Southernmost country in Africa
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Le bilan des inondations causées par des intempéries hivernales en Afrique du Sud s'élève désormais à 49 morts, d'après le gouvernement local. De fortes chutes de neige, des pluies torrentielles et des vents glaciaux ont touché plusieurs zones de la province du Cap-Oriental et l'ensemble du pays subit une météo hivernale extrême depuis la semaine dernière.
Photojournaliste et portraitiste française, Marie-Laure de Decker a couvert de nombreux conflits armés et assisté aux grands bouleversements sociétaux et politiques de la seconde moitié du XXème siècle. La Maison Européenne de la Photographie à Paris lui consacre une rétrospective. De la guerre du Vietnam, à l'Afrique du Sud post apartheid, des conflits au Yémen et au Tchad, en passant par le Chili de Pinochet, ses photographies font partie de la mémoire du XXè siècle. De ses luttes politiques militaires sociales, Marie-Laure de Decker a été une des plus grandes photojournalistes de son époque en France, une femme engagée, une très grande portraitiste aussi. Qu'elle photographie des stars ou des anonymes, elle saisit toujours la profondeur d'un regard, la douceur d'un sourire, ou l'inquiétude sur un visage. Pour la première fois, une importante rétrospective lui est consacrée à la Maison Européenne de la Photographie. Victoria Aresheva, la commissaire de l'exposition, est l'invitée de Sur le pont des Arts. Marie Laure de Decker, l'image comme engagement est à voir à la Maison Européenne de la Photographie jusqu'au 28 septembre 2025 à Paris. Au programme de l'émission : ► Café polar Catherine Fruchon-Toussaint a rencontré Baudoin Millet, un des co-auteurs de l'édition en Pléiade (Gallimard) de l'intégrale des aventures de Sherlock Holmes, le célèbre personnage créé par Conan Doyle. ► Playlist du jour - Maître Gazonga - Les Jaloux Saboteurs - The Beach Boys - Good Vibrations.
Chaque jour, Laure Dautriche revient sur les grands moments et événements qui ont marqué notre radio.En 2025, Europe 1 célèbre ses 70 ans. 70 ans d'histoire, de rires, de partages et d'émotions.Pour marquer cet anniversaire, découvrez une collection inédite de podcasts : "70 ans d'Europe 1".Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Photojournaliste et portraitiste française, Marie-Laure de Decker a couvert de nombreux conflits armés et assisté aux grands bouleversements sociétaux et politiques de la seconde moitié du XXème siècle. La Maison Européenne de la Photographie à Paris lui consacre une rétrospective. De la guerre du Vietnam, à l'Afrique du Sud post apartheid, des conflits au Yémen et au Tchad, en passant par le Chili de Pinochet, ses photographies font partie de la mémoire du XXè siècle. De ses luttes politiques militaires sociales, Marie-Laure de Decker a été une des plus grandes photojournalistes de son époque en France, une femme engagée, une très grande portraitiste aussi. Qu'elle photographie des stars ou des anonymes, elle saisit toujours la profondeur d'un regard, la douceur d'un sourire, ou l'inquiétude sur un visage. Pour la première fois, une importante rétrospective lui est consacrée à la Maison Européenne de la Photographie. Victoria Aresheva, la commissaire de l'exposition, est l'invitée de Sur le pont des Arts. Marie Laure de Decker, l'image comme engagement est à voir à la Maison Européenne de la Photographie jusqu'au 28 septembre 2025 à Paris. Au programme de l'émission : ► Café polar Catherine Fruchon-Toussaint a rencontré Baudoin Millet, un des co-auteurs de l'édition en Pléiade (Gallimard) de l'intégrale des aventures de Sherlock Holmes, le célèbre personnage créé par Conan Doyle. ► Playlist du jour - Maître Gazonga - Les Jaloux Saboteurs - The Beach Boys - Good Vibrations.
Sur des tissus, sur des sacs en raphia et aujourd'hui sur une étoffe de crinoline, Ana Silva brode. Elle illumine de paillettes. Elle colle. Elle peint. Elle teinte aussi, avec des pigments naturels rapportés de ses voyages au Sénégal ou au Nigeria. Ana Silva a hérité d'une lignée de femmes –sa grand-mère notamment- cet amour pour la création et c'est à ces femmes qu'elle dédie sa deuxième exposition personnelle à Paris : les gardiennes, As guardiãs en portugais. Une série d'œuvres où transpire le profond respect de cette artiste angolaise pour la nature et ses merveilles et l'attention à la réalité quotidienne de son pays.Ana Silva est l'invitée de Sur le pont des arts. L'exposition As guardiãs est à voir à la Galerie André Magnin jusqu'au 30 août 2025. Au programme de l'émission :► ReportageDirection l'Afrique du Sud, où se tiennent deux foires d'art contemporain incontournables pour le continent. Après celle du Cap en début d'année, professionnels et collectionneurs ont rendez-vous à Johannesburg, avec la RMB Latitudes qui expose plus de 300 artistes. Claire Bargelès, notre correspondante, s'y est rendue. Sur place, elle a pu observer comment le tournant numérique et les nouveaux outils transforment le monde de l'art contemporain africain. ► Chronique Librairies du mondePrudientienne Gbaguidi de la librairie Savoirs d'Afrique à Cotonou, au Bénin, nous a dégotté le livre Bella Bellow, une légende africaine de Jules Ahadzi Komlan qui est consacré à cette chanteuse togolaise qui a connu son heure de gloire dans les années 60, 70. ► Playlist du jour- Bonga et Camélia Jordana - Kúdia Kuetu - Bella Bellow - MBella Bellow- Abel Selaocoe - Emmanuele.
Sur des tissus, sur des sacs en raphia et aujourd'hui sur une étoffe de crinoline, Ana Silva brode. Elle illumine de paillettes. Elle colle. Elle peint. Elle teinte aussi, avec des pigments naturels rapportés de ses voyages au Sénégal ou au Nigeria. Ana Silva a hérité d'une lignée de femmes –sa grand-mère notamment- cet amour pour la création et c'est à ces femmes qu'elle dédie sa deuxième exposition personnelle à Paris : les gardiennes, As guardiãs en portugais. Une série d'œuvres où transpire le profond respect de cette artiste angolaise pour la nature et ses merveilles et l'attention à la réalité quotidienne de son pays.Ana Silva est l'invitée de Sur le pont des arts. L'exposition As guardiãs est à voir à la Galerie André Magnin jusqu'au 30 août 2025. Au programme de l'émission :► ReportageDirection l'Afrique du Sud, où se tiennent deux foires d'art contemporain incontournables pour le continent. Après celle du Cap en début d'année, professionnels et collectionneurs ont rendez-vous à Johannesburg, avec la RMB Latitudes qui expose plus de 300 artistes. Claire Bargelès, notre correspondante, s'y est rendue. Sur place, elle a pu observer comment le tournant numérique et les nouveaux outils transforment le monde de l'art contemporain africain. ► Chronique Librairies du mondePrudientienne Gbaguidi de la librairie Savoirs d'Afrique à Cotonou, au Bénin, nous a dégotté le livre Bella Bellow, une légende africaine de Jules Ahadzi Komlan qui est consacré à cette chanteuse togolaise qui a connu son heure de gloire dans les années 60, 70. ► Playlist du jour- Bonga et Camélia Jordana - Kúdia Kuetu - Bella Bellow - MBella Bellow- Abel Selaocoe - Emmanuele.
durée : 00:04:20 - La BO du monde - Critiqué de longue date par la minorité blanche pour la violence de son propos, le titre Kill The Boer fait à nouveau polémique, au moment où Donald Trump et Elon Musk dénoncent un génocide des fermiers blancs sud-africains.
Petite révolution dans le secteur minier : le géant mondial Anglo American se sépare de ses mines de platine en Afrique du Sud. Anglo American Platinum devient une entité autonome et prend le nom de Valterra, dans un contexte très incertain pour l'avenir des platinoïdes. La branche sud-africaine d'Anglo American devient indépendante dans un contexte difficile pour le secteur des platinoïdes, un groupe de six métaux, qui comprennent le palladium et le rhodium que l'on retrouve dans les pots catalytiques des voitures. Leur prix s'est envolé après la pandémie et au début de l'invasion de l'Ukraine. Mais la bulle a éclaté en 2023 et depuis l'Afrique du Sud accuse le coup : le pays est le premier producteur mondial de platine d'où l'on peut extraire du palladium et du rhodium. Les grands groupes miniers présents dans le pays ont dû s'adapter, et pour certains se restructurer et licencier du personnel. Pour ne rien arranger, des inondations ont mis à l'arrêt, en début d'année, la production d'une importante mine dans la province du Limpopo, exploitée par l'ancienne filiale d'Anglo American. Un contexte difficile pour cette société devenue donc Valterra Platinum : selon une note de la banque UBS, citée par le site spécialisé Mining.com, la société pourrait afficher d'ici fin juin un déficit de plus de 8 milliards de rands (soit plus de 400 millions d'euros) en raison notamment du coût de la scission avec Anglo American.Demande en platinoïde très incertaineAu premier trimestre, la demande de bijoux en platine a augmenté de près d'un quart, en raison de la flambée des cours de l'or qui a fait reculer l'achat de bijoux en métal jaune. Mais les débouchés des platinoïdes restent essentiellement liés au secteur de l'automobile. Le décollage ou non de la demande pour les véhicules électrique et la fin des pots d'échappement qui va avec, sera donc déterminant pour l'avenir du platine, du rhodium ou encore du palladium.D'autres sous-métaux du groupe, tels que l'iridium, pourraient en revanche, eux, trouver un nouvel élan avec le développement de la filière hydrogène, une filière sur laquelle mise l'Afrique du Sud.Une troisième année de déficitLes disponibilités seront inférieures à la demande encore cette année, selon le World Platinum Investment Council (WPIC), en raison notamment d'une baisse de 4% de l'offre disponible.Ce nouveau déficit devrait entamer un peu plus les stocks et pourrait créer de la tension sur le marché : les prix ont d'ailleurs rebondi depuis la publication des prévisions 2025 du WPIC le 19 mai. Comme d'autres analystes, le PDG de Valterra Platinum table lui-même sur des perspectives de prix positives. À lire aussiLes groupes miniers producteurs de platinoïdes face à la crise en Afrique du Sud
C'est un classement établi par Jeune Afrique. Un classement qui « met en lumière les pays qui ont pris une longueur d'avance sur le continent dans trois domaines clés : la gouvernance, l'innovation et l'influence. »Pas de surprise, c'est l'Afrique du Sud qui est en tête. « De fait, explique Jeune Afrique, l'Afrique du Sud jouit d'une aura singulière. Sa diplomatie n'a pas d'équivalent sur le continent et son appartenance aux Brics, ainsi qu'au G20 – institution qu'elle préside cette année –, lui confère une place de leader. (…) La nation Arc-en-ciel reste, de loin, la première puissance industrielle d'Afrique, parfois dans des secteurs à forte valeur ajoutée comme l'automobile ou la chimie. Son économie est aussi portée par la richesse de son sous-sol (or, platine, charbon, etc.). Elle possède des infrastructures de classe mondiale, ce qui en fait une destination privilégiée par les investisseurs. (…) Le seul domaine dans lequel l'Afrique du Sud fait un peu moins bien qu'une dizaine d'autres pays du continent est la gouvernance. »Égypte et Maroc sur le podiumLa suite du classement des 20 pays les plus performants du continent, toujours selon Jeune Afrique : « l'Égypte et le Maroc viennent compléter le podium. (…) Les deux États d'Afrique du Nord se tiennent dans un mouchoir de poche. La croissance de l'économie égyptienne est portée par le secteur du bâtiment, tandis que le canal de Suez reste une source de revenus et d'influence non négligeable. »Quant au Maroc, « il est devenu un hub commercial, logistique et financier, notamment avec le port de Tanger Med, l'un des plus grands d'Afrique et de la Méditerranée. (…) La suite du classement, de la 4e à la 9e place, est d'abord occupée par le Botswana et le Kenya, puis, un peu plus loin, avec des résultats très serrés, par Maurice, l'Éthiopie, la Tanzanie et le Nigeria. Enfin, un trio francophone occupe les places suivantes : 10ᵉ, la Côte d'Ivoire ; 12ᵉ, la Tunisie ; 13e, le Sénégal. »La Côte d'Ivoire : laboratoire de la nouvelle doctrine économique américaine…La Côte d'Ivoire est donc le pays francophone d'Afrique de l'Ouest le mieux placé dans ce classement. Et ça n'est sans doute pas un hasard si les États-Unis ont annoncé récemment des investissements records dans ce pays. Le Monde Afrique précise : « des investissements essentiellement dans l'industrie pétrolière et minière, pour un total de presque 7 milliards de dollars. Les plus importants portent sur la construction d'une nouvelle raffinerie et l'exploitation de deux blocs pétroliers off-shore. Des projets dans la droite ligne du “drill, baby, drill“ (“creuse, bébé, creuse“) prôné par Donald Trump et qui contentent la Côte d'Ivoire. Abidjan souhaite (en effet) diversifier son économie, qui repose historiquement sur l'agriculture, en développant ses industries extractives et minières. »En fait, résume Le Monde Afrique, « en Côte d'Ivoire, les États-Unis de Trump mettent en œuvre leur nouvelle doctrine : “le commerce, pas l'aide“. » Avec un « discours de promotion économique débarrassé de toute pression diplomatique et qui est accueilli chaleureusement par les autorités ivoiriennes. “La nouvelle politique américaine en Côte d'Ivoire, qui ne s'occupe plus de défendre les droits des LGBT, qui ne pose plus de questions de politique intérieure, et qui a coupé les aides au financement des élections, trouve un certain écho auprès des dirigeants“, analyse un diplomate en poste à Abidjan. Et, estime Le Monde Afrique, pourrait même séduire une partie de la jeunesse dans une Afrique francophone où la souveraineté est brandie comme le nouvel étendard. »Un nouveau patron pour la Banque africaine de développementEnfin économie toujours avec cette question posée par Le Point Afrique : « qui pour succéder au nigérian Akinwumi Adesina ? » Le patron de la BAD, la Banque africaine de développement, arrive au terme de son second mandat. On connaitra demain le nom de son successeur. « Cinq candidats s'affrontent pour diriger la plus puissante banque de développement en Afrique, dans un contexte marqué par le désengagement financier de certains partenaires occidentaux […]. »Résultat, relève Le Point Afrique, « tous les candidats s'accordent sur un objectif : mobiliser davantage de capitaux en provenance du privé. Mais le prétendant consacré devra certainement orienter son regard plus à l'est. Début mai, l'administration Trump annonçait retirer sa contribution de 555 millions de dollars au Fonds africain de développement de la BAD. Ce coup dur porté au guichet concessionnel de l'institution ne fait que confirmer la quête de nouveaux financements que devra entreprendre la nouvelle présidence. »
C'est un classement établi par Jeune Afrique. Un classement qui « met en lumière les pays qui ont pris une longueur d'avance sur le continent dans trois domaines clés : la gouvernance, l'innovation et l'influence. »Pas de surprise, c'est l'Afrique du Sud qui est en tête. « De fait, explique Jeune Afrique, l'Afrique du Sud jouit d'une aura singulière. Sa diplomatie n'a pas d'équivalent sur le continent et son appartenance aux Brics, ainsi qu'au G20 – institution qu'elle préside cette année –, lui confère une place de leader. (…) La nation Arc-en-ciel reste, de loin, la première puissance industrielle d'Afrique, parfois dans des secteurs à forte valeur ajoutée comme l'automobile ou la chimie. Son économie est aussi portée par la richesse de son sous-sol (or, platine, charbon, etc.). Elle possède des infrastructures de classe mondiale, ce qui en fait une destination privilégiée par les investisseurs. (…) Le seul domaine dans lequel l'Afrique du Sud fait un peu moins bien qu'une dizaine d'autres pays du continent est la gouvernance. »Égypte et Maroc sur le podiumLa suite du classement des 20 pays les plus performants du continent, toujours selon Jeune Afrique : « l'Égypte et le Maroc viennent compléter le podium. (…) Les deux États d'Afrique du Nord se tiennent dans un mouchoir de poche. La croissance de l'économie égyptienne est portée par le secteur du bâtiment, tandis que le canal de Suez reste une source de revenus et d'influence non négligeable. »Quant au Maroc, « il est devenu un hub commercial, logistique et financier, notamment avec le port de Tanger Med, l'un des plus grands d'Afrique et de la Méditerranée. (…) La suite du classement, de la 4e à la 9e place, est d'abord occupée par le Botswana et le Kenya, puis, un peu plus loin, avec des résultats très serrés, par Maurice, l'Éthiopie, la Tanzanie et le Nigeria. Enfin, un trio francophone occupe les places suivantes : 10ᵉ, la Côte d'Ivoire ; 12ᵉ, la Tunisie ; 13e, le Sénégal. »La Côte d'Ivoire : laboratoire de la nouvelle doctrine économique américaine…La Côte d'Ivoire est donc le pays francophone d'Afrique de l'Ouest le mieux placé dans ce classement. Et ça n'est sans doute pas un hasard si les États-Unis ont annoncé récemment des investissements records dans ce pays. Le Monde Afrique précise : « des investissements essentiellement dans l'industrie pétrolière et minière, pour un total de presque 7 milliards de dollars. Les plus importants portent sur la construction d'une nouvelle raffinerie et l'exploitation de deux blocs pétroliers off-shore. Des projets dans la droite ligne du “drill, baby, drill“ (“creuse, bébé, creuse“) prôné par Donald Trump et qui contentent la Côte d'Ivoire. Abidjan souhaite (en effet) diversifier son économie, qui repose historiquement sur l'agriculture, en développant ses industries extractives et minières. »En fait, résume Le Monde Afrique, « en Côte d'Ivoire, les États-Unis de Trump mettent en œuvre leur nouvelle doctrine : “le commerce, pas l'aide“. » Avec un « discours de promotion économique débarrassé de toute pression diplomatique et qui est accueilli chaleureusement par les autorités ivoiriennes. “La nouvelle politique américaine en Côte d'Ivoire, qui ne s'occupe plus de défendre les droits des LGBT, qui ne pose plus de questions de politique intérieure, et qui a coupé les aides au financement des élections, trouve un certain écho auprès des dirigeants“, analyse un diplomate en poste à Abidjan. Et, estime Le Monde Afrique, pourrait même séduire une partie de la jeunesse dans une Afrique francophone où la souveraineté est brandie comme le nouvel étendard. »Un nouveau patron pour la Banque africaine de développementEnfin économie toujours avec cette question posée par Le Point Afrique : « qui pour succéder au nigérian Akinwumi Adesina ? » Le patron de la BAD, la Banque africaine de développement, arrive au terme de son second mandat. On connaitra demain le nom de son successeur. « Cinq candidats s'affrontent pour diriger la plus puissante banque de développement en Afrique, dans un contexte marqué par le désengagement financier de certains partenaires occidentaux […]. »Résultat, relève Le Point Afrique, « tous les candidats s'accordent sur un objectif : mobiliser davantage de capitaux en provenance du privé. Mais le prétendant consacré devra certainement orienter son regard plus à l'est. Début mai, l'administration Trump annonçait retirer sa contribution de 555 millions de dollars au Fonds africain de développement de la BAD. Ce coup dur porté au guichet concessionnel de l'institution ne fait que confirmer la quête de nouveaux financements que devra entreprendre la nouvelle présidence. »
Le président Ramaphosa était devant le parlement cet après-midi pour répondre aux questions de ses députés, quelques jours après son voyage à Washington. Parmi les sujets évoqués, celui d'une éventuelle installation de Starlink en Afrique du sud. Certains suggèrent de changer les lois pour permettre à Elon Musk de pénétrer le marché sud-africain. Le chef de l'État s'est dit "perplexe" devant la proposition, qui est loin de faire l'unanimité à l'Assemblée Nationale.
En Afrique du sud, un accident dans une mine d'or dans la région de Johannesburg contraint 260 mineurs à passer la nuit sous terre. Plus de peur que de mal heureusement ils ont fini par être ramenés à la surface.
Au sommaire : Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'est rendu cette semaine à la Maison Blanche pour tenter de raviver les relations diplomatiques entre les deux pays. Une rencontre qui s'est transformée pour beaucoup en embuscade, le président Trump ayant sermonné son homologue au sujet d'un prétendu « génocide blanc » en Afrique du Sud. En République démocratique du Congo, l'immunité parlementaire de l'ancien président de la République Joseph Kabila est levée. Quelles conséquences sur la stabilité politique et l'unité nationale ?Après l'intensification de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza, l'Union européenne a finalement décidé de réexaminer l'accord d'association conclu avec Israël. La remise en cause de ce partenariat économique est-elle un vrai levier de pression ?Enfin, les démocrates ont-ils dissimulé l'état de santé du président américain Joe Biden ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Hannane Ferdjani, journaliste et créatrice du média en ligne Beyond the noise Africa Jean-Marie Kassamba, président de l'Union nationale de la presse du Congo et directeur général de la chaîne télévisée Télé 50 Ousseynou Nar Gueye, directeur général du périodique sénégalais Tract Hebdo.
Donald Trump défie à nouveau les us et coutumes de la diplomatie, en accusant le président sud-africain Cyril Ramaphosa d'encourager un "génocide" contre les fermiers blancs, sur la base de documents infondés. On va plus loin avec Zyad Limam, Antoine Mariotti et Caroline Dumay au Cap.
A la une de la presse ce vendredi 23 mai : un bureau devenu ring de boxe, un tournant historique et une compétition controversée.
Le Sénat de la République démocratique du Congo a levé l'immunité parlementaire de Joseph Kabila, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires contre l'ancien président et sénateur à vie. Il est accusé par la justice militaire de "trahison, crime de guerre, crime contre l'humanité", aux côtés de la rébellion AFC/M23. Son entourage dénonce une "manœuvre politique" du président Felix Tshisekedi.
La photo est en couverture des journaux en Afrique du Sud : on y voit le président américain Donald Trump et son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, assis sur les fauteuils jaunes du Bureau ovale de la Maison-Blanche, devant les journalistes et les caméras. Et à voir leurs mouvements de mains, la discussion est animée…Le quotidien sud-africain Cape Times relate la scène : « Ramaphosa est arrivé en disant qu'il voulait discuter du commerce et des minerais rares. La réunion a débuté de manière cordiale. Trump et lui ont commencé à discuter golf. D'ailleurs, deux champions de golf sud-africains Ernie Els et Retief Goosen étaient présents dans la délégation de Ramaphosa. Mais la réunion a rapidement tourné au vinaigre, pointe Cape Times. Trump a montré une vidéo et des documents, comme prétendues preuves de ses affirmations infondées selon lesquelles les Sud-Africains blancs seraient persécutés et leurs terres confisquées ».Des allégations déjà formulées par le président américain ces derniers mois et démenties par l'Afrique du Sud. Cyril Ramaphosa s'est défendu, a démenti une nouvelle fois…Mais, constate le Mail & Guardian, autre média sud-africain, « les discussions commerciales ont été reléguées au second plan ».Et Cape Times de parler de véritable « embuscade tendue par Trump, comme celle dont avait été victime le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en février dernier ».Trop timoré ?The Star, autre quotidien sud-africain s'en prend à… Cyril Ramaphosa. « L'occasion ratée de Ramaphosa de repositionner l'Afrique du Sud comme centre d'affaires stratégique de l'Afrique », titre le journal. The Star qui dénonce « l'inertie diplomatique » du président sud-africain : « Ramaphosa a manqué une occasion en or : celle de rétablir les faits avec fermeté et audace. Il ne s'agissait pas seulement de dire la vérité sur les statistiques de la criminalité rurale ou la réforme agraire. Il s'agissait de dire au monde ce qu'est l'Afrique du Sud aujourd'hui – et, plus important encore, ce qu'elle aspire à être. L'Afrique du Sud ne s'effondre pas sous les violences raciales, s'exclame The Star. Elle abrite en réalité plus de 600 entreprises américaines prospères dans divers secteurs, de la finance à l'énergie, en passant par l'industrie manufacturière et les technologies de l'information. Elle abrite les marchés financiers les plus performants du continent africain et un système judiciaire qui, bien qu'imparfait, demeure indépendant et respecté. Pourtant, rien de tout cela n'a été exprimé sous les projecteurs du monde entier ».Il est vrai que Cyril Ramaphosa s'est défendu mollement, pointe Le Monde Afrique à Paris : « il a tenté de désamorcer la charge explosive de Trump de façon indirecte, par le sourire, par l'évocation de Nelson Mandela et de la diversité de la coalition au pouvoir. Il a évoqué la Constitution, protégeant les droits de tout propriétaire terrien. Il n'a pas nié l'ampleur de la criminalité qui ravage l'Afrique du Sud. Mais il n'a pas pris une position de principe nette, pour nier tout génocide des Afrikaners et appeler ce mensonge par son nom. Par moments, il se frottait les paumes des mains, ne sachant plus quoi faire pour défendre l'honneur national sans aggraver la situation ».Des faits travestis…Le Monde Afrique répond également aux allégations de Donald Trump qui a été jusqu'à parler, donc, de génocide : « les meurtres dans les fermes isolées sont une réalité en Afrique du Sud, reconnait le journal. Mais ils ne représentent qu'une fraction des homicides perpétrés dans le pays, l'un des plus violents au monde. Plus de 27 000 personnes ont ainsi été tuées entre mars 2023 et mars 2024. Par comparaison, en moyenne, au cours de la décennie écoulée, une cinquantaine de meurtres ont lieu chaque année dans des fermes. Parmi les victimes, des agriculteurs blancs, mais pas exclusivement. De nombreux travailleurs agricoles ou des vigiles noirs comptent également parmi les victimes ».Commentaire du Monde Afrique : « toutefois, la réalité, dans ses nuances, a peu de chances de pénétrer le monde MAGA ».Springbok vs pitbull…Enfin, L'Observateur Paalga au Burkina caricature les deux présidents avec cette formule : « le springbok et le pitbull de la Maison-Blanche ».L'Observateur qui n'est guère surpris : « les sujets qui fâchent étaient si nombreux qu'on se demande comment le président sud-africain aurait pu s'y prendre pour déminer ce terrain quand on connaît la brutalité avec laquelle Donald Trump imprime ses relations avec les autres pays. Mais comme avec le locataire de la Maison-Blanche, tout finit toujours autour du transactionnel, Ramaphosa n'aura pas d'autres choix que de lui offrir des facilités dans l'exploitation des minerais rares (diamant, manganèse, platine…) dont le pays de Mandela regorge ».
La photo est en couverture des journaux en Afrique du Sud : on y voit le président américain Donald Trump et son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, assis sur les fauteuils jaunes du Bureau ovale de la Maison-Blanche, devant les journalistes et les caméras. Et à voir leurs mouvements de mains, la discussion est animée…Le quotidien sud-africain Cape Times relate la scène : « Ramaphosa est arrivé en disant qu'il voulait discuter du commerce et des minerais rares. La réunion a débuté de manière cordiale. Trump et lui ont commencé à discuter golf. D'ailleurs, deux champions de golf sud-africains Ernie Els et Retief Goosen étaient présents dans la délégation de Ramaphosa. Mais la réunion a rapidement tourné au vinaigre, pointe Cape Times. Trump a montré une vidéo et des documents, comme prétendues preuves de ses affirmations infondées selon lesquelles les Sud-Africains blancs seraient persécutés et leurs terres confisquées ».Des allégations déjà formulées par le président américain ces derniers mois et démenties par l'Afrique du Sud. Cyril Ramaphosa s'est défendu, a démenti une nouvelle fois…Mais, constate le Mail & Guardian, autre média sud-africain, « les discussions commerciales ont été reléguées au second plan ».Et Cape Times de parler de véritable « embuscade tendue par Trump, comme celle dont avait été victime le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en février dernier ».Trop timoré ?The Star, autre quotidien sud-africain s'en prend à… Cyril Ramaphosa. « L'occasion ratée de Ramaphosa de repositionner l'Afrique du Sud comme centre d'affaires stratégique de l'Afrique », titre le journal. The Star qui dénonce « l'inertie diplomatique » du président sud-africain : « Ramaphosa a manqué une occasion en or : celle de rétablir les faits avec fermeté et audace. Il ne s'agissait pas seulement de dire la vérité sur les statistiques de la criminalité rurale ou la réforme agraire. Il s'agissait de dire au monde ce qu'est l'Afrique du Sud aujourd'hui – et, plus important encore, ce qu'elle aspire à être. L'Afrique du Sud ne s'effondre pas sous les violences raciales, s'exclame The Star. Elle abrite en réalité plus de 600 entreprises américaines prospères dans divers secteurs, de la finance à l'énergie, en passant par l'industrie manufacturière et les technologies de l'information. Elle abrite les marchés financiers les plus performants du continent africain et un système judiciaire qui, bien qu'imparfait, demeure indépendant et respecté. Pourtant, rien de tout cela n'a été exprimé sous les projecteurs du monde entier ».Il est vrai que Cyril Ramaphosa s'est défendu mollement, pointe Le Monde Afrique à Paris : « il a tenté de désamorcer la charge explosive de Trump de façon indirecte, par le sourire, par l'évocation de Nelson Mandela et de la diversité de la coalition au pouvoir. Il a évoqué la Constitution, protégeant les droits de tout propriétaire terrien. Il n'a pas nié l'ampleur de la criminalité qui ravage l'Afrique du Sud. Mais il n'a pas pris une position de principe nette, pour nier tout génocide des Afrikaners et appeler ce mensonge par son nom. Par moments, il se frottait les paumes des mains, ne sachant plus quoi faire pour défendre l'honneur national sans aggraver la situation ».Des faits travestis…Le Monde Afrique répond également aux allégations de Donald Trump qui a été jusqu'à parler, donc, de génocide : « les meurtres dans les fermes isolées sont une réalité en Afrique du Sud, reconnait le journal. Mais ils ne représentent qu'une fraction des homicides perpétrés dans le pays, l'un des plus violents au monde. Plus de 27 000 personnes ont ainsi été tuées entre mars 2023 et mars 2024. Par comparaison, en moyenne, au cours de la décennie écoulée, une cinquantaine de meurtres ont lieu chaque année dans des fermes. Parmi les victimes, des agriculteurs blancs, mais pas exclusivement. De nombreux travailleurs agricoles ou des vigiles noirs comptent également parmi les victimes ».Commentaire du Monde Afrique : « toutefois, la réalité, dans ses nuances, a peu de chances de pénétrer le monde MAGA ».Springbok vs pitbull…Enfin, L'Observateur Paalga au Burkina caricature les deux présidents avec cette formule : « le springbok et le pitbull de la Maison-Blanche ».L'Observateur qui n'est guère surpris : « les sujets qui fâchent étaient si nombreux qu'on se demande comment le président sud-africain aurait pu s'y prendre pour déminer ce terrain quand on connaît la brutalité avec laquelle Donald Trump imprime ses relations avec les autres pays. Mais comme avec le locataire de la Maison-Blanche, tout finit toujours autour du transactionnel, Ramaphosa n'aura pas d'autres choix que de lui offrir des facilités dans l'exploitation des minerais rares (diamant, manganèse, platine…) dont le pays de Mandela regorge ».
À la Une de la presse ce jeudi 22 mai, les réactions dans la presse sud-africaine au guet-apens tendu par Donald Trump au président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui a su gardé son sang-froid. Une enquête du New-York Times sur le démantèlement d'un large réseau d'espions russes au Brésil. L'ascension fulgurante, puis la chute de l'organisation Etat islamique en Somalie, décimée par les forces locales appuyées par les Américains. Enfin, l'IA réussit son baccalauréat avec mention assez bien.
Le président américain Donald Trump a réitéré mercredi devant son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, reçu à la Maison blanche, des accusations de persécution et de massacres de Blancs en Afrique du Sud, l'un des principaux points de contentieux entre leurs deux pays. Pretoria rejette les accusations selon lesquelles les Blancs sont spécifiquement visés de manière disproportionnée par des crimes. Le taux d'homicide reste élevé en Afrique du Sud, la grande majorité des victimes sont noires.
Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur l'affaire des traitements illégaux des eaux minérales par la multinationale Nestlé en France, la reprise extrêmement limitée de l'aide humanitaire à Gaza et le rapprochement entre la Chine et l'Amérique latine dans le cadre du projet commercial des « nouvelles routes de la soie ». Trump-Ramaphosa : un tête-à-tête sous tensionAux États-Unis pour une visite de quatre jours, le président Cyril Ramaphosa doit s'entretenir avec son homologue Donald Trump. Le face-à-face entre les deux hommes s'annonce tendu tant les relations entre Washington et Pretoria se sont dégradées ces derniers mois. Que faut-il attendre de cette rencontre ? Avec Valentin Hugues, correspondant de RFI à Johannesburg. France : le scandale des eaux minérales naturelles Révélée il y a un an et demi, l'affaire des traitements illégaux des eaux minérales par la multinationale Nestlé a été délibérément dissimulée par l'État français, selon une commission d'enquête sénatoriale. Pourquoi l'État a-t-il choisi de garder le silence ? Maintenant que les sénateurs disposent d'assez d'éléments, des poursuites judiciaires pourraient-elles être engagées ? Avec Aurélien Devernoix, journaliste au service politique de RFI. Gaza : une reprise très limitée de l'aide humanitaire Alors qu'une vaste opération terrestre israélienne est en cours dans la bande de Gaza, Benyamin Netanyahu a autorisé la reprise de l'aide humanitaire. Pourquoi après plus de deux mois de blocus, l'aide ne rentre qu'au compte-gouttes dans l'enclave palestinienne ? La France, le Royaume-Uni et le Canada ont annoncé qu'ils ne « resteraient pas les bras croisés », qu'est-ce que cela signifie ? Avec Jean-Paul Chagnollaud, président d'honneur de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient (Iremmo) et professeur émérite des Universités. Amérique latine : nouveau champ de bataille entre Pékin et Washington ? Pékin et Bogota ont conclu un accord visant à intégrer la Colombie dans le mégaprojet commercial des « nouvelles routes de la soie » lancé en 2013. Pourquoi la Chine se rapproche-t-elle autant de l'Amérique latine ? Est-ce une manière de concurrencer l'économie américaine dans ce contexte de guerre commerciale entre Pékin et Washington ? Avec Marie-Françoise Renard, professeure d'Économie émérite à l'Université Clermont-Auvergne, spécialiste de la Chine.
À part leur passion commune pour le golf, il n'y a pas beaucoup d'atomes crochus entre l'États-Unien Donald Trump et le Sud-Africain Cyril Ramaphosa. Surtout depuis que le président américain a accusé l'Afrique du Sud de commettre un « génocide » contre les fermiers blancs afrikaners. Mais ce mercredi, les deux chefs d'Etat vont se rencontrer à la Maison Blanche. Donald Trump et Cyril Ramaphosa vont-ils être capables de trouver un terrain d'entente sur Gaza et sur les tarifs douaniers ? La chercheuse de l'International Crisis Group, par ailleurs Sud-Africaine, Liesl Louw, est notre invitée. RFI : Quelle est la vraie raison du raidissement des Américains contre l'Afrique du Sud ? Est-ce que c'est le sort des fermiers blancs afrikaners ou est-ce que c'est la plainte pour génocide que Pretoria a déposé contre Israël devant la Cour internationale de Justice ?Liesl Louw : Ce qui est sûr, c'est que la plainte contre Israël a beaucoup contribué à cette dégradation. Et puis aussi, depuis le début de 2022, le fait que l'Afrique du Sud ne voulait pas ouvertement condamner la Russie pour l'invasion de l'Ukraine et son insistance depuis aussi de vouloir être neutre dans ce conflit, l'Afrique du Sud étant membre des BRICS, etc. Donc il y a le conflit en Ukraine et puis sa ferme opposition à ce que fait Israël à Gaza.Et alors, sur cette question palestinienne que l'Afrique du Sud défend depuis la fin de l'apartheid, est-ce que vous pensez que Cyril Ramaphosa va lever le pied dans les prochaines semaines pour essayer de calmer le jeu avec Donald Trump?Moi, je pense que, politiquement, il ne va pas lever le pied. Il y a un large consensus en Afrique du Sud, même au sein de cette coalition du gouvernement d'unité nationale, pour condamner Israël. D'accord, il y a des nuances. L'Alliance démocratique, donc le parti de l'opposition qui fait partie du gouvernement aujourd'hui, n'a pas soutenu le procès à La Haye. Mais l'opposition de l'Afrique du Sud contre Israël a une popularité assez large. Je ne pense pas que c'est quelque chose que Cyril Ramaphosa va ouvertement changer dans cette position pro-palestinienne.À lire aussiAfrique du Sud: des diplomates aux États-Unis pour apaiser les tensions entre les deux paysDepuis le début de l'invasion de l'Ukraine il y a trois ans, l'Afrique du Sud a renforcé ses liens avec la Russie, notamment via les BRICS. Elle s'est aussi rapprochée de la Chine et de l'Iran. Est-ce que Cyril Ramaphosa n'a pas intérêt à rééquilibrer sa politique internationale s'il veut voir Donald Trump lors du sommet du G20 en novembre prochain en Afrique du Sud ?Oui, et je pense que ça, c'est vraiment l'enjeu diplomatique de cette rencontre. Parce que Ramaphosa, il faut se souvenir, à la fin du mois d'avril, il a invité Zelensky à Pretoria. Même si c'est très complexe, parce que l'Afrique du Sud, quand même, est un membre des BRICS. La Chine étant son plus grand partenaire économique. Et il y a encore très récemment des ministres du Congrès national africain (ANC) qui sont allés en Russie rencontrer Vladimir Poutine à Moscou. Donc, ce n'est pas facile de jouer les non-alignés.Sur le plan économique, les Américains sont le deuxième partenaire commercial de l'Afrique du Sud à qui ils achètent beaucoup de voitures et beaucoup de produits agricoles. Si demain Donald Trump augmente les taxes douanières de 30 %, comme il en a agité la menace le mois dernier, est-ce que cela ne risque pas de ruiner beaucoup d'agriculteurs et beaucoup d'ouvriers agricoles ?Oui, absolument. Ça, c'est vraiment la vraie raison pour cette visite et pour l'Afrique du Sud qui a un taux de chômage de 32 %. Et si encore, dans certaines zones où il y a des grandes fabriques d'automobiles, ces usines venaient à fermer, des dizaines de milliers de gens pourraient perdre leur travail et cela aggraverait le taux de chômage. Donc l'agriculture, le secteur automobile sont absolument clé pour l'Afrique du Sud.À lire aussiAfrique du Sud: les premiers «réfugiés» blancs afrikaners partis pour les États-UnisLe porte-parole de la présidence sud-africaine a évoqué il y a quelques jours un éventuel accord avec les États-Unis dans le domaine des terres rares et des métaux stratégiques comme le manganèse. Est-ce que ce serait une façon d'amadouer le président américain par un deal à la façon Volodymyr Zelensky ?Oui, absolument. Et depuis quelque temps, nous regardons de près où sont les terres rares. L'Afrique du Sud est un grand pays minier, bien sûr, et l'Afrique du Sud a des ressources stratégiques : manganèse, platine, chrome. Mais en ce qui concerne les terres rares, l'Afrique du Sud n'est pas un grand producteur de terres rares. Donc, depuis quelque temps, des économistes, des diplomates, tout le monde réfléchit, même dans les médias. Il y a énormément de débats autour de ce que l'Afrique du Sud peut offrir. Comment réparer cette relation qui est extrêmement importante, même s'il y a des choses où l'Afrique du Sud et les États-Unis ne sont pas d'accord ? La question d'Israël, par exemple. Mais pour réparer cette relation très importante, l'Afrique du Sud souhaite mettre sur la table ses atouts économiques.
durée : 00:06:09 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - En Afrique du Sud, l'opération nationale contre l'exploitation minière illégale s'est intensifiée depuis le siège policier de Stilfontein qui a duré plusieurs mois. Les autorités ont privé des mineurs clandestins de vivres. La BBC révèle des violences sexuelles sur des adolescents dans les mines.
durée : 00:02:32 - Le vrai ou faux - Pendant toute une journée, l'IA de X a véhiculé la théorie complotiste d'un prétendu "génocide des blancs" en Afrique du Sud. Le réseau social déplore une "modification non-autorisée".
En RD Congo, plus de 300 civils ont été expulsés de Goma vers le Rwanda. Le M23, qui a pris la ville il y a quelques mois, affirme que ces personnes sont des Rwandais en situation irrégulière. La plupart vivait à Karenga, fief des FDLR, opposées au groupe rebelle.
Le tourisme et la gentrification permettent souvent de revitaliser des quartiers, mais ils sont aussi parfois une menace pour leur identité, et pour le confort de leurs habitants. En Afrique du Sud, dans la ville du Cap, le quartier de Bo-kaap en fait les frais. Ses petites maisons colorées à flanc de colline ravissent les usagers d'Instagram et autres visiteurs. Une situation de plus en plus difficile à tenir pour les habitants. Après plusieurs années de lutte, ils viennent d'obtenir que les bus touristiques ne soient plus autorisés à entrer dans le quartier. De notre envoyée spéciale au Cap,Ruelles pavées à flanc de colline, le quartier de Bo-Kaap, « au-dessus du Cap » en afrikaans, a des allures de village, en plein cœur de la métropole d'Afrique du Sud. Un village aux mille couleurs, avec ses petites maisons roses, vertes, bleues qui font la joie des touristes comme Nadira. « Qui ne voudrait pas venir ici ? C'est vraiment joli pour faire des photos. C'est une attraction touristique, donc il fallait vraiment qu'on passe par ici », s'enthousiasme-t-elle.Chaque jour, une foule de visiteurs envahit les ruelles étroites du petit quartier. Un succès difficile à gérer pour les habitants. « C'est très beau ici et on comprend tout à fait que les gens veulent venir et prendre des photos. Le problème, c'est le manque de respect qui vient avec. Certains touristes pensent qu'en venant ici, ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent. Qu'il s'agisse d'ouvrir le portail de quelqu'un et de monter le perron pour prendre une photo. Ou de demander à un habitant : "est-ce que vous pouvez rentrer dedans parce que je veux une photo de votre maison ?" », s'indigne Jacky Poking, résidente et activiste.Les résidents viennent d'obtenir l'interdiction pour les bus touristiques de circuler dans les ruelles, après des années à le réclamer. Descendante des esclaves malais, cette communauté à majorité musulmane est installée ici depuis des générations et y a fondé la première mosquée du pays. Elle a développé de nombreuses traditions, menacées aujourd'hui par la gentrification. « Nos tarifs, comme l'eau et l'électricité, augmentent d'année en année. Il devient donc très difficile pour les habitants de rester dans le quartier, même s'ils le souhaitent. Surtout les personnes âgées. Souvent, ceux qui ont vendu ces dernières années l'ont fait parce qu'ils n'arrivaient plus à payer », se désole Jacky Poking.De plus en plus de maisons sont rachetées par des investisseurs, constate Zaki Harris, habitant et guide touristique. « Dans ces rues principales, une maison sur deux est habitée par un Sud-Africain. Entre les deux, on trouve des Airbnb et d'autres locations à court terme. Des maisons qui restent vides la moitié de l'année », regrette-t-il. Zaki milite pour un tourisme plus soucieux des traditions, et qui profite davantage à la communauté, qui pour l'instant en perçoit peu les retombées. « Si nous ne promouvons pas un meilleur tourisme, il sera beaucoup plus difficile pour nos enfants de pouvoir garder le lien avec leur patrimoine culturel », estime-t-il. Difficile pour la petite communauté de résister aux assauts de la ville. Elle n'a pas réussi à empêcher la construction d'un immeuble de six étages en bordure du quartier.À lire aussiAfrique du Sud: le télévangéliste Timothy Omotoso à nouveau arrêté dans une affaire d'immigration
Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur des armes de fabrication chinoise au Soudan, des Afrikaners aux États-Unis et le Grand Barrage de la Renaissance. Tchad : le procès d'Idriss Youssouf Boy, symbole de la lutte contre la corruption ? Idriss Youssouf Boy, l'ancien directeur de cabinet du président Mahamat Idriss Déby, a écopé de cinq ans de prison ferme pour corruption passive. Cette condamnation est-elle un règlement de compte politique ou une réelle décision de justice dans le cadre de la lutte contre la corruption ? Comment expliquer que son accusateur soit condamné à la même peine pour corruption active ?Avec Nadia Ben Mahfoudh, correspondante de RFI à N'Djamena. Soudan : des armes chinoises entre les mains des FSR Selon une enquête d'Amnesty International, des armes de fabrication chinoise fournies par les Émirats arabes unis aux paramilitaires des FSR sont utilisées au Soudan dans la guerre qui déchire le pays depuis deux ans. De quelles preuves dispose l'ONG ? La Chine peut-elle être accusée de violer l'embargo sur les armes de l'ONU, alors qu'elle n'a pas directement livré ces équipements militaires aux FSR ?Avec Clea Broadhurst, correspondante de RFI à Pékin. Afrique du Sud : pourquoi Trump offre l'asile aux Afrikaners ? Les premiers réfugiés blancs sud-africains sont arrivés lundi à Washington à bord d'un avion affrété par le gouvernement américain. Ils ont été accueillis en grande pompe par le numéro deux du département d'État. Pourquoi l'Administration Trump leur accorde-t-elle le statut de réfugiés ? Quel est le profil socio-économique de ces Sud-Africains ?Avec Cécile Perrot, maître de conférences à l'Université de Rennes 2, spécialiste de l'Afrique du Sud. Grand barrage de la Renaissance : où en est le conflit ? Construit par l'Éthiopie sur le Nil Bleu, le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique devrait être opérationnel cette année. Mais pour l'Égypte, ce projet menace la «stabilité régionale». Où en est le traitement de la plainte déposée par Le Caire en septembre 2024 auprès du Conseil de sécurité des Nations unies ? Qu'espère obtenir l'Égypte ?Avec Franck Galland, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique.
49 Afrikaners, ces Sud-Africains blancs descendants de colons néerlandais, sont attendus ce lundi (12 mai 2025), aux États-Unis. Hier, ils ont pris place à bord d'un vol charter affrété par les États-Unis, nous apprend le New York Times qui les a suivis à l'aéroport hier, à Johannesburg. Ces Afrikaners, descendant pour la plupart de colons néerlandais, fuient, disent-ils, les persécutions, les discriminations dont ils sont victimes dans leur pays natal. Ils affirment ainsi «avoir été la cible de violence» ou «s'être vus refuser des emplois» en raison de la couleur de leur peau. Au cœur du problème, en réalité, se trouve la question des terres. Comme l'explique le New York Times, les terres agricoles des Sud-Africains blancs qui ne représentent que 7% de la population, couvrent plus de la moitié du pays. Depuis peu, une loi autorise les autorités à exproprier sans dédommager les propriétaires. Pas sûr que cela soit juridiquement faisable, souligne le quotidien. Mais cela inquiète beaucoup d'Afrikaners. En mars, les États-Unis affirmaient avoir reçu 8.000 demandes d'asile. Les Afrikaners qui arriveront ce lundi, auront en effet le statut de réfugiés. Donald Trump «a suspendu la quasi-totalité des admissions de réfugiés fuyant la famine et la guerre, en provenance de pays comme le Soudan ou la République démocratique du Congo. Mais il a créé une voix d'entrée accélérée pour les Afrikaners, une minorité ethnique blanche à l'origine du régime brutal d'apartheid en Afrique du Sud.»Une initiative de l'administration Trump qui suscite des critiques de la part d'associations qui viennent en aide aux migrants, mais aussi du gouvernement sud-africain qui y voit, comme le rapporte le New York Times, une «tentative politique visant à discréditer le pays». Les États-Unis, de leur côté, reprochent au pays dont est originaire Elon Musk, «ses relations étroites avec l'Iran et sa position ferme contre Israël.» Donald Trump n'aurait pas digéré la plainte pour génocide déposée devant la Cour internationale de justice au sujet de la guerre à Gaza. Plus de la moitié de la population haïtienne souffre de la faimEn Haïti, la presse fait état de nouvelles violences qui ont empêché la tenue d'un référendum constitutionnel annoncé pour hier. Les gangs ont de nouveau attaqué Furcy et Kenscoff et ont été repoussés par la police, nous apprend Alterpresse. Déjà, la semaine dernière, la police avait réussi à reprendre le contrôle du sous-commissariat de Furcy. Cette fois-ci, «plusieurs membres de la population, qui avaient été kidnappés par les groupes armés, ont été libérés», rapporte l'agence de presse. Depuis plusieurs semaines, les gangs «cherchent à étendre leur contrôle dans les hauteurs de la capitale» et à s'emparer de ces zones semi-rurales, ce qui soulève «des inquiétudes sur la sécurité alimentaire», souligne Alterpresse. La commune de Kenscoff, notamment, est «une importante zone de production agricole pour la capitale». Or, la faim est un problème majeur en Haïti. Désormais, près de 6 millions de personnes se trouvent en insécurité alimentaire aigüe, comme l'explique Martine Villeneuve, directrice de l'ONG Action contre la faim en Haïti, à Achim Lippold. Le Pérou, confronté à une vague de violencesNotre dossier du jour nous emmène au Pérou, pays confronté à une insécurité et une criminalité grandissantes. Les chiffres augmentent de manière exponentielle : on déplore 700 homicides depuis le début de l'année. Dans la capitale, Lima, les assassinats et les extorsions sont quotidiens. Reportage de Martin Chabal. Venezuela : inquiétudes autour du sort d'un membre de l'ONG ProveaLes proches de l'avocat Eduardo Torres, membre de l'équipe juridique de l'organisation de défense des droits humains Provea, sont sans nouvelles de lui depuis vendredi. Il était «régulièrement ciblé par des menaces et des actes de harcèlement de la part de représentant·es des forces de sécurité de l'État vénézuélien», écrit la Fédération internationale pour les droits humains dans un communiqué. La FIDH dénonce une possible disparition forcée. Andronico Rodriguez, favori de la présidentielle bolivienneLa campagne en vue de la présidentielle du 17 août débute en Bolivie. À gauche, il y a déjà trois candidats : l'actuel président Luis Arce, l'ancien chef de l'État Evo Morales et, donc, Andronico Rodriguez, 36 ans, «l'élève d'Evo Morales», comme le qualifie le quotidien argentin Infobae qui lui consacre un long portrait. Né dans la province de Cochabamba, dans une famille de paysans, Andronico Rodriguez réalise très jeune que pour s'en sortir, il faut faire des études. Il obtiendra un diplôme de sciences politiques à l'Université de Cochabamba. Enfant, il accompagne ses parents à des réunions syndicales. Une fois étudiant, il prend peu à peu des responsabilités au sein des fédérations de producteurs de coca et à 28 ans, il finit par devenir le bras droit d'Evo Morales. Les différentes périodes de turbulences que traverse le MAS, le Mouvement vers le socialisme, lui permettent de se faire connaître, raconte encore Infobae. Élu sénateur en 2020, il prend en même temps la tête de la chambre haute où il se distingue par son sens du compromis.Pour beaucoup, Andronico Rodriguez est le successeur naturel d'Evo Morales, mais lui a choisi de s'émanciper, de prendre ses distances. Aujourd'hui, il pourrait profiter du vide créé par «la guerre intestine que se livrent» Evo Morales et Luis Arce, analyse Infobae. Au sein du bloc cocalero, sa jeunesse séduit. Pour la première fois au sein du mouvement, les syndicats critiquent publiquement l'absence de renouvellement de leurs dirigeants, tout particulièrement d'Evo Morales qui est à leur tête depuis près de 30 ans. L'ex-président pourrait devoir négocier avec son ancien dauphin s'il veut survivre politiquement, estime le quotidien argentin. Journal de la 1èreAu lendemain d'un nouveau drame en Martinique, le préfet Étienne Desplanques était l'invité du journal radio de La 1ère ce lundi matin. Il a réagi à l'exécution en plein jour de trois jeunes hommes dans une rue de Fort-de-France.
Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur les tensions sino-japonaises et le meurtre d'un jeune Malien dans une mosquée en France. Afrique du Sud : des victimes de l'apartheid attendent toujours justice Face à la pression de victimes de l'apartheid, le président Cyril Ramaphosa a ordonné la création d'une commission chargée de vérifier si les gouvernements qui se sont succédé ces 30 dernières années ont bloqué les poursuites contre des suspects accusés de crimes commis avant 1994. Comment une telle enquête sera-t-elle menée plus trois décennies après la fin de l'apartheid ? Qu'attendent les familles des victimes ?Avec Claire Bargelès, correspondante de RFI à Johannesburg. Japon/Chine : tensions dans les airs sur fond de différend territorial Les tensions se sont ravivées entre le Japon et la Chine autour des cinq ilots dénommés Senkaju par les Japonais et Diaoyu par les Chinois. Les deux pays s'accusent mutuellement d'intrusion dans leur espace aérien, au-dessus de ces îles. Pourquoi cet archipel est-il source de conflit ? Quelles peuvent être les conséquences de la dégradation brutale des relations ?Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. France : que sait-on du meurtrier d'Aboubacar Cissé ? Plus de 10 jours après l'assassinat islamophobe d'Aboubacar Cissé, malien de 22 ans, tué de 57 coups de couteau alors qu'il priait dans une mosquée dans le sud de la France, que sait-on du profil et des motivations du meurtrier présumé ? Pourquoi le Parquet national antiterroriste ne s'est toujours pas saisi de l'affaire comme le réclame la famille de la victime ?Avec Haoues Seniguer, maître de conférences HDR en science politique à Sciences Po Lyon, chercheur au laboratoire Triangle.
Direction l'Afrique du Sud, pays le plus touché au monde par le Sida. Les coupes drastiques de l'aide américaine menacent la lutte contre le virus. Reportage au Cap de notre correspondant Gabriel Porrometo. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est une fermeture qui aurait dû durer quelques mois et qui a duré cinq ans. En Afrique du Sud, la principale bibliothèque municipale de Johannesburg avait fermé ses portes en 2020 en raison des restrictions Covid. Elle est désormais – et ce depuis quelques semaines seulement – à nouveau réouverte au public. Une réouverture rendue possible par la mobilisation d'associations, attachées à ce lieu de savoir essentiel pour les Sud-Africains, qui ont fait pression sur la ville. Un groupe d'étudiants patientent devant la bibliothèque de Johannesburg, en Afrique du Sud. Les grandes portes en bois vont bientôt ouvrir. « Le fait d'être devant la bibliothèque me fait vraiment chaud au cœur, car là d'où je viens, il n'y a pas de bibliothèque du tout. La plus proche est littéralement celle-ci. Tout ce temps, quand elle était fermée, ce fut dévastateur. Parce que Johannesburg est un centre social, tous les étudiants peuvent venir ici, et c'est un endroit qui nourrira les rêves de beaucoup de jeunes » explique Mpilo, aux premières loges, qui porte l'uniforme de son lycée.Cinq ans de fermeture, c'est trop long, selon les associations, qui ont fait pression sur la ville pour accélérer la réouverture. « Nous avons donc organisé cette grande manifestation l'année dernière et tout d'un coup, nous avons été invités aux réunions avec les parties prenantes. Nous avions accès aux informations. Et à chaque réunion, on demandait : "Alors, c'est pour quand ?" », raconte Flo Bird, la fondatrice de Johannesburg Héritage. Sur son t-shirt bleu, il est écrit : « Les bibliothèques offrent des services essentiels. »Un peu à l'écart du groupe, nous rencontrons Yunus Chamda, membre d'un collectif qui s'est aussi battu pour la réouverture. Il prend le temps de contempler le lieu. « Si vous regardez les grandes fenêtres ici, avec la lumière qui entre, vous ressentez cette tranquillité, cette sérénité. Il y a maintenant tellement d'opportunités, notamment pour les jeunes. Parce que vous avez votre maison ; votre lieu de travail ; et ensuite, il y a un troisième endroit, où l'on est en sécurité, où l'on est en paix. Et c'est la bibliothèque. Une bibliothèque que moi-même, d'ailleurs, je fréquentais quand j'étais jeune », se souvient-il. Alors que beaucoup d'immeubles voisins du centre-ville sont abandonnés ou contrôlés par les gangs, cette réouverture signe le retour du savoir et de l'éducation au cœur de Johannesburg.À lire aussiL'Afrique du Sud dans le viseur de l'administration Trump
Le roi du Maroc a donné le coup d'envoi, en fin de semaine dernière, aux travaux d'extension de la ligne de TGV marocaine. Une étape majeure pour le pays, qui inspire aussi d'autres nations africaines séduites par le projet de grande vitesse ferroviaire. Décryptage. Depuis 2018, le TGV Al Boraq relie Tanger à Casablanca en atteignant jusqu'à 320 km/h. Cette première ligne de train à grande vitesse du continent a été construite en partenariat avec des acteurs français tels qu'Alstom et la SNCF. L'an dernier, selon l'Office national des chemins de fer marocains (ONCF), 5,5 millions de voyageurs ont emprunté cette ligne, générant un chiffre d'affaires de 780 millions de dirhams, soit un peu plus de 16% des recettes totales de la compagnie nationale. Aujourd'hui, avec l'extension en direction de Marrakech, le Maroc confirme son rôle de pionnier du TGV en Afrique. Un continent qui prépare ses projets À ce jour, aucun autre pays africain ne dispose d'un train roulant à 320 km/h. Mais plusieurs projets de réseaux ferroviaires à grande vitesse sont en cours de développement, dans le cadre de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, qui prévoit à terme un maillage continental. L'Égypte est l'un des pays les plus avancés dans cette ambition : trois nouvelles lignes sont en construction en partenariat avec l'Allemand Siemens, avec des trains pouvant atteindre 250 km/h. En Afrique subsaharienne, le Nigeria exploite depuis 2016 la ligne Kaduna-Abuja, où l'on circule à 150 km/h. Cette ligne, en grande partie financée par la Chine, sera prochainement prolongée jusqu'à Kano grâce à un nouveau prêt chinois de 225 millions de dollars. En Afrique du Sud également, des réflexions sont en cours pour restructurer le système ferroviaire et intégrer le train à grande vitesse dans une réforme plus large, encore difficile à mettre en œuvre. Le train, moteur de transformation économique Pendant longtemps, le train en Afrique a été essentiellement utilisé pour le transport des matières premières. Aujourd'hui, le regard change : il s'agit de favoriser l'intégration économique des régions, d'encourager la mobilité des populations, et de désenclaver les territoires. Se déplacer vite, bien et en sécurité devient un enjeu stratégique pour créer de nouveaux pôles économiques. Le développement de la grande vitesse ferroviaire est perçu comme un levier majeur pour accélérer la transition écologique, soutenir la croissance et renforcer l'intégration territoriale du continent africain. À lire aussiLe rail européen à l'heure de la concurrence
Entre une légende du rap sud-africain et un poète angevin, mon cœur balance… Notre 1er invité est Stogie T pour la sortie de l'EP ShallowVétéran du hip-hop sud-africain, Stogie T (Tumi Molekane) n'est pas un parolier classique. Son travail consiste à trouver un équilibre délicat entre différents mondes ; il a prouvé qu'il était la voix du peuple, mais il n'hésite pas à tendre un miroir à l'ensemble de la société, et le reflet est toujours plus complexe que les clichés bien-pensants du «rap conscient» et la nature stéréotypée et banale du «rap commercial».Le message dominant de Shallow est la psychose collective. Le dernier EP publié par Stogie T depuis la pandémie mondiale contient des chansons percutantes qui reflètent une forme particulière de cynisme prévalant en Afrique. Le rêve différé, la perte d'espoir sous le poids écrasant d'un État de plus en plus défaillant. Stogie T a déjà parlé de cet état, mais cette fois-ci, il se penche sur les effets qu'il a sur ses habitants. Ce qu'il advient de la pensée des gens, de leurs dysfonctionnements et de leurs pathologies.Stogie T (alias Tumi Molekane) est sur la voie de l'autoréflexion, de l'introspection, de l'évolution et de la restitution, tout en jouant la carte du progrès. Il s'interroge sur les valeurs et les règles qui régissent notre vie, sur les raisons de désespérer ou d'espérer d'un pays entouré d'un pillage flagrant, sur les raisons d'être cynique et sur les raisons de croire et de se soucier des autres.Les chansons de cet EP ont été conçues et enregistrées pendant Covid et entre les moments d'anxiété intense dus au dysfonctionnement et au désordre sociétal, à la perte d'amis proches et de membres de la famille, et à la disparition tragique de ses pairs. En tant qu'artiste cherchant à trouver une voix dans le désordre et à s'élever au-dessus du bruit de la machine médiatique mondiale, Stogie T a trouvé du réconfort dans la tragédie et le traumatisme. Offrant un contrepoint à l'air du temps par le biais d'une poésie artistique nous rappelant, ainsi qu'à lui-même, qu'en tant qu'artiste, c'est son travail qui apporte de l'espoir pour l'avenir, mais qu'il doit faire preuve d'un grand discernement, d'espoir pour l'avenir, mais qu'il doit rester fidèle à lui-même, à sa famille et à sa communauté.Titres interprétés grand studio- Shallow Live RFI- Zimkile feat Msaki, extrait album- Too Late For Mama Live RFI.Line Up : Tumi Molekane (voix), Shane Cooper (basse), Bonj (voix), Bokani Dyer (claviers, voix), Clem Carr (claviers)et Justin Badenhorst (batterie).Traduction : Enora LouisSon : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► EP Shallow (Sakifo Rd 2024).Facebook - Youtube. Puis la #SessionLive invite Lo'Jo pour la sortie de l'album Feuilles Mauves. De leur Anjou natal à tous les continents, des instruments traditionnels au rock, Lo'Jo a toujours su passer de la feuille blanche à la poésie. La lumière et les mots de Feuilles Fauves magnifient une nouvelle fois l'insaisissable. Car si nous sommes Peu de choses, écrit Denis Péan, heureusement, « on peut faire chavirer le cœur le plus fané sur le tempo du chamamé ». Il y a de ces groupes qui ne sont enchaînés nulle part si ce n'est aux instruments du monde ou aux feuilles de papier. Sans chaîne ni code ni dogme, Lo'Jo sera toujours ces explorateurs de la musique, ces chercheurs des mots. Le collectif Lo'Jo continue avec Feuilles Fauves à puiser dans ce qu'il sait faire de mieux : ne rien se refuser. Pourquoi ne pas mêler le kamele n'goni, instrument acoustique malien au violon, pourquoi ne pas faire fusionner le piano au kayamn, sur toile d'électro, pour donner à ce disque, aussi, les couleurs des Mascareignes ?Chaque disque est une réinvention : Feuilles Fauves n'y fait pas exception. Par ses traditions musicales absorbées lors de leurs innombrables voyages, comme par ses collaborations prestigieuses : de Robert Wyatt à Tony Allen, Robert Plant, Tinariwen, Erik Truffaz, ou encore Archie Shepp... l'utopie Lo'Jo a « le pouvoir d'hypnotiser et de ravir à chaque morceau » (Billboard).Des feuilles de l'automne aux feuilles de papier Le titre Mandiego, qui ouvre ce nouvel album, aux notes de piano douces et enveloppantes, est une invitation bienveillante au nouveau voyage que nous offre Lo'Jo. Car « l'Homme est bien peu de choses mon ami. Si le soir il est hasard, le matin il est destin », écrit Denis Péan. Feuilles Fauves est brut, comme primitif et sauvage. Aidé par la réalisation de Clément Petit (entendu aux côtés de Piers Faccini ou Blick Bassy) et Alexandre Finkin, les voix pénètrent l'esprit, les instruments du monde régalent le corps avec une intensité vivante et organique. Parce que malgré le chaos du monde, Lo'Jo nous invite avec Feuilles Fauves à un périple solaire : grâce à cette langue inventée, au créole comme aux sons du monde et d'ailleurs. Grâce aux textes sensibles, parfois espiègles ou envoûtants. Grâce à l'étincelle de Jupiter & Okwess sur deux titres, à la malice de Mélissa Laveaux dans Julie, non plus en chanteuse mais en lectrice pétillante.Feuilles Fauves nous emmène danser des Valses Étranges, s'attarde sur notre vanité, interroge sur Le temps (avec René Lacaille), « le thème favori des poètes » admet Denis Péan. Celui qui s'étend et qu'on pourra donc toujours écrire. En écoutant Aswar (« ce soir » en créole maison), on s'anime en terres argentines sur le tempo du chamamé, un genre musical traditionnel de la province de Corrientes. Grâce à Brother Barrett, on découvre la communauté rasta du Pinnacle, en Jamaïque. On apprend avec eux, leur humour et leur finesse d'esprit aussi à exprimer La Kolèr, dont les mélodies entêtantes prennent des allures chamaniques. Titres interprétés grand studio- La Kolèr Live RFI- Aswar, extrait de l'album - Joséphine Live RFI. Line Up : Denis Péan (chant, harmonium), Yamina Nid El Mourid (chant percussions), Nadia Nid El Mourid (chant percussions), Richard Bourreau (violon) et Alex Cochennec (basse).Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► Album Feuilles Mauves (Yotanka Rd 2024).YouTube - Site.(Rediffusion du 17 novembre 2024).
Entre une légende du rap sud-africain et un poète angevin, mon cœur balance… Notre 1er invité est Stogie T pour la sortie de l'EP ShallowVétéran du hip-hop sud-africain, Stogie T (Tumi Molekane) n'est pas un parolier classique. Son travail consiste à trouver un équilibre délicat entre différents mondes ; il a prouvé qu'il était la voix du peuple, mais il n'hésite pas à tendre un miroir à l'ensemble de la société, et le reflet est toujours plus complexe que les clichés bien-pensants du «rap conscient» et la nature stéréotypée et banale du «rap commercial».Le message dominant de Shallow est la psychose collective. Le dernier EP publié par Stogie T depuis la pandémie mondiale contient des chansons percutantes qui reflètent une forme particulière de cynisme prévalant en Afrique. Le rêve différé, la perte d'espoir sous le poids écrasant d'un État de plus en plus défaillant. Stogie T a déjà parlé de cet état, mais cette fois-ci, il se penche sur les effets qu'il a sur ses habitants. Ce qu'il advient de la pensée des gens, de leurs dysfonctionnements et de leurs pathologies.Stogie T (alias Tumi Molekane) est sur la voie de l'autoréflexion, de l'introspection, de l'évolution et de la restitution, tout en jouant la carte du progrès. Il s'interroge sur les valeurs et les règles qui régissent notre vie, sur les raisons de désespérer ou d'espérer d'un pays entouré d'un pillage flagrant, sur les raisons d'être cynique et sur les raisons de croire et de se soucier des autres.Les chansons de cet EP ont été conçues et enregistrées pendant Covid et entre les moments d'anxiété intense dus au dysfonctionnement et au désordre sociétal, à la perte d'amis proches et de membres de la famille, et à la disparition tragique de ses pairs. En tant qu'artiste cherchant à trouver une voix dans le désordre et à s'élever au-dessus du bruit de la machine médiatique mondiale, Stogie T a trouvé du réconfort dans la tragédie et le traumatisme. Offrant un contrepoint à l'air du temps par le biais d'une poésie artistique nous rappelant, ainsi qu'à lui-même, qu'en tant qu'artiste, c'est son travail qui apporte de l'espoir pour l'avenir, mais qu'il doit faire preuve d'un grand discernement, d'espoir pour l'avenir, mais qu'il doit rester fidèle à lui-même, à sa famille et à sa communauté.Titres interprétés grand studio- Shallow Live RFI- Zimkile feat Msaki, extrait album- Too Late For Mama Live RFI.Line Up : Tumi Molekane (voix), Shane Cooper (basse), Bonj (voix), Bokani Dyer (claviers, voix), Clem Carr (claviers)et Justin Badenhorst (batterie).Traduction : Enora LouisSon : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► EP Shallow (Sakifo Rd 2024).Facebook - Youtube. Puis la #SessionLive invite Lo'Jo pour la sortie de l'album Feuilles Mauves. De leur Anjou natal à tous les continents, des instruments traditionnels au rock, Lo'Jo a toujours su passer de la feuille blanche à la poésie. La lumière et les mots de Feuilles Fauves magnifient une nouvelle fois l'insaisissable. Car si nous sommes Peu de choses, écrit Denis Péan, heureusement, « on peut faire chavirer le cœur le plus fané sur le tempo du chamamé ». Il y a de ces groupes qui ne sont enchaînés nulle part si ce n'est aux instruments du monde ou aux feuilles de papier. Sans chaîne ni code ni dogme, Lo'Jo sera toujours ces explorateurs de la musique, ces chercheurs des mots. Le collectif Lo'Jo continue avec Feuilles Fauves à puiser dans ce qu'il sait faire de mieux : ne rien se refuser. Pourquoi ne pas mêler le kamele n'goni, instrument acoustique malien au violon, pourquoi ne pas faire fusionner le piano au kayamn, sur toile d'électro, pour donner à ce disque, aussi, les couleurs des Mascareignes ?Chaque disque est une réinvention : Feuilles Fauves n'y fait pas exception. Par ses traditions musicales absorbées lors de leurs innombrables voyages, comme par ses collaborations prestigieuses : de Robert Wyatt à Tony Allen, Robert Plant, Tinariwen, Erik Truffaz, ou encore Archie Shepp... l'utopie Lo'Jo a « le pouvoir d'hypnotiser et de ravir à chaque morceau » (Billboard).Des feuilles de l'automne aux feuilles de papier Le titre Mandiego, qui ouvre ce nouvel album, aux notes de piano douces et enveloppantes, est une invitation bienveillante au nouveau voyage que nous offre Lo'Jo. Car « l'Homme est bien peu de choses mon ami. Si le soir il est hasard, le matin il est destin », écrit Denis Péan. Feuilles Fauves est brut, comme primitif et sauvage. Aidé par la réalisation de Clément Petit (entendu aux côtés de Piers Faccini ou Blick Bassy) et Alexandre Finkin, les voix pénètrent l'esprit, les instruments du monde régalent le corps avec une intensité vivante et organique. Parce que malgré le chaos du monde, Lo'Jo nous invite avec Feuilles Fauves à un périple solaire : grâce à cette langue inventée, au créole comme aux sons du monde et d'ailleurs. Grâce aux textes sensibles, parfois espiègles ou envoûtants. Grâce à l'étincelle de Jupiter & Okwess sur deux titres, à la malice de Mélissa Laveaux dans Julie, non plus en chanteuse mais en lectrice pétillante.Feuilles Fauves nous emmène danser des Valses Étranges, s'attarde sur notre vanité, interroge sur Le temps (avec René Lacaille), « le thème favori des poètes » admet Denis Péan. Celui qui s'étend et qu'on pourra donc toujours écrire. En écoutant Aswar (« ce soir » en créole maison), on s'anime en terres argentines sur le tempo du chamamé, un genre musical traditionnel de la province de Corrientes. Grâce à Brother Barrett, on découvre la communauté rasta du Pinnacle, en Jamaïque. On apprend avec eux, leur humour et leur finesse d'esprit aussi à exprimer La Kolèr, dont les mélodies entêtantes prennent des allures chamaniques. Titres interprétés grand studio- La Kolèr Live RFI- Aswar, extrait de l'album - Joséphine Live RFI. Line Up : Denis Péan (chant, harmonium), Yamina Nid El Mourid (chant percussions), Nadia Nid El Mourid (chant percussions), Richard Bourreau (violon) et Alex Cochennec (basse).Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► Album Feuilles Mauves (Yotanka Rd 2024).YouTube - Site.(Rediffusion du 17 novembre 2024).
L'Afrique du Sud n'échappe pas au pillage de sa flore. Le trafic a explosé depuis la pandémie de Covid-19 : plus de 1,5 million de plantes ont été saisies par les autorités sud-africaines depuis 2019. Jusqu'à présent, il concernait surtout les plantes grasses de la côte ouest. Mais les spécialistes s'inquiètent désormais du vol de clivia mirabilis, une espèce découverte il y a seulement vingt ans et déjà au bord de l'extinction. De notre correspondante à Johannesburg,« C'est un peu le bazar ici, s'excuse Arnold Frisby, conservateur des plantes natives d'Afrique du Sud à l'université de Pretoria. Nous entrons dans la pépinière des cycas et des plantes indigènes. Et nous avons tout un tas d'autres plantes intéressantes, comme ces clivia. » Les clivia dont parle Arnold Frisby sont des plantes natives d'Afrique du Sud. Mais il en existe un type, dit mirabilis (miraculeux), qui ne pousse que dans un endroit précis de la province du Cap-Nord.Même cette pépinière de l'université de Pretoria n'en possède pas. Il faut normalement un permis pour en cultiver, mais cette espèce rare fait désormais les frais de trafics. « Il y a des collectionneurs qui veulent des clivia mirabilis en raison de leur caractère unique, explique le botaniste. Mais ce qui attire surtout, c'est la possibilité d'utiliser leurs caractéristiques génétiques, via la pollinisation, pour créer des espèces hybrides. Cela permet de concevoir de nouvelles plantes, encore jamais vues. »L'Asie plaque tournante du traficPrès de 80% des clivia mirabilis auraient disparu de leur habitat naturel, selon l'institut local de la biodiversité (Sanbi). « Les clivia partent vers l'Asie, et plus précisément vers la Chine, détaille Carina Bruwer, la chercheuse de l'Institut des études de sécurité (ISS) qui a étudié ce trafic. Soit les clients sont là-bas, soit les plantes sont ensuite revendues ailleurs. Comme les plantes grasses, les clivia ne sont pas récoltées pour le marché local sud-africain, mais bien pour l'international. Le problème, c'est qu'à partir du moment où ces plantes quittent l'Afrique du Sud, elles ne sont plus protégées : ce n'est pas nécessairement un crime de les importer, bien que ce soit illégal de les exporter d'Afrique du Sud. »Ces plantes sont désormais une espèce vulnérable dans le pays. Mais dans la région où elles poussent, les autorités manquent de ressources pour les protéger. La corruption est aussi un obstacle. « En ce moment, il y a une vingtaine de personnes qui attendent d'être jugées et plus de 4 000 plantes ont été confisquées, explique Clayton Jonkers, trésorier de la Société des clivia. Mais le nombre exact de plantes qui se trouvent toujours dans leur habitat naturel n'est pas connu. Nous espérons que les autorités sur place pourront bientôt nous dire, précisément, combien il en reste. » Quant aux clivia mirabilis récupérées, se pose aussi la question de leur stockage et de leur conservation, car elles ne sont pas faciles à cultiver.
Les Sud-Africains célèbrent leur "Journée de la liberté" chaque 27 avril, lorsqu'ils se souviennent de la première élection démocratique cruciale de leur pays en 1994, qui a annoncé la fin officielle de la ségrégation et de l'oppression raciales de l'apartheid. L'Afrique du Sud d'aujourd'hui est cependant toujours confrontée à de graves problèmes socio-économiques. Un récit de Francois Vantomme
En Afrique du Sud, un concert événement se tient ce vendredi 18 avril au soir au Cap. Le compositeur et producteur sud-africain Lebo M, fête 40 ans de carrière et organise à l'occasion son propre concert pour la toute première fois. Invité spécial, Hans Zimmer. Ensemble ils ont composé de nombreuses bandes originales de films, notamment La Puissance de l'ange, et surtout Le Roi Lion, qui leur a valu un Grammy Award. Un concert qui permet aussi à Lebo M de promouvoir son continent et ses artistes. Cette voix qui a bercé l'enfance de plusieurs générations, celle de Lebohang Morake, alias Lebo M. Père avec Hans Zimmer des musiques du Roi Lion, qui ont propulsé sa carrière en 1994. Mais il aura fallu attendre 30 ans pour que le sud-africain organise son propre concert. « Je me suis magnifiquement caché derrière le fait d'être un producteur et un compositeur, mais en réalité j'aspirais à cela depuis si longtemps », dit Lebo M.Un concert pour célébrer l'Afrique et ses talentsUne première qui se devait d'être dans sa terre natale, d'autant que Lebo M est un fervent promoteur des talents du continent. Aux répétitions, et à l'affiche, de multiples artistes locaux. Une évidence pour le producteur. « J'ai toujours su que ça ne pouvait pas être juste un concert. Tout au long de mon parcours, j'ai eu la chance de recevoir l'aide de tant de personnes, j'ai moi aussi le privilège de pouvoir aider les autres. Je veux également contribuer à briser le mythe qui prétend que quelque chose qui vient d'Afrique est moins bien », explique-t-il.Un concert pour la nouvelle génération d'artistes africainsUn éventail de talents, chorales, artistes méconnus et d'autres déjà célèbres… « Lebo M est une grande fierté de l'Afrique musicalement ». Le congolais Trésor, star internationale qu'aucun mélange de genre musical n'effraie, a bénéficié des conseils de Lebo M, et aide à son tour la nouvelle génération. « Il a joué un rôle essentiel dans l'exportation des sons africains dans le monde entier. Pour moi, il a posé des fondations. Nous avons maintenant ici des artistes qui voyagent à travers le monde et qui ont des genres musicaux variés, que ce soit de la house, de l'amapiano… Et je pense que c'est grâce à ces fondations qui ont été posées il y a des années par des icônes comme Lebo M », explique Trésor.Et c'est aux fondations de son succès que Lebo M rend aussi hommage. Avec en invité d'honneur Hans Zimmer, son comparse de toujours, avec qui il a tant composé. « Imaginez, un allemand et un habitant de Soweto ! ». Le concert, que Lebo M qualifie davantage d'expérience, est amené à se répéter chaque année, une plateforme pour les artistes africains.
En Guinée, le référendum constitutionnel et les élections annoncées pour 2025 seront organisés par le ministère de l'Administration, et non la Commission électorale nationale indépendante. Une décision du régime militaire que dénoncent plusieurs partis politiques. Ses leaders politiques accusent déjà le régime militaire de vouloir organiser une mascarade électorale.
Les recherches en génomique humaine effectuées en Afrique ont été le sujet principal du sommet de la Human Genome Organisation (HUGO) qui s'est tenu pour la première fois sur le continent en mars, dans la ville sud-africaine de Durban. Comme dans le cas de l'intelligence artificielle, le domaine de la génétique est aussi victime d'un biais dans la construction de son modèle de référence, avec très peu de données venues d'Afrique. Et cela peut avoir des conséquences pour le traitement des populations locales et pour la recherche mondiale. De notre envoyée spéciale à Durban,Faute d'infrastructures, de ressources ou de personnel, beaucoup de maladies génétiques restent non détectées sur le continent. En République démocratique du Congo (RDC), Aimé Lumaka, en est régulièrement témoin avec son équipe.« Nous avons, au début de notre carrière, rencontré une famille qui a perdu environ 14 garçons. Leur peau devenait très noire et ils mourraient. Nous avons pensé à une maladie génétique, et nous avons pu la confirmer, explique le chercheur de l'université de Kinshasa. Ce qui était choquant, c'est que c'était une maladie qu'on pouvait traiter facilement avec une supplémentation en cortisol. C'est dans ce genre de situation qu'on voit la force de la génomique : cela peut permettre d'éviter des décès inutiles, des décès évitables. »À lire aussiCes scientifiques qui tentent de faire progresser la recherche génomique en Afrique« La médecine de précision est très importante »Le manque de recherches sur les variations des génomes en Afrique complique aussi les diagnostics, car les bases de données proposent comme référence des séquençages liés à des populations d'origine européenne ou américaine.Segun Fatumo travaille sur la question de la diversité génétique pour l'université Queen Mary de Londres, et le Conseil pour la recherche médicale (MRC) d'Ouganda : « La médecine de précision est très importante. Un traitement qui fonctionne bien sur des personnes qui ont une ascendance spécifique, peut ne pas aussi bien marcher pour d'autres. C'est pour cela que l'on doit étudier les génomes de tout le monde. »Un médicament anti-cholestérol conçu grâce à des études génétiquesL'absence de données freine, de plus, le développement de traitements pour les maladies génétiques qui touchent particulièrement le continent, comme la drépanocytose. Sans compter que la recherche en Afrique et l'identification de mutations peuvent avoir un intérêt pour le reste du monde. La professeure de l'université du Witwatersrand Michèle Ramsay prend l'exemple un médicament anti-cholestérol conçu grâce à des études génétiques.« Cette découverte a été réalisée grâce à l'observation de mutations génétiques qui sont davantage répandues chez des populations d'origine africaine, et on savait que ces populations avaient un taux de cholestérol plus bas que la normale. Il y a encore beaucoup de choses que l'on ignore, sur le plan de la biologie, et la génétique peut nous apporter des indices. S'il y a des variants, en Afrique, qui ne sont pas sortis du continent, et qui ont pu être sélectionnés à cause de facteurs environnementaux, ces variants vont être associés à certaines spécificités. Et si on arrive à comprendre ce lien, cela peut créer des opportunités en termes d'intervention, pour n'importe qui dans le monde. »Mais si des découvertes sont faites à partir de données africaines, les chercheurs sont unanimes : il faut mettre des protocoles en place afin que les populations du continent puissent aussi bénéficier des résultats et des traitements.À lire aussiEn Afrique, développer les connaissances sur les variations du génome [1/3]
Il avait fallu dix ans de travail et plus de 2 milliards de dollars pour parvenir, en 2001, à séquencer pour la première fois le génome humain. Désormais, il suffit d'une poignée de jours et moins de 1 000 dollars afin de déchiffrer les lettres qui composent l'ADN d'un individu.Des scientifiques tentent de s'emparer de ces nouvelles technologies pour faire progresser la recherche sur le continent africain. De notre envoyée spéciale de retour de Durban,Maria Chimpolo mène des recherches en génomique dans la région de Cunene, au sud de l'Angola. Après l'accord des participants, elle collecte des échantillons de sang, les envoie ensuite dans des laboratoires pour extraire l'ADN et déchiffrer le génome de populations jusqu'à présent peu étudiées. Mais il lui est souvent difficile de trouver des fonds : « Le financement pose toujours problème. Lorsqu'on annonce que l'on souhaite étudier la diversité génétique, on n'obtient jamais de fonds nationaux, déplore la chercheuse. Donc, il faut aller chercher de l'argent à l'extérieur. »Une initiative nommée « Hérédité et santé humaine en Afrique » (H3Africa), financée à hauteur de 176 millions de dollars par des fonds américains et britanniques, a permis de soutenir pendant 10 ans une cinquantaine de projets sur le continent.Maintenant que le programme a pris fin, des pays tentent de lancer leurs propres travaux de séquençage, comme l'Afrique du Sud, sous la houlette de la chercheuse Rizwana Mia : « On va d'abord commencer à séquencer environ 10 000 génomes d'un groupe de patients que l'on suit déjà sur le long terme, en guise de phase pilote, pour étudier la faisabilité, détaille-t-elle. Puis, nous souhaiterions séquencer les génomes de 100 000 Sud-Africains, dans le cadre d'un plus grand programme. Nous vivons dans un pays très diversifié. Tout cela nous offrira donc un solide ensemble de données pour que nous puissions découvrir de nouveaux variants qui jouent un rôle significatif dans les maladies qui touchent nos populations. »Le Nigeria a des ambitions similaires et a commencé à collecter des échantillons, dans l'attente de financements pour lancer les séquençages.À lire aussiCes scientifiques qui tentent de faire progresser la recherche génomique en AfriqueCréer un réseau de centres d'excellence en génomiqueMais un groupe de chercheurs africains rêve d'aller encore plus loin et de créer, au niveau continental, un réseau de centres d'excellence en génomique. « Nous essayons pour l'instant de rassembler des fonds, afin de pouvoir créer ces centres d'excellence, explique la professeure Nicola Mulder, de l'université du Cap, l'une des porteuses du projet. Nous aimerions arriver à dix centres principaux, qui seraient entièrement capables de former du personnel en génomique, d'étudier les données de surveillance des pathogènes qui émanent des instituts nationaux de santé publique et de développer la médecine génomique pour les maladies transmissibles et non transmissibles. Nous avons quelqu'un de l'Africa CDC dans un de nos comités. Le but, c'est de travailler main dans la main avec eux, pour faire le lien entre la recherche académique et les politiques de santé publique. »Cependant, la suppression des financements américains sous la présidence de Donald Trump rendra sans doute plus compliquée l'obtention de fonds internationaux pour de nouveaux projets scientifiques.Retrouvez les autres épisodes de notre série : En Afrique, développer les connaissances sur les variations du génome [1/3] Une étude de données génomiques en Afrique pourrait «éviter des décès inutiles» [2/3]
En République démocratique du Congo, Walikale se retrouve au centre de toutes les attentions. Ayant récemment pris le contrôle de cette cité de l'est du pays, le groupe armé M23 a finalement annoncé son retrait pour privilégier les processus de paix en cours. L'armée congolaise a dit prendre acte de cette décision. Dimanche 23 mars, des éléments de l'AFC/M23 étaient encore visibles dans certains quartiers de Walikale, mais les affrontements ont cessé. Les précisions d'Aurélie Bazzara-Kibangula.
Le sommet de la Human Genome Organisation (HUGO), qui s'est tenu du 11 au 14 mars pour la première fois sur le continent, dans la ville sud-africaine de Durban, a mis en lumière le manque de données existantes autour de la diversité du patrimoine génétique des populations africaines. En effet, la plupart des recherches et des séquençages se concentrent surtout en Europe et aux États-Unis. De notre correspondante de retour de Durban,Nous tous, humains, formons une même espèce et partageons à plus de 99,9% le même génome. Mais les quelques variations restantes, qui ont eu lieu au cours des millénaires, peuvent avoir une grande influence sur notre santé.Et comme les indices des découvertes scientifiques indiquent que les premiers hommes sont originaires d'Afrique et que seule une partie d'entre eux a ensuite peuplé le reste du monde, les gènes des différentes populations restées sur le continent renferment encore beaucoup de secrets pour l'ensemble de l'humanité. Selon la pédiatre et présidente de la Human Genome Organisation, Ada Hamosh, on ignore encore presque tout de leur variété : « La diversité génomique à l'intérieur de l'Afrique n'est pas du même ordre de grandeur que pour le reste du monde. En termes de groupes ethniques, de clans, etc, il y a beaucoup plus de diversité sur ce continent que partout ailleurs, précise-t-elle. On aurait énormément à apprendre si on séquençait davantage les gènes des populations africaines. » Et pourtant, ces variations ne sont quasiment pas analysées, avec moins de 2% des génomes séquencés mondialement appartenant à des populations africaines.« Ces études ont été historiquement réalisées sur des populations d'origine européenne et ce n'est pas surprenant, car cela demande beaucoup de temps, d'argent et de ressources, que l'on n'a pas forcément à disposition en Afrique, analyse Christopher Kintu qui, après des études en Ouganda, travaille sur ces questions à l'université Queen Mary de Londres. Donc, cela signifie qu'il faut qu'on en fasse plus, en tant que scientifiques. »À écouter dans Autour de la questionPourquoi et comment faire notre histoire génétique ?Des disparités sur le continent africainMême sur le continent, les recherches sont inégales, avec beaucoup de travaux effectués en Afrique du Sud. Dans des pays comme la RDC, les études sont balbutiantes. « En RDC, c'est un pays où on a un grand potentiel génétique, mais où on a très peu de main d'œuvre, regrette Aimé Lumaka, professeur de génétique à l'université de Kinshasa. Pour le moment, on a qu'un seul centre de génétique, qui est basé à l'université de Kinshasa, et le personnel qu'il y a dans le centre de génétique n'est pas encore suffisant pour ne fût-ce que répondre aux besoins dans la ville de Kinshasa, malheureusement. »Les séquençages effectués par exemple aux États-Unis ou au Royaume-Uni contiennent bien des données issues des diasporas africaines, mais elles ne sont pas représentatives de l'ensemble du continent et des effets de l'environnement.À lire aussiEn Afrique du Sud, des chercheurs reconstituent le plus ancien génome humain du pays
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur
L'ambassadeur sud-africain aux États-Unis, Ibrahim Rassoul, a 72 heures pour quitter le pays. Il a été déclaré persona non grata à cause de ses critiques envers le président américain. L'Afrique du sud juge cette expulsion sans précédent, tandis que l'opposition de gauche radicale compare Trump a un leader du Ku Klux Klan.
En Afrique du Sud, le sommet du G20 aura lieu en novembre prochain à Johannesburg. Récemment, le président Cyril Ramaphosa s'est rendu dans le centre de la ville, une zone où les services publics peinent à assurer les services de base, comme la collecte des déchets, où de nombreux immeubles sont contrôlés par les gangs et où la criminalité explose. De notre correspondant à Johannesburg,Lors de sa visite, le président s'est inquiété de l'état de la ville, notamment avec le G20 qui approche. Mais sur le terrain, de nombreuses organisations n'ont pas attendu cet événement pour tenter de nettoyer le CBD — le centre des affaires. Une centaine de personnes de différentes organisations de la ville, publiques ou privées, arpentent les rues, pour nettoyer.« Ici, c'est de plus en plus dur de faire du commerce, déplore un vendeur de rue. Il faut que les choses changent. Donc, quand on voit cette campagne de nettoyage, on les soutient. »Les personnes qui nettoient portent un gilet jaune et chaque groupe est escorté par des agents de la brigade anti-crimes pour sécuriser l'action. « La rue est sale, il y a plein de déchets, beaucoup de trous dans la route, des fuites d'eau… Là, je prends mes gants, décrit Zitha, qui participe au nettoyage. On a aussi des balais et des sacs-poubelle. On prend les déchets et on les jette pour rendre la ville plus propre. »« Moi, je dis qu'on mérite des postes permanents !, revendique Zanele, qui fait partie de l'organisation d'intérêt public Clean City et a obtenu un contrat de trois mois avec la ville. Le président doit nous recruter s'il veut que la ville soit propre. Oui, il y a des solutions, c'est que le gouvernement nous propose de vrais emplois. On attend de nous qu'on nettoie la ville, mais on a l'impression qu'il y a très peu de considération pour notre travail ! »« Pourquoi le président n'est-il pas venu avant ? »Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'est rendu dans les rues du centre la semaine dernière. Il s'est dit choqué par l'état d'une ville qui « tombe en ruine », selon ses mots. « C'est quand même pas une découverte !, s'indigne Minah Malakoane, membre d'un Conseil de quartier. Quand il est devenu président, c'était déjà comme ça, il aurait dû venir il y a des années. Pourquoi maintenant ? Parce qu'il y a le G20 ? Non, ce n'est pas sérieux… »L'habitante et membre d'un Conseil de quartier ne décolère pas : « Le G20 arrive, alors il s'y intéresse enfin. Mais ça fait longtemps que les crimes sont quotidiens, qu'on n'a plus de feux de circulation, que c'est difficile d'emmener nos enfants à l'école le matin. Et maintenant, avec le G20, le président se décide à venir dans le centre, mais pourquoi n'est-il pas venu avant ? »Le président sud-africain a aussi exposé son projet de reprendre les bâtiments occupés par les gangs, nombreux dans le centre de Johannesburg.À lire aussiMmutla Mojapelo sculpte du plastique pour réfléchir à sa place dans le monde
En sommet extraordinaire, les pays d'Afrique australe "ont mis fin au mandat" de leur mission militaire dans l'est de la République démocratique du Congo. Ils ont dans la foulée "ordonné le début d'un retrait progressif des troupes".
Dans la séquence des nouveautés, le duo Josey/Fanny J, Perle Lama et Tyla/Sean Paul entre autres. Et dans la séquence gold, honneur à Miriam Makeba et Mc Solaar. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Mobeti Beats - LiquideDicarson One Feat Dédé Djasco - Elengi continuumSandrine Nganga feat Locko - Pas de toi sans moiJenny Paria - Petit succèsJosey feat Fanny J - Faux pasSkarabéee - Lèsé mo patiMallaury feat Cadie Nelva - TiminikPerle Lama - Je m'envoleAgana - Entrer dans le gameTyla feat Sean Paul - Push 2 startBeenie Man et Etana - Guide over usMiriam Makeba - Malcolm XMC Solaar - Nouveau westernGazo - HermèsRetrouvez notre playlist sur Deezer.
D'après le site d'information congolais Actualité CD, qui s'appuie sur des sources locales, les rebelles de l'AFC/M23 se rapprochent de la ville d'Uvira dans le Sud-Kivu.Des colonnes de rebelles sont passées à Sange, sur la RN5, qui a connu des scènes de panique : « des habitants ont préféré se réfugier dans les montagnes après avoir constaté l'avancée des rebelles. Sange est à 35 kilomètres d'Uvira où des affrontements ont lieu entre des militaires congolais et les miliciens Wazalendo depuis avant-hier ».En effet, précise Actualité CD, les militaires congolais et les miliciens Wazalendo se sont repliés à Uvira face à l'avancée des rebelles du M23 et des combats ont éclaté entre eux. « À la base de ces altercations, les Wazalendo ne digèrent pas le départ de certaines troupes congolaises avec leur matériel de guerre vers Kalemie, dans le Tanganyika », plus au sud. Bilan de ces affrontements : au moins 17 morts hier et avant-hier.Dans le même temps, poursuit Actualité CD, « Uvira s'est vidée de la majorité de ses habitants. Ceux qui restent sont terrés dans leurs maisons. De nombreuses personnes se sont réfugiées au Burundi (voisin), tandis que d'autres ont pris la direction de Kalemie ou encore Moba, dans le Tanganyika. Hier mercredi, une vidéo a fait le tour des réseaux sociaux montrant des centaines de militaires congolais dans une embarcation au port de Kalundu à Uvira à destination de Kalemie ».Le Burundi dans l'expectative…« Les défaites s'enchaînent pour l'armée congolaise », constate également Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. « Hier, la rébellion a continué sa progression éclair vers le sud avec, en ligne de mire, la ville d'Uvira sur les bords du lac Tanganyika. L'offensive du M23 ne semble plus rencontrer de résistance de l'armée congolaise et de l'armée burundaise, censée la soutenir ».En effet, relève Afrikarabia, les soutiens des alliés de Kinshasa, Burundi, Afrique du Sud, Ouganda, semblent de plus en plus « incertains ».Pour ce qui est du Burundi, précise le site « sans appui suffisant des FARDC, les soldats burundais ont dû décrocher et abandonner la ville avant de se replier vers le sud. Après ce nouveau revers, l'armée burundaise a décidé de retirer une partie de ses troupes. Sur les 10 000 soldats burundais déployés en RDC, combien en reste-t-il aujourd'hui ? Difficile de le dire. Le Burundi est désormais dans l'attente d'un sursaut de Kinshasa et veut des assurances sur une nouvelle mise en place au sein du commandement des FARDC ».L'Afrique du Sud échaudée…Et puis, « même son de cloche chez un autre allié de Kinshasa : l'Afrique du Sud, pointe encore Afrikarabia. L'armée sud-africaine a perdu 14 soldats dans la prise de Goma et le président Cyril Ramaphosa est fortement chahuté en interne par son opposition sur son engagement militaire auprès de la RDC. L'Afrique du Sud a écrit au Ministère des Affaires étrangères congolais pour se plaindre de l'attitude des soldats congolais sur le champ de bataille. Pretoria a également conditionné le niveau de son assistance militaire à des changements importants au sein des FARDC. Félix Tshisekedi se doit donc de rassurer ses deux alliés pour obtenir un engagement militaire plus fort. Le souci, relève le site, c'est que le président congolais a déjà remanié plusieurs fois sa chaîne de commandement, sans résultat sur le terrain. La recherche d'un nouveau casting vire au casse-tête ».Le Tchad à la rescousse ?En attendant, Félix Tshisekedi continue de frapper « à toutes les portes », s'exclame Le Pays au Burkina. Le Pays qui croit savoir, qu'après le Burundi, l'Afrique du Sud et l'Ouganda, le président congolais demande maintenant l'assistance militaire du Tchad.Et le quotidien ouagalais de s'interroger : « ne gagnerait-il pas à descendre de son piédestal et à accepter enfin de dialoguer avec toutes les parties, y compris le M23 qu'il ne peut pas voir même en peinture ? C'est l'option que de nombreux médiateurs, de Nairobi à Dar es Salam, en passant par les hommes d'Eglise en RD Congo, ont proposée pour espérer sortir le pays de l'ornière ».
Alors qu'à Goma, de nombreux déplacés ont dû quitter leurs camps, le M23 poursuit son avancée dans le Sud-Kivu. Dans le même temps, les chefs religieux du pays poursuivent leurs consultations pour la paix. Ils ont déjà rencontré le président Felix Tshisekedi et l'opposant Martin Fayulu. Cette fois, ils se sont rendus à Goma pour rencontrer les leaders du M23 et de l'Alliance Fleuve Congo. Une démarche qui ne fait pas l'unanimité à Kinshasa.