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City in Alabama, United States

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Les matins
Face à la hausse du cours de l'or, la Guinée et la Côte d'Ivoire veulent tirer leur épingle du jeu

Les matins

Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 5:01


durée : 00:05:01 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - La banque d'investissement américaine Goldman Sachs prévoit un cours à 4 900 dollars l'once à la fin de l'année 2026. En Afrique de l'ouest, la Guinée et la Côte d'Ivoire tentent donc de s'imposer comme des pays où l'on peut extraire de l'or et investir dans cette économie, selon Jeune Afrique.

Invité Afrique
Environnement en Guinée: «On a beaucoup de lois mais peu de décrets d'application», dit Kabiné Komara

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 9:56


En Guinée, la nouvelle mine de fer de Simandou, dans le sud-est du pays, va-t-elle provoquer le même désastre écologique que les mines de bauxite, dans le nord-ouest ? C'est la grande inquiétude de nombreuses ONG et des riverains du chemin de fer de 650 kilomètres, qui doit relier le site de Simandou à la côte atlantique. Kabiné Komara a été le Premier ministre de la Guinée de 2008 à 2010. Aujourd'hui (aux éditions du Cherche Midi), il publie Notre biodiversité en danger – Guinée : Plaidoyer pour des actions salvatrices. Il vient aussi d'être élu lauréat 2026 du Trophée Miriam-Makeba pour son combat contre le réchauffement climatique. En ligne de Conakry, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi dites-vous que le patrimoine naturel de la Guinée est gravement menacé ? Kabiné Komara : Écoutez, j'ai vu au fil du temps combien de fois l'importante diversité guinéenne déclinait à une vitesse extrêmement inquiétante. Et c'est en cela que j'ai cru nécessaire, vraiment, de lancer ce cri d'alarme. Alors, vous rappelez comment les carrières de bauxite en Basse Guinée ont défiguré le paysage, et du coup, beaucoup de Guinéens sont très inquiets à l'idée que la même chose arrive avec l'exploitation du fer de la région de Simandou… Oui. Sachez que la Guinée détient pratiquement 40 % des réserves mondiales de bauxite, et notre exploitation de la bauxite se fait à ciel ouvert. À ciel ouvert, ça veut dire que vous devez décaper tout le sol, racler la couche arable, ensuite faire exploser les carrières pour que les minerais soient poudreux et que ça puisse être chargé sur des camions et envoyés au concassage. À lire aussiGuinée: les premiers chargements de minerai de fer de la mine de Simandou expédiés vers la Chine Alors ça veut dire qu'au fur et à mesure que l'exploitation augmente, vous déboisez, vous laissez la nature avec des trous béants qui sont susceptibles d'entraîner de la poussière, qui sont susceptibles d'entraîner des maladies, qui sont susceptibles de tarir les cours d'eau et empêcher la population d'avoir accès à des zones agricoles. Et c'est devenu un sérieux problème. Le gouvernement lui-même vient de prendre un décret pour annuler beaucoup de permis miniers, dont les pratiques n'étaient pas du tout vertueuses, et c'est déjà une bonne chose que la prise de conscience soit à ce niveau-là. Alors, vous posiez la question sur Simandou. Alors, justement, les mauvaises pratiques dans l'extraction de la bauxite ont attiré l'attention de toute la Guinée pour que le projet Simandou soit développé de manière vertueuse. Je ne crois pas que, dans l'histoire minière de la Guinée, il y ait un projet dont les aspects environnementaux ont été étudiés avec autant de minutie, autant de rigueur. Et sachez que le projet Simandou, c'est 650 kilomètres de chemin de fer qui traverse les quatre régions de la Guinée et qui comprend des mines en Guinée forestière et un port sur la côte. Donc, il y a un grand impact, il y a un grand risque d'attaque de la biodiversité. C'est en cela qu'il y a eu beaucoup, beaucoup de sensibilisation là-dessus et une grande rigueur pour que tous ces documents soient adoptés. Le reste maintenant, c'est de l'application. Je suis heureux de dire qu'il y a un comité qui a été mis en place récemment pour suivre à la lettre l'application de ce qui a été pris comme engagement environnemental. À lire et à écouteraussiLe minerai de fer de Simandou rebat les cartes sur le marché mondial Alors, c'est vrai qu'il y a ces études d'impact environnemental et social qui ont été mises en place par les autorités guinéennes, par le géant minier anglo-saxon Rio Tinto et par le groupe chinois Winning Consortium Simandou. Mais l'ONG Action Mines Guinée déplore, sur le tracé de ces 650 kilomètres de chemin de fer, de nombreuses pertes de terres agricoles et de nombreux cas de pollution des cours d'eau… Il faut savoir que l'exploitation minière, c'est un arbitrage entre deux choses. Comment faire en sorte que les richesses du sous-sol soient exploitées pour devenir un facteur de développement ? Et en même temps, comment compenser les pertes que cette exploitation va nécessairement impliquer sur le tracé ? Alors, sur ce chemin de fer, je dois vous dire que toutes les communautés ont été consultées. Il y a eu partout des comités de vigilance sur le tracé du chemin de fer, sur son exploitation et son impact sur la faune et la flore. Et puis il y a le site lui-même de Simandou, au sud-est de votre pays, la Guinée. Nécessairement, il va y avoir, comme vous le dites dans votre livre, d'immenses espaces rougis par les débris de fer, non ? Oui. Tout investissement minier responsable comprend un certain nombre d'étapes. Mais surtout, surtout, à la fin de l'exploitation, le retour des sites à l'état naturel, à l'état initial. Déjà, ils ont commencé à mettre en place une banque de semences pour que toutes les espèces végétales sur la zone soient recensées, afin que, par la suite, elles puissent être démultipliées. Et le plus intéressant, c'est que Rio Tinto et les Chinois sont convenus qu'ils appliquent les mêmes normes environnementales. Ça, c'est un grand, grand acquis pour la Guinée parce que, jusque-là, les gens étaient inquiets que la partie chinoise soit beaucoup plus légère en termes d'application des exigences environnementales. Le fait que les deux compagnies soient tombées d'accord pour que ce soit Rio Tinto, qui est beaucoup plus exigeante en terme environnemental, qui supervise l'application de toutes les normes environnementales, c'est un grand succès pour la Guinée. Mais tout de même, ce qui étonne beaucoup d'observateurs, c'est que la convention minière qui a été signée entre le pouvoir guinéen d'un côté, Rio Tinto et les Chinois de WCS de l'autre, cette convention ne soit pas publique ? Bien ça va l'être, parce que ce que je sais, même si je ne suis pas parmi les décideurs, c'est qu'il y a un système en accordéon. Au fur et à mesure que les choses vont continuer, y compris les négociations pour la transformation du minerai de fer sur place, eh bien ça va comprendre de nouvelles dispositions qui vont obliger donc à mettre dans le domaine public ce qui a été déjà convenu. À lire aussiGuinée: les autorités inaugurent le méga-projet minier de Simandou

Invité Afrique
Guinée-Bissau: «Sissoco a pris beaucoup de dispositions pour renforcer ses chances de se faire réélire»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 10:08


En Guinée-Bissau, la présidentielle et les législatives, c'est dimanche 23 novembre. Et le président Umaro Sissoco Embaló se présente pour un second mandat, en se faisant surnommer « General do Povo », en français « Général du Peuple ». Il croit d'autant plus en ses chances que la justice a écarté du scrutin la candidature de son principal adversaire, Domingos Simões Pereira, le leader du parti historique PAIGC. Mais est-il sûr de gagner à 100% ? Vincent Foucher est chercheur au CNRS. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pour la première fois depuis l'indépendance, le parti historique PAIGC ne pourra pas présenter de candidat. Est-ce à dire que le président sortant Umaru Sissoco Embalo a un boulevard devant lui ? Vincent Foucher : Alors un boulevard, non. Le PAIGC participe quand même à la compétition puisqu'il soutient un autre candidat, Fernando Dias, qui est du parti issu du PRS, qui est un autre parti qui a une assise assez forte. Et donc, entre la base du PRS et la base du PAIGC, il y aura un adversaire, en tout cas pour Sissoco. Mais c'est sûr que Sissoco a pris beaucoup de dispositions pour renforcer ses chances de se faire réélire. La victoire du PAIGC aux dernières législatives de 2023, est-ce le signe que ce parti est loin d'être fini et peut revenir sur le devant de la scène d'ici peut-être 2030 ? Oui, le PAIGC a un capital historique accumulé, une popularité fondamentale, une présence aussi à travers tout le pays, dans tous les bassins électoraux qui composent un pays très varié qu'est la Guinée-Bissau. Et donc c'est évidemment un adversaire important. La question, c'est évidemment : est-ce que le soutien apporté par le PAIGC à Dias, à un autre candidat que le sien, puisque le PAIGC a été interdit de présenter sa candidature, est-ce que vraiment on aura un transfert de voix efficace ? L'ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira appelle les partisans du PAIGC à voter ce dimanche à la présidentielle pour ce candidat indépendant, Fernando Dias. C'est donc une alliance de circonstance. Est-ce que ça peut marcher ? C'est difficile à dire. Fernando Dias est un jeune homme qui n'a pas une sorte de présence très profonde, dans l'espace public bissau-guinéen. Mais il est quand même l'héritier du PRS, qui est un parti qui est très enraciné, notamment dans l'électorat des Balantes, une communauté importante dans les zones rurales, notamment en alliance avec le PAIGC. Voilà, qu'est-ce que ça peut donner ? On ne sait pas au fond. C'est la première fois que Fernando Dias se présente. Par ailleurs, du côté de l'opposition, il y aura clairement des suspicions quant à la qualité du scrutin. Il y a eu beaucoup de controverses sur la façon dont Sissoco a recomposé la Cour suprême, le Supremo Tribunal de Justiça, et puis la Commission nationale des élections un peu à sa main. En tout cas, c'est la perception que l'opposition en a. Et donc ça, ça risque aussi d'entacher un peu la recevabilité du scrutin aux yeux de l'opposition.   Alors, la Cour suprême et la Commission électorale, l'opposition accuse le président Sissoco Embalo de les avoir noyautées. Le président réplique que ce n'est pas vrai, puisque lors des législatives d'il y a deux ans, la victoire a été donnée au parti d'opposition PAIGC. Qui a raison dans cette controverse ? Justement, c'est depuis les élections d'il y a deux ans qu'il y a eu des changements à la Cour suprême et à la Commission nationale électorale. Donc, on va voir comment ça fonctionne. Mais ce qui est assez étonnant dans la vie politique en Guinée-Bissau, c'est au fond que les élections, jusqu'à présent, ont été plutôt bien acceptées. Il y a eu au final assez peu de controverses, alors même que la vie politique est assez tendue, assez compétitive, avec des alliances et des contre-alliances en permanence. Mais au fond, les élections en elles-mêmes ne suscitent pas beaucoup de controverse d'habitude. Est-ce que ça va changer cette fois-ci ? On va voir. « Je ne suis pas un dictateur, mais j'aime l'ordre », affirme le président Sissoco Embalo dans une interview à Jeune Afrique. Est-ce qu'il pourrait accepter d'être mis en ballotage dimanche prochain ? Bon, là, si effectivement les résultats donnent ça et que les institutions les soutiennent et les défendent, il sera bien obligé. Il faut pour cela que la Commission électorale et la Cour suprême restent indépendantes ? Effectivement. Et les principaux trafiquants de drogue du pays, pour qui vont-ils voter dimanche prochain, pour le président sortant ou pour l'opposition ? Question difficile. Il y a quelques indices un peu objectifs. On a vu comment certaines figures du narcotrafic qui ont été poursuivies, parfois, qui ont été condamnées, ont bénéficié d'un traitement très favorable, depuis la prise de pouvoir du président Embalo, de la part de la justice. Il se dit, il se murmure que la police judiciaire a beaucoup moins de marge de manœuvre qu'auparavant. Elle avait mené quelques grosses opérations précédemment dans la lutte contre le trafic de cocaïne. Et, semble-t-il, ces marges-là sont en train de se réduire. Voilà, vous en conclurez ce que vous voudrez. Et la saisie d'un jet privé bourré de cocaïne, c'était il y a un an sur l'aéroport de Bissau, c'est de la poudre aux yeux ? Alors bon, il y a une controverse. Est-ce que c'était vraiment de la poudre ou pas ? Mais il me semble qu'effectivement c'était bien le cas. Un jet n'arrive pas tout à fait par hasard sur l'aéroport d'une capitale. Ça ne se fait pas sans certaines protections. Mais était-ce un leurre pour que le trafic de cocaïne continue de plus belle ? Alors, sur beaucoup d'épisodes de la vie politique bissau-guinéenne, il y a des interprétations diverses. Même la mort de Nino Vieira en 2009, son assassinat, au fond, n'est toujours pas clarifié. Il y a toujours deux ou trois versions qui circulent. Et au fond, je crois que c'est un des traits de la vie politique en Guinée-Bissau, c'est qu'on a des versions très, très différentes. On n'a pas vraiment d'instances qui soient capables d'établir la vérité. Il y a beaucoup de faux-semblants ? Exactement.

Revue de presse Afrique
À la Une: le Bénin révise sa constitution

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 17, 2025 4:45


« Au terme d'une longue nuit, relève Afrik.com, l'Assemblée nationale béninoise a adopté, samedi matin à l'aube, une vaste révision constitutionnelle. Le texte instaure un Sénat et allonge les mandats du président de la République, des députés et des maires de 5 à 7 ans. » Précision importante, pointe La Nation à Cotonou, « cette réforme au niveau des mandats électifs prend effet à partir des élections générales de l'année prochaine. Ce qui veut dire que la (nouvelle) loi constitutionnelle ne concerne pas le mandat actuel du président de la République, Patrice Talon qui passera le témoin en mai prochain ». Pourquoi cette révision ? D'après la mouvance présidentielle, relève le site d'information Banouto, « ce nouveau texte vise à renforcer la stabilité, la transparence et l'efficacité des institutions et la vitalité démocratique du Bénin ». L'opposition bâillonnée ? Alors, « la question pressante, estime pour sa part La Nouvelle Tribune, toujours à Cotonou, est de savoir si le Bénin, fort de ce nouveau cadre constitutionnel, peut désormais engager une trajectoire de développement plus sereine et plus rapide. Les arguments avancés en faveur de cette modification visent principalement à éliminer ce qui est perçu comme des freins structurels au progrès national, pointe le quotidien béninois. La classe dirigeante pointe souvent du doigt les cycles électoraux polarisés et les crises politiques récurrentes, les décrivant comme des sources de distraction et d'instabilité, empêchant la pleine concentration sur les politiques de développement économique et social. L'un des objectifs affichés est d'instaurer une sorte de trêve politique en apaisant le jeu électoral et institutionnel. (…) Cependant, la lecture de la classe politique et de la Société civile est loin d'être unanime, tempère La Nouvelle Tribune. Pour certains observateurs, (au contraire) l'adoption de cette loi modificative est un processus qui pourrait exacerber les fractures politiques et conduire à la non-participation d'une partie importante de l'opposition aux différents rendez-vous électoraux. » Déjà, note Aujourd'hui, le principal parti d'opposition, les Démocrates, a été écarté des élections locales et de l'élection présidentielle : « à l'évidence, affirme le site burkinabé, le président Patrice Talon, qui ne briguera (donc) pas un 3e mandat, est en train de modeler le paysage politique et institutionnel avant son départ du palais de la Marina. Il a ouvert un large boulevard pour son dauphin, Romuald Wadagni, lequel sans un challenger de poids, en l'occurrence celui des Démocrates, écarté pour cause de parrainage, est à 50 % déjà vainqueur de la présidentielle d'avril prochain. » Une « manœuvre savamment orchestrée » ? Le Pays, toujours au Burkina, revient sur cette réforme constitutionnelle : certes, elle « est présentée par ses promoteurs comme un instrument de paix, une architecture d'unité nationale et un rempart contre l'instabilité. Pourtant, derrière cet argumentaire officiel particulièrement séduisant, pourrait se dissimuler une opération politique minutieusement calibrée, affirme le quotidien ouagalais, destinée à consolider le système mis en place par l'actuel président Patrice Talon, à neutraliser une opposition déjà affaiblie et à protéger l'élite dirigeante contre d'éventuelles poursuites judiciaires. Sinon, s'interroge le journal, pourquoi ne pas avoir engagé cette réforme plus tôt, si son ambition réelle était de renforcer la démocratie béninoise ? Pourquoi intervient-elle précisément à la fin du mandat du président en exercice ? Ce timing, loin d'être anodin, nourrit l'hypothèse d'une manœuvre savamment orchestrée ». Le Pays cite notamment l'allongement des mandats électifs à sept ans, qui constitue, d'après lui, « un point majeur de crispation. Car, il réduit davantage encore l'espace du pluralisme politique. (…) Ce passage du quinquennat au septennat réduira, en effet, la fréquence des élections, verrouillera durablement le jeu politique et condamnera une opposition déjà fragmentée, à une longue traversée du désert… » Illusion démocratique ? Autre point qui pose problème, selon Ledjely en Guinée : la création d'un Sénat : « car un élément interpelle, pointe le site guinéen : aucun futur sénateur ne sera élu. Tous seront membres de droit ou désignés. Et détail ultime : parmi les membres de droit figureront… les anciens présidents. Évidemment, diront certains. Beaucoup y voient un point de chute soigneusement aménagé par le président Patrice Talon lui-même. » Globalement, relève encore Ledjely, sous la présidence Talon, « le Bénin avait semblé incarner l'un des rares îlots d'espérance. En particulier, la confirmation par Patrice Talon qu'il ne briguerait pas un troisième mandat avait séduit. Au point que, dans le sillage des lauriers qui lui étaient tressés, on avait soudain oublié le sort des détenus politiques, dont Reckya Madougou (emprisonnée depuis plus de quatre ans). Mais peut-être avons-nous célébré trop tôt le chef de l'État béninois, soupire Ledjely. Entre l'absence de fait de l'opposition à la prochaine présidentielle et les récentes modifications constitutionnelles aux objectifs suspects, la victoire démocratique que l'on croyait entrevoir paraît bien illusoire ». À lire aussiBénin: l'adoption d'une nouvelle réforme constitutionnelle suscite de vifs débats dans la classe politique

Revue de presse Afrique
À la Une: le Bénin révise sa constitution

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 17, 2025 4:45


« Au terme d'une longue nuit, relève Afrik.com, l'Assemblée nationale béninoise a adopté, samedi matin à l'aube, une vaste révision constitutionnelle. Le texte instaure un Sénat et allonge les mandats du président de la République, des députés et des maires de 5 à 7 ans. » Précision importante, pointe La Nation à Cotonou, « cette réforme au niveau des mandats électifs prend effet à partir des élections générales de l'année prochaine. Ce qui veut dire que la (nouvelle) loi constitutionnelle ne concerne pas le mandat actuel du président de la République, Patrice Talon qui passera le témoin en mai prochain ». Pourquoi cette révision ? D'après la mouvance présidentielle, relève le site d'information Banouto, « ce nouveau texte vise à renforcer la stabilité, la transparence et l'efficacité des institutions et la vitalité démocratique du Bénin ». L'opposition bâillonnée ? Alors, « la question pressante, estime pour sa part La Nouvelle Tribune, toujours à Cotonou, est de savoir si le Bénin, fort de ce nouveau cadre constitutionnel, peut désormais engager une trajectoire de développement plus sereine et plus rapide. Les arguments avancés en faveur de cette modification visent principalement à éliminer ce qui est perçu comme des freins structurels au progrès national, pointe le quotidien béninois. La classe dirigeante pointe souvent du doigt les cycles électoraux polarisés et les crises politiques récurrentes, les décrivant comme des sources de distraction et d'instabilité, empêchant la pleine concentration sur les politiques de développement économique et social. L'un des objectifs affichés est d'instaurer une sorte de trêve politique en apaisant le jeu électoral et institutionnel. (…) Cependant, la lecture de la classe politique et de la Société civile est loin d'être unanime, tempère La Nouvelle Tribune. Pour certains observateurs, (au contraire) l'adoption de cette loi modificative est un processus qui pourrait exacerber les fractures politiques et conduire à la non-participation d'une partie importante de l'opposition aux différents rendez-vous électoraux. » Déjà, note Aujourd'hui, le principal parti d'opposition, les Démocrates, a été écarté des élections locales et de l'élection présidentielle : « à l'évidence, affirme le site burkinabé, le président Patrice Talon, qui ne briguera (donc) pas un 3e mandat, est en train de modeler le paysage politique et institutionnel avant son départ du palais de la Marina. Il a ouvert un large boulevard pour son dauphin, Romuald Wadagni, lequel sans un challenger de poids, en l'occurrence celui des Démocrates, écarté pour cause de parrainage, est à 50 % déjà vainqueur de la présidentielle d'avril prochain. » Une « manœuvre savamment orchestrée » ? Le Pays, toujours au Burkina, revient sur cette réforme constitutionnelle : certes, elle « est présentée par ses promoteurs comme un instrument de paix, une architecture d'unité nationale et un rempart contre l'instabilité. Pourtant, derrière cet argumentaire officiel particulièrement séduisant, pourrait se dissimuler une opération politique minutieusement calibrée, affirme le quotidien ouagalais, destinée à consolider le système mis en place par l'actuel président Patrice Talon, à neutraliser une opposition déjà affaiblie et à protéger l'élite dirigeante contre d'éventuelles poursuites judiciaires. Sinon, s'interroge le journal, pourquoi ne pas avoir engagé cette réforme plus tôt, si son ambition réelle était de renforcer la démocratie béninoise ? Pourquoi intervient-elle précisément à la fin du mandat du président en exercice ? Ce timing, loin d'être anodin, nourrit l'hypothèse d'une manœuvre savamment orchestrée ». Le Pays cite notamment l'allongement des mandats électifs à sept ans, qui constitue, d'après lui, « un point majeur de crispation. Car, il réduit davantage encore l'espace du pluralisme politique. (…) Ce passage du quinquennat au septennat réduira, en effet, la fréquence des élections, verrouillera durablement le jeu politique et condamnera une opposition déjà fragmentée, à une longue traversée du désert… » Illusion démocratique ? Autre point qui pose problème, selon Ledjely en Guinée : la création d'un Sénat : « car un élément interpelle, pointe le site guinéen : aucun futur sénateur ne sera élu. Tous seront membres de droit ou désignés. Et détail ultime : parmi les membres de droit figureront… les anciens présidents. Évidemment, diront certains. Beaucoup y voient un point de chute soigneusement aménagé par le président Patrice Talon lui-même. » Globalement, relève encore Ledjely, sous la présidence Talon, « le Bénin avait semblé incarner l'un des rares îlots d'espérance. En particulier, la confirmation par Patrice Talon qu'il ne briguerait pas un troisième mandat avait séduit. Au point que, dans le sillage des lauriers qui lui étaient tressés, on avait soudain oublié le sort des détenus politiques, dont Reckya Madougou (emprisonnée depuis plus de quatre ans). Mais peut-être avons-nous célébré trop tôt le chef de l'État béninois, soupire Ledjely. Entre l'absence de fait de l'opposition à la prochaine présidentielle et les récentes modifications constitutionnelles aux objectifs suspects, la victoire démocratique que l'on croyait entrevoir paraît bien illusoire ». À lire aussiBénin: l'adoption d'une nouvelle réforme constitutionnelle suscite de vifs débats dans la classe politique

Afrique Économie
Guinée: Nimba Mining parie sur la main d'œuvre locale pour sa mine de bauxite

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Nov 16, 2025 2:03


Les autorités guinéennes ont, en août 2025, créé une société à capitaux publics, Nimba Mining Company (NMC), pour reprendre une mine de bauxite à la société émirienne Guinea Alumina Corporation (GAC). La raison ? Elle n'avait pas construit d'usines de transformation après 20 années d'activité. Alors que GAC employait beaucoup de cadres étrangers, NMC se veut une entreprise avec presque 100% de travailleurs guinéens. Ce qui pose un grand défi, et les observateurs s'interrogent : la mine de bauxite pourra-t-elle maintenir son niveau de performances, sans ces cadres étrangers ? Lors de la cérémonie de chargement de la première cargaison de bauxite de Nimba Mining, début novembre en Guinée, le ministre des Mines, Bouna Sylla, affichait des objectifs ambitieux à atteindre, avec un maximum de cadres et d'ingénieurs guinéens. « Notre pays, qui dispose d'une part déterminante des réserves mondiales de bauxite, doit maîtriser la chaîne de valeur, déclarait-il. C'est l'ambition que porte NMC [Nimba Mining Company] : faire de la bauxite guinéenne un moteur de souveraineté, d'industrialisation et d'emplois qualifiés. Cette ambition repose sur des fondamentaux clairs. » Parmi ces fondamentaux, détaillait-il : le « renforcement du contenu local, avec des emplois qualifiés, de la sous-traitance, de la formation et la montée en compétence des jeunes Guinéennes et Guinéennes ». Maintenir un standard élevé Oumar Totiya Barry, directeur de l'Observatoire guinéen des mines et des métaux (OGMM), s'inquiète du départ des cadres étrangers de GAC. Cette perte de compétences pourrait avoir des effets négatifs à court et moyen terme. « L'ancienne société GAC était réputée être très performante en termes de pratiques sociales et environnementales et en termes de management industriel. Avec la nationalisation, l'expérience peut nous amener à nous interroger sur la capacité de la nouvelle société à maintenir ce standard très élevé en termes de pratiques sociales et environnementales », analyse-t-il. Pôle de compétences et formation Le directeur de Nimba Mining, le Français Patrice L'Huillier, se veut rassurant. Un « pôle de compétences » doit voir le jour prochainement, où cadres et ingénieurs guinéens pourront parfaire leur formation et travailler dans différentes sociétés minières du pays. « Dans l'électronique industrielle, dans l'automatisme, dans la planification minière, détaille-t-il, dans les sujets très pointus techniquement où on peut former de jeunes cadres et ingénieurs guinéens, dans l'utilisation des technologies où, actuellement, on est obligé de faire appel à des expatriés, des étrangers, alors qu'on a le potentiel pour former des jeunes Guinéens et Guinéennes qui sont tout à fait capables de faire le travail. » L'objectif est de remplacer tous les cadres étrangers par des nationaux bien formés, sans nuire à l'efficacité de l'entreprise. À lire aussiGuinée: les autorités inaugurent le méga-projet minier de Simandou

Les dessous de l'infox
COP30: quelle place pour la lutte contre la désinformation climatique ?

Les dessous de l'infox

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 29:30


Surnommée « la COP de la vérité » par le président brésilien Lula, la 30ᵉ Conférence des Nations unies pour le Climat s'est ouverte, ce lundi 10 novembre 2025, à Belém. S'attaquer à la désinformation climatique figure parmi les nombreux enjeux de cette messe annuelle sur le climat. Pour la première fois, plusieurs États se sont engagés à lutter contre ce phénomène. « Infliger une nouvelle défaite aux négationnistes. » C'est avec ces mots que le président brésilien Lula a ouvert la 30ᵉ Conférence de l'ONU pour le climat, qui se déroule actuellement, au Brésil, à Belém. Ce mercredi, une douzaine d'États, dont la France, l'Allemagne et le Brésil, ont signé un texte inédit appelant à lutter contre la désinformation climatique. Alors simples effets d'annonce ou véritable prise de conscience ? Comment ces infox entravent la lutte contre le réchauffement climatique ? On en parle avec notre invité, Eva Morel, secrétaire générale et cofondatrice de l'association Quota Climat qui lutte pour une meilleure représentation des informations environnementales dans les médias. Niger: la junte sème le doute sur un exercice militaire français  Quand un exercice de l'armée française dans le golfe de Guinée est présenté, à tort, comme une opération de déstabilisation. Dans sa chronique, Olivier Fourt revient sur cette nouvelle infox diffusée par le pouvoir en place au Niger. Ce n'est pas la première fois que le chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) affiche des positions hostiles à la France. Cette fois-ci, il pointe du doigt la présence d'un porte-hélicoptères français dans le port de Cotonou, alors que les relations entre le Bénin et le Niger sont dans l'impasse. À lire aussiNiger: la junte tente de semer le trouble autour d'un exercice naval de l'armée française Non, l'Italie n'a pas quitté l'UE Contrairement à ce qui circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois, Giorgia Meloni n'a pas annoncé que l'Italie allait se retirer de l'Union européenne. Kahofi Suy, journaliste pour AFP Factuel, nous explique l'origine de cette rumeur.

Les dessous de l'infox, la chronique
Niger: la junte tente de semer le trouble autour d'un exercice naval de l'armée française

Les dessous de l'infox, la chronique

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 3:15


Le général nigérien, Abdourahamane Tiani, était cette semaine en tournée dans le pays. À Dosso, dans un discours devant des militaires, il a laissé entendre que la France préparait des opérations de déstabilisation contre le Niger et plus largement contre les états de l'AES. Il a pointé du doigt l'arrivée d'un navire de guerre français dans le port de Cotonou, affirmant, à tort, que ce bateau était venu à plusieurs reprises décharger des soldats français au Bénin. Ce n'est pas la première fois que le chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) affiche des positions hostiles à la France. Ces dernières années, des accusations mensongères, ont visé la France et l'Europe. Ces narratifs, ont été régulièrement relayés par les médias d'État au Niger. Cette fois-ci, le chef de la junte s'en est pris à la France alors que les relations entre le Bénin et le Niger sont dans l'impasse. Accusations récurrentes  Dans son allocution du 8 novembre 2025 à Dosso, il a affirmé :  « la volonté de la France à nous déstabiliser, est une vérité, et nous ne cesserons jamais de le dire (...) un porte-hélicoptère qui s'appellerait Tonnerre, a accosté au port autonome de Cotonou, à bord ce sont des milliers de soldats français, et ça doit être le dixième débarquement à travers des portes hélicoptères amphibies ». Après vérification, il apparaît que le général Abdourahmane Tianni s'est saisi d'une information tout à fait officielle, à savoir l'escale d'un navire français au Bénin, pour nourrir un narratif complotiste. Nous avons retrouvé la trace du porte-hélicoptère Tonnerre entre le 5 et 9 novembre dans le Port de Cotonou. La présence de ce bateau a d'ailleurs été annoncée sur la page Facebook de l'ambassade de France au Bénin.  Exercices communs dans le golfe de Guinée Joint par RFI, l'état-major français, précise que ce navire participe à la mission de surveillance et de lutte contre la piraterie baptisée  « Corymbe » et qu'il sera présent dans la zone du golfe de Guinée jusqu'à décembre prochain. D'ailleurs, le Bénin ne sera pas sa seule escale, puisque jusqu'au 17 novembre, l'équipage du bateau va participer à des exercices avec les marines de 18 pays de la région, du Sénégal à l'Angola, en passant par la Guinée et le Cameroun. La présence de navires de la Marine nationale française dans la région est courante, dans le cadre de Corymbe comme dans le cadre de l'exercice international Grand African Nemo qui se déroule depuis huit ans, donc bien avant l'arrivée de la junte au pouvoir au Niger. Des soldats français par milliers introuvables au Bénin… La capacité maximale d'un porte-hélicoptères comme le « Tonnerre » n'excède pas 900 hommes, et encore pour des opérations relativement courtes. Selon l'armée française, il y a, à bord du navire amphibie, un groupement tactique embarqué avec des véhicules militaires et environ 450 hommes, au total. Rappelons que le PHA est un gros navire. Il s'agit des fameux bateaux de la classe « Mistral » : 20 000 tonnes, 200 mètres de long, donc des bâtiments très visibles et facilement identifiables. En revanche, aucun convoi militaire français, n'a été observé, ni filmé à terre au Bénin, ces derniers temps. Or, on déduit aisément que ces milliers d'hommes ne seraient pas passés inaperçus.

Les dessous de l'infox
COP 30: quelle place pour la lutte contre la désinformation climatique ?

Les dessous de l'infox

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 29:30


Surnommée « la COP de la vérité » par le président brésilien Lula, la 30ᵉ Conférence des Nations unies pour le Climat s'est ouverte, ce lundi 10 novembre 2025, à Belém. S'attaquer à la désinformation climatique figure parmi les nombreux enjeux de cette messe annuelle sur le climat. Pour la première fois, plusieurs États se sont engagés à lutter contre ce phénomène. «Infliger une nouvelle défaite aux négationnistes». C'est avec ces mots que le président brésilien Lula a ouvert la 30ᵉ Conférence de l'ONU pour le climat, qui se déroule actuellement, au Brésil, à Belém. Ce mercredi, une douzaine d'États, dont la France, l'Allemagne et le Brésil, ont signé un texte inédit appelant à lutter contre la désinformation climatique. Alors simples effets d'annonce ou véritable prise de conscience ? Comment ces infox entravent la lutte contre le réchauffement climatique ? On en parle avec notre invité, Eva Morel, secrétaire générale et cofondatrice de l'association Quota Climat qui lutte pour une meilleure représentation des informations environnementales dans les médias. Niger: la junte sème le doute sur un exercice militaire français  Quand un exercice de l'armée française dans le golfe de Guinée est présenté, à tort, comme une opération de déstabilisation. Dans sa chronique, Olivier Fourt revient sur cette nouvelle infox diffusée par le pouvoir en place au Niger. Ce n'est pas la première fois que le chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) affiche des positions hostiles à la France. Cette fois-ci, il pointe du doigt la présence d'un porte-hélicoptères français dans le port de Cotonou, alors que les relations entre le Bénin et le Niger sont dans l'impasse. À lire aussiNiger: la junte tente de semer le trouble autour d'un exercice naval de l'armée française Non, l'Italie n'a pas quitté l'UE Contrairement à ce qui circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois, Giorgia Meloni n'a pas annoncé que l'Italie allait se retirer de l'Union européenne. Kahofi Suy, journaliste pour AFP Factuel, nous explique l'origine de cette rumeur.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Terrorisme : une menace persistante, surtout au Sahel

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 13, 2025 20:00


10 ans après les attentats de Paris, le terrorisme islamiste reste une menace mondiale. Mais son influence s'étend particulièrement en Afrique, surtout au Sahel où les jihadistes tentent de progresser vers les pays du golfe de Guinée. Comment vivez-vous cette menace ? Quel est l'impact sur votre quotidien ? Comment votre pays peut-il relever le défi sécuritaire ? 

Chronique des Matières Premières
Le minerai de fer de Simandou rebat les cartes sur le marché mondial

Chronique des Matières Premières

Play Episode Listen Later Nov 13, 2025 2:07


La mine de Simandou en Guinée a été inaugurée officiellement cette semaine, les premières tonnes de minerai sont en passe d'être exportées. Quand elle aura atteint sa capacité maximale, en 2028, la mine produira jusqu'à 120 millions de tonnes de minerai de fer par an et bousculera alors le marché mondial du fer.  C'est un petit séisme qui s'annonce dans le secteur : d'ici 2028, Simandou devrait devenir un des cinq premiers producteurs mondiaux alors que la Guinée ne figurait pas, en janvier 2025, sur la liste des pays producteurs cités par l'USGS (United States Geological Survey), les services géologiques américains. La Guinée produira à terme 7% du minerai de fer commercialisé, selon le Financial Times, de quoi devenir un pays qui compte dans un secteur dominé jusque-là par l'Australie et le Brésil. La Guinée va s'imposer, par son volume de production, mais aussi par la qualité de son minerai, qualifié de « caviar de fer » en raison de sa teneur très élevée. Une qualité prisée par les aciéries qui cherchent à diminuer leurs émissions de carbone, et produisent ce qu'on appelle de l'acier vert.   La Chine, grande bénéficiaire La production de Simandou profitera avant tout à la Chine, premier importateur de minerai de fer, premier producteur d'acier. Ce n'est pas un hasard si le développement du projet guinéen a été porté par plusieurs sociétés chinoises, au travers du consortium Winning Consortium Simandou (WCS) et de Chinalco un producteur d'aluminium, sans parler de l'engagement du géant de l'acier chinois Baowu Steel qui a injecté 6 milliards de dollars. La présence industrielle chinoise à Simandou illustre la détermination de l'Empire du Milieu à sécuriser son approvisionnement. Grâce à son nouveau fournisseur tout désigné, la Chine va se retrouver en position de force pour négocier avec ses fournisseurs australiens et brésiliens. Un marché saturé, des prix tirés vers le bas Cette nouvelle concurrence devrait avoir un effet baissier sur les prix. Pour l'instant, ils se maintiennent autour de 100-110 dollars la tonne, et pourraient encore rester stable jusqu'à la fin de l'année, selon Siew Hua Seah rédactrice en chef du secteur des Marchés ferreux pour le cabinet de conseil et d'analyse Argus Media.  L'arrivée des tonnes de Simandou sur le marché entraînera une situation de surproduction, explique l'experte, d'autant que plusieurs projets de production d'acier vert ont pris du retard et n'arriveront à maturité qu'en 2030 ou 2035. Dans le secteur, on voit donc les prix chuter autour de 70 à 80 dollars la tonne, mais la baisse dépendra de la rapidité avec laquelle Simandou augmentera sa production, précise Argus Media.  À l'exception des miniers qui ont des coûts de production très élevés, les marges devraient cependant rester confortables, mais elles baisseront, c'est inévitable. Ce qui veut dire, pour Simandou, que les industriels mettront plus de temps à rentabiliser leurs investissements.  À lire aussiLancement de la mine de Simandou: «Un jour historique pour la Guinée», estime Bouna Sylla À lire aussiSimandou: miracle ou mirage pour l'économie guinéenne?

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Guinée : qu'attendez-vous de Simandou ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 20:00


Bloqué depuis des décennies, le mégaprojet minier Simandou a officiellement été inauguré ce mardi. Considéré comme le plus important gisement de fer au monde, il devrait générer 2 milliards de dollars de revenus par an.  Pour les autorités cette mine permettra de créer des dizaines de milliers d'emplois, de lutter contre la pauvreté et de développer le pays. Simandou, une réelle opportunité pour la Guinée ? Comment s'assurer que les retombées profiteront à la population ? Vos réactions nous intéressent !

Invité Afrique
Lancement de la mine de Simandou: «Un jour historique pour la Guinée», estime Bouna Sylla

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 11, 2025 11:44


Journée historique en Guinée. Ce mardi 11 novembre marquera le lancement de la mine de Simandou, cette immense réserve de deux milliards de tonnes de fer à haute teneur. Une mine dont les Guinéens attendaient l'exploitation depuis trente ans. Bientôt, les deux principaux opérateurs, Winning Consortium Simandou (WCS), un consortium d'entreprises chinoises, et Simfer, une filiale de l'anglo-australienne Rio Tinto associée à la chinoise Chinalco, exporteront 120 millions de tonnes de fer par an, générant des milliards de dollars de revenus pour l'État guinéen. Ce projet lèguera aussi un chemin de fer de plus de 600 km entre le port de Morebaya et la mine dans l'est du pays. Et prévoit la construction, dans un deuxième temps, d'un port en eau profonde et d'une usine de transformation du minerai. Le ministre des Mines Bouna Sylla répond aux questions de RFI. RFI : Ce mardi 11 novembre marque le lancement du projet Simandou. Cela fait presque trente ans que l'on parle de ce projet, qui se concrétise enfin. C'est un jour historique pour la Guinée. Est-ce une satisfaction pour vous ? Bouna Sylla: C'est plus qu'une satisfaction. C'est plutôt le passage du rêve à la réalité pour des millions de Guinéens. Depuis nos pères fondateurs, tous les dirigeants qui se sont succédé ont eu pour objectif de réaliser ce projet. Finalement, c'est grâce au leadership du président de la République, Mamadi Doumbouya, que ce projet voit le jour de manière concrète, avec les infrastructures que vous voyez devant vous. Ce gigantesque projet est le plus gros projet mine-infrastructures dans le monde, avec 20 milliards de dollars d'investissements. Comme vous le dites, ce sera un des plus grands projets miniers du monde. Les entreprises doivent produire et exporter à terme 120 millions de tonnes de fer par an. Cela va générer des revenus considérables pour l'État guinéen à travers des taxes et des impôts. À combien chiffrez-vous ces revenus ? Quand on atteindra les 120 millions de tonnes, ce sera environ deux milliards de dollars de revenus qui seront générés par le projet, sans compter les revenus indirects. Le projet ne sera pas uniquement pour l'exportation du minerai brut, comme on l'a connu par le passé, mais ce minerai sera également transformé sur place pour plus de valeur ajoutée. Les premières années, les entreprises bénéficieront d'exonérations d'impôts relativement importantes. Les dix premières années, Winning Consortium Simandou (WCS) ne payera pas d'impôts sur les sociétés et Simfer bénéficiera d'une exonération de 50 % les huit premières années. Pourquoi ces exonérations aux entreprises ? Dans l'industrie minière, les revenus les plus sûrs sont les royalties, c'est-à-dire les taxes minières. Il n'y a pas d'exonération sur les taxes minières. Dans le cas de Simfer, les impôts sur les sociétés sont remplacés par le pilier deux de l'OCDE pour que, dès les premières années de profits, il y a 15 % de profits qui sont partagés avec l'État. À la fin de la période de l'impôt minimum forfaitaire de l'OCDE, on passera au droit commun qui est de 30 %. Dans combien de temps atteindra-t-on la production de 120 millions de tonnes de fer ? Dans les accords, c'est trois ans. Mais avec l'avance qui a été prise par les partenaires industriels dans la réalisation du projet, nous atteindrons ces 120 millions de tonnes au bout de deux ans. Simandou en phase d'exploitation représente environ combien d'emplois directs et indirects ? En phase de construction, c'est plus de 50 000 emplois. En phase d'exploitation, c'est entre 10 000 et 15 000 emplois directs, sans compter tous les emplois indirects. Quand vous mettez tout ça ensemble, cela sera au moins plus de 20 000 emplois. On est en train de passer de la phase de construction de la mine à la phase d'exploitation. Ces prochains mois, on va vers une perte de 30 000 emplois à peu près. Justement, dans le cadre du comité stratégique du projet Simandou, on a une task force qui s'appelle la « Task force de mobilisation » afin d'éviter que les 50 000 personnes qui travaillent sur ce projet ne se retrouvent pas au chômage. C'est pour cela que nous travaillons pour créer de nouveaux projets dans le cadre du programme Simandou 2040. Dans le secteur minier, on a un projet de raffinerie qu'on a lancé au mois de mars dernier, qui va absorber une partie de ces employés. D'ici à la fin de l'année, on va lancer un nouveau projet de raffinerie de transformation de bauxite en alumine. Tous ces projets que nous allons lancer permettront d'absorber, dans le cadre de la remobilisation des démobilisés du projet, ces 50 000 personnes et leur trouver des perspectives. Ce qui va permettre de réduire la pauvreté dans le pays. Les conventions ont été renégociées en 2022 et 2023 sous le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Qu'est-ce qui a changé à la suite de ces renégociations ? Au niveau fiscal, on a amélioré substantiellement les revenus attendus par l'État dans le projet de plus de 20 % par rapport aux conventions initiales. Mais aussi, chose extrêmement importante, les infrastructures telles que renégociées vont faire du transport marchandises, passagers et minerais. Il y aura un train de passagers par jour dans chaque direction et trois trains marchandises par semaine, ce qui permettra d'augmenter encore plus l'impact économique du projet pour l'ensemble du pays. Les conventions ont été renégociées en 2022 et 2023. Une partie des résultats de ces négociations ont été publiés, mais pas tout. Notamment, la convention de codéveloppement, qui crée la Compagnie du Transguinéen (CTG) et qui encadre la gestion des infrastructures du projet, n'a pas été publiée. Certains observateurs estiment que c'est un manque de transparence. Quand est-ce que cette convention sera publiée ? Il faut se rendre compte que c'est un projet complexe. Il entre en production aujourd'hui, mais il y avait quelques documents qui étaient en cours d'ajustement. Après la construction des infrastructures, il faut six mois de mise en service pour s'assurer que l'ensemble de l'infrastructure est robuste. C'est après tout cela que l'on peut entrer dans les questions de publication des documents. On ne va pas publier quelque chose alors qu'on a six mois de mise en service. À la fin de la mise en service, c'est validé par les certificateurs indépendants internationaux qui sont recrutés, qui disent : « Tout est ok. Voici le coût des investissements. Le chemin de fer fonctionne bien, la signalisation fonctionne bien. Les boucles ferroviaires, etc. » C'est à la fin de tout cela que l'on pourra publier. Mais une fois que la mise en service du projet est finalisée, c'est-à-dire pas avant six mois, vers juin 2026. Puisque cette convention, pour l'heure, n'est pas publiée, on a peu de précisions encore sur la CTG qui sera l'opérateur des infrastructures. Quel est le statut de cette entreprise ? Les entreprises minières vont-elles, par exemple, devoir payer une redevance pour utiliser les infrastructures ? Qu'est-ce que va rapporter à l'État guinéen ? C'est une société anonyme, privée, de droit guinéen, qui est propriétaire des infrastructures et qui est opérateur de ces infrastructures pour les 35 prochaines années. Le modèle économique du projet, c'est que les principaux clients de la CTG, ce sont les mines. Les mines vont faire transporter leurs minerais sur le chemin de fer et l'exporter via le port. Ce n'est pas gratuit, ils vont payer des redevances d'utilisation de l'infrastructure. Ce sont ces redevances qui permettent à la CTG de fonctionner, mais également de rembourser les dettes contractées pour le financement de la réalisation de l'infrastructure. Certains responsables guinéens ont affirmé à plusieurs reprises que les entreprises minières construisaient un port en eau profonde pour accueillir les minéraliers, qui sont les bateaux servant à exporter le fer. Pourtant, sur les sites Internet de Simfer et de Winning Consortium Simandou, il est indiqué qu'ils construisent des ports de barges qui, elles, iront en haute mer pour déposer le fer sur des minéraliers. Finalement, quel type de ports aura-t-on pour ce projet ? À la fin de l'atteinte des 120 millions de tonnes, au bout de deux ou trois ans, on va engager les études de faisabilité pour l'extension de la capacité du port, pour passer à un port en eau profonde. Il faut d'abord faire les études de faisabilité qui nous diront combien de temps prendra la construction de l'infrastructure. Les conventions prévoient que les entreprises fassent une étude de faisabilité dans les deux ans, soit pour une aciérie d'une capacité de 500 000 tonnes par an, soit d'une usine de pellets - un produit intermédiaire entre le fer et l'acier - d'une capacité de deux millions de tonnes par an. En Guinée, l'un des problèmes majeurs pour l'industrialisation, c'est le manque d'énergie. Avec quelles solutions énergétiques peut-on construire de telles usines en Guinée ? Déjà, il y a une capacité aujourd'hui hydroélectrique qui permet de fournir de l'énergie à ce projet d'aciérie ou d'usines de pellets de 2 millions de tonnes. Il y a un barrage en construction de 300 mégawatts, qui est à plus de 45 % terminé. Il y a d'autres projets thermiques qui sont également en construction. Il y a une planification énergétique aujourd'hui du pays pour aligner les besoins énergétiques et industriels du pays avec le développement de nouveaux projets. Ce projet Simandou, avec les flux de revenus que cela va générer pour l'État, permettra également d'avoir plus de capacités de financement pour de nouvelles capacités énergétiques. En Guinée, il y a un autre grand gisement de fer, c'est la mine de fer du mont Nimba, qui n'est pas très loin de Simandou d'ailleurs. Ce projet reste bloqué parce que jusque là, les entreprises privilégiaient de faire sortir le minerai par le Liberia qui est plus proche, alors que l'État guinéen privilégiait une sortie par un port guinéen. Aujourd'hui, l'option que vous privilégiez, c'est de faire un raccordement entre le chemin de fer de Simandou et le mont Nimba ? La volonté du gouvernement, c'est de faire une boucle ferroviaire sur l'ensemble du pays. Le gisement du mont Nimba est à 130 kilomètres du chemin de fer de Simandou, ce n'est pas très loin. La question de capacité ne se pose pas, car il y a une capacité disponible sur l'infrastructure ferroviaire. Cela augmente aussi la viabilité du projet de Nimba, du fait de la disponibilité de l'infrastructure du Simandou. Il y a d'autres projets miniers de moindre envergure qui sont aussi en souffrance depuis un moment. Notamment la bauxite à Dabola-Tougué et le fer à Kalia, dans la région de Faranah. Envisagez-vous aussi de faire des raccordement de chemin de fer pour relancer ces projets miniers ? Tout le mérite de ce projet Simandou tel qu'il est pensé, conçu et réalisé, c'est d'être une infrastructure multi utilisateurs. Cela veut dire qu'il y a un droit d'accès des tiers qui sont le long du corridor. Vous avez parlé du projet de bauxite de Dabola-Tougué, du projet de minerai de fer de Kalia, et on vient de parler du mont Nimba. Tous ces projets négocieront des accords d'accès ferroviaire pour pouvoir transporter leurs minerais vers les ports qui se trouvent sur la côte. L'avantage du co-développement, c'est que ça permet d'avoir une infrastructure qui est économiquement viable parce que ça réduit les dépenses d'investissement de capital (Capex) pour tous les investisseurs. Cela permet aussi aux mines de pouvoir transporter leurs minerais à des prix compétitifs et devenir beaucoup plus viables. Le minerai de Kalia, s'il n'y avait pas la disponibilité de cette infrastructure, est difficile à sortir, car il est piégé dans l'arrière-pays. Mais du fait de la disponibilité de cette infrastructure et du droit d'accès qu'elle offre, avec des principes tarifaires extrêmement transparents pour tous les utilisateurs, c'est une chance pour tous les projets qui se trouvent le long du corridor d'être sur le marché. Une chance aussi pour la Guinée d'avoir à réaliser ces infrastructures conformément à cette vision. Sinon, on allait se retrouver avec une infrastructure dédiée uniquement au minerai de fer de Simandou, ce qui n'avait aucun sens. Malheureusement, sur les chantiers, il y a eu un certain nombre d'accidents et de morts. Winning Consortium a déclaré en octobre qu'il y avait eu deux morts chez eux. Nos confrères de Reuters ont publié en mars une enquête dévoilant qu'il y avait eu une dizaine de morts chez Winning Consortium. Au mois d'août, il y a eu un mort chez Rio Tinto. Quel est votre bilan du nombre de morts sur les chantiers ? Je ne commente pas les chiffres, mais ce que je peux vous dire que pour tous ces accidents, on a recruté des firmes indépendantes pour des enquêtes. Les résultats de ces enquêtes vont être révélés. Mais votre bilan, combien y a-t-il eu de morts sur la phase de construction en tout ? Comme je vous ai dit, il y a des enquêtes qui sont en cours. Quelqu'un peut aller au travail et il rentre le soir, il a la malaria, il meurt. On va déterminer si c'est à cause de son travail ou non. C'est pour cela que l'on met en place des enquêtes indépendantes. Il y a des firmes internationales qui ont été recrutées, qui font ces enquêtes dont les résultats seront communiquées ultérieurement. Les questions d'accident et de santé-sécurité pour les travailleurs du secteur minier sont un sujet extrêmement important pour nous. Nous travaillons avec tous les partenaires internationaux afin de prendre des mesures afin que ce type d'accident ne puisse se reproduire. Dans les conventions, il est prévu que 5 % des revenus induits par le projet Simandou aillent dans l'éducation. Pourriez-vous préciser ce projet ? 5 % des revenus de chacune des mines, en termes d'impôts et taxes, que l'État guinéen va percevoir, vont être affectés au financement du système éducatif à l'intérieur du pays. Construire des écoles, des bibliothèques, des enseignants pour augmenter le niveau de l'éducation, le niveau d'alphabétisation. Ensuite 20 % des impôts et taxes que l'État va percevoir provenant de la CTG pour amener aux meilleurs lycéens guinéens, des 33 préfectures du pays pendant les 35 prochaines années, des bourses d'études en France, aux États-Unis, en Chine, au Japon, dans le monde entier pour former les générations futures. L'argent pour les générations futures, c'est l'investissement sur le capital humain. Avec les 5 % de revenus induits par Simandou et les 20 % de la CTG, combien tablez-vous pour le budget de ce programme ? Pas moins de 200 à 300 millions de dollars par an. Il faut préciser que toutes ces bourses seront pour les filières scientifiques et techniques, parce que il faut former plus de gens pour la production que pour la gestion. Ce qui ferait à peu près combien de bourses d'études par an ? Je ne peux pas vous dire aujourd'hui avec certitude combien de personnes on pourrait envoyer, mais c'est des milliers de jeunes qui vont en profiter. À lire aussiGuinée: les autorités inaugurent le mégaprojet minier de Simandou

Oh My Goal - France
Ce talent qui devait succéder à Messi que le Barça a détruit...

Oh My Goal - France

Play Episode Listen Later Nov 11, 2025 23:11


Ce talent qui devait succéder à Messi que le Barça a détruit...La pression écrasante, les blessures à répétition et le rythme infernal du football moderne ont failli briser le joueur le plus précoce de l'histoire du FC Barcelone.Adoubé par Messi et propulsé sous le mythique numéro 10, Ansu Fati a ensuite traversé des années compliquées entre blessures, contre-performances et déceptions, qui l'ont poussé à changer d'air.À l'AS Monaco, le crack renaît de la plus belle des manières : enchaînant buts et performances marquantes en Ligue 1, il ferait presque regretter son départ aux supporters catalans.De la Guinée-Bissau aux projecteurs du Camp Nou, du purgatoire de Brighton à la renaissance monégasque, découvrez l'histoire d'Ansu Fati, ce talent brisé qui ranime peu à peu les espoirs placés en lui.Pensez-vous qu'Ansu Fati pourra triompher à nouveau au Barça et retrouver sa place en sélection espagnole ? Dites-le moi en commentaire !

Si loin si proche
L'enfant voyageur

Si loin si proche

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 48:30


Partons à la rencontre d'un enfant du pays bamiléké qui se rêvait Magellan, voyageant tout autour du monde ; un Camerounais d'origine et lyonnais d'adoption, qui a traversé la grande histoire en vivant la sienne. Il s'appelle Boniface Magellan Nguelo. Cet homme, aujourd'hui âgé de plus de 80 ans, aura mené une vie intrépide et férocement curieuse, de ses collines natales de l'Ouest camerounais à l'époque coloniale à l'Andalousie en passant par la Guinée équatoriale et enfin la France où il a posé ses valises depuis plus de quarante ans. Une vie exemplaire aussi à plus d'un titre, de toute une génération, trop longtemps restée dans l'ombre, d'aventuriers africains de la migration qui aurait pu rester anonyme… Sauf qu'un jour, au cœur du vieux Lyon et de l'automne, Boniface, artiste dans l'âme, a croisé le chemin de l'écrivain voyageur et ethnologue français Jean-Yves Loude, qui s'est fait connaître pour ses enquêtes sur les mémoires assassinées des Afriques et ses traversées du monde portugais. Ainsi, après trois décennies d'amitié curieuse, mais pudique, entre les deux hommes, Jean-Yves Loude a entrepris de raconter de sa plume alerte l'histoire de son ami peintre et grand voyageur, dans un livre «L'enfant voyageur» paru en France aux Éditions Magellan. En rédigeant les mémoires de ce passe-frontières, en célébrant l'ouverture et l'altérité qui a présidé à leur rencontre comme à leurs existences respectives, Jean-Yves Loude fait de Boniface un «explorateur des temps modernes», un «nouveau découvreur». Car «combien d'Africains sont-ils admis dans le cercle des voyageurs prestigieux, partis de leur plein gré pour enrichir, à leur retour, la connaissance des communautés humaines?» Rencontre avec Boniface Magellan Nguelo et Jean-Yves Loude, à l'occasion du Festival du Grand Bivouac qui s'est tenu à Albertville en octobre 2025.   À lire : - «L'enfant voyageur, une histoire camerounaise», de Jean-Yves Loude. Éditions Magellan. 2025- «Le chemin des vierges enceintes», de Jean-Yves Loude, avec Viviane Lièvre. Éditions Chandeigne. 2022- «Un cargo pour les Açores», de Jean-Yves Loude, avec Viviane Lièvre. Éditions Actes Sud. 2018.

En sol majeur
Kaabi Kouyaté, un griot guinéen entre Paris et Toronto

En sol majeur

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 48:29


Un sac à parole vient de faire son entrée ESM. Autrement dit un Kouyaté. Un sac à paroles, c'est-à-dire un griot, un diplomate, qui plus est fils de l'immense Sory Kandia Kouyaté, la voix d'or, celle de la Guinée indépendante. Le temps et les révolutions ont beau passé, Kandia (on l'appelle Kandia au village) est toujours là, son épopée mandingue toujours puissante, prête à distiller un message à nos conflits contemporains. L'héritier, le fils, Kaabi Kouyaté passe de case en case, de métropole en lieu-dit pour porter la bonne parole griotique. Il est armé pour ça : auteur, compositeur, joueur de ngoni, naviguant entre théâtre, musique traditionnelle et jazz mandingue, il vient déposer à vos pieds deux présents, Tribute to Kandia, son album hommage & le documentaire de Laurent Chevallier intitulé «La trace de Kandia». Une possibilité pour vous de suivre en son et lumière la trace du griot de Manta.

Si loin si proche
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Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 48:30


Partons à la rencontre d'un enfant du pays bamiléké qui se rêvait Magellan, voyageant tout autour du monde ; un Camerounais d'origine et lyonnais d'adoption, qui a traversé la grande histoire en vivant la sienne. Il s'appelle Boniface Magellan Nguelo. Cet homme, aujourd'hui âgé de plus de 80 ans, aura mené une vie intrépide et férocement curieuse, de ses collines natales de l'Ouest camerounais à l'époque coloniale à l'Andalousie en passant par la Guinée équatoriale et enfin la France où il a posé ses valises depuis plus de quarante ans. Une vie exemplaire aussi à plus d'un titre, de toute une génération, trop longtemps restée dans l'ombre, d'aventuriers africains de la migration qui aurait pu rester anonyme… Sauf qu'un jour, au cœur du vieux Lyon et de l'automne, Boniface, artiste dans l'âme, a croisé le chemin de l'écrivain voyageur et ethnologue français Jean-Yves Loude, qui s'est fait connaître pour ses enquêtes sur les mémoires assassinées des Afriques et ses traversées du monde portugais. Ainsi, après trois décennies d'amitié curieuse, mais pudique, entre les deux hommes, Jean-Yves Loude a entrepris de raconter de sa plume alerte l'histoire de son ami peintre et grand voyageur, dans un livre «L'enfant voyageur» paru en France aux Éditions Magellan. En rédigeant les mémoires de ce passe-frontières, en célébrant l'ouverture et l'altérité qui a présidé à leur rencontre comme à leurs existences respectives, Jean-Yves Loude fait de Boniface un «explorateur des temps modernes», un «nouveau découvreur». Car «combien d'Africains sont-ils admis dans le cercle des voyageurs prestigieux, partis de leur plein gré pour enrichir, à leur retour, la connaissance des communautés humaines?» Rencontre avec Boniface Magellan Nguelo et Jean-Yves Loude, à l'occasion du Festival du Grand Bivouac qui s'est tenu à Albertville en octobre 2025.   À lire : - «L'enfant voyageur, une histoire camerounaise», de Jean-Yves Loude. Éditions Magellan. 2025- «Le chemin des vierges enceintes», de Jean-Yves Loude, avec Viviane Lièvre. Éditions Chandeigne. 2022- «Un cargo pour les Açores», de Jean-Yves Loude, avec Viviane Lièvre. Éditions Actes Sud. 2018.

En sol majeur
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En sol majeur

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 48:29


Un sac à parole vient de faire son entrée ESM. Autrement dit un Kouyaté. Un sac à paroles, c'est-à-dire un griot, un diplomate, qui plus est fils de l'immense Sory Kandia Kouyaté, la voix d'or, celle de la Guinée indépendante. Le temps et les révolutions ont beau passé, Kandia (on l'appelle Kandia au village) est toujours là, son épopée mandingue toujours puissante, prête à distiller un message à nos conflits contemporains. L'héritier, le fils, Kaabi Kouyaté passe de case en case, de métropole en lieu-dit pour porter la bonne parole griotique. Il est armé pour ça : auteur, compositeur, joueur de ngoni, naviguant entre théâtre, musique traditionnelle et jazz mandingue, il vient déposer à vos pieds deux présents, Tribute to Kandia, son album hommage & le documentaire de Laurent Chevallier intitulé «La trace de Kandia». Une possibilité pour vous de suivre en son et lumière la trace du griot de Manta.

Le débat africain
Mamadi Doumbouya en Guinée et Zohran Mamdani à New York. L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Nov 7, 2025 39:00


Au sommaire : En Guinée, Mamadi Doumbouya a déposé sans surprise cette semaine à la Cour suprême son dossier de candidature à l'élection présidentielle du 28 décembre prochain. Ce geste confirme les rumeurs persistantes sur sa volonté de se lancer dans la bataille électorale. Comment les Guinéens accueillent-ils cette candidature annoncée de longue date ? Aux États-Unis, le candidat démocrate Zohran Mamdani a été élu ce mardi 4 novembre maire de New York. Un revers pour le président Donald Trump qui a déjà promis des représailles.  Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale.  Avec la participation de :  Seidik Abba, journaliste et chercheur associé, président du Centre international d'études et de réflexions sur le Sahel (CIRES), auteur de «Mali-Sahel, notre Afghanistan à nous ?» (Impacts éditions) Jean-Paul Oro, correspondant à Paris du quotidien L'intelligent d'Abidjan, président de l'Union des journalistes ivoiriens en France Fatoumata Diallo, journaliste pour le magazine mensuel Jeune Afrique.

Le retour de Mario Dumont
Saisie de l'UPAC à la SAAQ: pas d'accusations avant 2027, prédit Félix Séguin

Le retour de Mario Dumont

Play Episode Listen Later Nov 7, 2025 6:46


Philippe Pichet victime de harcèlement psychologique par la Ville. L’UPAC dévoilait son bilan hier. Crime et société avec Félix Séguin, journaliste au Bureau d’enquête de Québecor. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radioPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

Le retour de Mario Dumont
Tout inclus au Mexique: «Les cartels SONT impliqués», affirme Félix Séguin

Le retour de Mario Dumont

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 7:35


Les cartels infiltrent les tout inclus préférés des québécois. Crime et société avec Félix Séguin, journaliste au Bureau d’enquête de Québecor. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radioPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

Couleurs tropicales
Samy Belkessa, Alivor et Alexander Ferrario au casting de «La Haine : Jusqu'ici rien n'a changé»

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Nov 5, 2025 48:30


Le casting du spectacle La Haine : Jusqu'ici rien n'a changé, 30 ans après la sortie du film culte «La Haine». Le spectacle, mis en scène par Mathieu Kassovitz accompagné par Serge Denoncourt, est de retour à partir du 7 novembre 2025 à la Seine musicale, à Boulogne-Billancourt. Ils répondent aux questions de Claudy Siar, Yasmine Bakayoko et Laura Mbakop. Rencontre également avec Eric Christian Nya, journaliste et chargé de production à la Cameroon Radio Television (CRTV). Et Ablaye Mbaye, membre du groupe guinéen Degg J Force 3, présente Bienguip, la biennale de Guinée qui se tiendra du 7 au 15 novembre. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :  Youssoupha - La haine d'un frère Médine - L'4mour IAM, Oxmo Puccino, Tunisiano - Vu d'ici Benjamin Epps - Les autres Retrouvez la playlist officielle de RFI Musique.

Couleurs tropicales
Samy Belkessa, Alivor et Alexander Ferrario au casting de «La Haine : Jusqu'ici rien n'a changé»

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Nov 5, 2025 48:30


Le casting du spectacle La Haine : Jusqu'ici rien n'a changé, 30 ans après la sortie du film culte «La Haine». Le spectacle, mis en scène par Mathieu Kassovitz accompagné par Serge Denoncourt, est de retour à partir du 7 novembre 2025 à la Seine musicale, à Boulogne-Billancourt. Ils répondent aux questions de Claudy Siar, Yasmine Bakayoko et Laura Mbakop. Rencontre également avec Eric Christian Nya, journaliste et chargé de production à la Cameroon Radio Television (CRTV). Et Ablaye Mbaye, membre du groupe guinéen Degg J Force 3, présente Bienguip, la biennale de Guinée qui se tiendra du 7 au 15 novembre. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :  Youssoupha - La haine d'un frère Médine - L'4mour IAM, Oxmo Puccino, Tunisiano - Vu d'ici Benjamin Epps - Les autres Retrouvez la playlist officielle de RFI Musique.

C'est pas du vent
Le Club de C'est pas du Vent - 5 novembre 2025

C'est pas du vent

Play Episode Listen Later Nov 5, 2025 48:29


Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C'est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI. Avec Marine Lamoureux, grand reporter pour La Croix : grand entretien avec Kako Nubupko Cristiana Soares du service lusophone de RFI sur le travail des jeunes activistes en Guinée-Bissau auprès des communautés rurales, dans une perspective de changement de comportement et de dénonciation des abus.  Marine de la Moissonnière de RFI reviendra sur l'ouragan Melissa Simon Rozé du service environnement de RFI nous parlera de la COP 30 alors que le sommet des chefs d'État débute demain (6 novembre 2025). Chronique ePOP / (RFI Planète Radio/IRD) de Caroline Filliette avec Brunelle Guezodje du Bénin pour le film « Le fumage des poissons, un danger pour les femmes ». La chronique des Clubs RFI d'Audrey Iattoni sur l'importance des radios communautaires dans les zones rurales et de la place des agriculteurs dans la transition écologique.

Afrique Économie
Le Tchad nouveau bénéficiaire d'une garantie de ses importations prioritaires associant Proparco et Ecobank

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Nov 5, 2025 2:14


L'annonce a été faite à Casablanca cette semaine, à l'occasion de la cinquième édition de l'Africa Financial Industry Summit (AFIS). Le Tchad entre dans un dispositif qui permettra d'assurer le financement des importations de première nécessité vers le pays sahélien. Une garantie offerte par Proparco aux opérations commerciales, financées par Ecobank Tchad. Avec en ligne de mire le développement des PME tchadiennes. L'enveloppe de Proparco, 10 millions d'euros renouvelables à chaque opération sur trois ans, servira à garantir le financement des importations indispensables aux entreprises tchadiennes. « Le Tchad a besoin d'importer énormément de produits, que ce soient des machines, des matières premières agricoles, de l'engrais, etc., souligne Djalal Khimdjee, directeur général délégué de cette filiale de l'Agence française de développement dédiée au secteur privé. L'objectif de ce type de financement, c'est de concentrer notre garantie sur les produits de première nécessité et les machines, pour que les PME se développent. » Aider les PME Partenaire de Proparco dans le dispositif, Ecobank sera l'interlocuteur des entreprises tchadiennes sur place. « La plupart du temps, elles doivent payer les importations en cash ou ne peuvent tout simplement pas se le permettre, explique le PDG de la banque panafricaine, Jeremy Awori. Avec cette facilité, on va regarder chaque demande, certaines dans l'agriculture, la santé, l'éducation, probablement dans les industries de la tech, et regarder comment l'entreprise s'en sort. » Rassurer les fournisseurs Cette garantie, créée en 2018, a déjà permis une centaine d'opérations dans quatre autres pays africains, dont la Guinée. Dans ce dernier pays, le dispositif a soutenu une PME de produits agricoles guinéenne qui voulait importer de l'emballage depuis l'Europe pour faciliter ses propres exportations. « Le fournisseur européen réclamait l'assurance d'un paiement avant d'expédier cet emballage, se rappelle le patron de la banque. Ecobank a émis la lettre de crédit au client guinéen, Proparco l'a soutenue avec une garantie de "trade finance". Cette combinaison a rassuré le fournisseur qui a expédié le produit. Et la PME l'a reçu sans avoir besoin de décaisser l'argent à l'avance. » Produits de première nécessité  La garantie, 125 millions d'euros renouvelables au total, a contribué à réduire le risque et donc le coût du financement des importations de riz au Liberia, mais aussi de rendre plus abordables les achats d'engrais et de médicaments pour le Malawi. D'autres pays d'Afrique devraient y être intégrés prochainement.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Guinée : le général Doumbouya met fin au faux suspense

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 20:00


C'est désormais officiel, le général Mamadi Doumbouya est candidat à la présidentielle du 28 décembre.  En prenant le pouvoir, il y a quatre ans, le chef de la transition guinéenne avait pourtant promis de ne pas se présenter aux élections. Que vous inspire cette décision ? Alors que les principaux acteurs de la vie politique sont exclus du scrutin, comment envisagez-vous le processus électoral ?

alors suspense faux guin mamadi doumbouya
Revue de presse Afrique
À la Une: le général Mamadi Doumbouya candidat à la présidentielle en Guinée

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 4:29


« Ce devait être un acte somme toute ordinaire, relate Ledjely à Conakry, mais qui aura pris les allures d'un événement d'envergure nationale. Hier lundi, dernier jour de dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle, la Cour suprême de Conakry a été le théâtre d'une mise en scène soigneusement orchestrée autour du dépôt du dossier du général Mamadi Doumbouya, président de la Transition. » Après des heures d'attente aux alentours de la haute juridiction, la foule de ses partisans a été enfin comblée. Ledjely nous décrit la scène : « vêtu d'un boubou blanc orné des motifs des quatre régions naturelles et coiffé d'un bonnet assorti, le général Doumbouya est descendu de son véhicule pour saluer brièvement la foule, avant de s'engouffrer dans l'enceinte de la Cour suprême. Dix minutes plus tard, il en ressortait, le visage impassible, adressant un dernier salut depuis le toit ouvrant de sa voiture. Un geste bref, maîtrisé, mais hautement symbolique. En l'espace d'une dizaine de minutes, Conakry a vécu l'acte final d'un suspense savamment entretenu, pointe le site guinéen, où la mise en scène a rivalisé avec la solennité. La capitale s'est figée, suspendue à un seul geste : celui du président de la Transition officialisant ce que tout le monde savait déjà. » « Parjure et trahison » De son côté, l'opposition, rassemblée sous la bannière des Forces vives de Guinée, rejette la candidature de Mamadi Doumbouya. C'est ce que pointe notamment le site Guinée 7 : « les Forces vives de Guinée qualifient cette candidature de parjure et de trahison envers la Charte de la Transition et le peuple de Guinée. Elles appellent à une mobilisation nationale pour défendre la démocratie, la liberté et l'honneur du pays. » Mamadi Doumbouya est sûr de gagner cette présidentielle du 28 décembre, « tant il a dégagé la voie pour se faire élire », relève Le Monde Afrique. Ce dépôt de candidature savamment orchestré était « une façon de donner un vernis de légitimité à son pouvoir pour les sept prochaines années, durée de son probable futur mandat, renouvelable une fois. Cette prolongation annoncée inquiète ses opposants, poursuit le journal. Pour la plupart résignés ou exilés, ils dénoncent la chape de plomb qu'il a, selon eux, fait tomber sur la Guinée. Pendant la transition, plusieurs voix dissidentes ont été réduites au silence et des radios ou télévisions privées ont été fermées. Des militants civils, ainsi qu'un journaliste et des militaires, ont disparu sans laisser de trace. Leurs proches et des organisations de défense des droits humains pointent la responsabilité de la junte dans ces affaires, laquelle s'en est toujours défendue. » La proximité avec la France Et Le Monde Afrique de relever que « ces accusations n'empêchent pas la France de coopérer avec Mamadi Doumbouya. Contrairement à ses homologues sahéliens, en rupture de ban avec Paris, l'imposant putschiste guinéen a toujours été jugé fréquentable par les autorités françaises. » Côté guinéen, le pouvoir militaire se veut pragmatique, n'écartant aucun partenaire. Côté français, on plaide, relève le journal, pour « une realpolitik sans états d'âme. Aux yeux de Paris, mieux vaut coopérer avec cette junte imparfaite plutôt que de la voir se rapprocher de l'Alliance des États du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger), soutenue par Moscou – et offrir à ces pays une stratégique ouverture maritime. » Ce qui intéresse Paris est « la bauxite et le diamant » Une attitude conciliante qui provoque la colère de l'écrivain guinéen Tierno Monénembo, l'une des rares personnalités à encore oser critiquer publiquement la junte. Dans les colonnes du Point Afrique, le prix Renaudot 2008, ne mâche pas ses mots : « la France a pour le tyran de Conakry les yeux de Chimène. Rien de trop pour son petit protégé ! C'est vers Conakry dorénavant, constate Tierno Monénembo, et non vers Dakar ou Ndjamena que vont les chèques les plus gros et le matériel militaire de dernier cri. Habituellement, en cas de coup d'État, la France suspend sa coopération militaire avec le pays concerné. Avec Mamadi Doumbouya, non seulement celle-ci n'a jamais été interrompue, mais elle s'est intensifiée. (…) Emmanuel Macron ne semble pas beaucoup s'émouvoir des dérives dictatoriales de son poulain de Conakry, fustige encore Tierno Monénembo. Pendant que celui-ci tord le cou à la charte de la Transition, pendant que se multiplient les morts mystérieuses et les disparitions forcées, il fait semblant de regarder ailleurs. (…) Ce qui l'intéresse, conclut l'écrivain, c'est la bauxite et le diamant, certainement pas le sort de Sadou Nimaga, de Maraouane Camara, de Foninké Mengué et de Billo Bah, disparus depuis plus d'un an et dont on ne sait toujours rien. »

Okay But Did You Know?
Ep. 175 Did You Know The Charmings Aren't Smart Enough For This?

Okay But Did You Know?

Play Episode Listen Later Nov 3, 2025 49:36


Join us as we recap and chat about Once Upon a Time Episode 5x05 "Broken Kingdom"Did you know the middlemist flower Arthur gives to Guin shares its name with the Middlemist Red which is the rarest flower in the world?Wiki page for the episode: https://onceuponatime.fandom.com/wiki/The_Broken_KingdomLinks, articles, and videos mentioned in this episode:Adam Horrowitz's timeline tweetJoin our Book Club and get access to exclusive content on PatreonFollow us on InstagramFollow us on TiktokFollow us on Bluesky

Les têtes d'affiches de Denise Epoté
Amine Belmzoukia (Maroc) et Mazoughou Goepogui (Guinée)

Les têtes d'affiches de Denise Epoté

Play Episode Listen Later Nov 2, 2025 3:50


Dans le palmarès cette semaine, deux innovateurs qui ont participé à la semaine l'Afrique des solutions qui s'est tenue à Paris du 24 au 25 octobre. Un événement dédié aux innovateurs qui conçoivent des solutions pour relever les défis économiques, écologiques et sociaux du continent. D'origine marocaine, Amine Belmzoukia est l'une des figures de la technologie mondiale. Président de la Fédération internationale de l'intelligence artificielle, bâtisseur de solutions concrètes, il défend une intelligence artificielle, éthique, inclusive et accessible au service d'un développement durable, notamment dans les pays du sud. Diplômé en science et physique de l'Université Gamal Abdel Nasser de Conakry Mazoughou Goepogui de son côté, est avant tout, un passionné d'informatique. Pour aider les élèves à réviser leurs leçons, l'enseignant chercheur a conçu Magoe Éducation. Une application qui fonctionne hors connexion internet.

Eco d'ici Eco d'ailleurs
COP 30 : l'énergie et l'agriculture, leviers de la décarbonation au Sénégal

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Nov 1, 2025 75:36


À l'occasion de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Belem (Brésil), Éco d'ici, Éco d'ailleurs explore les initiatives concrètes menées sur le continent africain pour conjuguer croissance économique et décarbonation. Au Sénégal, on cherche à produire une électricité plus verte et à inventer une agriculture plus durable. ⚡Une énergie plus verte pour le Sénégal Au cœur du programme Smart Grid de la Senelec, la compagnie nationale d'électricité, un nouveau centre de dispatching supervise le réseau électrique national et ses interconnexions avec cinq pays voisins (Gambie, Mauritanie, Mali, Guinée-Conakry et Guinée-Bissau). L'objectif affiché : 40% d'énergies renouvelables d'ici 2030. Une ambition soutenue par des outils numériques et de l'intelligence artificielle pour prévoir la demande et optimiser la production à moindre coût.

Éco d'ici éco d'ailleurs
COP 30 : l'énergie et l'agriculture, leviers de la décarbonation au Sénégal

Éco d'ici éco d'ailleurs

Play Episode Listen Later Nov 1, 2025 75:36


À l'occasion de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Belem (Brésil), Éco d'ici, Éco d'ailleurs explore les initiatives concrètes menées sur le continent africain pour conjuguer croissance économique et décarbonation. Au Sénégal, on cherche à produire une électricité plus verte et à inventer une agriculture plus durable. ⚡Une énergie plus verte pour le Sénégal Au cœur du programme Smart Grid de la Senelec, la compagnie nationale d'électricité, un nouveau centre de dispatching supervise le réseau électrique national et ses interconnexions avec cinq pays voisins (Gambie, Mauritanie, Mali, Guinée-Conakry et Guinée-Bissau). L'objectif affiché : 40% d'énergies renouvelables d'ici 2030. Une ambition soutenue par des outils numériques et de l'intelligence artificielle pour prévoir la demande et optimiser la production à moindre coût.

Reportage Afrique
Guinée: le débat sur l'orpaillage artisanal relancé après deux accidents meurtriers

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Oct 31, 2025 2:23


En Haute-Guinée, région frontalière du Mali, l'exploitation artisanale de l'or est la principale activité économique, et emploie une grande part de la population. Mais cette activité n'est pas sans risques. De notre correspondant à Conakry, Dimanche 26 octobre, deux éboulements se sont produits sur deux sites miniers de la sous-préfecture de Kintinian, dans la préfecture de Siguiri, faisant huit morts. M'Bemba Baye est le président de la Croix-Rouge dans la préfecture de Siguiri. Il s'est rendu sur place dès qu'il a appris la nouvelle. « Il y a eu l'effondrement d'une partie, qui a glissé sur les travailleurs, sur le premier site. Sous les décombres, six personnes sur place ont perdu la vie. Les six personnes ont été évacuées à l'hôpital préfectoral de Siguiri. Le lendemain, un a succombé à ses blessures. Le total fait sept morts, le même jour. Sur le deuxième site, il y a eu un autre d'éboulement, un glissement, il y a eu un cas de mort aussi. Ce corps a été extrait des décombres par les volontaires de la Croix-Rouge de la place », raconte-t-il. Ce ne sont pas des galeries qui se sont écroulées, mais, sur le premier site, une excavation, ce gros trou creusé par les orpailleurs avec l'aide de pelles mécaniques. Sur le deuxième site, c'est un terril qui s'est écroulé : une petite montagne de déchets miniers d'une entreprise industrielle dans lequel des orpailleurs cherchent de la poussière d'or. Depuis une dizaine d'années, les mineurs artisanaux utilisent de plus en plus de machines, mais leur usage mal maîtrisé les met en danger, comme l'explique Anna Dessertine de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) : « Les pratiques sont très diverses puisque certains creusent à la pioche, d'autres utilisent des engins comme des concasseurs ou des pelles hydrauliques. Un des éboulements de dimanche, ce serait produit sur un site déjà fragilisé par les pelles hydrauliques, avant que des orpailleurs ne viennent à la pioche. La mécanisation pose question. Elle investit les sols différemment, elle crée des instabilités qui n'existaient pas forcément quand l'exploitation était seulement artisanale, bien que l'exploitation artisanale de toute façon comporte aussi des risques. Peu de gardes fous sont mis en place pour assurer la sécurité des orpailleurs qui travaillent de façon très rudimentaire. » Pour Oumar Totiya Barry, directeur de l'Observatoire guinéen des mines et des métaux (OGMM), il faut mieux réglementer l'orpaillage artisanal. Le chercheur plaide pour que l'État s'implique davantage : « L'État doit faire un travail d'identification de toutes les zones qui portent des risques d'éboulement. Donc délimiter les sites et mettre les orpailleurs sur des zones qui portent moins de risques. Et les zones à risques, les surveiller et les protéger contre toute intrusion de personnes non autorisées. » En attendant, les orpailleurs continuent de creuser partout dans la préfecture de Siguiri, parfois au péril de leur vie, donc, pour nourrir leurs familles. Une grande partie de la population de la Haute-Guinée vit directement ou indirectement des revenus de l'orpaillage artisanal. À lire aussiGuinée: 60 personnes inculpées après une émeute meurtrière sur un site minier

De vive(s) voix
Festival Sin'ART (Bénin): Hakim Bah et Bardol Migan racontent l'exil et le déracinement

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Oct 30, 2025 29:00


Pour plusieurs jours, De Vive(s) Voix est délocalisée à Ouidah au Bénin. À l'occasion du festival Sin'ART, un échange avec Hakim Bah, auteur et metteur en scène de À bout de sueur et Bardol Migan, qui crée La Noyée de Laëtitia Ajanohun. Deux pièces qui racontent, chacune à sa façon, les allers-retours entre l'Europe et l'Afrique.  Focus sur deux pièces qui sont à l'affiche du Sin'ART, festival de théâtre béninois exclusivement consacré aux auteurs et autrices contemporaines.  À bout de sueur, un texte écrit et mis en scène par Hakim Bah, raconte l'exil. Elle est inspirée d'une tragédie, la mort de deux adolescents retrouvés morts de froid dans le train d'atterrissage d'un avion, le 2 août 1999. On suit dans la pièce le parcours de Binta, Bachir, et leurs enfants, qui tentent tour à tour le départ vers la France. L'écriture d'Hakim Bah est très rare et reconnaissable : les phrases se brisent, tâtonnent et jouent sur la répétition.  Bardol Migan a choisi quant à lui de créer, donc mettre en scène pour la première fois, La Noyée, un texte de l'autrice belge Laëtitia Ajanohun. Il raconte les accidents d'une histoire d'amour, entre le Burkina Faso et la Belgique, qui repose sur une illusion. À lire aussiThéâtre : « À bout de sueurs », d'Hakim Bah et Diane Chavelet au Lucernaire   Invités : ► Hakim Bah vit entre la Guinée et la France. Dramaturge, poète et nouvelliste, il a créé avec Billia Bah le festival L'univers des mots à Conakry et en assure aujourd'hui la direction artistique. En 2016, il a reçu le prix RFI Théâtre pour Convulsions.  ► Bardol Migan est comédien et metteur en scène. Il dirige la compagnie Baobab Théâtre du Bénin. Le festival le SIN'ART a débuté mercredi 29 octobre 2025 au Bénin et se déroule jusqu'au 1ᵉʳ novembre. Les représentations ont lieu à Ouidah, mais également à Grand Popo, à Togbin ou à Cotonou.  Une émission enregistrée à Ouidah au Centre Culturel de Rencontre Internationale John Smith, communément appelé CCRI, ancien tribunal colonial. C'est aujourd'hui un centre pluridisciplinaire, une ruche, centré autour de l'art et de la création. Un lieu d'expression artistique qui accueille notamment des résidences théâtrales, mais aussi de la musique, de la danse et des arts plastiques. Depuis que Janvier Nougloï en assure la direction, le CCRI a évolué, a été entièrement réorganisé et redécoré, dans la visée d'être pluriel et accessible afin que les habitants de la ville se le réapproprient. Programmation musicale : Tgang le Technicien ft. Lil Jay Bingerack - Dans la vie. 

De vive(s) voix
Festival Sin'ART (Bénin): Hakim Bah et Bardol Migan racontent l'exil et le déracinement

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Oct 30, 2025 29:00


Pour plusieurs jours, De Vive(s) Voix est délocalisée à Ouidah au Bénin. À l'occasion du festival Sin'ART, un échange avec Hakim Bah, auteur et metteur en scène de À bout de sueur et Bardol Migan, qui crée La Noyée de Laëtitia Ajanohun. Deux pièces qui racontent, chacune à sa façon, les allers-retours entre l'Europe et l'Afrique.  Focus sur deux pièces qui sont à l'affiche du Sin'ART, festival de théâtre béninois exclusivement consacré aux auteurs et autrices contemporaines.  À bout de sueur, un texte écrit et mis en scène par Hakim Bah, raconte l'exil. Elle est inspirée d'une tragédie, la mort de deux adolescents retrouvés morts de froid dans le train d'atterrissage d'un avion, le 2 août 1999. On suit dans la pièce le parcours de Binta, Bachir, et leurs enfants, qui tentent tour à tour le départ vers la France. L'écriture d'Hakim Bah est très rare et reconnaissable : les phrases se brisent, tâtonnent et jouent sur la répétition.  Bardol Migan a choisi quant à lui de créer, donc mettre en scène pour la première fois, La Noyée, un texte de l'autrice belge Laëtitia Ajanohun. Il raconte les accidents d'une histoire d'amour, entre le Burkina Faso et la Belgique, qui repose sur une illusion. À lire aussiThéâtre : « À bout de sueurs », d'Hakim Bah et Diane Chavelet au Lucernaire   Invités : ► Hakim Bah vit entre la Guinée et la France. Dramaturge, poète et nouvelliste, il a créé avec Billia Bah le festival L'univers des mots à Conakry et en assure aujourd'hui la direction artistique. En 2016, il a reçu le prix RFI Théâtre pour Convulsions.  ► Bardol Migan est comédien et metteur en scène. Il dirige la compagnie Baobab Théâtre du Bénin. Le festival le SIN'ART a débuté mercredi 29 octobre 2025 au Bénin et se déroule jusqu'au 1ᵉʳ novembre. Les représentations ont lieu à Ouidah, mais également à Grand Popo, à Togbin ou à Cotonou.  Une émission enregistrée à Ouidah au Centre Culturel de Rencontre Internationale John Smith, communément appelé CCRI, ancien tribunal colonial. C'est aujourd'hui un centre pluridisciplinaire, une ruche, centré autour de l'art et de la création. Un lieu d'expression artistique qui accueille notamment des résidences théâtrales, mais aussi de la musique, de la danse et des arts plastiques. Depuis que Janvier Nougloï en assure la direction, le CCRI a évolué, a été entièrement réorganisé et redécoré, dans la visée d'être pluriel et accessible afin que les habitants de la ville se le réapproprient. Programmation musicale : Tgang le Technicien ft. Lil Jay Bingerack - Dans la vie. 

Revue de presse Afrique
À la Une: le verrouillage électoral au Cameroun et en Côte d'Ivoire

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 28, 2025 4:25


Et de quatre pour l'un et de huit pour l'autre… Quatrième mandat pour Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire et huitième pour Paul Biya au Cameroun. L'un a 83 ans, l'autre 92, et dans les deux cas, le scrutin présidentiel était quasiment joué d'avance. On commence par la Côte d'Ivoire. En effet, relève Le Monde Afrique, « jamais Alassane Ouattara n'aura traversé une élection avec aussi peu d'obstacles ; jamais, il n'a soulevé aussi peu d'enthousiasme. Durant la journée de vote, les bureaux étaient vides dans de nombreuses localités, tant le match semblait plié d'avance. Le taux de participation atteint à peine les 50%. Un chiffre qui, selon l'opposition, interroge sur la "légitimité" du président. Car, une fois encore, souligne Le Monde Afrique, seuls des "petits" candidats, sans réel poids politique, faisaient face à la puissante et riche machine du parti au pouvoir, le RHDP. Aucun de ses principaux adversaires n'avait été autorisé à se présenter au scrutin présidentiel. Tidjane Thiam, le patron du PDCI, et surtout Laurent Gbagbo, le chef du PPA-CI, rival historique, ont vu leurs candidatures invalidées ». Au Cameroun, Paul Biya, n'a été élu qu'avec un peu plus de 53 % des suffrages. Son principal rival, « Issa Tchiroma Bakary, candidat du Front du changement démocratique, conteste fermement les résultats officiels, relève Afrik.com. Selon lui, son équipe aurait compilé des procès-verbaux démontrant une victoire nette de l'opposition avec près de 55% des voix. Il dénonce un système électoral "entièrement verrouillé par le régime", évoquant des bourrages d'urnes, des intimidations d'électeurs et des coupures d'Internet dans certaines zones rurales ». Où est la démocratie ? Commentaire de Ledjely en Guinée : « ces deux scrutins rappellent que la démocratie, lorsqu'elle se réduit à une simple mécanique électorale, perd tout son sens. Ni la liberté de choix, ni l'alternance, ni la redevabilité ne sont garanties. L'Afrique continue de donner l'image d'un continent où l'élection sert davantage à perpétuer le pouvoir qu'à le légitimer. Cameroun et Côte d'Ivoire offrent ainsi l'illustration parfaite de cette illusion démocratique, pointe encore le site d'information guinéen : des urnes bien surveillées, des chiffres bien alignés, et un peuple tenu à distance du vrai pouvoir. En somme, deux États qui, sous couvert de démocratie, perpétuent un système verrouillé : celui d'une "légitimité électorale" sans véritable consentement populaire ». Pour Aujourd'hui au Burkina Faso, ces ceux scrutins représentent les derniers spasmes d'un système révolu : « en Côte d'Ivoire comme au Cameroun, se joue en vérité la gestation forcée d'un changement générationnel. Le quinquennat de Ouattara et le septennat de Biya sont la der des der pour ne pas dire les mandats de trop ». WakatSéra, toujours au Burkina, s'interroge : « que feront Alassane Ouattara et Paul Biya de leurs victoires, alors que les attentes de justice sociale ne font qu'enfler, tant en Côte d'Ivoire et au Cameroun ? Il n'y a visiblement qu'un seul choix pour les deux : écouter leurs peuples respectifs ». Le mandat de trop… Le site Tunisie numérique ne mâche pas ses mots : au Cameroun, « un régime sclérosé et inefficient, face à des populations qui brûlent de tourner la page pour se forger un autre destin. Biya repart alors que tout le monde le sait malade, même si le bâton de la loi interdit de l'évoquer publiquement. (…) En Côte d'Ivoire, on n'est pas loin du même désenchantement démocratique, poursuit le site tunisien, avec un président qui s'est finalement laissé tenter par un 4e mandat, à 83 ans. (…) Le mandat de trop, c'est un funeste piège que les dirigeants africains, même les plus brillants, évitent rarement, hélas, (…) alors que la jeunesse, comme partout dans le monde, aspire à autre chose. C'est un mal endémique en Afrique, soupire encore Tunisie Numérique. Entre les présidences à vie et les coups de forces des militaires, le continent et sa jeunesse tentent de cheminer. Ne cherchez pas les raisons profondes de notre sous-développement chronique, elles sont là, sous nos yeux ». Les aspirations de la jeunesse Enfin, Jeune Afrique constate justement que la jeunesse africaine, la génération Z, pourrait bien « révolutionner la   politique » : « Antananarivo, Rabat, Dakar, Nairobi, Lagos, Kampala… La génération des 15-25 ans descend dans la rue et bouleverse les codes, pointe le site panafricain. Ultra-connectée, désabusée, sans peur et particulièrement impatiente, cette jeunesse, qui représente 60% de la population du continent, refuse ses conditions de vie, rejette l'ensemble des partis et exige des comptes. Cette génération ira-t-elle plus loin que celles qui l'ont précédée ? ».

Invité Afrique
Mamadou A. Barry: «L'erreur d'Alpha Condé est d'avoir créé une unité de force spéciale sans contrôle»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 27, 2025 13:46


Les militaires au pouvoir en Guinée est une longue histoire, qui date de 1984 et qui pourrait bien durer encore plusieurs années. Avec le livre-enquête L'armée guinéenne, Comment et pour quoi faire ?, publié chez L'Harmattan, l'ancien officier franco-guinéen Mamadou Aliou Barry nous emmène dans les coulisses de cette armée dont beaucoup de Guinéens ont peur. Comment quelques centaines de militaires ont-ils réussi à renverser le régime d'Alpha Condé en quelques heures ? Comment réconcilier le peuple guinéen et son armée ? Mamadou Aliou Barry répond aux questions de Christophe Boisbouvier. À lire aussiGuinée: 51 partis politiques «certifiés» mais pas l'UFDG de Cellou Dalein Diallo ni le RPG d'Alpha Condé À lire aussiGuinée: la pression sur les journalistes continue de s'accentuer

The White Pube
Outernet

The White Pube

Play Episode Listen Later Oct 26, 2025 10:47


and the Ursula k le Guin map exhibition @ AA gallery! Both bad hahahaha u can find the written version of this text on the white pube

aa guin outernet
Grand reportage
«Le supplément du dimanche» du 26 octobre 2025

Grand reportage

Play Episode Listen Later Oct 26, 2025 48:30


En première partie, les anciennes colonies portugaises célèbrent un demi-siècle d'indépendance. 5 pays sont concernés : l'Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et Sao Tomé-et-Principe... En deuxième partie, nous serons dans la région d'Agadir au Maroc, dans ce qu'on appelle parfois le grenier de l'Europe. Dans des champs immenses ou des serres gigantesques, y poussent fruits et légumes. Une particularité : ils sont récoltés en très grande partie par des migrants subsahariens. Portugal : les déracinés des indépendances africaines  5 pays africains : l'Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et São Tomé et Principe, commémorent cette année les 50 ans de leur indépendance. Les guerres coloniales se sont arrêtées avec la chute du régime autoritaire de Salazar en 74, et la révolution démocratique du 25 avril. Les guerres civiles et les soubresauts politiques des anciennes colonies poussent toujours hommes et femmes vers l'ancien pays colonisateur. Certains sont arrivés dans les années 70, d'autres bien plus tard, et d'autres encore sont nés au Portugal. Ils y vivent entre indépendance, intégration, nostalgie et conviction. Un Grand reportage de Marie-Line Darcy qui s'entretient avec Jacques Allix. Le quotidien des migrants subsahariens au Maroc Au Maroc, la région d'Agadir dans le sud-ouest du pays, concentre une part importante des travailleurs migrants irréguliers. Ils seraient plus de 10 000, selon les ONG, parmi ces subsahariens entre 90 000 et 300 000, qui y font escale. Beaucoup d'autres poursuivent leur migration vers l'Europe. Ils se sont installés dans ce que certains surnomment le « potager de l'Europe » : 20 000 hectares de serres où fruits et légumes poussent toute l'année. Sans papiers, ils sont mal payés, travaillent dur et s'intègrent très difficilement. Même si des associations sont présentes. Un Grand reportage de François Hume-Ferkatadji qui s'entretient avec Jacques Allix.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Guinée : la caution et les parrainages vont-ils verrouiller la présidentielle ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 23, 2025 20:00


En Guinée, alors que les candidatures indépendantes pour la présidentielle se multiplient, une cinquantaine de partis prévoit également de présenter un candidat. Tous parviendront-ils à remplir les critères pour concourir ? L'élection du 28 décembre sera-t-elle suffisamment inclusive ?

7 milliards de voisins
Comment garantir l'autonomie des cantines scolaires ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Oct 22, 2025 48:30


Environ un quart des élèves dans le monde a bénéficié de repas scolaires en 2024, une proportion qui atteint 47% à l'école primaire, selon un rapport de l'Unesco. Dans les pays en développement, de nombreuses écoles dépendent du Programme alimentaire mondial, ce qui met en péril les cantines lorsque les aides baissent et que les circuits d'approvisionnement local ne sont pas assez structurés. Or, le manque d'investissements dans la santé et la nutrition nuit aux résultats scolaires.   Comment établir des partenariats avec des agriculteurs locaux tout en maintenant des prix bas et un approvisionnement régulier ? Les cantines peuvent-elles à la fois nourrir les élèves, favoriser leur réussite scolaire tout en soutenant les économies locales ?  Cette émission est une rediffusion du 21 mai 2025. Avec : • Sylvie Avallone, professeur à l'Institut Agro Montpellier, membre de la Chaire Unesco «Alimentations du monde» et impliquée dans le Consortium international santé et nutrition à l'école. Un entretien avec Emeline Vin, correspondante de RFI à Londres au Royaume-Uni où la malbouffe règne dans les cantines scolaires.  En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Mamady à Conakry en Guinée.    Programmation musicale : ► Boulène Dème - Idrissa Diop, ORCHESTRA BAOBAB  ► Libère - White Corbeau.

7 milliards de voisins
Comment garantir l'autonomie des cantines scolaires ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Oct 22, 2025 48:30


Environ un quart des élèves dans le monde a bénéficié de repas scolaires en 2024, une proportion qui atteint 47% à l'école primaire, selon un rapport de l'Unesco. Dans les pays en développement, de nombreuses écoles dépendent du Programme alimentaire mondial, ce qui met en péril les cantines lorsque les aides baissent et que les circuits d'approvisionnement local ne sont pas assez structurés. Or, le manque d'investissements dans la santé et la nutrition nuit aux résultats scolaires.   Comment établir des partenariats avec des agriculteurs locaux tout en maintenant des prix bas et un approvisionnement régulier ? Les cantines peuvent-elles à la fois nourrir les élèves, favoriser leur réussite scolaire tout en soutenant les économies locales ?  Cette émission est une rediffusion du 21 mai 2025. Avec : • Sylvie Avallone, professeur à l'Institut Agro Montpellier, membre de la Chaire Unesco «Alimentations du monde» et impliquée dans le Consortium international santé et nutrition à l'école. Un entretien avec Emeline Vin, correspondante de RFI à Londres au Royaume-Uni où la malbouffe règne dans les cantines scolaires.  En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Mamady à Conakry en Guinée.    Programmation musicale : ► Boulène Dème - Idrissa Diop, ORCHESTRA BAOBAB  ► Libère - White Corbeau.

Grand reportage
Portugal : les déracinés des indépendances africaines

Grand reportage

Play Episode Listen Later Oct 21, 2025 19:30


5 pays africains : l'Angola, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique et São Tomé et Principe, commémorent cette année les 50 ans de leur indépendance. Les guerres coloniales se sont arrêtées avec la chute du régime autoritaire de Salazar en 74, et la révolution démocratique du 25 avril. Les guerres civiles et les soubresauts politiques des anciennes colonies poussent toujours hommes et femmes vers l'ancien pays colonisateur. (Rediffusion) Certains sont arrivés dans les années 70, d'autres bien plus tard, et d'autres encore sont nés au Portugal. Ils y vivent entre indépendance, intégration, nostalgie et conviction. «Portugal : les déracinés des indépendances africaines», un Grand reportage de Marie-Line Darcy.

Un jour dans le monde
Asie Pacifique : une première alliance militaire entre la Nouvelle-Guinée et l'Australie

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Oct 21, 2025 3:57


durée : 00:03:57 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Le 17 septembre 2025, la Nouvelle-Guinée et l'Australie ont signé un traité de défense. Le premier entre les deux pays depuis la fin de la guerre froide. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

InterNational
Asie Pacifique : une première alliance militaire entre la Nouvelle-Guinée et l'Australie

InterNational

Play Episode Listen Later Oct 21, 2025 3:57


durée : 00:03:57 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Le 17 septembre 2025, la Nouvelle-Guinée et l'Australie ont signé un traité de défense. Le premier entre les deux pays depuis la fin de la guerre froide. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Le club RFI
Apprendre à lire et à écrire : le Club RFI Labé s'engage pour la formation

Le club RFI

Play Episode Listen Later Oct 19, 2025 19:29


Le Club RFI de Labé, en Guinée Conakry, met en lumière son centre d'apprentissage et de perfectionnement du français. Ce centre a pour vocation d'accompagner les jeunes ainsi que les adultes en activité dans l'acquisition des compétences en lecture et en écriture. Il s'agit de favoriser leur autonomie, leur insertion professionnelle et leur épanouissement personnel. Avec la participation de Saïfoulaye Diallo, président du club RFI Labé Cousine du club : Farida Moustapha Musique : «Koka axe» Waya Dem. L'équipe du Club RFI Journaliste-producteur : Éric Amiens Réalisation : Cécile Bonici. Collaboration service des auditeurs – suivi des projets Clubs RFI : Audrey Iattoni et Sébastien Bonijol. Coordination L'écume des mots : Myriam Guilhot

Le débat africain
Madagascar et Gaza… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Oct 17, 2025 38:59


Au sommaire : Qui est le colonel Michael Randrianirina, investi vendredi président de la «Refondation de la République de Madagascar» ? Le pays risque-t-il de sanctions après cette prise de pouvoir par les militaires qualifiée par l'Union africaine de «changement anticonstitutionnel de gouvernement» ? Que pensent les Malgaches, et en particulier la Gen-Z à l'origine des manifestations, de cette prise de pouvoir par l'armée ? À Gaza, après l'échange de prisonniers et d'otages, place à la deuxième phase du plan de paix abordant entre autres les sujets délicats de la gouvernance et du désarmement du Hamas. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale.  Avec la participation de :  Nouhou Baldé, fondateur et administrateur du site Guinéematin François Hiondi Nkam, grand reporter et chef du service Économie au quotidien camerounais Le jour Wuldath Mama, journaliste béninoise spécialiste des questions internationales. 

Revue de presse Afrique
À la Une: les colonels au pouvoir à Madagascar

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 15, 2025 4:02


Ils sont cinq, alignés comme à la parade, en première page du quotidien L'Express à Antananarivo. Cinq colonels en treillis camouflage, bérets rouges vissés sur la tête, à l'exception de celui qui est au centre et qui porte une casquette. Il s'agit du colonel Michael Randrianirina, « le seul à être facilement identifiable, rapporte Le Monde Afrique, depuis qu'il a prononcé samedi dernier, depuis le camp militaire de son unité, le Capsat, au sud de la capitale, un discours qui a accéléré les événements à Madagascar. Ce discours appelait l'ensemble des militaires à cesser de s'opposer aux manifestants du mouvement de la GenZ depuis le 25 septembre, dont les revendications étaient passées de slogans sur la dégradation des conditions de vie à Madagascar à une demande de changement à la tête de l'État. » Point de bascule Le colonel Michael Randrianirina a donc annoncé que l'armée prenait le pouvoir. Avec « un acte intitulé “Charte de transition de la République de Madagascar“ qui circule depuis mardi soir, précise L'Express. Personne ne confirme ni n'infirme son authenticité. Dans cet acte, il est indiqué que "la durée de la Transition est fixée à 24 mois maximum, renouvelable une seule fois pour 12 mois si la situation nationale l'exige". » L'Express rapporte aussi que « l'architecture de la gouvernance étatique devrait se préciser dans les prochains jours. Il est probable, cependant, que les nouveaux dirigeants auront à faire face aux réactions internationales, note le quotidien malgache. L'annonce de la prise du pouvoir faite par les militaires, hier, sortant du cadre constitutionnel. » Commentaire du Monde Afrique : « le point de bascule a donc été atteint. Il était attendu depuis le début du week-end », depuis le ralliement des militaires aux manifestants de la GenZ. Et « en quittant secrètement Madagascar avec l'aide de la France, dimanche, Andry Rajoelina avait au fond signifié qu'il avait compris le risque d'être renversé ». Interrogations Alors désormais, bien des questions se posent. WakatSéra au Burkina en fait la liste : « Y aura-t-il une phase de transition, vu que les nouveaux maîtres de la Grande île, même s'ils nient avoir fait un coup d'État, ne sont pas issus des urnes ? Les militaires confieront-ils le pouvoir à un civil, comme ils l'avaient fait en son temps pour Andry Rajoelina, avant l'organisation d'une élection présidentielle ? (…) La GenZ, l'euphorie du moment évaporée, ne criera-t-elle pas, à la longue, à la confiscation de sa révolution qui a commencé par une dénonciation de la corruption et des coupures trop récurrentes d'eau et d'électricité, et pour finir par la demande de démission d'Andry Rajoelina ? » Rien d'inédit En tout cas, commente Afrik.com, « une nouvelle page de l'histoire malgache s'ouvre. Madagascar vit aujourd'hui un moment charnière : entre révolte citoyenne et transition politique, le peuple a prouvé qu'il peut redevenir acteur de son destin. Mais cette victoire populaire s'accompagne d'incertitudes : dans bien des pays, le pouvoir militaire a souvent débouché sur des périodes d'instabilité ou de guerre civile. L'espoir devra donc s'accompagner de vigilance et d'un projet politique clair. » Enfin, pour Ledjely en Guinée, finalement, « rien de nouveau sous le soleil. À l'échelle de l'actualité politique du continent africain de ces dernières années, ce qui se passe à Madagascar n'a rien de véritablement inédit. Un président en rupture avec son peuple, contraint d'abandonner le pouvoir, mais tentant encore de s'y accrocher contre toute évidence ; des militaires qui, profitant d'une lutte de longue haleine, s'improvisent en sauveurs de la nation : ces images-là, nous ne les connaissons que trop bien. Et, franchement, elles ne nous laissent pas toujours de bons souvenirs. (…) La crise malgache n'est donc qu'un épisode de plus dans la série des convulsions africaines, pointe encore Ledjely. Parce qu'elle est le symptôme d'une pathologie profonde, à savoir celle d'États fragiles, minés par la personnalisation du pouvoir et l'érosion de la légitimité institutionnelle. Si Madagascar veut rompre ce cycle, elle devra réapprendre à bâtir des institutions fortes, crédibles et véritablement au service du peuple. Et cette prescription est en réalité destinée à bien d'autres États africains. »

Reportage Afrique
Guinée: le centre culturel La Paillote, haut-lieu de la musique guinéenne, menacé de disparition

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Oct 13, 2025 2:51


C'est un haut lieu de l'âge d'or de la musique guinéenne. Son nom : La Paillote. Cet ancien centre culturel est situé sous le pont du 8-novembre, à l'entrée de Kaloum, en plein cœur de Conakry. Ce repaire des vétérans de la musique guinéenne, idéal pour se produire et répéter, est en piteux état depuis plus d'un an et menacé de disparition, même si rien n'est fait. À l'ombre d'un grand manguier, ils sont neufs, assis sur des chaises en plastique, à débattre d'un standard de la musique guinéenne. Chanteurs, guitaristes, joueurs de balafon... Tous sont des musiciens réputés. Et ils sont privés depuis un peu plus d'un an de leur salle de concert. « On ne voulait pas que vous le voyez comme ça, ce n'est pas notre volonté. C'est ici que la musique guinéenne a commencé », explique Ousmane Hervé Camara.  Le chanteur du groupe mythique Keletigui et ses tambourounis nous guide dans ce qu'il reste de La Paillote, une structure en béton à ciel ouvert : « La Paillote, c'est notre nid, c'est notre bled. Il y a pleins de musiciens tout le temps qui sont là. On n'a pas d'autres endroits que celui-ci pour les anciens, les grands musiciens guinéens, c'est notre repaire. » Un repaire bien amoché. Sauvé in extremis des pelleteuses en août 2025, le bâtiment, désossé et sans toit, est inutilisable. Depuis un an, les musiciens ont donc dû se rapatrier dans un grand container de chantier mis à disposition par le ministère de la Culture de Guinée. Ce jour-là, c'est le groupe Émergence culturelle en Guinée forestière qui répète, comme tous les vendredis. Joseph Faranimino, surnommé Petit Jo, en est le chanteur. « Nous sommes dans des mauvaises conditions. Nous étions là, nous faisions nos répétitions au sein de la salle de La Paillotte. Tout se passait très bien. Mais actuellement, vous voyez comme c'est cassé. Aujourd'hui même, des gens sont venus mesurer, réparer », confie-t-il, inquiet. En août, c'est un autre monument de la nuit de Conakry qui a été rasé : le Bar-Dancing, voisin de La Paillote. Il y a deux ans, en janvier 2023, c'étaient les habitations des musiciens des orchestres nationaux guinéens qui ont été détruites. Lamine, doyen du groupe et percussionniste titulaire du mythique Bembeya Jazz, est dépité, mais veut croire à leur salut : « C'est dégueulasse, on n'a pas la force de s'opposer au gouvernement. On a toujours travaillé avec l'État. Nous tendons la main à notre gouvernement. La Paillote fait partie de ces choses qui nous permettent de travailler. » Il y a un an, l'espoir est venu du ministre de la Culture, Moussa Moïse Sylla, avec sa promesse de restaurer La Paillotte. Annoncés pour octobre, les travaux de restauration devraient commencer dans les prochains jours, espèrent les artistes, ce que confirme le ministère de la Culture. À lire aussiLe Guinéen Kaabi Kouyaté présente «Tribute to Kandia» en hommage à son père Sory Kandia Kouyaté

Musiques du monde
#SessionLive Kaabi Kouyaté + playlist Sophian Fanen

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Oct 11, 2025 48:30


D'une ville péninsule (Conakry) aux villes qui ne meurent jamais (Beyrouth), la route passe aussi par Addis, Kingston, Bogota. Bon voyage ! Comme tous les mois, Sophian Fanen propose 5 nouveautés : - Ata Kak, Batakari, tiré de l'album Batakari (Awesome Tapes from Africa, 2025) - Sister Nancy, Armageddon, tiré de l'album Armageddon (Ariwa Sounds, 2025) - Yasmine Hamdan, Shadia, tiré de l'album I Remember I Forget (Hamdanistan/Kwaidan Records, 2025) - Mulatu Astatke, Kulun, tiré de l'album Mulatu Plays Mulatu (Strut Records, 2025) - Lucas Hill, Madrugada, tiré de l'album El sol sale también (Polen Records, 2025).   Puis la #SessionLive reçoit Kaabi Kouyaté pour la sortie de Tribute to Kandia.  Sory Kandia Kouyaté (1933-1977) fut «La voix» de la Guinée indépendante. Descendant de Balla Fasséké Kouyaté, l'illustre «djeli» (détenteur de la tradition orale d'un peuple) de Soundiata Keïta, le fondateur de l'Empire du Mandingue, initié à la musique (notamment au ngoni) et à la complexe généalogie mandingue par son érudit de père, il rejoint très tôt la cour royale de Mamou où ses dons vont faire merveille. C'est à ce baobab de la chanson guinéenne qu'un de ses fils, Kabiné Kandia Kouyaté, alias Kaabi, consacre cet hommage. Un projet suscité par le réalisateur Laurent Chevallier qui réalisa «La Trace de Kandia», dans lequel Kaabi revenait en Guinée sur les traces de son père, à la rencontre des lieux et témoins de sa légende. Par le choix du répertoire, cet hommage rend compte de la géographie mentale de Sory Kandia Kouyaté, de son insertion dans la chanson de geste griotique mandingue Contemporanéiser un patrimoine : tel était l'objectif que s'assignait Sory Kandia Kouyaté.  C'est dans le même esprit que Kaabi a œuvré, lui qui avoue avoir eu besoin de temps pour comprendre l'envergure d'un tel legs. Fort de ce bagage, il s'est donc entouré d'un équipage ad hoc. Des fidèles comme Badje Tounkara (ngoni), Ballaké Sissoko (kora), Lansine Kouyaté (balafon) ou des invités sachant combien l'on ne pénètre dans la musique mandingue qu'avec tact et d'humilité, à l'instar d'un Jean-Philippe Rykiel, familier des musiciens africains, dont le piano prend ses quartiers dans la savane. La présence de la chanteuse Aminata Camara, qui fut choriste de son père, symbolisant comme un passage de témoin. Encore que le plus fascinant dans cet album est la voix de Kaabi, dont le timbre, les modulations, les inflexions, facétie de l'ADN, font écho de façon si troublante à celle du plus célèbre griot de la Guinée. (D'après Frank Tenaille). Titres interprétés au grand studio - Mobalou Live RFI  - Wamiyo, extrait CD - N'na Yafa Live RFI  Line Up : Kaabi Kouyaté (chant), Jean-Philippe Rykiel (Piano), Chérif Soumano (Kora) & Youssouf Diabaté (Ngoni). Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. RFI Vidéos : Christophe Valette, Dominique Fiant et Cyril Etienne. ► Album Tribute to Kandia (Buda Musique / Socadisc 2025). Site de Kaabi Kouyaté  Kaabi Kouyaté à lire sur RFI Musique La trace de Kandia Sory Kandia Kouyaté à lire sur RFI Musique.

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#SessionLive Kaabi Kouyaté + playlist Sophian Fanen

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Oct 11, 2025 48:30


D'une ville péninsule (Conakry) aux villes qui ne meurent jamais (Beyrouth), la route passe aussi par Addis, Kingston, Bogota. Bon voyage ! Comme tous les mois, Sophian Fanen propose 5 nouveautés : - Ata Kak, Batakari, tiré de l'album Batakari (Awesome Tapes from Africa, 2025) - Sister Nancy, Armageddon, tiré de l'album Armageddon (Ariwa Sounds, 2025) - Yasmine Hamdan, Shadia, tiré de l'album I Remember I Forget (Hamdanistan/Kwaidan Records, 2025) - Mulatu Astatke, Kulun, tiré de l'album Mulatu Plays Mulatu (Strut Records, 2025) - Lucas Hill, Madrugada, tiré de l'album El sol sale también (Polen Records, 2025).   Puis la #SessionLive reçoit Kaabi Kouyaté pour la sortie de Tribute to Kandia.  Sory Kandia Kouyaté (1933-1977) fut «La voix» de la Guinée indépendante. Descendant de Balla Fasséké Kouyaté, l'illustre «djeli» (détenteur de la tradition orale d'un peuple) de Soundiata Keïta, le fondateur de l'Empire du Mandingue, initié à la musique (notamment au ngoni) et à la complexe généalogie mandingue par son érudit de père, il rejoint très tôt la cour royale de Mamou où ses dons vont faire merveille. C'est à ce baobab de la chanson guinéenne qu'un de ses fils, Kabiné Kandia Kouyaté, alias Kaabi, consacre cet hommage. Un projet suscité par le réalisateur Laurent Chevallier qui réalisa «La Trace de Kandia», dans lequel Kaabi revenait en Guinée sur les traces de son père, à la rencontre des lieux et témoins de sa légende. Par le choix du répertoire, cet hommage rend compte de la géographie mentale de Sory Kandia Kouyaté, de son insertion dans la chanson de geste griotique mandingue Contemporanéiser un patrimoine : tel était l'objectif que s'assignait Sory Kandia Kouyaté.  C'est dans le même esprit que Kaabi a œuvré, lui qui avoue avoir eu besoin de temps pour comprendre l'envergure d'un tel legs. Fort de ce bagage, il s'est donc entouré d'un équipage ad hoc. Des fidèles comme Badje Tounkara (ngoni), Ballaké Sissoko (kora), Lansine Kouyaté (balafon) ou des invités sachant combien l'on ne pénètre dans la musique mandingue qu'avec tact et d'humilité, à l'instar d'un Jean-Philippe Rykiel, familier des musiciens africains, dont le piano prend ses quartiers dans la savane. La présence de la chanteuse Aminata Camara, qui fut choriste de son père, symbolisant comme un passage de témoin. Encore que le plus fascinant dans cet album est la voix de Kaabi, dont le timbre, les modulations, les inflexions, facétie de l'ADN, font écho de façon si troublante à celle du plus célèbre griot de la Guinée. (D'après Frank Tenaille). Titres interprétés au grand studio - Mobalou Live RFI  - Wamiyo, extrait CD - N'na Yafa Live RFI  Line Up : Kaabi Kouyaté (chant), Jean-Philippe Rykiel (Piano), Chérif Soumano (Kora) & Youssouf Diabaté (Ngoni). Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. RFI Vidéos : Christophe Valette, Dominique Fiant et Cyril Etienne. ► Album Tribute to Kandia (Buda Musique / Socadisc 2025). Site de Kaabi Kouyaté  Kaabi Kouyaté à lire sur RFI Musique La trace de Kandia Sory Kandia Kouyaté à lire sur RFI Musique.