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L'actualité sur le terrain avec les reportages et enquêtes de nos correspondants. RFI propose, du lundi au vendredi, un grand reportage et des enquêtes réalisés par les envoyés spéciaux et les correspondants de la rédaction, partout dans le monde.  

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    • Dec 2, 2023 LATEST EPISODE
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    LE SUPPLÉMENT DU SAMEDI La stratégie environnementale des Émirats et les retards de croissance au Pakistan

    Play Episode Listen Later Dec 2, 2023 48:30


    La stratégie environnementale des Émirats, au-delà du climat, les affaires et la diplomatieElle est souvent présentée comme la ville de la démesure. Dubaï, la capitale économique des Émirats arabes unis, accueille à partir d'aujourd'hui (30 novembre 2023) la COP28 sur les changements climatiques. Un paradoxe pour certains. Car la monarchie du Golfe est l'un des principaux producteurs de pétrole au monde. Mais les autorités multiplient aussi en parallèle les annonces environnementales. Sans perdre de vue pour autant leurs intérêts économiques et leur soft power.Un Grand reportage de Nicolas Keraudren qui s'entretient avec Patrick Adam    Les retards de croissance, un fléau pakistanaisUn retard de croissance chez un enfant, ce sont des conséquences irréversibles s'il n'est pas traité avant l'âge de 2 ans. Dans la province du sind au Pakistan, au moins dans certains villages, chez les moins de 5 ans, 2 enfants sur 3 sont concernés, le chiffre ne cesse d'augmenter... Au point que la Banque mondiale s'alarme et presse les autorités du Pakistan à prendre des mesures d'urgence, il s'agit bien d'une crise sanitaire majeure. Ce qui suit est parfois difficile à entendre.Reportage dans le Sind de Sonia Ghezali avec la collaboration de Shahzaib Wahlah et Sameer Chandio.Un Grand reportage de Sonia Ghezali qui s'entretient avec Patrick Adam 

    La stratégie environnementale des Émirats, au-delà du climat, les affaires et la diplomatie

    Play Episode Listen Later Nov 30, 2023 19:30


    Elle est souvent présentée comme la ville de la démesure. Dubaï, la capitale économique des Émirats arabes unis, accueille à partir d'aujourd'hui (30 novembre 2023) la COP28 sur les changements climatiques. Un paradoxe pour certains. Car la monarchie du Golfe est l'un des principaux producteurs de pétrole au monde. Mais les autorités multiplient aussi en parallèle les annonces environnementales. Sans perdre de vue pour autant leurs intérêts économiques et leur soft power. « La stratégie environnementale des Émirats, au-delà du climat, les affaires et la diplomatie », un Grand reportage de Nicolas Keraudren.

    Atman: enquête sur une secte multinationale du tantrisme

    Play Episode Listen Later Nov 29, 2023 19:30


    La police française a mené, mardi 28 novembre 2023, une large descente contre une secte internationale de yoga tantrique, la fédération Atman, et arrêté des dizaines de ses cadres pour traite de personnes, endoctrinement et séquestration. Parmi eux, se trouve son gourou, Gregorian Bivolaru, un Roumain qui poussait les adeptes féminines à coucher avec lui pour une prétendue élévation spirituelle. Notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis, a enquêté pendant deux mois et parlé avec plusieurs victimes. Il révèle comment cette secte procède. De notre correspondant en Inde, La musique est douce et planante. La lumière du coucher de soleil irradie la salle, située en haut d'un hôtel de Rishikesh, une ville sainte du nord de l'Inde. Au centre de la pièce, une cinquantaine de jeunes en habits décontractés avancent les yeux fermés, les uns après les autres, dans une allée formée par leurs compagnons. D'un pas hésitant, chacun se laisse alors caresser par les mains des autres pratiquants. « Connectez-vous à vos sensations, déconnectez votre esprit et ressentez les énergies d'amour des autres », encourage la professeure, Purusha Ananda, vêtue d'une tunique rouge. Cette « marche de l'ange » représente le premier exercice d'un cours de yoga tantrique, offert par l'école Mahasiddha. Une séance d'introduction pour inciter ces jeunes à suivre un stage de trois jours, qui commence le lendemain matin : « l'énergie érotique est la source de notre puissance intérieure, explique la professeure d'une voix suave. Et je vais vous enseigner comment contrôler cette énergie pour mieux faire l'amour, et pour purifier vos émotions jusqu'à la transcendance et la communion avec Dieu ». La gratification sexuelle du maîtreCette proposition semble alléchante. Mais elle cache un visage plus obscur : celui d'une secte du tantrisme, la fédération Atman, qui pousse des centaines de jeunes femmes vers des relations sexuelles débridées. Avec un but ultime : la gratification sexuelle de son maître, Gregorian Bivolaru. Comme l'a révélé RFI, ce gourou roumain de 71 ans a été arrêté ce mardi 28 novembre dans la région parisienne, avec 40 autres membres de son réseau. Il est poursuivi pour traite de personnes, séquestration en bande organisée, abus de faiblesse en bande organisée par les membres d'une secte, et viol. Il encourt jusqu'à trente ans de prison. Plusieurs victimes ont accepté de révéler à RFI, sous couvert d'anonymat, leur parcours traumatisant dans cette galaxie du tantrisme. Des orgies forcées entre adeptesPour Silke, tout commence en octobre 2019, à Rishikesh, justement, par ce cours d'introduction de Mahasiddha, l'une des dizaines d'associations affiliées à la fédération Atman. Cette Allemande, âgée alors de 21 ans, est happée par le discours « sans tabou » sur la sexualité, agrémenté d'une forte dose de spiritualité mêlant les dieux hindous et les anges chrétiens. « Je viens d'un milieu athéiste, et tout cela était excitant et intriguant pour moi, explique Silke. J'étais aussi vulnérable, car je sortais de l'université et je cherchais un but à ma vie ». Elle rejoint cette nouvelle famille, pendant trois ans en Allemagne, puis en Roumanie, où elle est invitée pour le camp estival le plus important de la fédération, organisé par MISA, une association fondée par Gregorian Bivolaru en 1990. « Dès que vous arrivez, ils prennent des photos et vidéos de vous nue, relate Silke. Puis on vous demande quand vous voulez rencontrer Grieg », surnom donné à Gregorian Bivolaru dans la fédération. « Et c'est impossible de dire non à tout cela, car si vous le faites, on vous exclut du camp ».Pendant les deux semaines de ce stage mené à Costinesti, au bord de la mer Noire, les enseignements sont de plus en plus sexuellement explicites : les femmes doivent écouter des récits enflammés d'accouplements, et à la fin, elles sont poussées à pratiquer une orgie entre elles. « Tout cela est fait pour éroder vos limites ou votre honte à parler et entendre parler de sexe, explique Silke. Il doit aussi être normal de penser à Grieg comme votre amoureux, pour vous préparer à accepter de coucher avec lui. »  MISA dément la prise de clichés nus, et reconnaît seulement demander des images en maillot de bain, « pour montrer les transformations physiques et de l'harmonie du corps attendues par la pratique du Hatha Yoga ». L'organisation qualifie du reste la tenue d'orgie de « mythe ». Une séquestration à Paris pour rencontrer Gregorian BivolaruCe camp de yoga de MISA sert, en tout cas, selon ces anciennes adeptes interrogées par RFI, de centre de recrutement de jeunes femmes pour Gregorian Bivolaru. Peu après y avoir participé, Stella, une Anglaise, a été emmenée à Paris pour rencontrer ce maître du mouvement de tantra, pour une « initiation sexuelle ». Un voyage qui prend rapidement des formes de traite de personnes : Stella a d'abord rendez-vous dans une station essence parisienne. Là, deux Roumains la placent dans une camionnette et lui mettent des lunettes opaques et un chapeau sur la tête, qui lui empêchent de voir où elle va. Elle arrive alors dans une grande maison de la banlieue de Paris. « Ils fouillent mon sac et prennent mon passeport, mes cartes de crédit ainsi que mon téléphone, qu'ils enroulent dans du papier aluminium », raconte Stella, d'une voix encore nerveuse. « Je dois aussi signer de nombreux documents assurant que je n'ai pas été violée ni fait l'objet de traite ». Pourtant, pendant les deux semaines qu'elle attendra sur place, Stella n'aura le droit de sortir qu'une fois seule de cette maison, et ne pourra appeler qu'une fois ses proches, lors d'une conversation contrôlée par les Roumains, depuis un téléphone qu'ils lui prêtent, et pendant laquelle elle ne pourra révéler où elle se trouve ni avec qui.  La déification du maître de la « secte »Elle est enfin appelée par Gregorian Bivolaru. « Quand je le vois, je me dis tout de suite qu'il est frêle et vieux, et que je ne veux pas coucher avec cet homme, se souvient Stella. Et en même temps, j'entends cette voix d'endoctrinement dans ma tête, qui me dit que je suis superficielle, que je dois le voir comme l'être divin qu'il est, et que c'est une grande opportunité pour moi. » La déification de ce maître, ainsi que la culture accrue du secret, sont deux des éléments qui font dire aujourd'hui à ces anciennes adeptes que le mouvement Atman est une « secte ». « Pendant la pénétration, il a gardé les yeux fermés, et je me suis dit qu'il méditait, raconte Stella. Mais dans cet acte, le plus important pour lui, c'est de boire l'urine. Il m'a donc fait boire son urine, et il a bu la mienne. Et ensuite, il s'est allongé, et s'est endormi. En ronflant. » Silke a également rencontré Gregorian Bivolaru dans ce lugubre appartement parisien. Mais ce qui l'a plus choqué, c'est d'y voir une mineure. « C'était une Hongroise de 16 ans, et elle était venue avec sa mère, qui vivait dans l'école depuis des décennies, affirme Silke. Et Gregorian Bivolaru lui a crié dessus, car la fille ne voulait pas le sucer assez longtemps. C'est là que je me suis dit que ce n'était vraiment pas normal ».  La fédération Atman n'a pas répondu à nos multiples demandes de réponses à ces accusations.Pour Silke comme pour Stella, cette relation contrainte avec Gregorian Bivolaru a brisé l'endoctrinement, et entamé le long processus de sortie de cette secte.  Pour retrouver l'intégralité des témoignages et l'enquête, écoutez la version audio de ce Grand Reportage.Réalisation : Victor Uhl

    William Ponty au Sénégal, histoire d'une fabrique à élites coloniale

    Play Episode Listen Later Nov 28, 2023 19:30


    L'École normale William Ponty au Sénégal a laissé sa trace sur toute une période de l'histoire. Créée en 1903 pour éduquer des cadres africains à l'époque coloniale, elle a aussi formé beaucoup des dirigeants post-indépendance. Nostalgiques, les anciens élèves rêvent de restaurer le site et d'influencer les politiques éducatives. Un Grand reportage de Juliette Dubois, réalisation : Jérémie Boucher.

    Les retards de croissance, un fléau pakistanais

    Play Episode Listen Later Nov 27, 2023 19:30


    Un retard de croissance chez un enfant, ce sont des conséquences irréversibles s'il n'est pas traité avant l'âge de 2 ans. Dans la province du sind au Pakistan, au moins dans certains villages, chez les moins de 5 ans, 2 enfants sur 3 sont concernés, le chiffre ne cesse d'augmenter... Au point que la Banque mondiale s'alarme et presse les autorités du Pakistan à prendre des mesures d'urgence, il s'agit bien d'une crise sanitaire majeure. Ce qui suit est parfois difficile à entendre. Reportage dans le Sind de Sonia Ghezali avec la collaboration de Shahzaib Wahlah et Sameer Chandio.Réalisation : Jérémie Boucher.

    LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE Le Bassin du Congo, une expédition au cœur des tourbières et une histoire qui reste à écrire

    Play Episode Listen Later Nov 26, 2023 48:30


    Bassin du Congo : une expédition au cœur des tourbières (Épisode 1)Deuxième plus grande forêt équatoriale au monde, le bassin du Congo est pourtant l'une des régions les plus méconnues de la science. En 2017, des chercheurs y ont découvert les plus grandes tourbières tropicales au monde. C'est dans cette partie immergée de la forêt que nous retrouvons Corneille Ewango, célèbre botaniste congolais qui s'attelle aujourd'hui à étudier la végétation et l'histoire ancienne de cet écosystème délicat. Avec le soutien de la National Geographic Society.Un Grand reportage de Mélanie Gouby qui s'entretient avec Patrick Adam La science du bassin du Congo : une histoire qui reste à écrire (Épisode 2)Deuxième poumon de la planète, le bassin du Congo demeure pourtant l'une des régions les plus méconnues au monde, un manque de connaissances et de données scientifiques qui limite les initiatives pour le protéger. Désormais une jeune génération de scientifiques africains s'attelle à étudier la forêt. À la station de Yangambi, un ancien centre de recherche construit pendant la colonisation belge, ces scientifiques s'approprient cet héritage pour en faire un tremplin pour l'avenir du bassin du Congo. Avec le soutien de la National Geographic Society.Un Grand reportage de Mélanie Gouby qui s'entretient avec Patrick Adam 

    LE SUPPLÉMENT DU SAMEDI Le droit à l'avortement en Russie et le voyage aux sources de l'encens à Oman

    Play Episode Listen Later Nov 25, 2023 48:30


    Russie : quand le ventre des femmes devient l'affaire de l'ÉtatLe droit à l'avortement est un acquis très ancien pour les Russes : l'Union soviétique a été le premier pays au monde à l'autoriser en 1920. Ensuite interdit pendant un temps, il est très largement aujourd'hui considéré comme un acquis, mais avec désormais des remises en question. Dans un pays travaillé jusqu'au sommet du pouvoir par le déclin démographique, certains font le lien entre la possibilité d'avorter et la natalité en berne. Un Grand reportage d'Anissa El Jabrii qui s'entretient avec Patrick Adam   Oman : voyage aux sources de l'encensVéritable carrefour entre trois continents, l'histoire d'Oman -niché en bordure de la péninsule arabique- se confond depuis l'Antiquité avec celle des routes commerciales... Vers la Chine pour la soie et la vaisselle, vers l'Inde pour les épices. Mais aussi vers l'Afrique de l'Est (le Mozambique pour le commerce de l'or et de l'ivoire, puis Mombassa et Zanzibar pour celui du clou de girofle). Toutes ces routes ont également permis la diffusion du plus vieux parfum du monde : l'encens.L'arbre à encens -le Boswellia sacra- ne pousse que dans cette région qui va de la Somalie à Oman en passant par le Yémen. C'est toujours aujourd'hui une des bases essentielles de la parfumerie mondiale... mais à Oman qui se présente comme « le pays de l'encens » cette culture millénaire  -autrefois activité prospère- a été délaissée. La richesse apportée, depuis les années 70, par le gaz et le pétrole ont transformé la société. Le pays cherche désormais à reconquérir ce patrimoine. Un Grand reportage d'Isabelle Chenu qui s'entretient avec Patrick Adam  

    Oman : voyage aux sources de l'encens

    Play Episode Listen Later Nov 23, 2023 19:30


    Véritable carrefour entre trois continents, l'histoire d'Oman -niché en bordure de la péninsule arabique- se confond depuis l'Antiquité avec celle des routes commerciales... Vers la Chine pour la soie et la vaisselle, vers l'Inde pour les épices. Mais aussi vers l'Afrique de l'Est (le Mozambique pour le commerce de l'or et de l'ivoire, puis Mombassa et Zanzibar pour celui du clou de girofle). Toutes ces routes ont également permis la diffusion du plus vieux parfum du monde : l'encens. L'arbre à encens -le Boswellia sacra- ne pousse que dans cette région qui va de la Somalie à Oman en passant par le Yémen. C'est toujours aujourd'hui une des bases essentielles de la parfumerie mondiale... mais à Oman qui se présente comme « le pays de l'encens » cette culture millénaire  -autrefois activité prospère- a été délaissée. La richesse apportée, depuis les années 70, par le gaz et le pétrole ont transformé la société. Le pays cherche désormais à reconquérir ce patrimoine. « Oman : voyage aux sources de l'encens », un Grand reportage d'Isabelle Chenu. Réalisation : Jérémie Boucher.

    La science du bassin du Congo : une histoire qui reste à écrire (Épisode 2)

    Play Episode Listen Later Nov 22, 2023 19:30


    Deuxième poumon de la planète, le bassin du Congo demeure pourtant l'une des régions les plus méconnues au monde, un manque de connaissances et de données scientifiques qui limite les initiatives pour le protéger. Désormais une jeune génération de scientifiques africains s'attelle à étudier la forêt. À la station de Yangambi, un ancien centre de recherche construit pendant la colonisation belge, ces scientifiques s'approprient cet héritage pour en faire un tremplin pour l'avenir du bassin du Congo.  « La science du bassin du Congo, une histoire qui reste à écrire, épisode 2 », un Grand reportage de Mélanie Gouby. Avec le soutien de la National Geographic Society.

    Bassin du Congo : une expédition au cœur des tourbières (Épisode 1)

    Play Episode Listen Later Nov 21, 2023 19:30


    Deuxième plus grande forêt équatoriale au monde, le bassin du Congo est pourtant l'une des régions les plus méconnues de la science. En 2017, des chercheurs y ont découvert les plus grandes tourbières tropicales au monde. C'est dans cette partie immergée de la forêt que nous retrouvons Corneille Ewango, célèbre botaniste congolais qui s'attelle aujourd'hui à étudier la végétation et l'histoire ancienne de cet écosystème délicat. « Bassin du Congo : une expédition au cœur des tourbières, épisode 1 », un Grand reportage de Mélanie Gouby. Avec le soutien de la National Geographic Society.

    Russie: quand le ventre des femmes devient l'affaire de l'État

    Play Episode Listen Later Nov 20, 2023 19:30


    Le droit à l'avortement est un acquis très ancien pour les Russes : l'Union soviétique a été le premier pays au monde à l'autoriser en 1920. Ensuite interdit pendant un temps, il est très largement aujourd'hui considéré comme un acquis, mais avec désormais des remises en question. Dans un pays travaillé jusqu'au sommet du pouvoir par le déclin démographique, certains font le lien entre la possibilité d'avorter et la natalité en berne. « Russie : quand le ventre des femmes devient l'affaire de l'État », un Grand reportage d'Anissa El Jabri.

    LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE Retour sur le Projet Rafael en Colombie et les mangeurs de cuivre du Katanga

    Play Episode Listen Later Nov 19, 2023 48:30


     Colombie : les voisins maudits de la mineRFI s'est associé au consortium international d'enquête « Forbidden Stories » pour reprendre le travail de Rafael Moreno, journaliste colombien, tué le 16 octobre 2022, dans des circonstances encore non élucidées. L'un des sujets sur lesquels il enquêtait : l'impact de la grande industrie minière sur l'environnement et la santé des populations dans sa région d'origine, le département de Cordoba. En 2017, la justice colombienne a obligé l'opérateur de la mine de nickel Cerro Matoso S.A à agir pour limiter ces effets nocifs. Six ans après, les dégâts sont toujours là parmi les communautés voisines de la plus grande mine à ciel ouvert de nickel du continent.Un Grand reportage d'Aabla Jounaïdi et Angélica Perez. Elles témoignent au micro de Patrick Adam   Les mangeurs de cuivre du KatangaOn les appelle les mangeurs de cuivre. Nous sommes au Katanga, en RDC réputée depuis plus d'un siècle pour ses mines de cuivre et de cobalt, où se ruent les multinationales sur place. La dynastie du peuple Basanga, c'est elle qui fond le cuivre. Grâce à un four traditionnel, ce peuple du Katanga a produit différents objets en cuivre, dont le plus symbolique est la Croisette qui, au fil des années, a été utilisée par les peuples du sud de la RDC jusqu'en Afrique Centrale comme monnaie.Un Grand reportage de Denise Maheho qui s'entretient avec Patrick Adam

    LE SUPPLÉMENT DU SAMEDI À l'arrière du front en Ukraine et les mines en Argentine

    Play Episode Listen Later Nov 18, 2023 48:30


     Ukraine : le Sud à l'arrière du frontEn Ukraine, après bientôt deux ans de guerre, la situation semble stagner sur le terrain, avec une contre-offensive ukrainienne qui semble au point mort. Après cinq mois d'efforts, le chef des armées ukrainiennes, le général Valeri Zaloujny, a lui-même récemment évoqué une « impasse », dans une interview accordée à nos confrères britanniques du magazine The Economist. Un Grand reportage de Jean-Jacques Héry qui s'entretient avec Patrick Adam  À l'ombre de Vaca Muerta : le boom du schiste et ses dégâts en ArgentineVaca Muerta, au nord de la Patagonie argentine. Ses sols abritent l'un des plus grands gisements de gaz et de pétrole de schiste au monde. Depuis dix ans, l'État argentin et toutes les grandes multinationales exploitent ce site exceptionnel. Un nouvel Eldorado qui attire des travailleurs de tout le continent et qui transforme à marche forcée cette ancienne région agricole. Mais l'extraction controversée de ces hydrocarbures non-conventionnels n'est pas sans conséquences pour l'environnement et les populations locales. Un Grand reportage de Stefanie Schüler qui s'entretient avec Patrick Adam 

    À l'ombre de Vaca Muerta : le boom du schiste et ses dégâts en Argentine

    Play Episode Listen Later Nov 16, 2023 19:30


    Vaca Muerta, au nord de la Patagonie argentine. Ses sols abritent l'un des plus grands gisements de gaz et de pétrole de schiste au monde. Depuis dix ans, l'État argentin et toutes les grandes multinationales exploitent ce site exceptionnel. Un nouvel Eldorado qui attire des travailleurs de tout le continent et qui transforme à marche forcée cette ancienne région agricole. Mais l'extraction controversée de ces hydrocarbures non-conventionnels n'est pas sans conséquences pour l'environnement et les populations locales. « À l'ombre de Vaca Muerta : le boom du schiste et ses dégâts en Argentine », un Grand reportage de Stefanie Schüler. 

    Au Pérou, la fonte des glaciers de la Cordillère blanche

    Play Episode Listen Later Nov 15, 2023 19:30


    C'est l'un des effets palpables du réchauffement climatique. Au Pérou, les glaciers reculent, avec une perte d'environ un tiers de leur surface depuis les années 2000. Le phénomène est particulièrement visible au coeur de la Cordillère blanche, dans le nord-ouest du pays. Connue pour ses sommets de plus de 6 000 mètres, la cordillère est menacée par la fonte des glaciers, qui accentue le risque d'inondations et d'éboulements destructeurs. (Rediffusion) « Au Pérou, la fonte des glaciers de la Cordillère blanche », un Grand reportage de Juliette Chaignon.

    Ukraine : le Sud à l'arrière du front

    Play Episode Listen Later Nov 14, 2023 19:30


    En Ukraine, après bientôt deux ans de guerre, la situation semble stagner sur le terrain, avec une contre-offensive ukrainienne qui semble au point mort. Après cinq mois d'efforts, le chef des armées ukrainiennes, le général Valeri Zaloujny, a lui-même même récemment évoqué une « impasse », dans une interview accordée à nos confrères britanniques du magazine « The Economist ».  Au vu de ce contexte, et alors que l'hiver arrive, comment vit-on cet effort de guerre à l'arrière du Front, dans la perspective d'une guerre qui s'annonce inéluctablement longue, coûteuse ? Qu'est-ce que vivre en Ukraine aujourd'hui ? « Ukraine, le Sud à l'arrière du front », un Grand reportage de Jean-Jacques Héry. Ce reportage a été réalisé à l'occasion d'un voyage de presse proposé et organisé par la DG Echo, la direction générale pour l'aide humanitaire et la protection civile de la Commission européenne, qui n'a pas demandé à relire les textes avant publication.  En images

    Les mangeurs de cuivre du Katanga

    Play Episode Listen Later Nov 13, 2023 19:30


    On les appelle les mangeurs de cuivre. Nous sommes au Katanga, en RDC réputée depuis plus d'un siècle pour ses mines de cuivre et de cobalt, où se ruent les multinationales sur place. La dynastie du peuple Basanga, c'est elle qui fond le cuivre. Grâce à un four traditionnel, ce peuple du Katanga a produit différents objets en cuivre, dont le plus symbolique est la Croisette qui, au fil des années, a été utilisée par les peuples du sud de la RDC jusqu'en Afrique Centrale comme monnaie. « Les mangeurs de cuivre du Katanga », un Grand reportage de Denise Maheho.

    La question du climat au Groënland et dans la campagne présidentielle en Californie

    Play Episode Listen Later Nov 12, 2023 48:30


    Le Groënland, la plus grande île du monde, s'étend sur un peu plus deux millions de km², dont 81 % recouverts de glace, avec une population de seulement 57 000 habitants, c'est l'un des territoires les moins densément peuplés au monde. Il appartient au royaume du Danemark mais les revendications d'indépendance y prennent de l'ampleur, notamment chez une partie de la jeunesse, qui revendique de plus en plus son appartenance à la culture Inuit, le peuple indigène du Groënland. De nombreuses questions demeurent, notamment celle de la viabilité financière du projet indépendantiste puisque l'île est encore très dépendante des subventions du gouvernement danois. Le réchauffement climatique, plus rapide, plus ravageur là-bas qu'ailleurs sur la planète, puisque la zone se réchauffe quatre fois plus vite que le reste du globe met en danger le mode de vie traditionnel des chasseurs, des communautés, des chiens de traîneau, mais en ouvrant de nouvelles routes maritimes et en offrant un accès à des ressources souterraines inédites, il ouvre des perspectives de mannes financières qui rendent les rêves d'indépendance désormais palpables.  « Groënland : les enjeux politiques du changement climatique », un Grand reportage de Carol Isoux « Comment la Californie veut imposer la question du climat dans la campagne présidentielle », un Grand reportage de Thomas Harms. Cet été, l'actualité américaine s'est focalisée sur les incendies. Quatre-vingt-dix-sept morts à Hawaï, mais aussi les 18 millions d'hectares de forêts partis en fumée au Canada, des fumées que tous les États-Unis ont vues et senties. Des incendies qui témoignent de l'accélération de la crise climatique.Même en Californie, État le plus en pointe dans la lutte contre le réchauffement, on s'interroge, À un an de l'élection présidentielle aux États-Unis, est-ce que la question du climat va-t-elle peser sur les votes ?

    Production de cocaïne en Colombie et une vie au travail en Corée du Sud

    Play Episode Listen Later Nov 11, 2023 48:30


    La Colombie, c'est le premier pays producteur de cocaïne au monde, c'est là que se cultive la feuille de coca, la base de production de cette drogue. Mais, depuis quelques années, le trafic de la cocaïne est bousculé par l'arrivée des drogues synthétiques. Les autorités d'ailleurs s'inquiètent, ces drogues font plus de dégâts parmi les consommateurs, comme le tusi, un nouveau cocktail de produits très à la mode. Un Grand reportage de Najet Benrabaa. (Rediffusion) « En Corée du Sud, une vie au travail », un Grand reportage de Nicolas Rocca (Rediffusion).Combien d'heures travaillez-vous par semaine ? 40, 45, 50 ? Plus ? En Corée du Sud, le président Yoon Suk-yeol a proposé de pouvoir aller jusqu'à 69 h de travail par semaine. L'idée est d'offrir aux entreprises la possibilité d'augmenter les heures travaillées en période de forte activité, et de permettre aux employés de se rattraper ensuite avec plus de congés ou des semaines allégées. Mais la mesure a été rejetée massivement par la jeunesse. Car la Corée du Sud est déjà l'un des pays où l'on travaille le plus au monde, plus de 1 900 heures par an en moyenne. Près de 400 de plus que la France et 300 de plus que le voisin japonais. 

    Colombie : les drogues de synthèse bouleversent le narcotrafic

    Play Episode Listen Later Nov 9, 2023 19:30


    La Colombie est le premier pays producteur de cocaïne au monde, c'est là que se cultive la feuille de coca, la base de production de cette drogue. Mais, depuis quelques années, le trafic de la cocaïne est bousculé par l'arrivée des drogues synthétiques. Les autorités d'ailleurs s'inquiètent, ces drogues font plus de dégâts parmi les consommateurs, comme le tusi, un nouveau cocktail de produits très à la mode. « Colombie, les drogues de synthèse bouleversent le narcotrafic », un Grand reportage de Najet Benrabaa.

    Groënland : les enjeux politiques du changement climatique

    Play Episode Listen Later Nov 8, 2023 19:30


    Le Groënland, la plus grande île du monde s'étend sur un peu plus de 2 millions de km2, dont 81% recouverts de glace, avec une population de seulement 57 000 habitants. C'est l'un des territoires les moins densément peuplés au monde, il appartient au royaume du Danemark, mais les revendications d'indépendance y prennent de l'ampleur, notamment chez une partie de la jeunesse qui revendique de plus en plus son appartenance à la culture Inuit, le peuple indigène du Groënland. De nombreuses questions demeurent, notamment celle de la viabilité financière du projet indépendantiste puisque l'île est encore très dépendante des subventions du gouvernement danois. Le réchauffement climatique, plus rapide, plus ravageur là-bas qu'ailleurs sur la planète, puisque la zone se réchauffe quatre fois plus vite que le reste du globe, met en danger le mode de vie traditionnel des chasseurs, des communautés, des chiens de traîneau, mais en ouvrant de nouvelles routes maritimes et en offrant un accès à des ressources sous-terraines inédites, il ouvre des perspectives de mannes financières qui rendent les rêves d'indépendance désormais palpables.  

    En Corée du Sud, une vie au travail

    Play Episode Listen Later Nov 7, 2023 19:30


    Combien d'heures travaillez-vous par semaine ? 40, 45, 50 ? Plus ? En Corée du Sud, le président Yoon Suk-yeol a proposé de pouvoir aller jusqu'à 69 h de travail par semaine. L'idée est d'offrir aux entreprises la possibilité d'augmenter les heures travaillées en période de forte activité, et de permettre aux employés de se rattraper ensuite avec plus de congés ou des semaines allégées. Mais la mesure a été rejetée massivement par la jeunesse. Car la Corée du Sud est déjà l'un des pays où l'on travaille le plus au monde, plus de 1 900 heures par an en moyenne. Près de 400 de plus que la France et 300 de plus que le voisin japonais. « En Corée du Sud, une vie au travail », un Grand reportage de Nicolas Rocca.

    Comment la Californie veut imposer la question du climat dans la campagne présidentielle

    Play Episode Listen Later Nov 6, 2023 19:30


    Cet été, l'actualité américaine s'est focalisée sur les incendies... 97 morts à Hawaï, mais aussi les 18 millions d'hectares de forêts partis en fumée au Canada, des fumées que tous les États-Unis ont vues et senties… Des incendies qui témoignent de l'accélération de la crise climatique. Même en Californie, État le plus en pointe dans la lutte contre le réchauffement, on s'interroge. À un an de l'élection présidentielle aux États-Unis, est-ce que la question du climat va-t-elle peser sur les votes ? « Comment la Californie veut imposer la question du climat dans la campagne présidentielle », un Grand reportage de Thomas Harms. Réalisation : Guillaume Buffet.

    «Canal Istanbul», le dernier projet fou d'Erdogan

    Play Episode Listen Later Nov 2, 2023 19:30


    Un pont, une mosquée de 60 000 places, un gigantesque aéroport… À Istanbul, les grands chantiers s'enchainent, l'objectif c'est de finir une série de projets pour le centenaire de la République, date symbolique célébrée le 29 octobre 2023. Aux commandes depuis près de vingt ans, Recep Tayyip Erdogan veut marquer son empreinte sur la Turquie d'aujourd'hui. Autre projet : un canal pour doubler le détroit du Bosphore. Ce « projet fou », des mots du président turc lui-même, a beaucoup fait parler depuis son annonce en 2011. Mais au lendemain du centenaire, il ressemble plus à une chimère. Il n'y a toujours ni canal ni chantier, seulement les plans de son tracé. Et autour des quartiers, des terres agricoles et des forêts qui se font raser.« Canal Istanbul, le dernier projet fou d'Erdogan », un Grand reportage de Manon Chapelain.

    Sports de combat: quand le MMA se fait une belle place en France

    Play Episode Listen Later Nov 1, 2023 19:30


    De sport paria, il y a encore trois ans, à véritable phénomène de société, le MMA, les arts martiaux mixtes, s'est fait une place de choix sur le territoire français. Le public est au rendez-vous, lors des différents événements organisés à Paris, les combattants font partie des plus grandes ligues mondiales. Comment le MMA est-il en train de s'imposer véritablement comme un sport majeur en France, son avenir est-il aussi radieux que ce qu'on lui prédit ?  Samedi 2 septembre 2023 à l'Accor Hôtel Arena de Paris Bercy. Près de 16 000 personnes se sont réunies pour suivre la soirée UFC (Ultimate Fighting Championship), la plus grande ligue mondiale d'arts martiaux mixtes. Ce soir-là, les combattants français ont brillé et le public a donné de la voix. De simples cris à des « Marseillaise » reprises en chœur, l'ambiance a tout du souvenir inoubliable pour la mère d'un des athlètes présents sur la carte, William Gomis. « C'était une très belle soirée, pleine de rebondissements et d'ambiance. De voir tout cet engouement pour du MMA en France, c'est beau à voir, j'espère que l'UFC reviendra rapidement ».En deux éditions, l'UFC a fait de Paris, et de la France, une nouvelle terre de MMA. Tout porte à croire que le marché national est florissant, insiste avec fierté le vice-président de la fédération américaine, David Shaw : « L'Arena a réalisé un bénéfice de 4 millions de dollars en billetterie, ce qui est un record. Il faut savoir que 70% des billets achetés le sont par des fans qui habitent en dehors de Paris », avant de renchérir avec le sourire : « On ne peut pas être plus satisfait de la manière dont l'UFC s'est implanté en France. J'étais au téléphone avec des collègues de Las Vegas juste après la soirée, ils m'ont dit à quel point le public était bruyant vu de l'écran. »« Les jeunes veulent faire comme les footballeurs »Depuis la légalisation de la pratique en France, en janvier 2020, la vague MMA engloutit tout sur son passage. Pour mieux comprendre le phénomène, il faut retourner à l'essence de ce sport, au contact des pratiquants amateurs. Située en plein cœur de Paris, la salle du Maccabi est une référence dans le milieu. Établissement moderne conçu sur deux étages, le Maccabi propose une multitude de cours de sports de combat, dont le MMA. Les inscriptions ont explosé depuis trois ans, le profil des combattants amateurs a évolué à l'image de Mory, 18 ans : « J'avais en tête de commencer par le MMA, mais depuis je pratique d'autres disciplines pour me perfectionner », explique-t-il en reprenant son souffle. Pour Romain, pratiquant de MMA depuis 2 ans, il y a une logique de voir des jeunes ne jurer que par les arts martiaux mixtes : « Effectivement, il y a de plus en plus de jeunes de 15-16 ans qui débutent par le MMA, c'est vrai qu'à l'instar des footballeurs, quand les jeunes regardent les stars du MMA, ils veulent faire comme eux. »Assommé de coup de téléphone, Benjamin Attia, le cousin de gérant de la salle, se plie en quatre pour réorganiser le planning de cours et faire de la place au MMA : « C'était timide au début, mais depuis le début de cette année on a eu plus de 1200 inscrits. L'année d'avant, c'était dans les 800, on a augmenté de près de 50% », se réjouit le jeune homme à l'impressionnante carrure : « C'est un sport qui parle aux jeunes, qui est en train d'entrer dans leurs mœurs. L'arrivée de l'UFC à Paris nous a aussi permis de nous développer, tout comme l'avènement de nouvelles stars de la discipline comme Ciryl Gane ou Greg. »Greg, c'est le diminutif de Grégory Bouchelaghem, professeur de MMA et combattant professionnel de 46 ans, connu sur YouTube sous le nom de GregMMA. Avec près d'un million d'abonnés, celui qui vient de reprendre sa carrière de combattant tente, à sa manière, d'expliquer le développement fulgurant de la pratique : « Le MMA correspond bien à l'époque actuelle, c'est le métissage globalisé, le mélange des cultures. C'est le pragmatisme à l'américaine donc c'est normal que ça cartonne », martèle-t-il.« J'ai trouvé cette haine injuste »Un sport qui cartonne en France, mais qui n'est pas sans côtés sombres. Avec des fans déchaînés, dans le public et sur les réseaux sociaux, difficile de faire la part des choses, même si l'on est adulé comme Cyril Gane, porte-drapeau de la discipline et star de l'UFC. Sa défaite rapide contre l'Américain Jon Jones en mars dernier a laissé des traces sur Internet : « Je suis conscient de ce que sont les réseaux sociaux, j'étais armé pour ça », souligne le colosse de 115 kilos, affalé dans son fauteuil de chambre d'hôtel. Le poids lourd français ajoute : « J'ai eu de la peine pour les haineux, j'ai trouvé ça injuste. »Une bonne dose d'ingratitude, conséquence d'un sport en pleine métamorphose. À Nice, Aldric Cassata en sait quelque chose. Le manager de Manon Fiorot, française la plus proche d'une ceinture mondiale à l'UFC, a combattu lorsque le MMA était honni. Dorénavant dirigeant de la Boxing Squad, une petite salle, située au quatrième étage d'un bâtiment en périphérie de la ville, le vétéran se souvient : « On n'était pas du tout vu par les Français, il n'y avait pas les réseaux. C'était du défraiement, pas de la rémunération. On nous prévenait une semaine avant pour combattre. C'est l'envie martiale qui primait et rien d'autre », relate-t-il, couché sur les tatamis après une séance de boxe avec Manon Fiorot.Les réseaux sociaux, l'arme fatale du MMA, celle qui fait passer un combattant dans une autre dimension. Le Français Morgan Charrière, 28 ans, en est le parfait exemple. Nouveau venu à l'UFC, le Parisien qui s'entraîne désormais à l'US Métro Bizot, une salle moderne dans le style américain, s'est d'abord fait un nom sur YouTube : « Je me suis mis sérieusement à la création de vidéos en 2017. Je voulais faire ce travail en amont pour me faire connaître et faire connaître mon sport. Quand une forte communauté te suit, tu es pris plus au sérieux par les organisations, on te met plus en avant. C'est une vraie force de frappe. »Tous les feux sont au vert pour que le MMA devienne incontournable sur le territoire, au point de détrôner des sports plus établis comme le football et le rugby ? Pas si sûr, à en croire le journaliste spécialiste des sports de combat à l'Équipe, Jean-Charles Barès : « La réglementation actuelle fait qu'il est impossible de diffuser du MMA sur une chaîne gratuite avant 22 H 30. Modifier cette règle aiderait à développer la discipline, mais on ne va pas faire la fine bouche, c'est le début d'une histoire », analyse-t-il. Et pourquoi pas les Jeux Olympiques ? « C'est tout à fait possible, car le format est adapté. La question pourrait se poser d'ici à quelques années ».

    40 ans après la Marche pour l'égalité et contre le racisme, lutter encore et toujours

    Play Episode Listen Later Oct 31, 2023 19:30


    Le 15 octobre 1983, la Marche pour l'égalité et contre le racisme part de Marseille… ce jour-là, ils sont 32 à prendre le départ. Leur objectif : Paris, en passant par Montélimar, Lyon ou encore Strasbourg. Au fil des kilomètres, les rangs grossissent. Après deux mois et demi de marche et 1 200 kilomètres, le cortège arrive le 3 décembre à Paris, ils sont 100 000 plusieurs décennies plus tard, crimes racistes, violences policières et conditions de vie indignes dans les cités : où en est-on ? « 40 ans après la Marche pour l'égalité et contre le racisme, lutter encore et toujours », un Grand reportage de Justine Rodier.

    La Cité internationale de la langue française, le grand projet de Macron

    Play Episode Listen Later Oct 30, 2023 19:30


    Ouverture aujourd'hui (30 octobre 2023) de la Cité Internationale de la langue française par le président de la République. C'est effectivement le gros chantier des deux quinquennats. Emmanuel Macron a voulu ce premier lieu dédié à la langue française qui prend place dans le château de Villers-Cotterêts construit par François 1er et dans la ville de naissance d'Alexandre Dumas dans l'Aisne à moins d'une heure de Paris. Le château abandonné et en ruines renaît de ses cendres après 5 ans de travaux. Il retrouve sa magnificence : c'est un bijou de la Renaissance à la lisière d'une forêt d'exception, la forêt de Retz. Le public peut à présent accéder gratuitement aux deux cours du château et le traverser pour rejoindre la forêt. Un parcours permanent s'empare de l'histoire de la langue française et de son rayonnement dans le monde. Une histoire relatée avec ses bons côtés, mais qui ne néglige pas pour autant la part violente de cette propagation à travers les colonies.« La Cité internationale de la langue française, le grand projet de Macron » un Grand reportage de Muriel Maalouf.

    Loin de l'Hexagone, Mayotte a soif

    Play Episode Listen Later Oct 27, 2023 19:30


    Mayotte, petit archipel volcanique de l'océan Indien niché entre Madagascar et le Mozambique ; sa barrière de corail, son lagon turquoise et ses bidonvilles. L'île aux fleurs est le département le plus pauvre de France et la délinquance y est jugée « hors norme » par l'Insee, l'Institut national des statistiques. L'accès aux soins et à l'éducation est difficile, l'immigration clandestine est très élevée. Et aux crises sociale et sécuritaire, s'ajoute depuis plusieurs mois une crise de l'eau. L'île subit sa plus importante sécheresse depuis 1997, désormais les Mahorais vivent au rythme des coupures d'eau.  « Loin de l'Hexagone, Mayotte a soif », un Grand reportage de Jeanne Richard.

    Nouvelle-Zélande: les conséquences des compensations carbone

    Play Episode Listen Later Oct 26, 2023 19:30


    Depuis une vingtaine d'années, la Nouvelle-Zélande s'est imposée comme l'un des leaders mondiaux dans la revente de crédits CO2. À l'autre bout du monde, des sociétés comme Ikea, Shell ou Boeing s'offrent donc un « droit à polluer » en rachetant le carbone absorbé par les forêts néo-zélandaises, dédiées aux compensations carbone. Pour la plupart monocultures, elles sont constituées uniquement de pins exotiques, qui absorbent plus rapidement le CO2 mais résistent peu aux tempêtes et cyclones australes. À chaque catastrophe naturelle, des milliers d'arbres s'échouent sur les plages, les fermes et les habitations, affectant plusieurs régions à travers le pays. (Rediffusion)De notre correspondant en Nouvelle-Zélande,« Ici, on élève de l'air frais ! », s'amuse Warrick James. Située au milieu des Alpes du Sud, la plus grande chaîne de montagne en Nouvelle-Zélande, la ferme de Warrick et sa femme Cece a récemment changé de visage.Il y a quelques années, ils ont troqué la moitié de leur bétail pour se lancer dans les compensations carbone. Sur plus de 500 hectares, le couple a planté une forêt de pins dédiée à la revente de crédits CO2 : « avec les hauts et les bas dans le secteur de l'élevage, au moins le carbone nous a donné une certaine stabilité ».Car avec les réductions d'émissions de CO2 imposées aux grandes entreprises à travers le monde, le prix du carbone s'envole. Chaque année, les forêts de Warrick absorbent 50 tonnes de CO2 par hectare. Des tonnes, reconverties en unités et rachetées une trentaine d'euros par le système d'échange de droits d'émissions. « J'ai toujours cru que je n'étais qu'un fermier du sud avec ses vaches et ses moutons, je n'aurais jamais pensé que j'allais un jour avoir des arbres pour absorber du carbone », plaisante Warrick. Et si le couple garde le sourire, c'est parce que l'année dernière, ils ont empoché près de 800 000 euros grâce aux compensations carbone.Une reconversion qui séduit de plus en plus les éleveurs de bétail. En 2022, 50 000 hectares de fermes d'élevage ont été reconvertis en forêts de compensations carbone.Au nord du pays, sur la côte Est, Gisborne et sa région appelée en māori, Tairāwhiti. Ici, les fermes de compensations carbone ont eu un impact considérable sur la population. Récemment marqué par les cyclones Hale et Gabrielle durant l'été austral, ce district est constamment affecté par la chute d'arbres provenant de ces forêts. « On en a marre de ce chaos ! », affirment Bridget et son mari Mike.Ce couple d'horticulteurs a perdu la quasi-totalité de leur ferme de kiwis, dévastée par des tonnes de troncs d'arbres. « En cinq ans, nous avons été affectés trois fois par ces fermes de carbone. Les arbres se sont échoués sur nos terres et notre maison était encerclée par les pins. Et tous ces arbres viennent des forêts de compensations carbone situées 25 kilomètres plus haut. »Un désastre économique, mais aussi écologiqueDans ce décor cataclysmique, où la vase et les arbres recouvrent les rivières et les fermes locales, une voix s'élève, celle de Hera Ngata Gibson. Cette habitante de Tolaga Bay, a vu en l'espace d'une génération, sa région être totalement dévastée par l'industrie du carbone.Il y a quelques mois, elle a lancé une pétition pour qu'une enquête indépendante fasse la lumière sur les effets néfastes de cette activité dans la région. Une initiative rejetée plusieurs fois par le ministre néo-zélandais de l'Industrie forestière. « Ce que j'ai réalisé avec cette expérience, c'est que le gouvernement et cette industrie n'ont aucune idée de ce qui est important pour nos populations dans ce genre de communauté. L'environnement est ce nous avons de plus cher et cela a affecté toute notre manière de vivre. On se sent submergé par ces débris de bois qu'il y a partout autour de nous… à chaque grande marée, les arbres finissent de nouveau sur les plages. Puis une fois en mer, ils détruisent nos fonds marins. Pour cette petite communauté, au mode de vie très modeste, la mer est l'une de nos ressources principales pour manger, mais aujourd'hui, c'est devenu impossible. »Car le problème pour cette région de Nouvelle-Zélande, est surtout lié à sa géologie. La côte est de l'île du Nord possède le taux d'érosion le plus élevé au monde. Des sols fragiles et non adaptés à ces monocultures de pins exotiques. Un aspect sur lequel certaines compagnies forestières ont préféré fermer les yeux, face au prix attractif de ces terres.Pour Renée Raroa, elle aussi originaire de cette région, le futur des compensations carbone passe par un retour aux arbres endémiques de Nouvelle-Zélande. Une problématique qu'elle est allée porter jusqu'au siège des Nations unies, à New-York. Au cours des derniers mois, elle a développé, avec l'aide d'autres organisations, un modèle durable de forêt dédiée au carbone. « Ces forêts de monocultures dans cette région ne sont plus viables. Cependant, ces forêts de pins offrent pour le moment la meilleure rentabilité pour les compensations carbone. Alors, sur plus de 900 hectares, nous avons mis en place un nouveau modèle qui observe les données d'une forêt native qui sert à régénérer ces terres mais aussi à offrir des compensations carbones. Avec ces données qui prouvent que l'on peut avoir une activité économique tout en respectant l'environnement, on veut démontrer qu'il est possible de changer cette industrie pour se tourner vers un système de compensation carbone plus durable. »Aujourd'hui, 90% des fermes de compensation carbone en Nouvelle-Zélande sont composées de pins exotiques.Une tendance dont certaines communautés souhaitent changer. Quoi qu'il en soit, la Nouvelle-Zélande espère atteindre 2 millions d'hectares de forêts consacrées aux compensations carbone dans les cinq prochaines années.

    À Marseille, «mon enfant tué, ma famille abandonnée»

    Play Episode Listen Later Oct 25, 2023 19:30


    L'année dernière (2022), 35 personnes ont perdu la vie dans des homicides à Marseille. Cette année, elles sont déjà 23. Les évènements sont toujours aussi violents, si ce n'est plus et se passent parfois le jour. Les armes sont lourdes et les victimes de plus en plus jeunes. Après ces meurtres, que deviennent les familles ? À ce jour, quelques dispositifs psychologiques existent mais restent plutôt méconnus… Alors que les proches reçoivent parfois des menaces, les familles expriment leur besoin de déménager, mais restent souvent vivre sur le lieu du drame… À Marseille, « mon enfant tué, ma famille abandonnée », un Grand reportage de Justine Rodier. (Rediffusion)

    Défendre la Finlande, plus qu'une politique, un état d'esprit

    Play Episode Listen Later Oct 24, 2023 19:30


    Être prêt, toujours, à la guerre… La Finlande, qui vient de rejoindre l'Otan, n'a jamais cessé de se préparer à un éventuel conflit avec la Russie, un voisin avec qui elle partage 1 340 km de frontière terrestre et qu'elle a toujours jugé menaçant et imprévisible. Service militaire obligatoire, abris antiatomiques, stocks de blé, de pétrole, de médicaments… Sa politique dite de « défense totale » implique non seulement les armées, mais les entreprises et la société civile. « Défendre la Finlande, plus qu'une politique, un état d'esprit », un Grand reportage de Carlotta Morteo. (Rediffusion)

    Quelle prise en charge pour les enfants de retour de Syrie?

    Play Episode Listen Later Oct 23, 2023 19:30


    Alors que la France a procédé ce mardi (4 juillet 2023) à une 4ème opération de rapatriement en un an, RFI donne la parole aux professionnels qui prennent en charge les enfants de retour de Syrie en Seine-Saint-Denis. Ce département d'Ile-de-France, point d'entrée des rapatriés via l'aéroport de Roissy, a longtemps été le seul à s'occuper de ces mineurs. Depuis fin 2016, 99 enfants ont ainsi été suivis par les acteurs de la protection de l'enfance du 93, qui ont développé un protocole d'accompagnement qui fait aujourd'hui école dans d'autres départements. En quoi consiste-t-il ? Avec plus de 5 ans de recul, que peuvent dire ces professionnels de l'évolution des enfants ?« Quelle prise en charge pour les enfants de retour de Syrie ? », un Grand reportage de Laura Martel.  (Rediffusion)

    Redonner un nom aux migrants morts dans le désert de Sonora, en Amérique du Nord

    Play Episode Listen Later Oct 20, 2023 19:30


    Au moins 853 migrants sont morts à la frontière entre les États-Unis et le Mexique en 2022. C'est le double des années précédentes et un bon nombre de ces décès survient dans le désert de Sonora, en Arizona. Empêchés par les politiques migratoires de plus en plus restrictives, les migrants tentent de trouver d'autres voies d'accès plus furtives, mais aussi plus dangereuses pour entrer sur le territoire américain.  En proie à un environnement hostile et des températures extrêmes, certains ne terminent pas la route. Le désert se transforme alors en un cimetière qui réduit les corps à l'état de squelettes en quelques jours… À Tucson, un groupe de bénévoles, « los capellanes del desierto » (« aumôniers du désert ») organisent fréquemment des opérations de recherche pour retrouver les corps des disparus. Avec l'aide des médecins de la morgue, ils s'efforcent de redonner un nom aux migrants morts dans le désert.  « Redonner un nom aux migrants morts dans le désert de Sonora », un Grand reportage de Gwendolina Duval. (Rediffusion du 25 mai 2023)

    Neuf tirailleurs de retour au Sénégal

    Play Episode Listen Later Oct 19, 2023 19:30


    85, 88 ou 95 ans… Ces anciens combattants sont âgés. Ils sont neuf, tous résident à Bondy, en banlieue nord de Paris. Tous sont originaires du Sénégal. Ce sont les survivants de la 3ème et la dernière génération de tirailleurs qui ont combattu pour la France dans les guerres de décolonisation : l'Indochine et l'Algérie notamment. Le gouvernement français a pris une mesure qui leur permet de percevoir leur minimum vieillesse sans obligation de séjourner la moitié de l'année en France. Ils vont enfin pouvoir retourner dans leur pays d'origine. Sylvie Koffi a fait le voyage avec les neuf premiers à partir. « 9 tirailleurs de retour au Sénégal », un Grand reportage de Sylvie Koffi. (Rediffusion) En images

    Cracolândia, 30 ans du crack au coeur de São Paulo

    Play Episode Listen Later Oct 18, 2023 19:30


    Le nom peut être trompeur, mais Cracolândia n'a rien à voir avec Disneyland. En plein coeur de la plus grande métropole d'Amérique Latine, et à cheval sur plusieurs quartiers historiques, le territoire de Cracolândia concentre depuis près de 30 ans toute la misère de São Paulo. Entre 1 000 et 1 500 personnes vivent dans des conditions très précaires : sans eau, sans toilettes, sans abris, et sur un territoire devenu une grande scène ouverte de consommation de tous types de drogues. Alors que les toxicomanes se concentraient auparavant sur une place, la police de la ville a désormais pour ordre de les forcer à se déplacer en permanence. C'est donc devenu un « flux », mouvant, qui entraîne de nombreux problèmes pour les habitants et commerçants du centre, comme pour les toxicomanes eux-mêmes.  « Cracolândia, 30 ans du crack au coeur de São Paulo », un Grand reportage de Sarah Cozzolino, réalisation : Pauline Leduc. 

    Malaise au Pendjab, la terre des Sikhs en Inde

    Play Episode Listen Later Oct 17, 2023 19:30


    Depuis un mois, l'Inde et le Canada affichent leur dispute autour de l'indépendantisme Sikh. Le Canada accuse l'Inde d'avoir assassiné un partisan d'un État indépendant pour les Sikhs en Inde, baptisé Khalistan. L'Inde nie en bloc et accuse le Canada d'héberger des terroristes. Alors qui sont les Sikhs et quelles raisons les poussent à envisager de sortir de l'Inde ? S'ils représentent moins de 2% de la population, Les Sikhs sont un symbole. Ils ont nourri les rangs de l'armée Indienne, et nourri aussi les ventres, en transformant leur État, le Pendjab, en grenier à blé de l'Inde.Mais pour certains d'entre eux, l'Inde les a trahis : elle refuse de leur accorder une réelle autonomie politique, elle empoisonne leurs terres avec l'agriculture intensive, elle instrumentalise le traumatisme qu'ils ont vécu lors de la partition en 1947, qui coupa leur empire en deux.   « Malaise au Pendjab, la terre des Sikhs en Inde », un Grand reportage de Côme Bastin.

    La simulation en santé, un centre précurseur à Amiens

    Play Episode Listen Later Oct 16, 2023 19:30


    « Jamais la première fois sur un patient ». La simulation en santé est aujourd'hui une méthode pédagogique incontournable pour les étudiants et professionnels de santé. Cela consiste à reproduire des situations de soins pour s'entraîner à des gestes techniques, apprendre à gérer les risques, poser des diagnostics, etc. Sur des mannequins, en réalité virtuelle, ou avec des faux patients qui simulent. À Amiens, dans le nord de la France, le centre Simusanté existe depuis 10 ans. Il a été pionnier en Europe dans le domaine de la simulation médicale et il est l'un des plus grands du genre.« La simulation en santé, un centre précurseur à Amiens », un Grand reportage de Lise Verbeke. (Rediffusion)

    Les réfugiés birmans dans le sas malaisien

    Play Episode Listen Later Oct 13, 2023 19:30


    En Malaisie, l'UNHCR, le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés estimait le nombre de réfugiés birmans à plus de 158 000, à la fin de l'année 2022… Ce chiffre ne reflète pas la stricte réalité, mais plutôt le nombre de réfugiés birmans que l'UNHCR a pu enregistrer, sachant que la majorité vit dans le pays depuis très longtemps, bien avant le coup d'État de 2021. Beaucoup sont des rohingyas, mais pas seulement. Ces réfugiés n'ont pas la possibilité de travailler légalement, et ne peuvent pas suivre une éducation formelle non plus. Dans ce contexte, les Birmans de Malaisie s'organisent comme ils peuvent pour vivre leur vie… dans l'attente de s'établir ailleurs, pour enfin tourner la page d'un passé, souvent violent. « Les réfugiés birmans dans le sas malaisien », un Grand reportage de Juliette Pietraszewski.

    Les racines du PiS en Pologne

    Play Episode Listen Later Oct 12, 2023 19:30


    8 ans. 8 ans que le parti populiste, ultraconservateur et nationaliste Droit et Justice dirige la Pologne. Une période pendant laquelle, le PiS, en polonais, s'est fait des ennemis. L'opposition lui reproche un contrôle trop important sur les médias publics et le tribunal constitutionnel. Les manifestations se sont aussi multipliées dans les grandes villes du pays, notamment pour protester contre la loi sur l'avortement, quasiment illégal maintenant en Pologne. Pourtant, le parti s'est ancré, dans les campagnes et dans les villes. Assez pour qu'à quelques jours des élections parlementaires, il reste en tête dans les sondages.  « Les racines du PiS en Pologne », un Grand reportage de Martin Chabal. 

    Colombie: le tourisme social comme moyen de survie

    Play Episode Listen Later Oct 11, 2023 19:30


    Grand reportage nous emmène aujourd'hui dans le nord-ouest de la Colombie, dans les marais de la Ciénaga. Une ville de pêcheurs nommée La Nueva Venecia, comprenez « la Nouvelle Venise » en référence à la ville d'Italie, est en train de devenir un site touristique hors normes. Car là-bas, tous les habitants vivent sur l'eau et se déplacent en embarcation. Ils sont coupés du monde mais les touristes arrivent jusqu'à eux. Ce tourisme dit « social » les aide à améliorer leurs conditions de vie. « Colombie: le tourisme social comme moyen de survie », un Grand reportage signé Najet Benrabaa.

    Europe cherche lithium désespérément

    Play Episode Listen Later Oct 10, 2023 19:30


    Il y a l'or noir – le pétrole - et désormais l'or blanc, comme certains appellent le lithium. Extrêmement léger, très conducteur d'électricité, ce métal blanc est de plus en plus recherché, tant il est indispensable à la fabrication des voitures électriques, en pleine transition énergétique. Aujourd'hui, le lithium vient principalement de mines australiennes et chinoises, ou bien de lacs salés des hauts plateaux d'Amérique du Sud. Mais en cette période de tensions diplomatiques et économiques entre Pékin et Washington, et après la pandémie de Covid (qui avait entrainé des pénuries dans l'industrie), l'Europe cherche à assurer sa souveraineté dans ce domaine.  À quelques centaines de mètres du village d'Echassières, dans le paysage vallonné du centre de la France, un grand cratère blanc pourrait voir s'installer l'une des plus importantes mines de lithium d'Europe. Pour l'instant, le site est une carrière de kaolin, une roche friable utilisée pour la porcelaine. Sous les gradins sillonnés par quelques machines de chantier se trouve un des plus grands gisements de lithium d'Europe. « Voilà l'entrée prévue de la galerie pilote qui permettrait d'alimenter notre usine pilote et de finir nos tests à l'échelle semi-industrielle, explique Benjamin Barré, géologue du groupe français Imerys, qui prévoit d'ouvrir une mine de lithium sous cette carrière en 2028. Nous sommes déjà en relation avec un bureau d'études pour nous aider à avoir des réponses pour la mine industrielle, la future mine ». Pour l'instant, des travaux d'exploration sont toujours en cours. Des salariés de l'entreprise sont en train d'extraire, avec l'aide d'une carotteuse, de longs cylindres de granit – des carottes dans le jargon de la géologie - qui seront ensuite analysés, pour évaluer leur richesse en lithium. La future mine souterraine n'a pas encore obtenu toutes les autorisations nécessaires. L'investissement prévu par Imerys est toutefois très important : plus d'un milliard d'euros, pour extraire la roche, la broyer, puis l'envoyer à quelques dizaines de kilomètres de là, vers une usine de raffinage, qui ne gardera que le lithium presque pur. « En France, je pense qu'il n'y a pas eu d'ouverture de mine ces 50 dernières années », avance Vincent Gouley, directeur de la Communication et du Développement durable pour les projets liés au lithium chez Imerys. « Quand vous trouvez un gisement de cette qualité au fond de votre jardin, il serait dommage de ne pas l'exploiter. Quelque part, nous avons de la chance d'avoir mis la main sur un tel gisement, sous un site existant », s'enthousiasme-t-il. Il a fait le voyage depuis Paris pour rencontrer des élus locaux et pour défendre le projet de mine. « En l'état de nos connaissances, il permettrait de produire 34 000 tonnes d'hydroxyde de lithium chaque année, sur au moins 25 ans. Cela correspond aux besoins en lithium de 700 000 véhicules électriques par an, c'est-à-dire la moitié de la production française [de voitures électriques] aujourd'hui. C'est un gisement significatif au niveau français et au niveau européen », se réjouit-il.  Un enjeu politique et de souveraineté Comme celui d'Imerys, les projets autour du lithium se multiplient en Europe : usines de batteries en France et en Allemagne, projets de mines au Portugal, en Espagne, en Finlande, ou encore au Royaume-Uni. Une réponse aux estimations du niveau de la demande en lithium dans les années à venir : celle-ci pourrait être multipliée par 25 d'ici à 2050, d'après l'Agence Internationale de l'Energie (AIE). De quoi inciter le président français Emmanuel Macron à promouvoir l'extraction de lithium dans son pays, comme lors de cette interview sur la chaîne France 2, en octobre 2022.  « On n'a pas de pétrole, mais on a du lithium. Donc si on fait des batteries – et on en fera en France deux millions par an à la fin du quinquennat – il faut pouvoir sécuriser les approvisionnements. Car le coût d'une batterie est à 80% lié aux matériaux comme les terres rares, etc. C'est pour ça qu'on va rouvrir des mines de lithium. On évitera à nos enfants des crises comme on est en train de la vivre. Car on ne dépendra plus du pétrole qui vient d'autres pays, [on dépendra] beaucoup moins du gaz venant d'autres pays, et beaucoup moins des batteries électriques faites en Chine », assurait le président français. Aujourd'hui, près de la moitié du lithium produit dans le monde vient de mines australiennes. Un tiers vient de lacs salés des hauts plateaux du Chili, dans le désert d'Atacama. Enfin, la Chine extrait sur son sol 15% de la production mondiale. Une concentration qui inquiète les dirigeants européens, échaudés par la guerre en Ukraine, qui a mis en évidence la dépendance du continent vis-à-vis du gaz russe.  Pour tenter d'assurer une souveraineté européenne pour l'approvisionnement en lithium et autres minerais indispensables à la transition énergétique, la Commission européenne a lancé en 2022 une nouvelle législation sur les matières premières critiques. Des minerais « critiques » et des terres rares, « il y en a en Europe, mais maintenant il faut se donner les moyens de les extraire. Et ne pas dire ‘nous en Europe nous allons consommer et assembler, mais laisser les autres extraire'. Car nous savons bien qu'extraire est compliqué », tonnait en mars 2023 Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur. L'Union européenne s'est ainsi fixé des objectifs : « Sur l'extraction, l'objectif est [d'extraire sur le sol européen] 10% [des quantités de matières premières critiques dont nous aurons besoin] à l'horizon 2030. Certains diront que c'est peu mais nous sommes à 3% seulement aujourd'hui, donc c'est quand même un objectif ambitieux, estime Thierry Breton. Sur le raffinage 40% de nos besoins en 2030 doivent être faits en Europe. Et enfin nous avons un objectif de 15% de recyclage », concluait-il lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Or, concernant le raffinage par exemple, aucune usine n'est opérationnelle à ce jour en Europe. De la mine à la batterie À Lauterbourg, à deux pas de la frontière franco-allemande, la start-up Viridian prévoit d'en installer une, en bordure d'un port industriel, le long du Rhin. La construction n'a pas encore commencé. Nous rencontrons donc le co-fondateur de Viridian lors d'un de ses passages à Paris.Le projet a obtenu 12 millions d'euros de subventions publiques, pour effectuer l'une des étapes intermédiaires entre les mines et les producteurs de batteries électriques. « En amont, le producteur de lithium extrait ce métal depuis de la roche dure ou de saumure [de l'eau salée]. Ensuite, il faut raffiner. Certains producteurs le font eux-mêmes. D'autres préfèrent l'envoyer chez des raffineurs indépendants tels que Viridian pour le transformer ou le purifier davantage, explique Rémy Welschinger, co-fondateur de Viridian. Puis, ce lithium est donné aux constructeurs de cathodes, pour construire des cellules de batteries. Ces cellules sont mises dans des packs de batteries et enfin on place ces packs de batteries dans des véhicules électriques », précise-t-il. Viridian espère ouvrir sa raffinerie en 2026, avec une centaine de salariés. La start-up est en négociations avec Verkor (qui prévoit d'ouvrir une grande usine de batteries du nord de la France) pour lui fournir du lithium. Quelles conséquences pour l'environnement ? L'Europe prévoit d'interdire les voitures à moteurs thermiques dès 2035. Cependant, avec les projets déjà connus aujourd'hui, la production de lithium ne suffirait pas à répondre à la demande mondiale de batteries électriques estimée pour 2030, anticipe l'Agence Internationale de l'Energie (AIE). Malgré l'enthousiasme des dirigeants européens, les élus locaux ne sont pas tous à l'aise avec ces projets. Dans la région où Imerys veut creuser sa mine de lithium, certains n'ont pas souhaité nous parler. À Echassières, le village où la mine pourrait voir le jour, le maire a tout de même accepté de nous recevoir dans un petit bâtiment moderne où il est seul ce jour-là. Sur le principe, Frédéric Dalaigre est plutôt favorable à la mine, qui promet de créer près de 500 emplois directs, dont 300 à Echassières. Un chiffre énorme pour ce village d'à peine 400 habitants, dans une région rurale. « À l'échelle d'Echassières, c'est bien évidemment un projet de très grande taille », dit-il. « D'un point de vue économique, c'est évidemment positif pour la commune car si l'exploitation de lithium se fait, on aura des créations d'emplois sur la commune. Qui dit création d'emplois dit potentiellement plus d'habitants pour la commune et toutes les communes voisines. Cela veut dire plus de gens pour faire tourner nos commerces et plus d'enfants à l'école », souligne le maire. « Sur l'aspect environnemental, là, il y a une vigilance à apporter, notamment concernant la disponibilité en eau. L'eau est une préoccupation majeure partout en France. C'est le cas également dans l'Allier [le département où se trouve Echassières]. On attend des réponses à ce niveau-là, pour savoir où ils [Imerys] vont prendre l'eau, quelles sont les disponibilités locales, et où ils vont aller la chercher. » Dans le seul restaurant du village, face à l'église en pierre, un groupe d'amis finit de déjeuner. « Ce projet est une bonne nouvelle pour la commune », estime Kevin Fayol, qui élève des vaches à quelques centaines de mètres de la future mine. « Ça ne peut qu'apporter du travail en plus et davantage de population pour notre village », pense celui qui est aussi conseiller municipal. Autour de la table, tous sont favorables au projet, comme Eric Brun, conseiller municipal d'une commune voisine et agriculteur lui aussi. « On ne peut pas voir que les inconvénients, ce n'est pas possible. On nous parle tous les jours du local : ça c'en est, du local. Alors pourquoi être contre ? », avance-t-il. Pour autant, les habitants des alentours sont divisés. « Non à la mine », « Lithium non merci »... Voici les messages qu'on peut lire sur la route menant à Echassières. Nous retrouvons Xavier Thabarant quelques centaines de mètres au-dessus du site d'Imérys. Il est guide naturaliste, adhérent de France Nature Environnement et fait partie de « Préservons la forêt des Colettes », une association locale opposée à la mine. Dans cette forêt domaniale classée Natura 2000, « l'une des plus belles hêtraies de la région », selon Xavier Thabarant, un panneau signale la présence de la rosalie des Alpes, un insecte menacé.  « C'est cet insecte qui est en photo, bleu et noir, qui pond dans les hêtres. C'est notre insecte rare sur la forêt, et protégé. On est à deux pas de la mine, quand on regarde là derrière, on voit le haut [de la carrière]. J'espère que les arbres ne mourront pas mais s'ils meurent, l'insecte disparaîtra lui aussi [des lieux] », craint-il.  Pour son projet, Imerys aura besoin de puiser 600 000 mètres cubes d'eau par an*, assure l'entreprise. Soit l'équivalent de la consommation annuelle domestique de 11 000 Français environ. L'eau serait puisée à plusieurs kilomètres de la mine. L'endroit précis n'a pas encore été défini. Mais c'est l'un des points qui inquiète le plus les riverains. Sans compter la pollution à long terme habituellement générée par l'activité minière. Des nuisances que Xavier Thabarant n'accepte pas de voir justifiées par l'argument de la souveraineté. « C'est vrai qu'on a du lithium ici [en France] mais pour faire une batterie il faut aussi du cobalt, du manganèse... On a peut-être la moitié de ce dont on a besoin, donc on n'aura jamais l'indépendance énergétique », souligne-t-il. Pour les adhérents de Stop mines 03, une association qui se mobilise également contre le projet d'Imerys, les promesses de mine responsable avancées par Imerys, ne sont pas crédibles. « Même Imerys dit qu'il y aura des impacts environnementaux », souligne Sara Monimart, l'une des membres de l'association, qui se mobilise pour éviter que la mine voie le jour. « Ils [reconnaissent qu'ils] vont juste les minimiser. Cela veut dire qu'ils seraient capables de les minimiser ici mais qu'ils ne le font pas à l'étranger car ce n'est pas Europe et qu'il n'y a pas les mêmes normes ? C'est d'un cynisme monstrueux », dit-elle. En Serbie, en janvier 2022, la mobilisation de dizaines de milliers d'habitants a fini par mettre un coup d'arrêt à un projet de mine de lithium porté par la multinationale Rio Tinto. Les riverains - et les manifestants qui les soutenaient - craignaient des conséquences sur leur santé, et sur l'environnement. Lithium et géothermie En plus des mines de lithium issu de roche ou de lacs salés, il existe une autre manière de produire ce métal si recherché : la géothermie. En Europe, une dizaine de projets ont déjà été annoncés dans la vallée du Rhin. En effet, du lithium a été découvert dans les saumures (dans l'eau salée) du sous-sol de la région. Près de la frontière franco-allemande, à la sortie de la ville de Landau, 50 000 habitants, des ouvriers de la start-up australienne Vulcan appliquent de l'isolant en aluminium sur un impressionnant dédale de tuyaux. « C'est pour protéger les salariés de la chaleur dégagée par la saumure, l'eau salée issue de la géothermie », et puisée à plusieurs kilomètres de profondeur, explique Courtney Mahar, qui dirige la construction de cette usine pilote. « De l'autre côté de ce muret, ce sont nos voisins de la centrale de géothermie qui nous fournit des saumures. Là, dans ce cube gris se trouve le puits de forage. Et là, au fond du terrain le tuyau rejoint notre site. C'est comme ça que nous récupérons la saumure chargée en lithium », précise l'ingénieur. L'eau salée est filtrée pour en extraire le métal, avant de renvoyer le reste de l'eau et des minéraux dans le sous-sol. Le projet a commencé en 2018. Vulcan a levé près de 400 millions d'euros jusqu'à maintenant, sur un projet estimé à 1,5 milliard. La production de cette usine pilote doit débuter entre fin octobre et début novembre 2023. « Il y a trois étapes de production chez nous, explique Horst Kreuter, l'un des cofondateurs de l'entreprise. La première, c'est de forer des puits de géothermie [profonde] pour extraire de l'eau salée, de la saumure, dans le sous-sol. Ensuite, il faut séparer le lithium du reste de la saumure. On obtient alors un sel de lithium mais ce sel ne peut pas encore aller dans les batteries : il faut donc une étape supplémentaire, le raffinage, qui aura lieu à Francfort, dans une zone industrielle. » Après cette usine pilote, l'ambition de Vulcan est de passer à l'échelle industrielle, avec une usine environ 200 fois plus grande, qui produirait 24 000 tonnes de lithium chaque année, progressivement, à partir de 2026. « Plus de 30 usines de batteries sont en train d'être construites en Europe et ont besoin désespérément de lithium. Elles veulent se fournir sur le continent de lithium neutre en carbone. Et c'est exactement ce que nous faisons », se réjouit Horst Kreuter. La « neutralité carbone » à l'échelle d'une entreprise – dont se réclame Vulcan pour ses projets de lithium - est un concept contesté notamment par l'Ademe, l'agence française de la Transition écologique.Pour autant, les promesses d'une production moins polluante que les mines de roche dure conventionnelles font recette. « Nous avons déjà vendu toute notre production prévue pour les cinq prochaines années, alors que nous n'avons pas encore commencé à produire, poursuit Horst Kreuter. Nos clients sont Stellantis, Renault, Wolkswagen le groupe belge Umicore et puis LG, le deuxième plus grand fabricant de batteries au monde. » Cette méthode de production de lithium enthousiasme Valentin Goldberg et Fabian Nitschke, des chercheurs spécialisés dans la géothermie. Nous les rencontrons sur le campus de l'Institut technologique de Karlsruhe, à une trentaine de kilomètres de l'usine pilote de Vulcan.  Valentin Goldberg est doctorant au département de Géothermie. Il souligne les avantages d'extraire du lithium par la géothermie plutôt que dans de la roche ou dans des lacs salés d'Amérique du Sud.  « L'utilisation de ces saumures de la vallée du Rhin, les saumures de géothermie, est une forme d'extraction très peu invasive, dit-il. Car il y a juste deux petits puits de quelques centimètres de diamètres. Cela utilise moins de surface au sol, moins d'énergie et le grand avantage est que le marché se trouve ici [en Europe] : il n'y a quasiment pas besoin de transporter le lithium. Son impact environnemental est donc beaucoup moins important. Si l'exploitation se concrétise à l'échelle industrielle, ce serait donc plus propre que les mines conventionnelles », assure le doctorant. « Jusqu'à maintenant, nous avons toujours importé nos matières premières et notre énergie, comme le pétrole et le gaz, poursuit Valentin Goldberg. Nous exportions donc les dommages environnementaux que cela cause. Si nous avons la possibilité de produire notre propre énergie et nos propres matières premières, nous devrions prendre nos responsabilités et en assumer l'impact ici, là où nous les consommons, plutôt que de laisser à d'autres pays les dégâts que cela peut engendrer. » La construction des centrales de géothermie, qu'elles permettent ou non d'extraire du lithium, comporte tout de même des risques. « Nous avons constaté dans le passé que si les choses ne sont pas faites correctement, par exemple en allant trop vite, en appliquant des pressions trop fortes lors du forage, cela peut créer de l'activité sismique, qui peut être ressentie par la population. À Vendenheim [dans l'est de la France], mais aussi à Bâle [en Suisse, en 2006], il y a aussi eu des dommages limités, sur des maisons », souligne Fabian Nitschke, chercheur senior et directeur du Laboratoire de recherche dans lequel travaille Valentin Goldberg. Les habitants des alentours de Vendenheim, en banlieue de Strasbourg, ont en effet senti la terre trembler plusieurs fois à partir de la fin 2019. Dans un rapport commandé par les autorités françaises, des scientifiques ont conclu en 2022 que cette série de séismes avait été causée par le groupe français Fonroche, qui effectuait des forages pour construire une centrale de géothermie.  « Dans le cas de Vendenheim, les personnes qui ont subi des dommages n'ont pas été indemnisées de manière automatique et facile, souligne Fabian Nitschke. Ce qui a fait diminuer nettement l'acceptation de cette technologie » dans la région. Gionni Cuomo a ressenti plusieurs de ces tremblements de terre dans la banlieue de Strasbourg. « On s'est bien fait secouer », explique cet Alsacien qui participe à Vigiclimat, un collectif d'associations locales opposées aux projets de géothermie profonde (qu'ils permettent ou non d'extraire du lithium). « Le dernier en date, c'était en juin 2021 [mesuré à 3,9 sur l'échelle de Richter]. J'ai même eu le temps de me lever, sortir de mon lit et d'aller dans la chambre des enfants, cela tremblait toujours. », se souvient-il. À ce moment-là, il cherchait déjà « plus de terrain pour [ses] enfants », mais les séismes ont motivé « en grande partie notre décision de voir si l'herbe était plus verte ailleurs », dit-il. C'est à dire de déménager, à 45 min de voiture plus au nord. Pour constater « qu'il n'y a pas un seul projet de géothermie sur notre nouveau territoire mais une quinzaine de projets potentiels », regrette-t-il. ► À consulter : [Avis de l'Ademe] Tous les acteurs doivent agir collectivement pour la neutralité carbone, mais aucun acteur ne devrait se revendiquer neutre en carbone « Europe cherche lithium désespérément », un Grand reportage de Justine Fontaine, réalisé par Nicolas Benita.*Lors de l'interview, l'entreprise a indiqué avoir besoin de 500 000 mètres cubes d'eau par an pour sa mine industrielle et d'un apport 5 fois plus important au démarrage du projet. Par la suite, Imerys a souhaité corriger cette information et précisé qu'elle aura besoin de 600 000 mètres cubes par an, sans nécessiter de « remplissage initial significatif » en eau au démarrage de la mine. « Le besoin net en eau devrait même en toute logique être inférieur aux 600 000 mètres cubes évoqués plus haut les premières années de mise en service (il devrait atteindre cette cible progressivement) », assure l'entreprise.

    Face aux inondations dans la ville d'al-Marj: une population livrée à elle-même

    Play Episode Listen Later Oct 9, 2023 19:30


    De monstrueuses quantités d'eau sont tombées et des coulées de boue ont ravagé plusieurs villes, en particulier, la ville de Derna, dévastée par la rupture de deux barrages. Plus de 4 200 morts et de 10 000 disparus. C'est le bilan toujours provisoire de la catastrophe qui a frappé la région du Djabal al-Akhdar en Libye, dans la nuit du 10 au 11 septembre 2023. Outre le bilan humain, les pertes dans le domaine de l'élevage et de l'agriculture pourraient menacer la sécurité alimentaire du pays. La ville d'al-Marj est située dans une vallée fertile, à mi-chemin entre Benghazi et al-Bayda dans l'Est libyen. Une ville elle aussi martyre.«Face aux inondations dans la ville d'al Marj : une population livrée à elle-même», un Grand reportage de Houda Ibrahim.

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