Podcasts about ivoiriens

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Reportage Afrique
«La fête, c'est la fête!»: la Côte d'Ivoire se prépare à célébrer la Tabaski

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 1, 2025 2:12


L'Aïd el-Kébir ou Aïd el-Adha, la plus grande fête de l'islam, sera célébrée ces 6 et 7 juin dans les pays et les communautés musulmanes. Elle est appelée Tabaski en Afrique de l'Ouest. En Côte d'Ivoire, où plus de 40% de la population est musulmane, les foyers se préparent à des rassemblements familiaux, mais pas seulement. À Abidjan, une famille nous a ouvert ses portes.  De notre correspondante à Abidjan,Tous les ans, c'est le même ballet dans la maisonnée. Madame Taofik, qui tient une boutique à Cocody, sait que son petit pavillon de Blockhaus ne suffira pas à accueillir tous ses invités. Avec la famille élargie et les conjoints, la population du foyer devrait doubler. Alors il faut anticiper. « Le matin avant la prière, ma belle-fille et son mari vont venir, explique Madame Taofik. Ma fille aussi, qui n'est pas encore mariée vient aussi, tout comme le petit frère de mon mari. Ce qui est sûr, c'est qu'on sera en famille. Tout le monde va venir à la maison pour qu'on fête ensemble. Souvent on dépasse les quinze personnes ! Quand la famille vient, on loue les sièges quand il est l'heure de manger. On sait bien s'amuser ! »Plus que les retrouvailles, les enfants sont enthousiasmés par les habits de fête et le festin. En réunissant toutes les générations, la Tabaski est aussi l'occasion de transmettre les traditions aux plus jeunes. Les pères de famille mettront à mort le mouton ou le bœuf, pour ceux qui en ont les moyens.Le petit-fils de Madame Taofik, Jimoh, veut apprendre auprès de son père, qui a promis de l'initier. « La fête va bien se passer, prédit le garçon de dix ans. On va payer un joli habit pour moi, des jolies chaussures, un chapeau, et un bœuf. On va fêter en famille, on va manger et rigoler. Je suis très pressé ! Mon papa va tuer le bœuf, il va me montrer comment, je vais regarder. Comme ça, quand je serai grand, je pourrai le faire aussi. »« J'ai des amis chrétiens et des amis musulmans, je célèbre avec tout le monde »Les femmes de la maison préparent le repas la veille, mais les traditions évoluent chez une jeunesse urbaine et moderne. Pour elle, Tabaski n'est plus seulement une célébration familiale, mais aussi un moment de fête avec les amis, toutes religions confondues. « On a programmé de faire une sortie le soir, explique Rokia Taofik, 27 ans. Le matin, je suis à la maison avec les parents. Après avoir mangé, tout le monde est à l'aise, vous vous reposez. Et puis le soir, vers 19h, vous sortez, vous partez vous amuser… Moi, j'ai des amis chrétiens et des amis musulmans, donc je fête avec tout le monde. Tout le monde a droit à la fête de la Tabaski ! Il ne faut pas dire “lui est musulman, lui est chrétien, il ne peut pas aller fêter”. La fête, c'est la fête ! »Plus de douze millions de personnes devraient célébrer la Tabaski vendredi 6 juin, qui sera un jour férié pour tous les Ivoiriens. À lire aussiAïd-al-Adha, Aïd-el-Kebir ou Tabaski : une année à l'épreuve des crises

Les matins
Guerre en Ukraine : la Russie veut compenser ses pertes à tout prix, notamment avec des "tirailleurs Africains"

Les matins

Play Episode Listen Later May 5, 2025 6:21


durée : 00:06:21 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Après d'immenses pertes russes l'an dernier dans la guerre en Ukraine, le président Vladimir Poutine veut recruter 160 000 personnes : des Russes mais aussi des Camerounais, Centrafricains, Ivoiriens, Nigérians se portent volontaires, sur la promesse de salaires élevés, ou sont enrôlés de force.

Radio foot internationale
Prix Marc-Vivien Foé RFI/France 24 : il n'en reste plus que trois !

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later May 5, 2025 48:28


Au sommaire de Radio foot internationale ce lundi 16h10-21h10 TU : - Prix Marc-Vivien Foé RFI/France 24. De la liste initiale des 12 finalistes dévoilée début avril, il n'en restera plus que 3 ! ; - Ligue 1, on disputait la 32è journée ce week-end. ; - Coup double pour le PFC. - Prix Marc-Vivien Foé RFI/France 24. De la liste initiale des 12 finalistes dévoilée début avril, il n'en restera plus que 3 ! Le trio sera donné par ordre alphabétique dans l'émission par Christophe Jousset, chef du Services des sports de RFI. Un prix qui récompense depuis 2009 le meilleur joueur africain évoluant en Ligue 1 chaque saison. Quel est votre favori pour lundi prochain ? Rappelons qu'il y a 3 Ivoiriens, 3 Sénégalais, 2 Algériens, 2 Marocains, 1 Guinéen et 1 Nigérian. Pouvait-on inclure à ce onze élargi d'autres noms ?- Ligue 1, on disputait la 32è journée ce week-end. Sprint final pour les places en Ligue des Champions, la course est serrée à 2 journées du terme ! Le match au sommet qui opposait Lille et Marseille n'a pas connu de vainqueur (1-1). Les Phocéens, dauphins du PSG, ont un point d'avance sur Monaco, vainqueur des Verts, 2 sur Nice qui bat Reims, et sur le LOSC, adversaire du soir. Strasbourg, 6è avec 57 points également, n'est devancé par les Aiglons et les Dogues qu'à la différence de buts. Mauvaise affaire pour l'OL, surpris à domicile par Lens.- Coup double pour le PFC. Les dames se sont adjugé la Coupe de France aux dépens du PSG, la gardienne nigériane Chiamaka Nnadozie a brillé. Les messieurs ont assuré la montée en L1. Un nul à Martigues conjugué à celui de Metz contre Rodez suffit à propulser les bleu marine et blanc dans l'élite. Une élite qu'il n'avaient plus fréquentée depuis 1979. Retour du derby parisien avec 2 enceintes séparées par une rue ! Quelles ambitions et quel effectif pour 2025-2026 ?Avec Hugo Moissonnier : Patrick Juillard, Hervé Penot et Yoro Mangara. Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.

Radio Foot Internationale
Prix Marc-Vivien Foé RFI/France 24 : il n'en reste plus que trois !

Radio Foot Internationale

Play Episode Listen Later May 5, 2025 48:28


Au sommaire de Radio foot internationale ce lundi 16h10-21h10 TU : - Prix Marc-Vivien Foé RFI/France 24. De la liste initiale des 12 finalistes dévoilée début avril, il n'en restera plus que 3 ! ; - Ligue 1, on disputait la 32è journée ce week-end. ; - Coup double pour le PFC. - Prix Marc-Vivien Foé RFI/France 24. De la liste initiale des 12 finalistes dévoilée début avril, il n'en restera plus que 3 ! Le trio sera donné par ordre alphabétique dans l'émission par Christophe Jousset, chef du Services des sports de RFI. Un prix qui récompense depuis 2009 le meilleur joueur africain évoluant en Ligue 1 chaque saison. Quel est votre favori pour lundi prochain ? Rappelons qu'il y a 3 Ivoiriens, 3 Sénégalais, 2 Algériens, 2 Marocains, 1 Guinéen et 1 Nigérian. Pouvait-on inclure à ce onze élargi d'autres noms ?- Ligue 1, on disputait la 32è journée ce week-end. Sprint final pour les places en Ligue des Champions, la course est serrée à 2 journées du terme ! Le match au sommet qui opposait Lille et Marseille n'a pas connu de vainqueur (1-1). Les Phocéens, dauphins du PSG, ont un point d'avance sur Monaco, vainqueur des Verts, 2 sur Nice qui bat Reims, et sur le LOSC, adversaire du soir. Strasbourg, 6è avec 57 points également, n'est devancé par les Aiglons et les Dogues qu'à la différence de buts. Mauvaise affaire pour l'OL, surpris à domicile par Lens.- Coup double pour le PFC. Les dames se sont adjugé la Coupe de France aux dépens du PSG, la gardienne nigériane Chiamaka Nnadozie a brillé. Les messieurs ont assuré la montée en L1. Un nul à Martigues conjugué à celui de Metz contre Rodez suffit à propulser les bleu marine et blanc dans l'élite. Une élite qu'il n'avaient plus fréquentée depuis 1979. Retour du derby parisien avec 2 enceintes séparées par une rue ! Quelles ambitions et quel effectif pour 2025-2026 ?Avec Hugo Moissonnier : Patrick Juillard, Hervé Penot et Yoro Mangara. Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.

Revue de presse internationale
À la Une: guerre économique, l'affrontement entre les Etats-Unis et la Chine

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Apr 11, 2025 4:13


« Les États-Unis et la Chine se lancent dans une guerre économique et tout le monde va souffrir », titre le Wall Street Journal. « En augmentant ses tarifs douaniers sur les produits chinois – et en suspendant l'augmentation des droits de douane pour des dizaines d'autres pays – le président Trump pousse les deux plus grandes puissances économiques du monde dans une bataille qui ne laissera aucun des deux indemnes et qui risque de faire sombrer l'économie mondiale », estime ainsi le Wall Street Journal qui ne cache pas son pessimisme ! « D'ores et déjà, explique le quotidien américain, les usines américaines annulent des commandes, et certains fabricants chinois mettent leurs employés en congé provisoire ».Résultat : « les actions américaines ont fortement chuté hier ». Et la situation n'est guère plus brillante côté chinois, car si l'on en croit le Wall Street Journal, « une guerre commerciale à grande échelle avec les États-Unis signifie pour la Chine, être exclue du plus grand marché de consommation du monde à un moment où son économie s'appuie sur les exportations pour favoriser sa croissance ». Constat du journal américain : « la situation est d'autant plus critique que les économies des deux pays sont désormais profondément imbriquées l'une dans l'autre ». Au Canada, le journal le Devoir se demande, lui, « si l'on se dirige vers une rupture monumentale entre les États-Unis et la Chine », rupture « qui mettrait en péril le destin des deux superpuissances, menaçant de tirer l'économie mondiale vers le bas ».Vidéo dérangeanteÀ la Une également, le sort des migrants sub-sahariens en Mauritanie. C'est le journal allemand die Welt, qui s'est penché sur la question, et qui explique « comment la Mauritanie, partenaire de l'Union européenne, a adopté une ligne dure envers les migrants ». « Raids policiers, fermeture des frontières, centaines d'arrestations… depuis que la Mauritanie a signé un accord migratoire avec l'Union européenne, la situation des étrangers devient de plus en plus critique ». Die Welt en veut pour preuve, « une vidéo, datant du début du mois de mars, dans laquelle « une jeune femme, qui dit être originaire de Côte d'Ivoire, est assise par terre avec un bébé dans les bras. Son mari et d'autres membres de sa famille ont été arrêtés. Elle-même fraîchement opérée d'une césarienne, peut à peine bouger ou manger. Elle demande de l'aide et affirme que les Ivoiriens vivent l'enfer en Mauritanie ».Une vidéo « dérangeante » estime die Welt. Selon le journal allemand, le gouvernement mauritanien parle toutefois « d'opérations de routine », « pour des étrangers qui n'ont pas renouvelé leur permis de séjour ». Une version contestée par les principaux intéressés, selon lesquels « il n'existe tout simplement aucun moyen légal de prolonger les visas ». Le gouvernement mauritanien est critiqué, mais l'Union européenne aussi. « De nombreux migrants », explique die Welt, « soupçonnent Nouakchott d'intervenir au nom de l'UE, aux termes d'un accord conclu en 2024, qui prévoit, entre autres, une aide financière européenne, en échange de contrôle aux frontières et d'une politique de retours plus stricte ».Cheveux crépusEnfin, en France, Libération s'intéresse aux coiffures afro. « Pour que la boucle ne soit plus bâclée », titre joliment le quotidien français, qui a rencontré Ghana Elin, la fondatrice des Ateliers Crépus, qui propose des formations aux professionnels de la coiffure, « pour permettre l'inclusion de ces cheveux encore boudés par la majorité des salons hexagonaux ». « L'entrepreneuse de 29 ans », précise Libération, « a déjà conquis plusieurs institutions », comme l'Opéra de Paris, ou la Comédie française. « Acquérir ces techniques », explique une coiffeuse de la Comédie Française, « nous permet de mettre nos comédiens sur un pied d'égalité et d'éviter aux comédiens afro de se coiffer eux-mêmes ». De manière plus générale, il reste beaucoup à faire…. « En France, seuls 0,2% des salons de coiffure sont capables de coiffer les cheveux crépus ».

Journal des sports Afrique
CIV : les jeunes cyclistes ivoiriens se font les dents

Journal des sports Afrique

Play Episode Listen Later Apr 11, 2025 3:41


En l'absence des stars ivoiriennes comme Issiaka Cissé, les jeunes Ivoiriens engrangent de l'expérience sur la Route de l'Est International, avec déjà deux podiums en deux étapes.

Reportage Afrique
Côte d'Ivoire: à Duékoué, ville martyr de la crise de 2011, les jeunes générations souhaitent tourner la page [4/4]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 2:16


Comment briser le cycle de la violence ? À Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, la question reste sensible, 14 ans après la crise post-électorale. Une période marquée par les tensions entre les communautés guérées et malinkées. Selon le CICR, les violences intercommunautaires avaient fait près de 800 morts, peu après la prise de la ville par les forces loyales à Alassane Ouattara, fin mars 2011. Pour panser les plaies, les autorités et les ONG ont mené plusieurs programmes en faveur de la réconciliation et la cohésion sociale. Mais pour les jeunes générations, celles qui n'ont pas vécu la guerre, la page est-elle tournée ? Au marché de Kokoman de la ville de Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, Awa vend des oignons. Âgée de 23 ans, cette femme musulmane est arrivée ici quelques années après la crise. « J'ai entendu parler de ces problèmes, mais maintenant ça va. Après la guerre, on peut l'oublier, on peut faire tout ensemble », affirme-t-elle.Kokoman est le quartier des Malinkés, mais il a servi de point de retour aux déplacés qui avaient fui les violences. Nicodème, 19 ans, y habite avec sa famille. Dans son lycée, il l'assure, il n'y a pas de dispute. « Entre Guérés et Malinkés, il s'est passé les choses, mais c'est de la mésentente. Après les problèmes, il faut les laisser passer et puis vivre ensemble. Comme on le dit dans nos jargons, “y a pas moment”. Il n'y a pas de Guérés, il n'y a pas de Dioula. Il faut s'entendre, c'est tout. Laissez le passé, c'est le passé. Et on vivra ensemble », espère-t-il.Ce discours pacifique se retrouve chez la quasi-totalité des jeunes. Depuis plusieurs années, les associations s'engagent avec des conciliations de litiges fonciers, des actions de sensibilisation ou l'organisation de matches de foot. Pour Aissata, les efforts sont visibles, mais cela n'efface pas le passé.« À l'école, les enfants Dioula et les filles Guérés ne s'entendent jamais, parce que ce n'est pas oublié totalement. Les adultes discutent entre eux pour mieux s'entendre, mais les enfants… La rancune est toujours là. Ça doit disparaître, c'est du passé. Même si on sait qu'on ne peut pas tout oublier », raconte la jeune fille de 16 ans.La question préoccupe les autorités de la ville. « Combien de temps faudra-t-il attendre pour que cette crise-là soit complètement derrière nous ? Peut-être deux ou trois générations. Il faut continuer nos efforts pour que cette génération naissante comprenne qu'elle est obligée de pardonner », estime Vacaba Touré, qui dirige la radio municipale. Ce septuagénaire a toujours vécu à Duékoué.Au quartier Carrefour, très majoritairement guéré, une stèle est érigée en mémoire des victimes des massacres de 2011. Près du monument, Latro, 14 ans, porte le maillot orange de l'équipe nationale de foot. Pour cet apprenti mécano, les habitants de Duékoué sont avant tout Ivoiriens. « On considère que nous sommes des frères. C'est comme une famille, il n'y a aucune différence », explique-t-il. La preuve pour lui : la victoire à la dernière coupe d'Afrique des Nations, célébrée dans toute la ville, sans distinction.À lire aussiÀ la Une: Gbagbo à Duékoué, ville martyre

Reportage Afrique
Côte d'Ivoire: l'histoire de Lama Niankoï, 94 ans, ex-combattant guinéen de l'armée française [3/4]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 2, 2025 2:20


Comment perpétuer la mémoire des soldats africains qui ont combattu pour la France ? La question agite la communauté ivoiro-guinéenne de Danané, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire – les familles craignent d'être oubliées à la mort du dernier vétéran de l'armée coloniale. RFI a retrouvé la trace de cet ancien combattant, l'un des derniers témoins des tensions de l'époque entre la France du général de Gaulle, la Côte d'Ivoire d'Houphouet-Boigny et la Guinée de Sékou Touré. De notre envoyé spécial à Danané,Appuyé sur sa canne devant une maison modeste, le caporal Lama Niankoï a l'esprit toujours vif. À 94 ans, entouré de proches, le patriarche raconte son parcours militaire. Engagé à 19 ans à Nzerekoré, le soldat originaire de Guinée sert à Madagascar ou encore en Algérie. « À Oran et à Constantine, c'est là que j'ai combattu », se souvient-il. Mais en 1958, le caporal doit choisir son camp – la Guinée de Sékou Touré prend son indépendance de la France avec fracas.Lama Niankoï sert encore sept ans sous les drapeaux bleus-blancs-rouges, comme l'explique Félix, son fils : « Quand la Guinée a pris sa libération, l'armée s'est retirée, mais mon père devait faire 15 ans pour toucher sa pension. » Un choix et des conséquences – À sa démobilisation en 1965, les Guinéens de l'armée française sont vus comme des traîtres dans leur pays natal.Parmi eux, 37 vétérans échouent à Danané, en Côte d'Ivoire – autre pays hostile aux yeux du régime de Sékou Touré. Un nom que Lama Niankoï ne veut plus entendre. « Enlevez le nom de Sékou Touré, pas de gros mots avec moi, demande-t-il. On a beaucoup souffert. »« Au moment où Sekou Touré était au pouvoir, mon papa ne pouvait pas rentrer. Pourquoi ? Parce que ceux qui avaient choisi la France, lui considérait que c'étaient des ennemis », raconte Francine Damey qui préside l'association des enfants des anciens combattants de Danané, dont son père était le chef.Et ce passé ne passe toujours pas pour Francine, surtout quand elle se rend en Guinée. « Même en Guinée, on nous appelle les “anti-Guinéens”. Même si on dit que nous sommes guinéens, on nous appelle les Ivoiriens… eux-mêmes, ils disent “au moment où on souffrait, où étiez-vous ?” Ce n'est pas facile », regrette-t-il. Aujourd'hui, ces descendants redoutent d'être oubliés par la France, le pays que Lama Niankoï avait choisi de servir.À lire aussiLa marche du monde: Les soldats oubliés de Guinée

Reportage Afrique
Côte d'Ivoire: quand le tournage de clips vidéo se professionnalise [1/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 3, 2025 3:19


Bouba Atkins, Yung Nouchi, Zo Kalanga... Ces noms ne vous disent peut-être rien, mais en Côte d'Ivoire, ce sont les réalisateurs de clips vidéo que les artistes s'arrachent. Depuis quelques années, ils occupent une place centrale sur les réseaux sociaux et à la télévision. Le secteur commence donc à se professionnaliser et à se structurer, tandis que les investissements des labels sont de plus en plus conséquents. Avec notre correspondante à Abidjan, Marine JeanninPhotographie de qualité, chorégraphies soignées, beaux décors, actrices séduisantes… En Côte d'Ivoire, les clips musicaux sont devenus une identité visuelle qui, pour les artistes, compte presque autant que leur musique. Pour certains d'entre eux, c'est d'ailleurs après un clip que leur carrière a décollé. Comme Akim Papichulo, chanteur et compositeur depuis sept ans, révélé l'an dernier par le morceau Amore.« Le clip ''Amore'' m'a permis d'avoir pas mal d'opportunités, reconnaît-il. Parce que quand la qualité de ton clip est bien, il y a des portes qui s'ouvrent, en fait. Parce qu'ils se disent que tu es professionnel, maintenant. Ça pousse les gens à s'intéresser à ce que tu fais. Quand tu écoutes un morceau, tu te dis ''ce morceau, il faut que je le clippe''... Quand tu te dis que c'est un ''banger'', un son qui est ''wow'', un hit, tu le clippes ! »DJ Arafat ouvre la voieLa Côte d'Ivoire est une habituée des clips, devenus un passage obligé pour les artistes depuis les années 1990, quand ils étaient diffusés sur la télévision nationale. Mais dans ces clips à l'ancienne, la qualité n'était pas forcément au rendez-vous. Le réalisateur Bouba Atkins, passé par Blu Magik et Universal, se souvient de ses débuts en 2009, à la grande époque du coupé-décalé. « Les clips, c'était : tu t'arrêtes là, on te filme, tu danses, ou à la limite, tu fais un signe, on colle les images, c'est fini... Ils se contentaient du peu. À partir du moment où ils se voyaient à la télé, c'était suffisant. »À partir des années 2010, DJ Arafat ouvre la voie en mettant plus de moyens dans ses clips, suivi par des grands noms du zouglou comme Magic System et Yodé et Siro. Puis, les producteurs et les artistes de rap Ivoire s'y engouffrent à leur tour. Les premiers clips qui font date sont Anita (2014, 3 millions de vues) et surtout Tu es dans pain (2014, 4 millions de vues) de Kiff No Beat, tous deux produits par Blu Magik. « Les gars étaient étonnés de voir un tel clip ivoirien, réalisé par des Ivoiriens, se souvient en riant Bouba Atkins. Ça les a choqués ! Et là, ça a explosé, il y a des gars qui ont vraiment commencé à s'intéresser à l'audiovisuel. Ces deux clips-là ont vraiment révolutionné tous les clips jusqu'à aujourd'hui. »« Le top 10 ivoirien, ils sont à un million de vues minimum par clip »Depuis cinq ans, la Côte d'Ivoire a vu sa production de clips monter en qualité et en quantité. Ils sont de plus en plus consommés par les Ivoiriens, non seulement à la télévision, mais surtout sur les réseaux sociaux et sur YouTube, souligne le rappeur et producteur Pit Baccardi, gérant du label Gold Prod : « Ce matin encore, quand je me suis réveillé, je suis parti sur les plateformes. Le clip de Didi B, qui est sorti hier, il était à 1,2 million de vues sur YouTube. Le clip de Suspect95, sorti avant-hier, pareil, il était aussi à 1,2 million. Le clip de Himra, un million et des poussières, pareil. Les hommes peuvent mentir, mais pas les chiffres. Le top 10 ivoirien, ils sont au minimum à un million de vues par clip. Il y a cinq ans, on n'était pas à ces niveaux de consommation. »Grâce au clip, un morceau ne s'écoute pas seulement, mais se voit. Pour Pit Baccardi, ces capsules vidéo sont devenues en Côte d'Ivoire « l'atout marketing par excellence ». Parmi les clips récents qui ont marqué la musique ivoirienne, citons Decapo de Tripa Gninin, produit par Yung Nouchi (2021, 1,1 million de vues), Kpaflotage de Suspect95, réalisé par Kouny The Manset (2023, 3 millions de vues), 2025 de Didi B, réalisé par David Nonos (2024, 4,6 millions de vues) et Big Boss de Didi B, le clip le plus cher du rap Ivoire.

Reportage France
Ukraine: le destin tumultueux des jeunes étudiants africains contraints à l'exil en France

Reportage France

Play Episode Listen Later Feb 20, 2025 2:35


Olivier, Jean-Baptiste et Jean Bertrand. Ces trois Ivoiriens, comme tant d'autres africains, ont quitté malgré eux l'Ukraine qu'ils avaient choisie pour poursuivre leurs études supérieures. Se retrouvant sur les routes de l'exil dès le déclenchement de la guerre, ils ont choisi la France. Trois ans après, un autre parcours du combattant a commencé.  Depuis un an, ces anciens étudiants fraîchement diplômés, Olivier Gueu et Jean Bertrand Somlaré, ont posé leurs bagages à Nantes, dans l'ouest de la France. Chacun vit séparément. Direction le foyer des jeunes travailleurs, chez Jean-Baptiste Ahoua, le seul qui poursuit encore ses études tout en travaillant. Cheveux tressés, tous les trois sont à l'image des Mousquetaires, unis face à l'adversité. C'est en Ukraine et sur les routes de l'exil que cette fratrie s'est construite. Depuis, ils ne se sont plus quittés.« Depuis l'Ukraine, c'est devenu plus qu'une amitié. Nous sommes davantage des frères que des amis. On sait que l'un peut compter sur l'autre, quel que soit le problème. On a fait le parcours ensemble depuis l'Ukraine jusqu'en France », raconte Jean-Baptiste, la gorge nouée. Le jeune homme a encore du mal à effacer de sa mémoire ce départ précipité sous les bombes : « J'avais seulement mon sac à dos avec mes documents et une paire de chaussure. Pour moi, c'était un déplacement du quotidien. Je me suis retrouvé du jour au lendemain en France, ce n'était pas facile. »« Cela faisait onze ans que j'étais en Ukraine, explique son camarade Olivier Gueu, ingénieur. Quand tu arrives en France, tu sais vraiment pas quoi faire. Moi, j'étais en seconde année de doctorat en aéronautique. Laisser tout ça derrière et venir dans un pays, la France, où, même pour te régulariser, il n'y avait pas de visibilité. Tout cela, c'était un gros stress. Et j'étais devenu un peu ukrainien aussi ».« Je pense qu'on se sent tous ukrainiens, d'une manière ou d'une autre, abonde Jean Bertrand, qui a débarqué à Kiev tout juste après son bac. Sur son portable, il reste encore connecté avec son ami Oleg. J'ai vu dernièrement que les autorités prenaient des jeunes gens pour la mobilisation, pour pouvoir aller au front. J'ai envoyé un message à mon ami que j'ai toujours en Ukraine, lui demandant s'il allait bien. Il vient de me répondre, il m'a dit qu'il allait bien, que c'est assez tendu autour de lui, mais que tout va bien. »Olivier a été embauché chez l'un des fleurons de l'industrie aéronautique française. De l'aveu de ses camarades, c'est lui qui a le plus embrassé la culture ukrainienne, sachant parler couramment le russe. À 32 ans, ce jeune homme se considère comme le grand frère du groupe : « Ce sont mes petits, ce sont mes bébés, je ne sais pas ce qu'ils auraient pu faire sans moi », concède-t-il, ému. Car c'est un véritable parcours du combattant qui a débuté pour ses amis.Alors qu'il était sur le point de terminer ses études après cinq années passées en Ukraine, Jean-Baptiste a dû tout recommencer à zéro et changer de filière. Toujours de bonne humeur et rieur, Jean Bertrand n'est pas encore sorti d'affaire. Avec un titre de séjour d'un an pour recherche d'emploi et création d'entreprise, il lui reste peu de temps. Le téléphone vibre à l'autre bout du fil. C'est Ben, le médecin du groupe, aujourd'hui installé en Côte d'Ivoire, qui a passé son diplôme en pleine guerre en Ukraine. Tous plaisantent pour oublier. Cela fait longtemps qu'ils n'ont pas pu serrer leurs parents dans leurs bras.À lire aussiÀ Paris, la vie de galère des étudiants africains ayant fui l'Ukraine

Afrique Économie
Comment les évangélistes ivoiriens usent des réseaux sociaux pour accroître leur influence

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Feb 13, 2025 2:13


Les Églises évangéliques de Côte d'Ivoire ont un recours accru aux réseaux sociaux. Chaînes WhatsApp, vidéos TikTok, captations de prêches diffusés sur YouTube, ou encore live sur Facebook ; depuis la pandémie de Covid, les pasteurs usent de tous les outils pour lever des fonds et toucher une plus large audience. De notre correspondant à Abidjan,4h45 du matin à Abidjan… comme presque chaque matin depuis six ans, le pasteur Martial Aké M'bo réveille ses ouailles sur Facebook pour L'heure des vainqueurs depuis sa villa du quartier aisé de Riviéra Palmeraie.Assis à sa table à manger, entouré de ses proches, de deux tablettes et d'au moins deux smartphones, le leader religieux prêche plusieurs centaines de fidèles de Côte d'Ivoire et d'une quinzaine de pays du monde entier. Au programme, louanges, prières, chants… Le pasteur et son équipe de prières tapent des mains pour souhaiter guérison, mais aussi réussite financière pendant soixante-quinze minutes de live, entrecoupées des réactions des personnes connectées.Appels aux donsÀ cinq minutes de la fin du programme, Martial Aké M'bo sollicite les offrandes de ces dernières, pour soutenir la mission de l'Église – des dons envoyés via les applications de transfert monétaire, comme Wave, Orange Money ou MoMo. Une paille pour ce pasteur : « Sur les 800 à 1 000 personnes connectées, il n'y en a peut-être qu'une vingtaine qui me donne quelque chose ; sur un mois, ça ne représente que 1 000 euros par mois », assure celui qui arbore une montre U-Boat Chimera au poignet et possède deux SUV, un BMW X-3 et un Range Rover, dans son garage. Le plus important serait, à l'en croire, l'audience.Pendant son direct, Martial Aké M'bo multiplie ainsi les appels au partage, une manière d'engager d'autres personnes, mais aussi de faire croître son Église. « En partageant, les gens voient forcément des parents, des amis, donc quand j'ai commencé à organiser des programmes à Paris ou à Denver par exemple, ça a été très facile, estime l'homme de Dieu. Dès que je lance sur ma plateforme qu'il y a prière tel jour, à tel endroit, il n'y a plus de place. »À lire aussiEn Côte d'Ivoire, l'engouement pour le rap chrétienInfluenceurs et bâtisseurs d'ÉglisesDes suiveurs, le chef de l'Église Mission Chrétienne Réconciliation en compte actuellement 120 000 sur Facebook uniquement. Martial Aké M'bo est plutôt un « poids moyen », du moins en comparaison avec Camille « Général » Makosso, l'un des influenceurs évangéliques les plus connus d'Afrique francophone. Ce dernier compte 5 millions de suiveurs en cumulé sur toutes ses plateformes (Facebook, Instagram, Tiktok) en janvier 2025.Une audience qui peut s'avérer lucrative – dans l'émission Peopl'Emik sur la chaîne publique La 3, le révérend Makosso a assuré avoir reçu une « dîme » de 140 millions de francs CFA (213 000 euros) de la part d'un footballeur professionnel. Une richesse parfois exhibée, comme lors d'une croisière d'Italie jusqu'à Malte, lors de laquelle Camille Makosso dit suivre une semaine de jeûne à bord d'un paquebot de luxe.Derrière le « bling-bling », Camille Makosso et d'autres influenceurs évangéliques, tels que Gédéon de la Tchetchouvah, ont littéralement pu bâtir leurs lieux de cultes, selon Sosthène Touré, sociologue spécialiste des religions à l'université de Bouaké. « C'est grâce à leur influence que ces religieux-là ont pu lever des fonds et avoir des personnes mécènes qui ont pu venir en aide à la construction de ces édifices », analyse-t-il. Contacté par RFI, Camille Makosso, actuellement en déplacement, n'a pas commenté dans l'immédiat.De YouTube aux méga-rassemblementsAutre manifestation dans l'économie réelle : fin décembre 2024, deux religieux très connus des réseaux ont joint leurs forces à Abidjan, le pasteur Mohammed Sanogo et sa puissante Église Vases d'Honneur, d'un côté, et le youtubeur et podcasteur évangélique burundais Chris Ndikumana, de l'autre. Le premier a en partie facilité la venue du second à Abidjan, en compagnie de deux autres pasteurs influents, le Français Jérémy Sourdril et le Canadien Frank Poulin, deux têtes d'affiche de la chaîne de télévision chrétienne francophone EMCI TV.Le résultat : la « croisade Kanguka », un méga-rassemblement de 300 000 personnes à Songon, dans l'ouest de la capitale économique ivoirienne, selon les estimations des organisateurs. Le tout sans campagne de publicité, mais avec la promesse de « miracles » et de « guérisons ». Selon Sosthène Touré, l'objectif poursuivi par les deux hommes était de partager leur visibilité et de renforcer mutuellement leur influence internationale.Un coup qui a un coût : sur la base de devis obtenus par RFI auprès de sociétés d'évènementiel, la seule location des équipements pourrait avoir coûté au moins 100 millions de francs CFA (150 000 euros). Contacté par RFI, l'un des prestataires de l'évènement dit avoir offert « une remise » compte tenu du caractère religieux du rassemblement, sans confirmer les montants réels engagés. D'après Chris Ndikumana, ce sont les offrandes des croyants qui ont permis cette organisation, aucun appel aux dons n'ayant été lancé durant l'évènement.L'influenceur burundais avait déjà rassemblé des dizaines de milliers de personnes auparavant au stade de l'Amitié de Libreville en juillet 2024 et au stade de Japoma à Douala en novembre 2023, ce qui avait paralysé la circulation dans une partie de la seconde ville du Cameroun.TransparenceReste que les ressources des Églises évangéliques demeurent un tabou, tout comme leur poids réel dans l'économie ivoirienne. Certaines sont pourtant de véritables entreprises, à l'image de Vases d'Honneur, ou de l'Église Protestante Baptiste Œuvres et Mission Internationale, du pasteur Robert Dion. Ce dernier dit employer un peu plus de 800 personnes – la grande majorité des pasteurs rémunérés 200 000 francs CFA par mois, en plus d'avantages –, et posséderait des écoles de formation, un centre médical, ainsi qu'une radio et une télévision. Un « modèle classique », selon ses mots, mais qui demande « une bonne gestion administrative et financière » et plus de transparence dans l'usage des dons. « Beaucoup de jeunes Églises fonctionnent avec les réseaux sociaux, ça fait de la publicité, c'est à la mode, considère ce chef religieux actif depuis 1975. C'est plus facile pour attirer les gens et les inciter à donner. Souvent [sur les réseaux sociaux], on met en avant que tu vas guérir, que tu vas voyager… et dans l'euphorie, les gens donnent. Moi, à mon humble avis, je peux appeler ça de l'escroquerie ».Ces derniers mois, plusieurs signes indiquent que les autorités ivoiriennes entendent renforcer le suivi des activités des cultes. Un recensement et une géolocalisation des associations, et notamment des Églises, sont en cours dans plusieurs régions de la Côte d'Ivoire. En 2018, près de 7 500 communautés religieuses ont ainsi été dénombrées rien que dans le district d'Abidjan, dont 4 250 Églises évangéliques.Par ailleurs, une ordonnance adoptée en juin 2024 impose aux organisations de la société civile, dont les organisations cultuelles, de présenter chaque année un rapport d'activités, de déclarer leurs impôts et d'avoir un compte en banque dans un établissement financier ivoirien, entre autres. Le même texte prévoit en outre l'institution d'un Conseil supérieur consultatif des religions et des convictions. Contactée par RFI, la Direction générale des cultes de Côte d'Ivoire n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.À écouter dans Religions du mondeAfrique: l'essor fulgurant des églises évangéliques et de réveil

Radio foot internationale
Un an après, la Côte d'Ivoire veut surfer sur le succès de la CAN

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Feb 10, 2025 48:30


Bienvenue dans Radio Foot 16h10-21h10 T.U. : - Liga : un derby sans vainqueur. Le Real Madrid et l'Atlético se sont neutralisés samedi à Santiago Bernabeu (1-1). ; - La CAN un an (et un jour) après. ; - Des faux airs de Ligue 1 : pour Brest et le PSG, qui vont s'affronter demain en barrage aller de C1 à Guingamp. - Liga : un derby sans vainqueur. Le Real Madrid et l'Atlético se sont neutralisés samedi à Santiago Bernabeu (1-1). Après un pénalty concédé par les Merengues, et un arbitrage encore décrié par les Blancos, ces derniers sont revenus. Le 11 blanc reste leader, un point devant les Colchoneros. Un point de sauvé, deux de perdus ? - De son côté, le Barça, pourtant réduit à 10 à l'heure de jeu à Séville, a fait le boulot face aux Blanquirrojos (4-1). Les Catalans sont invaincus depuis 11 matches toutes compétitions confondues. Pour Simeone, le Barça est « la meilleure équipe » des 3 prétendants.- La CAN un an (et un jour) après. Il y a quelques jours, des Ivoiriens se sont réunis, pour revivre sur grand écran l'un des plus beaux moments de l'édition 2024, avec la qualification face au Mali en ¼ de finale. Plus généralement, la passion est-elle toujours là ? Retour avec nos consultants et notre correspondant sur l'épopée d'Éléphants et de supporters passés par toutes les émotions, qu'Emerse Faé a menés au sacre. Que deviennent les joueurs, les infrastructures ? L'après CAN : les autorités veulent surfer sur le succès, et promouvoir le foot des jeunes. Sur le plan sportif, l'équipe voudra défendre sa couronne au Maroc, et se qualifier pour le Mondial 2026.- Des faux airs de Ligue 1 : pour Brest et le PSG, qui vont s'affronter demain en barrage aller de C1 à Guingamp. Dans une dynamique positive en championnat, les Parisiens restent sur un succès probant sur les Ty Zefs en Bretagne (5-2). Y a-t-il des motifs d'espoir pour le Petit Poucet de la compétition lors de cette double confrontation ?Avec Hugo Moissonnier aujourd'hui Éric Rabesandratana, Patrick Juillard et Hervé Penot. - Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.

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Un an après, la Côte d'Ivoire veut surfer sur le succès de la CAN

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Bienvenue dans Radio Foot 16h10-21h10 T.U. : - Liga : un derby sans vainqueur. Le Real Madrid et l'Atlético se sont neutralisés samedi à Santiago Bernabeu (1-1). ; - La CAN un an (et un jour) après. ; - Des faux airs de Ligue 1 : pour Brest et le PSG, qui vont s'affronter demain en barrage aller de C1 à Guingamp. - Liga : un derby sans vainqueur. Le Real Madrid et l'Atlético se sont neutralisés samedi à Santiago Bernabeu (1-1). Après un pénalty concédé par les Merengues, et un arbitrage encore décrié par les Blancos, ces derniers sont revenus. Le 11 blanc reste leader, un point devant les Colchoneros. Un point de sauvé, deux de perdus ? - De son côté, le Barça, pourtant réduit à 10 à l'heure de jeu à Séville, a fait le boulot face aux Blanquirrojos (4-1). Les Catalans sont invaincus depuis 11 matches toutes compétitions confondues. Pour Simeone, le Barça est « la meilleure équipe » des 3 prétendants.- La CAN un an (et un jour) après. Il y a quelques jours, des Ivoiriens se sont réunis, pour revivre sur grand écran l'un des plus beaux moments de l'édition 2024, avec la qualification face au Mali en ¼ de finale. Plus généralement, la passion est-elle toujours là ? Retour avec nos consultants et notre correspondant sur l'épopée d'Éléphants et de supporters passés par toutes les émotions, qu'Emerse Faé a menés au sacre. Que deviennent les joueurs, les infrastructures ? L'après CAN : les autorités veulent surfer sur le succès, et promouvoir le foot des jeunes. Sur le plan sportif, l'équipe voudra défendre sa couronne au Maroc, et se qualifier pour le Mondial 2026.- Des faux airs de Ligue 1 : pour Brest et le PSG, qui vont s'affronter demain en barrage aller de C1 à Guingamp. Dans une dynamique positive en championnat, les Parisiens restent sur un succès probant sur les Ty Zefs en Bretagne (5-2). Y a-t-il des motifs d'espoir pour le Petit Poucet de la compétition lors de cette double confrontation ?Avec Hugo Moissonnier aujourd'hui Éric Rabesandratana, Patrick Juillard et Hervé Penot. - Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.

Reportage Afrique
Côte d'Ivoire: immersion dans l'école d'humour de Kôrô Abou, vivier des comédiens de demain

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jan 12, 2025 2:19


En Côte d'Ivoire, l'humour a la cote. Les spectacles affichent complet, ce qui donne envie à de nombreux jeunes tentés par une carrière artistique à s'essayer à l'art comique. Certains peuvent bénéficier de conseils et même de cours d'artistes établis. C'est le cas à Abidjan, où le comédien Kôrô Abou, figure emblématique de la scène humoristique ivoirienne, s'est donné pour mission de transmettre son savoir-faire. Depuis une vingtaine d'années, son académie forme les talents de demain. Nous sommes sur le plateau de la série culte Cour Commune, diffusée depuis plus de dix ans sur la chaîne nationale ivoirienne. Ce programme met en lumière la vie dans une cour commune typique d'Abidjan, où cohabitent des personnages issus des différentes ethnies de Côte d'Ivoire : Bétés, Baoulés, Malinkés. Mais ce qui retient l'attention, c'est que les comédiens sont presque tous issus de l'académie Koro Abou.Parmi eux, Aka N'Dri, qui incarne avec brio un vieil homme bété. Un rôle qu'il doit à l'expertise et à l'exigence de son mentor : « C'est Kôrô Abou qui m'a appris à être dans ce personnage, à parler comme les Bétés. Au début, je n'aimais pas ce rôle, je trouvais ça difficile. Mais il m'a dit : "Lékilé, tu vas jouer ça et tu vas y arriver". »Dans cette académie, les enseignements théoriques laissent vite place à la pratique. Écriture comique, stand-up, improvisation... Tout est mis en œuvre pour faire éclore les talents. « Il disait toujours ''le travail d'abord'' », se souvient Karidja Traoré, une des élèves de l'académie. Elle explique le travail de fond du fondateur des lieux : « Il nous montrait comment se placer sur scène, comment bouger face à une caméra sans être stressé. Aujourd'hui, je monte sur scène sans peur, même devant des milliers de personnes. »À lire aussiEn Côte d'Ivoire, une pièce de théâtre célèbre Samory Touré, résistant à la colonisationDes figures emblématiques de l'humour ivoirien issues de cette écoleDerrière ce projet ambitieux, il y a donc Dramé Abdrahmane, plus connu sous le nom de Kôrô Abou. Il encadre présentement une cinquantaine de jeunes. Du haut de ses 37 ans de carrière, il connaît les clés du succès : travail, discipline et passion.« Ceux qui sont intéressés par le domaine viennent s'inscrire. On fait du théâtre, de l'humour et de l'imitation. Mais tout dépend de ta volonté, de ta capacité à apprendre, et de l'amour pour cet art. Nous, on est là pour te coacher et faire de toi un produit que l'on peut vendre », confie-t-il.Après trois ans de formation, les élèves repartent diplômés, prêts à conquérir les scènes ivoiriennes et bien au-delà.À lire aussiL'humour, un art subtil qui rassemble les Ivoiriens [4/5]L'académie a vu naître des figures emblématiques de l'humour ivoirien, comme L'intellectuel Kaboré. Celui-ci assure : « Kôrô Abou m'a présenté à de nombreux réalisateurs et mécènes. Grâce à Dieu et à lui, je suis devenu ce que je suis aujourd'hui. C'est un grand homme de l'humour ivoirien. »Révélé dans les années 1990 grâce à l'émission Dimanche Passion, Kôrô Abou a su imposer son style. Aujourd'hui, il souhaite, à travers son académie, continuer à transformer la passion du rire de ces jeunes en une véritable vocation.À lire aussiCôte d'Ivoire: une pièce de théâtre sur les rôles assignés aux femmes et la parole qui libère

Afrique Économie
Industrie du cinéma: en Côte d'Ivoire, les salles obscures revoient la lumière

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Jan 8, 2025 2:12


Les cinémas de Côte d'Ivoire ont connu une année charnière en 2024, avec des ouvertures de salles et un chiffre d'affaires en croissance d'au moins 13 % par rapport à 2023, avec plus d'un milliard de francs CFA sur les dix premiers mois de l'année. Pour mesurer la dynamique du secteur, l'Onac-Ci, l'Office national du cinéma, publie le Côte d'Ivoire Cinéma - Box Office pour mettre un coup de projecteur sur le secteur, redynamisé, de l'exploitation cinématographique. De notre correspondant à Abidjan,La file d'attente s'allonge devant le Majestic Ficgayo. Des adolescents et des familles sont venus s'offrir une séance au cinéma de Yopougon, la plus grande commune d'Abidjan, pour la fin des vacances. Le ticket coûte 3 000 francs CFA pour un adulte, 500 francs de moins pour les enfants. Popcorn dans les mains, Franck est venu avec sa copine. « C'est la deuxième fois que je viens au cinéma de ma vie, confie le jeune homme. Nous sommes venus d'abord parce que c'est la période des fêtes. On a plus de temps, on voulait en profiter pour venir regarder un film au cinéma parce que c'est une autre expérience avec le grand écran. »Dans la salle de 300 places, le couple fait partie des 90 spectateurs présents. À l'écran, c'est Sonic 3, avec Jim Carrey, qui est projeté, un blockbuster familial américain. Les films produits ou coproduits aux États-Unis représentent 80 % de la part de marché des 280 000 entrées enregistrées sur les dix premiers mois de l'année 2024, selon le Box Office et, en moyenne, par séance, il faut compter une quinzaine de spectateurs.Le film d'horreur plébiscitéNancy Aka dirige Majestic One, premier exploitant du pays, qui tire 40 % de son chiffre d'affaires de la billetterie — le reste étant complété par la confiserie (30 %), la vente d'espaces publicitaires avant les séances (15 %), et la location de salles, entre autres. Pour la directrice générale du groupe ivoirien, il y a des formules gagnantes avec les spectateurs ivoiriens. « Ils adorent l'horreur !, observe-t-elle. On va dire qu'on a 35 % de notre public qui est âgé de 16 à 24 ans. Eux, ils vont vouloir des émotions fortes donc ils vont préférer l'horreur et les films d'action. Notre deuxième grand public, ce sont les 25-35 ans. Eux ont plutôt tendance à préférer la comédie. Donc, ça nous donne le top 3 en termes de genre qui marchent dans nos salles : horreur, ensuite action et enfin la comédie. »À cela s'ajoutent les films d'animation familiaux. Sur les dix premiers mois de l'année, Vice-Versa 2 s'octroie la première place, en attendant les bilans de Vaiana 2, Mufasa et Sonic, taillés pour les vacances de Noël. Dans ce contexte, les films ivoiriens sont moins exposés — une demi-douzaine ont été exploités en 2024, pour une part de marché inférieure à 5 %, avant tout des comédies, le genre-roi dans l'industrie ivoirienne, notamment incarné par l'acteur Michel Gohou, vedette du Gendarme d'Abobo. En 2023, Marabout Chéri de la réalisatrice et comédienne Khady Touré s'était aussi hissé à la deuxième place des longs-métrages les plus vus au box-office.Pathé, nouveau challengerMajestic One a passé près d'une décennie en quasi-monopole avec ses sept écrans, dont un ouvert à Yamoussoukro fin 2023. Depuis avril 2024, le groupe ivoirien voit sa position dominante remise en cause avec l'inauguration à Abidjan du complexe du français Pathé Cinémas. Six écrans, des projecteurs 4K et des tarifs bien plus conséquents, à partir de 4 000 francs CFA.Une compétition accueillie avec appréhension, mais finalement acceptée par Nancy Aka. « Ce n'est pas n'importe quel concurrent, concède celle qui tient les rênes de Majestic One depuis un an. Ils ont cent ans d'expérience, nous n'en avons que dix, et ils ont beaucoup plus de moyens. Mais le fait qu'ils soient venus s'installer en Côte d'Ivoire, ça prouve que nous avons eu raison de nous lancer il y a dix ans, en rachetant la salle de l'hôtel Ivoire en 2015. »Huit mois après l'entrée de Pathé sur le marché, la dirigeante juge que les tarifs pratiqués par Pathé induisent différents positionnements pour les deux sociétés. La société au coq occupe le terrain du premium, quand les cinémas Majestic ont l'ambition de la proximité. « Une salle a souffert quand même, celle de l'Ivoire, souffle Nancy Aka. Ça fait dix ans qu'elle est ouverte, et cette concurrence nous pousse à envisager des changements. » Jusqu'à rééquiper la salle de l'Ivoire ? « Joker », répond-elle.À lire aussiAudiovisuel en Côte d'Ivoire: des initiatives privées pour pallier le manque de main-d'œuvreRelancer les salles de cinéma sur tout le territoireAvec l'arrivée de Pathé, la Côte d'Ivoire compte désormais quinze écrans, dont treize à Abidjan, en comptant celui de l'Institut français, qui n'a pas une vocation commerciale. C'est encore loin de l'âge d'or du cinéma en Afrique de l'Ouest des années 1970 et 1980, quand le pays comptait une cinquantaine de salles réparties dans tout le pays. Aujourd'hui, l'une des priorités de la politique culturelle ivoirienne est de relancer des salles sur l'ensemble du territoire, selon Germaine Asso, qui suit l'exploitation à l'Office national du cinéma. « En 2024, il y a eu, je peux dire, un coup de fouet, avec le complexe de Pathé et l'ouverture de l'écran à Yamoussoukro à l'hôtel Président. C'est cette volonté-là du ministère de la Culture de rapprocher le cinéma de la population pour que les Ivoiriens puissent aller en salle. »Pour 2025, l'Onac-Ci pousse pour la réouverture d'une salle à Bouaké, la deuxième ville du pays. C'est également l'objectif de Majestic One, qui entend par ailleurs lancer un cinéma itinérant. Avec une idée derrière la tête : tester le marché dans d'autres communes d'Abidjan, mais aussi dans d'autres villes de Côte d'Ivoire. Et pourquoi pas y recréer des cinémas, en espérant un soutien des pouvoirs publics.À lire aussi Cinéma en Afrique : « Les femmes participent à l'essor de l'industrie », dit Emma Sangaré

Invité Afrique
Lassane Zohoré: «Je suis toujours Charlie, la résilience dont a fait preuve Charlie nous inspire tous»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 7, 2025 6:23


Que reste-t-il de la vague d'émotion qui a gagné une grande partie du monde, il y a dix ans, après l'attentat contre le journal satirique français Charlie Hebdo ? En Côte d'Ivoire, Lassane Zohoré est caricaturiste et directeur de publication de l'hebdomadaire satirique Gbich !, qui fait rire les Ivoiriens depuis plus de 25 ans. « Il y a un avant et un après-Charlie, dit-il, car aujourd'hui, nous, les dessinateurs, on est ramollis ». En ligne d'Abidjan, il répond en toute sincérité aux questions de Christophe Boisbouvier.   RFI : Il y a 10 ans, vous avez participé à des manifestations de solidarité à Abidjan en disant « Je suis Charlie ». Aujourd'hui, est-ce que vous êtes toujours Charlie ?Lassane Zohoré : Oui, je suis toujours Charlie, parce qu'il faut dire que la résilience dont a fait preuve Charlie nous a inspiré tous et je peux affirmer que je suis toujours Charlie. On ne savait pas qu'on faisait un métier dangereux, au point de chercher à assassiner des dessinateurs. Je crois que ça nous a ouvert un peu les yeux et, sans qu'on ne s'en rende compte, peut-être qu'il y a une autocensure que les dessinateurs eux-mêmes se sont imposés. Il a fallu les remotiver pour leur dire qu'ils pouvaient faire leur métier comme ils le souhaitaient. Ils pouvaient faire leur métier librement, voilà.Gbich est né à Abidjan en 1999. Ça fait déjà donc plus de 25 ans et vous tirez à plusieurs milliers d'exemplaires. Est-ce que la caricature ça compte en Côte d'Ivoire ?Oui, ça compte beaucoup en Côte d'Ivoire. Donc, du coup, je pense quand même que la Côte d'Ivoire qui a une culture d'autodérision a vraiment adopté cela et nous continuons notre chemin par rapport à ça.Alors pour Riss, le directeur actuel de Charlie Hebdo à Paris, la liberté d'expression a reculé en France depuis 10 ans. Est-ce que vous constatez la même chose en Côte d'Ivoire ?Je dirais que oui, quelque part quand même, parce que ce qu'on pouvait dire il y a peut-être 10 ans, aujourd'hui on ne peut presque pas rire ou plaisanter avec certains sujets. Malheureusement, c'est ce qu'on constate ! Parce qu'avant, nous, on pouvait se moquer par exemple des ethnies de la Côte d'Ivoire, comme les Baoulé contre les Bétés, ou les Dioula contre les Agnis, et cetera. Mais aujourd'hui, on ne peut pas faire ça. Les gens prennent cela en mal et ça peut créer des frustrations. Ça peut être mal perçu. Voilà, donc aujourd'hui, je pense que la liberté d'expression a reculé. Et si vous avez bien remarqué, le métier d'humoriste même est en train de disparaître pratiquement à cause de cela.On connaît la tradition anticléricale de Charlie Hebdo. Pour ce 10e anniversaire de l'attentat, l'hebdomadaire français a publié un numéro spécial où il veut rire de Dieu à travers quelque 40 caricatures. On voit par exemple une mère qui protège son enfant dans un paysage en ruines, et qui dit « un dieu, ça va, trois dieux, bonjour les dégâts ». Est-ce que ce type d'humour est possible chez vous en Côte d'Ivoire ?Bon, ici, il y a quand même une nuance. Gbich a traité beaucoup de thèmes sur la religion, mais la nuance vient du fait que, au niveau de Gbich, vous avez des personnes qui croient en Dieu. Contrairement à Charlie Hebdo où c'est un journal qui est athée. Donc, on croit en Dieu, mais on peut se moquer des serviteurs de Dieu, de ceux qui pratiquent la religion. Il nous est arrivé de faire des numéros sur des imams, faire des numéros sur des pasteurs ou des prêtres, mais on ne s'attaque pas à Dieu.Et on ne s'attaque pas à ses symboles.Exactement. C'est ça.Alors, toujours Riss, directeur actuel de Charlie Hebdo, affirme que si la liberté d'expression recule en Europe, c'est peut-être parce que la démocratie elle-même est menacée par les forces obscurantistes. Qu'en pensez-vous ?Bon, je suis d'accord avec lui. Je constate simplement qu'aujourd'hui, avec la liberté qu'il y a sur les réseaux sociaux, il y a une sorte de tribunal qui s'est installé au niveau des réseaux sociaux qui peuvent faire et défaire les choses. Et malheureusement, il suffit d'avoir 2 ou 3 personnes dont la voix porte, et qui remettent en cause un certain nombre de choses, pour que ça tire tout le reste. Il y a vraiment un tribunal qui ne dit pas son nom sur les réseaux sociaux, qui amène les gens à moins accepter des choses qui étaient banales hier. Voilà, hier on pouvait tout dire, on pouvait se marrer de tout. Mais aujourd'hui, c'est difficile. Moi-même je faisais des dessins dans le journal gouvernemental Fraternité matin. Tous les jours, je faisais un dessin, des blagues, mais aujourd'hui, je ne peux plus faire ces mêmes blagues là ! Je pouvais me moquer de la femme, du policier, des ethnies. Aujourd'hui là, tout est complètement barricadé et il y a des épines partout ! Vous ne pouvez pas trop bouger.Et sur ce tribunal des réseaux sociaux, vous arrive-t-il d'être menacé à cause d'un dessin ?Oui, ça arrive que des gens apprécient très mal des dessins simplement parce que bon, ça ne leur plaît pas. Ils se prennent peut-être pour les censeurs et ils entrainent tout le monde dans leurs points de vue.Après l'attentat d'il y a 10 ans, vous avez dû remotiver certains de vos collègues dessinateurs qui s'auto-censureraient. Est-ce qu'il n'y a pas encore de l'autocensure justement à cause des réseaux sociaux ?Oui c'est possible, parce que, moi, je constate, malheureusement, que l'agressivité qu'on avait il y a quelques années dans les dessins, aujourd'hui on s'est ramolli. Si je peux m'exprimer ainsi. Et aujourd'hui, on a des jeunes dessinateurs qui nous ont rejoints et qui sont en train de faire leurs armes dans le métier. On essaye de leur dire de s'exprimer comme ils le sentent. Il ne faut pas qu'ils s'autocensurent, mais moi, en tant que patron de la boîte, je regarde, je compare les périodes, je me dis qu'il y a un avant Charlie et un après Charlie.Et la culture de l'autodérision, c'est important ?C'est très très important. Je crois que la chance de Gbich, c'est dû au fait qu'en Côte d'Ivoire, on a cette culture d'auto-dérision et nous, ça nous a beaucoup aidé pour nous implanter durablement en Côte d'Ivoire.► Lassane Zohoré sera aussi l'invité de RFI entre 16h10 et 17h (Heure de Paris), en duplex d'Abidjan, dans l'émission Sur le pont des arts, aux côtés de Damien Glez et de Julien Serignac, ancien DG de Charlie Hebdo et auteur de « L'art menacé du dessin de presse ».À lire aussiDix ans après, Charlie Hebdo publie un numéro spécial conçu par des lycéens

Journal des sports Afrique
Coupe de la Confédération : l'ASEC se complique la tâche, le Jaraaf se relance

Journal des sports Afrique

Play Episode Listen Later Jan 6, 2025 3:26


Auteurs d'un match nul à domicile 1 partout contre le Mouloudia d'Alger, les Ivoiriens restent deuxièmes de leur groupe. Mais ils ont été rejoints par le Jaraaf, vainqueur in extremis d'Orapa United 1-0. Les deux clubs se retrouveront dimanche pour une rencontre décisive dans la course aux quarts de finale.  

Invité Afrique
Arthur Banga: «Le bilan de la coopération militaire franco-ivoirienne est largement positif»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 2, 2025 5:53


Le drapeau de la Côte d'Ivoire sera bientôt hissé sur la base militaire de Port-Bouët. Dans son allocution pour les vœux du Nouvel an, le président Alassane Ouattara a annoncé la rétrocession du camp militaire français d'Abidjan d'ici la fin du mois. La base passera sous commandement ivoirien, et sera rebaptisée « Général Ouattara Thomas d'Aquin », en hommage au premier chef d'état-major de l'armée du pays. Sur le plan de la défense, Abidjan et Paris entretiennent une relation historique, malgré une période particulièrement conflictuelle durant la présidence de Laurent Gbagbo. Arthur Banga est chercheur spécialiste des questions de défense à l'université Félix-Houphouët-Boigny d'Abidjan. Il répond aux questions de Sidy Yansané. RFI : Le président Alassane Ouattara a donc annoncé la rétrocession du camp militaire français de Port-Bouët. Sur le plan purement pratique, qu'est-ce que cela veut dire ?Arthur Banga : Cela veut dire d'abord qu'il y aura une réduction considérable du nombre de militaires français en Côte d'Ivoire. Ils vont passer d'environ 400 à une centaine et que finalement le camp sera commandé par l'armée ivoirienne. À  partir de janvier, ce sera donc clairement un camp désormais ivoirien.Le chef de l'État ivoirien a tout de même précisé que cette rétrocession se fera dans les 30 prochains jours. Donc un délai très court. Est-ce que c'est réalisable, selon vous ?Oui, parce que ça a été préparé en amont. L'annonce a été officialisée dans le discours du chef de l'État à la Nation. Mais ce sont des questions qui sont débattues depuis pratiquement deux ans. L'idée, c'est donc d'abandonner le principe de l'intervention pour se concentrer sur les questions de formation, d'entraînement et d'équipement.C'est aussi une page qui se tourne dans la relation franco-ivoirienne. Le camp de Port-Bouët a servi à l'opération Licorne de l'armée française, qui a durablement marqué les Ivoiriens dans les années 2000. Quel bilan vous tirez de cette relation militaire entre les deux pays ?Le grand changement aujourd'hui, c'est que pour la première fois dans l'histoire militaire commune de ces deux pays, on sort de la logique de l'intervention militaire étrangère. Les interventions françaises sur le territoire ivoirien, comme on a pu le voir en 2002 et en 2011, incarnent un modèle qu'il faut désormais oublier. Cela dit, le bilan de la coopération militaire franco-ivoirien est largement positif.Quels aspects considérez-vous positifs ?D'abord, cette coopération a permis à la Côte d'Ivoire de garder une stabilité durant toute la période de guerre froide où les menaces soviétiques emportaient certains régimes et même certains pays. Il ne faut pas l'oublier. Elle a permis à la Côte d'Ivoire de mettre en place son armée et d'être performante à un certain moment de son histoire. En termes de faiblesses dans la relation Abidjan-Paris, on note justement en 2002 l'incapacité de l'armée ivoirienne à pouvoir réagir, ou le fait que l'armée française, par cette idée d'intervention, se retrouve en première ligne. On l'a vu en 2002, en 2004 à l'hôtel Ivoire et en 2011. Et justement, on essaie aujourd'hui de se débarrasser de ces faiblesses pour se concentrer sur les forces de la coopération militaire franco-ivoirienne qui est une relation humaine, une vraie camaraderie militaire qui est née entre les militaires de ces deux pays. La montée en puissance de l'armement est aussi une partie de cette coopération.Après le Sénégal et le Tchad, c'est la troisième annonce d'un départ des forces françaises sur le sol africain pour le seul mois de décembre. Cela va dans le sens de la nouvelle philosophie militaire de Paris qui veut une présence moins visible, mais tout en poursuivant sa coopération militaire. Alors, comment cela va-t-il s'articuler selon vous ?On est dans cette nouvelle vision française, mais il ne faut pas l'oublier que cette vision a surtout été poussée par les opinions publiques africaines, et même par des militaires africains qui veulent plus d'indépendance, plus de liberté de manœuvre. Désormais, on s'inscrit dans cette nouvelle politique. Avec les cas ivoiriens, sénégalais et tchadiens, on a vu les diverses formes de coopération militaire de la France. Au Tchad, où l'armée française est le plus intervenue en Afrique, la non-intervention française face aux attaques terroristes qui ont récemment frappé le pays a rendu cette présence militaire inutile aux yeux des autorités car la logique d'intervention était au cœur de la coopération militaire. Au Sénégal, c'est surtout la logique politique d'Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye qui les amène à vouloir zéro présence militaire étrangère. C'est donc quelque chose de beaucoup plus radical dans leur pensée, mais qui, par le processus démocratique qui a entraîné l'arrivée au pouvoir de Diomaye Faye, permet de construire une nouvelle relation de façon plus progressive. En Côte d'Ivoire, on a une tradition d'ouverture avec la France. Hormis sous l'ère de l'ex-président Laurent Gbagbo, les autorités ivoiriennes ont toujours bien jugé la coopération militaire avec la France, y compris l'actuel président Alassane Ouattara. Car, malgré sa victoire politique et diplomatique lors de la crise post-électorale de 2010-2011, ce dernier a pu accéder au pouvoir grâce à une victoire militaire poussée par l'armée française.Et concernant cette nouvelle articulation de l'armée française sur le continent, quel rôle peut jouer l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme basée à Jacqueville, près d'Abidjan ?C'est le modèle même souhaité. On va plus accentuer sur la formation opérationnelle, mais aussi la formation intellectuelle et judiciaire. Ce modèle favorise également le multilatéralisme. La France ne veut plus s'enfermer dans un bilatéralisme quand il s'agit de coopération militaire ou même d'intervention militaire. Raison pour laquelle vous voyez les exercices militaires américains Flintlock se dérouler au sein de l'Académie. Et tout ça sous commandement ivoirien, rappelons-le.

Afrique Économie
Maroc-Sénégal-Côte d'Ivoire-Guinée... le train-train du petit commerce transafricain

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Dec 26, 2024 2:24


Du Maroc partent des habits traditionnels, des produits cosmétiques… Du Sénégal, de Guinée, de Côte d'Ivoire sont exportés souvent des produits alimentaires. À l'origine de ce petit commerce entre le royaume chérifien et les pays d'Afrique subsaharienne, il y a des marchands dont le business dépend des difficultés à franchir les frontières.  De notre correspondant au Maroc,Il parle en darija, le dialecte marocain, ponctué de quelques mots de français, le tout avec l'accent sénégalais. « Je commence à maîtriser un peu les prix en darija. Ça permet d'attirer le client ! Je m'appelle Khadim Gningue, je suis sénégalais, je suis au Maroc depuis trois ans. »Et depuis trois mois, Khadim, 28 ans, est vendeur au Habous, un quartier réputé pour ses boutiques d'artisanat : « Il y a beaucoup de francophones qui viennent acheter, des Sénégalais surtout, des Ivoiriens, des Camerounais. Ils achètent beaucoup de produits, ceux à base d'argan notamment. Il y a des grossistes, il y a des petits revendeurs, mais aussi des gens qui viennent pour prendre des souvenirs. »Des valises de marchandisesParmi les best-sellers, il y a aussi « les caftans, très demandés pour les cérémonies, les mariages... Ça marche bien. Les Sénégalais par exemple aiment beaucoup la mode marocaine ». Et pour transporter ces marchandises, une solution s'est mise en place ces dernières années. Des transitaires informels font la navette par avion et proposent de louer leurs valises : « Ils collectent les marchandises pour remplir deux ou trois valises de 23 kilos. Ceux qui veulent faire transporter des objets les payent au kilo. Il y a aussi le transport terrestre, mais c'est beaucoup plus long, une à deux semaines. »Les transitaires ne repartent pas les mains vides de leur pays d'origine. Miel, beurre de karité... Certains produits sont très prisés au Maroc. Le royaume compte par ailleurs une importante diaspora venue d'Afrique subsaharienne.À lire aussiÀ Casablanca, les Ivoiriens peu convaincus par la réinstauration des visas pour entrer au Maroc« Avec ce visa, qu'est-ce qu'on va devenir ? »Dans la médina de Casablanca, Sita Diakité propose sur son étal de l'alloco, de l'attiéké qu'elle ramène de Côte d'Ivoire. « Je fais des allers-retours. J'achète la marchandise à Abidjan, une fois de retour au Maroc, je prends des djellabas, des caftans que je vais ramener à Abidjan… Mais avec ce visa, qu'est-ce qu'on va devenir ? » Depuis le 1ᵉʳ septembre, à la demande de la Côte d'Ivoire, le Maroc a réintroduit le visa pour les Ivoiriens. Le commerce de Sita est menacé : « On fait comment maintenant ? On est foutus ? Ils demandent trop de papiers ​​​​​​​! »Dans une région du monde encore trop peu intégrée économiquement, le petit commerce entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne dépend aujourd'hui de la capacité des transporteurs à traverser les frontières.À lire aussiLe Maroc propose au Mali, Burkina et Niger une alliance économique et géopolitique

Reportage France
L'humour, un art subtil qui rassemble les Ivoiriens [4/5]

Reportage France

Play Episode Listen Later Dec 25, 2024 2:34


Notre série sur le rire se poursuit. L'humour est partie intégrante de la culture ivoirienne. On rigole ensemble et de tout. Tout est prétexte à faire des blagues, à se moquer de soi, à tourner en dérision les politiques. Cette joie de vivre du peuple ivoirien est présente au sein de la diaspora. Cela permet de surmonter toutes les situations et les moments les plus difficiles. « Ah oui, quand on dit la Côte d'Ivoire, ce sont les Éléphants, nous, on aime foncer. Allez, foncez ! » Finale de basket féminine des derniers Jeux olympiques de Paris. Les Bleues sont face aux Américaines. Elles sont aux coudes à coudes. Et une supportrice ivoirienne à l'esprit fertile nous fait vivre en direct son match.Des cris de joie s'élèvent du public. « Ouais ! Allez les Bleues ! Le coq, il a grossi comme un éléphant », lâche-t-elle en riant. Elle compare le coq, l'emblème de la France, à l'équipe nationale ivoirienne de football, les Éléphants, victorieux de la dernière Coupe d'Afrique des Nations. Score final : victoire des États-Unis, 67 à 66.La dérision, moteur de l'humour en Côte d'Ivoire« Il y a un humour à l'ivoirienne qui est lié aux particularités linguistiques de la Côte d'Ivoire », selon Mamane, chroniqueur sur RFI et qui organise depuis 10 ans le Festival Abidjan capitale du rire. « Dans cet humour, on reprend beaucoup d'éléments du nouchi, qui est l'argot parlé dans toute la Côte d'Ivoire. Puis, certaines particularités des Dioula, des Baoulé, des Bété. C'est ce qui fait un peu la spécificité de l'humour ivoirien. Et on peut dire qu'il y a un "Babi State of Mind", un état d'esprit d'Abidjan, où tout est pris à la dérision. Par exemple, il y a une expression : "Tu vas lu l'heure/tu vas lire l'heure". On fait la faute exprès, on dit : "Tu vas lu l'heure". Ça veut dire, ''Tu vas payer les conséquences de ce que tu as fait''. Et aujourd'hui, il y a des des termes comme la "go", comme "enjailler"... »Qui ne s'exprime pas en nouchi ? Même l'ambassadeur de Côte d'Ivoire à Paris s'en empare : « Nous donnons ici l'occasion à tous nos frères, toutes nos sœurs, de venir pour qu'on s'enjaille, comme on aime le faire en Côte d'Ivoire, pour qu'on fasse la fête et qu'on célèbre la fraternité à travers le football. »À lire aussiFaçon de parler ! Petite leçon de nouchi !L'humour unit les Ivoiriens« Enjailler », mot qui signifie « faire la fête », est entré dans le dictionnaire, et il n'est pas le seul. Le français s'enrichit de ses ivoirismes. Et le zouglou, un genre musical urbain, se nourrit de cette langue. Marie-Clémence Adom, professeur de lettres modernes à l'université d'Abidjan, décrypte : « Dans le zouglou, les réactions du mot naissent aussi effectivement de certaines manipulations langagières, linguistiques, toujours dans le sens de l'autodérision. »« Premier gaou n'est pas gaou, oh », chante Mamane. On se quitte sur ce célèbre refrain de Magic System, Premier Gaou, que l'humoriste Mamane chante si bien. « C'est quelqu'un qui s'est fait avoir une fois. On dit : ''Si tu t'es fait avoir une fois, ça va. Mais si tu te fais avoir deux fois, c'est que tu es vraiment un coui... », explique le présentateur.Dans un pays marqué par les différences ethniques et linguistiques, l'humour permet d'unir les Ivoiriens au-delà de leurs différences.À lire aussiHumour à l'ivoirienne

Afrique Économie
En Côte d'Ivoire, les débuts prometteurs de la culture de champignons

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Dec 23, 2024 2:21


Une vingtaine de petits producteurs commercialisent des champignons en Côte d'Ivoire, en particulier du champignon de palmier et des pleurotes. Reportage à Bonoua, dans le sud-est du pays, où les champignons, cultivés grâce à un investissement minimal, commencent à plaire au consommateur. De notre envoyée spéciale, à Bonoua, dans le sud-est de la Côte d'Ivoire« Vous voyez ça, là ? Ce sont des champignons qu'on va récolter demain », montre Ophélia Koffi, qui encadre la champignonnière. L'atmosphère doit être humide et fraîche pour permettre aux champignons de bien se développer. Les agricultrices, rassemblées en petit collectif, entreposent et conditionnent leurs déchets agricoles, en particulier des épluchures de manioc, à partir desquelles elles feront pousser les pleurotes. « Elles mettent les semences et puis elles disposent sur ces étagères, pendant 45 jours. Quand le substrat est blanc comme du lait, ça veut dire qu'il est arrivé à maturité. On commence les arrosages et après quatre ou cinq jours, les champignons commencent à sortir. »Économie circulaireLes champignons produits, au moins 10 tonnes par an, sont ensuite vendus frais, au marché ou au supermarché, ou déshydratés par Ophélia Koffi dans sa petite unité de transformation à Yaou, tout près de Bonoua. Elle produit une variété de tisanes, ainsi qu'une préparation de champignons déshydratés sur le modèle d'une grillade traditionnelle ivoirienne, le choukouya, en remplaçant la viande par cette protéine végétale.Cette passionnée s'est lancée dans la myciculture, il y a 10 ans et elle entrevoit un bel avenir au secteur, d'autant que les déchets sont recyclables. « Après [la récolte des] champignons, les résidus sont de l'engrais naturel. On peut utiliser ces résidus pour le maraîcher : la tomate, le gombo, l'aubergine. Donc, on est dans une économie circulaire : rien ne se perd, tout se transforme dans la myciculture ». Culture hors-sol, dont on peut donc maîtriser la température, le champignon peut être produit toute l'année. « S'il y a une pénurie de viande, anticipe-t-elle, ne vous inquiétez pas, vous allez prendre du champignon et vous avez de la protéine ! ».Choukouya de protéine végétaleIl faudra certes un peu de temps avant de changer les habitudes de consommation des Ivoiriens. Mais les champignons d'Ophélia Koffi font déjà des adeptes. « Franchement, j'adore le choukouya de champignons, ça sort de l'ordinaire », s'exclame Josiane Asso Lobar, qui a redécouvert les pleurotes grâce à cette recette. En Afrique, on n'a pas pour habitude de consommer le champignon, reconnaît-elle. Si on cueille les champignons, on les met dans la sauce, généralement. Mais là, on a la possibilité de manger les champignons sous d'autres formes », se réjouit-elle. Avec Ophélia Koffi, ils sont 25 producteurs à se partager ce marché émergent. Ils s'efforcent désormais de se structurer en union, pour faire naître la filière champignons en Côte d'Ivoire.

Invité Afrique
Pascal Affi N'Guessan: «Ce serait un grand risque que monsieur Ouattara soit candidat en 2025»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 4:34


En Côte d'Ivoire, nous ne sommes plus qu'à onze mois de la présidentielle, et Pascal Affi N'Guessan vient d'être désigné par le Front populaire ivoirien (le FPI), comme son candidat à ce scrutin. L'ancien Premier ministre ira-t-il seul à la bataille ? Non, déclare-t-il ce matin sur RFI. Pascal Affi N'Guessan est en train de se réconcilier avec l'ancien président Laurent Gbagbo. Il nous révèle qu'une rencontre entre les deux leaders historiques de la gauche ivoirienne est même envisagée. De passage à Paris, le président du FPI répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous êtes candidat à la présidentielle de l'an prochain pour le FPI. Mais en 2020, vous avez appelé à un boycott actif parce que le président Ouattara se présentait pour un troisième mandat. Si l'an prochain, il se présente pour un quatrième mandat, qu'est-ce que vous ferez ?Pascal Affi N'Guessan : Mais nous avons déjà appelé à ce qu'il renonce à ce quatrième mandat. Parce que déjà, le troisième mandat, vous le savez bien, a été assez chaotique. Et depuis, la situation s'est dégradée aussi bien au niveau intérieur qu'au niveau international. Ce serait un grand risque pour le pays que Monsieur Ouattara soit encore candidat en 2025.Et pourtant, il y a un taux de croissance annuel supérieur à 7 %, non ?Oui, c'est vrai. Mais vous savez, le taux de croissance n'a rien à voir avec la réalité. Sur le plan social, c'est la catastrophe. L'espérance de vie a reculé sous Monsieur Ouattara de 58 à 57 ans. L'indice de développement humain s'est dégradé. Il y a beaucoup de pauvreté. Sur le plan politique, la réconciliation nationale est un échec. Sur le plan de la gouvernance, il y a beaucoup de malversations, beaucoup d'enrichissement illicite, de corruption. Et donc il y a une forte attente de la part des Ivoiriens au changement.Le RHDP au pouvoir appelle Alassane Ouattara à se présenter l'an prochain. A votre avis, il va y aller ou pas ? Je ne crois pas. Je ne pense pas. Parce que Monsieur Ouattara est bien conscient du risque que cela représente pour lui-même et pour le pays s'il était candidat.Et à votre avis, qui sera le dauphin d'Alassane Ouattara pour le RHDP ?C'est une question interne.Vous avez une petite idée ? Oui, j'ai une petite idée, mais je la garde pour moi.On parle du vice-président Tiémoko Meyliet Koné…Évidemment. Quand on a été vice-président, on aspire légitimement à être président. Donc ce ne serait pas une surprise si c'était lui qui était choisi comme le candidat du RHDP.Et quelle est votre stratégie en vue de la présidentielle d'octobre prochain ? C'est d'y aller seul ou de faire alliance avec d'autres ?Vous savez, en Côte d'Ivoire, aucun parti à l'heure actuelle, qu'il soit au pouvoir ou pas, ne peut gagner seul. Nous avons des appels du pied émanant du PPA-CI du président Laurent Gbagbo et il y a donc des frémissements en faveur de ces retrouvailles. Et je suis persuadé que nous allons nous retrouver pour gagner ensemble l'élection de 2025.Alors, Laurent Gbagbo n'a pas toujours été gentil avec vous. Quand il est parti avec le PPA-CI, il a traité votre parti FPI « d'enveloppe vide »… C'est ça. Mais aujourd'hui, le président Gbagbo se tourne vers cette enveloppe soi-disant « vide », ce qui signifie qu'elle n'est pas aussi vide que ça, parce qu'on ne court pas derrière une enveloppe vide, on ne fait pas appel à une enveloppe vide pour construire un rassemblement. Le président Gbagbo a bien compris que c'est dans ces retrouvailles que nous avons une chance de revenir au pouvoir. Il a lancé un appel depuis Bonoua [le 14 juillet dernier], il a envoyé plusieurs délégations en notre direction et donc je pense que le moment est venu de nous retrouver et nous allons faire en sorte que ces retrouvailles-là conduisent notre famille politique au pouvoir en 2025.Et vous seriez tous deux candidats en octobre, quitte à vous désister pour le mieux placé au deuxième tour ? Comment vous voyez les choses ? Tout cela est à négocier. Juste avant ce déplacement en Europe, nous avons reçu une délégation du PPA-CI et il est question que le président Gbagbo et moi, nous nous retrouvions, parce qu'au-delà de l'accord, il y a une réconciliation à organiser. Nous nous sommes opposés. Pour pouvoir rassurer l'opinion, pour pouvoir crédibiliser une quelconque alliance, il faut d'abord que nous donnions des signaux forts à l'opinion, pour montrer que nous avons tourné la page des dissensions. Et cette nouvelle dynamique doit être matérialisée par une rencontre. Et je pense qu'à l'occasion de cette rencontre, nous allons échanger sur la manière d'aller ensemble à ces élections de 2025.Et si Laurent Gbagbo reste inéligible, que se passera-t-il ? Il appartiendra au président Gbagbo de voir quelle est la posture à adopter. Mais ce qui est important, c'est que nous soyons ensemble pour ces élections, soit avec le candidat du FPI soutenu par le PPA-CI. Évidemment, étant donné qu'il y a un ticket, ce sont des choses qui se négocient, pour mobiliser l'électorat de gauche afin qu'ensemble nous puissions gagner.Est-ce que l'ancien ministre de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, ne convoite pas lui aussi l'électorat de Laurent Gbagbo ? Et est-ce qu'il ne risque pas d'être pour vous un rival politique ? Il est plus jeune, il a le temps pour lui et je pense que, à l'heure actuelle, il s'agit pour la Côte d'Ivoire de savoir choisir un président qui soit en quelque sorte une passerelle entre l'ancienne génération [incarnée par] le président Gbagbo, le Président Alassane Ouattara et cette nouvelle génération dont vous parlez. Et je pense que, logiquement, je devrais être le candidat de la transition, le candidat de la passerelle, pour permettre à cette nouvelle génération de se renforcer, et demain, d'assurer la relève.

Reportage Afrique
Au Ghana, les réfugiés ivoiriens, privés de droits, sont plongés dans la précarité

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 14, 2024 2:16


Au Ghana, voilà plus d'une décennie qu'environ un millier d'Ivoiriens ont établi domicile après avoir fui, en 2011 pour la plupart, les violences causées par la crise électorale. Beaucoup y ont créé leurs commerces, poursuivi des études ou même fondé une famille. Pas question pour eux donc de rentrer en Côte d'Ivoire. Sauf que depuis la cessation officielle de leur statut de réfugié en 2022, leur vie a basculé dans une grande précarité. Pourtant, un accord signé entre le gouvernement ghanéen et l'ONU leur garantit un permis de séjour permanent. Aujourd'hui, certains d'entre eux revendiquent leurs droits.   De notre correspondant à Accra, Pas de fenêtres, des parpaings apparents, des parois humides, tel est le lieu où Geneviève Taboh, 47 ans, a trouvé refuge avec ses sept enfants et petits-enfants. « Ce n'est vraiment pas facile, la souffrance continue », déplore-t-elle.Cette Ivoirienne, qui a fui son pays lors de la crise électorale de 2011, a pour seul papier sa carte de réfugiée. Un document qui, malgré la cessation officielle de leur statut fin 2022, est toujours censé lui garantir les mêmes droits qu'un citoyen ghanéen, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Mais selon Geneviève Taboh, il n'en est rien : « Avec ça, on nous donne seulement du papier hygiénique et du savon, c'est tout. Tu es malade, tu te soignes toi-même. Il n'y a pas de travail, nous n'avons aucun document qui nous permet de travailler dans la société. »À lire aussi Crise de 2010-2011 en Côte d'Ivoire : le procureur adjoint de la CPI veut relancer la coopération avec Abidjan« Nous ne pouvons ni travailler, ni faire autre chose »Comme Geneviève Taboh, ils sont environ 500 Ivoiriens à avoir demandé un permis de séjour sur le sol ghanéen. Des documents normalement garantis par un accord signé entre l'ONU et le Ghana. Sauf qu'aujourd'hui, les anciens réfugiés attendent toujours, alors que leurs passeports ont bel et bien été transmis par la Côte d'Ivoire aux autorités ghanéennes en mars 2023.De quoi provoquer l'incompréhension et la colère d'Eric Kiple, président de l'association des Ivoiriens intégrés au Ghana : « Quand les passeports ont été remis au Ghana refugee board (Bureau ghanéen des réfugiés), il y a eu une cérémonie. Après qu'ils ont pris nos informations biométriques, nous n'avons plus entendu parler du Ghana refugee board, ni du service d'immigration, s'indigne-t-il. Nous ne pouvons ni travailler, ni faire autre chose… Nous sommes dans une situation de précarité totale, parce que le Ghana refuse de signer nos passeports et de nous fournir une “Non-citizen card”. »Cette situation, le Bureau ghanéen des réfugiés ne l'ignore pas. Mais selon son secrétaire exécutif, Tetteh Padi, ce délai s'explique par le caractère inédit de la démarche : « Nous sommes tout autant pressés de fournir les papiers. Mais malheureusement, puisque c'est la première que nous faisons cela, il n'existe pas de procédure. Il a fallu que l'on saute des étapes tout en s'assurant que nous étions dans le cadre de la loi. Et c'est cela qui prend beaucoup de temps. »Aucune date n'a, à ce jour, été annoncée quant à la délivrance de ces titres. Sans réponse rapide des autorités, l'association des Ivoiriens intégrés au Ghana prévoit très prochainement de manifester.À lire aussiLa Côte d'Ivoire et le Ghana renforcent leur coopération économique et sécuritaire

Invité Afrique
«Combat du siècle»: «Tous les Ivoiriens étaient fiers» de la victoire de Mohamed Ali

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 30, 2024 8:58


Quel retentissement a eu le combat Ali-Foreman sur le continent africain ? En Côte d'Ivoire, ce « Rumble in the jungle » de Kinshasa a été retransmis en direct sur la télévision nationale, la RTI – un cas unique en Afrique et un « cadeau du président Houphouët-Boigny » selon la presse officielle. Cinquante ans après, George Benson, l'un des animateurs vedettes de l'époque, revient avec nostalgie sur les coulisses de cet évènement marquant pour tous les Ivoiriens... Et de leur nette préférence pour l'un des combattants. RFI : Les Ivoiriens avaient-ils une préférence pour ce combat entre Mohamed Ali et George Foreman ?Georges Taï Benson : Pour Mohamed Ali ! Cassius Clay ! D'abord parce qu'il a été champion olympique. Ensuite, il a rejeté le nom des esclaves. Alors ça, les Africains, ils bouillonnent pour ça ! Ensuite, il dit qu'il ne va pas au Vietnam, on lui enlève son titre, il est un martyr et il revient, il renaît. Ah non… C'est Mohamed Ali et personne d'autre ! Et ce combat à Kinshasa, est-ce qu'il était très attendu à Abidjan ?  S'il y avait un mot plus grand que ça, j'allais l'utiliser, il y avait un ouragan d'attente. D'abord, nous avons une tradition de boxe ici, parce que le président de la République, le président Félix Houphouët-Boigny, aimait la boxe. Il adorait la boxe. Je présentais une émission d'anthologie de boxe le samedi après-midi, « Les Grands Combats d'Autrefois ». Et il [le président] suivait avec attention. Il m'appelait parfois pour me demander s'il y avait un KO dans le combat du jour. [Quand il n'y avait pas de KO], je devais changer le programme. Donc nous avions cette habitude-là de boxe.  Donc il y avait des attentes et du public ivoirien jusqu'à la présidence de la République, jusqu'à Félix Houphouët Boigny. La RTI, dans ce contexte, achète des droits de retransmission du combat en direct. Le combat sera diffusé à 3h du matin, heure d'Abidjan [ce qui correspond à l'heure de diffusion aux États-Unis]. Comment vous avez fait tenir les Ivoiriens devant leur télé ?  On avait loué le boxing club [de Treichville], le Palais des Sports où j'ai fait un programme de boxe et de variétés, un combat, des chanteurs, etc. Et ça a maintenu les gens en éveil et c'est au moment où ce combat allait passer, qu'on se rend compte que nous n'aurions que le son international [l'ambiance du stade de Kinshasa, NDLR], on n'avait pas le son avec le commentaire français.  Qu'est-ce que vous ressentez à ce moment-là ?Il y avait une pression. Tu as le président, tu as trois ou cinq millions d'Ivoiriens qui n'ont pas dormi, qui ont attendu, puis tu vas venir leur dire : « On n'a pas les images, on n'a pas le son »... mais tu es fusillé par tout le monde le lendemain ! On raconte que pour assurer le commentaire en direct, vous décidez de foncer de Treichville jusqu'au siège de la RTI ? Mais j'arrive, je me dis je vais mettre du temps. Que nenni ! Personne dans les rues. Tout le monde est devant son écran de télévision ou alors au Palais des Sports. Alors je suis à l'aise. Je passe des feux rouges. Je me rappelle mon entrée à la télévision cette nuit-là. En vitesse ! On me met le casque aussitôt et puis j'affabule : « Mesdames et messieurs, bonjour, nous sommes arrivés en retard, malheureusement au stade de Kinshasa… ». Personne ne s'en rend compte. Je suis fier de dire que cette nuit-là, nous avons évité une catastrophe et nous avons fait plaisir au président Houphouët. Mais surtout, nous avons fait plaisir à cinq millions d'Ivoiriens.  Et justement, comment ils réagissent au moment du chaos de George Foreman et de la victoire de Mohamed Ali ? Quand il est tombé, moi j'ai enlevé mon casque. Ah oui ! J'ai jeté le casque ! Et j'entendais le bruit de dehors : « Oh ! Ali ! Ali ! Ali ! ». On a rapidement pris une caméra... en tant que journaliste, en tant que reporter, tu es excité par ça ! Autant je suis revenu du Palais des Sports où il n'y avait personne... autant le match terminé, c'est l'équipe nationale de Côte d'Ivoire qui venait de gagner la Coupe d'Afrique [rire] : « Ali ! Ali ! Ali ! Ali ! »… On avait emprunté aux Congolais « Boma ye, Ali ! Tue-le ! ». On avait emprunté ça ! Dans les rues, les gens, ils se sont éparpillés. Ils étaient contents et tout. Il y avait du monde, tout le monde… Ah… C'était fantastique.  Quel a été le sentiment aussi des Ivoiriens après ce combat entre Mohamed Ali et George Foreman ?  J'ai senti de la fierté. Tout le continent était fier de voir deux grands champions quand même venir sur le sol africain. Et puis susciter tant d'émotions, de respect, etc. Mais surtout, un champion exceptionnel, Mohamed Ali.À lire aussiBoxe: George Foreman-Mohamed Ali, retour sur un combat de légende

Reportage Afrique
En Côte d'Ivoire, les Rencontres internationales de la Marionnette d'Abatta enchantent le public

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Oct 25, 2024 2:42


Les Rencontres internationales de la Marionnette d'Abatta (RIMA), un quartier d'Abidjan, sont de retour en Côte d'Ivoire du jeudi 24 au samedi 26 octobre. Pour sa quatrième édition, le festival de marionnettes a pour thème « L'Eldorado, c'est ici », et vise à encourager des vocations de marionnettistes chez les jeunes. De notre correspondante à Abidjan, « S'il y a un policier qui passe, on n'hésite pas à “bang bang bang bang bang !”... Ou un militaire, “bang bang bang bang bang !”... Même les politiques, de temps en temps, “ping ping ping ping”... Voilà ! » Alban Thierry dirige la compagnie française Zouak, qui revisite le légendaire personnage de Polichinelle, bossu, ventru et armé d'un bâton.Lui et sa compagnie ont été invités à l'académie Ivoire Marionnettes, dans le quartier d'Abatta, pour dispenser une formation d'une semaine à l'art complet la marionnette. « On construit avec eux des marionnettes portées, et moi, je fais la mise en jeu, explique Alban Thierry. Moi, c'est plus la manipulation et le jeu qui sont mes spécialités. On leur apprend aussi la connaissance de toutes les techniques qui existent dans la marionnette, aussi bien traditionnelles que contemporaines. Pour apprendre une culture générale aussi bien dans la manière de jouer, d'être, mais aussi dans la connaissance de l'histoire de la marionnette et de ses possibilités, ses faisabilités, quels rapports scéniques elle donne… Mais on aime bien le côté un peu comique, la marionnette sert quand même à faire rire ! Après, il y a plein de courants, contemporains surtout. »Vingt jeunes Ivoiriens ont appris avec la compagnie Zouak à fabriquer et à mettre en scène ces marionnettes « portées », une technique bien particulière qu'explique Romain Duverne, l'associé d'Alban Thierry chargé de leur confection. « Elles ont une tête grosse comme les nôtres, à peu près. Elles ont une poignée derrière la tête, elles sont peintes à l'acrylique, donc elles ont un regard, une coiffure… Et en dessous, elles ont un buste, un buste en mousse ! Un buste en mousse qui vient s'accrocher à la taille du manipulateur. Du coup, les jambes du manipulateur deviennent les jambes du personnage. Donc c'est une marionnette hybride. C'est une manière assez simple d'appréhender la marionnette. »Les élèves n'ont pas démérité et leur spectacle satirique a séduit les centaines de spectateurs, officiels et badauds, venus assister à la cérémonie d'ouverture. Le festival propose ensuite jusqu'à samedi une vingtaine de représentations de marionnettes : certaines géantes, d'autres à tailles humaines et d'autres encore d'une quinzaine de centimètres de haut.C'est le cas de la pièce de la compagnie béninoise Irikpe Sabouyo, « Le petit Akli », qui a mis en scène devant l'orphelinat de Bingerville, à l'est d'Abidjan, le voyage initiatique d'un adolescent. « C'est un jeune têtu, audacieux qui, malgré le refus de ses parents, décide de se rendre dans la forêt pour prendre son piège à rat, raconte le conteur et marionnettiste Romaric Adjogbe, metteur en scène d'Irikpe Sabouyo. Parce que son oncle lui avait promis qu'à un âge donné, il lui donnerait un piège à rat. Il n'a pas vraiment l'âge, mais il est impatient. Du coup, il a décidé de quitter la maison un beau matin vers la forêt. Sur le chemin, il a rencontré des esprits mauvais, des gros animaux qui l'embêtaient. Mais il s'en est sorti grâce à l'aide d'un vieux chameau, qui maîtrise tous les coins du village et de la forêt. Il lui ment en lui promettant une grosse récompense, mais comme son papa est généreux, c'est finalement lui qui offre la récompense à son retour. »La pièce, qui mêlait des marionnettes à d'autres arts circassiens, comme le monocycle et le jonglage, a reçu un accueil très enthousiaste de la part des enfants. « C'était dans un village, et puis il y avait un enfant impoli, il ne faisait pas les bonnes choses, tente de se remémorer le jeune Othoniel, 7 ans. Il a traversé la forêt tout seul, et puis sur le chemin il a rencontré un vieux qui lui a donné des bananes ! J'ai aimé le jonglage, et puis le vélo, et puis les marionnettes, et puis l'histoire. »À la découverte du métier de marionnettiste En plus du divertissement, l'objectif du festival est de faire découvrir la profession de marionnettiste aux jeunes, pour encourager l'insertion professionnelle par l'auto-emploi, indique Badrissa Soro, le commissaire général des RIMA. « Nous estimons que l'art de la marionnette est un métier complet. Un marionnettiste bien formé peut vivre de son art. La marionnette fait appel à plusieurs disciplines artistiques et métiers, notamment la menuiserie, la ferronnerie, la peinture, l'écriture, le modelage… L'art de la marionnette est une chaîne de valeur. C'est pourquoi nous voulons, à travers l'art de la marionnette, former des jeunes qui pourront s'insérer dans le tissu social à leur compte. Nous avons choisi comme thème des RIMA cette année “L'Eldorado, c'est ici”. Parce que nous estimons qu'un artiste bien formé peut vivre de son art dans son pays. Il faut qu'on arrête de se jeter à l'eau, d'endeuiller l'Afrique parce qu'on veut aller au paradis. Le paradis, c'est partout, je pense qu'on peut créer notre paradis ici, à travers notre métier, si on est bien formés et bien structurés. »La Côte d'Ivoire compte une douzaine de compagnies, qui regroupent environ 70 professionnels de la marionnette. Et 15 des 20 étudiants formés cette année ont déjà demandé à rejoindre leurs rangs.À lire sur les Rencontres de 2023Côte d'Ivoire: des Rencontres internationales de la marionnette de plus en plus ouvertes aux femmes

Reportage Afrique
Côte d'Ivoire: comment le nouchi et la musique remixent le français

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Oct 3, 2024 4:02


Le sommet de la Francophonie se tient en France jusqu'au 5 octobre. Il y a un peu plus de dix ans, lors du sommet d'Abidjan, l'ancien patron de l'OIF Abdou Diouf avait ainsi salué la créativité des Ivoiriens pour réinventer la langue française. Elle se retrouve dans la musique populaire qui intègre de plus en plus le nouchi, l'argot de la rue. Pas facile à comprendre pour les « gaous » (« nigauds ») qui débarquent à Abidjan. Sous-titrage avec notre correspondant dans la région. À lire aussiPourquoi la Francophonie continue-t-elle de s'étendre à des pays non francophones?

Revue de presse Afrique
À la Une: les tirailleurs subsahariens du président russe Vladimir Poutine

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 30, 2024 4:01


C'est le titre d'une longue enquête à lire dans Jeune Afrique sur ces combattants africains intégrés aux troupes russes depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. « Camerounais, Centrafricains ou Ivoiriens, ils seraient plusieurs milliers à avoir été recrutés. Qui sont-ils ? Comment sont-ils arrivés là ? Comment vivent-ils ? »Le site panafricain tente de répondre à ces questions, en retraçant notamment le parcours d'Alain, un jeune centrafricain. L'année dernière à Bangui, « accusé du vol d'une moto, qu'il affirme avoir simplement empruntée pour travailler, Alain se retrouve détenu dans un commissariat de la capitale. Là, il reçoit la visite d'un homme blanc qu'il ne connaît pas. Celui-ci, qui s'avère être russe, lui propose son aide. Le détenu pourra sortir s'il accepte de s'engager dans sa société de gardiennage. On lui parle d'une formation de trois mois pour devenir agent de sécurité. Celle-ci doit se dérouler en Russie. D'autres ex-détenus, qui se croient alors chanceux, le rejoignent, puis tous s'envolent vers Dubaï, pour une escale où d'autres Subsahariens s'ajoutent au groupe. Alain estime que ce dernier atteint les 300 à 400 personnes lorsqu'il arrive à Moscou. »« Un cauchemar »Et là, poursuit Jeune Afrique, on leur fait signer un contrat en russe, auquel ils ne comprennent rien et ils se retrouvent incorporés dans les rangs de la milice Wagner. Alain est ensuite envoyé en première ligne en Ukraine. Au bout de quelques mois, il réussit à s'enfuir et à trouver refuge en Lettonie. « Le Centrafricain décrit encore ses oreilles saignant à cause des détonations et des explosions, la vie dans un camp constamment bombardé, les journées et les nuits sans repos et les repas “parmi les cadavres“. “Tout semblait être un cauchemar“, résume Alain. Il est parvenu à s'enfuir, échappant à son sort de chair à canon. D'autres soldats africains de Vladimir Poutine n'ont pas eu cette chance. »Combien sont-ils, ces tirailleurs de Poutine ? Plusieurs milliers, d'après les services de renseignement ukrainien. Parmi eux, précise encore Jeune Afrique, de nombreux centrafricains, comme Alain, « supervisés par le ministre centrafricain de l'Élevage et de la Santé animale Hassan Bouba, précieux allié de Wagner. »La guerre au Liban vue du continentÀ la Une également, la guerre d'Israël au Liban et l'élimination de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah vues d'Afrique.« Officiellement, les réactions sont encore timides sur le continent, pointe Le Pays au Burkina Faso. Pour l'instant, seule l'Afrique du Sud, fidèle à sa position contre Israël qu'elle poursuit devant les juridictions internationales pour génocide contre le peuple palestinien, a donné de la voix. D'autres réactions devrait suivre sur le continent qui, on le sait, est traditionnellement acquis à la cause de la lutte palestinienne. »Que va-t-il se passer maintenant ? « Point n'est besoin d'être rompu aux questions internationales pour deviner que l'on s'achemine vers une conflagration au Proche-Orient, estime Le Pays, avec des conséquences qui pourraient aller largement au-delà de cette partie tourmentée du monde. Les signes précurseurs sont, en tout cas, déjà largement perceptibles. Ni les 150 000 missiles et roquettes dont dispose le Hezbollah ni les dizaines de milliers de ses combattants n'ont disparu, du fait de l'élimination de Nasrallah. (…) Et il faut craindre que, partout dans le monde et particulièrement sur le continent africain, l'on s'en prenne aux intérêts des États-Unis, qui sont les alliés indéfectibles de l'État hébreu et qui ont salué l'élimination du chef du Hezbollah comme “une mesure de justice“. » Bien des questionsLe quotidien Aujourd'hui, toujours à Ouaga, s'interroge… « Benyamin Netanyahou et le Likoud jubilent, leur cote remonte, mais ce “Nouvel ordre“ qu'ils veulent imposer à n'importe quel prix est-il viable ? La volonté d'Israël de redessiner la géopolitique au Proche-Orient, advienne que pourra, bute pourtant sur la centralité de la question palestinienne. (…) Le Hezbollah et même le bourbier de Gaza prendront peut-être fin, mais la paix est-elle pour autant revenue dans cette région ? Quid des conséquences sur le Moyen-Orient ? Et même sur d'autres parties du monde ? Sans des solutions politiques à la question palestinienne, ne faut-il pas s'attendre à d'autres mouvements, s'interroge encore Aujourd'hui, même après une éventuelle disparition du Hamas et du Hezbollah ? »

Reportage Afrique
Côte d'Ivoire: quelles solutions face au déclin de la maîtrise des langues locales?

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Sep 14, 2024 2:13


De plus en plus de jeunes, en particulier à Abidjan, ne parlent plus la langue maternelle de leurs parents. Si le malinké, le baoulé et le bêté restent des langues vivantes, d'autres langues locales en Côte d'Ivoire sont directement menacées de disparition, comme l'avikam, le kroumen ou encore le gnanboua. Reportage au Musée des civilisations de Côte d'Ivoire, à Abidjan, pour savoir comment préserver cet héritage culturel. De notre correspondant à Abidjan,« Ma mère parle guéré, mon père parle yacouba et je n'ai appris aucune des langues. » Chris Douti est en visite au Musée des civilisations de Côte d'Ivoire. Il se dit passionné de culture et s'intéresse à l'histoire de son pays. Mais Chris constate qu'il ne maîtrise pas la langue de ses parents : « Peut-être qu'on ne connaît deux-trois mots, mais on n'a pas eu l'habitude de parler souvent. En Côte d'Ivoire, il y a vraiment beaucoup d'ethnies, jusqu'à plus de 60 ethnies, et il y a eu beaucoup de mélanges aussi. Du coup, la mère peut parler une langue et le père une autre langue,  pour apprendre c'est un peu compliqué. Il va falloir faire un choix ou ne pas faire de choix du tout. »Pour embrasser la modernité et avoir des atouts sur le marché du travail, le jeune homme admet vouloir apprendre l'anglais ou l'espagnol comme deuxième langue. Une situation qui n'est pas sans créer quelques conflits dans la famille : « Surtout avec les grands-parents, parce que eux, ils savent qu'on ne parle pas la langue traditionnelle. Mais ils nous parlent quand même, pour nous chahuter un peu. Je pense qu'ils ne sont pas trop d'accord avec le fait que l'on ne parle que la langue principale du pays. »Dans de nombreuses familles, une configuration semble se répéter. Les grands-parents parlent uniquement une langue africaine, les parents maîtrisent la langue locale et le français, puis les enfants ne parlent plus que le français. Une situation qui inquiète les dirigeants du musée : « On va progressivement vers une perte totale. »Parmi les inquiets, il y a Brice Moyé, qui invite les autorités à prendre la question à bras-le-corps, en développant notamment les événements culturels dans les régions : « S'il n'y a pas d'événements, il n'y a pas de motifs qui nous attirent au village. C'est sûr que nous nous éloignons de notre culture, mais il faut aussi développer des programmes, des programmes d'apprentissage des langues maternelles. Ça peut aussi se faire avec des radios de proximité (…) »En wé ou en malinké, les deux conservateurs invitent les Ivoiriens à œuvrer pour la préservation des richesses linguistiques ivoiriennes.

Couleurs tropicales
Honneur aux femmes du Coupé Décalé ivoirien avec Crystelles Yohou

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Sep 9, 2024 48:30


«Le coupé-décalé est un genre musical ayant émergé au début des années 2000 dans la communauté ivoirienne à Paris, et devenu populaire en Côte d'Ivoire et en Afrique subsaharienne. Le coupé décalé naît d'un groupe d'ambianceurs ivoiriens en France appelé la Jet Set (connus pour leurs sapes avant-gardistes et leur manière de danser). Initialement les membres de ce mouvement sont tous des «binguistes», c'est-à-dire les Ivoiriens qui sont allés se «chercher en Europe (pour améliorer leurs conditions de vie).» Crystelles Yohou (Rediffusion) Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Douk Saga - SagacitéLinda de Lindsay - StylmoulanceChristina DJ - SagesseChristy B - Gouanou DanceMaty Dollar - PistoleroBamba Amy Sarah - DouahoudéVitale - Doyo doyo Teeyah - Coupé DécaléRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
Honneur aux femmes du Coupé Décalé ivoirien avec Crystelles Yohou

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Sep 9, 2024 48:30


«Le coupé-décalé est un genre musical ayant émergé au début des années 2000 dans la communauté ivoirienne à Paris, et devenu populaire en Côte d'Ivoire et en Afrique subsaharienne. Le coupé décalé naît d'un groupe d'ambianceurs ivoiriens en France appelé la Jet Set (connus pour leurs sapes avant-gardistes et leur manière de danser). Initialement les membres de ce mouvement sont tous des «binguistes», c'est-à-dire les Ivoiriens qui sont allés se «chercher en Europe (pour améliorer leurs conditions de vie).» Crystelles Yohou (Rediffusion) Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Douk Saga - SagacitéLinda de Lindsay - StylmoulanceChristina DJ - SagesseChristy B - Gouanou DanceMaty Dollar - PistoleroBamba Amy Sarah - DouahoudéVitale - Doyo doyo Teeyah - Coupé DécaléRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Revue de presse Afrique
À la Une: la variole du singe se propage sur le continent

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Aug 27, 2024 4:21


La RDC, puis les pays voisins, Burundi, Ouganda, Rwanda, Centrafrique, Congo Brazza… Ensuite le Gabon et le Kenya… Et maintenant l'Afrique de l'Ouest avec la Côte d'Ivoire, le Nigeria ou encore le Bénin. Où s'arrêtera cette variole du singe, ou Mpox ?« En RDC, rapporte Le Monde Afrique, le dernier bilan faisait état, vendredi dernier, de plus 17 000 cas suspects, plus de 3000 cas confirmés et 582 morts. (…) Les autorités de Kinshasa ont assuré pouvoir compter sur l'acheminement des premiers dons de vaccins dès cette semaine, a annoncé hier le ministre de la santé, Samuel Roger Kamba, rappelant qu'il s'agit désormais d'"une urgence continentale". Si les États-Unis ont promis jusqu'à 75 000 doses, l'Union européenne, 215 000 et la France, 100 000, c'est le Japon qui se montre à l'heure actuelle le plus généreux, avec l'envoi annoncé de 3 millions et demi de doses prélevées sur ses stocks. Une solidarité internationale dont le pays a bien besoin, pointe encore Le Monde Afrique, au vu du changement d'échelle de l'épidémie et du coût prohibitif du vaccin pour un pays tel que la RDC (100 euros la dose) ».En Côte d'Ivoire, donc, l'épidémie s'étend dans plusieurs districts sanitaires. Avec 32 cas confirmés de Mpox, et un décès à déplorer. C'est ce que constate Afrik.com. Pour autant, « le ministre ivoirien de la Santé, Pierre Dimba, se veut rassurant et affirme que la situation est sous contrôle. Mais, s'interroge le site panafricain, face à la propagation de la maladie, les Ivoiriens s'interrogent : le pays est-il réellement prêt à affronter ce nouveau défi sanitaire ? »Vigilance épidémiologique« Depuis que l'Organisation mondiale de la santé a déclaré le 14 août que la variole du singe était devenue une urgence mondiale de santé publique, c'est le branle-bas de combat pour éviter la flambée de cette maladie virale à travers la planète, relève Le Pays au Burkina Faso (…). Même le Pape François a tiré la sonnette d'alarme à l'occasion de la prière de l'Angélus, dimanche, et a exprimé sa solidarité envers les personnes et les pays touchés par cette maladie à transmission vectorielle particulièrement contagieuse ».Alors, note encore Le Pays, « la seule arme médicale contre ce mal est le vaccin antivariolique jadis administré à presque tous les enfants du continent, mais qui a malheureusement disparu de nos jours, en même temps que la variole humaine qui a été éradiquée dans les années 70 ». Mais« heureusement qu'il existe d'autres méthodes moins onéreuses pour éviter la propagation exponentielle du virus, parmi lesquelles la prévention et la sensibilisation qui restent sans conteste les meilleures. Les pays africains doivent s'en servir à outrance et au plus vite afin de réduire les risques de contaminations (…) ».Justement, complète L'Observateur Paalga, toujours à Ouagadougou, si « l'Afrique de l'Ouest est relativement épargnée pour l'instant, la vigilance épidémiologique doit être de mise. Outre les mesures d'hygiène habituelles qui exigent la propreté des corps, des maisons d'habitation, des lieux de travail ou d'autres cadres de rencontre, bref l'assainissement de nos cadres de vie, il faut éviter la viande de brousse et des rongeurs qui colonisent nos villages, nos villes, nos domiciles et les aliments qui pourraient être contaminés par ces animaux. Il faut également signaler aux autorités sanitaires tout cas suspect de fièvre avec lésions ou pustules cutanées ».Le Sénégal pourrait fournir des vaccinsFace à cette épidémie, « la riposte s'organise à Dakar », relève WalfQuotidien. En effet, précise le quotidien sénégalais, « des responsables des laboratoires de 17 pays en Afrique de l'Ouest sont en immersion à l'Institut Pasteur de Dakar, depuis hier ». Objectif : « donner des outils pour diagnostiquer, détecter précocement, pouvoir traiter et éviter la propagation de la maladie ».Qui plus est, pointe le site d'information Seneplus, « le directeur de la Santé publique de l'Institut Pasteur de Dakar, Abdourahmane Sarr, a annoncé hier que des études avancées étaient en cours pour mettre à la disposition des pays à risque un vaccin produit sur place ».Enfin, « venu présider la rencontre, le Directeur de la Prévention, El Hadj Mamadou Ndiaye, a assuré qu'il n'y avait pas de cas de variole du singe pour l'instant au Sénégal mais que le pays était en alerte ».

Invité Afrique
Cheick Cissé, médaillé aux JO 2024: «Tout ce que je fais, c'est pour inspirer la jeunesse»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 13, 2024 4:48


En 2016, il était rentré de Rio avec la médaille d'or autour du cou. Cette fois-ci, le taekwondoïste ivoirien Cheick Cissé ramène le bronze des Jeux de Paris. Une médaille de la confirmation encore plus importante que la première pour l'athlète de 30 ans. Le natif de Bouaké, champion du monde en titre et numéro 1 mondial, a remporté la seule médaille de l'Afrique de l'Ouest francophone samedi 10 août au Grand Palais. Lui, qui a appris le taekwondo à Koumassi, l'une des communes d'Abidjan, rentre mercredi soir à Abidjan pour fêter sa médaille avec les Ivoiriens. Même si le poids lourd boîte après de multiples blessures durant la compétition parisienne, son envie de rentrer en Côte d'Ivoire était plus forte. RFI : Aujourd'hui, vous rentrez en Côte d'Ivoire avec cette belle médaille de bronze. On imagine qu'il va y avoir beaucoup d'attentes et que vous avez hâte de partager cette belle médaille avec les Ivoiriens ? Cheick Cissé : Oui, bien sûr, c'est l'objectif ! J'ai tout gagné au taekwondo, mais aujourd'hui, tout ce que je fais, c'est pour essayer d'inspirer la jeunesse afin qu'ils puissent aussi réaliser leurs rêves, quel que soit le domaine dans lequel ils exercent. Je suis très excité d'arriver en Côte d'Ivoire et de partager ce bon moment avec tout le pays et toute la jeunesse surtout. La Côte d'Ivoire est fière, et surtout l'Afrique. En tant qu'athlète, on ne peut qu'être fier de voir que ce qu'on fait inspire et rend les gens heureux.Comment est-ce que ça va, physiquement ? Il y a eu ce tour d'honneur un petit peu claudiquant – vous boîtiez très bas... Est-ce que vous allez mieux ?Oui, je suis un peu touché au pied et au bras, mais voilà, ce n'est rien de grave. Actuellement, je ne sens pas les blessures parce que le plus important était de retourner en Côte d'Ivoire avec une médaille et de profiter avec tout ce beau public. C'est le plus important.En 2016, vous avez remporté l'or à Rio. Cette fois, vous remportez le bronze. Vous qui avez toujours dit que vous vouliez demeurer champion, est-ce que cette médaille est encore plus belle ? Oui, elle est toujours plus belle. Ce sont des histoires différentes. J'étais en moins de 80 kilos, j'ai changé de catégorie, je suis allé en poids lourd. Je pense que c'est rare de voir un athlète qui fait une médaille olympique dans deux catégories différentes. Faire une médaille à Paris, c'était quelque chose d'important pour moi. C'était un rêve aussi d'avoir une petite partie de la tour Eiffel et de la ramener à la maison.Il y a eu un boom des inscriptions au taekwondo en 2016 après votre belle victoire et la médaille de Ruth Gbagbi. Aujourd'hui, on a 64 000 licenciés en Côte d'Ivoire pour le Taekwondo. Peut-être que cela va inciter encore plus la jeunesse à s'inscrire au taekwondo ?Pas peut-être : c'est sûr ! Parce qu'il y a de nombreux parents qui m'appellent. Pendant mon combat, il y avait une compétition qui s'est déroulée au centre ivoiro-coréen Alassane Ouattara. À chaque fois que je combattais, j'étais sur l'aire de combat, le combat était diffusé en direct et j'ai vu après ma victoire comment les jeunes étaient très heureux. Je pense que ça va beaucoup inciter les parents, et pas seulement pour du taekwondo. Il y a plusieurs arts, il y a le judo, il y a l'athlétisme et ça fait plaisir. Le taekwondo était considéré comme un sport mineur, mais aujourd'hui, avec du travail, j'ai pu démontrer le contraire. Il est possible de faire de grandes choses. Il faut juste avoir de grands rêves, travailler et aussi persévérer. Voilà un peu le message que j'aimerais passer à la jeunesse.En 2016, vous êtes champion olympique avec des entraineurs ivoiriens. Cette fois-ci, vous êtes médaillé olympique en vous entrainant depuis huit ans aux Baléares, mais vous avez quand même tenu à ce que votre ancien maître soit présent. C'est important de ne pas oublier d'où on vient, d'où on a commencé ? Oui, c'est vrai. J'ai eu une éducation très serrée. Dans mon éducation, il y a des valeurs de reconnaissance, d'humilité, et c'était important pour moi d'être avec une personne qui m'a vu commencer, qui a eu confiance en moi. Mes premiers pas ont été faits grâce à lui et s'il n'était pas présent dans ma vie, je ne serais pas là où je suis. C'était important pour moi de, d'abord, le faire voyager, le faire venir à Paris, mais pas seulement, aussi pour suivre sa passion. Parce que le taekwondo, c'est une passion pour lui. Cela a été fait de la meilleure des manières, venir à Paris pour suivre les Jeux olympiques et aussi son athlète depuis tout petit, qui fait une médaille... La seule médaille de l'Afrique francophone. Je suis content.Vous avez aussi des implications à la World Taekwondo (Fédération mondiale de taekwondo). Vous étiez candidat à la Commission des athlètes. Vous tenez aussi à vous impliquer dans le mouvement sportif ?Oui, bien sûr. Je suis aussi membre du Conseil de la World Taekwondo en tant que président de la Commission des athlètes. C'est important, en tant qu'athlète, avec tout ce que j'ai connu comme expérience au taekwondo, d'essayer aussi d'apprendre auprès de la World Taekwondo. Voilà dans quel sens ils me font confiance, pour aussi défendre les droits des athlètes, parce que je pense que les athlètes sont le poumon du sport, ils ont besoin d'avoir une voix très haute. Voilà pourquoi je m'implique dans ce domaine-là.L'année de 2028, c'est presque bientôt. Vous avez plus de 30 ans, ce qui est rare, finalement, au taekwondo, car il y a une maturité très précoce dans ce sport. Beaucoup de champions olympiques ont plutôt la vingtaine. Est-ce que ça vous paraît loin ? Ou est-ce que vous vous dites que c'est dans un coin de votre tête ?Alors avant les Jeux olympiques de Paris, mon objectif était Paris. Maintenant, mon objectif est de rentrer en Côte d'Ivoire et de profiter au maximum avec tous mes jeunes frères, toute la Côte d'Ivoire, et après, on verra la suite. Parce que voilà, l'année a été très longue ! Me projeter encore, cela serait encore difficile, cela serait beaucoup de stress. Vous savez, je fais tout à 1 000 % et quand le moment viendra, on va se projeter pour Los Angeles, mais c'est sûr que j'y serai.Vous avez un fils qui est né il y a deux mois. On imagine que cette médaille, elle est un petit peu pour lui aussi ? Je suis un exemple pour beaucoup de jeunes, et donc c'est aussi important pour moi d'être un exemple pour mon fils. Je suis en train d'essayer d'accomplir beaucoup de choses afin qu'il puisse s'inspirer de cela pour pouvoir tracer sa route. J'ai beaucoup construit et quand il va grandir, il sera vraiment très fier de son père. On essaiera de le suivre au maximum pour qu'il puisse quand même être aussi un grand champion, même si je sais que cela sera difficile d'être plus que son père. Mais voilà, il va suivre ses traces, c'est sûr.À lire aussiCôte d'Ivoire: sur Instagram, le compte «Archives Ivoire» ressuscite les années 1990 et 2000

Reportage Afrique
Côte d'Ivoire: sur Instagram, le compte «Archives Ivoire» ressuscite les années 1990 et 2000

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Aug 12, 2024 2:17


Suite de notre série d'été sur les initiatives locales de préservation de la mémoire. En Côte d'Ivoire, un compte Instagram recense des extraits de films, de séries et d'émissions des années 1980, 1990 et 2010. Créé en 2020, « Archives Ivoire » compte désormais près de 90 000 abonnés. Aux plus anciens, il offre un voyage nostalgique vers l'enfance, mais il propose aussi aux plus jeunes de découvrir une époque et une esthétique qu'ils n'ont pas connue. Avec notre correspondante à Abidjan, Marine JeanninSur la page se succèdent les images de femmes : des femmes célèbres ou des inconnues, actrices, chanteuses ou journalistes… Le compte Instagram d'Archives Ivoire est une ode à la beauté féminine d'une époque révolue, explique sa fondatrice Marie-Hélène Banimbadio Tusiama, celle des années 1980 jusqu'aux années 2000. « Pendant la période de confinement, j'ai commencé à m'intéresser à l'audiovisuel en Côte d'Ivoire, se rappelle la jeune femme. Le cinéma, les séries télé, les clips vidéo dont je me souvenais parce que j'ai grandi en Côte d'Ivoire avant de partir en France. Donc, j'ai commencé à tout mettre sur ce compte Instagram, qui s'appelle Archives Ivoire. »L'objectif de ce compte est de rendre ces archives accessibles aux jeunes générations, qui n'ont pas connu ces séries, mais sont sensibles à leur esthétique… « C'est vraiment une accessibilité aux jeunes, explique-t-elle. Surtout la génération juste après moi, des 16-18 ans, qui n'a pas connu le coupé-décalé comme on l'a connu, ou les séries plus anciennes comme “Qui fait ça ?” ou “Comment ça va ?” de Léonard Groguhet. Donc, c'est vraiment leur amener ça dans un espace qu'ils maîtrisent déjà, qui est Instagram, et leur partager le plus de contenus vraiment ivoiriens de la manière dont on les a construits dans ces années-là, avec toutes les particularités socio-économiques de ces années-là. »Aux followers plus âgés, d'une vingtaine ou trentaine d'années, le compte offre un retour nostalgique vers l'enfance. C'est le cas de l'artiste peintre ivoirien Carl-Edouard Keita, l'un des tout premiers followers d'Archives Ivoire. « Quand je suis tombé sur la page d'Archives Ivoire, ça m'a fait quelque chose, parce que je retombais sur plein de choses de mon enfance, des vidéos, des personnages qui m'avaient marqué », confie-t-il.Il salue une initiative qui vient pallier l'absence de centres publics d'archives audiovisuelles. « On est un pays assez jeune, la mémoire collective de la Côte d'Ivoire est très récente, rappelle-t-il. Donc, avoir une page qui essaie de montrer toutes ces différentes périodes, c'est très, très intéressant. En Côte d'Ivoire, très souvent, toutes les références qu'on avait étaient des références extérieures, en fait. C'est rare pour beaucoup de gens de trouver des références ivoiriennes. Parce que soit on ne gardait pas les archives, soit les gens ne prêtaient pas vraiment attention à ce genre de choses. Le travail d'archives ici, c'est tellement… Il y a tellement peu de gens qui le font, ou bien qui le font mais qui ne vont pas en profondeur. Moi, je me dis, c'est très important d'avoir ce genre de page. »En plus de sa fonction commémorative, ce compte est aussi l'un des piliers du renouveau de l'esthétique vintage, indique Marie-Céline Agossa, fondatrice de la plateforme et agence Yua Hair, qui a collaboré avec Archives Ivoire sur plusieurs projets. Les jeunes Ivoiriens sont particulièrement séduits par l'esthétique des années 2000, appelées en anglais « Y2k», avec ses pantalons taille basse, ses colliers au ras du cou et ses sourcils dessinés au crayon…« Le Y2k a eu un gros renouveau au cours, je dirais, des trois dernières années, estime-t-elle. Les années 1970 également. Les années 1970 sont revenues en force à partir de 2019-2020. Je pense que ce sont deux périodes qui sont particulièrement intéressantes. Mais le Y2k est particulièrement intéressant parce qu'il y a eu un renouveau, je pense, occasionné par la technologie et la montée de la mondialisation. Et c'est très intéressant de voir comment ces références ou ces tendances des années 1970 et Y2k sont réinterprétées aujourd'hui en 2024. »Fort de son succès sur Instagram, Archives Ivoire est sortie du cadre numérique. Désormais, Marie-Hélène Banimbadio Tusiama organise également un ciné-club du même nom, entre les villes d'Abidjan et de Grand-Bassam, pour faire découvrir au public les films à succès de la fin du XXe siècle, comme les comédies de Henri Duparc.À écouter aussiCôte d'Ivoire: les commerçantes des marchés traditionnels initiées à la vente en ligne

Couleurs tropicales
Honneur aux femmes du Coupé Décalé ivoirien avec Crystelles Yohou

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Jul 1, 2024 48:30


«Le coupé-décalé est un genre musical ayant émergé au début des années 2000 dans la communauté ivoirienne à Paris, et devenu populaire en Côte d'Ivoire et en Afrique subsaharienne. Le coupé décalé naît d'un groupe d'ambianceurs ivoiriens en France appelé la Jet Set (connus pour leurs sapes avant-gardistes et leur manière de danser). Initialement les membres de ce mouvement sont tous des «binguistes», c'est-à-dire les Ivoiriens qui sont allés se «chercher en Europe (pour améliorer leurs conditions de vie).» Crystelles Yohou Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Douk Saga - SagacitéLinda de Lindsay - StylmoulanceChristina DJ - SagesseChristy B - Gouanou DanceMaty Dollar - PistoleroBamba Amy Sarah - DouahoudéVitale - Doyo doyo Teeyah - Coupé DécaléRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
Honneur aux femmes du Coupé Décalé ivoirien avec Crystelles Yohou

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Jul 1, 2024 48:30


«Le coupé-décalé est un genre musical ayant émergé au début des années 2000 dans la communauté ivoirienne à Paris, et devenu populaire en Côte d'Ivoire et en Afrique subsaharienne. Le coupé décalé naît d'un groupe d'ambianceurs ivoiriens en France appelé la Jet Set (connus pour leurs sapes avant-gardistes et leur manière de danser). Initialement les membres de ce mouvement sont tous des «binguistes», c'est-à-dire les Ivoiriens qui sont allés se «chercher en Europe (pour améliorer leurs conditions de vie).» Crystelles Yohou Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Douk Saga - SagacitéLinda de Lindsay - StylmoulanceChristina DJ - SagesseChristy B - Gouanou DanceMaty Dollar - PistoleroBamba Amy Sarah - DouahoudéVitale - Doyo doyo Teeyah - Coupé DécaléRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Grand reportage
« Le supplément du dimanche » du 23 juin 2024

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jun 23, 2024 48:30


Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène en Colombie, qui pourrait renoncer à ses exportations de pétrole ; puis en Côte d'Ivoire, à la rencontre de deux taekwondistes Cheick Cissé et Ruth Gbagbi qui souhaitent réaliser leur rêve, un doublé cet été à Paris. Colombie : l'expansion du tourisme pour contrer celle de l'exploitation pétrolièreLa Colombie pourrait être le premier pays producteur de pétrole à renoncer à ses exportations et tout projet d'exploitation de combustibles fossiles. C'est, en tout cas, le souhait du président de gauche Gustavo Petro. Il l'a annoncé dès janvier 2023. Son objectif est de lutter contre le réchauffement climatique. L'une des alternatives au pétrole serait alors le tourisme.Dans la région du Casanare, une zone de forte exploitation pétrolière, les réserves naturelles ont déjà débuté cette transition. L'une d'entre elles, il y a plus de vingt ans. Ce secteur pourrait-il concurrencer celui du pétrole ?Un Grand reportage de Najet Benrabaa qui s'entretient avec Jacques Allix.De Koumassi aux Jeux de Paris, le fabuleux destin de Cheick Cissé et Ruth Gbagbi Derrière le football, qui brille de mille feux depuis la CAN remportée en février, le taekwondo est le deuxième sport le plus populaire de Côte d'Ivoire. Près de 64 000 Ivoiriens le pratiquent aujourd'hui, et nombre d'entre eux ont rejoint les tatamis en suivant les exploits de Cheick Cissé et Ruth Gbagbi. À eux deux, ils représentent trois quarts des médailles olympiques de l'histoire de la Côte d'Ivoire. Tous deux formés à Koumassi, commune populaire d'Abidjan, les champions s'entraînent depuis sept ans en Espagne, sur l'île de Majorque. Dans le calme des Baléares, les deux icônes murissent un rêve : réaliser le doublé cet été dans la capitale française.Un Grand reportage de Youenn Gourlay et Martin Guez qui s'entretiennent avec Jacques Allix.

Reportage Afrique
Côte d'Ivoire: Taekwondo, boom ivoirien et génération dorée [3/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 23, 2024 2:14


Nous poursuivons notre petite série sur le taekwondo en Côte d'Ivoire. Ces derniers jours vous avez pu entendre un Grand reportage dédié au parcours des champions ivoiriens Cheick Cissé et Ruth Gbagbi. Nous vous avons parlé de l'importance de ce sport dans la société ivoirienne, de l'étonnante greffe de ce sport sud-coréen en Côte d'Ivoire et ce matin notre correspondant à Abidjan, Youenn Gourlay, nous parle de l'important vivier de futurs champions qui existe aujourd'hui dans le pays…  À lire aussiCôte d'Ivoire: les enfants séduits par les vertus du taekwondo [1/3]À lire aussiCôte d'Ivoire: comment le taekwondo est devenu l'art martial préféré des Ivoiriens [2/3]À lire aussiJO 2024: la Côte d'Ivoire et le taekwondo, une histoire d'amour olympique

Reportage Afrique
Côte d'Ivoire: comment le taekwondo est devenu l'art martial préféré des Ivoiriens [2/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 21, 2024 2:25


Depuis les premiers succès des champions ivoiriens de taekwondo, Cheick Cissé, médaillé d'or à Rio en 2016, et Ruth Gbagbi, médaillé de bronze à Rio puis à Tokyo en 2021, le nombre de licenciés ne cesse d'augmenter en Côte d'Ivoire. L'un des plus grands connaisseurs de taekwondo du pays, l'ancien président de la fédération ivoirienne, Daniel Cheick Bamba raconte comment ce sport est devenu un phénomène social en Côte d'Ivoire. À lire aussiCôte d'Ivoire: les enfants séduits par les vertus du taekwondo [1/3] À lire aussiJO 2024: la Côte d'Ivoire et le taekwondo, une histoire d'amour olympique  

Grand reportage
De Koumassi aux Jeux de Paris, le fabuleux destin de Cheick Cissé et Ruth Gbagbi

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jun 18, 2024 19:30


Derrière le football, qui brille de mille feux depuis la CAN remportée en février, le taekwondo est le deuxième sport le plus populaire de Côte d'Ivoire. Près de 64 000 Ivoiriens le pratiquent aujourd'hui, et nombre d'entre eux ont rejoint les tatamis en suivant les exploits de Cheick Cissé et Ruth Gbagbi. À eux deux, ils représentent trois quarts des médailles olympiques de l'histoire de la Côte d'Ivoire. Tous deux formés à Koumassi, commune populaire d'Abidjan, les champions s'entraînent depuis sept ans en Espagne, sur l'île de Majorque. Dans le calme des Baléares, les deux icones murissent un rêve : réaliser le doublé cet été dans la capitale française. « De Koumassi aux Jeux de Paris, le fabuleux destin de Cheick Cissé et Ruth Gbagbi », un Grand reportage de Youenn Gourlay et Martin Guez.

Les têtes d'affiches de Denise Epoté
Les Ivoiriens Rory Assandey et Benjamin Sasu et le duo burkinabè Sylvestre Coulibaly et Cédric Sama

Les têtes d'affiches de Denise Epoté

Play Episode Listen Later Jun 2, 2024 3:19


Les têtes d'affiche de Denise Epoté de TV5 Monde, comme chaque dimanche sur RFI, aujourd'hui avec Nicolas Brousse : Rory Assandey et Benjamin Sasu ont fondé La ruche health, une startup qui, grâce à l'intelligence artificielle, améliore l'offre de santé, et le duo burkinabè Sylvestre Coulibaly et Cédric Sama a mis au point Solar dev, une solution pour financer des infrastructures solaires destinées aux PME et aux ménages afin de leur donner accès à une source d'énergie propre.

Couleurs tropicales
Les Ivoiriens Team Paiya et Ste Milano sont les invités de la libre antenne

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later May 14, 2024 48:30


Invités : Ste Milano et la Team Paiya, groupe phénomène de la scène musicale ivoirienne, créé par Zagba le Requin, ancien coursier d'un autre groupe star de la Côte d'Ivoire : Kiff No Beat. Dans la libre antenne, nous parlerons de la situation humanitaire à Goma avec, par téléphone, Winnie Kibala, présidente de l'association du cœur. L'association a ouvert une cagnotte dans le but de venir en aide aux familles qui vivent dans des conditions difficiles. Et Fabrice Yao, notre correspondant en Côte d'Ivoire, rend compte du premier jour du FEMUA (Festival des Musiques Urbaines d'Anoumabo) qui a lieu à Abidjan, en Côte d'Ivoire du 14 au 19 mai 2024. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Tam Sir feat Team Paiya, Ste Milano, Renard Barakissa - Coup du marteauSte Milano - MerciSte Milano - Vroum vroumTeam Paiya feat Didi B, Ste Milano, Tam Sir, 3xdavs - FimbuRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
Les Ivoiriens Team Paiya et Ste Milano sont les invités de la libre antenne

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later May 14, 2024 48:30


Invités : Ste Milano et la Team Paiya, groupe phénomène de la scène musicale ivoirienne, créé par Zagba le Requin, ancien coursier d'un autre groupe star de la Côte d'Ivoire : Kiff No Beat. Dans la libre antenne, nous parlerons de la situation humanitaire à Goma avec, par téléphone, Winnie Kibala, présidente de l'association du cœur. L'association a ouvert une cagnotte dans le but de venir en aide aux familles qui vivent dans des conditions difficiles. Et Fabrice Yao, notre correspondant en Côte d'Ivoire, rend compte du premier jour du FEMUA (Festival des Musiques Urbaines d'Anoumabo) qui a lieu à Abidjan, en Côte d'Ivoire du 14 au 19 mai 2024. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Tam Sir feat Team Paiya, Ste Milano, Renard Barakissa - Coup du marteauSte Milano - MerciSte Milano - Vroum vroumTeam Paiya feat Didi B, Ste Milano, Tam Sir, 3xdavs - FimbuRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Reportage Afrique
Kawaï Nanami, la tiktokeuse qui veut réconcilier les jeunes Ivoiriens avec leur culture ancestrale

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 29, 2024 2:28


Une jeunesse déracinée, qui ne connait ni son histoire ni sa culture d'origine ? À travers ses vidéos sur Tik-Tok et Instagram, Ruth-Esther Yapobi dite « Kawaï » tente de réconcilier les jeunes avec la culture ancestrale des 69 ethnies du pays. De notre correspondant à AbidjanRuth-Esther Yapobi porte une robe en pagne tissée et des parures de cauris. « J'ai 20 ans et je me suis lancée dans la création de contenus en août 2023, et en mars 2024, j'ai commencé la série “Échos d'Ivoire” sur Tik-Tok et Instagram », explique-t-elle.Échos d'Ivoire évoque tout à la fois les rites et coutumes des ethnies ou encore les contes et légendes du pays. « On nous a racontés Cendrillon, La Belle et la Bête ou encore Mowgli, mais personne n'a parlé de Kouakou Ananse et pleins d'autres divinités que moi-même je ne connais pas. Et au fur et à mesure de mes recherches, je me dis : “Ah c'est une histoire captivante à raconter à mes petits frères, à mes amis”. »Ses vidéos sont portées par des montages dynamiques enrichis par des cartes, des photographies. Diplômée d'un BTS en logistique, Kawaï a récemment ressenti le besoin de se plonger dans la culture de la Côte d'Ivoire et d'en faire profiter ses abonnés. « Ça n'a pas été fait à l'école et si ça n'a pas été fait à l'école, par qui ça va être fait ? Par nous ! Parce que nous sommes cette génération qui a soif d'apprendre, cette génération qui a envie de se découvrir, là maintenant, c'est le moment avec les médias sociaux, de montrer aux jeunes leurs vraies valeurs, africaines. » Se sentir ivoirienPour cela, elle se rend régulièrement à la bibliothèque nationale et compile dans ses posts ce qu'elle a appris dans les livres. Kawaï se déplace aussi dans les grands événements culturels. Un micro à la main, la créatrice de contenus se balade dans les allées du MASA, le Marché des arts du spectacle, et enchaîne les interviews avec les artistes ou les micros-trottoirs.Elle arrête les jeunes festivaliers pour leur demander un mot dans leur langue d'origine. Bien souvent, elle reçoit en guise de réponse un sourire gêné et un grand silence. Une façon de faire vivre le débat sur le lent effritement des spécificités culturelles du pays. Étudiante, Miriam Samasi salue la démarche. « C'est quelque chose que je me reproche, le fait d'être assez éloignée de ma culture, je n'arrive pas à parler les langues de mes trois ethnies (malinké, agni, bété). Toute ma vie, j'ai parlé le français. Je parle plusieurs langues comme le japonais, le coréen ou bien l'anglais, mais je ne connais pas ma langue maternelle, explique la jeune femme. Actuellement, je travaille sur moi-même pour me rapprocher de ma culture et me sentir ivoirienne. »À ce jour, Kawaï finance son travail elle-même, à terme elle souhaiterait vivre de cette activité et faire d'Échos d'Ivoire une référence en matière de plateforme éducative sur la culture ivoirienne.

Reportage Afrique
À Abidjan, le monde entier vient programmer les arts du spectacle africain

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 19, 2024 2:21


Le Marché des arts du spectacle africain d'Abidjan (MASA) est un marché professionnel couru dont le point d'orgue cette année a été les rencontres « B to B », en tête-à-tête entre artistes, musiciens, comédiens, conteurs ou danseurs et des professionnels, propriétaires de salle ou programmateurs de festival. Point d'orgue, car ce jeudi matin, jour des rendez-vous pro, la salle des rendez-vous n'a pas désempli… Résultat, 300 à 350 rendez-vous professionnels en une matinée. Cette année, à Abidjan en Côte d'Ivoire, de mémoire de MASA, on avait jamais vu autant de monde. Une vraie ruche avec des rendez-vous toutes les douze minutes en tête-à-tête dans la salle Christian Lattier. « Cette fois-ci, les chiffres ont été triplés ! s'exclame Ousmane Boundanoé, co-organisateur de ces rencontres professionnelles. Nous sommes passés d'une trentaine à près de 115 programmateurs ou d'acheteurs de spectacles qui viennent de tous les continents : de la Corée, du Japon, de la Chine, de presque-toute l'Europe, des États-Unis, du Canada, des pays d'Afrique notamment anglophone, Kenya, Afrique du Sud... », énumère-t-il avec fierté.Un succès qui est aussi lié au système informatique mis en place : « Les inscriptions sont faites depuis près d'un mois à travers une plateforme qui a très bien fonctionné. En fonction de la discipline, ils prenaient des rendez-vous et les rendez-vous ont généré des agendas. Nous, nous étions chargés de faire en sorte qu'ils puissent se voir physiquement et qu'ils puissent échanger sur les propositions qu'ils ont eues et aussi sur les intérêts des autres », détaille Ousmane Boundanoé.À écouter aussiAu MASA d'Abidjan, artistes et spectateurs font leur marchéEt c'est ainsi qu'un Ouagalais, Boniface Kagam-Bega, directeur du festival « Rendez-vous chez nous » a rencontré pour la première fois une troupe de danseur bobolais à Abidjan : « J'avais entendu parler du spectacle, mais je ne l'avais pas vu. Ils viennent de Bobo-Dioulasso. Au-delà du handicap, c'est un spectacle avec des sourds-muets que j'aimerais vraiment programmer en novembre au Burkina Faso. Moi, je suis à Ouagadougou. Le chorégraphe, je l'ai raté à Lyon il y a quelques mois. La dernière fois, je lui disais : "Bon, c'est Abidjan qui va nous permettre de nous rencontrer et que Bobo-Dioulasso vienne jouer à Ouagadougou », raconte-t-il, amusé.L'un des problèmes majeurs de ces négociations de contrats, c'est le coût du transport pour aller jouer à l'étranger. Comme l'explique Manandilu Zanatzua, du groupe de musiciens malgaches Masabao : « Concernant le déplacement, les programmeurs disent toujours "Madagascar, c'est un peu loin". Donc, on a des problèmes de transports comme cela. »Pour aider les artistes de la sélection MASA, les organisateurs ont décidé de mettre en place un Fonds d'aide à la mobilité qui permettra de participer au coût du transport. C'est ainsi que les Ivoiriens du groupe Zolo de Koriani, près d'Odienne, partiront en mai prochain à Caracas pour montrer aux Vénézuéliens leur technique de danse patrimoniale.■ Le Circus Baobab triomphe avec son spectacle YongoyélyC'était l'une des spectacles les plus attendus au Masa d'Abidjan jeudi 18 avril. La troupe guinéenne de Cirque « Circus Baobab », l'une des compagnies pionnières et majeures du continent, a présenté son tout nouveau spectacle « Yongoyéli ». Une performance d'acrobates féminines pleine d'espoir et de joie autour d'un sujet grave : l'excision.À lire aussiAu Marché des arts et du spectacle africain, les artistes s'inquiètent des statuts variés ou inexistants

Revue de presse Afrique
À la Une: Macky Sall ne fixe pas de date pour l'élection présidentielle

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 23, 2024 4:08


C'était un entretien très attendu ce 22 février au soir, entre le président sénégalais et les journalistes de plusieurs médias nationaux. Macky Sall allait-il annoncer la date de la prochaine élection présidentielle ? Eh bien non. Pas de date pour cette élection. En revanche, le président sénégalais a été précis sur son rôle en tant que chef de l'État. « Ma mission s'arrête le 2 avril à la tête du pays », titre le Quotidien reprenant les propos de Macky Sall.Le Quotidien qui poursuit : « Si l'élection est tenue d'ici là, le président fera sa passation. Sinon, ce sera au Conseil constitutionnel de fixer la suite des règles de la compétition. Est-ce ce qu'il y aura un président de transition ? Qui va l'assurer ? » se demande encore le journal sénégalais, qui conclut : « Pour le président Sall, c'est le dialogue qui se tient lundi et mardi qui doit fixer les contours de cette élection. »« Dans le flou, Macky Sall tente de trouver une issue, remarque de son côté Seneplus. En l'absence d'accord, la balle sera dans le camp du Conseil constitutionnel, appelé à trancher définitivement. En attendant, le flou demeure sur l'organisation de l'élection présidentielle et sur la période de transition qui s'ouvrira après le 2 avril, plaçant le Sénégal dans une situation sans précédent depuis son indépendance. »La libération des opposantsC'est Seneweb qui fait sa Une sur ce point précis et titre : « Macky Sall annonce une bonne nouvelle pour Ousmane Sonko. Pourrait-il bénéficier d'une liberté provisoire ? "Je n'ai aucune objection, je regarde le pays, je ne regarde pas une personne" », a assuré le président sénégalais. Interrogé sur la possibilité « d'une liberté provisoire pour Sonko et Diomaye », il a répondu : « Oui c'est possible, ça va dépendre de leurs avocats, de la justice." »DakarActu va plus loin, estimant que le président « a donné des gages" hier soir, en affirmant : « Je ne suis pas contre la libération d'Ousmane Sonko. »Réconciliation en Côte d'Ivoire« Vers la réconciliation nationale : le président Alassane Ouattara accorde la grâce présidentielle à 51 personnes, dont Dogbo Blé et Soul to Soul », titre l'Infodrome. Ces deux hommes sont « désormais libres », nous dit le site ivoirien, et « ces libérations interviennent dans le cadre d'une grâce présidentielle en faveur des prisonniers civils et militaires des crises socio-politiques qu'a connu la Côte d'Ivoire de ces dernières décennies. »Fraternité matin de son côté, précise que le chef de l'État a dit « avoir une pensée pour les victimes ainsi que leurs familles, et leur témoigne à nouveau, sa compassion et son soutien ».De son côté, Wakatsera, au Burkina Faso, revient plus précisément sur le cas de Koné Souleymane Kamagaté, plus connu sous le pseudonyme de « Soul to Soul », présenté comme « l'un des fidèles de l'ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, avec qui ils ont connu des vertes et des pas mures sous la période de la rébellion en Côte d'Ivoire. Soul to Soul avait "refusé de monnayer sa liberté" et malgré sa période de disgrâce, affichait son soutien à son ami Guillaume Soro qui n'a eu de cesse de lui envoyer ses encouragements pour l'épreuve difficile qu'il traversait », ajoute Wakatsera qui conclut : « Quant à Bruno Dogbé Blé, c'est l'un des fidèles de l'ancien président Laurent Gbagbo, il lui est toujours resté loyal. »Pour le site burkinabè, il y a de la réconciliation dans l'air en Côte d'Ivoire : « Cette décision du président Ouattara, va à n'en point douter contribuer à réconcilier les Ivoiriens qui se sont mis ensemble pour pousser leur onze national et remporter la 34e édition de la Coupe d'Afrique des nations, le 11 février dernier. »

Rothen s'enflamme
Rothen se chauffe... les Ivoiriens susceptibles : Les Ivoiriens ont-ils fait taire Jérôme ? – 12/02

Rothen s'enflamme

Play Episode Listen Later Feb 12, 2024 23:56


Jérôme Rothen se chauffe contre un autre consultant, un éditorialiste ou un acteur du foot.

Revue de presse Afrique
À la Une: les Éléphants au firmament

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Feb 12, 2024 4:14


« La Côte d'Ivoire épingle une troisième étoile sur son maillot », exulte Fraternité Matin. Les Éléphants ont donc battu hier soir en finale de la CAN les Super-Eagles du Nigeria sur le score de 2 buts à 1. Aussitôt, le pays s'est embrasé. À Abidjan, on a fait la fête toute la nuit. Exemple, des centaines de supporters ont « bloqué la route du zoo, rapporte Frat'Mat'. Des embrassades, des accolades, des pleurs, des pas de danse... Il y a un peu de tout dans cette liesse populaire. On voit aussi la quasi-totalité des drapeaux des pays participants, bien que le pays hôte se soit adjugé le trophée ».Exemple : « Moustapha, un Marocain, qui brandit le drapeau de son pays. Il souhaite que les Éléphants aient un parcours aussi extraordinaire au Maroc l'année prochaine. » Ou encore Moudji, « il est Nigérian. Mais il est au cœur de la fête. "Je gagne ou je gagne", (l'un des slogans des Super Eagles), lance-t-il à l'endroit de tous ceux qui viennent à sa rencontre ». En l'occurrence, son équipe a perdu mais ça n'est pas une raison pour ne pas faire la fête.« On revient de loin… »L'un des reporters du site d'information Ivoire Matin était au milieu des supporters au carrefour Agban de Williamsville : « Trompettes, sifflets et tambours sont au rendez-vous dans une ambiance carnavalesque, où tous les slogans sont permis comme : "on est nul mais on a gagné la coupe". Une réponse aux autres équipes qui critiquaient le jeu de la Côte d'Ivoire. (…) "On revient de loin. Quelle chance inouïe !", se réjouit Fatim, fondant en larmes de joie. Pour Kamagaté, étudiant ivoiro-malien, tout en sueur, sifflet à la bouche, "cette CAN est la meilleure jamais organisée dans l'histoire du football africain." "Il y a eu tant d'émotions tout au long de ce tournoi, renchérit Christian, de la défaite face à la Guinée équatoriale à la qualification face au Mali, ce n'était pas acquis." »Un parcours hors normesEn effet, retour en arrière avec Le Monde Afrique : « Après un succès face à la Guinée-Bissau (2-0), les Éléphants s'enfoncent dans l'inconnu : défaite contre le Nigeria (1 à 0), claque contre la Guinée équatoriale (4 à 0), l'équipe est tout près d'être éliminée. Les joueurs sont en larmes, moqués par leurs propres supporteurs ; le sélectionneur, Jean-Louis Gasset, démissionne alors qu'il reste une chance infime de passer en huitièmes. Il est remplacé par son adjoint Émerse Faé, nommé coach par intérim. »Finalement, poursuit Le Monde Afrique, « la Côte d'Ivoire est repêchée grâce à une victoire du Maroc face à la Zambie (1 à 0). Depuis, les Ivoiriens portent des tuniques des Lions de l'Atlas pour les remercier. »Et « les "miraculés", comme les nomme leur coach, enchaînent les prouesses : victoire contre le Sénégal, tenant du titre, en huitième, contre le Mali en quarts – alors qu'ils sont réduits à dix –, contre la République du Congo en demies ». Jusqu'à hier dimanche, relate encore Le Monde Afrique : « Dès le début d'après-midi, sous un soleil cuisant, les supporteurs commencent à garnir les tribunes. "Il faut finir le miracle", clame l'un d'eux. La presse ivoirienne exige "un dernier coup de marteau", référence au tube Coup du marteau, produit par Tam Sir, devenu l'autre hymne national. »Leçon de vieEt ce coup du marteau, les Éléphants ne l'ont pas raté. « Le coup du marteau… éléphantesque ! », s'exclame L'Observateur Paalga au Burkina Faso.« Ce triomphe, c'est bien plus qu'une simple victoire sur le terrain, s'enthousiasme Sahel Tribune à Bamako. C'est le récit captivant d'une équipe qui a puisé dans sa résilience et sa force intérieure pour s'élever des cendres de la défaite et embrasser la gloire. »« Au-delà du miracle, une leçon de vie, renchérit Ledjely en Guinée. Émerger d'un naufrage au premier tour pour ensuite remporter le trophée, cela n'arrive pas tous les ans et surtout ce n'est pas à la portée de toutes les équipes. Et c'est ce parcours exceptionnel, inédit même, qui confère à cette victoire une saveur toute particulière. (…) Au point qu'au-delà du football, pointe encore le site guinéen, ce parcours singulier de l'équipe ivoirienne doit nous inspirer et nous guider au quotidien. Parce qu'il est essentiellement question de résilience. »

Vu du Banc
CAN 2023 : Nigeria - Côte d'Ivoire, remake en finale

Vu du Banc

Play Episode Listen Later Feb 7, 2024 2:08


Pour écouter l'épisode, je m'abonne à Coparena : https://m.audiomeans.fr/s/S-ufMgTDRZ Les demi-finales de la Coupe d'Afrique des Nations ont livré leur verdict : le Nigeria et la Côte d'Ivoire se retrouveront dimanche pour se disputer le trophée après s'être déjà croisés durant la phase de poules. Si les Ivoiriens ont écarté la RDC en réalisant leur meilleure performance du tournoi, le Nigeria a lui failli être victime d'un énième scénario à suspense face à l'Afrique du Sud.

Radio foot internationale
CAN 2024 : 3è journée, avec son lot de rencontres décisives

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Jan 22, 2024 48:28


Ce lundi, au sommaire de Radio Foot en direct à 16h10TU (17h10 Paris) : - CAN : 3ème journée c'est parti, avec son lot de rencontres décisives, le Cap-Vert et le Sénégal étant, pour l'instant, les deux premières nations qualifiées.  Ce lundi à 17 heures TU et en direct sur nos antennes dénouement dans le groupe A :- Le pays hôte tremble ! Côte d'Ivoire vs Guinée Équatoriale. Défaite interdite pour les Éléphants. Tout un peuple retient son souffle. Antoine Grognet (RFI) en direct d'Ebimpé à Abidjan nous livrera les clés de ce choc !- Des Aigles enfin au super ?Présentation de Guinée-Bissau vs Nigeria : les Super Eagles on pris leur envol face aux Ivoiriens, confirmer et terminer premier du groupe et leur objectif dans ce truel ! Christophe Jousset (RFI) en direct du Felicia d'Abidjan.- L'Égypte et le Ghana en danger !À 20H TU, dans le groupe B, les Pharaons sans Mohamed Salah à l'infirmerie joueront eux aussi leur survie dans cette compétition face à la surprenante équipe du Cap-Vert dans le même temps le Mozambique affrontera le Ghana. Les Black Stars pourraient eux aussi en cas de mauvais résultat prendre prématurément la porte.- Racisme : le Français Mike Maigman, victime d'insultes ! Le portier a dû subir lors du déplacement samedi (20 janvier 2024) de l'AC Milan à Udinese des cris de singes de la part de quelques « supporteurs » ! Retour sur ce fléau qui gangrène les stades européens et particulièrement italiens !Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Xavier Barret et Naïm Moniolle — David Fintzel — Technique/Réalisation : Laurent Salerno.  ► À lire aussiCAN 2024: Le calendrier complet et tous les résultats

Radio Foot Internationale
CAN 2024 : 3è journée, avec son lot de rencontres décisives

Radio Foot Internationale

Play Episode Listen Later Jan 22, 2024 48:28


Ce lundi, au sommaire de Radio Foot en direct à 16h10TU (17h10 Paris) : - CAN : 3ème journée c'est parti, avec son lot de rencontres décisives, le Cap-Vert et le Sénégal étant, pour l'instant, les deux premières nations qualifiées.  Ce lundi à 17 heures TU et en direct sur nos antennes dénouement dans le groupe A :- Le pays hôte tremble ! Côte d'Ivoire vs Guinée Équatoriale. Défaite interdite pour les Éléphants. Tout un peuple retient son souffle. Antoine Grognet (RFI) en direct d'Ebimpé à Abidjan nous livrera les clés de ce choc !- Des Aigles enfin au super ?Présentation de Guinée-Bissau vs Nigeria : les Super Eagles on pris leur envol face aux Ivoiriens, confirmer et terminer premier du groupe et leur objectif dans ce truel ! Christophe Jousset (RFI) en direct du Felicia d'Abidjan.- L'Égypte et le Ghana en danger !À 20H TU, dans le groupe B, les Pharaons sans Mohamed Salah à l'infirmerie joueront eux aussi leur survie dans cette compétition face à la surprenante équipe du Cap-Vert dans le même temps le Mozambique affrontera le Ghana. Les Black Stars pourraient eux aussi en cas de mauvais résultat prendre prématurément la porte.- Racisme : le Français Mike Maigman, victime d'insultes ! Le portier a dû subir lors du déplacement samedi (20 janvier 2024) de l'AC Milan à Udinese des cris de singes de la part de quelques « supporteurs » ! Retour sur ce fléau qui gangrène les stades européens et particulièrement italiens !Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Xavier Barret et Naïm Moniolle — David Fintzel — Technique/Réalisation : Laurent Salerno.  ► À lire aussiCAN 2024: Le calendrier complet et tous les résultats