Podcasts about questions sociales

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7 milliards de voisins
Femmes, mères et reporters de guerre...

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 11, 2025 48:29


En Ukraine, au Proche-Orient, en Afghanistan, en Irak, avant au Kosovo ou en Centrafrique, elles suivent les guerres et les conflits internationaux au plus près du terrain. Depuis le milieu du XIXème siècle, les femmes ont en effet rejoint les rangs des reporters de guerre pour raconter les combats et leurs conséquences au milieu des destructions, des morts et de la douleur des survivants. Alors qu'elles ont parfois dû vaincre les préjugés, elles ont aussi contribué à transformer une discipline au départ très masculine. Pourquoi ont-elles choisi cette vie hors du commun ? Entre le danger, la peur, la souffrance des autres, quel est l'envers d'un théâtre de guerre ? Et comment concilier le grand reportage avec son quotidien et sa vie de famille ? Avec : • Dorothée Ollieric, grand reporter à France télévision. Autrice de Maman s'en va-t-en guerre (Éditions Du Rocher, 2025)  • Manon Loizeau, grand reporter indépendante et réalisatrice de documentaires, dont un avec la journaliste Ksenia Bolchakova, Ukraine, sur les traces des bourreaux diffusé sur Arte en 2024. Lauréate du Prix Albert Londres en 2006.   La chronique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. • Le blogueur béninois Mawutondji Gérard Godonou parle de l'instrumentalisation des médias par les terroristes.  • Ali Abdelkader Foulaty, blogueur tchadien, est fier que son pays soit peuplé par 10 millions de chameaux, un record mondial.    Puis Ecoutez le monde de Monica Fantini. Promenade sonore à Ziguinchor, de l'aube à la nuit.    Programmation musicale : ► La route de Vénus – Emily Loizeau ► Vilin Manièr – Maya Kamati.

Journal d'Haïti et des Amériques
États-Unis: le planning familial victime de la nouvelle loi budgétaire

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Jul 11, 2025 30:00


Le nouveau budget américain, adopté le jeudi 3 juillet 2025, prévoit de suspendre pour un an tous les fonds fédéraux attribués au planning familial et à sa principale organisation, Planned Parenthood. Un choix idéologique nataliste, symbolique de cette administration. Planned Parenthood est une association et la principale fédération en faveur du planning familial aux États-Unis. Elle facilite ainsi l'essentiel des procédures d'avortement et se trouve donc dans le viseur de l'administration de Donald Trump, ouvertement hostile à l'avortement. L'une des dispositions de la nouvelle loi budgétaire américaine, votée par les parlementaires le 3 juillet, est de suspendre son financement pendant un an. Cela est une menace existentielle pour ce service essentiel aux femmes : « 40% des fonds de Planned Parenthood viennent de l'État fédéral, rappelle Ludivine Gili, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord à la Fondation Jean-Jaurès, auteure de « La révolution conservatrice aux États-Unis. De l'avortement au droit de vote, la démocratie pervertie » (éditions de L'Aube). Si ces fonds sont suspendus, cela provoquera beaucoup de dégâts en termes d'accès à l'avortement ». Planned Parenthood a attaqué l'administration en justice ce lundi 7 juillet, considérant que le retrait de ce financement était « inconstitutionnel » et la Cour a suspendu cette provision en attendant une décision sur le fond. Malgré cela, pour Ludivine Gili, le combat sera difficile face à une justice de moins en moins favorable dans ce domaine, surtout depuis le retrait du droit fédéral à l'avortement par la Cour suprême, en juin 2022. Après cette décision, les républicains affirmaient que c'était maintenant à chaque Etat fédéré de décider librement de leur politique. « Mais depuis, l'administration fédérale essaie de bloquer ce droit par le biais financier, même dans les États qui ont inscrit le droit à l'avortement dans leur constitution », explique la chercheuse.  « La lutte contre l'avortement est idéologique, conclut Ludivine Gili. Il était inscrit dans le projet 2025 de la Heritage Foundation, qui présente le rôle de la femme comme concentré sur la famille ». Dans cette vision nataliste, « la femme ne doit pas faire carrière, car sinon elle aura moins d'enfants ».    Menace de nouveaux droits de douane contre le Canada Le président américain a prévenu qu'il imposerait d'importants tarifs, le 1er août 2025, à tous les pays qui ne négocient pas avec lui. Et le dernier visé est le Canada, menacé de 35% de droits supplémentaires. Le journal québécois La Presse publie l'intégralité de la lettre de Donald Trump envoyée au Premier ministre Mark Carney le 10 juillet. L'Américain lui reproche d'avoir répliqué à la première salve de tarifs et relevé les droits de douane canadiens sur les motos, les vêtements ou l'alcool venant des États-Unis. Un juriste, Mark Warner, constate l'échec des récentes concessions canadiennes : « la décision du gouvernement Carney d'abandonner la taxe sur les services numériques au Canada à la fin juin ne semble pas avoir rassasié l'administration Trump », dit il. La menace de Trump est inquiétante, car 76% des exportations canadiennes partent aux États-Unis, mais ce juriste reste optimiste : « Il y a encore du temps pour négocier, c'est une manière pour l'administration Trump de dire : donnez-nous quelque chose en plus ».  Le moment est délicat, surtout que l'attaque est combinée. Au 1er août, Washington devrait en effet imposer en plus des taxes de 50% sur le cuivre mondial. Or, rappelle le journal Le Devoir, le Canada est le 12è producteur mondial de ce minerai et le Québec en raffine beaucoup, avec plus de 3 000 emplois à la clé dans la filière. Compromis ou pas, les Canadiens, eux, boudent déjà leurs voisins : La Presse rapporte ainsi que le nombre de touristes canadiens se rendant aux États-Unis en voiture a chuté de 33% en juin, 6è mois consécutif de baisse. « Les Canadiens sont fâchés, et ils font une croix sur les États-Unis », conclut un professeur de marketing.   En Argentine, défaite majeure pour le président Javier Milei Les sénateurs ont voté jeudi 10 juillet, à l'unanimité, une hausse de 7.2% des retraites. Cette proposition, déjà approuvée par les députés, est combattue bec et ongles par le président argentin, qui veut sabrer dans toutes les dépenses publiques «C'est la raclée», titre le journal argentin de gauche Pagina 12, qui raconte l'épique combat parlementaire: Javier Milei a menacé les sénateurs, parlé de « coup d'état institutionnel », le système électronique de la Chambre est tombé bizarrement en panne avant le vote, forçant à un scrutin à main levée, mais la loi est passée malgré tout. Cela fait des semaines que les retraités protestent, car les pensions minimales sont en dessous du niveau de pauvreté, mais le président ne veut rien savoir: et il assure maintenant qu'il opposera son veto à cette loi, pour la 2è fois. Dans le quotidien La Nacion, plus conservateur, on s'inquiète d'un gouvernement aux bonnes intentions financières, mais qui s'isole car il traite mal ses partenaires. le croquis du journal est parlant : il montre un Javier Milei enragé, monté sur le Sénat tel un King Kong, qui essaie en vain d'abattre des avions ennemis. Épique.   En Haïti, « le chaos érigé en business » Le quotidien Alterpresse revient sur l'annonce de l'ONU, qui a déclaré que les gangs avaient un «contrôle quasi total» de la capitale. L'économiste et politique Camille Chalmers réfute ce constat dans une interview. Pour lui, cette déclaration « relève d'un alarmisme calculé, qui vise à préparer le terrain à une nouvelle intervention militaire internationale ». Il n'empêche, le chaos s'installe, et il est même devenu «un business», affirme Michel Gros dans une tribune d'Alterpresse. «Pendant des années, la bureaucratie onusienne, à travers ses missions et ses projets dits humanitaires, a prospéré sur le dos de la crise haïtienne, soutient cet analyste. et de conclure : Haïti doit reconquérir sa souveraineté pour empêcher que ses malheurs ne deviennent un fonds de commerce.»

7 milliards de voisins
Femmes, mères et reporters de guerre...

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 11, 2025 48:29


En Ukraine, au Proche-Orient, en Afghanistan, en Irak, avant au Kosovo ou en Centrafrique, elles suivent les guerres et les conflits internationaux au plus près du terrain. Depuis le milieu du XIXème siècle, les femmes ont en effet rejoint les rangs des reporters de guerre pour raconter les combats et leurs conséquences au milieu des destructions, des morts et de la douleur des survivants. Alors qu'elles ont parfois dû vaincre les préjugés, elles ont aussi contribué à transformer une discipline au départ très masculine. Pourquoi ont-elles choisi cette vie hors du commun ? Entre le danger, la peur, la souffrance des autres, quel est l'envers d'un théâtre de guerre ? Et comment concilier le grand reportage avec son quotidien et sa vie de famille ? Avec : • Dorothée Ollieric, grand reporter à France télévision. Autrice de Maman s'en va-t-en guerre (Éditions Du Rocher, 2025)  • Manon Loizeau, grand reporter indépendante et réalisatrice de documentaires, dont un avec la journaliste Ksenia Bolchakova, Ukraine, sur les traces des bourreaux diffusé sur Arte en 2024. Lauréate du Prix Albert Londres en 2006.   La chronique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. • Le blogueur béninois Mawutondji Gérard Godonou parle de l'instrumentalisation des médias par les terroristes.  • Ali Abdelkader Foulaty, blogueur tchadien, est fier que son pays soit peuplé par 10 millions de chameaux, un record mondial.    Puis Ecoutez le monde de Monica Fantini. Promenade sonore à Ziguinchor, de l'aube à la nuit.    Programmation musicale : ► La route de Vénus – Emily Loizeau ► Vilin Manièr – Maya Kamati.

7 milliards de voisins
Recherche d'emploi : conseils aux jeunes diplômés

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 48:29


Ce mois-ci, émission spéciale : double culture et recherche d'emploi, avantage ou désavantage ? Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation.  Avec : • Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs • Aniéla Ve Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire.   En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Pamela Gassita Demeulemeester et Maéva Chavihot Mebiame, deux soeurs qui, en 2019, ont monté «  Pam'cakes & Foodies » pour comme elles le disent, donner le goût de la pâtisserie fine au Gabon. Aujourd'hui, elles emploient 11 personnes, dans le quartier d'Angondjé au nord de Libreville. Programmation musicale : ► Lion - Little Simz & Obongjayar ► Zaazaa - Frenna feat. Shalllipopi.

7 milliards de voisins
Recherche d'emploi : conseils aux jeunes diplômés

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 48:29


Ce mois-ci, émission spéciale : double culture et recherche d'emploi, avantage ou désavantage ? Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation.  Avec : • Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs • Aniéla Ve Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire.   En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Pamela Gassita Demeulemeester et Maéva Chavihot Mebiame, deux soeurs qui, en 2019, ont monté «  Pam'cakes & Foodies » pour comme elles le disent, donner le goût de la pâtisserie fine au Gabon. Aujourd'hui, elles emploient 11 personnes, dans le quartier d'Angondjé au nord de Libreville. Programmation musicale : ► Lion - Little Simz & Obongjayar ► Zaazaa - Frenna feat. Shalllipopi.

7 milliards de voisins
La formation des enseignants en Afrique : défis et enjeux

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 48:29


En Afrique de l'Ouest, la formation des enseignants reste l'un des défis majeurs pour garantir une éducation de qualité. Malgré les efforts des États, une partie des enseignants exerce sans formation initiale adéquate, ou avec un encadrement pédagogique insuffisant. Ce déficit de formation impacte directement les apprentissages des élèves, dans un contexte où les classes sont souvent surchargées et les ressources limitées. Face à cette réalité, des initiatives émergent pour combler ce vide. C'est le cas de l'association Ana-Nour qui développe des programmes de formation fondés sur les neurosciences et adaptés aux réalités africaines. De son côté, Gaétan Elvis Kponouhou, syndicaliste et formateur engagé au Bénin, s'évertue à professionnaliser le métier d'enseignant à travers des formations continues. Comment ces interventions peuvent-elles inspirer les politiques éducatives nationales ? Et quelles conditions faut-il réunir pour qu'elles changent durablement le quotidien des enseignants et des élèves ?  Avec : • Stéphanie Delgado, présidente et co-fondatrice de l'association Ana-Nour qui œuvre depuis 2019 pour une éducation plus éthique, vivante et co-construite avec les enseignants locaux en Afrique francophone, notamment à travers la neuro-éducation • Gaëtan Kponoukon, secrétaire général du Syndicat National des Enseignants des Écoles Maternelles et Primaires Publiques du Bénin (SYNAEM-BENIN) En ouverture d'émission, un entretien avec un Hannah Kitchen, analyste à la direction de l'éducation et des compétences de l'OCDE, au sujet d'un rapport indiquant que de nombreux étudiants commencent leur carrière sans les conseils dont ils ont besoin pour réussir.   En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Garba.  Programmation musicale : ► La Felicidad – Carameloca ► Mousso – Manamba Kanté.

7 milliards de voisins
La formation des enseignants en Afrique : défis et enjeux

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 48:29


En Afrique de l'Ouest, la formation des enseignants reste l'un des défis majeurs pour garantir une éducation de qualité. Malgré les efforts des États, une partie des enseignants exerce sans formation initiale adéquate, ou avec un encadrement pédagogique insuffisant. Ce déficit de formation impacte directement les apprentissages des élèves, dans un contexte où les classes sont souvent surchargées et les ressources limitées. Face à cette réalité, des initiatives émergent pour combler ce vide. C'est le cas de l'association Ana-Nour qui développe des programmes de formation fondés sur les neurosciences et adaptés aux réalités africaines. De son côté, Gaétan Elvis Kponouhou, syndicaliste et formateur engagé au Bénin, s'évertue à professionnaliser le métier d'enseignant à travers des formations continues. Comment ces interventions peuvent-elles inspirer les politiques éducatives nationales ? Et quelles conditions faut-il réunir pour qu'elles changent durablement le quotidien des enseignants et des élèves ?  Avec : • Stéphanie Delgado, présidente et co-fondatrice de l'association Ana-Nour qui œuvre depuis 2019 pour une éducation plus éthique, vivante et co-construite avec les enseignants locaux en Afrique francophone, notamment à travers la neuro-éducation • Gaëtan Kponoukon, secrétaire général du Syndicat National des Enseignants des Écoles Maternelles et Primaires Publiques du Bénin (SYNAEM-BENIN) En ouverture d'émission, un entretien avec un Hannah Kitchen, analyste à la direction de l'éducation et des compétences de l'OCDE, au sujet d'un rapport indiquant que de nombreux étudiants commencent leur carrière sans les conseils dont ils ont besoin pour réussir.   En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Garba.  Programmation musicale : ► La Felicidad – Carameloca ► Mousso – Manamba Kanté.

7 milliards de voisins
Comment le culte de la minceur prospère ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 4, 2025 48:29


Des astuces pour perdre du poids ou pour avoir un ventre plat, des conseils pour se couper l'appétit, des discours motivants pour résister à la faim... Depuis plusieurs mois, le culte de la minceur a fait son grand retour sur les réseaux sociaux, en particulier TikTok. Portés au départ par une poignée d'influenceuses américaines, le hashtag SkinnyTok (skinny pour maigre en français) a été interdit par la plateforme mais les contenus agressifs et culpabilisants continuent de prospérer. La tendance n'est pas nouvelle, chaque année, à l'approche de l'été, la presse féminine, les salles de sport ou centres de remise en forme, les réseaux sociaux s'emparent du «summer body» et des kilos à perdre. Si l'émergence du mouvement «body positive» avait permis de mettre en avant d'autres discours et d'autres corps, la minceur voire la maigreur continue d'être érigée en standard de beauté dans de nombreux pays. Des injonctions qui poussent les jeunes filles à se sentir toujours trop grosses. Comment résister à ces discours complexants ? Comment construire son identité de femme loin des stéréotypes ? Quelles responsabilités des plateformes de réseaux sociaux ?   Avec : • Juliette Lenrouilly, journaliste spécialisée dans l'analyse des contraintes sociétales que subissent les femmes. Autrice du livre Affamées - enquête sur la culture de la minceur (Fayard, 2025)  • Clémentine Hugol-Gential, professeure à l'Université de Bourgogne spécialisée dans les sciences de l'information et leur influence sur l'alimentation. Autrice de Corps, alimentation et réseaux sociaux (éditions Le Murmure, 2024). Un éclairage de Célio Fioretti, correspondant de RFI à Séoul en Corée du Sud.   En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini, un nouvel épisode d'une série consacrée à la voix humaine, aujourd'hui à la découverte du «son inoubliable».    Programmation musicale : ► Mo so - Valérie Tribord ► Slow - Wizkid & Anais Cardot.

7 milliards de voisins
Comment le culte de la minceur prospère ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 4, 2025 48:29


Des astuces pour perdre du poids ou pour avoir un ventre plat, des conseils pour se couper l'appétit, des discours motivants pour résister à la faim... Depuis plusieurs mois, le culte de la minceur a fait son grand retour sur les réseaux sociaux, en particulier TikTok. Portés au départ par une poignée d'influenceuses américaines, le hashtag SkinnyTok (skinny pour maigre en français) a été interdit par la plateforme mais les contenus agressifs et culpabilisants continuent de prospérer. La tendance n'est pas nouvelle, chaque année, à l'approche de l'été, la presse féminine, les salles de sport ou centres de remise en forme, les réseaux sociaux s'emparent du «summer body» et des kilos à perdre. Si l'émergence du mouvement «body positive» avait permis de mettre en avant d'autres discours et d'autres corps, la minceur voire la maigreur continue d'être érigée en standard de beauté dans de nombreux pays. Des injonctions qui poussent les jeunes filles à se sentir toujours trop grosses. Comment résister à ces discours complexants ? Comment construire son identité de femme loin des stéréotypes ? Quelles responsabilités des plateformes de réseaux sociaux ?   Avec : • Juliette Lenrouilly, journaliste spécialisée dans l'analyse des contraintes sociétales que subissent les femmes. Autrice du livre Affamées - enquête sur la culture de la minceur (Fayard, 2025)  • Clémentine Hugol-Gential, professeure à l'Université de Bourgogne spécialisée dans les sciences de l'information et leur influence sur l'alimentation. Autrice de Corps, alimentation et réseaux sociaux (éditions Le Murmure, 2024). Un éclairage de Célio Fioretti, correspondant de RFI à Séoul en Corée du Sud.   En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini, un nouvel épisode d'une série consacrée à la voix humaine, aujourd'hui à la découverte du «son inoubliable».    Programmation musicale : ► Mo so - Valérie Tribord ► Slow - Wizkid & Anais Cardot.

7 milliards de voisins
Le délit d'obsolescence programmée a 10 ans en France

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 3, 2025 48:30


Il y a 10 ans, la France est devenue le premier pays à reconnaitre l'obsolescence programmée comme un délit. Les stratégies des fabricants pour réduire la durée de vie ou l'utilisation d'un téléphone ou d'une imprimante en vue de favoriser un nouvel achat sont désormais passibles de 2 ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende. Depuis 2015, une amende record a été imposée au géant Apple, accusé de ralentir ses Iphones via la mise à jour des logiciels à la sortie de ses nouveaux modèles mais seulement pour «pratiques commerciales trompeuses par omission». Le délit d'obsolescence programmée n'a donc jamais vraiment appliqué. En 10 ans, d'autres dispositifs ont néanmoins été mis en place pour lutter contre la production de déchets électriques et électroniques. Par exemple, l'indice de durabilité vise à informer les consommateurs sur la fiabilité des produits et leur réparabilité. Éco-conception, réparation, seconde main sont-ils suffisants pour ralentir la production de biens de consommation ? Faut-il aller plus loin sur les sanctions et contraintes imposées aux industriels ? Et quelles responsabilités des consommateurs face à leurs achats ? Avec : • Emmanuelle Le Nagard, professeure de marketing à l'ESSEC Business School et directrice académique du programme Grande École. Elle est co-fondatrice du programme CPI (Création de produits innovants) en partenariat avec SchooLab • Laeticia Vasseur, déléguée générale et co-fondatrice de l'association HOP (halte à l'obsolescence programmée)  • Nathan Hubert, co-fondateur avec Mano Silberzahn de Nobsolète, start-up à mission qui produit de petits électroménagers durables. Co-auteur de Vaincre l'obsolescence, mode d'emploi (Tana éditions, 2024). Programmation musicale : ► Ya baba - Dystinct & French Montana ► Tutti frutti - Dj Pïmp & Bejo.

7 milliards de voisins
Le délit d'obsolescence programmée a 10 ans en France

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 3, 2025 48:30


Il y a 10 ans, la France est devenue le premier pays à reconnaitre l'obsolescence programmée comme un délit. Les stratégies des fabricants pour réduire la durée de vie ou l'utilisation d'un téléphone ou d'une imprimante en vue de favoriser un nouvel achat sont désormais passibles de 2 ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende. Depuis 2015, une amende record a été imposée au géant Apple, accusé de ralentir ses Iphones via la mise à jour des logiciels à la sortie de ses nouveaux modèles mais seulement pour «pratiques commerciales trompeuses par omission». Le délit d'obsolescence programmée n'a donc jamais vraiment appliqué. En 10 ans, d'autres dispositifs ont néanmoins été mis en place pour lutter contre la production de déchets électriques et électroniques. Par exemple, l'indice de durabilité vise à informer les consommateurs sur la fiabilité des produits et leur réparabilité. Éco-conception, réparation, seconde main sont-ils suffisants pour ralentir la production de biens de consommation ? Faut-il aller plus loin sur les sanctions et contraintes imposées aux industriels ? Et quelles responsabilités des consommateurs face à leurs achats ? Avec : • Emmanuelle Le Nagard, professeure de marketing à l'ESSEC Business School et directrice académique du programme Grande École. Elle est co-fondatrice du programme CPI (Création de produits innovants) en partenariat avec SchooLab • Laeticia Vasseur, déléguée générale et co-fondatrice de l'association HOP (halte à l'obsolescence programmée)  • Nathan Hubert, co-fondateur avec Mano Silberzahn de Nobsolète, start-up à mission qui produit de petits électroménagers durables. Co-auteur de Vaincre l'obsolescence, mode d'emploi (Tana éditions, 2024). Programmation musicale : ► Ya baba - Dystinct & French Montana ► Tutti frutti - Dj Pïmp & Bejo.

7 milliards de voisins
Alerte sur le financement de l'éducation dans l'aide internationale

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 48:30


Alors que s'achève la Conférence de Séville, sur le financement du développement, l'UNESCO sonne l'alarme devant la baisse d'un quart de l'aide internationale à l'éducation prévue entre 2023 et 2027. Ces reculs risquent d'annuler des décennies de progrès dans l'accès à l'éducation pour tous. Dans des pays comme l'Éthiopie, le Yémen ou Haïti, où l'aide extérieure finance plus de la moitié des budgets éducatifs, les coupes budgétaires menacent directement l'accès à l'école pour des millions d'enfants. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France ont tous réduit drastiquement leurs contributions notamment à cause de l'explosion de la dette mondiale, les pressions budgétaires internes, une réorientation de l'aide vers des secteurs plus urgents ou stratégiques et la baisse de la part de l'éducation dans l'Aide Publique au Développement. Comment justifier ces choix alors que chaque dollar investi dans l'éducation génère entre 10 et 15 dollars de croissance économique tout au long de la vie active d'un individu. ? Dans ces conditions, l'éducation pour tous peut-elle demeurer un droit universel ? Avec : • Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour l'éducation.  • Serigne Mbaye Thiam, ancien ministre de l'Éducation nationale et ancien ministre de l'Eau et de l'Assainissement du Sénégal, émissaire de haut niveau du Partenariat Mondial pour l'Education (GPE) et conseiller pour l'éducation.  • Michelle Perrot, directrice du plaidoyer et de l'engagement des jeunes chez Plan International France   Programmation musicale : ► Mexico en Janvier – BigFlo & Oli, et Youssoupha ► Von Na Agbeto – Dogo du Togo & The Alagaa Beat Band

7 milliards de voisins
Alerte sur le financement de l'éducation dans l'aide internationale

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Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 48:30


Alors que s'achève la Conférence de Séville, sur le financement du développement, l'UNESCO sonne l'alarme devant la baisse d'un quart de l'aide internationale à l'éducation prévue entre 2023 et 2027. Ces reculs risquent d'annuler des décennies de progrès dans l'accès à l'éducation pour tous. Dans des pays comme l'Éthiopie, le Yémen ou Haïti, où l'aide extérieure finance plus de la moitié des budgets éducatifs, les coupes budgétaires menacent directement l'accès à l'école pour des millions d'enfants. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France ont tous réduit drastiquement leurs contributions notamment à cause de l'explosion de la dette mondiale, les pressions budgétaires internes, une réorientation de l'aide vers des secteurs plus urgents ou stratégiques et la baisse de la part de l'éducation dans l'Aide Publique au Développement. Comment justifier ces choix alors que chaque dollar investi dans l'éducation génère entre 10 et 15 dollars de croissance économique tout au long de la vie active d'un individu. ? Dans ces conditions, l'éducation pour tous peut-elle demeurer un droit universel ? Avec : • Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour l'éducation.  • Serigne Mbaye Thiam, ancien ministre de l'Éducation nationale et ancien ministre de l'Eau et de l'Assainissement du Sénégal, émissaire de haut niveau du Partenariat Mondial pour l'Education (GPE) et conseiller pour l'éducation.  • Michelle Perrot, directrice du plaidoyer et de l'engagement des jeunes chez Plan International France   Programmation musicale : ► Mexico en Janvier – BigFlo & Oli, et Youssoupha ► Von Na Agbeto – Dogo du Togo & The Alagaa Beat Band

7 milliards de voisins
Spéciale Mondoblog : les voix francophones à l'honneur !

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 1, 2025 48:29


1 300 blogs, 28 000 articles publiés et 90 pays représentés, la plateforme Mondoblog lancée par RFI rassemble, depuis 2010, toute une communauté de blogueurs francophones. À la fois média et projet de formation, elle a permis à des jeunes de s'exprimer sur leur quotidien ou sur des sujets qui les touchent. Des taxis qui carburent au butane en Côte d'Ivoire, la cuisine des feuilles de Nkui au Cameroun, l'accueil réservé à la communauté haïtienne à Montréal... Autant de billets de blog, de réflexions, de prises de position et de récits personnels que les lecteurs et auditeurs de 8 milliards de voisins ont pu découvrir. Une manière différente de comprendre le monde sous la plume de blogueurs amateurs ou professionnels, au-delà des médias traditionnels. Retour sur 15 ans d'écriture avec l'équipe de Mondoblog et une aventure qui se termine. Le blogging connaît moins de succès aujourd'hui, mais se réinvente-t-il par la voix du podcast ?  En ouverture :   • Philippe Couve, ancien journaliste à RFI, il a imaginé le projet Mondoblog aux côtés du journaliste Cédric Kalonji.  • Ziad Maalouf, ancien journaliste à RFI et ancien présentateur de l'émission l'Atelier des médias. Il a initié et développé le projet Mondoblog. Et avec :   • Simon Decreuze, réalisateur, coordinateur de production des podcasts natifs de RFI. Il a initié et développé le projet Mondoblog • Alaa Kzham, journaliste, responsable de la plateforme Mondoblog •Inès Emprin, journaliste alternante pour Mondoblog  Sans oublier les voix de Mondoblog : des notes vocales, des archives sonores. • Les messages des blogueurs et blogueuses :    • Les archives de Mondoblog audio :  Programmation musicale : ► Le bus – Wallace Cleaver

7 milliards de voisins
Spéciale Mondoblog : les voix francophones à l'honneur !

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 1, 2025 48:29


1 300 blogs, 28 000 articles publiés et 90 pays représentés, la plateforme Mondoblog lancée par RFI rassemble, depuis 2010, toute une communauté de blogueurs francophones. À la fois média et projet de formation, elle a permis à des jeunes de s'exprimer sur leur quotidien ou sur des sujets qui les touchent. Des taxis qui carburent au butane en Côte d'Ivoire, la cuisine des feuilles de Nkui au Cameroun, l'accueil réservé à la communauté haïtienne à Montréal... Autant de billets de blog, de réflexions, de prises de position et de récits personnels que les lecteurs et auditeurs de 8 milliards de voisins ont pu découvrir. Une manière différente de comprendre le monde sous la plume de blogueurs amateurs ou professionnels, au-delà des médias traditionnels. Retour sur 15 ans d'écriture avec l'équipe de Mondoblog et une aventure qui se termine. Le blogging connaît moins de succès aujourd'hui, mais se réinvente-t-il par la voix du podcast ?  En ouverture :   • Philippe Couve, ancien journaliste à RFI, il a imaginé le projet Mondoblog aux côtés du journaliste Cédric Kalonji.  • Ziad Maalouf, ancien journaliste à RFI et ancien présentateur de l'émission l'Atelier des médias. Il a initié et développé le projet Mondoblog. Et avec :   • Simon Decreuze, réalisateur, coordinateur de production des podcasts natifs de RFI. Il a initié et développé le projet Mondoblog • Alaa Kzham, journaliste, responsable de la plateforme Mondoblog •Inès Emprin, journaliste alternante pour Mondoblog  Sans oublier les voix de Mondoblog : des notes vocales, des archives sonores. • Les messages des blogueurs et blogueuses :    • Les archives de Mondoblog audio :  Programmation musicale : ► Le bus – Wallace Cleaver

Décryptage
École : quelle réponse face à la violence ?

Décryptage

Play Episode Listen Later Jun 11, 2025 19:30


Le 10 juin 2025, deux événements dramatiques ont ravivé une angoisse sourde : celle d'une école qui vacille. À Nogent, en Haute-Marne, une surveillante est poignardée par un élève de 13 ans à la porte du collège. Le même jour, à Graz, en Autriche, un adolescent ouvre le feu dans son établissement, tuant dix personnes, dont un jeune Français. Deux drames, deux contextes, une même sidération : celle de voir l'école frappée en son cœur, là où l'on pensait encore pouvoir préserver un semblant de paix. La violence à l'école ne se résume pas aux coups et aux cris. Elle prend mille visages : elle peut être frontale ou silencieuse, physique ou psychologique, ponctuelle ou chronique. Parfois spectaculaire, parfois imperceptible, elle s'installe, s'infiltre, use. Quelques chiffres pour prendre la mesure du phénomène : En 2022-2023, on recensait 13,7 incidents graves pour 1 000 élèves dans les collèges et lycées, contre environ 11 pour 1 000 au début des années 2010 – une hausse modérée, mais constante. Dans le second degré, 77% des incidents graves sont des atteintes aux personnes : insultes, menaces, harcèlement, violences physiques. Tous niveaux confondus, plus de 600 000 enfants seraient harcelés chaque année. Alors on se questionne : quelles réponses face à la violence à l'école ?   On en parle avec nos invités : - Claude Lelièvre, historien de l'éducation  - Elian Potier, co-président de l'association «Faire face».

Décryptage
La violence raciste s'est-elle décomplexée ?

Décryptage

Play Episode Listen Later Jun 9, 2025 19:30


Hier, à Puget-sur-Argens, dans le Var, deux mille personnes ont marché en silence. Elles rendaient hommage à Hichem Miraoui, 45 ans, tué devant son salon de coiffure par son voisin. Un homme fiché, connu pour ses idées racistes et conspirationnistes. Le parquet national antiterroriste a pris le dossier. C'est la première fois en France qu'un crime à caractère raciste est explicitement qualifié d'attentat terroriste. Une bascule. Un mot qu'on réservait, jusqu'ici, à d'autres violences.  Demain, à Paris, seize militants d'ultradroite seront jugés. Ils auraient monté une cellule clandestine, avec armes, entraînements et cibles désignées : des musulmans, des élus, des journalistes. Le procès s'ouvre au tribunal correctionnel. En France, depuis 2017, près de vingt projets d'attentats liés à l'ultradroite ont été déjoués. Et depuis quelques mois, les passages à l'acte se rapprochent. Les discours se durcissent. Les frontières entre parole haineuse et violence réelle se brouillent. Dans l'espace public, sur les réseaux, dans certaines marches. La violence raciste s'est-elle décomplexée ? L'extrême droite violente est-elle sortie de la clandestinité ? Et la République, est-elle prête à la regarder en face ?On en parle avec nos invités :  Paul Conge, journaliste police-justice à Marianne, auteur de Les tueurs d'extrême droite. Enquête sur une menace française, édition du Rocher   Tristan Boursier, politiste, spécialiste des extrêmes droites en contexte numérique et chercheur associé au Cevipof Sciences Po.

De vive(s) voix
Morgane Ortin, l'archiviste de l'amour

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later May 19, 2025 28:59


« Amours solitaires, ce sont des plongées dans des intimités très brutes mais qui résonnent entre elles, et qui font qu'on se sent moins seul.e.s. » En février 2017, Morgane Ortin fonde le compte Instagram Amours solitaires. Le projet prend rapidement de l'ampleur, recueillant des milliers de messages envoyés par des anonymes. En 2018, elle publie un premier livre éponyme, Amours solitaires, qui compile ces messages recueillis parmi des milliers de conversations d'anonyme et extraits de journaux intimes, et raconte une histoire d'amour à travers eux. Franchir la nuit se concentre sur l'expérience de la rupture et de la guérison. C'est un assemblage de nombreux messages reçus sur le compte instagram @amours_solitaires ainsi que des propres conversations de l'autrice. Ces moments épistolaires, qui n'ont rien à voir les uns avec les autres, sont assemblés pour reconstituer une histoire, celle d'Ilia, devenant son propre journal intime, résolument universel. L'autrice « archiviste de l'amour » milite aussi pour la valorisation de l'écriture intime et épistolaire à l'ère numérique en considérant que, loin de la déshumanisation, les nouvelles technologies permettent une expression plus authentique des émotions. Les romans Amour solitaires : Tome 1 - Amours solitaires (2018)Tome 2 - Une petite éternité (2019)Tome 3 - Franchir la nuit (2025).Invitée : Morgane ORTIN, autrice, archiviste de l'amour. Son roman « Amours solitaires » est publié aux éditions Albin Michel.→ Où la suivre :  Instagram : @amours_solitaires Site officiel : amours-solitaires.com Facebook :Amours solitaires Twitter : @MorganeOrtin. Programmation musicale :  «Baddies », Aya Nakamura en featuring avec Joé Dwèt Filé.► Et la chronique Ailleurs nous emmène à Saint-Louis du Sénégal, où l'Institut français de Saint-Louis et l'Université Gaston Berger organisent le colloque Francophonies, divers(c)ités, polyphonies : comment habiter le monde en plusieurs langues ?Pour nous en parler, Khadimou Rassoul Thiam, linguiste à l'Université Gaston Berger. Le colloque se tiendra les 20, 21 et 23 mai 2025 à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis. 

De vive(s) voix
Morgane Ortin, l'archiviste de l'amour

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later May 19, 2025 28:59


« Amours solitaires, ce sont des plongées dans des intimités très brutes mais qui résonnent entre elles, et qui font qu'on se sent moins seul.e.s. » En février 2017, Morgane Ortin fonde le compte Instagram Amours solitaires. Le projet prend rapidement de l'ampleur, recueillant des milliers de messages envoyés par des anonymes. En 2018, elle publie un premier livre éponyme, Amours solitaires, qui compile ces messages recueillis parmi des milliers de conversations d'anonyme et extraits de journaux intimes, et raconte une histoire d'amour à travers eux. Franchir la nuit se concentre sur l'expérience de la rupture et de la guérison. C'est un assemblage de nombreux messages reçus sur le compte instagram @amours_solitaires ainsi que des propres conversations de l'autrice. Ces moments épistolaires, qui n'ont rien à voir les uns avec les autres, sont assemblés pour reconstituer une histoire, celle d'Ilia, devenant son propre journal intime, résolument universel. L'autrice « archiviste de l'amour » milite aussi pour la valorisation de l'écriture intime et épistolaire à l'ère numérique en considérant que, loin de la déshumanisation, les nouvelles technologies permettent une expression plus authentique des émotions. Les romans Amour solitaires : Tome 1 - Amours solitaires (2018)Tome 2 - Une petite éternité (2019)Tome 3 - Franchir la nuit (2025).Invitée : Morgane ORTIN, autrice, archiviste de l'amour. Son roman « Amours solitaires » est publié aux éditions Albin Michel.→ Où la suivre :  Instagram : @amours_solitaires Site officiel : amours-solitaires.com Facebook :Amours solitaires Twitter : @MorganeOrtin. Programmation musicale :  «Baddies », Aya Nakamura en featuring avec Joé Dwèt Filé.► Et la chronique Ailleurs nous emmène à Saint-Louis du Sénégal, où l'Institut français de Saint-Louis et l'Université Gaston Berger organisent le colloque Francophonies, divers(c)ités, polyphonies : comment habiter le monde en plusieurs langues ?Pour nous en parler, Khadimou Rassoul Thiam, linguiste à l'Université Gaston Berger. Le colloque se tiendra les 20, 21 et 23 mai 2025 à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis. 

Débat du jour
Y a-t-il une idéologie woke ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Apr 29, 2025 29:30


Pas un jour ne passe sans que le wokisme ne soit dénoncé dans le monde. Par les populistes en tête desquels le président américain Donald Trump ainsi que par une grande partie de la droite et de l'extrême-droite. Ils craignent de voir s'imposer un nouveau modèle de société dicté par une théorie des genres et une approche décoloniale. Le wokisme n'est-il qu'une construction de ses opposants ? Peut-on être anti-woke sans marqueur politique ? Le wokisme peut-il être positif ? Pour en débattre : - Réjane Sénac, politiste, directrice de recherche au CNRS, enseignante à Sciences Po au Centre de recherches politiques (Cevipof), autrice de Radicales et fluides : les mobilisations contemporaines (Presses de Sciences Po, octobre 2021) et de Comme si nous étions des animaux (éditions du Seuil, 2024)- Brice Couturier, journaliste, collaborateur à l'hebdomadaire Le Point, membre du Conseil scientifique du Laboratoire de la République, auteur du livre Ok Millenials (éditions de l'Observatoire, 2021) - Jean-Yves Pranchère, philosophe, professeur de théorie politique à l'Université libre de Bruxelles (ULB), co-auteur de la tribune Le «wokisme» est l'épouvantail par lequel on cherche à empêcher le débat rationnel sur les discriminations (parue dans Le Monde le 25 avril).  

Débat du jour
Y a-t-il une idéologie woke ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Apr 29, 2025 29:30


Pas un jour ne passe sans que le wokisme ne soit dénoncé dans le monde. Par les populistes en tête desquels le président américain Donald Trump ainsi que par une grande partie de la droite et de l'extrême-droite. Ils craignent de voir s'imposer un nouveau modèle de société dicté par une théorie des genres et une approche décoloniale. Le wokisme n'est-il qu'une construction de ses opposants ? Peut-on être anti-woke sans marqueur politique ? Le wokisme peut-il être positif ? Pour en débattre : - Réjane Sénac, politiste, directrice de recherche au CNRS, enseignante à Sciences Po au Centre de recherches politiques (Cevipof), autrice de Radicales et fluides : les mobilisations contemporaines (Presses de Sciences Po, octobre 2021) et de Comme si nous étions des animaux (éditions du Seuil, 2024)- Brice Couturier, journaliste, collaborateur à l'hebdomadaire Le Point, membre du Conseil scientifique du Laboratoire de la République, auteur du livre Ok Millenials (éditions de l'Observatoire, 2021) - Jean-Yves Pranchère, philosophe, professeur de théorie politique à l'Université libre de Bruxelles (ULB), co-auteur de la tribune Le «wokisme» est l'épouvantail par lequel on cherche à empêcher le débat rationnel sur les discriminations (parue dans Le Monde le 25 avril).  

C'est pas du vent
Ces riches qui ravagent la planète

C'est pas du vent

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 48:30


80 000 personnes dans le monde gagnent plus de 80 000 euros par mois, ce sont les hyper riches et ce sont eux qui pour la plupart ravagent la planète avec des modes de vie insoutenables.  Ces dernières années, les portefeuilles des hyper riches ont violemment gonflé. Par exemple, depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune. Résultat, selon le dernier rapport d'Oxfam sur l'état des lieux des inégalités dans le monde, les 1% les plus riches possèdent la moitié des actifs financiers mondiaux. Ce n'est plus tenable, d'ailleurs l'ONU parle d'apartheid climatique. Alors qui sont ces hyper riches ? Pourquoi sont-ils plus responsables de la crise écologique que les autres ? et comment faire évoluer sur cette situation.Avec Monique Pinçon-Charlot, sociologue spécialiste des élites, pour son dernier ouvrage Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique, paru aux éditions Textuel. Elle nous dévoile comment une minorité ultra-puissante mène le monde droit dans le mur, en toute conscience.Et en duplex depuis Saint-Étienne, nous retrouvons Hervé Kempf, journaliste et écrivain, qui signe une bande dessinée aussi percutante que pédagogique : Comment les riches ravagent la planète et comment les en empêcher, publiée aux éditions Seuil. Une enquête graphique qui fait le lien entre crise écologique et inégalités sociales.Musique diffusée pendant l'émission : Manolis Aggelopoulos - O ProsfygasÀ lire aussiLes 1% les plus riches de la planète ont déjà consommé leur budget carbone pour l'année 2025

C'est pas du vent
Ces riches qui ravagent la planète

C'est pas du vent

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 48:30


80 000 personnes dans le monde gagnent plus de 80 000 euros par mois, ce sont les hyper riches et ce sont eux qui pour la plupart ravagent la planète avec des modes de vie insoutenables.  Ces dernières années, les portefeuilles des hyper riches ont violemment gonflé. Par exemple, depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune. Résultat, selon le dernier rapport d'Oxfam sur l'état des lieux des inégalités dans le monde, les 1% les plus riches possèdent la moitié des actifs financiers mondiaux. Ce n'est plus tenable, d'ailleurs l'ONU parle d'apartheid climatique. Alors qui sont ces hyper riches ? Pourquoi sont-ils plus responsables de la crise écologique que les autres ? et comment faire évoluer sur cette situation.Avec Monique Pinçon-Charlot, sociologue spécialiste des élites, pour son dernier ouvrage Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique, paru aux éditions Textuel. Elle nous dévoile comment une minorité ultra-puissante mène le monde droit dans le mur, en toute conscience.Et en duplex depuis Saint-Étienne, nous retrouvons Hervé Kempf, journaliste et écrivain, qui signe une bande dessinée aussi percutante que pédagogique : Comment les riches ravagent la planète et comment les en empêcher, publiée aux éditions Seuil. Une enquête graphique qui fait le lien entre crise écologique et inégalités sociales.Musique diffusée pendant l'émission : Manolis Aggelopoulos - O ProsfygasÀ lire aussiLes 1% les plus riches de la planète ont déjà consommé leur budget carbone pour l'année 2025

Reportage France
France: sensibiliser les adolescents, une étape clé dans la prévention des mutilations génitales

Reportage France

Play Episode Listen Later Apr 13, 2025 2:36


Plus de 230 millions de femmes dans le monde ont déjà subi des mutilations génitales, selon les derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). En France, ce sont au moins 139 000 femmes qui sont concernées. Pour prévenir les risques d'excision, qui peuvent avoir lieu aussi bien dans le pays de résidence que dans le pays d'origine des jeunes filles, le Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles et des mariages forcés (GAMS) intervient dans les écoles à la demande des infirmières scolaires. RFI s'est rendu dans un collège de Seine-Saint-Denis, en région parisienne. « Est-ce que vous savez de quoi on parle, quand on parle d'excision ? » Cet après-midi-là, devant une classe agitée d'élèves de 3ème, Alissata Ndiaye prend la place du professeur. Elle est directrice régionale de la fédération du GAMS, le Groupe pour l'Abolition des mutilations sexuelles et des mariages forcés. « Est-ce que vous savez où ça se pratique, l'excision ? Au Sénégal, au Sénégal, au Mali, en Normandie ? », demande-t-elle aux élèves.« Ces élèves ont 13, 14 ans, on peut se dire qu'ils sont complètement éloignés de cela. Mais ils peuvent se dire : "mais tiens, mes origines, ma mère, mes tantes, ma grand-mère, est-elle concernée ou est-ce qu'elle sait qu'elle est concernée et comment moi, je peux y échapper ?" », nous explique-t-elle.Un jeu de questions réponses et pour tout support pédagogique, une peluche, qu'elle fait passer de table en table. « C'est un doudou tout doux, tout rose, grâce auquel on voit le clitoris dans son intégralité, les lèvres. Mais quand tu le regardes, tu ne vas pas détourner des yeux, parce qu'il est assez ludique. C'est moins répulsif pour des jeunes, mais même aussi pour les moins jeunes, de l'avoir en main pour se rendre compte de quoi on parle. Et de quelle partie dont on parle au niveau de l'appareil génital », décrit-elle.Dans la salle, beaucoup d'interrogations, du dégoût, quelques réactions choquées, voire révoltées, la plupart d'entre eux n'avaient pas entendu parler de l'excision. Émilie fait partie des rares exceptions : « Quand j'ai appris que quelque chose comme l'exclusion existait, je me suis dit : "cela ne change pas d'habitude". On favorise l'homme plutôt que la femme, de considérer que c'est la femme qui doit s'abstenir de faire certaines choses plutôt que l'homme », s'indigne-t-elle.Sur les réseaux sociaux, elles sont de plus en plus nombreuses à témoigner – face caméra – et avec beaucoup de détails. Une nouvelle forme de sensibilisation bienvenue pour Alissata Ndiaye. « C'est assez récent, je trouve que c'est une bonne chose. C'est ça l'idée en fait, de la sensibilisation, de la prévention. C'est casser les barrières. À partir du moment où ça permet de faire de la prévention et de sauver des petites filles, on y va », affirme-t-elle.En France, une femme sur deux qui a été excisée vit en région parisienne. Et c'est précisément en Seine-Saint-Denis qu'elles sont le plus à risque.À lire aussi«Une excision médicalisée, qu'est-ce que ça veut dire? Une mutilation reste une mutilation» À écouter aussi Priorité santé: Sexualité et excision

Reportage France
Avec les «Mamas de Grigny», une cuisine solidaire et engagée pour les défavorisés en région parisienne

Reportage France

Play Episode Listen Later Apr 10, 2025 2:31


À Grigny, dans le département de l'Essonne, en 2019, un groupe de femmes immigrées, sans papiers et sans emploi, pour la plupart, a fondé le collectif baptisé « les Mamas de Grigny ». Au-delà de leurs situations précaires, elles partagent une passion : la cuisine. De ventes à la sauvette devant la gare de leur ville, qui les exposaient régulièrement aux forces de l'ordre, elles se sont engagées dans un processus de professionnalisation, visant une régularisation de leur situation et une autonomie financière. Devant l'espace jeunesse Nelson Mandela du quartier de la Grande Borne, à Grigny, en région parisienne, une bonne odeur de cuisine titille les narines. Chaque mardi et jeudi matin, les « Mamas de Grigny » occupent la cuisine du centre social mis à leur disposition par la municipalité de Grigny. Raphaëlle Lebouc, qui travaille pour l'association qui accompagne les mamas dans leur projet de professionnalisation en cuisine, nous présente les cuisinières du jour.Parmi les six dames qui s'affairent dans la cuisine, Cécile, une veuve de 40 ans, originaire de la République démocratique du Congo témoigne : « On fait de l'attiéké avec du poisson. On travaille deux fois, mardi et jeudi. On travaille pour les sans-abris, avec les gens qui sont en précarité. On les aide », explique-t-elle. Pendant que Cécile coupe les oignons, Aïcha, une ivoirienne de 30 ans, est en train de frire du poisson. « Aujourd'hui, on fait de l'attiéké au poisson. Mais à part ça, on fait du tiep, on fait du mafé, on fait du yassa, du potopoto », énumère-t-elle. De l'autre côté de la cuisine, Fatoumata, une quinquagénaire malienne, s'occupe, elle, du dessert : « Moi, je fais les salades de fruits. Avant, je ne travaillais pas, je partais à la gare pour vendre », se rappelle-t-elle. Oumou passe l'attiéké à la vapeur. Cette quadragénaire burkinabé faisait, elle aussi, de la vente illégale de nourriture. « Je vendais le tiep à la gare. On ne part plus à la gare, maintenant », se souvient-elle.Une période révolue donc pour les Mamas de Grigny qui ne font plus de la vente à la sauvette. Depuis 2019, elles sont accompagnées par le Groupement de recherche pour le développement rural (GRDR) Migration-Citoyenneté-Développement. « Le but du GRDR, ce n'est pas de seulement faire un accompagnement juste pour leur donner des locaux et les aider à cuisiner. C'est de lever les freins sociaux. Donc, ce sera à propos des questions de logement, de rémunération, mais aussi de papiers. C'est nous qui nous occupons de leur dossier et c'est vrai qu'on va essayer de valoriser leur engagement citoyen sur le territoire », détaille Raphaëlle Lebouc, chargée de mission entrepreneuriat et initiative féminine du GRDR Migration-Citoyenneté-Développement.Le projet des « Mamas de Grigny » permet à des femmes précaires de bénéficier de formations pour renforcer leur compétence en cuisine et en gestion. L'objectif de ces femmes immigrées est d'ouvrir un restaurant solidaire à Grigny, une ville de France dans laquelle une large majorité de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.À lire aussiPhilippe Rio (PCF): «Les maires font partie de la solution au problème posé à la France»

Invité culture
«Délocalisés», une comédie sociale tournée en Inde par les frères Ali et Redouane Bougheraba

Invité culture

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 3:27


Quand un ouvrier prend au mot ses patrons voyous et décide d'aller travailler en Inde, où son usine est délocalisée : voilà le point de départ de Délocalisés, qui sort ce mercredi 12 mars 2025 en salles en France. Les frères Ali et Redouane Bougheraba sont les deux réalisateurs de cette comédie sociale qui se joue des différences culturelles entre l'Inde et la France.

Invité Culture
«Délocalisés», une comédie sociale tournée en Inde par les frères Ali et Redouane Bougheraba

Invité Culture

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 3:27


Quand un ouvrier prend au mot ses patrons voyous et décide d'aller travailler en Inde, où son usine est délocalisée : voilà le point de départ de Délocalisés, qui sort ce mercredi 12 mars 2025 en salles en France. Les frères Ali et Redouane Bougheraba sont les deux réalisateurs de cette comédie sociale qui se joue des différences culturelles entre l'Inde et la France.

Grand reportage
Les verres Duralex rebondissent en coopérative

Grand reportage

Play Episode Listen Later Feb 26, 2025 19:30


Pour la sixième fois de son histoire, Duralex s'est retrouvée en 2024 en redressement judiciaire. Cette fois-ci, les salariés eux-mêmes ont proposé de reprendre l'entreprise, sous la forme d'une Scop, une coopérative. Les 226 emplois ont été conservés. La mutation de l'entreprise est toutefois un défi économique, dans une France qui peine à faire face à la désindustrialisation. RFI a suivi les salariés de la Scop Duralex pendant près de six mois.   « Les verres Duralex rebondissent en coopérative », un Grand reportage de Justine Fontaine, réalisé par Pauline Leduc.En images

Aujourd'hui l'économie
La Chine compte sur ses amoureux pour stimuler son économie

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 1:59


Ce vendredi 14 février, c'est la Saint-Valentin, considérée dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. L'occasion de revenir sur cette situation en Chine : le nombre de mariages dans le pays s'est effondré, moins 20 % en 2024. Si l'amour fait sûrement recette, le mariage, lui, est boudé, alors que Pékin tente de relancer la dynamique. Décryptage.  Le désintérêt des Chinois pour le mariage et la famille est bien réel. Cela peut paraître anecdotique, mais ça a un impact économique concret. Qui dit moins d'unions dit moins d'enfants. Dans une logique purement pragmatique, ça implique moins de main-d'œuvre d'ici à vingt ans. Or, la croissance chinoise tient en partie à cette main-d'œuvre importante et bon marché. À cela, ajoutez une population vieillissante, et donc des retraites à financer. L'équation est donc compliquée à résoudre pour les autorités. À lire aussiLa démographie ou l'enjeu économique de ces dix prochaines annéesPour encourager le mariage et donc la natalité, le pouvoir central encourage les collèges et les lycées à dispenser une éducation à l'amour pour promouvoir une vision positive du mariage et in fine de la fécondité et de la famille.  Récompense financièreCertaines villes proposent même de l'argent aux couples pour les inciter au mariage. Par exemple, à Lüliang, dans le nord du pays, il est versé 1 500 yuans aux deux tourtereaux qui viennent de signer leur contrat de mariage. L'équivalent de 197 euros. La mesure n'est entrée en vigueur qu'en début d'année 2025 et elle rencontre pour le moment un franc succès.D'autres provinces ont adopté des mesures incitatives d'ordre financier, notamment lors de la naissance d'un deuxième ou d'un troisième enfant. Cela semble porter ses fruits puisque dans les villes où ces aides sont mises en place, le nombre de naissances a été en hausse en 2024. Et puis, par endroits également, le gouvernement organise même des rencontres amoureuses officielles. L'amour est donc un sujet pris très au sérieux. Pékin entend bien faire de Cupidon un de ses partenaires économiques majeurs ! 

Aujourd'hui l'économie
Comment la Syrie peut-elle rebâtir son économie?

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 3:30


Les sanctions à l'encontre de la Syrie s'allègent peu à peu. Dernière en date, la décision de l'Union européenne d'appliquer une feuille de route en ce sens. Car l'économie de la Syrie est en ruines mais elle a les capacités de se reconstruire. Décryptage.  Tous les indicateurs économiques de la Syrie sont dans le rouge. Le principal, le PIB, le produit intérieur brut, est historiquement bas. D'après la Banque mondiale, entre 2010 et 2021, il a chuté de 54%. L'autre marqueur de la situation économique désastreuse, c'est l'inflation. Depuis le début de la guerre, les prix n'ont jamais cessé d'augmenter, de plus de 5500%. Concrètement, ce qui coûtait une livre syrienne en 2011 en valait 5500 en 2022. Cette tendance implique un taux de pauvreté important puisque pratiquement 7 syriens sur 10 vivent sous le seuil de pauvreté. Cette statistique classe la Syrie parmi les pays où l'insécurité alimentaire est la plus élevée au monde d'après l'ONU car tout manque sur place. Et si pour beaucoup de Syriens, l'arrivée d'un nouveau visage à la tête du pays est synonyme de changement, pour l'heure, et ce ne sont que deux exemples, les fonctionnaires ne sont pas payés et l'électricité n'est accessible que quelques heures par jour. Différents leviers L'économie syrienne peut, dans un premier temps, trouver son salut dans les forces de son économie syrienne d'avant-guerre. Le pétrole, d'abord. Dans les années 2000, le pays tirait principalement ses revenus de la production pétrolière. Elle est aujourd'hui en déliquescence totale, puisque selon l'administration américaine de l'information sur l'énergie, le nombre de barils produits par jour est passé de 380 000 en 2010 à 90 000 l'an passé. Dans un second temps, on notera aussi l'agriculture, secteur aussi à la peine puisque le conflit a endommagé les infrastructures et les systèmes d'irrigation. D'ailleurs cela a un impact sur la sécurité alimentaire du pays. Sans être exhaustif on retiendra aussi le textile, mais là aussi, les manufactures de coton ont largement été détruites ces 13 dernières années. Alléger voire supprimer les sanctions occidentales La situation du pays s'explique en partie aussi par les sanctions imposées par les pays occidentaux puisqu'elles limitaient et les importations, et les exportations. Résultat : au moins six millions de personnes ont fui le pays. Reconstruire la Syrie, ça va prendre du temps et ça va coûter beaucoup d'argent, la Ligue arabe parlait en 2021 de 900 milliards de dollars. Mais cette reconstruction passera par un allègement voire par la levée des sanctions avec les ressources naturelles disponibles comme le pétrole qui est une devise forte. Le pays devrait aussi compter sur ses ressources humaines, à savoir les Syriennes et les Syriens. En recréant des emplois pour reconstruire la Syrie, ils pourraient être finalement des pierres angulaires à cette renaissance de l'économie syrienne ! À lire aussiAprès treize années de guerre, les Syriens éprouvés par une crise économique sans précédent

En sol majeur
Salifou Boubé, un philosophe à plaisanterie

En sol majeur

Play Episode Listen Later Jan 26, 2025 48:29


C'est pas une plaisanterie… que l'on regarde du côté du Yémen, de la RDC, du Burkina Faso, du Soudan, du Mali ou du Niger, ce n'est que guerres et conflits frontaliers. Et si le cousinage à plaisanterie - pratique qu'on retrouve en Afrique de l'Ouest et Afrique centrale qui oblige quasiment les membres d'une même famille et de certaines ethnies à se moquer, s'insulter, mais sans conséquence aucune - et si cette pratique ne jouait plus son rôle de préservation des grandes et belles alliances ? Et si, par exemple, le président nigérien Mohamed Bazoum était victime d'un défaut de parenté à plaisanterie…? Je m'égare sans doute, voilà pourquoi ESM a jugé bon d'inviter Salifou Boubé, enseignant à l'École politique de Paris et au Département de philosophie, culture et communication à l'Université de Niamey qui publie, aux éditions L'Harmattan, La dialectique de l'appartenance et de la distanciation, un exemple paradigmatique : le cousinage à plaisanterie.

Débat du jour
La guerre des sexes est-elle relancée ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Jan 23, 2025 29:30


« Les femmes sont plus féministes et les hommes plus masculinistes, surtout les jeunes ». Voilà le constat dressé par le Haut Conseil à l'Égalité dans son baromètre annuel. Il en ressort un écart de perception entre les femmes et les hommes pouvant aller jusqu'à 20 points, que ce soit au travail, en famille ou à l'école. Et cela provoque un durcissement des positions. Peut-on mettre féminisme et masculinisme sur le même plan ? Sommes-nous revenus à une époque où hommes et femmes cohabitaient peu ? Comment expliquer cette situation et comment réduire le clivage ?Pour en débattre :- Geneviève Fraisse, philosophe de la pensée féministe, directrice de recherche émérite au CNRS, autrice de nombreux livres, notamment, L'égalité sans retour et Féminisme, ça pense !, CNRS Éditions et Féminisme et philosophie, Folio Gallimard, 2020  - Amandine Clavaud, directrice des Études et de l'Observatoire égalité femmes-hommes de la Fondation Jean-Jaurès ; autrice de Droits des femmes : le grand recul, éditions L'Aube, Fondation Jean-Jaurès.

Débat du jour
La guerre des sexes est-elle relancée ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Jan 23, 2025 29:30


« Les femmes sont plus féministes et les hommes plus masculinistes, surtout les jeunes ». Voilà le constat dressé par le Haut Conseil à l'Égalité dans son baromètre annuel. Il en ressort un écart de perception entre les femmes et les hommes pouvant aller jusqu'à 20 points, que ce soit au travail, en famille ou à l'école. Et cela provoque un durcissement des positions. Peut-on mettre féminisme et masculinisme sur le même plan ? Sommes-nous revenus à une époque où hommes et femmes cohabitaient peu ? Comment expliquer cette situation et comment réduire le clivage ?Pour en débattre :- Geneviève Fraisse, philosophe de la pensée féministe, directrice de recherche émérite au CNRS, autrice de nombreux livres, notamment, L'égalité sans retour et Féminisme, ça pense !, CNRS Éditions et Féminisme et philosophie, Folio Gallimard, 2020  - Amandine Clavaud, directrice des Études et de l'Observatoire égalité femmes-hommes de la Fondation Jean-Jaurès ; autrice de Droits des femmes : le grand recul, éditions L'Aube, Fondation Jean-Jaurès.

De vive(s) voix
Que racontent les langues sur nos identités ?

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Jan 22, 2025 29:00


Fondé par deux jeunes femmes Chiguecky Ndengila, d'origine congolaise et Thu-An Duong d'origine vietnamienne, la revue Bissai, nom issu de la fusion des mots « bisso » qui signifie « nous » en lingala et « ai » qui signifie « qui » en vietnamien interroge la question de l'identité. Pour ce premier numéro, c'est la question de la langue et de la parole qui est mise en lumières.Invitées : Thu-An Duong, cofondatrice de Bissai et corédactrice en chef de Face B et Penda Fall, apprentie sociologue à l'EHESS, spécialisée en migrations et discriminationsEt la chronique «La puce à l'oreille» de Lucie Bouteloup. Aujourd'hui, l'expression « casser du sucre sur le dos ».  

De vive(s) voix
Que racontent les langues sur nos identités ?

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Jan 22, 2025 29:00


Fondé par deux jeunes femmes Chiguecky Ndengila, d'origine congolaise et Thu-An Duong d'origine vietnamienne, la revue Bissai, nom issu de la fusion des mots « bisso » qui signifie « nous » en lingala et « ai » qui signifie « qui » en vietnamien interroge la question de l'identité. Pour ce premier numéro, c'est la question de la langue et de la parole qui est mise en lumières.Invitées : Thu-An Duong, cofondatrice de Bissai et corédactrice en chef de Face B et Penda Fall, apprentie sociologue à l'EHESS, spécialisée en migrations et discriminationsEt la chronique «La puce à l'oreille» de Lucie Bouteloup. Aujourd'hui, l'expression « casser du sucre sur le dos ».  

Aujourd'hui l'économie
Protectionnisme, incertitude, résilience: les mots de l'économie pour 2025

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Jan 2, 2025 3:17


2025 est synonyme de grands défis et surtout de grands enjeux pour l'économie mondiale. Certains mots vont faire la Une de l'actualité économique. Avant de les évoquer tout au long de l'année, découvrons-les ensemble !  S'il y a un mot que vous allez beaucoup entendre cette année, c'est le mot protectionnisme. Cela pour de multiples raisons mais la première, c'est l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump. La politique économique du futur président américain est bien le gros dossier de ce début d'année 2025. Parmi les mesures phares de repli sur soi qu'il envisage, l'application de droits de douane de 10 à 20 % sur toutes les importations. Cela pourrait aller jusqu'à 60% pour les produits chinois. On ne sait toujours pas si ces menaces sont réelles ou s'il s'agit d'un premier pas, ou plutôt d'un coup de pied dans la négociation, mais cette intensification des tensions commerciales pourrait entraver la croissance des échanges mondiaux !À lire aussiCanal de Panama, Canada, Groenland: le rêve expansionniste de Donald TrumpIncertitude Le Fonds Monétaire international ne prend pas de pincettes et l'a même expliqué dans ses dernières perspectives de l'économie mondiale: « Préparez-vous à des temps incertains ». La présidence de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, elle, est beaucoup plus catégorique, affirmant que l'incertitude sera « abondante en 2025 ». Incertitudes on l'expliquait en raison de la politique de Donald Trump à la tête de la première économie mondiale. Incertitude également expliquée par les conflits en cours à travers le monde, et en premier lieu, celui au Proche-Orient. Sur le long terme, il pourrait avoir des effets négatifs sur le marché de l'énergie. Chine – Europe – États-Unis Il y a aussi la situation de la Chine qui compte dans cet équilibre mondial. Puisque si les taxes douanières américaines sont appliquées, Pékin devra trouver de nouveaux partenaires et mettre au point de nouvelles alliances. Mais on l'a dit, ça va se compliquer avec les États-Unis. Les entreprises chinoises pourraient être tentées d'intensifier leur concurrence en Europe mais ça pourrait être tout aussi compliqué avec les Européens. La raison ? C'est que l'industrie européenne est à la peine, en partie parce que la concurrence chinoise est justement féroce. C'est donc l'une des priorités de la nouvelle commission européenne, la sécurité économique des 27. Cela se traduit, comme aux États-Unis, par une hausse des taxes, c'est déjà acté pour les voitures électriques chinoises, jusqu'à 38%. Et puisqu'on parle d'Europe, impossible de ne pas évoquer le moteur du continent, l'Allemagne, empêtrée dans des crises politiques, économiques et sociales. Berlin va devoir revoir cette année son modèle, investir massivement et revoir ses règles de l'endettement si elle veut éviter de nouvelles fermetures d'usines et des dizaines de milliers de licenciements comme c'est aujourd'hui le cas avec Volkswagen par exemple. À lire aussiComment l'Allemagne tente de sauver son industrie et son économieRésilience  Mais il y a quand même du positif. Si on regarde du côté de la croissance, les indicateurs sont au vert ! D'après l'OCDE, l'organisation de coopération et de développement économiques, la croissance mondiale pour cette année 2025 devrait rester positive, les prévisions parlent d'une tendance autour de 3%. Les économies du monde devraient ainsi rester résilientes et la désinflation, c'est-à-dire la baisse de l'inflation, devrait continuer. Les taux d'intérêts devraient aussi diminuer. Vous l'aurez compris, 2025 s'annonce une nouvelle fois riche en actualité économique, nul doute qu'elle sera aussi riche en surprises ! 

Invité Afrique
En Afrique de l'Est, «la jeunesse se sent trahie par les élites», analyse Marie-Emmanuelle Pommerolle

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 27, 2024 9:01


Au Mozambique, l'opposition manifeste sans relâche depuis plus de deux mois. Au Kenya, des milliers de manifestants ont contraint, il y a six mois, le gouvernement à reculer sur un projet de nouvelle taxe, sans aucune directive politique précise. Ces événements signalent-ils de nouvelles formes de mobilisation populaire en Afrique de l'Est ? Et dans ce contexte, les jeunes protestataires parviennent-ils à se libérer de la tutelle des partis politiques, qui les enferment souvent dans leur appartenance ethnique ? Marie-Emmanuelle Pommerolle, ancienne directrice de l'Institut français de recherches en Afrique à Nairobi et actuellement professeure à l'Université Paris 1, éclaire ces dynamiques sociales et politiques. RFI : Les émeutes de ces derniers jours au Mozambique, ainsi que les grandes manifestations de juin dernier au Kenya, sont-elles le signe d'une nouvelle mobilisation de la jeunesse dans plusieurs pays d'Afrique de l'Est ?Marie-Emmanuelle Pommerolle : Effectivement, nous avons eu des épisodes très intenses de mobilisation au Kenya, liés à une loi fiscale, et là au Mozambique pour contester les résultats électoraux. Ce sont des événements déclencheurs différents, mais effectivement ce sont des jeunes qui réclament de participer davantage au débat politique.Au Kenya, il y a eu une alternance démocratique il y a un peu plus de deux ans, en septembre 2022. Pourtant, 20 mois plus tard, la jeunesse est descendue dans la rue. Pourquoi ?Principalement pour protester contre la loi de finances qui augmentait les taxes sur les biens de première nécessité comme le pain et l'huile. La jeunesse, étranglée par des problèmes tels que le chômage et l'inflation, a décidé qu'il était temps de contester ce type de politique fiscale. Une jeunesse qui a également décidé de descendre dans la rue pour dénoncer la trahison du nouveau président William Ruto, élu démocratiquement. Celui-ci a été élu sur un programme visant particulièrement les jeunes, leur promettant des aides pour s'assurer qu'ils trouvent de l'emploi. Et évidemment ça n'a pas été le cas, il a augmenté les impôts. Donc il y avait un sentiment de trahison parmi ceux qui avaient cru en ce président élu démocratiquement en 2022.Donc, ce sont les mêmes jeunes qui ont voté pour Ruto en 2022 et qui ont crié « Ruto must go » en 2024 ?Effectivement l'analyse des élections de 2022 mettaient bien en avant le fait que des jeunes de tout le pays, et pas seulement dans ses bastions électoraux habituels, avaient voté pour ce président. Il mettait en avant l'idée que le Kenya devait aider les « hustlers », il parlait même d'une « hustler nation », ce qu'on peut traduire par « les débrouillards ». Il voulait vraiment insister sur l'idée que les jeunes devaient créer leurs propres entreprises et que l'État allait les aider. Ce sont effectivement ces mêmes jeunes qui se sont retrouvés dans la rue en juin 2024. On trouvait bien sûr des jeunes très éduqués, le Kenya a une politique d'éducation qui est relativement efficace, mais aussi des jeunes moins favorisés venant des bidonvilles de Nairobi. Donc une jeunesse assez diversifiée qui s'est retrouvée dans la rue et qui dénonçait cette politique fiscale qui les étranglait, alors même qu'on leur avait promis de les aider.À lire aussiKenya: nouvelle journée de tensions à Nairobi, 48 heures après une manifestation violemment répriméeDu coup, William Ruto a renoncé à sa réforme fiscale. Dans l'histoire du Kenya, il y a déjà eu plusieurs épisodes insurrectionnels. Jusque-là, ils s'appuyaient souvent sur des clivages ethniques. Cette année, c'était la même chose ou pas ?Ce qui a fait l'originalité de ce mouvement, c'est que les jeunes revendiquaient être « partyless » et « tribeless », c'est-à-dire ne pas être attachés à un parti ou à une appartenance ethnique. Ils revendiquaient un cosmopolitisme qu'on observe dans les grandes villes et les villes moyennes du Kenya, où les jeunes de toutes les régions se retrouvent pour chercher du travail. Ce rejet des divisions ethniques habituelles se voyait dans l'ampleur des manifestations, qui ont eu lieu non seulement à Nairobi, mais aussi dans des bastions pro-gouvernementaux comme la Rift Valley. Ce mouvement exprimait une jeunesse unie, trahie par des élites qui confisquent le pouvoir.Est-ce que cette mobilisation a été portée par les réseaux sociaux ?Oui, notamment au Kenya, qui est un hub numérique en Afrique, les réseaux sociaux jouent un rôle fondamental dans la vie quotidienne, que ce soit pour payer via un mobile ou pour s'organiser. Ils ont permis de coordonner les manifestations, de diffuser les lieux de rassemblement, et d'animer des débats politiques, notamment sur WhatsApp et X. Les « Space X », par exemple, sont devenus des forums où des voix souvent marginalisées peuvent s'exprimer dans un cadre relativement horizontal et sécurisé.Donc, au Kenya, il y a une forte mobilisation en dehors des partis politiques, alors qu'au Mozambique, on peut parler d'un mouvement porté par les partis politiques ?Oui, tout à fait. L'originalité de la mobilisation au Kenya était cette extériorité par rapport aux partis politiques habituels. Au Mozambique, c'est une contestation post-électorale qui effectivement drainait des foules importantes, notamment la jeunesse. Mais on voit bien qu'elle le fait après avoir été incitée par le candidat de l'opposition qui lui-même n'est plus au Mozambique et qui appelle à manifester pacifiquement pour contester les résultats électoraux.Au Mozambique, c'est aussi une remise en cause du tout-puissant FRELIMO, le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975. Ces mobilisations remettent-elles en cause l'héritage des pères de l'indépendance ?Alors effectivement, au Mozambique, on trouve des traces de cette contestation des héros de l'indépendance, une statue de l'un des héros de l'indépendance a été déboulonnée récemment au Mozambique. Cette figure, qui avait joué un rôle crucial dans la libération, est également accusée de s'être enrichie grâce au pouvoir. Et effectivement, même au Kenya, même en Ouganda, on peut voir qu'il y a une forme de fatigue vis-à-vis de ces élites politiques qui sont les descendants directs de ceux qui ont effectivement gagné l'indépendance ou pris le pouvoir au nom de la révolution. C'est le cas en Ouganda, et le cas en Tanzanie. Au Kenya, les dirigeants se réclament encore régulièrement du combat Mau Mau. Et ce que montrent les jeunes protestataires, c'est que ces dirigeants ont pourtant trahi leur combat qui était celui d'une véritable indépendance, puisque l'un des registres aussi sur lequel jouent ces protestations, c'est de dénoncer la dépendance à l'extérieur. La dépendance à la Chine, la dépendance aux Occidentaux, un registre qu'on connaît bien en Afrique francophone, notamment vis-à-vis de la politique africaine française. Mais que l'on retrouve aussi, en Afrique de l'Est, avec l'idée que l'indépendance n'a pas été complètement achevée.Cette montée d'un sentiment anti-français en Afrique de l'Ouest trouve-t-elle un équivalent en Afrique de l'Est, avec une montée d'un sentiment anti-chinois ?L'histoire n'est pas équivalente, mais ce sentiment de dépendance vis-à-vis de l'extérieur et surtout de la dépendance des élites est également présent en Afrique de l'Est. Et ce registre commun de la souveraineté se retrouve également dans la jeunesse d'Afrique de l'Est.Les jeunes sont descendus dans la rue au Kenya, mais pas en Ouganda, ni en Tanzanie. Cela signifie-t-il qu'il y a moins de problèmes dans ces deux pays ?Alors les jeunes sont descendus dans la rue en Ouganda, suite au mouvement qui a eu lieu au Kenya au mois de juin. Il y a eu une forme d'imitation de ce qui se passait au Kenya, parce qu'évidemment les problèmes sont aussi nombreux, notamment sur les questions de corruption. Néanmoins, en Tanzanie comme en Ouganda, l'espace civique est très restreint. La moindre protestation donne lieu à des arrestations, à une répression très forte. L'espace public, du fait de cette histoire autoritaire, très prégnante encore en Tanzanie, en Ouganda, est moins susceptible de donner lieu à des mobilisations fortes que chez le voisin kényan.Et est-ce pour cela que le régime ougandais a fait capturer, il y a un mois au Kenya, le chef de l'opposition, Kizza Besigye, qui doit passer en cour martiale le 7 janvier prochain à Kampala ?C'est effectivement le signe que le pouvoir ougandais est très susceptible par rapport à la moindre opposition. C'est aussi le signe que le gouvernement kényan est très proche de ce pouvoir ougandais, jusqu'à lui laisser la liberté de venir enlever un opposant chez lui, au Kenya. C'est quelque chose qui est dénoncé fortement par les sociétés civiles ougandaise et kényane, qui voient une alliance de pouvoirs extrêmement autoritaires.À lire aussiManifestations au Mozambique: la répression a tué de nombreux enfants et arrêté des centaines d'autres

De vive(s) voix
Muriel Bloch, collectionneuse et raccommodeuse de contes

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Nov 19, 2024 29:00


Que nous enseignent les contes aujourd'hui ? Comment les contes nous apprennent à apprendre ? Nous permettent-ils de rester éveillés aux autres ?  Invitée : Muriel Bloch, conteuse. L'Enfant au poisson rouge et autres contes d'apprentissage est paru chez Gallimard.

De vive(s) voix
Muriel Bloch, collectionneuse et raccommodeuse de contes

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Nov 19, 2024 29:00


Que nous enseignent les contes aujourd'hui ? Comment les contes nous apprennent à apprendre ? Nous permettent-ils de rester éveillés aux autres ?  Invitée : Muriel Bloch, conteuse. L'Enfant au poisson rouge et autres contes d'apprentissage est paru chez Gallimard.

De vive(s) voix
«Reprendre corps» : Déborah Costes raconte le métier de travailleuse du sexe

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 28:59


Dans ce premier roman, Déborah Costes raconte les dessous du métier de travailleuse du sexe.  Déborah Costes est étudiante lorsqu'elle connaît des soucis de santé qui épuisent son corps. Elle doit abandonner ses études et retourner vivre de nouveau chez son père. Elle devient alors «camgirl», puis escort et enfin dominatrice.Elle raconte dans «Reprendre corps», ce métier si particulier, encore tabou et méconnu.Un premier roman à lire aux éditions Globe. Et la chronique Ailleurs nous emmène à Tunis où plusieurs initiatives sont lancées à l'occasion de la Journée des profs qui aura lieu en fin de semaine ! Pour nous en parler: Célestine Bianchetti : attachée de coopération pour le français. 

De vive(s) voix
«Reprendre corps» : Déborah Costes raconte le métier de travailleuse du sexe

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 28:59


Dans ce premier roman, Déborah Costes raconte les dessous du métier de travailleuse du sexe.  Déborah Costes est étudiante lorsqu'elle connaît des soucis de santé qui épuisent son corps. Elle doit abandonner ses études et retourner vivre de nouveau chez son père. Elle devient alors «camgirl», puis escort et enfin dominatrice.Elle raconte dans «Reprendre corps», ce métier si particulier, encore tabou et méconnu.Un premier roman à lire aux éditions Globe. Et la chronique Ailleurs nous emmène à Tunis où plusieurs initiatives sont lancées à l'occasion de la Journée des profs qui aura lieu en fin de semaine ! Pour nous en parler: Célestine Bianchetti : attachée de coopération pour le français. 

Invité Afrique
Pour le romancier Abdulrazak Gurnah, «on doit apprendre à recevoir l'autre dans nos cœurs et nos esprits»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 28, 2024 4:26


En Afrique du Sud, la fondation Nelson Mandela a invité, à l'occasion de sa 22ème conférence annuelle, l'auteur d'origine tanzanienne Abdulrazak Gurnah, prix Nobel de littérature 2021, à venir parler des questions d'identité, de migration, et d'appartenance. L'écrivain installé au Royaume-Uni a publié dix romans, dont Près de la mer, qui a reçu le prix RFI « Témoin du monde » en 2007. Il continue toujours à écrire et un nouvel ouvrage devrait sortir en mars, en anglais. Il répond, à l'occasion de son déplacement à Johannesburg, aux questions de Claire Bargelès. RFI : Abdulrazak Gurnah, bonjour. Quel message avez-vous envie de transmettre, cette année, au travers de cette plateforme offerte par la Fondation Nelson Mandela, qui a vu défiler par le passé des figures comme Desmond Tutu et Barack Obama ?Pour être honnête, je n'ai pas écouté ce qu'ils ont dit, mais je peux très bien l'imaginer, car lorsque l'on doit connecter son discours au nom de Nelson Mandela, on va forcément parler de justice ou des ressources que l'on peut déployer face à l'oppression et la terreur.Ayant vous-même quitté Zanzibar en 1967, pour un meilleur avenir en Angleterre, vos écrits parlent beaucoup de l'exil, de l'étranger qui arrive dans un nouveau pays, pour trouver refuge. Est-ce aussi un message pour l'Afrique du Sud en proie aux tensions xénophobes ?Cette question ne concerne pas uniquement l'Afrique du Sud, ces mêmes problèmes touchent beaucoup d'autres endroits, en Europe, en Amérique du Nord. C'est un phénomène important de notre époque, car on observe de larges déplacements de populations. Ce n'est pas quelque chose de nouveau dans notre histoire humaine, mais désormais le mouvement se fait des pays du Sud vers les pays du Nord. Et cela a créé une panique. Certains y répondent de façon humaine, mais pas tous.Votre conférence s'intitule « une exploration de notre humanité partagée » : souhaitez-vous remettre l'accent sur le concept sud-africain de l'« Ubuntu », basé sur la solidarité et le fait de se reconnaître en l'autre ?Je suppose que oui. Mais ce n'est pas parce qu'on l'appelle ici « Ubuntu » que c'est une invention sud-africaine, d'autres endroits ont le même concept, sous un autre nom. Cela se résume, en fait, à la même chose, à cette idée que l'on doit apprendre à recevoir l'autre, dans nos cœurs et nos esprits, et à ne pas créer de barrières. En d'autres mots, il faut réaliser qu'il y a tant de choses que l'on a en commun. Parmi les façons d'y parvenir, on peut lire les histoires d'autres gens, pour mieux les connaître, écouter leur musique et comprendre leurs problèmes.Votre œuvre revient également sur les traces laissées par la colonisation, sur le poids du passé : diriez-vous que ces questions de mémoire continuent de travailler l'Afrique dans son ensemble ?Je ne pense pas que cela se cantonne à l'Afrique, ce sont des questions essentielles. Lorsqu'un auteur écrit sur la migration des Irlandais aux États-Unis, c'est la même démarche, pour essayer de comprendre la signification de s'établir ailleurs, et d'être un étranger dans un autre pays. Mais comme je l'ai dit tout à l'heure, cela concerne les Africains d'une façon beaucoup plus dramatique, et les habitants du Sud en général, qui partent en grand nombre, en quête d'une vie meilleure. Les Européens ont fait ça pendant des siècles, se rendant en Amérique du Nord, en Australie, en Afrique du Sud… Et ils ont forcé les personnes qu'ils ont trouvées sur place à se déplacer, ou les ont parfois tuées. Donc ce n'est pas un nouveau phénomène.Que vous a apporté votre prix Nobel, reçu il y a trois ans ? Qu'est-ce qui a changé depuis ?Cela m'a rendu très heureux. Pour beaucoup de gens dans le monde, mon travail est devenu intéressant et j'ai désormais nombre de nouveaux lecteurs, dans des langues différentes. Et puis, c'est aussi, bien sûr, une sorte d'affirmation, comme si quelqu'un vous disait « je pense que tu es un très bon écrivain », donc merci beaucoup !Vous êtes le cinquième auteur du continent africain à recevoir le prix Nobel de littérature : existe-t-il encore une sous-exposition des écrivains africains et avez-vous un souhait de voir quelqu'un, en particulier, être récompensé à votre suite le 10 octobre prochain ?Je n'aime pas vraiment ces questions qui rattachent les auteurs au pays d'où ils viennent, car cela nous ramène à des divisions continentales ou nationales. On parle de ces cinq Prix africains, mais je crois qu'il n'y a eu, par exemple, qu'un seul prix indien. Aujourd'hui, cela n'a plus vraiment à voir avec le pays d'origine, ce qui est reconnu, c'est la qualité de l'écriture, pas si cet écrivain vient d'Afrique ou d'ailleurs. Bien sûr, je souhaite que beaucoup d'autres auteurs du continent reçoivent le Prix, mais je voudrais surtout qu'ils le reçoivent parce qu'ils le méritent.En ce qui concerne la Tanzanie, êtes-vous inquiet de voir les autorités durcir leurs positions l'égard des opposants politiques ?Pour être tout à fait honnête, je ne connais pas les détails des récentes affaires. Le gouvernement est assez réticent à l'idée de tolérer l'opposition, mais il apprend peu à peu à le faire. Donc, dans un sens, il y a du progrès, puisqu'il essaye de comprendre comment laisser les partis d'opposition fonctionner. Cependant, il est vrai qu'à partir d'un certain point, il se dit qu'il doit intervenir et les arrêter. Mais, honnêtement, ce n'est pas un sujet que je connais très bien.Abdurazak Gurnah, merci beaucoup

Aujourd'hui l'économie
Les applications de rencontre en plein désamour post-pandémie

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Sep 23, 2024 2:54


Alors que le nombre de célibataires dans le monde est en constante augmentation, porté par la démographie et l'évolution des modes de vie, les applications de rencontre sont confrontées à un nombre d'abonnés en chute libre. La faute à l'éclatement de la bulle liée au Covid-19. « Les fonds spéculatifs sont tombés amoureux des applications de rencontre, les investisseurs feraient mieux de garder leurs distances », prévenait le très sérieux Financial Times le 19 septembre. On parle pourtant d'un marché mondial estimé à près de 10 milliards de dollars en 2022 et à qui certains analystes prédisaient une croissance de 7 % par an jusqu'à la fin de la décennie. Après tout, il y a plus de 2 milliards de célibataires dans le monde, chez les jeunes adultes c'est même un tiers des femmes et deux tiers des hommes. Depuis l'an dernier la majorité de la planète est équipée d'un smartphone. Les planètes Mars, Vénus et Mercure semblaient donc alignées : il y a d'ailleurs de plus en plus d'applications de rencontre : Tinder, Grindr, Bumble, OkCupid, Hitch... pour les plus connues. Chaque frange de la population désormais à la sienne, il y a des applis de niche pour les musulmans, les juifs, les chrétiens, pour les diasporas africaines, les conservateurs, les libéraux, les écolos et jusqu'aux fermiers américains. Que vous cherchiez l'âme sœur ou la compagnie d'un soir, il y a forcément une application pour vous.Le marché a largement profité du Covid-19, lorsque pour tenter de maîtriser la pandémie les gouvernements du monde entier ont imposé des confinements et des couvre-feux ; les bars, les restaurants et les salles de spectacles sont restés parfois fermés pendant des mois. Soudain privés de lieux de sociabilisation, les célibataires se sont massivement tournés vers les applications de rencontre. Le groupe Match, le leader du marché qui possède Tinder et une dizaine d'autres marques, a vu le nombre de ses utilisateurs payants passer de 13 millions début 2020 à près de 17 millions fin 2022.Le groupe Match, leader du marché, a vu sa valeur diviser par 5 en 3 ansMais depuis, on assiste à un retour de bâton post pandémie. De la même manière que le télétravail est redevenu l'exception, les célibataires du monde entier ont recommencé à se rencontrer dans la vraie vie, la bulle a éclaté et le nombre d'utilisateurs payants ne cesse de baisser. Tinder l'application la plus utilisée dans le monde a perdu 8% de ses utilisateurs payants au deuxième trimestre de cette année. Résultat : les actions en Bourse se sont effondrées : à son pic en 2021, le groupe Match était évalué à près de 50 milliards de dollars. Aujourd'hui il vaut 5 fois moins. L'action de son concurrent Bumble a elle perdu 90% de sa valeur depuis son entrée en Bourse en 2021. C'est ce qui explique l'entrée agressive au capital de plusieurs groupes de fonds d'investissement mentionnés par le FT. Mais on assiste là plus à des manœuvres de fonds vautour venus qu'à des investissements de long terme.Il y a également un paradoxe propre aux applications de rencontre : le service qu'elles vendent a vocation à leur faire perdre des clients. Même si ça n'est pas une règle de vie absolue, la majorité des clients de ces applis cherchent à rencontrer quelqu'un qui leur donnera envie de se désinscrire. Dans le monde des affaires, on appelle ça le « churn », l'attrition en bon français, c'est-à-dire la proportion de clients qui arrêtent d'utiliser votre produit. Sur ce marché de l'amour, il est très important. Les applis doivent donc sans cesse renouveler leur base utilisateurs dans un marché devenu ultra concurrentiel. Difficile dans ces conditions de séduire les investisseurs.

Débat du jour
Les inégalités femmes-hommes s'aggravent-elles ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Sep 18, 2024 29:30


Les voyants sont au rouge concernant la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes. Les exemples sont quotidiens. Ce mardi (17 septembre 2024), la présidente de la Commission européenne a reconnu qu'avec 40% de femmes dans sa nouvelle équipe, il y a « encore du travail à accomplir ». Les études montrent que le sexisme ne recule pas mais qu'au contraire, il s'ancre voire progresse. Et que dire des violences faites aux femmes, quelques semaines après la mort de l'athlète olympique ougandaise Rebecca Cheptegei brûlée vive par son ex-compagnon. Comment expliquer ces situations, sept ans après l'onde de choc du mouvement #MeToo ? Quelles sont les raisons d'espérer ? Pour en débattre :- Linda Lainé, rédactrice en chef de L'Écho touristique, autrice de Voyage au pays du surtourisme, éditions de l'Aube- Pierre Madec, économiste à l'Office Français des Conjonctures Économiques (OFCE)- Sylvain Grataloup, président de l'Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI).

Débat du jour
Les inégalités femmes-hommes s'aggravent-elles ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Sep 18, 2024 29:30


Les voyants sont au rouge concernant la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes. Les exemples sont quotidiens. Ce mardi (17 septembre 2024), la présidente de la Commission européenne a reconnu qu'avec 40% de femmes dans sa nouvelle équipe, il y a « encore du travail à accomplir ». Les études montrent que le sexisme ne recule pas mais qu'au contraire, il s'ancre voire progresse. Et que dire des violences faites aux femmes, quelques semaines après la mort de l'athlète olympique ougandaise Rebecca Cheptegei brûlée vive par son ex-compagnon. Comment expliquer ces situations, sept ans après l'onde de choc du mouvement #MeToo ? Quelles sont les raisons d'espérer ? Pour en débattre :- Linda Lainé, rédactrice en chef de L'Écho touristique, autrice de Voyage au pays du surtourisme, éditions de l'Aube- Pierre Madec, économiste à l'Office Français des Conjonctures Économiques (OFCE)- Sylvain Grataloup, président de l'Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI).

Aujourd'hui l'économie
France: les médecins étrangers à l'hôpital public attendent toujours le décret censé régulariser leur situation

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Sep 9, 2024 3:36


Alors que les tractations ont commencé en vue de la formation d'un gouvernement en France, les dossiers brûlants s'accumulent sur les bureaux des ministères. La situation de l'hôpital public est particulièrement préoccupante. Début septembre, les hôpitaux publics ont alerté sur leur situation financière : d'après la Fédération hospitalière de France leur déficit continue de s'aggraver et devrait dépasser 2 milliards d'euros en 2024. Dans le même temps, le manque de personnel soignant continue de provoquer des fermetures de lits. D'après les dernières estimations, 15 000 postes de praticiens hospitaliers sont toujours vacants et autant d'infirmiers ou d'infirmières. Deux chiffres d'apparence sans rapport, mais qui pourraient expliquer l'incertitude dans laquelle sont abandonnés les médecins étrangers.À l'hôpital, presque un médecin sur trois a été formé hors de France et pour la moitié d'entre eux, dans un pays extérieur à l'Union européenne (UE) : dans le jargon, on les appelle les « Padue », pour praticiens à diplôme hors Union européenne. Dans de nombreux hôpitaux, ils sont devenus indispensables. « Dans mon service d'oncologie, nous sommes trois pour tout le département où je travaille », explique Zaïneb*, radiothérapeute et diplômée de la faculté de médecine de Casablanca au Maroc. « J'ai mes propres patients, j'encadre même un interne. » Pourtant, les Padhue ne sont pas reconnus comme des médecins à part entière.Un concours qui ne dit pas son nomPour cela, ils doivent passer un « examen de validation des compétences », censé garantir la qualité de leur formation. Un examen qui porte mal son nom puisque dans les faits, il s'agit d'un concours avec à chaque fois un nombre limité d'élus. Tous les ans, des médecins en poste qui exercent parfois depuis des années en France, échouent. « J'ai eu 13,5 à l'examen l'an dernier. Le seuil en oncologie était de 13,95, donc je n'ai pas été retenue pour une histoire de virgule », raconte Zaïneb. Dans certaines spécialités, le recrutement est même encore plus sévère. « L'an dernier, ils avaient annoncé 37 postes en ophtalmologie et ils n'ont retenu que 17 candidats. Je connais des gens qui ont eu 15 sur 20 et qui n'ont pas eu le concours. Des médecins qui ont exercé pendant plusieurs années, au service de la population et qui se voient refuser le droit d'appartenir au corps médical français alors qu'ils ont eu une excellente note, je ne comprends pas. »Sous la pression des hôpitaux, le gouvernement d'Élisabeth Borne avait promis de ne pas laisser les Padhue ayant échoué à l'examen sans solution. Une loi a été votée fin 2023 prolongeant leur autorisation de travail pour 13 mois renouvelables. Sauf que le décret d'application n'a jamais été publié. « On se retrouve dans une impasse avec un certain nombre de médecins qui ont quitté leur poste, ce qui entraîne des fermetures de consultation et des fermetures de lit. Un certain nombre sont même rentrés dans leur pays d'origine, s'alarme Christophe Prudhomme, porte-parole des médecins urgentistes de France et responsable de la CGT santé. Un collègue est rentré chez lui au Rwanda parce qu'il n'a pas eu l'autorisation de rester en France alors qu'il avait été responsable d'une réanimation en Auvergne pendant toute la période Covid-19. C'est quand même un problème ! »Des médecins beaucoup moins payés que leurs collègues françaisL'explication est peut-être à trouver du côté des finances publiques. Si tous les Padhue voyaient leurs diplômes reconnus, il faudrait les payer comme des médecins français. Or aujourd'hui un Padhue à son arrivée en France est payé 1 700 euros brut, soit beaucoup moins qu'un médecin français et même moins qu'un interne. Même quand ils bénéficient d'un droit temporaire d'exercer, ils restent largement sous-payés : Zaïneb gagne cinq fois moins que ses collègues français.« Et cela reste un statut précaire. Que deviendrons-nous dans deux ans ?, s'inquiète-t-elle. L'idée n'est pas de créer un appel d'air et de dépouiller les pays qui forment ces médecins qui viennent ensuite exercer en Europe », souligne Christophe Prudhomme. « Mais ceux qui sont là et qu'ils souhaitent rester, ils bossent ici, ils restent ici' c'est le slogan de la CGT. Surtout que ce sont des travailleurs indispensables pour maintenir l'hôpital public à flot ».Le médecin urgentiste a une explication plus cynique encore pour expliquer les réticences de l'exécutif à régulariser la situation des médecins étrangers. « Les Padhue assurent leur service dans des hôpitaux de petite taille que le gouvernement veut fermer, accuse-t-il. Donc en faisant fuir les Padhue, n'ayant aucun médecin pour les remplacer, cela permet d'accélérer les fermetures de services et d'hôpitaux de proximité. » Autant dire que la position du nouveau gouvernement sur ce dossier sensible est très attendue.*À sa demande, son nom de famille a été omis.À lire aussiLégislatives en France: la montée du RN inquiète les médecins étrangers et les hôpitaux publics

Débat du jour
Ultragauche : fantasme ou réel danger ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Aug 1, 2024 29:30


Rien ne permet d'affirmer qu'elle en est l'auteure mais l'ultragauche est montrée du doigt après plusieurs actes de sabotage, ces derniers jours en France. Le plus emblématique a touché des lignes de train quelques heures avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris. Que représente ce mouvement ? Quelles en sont ses finalités ? Pourquoi l'ultragauche est-elle agitée en épouvantail par une partie de la classe politique notamment à droite ? Pour en débattre : - Jean-Yves Camus, politologue et directeur de l'Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès- Sylvain Boulouque, historien spécialiste du communisme, de l'anarchisme et de l'extrême gauche et auteur du livre Meurtres à la Grange-aux-Belles, quand les communistes flinguaient les anarchistes (Éditions du Cerf, janvier 2024)- Thierry Vincent, journaliste d'investigation spécialiste des radicalités politiques et auteur du livre Dans la tête des black blocs, vérités et idées reçues (Éditions de l'Observatoire, 2024).

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Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Hausse du salaire minimum : une solution contre l'inflation ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 22, 2024 20:00


Au Nigéria, l'inflation a atteint des niveaux records se portant à près de 34% en mai, et jusqu'à 41% dans le secteur alimentaire. Pour faire face au mécontentement de la population, le président nigérian a plus que doublé le salaire minimum dans la fonction publique. Que pensez-vous de cette décision ? Le salaire minimum dans votre pays vous permet-il de vivre convenablement ? Nous attendons vos réactions.  

Débat du jour
Peut-on rire de tout ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later May 30, 2024 29:30


Ce jeudi (30 mai 2024), Guillaume Meurice était convoqué à une commission de discipline par la direction des Ressources humaines de Radio France. L'humoriste est menacé de licenciement de la radio France Inter après des propos polémiques concernant le Premier ministre Benyamin Netanyahu qualifié de « nazi sans prépuce ». Y a-t-il davantage de censure de l'humour aujourd'hui ? Comment continuer à faire rire ? Pour en débattre : - Christophe Alévêque, comédien, humoriste engagé, depuis plusieurs saisons, au Théâtre du Rond Point, où il présente un spectacle où il décortique l'actualité et ce qu'en dit la presse « le Stand-up revu(e) et corrigé de Christophe Alévêque » sera présenté les 22 et 23 juin- Plantu, dessinateur de presse célèbre pour avoir dessiné pendant 35 ans à la Une du journal Le Monde, caricaturiste et fondateur de Cartooning for Peace, un réseau international de dessinateurs de presse engagés qui combattent, avec humour, pour le respect des cultures et des libertés- Gilles Vervisch, professeur de philosophie, auteur de plusieurs livres qui rendent la philosophie accessible, humoriste, présente un spectacle entre stand up et conférence Êtes-vous sûr d'avoir raison ? qui est aussi publié aux éditions Flammarion.