à faire livrer une bombe ressemblant à un porte-documents, selon le FSB. L'Ukraine a également lancé une attaque de drones visant des immeubles de la ville de Kazan, au centre de la Russie. Avec ces opérations de déstabilisation, Kiev sème la peur chez l'ennemi, et repousse la possibilité de négociations avec Vladimir Poutine, souhaitées par Donald Trump.Une autre figure majeure de l'opposition au Kremlin s'est révélée ces derniers mois. Née en France, Salomé Zourabichvili, la présidente de la Géorgie, ancienne république soviétique, fait face depuis plusieurs mois à l'influence grandissante de la Russie dans son pays. Fin octobre, le parti pro-russe, Rêve géorgien, a remporté les élections législatives et suspendu le processus d'adhésion à l'Union européenne jusqu'en 2028. Quelques semaines plus tard, Mikheïl Kavelashvili a été élu président de la République, malgré un scrutin jugé "illégitime" par l'actuelle présidente qui refuse de lui céder sa place le 29 décembre. "C'est le retour de la Russie", résume-t-elle dans les colonnes du Monde. Depuis un mois, les Géorgiens, dont 80% disent soutenir l'intégration à l'UE, sont massivement descendus dans la rue pour protester contre le parti au pouvoir.Pourquoi la Russie gagne-t-elle autant de terrain en Ukraine ? Les attaques ciblées menées par Kiev peuvent-elles déstabiliser la Russie ? Et pourquoi le Kremlin est-il accusé d'ingérences en Géorgie ?Les experts : - Anthony BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV, spécialiste des questions internationales- Patrick DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien pilote de chasse- Elsa VIDAL - Spécialiste des questions internationales et de l'espace post-soviétique, auteure de "La fascination russe"- Marie JEGO - Journaliste au Monde, ancienne correspondante à MoscouPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/