Podcasts about burkina

landlocked French and Mossi speaking country in West Africa

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burkina

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Le zoom de la rédaction
Guerre en Ukraine : un an de répliques dans le monde 2/4 : Guerre en Ukraine : effets de bord au Burkina Faso

Le zoom de la rédaction

Play Episode Listen Later Feb 21, 2023 4:24


durée : 00:04:24 - Le zoom de la rédaction - Un an après le début de la guerre en Ukraine, l'onde de choc continue de frapper le monde. L'Afrique ne sort pas indemne de ce conflit lointain. Au Burkina Faso, notamment, elle a indirectement rendu la vie quotidienne plus difficile.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Ballon chinois, Burkina/Mali/Guinée, Athlètes russes aux JO

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 17, 2023 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  États-Unis -Chine- : le « feuilleton » des ballons espions. Par Stéphane Lagarde, correspondant permanent de RFI à Pékin. Mali - Guinée - Burkina Faso : les 3 pays se rapprochent. Par David Baché, journaliste au service Afrique. JO-2024 : les athlètes russes seront-ils exclus ? Par Patrick Clastres, historien de l'olympisme, professeur d'histoire du sport à l'Université de Lausanne.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Simple English News Daily
Wednesday 8th February 2023. World News. Today: Turkiye Syria rescue. Ukraine updates. Iran base. Ecuador referendum. China balloon 2. Kenya

Simple English News Daily

Play Episode Listen Later Feb 7, 2023 7:42


World News in 7 minutes. Wednesday 8th February 2023.Support us and read the transcripts at send7.org/transcriptsToday: Turkiye Syria rescue. Ukraine updates. Iran base. Ecuador referendum. China balloon 2. Burkina attack. Kenya Meta. EU Russia misinformation. France cancer ants.Please leave a rating on Apple podcasts or Spotify.With Stephen Devincenzi.Contact us at podcast@send7.org or send an audio message at speakpipe.com/send7If you enjoy the podcast please help to support us at send7.org/supportSEND7 (Simple English News Daily in 7 minutes) tells the most important world news stories in intermediate English. Every day, listen to the most important stories from every part of the world in slow, clear English. Whether you are an intermediate learner trying to improve your advanced, technical and business English, or if you are a native speaker who just wants to hear a summary of world news as fast as possible, join Stephen Devincenzi, Namitha Ragunath and Juliet Martin every morning. Transcripts can be found at send7.org/transcripts. Simple English News Daily is the perfect way to start your day, by practising your listening skills and understanding complicated stories in a simple way. It is also highly valuable for IELTS and TOEFL students. Students, teachers, and people with English as a second language, tell us that they listen to SEND7 because they can learn English through hard topics, but simple grammar. We believe that the best way to improve your spoken English is to immerse yourself in real-life content, such as what our podcast provides. SEND7 covers all news including politics, business, natural events and human rights. Whether it is happening in Europe, Africa, Asia, the Americas or Oceania, you will hear it on SEND7, and you will understand it. For more information visit send7.org/contact

Géopolitique, le débat
La France évincée du Mali et du Burkina Faso: quelles leçons en tirer?

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later Feb 5, 2023 50:00


Le 15 août 2022, poussés dehors par la junte au pouvoir à Bamako, les derniers soldats de l'opération Barkhane quittaient le territoire malien. Un départ en catimini après 9 ans sur place à combattre les groupes armés jihadistes. Nouvel affront pour Paris : le 24 janvier 2023, la junte burkinabè demandait le retrait sous un mois des forces spéciales françaises de l'opération Sabre stationnées au Burkina Faso... Mali, Burkina : deux pays dont une large partie du territoire est désormais aux mains de la mouvance jihadiste, deux pays dirigés par des putschistes, deux pays déchirés par les conflits communautaires, deux pays où Moscou avance ses pions via les mercenaires de Wagner.  Quelles sont les leçons à tirer de cette guerre «anti-terroriste» menée par Barkhane au Sahel pendant 9 ans ? Pourquoi cette montée du sentiment anti-français dans la région ? Est-ce un épiphénomène ou le signe qu'une page se tourne, que l'Afrique veut désormais être maîtresse de son destin et de ses alliances, même si elles déplaisent aux Occidentaux. Dans ce contexte, quelle stratégie à présent pour la France au Sahel et y a-t-elle encore un rôle à jouer ?      Trois invités  - Rémi Carayol, journaliste indépendant, auteur de «Le mirage sahélien», aux éditions La Découverte    - Oswald Padonou, professeur à l'École Nationale Supérieure des Armées, au Bénin - Elie Tenenbaum, directeur du Centre des Études de sécurité de l'IFRI, l'Institut Français de Relations Internationales. Co-auteur avec Marc Hecker de «La guerre de vingt ans. Djihadisme et contre-terrorisme au XXIème siècle», paru chez Robert Laffont en 2021, sorti en poche en 2022 augmenté d'une préface actualisée.    

Les matins
Centrafrique, Mali, Burkina Faso… La France en disgrâce

Les matins

Play Episode Listen Later Jan 26, 2023 118:57


durée : 01:58:57 - Les Matins - par : Guillaume Erner - Mardi 24 janvier 2023, la France a reçu du gouvernement burkinabé une dénonciation de l'accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays. Ces forces doivent se retirer du territoire sous un mois. - invités : Christophe Boisbouvier directeur adjoint de RFI, chargé de l'Afrique. Auteur de Hollande l'Africain aux éditions La Découverte

Un jour dans le monde
Au Burkina Faso, les forces spéciales françaises sur le départ

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Jan 25, 2023 42:05


durée : 00:42:05 - Un jour dans le monde - Lundi 23 janvier, le Burkina Faso a officialisé sa demande du départ de la présence militaire française dans le pays. Face à la montée en puissance des mercenaires russes Wagner, le Burkina Faso suit-il le modèle malien en cherchant à acter une rupture avec la France ?

InterNational
Au Burkina Faso, les forces spéciales françaises sur le départ

InterNational

Play Episode Listen Later Jan 25, 2023 42:05


durée : 00:42:05 - Un jour dans le monde - Lundi 23 janvier, le Burkina Faso a officialisé sa demande du départ de la présence militaire française dans le pays. Face à la montée en puissance des mercenaires russes Wagner, le Burkina Faso suit-il le modèle malien en cherchant à acter une rupture avec la France ?

Un jour dans le monde
Après le Mali, le Burkina lâche Paris et ça ne va peut-être pas s'arrêter là

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Jan 23, 2023 4:00


durée : 00:04:00 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - Le gouvernement du Burkina Faso demande le départ des troupes françaises stationnées dans le pays. Après le Mali, c'est un nouveau revers pour Paris dans une région du monde, le Sahel, où la présence russe, à l'inverse, se renforce. Et la contagion pourrait se poursuivre.

InterNational
Après le Mali, le Burkina lâche Paris et ça ne va peut-être pas s'arrêter là

InterNational

Play Episode Listen Later Jan 23, 2023 4:00


durée : 00:04:00 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - Le gouvernement du Burkina Faso demande le départ des troupes françaises stationnées dans le pays. Après le Mali, c'est un nouveau revers pour Paris dans une région du monde, le Sahel, où la présence russe, à l'inverse, se renforce. Et la contagion pourrait se poursuivre.

Les enjeux internationaux
Manifestations au Burkina Faso : l'avenir incertain de la présence militaire française au Sahel

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Jan 23, 2023 15:56


durée : 00:15:56 - Les Enjeux internationaux - par : Baptiste Muckensturm - Plusieurs centaines de personnes ont manifesté vendredi 20 janvier à Ouagadougou contre la présence française au Burkina Faso... - invités : Niagalé Bagayoko Docteure en science politique, diplômée de l'Institut d'Études Politiques (IEP) de Paris et spécialiste des politiques internationales de sécurité et de la réforme des systèmes de sécurité en Afrique de l'Ouest

Simple English News Daily
Monday 9th January 2023. World News. Today: Brazil congress stormed. US 6 year old shooter. Mexico cartel violence. Iran executions. Ukraine

Simple English News Daily

Play Episode Listen Later Jan 8, 2023 8:48


World News in 7 minutes. Monday 9th January 2023.Support us and read the transcripts at send7.org/transcriptsToday: Brazil congress stormed. US 6 year old shooter. Mexico cartel violence. Iran executions. Benin election. Cote d'Ivoire celebrations. Senegal mourning. Kenya gay murder. China opens. Ukraine Russia claim. France wine fraud. Netherlands Nazi treasure hunters.Please leave a rating on Apple podcasts or Spotify.With Stephen Devincenzi.Contact us at podcast@send7.org or send an audio message at speakpipe.com/send7If you enjoy the podcast please help to support us at send7.org/supportSEND7 (Simple English News Daily in 7 minutes) tells the most important world news stories in intermediate English. Every day, listen to the most important stories from every part of the world in slow, clear English. Whether you are an intermediate learner trying to improve your advanced, technical and business English, or if you are a native speaker who just wants to hear a summary of world news as fast as possible, join Stephen Devincenzi, Namitha Ragunath and Juliet Martin every morning. Transcripts can be found at send7.org/transcripts. Simple English News Daily is the perfect way to start your day, by practising your listening skills and understanding complicated stories in a simple way. It is also highly valuable for IELTS and TOEFL students. Students, teachers, and people with English as a second language, tell us that they listen to SEND7 because they can learn English through hard topics, but simple grammar. We believe that the best way to improve your spoken English is to immerse yourself in real-life content, such as what our podcast provides. SEND7 covers all news including politics, business, natural events and human rights. Whether it is happening in Europe, Africa, Asia, the Americas or Oceania, you will hear it on SEND7, and you will understand it. For more information visit send7.org/contact

Revue de presse Afrique
À la Une: Assimi Goïta va-t-il gracier les 46 militaires ivoiriens?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 5, 2023 4:04


La question est sur toutes les lèvres alors que Faure Gnassingbé était hier à Bamako « pour une visite de travail de 24 heures, essentiellement consacrée au sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis maintenant près de six mois. Selon Jeune Afrique, le chef de l'État togolais prendra ensuite la direction de la Côte d'Ivoire, où il doit rencontrer Alassane Ouattara. Depuis leur condamnation, le 30 décembre, à vingt ans de prison pour, entre autres, "attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l'État", l'enjeu est désormais de savoir si le président de la transition malienne, Assimi Goïta, acceptera de leur accorder une grâce ». Abidjan échaudé et prudent… Et Jeune Afrique de rappeler qu'un « mémorandum d'entente entre les deux pays avait été signé courant décembre » pour la libération des 46 soldats. Et « si personne, à Abidjan, n'a été surpris de voir les soldats comparaître le 29 décembre devant la Cour d'assises de Bamako, les autorités ivoiriennes sont tombées des nues en découvrant son lourd verdict, et tout particulièrement le sort réservé aux trois femmes », qui avaient été libérées en septembre et qui ont été condamnées à mort par contumace. « Alassane Ouattara aurait été particulièrement affecté par le non-respect de la promesse malienne, croit encore savoir le site panafricain. Échaudé par ce nouveau contretemps, Abidjan se montre désormais extrêmement prudent. Certaines sources caressent tout de même l'espoir de voir les soldats libérés dans les prochains jours, peut-être même d'ici à la fin de la semaine. » ► À lire aussi : Affaire des 46 soldats ivoiriens: à Bamako, Gnassingbé plaide pour la grâce présidentielle « Chou blanc ou fumée blanche ? » « Vers une grâce présidentielle pour les soldats ivoiriens ? », s'interroge en écho Maliweb à Bamako. « Face à ce qui ressemble fort à un blocage, la grâce présidentielle reste le seul espoir des partisans d'une solution négociée », pointe le site malien. « Chou blanc ou fumée blanche ? », s'interroge également le journal en ligne Malikilé. « La visite, au Mali, du président de la République du Togo est un indice qui nourrit beaucoup d'espoir du côté de la lagune Ebrié et dans certains palais présidentiels de l'espace Cédéao. » Malikilé qui reste dans l'expectative : « La visite de Faure Gnassingbé est-elle une chance pour un dénouement heureux de cette crise Mali-Côte d'Ivoire ? Va-t-elle accélérer la décision du président de la transition d'accorder la grâce présidentielle aux militaires ivoiriens ? Ou au contraire faudra-t-il encore attendre longtemps ? » La presse ivoirienne en est réduite également aux conjectures… « Faure Gnassingbé séjourne de nouveau à Bamako pour tenter de débloquer le dossier », constate le site Abidjan.net, qui précise aussi que « plusieurs sources diplomatiques en Afrique de l'Ouest tablent sur une grâce d'Assimi Goïta pour clôturer cette affaire ». Y croire ? Le Pays au Burkina se veut optimiste. « L'espoir de voir les 46 soldats ivoiriens retrouver leurs familles respectives dans un bref délai est plus que permis. On peut même se risquer à dire que si le Mali a mis autant de temps avant de se décider, c'est qu'il ne veut pas donner l'impression de se plier aux diktats de la Cédéao, qui avait bandé les muscles en le menaçant de sanctions s'il ne libérait pas les soldats au plus tard le 1er janvier dernier. En tout état de cause, le feuilleton a assez duré et il serait plus sage pour les deux parties d'enterrer définitivement ce dossier. Cela est d'autant plus nécessaire qu'il y va de la préservation des liens séculaires qui existent entre le Mali et la Côte d'Ivoire. » Aujourd'hui toujours à Ouaga veut également y croire. « Tous ceux qui ont vu les deux présidents émerger après leur cénacle hier, ont constaté deux visages déridés, signe qu'enfin, les 46 militaires prisonniers respireront l'air de la liberté et qu'ils pourront rejoindre les leurs d'ici là ? Rien n'a filtré, et le médiateur Faure Gnassingbé n'a rien laissé paraître. Sous réserve de faire d'abord le point avec Alassane Ouattara, qui se chargera d'annoncer la bonne nouvelle, si c'est le cas. En attendant, c'est avec expectative et angoisse que les familles regardent et tendent l'oreille à la moindre info relative à leurs parents perclus dans une prison bamakoise. »

Revue de presse Afrique
À la Une: Assimi Goïta va-t-il gracier les 46 militaires ivoiriens?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 5, 2023 4:04


La question est sur toutes les lèvres alors que Faure Gnassingbé était hier à Bamako « pour une visite de travail de 24 heures, essentiellement consacrée au sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis maintenant près de six mois. Selon Jeune Afrique, le chef de l'État togolais prendra ensuite la direction de la Côte d'Ivoire, où il doit rencontrer Alassane Ouattara. Depuis leur condamnation, le 30 décembre, à vingt ans de prison pour, entre autres, "attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l'État", l'enjeu est désormais de savoir si le président de la transition malienne, Assimi Goïta, acceptera de leur accorder une grâce ». Abidjan échaudé et prudent… Et Jeune Afrique de rappeler qu'un « mémorandum d'entente entre les deux pays avait été signé courant décembre » pour la libération des 46 soldats. Et « si personne, à Abidjan, n'a été surpris de voir les soldats comparaître le 29 décembre devant la Cour d'assises de Bamako, les autorités ivoiriennes sont tombées des nues en découvrant son lourd verdict, et tout particulièrement le sort réservé aux trois femmes », qui avaient été libérées en septembre et qui ont été condamnées à mort par contumace. « Alassane Ouattara aurait été particulièrement affecté par le non-respect de la promesse malienne, croit encore savoir le site panafricain. Échaudé par ce nouveau contretemps, Abidjan se montre désormais extrêmement prudent. Certaines sources caressent tout de même l'espoir de voir les soldats libérés dans les prochains jours, peut-être même d'ici à la fin de la semaine. » ► À lire aussi : Affaire des 46 soldats ivoiriens: à Bamako, Gnassingbé plaide pour la grâce présidentielle « Chou blanc ou fumée blanche ? » « Vers une grâce présidentielle pour les soldats ivoiriens ? », s'interroge en écho Maliweb à Bamako. « Face à ce qui ressemble fort à un blocage, la grâce présidentielle reste le seul espoir des partisans d'une solution négociée », pointe le site malien. « Chou blanc ou fumée blanche ? », s'interroge également le journal en ligne Malikilé. « La visite, au Mali, du président de la République du Togo est un indice qui nourrit beaucoup d'espoir du côté de la lagune Ebrié et dans certains palais présidentiels de l'espace Cédéao. » Malikilé qui reste dans l'expectative : « La visite de Faure Gnassingbé est-elle une chance pour un dénouement heureux de cette crise Mali-Côte d'Ivoire ? Va-t-elle accélérer la décision du président de la transition d'accorder la grâce présidentielle aux militaires ivoiriens ? Ou au contraire faudra-t-il encore attendre longtemps ? » La presse ivoirienne en est réduite également aux conjectures… « Faure Gnassingbé séjourne de nouveau à Bamako pour tenter de débloquer le dossier », constate le site Abidjan.net, qui précise aussi que « plusieurs sources diplomatiques en Afrique de l'Ouest tablent sur une grâce d'Assimi Goïta pour clôturer cette affaire ». Y croire ? Le Pays au Burkina se veut optimiste. « L'espoir de voir les 46 soldats ivoiriens retrouver leurs familles respectives dans un bref délai est plus que permis. On peut même se risquer à dire que si le Mali a mis autant de temps avant de se décider, c'est qu'il ne veut pas donner l'impression de se plier aux diktats de la Cédéao, qui avait bandé les muscles en le menaçant de sanctions s'il ne libérait pas les soldats au plus tard le 1er janvier dernier. En tout état de cause, le feuilleton a assez duré et il serait plus sage pour les deux parties d'enterrer définitivement ce dossier. Cela est d'autant plus nécessaire qu'il y va de la préservation des liens séculaires qui existent entre le Mali et la Côte d'Ivoire. » Aujourd'hui toujours à Ouaga veut également y croire. « Tous ceux qui ont vu les deux présidents émerger après leur cénacle hier, ont constaté deux visages déridés, signe qu'enfin, les 46 militaires prisonniers respireront l'air de la liberté et qu'ils pourront rejoindre les leurs d'ici là ? Rien n'a filtré, et le médiateur Faure Gnassingbé n'a rien laissé paraître. Sous réserve de faire d'abord le point avec Alassane Ouattara, qui se chargera d'annoncer la bonne nouvelle, si c'est le cas. En attendant, c'est avec expectative et angoisse que les familles regardent et tendent l'oreille à la moindre info relative à leurs parents perclus dans une prison bamakoise. »

Revue de presse Afrique
À la Une: une année délicate en perspective pour la RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 4, 2023 4:11


La RDC n'en a toujours pas fini avec les combats dans l'est du pays. La rébellion du M23 est toujours aussi active. « Le retrait annoncé ces derniers jours des localités de Kibumba et Buhumba, dans le Nord-Kivu est une farce ! », dénonce le site congolais Objectifs Infos. « Les terroristes du M23 sont toujours présents dans la zone. » Pire, « le M23 gagne du terrain après l'annonce de son 'vrai-faux' retrait de Kibumba », dénonce pour sa part le site Politico CD. « Les terroristes du M23 ont conquis lundi trois villages dans le groupement de Binza, précise le site. Il s'agit de Kisharo, Mirambi et Kamukwale. Les FARDC, l'armée congolaise, avaient considéré cette déclaration de retrait de 'leurre', rappelle Politico CD, visant à endormir la communauté internationale et à distraire la population. » Double défi sécuritaire et électoral… Une année qui débute bien mal, donc, pour la RDC… « Un double défi attend la RDC de Félix Tshisekedi pour l'année à venir, pointe le site Afrikarabia : retrouver la paix dans l'est du pays en proie aux groupes armés et garantir la bonne tenue des élections générales, théoriquement prévues en décembre. L'impuissance de l'armée congolaise fait craindre un enlisement du conflit et le spectre du 'glissement' des élections plane toujours sur une présidentielle qui semble jouée d'avance. » En effet, précise Afrikarabia, « si la situation sécuritaire ne s'améliore pas dans les prochains mois, et que le gouvernement refuse toujours de négocier, pour ne pas perdre la face électoralement, le président pourrait être tenté de reporter le scrutin et de s'offrir quelques mois supplémentaires dans le fauteuil présidentiel. Mais la pression de l'opposition, de la société civile et surtout de la communauté internationale est forte pour que le scrutin se tienne dans les délais et évite ainsi une énième crise pré-électorale. Le scénario qui se profile, pointe encore le site spécialisé sur la RDC, est celui du statu quo, où le M23 accepterait finalement de se replier et laisserait s'installer dans ses anciennes positions la Force régionale. L'Est du Congo deviendrait alors la zone la plus militarisée d'Afrique avec la présence de la plus importante mission des Nations unies, de la Force régionale d'Afrique de l'Est, composée de Kényans, de Burundais, de Sud-Soudanais et d'Ougandais, auxquels viennent se rajouter les 120 groupes armés. » Burkina Faso : les raisons de la colère contre l'ambassadeur de France A la Une également, l'affaire de l'ambassadeur de France Luc Hallade au Burkina-Faso déclaré persona non grata par les militaires au pouvoir… Le Monde Afrique apporte des précisions sur les raisons de la colère des autorités burkinabé : il s'agit « d'une lettre envoyée par Luc Hallade aux ressortissants français de Koudougou le 12 décembre dernier. Dans ce courrier, l'ambassadeur invitait 'avec insistance' ses compatriotes habitant cette ville, située à 100 kilomètres à l'ouest de Ouagadougou, à se 'relocaliser' dans la capitale ou à Bobo-Dioulasso, dans le sud-ouest du pays. Et ce, en raison de la menace djihadiste. (…) 'Pour les autorités militaires, dire que les choses ne vont pas bien au Burkina Faso équivaut à être antirégime. Aujourd'hui, les diplomates comme les acteurs de la société civile doivent raser les murs pour éviter d'être mis à l'index', glisse une source officielle française », citée par Le Monde Afrique. « Le 23 décembre, l'Italienne Barbara Manzi, la coordinatrice des Nations unies au Burkina Faso, avait, elle aussi, été sommée de faire ses valises, rappelle le journal. Elle avait été déclarée persona non grata par le gouvernement, après avoir demandé l'évacuation du personnel étranger non essentiel de l'ONU installé dans le pays en raison de la dégradation du contexte sécuritaire. » Un changement d'ambassadeur ne réglerait pas le problème… Le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge sur l'attitude des militaires au pouvoir : « ainsi donc, il suffirait qu'on remplace Luc Hallade et tout rentrerait dans l'ordre ? Chiche ! Sauf que ça ne marche pas comme ça. (…) Quand bien même on remplacerait Luc Hallade par un autre que le Burkina voudrait 'accommodant', croit-on qu'il fera autre chose qu'un ambassadeur français devrait faire ? Peut-on imaginer que son éventuel successeur va se claquemurer dans un silence, rien que pour plaire aux autorités burkinabè s'il a des renseignements qu'une zone est jugée dangereuse pour ses compatriotes, et qu'il doit les en aviser ? » Alors, un changement d'ambassadeur, peut-être, mais pas de rupture de relations diplomatiques en vue entre Ouagadougou et Paris, affirme encore Aujourd'hui. Même si « les relations entre les deux pays sont devenues très sensibles depuis l'avènement du capitaine IB. »

Revue de presse Afrique
À la Une: une année délicate en perspective pour la RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 4, 2023 4:11


La RDC n'en a toujours pas fini avec les combats dans l'est du pays. La rébellion du M23 est toujours aussi active. « Le retrait annoncé ces derniers jours des localités de Kibumba et Buhumba, dans le Nord-Kivu est une farce ! », dénonce le site congolais Objectifs Infos. « Les terroristes du M23 sont toujours présents dans la zone. » Pire, « le M23 gagne du terrain après l'annonce de son 'vrai-faux' retrait de Kibumba », dénonce pour sa part le site Politico CD. « Les terroristes du M23 ont conquis lundi trois villages dans le groupement de Binza, précise le site. Il s'agit de Kisharo, Mirambi et Kamukwale. Les FARDC, l'armée congolaise, avaient considéré cette déclaration de retrait de 'leurre', rappelle Politico CD, visant à endormir la communauté internationale et à distraire la population. » Double défi sécuritaire et électoral… Une année qui débute bien mal, donc, pour la RDC… « Un double défi attend la RDC de Félix Tshisekedi pour l'année à venir, pointe le site Afrikarabia : retrouver la paix dans l'est du pays en proie aux groupes armés et garantir la bonne tenue des élections générales, théoriquement prévues en décembre. L'impuissance de l'armée congolaise fait craindre un enlisement du conflit et le spectre du 'glissement' des élections plane toujours sur une présidentielle qui semble jouée d'avance. » En effet, précise Afrikarabia, « si la situation sécuritaire ne s'améliore pas dans les prochains mois, et que le gouvernement refuse toujours de négocier, pour ne pas perdre la face électoralement, le président pourrait être tenté de reporter le scrutin et de s'offrir quelques mois supplémentaires dans le fauteuil présidentiel. Mais la pression de l'opposition, de la société civile et surtout de la communauté internationale est forte pour que le scrutin se tienne dans les délais et évite ainsi une énième crise pré-électorale. Le scénario qui se profile, pointe encore le site spécialisé sur la RDC, est celui du statu quo, où le M23 accepterait finalement de se replier et laisserait s'installer dans ses anciennes positions la Force régionale. L'Est du Congo deviendrait alors la zone la plus militarisée d'Afrique avec la présence de la plus importante mission des Nations unies, de la Force régionale d'Afrique de l'Est, composée de Kényans, de Burundais, de Sud-Soudanais et d'Ougandais, auxquels viennent se rajouter les 120 groupes armés. » Burkina Faso : les raisons de la colère contre l'ambassadeur de France A la Une également, l'affaire de l'ambassadeur de France Luc Hallade au Burkina-Faso déclaré persona non grata par les militaires au pouvoir… Le Monde Afrique apporte des précisions sur les raisons de la colère des autorités burkinabé : il s'agit « d'une lettre envoyée par Luc Hallade aux ressortissants français de Koudougou le 12 décembre dernier. Dans ce courrier, l'ambassadeur invitait 'avec insistance' ses compatriotes habitant cette ville, située à 100 kilomètres à l'ouest de Ouagadougou, à se 'relocaliser' dans la capitale ou à Bobo-Dioulasso, dans le sud-ouest du pays. Et ce, en raison de la menace djihadiste. (…) 'Pour les autorités militaires, dire que les choses ne vont pas bien au Burkina Faso équivaut à être antirégime. Aujourd'hui, les diplomates comme les acteurs de la société civile doivent raser les murs pour éviter d'être mis à l'index', glisse une source officielle française », citée par Le Monde Afrique. « Le 23 décembre, l'Italienne Barbara Manzi, la coordinatrice des Nations unies au Burkina Faso, avait, elle aussi, été sommée de faire ses valises, rappelle le journal. Elle avait été déclarée persona non grata par le gouvernement, après avoir demandé l'évacuation du personnel étranger non essentiel de l'ONU installé dans le pays en raison de la dégradation du contexte sécuritaire. » Un changement d'ambassadeur ne réglerait pas le problème… Le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge sur l'attitude des militaires au pouvoir : « ainsi donc, il suffirait qu'on remplace Luc Hallade et tout rentrerait dans l'ordre ? Chiche ! Sauf que ça ne marche pas comme ça. (…) Quand bien même on remplacerait Luc Hallade par un autre que le Burkina voudrait 'accommodant', croit-on qu'il fera autre chose qu'un ambassadeur français devrait faire ? Peut-on imaginer que son éventuel successeur va se claquemurer dans un silence, rien que pour plaire aux autorités burkinabè s'il a des renseignements qu'une zone est jugée dangereuse pour ses compatriotes, et qu'il doit les en aviser ? » Alors, un changement d'ambassadeur, peut-être, mais pas de rupture de relations diplomatiques en vue entre Ouagadougou et Paris, affirme encore Aujourd'hui. Même si « les relations entre les deux pays sont devenues très sensibles depuis l'avènement du capitaine IB. »

24H Pujadas - Les partis pris
Les partis pris : "Après le Mali, le Burkina bascule aussi", "La baguette magique pour les boulangers" et "Climat, l'exécutif accusé de déconnexion"

24H Pujadas - Les partis pris

Play Episode Listen Later Jan 4, 2023 23:28


En Afrique de l'Ouest, il se passe des choses qui ne vont pas dans le sens de la présence française. Après le Mali, le Burkina est en train de basculer dans un sens anti-français. Et ça suit exactement le même schéma. Les relations entre Paris et Ouagadougou se dégradent, laissant désormais craindre une rupture. L'ombre de la milice russe Wagner plane désormais sur le Burkina Faso. Pour Abnousse Shalmani, Wagner, à part des exactions sur la population, n'a rien fait pour le bien du pays. Elle précise qu'en échangeant la France contre cette milice russe, le Burkina se retrouve avec plus de djihadistes et de morts civiles. Le pain est un produit très emblématique pour les ménages français. Et face à la flambée des prix de l'énergie et des matières premières qui frappe de plein fouet les boulangers, l'Etat a mis en place différents dispositifs pour les soutenir. Mais Pascal Perri estime qu'on peut absorber l'augmentation des coûts électriques et sortir de cette crise s'il y a une répartition de l'effort entre les énergéticiens, les boulangers et les consommateurs. Pour notre éditorialiste, le vrai danger, c'est la République du guichet permanent. Lors de ses vœux aux Français au sujet de la crise climatique, Emmanuel Macron a laissé entendre une phrase qui n'est pas passée inaperçue. Alors, sur les questions climatiques, l'exécutif est accusé de déconnexion. Des associations dénoncent l'inaction climatique du gouvernement. Jean-Michel Aphatie estime qu'on peut regretter que les actions publiques en France et ailleurs ne soient pas à la hauteur de la dégradation rapide du climat, tout en soulignant aussi qu'il est très difficile de mener une action qui modifie en profondeur l'économie et nos modes de vie en faveur du climat. Mais pour notre éditorialiste, cette partie du discours du président de la République sur la crise climatique est une boulette. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.

Revue de presse Afrique
À la Une: tension diplomatique entre le Burkina Faso et la France

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 3, 2023 4:19


Rien n'est encore officiel mais selon plusieurs médias burkinabé et français, c'est fait… Les autorités de Ouagadougou demandent à la France de rappeler son ambassadeur sur place, Luc Hallade, estimant « qu'il n'est plus un interlocuteur fiable. » « Depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le 2 octobre, rappelle Jeune Afrique, les relations se sont détériorées entre la France et le Burkina Faso. Pendant le putsch, des manifestants avaient violemment attaqué l'ambassade de France et l'Institut français à Ouagadougou. Ces dernières semaines, plusieurs manifestations demandant le 'départ de la France' ont aussi eu lieu, tandis que les autorités se rapprochaient de la Russie, faisant même redouter à certains une arrivée du groupe Wagner au Burkina Faso. Début décembre, le Premier ministre, Kyélem Apollinaire de Tambèla, avait séjourné huit jours à Moscou dans la plus grande discrétion. » Et, rappelle encore Jeune Afrique, « depuis ses déclarations devant le Sénat français, le 5 juillet dernier, Luc Hallade était la cible de nombreuses critiques à Ouagadougou. S'exprimant sur la crise sécuritaire qui mine son pays d'accueil depuis 2015, il avait alors affirmé que 'ce conflit endogène' était 'en réalité une guerre civile'. » Casus belli diplomatique… « Que reproche-t-on vraiment à l'ambassadeur français ? », s'interroge le quotidien burkinabé Aujourd'hui . « Est-ce cette expression 'guerre civile' ? En tout cas, on sait que dès fin septembre-début-octobre dernier, date de la révolution de palais du capitaine IB, le torchon s'est mis à brûler intensément entre la France et le Burkina (…). » En tout cas, poursuit Aujourd'hui, « cette 'expulsion', qui ne dit pas son nom, est plus soft peut-être que celle opérée par le Mali, mais elle n'en demeure pas moins un casus belli diplomatique. C'est une décision qui renvoie évidemment au souverainisme assumé, et à cette coupure du cordon ombilical avec la France que certains demandent à tue-tête, ce qui ne peut que plaire par les temps qui courent, car la France, c'est le bouc émissaire par essence de beaucoup de malheurs de la conscience burkinabè, savamment distillé par des activistes. Le Burkina est désormais dans une vision diplomatique du muscle et subtilement suit les pas du Mali, tout en évitant de faire exactement comme à Bamako. » Et le quotidien ouagalais de s'interroger : « quel avenir dans la coopération France-Burkina ? Va-t-on exiger aussi le départ de Sabre ? Y aura-t-il rupture totale entre les deux pays, comme c'est le cas avec le Mali ? C'est pour l'instant des relations sibériennes qui s'installent entre les deux pays, pour le bonheur de Wagner que d'aucuns appellent de leurs vœux ? Le désamour s'accélère ! » Pas une surprise… « France-Burkina : un divorce en perspective », titre pour sa part Ledjely en Guinée. Ledjely qui n'est guère surpris : « fin novembre, rappelle-t-il, le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, avait clairement fait part de ses 'reproches et critiques' à l'ambassadeur de France en poste à Ouaga. Le même chef du gouvernement avait, devant les membres de l'Assemblée nationale de la Transition, annoncé que le Burkina se passerait désormais de l'appui des troupes françaises dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Puis, étaient arrivées la suspension de la diffusion des programmes de RFI et l'expulsion de deux citoyens français accusés d'espionnage. Dans un tel contexte, la demande de remplacement du diplomate français n'est donc pas une surprise. Elle s'inscrit dans le cadre d'une logique de dégradation dans les relations entre Ouaga et Paris. » Populisme de circonstance ? Alors, commente Ledjely, « bien sûr, la France n'est pas exempte de reproches dans ses rapports avec le continent africain. Pour autant, ces bras de fer ostentatoires sur fond d'un souverainisme douteux sont à interroger ; ce nationalisme paradoxalement pro-Kremlin, est quant à lui suspect. Oui, l'Afrique a besoin d'indépendance et de liberté. Oui, l'Afrique doit exiger qu'on la respecte. Mais cette exigence doit davantage s'incarner dans une prise de conscience authentique, une jeunesse africaine formée et en bonne santé et une gestion rigoureusement responsable de nos ressources. (…) C'est à se demander, conclut Ledjely, si tout cela ne procède pas surtout d'un populisme de circonstance et si en conséquence les nouveaux partenariats qui sont envisagés ou annoncés ne seront pas pires que ceux qui sont aujourd'hui dénoncés ? »

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
L'armée au Burkina mise sur les civils contre le terrorisme

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Dec 30, 2022 35:27


Les autorités de la transition ont annoncé, fin novembre avoir recruté 90.000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Le recrutement de ces supplétifs civils vise à seconder l'armée dans la lutte contre les groupes extrémistes violents. Cette stratégie est diversement appréciée par les invités de Eric Topona, sous l'Arbre à Palabres.

Revue de presse Afrique
À la Une: les grandes manœuvres électorales ont débuté en RDC

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 28, 2022 4:18


À un an de l'élection présidentielle, l'ancien Premier ministre Augustin Matata, l'opposant Martin Fayulu et le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, ont publié le 27 décembre, une déclaration commune contre l'actuel président et son gouvernement. Les trois personnalités dépeignent un sombre tableau de la situation en RDC. « "Il n'est jamais trop tard pour bien faire", clament les trois signataires, rapporte la Libre Afrique. Cette déclaration commune n'est pas passée inaperçue au lendemain du début chaotique de la première vague des enregistrements des électeurs dans la perspective du scrutin du 20 décembre 2023. Cette charge contre le régime de Félix Tshisekedi, pointe la Libre Afrique, épingle aussi bien le manque de leadership du président, que les innombrables atteintes aux libertés individuelles, le non-respect fréquent de la Constitution par la présidence congolaise, l'échec de l'état de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri, l'externalisation de la sécurisation du pays ou les dérives de la Commission électorale nationale indépendante. […] Si les deux premiers signataires, Augustin Matata et Martin Fayulu, ont annoncé leur intention de se présenter à la présidentielle, la position de Denis Mukwege ne semble pas encore arrêtée », précise encore la Libre Afrique. Un attelage troublant ? Le site congolais Actu CD n'est guère convaincu par l'initiative des trois personnalités : « en République démocratique du Congo, le ridicule ne tue pas, affirme Actu CD. Les politiques congolais sont capables de tout jusqu'à descendre leurs culottes au nom du ventre. L'Alliance Mukwege-Fayulu-Matata vise à faire bloc contre Tshisekedi. […] Question : le rideau de fer formé par les trois hommes saura-t-il tenir devant la machine de l'actuel chef de l'État ? » « Fayulu–Matata–Mukwege : un attelage troublant ! », renchérit Le Phare à Kinshasa. Le Phare qui passe en revue le passé des trois hommes et qui s'attarde surtout sur celui l'ancien Premier ministre kabiliste. « Il est surprenant, affirme le quotidien kinois, que Matata puisse pointer un doigt accusateur sur l'actuel pouvoir dans le dossier de l'insécurité récurrente à l'est du pays […]. Qu'il plaise à l'opinion de rappeler à ce sénateur qu'il était Premier ministre, lors de la prise et de l'occupation de la ville de Goma en novembre 2012. […] Et s'agissant du secteur des droits de l'homme, c'est sous Matata que des dizaines des manifestants avaient été massacrés en janvier 2015 pour avoir protesté contre la révision constitutionnelle et le recensement préalable avant les élections qui auraient dû avoir lieu en décembre 2016. Et s'il y a un autre rappel à faire sous le mandat de Matata, rapporte encore Le Phare, c'est la tentative d'assassinat du docteur Denis Mukwege, dans sa résidence de Bukavu, un certain 25 octobre 2012. » Situations anormales ? En tout cas, remarque WakatSéra au Burkina, « le chapelet des récriminations égrené contre le président de la RD Congo par les trois leaders est des plus longs, notamment la rupture des relations avec le Rwanda, accusé de porter à bout de bras les rebelles du M23. Si Denis Mukwege se défend, en toute logique, de s'associer à une candidature commune contre Tshisekedi, il n'en demeure pas moins que sa détermination est grande dans ce combat commun contre "des situations anormales par rapport aux institutions de la république". Matata et Fayulu, les deux hommes politiques, sont encore loin de cette candidature unique qu'ils évitent cependant d'écarter. S'il faut ajouter à ces deux probables challengers du président actuel, le richissime homme d'affaires Moïse Katumbi, candidat déclaré et d'autres, on peut dire, sans aucun risque de se tromper, conclut WakatSéra, que "Fatshi" va se taper bien des nuits blanches jusqu'au 20 décembre 2023, date de la prochaine présidentielle. » Tshisekedi doit-il se remettre en cause ? Et justement, pour Le Pays, toujours au Burkina, « Félix Tshisekedi doit se remettre en cause. […] Et cela passe par un examen minutieux des questions soulevées par l'opposition. Et la première de ces questions, c'est la construction d'une armée nationale efficace et performante en mesure de reconquérir le territoire national. […] La seconde revendication est la mise en œuvre d'un processus électoral inclusif et transparent qui puisse accoucher d'un scrutin apaisé et accepté de tous. Il y va de la paix sociale dans le pays. Car, tous gardent encore en mémoire les violences meurtrières qui ont précédé les élections qui ont porté Félix Tshisekedi lui-même au pouvoir. »

Revue de presse Afrique
À la Une: les jihadistes ne désarment pas au Sahel

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 27, 2022 4:04


Tout d'abord au Burkina Faso, un « Noël de sang : un drame de plus, un drame de trop ! », s'exclame WakatSéra. Dimanche 25 décembre, relate le journal, « sur la RN 4, axe Fada-Kantchari, un minibus de transport en commun a heurté une mine. Le bilan est catastrophique : 10 morts, 5 blessés, sans compter les passagers portés disparus ». Pourtant, soupire WakatSéra, « ces derniers temps, les Burkinabè avaient l'impression qu'ils bénéficiaient comme d'une bouffée d'oxygène, au regard des prouesses récentes des Forces de défenses et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la patrie […]. La reprise, dans la province du Mouhoun, de Solenzo, ville restée de longs jours sous le joug et la férule des terroristes, en est, pour l'instant, l'illustration emblématique. Mais les faits sont têtus !, pointe WakatSéra. Il faut se rendre à l'évidence : les terroristes qui écument le Burkina peuvent être sonnés et groggy par endroits, mais force est de reconnaitre qu'ils n'ont pas abdiqué ». ►À lire aussi : Au Burkina Faso, au moins dix passagers d'un bus tués par l'explosion d'une mine artisanale Démonstration de force dans le nord-est du Mali Au Mali, à présent, « les jihadistes affichent leur force » : c'est du moins ce qu'affirme Le Monde Afrique. « À l'offensive depuis mars dans la région de Ménaka puis dans celle de Gao, dans le nord-est du pays, l'État islamique dans le grand Sahara a publié, récemment, une vidéo de près de dix minutes mettant en scène sa capacité de frappe. Des centaines d'hommes armés de fusils d'assaut ou de lance-roquettes en rangs serrés, quelques pick-up équipés de mitrailleuses lourdes, des motos par dizaines […]. Preuve, estime Le Monde Afrique, que les mouvements jihadistes peuvent désormais rassembler leurs unités, en temps normal dispersées par petits groupes d'une trentaine de combattants, sans crainte de frappes aériennes. » Commentaire d'une source officielle française, citée par le journal : « le coup de com' est réussi. Comme il n'est plus question pour nous d'intervenir au Mali, ils peuvent désormais y faire ce qu'ils veulent. Du temps de Barkhane, cela aurait été impossible. » Et Le Monde Afrique d'affirmer en outre que « les forces armées maliennes et le millier de mercenaires russes présents dans le pays ne mènent aucune opération militaire d'envergure dans cette zone du Nord-est ». Expulsion de la coordinatrice de l'ONU au Burkina Faso À ces tensions sécuritaires s'ajoutent aussi des tensions diplomatiques. Et on revient au Burkina Faso avec la récente expulsion par les autorités militaires de la coordinatrice des Nations unies sur place, Barbara Manzi. Les militaires au pouvoir lui reprochent d'avoir jeté le discrédit sur le pays en appelant à l'évacuation des familles du personnel des Nations unies au Burkina et également d'avoir des liens avec des chefs terroristes. Commentaire de L'Observateur Paalga : « cet incident inédit dans les annales de la diplomatie du Burkina Faso intervient dans un contexte où bon nombre de nos partenaires, occidentaux en l'occurrence, ne sont plus en odeur de sainteté avec une frange de la population et même des plus hautes autorités. (…) Tout cela, sur fond de rapprochement à petits pas avec la Russie de Poutine. […] On a le sentiment que le capitaine Ibrahim Traoré marche doucettement, mais résolument sur les pas du colonel Assimi Goïta du Mali. » Autre son de cloche pour Le Pays : « Barbara Manzi a elle-même donné des verges pour se faire flageller. Non seulement en raison d'une attitude qui frise à la fois la condescendance et le mépris, mais aussi en raison d'une collaboration dont la franchise est sujette à caution. Son expulsion est donc perçue comme un coup de sang à la hauteur des griefs à elle reprochés. De ce point de vue, on ne peut pas faire le reproche aux autorités burkinabè d'avoir pris leurs responsabilités. » Lâcher la bride ? « Mali, Guinée, Burkina… Comment sortir de l'impasse ? », s'interroge pour sa part Jeune Afrique. « Face au blocage total de la situation politique à Bamako, Conakry et Ouaga, une seule solution, affirme le site panafricain : faire preuve de pragmatisme et tendre la main aux pouvoirs putschistes locaux […]. Ne plus ostraciser les autorités de ces trois pays, de les traiter donc comme des dirigeants "normaux" en réintégrant le Mali, le Burkina et la Guinée dans toutes les instances sous-régionales, mais aussi de leur lâcher la bride localement, en les laissant mener leurs réformes et plus largement leur politique. Bref, de les réintégrer dans le concert des nations africaines et de leur faire confiance. Non sans contrepartie, estime encore Jeune Afrique. Ils devront enfin accepter de prendre des engagements, ou de respecter ceux déjà pris, à commencer par celui de ne pas aller au-delà de 2024 pour rendre le pouvoir aux civils à travers des élections libres et transparentes. »

Cultures monde
2022, année chaotique 4/5 : Sahel : la faillite sécuritaire

Cultures monde

Play Episode Listen Later Dec 22, 2022 58:26


durée : 00:58:26 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon - En février 2022, la France annonce la fin officielle de neuf ans de présence militaire au Sahel. Alors que l'année marque une nouvelle recrudescence des tensions dans la région - intensification des attaques jihadistes, coup d'Etat au Burkina - quelles conséquences du départ de Barkhane ? - invités : Rémi Carayol Journaliste indépendant (« Mediapart », « Afrique XXI », « Le monde diplomatique »); Alain Antil Directeur du centre Afrique subsaharienne à l'IFRI, enseignant à l'Institut d'Etudes Politiques de Lille et à Paris I Sorbonne; Charline Rangé Géographe et chercheuse associée au laboratoire PRODIG

Revue de presse Afrique
À la Une: la nouvelle ligne diplomatique de la France vis-à-vis du Rwanda

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 21, 2022 4:49


Elle a franchi le pas, sans circonlocutions diplomatiques. Et le journal Le Pays, au Burkina parle aussi d'une sortie calculée mais risquée. C'est calculé d'abord, puisque Le Pays rappelle qu'un nouveau rapport de l'ONU devrait à nouveau accuser Kigali de soutenir directement la rébellion du M23 dans les heures qui viennent. Condamner maintenant, c'est donc simplement prendre les devants. Mais c'est risqué aussi, rappelle Le Pays, qui regarde quelques années en arrière. Cela peut provoquer une brouille entre Paris et Kigali, alors que les relations sont en voie de normalisation. Le journal se souvient qu'Emmanuel Macron avait soutenu la candidature de Louise Mushikiwabo à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie, en rappelant que tout cela avait « favorisé » le déploiement de troupes rwandaises au Mozambique, où la France a des intérêts dans un projet d'exploitation gazière. Paris prend un risque en jetant cette pierre dans le jardin de Paul Kagamé, qui n'hésite pas parfois à répondre du tac au tac. En Afrique du Sud, la victoire de Cyril Ramaphosa au Congrès de l'ANC L'éditorialiste du Mail & Guardian qui reconnaît son erreur, d'abord, et qui prie pour la suite. « Quand Cyril Ramaphosa a finalement remporté son siège tant convoité à la tête du parti il y a cinq ans, j'ai cru, écrit Ron Derby, j'ai cru qu'il se comporterait comme un homme qui n'est là que pour un seul mandat. Un homme que sa courte victoire contraindrait à prendre des décisions difficiles et uniques, les seules qui lui permettraient de léguer un héritage convenable à l'ANC. Mais au lieu de ça, il a joué sa réélection. Il a tenu la barre même quand le monde s'effondrait autour de nous, une pandémie de Covid et un cancer de corruption. Et il a eu raison, admet le journal, il a eu raison puisqu'il a été réélu. Au mieux, il lui reste donc cinq ans à la tête du pays. Qu'allez-vous faire, demande le Mail & Guardian, pour sauver votre héritage ? » « L'élu de Neslon Mandela » a beaucoup, beaucoup de travail à faire s'il veut se racheter aux yeux de celles et ceux qui ont cru en lui. « Le président sud-africain a même une chance de pendu, écrit le site Wakat Séra. Le ciel ne lui tombera pas sur la tête... pas dans l'immédiat ». Wakat Séra se demande si cette réélection n'est pas une manière pour les affidés de l'actuel chef de l'État de mettre des barrières autour de Cyril Ramaphosa, qui est dans le viseur de la justice. Mais le site regarde les chiffres : Ramaphosa 2 476 voix, Zweli Mkizhe 1 897. L'écart est loin d'être abyssal, « preuve que l'opération sauvetage du soldat Cyril n'a pas été des plus simples ». Le président demeure embarrassé par ce scandale au parfum de corruption, ramenant à la surface les mêmes causes qui ont produit les mêmes effets ayant emporté le vieux Zuma. Katumbi sur la ligne de départ en RDC Une caricature signée Cash sur le site Actualite.CD. Des sprinteurs, de dos, mais on lit leur nom sur leur maillot. Entre autres : Fatshi, le diminutif du président congolais Félix Tshisekedi ; Muzito, et un homme, chapeau à large bord, MKC floqué sur le torse, qui les rejoint en levant les bras... Moïse Katumbi en candidat déclaré. Et puis sur le bord de la piste, on voit un homme qui gratte sa chevelure blanche. On lit « Panzi / Nobel » sur son dossard et le speaker de la course qui hurle dans son mégaphone : « Le docteur Mukwege hésite ! Il dit attendre la réponse de son marabout ! Le peuple ! » Au Maroc, une trentaine de visages tout sourire Au milieu de l'image, l'hôte de ces lieux, le roi du Maroc Mohammed VI. Dans la salle du trône du palais royal à Rabat, le prince héritier et le prince Moulay Rachid à ses côtés, tous les trois en costume noir. Et une trentaine de costumes bleu nuit, ce sont bien sûr les joueurs de la sélection nationale. Ils ont tous au revers de leur veste le Ouissam, la décoration dont le roi vient de les affubler. Les joueurs, mais aussi le coach Walid Regragui, le président de la Fédération, le staff technique et médical, tout est à lire dans le journal Le Matin. Des Lions demi-finalistes du dernier Mondial, acclamés à leur retour mardi par des dizaines de milliers de fans.

Invité Afrique
Hassoumi Massaoudou: le groupe Wagner est «une menace pour la démocratie et les institutions de la région»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 19, 2022 8:40


Le sommet États-Unis – Afrique s'est tenu à Washington la semaine dernière. Cinquante délégations africaines s'y sont rendues. Le Niger, que les Américains considèrent comme un pays clé dans leur engagement au Sahel, était présent. Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou, est l'invité de RFI. Quel regard le pays porte-t-il sur les propos du président du Ghana concernant une éventuelle présence du groupe de mercenaires russes Wagner au Burkina Faso ? Quelle coopération avec les États-Unis en matière de sécurité ? RFI : Le président américain a annoncé 55 milliards de dollars de financement pour l'Afrique. Il va plaider pour un siège de l'Afrique au G20. Ce sont les deux grosses annonces du sommet États-Unis – Afrique. Est-ce que c'est assez ? Hassoumi Massaoudou : Le premier bilan, c'est d'abord que ce sommet se tienne, parce que c'est le retour des États-Unis. Il n'y a pas si longtemps, les États-Unis avaient mis une cloche sur l'Afrique. Et aujourd'hui, nous apprécions le fait que l'administration Biden s'intéresse à l'Afrique, mette l'Afrique à son agenda, et s'engage à ce niveau-là. Je trouve cela très appréciable et nous sommes très satisfaits. Après les engagements des États-Unis, attendez-vous du concret, comme le font d'autres pays – la Chine par exemple – en Afrique ? Je suis très confiant dans la suite à donner à cet engagement vu la personnalité qui a été désignée, il s'agit de M. Johnnie Carson, le sous-secrétaire Afrique au temps de l'administration Obama. Sa silhouette hantait les sommets de l'Union africaine. Je pense que ce choix est déjà un manifeste pour nous amener à croire que cet engagement sera suivi de faits. Qu'allez-vous dire à vos autres partenaires, la Chine, la Russie, la Turquie par exemple après ce sommet ? La Chine, c'est un partenaire économique pour nous. La Turquie aussi. La Russie, pas vraiment. La Russie n'est pas très présente en Afrique au plan économique. Sa présence, malheureusement ces derniers temps [se fait] de manière quasi-criminelle avec une société de mercenaires. Je ne mets pas d'intervention dans notre région, de la Chine au même plan que celle de la Russie. Par contre, avec les États-Unis, nous partageons des valeurs communes. Nous apprécions davantage l'engagement des États-Unis en Afrique. ►À lire aussi : Sept choses à savoir sur les relations Afrique/États-Unis: une mise en perspective Ce faisant, qu'allez-vous dire à la Chine ?  Elle est la bienvenue, nous avons de bons rapports avec la Chine. Nous considérons que la présence de la Chine au Niger est bénéfique. Par exemple, l'exploitation du pétrole par la Chine au Niger est positive, parce qu'il n'y avait personne. Par conséquent, nous sommes tout à fait à l'aise dans notre relation avec la Chine et nous accueillons très, très bien cet engagement américain, qui chez nous est déjà un fait. Aujourd'hui, le niveau d'engagement américain sur le plan sécuritaire est très élevé. Son niveau d'engagement sur le plan de l'aide publique au développement est le plus élevé, il n'a rien à voir avec l'engagement de la Chine. Les noms de la Chine, de la Russie, n'ont pas été vraiment prononcés par le président Biden pendant ce sommet. Mais on sent que c'est aussi un sommet pour reprendre du terrain en Afrique. Est-ce que, à un moment donné, les Américains demandent aux Africains un engagement ? Je n'ai pas senti de demande d'engagement autre de la part des États-Unis. Mais nous sommes engagés sur des valeurs avec les États-Unis. Et nous assumons de manière sereine et à l'aise ce choix d'amitié avec les États-Unis, la France et les pays occidentaux. Évidemment, ces valeurs, nous les partageons avec ceux-ci, pas avec ceux-là. Néanmoins, nous accueillons les investissements, d'où qu'ils viennent notamment de la Chine et de la Turquie. Le président du Ghana a évoqué la société Wagner dans un entretien avec Antony Blinken, le secrétaire d'État américain. Nana Akufo-Addo a dit que les hommes de Wagner peuvent maintenant s'implanter au Burkina, et qu'une mine, située juste à la frontière avec le Ghana, peut être exploitée par Wagner. Vous confirmez cette information ? Je ne peux pas confirmer, certainement qu'il a plus d'informations que moi. En ce qui me concerne, je ne l'ai pas encore, mais je pense que c'est une information vraisemblable. Vous partagez une frontière avec le Burkina. Le fait qu'il puisse y avoir prochainement des éléments de Wagner à votre frontière, vous inquiète-t-il ? Évidemment, que ça nous inquiète parce que nous n'acceptons pas des mercenaires dans notre espace. Nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, c'est condamné par la loi internationale. Et deuxièmement, nous voyons bien le rôle négatif que cela joue, donc nous considérons que c'est une menace pour la démocratie et pour les institutions de la région. Le capitaine Ibrahim Traoré est allé en déplacement à l'étranger mais il ne s'est pas rendu au Niger. Pourtant, vous êtes des pays très proches. Pour vous, il montre clairement les choix de ses nouvelles alliances et vous n'en faites pas partie ? Pour le moment, sa trajectoire n'est pas celle que nous souhaitons. C'est pour ça que j'appelle les autorités burkinabè à se ressaisir, à venir dans cet espace-là, conformément aux engagements qu'ils ont pris avec la Cedeao et à avoir des relations sereines avec leurs voisins. C'est notre souhait, c'est notre appel. Mais vous avez des relations avec le Burkina, vous avez des échanges ? Là, non. On avait commencé à avoir une coopération militaire avec l'armée burkinabè, avant le coup d'État, mais jusqu'ici, nous sommes dans une situation d'attente. Les relations sont revenues à un niveau zéro. Mais le Burkina occupe encore une place plus centrale que le Mali. Si le Burkina s'effondre et malheureusement les signes sont là annonciateurs, c'est carrément le golfe de Guinée qui est menacé. Donc, par conséquent, c'est une situation très sérieuse à prendre avec beaucoup d'inquiétude. Il faut que la Cedeao considère que le Burkina est une préoccupation majeure numéro un, aujourd'hui, pour notre espace. ► À lire aussi : Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré officiellement investi président de la transition Revenons sur l'engagement américain au Niger, qu'y font les forces américaines ? Elles font beaucoup de choses. Premièrement, il y a la base aérienne d'Agadez. Une base de drones qui renseigne sur tout ce qu'il se passe dans cet espace ; deuxièmement, sur le plan militaire, ce sont les premiers formés, les bataillons des forces spéciales ; troisièmement, les États-Unis nous équipent de manière considérable : en forces blindées, en matériel de communication, en avions, qui nous permettent de projeter des forces d'un point à un autre. Donc, les États-Unis sont pour nous un allié important dans la lutte contre le terrorisme à travers ses formes multiples de soutien. Les drones à Agadez, font-ils uniquement du renseignement ? Pour le moment, ils ne font que du renseignement, oui. Ce ne sont pas encore des drones tueurs. Nous, nous avons acheté des drones de combat avec la Turquie que nous allons utiliser. Mais pour le moment, la fonction essentielle, c'est du renseignement et nous en sommes extrêmement satisfaits. La France est engagée aussi, elle est basée au Niger. Est-ce que les contours de cette nouvelle force française au Niger, sont maintenant définis et clairs ? C'est clair. La France, non seulement fait la même chose que les autres, en formant nos forces, en nous équipant aussi, mais là, c'est le seul pays avec lequel nous avons également un partenariat de combat. Les forces françaises basées au Niger combattent aux côtés des forces nigériennes, sous commandement nigérien, les jihadistes. Ça se passe sous un format qui est un peu différent du format de Barkhane, avec des grandes unités et ça se passe bien. Au niveau des effectifs, cela donne quoi ? Les effectifs, ce n'est pas très important en réalité. Ce qui est important, c'est la nature du partenariat et les résultats. Les effectifs sont élastiques en fonction de nos besoins. Mais ils ont augmenté ? Avant, il n'y avait pas de partenariat de combat. Les forces françaises combattaient au Mali. On avait à la base aérienne de Niamey des forces aériennes de soutien. Maintenant, on a des forces combattantes au Niger, ce qui marque une différence par rapport à la situation d'avant. Du reste, nous avons posé la question à l'Assemblée nationale, il y a eu un vote. Donc par conséquent, nous le faisons en accord avec le peuple nigérien et ce qui nous importe, c'est le résultat. Il y a pourtant des demandes, dans la société civile, de manifestations – qui sont souvent refusées d'ailleurs – contre la présence des forces françaises au Niger. Le peuple nigérien n'est pas unanimement favorable à cette présence. Ils sont tout à fait marginaux. Pourquoi parfois est-ce que nous interdisons ces manifestations ? La première fois qu'on les a laissé manifester - d'abord, ils n'étaient pas nombreux – mais on n'a vu que des drapeaux russes. Nous n'acceptons pas que chez nous, voyant ce qu'il se passe ailleurs, que quelques groupuscules donnent l'impression à l'opinion internationale que le peuple nigérien appelle la Russie à venir. Soyons sérieux. Donc, nous n'accepterons pas ça. Ceux qui s'y opposent disent aussi qu'ils sont nombreux… Ils sont nombreux, mais ils n'osent pas dire qu'ils sont majoritaires. Mais je ne pense pas que nous allons les laisser défiler avec des drapeaux russes pour donner l'impression qu'il y a une revendication de ce genre-là par rapport à une organisation criminelle de mercenaires de Wagner. Ça, nous n'accepterons pas ça. Un dernier mot sur l'affaire de Tamou. La société civile a parlé de dizaines de morts, dont des civils. Où en est l'enquête de votre côté ? L'enquête, certainement qu'elle est en cours. Je ne suis pas très près de cette question, mais je pense que les juridictions continuent l'enquête. Vous n'avez pas d'autres éléments sur ce qu'il s'est passé à Tamou ? Non non, je n'en ai pas d'autres, non. Mais une enquête étant ouverte, j'attends les résultats de l'enquête.

Musiques du monde
#SessionLive avec Kanazoé Orkestra et Oriane Lacaille, du Burkina Faso à La Réunion

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Dec 18, 2022 48:30


2 sessions live avec le groupe franco-burkinabè Kanazoé Orkestra pour la sortie de l'EP Folikadi et Oriane Lacaille pour la sortie de l'EP Hear My Voice. Nos premiers invités sont le Kanazoé Orkestra pour la sortie de l'EP Folikadi. C'est dans une explosion de rythmes que s'ouvre ce nouvel EP de l'enfant griot du Burkina, Seydou Diabaté dit «Kanazoé». Le génie du balafon nous offre un troisième opus énergique, joyeux et engagé. Fini le repli sur soi du confinement, ici, on regarde le monde bien en face sans se voiler la face. À cinq ans, Kanazoé, fils de griot, jouait déjà du balafon pour accompagner les travailleurs des champs pendant les récoltes. Dès l'âge de dix ans, à la mort de son père et mentor, il part pour la cosmopolite Bobo-Dioulasso où il découvre la scène. Troubadour, griot, virtuose de la tradition, il garde ses racines, mais se laisse pousser les ailes. Arrivé en France, il n'a de cesse d'ouvrir son univers à d'autres influences et de faire grandir sa musique. Avec son orchestre, rencontré en 2013 à Toulouse : Madou Dembele au balafon et au n'goni, Thomas Koening au saxophone et à la flûte, Stéphane Perruchet aux percussions, Elvin Bironien à la basse et Laurent Planells à la batterie, il sort deux albums : Miriya en 2016 puis Tolonso en 2019. Et enfin l'EP Folikadi en 2022. Aujourd'hui chez Antipodes, Folikadi sera porté par une nouvelle voix, comme un nouveau souffle, celle de la rappeuse/chanteuse française Gaëlle Blanchard. Plus qu'une rencontre, cette symbiose nous fait redécouvrir le balafon. Toujours au centre de la musique, il s'aventure sur d'autres terrains de jeu et fait la part belle aux textes et aux mélodies. Plus besoin de prouver que Seydou Diabaté sait maîtriser son instrument ; avec ses nouveaux morceaux, il s'agit de métisser, d'expérimenter, d'observer, de réfléchir. Et toujours cette quête de sens… Un piano classique sous une voix blues, Hero, nous parle d'un enfant inquiet de notre futur. Kassi et sa gamme envoûtante, raconte le courage des femmes qui pleurent en silence. Timou Déwò, chanté en créole, pose la question du destin des enfants conçus en dehors du mariage. En anglais, en bambara, en créole, Kanazoé, garde toujours la même intention, s'engager pour un futur plus responsable, humaniste, tout en gardant la joie et l'espoir dans sa musique. Parce que le balafon, c'est avant tout cela, la générosité, le partage, l'accompagnement des histoires de vie. Le fameux danser / penser. Folikadi a tant à offrir en expérimentation et en curiosité, un nouvel EP qui prouve que pour toucher l'universel, il suffit de tendre la main. Titres interprétés au Grand studio - Precious Time Live RFI voir le clip  - Hero, extrait de l'album Folikadi voir le clip  - Folikadi, Live RFI voir le clip.   Line Up : Seydou «Kanazoé» Diabaté - balafon ; Mamadou Dembélé - balafon, n'goni ; Gaëlle Blanchard - chant ; Elvin Bironien - basse ; Thomas Koenig - flûte, saxophone. Stéphane Perruchet - percussions, Laurent Planells – batterie. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor, Fabien Mugneret. ► Album Folikadi (Antipodes Music 2022).     Puis nous recevons Oriane Lacaille qui chantera 2 titres de son nouvel EP Hear My Voice. Oriane se dit «Zoréol» (métisse d'un parent français de métropole et d'un parent créole réunionnais). Son père, René Lacaille, est une des figures incontournables de la culture réunionnaise avec Alain Peters et Danyel Waro. Il a su nourrir sa famille de rougail et de séga, de cari et de maloya. Oriane, née en 1986, est tombée dans la marmite, sa potion magique est le groove, la maîtrise de la danse ternaire, celle qui, suivant la danse, décale l'oreille européenne à l'envers. Elle grandit dans le pays froid (péï la fré en créole) – dans les Alpes - mais chez les Lacaille, dès qu'on passait la porte de la cuisine, c'était les Tropiques. Tandis que l'accordéon de René cascadait en notes, sa mère Odile se passionnait des mots. Dès son plus jeune âge, elle ne cesse d'écouter et joue avec son frère les chansons d'Alain Peters, qui sont toujours une forte inspiration pour elle. Jusqu'à l'âge de 20 ans, elle ne chante qu'en créole alors qu'elle grandit en France métropolitaine. Elle accompagne son père en faisant de la musique réunionnaise, elle-même mêlée et teintée de jazz, de musiques caribéennes, africaines et de toutes les musiques de bal traditionnel. Oriane monte sur scène à l'âge de 13 ans, quand elle accompagne son père dans ses tournées. La scène, c'est comme à la maison, c'est un truc de famille. C'est ce qu'ils font, les Lacaille, ou en tout cas les hommes, car pour les générations précédentes, les femmes n'y avaient pas accès. Rebelles, sa grand-mère et ses tantes se volaient le droit de jouer de la percussion, contournant ainsi les interdits et les carcans. Après la musique, sont venues l'écriture et la poésie, l'héritage de sa mère. Pour les deux albums de son duo avec Coline Linder, Titi Zaro, Oriane se met à écrire en créole et en français. Plus récemment, elle fonde Bonbon Vodou avec Jerem Boucris et renforce le mélange de ses «savoirs franco-créoles» : les rythmes, les mots, les mélodies... Oriane compose avec ses ukulélés ou son takamba (appelé aussi aouicha, c'est une guitare d'origine gnawa arrivée à La Réunion dans les années 70/80 et jouée par Alain Peters). Ses chansons sont écrites à la fois en français et créole. Son chant passe de l'un à l'autre comme s'il ne s'agissait que d'une langue métisse qui lui appartiendrait. Elle choisit de «mixer» toujours les deux langues afin de créer une poésie bilingue, joueuse, où les mots ont la part belle. Ses textes sont toujours au plus proche de ses ressentis et parlent tour à tour d'amour, de la féminité, de la maternité, de migrations, d'esclavage, de violences domestiques, ou racontent parfois ses rêves, qui sont une part importante de sa vie. Sa voix pure et douce est aussi porteuse d'une puissance ancestrale qui transporte, comme les percussions qu'elle joue. Oriane travaille, depuis quinze ans, en collaboration avec des artistes, de la création à la scène. Elle rencontre Piers Faccini, au moment où elle est sans le savoir au bord de se lancer seule avec ses chansons et sous son nom. Piers Faccini, artisan de l'épure, lanceur de dés et d'espoirs (Dom la Nena, Yelli Yelli, Jenny Lysander) l'aide à tirer l'étincelle vers le feu. Elle lui envoie maquettes et textes et il l'invite à enregistrer chez lui dans les Cévennes. En studio, Oriane joue de toutes les percussions, elle aime créer des polyrythmies dans une transe douce. Piers Faccini, en orfèvre, compose et arrange avec elle et joue de multiples instruments (guitares, guembri, harmonium,...). Leurs deux voix s'harmonisent, ils créent des chœurs puissants et doux qui portent la voix lead d'Oriane. Malik Ziad, compagnon de route de Piers Faccini, ajoute aussi du guembri sur La lang la poin lo mo. Oriane et Piers tissent ainsi ensemble 4 chansons, pour la série d'EP Hear My Voice, qui célèbre l'artisanat du songwriter sous toutes ses formes et ses langues. L'EP sortira sur Beating Drum, le label de Piers Faccini. Titres interprétés au Grand studio - Malak, Live RFI  - Vi verte, extrait de l'EP Hear My Voice voir le clip  - La Lang La Poin Lo Mo,Live RFI.   Line Up : Oriane Lacaille – chant, ukulélé, kayamb, Yann-Lou Bertrand – chant, contrebasse. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. ► EP Hear My Voice (Beating Drum 2022).

Revue de presse française
À la Une: la « troisième mi-temps » barbare de France-Maroc

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Dec 16, 2022 3:57


La nuit bleue qui a suivi la demi-finale a été bien plus agitée que ce que l'on pensait. Selon Le Figaro, « des violences urbaines ont (alors) éclaté sur tout le territoire » français. De la ville de Lille, au nord du pays, à celle de Nice, dans le sud-est de la France, en passant par Amiens, Besançon, Troyes, Lyon, Grenoble, Albertville, Avignon, Toulouse, Paris et sa banlieue, ce quotidien, dans une liste non-exhaustive, inventorie les incidents qui se sont multipliés dans la nuit ayant suivi le match, et fait l'inventaire des jets de projectiles aux tirs de mortiers d'artifice, en passant par des barricades, plus une voiture dont le conducteur en panique a mortellement blessé un mineur de 14 ans d'origine maghrébine en prenant la fuite. Ce drame s'est produit dans la ville méridionale de Montpellier. Le quartier où vivait le garçon décédé est « en état de choc », signale Le Parisien. Ses parents « ont lancé un appel au calme et au respect de leur deuil », souligne ce journal. Cette nuit de mercredi à jeudi, en France, fut celle du « grand déferlement », enchérit Libération. A Paris, selon ce quotidien, « les radicaux de l'extrême droite parisienne violente avaient organisé une «mob» (anglicisme désignant un attroupement violent) pour s'en prendre aux supporteurs marocains en marge du match opposant la France au Maroc en demi-finale de la Coupe du monde ». Libération signale aussi qu'à Nantes, ouest de la France, « une petite dizaine de militants d'extrême-droite ont arpenté le centre-ville (et que) des coups ont été échangés ». Et Libé de dénoncer « des hordes de fachos (qui) se sont déployés ici ou là dans l'Hexagone pour en découdre physiquement en hurlant des slogans racistes ». Selon ce journal, c'est-là le « signe d'une montée en puissance de groupuscules identitaires et ultraviolents ». Bruits de bottes russes au Burkina Faso  Des mercenaires de Wagner ont-ils ou vont-ils débarquer au Burkina Faso ? Pour le président du Ghana voisin, pas de doute, Ouagadougou a conclu un accord avec ce groupe russe de paramilitaires et leur a même octroyé une mine en paiement. Lors d'une rencontre avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, le président Nana Akufo-Addo, avant-hier, « a assuré que le pas avait été franchi et que le Burkina Faso avait « conclu un arrangement » avec le groupe Wagner », souligne Le Figaro. Selon ce quotidien, « le ballet d'avions militaires russes noté ces dernières semaines au Burkina renforce la crédibilité de l'arrivée de Wagner. Mercredi, des photos montrant un Iliouchine débarquant de l'armement à Ouagadougou ont circulé sur les réseaux sociaux ». Et ce quotidien d'estimer que, « si cette installation devait se confirmer, le président par intérim Ibrahim Traoré prend(rait) certains risques. Outre une réaction sans doute peu amène de certains de ses voisins et de ses partenaires traditionnelles, la population et l'armée devront être convaincues », avertit Le Figaro. Lequel journal souligne que « la fermeture des canaux de Radio France Internationale, comme à Bamako, a relancé l'hypothèse d'un scénario de rupture à la malienne ». Tunisie, la grande désillusion Elections législatives sans allant, demain, en Tunisie. Le scrutin promet d'être largement boudé. Il faut dire que les Tunisiens qui le peuvent n'aspirent qu'à quitter le pays. « Partir quoi qu'il en coûte », formule le journal La Croix. Selon le quotidien catholique, « la Tunisie souffre d'hémorragie. Elle se vide de ses compétences. Médecins, ingénieurs, enseignants-chercheurs, infirmiers, etc… qu'ils soient fraîchement diplômés, jeunes expérimentés ou même seniors, ils quittent en masse le pays, pour le plus grand profit des Etats occidentaux – France, Allemagne, Canada en tête – qui se barricadent contre les migrations illégales, mais sont avides de ces têtes bien faites », énonce La Croix. Selon ce quotidien, « douze ans après la révolution, la désillusion est à la hauteur des espoirs qu'elle avait suscités. Immense. Abyssale » !

Revue de presse Afrique
À la Une: Catherine Colonna veut dissiper le malaise France-Maroc

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 16, 2022 4:20


Second jour de la visite au Maroc de la ministre française des Affaires étrangères et de l'Europe, Catherine Colonna, en vue de visite officielle au Maroc du président Macron, début 2023. Dans cette perspective, Catherine Colonna doit rencontrer aujourd'hui le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Burita. Dans un entretien au quotidien marocain Le Matin, Catherine Colonna dit s'attendre à un entretien « très riche » avec son homologue marocain avec qui la ministre française des Affaires étrangères se dit « sur la même longueur d'onde ». La cheffe du Quai d'Orsay qualifie d'« exceptionnelle (…) au sens propre du terme » la relation franco-marocaine. La ministre française des Affaires étrangères rappelle ainsi qu'il y a « plus de 46.000 étudiants marocains en France – la première nationalité – et 46.000 élèves dans les établissements français au Maroc ! », mais aussi « plus de 1.000 filiales d'entreprises françaises au Maroc (…) qui génèrent près de 100.000 emplois directs ». Sur le sujet des visas, Catherine Colonna se réjouit que la France et le Maroc reviennent « à une pleine coopération consulaire ». Sur celui du Sahara, la ministre française assure dans le journal Le Matin que la position de la France « est claire et (…) constante. Nous soutenons le cessez-le-feu. Nous soutenons les efforts de médiation de l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, la reprise des négociations entre les parties en vue d'une solution juste et réaliste, et l'action de la Minurso pour prévenir les tensions sur le terrain et garantir la stabilité de la région (…) Quant au plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 (…) c'est une position clairement favorable au Maroc (…) L'urgence, c'est de calmer les tensions, c'est d'éviter tout dérapage. Et le Maroc peut évidemment compter sur la France », dit encore Catherine Colonna au Matin. Les Walkyries de Wagner vont-elles chevaucher au Burkina ? Les mercenaires russes du groupe Wagner ont-ils ou vont-ils débarquer au Burkina Faso ? Leur présence, en tout cas, a été dénoncée officiellement par le président du Ghana voisin. Et au Burkina Faso, c'est plutôt le quotidien Aujourd'hui qui dénonce cette « charge inattendue » du président ghanéen qui accuse le pays des Hommes intègres de recourir aux services de la société paramilitaire russe Wagner pour l'aider à combattre les groupes djihadistes, et qui affirme qu'une mine aurait été offerte « en guise de paiement », a dit à Washington Nana Akufo-Addo, lors d'une réunion avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Tout en rappelant que le président burkinabè a dit vouloir faire de la lutte contre le terrorisme son principal cheval de bataille, le capitaine Ibrahim Traoré « n'a pas annoncé son intention de rompre sa coopération avec la France et de se tourner vers la Russie malgré les appels lancés dans ce sens par ses partisans », souligne Aujourd'hui au Faso, même si les nouvelles autorités burkinabè « n'ont pas cependant exclu de collaborer avec Moscou dans la lutte antiterroriste », étant par ce quotidien ougalais rappelé que le Burkina Faso coopère avec la Russie « depuis longtemps ». « C'est un véritable pavé que le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, vient de jeter dans la mare », enchérit son confrère Le Pays, c'est un « coup de tonnerre ». Et cet autre quotidien ouagalais de se demander si le Burkina Faso « ne court pas le risque de voir filer certains de ses partenaires européens et américains qui ne blairent pas Wagner qu'ils accusent d'être à l'origine d'exactions dirigées contre des civils dans les pays où il intervient ? ». Gbagbo non-inscrit ? La CEI sort du bois En Côte d'Ivoire, enfin, la Commission électorale indépendante se prononce sur les inscriptions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sur la liste électorale. A ce stade, elle les rejette. Dans un entretien au site Le Tam Tam Parleur, le président de la CEI évoque la perte de la qualité d'électeur de l'ex-président ivoirien, de son ex-ministre de la Jeunesse et de son ex-Premier ministre. Y rappelant les termes du Code électoral ivoirien, le chef de la CEI déclare : « C'est assez clair. On ne redevient (…) électeur (…) que lorsqu'on a été réhabilité ou lorsqu'on a bénéficié d'une loi d'amnistie ». A Abidjan, ce matin, le quotidien indépendant Soir Info complète et ajoute qu'il n'y aurait « pas de révision exceptionnelle en faveur des trois personnalités, (et ce même) si elles venaient à bénéficier d'une loi d'amnistie ». Etant notamment rappelé que, le 30 novembre dernier, l'ex-président Laurent Gbagbo avait procédé à son enrôlement sur ladite liste, et que Charles Blé Goudé avait ensuite fait de même, Soir Info, sur la foi des précisions de la CEI, écrit qu'ils « ne sont pas concernés par l'inscription sur la liste électorale. Le cas échéant, ils doivent se présenter au contentieux pour soumettre (leur) cas ».

Néo Géo
L'Intégral : Entretien et Live de la chanteuse et multi instrumentiste haïtienne américaine Leyla McCalla. Voyage et Rencontres à Ouagadougou à l'occasion des Rencontres Musicales Africaines (REMA) (Acte 1) !

Néo Géo

Play Episode Listen Later Dec 13, 2022 107:47


Vent d'AilleursLe Vent d'Ailleurs soufflait depuis Ouagadougou cette semaine dans Néo Géo Nova, à l'occasion de la 5ème édition des REMA, Rencontres Musicales Africaines, organisées du 1er au 3 décembre par l'artiste burkinabé Alif Naaba et sa team dans la capitale du Burkina Faso. L'artiste afro folk Alif Naaba, qui chante de nombreux sujets sociaux sur son dernier album So Wok, nous commentait les raisons d'une telle initiative, l'occasion de faire le point sur les industries culturelles et créatives sur le continent africain et mettre en valeur, sur scène, des artistes du Burkina, de Côte d'Ivoire, du Congo, du Niger et du Cameroun. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Invité Afrique
Guillaume Soto-Mayor: «L'EIGS menace l'unité du Mali et la stabilité de toute l'Afrique de l'Ouest»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 8, 2022 6:11


La région de Ménaka subit depuis mars les assauts de la branche sahélienne du groupe État islamique (EIGS) qui tente de s'installer durablement dans cette partie du nord-est du Mali, proche du Niger et du Burkina Faso. Une région jusqu'alors sécurisée par des groupes armés maliens signataires de l'accord de paix de 2015 et alliés des autorités de Bamako, mais où les jihadistes du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim en arabe), lié à al-Qaïda au Maghreb islamique, contrôlent également certaines parties du territoire. C'est principalement à ses rivaux d'al-Qaïda que l'EIGS s'attaque depuis des mois, massacrant au passage des centaines de civils. Des affrontements sont régulièrement signalés, et l'assise de l'EIGS semble se renforcer inéluctablement, menaçant la sécurité de ces régions du nord du Mali et, plus globalement, du Niger, du Burkina Faso, et de toute la sous-région. Guillaume Soto-Mayor est chercheur associé au Middle East Institute, spécialiste des groupes jihadistes au Sahel et en Afrique de l'Ouest. Il estime que c'est un tournant majeur, pour l'unité du Mali et la sécurité de toute l'Afrique de l'Ouest, qui est en train de se jouer. Depuis mars, le groupe État islamique est à l'offensive dans le nord-est du Mali, il contrôle deux cercles sur trois dans la région de Ménaka et mène des attaques de plus en plus près de la ville de Ménaka et même, tout récemment, de Gao. Est-ce que vous pourriez nous donner un aperçu de l'état des forces actuelles de l'EIGS ? Guillaume Soto-Mayor : Pour évaluer la présence et la force du groupe, il est intéressant de mesurer sa capacité simultanée d'action et de présence, aussi bien dans les régions de Gao et de Ménaka, mais également de plus en plus dans l'Oudalan, dans la région des Trois frontières, au nord du Burkina Faso, dans laquelle le groupe EI qui avait été chassé par al-Qaïda il y a deux ans, met de nouveau pied, et dans lequel il affronte la branche d'al-Qaïda qui s'appelle Ansarou al-Islam, mais également dans les régions de Tombouctou, dans les communes de Gossi et de Hombori, près de Douentza, où l'État islamique est actuellement à l'offensive contre la Katiba Macina et la Katiba Serma. C'est-à-dire que le groupe se sent suffisamment fort pour affronter Al-Qaïda, principalement, dans toutes ces régions à la fois.  On a une idée du nombre d'hommes, du matériel ? Des images récentes de l'allégeance de la province de l'État islamique au Sahel, au nouveau leader de l'État islamique, à Andéramboukane, montre environ 150 à 200 combattants présents, rien que dans cette zone qui est donc à l'est de la région de Ménaka. Et les différentes constitutions de katibas, dans les différentes régions que je viens d'évoquer, indiqueraient que le groupe a une capacité de déployer environ 1 000 à 1 200 combattants, mais c'est très compliqué à évaluer, donc ce sont des estimations. En tout cas, on est passé en quelques mois d'un groupe qui était désorganisé, éparpillé et désargenté, à l'été 2021, à un groupe qui est capable de réaliser une offensive multiple, d'avoir une progression territoriale extrêmement rapide, et tout ça pose véritablement question. Et ce renforcement de la branche sahélienne du groupe État islamique est synonyme de tragédie pour les civils : on parle, selon les estimations des communautés locales, de plus de 900 morts depuis mars. Sa présence et le contrôle territorial de l'État islamique s'accompagnent de violences accrues contre les civils. À chaque fois qu'ils arrivent dans de nouveaux territoires, ils lancent des ultimatums aux populations civiles : « vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous ». C'est une vision sans compromis du jihad. On voit les cycles de représailles se multiplier, les exécutions sommaires dans toutes leurs zones d'opérations. Mais également les vols de bétail, les destructions de villages, etc. Les humanitaires sont également considérés comme des cibles légitimes, et donc dans ces zones où l'État malien est absent depuis des années, ce sont des milliers de personnes qui vont souffrir et qui souffrent déjà.   Face aux jihadistes du groupe État islamique, le MSA et le Gatia – deux groupes armés locaux signataires de l'accord de paix de 2015 – tentent de défendre les populations avec, plus récemment, les ex-rebelles de la CMA. Il y a aussi les jihadistes du Jnim, liés à al-Qaïda, qui ne veulent pas laisser leurs rivaux de l'EIGS s'implanter durablement dans ces régions de Ménaka et de Gao. En revanche, l'armée malienne est tout à fait absente. Comment est-ce que vous l'expliquez ?    C'est très difficile. On peut s'interroger peut-être sur la faiblesse ou les capacités réelles de l'armée malienne à intervenir. On peut évoquer un manque de confiance, ou de coopération entre les groupes armés présents dans cette zone et l'armée malienne. En tout cas, cette absence, notamment avec la présence de l'armée malienne à Ménaka, pose véritablement question, elle interroge… À Ménaka où les supplétifs russes de l'armée sont également déployés… Absolument. Cette coopération militaire est un choix souverain qu'il faut respecter, en tout cas, pour le moment, ce qui est certain, c'est que les groupes jihadistes progressent et que l'armée malienne ne semble pas avoir la volonté, et c'est ça qui interroge le plus, de répondre à cette progression. Ce que cela laisse aux populations, c'est un sentiment d'abandon total, d'un laisser-faire ou en tout cas d'un désintérêt de Bamako face à leur sort. ►À lire aussi : Grand Reportage - Mali : quand il ne reste que la fuite, récits de victimes Donc que l'EIGS prenne le contrôle de ces régions, où que des groupes locaux les repoussent, il y a selon vous un risque pour l'unité du Mali. Je serais prudent sur ces dimensions, mais oui, je pense que c'est un risque réel. Le conflit date maintenant de nombreuses années, les populations ont énormément souffert, et actuellement, il y a un appel général de toute la population du Nord, à combattre ces groupes. Et donc face au sentiment d'abandon de l'État malien, on remarque que même un général de l'armée malienne, le général Ag Gamou qui est aussi le responsable du Gatia, en appelle aux Touaregs de toute la région, c'est-à-dire également à des combattants étrangers au Mali, à venir les aider face à cette menace encore une fois existentielle pour les communautés. Le risque est donc immense pour le Mali, mais aussi pour le Niger, le Burkina et les autres pays ouest-africains ? Le pourquoi de ces capacités opérationnelles vient de la capacité du groupe EI à s'être renforcé d'un point de vue humain, avec la présence de combattants nigérians, mais aussi de combattants de la Libye, en plus petit nombre. Et deuxièmement, d'avoir récupéré de l'argent, d'avoir récupéré un soutien logistique, via un couloir de transmission très efficace, reliant le sud-est du Mali et la zone des Trois frontières, au nord-est du Nigeria, au nord de la région de Sokoto. Et ce couloir, la viabilité de cette transmission entre l'État islamique en Afrique de l'Ouest et l'État islamique au Sahara, montre la capacité du groupe à opérer conjointement, de concerts, dans son expansion opérationnelle. C'est véritablement un tournant pour la sous-région. C'est un tournant, car là, pour la première fois, vous avez un groupe qui est très bien interconnecté, qui est fort tactiquement, qui est capable d'affronter al-Qaïda sur l'ensemble de son territoire, et donc qui menace aussi bien l'Algérie que la Mauritanie, et également le reste du Burkina Faso. C'est une menace régionale que l'expansion de l'État islamique. C'est une double menace pour la région parce que c'est aussi une menace qui s'accompagne de l'expansion d'Al-Qaïda vers le sud, il ne faut jamais oublier ça ! Trois exemples très récents : une opération à la frontière togolaise et béninoise, une présence également dans la région de Kayes au Mali, dans cette région qui s'approche de la frontière sénégalaise et de la frontière mauritanienne, et une présence également de plus en plus signalée au nord du Ghana et au nord de la Côte d'Ivoire. Donc le retour en force de l'État islamique au centre du Sahel est accompagné malheureusement d'une expansion d'Al-Qaïda qui pourrait menacer les capitales aussi bien du centre au Sahel, que les populations du nord des pays côtiers dans les prochains mois, dans les prochaines années. ►À lire aussi : Le nord du Togo, une région davantage ciblée par les terroristes

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Burkina, sommet Francophonie, Corée du Nord

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 23, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Burkina Faso : après les manifestations pour réclamer son départ, quel bilan de la présence militaire française ? Par Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense et de sécurité à RFI Francophonie : l'organisation en perte de vitesse ? Par Clémentine Pawlotsky, journaliste au service Afrique de RFI Corée du Nord : après le lancement de son plus important missile, jusqu'où souhaite aller le régime ? Par Juliette Morillot, journaliste spécialiste de la péninsule coréenne, auteur de La Corée du Sud en 100 questions : La tyrannie de l'excellence, Editions Tallandier, avril 2022.    * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
À la Une: la question du quitus fiscal au Bénin

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 15, 2022 3:09


Pour pouvoir se présenter aux élections législatives du 8 janvier prochain au Bénin, les différents candidats doivent se munir d'un précieux sésame : le quitus fiscal… À savoir un certificat fourni par l'administration comme quoi le candidat s'est bien acquitté de ses impôts. Or certains candidats de l'opposition ont bien du mal à obtenir ce fameux quitus : « une vraie bête noire pour les candidats, s'exclame La Nouvelle Tribune à Cotonou. Demandé, il se fait toujours désirer. Et même lorsque le candidat n'a aucune ardoise fiscale, il semble être difficile à obtenir. Cette pièce est délivrée par le directeur général des impôts lui-même, précise le quotidien béninois, et son obtention n'est pas décentralisée. Ce qui fait que souvent, même lorsque le demandeur a répondu à toutes les exigences de la direction des impôts, la fameuse pièce se fait attendre. » Les Démocrates hors-jeu ? Conséquence, pointe encore La Nouvelle Tribune, « certains partis politiques risquent de se voir écarter de la course aux législatives de janvier prochain. Il s'agit notamment de la formation politique Les Démocrates. » Et si ce parti d'opposition « ne parvenait pas à valider ses candidatures, cela pourrait, estime le journal, faire encore couler beaucoup d'encre et de salive au pays du président Patrice Talon. » Pour sa part, le gouvernement béninois se défend, relève encore le journal : « aucune manœuvre n'empêchera qui que ce soit de participer aux élections », a récemment assuré le ministre des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, lors d'une mise au point devant les ambassadeurs, inquiets de cette situation. Juges et parties ? Reste que ce système de quitus fiscal pose vraiment problème, affirme WakatSéra au Burkina Faso : il s'agit en effet, écrit le journal, d'une « pièce éliminatoire individuelle mais aussi collective, car, une seule personne non à jour de ses obligations fiscales sera, systématiquement, celle par qui arrivera le retoquage de l'entièreté de la liste. À première vue, aucun signe de prédation de la démocratie, mais plutôt objet à se réjouir pour la bonne gouvernance. Sauf que le côté diaboliquement génial de la chose, pointe WakatSéra, est que ceux qui contrôlent la régularité des documents requis sont proches du pouvoir. À titre d'illustration patente, la Commission électorale nationale autonome est présidée par un arbitre qui joue en même temps pour l'équipe adverse, en l'occurrence le camp du pouvoir. Son appréciation, procès d'intention oblige, ne peut qu'être mise en doute, à défaut d'être simplement partisane. » Arme politique ? Du coup, pointe Le Pays, toujours au Burkina, « la question est (donc) de savoir si l'argument du fisc n'est pas plutôt une arme politique dont se sert à souhait le pouvoir de Patrice Talon, pour tenir l'opposition à distance du Parlement dans le but de pouvoir gouverner sans coup férir. Car, le fait de coller le fisc aux basques d'opposants gênants n'est pas une pratique nouvelle sous nos tropiques. » Et Le Pays de conclure par cette adresse au président béninois : « Patrice Talon gagnerait à songer à laisser une bonne image de lui à la postérité, plutôt que celle d'un Néron prêt à toutes sortes de dérives. »

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Iran, Burkina, FC Barcelone, Rishi Sunak

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 28, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Ligue des Champions : la débâcle du Barça. Par Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI. Royaume-Uni : comment le nouveau Premier ministre, Rishi Sunak, peut régler la crise économique ? Par Aurélien Antoine, professeur de droit à l'Université Jean Monnet de Saint-Étienne, directeur de l'Observatoire du Brexit. Iran : 7 semaines de manifestations. Par Nasser Etemadi, journaliste au service en langue persane de RFI. Burkina Faso : le recrutement de 50.000 VDP. Par Mahamadou Sawadogo, spécialiste des questions de défense et de sécurité au Burkina Faso.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Un jour dans le monde
Sentiment anti-français au Sahel : Mali, Burkina Faso et maintenant le Tchad

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Oct 27, 2022 42:22


durée : 00:42:22 - Un jour dans le monde - Au Tchad, un mouvement de manifestations pour un retour à la démocratie s'est transformé en massacre, le 20 octobre dernier. Ces protestations sont survenues à l'annonce de l'allongement de deux ans de la “période de transition politique” décidée après la mort de l'ancien président.

InterNational
Sentiment anti-français au Sahel : Mali, Burkina Faso et maintenant le Tchad

InterNational

Play Episode Listen Later Oct 27, 2022 42:22


durée : 00:42:22 - Un jour dans le monde - Au Tchad, un mouvement de manifestations pour un retour à la démocratie s'est transformé en massacre, le 20 octobre dernier. Ces protestations sont survenues à l'annonce de l'allongement de deux ans de la “période de transition politique” décidée après la mort de l'ancien président.

Un jour dans le monde
Pas besoin de Wagner : le Burkina Faso se dit prêt à se défendre seul face aux jihadistes.

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Oct 26, 2022 4:00


durée : 00:04:00 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - Au Burkina Faso, presque un mois après le putsch qui a chassé le colonel Paul-Henri Damiba, le gouvernement de transition tout juste nommé lance un appel pour mobiliser 50 000 civils pour appuyer l'armée.

InterNational
Pas besoin de Wagner : le Burkina Faso se dit prêt à se défendre seul face aux jihadistes.

InterNational

Play Episode Listen Later Oct 26, 2022 4:00


durée : 00:04:00 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - Au Burkina Faso, presque un mois après le putsch qui a chassé le colonel Paul-Henri Damiba, le gouvernement de transition tout juste nommé lance un appel pour mobiliser 50 000 civils pour appuyer l'armée.

Storie di Geopolitica
L'Impero Francese in Africa Occidentale è al tramonto? Il caso di Burkina Faso e Mali

Storie di Geopolitica

Play Episode Listen Later Oct 17, 2022 13:28


Il mio NUOVO libro "La dura vita del dittatore": https://amzn.to/3BLc2FlEpisodio dedicato ai colpi di stato in Burkina Faso e Mali. Parleremo anche della rinuncia dell'operazione Barkhane e del ritiro francese dal Sahel. Un ringraziamento enorme al mio collaboratore Paolo Arigotti per la fase di fact checking e scriptaggio dell'episodio. Per informazioni su Paolo:Youtube https://bit.ly/3adusljFacebook.com/paoloarigottiInstagram paolo_arigotti_writerFonti di questo episodio:ilcaffegeopolitico.net/950584/burkina-faso-un-lungo-percorso-verso-la-riconciliazione-e-la-paceit.db-city.com/Paese--Indice-di-sviluppo-umanowww.indexmundi.com/g/r.aspx?v=67&l=itwww.indexmundi.com/g/r.aspx?t=0&v=30&l=italiceforchildren.it/2021/08/11/democrazia-in-africa/www.internazionale.it/notizie/christophe-chatelot/2022/06/16/africa-crisi-democrazia-alimentarewww.ispionline.it/it/pubblicazione/colpo-di-stato-mali-che-cosa-e-successo-27190www.ispionline.it/it/pubblicazione/crisi-e-proteste-mali-cresce-la-tensione-27181www.internazionale.it/opinione/pierre-haski/2022/10/04/burkina-faso-franciawww.limesonline.com/notizie-mondo-questa-settimana-guerra-ucraina-russia-usa-taiwan-cina-serbia-kosovo-francia-mali-elezioni-kenya/128941www.limesonline.com/francia-ritiro-truppe-sahel-barkhane/122144www.limesonline.com/notizie-mondo-oggi-3-ottobre-brasile-elezioni-lula-bolsonaro-golpe-burkina-faso-guerra-ucraina-dodik-bosnia-srpska/129432www.lindipendente.online/2022/01/26/cosa-sta-succedendo-in-burkina-faso/www.china-files.com/cina-e-russia-in-africa-partner-o-rivali/www.geopolitica.info/prospettive-mali-scomparsa-keita/ilcaffegeopolitico.net/949413/mali-linfluenza-russa-nel-confronto-strategico-in-africa-occidentalewww.ansa.it/sito/notizie/mondo/africa/2022/10/04/mali-incidente-aereo-nel-nord-muore-un-pilota-russo_0c62d55f-809c-4024-bf07-306c970cfa2e.htmlwww.ispionline.it/it/pubblicazione/sahel-imparare-dagli-errori-francesi-mali-34585ilcaffegeopolitico.net/943451/la-francia-si-ritira-dal-mali-ma-non-dal-sahelwww.ispionline.it/it/pubblicazione/dal-mali-33375www.ispionline.it/it/pubblicazione/dopo-il-nuovo-golpe-mali-bilico-30730www.ispionline.it/it/pubblicazione/laltro-contagio-il-burkina-faso-e-il-ritorno-dei-golpe-africa-33104www.geopolitica.info/colpodistato-burkina-faso-instabilita/www.adnkronos.com/burkina-faso-nuovo-colpo-di-stato-destituito-damiba_6s3oR8xD81ROUiwgVHYkRNwww.lindipendente.online/2022/10/01/in-burkina-faso-ce-stato-il-secondo-golpe-in-otto-mesi/#www.ispionline.it/it/pubblicazione/ispitel-golpe-burkina-faso-la-mano-di-mosca-36341www.notiziegeopolitiche.net/burkina-faso-il-l-tenente-colonnello-paul-henri-sandaogo-damiba-ha-accettato-di-dimettersi/www.africarivista.it/burkina-faso-e-russia-consolidano-rapporti-di-cooperazione/207277/africacenter.org/spotlight/mig2022-01-surge-militant-islamist-violence-sahel-dominates-africa-fight-extremists/www.ispionline.it/it/pubblicazione/mali-di-golpe-golpe-30582www.agi.it/estero/news/2022-09-04/africa-mali-in-balia-di-jihadisti-17942500/www.geopolitica.info/ritiro-occidentale-mali/www.agenzianova.com/news/mali-il-primo-ministro-maiga-allonu-il-ritiro-francese-e-stata-una-coltellata-alle-spalle/www.africarivista.it/il-mali-sempre-piu-solo-e-totalmente-in-balia-dei-jihadisti/206551/www.amnesty-lombardia.it/la-maledizione-delloro-in-sahel/www.missioniafricane.it/la-rabbia-del-vento-dalluranio-al-sahel/www.lefigaro.fr/flash-actu/mali-il-faut-des-maintenant-commencer-a-se-replier-estime-l-ex-ministre-herve-morin-20220203?_ga=2.189037419.1712787257.1664886904-359352072.1647260937it.insideover.com/difesa/come-il-mali-potrebbe-condizionare-la-sicurezza-europea.html

Couleurs tropicales
Le Burkina musical avec Smarty et Fally Ipupa en concert à Kinshasa le 29 octobre

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Oct 14, 2022 48:30


Chaque vendredi, l'émission est consacrée à deux étapes de la musique : les chansons du moment et la séquence gold. Dans sa chronique, Lincey Sibai revient sur quatre chansons sorties ces dernières semaines. Et dans la séquence Génération Consciente, Idylle Mamba, artiste chanteuse centrafricaine, présidente de l'association Duké ziki présente le tî-i festival  qui aura lieu à Bangui du 20 au 22 octobre. Janet Jackson Make me Smarty Tout le monde et personne Didi B. PCP Abou Nidal feat Feula Tu suis ou tu suis pas King Alasko Don dada Star loup Panana Fally Ipupa Se-Yo Jo-J feat D-Fi Powèt Revolté Leve kanpe Lambz Comme si la Terre était plate Franco Luambo  Mobutu III Usher U remind me Angélique Kidjo Agolo Carimi Buzz

Cultures monde
Coup d'Etat au Burkina Faso : l'urgence de la transition

Cultures monde

Play Episode Listen Later Oct 14, 2022 58:11


durée : 00:58:11 - Cultures Monde - par : Julie Gacon - Deux semaines après un second putsch militaire en huit mois au Burkina Faso, des assises nationales s'ouvrent le 14 octobre 2022 pour désigner un président de transition, sur fond de crise sécuritaire importante... - invités : Rachida El Azzouzi journaliste à Mediapart; Marc Semo Correspondant diplomatique du Monde; Vincent Hugeux Journaliste indépendant, essayiste et enseignant à Sciences Po; Mathieu Pellerin Analyste Sahel à International Crisis Group (ICG) et chercheur associé au sein du programme Afrique subsaharienne de l'Ifri

Sur le fil
Au Burkina Faso, nouveau coup d'Etat et campagne contre la France

Sur le fil

Play Episode Listen Later Oct 7, 2022 7:07


Au Burkina Faso, un putsch - le deuxième en huit mois - a propulsé Ibrahim Traoré, un militaire de 34 ans, à la tête de l'Etat, dans un pays en proie aux attaques jihadistes qui ont fait plus de 2.000 morts depuis 2015. Dans les rues, certains manifestants réclament l'aide de la Russie et conspuent la France, engagée militairement au Sahel ces dernières années pour contrer la menace jihadiste. Alors des questions s'imposent : Comment expliquer ce coup d'Etat ? Pourquoi la France a-t-elle récolté la colère de certains manifestants ? Pourquoi la Russie s'implique-t-elle dans la région ?    Pour nous aider à y voir plus clair, nous vous proposons un récit des évènements, avec notre journaliste Olympia de Maismont et un décryptage avec Yvan Guichaoua, professeur à l'université de Kent et spécialiste du Sahel.   Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com ou sur notre compte Instagram. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Nous aimons avoir de vos nouvelles.  Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme !   Ne manquez pas nos épisodes inédits de "Slow fil", la version longue de Sur le fil.

Hold Your Fire!
Coup in Burkina, Russia in Mali and a New Chapter in the Sahel?

Hold Your Fire!

Play Episode Listen Later Oct 7, 2022 45:57


On 30 September, a group of young army captains, led by Ibrahim Traoré, seized power in Burkina Faso. They ousted Interim President Paul-Henri Damiba, who himself had come to power in a coup last January. In a televised speech, Traoré blamed Damiba for failing to check terrorism and violence. A few days before the coup, Islamist militants had attacked an army convoy carrying humanitarian aid to the besieged northern city of Djibo. The coup comes at a difficult moment not only for Burkina but also for the Sahel more broadly. Mali has also seen successive coups driven partly by anger at the government's and its Western partners' failure to contain rampant insecurity. Mali's authorities have turned to Russia for help, with forces from the Russian security company, Wagner, which allegedly has close ties to the Kremlin, now reportedly fighting alongside the Malian army. Partly as a result, relations between Bamako and Western capitals, notably France, have tanked. French troops have pulled out of Mali after almost a decade of operations against militants. In this episode of Hold Your Fire! Richard Atwood is joined by Crisis Group's Sahel Project Director Jean-Hervé Jezequel to discuss what's happening in Burkina Faso and the rest of the Sahel. They talk about Ibrahim Traoré, the coup leader, and why he seized power. They discuss how militant groups continue to extend their reach and recruit across rural areas of Burkina. They look at the legacy of a decade of French military operations in the region. They also explore Russia's increasing influence and how governments should navigate the increasing acrimony between Russia and the West and avoid the region becoming a battleground for major powers. They explore what a strategy against Islamist militants that subordinates military operations to politics might look like. For more on the situation in the Sahel, check out Crisis Group's extensive analysis on our Sahel region page. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.