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Southernmost country in Africa

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afrique du sud

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Aujourd'hui l'économie
États-Unis-Afrique: la politique commerciale de Donald Trump va-t-elle signer la fin de l'Agoa?

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Sep 30, 2025 3:34


Adopté il y a 25 ans, l'Agoa permet à 32 pays africains d'exporter des milliers de produits vers les États-Unis sans droits de douane. Mais il expire ce 30 septembre à minuit, sauf prolongation de dernière minute. Un bilan contrasté pour un accord crucial à la fois économique et géopolitique. En 2000, sous Bill Clinton, l'Agoa (African Growth and Opportunity Act) voit le jour avec un objectif clair : renforcer les relations commerciales entre les États-Unis et l'Afrique subsaharienne. Aujourd'hui, cet accord permet à 32 pays africains d'exporter plus de 6 000 produits sans droits de douane : biens manufacturés, textile, voitures sud-africaines, produits agricoles ou encore ressources minières. En contrepartie, ces pays doivent respecter certains critères : économie de marché, progrès en matière de gouvernance, de démocratie et de droits humains. C'est pourquoi la liste des membres évolue régulièrement. En 2023, les exportations africaines vers les États-Unis dans ce cadre ont atteint 10 milliards de dollars. Des résultats visibles, mais concentrés dans quelques pays Depuis son entrée en vigueur, l'Agoa a permis aux exportations africaines vers les États-Unis de progresser de 37% entre 2001 et 2021. Mais les bénéfices sont très inégalement répartis. L'Afrique du Sud en tire le plus grand profit avec ses voitures, ses agrumes et son vin. Viennent ensuite le Kenya et le Lesotho grâce au textile, ainsi que Madagascar dans une moindre mesure. Pour la majorité des autres pays, l'impact reste marginal. Pourtant, une fin brutale de l'Agoa aurait des conséquences lourdes, comme une perte de compétitivité, un recul des investissements et menaces sur des centaines de milliers d'emplois. Un avenir incertain face au retour du protectionnisme américain Au Kenya, 300 000 emplois du secteur textile sont menacés. Au Lesotho, l'Agoa a permis de bâtir la première industrie du pays, le vêtement, où se fournissent encore de grandes marques américaines. En Afrique du Sud, déjà frappée par un chômage supérieur à 30%, des dizaines de milliers d'emplois pourraient disparaître. Pour ces pays, l'Agoa est indéniablement une réussite, mais ses bénéfices restent concentrés. De leur côté, les investisseurs américains ont aussi profité de cette dynamique. Reste que Washington, à l'heure du protectionnisme et des droits de douane, revoit sa politique commerciale. Et si les États-Unis se retiraient un peu plus du terrain africain, un vide se créerait. Un vide que ne manquerait pas de combler la Chine, devenue paradoxalement l'ennemi numéro 1 de Donald Trump et le premier partenaire commercial de la majorité des pays du continent.

Reportage Afrique
Les archives étonnantes sur les «années cachées» de la musique sud-africaine [2/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Sep 16, 2025 2:39


Le fonds intitulé The hidden years of music, soit « les années cachées de la musique », est l'une des plus grosses collections d'enregistrements et de documents du pays qui relatent la vie musicale sous l'apartheid, en particulier dans les années 1970-1980. Tout cela a été rassemblé, à l'époque, par un passionné. De notre correspondante à Stellenbosch, Cet enregistrement de Johnny Clegg et Sipho Mchunu à leurs débuts fait partie des pépites dont le fonds des hidden years of music regorge. La conservatrice, Lizabé Lambrechts, a travaillé plusieurs années sur cette collection pour la réorganiser et en superviser la numérisation : « Il y a plus de 7 000 enregistrements sur vinyles, environ 30 000 photos, et quelque chose comme 7 à 8 tonnes de documents. Donc ce sont vraiment d'énormes archives. »  Ce trésor musical est désormais conservé à l'université de Stellenbosch, mais aussi en ligne, et on le doit à un homme : David Marks, compositeur, chanteur, ingénieur du son et producteur, qui a enregistré des heures et des heures de concerts. David Marks au festival de Woodstock de 1969 « David a travaillé au festival américain de Woodstock de 1969. Il y a rencontré Bill Hanley, qui lui a donné une partie du matériel de sonorisation pour le ramener en Afrique du Sud. Cela a permis à David d'organiser de grands concerts en plein air. Et il a enregistré tous ces événements, pris des photos, gardé les posters, et c'est comme ça que ces archives sont nées. Laissez-moi vous jouer un petit extrait… David a commencé à organiser ces concerts « Tribal Blues » à partir de 1971, et c'était parmi les seuls, en Afrique du Sud, à être interraciaux, en plein pendant l'apartheid. Donc c'étaient vraiment des moments magiques, imaginez comment cela devait être incroyable. » Lizabé Lambrechts conserve avec elle une petite partie de ces archives, pour achever son travail. Certains éléments ne sont pas toujours en bon état, car David Marks les a gardés dans son garage, sur la côte Est très humide. « Laissez-moi voir si je peux ouvrir ça ... Vous pouvez sentir cette légère odeur ? C'est une bobine du festival de musique pop de Monterey que David projetait lors de cafés-clubs qu'il organisait à Johannesburg et à Durban. Il voulait partager des films et de la musique pour que les gens connaissent ce qui se fait dans le monde. » De la contre-culture musicale face à l'apartheid Pour les chercheurs universitaires comme Ashrudeen Waggie, qui travaille sur les concerts organisés en Afrique du Sud pendant la période de boycott culturel, ce sont des documents rares : « C'est une très bonne source pour moi. Je pense que cela permet de mettre en avant une partie de l'histoire qui est restée cachée sous l'apartheid, donc c'est important. » Cette collection permet donc de redécouvrir la contre-culture musicale qui s'est construite face à l'apartheid et un pan de la résistance culturelle de l'époque. À lire aussi«Soweto Blues» de Miriam Makeba: une voix contre l'apartheid

Un jour dans le monde
En Afrique du Sud avec la réouverture de l'enquête sur la mort de Steve Biko, 48 ans après son décès

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Sep 15, 2025 3:40


durée : 00:03:40 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Et la voix de cet homme que vous entendez c'est celle de Peter Gabriel. "Biko" titre planétaire que tout le monde connaît. Une chanson composée en 1980 en hommage à un homme emprisonné. Près d'un demi-siècle après sa mort l'ombre de Steve Biko plane toujours et encore sur ce pays. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

InterNational
En Afrique du Sud avec la réouverture de l'enquête sur la mort de Steve Biko, 48 ans après son décès

InterNational

Play Episode Listen Later Sep 15, 2025 3:40


durée : 00:03:40 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Et la voix de cet homme que vous entendez c'est celle de Peter Gabriel. "Biko" titre planétaire que tout le monde connaît. Une chanson composée en 1980 en hommage à un homme emprisonné. Près d'un demi-siècle après sa mort l'ombre de Steve Biko plane toujours et encore sur ce pays. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Reportage Afrique
Afrique du Sud: Saha, des archives militantes pour comprendre la résistance quotidienne au régime d'apartheid [1/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Sep 15, 2025 2:19


À l'époque de l'apartheid en Afrique du Sud, pour contourner le contrôle de l'État raciste sur les archives, des militants en exil lancent Saha, une collecte d'archives militantes de la vie quotidienne : pamphlets, affiches de meetings, t-shirt de partis anti-apartheid... Aujourd'hui installées à l'Université de Wits, à Johannesburg, elles représentent un trésor précieux pour comprendre la lutte quotidienne de l'époque à travers des héros de tous les jours, et non pas seulement à travers des personnages célèbres tel Nelson Mandela. De notre correspondant à Johannesburg, Ce trésor se trouve au sous-sol de la bibliothèque. Après un petit escalier sombre, il y a une porte en métal, le bruit de la climatisation, puis de grandes allées d'archives. « Saha a été créé à la fin des années 1980 par des militants anti-apartheid en exil pour mettre leurs documents en sécurité, pour les mettre à l'abri du régime d'apartheid », raconte Arianna Lissoni professeur d'histoire, spécialiste de la lutte anti-apartheid et directrice des archives de Saha. « Nous avons plusieurs collections de photographies, plus de 4 000 affiches, des autocollants, des pin's. Nous avons aussi une très grande collection de t-shirts de la lutte. Ils se trouvent tous dans ces boîtes que vous voyez là. Là, on a des t-shirts du parti communiste, énumère Arianna Lissoni. Dans cette autre boîte, c'est un t-shirt avec le visage de Matthew Goniwe, un activiste assassiné par le régime. C'était sûrement pour ses funérailles, car il est écrit "Hamba kahle, comrade", ce qui signifie "Au revoir camarade", en zoulou ». Ces témoins du passé sont uniques. Comme cette cassette placée dans un grand tiroir : un enregistrement précieux qui raconte la vie quotidienne sous l'apartheid. « C'est une interview de Vesta Smith, une femme originaire d'un township métisse de Soweto. Et pour autant que je sache, il n'y a aucun autre enregistrement d'elle ! », s'enthousiasme l'historienne. À lire aussi30 ans plus tard, l'ombre des crimes de l'apartheid continue de planer sur l'Afrique du Sud À présent, le défi, c'est de faire connaître ces figures parfois oubliées pour raconter la vie de tous les jours. D'une collecte de militants en exil au départ, Saha est aujourd'hui devenu un réel vecteur d'éducation en Afrique du Sud. « Vous avez ici le mur de nos publications. Là, c'est "Entrer à Tembisa", parce que les gens connaissent Soweto ou Alexandra, mais que l'histoire du township de Tembisa n'a pas vraiment été documentée, souligne Arianna Lissoni. Il y a donc eu ce projet, en partenariat avec une photographe, des historiens et des membres de la communauté, pour raconter cette histoire méconnue ». Une volonté d'éduquer qui se heurte, parfois, au manque de moyens. Si Saha s'efforce de lancer de nouveaux projets pour rendre ces archives encore plus accessibles, en utilisant le digital par exemple. Souvent, les aides financières, notamment de l'État, viennent à manquer. À lire aussi«Soweto Blues» de Miriam Makeba: une voix contre l'apartheid

Sous les radars
En Afrique du Sud avec la réouverture de l'enquête sur la mort de Steve Biko, 48 ans après son décès

Sous les radars

Play Episode Listen Later Sep 15, 2025 3:40


durée : 00:03:40 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Et la voix de cet homme que vous entendez c'est celle de Peter Gabriel. "Biko" titre planétaire que tout le monde connaît. Une chanson composée en 1980 en hommage à un homme emprisonné. Près d'un demi-siècle après sa mort l'ombre de Steve Biko plane toujours et encore sur ce pays. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Journal de l'Afrique
Présidentielle en Côte d'Ivoire : qui pour incarner l'opposition ?

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Sep 14, 2025 15:22


Ils étaient 60 candidats au départ pour la présidentielle en Côte d'Ivoire. Au final, le Conseil constitutionnel a retenu 5 candidatures, dont le président sortant Alassane Ouattara, mais sans deux poids lourds, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo. À plus d'un mois de l'échéance, quelle va être la réaction de l'opposition ? Richard Banégas, professeur de sciences politiques et chercheur au Ceri, était notre invité.

Grand reportage
«Le supplément du samedi» du 13 septembre 2025

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 13, 2025 48:30


Le Grand reportage week-end de ce samedi est consacré à l'Afrique du Sud puis à la France. 30 ans après la création par Nelson Mandela de la fameuse Commission Vérité et Réconciliation, une innovation en matière de justice pour essayer de panser les plaies de l'apartheid, mais des suspects de crimes n'ont toujours pas été inquiétés... En seconde partie, nous revenons sur la situation dans les campagnes françaises où Justine Rodier nous entraine dans un de ces déserts médicaux, là où les médecins manquent. 30 ans plus tard, l'ombre des crimes de l'apartheid continue de planer sur l'Afrique Le 19 juillet 1995 était signée, par Nelson Mandela, la loi qui créait la Commission vérité et réconciliation. Une expérience de justice restaurative pour tenter de panser les terribles plaies de l'apartheid. Une dynamique qui a créé des émules partout dans le monde. Mais aujourd'hui, le bilan est finalement assez mitigé, car les suspects qui n'ont pas obtenu d'amnistie n'ont jamais été inquiétés par les tribunaux. Le temps n'efface pas tout et désormais, les familles des victimes veulent des réponses.  Un Grand reportage de Claire Bargelès et Vincent Hugues qui s'entretiennent avec Jacques Allix. Alerte aux soins en zones rurales La désertification médicale touche 85% du territoire français, 9 millions de personnes sont concernées. Selon le ministère de la Santé, cela devrait s'aggraver. En Lozère, département le moins peuplé de France, il n'y a qu'une maternité, et qu'un seul centre d'urgence, à l'hôpital de Mende. Les pompiers mettent en moyenne 25 minutes pour toucher au but, contre 14 minutes à l'échelle nationale. Une proposition de loi, la loi Garot chemine entre les assemblées pour essayer d'amener les professionnels de santé à tenter l'aventure. Un Grand reportage de Justine Rodier qui s'entretient avec Jacques Allix.

Les matins
Trafic d'être humains et travail forcé, fléaux en Afrique du Sud : 7 ressortissants chinois condamnés à 20 ans de prison

Les matins

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 5:20


durée : 00:05:20 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - 1er sujet : 7 ressortissants chinois ont été condamnés à 20 ans de prison en Afrique du Sud pour avoir forcé 91 Malawites, dont 37 enfants, à travailler dans un atelier textile clandestin. 2e sujet : Apple a-t-il adapté son IA générative à la culture de l'ère Trump ? Politico pose la question.

Afrique Économie
Les taxes américaines poussent l'Afrique du Sud à revoir ses règles sur la concurrence

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Sep 10, 2025 2:32


L'Afrique du Sud n'a toujours pas obtenu d'accord avec Washington, et ses exportateurs subissent les 30% de droits de douane américains. Pour limiter l'impact, le gouvernement mise sur la diversification des marchés et propose d'assouplir les règles de concurrence afin de permettre aux entreprises de collaborer à l'export. Les 30 % de droits de douane américains poussent l'Afrique du Sud à diversifier ses exportations. Le département du commerce a mis en place un bureau d'assistance pour aider les entreprises à regarder vers de nouveaux marchés, en Asie ou au Moyen-Orient, explique Willem Van Der Spuy, directeur général des exportations. « Il y a un dicton qui dit : "Ne laissez jamais une bonne crise se perdre". Le gouvernement sud-africain travaille déjà depuis un certain temps à la diversification. Notre préoccupation aujourd'hui, c'est de l'accélérer. Cela veut dire se pencher sur des solutions qui, jusque-là, étaient en arrière-plan. Prendre des décisions que nous aurions peut-être dû prendre plus tôt… » À la conquête de nouveaux marchés Parmi ces décisions, le département du Commerce propose une exemption sur les exportations – un amendement qui permettrait aux entreprises sud-africaines de collaborer sans enfreindre les lois sur la concurrence. « Nous avons des règles très strictes en matière de coopération entre entreprises, détaille Willem Van Der Spuy. Nous avons donc décidé que, pour aider réellement les entreprises à pénétrer les marchés internationaux – en particulier si elles doivent pénétrer de nouveaux marchés, il serait plus facile de les laisser collaborer. Pour partager les informations, réfléchir à des infrastructures communes pour les exportations, expédier certains produits ensemble. Cela nous permettra d'être plus compétitifs. De réaliser des économies d'échelle aussi, parce qu'il pourrait y avoir une commande importante qui ne pourrait être honorée par une seule entreprise, mais plutôt par deux ou trois. » À lire aussiDroits de douane américains : les pays et les producteurs d'Afrique craignent les conséquences Pour comprendre l'impact de cette exemption, direction la fédération des entreprises de la sidérurgie. Un secteur qui emploie des centaines de milliers de personnes, moteur de l'économie sud-africaine, particulièrement touché par ces nouvelles taxes. « Sur les 1 300 entreprises que l'on représente, la moitié a répondu à notre enquête. Voici le résultat : 50 % de ces entreprises sont affectées par les droits de douanes, directement ou indirectement », explique Tafadzwa Chibanguza est le président de la fédération SEIFSA. Alléger les règles pour renforcer la compétitivité Ce projet d'exemption est une bonne initiative, selon elle, même si « ça aurait déjà dû être la norme – notre façon de faire du commerce. Le problème de l'Afrique du Sud, c'est que nous sommes toujours guidés par des événements, on réagit à des urgences. Et on voit que notre droit de la concurrence a tendance à trop privilégier la législation, plutôt que de s'intéresser vraiment à notre compétitivité. Je sais que la frontière est très floue. Parce que pour créer de la concurrence dans l'économie, oui, il faut sûrement empêcher les monopoles, avec des lois. Mais l'accent devrait être mis sur notre compétitivité réelle plus que sur une législation stricte. Donc oui, il faut laisser les concurrents collaborer ! » Mais le processus législatif risque d'être long. En attendant, le gouvernement travaille à un paquet d'aides économiques pour les petites entreprises. Et espère toujours conclure un accord avec Washington.

Grand reportage
30 ans plus tard, l'ombre des crimes de l'apartheid continue de planer sur l'Afrique du Sud

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 8, 2025 19:30


Le 19 juillet 1995 était signée, par Nelson Mandela, la loi qui créait la Commission vérité et réconciliation. Une expérience de justice restaurative pour tenter de panser les terribles plaies de l'apartheid. Une dynamique qui a créé des émules partout dans le monde. Mais aujourd'hui, le bilan est finalement assez mitigé, car les suspects qui n'ont pas obtenu d'amnistie n'ont jamais été inquiétés par les tribunaux. Le temps n'efface pas tout et désormais, les familles des victimes veulent des réponses.  « 30 ans plus tard, l'ombre des crimes de l'apartheid continue de planer sur l'Afrique du Sud », un Grand reportage signé Claire Bargelès et Valentin Hugues.

Reportage International
Deux Chinatown à Johannesburg: focus sur la plus grande communauté asiatique en Afrique

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 25, 2025 3:26


« Dans mon Chinatown », c'est une série d'été de RFI qui vous emmène dans les quartiers chinois des grandes villes du monde sur tous les continents. On s'arrête aujourd'hui en Afrique du Sud, pays qui compte la plus importante communauté chinoise du continent. Les premiers migrants sont arrivés dès le XVIIᵉ siècle, envoyés au Cap par les autorités coloniales en tant que prisonniers ou esclaves. Après plusieurs vagues de migration, on estime aujourd'hui que cette communauté compte entre 250 000 et 350 000 personnes. À Johannesburg, deux Chinatown distincts retracent leur histoire.  De notre correspondante à Johannesburg, Sur la rue Commissioner, le magasin Sui Hing Hong est une institution. Malgré le déclin et la dégradation du vieux centre-ville, il continue vaillamment à rappeler à tous que se trouvait ici, le premier Chinatown de Johannesburg. C'est la mère de Gloria Pon qui a ouvert cette boutique dans les années 1940. « Elle disait qu'elle voulait établir un endroit où il y aurait tous les produits chinois dont on avait besoin : nos médicaments, notre nourriture, des bols et des baguettes », se souvient sa fille. La communauté chinoise sud-africaine est le fruit de vagues successives de migration. À Johannesburg, des travailleurs sous contrats ont été envoyés dès la création de la ville, suite à la découverte d'or à la fin du XIXᵉ siècle. Mais la majorité de ces mineurs sont ensuite rentrés au pays. Ceux arrivés plus tard, pour faire fortune, de la région de Canton par exemple – comme la famille de Gloria Pon –, ont été interdits de licence minière en raison de leur couleur de peau et se sont tournés vers le commerce. Ils ont alors développé tout un petit écosystème au niveau de cette rue. Le frère de Gloria, Walter, est surnommé le « maire » de Chinatown, en raison de sa passion pour l'histoire de la communauté. « Voici un autre bâtiment très ancien, des années 1900. C'est la propriété du club chinois. En ces temps-là, lorsque les Chinois arrivaient en Afrique du Sud, ils n'avaient pas de famille. Donc ils étaient accueillis ici, jusqu'à ce qu'ils trouvent un travail. Et lorsqu'ils mourraient, qui les enterraient ? Le club », explique-t-il. L'octogénaire se souvient notamment de la vie sous apartheid et des discriminations subies : « Quand on voulait s'asseoir dans un train, il fallait aller dans la zone réservée aux Noirs, une zone qui était sale, détériorée. La zone des Blancs était toute propre, mais on ne pouvait pas y accéder. » À lire aussiAfrique du Sud: l'August House, la grande colocation d'artistes en plein centre de Johannesburg Aujourd'hui, ne reste que quelques restaurants, témoins de cette histoire, ainsi que la boutique de feux d'artifices tenue par un autre frère de la famille Pon. Il faut se rendre à une poignée de kilomètres de là, dans l'ancienne banlieue juive de Cyrildene, pour découvrir le deuxième Chinatown de Johannesburg. Ce sont d'autres flux de migration qui lui ont donné naissance : d'abord des Taïwanais, encouragés à venir dans les années 1980 par le gouvernement de l'apartheid qui entretenait des liens avec Taipei. Puis, il y a eu de nouvelles arrivées du centre de la Chine, lorsque la démocratie sud-africaine s'est rapprochée de Pékin. Evonne Chen, 22 ans, est serveuse dans un petit café situé au pied de l'immense arche colorée qui marque l'entrée du quartier. Dans sa famille, elle est la première génération née sur place : « Je travaille à mi-temps ici, car j'étudie également les ressources humaines. Ce sont mes grands-parents qui sont venus ici, vers 1992-1993. Nous n'avons pas l'intention de rentrer, puisque ici, c'est un très beau pays. Moi, je parle taïwanais et mandarin, car mes grands-parents ne parlent pas anglais. » Nous retrouvons à l'extérieur Ufrieda Ho, qui a beaucoup écrit sur le sujet, et notamment sur sa propre famille. Ces lieux sont finalement, pour elle, à l'image de la communauté : divers et composites. « Ce n'est pas un groupe homogène, il y a beaucoup de nuances et de différents contextes. Je pense que c'est pour ça que ces deux Chinatown sont distincts : cela raconte les différentes formes de migrations et leur interaction avec la politique sud-africaine de l'époque », explique-t-elle. Malgré de forts liens entre Pékin et Pretoria, deux membres des Brics, les conditions économiques ont rendu l'Afrique du Sud moins attractive, ces dernières années, pour les nouveaux migrants chinois.

Reportage international
Deux Chinatown à Johannesburg: focus sur la plus grande communauté asiatique en Afrique

Reportage international

Play Episode Listen Later Aug 25, 2025 3:26


« Dans mon Chinatown », c'est une série d'été de RFI qui vous emmène dans les quartiers chinois des grandes villes du monde sur tous les continents. On s'arrête aujourd'hui en Afrique du Sud, pays qui compte la plus importante communauté chinoise du continent. Les premiers migrants sont arrivés dès le XVIIᵉ siècle, envoyés au Cap par les autorités coloniales en tant que prisonniers ou esclaves. Après plusieurs vagues de migration, on estime aujourd'hui que cette communauté compte entre 250 000 et 350 000 personnes. À Johannesburg, deux Chinatown distincts retracent leur histoire.  De notre correspondante à Johannesburg, Sur la rue Commissioner, le magasin Sui Hing Hong est une institution. Malgré le déclin et la dégradation du vieux centre-ville, il continue vaillamment à rappeler à tous que se trouvait ici, le premier Chinatown de Johannesburg. C'est la mère de Gloria Pon qui a ouvert cette boutique dans les années 1940. « Elle disait qu'elle voulait établir un endroit où il y aurait tous les produits chinois dont on avait besoin : nos médicaments, notre nourriture, des bols et des baguettes », se souvient sa fille. La communauté chinoise sud-africaine est le fruit de vagues successives de migration. À Johannesburg, des travailleurs sous contrats ont été envoyés dès la création de la ville, suite à la découverte d'or à la fin du XIXᵉ siècle. Mais la majorité de ces mineurs sont ensuite rentrés au pays. Ceux arrivés plus tard, pour faire fortune, de la région de Canton par exemple – comme la famille de Gloria Pon –, ont été interdits de licence minière en raison de leur couleur de peau et se sont tournés vers le commerce. Ils ont alors développé tout un petit écosystème au niveau de cette rue. Le frère de Gloria, Walter, est surnommé le « maire » de Chinatown, en raison de sa passion pour l'histoire de la communauté. « Voici un autre bâtiment très ancien, des années 1900. C'est la propriété du club chinois. En ces temps-là, lorsque les Chinois arrivaient en Afrique du Sud, ils n'avaient pas de famille. Donc ils étaient accueillis ici, jusqu'à ce qu'ils trouvent un travail. Et lorsqu'ils mourraient, qui les enterraient ? Le club », explique-t-il. L'octogénaire se souvient notamment de la vie sous apartheid et des discriminations subies : « Quand on voulait s'asseoir dans un train, il fallait aller dans la zone réservée aux Noirs, une zone qui était sale, détériorée. La zone des Blancs était toute propre, mais on ne pouvait pas y accéder. » À lire aussiAfrique du Sud: l'August House, la grande colocation d'artistes en plein centre de Johannesburg Aujourd'hui, ne reste que quelques restaurants, témoins de cette histoire, ainsi que la boutique de feux d'artifices tenue par un autre frère de la famille Pon. Il faut se rendre à une poignée de kilomètres de là, dans l'ancienne banlieue juive de Cyrildene, pour découvrir le deuxième Chinatown de Johannesburg. Ce sont d'autres flux de migration qui lui ont donné naissance : d'abord des Taïwanais, encouragés à venir dans les années 1980 par le gouvernement de l'apartheid qui entretenait des liens avec Taipei. Puis, il y a eu de nouvelles arrivées du centre de la Chine, lorsque la démocratie sud-africaine s'est rapprochée de Pékin. Evonne Chen, 22 ans, est serveuse dans un petit café situé au pied de l'immense arche colorée qui marque l'entrée du quartier. Dans sa famille, elle est la première génération née sur place : « Je travaille à mi-temps ici, car j'étudie également les ressources humaines. Ce sont mes grands-parents qui sont venus ici, vers 1992-1993. Nous n'avons pas l'intention de rentrer, puisque ici, c'est un très beau pays. Moi, je parle taïwanais et mandarin, car mes grands-parents ne parlent pas anglais. » Nous retrouvons à l'extérieur Ufrieda Ho, qui a beaucoup écrit sur le sujet, et notamment sur sa propre famille. Ces lieux sont finalement, pour elle, à l'image de la communauté : divers et composites. « Ce n'est pas un groupe homogène, il y a beaucoup de nuances et de différents contextes. Je pense que c'est pour ça que ces deux Chinatown sont distincts : cela raconte les différentes formes de migrations et leur interaction avec la politique sud-africaine de l'époque », explique-t-elle. Malgré de forts liens entre Pékin et Pretoria, deux membres des Brics, les conditions économiques ont rendu l'Afrique du Sud moins attractive, ces dernières années, pour les nouveaux migrants chinois.

Un air d'amérique
Afrique du Sud : arrestation du plus grand éleveur de rhinocéros au monde pour trafic de cornes

Un air d'amérique

Play Episode Listen Later Aug 21, 2025 1:37


John Hume, ancien éleveur de rhinocéros en Afrique du Sud, a été arrêté pour trafic de cornes, accusé d'avoir vendu illégalement près de 1000 cornes. Libéré sous caution, il doit comparaître en décembre, tandis que ses rhinocéros ont été transférés après la vente de sa propriété. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Aujourd'hui l'économie
Les grands boycotts de l'Histoire: faire tomber l'apartheid en Afrique du Sud

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Aug 21, 2025 2:51


Nouvel épisode de la série les grands boycotts de l'Histoire, où quand des mouvements sociaux et politiques utilisent l'arme économique pour lutter contre l'oppression. De l'Irlande à Israël en passant par l'Inde, du lait en poudre au pétrole et aux bus de Montgomery, le boycott transforme le consommateur en citoyen, un mouvement d'expression et de colère qui continue de faire peur même aux plus puissants. Pour ce quatrième épisode, retour sur le boycott anti-apartheid en Afrique du Sud. En 1994, l'ANC remporte les premières élections démocratiques multiraciales. Nelson Mandela devient le premier président noir du pays. « C'est l'un des moments les plus importants de la vie de notre pays, lance-t-il lors de son discours de victoire. Je me tiens ici devant vous, empli d'une profonde fierté et d'une grande joie : fierté envers les gens ordinaires et humbles de ce pays. Vous avez fait preuve d'une détermination calme et patiente pour reconquérir ce pays qui est le vôtre. Et joie de pouvoir proclamer haut et fort : enfin libres ! » Nelson Mandela salue ainsi des décennies de lutte du peuple sud-africain contre l'apartheid. Une lutte qui a aussi reçu un soutien international de plus en plus important au fil du temps. 1959, la campagne anti-apartheid est lancée à Londres Dès 1959, des exilés sud-africains, soutenus par des syndicats britanniques, des étudiants ou encore des mouvements féministes répondent à l'idée lancée par Albert Luthuli (alors président de l'ANC et futur prix Nobel de la paix) et appellent depuis Londres au boycott des produits d'Afrique du Sud, pour protester contre la ségrégation raciale. Lors d'un discours à l'Université de Stanford, aux États-Unis, des années plus tard, le futur archevêque du Cap, Desmond Tutu (également récompensé du prix Nobel de la paix, en 1984), en résumera la logique. « Pour l'amour de Dieu, ceux qui investissent en Afrique du Sud doivent savoir qu'ils soutiennent et renforcent l'un des systèmes les plus brutaux qu'ait jamais connu le monde. » L'homme d'Église tourne aussi en dérision des arguments avancés par certains dirigeants des pays qui rechignent encore à imposer des sanctions économiques contre Pretoria : « Ils disent "oh, vous savez, les noirs seront les premiers à en souffrir, ils seront les plus durement touchés" », avant de conclure d'une moue entendue, sous les éclats de rire du public, conquis par l'orateur. 1976, le choc de la répression contre les manifestants de Soweto Le boycott anti-apartheid a pris de l'ampleur après la répression de la révolte de Soweto. Le 16 juin 1976, des milliers d'écoliers descendaient dans les rues du township de la banlieue de Johannesburg pour protester contre l'obligation d'apprendre l'afrikaans, sur le point de devenir la langue d'enseignement dans toutes les écoles noires. Une langue perçue comme celle de l'oppresseur. Ce soulèvement, réprimé dans le sang, a été un tournant décisif dans la lutte contre l'apartheid. Et participera aussi à amplifier le boycott anti-apartheid à l'international. À lire aussiAfrique du Sud : 16 juin 1976, la révolte de Soweto Années 1980, le boycott prend de l'ampleur à l'international Dans les années 1980, des dockers australiens et états-uniens refusent de décharger des marchandises venues d'Afrique du Sud. En France, on boycotte les oranges de la marque Outspan, accusée de profiter de l'exploitation des noirs. Plusieurs multinationales finissent par se retirer du pays, comme la banque britannique Barclays, en 1986, et avant elle Kodak, Coca-Cola, IBM ou encore General Motors. À l'intérieur du pays aussi, le boycott est particulièrement suivi. En 1988 et 1989, les Sud-africains noirs cessent par exemple d'acheter dans les magasins de Boksburg, près de Johannesburg, pour protester contre la politique ségrégationniste de la municipalité. Les boutiques sont désertées. L'équipe municipale finit par perdre sa majorité. Le boycott national et international du régime de l'apartheid pèse de plus en plus sur l'économie, et finit par accélérer sa chute. La dernière loi ségrégationniste est abolie en 1991. Nelson Mandela devient président trois ans plus tard. À lire aussiAfrique du Sud : 30 ans plus tard, que deviennent les enfants de la liberté ?

Afrique Économie
Afrique du Sud: les «spaza shops», ces petits commerces qui font vivre les quartiers en proie au chômage [3/5]

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Aug 5, 2025 2:25


« Le secteur informel est une composante essentielle de la plupart des économies subsahariennes », décrit le Fonds monétaire international. S'il contribue de 25 à 65 % du PIB des pays, une partie des bénéfices de ces activités économiques échappent cependant aux caisses des États. Afrique économie vous emmène cette semaine dans une plongée de l'informel sur le continent. Dans les townships, zones déshéritées d'Afrique du Sud, les habitants se transforment en entrepreneurs de rue pour survivre au chômage. Les « spaza shops », petites boutiques de quartiers, sont devenues le symbole de l'économie informelle. On estime qu'il en existe au moins 150 000 dans le pays. De notre correspondante à Johannesburg,  À Soweto, comme dans la plupart des townships d'Afrique du Sud, il y a trois choses qui ne manquent pas : les tavernes appelées « shebeens », les stands qui vendent des frites et des kotas, les sandwichs locaux, et les incontournables « spaza shops ». Ces mini-boutiques, que l'on retrouve presque dans chaque rue, sont souvent construites dans l'arrière-cour des maisons, avec une ouverture qui donne sur le trottoir. « Ce spaza shop nous aide beaucoup. Quand on a juste un peu de monnaie, on ne peut pas aller faire ses courses au mall, ou ailleurs parce qu'il faut payer pour le transport. Mais ici, c'est facile, on peut juste marcher depuis chez nous pour venir », sourit Lesedi, rencontré devant l'un de ces magasins informels. Une grille le sépare du vendeur. « On peut acheter juste une cigarette par jour, ou un pain à l'unité, c'est parfait », se satisfait l'habitant de cet immense township en périphérie de Johannesburg. De l'achat de gros à la vente à l'unité Ces magasins ont commencé à voir le jour sous l'apartheid, pour vendre des produits en secret aux habitants du township. Aujourd'hui, la plupart des « spaza shops » sont tenus par des étrangers, venus pour la plupart d'Éthiopie, du Bangladesh ou du Pakistan. Kadir, lui, est originaire de Somalie. Debout derrière son comptoir, le commerçant « propose des produits d'hygiène, des légumes et d'autres produits alimentaires divers ». Même s'ils sont informels, ces magasins contribuent à l'économie sud-africaine. Les vendeurs versent notamment des loyers à leurs propriétaires grâce à l'argent gagné avec leur « spaza shop ». Mais pour maintenir ce cercle vertueux, il leur faut rester compétitifs face aux grandes surfaces. « Les propriétaires des spaza shops font preuve de beaucoup d'innovation, sur la façon dont ils choisissent leur emplacement, comment ils échangent leurs produits avec les habitants sur un modèle basé sur l'argent liquide », décrit Peter Baur, professeur à l'université de Johannesburg (UJ). Beaucoup font preuve d'ingéniosité pour survivre, dans un pays où un tiers de la population est touché par le chômage. « Souvent, un groupe de petits magasins va mettre son argent en commun, pour faire des achats auprès d'un commerce de gros, afin d'avoir des prix réduits en se procurant de larges volumes, pour après revendre cette marchandise », illustre le chercheur. Des « spaza shops » aimés, mais aussi ciblés Mais les « spaza shops » sont une cible de choix lors de poussées de violences xénophobes. Une tendance qui s'est renforcée l'année dernière, lorsqu'une série d'intoxications alimentaires a tué une vingtaine d'enfants. Tous auraient consommé des produits achetés dans ces boutiques. Alors, pour faire face, Kadir s'est allié à un Sud-Africain. « C'est une bonne solution, car faire du commerce avec des étrangers permet de les voir apporter leur savoir-faire. Et nous, en Afrique du Sud, il faut leur laisser l'opportunité de mener leurs affaires », défend Tshepo, l'associé de Kadir. Malgré cela, les étrangers redoutent la nouvelle règle du gouvernement qui impose désormais à tous ces « spazas shops » de se déclarer auprès des autorités. Beaucoup d'entre eux critiquent une administration très lente à traiter les dossiers et craignent d'être discriminés. À lire aussiL'Afrique du Sud commémore la marche des femmes de 1956 contre l'apartheid

Journal de l'Afrique
Vaste coup de filet contre la pédopornographie en Afrique du Sud

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Aug 3, 2025 14:27


En Afrique du Sud, les autorités continuent à lutter contre les réseaux pédophiles qui diffusent sur internet des images pornographiques. Une personne a été arrêtée mercredi en possession de 15 armes à feu et de milliers d'images pédopornographiques. Il serait partie prenante d'un vaste réseau diffusant des images sur le continent africain

Reportage culture
Afrique du Sud: l'August House, la grande colocation d'artistes en plein centre de Johannesburg

Reportage culture

Play Episode Listen Later Aug 3, 2025 3:25


Le centre-ville de Johannesburg en Afrique du Sud, autrefois quartier des affaires animé, est aujourd'hui devenu un lieu énigmatique : le crime a pris de la place avec la présence de gangs et de toutes sortes de trafics, mais c'est toujours un haut lieu de culture. Si depuis la fin de l'apartheid, le secteur économique s'est déplacé vers le nord de la ville, les artistes, eux, sont restés fidèles au centre. On y trouve de nombreuses résidences d'artistes, parfois juste en face d'immeubles squattés. Dans l'August House, les peintres s'inspirent de ce centre-ville abîmé et donnent de l'espoir en mettant l'art en plein cœur de la ville. De notre correspondant à Johannesburg, Pour entrer dans ce grand immeuble du centre-ville. Il faut ouvrir une petite porte en verre. Puis direction l'ascenseur. Premier arrêt dans l'appartement de Shandre, qu'elle occupe depuis un an. « Mon matelas est posé sur le sol. Autour, il y a mes chaussures. Et ici à gauche, c'est ma petite collection de livres avec tous mes romans préférés. Et ça, c'est un mannequin avec ma tenue de diplômé. Parce que je viens tout juste d'obtenir mon diplôme ». Comme une cinquantaine d'artistes, la jeune diplômée de 26 ans habite ici, dans une grande pièce éclairée par le soleil, où les pinceaux côtoient les ustensiles de cuisine. « On a de grandes fenêtres qui donnent sur la ville. Pour moi, c'est important parce que je travaille sur l'identité. En Afrique du Sud, il y a un problème de xénophobie. Et juste en bas de l'immeuble, ici, il y a beaucoup d'immigrés qui travaillent. Très souvent, je vois la police arriver, juste sous mes yeux. Ils viennent pour tout leur confisquer, les légumes, les fruits, tout ce qu'ils ont. C'est trouve ça vraiment inhumain. Ce sont des scènes qui m'inspirent, car c'est un sujet que j'aborde dans mes œuvres. C'est donc important pour moi de vivre ici, pour voir ce qu'y s'y passe. » Le Jazz en peinture vu du Township À chaque nouvel étage, une nouvelle porte dévoile un nouvel univers, comme celui de Kamogelo : un jeune papa, son fils, est d'ailleurs devant la télé ce jour-là. Parce que dans ces appartements, les canapés du salon cohabitent avec les peintures inachevées. « Tout ce qu'il y a au sol, vous pouvez marcher dessus, ne vous inquiétez pas ! Donc juste ici, ce sont mes peintures sur le Jazz. Pour cette série de tableaux, je m'inspire du Township d'où je viens. Là-bas, il y a des anciens qui se réunissent tous les dimanches. Qui apportent leurs collections de disques de jazz. Et qui accompagnent la musique avec leur danse. C'est une pratique qui date de l'époque de l'Apartheid. Et je m'en inspire. » À l'image de cet immeuble dont le loyer d'environ 350 euros par mois, on trouve une dizaine d'immeubles comme celui-ci à Johannesburg. Comme des grandes colocations d'artistes. Tous sont situés en plein centre-ville. « Le rôle d'un artiste, c'est d'inspirer les gens, et de changer l'image que l'on a des choses. Il s'agit de raconter de belles histoires. Dans le centre-ville, oui, il y a de la criminalité ! Mais il y a aussi beaucoup de beauté, et c'est cette beauté que nous devons partager en tant qu'artistes », avance Kamogelo. « Chaque pièce abrite un cœur, avec une histoire unique » Au dernier étage se trouve un groupe d'étudiants internationaux en plein cours de dessin. Melissa est derrière une porte en bois blanche : « En temps normal, c'est plus calme qu'aujourd'hui. Ici, c'est une échappatoire qui me permet de me vider l'esprit. Et les autres artistes vous inspirent, vous encouragent. Je n'avais jamais connu ça auparavant, quand je travaillais dans mon coin. » « Et comment pourriez-vous décrire ce bâtiment en une seule phrase ? » « Je dirais que c'est une sorte de labyrinthe sombre. Et dès que vous ouvrez une porte, vous entrez dans une pièce lumineuse, avec de la couleur et de l'inspiration. C'est magique ! Chaque pièce abrite un cœur, avec une histoire unique », développe Melissa. August House, où la maison Auguste en français, un immeuble de Johannesburg où tous ces artistes inspirés vivent ensemble et font battre, quotidiennement, le cœur de la culture. À lire aussiAfrique du Sud: la foire d'art contemporain veut réinvestir le centre de Johannesburg

Journal de l'Afrique
En RD Congo des affrontements signalés dans l'Est, discussions de paix en cours au Qatar

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 18, 2025 12:09


En RD Congo, la situation est tendue dans l'est du pays, où des affrontements ont été signalés ces derniers jours. Pourtant un accord de paix a été signé entre la RDC et le Rwanda à Washington fin juin. Des discussions de paix sont également en cours au Qatar, cette fois, entre les rebelles de l'AFC/M23 et les autorités congolaises.

Revue de presse Afrique
À le Une: au Togo, des élections municipales «dans un climat calme, mais tendu»

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 18, 2025 4:10


« Jour de vote sous haute surveillance dans un climat calme, mais tendu », titre Ici Lomé. « Le pays ayant connu en juin une vague de manifestations réclamant le départ de Faure Gnassingbé, dont la famille règne depuis près de soixante ans sur le pays », poursuit le journal. Les Togolais étaient appelés aux urnes pour élire 1527 conseillers municipaux dans 117 communes. Jeudi, dans les rues, « les boutiques étaient ouvertes, les marchés animés (…), les activités économiques ne semblaient pas perturbées par le scrutin ». Aucune tension non plus dans les « anciens bastions de l'opposition », le calme ambiant contrastait avec « les appels à la mobilisation lancée par le Mouvement du 6 juin », rapporte toujours Ici Lomé. « Une ambiance sereine relevée aussi bien par les acteurs politiques que par les observateurs », note également Republic of Togo. « À Lomé comme dans d'autres centres urbains, la participation est restée timide », constate de son côté Togo Breaking News. Ce qui témoigne selon le titre d'un « désintérêt relatif ou d'un engouement discret malgré les enjeux liés à la gouvernance locale ». « La qualité d'une élection ne se mesure pas uniquement à son taux de participation, écrit Republic of Togo, mais aussi à sa transparence, sa régularité et sa capacité à refléter la volonté populaire ». Les résultats provisoires sont attendus dans les jours à venir. Au Sénégal, une page historique s'est tournée « L'armée française quitte officiellement le Sénégal », écrit Dakaractu. L'escale aéronautique militaire, située à l'aéroport et le camp Geille, ont été restitués aux autorités sénégalaises. « Le transfert de ce camp, haut lieu de la coopération franco-sénégalaise marque la fin de la dernière base militaire permanente dans le pays ». Un événement « chargé de symboles », poursuit le titre. Mais « derrière les discours protocolaires transparait une vérité amère : la France quitte l'Afrique de l'Ouest sous pression, contrainte d'admettre que sa présence militaire n'est plus la bienvenue », poursuit Dakaractu. « Ce retrait est bien plus qu'une simple reconfiguration militaire, analyse Afrik.com, il scelle la fin d'une époque où la France conservait un ancrage stratégique au cœur de l'Afrique de l'Ouest... Pour les autorités sénégalaises, c'est un acte de souveraineté retrouvé ; pour Paris, une volonté affichée de faire évoluer son rôle sur le continent ». « Il ne s'agit pas d'une rupture à l'image de celle intervenue dans l'espace de l'Alliance des États du Sahel » avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger, pointe Aujourd'hui au Faso mais « ce départ voulu par les nouveaux dirigeants sénégalais va ouvrir la voie à un nouveau paradigme dans la coopération entre l'ancienne puissance coloniale et ses ex-colonies bien qu'il s'agisse d'un "partenariat rénové" comme l'a souhaité Diomaye Faye ». C'est aussi ce que retient à Paris Le Monde Afrique, « contrairement aux retraits français dans les autres pays du Sahel, ce départ se fait sans rupture entre les deux États ». Les ministres des Finances du G20 en Afrique du Sud « Les pays du Sud global plaident pour une réduction des inégalités », titre Africanews. « Les nations africaines appellent au changement. Les coûts d'emprunt élevés continuent de décourager les investissements et d'étouffer les dépenses publiques dans les domaines de la santé, de l'éducation et des programmes d'infrastructures », rapporte le site internet. « L'Afrique du Sud, qui préside le G20 cette année, a mis l'accent sur la nécessité d'aborder les causes profondes des inégalités économiques mondiales », note Afrik.com. Mais le pays doit composer avec un « contexte tendu, aggravé par les tensions avec les États-Unis », pointe Africaradio. Le secrétaire américain au Trésor, « Scott Bessent était absent, tout comme Marco Rubio, secrétaire d'État, lors des précédentes réunions (…) ce qui fragilise la coordination multilatérale à quelques mois du sommet des chefs d'État prévu à Johannesburg les 22 et 23 novembre. 

Journal de l'Afrique
Cameroun : qui sera candidats à la présidentielle fixée au 12 octobre ?

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 12, 2025 12:14


Au Cameroun, les électeurs sont appelés aux urnes le 12 octobre 2025, pour élire leur président. Les candidats ont maintenant 10 jours pour déposer leur dossier de candidature à Élections Cameroon, l'organe en charge de l'organisation des élections. Le compte à rebours est donc enclenche pour un scrutin crucial et plein d'incertitudes pour l'avenir du pays. A ce jour, les candidatures des trois premiers du scrutin de 2018 suscitent encore des interrogations.

Revue de presse Afrique
À la Une: le président américain Donald Trump se tourne vers l'Afrique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 4:04


« Qui l'eût cru ? Donald Trump qui s'intéresse subitement aux intérêts africains ! ». Ce cri de surprise feinte, voire ironique, c'est celui du Pays aujourd'hui, alors que le chef d'État s'apprête à accueillir cinq homologues du continent pour parler économie et commerce : le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye, le Gabonais Brice Oligui Nguema, le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani et le Libérien Joseph Boakaï. Dernière étape en date d'une séquence décidément très africaine pour les États-Unis, puisque le journal burkinabè rappelle que, fin juin, « l'administration Trump avait réuni plusieurs chefs d'État et de gouvernement à Luanda en Angola » et qu' « il se dit également qu'un sommet plus large est prévu pour se tenir en septembre ».  Au Gabon, l'Union, se félicite de cette réunion, véritable témoignage, selon le quotidien proche du pouvoir, « de la volonté de l'administration Trump d'institutionnaliser des partenariats gagnant-gagnant, (…) loin de toute forme d'aide ou d'assistance ». Une coopération équilibrée, vraiment ? Le Pays n'y croit pas trop… et Aujourd'hui au Faso non plus, avec cette interrogation : « pourquoi le choix de ces cinq pays, lesquels ont sans doute un partenariat avec l'oncle Sam, mais pas gigantesque au point d'être préférés par exemple à la RDC, au Rwanda ou au Kenya ? ». Pour Le Pays, si le président américain se met à courtiser ces États « qu'il a royalement ignorés au cours de son premier mandat », c'est que « quelque chose a changé » … tout simplement, juge le journal, Donald Trump a compris qu'il « pouvait faire de bonnes affaires avec l'Afrique ».  Contrebalancer la montée en puissance des Brics Brics qui se sont, eux aussi, réunis cette semaine. Or, rappelle Aujourd'hui au Faso, ce regroupement informel est « l'alternative au mastodonte du système occidental et américain, » qui « essaie de se frayer un chemin »… Particulièrement face à un chef d'État « qui rythme la géopolitique mondiale » entre autres grâce à des « sanctions douanières punitives sur l'acier, les métaux [ou] le numérique ». Sanctions qui visent tout particulièrement l'Afrique du Sud… Et pour Jeune Afrique, il ne faut pas s'y tromper : cet « acharnement » pourrait bien, justement, « s'expliquer par l'appartenance [de Pretoria] au groupe des Brics », qui organisait son sommet juste avant que le couperet ne tombe. Le quotidien sud-africain Mail & Guardian met toutefois en garde contre toute position de victime : « la faute ne peut pas être placée uniquement sur les États-Unis ; les pays des Brics devraient aussi se regarder dans le miroir, et évaluer comment approfondir leurs interactions commerciales », actuellement limitées, juge le journal, « par les droits de douane prohibitifs qu'ils s'imposent les uns aux autres ». Qu'ils le veuillent ou non, ils n'ont pas le choix : « la posture ferme adoptée par les autorités américaines nécessite cette approche, qui est (…) vitale pour la durabilité à long terme des Brics ».  Et Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose : « c'est bien, ces grandes entités pour contrer le diktat des pays puissants, mais le continent devrait d'abord muscler des organisations telles l'Union africaine » pour faire valoir ses propres intérêts, face aux intérêts individuels des uns et des autres, car « le tout n'est pas égal à la somme des parties ».  De nouvelles relations au détriment d'un partenaire historique  L'Europe qui semble reléguée au second plan… D'où cette question de Jeune Afrique : le vieux continent « a-t-il encore un rôle à jouer » sur le sol africain ? À force d'« annonces peu concrètes », de « mauvaises cartes », et de refuser de reconnaître les parties les plus sombres de son histoire, le continent « perd du terrain », analyse l'hebdomadaire. D'autant que, sans chef d'orchestre et sans partition, l'Europe joue des « polyphonies inaudibles » et « donne l'impression d'hésiter » en n'étant plus ni « puissance militaire assumée, ni modèle politique envié, et sans soft power unifié ». Bref, l'Europe « prétend encore jouer le rôle de partenaire principal », alors même qu'elle risque, assène enfin l'hebdomadaire, « de sortir de l'histoire qui s'écrit », en se contentant de « "vendre" sa proximité historique ou ses valeurs ». En tout cas, conclut JA, « l'Afrique, elle, n'attend plus : elle choisit, refoule, renégocie ». 

Journal de l'Afrique
Au Cameroun, la candidature de Paul Biya à la présidentielle divise

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 8, 2025 12:53


Le sujet ne semble plus tabou au Cameroun : de plus en plus de voix s'élèvent pour demander au président Paul Biya de ne pas être candidat à la prochaine présidentielle. Une requête portée par un groupe d'intellectuels. À moins de quatre mois d'un scrutin crucial, des divergences semblent apparaître entre plusieurs caciques du régime sur l'avenir politique du président camerounais, qui est, à 92 ans, le plus vieux dirigeant au monde.

Journal de l'Afrique
Dix soldats tués au Niger dans une attaque dans le département de Gotheye

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 6, 2025 11:19


Au Niger, 10 soldats nigériens ont été tués et quinze ont été blessés vendredi dans une double attaque de jihadistes présumés dans l'ouest du pays, près du Burkina Faso, a annoncé le ministre nigérien de la Défense, qui fait état de 41 assaillants tués.

Les voix du crime
119. Affaire Dulcie September (2/2) : "C'est un crime d'État", dénonce son amie Jacqueline Dérens

Les voix du crime

Play Episode Listen Later Jun 26, 2025 30:08


Le 10 juin 2025, 37 ans après l'assassinat de Dulcie September à Paris, c'est la douche froide pour les proches de la militante anti-apartheid. La justice vient de les débouter : selon elle, l'État n'a pas commis de faute dans l'enquête sur son assassinat. Cette procédure était l'ultime chance pour les proches de Dulcie, dont son neveu Michael, de faire reconnaître la responsabilité de l'État français dans cette affaire qui reste non-élucidée. Pourtant, avec la chute du régime d'Apartheid, le nom d'un suspect a émergé : celui d'un mercenaire appelé Jean-Paul Guerrier. Personne ne l'a jamais cherché. De même, l'avocat de la famille Me Yves Laurin a eu accès à des mètres d'archives sur l'assassinat de Dulcie et des zones d'ombre demeurent... La voix du crime de ce second épisode sur l'affaire Dulcie September, c'est toujours Jacqueline Dérens, collaboratrice et amie de la militante. Elle raconte comment elle entretient aujourd'hui la mémoire de sa camarade. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Reportage Afrique
Afrique du Sud: les idéaux de la Coupe du monde de rugby 1995 se transmettent aux jeunes générations [3/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 2:22


Denier épisode de cette série consacrée à la Coupe du monde de rugby 1995, un événement historique pour l'Afrique du Sud qui sortait tout juste de l'apartheid ; et la naissance d'une nation arc-en-ciel portée par Nelson Mandela. Trente ans plus tard, le pays est l'un des plus inégalitaires du monde, en plus du chômage de masse et d'une très forte criminalité. Cet été, un dialogue national aura d'ailleurs lieu dans le pays pour ouvrir un nouveau chapitre de la démocratie. Dans ce contexte, que reste-t-il de la mentalité arc-en-ciel de juin 1995 dans le rugby ? Quel est son héritage chez les plus jeunes ? RFI s'est rendu au nord de Johannesburg, dans l'un des plus anciens clubs de rugby de la ville.  De notre correspondant à Johannesburg, Un soir chez les Diggers, un club de rugby de la ville de Johannesburg, en Afrique du Sud, nous rencontrons Daniel, salarié du club, il avait 20 ans en 1995. «  J'étais au stade, on scandait tous ‘Nelson, Nelson, Nelson'. Et j'ai compris pourquoi, parce que cette poignée de main avec notre capitaine, c'était plus qu'une simple formalité. C'était le symbole de l'union », se remémore-t-il. Une poignée de main qui change le pays et les clubs de rugby. « C'était l'un des plus grands changements pour ce club aussi, car notre club a été fondé avant l'apartheid. Et aujourd'hui, nous sommes un club arc-en-ciel. Comme un grand tableau coloré », explique Ricky, vice-président des Diggers. Parmi les joueurs présents ce soir-là, Dubz, maillot sur le dos et bonnet sur la tête pour affronter le froid, il s'intéresse particulièrement à l'héritage de 1995. « Il y a encore un fossé entre les gens, notamment sur le plan économique. On doit alors trouver un moyen de combler ce fossé et d'une certaine manière le sport parvient à le faire. Moi, par exemple, j'ai débarqué comme ça chez les Diggers. J'ai garé ma voiture là-bas. Les entraîneurs étaient au bord du terrain. Je les ai salués en parlant afrikaans – c'est aussi ça, la diversité que Madiba nous a enseignée. Et maintenant, je fais partie du groupe. Parce qu'ici – et dans le rugby en général – il n'y a aucun profil type. Nous avons toujours eu cette mentalité de 1995 et je l'aurai toujours. J'arrêterai d'y penser seulement quand je serai six pieds sous terre ! Un jour, mon fils me demandera, "papa, c'est qui ce Mandela ?" Je lui répondrai que c'était notre premier président, celui qui nous a tous réunis grâce au sport », raconte-t-il avec enthousiasme. Au bord du terrain, deux jeunes de 19 ans. Dont Josh, qui n'a pas connu la première Coupe du monde sud-africaine, mais celle-ci lui a été maintes fois racontée : « 1995, c'était important pour le sport, mais aussi pour que le monde entier voie que l'Afrique du Sud était en train de changer. Mon grand-père jouait au rugby à l'époque de l'Apartheid, mais il n'a jamais pu jouer à haut niveau, parce que c'était plutôt réservé aux Blancs. En Afrique du Sud, il y avait des barrières solides entre les gens et le rugby a trouvé le moyen de les faire tomber. » Trente ans plus tard, la société sud-africaine est toujours confrontée à de nombreux défis. « Si la société fonctionnait comme notre club de rugby, le monde irait mieux », nous confie Dubz avant d'entrer sur le terrain. À lire aussiMorné du Plessis: «Mandela disait qu'il y a peu de choses capables d'unir les gens comme le sport»

Reportage Afrique
Rugby: 30 ans après, les Sud-Africains se souviennent de la victoire de la Coupe du monde 1995 [2/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 23, 2025 2:22


C'était un 24 juin, il y a 30 ans tout pile. C'était jour de finale à Johannesburg, où l'Afrique du Sud gagnait sa première Coupe du monde de rugby. Un tournant dans l'histoire du pays, avec l'implication directe du nouveau président élu, Nelson Mandela, et son projet de nation arc-en-ciel, après l'apartheid. Ce 24 juin 1995 voit les Springboks soulever la coupe Webb Ellis et le pays entier vibrer. C'est l'éclosion de cette fierté d'une nation unie par le sport, prête à se réconcilier. RFI est retourné sur les lieux de cette finale historique, au stade Ellis Park, accompagné d'un de ceux qui ont foulé la pelouse le 24 juin 1995.  De notre correspondant à Johannesburg, Nous avançons dans un long couloir chargé d'histoire. Il relie les vestiaires à la pelouse. Trente ans plus tôt, le 24 juin 1995, le jour de la finale du Mondial de rugby, Rudolf Streauli l'empruntait en tant que joueur : « J'étais impatient d'arriver au bout de ce couloir. » À l'époque, il entre sur le terrain avec le numéro 19 dans le dos. « Le président était assis là. Nous, on sentait le stade vibrer », se souvient-il. Devenu un temps entraîneur des Springboks, l'ancien joueur de près de 2 mètres dirige aujourd'hui le club de Johannesburg, les Lions, basé à Ellis Park. Le stade de la finale de 1995 est donc devenu son bureau : « Après avoir soulevé la coupe, je voulais jouer un plus grand rôle. Je suis fier de m'occuper du stade et de vous montrer notre musée aujourd'hui. » Un musée qui retrace l'histoire du rugby sud-africain. Avec, évidemment, des photos de Nelson Mandela, l'ancien président qui a fait de cette première victoire en Coupe du monde un tournant pour l'Afrique du Sud. « Quand il est arrivé avec le maillot numéro 6, c'était une surprise. On était tous nerveux, mais positivement », se remémore-t-il. Sam Nyaniso est salarié du club et nous accompagne le temps de la visite. Et même si ce fan de rugby travaille avec le champion du monde depuis des années, il n'est jamais à court de questions. « Rudolf, sans Mandela, tu penses que vous auriez gagné ? », interroge-t-il. Et le joueur de lui répondre que Madiba avait « joué un rôle central. Son projet pour le pays nous a évidemment motivé ». « Moi, j'avais 11 ans, j'ai regardé la finale sur une petite télévision. Les gens sont sortis dans la rue, ils klaxonnaient. Blancs et Noirs se prenaient dans les bras, témoigne Sam Nyaniso. Et quelques années plus tard, quand Rudolf est devenu coach, mon père a été recruté pour travailler avec lui. C'est lui sur cette photo. » « Le rugby, c'est un sport qui peut changer une société », estime Rudolf Streauli. Quant à Sam Nyaniso, il mesure la force et l'impact du rugby sur sa propre trajectoire : « Pour un gars comme moi, cela a ouvert tellement de portes. Je n'oublierai jamais cette finale ! » Trente plus tard, l'Afrique du Sud reste un pays fracturé et particulièrement inégal. Rudolf Streauli, fidèle à la mentalité de 1995, continue donc d'utiliser le rugby comme un vecteur d'unité et d'espoir pour les Sud-Africains.  À lire aussiAfrique du Sud: avant l'apartheid, l'histoire étroite entre le rugby et la communauté noire [1/3]

Reportage Afrique
Afrique du Sud: l'histoire étroite entre rugby et communautés noires existait bien avant la fin de l'apartheid

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 22, 2025 2:29


Cette semaine, RFI consacre une série de Reportage Afrique aux 30 ans de la Coupe du monde de rugby de 1995 en Afrique du Sud. Un événement sportif, mais surtout politique, puisque Nelson Mandela s'en est servi comme d'un outil pour prôner la réconciliation dans le pays. Auparavant, le régime d'apartheid tenait à ce que la ségrégation soit aussi appliquée dans le sport, et les joueurs noirs étaient exclus de l'équipe nationale des Springboks, alors symbole de la culture afrikaner et cible de boycott à l'international. Cependant, les communautés noires et métisses ont une histoire avec le rugby qui remonte bien avant 1995. Les chercheurs s'emploient à la documenter. De notre correspondante à Johannesburg, Dans ce labyrinthe de rayonnages, tout au bout d'une allée, se trouve une section consacrée à l'histoire des formes de résistances face à la ségrégation dans le sport. Parmi les trésors rassemblés, Ajit Gandabhai exhume d'anciens documents sur de vieux clubs de rugby qui existaient dans les communautés noires et métisses. « Ici, on a une brochure commémorative du club de rugby des Newtonians, qui a été formé en 1948. Il y a également des compte-rendus de réunions qui se sont tenues », montre-t-il. Ajit Gandabhai et son équipe ont récolté des archives auprès d'anciens joueurs ou directeurs de clubs. Car afin de sauver cette histoire de l'oubli, il a fallu aller au-delà des sources traditionnelles, qui passaient volontairement sous silence les pratiques sportives multiraciales. « La presse officielle ne couvrait pas le sport non ségrégué. Mais cette histoire doit être racontée, et plus uniquement à partir de 1995 », clame-t-il. Arrivé en Afrique du Sud par le port du Cap, avec les colons britanniques, le rugby s'est propagé au sein des communautés noires via les missionnaires et leurs écoles au XIXe siècle. La passion de la balle ovale s'est particulièrement emparée de la province du Cap-Oriental, au sud du pays. Un mot, en langue xhosa, a donné son titre à l'un des ouvrages co-écrits par le chercheur Buntu Siwisa. « Le terme "umbhoxo" signifie la forme hexagone, pour désigner le ballon qui n'est pas rond. Le fait qu'on ait décrit cette forme en xhosa permet une déconstruction décoloniale de qui peut s'approprier le rugby. C'est aussi notre sport », explique le chercheur. Ces clubs de rugby jouaient aussi un rôle dans le mouvement de résistance contre l'apartheid, selon l'enseignant de l'université de Johannesburg : « Déjà à l'époque, c'était beaucoup plus que du sport. C'était un outil de mobilisation politique. Par exemple, les militants frappés d'interdictions, qui ne pouvaient pas être vus dans des rassemblements, se servaient des clubs comme de lieux où ils pouvaient se retrouver, planifier des actions. Et les stades dans lesquels on jouait au rugby pouvaient être utilisés pour d'immenses funérailles politiques. » Quant aux spectateurs noirs et métis qui suivaient les matchs internationaux, ils supportaient bien souvent d'autres équipes ennemies des Springboks, et notamment les Néo-Zélandais, qui avaient un effectif plus mixte. Ce qui fait qu'encore aujourd'hui, on peut trouver nombre de fans des All Blacks dans les stades sud-africains. À lire aussiRugby: en Afrique du Sud, au coeur de la fabrique à Springboks des lycées

Reportage Afrique
Quand l'Afrique du Sud donne ses rhinocéros à ses voisins africains [3/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 20, 2025 2:21


L'Afrique du Sud a signé en 2014 un accord avec le Mozambique, pour s'accorder sur la stratégie de conservation du parc Kruger qui chevauche la frontière, et fait partie, avec le Zimbabwe, du nouveau parc transfrontalier du Grand Limpopo. Ce genre d'accord permet notamment de s'accorder sur les standards de sécurité face au braconnage. Une collaboration qui permet aussi le déplacement d'animaux sauvages d'un pays à un autre, pour repeupler des parcs dans le besoin, et rééquilibrer l'écosystème. C'est dans ce contexte que l'Afrique du Sud vient ce mois de juin de donner dix rhinocéros noirs au Mozambique qui en manque cruellement. Billie est un rhinocéros sud-africain. Une femelle d'environ une tonne placée dans un box en métal, direction le Mozambique. « Normalement, on ne donne pas de noms à nos animaux, mais ils en auront un pour le transport. Si quelque chose se passe mal sur la route, on doit pouvoir les identifier », explique Vuyiswa Radebe, qui travaille pour Ezemvelo KZN Wildlife, l'organisation qui gère les parcs publics de la région. Elle est venue assister à cette opération hors norme. « Le déplacement en lui-même est très éprouvant, mais on sait pourquoi on le fait, c'est pour leur survie. Nous avons besoin d'avoir plein de petites Billie partout dans le monde, et j'ai hâte d'entendre leurs histoires », confie-t-elle. Et c'est tout l'objectif. L'Afrique du Sud, et particulièrement ce parc Hluhluwe, est le berceau des rhinocéros africains. Antony Alexander et la fondation Peace Park coordonnent donc des relocalisations d'animaux sauvages. « Peace Parks n'a commencé à soutenir le gouvernement mozambicain qu'il y a dix ans. On devait d'abord prendre le temps de rétablir des bons systèmes de sécurité là-bas. Et de s'assurer que l'environnement était adapté pour faire venir des animaux sauvages », raconte-t-il. Des transferts qui se multiplient ces dernières années, notamment grâce à des techniques qui évoluent, explique Kester Vickery, de la fondation Conservation Solution. Il rentre à peine du Rwanda, où il a déplacé 70 rhinocéros sud-africains en avion. « Nous pouvons maintenant déplacer des animaux en gros groupes sur une durée de 48 heures, en toute sécurité. C'est plus ou moins le temps qu'il faudra pour déplacer ces rhinos jusqu'à Zinave », détaille-t-il. Zinave, c'est le parc mozambicain qui s'apprête à recevoir Billie et les autres. Pendant près de 40 ans, ce parc n'avait plus aucun rhinocéros. Ils sont de retour depuis peu grâce à une autre opération de ce genre. Drapeau mozambicain brodé sur sa veste, le vétérinaire Hagnasio Chiponde s'apprête à prendre la route : « Je représente la Wildlife Mozambique Alliance, et le pays en général. Nous cherchons à développer notre population de rhinos. Je suis fier de faire partie de l'équipe. » Les dix rhinocéros sont arrivés sains et saufs à Zinave. L'objectif, c'est donc de faire grandir cette population, pour ensuite en envoyer dans d'autres parcs du Mozambique, et ainsi repeupler le pays entier.  À lire aussiRéintroduction de dix rhinocéros au Mozambique: une opération à haut risque [2/3]

Les voix du crime
PORTRAIT - Qui était Dulcie September, militante anti-apartheid assassinée à Paris ?

Les voix du crime

Play Episode Listen Later Jun 19, 2025 5:36


Nous sommes le 29 mars 1988, à Paris. Il est un peu moins de dix heures du matin. Rue des Petites-Écuries, dans le Xe arrondissement, une femme s'apprête à ouvrir la porte des bureaux de l'ANC, le Congrès national africain. C'est là, sur le palier qu'elle est abattue soudainement de cinq balles dans la tête. Tirées à bout portant. Avec un silencieux. Elle s'appelle Dulcie September. Elle est Sud-africaine. Elle a 52 ans. C'est une militante contre l'Apartheid qu'on vient d'abattre. Une femme surveillée. Menacée. Et une victime, surtout, d'un crime politique... resté impuni. Vous écoutez un épisode des "Portraits du crime", présenté par Thomas Pierre. Un récit inédit qui retrace l'histoire et le parcours d'un personnage qui a marqué les annales des affaires criminelles. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Reportage Afrique
Réintroduction de dix rhinocéros au Mozambique: une opération à haut risque [2/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 18, 2025 2:27


Pour sauver les rhinocéros, il faut aussi les déplacer, pour rééquilibrer l'écosystème, repeupler le continent et assurer leur conservation. La région du Kwazulu Natal, connue pour être le berceau des rhinocéros, a ainsi envoyé dix rhinocéros noirs chez le voisin mozambicain. Une opération à haut risque organisée par de nombreux acteurs, comme la fondation Peace Park ou Conservation Solution, en partenariat avec les équipes du parc Hluhluwe. Des dizaines de personnes pour endormir les animaux, les placer dans un box de transport où ils sont ensuite réveillés, puis chargés sur deux grands camions, direction le Mozambique. Une opération spectaculaire et millimétrée. De notre envoyé spécial en Afrique du Sud Le rendez-vous est donné à l'aube. Il fait à peine jour, et tout le monde est déjà sur le pont. « Je crois que tout le monde est là. Bonjour à tous, je m'appelle Dumi. Petit rappel : seules les personnes autorisées peuvent entrer dans l'enclos. Les animaux sont en captivité depuis un certain temps, mais ils sont encore très sauvages. Et là, ils sont déjà stressés. » Parce que ces rhinocéros ont été placés en quarantaine pendant plusieurs mois, pour les calmer et les préparer au trajet. Mais cette opération reste tout de même très risquée. Nous sommes avec Jenny Lawrence. Fusil à fléchettes entre les mains, la vétérinaire est chargée de les endormir un par un : « Les mélanges ont déjà été faits. Là, on prépare juste les fléchettes. On manipule des drogues très dangereuses, alors on essaye toujours d'avoir le moins de personne possible autour de nous. » La fléchette rose est plantée. Le porte du box ouverte, l'équipe peut entrer en scène. Tout va très vite. Nous demandons à Emma Fearnhead, de l'organisation Conservation Solution de commenter cette chorégraphie millimétrée : « Ils lui ont mis un bandeau sur les yeux, et l'ont accroché à une corde. Dès que la vétérinaire injecte le produit pour redonner un peu d'énergie au rhino, l'équipe va le relever, et tous ces gars, ici, vont tirer sur la corde pour forcer l'animal à marcher vers son box de transport. C'est un moment très dangereux, il faut faire très attention. C'est pour ça qu'il y a au moins dix personnes qui tiennent cette corde. Regardez, maintenant la vétérinaire s'allonge sur le dos de l'animal, elle injecte le produit final. Il reste sédaté, mais éveillé. C'est donc un moment critique, parce qu'à partir de maintenant, on a à faire à un rhino complètement réveillé. » Ces rhinocéros sont des animaux sauvages, en temps normal le parc ne leur donne pas de prénom. Mais pour le trajet, ils en auront un. Dans cette grande caisse en métal beige, cette femelle d'une tonne s'appellera donc Billie. « Je m'appelle Linden. Je suis très enthousiaste, tout va bien se passer. Pendant le trajet, on sera escortés, pour notre sécurité et celle des animaux. » Un long trajet presque sans arrêt, seulement de très courtes pauses pour nourrir les rhinocéros. Au menu : des patates douces. Deux jours plus tard, on nous informe que Billie et ses neuf camarades sont arrivés sains et saufs. L'équipe mozambicaine prend le relais. À lire aussiRéintroduire les rhinocéros en Afrique du Sud: Amos, le protecteur de rhinos [1/3]

Reportage Afrique
Réintroduire les rhinocéros en Afrique du Sud: Amos, le protecteur de rhinos [1/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 17, 2025 2:25


Le braconnage est un problème majeur en Afrique du Sud. Et il touche particulièrement les rhinocéros, qui, selon le mythe bien répandu en Asie, ont des cornes aux propriétés aphrodisiaques. Résultat : des centaines de rhinocéros sont tués chaque année. Le célèbre parc Kruger a ouvert la voie récemment en décidant de couper préventivement les cornes, une stratégie payante, puisque le braconnage a chuté. Un autre parc fait régulièrement les frais de cette chasse illégale, le parc Hluhluwe dans le KwaZulu Natal. Là-bas aussi, on écorne depuis peu, en plus de se doter de nouveaux équipements ultra-modernes. Portrait du responsable sécurité du parc avec notre journaliste Valentin Hugues. À notre droite, dans la voiture, le volant entre les mains, Amos Tembe : « Vous voyez ces arbres ici ? On a de grandes chances de trouver un rhinocéros noir pas loin ».   Lunettes noires, une voix qui porte et une énergie débordante, c'est un spécialiste des rhinocéros : « Regardez sur la route, vous voyez cet amas de terre ? C'est le signe de leur passage. Ils ont marqué leur territoire. Je peux vous assurer qu'ils vont revenir ici aujourd'hui ». Chez lui, à la maison, il a deux enfants, et à Hluhluwe parc… des milliers d'autres : « Quand un rhinocéros se fait braconner, j'ai l'impression de perdre un membre de ma famille. Parce qu'avec le temps, je me sens connecté à eux. Vous savez, j'ai commencé ici avec l'unité anti-braconnage. Je me souviens d'un jour où on était tombé sur six braconniers. Et on n'était que deux. Il n'y avait aucun signal ! Aucun moyen d'appeler des renforts… On a pu en arrêter deux. Les quatre autres ont été neutralisés. Ce n'était pas notre objectif, mais ces gars-là veulent vous tuer ! ». Quinze ans plus tard, Amos a rangé son fusil pour rejoindre l'équipe de direction. Il est monsieur sécurité. Et pour mettre fin aux affrontements dangereux avec les braconniers, le parc a une nouvelle stratégie : « On met en place une clôture connectée autour du parc. On a aussi des drones et des caméras. Comme celles-ci, regardez, vous pouvez à peine la voir, elle est entièrement camouflée ».  Sifiso, assis dans la salle de contrôle : « Si vous cliquez sur “léopard”, vous avez les photos de tous les léopards détectés par les caméras. Et vous pouvez aussi sélectionner “humain”. Là par exemple, c'est un braconnier repéré hier ». Mais face à l'urgence, le parc a aussi pris une décision drastique : couper les cornes des rhinocéros, pour prévenir le braconnage. « Regardez celui-ci. On lui a coupé la corne, mais elle va repousser. On s'assure de couper au bon endroit. On espère qu'après trois ou quatre ans, on n'aura plus à faire ça. C'est simplement le temps de stabiliser notre stratégie de défense ». Pour l'instant, grâce à l'écornage, le parc n'a perdu qu'un seul rhinocéros au mois de juin. « Quand on fera un mois sans braconnage. Ce jour-là, croyez-moi, je ferai un gros barbecue, et je boirai un bon coup ! ». Une trentaine ont été braconnés depuis janvier, c'est trois fois moins que l'année dernière à la même période.  À lire aussiAfrique du Sud: l'écornage des rhinocéros contribue à réduire fortement le braconnage, selon une étude

Journal de l'Afrique
Inondations en Afrique du Sud : au moins 49 morts au Cap-Oriental

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jun 12, 2025 14:14


Le bilan des inondations causées par des intempéries hivernales en Afrique du Sud s'élève désormais à 49 morts, d'après le gouvernement local. De fortes chutes de neige, des pluies torrentielles et des vents glaciaux ont touché plusieurs zones de la province du Cap-Oriental et l'ensemble du pays subit une météo hivernale extrême depuis la semaine dernière.

Un jour dans le monde
En Afrique du Sud, l'héritage encombrant d'un chant anti-apartheid

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Jun 2, 2025 4:20


durée : 00:04:20 - La BO du monde - Critiqué de longue date par la minorité blanche pour la violence de son propos, le titre Kill The Boer fait à nouveau polémique, au moment où Donald Trump et Elon Musk dénoncent un génocide des fermiers blancs sud-africains.

Revue de presse Afrique
À la Une : les 20 pays les plus performants d'Afrique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 28, 2025 4:10


C'est un classement établi par Jeune Afrique. Un classement qui « met en lumière les pays qui ont pris une longueur d'avance sur le continent dans trois domaines clés : la gouvernance, l'innovation et l'influence. »Pas de surprise, c'est l'Afrique du Sud qui est en tête. « De fait, explique Jeune Afrique, l'Afrique du Sud jouit d'une aura singulière. Sa diplomatie n'a pas d'équivalent sur le continent et son appartenance aux Brics, ainsi qu'au G20 – institution qu'elle préside cette année –, lui confère une place de leader. (…) La nation Arc-en-ciel reste, de loin, la première puissance industrielle d'Afrique, parfois dans des secteurs à forte valeur ajoutée comme l'automobile ou la chimie. Son économie est aussi portée par la richesse de son sous-sol (or, platine, charbon, etc.). Elle possède des infrastructures de classe mondiale, ce qui en fait une destination privilégiée par les investisseurs. (…) Le seul domaine dans lequel l'Afrique du Sud fait un peu moins bien qu'une dizaine d'autres pays du continent est la gouvernance. »Égypte et Maroc sur le podiumLa suite du classement des 20 pays les plus performants du continent, toujours selon Jeune Afrique : « l'Égypte et le Maroc viennent compléter le podium. (…) Les deux États d'Afrique du Nord se tiennent dans un mouchoir de poche. La croissance de l'économie égyptienne est portée par le secteur du bâtiment, tandis que le canal de Suez reste une source de revenus et d'influence non négligeable. »Quant au Maroc, « il est devenu un hub commercial, logistique et financier, notamment avec le port de Tanger Med, l'un des plus grands d'Afrique et de la Méditerranée. (…) La suite du classement, de la 4e à la 9e place, est d'abord occupée par le Botswana et le Kenya, puis, un peu plus loin, avec des résultats très serrés, par Maurice, l'Éthiopie, la Tanzanie et le Nigeria. Enfin, un trio francophone occupe les places suivantes : 10ᵉ, la Côte d'Ivoire ; 12ᵉ, la Tunisie ; 13e, le Sénégal. »La Côte d'Ivoire : laboratoire de la nouvelle doctrine économique américaine…La Côte d'Ivoire est donc le pays francophone d'Afrique de l'Ouest le mieux placé dans ce classement. Et ça n'est sans doute pas un hasard si les États-Unis ont annoncé récemment des investissements records dans ce pays. Le Monde Afrique précise : « des investissements essentiellement dans l'industrie pétrolière et minière, pour un total de presque 7 milliards de dollars. Les plus importants portent sur la construction d'une nouvelle raffinerie et l'exploitation de deux blocs pétroliers off-shore. Des projets dans la droite ligne du “drill, baby, drill“ (“creuse, bébé, creuse“) prôné par Donald Trump et qui contentent la Côte d'Ivoire. Abidjan souhaite (en effet) diversifier son économie, qui repose historiquement sur l'agriculture, en développant ses industries extractives et minières. »En fait, résume Le Monde Afrique, « en Côte d'Ivoire, les États-Unis de Trump mettent en œuvre leur nouvelle doctrine : “le commerce, pas l'aide“. » Avec un « discours de promotion économique débarrassé de toute pression diplomatique et qui est accueilli chaleureusement par les autorités ivoiriennes. “La nouvelle politique américaine en Côte d'Ivoire, qui ne s'occupe plus de défendre les droits des LGBT, qui ne pose plus de questions de politique intérieure, et qui a coupé les aides au financement des élections, trouve un certain écho auprès des dirigeants“, analyse un diplomate en poste à Abidjan. Et, estime Le Monde Afrique, pourrait même séduire une partie de la jeunesse dans une Afrique francophone où la souveraineté est brandie comme le nouvel étendard. »Un nouveau patron pour la Banque africaine de développementEnfin économie toujours avec cette question posée par Le Point Afrique : « qui pour succéder au nigérian Akinwumi Adesina ? » Le patron de la BAD, la Banque africaine de développement, arrive au terme de son second mandat. On connaitra demain le nom de son successeur. « Cinq candidats s'affrontent pour diriger la plus puissante banque de développement en Afrique, dans un contexte marqué par le désengagement financier de certains partenaires occidentaux […]. »Résultat, relève Le Point Afrique, « tous les candidats s'accordent sur un objectif : mobiliser davantage de capitaux en provenance du privé. Mais le prétendant consacré devra certainement orienter son regard plus à l'est. Début mai, l'administration Trump annonçait retirer sa contribution de 555 millions de dollars au Fonds africain de développement de la BAD. Ce coup dur porté au guichet concessionnel de l'institution ne fait que confirmer la quête de nouveaux financements que devra entreprendre la nouvelle présidence. »

Journal de l'Afrique
Un changement de règles pour Starlink ? Le débat bat son plein en Afrique du Sud

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 27, 2025 16:35


Le président Ramaphosa était devant le parlement cet après-midi pour répondre aux questions de ses députés, quelques jours après son voyage à Washington. Parmi les sujets évoqués, celui d'une éventuelle installation de Starlink en Afrique du sud. Certains suggèrent de changer les lois pour permettre à Elon Musk de pénétrer le marché sud-africain. Le chef de l'État s'est dit "perplexe" devant la proposition, qui est loin de faire l'unanimité à l'Assemblée Nationale. 

Journal de l'Afrique
Le fantasme d'une communauté radicalisée, pourquoi une telle stigmatisation des Peuls au Sahel ?

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 24, 2025 19:24


En Afrique du sud, un accident dans une mine d'or dans la région de Johannesburg  contraint 260 mineurs à passer la nuit sous terre. Plus de peur que de mal heureusement ils ont fini par être ramenés à la surface.

Le débat africain
Afrique du Sud, RDC, Gaza, Israël et Joe Biden… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later May 23, 2025 39:00


Au sommaire : Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'est rendu cette semaine à la Maison Blanche pour tenter de raviver les relations diplomatiques entre les deux pays. Une rencontre qui s'est transformée pour beaucoup en embuscade, le président Trump ayant sermonné son homologue au sujet d'un prétendu « génocide blanc » en Afrique du Sud. En République démocratique du Congo, l'immunité parlementaire de l'ancien président de la République Joseph Kabila est levée. Quelles conséquences sur la stabilité politique et l'unité nationale ?Après l'intensification de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza, l'Union européenne a finalement décidé de réexaminer l'accord d'association conclu avec Israël. La remise en cause de ce partenariat économique est-elle un vrai levier de pression ?Enfin, les démocrates ont-ils dissimulé l'état de santé du président américain Joe Biden ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de :  Hannane Ferdjani, journaliste et créatrice du média en ligne Beyond the noise Africa Jean-Marie Kassamba, président de l'Union nationale de la presse du Congo et directeur général de la chaîne télévisée Télé 50 Ousseynou Nar Gueye, directeur général du périodique sénégalais Tract Hebdo.

Journal de l'Afrique
RDC : le Sénat lève l'immunité parlementaire de Joseph Kabila et ouvre la voie à des poursuites

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 22, 2025 12:52


Le Sénat de la République démocratique du Congo a levé l'immunité parlementaire de Joseph Kabila, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires contre l'ancien président et sénateur à vie. Il est accusé par la justice militaire de "trahison, crime de guerre, crime contre l'humanité", aux côtés de la rébellion AFC/M23. Son entourage dénonce une "manœuvre politique" du président Felix Tshisekedi.

Revue de presse Afrique
À la Une: l'épreuve du Bureau ovale pour Cyril Ramaphosa

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 22, 2025 4:11


La photo est en couverture des journaux en Afrique du Sud : on y voit le président américain Donald Trump et son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, assis sur les fauteuils jaunes du Bureau ovale de la Maison-Blanche, devant les journalistes et les caméras. Et à voir leurs mouvements de mains, la discussion est animée…Le quotidien sud-africain Cape Times relate la scène : « Ramaphosa est arrivé en disant qu'il voulait discuter du commerce et des minerais rares. La réunion a débuté de manière cordiale. Trump et lui ont commencé à discuter golf. D'ailleurs, deux champions de golf sud-africains Ernie Els et Retief Goosen étaient présents dans la délégation de Ramaphosa. Mais la réunion a rapidement tourné au vinaigre, pointe Cape Times. Trump a montré une vidéo et des documents, comme prétendues preuves de ses affirmations infondées selon lesquelles les Sud-Africains blancs seraient persécutés et leurs terres confisquées ».Des allégations déjà formulées par le président américain ces derniers mois et démenties par l'Afrique du Sud. Cyril Ramaphosa s'est défendu, a démenti une nouvelle fois…Mais, constate le Mail & Guardian, autre média sud-africain, « les discussions commerciales ont été reléguées au second plan ».Et Cape Times de parler de véritable « embuscade tendue par Trump, comme celle dont avait été victime le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en février dernier ».Trop timoré ?The Star, autre quotidien sud-africain s'en prend à… Cyril Ramaphosa. « L'occasion ratée de Ramaphosa de repositionner l'Afrique du Sud comme centre d'affaires stratégique de l'Afrique », titre le journal. The Star qui dénonce « l'inertie diplomatique » du président sud-africain : « Ramaphosa a manqué une occasion en or : celle de rétablir les faits avec fermeté et audace. Il ne s'agissait pas seulement de dire la vérité sur les statistiques de la criminalité rurale ou la réforme agraire. Il s'agissait de dire au monde ce qu'est l'Afrique du Sud aujourd'hui – et, plus important encore, ce qu'elle aspire à être. L'Afrique du Sud ne s'effondre pas sous les violences raciales, s'exclame The Star. Elle abrite en réalité plus de 600 entreprises américaines prospères dans divers secteurs, de la finance à l'énergie, en passant par l'industrie manufacturière et les technologies de l'information. Elle abrite les marchés financiers les plus performants du continent africain et un système judiciaire qui, bien qu'imparfait, demeure indépendant et respecté. Pourtant, rien de tout cela n'a été exprimé sous les projecteurs du monde entier ».Il est vrai que Cyril Ramaphosa s'est défendu mollement, pointe Le Monde Afrique à Paris : « il a tenté de désamorcer la charge explosive de Trump de façon indirecte, par le sourire, par l'évocation de Nelson Mandela et de la diversité de la coalition au pouvoir. Il a évoqué la Constitution, protégeant les droits de tout propriétaire terrien. Il n'a pas nié l'ampleur de la criminalité qui ravage l'Afrique du Sud. Mais il n'a pas pris une position de principe nette, pour nier tout génocide des Afrikaners et appeler ce mensonge par son nom. Par moments, il se frottait les paumes des mains, ne sachant plus quoi faire pour défendre l'honneur national sans aggraver la situation ».Des faits travestis…Le Monde Afrique répond également aux allégations de Donald Trump qui a été jusqu'à parler, donc, de génocide : « les meurtres dans les fermes isolées sont une réalité en Afrique du Sud, reconnait le journal. Mais ils ne représentent qu'une fraction des homicides perpétrés dans le pays, l'un des plus violents au monde. Plus de 27 000 personnes ont ainsi été tuées entre mars 2023 et mars 2024. Par comparaison, en moyenne, au cours de la décennie écoulée, une cinquantaine de meurtres ont lieu chaque année dans des fermes. Parmi les victimes, des agriculteurs blancs, mais pas exclusivement. De nombreux travailleurs agricoles ou des vigiles noirs comptent également parmi les victimes ».Commentaire du Monde Afrique : « toutefois, la réalité, dans ses nuances, a peu de chances de pénétrer le monde MAGA ».Springbok vs pitbull…Enfin, L'Observateur Paalga au Burkina caricature les deux présidents avec cette formule : « le springbok et le pitbull de la Maison-Blanche ».L'Observateur qui n'est guère surpris : « les sujets qui fâchent étaient si nombreux qu'on se demande comment le président sud-africain aurait pu s'y prendre pour déminer ce terrain quand on connaît la brutalité avec laquelle Donald Trump imprime ses relations avec les autres pays. Mais comme avec le locataire de la Maison-Blanche, tout finit toujours autour du transactionnel, Ramaphosa n'aura pas d'autres choix que de lui offrir des facilités dans l'exploitation des minerais rares (diamant, manganèse, platine…) dont le pays de Mandela regorge ».

Journal de l'Afrique
Rencontre Trump-Ramaphosa : Trump dit avoir des preuves d'un "génocide" des Afrikaners

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 21, 2025 14:56


Le président américain Donald Trump a réitéré mercredi devant son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, reçu à la Maison blanche, des accusations de persécution et de massacres de Blancs en Afrique du Sud, l'un des principaux points de contentieux entre leurs deux pays. Pretoria rejette les accusations selon lesquelles les Blancs sont spécifiquement visés de manière disproportionnée par des crimes. Le taux d'homicide reste élevé en Afrique du Sud, la grande majorité des victimes sont noires.

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[Vos questions] Trump-Ramaphosa : un tête-à-tête sous tension

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 21, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur l'affaire des traitements illégaux des eaux minérales par la multinationale Nestlé en France, la reprise extrêmement limitée de l'aide humanitaire à Gaza et le rapprochement entre la Chine et l'Amérique latine dans le cadre du projet commercial des « nouvelles routes de la soie ». Trump-Ramaphosa : un tête-à-tête sous tensionAux États-Unis pour une visite de quatre jours, le président Cyril Ramaphosa doit s'entretenir avec son homologue Donald Trump. Le face-à-face entre les deux hommes s'annonce tendu tant les relations entre Washington et Pretoria se sont dégradées ces derniers mois. Que faut-il attendre de cette rencontre ? Avec Valentin Hugues, correspondant de RFI à Johannesburg.  France : le scandale des eaux minérales naturelles Révélée il y a un an et demi, l'affaire des traitements illégaux des eaux minérales par la multinationale Nestlé a été délibérément dissimulée par l'État français, selon une commission d'enquête sénatoriale. Pourquoi l'État a-t-il choisi de garder le silence ? Maintenant que les sénateurs disposent d'assez d'éléments, des poursuites judiciaires pourraient-elles être engagées ? Avec Aurélien Devernoix, journaliste au service politique de RFI. Gaza : une reprise très limitée de l'aide humanitaire Alors qu'une vaste opération terrestre israélienne est en cours dans la bande de Gaza, Benyamin Netanyahu a autorisé la reprise de l'aide humanitaire. Pourquoi après plus de deux mois de blocus, l'aide ne rentre qu'au compte-gouttes dans l'enclave palestinienne ? La France, le Royaume-Uni et le Canada ont annoncé qu'ils ne « resteraient pas les bras croisés », qu'est-ce que cela signifie ? Avec Jean-Paul Chagnollaud, président d'honneur de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient (Iremmo) et professeur émérite des Universités.  Amérique latine : nouveau champ de bataille entre Pékin et Washington ?  Pékin et Bogota ont conclu un accord visant à intégrer la Colombie dans le mégaprojet commercial des « nouvelles routes de la soie » lancé en 2013. Pourquoi la Chine se rapproche-t-elle autant de l'Amérique latine ? Est-ce une manière de concurrencer l'économie américaine dans ce contexte de guerre commerciale entre Pékin et Washington ? Avec Marie-Françoise Renard, professeure d'Économie émérite à l'Université Clermont-Auvergne, spécialiste de la Chine. 

Invité Afrique
Rencontre Trump-Ramaphosa: «L'Afrique du Sud souhaite mettre sur la table ses atouts économiques pour réparer cette relation»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 21, 2025 9:26


À part leur passion commune pour le golf, il n'y a pas beaucoup d'atomes crochus entre l'États-Unien Donald Trump et le Sud-Africain Cyril Ramaphosa. Surtout depuis que le président américain a accusé l'Afrique du Sud de commettre un « génocide » contre les fermiers blancs afrikaners. Mais ce mercredi, les deux chefs d'Etat vont se rencontrer à la Maison Blanche. Donald Trump et Cyril Ramaphosa vont-ils être capables de trouver un terrain d'entente sur Gaza et sur les tarifs douaniers ? La chercheuse de l'International Crisis Group, par ailleurs Sud-Africaine, Liesl Louw,  est notre invitée. RFI : Quelle est la vraie raison du raidissement des Américains contre l'Afrique du Sud ? Est-ce que c'est le sort des fermiers blancs afrikaners ou est-ce que c'est la plainte pour génocide que Pretoria a déposé contre Israël devant la Cour internationale de Justice ?Liesl Louw : Ce qui est sûr, c'est que la plainte contre Israël a beaucoup contribué à cette dégradation. Et puis aussi, depuis le début de 2022, le fait que l'Afrique du Sud ne voulait pas ouvertement condamner la Russie pour l'invasion de l'Ukraine et son insistance depuis aussi de vouloir être neutre dans ce conflit, l'Afrique du Sud étant membre des BRICS, etc. Donc il y a le conflit en Ukraine et puis sa ferme opposition à ce que fait Israël à Gaza.Et alors, sur cette question palestinienne que l'Afrique du Sud défend depuis la fin de l'apartheid, est-ce que vous pensez que Cyril Ramaphosa va lever le pied dans les prochaines semaines pour essayer de calmer le jeu avec Donald Trump?Moi, je pense que, politiquement, il ne va pas lever le pied. Il y a un large consensus en Afrique du Sud, même au sein de cette coalition du gouvernement d'unité nationale, pour condamner Israël. D'accord, il y a des nuances. L'Alliance démocratique, donc le parti de l'opposition qui fait partie du gouvernement aujourd'hui, n'a pas soutenu le procès à La Haye. Mais l'opposition de l'Afrique du Sud contre Israël a une popularité assez large. Je ne pense pas que c'est quelque chose que Cyril Ramaphosa va ouvertement changer dans cette position pro-palestinienne.À lire aussiAfrique du Sud: des diplomates aux États-Unis pour apaiser les tensions entre les deux paysDepuis le début de l'invasion de l'Ukraine il y a trois ans, l'Afrique du Sud a renforcé ses liens avec la Russie, notamment via les BRICS. Elle s'est aussi rapprochée de la Chine et de l'Iran. Est-ce que Cyril Ramaphosa n'a pas intérêt à rééquilibrer sa politique internationale s'il veut voir Donald Trump lors du sommet du G20 en novembre prochain en Afrique du Sud ?Oui, et je pense que ça, c'est vraiment l'enjeu diplomatique de cette rencontre. Parce que Ramaphosa, il faut se souvenir, à la fin du mois d'avril, il a invité Zelensky à Pretoria. Même si c'est très complexe, parce que l'Afrique du Sud, quand même, est un membre des BRICS. La Chine étant son plus grand partenaire économique. Et il y a encore très récemment des ministres du Congrès national africain (ANC) qui sont allés en Russie rencontrer Vladimir Poutine à Moscou. Donc, ce n'est pas facile de jouer les non-alignés.Sur le plan économique, les Américains sont le deuxième partenaire commercial de l'Afrique du Sud à qui ils achètent beaucoup de voitures et beaucoup de produits agricoles. Si demain Donald Trump augmente les taxes douanières de 30 %, comme il en a agité la menace le mois dernier, est-ce que cela ne risque pas de ruiner beaucoup d'agriculteurs et beaucoup d'ouvriers agricoles ?Oui, absolument. Ça, c'est vraiment la vraie raison pour cette visite et pour l'Afrique du Sud qui a un taux de chômage de 32 %. Et si encore, dans certaines zones où il y a des grandes fabriques d'automobiles, ces usines venaient à fermer, des dizaines de milliers de gens pourraient perdre leur travail et cela aggraverait le taux de chômage. Donc l'agriculture, le secteur automobile sont absolument clé pour l'Afrique du Sud.À lire aussiAfrique du Sud: les premiers «réfugiés» blancs afrikaners partis pour les États-UnisLe porte-parole de la présidence sud-africaine a évoqué il y a quelques jours un éventuel accord avec les États-Unis dans le domaine des terres rares et des métaux stratégiques comme le manganèse. Est-ce que ce serait une façon d'amadouer le président américain par un deal à la façon Volodymyr Zelensky ?Oui, absolument. Et depuis quelque temps, nous regardons de près où sont les terres rares. L'Afrique du Sud est un grand pays minier, bien sûr, et l'Afrique du Sud a des ressources stratégiques : manganèse, platine, chrome. Mais en ce qui concerne les terres rares, l'Afrique du Sud n'est pas un grand producteur de terres rares. Donc, depuis quelque temps, des économistes, des diplomates, tout le monde réfléchit, même dans les médias. Il y a énormément de débats autour de ce que l'Afrique du Sud peut offrir. Comment réparer cette relation qui est extrêmement importante, même s'il y a des choses où l'Afrique du Sud et les États-Unis ne sont pas d'accord ? La question d'Israël, par exemple. Mais pour réparer cette relation très importante, l'Afrique du Sud souhaite mettre sur la table ses atouts économiques.

Les matins
Afrique du Sud : des jeunes sont victimes d'exploitations et de violences sexuelles dans les mines clandestines

Les matins

Play Episode Listen Later May 20, 2025 6:09


durée : 00:06:09 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - En Afrique du Sud, l'opération nationale contre l'exploitation minière illégale s'est intensifiée depuis le siège policier de Stilfontein qui a duré plusieurs mois. Les autorités ont privé des mineurs clandestins de vivres. La BBC révèle des violences sexuelles sur des adolescents dans les mines.

Le vrai du faux
Quand Grok, l'IA de X, se met à parler de "génocide des blancs" en Afrique du Sud

Le vrai du faux

Play Episode Listen Later May 19, 2025 2:32


durée : 00:02:32 - Le vrai ou faux - Pendant toute une journée, l'IA de X a véhiculé la théorie complotiste d'un prétendu "génocide des blancs" en Afrique du Sud. Le réseau social déplore une "modification non-autorisée".

Journal de l'Afrique
RD Congo : plus de 300 civils, présentés comme ressortissants rwandais, expulsés par le M23

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 18, 2025 17:38


En RD Congo, plus de 300 civils ont été expulsés de Goma vers le Rwanda. Le M23, qui a pris la ville il y a quelques mois, affirme que ces personnes sont des Rwandais en situation irrégulière. La plupart vivait à Karenga, fief des FDLR, opposées au groupe rebelle.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Tchad : le procès d'Idriss Youssouf Boy, symbole de la lutte contre la corruption ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 14, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur des armes de fabrication chinoise au Soudan, des Afrikaners aux États-Unis et le Grand Barrage de la Renaissance. Tchad : le procès d'Idriss Youssouf Boy, symbole de la lutte contre la corruption ?  Idriss Youssouf Boy, l'ancien directeur de cabinet du président Mahamat Idriss Déby, a écopé de cinq ans de prison ferme pour corruption passive. Cette condamnation est-elle un règlement de compte politique ou une réelle décision de justice dans le cadre de la lutte contre la corruption ? Comment expliquer que son accusateur soit condamné à la même peine pour corruption active ?Avec Nadia Ben Mahfoudh, correspondante de RFI à N'Djamena.  Soudan : des armes chinoises entre les mains des FSR   Selon une enquête d'Amnesty International, des armes de fabrication chinoise fournies par les Émirats arabes unis aux paramilitaires des FSR sont utilisées au Soudan dans la guerre qui déchire le pays depuis deux ans. De quelles preuves dispose l'ONG ? La Chine peut-elle être accusée de violer l'embargo sur les armes de l'ONU, alors qu'elle n'a pas directement livré ces équipements militaires aux FSR ?Avec Clea Broadhurst, correspondante de RFI à Pékin.    Afrique du Sud : pourquoi Trump offre l'asile aux Afrikaners ? Les premiers réfugiés blancs sud-africains sont arrivés lundi à Washington à bord d'un avion affrété par le gouvernement américain. Ils ont été accueillis en grande pompe par le numéro deux du département d'État. Pourquoi l'Administration Trump leur accorde-t-elle le statut de réfugiés ? Quel est le profil socio-économique de ces Sud-Africains ?Avec Cécile Perrot, maître de conférences à l'Université de Rennes 2, spécialiste de l'Afrique du Sud.   Grand barrage de la Renaissance : où en est le conflit ?  Construit par l'Éthiopie sur le Nil Bleu, le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique devrait être opérationnel cette année. Mais pour l'Égypte, ce projet menace la «stabilité régionale». Où en est le traitement de la plainte déposée par Le Caire en septembre 2024 auprès du Conseil de sécurité des Nations unies ? Qu'espère obtenir l'Égypte ?Avec Franck Galland, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique. 

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Afrique du Sud : une nouvelle commission pour les crimes non jugés de l'apartheid

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 6, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur les tensions sino-japonaises et le meurtre d'un jeune Malien dans une mosquée en France. Afrique du Sud : des victimes de l'apartheid attendent toujours justice  Face à la pression de victimes de l'apartheid, le président Cyril Ramaphosa a ordonné la création d'une commission chargée de vérifier si les gouvernements qui se sont succédé ces 30 dernières années ont bloqué les poursuites contre des suspects accusés de crimes commis avant 1994. Comment une telle enquête sera-t-elle menée plus trois décennies après la fin de l'apartheid ? Qu'attendent les familles des victimes ?Avec Claire Bargelès, correspondante de RFI à Johannesburg. Japon/Chine : tensions dans les airs sur fond de différend territorial  Les tensions se sont ravivées entre le Japon et la Chine autour des cinq ilots dénommés Senkaju par les Japonais et Diaoyu par les Chinois. Les deux pays s'accusent mutuellement d'intrusion dans leur espace aérien, au-dessus de ces îles. Pourquoi cet archipel est-il source de conflit ? Quelles peuvent être les conséquences de la dégradation brutale des relations ?Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. France : que sait-on du meurtrier d'Aboubacar Cissé ? Plus de 10 jours après l'assassinat islamophobe d'Aboubacar Cissé, malien de 22 ans, tué de 57 coups de couteau alors qu'il priait dans une mosquée dans le sud de la France, que sait-on du profil et des motivations du meurtrier présumé ? Pourquoi le Parquet national antiterroriste ne s'est toujours pas saisi de l'affaire comme le réclame la famille de la victime ?Avec Haoues Seniguer, maître de conférences HDR en science politique à Sciences Po Lyon, chercheur au laboratoire Triangle. 

Un air d'amérique
AFRIQUE DU SUD - Sida : les coupes drastiques de l'aide américaine menacent la lutte contre le virus

Un air d'amérique

Play Episode Listen Later May 2, 2025 1:21


Direction l'Afrique du Sud, pays le plus touché au monde par le Sida. Les coupes drastiques de l'aide américaine menacent la lutte contre le virus. Reportage au Cap de notre correspondant Gabriel Porrometo. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

SBS French - SBS en français
C'est arrivé un 26 avril : 1994 - Les 1 ère élections libres en Afrique du Sud

SBS French - SBS en français

Play Episode Listen Later Apr 25, 2025 6:32


Les Sud-Africains célèbrent leur "Journée de la liberté" chaque 27 avril, lorsqu'ils se souviennent de la première élection démocratique cruciale de leur pays en 1994, qui a annoncé la fin officielle de la ségrégation et de l'oppression raciales de l'apartheid. L'Afrique du Sud d'aujourd'hui est cependant toujours confrontée à de graves problèmes socio-économiques. Un récit de Francois Vantomme