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« Dans mon Chinatown », c'est le nom de notre série d'été sur RFI. On vous emmène explorer les quartiers chinois des grandes villes du monde. Aujourd'hui, direction Lagos au Nigeria où la présence de ressortissants chinois remonte à 1930. Plus de 40 000 Chinois y vivent aujourd'hui : employés des grandes entreprises publiques chinoises hyperactives dans les secteurs du pétrole, du gaz et de la construction, entrepreneurs privés qui exportent, voire fabriquent au Nigeria des produits manufacturiers... Quel est l'impact économique, social et culturel de cette présence chinoise ? De notre correspondant au Nigeria, Le téléphone collé à l'oreille, Eric Ni est un brin agacé. Autour de lui, les membres de la troupe de danse Huaxing s'activent pour placer les dernières chaises en plastique. Dans quelques instants, une opération caritative qu'Eric co-organise avec le consulat général de Chine démarre dans cette école, à l'extrême ouest de Lagos. Eric donne ses dernières instructions en pidgin nigérian : « Cette façon de parler, je l'ai apprise en vivant ici avec mes amis nigérians. Oui, moi, je vis et je côtoie les gens d'ici. Le Nigeria, c'est ma seconde patrie. Cela fait vingt-trois ans que je suis ici. Et je suis venu pour faire des affaires. Je suis dans le secteur de la chaussure. On a désormais ouvert une usine de fabrication de chaussures. Mais vous savez, l'économie en ce moment n'est pas bonne. Mais on continue d'y croire. » Comme Eric Ni, un peu plus de 40 000 Chinois seraient enregistrés auprès de leurs autorités consulaires. Investisseurs, ingénieurs, techniciens, commerciaux, ou bien manœuvres... Les profils des Chinois de Lagos sont très diversifiés. Et surtout, la majorité d'entre eux ne se concentre pas dans une zone particulière de la mégapole. Adetoro Bnawo, directeur de l'unité langue chinoise au département linguistique de l'université de Lagos, explique : « La plupart des Chinois qui s'installent dans les quartiers de Lagos essaient, d'une manière ou d'une autre, d'avoir un impact sur les écoles publiques. Ils vont voir les rois locaux. Ils leur rendent hommage. Certains membres de leur communauté de Festac vont jusqu'à se rendre dans les hôpitaux. Et ainsi, ils proposent la technologie chinoise afin d'aider certains patients, par exemple ceux qui souffrent de cataracte. » Loi Eng Koon dirige une imprimerie. En juin 1990, cette ancienne distributrice de produits électroniques quitte Singapour pour fabriquer des CD et DVD à Lagos. Et même si cette mégapole est considérée comme l'une des pires du monde en termes de confort de vie, Loi s'y sent à l'aise : « Il se peut que de nombreux médias parlent des aspects négatifs de Lagos. Voir, c'est croire. Si vous respectez la personne en face de vous, vous serez respecté. » Avant de s'enraciner à Lagos, Loi Eng Koon a tenté de faire des affaires dans au moins 35 pays africains, sans succès. En 2014, elle revend ses parts dans son entreprise originelle de Singapour. Loi se lance alors dans l'imprimerie, notamment numérique. Et aujourd'hui, de son bureau, cette femme d'affaires chinoise pilote elle-même son équipe de 25 salariés à 100% nigérians : « Même lorsque je voyage, je surveille leur travail à chaque seconde. Et parfois, ils sont très négligents. Ils commettent des erreurs qui m'obligent à les punir en leur retirant une partie de leur salaire. Lorsqu'ils font du bon travail, ils sont récompensés. » Et malgré une balance commerciale très favorable à leur pays natal, et donc source potentielle d'envies et de frustrations, les Chinois de Lagos, à l'instar de Loi Eng Koon, s'adaptent avec méthode, mêlant extrême rigueur, sobriété et humanisme dans un Nigeria toujours secoué par des crises multiples. À lire aussiEn 2025, la Chine a investi 39 milliards de dollars en Afrique, dont 21 au Nigeria
La bataille de l'Unesco bat son plein. En octobre, lors d'un premier tour, trois candidats vont s'affronter pour succéder à la Française Audrey Azoulay au poste de Directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). En lice, la Mexicaine Gabriela Ramos, l'Égyptien Khaled el-Enany et le Congolais de Brazzaville Edouard-Firmin Matoko. La France soutient le candidat égyptien et le Premier ministre du Congo-Brazzaville n'hésite pas à regretter « l'ingratitude de la France à l'égard de son pays ». Anatole Collinet Makosso répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : En mars prochain, Monsieur le Premier Ministre, aura lieu l'élection présidentielle. Est-ce que le chef de l'État, Denis Sassou-Nguesso, qui cumule déjà plus de 40 ans de pouvoir, sera candidat à un nouveau mandat ? Anatole Collinet Makosso : Le président américain Franklin Roosevelt vous avez déjà donné un enseignement : que ce n'est pas au milieu du gué qu'on change de cheval, ou qu'un bon cavalier ne peut pas laisser sa cavalerie au milieu du gué. Donc, pour nous qui avons encore la chance d'avoir à la tête de nos États des hommes d'une certaine expérience qui ont connu l'Afrique dans tous ces états, nous ne voyons pas pourquoi nous devons nous priver de leur expérience et de leur sagesse. C'est pour cette raison que nous pensons que Denis Sassou-Nguesso reste justement le candidat idéal. Donc, vous nous annoncez qu'il sera candidat ? Je ne vous annonce rien. Il a la réquisition populaire sous réserve de ce qu'il dira lui-même. Mais jusqu'à preuve du contraire, son peuple le réclame comme candidat parce que son peuple estime qu'il n'a pas besoin de subir un saut dans l'inconnu. Depuis le lendemain de la présidentielle de 2016, deux des principaux adversaires politiques du chef de l'État, Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, sont en prison. Ils ont été condamnés à 20 ans et beaucoup les considèrent comme des prisonniers politiques. Est-ce qu'une grâce présidentielle est envisageable d'ici le mois de mars prochain ? Lorsqu'on aura vu par exemple que dans certains pays, les hommes politiques ou coupables d'infractions qui auraient été jugés ont bénéficié comme ça d'une grâce présidentielle, peut-être que nous en tirerons les leçons et ça nous servira peut-être d'exemple. Autre opposant politique, Lassy Mbouity du parti Les Socialistes. Le 11 mai dernier, quelques jours après l'annonce de sa candidature, il a été enlevé chez lui par des hommes armés et encagoulés, puis tabassé pendant neuf jours avant d'être relâché. Est-ce que ce n'est pas le signe qu'il règne aujourd'hui à Brazzaville, une violente campagne d'intimidation contre certaines personnalités qui voudraient compétir l'année prochaine ? Si on me cite un seul établissement sanitaire qui avait reçu Monsieur Lassy Mbouity, même de passage, même en hospitalisation de jour, eh bien il faut donc qu'on me cite un seul établissement sanitaire par lequel Monsieur Lassy Mbouity est passé. S'il n'y a aucune information à ce sujet, je considère tout le reste comme étant une légende. En octobre prochain, l'Unesco va élire son prochain Directeur général. Il y a trois candidats : la Mexicaine Gabriela Ramos, l'Égyptien Khaled el-Enany et votre compatriote Edouard Firmin Matoko. Celui-ci ne s'est déclaré candidat qu'au mois de mars dernier, deux ans après son rival égyptien. Est-ce que ce n'est pas trop tard ? Est-ce que ce n'est pas un handicap ? Dans quel pays et dans quelle institution on présente la candidature deux ans avant la période de l'élection ? Notre compatriote a présenté sa candidature dans les délais. Le candidat égyptien Khaled el-Enany a un CV assez impressionnant puisqu'il a été ministre égyptien des Antiquités. Quels sont les atouts du candidat congolais Édouard Firmin Matoko face à ce candidat prestigieux ? Son expérience au sein de la maison. Près de 30 ans, cadre de l'Unesco et pour avoir préservé le patrimoine culturel partout dans le monde, y compris en Égypte. Et, au regard de tout son parcours, on pense qu'au moment où l'Unesco traverse une période de turbulences avec le désengagement de certains États - et pas des moindres -, nous pensons qu'il faut que ce soit quelqu'un de la maison qui puisse conduire ces réformes en douceur et en profondeur. Est-ce que le candidat égyptien n'est pas soutenu par plusieurs pays comme la France et aussi par l'Union africaine ? Soutenu par l'Union africaine, je ne sais pas. L'élection se passe à l'Unesco, donc ce n'est pas à l'Union africaine d'imposer un vote là où on requiert la volonté souveraine des États. Deuxièmement, cette candidature, qu'elle soit soutenue par la France, c'est un fait. Nous notons, ce n'est pas la première fois que la France voterait contre le Congo. Si la France peut être indifférente à la candidature portée par Brazzaville, capitale de la France libre d'hier, mais il y a des pays comme l'Angola qui ont le sens de la gratitude, qui ne peuvent pas oublier que, au moment où ils célèbrent aujourd'hui le 50ᵉ anniversaire de l'indépendance, Brazzaville et le Congo ont joué un rôle très important pour leur indépendance, que nous allons tous célébrer aujourd'hui. Les pays comme l'Afrique du Sud ne peuvent pas manquer de gratitude au moment où nous allons célébrer bientôt le 35ᵉ anniversaire de la fin de l'apartheid. Il se souviendra du symposium littéraire contre l'apartheid organisé à Brazzaville. Il y a des pays qui ont encore le sens de la mémoire, de la gratitude. Ce que la France oublie, les autres pays ne l'oublient pas.
Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end est consacré en première partie à l'Éthiopie qui fait partie des pays dont la population souffre de la désertification des sols pour se nourrir. En deuxième partie, direction la France où l'Esport (pratique compétitive des jeux vidéo) est en vogue même au niveau professionnel. (Rediffusion) Éthiopie : aux limites de la terre nourricière Lutter contre la désertification. Dans la série des Conférences internationales de ces derniers mois, destinées à protéger la planète, s'ouvre aujourd'hui à Riyad, le chapitre désertification. Le constat est là. Plus d'un milliard sur les 8 milliards de Terriens vivent dans des zones dégradées. Devenues trop rudes, trop sèches, trop chaudes. Lorsqu'on parle de désertification, on s'imagine des zones arides qui progressent au gré, sécheresses plus nombreuses et plus intenses à cause du changement climatique. Mais il y a aussi l'épuisement et la mauvaise gestion des sols. En Éthiopie, 30% des terres arables seraient concernées. 92 000 hectares de zones boisées et 2 milliards de tonnes de sol fertile, disparaissent chaque année. Les glissements de terrain ont même tué 300 personnes en juillet 2024. 128 millions d'Éthiopiens comptent pourtant sur la terre pour se nourrir. Un Grand reportage de Clothilde Hazard qui s'entretient avec Jacques Allix. Esport, l'heure des pros League of Legends, Valorant, Counter Strike… Peut-être avez-vous déjà joué à ces jeux vidéo, ou même regardé en ligne d'autres joueurs s'affronter. Sur les plateformes de streaming spécialisées, ces parties diffusées en direct sont suivies par des millions de fans à travers le monde. En France, l'e-sport, c'est-à-dire « la pratique compétitive des jeux vidéo » compte 12 millions de fans, mais aussi son lot de professionnels. La discipline cherche toujours plus à se rapprocher du sport de haut niveau. Avec ses limites. Un Grand reportage de Nicolas Feldmann qui s'entretient avec Jacques Allix.
Aujourd'hui dans Petit Poisson Deviendra Podcast nous parlons de la famille d'une des plus célèbres têtes de Linotte : Dory, la copine de Némo.Au delà de la blague, ce personnage véhicule l'idée fausse que les poissons sont des teubés à la mémoire de Poisson-rouge.Dommage qu'un film aussi mondial véhicule une idée aussi fausse et dommageable pour le Vivant. Cela perpétue à bas bruit l'idée que les poissons sont des trucs protéinés pas chers et rectangulaires et qu'on peut continuer à vider les océans ad vitam. Les Poissons-Chirurgiens forment, avec les Poissons-Licornes (ou Nasons) la famille des Acanthuridae (du grec acantha, épine et ouros, queue). Les 82 espèces sont munies d'éperons tranchants sur le pédoncule caudal (les fameux scalpels qui expliquent leur nom de Chirurgien !). Ces épines, mobiles chez la plupart des chirurgiens, sont fixes chez les Nasons. En plus d'être très coupantes, elles sont enduites d'un mucus toxique. Lorsqu'un danger menace, ils n'hésitent pas à donner de violents coups de queue. Les éperons tranchants servent surtout aux combats inter-espèces entre mâles. Cependant, des cas de blessures peuvent survenir si des pêcheurs imprudents décrochent un poisson-chirurgien stressé de leur hameçon. Les blessures peuvent être profondes et s'infecter facilement.___
De Stokely Carmichael, figure des luttes noires du XXème siècle, on connaît surtout le combat aux États-Unis, comme dirigeant des Black Panther. On sait moins qu'en 1968, Carmichael a rejoint la Guinée avec son épouse, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Il est alors devenu un proche collaborateur du président ghanéen en exil Kwame Nkrumah et s'est engagé aux côtés de la révolution guinéenne. Bokar Ture, fils de Stokely Carmichael, a accordé un entretien à RFI : il raconte les années africaines de la vie de son père. RFI : Votre père a été un acteur important des luttes noires du XXème siècle. Aux États-Unis, où il a été l'un des responsables des Black Panther… mais aussi dans son parcours transatlantique puisqu'il vient s'installer en 1968 en Guinée. Parlez-nous d'abord de lui. D'où vient-il ? Comment est née cette conscience militante noire ? Bokar Ture : Kwame Ture est né Stokely Carmichael à Trinidad et Tobago, connu aussi en français comme Trinité-et-Tobago, en 1941. Il immigre plus tard aux États-Unis pour retrouver sa mère -donc ma grand-mère- qui y était déjà installée quelques années plus tôt. Elle avait pu avoir sa nationalité américaine parce qu'elle était née à Panama. Comment a commencé cette conscience ? Déjà, il avait un penchant politique très tôt. Il y a une de ses tantes qui racontait une anecdote : quand il était jeune, il la poussait à aller voter pour un syndicaliste à l'île de Trinidad. Et au lycée, aux États-Unis, il fréquentait déjà des groupes gauchistes. Un de ses amis de classe était le fils du président du Parti communiste américain dans les années 1952. Et donc, très tôt, il a pu découvrir les discours marxistes. Et bien sûr, il vivait au sud du Bronx, à côté de Harlem. Et la 125e rue de Harlem est une rue reconnue pour des discours politiques de tout genre, de différents groupes. Il a été l'un de ceux qui ont travaillé l'idée de Black Power. Il a même coécrit, en 1967 avec Charles Hamilton, un ouvrage qui le théorise, intitulé Black Power, the politics of Liberation in America. Effectivement, le concept de Black Power existait avant. Il y avait un livre qui s'appelait Black Power par Richard Wright, qui a été écrit pendant les années 1950 et qui était un ouvrage dédié à Kwame Nkrumah. Mais personne n'a rendu l'idée de Black Power aussi populaire que Kwame Ture - Stokely Carmichael à l'époque. Notamment durant une marche contre la peur au sud des États-Unis, aux côtés de Martin Luther King, où il disait, plus ou moins : « On est fatigué de mendier notre liberté, comme on l'a fait ces dernières années dans les droits civiques. Maintenant, ce qu'on va faire, c'est de demander le Black Power », le pouvoir noir, qui était un appel à une autodétermination en termes de structures politiques et économiques pour les personnes noires descendantes d'africains aux États-Unis. En 1968, votre père épouse une première femme, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Au-delà de la relation amoureuse qui s'est nouée entre eux, cette union reflète-t-elle aussi une pensée de votre père, de plus en plus tournée vers l'Afrique et vers le panafricanisme à cette époque ? Ce n'est pas un tournant, c'est une continuité. Kwame Ture a toujours été Africain dans l'âme. Il vient d'un milieu où l'Afrique est centrale dans l'identité noire. Bien avant qu'il ne se marie avec Miriam Makeba. On le voit dans des photos au début des années 1960 avec ses camarades où il est en tenue africaine. Il se sentait toujours africain. Pour lui, être noir et africain, il ne voyait pas de distinction et toute sa vie était ainsi. Quand il a marié Tantie Miriam, comme je l'appelle, c'était juste une continuité. Après aussi, ma mère, Marlyatou Barry, qui était aussi une Guinéenne. C'était juste une continuité de sa façon de vivre. Comment se fait concrètement la connexion entre votre père et le premier responsable guinéen, Ahmed Sékou Touré ? Stokely Carmichael, à l'époque, faisait une tournée mondiale et il a rencontré Shirley Graham Du Bois, qui était la veuve de W.E.B Du Bois, qui est aussi une légende de l'histoire de la lutte antiraciste et du développement du panafricanisme. Elle a invité Stokely Carmichael à venir en Guinée pour une conférence du Parti démocratique de Guinée pour rencontrer Kwame Nkrumah et Sékou Touré. Quand il est venu, il a rencontré les deux présidents. Il avait déjà beaucoup entendu parler de Kwame Nkrumah, parce que mon grand-père a travaillé dans un bateau un moment. Il est parti au Ghana et quand il est revenu à New York, il expliquait que c'était la première fois qu'il avait vu une nation noire, indépendante, avec sa propre armée, un président, etc. et il expliquait ceci à un jeune Stokely Carmichael. Cela a vraiment marqué sa pensée. Quelques années plus tard, ils se voient face à face avec Kwame Nkrumah. Après la conférence, en quittant la Guinée, il part dire au revoir à Sékou Touré, qui lui dit : « Écoute, mon fils. Ici, c'est chez toi, tu peux revenir quand tu veux. C'est ta maison. » Il part voir Kwame Nkrumah qui lui dit « Écoute, moi, je cherche un secrétaire politique, donc si ça t'intéresse, tu es toujours le bienvenu. » Un an et demi plus tard, deux ans pratiquement, il était de retour avec sa nouvelle épouse, Miriam Makeba. Qu'est ce qui fait qu'il vient s'installer à Conakry à cette époque ? Pour lui, c'était le coin le plus révolutionnaire en Afrique. Lumumba a été assassiné très tôt donc il n'y avait plus le Congo. Après, il y a eu le coup d'État contre Kwame Nkrumah en 1966. Modibo Keïta en 1968. Quand lui est arrivé, le seul autre pays, c'était la Tanzanie, mais qui était beaucoup moins radicale. Donc il a choisi la Guinée. C'était le pays qui s'alignait le plus avec sa pensée du pouvoir noir à l'échelle mondiale. Il est aussi menacé aux États-Unis. C'est aussi pour cela qu'il quitte les États-Unis ? De toute façon, mon père était prêt à se martyriser. Il a vu Malcolm X tué, il a vu Martin Luther King tué et les agences voulaient sa tête. Il a échappé à pas mal d'attentats. Mais ce n'était pas la raison centrale. Déjà, il y avait l'invitation. Ensuite, il ne voyait pas les États-Unis comme le centre de cette lutte à laquelle il a dédié sa vie. Il voyait l'Afrique comme étant une partie essentielle. Pour lui, en venant en Guinée, il rejoignait l'Afrique, il rejoignait la révolution africaine qui pouvait donner la dignité à tout le peuple noir à travers le monde. Diriez-vous qu'il y a un vrai projet politique international derrière cette volonté de s'installer en Guinée ? Il a toujours eu ce projet. Quand il parlait de Black Power, déjà, dans le livre dont vous avez parlé, il parlait aussi des colonies en Afrique. Dans Black Power, lui et Charles Hamilton faisaient le parallèle entre la situation que vivaient les Afro-Américains aux États-Unis et la situation que vivaient les Africains en Afrique et aux Caraïbes aussi. Il faisait ce parallèle. Dans sa tête, c'était quelque chose qui était un combat international dès le début. Quelles sont les idées sur lesquelles votre père, Stokely Carmichael – Kwame Ture, une fois qu'il change de nom – et Ahmed Sékou Touré se retrouvaient ? On parle de personnes qui avaient la même vision d'une Afrique unie, une Afrique libre où il n'y a pas d'inégalités. Ils étaient tous deux penchés vers des idées socialistes. Ils étaient totalement alignés idéologiquement. Sékou Touré était un de ses mentors, une de ces personnes qui l'ont formé dans cette idéologie. Ils se retrouvent dans l'idée, qui est défendue par Ahmed Sékou Touré à l'époque, d'authenticité africaine ? À 100 %. Et il s'intègre à 100 %. Je peux vous dire que moi, par exemple, j'ai très peu de souvenirs de mon père en habit occidental. Il s'habillait en tenue africaine, cousue en Afrique. Il s'est enraciné dans la population africaine. Ce qui était quand même unique parce que tout le monde était tourné vers une façon de vivre occidentale. Et lui non, il voulait se réapproprier son héritage culturel. Et la volonté de promouvoir les cultures africaines, de leur donner leur vraie place ? C'est exactement cela, revaloriser la culture africaine, la culture noire, se réapproprier celle-ci. Et ne pas avoir de complexes vis-à-vis des cultures européennes, dominantes et autres. Depuis le début de cet entretien, on joue avec deux noms pour parler de votre père, Stokely Carmichael, Kwame Ture. À un moment donné de sa vie, il décide de passer du nom de Stokely Carmichael à celui de Kwame Ture. C'est une démarche qui dit aussi beaucoup de choses sur le lien qu'il a avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré. Effectivement. Il y avait un précédent aux États-Unis. Il y avait pas mal d'Afro-Américains, notamment dans son milieu révolutionnaire, qui changeaient de nom. Notamment Malcolm X, Mohamed Ali. Bien sûr, le nom est inspiré de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. L'anecdote, c'est qu'il était en Tanzanie lors d'un entretien radio. Après l'entretien, apparemment, un vieil homme venu à pied d'un village lointain est venu le voir et lui a dit : « Écoute mon fils, j'ai vraiment aimé ton entretien. Mais il y a une chose : ton nom sonne un peu bizarre, un peu féminin, il faut le changer ». Il a alors pris le nom de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. Lorsqu'il venait l'annoncer à Sékou Touré et lui dire : « J'ai pris le prénom de Kwame », Sékou Touré lui a répondu : « C'est bien, parce qu'à chaque fois que nous avons des débats, tu prends toujours son parti. » Il lui a répondu : « Mais j'ai pris le nom Touré comme nom de famille. ». Ce qui était approprié, car c'étaient ses deux mentors. À lire aussiKwame Ture, le destin hors du commun d'un Black Panther parti s'installer en Guinée [1/2] Comment est-ce que vous décririez les liens qu'il entretenait avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré ? En Kwame Nkrumah, il voyait un symbole de cette lutte. Il était prêt à le suivre. Il a mené quelques opérations au Ghana pour essayer de voir s'il pouvait réinstaurer Kwame Nkrumah au pouvoir. Il était très proche de lui. Et Sékou Touré était comme un père pour lui. En 1970, votre père vit l'un des moments charnières de l'histoire de la Première République guinéenne, à savoir l'attaque contre Conakry du 22 novembre 1970. Savez-vous comment il a vécu ces journées ? Je sais qu'il était un participant dans l'action de repousser les troupes portugaises. Il était armé ce jour et a dû utiliser son arme. Selon ce que j'ai appris, il était un des premiers à alerter les autorités, y compris le président, du fait qu'il y avait une attaque qui venait. Ca tirait sur sa case, donc il devait quitter sa maison. Lui et Miriam Makeba ont dû se réfugier quelque part d'autre où il l'a laissée et lui est ressorti pour aider à défendre la ville. Cette opération conjointe de militaires portugais et de rebelles guinéens a conduit à la plus grande vague d'arrestations en Guinée de toute la Première République. La vie du pays va être rythmée pendant de longs mois par des confessions publiques de personnes présentées comme les complices d'un « complot impérialiste » aux ramifications tentaculaires. Comment est-ce que votre père se positionnait par rapport à cette thèse du complot permanent contre la Guinée ? Et plus généralement, quel regard portait-il sur l'État policier qu'était aussi devenu la Guinée de cette époque ? C'est quelque chose de très complexe et malheureusement, la Guinée ne s'est toujours pas réconciliée avec ce passé et les positions sont assez ancrées. Maintenant, si on parle de Kwame Ture précisément, pour lui, c'était un régime panafricaniste, le seul régime panafricaniste radical. Et malgré toutes ses erreurs, c'était celui qui pouvait tenir jusqu'au bout cette conviction qu'il avait lui-même. Il était totalement d'accord avec le fait qu'il fallait conserver ce régime pour qu'il ne bascule pas dans un régime néocolonialiste. À tout prix ? À tout prix. En 1974, il y a un autre évènement important pour l'Afrique et plus généralement pour le monde noir, c'est le combat en Afrique, à Kinshasa, entre Mohamed Ali et George Foreman. Dans un livre de mémoires, votre père indique qu'il a été invité par Mohamed Ali lui-même à venir à Kinshasa pour le combat. Est-ce que vous savez ce que représentait cet affrontement pour votre père ? Mohamed Ali était son ami. Il y avait ce symbole de Mohamed Ali qui représentait l'Africain fier et George Foreman qui était un peu l'opposé de cela. Mais après, il a rencontré George Foreman et il disait que George Foreman l'avait séduit avec son charme, l'a embrassé et tout. Je pense qu'au-delà du symbolique, mon père était beaucoup plus intéressé par ce qui se passait au Congo démocratique, c'est-à-dire le Zaïre à l'époque, et le fait que c'était sous le régime de Mobutu Sese Seko, auquel il était farouchement opposé par ce qu'il représentait en termes de corruption et d'alignement avec les puissances coloniales. Qui sont de manière générale les acteurs politiques qui fréquentaient le salon de votre père dans ces années 1970 et au début des années 1980, pendant la Première République en Guinée ? On parle d'un melting pot qui ne dit pas son nom. Que ce soit des artistes - Miriam Makeba et Nina Simone, qui était une de ses amies très proches - ou des activistes de partout dans le monde. Qui venaient à Conakry et qui venaient le rencontrer ? Qui venaient à Conakry ou qui y vivaient. Parce que vous savez qu'à une époque, Conakry était un centre du monde noir où on conciliait l'art, les mouvements de libération, etc. Il y avait un grand nombre de personnes qui y vivaient, comme Amilcar Cabral, comme Kwame Nkrumahn, avant même il y avait Félix-Roland Moumié du Cameroun, pour ce qui est de la politique. Concernant les arts et la littérature, il y avait Ousmane Sembène qui y vivait, il y avait Maryse Condé qui y vivait. C'était vraiment un centre… et il se retrouve chez lui avec toutes ces personnes, plus ou moins de différentes sphères. Moi, je peux raconter avoir vu des activistes exilés sud-africains, Tsietsi Mashinini, qui a commencé la révolte estudiantine de Soweto, qui était parmi d'autres exilés sud-africains. Il y avait beaucoup d'Afro-Américains, bien sûr, des Black Panthers exilés. Il y avait la diplomatie guinéenne, des diplomates de pays gauchistes et souverainistes, il y avait tout un monde. Mais aussi, il faut savoir que Kwame Ture était vraiment penché vers la masse, la masse populaire. Donc autour de tout ça, on voit un chef villageois qui est assis ou on voit la personne déshéritée du quartier qui est là, assise, qui peut recevoir un repas. Parce que notre maison était comme un centre communautaire pour la jeunesse du quartier. Il amenait tous les enfants du quartier à la plage chaque dimanche. Puis se retrouvait peut-être un mardi à saluer un chef d'État. Puis avait une conférence avec un groupe communautaire. Moi, j'ai vu tout cela dans cette maison. C'était quelque chose de magique. Il recevait où, justement ? Dans son salon, dans son bureau ? Y avait-il un rituel autour de la réception de ses amis politiques ? Déjà, il avait une véranda où il était assis… parce que c'était un bibliophile. Il lisait beaucoup, il écrivait beaucoup. Il ne lisait pas pour le plaisir, mais il lisait pour ses conférences. Après, il y a des gens qui venaient pour le rencontrer. Je sais qu'il y a eu Charles Taylor qui était venu de nulle part pour le rencontrer. C'était vraiment un melting pot. À cette époque, votre père continue aussi ses voyages et ses tournées, il n'est pas tout le temps à Conakry ? Il était très organisé. Sur toutes ses photos, il écrivait les dates et les lieux. On se demande comment il pouvait parcourir toutes ces distances en si peu de temps. Un jour, on le voit au Connecticut. Le lendemain, on le voit à Paris, banni, chassé. En Angleterre, peut-être, d'où il est banni et chassé. Parce que c'était très compliqué pour lui d'avoir accès a beaucoup de pays. Après, on le voit en Californie... Il était partout. Sékou Touré disparaît en 1984. Mais votre père continue, lui, son engagement pour ses idées au sein du Parti démocratique de Guinée. Qu'est-ce qui a marqué ces années de militantisme politique sous Lansana Conté ? Le contexte a vraiment changé ! Et c'est là que l'on voit vraiment les convictions de l'homme. Parce que, du jour au lendemain, tout a changé. Il a été arrêté par le régime de Lansana Conté. Donc, il a perdu les privilèges qu'il avait, bien sûr, où il connaissait le président et était sous sa tutelle. Mais malgré cela, il a décidé de rester en Guinée. La moitié de sa vie guinéenne, quinze ans, s'est passée ainsi. Il a décidé malgré tout de rester en Guinée, d'être actif dans la vie politique guinéenne et la vie sociale de la Guinée. … Et de rester fidèle à ses convictions. Exactement. Vous êtes à l'époque enfant. Quel souvenir est-ce que vous gardez de ces années, de votre maison à Conakry, de ceux qui y passaient ? Quelle était l'ambiance ? Vous disiez tout à l'heure que tout le quartier se retrouvait chez vous… C'est cela. Mon père était d'une gentillesse rare, d'un altruisme qu'on ne retrouve pas très souvent. Donc effectivement, c'était pour moi quelque chose de très formateur. Comment quelqu'un peut traiter un chef d'État avec le même respect qu'il traite la personne la plus déshéritée du quartier. Et toutes ces personnes pouvaient se retrouver chez lui, devant lui, avec le même respect, ou peut-être même le déshérité avec un peu plus d'amour. Vous appelez régulièrement les Guinéens à se souvenir de votre père, Stokely Carmichael / Kwame Ture. Avez-vous le sentiment que son histoire a été oubliée en Guinée ? Je parle de manière générale. Il y a une politique de mémoire en Guinée qui doit être améliorée. Stokely Carmichael est un pont unique entre l'Afrique et l'Amérique. On parle d'un personnage qui a passé la moitié de sa vie en Guinée. À ce stade, l'État guinéen n'a pas fait une seule initiative pour se réapproprier de l'héritage de cette personnalité. Donc il y a un vrai chantier ? Il y a un chantier. Une dernière question plus personnelle. Quel père a été Stokely Carmichael ? Quelle image retenez-vous de lui ? Un père adorable, d'une gentillesse rarissime, qui m'a beaucoup appris, que j'ai profondément aimé. Quelqu'un qui était attaché à tout ce qui est beau dans le monde, à commencer par les enfants. ►A lire pour aller plus loin : BERTHO Elara, Un couple panafricain, Editions Rot-Bo-Krik, 2025 À (ré)écouterElara Bertho: «Replacer Conakry au centre des imaginaires, c'était un peu l'idée de cet ouvrage»
Note aux auditrices et auditeurs : cet épisode a été diffusé une première fois le 26 juin.Lorsqu'elle a reçu les clés de son logement, un poids est tombé des épaules d'Angelika Stibi. Cette retraitée allemande dans le besoin ne paiera plus que 88 cents de loyer par mois, dans le plus vieil habitat social du monde,en Bavière. La sexagénaire fait partie depuis le printemps des quelque 150 habitants de la "Fuggerei", une résidence d'Augsbourg, dans le sud de l'Allemagne, dont le loyer n'a pas bougé ... depuis le Moyen-Age. Créés en 1521 par le banquier Jacob Fugger, les plus vieux logements sociaux du monde, selon leurs administrateurs, sont toujours en service et très demandés.Réalisation : Emmanuelle BaillonReportage AFPTV : Olivier FenietDoublages : Camille Buonanno, Emmanuelle Michel, Michaëla Cancela-Kieffer, Sofiane Ouanes, Meïssa Guèye, Luca MatteucciSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45.Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme.Ce podcast fait l'objet d'une clause de opt-out:Sous réserve des dispositions de l'article L.122-5-3.II. du code de la propriété intellectuelle, tout accès à ou utilisation (tels que, à titre non exhaustif, la reproduction, l'agrégation et l'archivage) du contenu de ce podcast et de sa description, pour toute activité systématique ou automatisée liée à la récupération, la fouille, l'extraction, l'agrégation, l'analyse, l'exploration ou la collecte de textes, d'extraits sonores, et/ou de données, par l'intermédiaire de tout "robot", "bot", "spider", "scraper", ou de tout autre dispositif, programme, technique, outil, procédé ou méthode, réalisé dans le but de créer, développer, entraîner, tester, évaluer, modifier et/ou permettre l'exécution de logiciels, algorithmes et modèles d'apprentissage automatique/d'intelligence artificielle ou à une quelconque autre fin, sans l'autorisation préalable écrite de l'AFP, est strictement interdit. La présente disposition des CG vaut opposition expresse de l'AFP au sens des articles L. 122-5-3.III. et R. 122-28 du Code de la propriété intellectuelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pourquoi Moché Rabbénou a-t-il tellement prié pour pouvoir entrer en Israël ? Lorsqu'il a vu qu'après plus de 500 prières, il n'était toujours pas exaucé, comment a-t-il trouvé la force de continuer ? Pourquoi prier Hachem de nous accorder telle chose alors qu'Il sait déjà ce que nous la voulons ? S'Il a décidé de ne pas nous la donner, qu'est-ce que notre prière pour l'obtenir va changer ?
Lorsqu'un enfant est en difficulté avec son écriture, la ou l'une des causes peut être « sensorielle ». Dans cet épisode on apprend des indices concrets pour reconnaitre ce type de difficulté ainsi que les différents types de troubles sensoriels et comment ils peuvent affecter l'écriture. APERÇU DU CONTENU Quels sont des exemples d'impacts de difficultés avec le traitement de l'information sensorielle sur l'écriture ? À quoi sert le système nerveux ? Quels sont les 3 types de troubles sensoriels? À quoi sert la modulation sensorielle ? Quels sont les types de troubles de la modulation sensorielle ? Et plus ... Et tout ça de la perspective de l'ergothérapie
REDIFFUSION - Oser la Reconversion est en vacances et revient début septembre avec de nouveaux invités.- Episode diffusé initialement le 12 novembre 2022 (épisode #71)Aujourd'hui, j'accueille dans Oser la Reconversion, Emmy. Après avoir travaillé en tant que chargé de développement culturel dans un château de la Loire, Emmy est devenue influenceuse sous le pseudo @emmyzapartca. Elle partage sur son blog et sur compte Instagram où elle est suivie par + de 20 000 abonnés sa passion pour les châteaux de la Loire, les chambres d'hôtes et la gastronomie française. Elle est d'ailleurs en train de travailler avec une maison d'édition pour créer une édition sur la Touraine du fameux guide 111 lieux.Après une licence d'histoire de l'art, Emmy souhaite devenir conservateur du patrimoine. Elle part donc un an et demi en Italie pour apprendre l'italien car il faut être trilingue pour passer le concours. A son retour et après un master en conservation du patrimoine à Paris, elle rate le concours. A la fin de ses études, elle galère à trouver un job dans son domaine et occupe un emploi dans la boutique de souvenirs d'un musée à Paris. C'est la douche froide. Elle trouve finalement via une connaissance un poste de chargé de développement culturel et de communication dans un château de la Loire, au Château de l'Islette à Azay-le-Rideau. Elle organise des événements au château, forme les équipes (guides touristiques, billetterie...) et fait le lien entre l'équipe, le public et les propriétaires du château qui y habitent toujours une partie de l'année. Un job multi casquette ! Parallèlement, elle a créé son compte Instagram @emmyzapartca pendant ses études à Paris où elle partage sa passion pour le patrimoine, ses derniers voyages, resto... Lorsqu'elle déménage à Tours, elle décide de reprendre les codes Instagram et d'instagrammer les châteaux de la Loire, les chambres d'hôtes de la Touraine. Elle partage sa passion pour le patrimoine et la culture en y ajoutant une note de lifestyle. Carton plein, c'est la première à faire ça en Touraine. Aujourd'hui, elle vient de quitter son job au château pour devenir influenceuse à temps plein.Alors avec Emmy, on a évoqué l'importance du réseau lorsqu'on travaille dans la culture, sa vie au château, les préjugés envers les influenceuses, les réactions de sa famille lorsqu'elle a quitté son CDI pour Instagram, sa passion pour la Touraine et son projet de guide touristique. Notes & Références : - Instagram de Emmy @emmyzapartca : / emmyzapartca - Blog de Emmy : https://emmyzapartca.wordpress.com/Contactez-moi ! Si le Podcast vous plait, le meilleur moyen de me le dire, ou de me faire vos feedbacks (et ce qui m'aide le plus à le faire connaître), c'est simplement de laisser un avis sur Apple Podcast, un commentaire sur Youtube et d'en parler autour de vous. ça m'aide vraiment alors n'hésitez pas.Pour me poser des questions, participer au podcast ou suivre mes aventures, c'est par ici :- Sur Instagram @clervierose / @oserlareconversion- Par mail : partenariats@oserlareconversion.com
Lorsqu'on regarde la parfumerie masculine actuelle, particulièrement lorsqu'on a vécu une autre époque, on ne peut s'empêcher de se questionner sur ces dits "parfums pour homme". De illustration de fraîcheur sans absolument rien de virilité, de masculinité, si ce n'est les appellations et les clips qui entretiennent pourtant tous les clichés du genre.Lire l'article complet : Masculins asexuésRetrouvez nous sur notre canal Telegram ou notre chaîne Whatsapp, on y poste des inédits, des avis fumants, en toute indépendance. Le site est là pour vous servir, comme toujours : LaParfumerie-Podcast.com , ainsi que notre cher groupe Discord !
Dans cet épisode, je vous aider à naviguer la dynamique avec l'autre parent de votre enfant. Que vous ayez des enfants ou non cet épisode peut toutefois vous aider à traverser toute épreuve ou contexte de vie irréversible que vous auriez voulu que ce soit différent. Beaucoup de notion précieuse sont partagées dans cet épisode doux. Bon écoute à tous !Bonne marche à tous !Pour tous les détails sur DÉLIVRANCE, c'est ICIPour une consultation gratuite, c'est ICI Pour me suivre sur instagram, c'est ICIPour rejoindre le groupe Facebook le Walk the Talk avec Alex, c'est ICI
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es ». C'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde, ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Aujourd'hui, direction la Centrafrique, à la découverte du Ngbaba, un sport traditionnel très pratiqué dans le pays. Le Ngbaba en langue locale Sango est un mélange de golf, du tennis ou encore de baseball. Il se joue avec deux équipes qui s'affrontent sur un terrain plat en frappant un palet en caoutchouc avec des bâtons pour marquer le but. Aujourd'hui, il n'existe pas de fédération de Ngbaba en Centrafrique et ce jeu se pratique de manière artisanale avec des joueurs capables de transformer des objets recyclés ou des matériaux du quotidien pour pratiquer ce sport traditionnel. Reportage de Rolf Steve Domia-leu. Après avoir recyclé des objets dans les quartiers, un groupe de joueurs de Ngbaba se rassemblent à l'ombre d'un teck sur le terrain de l'université de Bangui. Avec application, chacun fabrique ses propres équipements à base d'objets collectés : babouches, bâtons, caoutchoucs et même de la farine de manioc pour délimiter le terrain. Bernardine Terrach est à pied d'œuvre : « On n'a pas besoin de déployer beaucoup d'efforts pour avoir les équipements. Il suffit seulement de couper les branches d'arbres. On utilise un couteau ou une machette pour découper les branches. On peut même ramasser les bâtons par terre lorsqu'ils traînent. Il n'y a pas de bâtons spécifiques pour pouvoir jouer le Ngbaba avec. Il suffit de choisir les branches d'arbres qui sont solides. Nous fabriquons le palet à base des tapettes qu'on peut recycler, découper en rondelles. » Aujourd'hui, le Ngbaba est un sport traditionnel uniquement pratiqué en Centrafrique. Sonek Langaté est organisateur de tournois. Grâce à ses recherches auprès d'historiens et de sociologues, il a compris l'essence du jeu : « Ce jeu était à l'époque un rite d'initiation avec des valeurs de l'inclusivité et de solidarité. Lorsqu'on lance le palet, on ne sait pas qui viendra jouer. Il suffit d'avoir ton bâton, tu rentres et tu joues avec tout le monde. À l'époque, ces rites consistaient à mettre les gens ensemble, pour pouvoir développer une forme de solidarité mécanique dans notre société. » Avoir une fédération de Ngbaba Le Ngbaba est un jeu très physique qui nécessite aussi de la concentration et de l'intelligence. Debout à côté du terrain, David Louisant, l'un des joueurs, se prépare à faire son entrée : « C'est un jeu qui se pratique sur un terrain, un peu comme le football. Sauf qu'on ne le joue pas sur des gazons. Il faut un terrain en terre battue. On divise le terrain en deux, séparé par une ligne blanche. Et chaque équipe doit défendre son côté. Lorsqu'on lance le Ngbaba, ou le palet, tu dois tout faire pour que ça ne tombe pas dans ton camp. Tu dois faire de ton mieux pour le ramener dans le Camp adverse. Si ça tombe de ton côté, ça veut dire qu'on t'a marqué d'un point. » À chaque mouvement, course et frappe, la poussière envahit les lieux. À défaut d'une fédération, chaque arrondissement de Bangui dispose d'une association qui organise des rencontres inter-quartiers. Pour Sonek Langaté, il est temps de professionnaliser ce jeu : « On espère que nous aurons la fédération de Ngbaba cette année. Le vœu pieux que nous avons, c'est de faire en sorte que le Ngbaba soit considéré comme une discipline sportive à part entière pour essayer de pérenniser notre culture et traditions. C'est très important en termes de survie de notre culture. » Selon les historiens, le Ngbaba existait déjà à l'époque de l'Oubangui Chari, avant l'indépendance en 1960. Peut-il s'exporter à l'international ? Aujourd'hui, c'est le rêve de tous les joueurs.
Lorsqu'on entame un processus de guérison d'un trouble alimentaire, il y a souvent un entre-deux dont on parle peu : la quasi-guérison.Cet état flou où l'on ne se considère plus vraiment malade… mais où l'on ne se sent pas totalement libre non plus. Les comportements extrêmes ont peut-être disparu, mais la peur de grossir, le contrôle de l'alimentation ou les pensées envahissantes sont encore présents.Dans cet épisode, je te parle de cette phase de quasi-guérison : pourquoi elle existe, pourquoi elle peut durer… mais surtout comment ne pas s'y enfermer. Nous explorerons :✨ Ce qu'est réellement la quasi-guérison et comment l'identifier✨ Les raisons qui peuvent te maintenir dans cet entre-deux✨ La légitimité à demander de l'aide, même si “ça va mieux” en apparence✨ Des pistes pour continuer à avancer vers une guérison plus profonde et durable____Pour me soutenir et si vous avez apprécié l'épisode, n'hésitez pas à noter le podcast et même le partager autour de vous
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es ». C'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde, ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Aujourd'hui, direction la Centrafrique, à la découverte du Ngbaba, un sport traditionnel très pratiqué dans le pays. Le Ngbaba en langue locale Sango est un mélange de golf, du tennis ou encore de baseball. Il se joue avec deux équipes qui s'affrontent sur un terrain plat en frappant un palet en caoutchouc avec des bâtons pour marquer le but. Aujourd'hui, il n'existe pas de fédération de Ngbaba en Centrafrique et ce jeu se pratique de manière artisanale avec des joueurs capables de transformer des objets recyclés ou des matériaux du quotidien pour pratiquer ce sport traditionnel. Reportage de Rolf Steve Domia-leu. Après avoir recyclé des objets dans les quartiers, un groupe de joueurs de Ngbaba se rassemblent à l'ombre d'un teck sur le terrain de l'université de Bangui. Avec application, chacun fabrique ses propres équipements à base d'objets collectés : babouches, bâtons, caoutchoucs et même de la farine de manioc pour délimiter le terrain. Bernardine Terrach est à pied d'œuvre : « On n'a pas besoin de déployer beaucoup d'efforts pour avoir les équipements. Il suffit seulement de couper les branches d'arbres. On utilise un couteau ou une machette pour découper les branches. On peut même ramasser les bâtons par terre lorsqu'ils traînent. Il n'y a pas de bâtons spécifiques pour pouvoir jouer le Ngbaba avec. Il suffit de choisir les branches d'arbres qui sont solides. Nous fabriquons le palet à base des tapettes qu'on peut recycler, découper en rondelles. » Aujourd'hui, le Ngbaba est un sport traditionnel uniquement pratiqué en Centrafrique. Sonek Langaté est organisateur de tournois. Grâce à ses recherches auprès d'historiens et de sociologues, il a compris l'essence du jeu : « Ce jeu était à l'époque un rite d'initiation avec des valeurs de l'inclusivité et de solidarité. Lorsqu'on lance le palet, on ne sait pas qui viendra jouer. Il suffit d'avoir ton bâton, tu rentres et tu joues avec tout le monde. À l'époque, ces rites consistaient à mettre les gens ensemble, pour pouvoir développer une forme de solidarité mécanique dans notre société. » Avoir une fédération de Ngbaba Le Ngbaba est un jeu très physique qui nécessite aussi de la concentration et de l'intelligence. Debout à côté du terrain, David Louisant, l'un des joueurs, se prépare à faire son entrée : « C'est un jeu qui se pratique sur un terrain, un peu comme le football. Sauf qu'on ne le joue pas sur des gazons. Il faut un terrain en terre battue. On divise le terrain en deux, séparé par une ligne blanche. Et chaque équipe doit défendre son côté. Lorsqu'on lance le Ngbaba, ou le palet, tu dois tout faire pour que ça ne tombe pas dans ton camp. Tu dois faire de ton mieux pour le ramener dans le Camp adverse. Si ça tombe de ton côté, ça veut dire qu'on t'a marqué d'un point. » À chaque mouvement, course et frappe, la poussière envahit les lieux. À défaut d'une fédération, chaque arrondissement de Bangui dispose d'une association qui organise des rencontres inter-quartiers. Pour Sonek Langaté, il est temps de professionnaliser ce jeu : « On espère que nous aurons la fédération de Ngbaba cette année. Le vœu pieux que nous avons, c'est de faire en sorte que le Ngbaba soit considéré comme une discipline sportive à part entière pour essayer de pérenniser notre culture et traditions. C'est très important en termes de survie de notre culture. » Selon les historiens, le Ngbaba existait déjà à l'époque de l'Oubangui Chari, avant l'indépendance en 1960. Peut-il s'exporter à l'international ? Aujourd'hui, c'est le rêve de tous les joueurs.
C'est à la Une de la presse américaine et européenne. Le New York Times l'annonce ainsi : « Donald Trump a ordonné le repositionnement de deux sous-marins nucléaires après les menaces d'un ancien dirigeant russe ». Il s'agit en l'occurrence de Dmitri Medvedev, ancien président et ancien Premier ministre russe, qui s'exprimait « au sujet de l'ultimatum posé par Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine », explique le journal allemand die Welt. Dmitri Medvedev a qualifié cet ultimatum de « pas vers la guerre », non « pas entre l'Ukraine et la Russie », a-t-il dit, « mais avec son propre pays », comprendre les États-Unis. L'échange entre les deux hommes ne s'est pas arrêté là, puisqu'après la réponse de Trump, ironisant sur « Medvedev l'ancien président russe raté », explique le quotidien italien la Repubblica, Medvedev a glissé une allusion sur les capacités nucléaires de Moscou. En Russie, le Moskovski Komsomolets ironise, de son côté, sur le président américain, « qui se contente de vendre des armes à l'Europe pour l'Ukraine, tout en assurant qu'il ne participe pas à la guerre ». « Bien sûr, il est malhonnête, comme d'habitude, assène le quotidien russe. Sans Starlink, les renseignements américains, le guidage des drones et des missiles, l'Ukraine se serait très probablement effondrée ». À lire aussiTrump ordonne le déploiement de deux sous-marins nucléaires après des déclarations russes «provocatrices» Le mot « génocide » fait débat dans la Repubblica C'est dans les colonnes du quotidien italien que le célèbre écrivain israélien David Grossman se désolait, vendredi 1er août, de la situation à Gaza, et parlait de « génocide » : « Je m'exprime », disait-il, « en tant que personne qui a tout fait pour éviter de qualifier Israël d'État génocidaire. Et aujourd'hui, c'est avec une immense douleur et le cœur brisé que je vois cela se produire sous mes yeux ». Ce samedi, la Repubblica publie la réponse de la sénatrice à vie Liliana Segre, italienne rescapée de la Shoah. « Lorsqu'on affame une population », estime-t-elle, « le risque d'atteindre l'indicible existe. Et il est vraiment déchirant pour moi de voir Israël plongé dans une telle abomination. Mais l'utilisation du mot génocide relève de la complaisance. L'imposer à tous, et en premier lieu aux Juifs, est morbide (…) et découle de sentiments antisémites, peut-être inconscients ». David Grossman, lui, a franchi le pas. « Pendant des années, j'ai refusé d'utiliser ce mot, a-t-il expliqué à la Repubblica. Mais après ce que j'ai vu et entendu des personnes qui sont sur place, je ne peux m'empêcher de l'utiliser. » À lire aussiGaza: deux ONG israéliennes dénoncent un «génocide» dans l'enclave palestinienne Le nouveau complexe balnéaire de Kim Jong-un Un article dans le Wall Street Journal sur le nouveau complexe balnéaire de Kim Jong-un, qui dirige l'un des pays les plus fermés au monde : la Corée du Nord. Fermé au point que l'article du quotidien américain repose visiblement sur des interviews à distance et des publications sur les réseaux sociaux. Il n'en contient pas moins de nombreux détails. « Les premiers visiteurs ont été accueillis avec des promenades en jet-ski gratuites et une abondance de nourriture ». « Bienvenue au complexe côtier de Wonsan Kalma, un immense complexe touristique construit par le régime pour présenter le pays comme prospère et moderne, poursuit le Wall Street Journal. Il ouvre ses portes aux étrangers pour la première fois ». Mais, précise le journal, « les vacanciers étrangers sont exclusivement russes ». Il est vrai que la Corée du Nord entretient avec la Russie des liens d'amitié. C'est ainsi qu'Anastasia Samsonova, « une moscovite de 35 ans, qui cherchait une expérience insolite pour ses vacances d'été (…) a opté pour un voyage en groupe qui passerait plusieurs jours à Pyongyang avant d'arriver à Wonsan ». Et elle en garde un bon souvenir. « Toute la plage était déserte », raconte-t-elle, avec douze autres russes, « nous semblions être les seuls clients de tout le complexe ». « Le service était excellent. Quand nous avons demandé du porridge et des brioches, le personnel les a aussitôt préparés ». Des vacances de rêve, et des images que les Nord-coréens, plus habitués aux pénuries alimentaires qu'aux petits déjeuners copieux, ne verront sans doute pas. À lire aussiEn Corée du Nord, une station balnéaire touristique ouvre ses portes à Kalma
Vous aimez Home(icides) le podcast Bababam Originals ? Vous allez adorer nos autres créations originales ! Aujourd'hui, on vous invite à découvrir A la folie pas du tout, le podcast qui raconte les histoires d'amour les plus marquantes. Découvrez la face cachée d'un mariage qui a uni deux icônes des années 80 : la chanteuse Madonna et l'acteur Sean Penn. Lorsqu'ils se rencontrent en 1985, ces deux grands rebelles pensent qu'ils ont trouvé leur âme sœur. Mais plus leur célébrité grandit, plus leur histoire s'assombrit. Entre alcool, rancœur et jalousie, leur amour devient un cocktail aussi mythique que toxique. Production et diffusion : Bababam Originals Un podcast enregistré dans les studios de Bababam Ecriture : Lucie Kervern Voix : François Marion, Lucrèce Sassella Réalisation : Célia Brondeau Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
REDIFFUSION. Cet été, Faites des gosses prend des vacances et vous propose de (re)découvrir certains de nos épisodes favoris. Bonne écoute !Lorsqu'on se représente une famille, on pense souvent à quatre personnes : deux parents et deux enfants. Mais pourquoi a-t-on en tête ce schéma classique ? Qu'est-ce qui pousse les parents à faire un deuxième enfant, ou au contraire à s'arrêter catégoriquement au premier ? Est-ce vraiment un choix conscient ? Est-ce qu'il existe un moment ou une configuration parfaite ? Dans cet épisode, Marine Revol interroge Arnaud Régnier-Loilier, sociologue spécialiste de la conjugalité et de la famille et auteur de Avoir des enfants en France. Désirs et réalités. Elle fait aussi entendre des témoignages de parents, notamment celui de l'humoriste Marine Léonardi et de la journaliste Johanna Luyssen pour essayer de mieux comprendre ce qui se joue dans les familles. Ensemble, ils et elles parlent du “pack de deux”, de dépression post-partum, de la peur de délaisser l'aîné, du niveau cachalot de la grossesse, d'équilibre au sein de la famille et de publicité pour la natalité envoyée par le gouvernement. Pour aller plus loin : Si je veux, le livre de Johanna Luyssen sur son expérience de la maternité solo aux éditions GrassetL'étude qui démontre les différences de résultats scolaires entre les enfants uniques et ceux qui ont des frères et/ou des soeursFaites des gosses est une production Louie Media, présentée par Marine Revol. Elle a écrit et tourné cet épisode. Il a été monté par Malou Ollivier et réalisé par Anna Buy. La musique est de Jean Thévenin. La prise de son et le mix sont du studio La Fugitive. Elsa Berthault est en charge de la production.Envoyez-nous vos questions, vos remarques et vos notes vocales à hello@louiemedia.comPour avoir des news de Louie, des recos podcasts et culturelles, abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici. Et suivez Louie Media sur Instagram, Facebook, Twitter.Vous souhaitez soutenir la création et la diffusion des projets de Louie Media ? Vous pouvez le faire via le Club Louie. Chaque participation est précieuse. Nous vous proposons un soutien sans engagement, annulable à tout moment, soit en une seule fois, soit de manière régulière. Au nom de toute l'équipe de Louie : MERCI !
Lorsqu'il était en couple avec l'actrice Pamela Anderson, l'ancien footballeur a eu l'occasion de diner avec de nombreuses célébrités. Il raconte l'une de ses festivités dans cette séquence ! Fous rires, réponses inattendues, nouvelles rencontres, cet été redécouvrez les meilleurs moments de cette saison 2024-2025 ! Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Parce que… c'est l'épisode 0x613! Shameless plug 12 au 17 octobre 2025 - Objective by the sea v8 10 au 12 novembre 2025 - IAQ - Le Rendez-vous IA Québec 17 au 20 novembre 2025 - European Cyber Week 25 et 26 février 2026 - SéQCure 2065 Description Ce podcast présente le témoignage d'Antoine Vacher, auditeur technique chez Cyblex Consulting, qui partage son retour d'expérience sur ses premières missions d'intrusion physique. Cette discussion révèle les défis, apprentissages et méthodologies d'un professionnel de la cybersécurité découvrant un nouveau domaine d'expertise. Contexte et approche initiale Antoine Vacher travaille comme pentester dans une petite société française de cybersécurité. Lorsqu'un client manifeste son intérêt pour une mission d'intrusion physique, l'équipe décide de se lancer malgré leur manque d'expérience dans ce domaine. Cette transparence avec le client constitue un élément clé de leur approche : ils informent clairement qu'il s'agit de leur première expérience tout en exprimant leur motivation à relever ce défi. Première mission : société de développement monétique La première mission concerne une entreprise de développement de systèmes monétiques répartie sur deux bâtiments. Les objectifs sont clairement définis et géographiquement précis : accéder à différents étages, prendre un café au troisième étage, visiter le bureau du directeur, accéder aux salles serveurs, passer un appel depuis un téléphone interne et évaluer la possibilité de vol de modules HSM (Hardware Security Modules). Phase de reconnaissance et préparation L'équipe commence par une phase d'OSINT (Open Source Intelligence) pour collecter des informations utiles. Ils recherchent des noms d'employés, des événements, des marques d'équipements informatiques ou de machines à café, toute information pouvant servir de prétexte pour justifier leur présence. Bien que cette recherche ne produise pas énormément de résultats exploitables, ils parviennent à identifier et vérifier la présence en ligne du facility manager, information qu'ils comptent utiliser. Première approche : reconnaissance nocturne et tentative matinale L'équipe adopte une approche en deux phases. La première consiste en une reconnaissance nocturne pour évaluer la sécurité physique des bâtiments. Ils découvrent que la barrière de sortie du parking est cassée en position ouverte, facilitant l'accès véhiculaire. Cependant, toutes les portes et fenêtres sont correctement sécurisées. Le lendemain matin, ils exploitent une particularité architecturale : un des bâtiments appartient entièrement au client, mais un étage est loué à une société tierce. En sonnant à cette société sous prétexte de livraison, ils obtiennent un accès immédiat au bâtiment sans argumentation. Une fois à l'intérieur, ils découvrent qu'ils peuvent accéder aux cages d'escalier grâce aux normes de sécurité incendie, et qu'une porte d'étage n'est pas correctement verrouillée. Cette intrusion leur permet de valider plusieurs objectifs : photographier des HSM abandonnés, passer un appel au donneur d'ordre depuis un téléphone interne. Pour accéder à un autre étage, ils utilisent l'ingénierie sociale en tapant à une vitre séparant la cage d'escalier d'une salle de pause. Un employé leur ouvre après qu'ils aient inventé une histoire de mesures WiFi. Deuxième approche : professionnalisation du prétexte Sur le second bâtiment, l'équipe se fait remarquer et décide de reporter l'intrusion. Pour la deuxième tentative, ils développent un scénario plus élaboré en exploitant le passé professionnel d'un collègue, ancien ingénieur en acoustique. Équipés de véritables micromètres de mesure sonore, ils se présentent à l'accueil comme une équipe de mesures acoustiques mandatée par le facility manager. Cette approche s'avère remarquablement efficace. La réceptionniste leur délivre des badges temporaires sans vérification préalable, révélant un défaut procédural majeur. Quand elle tente de contacter le facility manager, celui-ci ne répond pas comme convenu, et elle s'absente pour le chercher, leur laissant le champ libre. L'expertise technique du collègue ajoute une crédibilité naturelle à leur couverture. Pendant qu'il effectue de véritables mesures acoustiques dans chaque bureau, Antoine note fictement les résultats. Cette méthode leur permet d'accéder systématiquement à tous les espaces, y compris un bureau gérant les badges où Antoine parvient à subtiliser des badges (qui s'avéreront malheureusement désactivés). Pour la salle serveur, ils demandent simplement à un employé de leur ouvrir l'accès pour effectuer des mesures, requête qui est satisfaite sans difficulté. Cependant, leur succès trouve ses limites quand un employé plus vigilant vérifie effectivement auprès du facility manager, mettant fin à leur mission sur cet étage. Deuxième mission : structures publiques départementales La seconde mission concerne des bâtiments publics : les archives départementales et un centre de solidarité avec PMI (Protection Maternelle et Infantile). Les objectifs sont plus larges, incluant une dimension informatique légère avec l'accès à une session utilisateur et l'installation d'un C2 (Command and Control). Reconnaissance dans les espaces publics L'équipe commence par une reconnaissance dans les zones accessibles au public. Un collègue visite la PMI en prétextant chercher des informations sur les modes de garde pour sa femme enceinte. Cette visite révèle une information cruciale : l'imprimante est en panne. Parallèlement, la visite des toilettes (décrite comme “la base” en reconnaissance) permet de découvrir une salle technique contenant des équipements réseau non sécurisée. Exploitation de l'information collectée Antoine exploite l'information sur l'imprimante défaillante en appelant l'accueil en se faisant passer pour le service technique départemental. Non seulement il obtient un rendez-vous, mais la réceptionniste lui propose spontanément de venir le lundi matin pendant la fermeture au public, facilitant considérablement leur mission. Le jour J, l'accès se déroule sans encombre. Antoine demande à la réceptionniste d'ouvrir sa session informatique et de lui prêter son badge, requêtes satisfaites sans questionnement. Cette complaisance permet de valider immédiatement les objectifs informatiques : accès session et installation du C2 sans résistance du système de sécurité. Pour justifier leur déplacement dans le bâtiment, ils utilisent des antennes WiFi basiques, prétextant effectuer des mesures de qualité réseau. Cette couverture leur permet d'explorer l'intégralité des locaux sans être questionnés, découvrant une seconde salle technique non sécurisée. Enseignements et apprentissages Variabilité des réactions humaines L'expérience révèle la grande diversité des réactions humaines face aux intrus. Certaines personnes ouvrent immédiatement sans poser de questions, d'autres appliquent spontanément des procédures de vérification inexistantes mais efficaces. Cette variabilité suggère qu'une approche patiente, avec plusieurs tentatives à différents moments et avec différentes personnes, peut surmonter les refus initiaux. Importance du prétexte et de la crédibilité La différence d'efficacité entre les approches improvisées et préparées est frappante. L'expertise technique réelle du collègue en acoustique apporte une crédibilité naturelle impossible à simuler par de simples recherches internet. Cette expérience souligne l'importance de s'appuyer sur de véritables compétences techniques pour construire des scénarios crédibles. Exploitation des informations collectées Les missions démontrent l'importance de la phase de collecte d'informations, même apparemment anodines. L'information sur l'imprimante en panne, recueillie lors d'une visite publique légitime, devient le pilier d'une intrusion réussie. Cette approche illustre comment transformer des détails opérationnels en opportunités d'accès. Défaillances procédurales systémiques Les missions révèlent des défaillances procédurales récurrentes : délivrance de badges sans vérification, absence de procédures claires pour les employés face à des visiteurs suspects, complaisance excessive des personnels. Ces failles suggèrent que les problèmes de sécurité physique relèvent souvent plus de l'organisation que de la technologie. Aspects légaux et déontologiques Antoine insiste sur l'importance du cadre légal et déontologique. Chaque mission nécessite des autorisations formelles, une notification aux forces de l'ordre, et les auditeurs portent une lettre de mission attestant de la légitimité de leur présence. Le donneur d'ordre doit être disponible pour confirmation en cas de contrôle. Cette approche professionnelle protège à la fois les auditeurs et les organisations testées. Communication des résultats Les rapports adoptent une approche narrative, racontant chronologiquement le déroulement des intrusions avec photos à l'appui. Cette méthode, qualifiée “d'article de magazine”, permet aux clients de comprendre concrètement les techniques utilisées et les failles exploitées. Les recommandations portent sur la sensibilisation, la définition de procédures claires, et l'adaptation des mesures de sécurité physique aux menaces réelles. Réception par les clients Les réactions clients varient selon leur niveau de conscience préalable des vulnérabilités. Le premier client, bien que déçu, n'était pas surpris par certaines défaillances. Le département public montrait plus d'inquiétude concernant l'accès aux archives sensibles, mais restait pessimiste sur la sécurité de la PMI. Recommandations pour les futurs praticiens Antoine encourage la prise de risque mesurée et l'exploration de nouveaux domaines, tout en insistant sur la transparence avec les clients concernant le niveau d'expertise. Il souligne l'importance de l'honnêteté professionnelle : mieux vaut avouer son manque d'expérience que de se présenter faussement comme expert. L'expérience démontre qu'un niveau d'expertise modeste peut suffire à révéler des vulnérabilités significatives. Si des novices parviennent à atteindre leurs objectifs, cela révèle un niveau de sécurité préoccupant nécessitant des améliorations. Cette expérience illustre parfaitement comment aborder un nouveau domaine professionnel avec méthode, transparence et éthique, tout en tirant des enseignements précieux pour l'amélioration continue de la cybersécurité organisationnelle. Collaborateurs Nicolas-Loïc Fortin Antoine Vacher Crédits Montage par Intrasecure inc Locaux réels par BreWskey Pub
Au sommaire du dernier pédalo de la saison : La revue de presse de Eline, journaliste à Angers Villactu, qui…
Etienne Fakaba Sissoko est un économiste malien, professeur à l'université de Bamako et voix critique de la Transition. Après avoir publié fin 2023 un livre dans lequel il dénonçait la « propagande » des autorités de transition, Etienne Fakaba Sissoko a été condamné notamment pour « atteinte au crédit de l'État » et a passé un an en prison. Etienne Fakaba Sissoko avait déjà été emprisonné pendant six mois, deux ans plus tôt, sans aucune condamnation.Libéré fin mars, Etienne Fakaba Sissoko est désormais exilé, de passage en France. Tenir, témoigner, lutter : durant sa détention, le chercheur a écrit plusieurs livres dont Le trône des illusions (mai 2025, L'Harmattan). Un roman, une fiction, où le Mali de transition transparaît à chaque page. Les personnages et les situations collent au réel… sauf pour la fin, où l'auteur imagine la chute du régime. Etienne Fakaba Sissoko est l'invité Afrique de RFI, au micro de David Baché. RFI : Votre roman se passe dans le pays imaginaire de Gayma, sous un régime militaire putschiste autoritaire, le protagoniste Sabu est « un professeur devenu résistant », qui comme vous écrit, dénonce, est emprisonné… Je ne fais pas la liste des personnages dont on reconnaît facilement à qui ils correspondent : pourquoi avoir écrit un roman, et pas un essai politique sur le Mali de transition ? Etienne Fakaba Sissoko : Déjà, le fait de me retrouver en prison était dû à un essai politique que j'avais écrit : « Propagande, agitation, harcèlement, la communication gouvernementale sous la transition militaire ». Et donc, puisque la lutte aussi, c'est des phases, j'ai voulu essayer autre chose que d'appeler les choses par leur nom, tout en laissant la possibilité au lecteur de savoir exactement à quoi on fait référence. À lire aussiMali: après un an passé en détention, l'universitaire Étienne Fakaba Sissoko a été libéré Vous décrivez dans votre livre des scènes très touchantes, en prison, qui réunissent d'anciens ministres et des jeunes militants, avec des discussions politiques, des désaccords, mais aussi un amour de la patrie et une forme de fraternité. C'est-ce que vous avez vécu, dans la prison de Kenioroba ? Aujourd'hui effectivement oui, lorsqu'on pense à ces moments douloureux, je pense encore Adama Ben Diarra dit « Ben le cerveau », je pense à Ras Bath, à « Rose la vie chère », Clément Dembélé, Kalilou Doumbia, Adama Sangaré, l'ancien maire de Bamako… tous ces résistants qui se retrouvent aujourd'hui en prison et qui ont été des soutiens mutuels. On vivait les mêmes injustices, les mêmes privations de liberté et donc la seule alternative pour tenir, c'était justement de se nourrir de ces rêves pour le pays et surtout de ces débats que nous avions au quotidien. Donc c'était une fraternité effectivement, comme vous le dites, mais c'était surtout des moments profonds de réflexion pour l'avenir de notre nation. À lire aussiMali: l'économiste Etienne Fakaba Sissoko attend toujours son procès en appel Vous définissez le régime militaire de Gayma, le pays de votre roman, comme « un empire de répression et d'illusion ». C'est ce que vous pensez de la Transition malienne ? Pas que de la transition malienne. De toutes les transitions aujourd'hui au Sahel : que le lecteur soit du Niger, du Burkina ou du Mali, il saura retrouver les traits des pays qui répriment les libertés fondamentales, les libertés individuelles, qui dissolvent les partis politiques. Des régimes autoritaires qui se donnent des mandats à durée indéterminée, qui n'acceptent plus la critique et qui, finalement, se retrouvent dans des pays divisés où les populations se regardent en chiens de faïence. Et tout cela dans un contexte d'insécurité, de pauvreté extrême. Et l'illusion ? L'illusion, c'est le fait de croire que tout cela peut perdurer. Le fait de croire qu'avec la répression, on puisse se maintenir au pouvoir pour 5 ans, pour 10 ans, sans résultat probant. L'illusion, c'est surtout de penser que les populations resteront dans cette situation-là. Et aujourd'hui, nous sommes dans cette illusion-là qui est entretenue par nos autorités militaires, qui ont pris goût aux délices du pouvoir. L'illusion, c'est tout le narratif qui est présenté aujourd'hui aux populations. La question de la lutte contre l'insécurité. Nous avons suivi Kayes qui est tombée… À lire aussiMali: la Cour d'appel confirme la condamnation et la peine de prison d'Étienne Fakaba Sissoko Les attaques jihadistes tout le long de la frontière sénégalaise et mauritanienne, et notamment dans cette ville de Kayes. Exactement, et ces sept attaques qui se sont tenues simultanément dans ces régions-là montrent combien l'insécurité a gagné du terrain. Mais quand vous écoutez les autorités, vous avez l'impression que tout se passe bien. L'illusion, c'est surtout de dire qu'au Mali tout va bien, alors que les populations n'ont pas à manger trois fois par jour. L'illusion, c'est surtout de croire que nous avons un pays qui se développe lorsque que la moindre des choses qui est l'électricité, nous ne l'avons pas. Donc oui, l'illusion, c'est le narratif servi par les autorités maliennes actuellement. Dans votre livre, les habitants ont peur et n'osent pas critiquer le régime. Est-ce que c'est vraiment le cas, selon vous, au Mali ? Est-ce que la Transition n'est pas populaire, malgré les difficultés ? Si la Transition était populaire, elle aurait organisé les élections, comme elle a organisé le référendum il y a quelques années. Lorsqu'on est populaire, on n'a pas peur de se confronter au suffrage universel. Les militaires qui sont au pouvoir ne vont pas aux élections parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas le soutien du peuple malien. Le rejet est tel que c'est impossible aujourd'hui pour les autorités actuelles, notamment Assimi Goïta, de se confronter au suffrage universel. Mais les objectifs de la Transition : sécuriser le pays, faire du Mali un pays souverain qui décide pour lui-même, ce ne sont pas des objectifs légitimes ? Des objectifs légitimes oui, mais lorsqu'on a passé cinq ans déjà dans une transition et qu'on n'est pas arrivé à lutter contre l'insécurité et que finalement, on se retrouve dans une situation où c'est l'inverse : l'insécurité qui était d'abord concentrée au nord s'est retrouvée au centre et aujourd'hui, c'est tout le pays, y compris le sud, le sud-ouest, qui sont touchés par l'insécurité. Donc en l'absence de résultats, on ne peut pas confier encore un mandat supplémentaire. C'est pourquoi je dis : quels que soient les objectifs que ces autorités-là vont présenter au peuple malien, ils ont échoué, ils doivent partir. De gré ou de force. À lire aussiMali: la Cour d'appel confirme la condamnation et la peine de prison d'Étienne Fakaba Sissoko Votre livre devient véritablement fiction lorsque le peuple se soulève et finit par renverser le tyran. Vous racontez une insurrection populaire, que vous appelez « la grande convergence », dans les villes et les campagnes, avec des réunions clandestines, et aussi le soutien de militaires désabusés… Ce que vous écrivez, on comprend que c'est peut-être ce que vous souhaitez. Est-ce que vous pensez vraiment que ça peut se passer comme ça ? C'est un vœu pour certains, mais pour moi, c'est un travail. C'est un travail de rassemblement, un travail de discussion, un travail de dialogue avec tous ceux qui aujourd'hui sont des acteurs importants de la stabilité du Mali. Je parle des partis politiques, je parle des groupes armés, qu'ils soient des groupes armés avec des revendications politiques ou des groupes armés avec d'autres types de revendications… Les rebelles et les djihadistes, pour traduire. Absolument. Il faut discuter avec tout le monde, arrêter de faire le faux-fuyant et penser que la guerre à elle seule peut amener la paix dans notre pays. Nous l'avons expérimenté depuis 2012. Jusqu'à maintenant, la situation continue de se détériorer. Il faut trouver autre chose. Vous êtes longtemps resté au Mali, malgré les risques. Vous en avez payé le prix, en séjournant longuement en prison. À présent que vous êtes sorti, vous êtes de passage en France, qu'est-ce que vous allez faire ? Je vais continuer à échanger avec les différents acteurs, tous ceux qui aujourd'hui estiment que le Mali a assez souffert sous cette dictature-là, tous ceux qui adoptent comme principe que la démocratie est la seule voie qui vaille au Mali et qu'il faut se battre pour arracher le pays des griffes de ces militaires actuellement au pouvoir. À lire aussiMali: le procès en appel de l'économiste Étienne Sissoko débute à Bamako
Un chasse-mouches en queue de lion devenu l'un des symboles les plus marquants du pouvoir de Kamuzu Banda. Médecin formé en Occident, le père de l'indépendance du Malawi cultivait pourtant l'image d'un chef profondément enraciné dans les traditions locales. Un nationaliste culturel assumé, qui n'apparaissait jamais sans cet accessoire singulier - à la fois outil cérémoniel, signe d'autorité et instrument de mise en scène politique. Il le brandissait partout. Lors des cérémonies officielles, des rassemblements politiques, ou même à sa descente d'avion… Le fouet à queue de lion ne quittait jamais Hastings Kamuzu Banda. À l'image de son costume trois-pièces à l'anglaise ou de son chapeau homburg, porté à la manière d'un Winston Churchill, cet accessoire faisait partie intégrante de sa silhouette présidentielle. Le chercheur Chikondi Chidzanja de l'université de Stellenbosch s'en souvient : « Lorsqu'il se rendait au palais, il était dans une voiture décapotable et agitait son fouet à queue de lion. Pour nous, enfants des écoles, c'était un moment d'excitation. On répétait : “Aujourd'hui, on va voir Kamuzu Banda !” » Mais ce n'était pas un geste improvisé, souligne l'historien John Lwanda : « La main droite partait vers la gauche, puis vers le haut, puis vers la droite… Ce n'était pas un geste lancé au hasard, comme tu ferais lors d'un match de foot ». Le fouet servait aussi à projeter l'image d'un libérateur, explique Chrispin Mphande, enseignant à l'université de Mzuzu : « On l'appelait le Lion du Malawi. Certains allaient jusqu'à le voir comme un Messie, surtout après sa nomination à vie dans les années 1970. Le fouet symbolisait ce pouvoir : celui de l'homme qui a vaincu le colon et libéré le pays ». À lire aussiOù en est le Malawi 60 ans après son indépendance? Un symbole de pouvoir, mais aussi d'identité. Formé aux États-Unis et au Royaume-Uni, Kamuzu Banda voulait paraître comme un dirigeant enraciné dans les traditions africaines. Chikondi Chidzanja : « Kamuzu, il avait étudié en Occident, mais pour ne pas être perçu comme un étranger, il devait aussi incarner l'Africain. Alors le fouet est devenu le symbole de cet ancrage culturel ». Dès 1962, l'objet apparaît dans ses mains. Il lui aurait été offert par un autre père de l'indépendance, le Kényan Jomo Kenyatta. Mais sous le régime à parti unique de Kamuzu Banda, nul n'était autorisé à le porter, sauf lui. John Lwanda : « On ne pouvait pas se promener avec un fouet en disant qu'on était guérisseur. On se faisait arrêter ». Aujourd'hui encore, l'objet fascine. Il en aurait existé plusieurs : en poils de buffle, de lion ou de cheval... Mais la dernière version est bien connue, affirme l'historien John Lwanda : « Le dernier fouet était une vraie queue de lion, avec un manche en ivoire ». Cette version a été confiée à l'université de médecine qu'il a fondée, la Kamuzu University of Health Sciences. Elle est encore utilisée lors des remises de diplômes. Un enseignant la passe au-dessus des têtes des jeunes médecins, comme pour balayer l'ignorance, et consacrer leur entrée dans le savoir. Une manière de prolonger, dans le rituel universitaire, la portée symbolique d'un objet devenu emblème du pouvoir.
Saverio Tomasella est l'invité du 204ème épisode du podcast C'est quoi le bonheur pour vous? Une interview passionnante pour vous donner un avant-goût du 2ème congrès C'est quoi le bonheur pour vous? à Arcachon. La billetterie est ouverte ! Pour prendre vos places c'est ici https://congres.cestquoilebonheur.fr/Plus de 30 % de la population mondiale possède une sensibilité élevée, un véritable atout lorsqu'elle est bien comprise et apprivoisée. En explorant ses manifestations, ses forces et ses bienfaits, il devient possible de transformer cette intensité émotionnelle en une richesse précieuse. Lorsqu'on apprend à exprimer pleinement ses émotions, son empathie, son intuition et sa créativité, la haute sensibilité devient un levier puissant d'épanouissement, aussi bien en amour, en amitié, qu'au sein de la famille ou du travail. C'est ainsi qu'elle se révèle être une véritable « sensibilité avantageuse », une clé pour des relations profondes et harmonieuses, en connexion avec soi, les autres et la nature. Saverio Tomasella est docteur en psychologie clinique (université de Paris), chercheur en psychopathologie et psychanalyste. Il est également auteur de nombreux essais et romans traduits en plusieurs langues, dont Lettre ouverte aux âmes sensibles qui veulent le rester ou Osez votre singularité. Il est également le fondateur de l'Observatoire de la sensibilité et de la Journée mondiale de la sensibilité, qui a lieu chaque année le 13 janvier. Pour en savoir plus : www.saveriotomasella.com
Dans l'océan Indien occidental, c'est une mission scientifique de près de trois mois qui s'est achevée le 2 juillet dernier. Une quinzaine de chercheurs embarqués à bord du navire le Plastic Odyssée ont parcouru les mers entre l'île Maurice, Madagascar, les Seychelles et les Comores. Parmi les études menées, l'une, particulièrement importante pour la santé humaine, porte sur l'étude des bactéries pathogènes présentes sur les plastiques. Notre envoyée spéciale Sarah Tétaud a pu rencontrer Thierry Bouvier, le chef de cette grande mission océanographique. Cette mission, financée par l'Agence française de Développement et le Fonds français pour l'Environnement mondial, et pilotée par la Commission de l'océan Indien et l'IRD/CNRS, avait notamment pour objectif d'échantillonner les plastiques flottants en haute mer et dans les lagons ainsi que ceux échoués sur les plages pour mesurer précisément leur quantité, leur répartition, leur impact sur l'écosystème marin et leur dérive dans cette partie du globe. RFI : Thierry Bouvier, vous êtes actuellement en pleine campagne océanographique à bord du Plastic Odyssée avec toute une équipe de chercheurs. Vous-même êtes chercheur en microbiologie au CNRS et l'IRD pour le laboratoire Marbec. Vous êtes présentement affecté à l'Institut halieutique et des sciences marines à Tuléar à Madagascar. Sur quoi porte votre recherche actuellement ? Nous essayons de travailler sur les risques que présentent les plastiques en mer pour la santé humaine. Alors, il existe un certain nombre de risques, comme par exemple le risque chimique, puisque le plastique est connu pour relarguer les substances qui sont nocives pour notre santé. Mais il y en a d'autres, comme par exemple le risque microbiologique.Ce risque est un petit peu moins connu. Aujourd'hui, il y a plusieurs équipes dans le monde qui commencent à travailler sur son estimation. Et ça consiste en fait à essayer de voir si les micro-organismes qui se développent sur ces plastiques représentent un danger pour notre santé. Pourquoi est-il important de regarder ce risque associé au plastique en mer ? C'est intéressant parce que contrairement par exemple à des particules de bois sur lesquelles les bactéries se développent aussi, en mer, les plastiques, eux, ils ne vont pas se dégrader. Ils vont rester très très longtemps en mer et, en plus, ils vont circuler avec les courants marins. Donc en fait, si ces plastiques sont des véhicules, des sortes de radeaux à bactéries qui seraient dangereuses pour notre santé, ils pourraient les transporter sur de longues distances. Et bien sûr, il y a le risque pour la santé qui est le cœur de la question. Pourquoi ? Parce que ces plastiques, on sait que, et notamment les petits plastiques, sont ingérés par les animaux marins et donc ces bactéries qui se retrouveraient sur ces plastiques intégreraient la chaîne alimentaire jusqu'à la consommation humaine ? Alors, concrètement, comment vous procédez ? On met en œuvre plusieurs étapes. Évidemment, la première c'est de savoir si ces bactéries potentiellement dangereuses pour notre santé sont présentes sur le plastique. En quelle quantité sont elles-là ? Qui sont-elles ? Et puis aussi est-ce qu'elles ont cette capacité de rester vivantes et donc éventuellement d'être infectieuses. Donc ça, c'est un prérequis en fait à notre estimation du risque, de caractériser ces bactéries potentiellement pathogènes. Alors, il y a déjà des études qui ont montré que les bactéries qui vivent attachées sur des supports, sur des surfaces par exemple, bénéficient d'un environnement qui est un peu plus protecteur par rapport à leur vie libre, par exemple dans l'eau. Et donc on peut faire l'hypothèse que sur les plastiques, ces bactéries qui seraient potentiellement dangereuses pour l'homme, y trouveraient un refuge pour vivre ou survivre plus longtemps dans l'environnement marin. Lorsqu'on connaîtra leur identité, qu'on saura si elles sont vivantes ou mortes, et qu'elles sont potentiellement virulentes, on cherchera aussi à savoir si ces bactéries sont résistantes à certains antibiotiques qu'on utilise pour lutter contre les infections qu'elles peuvent nous provoquer. Sous combien de temps peut-on espérer avoir des résultats de ces expérimentations, de ces observations ? Les expérimentations sont en cours. Ça nécessite un certain nombre d'analyses qui prennent parfois un peu de temps. Mais disons que dans les six prochains mois, on aura déjà une bonne idée de ce qui se passe sur ces plastiques dans la région. Une autre étape, très importante, sera de savoir si ces bactéries qu'on va trouver éventuellement sur ces plastiques sont transférées vers les animaux qui consomment ces plastiques. Thierry Bouvier, votre équipe composée de 15 chercheurs et ingénieurs de toutes les zones océan Indien, à savoir de Madagascar, de la Réunion, Maurice, les Seychelles et la France métropolitaine, avait déjà obtenu certains résultats ? Oui, on a commencé déjà à avoir certains résultats et notamment aussi à travers le travail d'étudiants qui sont en thèse, notamment à Madagascar où on s'aperçoit qu'en fait ces plastiques hébergent certaines bactéries comme par exemple Escherichia Coli qui est bien connue pour provoquer des gastro-entérites ou par exemple aussi Staphylococcus Aureus aussi appelé staphylocoque doré, qui est connu pour créer par exemple des infections de peau. Et on a trouvé qu'en fait, ces bactéries sont à peu près une dizaine de fois plus abondantes sur les plastiques marins que dans l'eau de mer. Et un autre résultat majeur, c'est qu'on s'est aperçu qu'une fois que ces plastiques sont ingérés par exemple, par des poissons ou des holothuries (les concombres de mer), les bactéries se détachent des plastiques et se retrouvent dans la lumière intestinale et sur les parois intestinales de ces animaux. Et donc l'enjeu à venir sera de savoir si ces bactéries qui sont transférées vers les animaux restent dangereuses et infectieuses pour l'homme qui consomme ces animaux. Et on peut espérer avoir ces résultats sous combien de temps ? C'est un programme de recherche qui va durer à peu près trois à quatre années avec comme je disais tout à l'heure des étudiants qui sont en thèse. Et donc leurs résultats seront connus et publiés sous deux à trois ans. À lire aussiPollution plastique: le navire «Plastic Odyssey» fait escale aux Comores
En République démocratique du Congo, il faut remonter le temps jusqu'au 24 novembre 1965, date à laquelle Mobutu a pris le pouvoir. Mobutu, c'était la toque léopard, l'abacost – célèbre costume congolais – mais aussi la canne. Pour le maréchal, c'était à la fois un signe d'autorité et un objet pour valoriser la culture traditionnelle du pays. Dans les rues de Kinshasa, Mobutu reste l'homme à la toque de léopard et à la canne. Sculptée en bois ou en ivoire, la canne incarnait son autorité. André-Alain Atundu Liongo, dernier chef des renseignements sous Mobutu, se souvient : « Je crois qu'en revenant de cette tournée, où je lui étais présenté pour la première fois, dans l'avion, il était détendu. Il a enlevé son costume. Mais dès qu'on a atterri, il a mis son costume, sa toque et sa canne. C'était un autre homme. Il ne blaguait plus. Il revêtait et incarnait l'autorité. La canne c'est l'autorité et la sagesse ». Pour ce proche collaborateur de Mobutu, la canne était plus qu'un objet d'apparat. « Lorsqu'il était debout, qu'il nous attendait avec impatience, il toquait sa canne. Lorsque la canne était sur la table, il était mécontent. Ça servait aussi à indiquer ses états d'âme ». À lire aussiRDC: Mobutu, grandeur et décadence du «roi du Zaïre» Au Congo, la canne incarne le pouvoir coutumier et mystique. Elle est taillée d'un seul bloc de bois. « Les traditions dans la chefferie... Il y a un arbre précis que l'on détermine. Ça n'est pas n'importe quel arbre. Il détient une force naturellement, explique Jean-Paul Kwungusugu, chef coutumier dans la province du Haut-Lomami. Les gens, quand ils voient le président de la République, on lui remet tout ça par les chefs coutumiers. Attention, le président de la République n'est pas simplement présent par la constitution, les ancêtres sont avec lui. D'ailleurs, c'est ce qui a favorisé les dictatures ». La canne a fait de Mobutu le roi du Zaïre pendant plus de 30 ans, mais elle a aussi servi à faire valoir une culture congolaise au lendemain des indépendances. « Au retour, il se comportait non seulement comme un chef d'État moderne, mais comme un chef traditionnel, indique Placide Mumbembele, professeur de politique mémorielle. Cela s'est davantage consolidé avec sa politique de recours à l'authenticité, afin de pouvoir, comme il le disait lui-même : être soi-même, c'est-à-dire être Zaïre Roi, avec toutes ses traditions ». Mobutu possédait une trentaine de cannes, selon ses proches. Elles sont toutes conservées au Maroc, chez celle que les Congolais appellent maman Bobi, la veuve du maréchal. À lire aussiRDC: comment le président Mobutu a récupéré l'image du héros national assassiné Patrice Lumumba [3/3]
Ces propos, ils viennent de Paul O'Brien, directeur exécutif d'Amnesty International USA. Avec lui, nous faisons un bilan des premiers six mois de la présidence Trump sur le plan de la politique des droits humains. L'administration Trump a adopté une stratégie de confrontation directe contre les droits humains, les minorités et les contre-pouvoirs, selon Paul O'Brien. Les universités, la société civile et même certaines institutions religieuses sont ciblées, notamment si elles ne se conforment pas à une idéologie nationaliste chrétienne. En six mois, Donald Trump a signé plus de décrets que n'importe quel président, mais sans les faire adopter par le Congrès, contournant ainsi le débat démocratique. Contrairement à son premier mandat, il s'est entouré de loyalistes autoritaires pour mieux imposer son agenda. L'exemple de l'utilisation de l'armée contre des manifestants pacifiques à Los Angeles illustre, selon Paul O'Brien, une dérive extrêmement préoccupante. Il alerte sur le précédent que cela crée : que se passera-t-il si des étudiants, des syndicats ou des groupes antiracistes descendent à nouveau dans la rue ? Le fait que des militaires armés puissent viser des citoyens américains pour des actions démocratiques et non violentes marque un tournant inquiétant pour les libertés publiques aux États-Unis. Enfin, l'affaire de Mahmoud Khalil, étudiant à Columbia, ayant perdu sa carte de résident pour avoir manifesté, incarne selon Amnesty une stratégie délibérée de dissuasion. En une seule décision, l'administration Trump envoie plusieurs messages menaçants : aux étudiants, aux universités, aux résidents permanents, et à ceux qui soutiennent les droits des Palestiniens. Face à ce climat de peur, Amnesty affirme qu'une action classique auprès des responsables politiques, une sensibilisation à travers d'un dialogue, est inutile. L'organisation veut mobiliser la population américaine et internationale, pour dénoncer ces dérives et faire pression sur le gouvernement américain afin qu'il respecte les droits humains. Quatre ans après l'assassinat de Jovenel Moïse, des zones d'ombre demeurent Quatre ans après l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, l'affaire demeure entourée de nombreuses zones d'ombre. Nous en parlons avec Gotson Pierre, directeur d'Alterpresse. Il relate l'interview avec l'ancien conseiller de Jovenel Moïse, Guichard Doré. Ce dernier insiste sur la nécessité de mener trois enquêtes complémentaires – judiciaire, institutionnelle et sociale – pour comprendre les circonstances du crime. Il déplore la lenteur de la procédure en Haïti, où aucune décision définitive n'a été rendue malgré l'incarcération de plus de 40 suspects. Pendant ce temps, aux États-Unis, plusieurs condamnations ont déjà été prononcées, mais la coopération judiciaire entre les deux pays reste insuffisante. Guichard Doré s'interroge également sur les motivations profondes de l'assassinat, notamment le financement de l'opération et la manière dont les institutions haïtiennes ont été contournées. Il évoque une possible « conspiration institutionnelle » impliquant des organes de l'État qui auraient contribué à affaiblir Jovenel Moïse. Il appelle à une enquête institutionnelle pour éclaircir ces complicités internes, ainsi qu'à une enquête sociale sur le traitement médiatique et politique réservé au président, avant et après sa mort. Au-delà du crime lui-même, l'ancien conseiller dresse un constat alarmant de la déliquescence de l'État haïtien : institutions paralysées, sécurité effondrée, territoire contrôlé à 80% par des gangs. Il lance un appel à un sursaut des élites haïtiennes – intellectuels, secteur privé, presse, artistes – pour qu'elles sortent de leur passivité et participent activement à la refondation du pays. Selon lui, seule une mobilisation collective permettra de sortir Haïti de cette spirale de violence et de reconstruire un État légitime et fonctionnel. Au Texas, les victimes commencent à être identifiées et la presse relate leur histoire El Pais revient par exemple sur le destin tragique de Brooke et Blair Harber, deux sœurs de 11 et 13 ans, originaires de Dallas, retrouvées main dans la main dans un grenier. Peu avant leur mort, l'une d'elles avait envoyé un message à leur famille disant simplement : « Je vous aime ». Autre victime évoquée : Dick Eastland, propriétaire d'un camp de vacances touché par les inondations. Il a perdu la vie en tentant de sauver des enfants, souligne le journal. Son petit-fils, George, évoque un homme pieux, dévoué : « S'il ne devait pas mourir de causes naturelles, il fallait que ce soit en sauvant les filles qu'il chérissait. » Donald Trump évite la polémique sur les responsabilités de la catastrophe Lorsqu'un ouragan avait frappé la Caroline du Nord l'an dernie (2024)r, Donald Trump avait affirmé — sans preuve — que l'administration Biden refusait d'aider les habitants des zones républicaines. Quand des incendies ont ravagé Los Angeles en début d'année, il avait accusé les démocrates locaux et de l'État, avançant des critiques infondées sur la gestion de l'eau. Mais après les inondations catastrophiques qui ont dévasté le Texas, Donald Trump a appelé à ne pas chercher de coupables. Peut-être aussi parce que la Maison Blanche est sur la défensive, selon le New York Times. Les efforts du président pour réduire la bureaucratie fédérale ont laissé des traces : plusieurs postes-clé du Service national de météorologie, notamment dans les bureaux locaux, étaient vacants au moment où les inondations ont frappé. Et puis, l'ampleur de la réponse fédérale sur le terrain reste floue. Les autorités affirment avoir activé la FEMA, l'agence fédérale de gestion des urgences, mais sans préciser combien de personnes ont été déployées, ni quels moyens sont mobilisés. Rappelons que Donald Trump a plusieurs fois exprimé son intention de démanteler cette agence. La presse se penche sur l'impact des raids anti-migrants aux États-Unis Dans un long reportage The New Yorker s'interroge sur la solidité du soutien hispanique à Donald Trump dans le sud du Texas, près de la frontière mexicaine. Longtemps bastion démocrate, la vallée du Rio Grande avait pourtant basculé en 2024. Mais la politique de l'immigration de Donald Trump, notamment les raids, font que même les républicains se détournent de leur président. Début juin 2025, des descentes massives de la police fédérale de l'immigration ont frappé la région, semant la panique dans les commerces, les restaurants et les entreprises. « C'est comme si une bombe avait explosé sur notre économie locale », témoigne un restaurateur dans le New Yorker. Face à l'ampleur du choc, certains élus républicains locaux osent critiquer Donald Trump Javier Villalobos, maire de McAllen, ancien démocrate devenu républicain, affirme : « On peut soutenir la loi, mais pas quand elle détruit nos familles et notre économie. » Dans les réunions publiques, la colère monte. Le New Yorker évoque une ambiance tendue, voire explosive : « Les électeurs qui avaient voté pour Donald Trump pour des raisons économiques ne veulent pas payer le prix de cette politique migratoire brutale. » Journal de la 1ère Le moucheron piqueur fait des dégâts dans les Caraïbes et en Amérique du Sud.
Dans ce bestiaire écrit avec Pierre Avenas, la célèbre linguiste Henriette Walter nous raconte les anecdotes historiques et mythologies autour des mammifères. Pourquoi dit-on un spectacle «équestre» mais un «hippodrome» alors que tout vient du mot... cheval qui vient du latin «caballus» ? Pourquoi le «lièvre» a-t-il donné naissance à l'un des patronymes les plus répandus en France ? Connaissez-vous le point commun entre un chat et le dieu grec Eole ? L'étonnante histoire du nom des mammifères écrit avec Pierre Avenas fourmille d'anecdotes passionnantes sur le nom de quelque trois cents animaux, et les origines des mots peuvent parfois se croiser ! Les naturalistes du XVIIIè siècle, ou les habitants du pays d'où vient l'animal, ont nommé les animaux, et les histoires d'étymologie sont parfois surprenantes ! Les mots que portent les animaux me plaisent beaucoup. Cela m'amuse beaucoup de circuler d'un animal à l'autre. Lorsqu'on travaille en linguistique, on peut remonter les diverses époques jusqu'à la naissance du mot. L'étymologie, c'est un peu comme l'archéologie ! Invitée : Henriette Walter, née en 1929 à Sfax en Tunisie, est une linguiste et phonologue française d'origine italienne. Elle a grandi dans un environnement polyglotte. Elle a commencé par apprendre l'anglais avant de devenir linguiste. Elle a écrit de nombreux ouvrages consacrés à la phonologie, à la linguistique et aux mots. Elle a dirigé le Laboratoire de phonologie à l'École pratique des Hautes études. Présidente de la Société Internationale de la Linguistique Fonctionnelle. L'étonnante histoire du nom des mammifères écrit avec Pierre Avenas, est publié aux éditions Robert Laffont en version poche. À lire également de Henriette Walter : L'aventure des langues en Occident L'aventure des mots français venus d'ailleurs. Et la chronique Ailleurs nous emmène cette semaine à Rome avec Sam Stourdzé, directeur de l'Académie de France à Rome : la villa Médicis ! un lieu pour les artistes depuis plus de trois siècles ! C'est dans cette magnifique villa que des artistes viennent s'installer pour une année pour développer leurs projets artistiques. Écrivains, vidéastes, compositeurs : ils sont seize chaque année à passer un an avec une bourse ! Et l'été venant, c'est la période où les visiteurs peuvent voir ce qui s'est imaginé, fabriqué dans les ateliers avec une exposition intitulée Changer la prose du monde, un titre magnifique extrait d'un vers de la poétesse italienne Amelia Rosseli disparue il y a peu ! Une exposition à voir jusqu'au 8 septembre ! Programmation musicale : L'artiste Vincent Delerme avec le titre Si beau.
Dans ce bestiaire écrit avec Pierre Avenas, la célèbre linguiste Henriette Walter nous raconte les anecdotes historiques et mythologies autour des mammifères. Pourquoi dit-on un spectacle «équestre» mais un «hippodrome» alors que tout vient du mot... cheval qui vient du latin «caballus» ? Pourquoi le «lièvre» a-t-il donné naissance à l'un des patronymes les plus répandus en France ? Connaissez-vous le point commun entre un chat et le dieu grec Eole ? L'étonnante histoire du nom des mammifères écrit avec Pierre Avenas fourmille d'anecdotes passionnantes sur le nom de quelque trois cents animaux, et les origines des mots peuvent parfois se croiser ! Les naturalistes du XVIIIè siècle, ou les habitants du pays d'où vient l'animal, ont nommé les animaux, et les histoires d'étymologie sont parfois surprenantes ! Les mots que portent les animaux me plaisent beaucoup. Cela m'amuse beaucoup de circuler d'un animal à l'autre. Lorsqu'on travaille en linguistique, on peut remonter les diverses époques jusqu'à la naissance du mot. L'étymologie, c'est un peu comme l'archéologie ! Invitée : Henriette Walter, née en 1929 à Sfax en Tunisie, est une linguiste et phonologue française d'origine italienne. Elle a grandi dans un environnement polyglotte. Elle a commencé par apprendre l'anglais avant de devenir linguiste. Elle a écrit de nombreux ouvrages consacrés à la phonologie, à la linguistique et aux mots. Elle a dirigé le Laboratoire de phonologie à l'École pratique des Hautes études. Présidente de la Société Internationale de la Linguistique Fonctionnelle. L'étonnante histoire du nom des mammifères écrit avec Pierre Avenas, est publié aux éditions Robert Laffont en version poche. À lire également de Henriette Walter : L'aventure des langues en Occident L'aventure des mots français venus d'ailleurs. Et la chronique Ailleurs nous emmène cette semaine à Rome avec Sam Stourdzé, directeur de l'Académie de France à Rome : la villa Médicis ! un lieu pour les artistes depuis plus de trois siècles ! C'est dans cette magnifique villa que des artistes viennent s'installer pour une année pour développer leurs projets artistiques. Écrivains, vidéastes, compositeurs : ils sont seize chaque année à passer un an avec une bourse ! Et l'été venant, c'est la période où les visiteurs peuvent voir ce qui s'est imaginé, fabriqué dans les ateliers avec une exposition intitulée Changer la prose du monde, un titre magnifique extrait d'un vers de la poétesse italienne Amelia Rosseli disparue il y a peu ! Une exposition à voir jusqu'au 8 septembre ! Programmation musicale : L'artiste Vincent Delerme avec le titre Si beau.
L'amnésie écologique est un concept développé par le botaniste américain Peter H. Kahn au début des années 2000. Il désigne un phénomène insidieux mais très répandu : à chaque génération, les humains oublient à quoi ressemblait la nature à l'état "normal" dans le passé, et prennent pour référence un environnement déjà dégradé. Autrement dit, ce que l'on considère aujourd'hui comme « naturel » ou « normal » est en réalité un paysage appauvri, pollué ou transformé, par rapport à ce qu'ont connu nos aïeux.Prenons un exemple concret. Un enfant qui grandit aujourd'hui dans une ville sans oiseaux, avec un ciel constamment brumeux et peu d'arbres, considérera cet environnement comme normal. Il n'aura pas conscience de la richesse biologique qui existait 50 ou 100 ans plus tôt dans ce même endroit. Il n'en souffrira donc pas — parce qu'il ne sait pas qu'il y a eu perte. C'est cela, l'amnésie écologique : l'incapacité à percevoir la dégradation environnementale, faute de point de comparaison.Cette forme d'amnésie collective a des conséquences graves. D'abord, elle rend la prise de conscience écologique plus difficile : si on ne voit pas la perte, on ne cherche pas à la réparer. Ensuite, elle abaisse progressivement nos exigences environnementales : on se satisfait de moins d'arbres, de moins d'espèces, de moins de silence naturel… car on croit que c'est "comme ça que ça a toujours été".Ce phénomène est aussi bien psychologique que culturel. Il se transmet par l'éducation, les récits, les paysages et les habitudes. Lorsqu'une génération transmet à la suivante une vision déjà dégradée de la nature, le recul de la biodiversité devient invisible, imperceptible, voire acceptable.Face à cette amnésie, des chercheurs et écologistes militent pour réintroduire la mémoire environnementale, par l'éducation à la nature, les archives photo ou les récits intergénérationnels. Car se souvenir d'un passé plus vert, plus vivant, peut justement nous donner l'élan nécessaire pour restaurer, protéger et réenchanter notre relation au vivant.En résumé, l'amnésie écologique est un oubli progressif et collectif de ce qu'était la nature autrefois, qui nous empêche de mesurer l'ampleur des dégradations actuelles. La bonne nouvelle ? Une mémoire, ça se cultive. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une question que beaucoup se posent en flânant dans les rayons : pourquoi les œufs, aliment fragile par excellence, ne sont-ils pas conservés au frais en supermarché ? Ce choix, loin d'être un oubli ou une négligence, repose en réalité sur des considérations sanitaires précises, et il existe une différence fondamentale entre l'Europe et d'autres régions du monde, comme les États-Unis.En France, et plus largement dans l'Union européenne, les œufs ne sont pas lavés après la ponte. Cela peut surprendre, mais c'est un choix délibéré. Lorsqu'un œuf est pondu, il est recouvert d'une fine pellicule naturelle appelée la cuticule. Cette couche protectrice imperceptible à l'œil nu joue un rôle crucial : elle empêche les bactéries, comme la salmonelle, de pénétrer à travers la coquille, qui est naturellement poreuse.Si l'on venait à laver les œufs, comme c'est le cas aux États-Unis, cette cuticule serait retirée, ce qui rendrait l'œuf plus vulnérable aux contaminations. C'est pourquoi, dans les pays européens, on préfère préserver cette barrière naturelle, à condition bien sûr que les œufs proviennent de poules élevées dans des conditions d'hygiène correctes.Mais alors, pourquoi ne pas tout de même les conserver au frais, par sécurité supplémentaire ? Parce que le froid, paradoxalement, peut augmenter le risque bactérien si la chaîne du froid est rompue. Lorsqu'un œuf froid est exposé à une température ambiante, de la condensation peut se former à sa surface. Cette humidité facilite le passage des bactéries à travers la coquille et les pores, ce qui augmente le risque de contamination. Pour cette raison, il est recommandé de ne pas rompre la température de conservation d'un œuf : s'il a été stocké à température ambiante, il doit rester à température ambiante jusqu'à sa consommation.À l'inverse, aux États-Unis, les œufs sont lavés, désinfectés, puis réfrigérés immédiatement. Cela rend la chaîne du froid obligatoire, car sans la cuticule, la protection naturelle est perdue. Une fois sortis du réfrigérateur, les œufs américains ne doivent jamais être laissés à température ambiante trop longtemps, sous peine de favoriser la prolifération bactérienne.En résumé, en Europe, les œufs ne sont ni lavés ni réfrigérés afin de préserver leur défense naturelle et éviter toute condensation. Voilà pourquoi vous ne les trouvez jamais au rayon frais. Une fois chez vous, l'idéal est de les conserver dans un endroit sec, à température stable, à l'abri de la lumière et des variations thermiques. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Maureen Mellet est l'invitée du 202ème épisode du podcast C'est quoi le bonheur pour vous? On entend souvent qu'il faut d'abord apprendre à s'aimer soi-même avant de pouvoir aimer l'autre et vivre une relation épanouie. Mais que faire lorsqu'on n'a jamais connu l'amour de soi ? Lorsqu'on a grandi dans un environnement marqué par la violence, le rejet ou l'absence de repères affectifs solides ? Quand on ne sait tout simplement pas comment s'apporter du respect, de la douceur ou de la reconnaissance ? Une interview passionnante pour vous donner un avant-goût de la conférence de Maureen Mellet qui se tiendra le 12 juillet au 2ème congrès C'est quoi le bonheur pour vous? à Arcachon. La billetterie est ouverte ! Pour prendre vos places c'est ici https://congres.cestquoilebonheur.fr/Faut-il forcément avoir "tout réglé", avoir reconstruit une estime de soi parfaite, pour pouvoir vivre une relation de couple saine et nourrissante ? Cette conférence s'adresse à toutes celles et ceux qui, en couple ou non, sont en quête d'une relation plus juste avec eux-mêmes et avec les autres. Elle propose des clés pour transformer notre manière d'aimer, et montre que le couple peut aussi devenir un espace d'évolution, de guérison et de croissance partagée. Fondatrice de la Thérapie Couple Allié®, Maureen Mellet est thérapeute de couple, formatrice et créatrice de contenu sur les réseaux (@maureen_mellet). Ayant su faire résilience d'une enfance dysfonctionnelle et maltraitante, et partageant aujourd'hui sa vie avec Paul, son grand amour d'enfance, Maureen insuffle une nouvelle façon d'aimer et une réhabilitation urgente de la relation amoureuse. Autrice du livre Quand le couple répare aux éditions SOLAR, elle y expose les fondements de la philosophie Couple Allié®, et démontre que le couple peut être un merveilleux espace de développement relationnel pour se réparer et grandir, ensemble. Pour en savoir plus : www.coupleallie.com
Aujourd'hui, Pascal Praud et ses invités débattent de la publication d'informations concernant la nouvelle vie du policier qui a tué Nahel lors d'un refus d'obtempérer en 2023.Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'OTAN, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, a été créée en 1949 pour assurer une défense collective face à la menace soviétique. Au départ, son quartier général n'était pas du tout à Bruxelles, mais à Paris. Jusqu'en 1966, c'est dans la capitale française que se trouvait le siège de l'OTAN, plus précisément au Palais de Chaillot, puis à Porte Dauphine.Mais tout bascule avec le général de Gaulle.En 1966, le président français décide de retirer la France de la structure militaire intégrée de l'OTAN (même si elle reste membre de l'organisation politique). Il refuse que des troupes étrangères soient stationnées en France en temps de paix. Résultat : l'OTAN doit déménager… et vite.Alors pourquoi Bruxelles ? Pour trois raisons principales :Sa position géographique et diplomatiqueLa Belgique est située au cœur de l'Europe de l'Ouest, entre la France, l'Allemagne et les Pays-Bas. C'est un pays stable, neutre dans les grands conflits idéologiques du XXe siècle, et ouvertement pro-européen et pro-américain. Elle est donc un choix diplomatiquement consensuel.Sa tradition multilatéraleLa Belgique est un pays qui aime les institutions internationales : elle héberge déjà des organismes comme l'Union européenne (la Commission, le Conseil, le Parlement en partie). Installer l'OTAN à Bruxelles s'inscrit dans cette logique d'accueil.Sa réactivité et sa disponibilitéLorsqu'il a fallu trouver une nouvelle maison pour l'OTAN, la Belgique s'est montrée extrêmement coopérative. Elle a rapidement proposé un site à Evere, dans la banlieue nord-est de Bruxelles. Un bâtiment provisoire y a été construit, puis remplacé en 2017 par un tout nouveau siège ultramoderne.En résumé : si le siège de l'OTAN est à Bruxelles, c'est à la fois parce que la France l'a expulsé, et parce que la Belgique cochait toutes les bonnes cases : centrale, neutre, multilatéraliste… et efficace.Depuis, Bruxelles est devenue la capitale militaire de l'Occident, en complément de son rôle de capitale politique de l'Europe. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsqu'on s'attend à ce que Dieu agisse d'une façon dans notre vie mais que les choses se déroulent autrement, on peut se sentir confus, épuisé, triste… Mais même dans ces moments-là, Jésus est avec nous ; il ne nous laisse pas seuls. Découvrons au travers de ce message de Daniel Décary ce dont on a besoin en tant que chrétiens pour traverser ce genre d'épreuves quand elles se présentent à nous.
Lorsqu'un litige survient avec un commerçant ou un prestataire à l'étranger, la situation peut vite devenir complexe. À qui s'adresser ? Et comment faire valoir un recours à distance ? Réponses dans ce podcast, avec Maître Emma Leoty. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Lorsqu'elle a reçu les clés de son logement, un poids est tombé des épaules d'Angelika Stibi. Cette retraitée allemande dans le besoin ne paiera plus que 88 cents de loyer par mois, dans le plus vieil habitat social du monde,en Bavière.La sexagénaire fait partie depuis le printemps des quelque 150 habitants de la "Fuggerei", une résidence d'Augsbourg, dans le sud de l'Allemagne, dont le loyer n'a pas bougé ... depuis le Moyen-Age.Créés en 1521 par le banquier Jacob Fugger, les plus vieux logements sociaux du monde, selon leurs administrateurs, sont toujours en service et très demandés.Réalisation : Emmanuelle BaillonReportage AFPTV : Olivier FenietDoublages : Camille Buonanno, Emmanuelle Michel, Michaëla Cancela-Kieffer, Sofiane Ouanes, Meïssa Guèye, Luca MatteucciSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Peut-on prévoir une éruption volcanique… en observant la couleur des arbres ? Cela peut sembler étonnant, mais c'est une piste que les scientifiques explorent de plus en plus sérieusement. Une équipe internationale a récemment démontré qu'avant certaines éruptions, les forêts autour des volcans deviennent visiblement plus vertes — un changement subtil, mais détectable depuis l'espace.Le mécanisme derrière ce phénomène est lié aux gaz volcaniques. Bien avant qu'un volcan n'entre en éruption, son activité interne augmente. Des fissures apparaissent, laissant s'échapper des gaz invisibles, notamment du dioxyde de carbone (CO₂). Ce gaz lourd s'infiltre dans le sol, où il se dissout partiellement dans l'eau souterraine, modifiant ainsi la chimie locale.Pour les arbres, cet excès de CO₂ dans le sol agit comme un fertilisant naturel. En effet, le dioxyde de carbone est l'un des éléments clés de la photosynthèse. Lorsqu'il devient plus abondant, les arbres accélèrent leur production de biomasse : leurs feuilles deviennent plus denses, leur taux de chlorophylle augmente, et la canopée prend une teinte plus intense de vert.Ce changement n'est pas toujours visible à l'œil nu, mais les satellites équipés de capteurs multispectraux ou hyperspectraux peuvent le détecter. Ces instruments mesurent précisément la réflexion de la lumière par la végétation, notamment dans les longueurs d'onde associées à la chlorophylle.Des études récentes, notamment sur le volcan Taal aux Philippines et le Mount Etna en Italie, ont montré que ces "signatures vertes" peuvent apparaître plusieurs semaines à plusieurs mois avant une éruption. Ce signal, couplé à d'autres indicateurs — comme les séismes, la déformation du sol ou l'émission de gaz — permet d'affiner les modèles de prévision.Ce qui rend cette approche si précieuse, c'est qu'elle offre une vue d'ensemble : grâce aux satellites, on peut surveiller en continu des zones entières, même inaccessibles ou dangereuses. Cela permet de repérer des anomalies précoces et de déclencher des alertes.Bien sûr, le verdissement des forêts n'est qu'un indice parmi d'autres. Un changement de couleur ne signifie pas à lui seul qu'une éruption est imminente. Mais intégré à un système global de surveillance, il devient un signal d'alerte précieux, surtout dans les régions densément peuplées autour des volcans.En résumé : en devenant plus verts sous l'effet du CO₂ volcanique, les arbres jouent, à leur manière, le rôle de sentinelles naturelles. Grâce aux satellites, les scientifiques peuvent aujourd'hui écouter ces signaux silencieux… et peut-être sauver des vies. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsqu'on traverse une mauvaise grippe ou un gros rhume, la fièvre n'est pas rare. C'est la façon qu'a notre corps de combattre les virus, une réaction naturelle, mais éprouvante. Cet état affaiblit, épuise, et pousse au repos forcé. Pourtant, c'est souvent pendant ce sommeil fiévreux que surgissent des rêves étranges, marquants, parfois dérangeants. Ces cauchemars de fièvre laissent une empreinte particulière, mêlant hallucinations, confusion et sensations intenses. Comment expliquer ce phénomène ? Comment la fièvre impacte-t-elle notre sommeil paradoxal ? Comment les stimulis externes peuvent-ils influencer nos rêves ? Écoutez la suite de cet épisode de Maintenant vous savez ! Un podcast Bababam Originals écrit et réalisé par Hugo de l'Estrac. À écouter ensuite : Pourquoi fait-on des cauchemars ? Comment faire un rêve lucide ? Quels sont les rêves les plus répandus ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Si vous aimez "Dans les yeux d'Olivier", le podcast qui donne la parole à ceux qui ne l'ont jamais, laissez des étoiles et des commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée !Olivier Delacroix part en Belgique à la rencontre de René, Carine et de leur fille Laura. Leur vie a basculé le jour où trois individus se sont infiltrés chez eux en pleine nuit pour leur soutirer de l'argent… En 2016, René est gérant de banque depuis 30 ans. Le soir du 25 novembre, alors qu'il rentre chez lui et que sa femme et sa fille sont couchés, trois individus armés surgissent de son jardin. Les assaillants le retiennent alors dans son propre salon : ils souhaitent que René les conduise à sa banque afin de dérober l'argent. L'agence ne pouvant ouvrir ses portes avant 7h, René reste alors avec ses malfaiteurs sur le parking pendant cinq longues heures. Puis, le père de famille est missionné pour entrer à l'intérieur de sa banque. Lorsqu'il en sort avec l'argent, René craint pour sa vie et celle de sa famille… René et Carine ont accepté de confier leur histoire dans cet épisode du podcast « Dans les yeux d'Olivier », produit par Europe 1.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
"Toutes les qualités rares mais nécessaires pour un entrepreneur sont des qualités normales pour un immigré."(Vidéo ici)Je reçois Rooh Savar, journaliste, podcasteur, entrepreneur et bien plus.Sa dernière aventure en date : Welcome Account - une néobanque dédiée aux nouveaux arrivants en Europe.Welcome Account, c'est son histoire, et celle de millions de personnes qui doivent fuir leur pays.Avant de devenir entrepreneur, il était journaliste et activiste politique en Iran - il a su mobiliser des millions de personnes lors des élections de 2009. Il a ensuite été en prison pour avoir défendu la démocratie.Lorsqu'il a dû fuir en France, il a su transformer son vécu en une série de projets entrepreneuriaux à fort impact.Dans cet épisode on aborde le rôle d'un CEO versus celui d'un fondateur, le leadership et sa mission de vie née en Iran - qu'il incarne aujourd'hui en tant qu'entrepreneur,On discute aussi de son passage dans l'émission "Qui veut être mon associé ?" et comment cela a influencé Welcome Account.Rooh est devenue une figure entrepreneuriale, pourtant il le martèle : l'importance d'une mission durable c'est le produit, bien au-delà de sa genèse personnelle, qui doit occuper le devant de la scène.
Ecoutez Ça va beaucoup mieux avec Jimmy Mohamed du 13 juin 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Prévoir un séisme avec précision — c'est-à-dire en déterminer l'heure exacte, l'endroit précis et la magnitude — est aujourd'hui quasiment impossible sur le plan scientifique. Cette limitation tient à la nature même des failles géologiques, aux lois de la physique des matériaux et aux limites technologiques actuelles. Voici pourquoi.1. Le comportement chaotique des faillesLes séismes sont provoqués par des ruptures soudaines le long de failles dans la croûte terrestre, dues à l'accumulation progressive de contraintes tectoniques. Ces contraintes s'exercent sur des décennies ou des siècles, jusqu'à ce qu'un seuil de rupture soit atteint.Le problème, c'est que le comportement des failles est chaotique : des failles géologiquement similaires peuvent produire des séismes très différents. Même si la tension accumulée semble importante, la rupture peut ne pas se produire, ou au contraire survenir sur une autre faille voisine. Cela rend les modèles déterministes inopérants.2. L'absence de signes précurseurs fiablesContrairement à d'autres phénomènes naturels, les séismes ne présentent pas de signes précurseurs universels et fiables. Certains événements isolés — comme des microséismes, des variations du niveau des nappes phréatiques ou des émissions de radon — ont été observés avant certains tremblements de terre. Mais ces phénomènes ne se produisent pas systématiquement, ou bien se produisent aussi sans séisme, ce qui rend leur valeur prédictive nulle.Les scientifiques parlent donc plutôt de probabilités à long terme, en étudiant les vitesses de glissement des plaques, les historiques sismiques et les propriétés des roches. Cela permet d'établir des zones à risque élevé, mais pas de prévoir un séisme à court terme.3. Les limites des instruments de mesureMême les réseaux de sismographes les plus denses ne permettent pas aujourd'hui de détecter précisément où une rupture va commencer, ni de capter les signaux annonciateurs en temps réel. À l'échelle de la croûte terrestre, la résolution spatiale des capteurs reste insuffisante pour repérer les micro-fractures précurseures d'une rupture majeure.Des technologies comme l'interférométrie radar (InSAR) ou le GPS haute fréquence permettent de mesurer la déformation des sols, mais elles donnent des résultats utiles après coup, ou seulement dans le cadre de modélisations de long terme.4. Une prédiction, oui, mais après le début du séismeIl existe un domaine où la prédiction fonctionne partiellement : l'alerte précoce. Lorsqu'un séisme commence, les ondes primaires (P), peu destructrices, précèdent les ondes secondaires (S), plus lentes et dangereuses. En captant les premières, certains systèmes (comme au Japon ou au Mexique) peuvent envoyer une alerte de quelques secondes à quelques dizaines de secondes, permettant de se mettre à l'abri ou de stopper des trains. Mais ce n'est pas une prédiction — c'est une réaction ultra-rapide à un événement déjà en cours.ConclusionPrédire un séisme avec précision reste hors de portée de la science actuelle, en raison de la complexité des failles, du manque de signaux fiables et des limites technologiques. Les chercheurs concentrent donc leurs efforts sur l'évaluation probabiliste des risques et les systèmes d'alerte rapide, bien plus efficaces pour sauver des vies que la recherche du « moment exact ». Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Annie rencontre des difficultés relationnelles avec ses filles, qui deviennent agressives lorsqu'elle se montre vulnérable. Elle attribue ce comportement à leur passé familial marqué par l'alcoolisme et les problèmes psychiatriques de leur père décédé. Annie souhaite améliorer ses relations avec ses filles tout en gérant ses propres fragilités. Chaque soir, en direct, Caroline Dublanche accueille les auditeurs pour 2h30 d'échanges et de confidences. Pour participer, contactez l'émission au 09 69 39 10 11 (prix d'un appel local) ou sur parlonsnous@rtl.fr.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Nous sommes en juin 1936. C'est aux éditions Macmillan que paraît le roman de Margaret Mitchell « Gone with the wind ». Six mois plus tard, à Noël, il s'en est vendu un million d'exemplaires. La première édition française sort, deux ans plus tard, chez Gallimard, sous le titre de « Autant en emporte le vent ». L'histoire est celle d'une femme, Scarlett O'Hara qui se bat pour faire valoir ses droits et entendre ses idées. La Guerre de Sécession gronde entre les Etats du Sud et ceux du Nord et l'esclavage reste une réalité. Aujourd'hui, le roman de Margaret Mitchell pose question sur la vision idyllique d'un monde où la ségrégation entre les noirs et les blancs faisait des ravages. Alors, pourquoi devrait-on encore lire une œuvre aussi contestable ? La réponse est peut-être à aller chercher du côté d'un autre roman, un autre classique de la littérature américaine, paru quatre-vingt-quatre ans plus tôt, en 1852, qui revisite, lui aussi, l'histoire du racisme : « La case de l'oncle Tom » écrit par une autre femme Harriet Beetcher Stowe. Lorsqu'en 1862, le président Abraham Lincoln rencontre cette dernière, il l'accueille en lui disant : « Ainsi c'est vous la petite dame qui a écrit le livre qui a déclenché cette grande guerre ? » De « La case de l'oncle Tom » à « Autant en emporte le vent », c'est l'histoire qui interroge la littérature qui interroge l'histoire… Avec nous : Daniel Mangano, traducteur et interprète. Sujets traités : Margaret Mitchell, Oncle Sam, Scarlett O'Hara, Sécession, Guerre, littérature, américaine, roman,oncle Tom , Harriet Beetcher Stowe, Abraham Lincoln Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Lorsqu'on parle à un bébé, on adopte souvent, sans même y penser, une voix douce, chantante, au ton exagéré. Ce type de langage, que les linguistes appellent « parler bébé » ou « motherese » (ou encore infant-directed speech en anglais), est bien loin d'être idiot ou inutile. En réalité, il s'agit d'un outil d'apprentissage sophistiqué que la nature a probablement sélectionné pour favoriser le développement du langage chez l'humain.Une réponse instinctive… et universelleDès les années 1980, des études menées aux États-Unis et au Japon ont montré que ce comportement est universel : quelle que soit la culture, les adultes (et même les enfants plus âgés) parlent aux bébés avec des intonations plus marquées, un débit plus lent, une articulation exagérée et un vocabulaire simplifié. Cette modulation vocale est spontanée et souvent irrépressible.Pourquoi cette voix « niaisement attendrie » ?Ce style de communication remplit plusieurs fonctions essentielles :1. Captiver l'attention du bébé : les bébés sont naturellement plus attentifs aux sons aigus et aux variations de tonalité. Ce type de voix attire leur regard et les aide à se concentrer.2. Faciliter la reconnaissance des mots : en articulant plus lentement et en marquant les syllabes, on rend les sons plus lisibles. Cela aide les nourrissons à segmenter le flux sonore et à repérer les unités de langage.3. Renforcer l'attachement affectif : la tonalité douce et exagérée crée une interaction chaleureuse et sécurisante, essentielle au bon développement affectif du bébé.4. Encourager l'imitation : les bébés tentent souvent de reproduire ces sons, ce qui stimule la production vocale et prépare à la parole.Des preuves scientifiquesUne étude publiée en 2014 dans Proceedings of the National Academy of Sciences a montré que les bébés exposés régulièrement à ce type de langage développent plus rapidement leur capacité à distinguer les sons de leur langue maternelle. Plus récemment, une étude de l'Université de Cambridge (2020) a observé que les bébés réagissent plus fortement aux expressions faciales et aux voix typiques du baby talk, ce qui favorise les échanges précoces.ConclusionCe que l'on prend souvent pour une attitude « niaise » est en fait une stratégie d'apprentissage naturelle et efficace, qui maximise l'attention, le lien affectif et la compréhension. En d'autres termes, parler comme un guimauve attendri à un bébé n'est pas idiot : c'est profondément intelligent. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Virginie Girod raconte le duc de Provence (1755-1824), frère cadet de Louis XVI, devenu Louis XVIII à la Restauration. Dans le première épisode de ce double récit inédit d'Au cœur de l'Histoire, Provence, homme orgueilleux, grandit dans l'ombre de son aîné, destiné à la couronne. Lorsqu'éclate la Révolution française, il quitte Versailles ourdit et un complot depuis le palais du Luxembourg. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:28:48 - Le Feuilleton - À la fin du dix-neuvième siècle, Graham, âgé d'une trentaine d'années, tombe dans une profonde léthargie. Lorsqu'il se réveille à Londres en 2100, il apprend qu'il a dormi deux siècles. Ses gardiens s'adressent à lui comme à un monarque, tandis qu'au dehors gronde la révolution.
En février 1958, une mission japonaise d'exploration scientifique doit quitter précipitamment la base de Showa, en Antarctique. Pris au piège par une météo de plus en plus violente et l'impossibilité technique d'embarquer tout le matériel et le personnel, les membres de l'équipe prennent une décision douloureuse : abandonner leurs quinze chiens de traîneau sur place, attachés et livrés à eux-mêmes dans l'un des environnements les plus hostiles de la planète. Promis à une récupération rapide, ils seront finalement laissés seuls… pendant près d'un an.Lorsqu'une nouvelle expédition revient sur les lieux en janvier 1959, l'équipe s'attend au pire. Les températures ont plongé jusqu'à -60 °C, les tempêtes ont balayé la base, et aucun espoir ne semble permis. Sur les quinze chiens, treize sont morts, certains toujours enchaînés, d'autres disparus. Et pourtant, deux silhouettes émergent dans la neige : amaigris, fatigués mais bien vivants, Tara et Jiro ont survécu.Le mystère de leur survie intrigue. Comment ont-ils tenu ? On suppose qu'ils ont réussi à briser leurs chaînes, à chasser des manchots ou à se nourrir des restes de la base abandonnée. Ils auraient même pu trouver refuge dans des abris creusés dans la neige pour se protéger du blizzard. Leur instinct, leur intelligence et leur robustesse ont fait la différence. Ces huskies de Sakhaline, une race réputée pour sa résistance au froid, ont démontré une résilience hors du commun.Au Japon, l'émotion est immense. Le retour de Tara et Jiro est accueilli comme un événement national. Les journaux titrent sur leur courage, les enfants apprennent leur histoire à l'école, et leur épopée est adaptée au cinéma. Ils deviennent de véritables héros populaires, symboles de loyauté, de bravoure et de persévérance. Jiro poursuivra même son service dans les expéditions suivantes jusqu'à sa mort en Antarctique en 1960. Tara, lui, sera rapatrié au Japon, où il vivra ses dernières années entouré de soins et d'affection.Des statues leur rendent hommage, notamment devant la Tour de Tokyo. Chaque année, des cérémonies commémoratives leur rappellent que même dans l'oubli et la glace, la vie peut s'accrocher.L'histoire de Tara et Jiro fascine parce qu'elle dépasse le simple récit animalier. Elle raconte une lutte silencieuse contre la nature, une survie presque miraculeuse, et un lien invisible entre l'homme et l'animal. Parfois, les plus grands récits d'héroïsme ne se crient pas. Ils se lisent dans les empreintes laissées dans la neige. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsqu'Émile Zola meurt asphyxié à son domicile parisien au mois de septembre 1902, l'enquête policière conclut rapidement à l'accident… Mais 50 ans plus tard, de nouveaux éléments viennent éclairer différemment les causes de la mort du grand écrivain.Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Après les attentats du 11 septembre 2001, des centaines de chiens de recherche et de sauvetage ont été mobilisés pour fouiller les décombres du World Trade Center à la recherche de survivants. Et un phénomène troublant a rapidement été observé par les maîtres-chiens et les secouristes : les chiens semblaient perturbés, voire déprimés, par le fait de ne retrouver aucun survivant.Pourquoi cette réaction ?Les chiens de sauvetage sont formés à retrouver des personnes vivantes. Lorsqu'ils réussissent, ils reçoivent une récompense (jeu, caresses, friandise), ce qui renforce leur motivation. Mais à Ground Zero, après les premiers jours, il n'y avait plus de survivants à localiser. Les 300 à 350 chiens de recherche et de sauvetage qui y avaient été déployés ne recevaient donc plus de récompense, ce qui perturbait leur comportement.Selon les témoignages de l'époque, notamment dans des articles du New York Times, de National Geographic et des interviews de maîtres-chiens, les chiens semblaient perdre confiance en eux. Certains devenaient léthargiques, d'autres montraient des signes de stress, d'anxiété ou de tristesse — un état que l'on pourrait comparer à une forme de dépression canine, même si le terme est ici utilisé dans un sens comportemental, non clinique.Faux sauvetages organisésPour y remédier, les secouristes ont eu une idée : organiser de faux sauvetages. Des pompiers ou volontaires se cachaient dans les gravats, et lorsqu'un chien les retrouvait, on célébrait la découverte comme un vrai sauvetage. Le chien recevait alors récompenses et félicitations, ce qui permettait de restimuler son moral et de maintenir sa motivation pour continuer la mission.Ces mises en scène ont été confirmées par plusieurs sources, dont :Le National Geographic dans un article sur les chiens du 11 septembre.Le livre Dog Heroes of September 11th de Nona Kilgore Bauer.Des vétérinaires militaires qui ont observé des signes de stress post-traumatique chez certains chiens.Que retenir ?Cette histoire est un témoignage poignant du lien étroit entre les chiens et les humains, mais aussi de l'intelligence émotionnelle de ces animaux. Les chiens de recherche ne sont pas des machines : ils comprennent le contexte, perçoivent les émotions de leurs maîtres, et souffrent eux aussi du désespoir environnant.En bref : oui, certains chiens de secours après le 11-Septembre ont montré des signes de détresse psychologique, et des "faux sauvetages" ont été mis en place pour les aider. Une leçon d'humanité… venue d'animaux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.