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La preuve par l'extrême-droite - L'humeur Européenne De Bernard Guetta by Euradio
Sixième et dernier épisode d'une série d'émissions spéciales dédiées aux six symptômes principaux de la maladie d'Alzheimer. Cet épisode est consacré aux troubles de l'humeur et du comportement. Pour en parler, nous retrouvons la psychologue de l'association France Alzheimer et maladies apparentées, Judith Mollard-Palacios.
Elle n'oubliait qu'une chose. Jeudi dernier, après que le Conseil européen eut refusé son idée d'un sommet entre les 27 et Vladimir Poutine, Angela Merkel n'avait pas tort de rappeler que personne n'avait reproché à Joe Biden son tête-à-tête avec le président russe. Elle voulait dire par-là que les Européens n'avaient pas de raison de s'interdire ce que les Américains font mais tout le problème est que les Etats-Unis sont un Etat alors que l'Union européenne n'en est pas un.
Ces temps sont de droite mais les solutions sont à gauche - L'humeur Européenne De Bernard Guetta by Euradio
On aurait dit un mariage, peut-être une cousinade, je ne sais pas, mais une fête de famille en tout cas. Hormis le cousin Boris qui faisait un peu figure d'embarras, chacun semblait d'ailleurs de si bonne humeur que ces retrouvailles occidentales ont fait entendre trois messages d'importance.
Ce n'est pas assez. Ce n'est bien évidemment pas assez car ce minimum de 15% d'impôts que les sept démocraties les plus riches ont décidé d'imposer aux multinationales demeure ridiculement bas par rapport à ce que les PME, les salariés et les professions libérales paient dans la plupart des pays du monde. La route de l'équité fiscale reste longue à parcourir mais l'accord auquel le G7 est arrivé samedi marque pourtant une rupture essentielle. La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur euradio.fr
Chronique politique de Rémi Nadeau, chef de Bureau parlementaire Journal de Québec et Journal de Montréal : Les maisons des aînés et François Legault pas de bonne humeur. Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Ce qui se cherche en Israël n'est pas qu'israélien. C'est également hongrois, américain, russe, international en un mot, car derrière cette tentative de substituer à l'inamovible Benjamin Netanyahou une « coalition du changement » regroupant tous les partis à l'exception du sien, il y a l'indispensable quête de renouveau exigée par le bouleversement général des frontières politiques. La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur euradio.fr
C’est de la piraterie. Lorsque dans le seul but de jeter en prison un journaliste qui se trouvait à bord, le président bélarusse organise le détournement d’un vol international traversant son espace aérien, on fait face à une pure et simple piraterie d’Etat. La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur bernard-guetta.eu
Souvenez-vous de ce qu’on entendait il y a quelques semaines encore. Depuis que les Emirats arabes unis puis Bahreïn avaient signé des traités de paix avec Israël et que l’Arabie saoudite les avait tacitement approuvés, on entendait partout, fût-ce entre les lignes, qu’il n’y avait plus de problème palestinien, qu’ils avaient perdu et ne pèseraient plus sur la scène internationale. Le raisonnement était que la fin du conflit israélo-arabe imposait celle du conflit israélo-palestinien mais si isolés qu’ils fussent, les Palestiniens n’avaient pas disparu d’Israël et des Territoires occupés. Il a donc suffi que M. Netanyahou lâche la bride à son extrême-droite dans l’espoir de reconstituer un gouvernement pour que les provocations qui se sont ensuivies à Jérusalem suscitent une réaction palestinienne et qu’on en arrive si vite à une nouvelle guerre. La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur euradio.fr
La question est loin d’être illégitime. Pourquoi substituer, se demandent tant de nos concitoyens, un ensemble inachevé dont les frontières sont mouvantes et les institutions si mal connues à des démocraties nationales maintenant éprouvées ? La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur euradio.fr
durée : 00:02:25 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner
Et la voilà pourtant qui s’esquisse. Pire qu’inexistante, on la disait impossible tant l’histoire, les connivences culturelles et les rapports au monde des différents Etats de l’Union seraient différents et souvent contradictoires mais, à mieux y regarder, à plus observer l’addition des évolutions que le poids du passé, on voit pourtant une politique étrangère européenne émerger de ses limbes. Tout récent, il fut un temps où l’Allemagne considérait que rien ne devait tendre ses relations avec cet Eldorado qu’était la Chine et puis soudainement un tournant s’est pris. La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur euradio.fr
On ne changera bien évidemment pas tout en quelques mois. Même ceux qui le souhaiteraient ne peuvent pas espérer que cette Conférence sur l’avenir de l’Europe à laquelle on parvient enfin ne débouche immédiatement sur une Europe de la Défense ou, moins encore des Etats-Unis d’Europe. En scindant les objectifs entre projets à long terme et réformes immédiates nous pourrions toutefois faire prendre à l’Union d’essentiels et irréversibles tournants. La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur euradio.fr
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C’est simple, évident, parfaitement clair. Si M. Poutine a massé des troupes aux frontières orientales de l’Ukraine et en Crimée annexée, c’est pour rappeler que personne ne pourrait l’empêcher de se lancer dans une troisième violation de l’intégrité territoriale ukrainienne sans risquer une guerre entre l’Alliance atlantique et la Fédération de Russie. Ce serait le début d’une troisième guerre mondiale. M. Poutine n’en veut pas plus que quiconque mais le fait est que ses gesticulations ukrainiennes ont rapidement conduit Joe Biden à décrocher son téléphone pour lui proposer une rencontre au sommet. Après l’avoir si justement traité de « tueur » et alors même que les nouvelles d’Alexeï Navalny sont chaque jour plus alarmantes et odieuses, le président des Etats-Unis vient ainsi de reconnaître que le président russe demeurait un interlocuteur obligé. Alors sachons-le, disons-le, Vladimir Poutine a remporté une manche mais qu’est-ce que la Maison-Blanche et le Kremlin vont maintenant chercher à négocier dans la préparation de ce sommet puis sa tenue ? La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur euradio.fr
Non, l’Union n’est pas en perdition. Au milieu des récifs, face au vent, elle aborde au contraire de nouveaux rivages, passant à la recherche de son unité politique après avoir constitué le marché commun et introduit la monnaie unique. L’Union entre dans la troisième phase de son Histoire, la plus difficile de toutes. C’est pour cela que tout tangue à bord et tanguera toujours plus mais l’on se trompe à déjà prédire un naufrage au lieu de voir la promesse de nouvelles terres.
durée : 00:02:06 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner
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On ne critique pas la Chine ! On ne dénonce plus ses méfaits et les sanctionne encore moins, sans que Monsieur Xi ne contre-sanctionne et n'affirme ses liens avec l'Iran et la Russie, ne manie l'injure et ne fasse même gesticuler son aviation. Mais faudrait-il pour autant prendre peur ? Beaucoup le pensent, mais à tord. Tentons un bilan.
Saison 4, épisode 2 - Les troubles bipolaires : les montagnes russes de l'humeur ? Parole d'expert. Connaissez vous le point commun entre Catherine Zeta Jones, Jim Carrey et Ben Stiller ? Oui, ce sont des stars de cinéma. Mais elles ont aussi... été diagnostiquées bipolaires. En France, 1% à 2,5% de la population française serait atteinte de troubles bipolaires, soit entre 650 000 et 1,6 million de personnes. Autrefois on parlait de psychose maniaco-dépressive. Vous avez peut-être déjà entendu ce terme. Aujourd’hui, on parle de troubles bipolaires en raison de la diversité des formes qu’elle peut adopter. La bipolarité est une maladie contraignante qui affecte la vie quotidienne. D'ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’a placée au 6ème rang mondial des handicaps. Pour décortiquer ce sujet, nous avons rencontré Raoul Belzeaux, psychiatre au sein des hôpitaux de Marseille (AP-HM). Il est également membre de la fondation FondaMental, dédiée à la lutte contre les maladies mentales. Bonne écoute ! Merci à Nathan Marécaux pour l'aide au montage. Ainsi qu'à Bastien Marécaux pour le visuel. Merci à @10deDer pour la musique.
C’est un malaise inexprimé mais croissant. Face au parler vrai de la nouvelle diplomatie américaine, on sent monter l’inquiétude de tous ceux qui ont si peur de leur ombre et craignent tant pour leurs exportations qu’ils vont répétant qu’il faudrait être bien naïf et bêtement droit-de-l’hommiste pour s’imaginer changer les choses en dénonçant les crimes des dictatures. Alors, imaginons l’inverse. La suite de l'humeur de Bernard Guetta est à lire sur euradio.fr
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C’était vendredi dernier. Souvenez-vous de cette date du 12 mars 2021 car le discours que Joe Biden a prononcé ce jour-là restera comme celui du changement de modèle économique, de la résurrection de Keynes et de la seconde mort de Margaret Thatcher – du « changement de paradigme » comme l’a dit le président américain. La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur bernard-guetta.eu
Ses mots étaient autant d’antidotes. Il est « toujours mal de haïr, tuer ou entrer en guerre au nom de Dieu », a dit le pape. « L’espoir, a-t-il ajouté, ne pourra jamais être éteint par le sang qu’ont répandu ceux qui ont bafoué le nom de Dieu ». « La fraternité, a-t-il encore dit, est plus durable que le fratricide, l’espoir plus fort que la haine, la paix plus puissante que la guerre ». La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur bernard-guetta.eu
durée : 00:02:22 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner
Et si ce n’était nullement incohérent ? Et si la manière dont les Etats-Unis viennent d’affirmer la pérennité de leurs liens avec le royaume saoudien tout en désignant le prince héritier comme le commanditaire de l’assassinat de Jamal Khashoggi constituait au contraire un précédent établissant une nouvelle doctrine ? La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur bernard-guetta.eu
durée : 00:02:15 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner - Avez-vous remarqué cette nouvelle manie qui s’est emparée des écrivains et de leurs maisons d’édition, et qui consiste à donner, comme titre de roman, un extrait de chanson ? - invités : Serge Gainsbourg auteur-compositeur-interprète (1928-1991); Alain Bashung; Pierre Perret auteur-compositeur-interprète; Bernard Pivot journaliste, critique littéraire et ancien animateur d'émissions culturelles à la télévision. Président l'Académie Goncourt depuis janvier 2014.; Henri Salvador Chanteur, compositeur et guitariste (1917-2008); Leïla Slimani écrivaine, lauréate du prix Goncourt 2016, représentante personnelle d'Emmanuel Macron pour la francophonie; Olivier Adam Ecrivain; Delphine de Vigan auteure; Julie Wolkenstein écrivain, enseignante en université et traductrice
durée : 00:02:02 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner - Le danger vient toujours de là où on s’y attend le moins. Même avec les sextoys, dont les ventes ont parait-il explosé avec la solitude et le confinement. Enfin, pas n’importe lesquels : les sextoys connectés.
Mario Macron ou Emmanuel Draghi, c’est comme on veut, comme ils voudront, mais ces deux-là doivent d’urgence faire front et se doter d’un programme commun car, maintenant qu’elle est gagnée, la bataille commence.
durée : 00:01:54 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner - À trop vouloir traquer les mensonges, ne finit-on pas parfois par leur donner une audience inespérée ?
durée : 00:02:24 - C'est tendance sur France Bleu Alsace
Des sanctions, oui, bien sûr. L’Union européenne ne pourrait pas ne pas en prendre lorsqu’elle débattra, la semaine prochaine, de sa politique russe car Vladimir Poutine n’a pas seulement renvoyé en prison l’homme que ses services avaient échoué à empoisonner.
M. Poutine vient de jouer contre son pays et, accessoirement, de se tirer dans le pied. M. Poutine perd décidément la main, panique et s’aveugle car qu’a-t-il fait alors que l’Union européenne lui envoyait le chef de sa diplomatie pour tenter d’éviter que l’affaire Navalny ne compromette toute action commune des 27 et des Russes sur leurs terrains d’intérêts communs ? La suite de l'humer européenne de Bernard Guetta est à lire sur bernard-guetta.eu
durée : 00:01:59 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner
Le pire n’est pas exclu. Imaginons un instant que les fonds du plan de relance européen tardent plus encore à être débloqués, que les faillites industrielles et commerciales grippent les échanges et qu’une crise, une vraie, s’installe avec ses cohortes de chômeurs et son effondrement des Bourses. Imaginons, parallèlement, que la crainte de fragiliser sa majorité sénatoriale pousse Joe Biden à trop perdre de temps à rechercher un compromis avec les Républicains, que le redémarrage de l’économie américaine en soit compromis et que la perte de confiance en ce nouveau président en vienne à paralyser son équipe. L’un et l’autre de ces scénarios sont envisageables. Ils sont même aujourd’hui si plausibles qu’il faut se représenter leurs conséquences. La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur bernard-guetta.eu
La liberté, allegro vivace - L'humeur de Bernard Guetta by Euradio
Elle est styliste de formation, danseuse, comédienne... mais avant tout chanteuse : Karimouche vient de sortir un nouvel album baptisé « Folies Berbères ». Un disque qui capte bien l’humeur de l’époque, mais un album qui est aussi teinté d’humour ! ►À lire aussi sur RFI Musiques : Les identités multiples de Karimouche
Il veut agir vite. C’est par décrets que, dès mercredi, au premier jour de son mandat, Joe Biden veut s’attaquer aux crises de la Covid du climat, de l’économie, et des relations interraciales afin de « remettre sur pied notre pays », dit son entourage, et de « restaurer la place de l’Amérique dans le monde ». Très bien. On ne peut qu’applaudir mais est-il possible de « restaurer la place de l’Amérique » alors que le monde a tant changé et que les Etats-Unis se sont tellement fracturés que leurs blessures seront longues à cicatriser ? La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur bernard-guetta.eu
durée : 00:02:09 - C'est tendance sur France Bleu Alsace
La gravité est ailleurs. Le plus grave n’est pas que quelques centaines de débiles aient pu forcer les portes du Capitole et que cinq personnes y aient laissé leur vie. Beaucoup de journaux et de personnalités américaines ont vu là « une tentative de coup d’Etat » mais où étaient les forces – régiments, police ou milices armées – prêtes à prendre le pouvoir en substituant une dictature à la démocratie américaine ? La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur bernard-guetta.en
Pour moi, ce sera non. Dans les jours, les semaines et les mois à venir, le député que je suis œuvrera à ce que la représentation européenne désapprouve l’accord sur les investissements auquel la Commission vient de parvenir avec la Chine.
durée : 00:02:17 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner
C’est à si bas bruit que peut-être ne l’avez-vous pas remarqué. C’est à bas bruit mais pour la première fois depuis que la fureur autour de l’accord de Maastricht avait tant inhibé les europhiles et enhardi les europhobes, pour la première fois, donc, depuis trois décennies, on ne parle plus de « l’Europe » pour la dire impotente et tout occupée à calibrer les concombres mais pour relever qu’elle s’étire, respire et s’affirme. Le Brexit lui-même n’est plus l’indéniable signe que l’Union se déferait. Le Brexit, on verra bien, dit-on maintenant en déplorant cette rupture dont les Britanniques eux-mêmes ne voudraient aujourd’hui plus mais le Brexit, tant pis, c’est leur faute, et non pas celle des 27 qui, eux… Alors là, oui, chapeau bas, lit-on et dit-on de tous côtés, car l’Union termine l’année en beauté. Elle semblait piégée par les régimes hongrois et polonais qui bloquaient son budget et son plan de relance pour empêcher que l’octroi des financements communs soit enfin conditionné au respect de l’état de droit. Au moment de faire ce pas tellement essentiel, l’Union allait se prendre les pieds dans le tapis mais non ! La suite de l’humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur https://www.bernard-guetta.eu/
L’Union prend les devants. La semaine dernière, le président du Conseil puis la Commission européenne ont publié, coup sur coup, des propositions de programme commun de l’Alliance atlantique dont les 27 chefs d’Etat et de gouvernement vont débattre, jeudi et vendredi, à Bruxelles. Au Parlement, parallèlement, nous mettons la dernière main à un document encore plus fourni sur l’avenir des relations entre les deux premières puissances économiques du monde. Avant même que les grands électeurs américains n’aient proclamé la victoire de Joe Biden et plus d’un mois avant qu’il ne prenne ses fonctions ce sont ainsi les trois grandes institutions de l’Union qui auront énoncé leur vision d’une relance des relations transatlantiques. Pour la première fois de son histoire, l’Union européenne n’attend pas que les Etats-Unis définissent leur position pour leur emboîter le pas, à l’habituelle exception de la France. Cela ne ressemble plus à ce qu’on avait connu jusqu’ici, plus du tout, mais où en est-on ? La suite de l’humeur européenne de Bernard Guetta est à lire sur bernard-guetta.eu
durée : 00:02:11 - C'est tendance sur France Bleu Alsace
Sur ces trois fronts, le problème est le même. Face à la Turquie, à la Grande-Bretagne et au tandem polono-hongrois, dans les plus brûlants des problèmes qu’elle ait à résoudre en ce moment, l’Union européenne doit arbitrer entre le court et le long terme. A court terme, l’Union ne saurait admettre que les Britanniques continuent à avoir accès au marché unique sans en observer les règles communes. Ce serait encourager le chacun pour soi et les 27 ne peuvent pas non plus poursuivre les négociations d’adhésion avec la Turquie alors que M. Erdogan a empli ses geôles de prisonniers politiques, tourne le dos à une réunification de Chypre et se comporte comme chez lui dans les eaux territoriales de deux des Etats de l’Union. A ne pas clairement dire que la Turquie n’aurait aujourd’hui plus aucun titre à la rejoindre, l’Union européenne ferait une moquerie de sa dignité, de ses valeurs et de la solidarité entre les pays qui la composent. Là aussi, tout lui commande une absolue fermeté et elle ne peut pas non plus, si peu que ce soit, céder au chantage de la Pologne et de la Hongrie. A ce tandem qui prend en otage le prochain budget commun et les 750 milliards du plan de relance pour tenter de s’affranchir du lien entre la solidarité financière et le respect de l’état de droit, il n’y a qu’une réponse à faire. Ou bien, faut-il leur dire, vous acceptez comme indissociables les valeurs et les bénéfices de l’Union ou bien nous nous passerons de vous en relançant nos économies à 25, dans le cadre d’une coopération renforcée ou d’un accord entre nos Etats. Ce ne serait pas simple, chacun le sait. La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à retrouver sur bernard-guetta.eu
Ce sera l’exode ou le massacre. Ce sera le chaos et la mort dans tous les cas car les dirigeants éthiopiens n’ont pas laissé d’autre choix, dimanche, aux habitants de Mekele, capitale de la province rebelle du Tigré. Ce fut d’abord à l’armée de les avertir qu’ils ne devaient s’attendre à « aucune pitié » s’ils ne « se libéraient pas » des rebelles du TPLF, le Front de libération populaire du Tigré. L’état-major n’a pas indiqué à ces civils comment faire pour échapper à des guerriers surarmés qui se sont fondus dans leurs rangs et Abiy Ahmed, le Premier ministre, a ensuite enfoncé le clou. Honoré, l’année dernière, d’un Prix Nobel pour avoir conclu la paix avec l’Erythrée, cet homme a donné, lui, « 72 heures » au TPLF pour déposer les armes et se rendre avant qu’ordre ne soit donné à l’armée de lancer l’offensive contre Mekele. Sauf improbable reddition du Front de libération, les civils n’ont ainsi plus qu’à fuir en masse vers le Soudan limitrophe, pays exsangue qui n’arrive aucunement à subvenir aux besoins des quelques 30 000 Tigréens qui ont déjà trouvé refuge dans ses frontières. C’est la chronique annoncée d’une tragédie humaine, d’une « catastrophe humanitaire » comme on dit aujourd’hui, mais qui pourrait l’empêcher ? L’Onu pourrait interposer des casques bleus mais il faudrait pour cela que le Conseil de sécurité le décide alors qu’il est totalement paralysé par l’agonie de la concertation internationale, de ce « multilatéralisme » qu’haïssait Donald Trump. Première armée au monde, les Etats-Unis auraient, eux, tous les moyens d’empêcher ce drame. Pour leur président sortant, ce serait même la plus belle manière de faire oublier la disgrâce que fut son mandat mais n’y comptons pas. M. Trump se moque du sort des hommes. Seul le sien lui importe et, quel que soit leur président, les Etats-Unis ne veulent de toute façon plus être les gendarmes du monde car cela leur a trop coûté, politiquement et financièrement. Alors qui ? La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire directement sur son blog: bernard-guetta.eu