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durée : 00:05:34 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Moins d'une semaine après la chute d'El-Fasher, assiégée dix-huit mois, l'ONU dénonce la poursuite des atrocités au Darfour : viols, mutilations et meurtres en toute impunité. Comment décrire l'enfer au Soudan ? Récit d'une journaliste de la BBC, de retour de Khartoum. - invités : Nawal Al-Maghafi Correspondante internationale Senior à BBC World Service
Depuis plus de deux ans et demi, la guerre civile fait rage au Soudan, devenu un « trou noir de l'information ». Alors que s'y rendre est très compliqué, comment informer sur ce qui se passe dans ce pays ? Le journaliste Eliott Brachet, ancien correspondant de RFI à Khartoum, est l'invité de L'atelier des médias pour en discuter. La guerre civile qui ravage le Soudan depuis le 15 avril 2023 oppose les forces armées soudanaises du général Burhan aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemetti. L'ONU décrit la situation comme la « pire crise humanitaire au monde » : 150 000 morts, 13 millions de déplacés et 25 millions de personnes en proie à la famine. Dans ce contexte, le journaliste indépendant Eliott Brachet, ancien correspondant à Khartoum (2020-2023) désormais installé au Caire, décrypte les défis qu'il rencontre pour continuer d'informer sur le Soudan. Eliott Brachet rappelle que son arrivée en octobre 2020 visait à raconter « la fenêtre de liberté qui venait de s'entrouvrir avec la chute d'Omar el-Béchir ». La révolution soudanaise de décembre 2018 avait engendré une effervescence culturelle et une grande liberté de ton, favorisant la naissance d'un journalisme indépendant. Mais la nouvelle génération de journalistes a vu son travail prendre « un grand coup dans l'aile » depuis l'éclatement du conflit et a souvent été contrainte à l'exil. L'une des difficultés majeures pour la couverture médiatique est de faire franchir au Soudan le « plafond de verre dans les médias et dans l'espace public ». L'exposition Soudan, la guerre sur les cendre de la révolution, qu'Eliott Brachet a supervisée à Bayeux, en Normandie, visait d'ailleurs à recontextualiser cette guerre, en rappelant les avertissements des manifestants après le coup d'État de 2021 : la présence des deux généraux à la tête de l'État ne pouvait mener qu'au chaos. Difficulté d'accès et courage des journalistes soudanais Informer sur ce conflit est rendu extrêmement complexe par les difficultés d'accès pour la presse internationale. Les visas sont délivrés «au compte-goutte», et tout journaliste qui parvient à entrer dans les zones contrôlées par l'armée régulière est souvent suivi de près. C'est ce qu'Eliott Brachet a pu constater lors de son dernier reportage au Soudan, fin 2024. Les accès sont encore plus compliqués du côté des FSR, milice aux lignes de commandement floues, où le risque est de «servir la propagande des groupes en place». Le danger le plus grand pèse sur les journalistes soudanais : 32 ont été tués depuis le début de la guerre, indique Eliott Brachet qui insiste sur l'importance de ces regards locaux, souvent équipés d'un simple téléphone portable, qui documentent la guerre. Ces sources, issues de la génération révolutionnaire (activistes, bénévoles dans des réseaux d'entraide civils), sont essentielles pour obtenir des informations. Malgré les risques, la population reste désireuse de parler aux journalistes étrangers, explique Eliott Brachet pour qui ce conflit n'est pas une «guerre oubliée, c'est plutôt une guerre négligée ou une guerre ignorée», car les informations et les images existent, même si elles sont difficiles à obtenir. Guerre d'influence et enjeu technologique Au-delà de l'affrontement fratricide, le conflit est une « guerre d'influence » avec des ramifications régionales. Le Soudan, riche en ressources comme l'or et le pétrole, voit l'exportation de ses ressources doubler, alimentant cette « économie de guerre » qui permet aux belligérants de s'armer. Chaque camp est soutenu par un réseau d'influence : l'armée régulière reçoit l'appui de l'Égypte, du Qatar, de l'Iran et de la Turquie, tandis que les FSR bénéficient d'un soutien des Émirats arabes unis, qui fournissent notamment des drones chinois de dernière technologie. Un autre défi moderne réside dans le rôle de Starlink. Ces connexions internet, souvent amenées par les acteurs armés (notamment les FSR), créent «une dépendance énorme des populations civiles aux acteurs militaires». Les civils doivent payer «un forfait à la minute pour pouvoir se connecter», transformant la communication en une source de revenus et un moyen de contrôle pour les forces en présence. Le recours aux sources ouvertes (OSINT) Face aux restrictions d'accès sur le terrain, le croisement des informations est crucial en raison de l'énorme propagande diffusée par les deux belligérants. L'utilisation de l'OSINT (enquête en sources ouvertes) et des images satellites est un moyen essentiel de suivre le conflit à distance. Eliott Brachet s'est rapproché de réseaux de journalistes et chercheurs, comme le laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, dont le travail permet de « documenter le pillage et la mise à sac et l'incendie en fait de nombreux villages au Darfour ». Ces outils, associés aux témoignages des jeunes Soudanais, constituent aujourd'hui les sources d'information les plus fiables sur ce conflit qui dure.
durée : 00:20:49 - L'invité de 8h20 - Les paramilitaires des Forces de soutien de rapide ont commis des massacres dans la ville d'El-Fasher au Soudan dans le silence assourdissant de la communauté internationale. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
L'activité des grandes plateformes, le manque de transparence de leurs algorithmes de recommandation et la désinformation sur les réseaux sociaux, sont dans le collimateur de l'Union européenne. Les règlements se multiplient ainsi que les menaces de sanctions pour violation des règles. Mais qu'en est-il au juste de la souveraineté numérique des états face à ces géants de la tech hyper puissants ? « Quelle souveraineté étatique face aux géants du numérique ? Perspectives européennes à l'aune des compétences de l'État », l'autrice de cette étude est Aude Géry, chercheuse à GÉODE (Institut Français de Géopolitique). Elle est notre invitée. Nous évoquons avec elle, les rapports de force entre les États et les grandes plateformes numériques, à travers de récentes décisions de la Commission européenne, comme par exemple les demandes formulées à Tik Tok et Meta, maison-mère d'Instagram et Facebook, de remplir leurs obligations de transparence et d'accès aux données publiques, en vertu du règlement européen sur les services numériques. Comme le souligne l'exécutif européen, « Permettre aux chercheurs d'accéder aux données des plateformes est une obligation de transparence essentielle en vertu de la DSA (digital services Act ou règlement des services numériques), car cela permet au public d'examiner l'impact potentiel des plateformes sur notre santé physique et mentale ».
L'activité des grandes plateformes, le manque de transparence de leurs algorithmes de recommandation et la désinformation sur les réseaux sociaux, sont dans le collimateur de l'Union européenne. Les règlements se multiplient ainsi que les menaces de sanctions pour violation des règles. Mais qu'en est-il au juste de la souveraineté numérique des états face à ces géants de la tech hyper puissants ? « Quelle souveraineté étatique face aux géants du numérique ? Perspectives européennes à l'aune des compétences de l'État », l'autrice de cette étude est Aude Géry, chercheuse à GÉODE (Institut Français de Géopolitique). Elle est notre invitée. Nous évoquons avec elle, les rapports de force entre les États et les grandes plateformes numériques, à travers de récentes décisions de la Commission européenne, comme par exemple les demandes formulées à Tik Tok et Meta, maison-mère d'Instagram et Facebook, de remplir leurs obligations de transparence et d'accès aux données publiques, en vertu du règlement européen sur les services numériques. Comme le souligne l'exécutif européen, « Permettre aux chercheurs d'accéder aux données des plateformes est une obligation de transparence essentielle en vertu de la DSA (digital services Act ou règlement des services numériques), car cela permet au public d'examiner l'impact potentiel des plateformes sur notre santé physique et mentale ».
durée : 02:29:38 - Les Matins - par : Astrid de Villaines, Yoann Duval - - réalisation : Félicie Faugère
Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé sa "profonde inquiétude" sur "l'escalade" au Soudan, le chef des opérations humanitaires onusiennes parlant d'"informations crédibles d'exécutions de masse". Il a aussi affirmé que la ville d'El-Facher au Darfour a "plongé dans un enfer encore plus noir" : "l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité".
(00:00:30) La faim menace aux Etats-Unis à cause du "shutdown" du gouvernement (00:06:25) Comment s'est déclenchée la pire crise humanitaire du monde au Soudan? (00:15:01) Montréal, cette grande place de jeux pour enfants
durée : 00:12:00 - Les Enjeux internationaux - par : Astrid de Villaines - Ce dimanche en fin de journée, la ville d'El-Fasher, au Soudan, est tombée aux mains des Forces de soutien rapide, dans le cadre d'une guerre qui ravage le pays depuis plus de deux ans et demi, opposant l'armée régulière aux paramilitaires. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Raouf Mazou Haut Commissaire assistant du HCR , l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, en charge des opérations
Bienvenue dans le 136ème épisode de "Chez Kevin Razy". Deux fois par semaine, on se retrouve ici pour parler de ce qui se passe dans la vie comme dans un groupe WhatsApp. On ne s'interdit aucun sujet.Pour soutenir notre podcast :https://fr.tipeee.com/ckr-podcast/Rejoins notre canal Telegram :https://t.me/CKRnews▬▬▬▬▬▬ DANS CET EPISODE ▬▬▬▬▬▬▬Cette semaine, on revient sur :CKR #136 ouvre sur l'oubli coupable du monde : le Soudan, guerre la plus meurtrière de 2025, famine et exode, pendant que l'attention médiatique regarde ailleurs.On enchaîne avec Ramaphosa : le cessez-le-feu à Gaza ne change rien à la procédure de la CIJ contre Israël — justice avant paix de façade.Chez nous, la réalité chauffe : 1 Français sur 3 peine à payer l'électricité pendant qu'on durcit les découverts. Dans les médias, ça débite : Zemmour qui ne veut pas qu'on juge Netanyahou, CNews qui recycle ses marronniers, Consigny vs Zucman, un fail lunaire chez Thinkerview, Barbara Lefebvre qui rêve d'un Hanouna candidat, Schiappa qui théorise la manipulation, Apolline face à Zemmour, Panot sommée de parler doigts d'honneur, ELNET sur les Champs… et le “Miel Bardella” pour finir, avant Aymeric Caron qui démonte la consanguinité médiatique.Bref : du fact-check, de la mémoire, et des noms. CKR, sans filtre.Partagez, commentez, débunkez▬▬▬▬▬▬▬ ON EN A PARLE ▬▬▬▬▬▬▬▬Livres :"Fake news: Évite de tomber dans le piège !" Kevin Razy, Hamza Garrush : https://amzn.to/3S9rOSz▬▬▬▬▬▬▬▬▬ LA TEAM ▬▬▬▬▬▬▬▬▬Host : Kevin RazyRéalisation & Montage : Gaëlle Cany Canian Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:05:23 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Les craintes s'amplifient pour la population civile dans le Soudan en guerre, après des accusations de nettoyage ethnique dans la ville clé d'El-Facher prise par les paramilitaires au Darfour (ouest du pays), et la mort de cinq bénévoles du Croissant-Rouge au Kordofan (centre).
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les FSR dans la ville d'El-Fasher, l'élection d'une nouvelle présidente en Irlande et les manœuvres américaines à proximité du Venezuela. Guerre en Ukraine : nouvelle démonstration de force de Moscou La Russie a annoncé un essai final réussi de nouveaux missiles « uniques » appelés « Bourevestnik ». Comment ces nouveaux missiles se distinguent-ils des autres types de missiles ? Sont-ils aussi « uniques » comme l'assure Vladimir Poutine ? Avec Guillaume Ancel, ancien officier et auteur du blog « Ne pas subir ». Soudan : la ville d'El-Fasher entre les mains des paramilitaires Le général al-Burhan a reconnu que son armée s'est retirée de son dernier bastion du Darfour du Nord, la ville d'El-Fasher, maintenant contrôlé par les paramilitaires des FSR. Comment les paramilitaires sont-ils parvenus à prendre le contrôle de cette localité ? Pourquoi est-ce une ville stratégique ? Avec Alice Franck, géographe, chercheuse à Paris 1 Panthéon Sorbonne, spécialiste du Soudan. Irlande : une candidate indépendante de gauche remporte la présidentielle L'Irlande avait élu sa nouvelle présidente de gauche, Catherine Connolly. Qui est-elle ? Pourrait-elle rouvrir le débat sur une réunification de la République d'Irlande et l'Irlande du Nord ? Avec Clémence Pénard, correspondante permanente de RFI à Dublin. Venezuela : les inquiétantes manœuvres américaines à Trinité-et-Tobago Actuellement à Trinité-et-Tobago, les troupes américaines stationnées en mer des Caraïbes depuis déjà deux mois pour « officiellement » lutter contre le narcotrafic se rapproche du Venezuela. L'armée vénézuélienne est-elle vraiment prête à contrer une intervention américaine ? Le pays a-t-il des alliés capables de l'aider à se défendre ? Avec Pascal Drouhaud, président de l'association LatFran, spécialiste de l'Amérique latine.
À la Une, mercredi : le journal britannique The Telegraph révèle que des photos satellitaires prouvent les massacres de civils perpétrés par les rebelles des FSR au Soudan ; les commémorations en Espagne du premier anniversaire des inondations meurtrières ; le jeu d'équilibriste du gouvernement français pour trouver un budget satisfaisant pour la gauche et la droite ; et une enquête relayée dans Le Monde sur la collusion entre le rap et le milieu du crime organisé.
Au Soudan, les Forces de soutien rapide, qui se sont emparées dimanche de la ville d'El-Facher, peuvent désormais revendiquer le contrôle d'un territoire aussi vaste que la France. C'était jusqu'ici le front le plus disputé de la guerre qui oppose les paramilitaires à l'armée soudanaise depuis avril 2023. Un tournant majeur dans le conflit qui accentue la crainte de massacres à grande échelle.
Au moins 150 000 morts, 12 millions de réfugiés et 25 millions de personnes en proie à la famine… C'est le triste bilan après près de trois ans de conflit meurtrier entre l'armée soudanaise, héritière de l'ancien régime, avec à sa tête le général Abdel Fattah al-Burhan et les FSR, les Forces de soutien rapide, une unité paramilitaire dissidente dirigée par le général Hemedti. Avantage à ces derniers : dimanche, constate Libération à Paris, après 18 mois de siège, « la ville d'El-Fasher est tombée aux mains des Forces de soutien rapide, laissant présager de nouveaux massacres ethniques. Les paramilitaires contrôlent désormais la quasi-totalité de la région du Darfour ». Et le journal de s'interroger : « est-ce un tournant dans la guerre civile soudanaise ? » Oui, répond Alan Boswell, de l'International Crisis Group : « la chute d'El-Fasher est "le moment que beaucoup redoutaient, celui de la partition claire du Soudan. Le pays est désormais de facto divisé. Et plus la guerre durera, plus cette division deviendra concrète et sera difficile à inverser" ». Et « que fait la communauté internationale ? », s'interroge encore Libération. Réponse : « à peu près rien. En juin 2024, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté la résolution 2736 exigeant "que les FSR mettent fin au siège d'El-Fasher", demandant "l'arrêt immédiat des combats" et "que les parties au conflit autorisent et facilitent l'acheminement rapide, sûr, durable et sans entrave de l'aide humanitaire destinée aux civils qui en ont besoin". Aucune de ces "exigences" onusienne n'a été respectée. Après un an de siège, l'état de famine a été déclaré à Zamzam puis à El-Fasher même. Les bombardements et les assauts des FSR n'ont jamais cessé ». Deux prédateurs… Pour Le Temps à Genève, « le Soudan est (donc) plus que jamais divisé entre deux prédateurs ». Deux généraux, « deux anciens complices qui se battent entre eux, commente le chercheur Marc Lavergne, interrogé par le journal. Ce n'est pas une guerre civile, affirme-t-il. Car les Soudanais ne se détestent pas, ils subissent cette guerre. Il reste une conscience nationale et, malgré l'exil de millions d'habitants, le mouvement démocratique subsiste dans ce pays qui avait vu naître les premiers partis politiques en Afrique pendant la colonisation britannique ». Il n'empêche : le pays est plus que jamais coupé en deux, constate encore Marc Lavergne : « l'armée soudanaise aura de la peine à reprendre le contrôle du Darfour. Les FSR, quant à eux, pourront difficilement reprendre pied dans la capitale ». Pourtant, déplore-t-il, « une nouvelle partition n'est pas la solution. Il n'y a qu'à voir le destin du Soudan du Sud, lui aussi déchiré par les combats et les ambitions personnelles ». Du matériel militaire britannique Toujours à propos de ce conflit, cette révélation du Guardian à Londres : « du matériel militaire britannique a été retrouvé sur des champs de bataille au Soudan, du matériel utilisé par les FSR, groupe paramilitaire accusé de génocide », pointe le journal qui s'appuie sur « des documents consultés par le Conseil de sécurité de l'ONU ». Il s'agit, précise le Guardian de « de systèmes de cibles pour armes légères et de moteurs de fabrication britannique pour véhicules blindés de transport de troupes ». Ces matériels « auraient transité par les Émirats arabes unis, accusés à plusieurs reprises de fournir des armes aux paramilitaires ». Commentaire du journal : ces fournitures de matériels militaires « posent questions concernant le gouvernement britannique et son rôle potentiel dans l'alimentation du conflit ». « Ces vieillards qui s'accrochent au pouvoir… » Enfin, on reste en Afrique avec cet éditorial du Washington Post sur ces « dirigeants africains vieillissants qui s'accrochent au pouvoir sur un continent jeune : l'Afrique a un problème encore pire que les États-Unis, pointe le journal, avec des politiciens vieillissants qui ne veulent pas lâcher prise ». On aura compris le sous-entendu… Le Post cible le Camerounais Paul Biya qui vient de se faire réélire pour un 8e mandat. « Le qualifier de "vainqueur" est une affirmation généreuse, relève le journal, car l'élection a très probablement été truquée. (…) L'Afrique reste dominée par des vieillards, déconnectés depuis longtemps des préoccupations populaires, déplore le Washington Post. Déjà chef d'État le plus âgé du monde, Biya aura presque 100 ans s'il termine son huitième mandat. Le président du Togo a 86 ans, celui du Malawi 85 et celui de la Côte d'Ivoire 83. Cette gérontocratie crée un climat explosif, conclut le quotidien américain, qui ne peut qu'entrainer de futurs conflits ».
Au Cameroun, un calme précaire règne mardi dans les villes secouées la veille par des manifestations sporadiques après l'annonce de la nouvelle réélection du président Paul Biya. Cette dernière est contestée par son principal rival Issa Tchiroma Bakary.
durée : 00:03:32 - Le monde à l'endroit - Des exécutions massives, un probable nettoyage ethnique, une guerre terrible qui dure depuis deux ans et demi : le conflit au Soudan se déroule loin des regards et des intérêts géostratégiques occidentaux. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Alors que le gouvernement australien prévoit l'interdiction des exportations par bateau de moutons vivants et que le Soudan s'enfonce dans la guerre, la Somalie profite du vide pour augmenter encore ses exportations de bétail, en direction des pays du Golfe. Les exportations de moutons et, dans une moindre mesure, de chèvres ont toujours été au cœur de l'économie somalienne. Un poids qui ne cesse de se renforcer : d'après le Bureau national des statistiques du gouvernement de la République fédérale de Somalie, les exportations de bétail du pays représentaient un peu plus de 310 millions de dollars en 2018, 520 millions en 2021 et 970 millions de dollars en 2024. Autrement dit, les exportations de bétail ont plus que triplé en six ans, à tel point qu'en valeur, elles représentent aujourd'hui plus du quart des exportations de la Somalie. Une demande venue du Golfe toujours plus forte Une situation qui s'explique en partie par la fragile stabilisation du pays après des décennies de conflit, mais pas seulement. D'abord, la demande venue notamment des pays du Golfe est toujours plus forte. En 2023, à elle seule, l'Arabie saoudite a importé près de 10 millions de moutons vivants. Si on y ajoute le bétail importé par la Jordanie et les autres monarchies du golfe Persique, on arrive à plus de 14 millions de têtes importées chaque année. Ensuite, les moutons somaliens ont moins de concurrents. Même si les exportations de moutons venues du Soudan ne se sont pas effondrées autant qu'on pouvait le craindre malgré deux ans de guerre civile, le pays a perdu des parts de marché. L'état des infrastructures et de la flotte soudanaise joue aussi en sa défaveur. En 2022, un bateau a coulé en mer Rouge, entraînant la perte de plus de 15 000 moutons, une cargaison d'une valeur de 4 millions de dollars. La Nouvelle-Zélande et l'Australie mettent fin au transport d'animaux en mer La concurrence plus lointaine se fait aussi plus rare. Emboîtant le pas à la Nouvelle-Zélande, l'Australie a récemment décidé au nom du bien-être animal de mettre fin au transport maritime d'animaux vivants à compter de 2028, entraînant dès aujourd'hui une forte diminution des exportations de moutons. Comme le souligne Bloomberg, les exportations de bétail somalien pourraient donc dépasser pour la première fois cette année le milliard de dollars.
C'est une culture de niche qui ne demande qu'à grandir, assurent les acteurs du secteur. La culture du sésame qui présente des avantages économiques avec une forte demande internationale et des atouts agronomiques, car elle résiste à la sécheresse et ne cesse de grandir au Sénégal. De bonnes perspectives de récolte sont attendues cette année. La saison du sésame s'ouvre sous de bons auspices au Sénégal. La récolte qui vient de commencer dans la région du Sine Saloum et de Kaolack, dans le centre du pays, révèle de bons rendements et ce grâce à une pluviométrie favorable, ni trop d'eau, ni pas assez. Autre élément qui explique ces bons résultats, l'utilisation de variétés avec un rendement plus élevé, explique la fédération nationale des producteurs de sésame. De 250 kg par hectare cultivé, le rendement pourrait passer à 350 kg cette année. Moins d'entrants pour réduire les coûts Enfin, l'utilisation de moins d'intrants et de l'engrais exclusivement biologique donne de bons résultats, selon les professionnels du secteur, tout en réduisant les coûts. Jusqu'à 20 000 tonnes de sésame pourraient ainsi être récoltées cette année. Des quantités qui n'ont cessé d'augmenter ces dix dernières années, même si elles restent petites. Le Sénégal se place au rang de 28ème pays exportateur de sésame seulement, loin derrière le Soudan et le Nigeria ou encore le Mali et le Burkina. Une plante oléagineuse encore peu connue des agriculteurs sénégalais Et c'est l'un des enjeux de ce secteur : convaincre les agriculteurs de l'intérêt de planter du sésame. Une plante encore peu connue au Sénégal (introduite il y a 40 ans) face à l'arachide toute-puissante et qui a pourtant une rentabilité économique plus grande avec des coûts de production faible. La saison a démarré avec un prix de vente de 400 francs CFA par kilo (soit 0,61 euros), il y a une semaine, sachant que la demande à l'export – principalement vers la Chine – est bonne pour le moment. Principal frein à la création d'une filière, l'absence de transformation. Seules deux unités artisanales transforment le sésame en huile dans le sud du pays en Casamance, là où il y aurait la place pour une véritable politique industrielle de transformation de la plante, estiment les professionnels du secteur. À lire aussiLes prix du sésame s'envolent pour les provenances africaines
Ce mercredi 22 octobre, Antoine Larigaudrie a reçu Stéphane Van Huffel, président associé chez SVH Conseil, et Bastien Baron, fondateur de Justae, conseil en gestion de fortune, dans l'émission Tout pour investir sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
L'indice CAC 40 a sous-performé hier des marchés européens bien orientés. Pénalisé par la chute de BNP Paribas dont le cours a dévissé de 7,73%, l'indice a gagné 0,39%, à 8206 points.La banque a été condamnée aux Etats-Unis pour son rôle au Soudan en ayant organisé des transactions commerciales dont les recettes ont financé l'armée et les milices du régime d'Omar el-Béchir. L'Eurostoxx50 et le Dax ont quant à eux progressé respectivement de 1,30% et 1,80%.Outre-Atlantique, un climat plus favorable entre Washington et Pékin a brièvement soutenu les marchés lundi et les investisseurs attendent désormais du concret dans les prochains échanges diplomatiques. La semaine sera particulièrement riche, entre résultats d'entreprises telles que l'Oréal, Netflix, Tesla ou encore Blackstone et la publication d'indicateurs clés, comme l'inflation américaine en septembre au programme de vendredi.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:10:35 - Journal de 18h - Un jury populaire américain a reconnu vendredi BNP Paribas coupable d'avoir financé, à travers des transactions commerciales le régime du dictateur soudanais.
durée : 00:10:35 - Journal de 18h - Un jury populaire américain a reconnu vendredi BNP Paribas coupable d'avoir financé, à travers des transactions commerciales le régime du dictateur soudanais.
durée : 00:04:35 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Les réserves de nourriture sont épuisées à El-Fasher, dernier bastion de l'armée dans l'ouest du Soudan : les paramilitaires, qui attaquent cette grande ville depuis 18 mois, bloquent désormais tout accès humanitaire. "Je n'ai pas les moyens de sauver mes deux jumelles", confie une mère soudanaise.
C'est un chanteur traditionnel originaire de Bor, la capitale de l'État du Jonglei, à l'est du Nil. Thiong Lual Thiong, de son nom de scène Nyan Paleu est l'auteur de véritables tubes de la musique sud-soudanaise. Des morceaux qui ont accompagné l'accession à l'indépendance en 2011 et, avant, l'Accord de paix global de 2005 qui avait mis fin à 21 ans de guerre avec le régime de Khartoum. Artiste engagé en politique, le musicien ne renonce pas pour autant à sa carrière, il continue d'œuvrer à l'unité du Soudan du Sud. À lire aussiSoudan du Sud: à Juba, un gangster repenti crée une Académie de foot pour sortir les jeunes de la rue
Au Soudan du Sud, pays englué dans une grave crise politique et économique, la pauvreté progresse. Et presque mécaniquement, la criminalité des jeunes explose. À Juba, la capitale, les gangs de jeunes se multiplient. Source de subsistance pour des adolescents livrés à eux-mêmes, parfois même enfants des rues, ces gangs rendent la vie des habitants de plus en plus pénible, les vols et les agressions proliférants. Face à ce fléau, de rares initiatives se mettent en place. C'est notamment le cas dans le quartier de Sherikat, à l'est de la capitale sud-soudanaise, où un ancien gangster a créé une académie de foot, un précieux espace de bienveillance pour une jeunesse en dérive. De notre correspondante à Juba, Sur la grande esplanade du quartier de Sherikat, dans l'épaisse poussière soulevée par le vent, des centaines d'enfants et d'adolescents s'entraînent. Ils driblent, slaloment entre des cônes, disputent des mini-matchs. Les différentes équipes sont reconnaissables à la couleur de leur maillot. « Voici la Young Dream Football Academy. Nous travaillons avec les jeunes, la plupart viennent de la rue, et certains sont dans les gangs. » Alaak Akuei, 24 ans, que tout le monde appelle « Kuku », a créé cette académie de foot en 2018. C'était après avoir réussi à se sortir du gang qu'il avait rejoint en 2013, à son arrivée à Juba : « Les jeunes sont désœuvrés. C'est pour cela que beaucoup traînent dans la rue et finissent dans les gangs. Ce qu'il faut, c'est leur proposer des activités, pour qu'ils soient occupés et qu'ils ne décrochent pas de l'école. Le foot peut être très puissant pour lutter contre les gangs. » Sakaya Peter, travailleur social de l'ONG Gredo, qui travaille avec Kuku, pense aussi que le sport peut détourner les jeunes des gangs : « Ces jeunes recherchent un sentiment d'appartenance, le fait d'être aimés. C'est la principale raison pour laquelle ils rejoignent les gangs. Dans ces groupes, ils ne se contentent pas de s'amuser, de se battre ou de voler. Ils s'aiment profondément et se soucient les uns des autres. En les réunissant régulièrement autour d'activités sportives, on peut leur offrir ce même sentiment d'avoir des personnes auprès desquelles ils peuvent trouver du soutien. » Ces jeunes, « ils sont le futur de cette nation » Lorsque Kuku a décidé de créer cette académie, il a convaincu six autres amis gangsters de le suivre. Ils sont maintenant entraîneurs pour plus de 900 apprentis footballeurs. Emmanuel Aman Malual, 21 ans, est l'un de ces gangsters devenus coaches : « Les gangs ne nous apportent rien, on peut même mourir. À l'époque, quand on était dans le gang, on dormait à la rue, on buvait et on fumait. On a fait beaucoup de choses qui sont mal. Mais c'est possible de changer. Je suis désormais une personne différente, et je ne peux pas imaginer y retourner. Tout ce que je veux, c'est aider ces enfants, car ils sont le futur de cette nation. » Sur le côté du terrain, à l'ombre d'une véranda en tôle, une vingtaine de très jeunes garçons se chamaillent, ce sont des enfants des rues que Kuku tente d'aider. Parmi eux, John, 17 ans, est à la rue depuis 2017. Il a fui la violence de sa mère alcoolique : « Je veux jouer au foot et aller à l'école, et être hébergé dans un endroit agréable, où je puisse dormir, me changer, vivre normalement. » Kuku leur a déjà créé une équipe au sein de la Young Dream Football Academy, mais il tente aussi de rétablir le contact avec leurs familles.
In Episodes 10 and 11 of the Science History Podcast, I interviewed James Muller on the role that Winston Churchill played in the unparalleled advancement of science and technology during the first half of the 20th Century, particularly as it related to the two world wars. In today's episode, Jim returns to discuss Churchill and an earlier war fought in the Sudan at the end of the 19th Century. Jim is a Professor Emeritus at the University of Alaska Anchorage and one of the world's foremost authorities on Churchill. For more than a quarter century, Jim has chaired the Board of Academic Advisers of the International Churchill Society. He is the author of many works on Churchill, including edited and scholarly reprintings of Churchill's interwar books Thoughts and Adventures and Great Contemporaries. Today we discuss his remarkable new edition of the two-volume Churchill book The River War: An Historical Account of the Reconquest of the Soudan, published in 2021 by St. Augustine's Press, which won the Churchill Literary Award from the International Churchill Society. St. Augustine's Press also published Jim's 2024 scholarly edition of Churchill's book My Early Life, A Roving Commission.
durée : 00:05:23 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Dans la guerre au Soudan, les paramilitaires assiègent depuis plus de 500 jours El-Fasher, la capitale de l'Etat du Darfour-Nord. Ils recourent aussi à des drones mortels et des missiles sol-air dans les zones contrôlées par l'armée. Les civils vivent un enfer : exactions, famine, viols.
« Je suis un homme du sérail, mais pas un apparatchik », affirme le Congolais de Brazzaville, Firmin Édouard Matoko, qui est haut fonctionnaire à l'Unesco depuis trente ans et qui brigue lundi prochain la succession de la Française Audrey Azoulay au poste de directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'ducation, la science et la culture. RFI a également sollicité une interview auprès de l'autre candidat, l'ancien ministre égyptien de la Culture, Khaled El-Enany, qui, pour l'instant, n'a pas donné suite à notre requête. De passage à Paris, Firmin Édouard Matoko répond à Christophe Boisbouvier. RFI : Quelle est la vision de l'Unesco que vous porterez si vous êtes élu ? Firmin Édouard Matoko : Alors, moi je pense que ce qu'il faut apporter comme réponse, c'est très vite des solutions pragmatiques à ce qui est reproché au système des Nations unies, son inefficacité, son extrême bureaucratisation et son extrême politisation. Alors, il n'y a pas assez d'opérations à vos yeux, vous voulez dire que, par exemple, l'opération de réhabilitation de Mossoul au nord de l'Irak par madame Audrey Azoulay, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant ? Non, c'est une opération d'ailleurs qui restera, je pense, dans les annales de l'Unesco, comme on en a connu pour Abou Simbel, Tombouctou, tous les sites du patrimoine que nous avons restaurés dans le monde. Non, je pense qu'on peut faire plus, on peut faire mieux. Moi, ce que je propose, c'est une réflexion sur la mission et le mandat de l'Unesco. C'est une agence technique, intellectuelle, ce n'est pas une agence conçue pour faire de la médiation politique. C'est une agence qui doit proposer des solutions techniques à des situations extrêmement complexes du point de vue politique. On l'a vu avec la guerre en Ukraine par exemple, on le voit à Gaza, on le voit dans des conflits qu'aujourd'hui on oublie malheureusement, au Soudan, en Haïti, en Afghanistan. Vous dites que l'Unesco manque de ressources. Or, ce n'est pas de chance, mais cette année, les États-Unis ont annoncé leur retrait. Ils contribuent à 20 %. Est-ce que vous avez quelque chose à répondre à Donald Trump qui dit que l'Unesco est trop politisée ? Écoutez, c'est une organisation universelle où toutes les voix ont leur importance. Et c'est une organisation intellectuelle, donc, nous, on admet la contradiction, le débat contradictoire. Je crois que ce qui est important, c'est qu'on arrive à un consensus sur cette thématique majeure. Nous ne sommes pas là pour trancher en faveur d'un courant ou d'un autre, mais nous donnons des espaces d'expression aux États membres, à la société civile sur des sujets majeurs. Donc, cette organisation, c'est un espace de dialogue et de solidarité. Vous êtes un haut fonctionnaire de l'Unesco depuis plus de 30 ans. Que répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes un apparatchik ? Ça existe encore ce mot « apparatchik » ? Je ne savais pas ça… Enfin… Disons que justement, du fait que je sois un homme du sérail, je préfère, qui a la connaissance de la maison, qui a été à des instances de direction au cours des quinze dernières années, je sais ce que l'on peut proposer, je sais où se trouvent les changements possibles et je sais ce qui peut se faire immédiatement. Alors votre adversaire, l'Égyptien Khaled El-Enany, il dit que lui, il vient de l'extérieur de cette organisation et qu'il a une expérience de terrain, puisqu'il a été ministre de la Culture de son pays. Est-ce que ce n'est pas une différence entre vous deux ? Moi, j'ai été ministre des Relations extérieures, l'équivalent, je ne sais pas, de l'Unesco, pendant quinze ans, et de la priorité Afrique. J'ai visité, j'ai parcouru plus de 100 pays en apportant des solutions en temps de paix, en temps de conflit, en Irak, en Jordanie, en Syrie, en Haïti, au Cambodge, aux grands moments des conflits, en Somalie, au Soudan. Donc, je crois que je sais ce que c'est que le multilatéralisme. Nous avons proposé des solutions au Rwanda après le génocide, au Burundi, au Congo. Et donc je pense que c'est réduire mon expérience en parlant d'apparatchik. Vous n'êtes candidat que depuis six mois, alors que votre adversaire, il l'est depuis plus de deux ans et il a recueilli le soutien de nombreux pays dans le monde arabe, en Europe, etc. Est-ce que vous n'allez pas à cette bataille avec un gros handicap ? Non, moi je ne crois pas. Je peux vous dire que moi, je suis candidat depuis 30 ans, depuis le premier jour que je suis rentré à l'Unesco. J'ai eu l'ambition un jour, et je suis modestement un modèle pour beaucoup de collègues, parce qu'on peut effectivement concevoir qu'un ressortissant d'un petit pays du Sud, sans être péjoratif, formé à l'intérieur de l'Unesco, peut accéder aux instances dirigeantes. On n'a pas besoin d'avoir été ministre de son pays pour diriger cette organisation. Et je ne crois pas avoir été en retard. Certains sont trop en avance. Mais je crois en la sagesse, en la lucidité des Etats membres pour choisir le meilleur candidat pour cette organisation. Mais l'Union africaine a déjà donné sa préférence, c'est pour votre adversaire… L'Union africaine a entériné une candidature, mais selon la loi, les Etats membres, ici à l'Unesco, ne sont pas appelés à élire un candidat de l'Union africaine. L'Union africaine ne vote pas, sinon on aurait eu un candidat du Mercosur, un candidat de l'Union européenne. Et je pense que j'ai légitimement le droit de me présenter candidat. Et quand on vous dit que l'Égyptien Khaled El-Enany part favori, qu'est-ce que vous répondez ? Ça ne me décourage pas, croyez-moi. Moi, je ne suis pas un candidat d'une région, d'un pays. Je suis candidat de toutes les nations, de tous les peuples. Et j'y vais avec la conviction parce que j'ai la passion de cette organisation et cette institution. À lire aussiSuccession à la tête de l'Unesco: «Les deux candidats rassurent par rapport à leurs capacités à diriger»
Elles n'ont pas appris à nager dans leur pays d'origine, que ce soit l'Afghanistan, l'Érythrée, le Soudan ou la Turquie. Sur leur chemin d'exil vers la Suisse, ces femmes et leur famille ont frôlé la noyade en passant clandestinement les frontières maritimes ou fluviales. Aujourd'hui, elles dépassent leur peur de l'eau dans un cours de natation réservé aux femmes organisé à Puidoux par Diversi'team, un projet d'intégration par le sport. Reportages : Jonas Pool Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet
Un an après sa création, l'Etat d'Israël se dote d'un service de renseignements. Depuis plus de 75 ans, le Mossad mène des opérations spéciales en dehors de ses frontières. De l'arrestation d'Adolf Eichmann, ancien tortionnaire nazi retrouvé en Argentine en 1960, à l'explosion synchronisée de milliers de bipeurs au Liban en septembre 2024, le “gardien” d'Israël a su se forger une solide réputation. Mais l'agence et ses espions suscitent aussi beaucoup de fantasmes. Dans cette série, on vous emmène à la découverte de cet organe bien mystérieux, avec Yvonnick Denoël, historien, spécialiste du renseignement, auteur du livre Les guerres secrètes du Mossad (Nouveau Monde Editions). Episode 2 : L'émigration de juifs menacés, comme au Soudan. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Écriture et présentation : Charlotte Baris Montage et réalisation : Jules Krot Crédits : INA, Israël en Belgique Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Direction la Centrafrique pour le dernier volet de notre reportage consacré à la réserve naturelle de Chinko au sud-est du pays, dans la préfecture du Mbomou. Depuis de nombreux siècles, les autochtones vivent essentiellement de l'agriculture, la chasse, la pêche, la cueillette et l'exploitation minière. Interdire à ces communautés de pratiquer leurs activités quotidiennes dans le cadre de la conservation s'avère être un combat difficile. Présente dans la localité depuis 2014 (grâce à un accord de partenariat avec le gouvernement centrafricain), l'ONG African Parks a initié plusieurs projets visant à sensibiliser, éduquer et impliquer notamment les communautés riveraines de l'aire de conservation de Chinko, dans une gestion durable. De notre correspondant de retour de Kocho, Dans les broussailles qui longent la piste d'atterrissage de la base de Chinko, quelques hyènes déambulent. À quelques jets de pierre de là, une troupe de babouins investit les arbres. Réchauffés par les premiers rayons du soleil, les plus jeunes et même les adultes se lancent dans des courses, sauts et jeux de balançoires... Mermoz Bizon, responsable de l'aménagement territorial à African Parks, monte dans un petit avion de surveillance pour aller à la rencontre des communautés : « Je suis censé travailler avec les communautés locales. Nous avons mis en place plusieurs associations pour faciliter les tâches en termes de gestion communautaire des ressources naturelles qui sont autour de l'aire de conservation de Chinko. Nous avons des activités comme Acadja, qui soutient la production durable du poisson pour la communauté locale. Nous mettons en place des ateliers avec des scieurs artisanaux pour la production du bois de manière artisanale et durable. Nous travaillons aussi avec les maraîchers et les agriculteurs dans le domaine de la transformation d'huile de palme, la saponification et beaucoup d'autres activités. » À lire aussiCentrafrique : Chinko, la renaissance de la réserve naturelle [1/3] Dans le Mbomou, une centaine d'ethnies vit autour de l'Aire de conservation de Chinko (ACC) avec une grande diversité culturelle. Adja Kalthouma, maire de la ville de Nzako, plaide en faveur des autochtones qui dépendent essentiellement de la chasse, la pêche et la cueillette : « Ces dernières années, l'équipe de Chinko a délimité la réserve naturelle, nous avions été sensibilisés sur l'importance de la conservation que nous trouvons très pertinente. Mais nous voulons aussi des retombées concrètes à Nzako. » Prendre conscience des enjeux de conservation De jour en jour, de nombreux riverains prennent conscience des enjeux de conservation. Mais d'importants défis s'imposent encore, selon Ghislain Boukar, colonel des eaux et forêts : « La transhumance transfrontalière est l'une des difficultés majeures. Nous sommes toujours confrontés à un afflux d'éleveurs venus du Soudan. De l'autre côté, nous avons aussi nos frères centrafricains qui sont des braconniers locaux qui ne cherchent pas à respecter les principes et les orientations que nous leur donnons. Nous avons également le cas des pêcheurs. Au lieu de respecter la limite de la zone des conservations, ils ont l'habitude de s'infiltrer dans le parc. Ces difficultés existent au quotidien, mais nous sommes également là pour les sensibiliser et continuer à toujours insister. » Pour une gestion durable et apaisée de Chinko, African Parks et le gouvernement centrafricain placent les autochtones au cœur de leurs actions. Plusieurs projets de développement économique ont été mis en place. Thomas Bala est président du groupement des apiculteurs du village Fadama : « Nous sommes déterminés à protéger cette réserve naturelle. Mais nous voulons aussi bénéficier des efforts de conservation. C'est comme ça que nous avons mis en place ce groupement de production du miel avec le soutien de Chinko. Nous produisons en grande quantité et on n'a plus le temps d'aller détruire les aires protégées. » À lire aussiCentrafrique : les écogardes du parc Chinko [2/3] Depuis 2022, un projet de lutte contre la déforestation a été mis en place à travers la conservation de carbone. Cette initiative a permis d'obtenir des crédits carbone achetés par des entreprises. L'argent généré est injecté d'une part à la gestion de la réserve naturelle, et l'autre part est destinée à la mise en place des programmes de développement durable en faveur des riverains.
L'Assemblée générale des Nations unies (qui célèbre ses 80 ans cette année) s'ouvre cette semaine à New York. Il y a un an, lors de ce rendez-vous, Joe Biden, alors président des États-Unis, s'engageait en faveur de deux sièges permanents pour l'Afrique au Conseil de sécurité de l'ONU. Un an plus tard, cet espoir s'est-il envolé ? Directeur régional de l'Institut d'études de sécurité pour l'Afrique de l'Est, Paul-Simon Handy répond aux questions de Florence Morice. RFI : La France va pousser à New York cette semaine pour une réforme du Conseil de sécurité. Est-ce que l'Afrique a une chance de décrocher enfin un ou plusieurs sièges de membres permanents de ce Conseil ? Paul-Simon Handy : Je ne pense pas que ça se décide cette année. Il y a un consensus grandissant parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité sur le fait que le Conseil, tel qu'il est, ne peut plus résoudre les problèmes mondiaux et qu'il faille l'élargir, mais surtout aussi qu'il faille que l'Afrique soit représentée. Mais une fois qu'on a exprimé cela, on n'a pas résolu le problème qui est que si tout le monde s'accorde sur l'élargissement, personne n'est d'accord sur les modalités pour y arriver. Comment expliquez-vous que, sur le principe au moins, chacun s'accorde désormais sur cette nécessité d'un élargissement du Conseil de sécurité au continent africain ? Pour l'Afrique, ce qui a été important, c'était la réalisation aussi du fait que l'Afrique est probablement la dernière frontière, comme on dit, le nouvel espace du développement. La croissance mondiale, ne fois qu'elle va s'estomper en Asie, elle va se passer en Afrique. Et je pense que pour tous ceux qui veulent faire des affaires en Afrique, il faudrait pouvoir donner quelque chose en échange à l'Afrique. Je pense donc que c'est politiquement que l'Afrique a grandi en importance. Et ceci se reflète maintenant dans le fait qu'on envisage de plus en plus qu'elle ait un siège au Conseil. Ce qui coince notamment, c'est la question du droit de veto. Les membres actuels ne veulent pas le partager avec de nouveaux entrants. Est-ce qu'il y a eu des avancées ou des évolutions à ce sujet cette année ? Il y a très peu de mouvement sur la question de veto. Il y a beaucoup d'options qui sont sur la table. L'une des options, c'est qu'on élargisse le veto à tout le monde, y compris les nouveaux, ou alors qu'on l'abolisse pour tout le monde. Mais si on fait perdre ce droit à ses détenteurs aujourd'hui, il faudrait leur donner quelque chose en échange. Et c'est justement sur cet aspect que les discussions ne sont pas encore achevées. Un autre problème, c'est que, en cas d'élargissement, il n'y a pas de consensus entre les pays africains sur la manière de choisir les deux pays qui occuperaient ces deux sièges permanents, où on est-on sur ce sujet ? A cette question, les pays africains généralement ont une parade. Ils disent « mettons nous d'accord sur le principe et nous vous présenterons les deux représentants de l'Afrique », ce qui permet de gagner du temps à vrai dire. On sait très bien qu'il sera difficile de trouver deux représentants parce que les prétendants sont nombreux et les critères pour la représentation sont assez précis. Il n'y a pas beaucoup de pays africains industrialisés qui auraient les moyens, une fois membre du Conseil de sécurité, de contribuer financièrement, matériellement aux décisions, à la mise en œuvre des décisions prises par le Conseil de sécurité. Mais donc où en est-on sur le mode de désignation, toujours d'un côté l'Union africaine qui a créé le C10, un groupe de pays chargés de négocier, mais de l'autre côté, des pays tels que l'Égypte et l'Afrique du Sud qui négocient de leur côté ? Le C10 est au moins l'instance officielle. Il est le lieu où les propositions officielles sont discutées. Mais il y a, à côté du C10, énormément de forums informels. Je pense que l'Afrique du Sud et l'Égypte mènent une campagne active, discrète - parce que, d'un autre côté, ils ne veulent pas non plus apparaître comme faisant cavalier seul - discrète, mais très efficace. Ils ont élargi leurs négociations parce qu'ils sentent qu'il y a une vraie opportunité ces temps-ci. Mais ils ont des concurrents, des pays comme le Nigeria et certains autres pays du Maghreb, qui ont tout à fait le potentiel pour représenter l'Afrique et même un pays de plus en plus comme l'Éthiopie, qui, de plus en plus, veut avoir voix au chapitre de la géopolitique africaine et mondiale. Ce ne sera pas facile pour les candidats individuels. Il sera beaucoup question de Gaza à New York. Qu'en sera-t-il du Soudan ? Selon les Nations Unies, c'est la plus grande crise humanitaire au monde avec un risque de génocide jugé « très élevé ». Est-ce que c'est à l'agenda ? Le Soudan est une vraie urgence, mais une urgence qui malheureusement se mêle à d'autres urgences internationales qui la relèguent un peu au dernier plan. Mais c'est un vrai danger. Le monde regarde ailleurs et risque après de devoir investir encore beaucoup d'argent pour payer les conséquences de la négligence actuelle.
Le barrage de la Renaissance, sur le Nil bleu, vient d'être inauguré par l'Ethiopie provoquant la colère du Soudan et de l'Egypte. L'eau devient source de tensions, d'autant que le dérèglement climatique s'intensifie.
En Centrafrique, la réserve naturelle de Chinko, située dans la préfecture du Mbomou, au sud-est du pays, incarne l'un des récits de restauration de biodiversité les plus inspirants. Ces trente dernières années, les crises sécuritaires à répétition et le braconnage ont eu de graves conséquences sur la faune et les ressources naturelles. Afin de sauver ce patrimoine, le gouvernement centrafricain et l'ONG African Parks ont signé en 2014 un accord de gestion durable du parc. Cette convention, renouvelée en 2020 pour une durée de 25 ans, instaure une politique de conservation des ressources naturelles et du développement communautaire. De notre correspondant à Kocho, Ce matin, le brouillard se lève, s'enroule puis disparait au-dessus de la réserve naturelle de Chinko... Le grognement rauque d'un phacochère signale la présence des visiteurs. En petits groupes de quatre ou de cinq, ces phacochères, aux pelages gris, brun et noir, se nourrissent d'herbes, de racines, d'écorces et de fruits. Debout à quelques mètres de ces mammifères, Ghislain Boukar, colonel des eaux et forêts, fait l'inventaire des espèces disparues : « Il a eu un effondrement considérable de toutes les espèces confondues. En disant cela, je fais allusion aux buffles, aux carnivores comme les lions, les grands mammifères comme les pachydermes, les éléphants et autres. Nous avons aussi des espèces telles que les rhinocéros, les girafes qui ne sont plus dans le parc. » Toutefois, la réserve naturelle de Chinko abrite aujourd'hui des espèces comme le lycaon, le lion, le léopard, le chimpanzé, l'éland de Derby, plus de 400 espèces d'oiseaux, 100 espèces de poissons d'eau douce et beaucoup d'autres encore. À lire aussiCentrafrique : Chinko, une réserve à préserver au milieu d'une zone de conflit La vision du gouvernement centrafricain et d'African Parks consiste à réintroduire, avec le temps, les espèces qui n'existent plus. Mermoz Bizon, responsable de l'aménagement territorial à African Park Chinko, explique : « Cela a une importance capitale, car un jour, nous, nos enfants et nos petits-enfants, auront la chance d'avoir autour de nous des animaux sauvages. Tout ce qui est potentialité en termes de faune, flore et ressources aquatiques, représente une richesse inestimable. On doit faire en sorte que cette richesse ne nous quitte pas. Notre combat aujourd'hui est de permettre à ce que les communautés locales puissent en bénéficier. » Engagement local et éducation à l'environnement Quand on survole les 30 500 km² en avion de surveillance et d'observation, l'immense étendue sauvage de Chinko offre une belle vue sur les montages, les rivières et les cours d'eau. Les défis actuels consistent à empêcher des chasseurs, des pêcheurs et même des éleveurs, de pénétrer dans les zones de conservation. Pour Ghislain Boukar, colonel des eaux et forêts, « la transhumance transfrontalière est l'une des difficultés majeures. Ces pasteurs viennent du Soudan et mettent le feu dans la brousse, juste pour avoir de nouvelles poussées d'herbes, ce qu'ils jugent très intéressantes pour leur bétail. Ils commettent aussi des abattages illicites de nos arbres et de nos espèces. Ils pratiquent également le braconnage en tuant aussi nos espèces. Quand ils repartent au Soudan, ils les revendent là-bas. » Pour relever ce défi, l'équipe mène plusieurs activités réparties en trois axes : l'engagement, l'entrepreneuriat et l'éducation à l'environnement, selon Mermoz Bizon, responsable de l'aménagement territorial à African Park Chinko : « Nous avons mis en place un guide d'éducation à l'environnement qui est censé enseigner aux enfants dès le bas âge ce qu'est l'environnement, ceci pour leur permettre de comprendre tout ce qui les entoure, pour pouvoir l'impliquer dans leurs habitudes. Nous appuyons aussi l'inspection académique de Bangassou pour tout ce qui est soutien à la mise à niveau des enseignants tout autour de l'aire de conservation de Chinko. » Pour garantir une gouvernance participative de cette réserve naturelle, un plan d'aménagement du territoire de Chinko est en cours de validation par le gouvernement centrafricain et ses partenaires.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'accord migratoire entre les Etats-Unis et le Ghana, sur le chanteur sénégalais Wally Seck dans la tourmente, sur l'enrôlement de soldats jordaniens par la Russie et sur l'accord entre la Chine et les Etats-Unis concernant Tik Tok. Etats-Unis/Ghana : polémique autour de l'accord migratoire Le 10 septembre, le président ghanéen John Dramani Mahama a annoncé que son pays accueillerait des ressortissants originaires d'Afrique de l'Ouest expulsés des États-Unis. Le Ghana rejoint ainsi l'Eswatini, l'Ouganda, le Rwanda et le Soudan du Sud, déjà engagés dans cette démarche. Comment expliquer que l'Administration Trump préfère rapatrier les migrants vers des « pays tiers », plutôt que de les renvoyer dans leur pays d'origine ? Quel intérêt les Etats africains ont-ils à accepter ce type d'accord ? Avec Liza Fabbian, journaliste au service Afrique de RFI Sénégal : le chanteur Wally Seck dans la tourmente Soupçonné de transferts de fonds suspects, l'artiste sénégalais Wally Seck a annoncé mettre sa carrière musicale entre parenthèses le temps que la justice fasse son travail et l'innocente. Une décision pas anodine pour un des chanteurs les plus écoutés au Sénégal, qui a même détrôné Youssou N'dour au Billboard. Quel est exactement son rôle dans cette affaire de blanchiment présumé impliquant Amadou Sall, le fils de l'ancien président Macky Sall ? Peut-on parler d'un règlement de compte politique avec l'ancien régime, ou bien d'une simple coïncidence judiciaire ? Avec Juliette Dubois, correspondante de RFI à Dakar Russie : de nouveaux témoignages de combattants étrangers enrôlés de force Après trois de guerre, et malgré la plus grande campagne de conscription en 10 ans, lancée au printemps dernier, la Russie manque de bras pour combattre sur le front ukrainien. Sa solution : enrôler de force des combattants à l'étranger. Dernières victimes en date : des Jordaniens envoyés en première ligne sur le terrain. Sait-on comment s'y prennent les Russes ? Quels sont les autres pays particulièrement touchés par ces manœuvres ? Avec Ulrich Bounat, analyste géopolitique, chercheur-associé chez Euro Créative TikTok aux Etats-Unis : Pékin et Washington enfin d'accord Après des mois de négociations et de rebondissements, Washington et Pékin ont enfin trouvé un accord permettant de ne pas interdire Tik Tok aux Etats-Unis. Que contient cet accord ? Pourquoi les Américains craignent-il autant l'influence chinoise via TikTok ? Avec Emmanuel Véron, spécialiste de la Chine contemporaine, chercheur associé à l'Inalco, membre de l'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE)
Baltimore, Téhéran, Buenos Aires, Khartoum, aux quatre coins du monde, des communautés sont frappées de plein fouet par les violences d'État… jusqu'au jour où elles réagissent. D'abord en s'indignant, puis en bravant tous les interdits pour faire connaître la réalité des faits, les propager et les dénoncer. Des femmes et des hommes qui se retrouvent dans la rue à défier le pouvoir, à brandir les photos de leurs enfants disparus, à chanter et à danser, pour l'égalité des droits et pour la liberté ! Mais pourquoi certaines morts soulèvent-elles des foules ? Qu'est-ce que nos émotions, de l'indignation à la colère, font à la politique ? En quoi les affections qui nous lient jouent dans nos réactions et nos actions ? Du mouvement Black Lives Matter aux États-Unis au soulèvement Femme, Vie, Liberté en Iran, en passant par la révolution au Soudan, notre invitée anthropologue Chowra Makaremi questionne nos résistances affectives. De l'intime au politique, elle livre un essai magistral aux éditions La découverte. Son titre ? « Résistances affectives. Les politiques de l'attachement face aux politiques de la cruauté ». Merci à l'Ina et à RFI pour les nombreuses archives diffusées dans cette émission. Pour découvrir le livre de Chowra Makaremi. Les sites des mouvements de référence mentionnés dans l'émission : Black Lives Matter Colectivo Lastesis Abuelas de Plaza de Mayo Ni Una Menos. Programmation musicale : Baltimore, de Nina Simone. Pour aller plus loin : - Iran : Femme, Vie, Liberté» - Alaa Salah, icône de la révolution au Soudan: «il ne faut jamais se taire sur ses droits» - À Gaza, où se réfugier? Les civils entre attente et crainte d'un nouveau déplacement.
Gott, une âme sensible très chamboulé par les actualités du monde, a une santé mentale fragile, et décide de couper des infos et des réseaux sociaux pendant un voyage à Mayotte. Mais c'est sans compter la réalité, qui le rattrape trop vite : son ami Sabry est bloqué à Khartoum avec sa femme enceinte alors que la guerre civile au Soudan est en train d'éclater dans la capitale. Gott essaie donc, à distance depuis Bruxelles et à travers les réseaux sociaux, de remuer ciel et terre pour sauver Sabry et Rayan : mercenaires, humanitaires, diplomates, tout le monde est sollicité pour les sortir de là. Cet épisode de Passages a été tourné et monté par Caroline Gillet, la réalisation et le mix sont de Théo Boulenger, Louise Hemmerlé est à la production. On vous tiendra au courant de la suite de l'histoire sur nos réseaux sociaux ! Vous pouvez suivre Louie Media sur Instagram ou Facebook. Si vous aussi vous voulez nous raconter votre histoire dans Passages, écrivez-nous en remplissant ce formulaire. Vous souhaitez soutenir la création et la diffusion des projets de Louie Media ? Vous pouvez le faire via le Club Louie. Chaque participation est précieuse. Nous vous proposons un soutien sans engagement, annulable à tout moment, soit en une seule fois, soit de manière régulière. Au nom de toute l'équipe de Louie : MERCI !Pour avoir des news de Louie, des recos podcasts et culturelles, abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après une nuit de festivités, l'Éthiopie a inauguré ce mardi matin le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique. Il aura fallu 14 années de travail pour mettre en fonctionnement l'ouvrage de 1800m de long. Une construction contestée par les pays situés en aval du Nil.
Avec près de 2 kilomètres de longueur et 150 mètres de hauteur, le Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne va dompter les eaux du Nil Bleu et va devenir aujourd'hui, jour de son inauguration par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, la plus grande installation hydroélectrique du continent africain. Mais l'Égypte affirme que cet ouvrage est, pour elle, une « menace existentielle ». Les explications de Sonia Le Gouriellec, qui est maîtresse de conférence en science politique à l'Université catholique de Lille, en France. RFI : Qu'est ce qui va changer avec ce barrage dans la vie quotidienne des Éthiopiens ? Sonia Le Gouriellec : Je pense qu'il y a un gain énergétique important pour les Éthiopiens parce qu'ils pourront ainsi à la fois avoir de l'électricité dans leur pays et en exporter dans le reste de la région. D'autant que je crois que près de la moitié des Éthiopiens n'ont pas accès à l'électricité aujourd'hui. Tout à fait. Et puis on est dans un pays avec une démographie très forte, 130 millions d'habitants. Donc, il y a un véritable enjeu, effectivement, de fournir de l'électricité et puis aussi d'atteindre les ambitions économiques du pays, puisqu'il y a de nombreuses zones économiques spéciales qui ont été ouvertes et dont le but est de pouvoir fournir de l'électricité à tout le monde. Alors, l'Égypte est très hostile à ce barrage. Elle affirme qu'il représente une menace existentielle. Est-ce que ces craintes sont fondées ? Alors effectivement, depuis le début, l'Egypte est opposée à la construction de ce barrage. A tel point qu'on a parlé à une époque de bombardements du barrage. Et la crainte aujourd'hui, je dirais, c'est plutôt politiquement une déstabilisation de la région par l'Egypte. L'existence du barrage, ce n'est pas ça qui est véritablement contesté, puisque le barrage, il va être inauguré ce mardi. Donc il est construit, il est fait. C'est une grande réalisation. Ce qui est aujourd'hui véritablement en débat, c'est l'absence de règles claires et contraignantes de sa gestion en période de stress hydrique. L'Egypte a toujours eu une position très constante sur cette question. Toutes les exploitations possibles en amont devraient avoir un accord écrit juridiquement contraignant, avec des règles claires d'opérations, de comment on va gérer au fur et à mesure ces eaux, notamment en période de sécheresse. Et ça, pour l'instant, c'est absent. Donc, bien que Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien, ait invité le Soudan et l'Egypte à venir à l'inauguration, pour eux, ça, c'est de la diplomatie, c'est des accords à l'oral, mais il n'y a rien de véritablement fixé. Et ça, ça les ennuie beaucoup. Et ce qu'on craint, c'est que le conflit puisse s'exporter sur d'autres terrains, par exemple en Somalie. Donc, la grande crainte de l'Égypte et du Soudan, c'est qu'en cas de sécheresse, les Éthiopiens ne libèrent pas le volume d'eau nécessaire qui est stocké par ce barrage pour lutter contre cette sécheresse. C'est ça ? Exactement. Et qu'on ne s'en tienne qu'à des paroles alors qu'il faudrait quelque chose d'écrit. Or, pour l'instant, vous n'avez aucun document. Il y a une absence de règles claires, contraignantes sur la gestion des eaux du Nil. En juin 2013, le président égyptien de l'époque, l'islamiste Mohamed Morsi, a déclaré publiquement que, contre ce barrage, aucune option n'était exclue. Est-ce que son successeur, son tombeur, le maréchal al-Sissi, pourrait ordonner le bombardement du barrage ? Alors je ne sais pas ce qui relève effectivement du discours politique d'annonce pour effrayer et de ce qui est techniquement possible. Il me semble que, déjà à l'époque de Morsi, ce n'était pas techniquement possible d'imaginer un bombardement. En revanche, ce qui est tout à fait possible et ce qui est en train d'être fait, c'est une façon de déstabiliser un peu plus l'Éthiopie. Et c'est quelque chose qu'on voit par exemple en Somalie en ce moment. L'Egypte a renforcé sa coopération militaire avec la Somalie, en proposant d'ailleurs de remplacer les troupes éthiopiennes par des troupes égyptiennes. Le conflit s'exporte sur ce territoire, comme ça a souvent été le cas. Et l'envoi de 3000 soldats égyptiens à la frontière du Somaliland qui s'est rapproché de l'Éthiopie, c'est peut-être une pression militaire de l'Égypte sur l'Éthiopie, c'est ça ? Tout à fait. Pression militaire sur l'Éthiopie, pression militaire aussi avec l'Érythrée puisqu'on voit qu'il y a un soutien assez explicite de l'Érythrée. Vous avez eu beaucoup de visites d'Egyptiens en Érythrée, vous l'avez eu également à Djibouti. Donc les Éthiopiens ont souvent vu la politique égyptienne dans la Corne de l'Afrique comme une volonté d'encercler l'Éthiopie. Alors autant ça pouvait parfois paraître étonnant, autant là c'est vrai qu'on peut créditer effectivement ce discours. Et ce bras de fer avec le maréchal al-Sissi, est-ce que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed peut en tirer un avantage politique dans son pays ? Oui bien sûr, parce qu'au niveau interne en Éthiopie actuellement, la situation est instable. Et donc ce projet de barrage sur le Nil est véritablement un totem national. Et c'est ce qu'il essaye de montrer en interne en Ethiopie. Donc effectivement, plus les pays comme l'Egypte vont vouloir contrer ou faire plier l'Ethiopie, plus ça peut être un drapeau nationaliste pour les Éthiopiens. Néanmoins, il y a beaucoup de crises actuellement en Éthiopie parce qu'il y a eu la guerre au Tigré entre 2020 et 2022, et vous avez encore des affrontements aujourd'hui en région Amhara et en région de l'Oromia. Alors il y a les médias pro Abiy Ahmed qui glorifient le moment, ça très clairement, mais on voit un petit peu moins ce barrage dans les médias du Tigré, en pays Amhara, etc, puisqu'ils sont véritablement concentrés sur les défis internes et les conflits qui ont lieu actuellement. À lire aussiGrand barrage de la Renaissance: des revenus d'un milliard de dollars par an pour l'Éthiopie?
Radio Foot 16h10-21h10 T.U. Il est question des éliminatoires du Mondial 2026 : La 8è journée dans la zone Afrique ; - Chocs en perspective : poule B : sommet demain au Stade des Martyrs entre la RDC et le Sénégal ; - Équipe de France, Doué et Dembélé ont donc quitté leurs partenaires à l'issue de la rencontre contre l'Ukraine en Pologne vendredi soir. - La 8è journée dans la zone Afrique. Dans le groupe E, le Maroc décroche son ticket pour les États-Unis. Les Rouge et Vert ont passé 5 buts au Niger à Rabat, le Mena réduit 10 dès la 26e minute. La sélection de Regragui a remporté toutes ses rencontres. - Les Aigles de Carthage rejoignent les Marocains après leur succès sur le fil à Malabo face au Nzalang Nacional. - Chocs en perspective : poule B : sommet demain au Stade des Martyrs entre la RDC et le Sénégal. 2 nations au coude-à-coude, qui ont remporté leurs duels de la 7e journée, respectivement face au Soudan du Sud à Juba, et au Soudan à Diamniadio. Sadio Mané plutôt discret face aux Crocodiles du Nil, s'est-il préservé pour la rencontre face aux Léopards ? Coté congolais, on compte sur la forme de Cédric Bakambu, la jeunesse de Nathanaël Mbuku, et l'efficacité de Yoane Wissa, une des recrues phares de Newcastle au mercato. Au coude-à-coude également, Cap-Verdiens et Camerounais dans le groupe D. Un duel qui vaudra cher mardi à Praia, où les Lions Indomptables n'ont pas gagné depuis longtemps. - Burkina Faso/Égypte : les Étalons ont fait le plein de confiance face à Djibouti, et joueront à la maison ! Le stade du 4 août est de nouveau opérationnel. Les hommes de Brama Traoré peuvent garder espoir en cas d'exploit contre les Pharaons qui se rapprochent de l'Amérique. - Équipe de France, Doué et Dembélé ont donc quitté leurs partenaires à l'issue de la rencontre contre l'Ukraine en Pologne vendredi soir. La rechute de « Dembouze », l'un des éléments les plus en vue du PSG était-elle évitable ? Une nouvelle blessure qui relance les questions sur la gestion du physique du joueur. Simple coup d'arrêt ? Ou l'Ébroïcien est-il rattrapé par ses vieux démons ? Autour d'Hugo Moissonnier : Salim Baungally, Yoro Mangara et Ludovic Duchesne. Technique/réalisation Laurent Salerno -- Pierre Guérin.
Radio Foot 16h10-21h10 T.U. Il est question des éliminatoires du Mondial 2026 : La 8è journée dans la zone Afrique ; - Chocs en perspective : poule B : sommet demain au Stade des Martyrs entre la RDC et le Sénégal ; - Équipe de France, Doué et Dembélé ont donc quitté leurs partenaires à l'issue de la rencontre contre l'Ukraine en Pologne vendredi soir. - La 8è journée dans la zone Afrique. Dans le groupe E, le Maroc décroche son ticket pour les États-Unis. Les Rouge et Vert ont passé 5 buts au Niger à Rabat, le Mena réduit 10 dès la 26e minute. La sélection de Regragui a remporté toutes ses rencontres. - Les Aigles de Carthage rejoignent les Marocains après leur succès sur le fil à Malabo face au Nzalang Nacional. - Chocs en perspective : poule B : sommet demain au Stade des Martyrs entre la RDC et le Sénégal. 2 nations au coude-à-coude, qui ont remporté leurs duels de la 7e journée, respectivement face au Soudan du Sud à Juba, et au Soudan à Diamniadio. Sadio Mané plutôt discret face aux Crocodiles du Nil, s'est-il préservé pour la rencontre face aux Léopards ? Coté congolais, on compte sur la forme de Cédric Bakambu, la jeunesse de Nathanaël Mbuku, et l'efficacité de Yoane Wissa, une des recrues phares de Newcastle au mercato. Au coude-à-coude également, Cap-Verdiens et Camerounais dans le groupe D. Un duel qui vaudra cher mardi à Praia, où les Lions Indomptables n'ont pas gagné depuis longtemps. - Burkina Faso/Égypte : les Étalons ont fait le plein de confiance face à Djibouti, et joueront à la maison ! Le stade du 4 août est de nouveau opérationnel. Les hommes de Brama Traoré peuvent garder espoir en cas d'exploit contre les Pharaons qui se rapprochent de l'Amérique. - Équipe de France, Doué et Dembélé ont donc quitté leurs partenaires à l'issue de la rencontre contre l'Ukraine en Pologne vendredi soir. La rechute de « Dembouze », l'un des éléments les plus en vue du PSG était-elle évitable ? Une nouvelle blessure qui relance les questions sur la gestion du physique du joueur. Simple coup d'arrêt ? Ou l'Ébroïcien est-il rattrapé par ses vieux démons ? Autour d'Hugo Moissonnier : Salim Baungally, Yoro Mangara et Ludovic Duchesne. Technique/réalisation Laurent Salerno -- Pierre Guérin.
Chris Rosenthall and Kevin Brown welcome veteran close defenseman Michael Manley to the show to discuss his Outlaws giving him a fourth chance at a professional championship. Manley is a two-time Defensive Player of the Year back in the MLL days playing for Tim Soudan for the Rattlers (he actually started playing for Soudan at the club level before he got to Duke, where he won a NCAA title in 2010), and made it to three title games in 2014, 2015 and 2018. Manley discussed how he originally thought about retiring two years ago before Soudan drafted Brennan O'Neill and traded for Pat Kavanagh, re-energizing his efforts these past couple seasons. Rosie and Kevin also recapped the semifinal victories for the New York Atlas against the Waterdogs and Denver against California, setting the stage for what promises to be an epic clash in the title game on Sept. 14.
durée : 02:29:54 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Yoann Duval - - réalisation : Félicie Faugère
En RD Congo, nouvelles tensions dans la localité d'Uvira, deuxième ville de la province du Sud-Kivu. Des manifestations de colère des groupes armés locaux ont éclaté après la nomination d'un nouveau chef des renseignements dans la ville.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le gouvernement parallèle au Soudan et les droits de douane américains contre l'Inde. Football : la sélection brésilienne sans ses stars Pour les deux derniers matchs des éliminatoires pour la Coupe du monde 2026, Carlo Ancelotti a décidé de se passer de Neymar, Vinícius Jr. et Rodrygo. Comment expliquer ces absences ? Comment cette sélection est-elle perçue au Brésil ? Avec Olivier Pron, journaliste au service des sports de RFI. Soudan : le pays se retrouve avec deux gouvernements Au Soudan, le chef des paramilitaires, le général Hemedti, a été investi à la tête d'un gouvernement parallèle à celui reconnu par la communauté internationale. Mais dispose-t-il des moyens financiers et militaires suffisants pour s'imposer sur le long terme ? Avec Roland Marchal, chercheur au CNRS, basé à Sciences Po Paris, spécialiste de l'Afrique de l'Est. À lire aussiSoudan : le général Hemedti investi à la tête d'un gouvernement parallèle Droits de douane : l'Inde ne cède pas face aux taxes américaines Pour forcer l'Inde à ne plus acheter de pétrole russe, Donald Trump a fait passer de 25% à 50% les droits de douane sur les produits indiens importés aux États-Unis. Mais l'Inde refuse de céder. Comment expliquer cette dépendance au pétrole russe ? De quels leviers dispose le Premier ministre, Narendra Modi, pour résister à la pression américaine ? Avec Catherine Bros, professeure d'économie à l'université de Tours et spécialiste de l'Inde.
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, histoire de gang pour commencer. Le Soudan du Sud, dernier au classement de l'ONU en développement humain, est marqué par une forte criminalité juvénile à Juba, la capitale. Ces jeunes organisés en gangs font régner la terreur dans les rues, délaissés par leurs familles sous le trauma de la guerre civile. En deuxième partie, objectif dépollution de la baie de Dakar. La capitale sénégalaise est bien belle et ses alentours au fort potentiel de loisirs et de tourisme. Mais voilà, la grande baie de Hann est polluée. Gravement pollué. Comment faire marche arrière ? (Rediffusion) Soudan du Sud: à Juba, les jeunes sous l'emprise des gangs Vols à l'arrachée, cambriolages nocturnes, combats de rue à coups de machette… À Juba, la capitale du Soudan du Sud, la criminalité des jeunes explose. Des dizaines de gangs quadrillent la ville. Leurs membres sont en majorité des adolescents ayant fui leurs familles démunies, voire maltraitantes, souvent durement frappées par la guerre civile. Pour eux, le gang est une nouvelle famille, et c'est une source de subsistance. Mais c'est surtout un univers violent, un piège. Nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes gangsters de Juba, que l'ONG Gredo, soutenue par l'Unicef, tente d'aider à s'en sortir. Un Grand reportage de Florence Miettaux qui s'entretient avec Jacques Allix. À Dakar, sauver la baie de Hann de l'asphyxie La capitale sénégalaise, côté pile, incarne le décor idyllique des cartes postales : corniche qui surplombe l'océan Atlantique, plages animées et surfeurs. Mais côté face, la réalité de Dakar est tout autre. La baie de Hann est massivement polluée. Elle s'étend sur 20 kilomètres à l'est de la capitale et abrite : le port de Dakar, des quartiers de pêcheurs et une vaste zone industrielle. Autrefois appréciée des habitants et des visiteurs pour ses eaux calmes et ses plages de sable fin, la baie est aujourd'hui envahie par les ordures : 65% des déchets industriels et 35% des déchets ménagers de Dakar y sont déversés. Pollution maximum, danger pour la santé. Un nouveau projet de dépollution, lancé en 2018, avance doucement. Une grosse station d'épuration devrait être achevée l'an prochain, et tout le réseau d'assainissement repensé. Un Grand reportage de Juliette Dubois qui s'entretient avec Jacques Allix.
Au programme de Radio foot internationale ce mercredi : Madagascar pour la première fois en finale du CHAN, la Serie A relancée et la rentrée de Didier Deschamps... CHAN 2025 : vita tsara les Barea ! Madagascar décroche une première qualification pour la finale en sortant le Soudan (1-0) à l'issue de 120 minutes, et fait mieux que lors de l'édition 2022. La qualification contre le Kenya en quart de finale a-t-elle transformé l'état d'esprit de Rakotondrabe, réduit à à la 79e minute ? Séance de tirs au but fatale dans l'autre demi-finale. Le duel des Lions a basculé côté marocain. Le Sénégal avait marqué en premier (Layouss Samb), Sabir Bougrine a permis aux rouges de revenir. Tournant du match à la 53e minute ? Faute du dernier défenseur marocain sur Vieux Cissé qui filait au but. L'arbitre est pourtant revenu sur sa décision d'expulser Marouane Louadni après consultation de la VAR ! Le Sénégal perd sa couronne, et la liste de revers aux penaltys en compétition commence à s'allonger ! Troisième finale en cinq participations côté Maroc. Choc continental nord-sud en finale samedi à Nairobi ! Serie A Quelle saison pour l'Inter après un opus 2024-2025 et des frustrations à oublier. Quel effectif pour Cristian Chivu ? Les Nerazzurri ont bien démarré face au Torino. Bon départ du Napoli vainqueur deSassuolo à l'extérieur, de la Juventus Turin face à Parme et de Côme, vainqueur de la Lazio. Gasperini démarre à la Roma avec un succès. Les Rossoneri d'Allegri battus par le promu Cremonese. Présentation de la « stagione » avec Matteo Cioffi. La rentrée de Didier Deschamps pour les éliminatoires Mondial 2026 Première pour le milieu monégasque Akliouche, Rabiot est convoqué. Le sélectionneur laisse sur la touche Pavard, Kolo Muani et Ekitike. À lire aussiMondial 2026 : pour les éliminatoires, Rabiot appelé avec les Bleus, première pour Akliouche Pour échanger avec Annie Gasnier : Patrick Juillard, Nicolas Vilas et Frank Simon Technique/réalisation : Laurent Salerno – David Fintzel/Pierre Guérin