Reportage Culture

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Musique, beaux-arts, cinéma ou théâtre, découvrez l’art sans frontières, sans œillères. Savourez quelques notes de musique, laissez-vous guider dans un musée ou une galerie, soyez le spectateur privilégié d’un film ou d’une pièce de théâtre, laissez-vous séduire par un spectacle de rue grâce à la ch…

Rfi - Muriel Maalouf


    • May 31, 2025 LATEST EPISODE
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    Le musée Maillol consacre au photographe Robert Doisneau sa plus grande rétrospective depuis 20 ans

    Play Episode Listen Later May 31, 2025 3:21


    L'exposition Instants données est à retrouver au musée Maillol, à Paris, une exposition touchante et exhaustive, réalisée en collaboration avec ses deux filles de Robert Doisneau, Annette et Francine, et la société belge Tempora. Au fil de 400 clichés, on redécouvre la capitale française à travers le regard du photographe, comme un souffle d'humanité en noir et blanc. « Le baiser de l'Hôtel de Ville »: deux amoureux s'embrassent devant une terrasse de café, à deux pas de l'Hôtel de Ville de Paris. C'est probablement cette photo qui vous vient en tête lorsque vous entendez le nom de Robert Doisneau, l'un des photographes les plus emblématiques du XXème siècle et du courant humaniste.Pendant plus de 50 ans, Robert Doisneau a arpenté les rues de Paris à la façon de celui qu'il aimait décrire comme « le patient passant » : celui qui attend des heures pour immortaliser ces instants de vie qui laissent les autres indifférents, jusqu'à ce que son appareil photo les rende éternels.Francine Deroudille, l'une des deux filles du photographe – qui a fondé avec sa sœur l'atelier Robert Doisneau , où sont conservées toutes ses photos – est aujourd'hui l'une des commissaires de cette exposition : « On a voulu montrer toute une séquence qui s'appelle "Gravité", où on voit les photos des gens à qui la vie n'a pas fait de cadeaux, explique-t-elle. Que ce soit les prostituées des halles ou des mineurs à Lens qui vivent dans des conditions épouvantables. Robert Doisneau a fait des photos qui peuvent être très dures, mais le regard qu'il porte sur les gens n'est jamais dur. »La solidarité : une valeur chère au cœur de Robert Doisneau. Une solidarité sans distinction, sans hiérarchie. C'est ce que l'on ressent en se baladant dans les allées du musée Maillol. Une exposition de plus de 400 photos, en noir et blanc la plupart du temps, qui représentent des enfants qui jouent dans les rues ou au pied de la tour Eiffel, des amoureux qui dansent un soir de 14 juillet, mais aussi les banlieues parisiennes. Des banlieues dans lesquelles il aimait passer son temps libre, il fut d'ailleurs l'un des premiers à les photographier : Les gens de la banlieue, peut-être parce que le décor sert de repoussoir, je les trouve très attendrissants. La jeunesse en banlieue prend une valeur, un caractère ... « De nos jours, les banlieues sont très photographiées, retrace Francine Deroudille. Au moment où il le faisait, ce n'était pas du tout [le cas]. Tous les objectifs s'étaient détournés de cette photographie sociale. Il va montrer des photographies qui vont pouvoir étayer un propos de révolte sociale. »Connu pour son côté provocateur, Robert Doisneau était aussi un grand conteur. Il n'aimait pas qu'on le réduise à un simple témoin du réel. Et pourtant, Doisneau c'est une histoire de rencontres et de récits de vie. Lorsqu'il rentrait chaque soir, ses filles se souviennent qu'il aimait leur raconter ses aventures parisiennes. Des histoires qui se rejoignent toutes en un point : un regard profondément bienveillant. Un regard qui serait précieux aujourd'hui, comme le souligne sa fille : « Je pense qu'en ce moment où la société est rude et où les rapports des gens sont violents, il aurait été content de représenter la liberté, la fraternité et l'égalité. Ce n'est pas un homme qui cherchait à représenter un message en particulier, mais il y a quand même un message de paix dans son travail. »La désobéissance, c'est la lutte contre l'autorité. Quand des gens représentant l'autorité, la force publique, vous disent 'circulez, il n'y a rien à voir', c'est là qu'il faut impérativement s'arrêter et regarder. C'est là qu'il se passe des choses. ► Une exposition à découvrir jusqu'au 12 octobre 2025 au musée Maillol. À lire aussiLe photographe franco-brésilien Sebastião Salgado est mort à l'âge de 81 ans

    L'Art brut d'Iran se dévoile à Paris

    Play Episode Listen Later May 30, 2025 2:34


    C'est une première mondiale. Une exposition d'envergure sur l'Art brut d'Iran a pris ses quartiers à la Halle Saint-Pierre à Paris jusqu'à la fin de l'été. Niché au pied du Sacré-Cœur, le musée d'art naïf dévoile près de 200 pièces d'une vingtaine d'artistes iraniens : dessins, peintures, œuvres textiles et sculptures en bois. Loin des conventions, ces créations puissantes, subversives et colorées s'ancrent dans une culture millénaire, tout en étant intimement liées à la vie des artistes.  C'est un tourbillon de formes et de couleurs, un univers peuplé de créatures mythologiques, étranges et fantastiques. L'art brut se déploie dans toute sa splendeur, aussi libre que l'air, à la Halle Saint-Pierre à Paris, sous l'initiative de Martine Lusardy. Engagée depuis plus de 30 ans dans l'exposition de cet art des marginaux, des fous et des autodidactes, la commissaire met pour la première fois l'accent sur des artistes iraniens.« Ils sont tous autodidactes, des chauffeurs de taxi, des paysans, des gens plus ou moins érudits, mais qui ont eu une fracture dans leur existence. Ils ont eu besoin de créer pour donner du sens à leur existence. Pour certains, c'est la perte d'un enfant, d'autres, c'est la perte du travail, ou d'avoir quitté la campagne pour vire dans la ville. Certains sombrent avec ces expériences, ces drames, et d'autres trouvent le chemin de la création, guérissent d'une certaine façon ou se reconstruisent. C'est comme un puzzle qui se reforme. Une fois qu'ils sont dans cette dynamique, rien ne peut les arrêter », nous raconte Martine Lusardy.Certains artistes travaillent plus de 10 heures d'affilée, comme Sarvenaz Farsian de Téhéran. Elle noircit des feuilles entières à la pointe d'un stylo, créant des dentelles en papier, entre labyrinthes créatifs et boucles infernales. D'autres se jettent à corps perdu dans la création pour échapper à la douleur, à l'angoisse ou à des comportements compulsifs. « Il y a ce besoin irrépressible de créer, presque obsessionnel. Et en Iran, ce qui va les réunir, c'est leur culture qui va du début de l'Histoire de la Perse jusqu'au début de l'islam, pratiquement trois millénaires, mais de façon très diffuse, très lointaine. C'est plutôt un rapport aux grands mythes, aux grands archétypes qui ont un peu déserté nos civilisations occidentales actuelles. Et d'ailleurs, les auteurs d'art brut ne s'adressent pas à un spectateur en espérant avoir la gloire, la reconnaissance, l'argent. On s'adresse à un alter égo plus grand que soi », explique-t-elle.  Et parfois, l'art va main dans la main avec l'artisanat. « En Iran, il y a cette tradition du tissage et de la tapisserie. Ça vient du latin du mot texere. C'est tisser, et en même temps, raconter une histoire. Et là, on retrouve un artiste qui s'appelle CC. Il utilise des vieux tapis jetés, usés, épuisés, il les récupère, il les réassemble et dessus, il va broder une histoire inspirée des récits épiques, mais réinterprétée de façon personnelle : la bataille entre un homme et le diable, le bien et le mal », poursuit-elle. Toiles d'araignées et sculptures totémiques, broderies et arbres féeriques, ces œuvres, radicalement personnelles et profondément ancrées dans la culture iranienne, expriment, enfin et surtout, une revendication de vie, voire une résistance vibrante et colorée.► L'Art brut d'Iran, une exposition inédite à découvrir à la Halle Saint-Pierre à Paris jusqu'au 31 juillet 2025.

    Entre critique et création, les artistes posent leurs regards sur l'IA au Jeu de Paume à Paris

    Play Episode Listen Later May 24, 2025 3:35


    Plus de 40 artistes retracent dix ans de création inspirée par l'intelligence artificielle au Jeu de Paume avec la nouvelle exposition Le Monde selon l'IA. Une exposition à voir jusqu'au 21 septembre qui questionne notre rapport à l'IA, son impact sur l'art et sur notre façon de représenter le monde. Au Jeu de Paume, à Paris, l'intelligence artificielle (IA) est décortiquée par les artistes qui nous en montrent les aspects peu reluisants en les critiquant, mais aussi tentent de créer de nouveaux possibles en essayant de débrider les IA. Dans cette exposition, il n'est pas question d'être béat face à l'intelligence artificielle, ses biais et ses limites. Dès l'entrée, la question de la ressource, entre l'énergie consommée pour les faire fonctionner ou l'utilisation de minerai disponible en quantité limitée. À coup de grands diagrammes complexes prenant tout l'espace des murs, on devine les quantités d'énergie nécessaires rien que pour faire fonctionner une simple requête sur Alexa.« Nous avons choisi des artistes qui ont une posture critique face à l'IA et face à ces modèles qui commencent à développer des capacités qui vont au-delà des humains, déclare Antonio Somaini, enseignant-chercheur à la Sorbonne et commissaire général de cette exposition. L'on entend souvent parler de l'IA comme quelque chose qui développe une intelligence semblable à celle des humains, mais là, nous faisons face à des modèles qui font des choses dont, nous, les humains, ne sommes pas capables. »Des biais occidentaux reproduits par l'IADes capacités qui dépassent celles de l'humain, mais une base de données alimentée… par des humains. Le problème est que ce sont toujours les mêmes : principalement des Occidentaux, ce qui crée des biais. Pour résoudre ces problèmes de biais culturels et ethniques, il faut alors enseigner à l'IA de nouveaux alphabets, de nouvelles langues, de nouvelles représentations, tout cela en veillant à ne pas reproduire les stéréotypes. Avec Tongues, l'artiste sénégalo-libanaise, Linda Dounia Rebeiz a enseigné à l'IA son propre modèle d'écriture asémique, c'est-à-dire dénuée de signification, et inspiré de sept calligraphies de différentes parties du monde, mais avec un focus sur les graphies africaines comme l'amharique : « L'idée derrière était de montrer qu'il y avait un biais pour l'alphabet romain dans les modèles d'IA générative aujourd'hui. Alors que dans un monde où il y a des milliers de langues écrites avec beaucoup de formes différentes et jolies, je pensais que c'était réductif ce que l'on avait à disposition. »Effacement et tombe numériqueDans cette même critique des biais de l'IA, l'artiste américano-saoudienne Nouf Aljowaysir avec son projet Salaf signifiant « ancêtre » en arabe, qui critique les limitations des intelligences artificielles. Elle pointe les difficultés des IA occidentales à reconnaitre et bien nommer ce qu'elles voient lorsque cette dernière présente des photos de ses ancêtres bédouins. Pour elle, c'est dû au fait que les données utilisées pour entraîner les IA restituent les préjugés coloniaux des archives européennes qui ont été exploitées. Elle a ensuite utilisé un modèle d'IA générative où les silhouettes des personnes sur les photos sont masquées par un filtre blanc, soulignant l'effacement de la mémoire collective de ces ancêtres par l'IA.L'intelligence artificielle ouvre aussi la voie à des créations plus philosophiques et artistiques. Pour son œuvre La Quatrième Mémoire, Grégory Chatonsky a reproduit une sépulture où l'on voit un gisant à plat ventre et un film généré en temps réel par IA : « Cette installation, c'est ma tombe. C'est un projet très personnel. Mais ce n'est pas la vie factuelle que j'ai vécue. C'est tout ce que je n'ai pas vécu, c'est ma vie possible. L'intelligence artificielle générative génère des documents qui nous ressemblent, des choses qui n'existent pas, mais qui sont vraisemblables. Et donc, je me suis dit que la tombe du futur pourrait poursuivre notre mémoire pour la rendre éternelle, un peu comme l'ont fait les Égyptiens avec les pyramides. »Si l'intelligence artificielle peut être un formidable outil de création et d'innovation, elle reste le reflet de ceux qui la nourrissent. Sans prise en compte de la diversité, elle risque de reproduire, voire d'amplifier, les biais du monde réel. À nous donc de l'appréhender autrement.À lire aussiLe monde du doublage en colère et inquiet face aux dérives de l'IA

    Cannes 2025: en attendant la palme

    Play Episode Listen Later May 23, 2025 2:42


    La 78ᵉ édition du Festival de Cannes s'achève ce soir. Le jury présidé par l'actrice Juliette Binoche va se retirer dans une villa pour discuter des prix qui seront remis en fin de journée. Cette année, aucun film n'est franchement donné favori, même si certains titres reviennent souvent dans les conversations. Certains ont déjà été récompensés par des prix en marge du festival. Certains prix gravitent en périphérie du festival de Cannes, mais font parler d'eux. Depuis quinze ans, la Queer Palm, qui récompense un film abordant des thématiques LGBTQIA+, comme des personnages trans, des questionnements de genre ou des relations homosexuelles. En attendant, peut-être, une place au palmarès ce soir, La petite dernière d'Hafsia Herzi, le récit d'initiation d'une jeune femme lesbienne ET musulmane, remporte la Queer Palm.Autre prix déjà décerné, l'Œil d'or du meilleur documentaire attribué à Imago, premier film tchétchène projeté à la Semaine de la critique. Le réalisateur Déni Oumar Pitsaev livre un film très personnel, en retournant voir sa famille réfugiée en Géorgie. Mais, lui qui a connu la guerre enfant, a une pensée pour tous ceux qui souffrent dans des conflits : « Il y a des gens en ce moment, que ce soit en Ukraine, au Soudan, à Gaza, qui n'ont pas cette chance. J'ai fait ce film pour l'enfant que j'étais, j'avais huit ans, je n'avais pas d'adulte à côté de moi pour me soutenir. Il y a d'autres enfants qui grandissent en ce moment et qui n'auront pas de chance de grandir, comme moi. Toutes les douleurs sont également importantes, et toutes les vies valent, qu'elles soient palestiniennes, tchétchènes ou israéliennes. »À Cannes, les animaux sont aussi à la fêteLe Grand Prix de la Palm dog 2025 récompense, à titre posthume, Pipa, du film Sirat projeté en compétition, à qui sa partenaire, humaine, Jade Oukid, rend hommage.Sirat, de l'Espagnol Oliver Laxe, figure parmi les films les plus cités par les critiques comme devant figurer au palmarès. Au moins autant qu'Un simple accident de Jafar Panahi ou Sentimental value de Joachim Trier.Le jury présidé par Juliette Binoche va délibérer toute la journée de samedi. Le Congolais Dieudo Hamadi a aimé cette expérience inédite : « Je viens parfois sans savoir ce que je vais regarder, sans connaître le nom du réalisateur ou de l'équipe et même parfois les titres. Ce qui me passionne, c'est d'arriver sans a priori et d'être embarqué dans une histoire que je n'attendais pas. Traverser, comprendre, ressentir, ça fait partie des privilèges des jurés. »Verdict ce soir et un palmarès à suivre sur RFI à 18 h temps universelÀ lire aussiFestival de Cannes 2025: les films en compétition

    Cannes 2025 : le journal du festival à mi parcours

    Play Episode Listen Later May 17, 2025 3:49


    Direction le festival de Cannes, où neuf films sur vingt-deux sont entrés dans la compétition pour la palme d'or. Ce dimanche 17 mai, l'Américain Wes Anderson et le Brésilien Kleber Mendonça Filho entrent, eux aussi, dans la danse. Retour sur les derniers temps forts du festival. Robert Pattinson et Jennifer Lawrence ont électrisé les marches, signant moult autographes et se prêtant au jeu des selfies. Le duo de superstars américaines est à l'affiche de Die, My Love, film en compétition de la britannique Lynne Ramsay. À 39 ans, Robert Pattinson est au sommet de sa gloire depuis déjà deux décennies, découvert dans Harry Potter et Twilight, tout comme l'Américaine Jennifer Lawrence, révélée toute jeune dans la saga Hunger game. Lynne Ramsay, prix du scénario à Cannes en 2017, leur offre deux très beaux rôles, un couple de parents confrontés à la maladie mentale de la jeune mère.Le néo-western Eddington, signé Ari Aster, dresse le portrait d'une ville américaine en post-Covid, projection d'une Amérique en décomposition gangréné par le complotisme et l'ultra-violence avec Joaquin Phoenix en shériff disjoncté. Pendant la conférence de presse du film, l'acteur Pedro Pascal, star des séries The Last of Us et Narcos, a appelé le cinéma à ne pas se laisser intimider par Donald Trump : « Vous savez, quand on a peur, cela veut dire que les autres ont gagné. Donc, il faut continuer à s'exprimer, il faut continuer à se battre. Il faut continuer de raconter des histoires. C'est notre seule façon. Et il ne faut pas se laisser intimider. Et que ceux qui essaient aillent se faire voir ! »Les festivaliers et le jury ont aussi pu découvrir Renoir, de la Japonaise Chie Hayakawa, déjà récompensé en 2022 pour son premier long métrage Plan 75. Un film tout en délicatesse. Le Japon de la fin des années 1980 vu par les yeux d'une fillette de onze ans qui apprivoise par l'imagination et la curiosité sa solitude tandis que son père est en train de mourir d'un cancer. « Il se trouve que j'ai eu un père malade atteint d'un cancer, explique la réalisatrice. Et que de mon enfance jusqu'à une vingtaine d'années, j'ai vu mon père souffrir, se battre contre la maladie, attendre la mort. Cela a beaucoup marqué mon esprit et peut-être mon rapport au monde. »Plus joyeux, malin, Nouvelle Vague, film tourné en français de l'Américain Richard Linklater, ressuscite en noir et blanc tous les protagonistes de la Nouvelle Vague du cinéma français des années 1960. Il retrace avec humour et virtuosité le tournage de À bout de souffle de Jean-Luc Godard.À lire aussiUn 78ème festival de Cannes sous le signe de la sobriété et de la politique

    Au Festival de Cannes, l'animation fait son cinéma

    Play Episode Listen Later May 16, 2025 2:39


    Soixante-dix ans après sa présence à Cannes comme président du jury, Marcel Pagnol est de nouveau à l'honneur sur la Croisette, héros et sujet du film d'animation Marcel et Monsieur Pagnol de Sylvain Chomet projeté ce samedi 17 mai. Au total, six longs métrages sont projetés à Cannes. Focus sur La Mort n'existe pas, à la Quinzaine des Cinéastes et Planètes à la Semaine de la critique.  À lire aussiCannes 2025: quand la réalité virtuelle s'intègre au monde du cinéma

    La Cinémathèque française fait découvrir l'univers singulier de Wes Anderson

    Play Episode Listen Later May 10, 2025 2:41


    Le cinéma se goûte sur grand ou petit écran… mais il s'expose aussi. La Cinémathèque française, à Paris, propose en ce moment une grande exposition consacrée à l'univers de Wes Anderson. Ce réalisateur américain, cinéaste singulier de l'industrie hollywoodienne installé en France, est reconnu comme un auteur faisant tourner des stars comme Tom Hanks ou Scarlett Johansson. L'exposition est à découvrir jusqu'au 27 juillet à la Cinémathèque française, à Paris. En douze longs métrages, Wes Anderson a imposé son univers singulier, loufoque et foisonnant dans l'économie du cinéma américain. C'est aussi l'un des habitués du Festival de Cannes. Son dernier (et douzième) long métrage, The Phoenician Scheme, est d'ailleurs en lice cette année pour la Palme d'or au Festival de Cannes.L'exposition qui lui est consacrée à la Cinémathèque française permet de mieux comprendre ses thèmes de prédilection et ses méthodes de travail.À lire aussiCannes 2023: Wes Anderson fait rêver avec sa comédie légère et pétillante «Asteroid City»

    Festival Focus Wales: Afro Cluster, l'art de relier les mondes en musique

    Play Episode Listen Later May 9, 2025 4:35


    Depuis 2011, le festival Focus Wales s'impose comme un rendez-vous incontournable pour qui cherche à dénicher la relève musicale internationale. Implanté à Wrexham, au nord du Pays de Galles, cet événement à taille humaine revendique un double ancrage : l'ouverture au monde et le soutien à la scène locale. Si la programmation réunit chaque année plus de 250 artistes venus des quatre coins du globe, sa vocation première reste de mettre en lumière les talents gallois, souvent sous-représentés dans les grands circuits. Parmi les groupes emblématiques de cette dynamique, Afro Cluster occupe une place de choix. Basé à Cardiff, ce collectif aux sonorités métissées, fusionnant funk, jazz, afrobeat et hip-hop, a su séduire bien au-delà des frontières du pays. Populaire auprès du public gallois, il a également foulé les scènes de festivals prestigieux comme Glastonbury. Une reconnaissance méritée pour un groupe qui incarne, à lui seul, l'esprit de Focus Wales : une musique ouverte, inventive et profondément enracinée dans son territoire.Festival Focus Wales jusqu'au 10 mai 2025 au Pays de GallesÀ lire aussiJoe The Poet, voix brute du Bronx au Focus Wales

    «I'm Listening» de Barry McGee, l'art à l'écoute du monde à la Galerie Perrotin

    Play Episode Listen Later May 4, 2025 2:33


    Barry McGee, icône du graffiti américain devenu une star de l'art contemporain, investit pour la deuxième fois la Galerie Perrotin à Paris avec l'exposition "I'm Listening"  Barry McGee vient du bitume, du graffiti illégal, des squats et des marges de San Francisco, berceau de la contre-culture californienne. Il émerge dans la Street art dans les années 90 avec le mouvement d'artistes engagés socialement  et politiquement de la Mission School et signe ses premières œuvres Twist, pseudonyme qu'il  réserve à son travail à la bombe aérosol.Il  se démarque en dessinant des personnages cartoonesques avec des visages crispés,  traits tirés et aux paupières lourdes inspirés des sans-abri qui  font désormais partie de son ADN.L' artiste culte  de 59 ans,  fils d'un mécanicien irlandais et d'une secrétaire chinoise, s'est fait connaître en montrant sur les murs ce que les villes refusaient de voir : la solitude, l'errance, la pauvreté, l'addiction, l'effondrement...  Trente cinq ans plus tard, Barry McGee, réputé pour son talent à transformer l'espace urbain en toile de fond vibrante, l'ancien vandale devenu une célébrité vénérée dans le monde entier, expose chez Perrotin, haut lieu du marché de l'art mondialisé. À travers une série d'œuvres foisonnantes et colorées, peintures à grande échelle frôlant l'art brut, sculptures, skates totems, tableaux géométriques ou toiles de cerises, il offre une immersion saisissante dans son univers aussi saturé que cohérent et fascinant.Ses créations  n'ornent pas, elles débordent. Et ici, rien de spectaculaire : tout est non-dit et frontal. Ni nostalgique, ni didactique, cet événement dessine les contours d'un monde où le chaos n'est pas une fin, mais une forme de lucidité pour Barry McGee. « I‘m Listening », exposition de Barry McGee à la Galerie Perrotin jusqu'au  24 mai 2025 à Paris.

    «L'art est dans la rue», la révolution de l'affiche à Paris illustrée au musée d'Orsay

    Play Episode Listen Later May 2, 2025 2:44


    C'est un art rarement mis en valeur dans les musées, et encore moins à cette échelle. À travers près de 230 œuvres, dont une presse lithographique manuelle, le musée d'Orsay à Paris rend hommage à l'affiche illustrée. Un véritable phénomène de société durant la seconde moitié du XIXe siècle, transformant profondément l'espace public. Ce qui inspire le titre de cette rétrospective, L'art est dans la rue. L'art est dans la rue, au musée d'Orsay du 18 mars au 06 juillet 2025.  À écouter aussiLe pont des Arts: des affiches illustrées aux spots TV, comment les artistes se sont-ils emparés de la pub?

    Ersin Karabulut livre le tome 2 de son «Journal inquiet d'Istanbul»

    Play Episode Listen Later Apr 26, 2025 2:35


    Alors que la jeunesse continue de se mobiliser en Turquie, une bande dessinée permet d'éclairer l'évolution de plus en plus autoritaire de la présidence Erdogan. Dans le tome 2 de son autobiographie, publiée aux éditions Dargaud, l'auteur Ersin Karabulut raconte dans son Journal inquiet d'Istanbul ses années de dessinateur de presse et ce qui l'a finalement conduit à l'exil. 

    Le Barreau des arts, des avocats bénévoles au service des artistes précaires

    Play Episode Listen Later Apr 25, 2025 2:27


    Le Barreau des arts fête ses cinq ans. Cette association française fondée par de jeunes avocats apporte une aide bénévole aux artistes précaires et notamment aux artistes étrangers. Droit d'auteur, droit à l'image, droits voisins, les artistes sont souvent démunis face aux acteurs de l'industrie culturelle. Le Barreau des arts leur offre des analyses et des conseils gratuitement. Avijit Gosh est un peintre indien. Il vit dans un petit studio du 13e arrondissement de Paris. L'an dernier, il a fait appel aux avocats du Barreau des arts, alors qu'un imprimeur prétendait avoir des droits sur ses peintures. « Pour moi, c'est vraiment une bonne expérience. Quelqu'un, une société, une organisation m'a écouté », se réjouit-il.Les avocats du Barreau des arts ont étudié son dossier, puis ont adressé une lettre à l'imprimeur qui a abandonné ses demandes infondées. L'association gère ainsi une centaine de dossiers par an. Musiciens, plasticiens, comédiens, écrivains, tous les domaines artistiques sont concernés. « Nous allons prendre en compte deux critères : le fait que ce soit du droit d'auteur, et que cela réponde aux critères de l'aide juridictionnelle, puisque l'on va aider des artistes en situation de précarité. Ensuite, on va transmettre le dossier à un étudiant bénévole qui va travailler dessus, appeler l'artiste, réunir des pièces complémentaires. Puis, à un avocat qui va prendre le temps de conseiller de manière personnalisée l'artiste sur sa problématique », détaille Corentin Schimel, juriste et photographe, l'un des cofondateurs de l'association. Être en position de négocier pour l'artiste Le Barreau des arts intervient sur les questions de droits d'auteurs uniquement, les contrats, leurs déséquilibres possibles, les questions de plagiat et de contrefaçon. « Je pense que ce que l'on fait, c'est donner des outils pour que l'artiste se sente en mesure de négocier face, parfois, à une institution ou un partenaire plus fort entre guillemets ou qui est accompagné juridiquement. Et donc d'être dans une position pour négocier », estime Lucie Tréguier, cofondatrice et présidente du Barreau des arts. L'idée générale est d'éviter d'aller jusqu'au procès. La plupart des cas se résolvent par la négociation. « Ce sera du règlement amiable du dossier, donc on va aiguiller la personne en lui disant : "Voilà, on te conseille de faire valoir tes droits de telle manière, de revendiquer tel fondement", et puis d'aller discuter avec la personne pour essayer de s'arranger. Surtout dans le domaine de la musique qui s'y prête beaucoup », constate Aurélie Leroy, avocate.Soixante-quinze avocats collaborent avec le Barreau des arts. Tous le font pro bono, c'est-à-dire bénévolement. « Je pense que c'est une bonne balance avec notre métier d'avocat. Ce que l'on propose dans le cadre du barreau des arts, c'est vraiment d'aider les plus précaires qui n'auraient pas accès au droit. Et dans ma vision du métier, c'est quelque chose qui est important », confie Lucie Tréguier. Dans les rares cas où l'artiste est obligé de faire appel aux tribunaux pour trancher un litige, le Barreau des arts peut faire jouer le droit de suite et obtenir une prise en charge des frais d'avocat de leur bénéficiaire.À lire aussiFrance: rapport accablant d'une commission d'enquête sur les violences dans le milieu artistique

    À la Villette, l'exposition «Into The light» met la lumière sous les projecteurs

    Play Episode Listen Later Apr 19, 2025 2:43


    L'exposition Into the Light s'est installée à la Grande Halle de la Villette jusqu'au 31 août. Un parcours immersif qui met la lumière à l'honneur et rappelle tous les rôles, à la fois techniques et fédérateurs, qu'elle a joués dans notre Histoire et qu'elle joue dans notre quotidien. Reportage de Nour Marzougui. Into the Light : l'expo, à la Grande Halle de la Villette de Paris, jusqu'au 31 août 2025.À lire aussiÀ Paris, le Petit Prince en voyage céleste à l'Atelier des Lumières

    Le festival du Printemps de Bourges fête les 40 ans des iNOUïs

    Play Episode Listen Later Apr 18, 2025 3:23


    Le festival musical le Printemps de Bourges touche à sa fin.  Une dernière soirée sous le signe du rap avec des artistes comme Tiakola, Soolking et Ronisia et un autre temps fort, celui d'une création baptisée « Toute première fois ». Elle célèbre les 40 ans d'un dispositif de repérage de talents mis en place par le festival et baptisé Les iNOUïs. C'est l'ADN du festival. Les Inouïs ont révélé des artistes aujourd'hui incontournables comme Christine and the Queens, Eddy de Pretto, Zaho de Sagazan ou Feu Chatterton. Reportage de notre envoyé spécial à Bourges.  À lire et a écouter aussiPrintemps de Bourges, première pour Michel Polnareff

    Au festival de danse contemporaine de Marrakech, la jeunesse mise en avant

    Play Episode Listen Later Apr 12, 2025 3:02


    Le festival de danse contemporaine On marche, à Marrakech, qui se termine le 12 avril, offre de plus en plus de place à la jeune génération. Depuis trois ans, le concours Taklif offre aux jeunes primés des moyens pour créer et avancer dans leur formation. À lire aussiMaroc: le festival Zamane a l'ambition de faire revivre les traditions

    «Apocalypse», une exposition vertigineuse à la Bibliothèque nationale de France

    Play Episode Listen Later Apr 5, 2025 2:34


    À la Bibliothèque nationale de France à Paris, une exposition réunit 300 œuvres de l'art occidental du VIIIe siècle à nos jours, inspirées par l'Apocalypse, le dernier livre du Nouveau Testament. « Apocalypse », le mot fait peur : il parle de la fin du monde, a toujours inspiré les artistes et résonne avec l'actualité de la planète. L'exposition Apocalyse hier et demain est à voir jusqu'au 8 juin 2025 à la BNF.

    L'art «dégénéré» au Musée Picasso: quand les nazis exposaient pour diffamer

    Play Episode Listen Later Apr 4, 2025 2:31


    C'est la première exposition en France dédiée à l'un des chapitres les plus sombres de l'histoire de l'Art en Allemagne : celui de l'art « dégénéré ». Ce terme désignait les œuvres de plus de 1 400 artistes jugés non conformes à l'art officiel sous le régime nazi, de 1933 à 1945. Une attaque méthodique contre l'art moderne que le Musée Picasso explore à travers une soixantaine d'œuvres "rescapées" d'une trentaine d'artistes – avec l'objectif de leur rendre justice aujourd'hui.  L'exposition L'art «dégénéré» : le procès de l'art moderne sous le nazisme est à découvrir au Musée Picasso à Paris jusqu'au 25 mai 2025.À lire aussiExposition «Paris Noir»: «Paris a été un carrefour d'artistes et d'intellectuels qui pensaient l'émancipation»

    Babel Music XP, le festival qui ne veut pas laisser les musiques traditionnelles aux conservateurs

    Play Episode Listen Later Mar 29, 2025 3:58


    Les musiques traditionnelles du monde entier sont chaque année au cœur de la programmation du festival Babel Music XP, qui s'est tenu fin mars à Marseille. Une volonté de refléter la diversité et la vitalité de ces musiques traditionnelles et surtout d'empêcher qu'elles ne soient l'enjeu d'une récupération politique par les conservateurs, voire les réactionnaires.  Chants ancestraux syriens, rites populaires galiciens, violons limousins ou encore harpes coréennes : à Babel Music XP, la tradition tient le haut de l'affiche. Mais cette tradition est vivante, évolutive et connectée à son époque. Pour Olivier Rey, le directeur du festival, les musiques traditionnelles ne doivent pas être figées dans un passé mythifié :« On se rend compte qu'il y a des jeunes générations qui s'emparent des musiques traditionnelles et qui ont une expression extrêmement contemporaine. Et cette démarche-là est extrêmement importante, car elle permet à la fois de travailler la dimension traditionnelle et patrimoniale de la musique, et de ne pas la laisser en friche pour des pouvoirs politiques qui auraient juste des idées. Les conservateurs ont vite fait de procéder à la récupération des traditions et d'un fantasme d'une tradition épurée, "c'était mieux avant'' etc. »Explorer l'avant-gardisme à l'aide du passé, c'est l'enjeu que se sont fixées deux Coréennes, Ha Suyean et Hwang Hye Young, virtuoses d'instruments à cordes dont l'origine remonte à plus de dix siècles. Ha Suyean explique : « En fait, pour moi, notre musique est avant tout de la musique traditionnelle modernisée. Nous faisons de la musique coréenne contemporaine, mais parfois, nous y ajoutons des éléments de musique traditionnelle. À d'autres moments, nous mettons dans nos morceaux juste nos sentiments et nos émotions. »Cette liberté de manœuvrer le temps, on la retrouve chez les Albanais de Shkodra Elektronike qui propulsent la musique shkodra de leur ville natale dans l'ère des logiciels. Un électro-folk transgressif et jouissif à la fois. Kolë Laca, le compositeur du groupe, confie : « La musique traditionnelle chez nous est toujours très vivante. Ce n'est pas une musique que personne n'ose toucher ou qu'il ne faudrait pas faire bouger. Non, en fait, on la bouge tous les jours, cette musique ! Peu importe la façon dont les groupes jouent les standards. Chacun peut s'en emparer et les interpréter à sa sauce.  »À l'ère du repli sur soi et du conservatisme, Babel Music XP démontre que la fraîcheur et l'ouverture d'esprit habitent plus que jamais les musiques dites traditionnelles.À écouter aussiDu Brésil à l'Afrique du Sud, de Bia Ferreira à Yugen Blakrok depuis le Babel Music Xp

    Dans sa pièce de théâtre «Taire», Tamara Al Saadi aborde l'adolescence cabossée

    Play Episode Listen Later Mar 28, 2025 3:24


    Dans sa dernière pièce Taire, Tamara El-Saadi se penche sur l'enfance sacrifiée sur l'autel des puissants. Deux héroïnes traversent le récit : Antigone la rebelle mythique est face à une enfant placée en France. Dans le cadre d'une longue tournée, Taire se joue en ce moment au Théâtre Gérard-Philippe de Saint-Denis en région parisienne.

    «Après la fin», l'exposition réparatrice du Centre Pompidou-Metz

    Play Episode Listen Later Mar 22, 2025 3:17


    Au Centre Pompidou-Metz, une quarantaine d'artistes sont réunis pour présenter une autre vision du temps et de l'espace au-delà de la pensée occidentale et coloniale. Après la fin. Cartes pour un autre avenir est le titre de l'exposition qui se veut aussi porteuse d'espoir à l'encontre des discours apocalyptiques dominants. Les artistes, puisant dans des philosophies et spiritualités marginalisées, qu'elles soient africaines ou vernaculaires, mettent en avant une terre unie, et non morcelée avec des frontières. À lire aussiFrance: le centre Pompidou met à l'honneur 150 artistes panafricains avec l'exposition «Paris Noir»

    Le festival Babel Music XP conquis par le koriste Ablaye Cissoko et l'accordéoniste Cyrille Brotto

    Play Episode Listen Later Mar 21, 2025 4:19


    Djiyo, c'est le titre du deuxième album commun entre le koriste sénégalais Ablaye Cissoko et l'accordéoniste français Cyrille Brotto. Cette rencontre, qui remonte à cinq ans, est à la fois amicale et musicale entre deux hommes qui ont accordé leurs sensibilités respectives. Le savant entremêlement de leurs instruments a enchanté le public du festival Babel Music Xp, à Marseille, où ils se sont produits jeudi 20 mars. Olivier ROGEZ a rencontré les deux musiciens. Djiyo, de Ablaye Cissoko et Cyrille Brotto, sorti le 24 janvier 2025, Ma Case Prod.À lire aussiJazz africain: état des lieux au Dakar Music Expo

    À Athènes, le célèbre artiste béninois Romuald Hazoumè interroge la violence des hommes

    Play Episode Listen Later Mar 15, 2025 2:27


    Romuald Hazoumè, artiste béninois de renommée internationale, expose pour la première fois à Athènes. Peinture, sculpture, photographie, une œuvre foisonnante mise en lumière dans l'un des berceaux de la civilisation occidentale au sein d'une exposition intitulée « Les fleurs du mâle ». L'artiste y interroge le monde contemporain et la violence des hommes, mais célèbre aussi l'amour. Une exposition à découvrir à la galerie Gagosian du 11 mars au 26 avril. Reportage à Athènes de notre correspondante. À écouter dans Le Reportage culture«La Bouche du Roi», l'œuvre emblématique de Romuald Hazoumé

    L'exposition «Disco, I'm coming out» célèbre la boule à facettes

    Play Episode Listen Later Mar 8, 2025 4:05


    Le temple de la mélomanie qu'est la Philharmonie de Paris continue de passer en revue les genres des musiques populaires.  Après le reggae, l'électro, le hip hop ou le métal, le disco entre en piste. L'exposition Disco. I'm coming out replace ce phénomène musical planétaire dans son contexte historique tout en faisant danser.À lire aussi«Disco - I'm Coming out», une exposition en forme de célébration

    Exposition «Ravel Boléro», portrait d'un compositeur à travers son œuvre phare

    Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 3:19


    Il a fait le tour du monde encore et encore : le Boléro de Maurice Ravel. Créé en 1928, l'œuvre la plus jouée sur la planète y résonne toutes les quinze minutes. Pour célébrer les 150 ans de la naissance de son créateur, la Philharmonie de Paris a orchestré une exposition autour de cette partition iconique. L'occasion de revenir à la fois sur les sources d'inspiration et la personnalité du compositeur français, l'un des plus célèbres et des plus discrets du XXe siècle. Exposition « Ravel Boléro », portrait d'un compositeur à travers son œuvre phare.À lire aussiL'exotisme sublimé de Maurice Ravel: de «Shéhérazade» au «Boléro»

    Les mille-et-une vies de Superman exposées à Angoulême

    Play Episode Listen Later Mar 1, 2025 2:34


    Qui a dit que Superman était un héros sans saveur ? Incarnation du Bien, l'homme à la cape rouge et au justaucorps bleu, venu de la planète Krypton et élevé par des fermiers du Kansas, est le premier superhéros de l'ère moderne. Créé en 1938 par deux auteurs juifs ayant trouvé refuge aux États-Unis, l'homme de fer est à Angoulême : l'exposition Superman a vécu mille-et-une vies retracées y est visible jusqu'au 10 mars 2025.

    «Le Carnaval de Venise» d'André Campra, entre révolution lyrique et enchantement

    Play Episode Listen Later Feb 28, 2025 3:12


    Laboratoire de création et tremplin pour les jeunes, la Co[opéra]tive fait tourner une nouvelle production d'opéra en France : Le Carnaval de Venise du compositeur français André Campra. Pour faire renaître cet opéra-ballet de 1699, les six scènes nationales du collectif ont confié l'œuvre à un duo de plasticiens, performeurs et chorégraphes, Yvan Clédat et Coco Petitpierre, qui signent leur première mise en scène d'opéra. À lire aussiFrance: le majestueux Palais Garnier, maison de l'Opéra de Paris, fête ses 150 ans

    «The Soul Trembles»: Chiharu Shiota fait résonner l'âme au Grand Palais

    Play Episode Listen Later Feb 22, 2025 2:35


    Le Grand Palais, à Paris, a frappé fort pour sa réouverture le 11 décembre 2024, après des années de travaux. Chiharu Shiota est la première artiste à inaugurer le bâtiment rénové avec son exposition The Soul Trembles. Célèbre pour ses installations monumentales de fils de laine entrelacés, cette Japonaise, vedette de l'art contemporain, invite le public à plonger dans son univers poétique et spectaculaire. The Soul Trembles, exposition de Chiharu Shiota, jusqu'au 19 mars au Grand Palais de Paris.

    Au Quai Branly, l'éclatante histoire du fil d'or exposée en majesté

    Play Episode Listen Later Feb 21, 2025 2:24


    Au fil de l'or, la nouvelle exposition du musée du Quai Branly propose une traversée du monde méditerranéen et asiatique à travers le vêtement tissé d'or à travers les siècles. Des premiers ornements cousus sur les vêtements des défunts aux costumes d'apparat, l'or a fasciné les hommes et surtout les femmes, car ce sont elles qui revêtent principalement les habits rehaussés du métal précieux. Au fil de l'or. L'art de se vêtir de l'Orient au Soleil-Levant, une exposition au Musée du Quai Branly du mardi 11 février 2025 au dimanche 06 juillet 2025.À lire aussi«Disco - I'm Coming out», une exposition en forme de célébration

    Au Festival du film de Berlin, Afro Berlin réunit des cinéastes et producteurs d'Afrique

    Play Episode Listen Later Feb 16, 2025 2:26


    Cette année, le jury du 75ᵉ Festival international du film de Berlin est présidé par l'Américain Todd Haynes. 19 films concourent pour l'Ours d'Or, la plus haute récompense du festival. Mais le festival de Berlin est aussi connu pour son marché du film, le second plus important au monde après Cannes, qui rassemble des milliers de professionnels du monde entier. Depuis trois ans, l'EFM, European Film Market, abrite un nouvel événement, Afro Berlin, qui réunit pendant trois jours des cinéastes et producteurs venus du continent. À lire aussiCinéma: le festival de Berlin réserve une forte place à l'Afrique, avec trois films en compétition

    Les sculptures en tissu, espaces de méditation d'Olga de Amaral à la Fondation Cartier

    Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 2:37


    La Fondation Cartier présente la première rétrospective en Europe de la grande artiste colombienne Olga de Amaral, jusqu'au 16 mars 2025. L'exposition rassemble près de quatre-vingts œuvres de cette figure incontournable de l'art du textile. Un art qu'elle a contribué, dans les années soixante, à élever au rang d'art noble, alors qu'il était considéré comme mineur jusque-là, car dévolu aux femmes. On peut y voir l'évolution de l'artiste, de ses tissages influencés par les textiles anciens de son pays aux sculptures en trois dimensions, autant de fils tombant en pluie fine de couleur que l'on peut traverser. À lire aussiHay Festival: quand la littérature transforme un village colombien

    Le procès de Jeanne d'Arc enflamme le théâtre des Bouffes du Nord à Paris

    Play Episode Listen Later Feb 8, 2025 3:22


    Près de six siècles après sa mort sur le bûcher de Rouen, Jeanne d'Arc renaît sur les planches du Théâtre des Bouffes du Nord à Paris. À l'initiative de la comédienne et chanteuse française Judith Chemla, qui incarne le rôle-titre, Le procès de Jeanne met en lumière et en musique le procès de condamnation de la « Pucelle d'Orléans » en 1431, en s'appuyant sur des documents historiques. 

    Jazz: hommage au guitariste Sylvain Luc au Théâtre du Châtelet

    Play Episode Listen Later Feb 7, 2025 3:20


    Le 13 mars 2024 disparaissait brutalement à l'âge de 58 ans le guitariste de jazz Sylvain Luc. Musicien virtuose, il avait acquis une notoriété internationale. Ce samedi 8 février, le Théâtre du Châtelet à Paris lui consacre une soirée dans le cadre du festival « Le Châtelet fait son jazz » en présence d'une quarantaine d'artistes. Parmi eux, le guitariste belge Philip Catherine, l'accordéoniste Richard Galliano et le chanteur et guitariste Thomas Dutronc. Retour sur l'itinéraire de cet artiste et son influence sur des générations de guitaristes. La disparition de Sylvain Luc il y a un peu moins d'un an a provoqué un choc dans le milieu du jazz, car ce musicien hors pair, improvisateur phénoménal, était unanimement respecté et admiré. Pour Vincent Bessières, journaliste, président du festival Jazz sur Seine, « Sylvain Luc était un sculpteur de la guitare avec une subtilité dans le jeu qui a fasciné tous les guitaristes de la planète qui l'ont entendu ».Sylvain Luc était monté à Paris à la fin des années 1980 en provenance de son sud-ouest natal. D'abord musicien de studio pour de grandes vedettes de la chanson, il sort de l'ombre en 1993 avec Piaia, un album en guitare solo bercé par les influences du monde.Pour plus d'informations sur le festival « Le Châtelet fait son jazz », cliquez ici.« Quoi que je joue, mes notes restent basques »S'il était originaire du Pays basque, le guitariste ne portait pas pour autant ses origines en étendard. Mais elles étaient bien là et profondément inscrites. « Le Pays basque est omniprésent. Quoi que je joue, mes notes restent basques sans avoir à jouer forcément un fandango », disait-il au micro de RFI au début des années 1990.Celui que l'Américain Pat Metheny qualifiait de « meilleur guitariste au monde » avait de nombreux amis dans le milieu du jazz. Beaucoup d'entre eux seront ce samedi soir sur la scène du Châtelet.À écouter dans La bande passante Piaf selon Richard Galliano et Sylvain Luc

    Cinéma: Beyrouth ou le souvenir d'une utopie dans «La Mer et ses vagues»

    Play Episode Listen Later Feb 1, 2025 3:35


    La Mer et ses vagues, le premier long métrage de Liana et Renaud, est sorti cette semaine en France. On y suit la traversée d'une ville par un musicien et une toute jeune fille. Ils doivent rencontrer des passeurs pour rejoindre une femme de l'autre côté de la Méditerranée. La ville qu'ils traversent est Beyrouth, mais pourrait être n'importe quelle ville portuaire et l'étranger un symbole de l'altérité humaine. La Mer et ses vagues, un film de Liana & Renaud, avec Mays Mustafa, Roger Assaf, Mohammed Al-Ammari, Hanane Hajj Ali. Sortie le 29 janvier 2025.À lire aussiL'histoire incroyable et choquante des «Érudits de l'ombre» au Kenya

    Angoulême: pour comprendre la création d'une BD, une expo dans la peau d'une autrice

    Play Episode Listen Later Jan 31, 2025 2:39


    Cap sur Angoulême, le rendez-vous annuel et mondial de la bande dessinée. RFI a visité Hyper BD : l'exposition dont vous êtes les héros et héroïnes, dans laquelle les visiteurs sont appelés à se mettre dans la peau d'un auteur de BD et de comprendre le long et difficile parcours avant le Graal, la publication. Hyper BD : l'exposition dont vous êtes les héros et héroïnes, du 30 janvier au 2 février, au sein de l'Espace Nouvelle Création du Festival d'Angoulême.À lire aussiIl était une fois... Festival d'Angoulême : quels liens entre BD et contes ?

    Au fil du temps: mode et chefs d'œuvre dialoguent au musée du Louvre

    Play Episode Listen Later Jan 25, 2025 2:35


    Pour la première fois de son histoire, le Louvre accueille à Paris une exposition  sur la mode. L'événement "Objets d'art, objets de mode" marie haute couture et chefs-d'œuvre d'art classique Le parcours se déploie sur 9000 mètres carrés, avec une centaine de silhouettes et d'accessoires marquants des plus grands créateurs du monde. Les vêtements de luxe exposés ont été sélectionnés entre les années 1960 et 2025.La célèbre institution parisienne déroule son tapis rouge à la mode et on le doit à Olivier Gabet, directeur des objets d'art du musée et commissaire de cette exposition.Objectif: faire dialoguer haute couture et  œuvres d'art classiques du Louvre. C'est, par exemple, un ensemble Chanel de 2019, brodé de plumes d'autruche inspiré par une commode XIIIe siècle ou encore l'exubérance du XIXe siècle  qui éclate avec les robes rouges flamboyantes du styliste Britannique John Galliano, dignes d'un bal impérial. L'apothéose glamour est partout et surtout dans la Salle des Armures ou les robes en "métal" spectaculaires  de Paco Rabanne ou de Balenciaga impressionnent.Parmi la nouvelle génération de designers, le prodige Duro Olowo. Le couturier nigérian basé a Londres sort le grand jeu. Ses pièces stylées et intemporelles qui voyagent dans le temps, mélangent références  culturelles africaines et occidentales.. Louvre couture. Objets d'art, objets de mode, exposition unique  à voir au plus grand musée du monde jusqu'au 21 juillet 2025   L'exposition Louvre couture. Objets d'art, objets de mode est à voir jusqu'au 21 juillet 2025.

    France: le majestueux Palais Garnier, maison de l'Opéra de Paris, fête ses 150 ans

    Play Episode Listen Later Jan 24, 2025 3:37


    Un siècle et demi, et il fascine toujours. Le Palais Garnier et ses 172 ballets et opéras attirent 350 000 spectateurs par an. Un haut lieu touristique de la capitale française. RFI a eu le privilège de suivre une visite guidée pour cette saison anniversaire. Prochains événements célébrant les 150 ans du Palais Garnier : une exposition thématique à la Bibliothèque nationale de France à partir d'octobre 2025, et deux jours de rencontres sur la rénovation du Palais, les 22 et 23 novembre 2025. À lire aussiLa Franco-Macédonienne Roxane Stojanov, nouvelle danseuse étoile de l'Opéra de Paris

    «Mémoires d'un escargot»: quand une jeune fille marquée par la vie sort de sa coquille

    Play Episode Listen Later Jan 18, 2025 2:40


    Raconter une existence remplie d'épreuves par le biais de l'animation avec des personnages en pâte à modeler : c'est le pari fou, et réussi, de Mémoires d'un escargot. Il s'agit du deuxième long métrage de l'Australien Adam Elliot, qui avait connu un succès planétaire en 2009 avec Mary et Max. À lire aussiAvec «Sauvages», Claude Barras veut attirer l'attention sur la lutte du peuple Penan de Bornéo

    «Philophobia», la lumineuse mélancolie de Martha Da'ro au festival Eurosonic

    Play Episode Listen Later Jan 17, 2025 3:33


    Sous des notes mélancoliques, le premier album de la chanteuse belge d'ascendance angolaise Martha Da'ro, «Philophobia», regorge de lumière et de poésie. Un baume pour l'âme et les oreilles des festivaliers de cette 39ᵉ édition du festival de musique Eurosonic, aux Pays-Bas. Le festival de musique Eurosonic, du 15 au 18 janvier 2025.À lire aussiLa magie de Kaktus Einarsson, enchante le festival Eurosonic

    Exposition: zombis, non-morts et sortilèges à découvrir au musée du Quai Branly

    Play Episode Listen Later Jan 11, 2025 2:28


    Avec près de 75 000 visiteurs depuis son ouverture en novembre 2024, l'exposition Zombis, la mort n'est pas une fin ? est un succès au musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris.  À rebours des clichés des créatures au teint verdâtre, cet événement explore un mythe authentique : le zombi. Et il existe vraiment à Haïti. Entre réalité et fiction, laissez-vous envouter au musée parisien qui révèle les vérités cachées derrière cette figure emblématique du « non-mort », mondialement popularisée par le cinéma hollywoodien et la pop culture. Exposition Zombis, la mort n'est pas une fin ? jusqu'au 16 février 2025.À lire aussiHaïti : les zombis débarquent au musée du Quai BranlyÀ lire aussiLes zombies existent… en Haïti

    Dix ans après, que reste-t-il de la marche républicaine du 11 janvier?

    Play Episode Listen Later Jan 10, 2025 2:54


    C'était il y a 10 ans jour pour jour, le 11 janvier 2015, au lendemain des attentats terroristes qui venaient de frapper la France. Une marée humaine avait envahi la place de la République à Paris pour défendre la liberté d'expression. Au total, près de 4 millions de personnes ont marché dans toute la France. Une quarantaine de chefs d'État et de gouvernements étrangers avaient fait le déplacement. Dix ans plus tard, que reste-t-il de l'esprit de fraternité qui avait illuminé cette journée historique ? Joel Saget est l'un des photographes emblématiques de l'Agence France presse (AFP). Il y a dix ans, il a couvert la manifestation parisienne du 11 janvier. Il en retient avant tout les images de manifestants remerciant la police et les journalistes. « Cela peut ressembler à de la science-fiction aujourd'hui, mais c'était la réalité », explique-t-il.Mardi 7 janvier, devant le siège de Charlie Hebdo, des hommes et des femmes de tous âges sont venus se recueillir 10 ans jour pour jour après la tragédie. Tous avaient participé au grand rassemblement républicain du 11 janvier. Ils se souviennent de ce besoin urgent de se retrouver face à la douleur, mais regrettent que l'on n'ait pas su tirer les leçons de cette tragédie.Certes, Charlie Hebdo est toujours là dix ans plus tard. Avec des dessinateurs sous haute protection policière. À l'heure où le moindre dessin peut déchaîner les passions (notamment chez les plus jeunes), il devient manifestement de plus en plus difficile de travailler de manière sereine.   À lire aussi10 janvier 2015: après les attentats, le choc et les réactionsLe photographe Joel Saget de l'AFP, retient surtout de la série de photos qu'il a engrangée le 11 janvier 2015 un cliché qui lui tient particulièrement à cœur. « C'était la fin de la journée, des jeunes s'étaient perchés sur la statue de la République avec des slogans comme "Je n'ai pas peur" et des fumigènes verts ont été allumés, sorte de clin d'œil à une forme d'espoir. Cela synthétisait pour moi cette journée. Il s'est passé quelque chose à ce moment-là », se rappelle le photographe.  À écouter dans Grand reportage«Charlie Hebdo»: retour sur les attentats de janvier 2015

    «Rien de trop beau pour les dieux»: La spiritualité au cœur de l'art contemporain à la Fondation Opale

    Play Episode Listen Later Jan 6, 2025 2:25


    C'est sous le titre : Rien de trop beau pour les dieux que sont réunies, à la Fondation Opale, au cœur des Alpes Suisses, des œuvres contemporaines de tous les continents, imprégnées de spiritualité et de croyances. Si la religion et la foi font partie de l'art classique occidental, l'art contemporain lui s'est décrété laïque. Jean-Hubert Martin, le commissaire de l'exposition, a voulu contrer cette règle. Celui qui s'est déjà fait connaître il y a 35 ans avec l'exposition Les Magiciens de la terre au centre Pompidou, faisant entrer des artistes non occidentaux dans le sacro-saint temple de l'art contemporain parisien, se démarque une fois de plus.

    «The Speech», fable édifiante de Lina Lapelytè à la Biennale d'Art de Lyon

    Play Episode Listen Later Jan 3, 2025 2:34


    Pour la 17ᵉ Biennale d'Art Contemporain de Lyon, l'artiste et musicienne lituanienne de notoriété internationale Lina Lapelyté, présente The Speech (Le discours en français). Une vidéo sans mots, mais avec des cris de bêtes.  Filmée à la Bourse de Commerce de Paris, cette performance met en scène, sur un écran installé à l'intérieur d'un conteneur, un vaste chœur de jeunes qui singe les animaux, traduisant les souvenirs et les fantasmes qu'ils évoquent chez eux. Une œuvre inattendue sur les pulsations primaires, la relation à l'autre et la perte de contrôle dans un monde où la parole n'est plus entendue. Et le résultat est plutôt étonnant. 

    «Bird», une fable sociale poétique et fantastique d'Andrea Arnold

    Play Episode Listen Later Dec 28, 2024 3:04


    On vous emmène au cinéma, en ce premier jour de l'année. C'est mercredi prochain, 1ᵉʳ janvier, que sort en salles en France, l'un des films remarqués du dernier festival de Cannes. Il s'agit de Bird, le nouveau long métrage de la cinéaste britannique Andrea Arnold. Elle suit le quotidien âpre d'une adolescente qui va faire la rencontre d'un homme fantasque et bienveillant. Bailey a 12 ans et grandit dans un contexte familial chaotique. Elle vit dans un squat du Kent avec son père et un demi-frère. Le père, à peine trentenaire, va bientôt se marier avec une jeune femme qu'il connaît depuis trois mois et il compte tirer profit de la bave censément hallucinogène d'un crapaud. Andréa Arnold est retournée dans son Kent natal pour filmer ces personnages en marge, qu'elle connaît bien. Mais elle dément toute intention autobiographique. Elle convoque même l'auteur français Gustave Flaubert. Elle raconte « Il a dit : "Madame Bovary, c'est moi". Vous savez, vous mettez toujours quelque chose de vous dans vos écrits. Mais je ne dirais pas pour autant que Bailey, c'est une projection de moi ».Intégrant des images tournées au téléphone portable, Bird montre le passage de l'enfance à l'adolescence d'une jeune fille frondeuse qui veut s'affirmer et s'échapper d'un quotidien fait de violence sociale et de précarité, comme l'explique la réalisatrice Andrea Arnold : « La vie n'est pas faite d'une seule couleur ou tonalité. Même dans les situations les plus dramatiques, il peut y avoir de l'humour. La vie est une alliance de drame et de comédie, de noirceur et de lumière dans mes films, je veux montrer la diversité de la vie sous toutes ses formes ».Loin d'être une chronique sociale misérabiliste, Bird tend vers la poésie, et même le fantastique avec l'apparition d'un mystérieux personnage venu de nulle part, Bird, qui va littéralement prendre Bailey sous son aile. « La première image qui me soit venue pour le film, c'est ce personnage. Je ne savais pas trop qui il était, ce qu'il représentait. Il m'a fallu du temps avant de comprendre qui c'est, mais je ne vous le dirai pas, car je pense que c'est au spectateur de recomposer le puzzle et de faire sa propre interprétation », relate-t-elle.Est-il un ange gardien ? Un homme oiseau ? Le comédien allemand Franz Rogowski lui prête son mystère et sa douceur. Il explique sa vision du personnage : « Je ne savais pas si c'était un ange ou un démon. Andrea m'a donné toutes sortes de sources d'inspiration. J'avais cette image d'un homme nu dans la nature. Tourner avec elle, c'était comme flotter dans l'espace, hors du temps, et s'abandonner dans un rêve qui échappe au langage ». Porté par une bande originale électrisante, mêlant rap, rock et électro, Bird est le portrait fougueux et plein d'espoir d'une adolescente combative À lire aussiLe Festival de Cannes vu par l'Afrique et la Russie

    «Joséphine Baker, le Musical», une icône du XXe siècle renaît à Bobino

    Play Episode Listen Later Dec 27, 2024 3:47


    À la fois chanteuse et danseuse, mais aussi espionne, militante des droits civiques et mère de douze enfants adoptifs, Joséphine Baker (1906-1975) est une figure unique aux mille facettes. À travers une comédie musicale co-écrite avec l'un de ses fils, Brian Bouillon Baker, le compositeur et metteur en scène français, Jean-Pierre Hadida, retrace le parcours de la star et humaniste engagée, du ghetto du Missouri au Panthéon à Paris, en 1h30 au Théâtre Bobino dans la capitale française. Pour en savoir plus sur cette comédie musicaleÀ lire aussiJoséphine - La joie de vivre

    Shivay La Multiple, l'art au fil de l'eau à la Biennale de Lyon

    Play Episode Listen Later Dec 21, 2024 2:35


    La 17ᵉ Biennale d'art contemporain de Lyon, riche de 280 œuvres, foisonne de propositions artistiques. « Les Voix des fleuves » est le thème proposé cette année aux 78 artistes venus du monde entier, qui exposent dans neuf lieux de la métropole lyonnaise. La jeune création internationale investit, pour sa part, l'Institut d'art contemporain, comme l'artiste Shivay La Multiple.   La 17ᵉ Biennale d'art contemporain de Lyon est à voir jusqu'au 5 janvier 2025.  À écouter dans GéopolitiqueArt contemporain: recalibration ou crise?

    La littérature sud-coréenne s'exporte de plus en plus

    Play Episode Listen Later Dec 20, 2024 2:15


    Après le prix Nobel de littérature décerné cette année à l'autrice sud-coréenne Han Kang, le « pays du matin calme » souhaite profiter de l'occasion pour s'exporter. À domicile, Han Kang a vendu près de trois millions de copies, mais désormais, c'est vers le marché international que les regards se tournent. Traduction, adaptation, le secteur du livre coréen se met en marche à la conquête de nos librairies.  De notre correspondant à Séoul,Le 10 octobre dernier, Han Kang remportait, à la surprise générale, le prix Nobel de littérature. Kang Yeonggyu est l'éditeur d'Han Kang en Corée du Sud. Pour lui, la reconnaissance internationale de la littérature coréenne était presque impensable : « Il y a quelques années encore, si l'on allait dans des librairies étrangères, la littérature chinoise et japonaise avaient des sections dédiées, tandis que la littérature coréenne n'avait pas de section à part. Donc, il y avait peu de chance d'attirer l'attention sur nous. »Cependant, le vent tourne et plutôt en faveur de la littérature coréenne, comme le reconnaît Kang Yeonggyu. « Depuis environ 10 à 20 ans, la culture populaire coréenne — la musique, l'art, le cinéma — a attiré un intérêt mondial croissant, se réjouit-il. Après la réception du prix Nobel de littérature, il est devenu plus probable que d'autres œuvres d'auteurs coréens reçoivent également une attention accrue. »À lire aussiLa Coréenne Han Kang, prix Nobel de littérature 2024 et conteuse moderniste des tragédies enfouies De plus en plus d'ouvrages sud-coréens traduitsDepuis le prix Nobel, Kang Yeonggyu a reçu de nombreux appels téléphoniques d'éditeurs étrangers pour traduire ses romans. La traduction est évidemment nécessaire pour s'exporter. Pour cela, le pays s'est préparé depuis des années. « Notre institut a été fondé en 1996 sous l'autorité du ministère de la Culture dans le but de présenter la littérature coréenne à l'international, explique Song Seohyeon, directrice de l'Institut de traduction littéraire. Depuis qu'on a commencé, plus de 2 500 œuvres coréennes ont été traduites en 42 langues différentes. »Au-delà de la traduction, l'institut forme aussi des traducteurs dont la majorité sont des étrangers. « On a un cours plus professionnalisant où on doit choisir une œuvre coréenne qui n'a pas encore été traduite en français, témoigne Camille à la sortie de son cours, elle étudie la traduction en français des œuvres coréennes. Il y a un éditeur qui est recruté par l'académie. On traduit des passages, on fait une présentation de l'auteur et du livre pour après pouvoir le proposer à des éditeurs. Donc, c'est bien d'avoir un retour d'un éditeur français. »Des cours pensés pour favoriser l'export de la littérature coréenne qui espère un jour rivaliser avec les auteurs japonais ou chinois dans nos librairies. À écouter dans 8 milliards de voisins K-dramas : comment les séries coréennes sont devenues un phénomène mondial ?

    «Lève le doigt quand tu parles»: Myriam Mihindou pointe son art à Lyon

    Play Episode Listen Later Dec 14, 2024 2:32


    Des cylindres blancs suspendus en désordre, mille pages peintes, une création sonore et visuelle dans un conteneur, la 17e édition de la Biennale d'art contemporain de Lyon dévoile 280 œuvres éclectiques de 78 artistes venus du monde entier.Parmi eux, Myriam Mihindou. L'artiste pluridisciplinaire, plasticienne, photographe, vidéaste et aussi sculptrice franco-gabonaise, présente son œuvre engagée, Lève le doigt quand tu parles, aux Grandes Locos, le centre névralgique de l'évènement. 

    «L'Uomo Femina», opéra féministe du 18e siècle mis en scène par Agnès Jaoui

    Play Episode Listen Later Dec 13, 2024 3:08


    Une île gouvernée par les femmes où les hommes sont soumis aux canons de beauté, c'est le sujet insolite de L'Uomo Femina — « L'homme femme ». Créé en 1762, cet opéra vénitien de Baldassare Galuppi, ressuscité à l'initiative du chef d'orchestre Vincent Dumestre en complicité avec la metteure en scène Agnès Jaoui, invite à méditer sur les sexes et le genre bien avant l'heure des combats féministes. À lire aussiDans «Le cours de la vie», Agnès Jaoui invite à «observer les autres»

    Notre-Dame, la superstar des arts

    Play Episode Listen Later Dec 6, 2024 3:15


    La star internationale de ce samedi, c'est la cathédrale Notre-Dame de Paris. Une quarantaine de chefs d'États sont attendus pour sa réouverture. De grands artistes aussi vont s'y produire le soir comme la soprano Pretty Yende ou le pianiste Lang Lang. Ce monument parisien fascine le monde entier. Au travers des siècles, Notre-Dame a été représentée par les artistes : peintres, écrivains, musiciens et metteurs en scène. À lire aussiNotre-Dame de Paris: le tour de force d'une «sacrée» rénovationÀ lire aussiNotre-Dame de Paris: la muse des artistes  À lire aussiNotre-Dame de Paris: histoire d'une cathédrale hors norme

    «The True Size of Africa», un nouveau regard sur le continent noir à la Völklinger Hütte

    Play Episode Listen Later Nov 30, 2024 3:15


    C'est un dialogue entre art africain et patrimoine industriel que propose l'exposition « The True Size of Africa » dans l'ancienne fonderie de Völklingen, seule usine sidérurgique entièrement préservée au monde. Situé près de Sarrebruck en Allemagne, ce site classé patrimoine mondial de l'Unesco présente les œuvres de 26 artistes d'Afrique et de la diaspora au milieu des machines et des roues mécaniques. L'objectif : porter un regard différent sur le continent noir — loin des stéréotypes et des images misérabilistes. Pour en savoir plus sur l'exposition, cliquez ici.À lire aussiCulture africaine: les rendez-vous en novembre 2024

    Biennale d'art contemporain de Lyon: le trait migrateur de Chourouk Hriech

    Play Episode Listen Later Nov 28, 2024 2:36


    Un tunnel long comme la carlingue d'un avion, des photos de clés de Gaza, un mur recouvert de pages d'un livre, la 17e Biennale de Lyon multiforme, réunit sur neuf sites 78 artistes français et étrangers, confirmés et émergents. Aux Grandes Locos, le cœur battant de l'événement, l'artiste franco-marocaine Chourouk Hriech présente ses dessins au crayonné fantastique dans une immense tente khaïma, abritant un monde libre comme les oiseaux.► Biennale d'art contemporain de Lyon jusqu'au 5 janvier 2025

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