Southernmost country in Africa
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« Qui l'eût cru ? Donald Trump qui s'intéresse subitement aux intérêts africains ! ». Ce cri de surprise feinte, voire ironique, c'est celui du Pays aujourd'hui, alors que le chef d'État s'apprête à accueillir cinq homologues du continent pour parler économie et commerce : le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye, le Gabonais Brice Oligui Nguema, le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani et le Libérien Joseph Boakaï. Dernière étape en date d'une séquence décidément très africaine pour les États-Unis, puisque le journal burkinabè rappelle que, fin juin, « l'administration Trump avait réuni plusieurs chefs d'État et de gouvernement à Luanda en Angola » et qu' « il se dit également qu'un sommet plus large est prévu pour se tenir en septembre ». Au Gabon, l'Union, se félicite de cette réunion, véritable témoignage, selon le quotidien proche du pouvoir, « de la volonté de l'administration Trump d'institutionnaliser des partenariats gagnant-gagnant, (…) loin de toute forme d'aide ou d'assistance ». Une coopération équilibrée, vraiment ? Le Pays n'y croit pas trop… et Aujourd'hui au Faso non plus, avec cette interrogation : « pourquoi le choix de ces cinq pays, lesquels ont sans doute un partenariat avec l'oncle Sam, mais pas gigantesque au point d'être préférés par exemple à la RDC, au Rwanda ou au Kenya ? ». Pour Le Pays, si le président américain se met à courtiser ces États « qu'il a royalement ignorés au cours de son premier mandat », c'est que « quelque chose a changé » … tout simplement, juge le journal, Donald Trump a compris qu'il « pouvait faire de bonnes affaires avec l'Afrique ». Contrebalancer la montée en puissance des Brics Brics qui se sont, eux aussi, réunis cette semaine. Or, rappelle Aujourd'hui au Faso, ce regroupement informel est « l'alternative au mastodonte du système occidental et américain, » qui « essaie de se frayer un chemin »… Particulièrement face à un chef d'État « qui rythme la géopolitique mondiale » entre autres grâce à des « sanctions douanières punitives sur l'acier, les métaux [ou] le numérique ». Sanctions qui visent tout particulièrement l'Afrique du Sud… Et pour Jeune Afrique, il ne faut pas s'y tromper : cet « acharnement » pourrait bien, justement, « s'expliquer par l'appartenance [de Pretoria] au groupe des Brics », qui organisait son sommet juste avant que le couperet ne tombe. Le quotidien sud-africain Mail & Guardian met toutefois en garde contre toute position de victime : « la faute ne peut pas être placée uniquement sur les États-Unis ; les pays des Brics devraient aussi se regarder dans le miroir, et évaluer comment approfondir leurs interactions commerciales », actuellement limitées, juge le journal, « par les droits de douane prohibitifs qu'ils s'imposent les uns aux autres ». Qu'ils le veuillent ou non, ils n'ont pas le choix : « la posture ferme adoptée par les autorités américaines nécessite cette approche, qui est (…) vitale pour la durabilité à long terme des Brics ». Et Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose : « c'est bien, ces grandes entités pour contrer le diktat des pays puissants, mais le continent devrait d'abord muscler des organisations telles l'Union africaine » pour faire valoir ses propres intérêts, face aux intérêts individuels des uns et des autres, car « le tout n'est pas égal à la somme des parties ». De nouvelles relations au détriment d'un partenaire historique L'Europe qui semble reléguée au second plan… D'où cette question de Jeune Afrique : le vieux continent « a-t-il encore un rôle à jouer » sur le sol africain ? À force d'« annonces peu concrètes », de « mauvaises cartes », et de refuser de reconnaître les parties les plus sombres de son histoire, le continent « perd du terrain », analyse l'hebdomadaire. D'autant que, sans chef d'orchestre et sans partition, l'Europe joue des « polyphonies inaudibles » et « donne l'impression d'hésiter » en n'étant plus ni « puissance militaire assumée, ni modèle politique envié, et sans soft power unifié ». Bref, l'Europe « prétend encore jouer le rôle de partenaire principal », alors même qu'elle risque, assène enfin l'hebdomadaire, « de sortir de l'histoire qui s'écrit », en se contentant de « "vendre" sa proximité historique ou ses valeurs ». En tout cas, conclut JA, « l'Afrique, elle, n'attend plus : elle choisit, refoule, renégocie ».
Le sujet ne semble plus tabou au Cameroun : de plus en plus de voix s'élèvent pour demander au président Paul Biya de ne pas être candidat à la prochaine présidentielle. Une requête portée par un groupe d'intellectuels. À moins de quatre mois d'un scrutin crucial, des divergences semblent apparaître entre plusieurs caciques du régime sur l'avenir politique du président camerounais, qui est, à 92 ans, le plus vieux dirigeant au monde.
Au Niger, 10 soldats nigériens ont été tués et quinze ont été blessés vendredi dans une double attaque de jihadistes présumés dans l'ouest du pays, près du Burkina Faso, a annoncé le ministre nigérien de la Défense, qui fait état de 41 assaillants tués.
Le 10 juin 2025, 37 ans après l'assassinat de Dulcie September à Paris, c'est la douche froide pour les proches de la militante anti-apartheid. La justice vient de les débouter : selon elle, l'État n'a pas commis de faute dans l'enquête sur son assassinat. Cette procédure était l'ultime chance pour les proches de Dulcie, dont son neveu Michael, de faire reconnaître la responsabilité de l'État français dans cette affaire qui reste non-élucidée. Pourtant, avec la chute du régime d'Apartheid, le nom d'un suspect a émergé : celui d'un mercenaire appelé Jean-Paul Guerrier. Personne ne l'a jamais cherché. De même, l'avocat de la famille Me Yves Laurin a eu accès à des mètres d'archives sur l'assassinat de Dulcie et des zones d'ombre demeurent... La voix du crime de ce second épisode sur l'affaire Dulcie September, c'est toujours Jacqueline Dérens, collaboratrice et amie de la militante. Elle raconte comment elle entretient aujourd'hui la mémoire de sa camarade. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le 10 juin 2025, 37 ans après l'assassinat de Dulcie September à Paris, c'est la douche froide pour les proches de la militante anti-apartheid. La justice vient de les débouter : selon elle, l'État n'a pas commis de faute dans l'enquête sur son assassinat. Cette procédure était l'ultime chance pour les proches de Dulcie, dont son neveu Michael, de faire reconnaître la responsabilité de l'État français dans cette affaire qui reste non-élucidée. Pourtant, avec la chute du régime d'Apartheid, le nom d'un suspect a émergé : celui d'un mercenaire appelé Jean-Paul Guerrier. Personne ne l'a jamais cherché. De même, l'avocat de la famille Me Yves Laurin a eu accès à des mètres d'archives sur l'assassinat de Dulcie et des zones d'ombre demeurent... La voix du crime de ce second épisode sur l'affaire Dulcie September, c'est toujours Jacqueline Dérens, collaboratrice et amie de la militante. Elle raconte comment elle entretient aujourd'hui la mémoire de sa camarade. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Denier épisode de cette série consacrée à la Coupe du monde de rugby 1995, un événement historique pour l'Afrique du Sud qui sortait tout juste de l'apartheid ; et la naissance d'une nation arc-en-ciel portée par Nelson Mandela. Trente ans plus tard, le pays est l'un des plus inégalitaires du monde, en plus du chômage de masse et d'une très forte criminalité. Cet été, un dialogue national aura d'ailleurs lieu dans le pays pour ouvrir un nouveau chapitre de la démocratie. Dans ce contexte, que reste-t-il de la mentalité arc-en-ciel de juin 1995 dans le rugby ? Quel est son héritage chez les plus jeunes ? RFI s'est rendu au nord de Johannesburg, dans l'un des plus anciens clubs de rugby de la ville. De notre correspondant à Johannesburg, Un soir chez les Diggers, un club de rugby de la ville de Johannesburg, en Afrique du Sud, nous rencontrons Daniel, salarié du club, il avait 20 ans en 1995. « J'étais au stade, on scandait tous ‘Nelson, Nelson, Nelson'. Et j'ai compris pourquoi, parce que cette poignée de main avec notre capitaine, c'était plus qu'une simple formalité. C'était le symbole de l'union », se remémore-t-il. Une poignée de main qui change le pays et les clubs de rugby. « C'était l'un des plus grands changements pour ce club aussi, car notre club a été fondé avant l'apartheid. Et aujourd'hui, nous sommes un club arc-en-ciel. Comme un grand tableau coloré », explique Ricky, vice-président des Diggers. Parmi les joueurs présents ce soir-là, Dubz, maillot sur le dos et bonnet sur la tête pour affronter le froid, il s'intéresse particulièrement à l'héritage de 1995. « Il y a encore un fossé entre les gens, notamment sur le plan économique. On doit alors trouver un moyen de combler ce fossé et d'une certaine manière le sport parvient à le faire. Moi, par exemple, j'ai débarqué comme ça chez les Diggers. J'ai garé ma voiture là-bas. Les entraîneurs étaient au bord du terrain. Je les ai salués en parlant afrikaans – c'est aussi ça, la diversité que Madiba nous a enseignée. Et maintenant, je fais partie du groupe. Parce qu'ici – et dans le rugby en général – il n'y a aucun profil type. Nous avons toujours eu cette mentalité de 1995 et je l'aurai toujours. J'arrêterai d'y penser seulement quand je serai six pieds sous terre ! Un jour, mon fils me demandera, "papa, c'est qui ce Mandela ?" Je lui répondrai que c'était notre premier président, celui qui nous a tous réunis grâce au sport », raconte-t-il avec enthousiasme. Au bord du terrain, deux jeunes de 19 ans. Dont Josh, qui n'a pas connu la première Coupe du monde sud-africaine, mais celle-ci lui a été maintes fois racontée : « 1995, c'était important pour le sport, mais aussi pour que le monde entier voie que l'Afrique du Sud était en train de changer. Mon grand-père jouait au rugby à l'époque de l'Apartheid, mais il n'a jamais pu jouer à haut niveau, parce que c'était plutôt réservé aux Blancs. En Afrique du Sud, il y avait des barrières solides entre les gens et le rugby a trouvé le moyen de les faire tomber. » Trente ans plus tard, la société sud-africaine est toujours confrontée à de nombreux défis. « Si la société fonctionnait comme notre club de rugby, le monde irait mieux », nous confie Dubz avant d'entrer sur le terrain. À lire aussiMorné du Plessis: «Mandela disait qu'il y a peu de choses capables d'unir les gens comme le sport»
C'était un 24 juin, il y a 30 ans tout pile. C'était jour de finale à Johannesburg, où l'Afrique du Sud gagnait sa première Coupe du monde de rugby. Un tournant dans l'histoire du pays, avec l'implication directe du nouveau président élu, Nelson Mandela, et son projet de nation arc-en-ciel, après l'apartheid. Ce 24 juin 1995 voit les Springboks soulever la coupe Webb Ellis et le pays entier vibrer. C'est l'éclosion de cette fierté d'une nation unie par le sport, prête à se réconcilier. RFI est retourné sur les lieux de cette finale historique, au stade Ellis Park, accompagné d'un de ceux qui ont foulé la pelouse le 24 juin 1995. De notre correspondant à Johannesburg, Nous avançons dans un long couloir chargé d'histoire. Il relie les vestiaires à la pelouse. Trente ans plus tôt, le 24 juin 1995, le jour de la finale du Mondial de rugby, Rudolf Streauli l'empruntait en tant que joueur : « J'étais impatient d'arriver au bout de ce couloir. » À l'époque, il entre sur le terrain avec le numéro 19 dans le dos. « Le président était assis là. Nous, on sentait le stade vibrer », se souvient-il. Devenu un temps entraîneur des Springboks, l'ancien joueur de près de 2 mètres dirige aujourd'hui le club de Johannesburg, les Lions, basé à Ellis Park. Le stade de la finale de 1995 est donc devenu son bureau : « Après avoir soulevé la coupe, je voulais jouer un plus grand rôle. Je suis fier de m'occuper du stade et de vous montrer notre musée aujourd'hui. » Un musée qui retrace l'histoire du rugby sud-africain. Avec, évidemment, des photos de Nelson Mandela, l'ancien président qui a fait de cette première victoire en Coupe du monde un tournant pour l'Afrique du Sud. « Quand il est arrivé avec le maillot numéro 6, c'était une surprise. On était tous nerveux, mais positivement », se remémore-t-il. Sam Nyaniso est salarié du club et nous accompagne le temps de la visite. Et même si ce fan de rugby travaille avec le champion du monde depuis des années, il n'est jamais à court de questions. « Rudolf, sans Mandela, tu penses que vous auriez gagné ? », interroge-t-il. Et le joueur de lui répondre que Madiba avait « joué un rôle central. Son projet pour le pays nous a évidemment motivé ». « Moi, j'avais 11 ans, j'ai regardé la finale sur une petite télévision. Les gens sont sortis dans la rue, ils klaxonnaient. Blancs et Noirs se prenaient dans les bras, témoigne Sam Nyaniso. Et quelques années plus tard, quand Rudolf est devenu coach, mon père a été recruté pour travailler avec lui. C'est lui sur cette photo. » « Le rugby, c'est un sport qui peut changer une société », estime Rudolf Streauli. Quant à Sam Nyaniso, il mesure la force et l'impact du rugby sur sa propre trajectoire : « Pour un gars comme moi, cela a ouvert tellement de portes. Je n'oublierai jamais cette finale ! » Trente plus tard, l'Afrique du Sud reste un pays fracturé et particulièrement inégal. Rudolf Streauli, fidèle à la mentalité de 1995, continue donc d'utiliser le rugby comme un vecteur d'unité et d'espoir pour les Sud-Africains. À lire aussiAfrique du Sud: avant l'apartheid, l'histoire étroite entre le rugby et la communauté noire [1/3]
Cette semaine, RFI consacre une série de Reportage Afrique aux 30 ans de la Coupe du monde de rugby de 1995 en Afrique du Sud. Un événement sportif, mais surtout politique, puisque Nelson Mandela s'en est servi comme d'un outil pour prôner la réconciliation dans le pays. Auparavant, le régime d'apartheid tenait à ce que la ségrégation soit aussi appliquée dans le sport, et les joueurs noirs étaient exclus de l'équipe nationale des Springboks, alors symbole de la culture afrikaner et cible de boycott à l'international. Cependant, les communautés noires et métisses ont une histoire avec le rugby qui remonte bien avant 1995. Les chercheurs s'emploient à la documenter. De notre correspondante à Johannesburg, Dans ce labyrinthe de rayonnages, tout au bout d'une allée, se trouve une section consacrée à l'histoire des formes de résistances face à la ségrégation dans le sport. Parmi les trésors rassemblés, Ajit Gandabhai exhume d'anciens documents sur de vieux clubs de rugby qui existaient dans les communautés noires et métisses. « Ici, on a une brochure commémorative du club de rugby des Newtonians, qui a été formé en 1948. Il y a également des compte-rendus de réunions qui se sont tenues », montre-t-il. Ajit Gandabhai et son équipe ont récolté des archives auprès d'anciens joueurs ou directeurs de clubs. Car afin de sauver cette histoire de l'oubli, il a fallu aller au-delà des sources traditionnelles, qui passaient volontairement sous silence les pratiques sportives multiraciales. « La presse officielle ne couvrait pas le sport non ségrégué. Mais cette histoire doit être racontée, et plus uniquement à partir de 1995 », clame-t-il. Arrivé en Afrique du Sud par le port du Cap, avec les colons britanniques, le rugby s'est propagé au sein des communautés noires via les missionnaires et leurs écoles au XIXe siècle. La passion de la balle ovale s'est particulièrement emparée de la province du Cap-Oriental, au sud du pays. Un mot, en langue xhosa, a donné son titre à l'un des ouvrages co-écrits par le chercheur Buntu Siwisa. « Le terme "umbhoxo" signifie la forme hexagone, pour désigner le ballon qui n'est pas rond. Le fait qu'on ait décrit cette forme en xhosa permet une déconstruction décoloniale de qui peut s'approprier le rugby. C'est aussi notre sport », explique le chercheur. Ces clubs de rugby jouaient aussi un rôle dans le mouvement de résistance contre l'apartheid, selon l'enseignant de l'université de Johannesburg : « Déjà à l'époque, c'était beaucoup plus que du sport. C'était un outil de mobilisation politique. Par exemple, les militants frappés d'interdictions, qui ne pouvaient pas être vus dans des rassemblements, se servaient des clubs comme de lieux où ils pouvaient se retrouver, planifier des actions. Et les stades dans lesquels on jouait au rugby pouvaient être utilisés pour d'immenses funérailles politiques. » Quant aux spectateurs noirs et métis qui suivaient les matchs internationaux, ils supportaient bien souvent d'autres équipes ennemies des Springboks, et notamment les Néo-Zélandais, qui avaient un effectif plus mixte. Ce qui fait qu'encore aujourd'hui, on peut trouver nombre de fans des All Blacks dans les stades sud-africains. À lire aussiRugby: en Afrique du Sud, au coeur de la fabrique à Springboks des lycées
L'Afrique du Sud a signé en 2014 un accord avec le Mozambique, pour s'accorder sur la stratégie de conservation du parc Kruger qui chevauche la frontière, et fait partie, avec le Zimbabwe, du nouveau parc transfrontalier du Grand Limpopo. Ce genre d'accord permet notamment de s'accorder sur les standards de sécurité face au braconnage. Une collaboration qui permet aussi le déplacement d'animaux sauvages d'un pays à un autre, pour repeupler des parcs dans le besoin, et rééquilibrer l'écosystème. C'est dans ce contexte que l'Afrique du Sud vient ce mois de juin de donner dix rhinocéros noirs au Mozambique qui en manque cruellement. Billie est un rhinocéros sud-africain. Une femelle d'environ une tonne placée dans un box en métal, direction le Mozambique. « Normalement, on ne donne pas de noms à nos animaux, mais ils en auront un pour le transport. Si quelque chose se passe mal sur la route, on doit pouvoir les identifier », explique Vuyiswa Radebe, qui travaille pour Ezemvelo KZN Wildlife, l'organisation qui gère les parcs publics de la région. Elle est venue assister à cette opération hors norme. « Le déplacement en lui-même est très éprouvant, mais on sait pourquoi on le fait, c'est pour leur survie. Nous avons besoin d'avoir plein de petites Billie partout dans le monde, et j'ai hâte d'entendre leurs histoires », confie-t-elle. Et c'est tout l'objectif. L'Afrique du Sud, et particulièrement ce parc Hluhluwe, est le berceau des rhinocéros africains. Antony Alexander et la fondation Peace Park coordonnent donc des relocalisations d'animaux sauvages. « Peace Parks n'a commencé à soutenir le gouvernement mozambicain qu'il y a dix ans. On devait d'abord prendre le temps de rétablir des bons systèmes de sécurité là-bas. Et de s'assurer que l'environnement était adapté pour faire venir des animaux sauvages », raconte-t-il. Des transferts qui se multiplient ces dernières années, notamment grâce à des techniques qui évoluent, explique Kester Vickery, de la fondation Conservation Solution. Il rentre à peine du Rwanda, où il a déplacé 70 rhinocéros sud-africains en avion. « Nous pouvons maintenant déplacer des animaux en gros groupes sur une durée de 48 heures, en toute sécurité. C'est plus ou moins le temps qu'il faudra pour déplacer ces rhinos jusqu'à Zinave », détaille-t-il. Zinave, c'est le parc mozambicain qui s'apprête à recevoir Billie et les autres. Pendant près de 40 ans, ce parc n'avait plus aucun rhinocéros. Ils sont de retour depuis peu grâce à une autre opération de ce genre. Drapeau mozambicain brodé sur sa veste, le vétérinaire Hagnasio Chiponde s'apprête à prendre la route : « Je représente la Wildlife Mozambique Alliance, et le pays en général. Nous cherchons à développer notre population de rhinos. Je suis fier de faire partie de l'équipe. » Les dix rhinocéros sont arrivés sains et saufs à Zinave. L'objectif, c'est donc de faire grandir cette population, pour ensuite en envoyer dans d'autres parcs du Mozambique, et ainsi repeupler le pays entier. À lire aussiRéintroduction de dix rhinocéros au Mozambique: une opération à haut risque [2/3]
Nous sommes le 29 mars 1988, à Paris. Il est un peu moins de dix heures du matin. Rue des Petites-Écuries, dans le Xe arrondissement, une femme s'apprête à ouvrir la porte des bureaux de l'ANC, le Congrès national africain. C'est là, sur le palier qu'elle est abattue soudainement de cinq balles dans la tête. Tirées à bout portant. Avec un silencieux. Elle s'appelle Dulcie September. Elle est Sud-africaine. Elle a 52 ans. C'est une militante contre l'Apartheid qu'on vient d'abattre. Une femme surveillée. Menacée. Et une victime, surtout, d'un crime politique... resté impuni. Vous écoutez un épisode des "Portraits du crime", présenté par Thomas Pierre. Un récit inédit qui retrace l'histoire et le parcours d'un personnage qui a marqué les annales des affaires criminelles. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Nous sommes le 29 mars 1988, à Paris. Il est un peu moins de dix heures du matin. Rue des Petites-Écuries, dans le Xe arrondissement, une femme s'apprête à ouvrir la porte des bureaux de l'ANC, le Congrès national africain. C'est là, sur le palier qu'elle est abattue soudainement de cinq balles dans la tête. Tirées à bout portant. Avec un silencieux. Elle s'appelle Dulcie September. Elle est Sud-africaine. Elle a 52 ans. C'est une militante contre l'Apartheid qu'on vient d'abattre. Une femme surveillée. Menacée. Et une victime, surtout, d'un crime politique... resté impuni. Vous écoutez un épisode des "Portraits du crime", présenté par Thomas Pierre. Un récit inédit qui retrace l'histoire et le parcours d'un personnage qui a marqué les annales des affaires criminelles. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour sauver les rhinocéros, il faut aussi les déplacer, pour rééquilibrer l'écosystème, repeupler le continent et assurer leur conservation. La région du Kwazulu Natal, connue pour être le berceau des rhinocéros, a ainsi envoyé dix rhinocéros noirs chez le voisin mozambicain. Une opération à haut risque organisée par de nombreux acteurs, comme la fondation Peace Park ou Conservation Solution, en partenariat avec les équipes du parc Hluhluwe. Des dizaines de personnes pour endormir les animaux, les placer dans un box de transport où ils sont ensuite réveillés, puis chargés sur deux grands camions, direction le Mozambique. Une opération spectaculaire et millimétrée. De notre envoyé spécial en Afrique du Sud Le rendez-vous est donné à l'aube. Il fait à peine jour, et tout le monde est déjà sur le pont. « Je crois que tout le monde est là. Bonjour à tous, je m'appelle Dumi. Petit rappel : seules les personnes autorisées peuvent entrer dans l'enclos. Les animaux sont en captivité depuis un certain temps, mais ils sont encore très sauvages. Et là, ils sont déjà stressés. » Parce que ces rhinocéros ont été placés en quarantaine pendant plusieurs mois, pour les calmer et les préparer au trajet. Mais cette opération reste tout de même très risquée. Nous sommes avec Jenny Lawrence. Fusil à fléchettes entre les mains, la vétérinaire est chargée de les endormir un par un : « Les mélanges ont déjà été faits. Là, on prépare juste les fléchettes. On manipule des drogues très dangereuses, alors on essaye toujours d'avoir le moins de personne possible autour de nous. » La fléchette rose est plantée. Le porte du box ouverte, l'équipe peut entrer en scène. Tout va très vite. Nous demandons à Emma Fearnhead, de l'organisation Conservation Solution de commenter cette chorégraphie millimétrée : « Ils lui ont mis un bandeau sur les yeux, et l'ont accroché à une corde. Dès que la vétérinaire injecte le produit pour redonner un peu d'énergie au rhino, l'équipe va le relever, et tous ces gars, ici, vont tirer sur la corde pour forcer l'animal à marcher vers son box de transport. C'est un moment très dangereux, il faut faire très attention. C'est pour ça qu'il y a au moins dix personnes qui tiennent cette corde. Regardez, maintenant la vétérinaire s'allonge sur le dos de l'animal, elle injecte le produit final. Il reste sédaté, mais éveillé. C'est donc un moment critique, parce qu'à partir de maintenant, on a à faire à un rhino complètement réveillé. » Ces rhinocéros sont des animaux sauvages, en temps normal le parc ne leur donne pas de prénom. Mais pour le trajet, ils en auront un. Dans cette grande caisse en métal beige, cette femelle d'une tonne s'appellera donc Billie. « Je m'appelle Linden. Je suis très enthousiaste, tout va bien se passer. Pendant le trajet, on sera escortés, pour notre sécurité et celle des animaux. » Un long trajet presque sans arrêt, seulement de très courtes pauses pour nourrir les rhinocéros. Au menu : des patates douces. Deux jours plus tard, on nous informe que Billie et ses neuf camarades sont arrivés sains et saufs. L'équipe mozambicaine prend le relais. À lire aussiRéintroduire les rhinocéros en Afrique du Sud: Amos, le protecteur de rhinos [1/3]
Le braconnage est un problème majeur en Afrique du Sud. Et il touche particulièrement les rhinocéros, qui, selon le mythe bien répandu en Asie, ont des cornes aux propriétés aphrodisiaques. Résultat : des centaines de rhinocéros sont tués chaque année. Le célèbre parc Kruger a ouvert la voie récemment en décidant de couper préventivement les cornes, une stratégie payante, puisque le braconnage a chuté. Un autre parc fait régulièrement les frais de cette chasse illégale, le parc Hluhluwe dans le KwaZulu Natal. Là-bas aussi, on écorne depuis peu, en plus de se doter de nouveaux équipements ultra-modernes. Portrait du responsable sécurité du parc avec notre journaliste Valentin Hugues. À notre droite, dans la voiture, le volant entre les mains, Amos Tembe : « Vous voyez ces arbres ici ? On a de grandes chances de trouver un rhinocéros noir pas loin ». Lunettes noires, une voix qui porte et une énergie débordante, c'est un spécialiste des rhinocéros : « Regardez sur la route, vous voyez cet amas de terre ? C'est le signe de leur passage. Ils ont marqué leur territoire. Je peux vous assurer qu'ils vont revenir ici aujourd'hui ». Chez lui, à la maison, il a deux enfants, et à Hluhluwe parc… des milliers d'autres : « Quand un rhinocéros se fait braconner, j'ai l'impression de perdre un membre de ma famille. Parce qu'avec le temps, je me sens connecté à eux. Vous savez, j'ai commencé ici avec l'unité anti-braconnage. Je me souviens d'un jour où on était tombé sur six braconniers. Et on n'était que deux. Il n'y avait aucun signal ! Aucun moyen d'appeler des renforts… On a pu en arrêter deux. Les quatre autres ont été neutralisés. Ce n'était pas notre objectif, mais ces gars-là veulent vous tuer ! ». Quinze ans plus tard, Amos a rangé son fusil pour rejoindre l'équipe de direction. Il est monsieur sécurité. Et pour mettre fin aux affrontements dangereux avec les braconniers, le parc a une nouvelle stratégie : « On met en place une clôture connectée autour du parc. On a aussi des drones et des caméras. Comme celles-ci, regardez, vous pouvez à peine la voir, elle est entièrement camouflée ». Sifiso, assis dans la salle de contrôle : « Si vous cliquez sur “léopard”, vous avez les photos de tous les léopards détectés par les caméras. Et vous pouvez aussi sélectionner “humain”. Là par exemple, c'est un braconnier repéré hier ». Mais face à l'urgence, le parc a aussi pris une décision drastique : couper les cornes des rhinocéros, pour prévenir le braconnage. « Regardez celui-ci. On lui a coupé la corne, mais elle va repousser. On s'assure de couper au bon endroit. On espère qu'après trois ou quatre ans, on n'aura plus à faire ça. C'est simplement le temps de stabiliser notre stratégie de défense ». Pour l'instant, grâce à l'écornage, le parc n'a perdu qu'un seul rhinocéros au mois de juin. « Quand on fera un mois sans braconnage. Ce jour-là, croyez-moi, je ferai un gros barbecue, et je boirai un bon coup ! ». Une trentaine ont été braconnés depuis janvier, c'est trois fois moins que l'année dernière à la même période. À lire aussiAfrique du Sud: l'écornage des rhinocéros contribue à réduire fortement le braconnage, selon une étude
Le bilan des inondations causées par des intempéries hivernales en Afrique du Sud s'élève désormais à 49 morts, d'après le gouvernement local. De fortes chutes de neige, des pluies torrentielles et des vents glaciaux ont touché plusieurs zones de la province du Cap-Oriental et l'ensemble du pays subit une météo hivernale extrême depuis la semaine dernière.
Photojournaliste et portraitiste française, Marie-Laure de Decker a couvert de nombreux conflits armés et assisté aux grands bouleversements sociétaux et politiques de la seconde moitié du XXème siècle. La Maison Européenne de la Photographie à Paris lui consacre une rétrospective. De la guerre du Vietnam, à l'Afrique du Sud post apartheid, des conflits au Yémen et au Tchad, en passant par le Chili de Pinochet, ses photographies font partie de la mémoire du XXè siècle. De ses luttes politiques militaires sociales, Marie-Laure de Decker a été une des plus grandes photojournalistes de son époque en France, une femme engagée, une très grande portraitiste aussi. Qu'elle photographie des stars ou des anonymes, elle saisit toujours la profondeur d'un regard, la douceur d'un sourire, ou l'inquiétude sur un visage. Pour la première fois, une importante rétrospective lui est consacrée à la Maison Européenne de la Photographie. Victoria Aresheva, la commissaire de l'exposition, est l'invitée de Sur le pont des Arts. Marie Laure de Decker, l'image comme engagement est à voir à la Maison Européenne de la Photographie jusqu'au 28 septembre 2025 à Paris. Au programme de l'émission : ► Café polar Catherine Fruchon-Toussaint a rencontré Baudoin Millet, un des co-auteurs de l'édition en Pléiade (Gallimard) de l'intégrale des aventures de Sherlock Holmes, le célèbre personnage créé par Conan Doyle. ► Playlist du jour - Maître Gazonga - Les Jaloux Saboteurs - The Beach Boys - Good Vibrations.
Photojournaliste et portraitiste française, Marie-Laure de Decker a couvert de nombreux conflits armés et assisté aux grands bouleversements sociétaux et politiques de la seconde moitié du XXème siècle. La Maison Européenne de la Photographie à Paris lui consacre une rétrospective. De la guerre du Vietnam, à l'Afrique du Sud post apartheid, des conflits au Yémen et au Tchad, en passant par le Chili de Pinochet, ses photographies font partie de la mémoire du XXè siècle. De ses luttes politiques militaires sociales, Marie-Laure de Decker a été une des plus grandes photojournalistes de son époque en France, une femme engagée, une très grande portraitiste aussi. Qu'elle photographie des stars ou des anonymes, elle saisit toujours la profondeur d'un regard, la douceur d'un sourire, ou l'inquiétude sur un visage. Pour la première fois, une importante rétrospective lui est consacrée à la Maison Européenne de la Photographie. Victoria Aresheva, la commissaire de l'exposition, est l'invitée de Sur le pont des Arts. Marie Laure de Decker, l'image comme engagement est à voir à la Maison Européenne de la Photographie jusqu'au 28 septembre 2025 à Paris. Au programme de l'émission : ► Café polar Catherine Fruchon-Toussaint a rencontré Baudoin Millet, un des co-auteurs de l'édition en Pléiade (Gallimard) de l'intégrale des aventures de Sherlock Holmes, le célèbre personnage créé par Conan Doyle. ► Playlist du jour - Maître Gazonga - Les Jaloux Saboteurs - The Beach Boys - Good Vibrations.
Chaque jour, Laure Dautriche revient sur les grands moments et événements qui ont marqué notre radio.En 2025, Europe 1 célèbre ses 70 ans. 70 ans d'histoire, de rires, de partages et d'émotions.Pour marquer cet anniversaire, découvrez une collection inédite de podcasts : "70 ans d'Europe 1".Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Sur des tissus, sur des sacs en raphia et aujourd'hui sur une étoffe de crinoline, Ana Silva brode. Elle illumine de paillettes. Elle colle. Elle peint. Elle teinte aussi, avec des pigments naturels rapportés de ses voyages au Sénégal ou au Nigeria. Ana Silva a hérité d'une lignée de femmes –sa grand-mère notamment- cet amour pour la création et c'est à ces femmes qu'elle dédie sa deuxième exposition personnelle à Paris : les gardiennes, As guardiãs en portugais. Une série d'œuvres où transpire le profond respect de cette artiste angolaise pour la nature et ses merveilles et l'attention à la réalité quotidienne de son pays.Ana Silva est l'invitée de Sur le pont des arts. L'exposition As guardiãs est à voir à la Galerie André Magnin jusqu'au 30 août 2025. Au programme de l'émission :► ReportageDirection l'Afrique du Sud, où se tiennent deux foires d'art contemporain incontournables pour le continent. Après celle du Cap en début d'année, professionnels et collectionneurs ont rendez-vous à Johannesburg, avec la RMB Latitudes qui expose plus de 300 artistes. Claire Bargelès, notre correspondante, s'y est rendue. Sur place, elle a pu observer comment le tournant numérique et les nouveaux outils transforment le monde de l'art contemporain africain. ► Chronique Librairies du mondePrudientienne Gbaguidi de la librairie Savoirs d'Afrique à Cotonou, au Bénin, nous a dégotté le livre Bella Bellow, une légende africaine de Jules Ahadzi Komlan qui est consacré à cette chanteuse togolaise qui a connu son heure de gloire dans les années 60, 70. ► Playlist du jour- Bonga et Camélia Jordana - Kúdia Kuetu - Bella Bellow - MBella Bellow- Abel Selaocoe - Emmanuele.
Sur des tissus, sur des sacs en raphia et aujourd'hui sur une étoffe de crinoline, Ana Silva brode. Elle illumine de paillettes. Elle colle. Elle peint. Elle teinte aussi, avec des pigments naturels rapportés de ses voyages au Sénégal ou au Nigeria. Ana Silva a hérité d'une lignée de femmes –sa grand-mère notamment- cet amour pour la création et c'est à ces femmes qu'elle dédie sa deuxième exposition personnelle à Paris : les gardiennes, As guardiãs en portugais. Une série d'œuvres où transpire le profond respect de cette artiste angolaise pour la nature et ses merveilles et l'attention à la réalité quotidienne de son pays.Ana Silva est l'invitée de Sur le pont des arts. L'exposition As guardiãs est à voir à la Galerie André Magnin jusqu'au 30 août 2025. Au programme de l'émission :► ReportageDirection l'Afrique du Sud, où se tiennent deux foires d'art contemporain incontournables pour le continent. Après celle du Cap en début d'année, professionnels et collectionneurs ont rendez-vous à Johannesburg, avec la RMB Latitudes qui expose plus de 300 artistes. Claire Bargelès, notre correspondante, s'y est rendue. Sur place, elle a pu observer comment le tournant numérique et les nouveaux outils transforment le monde de l'art contemporain africain. ► Chronique Librairies du mondePrudientienne Gbaguidi de la librairie Savoirs d'Afrique à Cotonou, au Bénin, nous a dégotté le livre Bella Bellow, une légende africaine de Jules Ahadzi Komlan qui est consacré à cette chanteuse togolaise qui a connu son heure de gloire dans les années 60, 70. ► Playlist du jour- Bonga et Camélia Jordana - Kúdia Kuetu - Bella Bellow - MBella Bellow- Abel Selaocoe - Emmanuele.
durée : 00:04:20 - La BO du monde - Critiqué de longue date par la minorité blanche pour la violence de son propos, le titre Kill The Boer fait à nouveau polémique, au moment où Donald Trump et Elon Musk dénoncent un génocide des fermiers blancs sud-africains.
C'est un classement établi par Jeune Afrique. Un classement qui « met en lumière les pays qui ont pris une longueur d'avance sur le continent dans trois domaines clés : la gouvernance, l'innovation et l'influence. »Pas de surprise, c'est l'Afrique du Sud qui est en tête. « De fait, explique Jeune Afrique, l'Afrique du Sud jouit d'une aura singulière. Sa diplomatie n'a pas d'équivalent sur le continent et son appartenance aux Brics, ainsi qu'au G20 – institution qu'elle préside cette année –, lui confère une place de leader. (…) La nation Arc-en-ciel reste, de loin, la première puissance industrielle d'Afrique, parfois dans des secteurs à forte valeur ajoutée comme l'automobile ou la chimie. Son économie est aussi portée par la richesse de son sous-sol (or, platine, charbon, etc.). Elle possède des infrastructures de classe mondiale, ce qui en fait une destination privilégiée par les investisseurs. (…) Le seul domaine dans lequel l'Afrique du Sud fait un peu moins bien qu'une dizaine d'autres pays du continent est la gouvernance. »Égypte et Maroc sur le podiumLa suite du classement des 20 pays les plus performants du continent, toujours selon Jeune Afrique : « l'Égypte et le Maroc viennent compléter le podium. (…) Les deux États d'Afrique du Nord se tiennent dans un mouchoir de poche. La croissance de l'économie égyptienne est portée par le secteur du bâtiment, tandis que le canal de Suez reste une source de revenus et d'influence non négligeable. »Quant au Maroc, « il est devenu un hub commercial, logistique et financier, notamment avec le port de Tanger Med, l'un des plus grands d'Afrique et de la Méditerranée. (…) La suite du classement, de la 4e à la 9e place, est d'abord occupée par le Botswana et le Kenya, puis, un peu plus loin, avec des résultats très serrés, par Maurice, l'Éthiopie, la Tanzanie et le Nigeria. Enfin, un trio francophone occupe les places suivantes : 10ᵉ, la Côte d'Ivoire ; 12ᵉ, la Tunisie ; 13e, le Sénégal. »La Côte d'Ivoire : laboratoire de la nouvelle doctrine économique américaine…La Côte d'Ivoire est donc le pays francophone d'Afrique de l'Ouest le mieux placé dans ce classement. Et ça n'est sans doute pas un hasard si les États-Unis ont annoncé récemment des investissements records dans ce pays. Le Monde Afrique précise : « des investissements essentiellement dans l'industrie pétrolière et minière, pour un total de presque 7 milliards de dollars. Les plus importants portent sur la construction d'une nouvelle raffinerie et l'exploitation de deux blocs pétroliers off-shore. Des projets dans la droite ligne du “drill, baby, drill“ (“creuse, bébé, creuse“) prôné par Donald Trump et qui contentent la Côte d'Ivoire. Abidjan souhaite (en effet) diversifier son économie, qui repose historiquement sur l'agriculture, en développant ses industries extractives et minières. »En fait, résume Le Monde Afrique, « en Côte d'Ivoire, les États-Unis de Trump mettent en œuvre leur nouvelle doctrine : “le commerce, pas l'aide“. » Avec un « discours de promotion économique débarrassé de toute pression diplomatique et qui est accueilli chaleureusement par les autorités ivoiriennes. “La nouvelle politique américaine en Côte d'Ivoire, qui ne s'occupe plus de défendre les droits des LGBT, qui ne pose plus de questions de politique intérieure, et qui a coupé les aides au financement des élections, trouve un certain écho auprès des dirigeants“, analyse un diplomate en poste à Abidjan. Et, estime Le Monde Afrique, pourrait même séduire une partie de la jeunesse dans une Afrique francophone où la souveraineté est brandie comme le nouvel étendard. »Un nouveau patron pour la Banque africaine de développementEnfin économie toujours avec cette question posée par Le Point Afrique : « qui pour succéder au nigérian Akinwumi Adesina ? » Le patron de la BAD, la Banque africaine de développement, arrive au terme de son second mandat. On connaitra demain le nom de son successeur. « Cinq candidats s'affrontent pour diriger la plus puissante banque de développement en Afrique, dans un contexte marqué par le désengagement financier de certains partenaires occidentaux […]. »Résultat, relève Le Point Afrique, « tous les candidats s'accordent sur un objectif : mobiliser davantage de capitaux en provenance du privé. Mais le prétendant consacré devra certainement orienter son regard plus à l'est. Début mai, l'administration Trump annonçait retirer sa contribution de 555 millions de dollars au Fonds africain de développement de la BAD. Ce coup dur porté au guichet concessionnel de l'institution ne fait que confirmer la quête de nouveaux financements que devra entreprendre la nouvelle présidence. »
Le président Ramaphosa était devant le parlement cet après-midi pour répondre aux questions de ses députés, quelques jours après son voyage à Washington. Parmi les sujets évoqués, celui d'une éventuelle installation de Starlink en Afrique du sud. Certains suggèrent de changer les lois pour permettre à Elon Musk de pénétrer le marché sud-africain. Le chef de l'État s'est dit "perplexe" devant la proposition, qui est loin de faire l'unanimité à l'Assemblée Nationale.
En Afrique du sud, un accident dans une mine d'or dans la région de Johannesburg contraint 260 mineurs à passer la nuit sous terre. Plus de peur que de mal heureusement ils ont fini par être ramenés à la surface.
Au sommaire : Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'est rendu cette semaine à la Maison Blanche pour tenter de raviver les relations diplomatiques entre les deux pays. Une rencontre qui s'est transformée pour beaucoup en embuscade, le président Trump ayant sermonné son homologue au sujet d'un prétendu « génocide blanc » en Afrique du Sud. En République démocratique du Congo, l'immunité parlementaire de l'ancien président de la République Joseph Kabila est levée. Quelles conséquences sur la stabilité politique et l'unité nationale ?Après l'intensification de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza, l'Union européenne a finalement décidé de réexaminer l'accord d'association conclu avec Israël. La remise en cause de ce partenariat économique est-elle un vrai levier de pression ?Enfin, les démocrates ont-ils dissimulé l'état de santé du président américain Joe Biden ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Hannane Ferdjani, journaliste et créatrice du média en ligne Beyond the noise Africa Jean-Marie Kassamba, président de l'Union nationale de la presse du Congo et directeur général de la chaîne télévisée Télé 50 Ousseynou Nar Gueye, directeur général du périodique sénégalais Tract Hebdo.
Donald Trump défie à nouveau les us et coutumes de la diplomatie, en accusant le président sud-africain Cyril Ramaphosa d'encourager un "génocide" contre les fermiers blancs, sur la base de documents infondés. On va plus loin avec Zyad Limam, Antoine Mariotti et Caroline Dumay au Cap.
Le Sénat de la République démocratique du Congo a levé l'immunité parlementaire de Joseph Kabila, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires contre l'ancien président et sénateur à vie. Il est accusé par la justice militaire de "trahison, crime de guerre, crime contre l'humanité", aux côtés de la rébellion AFC/M23. Son entourage dénonce une "manœuvre politique" du président Felix Tshisekedi.
La photo est en couverture des journaux en Afrique du Sud : on y voit le président américain Donald Trump et son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, assis sur les fauteuils jaunes du Bureau ovale de la Maison-Blanche, devant les journalistes et les caméras. Et à voir leurs mouvements de mains, la discussion est animée…Le quotidien sud-africain Cape Times relate la scène : « Ramaphosa est arrivé en disant qu'il voulait discuter du commerce et des minerais rares. La réunion a débuté de manière cordiale. Trump et lui ont commencé à discuter golf. D'ailleurs, deux champions de golf sud-africains Ernie Els et Retief Goosen étaient présents dans la délégation de Ramaphosa. Mais la réunion a rapidement tourné au vinaigre, pointe Cape Times. Trump a montré une vidéo et des documents, comme prétendues preuves de ses affirmations infondées selon lesquelles les Sud-Africains blancs seraient persécutés et leurs terres confisquées ».Des allégations déjà formulées par le président américain ces derniers mois et démenties par l'Afrique du Sud. Cyril Ramaphosa s'est défendu, a démenti une nouvelle fois…Mais, constate le Mail & Guardian, autre média sud-africain, « les discussions commerciales ont été reléguées au second plan ».Et Cape Times de parler de véritable « embuscade tendue par Trump, comme celle dont avait été victime le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en février dernier ».Trop timoré ?The Star, autre quotidien sud-africain s'en prend à… Cyril Ramaphosa. « L'occasion ratée de Ramaphosa de repositionner l'Afrique du Sud comme centre d'affaires stratégique de l'Afrique », titre le journal. The Star qui dénonce « l'inertie diplomatique » du président sud-africain : « Ramaphosa a manqué une occasion en or : celle de rétablir les faits avec fermeté et audace. Il ne s'agissait pas seulement de dire la vérité sur les statistiques de la criminalité rurale ou la réforme agraire. Il s'agissait de dire au monde ce qu'est l'Afrique du Sud aujourd'hui – et, plus important encore, ce qu'elle aspire à être. L'Afrique du Sud ne s'effondre pas sous les violences raciales, s'exclame The Star. Elle abrite en réalité plus de 600 entreprises américaines prospères dans divers secteurs, de la finance à l'énergie, en passant par l'industrie manufacturière et les technologies de l'information. Elle abrite les marchés financiers les plus performants du continent africain et un système judiciaire qui, bien qu'imparfait, demeure indépendant et respecté. Pourtant, rien de tout cela n'a été exprimé sous les projecteurs du monde entier ».Il est vrai que Cyril Ramaphosa s'est défendu mollement, pointe Le Monde Afrique à Paris : « il a tenté de désamorcer la charge explosive de Trump de façon indirecte, par le sourire, par l'évocation de Nelson Mandela et de la diversité de la coalition au pouvoir. Il a évoqué la Constitution, protégeant les droits de tout propriétaire terrien. Il n'a pas nié l'ampleur de la criminalité qui ravage l'Afrique du Sud. Mais il n'a pas pris une position de principe nette, pour nier tout génocide des Afrikaners et appeler ce mensonge par son nom. Par moments, il se frottait les paumes des mains, ne sachant plus quoi faire pour défendre l'honneur national sans aggraver la situation ».Des faits travestis…Le Monde Afrique répond également aux allégations de Donald Trump qui a été jusqu'à parler, donc, de génocide : « les meurtres dans les fermes isolées sont une réalité en Afrique du Sud, reconnait le journal. Mais ils ne représentent qu'une fraction des homicides perpétrés dans le pays, l'un des plus violents au monde. Plus de 27 000 personnes ont ainsi été tuées entre mars 2023 et mars 2024. Par comparaison, en moyenne, au cours de la décennie écoulée, une cinquantaine de meurtres ont lieu chaque année dans des fermes. Parmi les victimes, des agriculteurs blancs, mais pas exclusivement. De nombreux travailleurs agricoles ou des vigiles noirs comptent également parmi les victimes ».Commentaire du Monde Afrique : « toutefois, la réalité, dans ses nuances, a peu de chances de pénétrer le monde MAGA ».Springbok vs pitbull…Enfin, L'Observateur Paalga au Burkina caricature les deux présidents avec cette formule : « le springbok et le pitbull de la Maison-Blanche ».L'Observateur qui n'est guère surpris : « les sujets qui fâchent étaient si nombreux qu'on se demande comment le président sud-africain aurait pu s'y prendre pour déminer ce terrain quand on connaît la brutalité avec laquelle Donald Trump imprime ses relations avec les autres pays. Mais comme avec le locataire de la Maison-Blanche, tout finit toujours autour du transactionnel, Ramaphosa n'aura pas d'autres choix que de lui offrir des facilités dans l'exploitation des minerais rares (diamant, manganèse, platine…) dont le pays de Mandela regorge ».
Le président américain Donald Trump a réitéré mercredi devant son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, reçu à la Maison blanche, des accusations de persécution et de massacres de Blancs en Afrique du Sud, l'un des principaux points de contentieux entre leurs deux pays. Pretoria rejette les accusations selon lesquelles les Blancs sont spécifiquement visés de manière disproportionnée par des crimes. Le taux d'homicide reste élevé en Afrique du Sud, la grande majorité des victimes sont noires.
Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur l'affaire des traitements illégaux des eaux minérales par la multinationale Nestlé en France, la reprise extrêmement limitée de l'aide humanitaire à Gaza et le rapprochement entre la Chine et l'Amérique latine dans le cadre du projet commercial des « nouvelles routes de la soie ». Trump-Ramaphosa : un tête-à-tête sous tensionAux États-Unis pour une visite de quatre jours, le président Cyril Ramaphosa doit s'entretenir avec son homologue Donald Trump. Le face-à-face entre les deux hommes s'annonce tendu tant les relations entre Washington et Pretoria se sont dégradées ces derniers mois. Que faut-il attendre de cette rencontre ? Avec Valentin Hugues, correspondant de RFI à Johannesburg. France : le scandale des eaux minérales naturelles Révélée il y a un an et demi, l'affaire des traitements illégaux des eaux minérales par la multinationale Nestlé a été délibérément dissimulée par l'État français, selon une commission d'enquête sénatoriale. Pourquoi l'État a-t-il choisi de garder le silence ? Maintenant que les sénateurs disposent d'assez d'éléments, des poursuites judiciaires pourraient-elles être engagées ? Avec Aurélien Devernoix, journaliste au service politique de RFI. Gaza : une reprise très limitée de l'aide humanitaire Alors qu'une vaste opération terrestre israélienne est en cours dans la bande de Gaza, Benyamin Netanyahu a autorisé la reprise de l'aide humanitaire. Pourquoi après plus de deux mois de blocus, l'aide ne rentre qu'au compte-gouttes dans l'enclave palestinienne ? La France, le Royaume-Uni et le Canada ont annoncé qu'ils ne « resteraient pas les bras croisés », qu'est-ce que cela signifie ? Avec Jean-Paul Chagnollaud, président d'honneur de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient (Iremmo) et professeur émérite des Universités. Amérique latine : nouveau champ de bataille entre Pékin et Washington ? Pékin et Bogota ont conclu un accord visant à intégrer la Colombie dans le mégaprojet commercial des « nouvelles routes de la soie » lancé en 2013. Pourquoi la Chine se rapproche-t-elle autant de l'Amérique latine ? Est-ce une manière de concurrencer l'économie américaine dans ce contexte de guerre commerciale entre Pékin et Washington ? Avec Marie-Françoise Renard, professeure d'Économie émérite à l'Université Clermont-Auvergne, spécialiste de la Chine.
À part leur passion commune pour le golf, il n'y a pas beaucoup d'atomes crochus entre l'États-Unien Donald Trump et le Sud-Africain Cyril Ramaphosa. Surtout depuis que le président américain a accusé l'Afrique du Sud de commettre un « génocide » contre les fermiers blancs afrikaners. Mais ce mercredi, les deux chefs d'Etat vont se rencontrer à la Maison Blanche. Donald Trump et Cyril Ramaphosa vont-ils être capables de trouver un terrain d'entente sur Gaza et sur les tarifs douaniers ? La chercheuse de l'International Crisis Group, par ailleurs Sud-Africaine, Liesl Louw, est notre invitée. RFI : Quelle est la vraie raison du raidissement des Américains contre l'Afrique du Sud ? Est-ce que c'est le sort des fermiers blancs afrikaners ou est-ce que c'est la plainte pour génocide que Pretoria a déposé contre Israël devant la Cour internationale de Justice ?Liesl Louw : Ce qui est sûr, c'est que la plainte contre Israël a beaucoup contribué à cette dégradation. Et puis aussi, depuis le début de 2022, le fait que l'Afrique du Sud ne voulait pas ouvertement condamner la Russie pour l'invasion de l'Ukraine et son insistance depuis aussi de vouloir être neutre dans ce conflit, l'Afrique du Sud étant membre des BRICS, etc. Donc il y a le conflit en Ukraine et puis sa ferme opposition à ce que fait Israël à Gaza.Et alors, sur cette question palestinienne que l'Afrique du Sud défend depuis la fin de l'apartheid, est-ce que vous pensez que Cyril Ramaphosa va lever le pied dans les prochaines semaines pour essayer de calmer le jeu avec Donald Trump?Moi, je pense que, politiquement, il ne va pas lever le pied. Il y a un large consensus en Afrique du Sud, même au sein de cette coalition du gouvernement d'unité nationale, pour condamner Israël. D'accord, il y a des nuances. L'Alliance démocratique, donc le parti de l'opposition qui fait partie du gouvernement aujourd'hui, n'a pas soutenu le procès à La Haye. Mais l'opposition de l'Afrique du Sud contre Israël a une popularité assez large. Je ne pense pas que c'est quelque chose que Cyril Ramaphosa va ouvertement changer dans cette position pro-palestinienne.À lire aussiAfrique du Sud: des diplomates aux États-Unis pour apaiser les tensions entre les deux paysDepuis le début de l'invasion de l'Ukraine il y a trois ans, l'Afrique du Sud a renforcé ses liens avec la Russie, notamment via les BRICS. Elle s'est aussi rapprochée de la Chine et de l'Iran. Est-ce que Cyril Ramaphosa n'a pas intérêt à rééquilibrer sa politique internationale s'il veut voir Donald Trump lors du sommet du G20 en novembre prochain en Afrique du Sud ?Oui, et je pense que ça, c'est vraiment l'enjeu diplomatique de cette rencontre. Parce que Ramaphosa, il faut se souvenir, à la fin du mois d'avril, il a invité Zelensky à Pretoria. Même si c'est très complexe, parce que l'Afrique du Sud, quand même, est un membre des BRICS. La Chine étant son plus grand partenaire économique. Et il y a encore très récemment des ministres du Congrès national africain (ANC) qui sont allés en Russie rencontrer Vladimir Poutine à Moscou. Donc, ce n'est pas facile de jouer les non-alignés.Sur le plan économique, les Américains sont le deuxième partenaire commercial de l'Afrique du Sud à qui ils achètent beaucoup de voitures et beaucoup de produits agricoles. Si demain Donald Trump augmente les taxes douanières de 30 %, comme il en a agité la menace le mois dernier, est-ce que cela ne risque pas de ruiner beaucoup d'agriculteurs et beaucoup d'ouvriers agricoles ?Oui, absolument. Ça, c'est vraiment la vraie raison pour cette visite et pour l'Afrique du Sud qui a un taux de chômage de 32 %. Et si encore, dans certaines zones où il y a des grandes fabriques d'automobiles, ces usines venaient à fermer, des dizaines de milliers de gens pourraient perdre leur travail et cela aggraverait le taux de chômage. Donc l'agriculture, le secteur automobile sont absolument clé pour l'Afrique du Sud.À lire aussiAfrique du Sud: les premiers «réfugiés» blancs afrikaners partis pour les États-UnisLe porte-parole de la présidence sud-africaine a évoqué il y a quelques jours un éventuel accord avec les États-Unis dans le domaine des terres rares et des métaux stratégiques comme le manganèse. Est-ce que ce serait une façon d'amadouer le président américain par un deal à la façon Volodymyr Zelensky ?Oui, absolument. Et depuis quelque temps, nous regardons de près où sont les terres rares. L'Afrique du Sud est un grand pays minier, bien sûr, et l'Afrique du Sud a des ressources stratégiques : manganèse, platine, chrome. Mais en ce qui concerne les terres rares, l'Afrique du Sud n'est pas un grand producteur de terres rares. Donc, depuis quelque temps, des économistes, des diplomates, tout le monde réfléchit, même dans les médias. Il y a énormément de débats autour de ce que l'Afrique du Sud peut offrir. Comment réparer cette relation qui est extrêmement importante, même s'il y a des choses où l'Afrique du Sud et les États-Unis ne sont pas d'accord ? La question d'Israël, par exemple. Mais pour réparer cette relation très importante, l'Afrique du Sud souhaite mettre sur la table ses atouts économiques.
durée : 00:06:09 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - En Afrique du Sud, l'opération nationale contre l'exploitation minière illégale s'est intensifiée depuis le siège policier de Stilfontein qui a duré plusieurs mois. Les autorités ont privé des mineurs clandestins de vivres. La BBC révèle des violences sexuelles sur des adolescents dans les mines.
durée : 00:02:32 - Le vrai ou faux - Pendant toute une journée, l'IA de X a véhiculé la théorie complotiste d'un prétendu "génocide des blancs" en Afrique du Sud. Le réseau social déplore une "modification non-autorisée".
En RD Congo, plus de 300 civils ont été expulsés de Goma vers le Rwanda. Le M23, qui a pris la ville il y a quelques mois, affirme que ces personnes sont des Rwandais en situation irrégulière. La plupart vivait à Karenga, fief des FDLR, opposées au groupe rebelle.
Le tourisme et la gentrification permettent souvent de revitaliser des quartiers, mais ils sont aussi parfois une menace pour leur identité, et pour le confort de leurs habitants. En Afrique du Sud, dans la ville du Cap, le quartier de Bo-kaap en fait les frais. Ses petites maisons colorées à flanc de colline ravissent les usagers d'Instagram et autres visiteurs. Une situation de plus en plus difficile à tenir pour les habitants. Après plusieurs années de lutte, ils viennent d'obtenir que les bus touristiques ne soient plus autorisés à entrer dans le quartier. De notre envoyée spéciale au Cap,Ruelles pavées à flanc de colline, le quartier de Bo-Kaap, « au-dessus du Cap » en afrikaans, a des allures de village, en plein cœur de la métropole d'Afrique du Sud. Un village aux mille couleurs, avec ses petites maisons roses, vertes, bleues qui font la joie des touristes comme Nadira. « Qui ne voudrait pas venir ici ? C'est vraiment joli pour faire des photos. C'est une attraction touristique, donc il fallait vraiment qu'on passe par ici », s'enthousiasme-t-elle.Chaque jour, une foule de visiteurs envahit les ruelles étroites du petit quartier. Un succès difficile à gérer pour les habitants. « C'est très beau ici et on comprend tout à fait que les gens veulent venir et prendre des photos. Le problème, c'est le manque de respect qui vient avec. Certains touristes pensent qu'en venant ici, ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent. Qu'il s'agisse d'ouvrir le portail de quelqu'un et de monter le perron pour prendre une photo. Ou de demander à un habitant : "est-ce que vous pouvez rentrer dedans parce que je veux une photo de votre maison ?" », s'indigne Jacky Poking, résidente et activiste.Les résidents viennent d'obtenir l'interdiction pour les bus touristiques de circuler dans les ruelles, après des années à le réclamer. Descendante des esclaves malais, cette communauté à majorité musulmane est installée ici depuis des générations et y a fondé la première mosquée du pays. Elle a développé de nombreuses traditions, menacées aujourd'hui par la gentrification. « Nos tarifs, comme l'eau et l'électricité, augmentent d'année en année. Il devient donc très difficile pour les habitants de rester dans le quartier, même s'ils le souhaitent. Surtout les personnes âgées. Souvent, ceux qui ont vendu ces dernières années l'ont fait parce qu'ils n'arrivaient plus à payer », se désole Jacky Poking.De plus en plus de maisons sont rachetées par des investisseurs, constate Zaki Harris, habitant et guide touristique. « Dans ces rues principales, une maison sur deux est habitée par un Sud-Africain. Entre les deux, on trouve des Airbnb et d'autres locations à court terme. Des maisons qui restent vides la moitié de l'année », regrette-t-il. Zaki milite pour un tourisme plus soucieux des traditions, et qui profite davantage à la communauté, qui pour l'instant en perçoit peu les retombées. « Si nous ne promouvons pas un meilleur tourisme, il sera beaucoup plus difficile pour nos enfants de pouvoir garder le lien avec leur patrimoine culturel », estime-t-il. Difficile pour la petite communauté de résister aux assauts de la ville. Elle n'a pas réussi à empêcher la construction d'un immeuble de six étages en bordure du quartier.À lire aussiAfrique du Sud: le télévangéliste Timothy Omotoso à nouveau arrêté dans une affaire d'immigration
Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur des armes de fabrication chinoise au Soudan, des Afrikaners aux États-Unis et le Grand Barrage de la Renaissance. Tchad : le procès d'Idriss Youssouf Boy, symbole de la lutte contre la corruption ? Idriss Youssouf Boy, l'ancien directeur de cabinet du président Mahamat Idriss Déby, a écopé de cinq ans de prison ferme pour corruption passive. Cette condamnation est-elle un règlement de compte politique ou une réelle décision de justice dans le cadre de la lutte contre la corruption ? Comment expliquer que son accusateur soit condamné à la même peine pour corruption active ?Avec Nadia Ben Mahfoudh, correspondante de RFI à N'Djamena. Soudan : des armes chinoises entre les mains des FSR Selon une enquête d'Amnesty International, des armes de fabrication chinoise fournies par les Émirats arabes unis aux paramilitaires des FSR sont utilisées au Soudan dans la guerre qui déchire le pays depuis deux ans. De quelles preuves dispose l'ONG ? La Chine peut-elle être accusée de violer l'embargo sur les armes de l'ONU, alors qu'elle n'a pas directement livré ces équipements militaires aux FSR ?Avec Clea Broadhurst, correspondante de RFI à Pékin. Afrique du Sud : pourquoi Trump offre l'asile aux Afrikaners ? Les premiers réfugiés blancs sud-africains sont arrivés lundi à Washington à bord d'un avion affrété par le gouvernement américain. Ils ont été accueillis en grande pompe par le numéro deux du département d'État. Pourquoi l'Administration Trump leur accorde-t-elle le statut de réfugiés ? Quel est le profil socio-économique de ces Sud-Africains ?Avec Cécile Perrot, maître de conférences à l'Université de Rennes 2, spécialiste de l'Afrique du Sud. Grand barrage de la Renaissance : où en est le conflit ? Construit par l'Éthiopie sur le Nil Bleu, le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique devrait être opérationnel cette année. Mais pour l'Égypte, ce projet menace la «stabilité régionale». Où en est le traitement de la plainte déposée par Le Caire en septembre 2024 auprès du Conseil de sécurité des Nations unies ? Qu'espère obtenir l'Égypte ?Avec Franck Galland, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique.
49 Afrikaners, ces Sud-Africains blancs descendants de colons néerlandais, sont attendus ce lundi (12 mai 2025), aux États-Unis. Hier, ils ont pris place à bord d'un vol charter affrété par les États-Unis, nous apprend le New York Times qui les a suivis à l'aéroport hier, à Johannesburg. Ces Afrikaners, descendant pour la plupart de colons néerlandais, fuient, disent-ils, les persécutions, les discriminations dont ils sont victimes dans leur pays natal. Ils affirment ainsi «avoir été la cible de violence» ou «s'être vus refuser des emplois» en raison de la couleur de leur peau. Au cœur du problème, en réalité, se trouve la question des terres. Comme l'explique le New York Times, les terres agricoles des Sud-Africains blancs qui ne représentent que 7% de la population, couvrent plus de la moitié du pays. Depuis peu, une loi autorise les autorités à exproprier sans dédommager les propriétaires. Pas sûr que cela soit juridiquement faisable, souligne le quotidien. Mais cela inquiète beaucoup d'Afrikaners. En mars, les États-Unis affirmaient avoir reçu 8.000 demandes d'asile. Les Afrikaners qui arriveront ce lundi, auront en effet le statut de réfugiés. Donald Trump «a suspendu la quasi-totalité des admissions de réfugiés fuyant la famine et la guerre, en provenance de pays comme le Soudan ou la République démocratique du Congo. Mais il a créé une voix d'entrée accélérée pour les Afrikaners, une minorité ethnique blanche à l'origine du régime brutal d'apartheid en Afrique du Sud.»Une initiative de l'administration Trump qui suscite des critiques de la part d'associations qui viennent en aide aux migrants, mais aussi du gouvernement sud-africain qui y voit, comme le rapporte le New York Times, une «tentative politique visant à discréditer le pays». Les États-Unis, de leur côté, reprochent au pays dont est originaire Elon Musk, «ses relations étroites avec l'Iran et sa position ferme contre Israël.» Donald Trump n'aurait pas digéré la plainte pour génocide déposée devant la Cour internationale de justice au sujet de la guerre à Gaza. Plus de la moitié de la population haïtienne souffre de la faimEn Haïti, la presse fait état de nouvelles violences qui ont empêché la tenue d'un référendum constitutionnel annoncé pour hier. Les gangs ont de nouveau attaqué Furcy et Kenscoff et ont été repoussés par la police, nous apprend Alterpresse. Déjà, la semaine dernière, la police avait réussi à reprendre le contrôle du sous-commissariat de Furcy. Cette fois-ci, «plusieurs membres de la population, qui avaient été kidnappés par les groupes armés, ont été libérés», rapporte l'agence de presse. Depuis plusieurs semaines, les gangs «cherchent à étendre leur contrôle dans les hauteurs de la capitale» et à s'emparer de ces zones semi-rurales, ce qui soulève «des inquiétudes sur la sécurité alimentaire», souligne Alterpresse. La commune de Kenscoff, notamment, est «une importante zone de production agricole pour la capitale». Or, la faim est un problème majeur en Haïti. Désormais, près de 6 millions de personnes se trouvent en insécurité alimentaire aigüe, comme l'explique Martine Villeneuve, directrice de l'ONG Action contre la faim en Haïti, à Achim Lippold. Le Pérou, confronté à une vague de violencesNotre dossier du jour nous emmène au Pérou, pays confronté à une insécurité et une criminalité grandissantes. Les chiffres augmentent de manière exponentielle : on déplore 700 homicides depuis le début de l'année. Dans la capitale, Lima, les assassinats et les extorsions sont quotidiens. Reportage de Martin Chabal. Venezuela : inquiétudes autour du sort d'un membre de l'ONG ProveaLes proches de l'avocat Eduardo Torres, membre de l'équipe juridique de l'organisation de défense des droits humains Provea, sont sans nouvelles de lui depuis vendredi. Il était «régulièrement ciblé par des menaces et des actes de harcèlement de la part de représentant·es des forces de sécurité de l'État vénézuélien», écrit la Fédération internationale pour les droits humains dans un communiqué. La FIDH dénonce une possible disparition forcée. Andronico Rodriguez, favori de la présidentielle bolivienneLa campagne en vue de la présidentielle du 17 août débute en Bolivie. À gauche, il y a déjà trois candidats : l'actuel président Luis Arce, l'ancien chef de l'État Evo Morales et, donc, Andronico Rodriguez, 36 ans, «l'élève d'Evo Morales», comme le qualifie le quotidien argentin Infobae qui lui consacre un long portrait. Né dans la province de Cochabamba, dans une famille de paysans, Andronico Rodriguez réalise très jeune que pour s'en sortir, il faut faire des études. Il obtiendra un diplôme de sciences politiques à l'Université de Cochabamba. Enfant, il accompagne ses parents à des réunions syndicales. Une fois étudiant, il prend peu à peu des responsabilités au sein des fédérations de producteurs de coca et à 28 ans, il finit par devenir le bras droit d'Evo Morales. Les différentes périodes de turbulences que traverse le MAS, le Mouvement vers le socialisme, lui permettent de se faire connaître, raconte encore Infobae. Élu sénateur en 2020, il prend en même temps la tête de la chambre haute où il se distingue par son sens du compromis.Pour beaucoup, Andronico Rodriguez est le successeur naturel d'Evo Morales, mais lui a choisi de s'émanciper, de prendre ses distances. Aujourd'hui, il pourrait profiter du vide créé par «la guerre intestine que se livrent» Evo Morales et Luis Arce, analyse Infobae. Au sein du bloc cocalero, sa jeunesse séduit. Pour la première fois au sein du mouvement, les syndicats critiquent publiquement l'absence de renouvellement de leurs dirigeants, tout particulièrement d'Evo Morales qui est à leur tête depuis près de 30 ans. L'ex-président pourrait devoir négocier avec son ancien dauphin s'il veut survivre politiquement, estime le quotidien argentin. Journal de la 1èreAu lendemain d'un nouveau drame en Martinique, le préfet Étienne Desplanques était l'invité du journal radio de La 1ère ce lundi matin. Il a réagi à l'exécution en plein jour de trois jeunes hommes dans une rue de Fort-de-France.
Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur les tensions sino-japonaises et le meurtre d'un jeune Malien dans une mosquée en France. Afrique du Sud : des victimes de l'apartheid attendent toujours justice Face à la pression de victimes de l'apartheid, le président Cyril Ramaphosa a ordonné la création d'une commission chargée de vérifier si les gouvernements qui se sont succédé ces 30 dernières années ont bloqué les poursuites contre des suspects accusés de crimes commis avant 1994. Comment une telle enquête sera-t-elle menée plus trois décennies après la fin de l'apartheid ? Qu'attendent les familles des victimes ?Avec Claire Bargelès, correspondante de RFI à Johannesburg. Japon/Chine : tensions dans les airs sur fond de différend territorial Les tensions se sont ravivées entre le Japon et la Chine autour des cinq ilots dénommés Senkaju par les Japonais et Diaoyu par les Chinois. Les deux pays s'accusent mutuellement d'intrusion dans leur espace aérien, au-dessus de ces îles. Pourquoi cet archipel est-il source de conflit ? Quelles peuvent être les conséquences de la dégradation brutale des relations ?Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. France : que sait-on du meurtrier d'Aboubacar Cissé ? Plus de 10 jours après l'assassinat islamophobe d'Aboubacar Cissé, malien de 22 ans, tué de 57 coups de couteau alors qu'il priait dans une mosquée dans le sud de la France, que sait-on du profil et des motivations du meurtrier présumé ? Pourquoi le Parquet national antiterroriste ne s'est toujours pas saisi de l'affaire comme le réclame la famille de la victime ?Avec Haoues Seniguer, maître de conférences HDR en science politique à Sciences Po Lyon, chercheur au laboratoire Triangle.
Direction l'Afrique du Sud, pays le plus touché au monde par le Sida. Les coupes drastiques de l'aide américaine menacent la lutte contre le virus. Reportage au Cap de notre correspondant Gabriel Porrometo. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est une fermeture qui aurait dû durer quelques mois et qui a duré cinq ans. En Afrique du Sud, la principale bibliothèque municipale de Johannesburg avait fermé ses portes en 2020 en raison des restrictions Covid. Elle est désormais – et ce depuis quelques semaines seulement – à nouveau réouverte au public. Une réouverture rendue possible par la mobilisation d'associations, attachées à ce lieu de savoir essentiel pour les Sud-Africains, qui ont fait pression sur la ville. Un groupe d'étudiants patientent devant la bibliothèque de Johannesburg, en Afrique du Sud. Les grandes portes en bois vont bientôt ouvrir. « Le fait d'être devant la bibliothèque me fait vraiment chaud au cœur, car là d'où je viens, il n'y a pas de bibliothèque du tout. La plus proche est littéralement celle-ci. Tout ce temps, quand elle était fermée, ce fut dévastateur. Parce que Johannesburg est un centre social, tous les étudiants peuvent venir ici, et c'est un endroit qui nourrira les rêves de beaucoup de jeunes » explique Mpilo, aux premières loges, qui porte l'uniforme de son lycée.Cinq ans de fermeture, c'est trop long, selon les associations, qui ont fait pression sur la ville pour accélérer la réouverture. « Nous avons donc organisé cette grande manifestation l'année dernière et tout d'un coup, nous avons été invités aux réunions avec les parties prenantes. Nous avions accès aux informations. Et à chaque réunion, on demandait : "Alors, c'est pour quand ?" », raconte Flo Bird, la fondatrice de Johannesburg Héritage. Sur son t-shirt bleu, il est écrit : « Les bibliothèques offrent des services essentiels. »Un peu à l'écart du groupe, nous rencontrons Yunus Chamda, membre d'un collectif qui s'est aussi battu pour la réouverture. Il prend le temps de contempler le lieu. « Si vous regardez les grandes fenêtres ici, avec la lumière qui entre, vous ressentez cette tranquillité, cette sérénité. Il y a maintenant tellement d'opportunités, notamment pour les jeunes. Parce que vous avez votre maison ; votre lieu de travail ; et ensuite, il y a un troisième endroit, où l'on est en sécurité, où l'on est en paix. Et c'est la bibliothèque. Une bibliothèque que moi-même, d'ailleurs, je fréquentais quand j'étais jeune », se souvient-il. Alors que beaucoup d'immeubles voisins du centre-ville sont abandonnés ou contrôlés par les gangs, cette réouverture signe le retour du savoir et de l'éducation au cœur de Johannesburg.À lire aussiL'Afrique du Sud dans le viseur de l'administration Trump
Le roi du Maroc a donné le coup d'envoi, en fin de semaine dernière, aux travaux d'extension de la ligne de TGV marocaine. Une étape majeure pour le pays, qui inspire aussi d'autres nations africaines séduites par le projet de grande vitesse ferroviaire. Décryptage. Depuis 2018, le TGV Al Boraq relie Tanger à Casablanca en atteignant jusqu'à 320 km/h. Cette première ligne de train à grande vitesse du continent a été construite en partenariat avec des acteurs français tels qu'Alstom et la SNCF. L'an dernier, selon l'Office national des chemins de fer marocains (ONCF), 5,5 millions de voyageurs ont emprunté cette ligne, générant un chiffre d'affaires de 780 millions de dirhams, soit un peu plus de 16% des recettes totales de la compagnie nationale. Aujourd'hui, avec l'extension en direction de Marrakech, le Maroc confirme son rôle de pionnier du TGV en Afrique. Un continent qui prépare ses projets À ce jour, aucun autre pays africain ne dispose d'un train roulant à 320 km/h. Mais plusieurs projets de réseaux ferroviaires à grande vitesse sont en cours de développement, dans le cadre de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, qui prévoit à terme un maillage continental. L'Égypte est l'un des pays les plus avancés dans cette ambition : trois nouvelles lignes sont en construction en partenariat avec l'Allemand Siemens, avec des trains pouvant atteindre 250 km/h. En Afrique subsaharienne, le Nigeria exploite depuis 2016 la ligne Kaduna-Abuja, où l'on circule à 150 km/h. Cette ligne, en grande partie financée par la Chine, sera prochainement prolongée jusqu'à Kano grâce à un nouveau prêt chinois de 225 millions de dollars. En Afrique du Sud également, des réflexions sont en cours pour restructurer le système ferroviaire et intégrer le train à grande vitesse dans une réforme plus large, encore difficile à mettre en œuvre. Le train, moteur de transformation économique Pendant longtemps, le train en Afrique a été essentiellement utilisé pour le transport des matières premières. Aujourd'hui, le regard change : il s'agit de favoriser l'intégration économique des régions, d'encourager la mobilité des populations, et de désenclaver les territoires. Se déplacer vite, bien et en sécurité devient un enjeu stratégique pour créer de nouveaux pôles économiques. Le développement de la grande vitesse ferroviaire est perçu comme un levier majeur pour accélérer la transition écologique, soutenir la croissance et renforcer l'intégration territoriale du continent africain. À lire aussiLe rail européen à l'heure de la concurrence
Entre une légende du rap sud-africain et un poète angevin, mon cœur balance… Notre 1er invité est Stogie T pour la sortie de l'EP ShallowVétéran du hip-hop sud-africain, Stogie T (Tumi Molekane) n'est pas un parolier classique. Son travail consiste à trouver un équilibre délicat entre différents mondes ; il a prouvé qu'il était la voix du peuple, mais il n'hésite pas à tendre un miroir à l'ensemble de la société, et le reflet est toujours plus complexe que les clichés bien-pensants du «rap conscient» et la nature stéréotypée et banale du «rap commercial».Le message dominant de Shallow est la psychose collective. Le dernier EP publié par Stogie T depuis la pandémie mondiale contient des chansons percutantes qui reflètent une forme particulière de cynisme prévalant en Afrique. Le rêve différé, la perte d'espoir sous le poids écrasant d'un État de plus en plus défaillant. Stogie T a déjà parlé de cet état, mais cette fois-ci, il se penche sur les effets qu'il a sur ses habitants. Ce qu'il advient de la pensée des gens, de leurs dysfonctionnements et de leurs pathologies.Stogie T (alias Tumi Molekane) est sur la voie de l'autoréflexion, de l'introspection, de l'évolution et de la restitution, tout en jouant la carte du progrès. Il s'interroge sur les valeurs et les règles qui régissent notre vie, sur les raisons de désespérer ou d'espérer d'un pays entouré d'un pillage flagrant, sur les raisons d'être cynique et sur les raisons de croire et de se soucier des autres.Les chansons de cet EP ont été conçues et enregistrées pendant Covid et entre les moments d'anxiété intense dus au dysfonctionnement et au désordre sociétal, à la perte d'amis proches et de membres de la famille, et à la disparition tragique de ses pairs. En tant qu'artiste cherchant à trouver une voix dans le désordre et à s'élever au-dessus du bruit de la machine médiatique mondiale, Stogie T a trouvé du réconfort dans la tragédie et le traumatisme. Offrant un contrepoint à l'air du temps par le biais d'une poésie artistique nous rappelant, ainsi qu'à lui-même, qu'en tant qu'artiste, c'est son travail qui apporte de l'espoir pour l'avenir, mais qu'il doit faire preuve d'un grand discernement, d'espoir pour l'avenir, mais qu'il doit rester fidèle à lui-même, à sa famille et à sa communauté.Titres interprétés grand studio- Shallow Live RFI- Zimkile feat Msaki, extrait album- Too Late For Mama Live RFI.Line Up : Tumi Molekane (voix), Shane Cooper (basse), Bonj (voix), Bokani Dyer (claviers, voix), Clem Carr (claviers)et Justin Badenhorst (batterie).Traduction : Enora LouisSon : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► EP Shallow (Sakifo Rd 2024).Facebook - Youtube. Puis la #SessionLive invite Lo'Jo pour la sortie de l'album Feuilles Mauves. De leur Anjou natal à tous les continents, des instruments traditionnels au rock, Lo'Jo a toujours su passer de la feuille blanche à la poésie. La lumière et les mots de Feuilles Fauves magnifient une nouvelle fois l'insaisissable. Car si nous sommes Peu de choses, écrit Denis Péan, heureusement, « on peut faire chavirer le cœur le plus fané sur le tempo du chamamé ». Il y a de ces groupes qui ne sont enchaînés nulle part si ce n'est aux instruments du monde ou aux feuilles de papier. Sans chaîne ni code ni dogme, Lo'Jo sera toujours ces explorateurs de la musique, ces chercheurs des mots. Le collectif Lo'Jo continue avec Feuilles Fauves à puiser dans ce qu'il sait faire de mieux : ne rien se refuser. Pourquoi ne pas mêler le kamele n'goni, instrument acoustique malien au violon, pourquoi ne pas faire fusionner le piano au kayamn, sur toile d'électro, pour donner à ce disque, aussi, les couleurs des Mascareignes ?Chaque disque est une réinvention : Feuilles Fauves n'y fait pas exception. Par ses traditions musicales absorbées lors de leurs innombrables voyages, comme par ses collaborations prestigieuses : de Robert Wyatt à Tony Allen, Robert Plant, Tinariwen, Erik Truffaz, ou encore Archie Shepp... l'utopie Lo'Jo a « le pouvoir d'hypnotiser et de ravir à chaque morceau » (Billboard).Des feuilles de l'automne aux feuilles de papier Le titre Mandiego, qui ouvre ce nouvel album, aux notes de piano douces et enveloppantes, est une invitation bienveillante au nouveau voyage que nous offre Lo'Jo. Car « l'Homme est bien peu de choses mon ami. Si le soir il est hasard, le matin il est destin », écrit Denis Péan. Feuilles Fauves est brut, comme primitif et sauvage. Aidé par la réalisation de Clément Petit (entendu aux côtés de Piers Faccini ou Blick Bassy) et Alexandre Finkin, les voix pénètrent l'esprit, les instruments du monde régalent le corps avec une intensité vivante et organique. Parce que malgré le chaos du monde, Lo'Jo nous invite avec Feuilles Fauves à un périple solaire : grâce à cette langue inventée, au créole comme aux sons du monde et d'ailleurs. Grâce aux textes sensibles, parfois espiègles ou envoûtants. Grâce à l'étincelle de Jupiter & Okwess sur deux titres, à la malice de Mélissa Laveaux dans Julie, non plus en chanteuse mais en lectrice pétillante.Feuilles Fauves nous emmène danser des Valses Étranges, s'attarde sur notre vanité, interroge sur Le temps (avec René Lacaille), « le thème favori des poètes » admet Denis Péan. Celui qui s'étend et qu'on pourra donc toujours écrire. En écoutant Aswar (« ce soir » en créole maison), on s'anime en terres argentines sur le tempo du chamamé, un genre musical traditionnel de la province de Corrientes. Grâce à Brother Barrett, on découvre la communauté rasta du Pinnacle, en Jamaïque. On apprend avec eux, leur humour et leur finesse d'esprit aussi à exprimer La Kolèr, dont les mélodies entêtantes prennent des allures chamaniques. Titres interprétés grand studio- La Kolèr Live RFI- Aswar, extrait de l'album - Joséphine Live RFI. Line Up : Denis Péan (chant, harmonium), Yamina Nid El Mourid (chant percussions), Nadia Nid El Mourid (chant percussions), Richard Bourreau (violon) et Alex Cochennec (basse).Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► Album Feuilles Mauves (Yotanka Rd 2024).YouTube - Site.(Rediffusion du 17 novembre 2024).
Entre une légende du rap sud-africain et un poète angevin, mon cœur balance… Notre 1er invité est Stogie T pour la sortie de l'EP ShallowVétéran du hip-hop sud-africain, Stogie T (Tumi Molekane) n'est pas un parolier classique. Son travail consiste à trouver un équilibre délicat entre différents mondes ; il a prouvé qu'il était la voix du peuple, mais il n'hésite pas à tendre un miroir à l'ensemble de la société, et le reflet est toujours plus complexe que les clichés bien-pensants du «rap conscient» et la nature stéréotypée et banale du «rap commercial».Le message dominant de Shallow est la psychose collective. Le dernier EP publié par Stogie T depuis la pandémie mondiale contient des chansons percutantes qui reflètent une forme particulière de cynisme prévalant en Afrique. Le rêve différé, la perte d'espoir sous le poids écrasant d'un État de plus en plus défaillant. Stogie T a déjà parlé de cet état, mais cette fois-ci, il se penche sur les effets qu'il a sur ses habitants. Ce qu'il advient de la pensée des gens, de leurs dysfonctionnements et de leurs pathologies.Stogie T (alias Tumi Molekane) est sur la voie de l'autoréflexion, de l'introspection, de l'évolution et de la restitution, tout en jouant la carte du progrès. Il s'interroge sur les valeurs et les règles qui régissent notre vie, sur les raisons de désespérer ou d'espérer d'un pays entouré d'un pillage flagrant, sur les raisons d'être cynique et sur les raisons de croire et de se soucier des autres.Les chansons de cet EP ont été conçues et enregistrées pendant Covid et entre les moments d'anxiété intense dus au dysfonctionnement et au désordre sociétal, à la perte d'amis proches et de membres de la famille, et à la disparition tragique de ses pairs. En tant qu'artiste cherchant à trouver une voix dans le désordre et à s'élever au-dessus du bruit de la machine médiatique mondiale, Stogie T a trouvé du réconfort dans la tragédie et le traumatisme. Offrant un contrepoint à l'air du temps par le biais d'une poésie artistique nous rappelant, ainsi qu'à lui-même, qu'en tant qu'artiste, c'est son travail qui apporte de l'espoir pour l'avenir, mais qu'il doit faire preuve d'un grand discernement, d'espoir pour l'avenir, mais qu'il doit rester fidèle à lui-même, à sa famille et à sa communauté.Titres interprétés grand studio- Shallow Live RFI- Zimkile feat Msaki, extrait album- Too Late For Mama Live RFI.Line Up : Tumi Molekane (voix), Shane Cooper (basse), Bonj (voix), Bokani Dyer (claviers, voix), Clem Carr (claviers)et Justin Badenhorst (batterie).Traduction : Enora LouisSon : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► EP Shallow (Sakifo Rd 2024).Facebook - Youtube. Puis la #SessionLive invite Lo'Jo pour la sortie de l'album Feuilles Mauves. De leur Anjou natal à tous les continents, des instruments traditionnels au rock, Lo'Jo a toujours su passer de la feuille blanche à la poésie. La lumière et les mots de Feuilles Fauves magnifient une nouvelle fois l'insaisissable. Car si nous sommes Peu de choses, écrit Denis Péan, heureusement, « on peut faire chavirer le cœur le plus fané sur le tempo du chamamé ». Il y a de ces groupes qui ne sont enchaînés nulle part si ce n'est aux instruments du monde ou aux feuilles de papier. Sans chaîne ni code ni dogme, Lo'Jo sera toujours ces explorateurs de la musique, ces chercheurs des mots. Le collectif Lo'Jo continue avec Feuilles Fauves à puiser dans ce qu'il sait faire de mieux : ne rien se refuser. Pourquoi ne pas mêler le kamele n'goni, instrument acoustique malien au violon, pourquoi ne pas faire fusionner le piano au kayamn, sur toile d'électro, pour donner à ce disque, aussi, les couleurs des Mascareignes ?Chaque disque est une réinvention : Feuilles Fauves n'y fait pas exception. Par ses traditions musicales absorbées lors de leurs innombrables voyages, comme par ses collaborations prestigieuses : de Robert Wyatt à Tony Allen, Robert Plant, Tinariwen, Erik Truffaz, ou encore Archie Shepp... l'utopie Lo'Jo a « le pouvoir d'hypnotiser et de ravir à chaque morceau » (Billboard).Des feuilles de l'automne aux feuilles de papier Le titre Mandiego, qui ouvre ce nouvel album, aux notes de piano douces et enveloppantes, est une invitation bienveillante au nouveau voyage que nous offre Lo'Jo. Car « l'Homme est bien peu de choses mon ami. Si le soir il est hasard, le matin il est destin », écrit Denis Péan. Feuilles Fauves est brut, comme primitif et sauvage. Aidé par la réalisation de Clément Petit (entendu aux côtés de Piers Faccini ou Blick Bassy) et Alexandre Finkin, les voix pénètrent l'esprit, les instruments du monde régalent le corps avec une intensité vivante et organique. Parce que malgré le chaos du monde, Lo'Jo nous invite avec Feuilles Fauves à un périple solaire : grâce à cette langue inventée, au créole comme aux sons du monde et d'ailleurs. Grâce aux textes sensibles, parfois espiègles ou envoûtants. Grâce à l'étincelle de Jupiter & Okwess sur deux titres, à la malice de Mélissa Laveaux dans Julie, non plus en chanteuse mais en lectrice pétillante.Feuilles Fauves nous emmène danser des Valses Étranges, s'attarde sur notre vanité, interroge sur Le temps (avec René Lacaille), « le thème favori des poètes » admet Denis Péan. Celui qui s'étend et qu'on pourra donc toujours écrire. En écoutant Aswar (« ce soir » en créole maison), on s'anime en terres argentines sur le tempo du chamamé, un genre musical traditionnel de la province de Corrientes. Grâce à Brother Barrett, on découvre la communauté rasta du Pinnacle, en Jamaïque. On apprend avec eux, leur humour et leur finesse d'esprit aussi à exprimer La Kolèr, dont les mélodies entêtantes prennent des allures chamaniques. Titres interprétés grand studio- La Kolèr Live RFI- Aswar, extrait de l'album - Joséphine Live RFI. Line Up : Denis Péan (chant, harmonium), Yamina Nid El Mourid (chant percussions), Nadia Nid El Mourid (chant percussions), Richard Bourreau (violon) et Alex Cochennec (basse).Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► Album Feuilles Mauves (Yotanka Rd 2024).YouTube - Site.(Rediffusion du 17 novembre 2024).
Les Sud-Africains célèbrent leur "Journée de la liberté" chaque 27 avril, lorsqu'ils se souviennent de la première élection démocratique cruciale de leur pays en 1994, qui a annoncé la fin officielle de la ségrégation et de l'oppression raciales de l'apartheid. L'Afrique du Sud d'aujourd'hui est cependant toujours confrontée à de graves problèmes socio-économiques. Un récit de Francois Vantomme
En Afrique du Sud, un concert événement se tient ce vendredi 18 avril au soir au Cap. Le compositeur et producteur sud-africain Lebo M, fête 40 ans de carrière et organise à l'occasion son propre concert pour la toute première fois. Invité spécial, Hans Zimmer. Ensemble ils ont composé de nombreuses bandes originales de films, notamment La Puissance de l'ange, et surtout Le Roi Lion, qui leur a valu un Grammy Award. Un concert qui permet aussi à Lebo M de promouvoir son continent et ses artistes. Cette voix qui a bercé l'enfance de plusieurs générations, celle de Lebohang Morake, alias Lebo M. Père avec Hans Zimmer des musiques du Roi Lion, qui ont propulsé sa carrière en 1994. Mais il aura fallu attendre 30 ans pour que le sud-africain organise son propre concert. « Je me suis magnifiquement caché derrière le fait d'être un producteur et un compositeur, mais en réalité j'aspirais à cela depuis si longtemps », dit Lebo M.Un concert pour célébrer l'Afrique et ses talentsUne première qui se devait d'être dans sa terre natale, d'autant que Lebo M est un fervent promoteur des talents du continent. Aux répétitions, et à l'affiche, de multiples artistes locaux. Une évidence pour le producteur. « J'ai toujours su que ça ne pouvait pas être juste un concert. Tout au long de mon parcours, j'ai eu la chance de recevoir l'aide de tant de personnes, j'ai moi aussi le privilège de pouvoir aider les autres. Je veux également contribuer à briser le mythe qui prétend que quelque chose qui vient d'Afrique est moins bien », explique-t-il.Un concert pour la nouvelle génération d'artistes africainsUn éventail de talents, chorales, artistes méconnus et d'autres déjà célèbres… « Lebo M est une grande fierté de l'Afrique musicalement ». Le congolais Trésor, star internationale qu'aucun mélange de genre musical n'effraie, a bénéficié des conseils de Lebo M, et aide à son tour la nouvelle génération. « Il a joué un rôle essentiel dans l'exportation des sons africains dans le monde entier. Pour moi, il a posé des fondations. Nous avons maintenant ici des artistes qui voyagent à travers le monde et qui ont des genres musicaux variés, que ce soit de la house, de l'amapiano… Et je pense que c'est grâce à ces fondations qui ont été posées il y a des années par des icônes comme Lebo M », explique Trésor.Et c'est aux fondations de son succès que Lebo M rend aussi hommage. Avec en invité d'honneur Hans Zimmer, son comparse de toujours, avec qui il a tant composé. « Imaginez, un allemand et un habitant de Soweto ! ». Le concert, que Lebo M qualifie davantage d'expérience, est amené à se répéter chaque année, une plateforme pour les artistes africains.
En Guinée, le référendum constitutionnel et les élections annoncées pour 2025 seront organisés par le ministère de l'Administration, et non la Commission électorale nationale indépendante. Une décision du régime militaire que dénoncent plusieurs partis politiques. Ses leaders politiques accusent déjà le régime militaire de vouloir organiser une mascarade électorale.
En République démocratique du Congo, Walikale se retrouve au centre de toutes les attentions. Ayant récemment pris le contrôle de cette cité de l'est du pays, le groupe armé M23 a finalement annoncé son retrait pour privilégier les processus de paix en cours. L'armée congolaise a dit prendre acte de cette décision. Dimanche 23 mars, des éléments de l'AFC/M23 étaient encore visibles dans certains quartiers de Walikale, mais les affrontements ont cessé. Les précisions d'Aurélie Bazzara-Kibangula.
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur
L'ambassadeur sud-africain aux États-Unis, Ibrahim Rassoul, a 72 heures pour quitter le pays. Il a été déclaré persona non grata à cause de ses critiques envers le président américain. L'Afrique du sud juge cette expulsion sans précédent, tandis que l'opposition de gauche radicale compare Trump a un leader du Ku Klux Klan.
En sommet extraordinaire, les pays d'Afrique australe "ont mis fin au mandat" de leur mission militaire dans l'est de la République démocratique du Congo. Ils ont dans la foulée "ordonné le début d'un retrait progressif des troupes".