L'actualité sur le terrain avec les reportages et enquêtes de nos correspondants. RFI propose, du lundi au vendredi, un grand reportage et des enquêtes réalisés par les envoyés spéciaux et les correspondants de la rédaction, partout dans le monde.
26 juin, c'est la journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues. Nous partons à cette occasion aux États-Unis. Cinquante fois plus puissante que l'héroïne… 100 fois plus que la morphine… l'équivalent de quelques grains de sel peuvent tuer. Le Fentanyl et ses contrefaçons ont envahi le pays depuis plus d'une décennie, provoquant une crise de santé majeure. Le Fentanyl est un analgésique, un anti-douleur surpuissant : les overdoses ont tué près de 3 000 personnes en 2013 : 74 000 en 2022 mais depuis, la courbe s'est inversée en 2024 : moins 30% de décès liés aux opioïdes synthétiques. Pour comprendre, nous partons en Géorgie, Virginie, Kentucky et Ohio. «Épidémie de Fentanyl : les États-Unis commencent à reprendre pied», un Grand reportage d'Edward Maille.
Perdue au milieu de l'océan Pacifique, l'île de Pâques, aussi appelée Rapa Nui, est aujourd'hui assaillie par le plastique : des résidus de bidons, des bouées, des cordes, des bouchons en plastique, mais surtout des millions de microparticules de plastique fragmentées par le brassage en mer. Situé en plein dans le gyre du Pacifique Sud, un puissant courant tourbillonnant, ce petit territoire chilien voit s'échouer sur ses côtes 500 déchets par heure. Ils viennent du continent, mais aussi des bateaux qui pêchent en grandes quantités dans la zone. Également connue pour ses moai, Rapa Nui accueille chaque année des milliers de touristes qui génèrent eux aussi des tonnes de déchets. «À l'île de Pâques, des statues mythiques aux tourbillons de déchets plastiques», un Grand reportage de Naila Derroisné.
Elle est surnommée la Vallée de la misère. Au Brésil, dans le nord de l'État du Minas Gérais, la vallée du Jequitinhonha s'étend sur 50 000 km2, le long du fleuve du même nom. Elle est connue pour son climat aride et ses populations rurales, la pauvreté pousse une partie des habitants à émigrer. Mais c'est sans compter l'incroyable richesse de l'artisanat de la région, réalisé par ses femmes. «Brésil : l'artisanat, planche de salut, pour les femmes de la vallée du Jequitinhonha», un Grand reportage de Sarah Cozzolino. Réalisation : Jérémie Boucher. DIAPORAMA
Un nouveau Grand Reportage dans le cadre de notre semaine Drogue sur RFI... C'est un cocktail toxique, hautement addictif et parfois mortel : il s'agit du kush, une drogue de synthèse surpuissante qui fait actuellement des ravages en Afrique de l'Ouest. Un récent rapport de l'Initiative Globale contre le Crime Organisé a permis de dévoiler la composition du kush. Il contient soit des cannabinoïdes de synthèse – soit des nitazènes : des opioïdes jusqu'à vingt-cinq fois plus fort que le Fentanyl ! Liza Fabbian s'est rendue en Sierra Leone, épicentre de ce fléau qui contamine toute la société - et contre lequel le président est allé jusqu'à déclarer l'état d'urgence sanitaire. «La Sierra Leone sous l'emprise du Kush», un Grand reportage de Liza Fabbian.
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, direction le Mozambique avec une révolution à l'épreuve du temps, le mouvement qui a fait basculer le pays de l'ère coloniale à l'indépendance est de plus en plus contesté. 1975-2025, le temps a passé. Il y a 50 ans, le Frelimo prenait le pouvoir. Après les accords de Lusaka qui ont conclu la guerre coloniale avec les Portugais, cela fera donc un demi siècle mercredi prochain. Le Frelimo est toujours là mais avec des soubresauts... En deuxième partie, nous retrouvons Laurence Théault qui a enquêté en France sur la drogue dans les villes moyennes et le monde rural, et comment on vient en aide à ces usagers de plus en plus nombreux. À partir du 23/6, nous consacrons une série de 4 reportages dédiés à la drogue. Nous irons en Sierra Leone, aux États-Unis, à Marseille et remonterons la route africaine de la cocaïne, cela à l'occasion de la journée internationale contre l'abus et le trafic de drogue, journée spéciale également sur RFI du matin au soir, jeudi 26 juin 2025. Mozambique : la promesse trahie de l'Indépendance Le 25 juin 2025, le Mozambique célèbrera le cinquantième anniversaire de son indépendance. La guerre de libération du pays a duré 10 ans pendant lesquels la guérilla du Frelimo, le Front de libération du Mozambique, a affronté le colon portugais. Après la signature des accords de Lusaka, le 25 septembre 1974, et six mois de transition, le Frelimo prend le pouvoir le 25 juin 1975. Depuis lors, il ne l'a jamais quitté. Fin 2024, le pays a pourtant été secoué par une violente crise post-électorale, réprimée dans le sang. Le Frelimo est de plus en plus contesté. Un Grand Reportage de Gaëlle Laleix qui s'entretient avec Jacques Allix. Drogue à Chateauroux : approcher pour soigner Longtemps cantonnés aux mégapoles et aux banlieues urbaines, les réseaux de trafic de stupéfiants n'en finissent plus d'étendre leur emprise vers les villes moyennes et les campagnes françaises. En province, en région, dans les territoires, en zone rurale. Si les produits stupéfiants sont les mêmes qu'ailleurs : héroïne, cocaïne, drogues de synthèse, cannabis, les structures spécialisées d'aide aux usagers y sont rares. Dans le centre de la France, Châteauroux – 43 000 habitants, à 270 kilomètres de Paris – un centre d'accueil et d'accompagnement y vient en aide aux usagers, sur place, mais également par des tournées en camion pour toucher les consommateurs les plus éloignés en milieu rural. Un Grand reportage de Laurence Théault qui s'entretient avec Jacques Allix.
Dans le supplément de ce samedi, en première partie, histoire de gang pour commencer. Nous sommes au Soudan du Sud qui a fait sécession du Soudan en 2011, une situation économique et sociale et politique compliquée. En 2021, l'ONU classifie le pays, dernier de la planète en termes de développement humain. La capitale Juba, la criminalité des jeunes y a explosé, ces jeunes sont organisés en gangs, en gangs rivaux. Ils font régner la terreur dans les rues, délaissés par leur famille, sous le trauma de la guerre civile, sans aucune intégration sociale autre que leurs gangs, Florence Miettaux a pu les approcher via une association d'entraide, le Gredo... En deuxième partie, cap sur le Venezuela, Alice Campaignolle nous emmène du côté de ces familles très inquiètes et très mobilisées car leurs proches sont ces migrants que Donald Trump a accusés de faire partie de gangs et a déportés dans une prison de haute sécurité au Salvador. Soudan du Sud: à Juba, les jeunes sous l'emprise des gangs Vols à l'arrachée, cambriolages nocturnes, combats de rue à coups de machette… À Juba, la capitale du Soudan du Sud, la criminalité des jeunes explose. Des dizaines de gangs quadrillent la ville. Leurs membres sont en majorité des adolescents ayant fui leurs familles démunies, voire maltraitantes, souvent durement frappées par la guerre civile. Pour eux, le gang est une nouvelle famille, et c'est une source de subsistance. Mais c'est surtout un univers violent, un piège. Nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes gangsters de Juba, que l'ONG Gredo, soutenue par l'Unicef, tente d'aider à s'en sortir. Un Grand reportage de Florence Miettaux qui s'entretient avec Jacques Allix. Migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador: les familles s'insurgent Au Venezuela, bien des familles de migrants sont en colère et se mobilisent ! Leurs proches font partie de ces dizaines d'hommes et de femmes (un chiffre de 252 circule) qui avait demandé l'asile aux États-Unis, et que le président américain a fait interner dans une prison de haute sécurité au Salvador. Un petit arrangement entre chefs d'États. Donald Trump les soupçonnait de faire partie d'une organisation criminelle de renom. Mi-mars 2025, sans jugement, le transfert a eu lieu sous les critiques des défenseurs des droits de l'homme. Les familles souvent modestes, démentent l'appartenance des leurs à des gangs, et se retrouvent prises dans la tourmente diplomatique, entre le très médiatique salvadorien Bukélé, le polémique américain Trump, et le controversé vénézuélien Maduro. Un Grand reportage de Alice Campaignolle qui s'entretient avec Jacques Allix.
Le 25 juin, le Mozambique célèbrera le cinquantième anniversaire de son indépendance. La guerre de libération du pays a duré 10 ans pendant lesquels la guérilla du Frelimo, le Front de libération du Mozambique, a affronté le colon portugais. Après la signature des accords de Lusaka, le 25 septembre 1974, et six mois de transition, le Frelimo prend le pouvoir le 25 juin 1975. Depuis lors, il ne l'a jamais quitté. Fin 2024, le pays a pourtant été secoué par une violente crise post-électorale, réprimée dans le sang. Le Frelimo est de plus en plus contesté. «Mozambique : la promesse trahie de l'Indépendance», un Grand reportage de Gaëlle Laleix.
Longtemps cantonnés aux mégapoles et aux banlieues urbaines, les réseaux de trafic de stupéfiants n'en finissent plus d'étendre leur emprise vers les villes moyennes et les campagnes françaises. En province, en région, dans les territoires, en zone rurale. Si les produits stupéfiants sont les mêmes qu'ailleurs : héroïne, cocaïne, drogues de synthèse, cannabis, les structures spécialisées d'aide aux usagers y sont rares. Dans le centre de la France, Châteauroux – 43 000 habitants, à 270 kilomètres de Paris – un centre d'accueil et d'accompagnement y vient en aide aux usagers, sur place, mais également par des tournées en camion pour toucher les consommateurs les plus éloignés en milieu rural. « Drogue à Chateauroux : approcher pour soigner », un Grand reportage de Laurence Théault.
Vols à l'arrachée, cambriolages nocturnes, combats de rue à coups de machette… À Juba, la capitale du Soudan du Sud, la criminalité des jeunes explose. Des dizaines de gangs quadrillent la ville. Leurs membres sont en majorité des adolescents ayant fui leurs familles démunies, voire maltraitantes, souvent durement frappées par la guerre civile. Pour eux, le gang est une nouvelle famille, et c'est une source de subsistance. Mais c'est surtout un univers violent, un piège. Nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes gangsters de Juba, que l'ONG Gredo, soutenue par l'Unicef, tente d'aider à s'en sortir. «Soudan du Sud : à Juba, les jeunes sous l'emprise des gangs», un Grand reportage de Florence Miettaux.
Au Venezuela, bien des familles de migrants sont en colère et se mobilisent ! Leurs proches font partie de ces dizaines d'hommes et de femmes (un chiffre de 252 circule) qui avait demandé l'asile aux États-Unis, et que le président américain a fait interner dans une prison de haute sécurité au Salvador. Un petit arrangement entre chefs d'États. Donald Trump les soupçonnait de faire partie d'une organisation criminelle de renom. Mi-mars 2025, sans jugement, le transfert a eu lieu sous les critiques des défenseurs des droits de l'homme. Les familles souvent modestes, démentent l'appartenance des leurs à des gangs, et se retrouvent prises dans la tourmente diplomatique, entre le très médiatique salvadorien Bukélé, le polémique américain Trump, et le controversé vénézuélien Maduro. «Migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador : les familles s'insurgent», un Grand reportage d'Alice Campaignolle.
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, direction l'est de la RDC, en Ituri. Là où en 1998, a éclaté une seconde guerre du Congo qui s'est poursuivie jusqu'en 2003, entre Hémas et Lendus. Les rivalités ethniques et économiques ont dégénéré en nombre d'atrocités. Près de 30 ans plus tard, les mêmes seniors de guerre congolais réapparaissent, Thomas Lubanga en tête condamné par la CPI. Et la même armée ougandaise a franchi la frontière. La violence, depuis le début de l'année, frappe les civils de toutes les communautés... En seconde partie, direction Tuvalu, dans l'océan Pacifique. La conférence des Nations unies sur les océans s'est refermée, il y a quelques jours à Nice, sur la côte méditerranéenne française. Les 7/10e de notre planète sont recouverts par mers et océans et l'eau monte à cause de la fonte des pôles due au changement climatique à tel point que des pays et leurs cultures sont menacés de disparition. En Ituri, les fantômes du passé resurgissent Grand reportage nous emmène aujourd'hui en Ituri dans l'est de la République démocratique du Congo. C'est dans cette province que les rivalités économiques et foncières entre l'ethnie des Hémas et celle des Lendus ont explosé à la fin des années 90, et ont fait basculer cette région, riche en or, dans la seconde guerre du Congo (1998-2003). Les atrocités commises par les milices des 2 communautés ont été d'une extrême violence et continuent encore aujourd'hui de marquer les esprits. Près de 30 ans plus tard, les mêmes seigneurs de guerre congolais réapparaissent… En tête ? Thomas Lubanga qui avait été condamné à 14 ans de prison par la Cour pénale internationale, notamment pour enrôlement d'enfants. La même armée étrangère, l'armée ougandaise, s'est déployée et a largement étendu sa présence en Ituri, ces derniers mois. Depuis le début de l'année 2025, une nouvelle flambée de violence secoue la province et touche les civils de toutes les communautés. Un Grand Reportage de Coralie Pierret qui s'entretient avec Jacques Allix. Disparition des Tuvalu avant 2100: le compte à rebours a commencé C'est une première dans l'Histoire moderne, un pays va disparaître à cause du changement climatique. L'archipel des Tuvalu, isolé au milieu de l'océan Pacifique, se bat face à des problématiques sans précédent : peut-on retarder l'inévitable montée des océans ? Comment conserver sa souveraineté et son identité sans territoire ? Si le gouvernement a déjà réussi à signer un traité avec l'Australie pour garantir l'asile climatique à l'ensemble de sa population, certains espèrent finir leurs jours sur la terre de leurs ancêtres. Un Grand reportage d'Emma Garboud-Lorenzoni qui s'entretient avec Jacques Allix.
Dans le supplément de ce samedi, en première partie, l'océan. Vient de s'achever à Nice, en France, la 3è conférence des Nations unies sur l'océan alors que le changement climatique rend plus difficiles les nombreux défis à relever dans cet espace qui représente tout de même 70% de la planète. À l'ordre du jour, entre autres, les menaces sur la pêche nourricière. Exemple, en Afrique de l'Ouest, où les communautés de pêcheurs ont été très fragilisées ces dernières années. Plusieurs de nos reporters sont partis recueillir des témoignages de pêcheurs sur les rivages ouest-africains. En deuxième partie, nous traitons de l'immigration venue d'Afrique à destination de l'Europe. La Tunisie est un point de passage privilégié avant la très risquée traversée de la Méditerranée, et les autorités tunisiennes sont engagées dans un processus d'endiguement de cette migration Sud-Nord. Communautés de pêcheurs ouest-africaines, menace sur la ressource Toute cette semaine, la ville de Nice dans le sud de la France accueille la troisième conférence des Nations unies sur l'océan. L'océan, qui occupe 70% de notre planète, est sous pression du changement climatique et malmené par l'activité humaine. Au point, parfois, de ne plus offrir aux populations des littoraux les ressources nécessaires. C'est le cas en Afrique de l'Ouest, où les communautés de pêcheurs ont été très fragilisées ces dernières années. Plusieurs reporters de RFI sont allés à leur rencontre en Guinée, en Sierra Leone, au Ghana et au Sénégal. Un Grand reportage de Laurent Correau. Avec Lizza Fabbian, Léa-Lisa Westerhoff, Juliette Dubois, Kpénahi Traoré, Tangi Bihan, Victor Cariou. Entretien avec Jacques Allix. Tunisie : une lutte contre l'immigration, au bénéfice de l'Europe La Tunisie refuse d'être un pays d'accueil et de transit pour les migrants subsahariens. Une politique martelée par les autorités depuis 2023, dans la foulée des propos polémiques du président Kaïs Saïed sur le risque d'un changement démographique de la Tunisie à cause de l'immigration. Depuis, les contrôles des migrants en situation irrégulière se sont accentués. Leur vie est devenue quasi-impossible. La gestion de ce flux migratoire venu du Sud fait polémique en Tunisie, mais reçoit le soutien implicite des puissances européennes, soucieuses d'endiguer les nombreuses arrivées à leurs frontières. Un Grand reportage de Lilia Blaise qui s'entretient avec Jacques Allix.
C'est une première dans l'Histoire moderne, un pays va disparaître à cause du changement climatique. L'archipel des Tuvalu, isolé au milieu de l'océan Pacifique, se bat face à des problématiques sans précédent : peut-on retarder l'inévitable montée des océans ? Comment conserver sa souveraineté et son identité sans territoire ? Si le gouvernement a déjà réussi à signer un traité avec l'Australie pour garantir l'asile climatique à l'ensemble de sa population, certains espèrent finir leurs jours sur la terre de leurs ancêtres. «Disparition des Tuvalu avant 2100: le compte à rebours a commencé», un Grand reportage d'Emma Garboud-Lorenzoni.
Grand reportage nous emmène aujourd'hui en Ituri dans l'est de la République démocratique du Congo. C'est dans cette province que les rivalités économiques et foncières entre l'ethnie des Hémas et celle des Lendus ont explosé à la fin des années 90, et ont fait basculer cette région, riche en or, dans la seconde guerre du Congo (1998-2003). Les atrocités commises par les milices des 2 communautés ont été d'une extrême violence et continuent encore aujourd'hui de marquer les esprits. Près de 30 ans plus tard, les mêmes seigneurs de guerre congolais réapparaissent… En tête ? Thomas Lubanga qui avait été condamné à 14 ans de prison par la Cour pénale internationale, notamment pour enrôlement d'enfants.La même armée étrangère, l'armée ougandaise, s'est déployée et a largement étendu sa présence en Ituri, ces derniers mois. Depuis le début de l'année 2025, une nouvelle flambée de violence secoue la province et touche les civils de toutes les communautés.«En Ituri, les fantômes du passé resurgissent», un Grand reportage de Coralie Pierret, réalisation : Pauline Leduc.
La Tunisie refuse d'être un pays d'accueil et de transit pour les migrants subsahariens. Une politique martelée par les autorités depuis 2023, dans la foulée des propos polémiques du président Kaïs Saïed sur le risque d'un changement démographique de la Tunisie à cause de l'immigration. Depuis, les contrôles des migrants en situation irrégulière se sont accentués. Leur vie est devenue quasi-impossible. La gestion de ce flux migratoire venu du Sud fait polémique en Tunisie, mais reçoit le soutien implicite des puissances européennes, soucieuses d'endiguer les nombreuses arrivées à leurs frontières. «Tunisie : une lutte contre l'immigration, au bénéfice de l'Europe», un Grand reportage de Lilia Blaise.
Toute cette semaine, la ville de Nice dans le sud de la France accueille la troisième conférence des Nations unies sur l'océan. L'océan, qui occupe 70 % de notre planète, est sous pression du changement climatique et malmené par l'activité humaine. Au point, parfois, de ne plus offrir aux populations des littoraux les ressources nécessaires. C'est le cas en Afrique de l'Ouest, où les communautés de pêcheurs ont été très fragilisées ces dernières années. Plusieurs reporters de RFI sont allés à leur rencontre en Guinée, en Sierra Leone, au Ghana et au Sénégal. La lourde embarcation, poussée, tirée, glisse sur cette plage. Les cris des pêcheurs en plein effort percent le grondement des vagues. Les pirogues qui partent et reviennent ont cousu ensemble, au fil des siècles, l'histoire de la communauté Lébou et l'océan. L'océan est tellement au cœur de la vie Lébou qu'une confrérie soufie, tournée vers les flots, est née ici : les Layènes.Yoff. Une commune de Dakar, Sénégal. Le vendredi, un haut-parleur diffuse dans les rues, à 100 mètres de la plage, la prière du vendredi. Face à l'océan, Seydina Diop, un érudit layène, évoque l'histoire du fondateur de la confrérie, Seydina Limamou Laye (1843-1909). Et son lien avec la mer. « C'est, explique-t-il, comme si l'océan avait signé un pacte avec Seydina Limamou Laye et sa famille. Tôt après la prière du matin, il s'est dirigé vers la mer en compagnie de ceux qui priaient derrière lui. Arrivé à la mer, il lui intime l'ordre de reculer. Et la mer recule comme une natte sur plusieurs dizaines de mètres. Il a dit, "j'espère que ça suffit ici pour installer ma maison ici". Et s'adressant à ses compagnons : "Vous, vous ne me connaissez pas, mais la mer me connaît, connaît ma dimension et respectera mes ordres". » Depuis l'époque du fondateur, les vagues ont épargné le sanctuaire Layène. Mais Seydina Diop en convient, ailleurs dans le pays, l'océan n'est plus tout à fait le même. « C'est comme si effectivement la mer était en colère. Cette côte va passer par le village de Kayar, une zone poissonneuse, et les gens sont très inquiets. Vous continuez à Thiaroye c'est la même situation, vous continuez à Mbao c'est la même situation. Donc pourquoi ? »De plus en plus loin pour trouver du poissonKayar, aux eaux réputées poissonneuses… Le quai de pêche est bondé de monde, mais la localité, située à une soixantaine de kilomètres de Dakar, se nourrit de plus en plus difficilement de l'océan. Les sécheuses de poisson se plaignent d'attendre de plus en plus longtemps l'arrivée de la matière première : « Comme vous le voyez, nous sommes assises ici à discuter, explique l'une d'elles, Khoudia Touré, installée sous un parasol. Cela veut dire qu'il n'y a pas de poissons ; il arrive parfois que nous passons des journées entières sans aucune activité parce qu'il n'y a pas de poisson, alors que c'est notre matière première et qu'on a des commandes à honorer. Quand les pêcheurs partent en mer, ils restent plusieurs jours d'affilée, car il n'y plus rien. »À lire aussiDix choses à savoir sur la surpêche, fléau des océans au fil des sièclesLes conséquences se font également sentir au Ghana, à Tema, le plus gros marché de pêche artisanale du pays. Une femme, vendeuse depuis 28 ans, regrette les bacs de poisson qu'elle vendait par le passé : « Quand j'ai commencé à travailler, dit-elle, les revenus étaient bons, mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. On ne reçoit plus beaucoup de poissons. Quand on recevait beaucoup de poissons, nous avions de l'argent pour mettre nos enfants à l'école. Maintenant, vu que les pêcheurs n'en ramènent plus, nous n'avons plus grand-chose à vendre. Nous n'avons plus d'argent, nous sommes fatigués. »Même chose en Sierra Leone. Tombo, à une cinquantaine de la capitale, Freetown, était autrefois un port de pêche prospère. La ville est aujourd'hui en déclin. Les pêcheurs y sont de plus en plus nombreux, les poissons de plus en plus rares, et les conditions de travail de plus en plus difficiles. « Nous avons beaucoup de soucis aujourd'hui, confie Chernor Bah, le capitaine du port de Tombo. Mais surtout, il n'y a plus de poisson et nous avons du mal à survivre. Maintenant, pour trouver du poisson, on est obligé de brûler beaucoup d'essence. On part tôt le matin, mais ce n'est pas avant 10 heures ou 11 heures qu'on arrive à trouver un endroit avec du poisson... Autrefois, on dépensait peut-être 20 litres, 30 litres d'essence pour aller attraper du poisson... C'était possible de faire des affaires. Mais aujourd'hui, il faut peut-être utiliser 100 litres... 150 litres de carburant pour arriver au même résultat. » La raréfaction du poisson menace, selon certaines études, la sécurité alimentaire de la Sierra Leone. Les produits de la mer représentent en effet 80 % des apports en protéines dans le pays.Toute la région est concernée par l'épuisement de la ressource. Boulbinet est l'un des principaux ports de pêche artisanale de Conakry, la capitale guinéenne. Les prises sont versées à même le sol, sur des bâches tendues sur la digue. Les pêcheurs guinéens doivent, eux aussi, aller de plus en plus loin. Prendre de plus en plus de risques pour trouver le poisson. « Vous savez que cette pêche-là, ça représente un danger, indique Abdoulaye Camara, membre de l'Union des pêcheurs artisanaux, parce que, vous savez, la mer a sa façon de faire. Même le temps où il n'y a pas de pluie, la mer peut s'agiter elle-même. Au fur et à mesure que l'embarcation va très loin, c'est là qu'elle se retrouve en danger. Parce que la mer, c'est la mer. Cette méthode d'aller pêcher loin, c'est pas parce qu'ils veulent aller loin, mais le poisson est un peu éloigné maintenant. »Soumah Seny, alias « Tozo », a une cinquantaine d'années. Il est responsable de l'association des doradiers de Boulbinet. Avec la chute des prises, il explique que de nombreux pêcheurs connaissent une situation financière difficile : « Si vous sortez faire quatre à cinq, six jours, sixième jour vous rentrez. Si vous enlevez la dépense, tu peux te retrouver avec 50 000 dans ta main. Ça permet difficilement de pourvoir aux dépenses de la maison ! Les pêcheurs ne gagnent pas beaucoup d'argent. On peut faire un an sans acheter de viande, parce qu'on n'a pas d'argent pour en acheter. Le prix d'un sac de riz, quand tu reviens de la mer, des fois, tu ne peux même pas gagner ça. » À lire aussiConférence de l'ONU sur l'océan 2025 : l'Afrique particulièrement concernée par ses enjeuxEffondrement de la ressourceCette raréfaction de la ressource, constatée en mer par les pêcheurs, a été documentée par des recherches de l'IRD, l'Institut de recherche pour le développement. « On a étudié un peu les quantités débarquées dans chaque pays au fil des années, explique Timothée Brochiet, chercheur à l'IRD. On s'est rendus compte que pour le Sénégal, les quantités maximales qui ont été débarquées étaient tombées en 2011. Et on s'est rendus compte qu'à partir de 2019, on tombe en dessous de 10 % de cette quantité-là. Et selon une définition qui a été donnée en halieutique, on peut parler d'un stock "écroulé" quand, après quatre années d'affilée, les quantités débarquées sont inférieures à 10 % du maximum. » La situation est à ce point alarmante qu'une mobilisation se met en place pour propager la voix des communautés menacées.Ce jour-là, à Ngor au Sénégal, il s'agit de faire entendre le cœur de l'océan aux jeunes générations, grâce à un enregistrement sous-marin, réalisé avec un hydrophone. Fabrice Monteiro, photographe engagé, participe ce jour-là à l'animation. « Ça m'évoque le pouls de la planète, qu'on partage tous un monde commun et que même sous l'eau, il y a toute une vie, il y a des échanges, il y a des tas de choses auxquelles on pense pas parce qu'on nous a expliqué qu'on pouvait disposer de tout et que finalement la vie comptait pour très peu si ce n'est la nôtre. » Pour cet artiste, l'humanité doit « changer de logiciel ». Et le photographe dit vouloir utiliser ses images pour participer à cette conversation.Comment expliquer ces difficultés croissantes à trouver du poisson ? Les pêcheurs artisanaux mettent régulièrement en cause la pêche industrielle. Une critique partagée par le chercheur sierra-léonais Salieu Kabba Sankho : « Quand nous avons commencé la lutte contre la pêche illégale, de nombreux navires sont venus s'enregistrer. Mais cela a fait augmenter de manière conséquente le nombre de bateaux de pêche industriels. Ces navires achètent un permis qui correspond à la taille du bateau, pas au nombre de poissons qu'ils pêchent. Cela va peut-être couter 15 ou 20 000 euros par an, pour un permis qui permet de pêcher 365 jours sur une année et autant de poissons que vous pouvez en attraper. C'est comme un chèque en blanc pour les industriels. Il y a un gros risque de surpêche et d'effondrement des réserves de poissons. »À lire aussiConférence sur l'Océan : « L'Afrique s'attend à » avoir « plus de poids dans la discussion », dit Foga AgbetossouTrop de bateaux de pêche ?Mais le problème semble aller au-delà de la pêche industrielle : trop de bateaux cherchent désormais à puiser les ressources de l'océan. Cette surexploitation a conduit à une véritable bataille du poisson entre pêcheurs industriels et artisanaux, mais aussi entre pêcheurs artisanaux de nationalités différentes. « Les pêcheurs industriels, comme les pêcheurs artisanaux, sont coresponsables de la baisse des réserves de poissons, indique Thomas Turay, le président d'un syndicat de pêcheurs sierra-léonais qui essaie de promouvoir des pratiques plus respectueuses de l'océan. Il y a vingt ans, ici même, dans ce bureau, on avait 75 000 pêcheurs enregistrés et maintenant, on compte 150 000 personnes qui dépendent de la pêche... Il y a beaucoup de chômage, donc les gens viennent ici pour devenir pêcheurs. La fermeture des mines a aussi joué un rôle. Avant, on voyait des "mango fish", c'est-à-dire des espèces de poissons qui apparaissaient au début de la saison des mangues, qui précède la saison des pluies. Mais aujourd'hui, on ne voit plus ça. C'est quand il pleut seulement qu'on comprend que c'est le début de la saison des pluies. »Dans ce contexte de compétition, les règles sont de moins en moins respectées. « Il y a le problème des chalutiers, poursuit Thomas Turay, qui viennent pêcher jusque dans la Zone d'exclusion côtière, qui nous est réservée, plutôt que d'aller au large, dans la Zone économique exclusive où ils sont autorisés à pêcher. Et puis, il y a des braconniers ! Et notre marine n'est pas équipée pour surveiller la mer pendant toute une journée. Donc, dès que la marine s'en va, les braconniers viennent depuis la Guinée ou le Sénégal. À cela s'ajoute la corruption. Des étrangers viennent et enregistrent leurs bateaux comme s'ils étaient des Sierra-Léonais. Ils paient une commission, c'est tout. »À cette compétition pour la ressource s'ajoute le dérèglement climatique, qui provoque le réchauffement des océans. Ces changements de températures provoquent la migration de certaines espèces vers des eaux plus froides. Le chercheur ghanéen John Kusimi, professeur associé de géographie physique au département de géographie et développement des ressources à l'Université du Ghana, a travaillé sur le phénomène. « Au cours des dernières décennies, indique-t-il, la température à la surface de la mer dans le golfe de Guinée a augmenté de 0,2 à 0,4 degré Celsius. Cette augmentation de la température a poussé les petits poissons pélagiques, ceux que pêchent les pêcheurs artisanaux, à migrer des eaux tropicales vers des mers plus tempérées, où l'eau est plus froide. Cela a également eu pour effet de pousser ces poissons, qui ont le sang-froid, à plonger dans les profondeurs des mers tropicales pour réguler leur chaleur corporelle, les rendant souvent inaccessibles aux pêcheurs traditionnels. Donc tout cela, en ajoutant d'autres facteurs humains, a provoqué un déclin de 60 à 80 % de la population de poissons pélagiques depuis les années 90 jusqu'à aujourd'hui. »Un phénomène chimique menace également la biodiversité de l'océan : son acidification, le fait que sa composition chimique devienne de plus en plus acide. Les premières mesures ont été faites au large des côtes californiennes, mais le professeur Malick Diouf, de biologie animale à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, craint que le phénomène n'en vienne à se répandre : « S'il y a acidité, ça veut dire que tous ceux qui ont une coquille calcaire ont leur vie qui va être hypothéquée, parce que le calcaire est attaqué par l'acide. Et si on regarde les animaux qui ont un test calcaire, aussi bien unicellulaires que pluricellulaires, il y en a des masses. On va vers une perte drastique de la biodiversité. »À écouter aussiSommet des océans à Nice : l'acidification de l'eau menace la biodiversité marineMieux contrôler qui pêche quoiQue faire face à l'effondrement en cours et aux menaces futures ? Depuis ses bureaux de Dakar, l'ONG Greenpeace appelle les autorités à mieux contrôler qui pêche quoi… Le Dr Aliou Ba est responsable de la campagne « Océans » pour Greenpeace Afrique. « La majeure partie de nos pêcheries sont en situation d'accès libre. L'accès libre conduit à la surpêche, à la surexploitation des ressources. Donc, pour parer à cela, il faudrait que l'on contrôle la capacité de pêche dans ces pêcheries, mais aussi accentuer la surveillance pour baisser vraiment ce qu'on appelle la pêche INLA. » Greenpeace essaie aussi d'obtenir une régulation des usines de farine de poisson qui sont à terre et qui sont en concurrence avec le marché local.Reprendre le contrôle ? Les gouvernements de la région disent qu'ils ne cherchent pas autre chose. Le ministère des Ressources maritimes et de la Pêche sierra-léonais est installé au Youyi building, le grand immeuble gouvernemental de la capitale, Freetown. Sheku Sei reçoit à la sortie d'un entretien avec la ministre. Il est responsable de l'aquaculture et de la pêche artisanale au ministère : « Nous avons en tant que pays commencé à mettre en place un système de "saison fermée", durant laquelle les pêcheurs artisanaux ne peuvent plus aller en mer – et au mois d'avril, nous faisons la même chose pour la pêche industrielle. L'idée, c'est qu'il y ait une période de repos biologique pour que les poissons puissent grossir et que la population cesse de décliner, comme ça, on aura plus de poissons dans nos eaux et on pourra produire plus de nourriture. Car un des objectifs, c'est de garantir la sécurité alimentaire et la nutrition. Donc, la fermeture saisonnière de la pêche, les aires marines protégées, mais aussi, nous aimerions avoir plus de fonds pour opérer des patrouilles de surveillance de nos côtes. Donc, nous allons prendre des contacts pendant la conférence de Nice. Nous allons aussi voir si l'on peut améliorer notre système de surveillance à distance, le moderniser, pour pouvoir suivre les opérations des navires en mer, sans avoir à nous déplacer. »À écouter aussiPourquoi les forêts de mangrove sont importantes pour la biodiversité ? Certaines solutions dorment également aux portes de l'océan, dans ces zones charnière que constituent les mangroves. Malmenées par les exploitants miniers, surexploitées par les communautés locales, elles sont pourtant essentielles. En Guinée, des associations s'activent pour les défendre, comme Guinée écologie. Aboubacar Soumah, l'un de ses cadres, guide le visiteur sur un débarcadère de Dubreka. Ici, les communautés pratiquent la pêche artisanale, mais également la riziculture, et elles mènent des activités de reboisement de la mangrove.Aboubacar Soumah longe la digue d'une aire de riziculture abandonnée. À gauche, des terres en friche. À droite, les terres en cours de restauration. Les jeunes pousses de mangrove pointent déjà vers le ciel et le militant écologiste espère que, d'ici à quelques années, cet espace redeviendra propice pour la reproduction des poissons. À marée basse, l'eau s'engouffre dans un petit chenal. Quand la marée monte, l'océan inonde la mangrove et emmène avec lui les poissons, qui y trouvent un milieu favorable pour se reproduire. « Restaurer la mangrove, dit Aboubacar Soumah, ça a beaucoup d'avantages. C'est un espace vital pour les poissons juvéniles. C'est dans ces milieux, dans les zones de mangrove, les zones ombragées, que les gros poissons viennent pondre les œufs. C'est dans cet espace aussi que les juvéniles grandissent jusqu'à atteindre un certain stade de maturité avant de migrer en mer. »Les mangroves grouillent encore de vie, de crabes et d'insectes, dans des sols riches de nutriments et de minéraux charriés depuis l'amont, un écosystème fixé par les racines des palétuviers. Les mangroves sont de véritables incubateurs de vie marine. Leur restauration, explique Aboubacar Soumah, est indispensable pour protéger l'avenir des communautés de pêcheurs.À écouter aussiEn Gambie, des pêcheurs dans une mauvaise passe
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, l'océan. Entre le sommet de demain (lundi 9 juin 2025) à Nice et les travaux préparatoires de ces derniers jours, la tâche est importante, l'océan recouvre 70% de la planète, il est victime du changement climatique et de toutes les pollutions. La haute mer demeure encore vierge de réelle réglementation et cet espace est pourtant un gros atout pour la planète Terre. Entre autres, bien des populations vivent de la pêche. Exemple : le Groenland autonome du Danemark et lié à l'Union européenne, le secteur de la pêche est essentiel pour la population... En seconde partie, une rébellion nationaliste et musulmane, une guérilla oubliée à l'ordre du jour aujourd'hui, nous serons dans le sud profond de la Thaïlande. La pêche, quel avenir pour la mer nourricière du Groenland?Grand reportage vous emmène aujourd'hui au Groenland... Le territoire est autonome du Danemark et lié à l'Union européenne par un statut spécial, mais géographiquement il fait partie de l'Amérique du Nord. Et il intéresse le président américain… « Nous l'aurons d'une manière ou d'une autre », a même déclaré Donald Trump, n'excluant pas la force.Ses minerais, sa position stratégique, ce carrefour des routes de l'Arctique font rêver la Maison Blanche.Mais loin des projecteurs et des tensions géopolitiques de premier plan, la grande richesse du Groenland, en réalité, c'est la pêche.Dans le contexte de la conférence internationale sur les océans qui se tient en France, nous plongeons dans un secteur qui fait vivre la majeure partie de cette gigantesque île du grand Nord.Un Grand Reportage de Justine Fontaine, avec la collaboration de Patrick Abrahamsen. Entretien avec Jacques Allix. Grand Sud thaïlandais: l'insurrection oubliéeC'est une guérilla dont on parle peu. Dans la longue pointe sud de la Thaïlande, à la frontière de la Malaisie, loin des caméras, les provinces thaïlandaises de Yala, Pattani et Narathiwat sont en proie à un conflit entre l'État central de Bangkok et un groupe armé séparatiste musulman. Bilan : plus de 7 700 morts depuis 2004. Le massacre, cette année-là, de manifestants musulmans d'origine malaise, toujours impuni, a laissé des traces. Elle continue de hanter toute la région. En témoigne la résurgence des violences meurtrières depuis le début de cette année.Un Grand reportage de notre correspondant à Bangkok, Valentin Cebron qui s'entretient avec Jacques Allix.
Dans le supplément de ce samedi, en première partie, l'océan. Le premier grand sommet international sous l'égide de l'ONU lui est consacré. Ce sera la semaine prochaine à Nice, en France. Et déjà, cette semaine, scientifiques et société civile se sont penchés sur cette immensité de bleu dont la souffrance a plus d'un impact sur l'ensemble de la population mondiale. 2 semaines d'intenses travaux pour parler de changement climatique, de pêche, de pollution, d'exploitation des grands fonds entre autres... Grand reportage sur ce thème nous transportera la semaine prochaine en Afrique et en Océanie. Aujourd'hui direction la France, peut-on contrer la montée du niveau des mers, non pas à grands renforts de digues mais grâce à des solutions beaucoup plus naturelles. Réponse, plutôt oui, en métropole et aux Antilles... En deuxième partie, direction la Turquie qui est devenue une terre d'asile pour certains Français à la recherche d'éthique islamique, nous les retrouvons à Alanya. Face à la montée des eaux, la nature peut nous rendre serviceD'ici la fin du siècle, les scientifiques estiment que le niveau des mers pourrait augmenter d'1 mètre à cause du réchauffement climatique.11% de la population et 14% du PIB mondial pourraient ainsi prendre l'eau. Des centaines de km de digues et de barrières ont été construites.Mais pour faire barrage, d'autres territoires optent plutôt pour des solutions plus naturelles. Exemple en France.Un Grand reportage de Jeanne Richard qui s'entretient avec Jacques Allix.Alanya, le refuge turc des musulmans qui ont choisi de quitter la FranceGrand reportage nous emmène aujourd'hui en Turquie, à la rencontre de ces Français de confession musulmane qui ont choisi de quitter la France. Ils se sont installés à Alanya, station balnéaire du sud du pays, connue pour ses plages de sable banc et son eau cristalline. Et plus précisément dans des résidences francophones dites résidences islamiques. Cette initiative est unique en Turquie.Les résidences ont été conçues de manière à respecter l'éthique islamique, avec une piscine réservée aux femmes, un spa et une salle de sport séparés en fonction du sexe, ou encore un accès direct à la mosquée d'à côté.Sur le papier, tout cela promet de pouvoir vivre sa foi loin des controverses liées à l'islam.Mais sur place, ces Français font face à quelques difficultés…Un Grand reportage de Manon Chapelain qui s'entretient avec Jacques Allix.
Grand reportage nous emmène aujourd'hui en Turquie, à la rencontre de ces Français de confession musulmane qui ont choisi de quitter la France. Ils se sont installés à Alanya, station balnéaire du sud du pays, connue pour ses plages de sable banc et son eau cristalline. Et plus précisément dans des résidences francophones dites résidences islamiques. Cette initiative est unique en Turquie. Les résidences ont été conçues de manière à respecter l'éthique islamique, avec une piscine réservée aux femmes, un spa et une salle de sport séparés en fonction du sexe, ou encore un accès direct à la mosquée d'à côté.Sur le papier, tout cela promet de pouvoir vivre sa foi loin des controverses liées à l'islam.Mais sur place, ces Français font face à quelques difficultés…«Alanya, le refuge turc des musulmans qui ont choisi de quitter la France», un Grand reportage de Manon Chapelain. (Rediffusion)
C'est une guérilla dont on parle peu. Dans la longue pointe sud de la Thaïlande, à la frontière de la Malaisie, loin des caméras, les provinces thaïlandaises de Yala, Pattani et Narathiwat sont en proie à un conflit entre l'État central de Bangkok et un groupe armé séparatiste musulman. Bilan : plus de 7 700 morts depuis 2004. Le massacre, cette année-là, de manifestants musulmans d'origine malaise, toujours impuni, a laissé des traces. Elle continue de hanter toute la région. En témoigne la résurgence des violences meurtrières depuis le début de cette année. De notre correspondant à Bangkok,Des dizaines d'hommes, torse nu, mains ligotées, sont jetés un à un par des militaires dans une benne d'un camion. Entassés les uns sur les autres, ils reçoivent des volées de coups à mesure que l'arrière du véhicule se remplit. Puis le silence. Le moteur démarre. Durant le trajet qui semble interminable, on entend gémir, suffoquer. Avant que les cris s'estompent peu à peu. À nouveau, le silence. En cette soirée tiède, un court métrage diffusé en plein air aux abords du Patani Artspace, un centre culturel à Pattani, dans l'extrême sud de la Thaïlande, retrace la tragédie survenue il y a 20 ans, jour pour jour, à Tak Bai. Le 25 octobre 2004, devant le commissariat de cette ville paisible, une manifestation virait au drame. Et devenait le symbole le plus brutal des violations des droits de l'homme perpétrées dans le « Sud profond » de la Thaïlande, où vivent une majorité de musulmans d'ethnie malaise (minorité musulmane au sein d'une nation thaïlandaise de 71 millions d'habitants à plus de 90% bouddhiste). Ce jour-là, pour disperser la foule, l'armée intervient : 7 manifestants musulmans malais tombent sous les balles. Et 1 300 autres sont interpellés. Ligotés. Puis jetés à l'arrière de fourgons militaires, empilés comme des bûches. Pendant le trajet qui les mène à une base militaire, 78 d'entre eux meurent asphyxiés. Deux décennies plus tard, devant le film, les visages sont fermés. Certains trahissent quelques larmes qui coulent pendant le générique, où des archives défilent sur fond d'une chanson évoquant le massacre de Tak Bai. « La douleur est encore vive aujourd'hui », confie Maliki Doloh, debout grâce à deux béquilles et vêtu du Baju Melayu, costume traditionnel. L'homme, qui avait 27 ans à l'époque, a cru voir la mort. Ce survivant repense encore à ses semblables, écrasés par le poids des corps, et dont la respiration s'est tue, lentement. « C'était le Ramadan », se souvient-il, indiquant avoir rompu le jeûne en léchant la sueur qui dégoulinait sur son visage, avant de s'évanouir. À son réveil, les médecins lui ont dit qu'il fallait l'amputer. Le massacre de Tak Bai a soufflé sur les braises d'une insurrection séparatiste née des années plus tôt et plongé la région dans un conflit entre l'État central et le BRN (Barisan Revolusi Nasional), le principal groupe armé actif. Véhicules piégés, fusillades, assassinats ciblés : depuis le tournant de 2004, ce conflit peu médiatisé a fait plus de 7 700 morts et près de 15 000 blessés, principalement des civils, recense l'ONG Deep South Watch. La mort d'une fillette tuée par balle et celle d'un jeune moine, il y a peu, rappelle que les habitants des trois provinces de Yala, Pattani et Narathiwat, tout au sud du royaume, vivent dans la violence permanente. À Yala, une femme au foulard pastel dont la silhouette présage l'arrivée prochaine d'un second bébé décrit ses angoisses de jeune mère. « J'en ai marre ! Parfois, je perds espoir, témoigne Azura Cheaauma, 35 ans. J'ai peur que quelque chose arrive à mes enfants. J'aimerais qu'ils grandissent dans un environnement sûr, où ils pourront jouer, étudier, sans avoir à entendre résonner le bruit des armes ». Les trois provinces à la pointe sud de la Thaïlande sont ainsi soumises à une loi martiale et à l'état d'urgence, prolongé maintes fois depuis 2004, lorsque 75 000 soldats, policiers et paramilitaires ont investi la région pour endiguer les violences. Les forces de sécurité sont tombées au nombre de 50 000, indique BenarNews, mais leur omniprésence continue d'être une source de tension. Les points de contrôle militaires quadrillent les villes, bordent les routes. Ici, un véhicule blindé, là une tour de guet. Sur la ligne de train qui relie Yala à Sungai Kolok, dernier arrêt avant la Malaisie, des soldats, mitraillettes sous le bras, sont stationnés à chaque village doté d'une gare. Souvent, ils montent à bord pour fouiller, interroger. Ici, « les violations des droits de l'homme sont nombreuses », affirme la militante Anchana Heemina. Visage connu de tous, elle a fondé en 2010 Duay Jay, une ONG locale qui, depuis sa création, a recensé 168 cas de torture et 444 exécutions extrajudiciaires. L'an passé, l'un de ses bénévoles a été abattu dans d'étranges circonstances : « Voilà les risques auxquels sont confrontés les défenseurs des droits humains dans le sud ». Loin des caméras, ce conflit insurrectionnel s'enracine dans le passé. Régie des siècles durant par des Rajahs musulmans, la région fut jadis le prestigieux sultanat de Patani. Avant d'être attachée de force en 1902 au royaume de Siam, ancien nom de la Thaïlande. Mais « la véritable rupture entre l'État central et les Malais du Sud intervint toutefois plus tard, sous la férule des gouvernements ultranationalistes de Phibun Songkhram [premier ministre et dictateur militaire de la Thaïlande de 1938 à 1944, puis de 1948 à 1957, ndlr] », écrivait le spécialiste du royaume et ancien correspondant de RFI Arnaud Dubus dans l'ouvrage Thaïlande : histoire, société, culture (2011). « Avides d'imposer à l'ensemble du pays une même identité thaïe, ajoutait-il, les agents du gouvernement central interdirent aux Malais — dont la plupart ne parlaient pas thaï — d'employer leur langue dans leurs démarches administratives, les forcèrent à quitter le sarong pour la nouvelle ‘tenue nationale' et obligèrent les enfants musulmans à se prosterner devant des statues de Bouddha ». Pour Don Pathan, expert sécuritaire à The Asia Foundation, il s'agit d'un conflit « ethno-nationaliste », qui « découle de l'échec de la politique d'assimilation visant à transformer les Malais en quelque chose qu'ils ne sont pas ». Lancé en 2013 et supervisé par la Malaisie voisine, le processus de paix entre le gouvernement thaïlandais et le BRN patine. Coups d'État, destitutions, dissolutions de partis et successions de gouvernements : l'instabilité politique de la Thaïlande, liée à la prédominance de l'armée, n'aide pas. Parmi les militants du Sud, nombreux sont conscients que le combat pour la paix ne se mène pas seul : « On doit participer, plus largement, à la démocratisation de la Thaïlande ! Le pays a besoin de changements structurels », soutient Arfan Wattana, qui reçoit dans le café qu'il tient à Sungai Kolok. Avec The Patani, l'organisation pacifique qui milite pour l'auto-détermination de la région dont il fait partie, ce père de famille souhaite retenir la jeunesse tentée de rallier le groupe armé séparatiste : « L'un des défis majeurs sur lequel on travaille, ce sont les jeunes qui soutiennent l'indépendance via des modes d'action violents. On leur dit que ce chemin n'est possible qu'à travers la non-violence. »« C'est notre responsabilité de dialoguer avec les groupes armés, les gens en colère contre les injustices qu'ils subissent et de leur dire que la violence ne nous fera pas gagner », abonde Artef Sokho, président de The Patani. ONG et pacificateurs s'efforcent de discuter avec toutes les parties prenantes du conflit. « Mais c'est loin d'être facile », concède ce militant, que le spécialiste Don Pathan qualifie de « Mandela du Sud de la Thaïlande ». En cette année 2025, la résurgence d'attentats, embuscades et tueries n'augure en effet rien de bon. Les perspectives de paix semblent encore s'éloigner.
Grand reportage vous emmène aujourd'hui au Groenland... Le territoire est autonome du Danemark et lié à l'Union européenne par un statut spécial, mais géographiquement il fait partie de l'Amérique du Nord. Et il intéresse le président américain… « Nous l'aurons d'une manière ou d'une autre », a même déclaré Donald Trump, n'excluant pas la force. Ses minerais, sa position stratégique, ce carrefour des routes de l'Arctique font rêver la Maison Blanche.Mais loin des projecteurs et des tensions géopolitiques de premier plan, la grande richesse du Groenland, en réalité, c'est la pêche.Dans le contexte de la conférence internationale sur les océans qui se tient en France, nous plongeons dans un secteur qui fait vivre la majeure partie de cette gigantesque île du grand Nord.«La pêche, quel avenir pour la mer nourricière du Groenland», un Grand reportage de Justine Fontaine, avec la collaboration de Patrick Abrahamsen. EN IMAGES
L'océan est menacé. La semaine prochaine, se tiendra à Nice, le sommet de l'ONU, consacré aux mers et aux océans. Dès aujourd'hui, se retrouvent sur cette côte méditerranéenne française : société civile et experts. Durant cette quinzaine, nous vous proposons 4 Grands reportages sur ce qui fait le bleu de notre planète. La mer y monte, de plus en plus vite, et partout. D'ici la fin du siècle, les scientifiques estiment que le niveau des mers pourrait augmenter d'1 mètre à cause du réchauffement climatique. 11% de la population et 14% du PIB mondial pourraient ainsi prendre l'eau. Des centaines de km de digues et de barrières ont été construites.Mais pour faire barrage, d'autres territoires optent plutôt pour des solutions plus naturelles. Exemple en France.«Face à la montée des eaux, la nature peut nous rendre service», un Grand reportage de Jeanne Richard.
Dans le supplément de ce dimanche, une émission aux couleurs des matières premières, du blanc avec le coton du Cameroun, du noir avec le pétrole du Texas. Cameroun, nuages sur l'or blancCoincée entre le Tchad et le Nigeria, la région de Garoua est le bassin cotonnier du Cameroun… Le coton, introduit à l'époque de la colonisation, fait vivre encore plus de 2 millions de personnes. Il nourrit la région, mais également une partie du pays grâce à une filière très structurée. Le coton profite également aux caisses de l'État : dans le secteur agricole, il est le troisième pourvoyeur de devises après le cacao et la banane. Produire l'or blanc n'est pas pour autant l'assurance de bons revenus. Beaucoup de petits producteurs peinent à joindre les deux bouts et passent leur vie à rembourser certains produits indispensables comme les engrais.Un Grand reportage de Charlotte Cosset qui s'entretient avec Jacques Allix.Texas : énergies vertes au pays de l'or noir « Drill, baby drill », un slogan qui résume toute la politique énergétique de Donald Trump. Forez encore et encore : un choix clair pour l'exploitation du pétrole et du gaz et la multiplication des forages, dans un pays devenu le premier producteur mondial devant l'Arabie saoudite. Avec près de 18 millions de barils par jour. Un discours du président des États-Unis qui résonne au Texas, bien sûr : cet État du sud conservateur est le principal producteur de pétrole et de gaz naturel liquéfié du pays. Mais le Texas, c'est aussi le leader incontestable des énergies vertes aux États-Unis. Une transition ? Pas vraiment, plutôt une addition.Un Grand reportage de Nathanaël Vittrant qui s'entretient avec Jacques Allix.
Dans le supplément de ce samedi, l'Amérique du Sud avec ces Équatoriens qui se battent contre les mines d'or légales ou illégales et le football parisien avec l'émergence d'un second grand club dans la capitale française. Le combat des paysans équatoriens contre les mines d'orEn Équateur, petit pays d'Amérique du Sud, l'exploitation illégale de l'or a rapporté aux trafiquants environ 1,3 milliard de dollars ces deux dernières années. Une activité lucrative souvent contrôlée par des mafias. Activité qui détruit l'environnement et provoque bien souvent le mécontentement des communautés paysannes. C'est le cas dans le Choco Andino, à l'ouest de la capitale, Quito. Dans cette réserve de biosphère, les habitants ont réussi à faire interdire les nouvelles concessions minières par référendum. Mais la soif de l'or reste forte.Un Grand reportage de Raphaël Morán qui s'entretient avec Jacques Allix.Paris FC : l'autre pari du footballUn petit vent d'air frais commence à souffler sur le football français. Paris aura un second club de foot au plus haut niveau, aux côtés du PSG. Deux grands clubs pour une capitale dans la lignée de Londres, Madrid. Voici le Paris Football Club. Né en 1969, il a connu une histoire contrariée, longtemps dans l'ombre du Paris Saint-Germain. Alors que l'équipe féminine du Paris FC a remporté la Coupe de France, l'équipe masculine vient de vivre cette épopée : la montée en Ligue 1. Le rachat du club par la famille de la cinquième fortune mondiale, Bernard Arnault, laisse entrevoir un futur radieux. Et pour se démarquer du puissant voisin en place, le Paris FC entend miser sur la formation, le temps long, et s'appuyer sur son identité populaire. Un Grand reportage de Victor Missistrano qui s'entretient avec Jacques Allix.
« Drill, baby drill », un slogan qui résume toute la politique énergétique de Donald Trump. Forez encore et encore : un choix clair pour l'exploitation du pétrole et du gaz et la multiplication des forages, dans un pays devenu le premier producteur mondial devant l'Arabie saoudite. Avec près de 18 millions de barils par jour. Un discours du président des États-Unis qui résonne au Texas bien sûr : cet État du sud conservateur est le principal producteur de pétrole et de gaz naturel liquéfié du pays. Mais le Texas, c'est aussi le leader incontestable des énergies vertes aux États-Unis. Une transition ? Pas vraiment, plutôt une addition.« Texas : énergies vertes au pays de l'or noir », c'est un grand reportage de Nathanaël Vittrant. À lire aussiÉtats-Unis : « Drill baby drill », une politique qui ne séduit pas tous les Texans
Un petit vent d'air frais commence à souffler sur le football français. Paris aura un second club de foot au plus haut niveau, aux côtés du PSG. 2 grands clubs pour une capitale dans la lignée de Londres, Madrid. Voici le Paris Football Club. Né en 1969, il a connu une histoire contrariée, longtemps dans l'ombre du Paris Saint-Germain. Alors que l'équipe féminine du Paris FC a remporté la Coupe de France, l'équipe masculine vient de vivre cette épopée : la montée en Ligue 1. Le rachat du club par la famille de la cinquième fortune mondiale, Bernard Arnault, laisse entrevoir un futur radieux.Et pour se démarquer du puissant voisin en place, le Paris FC entend miser sur la formation, le temps long, et s'appuyer sur son identité populaire.«Paris FC : l'autre pari du football», un Grand reportage de Victor Missistrano.
Coincée entre le Tchad et le Nigeria, la région de Garoua est le bassin cotonnier du Cameroun… Le coton, introduit à l'époque de la colonisation, fait vivre encore plus de 2 millions de personnes. Il nourrit la région mais également une partie du pays grâce à une filière très structurée… Le coton profite également aux caisses de l'État : dans le secteur agricole, il est le 3è pourvoyeur de devises après le cacao et la banane. Produire l'or blanc n'est pas pour autant l'assurance de bons revenus… Beaucoup de petits producteurs peinent à joindre les deux bouts et passent leur vie à rembourser certains produits indispensables comme les engrais…«Cameroun, nuages sur l'or blanc», un Grand reportage de Charlotte Cosset.
En Équateur, petit pays d'Amérique du Sud, l'exploitation illégale de l'or a rapporté aux trafiquants environ 1 milliard 300 millions de dollars, ces deux dernières années. Une activité lucrative souvent contrôlée par des mafias. Activité qui détruit l'environnement et provoque bien souvent le mécontentement des communautés paysannes. C'est le cas dans le Choco Andino, à l'ouest de la capitale, Quito. Dans cette réserve de biosphère, les habitants ont réussi à faire interdire les nouvelles concessions minières par référendum. Mais la soif de l'or reste forte.«Le combat des paysans équatoriens contre les mines d'or», un Grand reportage de Raphaël Morán.
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, direction l'est de l'Europe. Chaque jour, la Russie est à l'offensive contre l'Ukraine. Missiles, drones, artillerie, le nombre des victimes, le plus souvent des civils, ne cesse d'augmenter et pour l'Europe, le risque d'une extension du conflit au-delà de l'Ukraine est très prégnant. L'Estonie est déjà en position défensive, mais pour s'armer, il faut de l'argent, la part du PIB réservée à l'armement va donc passer de 3 à 5%. En seconde partie, direction le Cameroun, à Buea, dans l'ouest du pays non loin de la zone côtière, dans l'une des 2 régions anglophones. Buea tangente la zone chaude du conflit séparatiste. Estonie : la Défense à tout prix C'est une ex-République de l'URSS située au nord de l'Europe : l'Estonie, l'un des trois pays baltes vit avec la crainte de subir à son tour une attaque de son grand voisin russe. Le pays qui dépense déjà beaucoup pour sa défense - plus de 3% de son PIB - a décidé d'aller encore plus loin. Dès l'année prochaine, le pays va consacrer plus de 5% de son PIB à la défense. C'est d'après le gouvernement, le prix à payer pour assurer sa sécurité, tout en gardant le soutien de l'allié américain.Un Grand Reportage de Nicolas Feldmann qui s'entretient avec Jacques Allix.Buea, les échos d'une crise oubliée au Cameroun anglophone Au Cameroun, les autorités viennent de célébrer (le 20 mai) la Fête de l'Unité nationale. Mais dans les deux régions à majorité anglophone du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début de la lutte armée. Face à face : groupes séparatistes réclamant l'indépendance du Cameroun anglophone et forces gouvernementales. En 8 ans, la nature de la crise a changé. Les mouvements armés se sont fragmentés. Le front s'est dilué en diverses zones d'insécurité.Les civils restant les premières victimes.L'impact est réel, même dans les zones calmes des régions anglophones.En cette année électorale au Cameroun, Amélie Tulet s'est rendue fin février 2025 à Buea, capitale du Sud-Ouest, relativement sûre et terre d'accueil de nombreux déplacés. La population y souffre de la crise en termes de santé, de sécurité, ou d'économie.Un Grand reportage d'Amélie Tulet, avec Alphonse Tebeck. Entretien avec Jacques Allix.
Dans le supplément de ce samedi, en première partie, nous partons en Chine avec son milliard trois cent millions d'habitants, tente en effet de prendre un virage majeur depuis plusieurs années, celui de la relance de la natalité. Face aux 9 millions et demi de bébés seulement en 2024, un des niveaux les plus bas depuis la fondation de la République populaire de Chine, l'État multiplie les incitations mais les jeunes ont plutôt d'autres projets... En deuxième partie, une page nature et culture dans le parc de la Lopé, un des plus beaux parcs naturels du pays qui recèle une part d'histoire, ou plutôt de la préhistoire du Gabon. Avec peu de moyens, les gardes du parc tentent de préserver et développer ce patrimoine. Naissances en Chine : quand l'intime défie la politiqueLe vent tourne en Chine en termes de natalité. L'enfant unique fut longtemps une obligation. Aujourd'hui, l'inverse est presque de mise : l'État s'inquiète de voir les naissances chuter. En 2024, le pays n'a enregistré que 9 millions et demi de bébés, très peu à l'échelle du pays. Un des niveaux les plus bas depuis la fondation de la République populaire. Les autorités multiplient les incitations. Mais les jeunes, eux, y regardent à deux fois. Grandir, aimer et transmettre. Ils s'interrogent. Un Grand reportage de Clea Broadhurst et Chi Xiangyuan. Entretien avec Jacques Allix.Le parc de la Lopé, sauvegarder le patrimoine naturel et humain du GabonIl est le plus ancien et le plus connu des parcs nationaux du Gabon. Le parc national de Lopé-Okanda en plein cœur du pays, abrite sur 5.000 km² une faune et une flore d'une grande richesse. Mais aussi un patrimoine archéologique qui lui vaut d'être classé à l'UNESCO depuis 2007.Malgré des moyens limités, les équipes des parcs nationaux font de leur mieux pour défendre l'intégrité de ce havre de savanes et de forêts baigné par les eaux du fleuve Ogooué.Un Grand reportage de François Mazet qui s'entretient avec Jacques Allix.
Au Cameroun, les autorités viennent de célébrer (le 20 mai) la Fête de l'Unité nationale. Mais dans les deux régions à majorité anglophone du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début de la lutte armée. Face à face : groupes séparatistes réclamant l'indépendance du Cameroun anglophone et forces gouvernementales. En 8 ans, la nature de la crise a changé. Les mouvements armés se sont fragmentés. Le front s'est dilué en diverses zones d'insécurité. Les civils restant les premières victimes.L'impact est réel, même dans les zones calmes des régions anglophones.En cette année électorale au Cameroun, Amélie Tulet s'est rendue fin février 2025 à Buea, capitale du Sud-Ouest, relativement sûre et terre d'accueil de nombreux déplacés. La population y souffre de la crise en termes de santé, de sécurité, ou d'économie.«Buea, les échos d'une crise oubliée au Cameroun anglophone», un Grand reportage d'Amélie Tulet, avec Alphonse Tebeck.
C'est une ex-République de l'URSS située au nord de l'Europe : l'Estonie, l'un des trois pays baltes vit avec la crainte de subir à son tour une attaque de son grand voisin russe. Le pays qui dépense déjà beaucoup pour sa défense - plus de 3% de son PIB - a décidé d'aller encore plus loin. Dès l'année prochaine, le pays va consacrer plus de 5% de son PIB à la défense. C'est d'après le gouvernement, le prix à payer pour assurer sa sécurité, tout en gardant le soutien de l'allié américain. « Estonie : la Défense à tout prix », un Grand Reportage de Nicolas Feldmann. Réalisation : Pauline Leduc.
Il est le plus ancien et le plus connu des parcs nationaux du Gabon. Le parc national de Lopé-Okanda en plein cœur du pays, abrite sur 5.000 km² une faune et une flore d'une grande richesse. Mais aussi un patrimoine archéologique qui lui vaut d'être classé à l'UNESCO depuis 2007. Malgré des moyens limités, les équipes des parcs nationaux font de leur mieux pour défendre l'intégrité de ce havre de savanes et de forêts baigné par les eaux du fleuve Ogooué.«Le parc de la Lopé, sauvegarder le patrimoine naturel et humain du Gabon», un Grand reportage de François Mazet,
Le vent tourne en Chine en termes de natalité. L'enfant unique fut longtemps une obligation. Aujourd'hui, l'inverse est presque de mise : l'État s'inquiète de voir les naissances chuter. En 2024, le pays n'a enregistré que 9 millions et demi de bébés, très peu à l'échelle du pays. Un des niveaux les plus bas depuis la fondation de la République populaire. Les autorités multiplient les incitations. Mais les jeunes, eux, y regardent à deux fois. Grandir, aimer et transmettre. Ils s'interrogent. «Naissances en Chine : quand l'intime défie la politique», un Grand reportage de Clea Broadhurst et Chi Xiangyuan.
Dans le supplément de ce samedi, deux reportages consacrés à un mouvement de guérilla islamiste qui sévit en Afrique centrale, l'ADF, un des groupes les plus violents du continent, fondé en Ouganda dans les années 1990 pour évincer le président Museveni, il sévit dans l'est de la RDC. «ADF» est l'acronyme anglais pour Forces démocratiques alliées. Le groupe se présente aujourd'hui comme la branche de l'État islamique en Afrique centrale depuis que son chef a prêté allégeance à l'État islamique en 2017. Qui se cache derrière le groupe État islamique en Afrique centraleC'est l'un des groupes armés les plus meurtriers et les plus mystérieux de l'est de la RDC. Leur nom : les ADF, acronyme anglais désignant les Forces démocratiques alliées. Fondé il y a 30 ans par des Ougandais, le groupe se présente aujourd'hui comme la branche de l'État islamique en Afrique centrale, depuis que son chef a prêté allégeance au groupe terroriste en 2017. Nous nous sommes rendus à Kampala dans un centre de déradicalisation pour anciens combattants. Un centre qui a ouvert sa porte à un.e journaliste pour la première fois.Un Grand reportage de Florence Morice qui s'entretient avec Jacques Allix. Organisation État islamique en RDC: la mécanique de la radicalitéDepuis 2021, l'armée ougandaise a noué un partenariat avec la fondation Bridgeway. En plus des opérations militaires menées contre le groupe islamiste ADF, la fondation a mis en place un programme de réinsertion et de déradicalisation à destination de leurs anciens membres. Pour la première fois, en mars, les équipes ont ouvert leurs portes à RFI. Florence Morice a passé une semaine à l'intérieur du centre. Grand Reportage.Un Grand reportage de Florence Morice qui s'entretient avec Jacques Allix.
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, le début de la libération de la parole dans le domaine du sport ivoirien, le déclencheur : le procès de Tadjou Attada, un ex-entraîneur national de taekwondo pour harcèlement moral. En deuxième partie, Guillaume Thibault nous accompagne au coeur du FEMUA (festival des musiques urbaines). Un événement pas seulement musical, mais qui symbolise le partage et l'équité. Côte d'Ivoire: le procès Tadjou Attada, une brèche dans le mur du silence sur le harcèlement sexuelEn Côte d'Ivoire, cela a été une première. Une athlète a eu gain de cause contre son entraîneur qui la harcelait. 6 mois de prison ferme et 500 000 francs CFA d'amende : c'est la peine prononcée fin février 2025 contre Tadjou Attada, l'ex-entraîneur national de Taekwondo, qui a fait appel. L'affaire n'est pas finie... il a été condamné pour harcèlement moral et non sexuel, malgré le réquisitoire en ce sens. Mais c'est une victoire pour Mariama Cissé, la plaignante, pour d'autres Taekwondoïstes également et, au-delà encore, pour ces athlètes qui ont du mal à sortir des griffes de leur entraîneur... C'est même une porte qui s'ouvre sur la libération de la parole pour les femmes ivoiriennes.Un Grand Reportage de Youenn Gourlay qui s'entretient avec Jacques Allix. FEMUA, quand un festival voit plus loin que la musiqueAngélique Kidjo, Kaaris, Josey, Himra : tous ces artistes ont partagé récemment la scène du FEMUA. La 17è édition du festival des musiques urbaines d'Anoumabo s'est déroulée du 15 au 20 avril 2025 en Côte d'Ivoire, à Abidjan puis à Daloa. Avec le temps, cet évènement, créé par les membres du groupe Magic System, est devenu mythique : plus que de la musique et des concerts gratuits, le FEMUA porte et défend des valeurs de partage et d'équité, cherche à faire bouger les lignes politiques locales et sous-régionales. Nous vous proposons donc une plongée au cœur de cet évènement.Un Grand reportage de Guillaume Thibault qui s'entretient avec Jacques Allix.
En Côte d'Ivoire, cela a été une première. Une athlète a eu gain de cause contre son entraîneur qui la harcelait. 6 mois de prison ferme et 500 000 francs CFA d'amende : c'est la peine prononcée fin février 2025 contre Tadjou Attada, l'ex-entraîneur national de Taekwondo, qui a fait appel. L'affaire n'est pas finie... il a été condamné pour harcèlement moral et non sexuel, malgré le réquisitoire en ce sens. Mais c'est une victoire pour Mariama Cissé, la plaignante, pour d'autres Taekwondoïstes également et, au-delà encore, pour ces athlètes qui ont du mal à sortir des griffes de leur entraîneur... C'est même une porte qui s'ouvre sur la libération de la parole pour les femmes ivoiriennes. «Le procès Tadjou Attada, une brèche dans le mur du silence sur le harcèlement et les violences sexuelles en Côte d'Ivoire», un Grand reportage de Youenn Gourlay.
Angélique Kidjo, Kaaris, Josey, Himra : tous ces artistes ont partagé récemment la scène du FEMUA. La 17è édition du festival des musiques urbaines d'Anoumabo s'est déroulée du 15 au 20 avril 2025 en Côte d'Ivoire, à Abidjan puis à Daloa. Avec le temps, cet évènement, créé par les membres du groupe Magic System, est devenu mythique : plus que de la musique et des concerts gratuits, le FEMUA porte et défend des valeurs de partage et d'équité, cherche à faire bouger les lignes politiques locales et sous-régionales. Nous vous proposons donc une plongée au cœur de cet évènement. «FEMUA, quand un festival voit plus loin que la musique», un Grand reportage de Guillaume Thibault.
Depuis 2021, l'armée ougandaise a noué un partenariat avec la fondation Bridgeway. En plus des opérations militaires menées contre le groupe islamiste ADF, la fondation a mis en place un programme de réinsertion et de déradicalisation à destination de leurs anciens membres. Pour la première fois, en mars, les équipes ont ouvert leurs portes à RFI. Florence Morice a passé une semaine à l'intérieur du centre. Grand Reportage. En 2017, le groupe islamiste d'origine ougandaise ADF (Forces démocratiques alliées) a prêté allégeance à l'organisation État islamique. En mars 2025, Florence Morice, journaliste au service Afrique de RFI, a pu passer une semaine dans un centre de déradicalisation et de réinsertion d'anciens membres de ce groupe armé, l'un des plus mystérieux et meurtriers de l'est de la RDC. C'est la première fois que ce centre, géré par la fondation américaine Bridgeway et l'armée ougandaise, ouvre ses portes à une journaliste.Les témoignages exclusifs recueillis éclairent de l'intérieur le processus qui a conduit les ADF à s'allier à l'EI et ses conséquences. Un ancien commandant ADF, aujourd'hui repenti, témoigne. Il était aux premières loges de ce processus d'allégeance : « Quand le groupe a rejoint l'État islamique, les règles ont changé. Musa Seka Baluku [leader des ADF, NLDR] a commencé à faire référence à un homme qui lui donnait des instructions. Chaque commandant devait mener un certain nombre de raids, tuer des civils... Et ramener des photos, pour les envoyer comme preuve du travail accompli. »Contrer l'idéologie radicale propagée par les ADF n'est pas chose aisée. Notre deuxième Grand Reportage y est consacré. Pour justifier le recours à cette violence extrême, les ADF s'appuient sur une interprétation réductrice, déformée du Coran. Très peu en sortent indemnes, même lorsqu'ils ont été recrutés par la ruse… ou forcés. Issa, un jeune homme endoctriné dans son village aujourd'hui repenti, déplore : « Je me sens mal d'avoir été trompé et je me sens très mal quand je pense à ce qu'on a fait : avoir versé le sang de personnes innocentes. Pendant 6 ans, on m'a berné avec une vision fausse de ce qu'est le jihad. »
C'est l'un des groupes armés les plus meurtriers et les plus mystérieux de l'est de la RDC. Leur nom : les ADF, acronyme anglais désignant les Forces démocratiques alliées. Fondé il y a 30 ans par des Ougandais, le groupe se présente aujourd'hui comme la branche de l'État islamique en Afrique centrale, depuis que son chef a prêté allégeance au groupe terroriste en 2017. Nous nous sommes rendus à Kampala dans un centre de déradicalisation pour anciens combattants. Un centre qui a ouvert sa porte à un.e journaliste pour la première fois. « Qui se cache derrière le groupe État islamique en Afrique centrale », un Grand reportage de Florence Morice.
Dans le supplément de ce dimanche, Sarah Cozzolino signe une enquête en deux volets au cœur des prisons d'un type nouveau au Brésil. Il s'agit d'un projet expérimental de centre de détention, loin, bien loin du cimetière des vivants, comme cela est dit dans le reportage, pour qualifier le système carcéral classique brésilien. C'est une association religieuse qui met en œuvre ce cadre plus humain de détention. Maître mot pour l'APAC : traiter les détenus avec dignité. Les conditions de détention sont bonnes et l'accent est mis sur la réinsertion. Il y a peu d'élus pour ce genre d'établissement alternatif. C'est une expérience, une vitrine aussi, peut-être, une lueur d'espoir dans la nuit très noire des prisons classiques. Sarah Cozzolino nous propose deux documents exceptionnels. En deuxième partie, nous serons dans un centre pour femmes et, pour commencer, cette prison pour mineurs. Au Brésil, une prison pour mineurs fait figure d'exception [1/2]C'est une prison alternative qui traite ses détenus avec dignité. Au Brésil, l'Association religieuse pour la protection et l'assistance des condamnés, l'APAC, promeut un système carcéral qui met l'accent sur la dignité et la réinsertion du détenu. Ce genre d'établissement existe depuis plus de cinquante ans au Brésil, et coûte moins cher que les prisons communes, aux conditions insalubres. Ici, pas de gardes armés, et les prisonniers, appelés de « récupérant », ont aussi la charge de la sécurité. Dans ce pays, troisième plus grande population carcérale au monde, avec 832 000 détenus, le système des prisons APAC fait figure d'exception. Plongée dans les prisons APAC de la ville de Frutal, dans le Minas Gérais.Au Brésil, une prison qui traite les femmes avec dignité [2/2]Dans le premier volet de cette immersion dans les prisons de l'APAC, nous étions avec les mineurs. Cette fois, direction le Centre pénitencier pour femmes, contrairement au système carcéral commun, les 90 femmes qui purgent leur peine ne portent pas d'uniforme de prisonnier et elles sont appelées par leur nom et par leur matricule. Et les mères peuvent même partager leur cellule avec leur bébé. Deux grands reportages de Sarah Cozzolino qui s'entretient avec Jacques Allix.
Dans le supplément de ce samedi, deux reportages consacrés à la guerre qui sévit depuis trois ans au Soudan. En deuxième partie, nous sommes dans l'est du Tchad, des centaines de milliers de Soudanais s'y sont réfugiés depuis le début du conflit. Mais pour commencer, c'est bien au Soudan en guerre que l'on retrouve notre envoyée spéciale. À Khartoum : la guerre et le chaosAu Soudan, la guerre est entrée dans sa troisième année. Trois ans que s'affrontent l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide, des paramilitaires dirigés par le général Mohammed Hamdan Daglo, alias Hemedti. Aujourd'hui, le Soudan est divisé en deux : l'armée domine le nord et l'est, tandis que le sud-ouest, avec notamment l'immense région du Darfour, est aux mains des FSR. La guerre au Soudan est considérée par l'ONU comme la plus grave crise humanitaire du moment. 13 millions de Soudanais ont fui les conflits. Aujourd'hui, certains tentent de rentrer chez eux, mais ne trouvent que désolation.Un Grand reportage de Gaëlle Laleix qui s'entretient avec François Ballarin.Survivre dans les camps de réfugiés soudanais de l'est tchadienNous partons pour l'est du Tchad, terre d'accueil de centaines de milliers de réfugiés soudanais. Ils ont fui cette guerre interne qui fait rage depuis le 15 avril 2023 au Soudan. À cette date, les Forces de soutien rapide (FSR) menées par le général « Hemedti » se soulèvent contre l'armée régulière soudanaise du général al-Buhran. Les FSR, majoritairement composées de milices arabes janjawid, la garde prétorienne de l'ex-président Omar el-Béchir, déchaînent leur violence au Darfour où elles sont actives depuis plusieurs décennies. 775 000 Soudanais ont fui vers le Tchad voisin : en grande majorité des femmes et des enfants Masalit, une communauté non arabe du Darfour.Un Grand reportage de Victor Mauriat qui s'entretient avec François Ballarin.