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Le Gondwanais Lambda n'a ni prénom ni nom de famille; il n'est qu'un vulgaire pourcentage, un zéro après la virgule. Il est en vente libre, le travailleur gondwanais…
Au cinéma, on n'a pas encore fait de film sur les braquages à la gondwanaise.
En Afrique, il n'y a pas que le Nigeria qui développe l'industrie du cinéma. La Côte d'Ivoire veut aussi se lancer dans une production audiovisuelle ambitieuse. C'est l'enjeu du 3ᵉ SICA, le 3ᵉ Salon international du Contenu Audiovisuel, qui s'ouvre ce jeudi à Abidjan avec 300 professionnels de 25 pays différents. L'un des intervenants n'est autre qu'Alex Berger, le producteur du « Bureau des légendes », la série française de langue française la plus exportée dans le monde. À quand de grandes sociétés de production africaines ? En ligne d'Abidjan, le célèbre producteur français répond à Christophe Boisbouvier. RFI: Alex Berger, c'est la deuxième fois que vous venez au Salon international du contenu audiovisuel à Abidjan. C'est une fidélité au SICA ? Alex Berger : Alors d'abord, je salue l'initiative. Pour la première fois en octobre dernier, je me suis rendu à Abidjan et j'ai pu rencontrer des gens formidables, aussi bien les autorités gouvernementales qui avaient un souhait et une vision intéressante pour justement faire de la Côte d'Ivoire un carrefour ou un hub de production sur l'Afrique de l'Ouest. J'ai trouvé ça très intéressant. En tant que producteur indépendant, nous avons beaucoup de séries et donc, l'année dernière, j'ai pu exposer à beaucoup de gens, des universitaires, des élèves, des producteurs non seulement de la Côte d'Ivoire, mais, de l'ensemble de l'Afrique. Et j'ai trouvé ça franchement extrêmement intéressant. Alors évidemment, beaucoup de gens viennent vous voir pour que vous racontiez comment est arrivé le grand succès du « Bureau des légendes ». J'imagine que vous êtes assailli par plein de jeunes producteurs ivoiriens et de toute l'Afrique qui vous demandent comment on fait, non ? Alors, j'explique quelle était notre ambition, quel était notre processus, quelle était notre exigence. Et j'explique l'absolu incroyable alignement d'étoiles que nous avons eues pour une série française en langue française qui est aujourd'hui le champion de France de l'export dans 120 pays du monde et évidemment la première franchise historique de Canal+. Et au bout de dix ans, puisqu'on a fêté le 27 avril dernier les dix ans du « Bureau des légendes », on est toujours dans le top 10 des émissions, des feuilletons et des séries de Canal+. Donc voilà, entre 95 et 100 millions de vues juste en France. À lire aussiCinéma africain: des productions ivoiriennes en quête de débouchés à Ouagadougou Alors, vous dites votre exigence, ça veut dire qu'avec Éric Rochant, vous avez travaillé et travaillé, notamment sur le narratif, c'est ça ? Évidemment, le génie d'Éric Rochant est d'avoir un muscle particulièrement développé pour trouver le romanesque à l'intérieur d'un univers fait de géopolitique, d'espionnage, de renseignement. Et donc voilà. Est-ce qu'il y a aujourd'hui de jeunes producteurs africains qui ont envie de suivre ce modèle porté par Éric Rochant et vous-même, est-ce qu'il y a des success stories possibles en Afrique centrale, en Afrique de l'Ouest ? Oui, j'en connais. D'abord, je vais mettre de côté le Nigeria qui est déjà un endroit très sophistiqué. Il y a beaucoup de producteurs. C'est le succès de Nollywood, bien sûr ? C'est Nollywood et c'est apprécié. Alors, pour répondre à ce que vous avez dit, ce qui est important pour moi, ça a été de rencontrer des gens comme Alex Ogou, des gens comme Mamane [également chroniqueur à RFI] directement à Abidjan. De voir quel était l'incroyable richesse que pouvaient apporter ces producteurs. Ils sont très talentueux, ils sont en train de faire des choses incroyables. Je n'ai aucune leçon à leur apprendre. En fait, ils sont juste limités parfois par le manque de moyens que les grands diffuseurs et les premiers diffuseurs n'ont pas. Il y a besoin d'un peu plus de formation. Je parlais avec une productrice qui s'appelle Kimberley Azria, qui fait aussi beaucoup de choses, qui m'impressionne beaucoup sur ce qu'elle fait. Elle vient de signer un accord au Bénin pour une nouvelle série. Et donc c'est très excitant, pour un vieux producteur indépendant comme moi, de voir cette richesse et cette jeunesse qui est en train de tout casser. Moi, mon ambition, c'est d'essayer d'aider à créer une ou plusieurs séries avec des producteurs ivoiriens ou d'ailleurs. Mais en tout cas, c'est mon ambition. On me dit Alex Berger que, l'an dernier, lors de votre première visite au SICA, vous avez évoqué la possibilité de créer une version africaine du « Bureau des légendes ». C'est vrai ? Absolument. Nous sommes en train de développer une version localisée, en tout cas en Afrique de l'Ouest, du « Bureau des légendes ». On a écrit un script, on a des gens qui travaillent dessus et c'est n'est pas simple. Parfois la géopolitique va plus vite que nos scénaristes et donc on est obligé d'adapter. Mais en effet, il y a une version qui est en train d'être développée du « Bureau des légendes » et donc voilà. Et qu'on pourra voir d'ici combien de temps ? Alors, j'aimerais pouvoir vous répondre vite. Je pense que ce n'est pas réaliste de dire que ce sera à l'antenne avant 2027. Vous avez déjà le titre ou pas ? « Le bureau secret » ou « Le bureau Afrique ». À lire aussiAudiovisuel en Côte d'Ivoire: des initiatives privées pour pallier le manque de main-d'œuvre
En très très démocratique république, le rêve de tout jeune est de devenir fonctionnaire. Il y a différents types de fonctionnaires au Gondwana…
Dans la Cour de Récré, ce mois de juin n'est pas de tout repos.
Direction Essaouira, au Maroc, où s'est tenue du 19 au 21 juin la 26e édition du Festival Gnaoua, qui défend cette culture séculaire, cette transe thérapeutique qui lie le chant, la musique et la danse. Le festival est devenu au fil du temps un lieu de connexion, de débats importants à l'échelle du continent africain et bien au-delà. La fondatrice du Festival Gnaoua est notre Grande invitée Afrique. Neila Tazi répond aux questions de Guillaume Thibault, notre envoyé spécial à Essaouira.
Au Gondwana aussi, la lutte anti-terroriste présente plusieurs visages.
Au Gondwana les billets de banque ne connaissent pas le chômage.
La première qualité d'un militaire est de faire la différence entre un combattant et un civil.
Les années Biya, c'est le titre du livre qui vient de paraître aux Éditions du Schabel. Dans cette enquête de 700 pages, bâtie sur des confidences et des archives inédites, l'essayiste camerounais Haman Mana raconte en détail les 42 années et demie du président Paul Biya à la tête du Cameroun. Les succès comme les échecs. Tour à tour journaliste à Cameroon Tribune, puis directeur de publication au journal Mutations, puis patron du journal Le Jour, Haman Mana a été le témoin de beaucoup d'évènements sous la présidence de Paul Biya. À quatre mois de la présidentielle, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Haman Mana, l'un des temps forts de votre livre, c'est la présidentielle d'octobre 1992. Paul Biya a dû accorder le multipartisme. Dans le pays d'à côté, le Congo-Brazzaville, le président Denis Sassou Nguesso vient d'être battu par Pascal Lissouba. C'est le vent du changement. Et pourtant, Paul Biya est officiellement réélu, mais avec seulement quatre points d'avance sur John Fru Ndi, un score très serré. Est-ce à dire que le parti au pouvoir RDPC était moins aguerri, moins fort qu'aujourd'hui ? Haman Mana : Le parti RDPC était moins sophistiqué dans sa capacité à manipuler les chiffres. À l'époque, je pense qu'il y a une grande mobilisation autour du Social Democratic Front. De John Fru Ndi ? De John Fru Ndi et il y a ce raz-de-marée vers les urnes qui fait que tout le monde est d'accord là-dessus aujourd'hui. C'est John Fru Ndi qui a remporté ces élections, mais ce n'est qu'en dernière minute, à la Commission nationale de recensement des votes, avec un afflux de votes venant tardivement de l'Extrême Nord, qu'on a dû corriger les résultats. J'en parle parce que je suis un témoin oculaire. J'étais jeune journaliste à Cameroun Tribune et c'est moi qui ai couvert non-stop. On a appelé ça la Commission nationale de recensement des votes. Non, je pense que le pouvoir n'était pas encore aguerri dans ces techniques de modification des résultats de vote. Voilà. Vous rappelez aussi qu'en octobre 1992, le Nordiste Bello Bouba Maigari arrive troisième avec 19 % des voix. Est-ce que l'opposition aurait gagné si Fru Ndi et Bello n'avaient pas été divisés ? Si l'opposition avait été unie, peut-être que John Fru Ndi aurait gagné. Mais maintenant, c'est sans compter avec la volonté absolue, la volonté claire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais et de Paul Biya de rester au pouvoir. Alors John Fru Ndi est décédé, mais Paul Biya et Bello Bouba Maigari sont toujours là. Est-ce que vous pensez qu'on va les revoir tous les deux comme candidats en octobre prochain ? Ecoutez, ça dépend de l'arithmétique. À l'heure actuelle, on sait que Bello Bouba, politiquement peut-être, n'est plus ce qu'il était à cette époque-là. Donc cela fera partie des calculs. Maintenant, il y a l'inconnue Maurice Kamto. Est ce qu'on acceptera sa candidature ? À ce qu'il me semble, peut-être que Bello Bouba Maigari n'est pas un protagoniste décisif dans l'élection de 2025, sauf s'il adoube Maurice Kamto. Autre temps fort dans votre livre, la querelle territoriale entre le Cameroun et le Nigeria sur la presqu'île de Bakassi. On est en 1994 et vous dites que là, c'est une réussite pour le régime de Paul Biya ? Oui, bien sûr. Mon livre est là pour rendre compte de ce qui s'est passé. Mon livre n'est pas là pour peindre en noir un régime. Non. Et ce qui me semble, tout le monde est d'accord là-dessus, Paul Biya a bien joué. C'est une carte qu'il a bien jouée par une forme de pondération, par une forme d'utilisation de ses relais internationaux et également par l'expertise juridique locale. C'est là où on retrouve Maurice Kamto. On savait déjà que Maurice Kamto n'était pas forcément quelqu'un de favorable au régime en place, mais compte tenu de son expertise, il était l'une des figures de proue de l'équipe et, après avoir remporté sur le plan juridique, Paul Biya a engagé une négociation politique pour pouvoir obtenir ce qu'il avait gagné juridiquement. Là, c'était bien joué. Pendant ces 43 années de présidence de Paul Biya, il y a dans votre livre plusieurs fils conducteurs, la corruption, la répression. Vous parlez notamment des plus de 100 jeunes émeutiers de la faim qui sont tués à Douala en février 2008. Pourquoi avez-vous tenu à faire le portrait de l'ancien Secrétaire général de la présidence, Marafa Hamidou Yaya, qui est en prison depuis 2012 ? Oui, c'est pour dire l'absurdité qui entoure la question de la succession de Monsieur Biya et ceci depuis le début des années 2000. C'est-à-dire qu'il est question de couper en réalité toutes les têtes qui dépassent. Voilà ! Oui, vous citez l'ambassadeur des États-Unis à Yaoundé qui dit que « Marafa est en prison parce qu'il a pensé au pouvoir ». Exactement. Ça, ce sont les fuites de Wikileaks qui ont mis cela dehors. Et voilà ce qu'il est advenu. Et puis, dans votre livre, vous dites : « Je raconte le long chemin sur lequel Paul Biya a mené le Cameroun au bord de l'abîme, non sans la complicité de ce peuple qui, paresseusement, s'est laissé choir. » Oui, je pense que c'est trop facile de dire que Paul Biya a fait ci, Paul Biya a fait ça. La société civile camerounaise, le peuple camerounais, se lie lui-même les mains dans un pacte de paresse, de corruption. Non, en réalité, chez moi, il est plus question de piquer l'orgueil des uns et des autres afin qu'ils se ressaisissent. En réalité, c'est un appel à la réappropriation du Cameroun par les Camerounais. À lire aussiCameroun: à 92 ans, Paul Biya investit les réseaux sociaux à cinq mois de la présidentielle
En temps de guerre, il faut savoir faire le tri entre l'information et la propagande…
Ce samedi 14 juin, cela fait trente ans que nous a quittés Sony Labou Tansi, un écrivain, poète et dramaturge congolais majeur, dont l'œuvre satirique et engagée a dénoncé la corruption et la dictature tout en célébrant la vitalité humaine et l'espoir. Qui était cet auteur, qu'a-t-il écrit ? Pour en parler, nous recevons aujourd'hui Xavier Garnier, professeur de littératures française et francophone à l'université Sorbonne-Nouvelle à Paris. Il répond aux questions de Laurent Correau. À lire aussiL'écrivain Sony Labou Tansi, une deuxième vie, 20 ans après sa mort
Le Gondwana est régi par des valeurs qui prennent leurs racines. (Rediffusion du 05 octobre 2023)
Le Gondwana est régi par des valeurs qui prennent leurs racines. (Rediffusion du 05 octobre 2023)
Au Gondwana aussi, quand tu veux paralyser une discussion, tu joues de ton âge.
Au Gondwana aussi, quand tu veux paralyser une discussion, tu joues de ton âge.
Le Sénégal est un pays maritime, dont plus de 700 km de côte sont largement tournés vers l'océan. Plus qu'un paysage ou une ressource dont on vit, la mer est aussi l'objet de croyances, et source de foi. De notre correspondante à Dakar, De l'eau jusqu'aux cuisses, brosse et savon à la main, Moustapha lave soigneusement un mouton dans l'eau turquoise de l'océan sur les plages du Sénégal. Un rituel tout ce qu'il y a de plus banal pour ce pêcheur de 23 ans. « On est en train de préparer la tabaski, on lave les moutons pour la fête. La mer, ça les protège des bactéries », explique-t-il. Moustapha, qui est né et a grandi dans le village de Ngor, a toujours eu la plage pour jardin, la mer pour horizon et l'océan systématiquement présent pour accompagner les grandes fêtes. « C'est une forme de tradition. Depuis qu'on est tout petit, notre père et notre grand-père faisaient cela avant nous. On met du lait concentré sur la mer pour nos ancêtres », témoigne-t-il. Parmi ces actes sacrés : laver les moutons, verser du lait ou sacrifier un animal dans la mer pour demander la bénédiction de l'océan, entité sacrée, source de vie et de subsistance pour la communauté Lebou qui peuple les côtes sénégalaises. C'est aussi ce qui explique que la confrérie soufie des Layènes, tournée vers les flots, est née ici, sur la péninsule dans laquelle se trouve Dakar. « Même en prière, si on vous dit si vous êtes en prière quelque part et que vous avez la mer devant vous, tournez-vous vers la mer, c'est l'origine de tout ! », selon Serigne Abo, le conservateur d'un des sites où les Layènes viennent se recueillir. Une grotte, véritable fente dans la falaise, ouverte sur l'océan et dans laquelle on peut descendre : « La grotte fait face à la mer. Le puits où on s'altère se trouve au bord de la mer. » Il confirme ce lien spirituel fort entre le fondateur de la confrérie, Seydina Limamou Laye et la mer. « L'océan est indéniablement le compagnon de notre communauté. Seydina Limamou Laye est né dans un village complètement entouré par l'océan Atlantique, au nord, à l'ouest et au sud. Il fait partie d'un peuple qu'on nomme le peuple Lébou. On les appelle les gens de la mer, car leur tout c'est la mer. À part les champs à cultiver, la mer occupe 60 à 70% de leurs besoins », raconte-t-il. Aujourd'hui, les fidèles Layènes continuent de croire et d'espérer que leur mausolée et leurs lieux saints qui bordent l'océan sont protégées de la montée des eaux du fait de ce lien fort qui existe entre leur spiritualité et la mer. À lire aussiTabaski en Afrique de l'Ouest: entre traditions, préparatifs et partage familial
Dans la cour de récré, les amitiés se créent tous les jours mais se rompent tout aussi rapidement.
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Au Gondwana, comme ailleurs, l'homme politique est toujours en campagne même quand il dort. Il n'est jamais en vacances.
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Après avoir fait des études de cinéma en Algérie et au Cameroun, le réalisateur tchadien Aaaron Padacké Zégoubé, appartient à une nouvelle génération de cinéastes africains. Il a plusieurs films à son actif, mais il reste relativement peu connu du grand public. Après deux courts métrages, il réalise un documentaire, Sur les traces de Toumaï. Ce film a fait sa renommée parmi les nouveaux réalisateurs et lui a valu, en 2024, le prix du meilleur documentaire au Camp International des cinéastes d'Afrique à Ouidah au Bénin. Depuis, son premier long-métrage de fiction Warassa (« héritage », en français) est projeté aujourd'hui à Paris. Le réalisateur est l'invité de RFI. ► Le film-documentaire Sur les traces de Toumaï, du cinéaste tchadien Aaaron Padacké Zégoubé, avait attiré l'attention du milieu.
Les Gondwanais ont un calendrier spécifique, bien à eux. Ce n'est pas un calendrier chrétien, encore moins musulman, c'est le calendrier militaire…
Les Gondwanais ont un calendrier spécifique, bien à eux. Ce n'est pas un calendrier chrétien, encore moins musulman, c'est le calendrier militaire…
Ces dernières années, dans le rap centrafricain, de plus en plus de jeunes talents féminins s'imposent dans le game, RFI vous fait découvrir l'une d'entre elles. Il s'agit de Princia Plisson, une artiste rappeuse et auteure-compositrice, Cool Fawa. Dans un pays où la musique a peu de moyens, elle a aussi dû affronter les préjugés pour se hisser au sommet de son art. Considérée comme un symbole de résilience, Princia Plisson est une inspiration pour les autres filles de sa génération. Assise dans son salon, aux côtés d'un piano et de nombreuses guitares accrochées aux murs, Cool Fawa griffonne des mots dans son bloc note en chantant. Princia Plisson, de son vrai nom, s'est lancée dans la musique avec le groupe de rap MC Fonctionnaire : « En 2010, j'ai commencé par la danse, dans des compétitions inter-lycées et interclasses. Ensuite, j'ai commencé à interpréter des chansons à l'Alliance française de Bangui en 2012. À l'époque, je constatais qu'il y avait des rappeuses dans tous les pays qui nous entourent, mais pourquoi pas chez nous en Centrafrique ? C'est comme ça que je me suis lancée pour défendre les couleurs de mon pays. »En plus de la musique, Cool Fawa fait du sport et poursuit ses études : « C'est une question d'organisation. Je me suis organisée parce qu'il y a de l'amour dans tout ce que je fais. Que ce soit les études, le basketball ou la musique, j'ai de l'amour pour les trois. »Aujourd'hui, la rappeuse utilise sa voix et son micro pour faire passer les messages qui lui tiennent à cœur : « Je me focalise beaucoup plus sur l'amour. Ensuite, je défends la cause des femmes. Je véhicule des messages de paix. Des morceaux pour pousser les centrafricains à s'aimer, à pratiquer la cohésion sociale et le vivre ensemble. »« Sa musique dépasse les frontières »Sur la scène, Cool Fawa met toujours le feu, pour le bonheur de ses fans. Crépin Azouka, promoteur culturel, est impressionné par son parcours. « Je me rappelle la chanson qui l'a propulsée : 'Jennifer'. Elle a brisé la peur pour être dans un groupe de rap masculin, purement engagé. Elle fonctionne avec une équipe solide. Elle travaille son image, elle a une équipe de danseuse. Grâce à son organisation, sa musique arrive à dépasser les frontières. »Mais dans ce milieu dominé par les hommes, Princia Plisson a dû faire face à de nombreux obstacles « Quand j'ai commencé ma carrière de rappeuse, on m'a beaucoup insultée, injuriée, j'ai eu beaucoup de problèmes et ça fait mal. »Grâce à sa ténacité, elle est devenue l'une des artistes les plus suivies en Centrafrique. Princia Plisson a lancé en 2022 son label baptisé Cool Fawa Music pour trouver, encadrer et produire des jeunes talents.À lire aussiLey Kartel fait danser toute la République centrafricaine
Il est important de dire qu'au Gondwana, la vie syndicale est très règlementée. Contrairement aux rumeurs malveillantes propagées par les jaloux saboteurs aux yeux de crocodiles, au Gondwana, il y a des règles à respecter, mais aussi et surtout des règles pour taper sur les doigts des gens qui ne respectent pas ces règles là.
Il est important de dire qu'au Gondwana, la vie syndicale est très règlementée. Contrairement aux rumeurs malveillantes propagées par les jaloux saboteurs aux yeux de crocodiles, au Gondwana, il y a des règles à respecter, mais aussi et surtout des règles pour taper sur les doigts des gens qui ne respectent pas ces règles là.
Il y a un talent que tout visiteur en villégiature au Gondwana se doit de posséder et perfectionner, c'est l'art de capter les tendances et les leçons de survie en milieu gondwanais. Elles sont distillées toutes les secondes en « très très démocratique République » pour qui sait écouter.
Il y a un talent que tout visiteur en villégiature au Gondwana se doit de posséder et perfectionner, c'est l'art de capter les tendances et les leçons de survie en milieu gondwanais. Elles sont distillées toutes les secondes en « très très démocratique République » pour qui sait écouter.
Les rémunérations des élus gondwanais sont aussi imprévisibles que les lois qu'ils sont censés voter …
Les rémunérations des élus gondwanais sont aussi imprévisibles que les lois qu'ils sont censés voter …
Aujourd'hui, gros plan sur une série qui nous entraîne en Algérie, non loin d'Oran. El'Sardines, diffusé sur Arte.tv, a reçu une mention spéciale au festival SériesMania cette année. Réalisée par Zoulikha Tahar, El'Sardines suit, avec tendresse et humour, les pas d'une jeune ingénieure algérienne. La websérie El'Sardines, réalisée par Zoulikha Tahar, est disponible sur Arte.tv, YouTube et Instagram depuis le 2 juin.
Au Gondwana il y a toutes sortes de gens riches, toutes sortes de milliardaires. Il y a des fonctionnaires milliardaires, des militaires milliardaires, des milliardaires aux marchés publics, et des nouveaux personnages… les marabouts et les pasteurs milliardaires.
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Le Bénin a pour ambition de développer une importante offre muséale. Plusieurs sites sont actuellement en construction comme le Musée de l'épopée des Amazones et des rois du Danhomè à Abomey ou celui de la mémoire et de l'esclavage à Ouidah. Autre lieu très attendu à Porto-Novo cette fois : le Musée International du Vodun. Cet écrin qui entend notamment déconstruire les stéréotypes négatifs propagés sur la culture vodun, doit sortir de terre d'ici à la fin de l'année. Notre reporter, Pierre Firtion, a pu récemment visiter le chantier en compagnie d'Alain Godonou, chargé de mission aux Patrimoines et aux Musées auprès du président Talon. De notre envoyé spécial à Porto-NovoÀ l'entrée de Porto-Novo, juste après le pont, d'étranges bâtiments en forme d'alvéole se dressent au milieu des grues. Petit à petit, les contours du musée international du Vodun commencent à se dessiner. Ce lieu avec ses formes originales a été imaginé par le cabinet d'architecte ivoirien Koffi & Diabaté. « Ça rappelle beaucoup de choses, ça rappelle cet indice de calebasses, un élément important en culture Vodun de façon large. On met aussi en avant l'architecture Batammariba, que l'on appelle vulgairement "tata somba" », explique Alain Godonou, le chargé de mission aux Patrimoines et aux Musées du président béninois. Ce dernier fait référence à ces habitats traditionnels du nord-ouest du Bénin. Ces bâtiments et au-delà, ce lieu unique abriteront notamment plusieurs salles d'expositions où seront présentés non seulement des pièces de la collection nationale béninoise, mais également des objets venus d'ailleurs.« Ici et là, nous sommes en discussion avec des partenaires. Parfois, les discussions sont conclues pour avoir des objets significatifs de la culture Vodun, notamment de la culture Vodun venant hors du continent », raconte-t-il. Des pièces venant notamment du Brésil, de Cuba, des États-Unis seront ainsi exposées ici avec pour objectif de montrer le Vodun dans toutes ses composantes. Pour Alain Godonou, « l'objectif étant d'arriver à dépouiller le Vodun des idées négatives qui lui sont prêtées. Et que le public découvre que le Vodun est tout à fait respectable ». En ce mois de mai, le chantier bat son plein. Ce jour-là, des ouvriers posent de grandes plaques de terre ocre sur l'un des bâtiments, d'autres travaillent sur les fondations de la future déambulation entre les différentes espaces.« Il y a une circulation qui va se faire. Ce sera protégé, on construira une canopée. Là, les ouvriers sont en train de faire les soubassements des éléments de la canopée, pour que la promenade à l'intérieur du musée soit protégée », décrit Alain Godonou.Outre la construction de cette canopée, il reste encore beaucoup à faire pour emménager les 16 000 m² du site. Le calendrier pourra-t-il être tenu ? Alain Godonou se veut confiant, puisque, comme il dit, « les gros travaux sont finis. Les travaux de finition ont commencé. La muséologie, la muséographie avancent très bien. On n'est jamais à l'abri d'une surprise, mais je crois fermement que d'ici à la fin de l'année 2025, il pourra ouvrir ». Le musée doit être inauguré en même temps que la statue du roi Toffa 1er, qui trône sur la place située devant l'entrée du musée. Une statue, qui est elle déjà terminée.
Au Gondwana, on attend l'élection présidentielle tous les quatre-cinq ans, avec toujours une boule au ventre.
Au Gondwana, on attend l'élection présidentielle tous les quatre-cinq ans, avec toujours une boule au ventre.
La Finlande a restitué le 13 mai dernier au Bénin un siège royal tripode nommé Kataklè. Un moment marquant que vous avez pu suivre sur les antennes de RFI. Ce que l'on sait moins, c'est que ce pays nordique dispose dans le pays d'un institut culturel, le seul sur le continent. Villa Karo, c'est son nom, est située en bord d'océan à Grand-Popo, à deux heures de route de Cotonou, juste à côté de la frontière togolaise. Cet institut fête en ce mois de mai 2025 ses 25 ans. Le lieu a su se faire une place. Il est aujourd'hui très apprécié des habitants. C'est un lieu à part que nous fait visiter en ce mercredi de mai, Kristiina Utriainen, une jeune finlandaise en stage ici depuis janvier : « On accueille des résidents du secteur de la culture et aussi des chercheurs. »Villa Karo, c'est d'abord une résidence pour artistes en recherche d'inspiration. Le projet est né il y a 25 ans, porté par un écrivain finlandais passionné par le voyage, Juha Vakkuri. Julia Ojanen est la directrice exécutive de l'institut : « Il est vraiment tombé amoureux de ce lieu. La paix, les cultures vaudoues qui sont très inspirantes. Il s'est dit "c'est ici que je vais rester pour le reste de mes jours et je vais emmener les autres écrivains ici à Grand-Popo et on va rester ensemble et on va faire notre travail". »La résidence est baptisée Karo en mémoire du fils du fondateur, disparu tragiquement. Au fil du temps, le lieu évolue pour se transformer en un grand centre culturel, financé aujourd'hui à 55 % par l'état finlandais : « On fait beaucoup de services, par exemple des ateliers aux enfants, une dizaine de concerts par an, on a deux musées, un ethnographique et un second d'art contemporain. On a 14 000 visiteurs par an, à peu près. »Des visiteurs qui viennent également assister à la projection de films ou participer à la création de spectacles. Des ateliers de lecture sont également proposés aux enfants et aux adolescents. Georgette Singbé est manager culturelle à la Villa : « Beaucoup n'ont pas accès aux manuels et au programme. La Villa Karo les achète et invite les encadrants de lecture à venir les aider à mieux comprendre les livres au programme. »Les enfants sont également initiés à la création : « À chaque fois que je viens ici, il y a toujours une répétition avec les enfants de Grand-Popo. Je suis sûre que beaucoup d'artistes vont émerger d'ici. »Sika da Silveira a noué un lien particulier avec ce lieu. Cette artiste plasticienne béninoise expose en ce moment dans un des musées : « Quand je suis là, je n'ai pas envie de partir parce que c'est inspirant. Il y a tout ce qu'il faut pour travailler sur place. La nature, le calme pour se ressourcer. »La résidence, elle, existe toujours. Elle s'ouvre désormais aux artistes ouest-africains. Objectif à terme, selon la directrice : accueillir autant d'artistes de Finlande qu'en provenance d'Afrique de l'Ouest.À lire aussiBénin : le «kataklè», 27e pièce du trésor royal d'Abomey, de retour 133 ans après avoir été pillé
Dans la République des promesses, il y a une phrase que les autorités du pays adorent quand ils sont en tort : « L'enquête est en cours ».
Dans la République des promesses, il y a une phrase que les autorités du pays adorent quand ils sont en tort : « L'enquête est en cours ».
La République des Promesses est un pays extraordinaire où tout est conjugué au futur simple ou au conditionnel, présent ou passé.
La République des Promesses est un pays extraordinaire où tout est conjugué au futur simple ou au conditionnel, présent ou passé.
Parfois l'actualité se voit toujours en fonction de celui qui regarde et d'où il parle.
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Au Gondwana, le monde des opposants politiques est plus complexe qu'il n'y paraît. Pour devenir un opposant crédible, il te faut avoir fait l'université des opposants, c'est-à-dire Gondwanamo, la prison nationale, fierté de tous les Gondwanais…
Au Gondwana, le monde des opposants politiques est plus complexe qu'il n'y paraît. Pour devenir un opposant crédible, il te faut avoir fait l'université des opposants, c'est-à-dire Gondwanamo, la prison nationale, fierté de tous les Gondwanais…
Au Gondwana il ne faut pas écouter tes voisins, il faut les laisser parler.
Au Gondwana quand il y a des affaires, les plus malins se transforment tout de suite en hommes d'affaires. Les hommes d'affaires font leurs marchés grâce aux marchés publics.
Décidément nous vivons dans l'ère de l'Inversion accusatoire.
Au Gondwana la démocratie est un aéroport avec des passagers qui vont et viennent.