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Baltimore, Téhéran, Buenos Aires, Khartoum, aux quatre coins du monde, des communautés sont frappées de plein fouet par les violences d'État… jusqu'au jour où elles réagissent. D'abord en s'indignant, puis en bravant tous les interdits pour faire connaître la réalité des faits, les propager et les dénoncer. Des femmes et des hommes qui se retrouvent dans la rue à défier le pouvoir, à brandir les photos de leurs enfants disparus, à chanter et à danser, pour l'égalité des droits et pour la liberté ! Mais pourquoi certaines morts soulèvent-elles des foules ? Qu'est-ce que nos émotions, de l'indignation à la colère, font à la politique ? En quoi les affections qui nous lient jouent dans nos réactions et nos actions ? Du mouvement Black Lives Matter aux États-Unis au soulèvement Femme, Vie, Liberté en Iran, en passant par la révolution au Soudan, notre invitée anthropologue Chowra Makaremi questionne nos résistances affectives. De l'intime au politique, elle livre un essai magistral aux éditions La découverte. Son titre ? « Résistances affectives. Les politiques de l'attachement face aux politiques de la cruauté ». Merci à l'Ina et à RFI pour les nombreuses archives diffusées dans cette émission. Pour découvrir le livre de Chowra Makaremi. Les sites des mouvements de référence mentionnés dans l'émission : Black Lives Matter Colectivo Lastesis Abuelas de Plaza de Mayo Ni Una Menos. Programmation musicale : Baltimore, de Nina Simone. Pour aller plus loin : - Iran : Femme, Vie, Liberté» - Alaa Salah, icône de la révolution au Soudan: «il ne faut jamais se taire sur ses droits» - À Gaza, où se réfugier? Les civils entre attente et crainte d'un nouveau déplacement.
Gott, une âme sensible très chamboulé par les actualités du monde, a une santé mentale fragile, et décide de couper des infos et des réseaux sociaux pendant un voyage à Mayotte. Mais c'est sans compter la réalité, qui le rattrape trop vite : son ami Sabry est bloqué à Khartoum avec sa femme enceinte alors que la guerre civile au Soudan est en train d'éclater dans la capitale. Gott essaie donc, à distance depuis Bruxelles et à travers les réseaux sociaux, de remuer ciel et terre pour sauver Sabry et Rayan : mercenaires, humanitaires, diplomates, tout le monde est sollicité pour les sortir de là. Cet épisode de Passages a été tourné et monté par Caroline Gillet, la réalisation et le mix sont de Théo Boulenger, Louise Hemmerlé est à la production. On vous tiendra au courant de la suite de l'histoire sur nos réseaux sociaux ! Vous pouvez suivre Louie Media sur Instagram ou Facebook. Si vous aussi vous voulez nous raconter votre histoire dans Passages, écrivez-nous en remplissant ce formulaire. Vous souhaitez soutenir la création et la diffusion des projets de Louie Media ? Vous pouvez le faire via le Club Louie. Chaque participation est précieuse. Nous vous proposons un soutien sans engagement, annulable à tout moment, soit en une seule fois, soit de manière régulière. Au nom de toute l'équipe de Louie : MERCI !Pour avoir des news de Louie, des recos podcasts et culturelles, abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après une nuit de festivités, l'Éthiopie a inauguré ce mardi matin le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique. Il aura fallu 14 années de travail pour mettre en fonctionnement l'ouvrage de 1800m de long. Une construction contestée par les pays situés en aval du Nil.
Avec près de 2 kilomètres de longueur et 150 mètres de hauteur, le Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne va dompter les eaux du Nil Bleu et va devenir aujourd'hui, jour de son inauguration par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, la plus grande installation hydroélectrique du continent africain. Mais l'Égypte affirme que cet ouvrage est, pour elle, une « menace existentielle ». Les explications de Sonia Le Gouriellec, qui est maîtresse de conférence en science politique à l'Université catholique de Lille, en France. RFI : Qu'est ce qui va changer avec ce barrage dans la vie quotidienne des Éthiopiens ? Sonia Le Gouriellec : Je pense qu'il y a un gain énergétique important pour les Éthiopiens parce qu'ils pourront ainsi à la fois avoir de l'électricité dans leur pays et en exporter dans le reste de la région. D'autant que je crois que près de la moitié des Éthiopiens n'ont pas accès à l'électricité aujourd'hui. Tout à fait. Et puis on est dans un pays avec une démographie très forte, 130 millions d'habitants. Donc, il y a un véritable enjeu, effectivement, de fournir de l'électricité et puis aussi d'atteindre les ambitions économiques du pays, puisqu'il y a de nombreuses zones économiques spéciales qui ont été ouvertes et dont le but est de pouvoir fournir de l'électricité à tout le monde. Alors, l'Égypte est très hostile à ce barrage. Elle affirme qu'il représente une menace existentielle. Est-ce que ces craintes sont fondées ? Alors effectivement, depuis le début, l'Egypte est opposée à la construction de ce barrage. A tel point qu'on a parlé à une époque de bombardements du barrage. Et la crainte aujourd'hui, je dirais, c'est plutôt politiquement une déstabilisation de la région par l'Egypte. L'existence du barrage, ce n'est pas ça qui est véritablement contesté, puisque le barrage, il va être inauguré ce mardi. Donc il est construit, il est fait. C'est une grande réalisation. Ce qui est aujourd'hui véritablement en débat, c'est l'absence de règles claires et contraignantes de sa gestion en période de stress hydrique. L'Egypte a toujours eu une position très constante sur cette question. Toutes les exploitations possibles en amont devraient avoir un accord écrit juridiquement contraignant, avec des règles claires d'opérations, de comment on va gérer au fur et à mesure ces eaux, notamment en période de sécheresse. Et ça, pour l'instant, c'est absent. Donc, bien que Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien, ait invité le Soudan et l'Egypte à venir à l'inauguration, pour eux, ça, c'est de la diplomatie, c'est des accords à l'oral, mais il n'y a rien de véritablement fixé. Et ça, ça les ennuie beaucoup. Et ce qu'on craint, c'est que le conflit puisse s'exporter sur d'autres terrains, par exemple en Somalie. Donc, la grande crainte de l'Égypte et du Soudan, c'est qu'en cas de sécheresse, les Éthiopiens ne libèrent pas le volume d'eau nécessaire qui est stocké par ce barrage pour lutter contre cette sécheresse. C'est ça ? Exactement. Et qu'on ne s'en tienne qu'à des paroles alors qu'il faudrait quelque chose d'écrit. Or, pour l'instant, vous n'avez aucun document. Il y a une absence de règles claires, contraignantes sur la gestion des eaux du Nil. En juin 2013, le président égyptien de l'époque, l'islamiste Mohamed Morsi, a déclaré publiquement que, contre ce barrage, aucune option n'était exclue. Est-ce que son successeur, son tombeur, le maréchal al-Sissi, pourrait ordonner le bombardement du barrage ? Alors je ne sais pas ce qui relève effectivement du discours politique d'annonce pour effrayer et de ce qui est techniquement possible. Il me semble que, déjà à l'époque de Morsi, ce n'était pas techniquement possible d'imaginer un bombardement. En revanche, ce qui est tout à fait possible et ce qui est en train d'être fait, c'est une façon de déstabiliser un peu plus l'Éthiopie. Et c'est quelque chose qu'on voit par exemple en Somalie en ce moment. L'Egypte a renforcé sa coopération militaire avec la Somalie, en proposant d'ailleurs de remplacer les troupes éthiopiennes par des troupes égyptiennes. Le conflit s'exporte sur ce territoire, comme ça a souvent été le cas. Et l'envoi de 3000 soldats égyptiens à la frontière du Somaliland qui s'est rapproché de l'Éthiopie, c'est peut-être une pression militaire de l'Égypte sur l'Éthiopie, c'est ça ? Tout à fait. Pression militaire sur l'Éthiopie, pression militaire aussi avec l'Érythrée puisqu'on voit qu'il y a un soutien assez explicite de l'Érythrée. Vous avez eu beaucoup de visites d'Egyptiens en Érythrée, vous l'avez eu également à Djibouti. Donc les Éthiopiens ont souvent vu la politique égyptienne dans la Corne de l'Afrique comme une volonté d'encercler l'Éthiopie. Alors autant ça pouvait parfois paraître étonnant, autant là c'est vrai qu'on peut créditer effectivement ce discours. Et ce bras de fer avec le maréchal al-Sissi, est-ce que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed peut en tirer un avantage politique dans son pays ? Oui bien sûr, parce qu'au niveau interne en Éthiopie actuellement, la situation est instable. Et donc ce projet de barrage sur le Nil est véritablement un totem national. Et c'est ce qu'il essaye de montrer en interne en Ethiopie. Donc effectivement, plus les pays comme l'Egypte vont vouloir contrer ou faire plier l'Ethiopie, plus ça peut être un drapeau nationaliste pour les Éthiopiens. Néanmoins, il y a beaucoup de crises actuellement en Éthiopie parce qu'il y a eu la guerre au Tigré entre 2020 et 2022, et vous avez encore des affrontements aujourd'hui en région Amhara et en région de l'Oromia. Alors il y a les médias pro Abiy Ahmed qui glorifient le moment, ça très clairement, mais on voit un petit peu moins ce barrage dans les médias du Tigré, en pays Amhara, etc, puisqu'ils sont véritablement concentrés sur les défis internes et les conflits qui ont lieu actuellement. À lire aussiGrand barrage de la Renaissance: des revenus d'un milliard de dollars par an pour l'Éthiopie?
Radio Foot 16h10-21h10 T.U. Il est question des éliminatoires du Mondial 2026 : La 8è journée dans la zone Afrique ; - Chocs en perspective : poule B : sommet demain au Stade des Martyrs entre la RDC et le Sénégal ; - Équipe de France, Doué et Dembélé ont donc quitté leurs partenaires à l'issue de la rencontre contre l'Ukraine en Pologne vendredi soir. - La 8è journée dans la zone Afrique. Dans le groupe E, le Maroc décroche son ticket pour les États-Unis. Les Rouge et Vert ont passé 5 buts au Niger à Rabat, le Mena réduit 10 dès la 26e minute. La sélection de Regragui a remporté toutes ses rencontres. - Les Aigles de Carthage rejoignent les Marocains après leur succès sur le fil à Malabo face au Nzalang Nacional. - Chocs en perspective : poule B : sommet demain au Stade des Martyrs entre la RDC et le Sénégal. 2 nations au coude-à-coude, qui ont remporté leurs duels de la 7e journée, respectivement face au Soudan du Sud à Juba, et au Soudan à Diamniadio. Sadio Mané plutôt discret face aux Crocodiles du Nil, s'est-il préservé pour la rencontre face aux Léopards ? Coté congolais, on compte sur la forme de Cédric Bakambu, la jeunesse de Nathanaël Mbuku, et l'efficacité de Yoane Wissa, une des recrues phares de Newcastle au mercato. Au coude-à-coude également, Cap-Verdiens et Camerounais dans le groupe D. Un duel qui vaudra cher mardi à Praia, où les Lions Indomptables n'ont pas gagné depuis longtemps. - Burkina Faso/Égypte : les Étalons ont fait le plein de confiance face à Djibouti, et joueront à la maison ! Le stade du 4 août est de nouveau opérationnel. Les hommes de Brama Traoré peuvent garder espoir en cas d'exploit contre les Pharaons qui se rapprochent de l'Amérique. - Équipe de France, Doué et Dembélé ont donc quitté leurs partenaires à l'issue de la rencontre contre l'Ukraine en Pologne vendredi soir. La rechute de « Dembouze », l'un des éléments les plus en vue du PSG était-elle évitable ? Une nouvelle blessure qui relance les questions sur la gestion du physique du joueur. Simple coup d'arrêt ? Ou l'Ébroïcien est-il rattrapé par ses vieux démons ? Autour d'Hugo Moissonnier : Salim Baungally, Yoro Mangara et Ludovic Duchesne. Technique/réalisation Laurent Salerno -- Pierre Guérin.
Radio Foot 16h10-21h10 T.U. Il est question des éliminatoires du Mondial 2026 : La 8è journée dans la zone Afrique ; - Chocs en perspective : poule B : sommet demain au Stade des Martyrs entre la RDC et le Sénégal ; - Équipe de France, Doué et Dembélé ont donc quitté leurs partenaires à l'issue de la rencontre contre l'Ukraine en Pologne vendredi soir. - La 8è journée dans la zone Afrique. Dans le groupe E, le Maroc décroche son ticket pour les États-Unis. Les Rouge et Vert ont passé 5 buts au Niger à Rabat, le Mena réduit 10 dès la 26e minute. La sélection de Regragui a remporté toutes ses rencontres. - Les Aigles de Carthage rejoignent les Marocains après leur succès sur le fil à Malabo face au Nzalang Nacional. - Chocs en perspective : poule B : sommet demain au Stade des Martyrs entre la RDC et le Sénégal. 2 nations au coude-à-coude, qui ont remporté leurs duels de la 7e journée, respectivement face au Soudan du Sud à Juba, et au Soudan à Diamniadio. Sadio Mané plutôt discret face aux Crocodiles du Nil, s'est-il préservé pour la rencontre face aux Léopards ? Coté congolais, on compte sur la forme de Cédric Bakambu, la jeunesse de Nathanaël Mbuku, et l'efficacité de Yoane Wissa, une des recrues phares de Newcastle au mercato. Au coude-à-coude également, Cap-Verdiens et Camerounais dans le groupe D. Un duel qui vaudra cher mardi à Praia, où les Lions Indomptables n'ont pas gagné depuis longtemps. - Burkina Faso/Égypte : les Étalons ont fait le plein de confiance face à Djibouti, et joueront à la maison ! Le stade du 4 août est de nouveau opérationnel. Les hommes de Brama Traoré peuvent garder espoir en cas d'exploit contre les Pharaons qui se rapprochent de l'Amérique. - Équipe de France, Doué et Dembélé ont donc quitté leurs partenaires à l'issue de la rencontre contre l'Ukraine en Pologne vendredi soir. La rechute de « Dembouze », l'un des éléments les plus en vue du PSG était-elle évitable ? Une nouvelle blessure qui relance les questions sur la gestion du physique du joueur. Simple coup d'arrêt ? Ou l'Ébroïcien est-il rattrapé par ses vieux démons ? Autour d'Hugo Moissonnier : Salim Baungally, Yoro Mangara et Ludovic Duchesne. Technique/réalisation Laurent Salerno -- Pierre Guérin.
L'Éthiopie inaugure aujourd'hui son mégabarrage avec plusieurs années de retard. Le barrage de la Renaissance qui a coûté plusieurs milliards de dollars, auto-financé, a une capacité de production de 5 000 mégawatts. C'est le plus puissant du continent, ce qui fait espérer un développement de l'électrification dans le pays, mais également des revenus importants pour l'État. Abiy Ahmed, dans une interview télévisée la semaine dernière, a déclaré qu'il pourrait rapporter 1 milliard de dollars annuel à l'économie du pays. Une déclaration qui a attiré l'attention des observateurs. Biruk Heregu est enseignant-chercheur spécialiste des questions politiques et économiques éthiopiennes : « Savoir combien ces exportations vont permettre de rapporter de devises étrangères est incertain. Par exemple, l'autorité en charge de l'électricité en Éthiopie a établi des prévisions selon lesquelles, pour la dernière année fiscale, les exportations d'électricité ont rapporté environ 100 millions de dollars. Pour l'année fiscale en cours, les estimations sont d'environ 118 millions, et pour celle à venir, elles prévoient des revenus d'environ 300 millions de dollars. » Selon la communication officielle, seul le surplus de production devrait être exporté. Mais pour Tsegay Tekleselassie, économiste au Wellesley College à Boston, il est probable que les autorités se concentrent sur les exportations. Du courant éthiopien part déjà vers le Kenya, Djibouti, le Soudan et depuis peu la Tanzanie. Addis-Abeba affiche d'ailleurs sa volonté de faire de l'Éthiopie un hub énergétique en Afrique. « L'Éthiopie présente un très grand déficit en offre d'électricité. Environ 40 % des Éthiopiens n'ont pas accès au courant, et ceux connectés ont des problèmes de coupures », analyse l'économiste. Il y a donc une forte demande non satisfaite. « Malgré cela, l'Éthiopie aspire à exporter vers les pays voisins parce qu'elle a vraiment besoin de devises étrangères. De plus, en fournissant ses voisins, cela donne à l'Éthiopie un certain pouvoir de négociation politique », poursuit Tsegay Tekleselassie. Fiabilité des données ? 1 milliard de dollars, un montant sans doute surévalué qui pose une nouvelle fois la question de la fiabilité des statistiques en Éthiopie met en exergue Biruk Heregu : « L'un des défis auxquels le régime d'Abiy Ahmed a été confronté ces dernières années concerne les questions relatives aux données économiques. Les statistiques économiques ont fait l'objet d'un examen minutieux et d'une remise en question, non seulement de la part d'experts éthiopiens et étrangers, mais aussi des institutions comme la Banque mondiale qui ont commencé à remettre en question les données économiques émanant de ce régime. » Si Addis-Abeba se dote ainsi d'une importante capacité de production, les experts s'accordent pour dire que la situation ne devrait pas changer de manière radicale pour les Éthiopiens dans l'immédiat. Le réseau national vétuste nécessite de gros investissements afin de distribuer le courant produit. À écouter aussi«Projet structurant pour l'avenir de l'Éthiopie», le barrage de la Renaissance est terminé
C'est une première à la Cour pénale internationale. Vingt ans après le mandat d'arrêt émis contre lui en 2005, une première audience de confirmation des charges est prévue par contumace du 9 au 11 septembre dans l'affaire concernant le chef présumé de la LRA, l'Armée de résistance du Seigneur, Joseph Kony. Traqué depuis 20 ans entre l'Ouganda, la RDC, la Centrafrique et le Soudan, Joseph Kony est suspecté de 36 charges de crimes de guerre et crimes contre l'humanité au cours du conflit sanglant mené par la LRA dans le nord de l'Ouganda de la fin des années 1980 au milieu des années 2000. À Gulu, principale ville du nord, les survivants du conflit attendent le début de cette première procédure. De notre correspondante à Kampala, Dans les bureaux du réseau des Victimes et enfants de la guerre à Gulu, tous les membres se préparent à suivre à la radio l'audience de la Cour pénale internationale (CPI). Parmi eux, Ochaya Bosco Ojok, resté pendant sept ans en captivité au sein de l'Armée de résistance du Seigneur, la LRA. « Après m'avoir enlevé, ils ont aussi enlevé mon frère qu'ils ont tué devant mes yeux, et c'est pour ça que je suis toujours autant en colère. Il faut qu'ils continuent la procédure, et qu'on obtienne des réparations pour toutes les années perdues en captivité », espère-t-il. En cercle, dans le jardin de l'association, les avis des survivants sont partagés. Est-il pertinent de poursuivre une procédure sans le principal intéressé ? Aucun doute pour Brenda Angom, enlevée par la LRA à l'âge de sept ans : « La procédure contre Joseph Kony est très importante, encore plus que celle contre Dominic Ongwen, car il est le chef et que Dominic Ongwen avait, lui aussi, été enlevé. C'est enfin une audience contre la bonne personne, celle responsable des atrocités en Ouganda, et même pour mon propre enlèvement, je lui en veux encore. » Deux décennies après la fin du conflit qui a ravagé le nord du pays, seuls deux commandants de la LRA ont été jugés et condamnés : Dominic Ongwen à la CPI en 2021 et Thomas Kwoyelo en Ouganda en 2024. Mais après 20 ans de traque, Stella Lanam, survivante, doute de voir un jour Joseph Kony derrière des barreaux. « Est-ce que c'est raisonnable de commencer une procédure en l'absence de Joseph Kony ? S'il ne revient pas, qu'est-ce que va faire la CPI ? On va suivre l'audience, mais ce qu'on veut en tant que victimes, c'est que les responsables rendent des comptes et que justice soit faite », estime-t-elle. Une justice que l'audience de confirmation des charges par contumace doit accélérer, espère Nobert Dacan, directeur de l'ONG Foundation for Justice and Development Initiative (FJDI), basée à Gulu : « Prenons ce qu'on peut pour l'instant. Cela fait des années qu'on cherche à arrêter Kony, mais sans succès. Est-ce que ça veut dire qu'on doit attendre ? Des victimes meurent de vieillesse tous les jours. S'il y a l'opportunité d'une procédure de ce genre, c'est déjà ça. » Une première procédure que l'activiste salue. Mais avant d'éventuelles réparations aux victimes ou condamnation, Joseph Kony, doit d'abord être arrêté et remis à la CPI. À lire aussiOuganda: des victimes d'un ex-seigneur de guerre mitigées suite aux indemnisations promises par la CPI
L'Afrique a importé l'équivalent de 15 000 mégawatts de panneaux solaires entre juillet 2024 et juin 2025, soit la puissance de dix réacteurs nucléaires. C'est une augmentation de 60 % en un an. Si l'on exclut l'Afrique du Sud, les importations africaines de panneaux photovoltaïques ont même doublé en deux ans. La preuve, selon le groupe d'études Ember, d'un décollage de l'énergie solaire sur tout le continent. L'étude est basée sur les chiffres des douanes chinoises – la Chine étant le principal fournisseur de panneaux solaires à l'Afrique. Et la hausse est spectaculaire. « L'Algérie a multiplié par 33 ses importations de panneaux solaires en un an, observe Dave Jones, analyste en chef chez Ember. C'est le troisième pays à en importer le plus, après l'Afrique du Sud et le Nigeria. Les importations de panneaux solaires de la Zambie ont été multipliées par huit en douze mois, celles du Botswana par sept, celles du Soudan par six et celles du Nigeria, de la RDC et du Bénin ont plus que triplé. » La moitié des besoins en électricité du Tchad Les panneaux solaires importés par exemple au Tchad en un an permettraient, une fois installés, de produire la moitié de l'électricité totale du pays. Une augmentation de l'offre de courant en perspective en Afrique, mais aussi une baisse potentielle des prix. « Maintenant que le prix d'un panneau solaire n'est plus que d'environ 60 dollars au Nigeria, de l'électricité, souligne Dave Jones, les économies réalisées en évitant le diesel peuvent rembourser le coût d'un panneau solaire en six mois, et même moins dans d'autres pays. » La grande majorité des panneaux, 16 000 gigawatts, est jusqu'à présent destinée à des centrales solaires reliées au réseau, d'après les images satellites consultées par Ember. Mais l'usage décentralisé, 6 000 gigawatts pour l'instant, grandit aussi. « Ce sont des entreprises ou des industries, en site isolé ou pas, qui vont être le client unique privé de l'installation, explique Gilles Parmentier, PDG d'Africa REN, un opérateur du secteur. Ça peut être des panneaux solaires installés sur la toiture de supermarchés ou d'usines, ça peut être une centrale solaire installée pour une mine. La dernière catégorie, ce sont des villages isolés sur lesquels certains opérateurs proposent des kits solaires à l'échelle domestique. » Développer le stockage Le solaire se déploie en Afrique, ce qui imposera de relever le défi de l'intermittence de cette énergie. « Le prochain enjeu, estime Gilles Parmentier, c'est d'arriver à développer des projets de stockage, comme celui qu'on a fait au Sénégal, Walo Storage, pour permettre aux sociétés d'électricité de stabiliser leurs réseaux et également de pouvoir différer la production solaire, de la journée vers la soirée. Sinon, on va se retrouver avec des pays qui vont être en surproduction solaire la journée et en déficit le soir, alors que c'est le moment où il y a le plus de consommation. » L'autre défi pour accompagner les besoins en centrales solaires en Afrique, sera le développement des réseaux électriques. À lire aussiBénin: lancement de la construction de quatre centrales photovoltaïques
Chris Rosenthall and Kevin Brown welcome veteran close defenseman Michael Manley to the show to discuss his Outlaws giving him a fourth chance at a professional championship. Manley is a two-time Defensive Player of the Year back in the MLL days playing for Tim Soudan for the Rattlers (he actually started playing for Soudan at the club level before he got to Duke, where he won a NCAA title in 2010), and made it to three title games in 2014, 2015 and 2018. Manley discussed how he originally thought about retiring two years ago before Soudan drafted Brennan O'Neill and traded for Pat Kavanagh, re-energizing his efforts these past couple seasons. Rosie and Kevin also recapped the semifinal victories for the New York Atlas against the Waterdogs and Denver against California, setting the stage for what promises to be an epic clash in the title game on Sept. 14.
durée : 02:29:54 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Yoann Duval - - réalisation : Félicie Faugère
En RD Congo, nouvelles tensions dans la localité d'Uvira, deuxième ville de la province du Sud-Kivu. Des manifestations de colère des groupes armés locaux ont éclaté après la nomination d'un nouveau chef des renseignements dans la ville.
durée : 00:11:02 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Entre déplacements massifs de populations, famines et épidémies, le Soudan traverse une crise humanitaire sans précédent. Un glissement de terrain massif dimanche dernier s'ajoute à cette situation déjà catastrophique. Pourquoi le Soudan s'enlise-t-il dans la crise ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Jérôme Tubiana Conseiller aux opérations de Médecins sans frontières
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le gouvernement parallèle au Soudan et les droits de douane américains contre l'Inde. Football : la sélection brésilienne sans ses stars Pour les deux derniers matchs des éliminatoires pour la Coupe du monde 2026, Carlo Ancelotti a décidé de se passer de Neymar, Vinícius Jr. et Rodrygo. Comment expliquer ces absences ? Comment cette sélection est-elle perçue au Brésil ? Avec Olivier Pron, journaliste au service des sports de RFI. Soudan : le pays se retrouve avec deux gouvernements Au Soudan, le chef des paramilitaires, le général Hemedti, a été investi à la tête d'un gouvernement parallèle à celui reconnu par la communauté internationale. Mais dispose-t-il des moyens financiers et militaires suffisants pour s'imposer sur le long terme ? Avec Roland Marchal, chercheur au CNRS, basé à Sciences Po Paris, spécialiste de l'Afrique de l'Est. À lire aussiSoudan : le général Hemedti investi à la tête d'un gouvernement parallèle Droits de douane : l'Inde ne cède pas face aux taxes américaines Pour forcer l'Inde à ne plus acheter de pétrole russe, Donald Trump a fait passer de 25% à 50% les droits de douane sur les produits indiens importés aux États-Unis. Mais l'Inde refuse de céder. Comment expliquer cette dépendance au pétrole russe ? De quels leviers dispose le Premier ministre, Narendra Modi, pour résister à la pression américaine ? Avec Catherine Bros, professeure d'économie à l'université de Tours et spécialiste de l'Inde.
Great… super en anglais… C'est l'un des mots préférés de Donald Trump et c'est aussi l'acronyme de son projet de reconstruction pour Gaza. GREAT, pour Gaza Reconstruction Economic Acceleration and Transformation… Ce plan, présenté sous forme d'un prospectus de 38 pages, circule depuis ces derniers mois au sein de l'administration Trump et a été publié hier par le Washington Post. Que prévoit-il ? « Gaza, précise le journal, passerait sous tutelle américaine pendant au moins 10 ans, le temps de transformer le territoire en une station touristique huppée et en centre de production de haute technologie. Ce plan envisagerait également la relocalisation temporaire des plus de 2 millions d'habitants de Gaza, soit par ce qu'il appelle des départs “volontaires“ vers un autre pays, soit dans des zones restreintes et sécurisées à l'intérieur de l'enclave pendant la reconstruction. Les propriétaires fonciers se verraient offrir un jeton numérique en échange du droit de réaménager leur propriété, qui servirait à financer une nouvelle vie ailleurs ou, à terme, à acquérir un appartement dans l'une des six à huit nouvelles “villes intelligentes alimentées par l'IA“ qui seront construites à Gaza. Chaque Palestinien choisissant de partir recevrait 5.000 dollars en espèces et des subventions pour couvrir quatre années de loyer ailleurs, ainsi qu'un an de nourriture. » Déjà en préparation ? « Trente-huit pages aux plans futuristes bien léchés, s'exclame Libération à Paris. La mer, le ciel bleu, des bateaux, des immeubles futuristes et des espaces verts à gogo, parcs et, évidemment, terrains de golf, des plans financiers précisément chiffrés : le plan trumpien de reconstruction de Gaza pour la transformer en zone touristique de premier choix et centre d'excellence pour l'industrie de la tech n'a pas disparu, bien au contraire. Le document publié hier par le Washington Post, rendu public en février et violemment critiqué alors, semble toujours d'actualité. Au moins dans l'esprit du président américain et de ses alliés et acolytes. (…) » Et Libération de rappeler que « mercredi dernier, Donald Trump a présidé une réunion sur Gaza, officiellement pour discuter des moyens de mettre fin à la guerre. Parmi les participants, le secrétaire d'Etat, Marco Rubio, l'émissaire de Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, mais aussi l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Selon la presse britannique, la fondation de ce dernier, le Tony Blair Institute, serait particulièrement intéressée par le projet de Riviera du Moyen-Orient. Autre participant à cette réunion, le gendre du Président, Jared Kushner, aux intérêts commerciaux bien connus dans la région. Rien n'a filtré des discussions, mais, la veille, Witkoff avait évoqué un “plan très complet“ de l'administration américaine pour Gaza. » Il pourrait donc s'agir du plan dévoilé par le Washington Post… Violation du droit international… Haaretz, quotidien israélien de gauche, s'insurge… « Ce plan, tel que révélé par le Washington Post, ne fait que confirmer les soupçons selon lesquels l'administration américaine se concentre uniquement sur des initiatives économiques illusoires, sans se soucier du bien-être des Palestiniens ou de la réalité sur le terrain, que ce soit à Gaza, en Israël, en Cisjordanie ou au Moyen-Orient au sens large. Ce plan envisage ce qu'il décrit comme une relocalisation temporaire de l'ensemble des deux millions d'habitants de Gaza, soit par des départs “volontaires“ vers d'autres pays, soit dans des zones sécurisées et restreintes de la bande de Gaza. Mais, ce projet fait fi de la réalité, s'exclame encore Haaretz : les transferts forcés de population violent le droit international, et aucun des pays proposés – Indonésie, Soudan du Sud, Somaliland, Libye, Éthiopie ou autres – n'a accepté d'y participer. » Journalistes réduits au silence… Et pendant ce temps, la guerre se poursuit à Gaza… « Jour après jour, déplore le Guardian à Londres, le bilan des morts s'alourdit, les crimes de guerre se multiplient et l'indignation grandit. » Le Guardian qui s'insurge plus particulièrement dans son éditorial sur le sort réservé aux journalistes gazaoui. « Il s'agit de la guerre la plus meurtrière que les médias aient connue ces derniers temps, dénonce le quotidien britannique. Une génération entière de journalistes est en voie d'extinction. (…) Israël pourrait mettre fin à la condamnation internationale en mettant un terme à sa campagne d'anéantissement. Au lieu de cela, soupire le Guardian, Israël tente de nous empêcher d'en entendre parler, en réduisant au silence ceux qui témoignent. »
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, histoire de gang pour commencer. Le Soudan du Sud, dernier au classement de l'ONU en développement humain, est marqué par une forte criminalité juvénile à Juba, la capitale. Ces jeunes organisés en gangs font régner la terreur dans les rues, délaissés par leurs familles sous le trauma de la guerre civile. En deuxième partie, objectif dépollution de la baie de Dakar. La capitale sénégalaise est bien belle et ses alentours au fort potentiel de loisirs et de tourisme. Mais voilà, la grande baie de Hann est polluée. Gravement pollué. Comment faire marche arrière ? (Rediffusion) Soudan du Sud: à Juba, les jeunes sous l'emprise des gangs Vols à l'arrachée, cambriolages nocturnes, combats de rue à coups de machette… À Juba, la capitale du Soudan du Sud, la criminalité des jeunes explose. Des dizaines de gangs quadrillent la ville. Leurs membres sont en majorité des adolescents ayant fui leurs familles démunies, voire maltraitantes, souvent durement frappées par la guerre civile. Pour eux, le gang est une nouvelle famille, et c'est une source de subsistance. Mais c'est surtout un univers violent, un piège. Nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes gangsters de Juba, que l'ONG Gredo, soutenue par l'Unicef, tente d'aider à s'en sortir. Un Grand reportage de Florence Miettaux qui s'entretient avec Jacques Allix. À Dakar, sauver la baie de Hann de l'asphyxie La capitale sénégalaise, côté pile, incarne le décor idyllique des cartes postales : corniche qui surplombe l'océan Atlantique, plages animées et surfeurs. Mais côté face, la réalité de Dakar est tout autre. La baie de Hann est massivement polluée. Elle s'étend sur 20 kilomètres à l'est de la capitale et abrite : le port de Dakar, des quartiers de pêcheurs et une vaste zone industrielle. Autrefois appréciée des habitants et des visiteurs pour ses eaux calmes et ses plages de sable fin, la baie est aujourd'hui envahie par les ordures : 65% des déchets industriels et 35% des déchets ménagers de Dakar y sont déversés. Pollution maximum, danger pour la santé. Un nouveau projet de dépollution, lancé en 2018, avance doucement. Une grosse station d'épuration devrait être achevée l'an prochain, et tout le réseau d'assainissement repensé. Un Grand reportage de Juliette Dubois qui s'entretient avec Jacques Allix.
« Arrivée de la première vague de migrants en provenance des États-Unis » titre Walf.net, au Sénégal. Même si l'on ne peut guère parler de « vague » puisqu'il ne s'agit en tout et pour tout que de sept personnes, dont l'identité et la nationalité n'ont pas été révélées. « Le Rwanda », précise Africanews, « est l'un des quatre pays africains à avoir signé des accords d'expulsion avec Washington, les autres étant l'Ouganda, le Swaziland et le Soudan du Sud ». Que vont devenir ces migrants arrivés au Rwanda ? Selon Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais, « trois de ces personnes ont exprimé le souhait de retourner dans leur pays d'origine, tandis que quatre souhaitent rester au Rwanda et y construire leur vie ». Ces personnes qui seront autorisées à rester au Rwanda, « bénéficieront d'un logement, d'une formation professionnelle et des services de santé » a également assuré la porte-parole du gouvernement rwandais. Reste que ces expulsions attirent la curiosité, car, comme le rappelle Walf.net, « la gestion Trump est particulièrement scrutée en raison des arrangements secrets qu'elle a noués avec des nations africaines pour recevoir des individus expulsés ». Avant le Rwanda, rappelle encore Africanews, les États-Unis avaient expulsé, début juillet, vers le Soudan du Sud « huit hommes originaires du Soudan du Sud, mais aussi de Cuba, du Laos, du Mexique, de Birmanie et du Vietnam. » Fichier électoral A la Une également, le référendum constitutionnel en Guinée. Référendum prévu le 21 septembre prochain. La presse guinéenne se fait l'écho ce matin des statistiques officielles du fichier électoral dévoilées hier par le ministère de l'Administration du territoire et de la Décentralisation. « Plus de 6,7 millions d'inscrits » titre Ledjely selon lequel les statistiques, « révèlent une forte participation féminine et une implication notable de la diaspora ». « Plus de 6 millions d'électeurs attendus aux urnes », titre de son côté Guinée 7, qui précise que « la publication de ces chiffres marque la fin du processus de révision et de correction des listes électorales ». Aminata relève par ailleurs que « la campagne référendaire débutera ce dimanche à minuit, et qu'elle s'achèvera le 18 septembre ». Un référendum qui se déroulera, alors que les principaux partis d'opposition viennent d'être suspendus. « Une décision, estime Jeune Afrique, qui accentue l'étau politique et soulève la question de la capacité de mobilisation de l'opposition, qui a néanmoins appelé à des manifestations ». Maîtrise de soi Enfin, au Maroc, on se prépare à participer à la flottille internationale qui doit prendre, dimanche, la direction de Gaza. Le magazine marocain Telquel nous explique « qu'un navire marocain participera à une nouvelle flottille pour dénoncer le blocus de Gaza. » Quarante-quatre pays y participeront. « Baptisée 'flottille mondiale de la résilience', l'initiative vise à acheminer une aide symbolique aux Palestiniens et à alerter l'opinion internationale sur la situation humanitaire dans l'enclave » ajoute Telquel. « Selon les organisateurs, l'engouement a été fort : un grand nombre de citoyens marocains ont exprimé leur volonté de s'impliquer ». « Les participants ont été retenus après un processus de sélection basé, nous dit l'hebdomadaire marocain, sur la sérénité, la maîtrise de soi, la capacité à réagir sous pression, l'endurance psychologique, ainsi que la valeur symbolique et médiatique que chacun peut apporter ». « La délégation marocaine sera répartie en deux équipes », précise encore Telquel. « La première embarquera sur les navires avec un équipage national ainsi que des médecins, des infirmiers, des enseignants chercheurs, des journalistes, des influenceurs, des ingénieurs et des coordinateurs. La seconde se chargera de la logistique, de la communication et du soutien permanent depuis le terrain ».
En Ouganda, après 40 ans de règne, Yoweri Museveni sera à nouveau candidat à la présidentielle de janvier prochain. À l'âge de 80 ans, il briguera donc un 7° mandat. Ainsi en a décidé mercredi 27 août le parti au pouvoir, NRM, lors d'un congrès à Kampala. Jusqu'où le président ougandais va-t-il durcir la répression contre ses opposants ? Pourquoi vient-il de signer un accord avec Donald Trump pour accueillir les migrants des pays tiers dont les Américains ne veulent plus ? Kristof Titeca est professeur de sciences politiques à l'université d'Anvers, en Belgique. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : En janvier prochain, est-ce qu'on va assister à un remake de janvier 2021, c'est-à-dire un duel entre Yoweri Museveni et Bobi Wine ? Kristof Titeca : Oui et non. Oui parce que, encore une fois, c'est une confrontation entre le président Museveni et Bobi Wine. Mais aussi non, parce que beaucoup de choses ont changé sur le terrain. Lors des dernières élections de 2021, il y avait un véritable élan en faveur de Bobi Wine. Il apportait quelque chose de nouveau à la scène électorale. Il était vu comme le représentant d'une large partie de la société ougandaise, les exclus du système. Mais aujourd'hui, ceci n'est plus le cas. Il a perdu son élan. Beaucoup considèrent que Bobi Wine et son parti sont devenus une partie intégrante de l'establishment. Il y a eu des exemples frappants. Par exemple, l'année passée, il y avait eu un scandale de corruption qui a éclaté au Parlement ougandais. La présidente du Parlement avait distribué des fortes sommes d'argent au chef de l'opposition. C'était Mathias Puga, qui était le leader du parti de Bobi Wine au Parlement. Mais aussi à la décharge de Bobi Wine, le gouvernement et le parti au pouvoir ont mené une campagne d'enlèvement qui était particulièrement brutale contre les membres du parti de Bobi Wine. Il y avait environ 1000 membres de son parti qui ont été enlevés. La plupart ont été torturés aussi. Et cette pression a lourdement pesé sur Bobi Wine et son parti. Est-ce que l'opposition a une petite chance de gagner au mois de janvier prochain ou pas ? Non, pas du tout. Tout indique qu'il y a eu une décision qui a été prise d'utiliser plus que jamais la force brutale pour réprimer l'opposition. À lire aussiOuganda: la police hausse le ton en vue de la campagne pour la présidentielle du 12 janvier Alors, il y a Bobi Wine, mais il y a aussi l'autre grand opposant, c'est Kizza Besigye, l'ancien médecin personnel de Yoweri Museveni. Au mois de novembre dernier, il a été enlevé au Kenya, transféré de force en Ouganda et placé en prison. Est-ce qu'il a une chance d'être libéré et de pouvoir se présenter en janvier prochain ? Je ne crois pas. Donc, l'arrestation de Kizza Besigye fait partie de cette stratégie de considérer les élections comme un exercice militaire. Je ne crois pas qu'il y a la moindre perspective de le voir libéré avant les élections, les autorités semblent avoir pris la décision de l'écarter définitivement de la scène politique en le maintenant en prison. Et ce que je peux dire, c'est que l'Ouganda, la Tanzanie et le Kenya semblent avoir formé une coalition pour externaliser, mutualiser la répression de leur opposition, de leurs activistes. Par exemple, récemment en Tanzanie, il y avait des activistes qui sont venus du Kenya et l'Ouganda, c'était Boniface Mwanga du Kenya, Agathe Atuhaire de l'Ouganda. Ils ont été torturés et maltraités en Tanzanie. La semaine dernière, l'Ouganda a signé avec les États-Unis un accord par lequel il accepte d'accueillir les migrants de pays tiers, dont les Américains ne veulent plus. Pourquoi ce cadeau à Donald Trump ? Oui. Depuis une dizaine d'années, ce sont les réfugiés qui sont devenus une ressource géopolitique importante. Et donc le gouvernement et Museveni ont bien compris ceci. Ils ont adopté une politique de la porte ouverte radicale vis-à-vis des réfugiés. Et ceci est bien sûr perçu comme très utile par la communauté internationale. Donc, l'Ouganda a été largement salué comme un pays accueillant vis à vis des réfugiés et comme un modèle de relocalisation des réfugiés dans leur propre région. Et c'est dans cette logique qu'il faut comprendre l'accord avec les États-Unis, ou même des négociations potentielles pour accueillir des personnes venant de Gaza. En faisant ceci, le gouvernement cherche à se rendre utile et même indispensable géopolitiquement, dans un contexte où ce gouvernement a perdu un peu de sa crédibilité, en raison de ses tendances autoritaires. Alors, vous parlez des réfugiés éventuels venus de Gaza. Selon certaines sources, les Américains tenteraient de convaincre l'Ouganda d'accueillir des Palestiniens de Gaza. Est-ce que vous avez des informations qui vont dans ce sens ? Non, je n'ai pas d'information sur ce dossier. La seule chose que je peux dire, ce n'est pas la première fois qu'il y a un deal. Il y a eu un accord sur les réfugiés et sur les migrants entre Israël et l'Ouganda. En 2018, il y avait un accord avec Israël pour accueillir des réfugiés qui étaient en Israël, venant du Soudan et de l'Érythrée.
« Arrivée de la première vague de migrants en provenance des États-Unis » titre Walf.net, au Sénégal. Même si l'on ne peut guère parler de « vague » puisqu'il ne s'agit en tout et pour tout que de sept personnes, dont l'identité et la nationalité n'ont pas été révélées. « Le Rwanda », précise Africanews, « est l'un des quatre pays africains à avoir signé des accords d'expulsion avec Washington, les autres étant l'Ouganda, le Swaziland et le Soudan du Sud ». Que vont devenir ces migrants arrivés au Rwanda ? Selon Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais, « trois de ces personnes ont exprimé le souhait de retourner dans leur pays d'origine, tandis que quatre souhaitent rester au Rwanda et y construire leur vie ». Ces personnes qui seront autorisées à rester au Rwanda, « bénéficieront d'un logement, d'une formation professionnelle et des services de santé » a également assuré la porte-parole du gouvernement rwandais. Reste que ces expulsions attirent la curiosité, car, comme le rappelle Walf.net, « la gestion Trump est particulièrement scrutée en raison des arrangements secrets qu'elle a noués avec des nations africaines pour recevoir des individus expulsés ». Avant le Rwanda, rappelle encore Africanews, les États-Unis avaient expulsé, début juillet, vers le Soudan du Sud « huit hommes originaires du Soudan du Sud, mais aussi de Cuba, du Laos, du Mexique, de Birmanie et du Vietnam. » Fichier électoral A la Une également, le référendum constitutionnel en Guinée. Référendum prévu le 21 septembre prochain. La presse guinéenne se fait l'écho ce matin des statistiques officielles du fichier électoral dévoilées hier par le ministère de l'Administration du territoire et de la Décentralisation. « Plus de 6,7 millions d'inscrits » titre Ledjely selon lequel les statistiques, « révèlent une forte participation féminine et une implication notable de la diaspora ». « Plus de 6 millions d'électeurs attendus aux urnes », titre de son côté Guinée 7, qui précise que « la publication de ces chiffres marque la fin du processus de révision et de correction des listes électorales ». Aminata relève par ailleurs que « la campagne référendaire débutera ce dimanche à minuit, et qu'elle s'achèvera le 18 septembre ». Un référendum qui se déroulera, alors que les principaux partis d'opposition viennent d'être suspendus. « Une décision, estime Jeune Afrique, qui accentue l'étau politique et soulève la question de la capacité de mobilisation de l'opposition, qui a néanmoins appelé à des manifestations ». Maîtrise de soi Enfin, au Maroc, on se prépare à participer à la flottille internationale qui doit prendre, dimanche, la direction de Gaza. Le magazine marocain Telquel nous explique « qu'un navire marocain participera à une nouvelle flottille pour dénoncer le blocus de Gaza. » Quarante-quatre pays y participeront. « Baptisée 'flottille mondiale de la résilience', l'initiative vise à acheminer une aide symbolique aux Palestiniens et à alerter l'opinion internationale sur la situation humanitaire dans l'enclave » ajoute Telquel. « Selon les organisateurs, l'engouement a été fort : un grand nombre de citoyens marocains ont exprimé leur volonté de s'impliquer ». « Les participants ont été retenus après un processus de sélection basé, nous dit l'hebdomadaire marocain, sur la sérénité, la maîtrise de soi, la capacité à réagir sous pression, l'endurance psychologique, ainsi que la valeur symbolique et médiatique que chacun peut apporter ». « La délégation marocaine sera répartie en deux équipes », précise encore Telquel. « La première embarquera sur les navires avec un équipage national ainsi que des médecins, des infirmiers, des enseignants chercheurs, des journalistes, des influenceurs, des ingénieurs et des coordinateurs. La seconde se chargera de la logistique, de la communication et du soutien permanent depuis le terrain ».
Vols à l'arrachée, cambriolages nocturnes, combats de rue à coups de machette… À Juba, la capitale du Soudan du Sud, la criminalité des jeunes explose. Des dizaines de gangs quadrillent la ville. Leurs membres sont en majorité des adolescents ayant fui leurs familles démunies, voire maltraitantes, souvent durement frappées par la guerre civile. Pour eux, le gang est une nouvelle famille, et c'est une source de subsistance. Mais c'est surtout un univers violent, un piège. (Rediffusion) Nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes gangsters de Juba, que l'ONG Gredo, soutenue par l'Unicef, tente d'aider à s'en sortir. « Soudan du Sud : à Juba, les jeunes sous l'emprise des gangs », un Grand reportage de Florence Miettaux.
Après l'Eswatini et le Soudan du Sud, le Rwanda a accueilli sept premiers migrants en situation irrégulière expulsés des États-Unis, dans le cadre d'un accord récemment conclu avec Washington, a annoncé jeudi Kigali. Depuis le retour du président américain Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, son administration avait déjà envoyé des étrangers vers ces pays, dont ils n'étaient souvent pas originaires.
Au programme de Radio foot internationale ce mercredi : Madagascar pour la première fois en finale du CHAN, la Serie A relancée et la rentrée de Didier Deschamps... CHAN 2025 : vita tsara les Barea ! Madagascar décroche une première qualification pour la finale en sortant le Soudan (1-0) à l'issue de 120 minutes, et fait mieux que lors de l'édition 2022. La qualification contre le Kenya en quart de finale a-t-elle transformé l'état d'esprit de Rakotondrabe, réduit à à la 79e minute ? Séance de tirs au but fatale dans l'autre demi-finale. Le duel des Lions a basculé côté marocain. Le Sénégal avait marqué en premier (Layouss Samb), Sabir Bougrine a permis aux rouges de revenir. Tournant du match à la 53e minute ? Faute du dernier défenseur marocain sur Vieux Cissé qui filait au but. L'arbitre est pourtant revenu sur sa décision d'expulser Marouane Louadni après consultation de la VAR ! Le Sénégal perd sa couronne, et la liste de revers aux penaltys en compétition commence à s'allonger ! Troisième finale en cinq participations côté Maroc. Choc continental nord-sud en finale samedi à Nairobi ! Serie A Quelle saison pour l'Inter après un opus 2024-2025 et des frustrations à oublier. Quel effectif pour Cristian Chivu ? Les Nerazzurri ont bien démarré face au Torino. Bon départ du Napoli vainqueur deSassuolo à l'extérieur, de la Juventus Turin face à Parme et de Côme, vainqueur de la Lazio. Gasperini démarre à la Roma avec un succès. Les Rossoneri d'Allegri battus par le promu Cremonese. Présentation de la « stagione » avec Matteo Cioffi. La rentrée de Didier Deschamps pour les éliminatoires Mondial 2026 Première pour le milieu monégasque Akliouche, Rabiot est convoqué. Le sélectionneur laisse sur la touche Pavard, Kolo Muani et Ekitike. À lire aussiMondial 2026 : pour les éliminatoires, Rabiot appelé avec les Bleus, première pour Akliouche Pour échanger avec Annie Gasnier : Patrick Juillard, Nicolas Vilas et Frank Simon Technique/réalisation : Laurent Salerno – David Fintzel/Pierre Guérin
Au programme de Radio foot internationale ce mercredi : Madagascar pour la première fois en finale du CHAN, la Serie A relancée et la rentrée de Didier Deschamps... CHAN 2025 : vita tsara les Barea ! Madagascar décroche une première qualification pour la finale en sortant le Soudan (1-0) à l'issue de 120 minutes, et fait mieux que lors de l'édition 2022. La qualification contre le Kenya en quart de finale a-t-elle transformé l'état d'esprit de Rakotondrabe, réduit à à la 79e minute ? Séance de tirs au but fatale dans l'autre demi-finale. Le duel des Lions a basculé côté marocain. Le Sénégal avait marqué en premier (Layouss Samb), Sabir Bougrine a permis aux rouges de revenir. Tournant du match à la 53e minute ? Faute du dernier défenseur marocain sur Vieux Cissé qui filait au but. L'arbitre est pourtant revenu sur sa décision d'expulser Marouane Louadni après consultation de la VAR ! Le Sénégal perd sa couronne, et la liste de revers aux penaltys en compétition commence à s'allonger ! Troisième finale en cinq participations côté Maroc. Choc continental nord-sud en finale samedi à Nairobi ! Serie A Quelle saison pour l'Inter après un opus 2024-2025 et des frustrations à oublier. Quel effectif pour Cristian Chivu ? Les Nerazzurri ont bien démarré face au Torino. Bon départ du Napoli vainqueur deSassuolo à l'extérieur, de la Juventus Turin face à Parme et de Côme, vainqueur de la Lazio. Gasperini démarre à la Roma avec un succès. Les Rossoneri d'Allegri battus par le promu Cremonese. Présentation de la « stagione » avec Matteo Cioffi. La rentrée de Didier Deschamps pour les éliminatoires Mondial 2026 Première pour le milieu monégasque Akliouche, Rabiot est convoqué. Le sélectionneur laisse sur la touche Pavard, Kolo Muani et Ekitike. À lire aussiMondial 2026 : pour les éliminatoires, Rabiot appelé avec les Bleus, première pour Akliouche Pour échanger avec Annie Gasnier : Patrick Juillard, Nicolas Vilas et Frank Simon Technique/réalisation : Laurent Salerno – David Fintzel/Pierre Guérin
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'arrestation d'un ressortissant ukrainien soupçonné de sabotage des gazoducs Nord Stream, la démolition du siège du parti de George Weah et les sanctions américaines contre des magistrats de la CPI. Ouganda : que dit l'accord sur les migrants conclu avec les États-Unis ? Après le Rwanda, l'Eswatini et le Soudan du Sud, le gouvernement ougandais a annoncé la conclusion d'un accord avec l'administration Trump pour accueillir des migrants expulsés du territoire américain. Quels sont les contours de cet accord ? Quelle logistique est-il prévu alors que l'Ouganda accueille déjà près de 2 millions de réfugiés ? Avec Lucie Mouillaud, envoyée spéciale de RFI à Kampala. Sabotage Nord Stream : l'Allemagne tient-elle enfin son suspect-clé ? Trois ans après le sabotage des gazoducs Nord Stream en mer Baltique, un ressortissant ukrainien soupçonné d'avoir coordonné l'opération a été arrêté en Italie, à la demande de la justice allemande. De quelles preuves disposent Berlin ? Cette affaire pourrait-elle compromettre l'aide allemande à l'Ukraine ? Avec Pascal Thibaut, correspondant de RFI à Berlin. Libéria : démolition du siège historique du parti de George Weah Au Liberia, alors que la Cour suprême a ordonné l'expulsion du parti de l'ex-président George Weah, le Congress for Democratic Change (CDC), de son siège historique à Monrovia, la police est intervenue, samedi, pour démolir le bâtiment. Cette décision est-elle motivée par des raisons politiques ? Avec Christina Okello, journaliste au service Afrique de RFI. CPI : nouvelles sanctions américaines contre des magistrats En représailles aux enquêtes ouvertes sur des actions militaires américaines et israéliennes, Washington a adopté de nouvelles sanctions contre deux juges et deux procureurs de la Cour pénale internationale (CPI). À quel point ces sanctions peuvent pénaliser l'avancement des enquêtes en cours ? Les États membres ont-ils les moyens de s'opposer à cette décision ? Avec Emmanuel Daoud, avocat au barreau de Paris, spécialiste en droit pénal international.
Une nouvelle vague du cinéma soudanais a émergé depuis 2019, portant les fruits de ce qui a été amorcé en 2010 comme un renouveau du mouvement cinématographique au Soudan. Quelques films remarquables ont précédé et accompagné la chute du régime d'Omar el-Béchir. La révolution artistique était déjà en marche. Parler des arbres, le documentaire de Suhaib Gasmelbari a été tourné d'une manière indépendante et sans autorisation préalable du pouvoir en place. Ce pouvoir avait fermé les salles de cinéma pour plaire aux islamistes. Il a exclu toute aide à la production. Pourtant, le jeune cinéma a pointé son nez et a fait sa sortie au grand jour, en même temps que le Hirak, le mouvement de la population dans les rues de Khartoum. En février 2019, le premier film de Suhaib Gasmelbari, Parler des arbres, est récompensé du prix du meilleur documentaire à la Berlinale. Son réalisateur accompagne avec tact quatre cinéastes soudanais de l'ancienne génération, qui essaient de projeter des films à travers le pays malgré l'interdiction imposée par le pouvoir. Et cette génération ne cesse de récolter des prix et annonce ainsi la naissance d'une nouvelle ère du cinéma soudanais. La même année, Tu mourras à 20 ans, d'Amjad Abou Alla, un premier film également, poétique et puissant, est projeté à la Mostra de Venise. Il sera très bien accueilli par les critiques. Depuis, une série de films marquants se fraient une place sur la scène internationale. Goodbye Julia de Mohamed Kordofani est l'exemple le plus parlant. Il a été projeté au Festival de Cannes en 2023 dans la compétition « Un certain regard ». Il a eu le prix de la mise en scène, ainsi que le prix parallèle de la liberté, avant de récolter au total 62 prix. Il raconte la déchirure du Soudan, à travers l'histoire de deux femmes au moment de la séparation du Soudan du Sud : « Le Soudan est un pays qui a toujours été intellectuellement fermé. Il a été toujours présent dans les bulletins d'informations avec des images d'atrocités et de destruction. Depuis notre indépendance, on passe d'une guerre à l'autre… Je pense que l'une des raisons du succès de mon film, est le fait qu'il soit mondialement apprécié, c'est parce que je montre le quotidien et la vie du citoyen. Cela donne au spectateur un accès au côté humain d'un Soudanais et permet de comprendre les dynamiques qui conditionnent ses relations avec les autres ». Les femmes ont fait leur entrée massivement dans le domaine. Elles expérimentent à leur tour cette liberté acquise. Sara Suliman, explore dans son documentaire Corps héroïques (2022), un thème jadis tabou : « Dans Corps héroïques, nous évoquons les corps et les mouvements du corps dans le mouvement féministe soudanais. Il était très important pour moi d'utiliser le mot corps dans le titre. C'est un mot sur lequel il y a beaucoup d'objection. Lors des entretiens pour le film, j'ai senti que les invitées de l'ancienne génération ont été un peu gênées de l'employer. Elles avaient des réserves, avec toujours ce sentiment que le corps implique un seul sens, celui de la sexualité. Il était donc très important de mettre fin à ses réserves et de changer toutes les choses négatives liées à ce mot. Il est très important de libérer les mots avant de libérer le corps ». Le conflit soudanais de 2023, a contraint cependant de nombreux cinéastes à s'exiler. Sara Suleiman vit actuellement à Londres. Mohamed Kordofani est à Bahrein, où il finalise l'écriture de son second film. Quant à Amjad Abou Alla, qui l'a produit, il est au Caire et travaille également sur deux nouveaux films. L'un d'eux se passe à Khartoum et se déroule sur une seule journée. Le nouveau cinéma soudanais est un cinéma d'espoir. L'espoir est son dénominateur commun. Au-delà des films, l'espoir est la devise la plus chère au peuple soudanais. À lire aussiL'émergence d'un cinéma soudanais depuis la Révolution [1/2]
Reportage dans la région de Ouaddaï, à l'est du Tchad où, depuis que la guerre a éclaté au Soudan voisin en avril 2023, 700 000 réfugiés ont franchi la frontière, soit le plus grand afflux de son histoire. Les conditions dans les camps sont précaires, l'incertitude alimentaire quotidienne et les besoins en santé sont immenses. Dans un contexte sécuritaire tendu, les sages-femmes font preuve de résilience et de créativité pour surmonter les obstacles et soigner les femmes : infrastructures limitées, pénurie de personnel et de médicaments de base. Mais ces héroïnes silencieuses incarnent la force et la compassion nécessaires pour accompagner la vie des communautés. (Rediffusion) Alors que le Tchad est confronté à des défis importants en matière de santé reproductive, l'UNFPA a mis en place une approche novatrice pour répondre aux besoins en santé maternelle : l'agence des Nations unies a formé des sages-femmes pour intervenir en situation d'urgence (accouchements sécurisés, consultations pré et postnatales, urgences obstétricales, prise en charge des survivantes de violences basées sur le genre, planification familiale). L'objectif principal de ces soignantes est de réduire les taux de mortalité, de morbidité et d'invalidité chez les femmes au sein des populations affectées par les crises, qu'il s'agisse de déplacés internes, de réfugiés ou de populations vulnérables. Notre reporter Raphaëlle Constant s'est rendue dans les structures de santé des camps de réfugiés soudanais de Farchana et d'Adré, gérés par le HCR à l'est du Tchad, à la rencontre de celles qui donnent et sauvent des vies. ► Un reportage réalisé en février 2025 en partenariat avec le Fonds Muskoka Programmation musicale : ► El bùho, Pulo NDJ – Dabadji am alcorama. (Rediffusion)
Reportage dans la région de Ouaddaï, à l'est du Tchad où, depuis que la guerre a éclaté au Soudan voisin en avril 2023, 700 000 réfugiés ont franchi la frontière, soit le plus grand afflux de son histoire. Les conditions dans les camps sont précaires, l'incertitude alimentaire quotidienne et les besoins en santé sont immenses. Dans un contexte sécuritaire tendu, les sages-femmes font preuve de résilience et de créativité pour surmonter les obstacles et soigner les femmes : infrastructures limitées, pénurie de personnel et de médicaments de base. Mais ces héroïnes silencieuses incarnent la force et la compassion nécessaires pour accompagner la vie des communautés. (Rediffusion) Alors que le Tchad est confronté à des défis importants en matière de santé reproductive, l'UNFPA a mis en place une approche novatrice pour répondre aux besoins en santé maternelle : l'agence des Nations unies a formé des sages-femmes pour intervenir en situation d'urgence (accouchements sécurisés, consultations pré et postnatales, urgences obstétricales, prise en charge des survivantes de violences basées sur le genre, planification familiale). L'objectif principal de ces soignantes est de réduire les taux de mortalité, de morbidité et d'invalidité chez les femmes au sein des populations affectées par les crises, qu'il s'agisse de déplacés internes, de réfugiés ou de populations vulnérables. Notre reporter Raphaëlle Constant s'est rendue dans les structures de santé des camps de réfugiés soudanais de Farchana et d'Adré, gérés par le HCR à l'est du Tchad, à la rencontre de celles qui donnent et sauvent des vies. ► Un reportage réalisé en février 2025 en partenariat avec le Fonds Muskoka Programmation musicale : ► El bùho, Pulo NDJ – Dabadji am alcorama. (Rediffusion)
Au Soudan, la guerre continue de faire rage. Depuis deux ans, le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés à travers tout le pays. Au-delà des appels au cessez-le-feu, ce sont désormais les alertes humanitaires qui se font le plus entendre. En plus de la malnutrition qui s'installe, l'épidémie de choléra s'étend, alors que l'aide humanitaire peine à entrer dans le pays. Entretien avec docteur Rodrigue Alitanou, directeur des opérations de l'ONG Alima. Il répond aux questions de Sidy Yansané. RFI : À l'occasion de la journée mondiale de l'aide humanitaire mardi 19 août 2025, les Nations Unies indiquent un nombre record de 383 travailleurs humanitaires tués dans le monde l'an dernier. Le Soudan affiche le plus lourd bilan après Gaza. Est-ce qu'on peut dire que la guerre au Soudan est devenue l'une des pires crises humanitaires au monde ? Dr Rodrigue Alitanou : Absolument. Le Soudan aujourd'hui est considéré comme la pire crise humanitaire au monde selon les Nations Unies. Depuis le 15 avril 2023, où cette nouvelle guerre a commencé, elle a déjà fait des dizaines de milliers de personnes tuées et des dizaines de millions de personnes déplacées, avec aussi beaucoup d'humanitaires touchés par cette crise. L'ONU dénonce d'ailleurs « l'expression honteuse de l'inaction et de l'apathie internationales ». C'est un constat que vous partagez ? Oui, parce que malgré toutes les difficultés déjà que les populations subissent au Soudan, l'acheminement de l'aide humanitaire n'est pas effectif et on a des difficultés à pouvoir envoyer les travailleurs humanitaires [sur le terrain], les approvisionnements pour les hôpitaux, et tout ce qui est nécessaire à ce que l'aide humanitaire soit effective dans les différentes régions. La semaine dernière, c'est l'Union européenne, conjointement avec le Japon, le Royaume-Uni et le Canada, qui appelait à laisser entrer l'aide humanitaire « de toute urgence » et à protéger les civils. Mais le même jour, le général al-Burhan s'engageait à ne faire « ni compromis ni réconciliation, quel qu'en soit le prix » avec les FSR de son adversaire Hemedti. Est-ce qu'il n'y a pas là un aveu d'impuissance de la communauté internationale ? Sans faire de la politique, oui. Il y a des déclarations, mais il n'y a pas d'actions qui suivent de la part des différents belligérants. Il y a une forme d'impuissance, mais on ne peut pas baisser les bras, on ne doit pas baisser les bras, parce que l'enjeu est de taille. Si on ne fait rien, si l'aide humanitaire n'est pas acheminée dans les différentes régions en proie à la violence au conflit au Soudan, ce sont les populations qui vont en pâtir. En plus d'être sur le podium des États où meurent massivement les travailleurs humanitaires, le Soudan est désormais en tête des pays les plus touchés par le choléra. Comment l'épidémie a progressé aussi vite ? Avec cette crise qui avait jusqu'alors comme résultante l'insécurité alimentaire, la malnutrition, la famine par endroits, la situation est désormais exacerbée par cette épidémie de choléra sans précédent qui s'intensifie de semaine en semaine et touche des adultes comme des enfants, avec une vitesse de propagation assez fulgurante dans les camps de déplacés. J'étais sur place, j'ai vu des arrivées massives des populations dans des camps de déplacés déjà débordés, des populations exténuées par des atrocités et qui ont déjà un niveau d'immunité assez bas. Les populations affamées et assoiffées, parce qu'il y a des ressources très limitées, dorment à même le sol, serrées sous des toits de fortune. Des camps de déplacés caractérisés par une promiscuité totale, sans assainissement et sans suffisamment d'eau. Les gens vivent avec moins de trois litres d'eau par jour. Comme les latrines sont insuffisantes, il y a un phénomène de défécation à l'air libre qui s'est installé. Absolument tout est réuni pour que cette épidémie soit entretenue, spécifiquement dans les États du Darfour et notamment dans le Nord-Darfour, où le conflit a pris une autre dimension depuis mars. Cette épidémie risque d'être hors de contrôle si rien n'est fait. À lire aussiLe Soudan en guerre frappé par l'une des pires épidémies de choléra de son histoire La région du Darfour reste l'épicentre de l'épidémie, mais vos confrères de Médecins sans frontières craignent une propagation, comme vous, bien au-delà des camps de déplacés, au point de créer une combinaison mortelle avec la malnutrition qui frappe aussi le pays. Effectivement, la situation est préoccupante dans les camps de déplacés, mais également dans les populations hôtes. Aujourd'hui, on parle de milliers de personnes exposées, notamment dans le Nord-Darfour avec 640 000 enfants menacés. Ce sont les chiffres de l'UNICEF de la semaine dernière. Il y a une propagation au-delà des camps qui est déjà effective, plus de 32 États sont aujourd'hui menacés ou atteints du choléra. La situation dans la ville d'El-Facher est particulièrement grave, car elle est sous contrôle de l'armée régulière, mais encerclée par les paramilitaires FSR qui empêchent les convois humanitaires d'y entrer. À votre connaissance, combien de personnes y vivent actuellement et surtout comment survivent-elles ? La ville d'El-Facher est effectivement particulièrement sous tension parce qu'elle est assiégée depuis les affrontements qui ont commencé en avril et qui ont vu migrer de la ville des dizaines de milliers de personnes vers Tawila. Environ un million de personnes sont assiégées dans cette ville où tout manque. Les populations n'ont pas de voies d'approvisionnement, il y a plus de 70% des hôpitaux qui ne fonctionnent pas, l'accès aux soins est délétère. C'est aussi le cas de l'accès aux services de base, tout ce qui est nourriture et eau potable. Des centaines de milliers de personnes sont exposées à cette situation. Et les habitants, les témoignages que RFI a pu recueillir parlent d'enfants qui meurent quotidiennement de malnutrition ou de mauvaises conditions de vie... Exactement. Et c'est la résultante directe de cette guerre. On parle de près de 20 % des enfants souffrant de malnutrition, notamment dans des zones fermées, sans accès aux soins déjà pour la malnutrition. Le choléra vient maintenant s'ajouter et affecte la majorité des personnes, dont les enfants qui sont les couches les plus vulnérables. Vous avez indiqué qu'entre 70 et 80 % des hôpitaux et des centres médicaux du pays sont détruits. Ils sont même systématiquement visés par les belligérants, est-ce que vous arrivez à comprendre pourquoi les belligérants visent systématiquement les infrastructures médicales ? Nous sommes face à une guerre aveugle où les populations, malheureusement, sont devenues des cibles, tout comme les travailleurs humanitaires. Aujourd'hui, plusieurs centres de santé sont attaqués, particulièrement chez Alima. On a été obligés à maintes reprises de relocaliser nos activités, notamment à El-Facher où aujourd'hui, on n'arrive plus à travailler dans l'hôpital général. On s'est déplacé dans un autre endroit, qui a été aussi bombardé à plusieurs reprises, donc on a dû se déplacer de nouveau. Mais ce n'est pas seulement les infrastructures de santé, même les maisons des populations sont touchées. Cela montre clairement la volonté des différents groupes à prendre en étau les populations civiles dans cette guerre aveugle. Si rien n'est fait, le choléra aujourd'hui risque de tuer plus que les armes au Nord-Darfour. Dernièrement, j'ai rencontré sur le terrain une femme enceinte qui a marché 75 km, elle a dû accoucher à son arrivée. Et j'imagine aujourd'hui cette femme qui a pu survivre à toutes ces atrocités, contracter le choléra, fatal aussi bien pour elle que son enfant. Il faut faire tout son possible pour éviter ce risque à tout prix. D'autant que pour résorber le choléra, il faut beaucoup boire ou alors il faut des antibiotiques. Donc ça a l'air d'être un traitement simple, mais pour autant les populations manquent de tout cela… D'une part les financements sont très minimes et d'autre part les voies d'approvisionnement des différentes zones où sévit le choléra aujourd'hui sont coupées par la guerre. C'est un cocktail qui fait que le choléra risque de l'emporter. Quel a été l'impact du retrait des financements de l'aide américaine d'USAID ? L'impact a été très très sec. Déjà en février, plus de 60 % des organisations humanitaires ont dû arrêter brusquement leurs activités et ça a eu un impact sur le déploiement des quelques aides qui arrivent à venir au Soudan. Depuis cette épidémie, on voit encore plus l'impact puisqu'on n'est que très peu d'organisations pouvant opérer et déployer des soins pour les populations. On a intérêt à tous se mobiliser pour que les financements puissent suivre assez rapidement puisque rien que pour le choléra, nous enregistrons aujourd'hui plus de 1000 morts depuis le début de l'épidémie au Soudan cette année. Il faut que ces chiffres arrêtent de grimper, et même possiblement toucher d'autres pays de la sous-région plus durement que le Soudan. À lire aussiL'Unicef alerte sur une épidémie meurtrière de choléra en Afrique de l'Ouest et du Centre ► Rodrigue Alitanou est directeur des opérations au sein l'ONG Alima
La production du cinéma dans les pays africains était intimement liée au mouvement de libération de ces peuples. Les films produits depuis cette époque ont, selon les spécialistes, participé à changer l'image mentale que les autres peuples avaient de l'Afrique, mais alors que des réalisateurs comme le Sénégalais Ousmane Sembène et ses collègues conduisaient cette voie du cinéma puisant dans le réel de leur pays, le cinéma au Soudan est resté enfermé dans le cadre de la production officielle de l'État. C'est pour cela que la production du cinéma a été très limitée et son influence minime. Aujourd'hui, une nouvelle génération de cinéastes a pris le relai et tente tant bien que mal de parler, de réveiller un art qui s'endormait. À lire aussi«Talking about trees», ou les fantômes du cinéma soudanais À lire aussiFipadoc: «Soudan, souviens-toi», une jeunesse en lutte, documentée par Hind Meddeb
Reportage dans la région de Ouaddaï, à l'est du Tchad, où depuis que la guerre a éclaté au Soudan voisin en avril 2023, 700 000 réfugiés ont franchi la frontière, soit le plus grand afflux de son histoire. Les conditions dans les camps sont précaires, l'incertitude alimentaire quotidienne et les besoins en santé sont immenses. Dans un contexte sécuritaire tendu, les sage-femmes font preuve de résilience et de créativité pour surmonter les obstacles et soigner les femmes : infrastructures limitées, pénurie de personnel et de médicaments de base. Mais ces héroïnes silencieuses incarnent la force et la compassion nécessaires pour accompagner la vie des communautés. Notre reporter Raphaëlle Constant s'est rendue dans les structures de santé des camps de réfugiés soudanais de Farchana et d'Adré, gérés par le HCR à l'est du Tchad, à la rencontre de celles qui donnent et sauvent des vies. (Rediffusion) Retrouvez l'émission dans son intégralité iciAu Tchad, les sages-femmes humanitaires, héroïnes de la santé maternelle en zone d'urgence
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les manuscrits de Tombouctou, une polémique sur le patrimoine au Sénégal et l'épidémie de choléra au Soudan. Israël : un plan de colonisation pour le découpage de la Cisjordanie Israël relance un projet controversé de colonisation en Cisjordanie, à l'est de Jérusalem. Pourquoi relancer ce plan maintenant alors qu'il avait été gelé en 2005 ? En quoi la zone E1 est-elle stratégique pour Israël ? Avec Nicolas Falez, envoyé spécial de RFI à Jérusalem. Mali : les manuscrits de Tombouctou rapatriés sous haute sécurité Au Mali, les autorités ont entamé le rapatriement des manuscrits de Tombouctou, plus de dix ans après leur exfiltration. Pourquoi le retour des manuscrits à Tombouctou a-t-il pris treize ans ? Quelles mesures ont été prises pour garantir la sécurité pendant le transfert ? Avec Diarouga Aziz Balde, journaliste au service Afrique de RFI. Sénégal : polémique autour de la déclaration de patrimoine Au Sénégal, l'opposition conteste un projet de loi sur la déclaration de patrimoine qui exclut le président en fin de mandat. Quelles sont les justifications avancées par le Pastef pour défendre le texte ? En quoi l'abaissement du seuil de déclaration de 1 milliard à 500 millions de francs CFA change-t-il la donne ? Avec Juliette Dubois, correspondante de RFI à Dakar. Soudan : une grave épidémie de choléra frappe le pays Le Soudan, et notamment la région du Darfour, est en train de vivre une de ses pires épidémies de choléra. Qu'est-ce qui rend cette épidémie de choléra particulièrement grave par rapport aux précédentes ? Quels sont les principaux obstacles à la prise en charge rapide des malades ? Avec Sylvain Pénicaud, coordinateur de MSF à Tawila dans le Darfour-Nord.
Les photos de plusieurs conjurés présumés, militaires et civils, apparaissent ce lundi dans les médias maliens, dont le journal L'Aube. Photos visibles sur le site Maliweb. On y voit les deux généraux accusés de tentative de coup d'État, Abass Dembélé et Nema Sagara, plusieurs officiers supérieurs, des sous-officiers et… un ressortissant français. Un officier en poste à l'ambassade de France, soupçonné par les autorités maliennes de travailler pour le compte des services de renseignements français. « Les signaux sont clairs, s'exclame L'Aube : la France officielle, par ses relais diplomatiques et ses leviers médiatiques, tente de réactiver ses réseaux, de semer le doute, de diviser les forces patriotiques. Elle veut reconquérir les territoires perdus, non pas sentimentalement, mais politiquement. Mais la France d'Emmanuel Macron se heurte à une réalité nouvelle, lance encore le quotidien malien : les populations ne veulent plus de tutelle. Elles veulent des partenaires, pas des maîtres supranationaux téléguidant des roitelets locaux ». « L'aide d'États étrangers » Les autorités maliennes sont sorties de leur silence en fin de semaine dernière. Elle se sont exprimées sur les dizaines d'arrestations de militaires de ces derniers jours, accusés de vouloir renverser le pouvoir. « Dans son communiqué, note Jeune Afrique, la junte a annoncé “l'arrestation d'un groupuscule d'éléments marginaux des forces armées de sécurité maliennes“, qui cherchait selon elle à “déstabiliser les institutions de la République. Ces militaires et des civils“ auraient obtenu “l'aide d'États étrangers“, accuse le gouvernement malien ». Dont la France, donc… La France qui a réagi en dénonçant des « accusations sans fondement » et qui affirme qu'un « dialogue est en cours avec Bamako afin de dissiper tout malentendu » et obtenir la « libération sans délai » de l'officier arrêté. Des relations au plus bas… Commentaire d'Afrik.com : « cette nouvelle crise diplomatique s'inscrit dans un contexte de défiance croissante entre Bamako et Paris. Depuis la rupture de la coopération militaire avec la France et le rapprochement du Mali avec de nouveaux partenaires comme la Russie, les relations bilatérales sont au plus bas. L'arrestation de cet officier français pourrait bien marquer un nouveau tournant dans ce bras de fer, à la fois diplomatique et idéologique ». Par ailleurs, poursuit Afrik.com, « jusqu'à présent, le gouvernement malien n'a donné que peu de détails sur les arrestations en cours. Si les autorités ont reconnu l'implication de civils et de militaires dans ce supposé complot, elles n'ont pas encore présenté de preuves convaincantes pour étayer leurs affirmations. (…) Le flou persiste donc autour de la nature exacte de cette affaire ». Et le site panafricain de s'interroger : « s'agit-il d'un réel complot contre l'État malien ou d'une opération de communication interne pour resserrer les rangs autour du pouvoir militaire ? En l'absence de preuves publiques, la communauté internationale reste prudente, tandis que Paris insiste sur le respect des règles diplomatiques ». Prudence… En tout cas, insiste le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou, « l'arrestation des conjurés au sein desquels il y a un Français, qui plus est un militaire, remet au goût du jour les relations exécrables entre l'ex-Soudan français et l'ancienne Métropole. Depuis le départ forcé de Barkhane, tout est coupé entre la France et le Mali, sur le plan politique et sécuritaire », pointe le quotidien burkinabé. « Quête de vraie souveraineté, rupture avec les rebuts du néocolonialisme et toutes les scories de l'increvable Françafrique, accusations contre Paris de ne pas jouer franc jeu dans la coopération surtout sécuritaire avec le Mali : tout ce qui a trait à un geste ou à une action des autorités françaises sent le soufre. Le ressort de la confiance s'est cassé entre la France et le Mali, et plus généralement le Sahel. Alors, quand le nom d'un Français est cité dans ce genre d'affaire d'État, tout devient sensible. La France l'a bien compris et joue la prudence (…) ». Et Aujourd'hui de s'interroger : « le Mali va-t-il libérer l'officier français, ou bien y aura-t-il un procès, vu que la justice s'est saisie du dossier ? Quelle sera en somme la réponse du Mali à la requête des autorités françaises ? »
Le Grand reportage week-end de ce samedi est consacré entièrement au changement climatique et à ses conséquences. En première partie, direction le Tchad, à Farchana, où les populations souffrent de ce que le changement climatique leur inflige. Avec la déforestation et la raréfaction de l'eau. En deuxième partie, direction la Bolivie, avec les incendies de forêts de plus en plus fréquents et dévastateurs. (Rediffusion) Tchad : Farchana, face à une double crise climatique et humanitaire Aujourd'hui, Grand reportage vous emmène tout à l'est du Tchad, dans la province du Ouaddai. Entre Abéché, la capitale provinciale et Adré, ville frontière avec le Soudan, se trouve une petite bourgade d'à peine 7 000 habitants, Farchana. Construite sur du sable, cette ville connait de nombreux bouleversements. Le réchauffement climatique et la déforestation qui frappe la région ont érodé ses sols. Et l'eau se fait de plus en plus rare. À cette crise climatique, s'ajoute le drame humanitaire. Depuis 2003, plus de 50 000 réfugiés soudanais se sont installés à Farchana. Et bien d'autres pourraient arriver à cause du conflit qui perdure au Soudan. Les habitants craignent donc que cela affecte leurs ressources. Alors comment survivre dans ces conditions ? Comment se passe la coexistence entre la population tchadienne et les réfugiés ? Un Grand reportage d'Igor Strauss qui s'entretient avec Jacques Allix. Bolivie : feux de forêt massifs et déforestation menacent la biodiversité Chaque année en Bolivie, des millions d'hectares sont dévastés par les incendies. En 2024, les feux ont été d'une ampleur sans précédent, dix millions d'hectares, l'équivalent de deux fois et demie la superficie d'un pays comme la Suisse, ont été réduits en cendres. Plusieurs mois après la fin des feux, leurs conséquences se font toujours ressentir : communautés sans production agricole pour se nourrir, personnes âgées à la santé encore précaire à cause des fumées et, bien sûr, la forêt et sa biodiversité qui peinent à se remettre de cet épisode. Un Grand reportage de Nils Sabin qui s'entretient avec Jacques Allix.
C'est à la Une de nombreux sites d'information maliens ce matin. Onze photographies un peu floues, dont celle d'un homme blanc, photos dont on peut penser qu'elles ont été prises après l'arrestation de ce petit groupe accusé de conspiration. « Tentative de déstabilisation : des noms révélés à la télévision nationale », titre Sahel Tribune, qui ajoute : « Bamako brise le silence : des officiers, des civils et un ressortissant français sont arrêtés pour tentative de fragilisation de la Transition. Un coup de filet qui en dit autant sur la fermeté du pouvoir que sur le climat de défiance ambiant ». « Parmi les personnes arrêtées », précise Bamada.net, figure « un ressortissant français présenté comme agissant pour le compte d'un service de renseignement français. Il est accusé d'avoir mobilisé des responsables politiques, des acteurs de la société civile et des militaires, dont les généraux de brigade Abass Dembélé et Nema Sagara ». Notons d'ailleurs que Nema Sagara est la seule femme figurant sur les photographies publiées hier. Quant au gouvernement, précise le Journal du Mali, « il affirme que la situation est maîtrisée et que l'enquête se poursuit pour identifier d'éventuels complices ». Animaux brûlés vifs Dans l'actualité africaine également : des incendies monstres dans le nord du Maroc. « Un vaste incendie ravage actuellement la forêt d'Amelay, située dans la province de Chefchaouen », annonce Africanews. « De puissantes colonnes de fumée s'élèvent au-dessus de la région, tandis que les flammes dévorent des hectares de végétation, attisées par des vents violents et des températures caniculaires (…) les autorités ont ordonné l'évacuation des habitations les plus proches, par mesure de sécurité. Les habitants ont décrit des scènes de panique et des flammes d'une intensité sans précédent ». Des habitants dont l'hebdomadaire marocain Tel Quel publie des témoignages. Mohamed Darraz, un agriculteur de 32 ans raconte : « Notre vie a basculé. Le feu a tout emporté (…) Certains animaux ont été brûlés vifs dans leurs enclos. Nous avons essayé de nous entraider, mais face à un tel incendie et au vent, c'était presqu'impossible ». Hier soir, le feu était circonscrit selon les autorités marocaines. Mais la prudence reste de mise. Tel Quel rappelle que « le Maroc est frappé par une sécheresse persistante depuis 2018, et subit actuellement une intense vague de chaleur accompagnée par le chergui, vent chaud et sec venu du Sahara, qui complique les opérations de secours ». Nous nous sommes retrouvés à l'eau À la Une également, un nouveau naufrage de migrants au large de l'île de Lampedusa, en Italie. « 27 morts, des dizaines de disparus » titre Africanews qui raconte : « Le bateau, parti de Libye, a chaviré à environ 20 kilomètres, au sud-ouest de l'île sicilienne. Parmi les soixante survivants, figurent des mineurs originaires du Pakistan, d'Egypte, de Somalie et du Soudan ». « Les recherches se poursuivaient hier » ajoute Média 24. Le journal marocain cite le témoignage d'une Somalienne, « qui a perdu son fils et son mari ». Elle a expliqué au journal italien Il Corriere della Sera « qu'elle avait son fils dans ses bras et son mari à ses côtés. Je ne sais pas comment, nous nous sommes retrouvés à l'eau. Les vagues les ont emportés tous les deux ». Selon l'OIM, l'Organisation Internationale pour les Migrations, ce sont au total deux bateaux qui étaient parti de Tripoli, à l'aube, avec environ 95 personnes répartie sur deux embarcations. « Mais après que l'un des deux bateaux a pris l'eau, les passagers ont grimpé sur l'autre, qui a chaviré sous la surcharge », explique l'OIM. Selon le HCR, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, « plus de 700 personnes ont déjà perdu la vie cette année », en tentant de traverser la Méditerranée.
Une rencontre secrète a eu lieu, lundi 11 août, en Suisse, à Zurich, entre le chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan et l'émissaire américain pour l'Afrique, Massad Boulos. La rencontre a duré trois heures selon le gouvernement soudanais. Elle portait sur le plan américain pour un cessez-le-feu global au Soudan ainsi que sur l'acheminement d'une aide humanitaire, particulièrement vers el-Fasher, la capitale du Darfour nord assiégée par les paramilitaires des Forces de soutien rapide. Le chercheur Roland Marchal revient sur la position de la diplomatie américaine et sur ces nouveaux efforts pour tenter de négocier une sortie à la crise soudanaise. RFI : Qu'est-ce qu'on sait de ce plan pour un cessez-le-feu global qui aurait donc été proposé par les États-Unis lors de cette rencontre ? D'abord, les discussions ont eu lieu avec une seule des deux parties en l'occurrence avec le général al-Burhan, qui est le chef de l'armée soudanaise. On ne sait pas si d'autres discussions ont lieu parallèlement ou vont avoir lieu avec les Forces de soutien rapide commandées par le général Hemedti. Ce qu'on pense savoir, c'est que la diplomatie américaine s'efforce de faciliter l'accès humanitaire et qu'il y a à faire des deux côtés. C'est-à-dire que l'accès humanitaire est freiné tant du côté des RSF que du côté de l'armée soudanaise. Et donc il faut lever toute une série d'obstacles pseudo bureaucratiques pour permettre à l'aide d'arriver là où elle doit arriver. Le deuxième problème, c'est évidemment quel type de cessez-le-feu et de relance politique peut avoir lieu. Les renseignements qu'on a aujourd'hui sur la réunion ne permettent pas d'éclairer ça très bien. On sait que le général al-Burhan va sans doute défendre une exclusion totale des FSR et sans doute le jugement d'Hemedti et de tous ceux qui lui ont été le plus proche. Mais il est sûr que dans des discussions confidentielles, le général al-Burhan peut dessiner une voie qui n'a pas encore été empruntée jusqu'à présent. Et pourquoi a-t-il accepté cette fois-ci de rencontrer les Américains ? Est-ce que ça s'explique notamment par les avancées du coup des forces soudanaises sur le terrain ? Oui et non. Oui, évidemment, le gouvernement soudanais n'est plus dans la position de faiblesse dans laquelle il était il y a un an. Mais d'un autre côté aussi, il y a des critiques de plus en plus fortes qui sont exprimées vis-à-vis du général al-Burhan. Il y a des sanctions parce qu'apparemment, des armes chimiques auraient été utilisées par l'armée soudanaise contre les populations. Et puis d'autre part aussi parce que, au moins d'un point de vue militaire, on est tout à fait conscient que d'un côté comme de l'autre, il y a une escalade dans la technologie qui est utilisée et qu'il va falloir autre chose que simplement une supériorité militaire pour régler ce conflit. Et puis aussi, il y a une inquiétude, peut-être que le général al-Burhan a peut être une inquiétude vis-à-vis de ses propres troupes, le fait que le contrôle des milices est quand même difficile, et donc c'est peut-être aussi un bon moment pour lui d'essayer de marquer des points diplomatiquement en soulignant combien les preuves contre les Forces de soutien rapide sont multiples concernant l'assassinat de civils, des massacres de masse, etc. Mais est-ce qu'il n'y a pas des contreparties qui pourraient être demandées au général al-Burhan, comme par exemple son départ ou la mise en place d'un gouvernement civil ? On ne sait pas réellement quelle est l'expertise dont se prévaut l'envoyé américain Massad Boulos. Donc on ne sait pas si ce sont des discussions à haut vol, sans entrer dans des détails, ou si l'envoyé spécial américain a une vision extrêmement précise des forces en présence, se souvient qu'il y a des forces civiles qui se sont opposées à Omar el-Béchir en 2019, et également des forces civiles qui aspirent à gouverner, qui aspirent à un changement. Donc, la question est de savoir si les Américains vont se contenter finalement d'une négociation avec les deux parties armées, ou est-ce qu'ils iront beaucoup plus loin. Sur un véritable régime civil de transition qui inclura ou n'inclura pas des personnalités proches des deux parties combattantes aujourd'hui. Est-ce qu'avec ces discussions, on peut espérer que l'aide humanitaire circule mieux au Soudan et plus particulièrement vers El Fasher, la capitale du Darfour-Nord ? Du côté du gouvernement soudanais, les choses sont à la fois plus simples puisqu'il y a une autorité, il y a une chaîne de commandement et plus compliqué parce qu'il y a la chaîne de commandement de l'armée, mais il y a aussi beaucoup de milices qui sont sur les routes, qui ont leur propre check-point. C'est un véritable chemin kafkaïen pour obtenir toutes les autorisations pour les Nations unies de quitter Port-Soudan, où l'aide humanitaire arrive pour l'envoyer dans des lieux qui sont, il faut le rappeler, pour certains, contrôlés par le gouvernement, puis pour d'autres endroits qui sont plus sympathisantes des Forces de soutien rapide, et dans ce cas-là, il y a des oppositions très fortes qui se manifestent. L'envoyé spécial américain peut trouver des moyens et des arguments pour convaincre le général al-Burhan d'agir de façon un peu plus déterminée, de faire respecter la chaîne de commandement, puisqu'il prétend être le gouvernement. Ce sera sans doute beaucoup plus compliqué du point de vue des Forces de soutien rapide, dans la mesure où, s'il y a l'image d'un commandement central, il y a quand même une très grande faiblesse de la chaîne de commandement, ce qui fait que les milices sur le terrain peuvent établir des check-points et n'en ont rien à faire des papiers, fussent-ils signés par Hemedti ou son frère.
durée : 00:05:52 - La Revue de presse internationale - par : Juliette Micheneau - D'après l'ONU, la famine menace plus de 20 millions de Soudanais, conséquence directe du conflit entre les rebelles des Forces de soutien rapide et l'armée soudanaise. La presse internationale se fait l'écho de populations déplacées, attaquées, affamées.
Aujourd'hui, Grand reportage vous emmène tout à l'est du Tchad, dans la province du Ouaddai. Entre Abéché, la capitale provinciale et Adré, ville frontière avec le Soudan, se trouve une petite bourgade d'à peine 7 000 habitants, Farchana. Construite sur du sable, cette ville connait de nombreux bouleversements. Le réchauffement climatique et la déforestation qui frappe la région ont érodé ses sols. Et l'eau se fait de plus en plus rare. (Rediffusion) À cette crise climatique, s'ajoute le drame humanitaire. Depuis 2003, plus de 50 000 réfugiés soudanais se sont installés à Farchana. Et bien d'autres pourraient arriver à cause du conflit qui perdure au Soudan. Les habitants craignent donc que cela affecte leurs ressources. Alors comment survivre dans ces conditions ? Comment se passe la coexistence entre la population tchadienne et les réfugiés ? «Farchana, face à une double crise climatique et humanitaire», un Grand reportage d'Igor Strauss.
Les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l'armée soudanaise, ont attaqué lundi un camp de déplacés du Darfour du Nord, touché par la famine, tuant plus de 40 civils, selon des secouristes locaux. Dans ce contexte de guerre civile, le Soudan est touché par une nouvelle épidémie de choléra. À Tawila, ville du sud-ouest qui accueille plus de 500 000 personnes qui ont fui les combats, la maladie se propage rapidement.
Au Tchad, Succès Masra, ancien Premier ministre et chef du principal parti d'opposition a été condamné à vingt ans de prison ferme. Il a été reconnu coupable de "diffusion de message à caractère haineux et xénophobe" et de "complicité de meurtre" dans le cadre du drame de Mandakao où 42 personnes ont été tuées en mai dans un conflit inter-communautaire.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'assignation à résidence de Jair Bolsonaro et l'augmentation des taxes américaines contre l'Inde. Soudan : des mercenaires colombiens engagés auprès des FSR Au Soudan, plus de mille mercenaires colombiens sont présents en soutien aux Forces de soutien rapide. Comment les FSR parviennent-ils à recruter les Colombiens qui sont à des milliers de kilomètres du Soudan ? Que sait-on de leur mission sur le terrain ? Avec Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. Brésil : l'ancien président brésilien assigné à résidence Un juge a ordonné l'assignation à résidence de l'ancien président brésilien. Comment expliquer cette décision ? Cette situation ne pourrait-elle pas amplifier les tensions entre Washington et Brasilia ? Avec Gaspard Estrada, politologue et membre de l'Unité Sud Global à la London School of Economics. Inde : nouvelle augmentation des taxes douanières américaines Donald Trump a annoncé augmenter les droits de douane pour l'Inde en raison de ses achats du pétrole russe. Que pourraient être les conséquences d'une telle décision sur l'économie indienne ? Les autorités indiennes ont-elles des moyens de riposter ? Avec Jean-Joseph Boillot, chercheur associé à l'IRIS, spécialiste de l'économie indienne. Et en fin d'émission, la chronique « Un oeil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme : retour sur les images surprenantes de Patrice Talon dansant sur le tube de l'été « Charger » du groupe Triangle des Bermudes.
Le torchon brûle une nouvelle fois entre la France et l'Algérie. Le président français Emmanuel Macron a demandé à son Premier ministre de durcir le ton, avec des mesures très concrètes comme la suspension de l'exemption de visa pour les détenteurs de passeport diplomatiques. Des annonces qui n'ont pas manqué de faire réagir les autorités algériennes.
Le Conseil constitutionnel du Cameroun a définitivement rejeté mardi la candidature à l'élection présidentielle du 12 octobre de Maurice Kamto, principal opposant au président Paul Biya.
durée : 00:58:18 - Le Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Le Soudan du Sud subit aujourd'hui de plein fouet le dérèglement de notre climat. Plus de 60 % du pays est affecté par des inondations massives. Et près de 380 000 personnes ont dû être déplacées, notamment dans l'État d'Unité, où des pans entiers de territoires sont submergés. - réalisation : Annie Brault
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les manifestations en Angola, la création d'un gouvernement parallèle des FSR et la reconnaissance prochaine d'un État palestinien par le Royaume-Uni. Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara entre officiellement dans la course présidentielle Après plusieurs mois d'attente, le président ivoirien a officialisé son intention de briguer un quatrième mandat. Pourquoi a-t-il mis autant de temps avant d'annoncer sa candidature à la présidentielle ? Pourquoi les opposants estiment que cette candidature est anticonstitutionnelle ? Avec Benoît Almeras, correspondant de RFI à Abidjan. Angola : violentes émeutes en réaction à la hausse du prix de l'essence En Angola, les heurts entre les forces de l'ordre et les manifestants contre la vie chère ont fait 22 morts en quelques jours. Pourquoi la hausse des prix du carburant a-t-elle eu un tel effet déclencheur chez les populations ? Comment le gouvernement réagit-il face à ces émeutes ? Avec Chloé Buire, chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), laboratoire Les Afriques dans le Monde. Soudan : les FSR passent à l'offensive politique Les Forces de soutien rapide ont annoncé la formation d'un gouvernement parallèle au Soudan. Quel est le pouvoir réel de ce gouvernement parallèle sur le terrain et qui en sont les principaux acteurs ? Quels sont les risques d'escalade militaire entre l'armée régulière et les FSR après cette annonce ? Avec Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. Royaume-Uni : vers une reconnaissance d'un État palestinien? Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a annoncé que le Royaume-Uni pourrait reconnaître l'État palestinien en septembre sauf si Israël répond à plusieurs engagements. Pourquoi le Royaume-Uni insiste-t-il pour poser des conditions sur cette reconnaissance ? L'État hébreu pourrait-il répondre favorablement à cet appel ? Avec David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS), rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques.
Alassane Ouattara, président de la Côte d'Ivoire depuis 2011, a annoncé mardi sa candidature à sa propre succession dans trois mois. Une annonce faite dans une allocution enregistrée.
Le président burundais, Évariste Ndayishimiye, a été désigné le 17 juillet envoyé spécial de l'Union africaine pour le Sahel. Sa mission sera de renouer le dialogue avec les trois pays de l'Alliance des États du Sahel, à savoir le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui sont suspendus de l'organisation depuis les coups d'État. Pourquoi Évariste Ndayishimiye a-t-il été choisi ? La nouvelle gouvernance de l'Union africaine souhaite-t-elle davantage impliquer les chefs d'État en exercice dans la résolution des conflits sur le continent ? Liesl Louw-Vaudran est conseillère principale à l'International Crisis Group pour l'Union africaine. Elle est l'invitée de Pierre Firtion. RFI : Comment analysez-vous la nomination d'Évariste Ndayishimiye comme envoyé spécial de l'Union africaine pour le Sahel ? Liesl Louw-Vaudran : Ça peut être un peu surprenant parce que, en fait, ce n'est pas dans l'habitude qu'un président de l'Union africaine, donc, João Lourenço de l'Angola, nomme un autre président en exercice en tant qu'envoyé spécial. Mais ça montre quand même que cette question du Sahel et de l'AES est très importante pour l'Union africaine. Et le fait que ces trois pays soient suspendus de l'Union africaine – ils ont aussi quitté la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest – est vraiment inquiétant. C'est presqu'existentiel pour l'unité africaine. Et l'Union africaine cherche depuis longtemps des moyens d'ouvrir le dialogue avec ces pays-là. Donc, c'est une très bonne chose que le président Lourenço lui-même prenne ça très au sérieux. Mais pourquoi avoir choisi le président burundais ? Le choix du président Évariste Ndayishimiye peut surprendre, comme je le disais, mais on pense que ça peut reposer sur plusieurs bases. Premièrement, ça peut créer une certaine continuité parce que le président burundais sera président de l'Union africaine l'année prochaine. Deuxièmement, il est aussi un ancien militaire, donc il sera peut-être plus à même de discuter avec les dirigeants de ces pays, même s'il est un peu d'une autre génération. Et je pense que, troisièmement, il est loin de la région, donc il peut être perçu comme plus neutre. Mais il faut dire qu'Évariste Ndayishimiye n'a pas vraiment d'expérience dans ce domaine de négociation, de dialogue. Il était président de la Communauté Économique des États de l'Afrique centrale aussi quand il y avait de nombreuses crises dans cette région. Donc, on n'a pas vu vraiment le fait qu'il a mis en œuvre sa capacité de dialogue. Donc, il manque de l'expérience. Quel va être précisément sa mission ? Ce sera d'abord, avant tout, on pourrait dire, de renouer le dialogue avec ces trois pays ? Je pense que c'est ça : c'est ouvrir le dialogue, créer la confiance, et puis faire des propositions certainement aux autres pays de l'Union africaine : comment engager ce processus de dialogue, comment aider les pays (si c'est possible). Et puis, éventuellement, réfléchir à leur retour. On parle là d'Évariste Ndayishimiye. En avril, c'était le Togolais Faure Gnassingbé qui a été nommé médiateur pour le conflit dans l'est de la RDC. Nommer des chefs d'État en exercice, c'est une des marques de fabrique de la nouvelle gouvernance de l'Union africaine ? Oui, c'est quelque chose de nouveau. Mais je pense que le choix de la Commission de l'UA, c'est d'abord d'essayer de trouver des anciens chefs d'État. Aujourd'hui, par exemple, pour le Soudan, pour d'autres crises, on réfléchit à essayer de trouver des anciens chefs d'État avec suffisamment de poids sur le continent. Mais il faut dire qu'il y a très peu d'options. Choisir un président en exercice, ça a aussi ses difficultés. On l'a vu avec l'Angola et la crise des Grands Lacs. Ce sont des chefs d'États qui ont leurs propres problèmes à gérer dans leur propre pays. Mais on a l'impression que l'Union africaine est un peu à court de solutions. Je pense que l'Union africaine cherche des mécanismes qui peuvent être efficaces, mais ce n'est pas facile. Sur les grandes crises du moment, l'Union africaine peine toujours à faire entendre sa voix et à imposer ses vues. Qu'est-ce qui bloque concrètement ? Vraiment, je pense que, concrètement, ce qui bloque, c'est d'abord la capacité de l'institution qui a vraiment un faible budget, un faible staff, et de multiples crises à gérer. Il y a un problème de subsidiarité. C'est-à-dire que, dans beaucoup de crises, c'est la région elle-même qui la prend en charge. Et très souvent, il y a tension entre l'Union africaine à Addis-Abeba et les régions, comme par exemple avec les Grands Lacs, avec la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), la Communauté est-africaine (EAC) et l'Union africaine qui n'a pas vraiment trouvé sa place là, à part avec cette médiation angolaise. Et je pense que, troisièmement, avec le rôle des acteurs extérieurs dans les crises, comme au Soudan par exemple, c'est très difficile pour l'Union africaine de peser dans un conflit où il y a des acteurs très puissants. Donc, ça échappe un peu à l'Union africaine. Et comme je le dis, il y a des conflits comme celui au Soudan du Sud où l'Union africaine peut éventuellement faire quelque chose. La Somalie, c'est pareil, il y a une force africaine, donc il y a des endroits et des opportunités pour l'Union africaine de montrer son efficacité. Même si dans des grandes crises très importantes comme celle du Soudan, pour le moment, l'Union africaine n'arrive pas à y avoir vraiment un rôle.
durée : 00:03:11 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Le weekend dernier, plus de 300 civils ont été tués au Soudan dans des affrontements entre les rebelles et les forces gouvernementales. Et pourtant, c'est un conflit dont on parle très peu. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.