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Revue de presse internationale
À la Une: la suspension de la réforme des retraites en France

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 3:39


Aujourd'hui mercredi, relate Le Monde, « l'Assemblée nationale se penchera sur la suspension de la réforme des retraites, proposée par le gouvernement de Sébastien Lecornu dans le cadre de la discussion sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Avant même l'ouverture des débats, les socialistes se félicitent d'avoir obtenu le scalp de ce “totem macroniste“ en échange d'une non-censure du gouvernement. Les députés du camp présidentiel devraient ainsi s'abstenir, ouvrant la voie à une validation de la décision gouvernementale dans l'Hémicycle. » Sourires et soupirs « Ce n'est pas tous les jours que la gauche peut revendiquer une victoire à l'Assemblée nationale, s'exclame Libération. L'adoption de cette “suspension“ de la réforme Borne n'arracherait pas seulement des sourires aux socialistes. Sur le banc des ministres, de discrets soupirs de soulagement pourraient se faire entendre. Car cette promesse n'est autre que l'offrande de départ de Sébastien Lecornu aux socialistes pour réchapper à une motion de censure et poursuivre les discussions budgétaires pour 2026. Voilà pourquoi le gouvernement a pris grand soin de remonter ce tout dernier article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale dans l'ordre de discussion, alors qu'il ne reste plus beaucoup de temps aux députés pour boucler l'examen du texte avant son renvoi au Sénat, ce mercredi à minuit. » Absurdité économique ? Le Figaro fulmine : « au terme d'un marchandage honteux, les députés s'apprêtent à voter la suspension de la réforme des retraites. Ils le feront avec l'assentiment du gouvernement et du bloc central, terrifiés à l'idée d'une censure ou d'une dissolution. (…) Dans l'absurdité économique, on fait difficilement mieux, dénonce le quotidien de droite. Tout a été dit sur la situation catastrophique de notre système, qui court à la faillite. La France vieillit, les actifs sont toujours moins nombreux à financer des retraités toujours plus nombreux… Suspendre une réforme déjà considérée comme insuffisante est en soi une aberration. Accroître par la même occasion le déficit que l'on avait pour mission de réduire est une trahison. »  Macron résigné Quant à Emmanuel Macron, qui voulait faire de cette réforme des retraites un totem de son quinquennat, il est « dans la résignation, croit savoir Le Parisien. À contrecœur, le président a dû céder », pointe le journal. C'était « la condition sine qua non afin de s'assurer la bienveillance du Parti socialiste et donc une précaire stabilité politique. » Et « si, sur le court terme, cette suspension reste douloureuse pour l'hôte de l'Élysée, elle pourrait surtout, en 2027, ruiner l'image de son second quinquennat. Sans les retraites, Emmanuel Macron n'aura aucune grande réforme à mettre en avant, au moment de l'inventaire. » Fossé à gauche Enfin, pour La Croix, « aucun parti ne sortira indemne de cet épisode budgétaire. Le RN fait étalage de ses incohérences, en cherchant à faire coexister deux lignes, l'une pro-entreprise prompte à dénoncer les hausses d'impôts, et l'autre plus sociale qui y est favorable. Le bloc central, lui, creuse encore ses divisions, alimentées par les appétits présidentiels de ses principales têtes d'affiche. Mais c'est à gauche que la recomposition politique est la plus avancée, affirme le quotidien catholique. Comme va encore le montrer ce mercredi leur vote opposé sur la suspension de la réforme des retraites, le fossé ne cesse de s'élargir entre le PS et les Insoumis. Fût-ce avec l'arrière-pensée d'éviter une dissolution, les premiers ont fait le choix exigeant de la main tendue. Ils se sont engagés sur le chemin difficile du compromis, au risque de déboussoler leurs électeurs. Le contraste n'en est que plus grand avec leur ancien partenaire, La France insoumise donc, relève encore La Croix, qui reste figé dans son refus de tout compromis et sa volonté de précipiter les élections. La résurgence de désaccords stratégiques qu'avaient difficilement fait oublier leurs dernières alliances électorales. » À lire aussiFrance: le vote sur la réforme des retraites arrive à l'Assemblée

Revue de presse Afrique
À la Une: le Mali paralysé en raison du blocus imposé par les jihadistes

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 27, 2025 4:09


« Sous un soleil de plomb, les files d'attente s'étirent devant les stations-service, relate Mali Tribune. Des centaines de véhicules, moteurs éteints, attendent des heures, parfois des jours, dans l'espoir d'avoir un peu d'or noir. La crise du carburant, loin de s'essouffler, s'enracine dans le quotidien des Maliens, paralysant les moteurs et les métiers. Ces derniers jours, la situation a franchi un seuil critique, soupire le site d'information malien. Ce n'est plus une simple pénurie, mais une asphyxie. (…) Dans les ateliers, les chantiers, les imprimeries, les conséquences sont immédiates. Des milliers de Maliens se retrouvent en chômage technique. » Alors, « face à la colère grandissante, poursuit Mali Tribune, le gouvernement tente de rassurer. Par la voix du Premier ministre Abdoulaye Maïga, il promet une mobilisation de tous les moyens possibles. (…) Un plan d'action est en cours : sécurisation des convois, construction de nouveaux dépôts, coordination entre les acteurs du secteur. Mais sur le terrain, l'attente reste longue et la tension, palpable. » Le blocus des djihadistes La presse malienne ne s'étend pas sur les raisons de cette asphyxie : à savoir le blocus imposé par les jihadistes qui attaquent, confisquent et parfois détruisent les convois de carburant. En effet, précise Le Monde Afrique, « depuis septembre, le Groupe de soutien de l'islam et des musulmans [Jnim], qui contrôle déjà une bonne partie du pays, cherche à asphyxier la capitale et à s'enrichir, en s'attaquant aux camions-citernes de carburant venant du Sénégal et de la Côte d'Ivoire, par lesquels transite l'essentiel des biens importés par le Mali. La pénurie de carburant menace non seulement l'approvisionnement des 3 millions d'habitants de Bamako, mais aussi l'alimentation électrique. » « Face à cette catastrophe annoncée, la junte du colonel Assimi Goïta, au pouvoir depuis août 2020 et autoproclamé général en 2024, semble aux abois, pointe encore Le Monde Afrique. (…) Une immense impression de gâchis domine. Si les erreurs d'analyse, les maladresses et une certaine condescendance de la France expliquent l'échec de sa lutte contre les djihadistes et sa mise à l'écart, reconnait le journal, la responsabilité des militaires maliens (…) est désormais entière. Plus occupés à conserver leur pouvoir qu'à s'attaquer à l'insécurité et à la pauvreté, (…) Assimi Goïta et ses lieutenants risquent de précipiter la transformation du Mali, État vivant et ouvert, en une sorte d'Afghanistan africain, prévient Le Monde Afrique. Les conséquences en seraient incalculables pour toute la région sahélienne, pour ses voisins sénégalais et ivoiriens, mais d'abord pour les 25 millions d'habitants du Mali. » Un « calvaire collectif » Le site panafricain Afrik.com renchérit avec cette tribune signée par un certain Lambda le Malien. « Mon pays va mal, s'exclame-t-il : le rêve malien devenu calvaire, le cri d'un peuple trahi ! (…) Ce qui devait être une ère de renouveau, née de la volonté populaire et de la promesse du changement, s'est transformé en un calvaire collectif. Le rêve malien s'effrite jour après jour, étouffé par la déviation des objectifs initiaux et par une gouvernance enfermée dans une logique exclusivement militaire. La reconstruction du Mali ne viendra ni des armes seules, ni des discours de propagande, affirme encore l'auteur de cette tribune. Elle viendra d'un retour à une gouvernance claire, transparente et humaine. Il faut un dialogue national inclusif, la restauration du pluralisme politique, et surtout, une vision économique et sociale qui place le citoyen au centre des objectifs du gouvernement. » Un pays « en mutation » ? Enfin, la presse officielle à Bamako tient un tout autre discours. Pour Sahel Tribune, « le Mali s'avance aujourd'hui sur le chemin de la refondation concrète. L'État assume son destin, renforce son outil d'innovation, restructure son économie et fait de la sécurité nationale un levier de développement. Les fractures sociales et territoriales demeurent, certes, mais elles ne sont plus vécues comme des fatalités. Elles deviennent les lignes de force d'un pays en mutation, où la diversité se mue en richesse et la difficulté, en école de résilience. Un pays debout, conclut Sahel Tribune, fidèle à sa mémoire, porté par sa jeunesse et soutenu par son armée. »

Revue de presse Afrique
À la Une: le Mali paralysé en raison du blocus imposé par les jihadistes

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 27, 2025 4:09


« Sous un soleil de plomb, les files d'attente s'étirent devant les stations-service, relate Mali Tribune. Des centaines de véhicules, moteurs éteints, attendent des heures, parfois des jours, dans l'espoir d'avoir un peu d'or noir. La crise du carburant, loin de s'essouffler, s'enracine dans le quotidien des Maliens, paralysant les moteurs et les métiers. Ces derniers jours, la situation a franchi un seuil critique, soupire le site d'information malien. Ce n'est plus une simple pénurie, mais une asphyxie. (…) Dans les ateliers, les chantiers, les imprimeries, les conséquences sont immédiates. Des milliers de Maliens se retrouvent en chômage technique. » Alors, « face à la colère grandissante, poursuit Mali Tribune, le gouvernement tente de rassurer. Par la voix du Premier ministre Abdoulaye Maïga, il promet une mobilisation de tous les moyens possibles. (…) Un plan d'action est en cours : sécurisation des convois, construction de nouveaux dépôts, coordination entre les acteurs du secteur. Mais sur le terrain, l'attente reste longue et la tension, palpable. » Le blocus des djihadistes La presse malienne ne s'étend pas sur les raisons de cette asphyxie : à savoir le blocus imposé par les jihadistes qui attaquent, confisquent et parfois détruisent les convois de carburant. En effet, précise Le Monde Afrique, « depuis septembre, le Groupe de soutien de l'islam et des musulmans [Jnim], qui contrôle déjà une bonne partie du pays, cherche à asphyxier la capitale et à s'enrichir, en s'attaquant aux camions-citernes de carburant venant du Sénégal et de la Côte d'Ivoire, par lesquels transite l'essentiel des biens importés par le Mali. La pénurie de carburant menace non seulement l'approvisionnement des 3 millions d'habitants de Bamako, mais aussi l'alimentation électrique. » « Face à cette catastrophe annoncée, la junte du colonel Assimi Goïta, au pouvoir depuis août 2020 et autoproclamé général en 2024, semble aux abois, pointe encore Le Monde Afrique. (…) Une immense impression de gâchis domine. Si les erreurs d'analyse, les maladresses et une certaine condescendance de la France expliquent l'échec de sa lutte contre les djihadistes et sa mise à l'écart, reconnait le journal, la responsabilité des militaires maliens (…) est désormais entière. Plus occupés à conserver leur pouvoir qu'à s'attaquer à l'insécurité et à la pauvreté, (…) Assimi Goïta et ses lieutenants risquent de précipiter la transformation du Mali, État vivant et ouvert, en une sorte d'Afghanistan africain, prévient Le Monde Afrique. Les conséquences en seraient incalculables pour toute la région sahélienne, pour ses voisins sénégalais et ivoiriens, mais d'abord pour les 25 millions d'habitants du Mali. » Un « calvaire collectif » Le site panafricain Afrik.com renchérit avec cette tribune signée par un certain Lambda le Malien. « Mon pays va mal, s'exclame-t-il : le rêve malien devenu calvaire, le cri d'un peuple trahi ! (…) Ce qui devait être une ère de renouveau, née de la volonté populaire et de la promesse du changement, s'est transformé en un calvaire collectif. Le rêve malien s'effrite jour après jour, étouffé par la déviation des objectifs initiaux et par une gouvernance enfermée dans une logique exclusivement militaire. La reconstruction du Mali ne viendra ni des armes seules, ni des discours de propagande, affirme encore l'auteur de cette tribune. Elle viendra d'un retour à une gouvernance claire, transparente et humaine. Il faut un dialogue national inclusif, la restauration du pluralisme politique, et surtout, une vision économique et sociale qui place le citoyen au centre des objectifs du gouvernement. » Un pays « en mutation » ? Enfin, la presse officielle à Bamako tient un tout autre discours. Pour Sahel Tribune, « le Mali s'avance aujourd'hui sur le chemin de la refondation concrète. L'État assume son destin, renforce son outil d'innovation, restructure son économie et fait de la sécurité nationale un levier de développement. Les fractures sociales et territoriales demeurent, certes, mais elles ne sont plus vécues comme des fatalités. Elles deviennent les lignes de force d'un pays en mutation, où la diversité se mue en richesse et la difficulté, en école de résilience. Un pays debout, conclut Sahel Tribune, fidèle à sa mémoire, porté par sa jeunesse et soutenu par son armée. »

Reportage France
Clichy-sous-Bois: la délicate reconstruction 20 ans après la mort de Zyed et Bouna

Reportage France

Play Episode Listen Later Oct 26, 2025 2:38


C'était il y a 20 ans à Clichy-sous-Bois en banlieue parisienne. Le 27 octobre 2005, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, mouraient électrocutés après avoir été pourchassés par la police. Les adolescents s'étaient réfugiés dans un transformateur EDF pour tenter d'échapper à un contrôle d'identité. Le drame avait déclenché 21 nuits d'affrontements entre jeunes et forces de l'ordre en banlieue parisienne d'abord, puis partout en France. Des révoltes qui ont permis aux habitants de ces quartiers populaires de montrer les discriminations qu'ils vivaient au quotidien, sur le plan social, mais aussi géographique. 20 ans plus tard, RFI est retourné à Clichy-sous-Bois. Si les infrastructures de la ville se développent (le métro y fera d'ailleurs son arrivée en 2027), le poids de l'histoire tragique de Zyed et Bouna pèse toujours sur les Clichois. Depuis 2019, c'est un peu plus facile d'aller et venir à Clichy-sous-Bois, même si, à 15 kilomètres seulement de Paris, la ville reste mal desservie par les transports en commun. C'est ici que Mehdi Bigaderne a grandi. Il avait 23 ans en 2005 : « J'étais à l'université de Saint-Denis, je mettais trois heures, alors peut-être qu'on met un peu moins, je ne sais pas, aujourd'hui, mais on met quand même beaucoup de temps et, effectivement, on ne part pas de la même ligne de départ, ça, c'est certain. Et cette question des discriminations, elle n'est pas vraiment prise au sérieux. » Ce tramway, le T4, avait pourtant été annoncé en personne par le président Jacques Chirac dès 2006, au lendemain des violences urbaines, nées ici, dans un quartier fragile, mais tranquille, qui s'est brutalement retrouvé sous le feu des projecteurs : « Je m'en souviens comme si c'était hier, parce que c'est tellement marquant. Je suis un enfant de la ville et c'est la première fois que je voyais la ville dans cet état-là, avec des brigades de CRS pratiquement dans chaque immeuble. Et puis, après, on a vu arriver un hélicoptère – moi, j'avais l'impression d'être à Bagdad, à un moment donné – qui tournait autour des immeubles avec un projecteur, qui était pénétrant dans les appartements, déjà qu'ils n'étaient pas très grands… » À écouter aussiBanlieues 2005 : retour à Clichy-sous-Bois La mort de Zyed et Bouna a laissé des cicatrices profondes dans le quartier À l'époque, l'ampleur de la réponse sécuritaire choque les habitants qui pleuraient deux enfants du quartier : Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans. Ce qui n'arrange rien au rapport fragile entre police et population… Olivier Klein, maire actuel, était adjoint à la jeunesse et à la ville il y a 20 ans : « Quand les maires de l'époque ont vu le président de la République, il a demandé quelles seraient les urgences. Les deux maires, ensemble, ont dit : "Il nous faut un tramway – une des raisons de la popularisation, c'est l'enclavement, le temps pour aller bosser, le temps pour aller étudier, etcetera –, et on a besoin d'avoir un commissariat de plein exercice – pour que la police puisse être comme un poisson dans l'eau dans nos quartiers". » À lire aussiFrance: il y a 20 ans, la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois Les discriminations, un enjeu majeur En 2012, un commissariat sort de terre à Clichy. Les cicatrices sont encore bien visibles, mais d'après Mehdi Bigaderne, qui a cofondé l'association ACLEFEU pour faire remonter la parole des quartiers populaires auprès des institutions, constate que les choses changent petit à petit : « Les commissaires qui ont dirigé ce commissariat étaient ouverts à travailler avec les associations, donc on voyait qu'il y avait une volonté de se dire, s'il y a des incidents, on peut s'en parler… En revanche, je pense qu'ils sont limités parce que, je ne crois pas me tromper en disant ça, c'est qu'on a aussi un problème qui est plutôt général. Moi, je suis content de pas avoir revécu un tel drame sur la ville, mais il y en a eu d'autres malheureusement, et il faut que l'État prenne à bras-le-corps ce sujet-là qui, aujourd'hui, peut être un fonds de commerce pour certains politiques. » En 20 ans, les visages enfantins de Zyed et Bouna ont été rejoints par des dizaines de sourires similaires dans les marches blanches. D'après le média Basta!, le nombre de décès annuels imputables aux forces de l'ordre françaises a doublé depuis les années 2000. À lire aussiIl y a dix ans, les banlieues s'embrasaient dans toute la France

Afrique Économie
Côte d'Ivoire: à Abidjan, la difficile équation du logement

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Oct 22, 2025 2:33


En Côte d'Ivoire, alors que la présidentielle approche à grands pas, le coût du logement figure parmi les difficultés les plus pressantes pour de nombreux électeurs. À Abidjan, les loyers flambent, poussant les habitants à faibles revenus toujours plus loin des centres urbains. Un sujet sensible à l'heure où l'accès au logement décent reste un défi national. Avec notre correspondant à Abidjan, À Cocody Angré, quartier huppé d'Abidjan, Stéphane Koffi, agent immobilier, enchaîne les visites. Son téléphone ne cesse de crépiter, signe d'une demande qui explose. Ces dernières années, partout dans la capitale économique, les grues s'élèvent, les immeubles sortent de terre. Mais derrière ce décor de modernité, les loyers flambent. « Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) en Côte d'Ivoire, c'est 75 000 francs CFA. Supposons que quelqu'un a un salaire de 75 000 francs CFA, il ne peut même pas se prendre un studio. Parce qu'il n'y a pas de ce studio à ce prix dans la zone où on est actuellement. Pour un appartement de deux pièces, c'est minimum 150 000 francs CFA. Ça peut aller au-delà », constate l'agent immobilier. Une hausse nourrie par une demande bien supérieure à l'offre. Selon la Banque mondiale, le déficit de logements à Abidjan est de plus de 400 000 logements. Pour l'économiste Alban Ahouré, cette situation est favorisée par l'émergence d'une classe moyenne qui représente plus de 30% des ménages. « Cette classe moyenne ne désire pas forcément habiter dans les zones périphériques. Et donc, cette concentration de la demande sur le centre entraîne une forte pression et une hausse des prix », explique-t-il.  Logements sociaux, location-vente : à la recherche de solutions Résultat : beaucoup d'Abidjanais s'installent en périphérie. C'est le cas de Moustapha Dembélé. Il travaille dans la zone portuaire de Treichville mais vit à Abobo N'Dotré, à près de 20 kilomètres, dans un deux-pièces qu'il loue 50 000 francs CFA par mois. Il a fait les calculs : « Quand je fais une association de mon loyer et de mon transport minimum par mois, ça ne vaut même pas le loyer d'un immeuble dans lequel j'ai voulu habiter. » Même s'il passe parfois plusieurs heures dans les embouteillages, Moustapha relativise. « D'abord, en termes d'espace, je suis dans un 30m². Dans d'autres communes, ça serait très coûteux. Au-delà de cela, je suis juste derrière la clôture d'une école primaire, également à côté d'un centre de santé communautaire, et je suis à deux minutes de marche du marché », décrit le locataire. Pour soulager les ménages modestes, l'État ivoirien mise sur les logements sociaux. Mais treize ans après le lancement du programme, seuls 42 000 logements ont été livrés sur 150 000 prévus. L'idée aujourd'hui est de changer de paradigme face au faible taux de bancarisation des Ivoiriens, confie le directeur général du logement, Célestin Koalla. « Il faut qu'on fasse de la location-vente et de la location simple. À ce moment-là, ils ne seront plus concernés par le crédit hypothécaire », met-il en avant. « Le gouvernement vous remet simplement une clé. Chaque mois, vous payez un loyer et 25 ans plus tard, vous êtes propriétaire parce que nous, on dit, dans notre jargon, que tout le monde ne peut pas acheter une maison, mais tout le monde loue une maison », poursuit le directeur général. Des chantiers sont en cours à PK 24 et à Yopougon BAE, avec un objectif de plus de 1 000 nouveaux logements. Une commission nationale d'attribution a déjà été mise en place et les souscriptions doivent démarrer dans les prochains mois, promet le ministère du Logement.

Politique, le choix de la semaine
Retraites: la suspension qui fait mal au camp Macron

Politique, le choix de la semaine

Play Episode Listen Later Oct 19, 2025 2:44


Sébastien Lecornu a finalement réussi à échapper à la censure au prix d'une concession majeure, la suspension de la réforme des retraites que le Parti socialiste réclamait pour l'épargner. Cette décision fait mal au bloc central et divise les macronistes. Il y a ceux qui comprennent et ceux qui vivent le choix de céder aux exigences du PS comme le renoncement ultime. La réforme des retraites, c'était, en effet, la seule réforme structurelle dont pouvaient se vanter les macronistes, un totem autour duquel ils montaient la garde. Et puis Sébastien Lecornu a utilisé la « carte blanche » qu'Emmanuel Macron lui avait donné, il a abattu son seul atout pour éviter la censure, la dissolution et le retour aux urnes qui promettait un désastre aux députés du bloc central, sacrifiant sur l'autel de la stabilité politique, le réalisme budgétaire jusque-là invoqué pour justifier les efforts demandés aux Français. De quoi hérisser les pourfendeurs des déficits. Un macroniste historique s'étouffe en en parlant : « Cette suspension évite la dissolution, fait gagner trois mois, mais combien on perd à terme en image de la France et vis-à-vis des prêteurs », sous-entendu ça va coûter cher en point d'intérêt sur la dette. À lire aussiFrance: retraites, fiscalité, censure… ce qu'il faut retenir du discours de politique générale de Lecornu « Une grosse bêtise de renvoyer le débat à 2027 » Et il y a aussi une autre crainte qui s'exprime, que le débat sur les retraites vampirise à nouveau l'élection présidentielle de 2027. Car la réforme des retraites est en effet suspendue jusqu'à janvier 2028. Et si aucun accord n'est possible à l'issue de la conférence avec les partenaires sociaux annoncée par le Premier ministre, la question des retraites sera forcément au cœur de la prochaine campagne présidentielle et de la bataille entre les potentiels candidats du bloc central. Notamment entre Edouard Philippe qui veut repousser l'âge de départ et Gabriel Attal qui défend la retraite à points. Attention danger, s'inquiète un observateur syndical : « C'est une grosse bêtise de renvoyer le débat à 2027, ça dira que le pays est embourbé » et poursuit-il, ça profitera au Rassemblement national. « Le président ne veut à aucun prix de la dissolution » Pourquoi, dans ce contexte, Emmanuel Macron a-t-il laissé Sébastien Lecornu sacrifier cette réforme ? Il n'avait plus le choix. « C'est la preuve que le président ne veut à aucun prix de la dissolution », explique un parlementaire Renaissance qui pense qu'Emmanuel Macron a envisagé le scénario catastrophe, celui d'une nouvelle législative où le RN n'aurait pas la majorité absolue et refuserait d'aller à Matignon, ne lui laissant plus d'autre solution que la démission. Une extrémité à laquelle il ne veut pas arriver. Mieux valait alors lâcher sur les retraites, quitte à fâcher son camp et à devoir faire lui-même le service après-vente auprès des députés lors d'une réunion à l'Élysée. À lire aussiFrance : « La dissolution créerait du chaos sur le chaos », avertit François Patriat, sénateur RDPI

7 milliards de voisins
Recherche d'emploi : conseils aux jeunes diplômés

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Oct 16, 2025 48:30


Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec : Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs Aniéla Vé Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire.   Programmation musicale : ► Viajando Por El Mundo - Karol G & Manu Chao.    

7 milliards de voisins
Recherche d'emploi : conseils aux jeunes diplômés

7 milliards de voisins

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Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec : Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs Aniéla Vé Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire.   Programmation musicale : ► Viajando Por El Mundo - Karol G & Manu Chao.    

Revue de presse Afrique
À la Une: la fuite des dirigeants à Madagascar

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 14, 2025 4:21


« C'est confirmé, s'exclame Midi Madagascar. Le président Andry Rajoelina n'est plus au pays et se trouve désormais dans un lieu sûr et sécurisé. Il a lui-même annoncé cette information hier soir lors d'une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux. (…) Les propos du président n'ont pas été diffusés sur la télévision et la radio nationales. Et pour cause, les militaires du CAPSAT l'ont interdit. (…) Andry Rajoelina n'a pas confirmé ni infirmé l'information selon laquelle il avait été exfiltré par un avion de l'armée française, pointe encore Midi Madagascar. Il a toutefois indiqué avoir choisi de partir pour éviter un affrontement entre Malgaches et particulièrement entre militaires. (…) Le chef de l'État a confirmé l'existence d'un projet de coup d'État assorti d'une prise du palais présidentiel qui devait avoir lieu vendredi dernier, ainsi que d'une tentative d'assassinat à son encontre. » Rajoelina à Dubaï ? Rappelons que plusieurs sources, dont RFI, affirment qu'Andry Rajoelina a quitté Antananarivo dimanche 12 octobre. Le président malgache est parti en hélicoptère pour Sainte-Marie, une île située sur la côte orientale de Madagascar, avant de monter à bord d'un avion militaire français à destination de la Réunion. « Cette opération, bien que discrète, aurait été rendue possible grâce à un accord bilatéral entre les Présidents Macron et Rajoelina, affirme Afrik.com. Malgré cette implication logistique, les autorités françaises insistent : il ne s'agit pas d'une intervention militaire ou politique. Paris se veut ferme sur un point : il n'est pas question de s'immiscer dans les affaires internes malgaches, ni de soutenir un changement de régime. » Andry Rajoelina n'est pas le seul à avoir fui. « Une bonne partie des hauts responsables du pays semblent avoir plié bagages », affirme Madagascar Tribune. Le quotidien malgache cite un ancien Premier ministre, des députés, des sénateurs, des gouverneurs et des hommes d'affaires. Dont certains auraient d'ores et déjà demandé l'asile politique à la France. Le vide au sommet de l'État En tout cas, la « situation est embarrassante et inquiétante, s'alarme l'Express, autre quotidien malgache. Le président est parti ailleurs pour sauver sa peau, mais n'a pas démissionné. Au contraire, il affirme tenir la barque et détenir le commandement. (…) Mais sur le terrain, les militaires maîtrisent la situation. À preuve, son discours n'a pas pu passer sur la chaîne nationale. (…) Néanmoins, poursuit L'Express, les militaires n'ont pas en réalité pris le pouvoir, sachant pertinemment qu'un coup d'État militaire est sans issue. Mais il est clair qu'ils le poussent à la démission ou, à la rigueur, à accepter un compromis politique. Dans ce cas, le président resterait à sa place avec un pouvoir réduit et un Premier ministre civil qui ferait l'unanimité. La question est de savoir s'il en existe un. » En attendant, constate encore l'Express, « la situation reste totalement floue (…). Il y a un vide au sommet de l'État. Le Premier ministre ne peut pas réellement gouverner avec trois ministres. La solution doit être politique sinon la situation risque d'empirer. C'est bien d'avoir une volonté de tout changer, de mettre un terme aux injustices et à la corruption, aux mauvaises conditions de vie, mais c'est mieux de préparer au préalable des alternatives. Sinon la victoire ressemble à un cadeau empoisonné. » Vers une « sortie de crise honorable » ? Alors, justement, relève le Monde Afrique, « des discussions se sont engagées entre les militaires du CAPSAT, le nouveau chef d'état-major des armées et un groupe de députés pour explorer ce que pourrait être une “sortie de crise honorable“. Plusieurs options sont sur la table, allant du constat de vacance du pouvoir par l'Assemblée nationale si Andry Rajoelina, sous la pression, se résolvait à démissionner, au vote d'une motion d'empêchement du chef de l'État, ce qui suppose de réunir une majorité qui aujourd'hui n'est pas acquise. “Dans tous les cas, il s'agit de parvenir à la nomination d'un gouvernement qui fasse consensus, affirme un acteur de l'ombre cité par le journal, pour accompagner un dialogue national sous l'égide du FFKM (le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes) et conduire une transition jusqu'à la tenue d'élections dans des conditions acceptées par tous. Certaines voies peuvent paraître tirées par les cheveux sur le plan du droit, mais elles sont défendables. Et toutes valent mieux qu'un coup d'État“, affirme encore cette source pour qui “la priorité doit être d'éviter à Madagascar un nouveau saut dans le vide“. »

Revue de presse Afrique
À la Une: la fuite des dirigeants à Madagascar

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 14, 2025 4:21


« C'est confirmé, s'exclame Midi Madagascar. Le président Andry Rajoelina n'est plus au pays et se trouve désormais dans un lieu sûr et sécurisé. Il a lui-même annoncé cette information hier soir lors d'une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux. (…) Les propos du président n'ont pas été diffusés sur la télévision et la radio nationales. Et pour cause, les militaires du CAPSAT l'ont interdit. (…) Andry Rajoelina n'a pas confirmé ni infirmé l'information selon laquelle il avait été exfiltré par un avion de l'armée française, pointe encore Midi Madagascar. Il a toutefois indiqué avoir choisi de partir pour éviter un affrontement entre Malgaches et particulièrement entre militaires. (…) Le chef de l'État a confirmé l'existence d'un projet de coup d'État assorti d'une prise du palais présidentiel qui devait avoir lieu vendredi dernier, ainsi que d'une tentative d'assassinat à son encontre. » Rajoelina à Dubaï ? Rappelons que plusieurs sources, dont RFI, affirment qu'Andry Rajoelina a quitté Antananarivo dimanche 12 octobre. Le président malgache est parti en hélicoptère pour Sainte-Marie, une île située sur la côte orientale de Madagascar, avant de monter à bord d'un avion militaire français à destination de la Réunion. « Cette opération, bien que discrète, aurait été rendue possible grâce à un accord bilatéral entre les Présidents Macron et Rajoelina, affirme Afrik.com. Malgré cette implication logistique, les autorités françaises insistent : il ne s'agit pas d'une intervention militaire ou politique. Paris se veut ferme sur un point : il n'est pas question de s'immiscer dans les affaires internes malgaches, ni de soutenir un changement de régime. » Andry Rajoelina n'est pas le seul à avoir fui. « Une bonne partie des hauts responsables du pays semblent avoir plié bagages », affirme Madagascar Tribune. Le quotidien malgache cite un ancien Premier ministre, des députés, des sénateurs, des gouverneurs et des hommes d'affaires. Dont certains auraient d'ores et déjà demandé l'asile politique à la France. Le vide au sommet de l'État En tout cas, la « situation est embarrassante et inquiétante, s'alarme l'Express, autre quotidien malgache. Le président est parti ailleurs pour sauver sa peau, mais n'a pas démissionné. Au contraire, il affirme tenir la barque et détenir le commandement. (…) Mais sur le terrain, les militaires maîtrisent la situation. À preuve, son discours n'a pas pu passer sur la chaîne nationale. (…) Néanmoins, poursuit L'Express, les militaires n'ont pas en réalité pris le pouvoir, sachant pertinemment qu'un coup d'État militaire est sans issue. Mais il est clair qu'ils le poussent à la démission ou, à la rigueur, à accepter un compromis politique. Dans ce cas, le président resterait à sa place avec un pouvoir réduit et un Premier ministre civil qui ferait l'unanimité. La question est de savoir s'il en existe un. » En attendant, constate encore l'Express, « la situation reste totalement floue (…). Il y a un vide au sommet de l'État. Le Premier ministre ne peut pas réellement gouverner avec trois ministres. La solution doit être politique sinon la situation risque d'empirer. C'est bien d'avoir une volonté de tout changer, de mettre un terme aux injustices et à la corruption, aux mauvaises conditions de vie, mais c'est mieux de préparer au préalable des alternatives. Sinon la victoire ressemble à un cadeau empoisonné. » Vers une « sortie de crise honorable » ? Alors, justement, relève le Monde Afrique, « des discussions se sont engagées entre les militaires du CAPSAT, le nouveau chef d'état-major des armées et un groupe de députés pour explorer ce que pourrait être une “sortie de crise honorable“. Plusieurs options sont sur la table, allant du constat de vacance du pouvoir par l'Assemblée nationale si Andry Rajoelina, sous la pression, se résolvait à démissionner, au vote d'une motion d'empêchement du chef de l'État, ce qui suppose de réunir une majorité qui aujourd'hui n'est pas acquise. “Dans tous les cas, il s'agit de parvenir à la nomination d'un gouvernement qui fasse consensus, affirme un acteur de l'ombre cité par le journal, pour accompagner un dialogue national sous l'égide du FFKM (le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes) et conduire une transition jusqu'à la tenue d'élections dans des conditions acceptées par tous. Certaines voies peuvent paraître tirées par les cheveux sur le plan du droit, mais elles sont défendables. Et toutes valent mieux qu'un coup d'État“, affirme encore cette source pour qui “la priorité doit être d'éviter à Madagascar un nouveau saut dans le vide“. »

L'invité politique
«La France s'appauvrit parce qu'on fait les mauvais choix depuis plusieurs décennies» selon Antoine Foucher, expert des questions sociales

L'invité politique

Play Episode Listen Later Oct 13, 2025 13:06


Antoine Foucher était l'invité de la matinale de Radio Classique ce lundi 13 octobre. Pour l'ancien directeur de cabinet de Muriel Pénicaud, la France surinvestit dans ses dépenses sociales, en particulier les retraites, au détriment de l'éducation et de l'industrie.Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Revue de presse Afrique
À la Une: un pouvoir militarisé à Madagascar

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 9, 2025 4:24


Face au mouvement de contestation de la Gen Z, le président Andry Rajoelina entend jouer l'apaisement et le retour à la sécurité. Notamment avec la nomination lundi d'un nouveau Premier ministre, en l'occurrence… un militaire. Le général Fortunat Ruphin Zafisambo aura fort à faire… « Outre le rétablissement de l'ordre public, pointe L'Express à Antananarivo, les axes de priorité du général sont de résoudre rapidement les problèmes d'eau et d'électricité, de redresser l'économie, d'améliorer les conditions de vie des jeunes, notamment dans les universités ». Le tout avec « un accent particulier sur "une lutte rigoureuse contre la corruption sous toutes ses formes, l'assainissement de l'administration publique et la mise en place d'une gestion transparente des affaires publiques" ». Commentaire du journal : « le général Zafisambo devra surtout convaincre l'opinion publique, notamment ceux qui descendent quotidiennement dans la rue depuis le 25 septembre. Convaincre qu'il incarne vraiment la rupture avec des pratiques jugées désuètes et inefficaces ». Rétablir la confiance ? Sitôt arrivé à la primature, le nouveau Premier ministre « s'est engagé dans une véritable manœuvre de consolidation de son pouvoir, relève pour sa part Madagascar Tribune, autre quotidien malgache. Moins de 24 heures après sa désignation, trois figures issues des corps militaires et policiers ont été nommées à des postes clés. Une stratégie claire, affirme le journal : placer la sécurité au centre de l'action politique, dans un contexte où les tensions sociales et les manifestations continuent d'ébranler la capitale et le pays. (…) Le chef de l'État veut reprendre la main sur une situation critique et tenter de redresser la barre, poursuit Madagascar Tribune. Il a fixé comme priorité de lever le couvre-feu, actuellement en vigueur de 20 heures à 4 heures du matin dans la capitale, une mesure qu'il estime préjudiciable à l'économie nationale, notamment au secteur du tourisme. L'objectif officiel : rétablir la confiance, permettre à chacun de travailler et circuler librement, et donner un signal d'apaisement. (…) Reste à savoir si cette stratégie de fermeté ramènera la stabilité… ou renforcera la défiance. » La Gen Z toujours aussi déterminée… Pas sûr que l'arrivée de militaires à la tête et au sein du gouvernement soit un signal positif en direction de la jeunesse contestataire… C'est ce que souligne Afrik.com : « depuis plusieurs semaines, la jeunesse malgache, menée par le collectif Gen Z, réclame des réponses concrètes : eau potable, accès à l'électricité, fin de la corruption et surtout, respect du droit de manifester. En retour, elle reçoit des gaz lacrymogènes, des arrestations, et désormais, un général aux commandes. (…) Ce que veut la Gen Z, c'est du respect, pas des matraques, affirme encore Afrik.com. (…) Opposer un général à une génération, c'est faire le choix de la confrontation plutôt que de la réforme. C'est risquer l'escalade, alors que la tension est déjà maximale dans plusieurs villes du pays ». D'ailleurs, le mouvement Gen Z a appelé à la grève générale et à manifester ce jeudi. Hier, il a boycotté une rencontre avec le chef de l'État et réclame toujours sa démission… Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge : « sous quel jour vont se réveiller les Malgaches ce matin ? La grève générale sera-t-elle suivie ? L'étau de la Gen Z se resserre autour du président. Quelle manœuvre emploiera-t-il pour sauver son fauteuil ? Et quelle sera la posture de l'armée, laquelle jusqu'à présent ne s'en est pas mêlée ? » L'économie malgache en berne… En attendant, l'économie malgache tourne au ralenti… C'est ce que constate Le Monde Afrique : « les commerçants et la myriade de marchands ambulants qui, chaque jour, sillonnent les rues pour gagner quelques milliers d'ariary ne sont pas les seuls à subir le ralentissement de l'activité provoquée par la crise qui secoue la Grande Ile. Le couvre-feu instauré à 20 heures à Antananarivo et dans d'autres villes de province, le spectacle de la répression des manifestants et des rues enfumées par les tirs de gaz lacrymogène a provoqué d'importantes annulations dans le secteur touristique, dont le pays tire l'une de ses principales sources de devises étrangères ». Et Le Monde Afrique de citer cette remarque désabusée de la présidente de la Chambre de commerce et d'industrie France- Madagascar : « depuis la crise du Covid-19, un travail important avait été mené pour relancer l'attractivité de Madagascar. Pour des secteurs comme le tourisme, tout s'est effondré d'un seul coup, affirme-t-elle, et il va falloir recommencer ».

Revue de presse Afrique
À la Une: un pouvoir militarisé à Madagascar

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 9, 2025 4:24


Face au mouvement de contestation de la Gen Z, le président Andry Rajoelina entend jouer l'apaisement et le retour à la sécurité. Notamment avec la nomination lundi d'un nouveau Premier ministre, en l'occurrence… un militaire. Le général Fortunat Ruphin Zafisambo aura fort à faire… « Outre le rétablissement de l'ordre public, pointe L'Express à Antananarivo, les axes de priorité du général sont de résoudre rapidement les problèmes d'eau et d'électricité, de redresser l'économie, d'améliorer les conditions de vie des jeunes, notamment dans les universités ». Le tout avec « un accent particulier sur "une lutte rigoureuse contre la corruption sous toutes ses formes, l'assainissement de l'administration publique et la mise en place d'une gestion transparente des affaires publiques" ». Commentaire du journal : « le général Zafisambo devra surtout convaincre l'opinion publique, notamment ceux qui descendent quotidiennement dans la rue depuis le 25 septembre. Convaincre qu'il incarne vraiment la rupture avec des pratiques jugées désuètes et inefficaces ». Rétablir la confiance ? Sitôt arrivé à la primature, le nouveau Premier ministre « s'est engagé dans une véritable manœuvre de consolidation de son pouvoir, relève pour sa part Madagascar Tribune, autre quotidien malgache. Moins de 24 heures après sa désignation, trois figures issues des corps militaires et policiers ont été nommées à des postes clés. Une stratégie claire, affirme le journal : placer la sécurité au centre de l'action politique, dans un contexte où les tensions sociales et les manifestations continuent d'ébranler la capitale et le pays. (…) Le chef de l'État veut reprendre la main sur une situation critique et tenter de redresser la barre, poursuit Madagascar Tribune. Il a fixé comme priorité de lever le couvre-feu, actuellement en vigueur de 20 heures à 4 heures du matin dans la capitale, une mesure qu'il estime préjudiciable à l'économie nationale, notamment au secteur du tourisme. L'objectif officiel : rétablir la confiance, permettre à chacun de travailler et circuler librement, et donner un signal d'apaisement. (…) Reste à savoir si cette stratégie de fermeté ramènera la stabilité… ou renforcera la défiance. » La Gen Z toujours aussi déterminée… Pas sûr que l'arrivée de militaires à la tête et au sein du gouvernement soit un signal positif en direction de la jeunesse contestataire… C'est ce que souligne Afrik.com : « depuis plusieurs semaines, la jeunesse malgache, menée par le collectif Gen Z, réclame des réponses concrètes : eau potable, accès à l'électricité, fin de la corruption et surtout, respect du droit de manifester. En retour, elle reçoit des gaz lacrymogènes, des arrestations, et désormais, un général aux commandes. (…) Ce que veut la Gen Z, c'est du respect, pas des matraques, affirme encore Afrik.com. (…) Opposer un général à une génération, c'est faire le choix de la confrontation plutôt que de la réforme. C'est risquer l'escalade, alors que la tension est déjà maximale dans plusieurs villes du pays ». D'ailleurs, le mouvement Gen Z a appelé à la grève générale et à manifester ce jeudi. Hier, il a boycotté une rencontre avec le chef de l'État et réclame toujours sa démission… Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge : « sous quel jour vont se réveiller les Malgaches ce matin ? La grève générale sera-t-elle suivie ? L'étau de la Gen Z se resserre autour du président. Quelle manœuvre emploiera-t-il pour sauver son fauteuil ? Et quelle sera la posture de l'armée, laquelle jusqu'à présent ne s'en est pas mêlée ? » L'économie malgache en berne… En attendant, l'économie malgache tourne au ralenti… C'est ce que constate Le Monde Afrique : « les commerçants et la myriade de marchands ambulants qui, chaque jour, sillonnent les rues pour gagner quelques milliers d'ariary ne sont pas les seuls à subir le ralentissement de l'activité provoquée par la crise qui secoue la Grande Ile. Le couvre-feu instauré à 20 heures à Antananarivo et dans d'autres villes de province, le spectacle de la répression des manifestants et des rues enfumées par les tirs de gaz lacrymogène a provoqué d'importantes annulations dans le secteur touristique, dont le pays tire l'une de ses principales sources de devises étrangères ». Et Le Monde Afrique de citer cette remarque désabusée de la présidente de la Chambre de commerce et d'industrie France- Madagascar : « depuis la crise du Covid-19, un travail important avait été mené pour relancer l'attractivité de Madagascar. Pour des secteurs comme le tourisme, tout s'est effondré d'un seul coup, affirme-t-elle, et il va falloir recommencer ».

Reportage France
Journée nationales des aidants: le témoignage de Jean-Louis, proche aidant, et de son fils

Reportage France

Play Episode Listen Later Oct 5, 2025 2:28


Ce 6 octobre marque la Journée nationale des aidants. Près d'un adulte sur trois en France soutient au quotidien un proche en perte d'autonomie ou en situation de handicap. Si toutes les classes d'âges sont concernées, ce sont en grande majorité des personnes entre 55 et 64 ans qui sont aidantes. Et parmi elles, une très grande majorité de salariés qui, pour faire face, mettent à mal leur propre santé, jusqu'à épuisement. Il existe des aides, mais elles sont insuffisamment connues et pas assez généralisées. Notre correspondante est allée à la rencontre de Jean-Louis, proche aidant de son fils Jacques, en situation de handicap.  Un peu décoiffé, le regard volontaire, Jacques patiente dans son lit. Il est atteint de la myopathie de Duchenne, une maladie dégénérative qui atrophie les muscles. Jean-Louis, son père, est son proche aidant : « Je lève Jacques de son lit pour le mettre sur son fauteuil, c'est ce que l'on appelle un transfert. » À 22 ans et en fauteuil roulant, Jacques a besoin d'être porté au moins six fois par jour. Mais l'aide ne s'arrête pas là. « Tout ce qui est habillage, toilette, tout ce qui est brossage de dents. Je perds la force, d'année en année. Il faut m'aider à manger, même à boire. J'ai besoin d'aide pour toutes les choses dont un humain a besoin, toutes les choses quotidiennes. », explique Jacques.  Et le jeune homme se culpabilise : « Quand je l'appelle pour me tourner la nuit, et parfois, j'ai envie de le laisser dormir... », regrette Jacques. Jean-Louis regarde tendrement son fils, mais parfois cette aide constante l'épuise, il avoue : « J'ai déjà craqué. En plus, je suis assez direct. J'ai déjà dit à Jacques que je n'en pouvais plus. Cela n'est pas arrivé 36 fois, mais il y a des moments où il y a des grands coups de fatigue. Surtout lors des réveils nocturnes, quand il me réveille cinq fois dans la nuit parce qu'il a mal à la jambe. Là, je suis un peu au bout du rouleau. » À lire aussiLes aidants : 9,3 millions de Français concernés Jacques est étudiant à la fac et Jean-Louis est salarié. Ça fait dix ans que ce parent aidant consacre un nombre incalculable d'heures à son fils handicapé, mais il ne bénéficie que de quatre jours de congés supplémentaires par an. Jean-Louis aurait la possibilité d'être relayé par un professionnel, mais il regrette qu'il ne soit pas suffisamment formé : « N'est pas un bon aidant qui veut, et c'est vrai que - Jacques pourra mieux en parler -  on a des aidants qui quelques fois ne font pas grand-chose. C'est se mettre à disposition de l'autre et ne pas avoir peur : tu as besoin de quoi ? Est-ce que tu as faim ? Est-ce que tu as soif ? Tu es bien comme tu es ? Tu veux te lever ? Il y a des besoins, il y a peut-être aussi des envies : penser à ouvrir la fenêtre, le soleil va rentrer… » « Il faut qu'il soit dans la compréhension de l'autre. Il faut par exemple une formation psychologique, sur comment aider le malade », ajoute son fils.  Pour Jacques, son père est le meilleur des aidants. « Il n'est pas dans la mièvrerie. Il est dans le combat », affirme-t-il. Et ce qui est touchant, c'est que père et fils se battent ensemble. À lire aussiMieux comprendre les difficultés des aidants

Revue de presse Afrique
À la Une: la jeunesse marocaine ne décolère pas

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 2, 2025 4:11


« Le constat établi par la banque centrale du Maroc, Bank Al-Maghrib, est implacable, s'exclame le site marocain Medias24. L'année dernière, malgré une croissance de 3,8% tirée par les secteurs non-agricoles, notre marché du travail reste incapable d'absorber la jeunesse. Le chômage atteint 13,3%. Depuis 2019, un million d'emplois agricoles ont disparu, non compensés par les autres secteurs. Chaque année, 275 000 jeunes arrivent en âge de travailler mais ne trouvent pas leur place. La Banque centrale nous met face à une évidence, pointe encore Medias24 : le Maroc ne peut plus différer la bataille pour l'emploi des jeunes. (…) La décennie 2025-2035 doit être celle de l'emploi, ou elle sera celle du décrochage ». Fossé grandissant Le chômage : c'est l'une des raisons de la colère des jeunes marocains, rassemblés sous la bannière du collectif GenZ-212, qui ont poursuivi leur mouvement hier dans plusieurs villes du pays. Mais il n'y a pas que ça… Il y a surtout le fossé grandissant entre les projets étatiques et les aspirations de la jeunesse. L'hebdomadaire Tel Quel résume le problème, sur le ton de l'humour, avec cet exemple, pour le moins parlant : « nos jeunes ont du mal à comprendre, les bougres, qu'on se mette à construire une salle de hockey sur glace à Rabat sans leur expliquer pourquoi. Attention, on ne parle pas de les consulter, juste de leur expliquer la démarche qui consiste à se mettre, soudain, à investir dans un sport dont personne ne connaît les règles ici. Avec cette initiative, nous naviguons entre la blague, la provocation et le ridicule, soupire Tel Quel. Et ne venez pas imaginer une vocation olympique à Rabat, s'il vous plaît, puisque le hockey fait partie des JO d'hiver ». Tel Quel précise : en fait, « les jeunes se plaignent de la privatisation de leur pays. Ils constatent qu'un gouvernement privé privatise la santé, l'éducation, et malgré les dizaines de plans de redressement, les projets de réforme, malgré les commissions et les feuilles de route, rien ne semble indiquer une remontada dans ces secteurs sinistrés ». L'urgence d'un assainissement L'Opinion, autre journal marocain, élargit encore le débat : « les revendications autour de la Santé et de l'Éducation, objets des sit-in récents, ne sont que la partie émergée de l'iceberg, dont la masse invisible cache de véritables fractures dans l'emploi, la transparence et surtout l'équité et la moralisation de la vie publique qui sont aujourd'hui comme depuis longtemps, le point nodal des revendications des diverses vagues de protestations qu'a connu le Royaume depuis son indépendance. (…) Cette moralisation, poursuit L'Opinion, devrait se traduire par un assainissement urgent de la sphère politique mais également économique, doublée d'une reddition des comptes sans complaisance, et d'une gestion enfin efficiente des secteurs sociaux, tout en s'attaquant à la corruption, la gabegie, le clientélisme et le réseautage sauvage et décomplexé qui sévit à toutes les strates de la vie publique ». De plus en plus d'ampleur… Hier, le mouvement s'est encore durci… Au 5e jour des manifestations, deux personnes sont mortes, dans la soirée, alors qu'elles tentaient « de prendre d'assaut », avec d'autres un poste de gendarmerie. Près de 200 personnes ont été arrêtées. « Pour l'instant, constate Afrik.com, la réponse des autorités marocaines s'est principalement traduite par une approche sécuritaire : interdictions de rassemblements, arrestations, encadrement policier massif. Mais cette stratégie semble inefficace face à une génération qui ne craint plus la répression et qui s'organise hors des circuits classiques. Des voix s'élèvent, constate le site panafricain, au sein des partis, dans le monde sportif, et aussi au Parlement, pour réclamer des mesures concrètes : renforcement du personnel hospitalier, rénovation des infrastructures scolaires, transparence budgétaire, calendrier d'embauches. (…) Ce mouvement, porté par des jeunes ultra-connectés, exige une nouvelle forme de gouvernance : participative, basée sur les preuves, centrée sur la dignité et l'accès équitable aux services publics. (…) Le malaise social dépasse les cercles militants. Il reste à savoir si l'exécutif marocain saura en saisir la portée. Mais une chose est certaine, conclut Afrik.com : GenZ-212 a changé la donne. Et les prochains week-ends pourraient en être la confirmation ».

Reportage France
L'histoire de la Sécurité sociale, pilier de la société française qui fête ses 80 ans

Reportage France

Play Episode Listen Later Oct 2, 2025 2:29


En France, samedi 4 octobre, la Sécurité sociale aura 80 ans. Ce régime de protection, pilier de la société française, se base sur les contributions de chacun pour offrir à tous une protection à chaque âge de la vie : en cas de maladie, d'accident, de grossesse, pour la retraite... Malgré les difficultés auxquelles la Sécu fait face – un déficit de 22 milliards d'euros en 2025 –, les Français y sont très attachés. À l'occasion de cet anniversaire, RFI vous propose de rembobiner l'histoire de ce système. Tout est parti d'une ordonnance du 4 octobre 1945... Avec les archives de l'Institut national audiovisuel. « Généraliser par palier la Sécurité sociale à toute la nation française. Cette révolution, excusez-moi cette formule, est attendue par tout le pays. » : tels furent les mots d'Ambroise Croizat (1901-1951), ancien ministre communiste du Travail et fondateur de la Sécurité sociale, il y a 80 ans. Année 1945 : au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France est à reconstruire. La situation sanitaire et démographique est alors très préoccupante. C'est dans ce contexte que le Conseil national de résistance crée la Sécurité sociale. Pierre Laroque en sera le directeur jusqu'en 1951. « Ces caisses ont pour rôle de garantir des moyens d'existence à tous les travailleurs qui se trouvent privés de ressources par suite de maladie, de maternité, d'invalidité ou de vieillesse », explique ce dernier. Les années d'or : 1945-1975  Après la guerre, la Sécurité sociale vit trois décennies d'âge d'or, portée par l'explosion de la croissance. Elle permet à chacun de se soigner, fait de la prévention, distribue des allocations... « Le payeur des allocations familiales traduit l'aide apportée à chaque foyer pour élever ses enfants », explique-t-on alors. En 1956, elle instaure un minimum vieillesse pour les plus de 65 ans. La Sécurité sociale est devenue indispensable pour la population. À la télévision, on se demande comment, 30 ou 40 ans auparavant, les citoyens faisaient pour prendre soin d'eux. Un Français répondait alors : « On se soignait quand on avait les moyens de se soigner. Moi, personnellement, j'ai 80 ans maintenant. Je suis bien content que la Sécurité sociale existe. Sans ça, je serais déjà mort. Mais, à ce moment-là, quand il n'y avait pas de Sécurité sociale, ma fille a été opérée deux fois. Eh bien, je vous garantis que les fins de mois, on ne pouvait pas les faire. » Les défis et les réformes Mais à la fin des années 1960, le temps se gâte. La Sécurité sociale connait son premier déficit. C'est le fameux « trou de la Sécu ». Voici venu le temps des inquiétudes et des campagnes de pub. Un slogan reste en mémoire : « La Sécu c'est bien, en abuser, ça craint. » Depuis, la Sécurité sociale n'a cessé de changer avec ses réformes : réforme de la santé, réforme des retraites qui fait descendre les Français dans la rue... Ces derniers tiennent à leur sécu. Benjamin Ferras, auteur d'un livre sur la Sécurité sociale, explique : « Notre Sécurité sociale, aujourd'hui, c'est le seul service public qui accompagne chaque Français, avant qu'il naisse, en prenant soin de la future maman, et une fois qu'il est mort, en prenant soin de sa descendance. » À 80 ans, la vieille dame est certes chahutée, mais plus que jamais nécessaire en France.

Revue de presse Afrique
À la Une: la jeunesse marocaine ne décolère pas

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 2, 2025 4:11


« Le constat établi par la banque centrale du Maroc, Bank Al-Maghrib, est implacable, s'exclame le site marocain Medias24. L'année dernière, malgré une croissance de 3,8% tirée par les secteurs non-agricoles, notre marché du travail reste incapable d'absorber la jeunesse. Le chômage atteint 13,3%. Depuis 2019, un million d'emplois agricoles ont disparu, non compensés par les autres secteurs. Chaque année, 275 000 jeunes arrivent en âge de travailler mais ne trouvent pas leur place. La Banque centrale nous met face à une évidence, pointe encore Medias24 : le Maroc ne peut plus différer la bataille pour l'emploi des jeunes. (…) La décennie 2025-2035 doit être celle de l'emploi, ou elle sera celle du décrochage ». Fossé grandissant Le chômage : c'est l'une des raisons de la colère des jeunes marocains, rassemblés sous la bannière du collectif GenZ-212, qui ont poursuivi leur mouvement hier dans plusieurs villes du pays. Mais il n'y a pas que ça… Il y a surtout le fossé grandissant entre les projets étatiques et les aspirations de la jeunesse. L'hebdomadaire Tel Quel résume le problème, sur le ton de l'humour, avec cet exemple, pour le moins parlant : « nos jeunes ont du mal à comprendre, les bougres, qu'on se mette à construire une salle de hockey sur glace à Rabat sans leur expliquer pourquoi. Attention, on ne parle pas de les consulter, juste de leur expliquer la démarche qui consiste à se mettre, soudain, à investir dans un sport dont personne ne connaît les règles ici. Avec cette initiative, nous naviguons entre la blague, la provocation et le ridicule, soupire Tel Quel. Et ne venez pas imaginer une vocation olympique à Rabat, s'il vous plaît, puisque le hockey fait partie des JO d'hiver ». Tel Quel précise : en fait, « les jeunes se plaignent de la privatisation de leur pays. Ils constatent qu'un gouvernement privé privatise la santé, l'éducation, et malgré les dizaines de plans de redressement, les projets de réforme, malgré les commissions et les feuilles de route, rien ne semble indiquer une remontada dans ces secteurs sinistrés ». L'urgence d'un assainissement L'Opinion, autre journal marocain, élargit encore le débat : « les revendications autour de la Santé et de l'Éducation, objets des sit-in récents, ne sont que la partie émergée de l'iceberg, dont la masse invisible cache de véritables fractures dans l'emploi, la transparence et surtout l'équité et la moralisation de la vie publique qui sont aujourd'hui comme depuis longtemps, le point nodal des revendications des diverses vagues de protestations qu'a connu le Royaume depuis son indépendance. (…) Cette moralisation, poursuit L'Opinion, devrait se traduire par un assainissement urgent de la sphère politique mais également économique, doublée d'une reddition des comptes sans complaisance, et d'une gestion enfin efficiente des secteurs sociaux, tout en s'attaquant à la corruption, la gabegie, le clientélisme et le réseautage sauvage et décomplexé qui sévit à toutes les strates de la vie publique ». De plus en plus d'ampleur… Hier, le mouvement s'est encore durci… Au 5e jour des manifestations, deux personnes sont mortes, dans la soirée, alors qu'elles tentaient « de prendre d'assaut », avec d'autres un poste de gendarmerie. Près de 200 personnes ont été arrêtées. « Pour l'instant, constate Afrik.com, la réponse des autorités marocaines s'est principalement traduite par une approche sécuritaire : interdictions de rassemblements, arrestations, encadrement policier massif. Mais cette stratégie semble inefficace face à une génération qui ne craint plus la répression et qui s'organise hors des circuits classiques. Des voix s'élèvent, constate le site panafricain, au sein des partis, dans le monde sportif, et aussi au Parlement, pour réclamer des mesures concrètes : renforcement du personnel hospitalier, rénovation des infrastructures scolaires, transparence budgétaire, calendrier d'embauches. (…) Ce mouvement, porté par des jeunes ultra-connectés, exige une nouvelle forme de gouvernance : participative, basée sur les preuves, centrée sur la dignité et l'accès équitable aux services publics. (…) Le malaise social dépasse les cercles militants. Il reste à savoir si l'exécutif marocain saura en saisir la portée. Mais une chose est certaine, conclut Afrik.com : GenZ-212 a changé la donne. Et les prochains week-ends pourraient en être la confirmation ».

Revue de presse Afrique
À la Une: le pouvoir lâche du lest à Madagascar

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 30, 2025 4:10


« Rajoelina répond à la Gen Z » : c'est le grand titre du quotidien L'Express à Antananarivo. Après les manifestations de ces derniers jours, le président malgache a limogé ses ministres. « La démission du gouvernement "dans les 72 heures" figurait parmi les revendications de la Gen Z. Visiblement, le Chef de l'État a pris les devants, pointe L'Express. Dans son allocution, Andry Rajoelina a également présenté ses "excuses" face à "l'incapacité de certains membres du gouvernement à accomplir les tâches attendues par la population". Il a aussi annoncé la création "d'un espace de concertation" afin que les citoyens, notamment les jeunes, puissent participer à l'élaboration de solutions pour les affaires nationales. Andry Rajoelina a par ailleurs promis un changement de cap dans la conduite des affaires publiques, citant la transparence dans les dossiers sensibles qui touchent directement à la population, comme celui de l'énergie ». Et puis, note encore L'Express, pour lui, pas question de démissionner. Autre point important, souligne Jeune Afrique : « Andry Rajoelina a annoncé qu'un nouveau Premier ministre serait nommé dans les trois jours, et un nouveau gouvernement dans la semaine. Une façon pour le chef de l'État de tenter de reprendre la main, commente le site panafricain, alors qu'une session parlementaire extraordinaire serait en préparation avec, selon certains députés, la possibilité d'une motion d'empêchement qui pourrait bien sceller le sort du président si jamais la majorité des deux tiers devait être atteinte ». La fronde va-t-elle se calmer ? En attendant, la dissolution du gouvernement et les propositions du président suffiront-ils à calmer le mouvement de protestation issu de la jeunesse ? Pas sûr, répond Madagascar Tribune : « le mouvement Gen Z pourrait prendre de l'ampleur avec un engagement accru des politiciens et des syndicats, et ce malgré la réticence des jeunes. Cette alliance de circonstance pourrait savonner la planche sur laquelle marche le régime, avec les effets que l'on a vus à plusieurs reprises dans les crises depuis 1972 ». En effet, rebondit Afrik.com, « le limogeage du gouvernement est une chose, mais elle reste loin de satisfaire la rue. La rue qui réclame désormais le départ pur et simple du chef de l'État. Entre volonté affichée de dialogue et pression d'un mouvement citoyen inédit, Andry Rajoelina se retrouve face à un dilemme, constate le site panafricain : réformer en profondeur pour calmer la colère, ou bien risquer de voir l'histoire se répéter avec une nouvelle transition imposée par la rue ». Et Afrik.com de rappeler que « Madagascar n'en est pas à sa première crise politique majeure. Depuis son indépendance en 1960, le pays a régulièrement été secoué par des révoltes populaires. L'ascension d'Andry Rajoelina lui-même, d'abord comme maire d'Antananarivo, avait été rendue possible par le soulèvement de 2009 qui avait conduit au départ de Marc Ravalomanana. Son retour au pouvoir par les urnes en 2018 puis en 2023, lors d'un scrutin contesté, n'a pas apaisé les divisions profondes d'une société marquée par la pauvreté et la défiance envers ses dirigeants ». Aller plus loin ? L'histoire se répète donc, constate Aujourd'hui à Ouagadougou : « le dégagisme pousse des cris de colère à Madagascar. Le mouvement social qui se tient à équidistance des lobbies politiques, se veut une matrice pour un changement radical, en tout cas, pour acter l'avènement d'une nouvelle race de dirigeants, que n'a pas su incarner, l'ancien DJ, qui a pourtant accédé au pouvoir jeune. Quel avenir pour cette lutte pour la survie sur la Grande île ? Que peut faire Andry Rajoelina pour se dépêtrer de ce mauvais pas ? Le congédiement de son premier ministre et tout le gouvernement pourra-t-il sauver les meubles ? » « Madagascar : le limogeage du gouvernement suffira-t-il à calmer la fronde ? », s'interroge également Ledjely en Guinée. « La véritable question est de savoir si Andry Rajoelina est prêt à aller plus loin : ouvrir un dialogue sincère avec la jeunesse et l'opposition, poser les bases d'une gouvernance plus transparente et redistributive, et, surtout, redonner confiance à une génération en quête d'avenir. Sans quoi, prévient Ledjely, le mouvement Génération Z pourrait bien devenir le catalyseur d'un basculement politique inédit dans l'histoire récente de Madagascar ».

Revue de presse Afrique
À la Une: le pouvoir lâche du lest à Madagascar

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Play Episode Listen Later Sep 30, 2025 4:10


« Rajoelina répond à la Gen Z » : c'est le grand titre du quotidien L'Express à Antananarivo. Après les manifestations de ces derniers jours, le président malgache a limogé ses ministres. « La démission du gouvernement "dans les 72 heures" figurait parmi les revendications de la Gen Z. Visiblement, le Chef de l'État a pris les devants, pointe L'Express. Dans son allocution, Andry Rajoelina a également présenté ses "excuses" face à "l'incapacité de certains membres du gouvernement à accomplir les tâches attendues par la population". Il a aussi annoncé la création "d'un espace de concertation" afin que les citoyens, notamment les jeunes, puissent participer à l'élaboration de solutions pour les affaires nationales. Andry Rajoelina a par ailleurs promis un changement de cap dans la conduite des affaires publiques, citant la transparence dans les dossiers sensibles qui touchent directement à la population, comme celui de l'énergie ». Et puis, note encore L'Express, pour lui, pas question de démissionner. Autre point important, souligne Jeune Afrique : « Andry Rajoelina a annoncé qu'un nouveau Premier ministre serait nommé dans les trois jours, et un nouveau gouvernement dans la semaine. Une façon pour le chef de l'État de tenter de reprendre la main, commente le site panafricain, alors qu'une session parlementaire extraordinaire serait en préparation avec, selon certains députés, la possibilité d'une motion d'empêchement qui pourrait bien sceller le sort du président si jamais la majorité des deux tiers devait être atteinte ». La fronde va-t-elle se calmer ? En attendant, la dissolution du gouvernement et les propositions du président suffiront-ils à calmer le mouvement de protestation issu de la jeunesse ? Pas sûr, répond Madagascar Tribune : « le mouvement Gen Z pourrait prendre de l'ampleur avec un engagement accru des politiciens et des syndicats, et ce malgré la réticence des jeunes. Cette alliance de circonstance pourrait savonner la planche sur laquelle marche le régime, avec les effets que l'on a vus à plusieurs reprises dans les crises depuis 1972 ». En effet, rebondit Afrik.com, « le limogeage du gouvernement est une chose, mais elle reste loin de satisfaire la rue. La rue qui réclame désormais le départ pur et simple du chef de l'État. Entre volonté affichée de dialogue et pression d'un mouvement citoyen inédit, Andry Rajoelina se retrouve face à un dilemme, constate le site panafricain : réformer en profondeur pour calmer la colère, ou bien risquer de voir l'histoire se répéter avec une nouvelle transition imposée par la rue ». Et Afrik.com de rappeler que « Madagascar n'en est pas à sa première crise politique majeure. Depuis son indépendance en 1960, le pays a régulièrement été secoué par des révoltes populaires. L'ascension d'Andry Rajoelina lui-même, d'abord comme maire d'Antananarivo, avait été rendue possible par le soulèvement de 2009 qui avait conduit au départ de Marc Ravalomanana. Son retour au pouvoir par les urnes en 2018 puis en 2023, lors d'un scrutin contesté, n'a pas apaisé les divisions profondes d'une société marquée par la pauvreté et la défiance envers ses dirigeants ». Aller plus loin ? L'histoire se répète donc, constate Aujourd'hui à Ouagadougou : « le dégagisme pousse des cris de colère à Madagascar. Le mouvement social qui se tient à équidistance des lobbies politiques, se veut une matrice pour un changement radical, en tout cas, pour acter l'avènement d'une nouvelle race de dirigeants, que n'a pas su incarner, l'ancien DJ, qui a pourtant accédé au pouvoir jeune. Quel avenir pour cette lutte pour la survie sur la Grande île ? Que peut faire Andry Rajoelina pour se dépêtrer de ce mauvais pas ? Le congédiement de son premier ministre et tout le gouvernement pourra-t-il sauver les meubles ? » « Madagascar : le limogeage du gouvernement suffira-t-il à calmer la fronde ? », s'interroge également Ledjely en Guinée. « La véritable question est de savoir si Andry Rajoelina est prêt à aller plus loin : ouvrir un dialogue sincère avec la jeunesse et l'opposition, poser les bases d'une gouvernance plus transparente et redistributive, et, surtout, redonner confiance à une génération en quête d'avenir. Sans quoi, prévient Ledjely, le mouvement Génération Z pourrait bien devenir le catalyseur d'un basculement politique inédit dans l'histoire récente de Madagascar ».

Revue de presse Afrique
À la Une : les revendications de la génération Z

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 29, 2025 4:28


La jeunesse donne de la voix sur le continent : la génération Z, qui regroupe ceux qui sont nés entre 1997 et 2012, est majoritaire dans nombre de pays d'Afrique et elle veut se faire entendre, exprimer ses revendications et participer au débat politique. C'est le cas à Madagascar… Après une première journée de mobilisation jeudi dernier, constate Le Monde Afrique, « des centaines de jeunes sont à nouveau descendus samedi dans les rues de la capitale, Antananarivo, à l'appel du collectif Gen Z Madagascar pour réclamer l'accès à l'eau, à l'électricité et le respect de la liberté d'expression. (…) Le cortège a rapidement été stoppé par les forces de police et de gendarmerie, lourdement armées. Des grenades lacrymogènes ont été tirées et plusieurs blessés seraient à déplorer. » Et la semaine qui débute sera « déterminante », s'exclame L'Express de Madagascar. Avec de nouveaux appels à manifester de la part de Gen Z. En effet, malgré les appels au calme et l'intervention du président Andry Rajoelina qui a dit avoir entendu les revendications des jeunes, « la Génération Z a publié hier un communiqué ignorant ostensiblement ces annonces, constate le quotidien malgache. Le mouvement est train de franchir un nouveau cap : de sociales, les revendications prennent une tournure politique. La Génération Z réclame la démission du gouvernement et celle du préfet d'Antananarivo. (…) Le mouvement risque ainsi de s'amplifier, conclut L'Express. (…) Tout laisse donc présager une semaine à haut risque. » La stratégie de la passivité ? « Le courage et la fierté des manifestants avant-hier ont été salués par tout le monde, pointe pour sa part Midi Madagascar. Le message qu'ils ont délivré a été entendu bien au-delà des frontières de la Grande île, mais les événements malheureux qui ont eu lieu par la suite ont quelque peu occulté sa portée, déplore le journal. L'arrivée d'individus malintentionnés et les dégradations matérielles qu'ils ont accomplies ont scandalisé la population. Ils n'avaient absolument rien à voir avec le mouvement de revendication légitime des manifestants. » Et « face à la passivité apparente des forces de l'ordre », relève Midi Madagascar, on peut se demander « s'il ne s'agit pas d'une stratégie délibérée pour occulter totalement le message véhiculé par les manifestants sincères. » « Des dérapages incontrôlés ou téléguidés ? », s'interroge en écho Madagascar Tribune. « On sait depuis la deuxième République de Ratsiraka que l'utilisation de casseurs et de voyous pour discréditer les mouvements de protestation est une pratique des dirigeants malgaches. » Arrogance ? En tout cas, s'agace Madagascar Tribune, « en se comportant avec arrogance depuis des décennies, les dirigeants actuels portent une grande responsabilité dans la colère de la population, en accumulant fraudes électorales, gaspillant les deniers publics dans des projets inutiles, affichant une totale impunité dans la corruption, et n'hésitant jamais à des mensonges cousus de fil blanc et vite rattrapés par la réalité. (…) C'est dans ce contexte, poursuit le journal, qu'à l'inspiration de l'exemple népalais, la Gen Z malgache est apparue. Elle se caractérise par une maitrise des réseaux sociaux pour l'efficacité de la communication et de la mobilisation, et par une absence de véritables leaders pour personnaliser le mouvement et le politiser. Cela lui donne une crédibilité et une légitimité que la classe politique n'a pas. » Au Maroc aussi Et il n'y a pas qu'à Madagascar que la jeunesse donne de la voix… « Au Maroc, la Génération Z descend dans la rue, constate Afrik.com : santé, école, dignité et débat sur les priorités budgétaires. » Ces derniers jours, pointe le site panafricain, « des collectifs de jeunes Marocains qui se sont coordonnés en ligne ont tenté d'organiser des marches dans plusieurs villes pour dénoncer la dégradation des services publics — surtout la santé et l'école. Entre interdictions, dispersions et interpellations, cette séquence met à nu le fossé entre une génération connectée, exigeant dignité et emploi, et des autorités focalisées sur la stabilité. Elle ouvre un bras de fer durable autour des priorités budgétaires et d'un nouveau contrat social. » Et « une réponse essentiellement sécuritaire ne changera pas les revendications, prévient Afrik.com. La fenêtre d'apaisement passe par des gestes tangibles et vérifiables sur la santé et l'éducation, plutôt que par la seule communication gouvernementale. (…) Les prochains week-ends diront si la “Génération Z“ transforme l'essai de la rue en agenda de réformes mesurables. »

Revue de presse Afrique
À la Une : les revendications de la génération Z

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 29, 2025 4:28


La jeunesse donne de la voix sur le continent : la génération Z, qui regroupe ceux qui sont nés entre 1997 et 2012, est majoritaire dans nombre de pays d'Afrique et elle veut se faire entendre, exprimer ses revendications et participer au débat politique. C'est le cas à Madagascar… Après une première journée de mobilisation jeudi dernier, constate Le Monde Afrique, « des centaines de jeunes sont à nouveau descendus samedi dans les rues de la capitale, Antananarivo, à l'appel du collectif Gen Z Madagascar pour réclamer l'accès à l'eau, à l'électricité et le respect de la liberté d'expression. (…) Le cortège a rapidement été stoppé par les forces de police et de gendarmerie, lourdement armées. Des grenades lacrymogènes ont été tirées et plusieurs blessés seraient à déplorer. » Et la semaine qui débute sera « déterminante », s'exclame L'Express de Madagascar. Avec de nouveaux appels à manifester de la part de Gen Z. En effet, malgré les appels au calme et l'intervention du président Andry Rajoelina qui a dit avoir entendu les revendications des jeunes, « la Génération Z a publié hier un communiqué ignorant ostensiblement ces annonces, constate le quotidien malgache. Le mouvement est train de franchir un nouveau cap : de sociales, les revendications prennent une tournure politique. La Génération Z réclame la démission du gouvernement et celle du préfet d'Antananarivo. (…) Le mouvement risque ainsi de s'amplifier, conclut L'Express. (…) Tout laisse donc présager une semaine à haut risque. » La stratégie de la passivité ? « Le courage et la fierté des manifestants avant-hier ont été salués par tout le monde, pointe pour sa part Midi Madagascar. Le message qu'ils ont délivré a été entendu bien au-delà des frontières de la Grande île, mais les événements malheureux qui ont eu lieu par la suite ont quelque peu occulté sa portée, déplore le journal. L'arrivée d'individus malintentionnés et les dégradations matérielles qu'ils ont accomplies ont scandalisé la population. Ils n'avaient absolument rien à voir avec le mouvement de revendication légitime des manifestants. » Et « face à la passivité apparente des forces de l'ordre », relève Midi Madagascar, on peut se demander « s'il ne s'agit pas d'une stratégie délibérée pour occulter totalement le message véhiculé par les manifestants sincères. » « Des dérapages incontrôlés ou téléguidés ? », s'interroge en écho Madagascar Tribune. « On sait depuis la deuxième République de Ratsiraka que l'utilisation de casseurs et de voyous pour discréditer les mouvements de protestation est une pratique des dirigeants malgaches. » Arrogance ? En tout cas, s'agace Madagascar Tribune, « en se comportant avec arrogance depuis des décennies, les dirigeants actuels portent une grande responsabilité dans la colère de la population, en accumulant fraudes électorales, gaspillant les deniers publics dans des projets inutiles, affichant une totale impunité dans la corruption, et n'hésitant jamais à des mensonges cousus de fil blanc et vite rattrapés par la réalité. (…) C'est dans ce contexte, poursuit le journal, qu'à l'inspiration de l'exemple népalais, la Gen Z malgache est apparue. Elle se caractérise par une maitrise des réseaux sociaux pour l'efficacité de la communication et de la mobilisation, et par une absence de véritables leaders pour personnaliser le mouvement et le politiser. Cela lui donne une crédibilité et une légitimité que la classe politique n'a pas. » Au Maroc aussi Et il n'y a pas qu'à Madagascar que la jeunesse donne de la voix… « Au Maroc, la Génération Z descend dans la rue, constate Afrik.com : santé, école, dignité et débat sur les priorités budgétaires. » Ces derniers jours, pointe le site panafricain, « des collectifs de jeunes Marocains qui se sont coordonnés en ligne ont tenté d'organiser des marches dans plusieurs villes pour dénoncer la dégradation des services publics — surtout la santé et l'école. Entre interdictions, dispersions et interpellations, cette séquence met à nu le fossé entre une génération connectée, exigeant dignité et emploi, et des autorités focalisées sur la stabilité. Elle ouvre un bras de fer durable autour des priorités budgétaires et d'un nouveau contrat social. » Et « une réponse essentiellement sécuritaire ne changera pas les revendications, prévient Afrik.com. La fenêtre d'apaisement passe par des gestes tangibles et vérifiables sur la santé et l'éducation, plutôt que par la seule communication gouvernementale. (…) Les prochains week-ends diront si la “Génération Z“ transforme l'essai de la rue en agenda de réformes mesurables. »

Reportage France
La précarité alimentaire des demandeurs d'asiles

Reportage France

Play Episode Listen Later Sep 28, 2025 2:32


Faute d'argent, un demandeur d'asile sur deux est obligé de sauter des repas en région parisienne. Pire encore : deux parents sur trois se privent pour mieux nourrir leurs enfants. Ces chiffres alarmants sont tirés d'une enquête publiée par l'ONG Action contre la faim au début de l'été. Au total, près de 200 demandeurs d'asile ont été sondés. Tous ont posé leurs valises dans des hébergements d'urgence autour de Paris qui réclament d'urgence l'aide de l'État. Notre correspondant a poussé la porte d'un de ces centres, un ancien hôtel à Bussy-Saint-Georges, qui accueille 170 demandeurs d'asile, des Maliens, des Congolais, des Afghans. Tous s'habituent à s'endormir le ventre vide. À lire aussiFrance: l'État sommé de prendre en charge les frais de transport de tous les demandeurs d'asile

Reportage France
Mercosur, Ukraine, insecticides... Pourquoi les agriculteurs continuent à se mobiliser?

Reportage France

Play Episode Listen Later Sep 25, 2025 3:39


Dans une France en pleine crise politique, le début de l'automne est aussi marqué par une profonde grogne sociale. Après le mouvement « Bloquons tout », et entre deux journées de grève à l'appel des syndicats, c'est au tour des agriculteurs de descendre dans la rue. La FNSEA, le principal syndicat agricole, appelle ce vendredi à une journée d'actions pour protester contre la signature d'un accord de libre échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur, en Amérique latine. À lire aussiAccord UE-Mercosur: les pays d'Amérique du Sud plus enthousiastes que l'Union européenne

De vive(s) voix
Ovidie pour son spectacle «La chair est triste» au Théâtre de l'Atelier

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Sep 24, 2025 28:59


Dans son texte La chair est triste publié en 2023, Ovidie y détaillait les raisons de sa «grève du sexe» et déconstruisait les injonctions qui pèsent sur la sexualité et le désir.  C'est l'histoire d'une femme, belle et libre qui décide d'arrêter le sexe avec les hommes. Le texte d'Ovidie La chair est triste, hélas, est paru en 2023. Son titre est tiré d'une citation d'un vers de Stéphane Mallarmé.     Je suis devenue féministe à cause des hommes.  Ce manifeste, au vocabulaire très cru et que l'autrice qualifie d'exutoire, a été édité par Vanessa Springora (l'autrice du Consentement en 2015) et interroge sur l'hétérosexualité et sur les mécanismes qui poussent les femmes à vouloir toujours rester «désirables». Elle raconte sa "grève du sexe". Invitée : Ovidie, ex-actrice de films X, autrice et réalisatrice de documentaires. Elle est aussi féministe et militante. Elle met en scène son texte La chair est triste, hélas publié chez Julliard, à voir au Théâtre de l'Atelier jusqu'au 25 octobre 2025.  Et comme chaque mercredi, retrouvez la chronique de Lucie Bouteloup «La puce à l'oreille» ! Aujourd'hui, avec Géraldine Moinard, lexicographe, elles décryptent l'expression «être sur la sellette».  Une chronique en partenariat avec les éditions Le Robert. Programmation musicale du jour : L'artiste Krego avec le titre Hommes de joie.

De vive(s) voix
Ovidie pour son spectacle «La chair est triste» au Théâtre de l'Atelier

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Sep 24, 2025 28:59


Dans son texte La chair est triste publié en 2023, Ovidie y détaillait les raisons de sa «grève du sexe» et déconstruisait les injonctions qui pèsent sur la sexualité et le désir.  C'est l'histoire d'une femme, belle et libre qui décide d'arrêter le sexe avec les hommes. Le texte d'Ovidie La chair est triste, hélas, est paru en 2023. Son titre est tiré d'une citation d'un vers de Stéphane Mallarmé.     Je suis devenue féministe à cause des hommes.  Ce manifeste, au vocabulaire très cru et que l'autrice qualifie d'exutoire, a été édité par Vanessa Springora (l'autrice du Consentement en 2015) et interroge sur l'hétérosexualité et sur les mécanismes qui poussent les femmes à vouloir toujours rester «désirables». Elle raconte sa "grève du sexe". Invitée : Ovidie, ex-actrice de films X, autrice et réalisatrice de documentaires. Elle est aussi féministe et militante. Elle met en scène son texte La chair est triste, hélas publié chez Julliard, à voir au Théâtre de l'Atelier jusqu'au 25 octobre 2025.  Et comme chaque mercredi, retrouvez la chronique de Lucie Bouteloup «La puce à l'oreille» ! Aujourd'hui, avec Géraldine Moinard, lexicographe, elles décryptent l'expression «être sur la sellette».  Une chronique en partenariat avec les éditions Le Robert. Programmation musicale du jour : L'artiste Krego avec le titre Hommes de joie.

Revue de presse internationale
À la Une: journée de manifestations et mobilisation partout en France

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Sep 19, 2025 3:59


« La rue interpelle Lecornu », titre Libération, pour qui « la participation massive à la grève, ce jeudi, démontre le pouvoir d'organisation des syndicats ». « La mobilisation est réussie, elle est importante et populaire, poursuit le quotidien français, le principal message est clair, il exprime une forte volonté de justice et d'égalité ». Le Parisien, de son côté, remarque que l'intersyndicale « a réussi à mobiliser beaucoup plus de monde que le mouvement "Bloquons Tout", la semaine dernière ». « Mais après la chute du gouvernement Bayrou, avec des revendications éparses et dans l'attente du projet de budget, les syndicats tâtonnent. Ils devraient annoncer ce vendredi une nouvelle date de mobilisation », ajoute le quotidien. Le Figaro, de son côté, estime que « la mobilisation a été moins forte qu'attendu par le ministère de l'Intérieur qui avait déployé 80 000 policiers et gendarmes sur tout le territoire ». Le Monde, lui, a rencontré des « manifestants entre colère et désillusion ». À l'étranger, la journée de mobilisation en France ne fait pas les gros titres, mais en Allemagne, die Welt a retenu que « les manifestants avaient envahi la cour du ministère de l'Économie » et « qu'ils voulaient faire pression sur le premier ministre Sébastien Lecornu ». Ère de censure À la une également, la suspension de l'émission de Jimmy Kimmel, aux États-Unis. Le sujet intéresse la presse américaine, mais aussi la presse européenne. L'animateur de fin de soirée, a été sanctionné pour avoir tenu des propos ironiques sur la réaction de Donald Trump, après l'assassinat de l'influenceur et militant d'extrême droite Charlie Kirk, la semaine dernière. L'émission de Jimmy Kimmel a été suspendue par la chaîne qui la diffusait : ABC, « dont la maison mère est Disney » rappelle le Wall Street Journal, qui fait part de son inquiétude : « les propriétaires des médias sont confrontés à une dynamique politique et commerciale complexe sous l'administration Trump », explique le quotidien américain, qui prend pour exemple « la somme de 15 millions de dollars qu' ABC a accepté de payer l'année dernière, pour régler un procès en diffamation intenté par Trump contre la chaîne ». De son côté, le Washington Post titre sans ambiguïté : « La suspension de Jimmy Kimmel fait craindre une nouvelle ère de censure ». À Bruxelles, le Soir voit dans l'éviction de Jimmy Kimmel, « un nouvel exemple de la pression exercée par Donald Trump sur les voix critiques ». Enfin, à Madrid, El País estime que la décision de suspendre Jimmy Kimmel, s'ajoute à une « politique visant à faire taire les critiques de la presse, cibler les journalistes, et persécuter les organisations de gauche. » Faire appel à l'armée Donald Trump, qui par ailleurs, était reçu hier à Londres, en grande pompe, ce qui ne l'a pas empêché de critiquer sévèrement la politique des Britanniques en matière d'immigration. Et comme souvent, Donald Trump n'a pas été avare de conseils, suggérant au Premier ministre Keir Starmer de « faire appel à l'armée pour contrôler ses frontières ». Et même si la situation des États-Unis et celle du Royaume-Uni n'ont pas grand-chose à voir, le président américain n'a pas hésité à les comparer, rapporte le Guardian, Donald Trump « estimant que leur situation était très proche » : « des gens arrivent, et j'ai dit au Premier ministre que j'arrêterais ça, peu importe si on doit faire appel à l'armée ». « L'immigration détruit les pays de l'intérieur », a même ajouté Donald Trump. Après son départ, ajoute le Times, Trump aurait déclaré aux journalistes à bord d'Air Force One, « qu'il avait demandé à ce que Sadiq Khan, le maire de Londres, ne soit invité, à aucun évènement lors de sa visite d'État au Royaume-Uni ». Parce que c'est, selon lui, « l'un des plus mauvais maires du monde » et que « la criminalité est très élevée à Londres ». Le Times rappelle toutefois que le président américain et le maire de la capitale britannique « se sont à plusieurs reprises opposés publiquement, et cela, dès le premier mandat de Donald Trump ».

Revue de presse française
À la Une: la France entre interrogations et inquiétude

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Sep 7, 2025 5:03


C'est une semaine décisive qui s'annonce, avec, demain, le vote de confiance à l'Assemblée nationale, qui selon toute vraisemblance, verra le Premier ministre François Bayrou perdre la main. Mercredi, le 10 septembre, la journée de protestation « Bloquons tout ». Deux rendez-vous qui inquiètent les hebdomadaires. Le Nouvel Obs et Marianne, parlent même d'une « crise de régime ». « Après une réélection sans élan en 2022, des législatives sans majorité, une dissolution suicidaire en 2024 et une vraie défaite aux législatives qui ont suivi, voici Emmanuel Macron bientôt contraint de nommer son cinquième Premier ministre en trois ans », constate le Nouvel Obs. Il se demande si « cette crise inédite est le signe d'une Vème République à bout de souffle ou de l'échec d'une classe politique incapable d'inventer une autre pratique du pouvoir ». De son côté, Marianne s'interroge « sur le blocage total et la défiance généralisée qui posent la question de la survie du régime à court terme ».   Procrastinations C'est dans cette atmosphère plutôt pessimiste que la presse tente d'envisager l'avenir. Pour ce qui est du prochain gouvernement, les socialistes, et particulièrement leur Premier secrétaire Olivier Faure, ont fait savoir qu'ils étaient intéressés. « Olivier Faure a vocation à revendiquer le pouvoir », estime François Hollande dimanche 7 septembre dans la Tribune Dimanche. Pas tendre avec son successeur, l'ancien président socialiste estime que « si le gouvernement de François Bayrou tombe demain, les procrastinations d'Emmanuel Macron ne peuvent plus avoir cours. Il doit nommer vite un Premier ministre et lui laisser la plus grande des latitudes pour assurer la présentation d'un budget dans les délais constitutionnels. Il ne peut être question de poursuivre la politique menée depuis 2017. » François Hollande ne va toutefois pas jusqu'à réclamer la démission du président : « Ayant occupé cette charge, sachant combien nos institutions doivent être respectées, je ne serai jamais de ceux qui appellent à la démission du président de la République ». Dette publique Quant à la situation économique, elle n'engage pas non plus à l'optimisme. L'Express, notamment, se désole de voir la France endettée jusqu'au cou. « Un médecin parlerait sans doute de déni. Ou de fuite en avant », nous dit l'hebdomadaire, « Il dresserait le diagnostic d'un patient incapable d'appréhender le réel. Le réel, c'est celui d'une société française, malade de sa dette publique et de ses déficits qui s'empilent méthodiquement depuis 1973, au gré des alternances politiques ». Le 8 septembre, poursuit l'Express, « François Bayrou va jouer son avenir politique, et surtout la crédibilité de la France, sur un chiffre : 44 milliards d'euros, la facture nécessaire pour commencer à infléchir la tendance et permettre enfin au pays de respecter les engagements pris à Bruxelles ». Et l'Express ironise sur ceux qui ne partagent pas ce point de vue, tel Olivier Faure. « Pour le patron du PS, le problème du déficit français ne serait pas celui d'une dépense publique obèse, mais de recettes faméliques en raison des cadeaux fiscaux accordés depuis 2017 » affirme l'Express, qui poursuit : « Pire, au cœur des revendications du nébuleux mouvement "Bloquons tout", cette phrase reprise par Jean-Luc Mélenchon (le leader de la France Insoumise) : "cette dette n'est pas la nôtre". »  « Bloquons tout » Alors, précisément, ce mouvement qui appelle au blocage pour la journée de mercredi, est-il aussi nébuleux que l'affirme l'Express ? Pas vraiment si l'on en croit le Nouvel Obs, qui a fait la rencontre de celle qui, selon lui, a lancé le mouvement un soir de colère. Christelle 46 ans, ancienne « gilet jaune », habite dans le sud de la France, et selon le Nouvel Obs, elle veut rester anonyme. C'est elle qui, avec l'aide de ChatGPT, a écrit « cette lettre ouverte au peuple de France », dans laquelle elle s'exclame notamment : « Stop aux injustices, stop aux abus. Stop à ce système qui broie les humains pour nourrir les profits. Ce jour-là, nous ne sortirons pas : Pas de travail, pas d'école, pas d'achat. Pas de train, pas de métro… ». Une vidéo postée sur TikTok qui connaît un succès immédiat. « Le lendemain, raconte Christelle, je vois que la vidéo a fait plus de 300 000 vues, puis très vite 600 000. » Sur les réseaux sociaux, « on se dispute la paternité de l'appel », extrême droite et extrême gauche « s'étripent », nous dit le Nouvel Obs, qui cite également un sondage de la Fondation Jean Jaurès, selon lequel « 80 % des soutiens au mouvement se situent dans la gauche radicale ». Des soutiens auxquels le Parisien-Dimanche savonne la planche, évoquant « un caravansérail de revendications sans grande cohésion, parfois même contradictoires mais qui se retrouvent dans un même fond de sauce : le ras-le-bol. De quoi ? D'un peu tout, une exaspération toute française », estime le journal.  On en saura sans doute plus, le 10 septembre ! 

Aujourd'hui l'économie
Pétrole aux États-Unis: malgré une production record, les géants suppriment des milliers d'emplois

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Sep 5, 2025 3:18


Aux États-Unis, la production pétrolière bat des records, dépassant les 13 millions de barils par jour en 2024. Pourtant, les grandes compagnies annoncent des suppressions massives d'emplois et un recentrage stratégique. Un paradoxe qui illustre les tensions économiques, sociales et politiques du secteur. ConocoPhillips a récemment annoncé la suppression d'environ 3 000 postes, soit un quart de ses effectifs. Une décision qui n'est pas isolée. Chevron prévoit également de réduire de 15 à 20 % ses emplois d'ici 2026. Du côté des services parapétroliers, le leader SLB est lui aussi engagé dans une vaste réorganisation. Ces annonces interviennent alors même que les États-Unis confortent leur position de premier producteur mondial, devant l'Arabie saoudite et la Russie. À lire aussiPétrole: Chevron rachète Hess, un méga deal qui change la donne mondiale Produire plus, mais gagner moins Ce paradoxe s'explique d'abord par la baisse continue du prix du baril. Les volumes produits augmentent, mais si le prix unitaire chute, les marges s'effondrent mécaniquement. Dans ce contexte, les majors revoient leurs investissements à la baisse, d'autant que les coûts d'exploitation grimpent. Autre facteur: la vague de fusions-acquisitions qui a marqué le secteur. ExxonMobil a absorbé Pioneer, Chevron a repris Hess et ConocoPhillips a racheté Marathon. Ces opérations entraînent des synergies mais aussi des doublons, synonymes de suppressions d'emplois. Un secteur sous pression et à haut risque La stratégie de rigueur n'est pas sans conséquences. Sur le plan opérationnel, les coupes dans les effectifs pourraient faire perdre des compétences clés aux entreprises. Sur le plan social, certaines régions comme Houston, très dépendantes du pétrole, redoutent des tensions liées aux licenciements. Le secteur doit aussi composer avec les enjeux politiques et climatiques: produire plus tout en réduisant les émissions, un équilibre complexe et dépendant du pouvoir en place. Enfin, le risque financier reste majeur. L'OPEP+, qui régule l'offre mondiale, demeure l'arbitre du marché. Si l'organisation décide d'augmenter sa production, les marges américaines pourraient être encore plus fragilisées. À lire aussiPourquoi les géants pétroliers pourraient nuire aux ambitions de Donald Trump

7 milliards de voisins
Recherche d'emploi : conseils aux jeunes diplômés

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Sep 4, 2025 48:29


Ce mois-ci, émission spéciale : double culture et recherche d'emploi, avantage ou désavantage ? Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation.  Avec : Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs Aniéla Vé Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire.     Programmation musicale : ► Ai Menina – Badjero feat. Helio Beatz ► Gimme Dat – Ayra Starr & WizKid

7 milliards de voisins
Recherche d'emploi : conseils aux jeunes diplômés

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Sep 4, 2025 48:29


Ce mois-ci, émission spéciale : double culture et recherche d'emploi, avantage ou désavantage ? Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation.  Avec : Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs Aniéla Vé Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire.     Programmation musicale : ► Ai Menina – Badjero feat. Helio Beatz ► Gimme Dat – Ayra Starr & WizKid

C'est pas du vent
Ces riches qui ravagent la planète

C'est pas du vent

Play Episode Listen Later Aug 7, 2025 48:30


80 000 personnes dans le monde gagnent plus de 80 000 euros par mois, ce sont les hyper-riches et ce sont eux qui, pour la plupart, ravagent la planète avec des modes de vie insoutenables. (Rediffusion du 17/04/25)   Ces dernières années, les portefeuilles des hyper-riches ont violemment gonflé. Par exemple, depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune. Résultat, selon le dernier rapport d'Oxfam sur l'état des lieux des inégalités dans le monde, les 1% les plus riches possèdent la moitié des actifs financiers mondiaux. Ce n'est plus tenable, d'ailleurs l'ONU parle d'apartheid climatique. Alors qui sont ces hyper-riches ? Pourquoi sont-ils plus responsables de la crise écologique que les autres ? Et comment faire évoluer sur cette situation ? Avec Monique Pinçon-Charlot, sociologue spécialiste des élites, pour son dernier ouvrage Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique, paru aux éditions Textuel. Elle nous dévoile comment une minorité ultra-puissante mène le monde droit dans le mur, en toute conscience. Et en duplex depuis Saint-Étienne, nous retrouvons Hervé Kempf, journaliste et écrivain, qui signe une bande dessinée aussi percutante que pédagogique : Comment les riches ravagent la planète et comment les en empêcher, publiée aux éditions Seuil. Une enquête graphique qui fait le lien entre crise écologique et inégalités sociales. Musique diffusée pendant l'émission :  Manolis Aggelopoulos - O Prosfygas. À lire aussiLes 1% les plus riches de la planète ont déjà consommé leur budget carbone pour l'année 2025

Reportage culture
Afrique du Sud: l'August House, la grande colocation d'artistes en plein centre de Johannesburg

Reportage culture

Play Episode Listen Later Aug 3, 2025 3:25


Le centre-ville de Johannesburg en Afrique du Sud, autrefois quartier des affaires animé, est aujourd'hui devenu un lieu énigmatique : le crime a pris de la place avec la présence de gangs et de toutes sortes de trafics, mais c'est toujours un haut lieu de culture. Si depuis la fin de l'apartheid, le secteur économique s'est déplacé vers le nord de la ville, les artistes, eux, sont restés fidèles au centre. On y trouve de nombreuses résidences d'artistes, parfois juste en face d'immeubles squattés. Dans l'August House, les peintres s'inspirent de ce centre-ville abîmé et donnent de l'espoir en mettant l'art en plein cœur de la ville. De notre correspondant à Johannesburg, Pour entrer dans ce grand immeuble du centre-ville. Il faut ouvrir une petite porte en verre. Puis direction l'ascenseur. Premier arrêt dans l'appartement de Shandre, qu'elle occupe depuis un an. « Mon matelas est posé sur le sol. Autour, il y a mes chaussures. Et ici à gauche, c'est ma petite collection de livres avec tous mes romans préférés. Et ça, c'est un mannequin avec ma tenue de diplômé. Parce que je viens tout juste d'obtenir mon diplôme ». Comme une cinquantaine d'artistes, la jeune diplômée de 26 ans habite ici, dans une grande pièce éclairée par le soleil, où les pinceaux côtoient les ustensiles de cuisine. « On a de grandes fenêtres qui donnent sur la ville. Pour moi, c'est important parce que je travaille sur l'identité. En Afrique du Sud, il y a un problème de xénophobie. Et juste en bas de l'immeuble, ici, il y a beaucoup d'immigrés qui travaillent. Très souvent, je vois la police arriver, juste sous mes yeux. Ils viennent pour tout leur confisquer, les légumes, les fruits, tout ce qu'ils ont. C'est trouve ça vraiment inhumain. Ce sont des scènes qui m'inspirent, car c'est un sujet que j'aborde dans mes œuvres. C'est donc important pour moi de vivre ici, pour voir ce qu'y s'y passe. » Le Jazz en peinture vu du Township À chaque nouvel étage, une nouvelle porte dévoile un nouvel univers, comme celui de Kamogelo : un jeune papa, son fils, est d'ailleurs devant la télé ce jour-là. Parce que dans ces appartements, les canapés du salon cohabitent avec les peintures inachevées. « Tout ce qu'il y a au sol, vous pouvez marcher dessus, ne vous inquiétez pas ! Donc juste ici, ce sont mes peintures sur le Jazz. Pour cette série de tableaux, je m'inspire du Township d'où je viens. Là-bas, il y a des anciens qui se réunissent tous les dimanches. Qui apportent leurs collections de disques de jazz. Et qui accompagnent la musique avec leur danse. C'est une pratique qui date de l'époque de l'Apartheid. Et je m'en inspire. » À l'image de cet immeuble dont le loyer d'environ 350 euros par mois, on trouve une dizaine d'immeubles comme celui-ci à Johannesburg. Comme des grandes colocations d'artistes. Tous sont situés en plein centre-ville. « Le rôle d'un artiste, c'est d'inspirer les gens, et de changer l'image que l'on a des choses. Il s'agit de raconter de belles histoires. Dans le centre-ville, oui, il y a de la criminalité ! Mais il y a aussi beaucoup de beauté, et c'est cette beauté que nous devons partager en tant qu'artistes », avance Kamogelo. « Chaque pièce abrite un cœur, avec une histoire unique » Au dernier étage se trouve un groupe d'étudiants internationaux en plein cours de dessin. Melissa est derrière une porte en bois blanche : « En temps normal, c'est plus calme qu'aujourd'hui. Ici, c'est une échappatoire qui me permet de me vider l'esprit. Et les autres artistes vous inspirent, vous encouragent. Je n'avais jamais connu ça auparavant, quand je travaillais dans mon coin. » « Et comment pourriez-vous décrire ce bâtiment en une seule phrase ? » « Je dirais que c'est une sorte de labyrinthe sombre. Et dès que vous ouvrez une porte, vous entrez dans une pièce lumineuse, avec de la couleur et de l'inspiration. C'est magique ! Chaque pièce abrite un cœur, avec une histoire unique », développe Melissa. August House, où la maison Auguste en français, un immeuble de Johannesburg où tous ces artistes inspirés vivent ensemble et font battre, quotidiennement, le cœur de la culture. À lire aussiAfrique du Sud: la foire d'art contemporain veut réinvestir le centre de Johannesburg

Grand reportage
Les verres Duralex rebondissent en coopérative

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jul 22, 2025 19:30


Pour la sixième fois de son histoire, Duralex s'est retrouvée en 2024 en redressement judiciaire. Cette fois-ci, les salariés eux-mêmes ont proposé de reprendre l'entreprise, sous la forme d'une Scop, une coopérative. Les 226 emplois ont été conservés. La mutation de l'entreprise est toutefois un défi économique, dans une France qui peine à faire face à la désindustrialisation. RFI a suivi les salariés de la Scop Duralex pendant près de six mois. (Rediffusion) « Les verres Duralex rebondissent en coopérative », un Grand reportage de Justine Fontaine, réalisé par Pauline Leduc. En images

De vive(s) voix
Festival d'Avignon : le droit de la famille au centre des «Affaires familiales» d'Emilie Rousset

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 29:00


Affaires Familiales, de la metteuse en scène Émilie Rousset retrace des récits intimes, confrontés au droit...  Chaque situation interroge notre société toute entière. Un enlèvement d'enfants, un refus de reconnaissance de parenté, violences intrafamiliales : huit histoires en français, espagnol, italien et portugais, pour révéler l'absurdité, mais aussi l'archaïsme du droit français. Ce n'est toutefois pas un spectacle de défiance envers la justice.  Des rencontres réelles, de vraies histoires dramatiques, mais jamais sans pathos : ce sont possiblement des «affaires de tous». Émilie Rousset a réalisé un travail d'écriture à partir de l'oralité, grâce à des entretiens qui se sont étalés pendant deux ans et qu'elle a réalisés avec des avocates et avocats, justiciables, responsables associatifs et parlementaires.  J'ai un amour pour la langue des spécialistes. La langue du droit n'est pas la langue du commun selon les mots de l'avocate Caroline Mécary. Emilie Rousset  Émilie Rousset a pu passer du temps dans différents pays d'Europe pour comprendre ce qui se passait ailleurs. Des acteurs professionnels restituent cette parole sur scène, et racontent des cas précis d'affaires familiales qui sont passées en jugement, au tribunal : des moments d'intimité. J'aime rechercher des matériaux et déployer une théâtralité qui se situe «comme en périphérie» pour mieux saisir quelque chose de plus intime.  Emilie Rousset    La metteuse en scène a voulu travailler sur des émotions complexes, avec lesquelles on ressort pour créer une théâtralité qui laisse de la place au spectateur et qui permet au spectateur le soin de faire le lien avec les histoires... mais aussi avec leur propre histoire. Je voulais qu'il y ait une écoute réelle des gens pour que chacun trouve un bout d'histoire qui lui ressemble.   Invitée : Emilie Rousset, metteuse en scène du spectacle Affaires familiales qui se joue au Festival d'Avignon jusqu'au 17 juillet à la Chartreuse, puis à partir du 19 septembre au Théâtre de la Bastille. Émilie Rousset est une metteuse en scène française née en 1980, directrice du Centre Dramatique National d'Orléans. Elle s'est spécialisée dans le théâtre documentaire. À travers sa compagnie John Corporation, elle développe un théâtre «à l'oreillette» pour restituer en direct dans son jeu d'acteur une bande audio entendue à l'oreille. Ses œuvres telles que Le Procès de Bobigny, écrite en 2019, interroge les rapports entre fiction, politique et mémoire collective.  Et le reportage de Fanny Imbert sur la pièce du festival OFF d'Avignon À la barre de Ronan Chéneau. Un spectacle qui interroge sur la justice, sur les violences faites aux femmes qui se joue dans une salle de tribunal.  À voir jusqu'au 18 juillet 2025. Programmation musicale :  L'artiste Lisa Pastelli avec le titre Voilà la mer.

De vive(s) voix
Festival d'Avignon : le droit de la famille au centre des «Affaires familiales» d'Emilie Rousset

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 29:00


Affaires Familiales, de la metteuse en scène Émilie Rousset retrace des récits intimes, confrontés au droit...  Chaque situation interroge notre société toute entière. Un enlèvement d'enfants, un refus de reconnaissance de parenté, violences intrafamiliales : huit histoires en français, espagnol, italien et portugais, pour révéler l'absurdité, mais aussi l'archaïsme du droit français. Ce n'est toutefois pas un spectacle de défiance envers la justice.  Des rencontres réelles, de vraies histoires dramatiques, mais jamais sans pathos : ce sont possiblement des «affaires de tous». Émilie Rousset a réalisé un travail d'écriture à partir de l'oralité, grâce à des entretiens qui se sont étalés pendant deux ans et qu'elle a réalisés avec des avocates et avocats, justiciables, responsables associatifs et parlementaires.  J'ai un amour pour la langue des spécialistes. La langue du droit n'est pas la langue du commun selon les mots de l'avocate Caroline Mécary. Emilie Rousset  Émilie Rousset a pu passer du temps dans différents pays d'Europe pour comprendre ce qui se passait ailleurs. Des acteurs professionnels restituent cette parole sur scène, et racontent des cas précis d'affaires familiales qui sont passées en jugement, au tribunal : des moments d'intimité. J'aime rechercher des matériaux et déployer une théâtralité qui se situe «comme en périphérie» pour mieux saisir quelque chose de plus intime.  Emilie Rousset    La metteuse en scène a voulu travailler sur des émotions complexes, avec lesquelles on ressort pour créer une théâtralité qui laisse de la place au spectateur et qui permet au spectateur le soin de faire le lien avec les histoires... mais aussi avec leur propre histoire. Je voulais qu'il y ait une écoute réelle des gens pour que chacun trouve un bout d'histoire qui lui ressemble.   Invitée : Emilie Rousset, metteuse en scène du spectacle Affaires familiales qui se joue au Festival d'Avignon jusqu'au 17 juillet à la Chartreuse, puis à partir du 19 septembre au Théâtre de la Bastille. Émilie Rousset est une metteuse en scène française née en 1980, directrice du Centre Dramatique National d'Orléans. Elle s'est spécialisée dans le théâtre documentaire. À travers sa compagnie John Corporation, elle développe un théâtre «à l'oreillette» pour restituer en direct dans son jeu d'acteur une bande audio entendue à l'oreille. Ses œuvres telles que Le Procès de Bobigny, écrite en 2019, interroge les rapports entre fiction, politique et mémoire collective.  Et le reportage de Fanny Imbert sur la pièce du festival OFF d'Avignon À la barre de Ronan Chéneau. Un spectacle qui interroge sur la justice, sur les violences faites aux femmes qui se joue dans une salle de tribunal.  À voir jusqu'au 18 juillet 2025. Programmation musicale :  L'artiste Lisa Pastelli avec le titre Voilà la mer.

Accents d'Europe
L'Irlande confronte le douloureux secret des foyers religieux pour «filles-mères»

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Jul 15, 2025 19:30


Après un siècle de silence et des années de combat, les exhumations ont commencé sur le site d'une de ces institutions où des milliers d'enfants sont morts et ont été enterrés en secret. Le lourd secret de foyers catholiques irlandais C'est un épisode sinistre de l'histoire de la société irlandaise : pendant des décennies après l'indépendance du pays, les femmes et jeunes adolescentes tombées enceintes hors mariage étaient pour la plupart internées de force dans des institutions religieuses. Cette pratique a duré des années 1920 aux années 60 principalement, mais elle existait encore dans les années 90. Parmi les enfants qui sont nés dans ces institutions, plusieurs milliers n'ont pas survécu et ont été enterrés en secret - un chiffre qui défie l'entendement. Mais aujourd'hui après une longue bataille pour se faire entendre, des familles vont enfin pouvoir faire leur deuil. Dans l'ouest du Pays à Tuam, sur le site de l'un de ces foyers, les exhumations ont débuté. C'est un reportage de Clémence Pénard.    En Hongrie, la corruption fait recette (aussi) en images Les documentaires sur la corruption du régime de Viktor Orban comptent dans le pays plus de spectateurs que les « blockbusters », les films grand public ! Nous avions parlé dans Accents d'Europe de Dynastia, qui raconte comment Viktor Orban, sa famille et son clan ont pillé l'argent public, un film qui a comptabilisé 3 800 000 vues sur internet et 4 millions de spectateurs, ce qui est énorme. Aujourd'hui, un deuxième documentaire est sorti, et va peut-être battre les records. Les explications à Budapest de Florence La Bruyère.   La chronique musique de Vincent Théval :  GRÓA  Eldingar í prag  (Islande).   Dans l'air du temps : le voyage solo au féminin Elles étaient déjà 138 millions en 2017 selon l'Organisation mondiale du tourisme - un chiffre qui avait triplé en trois ans : les femmes qui choisissent de voyager seules. Et la tendance reste à la hausse, car si elle est difficile à chiffrer, elle est de plus en plus visible sur les réseaux sociaux où le nombre de comptes dédiés au voyage en solitaire et au féminin explose. L'Europe est l'une des destinations préférées de ces aventurières du XXIè siècle qui doivent pourtant encore surmonter, en 2025, quelques craintes et quelques injonctions. Reportage sur les routes de France, Léa Boutin-Rivière. 

Accents d'Europe
L'Irlande confronte le douloureux secret des foyers religieux pour «filles-mères»

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Jul 15, 2025 19:30


Après un siècle de silence et des années de combat, les exhumations ont commencé sur le site d'une de ces institutions où des milliers d'enfants sont morts et ont été enterrés en secret. Le lourd secret de foyers catholiques irlandais C'est un épisode sinistre de l'histoire de la société irlandaise : pendant des décennies après l'indépendance du pays, les femmes et jeunes adolescentes tombées enceintes hors mariage étaient pour la plupart internées de force dans des institutions religieuses. Cette pratique a duré des années 1920 aux années 60 principalement, mais elle existait encore dans les années 90. Parmi les enfants qui sont nés dans ces institutions, plusieurs milliers n'ont pas survécu et ont été enterrés en secret - un chiffre qui défie l'entendement. Mais aujourd'hui après une longue bataille pour se faire entendre, des familles vont enfin pouvoir faire leur deuil. Dans l'ouest du Pays à Tuam, sur le site de l'un de ces foyers, les exhumations ont débuté. C'est un reportage de Clémence Pénard.    En Hongrie, la corruption fait recette (aussi) en images Les documentaires sur la corruption du régime de Viktor Orban comptent dans le pays plus de spectateurs que les « blockbusters », les films grand public ! Nous avions parlé dans Accents d'Europe de Dynastia, qui raconte comment Viktor Orban, sa famille et son clan ont pillé l'argent public, un film qui a comptabilisé 3 800 000 vues sur internet et 4 millions de spectateurs, ce qui est énorme. Aujourd'hui, un deuxième documentaire est sorti, et va peut-être battre les records. Les explications à Budapest de Florence La Bruyère.   La chronique musique de Vincent Théval :  GRÓA  Eldingar í prag  (Islande).   Dans l'air du temps : le voyage solo au féminin Elles étaient déjà 138 millions en 2017 selon l'Organisation mondiale du tourisme - un chiffre qui avait triplé en trois ans : les femmes qui choisissent de voyager seules. Et la tendance reste à la hausse, car si elle est difficile à chiffrer, elle est de plus en plus visible sur les réseaux sociaux où le nombre de comptes dédiés au voyage en solitaire et au féminin explose. L'Europe est l'une des destinations préférées de ces aventurières du XXIè siècle qui doivent pourtant encore surmonter, en 2025, quelques craintes et quelques injonctions. Reportage sur les routes de France, Léa Boutin-Rivière. 

7 milliards de voisins
Femmes, mères et reporters de guerre...

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 11, 2025 48:29


En Ukraine, au Proche-Orient, en Afghanistan, en Irak, avant au Kosovo ou en Centrafrique, elles suivent les guerres et les conflits internationaux au plus près du terrain. Depuis le milieu du XIXème siècle, les femmes ont en effet rejoint les rangs des reporters de guerre pour raconter les combats et leurs conséquences au milieu des destructions, des morts et de la douleur des survivants. Alors qu'elles ont parfois dû vaincre les préjugés, elles ont aussi contribué à transformer une discipline au départ très masculine. Pourquoi ont-elles choisi cette vie hors du commun ? Entre le danger, la peur, la souffrance des autres, quel est l'envers d'un théâtre de guerre ? Et comment concilier le grand reportage avec son quotidien et sa vie de famille ? Avec : • Dorothée Ollieric, grand reporter à France télévision. Autrice de Maman s'en va-t-en guerre (Éditions Du Rocher, 2025)  • Manon Loizeau, grand reporter indépendante et réalisatrice de documentaires, dont un avec la journaliste Ksenia Bolchakova, Ukraine, sur les traces des bourreaux diffusé sur Arte en 2024. Lauréate du Prix Albert Londres en 2006.   La chronique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. • Le blogueur béninois Mawutondji Gérard Godonou parle de l'instrumentalisation des médias par les terroristes.  • Ali Abdelkader Foulaty, blogueur tchadien, est fier que son pays soit peuplé par 10 millions de chameaux, un record mondial.    Puis Ecoutez le monde de Monica Fantini. Promenade sonore à Ziguinchor, de l'aube à la nuit.    Programmation musicale : ► La route de Vénus – Emily Loizeau ► Vilin Manièr – Maya Kamati.

Journal d'Haïti et des Amériques
États-Unis: le planning familial victime de la nouvelle loi budgétaire

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Jul 11, 2025 30:00


Le nouveau budget américain, adopté le jeudi 3 juillet 2025, prévoit de suspendre pour un an tous les fonds fédéraux attribués au planning familial et à sa principale organisation, Planned Parenthood. Un choix idéologique nataliste, symbolique de cette administration. Planned Parenthood est une association et la principale fédération en faveur du planning familial aux États-Unis. Elle facilite ainsi l'essentiel des procédures d'avortement et se trouve donc dans le viseur de l'administration de Donald Trump, ouvertement hostile à l'avortement. L'une des dispositions de la nouvelle loi budgétaire américaine, votée par les parlementaires le 3 juillet, est de suspendre son financement pendant un an. Cela est une menace existentielle pour ce service essentiel aux femmes : « 40% des fonds de Planned Parenthood viennent de l'État fédéral, rappelle Ludivine Gili, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord à la Fondation Jean-Jaurès, auteure de « La révolution conservatrice aux États-Unis. De l'avortement au droit de vote, la démocratie pervertie » (éditions de L'Aube). Si ces fonds sont suspendus, cela provoquera beaucoup de dégâts en termes d'accès à l'avortement ». Planned Parenthood a attaqué l'administration en justice ce lundi 7 juillet, considérant que le retrait de ce financement était « inconstitutionnel » et la Cour a suspendu cette provision en attendant une décision sur le fond. Malgré cela, pour Ludivine Gili, le combat sera difficile face à une justice de moins en moins favorable dans ce domaine, surtout depuis le retrait du droit fédéral à l'avortement par la Cour suprême, en juin 2022. Après cette décision, les républicains affirmaient que c'était maintenant à chaque Etat fédéré de décider librement de leur politique. « Mais depuis, l'administration fédérale essaie de bloquer ce droit par le biais financier, même dans les États qui ont inscrit le droit à l'avortement dans leur constitution », explique la chercheuse.  « La lutte contre l'avortement est idéologique, conclut Ludivine Gili. Il était inscrit dans le projet 2025 de la Heritage Foundation, qui présente le rôle de la femme comme concentré sur la famille ». Dans cette vision nataliste, « la femme ne doit pas faire carrière, car sinon elle aura moins d'enfants ».    Menace de nouveaux droits de douane contre le Canada Le président américain a prévenu qu'il imposerait d'importants tarifs, le 1er août 2025, à tous les pays qui ne négocient pas avec lui. Et le dernier visé est le Canada, menacé de 35% de droits supplémentaires. Le journal québécois La Presse publie l'intégralité de la lettre de Donald Trump envoyée au Premier ministre Mark Carney le 10 juillet. L'Américain lui reproche d'avoir répliqué à la première salve de tarifs et relevé les droits de douane canadiens sur les motos, les vêtements ou l'alcool venant des États-Unis. Un juriste, Mark Warner, constate l'échec des récentes concessions canadiennes : « la décision du gouvernement Carney d'abandonner la taxe sur les services numériques au Canada à la fin juin ne semble pas avoir rassasié l'administration Trump », dit il. La menace de Trump est inquiétante, car 76% des exportations canadiennes partent aux États-Unis, mais ce juriste reste optimiste : « Il y a encore du temps pour négocier, c'est une manière pour l'administration Trump de dire : donnez-nous quelque chose en plus ».  Le moment est délicat, surtout que l'attaque est combinée. Au 1er août, Washington devrait en effet imposer en plus des taxes de 50% sur le cuivre mondial. Or, rappelle le journal Le Devoir, le Canada est le 12è producteur mondial de ce minerai et le Québec en raffine beaucoup, avec plus de 3 000 emplois à la clé dans la filière. Compromis ou pas, les Canadiens, eux, boudent déjà leurs voisins : La Presse rapporte ainsi que le nombre de touristes canadiens se rendant aux États-Unis en voiture a chuté de 33% en juin, 6è mois consécutif de baisse. « Les Canadiens sont fâchés, et ils font une croix sur les États-Unis », conclut un professeur de marketing.   En Argentine, défaite majeure pour le président Javier Milei Les sénateurs ont voté jeudi 10 juillet, à l'unanimité, une hausse de 7.2% des retraites. Cette proposition, déjà approuvée par les députés, est combattue bec et ongles par le président argentin, qui veut sabrer dans toutes les dépenses publiques «C'est la raclée», titre le journal argentin de gauche Pagina 12, qui raconte l'épique combat parlementaire: Javier Milei a menacé les sénateurs, parlé de « coup d'état institutionnel », le système électronique de la Chambre est tombé bizarrement en panne avant le vote, forçant à un scrutin à main levée, mais la loi est passée malgré tout. Cela fait des semaines que les retraités protestent, car les pensions minimales sont en dessous du niveau de pauvreté, mais le président ne veut rien savoir: et il assure maintenant qu'il opposera son veto à cette loi, pour la 2è fois. Dans le quotidien La Nacion, plus conservateur, on s'inquiète d'un gouvernement aux bonnes intentions financières, mais qui s'isole car il traite mal ses partenaires. le croquis du journal est parlant : il montre un Javier Milei enragé, monté sur le Sénat tel un King Kong, qui essaie en vain d'abattre des avions ennemis. Épique.   En Haïti, « le chaos érigé en business » Le quotidien Alterpresse revient sur l'annonce de l'ONU, qui a déclaré que les gangs avaient un «contrôle quasi total» de la capitale. L'économiste et politique Camille Chalmers réfute ce constat dans une interview. Pour lui, cette déclaration « relève d'un alarmisme calculé, qui vise à préparer le terrain à une nouvelle intervention militaire internationale ». Il n'empêche, le chaos s'installe, et il est même devenu «un business», affirme Michel Gros dans une tribune d'Alterpresse. «Pendant des années, la bureaucratie onusienne, à travers ses missions et ses projets dits humanitaires, a prospéré sur le dos de la crise haïtienne, soutient cet analyste. et de conclure : Haïti doit reconquérir sa souveraineté pour empêcher que ses malheurs ne deviennent un fonds de commerce.»

7 milliards de voisins
Femmes, mères et reporters de guerre...

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 11, 2025 48:29


En Ukraine, au Proche-Orient, en Afghanistan, en Irak, avant au Kosovo ou en Centrafrique, elles suivent les guerres et les conflits internationaux au plus près du terrain. Depuis le milieu du XIXème siècle, les femmes ont en effet rejoint les rangs des reporters de guerre pour raconter les combats et leurs conséquences au milieu des destructions, des morts et de la douleur des survivants. Alors qu'elles ont parfois dû vaincre les préjugés, elles ont aussi contribué à transformer une discipline au départ très masculine. Pourquoi ont-elles choisi cette vie hors du commun ? Entre le danger, la peur, la souffrance des autres, quel est l'envers d'un théâtre de guerre ? Et comment concilier le grand reportage avec son quotidien et sa vie de famille ? Avec : • Dorothée Ollieric, grand reporter à France télévision. Autrice de Maman s'en va-t-en guerre (Éditions Du Rocher, 2025)  • Manon Loizeau, grand reporter indépendante et réalisatrice de documentaires, dont un avec la journaliste Ksenia Bolchakova, Ukraine, sur les traces des bourreaux diffusé sur Arte en 2024. Lauréate du Prix Albert Londres en 2006.   La chronique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. • Le blogueur béninois Mawutondji Gérard Godonou parle de l'instrumentalisation des médias par les terroristes.  • Ali Abdelkader Foulaty, blogueur tchadien, est fier que son pays soit peuplé par 10 millions de chameaux, un record mondial.    Puis Ecoutez le monde de Monica Fantini. Promenade sonore à Ziguinchor, de l'aube à la nuit.    Programmation musicale : ► La route de Vénus – Emily Loizeau ► Vilin Manièr – Maya Kamati.

7 milliards de voisins
Recherche d'emploi : conseils aux jeunes diplômés

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 48:29


Ce mois-ci, émission spéciale : double culture et recherche d'emploi, avantage ou désavantage ? Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation.  Avec : • Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs • Aniéla Ve Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire.   En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Pamela Gassita Demeulemeester et Maéva Chavihot Mebiame, deux soeurs qui, en 2019, ont monté «  Pam'cakes & Foodies » pour comme elles le disent, donner le goût de la pâtisserie fine au Gabon. Aujourd'hui, elles emploient 11 personnes, dans le quartier d'Angondjé au nord de Libreville. Programmation musicale : ► Lion - Little Simz & Obongjayar ► Zaazaa - Frenna feat. Shalllipopi.

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Recherche d'emploi : conseils aux jeunes diplômés

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Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 48:29


Ce mois-ci, émission spéciale : double culture et recherche d'emploi, avantage ou désavantage ? Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation.  Avec : • Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs • Aniéla Ve Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire.   En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Pamela Gassita Demeulemeester et Maéva Chavihot Mebiame, deux soeurs qui, en 2019, ont monté «  Pam'cakes & Foodies » pour comme elles le disent, donner le goût de la pâtisserie fine au Gabon. Aujourd'hui, elles emploient 11 personnes, dans le quartier d'Angondjé au nord de Libreville. Programmation musicale : ► Lion - Little Simz & Obongjayar ► Zaazaa - Frenna feat. Shalllipopi.

7 milliards de voisins
La formation des enseignants en Afrique : défis et enjeux

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 48:29


En Afrique de l'Ouest, la formation des enseignants reste l'un des défis majeurs pour garantir une éducation de qualité. Malgré les efforts des États, une partie des enseignants exerce sans formation initiale adéquate, ou avec un encadrement pédagogique insuffisant. Ce déficit de formation impacte directement les apprentissages des élèves, dans un contexte où les classes sont souvent surchargées et les ressources limitées. Face à cette réalité, des initiatives émergent pour combler ce vide. C'est le cas de l'association Ana-Nour qui développe des programmes de formation fondés sur les neurosciences et adaptés aux réalités africaines. De son côté, Gaétan Elvis Kponouhou, syndicaliste et formateur engagé au Bénin, s'évertue à professionnaliser le métier d'enseignant à travers des formations continues. Comment ces interventions peuvent-elles inspirer les politiques éducatives nationales ? Et quelles conditions faut-il réunir pour qu'elles changent durablement le quotidien des enseignants et des élèves ?  Avec : • Stéphanie Delgado, présidente et co-fondatrice de l'association Ana-Nour qui œuvre depuis 2019 pour une éducation plus éthique, vivante et co-construite avec les enseignants locaux en Afrique francophone, notamment à travers la neuro-éducation • Gaëtan Kponoukon, secrétaire général du Syndicat National des Enseignants des Écoles Maternelles et Primaires Publiques du Bénin (SYNAEM-BENIN) En ouverture d'émission, un entretien avec un Hannah Kitchen, analyste à la direction de l'éducation et des compétences de l'OCDE, au sujet d'un rapport indiquant que de nombreux étudiants commencent leur carrière sans les conseils dont ils ont besoin pour réussir.   En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Garba.  Programmation musicale : ► La Felicidad – Carameloca ► Mousso – Manamba Kanté.

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La formation des enseignants en Afrique : défis et enjeux

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 48:29


En Afrique de l'Ouest, la formation des enseignants reste l'un des défis majeurs pour garantir une éducation de qualité. Malgré les efforts des États, une partie des enseignants exerce sans formation initiale adéquate, ou avec un encadrement pédagogique insuffisant. Ce déficit de formation impacte directement les apprentissages des élèves, dans un contexte où les classes sont souvent surchargées et les ressources limitées. Face à cette réalité, des initiatives émergent pour combler ce vide. C'est le cas de l'association Ana-Nour qui développe des programmes de formation fondés sur les neurosciences et adaptés aux réalités africaines. De son côté, Gaétan Elvis Kponouhou, syndicaliste et formateur engagé au Bénin, s'évertue à professionnaliser le métier d'enseignant à travers des formations continues. Comment ces interventions peuvent-elles inspirer les politiques éducatives nationales ? Et quelles conditions faut-il réunir pour qu'elles changent durablement le quotidien des enseignants et des élèves ?  Avec : • Stéphanie Delgado, présidente et co-fondatrice de l'association Ana-Nour qui œuvre depuis 2019 pour une éducation plus éthique, vivante et co-construite avec les enseignants locaux en Afrique francophone, notamment à travers la neuro-éducation • Gaëtan Kponoukon, secrétaire général du Syndicat National des Enseignants des Écoles Maternelles et Primaires Publiques du Bénin (SYNAEM-BENIN) En ouverture d'émission, un entretien avec un Hannah Kitchen, analyste à la direction de l'éducation et des compétences de l'OCDE, au sujet d'un rapport indiquant que de nombreux étudiants commencent leur carrière sans les conseils dont ils ont besoin pour réussir.   En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Garba.  Programmation musicale : ► La Felicidad – Carameloca ► Mousso – Manamba Kanté.

7 milliards de voisins
Comment le culte de la minceur prospère ?

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Play Episode Listen Later Jul 4, 2025 48:29


Des astuces pour perdre du poids ou pour avoir un ventre plat, des conseils pour se couper l'appétit, des discours motivants pour résister à la faim... Depuis plusieurs mois, le culte de la minceur a fait son grand retour sur les réseaux sociaux, en particulier TikTok. Portés au départ par une poignée d'influenceuses américaines, le hashtag SkinnyTok (skinny pour maigre en français) a été interdit par la plateforme mais les contenus agressifs et culpabilisants continuent de prospérer. La tendance n'est pas nouvelle, chaque année, à l'approche de l'été, la presse féminine, les salles de sport ou centres de remise en forme, les réseaux sociaux s'emparent du «summer body» et des kilos à perdre. Si l'émergence du mouvement «body positive» avait permis de mettre en avant d'autres discours et d'autres corps, la minceur voire la maigreur continue d'être érigée en standard de beauté dans de nombreux pays. Des injonctions qui poussent les jeunes filles à se sentir toujours trop grosses. Comment résister à ces discours complexants ? Comment construire son identité de femme loin des stéréotypes ? Quelles responsabilités des plateformes de réseaux sociaux ?   Avec : • Juliette Lenrouilly, journaliste spécialisée dans l'analyse des contraintes sociétales que subissent les femmes. Autrice du livre Affamées - enquête sur la culture de la minceur (Fayard, 2025)  • Clémentine Hugol-Gential, professeure à l'Université de Bourgogne spécialisée dans les sciences de l'information et leur influence sur l'alimentation. Autrice de Corps, alimentation et réseaux sociaux (éditions Le Murmure, 2024). Un éclairage de Célio Fioretti, correspondant de RFI à Séoul en Corée du Sud.   En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini, un nouvel épisode d'une série consacrée à la voix humaine, aujourd'hui à la découverte du «son inoubliable».    Programmation musicale : ► Mo so - Valérie Tribord ► Slow - Wizkid & Anais Cardot.

7 milliards de voisins
Comment le culte de la minceur prospère ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 4, 2025 48:29


Des astuces pour perdre du poids ou pour avoir un ventre plat, des conseils pour se couper l'appétit, des discours motivants pour résister à la faim... Depuis plusieurs mois, le culte de la minceur a fait son grand retour sur les réseaux sociaux, en particulier TikTok. Portés au départ par une poignée d'influenceuses américaines, le hashtag SkinnyTok (skinny pour maigre en français) a été interdit par la plateforme mais les contenus agressifs et culpabilisants continuent de prospérer. La tendance n'est pas nouvelle, chaque année, à l'approche de l'été, la presse féminine, les salles de sport ou centres de remise en forme, les réseaux sociaux s'emparent du «summer body» et des kilos à perdre. Si l'émergence du mouvement «body positive» avait permis de mettre en avant d'autres discours et d'autres corps, la minceur voire la maigreur continue d'être érigée en standard de beauté dans de nombreux pays. Des injonctions qui poussent les jeunes filles à se sentir toujours trop grosses. Comment résister à ces discours complexants ? Comment construire son identité de femme loin des stéréotypes ? Quelles responsabilités des plateformes de réseaux sociaux ?   Avec : • Juliette Lenrouilly, journaliste spécialisée dans l'analyse des contraintes sociétales que subissent les femmes. Autrice du livre Affamées - enquête sur la culture de la minceur (Fayard, 2025)  • Clémentine Hugol-Gential, professeure à l'Université de Bourgogne spécialisée dans les sciences de l'information et leur influence sur l'alimentation. Autrice de Corps, alimentation et réseaux sociaux (éditions Le Murmure, 2024). Un éclairage de Célio Fioretti, correspondant de RFI à Séoul en Corée du Sud.   En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini, un nouvel épisode d'une série consacrée à la voix humaine, aujourd'hui à la découverte du «son inoubliable».    Programmation musicale : ► Mo so - Valérie Tribord ► Slow - Wizkid & Anais Cardot.

7 milliards de voisins
Le délit d'obsolescence programmée a 10 ans en France

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Play Episode Listen Later Jul 3, 2025 48:30


Il y a 10 ans, la France est devenue le premier pays à reconnaitre l'obsolescence programmée comme un délit. Les stratégies des fabricants pour réduire la durée de vie ou l'utilisation d'un téléphone ou d'une imprimante en vue de favoriser un nouvel achat sont désormais passibles de 2 ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende. Depuis 2015, une amende record a été imposée au géant Apple, accusé de ralentir ses Iphones via la mise à jour des logiciels à la sortie de ses nouveaux modèles mais seulement pour «pratiques commerciales trompeuses par omission». Le délit d'obsolescence programmée n'a donc jamais vraiment appliqué. En 10 ans, d'autres dispositifs ont néanmoins été mis en place pour lutter contre la production de déchets électriques et électroniques. Par exemple, l'indice de durabilité vise à informer les consommateurs sur la fiabilité des produits et leur réparabilité. Éco-conception, réparation, seconde main sont-ils suffisants pour ralentir la production de biens de consommation ? Faut-il aller plus loin sur les sanctions et contraintes imposées aux industriels ? Et quelles responsabilités des consommateurs face à leurs achats ? Avec : • Emmanuelle Le Nagard, professeure de marketing à l'ESSEC Business School et directrice académique du programme Grande École. Elle est co-fondatrice du programme CPI (Création de produits innovants) en partenariat avec SchooLab • Laeticia Vasseur, déléguée générale et co-fondatrice de l'association HOP (halte à l'obsolescence programmée)  • Nathan Hubert, co-fondateur avec Mano Silberzahn de Nobsolète, start-up à mission qui produit de petits électroménagers durables. Co-auteur de Vaincre l'obsolescence, mode d'emploi (Tana éditions, 2024). Programmation musicale : ► Ya baba - Dystinct & French Montana ► Tutti frutti - Dj Pïmp & Bejo.

7 milliards de voisins
Le délit d'obsolescence programmée a 10 ans en France

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Play Episode Listen Later Jul 3, 2025 48:30


Il y a 10 ans, la France est devenue le premier pays à reconnaitre l'obsolescence programmée comme un délit. Les stratégies des fabricants pour réduire la durée de vie ou l'utilisation d'un téléphone ou d'une imprimante en vue de favoriser un nouvel achat sont désormais passibles de 2 ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende. Depuis 2015, une amende record a été imposée au géant Apple, accusé de ralentir ses Iphones via la mise à jour des logiciels à la sortie de ses nouveaux modèles mais seulement pour «pratiques commerciales trompeuses par omission». Le délit d'obsolescence programmée n'a donc jamais vraiment appliqué. En 10 ans, d'autres dispositifs ont néanmoins été mis en place pour lutter contre la production de déchets électriques et électroniques. Par exemple, l'indice de durabilité vise à informer les consommateurs sur la fiabilité des produits et leur réparabilité. Éco-conception, réparation, seconde main sont-ils suffisants pour ralentir la production de biens de consommation ? Faut-il aller plus loin sur les sanctions et contraintes imposées aux industriels ? Et quelles responsabilités des consommateurs face à leurs achats ? Avec : • Emmanuelle Le Nagard, professeure de marketing à l'ESSEC Business School et directrice académique du programme Grande École. Elle est co-fondatrice du programme CPI (Création de produits innovants) en partenariat avec SchooLab • Laeticia Vasseur, déléguée générale et co-fondatrice de l'association HOP (halte à l'obsolescence programmée)  • Nathan Hubert, co-fondateur avec Mano Silberzahn de Nobsolète, start-up à mission qui produit de petits électroménagers durables. Co-auteur de Vaincre l'obsolescence, mode d'emploi (Tana éditions, 2024). Programmation musicale : ► Ya baba - Dystinct & French Montana ► Tutti frutti - Dj Pïmp & Bejo.

7 milliards de voisins
Alerte sur le financement de l'éducation dans l'aide internationale

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 48:30


Alors que s'achève la Conférence de Séville, sur le financement du développement, l'UNESCO sonne l'alarme devant la baisse d'un quart de l'aide internationale à l'éducation prévue entre 2023 et 2027. Ces reculs risquent d'annuler des décennies de progrès dans l'accès à l'éducation pour tous. Dans des pays comme l'Éthiopie, le Yémen ou Haïti, où l'aide extérieure finance plus de la moitié des budgets éducatifs, les coupes budgétaires menacent directement l'accès à l'école pour des millions d'enfants. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France ont tous réduit drastiquement leurs contributions notamment à cause de l'explosion de la dette mondiale, les pressions budgétaires internes, une réorientation de l'aide vers des secteurs plus urgents ou stratégiques et la baisse de la part de l'éducation dans l'Aide Publique au Développement. Comment justifier ces choix alors que chaque dollar investi dans l'éducation génère entre 10 et 15 dollars de croissance économique tout au long de la vie active d'un individu. ? Dans ces conditions, l'éducation pour tous peut-elle demeurer un droit universel ? Avec : • Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour l'éducation.  • Serigne Mbaye Thiam, ancien ministre de l'Éducation nationale et ancien ministre de l'Eau et de l'Assainissement du Sénégal, émissaire de haut niveau du Partenariat Mondial pour l'Education (GPE) et conseiller pour l'éducation.  • Michelle Perrot, directrice du plaidoyer et de l'engagement des jeunes chez Plan International France   Programmation musicale : ► Mexico en Janvier – BigFlo & Oli, et Youssoupha ► Von Na Agbeto – Dogo du Togo & The Alagaa Beat Band

7 milliards de voisins
Spéciale Mondoblog : les voix francophones à l'honneur !

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 1, 2025 48:29


1 300 blogs, 28 000 articles publiés et 90 pays représentés, la plateforme Mondoblog lancée par RFI rassemble, depuis 2010, toute une communauté de blogueurs francophones. À la fois média et projet de formation, elle a permis à des jeunes de s'exprimer sur leur quotidien ou sur des sujets qui les touchent. Des taxis qui carburent au butane en Côte d'Ivoire, la cuisine des feuilles de Nkui au Cameroun, l'accueil réservé à la communauté haïtienne à Montréal... Autant de billets de blog, de réflexions, de prises de position et de récits personnels que les lecteurs et auditeurs de 8 milliards de voisins ont pu découvrir. Une manière différente de comprendre le monde sous la plume de blogueurs amateurs ou professionnels, au-delà des médias traditionnels. Retour sur 15 ans d'écriture avec l'équipe de Mondoblog et une aventure qui se termine. Le blogging connaît moins de succès aujourd'hui, mais se réinvente-t-il par la voix du podcast ?  En ouverture :   • Philippe Couve, ancien journaliste à RFI, il a imaginé le projet Mondoblog aux côtés du journaliste Cédric Kalonji.  • Ziad Maalouf, ancien journaliste à RFI et ancien présentateur de l'émission l'Atelier des médias. Il a initié et développé le projet Mondoblog. Et avec :   • Simon Decreuze, réalisateur, coordinateur de production des podcasts natifs de RFI. Il a initié et développé le projet Mondoblog • Alaa Kzham, journaliste, responsable de la plateforme Mondoblog •Inès Emprin, journaliste alternante pour Mondoblog  Sans oublier les voix de Mondoblog : des notes vocales, des archives sonores. • Les messages des blogueurs et blogueuses :    • Les archives de Mondoblog audio :  Programmation musicale : ► Le bus – Wallace Cleaver