88th Prime Minister of France
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durée : 00:04:03 - Chroniques littorales - par : Jose Manuel Lamarque - Laurent Mayet, l'homme des pôles, est le président du Cercle Polaire. il a été l'adjoint de Michel Rocard quand il était ambassadeur des Pôles. Il vient de créer d'autres Polar Watch...
Victor Bert : aux frontières de la lettre et de la pierrePeindre une enseigne ou graver une inscription dans la pierre, c'est toujours donner du sens à des lettres et inscrire un message dans le temps. Victor Bert a fait de ces deux savoir-faire son métier. Après nous avoir initiés à la peinture en lettres, il nous plonge aujourd'hui dans l'univers de la gravure, entre tradition et innovation.Dans cet épisode, Victor Bert partage son parcours, son amour du détail et ses plus grands défis techniques, comme la gravure de sépultures prestigieuses, du Panthéon à la sculpture de Michel Rocard réalisée par Pierre Soulages.Un épisode où il est question d'héritage, de précision et d'expérimentation, pour mieux comprendre un artisanat qui joue avec le temps.Au programme :L'apprentissage du métier de graveur et ses liens avec la calligraphieLes coulisses de ses réalisations les plus marquantesL'importance de la transmission et de l'innovation dans son travailLiens de l'épisode : Victor BertInstagramSiteHistoires d'ArtisansSiteInstagramProduction et réalisation : Lisa MilletMontage et musiques : Quentin BlicSi vous avez envie de nous transmettre un message, vous pouvez nous écrire à podcast@histoiresdartisans.com.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Du lundi au vendredi, retrouvez en podcast la chronique de Laurent Gerra sur l'antenne de RTL, il y a 10 ans. Le 24 février 2015, Laurent Gerra imitait Dominique Strauss-Kahn, François Hollande, ou encore Michel Rocard.
durée : 00:05:22 - Le Billet politique - par : Stéphane Robert - Manuel Valls s'est rendu en Nouvelle Calédonie lorsque furent négociés les accords de Matignon en 1988. Il y est retourné comme 1er ministre en 2016 et s'y rend aujourd'hui en tant que ministre de l'Outre-mer pour renouer le dialogue et apaiser les tensions. Comme le fit Michel Rocard il y a 37 ans.
Pour l'historien des sciences Christophe Bonneuil, la période allant de l'année 1988 à 1992 est celle où la politique climatique française aurait pu durablement tout changer.En 1988, François Mitterand entame son second mandat à la tête de l'État et le monde entier – Etats-Unis en tête – prend conscience de la réalité du dérèglement climatique. À cette période, où les propos climatosceptiques ont peu d'écho et où tous les signaux sont au vert pour une politique climatique ambitieuse, le premier ministre français Michel Rocard s'associe à l'écologiste Brice Lalonde pour faire émerger des mesures inédites.Mais c'était sans compter sur le départ de Michel Rocard, en 1991. Ses successeurs ne montreront que peu d'intérêt pour les politiques entamées tandis que le lobbying des industries pétrogazières s'intensifiera pour stopper net l'élan qu'il avait lancé.Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Audrey Garric, journaliste au service Planète du Monde, nous raconte les quatre années où tout aurait pu basculer pour la défense du climat.Un épisode de Cyrielle Bedu. Réalisation : Quentin Tenaud. Présentation et suivi éditorial : Jean-Guillaume Santi. Entretien avec Christophe Bonneuil.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 13 décembre 2024.Avec cette semaine :Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT, directeur de l'Institut mutualiste pour l'environnement et la solidarité, et éditeur.Eric Lombard, banquier, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations.Michel Winock, historien et écrivain.LA SOCIAL-DÉMOCRATIE ET MICHEL ROCARDLa notion de social-démocratie fait l'objet de plusieurs interprétations contradictoires. Dans son acception large, le concept renvoie à une forme d'organisation politique qui trouve son origine dans les pays scandinaves, et dont l'essence serait d'accepter le cadre de l'économie de marché, tout en mettant l'accent sur la redistribution des richesses. Dans un sens plus étroit et plus polémique, le terme est assimilé au social-libéralisme et utilisé pour anathématiser une vision politique qui, sous couvert de défendre les travailleurs, se préoccuperait surtout de ne pas déranger les plus riches. En France, où il n'existe pas de parti se réclamant de la social-démocratie, cette ambiguïté est accentuée par l'attitude du Parti socialiste au sein duquel l'héritage de la « deuxième gauche » ne cesse de faire débat. Si donc le concept de social-démocratie reste à préciser, l'un des hommes politiques s'en étant réclamé le plus est Michel Rocard. Premier ministre de 1988 à 1991, on lui doit notamment les accords de Matignon sur la Nouvelle-Calédonie, la mise en place du revenu minimum d'insertion, ou encore la contribution sociale généralisée. Son passage à Matignon est marqué par une attention portée à l'économie sociale et solidaire, aux négociations avec les syndicats, et par la mise en place d'un nouveau contrat salarial, reposant sur trois piliers : réorganisation et décentralisation des conditions de travail ; hausse maîtrisée des salaires, c'est-à-dire « politique des revenus » ; attention portée à la formation continue des salariés. En creux, transparaît ainsi dans son bilan une attention à la négociation et au compromis, ainsi qu'une tentative de décentraliser les relations économiques aussi bien que l'administration de l'État. Dans Le Cœur à l'ouvrage, publié en 1987, il écrit que « dès l'instant qu'une force de gauche a des convictions communes assez fortes pour ne devoir son identité qu'à elle-même, et assez de puissance pour entraîner dans son sillage la mouvance communiste sans en dépendre, elle peut gagner et se révéler efficace et rayonnante ». D'emblée sont ainsi posés deux prérequis à toute victoire de la gauche : qu'elle soit unie, mais que cette union soit sous le leadership d'un parti non communiste, c'est-à-dire ouvert au compromis.Nous nous interrogerons donc tout autant sur ce que signifie le concept de social-démocratie, sur sa conception de l'État, que sur son rapport avec sa gauche et sur sa vision des relations sociales. Mais d'abord, pourriez-vous, chacun d'entre vous nous partager quelque chose qui vous concerne particulièrement à propos de Michel Rocard ?Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
« La dernière ? Vraiment ? » se demande le quotidien francophone l'Orient-Le Jour dans un éditorial. « Une guerre et un contexte régional écrasant saupoudré de commentaires, de jugements péremptoires et de prédictions. (…) Balayez vite tout ce jacassant fatras et posez-vous les seules questions qui en vaillent la peine » conseille L'Orient-le-Jour. « Deux échéances fatidiques attendent le Liban durant le mois de janvier prochain : l'élection d'un chef d'État et l'expiration de la trêve de 60 jours convenue avec Israël. (...) Compte à rebours qui ne semble pas fouetter un establishment politique habitué à s'en remettre à la brise soufflante du dehors. » peste le journal qui prend cette position rare au Moyen-Orient : « Jamais la neutralité du Liban n'aura paru aussi naturellement de mise ».À la guerre donc, l'OLJ répond : « Neutralité ». Et il s'explique : « Il ne s'agit pas là du tout de se tenir à distance égale du monde arabe et d'Israël : ni de renier la juste cause des Palestiniens, longtemps défendue avec brio du temps où notre pays brillait par une diplomatie en or massif autant que par ses fabuleux dépôts bancaires (…) Accommodée à la sauce libanaise, la neutralité positive, active, pourrait en revanche se traduire par une salutaire tenue à l'écart des axes régionaux et des aventures guerrières qu'ils impliquent ». Le journal libanais conclut : « Le bourrage de crâne dédié au culte du martyre a amplement fait ses catastrophiques preuves ». Le culte du martyr est ici remis en cause, ce qui est rare dans le débat public au Levant.Le Kyiv Post compte les morts russes dans la guerre en UkraineSur la page web du Kyiv Post – l'un des principaux journaux ukrainiens — ce n'est pas le culte du martyr, mais plutôt le culte du soldat russe éliminé. Tout en haut de la page : un tableau avec chiffres écrits en rouge. Ce sont les pertes ennemies : plus de 700 000 soldats russes tués, 10 000 chars abattus et 28 navires coulés depuis le début de la « grande guerre ». Aucun chiffre en revanche sur les pertes ukrainiennes.Le Kyiv Post qui fait ce matin le panorama des territoires ukrainiens occupés par les russes. « L'une des raisons pour lesquelles de nombreux habitants restent dans les territoires occupés et endurent la vie sous l'occupation des russes » explique le journal, « c'est la confiscation de leurs logements. Si une personne s'absente pendant une longue période, son logement est confisqué puis revendu ou « distribué » aux militaires russes ». Le titre qui donne ces chiffres : « 850 000 appartements ou maisons confisqués à leurs propriétaires dans les régions de Zaporijia, Kherson, Donetsk et Louhansk ». Chiffres néanmoins invérifiables.Le journal français Le Monde s'inquiète de l'avenir de la Nouvelle-CalédonieOn en a parlé sur RFI : la Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique, a perdu son gouvernement mardi dernier. Désaccords entre indépendantistes et loyalistes, gouvernement local jugé trop « mou » pour tenir tête à Paris. Le journal Le Monde se demande quelle sera la stratégie du nouveau ministre français des Outre-mer. Manuel Valls qui se vante d'avoir été formé par Michel Rocard puis Lionel Jospin. Tous deux anciens Premiers ministres ayant conclu des accords historiques pour l'archipel en 88 puis 98. « Mr Valls, écrit Le Monde qui (...) reprochait à Emmanuel Macron ' un entêtement imbécile, irresponsable et criminel ' sur la question de la Nouvelle-Calédonie, paraît en position de mettre en œuvre une ' nouvelle méthode' » espère le journal qui s'inquiète d'un archipel dont l'économie est à genoux.
durée : 00:04:12 - Chroniques littorales - par : Jose Manuel Lamarque - "Banquise", c'est l'histoire d'un homme qui avait compris l'enjeu des pôles, devenu en 2009 le premier ambassadeur des pôles. Il s'appelait Michel Rocard. Ce livre est le récit de cette aventure sous la plume de celui qui fut une décennie auprès de Michel Rocard, Laurent Mayet.
Du lundi au vendredi, retrouvez en podcast la chronique de Laurent Gerra sur l'antenne de RTL, il y a 10 ans. Le 7 novembre 2014, Laurent Gerra imitait Patrick Sébastien, Georges Marchais ou encore Michel Rocard...
Du lundi au vendredi, retrouvez en podcast la chronique de Laurent Gerra sur l'antenne de RTL, il y a 10 ans. Le 25 octobre 2014, Laurent Gerra imitait Michel Rocard, Benoît XVI ou encore Franck Ribéry...
Le 14 septembre 2012, Michel Rocard passait un coup de fil à Dominique Strauss-Kahn, l'occasion d'aborder les scandales médiatiques qui l'entouraient... Tous les jours, retrouvez en podcast une archive des meilleures imitations de Laurent Gerra.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 19 avril 2024. Avec cette semaine : Henri Astier, journaliste. Nicolas Baverez, essayiste et avocat. Lætitia Strauch-Bonart, journaliste et essayiste. AVERTISSEMENT, par Philippe Meyer : L'émission qui suit, consacrée à Jean-François Revel à l'occasion du centenaire de sa naissance, a été enregistrée avant que Libération ne publie six articles mettant en cause plusieurs personnes, dont Jean-François Revel, dans une affaire d'agression sexuelle sur une mineure, Inès Chatin. Au lendemain de la publication, les trois enfants de Jean-François Revel ont publié ce communiqué : « Le récit d'Inès Chatin faisant état de la participation présumée de notre père, Jean-François Revel, à des actes d'agression sexuelle sur mineur constitue pour nous un choc immense. Face à la gravité des accusations portées, nous souhaitons que la justice qui a été saisie puisse établir ce qui s'est réellement passé, quand bien même ces faits remonteraient à plus de quarante ans et impliqueraient de nombreuses personnes pour beaucoup disparues. C'est l'attente de la victime qui a déposé plainte et dont nous ne doutons d'aucune manière de la sincérité et de la douleur. C'est aussi notre attente car ces accusations nous plongent dans une incrédulité d'autant plus profonde, qu'elles concernent un homme, notre père, dont tout ce que nous savons de sa personnalité comme de son comportement tout au long de sa vie, se situe aux antipodes des actes monstrueux qui lui sont prêtés. » Je fais mienne cette déclaration, en ajoutant que, depuis les articles de Libération, une réfutation de leurs accusations rédigée par deux des auteurs de L'Abécédaire de Jean-François Revel, Henri Astier et Pierre Boncenne a été mise en ligne sur la toile et sera publiée à la rentrée par la revue Commentaire. Le lien avec cette réfutation figurera dans le compendium de notre conversation qui sera publié mardi prochain. Je rappelle que, sur notre site, vous pouvez vous abonner gratuitement à ce compendium. JEAN-FRANÇOIS REVEL Le 19 janvier 2024, Jean-François Revel aurait eu 100 ans. C'est à l'occasion de ce centenaire qu'il m'a paru pertinent de réunir, le temps d'une conversation qui est selon Revel « l'un des plus vifs plaisirs de l'esprit », d'autres admirateurs de celui qui fut pour beaucoup un maître et pour certains un ami. Laetitia Strauch-Bonart, vous êtes essayiste et journaliste. Rédactrice en chef du service Idées et débats à L'Express où vous travaillez depuis 2022, vous étiez auparavant journaliste au Point. Henri Astier, vous avez été journaliste pour la BBC pendant 30 ans ainsi que pour d'autres quotidiens tels que The Economist ou Le Point et vous avez publié l'Abécédaire Jean-François Revel chez Allary avec Pierre Boncenne et Jacques Faule. Journaliste, résistant, gastronome, essayiste, écrivain, académicien, souvent éclatant d'intelligence et jamais dépourvu d'intérêt, il est peu de domaines que Revel ait touché sans en extraire la substantifique moelle. Jeune résistant à Lyon puis à Paris, il publie pendant cette période de guerre ses premiers textes dans Confluences. Revel enseigne ensuite la philosophie en Algérie puis au Mexique où il crée le premier ciné-club, mais aussi l'histoire en Italie. Les multiples faces de cette figure gargantuesque nous donnent d'autant plus de raisons de s'intéresser à l'homme ainsi qu'à sa pensée. Revel journaliste bien sûr ; celui qui a pris la direction de L'Express en 1978 dont il a fait un succès, notamment grâce aux révélations sur les finances du Parti Communiste. Fondamentalement antitotalitaire, Revel réussit à traduire cet engagement profond dans sa façon d'aborder le journalisme. Revel politique ; non seulement en critiquant De Gaulle qui ne le séduit pas, mais aussi avec son essai Ni Marx ni Jésus, dans lequel il présente les États-Unis comme le terreau d'une révolution mondiale. Omnivore, son appétit débordant ne s'arrête pas à la métaphore : nous aimons le Revel gastronome. Non seulement parce qu'il aime lui-même la table mais aussi parce que, comme l'avait dit Michel Rocard après un déjeuner avec Revel, on sort d'une discussion avec lui en ayant l'impression de mieux savoir ce que l'on pense soi-même. Nous pourrions, pour parler de ses écrits, lui retourner un de ses propres mots : « Ce qui fait un grand essai : La coïncidence d'une intuition, d'une démonstration et d'un style. » Comment êtes-vous entré en relation, d'abord intellectuelle puis humaine, avec Jean-François Revel ?Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
Pour l'historien des sciences Christophe Bonneuil, la période allant de l'année 1988 à 1992 est celle où la politique climatique française aurait pu durablement tout changer.En 1988, François Mitterand entame son second mandat à la tête de l'État et le monde entier – Etats-Unis en tête – prend conscience de la réalité du dérèglement climatique. À cette période, où les propos climatosceptiques ont peu d'écho et où tous les signaux sont au vert pour une politique climatique ambitieuse, le premier ministre français Michel Rocard s'associe à l'écologiste Brice Lalonde pour faire émerger des mesures inédites.Mais c'était sans compter sur le départ de Michel Rocard, en 1991. Ses successeurs ne montreront que peu d'intérêt pour les politiques entamées tandis que le lobbying des industries pétrogazières s'intensifiera pour stopper net l'élan qu'il avait lancé.Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Audrey Garric, journaliste au service Planète du Monde, nous raconte les quatre années où tout aurait pu basculer pour la défense du climat.Un épisode de Cyrielle Bedu. Réalisation : Quentin Tenaud. Présentation et suivi éditorial : Jean-Guillaume Santi. Entretien avec Christophe Bonneuil.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr
Cette émission est une rediffusion. Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 15 décembre 2021. Avec : Jean-François Merle, conseiller d'Etat honoraire et ancien collaborateur de Michel Rocard. Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique. Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. NOUVELLE-CALÉDONIE : UNE PAGE MAL TOURNÉE Le 12 décembre 2021, les habitants de Nouvelle-Calédonie ont été appelés pour la troisième fois à s'exprimer par référendum sur l'indépendance de leur île. Située à 1 400km à l'Est de l'Australie, elle est une collectivité d'Outre-Mer française à statut particulier. Le territoire a conservé des séquelles de sa colonisation, fracturé entre d'un côté au nord et dans les îles Loyauté des populations indigènes kanakes, principale force indépendantiste, et au sud une large majorité de « Caldoches », descendants d'Européens, fournissant le gros des forces loyalistes. L'opposition historique entre ces deux camps a dégénéré et basculé dans le sang au cours des années 80, avant d'aboutir à la négociation, puis aux accords de Matignon-Oudinot en 1988 dont les visées étaient de pacifier les relations en entamant un processus d'émancipation. Dix ans plus tard, l'accord de Nouméa accordait une relative autonomisation à ces îles du Pacifique, en les dotant d'institutions propres et en leur promettant trois referendums sur leur indépendance dans les vingt ans. Si au cours des deux précédentes consultations, en 2018 et 2020, une majorité de Calédoniens a voté en faveur d'un maintien dans la République, l'écart s'est progressivement réduit et le « non » à la question « Voulez- vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? » ne l'a emporté l'an dernier qu'à 53,3% des voix. (56,4% en 2018).Le référendum du 12 décembre s'est traduit par un non à l'indépendance à 96,49% des voix et 3,4% de oui. Ses suites sont frappées d'incertitudes diverses en raison d'un appel au boycott d'une majorité des mouvements indépendantistes, qui souhaitaient un report du scrutin en arguant d'une situation sanitaire ne permettant pas le déroulement optimal de la consultation. Cet appel a été largement suivi puisque le taux de participation s'est établi à 43,90% cette année, contre près de 86% lors de la dernière consultation en 2020. Autant d'éléments qui complexifient les négociations nécessaires à la définition d'un nouveau statut pour le Caillou.L'île est placée au cœur de tensions entre la Chine et ses voisins en Asie, à la fois pour ses ressources, dans la mesure où elle concentre 15% des réserves mondiales de nickel, et son emplacement privilégié en Océanie, alors que l'Empire du Milieu tisse progressivement des liens par ses Nouvelles Routes de la Soie vers l'Europe.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 24 mai 2024. Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. L'UKRAINE À LA PEINE La Russie a lancé le 10 mai une offensive surprise contre Kharkiv, deuxième ville du pays, emportant de l'aveu de l'état-major ukrainien des « succès tactiques ». L'Ukraine a été prise de court, ses forces étant affaiblies par le manque d'armements et d'hommes, du fait notamment de la lenteur de l'aide européenne et de l'arrêt quasi-total pendant des mois de celle venant des États-Unis. En visite à Kyiv, le 15 mai, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken a, pour la première fois, laissé entendre que les forces ukrainiennes pourraient frapper le territoire russe avec des armes fournies par les Etats-Unis. Depuis le début du conflit, les alliés de l'Ukraine étaient inflexibles : interdiction d'utiliser leurs missiles, drones ou obus pour bombarder des cibles situées hors du territoire souverain du pays. Seul le sol ukrainien – comprendre la Crimée et la partie du Donbass occupées par les Russes – pouvait être visé. Imposée par peur d'une escalade avec Moscou, cette restriction était respectée par Kyiv, qui dépendait trop des livraisons occidentales pour enfreindre la règle fixée par ses alliés. L'offensive lancée le 10 mai par Moscou dans la région de Kharkiv a changé la donne. Antony Blinken a également annoncé une aide militaire de 2 milliards de dollars pour renforcer les capacités de défense de l'Ukraine. Elle provient de l'enveloppe de 60 Mds de dollars en faveur de l'Ukraine, récemment approuvée par le Congrès américain après des mois de blocage. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rappelé que la défense aérienne constituait « le plus gros problème » de l'Ukraine, et son « plus grand déficit ». Selon lui, l'Ukraine aurait besoin de deux systèmes Patriot supplémentaires pour défendre Kharkiv. Les États-Unis ne sont pas les seuls à se mobiliser en faveur de l'Ukraine : le 13 mai, le chancelier allemand Olaf Scholz et ses homologues des pays nordiques ont appelé à renforcer d'urgence l'aide à l'Ukraine, alors que la France a annoncé la livraison à venir d'un nouveau lot de missiles Aster sol-air à Kyiv. Mardi, l'Union européenne a validé l'utilisation des revenus issus des avoirs russes gelés, soit 3Mds€ cette année dont 90% devraient aller aux forces armées ukrainiennes. Réunis depuis jeudi à Stresa en Italie, les ministres des finances du G7 discutent d'un plan américain visant à accorder à l'Ukraine jusqu'à 50 Mds de dollars de prêt garanti par les futurs bénéfices générés par les actifs russes immobilisés. Selon le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général américain Christopher Cavoli, la Russie n'aurait pas les forces suffisantes pour aboutir à une percée majeure dans son offensive en cours en Ukraine. Dimanche, l'état-major ukrainien affirmait que les attaques russes dans la région de Kharkiv avaient été « légèrement ralenties ». Toutefois l'Organisation mondiale de la santé a indiqué mardi que plus de 14.000 personnes ont été déplacées en raison des combats. NOUVELLE-CALÉDONIE : LA TOURMENTE Pillages, incendies, échanges de tirs... La Nouvelle-Calédonie est secouée depuis le 13 mai par des émeutes qui ont déjà fait six victimes et de considérables dégâts qui pèsent sur la vie quotidienne des populations. Elles vont avoir de lourdes conséquences pour l'économie locale déjà traversée par une grave crise du nickel, qui représente plus de 25% des emplois du « Caillou », et près de 20% de son PIB et qui a connu en 2023 une baisse de prix de 45%. Afin de rétablir l'ordre, le président de la République a annoncé l'état d'urgence, entré en vigueur le 15 mai à Nouméa. Il consiste en un couvre-feu nocturne, l'interdiction des rassemblements, du transport d'armes et de la vente d'alcool ainsi que l'interdiction de l'application TikTok. La Nouvelle-Calédonie est devenue un Territoire d'outre-mer en 1946 et les Kanak ont obtenu la nationalité française, puis le droit de vote. Les violences qui ont opposé indépendantistes kanaks et loyalistes caldoches dans les années 1980, ont trouvé un apaisement en 1988 à travers les accords de Matignon négociés par Michel Rocard, accords qui organisaient un rééquilibrage économique et un partage du pouvoir politique. En 1998 l'accord de Nouméa a doté l'archipel d'un statut unique dans la République française reposant sur une autonomie progressive et sur trois référendums. Le premier, en 2018, voit le non à l'indépendance l'emporter à 56,7%, ce que confirme le deuxième, en 2020 (53,26% de non). En 2021 le non l'emporte à 96,5%, mais les indépendantistes contestent la validité du scrutin, marqué par une forte abstention (56,1 %) en pleine épidémie de Covid-19. Jusqu'à présent seuls les électeurs inscrits sur listes avant 1998 et leurs descendants étaient reconnus par le code électoral de Nouvelle-Calédonie pour les élections régionales. En votant un projet d'élargissement du corps électoral aux résidents depuis au moins dix ans, l'Assemblée nationale et le Sénat ont ouvert la voie à une réforme constitutionnelle qui devrait être approuvée par le Congrès. Les indépendantistes la rejettent, estimant qu'elle lèse le poids électoral du peuple autochtone Kanak. Quelque 271.400 habitants, selon le dernier recensement de 2019, vivent dans l'archipel. Parmi eux, 29% de la population est issue de la communauté européenne, dont les Caldoches, descendants des colons blancs. Les Kanak, premiers habitants du pays, sont progressivement devenus minoritaires sur l'archipel avec 41% de la population aujourd'hui, tandis que l'on compte 30 % d'habitants originaires d'îles du Pacifique ou répondant à la catégorie « autres ». Jeudi à Nouméa, le chef de l'État, à défaut de retirer le projet de réforme du corps électoral, s'est engagé à ne pas le « passer en force ». En cas d'accord politique global, il souhaite que le projet soit soumis au vote des Néocalédoniens. Conditionnant la fin de l'état d'urgence à la levée des barrages, il a aussi annoncé la mise en place d'une « mission de médiation et de travail » pour remettre tous les acteurs politiques autour de la table, avec la promesse d'un État « impartial ».Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
Những vụ bạo động bùng phát tại Nouvelle – Calédonie từ hôm 13/05/2024 buộc Paris phải ban hành tình trạng khẩn cấp và điều quân đội để tái lập trật tự. Dự án cải tổ Hiến pháp mở rộng thành phần cử tri được cho nguyên nhân chính. Nhưng đối với nhiều nhà quan sát, Nouvelle – Calédonie đang gánh chịu những « vết thương cũ chưa lành từ thời thuộc địa ». Nằm ở vùng Nam Thái Bình Dương, cách nước Pháp đến hơn 16 ngàn km, Nouvelle – Calédonie mang một số phận gần giống với Việt Nam : Cùng trở thành thuộc địa Pháp dưới thời hoàng đế Napoléon III. Nhưng theo nhà nhân chủng học Michel Naepels1, Nouvelle – Calédonie là một « thuộc địa không giống như bao thuộc địa khác ».Từ định cư tù nhân đến định cư tự doNgược dòng lịch sử, ngoài yêu cầu của các nhà truyền giáo Công Giáo, một trong những mục đích ban đầu của việc xâm chiếm quần đảo Nouvelle – Calédonie ngày 24/09/1853 là nhằm đảm bảo sự hiện diện của hải quân Pháp tại Thái Bình Dương trước thế thống trị của người Anh, vốn đã có mặt tại Úc và New Zealand.Nhưng khi biến Nouvelle – Calédonie bị biến thành thuộc địa hình sự ngoài biển thứ hai của đế quốc Pháp, sau Guyanne, vào năm 1863, số phận của Viên Sỏi, cách gọi khác của Nouvelle - Calédonie, xem như đã được định đoạt : Quần đảo này sẽ là thuộc địa định cư của Pháp.Theo thống kê, trong giai đoạn từ năm 1864 – 1897, gần 30 ngàn tù hình sự hay chính trị đã bị đày đến Nouvelle – Calédonie. Nhưng đến những năm cuối thế kỷ XIX, chính sách thuộc địa của Pháp tại Nouvelle – Calédonie có sự chuyển hướng : Từ định cư tù nhân chuyển sang định cư tự do.Nouvelle – Calédonie trở thành miền đất hứa cho những ai muốn tìm kiếm vận may đến mở trang trại chăn nuôi nhờ vào nguồn nhân công Kanak và Gia-va giá rẻ, hay hoạt động trong lĩnh vực khai thác mỏ, sử dụng chủ yếu nguồn lao động đến từ Việt Nam.Kế hoạch định cư nông thôn thuộc địa này dẫn đến việc tước quyền sở hữu hàng loạt của người Kanak ở đảo chính Grande Terre. Và nhất là việc thiết lập các khu bảo tồn các nhóm mà thực dân Pháp chỉ định là « bộ lạc » đã khiến người Kanak, dân bản địa đến sống tại Nouvelle - Calédonie từ hơn 3000 năm trước, trong một thời gian dài chịu cảnh giam hãm và bị đối xử phân biệt sắc tộc. Sự hiện diện của người châu Âu và chính sách thuộc địa của Pháp đã làm cho dân số Kanak giảm mạnh từ 75-95% trong giai đoạn từ 1774 – năm James Cook phát hiện quần đảo – và 1920, do bệnh tật người châu Âu mang đến. Riêng trong giai đoạn 1853 – 1920, dân số Kanak giảm đến một nửa từ 55 ngàn người xuống còn 27 ngàn dân.Không giống như Việt Nam, giành được độc lập vào năm 1954 sau chiến thắng Điện Biên Phủ, Nouvelle – Calédonie trở thành lãnh thổ hải ngoại Pháp từ năm 1946 với lời hứa được trao thêm quyền tự chủ. Tất cả các quy định phân biệt đối xử đối với người Kanak được hủy bỏ.Dù vậy, việc chính thức trở thành công dân Pháp hoàn toàn từ năm 1957 đã không giúp cải thiện điều kiện sống của người Kanak, do gánh nặng quá khứ thuộc địa là vô cùng lớn. Mối quan hệ giữa người Kanak hiện nay, chiếm đến 40% dân số, với hậu duệ những người di cư thuộc địa và tù nhân – còn được gọi là Caldoche (chiếm khoảng 25%) chưa bao giờ êm thắm. Nouvelle - Calédonie bị giằng xé giữa hai phe, những người Kanak đòi độc lập với phong trào Mặt trận Giải phóng Dân tộc Kanak và Xã hội (FLNKS) và phe chủ trương trung thành với chính phủ Pháp.Theo giới quan sát, cuộc xung đột hiện nay tại Nouvelle – Calédonie cho thấy quá trình phi thuộc địa hóa đã bị khép lại một cách tồi tệ, mà cột mốc khởi đầu cho quá trình này là thỏa thuận Matignon được ký kết 1988 giữa ông Jean-Marie Tjibaou, lãnh đạo FLNKS và Jacques Lafleur, lãnh đạo phe trung thành với mẫu quốc Pháp, dưới sự chủ trì của thủ tướng Michel Rocard sau bốn năm gần như nội chiến đẫm máu. Một thỏa thuận cho phép tái cân bằng kinh tế, đào tạo chuyên viên người Kanak… đã khiến lãnh đạo FLNKS, Jean-Marie Tjibaou trả giá đắt bằng chính sinh mạng của ông một năm sau đó.Thành phần cử tri : Cuộc đọ sức gay gắt giữa Kanak và CaldochePhải chăng tổng thống Macron đang lặp lại sai lầm của chính phủ Pháp trong những năm 1980 tìm cách áp đặt một quy chế mới cho quần đảo Nam Thái Bình Dương, nhưng bị phe đòi độc lập phản đối mạnh mẽ ? Việc ông Macron kiên quyết thông qua cải cách thành phần cử tri đã bị người Kanak chỉ trích là một nỗ lực tái thuộc địa, vi phạm tinh thần thỏa thuận Nouméa được ký năm 1998 dưới sự chủ trì của thủ tướng Lionel Jospin.Văn bản này quy định việc thành lập hai thành phần cử tri đặc biệt tại Nouvelle – Calédonie. Thứ nhất, đối với tất cả các cuộc bầu cử lớn như bầu cử tổng thống, bầu cử châu Âu, chính quyền xã …, tất cả các cư dân trên đảo được bảo đảm toàn vẹn quyền hạn công dân. Thành phần thứ hai hạn hẹp hơn chỉ áp dụng cho bầu cử cấp tỉnh và Nghị viện (Congrès) Nouvelle - Calédonie. Theo đó, chỉ có những người định cư ở đảo trên 10 năm và tính từ năm 1998 mới được quyền tham gia bầu cử. Điều này có nghĩa là khoảng 1/5 số người sinh sống tại Nouvelle – Calédonie hiện nay không được quyền tham gia bầu cử chính quyền tỉnh và cơ quan hành pháp của Nouvelle – Calédonie.Đối chiếu với nguyên tắc lá phiếu phổ thông, quy định hạn chế thành phần cử tri trong thỏa thuận là một sự phá lệ cho Nouvelle – Calédonie. Sự phá lệ này chỉ mang tính tạm thời và chuyển tiếp, theo yêu cầu của phe đòi độc lập đại diện cho người bản địa Kanak. Những người này muốn hạn chế sức ép cử tri đến từ mẫu quốc và nhiều đảo khác của Pháp ở Thái Bình Dương, nhất là từ Wallis và Futuna, vốn dĩ chống đối độc lập.Theo đánh giá từ nhà báo độc lập Joseph Confavreux, cộng tác với trang mạng Médiapart, văn bản Nouméa là một trong số thỏa thuận tốt nhất của nền Cộng Hòa Pháp. Trên đài phát thanh France Culture, ông giải thích :« Đây cũng là văn bản đầu tiên Cộng hòa Pháp thừa nhận thực tế thuộc địa, nhưng nói rằng “đã đến lúc phải thừa nhận những bóng đen của thời kỳ thuộc địa, ngay cả khi nó không thiếu ánh sáng”. Nghĩa là, người ta không có ý định ném một trong hai dân tộc, dù là người bản địa hay người đến từ Pháp quốc, xuống biển. Chúng ta thực sự có ý tưởng xây dựng những điều kiện cho một vận mệnh chung. Nhưng điều này đòi hỏi thời gian, sự nhạy cảm, một cuộc đối thoại, không may đã bị sụp đổ trong những tuần gần đây, thậm chí trong những tháng gần đây. »Ba cuộc trưng cầu dân ýĐối với phe trung thành, việc đóng băng thành phần cử tri ngày nay không còn ý nghĩa do việc chọn lựa độc lập đã bị từ chối trong ba lần bỏ phiếu trưng cầu dân ý : 2018 (56,7%), 2020 (53,3%) và 2021 (96,50% nói Không nhưng tỷ lệ tham gia bầu cử là chưa đến 50%). Theo lập luận của phe trung thành, giai đoạn chuyển tiếp mà thỏa thuận Nouméa mở ra đã khép lại.Đây cũng là điểm mà chính phủ tổng thống Macron bị chỉ trích mạnh mẽ. Thỏa thuận Nouméa năm 1998 dự trù tổ chức trưng cầu dân ý về quyền tự quyết cho hòn đảo. Trong khuổn khổ thỏa thuận, đôi bên đồng ý tổ chức cuộc bỏ phiếu đầu tiên vào năm 2018 và nếu sau hai lần nói « Không », một cuộc bỏ phiếu lần ba sẽ được tiến hành. Các cuộc trưng cầu dân ý được tổ chức theo nhịp hai năm một kỳ.Tuy nhiên, vào tháng 2/2021, bộ trưởng phụ trách các vùng lãnh thổ Hải ngoại lúc bấy giờ là ông Sebastien Lecornu, giờ là bộ trưởng Quân Lực Pháp, đã thông báo cuộc tham vấn lần ba diễn ra ngày 12/12/2021, bất chấp lời hứa của thủ tướng Edouard Philippe không tổ chức bỏ phiếu trong giai đoạn giữa tháng 9/2021 và cuối tháng 8/2022.Sự thiếu vắng đồng thuận này đã dẫn đến quyết định tẩy chay của phe đòi độc lập, vốn dĩ đã đề nghị hoãn bỏ phiếu vì lý do dịch bệnh Covid-19. Người Kanak hứng chịu nhiều thiệt hại nhân mạng và đang trong mùa tang lễ theo tập tục. Nhưng đề nghị này đã bị Paris bác bỏ.Trả lời báo 20 Minutes ngày 11/12/2021, ông Mathias Chauchat, giáo sư luật công trường đại học Nouvelle – Calédonie, cho rằng thái độ cứng rắn của Paris là một sai lầm khi « tổ chức tham vấn về quyền tự quyết của đất nước mà không có sự tham dự của người dân thuộc địa ». Do vậy, cuộc trưng cầu dân ý này là vô nghĩa.Cũng theo giải thích của ông, cuộc trưng cầu dân ý diễn ra vào một thời điểm tế nhị cho phe trung thành : « Nouvelle – Calédonie đang mất từ 2000-3000 dân châu Âu mỗi năm vào thời điểm này, trong khi ngược lại, người Kanak ghi nhận có thêm từ 3000-4000 cử tri mới mỗi năm nhờ vào dân số trẻ, đang dần dần đến tuổi bỏ phiếu. »Paris đánh giá thấp tầm quan trọng của hồ sơGiờ đây, dưới sức ép của phe trung thành, chính phủ Pháp kiên quyết bằng mọi giá sửa đổi Hiến pháp, mở rộng thêm thành phần cử tri bất chấp các cảnh báo, khi vẫn duy trì thời hạn 10 năm định cư, nhưng tính từ năm 2014 so với yêu cầu từ năm 1998 trong thỏa thuận Nouméa.Cải cách dự trù sẽ có hiệu lực cho cuộc bầu cử cấp tỉnh sắp tới, ban đầu được dự kiến vào tháng 5/2024, nhưng nay đã bị hoãn. Nhưng đối với phe đòi độc lập, hành động này của chính quyền trung ương là một lời « tuyên chiến », một hành động thiên vị, theo như phân tích từ nhà nhân chủng học Benoit Trepied trên đài RFI Pháp ngữ ngày 12/04/2024.« Cuộc cải cách này sẽ sửa đổi sâu sắc sự cân bằng bầu cử và nhân khẩu học của đất nước, vì biết rằng trên thực tế, ý nghĩa thực sự của sự hạn chế cử tri này là quá trình phi thực dân hóa đang diễn ra ở Nouvelle - Calédonie. Nghĩa là, vì Nouvelle - Calédonie là một thuộc địa định cư và vẫn còn như thế ở một số khía cạnh nhất định, nên dân số bản địa thuộc địa chỉ chiếm thiểu số. Và do vậy, kết quả của các cuộc đàm phán chính trị, của các cuộc đối đầu, v.v., là chúng ta hạn chế thành phần cử tri sao cho người dân bản địa không bị nhấn chìm trong dòng cử tri, mà còn có thể chia sẻ quyền tự quyết của mình với những người đã ở đó từ lâu, người Calédonie. Chính vì điều này mà người ta đã lập ra một dự án công dân Nouvelle - Calédonie. Nhưng tất cả những điều này đang gặp vấn đề do mong muốn thay đổi thành phần cử tri của chính phủ. »Ngoài ra, phe đòi độc lập còn chỉ trích chính phủ tổng thống Macron đã đánh giá thấp tầm mức của vụ việc khi giao quyền xử lý hồ sơ cho bộ trưởng Nội Vụ, thay vì là phủ thủ tướng như thông lệ. Romuald Pidjot, trợ lý thư ký cho Liên hiệp Cadolénie, trên đài France Culture giải thích :« Theo truyền thống, thủ tướng là người xử lý hồ sơ. Sự thay đổi này được coi là không tính đến tầm quan trọng của hồ sơ. Chúng tôi luôn nói rằng Nouvelle - Calédonie là một vấn đề phải được xử lý ở cấp độ luật pháp quốc tế. Vì vậy, người đối thoại của chúng tôi phải là thủ tướng. Khi chúng ta thay đổi người đối thoại này và đưa Bộ trưởng Nội vụ vào, điều đó giống như nói rằng Nouvelle - Calédonie là một vấn đề nội bộ. Nouvelle - Calédonie là lãnh thổ của Pháp. Và như vậy, chúng ta đang tiếp cận chủ đề này một cách rất tệ hại ».Bị chỉ trích là vừa « châm lửa đốt nhà vừa chữa cháy » từ phe đối lập, hay « nỗ lực tái thuộc địa Nouvelle – Calédonie » từ phe đòi độc lập, tổng thống Macron hôm 22/05/2024 đã bất ngờ công du Nouvelle – Calédonie. Làm thế nào nối lại đối thoại trong khi niềm tin đã tan vỡ ? Đây sẽ là một bài toán khó cho ông Macron !
À compter du 1er septembre 2023, malgré la grogne des citoyens, la réforme des retraites a décalé l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans pour les personnes nées à partir de 1968. Mercredi 22 mai, l'idée de désindexer les retraites et l'ensemble des prestations sociales en 2025 pour faire des économies a été abordée par Eric Heyer à l'Assemblée. Invité des 4 vérités le 22 mai, Raphaël Glucksmann, fondateur de Place publique, pense qu'il faut revenir sur cette réforme qui fait « iniquité » et qui n'a « pas été digérée par les françaises et les français », selon lui. « Ce moment a été vécu par une insulte et a miné notre démocratie », martèle-t-il. Tandis que le calme est en partie revenu sur l'archipel après les vives tensions des dernières semaines, Emmanuel Macron est attendu en Nouvelle-Calédonie dans la matinée du 22 mai. Pour autant, Raphaël Glucksmann reste dubitatif et considère que le président de la République, devra encore, sur place, faire ses preuves et porter haut « l'esprit de consensus » porté par plusieurs de ses prédécesseurs, comme Michel Rocard ou Lionel Jospin. « La politique de la hâte et du coup de menton a été une rupture majeure (…) et a précipité le chaos dans une situation inflammable », considère le fondateur de Place publique, espérant qu'en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron saura « écouter » et « faire revenir à la paix civile ». Pour lui, revenir sur ses prises de positions hâtives ne serait pas néfaste, et montrerait au contraire que le président sait « réfléchir » et « faire amende honorable ». « C'est la dignité du politique qui est en jeu. » Raphaël Glusksmann favorable à un quatrième référendum en Nouvelle-Calédonie Après les 3 référendums, dont le dernier, très discuté, qui a eu lieu pendant la crise Covid et qui a été décidé depuis Paris, Raphaël Glusksmann est-il favorable à un 4ème référendum sur l'autodétermination en Nouvelle-Calédonie ? Il pense en effet qu'à la vue des conditions dans lesquelles a été réalisé le référendum précédent, il faut y revenir, dans un esprit, une nouvelle fois « de consensus ». La Nouvelle-Calédonie doit-elle revenir à une forme d'indépendance ? « Moi, je ne décide pas à la place des gens », argue l'homme politique, pointant le Chef de l'État, qui, à l'inverse, a selon lui pris la décision à la place des acteurs locaux et de ce fait créé des divisions. Jeudi 23 mai, dans le cadre des prochaines élections européennes qui auront lieu en juin, un débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella aura lieu sur France 2. Raphaël Glucksmann trouve que ce débat est un « scandale démocratique » dans la mesure où le premier ministre n'est pas candidat aux élections Européennes. Les derniers sondages continuent de voir Jordan Bardella caracoler en tête des intentions de vote aux européennes, avec 32 % (+2 points) dans le dernier relevé du baromètre politique Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, publié mardi 30 avril. Raphaël Glucksmann parle d'un « immense raté des politiques européennes en France », d'un « consentement au déclin ». Il aborde le sujet d'usines, de fermes, selon lui « abandonnées » par les politiques. Avec ces européennes, l'homme politique veut justement prouver que son parti ne renonce pas face au « géant américain » et souhaite assumer un cap clair : celui de la « renaissance humaniste ». Face à une extrême droite très haute, l'homme de gauche souhaite également lancer un « grand espoir » et un « grand mouvement de résistance démocratique ». S'il finit en seconde position le 9 juin au soir, il n'envisage pas (encore) les présidentielles à venir.
Then-French PM Michel Rocard and close advisor Christian Blanc explain how the idea of a dialogue mission emerged], paving the way for the 1988 Matignon Accord to end half a decade of a quasi civil war in New Caledonia.
De violentes émeutes urbaines ont lieu depuis plusieurs jours en Nouvelle-Calédonie. Mardi 14 avril, depuis 18h, la ville de Nouméa est même sous couvre-feu. La cause de cet embrasement ? Une potentielle loi qui permettrait d'élargir à 250.000 personnes le corps électoral, ce qui n'est pas du goût des Kanaks, peuple autochtone mélanésien français qui craint d'être ainsi marginalisé. À la vue de cette flambée de violences, Olivier Faure, député et premier secrétaire du Parti sociale, a demandé le retrait pur et simple de ce projet de texte. Invité des 4 vérités, il parle d'un problème larvé, « né par la [mauvaise] gestion du gouvernement », lequel a voulu « passer en force » sur un projet qui n'était pas, historiquement, adopté par la Nouvelle-Calédonie. En témoignent, selon lui, les accords de Matignon et ceux d'autodétermination, en 1988, pendant lesquels Michel Rocard avait « bien compris », selon l'homme politique, l'importance d'un dialogue avec l'archipel. Aujourd'hui, prône Olivier Faure, il faudrait envisager la possibilité de « renouer [ce] dialogue » avec des référendums réalisés dans des « conditions acceptables. » Le dernier, rappelle-t-il, avait été effectué dans une période post-Covid. La participation avait été très faible, les indépendantistes ayant refusé d'y participer. Olivier Faure appelle au déplacement de Gérald Darmanin en Nouvelle-Calédonie À l'heure de cet embrasement dans le territoire français de Pacifique du Sud, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, pointe le CCAT, Cellule de coordination des actions sur le terrain, de l'archipel. « J'ai assigné à résidence un certain nombre de leurs dirigeants et je continuerai à le faire, l'état d'urgence me le permet », a-t-il déclaré, jeudi 16 mai, considérant ouvertement le mouvement comme « une entité mafieuse, violente ». Pour Olivier Faure, s'il faut certes revenir rapidement au calme, l'important n'est pas seulement « d'avoir des mesures d'ordre » mais bien de garantir une paix durable. « Le problème, c'est qu'avec ce gouvernement, l'autorité est surjouée mais la capacité à engager un dialogue fécond ne suit pas », dénonce-t-il, appelant au déplacement de Gérald Darmanin sur place. « On ne gère pas la Nouvelle Calédonie en visioconférence ! », martèle-t-il. En France, la semaine en a également été marquée par l'attaque d'un fourgon pénitentiaire, mardi 14 mai, dans l'Eure. Deux surveillants ont été tués par un commando qui court toujours, et trois autres sont blessés. Le député français, qui s'est rendu récemment dans un centre pénitentiaire, alerte sur la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les agents carcéraux. Il appelle à débloquer des moyens supplémentaires, au niveau sécuritaire notamment, pour réarmer et rééquiper ceux qui assurent notre sécurité.
A França decretou esta quarta-feira, 15 de Maio, estado de emergência na Nova Caledónia até dia 12 de Junho. Depois de cinco dias de tumultos, que tiraram a vida a cinco pessoas, a França está a enviar reforços de segurança para o território francês no Pacífico, que vive uma crise de segurança e identidade política motivada pela reforma eleitoral. O historiador emérito da Universidade de Sciences Po, Michel Cahen, defende que a única forma de resolver a crise é a descolonização. RFI: Como é que interpreta este surto de violência na Nova Caledónia?Michel Cahen: Como historiador vou tentar raciocinar na longa duração, mas uma coisa é muito clara: o que acontece hoje na Nova Caledónia francesa é devido a uma situação colonial. Não se pode raciocinar com universalismo abstracto, dizendo isto é uma parte da França e vamos raciocinar como se fosse Bordéus ou Paris. É uma situação colonial. O que acontece hoje é uma tragédia com perdas humanas, com muita destruição. É uma situação pré-insurrecional porque essa situação é o produto de uma política do actual governo francês. Já há cinco ou seis anos que a situação está a piorar e todas as pessoas que conhecem bem o terreno dizem 'cuidado, cuidado, isto vai explodir'. Não se pode comparar a Nova Caledónia com as Antilhas Francesas, a Martinica, Guadalupe ou a ilha de Reunião no Índico.Porquê?Porque nessas ilhas não havia indígenas. Estou a utilizar essa palavra indígena no sentido antropológico, naturalmente. Não havia indígenas, foram muito rapidamente exterminados e os habitantes eram uma minoria de donos brancos. Hoje em dia, a maioria da população é descendente de escravos, enquanto na Nova Caledónia é um bocadinho comparável com a África continental. Isto é, há um povo indígena, há um povo que nunca aceitou a dominação francesa, desde a conquista da Nova Caledónia, nos meados do século XIX. Os vários povos que hoje se chamam de kanaks sempre resistiram. Houve revoltas, houve repressão feroz, houve uma diminuição da população. Não se pode dizer simplesmente que a ordem deve voltar. O governo francês actualmente está a reagir simplesmente em termos policial e militar. A ordem tem que ser restabelecida. Eu quase estou a ouvir o Salazar, o Caetano, dizendo 'nós podemos conversar com Moçambique, Angola, mas em primeiro lugar, a ordem deve voltar'. Não há outra maneira de resolver uma situação colonial que não seja a descolonização. Essa descolonização tinha sido prevista pelos acordos feitos pelo Michel Rocard e isso foi completamente abandonado hoje. Isso explica todo o desespero de uma geração de jovens. Também não devemos esquecer a situação social e económica que é muito má. É uma revolta anti-colonial.O governo francês parece ter dificuldade em travar esta crise. O executivo reforça a segurança, envia a militares para a Nova Caledónia, mostra força, portanto, Mas tem responsabilidade nesta crise?Não só tem responsabilidade, mas tem uma responsabilidade esmagadora porque as grandes organizações kanaks que são independentistas não são nada radicais, pelo contrário são muito moderadas. Têm um objectivo muito forte que é a independência do país, mas têm sempre dito, ao longe de 20 anos, que defendem o diálogo. Vou dar um exemplo, quando houve a pandemia da Covid-19, houve muitos mortos nos kanaks da Nova Caledónia. Com a Covid-19 e nos costumes, há um período de luto e durante este período de luto as pessoas recolhem-se e não participam em actividades políticas. Nesse momento, o governo teimou em organizar o terceiro referendo. Mais tarde, o governo considerou que essas crenças dos habitantes do país não eram qualquer coisa de relevante e então organizaram o referendo. Os independentistas boicotaram e, obviamente, o resultado foi de maneira esmagadora, "não à independência", mas este não é um referendo aceitável. Nós estamos a pagar o fruto de anos e anos de desprezo para os Kanak.Como é que se explica que desde 2018 a Nova Caledónia tenha tido três referendos pela independência, sendo que nos três o não saiu vitorioso e o último, como disse, em 2021 foi boicotado pelos independentistas. Estes referendos não foram fidedignos, foram manipulados?Tecnicamente não foram manipulados, pelo menos não tenho fontes para dizer isso, mas temos que raciocinar de maneira histórica. O povo Kanak é um povo que foi menorizado desde há décadas. Com a imigração crescente de gente vindo da França. O povo daquela terra foi mais e mais minoritárioO povo Kanak que representa cerca de 40% da população na Nova Caledónia...Hoje sim, mas antigamente era muito mais e com a taxa demográfica, se esperarmos mais alguns anos, provavelmente o povo kanak vai voltar a ser maioritário. A não ser que a França organize mais e mais imigração para a Nova Caledónia. É muito estranho porque em França há muita gente que diz que a ordem deve ser restabelecida. São pessoas que estão a criticar muito a imigração em França, dizendo que a extrema-direita diz que 'o povo francês vai ser submerso por uma vaga de imigrantes'. Mas é exactamente a mesma coisa que aconteceu na Nova Caledónia. A França favoreceu mais e mais a vinda de franceses com salários locais para os franceses quase multiplicado por dois em comparação com a metrópole e o povo Kanak ficou minoritário na sua própria terra. Não se pode raciocinar somente dizendo um ser vivo, um voto. É preciso considerar que há uma situação colonial e essa situação colonial para ser resolvida dever ser descolonizada. O que não quer dizer que todos os franceses que estão lá devem sair. Há muitos franceses que nasceram nessa terra, esses obviamente podem ficar e até há muitos kanaks que estão a favor de trabalhar com caledonianos de origem francesa. Mas em primeiro lugar, deve-se aceitar que é uma situação colonial, que um povo foi historicamente menorizado na sua própria terra e que este povo não pode aceitar um referendo onde uma maioria de pessoas, historicamente imigrantes, os colonizadores franceses, vai votar para o futuro desta terra.Que soluções para sair desta crise? A França está pronta a dar razão aos independentistas da Nova Caledónia?Não sei se é dar razão aos independentistas da Nova Caledónia, mas se o governo francês quer que a paz volte, a primeira coisa, é retirar a lei, não promulgar a lei sobre a revisão do corpo eleitoral. Esta lei cria uma situação de desespero para os kanaks que com a situação demográfica actual, vão continuar a ser minoritários, embora estejam na sua terra, enquanto os outros são historicamente os colonizadores. Se o governo quiser, em vez de enviar centenas e centenas e centenas de militares na Nova Caledónia, é muito simples: retiram e não promulgam o projecto de lei sobre a revisão do corpo eleitoral e a paz volta de imediato. Poderão reorganizar negociações porque não estamos em 1842. Agora deve haver uma colaboração entre os kanaks, que são o povo histórico da terra e os franceses que querem fazer esta terra a sua terra para a vida toda e não só para uma uma posição de funcionário público muito bem pago para alguns anos. Há muitos franceses que vivem lá que estão prontos para negociar. Não se deve empurrar os kanaks e, nomeadamente, uma juventude Kanak muito pobre que está a ver a riqueza dos outros e que sente que tudo isso foi roubado ao povo Kanak. Para que a paz volte, deve-se retirar esta lei. A lei não deve ser promulgada e integrada na Constituição Francesa.A única coisa que propôs o nosso Presidente, Macron, foi atrasar a integração da lei na Constituição. Espero que não haja uma ala radical dos independentistas que decida entrar na luta armada mesmo, como houve em Angola, como houve em Moçambique, como houve na Guiné. A França vai entrar numa nova guerra colonial? Já tivemos a Indochina, já tivemos a Argélia. Espero que não vai acontecer assim, porque a situação é muito grave.
Comment sortir de la crise ? Emmanuel Macron a-t-il choisi la bonne méthode ? Pourquoi la situation est si explosive en Nouvelle-Calédonie ? Écoutez les réponses de Jean-François Merle, conseiller de Michel Rocard pour les Outre-Mer lors de la négociation des accords de Matignon en 1988, aujourd'hui expert à la Fondation Jean Jaurès. Ecoutez L'invité de RTL Soir avec Julien Sellier du 16 mai 2024
L'exécution de deux agents pénitentiaires à un péage d'Incarville lors de la fuite d'un prisonnier questionne sur l'augmentation de la violence en France liée au trafic de drogue. À ce sujet, notre invitée Marie Toussaint condamne ce « drame terrible » et exprime ses condoléances aux familles des victimes. Elle déplore l'état du narcotrafic français, qu'elle rapproche du grand banditisme. Selon elle, les narcotraficants auraient des méthodes comme celles « des cartels mexicains » qui résulteraient de l'indifférence généralisée du milieu carcéral, que ce soit des conditions de détention ou des conditions de travail du personnel pénitentiaire. Un drame qui aurait donc pu être évité si l'État s'intéressait davantage aux prisons et à la situation « explosive » décrite depuis plusieurs années par les professionnels du milieu, selon la tête de liste des Écologistes aux européennes. Pour les ministres de l'Intérieur et de la Justice, le problème du narcotrafic commence dès les consommateurs qu'ils condamnent avec véhémence. À ceci, les Écologistes, partisans de la légalisation du cannabis, répondent qu'il faut « expérimenter », car les opérations musclées comme Place Nette, qui ne font que déplacer le trafic, « ne vont pas suffire ». Loin d'être naïfs, ils rappellent l'importance de l'autorité pour lutter contre le trafic de drogues. Marie Toussaint détaille le programme : retour de la police de proximité, lutte contre le blanchiment d'argent, besoin de services publics dans les quartiers en difficulté, pour que les jeunes aient d'autres options que de tomber dans le trafic. Toujours au sujet de la violence qui agite le pays, un mort est à déplorer en Nouvelle-Calédonie après une deuxième nuit d'émeutes au sujet de la révision constitutionnelle de l'île votée à l'Assemblée, qui constitue pour les indépendantistes un moyen utilisé par l'Élysée pour invisibiliser encore plus le peuple autochtone kanak. Pour Marie Toussaint, la réponse réside dans le « dialogue » : « tout doit être fait pour qu'une négociation soit faite ». Elle appelle des personnes plus diplomates que Gérald Darmanin, selon elle, comme Michel Rocard, Edgar Pisani, ou encore Lionel Jospin, à prendre part aux discussions avec le peuple calédonien. Elle indique « comprendre » la colère, car la « frustration vient de loin » et que le vote passé au Palais Bourbon a eu pour effet de « craquer une allumette dans un baril de poudre ». Le lien entre santé et écologie La tête de liste des Écologistes aux européennes a indiqué en début de semaine vouloir faire de la santé la « nouvelle boussole des politiques publiques ». Elle rappelle le lien déjà établi entre la santé de la nature et la nôtre, et déplore les politiques d'austérité menées par le gouvernement, au mépris de l'environnement comme de la population. Selon elle, l'Europe a besoin d'un service public européen du médicament : « il faut qu'on produise en Europe ce dont l'Europe a besoin », fustige-t-elle, rappelant la situation pendant la pandémie où le continent a couru derrière le matériel et l'accès aux médicaments. D'un autre côté, elle exprime l'importance de « lutter contre la civilisation des toxiques », c'est-à-dire lutter contre les politiques qui autorisent l'utilisation à grande échelle de produits toxiques, notamment dans l'agriculture, et qui ont pour conséquence de créer une catastrophe sanitaire. Marie Toussaint a notamment mis en lumière des rapports sur les cancers pédiatriques qui démontrent les effets cocktails de la mauvaise qualité de l'eau minérale Nestlé ou encore de l'utilisation du glyphosate sur la santé des plus jeunes. Elle insiste sur l'importance de mener les études jusqu'à leur terme : « lorsqu'il y a eu des enquêtes, elles se sont arrêtées très vite pour de basses raisons financières », explique-t-elle. Elle manifeste la préoccupation « sincère » de sa famille politique pour les cas de cancers pédiatriques et indique qu'on « ne peut pas fermer les yeux sur la situation dramatique de ces familles ». Pour elle, la seule solution pour lutter contre cette situation et en faveur du pacte vert proposé par la coalition de gauche est de voter pour son parti : « le seul vote utile est le vote écologiste ».
Face à la crise économique de mai 2017, l'ancien Premier ministre Michel Rocard s'adressait aux Français pour les mobiliser. Tous les jours, retrouvez en podcast une archive des meilleures imitations de Laurent Gerra.
durée : 00:43:29 - Fictions / Théâtre et Cie - Gisèle Halimi choisit délibérément de faire témoigner à la barre non seulement des femmes mais aussi des hommes célèbres sans lien direct avec l'affaire, pour dénoncer publiquement la loi : Michel Rocard, Françoise Fabian, Simone de Beauvoir, Jacques Monod (Prix Nobel), Delphine Seyrig…
Patrice Duhamel pour son livre "Le Chat et le Renard: Présidents et Premiers ministres : deux ou trois choses que je sais d'eux" aux éditions de l'Observatoire. À propos du livre : « Le Chat et le Renard: Présidents et Premiers ministres : deux ou trois choses que je sais d'eux ». paru aux éditions de l'Observatoire Avec la complicité de Jean de La Fontaine et de ses Fables, Patrice Duhamel dévoile dans ce nouvel essai toute l'arrière-scène du pouvoir, nous livrant ses souvenirs les plus personnels sur les dirigeants qui ont façonné la Vᵉ République. Lui qui a bien connu ces grands fauves politiques, leurs ambitions, leurs déceptions, leurs souffrances, il explore les rapports difficiles, voire orageux, entre présidents et Premiers ministres. Il relate des instants étonnants, comme ce clash, dont il est le témoin direct, entre Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac ; des épisodes inédits où l'on voit François Mitterrand et Michel Poniatowski, l'émissaire de Giscard, se rencontrer secrètement ; des scènes surprenantes avec Jacques Chirac, Michel Rocard, Nicolas Sarkozy ou encore Édouard Philippe. Des moments parfois comiques, souvent insolites, toujours captivants. De la singulière complexité des relations entre Charles de Gaulle et Georges Pompidou aux tensions entre Emmanuel Macron et Élisabeth Borne, en passant par les trois cohabitations, chaque duo a sa propre alchimie - un mélange de conflits ouverts et de batailles feutrées... Patrice Duhamel a vécu de l'intérieur l'histoire de ces duettistes devenus duellistes. Cet essai vous convie ainsi au cœur des affrontements et des rivalités qui ne cessent d'animer le sommet de l'État.
Suite à sa victoire à la présidentielle en mai 2012, les nuits de François Hollande s'en sont retrouvées perturbées... Patrick Sébastien, Michel Rocard ou encore George Marchais lui rendaient visite... Tous les jours, retrouvez en podcast une archive des meilleures imitations de Laurent Gerra.
Suite aux révélations des médias en 2011, à propos de SMS envoyés par Dominique Strauss-Kahn dans "l'affaire du Carlton", l'ancien Premier ministre Michel Rocard passait un appel à celui-ci.... Tous les jours, retrouvez en podcast une archive des meilleures imitations de Laurent Gerra.
Une crise financière touchait de nombreux pays en 2011. Et pour Michel Rocard, la France était "foutue". Tous les jours, retrouvez en podcast une archive des meilleures imitations de Laurent Gerra.
Cela ne va pas très fort au gouvernement et dans la majorité. Après la démission du ministre Aurélien Rousseau, une autre ministre, Sylvie Retailleau, celle de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a présenté sa démission. Plusieurs autres, comme Clément Beaune, sont cités parmi ceux qui s'interrogent. Invité des 4 vérités, Jean-René Cazeneuve parle de sensibilités de gauche et de droite qui se manifestent légitimement différemment au sujet d'une loi, en l'occurrence la loi immigration. Ainsi, il n'est selon lui ni grave, ni alarmant que certains ministres aient choisi de partir. Faut-il appeler un remaniement, comme le préconise François Bayrou ? « Ce n'est pas d'actualité aujourd'hui », juge-t-il. Une affaire révélée par Mediapart a mis en lumière le fait que la nouvelle ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo aurait bénéficié de cadeaux non déclarés. Elle serait visée par une enquête judiciaire. En attendant, le député renaissance du Gers fait « confiance à la décision de justice » et ne s'exprime pas plus amplement sur le sujet. Au sujet de la fameuse loi immigration qui a provoqué le départ de plusieurs ministres, le volet le plus controversé est celui de la caution qui devra être versée par des étudiants étrangers qui viendront s'installer en France pour leurs études. Concernant ce volet, et plusieurs autres, qui semblent ne pas convenir à plusieurs membres du gouvernement, n'est-ce-pas à dire qu'ils attendent d'être défaussés de leurs responsabilités par le conseil constitutionnel ? Jean-René Cazeneuve parle d'un texte équilibré au départ, modifié par la constitution des lois, mais qui a reçu plusieurs motions de rejet. Les concessions, selon lui, découlent de ces motions de rejet votées par les oppositions. La responsabilité incomberait donc à ceux qui ont déposé des motions. En un sens, le gouvernement attend donc que quelques éléments de cette loi soient bel et bien censurés par le conseil constitutionnel. Rien de très anormal, assure l'homme politique : le cas de la modification d'une loi après coup par ledit conseil est assez fréquent dans l'histoire de la France. Jean-René Cazeneuve nie avoir prononcé des mots controversés à Cyrielle Chatelain « Tu seras tondue à la libération pour avoir voté avec le RN », c'est ce qu'aurait dit Jean-René Cazeneuve lors de la séance de questions au gouvernement de ce mardi 19 décembre 2023 à Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale. Malgré cette information rapportée par le Figaro et plusieurs témoins, il nie avoir prononcé ces mots. « J'ai plein de témoins qui disent que je ne l'ai pas dit ! », jure-t-il. Pour lui, un seul responsable : la Nupes, qui veut juste « transformer l'Assemblée en chaos. » À l'issue de 10 articles 49.3, le budget, notamment celui de la sécurité sociale, a (enfin) été adopté jeudi 21 décembre 2023 à l'Assemblée. Faut-il se résoudre à ce que les lois budgétaires soient désormais adoptées sans vote général, et sans débat dans l'hémicycle ? « Hélas, je crois que oui », déplore le rapporteur général du budget. Pour une raison simple qu'il rappelle : le gouvernement n'a pas la majorité à l'assemblée depuis 2022. Selon lui, « rien de nouveau sous le soleil » : dans la tradition républicaine, les oppositions ont toujours marqué leur opposition en ne votant pas le budget. Pas de quoi s'inquiéter, donc, qu'Élisabeth Borne ne dépasse bientôt la longue série de motions de censure posées par Michel Rocard de 1988 à 1991, qui n'avait pas non plus la majorité absolue à l'Assemblée. Réduire le déficit à 4,4% du PIB, un objectif de 12 milliards d'économie par an en 2025… Comment va faire le gouvernement pour trouver cet argent dont il annonce vouloir faire l'économie ? L'ancien directeur général d'Apple France parle d'une « révision de toutes les dépenses publiques » afin d'utiliser l'argent public de manière plus efficace. Dernier sujet, que pense Jean-René Cazeneuve des déclarations du président de la République sur Gérard Depardieu ? « Il rend fier la France », a notamment dit le Chef de l'État mercredi 20 décembre 2023, sur France 5. « Moi, j'appartiens à une génération qui admire l'acteur (…) et je pense que c'est ce que voulait dire le président de la République. Maintenant, quand on voit le comportement de l'homme et les dérives (…) c'est absolument insupportable et scandaleux. J'ai une pensée pour les victimes, et évidemment que le Président aussi », dit-il, jurant qu'Emmanuel Macron fait de la lutte contre les violences faites aux femmes une « priorité absolue ».
L'émission 28 Minutes du 17/11/2023 Ce vendredi, l'historien Pascal Blanchard, Anne-Lorraine Bujon, directrice de la rédaction de la revue « Esprit », Jean-Loup Bonnamy, essayiste, docteur en philosophie et spécialiste de géopolitique et la dessinatrice Louison reviennent sur l'actualité de la semaine. Ils seront rejoints par la journaliste Judith Benhamou. Spécialiste de l'art et commissaire d'exposition, elle publie ses « Histoires extraordinaires de l'art à l'hôtel Drouot », un ouvrage dans lequel elle dévoile les secrets du marché de l'art. L'hôtel Drouot est le lieu où Edgar Degas a accédé à la notoriété, où Louise Bourgeois a vu éclore sa vocation, ou encore là où le prix Goncourt a été initié. Mais la face du monde de l'art aurait-elle été changée si ce lieu historique n'avait pas existé ? Retour sur deux actualités de la semaine : Le 49.3, sans Borne et sans limite ? Lundi 13 novembre, le gouvernement a exercé son 17e recours à l'article 49.3 pour le projet de loi de programmation des finances publiques. En déplacement en Irlande, Elisabeth Borne a laissé Franck Riester, le ministre délégué aux Relations avec le Parlement, engager la responsabilité de l'exécutif — contribuant alors à la banalisation de cet article de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans passer par le vote. Si le record est détenu par Michel Rocard — entre 1988 et 1991, l'ancien Premier ministre l'a utilisé 28 fois — est-ce la démonstration d'un compromis politique impossible ? Israël traque le Hamas. La pression internationale s'accentue sur Israël. Tsahal a lancé une opération contre l'hôpital Al-Shifa, le principal de Gaza, accusant le Hamas de l'utiliser comme base militaire. Mais l'ONU affirme que 2 300 personnes — soignants, patients, civils — se trouvent aussi sur place, faisant craindre un nombre de morts très élevé. Si Washington « n'a pas donné de feu vert », Emmanuel Macron a condamné « avec la plus grande fermeté » les bombardements d'infrastructures civiles et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a qualifié Israël « d'État terroriste ». Plus d'un mois après l'attaque du 7 octobre, qui sont encore les soutiens de l'État hébreu ? Poursuivi pour « prise illégale d'intérêts » devant la Cour de justice de la République, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti est accusé d'avoir profité de sa fonction pour sanctionner des magistrats qui enquêtaient sur certains de ses proches. Alors que le procureur général de la Cour de cassation Rémy Heitz a requis un an de prison avec sursis contre lui, ce dernier entend bien être relaxé. C'est le duel de la semaine de Frédéric Says. Dans son Point com, Alix Van Pée revient sur deux récentes polémiques bien françaises : celle des boîtes à camembert, menacées par la Commission européenne dans le cadre de sa politique de réduction des déchets, et le tollé autour des tickets restaurant, dont l'usage devait bientôt faire l'objet de restrictions. Les réseaux sociaux ont tranché : pas touche au casse-croûte ! Mercredi, la dégradation de dix stèles juives, dans un cimetière de l'Oise, est venue s'ajouter à la longue liste des actes antisémites survenus depuis un mois. Un lieu de recueil où reposent les militaires allemands de la Première Guerre mondiale. C'est l'histoire de la semaine de Claude Askolovitch. Notre Une internationale est celle du journal américain « The Washington Post », qui titre, jeudi 16 novembre : « Les États-Unis et la Chine s'apprêtent à relancer leurs relations militaires ». Après un an de silence, Joe Biden et Xi Jinping ont rétabli le dialogue, mercredi, lors d'un sommet de quatre heures en Californie. Est-ce la perspective d'un apaisement militaire ? Retrouvez enfin les photos de la semaine sélectionnées avec soin par nos clubistes et la Dérive des continents de Benoît Forgeard ! 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 17 novembre 2023 - Présentation : Renaud Dély - Production : KM, ARTE Radio
Limité à 80 - 13/11/2023 "Michel Rocard, pour le conserver c'était le formol ou la glace !"
Limité à 80 - 13/11/2023 "Michel Rocard, pour le conserver c'était le formol ou la glace !"
C dans l'air, du lundi 25 septembre - Climat, immigration, Niger... Macron sur tous les fronts Visites de Charles III et du pape François, crise politique au Niger, crise migratoire à Lampedusa… la rentrée s'avère musclée pour Emmanuel Macron. Interviewé ce dimanche soir sur France 2, le Président a commencé par défendre le bilan de son gouvernement sur la transition écologique, à la veille d'un conseil de planification qui réunira la Première ministre et une partie du gouvernement. "La France sera parmi les premiers d'Europe à sortir du charbon", a-t-il promis, taclant au passage l'Allemagne qui a relancé ses centrales à charbon au détriment du nucléaire. La France, devrait convertir ses deux dernières centrales à la biomasse d'ici 2027. Au total, c'est un investissement de 40 milliards d'euros qui est prévu pour la transition écologique en 2024. Pour réduire ses émissions de CO2, le gouvernement mise aussi sur les pompes à chaleur dont la production va être multipliée par trois, parce que "c'est intelligent, ça fait des économies d'énergie et ça réduit très fortement les émissions". Enfin, Emmanuel Macron a insisté sur la hausse de production des véhicules électriques, n'hésitant pas à déclarer sa flamme à la voiture : "On aime la bagnole, et moi je l'adore". Intarissable sur les ambitions françaises en matière d'écologie, le président s'est montré un peu plus en retrait sur l'immigration, au lendemain de la visite du pape qui a appelé les Européens à ouvrir leurs frontières et à ne pas céder au "fanatisme de l'indifférence". Dénonçant la "réponse simpliste et nationaliste de l'Italie", Emmanuel Macron a estimé la France faisait déjà "sa part", avec 132.000 demandes d'asile enregistrées l'année dernière pour un peu moins de la moitié acceptées. Paraphrasant l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard, il a toutefois noté que la France "ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde". Alors que le projet de loi immigration est attendu début novembre au Sénat, l'exécutif tâtonne encore et souhaite trouver des majorités de circonstance selon les sujets. Sur la question des travailleurs sans-papiers, que plusieurs partis de gauche appellent à régulariser, le Président s'est montré plutôt ferme : "Il n'y aura jamais de droit inconditionnel à la régularisation", même s'il souhaite qu'un compromis soit trouvé. Enfin, le président a rappelé que l'immigration dépendait avant tout des pays de départ, en Afrique subsaharienne, et de transit, dans le Maghreb. "Nous devons conditionner notre aide à des engagements en matière de politique migratoire", a conclu le Président. Emmanuel Macron est aussi revenu sur la crise au Niger et annoncé que les 1500 militaires français au Niger allaient rentrer en France "d'ici la fin de l'année". Reclus dans sa résidence depuis le renversement du président Mohammed Bazoum par la junte militaire du général Tiani fin juillet, l'ambassadeur français est déjà en cours de rapatriement vers Paris. "La France a décidé de ramener cette semaine son ambassadeur et plusieurs diplomates. Ils rentreront en France dans les prochaines heures", a acté le Président, tout en réaffirmant son soutien au président déchu, lui aussi détenu par les militaires. Emmanuel Macron s'est parfois montré agacé par la remise en cause de la présence française en Afrique subsaharienne, alors que les troupes françaises ont déjà été forcées de quitter le Burkina Faso et le Mali ces derniers mois : "Nous sommes au Niger, parce qu'à la demande des pays de la région nous avons été lutter contre le terrorisme. Sans Barkhane, la plupart de ces pays auraient déjà été pris par des califats territoriaux et des djihadistes". Quelles mesures peuvent ressortir du conseil de planification écologique ? Le gouvernement est-il assez ambitieux dans la transition énergétique ? Comment l'exécutif peut-il trouver sa voie sur l'immigration ? La France doit-elle définitivement abandonner ses bases militaires en Afrique subsaharienne ? LES EXPERTS : - Jérôme JAFFRÉ - Politologue au CEVIPOF - Nathalie SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique - France Télévisions - Jérôme FOURQUET - Directeur du département "Opinion et Stratégies d'entreprise" à l'IFOP - Dominique SEUX - Éditorialiste économique à France Inter et directeur délégué de la rédaction - Les Échos DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Dans ce nouvel épisode de Secrets de dirigeants, Céline Kajoulis vous propose une rencontre avec Eric Lombard, le Directeur Général de la Caisse des Dépôts. Eric Lombard est à la tête du bras armé financier de l'Etat et même s'il a été nommé par le Président de la République il est pourtant, totalement indépendant. Il défend le logement social, mais aussi le Livret A, intervient en urgence lorsqu'il s'agit de donner un coup de pouce pour une introduction en bourse, ou lorsqu'il faut dissuader une entreprise étrangère de prendre le contrôle pas tout à fait amicalement d'un groupe Français. Il est le 1er Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations à venir du privé et en janvier dernier, il a aussi été le 1er à avoir été renouvelé dans ces fonctions. Un cas unique, à plusieurs titres, s'il a fait HEC, il s'est très vite intéressé à la vie politique, et plus particulièrement à un homme de gauche, Michel Rocard. Pourtant c'est dans la finance qu'il a commencé sa carrière où avoir un cœur qui bat à gauche, l'a parfois servi. Ce sont d'ailleurs ces fonctions chez BNP-Paribas, qui l'on mené en septembre 2001 à New-York où il a assisté aux 1ére loges aux attentats du World Trade Center. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.
REDIFF - À partir de 1993, les réformes des retraites se succèdent en France, il y en aura pas moins de six en vingt ans, avant même le projet présenté par le gouvernement d'Élisabeth Borne le 10 janvier 2023. En 1991, Michel Rocard avait donc vu juste en déclarant à propos de la nécessité de réformer le système des retraites : "Il y a de quoi faire tomber cinq ou six gouvernements dans les prochaines années"... Hors-série Lenglet & Co", un podcast hebdomadaire présenté par François Lenglet et Sylvain Zimmermann, qui vous donne les clés pour tout comprendre des évolutions et des mutations économiques, en Europe et dans le monde.
REDIFF - À partir de 1993, les réformes des retraites se succèdent en France, il y en aura pas moins de six en vingt ans, avant même le projet présenté par le gouvernement d'Élisabeth Borne le 10 janvier 2023. En 1991, Michel Rocard avait donc vu juste en déclarant à propos de la nécessité de réformer le système des retraites : "Il y a de quoi faire tomber cinq ou six gouvernements dans les prochaines années"... Hors-série Lenglet & Co", un podcast hebdomadaire présenté par François Lenglet et Sylvain Zimmermann, qui vous donne les clés pour tout comprendre des évolutions et des mutations économiques, en Europe et dans le monde.
C'est une nouveauté que vous proposent cette saison Laurent Gerra et toute son équipe ! Du lundi au vendredi, retrouvez en podcast la chronique de Laurent Gerra à l'antenne de RTL, il y a 10 ans. Dans cette chronique Laurent Gerra imitait notamment Eva Joly, Michel Rocard ou encore Roger Hanin.
Michel Rocard aura été un des hommes politiques des plus marquants du 20e siècle. Premier ministre sous François Mitterrand entre 1988 et 1991. Grand acteur des accords de paix en Nouvelle-Calédonie, il sera également ambassadeur chargé de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique de 2009 à sa mort en 2016.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Une semaine d'actualité : Jean-Michel Djian, journaliste, documentariste, écrivain, auteur de « Michel Rocard l'enchanteur désenchanté », aux éditions Le Cherche Midi.
Jean-Philippe Djian pour son livre « Michel Rocard, l'enchanteur désenchanté » aux éditions Le Cherche Midi, est l'invité de Rudy Saada pour RCJ Midi. À propos du livre : « Michel Rocard, l'enchanteur désenchanté » paru aux éditions Le Cherche Midi Michel Rocard, portrait intime et informé d'un homme d'État contrarié. Deux ans avant sa mort en 2016, Michel Rocard rédige un texte testamentaire intitulé " J'irai dormir en Corse " ; quelques pages d'une désarmante sincérité, destinées à tirer les enseignements d'une vie, crier sa colère contre l'aveuglement des puissants, déclarer son amour pour sa femme Sylvie et pour l'île de Beauté où il souhaite se faire inhumer. Grâce à la découverte de documents plus politiques et personnels (notamment ses carnets de scout rédigés pendant la guerre) et aux confidences recueillies du temps de leur complicité, Jean-Michel Djian révèle ici un Rocard méconnu, esseulé et farouchement déterminé à pratiquer son " parler vrai ". Un universaliste engagé qui en veut à tous ceux qui, au sommet de l'État ou dans les médias, ne cherchent plus à comprendre la complexité du monde ni à agir au nom de l'intérêt supérieur de l'humanité. Ce portrait, d'une finesse remarquable, est celui d'un " enchanteur désenchanté ", fatigué, à l'entame du IIIe millénaire, de pratiquer un " métier de sauvage ", mais qui force aujourd'hui encore l'admiration pour ses pensées visionnaires et son intégrité. Jean-Michel Djian est journaliste, politologue, ancien rédacteur en chef du Monde de l'Éducation et producteur à France Culture. Docteur en sciences politiques, il a écrit une vingtaine d'ouvrages (biographies de Senghor, Rimbaud, Illich...) et réalisé une douzaine de documentaires sur des figures emblématiques du monde contemporain (De Gaulle, François Mitterrand, Gaston Defferre, François Hollande, Edgar Morin).
Dans ce nouvel épisode de Secrets de dirigeants, Céline Kajoulis vous propose une rencontre avec Eric Lombard, le Directeur Général de la Caisse des Dépôts. Eric Lombard est à la tête du bras armé financier de l'Etat et même s'il a été nommé par le Président de la République il est pourtant, totalement indépendant. Il défend le logement social, mais aussi le Livret A, intervient en urgence lorsqu'il s'agit de donner un coup de pouce pour une introduction en bourse, ou lorsqu'il faut dissuader une entreprise étrangère de prendre le contrôle pas tout à fait amicalement d'un groupe Français. Il est le 1er Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations à venir du privé et en janvier dernier, il a aussi été le 1er à avoir été renouvelé dans ces fonctions. Un cas unique, à plusieurs titres, s'il a fait HEC, il s'est très vite intéressé à la vie politique, et plus particulièrement à un homme de gauche, Michel Rocard. Pourtant c'est dans la finance qu'il a commencé sa carrière où avoir un cœur qui bat à gauche, l'a parfois servi. Ce sont d'ailleurs ces fonctions chez BNP-Paribas, qui l'on mené en septembre 2001 à New-York où il a assisté aux 1ére loges aux attentats du World Trade Center.
C'est une nouveauté que vous proposent cette saison Laurent Gerra et toute son équipe ! Du lundi au vendredi, retrouvez en podcast la chronique de Laurent Gerra à l'antenne de RTL, il y a 10 ans. Dans cette chronique Laurent Gerra imitait notamment Michel Rocard, Philippe de Villiers ou encore Valéry Giscard d'Estaing.
Pierre Rosanvallon est historien et sociologue, spécialiste de la démocratie. professeur au Collège de France C'est l'invité idéal pour nous aider à comprendre cette actualité sociale brûlante, il a travaillé ces dernières années sur les grands mouvements sociaux et sociétaux, les Gilets jaunes, MeToo… et mis en avant les “émotions” comme moteur de mobilisation. Mais avant de qz consacrer à votre carrière universitaire, il a été militant. Proche de Michel Rocard, la deuxième gauche, membre de la CFDT dans les années 70…
François Mitterrand et Michel Rocard, c'est l'histoire de ceux que l'on a souvent considérés comme les pires ennemis de la gauche. Deux hommes que tout oppose : leur caractère, mais aussi leur vision pour la France. En effet, François Mitterrand et Michel Rocard ont longtemps incarné deux gauches irréconciliables. La première en faveur du Programme Commun avec les communistes, menée par François Mitterrand. La seconde, 'la Nouvelle Gauche' plus morale et plus moderne voulue par Michel Rocard. En réalité, François Mitterrand et Michel Rocard ne se sont jamais appréciés. 'Un homme de 50 kilos ne pourra jamais gouverner la France', disait même François Mitterrand de Michel Rocard. Rivaux pour la Présidence de la République, ils ont fini par devoir 'cohabiter' entre 1988 et 1991, avec François Mitterrand à l'Elysée et Michel Rocard à Matignon. Mais leur relation est si exécrable qu'ils vont finir par divorcer le 15 mai 1991. 'Nous avions tellement de plaisir à travailler ensemble que nous travaillions très vite' avouera Michel Rocard après ce divorce irréversible. Dans ce podcast 'Inséparables' produit par Europe 1 Studio, Michèle Cotta, grande plume d'Europe 1 qui a souvent interviewé les deux hommes, raconte l'histoire de ce duo conflictuel phare de la gauche sous la Ve République.
À partir de 1993, les réformes des retraites se succèdent en France, il y en aura pas moins de six en vingt ans, avant même le projet présenté par le gouvernement d'Élisabeth Borne le 10 janvier 2023. En 1991, Michel Rocard avait donc vu juste en déclarant à propos de la nécessité de réformer le système des retraites : "Il y a de quoi faire tomber cinq ou six gouvernements dans les prochaines années"... Hors-série Lenglet & Co", un podcast hebdomadaire présenté par François Lenglet et Sylvain Zimmermann, qui vous donne les clés pour tout comprendre des évolutions et des mutations économiques, en Europe et dans le monde.
À partir de 1993, les réformes des retraites se succèdent en France, il y en aura pas moins de six en vingt ans, avant même le projet présenté par le gouvernement d'Élisabeth Borne le 10 janvier 2023. En 1991, Michel Rocard avait donc vu juste en déclarant à propos de la nécessité de réformer le système des retraites : "Il y a de quoi faire tomber cinq ou six gouvernements dans les prochaines années"... Hors-série Lenglet & Co", un podcast hebdomadaire présenté par François Lenglet et Sylvain Zimmermann, qui vous donne les clés pour tout comprendre des évolutions et des mutations économiques, en Europe et dans le monde.
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 4 décembre 2022.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.LES RELATIONS ENTRE LA FRANCE ET LES ÉTATS-UNISDu 30 novembre au 2 décembre, le président de la République Emmanuel Macron était aux États-Unis en visite d'État, la première pour le président Joe Biden depuis son élection, en 2020, la seconde pour son homologue français pour qui Donald Trump avait déployé ce cérémonial en 2018.Il y a un peu plus d'un an, en septembre 2021, un clash diplomatique avait éclaté entre Paris et Washington, lorsque l'Australie était revenue sur sa promesse d'acheter des sous-marins français pour leur préférer ceux de l'alliance militaire Aukus (qui regroupe l'Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni). En réaction, Emmanuel Macron avait rappelé les ambassadeurs à Washington et Canberra et fait lanterner sept jours Joe Biden avant de le prendre au téléphone. Aujourd'hui, la Maison-Blanche et l'Élysée ont décidé de mettre l'accent sur trois axes de partenariat franco-américain : le spatial, le nucléaire (« sujets d'excellence américaine et française ») et la transition écologique. Sur le conflit en Ukraine, les alliés ont multiplié les efforts de concertation depuis le déclenchement des hostilités par la Russie, voici dix mois. Le soutien de Washington et Paris envers Kyiv reste prioritaire, tout comme le souhait d'éviter l'escalade avec Moscou. Les deux pays ont appelé l'Ukraine à être ouverte à des négociations de paix. Mais, d'ici là, Emmanuel Macron cherche comment équilibrer les conséquences des sanctions prises contre la Russie, dont l'Europe, contrairement aux États-Unis, paie aujourd'hui le prix fort en matière d'énergie. Paris et Washington sont en désaccord sur le comportement à adopter face à la Chine. Si, pour le Pentagone et le Département d'État, elle constitue la menace absolue, la France se veut plus mesurée, et refuse tout agenda géopolitique imposé et voit d'un mauvais œil la volonté américaine de faire de l'OTAN une arme anti-Pékin, tandis que le concept d'autonomie stratégique européenne cher à Emmanuel Macron est vilipendé à Washington. Au cœur de la rencontre entre le chef d'Etat français et son homologue américain figurait également l'épineux sujet de l'Inflation Reduction Act (IRA), ce vaste plan de subventions et de bonifications fiscales accordées aux industriels américains pour accélérer la transition énergétique. Un plan « super agressif », a déclaré Emmanuel Macron, mercredi, devant des élus américains. Les États-Unis ont promis d'étudier le sujet pour aboutir à une solution qui convienne à leurs alliés européens. Les deux dirigeants ont confié à un groupe de travail le soin d'harmoniser les politiques économiques et de trouver des solutions pratiques sur les sujets qui fâchent. Cette équipe se rendra à Washington la semaine prochaine.***QUE RESTE-T-IL DU MACRONISME ET DE LA MACRONIE ?Réélu en avril, le président Macron a entamé un second mandat sans avoir de majorité dans une Assemblée nationale où les oppositions sont déterminées et combattives. Le projet d'une gouvernance par le compromis et par des alliances « au cas par cas », à la manière illustrée par Michel Rocard entre 1988 et 1991, s'est transformé en utilisation à répétition du 49.3 Une large majorité des amendements déposés par les oppositions n'ont pas été retenus par le gouvernement, même lorsqu'ils avaient été votés par une majorité de députés.Pensé à l'origine comme un dépassement du « clivage gauche-droite », le macronisme apparaît aujourd'hui englué dans cet antagonisme. La main tendue par le président de la République, lors du JT de France 2 le 26 octobre dernier, à droite aux députés LR et à gauche aux députés du petit groupe Libertés Indépendants Outre-mer et Territoires n'a pas encore été saisie. Des dissensions se manifestent dans la majorité. En se fondant dans la maison commune « Renaissance », l'aile gauche de la Macronie, le groupe Territoire et Progrès du Ministre du Travail Olivier Dussopt a perdu ceux de ses membres mécontents de leur manque d'influence sur l'agenda de la majorité, dont ils jugent que la réforme de l'assurance chômage, le report de la date du départ à la retraite ou une nouvelle loi sur l'immigration la fait pencher à droite.L'incertitude créée par cette Assemblée inédite et par une scène internationale instable et imprévisible depuis l'agression russe en Ukraine pèse sur le gouvernement qui doit faire face pêle-mêle à la crise du système de santé, à l'augmentation de la dette, à la misère de l'institution judiciaire, à l'inflation, à la dégradation des transports en commun, et à des difficultés d'approvisionnement en énergie, qui l'ont conduit à mettre en place un plan de coupures d'électricité cet hiver. Selon une étude récente d'Opinion-Way pour les Echos, 70% des Français trouvent « peu lisible » la politique énergétique du gouvernement. Il en est de même sur l'écologie et le dérèglement climatique où 53% des Français jugent « insuffisante » l'action de l'exécutif, alors que le président voulait faire de ce sujet une des priorités de son second mandat.La crédibilité de la Macronie portée, à ses débuts, par un désir d'exemplarité, est malmenée par les mises en examen du secrétaire général de la présidence Alexis Kohler et du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, tous deux maintenus à leur poste alors que le président avait annoncé, à l'orée de son mandat, qu'il réclamerait la démission de tout responsable inquiété par la justice. Le rebond de l'affaire McKinsey, les Uber Files qui touchent directement Emmanuel Macron et l'enquête ouverte sur ses comptes de campagne, en 2017 et en 2022, sont autant d'éléments qui alourdissent un climat lourd et tendu.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
durée : 00:01:52 - Si j'osais de France Bleu Béarn Bigorre - Réécoutez le si j'osais de ce mercredi où il est question de moquette, de machine à remonter le temps, d'ortolans, de Michel Rocard, de 49.3, de coup de coude dans le visage, du stade du hameau et de Michel Platini
C'est une nouveauté que vous proposent cette saison Laurent Gerra et toute son équipe ! Du lundi au vendredi, retrouvez en podcast la chronique de Laurent Gerra à l'antenne de RTL, il y a 10 ans. Dans cette chronique, Laurent Gerra imitait notamment Michel Rocard, Marc-Olivier Fogiel et José Bové...
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en direct et en public à l'École alsacienne le 26 juin 2022.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, député.David Djaïz, essayiste et enseignant à Sciences Po.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. LEGISLATIVES 2022 : BILANAu lendemain du second tour des législatives, après le revers pour le pouvoir en place qui, avec 246 députés, obtient la plus petite majorité de la Ve République, le mot est sur toutes les lèvres des éditorialistes : « Ingouvernable » avant même ceux de « séisme » et de « gifle ». La République en marche et ses alliés – MoDem et Horizons – sont loin des 289 sièges d'une majorité absolue. L'exécutif va être contraint de négocier sur chaque réforme pour pouvoir gouverner face à 142 élus de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale et un futur groupe Rassemblement national fort de 89 députés – un record pour l'extrême droite. Les Républicains comptent 64 sièges de députés. L'Hémicycle nouveau, bien que toujours fruit du scrutin majoritaire, ressemble à une Assemblée élue à la proportionnelle. Une fois déjà, dans l'histoire de la Ve République, les élections législatives ont abouti à l'émergence d'une majorité relative. C'était en 1988, lorsque François Mitterrand et son Premier ministre Michel Rocard avaient manqué de 14 sièges la majorité absolue. Aujourd'hui, ce sont 44 sièges qui manquent au gouvernement.En recul par rapport au record observé lors du second tour des élections législatives de 2017 (57,4 %), l'abstention a touché une nouvelle fois plus d'un électeur sur deux (53,77%). Elle marque une fracture générationnelle : chez les plus de 70 ans, la déperdition d'électeurs entre la présidentielle et les législatives n'est que de huit points, quand elle est de 27 points chez les 18-24 ans. Pas un député de cette nouvelle assemblée n'a été élu avec plus de 40% des voix des inscrits de sa circonscription. Pour 95% d'entre eux, ce chiffre est même en dessous de 30% (pour le RN c'est systématiquement moins de 26%).Pour Ipsos, lorsque les électeurs de la Nupes devaient choisir entre Ensemble ! et le RN, ils ont voté à 37 % pour les candidats de la coalition présidentielle et à 18 % pour ceux du parti lepéniste. Le barrage habituel anti-RN n'a pas eu lieu, et le parti de Marine Le Pen a servi de vote utile contre la Nupes, explique Jérôme Jaffré, le directeur du Centre d'études et de connaissances sur l'opinion publique (Cecop) qui souligne la dimension sociale prononcée de ce scrutin. Les trois départements les plus riches de France - Paris, les Yvelines et les Hauts-de-Seine – ont plébiscité les candidats macronistes. Dans le 16e arrondissement de Paris, Ensemble ! a même conquis les deux circonscriptions. En province le vote du 19 juin apparaît souvent comme la transposition électorale du mouvement des « gilets jaunes », estime Jérôme Jaffré. Ainsi, le RN perce dans les départements de la « France périphérique » : l'Eure, où il obtient 4 des 5 sièges, le Loiret, l'Aube, la Marne, la Haute-Marne.Selon un sondage Elabe/BFM publié le 22 juin, 43% des Français pensent que le RN « incarne le mieux l'opposition à Emmanuel Macron », loin devant la NUPES (31%) ou LR (4%).***LEGISLATIVES 2022 : PERSPECTIVES Au surlendemain du scrutin parlementaire qui n'a offert qu'une majorité très relative au camp présidentiel, Emmanuel Macron a débuté les pourparlers en recevant à l'Elysée, les uns après les autres, les représentants des grandes forces politiques. Le 22 juin, il s'est invité à la télévision, pour prononcer une allocution. Qualifiant sa courte majorité relative à l'Assemblée nationale de « fait nouveau » dans l'histoire de la Ve République, il a indiqué que cela implique, selon lui, de « collectivement apprendre à gouverner et légiférer différemment », à base de « compromis » et de « dialogue ».Si Emmanuel Macron décide de poursuivre avec une majorité relative, plusieurs prérogatives réservées à l'exécutif pourraient lui permettre de s'extirper de l'impasse : accord de législature, référendum, ordonnances, accords au cas par cas, recours au 49.3… Cet article de la Constitution permet à l'exécutif de faire voter les lois sans convaincre la majorité absolue de l'Assemblée. Toutefois, son usage est désormais restreint : il se limite au budget, à la sécurité sociale et ne peut être employé que pour un texte de loi par session parlementaire. S'il n'accepte pas l'ensemble des scénarios évoqués jusqu'alors, Emmanuel Macron peut choisir de dissoudre l'Assemblée et appeler à de nouvelles élections. Il peut le faire dès maintenant.Au sein de l'Union européenne, 19 pays sur 27 sont gouvernés par des alliances entre partis. Des coalitions tantôt majoritaires comme en Allemagne ou en Italie, tantôt minoritaires, comme en Espagne ou au Danemark, parfois difficiles à constituer et à manœuvrer. Une possible paralysie de la vie politique française réveille de mauvais souvenirs chez les voisins européens, qui craignent que l'Union européenne, sans le moteur français, ne stagne, alors que les défis n'ont jamais été si nombreux depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.Le risque de blocage politique est réel. Il contraste avec l'urgence des problèmes à traiter : le réchauffement climatique, la dette, la dépendance énergétique, l'inflation, le délabrement de l'hôpital, la crise de confiance dans l'éducation nationale.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
On va reparler de la présidentielle Katell ... Emmanuel Macron a été réélu dimanche et pourtant le gouvernement va démissionner ... On ne continue donc pas avec les mêmes ? On peut ... on va y revenir ... Mais la « tradition républicaine » c'est effectivement que le gouvernement présente sa démission même si le président est réélu .... même si président et Premier Ministre sont du même bord politique ... Ca va dans le sens des institutions qu'un gouvernement démissionne suite à une élection présidentielle, puisque c'est le président qui nomme le Premier ministre ... Ce n'est inscrit dans aucun texte mais c'est la tradition ... On appelle ça une « démission de courtoisie » ... On l'a vécu en 88 lors de la réélection de Mitterrand et en 2022 lors de la réélection de Chirac ... Mais dans ces deux cas on était en phase de cohabitation .. le Premier ministre était d'un bord politique opposé à celui du président réélu. Il était donc naturel que le Président réélu nomme quelqu'un un proche à Matignon. En l'occurrence, Michel Rocard puis Jean-Pierre Raffarin ... Mais là c'est la première fois depuis la réélection de De Gaulle en décembre 1965 avec Georges Pompidou à Matignon, qu'un président serait réélu avec un Premier ministre allié… qui compte tout de même démissionner. Mais un Premier Ministre qui pourrait être renommé ... Bien sûr ... Emmanuel Macron reste libre de renommer tout ou partie de la même équipe ministérielle. Ca m'étonnerait qu'il renomme tout le monde .. Il voudra peut-être donner une nouvelle impulsion pour attaquer ce nouveau mandat .. Mais Jean Castex pourrait effectivement être renommé à son poste .. Le Président de la République l'a d'ailleurs laissé entendre ces derniers jours ... Le nouveau gouvernement ne sera de toute façon qu'en sursis puisqu'un autre usage prévoit qu'un gouvernement démissionne après l'élection des députés ... fixée cette année au 12 et 19 juin ... A ce moment-là on verra quelle majorité se dégage à l'Assemblée et ça pourrait contraindre le Président à changer d'équipe ... Vous vous souvenez que Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour de la présidentielle, a « demandé aux Français de [l']élire Premier ministre » en donnant aux insoumis une majorité à l'Assemblée nationale ... Quand doit intervenir cette démission du gouvernement ? Pas avant la semaine prochaine ... Les résultats officiels du second tour doivent être proclamés mercredi par le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius. L'investiture du chef de l'État pour son second mandat se tiendra donc à compter de cette date et jusqu'à la fin de son premier mandat, le 14 mai au plus tard.
Jamais deux sans 3, vous connaissez l'expression. Après avoir échoué une première fois en 1965, puis une deuxième fois en 1974, François Mitterrand a décidé de tenter une nouvelle fois sa chance en 1981. 7 ans plus tôt, il avait été battu par Valéry Giscard d'Estaing, et avait même été ringardisé lors du débat d'entre-deux-tours. Giscard incarnait le renouveau, Mitterrand était l'homme du passé. Cette phrase, il a eu le temps de la ressasser. Depuis 7 ans, il rêve d'affronter de nouveau Giscard, et de prendre sa revanche. Bien que critiqué en interne, Mitterrand a réussi à éteindre les velléités présidentielles de Michel Rocard, son plus grand concurrent à l'intérieur du parti socialiste. Ecoutez Jour J avec Flavie Flament du 06 avril 2022
durée : 00:34:59 - Les Nuits de France Culture - Par Colette Garrigues - Avec Jean-François Gravier (professeur au Conservatoire national des arts et métiers), Michel Rocard (secrétaire général du PSU) et des anonymes - Réalisation Bernard Saxel
C'est l'histoire d'une photo, largement reprise par les réseaux sociaux au moment de la primaire socialiste début 2017. On y voit Michel Rocard flanqué d'une bande de jeunes espoirs, Valls, Hamon, Mélenchon... qui se feront tous un nom en politique. Tous à l'exception des deux seules femmes présentes sur la photo datant de 1993. Elles semblent avoir disparu. L'une d'elle, Geneviève Domenach-Chich, a quitté le PS mais continue d'être militante active au sein de la Cimade pour aider les étrangers en situation irrégulière. En 2017, toujours, cette femme hyperactive, qui a oublié d'être atteinte du syndrome de la langue de bois, avait accepté de se confier longuement au micro de David Carzon. Elle y explique les dessous de ce cliché, la réalité de la politique, ce à quoi elle a été confrontée, et in fine pourquoi seuls les hommes ont connu une telle ascension politique, contrairement aux femmes de la photo.Une manière, à nouveau, de raconter l'invisibilisation des militantes et des femmes politiques, cette mise à l'écart récurrente qui ralentit grandement la pourtant toujours pressante question de l'égalité, comme d'ailleurs celle des violences sexistes et sexuelles.Cette interview a initialement été publiée en collaboration avec M Le Magazine du Monde.CRÉDITSProgramme B est un podcast de Binge Audio présenté par Thomas Rozec. Cet épisode a été produit en janvier 2022. Il a été initialement diffusé le 15 mars 2018. Réalisation : Alice Ninin. Production et édition : Lorraine Besse. Générique : François Clos et Thibault Lefranc. Identité sonore Binge Audio : Jean-Benoît Dunckel (musique) et Bonnie El Bokeili (voix). Identité graphique : Sébastien Brothier et Thomas Steffen (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
durée : 02:19:59 - Les Nuits de France Culture - Par Xavier Domingo et Carlos Semprun-Maura - Avec Gaston Bouthoul, Roger Caillois, Michel Rocard, Jacques de Bollardière, Pierre-Marie Gallois, François de Closets, Michel Debré, Daniel Guérin, Alain Jaubert, Cyril Copernic, Claude Lefort, Sylvie Marion, Alexandre Sanguinetti, Dominique de Roux, Michel Serres et Dominique Venner - Réalisation Janine Antoine, Albert Morin et Viviane Van Den Broek
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 15 décembre 2021.Avec cette semaine :Jean-François Merle, conseiller d'Etat honoraire et ancien collaborateur de Michel Rocard.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.NOUVELLE-CALÉDONIE : UNE PAGE MAL TOURNÉELe 12 décembre 2021, les habitants de Nouvelle-Calédonie ont été appelés pour la troisième fois à s'exprimer par référendum sur l'indépendance de leur île. Située à 1 400km à l'Est de l'Australie, elle est une collectivité d'Outre-Mer française à statut particulier. Le territoire a conservé des séquelles de sa colonisation, fracturé entre d'un côté au nord et dans les îles Loyauté des populations indigènes kanakes, principale force indépendantiste, et au sud une large majorité de « Caldoches », descendants d'Européens, fournissant le gros des forces loyalistes. L'opposition historique entre ces deux camps a dégénéré et basculé dans le sang au cours des années 80, avant d'aboutir à la négociation, puis aux accords de Matignon-Oudinot en 1988 dont les visées étaient de pacifier les relations en entamant un processus d'émancipation. Dix ans plus tard, l'accord de Nouméa accordait une relative autonomisation à ces îles du Pacifique, en les dotant d'institutions propres et en leur promettant trois referendums sur leur indépendance dans les vingt ans. Si au cours des deux précédentes consultations, en 2018 et 2020, une majorité de Calédoniens a voté en faveur d'un maintien dans la République, l'écart s'est progressivement réduit et le « non » à la question « Voulez- vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? » ne l'a emporté l'an dernier qu'à 53,3% des voix. (56,4% en 2018).Le référendum du 12 décembre s'est traduit par un non à l'indépendance à 96,49% des voix et 3,4% de oui. Ses suites sont frappées d'incertitudes diverses en raison d'un appel au boycott d'une majorité des mouvements indépendantistes, qui souhaitaient un report du scrutin en arguant d'une situation sanitaire ne permettant pas le déroulement optimal de la consultation. Cet appel a été largement suivi puisque le taux de participation s'est établi à 43,90% cette année, contre près de 86% lors de la dernière consultation en 2020. Autant d'éléments qui complexifient les négociations nécessaires à la définition d'un nouveau statut pour le Caillou.L'île est placée au cœur de tensions entre la Chine et ses voisins en Asie, à la fois pour ses ressources, dans la mesure où elle concentre 15% des réserves mondiales de nickel, et son emplacement privilégié en Océanie, alors que l'Empire du Milieu tisse progressivement des liens par ses Nouvelles Routes de la Soie vers l'Europe.See Privacy Policy at https://art19.com/privacy and California Privacy Notice at https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
durée : 00:04:45 - Le zoom de la rédaction - 33 ans après les accords de Matignon signés par Michel Rocard, la Nouvelle Calédonie arrive cette semaine au bout d'un long processus dit de "décolonisation". Pour la troisième et dernière fois, les 271 000 habitants de l'archipel devront se déclarer "pour" ou "contre" l'indépendance.
La revue Politique Africaine fête ses quarante ans. Lancée au début des années 80, cette revue a marqué un renouveau du regard universitaire sur le politique en Afrique. Quelles ruptures a-t-elle suscitées ? Dans quel contexte intellectuel s'est-elle inscrite ? Quelle est l'histoire de sa création ? Pour en parler, nous recevons l'un des fondateurs de Politique africaine, le chercheur Jean-François Bayart, Professeur à l'Institut des hautes études internationales et du développement de l'université de Genève. Il répond aux questions de Laurent Correau. RFI : Quand vous créez, avec d'autres chercheurs, la revue « Politique africaine », en mars 1981, qu'est-ce qui caractérise les études africaines, avec quel regard est-ce que vous cherchez à rompre ? Jean-François Bayart : C'était, d'abord, comprendre l'historicité propre des sociétés politiques africaines à une époque où, académiquement, vous aviez des approches qui mettaient plutôt le moteur de l'histoire en Occident et avec une Afrique passive ou attendant la grande lumière de la modernité de l'Occident. Ayant travaillé comme thésard, sur l'État au Cameroun, je voyais bien qu'il y avait quelque chose qui clochait et qu'en réalité l'État postcolonial, mais déjà l'État colonial, était plutôt un rebondissement d'une histoire de longue durée qu'une espèce de table rase. Il y avait également le souci de garantir l'indépendance de la recherche… Évidemment, pour nos auditeurs c'est de la préhistoire, mais il faut quand même se souvenir que c'était l'Afrique de Jacques Foccart. Les chercheurs de l'Orstom ne pouvaient pas publier sans un visa explicite de la direction centrale à Paris. Sur le fond, à quel point est-ce que l'on est persuadé, chez les politiques et chez les intellectuels de ce début des années 1980, du fait que le parti unique serait une bonne chose et qu'il permettrait une « intégration » des différences au sein des sociétés africaines ? C'était la vulgate, c'était le Crédo… Et la classe politique française considérait -pour reprendre un proverbe prétendument africain, qui à mon avis, avait été inventé un soir de libations coloniales par des administrateurs français- qu'il ne peut pas y avoir deux crocodiles mâles dans le même marigot… C'était la conviction. « Politique africaine » s'inscrit en faux contre cela, montre justement la complexité du politique… Absolument. Et c'est, d'ailleurs, le sens du titre du premier numéro « Le politique par le bas », c'était de montrer comment vous aviez ce que j'appelais à l'époque des modes populaires d'action politique, qui passaient éventuellement, d'ailleurs, par des formes d'expression culturelle, la musique ou des comportements alimentaires, la consommation d'alcool interdit, de chanvre, etc., mais que tout cela avait un sens politique. Je crois que « Politique africaine » a prêché dans le désert et il faut attendre l'évidence des manifestations de masse revendiquant la démocratie pour que, par exemple, un Premier ministre français -Michel Rocard- remette en cause le postulat de Jacques Chirac qui avait énoncé quelques mois auparavant : « la démocratie n'est pas faite pour les Africains, ce n'est pas dans leur culture. » C'était un raisonnement purement culturaliste qui, à mon avis, reste très largement d'actualité dans la classe politique française. Si vous prenez le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, nous sommes tout à fait dans le même schéma mental et je ne suis pas sûr qu'Emmanuel Macron voit très différemment l'Afrique aujourd'hui. Il suffit de voir la manière dont il a adoubé le fils Déby après la mort de son père. Mais vous pensez qu'on en est encore là, en 2021 ? On a encore des intellectuels et des politiques qui voient l'Afrique de cette manière-là ? Bien sûr, c'est une évidence ! Par exemple, l'intellectuel organique de la vision ethnique de l'Afrique c'est Bernard Lugan. Bernard Lugan a enseigné jusqu'à une date -une époque tout à fait récente- à Saint-Cyr, à l'École militaire, à l'IHEDN etc… Et je pense que l'institution militaire française reste saturée de ces représentations qui sont des représentations de la colonisation. L'Armée française a encore un pied à Fachoda, dans sa manière de voir l'Afrique. Est-ce que vous diriez que la naissance de la revue « Politique africaine » a été liée à des changements culturels, sociaux ou politiques, de ce début des années 1980 ? Oui, c'est incontestable. Dans le domaine même des sciences sociales, il est tout à fait fascinant de voir comment Politique africaine met en avant le politique par le bas -donc nous sommes en 1980- et au même moment, sans que nous le sachions, à l'époque, vous avez des historiens d'origine indienne, ceux que l'on appelle « les subalternistes » : « Subaltern Studies », qui cherchent à restituer la part de l'action populaire, y compris dans le contexte de la colonisation. Donc on est dans un changement qui est global… On est dans un moment... Vous avez aussi l'Alltagsgeschichte, l'histoire du quotidien en Allemagne et vous avez des médiévistes japonais qui s'interrogent à leur manière sur le politique par le bas, dans le Japon du Moyen Âge. Donc, une prise en considération croissante de ce qui se passe au sein des populations… Oui, absolument… Et puis, un moment théorique très important, Politique africaine, en France, a participé à ce moment. Politique africaine était lue par des collègues spécialistes du monde arabe, de l'Inde, de la Chine, précisément parce que nous incarnions un renouvellement méthodologique et théorique. ► Les numéros de la revue Politique Africaine sont disponibles sur la plateforme Cairn.
Lire la Politique : Luce Perrot reçoit Manuel Valls, ancien Premier Ministre pour son livre « Pas une goutte de sang français » aux éditions Grasset À propos du livre : «Pas une goutte de sang français» Paru aux éditions Grasset L'homme qui écrit ce livre n'est pas celui dont les Français croient tout connaître. Encore aujourd'hui, il suscite les moqueries, l'hostilité, rarement l'indifférence. Trop européen et libéral pour une gauche frondeuse ne se reconnaissant plus dans la social-démocratie ; trop laïque au goût des communautaristes ; trop social pour une République en marche qui découvre – jamais trop tard – le peuple en gilets jaunes… Mais Manuel Valls est un homme surprenant, qui dissimule, sous une raideur dont il ne s'est jamais départi, une profondeur et une culture inattendues. Aujourd'hui apaisé, il se livre avec sincérité. Images de jeunesse, entre son père, peintre, sa mère et sa sœur, dans le petit appartement du Marais. Combats politiques : de Michel Rocard à Emmanuel Macron, engagé à sa seule cause ; du quinquennat Hollande, qu'il observe avec lucidité, au combat sans fin contre Dieudonné et Soral ; sans oublier des pages engagées sur les Badinter, Eric Zemmour ou l'affaire Traoré. L'homme nous raconte aussi ses passions : la peinture, la musique et la scène, de Vianney débutant à Blanche Gardin risquant tout ; la littérature, dont il est fou, de Jules Verne à Camus , et en passant par Pagnol ; le football, bien sûr, depuis Battiston et Rocheteau. Manuel Valls regarde, s'interroge, découvre, et sa double nationalité lui donne sur la France un regard particulier : à la fois jacobine et girondine, laïque et chrétienne. Intenable, politique, merveilleux, ce pays tant aimé.
"Trop, trop de migrant.e.s en France!". Mais est-ce si vrai? La France est-elle vraiment polluée par les immigré.e.s ? Nous volent-ils vraiment les emplois, sont-ils la raison de notre taux de chômage si élevé? Doit-on réellement fermer les frontières ? Tant de questions, pourtant qu'une seule réponse : et si on déconstruisait les idées reçues sur l'immigration? La France n'est pas "envahie" par les migrants, et elle n'accueille pas "toute la misère du monde" comme disait Michel Rocard. Alors aujourd'hui, pour ce premier épisode qui déconstruit les idées reçues sur l'immigration, j'ai fait appel à un proche, qui répondra à mes questions afin de savoir ce qu'il connait réellement des chiffres de l'immigration ! Ensemble, nous participons à un effort collectif d'impact social positif : valoriser l'immigration en allant plus loin que les débats publics et politiques. Si l'idée vous plait et que vous aussi vous voulez participer à un projet à impact positif, suivez MELTING POT sur ses réseaux sociaux et sur son site Internet : le site internet : https://melting-pot.webflow.io/ Instagram : https://www.instagram.com/melting_pot.co/ Linkedin : https://www.linkedin.com/company/melting-pot-co/ à très bientôt
Jacques Berg er blevet klippet af en barmfager frisørdame: Er det normalt, at det sender ham ud på en galaksisk rundtur? Den forhenværende franske premierminister Michel Rocard – også kaldet »den lærde hamser« havde ret i at dø: Den postfaktuelle verden, løgnens tid, var ikke hans. Om Renæssance og Denaissance og om læsning som det eneste værn mod barbariet.
C'est une figure bien connue du paysage politique français que reçoit Frédéric Mounier avec Jérôme Chapuis, rédacteur en chef à La Croix, dans l'émission Les racines du présent. Jean-Pierre Chevènement a été ministre de l'intérieur dans le gouvernement de Jospin et précédemment ministre de l'éducation nationale, de l'industrie et de la défense pendant la présidence de Mitterrand. L'ancien maire de Belfort et candidat à la présidence de la République revient sur sa vie politique en publiant ses mémoires dans un ouvrage intitulé "Qui veut risquer sa vie la sauvera" aux éditions Robert Laffont. Jean-Pierre Chevénement qui se définit comme le fruit d'une double culture républicaine et catholique revient sur différentes périodes de l'histoire qui ont marqué sa vie politique et personnelle comme la querelle scolaire de 1984, la guerre avec l'Irak, l'indépendance de l'Algérie ou encore l'intégration des islams en France. Qui veut risquer sa vie la sauvera aux éditions Robert Laffont Dans son ouvrage Jean-Pierre Chevènement nous fait entrer, pour la première fois, dans sa vie personnelle et familiale pour mieux nous raconter cinquante ans d’histoire française. D’une enfance meurtrie dans la France occupée, il tirera l’énergie de paris successifs, mû par l’idée que celui « qui veut risquer sa vie la sauvera » (saint Matthieu). Il rencontre « l’Histoire en train de se faire » durant la guerre d’Algérie. À son retour, il entreprend avec une poignée de camarades de construire une autre offre politique à gauche, qui passe par la création du CERES, la rencontre avec François Mitterrand, le congrès socialiste d’Épinay, d’où s’élance une génération avide de « changer la vie ». Le « Che » nous raconte la conquête du pouvoir de 1971 à 1981 comme un véritable roman, où se mêlent audaces stratégiques et luttes opiniâtres. Multipliant anecdotes et portraits sans concession, il démythifie la « deuxième gauche » et croque avec une douce ironie son leader, Michel Rocard. Il évoque Mitterrand à différents moments d’une relation de trente ans, où la complicité le dispute à l’affrontement. Il dépeint aussi les figures de Laurent Fabius et de Lionel Jospin, et rappelle le rôle injustement sous-estimé de Pierre Mauroy et de Jacques Delors qui surent dire « non » à Mitterrand. Il éclaire les raisons qui le conduisirent à mettre en pratique à trois reprises sa célèbre formule « Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l’ouvrir, ça démissionne », contre la « parenthèse libérale » en 1983, contre la guerre du Golfe en 1991 et contre le démantèlement de l’État républicain en Corse en 2000.
Avant de parler presse écrite, quelques notes de la chanson Father & son de Cat Stevens alias Yusuf Islam. Cette chanson raconte les difficultés des rapports entre père et fils, et M Le Monde s’empare de ce sujet à travers la relation filiale de trois présidents français : Emmanuel Macron, François Hollande et Nicolas Sarkozy, trois fils dont le rapport au père est à minima distant, voire franchement conflictuel. Trois pères aussi aux personnalités très différentes, de Pal Sarkozy, l’émigré hongrois flamboyant et autocentré à Jean-Michel Macron, « un ours », selon les rares mots de son fils pour le décrire, allergique aux mondanités et au monde politique, en passant par Georges Hollande, nostalgique de l’Algérie française, allergique au bonheur, « violent et perpétuellement en colère. » Trois pères que les fils ont choisi si ce n’est de repousser en tout cas de ne pas suivre L’article narre ainsi l’attirance pour la lumière d’Emmanuel Macron, défini par son père comme « un grand acteur, un séducteur ». « C’est utile en politique », résume Jean-Michel Macron. Face à ce géniteur guère encourageant et qu’il voit peu depuis son élection, l’actuel président a donc cherché et trouvé « trouvé des figures paternelles », comme Michel Rocard. Pour François Hollande, c’est un tweet en forme d’épitaphe publié au moment de la mort de son père au printemps qui selon l’article condense la relation entre les deux hommes « Respect pour un père que j’aurais voulu embrasser une dernière fois » : quand les journalistes s’étonnent auprès de l’ancien chef d’Etat du « choix singulier » du mot « respect », plutôt que « chagrin ou affection », elles décrivent « le regard brouillé » de François Hollande. « C’est vrai », reconnait-il « c’est le seul terme qui me soit venu », tant sa relation avec son père s’est construite dans l’affrontement idéologique. Il l’avait d’ailleurs remercié lors de la campagne de 2012 « d’avoir eu des idées contraires aux siennes, ce qui l’a aidé à affiner ses convictions. » Mais la relation la plus explosive, c’est certainement celle entre Nicolas et Pal Sarkozy Après une interview avec Pal, une journaliste raconte l’avoir quitté avec « une infinie compassion pour le fils d’un tel père ». Jamais avare d’une critique ou d’un commentaire humiliant pour « se moquer de la silhouette » ou de la taille de Nicolas, Pal Sarkozy ne s’est pourtant pas privé d’utiliser la renommée de son fils président pour soutenir sa carrière d’artiste peintre, tout en minimisant les réalisations de son rejeton : « j’aurais vraiment été fier si l’un de mes fils était devenu président des Etats-Unis », lance-t-il ainsi dans une interview. Et pourtant ces fils mal-aimés ont cherché l’assentiment ou la proximité paternelle Le Monde raconte ainsi la visite de l’Elysée organisée pour son père par Emmanuel Macron alors secrétaire général adjoint de la présidence. Les quelques semaines passées par Georges Hollande au sein de ce même palais après une hospitalisation ou les photos prises par Nicolas Sarkozy avec son père et les tableaux peints par celui-ci. Mais sans guère de réussite, Georges Hollande se plaignant par exemple de la mauvaise qualité des plats servis à l’Elysée. Et l’article souligne en revanche la proximité des présidents avec leur mère ou leur grand-mère… des histoires de femmes justement après ce catalogue de relations masculines quelque peu viciées… Le Point consacre un long article aux avocates stars du pénalisme. Un « métier d’homme aux yeux d’un certain nombre de mâles dominants que l’on rencontre dans les prétoires », cingle l’hebdomadaire. Et pourtant, la journaliste Lise Vignol, interviewée par Le Point, illustre dans un livre la présence montante de ces avocates. Elle en a choisi neuf, qui défendent aussi bien des membres du grand banditisme, des pirates somaliens que des terroristes ou des présidents… Jacqueline Lafont étant ainsi le conseil de Nicolas Sarkozy lors de son récent procès pour corruption. Mais les points de vue sont différents d’une avocate à l’autre : si toutes décrivent le machisme régnant dans le milieu des cours d’assises, certaines revendiquent leur féminisme là ou d’autres comme Cécile de Oliveira, expliquent « que la robe que nous portons sert à gommer les différences, à faire abstraction du sexe, de l’âge et du milieu social ». Mais la féminisation du barreau, composé désormais de près de 56% d’avocates, fait bouger les choses, rappelle Le Point. « Des choses qui n’auront vraiment changé que le jour où l’on ne lira plus dans les journaux que Nicolas Sarkozy a fait un choix courageux en choisissant une femme pour le défendre », ironise Julia Minkowski. Le Jeu de la dame est le grand succès Netflix de l’année 2020 Les Tours endiablées, c'est le surnom de l’équipe formée par huit jeunes Américains issus du quartier de Harlem à New York qui ont bousculé le milieu des 64 cases au début des années 90. L’Obs raconte leur histoire, celle de gamins grandissant dans un quartier très difficile et qui, à la faveur d’une rencontre avec un prof de sciences et un animateur de club d’échec vont se hisser jusqu’au titre de champion national. Leur irruption dans les échecs aux Etats-Unis « a été un événement fondateur (…) ils ont fait d’un jeu élitiste le jeu de tous », explique l’article. Leur parcours a d’ailleurs permis la création de Chess in the schools, une association qui initie les jeunes des quartiers populaires aux échecs et dans laquelle interviennent plusieurs des Tours endiablées. Objectif, offrir aux petits New-Yorkais « ce formidable couteau suisse pour affronter la vie » grâce aux qualités que les échecs permettent de développer, explique Kwad Acheampong, l’un de ces pionniers : « pensée critique, patience, discipline, capacité d’analyser », la liste est longue.
« Shocking ! » Cette année en Europe, le Noël au balcon qui s’annonce sera plutôt perçu comme un Noël en prison ! Depuis cette nuit, les sujets de Sa Majesté vivant à Londres comme dans le sud-est de l’Angleterre doivent respecter un nouveau confinement. « Le soir de Noël, tout rassemblement (leur) sera proscrit, alors que dans les autres régions du pays les retrouvailles devront se concentrer sur un seul jour », pointe Le Journal du Dimanche. En Italie, « du 24 au 27 décembre puis du 31 décembre au 3 janvier, tout le territoire sera classé en zone rouge », complète Le JDD. En Espagne, ajoute encore cet hebdomadaire, les déplacements entre régions ne seront autorisés que pour les visites amicales et familiales « entre le 23 décembre et le 6 janvier » et à partir du 26 décembre, l’Autriche s’appliquera « un troisième confinement ». Noël également confiné pour Emmanuel Macron, malade du coronavirus, et qui voit sa popularité fléchir : À 38 % d’opinions favorables, le président français, qui poursuit sa convalescence à Versailles, perd trois points en décembre dans baromètre de l’Ifop pour Le Journal du Dimanche. Sondage effectué avant la révélation, par l’hebdomadaire Le Point, du dîner de mercredi dernier à l’Élysée, où Emmanuel Macron était entouré de dix convives, en violation, donc, des règles sanitaires imposées au Français, dîner qui s’est achevé tard, en violation du couvre-feu. Ce fut en effet une « négligence » admise par Emmanuel Macron lui-même. De quoi apporter de l’eau au moulin des complotistes qui se multiplient depuis le début de la pandémie de coronavirus : C’est l’hebdomadaire L’Obs. Cet hebdomadaire rend compte d’une étude qualitative sans précédent réalisée par l’institut Ipsos, sur « les motivations de ceux qui recherchent une explication du monde dans les thèses complotistes (…) (ceux qui) cherchent la main cachée derrière l’apparente réalité ». La pandémie de coronavirus, en effet, a amplifié cette quête de sens, elle-même ampoulée par les réseaux sociaux. De cette étude, ressort « une profonde défiance envers tout ce qui paraît puissant, dominant ou lointain (le FMI, les gouvernants, les lobbys, par exemple) et envers ce qui est accusé de n’être motivé que par l’appât du gain (les laboratoires pharmaceutiques notamment) », souligne L’Obs. Pour ne rien arranger, l’annonce de la tenue, en janvier prochain, d’un sommet de Davos exceptionnel, « avec un seul mot d’ordre au programme : le Great Reset » a mis « le feu aux poudres, souligne L’Obs. (…) Un peu partout, de New-York à Paris, de Madrid à Jérusalem, les esprits complotistes ont commencé à s’échauffer ». Le Great Reset ? Juste une théorie, « que l’on peut traduire en français par la "grande réinitialisation" », explique L’Obs. Elle a été popularisée par le film complotiste Hold-Up. À l’origine, cette théorie a été forgée par Thierry Malleret. En juillet dernier, ce consultant, qui fut une « éminence grise » de l’ancien Premier ministre socialiste français Michel Rocard, a publié un essai intitulé justement The Great Reset, dans lequel il décrit les conséquences de la crise liée au coronavirus et propose des solutions pour « en sortir par le haut ». Or ce livre, Thierry Malleret l’a coécrit avec l’économiste allemand Klaus Schwab, qui n’est autre que le fondateur du Forum de Davos ! Tiens tiens, se sont dit les complotistes… Great reset + Davos… CQFD (c’est ce qu’il fallait démontrer). En France, six banques viennent d’être sanctionnées pour avoir prélevé des frais excessifs sur les paiements par carte bancaire : Pour la première fois, en effet, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a infligé en tout « plus de 2,8 millions d'euros » d’amendes à six banques françaises qui ne respectent pas les règles européennes de transparence et de tarification en vigueur pour les paiements par carte. Six banques, au premier rang desquelles la BNP Paribas et la Banque Postale, révèle le site du journal Le Parisien. Or, « avec la crise, les paiements par carte explosent », souligne ce journal. Explosion, sans doute, mais moins de trois millions d’euros d’amendes pour de telles fraudes… pas de quoi, à l’évidence, faire sauter la banque !..
Les Tauliers reviennent sur les jeux de la génération de console qui vient de s'achever (Xbox One et PS4). Et sur l'imitation de Michel Rocard. An-aha.
Dans le cadre de la XXIIIe édition des Rendez-Vous de l'Histoire à Blois, Storiavoce a interrogé depuis le salon plusieurs historiens sur le thème de l'année "Gouverner." Retrouvez Emmanuel de Waresquiel, auteur de Sept Jours, la France entre en Révolution (Tallandier) ; Pierre-Emmanuel Guigo, auteur d'une biographie de Michel Rocard chez Perrin ; Arnaud Teyssier, auteur de nombreux ouvrages dont Richelieu, De Gaulle, 1969 (Perrin). Ils répondent à quinze questions de Mari-Gwenn Carichon et Christophe Dickès dont: - Au regard des personnages ou de la période que vous avez étudié, comment définir le bon gouvernement - L'audace est-elle la plus grande qualité d'un homme d'Etat? - Quelle est l'erreur la plus classique ou la faute la plus lourde d'un gouvernement? -Peut-on avoir des sentiments nobles dans le gouvernement de l'Etat? - Trop d'amour propre met-il en péril le bon gouvernement? - Le véritable défi en politique est-il de durer?
Nous reformons la ronde des auditeurs qui, entre mars et septembre, nous avaient décrit la situation sanitaire et sociale dans leur pays de résidence et, trois mois après notre premier entretien, nous retrouvons Jules Fournier, ancien collaborateur de Michel Rocard et conseil en stratégie pour l’un des GAFA qui tiennent le haut du pavé.
Installé à « Frisco » depuis deux ans, ancien collaborateur de Michel Rocard et conseil en stratégie pour l’un des GAFA qui y tiennent le haut du pavé, Jules Fournier décrit la stratégie de la maire démocrate, aux antipodes de Donald Trump, le comportement de la population, la diversité des situations dans cette petite ville dont le nom est le symbole d’une certaine Amérique, siège des services les plus modernes, pays de Cocagne des opportunités où la Roche Tarpéienne n’est jamais loin du Capitole.
durée : 00:58:06 - Une vie, une oeuvre - par : Martin Quenehen - Porte-parole des indépendantistes kanak pendant les affrontements politiques des années 1980 en Nouvelle-Calédonie, Jean-Marie Tjibaou a toute sa vie défendu l'égalité bafouée entre Caldoches et Kanaks et les traditions culturelles claniques de son peuple. - invités : Michel Rocard ancien Premier ministre socialiste de François Mitterrand; Patrice Godin ethnologue et ami de Jean-Marie Tjibaou.; Paulette Godin ancienne secrétaire au sein du gouvernement Tjibaou.; Emmanuel Tjibaou fils de Jean-Marie Tjibaou et actuel directeur du Centre culturel Tjibaou.; Gérald Cortot directeur de cabinet de Jean-Marie Tjibaou.
LES SYRIENS ENTRE LE MARTEAU ET L’ENCLUME Le 27 février, des bombes russes ont tué au moins 33 soldats turcs à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, marquant une escalade dans les combats qui opposent depuis 2016 la rébellion syrienne soutenue par la Turquie aux forces loyalistes de Bachar Al-Assad appuyées par l’aviation russe. Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est tourné vers ses alliés occidentaux, alternant appels à l’aide et menaces. Le Conseil de l’Alliance atlantique s’est contenté d’exprimer « ses sincères condoléances » à la Turquie et les alliés ont critiqué le cavalier seul d’Ankara et son offensive en Syrie. L’Otan avait été mise devant le fait accompli lorsqu’Ankara avait visé les milices kurdes en Syrie, celles qui ont combattu avec les Occidentaux les groupes jihadistes au Levant. En annonçant, le 27 février, l’ouverture de sa frontière occidentale avec la Grèce, Ankara a non seulement donné implicitement le signal de la ruée vers l’Europe aux 3,6 millions de réfugiés du conflit syrien déjà présents en Turquie, mais brandi la menace d’en faire éventuellement de même pour les 900 000 personnes qui, fuyant Idlib, se massent aux abords de la frontière turque. Un exode que l’ONU qualifie de plus grand drame humanitaire du moment. Ces menaces n’ont pas abouti à ranger l’Union Européenne aux côtés de la Turquie dans son affrontement avec la Russie, et l’installation à Idlib d’une division mécanisée turque n’a pas fait plier Vladimir Poutine. Les deux présidents se sont rencontrés à Moscou et ont, selon les termes de Vladimir Poutine, pris des décisions conjointes qui devraient aider à mettre un terme aux combats, tandis que Recep Tayyip Erdogan affirmait que son pays riposterait «de toutes ses forces » à toute attaque du régime syrien. En 2016 la Turquie s’était engagée à héberger les réfugiés en échange d’une aide européenne de six milliards d’euros (dont un peu plus de la moitié a été versée). La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est rendue le 3 mars en Grèce à la frontière terrestre avec la Turquie. Elle promet 700 millions d’euros à Athènes pour que la Grèce maîtrise ses frontières. Le haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borell a promis à Ankara une aide d’urgence de 170 millions d’euros pour faire face à la situation humanitaire. Les dirigeants russe et turc sont convenus de mettre en place un « corridorde sécurité » de six kilomètres de part et d’autre de l’axe stratégique traversant la région d’Idlib, et de mener à partir du 15 mars des patrouilles conjointes. Russes et Turcs ont aussi assuré qu’ils feraient en sorte que l’aide humanitaire parvienne aux personnes déplacées.***49.3, LA FIÈVRE MONTE Samedi 29 février au soir, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé à l’Assemblée nationale qu’il recourrait à l’article 49.3 pour adopter la réforme des retraites. Une décision formellement actée le matin à l’occasion d’un Conseil des ministres convoqué sur le coronavirus. Gauche et droite ont dénoncéce recours au 49.3 : « Coup de force du gouvernement » pour le communiste Fabien Roussel, « pulsions totalitaires » d’Emmanuel Macron pour le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, « pire des solutions », pour l’Ecologiste Yannick Jadot, « cynisme le plus total » pour le patron des députés Les Républicains Damien Abad. L’opposition a déposé deux motions de censure, la première par Les Républicains, la seconde par le Parti socialiste, le Parti communiste et La France insoumise. Motions rejetées dans la nuit de mardi à mercredi. A peine le recours au 49.3 annoncé samedi soir, des rassemblements militants se sont organisés, à Paris devant le Palais Bourbon, et dans plusieurs grandes villes de province. En signe de protestation deux députés macronistesont claqué la porte et un sénateur a également annoncé qu’il abandonnait La République en Marche. Les syndicats opposant à la réforme ont appelé à de nouvellesmobilisations. Mardi quelques milliers de personnes ont défilé à Paris (20 000 selon les syndicats) contre le gouvernement, comme à Lille, Rennes, Marseille, Bordeaux ou Dijon. Pour le constitutionnaliste Dominique Rousseau, le 49.3 « ne tue pas le débat, mais l’obstruction » : 41 000 amendements ont été déposés, en grande partie par La France insoumise. Après 115 heures d’une discussion quasiment non-stop jour et nuit, les députés étaient seulement parvenus à la lecture de l’article 8 du projet de loi qui en compte 65. Plus de 29 000 amendements restaient à examiner. Depuis 1958, l’article 49.3 de la Constitution a été utilisé 89 fois : 56 fois par la gauche, 32 fois par la droite et une fois sous Emmanuel Macron. Avec un record de 28 recours par Michel Rocard. Plusieurs textes symboliques comme l’arme nucléaire, la CSG, la loi Savary ont ainsi été adoptés. Le projet de loi sera présenté dans les prochaines semaines au Sénat, où des débats auront lieu puisque le 49.3 n’y est pas applicable. Il reviendra à l’Assemblée en seconde lecture. Le gouvernement aura alors le choix de laisser les députés débattre ou, une nouvelle fois, de passer en force. A l’issue, le textesera transmis au Conseil constitutionnel.
Dimanche politique reçoit Pierre-Emmanuel Guigo, maître de conférences en histoire à l’Université Paris-Est Créteil. Il est l'auteur d’une biographie de Michel Rocard, sortie prévue le 27 février aux éditions Perrin et co-auteur de La communication politique (éd. Pearson).
C’était il y a tout juste 30 ans, à l’automne 1989, sous François Mitterrand. Michel Rocard est le chef du gouvernement, Lionel Jospin, le ministre de l’éducation. Un certain Ernest Chénière dirige le collège Gabriel-Havez, à Creil, dans le département de l’Oise, et dans ce collège, 3 jeunes filles veulent se rendre en cours, la tête couverte d’un voile. C’est le point de départ de l’’affaire du foulard de Creil, qui va devenir un fait structurant du débat sur la laïcité en France. Cet épisode de Code source est raconté par Christel Brigaudeau, spécialiste éducation au Parisien.Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Clawdia Prolongeau - Conception et production : Clara Garnier-Amouroux - Réalisation et mixage : Alexandre Ferreira - Musiques : François Clos - Identité graphique : Upian. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Vincent Tell dans le cadre de la célèbre émission radiophonique Endoscopie interroge monsieur Michel Rocard sur la situation du parti L’article L’endoscopie de Michel Rocard est apparu en premier sur EIBS.
El 13 de noviembre de 2018 tuvo lugar en la Fundación Rafael del Pino el diálogo con Manuel Valls, ex primer ministro de Francia y candidato de Ciudadanos a la Alcaldía de Barcelona, con motivo de la presentación de su libro “Barcelona, vuelvo a casa”. Valls indicó que se encuentra preparado para afrontar cualquier cosa, en referencia al intento de bloqueo de un acto similar el día anterior en Barcelona por parte de la CDR porque, según dijo, cuando se ha sido jefe del gobierno en Francia y uno ha conocido momentos muy difíciles desempeñando ese cargo, se está preparado para todo. Así es que la CDR no va a impedir nada, ni a Valls, ni a Ciudadanos. En Barcelona, dijo, hay gente que vive esas situaciones de acoso desde hace mucho más tiempo que él y eso es inaceptable. Es inaceptable que unos traten de impedir un debate político, o la presentación de un libro. Eso es fascismo. La gente tiene que tener libertad de poder expresar sus opiniones, incluso los independentistas. Pero pensar que es normal que se niegue habitualmente esa libertad de expresión a los no independentistas es un peligro para la democracia. La experiencia que tuvo con los atentados terroristas en Francia le enseñó que lo que es más importante es defender los valores europeos, esto es, la libertad, la democracia, que están amenazados por la falta de proyecto de Europa, por los populismos y por los nacionalismos. Lo que está pasando en Barcelona, en este sentido, trasciende porque Barcelona es una ciudad europea, una ciudad de valores. Lo que se va a jugar allí dentro de unos meses es el destino de Cataluña, de España y de Europa. Si ganamos, dijo, será la mejor respuesta al populismo. Respecto al presidente francés Emmanuel Macron, Valls indicó que no tiene su misma cultura política porqué Valls fue miembro de un partido político, el socialista, y no podía tener la sensación de que le estaba traicionando aceptando un nombramiento gubernamental por parte de Macron. También dijo que falta sentido de Estado para resolver los problemas del país, aunque reconoció que la situación en Francia es difícil porque los populistas más la extrema izquierda obtuvieron el 50% de los votos en la primera vuelta de las elecciones presidenciales, como consecuencia del desempleo y de los efectos económicos y sociales de la crisis. En su opinión, en la sociedad siempre hay, y siempre va a haber, un debate entre la derecha y la izquierda. Sin embargo, el gran debate realmente va a ser entre lo que representa Europa como espacio de paz, prosperidad y respeto a las personas, frente a los populismos y nacionalismos. Eso es lo que está haciendo Macron con sus propuestas para relanzar y reforzar la integración europea. Con ello, podemos contribuir a salvar el proyecto europeo. Por ello, se preguntó que dónde estaba la sociedad civil catalana cuando los independentistas le dijeron a Inés Arrimadas que se volviera a Andalucía. A su juicio, quienes perpetran este tipo de actos no saben lo que están provocando en la sociedad, porque esos actos anuncian tiempos muy duros. Lo mismo sucede en Europa y Estados Unidos con el auge del antisemitismo. Valls se reconoció socialdemócrata, y por eso está preocupado, porque la crisis de la socialdemocracia es parte de la crisis de Europa. Desde su perspectiva, el respeto a la persona es fundamental, porque sin él y sin democracia, nada es posible. Cuando ha gobernado la socialdemocracia, una parte de la izquierda siempre la ha acusado de traidora, ya sea en la Alemania de Willy Brandt, la España de Felipe González o la Francia de Michel Rocard, pero en política siempre hay que buscar compromisos. Además, la socialdemocracia es libertad y, en opinión de Valls, es quien ganó la lucha contra el comunismo precisamente porque perdió una parte de sí buscando el compromiso. Y es que un político también tiene que resolver los problemas. Por lo que se refiere a las empresas, Valls indicó que, sin ellas, no hay ni economía, ni empleo, ni impuestos, ni redistribución de la riqueza. Por ello, necesitamos a las empresas, sobre todo a las pequeñas y medianas. En este sentido, lo peor que tiene el populismo es que siempre está buscando enemigos porque es fácil: siempre hay un responsable de los problemas que uno no es capaz de resolver. Y, para el populismo, la empresa es parte del enemigo. Es cierto que las empresas no siempre actúan como debieran. De hecho, todavía estamos pagando muy caro las consecuencias de la crisis creada por las entidades financieras. Aún así, necesitamos a las empresas como parte del contrato social. Por ello, siempre va a defender la economía de mercado, como va a defender la reforma de la educación, ya que el mundo no puede estar gobernando por gente que va designando enemigos. Hay que salir de las trincheras. También en Barcelona. También necesitamos talento en todo lo que hagamos como sociedad, lo que lleva a la aparición de unas élites. Pero cuando el discurso principal de un partido es la crítica a esas élites, es que quiere cargarse la democracia. Para Valls, la cultura es un importante motor de transformación porque la cultura une, es un eje muy importante de integración, de inclusión. La cultura no tiene que dividir, como se pretende hacer hoy en España. En este sentido, Valls indicó que, hoy, Barcelona está perdiendo no solo a nivel económico, sino también cultural. Barcelona, por ello, tiene que apostar por una cultura abierta, por el castellano y el catalán, por ser siempre una ciudad abierta, porque la fuerza de Barcelona está en su identidad catalana y en su identidad española. Por último, Valls invitó a recuperar el optimismo sobre el futuro de Europa. No es fácil, porque el mundo ha cambiado. Por eso necesitamos un proyecto europeo más potente, pero con políticas económicas más integradas. En ese proyecto, España tendría que aumentar su peso en Europa y habría que hacer de África la prioridad de Europa, porque es de ahí de dónde vienen los inmigrantes ilegales, que en el futuro serán muchos más debido al fuerte crecimiento de la población africana.
El 13 de noviembre de 2018 tuvo lugar en la Fundación Rafael del Pino el diálogo con Manuel Valls, ex primer ministro de Francia y candidato de Ciudadanos a la Alcaldía de Barcelona, con motivo de la presentación de su libro “Barcelona, vuelvo a casa”. Valls indicó que se encuentra preparado para afrontar cualquier cosa, en referencia al intento de bloqueo de un acto similar el día anterior en Barcelona por parte de la CDR porque, según dijo, cuando se ha sido jefe del gobierno en Francia y uno ha conocido momentos muy difíciles desempeñando ese cargo, se está preparado para todo. Así es que la CDR no va a impedir nada, ni a Valls, ni a Ciudadanos. En Barcelona, dijo, hay gente que vive esas situaciones de acoso desde hace mucho más tiempo que él y eso es inaceptable. Es inaceptable que unos traten de impedir un debate político, o la presentación de un libro. Eso es fascismo. La gente tiene que tener libertad de poder expresar sus opiniones, incluso los independentistas. Pero pensar que es normal que se niegue habitualmente esa libertad de expresión a los no independentistas es un peligro para la democracia. La experiencia que tuvo con los atentados terroristas en Francia le enseñó que lo que es más importante es defender los valores europeos, esto es, la libertad, la democracia, que están amenazados por la falta de proyecto de Europa, por los populismos y por los nacionalismos. Lo que está pasando en Barcelona, en este sentido, trasciende porque Barcelona es una ciudad europea, una ciudad de valores. Lo que se va a jugar allí dentro de unos meses es el destino de Cataluña, de España y de Europa. Si ganamos, dijo, será la mejor respuesta al populismo. Respecto al presidente francés Emmanuel Macron, Valls indicó que no tiene su misma cultura política porqué Valls fue miembro de un partido político, el socialista, y no podía tener la sensación de que le estaba traicionando aceptando un nombramiento gubernamental por parte de Macron. También dijo que falta sentido de Estado para resolver los problemas del país, aunque reconoció que la situación en Francia es difícil porque los populistas más la extrema izquierda obtuvieron el 50% de los votos en la primera vuelta de las elecciones presidenciales, como consecuencia del desempleo y de los efectos económicos y sociales de la crisis. En su opinión, en la sociedad siempre hay, y siempre va a haber, un debate entre la derecha y la izquierda. Sin embargo, el gran debate realmente va a ser entre lo que representa Europa como espacio de paz, prosperidad y respeto a las personas, frente a los populismos y nacionalismos. Eso es lo que está haciendo Macron con sus propuestas para relanzar y reforzar la integración europea. Con ello, podemos contribuir a salvar el proyecto europeo. Por ello, se preguntó que dónde estaba la sociedad civil catalana cuando los independentistas le dijeron a Inés Arrimadas que se volviera a Andalucía. A su juicio, quienes perpetran este tipo de actos no saben lo que están provocando en la sociedad, porque esos actos anuncian tiempos muy duros. Lo mismo sucede en Europa y Estados Unidos con el auge del antisemitismo. Valls se reconoció socialdemócrata, y por eso está preocupado, porque la crisis de la socialdemocracia es parte de la crisis de Europa. Desde su perspectiva, el respeto a la persona es fundamental, porque sin él y sin democracia, nada es posible. Cuando ha gobernado la socialdemocracia, una parte de la izquierda siempre la ha acusado de traidora, ya sea en la Alemania de Willy Brandt, la España de Felipe González o la Francia de Michel Rocard, pero en política siempre hay que buscar compromisos. Además, la socialdemocracia es libertad y, en opinión de Valls, es quien ganó la lucha contra el comunismo precisamente porque perdió una parte de sí buscando el compromiso. Y es que un político también tiene que resolver los problemas. Por lo que se refiere a las empresas, Valls indicó que, sin ellas, no hay ni economía, ni empleo, ni impuestos, ni redistribución de la riqueza. Por ello, necesitamos a las empresas, sobre todo a las pequeñas y medianas. En este sentido, lo peor que tiene el populismo es que siempre está buscando enemigos porque es fácil: siempre hay un responsable de los problemas que uno no es capaz de resolver. Y, para el populismo, la empresa es parte del enemigo. Es cierto que las empresas no siempre actúan como debieran. De hecho, todavía estamos pagando muy caro las consecuencias de la crisis creada por las entidades financieras. Aún así, necesitamos a las empresas como parte del contrato social. Por ello, siempre va a defender la economía de mercado, como va a defender la reforma de la educación, ya que el mundo no puede estar gobernando por gente que va designando enemigos. Hay que salir de las trincheras. También en Barcelona. También necesitamos talento en todo lo que hagamos como sociedad, lo que lleva a la aparición de unas élites. Pero cuando el discurso principal de un partido es la crítica a esas élites, es que quiere cargarse la democracia. Para Valls, la cultura es un importante motor de transformación porque la cultura une, es un eje muy importante de integración, de inclusión. La cultura no tiene que dividir, como se pretende hacer hoy en España. En este sentido, Valls indicó que, hoy, Barcelona está perdiendo no solo a nivel económico, sino también cultural. Barcelona, por ello, tiene que apostar por una cultura abierta, por el castellano y el catalán, por ser siempre una ciudad abierta, porque la fuerza de Barcelona está en su identidad catalana y en su identidad española. Por último, Valls invitó a recuperar el optimismo sobre el futuro de Europa. No es fácil, porque el mundo ha cambiado. Por eso necesitamos un proyecto europeo más potente, pero con políticas económicas más integradas. En ese proyecto, España tendría que aumentar su peso en Europa y habría que hacer de África la prioridad de Europa, porque es de ahí de dónde vienen los inmigrantes ilegales, que en el futuro serán muchos más debido al fuerte crecimiento de la población africana.
À propos du livre : "Toute une époque - Enquêtes et reportages " Paru aux éditions Laffont Comment saisir le tournant de notre siècle, ce basculement entre l'ancien et le nouveau monde ? Pour parler des nouvelles guerres de religion, de la fin des partis politiques, du réveil identitaire ou des fake news, Ariane Chemin a tourné le dos aux analyses et est allée sur le terrain attraper les détails tragiques ou comiques de notre quotidien. Ses croquis sont des fabliaux modernes. Voici Emmanuel Macron, le 16 novembre 2016, parmi les dépouilles royales de la basilique Saint- Denis, station mystique qui fait songer à un sacre intime. Quelques mois plus tard, nous sommes les témoins indiscrets d'une cérémonie fugace dans un cimetière corse, où repose Michel Rocard. En 2007, nous étions conviés au mariage spectaculaire de deux figures de la gauche. À dix ans de distance, les deux tableaux illustrent le crépuscule du socialisme mieux qu'un commentaire politique. La droite n'est pas oubliée, de François Fillon aveuglé par son hubris, à Laurent Wauquiez piégé par la légende qu'il s'est lui-même construite. Ariane Chemin raconte Clichy-sous-Bois au lendemain des émeutes de 2005, les quartiers Nord de Marseille, sa rencontre sidérante avec le " référent " des frères Merah, à flanc de montagne, près de Toulouse. En prenant le temps de dialoguer avec des ombres oubliées par le tourbillon médiatique, elle répare la mémoire de l'" inconnu de la Concorde ", mort de froid en 2008, d'une femme raflée en 1942 dont le propre fils ignorait le passé, ou confesse ce sous-préfet qui, en janvier 2015, dut enterrer son ami Bernard Maris et l'assassin de ce dernier. Cet ouvrage reprend aussi des portraits qui incarnent l'esprit du temps. D'Éric Zemmour à Jean-Luc Mélenchon, de Michel Houellebecq à Jean d'Ormesson, toute notre époque est ici embrassée par l'oeil perspicace de l'auteur.
En décembre dernier, nous avions publié en collaboration avec M Le Magazine du Monde, ce podcast de Geneviève Domenach-Chich qui racontait en creux l'histoire impossible des femmes en politique et la déroute du Parti socialiste. Trois mois après le congrès du PS qui doit désigner un nouveau patron pour le Parti Socialiste, cette interview est toujours d'actualité : aucune femme n'était candidate à ce poste. Retour sur une enquête. Cette histoire de femmes disparues sur une photo datant de 1993, c’est aussi celle d’une obsession. La mienne. Comme beaucoup, j’avais vu ce cliché largement repris par les réseaux sociaux au moment de la primaire socialiste début 2017. On y voit Michel Rocard flanqué d'une bande de jeunes espoirs, Valls, Hamon, Mélenchon... qui se feront tous un nom en politique. Tous à l'exception des deux seules femmes présentes sur la photo.On peut évidemment s’amuser de la présence, aujourd’hui impossible, sur un même cliché de jeunes loups de la politique devenus grands. Mais on peut surtout d’interroger les raisons qui ont poussé les femmes à disparaître du paysage politique. J’ai gardé ces questions en moi avant de me décider à trouver les réponses par moi-même.J’ai très vite retrouvé la trace de Geneviève Domenach-Chich qui continue d’être militante active au sein de la Cimade pour aider les étrangers en situation irrégulière. Femme hyperactive, qui a oublié d’être atteinte du syndrome de la langue de bois, elle a accepté de se confier longuement à notre micro. Elle y raconte les dessous de ce cliché, la réalité de la politique, ce à quoi elle a été confronté, et in fine pourquoi seuls les hommes ont connu une telle ascension politique, contrairement aux femmes de la photo.Pour la seconde femme, j’ai mis beaucoup plus de temps. Tout le monde avait perdu sa trace depuis plus de 20 ans. C’est un ancien ami datant de l’époque de l’UNEF qui a fini par se mettre sur sa piste en me disant qu’elle était devenue institutrice et qu’elle exerçait en région parisienne. J’ai donc appelé toutes les Claire Dufour des Pages Blanches et j’ai fini par tomber sur elle. Elle m’a répondu très gentiment mais elle n’était pas complètement ravie de mon appel. Elle n’avait pas envie de revenir sur cette période de sa vie, vu qu’elle avait tourné la page et était très heureuse de l’avoir fait. Elle a donc décliné mon offre d’interview.En entendant parler de mon enquête, la rédactrice en chef de M Le Magazine du Monde nous a proposé non seulement de produire le long entretien audio avec Geneviève Domenach-Chich mais aussi de réaliser une enquête sur les coulisses de la photo. Il a fallu rappeler tous les personnages présents, Valls, Hamon, Cambadélis, Moscovici, Mélenchon… Seuls deux ont décliné. Mais il a fallu aussi contacter toutes les femmes qui n’étaient pas présentes sur ce cliché, comme Ségolène Royal qui ne mâche pas ses mots sur le sexisme qu’elle a dû affronter à cette époque.Le tout, et c’est une grande première, est donc à retrouver dans le magazine M et sur lemonde.fr. Et la fin d’une obsession pour moi. Car j’ai la réponse à ma question : la disparition de ces deux femmes d’une simple photo en dit long sur un monde fait par et pour les hommes, et sur le chemin qu’il nous reste à parcourir.Et l’on comprend mieux en passant pourquoi le PS se retrouve au fond du gouffre.David CarzonCREDIT« L'entretien / Binge actu » est un podcast de la rédaction de Binge Audio, réalisé par David Carzon (directeur de la rédaction). Cet épisode est coproduit avec M Le Magazine du Monde et lemonde.fr. Conversation enregistrée en novembre 2017. Direction artistique : Julien Cernobori. Musique originale : Théo Boulenger. Design : Sebastien Brothier (Upian). Chargée d’édition et production : Camille Regache. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Frédéric Thiriez commente notamment son cheminement des cabinets ministériels aux cabinets d’avocats et à la présidence de la Ligue de football professionnel, les leçons apprises auprès de Gaston Defferre et Michel Rocard, les enjeux de droits télévisés et d’image du football, ses principes de management et sa passion pour l’alpinisme notamment exprimée dans son "Dictionnaire amoureux de la montagne" récemment paru.
Aiacciu, u 2 di marzu di u 2017 Monsieur le Président de la République, Monsieur le Président du Conseil exécutif, Chers collègues, Mesdames et Messieurs les élus et responsables politiques, socioéconomiques, administratifs, Mesdames et Messieurs, Il y a quelques mois nous recevions dans cet hémicycle le Premier ministre de la France, en présence d’une partie de son gouvernement, et nous cherchions pour notre part à tracer des perspectives de paix et de construction en commun, afin de solder quarante années de conflit. Quarante années de conflit que la formation à laquelle j’appartiens, Corsica Libera, est la seule à assumer pleinement. Il est toujours bon de préciser dès l’abord la place que l’on occupe dans le paysage politique, ainsi que la nature de son parcours et de ses solidarités. En ce qui me concerne, c’est aussi au nom de ce parcours et de ces solidarités que je m’adresse à vous. Parcours et solidarités que je ne saurais renier, même si je suis désormais et depuis plus d’un an le Président de l’Assemblée de l’ensemble des Corses. La lutte menée ici pour notre dignité a certes connu une certaine intensité, mais c’est précisément ce qui nous a permis de sauver l’essentiel, un patrimoine naturel, une langue, une culture, un peuple. Nous l’avons dit et nous le répétons : il n’y aura aucune abjuration de notre part. Pour paraphraser Malraux dans L’espoir, je vous dirai que nous n’entendons pas être « pardonnés d’avoir fait ce que nous avons fait de mieux », à savoir refuser l’injustice. Au reste, c’est en pleine connaissance de cause que les Corses nous ont confié, avec nos partenaires de Femu a Corsica, les responsabilités publiques du pays, approuvant ainsi une lutte qui, comme toute œuvre humaine ne saurait être exempte d’erreurs, mais qui aura permis de préserver un petit peuple face à des forces disproportionnées qui tendaient à le faire disparaître. L’héritage de Michel Rocard Monsieur le Président de la République, dans quelques heures, en vous rendant à Monticellu, vous mettrez vos pas dans ceux de Michel Rocard. De ce dernier, l’héritage est souvent revendiqué dans votre famille politique, et parfois au-delà. Mais s’agissant de Michel Rocard, on ne peut reprendre les mots du poète René Char, « Notre héritage n’est précédé d’aucun testament ». Car le testament politique de Michel Rocard existe, et il est très clair. Sur tous les sujets importants Michel Rocard a parlé, écrit, agi. Dans sa Lettre aux générations futures publiée en 2015 et constituant l’un de ses derniers codicilles, il pourfend la théorie du monétarisme dans sa course effrénée au profit et n’hésite pas à qualifier Milton Friedmann de « criminel contre l’humanité », expression revenue récemment au premier rang de l’actualité. À ce propos, dans le même ouvrage, Michel Rocard rappelle l’ancienneté et la permanence de son engagement anticolonialiste. Mais écoutons ce qu’il nous dit de la Corse, dans son fameux discours de 1988 devant l’Assemblée Nationale : « Il suffit de savoir qu’une oppression particulière a gravement affaibli l’économie corse. Lorsque l’Histoire a un tel visage, il faut soit beaucoup d’inconscience, soit beaucoup d’indécence pour dire seulement aux Corses : ‘’ Assez erré maintenant. Soyez calmes et respectez les lois de la République. Vous bénéficierez alors pleinement de leur générosité ». Ce que nous demandons, Monsieur le Président de la République, c’est que ces paroles prononcées au nom de la France devant sa représentation nationale par un Premier ministre en exercice ne demeurent pas lettre morte, mais que toutes les conséquences en soient tirées. Michel Rocard avait voulu que le peuple corse soit reconnu, le Parlement français l’avait suivi – vous aviez vous-même, Monsieur le Président de la République, voté cette reconnaissance en tant que député – et c’est le Conseil constitutionnel, organe dépourvu de légitimité démocratique qui en a décidé autrement. Michel Rocard, artisan de la paix en Nouvelle-Calédonie, voulait également un processus de réglement de la question corse et s’était explicitement engagé en ce sens. Ce que nous demandons, Monsieur le Président de la République, c’est que les engagements souscrits par Michel Rocard au nom de la France soient respectés. Quittons un instant Michel Rocard pour évoquer d’autres engagements pris au nom de la France par un autre gouvernement. Il y a quinze ans, quatre ministres conduits par Monsieur Raffarin, alors chef du gouvernement, se trouvaient à la préfecture d’Ajaccio devant la presse et l’ensemble des élus insulaires et promettaient solennellement le transfèrement dans l’île de tous les condamnés politiques corses. Quinze ans plus tard, le constat s’impose à l’évidence : cette promesse a été reniée. Ce que nous demandons, Monsieur le Président de la République, c’est, une fois encore, que les engagements pris au nom de la France soient honorés. La situation actuelle Partout où nous tournons notre regard, le chaos menace : le Sud de la Méditerranée est secoué de convulsions politiques préoccupantes là où la guerre ne s’est pas encore imposée. Notre voisine immédiate, l’Italie, pays de vieille civilisation, est sortie du berlusconisme pour se laisser tenter par le populisme du mouvement Cinque stelle. L’Espagne ne parvient pas vraiment à sortir de la crise politique, tandis que nos amis Catalans tentent non sans difficulté de construire leur souveraineté. Quant à la France, elle semble occupée à une singulière campagne présidentielle. Je n’insisterai pas davantage, Monsieur le Président de la République, de crainte de manquer aux lois de l’hospitalité. Et je n’ai pas évoqué la crise européenne, le Brexit, ou la situation américaine, notre environnement immédiat nous causant suffisamment de sujets de préoccupation. Dans un tel contexte, la Corse – cela pourrait sembler paradoxal à certains observateurs –, la Corse disais-je, depuis un an, apparaît presque comme... un îlot de stabilité. La situation corse Il y a bientôt trois ans, le Front de Libération Nationale de la Corse annonçait sa sortie de la clandestinité. Depuis lors, aucun évènement n’est venu contredire cette déclaration. Quelque temps plus tard, l’accession des nationalistes aux responsabilités politiques est venue consolider cet apaisement. En effet, dès notre prise de fonction, nous avons entrepris de façon sereine mais déterminée de créer les conditions d’une ère de paix et de construction pour la Corse. À travers, en premier lieu, une nouvelle façon de concevoir la politique : réduction du train de vie des élus et des institutions, installation d’un Comité d’évaluation des politiques publiques, notamment. À travers, en deuxième lieu, une réduction des fractures qui, dans tous les pays, excluent aujourd’hui de nombreux citoyens et déforment la démocratie. Lutte contre la fracture territoriale urbain-rural, par une nouvelle politique d’aménagement du territoire concrétisée par l’installation d’un Comité de massif inactif depuis 1985. Lutte contre la fracture entre classes d’âges par la création d’une Assemblée corse des jeunes, d’une part, par des mesures fortes en faveur des retraités, d’autre part. À travers, en troisième lieu, une action en matière économique et sociale : règlement du problème des transports maritimes qui a gravement pénalisé la Corse durant des décennies, rédaction d’une Charte en faveur de l’emploi local, mesure que vous avez-vous-même, Monsieur le Président de la République, validée sous d’autres cieux ; enfin élaboration d’un Statut fiscal et social, démarche apparaissant comme la première priorité des Corses, si l’on en croit un sondage publié il y a quelques heures. Par delà la création de la nouvelle Collectivité de Corse au premier janvier 2018 et la loi sur la fiscalité du patrimoine, avancées que nous avons négociées ces derniers mois avec le gouvernement, demeurent posées d’importantes questions pour lesquelles nous n’avons pas tous les moyens d’agir et que nous ne pouvons traiter sans le concours de Paris. C’est sur ces points que nous vous interrogeons Monsieur le Président de la République, car notre Assemblée en a délibéré, souvent à des majorités écrasantes, et nous attendons à cet égard le respect du fait démocratique : Coofficialité de la langue corse, seul moyen de sauver cette part de nous-même Statut de résident, pour préserver notre peuple de la dépossession immobilière Statut fiscal et social dérogatoire, pour répondre aux contraintes que connaît la Corse conformément, du reste, aux textes européens qui engagent la France Politique adaptée en matière éducative et de santé, pour stopper les fermetures de classes, réduire les inégalités et mettre fin aux déserts médicaux, comme dans la région du Fiumorbu Révision de la Constitution pour pouvoir traiter convenablement les questions que nous venons d’évoquer Règlement de la question des prisonniers politiques et des recherchés, démarche qui ne pourra se traduire en définitive que par la loi d’amnistie réclamée par l’ensemble des institutions corses. Mais dès à présent il convient de répondre au sentiment d’injustice qui prévaut au sein de la jeunesse corse suite à des exactions policières qui ont paradoxalement conduit à poursuivre, exclusivement, ceux qui en ont été victimes. Monsieur le Président de la République, à ce stade de votre mandat, d’aucuns estiment que le temps de l’action est passé. Tel n’est pas notre point de vue car vous demeurez le maître d’une parole prononcée au nom de la France, donc engageant vos successeurs, si ce n’est juridiquement, du moins moralement et politiquement. Comme le rappelle Hannah Arendt « Les mots justes, trouvés au bon moment sont de l’action ». Monsieur le Président, il est encore temps d’agir. Agir en accompagnant dans quelques instants, par une parole juste, l’effort des institutions corses dans la construction de relations enfin apaisées entre notre peuple et Paris. Je vous remercie.
Aiacciu, u 2 di marzu di u 2017 Monsieur le Président de la République Madame la Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Monsieur le Ministre de l’Aménagement du Territoire, de la Ruralité et des Collectivités Territoriales Madame la Ministre de la Fonction Publique Monsieur le Préfet de Corse Messieurs les Parlementaires Monsieur le Président de l’Assemblée de Corse Messieurs les Présidents des Conseils Départementaux Mesdames et Messieurs les Conseillers Exécutifs et Conseillers de l’Assemblée de Corse, Chers Collègues Mesdames et Messieurs, Je veux d’abord, en quelques mots, et bien au-delà des formules protocolaires, vous dire, au nom de la Corse et des Corses, combien nous sommes heureux, Monsieur le Président, de vous accueillir aujourd’hui dans l’île. Et ce, d’autant mieux que vous nous avez fait l’honneur de venir accompagné de plusieurs Ministres : Mme Najat Vallaud Belkacem, qui avait prévu de venir en Corse le mois dernier, et que nous nous réjouissons de revoir aujourd'hui et je l'espère très prochainement, tant nous avons avec elle des dossiers importants à concrétiser ; Mme Annick Girardin, Ministre de la fonction publique, dont nous sommes heureux qu’elle puisse nous conseiller dans un domaine qui est pour nous essentiel : réussir la construction de la future collectivité territoriale de Corse dans le respect des droits et garanties des plus de 4.500 fonctionnaires et agents appelés à en faire partie, et en les impliquant bien sûr activement dans cette construction ; Enfin bien sûr, M. Jean Michel Baylet, enfin, qui a eu, et tout le monde le sait, un rôle majeur et irremplaçable dans les avancées fortes et significatives de tous les dossiers majeurs concernant la Corse qui lui ont été confiés ; j'allais dire le ministre "ami",je veux souligner que nous avons appris à nous connaître, à nous respecter, à nous écouter, cela étant le cas avec tous les élus qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition et je tenais donc, Monsieur le ministre a vous rendre une fois encore publiquement hommage pour cette écoute et pour cette action. Monsieur le Président de la République, vous avez donc voulu que votre première visite en dehors d’un bâtiment de l’Etat soit pour notre institution, la Collectivité territoriale de Corse, qui a en charge les affaires de la Corse, et qui est donc, à ce titre, la garante des intérêts matériels et moraux du peuple corse. C’est un geste dont nous mesurons l’importance symbolique et politique. Bienvenue, donc, en cet hémicycle, celui de l’Assemblée de Corse, le cœur battant de la démocratie insulaire. Simu felici d’accoglie vi qui, ind’è iss’Assemblea, ind ‘è a nostra casa cumuna, chì hè quella di u populu corsu. Nous sommes heureux de vous accueillir, Monsieur le Président, Mesdames, Monsieur le ministre dans cette Assemblée, qui est aussi la maison commune et celle du peuple corse. Cette Assemblée de Corse, devant laquelle, le 13 juin 1983, François Mitterrand s’exprimait en ces termes, je cite : « Votre Assemblée, devant laquelle j’ai l’honneur de me trouver, est une Assemblée originale. Pourquoi ? Parce qu’un premier principe anime mon action et occupera mon discours : la Corse doit être elle-même. Je le répète : la Corse doit être elle-même, et dans une démocratie, quel est le meilleur moyen de s’affirmer soi-même sinon un peuple, des élections, des élus, des compétences, et des pouvoirs. On ne peut a priori considérer que la meilleure façon de représenter ce peuple corse, ce serait autre chose que le suffrage universel », fin de la citation. L’essentiel, déjà, était dit : - Une Corse qui doit être elle-même ; - Un peuple qui forme ses choix à travers des élections, et qui les affirme et les met en œuvre à travers l’exercice des compétences et des pouvoirs confiés aux institutions qui le représente ; - Un peuple corse qui trouve à s’accomplir à travers un projet qui ne peut bien évidemment résulter que de l'exercice d’une démocratie pleine et entière ; Ces paroles avaient, déjà à l’époque, la force de l’évidence. Et tous les sujets, et toutes les questions qui nous préoccupent encore aujourd’hui étaient déjà évoqués, en des termes qui restent d’une troublante actualité par exemple : - L’identité, la langue, la culture, qui en 1983 étaient caractérisées dans le discours présidentiel identifiés comme je cite encore « ce qui fait la continuité des générations, ce qui lie l’homme et sa terre, ce qui fait qu’il y a la Corse, puisqu’il y a les Corses » fin de la citation. - Monsieur Baylet, le développement des infrastructures « pour que l’on puisse mieux communiquer par cette montagne difficilement pénétrable » fin de citation. - Les transports maritimes et aériens, « sujet cent fois débattu et que vous connaissez par cœur » fin de citation. - Exigence d’un tourisme durable, avec des Corses « qui ne doivent pas être considérés simplement comme les habitants d’un pays qui seraient un peu les Indiens dans leur réserve ». - Nécessité de dispositions fiscales spécifiques, problèmes particuliers et conflictuels dans le domaine agricole, crise du bâtiment, effort en matière de formation… Comment ne pas souligner Monsieur le Président de la République, que les exhortations de Michel Rocard, tantôt en sa qualité de Premier ministre au banc de l'Assemblée Nationale, tantôt en sa qualité d'acteur engagé dans une tribune restée célèbre au Monde en 2000 "Jacobins ne tuez pas la paix" ? Comment donc ne pas souligner que ces exhortations angoissées de celui dont nous allons ensemble honorer la mémoire ce matin sont hélas restées sans réponse ? Comment enfin ne pas comprendre aussi le scepticisme, la colère, quelquefois la révolte, lorsque les mots ne sont jamais, ou si peu, traduits en actes ? Le moment est venu de balayer les doutes, de refermer les blessures, de dissiper les inquiétudes. Monsieur le Président de la République, le moment est venu de balayer les doutes, de refermer les blessures, de dissiper les inquiétudes, le moment est venu d’ouvrir un chemin, qui soit celui de l’espoir, de la reconnaissance de ce que nous sommes, de la confiance retrouvée, de l’apaisement définitif, du projet partagé. Je pense, Monsieur le Président de la République que mieux que des mots, ce que vous avez perçu de ce qui est aujourd'hui l'atmosphère de la Corse, à travers nos échanges, avec l'ensemble des élus de ce matin, à travers le sourire d'un passant, le mot d'un inconnu, ce quelque chose d'impalpable que vous avez senti dans l'air et qui s'appelle "la paix", vous avez mesuré, Monsieur le Président de la République, comment ce contexte aujourd'hui appelle des mots et des actes à la hauteur des enjeux ? La Corse est en effet incontestablement entrée, depuis les élections territoriales de décembre dernier, dans une période nouvelle de son histoire contemporaine. D’abord parce que l’accès des nationalistes aux responsabilités en cette occasion est un fait politique majeur. Une victoire électorale, certes, acquise à la seule force des convictions, et grâce au soutien massif des forces vives de l’île, corses d’origine ou corses d’adoption, corses vivant sur cette terre, ou corses de la diaspora. Une victoire politique, aussi, inscrite dans le fil historique de la lutte du peuple corse pour la reconnaissance de ses droits. Une victoire enfin et peut-être surtout de la démocratie, qui témoigne d’une aspiration au renouvellement et au changement qui va bien au-delà du cercle des vainqueurs du scrutin. J’ai tenu à le réaffirmer de façon solennelle à l’occasion de mon discours de prise de fonctions en ma qualité de président du Conseil exécutif le 17 décembre 2015 : cette victoire ne peut pas être celle d’un camp sur un autre. Elle doit être la victoire de tous les Corses, dans le cadre d’une démarche érigeant la démocratie réelle en méthode et en objectif central, avec la volonté de placer au cœur de chacun des choix l’intérêt général, avec la volonté de construire une société corse ouverte, rayonnante, réellement émancipée aux plans politique, économique, social et culturel. Depuis notre élection, nous nous sommes consacrés de toutes nos forces à respecter cet engagement. En ma qualité de Président du Conseil exécutif et avec l’ensemble de celui-ci, en concertation et interaction permanentes et étroites avec le Président de l’Assemblée de Corse avec l’ensemble de la majorité territoriale, nous avons mené un travail important de remise en ordre : fonctionnement et organisation de l’administration territoriale, remobilisation des fonctionnaires et agents grâce à un retour à l’équité et à la transparence, redressement budgétaire et financier, rigueur dans les procédures, notamment en matière de gestion des fonds publics et de marchés publics. Cette entreprise ardue, non encore achevée, a pu être engagée et est en train d’être menée à bien grâce au travail considérable accompli par notre administration territoriale, sous l’autorité de fonctionnaires de haut niveau et dotés d’une légitimité et d’un parcours administratif exemplaire. Je tiens à rendre un hommage public à ces femmes et à ces hommes, qu'ils soient élus ou fonctionnaires et agents, ces femmes et ces hommes aux cotés desquels j’ai l’honneur d’œuvrer au service de la Corse et de l’intérêt général. Parallèlement à ces chantiers essentiels, nous avons également mené un travail de fond important sur plusieurs dossiers structurants : collectivité unique, fiscalité du patrimoine (dit de « l’arrêté Miot », transports, formation et éducation, langue corse, schéma de développement de la montagne, économie, agriculture, tourisme, environnement, énergie), en prenant soin, en termes de méthode, d’impliquer dans le travail et les décisions l’ensemble des acteurs concernés, en revalorisant la place et le rôle du Conseil économique social et culturel, dont je salue Monsieur Franceschi, troisième organe de la CTC, et en étant en prise étroite avec l’ensemble des forces vives et je salue le représentant de la Chambre des métiers et le Président de la Chambre de commerce et d'industrie de Corse du Sud. Ce travail de fond a conduit à des avancées significatives, y compris en termes d’évolutions législatives : loi sur la collectivité de Corse, loi sur la fiscalité du patrimoine, inscription dans la loi du concept d’île-montagne, amendements au projet de loi de finances : diminution de la contribution de la Corse au redressement général des finances publiques, déspécialisation partielle de la dotation de continuité territoriale. Je veux là encore rendre un hommage appuyé à l'écoute et au soutien rencontré concernant ces dossiers aussi bien auprès de Monsieur le Préfet de Corse et les représentants de l'Etat dans l'île qu'au plus haut niveau du Gouvernement particulièrement bien sûr aux Ministres directement chargés de la gestion de certains d’entre eux. Madame Lebranchu hier, Madame Najat Vallaud Belkacem aujourd'hui, Monsieur Jean-Michel Baylet, pour la partie institutionnelle, et bien sûr Madame Royal, pour le développement durable et l’ensemble des dossiers particulièrement sensibles afférents à cette question. Je voudrais dire un mot en terme de valeur des évènements et incidents à forts potentiels de dégradation qui ont été fortement médiatisés, je pense à l'affaire dite "des Jardins de l'Empereur" en décembre 2015 ou celle de la plage de Sisco en août 2016. En ces occasions potentiellement risquées, la nouvelle majorité territoriale et ses responsables élus ont su démontrer in concreto leur engagement en faveur d’une société corse apaisée, respectueuse des valeurs universelles de fraternité et de tolérance, notamment religieuse, mais également déterminée à combattre tous les fanatismes et tous les intégrismes. Nous nous sommes donc efforcés, depuis notre élection, de servir la Corse et l’intérêt général. C’était notre engagement, et c’est notre devoir. Mais la lucidité et l’honnêteté politique commandent de dire que d’autres éléments concourent de façon tout aussi importante à dessiner la nouvelle donne de la situation politique corse. Il faut d’abord rappeler que si les nationalistes représentent une partie importante du peuple corse, ils ne sont pas tout le peuple corse. Celles et ceux qui sont aujourd’hui dans l’opposition et ne partagent pas nos convictions à doivent être écoutés et entendus tout autant que la majorité. La situation complexe dans laquelle se trouve la Corse exige la recherche permanente de points d’équilibre qui soient acceptables par le plus grand nombre. C’est la recherche permanente de ce point d’équilibre qui sous-tend la logique d’écoute réciproque, de respect et d’estime mutuels autour de laquelle s’organise désormais la vie publique de l’île, et je rends là encore hommage à tous les élus de notre Assemblée, tous, pour la qualité du dialogue que nous conduisons en permanence . Cette logique d’apaisement, Monsieur le Président de la République, est un bien précieux. Nous devons tous ensemble la garantir et la renforcer, pour la rendre irréversible. Car comment, enfin, comment passer sous silence un autre fait politique majeur, qui a contribué de façon décisive à l’émergence de la nouvelle donne politique corse : la décision du FLNC de mette un terme définitif à son action clandestine. Un choix qui est une contribution majeure à la dynamique de paix, et dont l’importance et les conséquences positives doivent être enfin appréciées à leur juste mesure par Paris. Le contexte est donc à l’évidence historique. Jamais la situation n’est apparue aussi favorable à la formalisation et à la mise en œuvre d‘une solution politique globale, permettant de tourner définitivement la page d’un demi-siècle de conflit pour la période contemporaine. La redéfinition des rapports entre la Corse et l’Etat fait également sens dans le contexte d’une Europe qui doit réinventer son identité politique, condition sine qua non de sa force et de sa cohésion, et dans celui d’une situation internationale marquée par la montée des risques et des périls, où la France et l’Europe ont besoin d’une Méditerranée innovante, développée, et solidaire. Monsieur le Président de la République, la Corse peut avoir dans cette perspective, et eu égard à sa signification symbolique, historique et politique, un rôle positif beaucoup plus important que ne le justifieraient les seuls indicateurs démographiques ou économiques. Jamais un homme d’Etat n’a eu en un demi-siècle, à connaître d’une situation aussi favorable pour ouvrir des perspectives nouvelles. En sens inverse, et je tiens aussi à vous le dire en toute solennité, il est de ma responsabilité de souligner que les éléments de crispation, les risques de radicalisation, les facteurs d’inquiétude existent également : D'abord du fait de l'absence de toute avancée notable sur la question extrêmement sensible aux plans politique et humain des prisonniers politiques, ensuite du fait du refus de principe de prendre en compte des délibérations votées à une très large majorité, voire à 'unanimité par l'Assemblée de Corse, comment également ne pas citer les difficultés économiques et sociales importantes avec le risque de fragmentation de la société corse ? Un problème majeur au traitement duquel nous devons nous attacher et nous voulons parler du processus de démocratisation réelle qui n'est pas encore achevé avec un poids qui continue du chantage à l'emploi et au logement, avec la pression spéculative notamment sur le littoral, avec des risques de pression sur les marchés publiques... Rappeler ces risques et ces difficultés ne procède pas d’un quelconque chantage à la violence ou d’une volonté de jouer les Cassandre mais conduit simplement à souligner l’absolue nécessité de rendre irréversible la logique de paix, d’espoir et d’émancipation qui est aujourd’hui largement majoritaire et partagée en Corse. Une logique qui peut s’appuyer et se développer sur des thèmes partagés : l'existence du peuple corse, un statut d’autonomie avec pouvoir législatif, l'inscription de la Corse dans la Constitution pour lever les verrous existant dans les domaines du statut de résident, de la coofficialité, du statut fiscal et social de la Corse… Pour que ces concepts désormais largement validés puissent prospérer, il faut ouvrir une perspective qui soit à la hauteur des enjeux. A enjeux historiques, perspective historique. Qui, mieux que vous, Monsieur le Président de la République, pourrait en affirmer le principe et en dessiner les contours ? Vous venez, pendant cinq ans, d’exercer la plus haute des fonctions et d’assumer la plus lourde des charges. Vous savez, mieux que quiconque, ce que sont les risques et les périls du monde nouveau dans lequel, au plan international, nous avons à avancer ensemble. Et vous connaissez, mieux que quiconque, les difficultés auxquelles la France doit faire face. Vous avez choisi, et c’est une première dans l’histoire de la Vème République, de ne pas solliciter du peuple français le renouvellement de votre mandat et êtes donc désormais exclusivement préoccupé de laisser à ceux qui viendront après vous l’héritage le plus favorable possible. C’est donc le moment où votre parole est la plus forte, parce qu’elle s’adresse finalement avant tout à l’Histoire. Et s’il vous fallait, Monsieur le Président, un dernier argument qui ne soit tiré ni de l’histoire, ni du droit, ni de l’exigence d’équité, de justice et de dignité qui vous anime, acceptez de voir dans les hasards du calendrier un signe du destin. C’est le 2 mars 1982 qu’était votée la loi sur le statut particulier de la Corse, première promesse faite au peuple corse qu’il pourrait être lui-même. 35 ans après cette date, le 2 mars 2017, après une longue route de conflits, de drames, de prisons, de deuils, de sacrifices, de combats, - tamanta strada -, faites, Monsieur le Président de la République, que cette promesse faite au peuple corse, trouve enfin à s’accomplir.
Michel Rocard est décédé le 2 juillet à l'âge de 85 ans. Théoricien de la deuxième gauche, intellectuel de la politique, l'ancien Premier Ministre laisse un important héritage : RMI, CSG, décentralisation... Qui sont les héritiers du "rocardisme" ? Manuel Valls ? Emmanuel Macron ? Roselyne Febvre en débat avec Carole Barjon, rédactrice en chef adjointe de "L'Obs", et Xavier Couture, producteur et consultant.
Finkielkraut: grandeur (et insuffisances) de Michel Rocard « Michel Rocard, c’est une part de ma vie » confie Alain Finkielkraut, dans l’émission « L’Esprit de l’escalier » se souvenant s’être réuni en 1980 avec quelques amis pour favoriser sa candidature à l’élection présidentielle. Admiratif du « parler vrai » et de la « rectitude » de l’ancien Premier ministre, Finkielkraut y reconnaît « l’héritier de Pierre Mendès France dans sa volonté de réconcilier le socialisme et l’économie de marché ». Mais le revers de son pragmatisme était « une vision trop étroitement économique du monde » négligeant la culture. L’académicien rappelle ainsi que la « liquidation hélas définitive de l’école des hussards noirs de la République » a commencé pendant le séjour de Rocard à Matignon, sous l’autorité de Lionel Jospin. Quels que soient ses errements, il restera comme un grand homme d’Etat qui a théorisé avec brio le fossé entre les qualités requises pour la conquête et l’exercice du pouvoir en démocratie médiatique. Analysant les réactions au Brexit, Alain Finkielkraut montre l’obsolescence du clivage droite-gauche. Si, « jusqu’à une date récente, les riches étaient de droite et la gauche défendait le peuple », la mondialisation a rebattu les cartes entre élites nomades et classes populaires sédentaires devenues les nouvelles classes dangereuses en raison de leur enracinement et de leur doute face au multiculturalisme. Jadis, « le bourgeois était pris entre l’égoïsme calculateur par quoi il s’enrichissait et la compassion qui l’identifiait au genre humain » mais la gauche actuelle « réussit l’exploit de réconcilier les privilégiés avec eux-mêmes. Ce spectacle est à vomir, jamais les gagnants n’ont été aussi puants » conclut le philosophe.(Source/Causeur.fr)
(mai 2009) Ah ça, c'est chouette ! J'arrete pas de recevoir des visites en ce moment ! D'habitude, je peux passer des saisons entieres en Antarctique sans voir personne, mais la, ça n'arrete pas !L'autre jour, c'est mon pote Albert de Monaco qui est passe me voir (on s'est bien marre), et la c'est un autre copain qui est venu : mon copain Michel !Ouais ! Michel Rocard ! Roro, comme je l'appelle !Et puis la, on risque de se revoir assez souvent, parce que vous savez quoi ? Ben Roro y vient d'etre nommé ambassadeur de France pour les poles !
durée : 00:58:47 - Les Grandes Traversées - Débat. Avec des membres de la délégation chargée à l'époque de convaincre les leaders indépendentistes de venir négocier à Paris. Suit un entretien avec Michel Rocard, Premier ministre français de l'époque.