Podcasts about Abiy Ahmed

Current Prime Minister of Ethiopia

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Abiy Ahmed

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The Take
Will Tigray be caught in another devastating war?

The Take

Play Episode Listen Later Mar 26, 2025 22:03


War is looming once again in Tigray, a northern region of Ethiopia near the border with Eritrea. Political disputes are fragmenting the regional government and sparking warnings of a new crisis. Tigray has not yet recovered from a devastating war that ended in 2022. With aid cuts now worsening hunger and uncertainty, is it on the brink of another catastrophic conflict? In this episode: Samuel Getachew (@GetachewSS), Journalist Episode credits: This episode was produced by Chloe K. Li, Sonia Bhagat, Sarí el-Khalili, with Phillip Lanos, Spencer Cline, Khaled Soltan, Hanah Shokeir, Melanie Marich, Remas Alhawari, and our guest host, Kevin Hirten. It was edited by Noor Wazwaz. Our sound designer is Alex Roldan. Our video editors are Hisham Abu Salah and Mohannad al-Melhemm. Alexandra Locke is The Take’s executive producer. Ney Alvarez is Al Jazeera’s head of audio. Connect with us: @AJEPodcasts on Instagram, X, Facebook, Threads and YouTube

Entendez-vous l'éco ?
L'Éthiopie en voie de libéralisation économique, sous l'impulsion de son Premier ministre Abiy Ahmed

Entendez-vous l'éco ?

Play Episode Listen Later Jan 14, 2025 5:33


durée : 00:05:33 - Le Journal de l'éco - par : Anne-Laure Chouin - Le dirigeant éthiopien, Président du Parti de la prospérité, tente depuis son arrivée au pouvoir en 2018 de libéraliser une économie restée jusque-là très fermée. L'Éthiopie étant la plus grande économie d'Afrique de l'Est, membre désormais du groupe des BRICS.

DW em Português para África | Deutsche Welle
13 de Novembro de 2024 – Jornal da Manhã

DW em Português para África | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Nov 13, 2024 19:59


Moçambique: Tem início hoje nova fase de manifestações contra processo eleitoral: enviado especial da DW à Maputo traz toda a informação. Autoridades moçambicanas estão em ações de "caça às bruxas" contra manifestantes. Angola: Após as exonerações do Presidente João Lourenço, atenções voltadas para o Novo Ministro do Interior. Somalilândia realiza hoje eleições presidenciais.

A Brief Listen
Season Finale and our first ever ABL Awards!

A Brief Listen

Play Episode Listen Later Nov 11, 2024 45:07


In the season finale, Loye and Fola reflect on the significant events of the year in African politics, technology, and business. They do so by giving awards in the following categories: Leader of the Year, Story of the Year, Country of the Year, Election of the Year, Startup of the Year, ‘What in the World' of the Year, the stories they're watching for next year, and ‘Thank God That's Not Our Leader'.00:00 Introduction to the Season Finale00:57 Leader of the Year06:13 Story of the Year10:03 Country of the Year13:51 Election of the Year21:04 Startup of the Year24:47 ‘What in the World' of the Year29:58 Stories for next year38:11 Thank God That's Not Our Leaderhttps://www.instagram.com/thebrief.xyz/

Reportage Afrique
Éthiopie: concert d'adieu au Fendika avant la destruction de ce haut lieu de la culture du pays

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 2:32


Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, est en pleine transformation. Cheval de bataille du Premier ministre Abiy Ahmed, le projet de ré-urbanisation comprend l'élargissement des rues et la modernisation de l'espace public. Des lieux et des quartiers historiques emblématiques disparaissent, comme l'ancien quartier touristique de Piazza, construit au début du XXe siècle et rayé de la carte. Aujourd'hui, c'est le cas du Fendika, centre cosmopolite, multiculturel, de renommée internationale, qui a disparu sous les bulldozers. De notre correspondante à Addis-Abeba,Le Fendika est bondé pour le dernier concert, la dernière soirée avant la destruction. Dans la salle bas de plafond à la lumière chaleureuse, les murs sont recouverts d'objets d'arts et d'instruments de musique provenant du monde entier. Comme une caverne pleine de trésors. L'atmosphère est joyeuse, mais au fond, les cœurs sont tristes, comme Méki, un habitué du lieu :« J'imagine que tout a une fin, mais là, j'ai vraiment l'impression que c'est la fin d'une époque. Le Fendika a été le centre de la culture d'Addis-Abeba, une grande partie de la culture urbaine que nous voyons à Addis a commencé ici. Je pense que cette ambiance et cette culture spécifiques, cette diversité et cette convivialité prendront du temps à se reconstruire. »Le Fendika, situé dans le quartier de Kazanchis, en grande partie détruit, va faire place à de grands boulevards bordés d'immeubles modernes. Pour Gelane, la réurbanisation est trop brutale : « Je comprends la nécessité d'innover. Mais il y a de meilleures façons de le faire. C'est la même chose pour Piazza. Je comprends que certaines parties devaient disparaître, mais en démolissant sans stratégie, sans plan, nous avons perdu toute une partie de notre histoire que nous ne pourrons jamais récupérer. Et lorsque cette génération mourra, il ne restera plus que des contes à raconter. »Plus qu'un tas de gravatsDeux jours plus tard, Melaku Belay, fondateur du Fendika et danseur célèbre, se tient entouré de quelques employés sur un tas de gravats. C'est tout ce qui reste du lieu historique. « Je n'y croyais pas jusqu'à hier. Le camion est venu pour détruire Fendika. Ils m'ont même demandé si je voulais le détruire moi-même. Je leur ai dit qu'ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient, mais que je n'y toucherais pas. C'est comme mon enfant, alors j'ai juste regardé. »Sur les 43 employés, 17 vivaient dans le centre culturel. Comme de nombreux habitants de la zone, ils se retrouvent sans toit. Melaku cherche un endroit pour les loger en attendant. Et préfère penser à l'avenir :« Le Fendika me rend fier. Ce que j'ai fait, c'était visionnaire. Pour les gens, les étrangers, pour la liberté de l'art, pour la créativité, je l'ai fait et j'en suis fier. Je suis aussi très heureux que le gouvernement a accepté de me donner le même emplacement. J'espère qu'il me prêtera de l'argent et qu'on travaillera ensemble. Sinon, je cherche des investisseurs et collecte de l'argent. »Pour rentrer dans les nouveaux standards, il faut construire un immeuble d'au moins 20 étages. Pour un tel projet, Melaku a d'abord besoin de 1,15 millions d'euros pour obtenir un permis de construire. L'idée : reconstruire le centre multi-culturel du Fendika sur plusieurs niveaux, avec d'autres activités commerciales pour financer la partie artistique et rembourser les investisseurs.

Invité Afrique
Éthiopie: l'empereur Haïlé Sélassié «parlait» avec les grands de ce monde

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 12, 2024 10:37


On l'appelait « Roi des rois » ou « Lion conquérant de la tribu de Juda ». L'empereur éthiopien Haïlé Sélassié a été renversé par des militaires marxistes il y a exactement cinquante ans, le 12 septembre 1974. À l'époque, beaucoup ont applaudi à sa chute. Mais aujourd'hui, avec le recul, les avis sont beaucoup plus partagés, et le régime éthiopien actuel n'hésite pas à lui rendre hommage. Que reste-t-il du négus dans la mémoire collective ? Gérard Prunier, qui a connu l'Éthiopie impériale, a été chercheur au CNRS et directeur du Centre français des études éthiopiennes à Addis-Abeba. Il témoigne, au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Gérard Prunier, quel souvenir laisse Haïlé Sélassié ? Celui d'un despote ou d'un monarque éclairé ? Gérard Prunier : Pour l'Éthiopien moyen aujourd'hui, celui d'une sorte de rêve. Parce que dans la mémoire collective, c'est l'homme qui parlait d'égal à égal avec le président des États-Unis et avec le Général de Gaulle, bien sûr.N'a-t-il pas laissé aussi le souvenir d'un autocrate qui nourrissait ses chiens pendant que 200 000 de ses compatriotes mouraient des suites d'une famine ? Vous avez absolument raison de mentionner cet épisode qui a été en plus filmé. Le pauvre homme était à demi sénile au moment où la révolution de 1974 a éclaté. Et ce que vous dites est tout à fait vrai. Mais la mémoire collective est orientée par des sentiments subjectifs et c'est oublié.Qu'est-ce qui reste de l'héritage politique de l'Empereur ? Il reste l'Union africaine qui a été créée par l'Empereur et qui était pour lui une sorte de bras politique qui lui permettait au-delà des océans de serrer la main directement des plus grands de la planète. C'est-à-dire que l'Union africaine était un instrument de l'Empereur.Est-ce qu'aujourd'hui, dans la mémoire éthiopienne, l'Empereur et son tombeur, le colonel Mengistu, sont mêlés dans le même souvenir ou est-ce que les gens font la différence ? On fait une très grande différence. L'Empereur, c'est la gloire qui est effacée. Mengistu, c'est la flaque de boue dans laquelle on a glissé après que le glorieux Empereur a disparu.33 ans après sa chute, Mengistu est toujours vivant. Il a 87 ans et il est réfugié au Zimbabwe. Est-ce que l'Éthiopie a renoncé à le faire extrader ? Oui, elle n'a jamais déclaré qu'elle y avait renoncé, mais elle y a renoncé parce que, dans la situation actuelle, ça serait une exacerbation des multiples guérillas qui existent à droite et à gauche et que le pouvoir éthiopien actuel a bien du mal à contrôler.Au siège de l'Union africaine, à Addis-Abeba, il y a une statue du Négus et l'actuel Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, lui a rendu hommage récemment. Est-ce qu'on peut parler d'une réhabilitation de l'Empereur ? D'une tentative de réhabilitation. Monsieur Abiy Ahmed est loin d'être un maladroit et après tout Haïlé Sélassié est l'homme qui a fondé l'Union africaine. Donc, qu'il cherche à se draper dans un petit peu de cette gloire passée… Mon Dieu, il n'est pas le seul homme politique à avoir fait ça.Pour les adeptes de la religion Rastafari, notamment, bien sûr, pour les nostalgiques de Bob Marley, notamment en Jamaïque, Haïlé Sélassié, c'est le Messie. Pourquoi une telle aura mystique ? Parce que ça, ça remonte à la période où il avait grimpé au pouvoir. Il était à l'époque le seul et unique chef d'Etat noir au monde.En 1930…Oui, d'ailleurs, ce qui était assez amusant, c'est que lui-même était plutôt raciste et notamment le Ghanéen Kwame Nkrumah, qui était un des grands leaders panafricains de l'époque, avait dit à l'Empereur un jour « Oui, pour nous autres noirs », il voulait dire « vous représentez tellement ». Et l'Empereur lui avait dit « Vous parlez pour vous ». Il ne s'est jamais considéré comme un noir. Il était déjà, d'une certaine manière, l'expression du Sud global.Vous vous souvenez du jour où vous avez appris la chute de Haïlé Sélassié ? Oui, je me rappelle très très bien ma réaction, parce que j'ai eu très vite comme ça, passant dans les yeux, un événement où j'avais vu un bourreau fouetter un paysan en public parce qu'il avait bousculé des gens pour s'installer dans un autobus. Et le bourreau était une caricature du méchant dans un film américain. Et bon, c'était un de ces domaines du Sud qui était entre les mains des Amharas. Et j'ai pensé que ce système était complètement archaïque. Je me suis dit « mais ce n'est pas possible de voir encore des choses comme ça ». Et alors, vous savez comment on l'a fait sortir du palais ?Non…On l'a obligé à s'asseoir sur le siège arrière d'une VolkswagenD'une coccinelle.Voilà.  Et à l'époque, vous vous êtes dit c'est bien fait pour lui. Non, parce que connaissant l'histoire de l'Éthiopie, je savais qu'il avait très mal géré l'invasion italienne en 1935-1936 et qu'il avait vraiment su gérer sa réinstallation au pouvoir en 1941. Et je me suis dit que, quand on a quelques siècles de décalage par rapport à celui dans lequel on vit, mon Dieu, il ne s'en était pas trop mal tiré.

Learning With Lowell
Dr. Tesfahun Admasu: Inside Ethiopia’s Conflict, Aging Research, & Scientist Speaking Out – 248

Learning With Lowell

Play Episode Listen Later Aug 13, 2024 68:44


“Dr. Admasu earned his PhD in Biochemistry from national university of Singapore. In his PhD work he investigated interactions between lifespan extending drugs with the aim of engineering synergistic benefits in C. elegans. Dr. Admasu is currently a research fellow at SENS Research Foundation. His research focus on isolation and characterization of secondary senescent cells using surface markers and identification of novel approaches to ablate multiple types of senescent cells. He recently identified a novel senolytic approach to kill multiple types of senescent cells.Source: https://www.sens.org/endingagingforum-2022/ About the showThe Learning With Lowell show is a series for the everyday mammal. In this show we'll learn about leadership, science, and people building their change into the world. The goal is to dig deeply into people who most of us wouldn't normally ever get to hear. The Host of the show – Lowell Thompson- is a lifelong autodidact, serial problem solver, and founder of startups. Learning with lowell linksYoutube: https://www.youtube.com/channel/UCzri06unR-lMXbl6sqWP_-QYoutube clips:https://www.youtube.com/channel/UC-B5x371AzTGgK-_q3U_KfAWebsite: https://www.learningwithlowell.com/ Tesfahun Admasu linkshttps://www.linkedin.com/in/tessadmasuhttps://scholar.google.com.sg/citations?user=nJA2aaUAAAAJ&hl=enhttps://twitter.com/TessAdmasu Timestamps00:00 Introducing Tesfahun Admasu00:30 Ethiopia Conflict explained18:00 Abiy Ahmed in power21:30 Resolving conflict in Ethiopia23:15 Working for a better Ethiopia27:40 Future of Ethiopia / Abiy Ahmed31:50 Hope for the future of Ethiopia35:40 How can people help Ethiopia39:40 Tesfahun Admasu PhD Singapore / Aging & lifespan Extension47:55 Aging and the Immune system / SENS foundation01:02:08 Non-SENS senolytics trials that you're excited about (FANQ)01:07:05 Book recommendations01:08:33 End comment AgingResearch #EthiopiaConflict #longevity

Invité Afrique
Guerre au Tigré: «Beaucoup de crimes restent à découvrir», leur «quantité et gravité sont énormes»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 22, 2024 13:18


Avec notre grand invité Afrique de lundi 22 juillet, nous revenons sur la guerre du Tigré. Le conflit a opposé cette région du nord de l'Éthiopie au pouvoir fédéral, allié de l'Érythrée voisine et de plusieurs régions éthiopiennes. Selon l'Union africaine, le bilan pourrait atteindre 600 000 morts, des experts soupçonnant un génocide. En mai 2022, une commission d'enquête sur le génocide au Tigré a été mise en place par le gouvernement régional intérimaire. Notre invité est Yemane Zeray, son directeur et professeur de Sciences politiques. Il répond à Sébastien Németh. RFI : Yemane Zeray, qu'avez-vous pu documenter jusqu'à présent sur les crimes commis pendant la guerre du Tigré ?Yemane Zeray : Nous avons pu obtenir des données claires sur 665 000 foyers. Des violences sexuelles sur 488 000 femmes de 15 ans et plus. Nous avons rapporté des dommages et des pertes pour plus de 47 000 entreprises et près d'un millier d'organisations, qu'elles soient religieuses ou encore des associations, etc. Nous avons pu couvrir plus de la moitié des entités privées et sociales enregistrées au Tigré.Nous tentons d'analyser aussi les institutions gouvernementales, que ce soient les services sociaux, l'administration, les secteurs des services, de la sécurité, ainsi que les localités, nous avons pu couvrir 86 d'entre elles. Donc, nous avons tenté de toucher à tous les niveaux institutionnels.Donc pour faire ce travail, nous avons identifié six types de dommages. Les atrocités humaines, les meurtres, les tortures, les disparitions forcées, les violences basées sur le genre qui ont été utilisées comme une arme. Ensuite, les dommages économiques. Puis les dommages sur les infrastructures de types routes, l'électricité, l'eau, etc. Les dommages sur les ressources naturelles, l'environnement, que ce soient nos sols, l'eau, la biodiversité, etc. Enfin, les dommages sur les valeurs sociales et le patrimoine.Les chiffres que vous avancez sont très élevés. Comment décririez-vous l'échelle des crimes perpétrés au Tigré ?La quantité et la gravité des crimes commis sont énormes. Ils sont d'une telle gravité, c'est inimaginable de faire ça au XXIe siècle. Le nombre de personnes touchées se compte en centaines de milliers. Les dégâts se chiffrent en milliards de dollars. Personne ne s'attend à ce que le Tigré se remette rapidement. Et il y a eu de telles atrocités commises… Nous savons qu'il peut y avoir des situations anormales. Les lois nationales et internationales existent pour ça. Mais là, presque toutes les lois et droits humains ont été violés, et le type de crimes commis pour certains n'avaient jamais été vus de par le monde. Et encore moins dans cette région où les communautés sont proches. De nombreux auteurs ont la même culture, ce sont nos frères et nos sœurs. Comment de tels crimes peuvent être commis par des gens que nous connaissons si bien ? Il faut trouver un mécanisme pour qu'une telle chose ne se reproduise pas.On a des exemples de gens qui « tuaient » les morts [ils s'acharnaient sur les cadavres, NDLR], incendiaient les corps. Des cas de gens brûlant les parties génitales de femmes après les avoir violées. Le viol est déjà anormal, mais violer une femme par un groupe de plusieurs dizaines de personnes, la violer devant ses enfants, tuer son mari devant ses yeux, insérer des objets dans ses parties génitales, c'est inimaginable.Qui sont les auteurs ?   Beaucoup étaient des combattants. Des forces fédérales, police et armée… les forces Amhara que ce soit police, miliciens, les forces érythréennes, les forces Afar et même des soldats somaliens.Il y avait une force de police régionale surtout dans le Sud.Les forces tigréennes (TDF, Tigray Defense Forces) ont aussi été accusées de crimes. Avez-vous pu les documenter ?Ça ne fait pas directement partie de notre mandat. Mais comme il y a eu des accusations, notamment des Nations unies, nous nous sommes penchés dessus… Les commandants TDF ne nient pas que des crimes ont été commis. Mais ils affirment que ce n'était pas systématique.Ils nous ont transmis leur code d'éthique, et les mesures qu'ils ont pris contre les auteurs de crimes. Ils ont reconnu notamment qu'une trentaine de personnes avaient été exécutées. Donc, ils ont reconnu des crimes notamment en zone Amhara, comme des pillages, des viols et autres.Mais c'était le fait d'individus isolé souhaitant se venger, ou pour l'appât du gain. Et les commandants ont tenté de limiter ces actes… Il faut rappeler que les TDF étaient en partie une force informelle, cela faisait partie d'une résistance populaire, beaucoup étaient des civils avant de s'engager, des ingénieurs, des docteurs, qui se sont retrouvés au front.L'Union Africaine a déclaré que le bilan pourrait atteindre 600 000 victimes. Que pensez-vous de ce chiffre aujourd'hui ?Je pense que c'est plus que ça. Parce que ce ne sont pas les combats directs entre les différentes forces qui ont fait le plus de victimes… Bien sûr, les affrontements ont fait plusieurs milliers de morts, mais ce qui a fait le plus de victimes, c'est la famine à cause du blocus imposé au Tigré. C'était totalement inédit, à 360 degrés autour de la région. Les Amharas, les Afars, nos voisins, sont nos frères socialement et politiquement. Si l'Érythrée nous déclare la guerre, ces régions auraient dû autoriser les populations à se réfugier. Mais ça n'a pas été possible. Les Érythréens sont socialement nos frères. Nous parlons la même langue. Pareil, si un conflit éclate avec les Amharas ou les Afar, l'Érythrée pourrait accueillir des réfugiés. Mais ça n'a pas été le cas. C'était un blocus à 360 degrés. Pendant des mois, le monde n'avait aucune idée de ce qui se passait ici. Nous étions coupés du monde. C'était totalement inédit.Avec les preuves que vous avez rassemblées, pouvez-vous affirmer que les Tigréens ont été victimes d'un génocide ?Oui. Mais, en tant que professionnels, nous n'avons pas encore diffusé de conclusion. Beaucoup de gens ici pensent qu'il s'agit d'un génocide, mais il faut pouvoir le prouver aux autres, à notre génération et à la communauté internationale. Pour cela, il faut des données précises. Et leur collecte doit respecter les normes internationales…Au début de notre mandat, c'était très difficile, mais nous avons fait de notre mieux. On a rassemblé les données, en essayant de ne pas avoir d'obstacles. Nous n'avons pas terminé. Nous avons fini le volet « données socio-économiques », pour la reconstruction. Des organisations sont en train de valider ce volet. Elles ont donné un premier accord concernant nos méthodes de travail. Donc, nous sommes confiants que nos données concernant les autres volets de nos enquêtes seront à leur tour validées.Nos enquêtes montrent que des crimes ont été commis à tous les niveaux, national et international, que ce soient des crimes de guerre, contre l'humanité ou un génocide : le génocide non seulement dans les actes, mais aussi dans les intentions…Nous avons rapporté des crimes, nous avons aussi documenté une intention de commettre un génocide. Mais il faut pouvoir relier les deux. Nous avons des indices mais il faut encore du temps.En tout cas, nous avons des preuves très concrètes et des données chiffrées qu'un génocide a été commis. Et, sans vouloir comparer les chiffres, on pourrait mettre cela en parallèle avec le Rwanda, par exemple…Le Tigré a subi un blocus total, entraînant une famine, et il y a eu des méthodes calculées pour commettre les crimes.Vous pensez qu'aujourd'hui encore, de nombreux crimes restent à découvrir ?Oui, parce qu'il y a beaucoup de régions où nous n'avons pas pu aller. Mais des gens encore aujourd'hui parviennent à s'enfuir de ces zones et rapportent des atrocités commises. Par exemple, dans le Nord, environ 52 localités sont sous le contrôle des Érythréens. Des crimes y sont encore commis, notamment la famine. Ces populations restent inaccessibles aux ONG. Vous pouvez imaginer comment elles survivent. Dans l'Ouest, nous n'avons pas non plus accès. Ni le gouvernement fédéral ni les autorités tigréennes ne peuvent y aller. Donc, nous considérons qu'il faudra enquêter sur ces zones. Mais même des zones sous contrôle du Tigré, de nouveaux crimes sont encore découverts récemment, notamment des violences sexuelles.Notre société est très conservatrice. Les femmes ne rapportent pas facilement les crimes dont elles sont victimes, même aux médecins. Ce n'est que lorsqu'elles souffrent beaucoup qu'elles sont contraintes d'aller à l'hôpital. Nous avons par exemple découvert que seules 20% des victimes se signalaient. Sur ces 20%, environ 45% ont contracté une MST, plus de 7% ont contracté le Sida, alors qu'avant la guerre le Tigré avait un taux inférieur à 1%. Vous pouvez imaginer l'impact sur les victimes, mais aussi sur la communauté. Plus de 20% ont avorté. Plus de 13% sont tombées enceinte suite à un viol. Donc, vous pouvez imaginer la crise que tout cela va entraîner sur les femmes, la communauté et ces enfants. Donc, il faut étudier aussi les conséquences qu'auront ces crimes dans le futur.Quand est-ce que votre enquête sera terminée et quelles conséquences en attendez-vous ?Je pense que nous aurons fini dans 4 mois. Ce sera un premier volume, car il y a des régions encore inexplorées. On pensait tout terminer en 6 mois, mais ce travail a pris beaucoup de temps. Au début, on ne se rendait pas compte de la nature très complexe des crimes, des défis matériels. Maintenant, nous avons une base, qu'il faudra compléter par d'autres enquêtes et que ce travail soit validé. Nous voulons que nos données reflètent la vérité.Donc vous avez des défis techniques ?Oui, il y a beaucoup d'obstacles, en termes de ressources, de professionnalisation du travail, d'équipements. Par exemple, des laboratoires. Il y a des soupçons d'utilisation d'armes interdites mais nous n'avons pas encore pu le prouver. Il y aussi des milliers de disparus et des centaines de fosses communes. Nous devons pouvoir certifier aux familles que leur fils ou leur fille a été tué. Il faut faire des tests ADN, faire de la médecine légale, nous n'en avons pas les moyens. Nos infrastructures médicales ont été détruites. Elles ne peuvent même pas gérer une maladie comme le paludisme.L'anthrax, qui avait disparu depuis 30 ans, vient juste de revenir au Tigré, près de Mekele. Donc nos services médicaux n'ont pas assez de matériel, ils doivent gérer le quotidien. C'est pour cela que la communauté internationale doit utiliser notre rapport et mener aussi des enquêtes.Vous attendez que justice soit faite après ce rapport ?Oui, elle doit être rendue. Sinon, la paix ne tiendra pas. Des millions de gens ont été touchés par cette guerre. On ne peut pas différencier civils et combattants. Tout le monde est un survivant.C'est mon cas aussi.Tout le monde est perdant dans cette guerre. Tout le monde a sa propre histoire : du pauvre au millionnaire qui avait des enfants étudiant à l'étranger. Donc, nous parlons de millions de personnes touchées maintenant et pour des années encore.La justice est là pour apaiser les individus, les familles, les communautés. La justice fera oublier la peur et vous permettra de revivre en paix, réduisant le risque de répétition et vous pourrez penser que vous pouvez vivre en paix avec vos voisins.La justice est là pour empêcher la vengeance. Si on craint une vengeance, comment peut-on vivre en paix ? Donc, la justice doit l'emporter, pour que la prochaine génération puisse vivre en paix.Faut-il juger tous les criminels ? Des personnes comme le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ou le président érythréen Issayas Afewerki doivent-ils être poursuivis ? Et quel type de justice attendez-vous ?Tous ceux qui ont commis des crimes devraient être jugés. Surtout les leaders qui ont laissé cette guerre se dérouler. Ils devraient être les premiers à être devant une cour, y compris Abiy Ahmed, Issayas Afewerki, même les leaders tigréens s'il est prouvé qu'ils ont commis des crimes. Car la justice est là pour permettre une paix durable pour les communautés du Tigré et alentours.La justice, ce n'est pas simplement punir, ce n'est pas de la vengeance, c'est dire la vérité, et reconnaître les faits. Il faut juger pour apprendre aux prochaines générations, pour éviter que tout cela ne se reproduise. Donc, cela devrait commencer au niveau communautaire, avec une justice traditionnelle, menée par les survivants. Les communautés ont leurs propres mécanismes pour gérer ces problèmes.Le Tigré doit vivre avec ses voisins, et il y a des liens. C'est à cause des échecs politiques qu'il y a eu la guerre et que les gens sont devenus fous. Donc, il faut une forme de justice traditionnelle. Mais il y a des crimes qui violé les lois nationales et internationales. Donc, des crimes ne peuvent pas être gérés par des tribunaux éthiopiens. Des choses anormales se sont passées.La justice doit être rendue au niveau international, avec une enquête, en donnant des capacités et une exécution des procès.Ensuite, des acteurs internationaux sont impliqués dans ces atrocités. Ces acteurs ne peuvent pas être gérés au niveau national. Il faudra aussi apporter des solutions durables à tous les niveaux. La communauté internationale pourra elle aussi tirer des leçons de ce qui s'est passé, trouver peut-être de nouveaux mécanismes. Plus de trente fois, le Conseil de sécurité s'est saisi de la question, mais rien n'a changé. Donc, les communautés internationale, nationale et locale peuvent apprendre du cas tigréen.Est-ce qu'il y a des obstacles qui pourraient empêcher cette justice ? Est-ce que le politique tente d'influencer les enquêtes ?Oui, dans trois domaines. D'abord, il faut un équilibre entre l'enquête et l'accord de paix. C'est délicat, car l'accord est là alors que tous les criminels présumés sont encore aux affaires. Donc, c'est un dilemme. Difficile d'agir dans ces conditions…On craint que nos conclusions ne soient rangées au fond d'un tiroir. Et quand vous évoquez le besoin de justice, cela touche le processus de paix, et l'engagement des uns et des autres.Ensuite, il y a l'accès. À cause des politiques, il y a beaucoup de régions qui nous sont inaccessibles.Et troisièmement, au niveau international : aucun enquêteur international n'a pu venir. Très récemment seulement, la presse a pu entrer au Tigré. Donc, la politique est un obstacle. Mais il faut convaincre les gens, même ceux au pouvoir, même ceux qui ont du sang sur les mains, les convaincre que la justice est bonne pour leurs enfants, leurs communautés, s'ils veulent une société qui fonctionne en harmonie pour les générations futures.À lire aussiDossier spécial de RFI - Éthiopie, retour sur la guerre oubliée du Tigré

Invité Afrique
Éthiopie: malgré l'accord de paix, «les souffrances des Tigréens continuent», affirme Debretsion Gebremichael

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 15, 2024 22:17


C'est un invité exclusif sur RFI ce matin. Debretsion Gebremichael était le chef de l'autorité tigréenne durant la guerre civile qui a opposé, de 2020 à 2022, le Tigré, région du Nord de l'Éthiopie, et le pouvoir fédéral d'Addis-Abeba allié à l'Erythrée voisine et aux régions éthiopiennes Amharas et autres. Une guerre civile sanglante. L'Union africaine a parlé d'au moins 600 000 morts. De nombreux observateurs soupçonnent aussi un génocide. L'accord de paix de Pretoria a mis fin au conflit en novembre 2022. Mais les défis sont immenses. Des centaines de milliers de déplacés ne sont toujours pas rentrés. Le Tigré est toujours en partie occupé. Debretsion Gebremichael est aujourd'hui le chef du TPLF, le principal parti au Tigré. Il répond à notre envoyé spécial. RFI : presque deux ans après l'accord de paix où en est son application ? Les progrès ont l'air très lents.Debretsion Gebremichael : Oui. Cet accord a été signé depuis bientôt deux ans. L'exécution est très lente...Au début il y avait des progrès. Les services publics avaient été relancés. Les communications, l'électricité, le transport, les financements du gouvernement. Tout le monde était heureux. On avançait. Et le plus important, c'est qu'il n'y avait plus de combat. Même si la paix n'était pas installée dans tout le Tigré, la plus grande partie du territoire était sous le contrôle de notre gouvernement…Mais le plus important est qu'il n'y avait plus de combats, plus de tueries, plus de destructions, plus de bombardements. Donc c'était très positif…Mais après un temps, les progrès ont ralenti. Le plus gros problème, c'est la présence au Tigré de génocidaires. Ils ne sont pas partis. Il y a eu Pretoria, accord auquel s'est rajouté la déclaration de Nairobi il y a quelques mois. Il était prévu qu'une fois la remise de nos armes lourdes terminée, le retrait des troupes serait réalisé en même temps.À lire aussiÉthiopie: les habitants de Dowhan, au Tigré, sous la menace constante de l'armée érythréenneEnsuite il était prévu le retour des déplacés chez eux, et la mise en place d'une véritable administration intérimaire…Or le retrait et le retour des déplacés auraient dû être faits l'an dernier. On a plus d'un an de retard. Et en attendant, les gens meurent par manque d'aide humanitaire, de soins, ils sont encore psychologiquement très touchés, alors que dans les zones encore occupées, le génocide continue… Donc les souffrances des Tigréens et du Tigré continuent. Nous sommes toujours à l'agonie.Oui au départ c'était très positif, il y avait un grand espoir que la paix soit complète, que les groupes armés allaient se retirer, que les déplacés rentrent et que la réhabilitation suive, etc. Donc aujourd'hui notre sentiment est mitigé sur l'application de l'accord…Pourquoi selon vous cet accord met tant de temps à être appliqué ? Certains parlent d'un manque de volonté politique.Absolument. Parce que l'accord dit bien que la responsabilité de ces étapes largement retardées repose sur le gouvernement fédéral…C'est Addis Abéba qui doit réaliser le retrait des forces Amharas et Erythréennes. Les Amharas font partie du gouvernement. Les Erythréens font partie d'une alliance avec le pouvoir fédéral, donc c'est lui qui est responsable, c'est lui qui doit dire aux Erythréens et aux Amharas de rentrer chez eux.Pensez-vous que cette inaction est volontaire de la part d'Addis Abéba, comme si le pouvoir fédéral voulait s'en prendre de nouveau au Tigré ? Ou bien est-ce de la simple lenteur administrative par exemple ?Il y aura toujours des problèmes administratifs dans l'application de l'accord. Mais là ça va plus loin. C'est un choix politique. S'il y avait de la bonne volonté, ça aurait pu être fait. Un retard est possible, mais quand le retard atteint plus d'un an, on va au-delà du problème administratif.On note le manque criant d'aide humanitaire alors que les besoins sont énormes. Pensez-vous que la communauté internationale a oublié le Tigré et est accaparée par d'autres crises ?Nous savons que le monde est en crise. L'Ukraine, Gaza, crise après crise c'est la réalité d'aujourd'hui. Quant au Tigré, ce que nous avons obtenu pour aider à la reconstruction est une infime partie de ce qui a été donné à l'Ukraine.Ce qui compte c'est l'attention qu'obtient une crise, pas son ampleur. Et c'est le cas pour le Tigré où je vois un manque de volonté politique. Quand la guerre était en cours, la communauté internationale surveillait de près. Le Conseil de Sécurité était très occupé avec ce conflit. Mais dès qu'un semblant de paix est arrivé, l'attention s'est portée ailleurs, nous n'étions plus une priorité. Et aujourd'hui il y a un manque de bonne volonté. Le gouvernement fédéral ne pousse pas non plus… Donc c'est une combinaison des deux…Quelles mesures urgentes doivent être prises pour permettre le retour des déplacés ? Et qui devrait sécuriser les zones de leur retour ? L'armée fédérale ? Les forces tigréennes ?Là-dessus, les vues sont différentes. Pour nous, la sécurité doit être assurée par nos forces. La responsabilité globale doit être donnée à l'administration provisoire du Tigré et son armée si nécessaire…Pour nous c'est prévu dans la constitution. Dans la page 1 de l'accord de paix il est dit que toutes les résolutions doivent être en accord avec la constitution. Donc là-dessus, le texte fondamental dit bien que c'est le Tigré qui gère sa sécurité…Mais le pouvoir fédéral a un point de vue différent. Il dit que la sécurité dépend de lui. Mais pour nous c'est clair, le Tigré doit être responsable de la sécurité sur son sol.L'accord prévoyait que les combattants tigréens remettent toutes leurs armes et s'intègrent dans un programme de DDR. Il y a quelques mois, les autorités régionales avaient annoncé que 250 000 hommes détenaient toujours des armes. Certains pourraient accuser les Tigréens d'un manque de volontéNon nous n'avons pas de manque de volonté concernant la démobilisation de nos hommes. Ça fait partie de l'accord…Mais on ne peut pas analyser le DDR seul. D'abord il faut un retrait total des forces qui occupent le Tigré. Or ce n'est pas encore le cas. Le DDR ne peut pas être fait avant cela…Sur les armes, nous avons rendu les plus lourdes. Ça a même été fait plus tôt qu'attendu. Nous avons agi vite en espérant que le retrait se ferait également rapidement. Mais ça n'a pas été le cas. Donc dans ce cas vous ne pouvez pas avoir de DDR. Sans retrait total, pas de DDR… Et dans les faits, nous avons démobilisé nous-mêmes. En dehors du processus formel de DDR. Puisque nous n'avons plus besoin d'autant de combattants. Plus de 100 000 hommes sont rentrés chez eux. Ensuite il y a des problèmes logistiques et autres qui représentent un énorme poids pour nous. Or nous ne recevons pas assez de soutien d'Addis Abéba alors qu'un soutien logistique était prévu. Jusqu'à ce que le DDR commence.Nous ne disons pas que nous allons redéployer nos forces, non. Nous avons accepté de les démobiliser. Mais d'abord, le retrait doit être complet.Donc le DDR n'aura pas lieu tant que les Amharas et les Erythréens seront encore au Tigré ?Oui. Ça ne peut pas se faire. Et même après leur retrait, il faut un certain temps. Un DDR ne se réalise pas en un jour. Redéployer plus de 200 000 combattants demande des milliards d'investissement, il faut des programmes, des formations, tellement d'étapes sont nécessaires. Donc il faudra du temps. Nous sommes d'accord avec le principe de DDR. Mais il se fera après le retrait complet…Il faudra aussi examiner la question de la sécurité sur le terrain. On ne peut pas renvoyer tout le monde chez soi. Nous ne savons pas encore combien, mais nous aurons besoin d'hommes pour sécuriser le territoire.Mais ça se fera selon l'accord signé avec Addis Abéba et peut-être avec l'aide de l'Union Africaine. Ce sera dans le cadre d'un accord international. Donc nous sommes prêts, nous sommes mobilisés, mais il faut que ces conditions soient remplies.Le problème c'est que l'Erythrée n'est pas signataire de l'accord de Pretoria. Or ses soldats occupent toujours le Nord du Tigré, disant que cette zone leur appartient.Ils ne sont pas signataires, mais ce sont les alliés du gouvernement fédéral. Donc c'est une responsabilité d'Addis Abéba. Parce que c'est à son invitation que les Erythréens sont intervenus…Donc c'est au pouvoir central de leur dire de partir. Mais comme ce sont leurs alliés, Addis reste silencieux. A cause du poids du passé, ils sont silencieux. Nous devons pousser le pouvoir central, qui doit pousser les Erythréens à se retirer…La commission génocide dit que tous les criminels doivent être jugés. Y compris le président Erythréen Issaias Afeworki et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, avec qui vous avez signé la paix. Doivent-ils passer devant la justice ?Les auteurs doivent être tenus pour responsables. Cela peut concerner le Premier ministre, le président érythréen. Cela dépendra de qui est responsable de quoi…Donc les poursuites peuvent concerner n'importe qui. Moi je ne peux pas dire qui a commis tel ou tel crime. Cela doit être déterminé par une mission internationale. Mais mon avis est que oui, ils doivent être poursuivis, car ce sont les leaders, ce sont les donneurs d'ordre.Ces investigations doivent-elles inclure les TDF ? Car beaucoup accusent les forces tigréennes d'avoir aussi commis des crimes notamment en région Afar mais pas seulement.Selon moi les TDF ne peuvent pas se rendre coupable d'un génocide. Car les TDF sont le produit d'un génocide. Les TDF sont du côté des victimes, pour protéger les Tigréens des génocidaires. Je suis un de leurs leaders et nous n'avons eu aucune intention d'attaquer qui que ce soit, Amharas ou autres. Non.C'est vrai je ne peux pas exclure des incidents puisque nous nous battions en région Afar et Amhara. Mais je ne peux pas croire qu'on ait commis des actes de génocide. Cependant nous sommes ouverts à toute enquête et nous verrons le résultat.Et si la justice vous met en cause personnellement, en tant que leader, est-ce que vous collaborerez ?Absolument. Je suis prêt. Je répondrai à toute enquête.Pensez-vous qu'après tout ce qui s'est passé, les Tigréens sont prêts à faire la paix avec les Amharas, avec les Erythréens et autres ?Vous savez je parle en tant que leader, mais je connais aussi l'intérêt de mon peuple. La paix est la priorité pour nous. Il faut la paix avec tout le monde. Que ce soit au niveau des populations que des politiques. Et d'ailleurs ce sont parfois les gens qui veulent davantage la paix que les politiques qui ont parfois leurs propres intérêts.Mais politiquement il pourrait y avoir des obstacles avec les atrocités et le génocide commis, par l'armée érythréenne et l'armée éthiopienne…Mais entre population il n'y a aucun problème, elles veulent vivre en paix avec tout le monde.Est-ce qu'une indépendance du Tigré est quelque chose d'inconcevable aujourd'hui ?Je ne l'écarterais pas totalement. Pour y arriver en tout cas il faut un référendum, en accord avec la constitution. Elle donne ce droit. Du moment qu'il est établi que les Tigréens veulent un référendum. C'est stipulé dans le texte. Donc je ne peux pas dire que ça n'arrivera jamais, mais ça devra suivre le processus constitutionnel...À lire aussiÉthiopie: dans le Tigré, la crise alimentaire empire depuis la suspension du Programme alimentaire mondial*************************************************************************► Aujourd'hui, vous entendrez en exclusivité : un reportage Afrique à Dowhan, dernière localité du Nord vivant sous la menace constate des soldats Erythréens ; dans nos journaux, un sujet sur le retour de l'Anthrax, des décennies après la disparition de la maladie au Tigré.

Cultures monde
Géopolitique de la Corne de l'Afrique 1/4 : Éthiopie : le trouble jeu d'Abiy Ahmed

Cultures monde

Play Episode Listen Later Jun 10, 2024 58:57


durée : 00:58:57 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Depuis son élection en 2018, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed n'hésite pas à prendre le risque de déstabiliser la région pour faire valoir ses intérêts et unir un pays ensanglanté par des guerres ethniques. Quelle place Abiy Ahmed tente-t-il de donner à l'Éthiopie sur la scène régionale ? - invités : Mehdi Labzaé Sociologue et politiste spécialiste de l'Ethiopie; René Lefort Chercheur, spécialiste de la Corne de l'Afrique; Leïla Oulkebous Géographe, doctorante chargée d'enseignement à l'université Bordeaux Montaigne et chercheuse au Laboratoire Afriques dans le Monde (LAM)

Africalink | Deutsche Welle
DW AfricaLink — Somaliland's campaign for recognition

Africalink | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later May 9, 2024 30:00


Somaliland's campaign for recognition started more than three decades ago. Now, the self-governing region of Somalia expects to finalize a controversial deal that will make Ethiopia the first country to do so. The move comes despite strong objection from Mogadishu. Somaliland is just one of the numerous regions of Africa where people are striving for independence.

Africalink | Deutsche Welle
AfricaLink Story of The Week: Ethiopia's Prime Minister Abiy Ahmed marks six years in office

Africalink | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Apr 5, 2024 30:00


This week, Ethiopia's Prime Minister Abiy Ahmed marked six years in power. The 47-year-old was once lauded as a reformist and even won the Nobel Peace Prize. But his war in Tigray and the ongoing conflict in the Amhara region have dented his legacy and reputation. So what do Ethiopians make of his policies? Join Josey Mahachi's in AfricaLink's Story of The Week.

Jioni - Voice of America
Waziri Mkuu wa Ethiopia Abiy Ahmed yupo Kenya kwa ziara ya kiserikali inayolenga kuimarisha ushirikiano baina ya nchi ya Ethiopia na Kenya - Machi 13, 2024

Jioni - Voice of America

Play Episode Listen Later Mar 13, 2024 29:59


Matangazo ya saa nzima kuhusu habari za kutwa, ikiwa ni pamoja ripoti kutoka kwa waandishi wetu sehemu mbali mbali duniani na kote Afrika Mashariki na Kati, na vile vile vipindi na makala maalum kuhusu afya, wanawake, jamii na maendeleo.

Revue de presse Afrique
À la Une: le viol et la famine comme armes de guerre en Éthiopie

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 12, 2024 4:10


Un reportage glaçant à lire dans Le Monde Afrique, dans la région du Tigré dans le nord de l'Éthiopie, où l'envoyé spécial du journal a pu se rendre deux ans après la fin de la guerre qui a ensanglanté la province rebelle entre 2020 et 2022.Deux après l'accord de paix, une guerre larvée se poursuit : le sida a fait sa réapparition : « Les associations d'entraide estiment que 15% des femmes ont contracté le VIH durant la guerre civile et redoutent une épidémie faute de campagne de dépistage et de soins. » En effet, « d'une violence inouïe, les affrontements (durant la guerre) auraient fait jusqu'à 600 000 morts, selon le bilan établi par l'Union africaine. Ils ont été aussi accompagnés de nombreux viols. Les autorités régionales du Tigré estiment à 120 000 le nombre de victimes d'abus sexuels ».Deux ans après la fin des combats, poursuit Le Monde Afrique, « la région se relève encore péniblement de la guerre civile. Les estropiés et les "gueules cassées" sont partout en ville. À Makalé, où les camps de réfugiés se comptent encore par dizaines, la mendicité est devenue le seul moyen de subsistance pour tous ces déplacés dans leur propre pays. L'activité économique se trouve presque au point mort et la sécheresse a mené des centaines de milliers de Tigréens au bord de la famine. (…) Fermes abandonnées, bétail mort, cultures à l'arrêt : la sécheresse, puis les pluies destructrices qui ont suivi le conflit armé, condamne à la sous-alimentation plus de 90% des six millions de Tigréens ».Le déni d'Addis-AbebaEt Le Monde Afrique de dénoncer dans son éditorial ce qu'il considère comme un quasi acte de guerre : « Le gouvernement du Premier ministre, Abiy Ahmed, nie cette situation. Les autorités d'Addis-Abeba sont accusées d'abandonner les Tigréens à leur sort afin de parachever la mise à genoux de la province. (…) La famine qui fait rage au Tigré et le déni dont elle est entourée par les autorités éthiopiennes apparaît comme un symptôme supplémentaire d'une dérive contre laquelle la communauté internationale devrait se mobiliser. (…) Dans ce grand pays qui a besoin de réconcilier toutes ses composantes, aucune paix durable ne peut se construire en humiliant une partie de la population, conclut Le Monde Afrique, a fortiori en détournant les yeux du drame humanitaire flagrant qui la frappe. »Tchad : opération séduction électorale ?À la Une également, le Tchad qui va de surprise en surprise. Dimanche, on apprenait que le Premier ministre du gouvernement de transition tchadien, Succès Masra, se portait candidat à la présidentielle du 6 mai. Une annonce qui intervenait huit jours après celle du président Mahamat Idriss Déby Itno. Deux candidats du même bord donc… « L'opposition dénonce une "candidature prétexte", pointe Jeune Afrique, destinée à donner un semblant de pluralité à un scrutin qu'elle considère gagné d'avance par le président de la transition. »Une « drôle de candidature », s'exclame L'Observateur Paalga au Burkina. « Simple jeu de rôle, s'interroge le journal, pour donner un soupçon de crédibilité à une élection dont l'issue finale est connue d'avance ? Car on voit mal ce candidat accompagnateur disputer sérieusement le fauteuil présidentiel, pour ne pas dire le trône, avec celui qui l'a hissé au rang de deuxième personnalité de l'État tchadien. »Eau et électricité gratuitesEt puis ce lundi, autre surprise : le ministre des Finances et du Budget a annoncé la gratuité des consommations d'eau et d'électricité du 1er mars de cette année jusqu'au 31 décembre.Le site camerounais 237online est plutôt dubitatif… « À quelques mois d'échéances électorales majeures, difficile de ne pas y voir une tentative de séduction de l'électorat, au mépris des réalités budgétaires et des impératifs de bonne gestion. Une stratégie à courte vue, qui risque de se retourner contre le pouvoir en place si les promesses ne sont pas tenues ou si les conséquences économiques s'avèrent désastreuses. »WakatSéra à Ouaga est sur la même ligne et s'interroge : « Cadeau de ramadan ou début de campagne électorale ? Où les deux ? En tout cas, la gratuité de l'eau et de l'électricité jusqu'à la fin de l'année, décrétée par le gouvernement tchadien, n'a rien de fortuit. À s'y méprendre, cela ressemble à une manière pour la junte militaire de faire passer plusieurs pilules amères pour les populations tchadiennes. »

Africalink | Deutsche Welle
AfricaLink on Air - 15 February 2024

Africalink | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Feb 15, 2024 29:57


Ethiopia gears up for AU summit amid conflict in Amhara region +++ Why does AU with its headquarters in Addis Ababa ignore the conflict in Ethiopia? +++The migration dilemma +++Potrait of a cervical cancer survivor in Zambia +++ Showbiz

The Inquiry
Are Ethiopians losing faith in their Orthodox Church?

The Inquiry

Play Episode Listen Later Feb 8, 2024 23:52


The Ethiopian Orthodox Tewahedo Church - once a powerful marker of nationhood - is deeply split as result of the recent civil war in Tigray which exacerbated historical tensions in the church. The Church, which traces its history to the fourth century, was once the biggest denomination in Ethiopia with nearly 44 percent of the population calling themselves Orthodox Christians, but now its centrality in Ethiopian spiritual and political life - once unquestioned - appears to hang in the balance, with a steady increase in the number of people joining other denominations and the number of people calling themselves Orthodox Christians diminishing. Ethiopia is a modern state, with the second largest population in Africa, led by Prime Minister Abiy Ahmed, who won the Nobel Peace Prize for 2019. But months after he took power, Ethiopia was ripped apart by a civil war which broke out in November 2020 and left tens of thousands of civilians dead. In May 2021, four archbishops in Tigray announced that they were forming an independent structure. They accused the church of not opposing the war - and of being too close to Abiy Ahmed's government. Although a ceasefire was agreed in 2022, the recent splits highlight historic ethnic and religious tensions in Ethiopia. Contributors:Ralph Lee: Oxford Centre for Mission Studies in the UK. Mebratu Kelecha: London School of Economics. His research focuses on conflict, peace building and democracy. Yohannes Woldemariam: US-based academic specialising in the Horn of Africa and the Middle East. Jorge Haustein: Associate Professor of World Christianity at the University of Cambridge.CREDITS Presenter: Audrey Brown Producer: Philip Reevell. Researcher: Matt Toulson Technical Producer: Nicky Edwards. Production Coordinator: Tim Fernley Editor: Tara McDermottMain Image: Ethiopian Orthodox priests walk around the church during the Saint Michael's anniversary celebration at St. Michael church in Mekele, the capital of Tigray region, EthiopiaImage Credit: Yasuyoshi ChibaAFP via Getty

Focus economia
Piano Mattei per l'Africa, dotazione da 5,5 miliardi. Faki (Ua): ora passate ai fatti

Focus economia

Play Episode Listen Later Jan 29, 2024


Una dotazione iniziale di 5,5 miliardi di euro e cinque pilastri fondativi: istruzione, salute, agricoltura, acqua e energia, con «progetti pilota» che vanno dai centri universitari di eccellenza in Marocco alla produzione di biocarburanti in Kenya. L ambizione, sullo sfondo, è di trasformare l Italia in un «hub» per l approvvigionamento energetico fra Africa e Ue. È l ossatura del cosiddetto Piano Mattei per l'Africa, il piano del governo Meloni sui «nuovi rapporti» con il Continente africano svelato al vertice ItaliAfrica in corso a Roma: uno dei primi eventi della presidenza italiana del G7 e uno snodo chiave nella politica estera del governo di Giorgia Meloni, popolato dalle delegazioni di 46 Paesi, con 15 capi di Stato e 8 capi di governo dal Continente. Fra i leader di maggior peso il premier etiope Abiy Ahmed, il presidente del Kenya William Ruto e il suo omologo tunisino Kais Saied. Il Piano Mattei è "un piano di interventi con cui vogliamo dare il nostro contributo a liberare le energie africane anche per garantire alle giovani generazioni un diritto che finora è stato negato: qui in Europa abbiamo parlato spesso del diritto a emigrare ma quasi mai di come garantire il diritto a non dover essere costretti a migrare, a non dover così recidere le proprie radici in cerca di una vita migliore, sempre più difficile da raggiungere in Europa". Così la presidente del Consiglio Giorgia Meloni aprendo i lavori del vertice Italia-Africa in Aula al Senato. Ne parliamo con Alberto Magnani, Il Sole 24 Ore.Evergrande va in liquidazione, non c'è accordo sul piano di salvataggioEvergrande, il gigante del mattone cinese zavorrato da oltre 300 miliardi di debiti, ha gettato la spugna. Nonostante gli ultimi disperati tentativi a ridosso del weekend non c'è stato accordo sul piano di ristrutturazione con i creditori e Linda Chan, giudice del tribunale di Hong Kong, ha dovuto prendere atto della situazione: unica via possibile, la liquidazione della società, ormai passata alla storia come l'immobiliare più indebitata al mondo. A Hong Kong Evergrande è stata sospesa dalle contrattazioni quando perdeva il 20,87%, toccando il nuovo minimo storico di 0,16 dollari di Hk. Potrà presentare ricorso contro l'ordinanza. I mercati asiatici hanno reagito al colpo della liquidazione di Evergrande grazie all'annuncio delle autorità cinesi sull'adozione di misure specifiche per sostenere i mercati azionari già in bilico da tempo. A partire da oggi la Cina sospenderà le vendite allo scoperto delle azioni vincolate, una mossa che non si vedeva dal 2015, anno del crollo delle borse cinesi. Lo stop alle negoziazioni del titolo Evergrande è stato deciso anche per le azioni delle due controllate del gruppo di Shenzhen, attive rispettivamente nelle auto elettriche e nella gestione dei servizi immobiliari: Evergrande NEV (-18,21% a 0,23 dollari di Hk) e Evergrande Services (-2,50% a 0,39 dollari di Hk). Non così per gli altri protagonisti del mattone: Country Garden, il primo player privato in default dallo scorso anno, è salito del 2,86%. Sunac del 4,84% e Kwg del 5,05%. Anche Longfor in rialzo del 2,12%. Poi i listini cinesi hanno cambiato rotta cedendo terreno dopo l'ordine dell'Alta corte di Hong Kong: l'indice Composite di Shanghai cedeva lo 0,31%, a 2.901,10 punti, mentre quello di Shenzhen perdeva ben l'1,61%, a quota 1.651,04. La chiusura è stata, alla fine, in positivo. Approfondiamo il tema con Alessandro Plateroti, direttore Newsmondo.it.Confindustria lancia nuovo indice Real time turnover, a dicembre crescita +0,8%Il Centro Studi di Confindustria lancia un nuovo indicatore per l economia italiana, Rtt (Real time turnover), un indice elaborato con Teamsystem che già collabora con i Giovani Imprenditori di via dell Astronomia. Si basa sul sistema di fatturazione elettronica gestito da TeamSystem: 400 milioni di fatture elettroniche l anno per 900 miliardi di valore facciale. È in grado - viene spiegato - di stimare la dinamica dell attività economica, in tempo reale, a partire dal fatturato di 200 mila imprese, con focus dedicati a macro settori, territori e dimensioni d impresa. Il nuovo indice accompagnerà l indagine rapida Csc sull attività delle grandi imprese industriali. Come evidenzia Alessandro Fontana, il direttore del centro studi di via dell'Astronomia, il nuovo indice «anticipa gli altri indicatori congiunturali su fatturato, produzione, Pil, di almeno un mese, ha una elevata capacità previsionale», è «l unico dato quantitativo disponibile sull attività economica» entro un mese (altri indicatori, come per fiducia e Pmi, sono solo qualitativi): si punta così ad una maggiore efficacia «nel capire la dinamica del Pil» ma anche ad un monitoraggio in tempo reale settore per settore con focus su servizi, costruzioni e industria. Il calo nell'industria segnalato da Rtt «è coerente con i risultati dell Indagine rapida del Centro studi di Confindustria sull attività delle grandi imprese industriali, che segnala come a dicembre sia maggiore la quota di imprese che si aspettava una riduzione della produzione, rispetto a quelle che ne prevedevano un aumento». A gennaio 2024 «quasi la metà del campione di grandi imprese industriali associate a Confindustria si attende un livello di produzione stabile rispetto a dicembre (47,1% dal 33,4% nel mese precedente). Le attese sulla domanda e sugli ordini migliorano a gennaio e saranno il principale fattore di traino nei prossimi mesi. Mentre è negativa la percezione su aumento dei costi di produzione, condizioni finanziarie, disponibilità di materiali, impianti e manodopera». Ne parliamo con Alessandro Fontana, direttore del Centro studi di Confindustria.

Revue de presse Afrique
À la Une: l'accord de la discorde entre l'Ethiopie et la Somalie

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 3, 2024 3:54


Addis-Abeba et le Somaliland ont conclu, il y a deux jours, un accord-cadre : l'Éthiopie obtient l'accès à la mer, et en échange, elle s'engage à reconnaître cette république autoproclamée, région sécessionniste de la Somalie. Et cela ne passe pas du côté de Mogadiscio… au point que, raconte le Addis Standard, le pays « a rappelé son ambassadeur à Addis-Abeba (…) « pour consultations ». » Et puis il y a aussi eu une réunion d'urgence, et un communiqué condamnant cet accord… C'est en tout cas une surprise puisque Mogadiscio et le Somaliland « étaient convenus la semaine dernière de reprendre des négociations pour résoudre leurs différends, les premières depuis 2020 », rappelle VOA Afrique. Alors forcément, « la Somalie réagit vivement. »Il faut dire que pour les trois pays impliqués, cet accord touche à des valeurs fondamentales : le Somaliland, rappelle VOA, n'a « jamais [été] reconnu par la communauté internationale depuis qu'il a proclamé unilatéralement son indépendance de la Somalie en 1991. » Et à l'inverse, la Somalie considère la reconnaissance du Somaliland comme une violation de son intégrité territoriale.Un souhait de longue date de l'ÉthiopieCela faisait « des années », souligne VOA, que le pays « cherchait et revendiquait » un accès maritime – qui est « la ligne de vie du commerce national » estime le Reporter en Éthiopie. Au point que l'on a pu craindre ces dernières semaines des tensions armées, en raison notamment, rappelle le journal, « d'une série de déclarations litigieuses et conflictuelles du Premier ministre Abiy Ahmed. » Et même si celui-ci a depuis « déclaré qu'il était favorable à une résolution pacifique de la quête d'un port par l'Éthiopie, la controverse persiste. »Que le pays cherche un moyen de parvenir à ses fins n'est en tout cas pas une surprise puisque, comme le note le Addis Standard, les événements en ce sens se sont succédé : « en août l'an dernier, une délégation éthiopienne (…) s'est rendue à Hargeisa, la capitale du Somaliland, pour discuter d'options portuaires pour l'Éthiopie. » Puis, en novembre, le gouvernement a dévoilé « que l'Éthiopie négociait avec le gouvernement somalilandais pour obtenir un accès direct à un port maritime. » C'est donc maintenant chose faite.Profonde crise alimentaire en ÉthiopiePlus d'un an après la fin de la guerre civile, au Tigré, « 2 millions de personnes souffrent de malnutrition aigüe » apprend-on dans les colonnes du Monde Afrique… et la situation menace de s'étendre à la région voisine de l'Amhara. En cause : la sécheresse et le manque d'aide alimentaire. La région, « rocailleuse » et « habituée aux épisodes d'extrême aridité, » « a manqué la dernière saison des pluies. » Conclusion : « près de la moitié de la province n'a pas reçu de précipitations en été. »Maintenant, il faut attendre le prochain mois de juin pour espérer de l'eau… alors que la situation est déjà critique : le Addis Standard rapporte que, de source officielle, « rien qu'au mois de décembre, 400 personnes, dont 25 enfants, ont perdu la vie en raison de la famine » au Tigré – et en Amhara, ce sont 85.000 têtes de bétail qui ont succombé. « Près d'un million de personnes, réparties dans 43 districts de la région, sont au bord du précipice », alerte le journal.Une réaction gouvernementale en demi-teinteC'est en tout cas l'opinion de l'Addis Standard selon lequel « ni la réponse, ni le niveau d'inquiétude affiché par les autorités fédérales ne semblent correspondre à la rapide détérioration » de la situation alimentaire. Le Monde Afrique va même plus loin et juge que « le gouvernement fédéral (…) reste sourd [aux] appels au secours. » Plus encore, « les autorités éthiopiennes réfutent le terme » de famine, « accusant le Tigré de vouloir ‘politiser la crise'. »Pourtant, il y a urgence à reconnaître la gravité de la situation. « Échouer à le faire (…) va significativement entraver la réponse à la catastrophe. Des millions sont au bord de la mort. » Alors, le Addis Standard lance un ultime appel au gouvernement : « arrêtez de vous chamailler sur la sémantique, et déclarez l'urgence nationale (…) avant qu'il ne soit trop tard. »

Invité Afrique
Sonia Le Gouriellec: «L'accord Éthiopie-Somaliland ajoute beaucoup d'incertitudes au plan régional»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 3, 2024 5:00


C'est une déflagration dans la Corne de l'Afrique. L'Éthiopie et le Somaliland, une république sécessionniste de la Somalie depuis 1991, ont annoncé la signature d'un protocole d'accord. Le texte autorise Addis Abeba à louer une bande de terre de 20 km le long de la côte au Somaliland, garantissant son accès à la mer, tandis que Hargeisa affirme qu'Addis Abeba va reconnaître son indépendance. La Somalie n'a pas caché sa colère, rappelant son ambassadeur en Éthiopie. Décryptage avec Sonia Le Gouriellec, chercheuse, spécialiste de la région. RFI : Est-ce que la réaction de la Somalie vous surprend ?Sonia Le Gouriellec : Alors non, la réaction de Mogadiscio, finalement, était assez attendue. Elle est très ferme et je vous rappelle que la Somalie ne reconnaît pas le Somaliland comme un territoire indépendant. Mais, il y a déjà des contrats qui ont été signés, notamment en 2018, lorsque DP World, qui a dû quitter Djibouti suite à la nationalisation du port de Djibouti, s'est installé à Berbera et a signé un accord avec le Somaliland. Déjà, à l'époque, la Somalie avait déclaré que cet accord était nul et non avenu et avait fait des recours auprès de plusieurs organisations internationales, sans que ça n'ait beaucoup d'effets pour le moment.La Somalie vient de réagir, mais d'autres voisins pourraient aussi avoir leur mot à dire, non ?Djibouti pourrait à long terme s'inquiéter sur les retombées sur ses activités portuaires de ce nouveau concurrent, puisque 95% à 98% du fret éthiopien passe par Djibouti. Mais effectivement, les entreprises éthiopiennes se plaignent de tarifs portuaires trop élevés, des coûts trop importants des transports, donc Abiy Ahmed, qui voulait libéraliser son économie, avait montré l'importance d'un nouvel accès. J'imagine que l'Égypte va également réagir puisqu'elle voit arriver du coup en mer Rouge un nouveau concurrent, et il y a beaucoup de concurrence et de compétition entre l'Égypte et l'Éthiopie qui n'ont toujours pas trouvé d'accord sur le grand barrage sur le Nil bleu. Et l'Égypte a de plus en plus de navires en mer Rouge, donc voir arriver potentiellement une nouvelle puissance maritime, ça peut être inquiétant effectivement pour l'Égypte. Et se posent plein d'autres questions : qui va former la marine de l'Éthiopie ? Les forces navales auraient dû, normalement, être formées par la France - en tout cas, j'imagine que ça a été au cœur des discussions quand Abiy Ahmed et Macron se sont rencontrés en juin dernier.Donc cet accord semble lancer une nouvelle période de turbulences dans la Corne de l'Afrique, d'autant plus si, au final, l'Éthiopie reconnaît officiellement le Somaliland, c'est ça ?Tout à fait. Si on en sait un peu plus et que finalement, il y a une reconnaissance de l'indépendance du Somaliland, il y a des conséquences pour la Corne de l'Afrique qui sont énormes. Déjà, ça fait un État de plus dans la région. Je vous rappelle qu'en une vingtaine d'années, c'est une région qui a connu la reconnaissance de l'Érythrée, la reconnaissance du Soudan du Sud et là, on aurait un nouvel État. C'est vraiment un enjeu fort pour le Somaliland. Toute sa politique étrangère est basée sur cette demande de reconnaissance. Pour les États occidentaux, il est hors de question de faire du néo-colonialisme et de reconnaître cette indépendance. Pour l'Union africaine, les frontières sont intangibles et il n'est pas question de reconnaître ce pays. Donc c'était aux voisins de l'Éthiopie de le faire, et en particulier à la Somalie et au Somaliland de trouver un accord ensemble. Donc là, l'Éthiopie arrive « avec ses gros sabots ». Est-ce que c'est une provocation de la part d'Abiy Ahmed pour obtenir un accord de la Somalie, juste pour avoir cette présence sans reconnaissance derrière ? Est-ce que c'est un moyen pour Abiy Ahmed de focaliser l'attention des élites, de remobiliser sur le nationalisme éthiopien, sur les problèmes économiques, et donc comme une solution aux difficultés économiques ? C'est plus de questions que de réponses pour l'instant. Mais effectivement, ce serait un sacré tremblement de terre dans la Corne de l'Afrique.Pour autant, sur ce point précis de la reconnaissance, les Éthiopiens restent assez discrets on dirait…Pour l'instant, c'est surtout le Somaliland qui parle d'une reconnaissance. Du côté éthiopien, on a une déclaration plus prudente. Tous les autres voisins pensent plutôt que c'est une déflagration et que ça risque de créer du conflit. Dans un sens, même s'il n'y a pas de reconnaissance formelle, comme le disait mon collègue Alexandre Hory, la conclusion même d'un contrat est une forme de reconnaissance.Est-ce que c'est, selon vous, un accord gagnant-gagnant pour l'Éthiopie et le Somaliland, comme l'a dit l'ancien ambassadeur américain, Tibor Nagy ?C'est une solution économique que trouverait l'Éthiopie pour diversifier ses accès à la mer, ça répondrait aux attentes des entreprises éthiopiennes. Mais d'un point de vue politique, je ne pense pas que ce soit gagnant-gagnant pour tout le reste de la région, et tout simplement, aussi, pour le Somaliland. Au Somaliland, on se bat encore militairement pour l'indépendance du pays, mais pour certains groupes, pour rester aussi dans la République de Somalie.L'Éthiopie est prise dans une série de crises, à la fois intérieures mais aussi extérieures, avec l'Égypte ou encore le Soudan. On a l'impression qu'Abiy Ahmed joue un jeu dangereux avec cet accord, non ?Très certainement. Son positionnement sur la mer Rouge s'est avéré très agressif, puisque c'était devenu la revendication d'un droit historique, quelque chose d'existentiel d'avoir cet accès à la mer pour le développement du pays et en même temps, un appel à la coopération, à la complémentarité régionale, etc. Donc on est toujours dans une ambiguïté, d'autant que les relations avec l'Érythrée sont de nouveau tendues - les troupes érythréennes ne se sont pas retirées du Tigré. Les relations avec les groupes les plus nationalistes ont lancé un nouveau conflit. En région Oromo, vous avez également des conflits. Bref, l'Éthiopie est en train de véritablement d'exploser. On a une situation politique catastrophique, on a une situation humanitaire catastrophique, et ça rajoute beaucoup d'incertitudes également au niveau régional

Africalink | Deutsche Welle
AfricaLink on Air - 02 January 2024

Africalink | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Jan 2, 2024 30:00


Somalia rejects port deal +++ Human Trafficking in Kenya +++ Library for the visually impaired in Cameroon +++ Sports

American Prestige
E125 - Rising Ethiopia-Eritrea Tensions w/ Mohamed Kheir Omer

American Prestige

Play Episode Listen Later Dec 5, 2023 53:17


Danny and Derek chat with Mohamed Kheir Omer, a researcher and writer based in Oslo, Norway and former member Eritrean Liberation Front (ELF), about the current escalating tensions between Ethiopia and Eritrea. They get into the historical background of the two countries' frought relationship, the respective roles of Eritrean president Isaias Afwerki and Ethiopian prime minister Abiy Ahmed, Eritrean support of Ethiopia in the Tigray War, where the current conflict in Ethiopia's Amhara region fits into this, and more.Check out Mohamed's article on the topic in Foregin Policy. This is a public episode. If you'd like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit www.americanprestigepod.com/subscribe

The Day After TNB
IT'S A FETISH | The Day After Ep. 373

The Day After TNB

Play Episode Listen Later Oct 27, 2023 199:45


Email Us: TheDayAfter@THENEWBLXCK.com WhatsAPP: 07564841073 Join us in our twitter community - ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠https://shorturl.at/jkrNQ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ The Day After, (00:00) Intro: (06:22) BHM: Lest We Forget - Saint Lucia, Saint Kitts & Nevis (56:47) Headlines: UK's Rishi Sunak slaps down António Guterres, Man charged over antisemitic abuse in north London, Germany's Palestinian diaspora fights crackdown on pro-Palestine support (01:00:55) What you Saying? “I'm proud to be #BlackBred”: Fetishisation or Natural Born Attraction??

Africa Today
Has Africa gained from China's infrastructure plans?

Africa Today

Play Episode Listen Later Oct 20, 2023 30:29


As China marks the tenth anniversary of its Belt and Road initiative in Beijing, we look at benefits for African countries. What are the continent's losses and gains from working with China? Also Ethiopia's prime minister Abiy Ahmed has again said, his country needs its own seaport. Ethiopia is landlocked. So what would he need to do, to make that possible and at what cost? And how Kenya's Kelvin Kiptum went from running in borrowed shoes...to breaking world records.

Africalink | Deutsche Welle
AfricaLink on Air — 18 October 2023

Africalink | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Oct 18, 2023 29:59


Somalia rejects Ethiopia's bid to gain access to Red Sea Port +++ A health start-up in Rwanda uses AI for non-communicable diseases +++Twelve countries in Africa to receive 18 million doses of the first-ever malaria vaccine over the next two years +++ Showbiz

New Books Network
Martin Plaut and Sarah Vaughan, "Understanding Ethiopia's Tigray War" (Oxford UP, 2023)

New Books Network

Play Episode Listen Later Aug 14, 2023 94:25


Today I talked to Martin Plaut and Sarah Vaughan about their new book Understanding Ethiopia's Tigray War (Oxford UP, 2023) The ongoing war and consequent famine in the Ethiopian province of Tigray are increasingly critical. International journalists are not being allowed to travel to the region, which is almost completely sealed off from the outside world. This is a deliberate strategy by the Ethiopian and Eritrean governments prosecuting the war: their aim is to crush the Tigrayans at almost any cost. This differentiates the current crisis from the famine of 1984-5, when 400,000 died of starvation primarily as the result of a prolonged drought, exacerbated by war and government inaction.  Today's famine is a direct result of supplies to the region being cut off. Hatred of Tigrayans has been stoked by senior advisers to Ethiopia's Prime Minister, Abiy Ahmed: they have called Tigrayans "weeds" who must be uprooted, their place in history extinguished. This language is reminiscent of the statements that preceded the genocide in Rwanda. The present situation has been orchestrated since 2018 by Eritrea's President Isaias Afwerki, who wields considerable influence over Ethiopian affairs. His troops are deep inside Ethiopia, his security agents in its towns and cities. For both the Eritrean President and the Ethiopian Prime Minister, this appears to be a fight to the finish. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices Support our show by becoming a premium member! https://newbooksnetwork.supportingcast.fm/new-books-network

New Books in Military History
Martin Plaut and Sarah Vaughan, "Understanding Ethiopia's Tigray War" (Oxford UP, 2023)

New Books in Military History

Play Episode Listen Later Aug 14, 2023 94:25


Today I talked to Martin Plaut and Sarah Vaughan about their new book Understanding Ethiopia's Tigray War (Oxford UP, 2023) The ongoing war and consequent famine in the Ethiopian province of Tigray are increasingly critical. International journalists are not being allowed to travel to the region, which is almost completely sealed off from the outside world. This is a deliberate strategy by the Ethiopian and Eritrean governments prosecuting the war: their aim is to crush the Tigrayans at almost any cost. This differentiates the current crisis from the famine of 1984-5, when 400,000 died of starvation primarily as the result of a prolonged drought, exacerbated by war and government inaction.  Today's famine is a direct result of supplies to the region being cut off. Hatred of Tigrayans has been stoked by senior advisers to Ethiopia's Prime Minister, Abiy Ahmed: they have called Tigrayans "weeds" who must be uprooted, their place in history extinguished. This language is reminiscent of the statements that preceded the genocide in Rwanda. The present situation has been orchestrated since 2018 by Eritrea's President Isaias Afwerki, who wields considerable influence over Ethiopian affairs. His troops are deep inside Ethiopia, his security agents in its towns and cities. For both the Eritrean President and the Ethiopian Prime Minister, this appears to be a fight to the finish. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices Support our show by becoming a premium member! https://newbooksnetwork.supportingcast.fm/military-history

New Books in Political Science
Martin Plaut and Sarah Vaughan, "Understanding Ethiopia's Tigray War" (Oxford UP, 2023)

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Play Episode Listen Later Aug 14, 2023 94:25


Today I talked to Martin Plaut and Sarah Vaughan about their new book Understanding Ethiopia's Tigray War (Oxford UP, 2023) The ongoing war and consequent famine in the Ethiopian province of Tigray are increasingly critical. International journalists are not being allowed to travel to the region, which is almost completely sealed off from the outside world. This is a deliberate strategy by the Ethiopian and Eritrean governments prosecuting the war: their aim is to crush the Tigrayans at almost any cost. This differentiates the current crisis from the famine of 1984-5, when 400,000 died of starvation primarily as the result of a prolonged drought, exacerbated by war and government inaction.  Today's famine is a direct result of supplies to the region being cut off. Hatred of Tigrayans has been stoked by senior advisers to Ethiopia's Prime Minister, Abiy Ahmed: they have called Tigrayans "weeds" who must be uprooted, their place in history extinguished. This language is reminiscent of the statements that preceded the genocide in Rwanda. The present situation has been orchestrated since 2018 by Eritrea's President Isaias Afwerki, who wields considerable influence over Ethiopian affairs. His troops are deep inside Ethiopia, his security agents in its towns and cities. For both the Eritrean President and the Ethiopian Prime Minister, this appears to be a fight to the finish. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices Support our show by becoming a premium member! https://newbooksnetwork.supportingcast.fm/political-science

New Books in World Affairs
Martin Plaut and Sarah Vaughan, "Understanding Ethiopia's Tigray War" (Oxford UP, 2023)

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Play Episode Listen Later Aug 14, 2023 94:25


Today I talked to Martin Plaut and Sarah Vaughan about their new book Understanding Ethiopia's Tigray War (Oxford UP, 2023) The ongoing war and consequent famine in the Ethiopian province of Tigray are increasingly critical. International journalists are not being allowed to travel to the region, which is almost completely sealed off from the outside world. This is a deliberate strategy by the Ethiopian and Eritrean governments prosecuting the war: their aim is to crush the Tigrayans at almost any cost. This differentiates the current crisis from the famine of 1984-5, when 400,000 died of starvation primarily as the result of a prolonged drought, exacerbated by war and government inaction.  Today's famine is a direct result of supplies to the region being cut off. Hatred of Tigrayans has been stoked by senior advisers to Ethiopia's Prime Minister, Abiy Ahmed: they have called Tigrayans "weeds" who must be uprooted, their place in history extinguished. This language is reminiscent of the statements that preceded the genocide in Rwanda. The present situation has been orchestrated since 2018 by Eritrea's President Isaias Afwerki, who wields considerable influence over Ethiopian affairs. His troops are deep inside Ethiopia, his security agents in its towns and cities. For both the Eritrean President and the Ethiopian Prime Minister, this appears to be a fight to the finish. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices Support our show by becoming a premium member! https://newbooksnetwork.supportingcast.fm/world-affairs

New Books in African Studies
Martin Plaut and Sarah Vaughan, "Understanding Ethiopia's Tigray War" (Oxford UP, 2023)

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Today I talked to Martin Plaut and Sarah Vaughan about their new book Understanding Ethiopia's Tigray War (Oxford UP, 2023) The ongoing war and consequent famine in the Ethiopian province of Tigray are increasingly critical. International journalists are not being allowed to travel to the region, which is almost completely sealed off from the outside world. This is a deliberate strategy by the Ethiopian and Eritrean governments prosecuting the war: their aim is to crush the Tigrayans at almost any cost. This differentiates the current crisis from the famine of 1984-5, when 400,000 died of starvation primarily as the result of a prolonged drought, exacerbated by war and government inaction.  Today's famine is a direct result of supplies to the region being cut off. Hatred of Tigrayans has been stoked by senior advisers to Ethiopia's Prime Minister, Abiy Ahmed: they have called Tigrayans "weeds" who must be uprooted, their place in history extinguished. This language is reminiscent of the statements that preceded the genocide in Rwanda. The present situation has been orchestrated since 2018 by Eritrea's President Isaias Afwerki, who wields considerable influence over Ethiopian affairs. His troops are deep inside Ethiopia, his security agents in its towns and cities. For both the Eritrean President and the Ethiopian Prime Minister, this appears to be a fight to the finish. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices Support our show by becoming a premium member! https://newbooksnetwork.supportingcast.fm/african-studies

New Books in Genocide Studies
Martin Plaut and Sarah Vaughan, "Understanding Ethiopia's Tigray War" (Oxford UP, 2023)

New Books in Genocide Studies

Play Episode Listen Later Aug 14, 2023 94:25


Today I talked to Martin Plaut and Sarah Vaughan about their new book Understanding Ethiopia's Tigray War (Oxford UP, 2023) The ongoing war and consequent famine in the Ethiopian province of Tigray are increasingly critical. International journalists are not being allowed to travel to the region, which is almost completely sealed off from the outside world. This is a deliberate strategy by the Ethiopian and Eritrean governments prosecuting the war: their aim is to crush the Tigrayans at almost any cost. This differentiates the current crisis from the famine of 1984-5, when 400,000 died of starvation primarily as the result of a prolonged drought, exacerbated by war and government inaction.  Today's famine is a direct result of supplies to the region being cut off. Hatred of Tigrayans has been stoked by senior advisers to Ethiopia's Prime Minister, Abiy Ahmed: they have called Tigrayans "weeds" who must be uprooted, their place in history extinguished. This language is reminiscent of the statements that preceded the genocide in Rwanda. The present situation has been orchestrated since 2018 by Eritrea's President Isaias Afwerki, who wields considerable influence over Ethiopian affairs. His troops are deep inside Ethiopia, his security agents in its towns and cities. For both the Eritrean President and the Ethiopian Prime Minister, this appears to be a fight to the finish. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices Support our show by becoming a premium member! https://newbooksnetwork.supportingcast.fm/genocide-studies

New Books in Diplomatic History
Martin Plaut and Sarah Vaughan, "Understanding Ethiopia's Tigray War" (Oxford UP, 2023)

New Books in Diplomatic History

Play Episode Listen Later Aug 14, 2023 94:25


Today I talked to Martin Plaut and Sarah Vaughan about their new book Understanding Ethiopia's Tigray War (Oxford UP, 2023) The ongoing war and consequent famine in the Ethiopian province of Tigray are increasingly critical. International journalists are not being allowed to travel to the region, which is almost completely sealed off from the outside world. This is a deliberate strategy by the Ethiopian and Eritrean governments prosecuting the war: their aim is to crush the Tigrayans at almost any cost. This differentiates the current crisis from the famine of 1984-5, when 400,000 died of starvation primarily as the result of a prolonged drought, exacerbated by war and government inaction.  Today's famine is a direct result of supplies to the region being cut off. Hatred of Tigrayans has been stoked by senior advisers to Ethiopia's Prime Minister, Abiy Ahmed: they have called Tigrayans "weeds" who must be uprooted, their place in history extinguished. This language is reminiscent of the statements that preceded the genocide in Rwanda. The present situation has been orchestrated since 2018 by Eritrea's President Isaias Afwerki, who wields considerable influence over Ethiopian affairs. His troops are deep inside Ethiopia, his security agents in its towns and cities. For both the Eritrean President and the Ethiopian Prime Minister, this appears to be a fight to the finish. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

New Books in Human Rights
Martin Plaut and Sarah Vaughan, "Understanding Ethiopia's Tigray War" (Oxford UP, 2023)

New Books in Human Rights

Play Episode Listen Later Aug 14, 2023 94:25


Today I talked to Martin Plaut and Sarah Vaughan about their new book Understanding Ethiopia's Tigray War (Oxford UP, 2023) The ongoing war and consequent famine in the Ethiopian province of Tigray are increasingly critical. International journalists are not being allowed to travel to the region, which is almost completely sealed off from the outside world. This is a deliberate strategy by the Ethiopian and Eritrean governments prosecuting the war: their aim is to crush the Tigrayans at almost any cost. This differentiates the current crisis from the famine of 1984-5, when 400,000 died of starvation primarily as the result of a prolonged drought, exacerbated by war and government inaction.  Today's famine is a direct result of supplies to the region being cut off. Hatred of Tigrayans has been stoked by senior advisers to Ethiopia's Prime Minister, Abiy Ahmed: they have called Tigrayans "weeds" who must be uprooted, their place in history extinguished. This language is reminiscent of the statements that preceded the genocide in Rwanda. The present situation has been orchestrated since 2018 by Eritrea's President Isaias Afwerki, who wields considerable influence over Ethiopian affairs. His troops are deep inside Ethiopia, his security agents in its towns and cities. For both the Eritrean President and the Ethiopian Prime Minister, this appears to be a fight to the finish. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Quel candidat de l'opposition pour affronter Ali Bongo?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 10, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur des affrontements en Éthiopie, une mission spatiale russe et sur le championnat saoudien. Gabon : vers un candidat unique de l'opposition ? À deux semaines des élections générales, l'opposition se réunit pour discuter d'une possible union. Quelles sont les chances de voir ces discussions désigner un leader unique pour représenter Alternance 2023 ? Avec Sébastien Németh, journaliste au service Afrique de RFI.  Éthiopie : les milices amhara à l'assaut du gouvernement fédéral ? En Éthiopie, des affrontements ont éclaté entre les milices amhara et le gouvernement fédéral qui a décrété l'état d'urgence. Pendant la guerre du Tigré, les nationalistes amhara étaient alliés au gouvernement. Pourquoi sont-ils désormais en conflit ? Des négociations sont-elles prévues entre les deux parties possibles pour éviter une nouvelle guerre d'ampleur ? Avec René Lefort, chercheur indépendant, spécialiste de la Corne de l'Afrique. Espace : objectif Lune pour la Russie La Russie va envoyer son premier engin sur la Lune depuis 47 ans. Quels sont les objectifs de Moscou ? Est-ce un moyen pour le pays de relancer son programme spatial ? Avec Isabelle Sourbes-Verger, géographe, directrice de recherches au CNRS, autrice de Géopolitique du monde spatial, Eyrolles sortie prévue le 24 août 2023. Football : l'Arabie Saoudite à la conquête des téléspectateurs ? Un accord a été signé entre l'Arabie Saoudite et Canal+ pour diffuser les matchs du championnat saoudien pour deux saisons. Cette diffusion peut-elle créer un engouement autour de cette compétition ? L'Arabie Saoudite cherche-t-elle à concurrencer les autres championnats, notamment européens ? Avec Victor Missistrano, journaliste au service des sports de RFI.  

The Inside Story Podcast
What is Ethiopia's plan to have access to a direct port?

The Inside Story Podcast

Play Episode Listen Later Jul 26, 2023 25:16


The Ethiopian prime minister says his landlocked country will have direct port access. Abiy Ahmed wants to increase economic growth. But how far is he prepared to go? And what could Ethiopia's neighbours offer? Join host Adrian Finighan Guests: Kemal Hashi Mohamoud - Member of the Ethiopian Parliament. Martin Plaut - Journalist specialising in the Horn of Africa. Kwaku Nuamah - Senior Lecturer at the American University.

Podcast Kultury Liberalnej
GEBERT i JAGIELSKI: Etiopia. Wojna o której zapomnieli niemal wszyscy i pokój, którego nikt się nie spodziewał

Podcast Kultury Liberalnej

Play Episode Listen Later Jun 5, 2023 100:11


Etiopia, Tigraj, Erytrea, Sudan - miejsca zapomniane przez Zachód, szczególnie po napaści Rosji na Ukrainę. Dlatego dziś omawiamy dla Was jeden z najważniejszych konfliktów współczesnej Afryki. Konstanty Gebert z Kultury Liberalnej i Wojciech Jagielski z Tygodnika Powszechnego, dwóch wybitnych dziennikarzy międzynarodowych, tłumaczy przyczyny, przebieg i niespodziewany pokój, który zakończył wojnę domową w Etiopii. Dlaczego premier Abiy Ahmed, laureat pokojowej nagrody Nobla, zdecydował się na tak krwawy konflikt? Czy możliwe jest trwałe zakończenie wojny w tak podzielonym kraju, gdzie każda etniczna ma własne siły zbrojne i domaga się niezależności? Jak Europa odczuje brak stabilności w tej części Aryki? Na specjalny odcinek naszego programu zaprasza Jakub Bodziony.

Eine Welt - Deutschlandfunk
Äthiopien unter Abiy Ahmed - Enttäuschte Hoffnungen statt Wohlstand und Freiheit

Eine Welt - Deutschlandfunk

Play Episode Listen Later May 13, 2023 8:48


Als Abiy Ahmed 2018 die Regierung in Äthiopien übernahm, versprach er Aufschwung und Freiheit für alle. Eingelöst hat der Friedensnobelpreisträger wenig davon. Große Teile der Bevölkerung leben nach wie vor in Armut und ohne freien Internetzugang.Diekhans, Antjewww.deutschlandfunk.de, Eine WeltDirekter Link zur Audiodatei

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Église Éthiopie, Fariba Adelkhah, Mondoblog

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 15, 2023 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité.   Éthiopie : tensions au sein de l'Église orthodoxe. Par Sébastien Németh, journaliste au service Afrique de RFI. Iran : retour sur la libération de la chercheuse Fariba Adelkhah. Par Nasser Etemadi, journaliste au service en langue persane de RFI. RFI : comment devenir Mondoblogueur ? Par Camille Deloche, responsable éditoriale de Mondoblog, la plateforme des blogueurs francophones de RFI.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

The Majority Report with Sam Seder
3021 - The Foggy Ethiopian Conflict; The Emergency Workplace Organizing Committee; SOTU Recap w/ Ann Neumann; Dawn Tefft & Sam Harshner

The Majority Report with Sam Seder

Play Episode Listen Later Feb 8, 2023 72:56


Sam hosts journalist Ann Neumann to discuss her recent piece in Harper's, "Falling Like Leaves: The war in Ethiopia and its crimes against civilians". Then, Sam's joined by Dawn Tefft, a Lead Organizer with Emergency Workplace Organizing Committee (EWOC), and Sam Harshner, organizer and Adjunct Instructor of Political Science and History at Marquette University, to discuss their work with EWOC and its central mission. First, Sam runs through updates on Biden's State of the Union speech, the rising death roll in the wake of the earthquake in Turkey and Syria, the Democrats sweeping Pennsylvania's special election, the Fed continuing their attack on labor, and the House GOP launching their investigation into Hunter Biden's d*ck pics, before diving into the contrast between Biden's tack towards bipartisanship and Sarah Huckabee Sanders' statements that she's nothing like Joe Biden. Ann Neumann then joins as she walks through the last five years of Ethiopian conflict, beginning with the protests and riots breaking out in 2016 and led to myriad resignations across the Ethiopian government and the assumption of Abiy Ahmed to the Prime Ministership, who immediately stepped in to sign a peace treaty with Isaias Afwerki to end the multi-decade Eritrean-Ethiopian border conflict – a move that would earn Ahmed a Nobel Peace Prize, only for it to become apparent that, as a part of the treaty, there was an agreement to turn against their common enemy of Tigray. After a brief conversation on the role of Tigray and Eritrea in the liberation of Ethiopia from the Derg regime, Neumann parses through the role of the US in propping up various leaders in Eritrea and Ethiopia in the shift towards neocolonialism, with Abiy Ahmed being a particular darling of the west. Wrapping up the interview, Ann walks Sam through the crimes against civilians that have come through Ethiopia's strict information blockade, from outright violence and violation to the manipulation of food and medicine, and how the information blockade itself developed. Dawn Tefft and Sam Harshner dive right into the creation of the Emergency Workplace Organizing Committee in early 2020 in response to the impact of the pandemic on workplaces, with the DSA joining with United Electorate to help sponsor and strategize labor organizing and the establishment of unions across the US in the fight for safe workplace policy in a pandemic. After briefly touching on EWOC's work at Marquette University, Dawn and Sam walk through the biggest challenges that faced workplace organizing throughout the pandemic, and how easy it is for workers to unite over mediocre and unsafe working conditions. And in the Fun Half: Sam and the MR Crew tackle Biden baiting the Right into committing to Social Security and Medicare, Frank Luntz's response on (s)quack box, and other highlights from Biden's State of the Union. Nine from Seattle dives into Eritrea's relationship to colonialism and colonization, Ryan from Ohio dives into the disaster train derailment that has taken his house, and Chad from NYC rants against corporate “charity” as per the development of Box Tops. Donald Trump calls Ron DeSantis a groomer, plus, your calls and IMs! Check out Ann's piece here: https://harpers.org/archive/2023/02/falling-like-leaves-ethiopia-tigray-crimes-against-civilians/ Learn more about EWOC here: https://workerorganizing.org/ Donate to Hasan's fund for earthquake victims: https://events.softgiving.com/donate/HasanAbiForTurkeySyriaEarthquakesFund Become a member at JoinTheMajorityReport.com: https://fans.fm/majority/join Subscribe to the ESVN YouTube channel here: https://www.youtube.com/esvnshow Subscribe to the AMQuickie newsletter here: https://am-quickie.ghost.io/ Join the Majority Report Discord! http://majoritydiscord.com/ Get all your MR merch at our store: https://shop.majorityreportradio.com/ Get the free Majority Report App!: http://majority.fm/app Check out today's sponsors: ZBiotics: Go to https://thld.co/zbiotics_majority_0123 and get 15% off your first order of ZBiotics Pre-Alcohol Probiotic by using my code MAJORITY at checkout. Henson Shaving: Go to https://hensonshaving.com/majority and use code MAJORITY for a free 100-pack of blades! Follow the Majority Report crew on Twitter: @SamSeder @EmmaVigeland @MattBinder @MattLech @BF1nn @BradKAlsop Check out Matt's show, Left Reckoning, on Youtube, and subscribe on Patreon! https://www.patreon.com/leftreckoning Subscribe to Discourse Blog, a newsletter and website for progressive essays and related fun partly run by AM Quickie writer Jack Crosbie. https://discourseblog.com/ Check out Ava Raiza's music here! https://avaraiza.bandcamp.com/ The Majority Report with Sam Seder - https://majorityreportradio.com/

Journal de l'Afrique
Rappel de l'ambassadeur au Burkina Faso, la France en posture délicate en Afrique de l'Ouest

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 27, 2023 11:02


Après avoir confirmé le rappel de ses troupes au Burkina Faso d'ici « un mois » conformément à la volonté du pouvoir Burkinabé, Paris a rappelé son ambassadeur à Ouagadougou pour consultations sans évoquer son remplacement. Retour sur une semaine diplomatique mouvementée avec Antoine Glaser.

Hold Your Fire!
Bonus Episode: Eritrea's Long Bitter Feud with Ethiopia's Tigray

Hold Your Fire!

Play Episode Listen Later Jan 20, 2023 50:08


Today we're bringing you a bonus episode on Ethiopia and Eritrea from Crisis Group's The Horn podcast.The contemporary rivalry between Eritrea and Tigray goes back several decades. After an almost-17-year-long civil war starting in the mid-1970s, the Eritrean EPLF and Tigrayan TPLF jointly defeated Ethiopia's Derg regime in 1991, resulting in Eritrea's independence and the TPLF taking power in Ethiopia. Despite their joint achievement, their already-complicated relations soon started to sour. A growing power struggle, as well as unresolved territorial disputes between the two sides, led to a deadly border war lasting from 1998 to 2000. Meanwhile, an increasingly repressive Eritrean regime found itself regionally and globally isolated. A new administration in Ethiopia under Abiy Ahmed signed a peace agreement with Eritrean President Isaias Afwerki in 2018, formally ending the border war. However, this rapprochement between Addis Ababa and Asmara also appeared to pave the way for Ethiopia's civil war, with Eritrea allying with Ethiopia's federal government in the war against Tigrayan forces in northern Ethiopia that started in 2020.In this episode of The Horn, Alan is joined by Michael Woldemariam, associate professor at the University of Maryland's School of Public Policy, to take a deep dive into the long and tumultuous relationship between Eritrea and Tigray to understand Eritrea's motives and objectives in the Ethiopian conflict. They talk about the origins of the relations between the EPLF and the TPLF and their shared struggle against Ethiopia's Derg regime from the 1970s to 1991. They unpack how relations between the two sides soured in a struggle for power and authority, culminating in the deadly border clashes starting in 1998. They also discuss how Eritrean President Afwerki's motivations in the conflict in northern Ethiopia have shifted over time. Finally, they talk about how to navigate Eritrea's role while trying to end the conflict in Tigray. Please note that this episode was recorded before the 2 November truce agreement between Ethiopia's federal government and Tigray's leaders.For more in-depth analysis on Ethiopia and Eritrea, make sure to check out our Horn of Africa regional page. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.

The Majority Report with Sam Seder
2992 - Understanding The Ethiopia-Tigray Conflict w/ Alex de Waal

The Majority Report with Sam Seder

Play Episode Listen Later Dec 20, 2022 74:03


Sam and Emma host Alex de Waal, Executive Director of The World Peace Foundation and Professor at Tufts University, to discuss the ongoing civil conflict in Ethiopia and how it is affecting the Tigrayan people. First, Sam and Emma run through updates on the US funding bill, GOP killing cannabis reform, the final DOJ criminal referrals coming out of the 1/6 committee, the USPS' shift towards electric, and more on George Santos' resume, before diving deeper into the January 6th committee, and the US' long history of refusing to hold powerful white men to account. Alex de Waal then calls in as he gets right into walking through the long history of war in Ethiopia, beginning with tensions between the authoritarian leadership of Ethiopia (supported by the West) and the totalitarian regime of Eritrea, and the decades of war that came from it, culminating with the election of Abiy Ahmed as Prime Minister of Ethiopia, a shift away from the Tigrayan party leadership of the last few decades, who pushed for a security pact with Isaias Afwerki's Eritrea. Parsing through this shift, Alex, Sam, and Emma tackle the progression of regional supremacy from the era of Haile Selassie's Amhara leadership, through the Tigrayan decades, and into the recent turn against Tigray, as Ahmed and Afwerki used their pact to stamp out the Tigrayan political party that had dominated Ethiopian politics for the last few decades. After tackling the nature of this conflict as a battle for greater global/continental supremacy, de Waal walks through the differing perspectives on Tigray between Ahmed (who is largely taking a political opportunity) and Afwerki (who is seen to hold genocidal intentions), and how this resulted – despite strong defense from Tigrayan forces at first – in an attempt to starve out the Tigrayan people. After running through the massive devastation that came out of this genocidal endeavor between Ethiopia and Eritrea, Alex, Sam, and Emma explore how they got the rest of the African Union, and the world writ large, to look the other way, before wrapping up by tackling the recent treaties signed that put a stop to hostilities in Tigray, and why conflict in the country is not coming to a close despite them. And in the Fun Half: Sam and Emma parse through the various holes in Congressman-Elect George Santos's resume, and expand the conversation on the US' refusal to hold their political leaders accountable. They also tackle the simmering beef between Lauren Boebert and Majorie Taylor Greene, dive into Greg Gutfeld having fun with the concept of child abuse, and discuss the failure of local news outlets to cover George Santos' lies, plus, your calls and IMs! Check out Alex's writing at the Quincy Institute here: https://responsiblestatecraft.org/author/adewaal/ Check out the World Peace Foundation at Tufts here: https://sites.tufts.edu/wpf/ Check out the Wildfire Project here: http://wildfireproject.org/ Become a member at JoinTheMajorityReport.com: https://fans.fm/majority/join Subscribe to the ESVN YouTube channel here: https://www.youtube.com/esvnshow Subscribe to the AMQuickie newsletter here: https://am-quickie.ghost.io/ Join the Majority Report Discord! http://majoritydiscord.com/ Get all your MR merch at our store: https://shop.majorityreportradio.com/ Get the free Majority Report App!: http://majority.fm/app Check out today's sponsors: Tushy: Hello Tushy cleans your butt with a precise stream of fresh water for just $79. It attaches to your existing toilet – requires NO electricity or additional plumbing – and cuts toilet paper use by 80% – so the Hello Tushy bidet pays for itself in a few months. Go to https://hellotushy.com/majority to get 10% off today! Follow the Majority Report crew on Twitter: @SamSeder @EmmaVigeland @MattBinder @MattLech @BF1nn @BradKAlsop Check out Matt's show, Left Reckoning, on Youtube, and subscribe on Patreon! https://www.patreon.com/leftreckoning Subscribe to Discourse Blog, a newsletter and website for progressive essays and related fun partly run by AM Quickie writer Jack Crosbie. https://discourseblog.com/ Check out Ava Raiza's music here! https://avaraiza.bandcamp.com/ The Majority Report with Sam Seder - https://majorityreportradio.com/

Reportage Afrique
Réfugiés tigréens au Soudan: la question du Wolkait pourrait faire dérailler le processus de paix [4/5]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Dec 14, 2022 2:24


Depuis plus d'un mois, dans le nord de l'Éthiopie, les combats ont cessé entre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et l'armée fédérale depuis la signature le 3 novembre dernier d'accords de paix à Pretoria, en Afrique du Sud. La semaine dernière, les rebelles ont affirmé avoir désengagé 65 % de leurs combattants des lignes de front. La trêve reste pourtant très fragile alors que les accords de paix n'ont pas réglé un problème de taille : l'avenir de la région du Wolkait. Cette province située à l'ouest du Tigré est aujourd'hui occupée par les forces spéciales et les milices Fanno venues de la région Amhara qui souhaitent annexer cette région très fertile. Le Wolkait a été le théâtre depuis deux ans d'un nettoyage ethnique, selon les rapports de Human Rights Watch et d'Amnesty International. De nombreux habitants de l'ouest du Tigré ont trouvé refuge au Soudan voisin. Pour eux, le Wolkait est une pomme de discorde qui pourrait bien faire vaciller le fragile édifice de paix. De notre envoyé spécial dans le camp d'El-Hashaba, De nombreux paysans ont été surpris par la guerre alors qu'ils travaillaient dans leurs champs. Parmi eux, certains riches investisseurs agricoles qui ont traversé la frontière soudanaise avec leurs tracteurs. Gebremariam Twalda possédait 150 hectares de sésame à Barakhet, au sud de Humera. « J'avais 25 tonnes de sésame tout juste récoltées dans mes hangars. Tout a été pillé. Mes terres sont aujourd'hui entre les mains des milices Amhara. Leur plan, c'était de nous rayer de la carte pour contrôler nos terres. Lorsque les milices Fanno ont envahi la région, les Amhara qui vivaient avec nous, nous ont dénoncé : "Lui c'est un Tigréen, lui c'est un Amhara". Ensuite, ils n'avaient plus qu'à nous tuer, sur les routes, maison par maison et jusque dans nos fermes. » Selon de nombreux témoignages, des milliers de prisonniers Tigréens ont été convoyés en bus hors de la région du Wolkait, vers le centre du Tigré. Après le nettoyage ethnique, un changement démographique est à l'œuvre, affirme Negeste Zaro. « À Rawyan, là où j'habitais, les seules personnes qui sont restées sont des gens moitié Amhara et moitié Tigréens, ou d'autres de l'ethnie du Wolkait. Tous les jeunes et les vieux Tigréens ont été emprisonnés par les occupants ou bien ont été déplacés. Les filles, elles, ont été violées ou bien forcées à se marier avec les Amhara. » Une région au cœur de revendications nationalistes Selon les accords signés à Pretoria, les forces non fédérales sont censées se retirer du territoire tigréen. Devant le Parlement, le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré que la question du Wolkait serait réglée en accord avec la Constitution de 1995, rappelle Haftom Tesfay, membre de l'administration des camps de réfugiés dirigée par le TPLF. « Selon la Constitution, le problème de Wolkait n'est pas un problème, car historiquement, la région appartient au Tigré. Mais dès les premiers mois de la guerre, ils ont installé de nombreux colons Amhara et leur ont donné des maisons. Les investisseurs Amhara et les milices ont commencé à cultiver nos terres. À l'origine, c'est une guerre économique. Une guerre pour le sésame. Les élites Amhara et les exportateurs de sésame voyaient le potentiel économique du Wolkait. Alors, en répandant des discours de haine à travers leurs médias, les élites Amhara ont transformé cette guerre économique en guerre ethnique. » Le gouvernement régional Amhara a salué la trêve signée à Pretoria, sans commenter le futur de ce territoire annexé. Le Wolkait est au cœur des revendications nationalistes des politiciens Amhara qui revendiquent un droit historique sur la région. Un référendum pourrait être organisé, mais d'après de nombreux observateurs, il est peu probable que ces milices se retirent pacifiquement de l'ouest du Tigré.

Reportage Afrique
Réfugiés tigréens au Soudan: dans les camps, les accords de paix suscitent espoir et crainte [1/5]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Dec 11, 2022 2:22


Dans le nord de l'Éthiopie, les hostilités ont cessé entre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et l'armée fédérale depuis la signature le 3 novembre dernier d'accords de paix à Pretoria, en Afrique du Sud. De l'autre côté de la frontière, au Soudan, où près de 46 000 Tigréens vivent dans des camps de réfugiés depuis deux ans, l'espoir suscité par ces accords est vite retombé pour faire place aux doutes. De notre envoyé spécial à la frontière éthiopienne, Un vieil homme, barbe blanche, turban sur la tête, est assis derrière une table recouverte du drapeau rouge du Tigré. Tetemqa Tsegai est un ancien leader d'un syndicat agricole. II a été désigné représentant du camp de réfugiés d'al-Hashaba. Devant une petite centaine de personnes réunies à l'ombre d'un préau de paille, il tente de faire de la pédagogie sur les accords de paix. « Nous n'avons rien à gagner de la guerre. Nous voulons la paix. Mais les réfugiés ici sont un peu confus sur les bienfaits de la trêve. Notre principale peur, disent-ils, c'est que les Érythréens et les Amahara fassent dérailler cet accord. Nous leur disons : "Nous ne rendrons pas les armes tant que ces forces occupent notre territoire". Elles représentent désormais le plus grand obstacle sur la voie de la paix. » À main levée, l'assemblée approuve à l'unanimité. Mais parmi ces dizaines de milliers d'exilés au Soudan depuis deux ans, peu semblent croire réellement à la fin du conflit. La semaine dernière, les rebelles ont affirmé avoir désengagé 65% de leurs combattants des lignes de front. Mercredi, la capitale du Tigré, Mekele, était reconnectée au réseau électrique national après plus d'un an de coupures. « Des pas en avant », reconnaissent les belligérants, mais la trêve reste très fragile. De nombreux pans du Tigré restent largement coupés du monde et de l'aide humanitaire. Autre obstacle majeur qui pourrait faire vaciller l'édifice de paix : la poursuite des exactions commises par les forces érythréennes et les milices venues de la région Amhara dans le Tigré. 90 000 déplacés, de nombreuses victimes et des kidnappings Dans un petit restaurant installé au milieu du camp, une dizaine d'hommes assis sur des chaises en plastique ont les yeux rivés sur une télévision. À l'écran, des reportages diffusés par une chaîne tigréenne montrent des civils en fuite. Haftom Tesfai, réfugié au Soudan, fulmine : « La paix a été signée il y a plus d'un mois. Mais à Golo Makhada, à l'est du Tigré, les forces érythréennes ont déplacé ces derniers jours 90 000 personnes. Ils ont tué 81 personnes et kidnappé 48. Toutes leurs propriétés sont en train d'être pillées. Les Érythréens ne veulent pas de l'accord de paix. Ils font tout pour qu'il ne soit pas appliqué sur le terrain. » Ces exilés appellent les institutions internationales et les puissances occidentales, États-Unis en tête, à garantir le processus de paix et à faire pression sur Abiy Ahmed. Mais pour Mabrahtu Weldo, un fermier originaire d'Aksoum au Tigré, il est impossible d'avoir confiance dans le Premier ministre éthiopien qui s'est allié avec l'Érythrée. « Abiy Ahmed s'est accordé avec un homme sans foi ni loi. Issayas Afewerki est un homme dangereux qui déstabilise toute la région. Si l'armée érythréenne ne se retire pas, il n'y aura pas de paix. Tous mes proches ont été tués par leurs armes dans cette guerre. Ils ont exterminé notre peuple. Qu'ils dégagent tous pour que nous trouvions la paix. » Végétant depuis deux ans dans ces camps de réfugiés, des milliers de jeunes ont déserté. Certains sur la route de la Libye, d'autres sont retournés clandestinement au Tigré ou se préparent ici au Soudan à se battre si l'accord déraille.

Making Peace Visible
Illuminating Ethiopia's hidden war

Making Peace Visible

Play Episode Listen Later Dec 7, 2022 29:40


In the news media, war receives more attention than peace. But some wars get more attention than others. From November 2020 to November 2022, a civil war bloodier than Russia's war in Ukraine was fought in Tigray, a region in northern Ethiopia. Hundreds of thousands of lives were lost, and millions were displaced. Yet depending on where you get your news, you may have heard very little about it. One reason for the shortage of coverage was the communications blackout in Tigray. Ethiopia's government shut down internet and phone communications across the region, and barred journalists from entering war zones. But that didn't stop our guest. Freelance journalist Lucy Kassa investigated some of the worst atrocities of the conflict, including those carried out by all sides. Her reporting helped show the world that Ethiopian troops' actions inside Tigray amounted to an ethnic cleansing campaign. Her articles have been published in major international outlets, including The Guardian, Al Jazeera, and the LA Times. While a peace deal was signed in November, Lucy continues to investigate reports of human rights violations in Tigray. She spoke with host Jamil Simon about how she verifies accounts, how she approaches interviewing survivors of sexual violence, what she sees as her role in the conflict, and what it will take for real peace to hold. Follow Lucy Kassa on Twitter: @berhe_lucy. Read Lucy's report for Al Jazeera. “‘A Tigrayan womb should never give birth': Rape in Tigray,” awarded a 2022 Amnesty International Media AwardRead Lucy's account of the raiding of her apartment in 2021 by Ethiopian government agents Learn more about the Tigray conflictStart Here from Al Jazeera: The Conflict in Ethiopia“How a new ‘Great War of Africa' is raging under the cover of a media blackout,” by Will Brown, Lucy Kassa, and Zecharias Zelalem for The Telegraph“Tigray forces in Ethiopia say 65% of fighters have left frontline,” by Al Jazeera Making Peace Visible is a project of War Stories Peace Stories. Our mission is to bring journalists and peacebuilders together to re-imagine the way the news media covers peace and conflict, and to facilitate expanded coverage of global peace and reconciliation efforts. Join the conversation on Twitter @warstoriespeace and on LinkedIn at War Stories Peace Stories.Making Peace Visible is hosted by Jamil Simon, and produced by Andrea Muraskin. Music in this episode by Podington Bear, Zero V, Doyeq, Meavy Boy, and Bill Vortex.

Oppdatert
Fredsprisvinneren som gikk til krig

Oppdatert

Play Episode Listen Later Nov 11, 2022 18:19


I 2019 kom en helt spesiell mann på besøk til Oslo. Han het Abiy Ahmed, og hadde reist hele veien fra Etiopia til Norge for å motta verdens gjeveste pris - Nobels fredspris. Men like etter at han forlot Oslo med Nobel-medaljen i bagasjen, endret alt seg. Etiopia ble del av en blodig krig. Hvordan startet denne krigen? Og kan den nå endelig være over? Hør episoden i appen NRK Radio

The Horn
Eritrea's Long Bitter Feud with Ethiopia's Tigray

The Horn

Play Episode Listen Later Nov 9, 2022 49:14


The contemporary rivalry between Eritrea and Tigray goes back several decades. After an almost-17-year-long civil war starting in the mid-1970s, the Eritrean EPLF and Tigrayan TPLF jointly defeated Ethiopia's Derg regime in 1991, resulting in Eritrea's independence and the TPLF taking power in Ethiopia. Despite their joint achievement, their already-complicated relations soon started to sour. A growing power struggle, as well as unresolved territorial disputes between the two sides, led to a deadly border war lasting from 1998 to 2000. Meanwhile, an increasingly repressive Eritrean regime found itself regionally and globally isolated. A new administration in Ethiopia under Abiy Ahmed signed a peace agreement with Eritrean President Isaias Afwerki in 2018, formally ending the border war. However, this rapprochement between Addis Ababa and Asmara also appeared to pave the way for Ethiopia's civil war, with Eritrea allying with Ethiopia's federal government in the war against Tigrayan forces in northern Ethiopia that started in 2020.In this episode of The Horn, Alan is joined by Michael Woldemariam, associate professor at the University of Maryland's School of Public Policy, to take a deep dive into the long and tumultuous relationship between Eritrea and Tigray to understand Eritrea's motives and objectives in the Ethiopian conflict. They talk about the origins of the relations between the EPLF and the TPLF and their shared struggle against Ethiopia's Derg regime from the 1970s to 1991. They unpack how relations between the two sides soured in a struggle for power and authority, culminating in the deadly border clashes starting in 1998. They also discuss how Eritrean President Afwerki's motivations in the conflict in northern Ethiopia have shifted over time. Finally, they talk about how to navigate Eritrea's role while trying to end the conflict in Tigray. Please note that this episode was recorded before the 2 November truce agreement between Ethiopia's federal government and Tigray's leaders.For more in-depth analysis on Ethiopia and Eritrea, make sure to check out our Horn of Africa regional page. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.

Der Tag - Deutschlandfunk
Der Tag - Ein bisschen Frieden?

Der Tag - Deutschlandfunk

Play Episode Listen Later Nov 3, 2022 31:32


Der Bürgerkrieg in Äthiopien ist laut International Crisis Group der derzeit blutigste Konflikt weltweit. Nun gibt es ein Friedensabkommen zwischen der Regierung um Abiy Ahmed und den Tigray-Rebellen. Wie nachhaltig ist der Frieden? Außerdem: Wie das 200-Milliarden-Euro-Entlastungspaket der Bundesregierung unters Volk gebracht werden soll.Von Philipp MayDirekter Link zur Audiodatei

Trend Lines
Everyone Has Come Out on the Losing End of Ethiopia's Civil War

Trend Lines

Play Episode Listen Later Apr 15, 2022 42:05


In 2019, Ethiopia's young and dynamic prime minister, Abiy Ahmed, was awarded the Nobel Peace Prize for his efforts to resolve the longstanding tensions between his country and Eritrea. His announcement of domestic political reforms were received well both abroad and at home, many Ethiopians had felt excluded by a political system seen as having been captured by the country's Tigrayan ethnic minority. Today, none of this enthusiasm is left. In late 2020, long-running tensions between the central government and the Tigray People's Liberation Front, once the dominant ethnic party in the ruling coalition, escalated into a full-blown civil war. The conflict has been characterized by shocking atrocities and abuses on all sides. More than 2 million people have been forced to flee their homes, and political repression has increased in the wake of the war. On March 24, Abiy's government and Tigrayan forces declared an indefinite humanitarian truce in Tigray, and some humanitarian aid has since reached the area. But the conflict, which has shattered Ethiopia's image as an economic and political powerhouse in the region, is far from resolved. On this week's episode of Trend Lines, William Davison, the International Crisis Group's senior analyst for Ethiopia, joins Peter Dörrie to unpack the background of the conflict and the latest developments in Ethiopia. Relevant articles on World Politics Review: How Abiy's Effort to Redefine Ethiopia Led to War in Tigray  Tigray Is Being Deliberately Starved to Death  The U.S. Needs Sharper Tools to Stop the War in Ethiopia  Getting to a Sustainable Endgame in Ethiopia Will Be an Uphill Climb  Trend Lines is produced and edited by Peter Dörrie, a freelance journalist and analyst focusing on security and resource politics in Africa. You can follow him on Twitter at @peterdoerrie.   To send feedback or questions, email us at podcast@worldpoliticsreview.com

The Horn
Bonus Episode: Can a “Humanitarian Truce” Help End Ethiopia's Civil War?

The Horn

Play Episode Listen Later Apr 4, 2022 68:33


Today we're bringing you a bonus episode on Ethiopia from Crisis Group's global podcast Hold Your Fire!. After almost seventeen months of devastating civil war in Ethiopia, the federal government on 24 March announced what it called a humanitarian truce. The offer would ostensibly allow aid into Ethiopia's northern Tigray region, which has, in effect, been under a blockade for months and where millions face what the UN describes as a serious lack of food. The government's unilateral truce declaration comes after its offensive in late 2021 pushed back Tigrayan forces, who had advanced to within striking distance of the capital Addis Ababa – the latest about-face in a war that has seen the balance of force between federal troops and Tigrayan rebels swing back and forth. It also comes alongside other signals that Ethiopian Prime Minister Abiy Ahmed may have tempered his initial goal of crushing Tigray's leadership. This week on Hold Your Fire!, Richard Atwood, Naz Modirzadeh and William Davison, Crisis Group's senior analyst for Ethiopia, discuss the causes and significance of the government's proposal. They map out the military dynamics on the ground and the evolving calculations of Tigrayan leaders, Prime Minister Abiy, other Ethiopian protagonists in the conflict and Eritrean President Isaias Afwerki, whose forces were also fighting alongside the federal troops against the Tigrayans. They talk about the role of foreign powers in supporting President Abiy Ahmed and in pushing for peace and break down how regional relations are shaping the conflict. They ask how optimistic we should be that the truce eases Tigray's humanitarian disaster or even serves as a foundation for peace talks and how such talks might surmount the thorniest obstacles – notably resolving a territorial dispute in Western Tigray – to a political settlement. For more information, explore Crisis Group's analysis on our Ethiopia page. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.

Hold Your Fire!
S2 Episode 27: Can a “Humanitarian Truce” Help End Ethiopia's Civil War?

Hold Your Fire!

Play Episode Listen Later Apr 1, 2022 68:18


After almost seventeen months of devastating civil war in Ethiopia, the federal government on 24 March announced what it called a humanitarian truce. The offer would ostensibly allow aid into Ethiopia's northern Tigray region, which has, in effect, been under a blockade for months and where millions face what the UN describes as a serious lack of food. The government's unilateral truce declaration comes after its offensive in late 2021 pushed back Tigrayan forces, who had advanced to within striking distance of the capital Addis Ababa – the latest about-face in a war that has seen the balance of force between federal troops and Tigrayan rebels swing back and forth. It also comes alongside other signals that Ethiopian Prime Minister Abiy Ahmed may have tempered his initial goal of crushing Tigray's leadership. This week on Hold Your Fire!, Richard Atwood, Naz Modirzadeh and William Davison, Crisis Group's senior analyst for Ethiopia, discuss the causes and significance of the government's proposal. They map out the military dynamics on the ground and the evolving calculations of Tigrayan leaders, Prime Minister Abiy, other Ethiopian protagonists in the conflict and Eritrean President Isaias Afwerki, whose forces were also fighting alongside the federal troops against the Tigrayans. They talk about the role of foreign powers in supporting President Abiy Ahmed and in pushing for peace and break down how regional relations are shaping the conflict. They ask how optimistic we should be that the truce eases Tigray's humanitarian disaster or even serves as a foundation for peace talks and how such talks might surmount the thorniest obstacles – notably resolving a territorial dispute in Western Tigray – to a political settlement. For more information, explore Crisis Group's analysis on our Ethiopia page. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.