Legal defence that prevents an accused person from being tried twice on the same charges
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Autrefois, l'herboristerie se résumait à des boutiques de plantes séchées, vendues en vrac. Aujourd'hui, elle représente bien plus : une pratique vivante, ancrée dans le respect de la nature et des savoirs traditionnels. Dans cet épisode, je vous propose de redécouvrir l'herboristerie sous un nouveau regard — entre histoire, transmission et modernité. Abonnez-vous au podcast ici : ➜ www.altheaprovence.com/podcast-lettreinfo ---------------------------- La transcription du podcast : ➜ www.altheaprovence.com/lherboristerie-aujourdhui/
Imaginez une petite fille, huit ans à peine, assise sur un tapis. Devant elle, un bol immense de lait de chamelle, une assiette débordante de bouillie. Elle n'a plus faim. Mais sa mère la regarde avec insistance. Dans la culture de sa région, refuser de manger, c'est refuser son avenir. Cette pratique a un nom : le leblouh.Le leblouh, c'est une tradition encore présente en Mauritanie, et dans certaines communautés touarègues. Elle consiste à gaver les jeunes filles de force pour qu'elles prennent du poids, beaucoup de poids. L'objectif ? Les rendre plus belles, plus désirables, et donc… plus faciles à marier.Cette idée ne vient pas de nulle part. Dans ces sociétés sahéliennes, l'histoire a façonné un idéal de beauté très différent du nôtre. Autrefois, être ronde, c'était incarner la richesse, la fertilité, la prospérité. Une femme forte prouvait que son mari avait les moyens de bien la nourrir. À l'inverse, une femme mince évoquait la pauvreté, la maladie ou le manque d'amour.Alors, pour “préparer” leurs filles, certaines mères les soumettent à ce rituel dès l'enfance. Chaque jour, elles doivent avaler des litres de lait, des kilos de bouillie, du beurre, des dattes. Jusqu'à 15 000 calories par jour. Si la fillette refuse, on la punit. Parfois même, on lui pince les doigts entre deux bâtons. Le corps devient un champ de bataille où se joue la valeur d'une vie future.Mais le prix de cette tradition est terrible. Les médecins mauritaniens alertent depuis longtemps : hypertension, diabète, douleurs articulaires, dépression. Les victimes de leblouh paient souvent, à l'âge adulte, le poids d'une beauté imposée.Pourtant, cette pratique résiste encore, surtout dans les zones rurales. Parce qu'elle est intimement liée à la notion d'honneur, de réussite et de mariage. Et parce que les mères, souvent, le font par amour, persuadées d'assurer un avenir meilleur à leurs filles.Depuis quelques années, le gouvernement mauritanien et plusieurs ONG locales, comme l'Association des femmes chefs de famille, mènent campagne pour changer les mentalités. Dans les villes, une nouvelle génération rejette le leblouh. Les réseaux sociaux, la scolarisation, l'accès à l'information font reculer cette coutume.Mais dans les villages reculés, elle persiste, transmise comme un héritage. Et derrière chaque bol de lait avalé de force, il y a une fillette qui rêve, peut-être, d'un autre avenir : celui où la beauté ne pèsera plus des kilos. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Autrefois superstar de l'UFC, Ronda Rousey n'arrive pas à tourner la page.
Aujourd'hui je vous propose un épisode un peu différent de d'habitude. Nous n'allons pas répondre à une question mais nous intéresser à un phénomène vieux comme l'humanité : les signaux ! Car oui, à bien y réfléchir les Hommes répondent depuis toujours à des alertes ! Autrefois elles étaient collectives et sacrées. Aujourd'hui plus individuelles et personnalisées. Et justement, c'est ce qui est intéressant. L'évolution de ces signaux racontent notre propre évolution, celle de nos sociétés ; et ce, de la communauté médiévale aux notifications digitales.Commençons par les origines : la cloche, la voix du village.Au Moyen Âge, elle est avant tout un instrument religieux, bien entendu. Mais pas que. C'est aussi et surtout un outil de cohésion sociale.En France, on estime qu'au XVe siècle, plus de 40 000 clochers rythmaient la vie des campagnes. Leur son résonnait à des kilomètres à la ronde, marquant les heures de prière, mais aussi les fêtes, les incendies ou les dangers imminents.Et ces sons n'étaient pas choisis au hasard : chaque tonalité transmettait un message précis.La cloche appartenait souvent à l'Église, mais aussi aux seigneurs locaux : c'était donc un symbole d'autorité. Dans un monde sans horloge, sans journaux et sans électricité, elle représentait le premier système de communication de masse.Le signal sonore unissait le village ; il façonnait un temps commun et imposait un rythme collectif.Ensuite, avec la Révolution industrielle, tout va changer. Le signal devient mécanique et change de nature.Le XIXe siècle fait naître la sirène d'usine, le sifflet du contremaître, le télégraphe et le code Morse. Inventé en 1837, ce dernier permet de transmettre des messages à distance sous forme de points et de traits : le signal devient donc langage.Les usines, elles, adoptent des systèmes sonores pour encadrer le travail : entrée, pause, fin de journée. C'est l'ère de la discipline mécanique.On le voit, le signal ne symbolise plus le sacré, mais la productivité et la sécurité.Et puis, apparaissent les premières sirènes municipales à la fin du XIXe siècle, pour alerter en cas d'incendie ou d'accident. Et pendant la Seconde Guerre mondiale, le pays met en place un réseau national d'alerte : aujourd'hui encore, plus de 4 500 sirènes sont testées chaque premier mercredi du mois.Le signal s'est alors industrialisé, standardisé, codifié. Il n'unit plus une communauté spirituelle : il coordonne une société moderne.Puis, une nouvelle fois tout va changer. A la fin du XXe siècle, le signal devient numérique et personnel. Le téléphone, d'abord fixe, puis mobile, introduit une alerte privée : la sonnerie ne s'adresse plus à tous, mais à une seule personne.Avec le SMS, puis les notifications, l'information se dématérialise et se multiplie. Aujourd'hui, plus de 85 % des Français possèdent un smartphone : chacun reçoit donc ses propres alertes en temps réel.Mais contrairement aux signaux mécaniques, ces notifications ne cherchent plus à contraindre, mais à accompagner.Elles servent à prévenir un rendez-vous, signaler un colis, alerter d'un retard ou d'un changement. Elles sont devenues des outils pratiques, conçus pour simplifier la vie quotidienne.Le signal numérique n'interrompt plus : il informe intelligemment.Ainsi, du clocher médiéval à l'écran tactile, le signal a suivi l'évolution des sociétés : de la prière au travail, et du travail à la mobilité.Aujourd'hui, grâce à la technologie, il se met au service de chacun, non pour interrompre, mais pour accompagner. Et s'il a changé de forme, sa fonction reste la même depuis mille ans : nous relier à ce qui compte... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À l'occasion de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Belem (Brésil), Éco d'ici, Éco d'ailleurs explore les initiatives concrètes menées sur le continent africain pour conjuguer croissance économique et décarbonation. Au Sénégal, on cherche à produire une électricité plus verte et à inventer une agriculture plus durable. ⚡Une énergie plus verte pour le Sénégal Au cœur du programme Smart Grid de la Senelec, la compagnie nationale d'électricité, un nouveau centre de dispatching supervise le réseau électrique national et ses interconnexions avec cinq pays voisins (Gambie, Mauritanie, Mali, Guinée-Conakry et Guinée-Bissau). L'objectif affiché : 40% d'énergies renouvelables d'ici 2030. Une ambition soutenue par des outils numériques et de l'intelligence artificielle pour prévoir la demande et optimiser la production à moindre coût.
À l'occasion de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Belem (Brésil), Éco d'ici, Éco d'ailleurs explore les initiatives concrètes menées sur le continent africain pour conjuguer croissance économique et décarbonation. Au Sénégal, on cherche à produire une électricité plus verte et à inventer une agriculture plus durable. ⚡Une énergie plus verte pour le Sénégal Au cœur du programme Smart Grid de la Senelec, la compagnie nationale d'électricité, un nouveau centre de dispatching supervise le réseau électrique national et ses interconnexions avec cinq pays voisins (Gambie, Mauritanie, Mali, Guinée-Conakry et Guinée-Bissau). L'objectif affiché : 40% d'énergies renouvelables d'ici 2030. Une ambition soutenue par des outils numériques et de l'intelligence artificielle pour prévoir la demande et optimiser la production à moindre coût.
Dès demain, les pneus hiver seront obligatoires dans certaines régions, notamment dans une partie du Grand-Est. A partir de demain et jusqu'au 31 mars, les véhicules doivent être équipés de quatre pneus hiver ou quatre saisons. Il est aussi possible de détenir des dispositifs antidérapants permettant d'équiper au moins deux roues motrices. Dans le Grand-Est, cette obligation concerne la Moselle, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et les Vosges. La loi prévoit une amende de 135 euros ainsi que l'immobilisation du véhicule en cas de non-respect. Un réseau de pickpockets dans les trains en Alsace. Les policiers du Bas-Rhin ont identifié un réseau de jeunes filles pickpockets, originaires de Bosnie, qui sévissent dans plusieurs trains de la région. Plusieurs victimes se sont déjà fait dépouiller, la police appelle donc à la plus grande vigilance. En gare de Strasbourg, Sélestat mais aussi Colmar, elles seraient dans les TGV comme les TER. En Alsace toujours, le Grand Hamster est en danger. Selon le dernier recensement de l'Office Français de la Biodiversité, sa population a chuté de moitié en un an : 557 terriers recensés en 2025, contre plus de 1 100 l'an dernier. Les experts évoquent des causes climatiques, mais les associations pointent surtout le manque de diversité agricole. La culture intensive du maïs rend la survie du petit rongeur presque impossible. Autrefois présent dans 300 communes, le Grand Hamster n'occupe plus qu'une vingtaine de territoires. Malgré des lâchers annuels de 300 à 500 individus, la plupart ne survivent pas plus d'un an. Une situation alarmante pour cette espèce emblématique d'Alsace, protégée depuis 1993.La gendarmerie incite à porter plainte en cas de vol ou de dégradation dans les cimetières. A l'approche de la Toussaint, la période est propice aux vols dans les cimetières et les voitures. Les gendarmes appellent à bien fermer leur véhicule, à stationner dans un emplacement éclairé et à ne rien laisser de visible ou de précieux à bord. A Colmar, le petit train vert distribue des places gratuites. Après l'accident qui a entraîné la blessure d'un enfant le dimanche 31 août au centre-ville, la société qui gère le petit train touristique vert peine à redorer son image. Elle a alors décidé d'offrir aux familles colmariennes un tour gratuit, demain, avec des départs à 16h30, 17h et 17h30. L'entreprise explique que les billets gratuits seront distribués, sur présentation du justificatif de domicile.Un chat retrouve sa famille cinq ans plus tard. Après plusieurs années d'errance, un chat âgé de 9 ans a été retrouvé puis identifié grâce à sa puce mise en place par la SPA de Haguenau. La famille d'accueil n'a pas souhaité s'exprimer mais, selon un agent animalier de la SPA, l'annonce de l'identification les a sidérés. Ils avaient adopté leur chat “Doudou” en 2016 et l'avaient perdu de vue en 2020.A Strasbourg, une jeune femme porte plainte contre X. Alors qu'elle se rendait à son travail le 16 octobre dernier, une femme de 27 ans s'est fait percuter par un automobiliste sur un passage piéton, route du Polygone. Elle aurait été projetée en l'air et est retombée sur le bas du dos, résultat : fracture ouverte de la cheville, 4 jours d'hospitalisation et une quinzaine de points de suture. Le chauffeur s'est arrêté, lui a présenté ses excuses mais n'a pas donné son identité. Elle explique avoir porté plainte pour connaître le point de vue de l'automobiliste et comprendre ce qui s'est passé. Et on termine ce journal par un mot de sport. En football, le Racing Club de Strasbourg se déplace à Rennes ce dimanche à 15h. Après leur victoire ce mercredi soir face à Auxerre 3 à 0, les Strasbourgeois occupent actuellement la 4ème place du classement.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:37:50 - Le 18/20 · Le téléphone sonne - Les héritages sont aujourd'hui facteur d'inégalités, en particulier de patrimoine. Autrefois il fallait travailler pour constituer un patrimoine, désormais il faut hériter. Mais leur taxation reste un sujet explosif pour les responsables politiques, tant il touche à l'intime et à l'émotionnel. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
« Arrêté en 2024 à Moscou, le chercheur français, conseiller d'une ONG, est accusé d'espionnage par les services secrets et risque vingt ans de prison », raconte le Nouvel Obs, qui a rencontré ses parents, Brigitte et Alain Vinatier. Des parents « qui avancent à l'aveugle, inquiets de commettre un faux pas, de dire le mot de trop qui pourrait nuire à leur fils », explique l'hebdomadaire, qui précise : « longtemps les deux septuagénaires sont restés discrets, pour ne pas nuire aux pourparlers diplomatiques. Mais aujourd'hui, ils estiment n'avoir plus rien à perdre et n'ont qu'une crainte : " que l'on oublie Laurent " ». « Initialement interpellé pour un mobile administratif qui lui a valu une première condamnation à trois ans de prison, poursuit le Nouvel Obs, Laurent Vinatier est désormais soupçonné d'espionnage et risque vingt ans d'incarcération. Le procès doit avoir lieu en novembre ». Avec, en filigrane, cette question que pose l'hebdomadaire : « Laurent Vinatier est-il une victime collatérale des tensions diplomatiques entre la Russie et la France depuis l'invasion de l'Ukraine ? » C'est en tout cas, « ce que redoutent ses parents ». Que peut-il se passer maintenant ? interroge encore le Nouvel Obs, pour lequel, « selon toute vraisemblance, le chercheur pourrait être utilisé comme monnaie d'échange par le Kremlin, dans le cadre d'un troc de prisonniers entre la Russie et l'Occident ». Ce serait alors une issue favorable, comme celle qu'a connue le journaliste américain Evan Gershkovich, libéré en août dernier lors d'un échange de prisonniers. 85 millions d'otages Lui aussi a connu la prison, à l'étranger, avant d'être libéré… aujourd'hui, il témoigne. « Benjamin Brière a passé trois ans dans les geôles iraniennes », rappelle le Point. Benjamin Brière, accusé d'espionnage (lui aussi) et devenu otage. C'était en 2020, alors qu'il voyageait en van en Iran. Il ne sera libéré qu'en 2023. Aujourd'hui, il publie un livre Azadi, dans lequel il raconte sa captivité, « transbahuté d'interrogatoire en interrogatoire, de cellule en cellule. » « Vous écrivez, lui dit le Point, qu'il ne fait malheureusement aucun doute qu'il y aura d'autres otages ». « Je peux le dire aujourd'hui, même si cela me déchire le cœur : " n'allez pas en Iran ". Cécile Kohler et Jacques Paris sont détenus dans des conditions dramatiques (…) Là-bas, la liberté ne se joue pas dans une cour de justice », ajoute Benjamin Brière qui tient à préciser : « Il ne faut pas faire l'amalgame entre les Iraniens, les Iraniennes et la République Islamique. L'Iran, ce sont 90 millions d'habitants, dont 85 millions d'otages. Tout ce que je souhaite, c'est que les Iraniens et les Iraniennes aient la possibilité de choisir librement leur avenir ». Que veut Trump ? Venons-en à la politique musclée de Donald Trump vis-à-vis du Venezuela. Le président vénézuélien Nicolas Maduro est « sous la pression de l'Oncle Sam », nous dit l'Express, « un parfum de guerre froide plane sur les Caraïbes, où le Pentagone a déployé une immense flotte navale ». Pour l'Express, « la vraie question est : que veut Trump ? ». « Assassiner Maduro au moyen de frappes ciblées ? Pas sûr que l'idée, mise en œuvre contre le Hezbollah et le Hamas, soit géniale », estime l'Express qui avance une autre « option » : « obtenir le consentement de Maduro pour qu'il soit exfiltré vers Moscou, le Qatar ou Istanbul ». Hypothèse, qui ne serait guère réaliste, selon un interlocuteur de l'Express, qui nous amène vers ce qui semble être l'enjeu principal. « Derrière tous ces calculs », explique l'hebdomadaire, « se cache un autre enjeu : l'or noir. Autrefois surnommé " Venezuela saoudite ", le pays pétrolier abrite toujours d'extraordinaires réserves de pétrole lourd ». Une femme engagée Marianne rend hommage à la primatologue Jane Goodall, disparue le premier octobre à l'âge de 91 ans. Pour évoquer le souvenir de celle qui a fait découvrir au monde les chimpanzés et leurs innombrables aptitudes, l'hebdomadaire a interrogé une autre primatologue, la Française Sabrina Krief, qui « suit les chimpanzés en Ouganda ». Elle nous rappelle « qu'en quelques mois seulement, Jane Goodall, par l'observation des chimpanzés qui n'étaient jusqu'alors pas étudiés, a été capable de mettre en évidence des comportements permettant de mieux comprendre nos plus proches parents (…) » C'était au début des années soixante. À la question : « comment expliquez-vous le succès de Jane Goodall ? » Sabrina Krief répond : « Ses découvertes sont très accessibles : elle a montré que les chimpanzés utilisent des outils, ressentent des émotions, peuvent faire la guerre, mais sont aussi capables d'une immense tendresse ». Jane Goodall, une femme engagée, nous dit aussi Sabrina Krief. Elle nous rappelle « qu'à partir de 1986, la primatologue s'est lancée dans des actions de conservation (…) et qu'elle était animée par un engagement extrêmement sincère : quand elle imitait les chimpanzés, ou parlait de ses expériences de terrain, cela sonnait vrai. » La photo qui illustre cette interview, photo célèbre, montre d'ailleurs Jane Goodall « parlant » avec un chimpanzé. Sans doute la meilleure manière de lui rendre hommage.
Cette semaine, 240 Secondes Enquête vous emmène du côté de Tesla, la star de l'électrique qui traverse une zone de turbulences. Autrefois adulé comme un génie de l'innovation, son patron Elon Musk n'éblouit plus autant. Résultats en chute, catalogue vieillissant, image écornée… Le constructeur automobile roule au ralenti. Capital a enquêté. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Autrefois accusés de pervertir la jeunesse, les jeux vidéo sont désormais un pilier culturel au cœur d'une nouvelle guerre idéologique. Des communautés de gamers aux plateformes comme Roblox, ils forment aujourd'hui un terrain d'influence où l'extrême droite s'infiltre, impose ses codes et façonne les imaginaires, transformant le divertissement en champ de bataille symbolique.Thomas Rozec s'entretient avec Olivier Mauco, chercheur en sciences politiques et créateur de jeux vidéo qui préside également l'observatoire européen des jeux vidéo.Programme B est un podcast de Binge Audio présenté par Thomas Rozec. Réalisation : Paul Bertiaux. Production et édition : Charlotte Baix. Générique : François Clos et Thibault Lefranc. Identité sonore Binge Audio : Jean-Benoît Dunckel (musique) et Bonnie El Bokeili (voix). Identité graphique : Sébastien Brothier et Thomas Steffen (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Maxiscience revient, trois fois par semaine. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
En Corée du Sud, 33 ans après son interdiction, la pratique du tatouage par du personnel non médical est légalisée. Son interdiction était en réalité peu appliquée. Mais si de nombreux Coréens se sont fait tatouer ces dernières années, c'était sans cadre légal ou sanitaire. Cette légalisation était attendue depuis longtemps par des milliers de tatoueurs exerçant illégalement. De notre correspondant en Corée du Sud, Un salon de tatouage qui se fait discret, non loin d'une bouche de métro. Si depuis ses débuts en 2019, elle restait confidentielle, celle qui se fait appeler Park pourra bientôt sortir de l'ombre. Jeudi 25 septembre, les députés sud-coréens ont voté en majorité pour la légalisation du tatouage par du personnel non médical. Une victoire après un long combat pour de nombreux tatoueurs comme Park. « Cela fait très longtemps qu'on espérait que le tatouage trouve enfin une place légale en Corée. Pour ma part, j'ai continué à exercer dans un contexte incertain, toujours avec de la peur, de la frustration et de la déception. Mais désormais, nous sommes enfin dans le cadre de la loi. Et au-delà de la simple légalisation, je pense que cela a une grande signification : c'est la reconnaissance sociale de notre art et de notre métier. » Si la loi vient d'être votée, elle ne sera appliquée que dans deux ans, le temps de mettre en place une licence professionnelle ainsi que des formations sanitaires pour les tatoueurs. Un délai apprécié par Park : « Jusqu'à présent, nous devions tous assumer ces responsabilités individuellement, mais désormais, nous allons pouvoir nous préparer de façon plus systématique dans le cadre fixé par l'État. Je pense que ce n'est pas une contrainte, mais une bonne opportunité pour que le tatouage en Corée gagne davantage de confiance et puisse se développer sainement. » Autrefois associé à la mafia, le tatouage restait mal vu en Corée du Sud. Les tatoueurs pris sur le fait pouvaient écoper de 7 500 euros d'amende. Malgré l'interdiction, le nombre de salons de tatouage a explosé depuis les années 2000 et le nombre de tatoués avec, atteignant les 10 millions de Coréens. Ces deux jeunes femmes ont bravé l'interdiction. « J'ai deux tatouages. Je pense que c'est juste de l'expression individuelle, je ne comprends pas que la politique se soit mêlée à ça, cela aurait dû être autorisé depuis longtemps », dit l'une. « Moi, je comptais m'en faire un avec mon amie, j'avais demandé l'autorisation à mes parents, mais je ne me souciais pas vraiment que ce soit illégal ou non. Personne ne respectait cette loi de toute manière », ajoute l'autre. Les tatoueurs coréens sont même aujourd'hui reconnus à l'étranger pour leur talent et leurs créations. La légalisation de leur pratique facilitera l'arrivée des clients internationaux déjà très intéressés par les artistes coréens. À lire aussiEn Corée du Sud, le tatouage est considéré comme un acte médical
En Côte d'Ivoire, 80 % des cours d'eaux, des lacs et des lagunes du pays seraient contaminées, en raison, entre autres, des déchets plastiques, de l'agriculture incontrôlée, ou encore de l'orpaillage. Reportage à Dimbokro, où l'état du N'Zi, l'une des plus importantes rivières du pays, suscite l'inquiétude depuis plusieurs années. De notre envoyé spécial à Dimbokro, Le soleil se lève sur le N'Zi. Une demi-douzaine de pêcheurs vident les nasses installées dans le méandre de la rivière. Matthieu sort de sa pirogue, la prise est décevante. Quelques silures frétillent dans le sac plastique au fond de son embarcation. « C'est devenu trop sale, ces temps-ci, il n'y a pas de poisson », regrette-t-il. Autrefois jugé limpide par les villageois alentours, le N'Zi a désormais la couleur de l'argile, surtout pendant la saison sèche. Et le poisson se fait plus rare. « C'est ce qu'on prend pour nourrir notre famille, quand c'est comme ça, ça ne nous arrange pas », ajoute Matthieu. Pour les pêcheurs comme Richard, les responsables sont connus. « C'est à cause des orpailleurs, les gens qui extraient de l'or, donc quand on vient, on ne trouve rien », affirme-t-il. D'après les riverains, les chercheurs d'or ratissent le lit du N'Zi à l'aide de dragues. Des monticules de graviers témoignent de leur passage. En contrebas du village de Kongossou, la berge est creusée. Loya ne veut plus nager dans la rivière. « Avant ici, on appelait ici la plage, mais aujourd'hui c'est plus la peine. Les gens des dragues ont gâté le N'Zi, ils ont fait leurs forages ici, se désole-t-il. C'est le gravier qu'ils ont sorti qui est là, c'est pour forer l'or. » Il y a la dégradation visible. L'eau boueuse est 200 fois plus trouble que la norme de limpidité. La société Sodeci la nettoie avec un floculant avant de pouvoir la distribuer vers Dimbokro. Mais il y a aussi une pollution invisible. Ces dernières années, des études scientifiques ont décelé entre autres des restes de cadmium et de mercure dans l'eau tout au long du N'Zi. Le mercure est un métal notamment utilisé pour l'amalgamation de l'or. La concentration de ces métaux lourds fluctue en fonction de la saison et du niveau de la rivière. Les dernières études en date montrent des niveaux inférieurs aux seuils de dangerosité établis par l'Organisation mondiale de la santé, mais leurs auteurs appellent à la vigilance. À lire aussiLa Côte d'Ivoire adhère à la convention des Nations unies sur l'eau Face à la pollution, les agents du ministère des Eaux et Forêts déguerpissent fréquemment les orpailleurs proches du N'Zi. Mais ce n'est pas suffisant pour le professeur Bernard Yapo, le patron du Ciapol, le centre ivoirien antipollution : « On arrête certains mais pas tout le monde, et le phénomène continue de s'amplifier. Mais il faut savoir que les populations elles-mêmes participent à ces activités d'orpaillage. Il faut vraiment impliquer les populations qui sont sur les cours d'eaux, c'est à elles de s'impliquer véritablement et de refuser que ce genre d'activités illégales s'implantent dans leur zone. » Pour Bernard Yapo, l'utilisation mal contrôlée d'engrais et de pesticides, les déchets et les rejets d'eaux usées dégradent également les rivières comme le N'Zi. Outre les conséquences sanitaires et environnementales, le directeur du Ciapol s'inquiète aussi de l'impact économique de la pollution des cours d'eau sur l'industrie. Une préoccupation qui contraste avec l'insouciance des écoliers de Dimbokro. Chaque après-midi, ils continuent de plonger tête la première malgré l'état notoirement connu de la rivière.« L'eau, elle est très sale. Très, très sale même ! », s'exclament-ils. Et quand on leur demande pourquoi ils continuent à se baigner dedans, ils répondent : « On est habitués à ça en fait, on est habitués à ça quoi. » À lire aussiCôte d'Ivoire: près de 185 cas de contamination liés à la pollution d'une mine d'or
En Corée du Sud, 33 ans après son interdiction, la pratique du tatouage par du personnel non médical est légalisée. Son interdiction était en réalité peu appliquée. Mais si de nombreux Coréens se sont fait tatouer ces dernières années, c'était sans cadre légal ou sanitaire. Cette légalisation était attendue depuis longtemps par des milliers de tatoueurs exerçant illégalement. De notre correspondant en Corée du Sud, Un salon de tatouage qui se fait discret, non loin d'une bouche de métro. Si depuis ses débuts en 2019, elle restait confidentielle, celle qui se fait appeler Park pourra bientôt sortir de l'ombre. Jeudi 25 septembre, les députés sud-coréens ont voté en majorité pour la légalisation du tatouage par du personnel non médical. Une victoire après un long combat pour de nombreux tatoueurs comme Park. « Cela fait très longtemps qu'on espérait que le tatouage trouve enfin une place légale en Corée. Pour ma part, j'ai continué à exercer dans un contexte incertain, toujours avec de la peur, de la frustration et de la déception. Mais désormais, nous sommes enfin dans le cadre de la loi. Et au-delà de la simple légalisation, je pense que cela a une grande signification : c'est la reconnaissance sociale de notre art et de notre métier. » Si la loi vient d'être votée, elle ne sera appliquée que dans deux ans, le temps de mettre en place une licence professionnelle ainsi que des formations sanitaires pour les tatoueurs. Un délai apprécié par Park : « Jusqu'à présent, nous devions tous assumer ces responsabilités individuellement, mais désormais, nous allons pouvoir nous préparer de façon plus systématique dans le cadre fixé par l'État. Je pense que ce n'est pas une contrainte, mais une bonne opportunité pour que le tatouage en Corée gagne davantage de confiance et puisse se développer sainement. » Autrefois associé à la mafia, le tatouage restait mal vu en Corée du Sud. Les tatoueurs pris sur le fait pouvaient écoper de 7 500 euros d'amende. Malgré l'interdiction, le nombre de salons de tatouage a explosé depuis les années 2000 et le nombre de tatoués avec, atteignant les 10 millions de Coréens. Ces deux jeunes femmes ont bravé l'interdiction. « J'ai deux tatouages. Je pense que c'est juste de l'expression individuelle, je ne comprends pas que la politique se soit mêlée à ça, cela aurait dû être autorisé depuis longtemps », dit l'une. « Moi, je comptais m'en faire un avec mon amie, j'avais demandé l'autorisation à mes parents, mais je ne me souciais pas vraiment que ce soit illégal ou non. Personne ne respectait cette loi de toute manière », ajoute l'autre. Les tatoueurs coréens sont même aujourd'hui reconnus à l'étranger pour leur talent et leurs créations. La légalisation de leur pratique facilitera l'arrivée des clients internationaux déjà très intéressés par les artistes coréens. À lire aussiEn Corée du Sud, le tatouage est considéré comme un acte médical
Autrefois, un rack de serveurs, c'était un simple meuble technique : quelques machines bien rangées, quelques kilowatts à fournir, et le tour était joué. Mais l'arrivée de l'intelligence artificielle a tout bouleversé. Aujourd'hui, les “racks IA” consomment vingt à trente fois plus d'énergie qu'un rack classique. Selon Lennox Data Centre Solutions, certains atteignent désormais jusqu'à un mégawatt par rack, soit l'équivalent d'une petite centrale électrique.Cette explosion de puissance change tout : la chaleur dégagée devient un enjeu central, tout comme la stabilité électrique. Les centres de données passent progressivement au courant continu haute tension (+/-400 volts) pour limiter les pertes et réduire la taille des câbles. Chaque watt compte, et chaque choix technique influe directement sur la performance. Comme l'explique Ted Pulfer, directeur chez Lennox, « le refroidissement, autrefois secondaire, est désormais au cœur du métier. Les charges de travail liées à l'IA imposent des approches inédites, comme le refroidissement liquide ».Concrètement, les data centers font circuler du liquide dans des plaques froides fixées aux composants les plus sollicités. Microsoft, de son côté, expérimente la microfluidique : de minuscules canaux gravés directement dans le dos des puces laissent passer le liquide au plus près du silicium. Résultat : une dissipation thermique jusqu'à trois fois plus efficace et une température réduite de 65 % sur les GPU selon la charge. L'IA elle-même vient prêter main forte en identifiant, en temps réel, les zones les plus chaudes pour adapter le flux de refroidissement. Cette course à la puissance crée aussi des opportunités pour les acteurs plus agiles, capables de proposer des solutions innovantes là où les géants peinent à suivre la demande. Alors oui, ces infrastructures avalent des mégawatts, mais pas de panique : malgré l'appétit grandissant de l'IA, on reste encore loin d'une crise énergétique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Patrick Mahomes est aujourd'hui loin du niveau des tous meilleurs quarterbacks.Autrefois cité parmi les meilleurs quarterbacks de la NFL, où est-ce qu'il a régressé ? Est-ce qu'il lui reste encore de la magie en lui ?Nithinya Simuong et Kevin Renaudet viennent à son secours pour essayer de trouver des solutions. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Opération Lecornu : peut-il y arriver ? » s'interroge en Une le Point. « Bonne chance, Monsieur Lecornu », s'exclame en tout cas, non sans ironie, Etienne Gernelle dans son éditorial, avant de s'interroger : « Sébastien Lecornu parviendra-t-il à extraire la France de ce cycle infernal où se répondent la hargne – et souvent la bêtise - des discours politiques et la rage sourde qui court dans la société, le tout sur fond de douce sécession individuelle ». Le nouveau Premier ministre est prévenu, mais si l'on en croit le Point, il a ses chances. L'hebdomadaire le décrit comme « discret et fin manœuvrier ». Pour un proche d'Edouard Philippe, il est « un grand talent de la politique, capable de parler à la droite et à la gauche ». Pour un autre, un intime, c'est « un démerdeur de situations complexes ». Du côté de ses détracteurs, on murmure « qu'il sera la voix de son maître ». Autrement dit, Emmanuel Macron. Mais, selon « un stratège », interrogé par le Point, « Lecornu rapproche le danger pour le président. S'il tombe, le prochain sur la liste, c'est lui ». Taxer les plus riches C'est dans ce contexte que les hebdomadaires s'interrogent et se demandent comment relancer la France… Pour le Nouvel Obs, pas de doute : il faut faire payer les plus riches. Emmanuel Macron, nous dit l'hebdomadaire, « doit ouvrir les yeux : son refus obstiné de toucher au cœur du macronisme – ne pas augmenter les impôts des plus riches ni la fiscalité des grandes entreprises – met désormais en péril le pacte social ». Et ce n'est pas tout. Deux journalistes du Nouvel Obs, Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre ont mené l'enquête et selon eux, « les Français financent – sans en avoir conscience – des aides publiques devenues massives pour les grandes entreprises, et qui expliquent en partie l'ampleur de la dette ». Selon les deux journalistes, ce sont environ « 270 milliards d'euros » qui sont ainsi « chaque année transférés vers les plus riches et les entreprises ». À titre d'exemple, le Nouvel Obs cite les déductions fiscales qui, tel le crédit d'impôt recherche, permettent « aux grands groupes de rafler la mise ». La taxe Zucman L'hebdomadaire Marianne, lui aussi, a sorti la calculette… Et c'est un autre chiffre qui est mis en avant : 268 milliards d'euros. C'est, selon Marianne, « la somme que les dix familles plus riches du pays, ont amassé au cours des six dernières années ». « Un sacré gisement de recettes fiscales », remarque l'hebdomadaire, qui pose cette question : « Et si on essayait la taxe Zucman ? » Du nom de ce jeune économiste franco-américain, professeur à la prestigieuse université de Berkeley, qui propose « de prélever un impôt plancher de 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros ». Une proposition dans l'air du temps, mais que François Bayrou, il y a encore peu Premier ministre, balayait (comme beaucoup) d'un revers de main, estimant que « c'était une menace sur les investissements en France ». Pourtant, fait remarquer Gabriel Zucman dans le Nouvel Obs, une récente étude du Conseil d'Analyse économique (rattaché à Matignon), « conclut à un très faible risque d'exil fiscal des ultra-riches (de l'ordre de 0,1 à 0,2 %) ». Mobilisation patronale La taxe Zucman serait-elle donc la recette miracle ? Pas si sûr… en tout cas, des protestations s'élèvent dans le camp des principaux concernés. Tel Patrick Martin, le patron des patrons, dans les colonnes du Parisien-Dimanche. « Il refuse toute hausse d'impôts et monte au créneau pour torpiller les propositions budgétaires des socialistes, notamment la taxe Zucman », explique le journal. « Cette taxe », assure Patrick Martin, « serait un frein terrible à l'investissement et à la prise de risque pour les entreprises ». Patrick Martin qui brandit la menace d'une « grande mobilisation patronale » « si les impôts augmentent ». Amour et DRH Enfin, dans l'Express la philosophe Julia de Funès, s'intéresse au cas d'un grand patron, celui de Nestlé, qui vient d'être licencié. Licencié, oui, mais pas pour des raisons économiques ni pour une faute professionnelle. Il a été licencié « pour avoir entretenu une relation privée non-déclarée avec une subordonnée ». Pour Julia de Funès, « il ne s'agit pas là d'une simple péripétie RH (des Ressources Humaines) croustillante, mais un révélateur. Révélateur d'un déplacement inquiétant : celui du pouvoir des entreprises, qui ne s'arrête donc plus aux performances, aux comptes ou aux résultats, mais qui s'étend désormais dans la sphère la plus intime des individus ». « Autrefois, poursuit la philosophe, on murmurait ses fautes à voix basse dans un confessionnal ; aujourd'hui, il faut exposer ses amours aux patrons, ses liaisons au DRH et sa vie privée aux chartes de conduite ». Quelle est la morale de l'histoire ? « Nestlé peut délocaliser, spéculer sans trembler ; mais que son dirigeant aime en secret là où il ne faut pas, et le couperet tombe », observe Julia de Funès, qui remarque malicieusement que « Roméo et Juliette n'auraient pas survécu trois semaines à une charte de conformité ».
durée : 00:25:28 - Alfred Brendel, pianiste (5/5) - par : Philippe Cassard - Le grand pianiste Alfred Brendel (né en 1931) a reçu France Musique dans sa maison londonienne. Il revient sur plus de 60 ans d'une immense carrière au micro de Philippe Cassard. - réalisé par : Pierre Willer Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Auditeurs : BERTILLE : 22h47/23h17 Mise sous psychotropes quand elle était ado, la vie de Bertille est devenue un enfer. https://www.mesopinions.com/petition/sante/psychotropes-e-danger-france/252024 LAURA : 23h21/23h43 Née avec les pieds bots, Laura est décidée à ne pas se soucier du regard des autres. SOPHIE : 23h47/00h41 Autrefois complices, Sophie en est venue aux mains avec son fils. KARINE : 00h44/01h00 Karine dénonce les méthodes agressives de l'ASE dont elle est victime. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invités : - Claire Reynes, directrice du domaine Les Cadinières - Charles Nespoulous, cofondateur de Chouette - Anne-Sophie Bonnel, fondatrice et Présidente de Horsicar - Clément Gavault, cofondateur de Flakon Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Autrefois, quand mes parents me disaient « tu restes à la cantine », c'était pas cool pour moi… Pour la cantine à vélos de Dijon, c'est une autre histoire : je suis partant pour y rester un moment. Dans une chaude ambiance où flotte l'odeur des gaufres faites maison, comment ne pas trainer un moment ici pour profiter de l'ambiance construite autour de la passion pour l'histoire et la modernité du vélo actuel. Vincent Clément et son équipe nous accueillent dans ce nouveau lieu cycliste, 73 rue Monge à Dijon. Vincent Clément baigne dans le monde du vélo depuis sa jeunesse, dans la compétition cycliste et par la suite dans le monde professionnel où il a fait toute sa carrière. Après être passé par une période très formatrice dans le Pas-de-Calais chez Decathlon, puis chez Giant, Trek et Accell Group, Vincent est arrivé en Bourgogne chez Lapierre où il est resté 11 ans. Heureux papa d'un petit Louison, il a décidé de poser son bagage à Dijon et de créer ici sa propre petite entreprise pour réaliser son rêve : ouvrir un lieu convivial à taille humaine, au service de la passion du vélo et de l'accueil. En 2019, il découvre à Londres chez Look Mam no hands le concept des cafés vélos où l'on ne vient pas seulement pour acheter un vélo ou le faire réparer. Pour Vincent, ce n'est pas sans les mains qu'il pétrit la pâte de ses gaufres Liégeoises, non loin du quartier de la gastronomie. Écoutez Vincent nous parler de son projet : entrons avec lui chez Eddy…Liens : Le site : https://chez-eddy.cc/InstagramFacebookHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les matins à 8H10, on vous donne des infos aléatoires du monde.
"Maintenant Vous Savez" c'est également deux autres podcasts qui décryptent la culture avec "Maintenant Vous Savez - Culture" et la santé avec "Maintenant Vous Savez - Santé". Quatre fois par semaine, nous vous proposons de découvrir les meilleurs épisodes. D'après le rapport sur l'inégalité hommes-femmes publié en 2022 par Oxfam, les femmes françaises gagnent toujours en moyenne 23% de moins que les hommes et sont payées 16,5% de moins à poste égal. Pourtant, dans de nombreux couples hétérosexuels, toutes les dépenses sont partagées à part égales. Autrefois symbole de la prise d'indépendance de la femme face à son conjoint, ce système est désormais remis en cause. Depuis quand les femmes sont-elles indépendantes financièrement ? Comment répartir les dépenses si le couple gagne la même chose ? Est-ce que l'équité serait la solution ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Maële Diallo. Première diffusion : 16 septembre 2023 À écouter aussi : Qu'est-ce que la French Touch ? Comment éloigner les guêpes ? Qu'est-ce que le phénomène du pénis d'été? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Parmi les nombreux changements qui ont bouleversé nos vies depuis la révolution industrielle, il en est un dont on prend rarement la mesure : la chaise. Autrefois réservée à une élite, nous y passons aujourd'hui tout notre temps, et cela a de nombreuses conséquences malheureuses. Alexandre Dana a réalisé une formidable enquête sur les effets déplorables de cette sédentarité sur notre santé physique et mentale, et surtout, sur les moyens de s'en sortir. Et vous allez voir, c'est beaucoup plus surprenant que vous le pensez... Le lien de précommande du livre d'Alexandre : https://preco.editions-eyrolles.com/la-chaise-tue Mon site : https://www.fabricemidal.comFacebook Fabrice Midal : https://www.facebook.com/FabriceMidalFacebook du podcast Dialogues : https://www.facebook.com/dialogues.fmInstagram Fabrice Midal : https://www.instagram.com/fabricemidalInstagram du podcast Dialogues : https://www.instagram.com/fabricemidal_dialogues/Tiktok : https://www.tiktok.com/@fabricemidal Reso, mon école de méditation :https://www.reso.cohttps://www.facebook.com/reso.meditationhttps://www.instagram.com/reso_meditation Mots clé : Comment échapper à la sédentarité et remettre son corps en marche ? La réponse se trouve dans le livre La Chaise tue Obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires, mais également anxiété et créativité en berne… La sédentarité tue sans bruit. Nous sommes faits pour être en mouvement. Et, bonne nouvelle, le remède est gratuit, plaisant, et accessible à tout âge ! Il n'est pas nécessaire de courir un marathon ou de s'inscrire en salle de sport, du moment qu'on modifie son environnement et ses habitudes. En s'appuyant sur les travaux de scientifiques, d'éducateurs, de sociologues et d'architectes, Alexandre Dana et Victor Fersing proposent des solutions concrètes pour remettre du mouvement simple dans nos vies : au travail, dans nos loisirs, avec nos proches ou encore dans nos villesHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Depuis ces derniers jours, tribunes, éditoriaux et autres chroniques au vitriol se succèdent dans les colonnes des journaux au Maroc, avec comme cible une série d'articles publiés récemment par le quotidien français Le Monde. Au total, 6 articles, 6 pleines pages sur le souverain chérifien. Une série intitulée « l'énigme Mohammed VI », avec 6 épisodes donc. On peut citer quelques titres : « au Maroc, une atmosphère de fin de règne pour Mohammed VI » ; « Mohammed VI, le monarque des réformes inachevées » ; « Mohammed VI, roi des grandes manœuvres diplomatiques », ou encore, « Mohammed VI, le makhzen et l'art des secrets de palais ». Le Monde présente ainsi sa série : « Vingt-six ans après son arrivée au pouvoir, le souverain marocain demeure un personnage complexe, dont le rapport au pouvoir ne cesse d'interroger. Alors que la question de sa succession commence à se poser, nous retraçons son parcours ». « Ignominie journalistique… » La presse marocaine a donc très vite réagi. Dès le lendemain de la parution du premier article du Monde, le quotidien L'Opinion faisait grincer sa plume : « la vilénie qui sous-tend la trame malicieusement tissée de cet article mensonger est d'une bassesse inégalée et franchement étonnante de par sa médiocrité. Si le méfait était l'œuvre d'un vulgaire tabloïd […], on ne s'en serait guère étonné et même pas offusqué. Mais que cette ignominie journalistique émane d'un journal aussi expérimenté et prestigieux que Le Monde ne peut que décevoir ». Quelques jours plus tard, le site d'information Hespress, l'un des plus lus dans le royaume, dégaine à son tour : « les Marocains n'avaient pas besoin d'une nouvelle preuve que Le Monde a perdu ce qui lui restait de crédibilité, s'exclame-t-il. Autrefois respecté et considéré comme un média d'élite, le mythe du journalisme français est tombé très bas, devenu une machine à salir, un papier de basse besogne désolant. Ces articles consacrés au Maroc et à son roi sont publiés sous forme d'une pseudo "enquête journalistique" comme s'il s'agissait d'une découverte scientifique, alors qu'en réalité ce n'est rien d'autre qu'un pamphlet médiocre, réalisé dans un esprit de rancune et de règlement de comptes ». Un « deal médiatico-politique » ? le360, autre site d'information marocain, enfonce le clou, avec ce titre : « Le Monde à l'envers. […] Au lieu d'éclairer, dénonce-t-il, le journal cabotine. L'enquête prend la forme d'un miroir convexe où défilent clichés orientalistes et colportage de cancans. La fécondité créatrice de la fiction se mue en stérilité journalistique, incapable de produire autre chose que des reflets biaisés orientés vers le sensationnel. Le journal ne décrit pas le Royaume : il monte son propre spectacle ». Et le360 de dénoncer « un choix éditorial qui ressemble fort à un deal médiatico-politique. Certaines voix, à Paris comme à Alger, chercheraient-elles à renouer le fil ? Le quotidien ajuste sa focale et joue sa partition. […] Lorsqu'un organe de presse travestit sa mission et se met au service d'influences étrangères, peut-on encore parler de média indépendant ? ». Et puis le monde politique marocain a également réagi… à l'unisson. Même l'opposition a exprimé son indignation. Exemple, cité par le site Yabiladi : « le journal Bayane Al Yaoum du PPS, le Parti du progrès et du socialisme, a estimé que la série d'articles du Monde "ne relevait pas du cadre de la pratique journalistique professionnelle ou des différences légitimes d'approche, mais plutôt d'une campagne systématique visant le Maroc, s'appuyant sur des rumeurs et de la désinformation" ». L'énigme Mohammed VI… Levée de boucliers donc de la presse et du monde politique. En revanche, aucune réaction officielle. C'est ce que souligne Afrik.com : « fait remarquable, le palais royal maintient un silence total. Aucun communiqué, aucune réaction formelle émanant directement de l'institution monarchique. Cette stratégie du mutisme contraste avec l'agitation médiatique orchestrée en sous-main ». Au final, analyse Afrik.com, « Mohammed VI reste effectivement une "énigme", mais peut-être pas celle que décrit Le Monde. L'énigme n'est pas tant dans sa santé fragile ou ses absences répétées que dans sa capacité à maintenir un système monarchique absolutiste au XXIe siècle, à quelques kilomètres de l'Europe démocratique ». Et Afrik.com de s'interroger : « Comment concilier l'image d'un roi moderne, amateur de jet-ski et de sports mécaniques, avec celle du Commandeur des croyants, héritier d'une tradition séculaire ? Comment gérer la transition vers son fils dans un contexte régional instable ? Comment maintenir l'équilibre entre ouverture économique et fermeture politique ? Comment gérer une alliance avec Israël, premier fournisseur d'armement du Royaume, alors que la population soutient massivement Gaza ? ».
Depuis ces derniers jours, tribunes, éditoriaux et autres chroniques au vitriol se succèdent dans les colonnes des journaux au Maroc, avec comme cible une série d'articles publiés récemment par le quotidien français Le Monde. Au total, 6 articles, 6 pleines pages sur le souverain chérifien. Une série intitulée « l'énigme Mohammed VI », avec 6 épisodes donc. On peut citer quelques titres : « au Maroc, une atmosphère de fin de règne pour Mohammed VI » ; « Mohammed VI, le monarque des réformes inachevées » ; « Mohammed VI, roi des grandes manœuvres diplomatiques », ou encore, « Mohammed VI, le makhzen et l'art des secrets de palais ». Le Monde présente ainsi sa série : « Vingt-six ans après son arrivée au pouvoir, le souverain marocain demeure un personnage complexe, dont le rapport au pouvoir ne cesse d'interroger. Alors que la question de sa succession commence à se poser, nous retraçons son parcours ». « Ignominie journalistique… » La presse marocaine a donc très vite réagi. Dès le lendemain de la parution du premier article du Monde, le quotidien L'Opinion faisait grincer sa plume : « la vilénie qui sous-tend la trame malicieusement tissée de cet article mensonger est d'une bassesse inégalée et franchement étonnante de par sa médiocrité. Si le méfait était l'œuvre d'un vulgaire tabloïd […], on ne s'en serait guère étonné et même pas offusqué. Mais que cette ignominie journalistique émane d'un journal aussi expérimenté et prestigieux que Le Monde ne peut que décevoir ». Quelques jours plus tard, le site d'information Hespress, l'un des plus lus dans le royaume, dégaine à son tour : « les Marocains n'avaient pas besoin d'une nouvelle preuve que Le Monde a perdu ce qui lui restait de crédibilité, s'exclame-t-il. Autrefois respecté et considéré comme un média d'élite, le mythe du journalisme français est tombé très bas, devenu une machine à salir, un papier de basse besogne désolant. Ces articles consacrés au Maroc et à son roi sont publiés sous forme d'une pseudo "enquête journalistique" comme s'il s'agissait d'une découverte scientifique, alors qu'en réalité ce n'est rien d'autre qu'un pamphlet médiocre, réalisé dans un esprit de rancune et de règlement de comptes ». Un « deal médiatico-politique » ? le360, autre site d'information marocain, enfonce le clou, avec ce titre : « Le Monde à l'envers. […] Au lieu d'éclairer, dénonce-t-il, le journal cabotine. L'enquête prend la forme d'un miroir convexe où défilent clichés orientalistes et colportage de cancans. La fécondité créatrice de la fiction se mue en stérilité journalistique, incapable de produire autre chose que des reflets biaisés orientés vers le sensationnel. Le journal ne décrit pas le Royaume : il monte son propre spectacle ». Et le360 de dénoncer « un choix éditorial qui ressemble fort à un deal médiatico-politique. Certaines voix, à Paris comme à Alger, chercheraient-elles à renouer le fil ? Le quotidien ajuste sa focale et joue sa partition. […] Lorsqu'un organe de presse travestit sa mission et se met au service d'influences étrangères, peut-on encore parler de média indépendant ? ». Et puis le monde politique marocain a également réagi… à l'unisson. Même l'opposition a exprimé son indignation. Exemple, cité par le site Yabiladi : « le journal Bayane Al Yaoum du PPS, le Parti du progrès et du socialisme, a estimé que la série d'articles du Monde "ne relevait pas du cadre de la pratique journalistique professionnelle ou des différences légitimes d'approche, mais plutôt d'une campagne systématique visant le Maroc, s'appuyant sur des rumeurs et de la désinformation" ». L'énigme Mohammed VI… Levée de boucliers donc de la presse et du monde politique. En revanche, aucune réaction officielle. C'est ce que souligne Afrik.com : « fait remarquable, le palais royal maintient un silence total. Aucun communiqué, aucune réaction formelle émanant directement de l'institution monarchique. Cette stratégie du mutisme contraste avec l'agitation médiatique orchestrée en sous-main ». Au final, analyse Afrik.com, « Mohammed VI reste effectivement une "énigme", mais peut-être pas celle que décrit Le Monde. L'énigme n'est pas tant dans sa santé fragile ou ses absences répétées que dans sa capacité à maintenir un système monarchique absolutiste au XXIe siècle, à quelques kilomètres de l'Europe démocratique ». Et Afrik.com de s'interroger : « Comment concilier l'image d'un roi moderne, amateur de jet-ski et de sports mécaniques, avec celle du Commandeur des croyants, héritier d'une tradition séculaire ? Comment gérer la transition vers son fils dans un contexte régional instable ? Comment maintenir l'équilibre entre ouverture économique et fermeture politique ? Comment gérer une alliance avec Israël, premier fournisseur d'armement du Royaume, alors que la population soutient massivement Gaza ? ».
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, histoire de gang pour commencer. Le Soudan du Sud, dernier au classement de l'ONU en développement humain, est marqué par une forte criminalité juvénile à Juba, la capitale. Ces jeunes organisés en gangs font régner la terreur dans les rues, délaissés par leurs familles sous le trauma de la guerre civile. En deuxième partie, objectif dépollution de la baie de Dakar. La capitale sénégalaise est bien belle et ses alentours au fort potentiel de loisirs et de tourisme. Mais voilà, la grande baie de Hann est polluée. Gravement pollué. Comment faire marche arrière ? (Rediffusion) Soudan du Sud: à Juba, les jeunes sous l'emprise des gangs Vols à l'arrachée, cambriolages nocturnes, combats de rue à coups de machette… À Juba, la capitale du Soudan du Sud, la criminalité des jeunes explose. Des dizaines de gangs quadrillent la ville. Leurs membres sont en majorité des adolescents ayant fui leurs familles démunies, voire maltraitantes, souvent durement frappées par la guerre civile. Pour eux, le gang est une nouvelle famille, et c'est une source de subsistance. Mais c'est surtout un univers violent, un piège. Nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes gangsters de Juba, que l'ONG Gredo, soutenue par l'Unicef, tente d'aider à s'en sortir. Un Grand reportage de Florence Miettaux qui s'entretient avec Jacques Allix. À Dakar, sauver la baie de Hann de l'asphyxie La capitale sénégalaise, côté pile, incarne le décor idyllique des cartes postales : corniche qui surplombe l'océan Atlantique, plages animées et surfeurs. Mais côté face, la réalité de Dakar est tout autre. La baie de Hann est massivement polluée. Elle s'étend sur 20 kilomètres à l'est de la capitale et abrite : le port de Dakar, des quartiers de pêcheurs et une vaste zone industrielle. Autrefois appréciée des habitants et des visiteurs pour ses eaux calmes et ses plages de sable fin, la baie est aujourd'hui envahie par les ordures : 65% des déchets industriels et 35% des déchets ménagers de Dakar y sont déversés. Pollution maximum, danger pour la santé. Un nouveau projet de dépollution, lancé en 2018, avance doucement. Une grosse station d'épuration devrait être achevée l'an prochain, et tout le réseau d'assainissement repensé. Un Grand reportage de Juliette Dubois qui s'entretient avec Jacques Allix.
La capitale sénégalaise, côté pile, incarne le décor idyllique des cartes postales : corniche qui surplombe l'océan Atlantique, plages animées et surfeurs. Mais côté face, la réalité de Dakar est tout autre. La baie de Hann est massivement polluée. Elle s'étend sur 20 kilomètres à l'est de la capitale et abrite : le port de Dakar, des quartiers de pêcheurs et une vaste zone industrielle. Autrefois appréciée des habitants et des visiteurs pour ses eaux calmes et ses plages de sable fin, la baie est aujourd'hui envahie par les ordures : 65% des déchets industriels et 35% des déchets ménagers de Dakar y sont déversés. Pollution maximum, danger pour la santé. Un nouveau projet de dépollution, lancé en 2018, avance doucement. Une grosse station d'épuration devrait être achevée l'an prochain, et tout le réseau d'assainissement repensé. (Rediffusion du 8 avril 2025) « À Dakar, sauver la baie de Hann de l'asphyxie », un Grand reportage de Juliette Dubois.
Fabien Cousinié est ancient pilote professionnel de VTT de descente, manager du team UR NS Bikes et gérant de l'agence Creatur Productions.Fabien est ce que j'appelle un génie touche à tout. Le genre de type plutôt énervant, à l'aise sur à peu près n'importe quel type d'engin et capable de s'en sortir dans n'importe quel type de situation.Autrefois pilote pro en descente, il a monté son propre team et a embarqué avec lui certains pilotes emblématiques comme Florent Payet, Mickaël Pascal, Mick et Tracey Hannah, Et plus récemment Alexandre Fayolle.Et tous ces noms ont un point commun: c'est que Fabien leur a donné ou redonné une chance en les intégrant dans son team, à l'image de Tracey Hannah qui remporte la victoire lors de sa première participation à une coupe du Monde, après 5 ans sans compétition et que Fabien a recruté dans son team alors qu'elle travaillait dans une mine de sable.Des histoires comme celle-ci, Fabien en a vécu un paquet et dans cet entretien, on revient sur certaines d'entre elles et sur ce qui a le plus compté pour Fabien dans sa carrière de pilote et de manager.Dans cet épisode, attendez-vous à découvrir:- Comment Fabien a lancé son team et réussi à recruter des pilotes de premier plan- Comment il a relancé la carrière de Mick et de Tracy Hannah et leur a permis de réaliser les plus beaux résultats de leur carrière- Le coup de génie grâce auquel il a permis à Aaron Gwin de gagner sa première coupe du Monde. - Son regard sur l'évolution de la descente et ses inquiétudes sur l'accessibilité au sport- Comment il voit avancer la place des juniors et des filles dans les teams- Comment il partage sa vie entre le Canada et la Nouvelle Zélande et pourquoi il a choisi de s'y installer- Quelques anectotes bien pépites glânées au cours de sa carrière- Et pleins d'autres choses.---En Roue Libre vous est présenté par Line, l'agence de communication spécialisée dans le vélo.Line aide les entrepreneurs et les entreprises à augmenter leur visibilité, leur notoriété et leurs ventes en les accompagnant sur la définition de leur stratégie de communication, la création de contenus, l'animation de leurs réseaux sociaux, le conseil et la formation.Pour en savoir plus, rendez-vous sur Linkedin ou prenez rendez-vous avec moi sur agenceline.fr - Merci à l'hôtel Mercure de Loudenvielle Peyragudes pour nous avoir reçus comme des princes.--Les chapitres de la vidéo00:01 Teaser02:00 Présentation En Roue Libre02:32 Présentation Fabien Cousinié03:34 Sommaire04:12 Présentation de l'Agence Line04:49 Retour aux sources?06:06 son arrivée dans le vélo21:49 L'arrivée de Mick Pascal dans le team26:55 Comment il a recruté Mick Hannah33:16 la première coupe du Monde de Mick et Tracey Hannah35:55 Un rapide message38:38 Le jour ou il a dépanné Aaron Gwin43:37 Le retour d'Alex Fayolle53:13 son agence Creatur Production57:40 La mégavalanche01:00:17 Son regard sur la compétition aujourd'hui01:08:40 Comment détecter et accompagner les juniors01:11:32 Les filles01:17:24 Des petits prodiges en approche?01:18:20 Que lui souhaiter pour la suite?01:20:14 un mot pour finir?01:24:45 Merci au Mercure de Loudenvielle01:26:38 ConclusionEn Roue Libre sur le web:- Soutenez le travail d'En Roue Libre sur la plateforme Tipeee: tipeee.com/enrouelibre- Abonnez-vous à la newsletter En Roue Libre ici: bit.ly/newsletterEnRoueLibre- Suivez En Roue Libre sur Instagram : instagram.com/enrouelibrepodcast/- Suivez-moi sur Linkedin : linkedin.com/in/taillo/- Visitez le site enrouelibre.cc
Dans cet épisode, l'ami Olivier Swift nous parle de l'extraordinaire parade nuptiale de la Barge à queue noire, une sacrée voltigeuse ... difficile à suivre pour un bioacousticien.Olivier parle aussi du Râle des genêts (Crex crex) ou Roi caille; Ce rallidé migrateur niche au sol. Il établit son nid à la mi-mai dans les prairies de fauche en Europe. Sa nidification dure deux mois. à l'automne, il migre dans le sud de l'Afrique.Autrefois commune, l'espèce est en fort déclin, victime de la disparition de son habitat et de l'intensification agricole entraînant une fauche des prés précoce fatale aux jeunes voire aux adultes eux-mêmes._______Le FIFO (Festival international du film ornithologique) de Ménigoute est un rendez-vous incontournable pour les passionnés du documentaire animalier et pour les amoureux du Vivant.Le FIFO propose des projections de films, mais aussi un forum des assos et autres acteurs naturalistes, un salon d'Art animalier, des rencontres-débats, un festival off, des sorties et ateliers nature. L'entrée est gratuite et chaque projection payante. C'est simple, riche et “familial”.BSG a eu l'honneur et la chance d'y être invité pour la 38 e édition, fin octobre 2022. Marc y a réalisé 48 interviews, en se laissant guider par le hasard, au petit bonheur la grande chance. Il en est revenu les cales pleines de belles rencontres et de pépites naturalistes.___
« Une catastrophe nationale ». C'est ainsi que le président turc qualifie la tendance de ses compatriotes à faire de moins en moins d'enfants. Une « catastrophe », mais aussi un échec pour Recep Tayyip Erdogan, qui depuis plus de 15 ans appelle les Turcs à faire au moins trois enfants, et même quatre ou cinq si possible. Le chef de l'État, qui a décrété l'année 2025 « année de la famille », a annoncé le 16 juillet de nouvelles mesures pour relancer la natalité. Mais les Turcs ne l'entendent pas de cette oreille et la chute du pouvoir d'achat de ces dernières années y est pour quelque chose. De notre correspondante à Ankara, Ayçen et Zeliha sont amies d'enfance. Elles ont grandi à Ankara, non loin du parc où elles emmènent désormais leurs enfants, un enfant chacune. Ayçen est mère au foyer. Zeliha, employée de banque. Elles ont 32 et 33 ans, mais aucune n'a envie d'agrandir sa famille. « Ma fille va dans une école privée dont les frais de scolarité ont explosé. Mon but, c'est de donner les meilleures chances à mon enfant. Avec un, c'est déjà difficile », confie Ayçen. « La première raison, c'est l'économie. La deuxième, c'est que je travaille et que je n'ai pas de solution de garde. Si l'État apportait un réel soutien financier ou si on me laissait travailler à mi-temps, j'aurais peut-être un deuxième enfant », abonde Zeliha. L'enfant unique est en train de devenir une banalité en Turquie. L'indice de fécondité – le nombre moyen d'enfants par femme – est aujourd'hui de 1,5 contre 2,4 en 2001. Nombreuses en sont les raisons : l'urbanisation, la hausse du niveau d'études des femmes – donc l'âge de plus en plus tardif de la première grossesse, 27 ans actuellement -. La Turquie n'est pas différente des autres pays développés qui enregistrent une baisse de l'indice de fécondité. Ce qui est frappant, c'est l'accélération des dernières années. Elle a pris de court les autorités, autant que les démographes. Sutay Yavuz est professeur à l'Université des sciences sociales d'Ankara. Les conditions économiques – l'inflation à deux chiffres depuis maintenant huit ans – sont décisives, selon lui. Notamment dans le choix des jeunes couples : « Autrefois, il y avait une norme non écrite et étonnamment stable, qui voyait le premier enfant arriver en moyenne 22 mois après le mariage. Cette durée est désormais de plus en plus longue. On voit que les jeunes couples attendent de plus en plus pour avoir un enfant, et que ceux qui en ont un attendent de plus en plus pour en avoir un deuxième, ou bien y renoncent. C'est clairement lié au climat inflationniste des dernières années et à la conviction, chez ces couples, que la situation ne va pas s'améliorer. » En cette année dite « de la famille », le gouvernement multiplie les mesures pro-natalité. Les familles de deux enfants bénéficient depuis quelques mois d'une aide mensuelle de 1 500 livres, portée à 6 500 livres – soit un quart du salaire minimum brut – pour un troisième enfant. Récemment, le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé que les fonctionnaires pourraient travailler à mi-temps jusqu'à l'entrée de leurs enfants à l'école primaire. Mais les ONG féministes s'inquiètent. « Ces politiques ont pour but affiché d'augmenter la population, de réduire les divorces. Ils auraient mieux fait de décréter 2025 « année de lutte contre les violences faites aux femmes ». Car c'est malheureusement au sein de la famille qu'elles subissent le plus de violences et qu'elles meurent le plus », dénonce l'avocate Özlem Günel Teksen, membre de la plateforme ESIK. Sur les six premiers mois de l'année, au moins 136 femmes ont été tuées en Turquie. Près de la moitié par leur mari ou leur ancien mari, et un quart par un autre membre de leur famille. À lire aussiErdogan cherche à criminaliser les minorités LGBT avec une loi répressive aux conséquences radicales
durée : 00:04:42 - Le Zoom de France Inter - [REDIFFUSION]. Autrefois très répandus à cause de la rareté des douches dans les logements coréens, les bains publics sont aujourd'hui en déclin. En cause, la démocratisation de l'eau chaude et la pandémie de Covid-19. En réaction, le gouvernement veut protéger cet élément du patrimoine sud-coréen. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:41:17 - Le 18/20 · Le téléphone sonne - Autrefois marginal, le tatouage s'impose comme une pratique culturelle de masse : un Français sur cinq en porte un, et surtout des Françaises. Loin des clichés virils ou transgressifs, il séduit désormais toutes classes sociales et toutes générations. Que révèlent ces motifs gravés sur notre peau ? Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
La suspension de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra, le 1er juillet, a plongé le royaume dans une nouvelle zone de turbulences. Face à l'instabilité chronique et à un système verrouillé par les élites conservatrices et le pouvoir militaire, de jeunes Thaïlandais expriment leur désarroi, et parfois une fragile lueur d'espoir. De notre correspondant à Bangkok, Valentin Cebron Angelo n'avait que trois ans quand l'armée a renversé Thaksin Shinawatra en 2006. Cet étudiant de 22 ans se souvient en revanche du chaos qui a précédé le coup d'État de 2014 et des années de junte militaire qui ont suivi. Alors aujourd'hui, la suspension par la Cour constitutionnelle de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra, fille de Thaksin, ne le rassure pas. « Ce qui se passe actuellement ressemble beaucoup aux évènements qu'on a connus ces vingt dernières années. J'ai le sentiment que la Thaïlande peut replonger dans une nouvelle phase d'instabilité. Tout cela s'inscrit dans le prolongement du déclin démocratique amorcé en 2006. » Il en veut à la Cour constitutionnelle, qui, en moins de deux ans, a dissous le parti progressiste vainqueur des élections de 2023, et destitué un Premier ministre l'année suivante. « La Cour constitutionnelle est une institution politiquement corrompue, utilisée par la classe dirigeante pour servir ses intérêts et se débarrasser de ses opposants. Ça reste le mécanisme le plus attrayant pour les tenants du pouvoir, car elle est moins bruyante qu'un coup d'État militaire. » « Ce changement, l'État ne pourra pas l'ignorer » Selon un sondage, 83% des Thaïlandais de 18-24 ans sont inquiets de l'instabilité politique de leur pays. Ice, 21 ans, est dépitée : « Je ne suis pas surprise. C'est toujours le même schéma. En tant que jeune thaïlandaise, honnêtement, je me sens triste et sans espoir… » Manifestation ultra-nationaliste, appels au putsch : la crise actuelle fait redouter le pire à certains jeunes, comme Tong, 29 ans : « J'ai peur que l'armée profite de cette situation pour organiser un nouveau coup d'État, en prétextant des troubles et en invoquant la nécessité de reprendre le contrôle. Ça serait le pire des scénarios ». Pour Malinee Khumsupa, vice-doyenne de la faculté de sciences politiques à l'université de Chiang Mai, les aspirations de la jeunesse ne se réaliseront pas de sitôt : « La structure politique thaïlandaise est depuis longtemps enfermée dans un cercle vicieux. Elle ne changera pas du jour au lendemain. Mais la jeunesse me donne de l'espoir. Autrefois, les politiciens étaient plus âgés, et les partis ne recrutaient que dans les milieux d'affaires ou l'élite. Aujourd'hui, des jeunes et des gens ordinaires peuvent devenir candidats. Chaque année, je vois de plus en plus de mes étudiants rejoindre un parti. Ce changement culturel, porté par une génération qui défend la démocratie, l'État ne pourra pas éternellement l'ignorer ». Itim, 22 ans, fait partie de ces jeunes, qui veulent rester confiants : « C'est frustrant de voir ces crises se répéter sans arrêt. On n'arrête pas de réclamer des réformes, alors que la structure elle-même, les règles du jeu, n'ont pas changé. Mais les jeunes se font entendre depuis 2019, et la foi qui s'est éveillée à cette époque reste vivace chez beaucoup d'entre nous. C'est ce qui me donne l'espoir qu'un jour, nous pourrons briser ce cycle ». Si Paetongtarn Shinawatra est destituée dans les semaines à venir, la Thaïlande pourrait se retrouver avec un septième Premier ministre en moins de quatre ans. À lire aussiDes affrontements frontaliers entre le Cambodge et la Thaïlande font une dizaine de victimes civiles
Autrefois, le luxe se chuchotait. Il se transmettait dans le secret feutré des salons, se cachait derrière les rideaux épais d'un palace ou d'un vestiaire bien né. Aujourd'hui, il est partout — en story, en vitrine, en slogan, en NFT. Il habille nos imaginaires, investit nos désirs, colonise nos représentations. À force d'être brandi comme étendard, le voilà devenu quasi-synonyme de culture populaire. Une drôle de trajectoire pour un univers qui, il n'y a pas si longtemps, cultivait l'ombre, l'exclusivité et l'entre-soi..Pour comprendre comment le luxe est passé du territoire de l'exclusif à l'occupation permanente de l'espace symbolique, j'ai eu le plaisir de recevoir la journaliste Sophie Abriat, plume fine et acérée, collaboratrice de M Le Magazine du Monde et de T, le magazine du Temps..À l'occasion de la parution de son essai Danser sur le volcan (Editions Grasset), elle nous livre une réflexion vive et documentée sur une industrie qui vend bien plus que des vêtements : des récits, des valeurs, des affects. Une conversation qui interroge sans condamner, qui dévoile sans détruire, dans laquelle Sophie Abriat mêle sens critique et sensibilité, pour interroger ce que le luxe fait à nos imaginaires… et ce que nos imaginaires révèlent du monde. Retrouvez le podcast sur instagram : @decousupodcast, et bon épisode !
Dans le monde de la science des matériaux, il existe un phénomène aussi fascinant que redouté : la "barbe métallique", ou "whisker" en anglais. Imaginez de minuscules filaments, semblables à des poils d'acier, qui se mettent à pousser spontanément à la surface de certains métaux ou alliages. Un phénomène discret, encore mal compris, mais qui peut provoquer des dégâts considérables dans l'industrie électronique.Ces fameuses barbes apparaissent principalement sur des métaux comme l'étain, le zinc, le cadmium, ou encore l'argent. Leur formation résulte d'un phénomène cristallographique complexe. Sous certaines conditions, le métal va littéralement faire pousser des filaments ultra-fins et longs, qui peuvent atteindre plusieurs millimètres, voire davantage.Mais comment cela se produit-il ? C'est là que le mystère commence. Les scientifiques pensent que ces barbes naissent d'un phénomène de contrainte interne dans le matériau. Lorsque le métal subit un stress mécanique, thermique ou chimique — par exemple après un dépôt de couche mince, un vieillissement ou une oxydation partielle — des déséquilibres se créent dans son réseau cristallin. Pour soulager ces contraintes, les atomes du métal migrent peu à peu vers la surface et s'assemblent en filaments, comme si le métal cherchait à "évacuer" son trop-plein d'énergie.Ce phénomène reste encore partiellement inexpliqué. On sait que l'humidité de l'air, les impuretés du métal ou les traitements de surface peuvent influencer la croissance des barbes, mais il n'existe pas encore de modèle prédictif universel. C'est un véritable casse-tête pour les ingénieurs en fiabilité des composants électroniques.Car si ces barbes métalliques peuvent paraître anecdotiques à l'œil nu, leurs conséquences sont bien réelles. Dans un circuit imprimé, par exemple, un filament d'étain peut traverser l'espace entre deux pistes conductrices et provoquer un court-circuit brutal. Des cas célèbres de défaillances de satellites, de systèmes militaires ou de télécommunications ont été attribués à ces minuscules barbes invisibles.Le problème s'est accentué depuis les restrictions sur l'utilisation du plomb dans les alliages électroniques. Autrefois, le plomb ajoutait une certaine souplesse et limitait la formation de whiskers dans les soudures à l'étain. Aujourd'hui, avec les alliages sans plomb, les ingénieurs redoublent de vigilance face à ce phénomène.En résumé, la "barbe métallique" est un exemple parfait de ces phénomènes discrets mais redoutables qui émergent dans le monde des matériaux. Une simple pousse de quelques microns… qui peut suffire à faire tomber un satellite en panne. La recherche continue pour mieux comprendre et contrôler cette étrange pilosité des métaux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Sierra Leone est l'un des pays au monde les plus exposés à l'érosion côtière. Près de deux millions de personnes établies le long des côtes encourraient le risque de perdre leur habitation et leurs moyens de subsistance. La montée des eaux est particulièrement inquiétante pour ceux qui vivent sur les îles au large des côtes sierra-leonaises. Ainsi, sur l'île Plantain, située au sud de la capitale Freetown, des dizaines de bâtiments ont déjà disparu, la terre se réduisant chaque jour un peu plus. La terre sablonneuse semble avoir fondu à force d'être léchée par les vagues. Le rivage s'enfonce maintenant à pic dans l'océan. L'érosion de la côte a déjà emporté une partie de l'école de Plantain Island, en Sierra Leone. L'extrémité du bâtiment est détruite et frôle le vide. Le professeur Ibrahim Tarawally se remémore son arrivée sur place, il y a presque vingt ans : « Beaucoup d'entre nous sont venus ici depuis le nord, pendant la guerre civile. Maintenant, cette île est en train de disparaître, à cause de l'érosion et des intempéries. Oui, j'ai peur ! Regardez cette école... une salle de classe et le bureau du principal sont tombés dans la mer. Graduellement, l'île rétrécit de plus en plus. Et quand elle disparaîtra, il faudra bien partir. » La population était initialement de plus de 5 000 personnes, il n'en resterait que quelques centaines. En contrebas, les vagues turquoises viennent se briser à quelques mètres seulement d'une petite mosquée bleue. Autrefois, ce bâtiment se trouvait au centre du village. « Une partie des murs s'est déjà effondrée, donc les gens viennent encore prier, mais ils ont peur. Alors quand la marée est haute, les fidèles prient vite, vite, le plus vite possible avant de repartir », témoigne l'imam Djibril Alhaji Kamara, qui continue d'y diriger la prière. Une voisine s'approche. Kadiatou Diallo porte un long voile noir qui recouvre son corps sec. La vieille femme originaire de Côte d'Ivoire pointe la surface lisse qui a fait disparaître de nombreuses maisons. « Avant, on pouvait marcher jusqu'à la petite île, tout là-bas. Il y avait une route, des maisons et une autre mosquée, mais tout a disparu. Juste là, c'était ma maison. Nous vivions de manière très confortable. En fait, on ne pouvait même pas entendre les vagues quand on dormait. Il y a des années, on ne pouvait même pas deviner qu'on vivait sur une île quand on se tenait ici ! On ne voyait même pas la mer », se souvient-elle. L'agence pour la protection de l'environnement en Sierra Leone et l'Organisation internationale pour les migrations ont mené récemment une étude pour voir comment améliorer la vie des habitants sur place. « Pour ceux qui veulent rester sur l'île, il y a un besoin de prendre des mesures de protection. Par exemple, on réfléchit à la manière dont on pourrait restaurer les mangroves qui entourent l'île, car cette végétation permet de ralentir l'érosion et de protéger la côte », explique Henry David Bayo, consultant pour l'agence gouvernementale. Une bonne partie des habitants de l'île Plantain n'ont tout simple nulle part d'autre où aller, ni même les moyens de quitter leur habitat en plein déclin. À écouter aussi8 milliards de voisins: les villes côtières du continent face à l'érosion
À l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris, la radiothérapie entre dans une nouvelle ère. Fini le temps où les médecins passaient des heures à dessiner à la main chaque organe sur les images d'un scanner. Désormais, l'intelligence artificielle s'invite dans le protocole, en assistant les équipes médicales dans cette tâche aussi cruciale que chronophage.Avant chaque traitement par rayons, les praticiens doivent identifier la tumeur et les zones à préserver, image par image. Une tâche complexe, réalisée manuellement depuis des décennies. Mais depuis peu, un outil numérique automatise l'analyse, en segmentant les scanners en quelques minutes à peine. L'IA repère les organes, isole la tumeur, et propose un modèle prêt à être relu et validé. Le médecin garde bien entendu la main. La machine ne décide rien seule : elle fait office de super-assistant. « En trois minutes, tout est déjà contouré », explique le professeur Jean-Emmanuel Bibault, oncologue et enseignant à l'université Paris-Cité. Chaque organe – cœur, poumons, moelle – apparaît dans une couleur distincte. Autrefois, ce travail nécessitait plusieurs heures, avec un balayage patient par patient, coupe par coupe. Aujourd'hui, l'automatisation allège cette phase technique et redonne du temps aux consultations. « Ce logiciel nous a changé la vie », résume le professeur Bibault.Florence, 63 ans, en traitement pour un cancer du poumon, se dit rassurée : « Je fais confiance à l'équipe, pas à une machine. Mais si elle peut aider, tant mieux. » Le système agit comme un interne : il propose un brouillon, que le médecin valide ou corrige. Demain, ces outils pourraient aller plus loin : aider à calculer les doses, affiner les plans thérapeutiques. Une avancée prometteuse, mais qui ne doit pas masquer les inégalités. L'OMS alerte : ces technologies restent hors de portée de nombreux pays en développement. Une révolution, oui — mais à condition qu'elle soit partagée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Toute cette semaine, la ville de Nice dans le sud de la France accueille la troisième conférence des Nations unies sur l'océan. L'océan, qui occupe 70 % de notre planète, est sous pression du changement climatique et malmené par l'activité humaine. Au point, parfois, de ne plus offrir aux populations des littoraux les ressources nécessaires. C'est le cas en Afrique de l'Ouest, où les communautés de pêcheurs ont été très fragilisées ces dernières années. Plusieurs reporters de RFI sont allés à leur rencontre en Guinée, en Sierra Leone, au Ghana et au Sénégal. La lourde embarcation, poussée, tirée, glisse sur cette plage. Les cris des pêcheurs en plein effort percent le grondement des vagues. Les pirogues qui partent et reviennent ont cousu ensemble, au fil des siècles, l'histoire de la communauté Lébou et l'océan. L'océan est tellement au cœur de la vie Lébou qu'une confrérie soufie, tournée vers les flots, est née ici : les Layènes.Yoff. Une commune de Dakar, Sénégal. Le vendredi, un haut-parleur diffuse dans les rues, à 100 mètres de la plage, la prière du vendredi. Face à l'océan, Seydina Diop, un érudit layène, évoque l'histoire du fondateur de la confrérie, Seydina Limamou Laye (1843-1909). Et son lien avec la mer. « C'est, explique-t-il, comme si l'océan avait signé un pacte avec Seydina Limamou Laye et sa famille. Tôt après la prière du matin, il s'est dirigé vers la mer en compagnie de ceux qui priaient derrière lui. Arrivé à la mer, il lui intime l'ordre de reculer. Et la mer recule comme une natte sur plusieurs dizaines de mètres. Il a dit, "j'espère que ça suffit ici pour installer ma maison ici". Et s'adressant à ses compagnons : "Vous, vous ne me connaissez pas, mais la mer me connaît, connaît ma dimension et respectera mes ordres". » Depuis l'époque du fondateur, les vagues ont épargné le sanctuaire Layène. Mais Seydina Diop en convient, ailleurs dans le pays, l'océan n'est plus tout à fait le même. « C'est comme si effectivement la mer était en colère. Cette côte va passer par le village de Kayar, une zone poissonneuse, et les gens sont très inquiets. Vous continuez à Thiaroye c'est la même situation, vous continuez à Mbao c'est la même situation. Donc pourquoi ? »De plus en plus loin pour trouver du poissonKayar, aux eaux réputées poissonneuses… Le quai de pêche est bondé de monde, mais la localité, située à une soixantaine de kilomètres de Dakar, se nourrit de plus en plus difficilement de l'océan. Les sécheuses de poisson se plaignent d'attendre de plus en plus longtemps l'arrivée de la matière première : « Comme vous le voyez, nous sommes assises ici à discuter, explique l'une d'elles, Khoudia Touré, installée sous un parasol. Cela veut dire qu'il n'y a pas de poissons ; il arrive parfois que nous passons des journées entières sans aucune activité parce qu'il n'y a pas de poisson, alors que c'est notre matière première et qu'on a des commandes à honorer. Quand les pêcheurs partent en mer, ils restent plusieurs jours d'affilée, car il n'y plus rien. »À lire aussiDix choses à savoir sur la surpêche, fléau des océans au fil des sièclesLes conséquences se font également sentir au Ghana, à Tema, le plus gros marché de pêche artisanale du pays. Une femme, vendeuse depuis 28 ans, regrette les bacs de poisson qu'elle vendait par le passé : « Quand j'ai commencé à travailler, dit-elle, les revenus étaient bons, mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. On ne reçoit plus beaucoup de poissons. Quand on recevait beaucoup de poissons, nous avions de l'argent pour mettre nos enfants à l'école. Maintenant, vu que les pêcheurs n'en ramènent plus, nous n'avons plus grand-chose à vendre. Nous n'avons plus d'argent, nous sommes fatigués. »Même chose en Sierra Leone. Tombo, à une cinquantaine de la capitale, Freetown, était autrefois un port de pêche prospère. La ville est aujourd'hui en déclin. Les pêcheurs y sont de plus en plus nombreux, les poissons de plus en plus rares, et les conditions de travail de plus en plus difficiles. « Nous avons beaucoup de soucis aujourd'hui, confie Chernor Bah, le capitaine du port de Tombo. Mais surtout, il n'y a plus de poisson et nous avons du mal à survivre. Maintenant, pour trouver du poisson, on est obligé de brûler beaucoup d'essence. On part tôt le matin, mais ce n'est pas avant 10 heures ou 11 heures qu'on arrive à trouver un endroit avec du poisson... Autrefois, on dépensait peut-être 20 litres, 30 litres d'essence pour aller attraper du poisson... C'était possible de faire des affaires. Mais aujourd'hui, il faut peut-être utiliser 100 litres... 150 litres de carburant pour arriver au même résultat. » La raréfaction du poisson menace, selon certaines études, la sécurité alimentaire de la Sierra Leone. Les produits de la mer représentent en effet 80 % des apports en protéines dans le pays.Toute la région est concernée par l'épuisement de la ressource. Boulbinet est l'un des principaux ports de pêche artisanale de Conakry, la capitale guinéenne. Les prises sont versées à même le sol, sur des bâches tendues sur la digue. Les pêcheurs guinéens doivent, eux aussi, aller de plus en plus loin. Prendre de plus en plus de risques pour trouver le poisson. « Vous savez que cette pêche-là, ça représente un danger, indique Abdoulaye Camara, membre de l'Union des pêcheurs artisanaux, parce que, vous savez, la mer a sa façon de faire. Même le temps où il n'y a pas de pluie, la mer peut s'agiter elle-même. Au fur et à mesure que l'embarcation va très loin, c'est là qu'elle se retrouve en danger. Parce que la mer, c'est la mer. Cette méthode d'aller pêcher loin, c'est pas parce qu'ils veulent aller loin, mais le poisson est un peu éloigné maintenant. »Soumah Seny, alias « Tozo », a une cinquantaine d'années. Il est responsable de l'association des doradiers de Boulbinet. Avec la chute des prises, il explique que de nombreux pêcheurs connaissent une situation financière difficile : « Si vous sortez faire quatre à cinq, six jours, sixième jour vous rentrez. Si vous enlevez la dépense, tu peux te retrouver avec 50 000 dans ta main. Ça permet difficilement de pourvoir aux dépenses de la maison ! Les pêcheurs ne gagnent pas beaucoup d'argent. On peut faire un an sans acheter de viande, parce qu'on n'a pas d'argent pour en acheter. Le prix d'un sac de riz, quand tu reviens de la mer, des fois, tu ne peux même pas gagner ça. » À lire aussiConférence de l'ONU sur l'océan 2025 : l'Afrique particulièrement concernée par ses enjeuxEffondrement de la ressourceCette raréfaction de la ressource, constatée en mer par les pêcheurs, a été documentée par des recherches de l'IRD, l'Institut de recherche pour le développement. « On a étudié un peu les quantités débarquées dans chaque pays au fil des années, explique Timothée Brochiet, chercheur à l'IRD. On s'est rendus compte que pour le Sénégal, les quantités maximales qui ont été débarquées étaient tombées en 2011. Et on s'est rendus compte qu'à partir de 2019, on tombe en dessous de 10 % de cette quantité-là. Et selon une définition qui a été donnée en halieutique, on peut parler d'un stock "écroulé" quand, après quatre années d'affilée, les quantités débarquées sont inférieures à 10 % du maximum. » La situation est à ce point alarmante qu'une mobilisation se met en place pour propager la voix des communautés menacées.Ce jour-là, à Ngor au Sénégal, il s'agit de faire entendre le cœur de l'océan aux jeunes générations, grâce à un enregistrement sous-marin, réalisé avec un hydrophone. Fabrice Monteiro, photographe engagé, participe ce jour-là à l'animation. « Ça m'évoque le pouls de la planète, qu'on partage tous un monde commun et que même sous l'eau, il y a toute une vie, il y a des échanges, il y a des tas de choses auxquelles on pense pas parce qu'on nous a expliqué qu'on pouvait disposer de tout et que finalement la vie comptait pour très peu si ce n'est la nôtre. » Pour cet artiste, l'humanité doit « changer de logiciel ». Et le photographe dit vouloir utiliser ses images pour participer à cette conversation.Comment expliquer ces difficultés croissantes à trouver du poisson ? Les pêcheurs artisanaux mettent régulièrement en cause la pêche industrielle. Une critique partagée par le chercheur sierra-léonais Salieu Kabba Sankho : « Quand nous avons commencé la lutte contre la pêche illégale, de nombreux navires sont venus s'enregistrer. Mais cela a fait augmenter de manière conséquente le nombre de bateaux de pêche industriels. Ces navires achètent un permis qui correspond à la taille du bateau, pas au nombre de poissons qu'ils pêchent. Cela va peut-être couter 15 ou 20 000 euros par an, pour un permis qui permet de pêcher 365 jours sur une année et autant de poissons que vous pouvez en attraper. C'est comme un chèque en blanc pour les industriels. Il y a un gros risque de surpêche et d'effondrement des réserves de poissons. »À lire aussiConférence sur l'Océan : « L'Afrique s'attend à » avoir « plus de poids dans la discussion », dit Foga AgbetossouTrop de bateaux de pêche ?Mais le problème semble aller au-delà de la pêche industrielle : trop de bateaux cherchent désormais à puiser les ressources de l'océan. Cette surexploitation a conduit à une véritable bataille du poisson entre pêcheurs industriels et artisanaux, mais aussi entre pêcheurs artisanaux de nationalités différentes. « Les pêcheurs industriels, comme les pêcheurs artisanaux, sont coresponsables de la baisse des réserves de poissons, indique Thomas Turay, le président d'un syndicat de pêcheurs sierra-léonais qui essaie de promouvoir des pratiques plus respectueuses de l'océan. Il y a vingt ans, ici même, dans ce bureau, on avait 75 000 pêcheurs enregistrés et maintenant, on compte 150 000 personnes qui dépendent de la pêche... Il y a beaucoup de chômage, donc les gens viennent ici pour devenir pêcheurs. La fermeture des mines a aussi joué un rôle. Avant, on voyait des "mango fish", c'est-à-dire des espèces de poissons qui apparaissaient au début de la saison des mangues, qui précède la saison des pluies. Mais aujourd'hui, on ne voit plus ça. C'est quand il pleut seulement qu'on comprend que c'est le début de la saison des pluies. »Dans ce contexte de compétition, les règles sont de moins en moins respectées. « Il y a le problème des chalutiers, poursuit Thomas Turay, qui viennent pêcher jusque dans la Zone d'exclusion côtière, qui nous est réservée, plutôt que d'aller au large, dans la Zone économique exclusive où ils sont autorisés à pêcher. Et puis, il y a des braconniers ! Et notre marine n'est pas équipée pour surveiller la mer pendant toute une journée. Donc, dès que la marine s'en va, les braconniers viennent depuis la Guinée ou le Sénégal. À cela s'ajoute la corruption. Des étrangers viennent et enregistrent leurs bateaux comme s'ils étaient des Sierra-Léonais. Ils paient une commission, c'est tout. »À cette compétition pour la ressource s'ajoute le dérèglement climatique, qui provoque le réchauffement des océans. Ces changements de températures provoquent la migration de certaines espèces vers des eaux plus froides. Le chercheur ghanéen John Kusimi, professeur associé de géographie physique au département de géographie et développement des ressources à l'Université du Ghana, a travaillé sur le phénomène. « Au cours des dernières décennies, indique-t-il, la température à la surface de la mer dans le golfe de Guinée a augmenté de 0,2 à 0,4 degré Celsius. Cette augmentation de la température a poussé les petits poissons pélagiques, ceux que pêchent les pêcheurs artisanaux, à migrer des eaux tropicales vers des mers plus tempérées, où l'eau est plus froide. Cela a également eu pour effet de pousser ces poissons, qui ont le sang-froid, à plonger dans les profondeurs des mers tropicales pour réguler leur chaleur corporelle, les rendant souvent inaccessibles aux pêcheurs traditionnels. Donc tout cela, en ajoutant d'autres facteurs humains, a provoqué un déclin de 60 à 80 % de la population de poissons pélagiques depuis les années 90 jusqu'à aujourd'hui. »Un phénomène chimique menace également la biodiversité de l'océan : son acidification, le fait que sa composition chimique devienne de plus en plus acide. Les premières mesures ont été faites au large des côtes californiennes, mais le professeur Malick Diouf, de biologie animale à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, craint que le phénomène n'en vienne à se répandre : « S'il y a acidité, ça veut dire que tous ceux qui ont une coquille calcaire ont leur vie qui va être hypothéquée, parce que le calcaire est attaqué par l'acide. Et si on regarde les animaux qui ont un test calcaire, aussi bien unicellulaires que pluricellulaires, il y en a des masses. On va vers une perte drastique de la biodiversité. »À écouter aussiSommet des océans à Nice : l'acidification de l'eau menace la biodiversité marineMieux contrôler qui pêche quoiQue faire face à l'effondrement en cours et aux menaces futures ? Depuis ses bureaux de Dakar, l'ONG Greenpeace appelle les autorités à mieux contrôler qui pêche quoi… Le Dr Aliou Ba est responsable de la campagne « Océans » pour Greenpeace Afrique. « La majeure partie de nos pêcheries sont en situation d'accès libre. L'accès libre conduit à la surpêche, à la surexploitation des ressources. Donc, pour parer à cela, il faudrait que l'on contrôle la capacité de pêche dans ces pêcheries, mais aussi accentuer la surveillance pour baisser vraiment ce qu'on appelle la pêche INLA. » Greenpeace essaie aussi d'obtenir une régulation des usines de farine de poisson qui sont à terre et qui sont en concurrence avec le marché local.Reprendre le contrôle ? Les gouvernements de la région disent qu'ils ne cherchent pas autre chose. Le ministère des Ressources maritimes et de la Pêche sierra-léonais est installé au Youyi building, le grand immeuble gouvernemental de la capitale, Freetown. Sheku Sei reçoit à la sortie d'un entretien avec la ministre. Il est responsable de l'aquaculture et de la pêche artisanale au ministère : « Nous avons en tant que pays commencé à mettre en place un système de "saison fermée", durant laquelle les pêcheurs artisanaux ne peuvent plus aller en mer – et au mois d'avril, nous faisons la même chose pour la pêche industrielle. L'idée, c'est qu'il y ait une période de repos biologique pour que les poissons puissent grossir et que la population cesse de décliner, comme ça, on aura plus de poissons dans nos eaux et on pourra produire plus de nourriture. Car un des objectifs, c'est de garantir la sécurité alimentaire et la nutrition. Donc, la fermeture saisonnière de la pêche, les aires marines protégées, mais aussi, nous aimerions avoir plus de fonds pour opérer des patrouilles de surveillance de nos côtes. Donc, nous allons prendre des contacts pendant la conférence de Nice. Nous allons aussi voir si l'on peut améliorer notre système de surveillance à distance, le moderniser, pour pouvoir suivre les opérations des navires en mer, sans avoir à nous déplacer. »À écouter aussiPourquoi les forêts de mangrove sont importantes pour la biodiversité ? Certaines solutions dorment également aux portes de l'océan, dans ces zones charnière que constituent les mangroves. Malmenées par les exploitants miniers, surexploitées par les communautés locales, elles sont pourtant essentielles. En Guinée, des associations s'activent pour les défendre, comme Guinée écologie. Aboubacar Soumah, l'un de ses cadres, guide le visiteur sur un débarcadère de Dubreka. Ici, les communautés pratiquent la pêche artisanale, mais également la riziculture, et elles mènent des activités de reboisement de la mangrove.Aboubacar Soumah longe la digue d'une aire de riziculture abandonnée. À gauche, des terres en friche. À droite, les terres en cours de restauration. Les jeunes pousses de mangrove pointent déjà vers le ciel et le militant écologiste espère que, d'ici à quelques années, cet espace redeviendra propice pour la reproduction des poissons. À marée basse, l'eau s'engouffre dans un petit chenal. Quand la marée monte, l'océan inonde la mangrove et emmène avec lui les poissons, qui y trouvent un milieu favorable pour se reproduire. « Restaurer la mangrove, dit Aboubacar Soumah, ça a beaucoup d'avantages. C'est un espace vital pour les poissons juvéniles. C'est dans ces milieux, dans les zones de mangrove, les zones ombragées, que les gros poissons viennent pondre les œufs. C'est dans cet espace aussi que les juvéniles grandissent jusqu'à atteindre un certain stade de maturité avant de migrer en mer. »Les mangroves grouillent encore de vie, de crabes et d'insectes, dans des sols riches de nutriments et de minéraux charriés depuis l'amont, un écosystème fixé par les racines des palétuviers. Les mangroves sont de véritables incubateurs de vie marine. Leur restauration, explique Aboubacar Soumah, est indispensable pour protéger l'avenir des communautés de pêcheurs.À écouter aussiEn Gambie, des pêcheurs dans une mauvaise passe
C'est ce qu'ont annoncé hier les Nations unies après plus de deux ans de guerre civile. Et à ce triste chiffre, il faut en ajouter un autre, rappelle Al Jazeera : « Dix millions et demi de personnes environ sont des déplacés internes ». En deux ans, loin de s'être atténuée, « la violence s'est intensifiée » rappelle encore le titre, particulièrement « dans la région occidentale du Darfour (...) aggravant la faim dans la zone ». Et l'aide humanitaire ne suffit pas – d'autant que les convois sont parfois attaqués, comme lundi sur la route d'El-Fasher. De nombreux autres fléauxDans tous les secteurs, la guerre entraîne son lot de catastrophes… Dans un autre article,Al Jazeera toujours, pointe l'épidémie de choléra qui frappe le pays. Dans la région de Khartoum, « de nombreux 'retournés' ont commencé à tomber malades ». Beaucoup d'entre eux s'étaient installés à Omdourman, en face de la capitale… « la ville est rapidement devenue surpeuplée » se désole Al Jazeera, « ce qui a entraîné une propagation accélérée du choléra » … Au point, raconte un témoin interrogé par le journal « que de nombreux corps se décomposent dans le Nil, ou dans ses environs » … Ce qui en retour aggrave encore la contagion, puisque le choléra se transmet en ingérant de l'eau contaminée. Les malades se précipitent ensuite dans des hôpitaux surchargés, aggravant encore le problème. Dans les médias aussi, « le paysage est sinistre », et c'est cette fois The Sudan Tribune qui le dit. « Autrefois épicentre du journalisme national, la capitale [Khartoum] abrite désormais des bureaux vidés de leur substance et des studios brisés » se désole le quotidien. À l'exception de la radio et de la télévision nationales, tous les médias ont été « réduits à des coquilles vides (…), où résonne l'effondrement de ce qui fut une presse vibrante ». Il y a bien sûr le coût financier des destructions et des pillages – les logiciels, le matériel perdu, les bibliothèques sonores. Mais il y a surtout une chose, inestimable : « notre voix, notre présence » se souvient le directeur d'une radio populaire… « maintenant, il n'y a plus que le silence ». Du mieux entre Martin Fayulu et Félix Tshisekedi, en RDC L'opposant Martin Fayulu a proposé lundi une rencontre avec le président Félix Tshiskedi; ce dernier a dit oui et est même allé plus loin, relate Actualite.cd, puisqu'il a « salué le patriotisme et le sens d'engagement pour la cohésion nationale affichés » par son adversaire. C'est en tout cas, s'étonne Le Potentiel, un changement radical de posture pour un chef politique dont « l'intransigeance (…) envers le pouvoir de Félix Tshisekedi a longtemps été caractéristique ». Il est encore bien « trop tôt » pour parler d' « alliance » analyse de son côté le correspondant de la Deutsche Welle en RDC, mais tout de même : si cette rencontre a bien lieu, elle marquera un « signe de pardon » entre les deux hommes. Ce prélude au rabibochage montre-t-il, comme le pense Le Potentiel, « la volonté de faire des concessions » du président ? Aujourd'hui au Faso semble plutôt pencher pour le bon sens : si Félix Tshiskedi accepte de rencontrer Martin Fayulu, c'est bien que ce dernier « a dit des choses sensées » et « qu'il est sérieux » croit savoir le titre burkinabè… mais aussi, peut-être, qu'il joue sa survie politique « s'il ne saisit pas cette main de Fayulu dont il a besoin de nos jours ». Un perdant dans ce rapprochementUn perdant du nom de Joseph Kabila, qui a refait surface à Goma dans l'est il y a quelques jours. Le Potentiel estime en tout cas qu'il s'agit là d'un « coup dur » pour l'ancien chef d'État et sa « posture belliqueuse » - le journal estime que Fayulu fait, au contraire, preuve d'une « approche constructive ». Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose lorsqu'il juge que l'opposant « se pose en médiateur » là où, analyse Le Point Afrique, Joseph Kabila « intrigue, inquiète, et divise ».Mais il ne faut pas trop se perdre en conjectures… pour l'heure, au-delà des déclarations politiques, rien n'a été décidé, fixé, organisé… or, conclut la Deutsche Welle, « ce n'est pas la première fois que Martin Fayulu tend la main au président Félix Thisekedi (…). Ce que la coalition attend donc, c'est la concrétisation de ce rendez-vous ».
Autrefois réservées à une minorité d'amateurs discrets, les pratiques BDSM s'affichent désormais sans complexe dans les médias. BDSM pour Bondage et Discipline, Domination et Soumission, Sadisme et Masochisme. Ce sont des pratiques sexuelles utilisant la douleur, la contrainte ou l'humiliation, en tenues de cuir ou de latex. On aurait pu penser que ces démarches resteraient dans des cercles très intimes, mais elles ont infiltré les différents domaines de la pop culture depuis quelques années, et plutôt fièrement. Quels domaines par exemple ? Existe-t-il des films qui montrent ce phénomène ? Écoutez la suite dans cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Béatrice Jumel. A écouter aussi : Qui sont ces réalisateurs qui ont torturé leurs actrices ? Quels sont les secrets des scènes de sexe au cinéma ? Pourquoi la cité interdite en Chine est-elle interdite ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez ". Suivez Bababam sur Instagram. Date de première diffusion : 18 juillet 2023 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, nous avons rendez-vous avec Nicolas Rocca à Taïwan en position défensive face à la menaces chinoise et avec Juliette Dubois qui nous parle du projet de dépollution de la baie de Hann à Dakar au Sénégal. La défense taïwanaise au défi de la pression chinoise Après les infiltrations multidimensionnelles de la Chine, aujourd'hui, l'armée taïwanaise sur la défensive. Les manœuvres de l'armée chinoise à portée de canon de Taïwan ne cessent de se multiplier : bruits de bottes, bourdonnements dans le ciel, ronds dans l'eau de frégates agressives.Dans un paysage géopolitique instable, l'avenir de la petite île de 23 millions d'habitants, séparée de la République populaire de Chine depuis 1949, est incertain. De Pékin, Xi Jinping ravivant régulièrement son rêve de triomphante réunification. Alors que les États-Unis, seul pays qui accepte de vendre des armes à Taipei, se désengagent des affaires du monde, l'île s'organise, seule, avec les moyens du bord. Un Grand reportage de Nicolas Rocca qui s'entretient avec Jacques Allix.À Dakar, sauver la baie de Hann de l'asphyxie La capitale sénégalaise, côté pile, incarne le décor idyllique des cartes postales : corniche qui surplombe l'océan Atlantique, plages animées et surfeurs. Mais côté face, la réalité de Dakar est tout autre. La baie de Hann est massivement polluée. Elle s'étend sur 20 kilomètres à l'est de la capitale et abrite : le port de Dakar, des quartiers de pêcheurs et une vaste zone industrielle. Autrefois appréciée des habitants et des visiteurs pour ses eaux calmes et ses plages de sable fin, la baie est aujourd'hui envahie par les ordures : 65% des déchets industriels et 35% des déchets ménagers de Dakar y sont déversés. Pollution maximum, danger pour la santé. Un nouveau projet de dépollution, lancé en 2018, avance doucement. Une grosse station d'épuration devrait être achevée l'an prochain, et tout le réseau d'assainissement repensé. Un Grand reportage de Juliette Dubois qui s'entretient avec Jacques Allix.
La technologie a changé de visage. Autrefois célébrée pour ses prouesses techniques, elle est aujourd'hui au cœur de combats politiques, économiques et géopolitiques. Cet épisode propose une réflexion sur cette transformation profonde de l'univers numérique.De la fascination pour la puissance des machines à l'affrontement entre États autour de TikTok ou de l'intelligence artificielle, en passant par la modération algorithmique ou les guerres d'influence, la tech s'impose désormais comme un levier de pouvoir. Plus qu'un secteur d'innovation, elle devient un enjeu de souveraineté et un révélateur des tensions du monde contemporain.À travers des exemples concrets – l'orientation idéologique des IA, les décisions d'Elon Musk ou les stratégies éditoriales des médias tech – le numérique est devenu un terrain d'affrontement politique, obligeant journalistes, citoyens et entreprises à repenser leurs grilles de lecture.-----------
La catatonie est un trouble psychiatrique fascinant et souvent méconnu. Lorsqu'on entend ce mot, on imagine parfois une personne totalement figée, immobile, les yeux dans le vide. Et cette image n'est pas complètement fausse. Mais la catatonie, c'est bien plus complexe. C'est un syndrome, c'est-à-dire un ensemble de symptômes, qui affecte à la fois le comportement, le mouvement et parfois même les fonctions vitales.Qu'est-ce que la catatonie ?La catatonie est un état psychomoteur anormal, qui peut se manifester par une immobilité extrême, mais aussi, paradoxalement, par des mouvements répétitifs, désorganisés ou incontrôlés. Elle peut survenir dans le cadre de troubles psychiatriques graves — comme la schizophrénie ou les troubles bipolaires — mais aussi à la suite d'affections neurologiques, métaboliques ou médicales.Autrefois, on associait presque exclusivement la catatonie à la schizophrénie. Mais on sait aujourd'hui qu'elle peut apparaître dans de nombreuses situations cliniques, y compris chez des personnes atteintes de dépression sévère, de troubles autistiques ou même lors d'infections, de traumatismes ou d'empoisonnements.Quels sont les symptômes ?Les signes de catatonie varient beaucoup, mais on en identifie plusieurs types caractéristiques :Le mutisme : la personne ne parle plus, même si elle est consciente.La stupeur : un état d'immobilité totale, sans réaction aux stimuli extérieurs.La catalepsie : les muscles restent figés dans la position dans laquelle on place la personne. Par exemple, si on lève son bras, il reste levé.La négativisme : un refus actif de bouger ou d'obéir à des instructions simples.L'écholalie : répétition automatique des mots entendus.L'échopraxie : imitation automatique des gestes d'autrui.L'agitation catatonique : un état où la personne bouge de manière désordonnée, sans but apparent, souvent en silence.Dans les formes les plus sévères, la catatonie peut devenir une urgence médicale. Une personne totalement figée pendant plusieurs jours peut développer des complications : déshydratation, malnutrition, thromboses, infections… Dans de rares cas, on parle de catatonie maligne, qui peut être mortelle si elle n'est pas traitée rapidement.Quelles sont les causes ?La catatonie n'est pas une maladie en soi, mais plutôt un symptôme d'un trouble sous-jacent. Elle peut résulter d'un choc émotionnel intense, d'un déséquilibre chimique dans le cerveau, d'une maladie neurologique, ou encore d'une intoxication médicamenteuse. Elle illustre de manière spectaculaire comment l'esprit peut prendre le contrôle – ou bloquer – le corps.Comment traite-t-on la catatonie ?Heureusement, des traitements existent. Le plus souvent, on utilise des benzodiazépines, comme le lorazépam, qui peuvent agir rapidement. Dans les cas résistants, l'électroconvulsivothérapie (ou ECT, parfois appelée « électrochocs ») peut être extrêmement efficace, malgré sa réputation controversée. Le traitement de la cause sous-jacente — qu'elle soit psychiatrique ou médicale — est aussi essentiel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La capitale sénégalaise, côté pile, incarne le décor idyllique des cartes postales : corniche qui surplombe l'océan Atlantique, plages animées et surfeurs. Mais côté face, la réalité de Dakar est tout autre. La baie de Hann est massivement polluée. Elle s'étend sur 20 kilomètres à l'est de la capitale et abrite : le port de Dakar, des quartiers de pêcheurs et une vaste zone industrielle. Autrefois appréciée des habitants et des visiteurs pour ses eaux calmes et ses plages de sable fin, la baie est aujourd'hui envahie par les ordures : 65% des déchets industriels et 35% des déchets ménagers de Dakar y sont déversés. Pollution maximum, danger pour la santé.Un nouveau projet de dépollution, lancé en 2018, avance doucement. Une grosse station d'épuration devrait être achevée l'an prochain, et tout le réseau d'assainissement repensé. « À Dakar, sauver la baie de Hann de l'asphyxie », un Grand reportage de Juliette Dubois.
Retour sur l'élection hier jeudi de Kirsty Coventry à la tête du Comité international olympique. La double championne olympique de natation zimbabwéenne l'a emporté dès le premier tour (avec un total de 49 voix sur 97 votes exprimés) et s'est imposée face à six autres candidats. Comment a-t-elle été élue, pourquoi, et qu'est-ce que cela signifie pour l'Afrique ? Jean-Loup Chappelet est professeur émérite à l'Université de Lausanne. Grand spécialiste du mouvement olympique, il répond aux questions de Christophe Jousset. RFI : Vous observez la vie du mouvement olympique depuis plus de 50 ans. Quelle a été votre réaction en apprenant la victoire de Kirsty Coventry ? Jean-Loup Chappelet : Ça a été un peu une surprise, effectivement, parce qu'avec sept candidats, tout le monde attendait plusieurs tours de scrutin et elle a gagné au premier tour au-delà de la majorité absolue, c'est quand même un exploit. Et c'est une très bonne nouvelle, je trouve, pour le CIO, pour toutes sortes de raisons.On citait deux favoris supposés Juan Antonio Samaranch Junior, qui obtient 28 voix, Sebastian Coe se contente de huit voix… La surprise est effectivement considérable ?Oui, Sebastian Coe était vu comme un favori surtout par les médias et les médias britanniques, en particulier, parce qu'il a fait une campagne orientée sur les médias et sur les réseaux sociaux. Mais ceux qui votent, ce ne sont pas les journalistes, ce ne sont pas les gens qui regardent les réseaux sociaux, ce sont les membres du CIO. Et il y a la moitié des membres qui sont des femmes aussi. Et il y a une incontestable poussée des athlètes parmi les membres et des personnes assez jeunes aussi. Je pense que l'âge a joué un rôle. Autrefois, pour être président du CIO, il fallait avoir environ 60 ans. Aujourd'hui, Kirsty Coventry a 41 ans.On continue de voir le CIO comme un mouvement plutôt conservateur. On se trompe ? Oui, je pense que depuis longtemps, le CIO a évolué. On n'est plus au temps de Coubertin, on est au XXIᵉ siècle et au XXIᵉ siècle, le pouvoir des athlètes est de plus en plus important. Kirsty Coventry a quand même gagné sept médailles, dont deux d'or, ce qui fait d'elle la première présidente du CIO qui est autant médaillée.Quel a été le poids du soutien du président sortant Thomas Bach dans la victoire de Kirsty Coventry, selon vous ? Je pense qu'il a été essentiel. Je pense qu'il a déjà incité Kirsty Coventry à être candidate, en tant qu'athlète, en tant que présidente de la Commission des athlètes à un moment donné, en tant qu'africaine aussi. Je pense qu'il a favorisé cette candidature parce qu'il y a vu un plus pour le CIO, un coup de jeune, si j'ose dire, pour le CIO.On dit que Kirsty Coventry avait le programme le moins concret des sept candidats, elle a été habile ?Je ne crois pas que ce soit vrai. Il y a des choses très intéressantes dans ces manifestes. C'est sûr que présider le CIO doit tenir compte des évolutions de la société et des changements. Et on ne peut pas prendre de position absolue sans tenir compte de ce qui se passe dans le monde. Par exemple, l'élection de Donald Trump aux États-Unis, parce que le premier défi de la présidente du CIO, ça sera d'avoir des Jeux olympiques en 2028 à Los Angeles et de gérer la question des athlètes féminines. Le président des États-Unis tient à ce que, à juste titre d'ailleurs, des femmes puissent participer à la catégorie féminine.À propos de l'accès des athlètes transgenres aux Jeux olympiques de Los Angeles, Kirsty Coventry a dit « Nous ne dérogerons pas à nos valeurs de solidarité ». C'est un bras de fer qui s'annonce avec Donald Trump ?Je ne pense pas. La solidarité, elle doit être avec les athlètes qui sont femmes, c'est-à-dire qui sont biologiquement avec le chromosome X X. Et ça, c'est quand même la première solidarité pour que ces athlètes puissent concourir de façon sûre et avoir une chance de gagner une médaille.C'est la première fois que l'Afrique se retrouve à la tête du Comité international olympique. Est-ce que pour 2036, qui sont les prochains Jeux d'été à attribuer, ça peut être décisif ? Ça peut être une première pour l'Afrique ?Ça peut l'être, mais c'est loin d'être certain parce qu'il n'y a pas pour l'instant de candidature africaine aux Jeux de 2036. Alors peut être la décision d'aujourd'hui créera des candidatures, par exemple en Afrique du Sud, par exemple au Maroc ou ailleurs en Afrique. Mais il y a aussi des candidatures en Asie et il y a une rotation des continents. Après donc l'Europe avec Paris 2024, les Etats-Unis avec Los Angeles 2028, l'Australie avec Brisbane 2032, ça peut être aussi le tour de l'Asie ou de l'Afrique.À lire aussiKirsty Coventry, une vie consacrée au sport
Le Sahara, aujourd'hui le plus grand désert chaud du monde, n'a pas toujours été une étendue aride et inhospitalière. Il y a plusieurs milliers d'années, cette région était une savane luxuriante, peuplée d'animaux et d'humains. La transformation du Sahara en désert est due à une combinaison de facteurs climatiques naturels et de changements environnementaux à long terme.Un Sahara vert il y a 10 000 ansPendant le dernier maximum glaciaire, il y a environ 20 000 ans, le Sahara était déjà un désert. Mais vers 10 000 av. J.-C., la situation change radicalement grâce à un phénomène appelé l'optimum climatique africain. Ce changement est causé par des variations de l'orbite terrestre et de son axe d'inclinaison, qui influencent la répartition des rayons solaires et modifient les régimes de mousson.Ces transformations entraînent des précipitations plus abondantes en Afrique du Nord, faisant du Sahara une région verdoyante, parcourue par de grands lacs, des rivières et des forêts. Des peintures rupestres découvertes dans le désert témoignent de la présence d'hippopotames, girafes et éléphants, ainsi que de communautés humaines pratiquant l'agriculture et l'élevage.Le retour de l'ariditéVers 5000 av. J.-C., l'inclinaison de la Terre change de nouveau, modifiant les régimes climatiques et réduisant progressivement les pluies. Ce processus, appelé aridification du Sahara, s'étend sur plusieurs milliers d'années. La végétation disparaît peu à peu, les lacs s'assèchent et les populations sont contraintes de migrer vers des régions plus hospitalières, notamment vers la vallée du Nil, où naîtra la civilisation égyptienne.Les causes de la désertificationPlusieurs facteurs expliquent cette transformation :1. Changements astronomiques : Les variations de l'orbite terrestre influencent la répartition des pluies en Afrique. 2. Effet d'albédo : Avec la disparition de la végétation, le sol clair du Sahara réfléchit davantage la lumière solaire, accentuant le réchauffement et l'aridité. 3. Action humaine ? Certains chercheurs suggèrent que la surexploitation des ressources par les premiers habitants (déforestation, surpâturage) a pu accélérer la désertification. Un processus encore en coursAujourd'hui, le Sahara continue de s'étendre vers le sud en raison du changement climatique et des activités humaines. Cependant, des cycles de verdissement sont observés à très long terme, ce qui suggère que, dans plusieurs milliers d'années, le Sahara pourrait redevenir verdoyant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Autrefois symbole de dynamisme et de modernité, le quartier d'affaires de La Défense traverse une crise sans précédent depuis la pandémie de Covid. Avec la généralisation du télétravail et des tours vieillissantes, le taux de vacance des bureaux a explosé. La Défense est-elle condamnée à ce déclin ou peut-elle se réinventer et trouver un nouveau modèle ?