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L'actualité sur le terrain avec les reportages et enquêtes de nos correspondants. RFI propose, du lundi au vendredi, un grand reportage et des enquêtes réalisés par les envoyés spéciaux et les correspondants de la rédaction, partout dans le monde.  

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    • Jul 28, 2025 LATEST EPISODE
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    En Italie, grandir loin de la mafia

    Play Episode Listen Later Jul 28, 2025 19:30


    En Italie, la mafia calabraise -  la N'Drangheta -  est considérée comme l'organisation criminelle la plus redoutable et la plus puissante. Ce sont les liens du sang qui constituent les clans. Les activités criminelles se transmettent de père en fils. Pour briser la chaîne du crime, le juge italien Roberto Di Bella a imaginé le programme « Liberi di scegliere ». En italien, cela veut dire : Libres de choisir : entre un destin criminel ou une nouvelle vie. Pour cela, les enfants de mafieux sont exfiltrés et envoyés loin de la Calabre, loin de leur famille et de la mafia. Comment reconstruire sa vie loin des siens ? Comment proposer une alternative aux enfants qui se sont construits avec les règles de la criminalité organisée ? « En Italie, grandir loin de la mafia », c'est un Grand Reportage de Cécile Debarge. (Rediffusion)

    «Le supplément du dimanche» du 27 juillet 2025

    Play Episode Listen Later Jul 27, 2025 48:30


    Dans le supplément de ce dimanche, le sujet est l'emploi. En première partie, les salariés des verres Duralex ont repris leur entreprise qui était à nouveau en redressement judiciaire en 2024. En deuxième partie, à l'occasion du Salon international de l'Agriculture qui se tient à Paris, la parole est donnée aux agriculteurs. (Rediffusion) Les verres Duralex rebondissent en coopérative Pour la sixième fois de son histoire, Duralex s'est retrouvée en 2024 en redressement judiciaire. Cette fois-ci, les salariés eux-mêmes ont proposé de reprendre l'entreprise, sous la forme d'une Scop, une coopérative. Les 226 emplois ont été conservés. La mutation de l'entreprise est toutefois un défi économique, dans une France qui peine à faire face à la désindustrialisation. RFI a suivi les salariés de la Scop Duralex pendant près de six mois.   Un Grand reportage de Justine Fontaine qui s'entretient avec Sébastien Farcis. Agriculteurs : comment continuer à vivre de ce métier dans 10 ans ? Faiblesse des revenus, complexité administrative, changement climatique… le métier d'agriculteur est en crise. À l'occasion du Salon de l'Agriculture qui referme ses portes ce dimanche 2 mars 2025, RFI donne la parole à celles et ceux qui nourrissent les Français. Avec une question : comment voient-ils leur profession dans dix ans ? De l'Oise au Val d'Oise, rencontre avec deux céréaliers. Ils cultivent les mêmes récoltes avec passion, mais ne proposent pas les mêmes solutions pour l'avenir de leur travail… Un Grand reportage de Nicolas Feldmann (et Igor Strauss) qui s'entretient avec Sébastien Farcis.  

    «Le supplément du samedi» du 26 juillet 2025

    Play Episode Listen Later Jul 26, 2025 48:30


    Dans le supplément de ce samedi, direction l'Inde pour suivre la Kumbh Mela, pèlerinage qui pourrait être le plus grand rassemblement religieux de l'humanité, entre démesure et défi organisationnel pour son plus fervent promoteur, Narendra Modi. Puis, en deuxième partie, nous allons au Brésil voguer avec les derniers transporteurs de marchandises en voiliers traditionnels, moyen de transport qui tend à disparaître... (Rediffusion) La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques C'est un festival attendu depuis 144 ans. Ce sont les astres qui définissent le calendrier. Nous sommes en Inde et, depuis le 13 janvier, la Maha Kumbh Mela se poursuit sur les berges du Gange. Pour les fidèles hindous, durant 45 jours, se baigner dans le fleuve sacré, c'est l'assurance de sortir du cycle maudit des réincarnations. Il s'agirait du plus grand rassemblement de l'humanité. En tout cas, si on en croit Narendra Modi qui, depuis 2014, se pose en grand promoteur de l'hindouisme. Le Premier ministre indien a voulu en faire le plus démesuré, mais également le plus propre et le plus technologique des pèlerinages. Il y a la foi… mais cette Kumbh Mela, c'est aussi une gigantesque vitrine idéologique. ► « La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques », un Grand Reportage de Côme Bastin. Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffle Ils sont les derniers survivants d'une époque révolue. Dans la baie de Salvador de Bahia au Brésil, les Saveiros voguent toujours. Mais ils sont les derniers voiliers traditionnels en bois, à acheminer des matériaux de construction vers des rives difficilement accessibles. Ils ne sont plus qu'une dizaine à convoyer pierres, graviers et sable, à la force du vent. Ils étaient plus d'une centaine, il y a environ 60 ans, approvisionnant Salvador, la capitale régionale en produits agricoles. Routes et ponts ont eu raison de ce trafic. Et, au désintérêt général, s'ajoute l'impossibilité pour les charpentiers de marine de trouver les arbres nécessaires à l'entretien des bateaux. ► « Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffle », un Grand Reportage de Quentin Bleuzen. 

    Agriculteurs : comment continuer à vivre de ce métier dans 10 ans ?

    Play Episode Listen Later Jul 24, 2025 19:30


    Faiblesse des revenus, complexité administrative, changement climatique… le métier d'agriculteur est en crise. À l'occasion du Salon de l'Agriculture qui referme ses portes ce dimanche 2 mars 2025, RFI donne la parole à celles et ceux qui nourrissent les Français. Avec une question : comment voient-ils leur profession dans dix ans ? De l'Oise au Val d'Oise, rencontre avec deux céréaliers. Ils cultivent les mêmes récoltes avec passion, mais ne proposent pas les mêmes solutions pour l'avenir de leur travail… (Rediffusion) «Agriculteurs : comment continuer à vivre de ce métier dans 10 ans ?», un Grand reportage de Nicolas Feldmann et Igor Strauss. 

    Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffle

    Play Episode Listen Later Jul 23, 2025 19:30


    Ils sont les derniers survivants d'une époque révolue. Dans la baie de Salvador de Bahia au Brésil, les Saveiros voguent toujours. Mais ils sont les derniers voiliers traditionnels en bois, à acheminer des matériaux de construction vers des rives difficilement accessibles. Ils ne sont plus qu'une dizaine à convoyer pierres, graviers et sable, à la force du vent. Ils étaient plus d'une centaine, il y a environ 60 ans, approvisionnant Salvador, la capitale régionale en produits agricoles. Routes et ponts ont eu raison de ce trafic. Et, au désintérêt général, s'ajoute l'impossibilité pour les charpentiers de marine de trouver les arbres nécessaires à l'entretien des bateaux. « Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffle », un Grand reportage de Quentin Bleuzen. (Rediffusion)

    Les verres Duralex rebondissent en coopérative

    Play Episode Listen Later Jul 22, 2025 19:30


    Pour la sixième fois de son histoire, Duralex s'est retrouvée en 2024 en redressement judiciaire. Cette fois-ci, les salariés eux-mêmes ont proposé de reprendre l'entreprise, sous la forme d'une Scop, une coopérative. Les 226 emplois ont été conservés. La mutation de l'entreprise est toutefois un défi économique, dans une France qui peine à faire face à la désindustrialisation. RFI a suivi les salariés de la Scop Duralex pendant près de six mois. (Rediffusion) « Les verres Duralex rebondissent en coopérative », un Grand reportage de Justine Fontaine, réalisé par Pauline Leduc. En images

    La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques

    Play Episode Listen Later Jul 21, 2025 19:30


    C'est un festival attendu depuis 144 ans. Ce sont les astres qui définissent le calendrier. Nous sommes en Inde et, depuis le 13 janvier, la Maha Kumbh Mela se poursuit sur les berges du Gange. Pour les fidèles hindous, durant 45 jours, se baigner dans le fleuve sacré, c'est l'assurance de sortir du cycle maudit des réincarnations. Il s'agirait du plus grand rassemblement de l'humanité. En tout cas, si on en croit Narendra Modi qui, depuis 2014, se pose en grand promoteur de l'hindouisme. Le Premier ministre indien a voulu en faire le plus démesuré, mais également  le plus propre et le plus technologique des pèlerinages. Il y a la foi… mais cette Kumbh Mela, c'est aussi une gigantesque vitrine idéologique.   «La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques», un Grand Reportage de Côme Bastin. (Rediffusion)

    «Le supplément du dimanche» du 20 juillet 2025

    Play Episode Listen Later Jul 20, 2025 48:30


    Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène en Pologne, sur le camp nazi d'extermination d'Auschwitz-Birkenau dont c'est le 80è anniversaire de la libération par l'armée russe en 1945... Des collégiens ou des familles de déportés font souvent le voyage pour un «travail» de mémoire et un hommage aux victimes de la Shoah. En seconde partie, direction le Pérou, où l'approvisionnement en eau potable demeure difficile notamment pour les personnes démunies. (Rediffusion) Mémoire de la Shoah: les jeunes se sentent-ils capables de la transmettre ?  C'était il y a tout juste 80 ans. Le 27 janvier 1945, le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, situé en Pologne, était libéré par l'armée russe. La Shoah fera 6 millions de morts, dont un million dans ce camp, épicentre de la solution finale : l'extermination programmée, à l'échelle industrielle, des Juifs d'Europe par l'Allemagne Nazie. 80 ans après, le camp est devenu un musée et un mémorial visité chaque année par de nombreux étudiants, qui ont un rapport parfois distant avec l'histoire de la Shoah. Reportage avec de jeunes lycéens français originaires de Toulouse. Un Grand reportage de Baptiste Coulon qui s'entretient avec Jacques Allix. L'accès à l'eau dans la capitale péruvienne : avant tout le combat des pauvres À Lima, au Pérou, 1 million et demi de personnes n'ont pas accès à l'eau courante… Leur seul moyen d'approvisionnement est le passage d'un camion citerne, à la venue aléatoire et dont la qualité de l'eau est critique... ; et critiquée. Et si les pouvoirs publics ne s'emparent pas rapidement du sujet, de plus en plus de Péruviens risquent d'être concernés. Selon une étude d'Aquafondo, le Pérou ne disposera, en effet, d'ici 40 ans, que de 60% de ses ressources actuelles en eau. Un Grand reportage de Marion Bellal qui s'entretient avec Jacques Allix.  

    « Le supplément du samedi » du 19 juillet 2025

    Play Episode Listen Later Jul 19, 2025 48:30


    Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage nous emmène en Chine qui est à la fois dépendante du charbon et qui se lance aussi le défi de la neutralité carbone avec les énergies renouvelables. En deuxième partie, direction l'Inde, au Kerala, où l'archipel Munroe Island est englouti par les eaux. (Rediffusion) Énergie verte et dépendance au charbon : le paradoxe chinois La Chine en plein paradoxe. La Chine reste extrêmement dépendante du charbon… et à la fois elle tente de relever par tous les moyens le défi des énergies renouvelables. Gros enjeux : cela lui permettrait de dominer le marché mondial du solaire ou de l'éolien. Deux fers au feu : puisqu'elle s'est engagée à atteindre un pic d'émissions de dioxyde de carbone d'ici la fin de la décennie et à les éliminer d'ici 2060. À l'heure de la Conférence internationale sur le Climat de Bakou, essentielle pour l'avenir, la Chine a adopté vendredi dernier (8 novembre 2024) une nouvelle loi sur l'énergie dans l'optique de «promouvoir la neutralité carbone». Notre envoyée spéciale permanente à Pékin nous emmène à la rencontre d'une Chine volontaire, face à ses vieux démons… Un Grand reportage de Clea Broadhurst, (avec la collaboration de Chi Xiangyuan) qui s'entretient avec Jacques Allix.   Kerala : le «pays des dieux» englouti par les eaux En Inde, le Kerala est appelé le «pays de Dieu lui-même» pour ses sublimes paysages aquatiques tropicaux. Il est aussi en première ligne face au changement climatique. Symbole de cette menace : Munroe Island, un archipel intérieur inexorablement englouti par les eaux.  Premiers réfugiés climatiques du Kerala, plusieurs milliers d'habitants ont déjà quitté l'île qui se noie, comme on la surnomme ici. Ceux qui restent, cernés par les eaux, vivent dans des conditions de plus en plus éprouvantes.  Le destin de ce bout de paradis est un avertissement. Cochin, la plus grande ville du Kerala, est, elle aussi, menacée par l'océan. Pour s'adapter à cette nouvelle donne climatique, beaucoup reste à faire. Un Grand reportage de Côme Bastin qui s'entretient avec Jacques Allix.    

    L'accès à l'eau dans la capitale péruvienne: avant tout le combat des pauvres

    Play Episode Listen Later Jul 17, 2025 19:28


    À Lima, au Pérou, 1 million et demi de personnes n'ont pas accès à l'eau courante… Leur seul moyen d'approvisionnement est le passage d'un camion citerne, à la venue aléatoire et dont la qualité de l'eau est critique... ; et critiquée. Et si les pouvoirs publics ne s'emparent pas rapidement du sujet, de plus en plus de Péruviens risquent d'être concernés. Selon une étude d'Aquafondo, le Pérou ne disposera, en effet, d'ici 40 ans, que de 60% de ses ressources actuelles en eau. (Rediffusion) «L'accès à l'eau dans la capitale péruvienne : avant tout le combat des pauvres», un Grand reportage de Marion Bellal.

    Mémoire de la Shoah: les jeunes se sentent-ils capables de la transmettre?

    Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 19:30


    C'était il y a tout juste 80 ans. Le 27 janvier 1945, le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, situé en Pologne, était libéré par l'armée russe. La Shoah fera 6 millions de morts, dont un million dans ce camp, épicentre de la solution finale : l'extermination programmée, à l'échelle industrielle, des Juifs d'Europe par l'Allemagne Nazie. (Rediffusion) 80 ans après, le camp est devenu un musée et un mémorial visité chaque année par de nombreux étudiants, qui ont un rapport parfois distant avec l'histoire de la Shoah. Reportage avec de jeunes lycéens français originaires de Toulouse.   De notre envoyé spécial à Auschwitz,  C'est un marathon express en Pologne. Un aller-retour dans la journée et une visite de quelques heures pour se plonger dans un pan entier de l'histoire, concrétiser des mots, des récits et des images, étudiés en classe. Ces lycéens étudient au lycée Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens-de-Gameville, dans l'agglomération de Toulouse. Parmi eux, Malack, 17 ans. La lycéenne doit bien l'admettre, elle ne connaissait pas l'histoire de la Shoah. « C'est grâce au professeur que j'en ai entendu parler. On m'a parlé des Juifs, de leur extermination, mais ce n'était jamais détaillé, ce n'était pas approfondi comme aujourd'hui », déroule-t-elle. La trentaine d'élèves s'est levée très tôt et a embarqué dans un avion depuis Toulouse, jusqu'à Cracovie, la seconde ville de Pologne, située à 70 kilomètres d'Auschwitz-Birkenau. Avant d'entamer la visite, l'ambiance est plutôt détendue, ponctuée de quelques batailles de boules de neige à la descente du car. Plusieurs élèves, dont Yann, avouent regarder avec un certain éloignement l'histoire de la Shoah. « C'est dans les livres d'histoire, plante le jeune homme. On en entend parler, on voit quelques photos, mais venir ici c'est une vraie opportunité de découvrir l'histoire de l'Europe et de la Seconde Guerre mondiale. » Le mot « guerre » lui évoque davantage celle en Ukraine, à 200 kilomètres à vol d'oiseau. Loann dresse une analyse similaire : « La guerre au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine : Je me sens beaucoup plus proche de ces guerres aujourd'hui car on a des images, des vidéos, des reportages, sur ces guerres, et elles sont plus médiatisées qu'avant. Auparavant, on n'avait pas du tout conscience de ce qui se passait dans ces camps. » Bâtiments en ruines En ce mois de janvier 2025, 20 centimètres de neige recouvrent ce qu'il reste de Birkenau, le deuxième des trois camps d'Auschwitz, où débute la visite. Une grande partie des constructions en pierre sont détruites et Loann apparaît quelque peu déboussolé : « Le fait que les bâtiments soient en ruines, on a du mal à imaginer leur fonctionnement. Mais venir ici, ça permet de mettre en forme tout ce que l'on voit en cours. On comprend vraiment l'importance de ce camp dans la Seconde Guerre mondiale », insiste le lycéen. Une première visite permet de matérialiser les faits au-delà des mots de la guide qui accompagne les élèves : la visite d'un baraquement. En silence, les élèves arpentent la construction où s'entassaient et dormaient sur des planches en bois, les prisonniers du camp. « C'est à la fois triste et extrême, c'est angoissant, il y a une atmosphère pesante », commentent Anaïs et Mélanie. Malack, qui n'avait que très peu entendu parler de la Shoah, se plonge peu à peu dans le récit. « Je peux imaginer ces gens-là en train de vivre ces atrocités. J'arrive un peu à ressentir ce qu'ils ont dû ressentir à l'époque. » Le système concentrationnaire de Birkenau se concrétise aussi sous les yeux de Nina, 17 ans. « Déshumanisation », « humiliation » : peu à peu, la jeune lycéenne met des mots sur l'horreur et rapproche l'événement de sa propre histoire : « C'est vrai que ça me paraît un peu loin parce que ça date d'une époque où je n'étais pas née. D'un autre côté, c'est un combat qui me touche aussi car tout ce qui est racisme, antisémitisme, ce sont des choses que je peux encore vivre aujourd'hui. Je suis encore confrontée aux racistes. Et même si cette histoire est loin, ce sont des combats qui sont toujours actuels. » Des noms et des visages, la Shoah à hauteur d'hommes et de femmes La Shoah se raconte aussi à hauteur d'hommes et de femmes. C'est le parti pris d'Auschwitz I, aujourd'hui musée et mémorial, que s'apprêtent à visiter les élèves. Et c'est aussi le choix réalisé par Mary Albagnac, l'enseignante d'histoire. Toute l'année, ces lycéens étudient les récits de déportés originaires de Toulouse et de ses environs et vont tenter de retrouver leurs traces dans les archives du musée. « En passant par la petite histoire, ça leur permet de mieux comprendre, on pense, la grande histoire, et aussi de connaître davantage le patrimoine et l'histoire locale, explique Mary Albagnac. On se rend compte qu'ils habitent pas très loin du camp d'internement sur lequel on a travaillé, mais qu'ils ne savaient pas du tout qu'il existait et qu'il s'était passé de tels événements sur leur territoire qu'ils pratiquent tous les jours. Ce projet permet de s'identifier plus facilement à ces personnes, à ces enfants, à leur destin, leur parcours, qui nous amènent à Auschwitz. » Des prénoms, des noms, des dates de naissance : plus de quatre millions de victimes connues de la Shoah sont répertoriées dans le livre des noms, dans lequel se plongent désormais les élèves. Romane part en quête du nom d'un déporté originaire des environs de Toulouse, un certain «Rosenwasser». La lycéenne interpelle sa professeure, « Je crois que je l'ai trouvé ». La professeure coupe court : « Il serait mort le 15 août 1942. Et bien non, ça ne marche pas, puisqu'il est censé être déporté le 26 août 1942. » Un peu plus loin, Loann et Roman se sont quelque peu écartés de la consigne initiale. « On cherche une personne que l'on a en commun et que l'on connaît, développe Loann. On essaye de voir s'il y a peut-être un de ses descendants qui est ici et s'il y a son nom de famille dans le livre. » Mais la quête se révèle fastidieuse, constate Roman. « Je cherche un nom de famille précis et je trouve quand même dix personnes qui ont ce nom de famille. C'est impressionnant, ça montre vraiment la diversité des personnes qui ont été touchées par le génocide. »     Effets personnels Aux images d'archives se superposent désormais, plus seulement des noms, mais des visages et de nombreux effets personnels. La Shoah s'incarne à travers des lunettes, des cheveux, des milliers de paires de chaussures, rassemblées derrière une immense plaque de verre. « Là, on est sans voix, on est bouche bée face à cet amas d'objets, de prothèses. On se rend compte réellement du massacre que ça a été et du nombre de personnes qui ont été tuées. Je suis choqué de l'espace que ça prend et du nombre d'objets et de chaussures qu'il y a », explique Loann. À Auschwitz, ce sont un million de personnes qui ont été amenées en train, afin d'y être triées, gazées et incinérées. Pour les élèves qui le souhaitent, la visite s'achève par un passage devant un four crématoire. « Tout le monde rentre ? », interroge par précaution Mary Albagnac, l'enseignante. Tous les élèves pénètrent et découvrent le summum de l'horreur. « Cela fait peur, réagit immédiatement Yann. Parce que les bâtiments sont en assez bon état et en entrant dedans on s'imagine ce qu'il s'est passé auparavant. » Transmettre la mémoire Face aux preuves parfois crues et brutales de la Shoah, aucun élève ne reste insensible. Reste à savoir ce qu'ils feront de l'exigence de mémoire et de l'importance de la transmettre. Une mission plus difficile à mener aujourd'hui qu'il y a quelques années, à en croire l'enseignante d'histoire, Mary Albagnac : « Les derniers témoins disparaissent ou sont de plus en plus fragiles, donc on a du mal à les faire venir sur les événements. Et l'autre souci que j'identifie, c'est que la jeune génération a accès à tout, dans l'instantané, à tout moment et a parfois du mal à faire le tri. Avec ce projet, on veut les faire travailler sur les sources historiques, leur montrer comment on fait de l'histoire, comment avoir un regard critique. Et la professeure de poursuivre : «On sait que ça ne marchera pas avec tous, mais on se donne les moyens d'y arriver avec ce type de projet. » La mémoire de la Shoah demeure encore une mémoire incarnée, grâce au récit qu'en font encore les rescapés. Mais la force de ce récit est condamnée à s'amenuiser avec la disparition des derniers survivants, estime Alexandre Doulut, guide accompagnateur du mémorial de la Shoah : « Pour avoir vu dans les yeux des jeunes leurs réactions face à quelqu'un qui a été la victime d'Auschwitz, qui raconte quel a été son quotidien, je peux vous assurer que nous, si on passe derrière en tant qu'historien avec nos connaissances brutes, ça a une portée cent fois plus minime, c'est évident. » Cela signifie-t-il pour autant que l'on puisse un jour complètement oublier cette histoire ? « Oui, personne ne peut dire quel sera l'état de la mémoire, dans dix ans, dans vingt ans, c'est très versatile la mémoire, reprend Alexandre Doulut. Mais moi je suis plutôt optimiste. » Transmettre, un poids ou un défi ? Nina, 17 ans, doit bien le reconnaître, avant cette année, « elle n'aurait vraiment pas pensé parler de la Shoah. Cela me touchait, mais je n'étais pas sensibilisée au fait de devoir retranscrire. » À la question de savoir si la lycéenne se sent capable ou non de transmettre cette mémoire, elle hésite d'abord, puis se lance : « Moi, je ne m'en sens pas vraiment capable. Je raconterai à mon entourage proche, car eux, ils me connaîtront personnellement et c'est dans l'intimité que l'on raconte ces choses, puisque ce sont des traumatismes. » Nina ne se sent pas d'en parler car elle a peur, « peur de mal raconter, d'oublier des détails, d'offenser les petits enfants des familles ». Mais l'idée que l'on puisse totalement oublier cette histoire « l'effraie ». À ses côtés, Juliette lui oppose d'autres arguments. « C'est à nous de porter cela. Ce n'est pas un poids, c'est quelque chose que l'on va devoir faire et c'est à nous d'assumer ce rôle. Il ne faut pas se priver d'en parler, ça ne doit pas être tabou, on ne doit pas ne pas en parler parce que ça a été très grave. Il faut justement en parler. Ce n'est pas un défi qui doit faire peur. » Ginette Kolinka, passeuse de mémoire Quelques jours plus tard, au mémorial de la Shoah à Paris, des rires se font entendre dans l'auditorium. Sur scène, Ginette Kolinka houspille la modératrice de la conférence : « Posez-moi une question, mais une vraie ! Sinon je mélange tout, le départ et le retour ! » La mémoire fait parfois défaut, mais à presque 100 ans, Ginette Kolinka n'a rien perdu de sa répartie et de la force de son récit. « Hitler voulait nous humilier et il a su trouver tout ce qu'il y avait pour le faire », rappelle-t-elle. Infatigable passeuse de mémoire, c'est encore à la jeune génération qui l'écoute dans l'auditorium qu'elle s'adresse ce soir-là, avant d'entamer un dialogue plus direct entre deux dédicaces et de répondre à quelques questions de journalistes : « Aux jeunes, je le dis et le redis : qu'ils parlent au plus grand nombre de personnes possibles en leur spécifiant que ce n'est pas une fiction. Ce qui a été écrit, ça a été vécu, on en est les survivants », insiste la rescapée. Puis, Ginette Kolinka s'adresse à une jeune fille qui lui présente son ouvrage à dédicacer : « Toi, tu es une petite fille et j'espère que quand ça sera le moment de parler de ça dans ta classe, tu diras "moi j'ai vu quelqu'un qui l'a vécu, j'ai vu deux dames, tu peux dire âgées, ça ne fait rien, et qui l'ont vécu ! " »Reste une dernière interrogation : a-t-elle confiance dans la jeune génération pour porter cette mémoire ? La réponse fuse : « Qu'est-ce que ça veut dire confiance ou pas confiance ? Je ne suis pas obsédée par ce qu'il va se passer après. Moi, je vis le présent. Quand je vais dans les écoles, je m'aperçois qu'il y a beaucoup d'enfants qui m'écoutent, des plus jeunes et des moins jeunes. On vit le présent. Ils ont écouté. Cette petite fille a écouté. Peut-être que demain elle va le raconter à sa maîtresse. Et bien moi, ça, ça me suffit. »  

    Énergie verte et dépendance au charbon: le paradoxe chinois?

    Play Episode Listen Later Jul 15, 2025 19:30


    La Chine en plein paradoxe. La Chine reste extrêmement dépendante du charbon… et à la fois elle tente de relever par tous les moyens le défi des énergies renouvelables. Gros enjeux : cela lui permettrait de dominer le marché mondial du solaire ou de l'éolien. Deux fers au feu : puisqu'elle s'est engagée à atteindre un pic d'émissions de dioxyde de carbone d'ici la fin de la décennie et à les éliminer d'ici 2060. (Rediffusion) À l'heure de la Conférence internationale sur le Climat de Bakou, essentielle pour l'avenir, la Chine a adopté vendredi dernier (8 novembre 2024) une nouvelle loi sur l'énergie dans l'optique de «promouvoir la neutralité carbone».Notre envoyée spéciale permanente à Pékin nous emmène à la rencontre d'une Chine volontaire, face à ses vieux démons…«Énergie verte et dépendance au charbon : le paradoxe chinois ?», un Grand reportage de Clea Broadhurst, avec la collaboration de Chi Xiangyuan. À écouter aussiLa Chine influenceuse du mouvement climatique mondial

    Kerala: le «pays des dieux» englouti par les eaux

    Play Episode Listen Later Jul 14, 2025 19:30


    En Inde, le Kerala est appelé le « pays de Dieu lui-même » pour ses sublimes paysages aquatiques tropicaux. Il est aussi en première ligne face au changement climatique. Symbole de cette menace : Munroe Island, un archipel intérieur inexorablement englouti par les eaux. (Rediffusion) Premiers réfugiés climatiques du Kerala, plusieurs milliers d'habitants ont déjà quitté l'île qui se noie, comme on la surnomme ici. Ceux qui restent, cernés par les eaux, vivent dans des conditions de plus en plus éprouvantes. Le destin de ce bout de paradis est un avertissement. Cochin, la plus grande ville du Kerala, est, elle aussi, menacée par l'océan. Pour s'adapter à cette nouvelle donne climatique, beaucoup reste à faire. « Kerala : le "pays des dieux" englouti par les eaux », un Grand reportage de Côme Bastin. 

    «Le supplément du dimanche» du 13 juillet 2025

    Play Episode Listen Later Jul 13, 2025 48:30


    Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, nous nous confrontons à la situation difficile des LGBT en Afrique qui, souvent, sont amenés à fuir le continent pour éviter la mort ou la prison... En deuxième partie, direction la Chine qui produit une grande quantité de vin avec ses plus de 800 000 hectares de vignes. Quantité, mais aussi qualité grandissantes. Domaine dans lequel les femmes sont de plus en plus innovantes. (Rediffusion) Migrants LGBT : quitter l'Afrique pour survivre Être gay ou lesbienne dans certains pays d'Afrique est puni d'emprisonnement. Dans d'autres pays du continent, si l'homosexualité n'est pas pénalisée, elle est très mal perçue par la population.  Les LGBT sont rejetés, menacés et risquent la mort.  LGBT, appellation des années 90 pour lesbienne, gay, bisexuel et trans est devenu LGBTQIA+ pour intégrer d'autres identités sexuelles et de genre.  Face aux actes homophobes et transphobes parfois très violents, partir est fréquemment l'issue pour tout simplement sauver sa vie.  Migrer en Europe, en France où les demandes d'asile liées à l'orientation sexuelle ne cessent d'augmenter.  Un Grand reportage de Lise Verbeke (avec l'aide de Chi Xiangyuan) qui s'entretient avec Jacques Allix.     En Chine, les vigneronnes ont vraiment du nez Le secteur viticole chinois a connu, pendant une trentaine d'années, des hauts et des bas. L'enjeu économique est très important : la Chine compte 800 000 hectares de vignes. Devant la France, régulièrement, les ventes de vins plafonnent. La consommation n'étant pas encore vraiment entrée dans les mœurs. Mais la dernière tendance est porteuse d'espoir. La quantité de vin produite augmente. La qualité aussi. À la clé : des récompenses et des médailles.  Dans cet essor, les femmes brillent par leur excellence et leurs innovations. Un Grand reportage de Clea Broadhurst qui s'entretient avec Jacques Allix.  

    «Le supplément du samedi» du 12 juillet 2025

    Play Episode Listen Later Jul 12, 2025 48:30


    Matières premières et énergie nucléaire au sommaire de ce supplément. Dans la première partie, les gisements de fer des monts du Simandou pourraient marquer un tournant décisif pour l'économie guinéenne. En deuxième partie, direction la France, avec Pauline Gleize qui nous expliquera comment on démantèle une centrale nucléaire, celle de Fessenheim, un chantier titanesque. (Rediffusion) Simandou : miracle ou mirage pour l'économie guinéenne ? L'exploitation des immenses réserves de fer des monts du Simandou pourrait marquer un tournant décisif pour l'économie guinéenne. Estimées à près de 8 milliards de tonnes de minerai, ces réserves font l'objet de discussions depuis trois décennies. Les autorités prévoient une entrée en production pour la fin de l'année 2025, présentant ce projet comme la vitrine de leur ambition économique. Face au manque de transparence, la population guinéenne, qui a connu les désillusions de l'exploitation de bauxite, oscille entre espoir et scepticisme. Un Grand reportage de Alexis Bédu qui s'entretient avec Jacques Allix. Fessenheim : comment démanteler une centrale nucléaire ?  Fessenheim… en Alsace, à la frontière avec l'Allemagne. Un village surtout connu en France pour sa centrale nucléaire. Ses deux réacteurs ont été arrêtés en 2020, promesse de campagne des présidents François Hollande, puis Emmanuel Macron, avant que ce dernier ne décide en 2022 de relancer l'atome. Contrairement à d'autres réacteurs du parc, qui en compte 57, la centrale de Fessenheim n'a pas eu de sursis. Elle était la plus vieille en activité. Elle a été fermée. L'histoire nucléaire de ce village alsacien n'en est pour autant pas terminée. Le démantèlement ne devrait pas être finalisé avant 2041.  Un Grand reportage de Pauline Gleize qui s'entretient avec Jacques Allix.

    En Chine, les vigneronnes ont vraiment du nez

    Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 19:30


    Le secteur viticole chinois a connu, pendant une trentaine d'années, des hauts et des bas. L'enjeu économique est très important : la Chine compte 800 000 hectares de vignes. Devant la France, régulièrement, les ventes de vins plafonnent. La consommation n'étant pas encore vraiment entrée dans les mœurs. Mais la dernière tendance est porteuse d'espoir. La quantité de vin produite augmente. La qualité aussi. À la clé : des récompenses et des médailles. (Rediffusion) Dans cet essor, les femmes brillent par leur excellence et leurs innovations. «En Chine, les vigneronnes ont vraiment du nez», un Grand reportage de Clea Broadhurst avec l'aide de Chi Xiangyuan.

    Migrants LGBT : fuir l'Afrique pour survivre

    Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 19:30


    Être gay ou lesbienne dans certains pays d'Afrique est puni d'emprisonnement. Dans d'autres pays du continent, si l'homosexualité n'est pas pénalisée, elle est très mal perçue par la population. Les LGBT sont rejetés, menacés et risquent la mort. LGBT, appellation des années 90 pour lesbienne, gay, bisexuel et trans est devenu LGBTQIA+ pour intégrer d'autres identités sexuelles et de genre. (Rediffusion) Face aux actes homophobes et transphobes parfois très violents, partir est fréquemment l'issue pour tout simplement sauver sa vie. Migrer en Europe, en France où les demandes d'asile liées à l'orientation sexuelle ne cessent d'augmenter. «Migrants LGBT : fuir l'Afrique pour survivre», un Grand reportage de Lise Verbeke.À lire aussiEn France, le long parcours d'obstacles des réfugiés LGBTQ+

    Fessenheim : comment démanteler une centrale nucléaire ?

    Play Episode Listen Later Jul 8, 2025 19:30


    Fessenheim… en Alsace, à la frontière avec l'Allemagne. Un village surtout connu en France pour sa centrale nucléaire. Ses deux réacteurs ont été arrêtés en 2020, promesse de campagne des présidents François Hollande, puis Emmanuel Macron, avant que ce dernier ne décide en 2022 de relancer l'atome. Contrairement à d'autres réacteurs du parc, qui en compte 57, la centrale de Fessenheim n'a pas eu de sursis. Elle était la plus vieille en activité. Elle a été fermée. L'histoire nucléaire de ce village alsacien n'en est pour autant pas terminée. Le démantèlement ne devrait pas être finalisé avant 2041. (Rediffusion) « Fessenheim : comment démanteler une centrale nucléaire ? » Un Grand reportage de Pauline Gleize. À écouter aussiArrêt sur Fessenheim, la plus vieille centrale nucléaire de France ferme    

    Simandou: miracle ou mirage pour l'économie guinéenne?

    Play Episode Listen Later Jul 7, 2025 19:30


    L'exploitation des immenses réserves de fer des monts du Simandou pourrait marquer un tournant décisif pour l'économie guinéenne. Estimées à près de 8 milliards de tonnes de minerai, ces réserves font l'objet de discussions depuis trois décennies. Les autorités prévoient une entrée en production pour la fin de l'année 2025, présentant ce projet comme la vitrine de leur ambition économique. (Rediffusion) Face au manque de transparence, la population guinéenne, qui a connu les désillusions de l'exploitation de bauxite, oscille entre espoir et scepticisme. Sur le chantier du chemin de fer, la poussière et les boues envahissent les champs, rendant impossible toute culture. Mamoudou Youla, habitant du village de Sounganyia marche sur la terre craquelée qui a envahi sa rizière. « Tout ça, là, c'est le lieu de travail. Depuis que les sociétés minières sont arrivées il y a cinq ans, on ne travaille pas ici, rien, tout est gâté. », se lamente-t-il. Les dédommagements promis par les miniers ne suffisent pas à compenser les pertes subies par les agriculteurs. Mamaseta Camara, une autre habitante, exprime son désenchantement face aux promesses non tenues. « Quand les entreprises sont arrivées ici, j'étais contente, je me suis dit que c'était une opportunité pour nous. Mais ça ne s'est pas passé comme prévu. On subit de nombreux impacts. » Tout se fissure. Les murs des maisons, comme la confiance des habitants envers les sociétés. Il n'y aurait pas eu assez d'emploi pour les jeunes de Soungayah. La corruption autour du chantier est un autre sujet de préoccupation. « Quand vous allez sur le chantier pour du travail, il y a des intermédiaires qui vous demandent de l'argent. Environ 1 million et demi de francs guinéens », témoigne anonymement ce jeune homme. Il a le verbe haut et une profonde colère en lui. « À Conakry, on dit que nous sommes les boss. Qu'il y a un grand projet chez nous, le grand port de la Guinée, et donc qu'on est les rois, mais les gens ne savent pas ce qui se passe réellement ici. Pas d'emploi, pas d'eau, pas d'hôpital. J'en veux aux autorités guinéennes. Parce que depuis que le projet a commencé ici, personne ne s'est déplacé pour voir ce que nous traversons ici. Ils s'en foutent de nous ». Plus de 33 000 emplois ont déjà été créés sur le corridor, avançait Mamadi Doumbouya, le président de la transition, lors de ses derniers vœux à la nation. Des retombées XXL espérées pour l'économie guinéenne Initié en 1997, le projet Simandou a connu de nombreux rebondissements. D'abord attribués à Rio Tinto, les blocs 1 et 2 ont ensuite été confiés à BSGR, avant d'être réattribués à Winning Consortium Simandou en 2019, un partenariat sino-singapourien avec une participation guinéenne. Après le coup d'État en 2021, les travaux ont été interrompus par la junte. Puis, le géant de l'acier Baowu Steel a investi 6 milliards de dollars dans le projet, renforçant l'engagement de la Chine. Les espoirs sont énormes. Les autorités guinéennes misent sur des retombées économiques annuelles de 600 à 700 millions de dollars via des taxes et redevances. « Les ressources générées par les mines du projet Simandou et la transformation locale des minerais par la construction des raffineries nous ouvrent des perspectives heureuses d'avenir. », se réjouissait Mamadi Doumbouya. La construction d'une aciérie permettrait également de transformer une partie du fer sur place. « Nous osons espérer que cela soit la bonne cette fois, explique l'économiste Mohammed Camara. Pour un projet minier, l'important, c'est qu'est-ce qu'on en tire comme fiscalité, quels sont les impôts et taxes que ce projet va payer à l'État ? Il faut voir le projet sur du long terme et s'assurer de l'utilisation efficace des ressources. Le peu que l'on gagne, il faut l'investir où on peut impacter le plus. » Le « pont vers la prospérité » vanté par les autorités guinéennes n'est pas garanti. « Les autorités comptent beaucoup sur le Simandou parce que c'est un projet qui va doubler le produit intérieur brut du pays, mais attention, il ne faut pas croire que cela va régler tous les problèmes d'un seul coup », poursuit Mohammed Camara. Des contrats miniers toujours secrets D'autant qu'un doute subsiste sur les retombées économiques réelles. Les contrats signés entre l'État et les sociétés minières n'ont en effet pas été publiés. Ces trois conventions minières, ferroviaires et portuaires finalisées en 2023 ne sont connues que de quelques-uns dans le pays. « On se demande bien qui les a vues, c'est l'omerta la plus totale », témoigne un ancien proche du ministère des Mines. La publication des contrats est obligatoire selon le code minier guinéen. Or, ces conventions validées par la Cour suprême adoptées par le CNT – l'Assemblée nationale guinéenne – en février 2024 sont introuvables. Manque de transparence flagrant pour certains acteurs de la société civile. Incompréhension pour Oumar Totiya Barry de l'Observatoire des mines et métaux : « Officiellement, le Premier ministre parle de contrat stratégique, donc de secret d'État. Le ministre des Mines évoque le fait que le processus de négociation n'est pas terminé. Mais on sait quand même que ces documents sont passés au niveau du CNT et donc, que le processus est à son terme. On ne comprend pas pourquoi la Guinée ne rend pas encore public ces contrats. Cela aiderait aujourd'hui à améliorer le niveau de compréhension. » À lire aussiGuinée: de Sekou Touré à Mamadi Doumbouya, l'incroyable histoire du gisement de fer de Simandou Même du côté des sociétés minières, on peine à comprendre ce manque de transparence. Mais le gouvernement reste droit dans ses bottes sur cette question. « Quand on négocie avec quelqu'un, il y a toujours des clauses de confidentialité, explique le ministre du plan Ismaël Nabé. Nous sommes en train de discuter avec les partenaires industriels et on publiera au temps opportun. On renégocie parce que la Guinée était perdante. Nous sommes avec des partenaires et on doit avoir un commun accord, et respecter ce que l'on s'est dit. Si on est d'accord, ça sera publié. » Les éléments juridiques des conventions signées ont déjà été publiés dans un numéro spécial du Journal officiel qui n'a pas été rendu public, mais que RFI a pu se procurer. Certains y voient la preuve que tout est déjà négocié et que les autorités n'ont pas envie de dévoiler des contrats qui seraient défavorables à la Guinée. Un des négociateurs nous informe que la plupart des contrats de revente par lesquels les clients achètent le minerai produit ne sont pas encore signés. Le prix de revente du fer de Simandou – élément clé pour le calcul des recettes de l'État – ne serait pas fixé. Djiba Diakité, le président du comité stratégique de Simandou, a récemment expliqué dans une interview à Forbes Afrique que « si on mettait bout à bout tous les documents contractuels de Simandou... ça ferait 14 kilomètres ». Un train pour le minerai et pour les passagers ? La Guinée veut croire à la renaissance de son réseau ferroviaire grâce au gigantesque projet minier. Le gisement de fer, l'un des plus riches au monde, doit être relié au port de Moribayah par une ligne de chemin de fer de 650 kilomètres. Une infrastructure qui cristallise les espoirs de désenclavement de la Haute et Moyenne-Guinée. Pensée comme une double voie, cette ligne doit permettre non seulement l'acheminement du minerai vers la côte, mais aussi, à terme, le transport de marchandises et de passagers. « Le chemin de fer est multi-utilisateur. Une partie va servir aux miniers, une autre aux marchandises, mais aussi aux personnes. L'objectif est de développer plus de 2 000 km de voie ferrée dans le pays », déclare Ismaël Nabé, ministre du Plan à RFI. Cette ambition de désenclaver les régions agricoles, comme la zone de Kankan ou de N'zérékoré, suscite l'enthousiasme. Certains imaginent déjà des trains chargés d'ignames ou de bananes rejoindre plus facilement les marchés urbains. Mais sur le terrain, les observateurs sont plus prudents. « L'idée d'un train passager est séduisante, mais peu réaliste dans l'état actuel du tracé », estime Oumar Totiya Barry, directeur de l'Observatoire des mines et métaux. Selon lui, la ligne évite les grands centres urbains. « Il y a bien une quinzaine de gares prévues, mais elles sont souvent à des dizaines de kilomètres des villes. Madina Oula, par exemple, se trouve à plus de 80 km de Kindia. Pour Mamou, c'est le même problème avec la gare de Farenta. » En cause, une logique de tracé prioritairement industrielle. Le chemin de fer suit le chemin le plus court et le moins coûteux entre la mine et le port, au détriment d'une intégration fine au territoire. « Le mariage entre aménagement du territoire et conception du chemin de fer n'a pas suffisamment fonctionné », regrette Oumar Totiya Barry. À Kaloum, cœur battant de Conakry, certains commerçants restent sceptiques. Marqués par les promesses non tenues des précédents projets miniers, ils redoutent que Simandou ne soit qu'un mirage de plus. Dans les zones d'exploitation de la bauxite, comme à Boké, l'exploitation a certes rapporté des devises, mais elle a aussi laissé des séquelles : pollution de l'air, raréfaction de l'eau potable, routes dégradées. « Simandou, c'est du vent », tranche un commerçant, dénonçant une richesse qui ne profite toujours pas à la population. En attendant, Simandou creuse son sillon, porté par de grandes ambitions.  

    «Le supplément du dimanche» du 6 juillet 2025

    Play Episode Listen Later Jul 6, 2025 48:30


    Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, nous débutons par la Syrie, plus précisément par un reportage dans les régions ouest de la Syrie, littoral de la Méditerranée, ce sont des fiefs de la communauté alaouite, la communauté de l'ex-président Bachar el-Assad réfugié en Russie. La région a connu et connait des vengeance et règlements de compte sanglants entre soutiens des nouvelles autorités et tenants de ce qui fut la terrible dynastie des Assad Bachar et Hafez, avec un fond de dissensions également confessionnelles sunnites alaouites. Bilan : des centaines de morts, dans les gouvernorats de Lattaquié, Tartous, Hama et Homs, le calme n'est toujours pas revenu.  En deuxième partie, Louis Seiller revient sur le génocide de Srebrenica, il y a 30 ans. Quelles séquelles, quelles mémoires ? Trois décennies après le massacre de plus de 8 000 Bosniaques musulmans par les Serbes. Syrie : quatre mois après les massacres, la côte alaouite toujours en proie aux violences Aujourd'hui nous voici en Syrie, sur une bande littorale que l'on appelle le réduit alaouite, fief des soutiens à l'ancien régime de Bachar al-Assad. Quatre mois après les massacres dont a été victime principalement cette communauté, (ils ont fait des centaines de morts) violences et exactions persistent dans ces gouvernorats de Lattaquié, Tartous, Hama et Homs.  Il y a d'un côté : les factions les plus radicales, en soif de vengeance envers un régime qui a multiplié les crimes et qui s'en prend aujourd'hui à la minorité alaouite. De l'autre, les loyalistes à l'ancien régime. Ils appellent à l'insurrection armée et mènent régulièrement des attaques contre les membres de la sécurité générale. Une commission, initiée par le nouveau gouvernement et chargée d'enquêter sur ces violences, doit rendre ses conclusions dans les prochains jours.   Un Grand Reportage de Manon Chapelain qui s'entretient avec Jacques Allix. À Srebrenica, à l'ombre du génocide, l'impossible réconciliation Il y a trente ans, du 11 juillet au 17 juillet 1995, plus de 8 000 hommes et adolescents bosniaques musulmans étaient systématiquement assassinés autour de la petite ville de Srebrenica, dans l'est de la Bosnie. Ce massacre a été l'un des points culminants des 3 ans et demi de guerre qui ont opposé les différents peuples de ce pays des Balkans. La justice internationale l'a qualifié de génocide, et elle a condamné à perpétuité ses principaux responsables bosno-serbes. Mais 3 décennies après, la mémoire douloureuse de la guerre et de ce massacre divise toujours Serbes et Bosniaques qui vivent dans la région, le long de la Drina… Un Grand reportage de Louis Seiller qui s'entretient avec Jacques Allix.

    «Le supplément du samedi» du 5 juillet 2025

    Play Episode Listen Later Jul 5, 2025 48:30


    Dans le supplément de ce samedi, en première partie, direction l'Espagne, les indices économiques ne sont pas au rouge, bien meilleurs même que dans bien des pays européens, une économie dynamique, 3,2% de croissance en 2024, un beau rebond après la crise du Covid, mais il y a la crise du logement sévère, devenir locataire ou propriétaire est devenu très problématique en Espagne, que l'on soit jeune ou pas. 100 000 logements sont construits par an, il en faudrait 6 fois plus. Une situation qui est particulièrement préoccupante à Madrid. Avec François Musseau.  En seconde partie, paroles d'exilés burkinabè, leurs témoignages, leurs craintes. Le putsch à Ouagadougou, il y a 3 ans, leur a fait préférer le chemin de l'étranger, cela face à la dégradation des libertés les plus élémentaires au Burkina Faso, vous les entendrez au micro de Frédéric Garat. Espagne : le logement, enjeu national Les Espagnols ne peuvent plus se loger : tous les sondages le montrent. Les jeunes, mais pas seulement, ont beaucoup de difficultés à devenir locataires ou propriétaires. L'année dernière, les prix ont en effet doublé. 8,5% de hausse. Rester chez papa maman, s'entasser dans un appartement avec des inconnus, partir ailleurs. La situation est chaotique. On construit en Espagne, chaque année, 100 000 logements alors qu'il en faudrait 600 000. Le gouvernement de Pedro Sanchez a, certes, lancé au printemps un vaste plan de construction, notamment à visée sociale. Mais il y a urgence : la situation est particulièrement préoccupante à Madrid ; certains se frottent les mains, beaucoup sont en plein désarroi... Un Grand reportage de François Musseau qui s'entretient avec Jacques Allix.     L'omerta ou la mort, nous fuyons ! Depuis la chute de Roch Marc Christian Kaboré en 2022 et l'arrivée des militaires putschistes au pouvoir, le Burkina Faso connait une lente, mais certaine dégradation de ses libertés fondamentales. Arrestation arbitraire, kidnapping d'opposants, enrôlement militaire forcé ou interdiction des réunions politiques et syndicales… Le régime militaire du capitaine Ibrahim Traoré pose une chape de plomb sur le pays à tel point que ceux qui revendiquent encore la liberté de parole et d'informer au pays de Norbert Zongo sont obligés de s'exiler… Un Grand reportage de Frédéric Garat qui s'entretient avec Jacques Allix.

    « L'omerta ou la mort, nous fuyons ! »

    Play Episode Listen Later Jul 5, 2025 19:41


    Depuis la chute de Roch Marc Christian Kaboré en 2022 et l'arrivée des militaires putschistes au pouvoir, le Burkina Faso connait une lente mais certaine dégradation de ses libertés fondamentales. Arrestation arbitraire, kidnapping d'opposants, enrôlement militaire forcé ou interdiction des réunions politiques et  syndicales… Le régime militaire du capitaine Ibrahim Traoré pose une chape de plomb sur le pays à tel point que ceux qui revendiquent, encore, la liberté de parole et d'informer au pays de Norbert Zongo sont obligés de s'exiler… « L'omerta ou la mort, nous fuyons ! », un Grand reportage de Frédéric Garat,  réalisation : Pauline Leduc.

    À Srebrenica, à l'ombre du génocide, l'impossible réconciliation

    Play Episode Listen Later Jul 3, 2025 19:30


    Il y a trente ans, du 11 juillet au 17 juillet 1995, plus de 8 000 hommes et adolescents bosniaques musulmans étaient systématiquement assassinés autour de la petite ville de Srebrenica, dans l'est de la Bosnie. Ce massacre a été l'un des points culminants des 3 ans et demi de guerre qui ont opposé les différents peuples de ce pays des Balkans. La justice internationale l'a qualifié de génocide, et elle a condamné à perpétuité ses principaux responsables bosno-serbes. Mais 3 décennies après, la mémoire douloureuse de la guerre et de ce massacre divise toujours Serbes et Bosniaques qui vivent dans la région, le long de la Drina… «À Srebrenica, à l'ombre du génocide, l'impossible réconciliation», un Grand reportage de Louis Seiller.

    Syrie : quatre mois après les massacres, la côte alaouite toujours en proie aux violences

    Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 19:30


    Aujourd'hui nous voici en Syrie, sur une bande littorale que l'on appelle le réduit alaouite, fief des soutiens à l'ancien régime de Bachar al-Assad. Quatre mois après les massacres dont a été victime principalement cette communauté, (ils ont fait des centaines de morts) violences et exactions persistent dans ces gouvernorats de Lattaquié, Tartous, Hama et Homs.  Il y a d'un côté : les factions les plus radicales, en soif de vengeance envers un régime qui a multiplié les crimes et qui s'en prend aujourd'hui à la minorité alaouite. De l'autre, les loyalistes à l'ancien régime. Ils appellent à l'insurrection armée et mènent régulièrement des attaques contre les membres de la sécurité générale. Une commission, initiée par le nouveau gouvernement et chargée d'enquêter sur ces violences, doit rendre ses conclusions dans les prochains jours.   « Syrie : quatre mois après les massacres, la côte alaouite toujours en proie aux violences », un Grand reportage de Manon Chapelain.

    Espagne : le logement, enjeu national

    Play Episode Listen Later Jul 1, 2025 19:30


    Les Espagnols ne peuvent plus se loger : tous les sondages le montrent. Les jeunes, mais pas seulement, ont beaucoup de difficultés à devenir locataires ou propriétaires. L'année dernière, les prix ont en effet doublé. 8,5% de hausse. Rester chez papa maman, s'entasser dans un appartement avec des inconnus, partir ailleurs. La situation est chaotique. On construit en Espagne, chaque année, 100 000 logements alors qu'il en faudrait 600 000. Le gouvernement de Pedro Sanchez a, certes, lancé au printemps un vaste plan de construction, notamment à visée sociale. Mais il y a urgence : la situation est particulièrement préoccupante à Madrid ; certains se frottent les mains, beaucoup sont en plein désarroi... «Espagne : le logement, enjeu national», un Grand reportage de François Musseau.

    «Le supplément du dimanche» du 29 juin 2025

    Play Episode Listen Later Jun 29, 2025 48:30


    Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, nous parlons drogue comme hier en début d'émission. La drogue entraine de nombreuses violences au sein même  des trafics mais également au coeur des populations qui ne sont pas du tout concernées. Elle déstabilise les institutions et le commerce de par la corruption, elle tue par overdose, elle fait plonger les usagers dans une sorte de trouble physique et psychique. Nous nous arrêtons avec Edward Maille, un de nos correspondants aux États-Unis sur les drames qu'ont entrainés le Fentanyl et ses contrefaçons. Le Fentanyl est un médicament, un anti-douleur surpuissant, 100 fois plus puissant que la morphine. Lui et ses acolytes opioïdes, synthétiques sont allés jusqu'à tuer par overdose 74 000 personnes en 2022, mais 2 ans plus tard, le chiffre a chuté de plus d'1/3. Edward Maille, de Géorgie en Virginie, de Kentucky en Ohio nous explique pourquoi.  En deuxième partie : statues mythiques et plastiques océaniques, nous serons sur l'île de Pâques avec Naïla Derroisné. Épidémie de fentanyl : les États-Unis commencent à reprendre pied 26 juin, c'est la journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues. Nous partons à cette occasion aux États-Unis. Cinquante fois plus puissante que l'héroïne… 100 fois plus que la morphine… l'équivalent de quelques grains de sel peuvent tuer. Le Fentanyl et ses contrefaçons ont envahi le pays depuis plus d'une décennie, provoquant une crise de santé majeure. Le Fentanyl est un analgésique, un anti-douleur surpuissant : les overdoses ont tué près de 3 000 personnes en 2013 : 74 000 en 2022 mais depuis, la courbe s'est inversée en 2024 : moins 30% de décès liés aux opioïdes synthétiques. Pour comprendre, nous partons en  Géorgie, Virginie, Kentucky et Ohio. Un Grand Reportage d'Edward Maille qui s'entretient avec Jacques Allix. À l'île de Pâques, des statues mythiques aux tourbillons de déchets plastiques Perdue au milieu de l'océan Pacifique, l'île de Pâques, aussi appelée Rapa Nui, est aujourd'hui assaillie par le plastique : des résidus de bidons, des bouées, des cordes, des bouchons en plastique, mais surtout des millions de microparticules de plastique fragmentées par le brassage en mer. Situé en plein dans le gyre du Pacifique Sud, un puissant courant tourbillonnant, ce petit territoire chilien voit s'échouer sur ses côtes 500 déchets par heure. Ils viennent du continent, mais aussi des bateaux qui pêchent en grandes quantités dans la zone. Également connue pour ses moai, Rapa Nui accueille chaque année des milliers de touristes qui génèrent eux aussi des tonnes de déchets. Un Grand reportage de Naïla Derroisné qui s'entretient avec Jacques Allix.

    «Le supplément du samedi» du 28 juin 2025

    Play Episode Listen Later Jun 28, 2025 48:31


    Dans le supplément de ce samedi, en première partie, cap sur l'Afrique pour parler de cette drogue qui a fait et fait toujours des ravages, le kush. Pas de grands classiques de la drogue comme l'héroïne ou la cocaïne, mais un de ces mélanges détonants issus d'une cuisine improbable et aléatoire faite d'éléments chimiques avec l'utilisation de feuilles de guimauve, cannabinoïdes de synthèse et nitazènes, des opioïdes jusqu'à 20 fois plus forts que le fentanyl. Plus d'un pays est concerné en Afrique de l'Ouest, Liza Fabbian s'est rendue en Sierra Leone, épicentre du fléau... En deuxième partie, nous serons en ligne avec Sarah Cozzolino pour parler Brésil où les femmes déjouent par l'artisanat la pauvreté de leur région du nord de l'État du Minas Gérais. La Sierra Leone sous l'emprise du Kush Un nouveau Grand Reportage dans le cadre de notre semaine Drogue sur RFI... C'est un cocktail toxique, hautement addictif et parfois mortel : il s'agit du kush, une drogue de synthèse surpuissante qui fait actuellement des ravages en Afrique de l'Ouest. Un récent rapport de l'Initiative Globale contre le Crime Organisé a permis de dévoiler la composition du kush. Il contient soit des cannabinoïdes de synthèse – soit des nitazènes : des opioïdes jusqu'à vingt-cinq fois plus fort que le Fentanyl ! Liza Fabbian s'est rendue en Sierra Leone, épicentre de ce fléau qui contamine toute la société - et contre lequel le président est allé jusqu'à déclarer l'état d'urgence sanitaire. Un Grand reportage de Liza Fabbian qui s'entretient avec Jacques Allix. Brésil: l'artisanat, planche de salut, pour les femmes de la vallée du Jequitinhonha Elle est surnommée la Vallée de la misère. Au Brésil, dans le nord de l'État du Minas Gérais, la vallée du Jequitinhonha s'étend sur 50 000 km2, le long du fleuve du même nom. Elle est connue pour son climat aride et ses populations rurales, la pauvreté pousse une partie des habitants à émigrer. Mais c'est sans compter l'incroyable richesse de l'artisanat de la région, réalisé par ses femmes. Un Grand reportage de Sarah Cozzolino qui s'entretient avec Jacques Allix.

    Épidémie de fentanyl : les États-Unis commencent à reprendre pied

    Play Episode Listen Later Jun 26, 2025 19:30


    26 juin, c'est la journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues. Nous partons à cette occasion aux États-Unis. Cinquante fois plus puissante que l'héroïne… 100 fois plus que la morphine… l'équivalent de quelques grains de sel peuvent tuer. Le Fentanyl et ses contrefaçons ont envahi le pays depuis plus d'une décennie, provoquant une crise de santé majeure. Le Fentanyl est un analgésique, un anti-douleur surpuissant : les overdoses ont tué près de 3 000 personnes en 2013 : 74 000 en 2022 mais depuis, la courbe s'est inversée en 2024 : moins 30% de décès liés aux opioïdes synthétiques. Pour comprendre, nous partons en   Géorgie, Virginie, Kentucky et Ohio. «Épidémie de Fentanyl : les États-Unis commencent à reprendre pied», un Grand reportage d'Edward Maille.

    À l'île de Pâques, des statues mythiques aux tourbillons de déchets plastiques

    Play Episode Listen Later Jun 25, 2025 19:30


    Perdue au milieu de l'océan Pacifique, l'île de Pâques, aussi appelée Rapa Nui, est aujourd'hui assaillie par le plastique : des résidus de bidons, des bouées, des cordes, des bouchons en plastique, mais surtout des millions de microparticules de plastique fragmentées par le brassage en mer. Situé en plein dans le gyre du Pacifique Sud, un puissant courant tourbillonnant, ce petit territoire chilien voit s'échouer sur ses côtes 500 déchets par heure. Ils viennent du continent, mais aussi des bateaux qui pêchent en grandes quantités dans la zone. Également connue pour ses moai, Rapa Nui accueille chaque année des milliers de touristes qui génèrent eux aussi des tonnes de déchets. «À l'île de Pâques, des statues mythiques aux tourbillons de déchets plastiques», un Grand reportage de Naila Derroisné.

    Brésil: l'artisanat, planche de salut, pour les femmes de la vallée du Jequitinhonha

    Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 19:30


    Elle est surnommée la Vallée de la misère. Au Brésil, dans le nord de l'État du Minas Gérais, la vallée du Jequitinhonha s'étend sur 50 000 km2, le long du fleuve du même nom. Elle est connue pour son climat aride et ses populations rurales, la pauvreté pousse une partie des habitants à émigrer. Mais c'est sans compter l'incroyable richesse de l'artisanat de la région, réalisé par ses femmes. «Brésil : l'artisanat, planche de salut, pour les femmes de la vallée du Jequitinhonha», un Grand reportage de Sarah Cozzolino. Réalisation : Jérémie Boucher.         DIAPORAMA

    La Sierra Leone sous l'emprise du Kush

    Play Episode Listen Later Jun 23, 2025 19:30


    Un nouveau Grand Reportage dans le cadre de notre semaine Drogue sur RFI... C'est un cocktail toxique, hautement addictif et parfois mortel : il s'agit du kush, une drogue de synthèse surpuissante qui fait actuellement des ravages en Afrique de l'Ouest. Un récent rapport de l'Initiative Globale contre le Crime Organisé a permis de dévoiler la composition du kush. Il contient soit des cannabinoïdes de synthèse – soit des nitazènes : des opioïdes jusqu'à vingt-cinq fois plus fort que le Fentanyl ! Liza Fabbian s'est rendue en Sierra Leone, épicentre de ce fléau qui contamine toute la société - et contre lequel le président est allé jusqu'à déclarer l'état d'urgence sanitaire. «La Sierra Leone sous l'emprise du Kush», un Grand reportage de Liza Fabbian. 

    «Le supplément du dimanche» du 22 juin 2025

    Play Episode Listen Later Jun 22, 2025 48:30


    Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, direction le Mozambique avec une révolution à l'épreuve du temps, le mouvement qui a fait basculer le pays de l'ère coloniale à l'indépendance est de plus en plus contesté. 1975-2025, le temps a passé. Il y a 50 ans, le Frelimo prenait le pouvoir. Après les accords de Lusaka qui ont conclu la guerre coloniale avec les Portugais, cela fera donc un demi siècle mercredi prochain. Le Frelimo est toujours là mais avec des soubresauts...  En deuxième partie, nous retrouvons Laurence Théault qui a enquêté en France sur la drogue dans les villes moyennes et le monde rural, et comment on vient en aide à ces usagers de plus en plus nombreux.  À partir du 23/6, nous consacrons une série de 4 reportages dédiés à la drogue. Nous irons en Sierra Leone, aux États-Unis, à Marseille et remonterons la route africaine de la cocaïne, cela à l'occasion de la journée internationale contre l'abus et le trafic de drogue, journée spéciale également sur RFI du matin au soir, jeudi 26 juin 2025.   Mozambique : la promesse trahie de l'Indépendance Le 25 juin 2025, le Mozambique célèbrera le cinquantième anniversaire de son indépendance. La guerre de libération du pays a duré 10 ans pendant lesquels la guérilla du Frelimo, le Front de libération du Mozambique, a affronté le colon portugais. Après la signature des accords de Lusaka, le 25 septembre 1974, et six mois de transition, le Frelimo prend le pouvoir le 25 juin 1975. Depuis lors, il ne l'a jamais quitté. Fin 2024, le pays a pourtant été secoué par une violente crise post-électorale, réprimée dans le sang. Le Frelimo est de plus en plus contesté. Un Grand Reportage de Gaëlle Laleix qui s'entretient avec Jacques Allix.   Drogue à Chateauroux : approcher pour soigner  Longtemps cantonnés aux mégapoles et aux banlieues urbaines, les réseaux de trafic de stupéfiants n'en finissent plus d'étendre leur emprise vers les villes moyennes et les campagnes françaises. En province, en région, dans les territoires, en zone rurale. Si les produits stupéfiants sont les mêmes qu'ailleurs : héroïne, cocaïne, drogues de synthèse, cannabis, les structures spécialisées d'aide aux usagers y sont rares.  Dans le centre de la France, Châteauroux – 43 000 habitants, à 270 kilomètres de Paris – un centre d'accueil et d'accompagnement y vient en aide aux usagers, sur place, mais également par des tournées en camion pour toucher les consommateurs les plus éloignés en milieu rural. Un Grand reportage de Laurence Théault qui s'entretient avec Jacques Allix.

    «Le supplément du samedi» du 21 juin 2025

    Play Episode Listen Later Jun 21, 2025 48:30


    Dans le supplément de ce samedi, en première partie, histoire de gang pour commencer. Nous sommes au Soudan du Sud qui a fait sécession du Soudan en 2011, une situation économique et sociale et politique compliquée. En 2021, l'ONU classifie le pays, dernier de la planète en termes de développement humain. La capitale Juba, la criminalité des jeunes y a explosé, ces jeunes sont organisés en gangs, en gangs rivaux. Ils font régner la terreur dans les rues, délaissés par leur famille, sous le trauma de la guerre civile, sans aucune intégration sociale autre que leurs gangs, Florence Miettaux a pu les approcher via une association d'entraide, le Gredo... En deuxième partie, cap sur le Venezuela, Alice Campaignolle nous emmène du côté de ces familles très inquiètes et très mobilisées car leurs proches sont ces migrants que Donald Trump a accusés de faire partie de gangs et a déportés dans une prison de haute sécurité au Salvador. Soudan du Sud: à Juba, les jeunes sous l'emprise des gangs Vols à l'arrachée, cambriolages nocturnes, combats de rue à coups de machette… À Juba, la capitale du Soudan du Sud, la criminalité des jeunes explose. Des dizaines de gangs quadrillent la ville. Leurs membres sont en majorité des adolescents ayant fui leurs familles démunies, voire maltraitantes, souvent durement frappées par la guerre civile. Pour eux, le gang est une nouvelle famille, et c'est une source de subsistance. Mais c'est surtout un univers violent, un piège. Nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes gangsters de Juba, que l'ONG Gredo, soutenue par l'Unicef, tente d'aider à s'en sortir. Un Grand reportage de Florence Miettaux qui s'entretient avec Jacques Allix. Migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador: les familles s'insurgent Au Venezuela, bien des familles de migrants sont en colère et se mobilisent ! Leurs proches font partie de ces dizaines d'hommes et de femmes (un chiffre de 252 circule) qui avait demandé l'asile aux États-Unis, et que le président américain a fait interner dans une prison de haute sécurité au Salvador. Un petit arrangement entre chefs d'États. Donald Trump les soupçonnait de faire partie d'une organisation criminelle de renom. Mi-mars 2025, sans jugement, le transfert a eu lieu sous les critiques des défenseurs des droits de l'homme. Les familles souvent modestes, démentent l'appartenance des leurs à des gangs, et se retrouvent prises dans la tourmente diplomatique, entre le très médiatique salvadorien Bukélé, le polémique américain Trump, et le controversé vénézuélien Maduro. Un Grand reportage de Alice Campaignolle qui s'entretient avec Jacques Allix.

    Mozambique : la promesse trahie de l'Indépendance

    Play Episode Listen Later Jun 19, 2025 19:30


    Le 25 juin, le Mozambique célèbrera le cinquantième anniversaire de son indépendance. La guerre de libération du pays a duré 10 ans pendant lesquels la guérilla du Frelimo, le Front de libération du Mozambique, a affronté le colon portugais. Après la signature des accords de Lusaka, le 25 septembre 1974, et six mois de transition, le Frelimo prend le pouvoir le 25 juin 1975. Depuis lors, il ne l'a jamais quitté. Fin 2024, le pays a pourtant été secoué par une violente crise post-électorale, réprimée dans le sang. Le Frelimo est de plus en plus contesté. «Mozambique : la promesse trahie de l'Indépendance», un Grand reportage de Gaëlle Laleix.

    Drogue à Chateauroux : approcher pour soigner

    Play Episode Listen Later Jun 18, 2025 19:30


    Longtemps cantonnés aux mégapoles et aux banlieues urbaines, les réseaux de trafic de stupéfiants n'en finissent plus d'étendre leur emprise vers les villes moyennes et les campagnes françaises. En province, en région, dans les territoires, en zone rurale. Si les produits stupéfiants sont les mêmes qu'ailleurs : héroïne, cocaïne, drogues de synthèse, cannabis, les structures spécialisées d'aide aux usagers y sont rares.  Dans le centre de la France, Châteauroux – 43 000 habitants, à 270 kilomètres de Paris – un centre d'accueil et d'accompagnement y vient en aide aux usagers, sur place, mais également par des tournées en camion pour toucher les consommateurs les plus éloignés en milieu rural. « Drogue à Chateauroux : approcher pour soigner », un Grand reportage de Laurence Théault.

    Soudan du Sud: à Juba, les jeunes sous l'emprise des gangs

    Play Episode Listen Later Jun 17, 2025 19:30


    Vols à l'arrachée, cambriolages nocturnes, combats de rue à coups de machette… À Juba, la capitale du Soudan du Sud, la criminalité des jeunes explose. Des dizaines de gangs quadrillent la ville. Leurs membres sont en majorité des adolescents ayant fui leurs familles démunies, voire maltraitantes, souvent durement frappées par la guerre civile. Pour eux, le gang est une nouvelle famille, et c'est une source de subsistance. Mais c'est surtout un univers violent, un piège. Nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes gangsters de Juba, que l'ONG Gredo, soutenue par l'Unicef, tente d'aider à s'en sortir. «Soudan du Sud : à Juba, les jeunes sous l'emprise des gangs», un Grand reportage de Florence Miettaux.

    Migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador: les familles s'insurgent

    Play Episode Listen Later Jun 16, 2025 19:30


    Au Venezuela, bien des familles de migrants sont en colère et se mobilisent ! Leurs proches font partie de ces dizaines d'hommes et de femmes (un chiffre de 252 circule) qui avait demandé l'asile aux États-Unis, et que le président américain a fait interner dans une prison de haute sécurité au Salvador. Un petit arrangement entre chefs d'États. Donald Trump les soupçonnait de faire partie d'une organisation criminelle de renom. Mi-mars 2025, sans jugement, le transfert a eu lieu sous les critiques des défenseurs des droits de l'homme. Les familles souvent modestes, démentent l'appartenance des leurs à des gangs, et se retrouvent prises dans la tourmente diplomatique, entre le très médiatique salvadorien Bukélé, le polémique américain Trump, et le controversé vénézuélien Maduro. «Migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador : les familles s'insurgent», un Grand reportage d'Alice Campaignolle.

    «Le supplément du dimanche» du 15 juin 2025

    Play Episode Listen Later Jun 15, 2025 48:30


    Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, direction l'est de la RDC, en Ituri. Là où en 1998, a éclaté une seconde guerre du Congo qui s'est poursuivie jusqu'en 2003, entre Hémas et Lendus. Les rivalités ethniques et économiques ont dégénéré en nombre d'atrocités. Près de 30 ans plus tard, les mêmes seniors de guerre congolais réapparaissent, Thomas Lubanga en tête condamné par la CPI. Et la même armée ougandaise a franchi la frontière. La violence, depuis le début de l'année, frappe les civils de toutes les communautés... En seconde partie, direction Tuvalu, dans l'océan Pacifique. La conférence des Nations unies sur les océans s'est refermée, il y a quelques jours à Nice, sur la côte méditerranéenne française. Les 7/10e de notre planète sont recouverts par mers et océans et l'eau monte à cause de la fonte des pôles due au changement climatique à tel point que des pays et leurs cultures sont menacés de disparition.    En Ituri, les fantômes du passé resurgissent Grand reportage nous emmène aujourd'hui en Ituri dans l'est de la République démocratique du Congo. C'est dans cette province que les rivalités économiques et foncières entre l'ethnie des Hémas et celle des Lendus ont explosé à la fin des années 90, et ont fait basculer cette région, riche en or, dans la seconde guerre du Congo (1998-2003). Les atrocités commises par les milices des 2 communautés ont été d'une extrême violence et continuent encore aujourd'hui de marquer les esprits.  Près de 30 ans plus tard, les mêmes seigneurs de guerre congolais réapparaissent… En tête ? Thomas Lubanga qui avait été condamné à 14 ans de prison par la Cour pénale internationale, notamment pour enrôlement d'enfants. La même armée étrangère, l'armée ougandaise, s'est déployée et a largement étendu sa présence en Ituri, ces derniers mois. Depuis le début de l'année 2025, une nouvelle flambée de violence secoue la province et touche les civils de toutes les communautés. Un Grand Reportage de Coralie Pierret qui s'entretient avec Jacques Allix. Disparition des Tuvalu avant 2100: le compte à rebours a commencé  C'est une première dans l'Histoire moderne, un pays va disparaître à cause du changement climatique. L'archipel des Tuvalu, isolé au milieu de l'océan Pacifique, se bat face à des problématiques sans précédent : peut-on retarder l'inévitable montée des océans ? Comment conserver sa souveraineté et son identité sans territoire ? Si le gouvernement a déjà réussi à signer un traité avec l'Australie pour garantir l'asile climatique à l'ensemble de sa population, certains espèrent finir leurs jours sur la terre de leurs ancêtres. Un Grand reportage d'Emma Garboud-Lorenzoni qui s'entretient avec Jacques Allix.

    «Le supplément du samedi» du 14 juin 2025

    Play Episode Listen Later Jun 14, 2025 48:30


    Dans le supplément de ce samedi, en première partie, l'océan. Vient de s'achever à Nice, en France, la 3è conférence des Nations unies sur l'océan alors que le changement climatique rend plus difficiles les nombreux défis à relever dans cet espace qui représente tout de même 70% de la planète. À l'ordre du jour, entre autres, les menaces sur la pêche nourricière. Exemple, en Afrique de l'Ouest, où les communautés de pêcheurs ont été très fragilisées ces dernières années. Plusieurs de nos reporters sont partis recueillir des témoignages de pêcheurs sur les rivages ouest-africains. En deuxième partie, nous traitons de l'immigration venue d'Afrique à destination de l'Europe. La Tunisie est un point de passage privilégié avant la très risquée traversée de la Méditerranée, et les autorités tunisiennes sont engagées dans un processus d'endiguement de cette migration Sud-Nord.  Communautés de pêcheurs ouest-africaines, menace sur la ressource Toute cette semaine, la ville de Nice dans le sud de la France accueille la troisième conférence des Nations unies sur l'océan. L'océan, qui occupe 70% de notre planète, est sous pression du changement climatique et malmené par l'activité humaine. Au point, parfois, de ne plus offrir aux populations des littoraux les ressources nécessaires. C'est le cas en Afrique de l'Ouest, où les communautés de pêcheurs ont été très fragilisées ces dernières années. Plusieurs reporters de RFI sont allés à leur rencontre en Guinée, en Sierra Leone, au Ghana et au Sénégal. Un Grand reportage de Laurent Correau. Avec Lizza Fabbian, Léa-Lisa Westerhoff, Juliette Dubois, Kpénahi Traoré, Tangi Bihan, Victor Cariou. Entretien avec Jacques Allix.   Tunisie : une lutte contre l'immigration, au bénéfice de l'Europe La Tunisie refuse d'être un pays d'accueil et de transit pour les migrants subsahariens. Une politique martelée par les autorités depuis 2023, dans la foulée des propos polémiques du président Kaïs Saïed sur le risque d'un changement démographique de la Tunisie à cause de l'immigration. Depuis, les contrôles des migrants en situation irrégulière se sont accentués. Leur vie est devenue quasi-impossible. La gestion de ce flux migratoire venu du Sud fait polémique en Tunisie, mais reçoit le soutien implicite des puissances européennes, soucieuses d'endiguer les nombreuses arrivées à leurs frontières. Un Grand reportage de Lilia Blaise qui s'entretient avec Jacques Allix.

    Disparition des Tuvalu avant 2100: le compte à rebours a commencé

    Play Episode Listen Later Jun 12, 2025 19:30


    C'est une première dans l'Histoire moderne, un pays va disparaître à cause du changement climatique. L'archipel des Tuvalu, isolé au milieu de l'océan Pacifique, se bat face à des problématiques sans précédent : peut-on retarder l'inévitable montée des océans ? Comment conserver sa souveraineté et son identité sans territoire ? Si le gouvernement a déjà réussi à signer un traité avec l'Australie pour garantir l'asile climatique à l'ensemble de sa population, certains espèrent finir leurs jours sur la terre de leurs ancêtres.   «Disparition des Tuvalu avant 2100: le compte à rebours a commencé», un Grand reportage d'Emma Garboud-Lorenzoni.

    En Ituri, les fantômes du passé resurgissent

    Play Episode Listen Later Jun 11, 2025 19:30


    Grand reportage nous emmène aujourd'hui en Ituri dans l'est de la République démocratique du Congo. C'est dans cette province que les rivalités économiques et foncières entre l'ethnie des Hémas et celle des Lendus ont explosé à la fin des années 90, et ont fait basculer cette région, riche en or, dans la seconde guerre du Congo (1998-2003). Les atrocités commises par les milices des 2 communautés ont été d'une extrême violence et continuent encore aujourd'hui de marquer les esprits.  Près de 30 ans plus tard, les mêmes seigneurs de guerre congolais réapparaissent… En tête ? Thomas Lubanga qui avait été condamné à 14 ans de prison par la Cour pénale internationale, notamment pour enrôlement d'enfants.La même armée étrangère, l'armée ougandaise, s'est déployée et a largement étendu sa présence en Ituri, ces derniers mois. Depuis le début de l'année 2025, une nouvelle flambée de violence secoue la province et touche les civils de toutes les communautés.«En Ituri, les fantômes du passé resurgissent», un Grand reportage de Coralie Pierret, réalisation : Pauline Leduc.

    Tunisie : une lutte contre l'immigration, au bénéfice de l'Europe

    Play Episode Listen Later Jun 10, 2025 19:30


    La Tunisie refuse d'être un pays d'accueil et de transit pour les migrants subsahariens. Une politique martelée par les autorités depuis 2023, dans la foulée des propos polémiques du président Kaïs Saïed sur le risque d'un changement démographique de la Tunisie à cause de l'immigration. Depuis, les contrôles des migrants en situation irrégulière se sont accentués. Leur vie est devenue quasi-impossible. La gestion de ce flux migratoire venu du Sud fait polémique en Tunisie, mais reçoit le soutien implicite des puissances européennes, soucieuses d'endiguer les nombreuses arrivées à leurs frontières. «Tunisie : une lutte contre l'immigration, au bénéfice de l'Europe», un Grand reportage de Lilia Blaise.

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