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Laurent Bardainne et Tigre d'eau douce se réunissent une nouvelle fois pour un troisième album au doux parfum de l'été. Onze morceaux comme autant de voyages musicaux entre calme, douceur et volupté. Ça ne se voit pas en ce moment sur les thermomètres parisiens, mais n'en doutez pas : l'été s'annonce, et avec lui l'appel du soleil et des vagues, du farniente revigorant, de la détente contemplative et de la douce volupté.Voilà ce qui transpire du nouvel album de Laurent Bardainne. 11 titres comme 11 étapes d'un voyage musical qui coule comme une potion de bien-être, une sorte de baume du tigre - un Tigre d'eau douce bien sûr- pour reprendre le nom de la formation que le saxophoniste français fait nager dans l'océan de ses compositions depuis maintenant 6 ans.Voici leur troisième album, bande-son imaginaire d'une journée de bien-être dans un havre de paix salvateur et revigorant. L' « Eden Beach club » de Laurent Bardainne et Tigre d'eau douce, est disponible chez Heavenly Sweetness.Rediffusion de l'émission du vendredi 26 avril 2024.Café Gourmand Solène Gardré nous fait découvrir l'exposition « Taïnos et Kalinagos des Antilles » installée au Musée du Quai Branly jusqu'au 13 octobre 2024 et qui rend hommage à l'exposition présentée, il y a trente ans, au Petit Palais à l'initiative de Jacques Chirac. Une exposition considérée comme le prélude à la naissance du musée du quai Branly-Jacques Chirac Lisa Giroldini s'est rendue à Ajaccio en Corse, couvrir la 24ème édition du festival international « Jazz in Aiacciu » (26-29 juin) José Marinho présente le premier album éponyme du collectif zimbabwéen Bantu Spaceship. Un disque qui combine héritage musical zimbabwéen et sons contemporains occidentaux.
Laurent Bardainne et Tigre d'eau douce se réunissent une nouvelle fois pour un troisième album au doux parfum de l'été. Onze morceaux comme autant de voyages musicaux entre calme, douceur et volupté. Ça ne se voit pas en ce moment sur les thermomètres parisiens, mais n'en doutez pas : l'été s'annonce, et avec lui l'appel du soleil et des vagues, du farniente revigorant, de la détente contemplative et de la douce volupté.Voilà ce qui transpire du nouvel album de Laurent Bardainne. 11 titres comme 11 étapes d'un voyage musical qui coule comme une potion de bien-être, une sorte de baume du tigre - un Tigre d'eau douce bien sûr- pour reprendre le nom de la formation que le saxophoniste français fait nager dans l'océan de ses compositions depuis maintenant 6 ans.Voici leur troisième album, bande-son imaginaire d'une journée de bien-être dans un havre de paix salvateur et revigorant. L' « Eden Beach club » de Laurent Bardainne et Tigre d'eau douce, est disponible chez Heavenly Sweetness.Rediffusion de l'émission du vendredi 26 avril 2024.Café Gourmand Solène Gardré nous fait découvrir l'exposition « Taïnos et Kalinagos des Antilles » installée au Musée du Quai Branly jusqu'au 13 octobre 2024 et qui rend hommage à l'exposition présentée, il y a trente ans, au Petit Palais à l'initiative de Jacques Chirac. Une exposition considérée comme le prélude à la naissance du musée du quai Branly-Jacques Chirac Lisa Giroldini s'est rendue à Ajaccio en Corse, couvrir la 24ème édition du festival international « Jazz in Aiacciu » (26-29 juin) José Marinho présente le premier album éponyme du collectif zimbabwéen Bantu Spaceship. Un disque qui combine héritage musical zimbabwéen et sons contemporains occidentaux.
durée : 00:06:15 - Un ghjornu, una canzona : Felì - Una sera in paese - Felì in scena u 25 in Aiacciu cun "Una sera in paese" è tante canzone nove è anziane !
Fem memòria a Argelers de la Marenda amb Teresa Cau, una professora jubilada d'anglès i escriptora. Filla de la Retirada, va néixer i créixer al barri de la Citre de Portvendres a l'època en què aquest vilatge era la porta d'entrada a l'Estat francès des de l'Algèria francesa. Filla d'una assistent del president de la Generalitat de Catalunya Josep Tarradellas, Cau ens parla dels anys 50 a Portvendres, de la seua vida a l'escola. Els estudis la duen a estudiar a la nova facultat de lletres de Perpinyà, al País de Gal·les, a Montpeller, a Bordeus i a Brazzaville. Posteriorment obté el CAPES d'anglès i comença a treballar a Vierzon, a Aiacciu i no és fins l'any 1987 que aconsegueix tornar a Catalunya Nord amb una plaça al col·legi de Sant Esteve del Monestir fins la seua jubilació l'any 2010. En aquest moment és quan es posa a escriure i des de l'any 2013 ha publicat set novel·les en francès, algunes amb traducció al català. La seua tria musical per acompanyar aquest programa la formen cançons de Teresa Rebull, Sapho et Jairo, Johnny Clegg, Natacha Atlas i Michel Berger. Un programa de Berenguer Ballester enregistrat el novembre del 2019.
durée : 00:20:42 - Vinti minuti - Jean-André Miniconi, leader de la liste Aiacciu pà Tutti, liste de rassemblement soutenue par Femu a Corsica aux municipales de mars 2020 dans la cité impériale, est l'invité de Vinti Minuti, l'émission politique de RCFM.
durée : 00:20:02 - Vinti minuti - Jean-François Casalta, conseiller territorial PNC à l'Assemblée de Corse, était ce lundi l'invité Vinti Minuti sur RCFM. L'avocat ajaccien, tête de la liste "Pà Aiacciu" aux municipales de 2020, revient sur le contexte de sa candidature, et évoque bien sûr son projet pour la cité impériale.
La Collectivité territoriale de Corse (CTC) et l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) signent aujourd’hui un accord de partenariat pour enrichir la toponymie en langue corse des cartes de l’îIe. Le Président du Conseil Exécutif de Corse, le directeur général adjoint de l’IGN signent ce 17 octobre 2017 à Aiacciu, en présence du Conseiller exécutif chargé de la langue corse et du Préfet de Corse, une convention de partenariat relative à la toponymie en langue corse des cartes de l’île produites par l’IGN. La base de données de l’IGN, opérateur de l’État en matière d’information géographique et forestière, comporte sur l’ensemble de la Corse plus de 31 500 toponymes : noms de lieux-dits habités ou non habités, cours d’eau, éléments de relief, équipements humains. Ces toponymes constituent aujourd’hui la source unique des toponymes utilisés pour les différentes productions et éditions cartographiques de l'IGN. Cette convention, approuvée par délibération de l’Assemblée de Corse, vise à restituer en langue corse les toponymes de l’IGN. Il s’agira donc de procéder à un travail en commun afin d’homogénéiser la base de données IGN des toponymes autour d’une restitution commune aux deux langues. La convention établie entre la CTC et l’IGN permettra Pour la CTC : de promouvoir l’usage de la langue corse dans le cadre du plan Lingua 2020, de constituer en collaboration avec la direction de la langue corse une base de données contenant l’ensemble des toponymes restitués en langue corse, de diffuser la base des toponymes corses sous licence ouverte en permettant une libre réutilisation. Pour l’IGN : d’améliorer, de compléter et d’enrichir la base de données topographique (BDTopo) de l’IGN. La signature de cette convention s’inscrit dans le cadre d’une collaboration fructueuse entre la CTC et l’IGN, notamment : - la mise à disposition en licence ouverte d’une orthophotographie à 20 cm de résolution sur l’ensemble de la Corse réalisée à partir de prises de vues aériennes produites par l’IGN en 2016, grâce à des financements FEDER et CPER, - la mise à disposition d’une base de données des essences forestières (BDForêt) sur l’ensemble de la Corse avec une nomenclature enrichie par rapport à la nomenclature nationale. L’accès à ces référentiels se fait via le géoportail : www.corse.fr/infogeo/ et le site opendata corsica de la CTC ou le Géoportail national opéré par l’IGN : geoportail.gouv.fr La politique d’aménagement numérique de la CTC La CTC mène une politique ambitieuse en matière d’aménagement numérique. A ce titre elle entend renforcer son action géo-numérique en faveur des territoires. Elle entend fédérer et structurer une dynamique géomatique territoriale. Au regard des enjeux de l’information géographique et du rôle clé assigné aux régions à travers la loi NOTRe, la CTC entend affirmer et renforcer son action de coordination, de fédération des acteurs, de mutualisation des données... Au sein de la direction de l’Aménagement Numérique, la mission SIG de la Collectivité territoriale de Corse coordonne la mutualisation des données géographiques auprès des acteurs publics. Elle valorise les bases de données géographiques de la Corse, qu'elles soient acquises dans le cadre de la convention avec l'IGN, ou réalisées selon les besoins des administrations et dans le cadre des compétences de la CTC. Pour cela elle met en œuvre un portail géographique qui regroupe un ensemble d'outils qu’elle met à la disposition des services publics (collectivités territoriales, services déconcentrés de l’Etat, associations...) et qu’elle rend également accessible aux citoyens. Elle met aussi à disposition des données brutes dans le cadre de la démarche OPENDATA Corsica. Le géoportail www.corse.fr/infogeo/ se veut la référence en matière d’information géographique en Corse et, à ce titre, il constitue la vitrine de l'action de la Collectivité territoriale de Corse dans ce domaine. La politique linguistique de la Collectivité Territoriale de Corse La politique linguistique de la CTC affirme « l’importance de la langue corse en tant que lien social, patrimoine et ressource du développement de la Corse en mobilisant l’ensemble des acteurs insulaires autour d’un consensus relatif aux enjeux du développement et de la diffusion de la langue dans tous les champs de la vie sociale » en articulant la construction d’un espace social pour la langue corse. Dans le cadre du plan Lingua 2020 « pour la normalisation de la langue corse et le progrès vers une société bilingue » approuvé par l’Assemblée de Corse (délibération n° 15-083AC du 16 avril 2015), le développement des bases de données en langue corse en tant que bien commun et la constitution de fonds numériques et cartographiques ouverts et accessibles à tous touchant à la langue corse, relèvent d’une préoccupation stratégique de la Collectivité territoriale de Corse. Ainsi, la Collectivité territoriale de Corse a le pouvoir et la volonté d’intervenir dans le domaine de la toponymie insulaire. Elle s’engage en conséquence à favoriser l’exploitation des travaux scientifiques menés dans le domaine de la toponymie et à éditer un répertoire exhaustif des toponymes. En effet, la toponymie insulaire apparaît comme un aspect à mettre en valeur tant elle est importante à la fois sur le plan culturel, linguistique, historique et patrimonial. Des disparités existantes entre les relevés cartographiques usuels officiels (notamment IGN) et les toponymes corses traditionnels tels qu’ils sont mentionnés par les insulaires ayant été constatées, il est important de lister totalement, évaluer soigneusement et valider les données linguistiques figurant sur les documents mis à disposition du public. Afin de donner une suite concrète aux recommandations du plan Lingua 2020 sur l’usage des noms corses de lieux, une Commission pour la toponymie engagée en faveur de la diffusion des noms corses traditionnels a été créée au sein du Cunsigliu di a lingua corsa. À propos de l’IGN L’IGN, l’Institut national de l’information géographique et forestière, est l’opérateur de l’État en matière d’information géographique et forestière de référence, certifiée neutre et interopérable. L’Institut développe en permanence de nouveaux référentiels, produits et géoservices, répondant aux besoins croissants et évolutifs en données cartographiques et en informations géolocalisées. Puissant acteur public du numérique pour la description multi-thèmes du territoire, l’Institut intervient en appui à l’évaluation et à la mise en œuvre des politiques publiques de prévention des risques, d’aménagement du territoire, de développement durable, de défense et de sécurité. Grâce à ses cinq laboratoires de recherche, l’IGN entretient un potentiel d’innovation de haut niveau dans les domaines de la géodésie, de la topographie vectorielle, de l’optique et de l’électronique, du traitement des images et de l’inventaire forestier. L’ENSG-Géomatique, l’Ecole nationale des sciences géographiques de l’IGN, forme les futurs ingénieurs de l’information géographique. L’IGN est placé sous la double tutelle du ministre d’Etat, ministre de la transition écologique et solidaire et du ministre de l’agriculture et de l’alimentation.
UGNUNÙ PÒ TRUVÀ A SO STRADA L’orientation : être informé, conseillé et accompagné tout au long de la vie est aujourd’hui un droit. L’orientation est également une politique publique à part entière que la Collectivité territoriale de Corse (CTC) a inscrit au cœur de ses priorités. C’est dans ce contexte qu’elle a mené depuis 2016, un travail partenarial de préfiguration du Service public territorial de l’orientation avec l’Etat, les partenaires sociaux ainsi qu’avec l’ensemble des acteurs de l’orientation et de la formation, permettant de développer une stratégie d’actions communes. Aujourd’hui, la multiplicité des opérateurs, des dispositifs et des procédures d’information en orientation rend complexe l’accès aux services. Il convenait donc de travailler ensemble pour offrir au public un service facilement identifiable et accessible qui assure la continuité de la prise en charge de l’usager. C’est pourquoi, sous l’égide de la Collectivité territoriale de Corse, l’ensemble des organismes de l’orientation, de la formation et de l’emploi en Corse, a rédigé une charte de valeurs et d’actions communes sur lesquelles ils s’entendent et qu’ils ont signé le jeudi 21 septembre 2017 à Aiacciu. Cette signature marque la volonté de tous d’agir ensemble afin de proposer une offre de service bien identifiée, fondée sur la mise en réseau et la mutualisation des ressources des partenaires : • L’Etat • L’Education Nationale (CIO, ONISEP) • L’Université de Corse • Pôle Emploi • Les missions locales • Cap Emploi • FONGECIF • FONGECIF • AFDAS • FAFTT • FAFSEA • OPCALIM • UNIFAF • UNIFORMATION • APEC • Les Chambres régionales et départementales consulaires • LE CRIJ CORSICA ORIENTAZIONE : Comment ça marche ? Vous êtes : Salarié, jeune, étudiant, demandeur d’emploi, agent public, saisonnier, intérimaire, intermittent... Corsica Orientazione s’adresse à tous les publics tout au long de la vie. Vous cherchez : Une orientation scolaire, professionnelle, une reconversion, une formation, un emploi, une information sur les métiers, l’apprentissage, les débouchés, les niveaux de rémunération, les certifications, la VAE... Les partenaires de Corsica Orientazione, quelque soit votre profil, vous accueillent sur l’ensemble du territoire dans leurs structures et délivrent un même niveau de service dans l’égalité, la neutralité et le respect des personnes. Vous avez droit : A un accueil individualisé qui permet d'analyser votre demande, d'identifier votre besoin et le cas échéant, de vous diriger vers la structure la mieux adaptée à votre profil et qui sera chargée de vous suivre. A un conseil personnalisé qui vous permet de formaliser votre projet d’évolution professionnelle et d’y assortir une stratégie. A un accompagnement à la mise en œuvre du projet : qui vous permet de disposer d’un plan d’actions et d’un soutien global à la réalisation de votre projet. A un conseiller en évolution professionnelle chargé de construire avec vous votre parcours personnel et professionnel tout au long de la vie. L’objectif recherché est la sécurisation des parcours tout au long de la vie dans un contexte de mutations économiques, d’évolutions technologiques et de changement sociétaux qui rendent de moins en moins probable l’hypothèse d’une carrière linéaire. LES ACTIONS À VENIR Au cours de l’année 2018, la CTC s’attachera à mettre en œuvre et à développer les 3 axes de cette politique tels qu’ils ont été définis dans les travaux du Contrat de Plan de développement de la formation et de l’orientation professionnelle (CPRDFOP). AXE 1 : Mieux structurer l’offre d’orientation sur le territoire Afin de rendre accessible au plus grand nombre, les points d’accueil en orientation du territoire, une campagne de communication sera lancée dans le courant de l’année 2018. Parallèlement, un portail internet complètera cette offre qui permettra aux usagers ainsi qu’aux partenaires du réseau « Corsica Orientazione » de disposer de toutes les informations sur les dispositifs d’accompagnement, les formations et les données socioéconomiques relatives à l’emploi en Corse. AXE 2 : Garantir un accueil et un accompagnement de qualité La mise en réseau des partenaires, permettra de garantir un accueil, une information et un accompagnement de qualité sur l’ensemble du territoire. Ce travail, amorcé par la signature de la charte se concrétisera dans le courant de l’année 2018 par les actions suivantes : Construire une culture commune à l’ensemble des partenaires de Corsica Orientazione par la mutualisation des informations, des pratiques professionnelles, de la documentation et des données relatives à l’orientation, la formation et l’emploi en Corse. Optimiser le déploiement du conseil en évolution professionnelle par la mise en place d’un plan de formations communes et l’organisation de journées d’échanges. Construire et mettre en place un réseau d’accueil en validation des acquis de l’expérience (VAE) afin de développer ce dispositif sur le territoire. AXE 3 : Lutter contre le décrochage scolaire La lutte contre le décrochage scolaire est un enjeu majeur de politique publique coordonnée par la CTC, en lien avec les autorités académiques et les missions locales pour la prise en charge des jeunes décrocheurs. Afin de réduire le décrochage scolaire, l’ensemble des partenaires, signataires de la charte, ont mené une réflexion à l’échelle du territoire sur cette problématique. Ils ont travaillé à l’élaboration d’un réseau élargi de partenaires dont les objectifs sont : L’amélioration de la prévention du décrochage scolaire par la mise en place d’actions de sensibilisation à destination du grand public et des partenaires de Corsica Orientazione. L’amélioration du repérage des décrocheurs, par la mobilisation de l’ensemble des acteurs, afin de d’élaborer une liste conforme à la réalité du décrochage en Corse (centres d’informations et d’orientation, missions locales, centres de formation des apprentis, défense, centres de formation agricole, lycée maritime). L’amélioration de l’accompagnement et du suivi des décrocheurs par une prise en charge personnalisée des jeunes, dès le repérage, dans le cadre du « réseau décrochage scolaire ». L’ensemble de cette démarche s’inscrit plus globalement dans l’adoption d’un cadre normatif spécifique pour la Corse permettant de développer une stratégie éducative ambitieuse.
le 9 mai 2017 à Tolla, Mise en service en 1989, la réserve du Prunelli, constitue la véritable pierre angulaire du système hydraulique de la vallée. Sur plus de 2,5 hectares et d’une capacité de 100.000 m3, elle fait partie des nombreux ouvrages de stockage d’eau brute de la Collectivité territoriale de Corse, dont la gestion est confiée à l’OEHC. Outre sa fonction de régulation et de compensation propre aux ouvrages de stockage, cette retenue d’eau qui permet de faire face aux débits de pointe de l’ensemble du bassin de vie ajaccien, remplit plusieurs rôles : • Le rôle de bassin de démodulation pour l’usine hydroélectrique d’Ocana, tout en assurant la mise en charge de la conduite forcée alimentant plus en aval, l’usine hydroélectrique du Pont de la Vanna, (ces deux ouvrages étant gérés par EDF) • Le rôle de mise en charge du réseau hydraulique qui alimente l’usine AEP de la Confina et garantissant la desserte en eau potable de la CAPA • Le rôle également de mise en charge de la conduite principale de la CTC alimentant : l’usine AEP de Bomortu, garantissant ainsi la desserte en eau potable de l’ensemble de la rive sud du golfe d’Aiacciu et de l’ensemble du réseau agricole des vallées du Prunelli et de la Gravona. Subissant depuis quelques années de fortes dégradations dues au vieillissement de sa géomembrane, principal élément du dispositif d’étanchéité pour ce type de bassin, il a été décidé de procéder à de lourds travaux de réhabilitation et de confortation de l’ouvrage entrainant une indisponibilité de 6 mois. Pour plus d'info, téléchargez le dossier de presse
Aiacciu, u 2 di marzu di u 2017 Monsieur le Président de la République Madame la Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Monsieur le Ministre de l’Aménagement du Territoire, de la Ruralité et des Collectivités Territoriales Madame la Ministre de la Fonction Publique Monsieur le Préfet de Corse Messieurs les Parlementaires Monsieur le Président de l’Assemblée de Corse Messieurs les Présidents des Conseils Départementaux Mesdames et Messieurs les Conseillers Exécutifs et Conseillers de l’Assemblée de Corse, Chers Collègues Mesdames et Messieurs, Je veux d’abord, en quelques mots, et bien au-delà des formules protocolaires, vous dire, au nom de la Corse et des Corses, combien nous sommes heureux, Monsieur le Président, de vous accueillir aujourd’hui dans l’île. Et ce, d’autant mieux que vous nous avez fait l’honneur de venir accompagné de plusieurs Ministres : Mme Najat Vallaud Belkacem, qui avait prévu de venir en Corse le mois dernier, et que nous nous réjouissons de revoir aujourd'hui et je l'espère très prochainement, tant nous avons avec elle des dossiers importants à concrétiser ; Mme Annick Girardin, Ministre de la fonction publique, dont nous sommes heureux qu’elle puisse nous conseiller dans un domaine qui est pour nous essentiel : réussir la construction de la future collectivité territoriale de Corse dans le respect des droits et garanties des plus de 4.500 fonctionnaires et agents appelés à en faire partie, et en les impliquant bien sûr activement dans cette construction ; Enfin bien sûr, M. Jean Michel Baylet, enfin, qui a eu, et tout le monde le sait, un rôle majeur et irremplaçable dans les avancées fortes et significatives de tous les dossiers majeurs concernant la Corse qui lui ont été confiés ; j'allais dire le ministre "ami",je veux souligner que nous avons appris à nous connaître, à nous respecter, à nous écouter, cela étant le cas avec tous les élus qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition et je tenais donc, Monsieur le ministre a vous rendre une fois encore publiquement hommage pour cette écoute et pour cette action. Monsieur le Président de la République, vous avez donc voulu que votre première visite en dehors d’un bâtiment de l’Etat soit pour notre institution, la Collectivité territoriale de Corse, qui a en charge les affaires de la Corse, et qui est donc, à ce titre, la garante des intérêts matériels et moraux du peuple corse. C’est un geste dont nous mesurons l’importance symbolique et politique. Bienvenue, donc, en cet hémicycle, celui de l’Assemblée de Corse, le cœur battant de la démocratie insulaire. Simu felici d’accoglie vi qui, ind’è iss’Assemblea, ind ‘è a nostra casa cumuna, chì hè quella di u populu corsu. Nous sommes heureux de vous accueillir, Monsieur le Président, Mesdames, Monsieur le ministre dans cette Assemblée, qui est aussi la maison commune et celle du peuple corse. Cette Assemblée de Corse, devant laquelle, le 13 juin 1983, François Mitterrand s’exprimait en ces termes, je cite : « Votre Assemblée, devant laquelle j’ai l’honneur de me trouver, est une Assemblée originale. Pourquoi ? Parce qu’un premier principe anime mon action et occupera mon discours : la Corse doit être elle-même. Je le répète : la Corse doit être elle-même, et dans une démocratie, quel est le meilleur moyen de s’affirmer soi-même sinon un peuple, des élections, des élus, des compétences, et des pouvoirs. On ne peut a priori considérer que la meilleure façon de représenter ce peuple corse, ce serait autre chose que le suffrage universel », fin de la citation. L’essentiel, déjà, était dit : - Une Corse qui doit être elle-même ; - Un peuple qui forme ses choix à travers des élections, et qui les affirme et les met en œuvre à travers l’exercice des compétences et des pouvoirs confiés aux institutions qui le représente ; - Un peuple corse qui trouve à s’accomplir à travers un projet qui ne peut bien évidemment résulter que de l'exercice d’une démocratie pleine et entière ; Ces paroles avaient, déjà à l’époque, la force de l’évidence. Et tous les sujets, et toutes les questions qui nous préoccupent encore aujourd’hui étaient déjà évoqués, en des termes qui restent d’une troublante actualité par exemple : - L’identité, la langue, la culture, qui en 1983 étaient caractérisées dans le discours présidentiel identifiés comme je cite encore « ce qui fait la continuité des générations, ce qui lie l’homme et sa terre, ce qui fait qu’il y a la Corse, puisqu’il y a les Corses » fin de la citation. - Monsieur Baylet, le développement des infrastructures « pour que l’on puisse mieux communiquer par cette montagne difficilement pénétrable » fin de citation. - Les transports maritimes et aériens, « sujet cent fois débattu et que vous connaissez par cœur » fin de citation. - Exigence d’un tourisme durable, avec des Corses « qui ne doivent pas être considérés simplement comme les habitants d’un pays qui seraient un peu les Indiens dans leur réserve ». - Nécessité de dispositions fiscales spécifiques, problèmes particuliers et conflictuels dans le domaine agricole, crise du bâtiment, effort en matière de formation… Comment ne pas souligner Monsieur le Président de la République, que les exhortations de Michel Rocard, tantôt en sa qualité de Premier ministre au banc de l'Assemblée Nationale, tantôt en sa qualité d'acteur engagé dans une tribune restée célèbre au Monde en 2000 "Jacobins ne tuez pas la paix" ? Comment donc ne pas souligner que ces exhortations angoissées de celui dont nous allons ensemble honorer la mémoire ce matin sont hélas restées sans réponse ? Comment enfin ne pas comprendre aussi le scepticisme, la colère, quelquefois la révolte, lorsque les mots ne sont jamais, ou si peu, traduits en actes ? Le moment est venu de balayer les doutes, de refermer les blessures, de dissiper les inquiétudes. Monsieur le Président de la République, le moment est venu de balayer les doutes, de refermer les blessures, de dissiper les inquiétudes, le moment est venu d’ouvrir un chemin, qui soit celui de l’espoir, de la reconnaissance de ce que nous sommes, de la confiance retrouvée, de l’apaisement définitif, du projet partagé. Je pense, Monsieur le Président de la République que mieux que des mots, ce que vous avez perçu de ce qui est aujourd'hui l'atmosphère de la Corse, à travers nos échanges, avec l'ensemble des élus de ce matin, à travers le sourire d'un passant, le mot d'un inconnu, ce quelque chose d'impalpable que vous avez senti dans l'air et qui s'appelle "la paix", vous avez mesuré, Monsieur le Président de la République, comment ce contexte aujourd'hui appelle des mots et des actes à la hauteur des enjeux ? La Corse est en effet incontestablement entrée, depuis les élections territoriales de décembre dernier, dans une période nouvelle de son histoire contemporaine. D’abord parce que l’accès des nationalistes aux responsabilités en cette occasion est un fait politique majeur. Une victoire électorale, certes, acquise à la seule force des convictions, et grâce au soutien massif des forces vives de l’île, corses d’origine ou corses d’adoption, corses vivant sur cette terre, ou corses de la diaspora. Une victoire politique, aussi, inscrite dans le fil historique de la lutte du peuple corse pour la reconnaissance de ses droits. Une victoire enfin et peut-être surtout de la démocratie, qui témoigne d’une aspiration au renouvellement et au changement qui va bien au-delà du cercle des vainqueurs du scrutin. J’ai tenu à le réaffirmer de façon solennelle à l’occasion de mon discours de prise de fonctions en ma qualité de président du Conseil exécutif le 17 décembre 2015 : cette victoire ne peut pas être celle d’un camp sur un autre. Elle doit être la victoire de tous les Corses, dans le cadre d’une démarche érigeant la démocratie réelle en méthode et en objectif central, avec la volonté de placer au cœur de chacun des choix l’intérêt général, avec la volonté de construire une société corse ouverte, rayonnante, réellement émancipée aux plans politique, économique, social et culturel. Depuis notre élection, nous nous sommes consacrés de toutes nos forces à respecter cet engagement. En ma qualité de Président du Conseil exécutif et avec l’ensemble de celui-ci, en concertation et interaction permanentes et étroites avec le Président de l’Assemblée de Corse avec l’ensemble de la majorité territoriale, nous avons mené un travail important de remise en ordre : fonctionnement et organisation de l’administration territoriale, remobilisation des fonctionnaires et agents grâce à un retour à l’équité et à la transparence, redressement budgétaire et financier, rigueur dans les procédures, notamment en matière de gestion des fonds publics et de marchés publics. Cette entreprise ardue, non encore achevée, a pu être engagée et est en train d’être menée à bien grâce au travail considérable accompli par notre administration territoriale, sous l’autorité de fonctionnaires de haut niveau et dotés d’une légitimité et d’un parcours administratif exemplaire. Je tiens à rendre un hommage public à ces femmes et à ces hommes, qu'ils soient élus ou fonctionnaires et agents, ces femmes et ces hommes aux cotés desquels j’ai l’honneur d’œuvrer au service de la Corse et de l’intérêt général. Parallèlement à ces chantiers essentiels, nous avons également mené un travail de fond important sur plusieurs dossiers structurants : collectivité unique, fiscalité du patrimoine (dit de « l’arrêté Miot », transports, formation et éducation, langue corse, schéma de développement de la montagne, économie, agriculture, tourisme, environnement, énergie), en prenant soin, en termes de méthode, d’impliquer dans le travail et les décisions l’ensemble des acteurs concernés, en revalorisant la place et le rôle du Conseil économique social et culturel, dont je salue Monsieur Franceschi, troisième organe de la CTC, et en étant en prise étroite avec l’ensemble des forces vives et je salue le représentant de la Chambre des métiers et le Président de la Chambre de commerce et d'industrie de Corse du Sud. Ce travail de fond a conduit à des avancées significatives, y compris en termes d’évolutions législatives : loi sur la collectivité de Corse, loi sur la fiscalité du patrimoine, inscription dans la loi du concept d’île-montagne, amendements au projet de loi de finances : diminution de la contribution de la Corse au redressement général des finances publiques, déspécialisation partielle de la dotation de continuité territoriale. Je veux là encore rendre un hommage appuyé à l'écoute et au soutien rencontré concernant ces dossiers aussi bien auprès de Monsieur le Préfet de Corse et les représentants de l'Etat dans l'île qu'au plus haut niveau du Gouvernement particulièrement bien sûr aux Ministres directement chargés de la gestion de certains d’entre eux. Madame Lebranchu hier, Madame Najat Vallaud Belkacem aujourd'hui, Monsieur Jean-Michel Baylet, pour la partie institutionnelle, et bien sûr Madame Royal, pour le développement durable et l’ensemble des dossiers particulièrement sensibles afférents à cette question. Je voudrais dire un mot en terme de valeur des évènements et incidents à forts potentiels de dégradation qui ont été fortement médiatisés, je pense à l'affaire dite "des Jardins de l'Empereur" en décembre 2015 ou celle de la plage de Sisco en août 2016. En ces occasions potentiellement risquées, la nouvelle majorité territoriale et ses responsables élus ont su démontrer in concreto leur engagement en faveur d’une société corse apaisée, respectueuse des valeurs universelles de fraternité et de tolérance, notamment religieuse, mais également déterminée à combattre tous les fanatismes et tous les intégrismes. Nous nous sommes donc efforcés, depuis notre élection, de servir la Corse et l’intérêt général. C’était notre engagement, et c’est notre devoir. Mais la lucidité et l’honnêteté politique commandent de dire que d’autres éléments concourent de façon tout aussi importante à dessiner la nouvelle donne de la situation politique corse. Il faut d’abord rappeler que si les nationalistes représentent une partie importante du peuple corse, ils ne sont pas tout le peuple corse. Celles et ceux qui sont aujourd’hui dans l’opposition et ne partagent pas nos convictions à doivent être écoutés et entendus tout autant que la majorité. La situation complexe dans laquelle se trouve la Corse exige la recherche permanente de points d’équilibre qui soient acceptables par le plus grand nombre. C’est la recherche permanente de ce point d’équilibre qui sous-tend la logique d’écoute réciproque, de respect et d’estime mutuels autour de laquelle s’organise désormais la vie publique de l’île, et je rends là encore hommage à tous les élus de notre Assemblée, tous, pour la qualité du dialogue que nous conduisons en permanence . Cette logique d’apaisement, Monsieur le Président de la République, est un bien précieux. Nous devons tous ensemble la garantir et la renforcer, pour la rendre irréversible. Car comment, enfin, comment passer sous silence un autre fait politique majeur, qui a contribué de façon décisive à l’émergence de la nouvelle donne politique corse : la décision du FLNC de mette un terme définitif à son action clandestine. Un choix qui est une contribution majeure à la dynamique de paix, et dont l’importance et les conséquences positives doivent être enfin appréciées à leur juste mesure par Paris. Le contexte est donc à l’évidence historique. Jamais la situation n’est apparue aussi favorable à la formalisation et à la mise en œuvre d‘une solution politique globale, permettant de tourner définitivement la page d’un demi-siècle de conflit pour la période contemporaine. La redéfinition des rapports entre la Corse et l’Etat fait également sens dans le contexte d’une Europe qui doit réinventer son identité politique, condition sine qua non de sa force et de sa cohésion, et dans celui d’une situation internationale marquée par la montée des risques et des périls, où la France et l’Europe ont besoin d’une Méditerranée innovante, développée, et solidaire. Monsieur le Président de la République, la Corse peut avoir dans cette perspective, et eu égard à sa signification symbolique, historique et politique, un rôle positif beaucoup plus important que ne le justifieraient les seuls indicateurs démographiques ou économiques. Jamais un homme d’Etat n’a eu en un demi-siècle, à connaître d’une situation aussi favorable pour ouvrir des perspectives nouvelles. En sens inverse, et je tiens aussi à vous le dire en toute solennité, il est de ma responsabilité de souligner que les éléments de crispation, les risques de radicalisation, les facteurs d’inquiétude existent également : D'abord du fait de l'absence de toute avancée notable sur la question extrêmement sensible aux plans politique et humain des prisonniers politiques, ensuite du fait du refus de principe de prendre en compte des délibérations votées à une très large majorité, voire à 'unanimité par l'Assemblée de Corse, comment également ne pas citer les difficultés économiques et sociales importantes avec le risque de fragmentation de la société corse ? Un problème majeur au traitement duquel nous devons nous attacher et nous voulons parler du processus de démocratisation réelle qui n'est pas encore achevé avec un poids qui continue du chantage à l'emploi et au logement, avec la pression spéculative notamment sur le littoral, avec des risques de pression sur les marchés publiques... Rappeler ces risques et ces difficultés ne procède pas d’un quelconque chantage à la violence ou d’une volonté de jouer les Cassandre mais conduit simplement à souligner l’absolue nécessité de rendre irréversible la logique de paix, d’espoir et d’émancipation qui est aujourd’hui largement majoritaire et partagée en Corse. Une logique qui peut s’appuyer et se développer sur des thèmes partagés : l'existence du peuple corse, un statut d’autonomie avec pouvoir législatif, l'inscription de la Corse dans la Constitution pour lever les verrous existant dans les domaines du statut de résident, de la coofficialité, du statut fiscal et social de la Corse… Pour que ces concepts désormais largement validés puissent prospérer, il faut ouvrir une perspective qui soit à la hauteur des enjeux. A enjeux historiques, perspective historique. Qui, mieux que vous, Monsieur le Président de la République, pourrait en affirmer le principe et en dessiner les contours ? Vous venez, pendant cinq ans, d’exercer la plus haute des fonctions et d’assumer la plus lourde des charges. Vous savez, mieux que quiconque, ce que sont les risques et les périls du monde nouveau dans lequel, au plan international, nous avons à avancer ensemble. Et vous connaissez, mieux que quiconque, les difficultés auxquelles la France doit faire face. Vous avez choisi, et c’est une première dans l’histoire de la Vème République, de ne pas solliciter du peuple français le renouvellement de votre mandat et êtes donc désormais exclusivement préoccupé de laisser à ceux qui viendront après vous l’héritage le plus favorable possible. C’est donc le moment où votre parole est la plus forte, parce qu’elle s’adresse finalement avant tout à l’Histoire. Et s’il vous fallait, Monsieur le Président, un dernier argument qui ne soit tiré ni de l’histoire, ni du droit, ni de l’exigence d’équité, de justice et de dignité qui vous anime, acceptez de voir dans les hasards du calendrier un signe du destin. C’est le 2 mars 1982 qu’était votée la loi sur le statut particulier de la Corse, première promesse faite au peuple corse qu’il pourrait être lui-même. 35 ans après cette date, le 2 mars 2017, après une longue route de conflits, de drames, de prisons, de deuils, de sacrifices, de combats, - tamanta strada -, faites, Monsieur le Président de la République, que cette promesse faite au peuple corse, trouve enfin à s’accomplir.
Aiacciu, u 2 di marzu di u 2017 Monsieur le Président de la République, Monsieur le Président du Conseil exécutif, Chers collègues, Mesdames et Messieurs les élus et responsables politiques, socioéconomiques, administratifs, Mesdames et Messieurs, Il y a quelques mois nous recevions dans cet hémicycle le Premier ministre de la France, en présence d’une partie de son gouvernement, et nous cherchions pour notre part à tracer des perspectives de paix et de construction en commun, afin de solder quarante années de conflit. Quarante années de conflit que la formation à laquelle j’appartiens, Corsica Libera, est la seule à assumer pleinement. Il est toujours bon de préciser dès l’abord la place que l’on occupe dans le paysage politique, ainsi que la nature de son parcours et de ses solidarités. En ce qui me concerne, c’est aussi au nom de ce parcours et de ces solidarités que je m’adresse à vous. Parcours et solidarités que je ne saurais renier, même si je suis désormais et depuis plus d’un an le Président de l’Assemblée de l’ensemble des Corses. La lutte menée ici pour notre dignité a certes connu une certaine intensité, mais c’est précisément ce qui nous a permis de sauver l’essentiel, un patrimoine naturel, une langue, une culture, un peuple. Nous l’avons dit et nous le répétons : il n’y aura aucune abjuration de notre part. Pour paraphraser Malraux dans L’espoir, je vous dirai que nous n’entendons pas être « pardonnés d’avoir fait ce que nous avons fait de mieux », à savoir refuser l’injustice. Au reste, c’est en pleine connaissance de cause que les Corses nous ont confié, avec nos partenaires de Femu a Corsica, les responsabilités publiques du pays, approuvant ainsi une lutte qui, comme toute œuvre humaine ne saurait être exempte d’erreurs, mais qui aura permis de préserver un petit peuple face à des forces disproportionnées qui tendaient à le faire disparaître. L’héritage de Michel Rocard Monsieur le Président de la République, dans quelques heures, en vous rendant à Monticellu, vous mettrez vos pas dans ceux de Michel Rocard. De ce dernier, l’héritage est souvent revendiqué dans votre famille politique, et parfois au-delà. Mais s’agissant de Michel Rocard, on ne peut reprendre les mots du poète René Char, « Notre héritage n’est précédé d’aucun testament ». Car le testament politique de Michel Rocard existe, et il est très clair. Sur tous les sujets importants Michel Rocard a parlé, écrit, agi. Dans sa Lettre aux générations futures publiée en 2015 et constituant l’un de ses derniers codicilles, il pourfend la théorie du monétarisme dans sa course effrénée au profit et n’hésite pas à qualifier Milton Friedmann de « criminel contre l’humanité », expression revenue récemment au premier rang de l’actualité. À ce propos, dans le même ouvrage, Michel Rocard rappelle l’ancienneté et la permanence de son engagement anticolonialiste. Mais écoutons ce qu’il nous dit de la Corse, dans son fameux discours de 1988 devant l’Assemblée Nationale : « Il suffit de savoir qu’une oppression particulière a gravement affaibli l’économie corse. Lorsque l’Histoire a un tel visage, il faut soit beaucoup d’inconscience, soit beaucoup d’indécence pour dire seulement aux Corses : ‘’ Assez erré maintenant. Soyez calmes et respectez les lois de la République. Vous bénéficierez alors pleinement de leur générosité ». Ce que nous demandons, Monsieur le Président de la République, c’est que ces paroles prononcées au nom de la France devant sa représentation nationale par un Premier ministre en exercice ne demeurent pas lettre morte, mais que toutes les conséquences en soient tirées. Michel Rocard avait voulu que le peuple corse soit reconnu, le Parlement français l’avait suivi – vous aviez vous-même, Monsieur le Président de la République, voté cette reconnaissance en tant que député – et c’est le Conseil constitutionnel, organe dépourvu de légitimité démocratique qui en a décidé autrement. Michel Rocard, artisan de la paix en Nouvelle-Calédonie, voulait également un processus de réglement de la question corse et s’était explicitement engagé en ce sens. Ce que nous demandons, Monsieur le Président de la République, c’est que les engagements souscrits par Michel Rocard au nom de la France soient respectés. Quittons un instant Michel Rocard pour évoquer d’autres engagements pris au nom de la France par un autre gouvernement. Il y a quinze ans, quatre ministres conduits par Monsieur Raffarin, alors chef du gouvernement, se trouvaient à la préfecture d’Ajaccio devant la presse et l’ensemble des élus insulaires et promettaient solennellement le transfèrement dans l’île de tous les condamnés politiques corses. Quinze ans plus tard, le constat s’impose à l’évidence : cette promesse a été reniée. Ce que nous demandons, Monsieur le Président de la République, c’est, une fois encore, que les engagements pris au nom de la France soient honorés. La situation actuelle Partout où nous tournons notre regard, le chaos menace : le Sud de la Méditerranée est secoué de convulsions politiques préoccupantes là où la guerre ne s’est pas encore imposée. Notre voisine immédiate, l’Italie, pays de vieille civilisation, est sortie du berlusconisme pour se laisser tenter par le populisme du mouvement Cinque stelle. L’Espagne ne parvient pas vraiment à sortir de la crise politique, tandis que nos amis Catalans tentent non sans difficulté de construire leur souveraineté. Quant à la France, elle semble occupée à une singulière campagne présidentielle. Je n’insisterai pas davantage, Monsieur le Président de la République, de crainte de manquer aux lois de l’hospitalité. Et je n’ai pas évoqué la crise européenne, le Brexit, ou la situation américaine, notre environnement immédiat nous causant suffisamment de sujets de préoccupation. Dans un tel contexte, la Corse – cela pourrait sembler paradoxal à certains observateurs –, la Corse disais-je, depuis un an, apparaît presque comme... un îlot de stabilité. La situation corse Il y a bientôt trois ans, le Front de Libération Nationale de la Corse annonçait sa sortie de la clandestinité. Depuis lors, aucun évènement n’est venu contredire cette déclaration. Quelque temps plus tard, l’accession des nationalistes aux responsabilités politiques est venue consolider cet apaisement. En effet, dès notre prise de fonction, nous avons entrepris de façon sereine mais déterminée de créer les conditions d’une ère de paix et de construction pour la Corse. À travers, en premier lieu, une nouvelle façon de concevoir la politique : réduction du train de vie des élus et des institutions, installation d’un Comité d’évaluation des politiques publiques, notamment. À travers, en deuxième lieu, une réduction des fractures qui, dans tous les pays, excluent aujourd’hui de nombreux citoyens et déforment la démocratie. Lutte contre la fracture territoriale urbain-rural, par une nouvelle politique d’aménagement du territoire concrétisée par l’installation d’un Comité de massif inactif depuis 1985. Lutte contre la fracture entre classes d’âges par la création d’une Assemblée corse des jeunes, d’une part, par des mesures fortes en faveur des retraités, d’autre part. À travers, en troisième lieu, une action en matière économique et sociale : règlement du problème des transports maritimes qui a gravement pénalisé la Corse durant des décennies, rédaction d’une Charte en faveur de l’emploi local, mesure que vous avez-vous-même, Monsieur le Président de la République, validée sous d’autres cieux ; enfin élaboration d’un Statut fiscal et social, démarche apparaissant comme la première priorité des Corses, si l’on en croit un sondage publié il y a quelques heures. Par delà la création de la nouvelle Collectivité de Corse au premier janvier 2018 et la loi sur la fiscalité du patrimoine, avancées que nous avons négociées ces derniers mois avec le gouvernement, demeurent posées d’importantes questions pour lesquelles nous n’avons pas tous les moyens d’agir et que nous ne pouvons traiter sans le concours de Paris. C’est sur ces points que nous vous interrogeons Monsieur le Président de la République, car notre Assemblée en a délibéré, souvent à des majorités écrasantes, et nous attendons à cet égard le respect du fait démocratique : Coofficialité de la langue corse, seul moyen de sauver cette part de nous-même Statut de résident, pour préserver notre peuple de la dépossession immobilière Statut fiscal et social dérogatoire, pour répondre aux contraintes que connaît la Corse conformément, du reste, aux textes européens qui engagent la France Politique adaptée en matière éducative et de santé, pour stopper les fermetures de classes, réduire les inégalités et mettre fin aux déserts médicaux, comme dans la région du Fiumorbu Révision de la Constitution pour pouvoir traiter convenablement les questions que nous venons d’évoquer Règlement de la question des prisonniers politiques et des recherchés, démarche qui ne pourra se traduire en définitive que par la loi d’amnistie réclamée par l’ensemble des institutions corses. Mais dès à présent il convient de répondre au sentiment d’injustice qui prévaut au sein de la jeunesse corse suite à des exactions policières qui ont paradoxalement conduit à poursuivre, exclusivement, ceux qui en ont été victimes. Monsieur le Président de la République, à ce stade de votre mandat, d’aucuns estiment que le temps de l’action est passé. Tel n’est pas notre point de vue car vous demeurez le maître d’une parole prononcée au nom de la France, donc engageant vos successeurs, si ce n’est juridiquement, du moins moralement et politiquement. Comme le rappelle Hannah Arendt « Les mots justes, trouvés au bon moment sont de l’action ». Monsieur le Président, il est encore temps d’agir. Agir en accompagnant dans quelques instants, par une parole juste, l’effort des institutions corses dans la construction de relations enfin apaisées entre notre peuple et Paris. Je vous remercie.
Una visita in la casa di Napuleone Bonaparte in Aiacciu
Una visita in la casa di Napuleone Bonaparte in Aiacciu
Andemu a scopre u situ di a Parata in Aiacciu
Andemu a scopre u situ di a Parata in Aiacciu
Andemu a visita un locu famosu, u lazarettu di Sanguinari in Aiacciu
U castellu di a Punta chi supraneghja à a cità d’Aiacciu, rapprisenta pè i corsi un elementu patrimuniale di prima trinca.
U palazzu Fesch cumpostu da u museu, a bibbliuteca municipale è a capella imperiale, hè statu edificatu sottu l’autorità di u cardinale Joseph Fesch : ziu di Napulione u primu.
Toccu u 19 seculu, cumencianu à spuntà une è poche di statule per sse piazze di e cità principale di a Corsica, per u piu : Aiacciu, Bastia, Corti.
Toccu u 19 seculu, cumencianu à spuntà une è poche di statule per sse piazze di e cità principale di a Corsica, per u piu : Aiacciu, Bastia, Corti.
U castellu di a Punta chi supraneghja à a cità d’Aiacciu, rapprisenta pè i corsi un elementu patrimuniale di prima trinca.
Andemu a visita un locu famosu, u lazarettu di Sanguinari in Aiacciu
Toccu u 1860, si sviluppa a zona punente d’Aiacciu, è nasce u cusi dettu quartieru di i stranieri. Da u corsu Grandval à u Casone.
Toccu u 1860, si sviluppa a zona punente d’Aiacciu, è nasce u cusi dettu quartieru di i stranieri. Da u corsu Grandval à u Casone.