Podcasts about pastef

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Cultures monde
Table ronde - Sénégal : anatomie d'une transition

Cultures monde

Play Episode Listen Later May 30, 2025 35:51


durée : 00:35:51 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Plus d'un an après la victoire du PASTEF aux élections, ses dirigeants tentent de faire advenir le "Sénégal nouveau" tant promis. C'est dans ce contexte qu'un ministre de l'ancien président, Macky Sall, a été arrêté, tandis que s'ouvre un grand dialogue national incluant la société civile. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Elgas Producteur d'"Afrique, mémoires d'un continent" sur RFI, chercheur associé à l'IRIS et écrivain; Babacar Ndiaye Analyste politique et directeur de recherche du think tank Wathi

Cultures monde
Retour de Syrie // Sénégal : anatomie d'une transition

Cultures monde

Play Episode Listen Later May 30, 2025 58:39


durée : 00:58:39 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Comme chaque semaine, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec Christophe Boltanski qui rentre de Syrie ; suivi d'une table-ronde sur la situation politique au Sénégal, près d'un an après l'arrivée du PASTEF au pouvoir. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Christophe Boltanski Journaliste et écrivain français; Elgas Producteur d'"Afrique, mémoires d'un continent" sur RFI, chercheur associé à l'IRIS et écrivain; Babacar Ndiaye Analyste politique et directeur de recherche du think tank Wathi

Invité Afrique
Mamadou Lamine Sarr: «Le scandale (du fonds Covid) est l'un des plus grands de l'histoire politique du Sénégal»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 27, 2025 12:51


Au Sénégal, les relations entre le parti au pouvoir, le Pastef, et le parti APR de l'ex-président sont au plus mal. Après des années de confrontations politiques et de répressions à l'époque de Macky Sall, six de ses anciens ministres sont dans le collimateur de la justice, cinq notamment pour leur gestion des fonds Covid. De quoi alimenter encore un peu plus l'antagonisme entre les deux partis. Comment cette affaire est-elle perçue ? Est-ce un règlement de compte, comme le disent les proches de Macky Sall, ou une simple affaire d'une justice indépendante, comme le pouvoir le clame ? Décryptage avec le politologue sénégalais, Mamadou Lamine Sarr. Il répond aux questions de Esdras Ndikumana. Mamadou Lamine Sarr : Le parti APR de l'ex-président Macky Sall a décidé de boycotter la journée du dialogue national qui est prévue ce mercredi 28. Une journée instaurée par Macky Sall lui-même en 2016. Comment peut-on expliquer cette contradiction ? Je ne sais pas si on peut le considérer comme une contradiction, en tout cas à leurs yeux. Mais ce qui est certain, c'est que c'est effectivement quelque chose qui peut être reproché et qui est déjà reproché à ce parti-là. Et donc c'est à mon avis quelque chose qui montre toute la difficulté d'abord du dialogue, même après les élections présidentielles et législatives, du dialogue politique en général, et qui illustre également toutes les difficultés de ce parti là à se restructurer. Mais ce qui est certain, c'est que de ne pas participer au dialogue pourra être interprété comme une contradiction par rapport à leur politique qu'ils ont tenté de mettre en place il y a quelques mois quand eux étaient au pouvoir et qu'ils ont appelé les autres au dialogue.Justement, le 8 mai, cinq anciens ministres de Macky Sall ont été mis en accusation par l'Assemblée nationale et renvoyés pour malversations présumées devant la Haute Cour de justice. Est-ce que ce ne serait pas plutôt la vraie raison de ce boycott ? Oui, c'est très certainement un point de discorde. Si vous prenez les tensions politiques qu'il y a eu, notamment au niveau de l'Assemblée nationale, dont le point d'orgue, ça a été effectivement l'inculpation de ces cinq anciens ministres, c'est effectivement un point de motivation, en tout cas pour l'APR. Il y a ça. Il y a également peut-être les relations un peu difficiles, même si c'est à distance, n'est-ce pas, entre l'actuel régime et l'ancien président de la République. Donc, le président Macky Sall, et tout cela ne facilite pas, bien évidemment, le dialogue politique.Justement, parmi les cinq ex-ministres dont on parlait, quatre sont soupçonnés d'avoir trempé en 2020 et 2021 dans le détournement d'un fonds anti-covid. Est-ce que ces soupçons ont été étayés ? Ce qui est sûr, c'est que ce scandale-là, parce que c'est un véritable scandale et à mon avis, un des plus grands scandales financiers de l'histoire politique du Sénégal. Ça, je pense qu'on est tous unanimement d'accord sur ça. C'est à dire il y a de graves choses qui se sont passées dans la gestion de ce fonds-là, au moment où les Sénégalais ont l'impression qu'on manquait et c'était la réalité, on manquait de présence d'oxygène dans les hôpitaux, que les gens souffraient au niveau de l'alimentation, etc. Et ça en dit beaucoup sur la gestion des deniers publics au Sénégal sur les deux ou trois dernières décennies. Ce qui est certain, c'est que ce fonds-là, effectivement, et ce n'est que le début a mon avis, a posé énormément de problèmes et je ne serai pas surpris de voir d'autres accusations, d'autres problèmes soulevés et d'autres personnes également inculpées par rapport à cette gestion-là. Maintenant, est ce qu'ils seront coupables ou non ? Ça, c'est à la justice d'effectuer son travail.Mais au nom de l'APR, l'ex premier ministre Sidiki Kaba a dénoncé un lynchage médiatique. Est-ce que c'est ce qui se passe réellement ? C'est très difficile d'avoir une lecture de de chasse aux sorcières, etc. Mais le plus important, c'est ce qu'en pensent véritablement les Sénégalais. Et c'est là où, à mon avis, le régime doit faire attention, c'est de ne pas réduire l'activité ou le discours politique à ces questions de justice qui doivent être posées, bien évidemment. Mais aujourd'hui, les Sénégalais ont d'autres priorités, notamment de vie sociale, économique, sociale, de justice. Ça également, c'est très important.Sidiki Kaba a aussi demandé que la Haute Cour de justice mène l'instruction de façon impartiale, indépendante et objective, Je cite. Sous-entendu, elle n'est pas indépendante de fait. Est-ce que cette Haute cour de justice ne risque pas d'être soumise au parti Pastef au pouvoir. Au vu et au vu de sa configuration, au vu de son organisation, probablement, Je ne le pense pas. En tout cas aucun élément aujourd'hui qui nous permet de dire que oui, elle ne sera pas objective parce que tout, tout va commencer avec d'abord la composition et ensuite par les premières actions qui seront en place par cette Haute Cour de justice.Là, les anciens ministres et le beau-frère de Macky Sall sont dans le viseur du pouvoir, mais pas Macky Sall lui-même ? Pourquoi le Président Macky Sall n'est pour l'instant accusé de rien du tout ? Ce sont des proches, des anciens ministres, etc. Donc, à mon avis, il n'y a pas encore aujourd'hui moyen de débattre sur une éventuelle chose qui n'est pas encore arrivée. Donc je pense que si le président Macky Sall n'est pas encore mis en accusation, c'est que voilà, il n'y a pas encore d'éléments où on sait que le procès sera extrêmement long et difficile. C'est toute la place du Président de la République dans notre système politique. Même après son éviction qui interrogeait là-dessus.À lire aussiSénégal: le rapport de la Cour des comptes pointe des manquements dans la gestion des finances du paysÀ lire aussi[Vos réactions] Sénégal : lutte contre la corruption ou acharnement politique ?

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam recule pour mieux sauter

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 13, 2025 4:32


C'est par cette formule qu'on pourrait résumer la stratégie de l'opposant ivoirien. Dimanche 11 mai, à 5 mois de la présidentielle, Tidjane Thiam a donc annoncé, contre toute attente, son retrait de la présidence du PDCI-RDA, au profit de son doyen d'âge, Ernest N'Koumo Mobio.« Abandon ou tactique politique réfléchie ? », s'interroge L'Infodrome à Abidjan qui opte pour la seconde hypothèse. En effet, explique L'Infodrome, « l'annonce de l'ancien patron du Crédit Suisse intervient dans un contexte de tension politico-judiciaire dans lequel le PDCI-RDA est entraîné depuis le mois de février dernier ». Il y a la question de son inéligibilité du fait, selon ses détracteurs, de son ex-binationalité franco-ivoirienne. Et il y a aussi et surtout l'action judiciaire intentée, en interne, par Valerie Yapo, ancienne déléguée du parti à Akoupé, qui « conteste la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du parti en raison de sa double nationalité au moment de son élection à la présidence du PDCI-RDA. Cette membre du bureau politique réclame notamment la destitution de Tidjane Thiam ainsi que la mise du PDCI-RDA sous administration judiciaire. Le verdict de cette affaire est attendu jeudi 15 mai. C'est donc, en conclut L'Infodrome, dans un objectif de contournement d'une décision de justice qui pourrait lui être préjudiciable que l'ancien ministre et banquier international semble avoir pris les devants ».La stratégie de l'évitementReculer pour mieux sauter donc… WakatSéra nous résume la tactique de Tidjane Thiam : « en rendant son tablier, il évite au PDCI-RDA de tomber dans les mains d'un administrateur provisoire que la justice aurait choisi, si la cadre du parti qui a porté plainte contre lui, gagnait son procès. N'étant plus président, Tidjane Thiam devrait, ainsi, ôter, tout grain à moudre à la justice. Qui plus est, s'étant défait de son statut de citoyen français, il pourra, pour le prochain congrès extraordinaire électif du parti, fixé au pied levé, pour demain mercredi, se représenter et récupérer son fauteuil de président, demeurant le favori incontesté de son parti ». Les poids-lourds hors-jeu…Reste qu'il y a un écueil et de taille dans sa course à la présidentielle : son inéligibilité… Le 22 avril dernier, rappelle Le Monde Afrique, « la justice ivoirienne, invoquant une supposée perte de sa nationalité ivoirienne entre 1987 et 2025, l'a exclu de la liste électorale le rendant de fait inéligible ».D'ailleurs, pointe encore Le Monde Afrique, « à cinq mois de l'élection présidentielle, tous les poids lourds de l'opposition ont pour l'heure été écartés de la course au pouvoir, puisque depuis 2020, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro ont également été rendus inéligibles à la suite de condamnations judiciaires ».En effet, précise Afrik.com, « écarté Laurent Gbagbo, pour un supposé braquage de la BECEAO, bien que l'institution ait nié avoir été victime ; écarté Guillaume Soro, condamné à perpétuité pour tentative de coup d'État ; écarté Charles Blé Goudé, condamné à 20 ans de prison malgré son acquittement par la Cour pénale internationale. Mais jusque-là, aucune de ces figures de proue de l'opposition ivoirienne ne s'avoue vaincu. Pas plus tard que la semaine dernière, Laurent Gbagbo a même installé un comité chargé de collecter les parrainages comme l'exigent les textes ivoiriens. Comme si de rien n'était ».Le scénario sénégalais ?Pour en revenir à Tidjane Thiam, cette question posée par L'Observateur Paalga au Burkina Faso : va-t-il s'orienter « vers la jurisprudence Pastef ? ». Référence à ce qui s'est passé au Sénégal au sein du Pastef, dont « le président, Ousmane Sonko, frappé d'inéligibilité lors de la dernière présidentielle sénégalaise, s'était éclipsé au profit de son lieutenant, Bassirou Diomaye Faye ».Tidjane Thiam va-t-il suivre cette voie ? Et si oui, avec quel acolyte ? Pas de réponse pour l'instant.Enfin, suspense aussi pour ce qui concerne le président Alassane Ouattara, 83 ans. Au pouvoir depuis 2011, il ne s'est toujours pas prononcé sur une éventuelle candidature. Il a juste affirmé qu'il était « désireux de continuer à servir son pays ».En attendant d'y voir plus clair dans cette course à la présidentielle, conclut Afrik.com, « pour la démocratie ivoirienne, ces événements relancent le débat sur l'indépendance de la justice, la transparence du processus électoral, et l'ouverture du jeu démocratique à une réelle compétition ».

Revue de presse Afrique
À la Une: Tidjane Thiam recule pour mieux sauter

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 13, 2025 4:32


C'est par cette formule qu'on pourrait résumer la stratégie de l'opposant ivoirien. Dimanche 11 mai, à 5 mois de la présidentielle, Tidjane Thiam a donc annoncé, contre toute attente, son retrait de la présidence du PDCI-RDA, au profit de son doyen d'âge, Ernest N'Koumo Mobio.« Abandon ou tactique politique réfléchie ? », s'interroge L'Infodrome à Abidjan qui opte pour la seconde hypothèse. En effet, explique L'Infodrome, « l'annonce de l'ancien patron du Crédit Suisse intervient dans un contexte de tension politico-judiciaire dans lequel le PDCI-RDA est entraîné depuis le mois de février dernier ». Il y a la question de son inéligibilité du fait, selon ses détracteurs, de son ex-binationalité franco-ivoirienne. Et il y a aussi et surtout l'action judiciaire intentée, en interne, par Valerie Yapo, ancienne déléguée du parti à Akoupé, qui « conteste la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du parti en raison de sa double nationalité au moment de son élection à la présidence du PDCI-RDA. Cette membre du bureau politique réclame notamment la destitution de Tidjane Thiam ainsi que la mise du PDCI-RDA sous administration judiciaire. Le verdict de cette affaire est attendu jeudi 15 mai. C'est donc, en conclut L'Infodrome, dans un objectif de contournement d'une décision de justice qui pourrait lui être préjudiciable que l'ancien ministre et banquier international semble avoir pris les devants ».La stratégie de l'évitementReculer pour mieux sauter donc… WakatSéra nous résume la tactique de Tidjane Thiam : « en rendant son tablier, il évite au PDCI-RDA de tomber dans les mains d'un administrateur provisoire que la justice aurait choisi, si la cadre du parti qui a porté plainte contre lui, gagnait son procès. N'étant plus président, Tidjane Thiam devrait, ainsi, ôter, tout grain à moudre à la justice. Qui plus est, s'étant défait de son statut de citoyen français, il pourra, pour le prochain congrès extraordinaire électif du parti, fixé au pied levé, pour demain mercredi, se représenter et récupérer son fauteuil de président, demeurant le favori incontesté de son parti ». Les poids-lourds hors-jeu…Reste qu'il y a un écueil et de taille dans sa course à la présidentielle : son inéligibilité… Le 22 avril dernier, rappelle Le Monde Afrique, « la justice ivoirienne, invoquant une supposée perte de sa nationalité ivoirienne entre 1987 et 2025, l'a exclu de la liste électorale le rendant de fait inéligible ».D'ailleurs, pointe encore Le Monde Afrique, « à cinq mois de l'élection présidentielle, tous les poids lourds de l'opposition ont pour l'heure été écartés de la course au pouvoir, puisque depuis 2020, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro ont également été rendus inéligibles à la suite de condamnations judiciaires ».En effet, précise Afrik.com, « écarté Laurent Gbagbo, pour un supposé braquage de la BECEAO, bien que l'institution ait nié avoir été victime ; écarté Guillaume Soro, condamné à perpétuité pour tentative de coup d'État ; écarté Charles Blé Goudé, condamné à 20 ans de prison malgré son acquittement par la Cour pénale internationale. Mais jusque-là, aucune de ces figures de proue de l'opposition ivoirienne ne s'avoue vaincu. Pas plus tard que la semaine dernière, Laurent Gbagbo a même installé un comité chargé de collecter les parrainages comme l'exigent les textes ivoiriens. Comme si de rien n'était ».Le scénario sénégalais ?Pour en revenir à Tidjane Thiam, cette question posée par L'Observateur Paalga au Burkina Faso : va-t-il s'orienter « vers la jurisprudence Pastef ? ». Référence à ce qui s'est passé au Sénégal au sein du Pastef, dont « le président, Ousmane Sonko, frappé d'inéligibilité lors de la dernière présidentielle sénégalaise, s'était éclipsé au profit de son lieutenant, Bassirou Diomaye Faye ».Tidjane Thiam va-t-il suivre cette voie ? Et si oui, avec quel acolyte ? Pas de réponse pour l'instant.Enfin, suspense aussi pour ce qui concerne le président Alassane Ouattara, 83 ans. Au pouvoir depuis 2011, il ne s'est toujours pas prononcé sur une éventuelle candidature. Il a juste affirmé qu'il était « désireux de continuer à servir son pays ».En attendant d'y voir plus clair dans cette course à la présidentielle, conclut Afrik.com, « pour la démocratie ivoirienne, ces événements relancent le débat sur l'indépendance de la justice, la transparence du processus électoral, et l'ouverture du jeu démocratique à une réelle compétition ».

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Vatican : le cardinal Robert Sarah, futur premier pape africain ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 28, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur l'invalidation de la loi révisant l'amnistie au Sénégal et l'escalade des tensions au Cachemire entre l'Inde et le Pakistan. Sénégal : la loi révisant l'amnistie invalidée Le Conseil constitutionnel a invalidé la loi présentée par les députés du Pastef qui permet de réviser l'amnistie votée sous Macky Sall, à la fin de sa présidence. Comment les Sages justifient-ils leur décision ? Désormais, comment seront traités les dossiers des victimes des violences politiques de 2021 à 2024 ? Avec Juliette Dubois, correspondante de RFI à Dakar. Inde/Pakistan : escalade des tensions après l'attentat au Cachemire Après l'attaque meurtrière qui a fait 26 morts dans la région du Cachemire, l'Inde a pris une série de mesures à l'encontre du Pakistan qu'elle accuse de « terrorisme transfrontalier ». Sur quels éléments New Delhi s'appuie pour accuser le pays voisin ? Les tensions diplomatiques entre les deux pays peuvent-elles engendrer un nouveau conflit armé ? Avec Côme Bastin, correspondante de RFI en Inde.Vatican : le cardinal Robert Sarah pourrait-il être le premier pape africain ?  Originaire de Guinée, le cardinal Robert Sarah figure sur la liste des « papabili », celle des cardinaux susceptibles de succéder au pape François. Quelle est sa vision de l'Église ? Son nom avait déjà été évoqué lors de la succession de Benoît XVI, quelles sont désormais ses chances d'être élu ? Avec Christophe Dickès, docteur en Histoire contemporaine des Relations internationales, spécialiste du catholicisme et de la papauté. 

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, l'amnistie pour quoi et pour qui ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 4:04


« Après plus de 10 heures de débats intenses, relève le siteSenego, marqués par des tensions et une vive émotion lorsque les victimes ont été évoquées, l'Assemblée nationale a adopté hier la loi portant interprétation de la loi d'amnistie. Le texte, attendu par une grande partie des victimes, des détenus et de la majorité parlementaire, a été voté par 126 députés sur 146. »Alors, il faut resituer le contexte : « entre 2021 et 2024, rappelle Afrik.com, le Sénégal a été secoué par des manifestations politiques violentes, principalement en opposition aux décisions du gouvernement de l'époque. La répression de ces manifestations a fait au moins 65 morts et de nombreux blessés. Les forces de l'ordre, soutenues par des hommes armés en civil, ont été accusées de réprimer violemment les contestations. Celles-ci ont laissé un lourd traumatisme dans le pays. La loi d'amnistie adoptée en mars de l'année dernière, sous la présidence de Macky Sall, visait à mettre fin à ces tensions en annulant les poursuites pour les crimes et délits commis pendant cette période. Cette loi a été saluée par certains comme une mesure nécessaire pour pacifier le pays. Cependant, pointe Afrik.com, elle a rapidement suscité des critiques (…). De nombreux défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile ont dénoncé la possibilité d'une impunité totale pour les responsables des violences. »« L'ancien régime au poteau ! »Et dès son arrivée au pouvoir, rappelle pour sa part Le Monde Afrique, « le régime du président élu, Bassirou Diomaye Faye, avait promis d'abroger cette loi “pour que toute la lumière soit faite et les responsabilités établies de quelque bord qu'elles se situent“, selon les mots du premier ministre, Ousmane Sonko, en décembre devant les députés. Mais c'est finalement “une proposition de loi interprétative“ modifiant le texte » qui a été adoptée hier.Une proposition de loi, précise Dakar Matin, qui « exclut de toute amnistie, notamment les infractions criminelles ou correctionnelles telles que la torture, les actes de barbarie, les meurtres, les assassinats, les disparitions forcées et l'utilisation de nervis armés. Amadou Ba, auteur de la proposition, a souligné que “tous ceux responsables d'assassinats, de tortures ou de meurtres, quel que soit leur appartenance politique, ne bénéficieraient jamais de l'amnistie”. »« L'ancien régime au poteau », s'exclame Walf Quotidien en première page. « Le Pastef (le parti au pouvoir) fait le procès de Macky et de son régime. » De son côté, poursuit le journal, « l'opposition rue dans les brancards. »« L'opposition et de nombreuses organisations de la société civile estiment (en effet), préciseAfrik.com, que la révision de la loi d'amnistie ne répond pas aux attentes des Sénégalais. Pour eux, cette révision semble davantage protéger les militants du Pastef, qu'elle ne rend justice aux victimes. Des voix s'élèvent, comme celle du mouvement Y en a marre, pour dénoncer une politisation de la révision législative et réclamer l'abrogation totale de la loi. »Quid des émeutiers ?En effet, renchérit Le Quotidien à Dakar, « cette loi d'interprétation ne garantit pas toutes les conditions pour que justice soit faite car elle semble soustraire les émeutiers de leurs responsabilités et cibler les Forces de défense et de sécurité. »Et Le Quotidien de déplorer que « ceux qui ont brûlé des bus, ceux qui ont saccagé les grandes surfaces, ceux qui ont attaqué la Sonatel, ceux qui ont brûlé l'université Cheikh Anta Diop et pillé des commerces et banques (…), vont pouvoir se réfugier derrière une motivation politique pour se soustraire à la Justice. Et les victimes dans tout cela ?, s'indigne le quotidien dakarois. Elles n'auront que leurs yeux pour constater les dégâts et éventuellement pleurer. Le soutien de l'Etat ? Elles devront s'en passer. »Commentaire enfin de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « le hic est que si les auteurs de crimes graves peuvent être poursuivis, ceux responsables de dégâts matériels restent amnistiés. Certains redoutent que cette révision ne serve en réalité qu'à protéger les militants du parti au pouvoir. C'est comme si l'histoire se répétait donc : cette fois-ci, la contestation a changé de camp. »

Invité du jour
Sénégal : un an après, promesses tenues ? Parlons-en avec E. Ndao, S. Ballong et F. Kpatindé

Invité du jour

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 44:42


Au Sénégal, l'Assemblée a voté la modification de la loi d'amnistie de 2024. Une loi critiquée par l'opposition, qui dénonce une justice à deux vitesses favorable aux partisans du Pastef. On en discute avec nos invités, alors qu'il y a un an tout juste, le duo Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko arrivait au pouvoir, avec son lot de promesses.

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, l'amnistie pour quoi et pour qui ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 4:04


« Après plus de 10 heures de débats intenses, relève le siteSenego, marqués par des tensions et une vive émotion lorsque les victimes ont été évoquées, l'Assemblée nationale a adopté hier la loi portant interprétation de la loi d'amnistie. Le texte, attendu par une grande partie des victimes, des détenus et de la majorité parlementaire, a été voté par 126 députés sur 146. »Alors, il faut resituer le contexte : « entre 2021 et 2024, rappelle Afrik.com, le Sénégal a été secoué par des manifestations politiques violentes, principalement en opposition aux décisions du gouvernement de l'époque. La répression de ces manifestations a fait au moins 65 morts et de nombreux blessés. Les forces de l'ordre, soutenues par des hommes armés en civil, ont été accusées de réprimer violemment les contestations. Celles-ci ont laissé un lourd traumatisme dans le pays. La loi d'amnistie adoptée en mars de l'année dernière, sous la présidence de Macky Sall, visait à mettre fin à ces tensions en annulant les poursuites pour les crimes et délits commis pendant cette période. Cette loi a été saluée par certains comme une mesure nécessaire pour pacifier le pays. Cependant, pointe Afrik.com, elle a rapidement suscité des critiques (…). De nombreux défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile ont dénoncé la possibilité d'une impunité totale pour les responsables des violences. »« L'ancien régime au poteau ! »Et dès son arrivée au pouvoir, rappelle pour sa part Le Monde Afrique, « le régime du président élu, Bassirou Diomaye Faye, avait promis d'abroger cette loi “pour que toute la lumière soit faite et les responsabilités établies de quelque bord qu'elles se situent“, selon les mots du premier ministre, Ousmane Sonko, en décembre devant les députés. Mais c'est finalement “une proposition de loi interprétative“ modifiant le texte » qui a été adoptée hier.Une proposition de loi, précise Dakar Matin, qui « exclut de toute amnistie, notamment les infractions criminelles ou correctionnelles telles que la torture, les actes de barbarie, les meurtres, les assassinats, les disparitions forcées et l'utilisation de nervis armés. Amadou Ba, auteur de la proposition, a souligné que “tous ceux responsables d'assassinats, de tortures ou de meurtres, quel que soit leur appartenance politique, ne bénéficieraient jamais de l'amnistie”. »« L'ancien régime au poteau », s'exclame Walf Quotidien en première page. « Le Pastef (le parti au pouvoir) fait le procès de Macky et de son régime. » De son côté, poursuit le journal, « l'opposition rue dans les brancards. »« L'opposition et de nombreuses organisations de la société civile estiment (en effet), préciseAfrik.com, que la révision de la loi d'amnistie ne répond pas aux attentes des Sénégalais. Pour eux, cette révision semble davantage protéger les militants du Pastef, qu'elle ne rend justice aux victimes. Des voix s'élèvent, comme celle du mouvement Y en a marre, pour dénoncer une politisation de la révision législative et réclamer l'abrogation totale de la loi. »Quid des émeutiers ?En effet, renchérit Le Quotidien à Dakar, « cette loi d'interprétation ne garantit pas toutes les conditions pour que justice soit faite car elle semble soustraire les émeutiers de leurs responsabilités et cibler les Forces de défense et de sécurité. »Et Le Quotidien de déplorer que « ceux qui ont brûlé des bus, ceux qui ont saccagé les grandes surfaces, ceux qui ont attaqué la Sonatel, ceux qui ont brûlé l'université Cheikh Anta Diop et pillé des commerces et banques (…), vont pouvoir se réfugier derrière une motivation politique pour se soustraire à la Justice. Et les victimes dans tout cela ?, s'indigne le quotidien dakarois. Elles n'auront que leurs yeux pour constater les dégâts et éventuellement pleurer. Le soutien de l'Etat ? Elles devront s'en passer. »Commentaire enfin de L'Observateur Paalga au Burkina Faso : « le hic est que si les auteurs de crimes graves peuvent être poursuivis, ceux responsables de dégâts matériels restent amnistiés. Certains redoutent que cette révision ne serve en réalité qu'à protéger les militants du parti au pouvoir. C'est comme si l'histoire se répétait donc : cette fois-ci, la contestation a changé de camp. »

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Sénégal : vers une interprétation de la loi d'amnistie ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 2, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur le séisme en Birmanie, Donald Trump et la possibilité d'un troisième mandat et le Hamas accepte une nouvelle proposition de cessez-le-feu. Sénégal : vers une interprétation de la loi d'amnistie ?  Alors que le Premier ministre Ousmane Sonko avait promis d'abroger la loi d'amnistie adoptée en mars 2024, le Pastef, le parti présidentiel propose finalement d'interpréter cette loi plutôt que de l'annuler. Comment expliquer cette volte-face ? Qu'est-ce que cela change concrètement ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.    Séisme en Birmanie : l'aide internationale détournée par la junte ?  Cinq jours après le puissant tremblement de terre en Birmanie qui a fait plus de 2 700 morts, l'aide internationale s'organise difficilement. Pourquoi les ONG craignent-elles une mainmise de l'aide par les militaires qui dirigent le pays ? La distribution de l'aide dans certaines zones risque-t-elle d'être perturbée à cause de la guerre civile ?Avec Carol Isoux, correspondante de RFI à Bangkok.    États-Unis : un troisième mandat pour Donald Trump ?  Dans une interview accordée à la chaîne NBC News, le président américain a évoqué la possibilité d'effectuer un troisième mandat. Pourtant, le 22è amendement de la Constitution limite à deux le nombre de mandats, successifs ou non. Donald Trump a-t-il le pouvoir de modifier la Constitution pour arriver à ses fins ?Avec Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord de la fondation Jean Jaurès.   Gaza : le Hamas accepte une nouvelle proposition de trêve  Alors que les bombardements israéliens ont repris sur la bande de Gaza, le Hamas a annoncé approuver une nouvelle proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs qataris et égyptiens. Cet accord est-il si différent du précédent ? Ces nouvelles modalités pourraient-elles convaincre Benyamin Netanyahu d'accepter une nouvelle trêve ?Avec Frédéric Encel, professeur en géopolitique à Sciences-Po Paris. Auteur de l'ouvrage La guerre mondiale n'aura pas lieu (éditions Odile Jacob).

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, le nouveau pouvoir souffle sa première bougie

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 4:17


Un an de pouvoir pour le tandem Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko. « L'agenda en marche », titre Le Soleil à Dakar qui pointe « un an de gouvernance et un cap affirmé. »En effet, précise Seneweb, « en l'espace de douze mois, le cinquième président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris des décisions marquantes qui témoignent d'une rupture avec l'ancien régime. » Seneweb en détaille les principales : « la fermeture des bases militaires étrangères », en l'occurrence, les bases françaises ; « la dissolution de l'Assemblée nationale » pour asseoir une majorité présidentielle ; « la réactivation de la Haute Cour de Justice » ; « la renégociation des contrats pétroliers et gaziers » ; « la suspension des accords de pêche avec l'Union européenne » ; ou encore « la publication de tous les rapports d'enquête afin de garantir une gestion transparente des fonds publics ».Des défis qualifiés de « colossaux »Certes, relève DakarActu, « des réformes ont été engagées, certaines avancées notables ont été réalisées, mais les défis restent colossaux ». « Les défis économiques, en particulier, sont énormes. Le chômage des jeunes, la précarité, l'inflation et la dette publique sont des problèmes urgents qui nécessitent des solutions rapides et efficaces. Le gouvernement doit non seulement attirer des investissements, mais aussi favoriser un développement inclusif en renforçant les secteurs stratégiques tels que l'agriculture, l'industrie et l'innovation technologique. La question de la souveraineté économique est également cruciale, car elle conditionne la capacité du pays à se libérer de la dépendance extérieure et à bâtir un modèle de croissance durable. (…) Cependant, l'espoir est pourtant permis, veut croire DakarActu, avec une véritable politique de transparence établie par les nouvelles autorités, une justice indépendante, une nouvelle vision politique qui met le Sénégalais au cœur des priorités et une économie sur les bonnes rampes grâce à l'exploration du pétrole et du gaz. »Un souverainisme affirméLe quotidien 24 Heures met l'accent sur ce qu'il appelle en première page « le grand saut vers les souverainismes » : « porté par un “état de grâce“ et une légitimité politique et populaire, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont promis une gouvernance de rupture et de justice sociale sous le sceau du triptyque wolof (la langue la plus parlée au Sénégal - NDLR)“Jub, Jubbal, Jubbanti“ qui peut se traduire par droiture, transparence et exemplarité. » Il s'agit de sortir le pays des dépendances économiques vis-à-vis de l'extérieur. D'où la renégociation des contrats pétroliers et gaziers ou encore la dénonciation des accords de pêche avec l'Union européenne.Des finances plombéesAu cours de cette première année au pouvoir, pointe encore 24 Heures, le tandem Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko a dû faire face aussi à de graves problèmes financiers.« L'exécutif, face à l'ampleur du mal, a passé une première année de survie, histoire de serrer la ceinture pour tenter de rétablir les finances publiques et de se retrouver sur la table des financiers internationaux. » En effet, affirme 24 Heures, « la délinquance financière du régime du président Macky Sall a été le legs le plus lourd », avec la remise d'un rapport de la Cour des comptes accablant pour le pouvoir précédent : dettes et déficits bien plus importants qu'annoncés, anomalies comptables et transferts de fonds douteux.Le Pastef, trop radical ?Autre son de cloche pour le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), emmené par l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Une plate-forme d'opposition dont on peut lire le communiqué sur le site ActuSen : « Ces 12 derniers mois ont été marqués par des licenciements, des arrestations et des intimidations, dénonce le FDR. Aucun acte concret n'a été posé, aucune décision significative n'a été prise pour résoudre les problèmes liés à l'emploi des jeunes et aux femmes. À cela s'ajoutent des licenciements à tout va au niveau de certaines structures de l'État. »Enfin, cette tribune publiée par WalfQuotidien qui dénonce le radicalisme du Pastef, le parti au pouvoir : « le Pastef a réussi la funeste prouesse d'avoir divisé ce pays en deux camps : le camp des bons et celui des “méchants“ », peut-on y lire.Autre citation : « Le mensonge peut bien permettre d'accéder au pouvoir, mais il ne peut pas garantir le maintien au pouvoir. (…) Le réveil des Sénégalais est en train d'être brutal, parce qu'ils s'aperçoivent avec amertume qu'ils se sont fait avoir. »

Invité Afrique
Ayib Daffé: «La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont les priorités du président Diomaye Faye»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 11:50


Au Sénégal, le candidat d'opposition Bassirou Diomaye Faye remportait la présidentielle dès le premier tour avec 54 % des voix il y a un an jour pour jour. Un an plus tard, où en est la rupture promise par le parti Pastef et quels sont les principaux changements revendiqués par le président Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ? Ayib Daffé est le secrétaire général du parti, dont il est aussi député et chef du groupe parlementaire. En ligne de Dakar, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Ayib Daffé, quels sont, pour vous, les premiers changements tangibles que le Pastef a apportés au Sénégal ?Ayib Daffé : Les premiers changements tangibles sont d'abord dans la gouvernance. Conformément à son engagement, le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a inscrit la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption comme une priorité de sa politique en transmettant une lettre aux fonctionnaires du pays, pour les exhorter à la ponctualité, au respect du bien public, à l'efficacité et au respect de la hiérarchie. Donc, sur ce plan-là également, il a eu à organiser des assises de la justice sur la modernisation et la réforme de la justice au Sénégal. Et par ailleurs, il a eu aussi à publier tous les rapports des corps de contrôle qui étaient transmis à son prédécesseur depuis près d'une dizaine d'années et qui n'étaient pas publiés, contrairement aux textes qui les encadrent. Il a eu également à faire un audit sur la gestion des finances publiques par son prédécesseur, notamment à la période entre 2019 et 2024. Et c'est cet audit qui a permis de révéler une situation très peu reluisante de nos comptes publics avec un déficit à 12% du PIB, alors que les chiffres qui étaient présentés parlent d'un déficit à 5%. Donc, une véritable catastrophe budgétaire, si on peut parler ainsi, et ça a permis d'avoir une situation réaliste. Donc, en très peu de temps, il a eu à concrétiser sa vision et à développer la stratégie de développement.À lire aussiSénégal: un an après l'élection de Bassirou Diomaye Faye, le pays est-il entré dans une nouvelle ère?Suite au dernier rapport de la Cour des comptes, vous dites que l'ancien président Macky Sall, qui vit actuellement au Maroc, va être convoqué par la justice sénégalaise, mais celui-ci, dans une interview à Jeune Afrique, réplique qu'il n'est responsable d'aucune falsification et que tout ceci est ridicule.Bon, je pense que la Cour des comptes est une institution. Donc, c'est la parole de Macky Sall contre celle de la Cour des comptes. Et la Cour des comptes, c'est la loi qui lui confère cette mission-là. Donc, je ne vois pas comment on peut remettre en cause un rapport de la Cour des comptes. Ce n'est pas sérieux, ce n'est pas crédible. Maintenant, il est dans son rôle d'homme politique de défendre son bilan, son mandat, mais la réalité est qu'il y a un désastre budgétaire, il y a un désastre financier. On parle vraiment d'une catastrophe sur le plan budgétaire. Parce que, par exemple, on nous a révélé qu'il y a plus de 2500 milliards de francs CFA qui ont été empruntés auprès des banques de la place, alors que l'Assemblée nationale n'a pas donné d'autorisation, l'Assemblée nationale n'a jamais été informée. Donc, cette dette cachée et beaucoup d'autres irrégularités sont aux antipodes de la bonne gouvernance. Sa responsabilité politique est effectivement engagée. Bon, maintenant, je n'ai pas entendu dire qu'il sera convoqué par la justice, parce que, comme vous le savez, la Constitution stipule que le président de la République ne peut être poursuivi que pour haute trahison et devant la Haute Cour de justice. Donc, cela n'est pas encore le cas. Et si cela devait l'être, ce serait conformément à la Constitution, aux lois et aux règlements du Sénégal.Oui, mais le porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndjekk Sarré, a dit sur RFM qu'inévitablement, le président Macky Sall fera face à la justice ?Effectivement, il a eu à le dire, mais lorsqu'il le disait, il a eu à préciser que, quand il le disait, il ne s'agissait pas de la version du gouvernement, mais il parlait en tant qu'homme politique.À votre arrivée au pouvoir, Ayib Daffé, vous avez promis que les accords du Sénégal avec les compagnies qui doivent exploiter le gaz et le pétrole offshore seraient réévalués. Mais un an plus tard, toujours rien. Si jamais les contrats ne sont pas renégociés, est-ce que vous ne risquez pas de décevoir vos électeurs ?Je pense que le travail de renégociation des contrats, c'est un processus qui est entamé. Ce n'est pas un travail qui se fait du jour au lendemain. Et en accord avec les compagnies, il y a des négociations qui se déroulent et qui devraient aboutir bientôt à des résultats.Avec BP, British Petroleum ?C'est tous les contrats qui sont concernés, parce qu'il y a une revue des contrats qui est faite par le ministère de l'Énergie. Et maintenant, pour BP, le contrat concerne aussi bien le Sénégal que la Mauritanie. Et je pense que le Premier ministre, Ousmane Sonko, a eu à faire plusieurs voyages en Mauritanie, et le ministre de l'Énergie également. La Primature a mis en place un comité pour la renégociation de tous ces contrats stratégiques. Mais d'abord la revue et ensuite la renégociation.À lire aussiSénégal: qui est Bassirou Diomaye Faye, passé en un éclair de la prison à la présidence?

Revue de presse Afrique
À la Une: au Sénégal, le nouveau pouvoir souffle sa première bougie

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Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 4:17


Un an de pouvoir pour le tandem Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko. « L'agenda en marche », titre Le Soleil à Dakar qui pointe « un an de gouvernance et un cap affirmé. »En effet, précise Seneweb, « en l'espace de douze mois, le cinquième président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris des décisions marquantes qui témoignent d'une rupture avec l'ancien régime. » Seneweb en détaille les principales : « la fermeture des bases militaires étrangères », en l'occurrence, les bases françaises ; « la dissolution de l'Assemblée nationale » pour asseoir une majorité présidentielle ; « la réactivation de la Haute Cour de Justice » ; « la renégociation des contrats pétroliers et gaziers » ; « la suspension des accords de pêche avec l'Union européenne » ; ou encore « la publication de tous les rapports d'enquête afin de garantir une gestion transparente des fonds publics ».Des défis qualifiés de « colossaux »Certes, relève DakarActu, « des réformes ont été engagées, certaines avancées notables ont été réalisées, mais les défis restent colossaux ». « Les défis économiques, en particulier, sont énormes. Le chômage des jeunes, la précarité, l'inflation et la dette publique sont des problèmes urgents qui nécessitent des solutions rapides et efficaces. Le gouvernement doit non seulement attirer des investissements, mais aussi favoriser un développement inclusif en renforçant les secteurs stratégiques tels que l'agriculture, l'industrie et l'innovation technologique. La question de la souveraineté économique est également cruciale, car elle conditionne la capacité du pays à se libérer de la dépendance extérieure et à bâtir un modèle de croissance durable. (…) Cependant, l'espoir est pourtant permis, veut croire DakarActu, avec une véritable politique de transparence établie par les nouvelles autorités, une justice indépendante, une nouvelle vision politique qui met le Sénégalais au cœur des priorités et une économie sur les bonnes rampes grâce à l'exploration du pétrole et du gaz. »Un souverainisme affirméLe quotidien 24 Heures met l'accent sur ce qu'il appelle en première page « le grand saut vers les souverainismes » : « porté par un “état de grâce“ et une légitimité politique et populaire, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont promis une gouvernance de rupture et de justice sociale sous le sceau du triptyque wolof (la langue la plus parlée au Sénégal - NDLR)“Jub, Jubbal, Jubbanti“ qui peut se traduire par droiture, transparence et exemplarité. » Il s'agit de sortir le pays des dépendances économiques vis-à-vis de l'extérieur. D'où la renégociation des contrats pétroliers et gaziers ou encore la dénonciation des accords de pêche avec l'Union européenne.Des finances plombéesAu cours de cette première année au pouvoir, pointe encore 24 Heures, le tandem Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko a dû faire face aussi à de graves problèmes financiers.« L'exécutif, face à l'ampleur du mal, a passé une première année de survie, histoire de serrer la ceinture pour tenter de rétablir les finances publiques et de se retrouver sur la table des financiers internationaux. » En effet, affirme 24 Heures, « la délinquance financière du régime du président Macky Sall a été le legs le plus lourd », avec la remise d'un rapport de la Cour des comptes accablant pour le pouvoir précédent : dettes et déficits bien plus importants qu'annoncés, anomalies comptables et transferts de fonds douteux.Le Pastef, trop radical ?Autre son de cloche pour le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), emmené par l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Une plate-forme d'opposition dont on peut lire le communiqué sur le site ActuSen : « Ces 12 derniers mois ont été marqués par des licenciements, des arrestations et des intimidations, dénonce le FDR. Aucun acte concret n'a été posé, aucune décision significative n'a été prise pour résoudre les problèmes liés à l'emploi des jeunes et aux femmes. À cela s'ajoutent des licenciements à tout va au niveau de certaines structures de l'État. »Enfin, cette tribune publiée par WalfQuotidien qui dénonce le radicalisme du Pastef, le parti au pouvoir : « le Pastef a réussi la funeste prouesse d'avoir divisé ce pays en deux camps : le camp des bons et celui des “méchants“ », peut-on y lire.Autre citation : « Le mensonge peut bien permettre d'accéder au pouvoir, mais il ne peut pas garantir le maintien au pouvoir. (…) Le réveil des Sénégalais est en train d'être brutal, parce qu'ils s'aperçoivent avec amertume qu'ils se sont fait avoir. »

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[Vos réactions] Sénégal: l'opposition se regroupe contre le Pastef

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Play Episode Listen Later Feb 13, 2025 20:00


Au Sénégal, l'opposition veut parler d'une seule voix pour dénoncer ce qu'elle qualifie de « dérives autoritaires » du Pastef, parti au pouvoir. Soixante-seize partis ont décidé de s'unir au sein d'une nouvelle alliance, le Front pour la défense de la démocratie et de la République. Que vous inspire cette initiative ? Quel sera son poids sur la scène politique ? 

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[Vos questions] Proche-Orient : la trêve à Gaza est-elle menacée ?

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Play Episode Listen Later Feb 12, 2025 19:30


Ce matin, les experts et journalistes de RFI répondaient à vos questions sur une nouvelle coalition de l'opposition au Sénégal, l'arrestation de Daouda Magassa au Mali et la découverte de corps de migrants dans une fosse commune en Libye. Proche-Orient : la trêve à Gaza est-elle menacée ?  Après trois semaines de trêve, le Hamas a annoncé le report de la prochaine libération d'otages israéliens prévue ce samedi 15 février 2025. Comment l'organisation islamiste justifie-t-elle cette décision ? L'accord de cessez-le-feu n'est-il pas compromis ?Avec Pierre Olivier, journaliste au service international de RFI. Sénégal : l'opposition tente de s'unir Face à l'hégémonie du Pastef, le parti du président Diomaye Faye, 76 formations politiques ont décidé de faire alliance en se regroupant au sein du Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR). Quel est le projet derrière cette nouvelle coalition d'opposition emmenée par Khalifa Sall, l'ancien maire de Dakar ? Le FDR a-t-il des chances d'affaiblir le parti au pouvoir ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.  Mali : que sait-on de l'arrestation de Daouda Magassa ?  Très proche de l'imam Mahmoud Dicko, Daouda Magassa a été enlevé il y a une semaine par des hommes en civils alors qu'il sortait de la mosquée. Selon des informations recueillies par RFI, il est détenu à la Sureté de l'État, les services de renseignements maliens. Que lui reprochent les autorités maliennes ? Son arrestation compromet-elle le retour annoncé de l'imam Dicko ?Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel.  Libye : découverte macabre d'une fosse commune  Les corps de 28 migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont été découverts dans une fosse commune, dans la région de Koufra, à l'extrême-sud de la Libye, près d'un centre de détention « illégal ». Que s'est-il passé ? Pourquoi le trafic de migrants est-il aussi récurrent dans le pays ?Avec Welly Diallo, journaliste au service Afrique de RFI.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal: qu'attendez-vous du grand oral d'Ousmane Sonko?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 26, 2024 20:00


Après la victoire sans appel de son parti, le Pastef, aux élections législatives de novembre dernier, le Premier ministre prendra la parole ce vendredi 27 décembre 2024 devant les députés pour sa première déclaration de politique générale. Ousmane Sonko dispose d'une majorité confortable pour appliquer le programme qui l'a fait élire. Lutte contre la corruption, contre le chômage des jeunes, gestion des ressources naturelles : quelles doivent être selon vous ses priorités ? Quelles sont vos attentes ? 

Invité Afrique
L'année de 2024 «est un bon cru pour la démocratie en Afrique de l'Ouest», selon Mathias Hounkpè

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 26, 2024 6:56


La démocratie en Afrique de l'Ouest : depuis quatre ans, elle est mise à mal par une succession de coups d'État militaires. Mais quel bilan tirer de l'année 2024 ? Le politologue Mathias Hounkpè a cosigné, avec Ismaïla Madior Fall, une analyse comparée des commissions électorales en Afrique de l'Ouest, qui a été publiée par la Fondation Friedrich Ebert. RFI : Du point de vue des avancées démocratiques en Afrique de l'Ouest, est-ce que 2024 est un bon cru ou un mauvais cru ? Mathias Hounkpè : Moi, je dirais que c'est un bon cru, parce qu'en Afrique de l'Ouest, on a organisé des élections dans deux pays. Et dans ces deux pays, les élections se sont plutôt bien déroulées, avec des résultats qui témoignent à la fois de la confiance des citoyens en la démocratie et de la capacité des institutions des pays concernés à jouer leur rôle. Ces résultats montrent aussi la capacité des citoyens à s'organiser pour protéger la démocratie et les élections.On va reparler du Sénégal et du Ghana, mais dans les États dirigés par des juntes militaires, est-ce que toute chance de retour à la démocratie a disparu cette année ? Ou, au contraire, voyez-vous quelques lueurs d'espoir démocratique dans la nuit ?Pour 2024, ça m'étonnerait qu'il y ait des initiatives de retour à l'ordre constitutionnel. Mais je n'ai aucun doute qu'il faudra bien y retourner à un moment donné. Dans les pays en transition en Afrique de l'Ouest, je n'en connais pas un seul où les autorités de transition pensent que les militaires doivent diriger nos pays ou que ce sont des coups d'État qui doivent servir de mode de gouvernance. Tous reconnaissent qu'il faut organiser des élections et créer un environnement où le pouvoir peut se transmettre pacifiquement et avec le consentement du peuple.Il y a dix mois, au Sénégal, quand le président Macky Sall a annoncé un report de l'élection, les pronostics étaient très pessimistes. Et puis finalement, tout s'est bien passé. Par quel miracle ?Je pense qu'il y a eu deux ou trois éléments clés. Premièrement, les institutions ont bien joué leur rôle. Prenez par exemple l'organe de gestion des élections ou le Conseil constitutionnel : chacune de ces institutions a agi de manière convenable. Deuxièmement, les citoyens se sont exprimés clairement sur ce qu'ils voulaient. Quand je dis citoyens, cela inclut à la fois les citoyens ordinaires, qui sont descendus dans la rue, et les organisations de la société civile ainsi que les associations professionnelles. Tout le monde s'est mobilisé pour exiger ce qu'il voulait. Enfin, troisièmement, le président Macky Sall a compris que le peuple voulait autre chose et a laissé faire. Car on connaît des pays où, malgré tous ces signaux, le président aurait pu insister, entraînant ainsi le pays dans une impasse.Dès le lendemain du scrutin présidentiel, dès le 25 mars, et contre l'avis de Macky Sall d'ailleurs, le candidat du pouvoir sortant, Amadou Ba, a reconnu sa défaite et a appelé Bassirou Diomaye Faye pour le féliciter. Qu'en pensez-vous ?Je pense qu'il faut le saluer. Mais il faut aussi reconnaître que c'est une habitude au Sénégal. Vous vous rappelez d'Abdou Diouf et d'Abdoulaye Wade. Maintenant, ce geste de reconnaissance par le candidat perdant est devenu presque normal au Sénégal.Quand il était dans l'opposition, le Pastef d'Ousmane Sonko et de Diomaye Faye dénonçait la brutalité du régime de Macky Sall. En effet, la répression des manifestations en 2021 et 2023 a fait plusieurs dizaines de morts. Aujourd'hui, Mathias Hounkpè, craignez-vous une dérive autoritaire de ce même Pastef, maintenant qu'il est au pouvoir ?Je pense que cela va être très difficile pour eux, justement parce qu'ils ont eux-mêmes été victimes de brutalités politiques. Cela devrait leur rendre difficile de prendre ce chemin.Une autre alternance démocratique cette année en Afrique de l'Ouest, c'est au Ghana, où la présidentielle a marqué le retour au pouvoir de l'ancien président John Dramani Mahama. Est-ce que le Ghana peut être un exemple pour toute la sous-région ?Je pense que le Ghana peut être un exemple, car il y a beaucoup d'éléments positifs à souligner dans la manière dont les élections se sont déroulées. Par exemple, la commission électorale du Ghana fait beaucoup d'efforts pour gagner la confiance des citoyens. Vous savez, au-delà de l'efficacité dans la gestion des élections, la confiance des parties prenantes est extrêmement importante. Jusqu'au dernier moment, cette commission a fait des concessions pour augmenter la transparence du processus.Au Ghana, les partis politiques se donnent aussi les moyens de jouer correctement leur rôle. Imaginez que le perdant a reconnu sa défaite sur la base des résultats collectés par son propre parti, sans attendre la proclamation officielle des résultats provisoires par la commission électorale. Cela montre que les partis politiques au Ghana sont capables, le soir même des élections, de collecter suffisamment de résultats pour savoir s'ils ont perdu ou non.Pour moi, c'est une leçon pour les partis politiques dans la sous-région, mais aussi pour les commissions ou organisations en charge des élections en Afrique de l'Ouest. Il y a vraiment beaucoup à apprendre des élections au Ghana.À lire aussiPrésidentielle au Ghana: John Mahama vainqueur avec 56% des voix, selon la Commission électoraleL'un des grands rendez-vous électoraux de l'année prochaine, c'est la présidentielle en Côte d'Ivoire, prévue en octobre prochain. Qu'en attendez-vous ?Je pense que, concernant la Côte d'Ivoire, la commission électorale devra redoubler d'efforts pour gagner la confiance des citoyens. L'environnement ivoirien reste fragile et nécessite des efforts supplémentaires pour réduire les risques de conflit.Pensez-vous que la Commission Électorale Indépendante (CEI) ne fait pas consensus ?Cette commission a une histoire. Et cette histoire montre en fait que vous avez des gens qui sont en désaccord avec elle, et d'autres qui, même s'ils sont d'accord, restent méfiants. Donc, la commission, les acteurs politiques et la société civile devront travailler ensemble pour créer un environnement collaboratif, rassurant et plus transparent. Cela aiderait à renforcer la confiance en la commission, ce qui est un élément clé.Et si le président Ouattara décidait de se présenter pour un quatrième mandat, qu'en penseriez-vous ?Ma position sur cette question est connue. Je pense qu'il n'aurait pas dû se présenter pour un troisième mandat. S'il décide d'y aller pour un quatrième, cela ajouterait certainement un nouvel élément de clivage dans le pays.Est-ce que ces alternances réussies au Sénégal et au Ghana peuvent aussi avoir un impact sur un pays comme le Togo, où le régime est en train de changer de Constitution ?Je ne suis pas sûr que les élections au Ghana et au Sénégal puissent avoir une influence sur ce qui se passe au Togo. Lorsque des présidents s'accrochent au pouvoir au-delà d'une certaine limite, il devient très difficile de les voir laisser le peuple s'exprimer librement ou se soumettre à ses décisions. Donc, je ne ferais pas le lien entre ces alternances et la situation togolaise.À lire aussiPrésidentielle 2025 en Côte d'Ivoire: Guillaume Soro décide de saisir la main tendue par Laurent Gbagbo

Atelier des médias
Sénégal : Lamine Niang veut « faire revivre » le quotidien national « Le Soleil »

Atelier des médias

Play Episode Listen Later Dec 7, 2024 36:09


L'atelier des médias reçoit le directeur général de la société éditrice du quotidien sénégalais Le Soleil, dont l'actionnaire majoritaire est l'État du Sénégal. Lamine Niang explique la mission qui est la sienne, ses projets de numérisation du titre et ses idées pour assainir les finances de l'entreprise. Le secteur des médias bouge au Sénégal. L'élection fin mars 2024 de Bassirou Diomaye Faye à la Présidence de la république, puis la large victoire de son parti, le Pastef, aux législatives mi-novembre, ont rebattu certaines cartes. Nommé en mai 2024 à la tête de la Société sénégalaise de presse et de publication (SSPP) par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, Lamine Niang nourrit de grands projets pour le titre phare de son groupe : le quotidien Le Soleil. Ces derniers mois, il a multiplié les visites dans les médias à travers le monde pour trouver des recettes qui marchent. Après être allé à La Presse, à Montréal, à la BBC et au Times à Londres en octobre, il était de passage à Paris cette semaine. Il a visité Le Monde, Le Figaro mais aussi France 24 et RFI.Durant ces 35 minutes d'entretien à L'atelier des médias, Lamine Niang détaille les nombreux chantiers en cours au Soleil, qu'il présente comme un média ayant un « rôle de service public » en soutien à la politique gouvernementale, qui s'inscrit dans le « jub, jubal, jubanti ».En particulier la « digitalisation » du journal, alors qu'une nouvelle version de son site internet vient tout juste d'être mise en ligne. L'offre numérique du média a pour objectif d'augmenter ses abonnements (notamment dans la diaspora) et s'inscrit dans la volonté de refonte du modèle économique. Au micro de RFI, Lamine Niang, membre du parti présidentiel Pastef, défend la démarche des autorités sénégalaises d'établir une liste des médias autorisés à diffuser dans le pays. Pour lui, « c'est un processus tout à fait normal » car « aujourd'hui, on a besoin d'assainir le paysage médiatique ».Il est également question de l'importance du papier et de l'imprimé pour Le Soleil, mais aussi de l'ADP, l'agence de ditribution de la presse, qui appartient à la SSPP, et enfin du GEPPEAO, le groupement des éditeurs de presse publique d'Afrique de l'Ouest, dont Lamine Niang est depuis peu l'un des vice-présidents.

Revue de presse Afrique
À la Une: un nouveau pouvoir qui prend forme au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 26, 2024 4:08


« L'heure est au travail pour les nouveaux députés du parti au pouvoir, le Pastef, relève Jeune Afrique. Avant même la confirmation des résultats des législatives par le Conseil constitutionnel, les 130 élus – excepté ceux de la diaspora – ont été réunis pour plusieurs jours de travail sur la Petite-Côte, en dehors de Dakar. Le Premier ministre a fait le déplacement avant-hier matin pour clore l'événement et mobiliser les députés. Avec près de 55% des voix, précise le site panafricain, Ousmane Sonko continue sur la lancée de la présidentielle du 24 mars, remportée par Bassirou Diomaye Faye – candidat à sa place. (…) Plus des trois quarts des députés de la 15ᵉ législature seront issus du Pastef. Pari réussi donc pour le parti au pouvoir, qui fête ses dix années d'existence et qui est désormais largement majoritaire au sein de l'hémicycle. »Du pain sur la planche…Alors désormais, pointe Jeune Afrique, les députés de la majorité présidentielle vont avoir « fort à faire pour mettre en œuvre la “transformation systémique“ dont se réclame le président Bassirou Diomaye Faye. Sur le haut de la pile : le vote, très attendu, de la loi de finances 2025. (…) Les autorités pourront ensuite mettre en œuvre leur programme Vision 2025, présenté par le Premier ministre en octobre. (…) L'Assemblée a également les mains libres pour faire adopter plusieurs mesures phares du chef de l'État. En théorie, elle pourrait également faire annuler la loi d'amnistie, précise le site panafricain, votée à la veille de la présidentielle et qui est sujette à controverse. L'annulation d'une telle loi pose de nombreux obstacles d'ordre juridique, mais elle est demandée par les sympathisants du parti, qui attendent que la lumière soit faite sur la répression des manifestations de 2021 à 2024. »À lire aussiSénégal: une victoire source d'angoissesToutefois, la priorité des priorités reste l'économie… C'est ce qu'affirme le site d'information Seneplus : « Le déficit représente 10% du PIB alors qu'il ne devrait pas dépasser les 3%, la dette est à 88% du PIB alors qu'elle ne devrait pas dépasser les 70% (…). 22% des actifs sont au chômage et 35% des jeunes n'ont ni emploi, ni qualifications. Les 27 milliards d'euros d'investissement sur cinq ans par le (nouveau) gouvernement doivent être explicités, en termes de faisabilité. Le pétrole désormais produit sur place sera utile s'il est raffiné sur place pour permettre une baisse du coût de l'énergie et de l'électricité, que tous les Sénégalais attendent avec impatience. »Pouvoir différent, mais même répression ?En attendant, l'opposition, qui compte seulement 35 députés au sein de la nouvelle Assemblée, donne de la voix… L'opposition qui proteste contre les récentes convocations devant la justice et arrestations de certaines figures publiques. WalfQuotidien s'en inquiète également : « Les pratiques de l'ancien régime, qui utilisait la justice comme épée de Damoclès, sont toujours en vigueur, affirme le quotidien dakarois. Les nouvelles autorités, malgré l'injustice qu'elles ont subie et leurs critiques contre la restriction des libertés publiques, recourent aux mêmes infractions pour faire taire des opposants critiques et des lanceurs d'alerte. Ce sont en tout cas les délits pour lesquels Adama Gaye et Moustapha Diakhaté sont poursuivis. Le journaliste a été inculpé pour “diffusion de fausses nouvelles“ avant d'obtenir une liberté provisoire. Il sera jugé vendredi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Il avait été interpellé à la suite d'une sortie médiatique sur la mort de Mamadou Moustapha Bâ. L'ancien président du groupe parlementaire de Benno, Moustapha Diakhaté, lui, a été inculpé, puis placé sous mandat de dépôt, hier, notamment pour “troubles politiques graves“. Son procès est prévu, jeudi 28 novembre prochain, devant le tribunal des flagrants délits. »Quant à« l'opposant Cheikh Thiam, il est attendu, ce matin, à la Division spéciale de la cybercriminalité. Cette convocation intervient suite à ses déclarations selon lesquelles le régime se préparerait à “empoisonner des opposants“. Il file droit, lui aussi, vers la case prison. »Bref, résume WalfQuotidien, « la restriction des libertés publiques par le recours à des délits d'opinion, jadis dénoncée par les défenseurs des droits humains, est toujours en vogue. Les nouvelles autorités, selon l'opposition, semblent avoir “reconduit les mêmes pratiques pour confisquer la parole de tous ceux qui dérangent“. »À lire aussiLégislatives au Sénégal: avec sa victoire, le Pastef «a creusé l'écart et énormément progressé dans le Nord»

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[Vos questions] Israël : la CPI émet un mandat d'arrêt contre Benyamin Netanyahu

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 25, 2024 19:28


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la victoire du Pastef au législatives et l'utilisation des missiles de longue portée en Ukraine. Israël : la CPI émet un mandat d'arrêt contre Benyamin Netanyahu La Cour pénale internationale a lancé un mandat d'arrêt international contre le Premier ministre israélien pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans la bande de Gaza. Quelles sont les chances que ce mandat d'arrêt soit ? Est-il possible que Netanyahu soit arrêté, alors que la CPI n'a pas de police ? Quelles sont les peines encourues par Benyamin Netanyahu, Yoav Gallant et Mohammed Deif ?Avec Stéphanie Maupas, correspondante de RFI à La Haye. Sénégal : le Pastef remporte les législatives haut la main Le Pastef a obtenu une très large majorité au Parlement lors des législatives. Maintenant que le Pastef a les mains libres pour mettre en œuvre ses réformes, quelles sont les priorités du gouvernement ? Comment se réorganise l'opposition après cette très lourde défaite ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar. Ukraine : Washington autorise Kiev à utiliser des missiles de longue portée L'Ukraine commence à employer des armes occidentales de longue portée en territoire russe. Pourquoi les Etats-Unis ont-ils finalement autorisé l'Ukraine à utiliser ces missiles ? Ces missiles donnent-ils un réel avantage militaire à l'Ukraine ? Poutine a riposté en signant un décret élargissant les possibilités de recours à l'arme nucléaire. La doctrine nucléaire russe va-t-elle réellement changer ?Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense à RFI.

Daybreak Africa  - Voice of America
Daybreak Africa: Senegal's ruling party secures parliamentary majority - November 22, 2024

Daybreak Africa - Voice of America

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 29:59


On Daybreak Africa: Senegal's ruling party, PASTEF, secured a resounding victory in the country's legislative elections, winning 130 of 165 seats, according to provisional results announced Thursday by the national vote counting commission. Plus, Malawi refugees receive first-ever insurance payout. Zimbabwe captures a renegade Zambian member of parliament. Liberia's House Speaker Says His Removal is Unconstitutional. Heavy gunfire broke out Thursday night in South Sudan's capital, Juba. Matt Gaetz withdraws from consideration for the top law enforcement job. For these and more tune in to Daybreak Africa!

Semana em África
Tensão na Guiné-Bissau após detenção de políticos e espancamento de jornalistas

Semana em África

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 7:56


Na Guiné-Bissau, a semana foi marcada por muita tensão devido à detenção de dirigentes da oposição, quando tentavam organizar manifestações de rua. Entretanto, já foram libertados, mas a Liga Guineense dos Direitos Humanos responsabiliza o Presidente Sissoco Embaló pelos ataques cometidos contra jornalistas e cidadãos inocentes. O chefe de Estado já veio garantir que não vai tolerar "desordem no país".  Para além disso, dois jornalistas guineenses foram espancados, esta quarta-feira, em Bissau, enquanto faziam o seu trabalho de cobertura de uma vigília. É cada vez maior a “onda de perseguição” contra a imprensa, denuncia um dos agredidos, Carabulai Cassamá, repórter da Rádio Capital FM.Em Moçambique, os cidadãos voltaram às ruas para pedir a “verdade eleitoral” e para homenagear os que morreram no período pós-eleitoral, de Elvino Dias e Paulo Guambe, a todos os anónimos que não sobreviveram a balas reais disparadas pela polícia. O protesto pacífico teve a forma de um buzinão, pelo terceiro dia consecutivo e pelo entoar do hino nacional. Para a noite desta sexta-feira, o candidato presidencial Venâncio Mondlane convocou novo “panelaço” e vigílias, mas pediu às pessoas para não marcharem nas ruas. De recordar que esta semana, entre quarta e sexta-feira, se cumpriram três dias de luto convocados por Venâncio Mondlane em homenagem a Elvino Dias e Paulo Gaumbe. Esta semana, o Presidente também apelou a um encontro com os quatro candidatos presidenciais para tentar colocar cobro aos protestos eleitorais, que já deixaram cerca de 50 mortos no país. Este encontro terá lugar no próximo dia 26 de Novembro.Em São Tomé e Príncipe, o Presidente revelou o seu desconhecimento com o anúncio das novas taxas aeroportuárias. Carlos Vila Nova disse não perceber que a sua  não aprovação do diploma pudesse culminar com uma resolução no  conselho de ministros. As novas taxas aeroportuárias estarão anexadas nos bilhetes de passagem a partir de 1 de dezembro do ano em curso. Em Angola, o Presidente marcou presença na cimeira do G20 que decorreu no Rio de Janeiro, Brasil. João Lourenço disse ser “imperioso” que o mundo olhe para a questão do combate à fome e pobreza, sublinhando que se tratam dos maiores problemas que a humanidade enfrenta. No Senegal, o Partido do Presidente, Bassirou Diomaye Faye, o Pastef, venceu as eleições legislativas com maioria absoluta.Chegamos assim ao fim deste magazine Semana em África. Nós, já sabe, estamos de regresso na próxima semana.

Le débat africain
Mali, Sénégal, Ukraine et CAN 2025… L'actualité vue par les éditorialistes guinéens

Le débat africain

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 38:59


Le débat africain à Conakry ! Cette semaine, les journalistes et éditorialistes guinéens reviennent sur l'actualité africaine et internationale. Au sommaire : Un décret présidentiel a mis fin mercredi aux fonctions du Premier ministre malien Chogel Maïga ainsi qu'à celles de l'ensemble des membres du gouvernement. Cette crise était-elle inévitable ?  Au Sénégal, retour sur la large victoire aux élections législatives de Pastef, le parti au pouvoir. De quoi permettre au duo Faye-Sonko de tenir ses promesses ? L'Ukraine a tiré sur la Russie les premiers missiles de longue portée américains. Ces armes peuvent-elles vraiment changer la donne ? Enfin on connaît désormais les 24 pays qualifiés pour la Coupe d'Afrique des Nations 2025. Les éditorialistes guinéens reviendront notamment sur la défaite du Syli National. Avec la participation de : - Moussa Yero Bah, journaliste et présidente de l'ONG Femmes développement et droits humains en Guinée- Boubacar Sanso Barry, administrateur général du site d'information guinéen le Djely.com et chroniqueur de l'émission On refait le Monde sur DjomaTV- Nouhou Baldé, fondateur et administrateur du site Guinéematin.

Invité Afrique
Sénégal: «Le Pastef est sur la bonne voie pour gagner une majorité qualifiée»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 19, 2024 8:01


Au Sénégal, c'est sans doute ce mardi 19 novembre 2024 que l'on saura si le Pastef est en mesure de franchir la barre des trois cinquièmes des députés dans la future Assemblée nationale. La question est importante, car, dans ce cas, le parti du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko pourra changer la Constitution, et faire poursuivre en justice certains dignitaires de l'ancien régime. Pape Fara Diallo est maître de conférences en sciences politiques à l'université Gaston-Berger. En ligne de Saint-Louis du Sénégal, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Est-ce que le Pastef est en mesure d'avoir une majorité qualifiée dans cette Assemblée et de pouvoir faire les réformes qu'il souhaite ? Pape Fara Diallo : D'après les résultats que nous voyons, au-delà d'une majorité absolue, le Pastef est sur la bonne voie pour gagner une majorité qualifiée de 99 députés au moins. Pour le moment, rien que pour le vote majoritaire, le Pastef dépasserait les 100 députés. Donc, de ce point de vue, le Pastef aura les coudées franches pour pouvoir voter des lois constitutionnelles et des lois organiques, qui lui permettraient de modifier la Constitution et d'initier les réformes majeures. Parmi ces réformes, il y a d'abord la volonté du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, de réduire les pouvoirs du président qui sont clairement exorbitants selon notre Constitution. Entre autres réformes aussi, il y a la volonté d'installer très rapidement la Haute Cour de justice qui permettrait de juger les autorités qui avaient un privilège de juridiction, notamment les [anciens] ministres et l'ancien président de la République, parce qu'on a agité le dossier de la reddition des comptes. Pour que ce dossier puisse aboutir, il faut avoir installé la Haute Cour de justice et ça fait partie des premières mesures que cette nouvelle Assemblée prendra.Alors, à quelles conditions la future Assemblée nationale peut-elle instaurer une Haute Cour de justice ? La Haute Cour de justice est prévue dans la Constitution, mais c'est une institution qui ne peut être installée que par une majorité qualifiée de 3/5 et cela équivaut à 99 députés sur les 165.Et ça, c'est évidemment l'un des enjeux des jours qui viennent. Est-ce que le Pastef aura cette majorité pour pouvoir installer une Cour qui pourra juger les dignitaires de l'ancien régime, c'est ça ? Vu les résultats provisoires, effectivement, le Pastef est bien parti pour avoir un peu plus d'une centaine de députés et la majorité qualifiée pour pouvoir installer la Haute Cour de justice. D'autant plus que la Haute Cour de justice est la seule juridiction habilitée à juger les ministres et les anciens présidents. Et puisque le Pastef a battu campagne sur la nécessaire reddition des comptes et la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance, l'installation de la Haute Cour de justice constitue une urgence, si on entend bien les propos du Premier ministre Ousmane Sonko durant la campagne.Alors avant son départ du pouvoir, Macky Sall a fait voter une loi qui amnistie les auteurs de violences depuis 2020 au Sénégal. Est-ce que cette loi ne protège pas tous ces dignitaires ? Oui, mais ce qu'une loi a fait, une autre loi peut le défaire. C'est le parallélisme des formes en droit. Et le Premier ministre Ousmane Sonko l'a clairement annoncé durant la campagne, ça faisait partie d'ailleurs du programme de législature de Pastef, c'est qu'une fois la nouvelle Assemblée installée et qu'ils auraient une majorité qualifiée à l'Assemblée nationale, ils allaient revenir sur la loi d'amnistie.Depuis six mois, les Français essaient de savoir si le Pastef au pouvoir va maintenir ou fermer leur base militaire à Dakar. De ce point de vue, qu'est-ce que ce résultat des législatives peut changer ? Alors moi, je pense que l'État du Sénégal n'est plus dans la logique clairement affichée de vouloir fermer les bases militaires. L'État du Sénégal est dans la logique de rediscuter avec l'État français pour que les relations soient plus équilibrées. Donc, de ce point de vue, les deux visites du président Bassirou Diomaye Faye à Paris ont semblé révéler une nouvelle volonté des autorités sénégalaises de revoir leurs relations avec la France pour que cela soit des relations beaucoup plus équilibrées. Le mot « respect » est revenu plusieurs fois dans le discours du président Diomaye Faye sur le respect mutuel quand il était à Paris. Donc, je pense que l'enjeu, ce n'est pas pour le moment de fermer les bases militaires, mais de voter une loi sur le patriotisme économique et de faire en sorte que les entreprises sénégalaises puissent avoir plus de parts de marché dans la commande publique et que les entreprises étrangères, françaises principalement, ne soient pas les seules entreprises qui gagnent les plus grandes parts de marché. Mais je crois que la fermeture des bases militaires n'est plus, à mon avis, une priorité pour le gouvernement du Sénégal.Depuis six mois, Jean-Marie Bockel, l'envoyé personnel du président français, essaie de pouvoir venir à Dakar pour savoir quel sera l'avenir de la base militaire française sur place. Et depuis six mois, les Sénégalais lui répondent « attendez la fin des législatives ». On voit bien que c'est une façon pour le Pastef au pouvoir de gagner du temps. Comment les choses vont elles se passer dans les semaines qui viennent, à votre avis ? Justement, cette volonté du parti au pouvoir de gagner du temps, moi, je l'interprète comme une façon pour eux de revoir leurs priorités. En termes de résultats concrets et immédiats, qu'est-ce que l'État du Sénégal gagnerait à fermer les bases militaires françaises ? Comparé à tout ce que l'État du Sénégal peut gagner en renégociant les contrats ou bien en votant très rapidement une loi sur le patriotisme économique ? C'est une question diplomatique. La question de la fermeture des bases militaires avait été agitée dans le programme du parti Pastef avant l'élection présidentielle. Mais on n'a pas entendu une seule fois le Premier ministre Ousmane Sonko, durant la campagne pour les élections législatives, se prononcer sur la question de la fermeture ou non des bases militaires françaises.

Africa Today
Senegal's government claims victory in elections

Africa Today

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 30:29


The Senegalese government has claimed victory in the recent parliamentary elections. It said the ruling party, Pastef, had won with a "large majority". What does the win mean for the country?Also, the cruel sextortion scams in Nigeria. Parents appeal to the criminals following the death of their sonAnd a prize that shines a spotlight on detained Eritrean journalists.Presenter: Audrey Brown Producers: Nyasha Michelle, Bella Hassan and Victor Sylver in London Technical Producer: Francesca Dunn Senior Journalist: Karnie Sharp Editors: Alice Muthengi and Andre Lombard

Journal de l'Afrique
Sénégal : raz-de-marée électoral annoncé pour le Pastef, les Sénégalais attendent du concret

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 13:03


Le parti au pouvoir au Sénégal se dirige vers une majorité écrasante au Parlement et les Sénégalais attendent à présent que le président et le Premier ministre s'en servent pour soulager leur quotidien et appliquer l'agenda de rupture et de justice sociale qui les a propulsé au pouvoir il y a huit mois. Les Sénégalais attendent désormais des résultats concrets de leur équipe dirigeante. Reportage à Dakar de nos correspondants. 

Revue de presse Afrique
À la Une: le Pastef «haut la main»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 4:08


C'est le grand titre du quotidien 24 Heures à Dakar. Le parti au pouvoir remporte donc largement les élections législatives qui avaient lieu hier. Les résultats provisoires sont attendus dans les heures qui viennent. Mais d'ores et déjà, les projections avancées par les médias sénégalais ne laissent place à aucun doute. Le Pastef va disposer d'une écrasante majorité. D'après le site d'information Dakar Actu, le parti présidentiel raflerait près de 80% des sièges à l'Assemblée, soit 131 députés sur 165. « Entre 126 et 132, avance pour sa part le site Seneweb. Arrive ensuite Takku Wallu, avec des estimations comprises entre 7 et 14 députés pour la coalition dirigée par Macky Sall. Jamm Ak Njarin d'Amadou Ba devrait avoir entre 5 et 8 députés. Et Samm Sa kaddu, qui regroupait une grande partie de l'opposition, n'aurait que 2 députés, alors que le reste des coalitions/partis devrait se contenter de deux autres places ».D'ailleurs, les partis d'opposition ont reconnu leur défaite…Un tournant…Commentaire de 24 Heures : « le Sénégal a une fois de plus démontré sa maturité démocratique (…). Le parti Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, a remporté une victoire éclatante, marquant un tournant significatif dans l'histoire politique du pays. Ce qui est particulièrement remarquable, c'est la manière dont cette victoire a été saluée par les principaux adversaires politiques, témoignant d'un respect profond pour les valeurs démocratiques ».Et le quotidien dakarois de se féliciter de la victoire du parti présidentiel : « seul le Pastef sort la tête de l'eau et reste dans la dynamique des Présidentielles. Parce que non seulement la cohérence était au rendez-vous sous la houlette d'Ousmane Sonko, la continuité aussi, et les promesses enfin. Ce n'est pas rien face au néant qu'il y avait en face. À force vouloir répondre au leader de Pastef sur un terrain que ce dernier maîtrise à merveille, beaucoup de candidats se sont fourvoyés ».L'essai de la présidentielle transforméPourquoi un tel score ? « Cette tendance, qui vient confirmer les résultats de la présidentielle, était prévisible », pointe WalfQuotidien.Walf qui a interrogé plusieurs spécialistes : « enseignant-chercheur à la faculté de droit de l'Ucad, Serigne Thiam estime que cela s'explique d'abord par le fait qu'entre la dernière présidentielle et les législatives anticipées, l'esprit de vote des Sénégalais qui avaient donné la victoire à ce pouvoir n'a pas trop changé. Autre enseignant-chercheur, Daouda Ngom estime que ces tendances favorables à Pastef sont constitutives d'une matérialisation d'un discours de “rupture au sommet de l'État“. Selon lui, les électeurs ont exprimé leur souhait de se départir définitivement d'un système et de donner plein pouvoir au régime actuel. “C'est une question de continuité et de confiance renouvelée“, affirme-t-il. Pour sa part, le spécialiste des médias, Ibrahima Bakhoum pointe la pléthore de listes : “quand on a 41 listes avec des bulletins qui se ressemblent, dit-il, l'électeur est complètement déboussolé. Certains sont restés chez eux. C'est un scrutin qui n'a pas atteint le niveau qu'on aurait pu être en droit d'attendre, mais qui a été beaucoup plus calme que ce que l'on craignait“ ».Moins d'un électeur sur deux s'est déplacé…En effet, la participation est en berne. Un peu de moins de 50%... WalfQuotidien nous explique pourquoi : « d'abord, il y a cette proximité entre les deux élections de mars et novembre. La lassitude faisant son effet, il y a, dans toutes les démocraties, une tendance à se détourner des urnes pour vaquer à ses occupations élémentaires. Ensuite, il y a que, depuis 2012, cette campagne de novembre 2024 a battu tous les records de violences, autant verbales que physiques. (…) Il s'y ajoute que 41 listes pour un corps électoral d'un peu plus de 7 millions d'inscrits cela faisait un peu trop. »Alors, préconise WalfQuotidien, « pour mieux réenchanter le peuple et offrir une plus grande légitimité aux gouvernants, un certain nombre de correctifs s'imposent, notamment l'instauration d'un bulletin unique, le maintien de la caution et l'espacement des scrutins, à défaut d'un couplage. Le décalage des élections, outre le coût inhérent à l'organisation, donne au citoyen l'impression d'une campagne électorale permanente si ce n'est d'une routine qui, comme tout le monde le sait, tue l'envie. Et partant, tue la démocratie ».

Daybreak Africa  - Voice of America
Senegalese await parliamentary election results - November 18, 2024

Daybreak Africa - Voice of America

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 2:28


Senegalese are awaiting results from Sunday's parliamentary election. President Bassirou Diomaye Faye's Pastef Party is hoping to secure most of the 165-member national assembly. Senegalese political analyst Ibrahima Kane tells VOA's James Butty, voting went well, without any incidents and that the trend is pointing to Pastef winning a majority.

Journal de l'Afrique
Législatives au Sénégal, le Pastef va-t-il réussir son pari ?

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 17, 2024 11:08


Plus de sept millions d'électeurs se sont rendus aux urnes pour les législatives anticipées au Sénégal. Le scrutin s'est déroulé dans le calme dans l'ensemble. Le Pastef est à la recherche de la majorité absolue pour pouvoir gouverner. Mehdi Ba, journaliste à Jeune Afrique était l'invité du JTA. 

Revue de presse Afrique
À la Une: un match retour au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 4:03


Dernier jour de campagne avant les élections législatives anticipées de dimanche... Une « 2e mi-temps », dit Wakat Séra, entre le Premier ministre Ousmane Sonko, tête de liste du Pastef, et l'ancien président Macky Sall, qui défend la coalition d'opposition Takku Wallu. « Il compte donner la preuve, écrit le site d'informations burkinabè, qu'après le pouvoir, il y a encore le pouvoir. Sans avoir quitté le Maroc, le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye rassemble large autour de lui, pour faire garder à l'opposition la propriété de l'Assemblée nationale. » « Entre Macky Sall et Ousmane Sonko, qui gagnera cette nouvelle confrontation ? » s'interroge Wakat Séra. « Les deux capitaines ont gardé les mêmes maillots », mais « l'opposition est devenue le pouvoir, et le pouvoir est devenu l'opposition. Seul l'arbitre, en l'occurrence le peuple, est resté le même. »« Au-delà des ambitions entièrement politiques, il se joue derrière ces législatives, des destins personnels avec en toile de fond, des instincts revanchards », analyse Le Pays, toujours depuis Ouagadougou. « Pour le duo Ousmane Sonko-Diomaye Faye, il s'agit de faire rendre gorge à l'ancien chef de l'État, Macky Sall, qui lui a rendu la vie dure », rappelle le quotidien burkinabè. Et pour l'ex-président, « qui n'a certainement pas encore digéré d'avoir été éconduit du palais présidentiel, estime Le Pays, il s'agit d'abord de se mettre à l'abri de tout tracas judiciaire ».À lire aussiSénégal: une caravane du camp de Macky Sall pour convaincre les derniers électeursLes violences de la campagne ont relégué les débats au second plan « Quatre coalitions tenteront d'engranger le maximum de députés », résume le quotidien burkinabè, avec un « match dans le match pour deux d'entre elles ». « Pour Takku Wallu et les autres, il s'agira d'imposer une cohabitation et un Sénégal quasi ingouvernable pour le Pastef », analyse Aujourd'hui au Faso, qui précise que « la commission électorale autonome s'est dit prête pour le grand jour » : « Les défis logistiques et organisationnels ont été quasiment relevés ; les urnes, isoloirs et le personnel sont aussi fin prêts ». Reste donc à attendre l'issue de ces élections, après une campagne qui « s'est transformée en un théâtre de tensions où la violence a éclipsé les débats d'idées », regrette Seneplus. « Pourtant, beaucoup de citoyens espéraient assister à des débats prometteurs », assure le site internet sénégalais, en précisant que « les enjeux abordés dans les rares moments de débat avaient une importance capitale. La dette publique, le déficit budgétaire, la fiscalité et la gestion des ressources minières et énergétiques sont autant de questions qui méritent un examen approfondi. » Mais « les promesses de changements radicaux, portées par chaque camp, ont été éclipsées par des stratégies de dénigrement et des attaques personnelles », ajoute encore Seneplus, qui garde donc « un goût amer » de cette campagne.« Quelles que soient les motivations de ces violences, poursuit Le Pays, elles sont indignes du Sénégal qui était resté jusque-là présenté comme un phare démocratique sur le continent. La classe politique n'a pas le droit de vendanger l'héritage patiemment bâti par les pères fondateurs », prévient Le Pays, qui conclue que, « pour toutes ces raisons, le Sénégal ne doit pas décevoir ».À lire aussiLégislatives au Sénégal: à Dakar, une intercoalition de l'opposition affiche son «alliance nécessaire»Dérive autoritaire au Bénin ?Comme le rapporte La Nouvelle tribune, l'ONG assure que la détention de ce professeur de droit est « arbitraire ». Amnesty International se fonde sur la conclusion, qui vient d'être rendue publique, du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies. Il estime que Joël Aïvo a été « incarcéré en raison de sa mobilisation et de son engagement politique en faveur de la démocratie », rapporte Le Monde Afrique. Le journal français rappelle que ce « constitutionnaliste a été condamné, en décembre 2021, à dix ans de réclusion criminelle et à près de 68 000 euros d'amende pour "blanchiment de capitaux" et "atteinte à la sûreté de l'État" ». Mais « pour de nombreuses ONG internationales, cette condamnation, ajoute Le Monde Afrique, illustre la dérive autoritaire depuis l'arrivée au pouvoir de Patrice Talon ». Le quotidien précise d'ailleurs que « le jour même » où l'avis du groupe de travail sur la détention arbitraire a été rendu sur le cas de Joël Aïvo, « Louis-Philippe Houndégnon, l'ancien directeur général de la police nationale, a été interpellé par un commando armé à son domicile ». « Ces dernières semaines, précise Le Monde Afrique, d'anciens proches du président ont également été arrêtés et incarcérés à la prison de Cotonou ».À lire aussiBénin: un groupe de travail de l'ONU juge arbitraire la détention de Joël Aïvo

Revue de presse Afrique
À la Une: une fin de campagne électorale sous haute tension au Sénégal…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 13, 2024 3:59


À quelques jours des législatives de dimanche, les incidents se sont multipliés en début de semaine, entre militants du Pastef, le parti du Premier ministre Ousmane Sonko, et ceux de l'opposition, notamment du parti Samm Sa Kaddu de Barthélemy Dias.Lundi, relève le site d'information Senego, « une manifestation politique à Saint-Louis a dégénéré en violences, entraînant des blessés parmi les participants. »« Plusieurs arrestations ont été effectuées, par la suite, précise Walf Quotidien, dans les rangs des militants de l'inter-coalition Samm Sa Kaddu/Takku-Wallu et ceux du parti Pastef. » Des armes ont été saisies.Et du côté du pouvoir, le ton est monté… avant de redescendre…« Après des déclarations virulentes appelant à la "vengeance proportionnelle" contre les agressions subies par son parti Pastef, le chef du gouvernement Ousmane Sonko a finalement exhorté hier, ses militants à la retenue, relève le site Seneplus. "N'attaquez personne, ne frappez personne, ne provoquez personne. Désactivez tout mais qu'on reste vigilant", a déclaré le Premier ministre dans la soirée. Des propos qui contrastent avec sa dernière sortie où il affirmait que "Barthélémy Dias et sa coalition ne devaient plus battre campagne dans ce pays". »Œil pour œil, dent pour dent…Reste que la sortie plutôt musclée du Premier ministre sénégalais a frappé les esprits dans la presse sénégalaise et dans la presse de la sous-région…« Force est de reconnaître que nos "héros" semblent marcher sur la tête, s'indigne le quotidien 24 heures à Dakar. (…) On a déterré la hache de guerre et ressuscité la loi du talion comme dans la jungle. On se rend coup sur coup. Œil pour œil, dent pour dent. Le thermomètre n'en finit plus de grimper dangereusement. Et ça craint très sérieusement pour la paix sociale et la cohésion nationale (…). La question qui brûle les lèvres aujourd'hui, poursuit 24 Heures, c'est de savoir de quoi demain sera fait. C'est aussi et surtout de savoir si le scrutin pourra survivre à un tel déchaînement de violences et de haine morbide et à de tels dérapages verbaux gratuits. »« Un Premier ministre ne devrait pas dire ça… », renchérit L'Observateur Paalga au Burkina Faso. « On a, en effet, le sentiment que Sonko n'habite pas encore tout à fait la fonction de Premier ministre. Certes, il est le patron d'un parti en compétition, mais il devrait faire l'effort d'être au-dessus de la mêlée et ne pas encourager la violence. Or avec cette sortie, il contribue à exacerber des tensions qui sont déjà suffisamment palpables. »Le quotidien Aujourd'hui insiste : « Quelle mouche du coche a donc piqué Ousmane Sonko, le Premier ministre du Sénégal pour qu'il en arrive à cette dérive langagière ? »« Il est au pouvoir, mais Ousmane Sonko doit s'imaginer encore dans l'opposition, renchérit Ledjely en Guinée. C'est la seule explication possible à l'appel à la vengeance qu'il a lancé en direction de ses partisans du Pastef. »Une « accalmie de façade » ?Ousmane Sonko est donc, par la suite, revenu sur ses propos…« Le dégel », titre WalfQuotidien. « Sonko appelle à l'apaisement. Le leader de Pastef a mis de l'eau dans son bissap. Il a modéré son discours et demandé à ses militants de poursuivre la caravane sans répondre par la violence. »Désormais, « la classe politique est face à ses responsabilités », relève Sud Quotidien.« Après l'escalade, une accalmie de façade ? », s'interroge Vox Populi.Enfin, on revient au quotidien 24 Heures, pour qui il faut vite tourner la page : « Au moment où certains (sinistrés par les inondations) pataugent encore dans les eaux et n'ont que leurs yeux pour pleurer devant l'immensité des dégâts. Au moment où des millions de paysans ont perdu la voix face à des récoltes qui ne sont pas à la hauteur des espoirs caressés en début d'hivernage. Au moment où enfin, tout le monde constate avec désolation l'escalade qui frappe les prix des denrées de première nécessité. C'est dire s'il y a du lourd, du très lourd même dans l'agenda gouvernemental. N'ajoutons donc pas une seconde escalade à celle-là, une angoisse supplémentaire à l'angoisse déjà présente, s'exclame 24 Heures. Tournons vite la page des joutes verbales et des confrontations violentes et laissons le bulletin de vote faire le reste. »

Invité Afrique
Élections législatives au Sénégal: «Le président a de fortes chances d'obtenir la majorité»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 12, 2024 10:59


Au Sénégal, c'est la dernière ligne droite avant des législatives cruciales convoquées dimanche 17 novembre par le président Bassirou Diomaye Faye, qui a dissous en septembre l'Assemblée nationale pour demander aux Sénégalais de lui donner une majorité et les moyens d'agir. Babacar Ndiaye, analyste politique et directeur de recherche au think tank Wathi est notre invité. Il répond aux questions d'Esdras Ndikumana. RFI : Babacar Ndiaye, est-ce que vous pensez que le Pastef et son Premier ministre Ousmane Sonko à la manœuvre dans cette campagne ont de bonnes chances d'être suivis par les électeurs sénégalais et de décrocher cette majorité qu'il leur demande ? Babacar Ndiaye : Dans l'histoire politique du Sénégal, le président élu a toujours obtenu la majorité à l'Assemblée nationale. Et, le 24 mars, comme vous le savez, le président Diomaye Faye, après avoir été plébiscité par les Sénégalais avec quand même ses 54%, oui, il y a de fortes chances qu'il obtienne la majorité absolue sept mois après cette présidentielle. D'autant plus qu'il a décidé, comme vous le savez, de dissoudre l'Assemblée nationale il y a deux mois, Assemblée dans laquelle il n'avait pas la majorité. Donc il y a, j'allais dire, une forme de cohérence dans tout cela. Donc, il y a de fortes chances évidemment que cette majorité, il puisse l'obtenir. Quels sont les arguments du camp présidentiel pour convaincre les Sénégalais de voter pour eux ? Je crois que la campagne du camp présidentiel s'est inscrite dans une forme de continuité avec celle de la présidentielle, avec un discours toujours axé sur la bonne gouvernance, dans la gestion des biens publics, sur la nécessité de la reddition des comptes. Mais fondamentalement, ce qui est intéressant d'observer dans ces élections législatives, c'est le Premier ministre Osmo Sonko, qui est aussi tête de liste du parti présidentiel donc Pastef. Dans les zones ciblées où il est allé, il a dressé le programme prévu par zone sur la base du nouveau référentiel des politiques publiques, donc le nouveau programme, l'agenda national de transformation 2050, « Sénégal 2050 ». Et il a pu parler dans ces zones-là d'infrastructures, d'économie, d'éducation, de création d'emplois... Bref, ce que le gouvernement va faire dans ces différentes zones. Évidemment, les questions de souveraineté économique, politique ou alimentaire, aussi, ont été au cœur de son discours. Donc, peut-être que ce sont des arguments, des éléments qui peuvent être intéressants pour les populations et qui peuvent aussi être dans une forme d'écoute. Et ensuite, cela peut aussi leur permettre, pourquoi pas voter pour ce camp-là. À lire aussi«Sénégal 2050»: l'exécutif sénégalais présente son ambitieux programme économiqueAlors, on a, face au Pastef, une opposition divisée avec au moins trois grandes coalitions dont une menée à distance par l'ancien président Macky Sall. Quels thèmes mettent-ils en avant pour tenter de convaincre la population de les choisir eux ? La campagne n'est pas encore terminée, il reste encore quelques jours. Mais il est clair que nous avons assisté à une opposition frontale surtout contre Ousmane Sonko qui est la tête de liste du pouvoir. Et moi, personnellement, je m'attendais à de vrais débats de fond, des débats de fond sur le nouveau référentiel, les politiques publiques qui ont été lancés par le gouvernement. Et donc, je m'attendais à des analyses en profondeur, des débats sur les choix économiques, sur l'éducation, la santé ou encore l'emploi des jeunes. Bref, des vrais débats sur le programme présidentiel. Mais on a surtout eu beaucoup de polémiques, et je dois dire que l'on n'a pas eu des débats de fond, ce qui était pourtant annoncé, qui devait être au rendez-vous. On a surtout eu beaucoup de critiques et notamment sur un pays qui serait à l'arrêt depuis la présence au pouvoir de monsieur Diomaye Faye et d'Ousmane Sonko. Donc voilà, je pense qu'on aurait pu avoir un débat beaucoup plus axé sur, véritablement, ce qui intéresse les Sénégalais, notamment l'économie, l'éducation, la santé et surtout l'emploi des jeunes, et même pourquoi pas sur la migration. Donc, voilà un peu, ces sujets-là, qui n'ont pas lieu, pouvaient vraiment intéresser les populations. À ce propos justement, qui est-ce que les Sénégalais rendent responsable de l'immobilisme observé depuis la présidentielle d'avril ? Diomaye Faye et le Pastef ou l'opposition qui contrôlait jusqu'ici l'Assemblée nationale ? Je ne sais pas si on peut parler d'immobilisme. Nous sommes encore dans les premiers mois du mandat. Évidemment, c'est peut-être le discours de l'opposition. Mais dans ces premiers mois, il a fallu passer par des phases de nomination du nouveau gouvernement, des directeurs et présidents de conseils d'administration. Il y a eu donc cette phase de transmission dans la prise en main des dossiers. Évidemment aussi, nous avons assisté à une opposition entre le parti au pouvoir et les différentes parties de l'opposition, notamment à l'Assemblée. Souvenez-vous, au mois de juin, ce refus d'avoir un débat sur justement le débat d'orientation budgétaire parce qu'il y avait une confrontation qu'on avait à l'Assemblée nationale. Il y a eu aussi cet épisode lié à la déclaration de politique générale. Donc voilà, ce sont ces éléments-là, finalement, qui ont poussé le président... Sans compter aussi, j'allais l'oublier, la volonté du président de supprimer deux institutions au niveau de la Constitution qu'il jugeait budgétivore. Et donc voilà, je crois quand même que durant sept mois, il y a eu beaucoup, beaucoup d'éléments. Maintenant, je crois qu'aujourd'hui, résolument maintenant, les Sénégalais vont aller vers les élections législatives et indiquer maintenant pour quel camp ils se positionnent et en fonction de tout ce qu'on a pu avoir ces derniers mois. À lire aussiSénégal: Ousmane Sonko explique pourquoi il n'a pas encore fait de déclaration de politique généraleEst-ce que Macky Sall qui est resté prudemment à l'abri au Maroc, lui, l'ancien chef de l'État, ne joue pas gros en prenant la tête de la campagne électorale d'une coalition qui s'est divisée en deux depuis la présidentielle d'avril ? Le choix du présent Macky Sall, qui s'est tourné vers une carrière internationale, d'être tête de liste de sa coalition est, selon moi, un peu étonnant. Il est revenu en politique au bout de six mois, même s'il faut le dire, il était resté chef de son parti. Et d'ailleurs, selon moi, c'est l'éternelle question des partis qui ont du mal à exister en dehors de la figure tutélaire du fondateur, surtout après la perte du pouvoir. Et donc, le président Macky Sall s'engage dans un nouveau combat en portant cette liste, et nous verrons, au soir du 17 novembre, si ce choix de conduire cette liste est un choix payant. Et là, nous sommes dans le dernier jour de la campagne, il n'est pas sur le terrain, au Sénégal, comme le sont les autres têtes de liste et coalitions. Et donc, c'est quand même des choix étonnants dans cette campagne. D'autant plus qu'il gère cette campagne à distance. L'ancien Premier ministre de Macky Sall, Amadou Ba, a constitué sa liste pour les législatives. Pensez-vous qu'il soit capable de tirer son épingle du jeu face à cette opposition divisée ? Amadou Ba est arrivé deuxième à l'élection présidentielle avec 35%, il faut le rappeler. Et depuis ce scrutin, il a aussi fait des choix, il a choisi d'emprunter sa propre voie en quittant l'ancienne coalition au pouvoir, donc en quittant l'APR. Il a créé son mouvement politique qui s'est allié aussi au Parti socialiste, qui l'a rejoint dans sa coalition, mais aussi par d'anciens leaders et ministres de l'APR qui ont rejoint sa coalition. Et cela sera l'occasion pour moi de voir ce qu'Amadou Ba pèse en termes de poids électoral avec ces élections législatives. Même si on n'est pas dans une élection présidentielle, on est dans les élections législatives et le mode de scrutin est différent.À lire aussiSénégal: vers un débat télévisé entre Ousmane Sonko et Amadou Ba ?Est-ce que la politique du diviser pour régner, tentée par Ousmane Sonko en choisissant de débattre uniquement avec Amadou Ba, est-ce que cette politique peut marcher ? Il me semble que l'intérêt quand même d'un débat avec Amadou Ba ait été dicté par deux choses. Et c'est dommage d'ailleurs que ce débat n'ait pas eu lieu au passage. D'abord par le fait qu'Amadou Ba était arrivé deuxième à l'élection présidentielle avec quand même 35% et surtout qu'il était le dernier Premier ministre de Macky Sall. Il a été aussi ministre de l'Économie et des Finances, il faut le rappeler. Et donc c'est le fait qu'il ait été celui qui matérialisait le bilan du président Macky Sall d'une certaine manière, qui a peut-être poussé le Premier ministre Ousmane Sonko à vouloir avoir un débat avec un interlocuteur comme Amadou Ba.À votre avis, est-ce que ces législatives pourraient se résumer en un match retour entre le camp Diomaye Faye-Ousmane Sonko contre celui de Macky Sall ? Ou alors Amadou Ba et le maire de Dakar, par exemple, Barthélémy Dias, peuvent créer la surprise ? En tout cas, nous avons quatre grands pôles, c'est ce qui semble se dessiner. On a le Pastef évidemment, on a la coalition de Macky Sall avec un allié étonnant qui est le PDS, nous avons Amadou Ba, vous l'avez indiqué, et enfin nous avons aussi cette coalition qui est portée par le maire de Dakar, Barthélémy Dias. Voilà, on a l'impression qu'il y a ces quatre grandes coalitions qui sont plus en vue. Mais il faut quand même rappeler que dans cette élection, nous avons 40 listes, comme ça a été le cas avec la présidentielle, avec des candidats quand même qui ont eu des scores très faibles, en déphasage avec leur statut. Et donc voilà, je crois que le 17 novembre nous indiquera le choix des Sénégalais et nous aurons une lecture beaucoup plus claire de la tendance et, évidemment, du positionnement des uns et les autres par rapport au vote des Sénégalais. À part la majorité que tentent de décrocher leur camp présidentiel, quel est l'enjeu de ces législatives selon vous ? Vous l'avez rappelé, l'enjeu est d'avoir la majorité absolue, évidemment. Une majorité, j'allais dire, pour initier les réformes promises dans le domaine de la justice, dans le domaine de la bonne gouvernance, avec la mise en place de cette haute cour de justice à l'Assemblée nationale pour les supposés scandales financiers qui auraient touché d'anciens ministres et autres. Mais plus globalement, j'allais dire que l'enjeu, c'est d'avoir une Assemblée aussi qui se préoccupe des intérêts des Sénégalais avec des débats de qualité. Et aujourd'hui, au Sénégal, certains veulent une Assemblée nationale de rupture avec ses différents compartiments, avec des députés qui vont être là pour s'intéresser aux préoccupations des Sénégalais, qui sont aussi capables de pouvoir faire des propositions de lois allant dans le sens de l'intérêt des Sénégalais, mais aussi de manière plus basique de suivre l'action du gouvernement par rapport aux réformes qui sont initiées. Donc voilà un peu les enjeux. Mais évidemment, l'enjeu principal reste cette volonté du pouvoir d'avoir cette majorité absolue pour pouvoir initier les réformes promises aux Sénégalais. Et c'était ça aussi qui avait, d'une certaine manière, fait pencher la balance durant l'élection présidentielle avec cette victoire au premier tour du président Diomaye Faye. Mais on peut dire également qu'il y a une reconfiguration du champ politique qui va se jouer lors de ces législatives. Oui, évidemment, je crois que, en fonction des résultats, il y aura forcément une configuration nouvelle. Parce que, voilà, depuis l'élection présidentielle, il y a un renouvellement. Il y a certains, par la force des choses, qui sont plus en retrait dans le champ politique. On a l'impression qu'une nouvelle génération émerge aussi et donc, à ce niveau-là, les résultats aussi pourront permettre de voir si on est dans une nouvelle dynamique en termes de positionnement et de posture. Même si aussi, dans ces élections législatives, on a eu des coalitions quand même qui interrogent. On a vu d'anciens partis qui étaient en confrontation directe sur des positions totalement opposées qui sont allés en coalition. Et donc, les Sénégalais aussi ont été spectateurs ces coalition, par moment, que nous avions du mal à pouvoir imaginer encore il y a quelques années. Et donc, évidemment, cette reconfiguration dont vous parlez, peut-être qu'elle sera initiée après ces élections législatives. Mais beaucoup de candidats et de partis jouent aussi leur avenir politique à travers ces élections législatives évidemment.

Invité Afrique
Cheikh Tidiane Gadio: «Trump n'est pas prévisible, ça va être un problème dans ses relations avec l'Afrique»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 5, 2024 8:49


Qui va gagner la nuit prochaine aux États-Unis ? Kamala Harris ou Donald Trump ? La bataille est beaucoup suivie aussi en Afrique. Cheikh Tidiane Gadio connait bien l'Amérique du Nord. Il est diplômé de l'Université d'État de l'Ohio. Puis, il est rentré au Sénégal, où il est devenu ministre des Affaires étrangères sans discontinuer pendant neuf ans et demi, de 2000 à 2009. Un record national ! Aujourd'hui, il préside l'IPS, l'Institut panafricain de stratégie, en charge de la paix, de la sécurité et de la gouvernance. En ligne de Dakar, il confie ses espoirs et ses craintes au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Quel bilan faites-vous de la politique africaine du président Biden ? Cheikh Tidiane Gadio : Je crois que Biden a quand même réussi certaines choses qui ont été très, très positives pour l'Afrique. Un des grands problèmes que l'Afrique avait avec des dirigeants américains, c'est qu'en général, ils ne s'intéressaient pas trop à l'Afrique. Il y a eu quelques ruptures. George Bush, qui est républicain, avait lancé le MCA [Millennium Challenge Account, NDLR] et avait montré un intérêt réel pour un nouveau partenariat avec l'Afrique. Mais ce que Biden a réalisé, à mon avis, est allé beaucoup plus loin. Il a, par exemple, ramené [en décembre 2022 à Washington] le sommet États-Unis - Afrique qu'Obama avait instauré. Ensuite, il s'est battu récemment pour que l'Afrique soit dotée d'un siège permanent au Conseil de sécurité, mais sans droit de veto, ce qui est absolument à discuter, bien sûr. Globalement, je crois que c'est un grand homme d'État qui a vraiment le sens du service à son pays et un peu à l'humanité. Je trouve qu'il a beaucoup d'empathie aussi, et je pense qu'il est antiraciste. Il a eu une excellente collaboration avec Obama et ensuite, il a une bonne collaboration avec Kamala Harris. Donc, au total, il a beaucoup aidé l'Afrique. À lire aussiSommet États-Unis/Afrique: Joe Biden acte le retour diplomatique des États-Unis sur le continentSur le plan sécuritaire, les effectifs militaires américains en Afrique sont tombés de 5 000 soldats en 2017 à 1 500 soldats aujourd'hui. Est-ce que c'est parce que les Américains veulent partir ou parce que les Africains ne veulent plus des Américains ?Alors, paradoxalement, je ne crois pas que ce soient les Africains qui ne veulent plus des Américains. Mais les Africains veulent une forme de coopération beaucoup plus affirmée, beaucoup plus présente et réelle en matière de renseignement, d'intelligence, d'équipements en satellites par exemple, de surveillance des mouvements des jihadistes et autres. Beaucoup de choses sur lesquelles les Africains ont exprimé beaucoup d'intérêt et de besoin et ils n'ont malheureusement pas eu de réponse favorable. Et effectivement, il y a le grand débat maintenant sur la présence de l'Occident en Afrique, mais je ne crois pas que les États-Unis soient particulièrement ciblés. Ce qui se passe avec la France, l'Union européenne et tout ça, c'est lié quand même à un passé assez spécial qui n'est pas le même que les relations qu'on a eues avec les Américains.Au Niger, après le putsch de juillet 2023, les Américains ont espéré pouvoir conserver leurs bases militaires, à la différence des Français, mais finalement, au mois de mars dernier, ils ont été chassés eux aussi. Est-ce le signe que leur offre sécuritaire n'est pas aussi concurrentielle que celle des Russes ? Absolument. Je pense que les Russes sont tombés à un moment, en Afrique, où ce que j'appelle le populisme et certaines formes de souverainisme ont amené un certain nombre de nouvelles politiques. Et les Russes ont su en profiter. Mais pour moi, l'Afrique ne doit pas chercher, disons, entre guillemets, à rompre avec l'ancienne tutelle parce qu'on a négocié une nouvelle tutelle, ce n'est pas bon pour l'Afrique. Et j'espère que les Africains vont se ressaisir de ce point de vue. Donc, pour les Américains, comme vous le savez, Africom, les différentes initiatives qu'ils ont en matière de sécurité, ce n'est pas très inclusif. Ils contrôlent à peu près tout. Moi, j'ai des informations sur leurs relations avec le Nigeria dans la lutte contre Boko Haram, c'était assez distant, c'étaient des conseils. Très peu de matériel ou de financements. Mais l'engagement qu'on pouvait attendre des États-Unis en tant que puissance mondiale qui a subi de lourdes pertes à cause du terrorisme et qui a une coalition mondiale de plus de 60 pays, cet engagement, on ne l'a pas franchement vu en Afrique, et ça, je crois, c'est une brèche ouverte dans laquelle les Russes se sont engouffrés.À lire aussiLes États-Unis font le point sur leur stratégie militaire en Afrique de l'OuestVous ne voyez pas d'autres pays d'Afrique de l'Ouest sur lesquels les Américains pourraient s'appuyer sur le plan sécuritaire, comme le Nigeria, le Ghana ou la Côte d'Ivoire ?Et même le Sénégal, hein. Il y a des formes de coopération sur lesquelles les Américains ne font pas beaucoup de publicité, mais il y a quand même une certaine proximité. Je sais qu'ils travaillent beaucoup avec le Nigeria parce que c'est la puissance non seulement de l'Afrique de l'Ouest, mais peut-être la puissance continentale la plus importante. Et le Nigeria vit une situation extrêmement dramatique avec Boko Haram - 40 000 morts, c'est quand même beaucoup -, et cette organisation reste très active. L'État islamique reste très actif aussi. Le Ghana, bien entendu, a toujours été un pays partenaire des États-Unis. La Côte d'Ivoire intéresse les Américains aussi bien au plan économique qu'au plan sécuritaire. Et le Sénégal aussi, bien entendu, est un pays qui est généralement visé par l'Amérique comme étant un pays modèle, surtout en matière de démocratie et autres.Et vous pensez que les relations entre les États-Unis et le Sénégal vont continuer sur le plan sécuritaire malgré l'arrivée du Pastef au pouvoir à Dakar ?Ça, c'est effectivement une grande question. Le Pastef se réclame du souverainisme dans lequel ils sont en train de mettre un contenu. Donc, je crois que tous les partenaires traditionnels sont à l'affût, essayent de comprendre pour bâtir une nouvelle relation. Vous savez, en diplomatie, comme disait l'autre, l'ambiguïté constructive est une bonne chose, ce qui gêne, c'est quand vous n'êtes pas prévisible, quand on n'arrive pas à prédire un peu l'avenir immédiat. Et c'est ce qui arrive avec monsieur Trump justement, qui n'est vraiment pas prévisible du tout. Et je pense que ça va être un problème dans ses relations avec l'Afrique.Comment voyez-vous l'avenir des relations États-Unis-Afrique, selon que c'est Kamala Harris ou Donald Trump qui gagnera demain ?Alors si c'est Kamala Harris, j'ai beaucoup d'espoir que ça va se passer beaucoup mieux que si c'est Donald Trump. Les raisons sont simples, moi, je suis un Africain panafricainiste, qui ne compte pas sur les États-Unis ou sur l'Europe ou sur l'Asie pour le renouveau de l'Afrique ou pour la Renaissance africaine. Pas du tout, par contre, j'ai toujours pensé que, par exemple, le cas d'Obama est un grand malentendu. Beaucoup d'Africains se sont mis à rêver, à espérer qu'Obama fasse de grandes choses pour l'Afrique. Je disais qu'Obama n'est pas élu pour servir l'Afrique, il est élu pour servir les États-Unis. Donc, Kamala fera la même chose. Son pays sera absolument prioritaire pour elle. Par contre, Trump s'est déjà manifesté par des comportements, par rapport à l'Afrique, absolument incroyables. Les insultes contre les Haïtiens, les Haïtiens sont un symbole pour tous les Africains, pour tous les panafricanistes. C'est vraiment un pays fondateur de la reconquête de notre dignité en tant que noir et africain. Donc, les traiter de mangeurs de chiens, de chats domestiques, et cetera, c'est extrêmement grave, et je pense qu'il sait que ce qu'il dit n'est pas vrai, mais c'est important pour lui pour des raisons populistes et des raisons de campagne. Et ensuite, il a fait une affirmation absolument extraordinaire que Kamala Harris allait au Venezuela et au Congo récupérer les pires prisonniers les plus sanguinaires pour les importer aux États-Unis pour détruire leur pays. Alors, ce genre de propos, quelqu'un ne peut les tenir et avoir de très bonnes relations avec nous. Et ses allusions au quotient intellectuel très bas de Kamala, ça remonte à l'anthropologie coloniale raciste contre les Noirs. Il y a tellement des textes qui ont été écrits sur le fait que nous aurions un quotient intellectuel très, très bas, et cetera, ce qui est absolument faux. Voilà, en gros, le fait que je n'ai pas beaucoup d'espoir que, si Trump triomphe, les relations soient réchauffées et aillent dans la bonne direction. Et la bataille, par exemple, pour le siège de membre permanent au Conseil de sécurité, dirigée un peu par Joe Biden, est-ce que Kamala va reprendre ça ? Sans aucun doute. Mais je ne suis pas sûr que Trump soit intéressé par cela. Il ne mentionne quasiment jamais l'Afrique dans ses discours. Et voilà. Et, si c'est le cas, s'il gagne, certains Africains disent que c'est une bonne chose, qu'il s'occupe de ses affaires, et nous, on s'occupe de nos affaires, et la vie est belle pour tout le monde. Et donc, les expectations…À lire aussi«Mangeurs de chats ou d'oiseaux»: la rumeur infondée d'une campagne trumpiste anti-migrants haïtiensLes attentes...Les attentes par rapport à Trump, c'est que tout le monde retient son souffle, c'est une sorte d'angoisse mondiale, de stress mondial. Les gens se posent beaucoup de questions sur ce qu'il va faire s'il retourne au pouvoir, ce qui est possible. Mais beaucoup de gens que je connais souhaitent que ce soit plutôt Kamala, une femme leader. Et donc, nous, les hommes féministes, on est tout à fait en phase avec elle, on lui souhaite bon vent.L'une des hantises des Américains, c'est l'installation à venir d'une base navale chinoise sur la façade atlantique du continent africain. Est-ce que vous pensez que Donald Trump et Kamala Harris partagent cette inquiétude ? Forcément. Du temps d'Obama, de l'administration Obama, j'en avais parlé avec des amis d'un tel dispositif. En leur disant que vous avez décidé de faire ce que vous appelez un pivot, un pivot pour aller vers l'océan Pacifique, et vous dites que c'est là-bas où va se jouer les grandes stratégies géopolitiques et autres du monde avec la Chine, l'Australie, le Japon, et cetera, la Corée. Maintenant que vous avez décidé cela, vous allez abandonner l'Atlantique, et là nous pensons que vous faites une grande erreur parce que l'Atlantique sera toujours très, très important, parce qu'il borde l'Europe et l'Afrique qui ne sont pas quand même rien dans la géopolitique mondiale. Donc, je pense que c'était une erreur de leur part de tourner le regard ailleurs que vers l'Afrique. Et là, si un pays africain s'apprête à accueillir une base chinoise, dans ce cas, je me pose toujours la même question : quel est l'objectif de ce pays ? Est-ce que ce pays est prêt ou a compris que la défense de l'Afrique, la façon d'aider l'Afrique à relever les défis sécuritaires, elle sera entre Africains et que ce soient les Africains eux-mêmes qui vont prendre leur destin en main et défendre le continent ?

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Sénégal : campagne électorale sous tension

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 4, 2024 20:00


Incendie du QG de campagne du maire de Dakar, attaque du convoi du Premier ministre Ousmane Sonko, affrontements entre partisans du Pastef, parti au pouvoir et ceux de la coalition Takku-Wallu de l'ancien président  Macky Sall : la campagne pour les législatives du 17 novembre se durcit au Sénégal. Comment expliquez-vous ce climat de tension et les violences récurrentes en période électorale ?

Revue de presse Afrique
À la Une: les violences électorales au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 4, 2024 4:00


« La campagne électorale (pour les législatives), qui a démarré dimanche dernier, amorce sa deuxième semaine, relève WalfQuotidien à Dakar. Sept jours durant lesquels les coalitions, notamment Samm Sa Kaddu, Takku-Wallu, Pastef… ont sillonné le pays. Mais, le constat est là, pointe le quotidien sénégalais : les propositions des acteurs ont été occultées au profit de la violence physique et verbale. "Des affrontements physiques qui ne correspondent pas du tout à l'esprit républicain et aux valeurs démocratiques", constate Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l'Ugb de Saint-Louis. Jean-Charles Biagui, enseignant-chercheur en sciences politiques, à l'Ucad, ajoute qu'il n'y a "rien de nouveau sous les cieux. Les mêmes pratiques se poursuivent. Durant la première semaine, poursuit-il, la violence a pris le dessus sur les programmes politiques. C'est particulièrement déplorable, qu'après tant de luttes, tant de morts pour la démocratie; la culture politique n'évolue pas", se désole-t-il. "Nous sommes toujours dans un contexte où les insultes, les invectives, la politique politicienne ont toujours le dessus sur les offres politiques", affirme-t-il encore. »Appels au calme…Conséquence, « Diomaye brandit le bâton », s'exclame WalfQuotidien en première page. En effet, précise le journal, « le président Diomaye Faye indique que les responsables de violences, quel que soit le bord où ils se situent, seront traqués et punis, conformément à la loi. »Le quotidien 24 Heures complète : « De retour à Dakar après une visite officielle en Arabie saoudite et en Turquie, Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé son souhait d'une campagne apaisée en vue des législatives du 17 novembre. Le chef de l'État a insisté sur le fait que la justice accomplirait son devoir. »Plusieurs organisations de la société civile sont également montées au créneau. Notamment l'association Présence chrétienne. « Un Sénégal juste, prospère et souverain ne saurait se construire dans la violence », affirme l'association religieuse dans un communiqué repris par le site Seneweb. Présence chrétienne invite « à éviter des discours ayant des relents communautaristes mettant en jeu la cohésion nationale ou stigmatisant des composantes de la communauté nationale, et préconise le respect du Code électoral et l'apaisement du discours politique. »Est de la RDC : Kagamé en position de force…À la Une également, des affrontements encore et toujours dans l'est de la RDC…« Le cessez-le-feu décrété par Luanda n'aura duré que le temps d'un feu de paille, relève Le pays au Burkina Faso. En effet, les combats ont repris entre les groupes armés progouvernementaux, encore appelés Wazalendo, et les rebelles du M23 soutenus par Kigali. La reprise des combats serait, selon plusieurs sources, à l'initiative des frontistes contre le gouvernement de Kinshasa, qui cherchent à contrôler le territoire très riche en minerais du Nord-Kivu, la zone de Walikale et cela passe par la prise de la ville de Pinga, une importante base de l'armée congolaise et ses alliés où se trouve un aérodrome stratégique. »Les autorités de Kinshasa se veulent rassurantes… « Nos vaillants militaires défendent leurs positions en empêchant la prise de la localité de Pinga et de son aérodrome et la progression vers de nouvelles localités », affirme le ministre congolais de la Défense, cité par le site Actualité CD.Reste, constate le site congolais, que « depuis plus d'une semaine, les rebelles du M23 ont déclenché les hostilités depuis le territoire de Masisi et ont réussi à conquérir la localité de Kalembe. Ce qui leur permet d'enchaîner, depuis, les attaques sur d'autres villages du territoire de Walikale, où au moins une dizaine de villages sont passés sous leur emprise. »Et Actualité CD de rappeler que « la province du Nord-Kivu compte déjà près de 2 millions et demi de personnes déplacées, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU. »Résultat, pointe Ledjely en Guinée, Kagamé est en position de force… « Il impose son narratif selon lequel il ne fait que se défendre (contre les rebelles rwandais du FDLR implantés en territoire congolais) (…) Avec le vaste territoire qu'il a réussi à gagner avec ces conquêtes successives des rebelles qu'il soutient, le président rwandais espère imposer une situation de fait dans la résolution politique de la crise. »

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Sénégal : le QG de campagne de Barthélémy Dias incendié

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 1, 2024 19:29


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur une campagne de mobilisation pour réunir plus de soldats ukrainiens et une nouvelle milice déployée au Soudan. Sénégal : le QG de campagne de Barthélémy Dias incendiéAu Sénégal, le siège de campagne de l'opposant Barthélémy Dias a été vandalisé. Que s'est-il passé exactement ? Pourquoi la coalition menée par le maire de Dakar accuse les militants du Pastef de Ousmane Sonko ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar. Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky veut mobiliser plus de soldatsLe président ukrainien a annoncé une nouvelle campagne de mobilisation afin de réunir 160 000 nouveaux soldats. Pourquoi l'Ukraine peine-t-elle autant à recruter des hommes ? Comment le pays compte-t-il s'y prendre pour attirer autant de nouveaux soldats dans ses rangs ?Avec Ulrich Bounat, analyste en géopolitique, spécialiste de l'Europe centrale et de l'Est, chercheur associé à l'Institut Open Diplomacy.Soudan : que sait-on de la nouvelle milice déployée dans l'est du pays ?Au Soudan, une nouvelle milice nommée « Bataillon de l'Est » alliée à l'armée régulière s'est ajoutée au conflit. D'où vient cette milice ? Quelles sont ses capacités ? Peut-elle faire basculer le cours du conflit en faveur de l'armée régulière du général al-Burhan ?Avec Marc Lavergne, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la Corne de l'Afrique et du Moyen-Orient.Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taïeb. Au programme : la victoire surprise du milieu de terrain espagnol Rodri au Ballon d'Or 2024.

Daybreak Africa  - Voice of America
Senegalese parties campaign for parliamentary elections - October 31, 2024

Daybreak Africa - Voice of America

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 4:27


Political parties in Senegal are campaigning in a parliamentary race that will decide the extent to which the new President Bassirou Diomaye Faye will be able to implement his agenda. Campaigning officially kicked off on Sunday. President Faye's Pastef party is competing for a majority that would secure his mandate, but former ruling parties have formed a rival coalition, including the country's influential ex-presidents Macky Sall and Abdoulaye Wade. Khaita Sylla, an independent civil society actor, tells VOA's Douglas Mpuga, there has been some violence since the start of the campaign.

Reportage International
Sénégal: le discours de Donald Trump, entre appel nationaliste et incrédulité

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 30, 2024 2:30


Direction le Sénégal pour ce troisième épisode de notre série sur la présidentielle américaine vue d'ailleurs. L'un de ces « shitholes countries » (« pays de merde ») dont avait parlé Donald Trump lorsqu'il était à la Maison Blanche. En 2018, la phrase avait beaucoup choqué parmi les Sénégalais. Si le scrutin passe quasiment sous les radars cette année en raison d'élections législatives très prochainement. Reportage sur la façon dont le discours du candidat républicain a pu un temps trouver une résonance. De notre correspondant à Dakar,« On voyait même, au niveau du Sénégal, certains qui ont sorti des slogans ''Sénégal First'', car Donald Trump disait ''America first''. » Lors de la campagne présidentielle de 2016, le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp) accueillait avec intérêt la vision promue par Donald Trump.Souleymane Gueye, membre du secrétariat exécutif national de l'organisation, se souvient du premier point de vue de son organisation sur l'arrivée de Donald Trump : « À cet instant-là, c'est un discours un peu nouveau de ce que proposent les États-Unis qui, normalement, appellent à un système-monde multilatéraliste, mais dominé par les États-Unis. Donc, Donald Trump qui vient pour casser ce système multilatéraliste, nous, on l'avait vu comme une première étape pour casser ce système-monde. »Un écho aux courants nationalistes locauxMais les propos deviennent rapidement nationalistes, xénophobes : inacceptable pour le Frapp, qui promeut une solidarité internationale. Le mouvement observe néanmoins la rhétorique apparaître dans son pays. « Ici, au Sénégal, on a eu il y a deux ans un petit courant nationaliste qui parlait d'immigration des Guinéens. On leur a dit que, justement, le discours qu'ils plébiscitaient et qui proliférait est celui de Donald Trump, et il s'appuie sur les mêmes bases », se rappelle Souleymane Gueye.Le professeur Ousmane Sène, spécialiste des États-Unis et directeur du West African Research Center, a vu la rhétorique nationaliste de Donald Trump prospérer partout. Au Sénégal, c'est davantage le souverainisme qui est porté par les mouvements citoyens ou politiques.« S'enraciner d'abord avant de s'ouvrir »Mais celui-ci doit être pensé dans la mondialisation, prévient l'universitaire : « Le souverainisme ne peut pas se contenter de s'arrêter au discours. C'est-à-dire que ce sont vos propres ressources qui seront le moteur principal de votre développement. Mais dire qu'on le fera sans pouvoir avoir cette coopération internationale qui puisse nous permettre d'inciter les investisseurs à venir et avoir une politique avec les États... Je ne vois pas un seul pays qui puisse le faire dans le monde, et encore moins en Afrique. »Pape Abdoulaye Touré, coordinateur du mouvement citoyen Sénégal Notre Priorité et soutien du Pastef, n'en demande pas plus : « Nous, notre philosophie et notre idéologie, c'est de s'enraciner d'abord avant de s'ouvrir. Mais ça ne veut pas dire se fermer pour exclure tout le monde. Par exemple, les Africains ne peuvent pas à eux seuls construire l'Afrique. Donc, ça sera un partenariat gagnant-gagnant, c'est tout ce que nous demandons. »Pour lui, les premières mesures prises par le nouvel exécutif vont dans la bonne voie. Au Sénégal comme aux États-Unis, il estime que le plus important est de répondre aux aspirations du peuple.À lire aussiAfrique du Sud: un deep-fake de Donald Trump s'invite dans la campagne électorale

Revue de presse Afrique
À la Une: le «nouveau chapitre franco-marocain»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 30, 2024 4:15


La visite de trois jours du président français, Emmanuel Macron, au royaume chérifien, s'achève ce mercredi 30 octobre 2024. Pour L'Opinion, on assiste à un « nouveau chapitre franco-marocain »: la relation entre les deux pays « n'a jamais paru aussi franche, aussi sincère, mais surtout aussi prometteuse qu'elle ne l'est aujourd'hui ». Emmanuel Macron « récolte aujourd'hui, poursuit l'édito, les fruits de sa position claire et sans ambages sur la marocanité du Sahara ». En effet, mardi 29 octobre 2024, le chef d'État français a réaffirmé la « souveraineté » du royaume sur le Sahara occidental, territoire disputé. Les médias marocains développent aussi les différents partenariats signés entre Paris et Rabat. « Veolia construira à Rabat la plus grande station de dessalement d'eau de mer en Afrique », s'exclame par exemple Telquel. La signature de partenariats économiques n'ont pas échappé au journal Le Pays, au Burkina Faso. « Le Maroc est la première destination des investisseurs français en Afrique », rappelle l'édito, qui commente « comme quoi, seuls les intérêts guident les pas ». Des contrats « d'autant plus importants », grince Le Pays, « qu'après avoir perdu le Sahel [...], ce qui a créé un manque à gagner pour certaines entreprises française, la France ne peut pas se permettre le luxe de perdre un partenaire comme le Maroc ».  En Guinée, la junte dissout et suspend la moitié des formations politiquesPour Aujourd'hui au Faso, c'est la « fin du pagailleux multipartisme et le début de Doumbouya-le-démocrate ». Le site voit, dans ces dissolutions, « une œuvre de salubrité politique ». « Que ce soit en Guinée, au Burkina ou ailleurs, a-t-on besoin de 200 programmes politiques pour développer un pays ? » conclut l'édito. Au contraire, pour Wakat Sera, la décision de Doumbouya est « la continuation de sa marche résolue vers la confiscation du pouvoir ». « Les Guinéens », regrette le site, « assistent, impuissant[s], à la disparition progressive de l'espace d'expression, [...], à l'absence de la liberté tout court ».Au Sénégal, la presse raconte la campagne des législatives anticipées « Pastef poursuit sa caravane à l'intérieur du pays », écrit le quotidien 24 Heures, dans laquelle se trouve le Premier ministre, Ousmane Sonko, vêtu d'orange sur les photos, avec son éternelle casquette.Jeune Afrique, de son côté, analyse « comment Ousmane Sonko et Pastef ont révolutionné le financement en politique ». Le journal rappelle que le parti fait payer le public pour venir à ses meetings. Une stratégie « étonnante, dans un pays où les militants n'y assistent que s'ils y sont financièrement incités », note l'article. Lors d'un meeting de levée de fonds à Dakar, le 19 octobre, le parti au pouvoir dit avoir levé, « en quatre heures », « près de 500 millions de francs CFA ». Jeune Afrique démontre que le Pastef a toujours eu recours aux « cagnottes en ligne », pour financer des élections législatives ou présidentielles, souvent grâce à la diaspora sénégalaise. Un « marketing politique savamment orchestré », analyse le mensuel. « Pastef tient à montrer à ses adversaires qu'il jouit d'une bonne popularité au sein de l'opinion, et qu'il y est solidement enraciné ». Ali-Foreman, la plus célèbre série de crochets de l'HistoireUne combinaison de crochet, puis un direct du droit de Mohammed Ali entrés dans la légende. Il y a 50 ans, le 30 octobre 1974 à Kinshasa, le boxeur américain battait son compatriote George Foreman lors du « combat du siècle ». Un événement que beaucoup aimeraient revivre, dans la capitale de RDC. « Kinshasa attend de pouvoir fêter dignement cet anniversaire sur fond de rivalités entre promoteurs », raconte Jeune Afrique. La RDC espère organiser, en 2025, le « Fight for Peace » et ainsi « alerter l'opinion internationale sur la guerre en cours dans l'est ». Plusieurs boxeurs ont déjà fait part de leur envie d'être sur le ring à Kinshasa, comme l'Américain Anthony Joshua ou le congolais Martin Bakole ... mais ce projet reste pour l'instant « un combat de gros sous et de réseau politique », conclut Jeune Afrique. À lire aussiBoxe: George Foreman-Mohamed Ali, retour sur un combat de légende

Revue de presse Afrique
À la Une: la visite du président français au Maroc

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 28, 2024 4:10


Les journaux du royaume du Maroc soulignent le rapprochement entamé par Paris et Rabat ces derniers mois : « les deux pays avaient besoin d'un nouvel élan », explique le Matin, qui évoque sobrement des « relations diplomatiques denses ». Le quotidien marocain rappelle « les prémices » de ce réchauffement, à savoir la position du président français sur le Sahara occidental. Pour Emmanuel Macron, « le présent et l'avenir » de ce territoire disputé « s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».Le journal l'Économiste se réjouit quant à lui d'une « montée en puissance » du partenariat économique entre les deux pays. Cette année, il s'est « non seulement confirmé, mais affermi comme l'un des plus dynamiques en Afrique », explique-t-il, tandis que le journal français le Monde croit savoir que, parmi les accords qui seront signés, « l'un des principaux sera un protocole d'accord bilatéral dans le domaine de l'énergie ». En plus d'une importante délégation ministérielle, Emmanuel Macron sera aussi accompagné d'une quarantaine de dirigeants d'entreprises.Cette visite est « une victoire diplomatique régionale », pour le roi Mohammed VI, estime dans un édito Aujourd'hui au Faso. « Jupiter assume sa marocanité jusqu'au bout », ajoute le quotidien burkinabè, reprenant le surnom du président français. Et le journal lui donne raison de se rapprocher du Maroc, puisque la France est en difficulté dans d'autres régions, notamment au Sahel où « elle est en désamour, souligne l'édito, pour cause de liens historiques et d'accusations de néocolonialisme ».Au Sénégal, le début de la campagne pour les législativesLa campagne pour les législatives anticipées du 17 novembre a débuté dimanche 27 octobre 2024, au Sénégal. Le camp présidentiel, le Pastef, est à « mi-parcours de [son] dessein politique », souligne le quotidien sénégalais 24 Heures, qui rappelle que l'enjeu pour « Ousmane Sonko et ses ouailles » est d'obtenir une « majorité confortable ». Sinon, « ils devront faire face à des situations inédites dans leur gouvernance et la mise en œuvre du Projet Sénégal 2050 », vaste projet économique et social visant à redresser le pays.Dès le premier jour de campagne, « ça clashe déjà », titre le quotidien Walf. Il rapporte les critiques, les passes d'armes entre candidats. Notamment celles de Barthélémy Dias, maire de Dakar. « Barth' descend Ousmane Sonko, écrit Walf. Il a accusé le Premier ministre de menteur », rapporte le quotidien, qui, plus loin dans une chronique, estime que le débat public dans le pays est « devenu un ring à ciel ouvert » et qu'il faut « élever le niveau ».Jeune Afrique déplore un « discrédit général » du journalisme africainL'hebdomadaire Jeune Afrique évoque les récentes convocations de journalistes au Sénégal, il y a quelques semaines. Cet exemple est « déprimant et symbolique », souligne un édito baptisé « sale temps pour le journalisme sur le continent ». Il énumère les raisons qui « détruisent, selon lui, toute la chaîne de l'information », à savoir « l'assimilation de tout journalisme factuel et indépendant à une défiance face au pouvoir en place, la traque et l'incarcération de journaliste » ou encore « la faiblesse chronique des écosystèmes médiatiques ».

Journal de l'Afrique
Début de la campagne des législatives au Sénégal, tous les cadors au rendez-vous

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Oct 27, 2024 17:40


La campagne électorale pour les élections législatives démarre ce dimanche au Sénégal. Cette élection est décisive pour le Pastef, le parti au pouvoir, qui veut absolument avoir une majorité à l'Assemblée nationale. Face à lui, trois grandes coalitions d'opposition se dressent et rendent incertaine l'issue de ce scrutin qui intervient sept mois après la présidentielle de mars 2024.

Invité Afrique
Amadou Ba (Pastef): «L'électeur sénégalais ne va pas se laisser tromper par une opposition en quête de rédemption et d'impunité»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 16, 2024 10:16


Au Sénégal, la bataille électorale est lancée, en vue des législatives du 17 novembre. Hier, à la même heure, vous avez pu entendre un porte-parole de l'ancien président Macky Sall, qui affirmait que « les Sénégalais commencent à regretter l'ancien régime, car le nouveau pouvoir ne fait rien ». Aujourd'hui, voici la réponse de ce nouveau régime, par la voix d'Amadou Ba, qui est député du Pastef. Combien de députés espère-t-il pour son parti dans la future Assemblée ? Quel risque prendrait Macky Sall s'il rentrait faire campagne au Sénégal ?  RFI : Monsieur Amadou Ba, le mois dernier, le chef de l'État a dissous l'Assemblée nationale, afin que les Sénégalais élisent une nouvelle Assemblée qui lui donnera les moyens d'agir, mais est-ce que vous ne craignez pas qu'un certain nombre de vos compatriotes, qui sont impatients de voir du changement, ne renoncent à voter pour le Pastef le mois prochain ?Amadou Ba : Mais ils n'ont aucune raison de renoncer à voter pour le Pastef.  Ils savent tous que le changement ne peut pas être immédiat. Après l'audit et la présentation catastrophique de nos fondamentaux économiques et sociaux, je pense que les Sénégalais comprennent enfin que cette exigence de vérité qui a été faite par les autorités montre une volonté de transformation radicale du système économique et social. Ça prendra le temps nécessaire. Mais dans l'immédiat, ce que je peux dire aux Sénégalais, c'est qu'il n'y aura pas, comme cela a été annoncé, il n'y aura aucune rupture, le paiement des salaires sera garanti et assuré, et les autorités s'engagent dans un délai très court à réduire la facture d'électricité et les prix des denrées de première nécessité ! Et ça, je parle du court terme. Bientôt, ça va baisser, parce que le gouvernement a trouvé une nouvelle stratégie, qui est de lui-même s'impliquer dans la chaîne de commande des denrées que les Sénégalais consomment et qui sont majoritairement importées. Déjà, nous allons encourager l'agriculture à fournir nos besoins primaires. Mais surtout, l'État va s'impliquer dans la chaîne de commande de ces denrées pour essayer de contenir les prix et empêcher les spéculateurs de s'engraisser sur le dos des Sénégalais. Donc à court terme, que ce soit dans l'électricité et les denrées de première nécessité, je pense que, si les Sénégalais donnent une majorité suffisante au Pastef pour supporter le gouvernement dans ses actions, ils verront les fruits de la nouvelle politique économique et sociale.Le 17 novembre, est-ce que vous visez la majorité simple ou la majorité qualifiée ?Nous avons besoin d'une majorité qualifiée, mais au-delà, je pense qu'il y a un exercice de cohérence qui est nécessaire et que l'électeur sénégalais, qui a porté le président Bassirou Diomaye Faye dès le premier tour avec 54%, ne va pas se laisser tromper par les chimères d'une opposition en quête de rédemption et d'impunité !Donc, vous espérez la majorité des députés, voire la majorité qualifiée, c'est ça ?Nous cherchons entre 110 et 115 députés minimum. Je pense que c'est un exercice de cohérence nécessaire. L'électeur sénégalais quand même ne va pas être amené par l'opposition à conférer, à ceux qui ont détourné les deniers publics pendant une dizaine d'années, le confort de l'immunité parlementaire et de l'impunité.La majorité qualifiée, c'est combien de députés ?C'est 99 députés et je pense que l'électeur sénégalais a la lourde responsabilité d'assainir l'espace politique et de plonger le Sénégal vers l'avenir.Alors en face de vous, à ces législatives, il y a notamment 2 coalitions de l'opposition. Il y a « Jam Ak Njariñe » qui est conduit par l'ancien Premier ministre Amadou Ba, votre homonyme, et il y a « Takku Wallu Sénégal » qui est conduit notamment par Macky Sall et Karim Wade, est-ce que vous êtes sûr de battre des forces d'opposition représentées par des personnalités aussi fortes ?Oui, des personnalités aussi fortes, mais qui ont les mains tachées de sang ou qui sont impliquées fortement dans des scandales financiers. Ces gens-là ne cherchent pas le suffrage pour représenter le peuple. Ils cherchent juste une immunité qui les protégera des poursuites qui certainement vont venir à la suite de leur gestion. Je pense que nous ne pouvons pas avoir peur de cette opposition-là, qui ne vise pas l'intérêt général, mais qui cherche à se protéger contre sûrement les poursuites judiciaires à venir. Ce qu'il faut savoir, c'est que l'électeur sénégalais ne va pas élire le Président Diomaye Faye au premier tour, et ne pas lui donner les moyens de concrétiser son projet. Ça n'a pas de sens et ce qui est important pour le Sénégal, c'est la stabilité retrouvée.L'ancien président Macky Sall ne peut pas être arrêté avant une éventuelle mise en accusation par une future Assemblée nationale. Donc a priori aujourd'hui, il ne risque rien. Mais s'il rentre demain au pays, est-ce qu'il risque tout de même de perdre son passeport et de se voir interdit de sortie du territoire ?Cette histoire de sortie de territoire a été réglée. Il n'y a plus d'interdiction de sortie de territoire. Le gouvernement a décidé de laisser la justice indépendante. C'est la justice qui avait décidé de lancer des interdictions de sortie. Mais il n'y a pas la main de l'exécutif derrière et ils le savent. Donc, le président Macky Sall ne risque rien. Aujourd'hui, il n'y a même pas de Haute Cour de justice installée à l'Assemblée nationale, elle ne peut pas se réunir, donc il peut venir battre campagne. Maintenant, justice se fera certainement après les élections législatives et il est présumé innocent jusqu'à ce qu'il soit impliqué ou mis en accusation par la Haute Cour de justice. Donc, je pense que, dans le Sénégal de demain, la rupture aussi, c'est de respecter les droits des opposants et les droits de l'opposition.

Revue de presse Afrique
À la Une: le plan «Sénégal 2050»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 15, 2024 4:06


À un mois des élections législatives anticipées, le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ont annoncé hier, lundi 14 octobre, un nouveau programme de transformation de l'économie sénégalaise qui remplace le Plan Sénégal émergent de l'administration précédente. Baptisé « Sénégal 2050 », son objectif est d'augmenter le revenu par habitant de 50 % en cinq ans et d'allonger l'espérance de vie de trois ans, tout en réduisant le déficit et la dette.« Enfin la potion magique ! », s'exclame WalfQuotidien en première page. « Un plan ambitieux et durable pour sauver le pays », affirme le quotidien dakarois. « Contrairement aux approches passées, souvent basées sur des objectifs électoralistes, le Premier ministre affirme que ce programme offre une vision à long terme pour le développement de l'économie sénégalaise. Selon lui, cette nouvelle politique se démarque en mettant l'accent sur le capital humain et l'équité sociale, deux piliers essentiels pour atteindre un développement inclusif et durable. »Ce plan « Sénégal 2050 » est donc rendu public « à moins de deux semaines du démarrage de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre », relève encore WalfQuotidien. Et ça n'est pas un hasard : « tous les moyens sont bons pour maintenir la flamme allumée », il faut « remobiliser les troupes. » Car, poursuit journal, « après six mois de gouvernement, la cote de popularité du duo Diomaye-Sonko commence à s'effilocher en raison des promesses non tenues et de la crise économique. »Rupture…« Le quinquennat de tous les défis », titre le site d'information Seneplus. « Le gouvernement mise sur un développement endogène, constate-t-il, porté par des territoires responsables et un secteur privé national renforcé. Des réformes sont annoncées dans la décentralisation, les finances publiques et le foncier pour soutenir cette transformation. (…) Cette nouvelle stratégie marque une rupture avec les politiques précédentes, relève encore Seneplus, en mettant l'accent sur un développement endogène, une plus grande responsabilité des acteurs locaux, et une réduction de la dépendance extérieure. Sa mise en œuvre efficace et son impact réel sur l'économie et la société sénégalaises seront observés de près dans les années à venir. »Quel effet sur les jeunes ?En effet, complète Ledjely en Guinée, « sur le papier, ce plan Sénégal “2050“ a tout pour faire rêver. Mais justement, au Sénégal comme ailleurs sur le continent, le défi n'est pas dans la qualité des documents, dans la juxtaposition des belles phrases ou dans l'alignement des promesses mielleuses. Le challenge est plutôt dans la matérialisation de ces belles ambitions pour offrir aux jeunes des opportunités et des alternatives à l'émigration irrégulière par exemple. (…) En effet, précise Ledjely, comment peut-on espérer faire entrer ces très belles promesses dans la tête de ces jeunes désœuvrés sénégalais que l'on refoule quotidiennement en mer, alors qu'ils tentent de rallier le paradis européen ? De même, les emplois, les jeunes ne les veulent pas dans 25 ans. Ce serait même étonnant qu'ils attendent cinq ans. Et la question récurrente du panier de la ménagère relève tout autant de l'urgence. »Visées électoralistes…Aujourd'hui au Burkina Faso insiste sur les visées électoralistes de ce plan… « Programme politique donc que celui annoncé hier, qui marque le début d'une précampagne déguisée ! (…) Déconstruire, voire noircir ce qu'a fait le régime précédent, voilà l'autre face de cette vision politique pour les 5 ans à venir des nouveaux maîtres du Sénégal ! Faire rêver surtout la jeunesse tout en battant campagne ; deux fers au feu, voilà le fond de ces annonces prometteuses. »Et Aujourd'hui de s'interroger : « est-ce que les Sénégalais vont adhérer et croire à ces paroles mielleuses ? Ce programme suffira-t-il à faire que le PASTEF et ses alliés soient majoritaires après les législatives du 17 novembre ? Cette vision du Sénégal pour les 25 années prochaines est-elle viable au regard du contexte actuel ? »« En tout cas, conclut WakatSéra, toujours à Ouagadougou, l'arbre de “Sénégal 2050“ est planté et, pour le bonheur des populations sénégalaises, il ne reste plus qu'à espérer que les fruits tiennent la promesse des fleurs ! »

Invité Afrique
Législatives au Sénégal: «Le Président Macky Sall n'a peur de rien», dit l'ex-ministre Amadou Sall

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 15, 2024 10:53


Au Sénégal, les législatives, c'est dans un mois, le 17 novembre. Pour le PASTEF, qui a gagné la présidentielle de mars dernier, c'est une étape décisive, car le Premier ministre Ousmane Sonko a besoin d'une Assemblée nationale qui lui donne les moyens d'agir. Mais l'ancien président Macky Sall vient de prendre la tête d'une coalition, Takku Wallu Sénégal, qui cherche au contraire à imposer au PASTEF une cohabitation. L'avocat Amadou Sall a été ministre d'État, ministre de la Justice. Aujourd'hui, il est l'un des porte-parole de cette coalition anti-PASTEF. Il dévoile sa stratégie au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Maître Amadou Sall, sur le plan économique, quel est le point fort de la campagne que vous allez mener ?Maître Amadou Sall : Vous savez, nous avons été au pouvoir pendant 12 ans, le projet que nous avons présenté aux Sénégalais a vu ses résultats, le bilan du président Macky Sall est un bilan que tous les Sénégalais approuvent, en termes en tout cas, d'infrastructures, en termes de projets, et en termes de perspectives. Malheureusement, sur la gouvernance, nous avons eu quelques petits soucis, mais ça, c'est un autre débat. Donc, nous n'avons pas d'autre projet que le projet qui était là, et sur lequel on s'était tous entendus. Bon, maintenant, il est évident qu'à l'aune de nos nouvelles orientations, il y a une autre réécriture qu'il faudra faire. Mais d'une manière générale, le PSE est le fondement sociétal, dans notre offre politique, de notre projet.Le PSE, c'est donc le Plan Sénégal Emergent, mais aujourd'hui, les nouvelles autorités présentent le Plan Sénégal 2050, qui est très ambitieux, avec un taux de croissance moyen de 6% par an, est ce que vous approuvez ce programme ?Vous savez, pour ce qui nous concerne, tout ce qui permet au Sénégal d'aller de l'avant, nous applaudissons. Mais nous avons ce projet qui n'est même pas leur projet. Pendant très longtemps, pendant des années et des années, le Pastef nous avait dit qu'il avait un projet, un projet cohérent. Il y avait même un livre qui avait été sorti, qui s'appelait « La solution ». Il s'est avéré 6 mois après qu'ils se sont adressés à un cabinet privé pour écrire un projet. Un projet politique, une perspective pour une nation, pour un peuple, ce n'est pas un cabinet qui fait cela, ça ne fait pas sérieux.Alors, vous dites que les Sénégalais ont approuvé ce que vous avez fait pendant 12 ans. Mais en mars dernier, votre courant politique a essuyé une lourde défaite électorale, face au candidat du Pastef. Est-ce que vous ne craignez pas que les électeurs sénégalais revotent aujourd'hui pour le Pastef ?Oui, c'est possible. Mais sur le contexte de l'époque, il faut ouvrir les yeux, ne pas faire dans la langue de bois. Il y a eu à la fois l'usure du pouvoir, il y a eu la volatilité de l'engagement de nos cadres envers un candidat [l'ancien Premier ministre Amadou Ba, NDLR]. Donc, on soutenait du bout des lèvres, c'était un soutien défectueux. C'est la vérité. Dans cette ambiance-là, il est vrai qu'il n'était pas possible de faire des résultats probants. Mais aujourd'hui, 6 mois après, les gens commencent à regretter déjà en se disant : « Ceux qui étaient là ont fait du bon travail, du bon boulot, et ceux qui sont là aujourd'hui ne font absolument rien. » Vous imaginez, entre le moment où ils sont venus et aujourd'hui, il y a encore plus de personnes qui sont au fond de l'Atlantique, parce que le désir de changement n'a pas de réponse de leur part. Et les gens n'ont qu'une seule perspective, aller au-delà de la Méditerranée.Oui, mais vous le dites-vous même, Maître Amadou Sall, il y a eu quelques petits soucis sur la gouvernance sous la présidence Macky Sall.Mais les soucis sur la gouvernance Macky Sall, ce sont des soucis politiques. Vous avez suivi avec nous, vous étiez là au Sénégal en ce moment-là, les péripéties des relations avec le Conseil constitutionnel, c'est de la gouvernance qui a été sanctionnée à la fois par le Conseil constitutionnel et par les Sénégalais. Oui, nous avons eu ce souci, nous l'acceptons. Il faut avoir le courage de dire la vérité aux Sénégalais et de reconnaître un peu les errements de sa gouvernance. Nous reconnaissons quelques errements, nous en sommes conscients, mais ce n'est pas ça le problème. Le problème aujourd'hui, en parlant d'approximation au niveau de nos chiffres, le résultat est que la perception que les investisseurs et les institutions financières ont de notre pays s'est effondrée totalement. Nous sommes, comme disent les Anglais, « down on the floor ». Nous sommes à terre, à cause des déclarations irresponsables d'un Premier ministre. Un Premier ministre, comme disait l'autre, « ne devrait pas parler comme ça ».L'une des grandes surprises de ces législatives, c'est la décision de l'ancien président Macky Sall d'être tête de liste. Alors l'ancien président, pour l'instant, il n'est pas au Sénégal, il séjourne au Maroc, est-ce qu'il va revenir dans l'arène politique, sur le terrain à Dakar ?Ça, je ne saurais le dire. Ça dépend à la fois de lui-même et de nous. Bon, il nous a déjà assez aidés et assez accompagnés en acceptant d'être tête de liste. Le reste du travail, c'est notre travail. Pour le moment on lui demande de faire une campagne au moins au niveau de la diaspora, ce qu'il est en train de faire dans une certaine mesure. Pour le reste, on verra bien si on lui demandera de venir ou pas. On verra, on appréciera.Mais vous savez ce que vont dire beaucoup de Sénégalais : « S'il ne vient pas, c'est parce qu'il aura peur de venir et d'avoir des ennuis judiciaires ».Mais quels ennuis judiciaires ? Il ne peut pas être interpellé par la police. On ne peut rien contre lui. Sauf à ce qu'une Assemblée le mette en accusation. Quelle est l'Assemblée qui le mettra en accusation ? Tant qu'il n'y a pas une Assemblée, on ne peut pas le mettre en accusation. De quoi aurait-il peur ?On peut lui retirer son passeport et l'empêcher de quitter le territoire une fois qu'il est rentré.Et pourquoi ? Ils n'ont pas le droit de le faire. Il n'y a pas de procédure contre lui. Le Président Macky Sall n'a peur de rien. Sa venue dépend à la fois de lui et de nous. Et seulement de lui et de nous.À lire aussiLégislatives au Sénégal: 41 listes de candidats validées par la direction générale des élections

Journal de l'Afrique
Législatives au Sénégal : Ousmane Sonko inéligible, selon la coalition d'opposition

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Oct 8, 2024 11:57


La coalition d'opposition menée par l'ancien président Macky Sall a déposé un recours lundi contre Ousmane Sonko. Le Premier ministre, tête de liste du Pastef pour les législatives du 17 novembre, serait, selon eux, inéligible en raisons de ses dernières condamnations. 

Revue de presse Afrique
À la Une: Macky Sall aura-t-il sa revanche sur Ousmane Sonko?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 2, 2024 4:19


Question posée à la Une du site d'information sénégalais Senego. « Après sa défaite à l'élection présidentielle cette année, l'ex-président Macky Sall est annoncé comme tête de liste de la (nouvelle) coalition Takku-Wallu (qui rassemble l'APR, le PDS et Rewmi) en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre. Il semble que le leader de l'APR veuille prendre sa revanche sur le leader de Pastef, Ousmane Sonko, lui aussi tête de liste de son parti. Macky Sall voudra (en effet) certainement laver l'affront qui lui a été causé, si l'on peut le dire ainsi, par l'actuel chef du gouvernement. Et pour cela, pointe encore Senego, il n'y a pas de meilleure façon que d'imposer une cohabitation au régime de Bassirou Diomaye Faye ».Un paysage politique refondu…On n'en est pas encore là. Les législatives anticipées ont lieu dans un mois et demi. Le dépôt des listes a été clos dimanche. Ce qui est sûr c'est qu'on assiste à une reconfiguration du paysage politique sénégalais. Jeune Afrique le souligne : « les principales coalitions de la précédente législature, Yewwi Askan Wi, Wallu Sénégal et Benno Bokk Yakaar, semblent en effet mortes et enterrées, remplacées par de nouvelles. Quant aux Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (le Pastef), portés par la large victoire à la présidentielle de Bassirou Diomaye Faye et emmenés par Ousmane Sonko, leur tête de liste nationale, ils porteront leurs propres couleurs, accueillant leurs alliés à leurs côtés mais sans former de véritable coalition. Après la désagrégation spectaculaire de certains partis politiques de premier plan au soir du 24 mars dernier, le scrutin prévu le 17 novembre aura donc pour principal enjeu de savoir si cette tendance se confirmera dans l'hémicycle, pointe encore Jeune Afrique, conduisant alors à une "hégémonie patriote" que les forces dispersées de l'opposition seront bien en mal de contrecarrer ».Des débats électriques en perspective…En tout cas, « entre Ousmane Sonko et Macky Sall, l'heure de la revanche semble avoir sonné », insiste également Le Monde Afrique. « Le retour annoncé de Macky Sall, absent du pays depuis qu'il a cédé le pouvoir à Bassirou Diomaye Faye en avril, est un revirement de taille dans la vie politique sénégalaise. (…) Ce rebondissement en début de campagne des législatives ne devrait pas manquer d'électriser un peu plus les débats. Car Macky Sall est loin de faire l'unanimité, relève Le Monde Afrique. Le collectif des victimes de son régime le tient pour l'un des responsables de la répression des manifestations antigouvernementales qui a fait plus soixante morts entre 2021 et 2024 d'après Amnesty International. Sa figure agit comme un chiffon rouge brandi par le nouveau pouvoir, lancé depuis plusieurs semaines dans une opération de "reddition des comptes" qui vise les anciennes autorités. Enquêtes contre certains de ses proches, interdictions de quitter le territoire, audits des comptes publics, le gouvernement du premier ministre exerce une forte pression sur les anciens responsables et les soutiens de l'ex-président ».Paradoxe…Ce qui fait dire à WalfQuotidien à Dakar qu'on est aux « prémices d'un régime policier » : « parallèlement aux dossiers judiciaires de reddition des comptes impliquant d'anciens ministres et directeurs généraux, d'autres individus font l'objet de poursuites à cause de leurs sorties médiatiques. Une situation qui rappelle la fin de règne de Macky ». Et le quotidien sénégalais de dénoncer les « convocations-arrestations » de certains hommes politiques, journalistes ou chroniqueurs, à l'instar de Cheikh Yérim Seck, ancien journaliste à Jeune Afrique, qui a été placé en garde à vue hier pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles.Il y a aussi, souligne le site d'information Seneplus, la convocation policière de Bougane Gueye Dany, le leader du mouvement Gueum sa bop. « Cette action, perçue par beaucoup comme une tentative d'intimidation à l'approche des élections législatives, suscite de vives réactions au sein de l'opposition et de la société civile ». Ainsi Thierno Alassane Sall, figure de l'opposition, dénonce « le paradoxe d'un régime issu de l'opposition qui semble aujourd'hui vouloir museler ses détracteurs. De son côté, Alioune Tine, figure respectée de la société civile, appelle à la raison et au respect des principes démocratiques ».Cette vague de convocations et d'arrestations, conclut Seneplus, « met en lumière les tensions croissantes entre le pouvoir et l'opposition à l'approche d'échéances électorales cruciales, et ravive le débat sur la liberté d'expression et le respect du jeu démocratique dans le pays ».

Journal de l'Afrique
Au Sénégal, Ousmane Sonko et Macky Sall, têtes de liste pour les législatives

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Oct 1, 2024 15:59


Macky Sall est de retour sur la scène politique sénégalaise. L'ancien président est tête de liste de la coalition Takku-Wallu pour les législatives du 17 novembre. Cette coalition regroupe les deux anciens partis au pouvoir : l'APR et le PDS. Macky Sall affrontera de nouveau son plus grand rival Ousmane Sonko, tête de liste du Pastef, parti au pouvoir.

Revue de presse Afrique
À la Une: colère et indignation après l'agression de Guy Marius Sagna…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 1, 2024 3:53


C'était dimanche : Guy Marius Sagna, député du Pastef, le parti au pouvoir au Sénégal et également parlementaire de la Cédéao, participait à ce dernier titre à une réunion de citoyens togolais à Lomé quand il a été agressé.« Guy Marius Sagna a été blessé à la tête et au bras et placé en “soins intensifs“ sous surveillance, rapporte WalfQuotidien à Dakar. Il était invité à participer aux activités d'une réunion publique organisée par la plateforme d'opposition togolaise, la Dynamique pour la majorité du peuple (Dmp) ». Une réunion non autorisée par les autorités togolaises.« Des nervis au service du pouvoir… »Dans les colonnes de 24 Heures, autre quotidien sénégalais, Guy Marius Sagna « décrit une scène de chaos où la violence a atteint des niveaux choquants : “des nervis (au service du pouvoir) ont été payés pour saboter notre rencontre citoyenne et m'ont frappé. Ils ont utilisé des chaises, ils nous ont donné des coups de pieds comme si nous étions des ballons de football“ ». En effet, d'autres personnalités politiques ont été violentées, notamment une parlementaire togolaise.Commentaire de 24 Heures : « cette agression soulève des questions sérieuses sur l'état de la démocratie au Togo et la sécurité des opposants politiques ».Le Monde Afrique précise pour sa part que « Guy Marius Sagna, chef de file du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine-France dégage au Sénégal, est connu pour ses coups d'éclat et ses diatribes antifrançaises. Il a été plusieurs fois détenu sous l'ancien régime sénégalais. Et il a critiqué par le passé l'adoption au Togo d'une nouvelle Constitution dénoncée par l'opposition comme permettant à Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir indéfiniment ».Avalanche de réactions…Cette agression a provoqué colère et indignation au sein des sociétés civiles togolaises et sénégalaises…« Avalanche de réactions », s'exclame WalfQuotidien : « trois organisations de droits humains basées entre Dakar et Lomé ont condamné “avec fermeté l'agression“ subie par Guy Marius Sagna. Ces organisations appellent les autorités togolaises à prendre leurs responsabilités et les exhortent à veiller au respect des engagements relatifs au respect des droits humains ». Et « à Lomé, le front Touche pas à ma Constitution invite les autorités togolaises à garantir la liberté d'expression et de réunion et au respect “scrupuleux“ de la loi sur les manifestations pacifiques ».À lire aussiTogo: indignation après l'agression du député sénégalais Guy Marius SagnaPour sa part, rapporte 24 Heures, « la police nationale togolaise assure travailler “étroitement avec les autorités judiciaires […] pour faire toute la lumière sur les actes qui se sont produits“. Elle précise néanmoins que Guy Marius Sagna avait “été avisé de l'interdiction de la réunion projetée“ et qu'il avait “été dûment informé des risques que comportaient ces activités […] en violation des lois en vigueur au Togo“ ».La liberté d'expression en question…En tout cas, pour le site d'information Afrik.com, « cet incident met en lumière une montée inquiétante de la violence politique en Afrique de l'Ouest. Les agressions contre les leaders politiques, en particulier ceux qui défendent les droits des peuples et s'opposent aux régimes en place, semblent devenir de plus en plus courantes. Au-delà de l'agression de Guy Marius Sagna, c'est la question de la liberté d'expression et de la sécurité des acteurs politiques qui est posée ».« Cette agression d'un député de la Cédéao est inacceptable dans un pays de paix comme le Togo », renchérit WakatSéra à Ouagadougou. « L'un des principes forts de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, et qui fait la fierté de l'organisation sous-régionale, c'est bien la “libre circulation des biens et des personnes“ appartenant à l'espace. Ainsi, rien ne saurait justifier cette agression. […] Toutes les parties sont unanimes pour l'ouverture d'une enquête, pointe encore WakatSéra, car la manifestation de la vérité et surtout la punition des auteurs de cet “incident“ à la hauteur de leur crime, s'imposent. Cela est d'autant plus impératif que cette agression contre le député peut être assimilée à un règlement de compte, suite à ses sorties fréquentes contre la Cédéao et ses dirigeants politiques. »À lire aussiTogo: le député sénégalais Guy Marius Sagna blessé lors d'une réunion publique

Géopolitique, le débat
Législatives anticipées au Sénégal : un pari risqué pour le nouveau pouvoir ?

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later Sep 22, 2024 50:00


Il est devenu le 24 mars 2024 le premier opposant, dans l'histoire du Sénégal, à gagner une présidentielle dès le 1er tour… Élu dans l'euphorie avec 54% des voix, Bassirou Diomaye Faye, après avoir fait campagne sur un programme de rupture, s'est retrouvé face à une Assemblée nationale dominée par les députés fidèles à Macky Sall, une assemblée où son propre parti, le Pastef, ne compte que 23 députés sur 165, et une quarantaine, si l'on ajoute ses alliés de la coalition Yewwi Askan Wi. C'est donc sans surprise que le 12 septembre, dans une allocution à la télévision nationale, le président Diomaye Faye a  annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale et convoqué des élections législatives anticipées le 17 novembre.Est-ce malgré tout un pari risqué que de dissoudre l'Assemblée ? Quel bilan tirer des 5 premiers mois au pouvoir du tandem Diomaye Faye-Sonko ? Chantre d'un panafricanisme de gauche qui a séduit la jeunesse sénégalaise, le Pastef est-il assuré de devenir le parti majoritaire, voire d'obtenir la majorité absolue en nouant des alliances pour ces législatives ? Quelle va être la stratégie de l'opposition pour ces législatives ? Se retrouve-t-elle affaiblie à la suite de la dissolution de la coalition Benno Bokk Yakaar qui défendait depuis 2012 les couleurs de Macky Sall ? Comment les cartes vont-elles se redistribuer dans le paysage politique sénégalais ? Avec :- Maurice Soudieck Dione,  professeur agrégé en Sciences Politiques à l'Université Gaston-Berger de Saint-Louis- Moussa Diaw, professeur émérite de Sciences politiques- Elgas, chercheur associé à l'IRIS, l'Institut de relations internationales,  producteur de « Mémoire d'un continent » sur RFI et auteur de « Les Bons ressentiments. Essai sur le malaise post-colonial », paru en 2023 aux éditions Riveneuve.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Sénégal : vers une dissolution de l'Assemblée nationale ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Sep 9, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la nomination du Premier ministre en France, l'exclusion de François Bozizé du CPC et des records de pluies au Sahara. Sénégal : vers une dissolution de l'Assemblée nationale ?Dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, un bras de fer oppose les députés de la coalition de l'ex-président Macky Sall et le nouveau gouvernement. Quelle est la stratégie de l'exécutif en continuant de proposer des lois sans avoir la majorité ? En cas de législatives anticipées, quelles sont les chances du Pastef de Bassirou Diomaye Faye d'obtenir une majorité ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.  France : dans les coulisses de la nomination du Premier ministreAprès presque 60 jours sans gouvernement, le président Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier, un homme de droite, comme Premier ministre. Pourquoi le choix du président s'est porté sur un membre du parti de Les Républicains, arrivé quatrième aux législatives ?Avec Valérie Gas, cheffe du service politique de RFI.Météo : record de pluies dans le désert du SaharaUn événement météorologique rarissime : le désert du Sahara, l'un des endroits les plus secs au monde, fait face à des précipitations sans précédent. Le réchauffement de l'océan Atlantique et de la mer Méditerranée en serait la cause. Comment la surchauffe des eaux peut-elle provoquer de la pluie ? Ce phénomène peut-il devenir plus récurrent dans le futur ?Avec Simon Rozé, chef du service environnement de RFI.Centrafrique : pourquoi François Bozizé est-il écarté de la CPC ?Coordinateur du mouvement armé CPC, l'ex-président François Bozizé a été exclu de la rébellion. Renommée CPC-F – Coalition pour le changement fondamental –, la coalition a annoncé redéfinir ses objectifs. Comment expliquer cette importante réorganisation ? Quel est aujourd'hui l'état des forces de la CPC-F ?Avec Charles Bouëssel, analyste sur la Centrafrique pour l'International Crisis Group.