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Au Gondwana il n'y a pas de problèmes avec les jours fériés. On ne touche pas, par exemple, à l'anniversaire très attendu de notre Leader Bienaimé Son Excellence Président-Fondateur…
Les jeunes gondwanais ont deux passions : la politique et la libre entreprise.
Au Gondwana il faut parfois revenir à la définition de certains mots.
Président-Fondateur trouve que les Gondwanais ne le félicitent pas assez pour son bilan économique extraordinaire.
Président-Fondateur trouve que les Gondwanais ne le félicitent pas assez pour son bilan économique extraordinaire.
Le gouvernement est tombé en panne sèche de confiance...
Le gouvernement est tombé en panne sèche de confiance...
Même en politique, la confiance est au centre de tout. Aujourd'hui, confiance est le mot du jour, le mot qui va colorer cette semaine et tous les jours à venir en très très démocratique république.
Même en politique, la confiance est au centre de tout. Aujourd'hui, confiance est le mot du jour, le mot qui va colorer cette semaine et tous les jours à venir en très très démocratique république.
« Un goût du thé amer », le second roman de l'écrivain Mohammed Alnaas, récemment traduit en français et édité chez « Le bruit du monde », revient à l'époque du slogan : « le pouvoir aux mains du peuple » et décrit une situation ubuesque et des querelles permanentes entre les habitants d'un village, Géhenne, dans la Libye des années 1990, du temps de la Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste de Mouammar Kadhafi. Quant au narrateur, dans cette fable moderne et audacieuse, il s'adresse à son lecteur tout en prenant un plaisir à se jouer de lui. Mohammed Alnaas joint par Houda Ibrahim. Vos romans s'attaquent à des sujets qui décrivent les spécificités de la société libyenne, une société restée longtemps fermée aux autres. L'écriture est-elle pour vous est un acte d'auscultation de cette société afin de la raconter, de l'exposer ? La société libyenne est restée méconnue des étrangers pendant un certain temps, et peut-être même est-elle restée méconnue d'elle-même. En dehors du sujet politique, il existe un manque de connaissances sur la Libye et le peuple libyen lui-même, que ce soit sous le régime de Mouammar Kadhafi ou même pendant la guerre civile qui a suivi la révolution de février 2011. L'enjeu ici, est que moi, en tant qu'individu, je me comprends mieux que je ne comprends la société libyenne, mais mon histoire personnelle est aussi l'histoire de la société, et en comprenant la société, je me comprends moi-même. Il est vrai que la société libyenne a ses spécificités, comme toutes les sociétés, mais l'idée est de toujours chercher, ce que cette spécificité a de commun avec les sociétés arabes, voire des sociétés de plus grande ampleur. Afin d'écrire sur l'être humain et son histoire, tout en écrivant sur le Libyen et en essayant de le comprendre. Dans votre second roman, Un goût de thé amer, à travers l'histoire d'un village, Géhenne, symbolisez-vous la guerre sans fin qui se déroule en Libye ainsi que le déchirement social ? Personnellement, je n'aime pas que le texte lui-même soit le reflet de la réalité. Le lecteur a certes le droit de percevoir ces intersections entre la réalité et le roman. Or, elles sont nombreuses. L'auteur pose les règles du jeu dès le début, indiquant que l'histoire n'est pas symbolique, mais vraie. Ce qui incite le lecteur à y croire. Il existe bel et bien des intersections entre les combats qui se déroulent dans le village de Géhenne et la guerre civile libyenne. Il semble que le point commun entre l'imaginaire et le réel réside dans une certaine absurdité de la scène elle-même. À lire aussiLa Libye lance le premier appel d'offres pétrolier depuis 17 ans La satire est-elle pour vous le meilleur moyen de raconter cette société ? J'ai débuté dans l'écriture par la satire. Il y a toujours une touche d'humour noir dans mes écrits, que ce soit dans mon précédant roman « Du pain sur la table de l'oncle Milad », ou dans ce roman même. Et auparavant aussi dans le recueil de nouvelles que j'avais écrit sur la guerre civile, la plupart de ces nouvelles avaient un ton dramatique ou sombre. Concernant ce projet, parfois, il n'y a pas de meilleure façon de décrire ce qui se passe, que la satire. Vous dédiez votre roman au fameux écrivain et penseur libyen Sadek alyhoum, quelle valeur représente-t-il pour vous ? Le roman est bien sûr dédié à El-Sadek, je le dédie également à d'autres auteurs et artistes satiriques qui m'ont personnellement influencé, comme Mohammed Al-Zawawi, le plus grand illustrateur de caricature libyen. Le roman lui-même a été initialement écrit dans le style de Mohammed Al-Zawawi, ainsi que celui de Mohammed Tamliya, l'écrivain satirique jordanien, et d'Ibrahim Hmaydan, l'écrivain satirique libyen. Tous ont influencé ma compréhension du rôle de la satire, de la comédie. Contrairement à beaucoup de Libyens qui admiraient les idées et les écrits critiques d'El-Sadek Al-Nayhoum, j'admirais moi sa satire, en particulier son recueil Histoires pour enfants. Il m'a profondément influencé par son style satirique et par sa façon de dessiner certains personnages libyens considérés comme stéréotypés. Ce stéréotype est déjà présent dans les dessins de Mohammed Al-Zawawi. Dans mon roman, un personnage comme Hajja Mabrouka, ressemble à ceux de Mohammed Al-Zawawi, d'El-Sadek Al-Nayhoum et même d'Ibrahim Hmaydan. Ces personnages ne sont pas nés de nulle part ; ils sont une sorte d'accumulation résultant de mes lectures et de mes observations sur la manière dont les Libyens qui m'ont précédé ont abordé la comédie. À lire aussiAu pays des hommes, un chef-d'œuvre de la littérature contemporaine Dans Un goût de thé amer, vous dénoncez également, un système économique installé par le régime Kadhafi et qui réduit en quelque sorte l'être humain à un être dépendant, sans aucune initiative, vous dénoncez cette volonté du pouvoir d'écraser l'être libyen ? Les politiques du régime Kadhafi ont transformé la Libye depuis la proclamation de l'Autorité populaire. Car le colonel souhaitait créer une nouvelle société. L'ironie est que l'objectif de cette nouvelle société était de susciter un esprit d'initiative en toutes choses. Dans toutes ses idées, par exemple, il affirme dans le Livre vert : « L'école est servie par ses élèves », ce qui signifie que l'école n'a pas besoin de personnel d'entretien ni d'employés, mais que ce sont les élèves qui s'en chargent… D'où le concept « des partenaires, et non pas d'employés ». Le régime repose fondamentalement sur l'initiative populaire pour prendre le pouvoir. Soit le peuple ne voulait pas prendre le pouvoir, soit Kadhafi n'a utilisé ces idées que pour accroître son emprise sur le peuple. L'ironie est que le peuple libyen a refusé de prendre l'initiative ou n'a pas trouvé le moyen de le faire. Le régime a véritablement influencé la formation de l'homme libyen. Toutes les politiques adoptées par le colonel Kadhafi et les fonctionnaires travaillant sous ses ordres ont conduit à la création d'une société déformée qui ne se connaît pas elle-même et qui est incapable de trouver des solutions aux problèmes auxquels elle est confrontée. La liberté d'expression en Libye est toujours entravée, même au niveau de la littérature, comment relevez-vous ce défi ? Aujourd'hui, les restrictions imposées aux écrivains libyens se multiplient. Elles sont sociales, religieuses, politiques et sécuritaires. Les restrictions se multiplient et sont pour la plupart inconnues. L'écrivain se retrouve à nager dans un puits dont il ignore le fond. Ceux qui aiment nager explorent eux-mêmes à ce moment-là les dangers, et je suis de ceux qui aiment nager. Nous explorons des idées en cours de route et je relis toujours la scène, mais c'est surtout pour des raisons de sécurité personnelle. Lorsque j'écris, je ne reconnais pas ces restrictions et je les ignore également lorsque je publie. Je ne les regarde pas.
Au Gondwana la lettre C est très importante, surtout quand elle est en double.
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La vie d'un gouvernement n'est pas une science exacte mais elle est très mathématique.
La vie d'un gouvernement n'est pas une science exacte mais elle est très mathématique.
Comme chaque année, la Cour de récré reprend en chansons.
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Au Gondwana, c'est une rentrée sans vacances comme toutes les autres rentrées. Le mot vacances n'existe pas au Gondwana...
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C'est une institution culturelle au coeur d'Abidjan... le village Ki-Yi fête cette année ses 40 ans – avec toujours à sa tête, l'autrice, plasticienne, chorégraphe camerounaise Were-were Liking, 75 ans, six décennies de carrière derrière elle. La communauté des “Ki-Yistes” tente d'explorer de nouvelles formes de création pour parler à la nouvelle génération et assurer sa pérennité. Reportage
C'est l'heure de notre rendez-vous quotidien avec Mamane. Et vous nous parlez ce matin de l'IA… L'« Inversion Accusatoire »...
« Dans mon Chinatown », c'est le nom de notre série d'été sur RFI. On vous emmène explorer les quartiers chinois des grandes villes du monde. Aujourd'hui, direction Port-Louis à l'île Maurice, où les Chinois ne représentent que 3 % de la population, mais leur présence rayonne bien au-delà des chiffres. La communauté chinoise est à la fois discrète, bien intégrée, métissée et économiquement influente. Le Nouvel An chinois est d'ailleurs un jour férié dans l'île. Au cœur du Chinatown mauricien, traditions, gastronomie et mémoire des anciens se mêlent aux visages de toutes les communautés. De notre correspondant à Port-Louis, Dans les ruelles de Chinatown à Port-Louis, le mandarin résonne encore. Aujourd'hui, notre présence attire la curiosité. Aaron Kwang Poon nous accompagne. Né ici, il connaît l'histoire des commerçants chinois à Maurice. « Au pic de leur activité, il y avait environ 300 boutiques chinoises à travers Maurice. Pratiquement dans chaque village, il y avait au moins une boutique chinoise. » Ces petits commerces ont nourri l'île pendant des décennies avant et après l'indépendance. Ils ont approvisionné la population en denrées de base, tissant leurs racines dans chaque communauté locale. Pour sa part, Chinatown à Port-Louis reste un haut lieu du commerce. Dans les rues, on croise davantage une population locale diverse que des Mauriciens d'origine chinoise. Mais les grands symboles sont là : l'arc monumental de la rue Royale, ombrelles, et lanternes qui ponctuent façades et allées, ainsi que les enseignes en caractère chinois. C'est ici qu'Amélie, 88 ans, venue de la ville la plus éloignée de Port-Louis, fait ses courses : « J'habite à Curepipe. Je viens acheter des choses, ce qui me manque. » « Tous les Mauriciens adorent ça » Elle s'arrête devant une épicerie Yue Hwa, rue Dr Sun Yat Sen. Dans ce petit espace, un concentré de Chine : « Des ailerons de requin, des nids d'hirondelles, et des œufs de 100 ans », détaille le commerçant. Produits rares, nouilles, graines, fruits séchés, ustensiles, tout l'univers culinaire chinois dans quelques mètres carrés. La gastronomie chinoise est le fast-food préféré dans l'île : « Les nouilles frites, les "mines frites", le riz frit et les boulettes sont devenus des plats mauriciens. » Siddick Yerally, 82 ans, se joint à la conversation. Dans le quartier, tout le monde l'appelle Nala : « Tous les Mauriciens adorent ça ! Même rue Desforges, il y a un restaurant chinois musulman, halal, et c'est rempli tous les soirs. » Nala est musulman, marié à une Chinoise. Certains l'appellent Ah Young. Il siège à la Chinatown Foundation et il veut nous montrer les trésors du quartier : « Là, je vais vous emmener à la pagode, elle appartient au clan des Chan. » Une communauté influente Les descendants chinois de Maurice ont maintenu les liens claniques. Il existe une bonne dizaine de clans chinois à Maurice. À 200 mètres, nous découvrons une autre pagode, celle du clan Fock qui trône au 9e étage d'un immeuble résidentiel. Dans la pagode, des stèles en bois portent les noms des ancêtres, sous le regard de Kwan Tee, le guerrier légendaire. Au rez-de-chaussée, rencontre avec Bernard Li Kwong Ken qui nous explique ce que son nom dit de ses racines et de son identité : « En Chine, je m'appellerais Li Sui Chong. Nous gardons à travers les générations le nom du clan Li. Mon grand frère, c'est Li Kwet Chong, moi Li Sui Chong, mon petit frère Li Moy Chong. » Li (ou Lee), c'est le lien commun. Bernard est un descendant du clan Li, le deuxième nom le plus répandu de Chine. Comme beaucoup de Sino-Mauriciens, il porte aussi un prénom catholique. La plupart fréquentent l'église, héritage de l'intégration mauricienne. Cependant, cette population décline : de 40 000 âmes dans les années 1980 à environ 12 000 aujourd'hui. Les jeunes émigrent vers l'Australie, le Canada. Malgré cela, les Sino-Mauriciens demeurent une influente communauté économique dans l'île. À lire aussiDans mon Chinatown: visite guidée de Lognes, première ville asiatique de France
C'est l'heure de notre rendez-vous quotidien avec Mamane. Et vous nous parlez ce matin de l'IA… L'« Inversion Accusatoire »...
On connaissait la Côte d'Ivoire pour le zouglou et le coupé-décalé, plus récemment pour le rap, mais beaucoup moins pour le rock. Et pourtant, « Stabilise Rentabilise » a créé la surprise en début d'année en devenant viral sur les réseaux sociaux ivoiriens. Coup de chance ou coup de maître ? Ses auteurs, Arii Siguira et Toto le Banzou, qui préparent un album, espèrent poser les jalons d'un nouveau genre appelé « Rock Ivoire ». De notre correspondante à Abidjan, Inutile de chercher le sens des paroles, ce n'est pas l'essentiel. Si « Stabilise Rentabilise » est devenu un hit instantané, c'est grâce à sa mélodie entraînante et à l'excentricité de ses deux jeunes chanteurs venus du rap, Arii Siguira et Toto Le Banzou : « La recette de ce hit ? On a juste apporté la bonne énergie. On a travaillé. Et tout s'est passé naturellement », en explique un. L'autre enchaîne : « Ce morceau, c'est un morceau à plusieurs couleurs… Un peu de pop, beaucoup de vibes africaines, parce qu'on a parlé un peu de baoulé dedans, un peu d'anglais, aussi du français, et notre petite touche ivoirienne. Raison pour laquelle ça s'appelle du rock Ivoire, du rock à l'ivoirienne. » Face au succès, le duo et leur équipe ont changé de direction artistique, pour s'orienter vers des projets rock. Mais en gardant le même processus de création que pour un morceau de hip-hop : tous les instruments sont virtuels, et la musique est élaborée en studio, avec une boîte à rythme, explique leur beatmaker et compositeur Keelam : « De nos jours, on utilise plus les samples, parce que c'est des jeux déjà composés : la guitare électrique, le piano, les synthés. On réfléchit à la structure de la production avec l'artiste. Il y a du djembé, des tamas, des shakers. Plusieurs instruments africains. J'ai essayé de faire un style hors du commun, qui est à la fois ivoirien et américain. On compte rester là-dessus, essayer de marier ça avec d'autres styles, tout en restant dans le rock. » Après ce premier succès, Arii et Toto le Banzou vont devoir réitérer l'exploit pour que leur carrière décolle. Et même s'il sait que le public les attend au tournant, leur producteur et manager Khaled Touré est confiant : « Quand tu fais un hit, le prochain son, c'est la confirmation. C'est ça qui prouve que tu as vraiment travaillé. Il y avait un peu de magie, mais c'est un projet qui était vraiment travaillé. On sentait que ça allait forcément faire quelque chose, vu que c'est un genre de musique qu'on n'a pas forcément l'habitude d'entendre ici. » Tous les quatre travaillent désormais sur un album. Ils annoncent déjà des concerts et même un court-métrage. À lire aussiDerrière les hits du rap ivoire, une nouvelle génération de producteurs
Parfois l'IA n'est pas du tout l'IA qu'on croit... Rediffusion du 12 février 2025.
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Au Gondwana, il y a des situations où l'IA est dépassée… Rediffusion du 11 février 2025.
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Sans crier gare, l'intelligence artificielle est entrée de plain-pied dans notre vie quotidienne. Rediffusion du 10 février 2025.
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Le Gondwana est un pays qui est constamment en état de guerre. En très très démocratique République, il n'y a plus de service militaire, mais les Gondwanais sont tous des soldats sur le terrain, tout le temps en état de guerre, tout le temps en combat. Rediffusion du 30 janvier 2025
Le Gondwana est un pays qui est constamment en état de guerre. En très très démocratique République, il n'y a plus de service militaire, mais les Gondwanais sont tous des soldats sur le terrain, tout le temps en état de guerre, tout le temps en combat. Rediffusion du 30 janvier 2025
Au Gondwana, le rôle d'un ministre change quand arrive l'élection présidentielle. Elle est aux politiques, ce que la course au ballon d'or est aux joueurs de football : tous y pensent en se rasant le matin. Et chacun surveille l'autre, chacun soupçonne l'autre de cacher son jeu. Rediffusion du 19/02/2025.
Au Gondwana, le rôle d'un ministre change quand arrive l'élection présidentielle. Elle est aux politiques, ce que la course au ballon d'or est aux joueurs de football : tous y pensent en se rasant le matin. Et chacun surveille l'autre, chacun soupçonne l'autre de cacher son jeu. Rediffusion du 19/02/2025.
Au Gondwana, le mot à la mode est la résilience. Pour le Gondwanais lambda, « les mots remplissent les oreilles, mais pas les ventres ». Rediffusion du 26 février 2025.
Au Gondwana, le mot à la mode est la résilience. Pour le Gondwanais lambda, « les mots remplissent les oreilles, mais pas les ventres ». Rediffusion du 26 février 2025.
Au Gondwana la double nationalité est très en vogue. Tu ne peux pas les louper, ces Gondwanais dans leurs gros 4X4 rutilants, jantes chromées, vitres fumées. « Ces gars, ils ont tous la double nationalité »... Rediffusion du 4 février 2025.
Au Gondwana la double nationalité est très en vogue. Tu ne peux pas les louper, ces Gondwanais dans leurs gros 4X4 rutilants, jantes chromées, vitres fumées. « Ces gars, ils ont tous la double nationalité »... Rediffusion du 4 février 2025.
Le Gondwanais lambda finit toujours par être le dindon de la farce budgétaire. Rediffusion du 20 mars 2025.
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Au Gondwana, à chaque jour ne suffit pas sa peine : il y a du nouveau tout le temps. Rediffusion du 03 février 2025
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Au Gondwana, on attend l'élection présidentielle tous les quatre-cinq ans, avec toujours une boule au ventre. Rediffusion du 28 mai 2025
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Au Gondwana, la candidature d'Opposant Historique n'est pas facile à l'élection présidentielle. Elle est une chose trop sérieuse pour la laisser entre les mains de n'importe qui. Rediffusion du 24 mars 2025
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Au Gondwana, le métier qui fait rêver les jeunes, c'est promoteur. Rediffusion du 18 avril 2024.
Au Gondwana, il y a eu une guerre que tout le monde fait semblant de ne pas voir. Rediffusion du 22 avril 2024.
On ne le dira jamais assez, le ministre des mots qui énervent les gens est indispensable au Gondwana. Rediffusion du 13 janvier 2025.
Au Gondwana il y a un candidat plus important que tous les autres. Rediffusion du 21 janvier 2025
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es ». C'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde, ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Aujourd'hui, direction la Centrafrique, à la découverte du Ngbaba, un sport traditionnel très pratiqué dans le pays. Le Ngbaba en langue locale Sango est un mélange de golf, du tennis ou encore de baseball. Il se joue avec deux équipes qui s'affrontent sur un terrain plat en frappant un palet en caoutchouc avec des bâtons pour marquer le but. Aujourd'hui, il n'existe pas de fédération de Ngbaba en Centrafrique et ce jeu se pratique de manière artisanale avec des joueurs capables de transformer des objets recyclés ou des matériaux du quotidien pour pratiquer ce sport traditionnel. Reportage de Rolf Steve Domia-leu. Après avoir recyclé des objets dans les quartiers, un groupe de joueurs de Ngbaba se rassemblent à l'ombre d'un teck sur le terrain de l'université de Bangui. Avec application, chacun fabrique ses propres équipements à base d'objets collectés : babouches, bâtons, caoutchoucs et même de la farine de manioc pour délimiter le terrain. Bernardine Terrach est à pied d'œuvre : « On n'a pas besoin de déployer beaucoup d'efforts pour avoir les équipements. Il suffit seulement de couper les branches d'arbres. On utilise un couteau ou une machette pour découper les branches. On peut même ramasser les bâtons par terre lorsqu'ils traînent. Il n'y a pas de bâtons spécifiques pour pouvoir jouer le Ngbaba avec. Il suffit de choisir les branches d'arbres qui sont solides. Nous fabriquons le palet à base des tapettes qu'on peut recycler, découper en rondelles. » Aujourd'hui, le Ngbaba est un sport traditionnel uniquement pratiqué en Centrafrique. Sonek Langaté est organisateur de tournois. Grâce à ses recherches auprès d'historiens et de sociologues, il a compris l'essence du jeu : « Ce jeu était à l'époque un rite d'initiation avec des valeurs de l'inclusivité et de solidarité. Lorsqu'on lance le palet, on ne sait pas qui viendra jouer. Il suffit d'avoir ton bâton, tu rentres et tu joues avec tout le monde. À l'époque, ces rites consistaient à mettre les gens ensemble, pour pouvoir développer une forme de solidarité mécanique dans notre société. » Avoir une fédération de Ngbaba Le Ngbaba est un jeu très physique qui nécessite aussi de la concentration et de l'intelligence. Debout à côté du terrain, David Louisant, l'un des joueurs, se prépare à faire son entrée : « C'est un jeu qui se pratique sur un terrain, un peu comme le football. Sauf qu'on ne le joue pas sur des gazons. Il faut un terrain en terre battue. On divise le terrain en deux, séparé par une ligne blanche. Et chaque équipe doit défendre son côté. Lorsqu'on lance le Ngbaba, ou le palet, tu dois tout faire pour que ça ne tombe pas dans ton camp. Tu dois faire de ton mieux pour le ramener dans le Camp adverse. Si ça tombe de ton côté, ça veut dire qu'on t'a marqué d'un point. » À chaque mouvement, course et frappe, la poussière envahit les lieux. À défaut d'une fédération, chaque arrondissement de Bangui dispose d'une association qui organise des rencontres inter-quartiers. Pour Sonek Langaté, il est temps de professionnaliser ce jeu : « On espère que nous aurons la fédération de Ngbaba cette année. Le vœu pieux que nous avons, c'est de faire en sorte que le Ngbaba soit considéré comme une discipline sportive à part entière pour essayer de pérenniser notre culture et traditions. C'est très important en termes de survie de notre culture. » Selon les historiens, le Ngbaba existait déjà à l'époque de l'Oubangui Chari, avant l'indépendance en 1960. Peut-il s'exporter à l'international ? Aujourd'hui, c'est le rêve de tous les joueurs.