Podcasts about Soudan

  • 399PODCASTS
  • 1,567EPISODES
  • 26mAVG DURATION
  • 1DAILY NEW EPISODE
  • Jun 17, 2025LATEST

POPULARITY

20172018201920202021202220232024

Categories



Best podcasts about Soudan

Show all podcasts related to soudan

Latest podcast episodes about Soudan

Grand reportage
Soudan du Sud: à Juba, les jeunes sous l'emprise des gangs

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jun 17, 2025 19:30


Vols à l'arrachée, cambriolages nocturnes, combats de rue à coups de machette… À Juba, la capitale du Soudan du Sud, la criminalité des jeunes explose. Des dizaines de gangs quadrillent la ville. Leurs membres sont en majorité des adolescents ayant fui leurs familles démunies, voire maltraitantes, souvent durement frappées par la guerre civile. Pour eux, le gang est une nouvelle famille, et c'est une source de subsistance. Mais c'est surtout un univers violent, un piège. Nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes gangsters de Juba, que l'ONG Gredo, soutenue par l'Unicef, tente d'aider à s'en sortir. «Soudan du Sud : à Juba, les jeunes sous l'emprise des gangs», un Grand reportage de Florence Miettaux.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Kenya : l'affaire Albert Ojwang indigne l'opinion publique

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 13, 2025 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le soutien d'un général libyen aux FSR et une enquête sur les prisons secrètes de Wagner. Kenya : l'affaire Albert Ojwang indigne l'opinion publique  La mort d'Albert Ojwang dans un commissariat de Nairobi a déclenché une vague d'indignation dans le pays. Selon la version initiale de la police, il se serait cogné la tête contre le mur de sa cellule mais l'autopsie pointe des blessures « infligées par une force externe ». Qui était cet homme ? Pourquoi avait-il été arrêté ? Une enquête indépendante permettra-t-elle de poursuivre les policiers impliqués ? Avec Albane Thirouard, correspondante de RFI à Nairobi.   Soudan : le général libyen Khalifa Haftar accusé d'appuyer les paramilitaires  C'est une victoire qualifiée de décisive par les Forces de soutien rapide (FSR) qui contrôlent désormais le triangle frontalier avec l'Égypte et la Libye. Contrainte de se retirer de cette zone, l'armée régulière accuse le général Khalifa Haftar d'avoir fourni un appui logistique aux paramilitaires. Quel intérêt l'homme fort de l'est libyen a-t-il à soutenir les FSR ? Cette aide peut-elle changer le rapport de force sur le terrain ? Avec Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI.    Mali : les prisons secrètes de Wagner   Une enquête menée par le consortium Forbidden Stories et plusieurs médias internationaux dont France 24 révèle l'existence d'au moins six prisons secrètes au Mali gérées par le groupe paramilitaire russe Wagner. Comment ces journalistes ont-ils réussi à obtenir ces informations dans un pays où la liberté de la presse est réprimée ? Quel est le profil des personnes détenues et comment sont-elles traitées dans ces camps ? Avec Guillaume Vénétitay, journaliste pour Forbidden Stories.   Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme, les réactions des internautes sur l'hymne de l'Alliance de États du Sahel.

Invité Afrique
Arrêt de l'USAID: «Certains pays du Golfe sont prêts à jouer un rôle international plus grand»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 10, 2025 9:28


Comment combler le vide laissé par les Américains dans l'aide humanitaire et l'aide au développement ? Après la quasi suppression de l'USAID par Donald Trump, la question est vitale pour beaucoup de pays africains. Certains se tournent vers de grands mécènes, comme Bill Gates. D'autres, vers les États arabes du Golfe, comme les Émirats. « Il y a plusieurs moyens de limiter la casse », répond Thomas Melonio, qui a été conseiller Afrique sous la présidence de François Hollande et qui est aujourd'hui le chef économiste de l'Agence française de développement (AFD).  RFI : Les coupes budgétaires décidées par Donald Trump dans l'aide humanitaire, ça représente combien de milliards de dollars par an, en réalité ? Thomas Melonio : Alors USAID, l'institution qui gérait ce programme aux États-Unis, avait un budget de 42 milliards de dollars par an, donc un budget vraiment très important. Il gérait à la fois de l'aide humanitaire, alimentaire par exemple, mais aussi de l'aide au développement, du financement de l'activité économique. Donc, c'est un budget très important qui est supprimé pour ces deux grands types d'activités. Et ces coupes budgétaires, au total, ça va représenter quelle proportion de l'aide humanitaire mondiale ? Alors, les États-Unis, dans l'aide au développement, c'était autour d'un tiers, à peu près, mais les États-Unis étaient plus importants pour l'aide humanitaire, donc notamment l'aide alimentaire, les réfugiés, on peut penser au Soudan, le Kenya accueille beaucoup de réfugiés. Donc, ce qui est en jeu, c'est entre un tiers et presque la moitié de l'aide humanitaire s'il y avait une suppression totale. Et, concrètement, Thomas Melonio, est-ce que ça veut dire que la mortalité infantile va repartir à la hausse en Afrique ? Alors, c'est ce qu'on peut craindre. On entend beaucoup de critiques sur l'aide au développement, il ne faut pas les négliger, mais si on regarde sur les 20 ou 30 dernières années, sur des domaines bien précis, par exemple la lutte contre le Sida, le nombre de morts qui était monté à quasiment deux millions par an au pic de l'épidémie était tombé quasiment à 500 000. Donc, il y a une division presque par trois des morts du Sida. S'il y a un retrait américain très fort, on peut craindre que les chiffres remontent. Donc, s'il y a un retrait très important, ce qui est malheureusement en train de se produire, on peut craindre qu'en effet, il y ait une hausse, alors, sauf à ce qu'il y ait des solutions alternatives, mais aujourd'hui, ce n'est pas tout à fait évident à considérer. Dans l'urgence, la Fondation Bill Gates annonce qu'elle va hisser son aide à 10 milliards de dollars par an, mais est-ce que cet effort va compenser l'effondrement de l'aide publique américaine ? Alors, c'est vrai que c'est un effort très important qui a été annoncé par Bill Gates. Il était récemment d'ailleurs à l'Union africaine. La Fondation Gates, c'est un très gros acteur du développement, il dépensait entre 6 et 7 milliards par an, et comme vous l'avez rappelé, ils vont monter à 9 ou 10 milliards, donc une hausse quand même de l'ordre de 3 milliards de dollars. Bon, c'est très généreux, il faut le saluer, mais on parle d'une hausse de 3 milliards d'un côté et d'une baisse plutôt de 30 à 35 de l'autre. Donc, vous voyez que la compensation ne pourra évidemment pas être complète. Néanmoins, c'est déjà une chose qui est positive. Je crois que l'essentiel, ce sera quand même que les pays – africains, asiatiques, latino-américains, eux-mêmes – augmentent leur propre mobilisation et sauvent ce qui est essentiel de leur propre point de vue. Il va y avoir un moment, je pense, de vérité pour beaucoup de pays. Mais est-ce que cet effort de gouvernance va être possible dans les États qui sont gangrénés par la corruption ? C'est là qu'il y aura un moment de vérité. Je pense que les populations africaines aussi ont leur mot à dire. S'il y a des conséquences sociales en matière de santé, je pense que c'est une logique légitime qu'il y ait des débats dans chaque pays, à vrai dire, qui bénéficiaient de l'aide américaine pour se dire : qu'est-ce que nous, peuple de tel pays, on veut financer par nous-mêmes. Ça, ça peut être par les gouvernements qui prélèvent des impôts pour permettre de limiter la casse, puisque c'est en effet dans cette situation qu'on se trouve. Alors, du côté de l'aide au développement, il y a aussi des coupes budgétaires importantes cette année, et pas seulement de la part des États-Unis. La Grande-Bretagne réduit son aide de 40 %, la France de 37 %. « Dans la solidarité internationale, il ne faut pas descendre trop bas », vient de déclarer Rémy Rioux, le directeur général de votre Agence française de développement. Est-ce que c'est une forme d'avertissement au Premier ministre François Bayrou au moment où il est en train de préparer le budget 2026 ? Je ne dirais pas que c'est un avertissement, mais, ce qui est une réalité, c'est qu'il y a certaines causes internationales où on ne peut pas utiliser les prêts, donc, pour des activités vraiment de solidarité, on peut penser à la protection des droits des femmes, on parlait tout à l'heure de la lutte contre le Sida ou de la lutte contre la mortalité infantile, là, c'est vraiment les dons qui vont être nécessaires pour pouvoir agir. Donc, on a besoin, si on veut rester une diplomatie qui est féministe, qui s'engage pour l'éducation, donc on a besoin d'un soutien et d'un engagement de l'État aussi, c'est vrai. Bon, après, on s'ajuste au budget tel qu'il est, c'est l'avis d'un opérateur, mais on ne peut pas tout financer par prêt. C'est vrai qu'on a besoin de dons pour les causes les plus sociales et les pays les plus pauvres. Alors, l'une des raisons de l'élection, il y a bientôt deux semaines, du Mauritanien Sidi Ould Tah à la tête de la BAD, la Banque africaine de développement, c'est que jusqu'à, tout récemment, il a présidé la Banque arabe de développement en Afrique, la Badea, ce qui veut dire que beaucoup d'Africains espèrent que désormais, les riches États du Golfe vont pouvoir combler le vide laissé par les Américains. Est-ce que c'est jouable ? Le nouveau président de la BAD, comme vous le dites à l'instant, oui, je pense qu'une partie de son mandat consistera à aller chercher des soutiens pour la Banque africaine de développement. D'abord sur le continent, en Afrique elle-même, mais aussi des soutiens internationaux. On a vu à la dernière COP aux Émirats que certains pays du Golfe sont prêts à jouer un rôle international plus grand. Donc, on peut espérer que demain l'Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats fassent preuve de plus de générosité ? Mais, en fait, c'est ce qu'on observe tendanciellement, il y a un rôle plutôt croissant des pays du Golfe que vous avez cités, qui mettent plus d'argent maintenant, à la fois dans les institutions internationales et dans leurs propres acteurs. Donc, l'élection à la tête de la Banque africaine de développement est un petit marqueur d'ailleurs de cette tendance.

C dans l'air
La Californie se rebelle...Trump envoie la Garde nationale - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jun 9, 2025 63:57


C dans l'air du 9 juin 2025 - La Californie se rebelle...Trump envoie la Garde nationaleQue se passe-t-il à Los Angeles ? Depuis vendredi, des habitants manifestent dans la mégapole californienne contre la politique migratoire de l'administration Trump, à la suite d'opérations musclées menées par les agents fédéraux de l'immigration (ICE). L'envoi, samedi, de la Garde nationale sur ordre du président américain, contre l'avis du gouverneur démocrate de l'État, est loin d'avoir calmé les esprits. Pour le troisième jour consécutif, des heurts ont opposé les forces de sécurité à des manifestants qui protestent contre la politique d'expulsion massive et dénoncent l'envoi des premiers soldats par Washington — une manière, selon eux, d'instrumentaliser la situation.Donald Trump exploite-t-il les incidents à Los Angeles ? C'est en tout cas l'avis de la maire démocrate de la cité californienne, qui affirme contrôler la situation. "Ce que nous voyons à Los Angeles, c'est un chaos provoqué par l'administration. Le déploiement des troupes fédérales est une escalade dangereuse."En Californie, les fractures de l'Amérique éclatent au grand jour : d'un côté, les démocrates accusés de laxisme sur la politique migratoire ; de l'autre, les républicains de Donald Trump, déterminés à appliquer les mesures et à faire un exemple dans le fief de l'un de leurs principaux opposants, au risque de plonger un peu plus le pays dans une crise institutionnelle."C'est une atteinte grave à la souveraineté de l'État", a dénoncé le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom. "Nous n'avions pas de problème jusqu'à ce que Trump s'en mêle", a-t-il accusé sur X. Les gouverneurs des États démocrates ont fustigé un "abus de pouvoir alarmant", rappelant que la Garde nationale est traditionnellement mobilisée lors de catastrophes naturelles, et non pour réprimer des mouvements sociaux. Il s'agirait du premier déploiement unilatéral de la Garde nationale par un président sans l'accord d'un gouverneur depuis 1965, selon Kenneth Roth, ancien directeur de Human Rights Watch.Cette décision inédite du président Trump marque une nouvelle étape dans sa confrontation avec les États et les villes démocrates sur la question migratoire. À l'heure où il est en échec sur d'autres volets de sa politique (économie, inflation, guerres commerciales, diplomatie) et qu'il vient de rompre de façon fracassante avec Elon Musk, le républicain durcit encore sa politique anti-immigration, pour montrer à ses électeurs déboussolés qu'il tient ses promesses. Ainsi, l'interdiction d'entrée aux États-Unis pour les ressortissants de douze pays, édictée la semaine dernière, est entrée en vigueur ce lundi, selon un nouveau décret présidentiel. Sont concernés les ressortissants d'Afghanistan, de Birmanie, du Tchad, du Congo-Brazzaville, de Guinée équatoriale, d'Érythrée, d'Haïti, d'Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan et du Yémen.La Maison-Blanche a également décidé, ces derniers jours, la suspension du traitement des visas pour les étudiants étrangers, le temps pour l'administration Trump de mettre en place une procédure permettant d'examiner le contenu de leurs réseaux sociaux. Parallèlement, des vagues d'arrestations et d'expulsions sont mises en scène afin de frapper les opinions publiques.Quelle est la situation en Californie ? Pourquoi l'envoi de la Garde nationale fait craindre une dérive autoritaire de Donald Trump ? Qu'est-ce que le "travel ban" ? Jusqu'où ira son bras de fer avec les universités ? LES EXPERTS :- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste à Ouest France- Gallagher FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Washington, auteur de Volodymyr Zelensky : l'Ukraine dans le sang, publié aux éditions du Rocher- Anne DEYSINE - Juriste et politologue, spécialiste des États-Unis- Corentin SELLIN - Professeur agrégé d'histoire, spécialiste des États-Unis, chroniqueur sur la politique américaine pour les Jours.fr- Piotr SMOLAR - Correspondant aux Etats-Unis pour le journal Le Monde

Revue de presse Afrique
À la Une: incompréhension dans les pays visés par le «travel ban» de Trump

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 6, 2025 3:57


Le « travel ban », mesure dévoilée mercredi par Washington, prévoit l'interdiction temporaire d'entrer sur le territoire américain à partir de lundi aux ressortissants de 12 pays, sept en Afrique, et ce, pour des raisons de sécurité ou parce qu'il est reproché à ces États de ne pas coopérer suffisamment dans la gestion des flux migratoires.Le Tchad fait partie des cibles. Interrogé par le site Tchadinfos, le politologue Yamingué Betinbaye estime que « du point de vue de l'administration américaine, [...] le Tchad souffre de sa position géographique avec des pays en crise, comme le Soudan et la Libye, qui le rend vulnérables aux mouvements de terroristes en provenance de ces pays. »Le président tchadien Mahamat Idriss Déby a immédiatement réagi annonçant suspendre l'octroi de visas aux ressortissants américains. « Le Tchad, en adoptant une posture de résistance, envoie un message clair sur la scène internationale, décrypte Tchad Vision. Malgré ses ressources limitées, il valorise son autonomie et sa fierté nationale ».Les citoyens du Congo-Brazzaville eux aussi seront désormais bloqués à l'entrée aux États-Unis Une « annonce rocambolesque », s'étonnent Les Echos du Congo-Brazzaville. « De nombreux congolais se demandent s'il ne s'agit pas d'une erreur nominative, interroge le site, à moins que les services de l'administration Trump n'aient produit des rapports erronés, en toute méconnaissance des bases sociologiques congolaises ». Le média du Congo-Brazzaville tient à rappeler que « le christianisme se pratique majoritairement dans le pays et que les musulmans du Congo sont loin de verser dans l'islamisme radical, encore moins le jihadisme ».Le gouvernement congolais s'est exprimé parlant d'un malentendu qui devrait se régler par des discussionsJour de fête dans le monde musulmanLa Tabaski, comme elle est appelée en Afrique de l'Ouest, est marquée traditionnellement par le sacrifice d'un mouton. Sauf que cette année,« cette célébration se déroule dans un contexte économique extrêmement tendu » au Sénégal « où l'achat d'un mouton est devenu un luxe que de nombreuses familles ne peuvent plus se permettre », s'alarme Afrik.com. Sur les marchés de Dakar, Thiès ou Kaolack, le prix d'un mouton« digne de la Tabaski oscille entre 150 000 et 350 000 francs CFA alors que le salaire moyen peine à dépasser les 90 000 », écrit le site.« Un luxe difficilement accessible », c'est aussi une réalité pour de nombreux Maliens écrit le site Maliweb. Les sommes à débourser pour acheter un ovin sont jugées« excessives », dans un contexte de « pouvoir d'achat en baisse », de « chômage persistant » et où les denrées alimentaires de base ont augmenté de 30 % à 50 % depuis le début d'année. « On fait avec les moyens du bord », souffle Mariam Maïga, une enseignante interrogée, qui compte partager l'achat d'un mouton avec sa sœur. Certains « optent pour des moutons plus petits, tandis que d'autres se tournent vers les chèvres ». « Les familles s'adaptent, et dans l'épreuve, elles prouvent une fois de plus leur capacité à célébrer avec dignité et résilience. ».Un Aïd à la « tournure particulière » au MarocC'est Le Matinqui rappelle que l'Aïd sera différent des autres années. Le royaume a en effet recommandé d'annuler le sacrifice rituel pour « préserver le cheptel national » mal en point après des années de sécheresse, mais aussi pour « soulager les foyers à revenus modestes ».En dépit de cela, explique le journal marocain, « de nombreux citoyens se ruent sur les boucheries ». Mais une fois en boutique, le prix de la viande d'agneau alimente le mécontentement de ces consommateurs : Le Matin cite une députée de la fédération de gauche démocratique qui accuse certains grossistes et bouchers de limiter « volontairement l'abattage pour créer une rareté artificielle, ce qui accentue mécaniquement la pression sur les prix. Un phénomène aggravé, selon elle, par l'absence d'un contrôle rigoureux » de l'État.

Revue de presse Afrique
À la Une: incompréhension dans les pays visés par le «travel ban» de Trump

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 6, 2025 3:57


Le « travel ban », mesure dévoilée mercredi par Washington, prévoit l'interdiction temporaire d'entrer sur le territoire américain à partir de lundi aux ressortissants de 12 pays, sept en Afrique, et ce, pour des raisons de sécurité ou parce qu'il est reproché à ces États de ne pas coopérer suffisamment dans la gestion des flux migratoires.Le Tchad fait partie des cibles. Interrogé par le site Tchadinfos, le politologue Yamingué Betinbaye estime que « du point de vue de l'administration américaine, [...] le Tchad souffre de sa position géographique avec des pays en crise, comme le Soudan et la Libye, qui le rend vulnérables aux mouvements de terroristes en provenance de ces pays. »Le président tchadien Mahamat Idriss Déby a immédiatement réagi annonçant suspendre l'octroi de visas aux ressortissants américains. « Le Tchad, en adoptant une posture de résistance, envoie un message clair sur la scène internationale, décrypte Tchad Vision. Malgré ses ressources limitées, il valorise son autonomie et sa fierté nationale ».Les citoyens du Congo-Brazzaville eux aussi seront désormais bloqués à l'entrée aux États-Unis Une « annonce rocambolesque », s'étonnent Les Echos du Congo-Brazzaville. « De nombreux congolais se demandent s'il ne s'agit pas d'une erreur nominative, interroge le site, à moins que les services de l'administration Trump n'aient produit des rapports erronés, en toute méconnaissance des bases sociologiques congolaises ». Le média du Congo-Brazzaville tient à rappeler que « le christianisme se pratique majoritairement dans le pays et que les musulmans du Congo sont loin de verser dans l'islamisme radical, encore moins le jihadisme ».Le gouvernement congolais s'est exprimé parlant d'un malentendu qui devrait se régler par des discussionsJour de fête dans le monde musulmanLa Tabaski, comme elle est appelée en Afrique de l'Ouest, est marquée traditionnellement par le sacrifice d'un mouton. Sauf que cette année,« cette célébration se déroule dans un contexte économique extrêmement tendu » au Sénégal « où l'achat d'un mouton est devenu un luxe que de nombreuses familles ne peuvent plus se permettre », s'alarme Afrik.com. Sur les marchés de Dakar, Thiès ou Kaolack, le prix d'un mouton« digne de la Tabaski oscille entre 150 000 et 350 000 francs CFA alors que le salaire moyen peine à dépasser les 90 000 », écrit le site.« Un luxe difficilement accessible », c'est aussi une réalité pour de nombreux Maliens écrit le site Maliweb. Les sommes à débourser pour acheter un ovin sont jugées« excessives », dans un contexte de « pouvoir d'achat en baisse », de « chômage persistant » et où les denrées alimentaires de base ont augmenté de 30 % à 50 % depuis le début d'année. « On fait avec les moyens du bord », souffle Mariam Maïga, une enseignante interrogée, qui compte partager l'achat d'un mouton avec sa sœur. Certains « optent pour des moutons plus petits, tandis que d'autres se tournent vers les chèvres ». « Les familles s'adaptent, et dans l'épreuve, elles prouvent une fois de plus leur capacité à célébrer avec dignité et résilience. ».Un Aïd à la « tournure particulière » au MarocC'est Le Matinqui rappelle que l'Aïd sera différent des autres années. Le royaume a en effet recommandé d'annuler le sacrifice rituel pour « préserver le cheptel national » mal en point après des années de sécheresse, mais aussi pour « soulager les foyers à revenus modestes ».En dépit de cela, explique le journal marocain, « de nombreux citoyens se ruent sur les boucheries ». Mais une fois en boutique, le prix de la viande d'agneau alimente le mécontentement de ces consommateurs : Le Matin cite une députée de la fédération de gauche démocratique qui accuse certains grossistes et bouchers de limiter « volontairement l'abattage pour créer une rareté artificielle, ce qui accentue mécaniquement la pression sur les prix. Un phénomène aggravé, selon elle, par l'absence d'un contrôle rigoureux » de l'État.

Journal de l'Afrique
Mesures américaines : l'Afrique inquiète

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jun 5, 2025 12:41


L'Union africaine s'est dite "préoccupée", N'Djamena "surprise", et Brazzaville a dénoncé un "malentendu" après l'interdiction d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays africains, dont le Tchad et le Congo-Brazzaville, sur douze Etats concernés au total.  Le Tchad a annoncé jeudi "suspendre l'octroi des visas aux citoyens des États-Unis d'Amérique", en réaction à la décision du président américain Donald Trump, qui s'applique également à la Guinée équatoriale, l'Erythrée, la Libye, la Somalie et le Soudan.

Revue de presse Afrique
À la Une, quatre millions de personnes ont fui le Soudan

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 4, 2025 4:06


C'est ce qu'ont annoncé hier les Nations unies après plus de deux ans de guerre civile. Et à ce triste chiffre, il faut en ajouter un autre, rappelle Al Jazeera : « Dix millions et demi de personnes environ sont des déplacés internes ». En deux ans, loin de s'être atténuée, « la violence s'est intensifiée » rappelle encore le titre, particulièrement « dans la région occidentale du Darfour (...) aggravant la faim dans la zone ». Et l'aide humanitaire ne suffit pas – d'autant que les convois sont parfois attaqués, comme lundi sur la route d'El-Fasher.  De nombreux autres fléauxDans tous les secteurs, la guerre entraîne son lot de catastrophes… Dans un autre article,Al Jazeera toujours, pointe l'épidémie de choléra qui frappe le pays. Dans la région de Khartoum, « de nombreux 'retournés' ont commencé à tomber malades ». Beaucoup d'entre eux s'étaient installés à Omdourman, en face de la capitale… « la ville est rapidement devenue surpeuplée » se désole Al Jazeera, « ce qui a entraîné une propagation accélérée du choléra » … Au point, raconte un témoin interrogé par le journal « que de nombreux corps se décomposent dans le Nil, ou dans ses environs » … Ce qui en retour aggrave encore la contagion, puisque le choléra se transmet en ingérant de l'eau contaminée. Les malades se précipitent ensuite dans des hôpitaux surchargés, aggravant encore le problème. Dans les médias aussi, « le paysage est sinistre », et c'est cette fois The Sudan Tribune qui le dit. « Autrefois épicentre du journalisme national, la capitale [Khartoum] abrite désormais des bureaux vidés de leur substance et des studios brisés » se désole le quotidien. À l'exception de la radio et de la télévision nationales, tous les médias ont été « réduits à des coquilles vides (…), où résonne l'effondrement de ce qui fut une presse vibrante ». Il y a bien sûr le coût financier des destructions et des pillages – les logiciels, le matériel perdu, les bibliothèques sonores. Mais il y a surtout une chose, inestimable : « notre voix, notre présence » se souvient le directeur d'une radio populaire… « maintenant, il n'y a plus que le silence ».  Du mieux entre Martin Fayulu et Félix Tshisekedi, en RDC L'opposant Martin Fayulu a proposé lundi une rencontre avec le président Félix Tshiskedi; ce dernier a dit oui et est même allé plus loin, relate Actualite.cd, puisqu'il a « salué le patriotisme et le sens d'engagement pour la cohésion nationale affichés » par son adversaire. C'est en tout cas, s'étonne Le Potentiel, un changement radical de posture pour un chef politique dont « l'intransigeance (…) envers le pouvoir de Félix Tshisekedi a longtemps été caractéristique ». Il est encore bien « trop tôt » pour parler d' « alliance » analyse de son côté le correspondant de la Deutsche Welle en RDC, mais tout de même : si cette rencontre a bien lieu, elle marquera un « signe de pardon » entre les deux hommes. Ce prélude au rabibochage montre-t-il, comme le pense Le Potentiel, « la volonté de faire des concessions » du président ? Aujourd'hui au Faso semble plutôt pencher pour le bon sens : si Félix Tshiskedi accepte de rencontrer Martin Fayulu, c'est bien que ce dernier « a dit des choses sensées » et « qu'il est sérieux » croit savoir le titre burkinabè… mais aussi, peut-être, qu'il joue sa survie politique « s'il ne saisit pas cette main de Fayulu dont il a besoin de nos jours ». Un perdant dans ce rapprochementUn perdant du nom de Joseph Kabila, qui a refait surface à Goma dans l'est il y a quelques jours. Le Potentiel estime en tout cas qu'il s'agit là d'un « coup dur » pour l'ancien chef d'État et sa « posture belliqueuse » - le journal estime que Fayulu fait, au contraire, preuve d'une « approche constructive ». Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose lorsqu'il juge que l'opposant « se pose en médiateur » là où, analyse Le Point Afrique, Joseph Kabila « intrigue, inquiète, et divise ».Mais il ne faut pas trop se perdre en conjectures… pour l'heure, au-delà des déclarations politiques, rien n'a été décidé, fixé, organisé… or, conclut la Deutsche Welle, « ce n'est pas la première fois que Martin Fayulu tend la main au président Félix Thisekedi (…). Ce que la coalition attend donc, c'est la concrétisation de ce rendez-vous ».

Le regard international - Vincent Hervouët

Dans cet épisode, Vincent Hervouët revient sur la situation dramatique au Soudan. Malgré les violences, les déplacements massifs de population et la famine qui sévissent, le conflit soudanais reste largement ignoré des médias, au profit d'autres crises internationales. L'analyste décrypte les enjeux de cette guerre opposant l'armée régulière et les paramilitaires, ainsi que l'implication des puissances régionales. Il dénonce l'indifférence de l'Occident face à cette tragédie humanitaire.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Revue de presse Afrique
À la Une, quatre millions de personnes ont fui le Soudan

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 4, 2025 4:06


C'est ce qu'ont annoncé hier les Nations unies après plus de deux ans de guerre civile. Et à ce triste chiffre, il faut en ajouter un autre, rappelle Al Jazeera : « Dix millions et demi de personnes environ sont des déplacés internes ». En deux ans, loin de s'être atténuée, « la violence s'est intensifiée » rappelle encore le titre, particulièrement « dans la région occidentale du Darfour (...) aggravant la faim dans la zone ». Et l'aide humanitaire ne suffit pas – d'autant que les convois sont parfois attaqués, comme lundi sur la route d'El-Fasher.  De nombreux autres fléauxDans tous les secteurs, la guerre entraîne son lot de catastrophes… Dans un autre article,Al Jazeera toujours, pointe l'épidémie de choléra qui frappe le pays. Dans la région de Khartoum, « de nombreux 'retournés' ont commencé à tomber malades ». Beaucoup d'entre eux s'étaient installés à Omdourman, en face de la capitale… « la ville est rapidement devenue surpeuplée » se désole Al Jazeera, « ce qui a entraîné une propagation accélérée du choléra » … Au point, raconte un témoin interrogé par le journal « que de nombreux corps se décomposent dans le Nil, ou dans ses environs » … Ce qui en retour aggrave encore la contagion, puisque le choléra se transmet en ingérant de l'eau contaminée. Les malades se précipitent ensuite dans des hôpitaux surchargés, aggravant encore le problème. Dans les médias aussi, « le paysage est sinistre », et c'est cette fois The Sudan Tribune qui le dit. « Autrefois épicentre du journalisme national, la capitale [Khartoum] abrite désormais des bureaux vidés de leur substance et des studios brisés » se désole le quotidien. À l'exception de la radio et de la télévision nationales, tous les médias ont été « réduits à des coquilles vides (…), où résonne l'effondrement de ce qui fut une presse vibrante ». Il y a bien sûr le coût financier des destructions et des pillages – les logiciels, le matériel perdu, les bibliothèques sonores. Mais il y a surtout une chose, inestimable : « notre voix, notre présence » se souvient le directeur d'une radio populaire… « maintenant, il n'y a plus que le silence ».  Du mieux entre Martin Fayulu et Félix Tshisekedi, en RDC L'opposant Martin Fayulu a proposé lundi une rencontre avec le président Félix Tshiskedi; ce dernier a dit oui et est même allé plus loin, relate Actualite.cd, puisqu'il a « salué le patriotisme et le sens d'engagement pour la cohésion nationale affichés » par son adversaire. C'est en tout cas, s'étonne Le Potentiel, un changement radical de posture pour un chef politique dont « l'intransigeance (…) envers le pouvoir de Félix Tshisekedi a longtemps été caractéristique ». Il est encore bien « trop tôt » pour parler d' « alliance » analyse de son côté le correspondant de la Deutsche Welle en RDC, mais tout de même : si cette rencontre a bien lieu, elle marquera un « signe de pardon » entre les deux hommes. Ce prélude au rabibochage montre-t-il, comme le pense Le Potentiel, « la volonté de faire des concessions » du président ? Aujourd'hui au Faso semble plutôt pencher pour le bon sens : si Félix Tshiskedi accepte de rencontrer Martin Fayulu, c'est bien que ce dernier « a dit des choses sensées » et « qu'il est sérieux » croit savoir le titre burkinabè… mais aussi, peut-être, qu'il joue sa survie politique « s'il ne saisit pas cette main de Fayulu dont il a besoin de nos jours ». Un perdant dans ce rapprochementUn perdant du nom de Joseph Kabila, qui a refait surface à Goma dans l'est il y a quelques jours. Le Potentiel estime en tout cas qu'il s'agit là d'un « coup dur » pour l'ancien chef d'État et sa « posture belliqueuse » - le journal estime que Fayulu fait, au contraire, preuve d'une « approche constructive ». Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose lorsqu'il juge que l'opposant « se pose en médiateur » là où, analyse Le Point Afrique, Joseph Kabila « intrigue, inquiète, et divise ».Mais il ne faut pas trop se perdre en conjectures… pour l'heure, au-delà des déclarations politiques, rien n'a été décidé, fixé, organisé… or, conclut la Deutsche Welle, « ce n'est pas la première fois que Martin Fayulu tend la main au président Félix Thisekedi (…). Ce que la coalition attend donc, c'est la concrétisation de ce rendez-vous ».

Journal de l'Afrique
Soudan : l'attaque d'un convoi humanitaire fait 5 morts

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jun 3, 2025 14:34


Il s'agit de la plus grave crise de déplacement de population au monde. C'est ce qu'a annoncé l'ONU en publiant ce chiffre très inquiétant : Quatre millions de personnes ont fui le pays depuis le déclenchement de la guerre entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide 2023. La situation sanitaire est désastreuse. Ce mardi un convoi humanitaire a été attaqué. 5 personnes y ont été tuées.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Burkina Faso : déferlante de faux clips vidéos à la gloire du président burkinabè

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 27, 2025 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur Éric Tano, ce citoyen camerounais arrêté aux États-Unis pour son soutien aux groupes armés séparatistes anglophones, l'annonce de sanctions américaines contre le gouvernement fédéral du Soudan pour avoir utilisé des armes chimiques et la volonté de Donald Trump d'interdire aux étudiants étrangers l'accès à Harvard.  Burkina Faso : déferlante de faux clips vidéos à la gloire du président burkinabè  Des fausses vidéos des vedettes de chanteurs et chanteuses américains circulent sur la toile à la gloire du président de la transition burkinabè Ibrahim Traoré, mais nombreux sont ceux qui les croient vraies. Sur quels éléments un internaute peut-il s'appuyer pour repérer ce type de fausses vidéos ? Quelles méthodes adopter pour les identifier ? Quel impact politique a eu la diffusion de ces vidéos ? Avec Quang Pham, journaliste aux Observateurs de France 24. Cameroun : qui est Éric Tano, poursuivi pour soutien aux séparatistes anglophones ? Un Camerounais du nom de Éric Tano s'est rendu aux autorités américaines, il est accusé de fournir du matériel à des groupes armés séparatistes anglophones. Qui est Éric Tano, quel est son profil ? Pourquoi s'est-il rendu ? Que risque-t-il ? Avec Amélie Tulet, journaliste au service Afrique de RFI.  Soudan : les États-Unis accusent l'armée soudanaise d'avoir eu recours à des armes chimiques  Les États-Unis accusent l'armée soudanaise d'avoir utilisé des armes chimiques dans le conflit qui l'oppose au FSR. De quelles preuves disposent les États-Unis pour affirmer cela ? Le Soudan a ratifié la Convention sur les armes chimiques, que risque le pays si l'utilisation d'armes chimiques est avérée ? Comment a réagi l'armée soudanaise face à ses accusations ? Avec Marc Lavergne, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la Corne de l'Afrique et du Moyen-Orient  États-Unis : Donald Trump veut exclure les étudiants étrangers d'Harvard Le président américain a décidé d'interdire l'inscription d'étudiants étrangers à Harvard. Comment l'administration Trump justifie-t-elle cette décision ? Les étudiants étrangers déjà inscrits pourront-ils continuer leur cursus l'année prochaine ? Avec Jérôme Viala-Godefroy, docteur en Civilisation américaine, spécialiste en Rhétorique présidentielle. Auteur de Les mots de Trump (éditions Dalloz).  

Journal de l'Afrique
République démocratique du Congo : Joseph Kabila arrivé à Goma

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 26, 2025 12:44


En République démocratique du Congo, l'ancien président congolais Joseph Kabila, est arrivé à Goma dans l'est de la RDC. Une annonce faite par l'AFC/M23 et l'entourage de l'ancien président. Joseph Kabila n'était plus revenu au pays depuis fin 2023. Ce séjour intervient deux jours après son discours.

Culture en direct
Ode au Soudan 2/2 : Chansons d'exil

Culture en direct

Play Episode Listen Later May 24, 2025 59:17


durée : 00:59:17 - La Série musicale - par : Zoé Sfez - L'exil est partout dans la musique soudanaise, chanté aujourd'hui par une diaspora qui, de New York à Paris, produit ou reprend un répertoire toujours aussi palpitant. - réalisation : Thomas Jost

Le grand podcast de voyage
Ode au Soudan 2/2 : Chansons d'exil

Le grand podcast de voyage

Play Episode Listen Later May 24, 2025 59:17


durée : 00:59:17 - La Série musicale - par : Zoé Sfez - L'exil est partout dans la musique soudanaise, chanté aujourd'hui par une diaspora qui, de New York à Paris, produit ou reprend un répertoire toujours aussi palpitant. - réalisation : Thomas Jost

ONU Info

Au menu de l'actualité :A Gaza, l'ONU constate une dégradation alarmante de l'état nutritionnel des enfants L'ONU met en garde contre une nouvelle détérioration de la situation des droits humains au Soudan du SudAu Mozambique, la violence dans la province de Cabo Delgado entraîne de nouveaux déplacements de population Présentation : Jérôme Bernard

Reportage culture
Cannes 2025: en attendant la palme

Reportage culture

Play Episode Listen Later May 23, 2025 2:42


La 78ᵉ édition du Festival de Cannes s'achève ce soir. Le jury présidé par l'actrice Juliette Binoche va se retirer dans une villa pour discuter des prix qui seront remis en fin de journée. Cette année, aucun film n'est franchement donné favori, même si certains titres reviennent souvent dans les conversations. Certains ont déjà été récompensés par des prix en marge du festival. Certains prix gravitent en périphérie du festival de Cannes, mais font parler d'eux. Depuis quinze ans, la Queer Palm, qui récompense un film abordant des thématiques LGBTQIA+, comme des personnages trans, des questionnements de genre ou des relations homosexuelles. En attendant, peut-être, une place au palmarès ce soir, La petite dernière d'Hafsia Herzi, le récit d'initiation d'une jeune femme lesbienne ET musulmane, remporte la Queer Palm.Autre prix déjà décerné, l'Œil d'or du meilleur documentaire attribué à Imago, premier film tchétchène projeté à la Semaine de la critique. Le réalisateur Déni Oumar Pitsaev livre un film très personnel, en retournant voir sa famille réfugiée en Géorgie. Mais, lui qui a connu la guerre enfant, a une pensée pour tous ceux qui souffrent dans des conflits : « Il y a des gens en ce moment, que ce soit en Ukraine, au Soudan, à Gaza, qui n'ont pas cette chance. J'ai fait ce film pour l'enfant que j'étais, j'avais huit ans, je n'avais pas d'adulte à côté de moi pour me soutenir. Il y a d'autres enfants qui grandissent en ce moment et qui n'auront pas de chance de grandir, comme moi. Toutes les douleurs sont également importantes, et toutes les vies valent, qu'elles soient palestiniennes, tchétchènes ou israéliennes. »À Cannes, les animaux sont aussi à la fêteLe Grand Prix de la Palm dog 2025 récompense, à titre posthume, Pipa, du film Sirat projeté en compétition, à qui sa partenaire, humaine, Jade Oukid, rend hommage.Sirat, de l'Espagnol Oliver Laxe, figure parmi les films les plus cités par les critiques comme devant figurer au palmarès. Au moins autant qu'Un simple accident de Jafar Panahi ou Sentimental value de Joachim Trier.Le jury présidé par Juliette Binoche va délibérer toute la journée de samedi. Le Congolais Dieudo Hamadi a aimé cette expérience inédite : « Je viens parfois sans savoir ce que je vais regarder, sans connaître le nom du réalisateur ou de l'équipe et même parfois les titres. Ce qui me passionne, c'est d'arriver sans a priori et d'être embarqué dans une histoire que je n'attendais pas. Traverser, comprendre, ressentir, ça fait partie des privilèges des jurés. »Verdict ce soir et un palmarès à suivre sur RFI à 18 h temps universelÀ lire aussiFestival de Cannes 2025: les films en compétition

Invité Afrique
Antoine Gérard (ONU-Soudan): «L'assistance au camp de Zamzam devient impossible du fait de l'insécurité»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 19, 2025 4:14


Au Soudan, il y a un mois, les Forces de soutien rapide (FSR) des paramilitaires en guerre contre l'armée soudanaise prenaient le camp de déplacés de Zamzam. À quelques kilomètres de la ville d'El Fasher, Zamzam était le plus important camp du Darfour, immense région de l'Ouest soudanais. Plus de 400 000 personnes y avaient trouvé refuge. Elles sont aujourd'hui éparpillées dans le désert. Selon l'ONU, la guerre au Soudan est la plus importante crise humanitaire du moment. Antoine Gérard est le coordinateur humanitaire adjoint des Nations unies pour le Darfour. Il revient d'une mission sur place et répond aux questions de Gaëlle Laleix. RFI : Vous revenez du Darfour. Est-ce que vous pouvez nous raconter ce que vous y avez vu ? Antoine Gérard : Effectivement, j'ai passé une quinzaine de jours dans le nord du Darfour, pas très loin d'un site qui est assez connu malheureusement, par les événements récents : le camp de Zamzam. Et la raison de notre mission, c'est que le camp est devenu une base militaire des Forces de soutien rapide (FSR) et beaucoup de gens 500 000 ou 600 000 personnes ont fui. On a essayé, puisqu'on était à 30 ou 40 kilomètres de Zamzam, d'y avoir accès. Malheureusement, pour des raisons de sécurité mais aussi de négociation, on n'a pas pu le faire. Et ce n'était pas que les Nations unies. On a discuté avec d'autres ONG internationales qui n'ont pas plus non plus avoir accès à Zamzam. Ce qu'on a entendu, c'est qu'il ne reste plus que 8 000, 10 000 personnes, des gens relativement vulnérables qui n'ont pas pu partir. Et aujourd'hui, l'assistance que l'on aurait pu mener est pour ainsi dire impossible, ce qui est dû à ces problèmes de sécurité et d'accès sur le camp de Zamzam. Et donc, on travaille en périphérie, essentiellement à Tawila qui est une ville qui n'était pas prête pour accueillir 200 000, 300 000 personnes sur une période de quinze jours, trois semaines.Où sont passés et que sont devenus les 500 000 déplacés de Zamzam, aujourd'hui ? Donc, certains sont à Tawila, d'autres ont préféré aller sur la ville d'el-Fasher qui est une ville où il y avait déjà à peu près 1,5 million de personnes. Et ces nouveaux déplacés dans la ville vivent dans la rue. D'après les témoignages que l'on a reçus des ONG nationales qui sont encore sur place, d'autres ont décidé d'aller au-delà de cette ville de Tawila et de prendre la route même de l'exil à travers l'ouest du Soudan, à travers le Darfour. Certains deviendront des réfugiés au Tchad, là où nous avons déjà à peu près 600 000 réfugiés, si ce n'est plus, dû à ce conflit qui perdure depuis deux ans.Comment se déplacent les gens. Combien de kilomètres y a-t-il entre Zamzam et le Tchad ? Quand on est au Darfour, on compte plutôt en moyens de locomotion plutôt que kilomètres. Parce que les kilomètres ça ne veut pas dire grand-chose parce que ça dépend de ce que vous avez comme moyen. Certaines familles, au début, avaient encore les moyens de pouvoir être sur des camions. Les camions, en fait de l'assistance humanitaire qui repartaient à vide, repartaient avec des familles. D'autres ont des ânes. Un voyage en camion, ça va prendre trois-quatre jours jusqu'à la frontière tchadienne. Mais avec des ânes, ça prendra deux ou trois semaines et d'autres sont à pied à côté des ânes. Donc, c'est un mois de voyage avec, pour nous, un dilemme : c'est-à-dire, comment apporter un soutien humanitaire à des personnes en déplacement ?Et ces routes sont-elles sûres ? Ce ne sont pas des routes sûres. C'est-à-dire que les gens qui sont sortis du camp de Zamzam sont partis la nuit. Ils ont essayé de fuir les combats, mais aussi pour certains et pour certaines, ils ont subi des violences, que ce soient des violences sexuelles ou d'autres. Il y a des recrutements forcés de jeunes garçons par les Forces de soutien rapide et du coup, il y a des stratégies qui sont mis en place pour essayer d'éviter de tomber dans les checkpoints de ces forces. Une des stratégies, c'était de déguiser les jeunes garçons en filles. Mais, maintenant, malheureusement, les forces ou ceux qui sont affiliés aux forces déshabillent les uns et les autres sur la route. On a eu des témoignages à Tawila qui sont assez dramatiques sur la façon dont les gens ont fui les combats, sont arrivés à Tawila ou plus à l'intérieur de Djebel Marra.Aujourd'hui, pour les acteurs humanitaires, quels sont les défis ? Ils sont nombreux. D'abord, répondre aussi rapidement à ce mouvement massif de population. Sur Tawila, de 250 000, 300 000 personnes, et sur d'autres localités, ce n'est pas évident d'avoir toutes les capacités. Il y a des problèmes de financement de ces ONG nationales et internationales. Ça se passe dans le contexte de diminution drastique de la part des Américains, mais également d'autres bailleurs de fonds, de leur contribution à l'assistance humanitaire. Et puis des questions de capacité. C'est-à-dire que les gens qui étaient là étaient sur des programmes un petit peu plus établis sur les déplacés qu'il y avait depuis deux ans ou d'autres depuis plus longtemps. Et subitement, il faut redoubler de capacité devant un nombre incroyable de personnes qui sont arrivées assez rapidement sur cette ville.À lire aussiSoudan: les FSR revendiquent la prise du camp de ZamZam au Darfour, «tuant de nombreux civils» À lire aussiSoudan: au moins 14 morts dans des frappes paramilitaires sur un camp de déplacés

Culture en direct
La musique du Soudan 1/2 : L'âge d'or de la musique soudanaise

Culture en direct

Play Episode Listen Later May 17, 2025 61:33


durée : 01:01:33 - La Série musicale - par : Zoé Sfez - Voyage dans l'âge d'or de la musique soudanaise, à la rencontre de ses pionnières et de ses pionniers. Un répertoire continuellement réinvesti et très présent lors de la révolution soudanaise de 2018 et 2019. - réalisation : Thomas Jost

Reportage Afrique
Soudan du Sud: l'inquiétude des habitants d'un camp de déplacés de Juba face au retour de la guerre

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 17, 2025 2:25


Au Soudan du Sud, les affrontements continuent dans plusieurs régions du pays entre l'armée gouvernementale, loyale au président Salva Kiir, et les forces de l'opposition du vice-président Riek Machar. Celui-ci est en résidence surveillée à Juba depuis fin mars et une douzaine d'autres figures de l'opposition sont, elles aussi, toujours détenues. Les autorités assurent pourtant vouloir poursuivre la mise en œuvre de l'accord de paix de 2018 et de fait, aucun combat n'a eu lieu dans la capitale depuis le début de cette crise. Mais les résidents d'un camp de déplacés d'ethnie Nuer, la communauté de Riek Machar, disent vivre dans la peur. Ce camp situé en proche banlieue de Juba abrite plus de 30 000 personnes. Voici le récit d'un déplacé qui dit avoir été pris pour cible en tant que Nuer par les soldats gouvernementaux. Pour sa sécurité, nous ne révélons pas son identité. Des motos trimballent toutes sortes de marchandises, dans cette rue qui file à travers les abris aux toits couverts de bâches en mauvais état. Nous retrouvons John derrière une palissade en bambou. À 55 ans, il compte à l'aide de ses doigts les années qu'il a passées dans ce camp de déplacés situé près de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud, la Minuss, à Juba. Comme des dizaines de milliers de Nuer de la capitale, il a fui les violences en décembre 2013, quand la guerre civile a commencé. « Je suis venu ici quand le conflit est devenu ethnique, quand des personnes innocentes, sans lien avec la politique, qui ne sont ni soldats ni combattants, ont été ciblées parce qu'elles étaient Nuer. Alors que c'était un problème entre les politiciens à la base », explique-t-il.L'accord de paix de 2018 puis le retour de Riek Machar en 2020 au poste de vice-président n'a pas vraiment amélioré la situation dans le camp. Les casques bleus se sont retirés et la plupart des services humanitaires se sont arrêtés. En octobre 2024, John a décidé d'aller s'installer à l'extérieur du camp pour cultiver et chercher de l'or jusqu'à ce que des combats éclatent autour de Juba, la semaine du 24 mars. « C'est le gouvernement qui est allé provoquer des combats de partout. Ils ont attaqué les bases militaires où se trouvaient les soldats d'opposition. Ils les ont chassés. Puis, ils s'en sont pris à nous. Ils sont venus délibérément pour prendre nos abris. Et pour nous tuer, car nous sommes des Nuer. Ils sont venus la nuit. Nous étions à l'intérieur en train de discuter », se souvient-il.Les soldats commencent à tirer et John s'en sort en faisant semblant d'être mort. Quand les soldats passent à une autre habitation, il parvient à s'enfuir avec un jeune, blessé, laissant l'homme dont il partageait l'abri, gisant par terre, mort sous les balles de l'armée gouvernementale. « Voilà, c'est ce qui s'est passé. Ils ont tué ce gars et en ont blessé un autre. Moi, je me suis blessé sur des pierres en courant pieds nus, de nuit, je ne pouvais pas les voir », se remémore-t-il.Il est revenu vivre dans ce camp surpeuplé où les gens manquent de tout et ont peur. Cinq jeunes ont été tués depuis début mars aux abords du camp. Et d'autres résidents ont disparu. « Il y a le cas d'une femme qui est partie ramasser du bois de chauffe et qui n'est jamais revenue. Nous n'avons jamais trouvé son corps. Mais si vous demandez aux femmes du camp, elles vous diront qu'elles ont trouvé du sang sous les arbres », raconte-t-il. John cite aussi le cas d'un homme qui est allé là où il fabrique du charbon et n'est jamais revenu. Pour lui, tant que l'accord de paix ne sera pas appliqué entièrement, les casques bleus devraient revenir assurer la sécurité du camp.À lire aussiSoudan du Sud: Amnesty International dénonce la violation de l'embargo sur les armes

Le grand podcast de voyage
La musique du Soudan 1/2 : L'âge d'or de la musique soudanaise

Le grand podcast de voyage

Play Episode Listen Later May 17, 2025 61:33


durée : 01:01:33 - La Série musicale - par : Zoé Sfez - Voyage dans l'âge d'or de la musique soudanaise, à la rencontre de ses pionnières et de ses pionniers. Un répertoire continuellement réinvesti et très présent lors de la révolution soudanaise de 2018 et 2019. - réalisation : Thomas Jost

Revue de presse Afrique
À la Une: nouvelle alerte sur la situation au Soudan

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 16, 2025 4:04


« Khartoum dans le Noir après des frappes de drones », titre Africanews, selon laquelle « la capitale du Soudan a été la cible de nouvelles attaques de drones, dans la nuit de mercredi à jeudi, avec pour conséquence directe l'interruption de l'électricité ». « Car si les FSR ont été en grande partie chassés du centre du Soudan ces derniers mois », poursuit Africanews, « les combattants du général Hemetti semblent avoir changé de tactique. En lieu et place des assauts terrestres, apparaissent désormais les frappes de drones contre les centrales électriques, les barrages et d'autres infrastructures ». Afrik.com signale également que Khartoum a été « plongée dans l'obscurité après une nouvelle frappe de drones ». « Cette nouvelle technologie dans la guerre civile soudanaise marque une nouvelle escalade aux conséquences humanitaires désastreuses pour une capitale déjà meurtrie par deux ans de conflit », ajoute Afrik.com, qui précise également que « la coupure d'électricité n'est que la partie visible d'une crise bien plus profonde. Sans courant, l'accès à l'eau est perturbé, aggravant la situation sanitaire, dans un pays déjà miné par la famine et les épidémies ».Tshisekedi et KabilaÀ la Une également, la crise politique en République Démocratique du Congo et les questions entourant l'ancien président Joseph Kabila. « Et si Tshisekedi jouait balle à terre avec Kabila ? » interroge Wakatsera, au Burkina Faso. « En annonçant son retour à la maison, suite à son exil, officiellement pour la préparation d'une thèse, l'ancien président congolais n'ignorait pas qu'il attirerait, ainsi, sur lui, la foudre de Kinshasa ». Est-ce bien raisonnable ? Wakatsera n'est pas convaincu et s'interroge encore. « L'entreprise de Félix Tshisekedi, de vouloir mettre à l'ombre, celui qui lui avait offert le pouvoir sur un plateau d'or », estime ainsi le journal, « n'est-elle pas à haut risque pour le climat militaro-socio-politique, déjà bien vicié et explosif, à cause de la guerre qu'impose l'AFC/M23 de Corneille Nangaa, avec le soutien du Rwanda, à la République démocratique du Congo ? ». Conclusion de Wakatsera : « Félix Tshisekedi est loin, actuellement, d'être en position de force pour s'ajouter, en plus de son opposition traditionnelle, d'autres ennemis, même s'il est dit que 'la meilleure défense c'est l'attaque' ».Diplomatie du droneÀ lire également ce matin, une interview du ministre turc des Affaires étrangères. Interview d'Hakan Fidan, au magazine Jeune Afrique, alors que la Turquie ne cache pas son intérêt et ses ambitions pour le continent africain. « Du Maghreb à l'Afrique Subsaharienne, Ankara ne cesse d'étendre son influence », précise d'ailleurs Jeune Afrique. Quant au ministre turc des Affaires étrangères, présenté comme « l'homme de confiance du président Erdogan », il est interrogé sur l'industrie militaire de la Turquie. Mène-t-elle « une diplomatie du drone » ? Hakan Fidan répond prudemment, « Ce qui était à l'origine, de l'aide au développement, s'est étendu, au fil des ans, à la sphère économique et à bien d'autres domaines… » « Ce n'est que récemment », ajoute-t-il, « que nous nous sommes rendus compte que plusieurs pays africains rencontraient de grandes difficultés dans leur lutte contre le terrorisme. Or la Turquie a acquis une vaste expertise dans ce domaine. Pourquoi ne pas la mettre à leur service ? nous sommes-nous demandé ».Le ministre cite ainsi les pays avec lesquels la Turquie collabore : Somalie, Niger, Mali, mais aussi l'Algérie, la Libye et le Tchad.  Hakan Fidan est aussi interrogé sur les propos d'Emmanuel Macron qui, précise Jeune Afrique, « accuse régulièrement la Turquie d'alimenter le sentiment anti-français en Afrique en attisant le ressentiment postcolonial… »  Le ministre turc des Affaires étrangères, se dit « surpris » et se défend « nous ne propageons pas de telles idées, que ce soit publiquement ou en coulisses ». « Les peuples d'Afrique » déclare-t-il, « ont leur propre vécu, et ce n'est pas à nous de leur dicter la manière dont – ils doivent l'interpréter ».

Les matins
Peut-on rester silencieux face aux horreurs perpétrées à Gaza ?

Les matins

Play Episode Listen Later May 14, 2025 2:22


durée : 00:02:22 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner - Ce matin, Guillaume Erner évoque le silence qui entoure les horreurs qui parcourent notre monde, de Gaza au Soudan, ressentant un sentiment d'impuissance. - réalisation : Félicie Faugère

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Tchad : le procès d'Idriss Youssouf Boy, symbole de la lutte contre la corruption ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 14, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur des armes de fabrication chinoise au Soudan, des Afrikaners aux États-Unis et le Grand Barrage de la Renaissance. Tchad : le procès d'Idriss Youssouf Boy, symbole de la lutte contre la corruption ?  Idriss Youssouf Boy, l'ancien directeur de cabinet du président Mahamat Idriss Déby, a écopé de cinq ans de prison ferme pour corruption passive. Cette condamnation est-elle un règlement de compte politique ou une réelle décision de justice dans le cadre de la lutte contre la corruption ? Comment expliquer que son accusateur soit condamné à la même peine pour corruption active ?Avec Nadia Ben Mahfoudh, correspondante de RFI à N'Djamena.  Soudan : des armes chinoises entre les mains des FSR   Selon une enquête d'Amnesty International, des armes de fabrication chinoise fournies par les Émirats arabes unis aux paramilitaires des FSR sont utilisées au Soudan dans la guerre qui déchire le pays depuis deux ans. De quelles preuves dispose l'ONG ? La Chine peut-elle être accusée de violer l'embargo sur les armes de l'ONU, alors qu'elle n'a pas directement livré ces équipements militaires aux FSR ?Avec Clea Broadhurst, correspondante de RFI à Pékin.    Afrique du Sud : pourquoi Trump offre l'asile aux Afrikaners ? Les premiers réfugiés blancs sud-africains sont arrivés lundi à Washington à bord d'un avion affrété par le gouvernement américain. Ils ont été accueillis en grande pompe par le numéro deux du département d'État. Pourquoi l'Administration Trump leur accorde-t-elle le statut de réfugiés ? Quel est le profil socio-économique de ces Sud-Africains ?Avec Cécile Perrot, maître de conférences à l'Université de Rennes 2, spécialiste de l'Afrique du Sud.   Grand barrage de la Renaissance : où en est le conflit ?  Construit par l'Éthiopie sur le Nil Bleu, le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique devrait être opérationnel cette année. Mais pour l'Égypte, ce projet menace la «stabilité régionale». Où en est le traitement de la plainte déposée par Le Caire en septembre 2024 auprès du Conseil de sécurité des Nations unies ? Qu'espère obtenir l'Égypte ?Avec Franck Galland, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique. 

Vlan!
#350 Un reporter de guerre vous dévoile l'enfer des massacres de masse avec Laurent Larcher (partie 1)

Vlan!

Play Episode Listen Later May 13, 2025 41:46


Laurent Larcher, grand reporter à La Croix, spécialiste des conflits africains, est l'invité de cet épisode puissant.Je sais bien qu'on n'a pas envie de regarder les massacres de masse et qu'on préfère regarder ailleurs mais vous allez voir que cet épisode va vous permettre avec douceur et lucidité de mieux comprendre un phénomène qu'on arrive pas à saisir autrement.Laurent est également l'auteur du livre La fureur et l'extase, dans lequel il interroge notre rapport collectif à la violence de masse.J'ai reçu Laurent avec une émotion particulière, parce que son regard, affûté par des années de terrain — Rwanda, Soudan, Centrafrique — vient interroger en profondeur ce que nous voyons, ou plutôt, ce que nous choisissons de ne pas voir.Dans cet épisode, nous parlons de l'horreur brute, des massacres de masse dont les victimes deviennent des chiffres, vidées de leur humanité. Pourquoi certains conflits sont-ils invisibles alors qu'ils comptent des centaines de milliers de morts ? Pourquoi cette indifférence crasse quand les victimes sont africaines ? Quel rôle jouent les médias, les réseaux sociaux, ou notre propre confort intellectuel dans ce mécanisme d'abstraction ?J'ai questionné Laurent sur le processus qui mène des citoyens ordinaires à participer à l'indicible. Il m'a parlé du plaisir, parfois de la joie qu'ont certains à tuer, une idée dérangeante mais nécessaire à regarder en face. Nous avons aussi parlé du colonialisme, de la manière dont notre regard est encore structuré par un imaginaire de domination, inconscient mais puissant.C'est un épisode intense, qui dérange, mais que je crois essentiel. Il ne s'agit pas de se flageller, mais de comprendre que ce que nous choisissons de voir — ou non — a un impact direct sur les vies humaines. Je vous invite à l'écouter avec attention, à rester avec l'inconfort, et à vous interroger.5 citations marquantes"Plus le nombre est important, moins on en prend la mesure.""Ce qu'on reproche à Hitler, c'est d'avoir traité les Français comme les Français ont traité leurs colonies.""Eux, c'est nous. Et nous, c'est eux.""On ne voit pas ce qu'on voit, car notre œil est imprégné de nos représentations.""Ne soyons jamais dans l'abstrait : chaque victime mérite un nom, une histoire."10 questions structurées posées dans l'interviewQu'est-ce qui vous a donné la force ou l'envie d'écrire ce livre ?Pourquoi certains massacres attirent-ils toute notre attention, quand d'autres sombrent dans l'indifférence ?Comment peut-on encore humaniser des dizaines de milliers de morts ?Pourquoi les conflits en Afrique reçoivent-ils si peu d'attention médiatique en France ?Est-ce que cette indifférence relève d'un racisme structurel ?Qu'est-ce que ces violences disent de nous, en tant qu'humains ?Quel est le processus psychologique qui pousse des individus ordinaires à devenir des bourreaux ?Comment avez-vous, en tant qu'homme, survécu à tant d'atrocités ?Que peut-on faire, à notre niveau, face à cette violence ?Pourquoi devient-on reporter de guerre ?Timestamps clés pour YouTube00:00 – Introduction par Grégory : comprendre la violence de masse02:00 – Pourquoi Laurent Larcher a écrit La fureur et l'extase07:00 – Abstraction des chiffres, perte d'humanité09:30 – Invisibilisation des massacres africains12:00 – "C'est ça, l'Afrique" : le racisme insidieux dans notre perception17:00 – Le plaisir de tuer, expérience de lynchage22:30 – Le rôle des médias et la désinhibition28:00 – La nuance, ce luxe disparu34:00 – Ce que l'imaginaire colonial nous empêche de voir46:00 – Hommage à Camille Lepage et l'engagement personnel52:00 – Que peut-on faire, concrètement ? Suggestion d'autres épisodes à écouter : #321 (partie 1) Israël-Palestine : Comprendre et décrypter le conflit avec Vincent Lemire (https://audmns.com/FvEjGWR) #159 Casser les idées préconçues sur le continent Africain avec Odile Goerg (https://audmns.com/hXljCUx) #312 Les défis géopolitiques d'un monde hors de contrôle avec Thomas Gomart (https://audmns.com/jscnrns)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Vlan!
#350 Un reporter de guerre vous dévoile l'enfer des massacres de masse avec Laurent Larcher (partie 2)

Vlan!

Play Episode Listen Later May 13, 2025 37:56


Laurent Larcher, grand reporter à La Croix, spécialiste des conflits africains, est l'invité de cet épisode puissant.Je sais bien qu'on n'a pas envie de regarder les massacres de masse et qu'on préfère regarder ailleurs mais vous allez voir que cet épisode va vous permettre avec douceur et lucidité de mieux comprendre un phénomène qu'on arrive pas à saisir autrement.Laurent est également l'auteur du livre La fureur et l'extase, dans lequel il interroge notre rapport collectif à la violence de masse.J'ai reçu Laurent avec une émotion particulière, parce que son regard, affûté par des années de terrain — Rwanda, Soudan, Centrafrique — vient interroger en profondeur ce que nous voyons, ou plutôt, ce que nous choisissons de ne pas voir.Dans cet épisode, nous parlons de l'horreur brute, des massacres de masse dont les victimes deviennent des chiffres, vidées de leur humanité. Pourquoi certains conflits sont-ils invisibles alors qu'ils comptent des centaines de milliers de morts ? Pourquoi cette indifférence crasse quand les victimes sont africaines ? Quel rôle jouent les médias, les réseaux sociaux, ou notre propre confort intellectuel dans ce mécanisme d'abstraction ?J'ai questionné Laurent sur le processus qui mène des citoyens ordinaires à participer à l'indicible. Il m'a parlé du plaisir, parfois de la joie qu'ont certains à tuer, une idée dérangeante mais nécessaire à regarder en face. Nous avons aussi parlé du colonialisme, de la manière dont notre regard est encore structuré par un imaginaire de domination, inconscient mais puissant.C'est un épisode intense, qui dérange, mais que je crois essentiel. Il ne s'agit pas de se flageller, mais de comprendre que ce que nous choisissons de voir — ou non — a un impact direct sur les vies humaines. Je vous invite à l'écouter avec attention, à rester avec l'inconfort, et à vous interroger.5 citations marquantes"Plus le nombre est important, moins on en prend la mesure.""Ce qu'on reproche à Hitler, c'est d'avoir traité les Français comme les Français ont traité leurs colonies.""Eux, c'est nous. Et nous, c'est eux.""On ne voit pas ce qu'on voit, car notre œil est imprégné de nos représentations.""Ne soyons jamais dans l'abstrait : chaque victime mérite un nom, une histoire."10 questions structurées posées dans l'interviewQu'est-ce qui vous a donné la force ou l'envie d'écrire ce livre ?Pourquoi certains massacres attirent-ils toute notre attention, quand d'autres sombrent dans l'indifférence ?Comment peut-on encore humaniser des dizaines de milliers de morts ?Pourquoi les conflits en Afrique reçoivent-ils si peu d'attention médiatique en France ?Est-ce que cette indifférence relève d'un racisme structurel ?Qu'est-ce que ces violences disent de nous, en tant qu'humains ?Quel est le processus psychologique qui pousse des individus ordinaires à devenir des bourreaux ?Comment avez-vous, en tant qu'homme, survécu à tant d'atrocités ?Que peut-on faire, à notre niveau, face à cette violence ?Pourquoi devient-on reporter de guerre ?Timestamps clés pour YouTube00:00 – Introduction par Grégory : comprendre la violence de masse02:00 – Pourquoi Laurent Larcher a écrit La fureur et l'extase07:00 – Abstraction des chiffres, perte d'humanité09:30 – Invisibilisation des massacres africains12:00 – "C'est ça, l'Afrique" : le racisme insidieux dans notre perception17:00 – Le plaisir de tuer, expérience de lynchage22:30 – Le rôle des médias et la désinhibition28:00 – La nuance, ce luxe disparu34:00 – Ce que l'imaginaire colonial nous empêche de voir46:00 – Hommage à Camille Lepage et l'engagement personnel52:00 – Que peut-on faire, concrètement ?Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] France : réinséré depuis une décennie, un ancien détenu somalien visé par une OQTF

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 12, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur une invasion de criquets pèlerins en Afrique du Nord, la reprise des violences au sud-est de la Centrafrique et la Russie dans les compétitions sportives internationales. France : réinséré depuis une décennie, un ancien détenu somalien visé par une OQTF En France, Mahmoud Abdi Mohamed, un ancien pirate somalien installé en Bretagne, est menacé d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Comment expliquer cette demande malgré une réinsertion réussie depuis maintenant dix ans ? Une saisie du tribunal administratif a été engagée. A-t-il des chances d'obtenir gain de cause devant la justice ?Avec Amélie Beaucour, journaliste au service France de RFI. Afrique du Nord : invasion de criquets pèlerins J'ai lu sur RFI que l'Afrique du Nord est menacée par l'arrivée massive de criquets pèlerins. Est-ce que d'autres régions africaines sont également menacées ? Quels sont les risques de leur présence sur le continent ? Quelles sont les mesures qui peuvent être prises pour éviter l'expansion de ces criquets pèlerins ?Avec Jeanne Richard, journaliste au service environnement-climat de RFI.    Centrafrique : des combattants de la communauté zandé reprennent les armes Le sud-est de la Centrafrique est secoué par de nouvelles violences entre les combattants de la communauté zandé et les mercenaires russes déployés dans la région. Pourquoi l'accord d'intégration des miliciens de la communauté zandé dans l'armée centrafricaine a-t-il échoué ? Comment s'explique ce retournement de situation ?Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI.  Russie : vers un retour dans les compétitions sportives internationales ? Selon Donald Trump, réintégrer la Russie aux compétitions internationales sportives pourrait inciter le Kremlin à arrêter la guerre. Le président américain a-t-il raison en faisant de telles déclarations ? Aujourd'hui, comment se positionne la FIFA concernant un potentiel retour des équipes russes sur la scène sportive ?Avec Lukas Aubin, directeur de recherche à l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Auteur de Géopolitique de la Russie (éditions La Découverte).

Revue de presse Afrique
À la Une: Sylvia Bongo et son fils Nourredin sortis de prison

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 12, 2025 4:00


Pas de commentaire des autorités à ce stade, mais Gabon Review l'affirme : l'épouse de l'ex-président Ali Bongo et son fils « ont été transférés en résidence surveillée dans leur maison de la Sablière» vendredi, raconte le journal, qui précise s'appuyer sur « des sources bien introduites, dignes de foi, et habituellement bien informées ». Après plus d'un an et demi en détention dans des conditions qui restent floues, cette nouvelle a dû arracher un « ouf de soulagement » à la famille, imagine Le Pays au Burkina Faso, qui y voit « une véritable bouffée d'oxygène ». Dans des termes plus modérés, Gabon Review concède que cette nouvelle « marque un tournant juridique important », et témoigne probablement du passage à « une gestion plus équilibrée » de la procédure.Mais il ne faut pas s'y méprendre, prévient Gabon Actu : « la mise en liberté provisoire de Sylvia et Nourredin ne signifie nullement (...) l'annulation des chefs d'accusation qui pèsent sur [eux], portant pêle-mêle sur des délits présumés de détournement de fonds, faux et usage de faux, corruption et détournement, etc ». Une véritable « épée de Damoclès », souligne de son côté Wakat Séra, tandis qu'Aujourd'hui au Faso prédit encore des jours difficiles au fils et à l'épouse d'Ali Bongo, qui « n'en ont pas fini avec la justice ».Un basculement surprenantQuelque chose a dû changer, mais quoi ? C'est précisément la question que se posent plusieurs journaux du continent, qui relèvent, comme Gabon Review, que « ce développement intervient une semaine après l'investiture du président Brice Clotaire Oligui Nguema ». Difficile d'y voir un simple hasard, grimace Le Pays, jugeant la coïncidence tellement  « flagrante » qu'elle « incite à établir un lien de cause à effet ».À ce stade, « tout reste encore dans le champ de la spéculation », prévient Wakat Séra. Alors le journal multiplie les hypothèses : s'agit-il d'un « geste de pure humanité » du nouveau président, souhaitant « présenter une image de père de la nation magnanime ? » Faut-il plutôt y voir la main d'un  « médiateur » qui aurait  « agi dans l'ombre » ? Ou bien, peut-être, un « deal passé avec la famille Bongo ? ». À moins qu'il ne s'agisse, comme le pense Gabon Review, de « l'effet d'un lobbying international soucieux d'un traitement plus humain » dans l'affaire Bongo, qui pousserait le pouvoir, à cette « tentative d'équilibrisme entre l'exigence de justice et les contraintes diplomatiques », poursuit le titre.Dans la presse burkinabè, le Pays va même un peu plus loin, et juge « plausible » que cette évolution « fasse suite à une résolution de l'Union africaine », demandant « la libération de la famille et des membres du gouvernement (...) déchu », en vertu « du respect des droits de l'Homme ». D'autant, insiste le journal, « que l'organisation africaine a levé ses sanctions à l'encontre du Gabon suite au retour à l'ordre constitutionnel dans le pays ». Autant de réflexions en forme de point d'interrogation… ne reste donc qu'à attendre, conclut Gabon Review : « la prochaine étape judiciaire sera décisive pour (...) éclairer l'opinion sur le fond de l'affaire ».La ville de Port-Soudan sous les dronesLa capitale provisoire soudanaise a été la cible d'attaques de drones, toute la semaine dernière. Alors que la localité était jusque-là épargnée, désormais, « plus aucune ville du Soudan n'est à l'abri », constate Le Monde Afrique. Ce « havre que l'armée régulière pensait inviolable », surplombé par un horizon aussi bleu que la mer, décrit le quotidien, n'est plus : « comme partout au Soudan, le ciel est devenu une menace ».Lieux stratégiques visés, explosions en plein centre-ville, risques de pénuries : ces frappes font aussi craindre que « l'acheminement de l'aide dans le pays » soit perturbé, s'inquiète le quotidien. Cela alors que « plus de la moitié des 50 millions d'habitants sont dans une situation proche de la famine ».Sans compter que les défenses antiaériennes de l'armée du général al-Burhan plient sous la force des attaques. L'utilisation de drones au Soudan n'est pas une nouveauté, mais, concède un expert interrogé par le journal, cette opération « est sans précédent par sa sophistication ». Un autre va dans le même sens : « les FSR [du général Hemedti] veulent envoyer un message clair : "nous pouvons (...) vous atteindre partout"». Et Le Monde Afrique de conclure, non sans amertume : « C'est désormais chose faite ». 

Journal d'Haïti et des Amériques
Des Afrikaners accueillis aux États-Unis

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later May 12, 2025 30:00


49 Afrikaners, ces Sud-Africains blancs descendants de colons néerlandais, sont attendus ce lundi (12 mai 2025), aux États-Unis. Hier, ils ont pris place à bord d'un vol charter affrété par les États-Unis, nous apprend le New York Times qui les a suivis à l'aéroport hier, à Johannesburg. Ces Afrikaners, descendant pour la plupart de colons néerlandais, fuient, disent-ils, les persécutions, les discriminations dont ils sont victimes dans leur pays natal. Ils affirment ainsi «avoir été la cible de violence» ou «s'être vus refuser des emplois» en raison de la couleur de leur peau. Au cœur du problème, en réalité, se trouve la question des terres. Comme l'explique le New York Times, les terres agricoles des Sud-Africains blancs qui ne représentent que 7% de la population, couvrent plus de la moitié du pays. Depuis peu, une loi autorise les autorités à exproprier sans dédommager les propriétaires. Pas sûr que cela soit juridiquement faisable, souligne le quotidien. Mais cela inquiète beaucoup d'Afrikaners. En mars, les États-Unis affirmaient avoir reçu 8.000 demandes d'asile. Les Afrikaners qui arriveront ce lundi, auront en effet le statut de réfugiés. Donald Trump «a suspendu la quasi-totalité des admissions de réfugiés fuyant la famine et la guerre, en provenance de pays comme le Soudan ou la République démocratique du Congo. Mais il a créé une voix d'entrée accélérée pour les Afrikaners, une minorité ethnique blanche à l'origine du régime brutal d'apartheid en Afrique du Sud.»Une initiative de l'administration Trump qui suscite des critiques de la part d'associations qui viennent en aide aux migrants, mais aussi du gouvernement sud-africain qui y voit, comme le rapporte le New York Times, une «tentative politique visant à discréditer le pays». Les États-Unis, de leur côté, reprochent au pays dont est originaire Elon Musk, «ses relations étroites avec l'Iran et sa position ferme contre Israël.» Donald Trump n'aurait pas digéré la plainte pour génocide déposée devant la Cour internationale de justice au sujet de la guerre à Gaza.  Plus de la moitié de la population haïtienne souffre de la faimEn Haïti, la presse fait état de nouvelles violences qui ont empêché la tenue d'un référendum constitutionnel annoncé pour hier. Les gangs ont de nouveau attaqué Furcy et Kenscoff et ont été repoussés par la police, nous apprend Alterpresse. Déjà, la semaine dernière, la police avait réussi à reprendre le contrôle du sous-commissariat de Furcy. Cette fois-ci, «plusieurs membres de la population, qui avaient été kidnappés par les groupes armés, ont été libérés», rapporte l'agence de presse. Depuis plusieurs semaines, les gangs «cherchent à étendre leur contrôle dans les hauteurs de la capitale» et à s'emparer de ces zones semi-rurales, ce qui soulève «des inquiétudes sur la sécurité alimentaire», souligne Alterpresse. La commune de Kenscoff, notamment, est «une importante zone de production agricole pour la capitale». Or, la faim est un problème majeur en Haïti. Désormais, près de 6 millions de personnes se trouvent en insécurité alimentaire aigüe, comme l'explique Martine Villeneuve, directrice de l'ONG Action contre la faim en Haïti, à Achim Lippold. Le Pérou, confronté à une vague de violencesNotre dossier du jour nous emmène au Pérou, pays confronté à une insécurité et une criminalité grandissantes. Les chiffres augmentent de manière exponentielle : on déplore 700 homicides depuis le début de l'année. Dans la capitale, Lima, les assassinats et les extorsions sont quotidiens. Reportage de Martin Chabal. Venezuela : inquiétudes autour du sort d'un membre de l'ONG ProveaLes proches de l'avocat Eduardo Torres, membre de l'équipe juridique de l'organisation de défense des droits humains Provea, sont sans nouvelles de lui depuis vendredi. Il était «régulièrement ciblé par des menaces et des actes de harcèlement de la part de représentant·es des forces de sécurité de l'État vénézuélien», écrit la Fédération internationale pour les droits humains dans un communiqué. La FIDH dénonce une possible disparition forcée. Andronico Rodriguez, favori de la présidentielle bolivienneLa campagne en vue de la présidentielle du 17 août débute en Bolivie. À gauche, il y a déjà trois candidats : l'actuel président Luis Arce, l'ancien chef de l'État Evo Morales et, donc, Andronico Rodriguez, 36 ans, «l'élève d'Evo Morales», comme le qualifie le quotidien argentin Infobae qui lui consacre un long portrait. Né dans la province de Cochabamba, dans une famille de paysans, Andronico Rodriguez réalise très jeune que pour s'en sortir, il faut faire des études. Il obtiendra un diplôme de sciences politiques à l'Université de Cochabamba. Enfant, il accompagne ses parents à des réunions syndicales. Une fois étudiant, il prend peu à peu des responsabilités au sein des fédérations de producteurs de coca et à 28 ans, il finit par devenir le bras droit d'Evo Morales. Les différentes périodes de turbulences que traverse le MAS, le Mouvement vers le socialisme, lui permettent de se faire connaître, raconte encore Infobae. Élu sénateur en 2020, il prend en même temps la tête de la chambre haute où il se distingue par son sens du compromis.Pour beaucoup, Andronico Rodriguez est le successeur naturel d'Evo Morales, mais lui a choisi de s'émanciper, de prendre ses distances. Aujourd'hui, il pourrait profiter du vide créé par «la guerre intestine que se livrent» Evo Morales et Luis Arce, analyse Infobae. Au sein du bloc cocalero, sa jeunesse séduit. Pour la première fois au sein du mouvement, les syndicats critiquent publiquement l'absence de renouvellement de leurs dirigeants, tout particulièrement d'Evo Morales qui est à leur tête depuis près de 30 ans. L'ex-président pourrait devoir négocier avec son ancien dauphin s'il veut survivre politiquement, estime le quotidien argentin. Journal de la 1èreAu lendemain d'un nouveau drame en Martinique, le préfet Étienne Desplanques était l'invité du journal radio de La 1ère ce lundi matin. Il a réagi à l'exécution en plein jour de trois jeunes hommes dans une rue de Fort-de-France.

Grand reportage
«Le supplément du samedi» du 10 mai 2025

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 10, 2025 48:30


Dans le supplément de ce samedi, deux reportages consacrés à la guerre qui sévit depuis trois ans au Soudan. En deuxième partie, nous sommes dans l'est du Tchad, des centaines de milliers de Soudanais s'y sont réfugiés depuis le début du conflit. Mais pour commencer, c'est bien au Soudan en guerre que l'on retrouve notre envoyée spéciale.  À Khartoum : la guerre et le chaosAu Soudan, la guerre est entrée dans sa troisième année. Trois ans que s'affrontent l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide, des paramilitaires dirigés par le général Mohammed Hamdan Daglo, alias Hemedti. Aujourd'hui, le Soudan est divisé en deux : l'armée domine le nord et l'est, tandis que le sud-ouest, avec notamment l'immense région du Darfour, est aux mains des FSR. La guerre au Soudan est considérée par l'ONU comme la plus grave crise humanitaire du moment. 13 millions de Soudanais ont fui les conflits. Aujourd'hui, certains tentent de rentrer chez eux, mais ne trouvent que désolation.Un Grand reportage de Gaëlle Laleix qui s'entretient avec François Ballarin.Survivre dans les camps de réfugiés soudanais de l'est tchadienNous partons pour l'est du Tchad, terre d'accueil de centaines de milliers de réfugiés soudanais. Ils ont fui cette guerre interne qui fait rage depuis le 15 avril 2023 au Soudan. À cette date, les Forces de soutien rapide (FSR) menées par le général « Hemedti » se soulèvent contre l'armée régulière soudanaise du général al-Buhran. Les FSR, majoritairement composées de milices arabes janjawid, la garde prétorienne de l'ex-président Omar el-Béchir, déchaînent leur violence au Darfour où elles sont actives depuis plusieurs décennies. 775 000 Soudanais ont fui vers le Tchad voisin : en grande majorité des femmes et des enfants Masalit, une communauté non arabe du Darfour.Un Grand reportage de Victor Mauriat qui s'entretient avec François Ballarin.

Journal de l'Afrique
La guerre au Soudan a provoqué le déplacement de 13 millions de personnes

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 10, 2025 15:52


Au Soudan, les derniers bombardements dans l'est du pays poussent de nouvelles vagues de civils vers le Tchad. 4 millions de soudanais ont fui leur pays depuis le début de la guerre selon les derniers chiffres de l'ONU. Parmi eux près de 800 000 soudanais ont trouvé refuge au Tchad. Une charge pour un pays aux faibles moyens et dont le système humanitaire supporte une crise sans précédent.  

Grand reportage
À Khartoum : la guerre et le chaos

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 8, 2025 19:29


Au Soudan, la guerre est entrée dans sa troisième année. Trois ans que s'affrontent l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide, des paramilitaires dirigés par le général Mohammed Hamdan Daglo, alias Hemedti. Aujourd'hui, le Soudan est divisé en deux : l'armée domine le nord et l'est, tandis que le sud-ouest, avec notamment l'immense région du Darfour, est aux mains des FSR. La guerre au Soudan est considérée par l'ONU comme la plus grave crise humanitaire du moment. 13 millions de Soudanais ont fui les conflits. Aujourd'hui, certains tentent de rentrer chez eux, mais ne trouvent que désolation.  « À Khartoum : la guerre et le chaos », un grand reportage de Gaëlle Laleix.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Soudan : depuis dimanche, des drones attaquent Port-Soudan

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 8, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur l'élection du nouveau chancelier allemand et les tensions indo-pakistanaises. Soudan : depuis dimanche, des drones attaquent Port-SoudanJusque-là épargnée par la guerre, la ville de Port-Soudan où se trouvent le siège provisoire du gouvernement et de nombreuses ONG, est frappée par des raids aériens des paramilitaires FSR. Pourquoi cette ville est-elle désormais ciblée ? Comment les autorités soudanaises réagissent-elles ?Avec Alexandra Brangeon, journaliste au service Afrique de RFI. Allemagne : démarrage difficile pour le nouveau chancelierSon élection par les députés aurait dû être une formalité, mais Friedrich Merz a échoué à obtenir la majorité lors du premier tour. Il a fallu un second scrutin pour qu'il soit désigné chancelier. Une première en Allemagne. Comment expliquer cette situation inédite ? Si le nouveau chancelier est autant contesté, pourquoi le choix s'est-il porté sur lui ?Avec Pascal Thibaut, correspondant de RFI à Berlin.Inde/Pakistan : vers une nouvelle guerre ?En représailles à l'attentat du 22 avril dans le Cachemire indien, l'Inde a attaqué des « infrastructures terroristes » sur le sol pakistanais. Dans la foulée, le Pakistan a annoncé avoir abattu cinq avions de chasse indiens. Jusqu'où peut aller l'escalade entre ces deux pays qui possèdent l'arme nucléaire ? Qui peut jouer le rôle de médiateur dans ce conflit ?Avec Charlotte Thomas, chercheuse associée au programme Asie du Sud de Noria. Auteure de Pogroms et ghetto, les musulmans dans l'Inde contemporaine (éditions Karthala).

Les matins
"Soudan, souviens-toi" : la révolution et la poésie

Les matins

Play Episode Listen Later May 7, 2025 4:03


durée : 00:04:03 - Le Regard culturel - par : Lucile Commeaux - La réalisatrice Hind Meddeb se penche, après les révolutions tunisienne et égyptienne, sur la révolution soudanaise qui a eu lieu en 2019 avant d'être réprimée dans le sang, une révolution portée par une jeunesse pour qui la poésie et la musique étaient au cœur de leur lutte pour la liberté.

Les matins
Soudan, les années de la révolution / Futur du couple franco-allemand / Santé mentale : le mal du siècle ?

Les matins

Play Episode Listen Later May 7, 2025 149:51


durée : 02:29:51 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - . - réalisation : Félicie Faugère - invités : Hind Meddeb Journaliste et documentariste française; Marie Rose Moro Pédopsychiatre, directrice de la maison de Solenn, et professeure à l'université Paris-Descartes.; Hans Stark Professeur de civilisation allemande contemporaine à Sorbonne Université, conseiller pour les relations franco-allemandes à l'IFRI; Mathieu Bellahsen Psychiatre de secteur en région parisienne

Les enjeux internationaux
Soudan, se souvenir de la révolution

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later May 7, 2025 14:04


durée : 00:14:04 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - "Nous redonnerons au Soudan sa fierté, pays aimé et vénéré." Ces vers, déclamés dans les rues de Khartoum, sont ceux d'un jeune révolutionnaire soudanais aspirant à la démocratie. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Hind Meddeb Journaliste et documentariste française

Journal de l'Afrique
RD Congo - Rwanda : quid de l'avant-projet d'accord de paix ?

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 6, 2025 13:41


Un avant-projet d'accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda devait être présenté le 2 mai a Washington. Est-il toujours en discussion ? Y a t-il des blocages? Nous en parlons avec notre invité, le ministre rwandais des Affaires étrangères.

Journal de l'Afrique
Port-Soudan : une attaque de drone vise une station électrique et une base militaire

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 6, 2025 13:24


Des drones ont bombardé mardi une importante station électrique ainsi que l'aéroport et une base militaire de Port-Soudan, au troisième jour de frappes sur cette ville de l'est du Soudan abritant le siège provisoire du gouvernement, en guerre contre les paramilitaires.

Invité Afrique
Soudan: «Les Forces de soutien rapide (FSR) sont parfaitement identifiées comme des prédateurs»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 6, 2025 9:55


La Cour internationale de justice (CIJ) rejette la plainte du Soudan, qui accusait les Émirats arabes unis de complicité de génocide pour leur soutien militaire aux rebelles des Forces de soutien rapide (FSR). Mais est-ce que cela veut dire qu'il n'y a pas eu, l'an dernier, une tentative de génocide de la part des FSR contre la communauté masalit du Darfour occidental ? Marc Lavergne a été le coordinateur du groupe d'experts du Conseil de sécurité de l'ONU pour le Soudan. Aujourd'hui, il est directeur de recherches émérite au CNRS et a publié en mars 2025, dans le numéro 196 de la revue Hérodote Géopolitique de la Mer Rouge. RFI : Comment réagissez-vous au rejet de la plainte du Soudan contre les Émirats ? Marc Lavergne : Ce rejet était un petit peu attendu. Je pense que la Cour reste dans son champ de compétence en émettant évidemment quelques considérations humanitaires qui ne sont pas directement de son ressort. Mais elle est extrêmement prudente. Elle manque d'éléments très factuels. Mais également, l'enjeu est important puisqu'il s'agit d'incriminer les Émirats arabes unis dans leur soutien, plus ou moins avéré quand même, aux Forces de soutien rapide (FSR) qui affrontent l'armée soudanaise.Est-ce qu'on peut parler d'une victoire diplomatique des rebelles des FSR contre l'armée soudanaise ? Oui, c'est un petit peu un soulagement. Mais enfin, les FSR en question, elles ont sur le terrain, effectivement, des moyens d'affronter l'armée. Elles ne s'avouent pas vaincues, même si elles ont perdu la capitale. Mais elles sont soutenues par la plupart des pays africains qui entourent le Soudan et surtout par les Émirats arabes unis qui sont mus par l'intérêt qu'ils trouvent à exploiter les richesses aurifères du Soudan.Alors la Cour s'est déclarée incompétente pour des raisons juridiques, parce que, lorsque les Émirats ont adhéré en 2005 à la Convention sur le génocide, ils ont précisé qu'ils ne reconnaîtraient pas à la Cour le droit d'arbitrer un différend entre deux États…Oui, c'est-à-dire que finalement, ils ont signé, mais ils ne se sont engagés à rien.Mais malgré cette déclaration d'incompétence, la Cour précise qu'elle est profondément préoccupée par la tragédie humaine qui se déroule notamment dans le Darfour occidental…Oui, nous le sommes tous, j'imagine, mais je ne pense pas que ça ait un effet pratique, ni même des conséquences juridiques. Il faut pour ça qu'il y ait des preuves qui soient amenées par des experts sur place pour qualifier de « génocide » les exactions qui se déroulent au Darfour occidental, la région qu'habitent les Massalits à la frontière du Tchad, et qui provoquent des centaines de milliers de déplacés au Tchad même.Est-ce que cette plainte du Soudan n'a quand même pas eu le mérite de mettre en lumière les massacres de Massalits à el-Geneina, il y a un an, par les FSR ? Oui en effet, c'est une pierre de plus à apporter à l'édifice. Mais je pense que les FSR sont parfaitement identifiées comme étant des prédateurs, des pillards, des gens qui ne cherchent pas à fonder ou à remplacer un gouvernement, mais juste à se payer sur la bête. Parce que ce sont des gens qui sont eux-mêmes victimes de changement climatique, de problèmes de toutes sortes, qui font que, comme dans tout le Sahel, il y a une descente de ces nomades au détriment des sédentaires.Est-ce qu'on peut parler de nettoyage ethnique de la part des FSR contre les Massalits dans l'ouest du Darfour ? Oui, très clairement. C'est un nettoyage ethnique qui a une raison d'être. C'est-à-dire de s'approprier les terres de ces cultivateurs que sont les Massalits pour se sédentariser et trouver des sources finalement de survie autre que l'élevage des chameaux en périphérie du désert.Et est-ce qu'on peut parler du coup de tentative de génocide ? Oui, mais ce n'est pas un génocide, je dirais, sur une base de différences religieuses ou de différences idéologiques. Il s'agit d'un génocide, vraiment pour s'approprier des terres. Il n'y a pas de haine particulière des Rizeigat en particulier, qui sont à la manœuvre avec les FSR, contre les Massalits qui sont installés là en tant que sultanats partagés entre le Tchad et le Soudan.Deux ans après le début du conflit, est-ce que vous en voyez une issue ? Non, par épuisement d'un des deux combattants éventuellement. Mais on voit qu'il y a des soutiens de chaque côté. Le soutien des Émirats arabes unis n'est pas le soutien de tous les pays arabes. L'Égypte soutient l'armée. D'autres pays riverains du Soudan, pour des raisons très diverses, soutiennent les FSR. On pense à l'Éthiopie par son animosité à l'égard de l'Égypte autour du grand barrage de la Renaissance sur le Nil. Et les pays comme le Kenya, l'Ouganda, le Tchad soutiennent également de façon plus ou moins directe les FSR. Ce qui est assez paradoxal puisque ce sont des gens qui n'ont pas de projet d'État. Et quant à la population elle-même, elle a beaucoup de mal à choisir entre la peste et le choléra que sont l'armée et les FSR.Est-ce que vous croyez encore à une solution politique entre les deux belligérants ? Je crois à une solution politique à partir du moment où les robinets qui alimentent ces deux belligérants seraient coupés. Il faudrait que la communauté internationale intervienne de façon vraiment déterminée et efficace là-dessus. Alors le combat s'arrêterait. C'est-à-dire qu'il faudrait que le Soudan revienne à une transition démocratique soutenue effectivement et efficacement par les pays occidentaux. On est loin du compte.

Reportage Afrique
Soudan: l'école Al Shourta à Port-Soudan, un refuge pour les artistes déplacés [3/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 6, 2025 3:10


Pourtant épargnée depuis le début du conflit, Port-Soudan, capitale provisoire depuis la destruction de Khartoum, est la cible d'attaques de drones quotidiennes depuis ce dimanche (4 mai). La ville portuaire accueille des centaines de milliers de déplacés internes, qui vivent chez des proches ou dans des camps de fortune. Parmi eux, des musiciens, qui ont décidé de faire l'école Al Shourta un lieu de refuge et de création.   De notre correspondante à Nairobi de retour de Khartoum,Dans la cour de l'école Al Shourta, à côté du marché central de Port-Soudan, on trouve quelques tentes, des chevalets, des instruments de musique et un amplificateur. « Cet endroit est un refuge pour les artistes : musiciens, comédiens, réalisateurs, etc., explique Mohammed Hassan, le coordinateur du lieu. Nous avons quatre pièces. La première est dédiée aux arts plastiques, et celle à côté, c'est le studio de musique. La troisième pièce est consacrée aux arts dramatiques. Et la dernière, tout au fond, c'est là que vivent les familles. Ici, on vit en harmonie. On vient d'endroits très différents et on a vécu beaucoup de choses. Mais les artistes créent l'harmonie. C'est ça la musique. »Amin organise des ateliers avec des enfants déplacés : « J'essaie, avec la musique et ma guitare, d'apporter quelque chose de bénéfique aux miens. » Avant la guerre, il était professeur de musique et concertiste dans le grand hôtel Corinthia à Khartoum. « Grâce à la musique et à l'art, j'apprends aux enfants à développer leurs capacités, à vivre avec les autres, leur communauté, leur famille, eux-mêmes, expose le musicien. Parce que maintenant tout est ravagé. Dès le début de la guerre, beaucoup de familles sont restées coincées et la vie est devenue compliquée. C'est toujours difficile, mais je peux utiliser mon talent pour m'aider et aider les autres… La vie doit continuer. »À lire aussiGuerre au Soudan: troisième jour de bombardements sur Port-Soudan« Je pense que la musique est bénéfique pour guérir et permettre de rêver à demain »Cette communauté d'artistes s'est constituée par le bouche-à-oreille. Hassin Abdulaziz Sahan vient du nord de Kordofan et a fait de la musique sa thérapie : « Je pense que la musique est bénéfique pour guérir, permettre de rêver à demain et de regagner espoir, confie le compositeur et interprète. C'est pour cela que j'ai besoin de mes amis, d'artistes comme moi, à mes côtés... J'ai déjà composé plusieurs morceaux sur la guerre, ils parlent de nos maisons abandonnées. L'art fait une énorme différence. On est tous plongés dans cette situation pénible, dans l'obscurité. On a tous besoin de voir la lumière. »Mais ce sont des nuages de fumée noire que les habitants de Port-Soudan ont vu ces derniers jours. Les drones des Forces de soutien rapide (FSR) ont frappé l'aéroport, une base militaire et une station électrique. À lire aussiSoudan: l'enfer pour les habitants de l'île de Tuti [1/3]À lire aussiSoudan: le pillage de la Maison du Khalifa [2/3] 

Franck Ferrand raconte...
Le général Archinard conquiert le Soudan

Franck Ferrand raconte...

Play Episode Listen Later May 5, 2025 23:37


Commandant du Haut-Fleuve Sénégal, Archinard fait le choix de la guerre pour créer une nouvelle colonie : le Soudan occidental. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Grand reportage
Survivre dans les camps de réfugiés soudanais de l'est tchadien

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 5, 2025 19:30


Nous partons pour l'est du Tchad, terre d'accueil de centaines de milliers de réfugiés soudanais. Ils ont fui cette guerre interne qui fait rage depuis le 15 avril 2023 au Soudan. À cette date, les Forces de soutien rapide (FSR) menées par le général « Hemedti » se soulèvent contre l'armée régulière soudanaise du général al-Buhran. Les FSR, majoritairement composées de milices arabes janjawid, la garde prétorienne de l'ex-président Omar el-Béchir, déchaînent leur violence au Darfour où elles sont actives depuis plusieurs décennies. 775 000 Soudanais ont fui vers le Tchad voisin : en grande majorité des femmes et des enfants Masalit, une communauté non arabe du Darfour. « Survivre dans les camps de réfugiés soudanais de l'est tchadien », un Grand reportage de Victor Mauriat. À écouter aussiSoudan: une guerre de généraux à l'origine de la plus grave crise humanitaire au monde

Priorité santé
Au Tchad, les sages-femmes humanitaires, héroïnes de la santé maternelle en zone d'urgence

Priorité santé

Play Episode Listen Later May 5, 2025 48:29


Reportage dans la région de Ouaddaï, à l'est du Tchad où, depuis que la guerre a éclaté au Soudan voisin en avril 2023, 700 000 réfugiés ont franchi la frontière, soit le plus grand afflux de son histoire. Les conditions dans les camps sont précaires, l'incertitude alimentaire quotidienne et les besoins en santé sont immenses. Dans un contexte sécuritaire tendu, les sages-femmes font preuve de résilience et de créativité pour surmonter les obstacles et soigner les femmes : infrastructures limitées, pénurie de personnel et de médicaments de base. Mais ces héroïnes silencieuses incarnent la force et la compassion nécessaires pour accompagner la vie des communautés.    Alors que le Tchad est confronté à des défis importants en matière de santé reproductive, l'UNFPA a mis en place une approche novatrice pour répondre aux besoins en santé maternelle : l'agence des Nations-unies a formé des sages-femmes pour intervenir en situation d'urgence (accouchements sécurisés, consultations pré et postnatales, urgences obstétricales, prise en charge des survivantes de violences basées sur le genre, planification familiale). L'objectif principal de ces soignantes est de réduire les taux de mortalité, de morbidité et d'invalidité chez les femmes au sein des populations affectées par les crises, qu'il s'agisse de déplacés internes, de réfugiés ou de populations vulnérables.    Notre reporter Raphaëlle Constant s'est rendue dans les structures de santé des camps de réfugiés soudanais de Farchana et d'Adré, gérés par le HCR à l'est du Tchad, à la rencontre de celles qui donnent et sauvent des vies.   ► Un reportage réalisé en février 2025 en partenariat avec le Fonds MuskokaProgrammation musicale :► El bùho, Pulo NDJ – Dabadji am alcorama.  

Priorité santé
Au Tchad, les sages-femmes humanitaires, héroïnes de la santé maternelle en zone d'urgence

Priorité santé

Play Episode Listen Later May 5, 2025 48:29


Reportage dans la région de Ouaddaï, à l'est du Tchad où, depuis que la guerre a éclaté au Soudan voisin en avril 2023, 700 000 réfugiés ont franchi la frontière, soit le plus grand afflux de son histoire. Les conditions dans les camps sont précaires, l'incertitude alimentaire quotidienne et les besoins en santé sont immenses. Dans un contexte sécuritaire tendu, les sages-femmes font preuve de résilience et de créativité pour surmonter les obstacles et soigner les femmes : infrastructures limitées, pénurie de personnel et de médicaments de base. Mais ces héroïnes silencieuses incarnent la force et la compassion nécessaires pour accompagner la vie des communautés.    Alors que le Tchad est confronté à des défis importants en matière de santé reproductive, l'UNFPA a mis en place une approche novatrice pour répondre aux besoins en santé maternelle : l'agence des Nations-unies a formé des sages-femmes pour intervenir en situation d'urgence (accouchements sécurisés, consultations pré et postnatales, urgences obstétricales, prise en charge des survivantes de violences basées sur le genre, planification familiale). L'objectif principal de ces soignantes est de réduire les taux de mortalité, de morbidité et d'invalidité chez les femmes au sein des populations affectées par les crises, qu'il s'agisse de déplacés internes, de réfugiés ou de populations vulnérables.    Notre reporter Raphaëlle Constant s'est rendue dans les structures de santé des camps de réfugiés soudanais de Farchana et d'Adré, gérés par le HCR à l'est du Tchad, à la rencontre de celles qui donnent et sauvent des vies.   ► Un reportage réalisé en février 2025 en partenariat avec le Fonds MuskokaProgrammation musicale :► El bùho, Pulo NDJ – Dabadji am alcorama.  

Reportage Afrique
Soudan: le pillage de la Maison du Khalifa [2/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 5, 2025 2:23


Fin mars, l'armée a annoncé avoir « libéré » Khartoum des Forces de soutien rapide, les paramilitaires qui les affrontent depuis deux ans. Les déplacés commencent à rentrer chez eux et découvrent une capitale dévastée, leurs maisons pillées par les FSR. Les paramilitaires qui s'en sont également pris aux monuments historiques de la ville. C'est le cas du musée de la Maison du Khalifa, à Omdurman, dans la banlieue ouest de Khartoum. De notre correspondante à Nairobi de retour de Khartoum,Au milieu des décombres, Jamal Mohammed Zein Alabdeen, directeur de la Maison du Khalifa, ouvre les portes du musée. À l'intérieur, des vitrines brisées et quelques instruments de musique anciens : « Dans cette vitrine, il y avait les épées des combattants d'Al Khalifa. Il y en avait trois ici… et là. Et puis dans cette vitrine-là, il y avait tous les artefacts religieux. Tout a été volé. Cette partie de la ville était aux mains des Forces de soutien rapide et ils ont tout pillé. Quand l'armée a récupéré Khartoum, je suis revenu et j'ai découvert l'ampleur du désastre, ça m'a anéanti. Une tristesse infinie. J'étais responsable de ces objets qui représentent le Soudan. C'est comme si j'avais perdu un enfant. »Abdullah Ibn Mohammed Al Khalifa a régné sur le Soudan avant la colonisation britannique. Il est le chef de l'État mahdiste, dont les frontières s'étendent jusqu'en Éthiopie. Al Khalifa meurt en 1899, dans une bataille contre les troupes anglo-égyptiennes. Sa maison est un trésor du passé. « Ce sont des antiquités, des souvenirs de notre passé et cela nous a demandé beaucoup d'efforts de les retrouver et les collecter, explique le directeur de la Maison du Khalifa. C'est important pour le pays. On ne peut pas donner une valeur financière à ces objets. Chacun d'entre eux est inestimable. Les FSR ont voulu attaquer l'identité soudanaise. Ces objets pourront sans doute se revendre, mais leur valeur, c'est surtout ce qu'ils représentaient dans le cœur des Soudanais. Maintenant, nous allons créer un comité, évaluer les dégâts et reconstruire la maison du Mahdi. »Husham Kidir Ahmed Karar est le directeur des antiquités de la ville de Chendi, au nord de Khartoum. Il prête main forte pour l'inventaire des dégâts : « Il est difficile d'évaluer combien on a perdu. Pour le moment, on collecte ce qu'il nous reste et l'on comparera avec ce que nous avions inventorié. Une fois qu'on aura identifié avec précision nos objets perdus, nous prendrons contact avec toutes les organisations à travers le monde ainsi que les pays avec qui nous entretenons des relations, pour qu'ils nous aident à récupérer nos antiquités. Personne ne pourra nous empêcher de parler de notre identité. Maintenant, on a appris de nos erreurs. La prochaine fois, on se battra. »Le musée national de Khartoum a également été pillé. Les autorités soudanaises entendent solliciter l'Unesco et Interpol pour empêcher le trafic d'antiquités.À lire aussiSoudan: l'enfer pour les habitants de l'île de Tuti [1/3]

Journal de l'Afrique
Reporters sans frontières regrette la dépendance accrue aux gouvernements et annonceurs en Afrique

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 2, 2025 14:57


Reporters Sans Frontières a publié ce vendredi son classement annuel sur la liberté de la presse dans le monde et en Afrique. La dégradation des conditions des journalistes dans les pays en guerre a été pointée comme au Soudan, en RDC, au Mali ou encore au Burkina Faso. RSF note également une dépendance économique de plus en plus accrue des médias aux gouvernements et aux annonceurs affaiblissant ainsi leur neutralité. C'est le cas selon l'ONG au Cameroun, au Togo ou encore au Sénégal.

Journal de l'Afrique
Dernier adieu au Pape François; un Pontife avec une relation d'amour avec l'Afrique

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 26, 2025 17:21


Pendant ses douze années de pontificat, le pape François a entretenu une relation particulière avec l'Afrique, laissant l'héritage d'un message porteur d'espérance de paix, de justice et de réconciliation. François a visité dix pays en Afrique: le Kenya, la Centrafrique et l'Ouganda ; l'Égypte ; le Maroc puis le Mozambique, l'Ile Maurice et Madagascar ; la République Démocratique du Congo et le Soudan du Sud . Il a créé 17 cardinaux pour le continent qui compte plus 281 millions de catholiques.