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Olivier Legrain, un millionnaire français mécène de la presse indépendante, cosigne avec le journaliste Vincent Edin un livre intitulé Sauver l'information de l'emprise des milliardaires (Payot, 2025). Dans L'atelier des médias, tous deux détaillent la mainmise d'une dizaine d'oligarques, en France, sur les secteurs de la presse et de l'édition. Ils avancent aussi des pistes de solutions face au péril que cette situation fait peser sur la démocratie française. L'entretien débute par la présentation du livre Sauver l'information de l'emprise des milliardaires, publié par l'éditeur français Payot en mai 2025. Olivier Legrain, millionnaire français et mécène de la presse indépendante, et Vincent Edin, journaliste indépendant, y décrivent la « concentration inédite des médias français » aux mains de « 10 milliardaires qui accaparent à eux seuls 90 % des ventes de quotidien nationaux, 55 % de l'audience des télévisions et 40 % de celle des radios ». Olivier Legrain explique cette concentration par un « capitalisme d'influence » et une « guerre culturelle et idéologique ». Il affirme que pour ces milliardaires, « perdre de l'argent est complètement secondaire ». Les menaces sur la démocratie et la qualité de l'information Olivier Legrain exprime son inquiétude et sa révolte face à cette situation, prévenant d'un « risque très important » de « vrai basculement dans notre pays » lors de la présidentielle de 2027. Il dénonce une « information à bas coût » qui « bafoue » la Charte de Munich. Vincent Édin critique le manque de fermeté du régulateur français des médias (l'Arcom), soulignant que les chaînes de Vincent Bolloré ont été « sanctionnées 52 fois pour manquement à leurs obligations à la déontologie journalistique » sans interdiction temporaire d'émettre. Le projet d'une Maison des médias libres à Paris Olivier Legrain, multimillionnaire, affirme que l'achat de médias n'est « absolument pas [sa] philosophie ». Il se considère comme un citoyen engagé, utilisant son patrimoine pour « la liberté de la presse, le côté pluraliste » et l'accueil des réfugiés en France. Depuis une décennie, Olivier Legrain a accompagné financièrement plus de 50 médias indépendants. Son projet de la Maison des médias libres, situé au 70 boulevard Barbès à Paris, représente un investissement de 25 millions d'euros pour 4 500 m² et 350 postes. L'objectif est de « créer de l'émulation » et des « synergies » entre les médias indépendants, leur permettant de mutualiser des fonctions et de « créer une puissance de feu supplémentaire ». Vincent Edin perçoit ce lieu comme un « petit phalanstère qui protège les médias indépendants » et un moyen de « se rassembler pour pas se faire écraser ». L'ouverture est espérée durant l'année 2027. Pistes de solutions et réformes Les auteurs plaident pour « changer les lois » afin d'interdire à un milliardaire de posséder plus d'un média, souhaitant qu'ils « ne fasse plus système ». Ils proposent un renforcement des sanctions pour les manquements à la déontologie et une distribution plus proportionnelle des aides à la presse. Olivier Legrain souligne l'importance de « sanctuariser le service public de l'information » et milite pour un « droit d'agrément » des journalistes sur la nomination de leur directeur de la rédaction. Vincent Édin plaide pour généraliser l'éducation aux médias (EMI) à tous les âges, car l'information est un « bien commun » et non une marchandise. Un combat pour le pluralisme et la démocratie Olivier Legrain explique qu'ils se bat pour que « la science, les faits, les sources fiables soient débattues sans être considérés comme des opinions comme les autres », et pour « sauver le pluralisme de l'information ». Pour lui, l'information, la justice et la science sont « les trois combats fondamentaux pour une démocratie ». Il conclut en citant Jacques Kayser (1955) : « L'information, au lieu d'être un bien commun au service des peuples tend à devenir une marchandise livrée aux lois du profit. »
Le 26 juin 1945, 50 États signaient la Charte des Nations unies qui donnera naissance à l'ONU. 80 ans plus tard, quel bilan dressez-vous de l'organisation ? L'institution est-elle crédible ? Une réforme vous semble-t-elle indispensable ? Quel avenir pour l'ONU ?
"Il ou elle est au social". Cette phrase, on l'entend régulièrement en Suisse romande. Mais comment fonctionne l'aide sociale ? A quoi ressemble cette réalité, qui concerne un peu moins de 3% de la population suisse au quotidien ? Emilie Rosenstein, professeure ordinaire à la Haute école de travail social à Lausanne et responsable de l'Observatoire des précarités nous éclaire sur ce filet social dans Le Point J. Journaliste: Jessica Vial Réalisation: David Chapuis Pour aller plus loin: - Brochure "L'aide sociale en bref", Charte aide sociale suisse, Conférence suisse des institutions d'action sociale, 2025, sur https://charta-sozialhilfe.ch/ - Calculateur d'aide sociale de la Conférence suisse des institutions d'action sociale, sur https://skos.ch/fr/services/outils/calculateur-daide-sociale - Podcast "L'Etiquette", réalisé par l'Hospice général de Genève en partenariat avec Le Temps, 2023 (sur les plateformes d'écoute) - Corinne Jaquiéry, "Prévenir le non-recours aux prestations sociales", 10 avril 2025, sur www.caritas-regio.ch Nous écrire ou nous proposer des questions: +41 79 134 34 70 ou pointj@rts.ch
« Préserver les générations futures du fléau de la guerre », « vivre en paix dans un esprit de bon voisinage », « proclamer la foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites » : voilà quelques-uns des principes énoncés dans le préambule de la Charte des Nations unies. Elle a été adoptée le 26 juin 1945, à l'issue de la conférence de San Francisco. Signée dans un premier temps par 50 États, elle entérine la création et établit les contours de l'Organisation des Nations unies, l'ONU, qui rassemble désormais 193 membres. Tous se sont donc, sur le papier, engagés à « maintenir la paix et la sécurité mondiale ». Et pourtant, 80 ans après la naissance de cette organisation, les principes énoncés par la Charte des Nations unies semblent plus que jamais négligés. Les guerres se multiplient : entre la Russie et l'Ukraine, au Moyen-Orient (dernier exemple en date entre l'Iran et Israël) ou encore au Soudan. Et rien ni personne ne semble, pour l'instant, pouvoir y mettre un terme, pas même l'ONU. Alors à quoi sert-elle encore ? Pourquoi reste-t-elle, malgré tout, incontournable ? Invités : Chloé Maurel, historienne, spécialiste de l'ONU. Elle a écrit Les grands discours à l'ONU et Une brève histoire de l'ONU au fil de ses dirigeants (éditions du Croquant) Romuald Sciora, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), directeur de l'Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l'Iris. Il a écrit Qui veut la mort de l'ONU ? (éditions Eyrolles) Ronald Hatto, professeur de relations internationales à Sciences Po Paris, ancien casque bleu dans les forces armées canadiennes. Il a écrit Le maintien de la paix, l'ONU en action (éditions Armand Colin). À écouter aussiEt la paix dans tout ça?
Radio KPMG diffuse régulièrement des chroniques consacrées à l'intelligence artificielle, pour en expliquer les caractéristiques techniques mais surtout éclairer les entreprises sur les enjeux opérationnels, stratégiques et règlementaires liés à ces technologies.L'intelligence artificielle se diffuse partout et rapidement dans l'économie. Se pose alors une question pratique : comment encadrer ces solutions d'IA ? Quelles règles juridiques doivent guider leur usage par l'employeur et par les salariés ? Dans cette nouvelle chronique, Julie Bellesort & Alban Progri de KPMG Avocats mettent en lumière les intérêts d'une charte IA pour l'entreprise et les bonnes pratiques en la matière.
Un collectif de journalistes et de chercheurs a publié fin avril une charte consacrée au traitement des migrations par les médias. Ce texte a été pensé comme un outil pour transformer en profondeur la manière dont les médias abordent les questions migratoires. Eric Nahon, journaliste et formateur, co-auteur de la charte, et Tania Racho, de l'association Désinfox-Migrations, sont venus présenter cette charte dans L'atelier des médias. Pour Éric Nahon, cette Charte de Marseille sur l'information et les migrations, présentée durant les Assises du journalisme de la Méditerranée, vise à « mettre une pause sur le traitement médiatique de la migration et de se demander si on peut faire autrement ». Elle répond à un sujet « extrêmement complexe, émotionnel, polarisant » et parfois instrumentalisé. La Charte de Marseille est née du constat d'un « écart important entre la production émanant de la recherche en matière de migration et la couverture médiatique », explique Tania Racho, chargée de projet pour Désinfox-Migrations. Une notion comme la « submersion migratoire » n'est par exemple pas étayée par les études scientifiques. La charte vient en complément des textes déontologiques existants dans le journalisme, rappelle Éric Nahon, qui voit ce texte comme un « bouclier invisible » pour les rédactions et un outil de réflexion invitant les journalistes à « prendre un peu de recul, penser contre soi-même ». Parmi ses 11 principes, la charte promeut un traitement « transversal » des migrations. Elle exhorte à « rectifier les informations fausses » et à « exposer les mécanismes de la désinformation ». Un principe fondamental est de « veiller à ne stigmatiser aucune population ». Tania Racho insiste sur la nécessité de « ne pas invisibiliser les personnes migrantes » en leur tendant le micro et d'être « vigilant sur les termes employés ». Elle note que le mot « migrant », bien que correct, « véhicule une image qui est aussi stéréotypée ». L'utilisation d'images variées, loin des clichés de bateaux, est également recommandée. La charte souligne l'importance de « mettre en avant les faits, les replacer dans leur contexte ». Elle insiste aussi sur la formation des journalistes sur ces sujets et l'évaluation continue des pratiques médiatiques. À lire aussiUne charte adoptée à Marseille pour repenser le traitement médiatique des migrations
Comme tous les ans, passage par le festival Aucard de Tours organisé par Radio Béton. L’an dernier, on vous a parlé de prévention contre les VHSS – Violences Harcèlement Sexistes et Sexuelles avec deux assos : – Stop Harcèlement de Rue.– Les Établi•e•s, qui proposent notamment le dispositif Free Paillettes. Même dans un festival aussi … Continuer la lecture de « Festival – Une charte anti « relou.e.s » ? » Cet article Festival – Une charte anti « relou.e.s » ? est apparu en premier sur Polémix et la Voix Off.
Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur la dissolution des partis politiques au Mali et un nouvel appel d'offres sur les blocs pétroliers en RDC. Cameroun : pourquoi la production de coton chute ? Le pays présente les meilleurs rendements de coton du continent africain. Pourtant, les prévisions de la campagne 2024-2025 annoncent une baisse importante de la production, 290 000 tonnes contre 400 000 tonnes lors de la précédente campagne. Comment expliquer cette baisse conséquente ? Les cotonculteurs camerounais peuvent-ils espérer une compensation financière du gouvernement ?Avec Charlotte Cosset, journaliste au service économie de RFI. Mali : après la dissolution des partis politiques, quel avenir pour l'opposition ? Le général Assimi Goïta a signé le décret supprimant la Charte des partis politiques, entrainant la dissolution des 300 partis du pays. Comment les autorités de transition justifient-elles cette décision ? Désormais, comment l'opposition peut-elle s'organiser ? Quelle est la marge de manœuvre de la justice malienne ?Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. RDC : nouvel appel d'offres pour les blocs pétroliers Après l'échec de l'appel d'offres lancé en 2022, le gouvernement congolais vient d'ouvrir à l'exploration de 55 nouveaux blocs pétroliers. À l'époque, pourquoi les investisseurs avaient-ils été réticents ? Que proposent les autorités pour concilier exploitation pétrolière et prise en compte des enjeux environnementaux ?Avec Paulina Zidi, correspondante de RFI à Kinshasa. Sans oublier en fin d'émission la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme, les premiers pronostics pour le Ballon d'Or 2025 !
Le groupe théâtre La Décapolienne et la Danserie de la Rose-Quintefeuille vous présente : La vie de château sous les 3 Hohenstaufen ! Le public découvrira tour à tour 3 empereurs du Saint-Empire romain germanique, avec pour chacun une particularité essentielle attachée à son vécu impérial. Barberousse Ier avec la constitution de la Charte de Franchises du 15 Juin 1164, Henri VI et le procès de Richard Cœur de Lion et Frédéric II, son enfance méditerranéenne et sa croisade de 1228 à 1229. Au fil de la narration, le public fera connaissance avec des personnages représentatifs de cette époque : Godefroy de Viterbe, témoin direct, le Dotzler, bouffon du palais, Constance de Hauteville , épouse d'Henri VI, Richard Cœur de Lion, Aliénor d'Aquitaine, Herrade de Landberg, Marguerite de Provence, reine de France. La Danserie de la Rose-Quintefeuille animera en danses médiévales et en musique cette visite guidée théâtralisée.Informations pratiquesVendredi 30 mai et samedi 31 mai à 18h30 Dimanche 1er juin à 16h1, Place Charles de Gaulle - 67500 HaguenauLes interviews sont également à retrouver sur les plateformes Spotify, Deezer, Apple Podcasts, Podcast Addict ou encore Amazon Music.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Reporterre.net est un site d'information français en accès libre, sans abonnement, sans actionnaire, sans publicité. Il a été créé il y a 12 ans par Hervé Kempf, qui vient d'en transmettre la direction éditoriale à Amélie Mougey. Tous deux sont les invités de L'atelier des médias pour détailler cette transition, parler de leur modèle économique basé sur le don, de l'importance du journalisme indépendant et des projets de leur rédaction. Avec le départ à la retraite de son directeur de la rédaction historique, Hervé Kempf, et l'arrivée d'Amélie Mougey pour prendre sa suite, Reporterre lance un nouveau chapitre de son histoire que tous deux sont venus raconter sur RFI.Ils reviennent sur cette offre d'emploi publiée en septembre 2024 par la rédaction de Reporterre. Hervé Kempf explique cette démarche inhabituelle pour un poste de directeur de rédaction ; Amélie Mougey, précédemment rédactrice en chef de La revue dessinée pendant 8 ans, a vu l'offre d'emploi circuler, envoyée par des amis et collègues. En poste depuis avril, Amélie Mougey décrit Reporterre.net comme « le meilleur endroit pour les personnes qui ne sont pas satisfaites d'être dans le déni » face à la crise écologique, mais qui souhaitent aussi « préserver leur moral et leur santé mentale ». Elle explique que le site réussit à proposer un « décryptage lucide des enjeux, des mécanismes de destruction à l'œuvre » tout en montrant « ce qui frémit, ce qui bouillonne du côté de celles et ceux qui cherchent des solutions ».Un fonctionnement collaboratif et une culture du consensusAvec une équipe d'une trentaine de salariés dont 24 journalistes, Reporterre.net se distingue par son fonctionnement collaboratif. Hervé Kempf explique que l'équipe s'est constituée progressivement par « cooptation », basée sur le « feeling » et la « passion du journalisme ». Il souligne l'importance de l'intelligence collective dans les recrutements récents, effectués à plusieurs pour « croiser les expertises ». L'objectif est de conserver la culture de bienveillance et d'entente qui caractérise la rédaction.Amélie Mougey aborde avec humour sa position de « cheffe dans un média qui n'aime pas les chefs ». Elle voit son rôle comme « un poste de coordination et de facilitation » alors qu'il y a par ailleurs une rédaction en chef tournante.Le modèle économique basé sur le don, garant de l'indépendanceSans abonnement et sans publicité, Reporterre.net est en accès libre. Son fonctionnement repose presque exclusivement sur les dons de ses lecteurs. Hervé Kempf explique que ce choix, adopté rapidement après le lancement, visait l'indépendance : « La colonne vertébrale du journalisme, c'est l'indépendance. On ne peut pas faire du bon journalisme si on n'est pas indépendant. »Ce système, basé sur le don libre, est perçu par Amélie Mougey comme un « principe de solidarité qui est très beau et qui est très fort », rappelant le concept de « prix libre ». Elle apprécie le caractère « solidaire et équitable » du don, permettant à des personnes de différents moyens de contribuer. Hervé Kempf ajoute que donner à Reporterre.net, c'est aussi donner « pour que d'autres personnes qui n'ont pas les moyens de donner puissent aller voir » le contenu gratuit.Géré par l'association La Pile (L'Association pour une presse indépendante, libre et écologique), Reporterre.net a vu ses recettes issues des dons atteindre 3,5 millions d'euros en 2024, représentant 97 % de ses revenus. « L'écologie n'est pas une rubrique »Amélie Mougey insiste sur l'importance de « peser dans la bataille culturelle », notamment face au retour du climatoscepticisme dans certains médias. Il s'agit de « continuer à documenter ce qui a du sens », de « raconter le monde tel qu'il est et aussi tel qu'on aimerait qu'il soit ». C'est aussi une « bataille des imaginaires », une lutte « contre le fascisme, le racisme, contre ces idées rances qui reviennent, qui montent et qui sont terrifiantes » pour le vivant et la capacité humaine à vivre ensemble.L'écologie à Reporterre.net n'est pas traitée comme une rubrique isolée, mais connectée aux « enjeux sociaux, sociétaux, économiques ». Amélie Mougey prend l'exemple des migrations, directement liées aux conditions de vie dégradées par la crise écologique. Avoir signé ces derniers jours la Charte de Marseille sur l'information et les migrations témoigne de cette volonté de réfléchir à la manière de traiter ces sujets, d'éviter les stéréotypes et de montrer l'interconnexion des enjeux.Défendre la presse indépendante Hervé Kempf et Amélie Mougey mettent en avant l'importance de la collaboration entre médias indépendants. Reporterre, aux côtés d'autres titres comme Vert, Socialter, Climax, Silence, La Décroissance, L'âge de faire, StreetPress, Mediapart, Basta!, montre qu'« une presse indépendante, c'est possible ». L'objectif n'est pas de dominer, mais de contribuer à un « jardin vivant, vivace », où la diversité fait la richesse. Ces alliances permettent de « fonctionner peut-être pas toujours en symbiose mais au moins en collaboration, en coopération », de se renforcer mutuellement et de « construire des récits, des discours qui sont vrais, qui sont importants » et qui ont une « fonction politique » face aux discours de prédation ou d'exclusion.
Le Mali est-il en train d'emboîter le pas au Niger et au Burkina Faso, où les partis politiques ont été dissous, sur ordre des généraux au pouvoir ? Hier, à Bamako, la phase nationale de la consultation des forces vives du pays sur la relecture de la Charte des partis politiques a été lancée. Les légitimités traditionnelles ou religieuses, notamment, ainsi que les Maliens établis à l'extérieur, sont invités à formuler des propositions pour réduire le nombre de partis politiques et encadrer leurs financements.Pour sa part, la classe politique malienne s'insurge. Elle dénonce depuis plusieurs semaines un complot, une mise en scène destinée à la faire disparaître. Et dans la presse malienne, le débat est vif…Prédateurs ?Pour certaines publications, à l'instar de L'Aube, oui, les partis n'apportent rien au pays, au contraire, ils l'ont ruiné…« Il est tout de même curieux, affirme le quotidien bamakois, de voir que ceux qui dénoncent aujourd'hui un supposé “complot“ contre les partis sont, pour la plupart, eux-mêmes impliqués dans des affaires de détournement de fonds publics, encore enfouies ou en cours de traitement. Ce sont ces mêmes figures qui, pendant plus de trois décennies, pointe L'Aube, ont bénéficié de milliards de francs CFA issus du Trésor public, officiellement destinés à la formation aux valeurs républicaines (…). Or, les voilà aujourd'hui à affirmer que les Forces vives de la Nation, ce même peuple qu'ils étaient censés éduquer, ne seraient pas “assez outillées“ pour discuter de la Charte des partis politiques. Quelle ironie !, s'exclame encore L'Aube. N'est-ce pas là un aveu d'échec de leur propre mission ? Ou bien, pire encore : ont-ils simplement détourné ces fonds à d'autres fins, sans jamais réellement former la population ? »Magouilleurs ?Sahel Tribune est sur la même ligne… « Pendant plus de 30 ans, les partis politiques ont été au faîte de la gouvernance des affaires publiques. Et le peuple attendait comme résultats des retombées positives telles que promises par les pères de l'instauration de la démocratie multipartite. Hélas, déception totale, s'exclame le site malien, sur fond de mensonges, de magouilles et de connivence contre l'État. (…) C'est sous le règne de ces partis politiques au pouvoir que l'on a vu naître une nouvelle oligarchie composée de fonctionnaires milliardaires et de nouveaux opérateurs économiques sortis du néant. Face à cette déception, n'était-il pas mieux que le peuple se prononce formellement sur l'avenir des partis politiques ? Et c'est ce que les autorités ont entrepris. »La démocratie mise en sourdine ?Non, rétorque le média malien Arc-en-ciel, repris sur le site Malijet : « Depuis leur arrivée au pouvoir, les dirigeants de la Transition avaient promis de remettre le pays sur les rails, en mettant l'accent sur la refondation de l'État. Toutefois, ces derniers mois, les signaux sont préoccupants, pointe Arc-en-ciel. La mise en sourdine du débat démocratique, les restrictions des libertés d'expression, et maintenant cette menace qui pèse sur l'existence même des partis politiques, trahissent une dérive autoritaire. La question n'est pas de nier les dysfonctionnements qui ont marqué la vie politique malienne ces dernières années. Oui, certains partis ont failli à leur mission de représentation, reconnait le média malien. Oui, le système mérite d'être repensé. Mais cela ne justifie en rien une dissolution brutale et unilatérale qui risquerait de plonger le pays dans une nouvelle crise, cette fois politique et institutionnelle. »Légitimer les coups d'État ?Pour Ledjely en Guinée, « personne n'est dupe. La désertification de l'espace politique malien : c'est bien l'objectif ultime qui sous-tend cette fameuse relecture de la charte des partis politiques. En cela, les propositions phares issues des concertations organisées au niveau régional sont suffisamment illustratives. Des propositions émanant de “forces vives“ dont la composition est à la seule discrétion des autorités et la légitimité plus que douteuse. (…) Pour les autorités maliennes et la frange des forces vives dont elles se prévalent, les partis politiques sont subitement le mal incarné, pointe encore Ledjely. De fait, ce discours nous a été servi pour légitimer tous les coups d'État que la région a enregistrés depuis bientôt cinq ans. Sauf qu'il passe de moins en moins, estime le site guinéen, vu qu'avec le recul, on sait que les militaires, eux non plus, ne sont pas la solution-miracle. »
Le Mali est-il en train d'emboîter le pas au Niger et au Burkina Faso, où les partis politiques ont été dissous, sur ordre des généraux au pouvoir ? Hier, à Bamako, la phase nationale de la consultation des forces vives du pays sur la relecture de la Charte des partis politiques a été lancée. Les légitimités traditionnelles ou religieuses, notamment, ainsi que les Maliens établis à l'extérieur, sont invités à formuler des propositions pour réduire le nombre de partis politiques et encadrer leurs financements.Pour sa part, la classe politique malienne s'insurge. Elle dénonce depuis plusieurs semaines un complot, une mise en scène destinée à la faire disparaître. Et dans la presse malienne, le débat est vif…Prédateurs ?Pour certaines publications, à l'instar de L'Aube, oui, les partis n'apportent rien au pays, au contraire, ils l'ont ruiné…« Il est tout de même curieux, affirme le quotidien bamakois, de voir que ceux qui dénoncent aujourd'hui un supposé “complot“ contre les partis sont, pour la plupart, eux-mêmes impliqués dans des affaires de détournement de fonds publics, encore enfouies ou en cours de traitement. Ce sont ces mêmes figures qui, pendant plus de trois décennies, pointe L'Aube, ont bénéficié de milliards de francs CFA issus du Trésor public, officiellement destinés à la formation aux valeurs républicaines (…). Or, les voilà aujourd'hui à affirmer que les Forces vives de la Nation, ce même peuple qu'ils étaient censés éduquer, ne seraient pas “assez outillées“ pour discuter de la Charte des partis politiques. Quelle ironie !, s'exclame encore L'Aube. N'est-ce pas là un aveu d'échec de leur propre mission ? Ou bien, pire encore : ont-ils simplement détourné ces fonds à d'autres fins, sans jamais réellement former la population ? »Magouilleurs ?Sahel Tribune est sur la même ligne… « Pendant plus de 30 ans, les partis politiques ont été au faîte de la gouvernance des affaires publiques. Et le peuple attendait comme résultats des retombées positives telles que promises par les pères de l'instauration de la démocratie multipartite. Hélas, déception totale, s'exclame le site malien, sur fond de mensonges, de magouilles et de connivence contre l'État. (…) C'est sous le règne de ces partis politiques au pouvoir que l'on a vu naître une nouvelle oligarchie composée de fonctionnaires milliardaires et de nouveaux opérateurs économiques sortis du néant. Face à cette déception, n'était-il pas mieux que le peuple se prononce formellement sur l'avenir des partis politiques ? Et c'est ce que les autorités ont entrepris. »La démocratie mise en sourdine ?Non, rétorque le média malien Arc-en-ciel, repris sur le site Malijet : « Depuis leur arrivée au pouvoir, les dirigeants de la Transition avaient promis de remettre le pays sur les rails, en mettant l'accent sur la refondation de l'État. Toutefois, ces derniers mois, les signaux sont préoccupants, pointe Arc-en-ciel. La mise en sourdine du débat démocratique, les restrictions des libertés d'expression, et maintenant cette menace qui pèse sur l'existence même des partis politiques, trahissent une dérive autoritaire. La question n'est pas de nier les dysfonctionnements qui ont marqué la vie politique malienne ces dernières années. Oui, certains partis ont failli à leur mission de représentation, reconnait le média malien. Oui, le système mérite d'être repensé. Mais cela ne justifie en rien une dissolution brutale et unilatérale qui risquerait de plonger le pays dans une nouvelle crise, cette fois politique et institutionnelle. »Légitimer les coups d'État ?Pour Ledjely en Guinée, « personne n'est dupe. La désertification de l'espace politique malien : c'est bien l'objectif ultime qui sous-tend cette fameuse relecture de la charte des partis politiques. En cela, les propositions phares issues des concertations organisées au niveau régional sont suffisamment illustratives. Des propositions émanant de “forces vives“ dont la composition est à la seule discrétion des autorités et la légitimité plus que douteuse. (…) Pour les autorités maliennes et la frange des forces vives dont elles se prévalent, les partis politiques sont subitement le mal incarné, pointe encore Ledjely. De fait, ce discours nous a été servi pour légitimer tous les coups d'État que la région a enregistrés depuis bientôt cinq ans. Sauf qu'il passe de moins en moins, estime le site guinéen, vu qu'avec le recul, on sait que les militaires, eux non plus, ne sont pas la solution-miracle. »
Analizamos con Kiko Narváez el rendimiento del conjunto rojiblanco y hablamos con Ángel Charte, jefe médico de MotoGP, para conocer el alcance de la lesión de Jorge Martín tras su grave caída. Además, conocemos la previa del Barcelona-Dortmund.
Analizamos con Kiko Narváez el rendimiento del conjunto rojiblanco y hablamos con Ángel Charte, jefe médico de MotoGP, para conocer el alcance de la lesión de Jorge Martín tras su grave caída. Además, conocemos la previa del Barcelona-Dortmund.
Pierre Poilievre propose de ramener les peines consécutives pour les criminels les plus dangereux, une loi d'abord mise en place par Stephen Harper mais qui a été invalidée par la Cour Suprême, en 2022. Pour contourner la décision de la Cour suprême, il n'hésiterait pas à utiliser la disposition de dérogation, ce qui serait une première pour un premier ministre du Canada.
Aujourd'hui, je t'emmène dans un département français en plein milieu de l'Océan Indien : l'île de La Réunion.Lorsque j'y suis allée, j'ai remarqué une cohabitation entre le créole et le français et je voulais en savoir plus. Il faut savoir qu'en 1999, la France a signé la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, qui permet de promouvoir les langues régionales ou minoritaires en tant qu'aspects menacés du patrimoine culturel européen et à favoriser leur emploi dans la vie publique.En 2015, le Sénat a rejeté ce projet. Pourtant, il y a bien des langues régionales en France, comme le breton, le ch'ti, l'occitan, le créole.Mon invité est Éric Naminzo, enseignant espagnol et aussi de langue créole.On va découvrir : ➡ la situation et la position du créole aujourd'hui➡ comment le créole est passé de langue orale à langue écrite➡ la définition d'une langue➡ la cohabitation du créole et du français aujourd'huiLiens :Site Internet : www.ericnaminzo.com/ Facebook : www.facebook.com/ericnamzarlor.formasyon/ Instagram : www.instagram.com/k.osez/reel/DBdiHUTNmuf/“Le Français avec Yasmine” existe grâce au soutien des membres et élèves payants. Il y a 3 manières de soutenir ce podcast pour qu'il continue à être libre, indépendant et rebelle : 1️⃣ Le Club de Yasmine Le Club privé du podcast qui donne accès à toutes les transcriptions des épisodes relues et corrigées au format PDF, à 6 épisodes secrets par an, la newsletter privée en français et l'accès à la communauté des élèves et membres sur Discord pour continuer à partager et se rencontrer. https://lefrancaisavecyasmine.com/club 2️⃣ Les livres du podcast Les transcriptions du podcast sont disponibles dans les livres “le Français avec Yasmine” sur Amazon : http://amazon.com/author/yasminelesire 3️⃣ Les cours de français avec YasminePour aller encore plus loin et améliorer ton français avec moi, je te donne rendez-vous dans mes cours et mes formations digitales. Je donne des cours particuliers (en ligne et à Paris) et des cours en groupe en ligne. Rendez-vous sur le site de mon école pour découvrir le catalogue des cours disponibles : www.ilearnfrench.eu ➡️ Rendez-vous sur les réseaux sociaux Instagram : https://www.instagram.com/ilearnfrench/LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/yasmine-lesire-ilearnfrench/ ➡️ Crédit musique La musique de cet épisode est créée par le groupe Beam. Merci à Maayan Smith et son groupe pour la musique.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:03:24 - Va savoir - par : Chloé Leprince - De Montesquieu jusqu'à la naissance de l'ONU et la Charte des Nations unies à San Francisco, en juin 1945, le libre-échange a voyagé dans un sillage positif, qui le déplace.
L'essentiel des nouvelles le 31 mars 2025---Trouvez la meilleure carte de crédit pour vos besoins et votre style de vie, grâce au comparateur de cartes d'InfoBref à https://bit.ly/comparer-cartes-credit ---François Legault est en mission économique en AllemagneLe Bloc québécois a présenté son programme pour les élections fédéralesMark Carney soutiendrait une contestation judiciaire de la Charte de la langue française Donald Trump soutient qu'il est «très en colère» contre Vladimir Poutine La Chine, le Japon et la Corée du Sud veulent «accélérer» leurs négociations d'un accord de libre-échangeElon Musk a fusionné sa société d'IA et son réseau socialL'essor de l'intelligence artificielle a fait une trentaine de nouveaux milliardairesNintendo permettra bientôt aux joueurs de prêter des cartes de jeux virtuellesComme chaque lundi, InfoBref vous fait découvrir une jeune entreprise québécoise innovante.Cette semaine, on vous parle de la jeune pousse montréalaise Life Engine.Elle a conçu un appareil de perfusion intelligent qui permet de faire circuler dans un cadavre un liquide similaire à du sang.Cela permet aux futurs chirurgiens de s'exercer à diverses techniques dans un contexte réaliste.Pour en savoir plus sur cette technologie, lisez le portrait de Life Engine à http://infobref.com/jeqi-centech-lifeengine-2025-03 --- Version écrite de ces nouvelles et autres nouvelles: https://infobref.com S'abonner aux infolettres gratuites d'InfoBref: https://infobref.com/infolettres Où trouver le balado InfoBref sur les principales plateformes de balado: https://infobref.com/audio Commentaires et suggestions à l'animateur Patrick Pierra, et information sur la publicité-commandite de ce balado: editeur@infobref.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« À Niamey, au centre de conférences Mahatma-Gandhi, hier, 20 mois après avoir renversé Mohamed Bazoum, le général Abdourahamane Tiani s'est offert une consécration officielle, constate Le Point Afrique : il a été investi président de la République du Niger. Chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie depuis le coup d'État de juillet 2023, il endosse désormais un pouvoir absolu, renforcé par sa promotion au rang de général d'armée. La cérémonie, orchestrée à sa gloire, a été marquée par la signature de la charte de la refondation, un texte à portée constitutionnelle qui prolonge la transition pour cinq ans – sans garantie de retour à un ordre démocratique d'ici à 2030. Plus qu'un simple cadre de gouvernance, commente Le Point Afrique, cette charte scelle l'emprise militaire sur l'État, balayant les principes démocratiques en vigueur avant le putsch et redéfinissant l'architecture politique du pays selon les termes imposés par la junte ».Cerise sur le gâteau, note pour sa part Jeune Afrique : « après la cérémonie militaire de remise de ses nouveaux galons, le chef suprême a réservé une dernière surprise : la signature d'une ordonnance actant la dissolution de tous les partis politiques nigériens. Désormais, au Niger, il faudra s'adresser au chef des putschistes du 26 juillet 2023 en employant cette formule : “Président de la République du Niger, chef de l'État, chef suprême des armées, chef de l'administration, grand maître des ordres nationaux, le général d'armée Abdourahamane Tiani“ ».De nombreux défis…La presse nigérienne s'enthousiasme... « Le parcours du général Abdourahamane Tiani se passe de tout commentaire, s'exclame Tam Tam Info : c'est un homme de terrain, c'est un homme d'expérience. C'est un leader charismatique qui impose le respect. Félicitations et vœux de réussite dans sa nouvelle fonction. (…) Mais le plus difficile reste encore à venir, tempère Tam Tam Info : assurer la sécurité des Nigériens et de leurs biens sur l'ensemble du territoire national, promouvoir le développement socio-économique du pays et assurer la justice pour tous. Le général d'armée Abdourahamane Tiani sera globalement jugé sur sa capacité à assurer la sécurité dans nos villes et nos campagnes et sa capacité à assurer une meilleure répartition des immenses richesses du Niger au profit de tous ».« Tiani installé Président du Niger : un nouveau chapitre pour la nation et un défi à relever pour le général », renchérit L'Evénement Niger.« Le pays est confronté à des défis sécuritaires, notamment dans la région du Sahel, ainsi qu'à des difficultés économiques et sociales. L'instabilité politique qui a marqué les derniers mois du régime précédent a exacerbé les divisions internes, créant un besoin pressant de réconciliation et de reconstruction. Le mandat du général Tiani est donc placé sous une lourde responsabilité, pointe encore L'Événement Niger. Son leadership sera scruté par les Nigériens et la communauté internationale. La réussite de la transition, la mise en place d'un véritable dialogue national et la gestion des attentes populaires seront les enjeux majeurs de son quinquennat ».Espérance et… énigme« Une aube nouvelle sous l'égide du Général Tiani : le Niger entame sa refondation », insiste Le Journal du Niger. Une refondation qui « s'inscrit dans un contexte régional mouvant, note le journal. Depuis le putsch, Niamey a tourné le dos à des partenaires historiques, comme la France, tout en tissant des liens plus étroits avec la Russie et ses voisins de l'AES. Cette réorientation, si elle galvanise les partisans d'une émancipation africaine, suscite des murmures d'inquiétude chez ceux qui y voient un pari risqué dans une zone minée par le terrorisme et les rivalités géopolitiques. (…) Le général Tiani, désormais Général d'Armée et Président, incarne une espérance pour les uns, une énigme pour les autres, pointe encore Le Journal du Niger. Car si la Charte de la Refondation promet un renouveau, son exécution reste une partition délicate à jouer ».Et Le Journal du Niger de s'interroger : « les cinq années à venir seront-elles le socle d'une nation réinventée ou bien un échiquier sur lequel s'entrelaceront ambitions, défis et incertitudes ? Dans l'ombre du Mahatma Gandhi, dont l'esprit pacifique planait sur le lieu de la cérémonie d'hier, le Niger s'élance, porté par une foi ardente, mais escorté par des questions qui, elles, demeurent sans écho ».
« À Niamey, au centre de conférences Mahatma-Gandhi, hier, 20 mois après avoir renversé Mohamed Bazoum, le général Abdourahamane Tiani s'est offert une consécration officielle, constate Le Point Afrique : il a été investi président de la République du Niger. Chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie depuis le coup d'État de juillet 2023, il endosse désormais un pouvoir absolu, renforcé par sa promotion au rang de général d'armée. La cérémonie, orchestrée à sa gloire, a été marquée par la signature de la charte de la refondation, un texte à portée constitutionnelle qui prolonge la transition pour cinq ans – sans garantie de retour à un ordre démocratique d'ici à 2030. Plus qu'un simple cadre de gouvernance, commente Le Point Afrique, cette charte scelle l'emprise militaire sur l'État, balayant les principes démocratiques en vigueur avant le putsch et redéfinissant l'architecture politique du pays selon les termes imposés par la junte ».Cerise sur le gâteau, note pour sa part Jeune Afrique : « après la cérémonie militaire de remise de ses nouveaux galons, le chef suprême a réservé une dernière surprise : la signature d'une ordonnance actant la dissolution de tous les partis politiques nigériens. Désormais, au Niger, il faudra s'adresser au chef des putschistes du 26 juillet 2023 en employant cette formule : “Président de la République du Niger, chef de l'État, chef suprême des armées, chef de l'administration, grand maître des ordres nationaux, le général d'armée Abdourahamane Tiani“ ».De nombreux défis…La presse nigérienne s'enthousiasme... « Le parcours du général Abdourahamane Tiani se passe de tout commentaire, s'exclame Tam Tam Info : c'est un homme de terrain, c'est un homme d'expérience. C'est un leader charismatique qui impose le respect. Félicitations et vœux de réussite dans sa nouvelle fonction. (…) Mais le plus difficile reste encore à venir, tempère Tam Tam Info : assurer la sécurité des Nigériens et de leurs biens sur l'ensemble du territoire national, promouvoir le développement socio-économique du pays et assurer la justice pour tous. Le général d'armée Abdourahamane Tiani sera globalement jugé sur sa capacité à assurer la sécurité dans nos villes et nos campagnes et sa capacité à assurer une meilleure répartition des immenses richesses du Niger au profit de tous ».« Tiani installé Président du Niger : un nouveau chapitre pour la nation et un défi à relever pour le général », renchérit L'Evénement Niger.« Le pays est confronté à des défis sécuritaires, notamment dans la région du Sahel, ainsi qu'à des difficultés économiques et sociales. L'instabilité politique qui a marqué les derniers mois du régime précédent a exacerbé les divisions internes, créant un besoin pressant de réconciliation et de reconstruction. Le mandat du général Tiani est donc placé sous une lourde responsabilité, pointe encore L'Événement Niger. Son leadership sera scruté par les Nigériens et la communauté internationale. La réussite de la transition, la mise en place d'un véritable dialogue national et la gestion des attentes populaires seront les enjeux majeurs de son quinquennat ».Espérance et… énigme« Une aube nouvelle sous l'égide du Général Tiani : le Niger entame sa refondation », insiste Le Journal du Niger. Une refondation qui « s'inscrit dans un contexte régional mouvant, note le journal. Depuis le putsch, Niamey a tourné le dos à des partenaires historiques, comme la France, tout en tissant des liens plus étroits avec la Russie et ses voisins de l'AES. Cette réorientation, si elle galvanise les partisans d'une émancipation africaine, suscite des murmures d'inquiétude chez ceux qui y voient un pari risqué dans une zone minée par le terrorisme et les rivalités géopolitiques. (…) Le général Tiani, désormais Général d'Armée et Président, incarne une espérance pour les uns, une énigme pour les autres, pointe encore Le Journal du Niger. Car si la Charte de la Refondation promet un renouveau, son exécution reste une partition délicate à jouer ».Et Le Journal du Niger de s'interroger : « les cinq années à venir seront-elles le socle d'une nation réinventée ou bien un échiquier sur lequel s'entrelaceront ambitions, défis et incertitudes ? Dans l'ombre du Mahatma Gandhi, dont l'esprit pacifique planait sur le lieu de la cérémonie d'hier, le Niger s'élance, porté par une foi ardente, mais escorté par des questions qui, elles, demeurent sans écho ».
durée : 00:03:27 - L'info d'ici, ici Pays d'Auvergne - À Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, la Ville a planché pour améliorer l'accueil des enfants dans ses écoles maternelles. Ça passe par une charte qui définit une meilleure collaboration entre les enseignants et les Atsem qui les assistent en classe.
Nous avons assisté à une table ronde sur la question suivante : "Comment les rédactions s'emparent de l'IA ?". Vincent BERTHIER, responsable du desk technologies et journalisme de Reporters sans frontières et Christophe de VALLAMBRAS chef du MediaLab de l'Information de France Télévision ont répondu à notre invitation et nous avons pu les interviewez. Nous sommes revenus sur la définition des principaux enjeux autour de l'IA dans la profession, sur la Charte de Paris (2022) rédigée par de nombreuses structures qui définit les règles autour des usages de l ‘IA dans le journalisme et sur le projet Spinoza, un outil basé sur l'IA pour le traitement des données relatives aux questions climatiques porté par RSF et l'Alliance de la presse d'information générale. Ils étaient accompagnés de Sophie HUET directrice adjointe de l'information chargée de l'intelligence artificielle et de l'innovation rédactionnelle de l'AFP (l'Agence France Presse), Sébastien GEORGES, directeur des rédactions du Républicain Lorrain, Vosges matin et l'Est républicain et coordinateur des rédactions du groupe EBRA ainsi que Xavier EUTROPE qui a animé cette table ronde.
Samedi 22 février, à Nairobi au Kenya, les Forces de soutien rapide et 24 organisations soudanaises ont signé une charte pour jeter les bases « d'un gouvernement de paix et d'unité ». Un gouvernement « parallèle » à celui de Port-Soudan, qui fait craindre pour l'unité du pays, déchiré par la guerre. Liza Fabbian a interrogé le chercheur Marc Lavergne sur les implications de cette initiative du général Hemedti, le commandant des Forces de soutien rapide (FSR) en guerre contre l'armée soudanaise. RFI : Quels sont les acteurs signataires de cette Charte pour un « gouvernement de paix et d'unité » au Soudan ? Marc Lavergne : Alors c'est une coalition qui s'est regroupée autour des Forces de Soutien Rapide, mais qui a réussi à agréger beaucoup d'éléments de la société civile, ceux qui ont mené la révolution pacifique depuis avril 2019, c'est-à-dire le mouvement Taqaddum, le mouvement progrès qui rassemble les jeunes de la capitale, ceux qui ont fait ce printemps de Khartoum, et puis des forces régionales et locales aussi. Dans cette coalition, il y a toutes sortes de formations, de partis politiques ou de groupes qui sont eux-mêmes divisés. C'est-à-dire que les personnes qui ont signé cette charte ne sont pas forcément les figures de proue de ces mouvements. Donc il reste à savoir s'il n'y a pas des réticences à l'intérieur de chacun des mouvements signataires de cette Charte pour un nouveau gouvernement. Comment expliquer ce développement et pourquoi est-ce qu'il survient maintenant ? On peut considérer que ce timing correspond à une montée en puissance de l'armée qui gagne du terrain sur plusieurs fronts. Dans la capitale Karthoum d'abord, qui a été en grande partie reprise par l'armée, et puis dernièrement, une capitale régionale qui est El Obeid au centre du pays dans le Kordofan. L'armée se considère comme propriétaire de l'État soudanais puisqu'elle l'a dirigé pratiquement en continu depuis l'indépendance en 1956. Mais il y a aussi des facteurs externes, puisque l'armée est soutenue par des pays comme l'Iran, la Turquie et éventuellement aussi la Russie et la Chine. Et puis sur la scène internationale, bien sûr, il faut peut-être relier cette mobilisation au fait qu'il y a un nouveau président aux États-Unis, qui a décidé de soutenir l'armée. Quel impact la création d'un gouvernement parallèle par les Forces de Soutien Rapide peut-elle avoir sur l'avenir du Soudan selon vous ? On ne voit pas très bien quel est le ciment qui peut donner de l'élan à ce mouvement. Alors, il peut y avoir un soutien extérieur, mais je crois que chacun des groupes qui constitue ce mouvement lutte d'abord pour ses objectifs propres, du côté de l'armée, il y a quand même cette solidité et cette discipline, qui lui a permis de gagner du terrain très progressivement. Alors, est-ce que ce nouveau mouvement civilo-militaire va être capable de s'équiper en armes ? Parce que c'est finalement l'armement qui va décider, c'est la capacité militaire à reprendre l'ensemble du pays. Est-ce qu'on pourrait se diriger vers un scénario à la libyenne avec la signature de cette Charte ? Je crois que la grande différence, c'est que la Libye est un pays producteur de pétrole, donc il n'y a pas de difficultés financières majeures alors que le Soudan est un pays totalement dévasté, ruiné, avec des centaines de milliers de morts, avec des gens déplacés par millions dans les pays voisins et sans aucune ressource propre actuellement. Certains parlent déjà d'une partition militaire de fait au Soudan, pour vous, il n'y a pas de risque de division territoriale à moyen terme ? Non, je ne pense pas. Le Darfour, par exemple, on a souvent pensé que la région voulait prendre son indépendance, un peu comme le Sud-Soudan. Mais il n'y a jamais eu de mouvement de revendication pour une indépendance au Darfour, ni même dans les Monts Nouba. Ce qui est demandé par toutes ces provinces périphériques, c'est d'être traités sur un pied d'égalité avec la vallée du Nil, avec ce Soudan utile qui a toujours dominé l'ensemble du pays. À quoi peut-on s'attendre quant à la création de ce futur gouvernement de paix et d'unité selon vous ? Dans cette fédération pour un nouveau gouvernement, il reste des parties qui sont assez distinctes les unes des autres. Et tout ça n'indique aucune amorce de rapprochement entre elles. Donc, il y aura un partage peut être des postes de responsabilité, des postes ministériels. Mais est-ce que ces ministres auront une administration, auront quelque chose à gérer, ou bien est-ce que c'est simplement un jeu d'annonces pour la communauté internationale, pour faire un peu comme ce qu'à fait l'armée qui s'est dotée elle-aussi d'un gouvernement civilo-militaire, qui prétend d'être le gouvernement légal du pays. Donc c'est aussi une réponse à cela ? En effet, parce que cette initiative de l'armée lui permet de développer des missions à l'étranger, des ambassades, d'être reconnue de parler aux autres États de la région et au reste du monde. Et en face, ceux qui ne sont pas organisés, apparaissent comme des rebelles. Bien qu'ils soient eux-mêmes les héritiers de la transition démocratique, et de partis ancrés dans l'histoire du Soudan. À lire aussiSoudan: les FSR du général Hemedti et leurs alliés signent une «charte» pour créer un gouvernement parallèle
durée : 00:02:30 - Le brief politique - Les organisateurs du salon de l'agriculture veulent éviter de voir se reproduire les scènes de bousculades des dernières éditions. Limitation du nombre de participants pour les délégations, visites uniques, les règles sont claires... mais toutes les personnalités politiques n'ont pas réellement l'intention de s'y plier.
Au Gabon, la popularité du président de la transition, le général Oligui Nguema, est-elle en train de s'effriter ? « Oui », affirmait hier notre invité, le syndicaliste Jean-Rémy Yama. « Non », répond ce matin François Ndong Obiang, qui est le premier vice-président de l'Assemblée nationale et qui affirme que 70 % des Gabonais soutiennent l'ancien officier putschiste du 30 août 2023. La présidentielle, c'est dans deux mois, le 12 avril, mais aucun poids lourd n'a encore annoncé sa candidature. Que fera le général Oligui Nguema ? De passage à Paris, le premier vice-président de la Chambre répond à Christophe Boisbouvier. RFI : On est à moins de deux mois de la présidentielle et le général Brice Oligui Nguema reste muet sur ses intentions. Est-ce à dire qu'il hésite à être candidat ? François Ndong Obiang : Non, je ne pense pas qu'il y ait d'hésitations. Nous sommes dans les temps. Je pense que s'il a la volonté et la détermination d'être candidat, il annoncera sa candidature dans les jours prochains. Je pense que d'ailleurs cette candidature est souhaitée par le peuple gabonais, parce qu'il a commencé quelque chose qui a été perçu comme un profond changement. Et donc vous pensez qu'il annoncera sa candidature d'ici à la fin de ce mois de février ? Oui, nous sommes à deux mois, nous sommes le 14 février aujourd'hui, il faudra effectivement que, dans les jours qui viennent, monsieur Oligui se prononce sur sa candidature. Alors vous-même, François Ndong Obiang, vous avez appelé à voter « oui » à la nouvelle Constitution, c'était au mois de novembre dernier. Vous êtes député, premier vice-président de l'Assemblée nationale, est-ce que vous soutiendrez son éventuelle candidature ? Oui, nous partageons cette vision. Nous partageons une vision de tranquillité, une vision de prospérité et une vision de rupture apaisée. Vous savez, le Gabon vit une transition spécifique où il n'y a pas eu d'emprisonnement et de chasse aux sorcières, et où le chronogramme qui a été arrêté en septembre 2023 est suivi et respecté. Donc, si nous marchons dans cette voie, je suis prêt à continuer à soutenir cette logique et probablement la candidature de monsieur Oligui quand il se prononcera. Voilà 18 mois que le général Oligui préside la transition. Alors, juste après le putsch, il était très populaire. Mais aujourd'hui, avec les difficultés de la vie quotidienne, avec les pannes d'électricité qui sont nombreuses en ce moment à Libreville, est-ce que vous ne craignez pas que cette popularité s'effondre ?Elle ne peut pas s'effondrer en deçà de 50 % de l'électorat gabonais. Je peux reconnaître effectivement tous les dysfonctionnements sur la SEEG [la société d'électricité - NDLR] qui sont dramatiques, qui sont pénibles pour tous les Gabonais. C'est vrai. Encore que ces problèmes soient là depuis longtemps, la société n'a pas été restructurée. Bon, mais même le bon Dieu a des contradicteurs. Donc, Oligui Nguema, légitimement, devrait avoir des contradicteurs, mais sa popularité ne peut pas être en deçà de 70 % aujourd'hui. On ne peut pas tout faire maintenant, mais ce qui se fait au moins est visible et apprécié par les Gabonais. Donc oui, il peut y avoir des dysfonctionnements avec le courant et l'eau, mais on va réparer tout cela. À lire aussiAu Gabon, la population vit au rythme des délestages d'électricitéÀ la présidentielle d'août 2023, François Ndong Obiang, vous étiez le président de la plateforme Alternance 2023 et donc le premier soutien du candidat Albert Ondo Ossa contre le parti au pouvoir PDG et son candidat Ali Bongo. Or, aujourd'hui, vous êtes aux côtés du PDG pour soutenir le probable candidat Brice Clotaire Oligui Nguema. Pourquoi cette volte-face ?Oh, ce n'est pas une volte-face. Moi, je suis sur mes convictions. Moi, je ne suis pas PDGiste, et je crois que je ne l'ai pas été et que je ne le serai jamais. Mais, par conséquent, on peut avoir des acteurs de ce parti qui sont des hommes convenables et respectables. Donc, si le PDG soutient le candidat Oligui, c'est leur affaire, mais moi, je ne suis pas dans la logique du PDG. Moi, je soutiendrai le candidat Oligui parce que je sais que c'est un homme authentique dont on ne recherche pas l'acte de naissance pendant six jours, qui a une trajectoire scolaire établie et qui a un père et une mère qui sont visibles.À la différence d'Ali Bongo, en fait ?Je ne vous le fais pas dire... Donc, je soutiendrai Oligui pour la vision du bâtisseur qu'il a. Il ne sera pas le candidat du PDG.Au vu des conditions très restrictives de la Charte de la transition et du Code électoral, il y a très peu de figures politiques gabonaises qui seront éligibles ce 12 avril. Est-ce que vous ne craignez pas que le général Oligui se retrouve tout seul comme candidat de poids face à simplement deux ou trois figurants ?Mais il faut justement qu'Oligui ait des candidats contre lui. Il faut que l'élection soit ouverte, sinon on va proclamer autre chose. Bon, attendons voir.Hier, on a entendu sur RFI le syndicaliste Jean-Rémy Yama qui vient de créer son parti et qui semble penser sérieusement à une candidature. Qu'est-ce que vous lui conseillez ? Je lui conseillerai simplement de garder et de conserver ses énergies et de participer à un mouvement collectif qui nous permettrait de capter toutes les capacités qu'il y a de bon dans ce pays pour avancer. Vous lui conseillez de rejoindre la future plateforme pour le candidat Oligui Nguema ?Mais oui, c'est un monsieur courageux. C'est un monsieur qui a souffert dans sa chair. Je pense qu'il ne serait pas bon qu'il se disperse. À lire aussiPrésidentielle au Gabon: «C'est un mauvais signal que le président Oligui soit le candidat du PDG»
La semaine prochaine, l'ouvrage Zoopolis, co-écrit par Sue Donaldson et Will Kymlicka, sera (enfin) réédité aux éditions Hermann ! Ce livre est un classique de la pensée antispéciste, un tournant majeur dans la recherche et, je pense, dans le mouvement pour les droits des animaux. Il ne se contente pas de dénoncer l'exploitation animale : il ouvre un véritable programme politique et théorique pour construire une société plus juste et inclusive avec les autres animaux. Parce qu'abolir l'exploitation ne suffira pas. C'est une condition minimale, mais ensuite, une foule de questions se posent : comment réparer les torts causés ? Comment vivre ensemble dans une société interespèces ? Comment partager l'espace, distribuer équitablement les ressources, résoudre les conflits d'intérêts qui émergeront inévitablement ? Pour explorer ces enjeux passionnants, je reçois Frédéric Côté-Boudreau, enseignant en philosophie au Québec, chercheur postdoctoral, et auteur d'une thèse sur « L'autonomie inclusive : une théorie de la liberté pour toutes et tous », dirigée par Will Kymlicka (co-auteur de Zoopolis). C'est un entretien que je rêvais d'enregistrer depuis… avant même de lancer ce podcast ! Autant dire que je suis ravi de vous le partager aujourd'hui. J'espère que vous l'écouterez avec attention et que vous n'hésiterez pas à le diffuser largement : ces idées méritent vraiment d'être connues. ________________________________ Deux épisodes à ré-écouter en lien avec les questions soulevées dans celui-ci : - "Spécisme : appelons un chat un chat !" avec Valéry Giroux - "Qui compte moralement ?" avec Nicolas Delon ________________________________ Références et sources citées dans l'entretien : - Zoopolis. Une théorie politique des droits des animaux - Sue Donarldson & Will Kymlicka - "Spécisme. Abolir ne suffira pas" - Axelle Playoust-Braure - Tournant politique en éthique animale (et plus largement dans les études animales) - La libération animale - Peter Singer - Les théories multiculturalistes de la citoyenneté (Kymlicka a participé à développer) - Les théories de la justice - Will Kymlicka - Théorie de la justice - John Rawls (et ses 3 conditions pour être citoyens : avoir une conception de la vie bonne, intégrer les règles sociales / coopérer et participer à l'établissement des règles de la communauté) - Conséquentialisme (Peter Singer) / Déontologisme (Tom Regan, Gary Francione…) - Droits négatifs universel (ne pas…) / droits positifs relationnels (qui découlent de la co-construction d'une société commune) - Position extinctionniste de Gary Francione, à laquelle s'oppose la perspective zoopolitique - Éthiques du care - Mouvement de réduction de la souffrance des animaux sauvages (RWAS) ; à ce sujet voir cette conférence d'Axelle Playoust-Braure - Le champs des études critiques sur le handicap - When animals speak: Toward an Interspecies Democracy - Eva Meijer - Fear of the Animal Planet: The Hidden History of Animal Resistance - Jason Hribal ________________________________ SOUTENIR : https://linktr.ee/poissonpodcast Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance ! Les comptes Instagram, Bluesky, Mastodon et Facebook du podcast sont également à retrouver dans le link tree ! ________________________________ CRÉDITS Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant créé et animé par Victor Duran-Le Peuch. Charte graphique : Ivan Ocaña Générique : Synthwave Vibe par Meydän Musique : Firefly par Jim Yosef
Après l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution française, le Parlement européen a souhaité faire la même démarche avec la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Il n'a pas eu gain de cause auprès du Conseil. Avortements clandestins en France : témoignageIl y a 50 ans, le 17 janvier 1975, le président Giscard d'Estaing promulguait la loi Veil instituant le droit à l'interruption volontaire de grossesse. Comment faisaient les femmes avant cette date ? Comment se passaient les avortements clandestins ? « Aucune femme ne recourt de gaîté de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes », avait déclaré Simone Veil à l'Assemblée nationale. Le récit de Laure qui a, par deux fois, eu recours à l'IVG clandestine, en témoigne. Par Laurence Théault. État des lieux de l'accès à l'IVG en Europe. Par Frédérique Lebel. La revue de Presse de Franceline Beretti : l'Afd durcit le ton en Allemagne ; l'Iranienne Marjane Satrapi refuse la Légion d'honneur ; la mort d'Oliviero Toscani, grand provocateur italien des années Benetton. En Irlande, une année de transition, avant le lycée, aide les ados à mieux construire leur avenirCette année qui se déroule au collège leur permet de découvrir des univers et des activités variées, du code informatique au violon en passant par la lutte contre le racisme, l'architecture, l'artisanat ou la méthodologie. 99% des collèges proposent ces programmes et près de 80% des élèves les choisissent. Les résultats sont probants : les élèves ont ensuite de meilleurs résultats scolaires. À Dublin, reportage de Clémence Pénard.
Après l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution française, le Parlement européen a souhaité faire la même démarche avec la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Il n'a pas eu gain de cause auprès du Conseil. Avortements clandestins en France : témoignageIl y a 50 ans, le 17 janvier 1975, le président Giscard d'Estaing promulguait la loi Veil instituant le droit à l'interruption volontaire de grossesse. Comment faisaient les femmes avant cette date ? Comment se passaient les avortements clandestins ? « Aucune femme ne recourt de gaîté de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes », avait déclaré Simone Veil à l'Assemblée nationale. Le récit de Laure qui a, par deux fois, eu recours à l'IVG clandestine, en témoigne. Par Laurence Théault. État des lieux de l'accès à l'IVG en Europe. Par Frédérique Lebel. La revue de Presse de Franceline Beretti : l'Afd durcit le ton en Allemagne ; l'Iranienne Marjane Satrapi refuse la Légion d'honneur ; la mort d'Oliviero Toscani, grand provocateur italien des années Benetton. En Irlande, une année de transition, avant le lycée, aide les ados à mieux construire leur avenirCette année qui se déroule au collège leur permet de découvrir des univers et des activités variées, du code informatique au violon en passant par la lutte contre le racisme, l'architecture, l'artisanat ou la méthodologie. 99% des collèges proposent ces programmes et près de 80% des élèves les choisissent. Les résultats sont probants : les élèves ont ensuite de meilleurs résultats scolaires. À Dublin, reportage de Clémence Pénard.
Cette année 2025 sera décisive pour le Gabon. Un an de demi après le coup d'État militaire qui a effacé la dynastie Bongo, le parlement de transition a entamé vendredi l'examen du projet de loi sur le nouveau code électoral, étape-clé vers le retour à un régime civil promis par la junte militaire. Une élection présidentielle devrait suivre dans les prochains mois. Quelles sont les intentions de l'homme fort du pays, le général Brice Oligui Nguema ? Va-t-il vraiment laisser son fauteuil à un civil ? Ou bien va-t-il se maintenir au pouvoir ?D'après le quotidien Le Pays au Burkina Faso, « le président de la Transition, à en croire certaines sources, renoncerait à briguer la magistrature suprême alors même que la Charte de la Transition ne le lui interdit pas formellement. L'homme du coup d'État du 30 août 2023, pourrait surprendre en remettant le pays sur les rails de la démocratie plus tôt que prévu », en laissant donc le pouvoir à un civil…Brice Oligui Nguema sur une rampe de lancement…Faux, rétorque L'Agence France Presse : « plusieurs publications largement partagées sur les réseaux sociaux affirment que le président du régime de transition, le général Brice Oligui Nguema, aurait renoncé à se présenter. Il aurait fait selon elles cette annonce lors de la cérémonie de promulgation de la nouvelle Constitution du pays, le 19 décembre. Mais c'est faux, affirme donc l'AFP : comme le montre la vidéo dudit évènement, le chef de l'État gabonais n'a fait aucune déclaration à ce sujet. Et la Constitution fraîchement promulguée ne l'empêche pas de se présenter ».Qui plus est, relève encore l'Agence France presse, « de nombreux médias estiment au contraire que le général Oligui ne fait pas “mystère de ses ambitions présidentielles“ et que sa “candidature à la future présidentielle ne fait guère de doutes“. Parmi ces médias, Jeune Afrique, ou encore Le Monde Afrique.Un régime de continuité ?Une candidature à peine voilée qui suscite une levée de bouclier au sein de l'opposition…Pour le site Gabon Review, « après plus d'un an de Transition, l'idée d'un coup État libératoire s'estompe face à la réalité d'un système profondément enraciné ».Pour l'ancien président de la Commission politique du Dialogue national inclusif, le professeur Noël Bertrand Boundzanga, interrogé par le site, « il apparaît clair que la véritable émancipation du Gabon ne viendra pas de ses dirigeants actuels. (…) Le président de la transition a été un proche collaborateur du président déchu. S'il se présente, cela signifie qu'il ne fait que remplacer son chef. Nous serons alors dans un régime de continuité, non de rupture, et cela est dangereux pour notre pays. C'est à la fin du processus de Transition que nous pourrons dire si le peuple gabonais a été libéré, affirme encore le professeur Boundzanga. Mais pour l'heure, tout indique qu'il doit lui-même arracher sa liberté. Ce combat implique une mobilisation citoyenne pour exiger des réformes profondes : la mise en place d'un cadre électoral transparent, une justice indépendante, et une redistribution équitable des richesses nationales. La survie du système Bongo dépend de l'inertie du peuple. En revanche, conclut-il, son éveil collectif peut devenir le moteur d'une libération véritable ».La présidentielle avancée de 5 mois ?Mercredi dernier, rapporte Jeune Afrique, plusieurs représentants de l'opposition gabonaise, lors d'une conférence de presse à Libreville, ont exigé « notamment, le retour des militaires dans les casernes à la fin de la transition, avec interdiction de participer aux élections ». Etaient présents « l'ancien vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou, l'ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, l'ancien candidat à la présidence de la République Albert Ondo Ossa et l'ancien ministre Ali Akbar Onanga Y'Obégué ».Le lendemain, pointe Jeune Afrique, « selon une fuite attribuée au Comité pour la transition et la restauration des institutions (la junte militaire) et qui a été confirmée par d'autres sources, on apprenait que l'élection présidentielle gabonaise se tiendrait le 22 mars. La date du scrutin est donc avancée de cinq mois (jusque-là, on évoquait le mois d'août…). Un scrutin, martèle Jeune Afrique, auquel Brice Oligui Nguema n'a pas encore officialisé sa candidature, même si elle ne fait guère de doute ».
Contrairement aux engagements qu'avait pris Conakry, l'année 2024 ne marquera pas la fin de la transition en Guinée. Le glissement du calendrier de la transition au delà de la date butoire du 31 décembre est source d'inquiétudes et la plateforme des Forces Vives, qui regroupe l'opposition et des organisations de la société civile a déjà annoncé qu'elle ne reconnaîtrait plus les autorités de transition à compter de ce mardi...Trois ans après la prise de pouvoir par les militaires - le 5 septembre 2021 - quelle est le bilan de la transition à ce jour ? Éléments de réponse avec Alseny Sall, chargé de communication pour l'organisation guineenne de défense des droits de l'homme et du citoyen, l'OGDH. Il est l'invité de Liza Fabbian. RFI : Cette prolongation de la transition au-delà du 31 décembre 2024 en Guinée, qu'est-ce que ça vous inspire ?Alseny Sall : Écoutez, pour nous, ce n'est pas une surprise. La durée de la transition devait être fixée de commun accord entre les Forces vives de la nation et le CNRD. Et malheureusement, vous le savez, que le CNRD l'a établi lui-même avec la Cédéao. Donc, c'est un accord qui a été fait sur le dos du peuple de Guinée, sur le dos des Forces vives. D'ailleurs, en Guinée, on ne parle plus de « transition », on parle plutôt de « refondation ». Et tout ça en violation de la Charte de la transition qui a été élaboré et promulgué par le CNRD, sans concertation avec le peuple. Donc, si le CNRD lui-même ne respecte pas ses engagements, ce n'est pas une surprise dans la mesure où il n'y a jamais eu une volonté de dialoguer au niveau national pour trouver un consensus sur le calendrier de la transition.Malheureusement, cela place notre pays dans une situation incertaine à partir de janvier.Le Président Doumbouya, au lendemain de sa prise de pouvoir, avait indiqué que « la justice serait la boussole de la transition ». Effectivement, il y a eu un procès du massacre du stade du 28 septembre 2009, ce verdict est-il une promesse tenue selon vous ?Quand même, il faut le reconnaître, c'est la première fois dans l'histoire de toute l'Afrique, qu'une juridiction nationale africaine juge des hauts dignitaires de l'État pour des crimes contre l'humanité, et les condamne pour leurs responsabilités sur des crimes de masse. Donc pour nous, c'est un point très positif, ça crée un précédent très très positif. Même si aujourd'hui, nous avons l'impression que la junte qui a organisé ce procès, n'en tire par les leçons elle-même. La situation générale des droits de l'Homme contraste avec ce procès. On a commencé par une interdiction systématique du droit de manifestation, parce qu'il n'y avait pas la volonté de dialoguer. Et deuxièmement, on a commencé à censurer les médias. Et de la censure, on est allé jusqu'à fermer les médias qui étaient jugés critiques ou qui donnaient la parole aux voix dissidentes. Aujourd'hui, nous assistons à des nouvelles formes de violation de droits de l'Homme, des kidnappings et des détentions dans des lieux secrets qui sont contraires aux engagements du 5 septembre.Oui, on a vu ces derniers mois une multiplication des disparitions forcées, notamment celles des leaders du FNDC Foniké Menguè et Billo Bah, il y a bientôt 6 mois ou juste la semaine dernière, celle de Aliou Bah. Peut-on parler d'un tour de vis répressif en Guinée ?Pour nous aujourd'hui, il y a une volonté systématique de taire toutes les voix dissonantes. Aliou, qui a été arrêté en dernier, faisait partie des voix les plus critiques de la transition. Mais il le faisait dans le respect des règles et des principes républicains, et donc il a été arrêté de manière irrégulière et jusqu'ici il reste en détention prolongée en dépit des protestations que nous avons faites pour dénoncer cette situation. En plus de Aliou Bah, il y a aussi évidemment les cas Foniké Menguè. Il y a le cas Saadou Nimaga, il y a le cas Habib Marouane Camara, et la justice aujourd'hui, elle est absente. Par exemple, Foniké Menguè et Billo Bah ont été arrêtés par des hommes en uniforme, mais jusqu'à présent, la justice dit qu'elle ne sait pas où se trouvent ces personnes. Et celles qui dénoncent aujourd'hui cette situation sont aussi poursuivies ou harcelées ou même kidnappées. La justice doit travailler non seulement à empêcher les violations des droits de l'Homme, mais aussi veiller à la protection des droits de tous les citoyens.Il y a un mois, la Guinée a été endeuillée par une bousculade mortelle au sein du stade de Nzérékoré. Mais pour l'instant, il n'y a aucune communication officielle sur les avancées de l'enquête, comment l'expliquez-vous ?Cette bousculade est intervenue à l'occasion d'une propagande politique dans le cadre des préparatifs d'une candidature du chef de la junte au pouvoir. Mamadi Doumbouya nous avait promis de lutter contre le culte de la personnalité, mais son système est en train de l'ériger en mode de gouvernance. Malheureusement, cet incident de Nzérékoré s'est passé à l'occasion d'une finale d'un tournoi qui a été organisé en son nom. On parle de plus d'une centaine de morts quand même. Mais jusqu'ici, il n'a pas fait une déclaration par rapport à cette situation. Le ministre de la Justice, dans sa dernière sortie, a dit que la Guinée n'est pas le seul pays qui a connu ce genre de drame. Il n'y a pas de volonté politique de travailler pour que des enquêtes sérieuses soient menées pour situer les responsabilités par rapport à ces événements.Et tout ça dans un contexte économique particulier, notamment depuis l'explosion du dépôt d'hydrocarbures de Kaloum et l'arrêt de certaines activités minières en Guinée, comment évaluez-vous aujourd'hui la situation économique des Guinéens ?On nous parle de refondation, on nous parle de progrès, mais je pense que le panier de la ménagère n'a pas du tout évolué en Guinée. Aujourd'hui à Conakry, il y a une pénurie de carburant. Les gens ont du mal à se déplacer. Donc dans un contexte de précarité, tout ça augure d'un avenir bien incertain. Ça crée un sentiment de peur, un sentiment d'insécurité dans un contexte de troubles. Malheureusement, tout ça, ce n'est pas rassurant pour l'avenir de ce pays.À lire aussiEn Guinée, ce 31 décembre 2024 marque symboliquement la non-fin pourtant attendue de la transition
En 2025, l'ONU célèbrera ses 80 ans. C'est, en effet, le 25 juin 1945 que sa Charte a été signée à San Francisco. Un âge canonique pour une institution qui peut paraître à bout de souffle, déstabilisée par l'état du monde, avec les guerres en Ukraine, à Gaza, notamment. Autant de conflits qui ont bousculé le cadre général des relations internationales, l'ONU étant accusée d'impuissance, en raison de son incapacité à faire respecter les principes et valeurs qui fondent l'ordre mondial depuis 1945. Dans Le défi de la paix – Remodeler les organisations internationales, publié aux éditions Armand Colin, Anne-Cécile Robert, directrice adjointe du Monde diplomatique, analyse le dangereux défi auquel sont confrontées ces organisations internationales ainsi que l'enjeu du renouvellement de ces dernières afin de préserver la paix mondiale. À lire aussiGuerre à Gaza: les États-Unis mettent leur veto à un appel à un cessez-le-feu au Conseil de sécurité de l'ONU
Voici la suite de l'entretien avec Alice Di Concetto. J'ai conscience que la 1ère partie était un peu déprimante ; croyez-moi c'est me fait le même effet qu'à vous de constater tous ces blocages, toutes ces difficultés pour obtenir la moindre avancée à cet échelon qui est pourtant décisif pour les animaux en Europe. Je précise que les choses ont un peu évolué depuis l'enregistrement de cet entretien : les commissaires ont notamment été nommés, et l'espoir d'une révision semble définitivement enterré… Je vous mets dans la description un article de Mediapart qui fait le point sur tout ça. Mais je ne voudrais qu'on en sorte complètement déprimé-es ! Maintenant que l'on a tracé l'échec de la révision de la législation européenne sur le bien-être animal, il est temps d'en expliquer les raisons (spoiler : les lobbies). C'est ce que nous explique mon invitée dans cet épisode, et elle présente une autre piste vraiment intéressante bien que plus méconnue pour réduire les souffrances des animaux en Europe. Bonne écoute ! ________________________________ Références et sources citées dans l'entretien : - Dernière édition de la newsletter de Animal Law Europe - Article de Mediapart qui interroge Alice Di Concetto à propos de la nomination du nouveau commissaire à la santé et au bien-être animal - Le déficit démocratique de l'Union européenne - Le pacte vert pour l'Europe - Article d'Alice Di Concetto « Le pouvoir des lobbies privés face au mouvement de protection animale » - Un article de Faunalytics sur comment les lobbies de l'industrie animale ont réussi à faire dérailler la révision de la législation européenne - Article d'Alice Di Concetto sur la réforme de la PAC Pour suivre les dernières actualités et analyses sur ces sujets, n'hésitez pas à vous abonner à la newsletter de l'Institut européen pour le Droit de l'animal (Animal Law Europe) ________________________________ SOUTENIR : https://linktr.ee/poissonpodcast Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance ! Les comptes Instagram, Twitter, Facebook, Bluesky et Mastodon du podcast sont également à retrouver dans le link tree ! ________________________________ CRÉDITS Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant créé et animé par Victor Duran-Le Peuch. Charte graphique : Ivan Ocaña Générique : Synthwave Vibe par Meydän Musique : Limitless par Elektronomia
Il s'agit d'une mystérieuse épidémie « mortelle », précise Afrik.com, « la maladie est caractérisée par de la fièvre, de la toux et des maux de tête. Elle a déjà causé plusieurs dizaines de décès, principalement chez les enfants ». C'est dans la province du Kwango que l'alerte a été donnée, plus précisément dans la région de Panzi, « une région enclavée proche de la frontière angolaise » ajoute Média Afrique News, qui cite un infirmier selon lequel « les enfants sont les premières victimes, car leur état nutritionnel est souvent très dégradé ». « Ici », ajoute cet infirmier, « les épidémies ne sont pas nouvelles, mais cette maladie frappe très rapidement ». Afrik.com souligne que « les populations locales souffrent d'un manque d'accès aux soins de santé, à l'eau potable et à une alimentation équilibrée, ce qui affaiblit considérablement les systèmes immunitaires et rend la population plus vulnérable aux maladies ». « Pour les habitants du Kwango, le temps presse », remarque Média Afrique News, « sans un soutien rapide, cette maladie inconnue pourrait continuer à décimer des familles entières ».Critique envers les militairesAu Niger, la presse s'interroge sur l'arrestation de Moussa Tchangari. « Figure de la société civile, Moussa Tchangari se trouve en garde à vue, au Service Central de Lutte contre le Terrorisme et la Criminalité Transfrontalière organisée »explique Actu Niger, « les charges retenues contre lui incluent des accusations graves : apologie du terrorisme, atteinte à la sûreté de l'État et association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme ». L'association AEC Alternative Espaces Citoyens, dont Moussa Tchangari est le secrétaire général, « dénonce des actes rétrogrades d'enlèvement, de séquestration et de traitements cruels, inhumains et dégradants ». AEC « demande la libération immédiate et inconditionnelle de Moussa Tchangari ». De son côté,Mouryya Niger rappelle que cet acteur de la société civile, a toujours été « critique envers les décisions militaires nigériennes depuis l'avènement de celles-ci au pouvoir ». « Il est connu pour son engagement en faveur de la démocratie et des droits de l'homme », ajoute L'événement Niger. « Il a toujours manifesté son opposition à tous les coups d'État survenus dans le pays ».Réconciliation nationale Au Mali, c'est la libération de onze leaders politiques qui fait la Une de l'actualité. « Une libération historique », nous dit Bamada.net qui parle aussi d'un « tournant significatif dans la vie politique du Mali ». « Les onze leaders politiques étaient incarcérés depuis le mois de juin ». Selon Bamada.net, la décision de les libérer a été prise « dans le cadre d'un effort global de détente et de réconciliation nationale ». Pour rappel, ajoute Bamada.net, « les onze leaders politiques, étaient accusés de s'opposer à l'exercice de l'autorité légitime » et de « tenter de troubler l'ordre public ». « C'est une nouvelle étape pour la réconciliation nationale », estime encore Bamada.net, « Elle envoie un message fort de volonté de dialogue et de réconciliation ». « Cette libération », précise Maliweb, « a été rendue possible grâce à la médiation du président de la commission de rédaction de l'avant-projet de Charte pour la Paix et la Réconciliation Nationale, Ousmane Issoufi Maïga, également ancien Premier ministre ». Stabilité politiqueLe Ghana s'apprête à voter. Election présidentielle, demain. « Un duel au sommet, entre l'actuel vice-président et un ancien chef de l'État », titre Enjeux Africains. « Contraint par la constitution à passer la main après deux mandats consécutifs, l'actuel chef de l'État Nana Akufi-Addo, ne peut plus se présenter. C'est Mahamudu Bawmia, 61 ans, son vice-président depuis 2017, (…) qui portera les couleurs du parti de l'éléphant, l'emblème du Nouveau Parti Démocratique ». Face à lui, plusieurs candidats, dont John Dramani Mahama, « l'un des politiciens les plus expérimentés du pays », « un ex-président sur le retour », précise Enjeux Africains, qui ne s'inquiète pas pour l'avenir, rappelant que le Ghana est « souvent considéré comme un modèle de stabilité politique dans une région secouée par les coups d'état et l'insécurité ».
Plongez dans l'univers fascinant de la création d'une charte éthique autour des Systèmes d'intelligence Artificiel pour le monde islamique. Cette chronique évoque les challenges, les raisons sous-jacentes de la création d'une telle charte ! Un moment passionnant qui sera à coup sûr exercer notre esprit critique. Cette chronique est extraite de l'épisode : Guerre froide numérique : les Big Tech prennent le pouvoir Philo Tech : la chronique philosophie de Trench Tech animée par Emmanuel Goffi. ***** À PROPOS DE TRENCH TECH *****LE talkshow « Esprits Critiques pour Tech Ethique »Écoutez-nous sur toutes les plateformes de podcast
On ne réalise pas je crois à quel point ce qui se passe en France ou en Belgique pour les animaux, dépend aussi en très grande partie de ce qui se passe à l'échelle du dessus. Pour une raison que mon invitée explique très bien dans cet épisode, les avancées en matière de protection animale à l'échelle des États membres sont largement freinées et dissuadées du fait du marché commun européen ; et à l'inverse des avancées dans la législation à l'échelle de l'UE s'appliqueraient à tous les pays membres. Les enjeux sont donc colossaux, même si c'est une vraie usine à gaz, qu'on n'y comprend pas toujours grand chose, que ça paraît loin de nous et complètement bloqué. Heureusement, Alice Di Concetto démêle tous ces enjeux pour nous. Elle est juriste spécialisée en droit de l'animal et enseigne l'éthique animale à Sciences Po. C'est la fondatrice et directrice de l'Institut européen pour le Droit de l'animal, et elle connaît comme sa poche les coulisses de l'UE et les rapports de force qui s'y jouent autour de la protection animale. ________________________________ Références et sources citées dans l'entretien : - Les 3 principales institutions européennes : Parlement européen, Commission européenne, Conseil de l'Union européenne - Article de la Fondation Droit Animal qui revient sur l'importance d'une révision de la législation européenne sur le bien-être animal - Traité de Lisbonne - Les avis de l'EFSA (l'Autorité européenne de sécurité des aliments) concernant les méthodes d'abattage - Le livre Animal Machines de Ruth Harrison publié en 1963, qui a mené le gouvernement britannique à commissionner le rapport Brambell sur le bien-être animal (défini en termes des « 5 libertés ») - Initiative « End the Cage Age » Pour suivre les dernières actualités et analyses sur ces sujets, n'hésitez pas à vous abonner à la newsletter de l'Institut européen pour le Droit de l'animal (Animal Law Europe) ________________________________ SOUTENIR : https://linktr.ee/poissonpodcast Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance ! Les comptes Instagram, Twitter, Facebook, Bluesky et Mastodon du podcast sont également à retrouver dans le link tree ! ________________________________ CRÉDITS Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant créé et animé par Victor Duran-Le Peuch. Charte graphique : Ivan Ocaña Générique : Synthwave Vibe par Meydän Musique : Limitless par Elektronomia
Elle s'appelait Aline. Sa photo est à la Une du site d'information Guinée Matin. Une jeune fille de 16 ans, souriante, élégante, jupe bleue et chemisier blanc, faisant le V de la victoire avec la main.Aline a été écrasée, piétinée par la foule dimanche lors de la gigantesque bousculade du stade de N'Zérékoré. Dans les colonnes de Guinée Matin, son père, Olivier fait part de son immense douleur : « Elle était très joyeuse, raconte-t-il. Elle avait un surnom à l'école : Madame surprise. Car, quand arrivait l'anniversaire de l'un ou l'une de ses amis, elle lui faisait une surprise. (…) Je demande aux autorités de faire toute la lumière sur ce qui s'est passé, poursuit-il, afin que les coupables soient connus. »Au total, le mouvement de foule a fait 56 morts, du moins officiellement. Un bilan qui pourrait être beaucoup plus lourd. « “La morgue est pleine“, a expliqué un médecin local, sous le couvert de l'anonymat, estimant “qu'il y [avait] une centaine de morts“. » C'est ce que rapporte Le Monde Afrique qui précise que « plusieurs photos et vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des corps inertes à même le sol, dans l'enceinte de la morgue. »Pénalty litigieux et gaz lacrymogène…Que s'est-il passé ? « Dimanche après-midi, rapporte le journal, les équipes de N'Zérékoré et de Labé s'affrontaient lors d'un match à l'enjeu symbolique ; la finale du trophée “Général Mamadi Doumbouya“, une compétition dédiée au chef de la junte, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, en septembre 2021. (…) Deux faits d'arbitrage ont fait dérailler le match, pointe Le Monde Afrique. Tout d'abord un carton rouge en milieu de deuxième période, finalement annulé. Puis un penalty litigieux, sifflé dans les dix dernières minutes. Cette décision a provoqué la fureur des supporteurs de Labé. Des pierres ont été jetées et le terrain a été envahi. Les forces de l'ordre ont alors lancé des gaz lacrymogènes, d'après plusieurs sources présentes dans le stade, ce qui a provoqué un grand mouvement de foule, relate encore le journal. Des vidéos montrent des centaines de spectateurs – des mineurs, pour la majorité d'entre eux − escaladant l'enceinte du stade afin d'échapper à la cohue. “C'était la débandade. Les gens se sont dirigés vers le seul portail du stade, se sont bousculés (…) Les plus faibles ont été piétinés“, affirme un jeune supporteur, qui a perdu un ami proche dans l'immense bousculade. »Arrière-plan électoral…Ce drame s'inscrit dans un contexte politique, précise pour sa part le site Afrik.com. Car « depuis quelques semaines, des tournois de cette nature sont organisés un peu partout en Guinée, explique-t-il, pour témoigner du soutien des populations au général Mamadi Doumbouya. La date de la prochaine Présidentielle n'est pas encore connue, mais la candidature du chef de la junte semble de plus en plus évidente. Cela en dépit des prescriptions de départ de la Charte du CNRD qui interdit (en principe) à tous ses membres de se porter candidat. Et comme le montre le match qui a dégénéré, la situation sécuritaire du pays est particulièrement tendue. »D'ailleurs, l'opposant Cellou Dalein Diallo n'a pas tardé à réagir. Des propos à lire notamment sur le site guinéen Aminata : « cette tragédie a eu lieu pendant la finale d'un tournoi de football organisé, hélas, déplore-t-il, dans le cadre de la promotion de la candidature illégale du Général Mamadi Doumbouya à la prochaine élection présidentielle. »La junte « responsable » !La société civile n'est pas en reste. Pour le FNDC, le Front national pour la défense de la Constitution, regroupement civique dissous par les autorités, « cet événement tragique, survenu dans le cadre d'une campagne de propagande organisée par la junte militaire au pouvoir en faveur de la candidature de Mamadi Doumbouya, illustre une gestion irresponsable et une indifférence alarmante des autorités actuelles. La Coordination Nationale du FNDC tient Mamadi Doumbouya et son gouvernement directement responsables de cette catastrophe. » Des propos rapportés par le site AConakry Live.A lire également sur Ledjely, autre site guinéen, la réaction de Namaragni Djanfatignè, guérisseur et acteur social bien connu des populations de Haute Guinée. Il ne mâche pas non plus ses mots : « tous ceux qui préparent ces mouvements de soutien sont coupables, y compris le gouvernement, affirme-t-il, parce qu'il y avait des ministres, des préfets, des gouverneurs là-bas. À qui la faute ? C'est à eux. (…) Je demande au président Doumbouya de stopper ces mouvements, d'organiser les élections et de partir. »
Aujourd'hui, je vous propose d'écouter une conférence que j'ai présentée cet été aux Estivales de la question animale. Je vous la diffuse car son contenu entre en résonance avec plusieurs des éléments qui ont été analysés dans l'entretien avec Camille Brunel. Pour moi, un des intérêts majeurs de ces deux derniers épisodes, c'est de permettre de distinguer finement quels discours sont vraiment antispécistes, et à l'inverse quels discours à propos des animaux ne font qu'utiliser leur image, leur figure, la symbolique qui est véhiculée à travers eux, mais pas du tout dans leur intérêt. J'ai l'impression qu'on entre doucement dans une nouvelle phase de l'animalisme, où la question animale commence à exister, à être un sujet politique un peu plus légitime. Et ça devient de plus en plus mal vu de ne pas être animaliste, même au moins vaguement dans le déclaratif. Mais dans ce nouveau contexte, on voit se développer des discours qui prétendent parler des animaux mais qui déplacent le débat sur des choses qui n'ont rien à voir avec le suprémacisme humain. C'est typiquement le genre de discours des Pensées du vivant que je dénonce régulièrement ; qui utilisent la figure de certains animaux, mais qui in fine, n'en parlent pas réellement. Je tiens d'autant plus à attirer l'attention dessus que j'ai constaté à quel point même des antispécistes parlent de Baptiste Morizot par exemple comme d'un allié animaliste, et se revendiquent de sa pensée. Alors même que ce dernier a très clairement pris parti pour le spécisme ; je vous mets dans la description une autre conférence que j'avais présentée il y a un peu plus d'un an si vous en doutez encore. Et si vous avez écouté le premier épisode avec Camille Brunel, vous voyez maintenant à quel point cet auteur véhicule dans ses ouvrages des représentations spécistes. Il va falloir qu'on sache être attentives et déceler parmi tous les discours qui émergent, lesquels sont dans l'intérêt des animaux et ont réellement pour effet de nous faire avancer vers la fin de leur exploitation. Mais cela n'a rien d'évident ! Il faut qu'on apprenne à développer les anticorps contre ces discours (soit trop mous, soit trop creux, soit qui essentialisent à nouveau la place supposée des animaux dans la nature, etc.). La deuxième étape consiste à tâcher d'expliquer en quoi une grillle de lecture vraiment antispéciste se distingue de ces discours, et est beaucoup plus pertinente pour analyser la situation des animaux. Et c'est pour essayer de faire un pas dans cette direction, en proposant quelques outils d'analyse, que j'ai conçu la conférence que vous allez entendre. Hâte d'avoir vos retours comme toujours ! Faites vivre ce podcast, en en parlant autour de vous, en laissant 5 étoiles et des avis sur vos plateformes de podcast, en le partageant, et en soutenant financièrement si vous pouvez. Liens de l'épisode : - Version filmée de la conférence - Conférence sur le spécisme de Baptiste Morizot (entre autres penseureuses du vivant) - Lien pour me faire vos retours anonymes Crédits audio : Nicolas Barbut - Gestion de projet / Réalisation / Cadrage Swen Durieux - Technicien ________________________________ Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance ! Abonnez-vous sur les réseaux sociaux à @poissonpodcast (Twitter, Instagram, Facebook, etc.) ________________________________ CRÉDITS Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant créé et animé par Victor Duran-Le Peuch. Charte graphique : Ivan Ocaña Générique : Synthwave Vibe par Meydän Musique : Inspiring Journey par Leo Sokolovsky
On poursuit l'entretien avec Camille Brunel qui décortique la représentation des autres animaux dans la culture, et interroge la prégnance du spécisme dans ces représentations. Mon invité analyse plusieurs dizaines d'œuvres cinématographiques, de dessins animés et de documentaires au prisme de l'antispécisme. On soulève les questions de l'anthropomorphisme, de l'utilisation des animaux comme symboles ou métaphores, du renversement de la situation entre humains et animaux pour faire apparaître le spécisme, de l'exploitation des animaux acteurs, de la symbolique végétarienne ou de la portée animaliste de certains films et dessins animés, de l'effet de Disney sur les représentations des animaux, et de bien d'autres choses encore ! ________________________________ Références et sources citées dans l'entretien : Livres de Camille Brunel : - Le cinéma des animaux - Je est un animal - Les métamorphoses Conférences : - « L'animal, le film et le végétarien : Parcours secret du végétarien au cinéma » - Camille Brunel - « L'animal est-il un humain comme les autres ? » - Camille Brunel - « Les animaux ne sont pas des métaphores » - Victor Duran-Le Peuch Films : Babe, La légende de Manolo (Jorge Gutierrez), I Robot, La série Mad Max, Happy Feet (George Miller), Clous Atlas, Matrix (les soeurs Wachowski), Le sang des bêtes (Georges Franju), Nuit et Brouillard (Alain Resnais), L'Odyssée de Pi (Ang Lee), Noé (Darren Aronofsky), White God (Kornél Mundruczó), Cheval de guerre (Steven Spielberg), Mystère (Denis Imbert), Eo (Jerzy Skolimowski), Le Règne animal (Thomas Cailley), La revanche d'une blonde (Robert Luketic), La forme de l'eau (Guillermo del Toro), Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hooper), Hellboy (Guillermo del Toro), Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? (Philippe de Chauveron), Avatar 2 (James Cameron), Gorge, coeur, ventre (Maud Alpi) Dessins animés : La Belle et la bête, Frère des ours, Madagascar, Wallace et Gromit (Nick Park), Chicken Run, Dumbo, Bambi, Zootopie Documentaires : Secrets of the Whales et Secrets of the Elephants (James Cameron), Océans (Jacques Perrin et Jacques Cluzaud) Autres références : - Casques de réalité virtuelle pour les vaches - Étude sur les chats qui nous ignorent - Frankenstein ou le Prométhée moderne - Mary Shelley - La politique sexuelle de la viande - Carol J. Adams - Repas véganes sur le tournage d'Avatar - The Disneyfication of animals - Rebecca Rose Stanton - Publispécisme, concept développé par Axelle Playoust-Braure, voir ép 9 et 10 du podcast où elle l'explique - Deux analyses de la question raciale dans Zootopia : - Au nom des requins - François Sarano - L'inconscient des animaux - Florence Burgat Recommandations de Camille Brunel : - Le film Cow d'Andrea Arnold - Le TED Talk ‘Grief and love in the animal kingdom' par Barbara J. King (et son livre How animals grieve) - La folie des chats - Claude Béata ________________________________ SOUTENIR : https://linktr.ee/poissonpodcast Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance ! Abonnez-vous sur les réseaux sociaux à @poissonpodcast (Twitter, Instagram, Facebook, etc.) ________________________________ CRÉDITS Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant créé et animé par Victor Duran-Le Peuch. Charte graphique : Ivan Ocaña Générique : Synthwave Vibe par Meydän Musique : Poker par Galshi Revolution
C dans l'air l'invitée du 26 octobre avec Mariam Pirzadeh journaliste et ancienne correspondante à Téhéran pour France 24.Cette nuit, l'armée israélienne a frappé le sol iranien. Elle a indiqué avoir mené des frappes "précises et ciblées" sur l'Iran, visant des sites de fabrication de missiles, en représailles à l'attaque iranienne sur Israël le 1er octobre.L'Iran a annoncé la mort de deux militaires dans ces frappes, et affirmé avoir "le droit et le devoir de se défendre contre les actes d'agression étrangers, sur la base du droit inhérent de légitime défense qui figure à l'article 51 de la Charte des Nations unies". L'Iran soutient le Hamas palestinien, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza depuis son attaque sur le territoire israélien le 7 octobre 2023, et le Hezbollah libanais. Aujourd'hui, ce dernier a d'ailleurs annoncé avoir visé une base du renseignement israélien dans le nord d'Israël.C'est une nouvelle étape sans précédent dans le conflit qui affecte le Proche-Orient depuis plus d'un an. "Nous exhortons l'Iran à cesser ses attaques contre Israël", afin d'éviter une escalade, a déclaré dans un communiqué Sean Savett, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l'exécutif américain. Dans un communiqué publié samedi, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères français a réagi : "la France appelle instamment les parties à s'abstenir de toute escalade et action susceptibles d'aggraver le contexte d'extrême tension qui prévaut dans la région".Mariam Pirzadeh est journaliste, ancienne correspondante à Téhéran, à France 24, nous expliquera ce qu'il s'est passé cette nuit, à Téhéran. Elle nous éclairera sur la portée inédite de ces frappes sur des cibles militaires iraniennes, revendiquées par Israël, et sur le risque d'escalade dans la région, sous haute tension depuis plus d'un an.
Pas de répis pour nos Grandes Gueules du Sport, ils passent la seconde ! L'une des grosses actus sportives décryptée par nos GG.
En Jordanie, les Frères musulmans célèbrent une victoire électorale majeure, remportant 31 sièges et devenant le plus grand bloc au Parlement. Leur succès, marqué par un soutien populaire croissant, rappelle leur ascension dans les années 1980, mais s'accompagne également de défis, notamment face à des partis pro-gouvernementaux. De notre correspondant à Amman,Les Frères musulmans en Jordanie ont fait leur entrée au Parlement par la grande porte, en remportant 31 des 138 sièges, à la suite des élections législatives du 10 septembre. Grâce à cette victoire, ils constituent le plus grand bloc partisan de cette assemblée élue selon une nouvelle loi électorale qui a accordé une plus grande place aux partis politiques.Au sein du Parlement, les actions des Frères musulmans ne se limiteront pas à leurs propres membres. Ils seront rejoints par plusieurs députés alliés, comme ceux du Parti islamique du centre, qui partagent les mêmes convictions idéologiques et politiques sur des enjeux sociaux et économiques. C'est ce que souligne le député Mustafa Al-Amawi. « Nous et le Parti de l'action islamique sommes un seul parti, avec un projet national pour servir la Jordanie, indique le député, et nous combattons quiconque s'oppose à elle, même si nous avons des désaccords avec le gouvernement. »Cependant, il existe également un nombre significatif de députés qui s'opposent à la vision des Frères musulmans sur les questions internes et externes, notamment ceux du Parti de la Charte nationale, qui a remporté 22 sièges et qui est le plus proche des politiques pro-gouvernementales. Selon Mohammad Al-Momani, membre du Parlement : « Après ces élections, les partis surveilleront leurs performances respectives. Les Jordaniens rechercheront désormais des programmes qui traitent de leurs problèmes quotidiens plutôt que de grandes déclarations. »À lire aussi Législatives en Jordanie : « On pouvait s'attendre à une percée des islamistes, mais pas de cette ampleur »Le soutien au Hamas, l'une des raisons qui expliquent la victoire des Frères musulmansLa victoire des Frères musulmans s'explique par trois raisons principales, selon l'expert politique Yasser Qatishat : leur soutien à Hamas après les événements du 7 octobre, la présence de programmes réformistes populaires, et l'absence d'interventions sécuritaires, en particulier de la part des services de renseignement, lors des dernières élections.« Le pourcentage de voix obtenu par les Frères musulmans reflète un soutien populaire pour les islamistes, explique l'expert politique, surtout en raison de la guerre à Gaza, qui est associée au Hamas, un groupe avec lequel ils ont une forte solidarité populaire. »Le gouvernement jordanien craint un affrontement direct avec les membres du Parlement affiliés aux Frères musulmans sur plusieurs dossiers sensibles, notamment les accords de paix et les échanges économiques avec Israël, ainsi que le système éducatif et les programmes scolaires. À lire aussiJordanie: manifestations en hommage à Yahya Sinwar, le chef du Hamas tué par l'armée israélienne
Le spécisme est partout, mais il se niche en particulier dans toutes les oeuvres qui construisent nos représentations collectives : c'est-à-dire dans les livres, dans les films, dans les dessins animés, etc. Et l'insinuation du spécisme dans la culture est un sujet que connaît extrêmement bien mon invité d'aujourd'hui, Camille Brunel, puisqu'il est non seulement écrivain, mais aussi critique de cinéma spécialisé dans la représentation des animaux et militant pour la cause animale. Il était grand temps d'avoir dans Comme un poisson dans l'eau des épisodes d'analyse culturelle. Dans cette première partie de l'entretien, on parle surtout de littérature, de la façon dont celle-ci peut avoir tendance à représenter les animaux de façon spéciste, et de comment on peut tenter à l'inverse de développer une écriture animaliste. Camille Brunel défend avec force que les animaux ne sont pas ‘la nature', ne sont pas ‘du vivant', pas des spécimens représentants de leurs espèces, ni des mystères dont on percerait le secret en allant les pister, mais des personnes, tout simplement. On aborde à la fin de l'épisode deux risques qui peuvent se présenter pour une écriture antispéciste : l'anthropomorphisme (projeter des qualités humaine sur les animaux) et la métaphorisation (les utiliser comme des symboles pour parler d'autre chose que leur sort). ________________________________ Références et sources citées dans l'entretien : - Ouvrages de Camille Brunel cités : La trilogie Alma (La guérilla des animaux, Les métamorphoses et Ecatepec), Éloge de la baleine, Le Cinéma des animaux, Je est un animal - Films cités : Okavango (Caryl Férey), Le parfum (Patrick Suskin), Les dents de la mer (Steven Spielberg), Instinct de survie (Luiso Berdejo), Cow (Andrea Arnold), Gunda (Viktor Kossakovski), Orca (Michael Anderson), Une vie cachée (Terrence Malick) Ouvrages cités : - Comment l'humanité se viande - Jean-Marc Gancille - La panthère des neiges - Sylvain Tesson (et le film adapté du livre) - Braves bêtes - Sunaura Taylor - La piste animale - Baptiste Morizot - L'étranger - Albert Camus - Bêtes des tranchées - Éric Baratay - Rousse - Denis Infante - Nutella végane qui a suscité la polémique - Liens entre Sylvain Tesson et l'extrême droite, et son idéologie réactionnaire - Anthropomorphisme - Carol J. Adams - Florence Burgat - Joel Dicker - Affaire Matzneff ________________________________ SOUTENIR : https://linktr.ee/poissonpodcast Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance ! Les comptes Instagram, Twitter, Facebook et Mastodon du podcast sont également à retrouver dans le link tree ! ________________________________ CRÉDITS Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant créé et animé par Victor Duran-Le Peuch. Charte graphique : Ivan Ocaña Générique : Synthwave Vibe par Meydän Musique : Poker par Galshi Revolution
Nous sommes le 26 mars 1894 à Quaregnon, dans le Borinage minier. C'est là, à une dizaine de kilomètres de Mons, que le Parti ouvrier belge s'est réuni en congrès, pour la dixième fois. Il s'agit de se doter d'une déclaration de principes en vue des élections législatives du mois d'octobre suivant. Après des débats qui ont duré deux jours, un texte fondamental est rédigé par Emile Vandervelde et Hippolyte Vanderrydt. Ce texte affirme l'incompatibilité du régime capitaliste avec la réalisation des idéaux socialistes, en cela il emprunte beaucoup au programme adopté par le Parti social-démocrate allemand, le SPD. Le Parti ouvrier appelle à l'émancipation politique, économique et morale du monde du travail et à la lutte pour y parvenir, sans toutefois évoquer les moyens pour atteindre cet idéal. Cette déclaration connue sous le nom de « Charte de Quaregnon » reste le texte de référence de l'actuel Parti socialiste. Revenons sur les origines du socialisme en Belgique … Avec nous : Pascal Delwit, professeur de science politique à l'Université libre de Bruxelles. « Le socialisme en Belgique (1885-2024) – Origines, acteurs, développements . » ; Ed. de L'Université de Bruxelles. Sujets traités : Socialisme, Parti ouvrier belge, Emile Vandervelde, Hippolyte Vanderrydt, socialiste,Charte de Quaregnon Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Voici la seconde partie de l'entretien avec Kaoutar Harchi à propos de son dernier ouvrage Ainsi l'animal et nous, qui nous emmène dans une traversée au fil des siècles de la co-construction des systèmes de domination, et en particulier de l'imbrication du spécisme avec les autres systèmes de pouvoir qui écrasent les corps et détruisent les vies. La frontière entre les êtres humanisés et les êtres animalisés, n'a rien de naturel. Elle a au contraire, au fil de l'histoire, été produite activement par certaines catégories dominantes qui se sont érigées en modèle idéal et exclusif de l'humanité, et ont renvoyé d'autres groupes d'invididus de l'autre côté de cette frontière, du côté de l'animalité, de l'infériorité. Et derrière la frontière les pires traitements sont alors perpétrés et légitimés, contre les autres animaux, les femmes, les ouvrièr-es, les personnes racisées, les peuples colonisés, etc. La frontière de l'humanité est profondément sociale et politique ; elle a été construite, elle peut donc être déconstruite, défaite, et on a toutes les raisons de vouloir abolir les systèmes de domination qui s'appuient sur elle. À très vite pour d'autres entretiens approfondis autour du spécisme ! ________________________________ Références et sources citées dans l'entretien : - Racialisme / théorie des races - Controverse de Valladolid - La communauté terrestre - Achille Mbembe ________________________________ SOUTENIR : https://linktr.ee/poissonpodcast Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance ! Les comptes Instagram, Twitter, Facebook et Mastodon du podcast sont également à retrouver dans le link tree ! ________________________________ CRÉDITS Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant créé et animé par Victor Duran-Le Peuch. Charte graphique : Ivan Ocaña Générique : Synthwave Vibe par Meydän Musique : Eden par Onycs
La question est sur toutes les lèvres en Guinée. La date des élections n'a pas encore été fixée mais on sait qu'elles pourraient arriver plus vite que prévu… Sans doute dès l'année prochaine.D'après le site d'information Africa Guinée, « le chronogramme de la transition censé aboutir au retour à l'ordre constitutionnel pourrait connaitre un chamboulement majeur. Si jusque-là les autorités de la transition défendaient l'idée d'organiser les élections de la base au sommet, tout porte à croire que ce plan va changer. Le gouvernement envisage désormais de commencer par la Présidentielle (qui interviendrait donc avant les élections locales et avant les législatives). Cette éventualité est de plus en plus probable. “Les guinéens ont aujourd'hui soif de voir le visage de leur futur président“, a déclaré Amara Camara, porte-parole de la présidence. Avant lui, précise encore Africa Guinée, le chef de la diplomatie guinéenne avait évoqué la même hypothèse. Celle-ci vient d'être renforcée par le ministre Secrétaire Général de la Présidence ».Colère de l'opposition…Justement, le site Guinée 7 relaye les propos d'Ousmane Gaoual Diallo, le porte-parole du gouvernement : « pourquoi pas une candidature de Mamadi Doumbouya ? Il n'y a aucune interdiction pour lui de se prêter à la candidature pour gouverner le pays. Non seulement en termes de droit, il en a la possibilité, mais il en a aujourd'hui pleinement la qualité ».Résultat : colère de l'opposition… « Lors de leur assemblée générale samedi, les membres du RPG Arc-en-ciel ont exprimé leur indignation face à ce qu'ils considèrent comme une décision unilatérale »,pointe le site A Conakry. « L'ancien ministre Marc Yombouno a posé une question cruciale : “d'où vient cette décision ? (…) La charte stipule que les décisions politiques doivent associer le CNRD, le gouvernement et les Forces vives de Guinée. On ne fixe pas, a-t-il poursuivi, les dates des élections de manière unilatérale“ ».Silence de l'intéressé…« Le général franchira-t-il le Rubicon ? », s'interroge Le Pays à Ouagadougou. « Si la Charte de la transition interdit aux membres de la transition guinéenne de briguer la magistrature suprême, des cadres de la junte et du gouvernement n'excluent pas cette possibilité ». Conséquence : « l'opposition guinéenne est en colère. Et l'on pourrait dire que cette poussée d'adrénaline est légitime, ce d'autant qu'après trois ans de transition, celle-ci manque toujours de lisibilité, notamment un calendrier devant signer le retour à l'ordre constitutionnel. Et pendant que l'opposition demande au général Doumbouya de clarifier sa position, l'homme préfère se murer dans un silence assourdissant, pointe encore Le Pays. Preuve, s'il en est, que l'homme fort de Conakry ne semble pas prêt à remettre le pouvoir aux civils à qui il l'avait pourtant promis ».Main de fer…Pour WakatSéra, c'est certain : « Doumbouya sera candidat ! (…) En Guinée, tout se passe selon la volonté du président de la transition. Le maître de Conakry a besoin de se faire une virginité par les urnes ». Et il n'a que faire de « la charte de transition qui interdit cette candidature au chef de la transition et qui devrait donc servir de ligne Maginot à celui qui gouverne d'une main de fer la Guinée depuis son coup d'État du 5 septembre 2021. Et qui se permet tout, poursuit le site burkinabé, avec la complicité d'une certaine communauté internationale qui réagit à géométrie variable, face aux putschs militaires ! Même les répressions des marches dans le sang ne sont que des faits divers devant les soutiens du général ! Même les disparitions inexpliquées de citoyens, comme celles de Mamadou Billo Bah et de Foniké Menguè ne sont que peccadilles. Et que dire de la persécution des véritables leaders politiques (…) ? »Et WakatSéra de conclure, ironique : « oui, tout va bien en Guinée, même si les populations, en plus de la cherté de la vie qui les oblige à se serrer la ceinture jusqu'au dernier cran, n'ont plus la possibilité de s'exprimer ou de s'informer convenablement, la presse nationale et internationale, ou du moins ce qui en reste, étant sous contrôle ! »
Il était le fugitif le plus recherché de Guinée. Après plusieurs mois de cavale, le colonel Claude Pivi a été arrêté au Liberia. Selon une source, des négociations seraient déjà en cours entre les autorités guinéennes et libériennes concernant son éventuelle extradition, souhaitée par Conakry. Sur le sujet, le président du Conseil national de la transition, le médecin Dansa Kourouma se dit confiant au micro de Christophe Boisbouvier. Il s'exprime aussi sur le régime militaire du général Mamadi Doumbouya qui s'apprête à faire adopter une nouvelle Constitution par référendum, le fait qu'aucune date ne soit encore fixée pour ce scrutin et que personne ne sache si le général Doumbouya sera candidat ou non à la présidentielle qui suivra. RFI : On a appris hier l'arrestation du colonel Claude Pivi qui était en cavale depuis 10 mois, est-ce qu'il préparait un coup ?Dansa Kourouma : D'après les informations, la Guinée courait des risques sérieux d'insécurité le long de sa frontière avec le Liberia. Ces informations nous ont été rapportées par l'intermédiaire de nos amis qui vivent au Liberia.Qu'est-ce que va devenir le colonel Pivi, maintenant qu'il est prisonnier au Liberia ?C'est le mettre, tout simplement, à la disposition de la justice guinéenne, pour qu'il puisse purger sa peine.Mais êtes-vous certain que les autorités du Libéria vont accepter de l'extrader ?Le Libéria est un État de droit et j'ai confiance aux autorités libériennes.Dansa Kourouma, le Conseil national de la transition que vous présidez vient de présenter l'avant-projet de la future Constitution. Quelles sont les principales nouveautés ?La première innovation, c'est l'affirmation de l'identité guinéenne, notamment l'enseignement des langues nationales et la traduction des actes officiels de l'État dans les langues nationales, pour plus de compréhension de la loi. L'autre innovation qui est extrêmement importante, nous avons souscrit, cette fois-ci, à un Parlement bicaméral. La Guinée, depuis l'indépendance, a connu un Parlement monocaméral, une seule chambre.Une Assemblée nationale ?Une Assemblée nationale. Aujourd'hui, l'avant-projet propose au peuple de Guinée, à sa demande d'ailleurs, un Sénat qui est composé de personnalités élues par les membres des conseils régionaux et les membres des conseils locaux. C'est à dire l'inclusion de la diversité ethnique dans la conduite de l'action politique. C'est pourquoi le Sénat devient le garant de la participation équitable des régions dans la conduite de l'action publique.Docteur Dansa Kourouma, dans la Charte de transition qui régit le pays depuis le coup d'État de septembre 2021, il est écrit, article 46, que le président de cette transition ne peut pas faire acte de candidature aux élections nationales qui marqueront la fin de la transition. Pourquoi cet article ne figure-t-il pas dans votre avant-projet ?La charte de la transition était un acte transitoire, la Constitution est une loi suprême ou une loi fondamentale qui va régir la vie politique, sociale, économique de la Guinée, les 30 années ou les 50 années à venir. Aucune constitution n'a mentionné des catégories de personnes qui ne peuvent faire acte de candidature à une élection. C'est pourquoi, pour respecter le caractère général, le caractère impersonnel et intemporel de la Constitution, nous n'avons pas voulu rentrer dans ces détails.Alors l'article 46 de la Charte de transition sur la non-candidature des militaires du CNRD, c'est un article intangible. Du coup, l'opposition dit que cet article n'est pas de nature à individualiser la Constitution et qu'il peut au contraire, s'il est introduit dans l'avant-projet, rendre effectif le respect des dispositions proclamées intangibles dans la Charte de transition ?Le caractère général, le caractère impersonnel… Une constitution est une norme juridique suprême. Nous ne pouvons pas inventer un précédent en matière d'écriture des normes constitutionnelles.Pour l'opposant Cellou Dalein Diallo, il ne fait plus aucun doute que le général Doumbouya va être candidat. Est-ce que, de fait, l'absence de cet article 46 de la Charte dans votre avant-projet, ça ne préfigure pas une candidature à venir du chef de la transition ?Jusqu' à preuve du contraire, nous n'avons vu aucun acte de la part du général par rapport à : pour ou contre sa candidature.En tout cas, rien ne s'oppose à ce qu'il soit candidat désormais ?En règle générale, une constitution n'établit pas une liste de personnes qui peuvent être candidates ou pas.À plusieurs reprises, les militaires du CNRD se sont engagés à ce que la transition prenne fin le 31 décembre prochain. Mais ce référendum constitutionnel aura-t-il lieu avant le 31 décembre ?En tout cas, toutes les conditions sont réunies pour que le référendum soit possible d'ici le 31 décembre.Le 9 juillet dernier, les deux grandes figures de la société civile et du FNDC, Messieurs Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah, ont été enlevées à Conakry par des militaires. Est-ce que vous avez de leurs nouvelles ?Je ne peux pas vous donner de nouvelles ou d'informations officielles sur eux, mais ce qui est important et ce que je peux dire avec certitude, c'est que les autorités judiciaires sont vent debout pour pouvoir trouver des indices sur ces deux compatriotes. Et le procureur général auprès du Parquet de Conakry a déjà fait un communiqué là-dessus et a instruit des officiers de police judiciaire à enquêter pour trouver les traces et les indices de nos deux compatriotes. Ils ne sont pas deux, il y a d'autres compatriotes qui sont dans la même situation.Leurs familles n'ont aucun accès à eux, personne ne peut les voir, personne ne sait où ils sont. Est ce qu'on n'est pas dans la plus grande illégalité ?Écoutez, nous souhaitons que nos deux compatriotes rentrent à la maison, sains et saufs. 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Bienvenue dans la 4ème saison de Comme un poisson dans l'eau ! Je suis honoré de recevoir à nouveau l'écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi pour la sortie de son ouvrage Ainsi l'animal et nous aux éditions Actes Sud. Kaoutar Harchi prolonge la réflexion dont elle faisait part dans le premier entretien ensemble, les épisodes 13 et 14 du podcast que vous pouvez réécouter. Son ouvrage est un récit qui détricoque les oppressions, au sens où il montre comment, d'où que l'on parte, tirer sur le fil d'une oppression fait résonner et apparaître d'autres fils dans la toile des dominations. L'ouvrage remonte ce fil historique de la co-construction de ces systèmes de pouvoir en montrant à quel point la domination d'espèce, le spécisme, est toujours là, connecté à toutes les autres questions. C'est à la fois un voyage au fil des siècles et une généalogie du développement des dominations qui sont retissées dans la trame de son récit poignant qui expose tous les liens qui étaient là depuis le début. C'est brillant, et c'est tellement riche qu'il fallait que je choisisse un angle pour un entretien parce qu'on ne pouvait tout aborder. Alors j'ai décidé de ne pas trop revenir sur la question de l'animalisation qui pourtant est un enjeu central de l'ouvrage mais dont on avait déjà parlé en détail dans le premier entretien, et j'ai préféré mettre la lumière sur certains des intuitions lumineuses et précieuses selon moi de l'autrice, sur des points distincts et plus précis. J'espère que ça vous parlera, et surtout que ça vous donnera envie de la lire. J'espère que vous trouverez cet entretien passionnant, et que vous aurez autant de plaisir à l'écouter que j'en ai eu à l'enregistrer ! ________________________________ Références et sources citées dans l'entretien : - Littérature et révolution - Kaoutar Harchi & Joseph Andras - Comme nous existons - Kaoutar Harchi - Les tortures infligées par des chiens à des Palestinien-nes à Gaza - Afro-dog. Blackness and the Animal question - Bénédicte Boisseron - Discours de Dakar de Nicolas Sarkozy en 2007 - Festival Agir pour le vivant - Article de Kaoutar Harchi ‘La lutte pour le vivant ne pourra pas se faire au détriment d'une partie des vivants' ________________________________ SOUTENIR : https://linktr.ee/poissonpodcast Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance ! Les comptes Instagram, Twitter, Facebook et Mastodon du podcast sont également à retrouver dans le link tree ! ________________________________ CRÉDITS Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant créé et animé par Victor Duran-Le Peuch. Charte graphique : Ivan Ocaña Générique : Synthwave Vibe par Meydän Musique : Eden par Onycs