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C'est une question vertigineuse, presque taboue dans nos sociétés où la surcharge de travail est souvent perçue comme une preuve de détermination. Pourtant, la science raconte une tout autre histoire. Une équipe de chercheurs coréens des universités Chung-Ang et Yonsei a mené l'une des études les plus éclairantes sur ce sujet. Publiée dans la revue Occupational and Environmental Medicine, elle révèle ce qui se passe réellement dans le cerveau de celles et ceux qui dépassent régulièrement 52 heures de travail par semaine. Les résultats sont aussi fascinants qu'inquiétants.Les chercheurs ont utilisé l'imagerie cérébrale pour observer des salariés soumis à des semaines longues et répétées. Et ce qu'ils ont découvert est sans appel : le surmenage ne fatigue pas seulement le corps, il remodèle physiquement le cerveau. Chez les travailleurs les plus exposés, plusieurs zones clés montrent un amincissement du cortex, notamment dans les régions associées à la mémoire, à la régulation émotionnelle et à la prise de décision. Concrètement, cela signifie que la « matière » même qui nous permet de réfléchir, d'apprendre, de gérer le stress ou d'inhiber les impulsions s'érode progressivement.L'étude met également en lumière une perturbation du réseau limbique, la zone qui orchestre nos émotions. Les personnes dépassant les 52 heures hebdomadaires présentent une activité accrue de l'amygdale, signe d'un état de vigilance permanent, presque d'alerte. Ce “mode survie” chronique pourrait expliquer l'augmentation du risque de dépression, d'anxiété et d'irritabilité constatée dans cette population.Autre effet surprenant : le rétrécissement du corps calleux, le faisceau de fibres qui relie les deux hémisphères. Lorsqu'il s'affine, la communication interne du cerveau devient moins fluide. Résultat : baisse de créativité, difficultés à résoudre les problèmes complexes et sensation de “brouillard mental”.Selon les chercheurs, ces altérations ne sont pas de simples épisodes passagers. Travailler plus de 52 heures par semaine, et ce sur de longues périodes, pourrait entraîner des modifications durables du cerveau. L'organisme s'adapte, certes, mais au prix d'une réduction de ses capacités cognitives et émotionnelles.Le message est clair : l'excès de travail n'est pas un signe de force, mais une agression neurologique silencieuse. Et si l'on peut récupérer une partie de ces fonctions, cela nécessite du repos réel, prolongé, et parfois un rééquilibrage profond du mode de vie.En somme, le surmenage n'est pas une simple fatigue. C'est une transformation du cerveau lui-même – invisiblement, mais puissamment. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voilà un épisode merveilleusement doux et lumineux Je m'y entretiens avec la photographe Charlotte Abramow, dont vous connaissez sûrement le travail, qui mêle couleurs vives et nouvelles représentations des corps féminins (au pluriel).Charlotte vient de publier un très beau livre au sujet de son père, Maurice, qui l'a eue tardivement. Lorsqu'elle a eu 17 ans, Maurice a été malade et a subi une opération qui lui a laissé des séquelles cognitives. Charlotte m'a raconté, 7 ans après sa mort, ce que c'était que de devenir d'un coup une fille qui prend soin de son père. Et comment elle avait réussi à poser un regard de care, un regard poétique et artistique, sur la réalité plus tout à fait réelle dans laquelle évoluait son père. Le livre s'appelle Tristesse et Rigolade - l'expression est de Maurice, forcément.Cet épisode parlera à toutes celles et ceux qui ont dû ou qui doivent accompagner un parent vieillissant, et qui savent peut-être ce que cet accompagnement signifie pour la santé mentale de lae proche-aidant·e.Je me suis aussi beaucoup reconnue dans la façon dont Charlotte parle du deuil : on ne vit pas « sans », on vit avec l'absence.Charlotte Abramow a également participé à l'opération “Santé mentale Grande Cause” avec une exposition pour la Fédération Hospitalière de France, une série bouleversantes de portraits de personnes vivant avec des troubles psy, intitulée La tête haute. En posant son regard bienveillant sur ses sujets, elle a contribué à faire changer les regards sur la santé mentale.Dans cet épisode, on a parlé de la dopamine que lui procure la couleur, de son enfance à Belle-Île, du male gaze et c'était une vraie joie de faire cette rencontre. Je suis sûre que vous ressentirez cette joie à l'écoute !Merci au SIG, Service d'information du gouvernement, d'être notre partenaire sur cet épisode de Folie Douce, et pour plus d'informations, rendez vous sur santementale.gouv.fr.Photo : Charlotte Abramow
Le troisième invité de cette série spéciale réalisée en live au Roc d'Azur à l'occasion des 20 ans de Canyon en France, c'est Rodolphe Beyer, le dirigeant de la filiale française de Canyon.Lorsqu'il a créé Canyon france il y a 20 ans, Rodolphe avait déjà un beau parcours derrière lui avec de belles expériences mais il était très loin de se douter que celle qu'il allait vivre pendant les 20 années suivantes allait être la plus extraordinaire de sa carrière, d'autant plus qu'il a été aux avant postes de la naissance et de l'explosion du e commerce.Pendant cet échange, il nous partage:• Son parcours et ses débuts dans l'industrie du vélo• Ce qui l'a poussé à créer la filiale française de Canyon il y a 20 ans• À quoi ressemblait le e-commerce vélo à l'époque• Les principales difficultés rencontrées au lancement• Quelques anecdotes marquantes de cette période• L'évolution de la marque au fil des années• Sa vision pour l'avenir de la marque• Où il se projette dans 20 ans-Bénéficiez de 30% de remise sur votre abonnement à Shifter grâce au code Enrouelibre30 sur https://www.app-shifter.com/enrouelibreChaque mois, une boutique parmi celles ayant utilisé ce code sera tirée au sort pour gagner 1 an d'abonnement offert.-Retrouvez En Roue Libre sur le web:- Soutenez le travail d'En Roue Libre sur la plateforme Tipeee: https://fr.tipeee.com/enrouelibre- Abonnez-vous à la newsletter En Roue Libre ici: https://enrouelibre.kessel.media/- Suivez En Roue Libre sur Instagram : https://www.instagram.com/enrouelibrepodcast/- Suivez-moi sur Linkedin : linkedin.com/in/taillo/- Visitez le site https://enrouelibre.cc/
Est-ce que les Églises prennent le problème du racisme au sérieux? Le message de Jésus était pour l'ensemble de l'humanité. Alors, pourquoi retrouvons-nous toujours du racisme à l'intérieur de nos Églises? Pourquoi est-ce si difficile de changer ou de voir les choses du point de vue de l'autre? Dans cet épisode, Joan et Stéphane partagent des expériences d'inconfort, réfléchissent sur nos biais et discutent de la différence entre racisme et racisme systémique. Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Réforme: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Brian Lundquist, unsplasch.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, est-ce que les Églises prennent le problème du racisme au sérieux? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes à l'écoute. Avoir des biais et des préjugés [Joan] J'ai une anecdote qui me concerne. C'est-à-dire que pour une fois, je me moque de moi-même. J'avais une réunion avec un collègue et pendant la même réunion, je me suis plainte à un moment donné d'un racisme que je considérais résiduel dans la communauté. Et à un autre moment de la réunion, je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'ai imité une dame d'un certain âge de la bourgeoisie genevoise. Parce qu'elle m'avait parlé, elle m'avait dit « oh, mais enchantée, très bien, très bien ». Et j'avais bien réussi à l'imiter. Ils rigolent un peu, puis le collègue me dit « Ce n'est pas raciste ça, d'imiter une vieille dame bourgeoise genevoise ?». Alors, je ne sais pas. Je suis restée avec cette question, à m'interroger moi-même sur mes propres ressorts un peu racistes, un peu classistes. Est-ce que c'est OK de se moquer des accents bourgeois? Après tout, elle a été élevée comme ça. Une fois, on avait parlé, toi et moi, et tu m'avais dit, c'est vrai que je suis un mec blanc depuis plus de 50 ans, mais je ne l'ai pas choisi. C'est vrai que souvent, quand on est bourgeoise et âgée, ce sont des choses qu'on ne choisit pas vraiment. Est-ce qu'on choisit son accent? Est-ce qu'on doit en changer pour avoir l'air moins bourgeoise ou moins française ou moins autre chose? Probablement pas, finalement. Donc voilà, on a nous-mêmes nos propres biais et ça peut être intéressant d'y réfléchir. La difficulté avec les pasteurs venus d'ailleurs [Stéphane] C'est vrai que je n'ai pas choisi d'être caucasien. Je n'ai pas choisi de naître en Amérique du Nord. Comme je dis souvent, si j'étais venu au monde au Burkina Faso, ma vie serait complètement différente. Je crois qu'il y a un peu d'angélisme dans les Églises, dans le sens où on a cette idée que nous sommes une Église universelle, que Jésus accueille tous et toutes et sans distinction. Oui, je suis pas mal convaincu que Jésus-Christ accueille tous et toutes. Le problème, ce sont les gens dans l'Église… c'est malheureusement une autre chose. Qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, les Églises chrétiennes ont un lourd passé colonial. On envoyait des gens avec un message quand même assez clair, vous allez dans des pays sous-développés, vous allez les sortir de leur culture et religion primitive. Maintenant qu'il y a ce qu'on appelle une crise de vocation dans nos Églises, nous avons de la difficulté à trouver des pasteurs occidentaux. On se dit bon, on a été évangéliser les gens là-bas, ben ils vont nous renvoyer des pasteurs. C'est un échange de bons procédés. Et d'un coup, hop, ils sont différents, ils parlent différemment, ils arrivent avec d'autres cultures. Là, ça ne marche pas. Donc, il y a une espèce de pensée magique que le racisme, la discrimination ou du moins l'inconfort n'existent pas. Ce n'est pas vrai. Prendre le temps de bien se comprendre [Joan] J'aime beaucoup que tu parles de l'inconfort. Je trouve ça génial en fait. L'inconfort, c'est ce qu'on ressent tous et toutes lorsqu'on est avec quelqu'un de différent. Et c'est ok de ressentir de l'inconfort. Quand c'est quelqu'un qui est dans une situation de vulnérabilité, c'est une personne qui fait déjà beaucoup d'efforts, ce n'est pas ok de lui montrer notre inconfort en fait. Il faut qu'on arrive à trouver d'autres endroits où déposer cet inconfort. Quand c'est quelqu'un qui nous met dans une situation un peu inconfortable, mais qu'elle le fait un peu sciemment et qu'elle le fait depuis une place quand même avec des privilèges, on peut l'interpeller et lui poser la question. Et ça se passe bien souvent. J'anime une petite page Instagram, trois fois rien, sur le ministère que j'ai la bénédiction de vivre depuis trois mois avec des personnes qui sont en situation migratoire, et pour une partie d'entre eux, qui sont en train de s'installer ici en Suisse. Et sur cette page Insta, dont je peux donner la référence si les gens nous écrivent, pas de problème, je racontais qu'à la fin d'une entrevue avec une marraine, donc une dame qui va former un tandem avec quelqu'un qui est arrivé depuis pas longtemps en Suisse, à la fin de la conversation, elle me dit « Mais pourquoi vous dites tout le temps “comme dit” ? » En fait, ça vient de wiegesatack et c'est un alsacisme. En fait, les Alsaciens disent « comme dit » pour dire « comme nous l'avons dit » ou « comme je te l'ai dit » ou « comme ça a été dit ». On dit « comme dit ». Elle me l'a dit comme ça, un peu à brûle pour point, mais avec un sourire et tellement gentiment. Et elle m'a expliqué qu'en fait, ça faisait une heure que je lui répétais « comme dit », « comme dit », « comme dit ». Et puis moi, je n'en avais pas du tout conscience. Donc parfois on est un petit peu inconfortable, notamment parce que c'est une expression qu'on ne comprend pas, qu'on n'est pas sûr de suivre le fil de l'autre. Je me rappelle qu'une fois, je parlais avec un collègue congolais qui s'appelle Moussa et que je salue au passage. Et j'avais besoin d'avoir une réponse à une question. Il me dit « Ah, si, si. Non, non. Voilà! » Voilà, j'avais des réponses, cela dit, mais pas du tout celle que j'attendais. C'est intéressant, parce que des fois ce n'est pas possible. On n'arrive pas à répondre. Il y a une distance culturelle. La question telle que posée ne correspond à rien, cognitivement, de ce que nous on connaît. Et si, sinon, on voit là, c'est une façon très polie de dire, voilà, laisse-moi du temps, je n'y suis pas encore, ta question me surprend, je ne la comprends pas. C'est OK aussi de se prendre ce temps-là. Ça peut éviter des réactions racistes, en fait, de se donner du temps. Le racisme ethnique dans la Bible [Joan] Par rapport au racisme, il y a eu un avant et un après pour moi dans ma lecture de la Bible. Et c'est quand j'ai compris que Aaron, le frère de Moïse, avait renvoyé dans le désert les femmes étrangères dans une espèce de recherche de purification ethnique. Vous ne vous marierez pas avec des étrangères parce qu'elles avaient d'autres dieux, elles n'avaient pas un dieu unique ou alors pas le dieu unique tel que le peuple hébreu le comprenait. J'étais saisie d'horreur et je me suis dit, mais quel racisme horrible de prendre des femmes, d'avoir des relations avec ces femmes, même des enfants, et puis d'un seul coup de leur dire « on ne veut pas de vous, on vous renvoie dans le désert ». Qu'est-ce qu'elle peut bien devenir, une femme seule ou plusieurs femmes seules dans le désert, parfois avec des bébés sous le bras? Quel est leur avenir en fait? Je me suis rendu compte que la Bible portait en elle beaucoup d'histoires teintées par ce racisme, ce racisme ethnique, tribal, ce besoin un peu de purification, et tout ça pour honorer Dieu. C'est dur, après, d'en faire quelque chose, de s'en saisir et de s'en dessaisir, d'être loyale; ça, c'est notre épisode de podcast d'il y a deux semaines. Et en même temps, de ne pas tomber dans une sorte de sectarisme, de racisme, quoi. Tenter de devenir conscient du problème du racisme [Stéphane] C'est vrai que les écrits bibliques ne sont pas neutres. C'est l'histoire du peuple de Dieu, donc avec tout ce qu'il y a de plus beau et de moins beau. C'est sûr qu'on aime bien le passage de Galates, chapitre 3 : « Il n'y a plus de Juifs, ni Grecs; il n'y a plus d'esclaves, ni libres; ni hommes ni femmes. Nous sommes tous un en Jésus-Christ. » Puis là on dit: “ah que c'est beau”. Mais lorsqu'on y pense quelques secondes, pourquoi l'auteur a-t-il voulu écrire ça? C'est parce que, probablement, il y avait un problème. Probablement, il y avait des gens qui disaient « Ah, eux, ce sont des Grecs; eux, ce sont des Juifs; puis eux, ce sont juste des esclaves; nous, on est libres. » Il y a ces problèmes-là qui sont là probablement depuis le début de l'humanité et l'Église n'y échappe pas; il faut en être conscient. Ça ne veut pas dire qu'on est mauvais, mais lorsque l'on devient conscient du problème, on peut y travailler. L'Église Unie a décidé, il y a quelques années, d'être une église antiraciste. Encore une fois, bravo, mais cette position-là a émergé après que plusieurs personnes aient raconté des histoires vraiment touchantes et très tristes, de racisme et tout ce qui venait avec, de discrimination, de commentaires vraiment pas gentils. L'Église a pris conscience du problème. Elle n'a pas dit qu'on est meilleur, non ça n'existe pas. L'Église a plutôt décidé de dire, oui, nous avons un problème et nous allons y travailler. Nous allons y faire face. Et c'est ça qui est difficile pour une Église, une paroisse, d'être capable de reconnaître notre problème. Multi culturalité et interculturalité [Joan] Tu sais qu'en fait, ce verset de Galates 3, mais tu dois le savoir, en tout cas tu l'as appris dans un de tes cours de théologie, se situe dans un contexte de liturgie de baptême. Et du coup, on a commis un petit article, ma collègue Juliette Marchais et moi, collègue qui exerce en Alsace, dans le bouquin Bible, genre et sexualité, ni mâle et femelle, sous la direction de Sébastien Douane. C'est un petit peu notre article qui a donné le nom au bouquin. On a fait un article sur la question des liturgies de baptême. Est-ce que les liturgies de baptême utilisent Galate 3? Et la réponse est non. C'est-à-dire qu'en fait, il en est fait mention parfois dans les marges, ou bien un petit peu. Par exemple, ils disent « il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes un en Jésus-Christ ». Et puis le côté « ni juif, ni grec, ni esclave, ni libre », ça disparaît. Donc c'est intéressant parce que quand c'est utilisé, c'est utilisé de façon tronquée et finalement c'est peu utilisé pour te dire que c'est un verset qui n'est pas du tout consensuel. Comme tu dis, d'un seul coup on le brandit, c'est quand on n'en peut plus. Pourquoi? Parce qu'on n'ose pas assez se confronter à ce verset qui est pourtant riche et autour duquel on peut avoir des discussions franches. Et d'ailleurs, en parlant discussion franche, j'ai remarqué aussi quand je parle avec des gens de multi culturalité ou d'interculturalité, qui sont deux choses différentes. La multi culturalité c'est quand on est dans une communauté ou dans une église avec le grand E, un peu côte à côte. Une fois de temps en autre, on fait un truc ensemble. Ah, c'est super! Une fois par an, on fait le culte avec les Hmongs. Ah, ils préparent des petits nems succulents, c'est formidable et c'est joli, les chapeaux des dames. Et puis après, chacun retourne dans sa communauté, manger ses trucs et porter ses jeans et ses costumes habituels. Ça, c'est multiculturel. On aime bien la différence de l'autre. D'ailleurs, une fois par an, on se prend en photo avec. Interculturalité, c'est plus régulièrement mélanger les choses, les mélanger au risque que des fois ça frotte, ça coince. On recule aussi des fois, ou on avance. Et moi ce que j'ai souvent entendu quand je témoignais un peu de ce que nous vivions dans l'Église réformée francophone de Zurich, où il y a une chorale avec des personnes qui viennent de toute l'Afrique, et puis la communauté est majoritairement blanche avec une chorale majoritairement noire. Donc des fois ça donne lieu à des questionnements, il y a plein de choses qui peuvent se passer. Des fois j'en parlais autour de moi quand j'étais en ministère là-bas. Et il arrivait souvent qu'on me dise « Ah bon? Ah, chez vous, des fois, il y a des tensions, des frottements, des interrogations? Ah, pas chez nous, on a une famille érythréenne et ça se passe très bien. Qu'est-ce qu'ils sont bien élevés, les enfants. La dame, elle aide toujours et le monsieur, il porte les chaises. Ah non, nous, avec notre famille érythréenne, tout va très, très bien. » Ou bien le classique « Oh, on a un réfugié, Bienvenue. » Il s'appelle Bienvenue. Toute la communauté l'aide. On l'invite à manger à tour de rôle, ah non, nous on n'a pas de problème. Et ça, c'est un petit peu la différence entre avoir une famille érythréenne, un réfugié qui s'appelle Bienvenue, ou bien être carrément moitié-moitié. Parce que dès qu'il y a plus de personnes venant d'ailleurs que venant d'ici, ça pose question. Et que ça pose question, c'est OK en fait. Moi, je comprends que ça pose question. D'ailleurs, c'est bien qu'on se pose des questions. Quand on arrêtera de se poser des questions, ce ne sera plus bon. Mais si ça tourne au non-dit ou au conflit, c'est là qu'on se dit, on a du boulot à faire en tant que pasteur. Comme cette anecdote du jeûne fédéral qui m'a été rapportée par un collègue, dans une communauté avec beaucoup de personnes qui venaient d'ailleurs. Pour le jeûne fédéral suisse, d'un seul coup, il y avait surtout des personnes qui venaient d'ailleurs et pas beaucoup de personnes qui avaient l'air de venir d'ici. Et certaines personnes s'en sont émues, en disant: si le jour du jeûne fédéral suisse, il y a plus de personnes qui viennent d'ailleurs que de personnes qui viennent d'ici, c'est mal parti. Ce n'est ni mal parti ni bien parti, c'était comme ça cette année-là. Et ce sera peut-être différent l'année suivante. Finalement, ce qui est sûr, c'est que le racisme, c'est pénible. C'est pénible pour tout le monde, même pour ceux qui sont un peu racistes ou qui ont du mal avec les questions de multi-culturalité, pour eux c'est pénible. Mais en même temps, c'est lorsqu'il n'y a que des personnes de la même origine qu'il n'y a pas de racisme à l'Église. Finalement, le racisme, c'est quoi ? C'est l'expression d'une multi-culturalité, c'est l'expression d'une communauté qui est en mouvement, c'est l'expression de choses qui sont en train de changer. C'est ce qu'on appelle le point noir sur la feuille blanche. Sur une feuille blanche, on ne voit qu'un point noir, mais ça veut dire qu'il y a un point noir, et ça, c'est cool. Le racisme, c'est l'expression d'un changement, c'est l'expression d'un déplacement. Et c'est vrai que nous, en tant que ministre du culte, on a un rôle à jouer là-dedans, puis toute la communauté aussi. Racisme et racisme systémique [Stéphane] En Amérique du Nord, pas juste aux États-Unis, au Canada aussi, il y a eu pendant longtemps des lois qui divisaient les personnes afro-descendantes des Caucasiens. Et ces lois sont disparues pour trois quarts de siècle, au moins, tout dépendant des endroits. Ceci dit, dimanche matin, à l'église, c'est encore le moment de la semaine, l'endroit où la société est la plus ségrégationnée. Même si c'est accepté, même si au travail, on peut avoir des gens de différentes origines, de différentes cultures, on dirait que le dimanche matin, on va à une église blanche, on va à une église latino. Je peux comprendre un certain sentiment de tribalisme, dans le sens où on veut être entouré de gens qui me ressemblent, qui sonnent comme moi, qui ont les mêmes référents, mais en même temps, ce n'est pas la société dans laquelle on vit. On dirait qu'on essaie de créer comme un espace parallèle. OK, quand je vais à l'épicerie, je suis entouré de gens un peu différents, mais dans mon Église, ah là, là, on est tous des Québécois, cinquantenaires, tous pareils. Mais c'est à ce moment-là, moi, je trouve que l'Église perd sa pertinence. Si on n'est pas intégré dans notre société, si on n'est pas prêt à faire face justement à ces défis, c'est sûr que c'est désagréable. Personne ne veut se faire confronter, personne ne veut se faire dire « ben ça c'est peut-être une pratique raciste ». Depuis quelques années, un des grands débats qu'on a ici, c'est la différence entre le racisme et le racisme systémique. Il y a le racisme, les gens vont faire un propos raciste, et le racisme systémique. Les gens comprennent ça comme plus systématiquement. Non, c'est le système qui est raciste, c'est le système qui est brisé. Lorsqu'on prend pour acquis que tout le monde fonctionne selon les valeurs occidentales, c'est ça qui est normal, c'est ça qui est attendu. Et lorsque quelqu'un vient d'un autre pays et se comporte différemment, on ne l'engage pas pour un boulot ou pour n'importe quoi. Là, c'est le système qui est vicié. Juste un exemple, on a des comités comme toutes les Églises. On remarquait qu'il y avait des appels pour participer à des comités et qu'il n'y avait pas d'Autochtones qui portaient leur candidature. Quelqu'un a eu la brillante idée d'aller voir les communautés autochtones. Il a dit, mais qu'est-ce qui ne fonctionne pas? Est-ce que c'est une question de langage? Ils ont dit, ben, pas vraiment. Nous, dans notre culture, personne ne va se porter volontaire. C'est les anciens qui se rassemblent, qui disent, telle personne, je pense qu'elle serait bonne pour cette position-là. Donc, il y a eu un changement. Quelque part, le modèle qu'on avait, c'était le modèle blanc occidental. On était confrontés à un certain racisme dans le sens où le système prenait pour acquis que nos valeurs étaient les valeurs de tout le monde. Et on a été confronté à ça et on a réfléchi. Mais c'est sûr que ce n'est pas plaisant de se faire dire que le système dans lequel nous on évolue très bien, ça va bien, tout va bien, moi je suis un homme caucasien, tout le monde m'écoute. Mais il y a des gens qui souffrent de ça, des gens qui souffrent du fait qu'ils sont nés sur un autre continent, qui ont un nom à consonance entre guillemets « étrange » et n'ont pas les mêmes chances que moi, c'est sûr que c'est difficile à accepter. Les Églises identitaires [Joan] C'est bien que tu parles des églises issues de la migration comme ça, parce que je me rappelle pendant mes études de théologie, notamment pendant les journées doctorales de la faculté de théologie de Strasbourg, qui étaient obligatoires à un certain nombre d'heures quand on était en doctorat. Il y avait eu une période où il y avait énormément de réflexions autour des Églises ethniques ou bien affinitaires. Puis après, il y a eu le mot afropéenne, des Églises afropéennes. Alors, entre-temps, on a rediscuté ce mot. Des Églises identitaires aussi. À un moment donné, être d'une culture ou d'une nationalité, c'était être identitaire. Mais moi, ça m'amuse beaucoup parce que y a-t-il une église qui ne soit pas identitaire? Parfois, on a des Églises multi-identitaires. J'ai un collègue en Grande-Bretagne qui m'expliquait qu'il sert dans un consortium de trois paroisses. Je ne me rappelle plus très bien des détails, mais une, c'est méthodiste anglicane, l'autre, c'est méthodiste je ne sais plus quoi, et la troisième, ça s'appelle église œcuménique parce que c'est une période où plusieurs courants se sont mis ensemble pour créer un courant œcuménique. Et il semblerait que ce soit pareil en Suède aussi, maintenant il y a de plus en plus d'Églises post-confessionnelles qui s'appellent œcuméniques et qui ont toutes sortes de marqueurs identitaires à l'intérieur. Donc, finalement maintenant on a des Églises multi-identitaires aussi, mais néanmoins elles restent identitaires. Et donc se pose un petit peu la question de comment peut-on imaginer une Église qui, dès le départ, semble assez multi-identitaire pour que, quand on y arrive, on n'ait pas l'impression d'être invité dans la tribu de l'autre? Ça, c'est intéressant parce que c'est une question qui part de beaucoup de privilèges aussi, par exemple des privilèges blancs. On va dire oui, moi je vais dans une Église noire et puis je ne sais pas trop où m'y mettre. Et puis d'ailleurs, ce n'est pas leur objectif que tu te sentes spécialement accueilli, selon certaines communautés. Moi par exemple, quand j'étais à New York, dans l'une des communautés noires de Harlem. Ils m'ont dit très clairement qu'ils ont un quota. Ils prennent 25 Blancs, pas plus. Sinon, leurs cultes ne sont pas intéressants. Ils ont l'impression d'être scrutés. Puis les Blancs, ils n'ont pas les us et coutumes. Ils ne chantent pas, ils ne dansent pas. On m'a bien expliqué qu'il se trouvait qu'étant ministre, j'étais acceptée, mais alors du bout des doigts, vraiment. Je comprends leur perspective. Est-ce que c'est du racisme? Ils veulent pouvoir vivre leur expérience de culte noir, afro-gospel, puis c'est tout. Nous, par contre, si on fait ça depuis la place de privilège qu'on a et qu'on disait, oui, non, mais alors s'il y a des gens qui viennent d'autres cultures, voilà, ça allait nous déranger, ça ne va pas du tout, parce qu'on parle depuis une autre place, quoi. Mais on fait bien sentir souvent aux gens qu'ils n'ont pas les codes, qu'on le veuille ou non. Moi, je me rappelle d'un culte où était venue une famille pentecôtiste et la dame s'était bien habillée. Elle était canon belle, elle avait un chapeau et tout. Et à chaque fois que le pasteur disait quelque chose, elle disait « Amen! Alléluia! ». Je ne sais pas, on n'a pas eu l'intelligence collective de le faire aussi un petit peu, pour qu'elle se sente à l'aise et elle n'est plus revenue. Ce sont des détails. On dirait que c'est anecdotique mais en fait, ça veut dire beaucoup. Comment est-ce qu'on peut faire pour que dans nos cultes, tout un chacun trouve un petit quelque chose où ils se disent « ah, mais là je suis à la maison ». C'est ce petit quelque chose qui fera de nous, individuellement et collectivement, des communautés en marche vers l'antiracisme. Ça ne se décrète pas d'être antiraciste, ça se vit en fait. Et c'est très, très compliqué parce que moi je peux penser que je suis antiraciste, mais en fait j'imite les accents des autres des fois un petit peu de façon… et puis on peut penser qu'on fait un culte panafricain, j'ai fait ça aussi des cultes panafricains. Pendant les réunions de préparation du culte panafricain, quelqu'un a dit: ce serait quand même bien qu'il n'y ait pas trop de viande. Du coup, on a fait un buffet avec pas trop de viande et on a pu jeter la moitié du buffet parce que la plupart des personnes qui étaient là trouvaient qu'un culte panafricain où on célèbre l'Afrique, on mange de la viande. C'est hyper intéressant parce qu'on va cumuler des expériences, des échecs, des réussites. Il faut absolument que l'on continue, qu'on insiste, qu'on persévère et qu'on ait des lieux où on peut se raconter un peu tout ça. Des lieux qui incluent des personnes concernées dans nos démarches antiracistes. Parce que comme tu l'as dit avec l'anecdote des délégués de la communauté d'une autre culture ou de différentes cultures. Si on met en place des protocoles, mais qu'on n'inclut pas les personnes concernées dans nos protocoles, on va forcément viser à côté, comme tu l'as dit. Pour moi, ce sont des chantiers, des idées, des impulsions, et j'aimerais tellement qu'il y ait plus d'endroits où on puisse partager ça. Accepter l'inconfort [Stéphane] J'ai trouvé une expression que j'aime bien: l'inconfort universel. Que tout le monde se sente inclus et en même temps inconfortable, à peu près au même niveau. Je te donne un exemple. Il y a quelques semaines, on m'a invité à un culte. Toutes les personnes qui étaient là étaient des gens d'origine du Cameroun. Je n'avais pas de référent culturel pour la majorité des choses. Je ne connaissais pas les cantiques, la façon d'organiser le culte n'était pas celle que je connais. Mais pour moi, ce fut une belle expérience parce que, un, ils m'ont invité, ils m'ont très bien accueilli, et deux, j'ai découvert quelque chose. J'ai surtout eu le rappel que les blancs sont coincés, parce que, oui, c'était top énergie, l'essence de la célébration. Je me suis dit, oui, mais c'est vrai: pourquoi chez nous, c'est toujours de la musique solennelle? Il faut toujours se concentrer et être sobre, alors que c'est supposé être un jour de célébration? Je ne dis pas nécessairement que c'est mieux, mais j'ai été confronté à mes préjugés, à mes façons de faire. Je me suis remis en question. Je n'ai pas blâmé cette communauté-là pour ce qu'elle faisait. C'est moi qui me suis remis un peu en question, qui ai essayé de grandir, qui ai essayé d'évoluer comme fort probablement, j'espère, ces personnes-là font la même chose lorsqu'elles sont confrontées à d'autres réalités. Je pense que c'est ça l'espoir, lorsqu'on accepte que ce soit différent, lorsqu'on accepte que ce soit peut-être inconfortable. Lorsqu'on accepte que l'autre soit sûrement inconfortable, comment se rejoindre, comment se respecter tout en demeurant soi-même et en essayant de voir la façon dont l'autre voit les choses, je pense que c'est un bon début. Conclusion [Joan] Et encore une fois, Amen! Racontez-nous vous aussi vos expériences, si vous êtes d'accord, d'interculturalité inconfortable ou confortable. Dites-nous un peu comment vous vivez les choses, ça nous intéresse, écrivez-nous. [Stéphane) Écrivez-nous questiondecroire@gmail.com. Merci beaucoup à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire qui nous permet d'être diffusés sur beaucoup de plateformes. Merci à Réforme.net aussi. Merci à toutes les personnes qui laissent un commentaire, un pouce en l'air, une évaluation. C'est toujours bon pour le référencement. Merci surtout à toi, Joan, pour cette conversation. À bientôt. À bientôt.
Parce que… c'est l'épisode 0x676! Préambule Le son n'est pas à son meilleur. Nous avons improvisé une session avec deux personnes en présence et le reste à distance. Shameless plug 25 et 26 février 2026 - SéQCure 2026 CfP 14 au 17 avril 2026 - Botconf 2026 28 et 29 avril 2026 - Cybereco Cyberconférence 2026 9 au 17 mai 2026 - NorthSec 2026 3 au 5 juin 2025 - SSTIC 2026 Description L'importance stratégique des réseaux sociaux Les réseaux sociaux occupent aujourd'hui une place primordiale dans l'écosystème des PME et des solopreneurs. Pour certaines entreprises, ils représentent même la source de revenus la plus importante. Contrairement aux sites web traditionnels, les plateformes comme Facebook, Instagram, LinkedIn et TikTok offrent une accessibilité et une facilité de déploiement qui les rendent particulièrement attractives. Comme le souligne l'équipe du podcast, même sans connaissances techniques approfondies, n'importe qui peut créer et gérer une page professionnelle, ce qui explique leur adoption massive. Cependant, cette omniprésence s'accompagne d'une problématique majeure la sécurité de ces comptes est souvent la dernière préoccupation des entreprises. Alors que les organisations commencent à comprendre l'importance de sécuriser leurs comptes bancaires et leurs courriels, les réseaux sociaux sont encore perçus comme des outils de marketing et de communication qui ne nécessiteraient pas le même niveau de protection. Cette perception erronée expose les entreprises à des risques considérables. Le mythe du support client efficace Un des points les plus révélateurs du podcast concerne la réalité du support technique offert par les géants des médias sociaux, notamment Meta (Facebook et Instagram). Contrairement à ce que beaucoup d'utilisateurs pensent, il n'existe pas vraiment de garantie de service professionnel. Julien explique que le support de Meta est en réalité assuré par des firmes sous-traitantes qui n'ont même pas accès au système interne de la plateforme. Ces équipes de support agissent plutôt comme des messagers : ils peuvent observer ce qui se passe sur les comptes, mais ne peuvent poser aucune action directe. Ils doivent eux-mêmes soumettre des demandes aux équipes internes de Meta, qui détiennent les véritables accès. Si ces équipes internes refusent d'intervenir, le support ne peut rien faire. Cette réalité contraste fortement avec l'image que les utilisateurs se font d'un service client réactif et efficace capable de résoudre rapidement les problèmes. Les conséquences dévastatrices d'un piratage Le podcast illustre les conséquences dramatiques d'un compte compromis à travers plusieurs exemples concrets. Lorsqu'un pirate prend le contrôle d'une page et publie du contenu qui enfreint les règles de la plateforme, c'est la page elle-même qui est sanctionnée et bloquée, même si ce n'est pas la faute du propriétaire légitime. Meta ne cherche pas à comprendre qui a effectué les actions problématiques ; elle applique simplement ses règles, laissant l'entreprise victime sans recours. L'exemple du Parc Safari est particulièrement éloquent. En 2023, leur page Facebook comptant 110 000 abonnés a été piratée et fermée. Trois ans plus tard, ils ne sont parvenus à reconstruire qu'une communauté de 5 000 abonnés, perdant ainsi 95 % de leur audience. Cette perte s'est traduite par une chute drastique des demandes de renseignements, passant d'une vingtaine par jour à seulement deux ou trois par mois. Un autre cas mentionné concerne une nutritionniste indépendante qui a perdu sa page de 10 000 abonnés créée en 2016, représentant l'essentiel de sa valeur commerciale, car son activité reposait principalement sur sa présence sur les réseaux sociaux. La responsabilité des utilisateurs Un point important soulevé dans la discussion est que les plateformes comme Meta offrent effectivement tous les outils nécessaires pour se protéger. Leur infrastructure de sécurité interne est solide, et les piratages ne proviennent généralement pas de failles dans leurs systèmes, mais plutôt de la négligence des utilisateurs eux-mêmes. Les entreprises qui ne mettent pas en place les bonnes pratiques de sécurité sont donc responsables de la compromission de leurs comptes. Cependant, cette réalité soulève des questions sur la responsabilité des plateformes. Bien que les outils de protection existent, si les utilisateurs ne les utilisent pas, les entreprises comme Meta ne considèrent pas nécessaire d'offrir un support efficace. Cette approche peut sembler discutable, mais elle reflète la position de ces géants technologiques : si c'est la faute de l'utilisateur, pourquoi investir dans un support coûteux ? Les bonnes pratiques essentielles Le podcast met l'accent sur plusieurs mesures de sécurité fondamentales. La première et la plus importante est l'activation du double facteur d'authentification (MFA) sur tous les comptes de réseaux sociaux, ainsi que sur les adresses courriel qui leur sont associées. Cette couche de sécurité supplémentaire constitue la défense la plus efficace contre les tentatives de piratage. La gestion des accès représente un autre aspect crucial souvent négligé. Les entreprises doivent régulièrement effectuer des revues d'accès pour s'assurer que seules les personnes autorisées peuvent accéder à leurs pages professionnelles. Lorsqu'un employé quitte l'entreprise ou qu'un mandat avec une agence de marketing se termine, il est impératif de retirer immédiatement leurs accès. Le podcast révèle que de nombreuses entreprises n'ont aucun processus interne pour gérer les accès aux réseaux sociaux lors du départ d'un employé, alors qu'elles ont des protocoles bien établis pour récupérer les ordinateurs portables et fermer les comptes Microsoft. Un autre principe fondamental est la gestion appropriée des rôles et permissions. Trop souvent, toutes les personnes qui travaillent sur les réseaux sociaux d'une entreprise reçoivent le statut d'administrateur, alors que ce niveau d'accès devrait être réservé uniquement à ceux qui en ont réellement besoin. Un stagiaire qui publie du contenu et gère les commentaires n'a pas besoin d'être administrateur de la page. Cette attribution excessive de privilèges augmente considérablement la surface d'attaque en cas de compromission d'un compte. Conclusion Ce podcast met en lumière un paradoxe troublant : alors que les réseaux sociaux sont devenus essentiels pour la survie et la croissance de nombreuses PME, leur sécurité reste largement sous-estimée. La perte d'un compte peut avoir des conséquences dévastatrices, tant sur le plan financier que réputationnel, avec des communautés bâties au fil des années qui disparaissent en un instant. La solution ne réside pas dans l'espoir d'un support client providentiel, mais dans l'adoption proactive de bonnes pratiques de sécurité : activation du MFA, gestion rigoureuse des accès, attribution appropriée des rôles, et sauvegarde des codes de secours. Comme le souligne l'équipe, se protéger avant qu'un incident ne survienne est infiniment plus simple, moins coûteux et moins stressant que tenter de récupérer un compte compromis. Collaborateurs Nicolas-Loïc Fortin Dominique Derrier Cyndie Feltz Nicholas Milot Julien Teste-Harnois Crédits Montage par Intrasecure inc Locaux virtuels par Riverside.fm Locaux réels par Moxy Montreal Downtown
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants – le plus souvent des bactéries lactiques ou des bifidobactéries – que l'on retrouve dans certains aliments fermentés ou sous forme de compléments. Lorsqu'ils sont consommés en quantité suffisante, ils peuvent interagir avec le microbiote intestinal, renforcer la barrière digestive et moduler certaines voies immunitaires. Leur rôle potentiel dans la prévention des rhumes vient précisément de cette capacité à influencer l'activité des cellules immunitaires présentes dans l'intestin, où se trouve près de 70 % du système immunitaire humain.Est-ce qu'ils préviennent réellement les rhumes ? Les données scientifiques sont intéressantes, mais nuancées.La synthèse la plus solide reste la méta-analyse Cochrane publiée en 2022. Elle regroupe 24 essais randomisés incluant environ 6 950 participants, enfants et adultes. Les probiotiques y réduisent d'environ 24 % le nombre de personnes ayant au moins une infection respiratoire aiguë, d'environ 18 % l'incidence globale des épisodes, et raccourcissent chaque rhume d'un peu plus d'une journée. Ils diminuent aussi le recours aux antibiotiques. Toutefois, la qualité globale des preuves est jugée de faible à modérée, notamment en raison de protocoles très différents d'un essai à l'autre.Chez l'enfant, l'effet est plus constant. Une méta-analyse portant sur 23 essais et plus de 6 000 enfants montre une réduction d'environ 11 % du risque d'avoir au moins un épisode respiratoire sur l'hiver, ainsi qu'une légère diminution du nombre de jours malades et des absences scolaires. En revanche, la durée de chaque épisode individuel ne diminue pas toujours.Certaines souches sont particulièrement étudiées. Lacticaseibacillus rhamnosus GG (LGG), par exemple, fait l'objet d'une revue systématique récente montrant une réduction modeste mais significative du nombre d'infections respiratoires, surtout chez les enfants ou les personnes sujettes aux rhumes fréquents. L'effet reste faible, mais reproductible.Chez l'adulte en bonne santé, les résultats sont plus variables. Un essai sur des employés de bureau consommant quotidiennement Lactobacillus casei Shirota a montré un net avantage : 22 % d'infections dans le groupe probiotique contre 53 % dans le groupe placebo. Mais d'autres essais, avec d'autres souches, ne retrouvent aucun effet, ce qui empêche de conclure de manière générale.En résumé : les probiotiques peuvent modestement réduire le nombre de rhumes et parfois leur durée, mais l'effet dépend fortement de la souche, de la dose et de la durée de consommation. Chez l'adulte, le bénéfice reste incertain ; chez l'enfant, il est plus probable. Dans tous les cas, ils ne remplacent ni le sommeil, ni l'hygiène, ni les mesures préventives classiques, mais peuvent être envisagés comme un petit complément, à condition de choisir des souches bien étudiées. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La confiance est un élément essentiel dans toute relation, et cela s'applique également aux relations professionnelles, notamment entre un manager et son équipe. Lorsqu'une équipe fait confiance à son manager, elle est plus engagée, motivée et productive.Un manager, c'est comme un pilote d'avion, il faut qu'il embarque son équipe. Franchement, monteriez-vous dans un avion piloté par un pilote ivre-mort, qui ne sait pas où il va atterrir ou qui panique en cas de turbulence ? Non, bien entendu. La confiance remontante est devenue LA clé.Cependant, il peut être difficile pour un manager de gagner et de maintenir la confiance de son équipe.Et d'ailleurs, le sondage de cette semaine sur mon compte Linkedin montre bien qu'il y a encore des progrès à faire puisque vous n'êtes que 6% à faire aveuglément confiance à votre manager.Mais comment faire ? La confiance n'est pas quelque chose qui se décrète, ça se saurait. Je vous donne les clés pour y arriver dans cet épisode.Et pour retrouver tous mes contenus, tests, articles, vidéos : www.gchatelain.comSoutenez ce podcast http://supporter.acast.com/happy-work. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'expression française « noyer le poisson » signifie détourner l'attention, embrouiller volontairement une explication ou éviter de répondre franchement à une question. Mais l'image, elle, provient d'un geste très concret… et très ancien.À l'origine, l'expression appartient au monde de la pêche. Avant l'industrialisation, les poissons fraîchement pêchés étaient conservés vivants dans un seau ou une cuve d'eau. Lorsqu'un poissonnier voulait vendre un poisson abîmé, déjà mourant ou de mauvaise qualité, une petite astuce consistait à… le plonger dans beaucoup d'eau et le brasser. Le mouvement de l'eau donnait l'illusion d'un animal encore vif. En « noyant » littéralement le poisson sous un flot d'eau, on masquait sa faiblesse pour tromper l'acheteur.Très vite, cette image est devenue métaphorique : on « noie le poisson » quand on crée un flux d'informations, de paroles ou de détails pour dissimuler l'essentiel, comme l'eau qui dissimule l'état réel de l'animal.L'expression apparaît dans la langue au XVIIIᵉ siècle, période où la pêche fraîche est très présente dans les villes. Les dictionnaires du XIXᵉ siècle confirment déjà son sens figuré : « embarrasser une affaire au point de la rendre inextricable » ou « fatiguer un adversaire en l'empêchant d'y voir clair ».On y voit aussi un lien avec la rhétorique politique : lorsqu'un orateur répond par des détours, qu'il multiplie les digressions ou qu'il ajoute des détails superflus pour éviter une réponse directe, il « noie le poisson ».En somme : noyer le poisson, c'est noyer la vérité.Le mot « snob » apparaît en Angleterre à la fin du XVIIIᵉ siècle, mais son origine reste l'un de ces petits mystères linguistiques savoureux. L'explication la plus souvent citée renvoie aux universités britanniques, notamment Oxford et Cambridge. À l'époque, on inscrivait parfois les étudiants issus de familles modestes en notant à côté de leur nom l'abréviation s.nob., pour sine nobilitate, c'est-à-dire « sans noblesse ».Ces étudiants, exclus des privilèges aristocratiques, auraient parfois essayé d'imiter les attitudes, les goûts et les codes de la haute société pour paraître plus distingués. Peu à peu, « snob » aurait désigné quelqu'un qui singeaient les élites, qui voulait paraître plus important qu'il ne l'était réellement.Une autre explication, moins académique mais amusante, affirme que snob viendrait du vieux dialecte anglais snob, qui signifiait « cordonnier » ou « roturier ». Là encore, l'idée de quelqu'un de modeste cherchant à imiter les classes supérieures se retrouve.Dans tous les cas, au XIXᵉ siècle, le mot prend son sens moderne : une personne qui admire exagérément ce qu'elle croit supérieur, qui méprise ce qu'elle juge vulgaire, ou qui s'efforce d'adopter les comportements « à la mode ».Aujourd'hui, dire de quelqu'un qu'il est « snob », c'est dire qu'il préfère l'apparence au naturel, et la distinction au bon sens. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pas de poignée de main, hier, jeudi 4 décembre, à Washington entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi, malgré la signature d'un accord de paix entre le Rwanda et la République démocratique du Congo. Les deux chefs d'État ont remercié leur homologue américain Donald Trump pour ses efforts en faveur de la paix, mais ont tenu des discours d'une grande prudence sur les chances de succès de cet accord. Zobel Behalal est expert senior à la Global Initiative Against Transnational Organised Crime (GI-TOC), c'est-à-dire l'Initiative mondiale contre le crime organisé transnational. Il livre son analyse au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Qu'est-ce que vous avez pensé de cette cérémonie hier soir à Washington ? Zobel Behalal : Écoutez, le président Trump a réussi un grand coup diplomatique. Il a réussi à amener à Washington deux chefs d'État qui ne se sont pas rencontrés depuis longtemps. Mais on se rend aussi compte qu'il était le seul à être content dans cette salle, parce que les présidents congolais et rwandais, à travers leur langage corporel, ont montré qu'ils n'étaient pas très engagés pour cette signature. Apparemment, en tout cas, il n'y a pas eu de poignée de main entre les deux chefs d'Etat du Congo et du Rwanda ? Ça illustre le très peu d'engagement de ces deux chefs d'État, le très peu d'entrain à venir signer ces accords. On sait, à partir des sources dans les différents pays, que le président Tshisekedi et le président rwandais n'ont pas pu résister à la pression exercée depuis plusieurs mois par l'administration Trump. Et voilà le résultat que ça a donné, ce sentiment de défiance dans la salle, l'absence de poignée de main qui fait douter de la portée de cet événement du 4 décembre. Et visiblement, les deux chefs d'État s'évitaient du regard pendant toute la cérémonie. Alors, pendant son discours, le Rwandais Paul Kagame a dit : « Il y aura des hauts et des bas ». Est-ce à dire qu'il ne suffit pas de signer un accord pour que la paix revienne ? Absolument. J'ai envie de dire qu'il y aura un peu plus de bas que de hauts d'ailleurs. Lorsqu'on regarde le terrain aujourd'hui, avec la poursuite des affrontements entre le M23 et l'armée congolaise, on a de grosses inquiétudes. Et malheureusement, les populations à l'est de la RDC ne vont pas se réveiller demain, la semaine prochaine, avec un horizon un peu plus apaisé. Le Congolais Félix Tshisekedi, dans son discours, a eu ce mot : « Nous espérons que le Rwanda fera preuve du même sérieux que nous »... C'est la raison pour laquelle, même si on peut se réjouir du fait que, et ça, c'est à mettre au crédit de l'administration Trump, que l'économie soit revenue au centre du jeu… On est aussi forcé à la prudence sur l'avenir de cet accord qui a été signé hier. Oui, parce que ce que sous-entendait le président congolais, c'était l'espoir que les Rwandais retirent leurs troupes du Congo ? Le président congolais ne cesse de le dire. Il a encore répété devant la diaspora congolaise lors d'une visite à Belgrade « Rien ne se fera tant que le Rwanda ne sera pas parti du Congo ». Et les Rwandais disent à leur tour que rien ne se fera tant que les Congolais n'auront pas combattu les FDLR. Et l'un des documents de cet accord dit clairement que le Cadre régional d'intégration économique ne sera pas mis en œuvre tant que ces mesures-là ne seront pas achevées. Donc, on est ici dans la satisfaction d'avoir eu les deux chefs d'État qui viennent à Washington pour le bonheur du président Trump, mais on est face aussi à l'inquiétude pour le quotidien des populations congolaises. Et quand le président burundais Evariste Ndayishimiye a déclaré « s'engager, c'est une chose, mettre en œuvre est une autre chose », est-ce qu'il n'a pas résumé l'opinion générale ? Absolument. On parle ici d'un président qui connaît bien la région, qui connaît bien les différents protagonistes, qui est d'ailleurs en froid, le Burundi est d'ailleurs en froid avec le Rwanda. Donc, ils sont tous conscients des difficultés énormes, de l'Himalaya vers lequel on s'engage aujourd'hui en signant cet accord. Mais prenons l'exemple de la mine de Rubaya, qui produirait 15 % du coltan mondial et qui se trouve actuellement sous le contrôle du M23. Est-ce qu'avec les accords signés hier, on va pouvoir tracer le coltan qui part de cette mine de l'est du Congo vers le Rwanda et ensuite vers le marché occidental ? La mine de Rubaya, depuis plusieurs années, est une source du financement du conflit. Les minerais qui sont exploités à Rubaya, déjà, avant la présence du M23 qui l'occupe aujourd'hui, étaient blanchis et continuaient à être blanchis au Rwanda. Les processus de traçabilité existaient déjà, mais les acteurs sur le terrain avaient réussi à les contourner. C'est vrai que, dans les accords qui ont été signés à Washington, il y a une dimension de traçabilité de ces minerais. Mais, je pense que si cette traçabilité n'a pas été efficace à 100 % avant, il n'y a pas de raison qu'elle le soit demain sans un changement radical. Le point sur lequel on veut insister, c'est la présence des réseaux du crime transnational organisé, qui ont intérêt à ce que ce désordre continue, parce que, grâce à ce désordre, ils peuvent s'enrichir. Donc, tant qu'on n'aura pas adopté des mesures tangibles pour lutter contre ces réseaux du crime transnational organisé, toutes les autres mesures seront inefficaces. Et quand je regarde les accords qui ont été signés, je n'ai pas l'impression qu'on se soit engagé vers cette logique-là. À lire aussiRDC-Rwanda: sous l'égide de Trump, Tshisekedi et Kagame signent un accord de paix
En France, c'est le début, vendredi 5 décembre, de l'édition 2025 du Téléthon, événement caritatif organisé depuis 1987 à l'initiative de Bernard Barataud et Pierre Birambeau, pères de garçons atteints d'une myopathie de Duchenne. Le but : récolter des fonds pour financer des projets de recherche sur les maladies génétiques neuromusculaires (myopathies) essentiellement, mais aussi sur d'autres maladies génétiques rares. Laurence Théault a rencontré Jacques, atteint de la myopathie de Duchenne. La myopathie de Duchenne est une maladie génétique qui amenuise progressivement l'ensemble des muscles de l'organisme, selon la définition médicale. C'est une maladie dégénérative. Pour Jacques, 22 ans, qui en est atteint, c'est autre chose. Le jeune homme aux grands yeux bleus est en fauteuil. Il explique qu'il ne peut rien faire tout seul : « J'ai les symptômes de la vieillesse. Lorsqu'on n'a plus de muscles, l'os se rétracte. La prise en charge est assez dure parce que, vous voyez, vous devez mettre des attelles la nuit. Il y a des matins où on se réveille et on n'arrive plus à faire quoi que ce soit parce qu'on a les mains trop contractées. C'est vrai que c'est un truc en plus qui vous demande de la discipline. Il y a le service militaire et il y a le service maladie de longue durée. » Le Téléthon permet « une avancée pour toutes les maladies » Pour Jacques, le Téléthon a joué un rôle très primordial. « Un rôle très important : la reconnaissance du malade. Et, ça fait avancer la cause. On voit de multiples personnes vous regarder comme si on était des extraterrestres », affirme-t-il. Grâce aux dons du Téléthon, l'Association française de myopathie (AFM) a pu créer ses propres laboratoires de recherche. Ils ont permis des avancées immenses dans la prise en charge des malades. Jacques explique par exemple que la myopathie peut affecter les yeux. « Ce sont des gens qui perdent du muscle au niveau de l'œil et qui donc deviennent aveugles. Grâce aux efforts du Téléthon, c'est une des grandes progressions. On a réussi à changer le gène, ce qui est quand même une prouesse scientifique. » Et puis, il y a cette expérimentation sur les chiens. Les chercheurs ont pu identifier les gènes responsables de maladies rares, et surtout, transformer cette connaissance en thérapie, dont un traitement très prometteur pour la myopathie de Duchenne. Le jeune homme de 22 ans n'y est pas, pour l'heure, éligible, mais il se réjouit pour les autres : « Ce qui est génial avec le Téléthon, c'est que quand on a une avancée sur une maladie génétique, on a une avancée pour toutes les maladies. » « Ce qui est génial avec cette maladie, c'est qu'on peut aimer encore plus les autres » La présidente du Téléthon dit : « Il ne faut pas se laisser avoir avec des mots comme ''incurable'' ou ''on y arrivera jamais''. » Une affirmation qui parle à Jacques. « Parce que quand on vous dit ''vous êtes incurable'', c'est assez traumatisant », enchaîne-t-il. « Ce que m'a appris cette maladie, c'est d'aimer ce qu'on a. Quand vous avez une famille qui est là, qui est proche de vous, faites des fêtes, amusez-vous, aimez les autres. Parce que ce qui est génial avec cette maladie, c'est qu'on peut aimer encore plus les autres », insiste Jacques. Du cœur pour aimer, Jacques en a beaucoup. Et le seul médicament qu'il prend est justement pour muscler le cœur. À lire aussiLa participation des Français de l'étranger au Téléthon 2024
De retour de Moscou, Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Donald Trump, devait rencontrer ce vendredi 5 décembre en Floride le négociateur en chef ukrainien Roustem Oumerov. Depuis la démission du chef du bureau du président Andrii Yermak sur fond de scandale de corruption, le chef du Conseil national de défense et de sécurité a pris la tête de la délégation ukrainienne pour les négociations de paix avec les Américains. Considéré comme un négociateur chevronné, Roustem Oumerov a aussi quelques points faibles. L'ancien ministre de la Défense n'en est pas à sa première mission diplomatique. Il a été membre de la délégation ukrainienne lors des négociations avec la Russie dès 2022. Il a aussi participé aux pourparlers sous l'égide de la Turquie et de l'ONU, qui ont débouché sur un accord pour débloquer les exportations céréalières en mer Noire et a joué un rôle dans les négociations qui ont abouti à des échanges de prisonniers de guerre et de civils. Musulman, Roustem Oumerov est né en Ouzbékistan soviétique, dans une famille de Tatars de Crimée déportée de la péninsule sur ordre de Staline. Cheveux rasés, visage rond, barbe de trois jours, carrure épaisse, toujours vêtu d'un treillis militaire, ce polyglotte a aussi participé cette année à deux cycles de pourparlers à Istanbul avec la délégation russe. Et il était déjà présent en Floride le mois dernier, lorsque le plan de paix en 28 points a fait surface. « C'est un négociateur pas facile, assez compétent, persévérant et méthodique. Il est entré dans le processus de négociation notamment grâce à ses liens étendus avec le monde islamique, puisqu'il est issu du peuple tatar de Crimée. La Turquie lui était donc proche, il s'y sentait à l'aise, et il s'est révélé dans son travail comme un négociateur sérieux et respecté », note le politologue ukrainien Ruslan Bortnik. « Il est l'une des figures de négociation les plus importantes dont dispose encore le président », après la démission du chef de son administration qui menait aussi les discussions internationales pour la partie ukrainienne. À lire aussiUkraine: Roustem Oumerov, un «incorruptible» au ministère de la Défense Réformateur Lorsqu'il a pris le portefeuille de la Défense en 2023, en remplacement d'Oleksiy Reznikov, empêtré dans une affaire de corruption, la société civile, dans l'ensemble, avait applaudi, voyant en Rustem Oumerov, un réformateur qui pourrait mettre de l'ordre dans ce ministère et en particulier dans les achats de matériel militaire. Député du parti libéral d'opposition Holos entre 2019 et 2022, il avait été à la tête de la commission parlementaire chargée de contrôler les livraisons d'armes occidentales, s'y forgeant une réputation de militant anti-corruption qu'il a consolidée en tant que directeur du Fonds des biens d'État, le principal fonds de privatisation du pays. Mais, les attentes de la société civile ont été déçues. « Sa nomination comme ministre de la Défense a été une erreur », affirme Daria Kaleniuk, directrice et fondatrice de l'Anti-Corruption Action Centre (AntAC). « Notre organisation et moi-même avons reconnu que nous nous étions trompés dans notre évaluation de Roustem Oumerov. Nous l'avons fortement critiqué pour sa gestion défaillante du ministère. En réalité, il ne gérait rien du tout. C'était devenu un véritable "ministère du chaos" ». Selon l'experte, l'ancien ministre de la Défense aurait même annulé certaines de ses propres réformes dans le domaine des achats militaires. Sous pression, Roustem Oumerov avait fini par quitter le ministère l'été dernier pour prendre la tête du Conseil de défense et de sécurité nationale, un changement présenté comme une promotion. À lire aussiUkraine: Roustem Oumerov nommé nouveau ministre de la Défense par le président Zelensky « Ministère du chaos » Sa nomination comme négociateur-clé avec les Américains est intervenue après son audition par le Bureau national anticorruption (NABU), le 26 novembre, dans le cadre du vaste scandale dans le secteur de l'énergie. Cette affaire, dont toute l'ampleur n'a pas encore été révélée et qui a poussé à la démission Andrii Yermak, le bras droit du président, a pour personnage principal l'homme d'affaires en fuite Timour Minditch. Selon le NABU, ce dernier est soupçonné d'avoir influencé des décisions de hauts responsables du gouvernement, dont l'ex-ministre de la Défense, Roustem Oumerov. Entendu en tant que témoin, il n'a jusque-là pas fait l'objet d'accusations. « Il est possible que cette nomination doive aussi être perçue comme une tentative du président de protéger une figure politique dont il a besoin », note Ruslan Bortnik, soulignant que le président ukrainien avait utilisé une méthode similaire avec son chef de l'administration. Le NABU n'a pas encore révélé tous les détails des heures d'enregistrements auxquelles il a eu accès. « Nous nous attendons à de nouvelles révélations, notamment concernant Fire Point — une société considérée comme contrôlée par Timour Minditch, qui a reçu d'énormes contrats du ministère de la Défense pour des drones et le projet de missile "Flamingo". De nombreuses questions se posent à propos de cette entreprise », souligne Daria Kaleniuk. Pour la militante anti-corruption, la désignation de Roustem Oumerov comme principal négociateur ukrainien dans les pourparlers de paix est « une très mauvaise décision », en raison d'un « conflit d'intérêts potentiel : il pourrait utiliser ces négociations pour se maintenir au pouvoir ou éviter des poursuites. Ses intentions pourraient ne pas être alignées sur les intérêts de l'Ukraine mais sur les siens. » La directrice de l'ONG Anti-Corruption Action Center, « Zelenskyy devrait démettre Oumerov de ses fonctions sans attendre qu'il soit inculpé ou qu'il fasse l'objet d'enquêtes. Il n'est tout simplement pas la personne en qui les Ukrainiens ont confiance ». Si Roustem Oumerov a été entendu en tant que témoin, sans qu'aucune accusation ne soit formulée à son encontre, sa situation pose un problème, selon Ruslan Bortnik. « Le chef de la délégation ukrainienne se retrouve dans une position vulnérable, d'un côté en raison des enquêtes anti-corruption, et de l'autre, parce que sa famille vit aux États-Unis ». Plusieurs organisations de la société civile ont affirmé que la famille de Roustem Oumerov possédait plusieurs propriétés de luxe aux États-Unis — une affirmation que lui et son service de presse démentent. Selon une enquête récente de l'ONG AntAC, la famille Oumerov posséderait ou louerait plusieurs biens immobiliers outre-Atlantique : trois appartements en Floride, un appartement à New York, et quatre villas près de Miami. « Tous ces biens n'ont pas été déclarés conformément à la législation ukrainienne, or nous disposons de preuves provenant de registres publics américains et de certains registres non publics. Nous connaissons exactement les adresses des villas et des appartements », affirme Daria Kaleniuk, « et on ne sait absolument pas d'où proviennent les fonds permettant un tel train de vie ».
Vous est-il déjà arrivé de rire à un moment totalement inopportun ? Si c'est le cas, vous savez à quel point cela peut être gênant. Le pire, c'est lorsque vous croisez le regard de quelqu'un et que cette dernière se met aussi à rire, il n'y a plus rien à faire, ce sera deux fois plus difficiles de s'arrêter. À la manière d'une grosse grippe, un rire puissant et sincère peut rapidement contaminer tout un groupe ! Lorsqu'une personne commence à rire de façon spontanée, sa joie peut se transmettre et faire rire toute une tablée, sans même connaître la raison initiale du fou rire. Le rire est-il vraiment contagieux ? Pourquoi cela a toujours lieu dans les pires moments ? Est-ce bon pour la santé ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Joanne Bourdin. Première diffusion : juin 2024 À écouter aussi : Quels sont les 3 meilleurs films à voir pour rire ? Quelle est la première blague du monde ? Qu'est-ce que Pasquinade, le youtube de l'humour ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pour devenir Ambassadeur du bonheur et m'aider à propulser le lancement de mon nouveau livre sur Amazon. Inscrivez-vous !Une remarque blessante peut suffire à ébranler la confiance, même lorsque tout semble aller bien dans les relations au quotidien. Lorsqu'un jugement nous atteint, nous cherchons immédiatement ce que nous aurions fait de travers, comme si la parole de l'autre révélait une vérité sur nous. Pourtant, les mots d'une personne parlent d'abord d'elle-même : de ses peurs, de ses croyances, de ses insécurités.C'est ce que rappelle le deuxième accord toltèque partagé par Don Miguel Ruiz : « Ne faites jamais une affaire personnelle ». Lorsque quelqu'un critique, juge ou dévalorise, il exprime surtout son monde intérieur. Le « poison » émotionnel n'entre qu'à partir du moment où nous acceptons de lui donner du crédit.Prendre du recul permet de déplacer le regard : au lieu de se demander « Qu'est-ce que j'ai fait ? », se demander « De quoi cette personne parle-t-elle en elle ? ». Cette distance ouvre la voie à un meilleur discernement entre deux types de retours : le feedback constructif, qui aide à progresser, et les attaques personnelles, qui sapent inutilement l'estime de soi.Choisir consciemment ce que l'on accueille ou non est une manière de préserver son équilibre émotionnel. Cela renforce la confiance intérieure, diminue la rumination et favorise des relations plus apaisées. En comprenant que chacun parle depuis son propre vécu, il devient plus simple d'écouter sans se blesser et d'avancer avec présence, ancrage et compassion — pour les autres, et pour soi.**********Retrouvez le texte de l'épisode sur notre blog.En vous abonnant sur Itunes pour recevoir les notifications et en nous laissant un avis, vous nous envoyez des bulles de bonheur !En suivant notre actu sur FB @2minutesdebonheur et sur insta @2minutesdebonheur, vous profiterez gratuitement de pleins de trucs, d'astuces et de mises en pratique liés au podcast de la semaine.Inscrivez-vous à la newsletter, vous serez ainsi notifié de nos nouveaux épisodes et vous recevrez un bon de réduction de 5% sur notre site.Et surtout, partagez nos épisodes à tous ceux qui veulent prendre le temps d'être heureux !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
On connaît bien l'aspiration qui aide le cycliste placé derrière un véhicule : en profitant de la zone de basse pression créée dans son sillage, il pédale plus facilement. Mais un chercheur néerlandais a récemment démontré un phénomène beaucoup plus surprenant : un cycliste placé devant une voiture bénéficie lui aussi d'un effet aérodynamique favorable. Autrement dit, la simple présence d'un véhicule derrière lui peut réduire son effort… même s'il le précède.Comment est-ce possible ? Lorsqu'une voiture roule, elle ne se contente pas de laisser une traînée d'air derrière elle. Elle exerce aussi une pression sur la masse d'air située devant sa calandre, la poussant vers l'avant. Cette « vague d'air » n'est pas violente au point de déstabiliser un cycliste, mais suffisante pour modifier subtilement la distribution des pressions autour de lui. Résultat : la résistance de l'air que le cycliste doit affronter diminue.Pour comprendre ce mécanisme, il faut rappeler que l'essentiel de l'effort d'un cycliste à vitesse constante sert à lutter contre le vent relatif. Plus il avance vite, plus cette résistance croît de façon non linéaire. Or, le véhicule en approche crée une zone où l'air est légèrement comprimé devant lui, ce qui réduit la différence de pression entre l'avant et l'arrière du cycliste. Cette réduction, même très faible, suffit pour abaisser la traînée aérodynamique. Le cycliste dépense alors moins d'énergie pour maintenir la même vitesse.Les mesures réalisées dans des conditions contrôlées sont étonnantes : avec une voiture située à environ trois mètres derrière, un cycliste peut gagner plus d'une minute sur un contre-la-montre de 50 kilomètres. Un avantage spectaculaire, comparable à celui obtenu en changeant de matériel ou en optimisant sa position sur le vélo.Cet effet explique certaines situations observées en compétition, où des cyclistes précédant un véhicule d'assistance semblent progresser avec une aisance inattendue. C'est aussi pour cette raison que les règlements du cyclisme professionnel encadrent strictement les distances entre coureurs et véhicules suiveurs, afin d'éviter des gains artificiels liés à l'aérodynamique.Mais ce phénomène soulève aussi des questions de sécurité. Pour bénéficier de cet avantage, il faut qu'un véhicule se trouve très près du cycliste — une situation dangereuse sur route ouverte. Néanmoins, du point de vue purement scientifique, cette découverte révèle à quel point l'aérodynamique du cyclisme est subtil : même l'air déplacé devant une voiture peut alléger l'effort d'un sportif.En bref, si un cycliste pédale plus facilement lorsqu'une voiture le suit de près, ce n'est pas un hasard : c'est la physique de l'air en mouvement qui lui donne un sérieux coup de pouce. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd'hui, Joëlle Dago-Serry, coach de vie, Chirinne Ardakani, avocate, et Emmanuel de Villiers, entrepreneur, débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
L'effet idéomoteur est l'un de ces phénomènes fascinants où le cerveau déclenche des mouvements… alors que nous sommes persuadés de ne pas bouger. Il s'agit de micro-contractions musculaires involontaires, déclenchées non par une décision consciente, mais par nos attentes, nos émotions ou nos représentations mentales. Mis en lumière au XIXᵉ siècle par le médecin William Carpenter, ce mécanisme explique une étonnante quantité de phénomènes considérés comme « paranormaux ».Notre cerveau fonctionne comme une machine à anticiper. Lorsqu'on pense à un mouvement — même aussi vaguement que « ça pourrait bouger » — le cerveau active discrètement les circuits moteurs associés. Le geste est minuscule, parfois à peine mesurable, mais il est suffisant pour donner l'illusion qu'une force extérieure agit. En d'autres termes : imaginer un mouvement, c'est déjà commencer à le produire.Un exemple particulièrement éclairant est celui du pendule divinatoire. Beaucoup de personnes affirment que leur pendule répond à leurs questions en oscillant vers “oui”, “non”, ou en dessinant des cercles mystérieux. Pourtant, des expériences menées en laboratoire montrent que ces oscillations dépendent directement des attentes du participant. Si l'on bande les yeux du sujet ou qu'on truque la question pour qu'il n'ait aucune idée de la réponse, les mouvements se stabilisent ou disparaissent presque totalement. C'est la conviction intérieure — « le pendule va bouger dans cette direction » — qui provoque de minuscules contractions musculaires dans les doigts, amplifiées par le poids de la chaîne. Le résultat semble magique… mais il ne l'est pas : c'est le cerveau qui pilote la main sans en avertir la conscience.Le même mécanisme est à l'œuvre dans l'écriture automatique. Une personne tient un stylo, se détend, se concentre sur l'idée qu'une “voix” pourrait s'exprimer à travers elle. Très vite, le stylo glisse, trace des mots, parfois des phrases entières. Pourtant, ce ne sont pas des esprits : les pensées, même floues, activent les zones motrices du cerveau. Les mouvements sont initiés par la personne elle-même, mais à un niveau tellement inconscient qu'elle a l'impression d'être guidée.Ce qui rend l'effet idéomoteur si passionnant, c'est qu'il montre une vérité déroutante : nous ne maîtrisons pas totalement nos gestes, et notre cerveau peut créer des illusions d'agency — cette impression qu'une force extérieure agit à notre place. C'est un rappel spectaculaire de la puissance de nos attentes, et de la manière dont notre esprit peut devenir son propre illusionniste. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cet épisode est présenté par Solveig qui propose des vêtements qui se portent avant, pendant et après la grossesse. Tous les morceaux sont adaptés pour l'allaitement. La mission de Solveig est de créer des vêtements aussi beaux que confortables pour aider les femmes à se sentir confiantes dans les périodes de grands changements corporels, parce qu'avant d'être des mères, nous restons avant tout des femmes. Pantalons, jupe, hauts, robes, tous les produits Solveig se retrouvent sur le site solveigmama.com Merci également à Jadou & Flo : les livres souvenirs qui sont là pour vous aider à préserver sans effort chaque étape de la vie de votre enfant, de l'annonce de la grossesse jusqu'à l'âge 5 ans. Avec leur design élégant et intemporel, leurs pages simples et intuitives, leurs pochettes intégrées et leur boîte souvenir, ils transforment vos moments importants en un souvenir rempli d'amour et de tendresse. Un magnifique cadeau pour vous, et vos humains! Découvrez les livres sur le https://jadouflo.com Lors d'un voyage au Costa Rica, Julianne a vécu un coup de foudre avec l'homme qui deviendra son partenaire de vie et le père de son bébé. Rapidement, ils habitent ensemble dans un écovillage, où la communauté est tissée serrée. Lorsqu'elle tombe enceinte, Julianne n'hésite pas une seconde : elle va accoucher chez elle. Et c'est ce qu'elle fait, entourée de son mari, les deux garçons adolescents de ce dernier, et sa sage-femme. Tout se déroule bien, Julianne gère ses contractions mais lorsque vient le temps de la poussée, les choses se compliquent. Julianne et son bébé ont frôlé la catastrophe puisque son fils est né tout bleu, sans respirer. Heureusement, tout est rentré dans l'ordre grâce aux manœuvres de réanimations de la sage-femme.
Jean-François Champollion est à la fois un prodige des langues et un passionné de l'Orient. A partir de 1807, il étudie les caractères de la fameuse pierre de Rosette, puis parvient à déchiffrer les hiéroglyphes, restés muets pendant des siècles. Lorsqu'il découvre enfin l'Égypte, il est ébloui par l'obélisque de Louxor, qui sera installé plus tard place de la Concorde. Suivez le parcours fascinant de Champollion, l'homme qui a fait parler les pharaons. Crédits : Lorànt Deutsch, Bruno Deltombe. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Lorsque le froid arrive, beaucoup découvrent soudain que leurs mains deviennent rugueuses, irritées, parfois même fissurées. Ce phénomène, très courant, n'a rien d'anodin : il est directement lié à la façon dont notre peau tente de se protéger dans un environnement hostile. Pour comprendre pourquoi nos mains deviennent sèches quand il fait froid, il faut d'abord s'intéresser à la structure même de la peau.La couche la plus externe, la barrière cutanée, est composée de cellules mortes — les cornéocytes — entourées d'un ciment lipidique fait de céramides, d'acides gras et de cholestérol. Ce film lipidique a un rôle essentiel : retenir l'eau et empêcher les agressions extérieures de pénétrer. C'est cette barrière qui assure l'hydratation de la peau.Lorsqu'il fait froid, deux phénomènes se produisent simultanément. D'abord, la baisse de température contracte les vaisseaux sanguins de la peau : c'est la vasoconstriction. Le corps limite ainsi les pertes de chaleur, mais il réduit aussi l'apport de nutriments et de lipides nécessaires à l'entretien de la barrière cutanée. Résultat : la peau se renouvelle moins bien et produit moins de sébum, cette fine couche protectrice qui empêche l'eau de s'évaporer.Ensuite, l'air froid est souvent beaucoup plus sec que l'air chaud. L'humidité relative chute, surtout en hiver, ce qui accentue l'évaporation de l'eau contenue dans l'épiderme. Les mains, déjà pauvres en glandes sébacées, sont particulièrement vulnérables. En quelques heures, la peau perd la capacité à maintenir son taux d'hydratation, ce qui entraîne tiraillements et rugosité.Le problème est aggravé par nos comportements hivernaux. Le passage répété du froid extérieur à l'air chaud et sec du chauffage crée des chocs thermiques qui endommagent encore davantage la barrière cutanée. Les lavages fréquents des mains — indispensables mais souvent réalisés avec de l'eau chaude — emportent une partie du film lipidique. Sans cette protection naturelle, l'eau s'évapore encore plus vite.À mesure que la barrière cutanée se dégrade, des microfissures apparaissent. Elles provoquent inflammation, rougeurs et parfois douleur. La peau devient plus perméable, laissant entrer des irritants : détergents, savon, pollution. C'est un cercle vicieux : plus la peau est sèche, plus elle se fragilise.En résumé, nos mains deviennent sèches en hiver parce que le froid réduit la production de lipides, diminue l'apport sanguin, augmente l'évaporation de l'eau et affaiblit la barrière cutanée. Pour y remédier, il faut restaurer ce film lipidique perdu : gants, crèmes riches en céramides et évitement de l'eau trop chaude sont les meilleurs alliés. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Jean-François Champollion est à la fois un prodige des langues et un passionné de l'Orient. A partir de 1807, il étudie les caractères de la fameuse pierre de Rosette, puis parvient à déchiffrer les hiéroglyphes, restés muets pendant des siècles. Lorsqu'il découvre enfin l'Égypte, il est ébloui par l'obélisque de Louxor, qui sera installé plus tard place de la Concorde. Suivez le parcours fascinant de Champollion, l'homme qui a fait parler les pharaons. Crédits : Lorànt Deutsch, Bruno Deltombe. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Lorsque l'on parle de « brûler » des graisses, l'image qui nous vient souvent en tête est celle d'un glaçon qui fond. En réalité, la biologie raconte une histoire bien plus surprenante : lorsque nous perdons de la graisse après un effort physique, la majorité de cette graisse quitte notre corps… par la respiration.Tout commence dans nos cellules. Lorsqu'elles ont besoin d'énergie — pendant une séance de sport, une marche rapide ou même une simple montée d'escaliers — elles vont puiser dans leurs réserves : les triglycérides. Ces molécules sont stockées dans les adipocytes, nos cellules graisseuses. Leur rôle est d'emmagasiner de l'énergie sous une forme compacte et stable, en attendant un moment de besoin. Quand l'organisme réclame du carburant, ces triglycérides sont démontés en acides gras et en glycérol.C'est dans les mitochondries que la véritable « combustion » a lieu. Grâce à l'oxygène que nous respirons, ces acides gras sont métabolisés. Et c'est là que survient la révélation : la graisse ne disparaît pas, elle se transforme. Son produit final n'est pas de la chaleur ni de la sueur, mais principalement du dioxyde de carbone (CO₂) et de l'eau.Pour donner une idée concrète : si vous perdez 100 g de graisse, environ 84 g seront transformés en CO₂. À un rythme respiratoire normal, cela représente plusieurs dizaines de litres de CO₂ expirés au fil des heures. La dépense énergétique d'une séance de sport d'intensité modérée peut mobiliser 50 à 150 g de graisse, ce qui signifie que l'on expire littéralement des dizaines de grammes de graisse sous forme de CO₂ après un seul entraînement.Les 16 % restants de la masse initiale sont transformés en eau, éliminée par la sueur, l'urine et même la vapeur d'eau expirée. Contrairement aux idées reçues, la transpiration n'est pas la preuve que nous « brûlons » de la graisse : elle sert surtout à refroidir le corps.Cette découverte — popularisée après une étude publiée en 2014 dans BMJ — a renversé nombre d'idées que l'on croyait acquises : maigrir est avant tout un processus respiratoire. Chaque mouvement accélère la transformation des triglycérides en CO₂, et c'est en expirant que nous perdons réellement du poids.En résumé : pour perdre de la graisse, il faut bouger… et respirer. L'oxygène que nous inspirons, et surtout le CO₂ que nous expirons, portent la signature chimique de notre perte de poids. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Nous sommes vers 1620, dans l'est de la Chine. Feng Menglon, un auteur prolifique et éditeur réputé, met en scène, dans un recueil de contes intitulé « Paroles éternelles pour éveiller le monde », la rencontre orageuse entre le sous-préfet Wang, décrit comme un fonctionnaire véreux, et Lu Nan, un riche excentrique tapi au cœur de son jardin. Un jardin décrit comme un lieu de rêve où poussent les fleurs les plus rares et où se tiennent des réunions amicales très généreusement arrosées. Ce petit paradis attire irrésistiblement le sous-préfet Wang, lui-même grand buveur. Celui-ci tente, à plusieurs reprises, de s'y faire inviter, mais se heurte à des échecs répétés. Lorsqu'il parvient enfin à entrer, il découvre le propriétaire des lieux ivre mort, et totalement incapable de lui réserver l'accueil respectueux auquel il estime avoir droit. Le sous-préfet Wang repart donc fou de rage. Il se précipite à la cour, lieu où se rend la justice, là où le fonctionnaire exerce son autorité. N'écoutant que sa haine, Wang accuse Lu Nan de meurtre, il le fait battre et enfermer pendant dix ans. Cette histoire reflète les relations complexes, difficiles que les lettrés pouvaient avoir entre eux dans la Chine Impériale. Ces lettrés parmi lesquels se recrutent les élites politiques, littéraires, artistiques et intellectuelles. Mais au-delà des ces relations interpersonnelles, le lettré est un homme qui navigue entre le monde rigide de l'administration et les univers de la poésie, de la peinture, de la spiritualité en lien avec la nature. Tentons une approche … Avec nous : Françoise Lauwaert, sinologue et anthropologue, membre du Centre de recherche sur l'Asie de L'Est (EAST – ULB). « Le lettré chinois, côté cour et côté jardin » ; publié par l'Académie royale de Belgique, coll. L'Académie en poche. Sujets traités : Lettré, Chine Impériale, rigueur, administrative, art,spirtualité, Feng Menglon, jardin, Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Lorsqu'on plonge, la pression s'exerce sur l'intégralité de notre corps. Oreilles, sinus, poumons, intestins… tous contiennent des volumes d'air qui se compriment à la descente et se dilatent à la remontée.Mais que se passe-t-il quand cet équilibre est rompu ?Dans ce deuxième épisode de la série Médecine et plongée, le Dr Mathieu Coulange, chef du service de médecine hyperbare, subaquatique et maritime à l'APHM, nous dit tout sur les barotraumatismes.Il décrypte les mécanismes et les bons gestes pour éviter ces accidents souvent bénins, mais parfois aussi assez graves.On découvre comment l'air emprisonné dans nos oreilles, nos sinus ou nos poumons peut devenir un ennemi silencieux si l'on descend ou remonte trop vite.Mathieu Coulange rappelle l'importance de la maitrise des techniques d'équilibrage et revient sur les mauvaises habitudes à bannir — comme plonger enrhumé ou bloquer sa respiration à la remontée.L'épisode aborde également des cas particuliers : le placage de masque, les douleurs dentaires, le rôle du tabac sur les poumons, ou encore les risques spécifiques aux apnéistes.⚠️ Avertissement importantLes informations présentées dans cet épisode sont fournies à titre général et pédagogique. Elles ne constituent en aucun cas un avis médical personnalisé et ne sauraient se substituer à une consultation auprès d'un professionnel de santé, ni aux formations reconnues en plongée sous-marine.En cas de symptôme, de malaise ou de doute après une plongée, consultez sans délai un médecin (idéalement formé à la médecine de plongée) ou un service d'urgence, et suivez les procédures de sécurité recommandées par vos organismes de formation.Ni les auteurs du podcast, ni l'invité ne pourront être tenus responsables de décisions prises sur la seule base des informations diffusées dans cet épisode.
Est-il permis de réveiller ses parents lorsqu'ils dorment (rav Yéhouda Touitou) by Rav David Touitou
Épisode 1395 : Youpi c'est lundi et les plateformes sociales font un pas en avant vers le futur : IA, messagerie privée, outils de montage, ça bouge fort !Instagram met à jour sa caméra ReelsInstagram a 2 enjeu en cette fin d'année 2025B :Encourager les créateurs à produire plus de contenu natif sur la plateformeRéduire la dépendance aux outils tiers de montage.—YouTube teste une messagerie privée dans son applicationYouTube pourrait bientôt réintégrer une fonctionnalité supprimée en 2019 : la messagerie privée. Une expérimentation est en cours en ce moment en Ireland et en Pologne.Selon Youtube, c'est l'une des demandes les plus fréquentes de sa communauté : la possibilité de partager et discuter des vidéos directement dans l'application.La fonctionnalité est actuellement en phase de test. Elle est limitée pour l'instant à deux pays : la Pologne et l'Irlande. Elle concerne uniquement les utilisateurs majeurs (+18 ans).TikTok ajoute une option pour limiter le contenu IA dans le fluxTikTok met en place un nouveau réglage pour donner plus de contrôle aux utilisateurs sur l'exposition au contenu généré par IA. Les utilisateurs pourront ajuster un curseur pour voir moins ou voir davantage de vidéos marquées comme IA‑générées.Ce réglage sera au même endroit que le choix des sujets à prioriser pour personnaliser l'algo.Le volume de contenu IA sur la plateforme a fortement augmenté et on arrive à un point de bascule où parfois on ne sait pas différencier le vrai du faux.Cf le marché de Noel de buckingam palaceMeta lance un système de protection de contenu pour les créateursMeta lance une nouvelle fonctionnalité dédiée aux créateurs de contenus : « Content Protection for Creators ». Une option qui permet de surveiller automatiquement quand un Reel original publié par le créateur est retrouvé sur Facebook ou Instagram, sous forme identique ou après avoir été modifié et republié.Lorsqu'une correspondance est détectée, le créateur reçoit une alerte dans son tableau de bord et peut choisir l'action à mener : . . . Le Super Daily est le podcast quotidien sur les réseaux sociaux. Il est fabriqué avec une pluie d'amour par les équipes de Supernatifs. Nous sommes une agence social media basée à Lyon : https://supernatifs.com. Ensemble, nous aidons les entreprises à créer des relations durables et rentables avec leurs audiences. Ensemble, nous inventons, produisons et diffusons des contenus qui engagent vos collaborateurs, vos prospects et vos consommateurs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsque nous avons de la fièvre, notre corps déclenche un phénomène typique : les frissons. Ces tremblements involontaires, souvent accompagnés d'une sensation de froid intense, sont en réalité un mécanisme de défense sophistiqué du corps pour lutter contre l'infection.Tout commence dans l'hypothalamus, la zone du cerveau qui agit comme un « thermostat biologique ». Lorsqu'un virus, une bactérie ou une toxine pénètre dans l'organisme, le système immunitaire réagit en libérant des substances appelées pyrogènes. Ces molécules, comme les interleukines ou les prostaglandines, circulent dans le sang et informent l'hypothalamus qu'il faut relever la température corporelle. L'objectif est clair : ralentir la multiplication des agents pathogènes, qui se développent mal dans un environnement plus chaud, et stimuler les défenses immunitaires.L'hypothalamus fixe alors un nouveau « point de consigne » plus élevé — par exemple 39 °C au lieu de 37 °C. Mais comme la température réelle du corps est encore inférieure à cette nouvelle cible, le cerveau interprète la situation comme un refroidissement brutal. C'est pourquoi nous ressentons soudainement un froid intense, même si notre température mesurée est déjà au-dessus de la normale.Pour atteindre ce nouveau seuil, le corps déclenche toute une série de réactions : les vaisseaux sanguins se contractent à la surface de la peau pour limiter les pertes de chaleur, provoquant une sensation de peau froide et pâle. Puis viennent les frissons : les muscles se contractent rapidement et de façon répétée, produisant de la chaleur par le mouvement. C'est une véritable combustion interne — ces contractions musculaires peuvent multiplier la production de chaleur par cinq ou six. En parallèle, on se recroqueville, on cherche une couverture, on grelotte… tout cela vise à réchauffer le corps.Une fois la température corporelle alignée avec le nouveau réglage de l'hypothalamus, les frissons cessent. Plus tard, lorsque la fièvre redescend, le cerveau abaisse à nouveau le point de consigne. Cette fois, c'est l'inverse : nous avons trop chaud, nous transpirons abondamment pour évacuer la chaleur.Ainsi, les frissons ne sont pas un signe de faiblesse, mais un signal que notre organisme se bat. Ils traduisent la mise en marche d'un système de régulation millénaire, conçu pour rendre notre corps temporairement inhospitalier aux microbes. En somme, trembler de froid quand on a de la fièvre, c'est simplement la preuve que notre thermostat intérieur fait son travail. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Oui, la musique peut réellement modifier nos souvenirs — pas seulement les raviver, mais aussi les transformer. C'est ce que montre une étude menée par des chercheurs de l'Institut de Technologie de Géorgie (Georgia Institute of Technology), publiée en 2023 dans la revue Nature Communications.Les neuroscientifiques y ont observé comment la musique influence la consolidation et la précision des souvenirs. L'expérience reposait sur un protocole simple : des volontaires devaient mémoriser des images pendant qu'ils écoutaient différentes séquences sonores — certaines musicales, d'autres neutres ou discordantes. Les chercheurs ont ensuite évalué, plusieurs heures plus tard, la fidélité des souvenirs associés à ces images.Résultat : la musique émotionnellement marquante modifiait la trace mnésique. Lorsqu'un morceau suscitait une émotion positive ou nostalgique, le souvenir devenait plus vivace, plus riche en détails. En revanche, une musique triste ou dissonante pouvait brouiller la mémoire d'origine, en y introduisant une coloration émotionnelle différente. Autrement dit, le souvenir se “réécrivait” partiellement, sous l'influence du ressenti musical.L'équipe dirigée par le Dr Caitlin Mullins a utilisé l'imagerie cérébrale (IRM fonctionnelle) pour comprendre le mécanisme. Elle a observé une coopération accrue entre l'amygdale, qui traite les émotions, et l'hippocampe, le centre de la mémoire épisodique. Cette synchronisation neuronale, induite par la musique, favorise à la fois la réactivation et la “mise à jour” du souvenir. Le cerveau, en quelque sorte, reconsolide la mémoire en y intégrant l'émotion du moment présent.Les chercheurs comparent ce phénomène à un processus d'édition : chaque fois que l'on se remémore un événement accompagné de musique, on le réimprime avec une nouvelle encre émotionnelle. Cela explique pourquoi une chanson peut nous replonger dans un souvenir heureux, mais aussi pourquoi, avec le temps, ce souvenir peut se teinter d'une nuance différente selon notre état émotionnel.En conclusion, selon l'étude du Georgia Institute of Technology, la musique ne se contente pas d'être une bande sonore de nos souvenirs : elle en est aussi un outil de réécriture. À chaque écoute, le cerveau réactive, colore et modifie subtilement le passé, prouvant qu'en matière de mémoire, rien n'est jamais complètement figé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'histoire de l'industrie dans le monde est semée de grandes réussites... et d'échecs parfois retentissants. L'exposition "Flops ?!" au Musée des arts et métiers à Paris met en lumière quelques ratages de l'innovation ou du marketing dans le monde. Du jeu de société Trump aux lasagnes Colgate, de la Renault 14 comparée à une poire au navire de guerre suédois Vasa coulé dès sa mise à l'eau, ces ratés nous enseignent autant, sinon plus, que les succès éclatants. NOS INVITÉS
L'histoire de l'industrie dans le monde est semée de grandes réussites... et d'échecs parfois retentissants. L'exposition "Flops ?!" au Musée des arts et métiers à Paris met en lumière quelques ratages de l'innovation ou du marketing dans le monde. Du jeu de société Trump aux lasagnes Colgate, de la Renault 14 comparée à une poire au navire de guerre suédois Vasa coulé dès sa mise à l'eau, ces ratés nous enseignent autant, sinon plus, que les succès éclatants. NOS INVITÉS
William explore la question des masques de personnalité que nous portons au quotidien — ceux que la société nous impose, mais aussi ceux nés de nos propres traumas. Il analyse leurs conséquences sur notre manière de vivre, de nous protéger et de nous présenter au monde.L'épisode aborde également l'impact des réseaux sociaux, entre surpartage, mise en scène de soi et construction d'identités qui parfois nous éloignent de qui nous sommes vraiment.Donate here https://www.buymeacoffee.com/williamcaho
La réponse, loin d'être une simple astuce de grand-mère, s'appuie sur des phénomènes chimiques bien établis.Lorsqu'on plonge un œuf dans l'eau chaude, la chaleur dénature les protéines du blanc, principalement l'albumine. Ce processus transforme les longues chaînes protéiques en un réseau solide : c'est la coagulation. Or, cette réaction dépend fortement de la température, du pH… et de la présence d'ions dans le milieu. Le sel, c'est-à-dire le chlorure de sodium, modifie justement cet environnement ionique. Les ions sodium (Na⁺) et chlorure (Cl⁻) interagissent avec les charges électriques portées par les protéines et facilitent leur agrégation. Résultat : le blanc coagule plus rapidement et plus uniformément, surtout lorsque la coquille présente une microfissure.Ce phénomène a été confirmé par le chercheur et vulgarisateur Harold McGee, spécialiste de la chimie culinaire : un milieu salin accélère la solidification des protéines d'albumine au contact de la chaleur. Cela explique pourquoi, lorsqu'un œuf fendille légèrement pendant la cuisson, le blanc ne s'échappe pas complètement : il “gèle” presque instantanément au contact de l'eau salée. On obtient ainsi un effet de “colmatage naturel” : le sel favorise la formation d'un petit bouchon de protéines cuites qui scelle la fissure et préserve l'intégrité de l'œuf.Ce rôle réparateur du sel est purement chimique : la concentration saline augmente la vitesse de coagulation et empêche la fuite prolongée du blanc dans l'eau bouillante. Il s'agit d'une sorte de réaction d'urgence du système protéique face à un choc thermique. Sans sel, l'albumine se disperse davantage avant de se figer, créant les filaments blancs qui flottent dans la casserole.En revanche, contrairement à une idée très répandue, le sel n'a aucun effet sur la facilité d'épluchage. Ce point dépend d'autres facteurs : l'âge de l'œuf (un œuf un peu plus vieux s'écaille mieux à cause de son pH plus élevé), le choc thermique (un bain d'eau froide après cuisson facilite le décollement de la membrane), et le mode de cuisson (commencer dans l'eau bouillante améliore l'écaillage).Pour tirer parti de ses effets réels, il suffit d'ajouter environ une cuillère à café de sel par litre d'eau. Au-delà, le gain est nul. Cette concentration suffit à modifier l'équilibre ionique de l'eau et à optimiser la coagulation. En somme, ajouter du sel à l'eau des œufs, ce n'est pas une superstition : c'est une application simple et élégante de la chimie des protéines. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si vous souhaitez écouter les épisodes recommandés, voici les liens:1/ Pourquoi la statue d'un champion grec fut-elle jugée pour meurtre ?Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-la-statue-dun-champion-grec-fut-elle-jug%C3%A9e/id1408994486?i=1000736941021Spotify:https://open.spotify.com/episode/3GuacQak6LzJVZbugCtu3J?si=ee7d042efbc84c442/ Pourquoi les TV ultra HD se servent-elles strictement à rien ? Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-les-tv-ultra-haute-d%C3%A9finition-se-servent-elles/id1057845085?i=1000736245174Spotify:https://open.spotify.com/episode/1zxI7BtQrk6BdFc7lvaPqp?si=K4dxEGIKQ_uvdb9Uy8Vpfw3/ Comment un simple shampoing peut-il provoquer un AVC ?Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/us/podcast/comment-un-shampoing-peut-il-provoquer-un-avc/id1062748833?i=1000736245201Spotify:https://open.spotify.com/episode/71hlGzr9VD1qvSnADFLfA2?si=7XgEI1sjSK6eN7KF9IHblQ---------------Un pistolet et un revolver sont deux types d'armes de poing, c'est-à-dire des armes à feu conçues pour être tenues et utilisées d'une seule main. À première vue, ils se ressemblent. Pourtant, leur fonctionnement et leur conception diffèrent profondément. Comprendre cette différence, c'est plonger dans l'histoire de l'évolution des armes à feu.Le revolver apparaît au XIXe siècle. Son nom vient du mot anglais to revolve, “tourner”, car son principe repose sur un barillet rotatif. Ce barillet contient plusieurs chambres, chacune accueillant une cartouche. À chaque pression sur la détente, le barillet tourne pour aligner une nouvelle cartouche avec le canon, prête à être tirée.Ce mécanisme ingénieux, popularisé par Samuel Colt dès les années 1830, a fait du revolver une arme fiable, simple et robuste. Son principal avantage : il peut rester chargé longtemps sans risque d'enrayement, ce qui le rend très apprécié pour sa fiabilité. En revanche, sa capacité est limitée, souvent à six coups, et le rechargement est lent, car il faut insérer chaque cartouche une à une.Le pistolet, lui, fonctionne différemment. Il ne possède pas de barillet, mais un chargeur — un boîtier inséré dans la crosse — contenant plusieurs munitions. Lorsqu'un tir est effectué, une partie de l'énergie du coup sert à éjecter la douille vide et à introduire automatiquement la cartouche suivante dans la chambre. Ce système semi-automatique, perfectionné au XXe siècle, permet de tirer plus rapidement et de recharger plus vite. C'est pour cela que les pistolets modernes sont aujourd'hui préférés par les forces de l'ordre et les armées.... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'histoire de Charlotte de Belgique est celle d'un destin brisé, où l'ambition politique se mêle à la folie et à la solitude. Née en 1840 à Laeken, près de Bruxelles, fille du roi Léopold Iᵉʳ et de la reine Louise-Marie, elle grandit dans un environnement à la fois strict et intellectuel. Belle, cultivée, polyglotte, Charlotte incarnait la princesse parfaite d'une Europe encore gouvernée par les dynasties. Très tôt, elle épousa l'archiduc Maximilien d'Autriche, frère cadet de l'empereur François-Joseph. Le couple, brillant et romantique, semblait promis à un avenir heureux.Mais le destin de Charlotte bascula en 1864, lorsque Napoléon III proposa à Maximilien de devenir empereur du Mexique. Sous couvert de “civilisation” et de stabilité, il s'agissait d'une manœuvre politique française pour établir une monarchie catholique en Amérique latine. Séduits par le rêve impérial, Charlotte et son mari acceptèrent. En 1864, ils arrivèrent à Mexico, acclamés par une partie de la population, mais leur pouvoir reposait sur la présence de l'armée française. Dès le départ, le trône mexicain n'était qu'une illusion fragile.Rapidement, le rêve tourna au cauchemar. La résistance républicaine, menée par Benito Juárez, gagnait du terrain. Quand Napoléon III retira ses troupes en 1866, le couple impérial se retrouva isolé. Désespérée, Charlotte entreprit un voyage en Europe pour implorer de l'aide : elle supplia Napoléon III à Paris, puis le pape Pie IX à Rome, de sauver son époux. En vain. Epuisée, nerveusement brisée, elle sombra peu à peu dans la paranoïa et la démence.Pendant ce temps, Maximilien, resté au Mexique, fut capturé et fusillé par les troupes républicaines en juin 1867. Lorsqu'elle apprit la nouvelle, Charlotte, déjà fragile, perdit définitivement le contact avec la réalité.Elle vécut ensuite plus de cinquante ans recluse, d'abord à Miramar, puis dans le château de Bouchout, en Belgique. On disait qu'elle parlait encore à son mari défunt, convaincue qu'il reviendrait. La “folie de l'impératrice” fascinait autant qu'elle attristait : elle symbolisait la chute d'un rêve impérial et la cruauté de la politique européenne de son temps.Charlotte mourut en 1927, à 86 ans, après une vie entière d'isolement. Son histoire reste celle d'une femme emportée par les ambitions des hommes, devenue malgré elle le symbole tragique d'une royauté perdue — et d'un amour que ni la raison ni la mort n'ont pu effacer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis plus de 4 000 ans, le bronze est le métal préféré des sculpteurs. Des dieux grecs aux figures contemporaines, il traverse les siècles sans prendre une ride. Mais pourquoi ce matériau, né à l'aube de la civilisation, reste-t-il encore aujourd'hui la référence absolue de la sculpture ?Le bronze est un alliage de cuivre et d'étain. Dès l'Antiquité, les artisans ont découvert que cette combinaison produisait un métal à la fois résistant, malléable et durable. Contrairement au fer, qui rouille, ou à la pierre, qui casse, le bronze supporte le temps, les intempéries et les manipulations sans se dégrader. Il ne se fissure pas, ne se corrode que très lentement et peut même être poli pour briller comme de l'or.Mais la vraie révolution du bronze, c'est sa souplesse artistique. Lorsqu'il est chauffé, il devient liquide et peut être coulé dans des moules très précis. Cette technique, appelée “cire perdue”, consiste à sculpter d'abord le modèle en cire, à le recouvrir d'un moule en argile, puis à faire fondre la cire pour y verser le métal fondu. Résultat : le bronze reproduit fidèlement les moindres détails du modèle original — muscles, plis du tissu, expression du visage. C'est grâce à cela que les artistes de la Grèce antique ou de la Renaissance ont pu donner vie à des œuvres d'un réalisme saisissant.Le bronze possède aussi une valeur symbolique. Par sa couleur chaude et sa brillance, il évoque la noblesse, la force et la permanence. De nombreux peuples l'ont utilisé pour représenter leurs dieux, leurs héros ou leurs souverains, précisément parce qu'il résiste à l'usure du temps. Une statue en bronze, c'est un message de puissance et d'éternité.Un autre atout du bronze est sa stabilité physique : en refroidissant, il se contracte légèrement, ce qui facilite le démoulage et réduit le risque de cassure. De plus, il peut être fondu et refondu sans perdre ses qualités, permettant de corriger, réparer ou même recycler les œuvres.Aujourd'hui encore, les sculpteurs contemporains continuent de choisir ce métal millénaire, autant pour ses qualités techniques que pour son héritage artistique. Le bronze allie la solidité du métal à la finesse du geste humain — un mariage parfait entre science et art.En somme, si les statues sont souvent en bronze, c'est parce que nul autre matériau ne conjugue aussi bien beauté, précision et immortalité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsqu'on mange un plat épicé, la principale responsable s'appelle la capsaïcine. C'est la molécule contenue dans le piment qui provoque cette sensation de brûlure. Contrairement à une idée reçue, elle ne chauffe pas réellement : elle trompe les récepteurs thermiques situés dans la bouche et le nez. Ces récepteurs, appelés TRPV1, détectent normalement la chaleur. Mais la capsaïcine les active artificiellement, comme si ta bouche était en feu. Ton cerveau interprète alors ce signal comme une agression thermique, et déclenche une série de réactions de défense.Par réflexe, ton organisme cherche à se protéger et à se refroidir. D'abord, les vaisseaux sanguins des muqueuses se dilatent. Ensuite, les glandes situées dans le nez et les sinus se mettent à produire davantage de mucus. Ce mucus, ou écoulement nasal, a pour but d'évacuer les substances irritantes — ici, la capsaïcine — et de calmer l'inflammation locale. C'est ce qu'on appelle une rhinorrhée gustative, un mot savant pour désigner ce nez qui coule lorsqu'on mange épicé.Ce réflexe est proche de celui déclenché par un rhume, mais les causes sont différentes. Dans un rhume, le nez coule à cause d'une infection virale : le système immunitaire libère des médiateurs chimiques pour combattre le virus. Ici, aucune infection : seulement une irritation chimique. C'est une réaction nerveuse et réflexe, pas immunitaire.Certaines personnes sont plus sensibles que d'autres à cette réaction. L'âge, la génétique ou la fréquence de consommation d'aliments épicés peuvent influencer la réponse du corps. Chez les amateurs de piment, une forme de tolérance se développe : leurs récepteurs TRPV1 deviennent moins sensibles, et le nez coule moins avec le temps.Enfin, ce phénomène n'est pas nuisible, bien au contraire. En stimulant les glandes salivaires et les muqueuses, la capsaïcine favorise la sécrétion de mucus, ce qui aide à nettoyer les voies respiratoires. En somme, si ton nez coule après un repas épicé, ce n'est pas un bug du corps, mais une réaction de protection parfaitement naturelle, héritée de millions d'années d'évolution pour nous défendre… des plats trop ardents. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Invité : -Robert Ejnès, directeur exécutif du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Débatteurs du jour : -Sébastien Lignier, chef du service politique de Valeurs Actuelles -Éric Revel, journaliste Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un fils marié doit-il réciter la berakha de l'invité lorsqu'il est invité chez ses parents (par rav Yéhouda Touitou) by Rav David Touitou
Daniel Psenny habite juste à côté du Bataclan. Le 13 novembre 2015, la guerre s'invite sous sa fenêtre. À la lumière des réverbères, le journaliste filme par réflexe le chaos avec son téléphone. Des dizaines de personnes affolées, blessées, en panique. Lorsqu'il réalise et se précipite dans la rue, une balle lui transperce le bras. Dix ans après, Daniel Psenny, hanté par ce carnage, a retrouvé ces anonymes du Bataclan. Dans ce film exceptionnel, cinq d'entre eux se souviennent et racontent leur vie aujourd'hui.
Si certaines personnes adorent les films d'horreur tandis que d'autres les fuient, la raison se trouve en grande partie dans notre cerveau. Les neurosciences montrent que tout dépend de la manière dont chacun traite la peur, cette émotion universelle mais extrêmement variable d'un individu à l'autre.Lorsqu'on regarde une scène effrayante, l'amygdale, une petite structure située au cœur du cerveau, s'active. C'est elle qui déclenche la réponse de peur : accélération du rythme cardiaque, sécrétion d'adrénaline, contraction musculaire. En temps normal, cette réaction prépare à fuir ou à se défendre. Mais dans un cinéma ou sur un canapé, le cerveau sait qu'il n'y a aucun danger réel. Résultat : la peur devient une expérience contrôlée, une montée d'adrénaline sans risque, un peu comme les montagnes russes.Chez les amateurs de films d'horreur, cette activation de l'amygdale s'accompagne souvent d'une libération de dopamine, le neurotransmetteur du plaisir et de la récompense. Ils ressentent donc un mélange paradoxal de peur et d'excitation. C'est cette combinaison – la montée du stress suivie du soulagement – qui crée le frisson agréable. Des chercheurs de l'Université de Copenhague ont montré en 2020 que le cerveau des amateurs de films d'horreur alterne très vite entre état d'alerte et retour à la sécurité, un peu comme un entraînement émotionnel : ils apprennent à “jouer” avec leur peur.À l'inverse, certaines personnes ont une hyperactivité de l'amygdale ou une moindre régulation de cette zone par le cortex préfrontal, la région du raisonnement. Leur cerveau a plus de mal à distinguer la fiction du réel. Pour elles, les images d'horreur déclenchent un véritable état de stress, avec libération excessive de cortisol (l'hormone du stress), sueurs et anxiété prolongée. D'où le rejet total du genre.Enfin, le goût de la peur dépend aussi de la personnalité et du câblage neuronal. Les personnes curieuses, en quête de sensations fortes, ou dotées d'un système dopaminergique plus sensible (comme les amateurs de sports extrêmes) trouvent dans l'horreur une stimulation gratifiante. D'autres, plus anxieuses ou empathiques, activent plus intensément les circuits de la douleur et du dégoût.En résumé, aimer les films d'horreur, c'est une question de chimie cérébrale : pour certains cerveaux, la peur est un jeu excitant ; pour d'autres, c'est une alarme qu'il vaut mieux ne jamais déclencher. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsqu'elle arrive à Paris en 1905, Mata Hari ne se doute pas encore que son succès va être fulgurant. Mais elle pressent en revanche que c'est dans la capitale française qu'elle va pouvoir se réinventer. Audacieuse, innovante et insouciante, elle se lance à corps perdu et à demi nu dans le charme interdit de l'érotisme quitte à y laisser quelques plumes. "Secrets d'Histoire" est un podcast d'Initial Studio, adapté de l'émission de télévision éponyme produite par la Société Européenne de Production ©2024 SEP / France Télévisions. Cet épisode a été écrit et réalisé par Anne-Claire Danel.Un podcast présenté par Stéphane Bern. Avec la voix d'Isabelle Benhadj.Vous pouvez retrouver Secrets d'Histoire sur France 3 ou en replay sur France.tv, et suivre l'émission sur Instagram et Facebook.Crédits du podcastProduction exécutive du podcast : Initial StudioProduction éditoriale : Sarah Koskievic et Mandy Lebourg, assistées de Marine BoudalierMontage : Camille Legras Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Lorsqu'on image le rôle d'un parent, on pense de suite à un rôle protecteur, aimant et aidant. Malheureusement dans certains foyers, ce rôle est incarné par l'enfant, à cause de problématiques telle que l'alcoolisme. Marine est venue raconter son histoire de petite fille contrainte de grandir trop vite face à un parent instable. En témoignant, elle brise le silence sur ces blessures cachées et prouve qu'on peut se reconstruire malgré la douleur familiale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Le président Tshisekedi ne peut pas aller signer la paix à Washington sans qu'on puisse constater que les troupes rwandaises se sont retirées de notre territoire », déclare sur RFI, ce mercredi matin, le ministre congolais de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya. Est-ce à dire que la poignée de main, prévue d'ici à la fin du mois à Washington, entre le Congolais Félix Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagamé est sérieusement compromise ? De passage à Paris, Patrick Muyaya, qui est aussi porte-parole du gouvernement de la RDC, répond aux questions de Patient Ligodi et Christophe Boisbouvier. RFI : Jusqu'à la semaine dernière, vous faisiez du retrait des troupes rwandaises du Congo le préalable à toute signature d'accords. Mais vendredi dernier, à Washington, vous avez finalement signé un accord de coopération économique avec le Rwanda pour le développement futur de la sous région. Pourquoi avez-vous changé d'avis ? Patrick Muyaya : Nous avons paraphé parce qu'il y a eu un progrès. Il y a eu, dans ce qui avait été signé, une section qui a été rajoutée. Dans cette section, il est clairement dit que le cadre d'intégration économique régionale pourra effectivement être mis en œuvre après la satisfaction de l'exécution du Conops. Le Conops, c'est le volet militaire de l'accord du 27 juin qui stipule, d'une part, que nous allons traiter la question des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et que le Rwanda va à son tour retirer ce que l'on appelle ses « mesures de défense », en réalité, la présence de ses troupes et de son matériel militaire. Dans ce qui s'est discuté, il y a des engagements qui ont été réitérés de part et d'autre, notamment en ce qui concerne le volet militaire, pour que cela facilite la signature par les deux chefs d'État. Vous avez signé parce que le principe, notamment, d'un retrait des troupes rwandaises vous semble acquis ? Nous avons signé, dans le cadre de cette section, que l'on a rajouté, parce qu'il faut que l'on s'assure que, dans cette dimension, le Rwanda fasse sa part. Dans le Conops, le volet militaire, n'oubliez pas qu'il est prévu de traiter d'une part la question des FDLR, ce que nous traitons, avec la phase de la sensibilisation – nous en ferons le point pour décider s'il y a des opérations qui doivent se faire. Mais, d'autre part, le Rwanda s'était engagé à retirer ses mesures de défense. Nous faisons notre part et eux doivent faire la leur. Comme vous le dites, la mise en œuvre de cet accord de coopération économique est conditionnée aussi à la neutralisation des rebelles hutu rwandais FDLR sur votre territoire. Mais concrètement, monsieur le ministre, avez-vous cartographié le déploiement des FDLR ? Avez-vous commencé à les désarmer ? Je crois qu'il y a un travail d'état-major qui a été fait en termes de cartographie. Il y en a certains qui sont sur la partie du territoire que nous contrôlons, et l'autre partie sur le territoire qui est sous contrôle des forces d'occupation. Dans les parties que nous contrôlons, au moment où je vous parle, il y a des experts militaires qui sont sur place pour procéder à la phase de sensibilisation qui est, elle aussi, prévue dans le cadre du Conops, qui est annexé à l'accord du 27 juin. Dans cet ordre, nous faisons cette première partie. S'il y a des résistances, dans le cadre de ce qui est prévu, nous passerons à la phase suivante pour nous assurer que nous nous sommes acquittés de notre part dans le cadre de l'exécution du Conops. Du côté des négociations avec les rebelles de l'AFC/M23, vous avez signé avec eux, il y a un mois, un accord créant un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu. Où en est ce mécanisme ? Fonctionne-t-il ? Il doit fonctionner normalement en fonction des structures qui ont été mises en place. Je crois que la première réunion devrait être convoquée incessamment pour voir comment cela peut se mettre en place. Ce n'est pas simplement la question du mécanisme du cessez-le-feu, mais aussi cette question de prisonniers. Vous parlez d'échange de prisonniers. Vous négociez à ce sujet avec le M23 depuis plusieurs mois à Doha, mais cela n'avance pas. Beaucoup disent que c'est vous qui bloquez, car vous refuseriez la libération d'un certain nombre de prisonniers politiques. Je n'irai pas à dire que nous bloquons ou que nous n'avançons pas. Le fait, déjà, que nous ayons parlé préalablement des mécanismes qui ont été signés, notamment sur le cessez-le-feu ou la libération de prisonniers, c'est la preuve que nous avançons sur les mécanismes de prisonniers. Il y a une tâche qui a été confiée au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui est en train de travailler avec les deux parties. Le moment venu, il y aura des évolutions et les choses pourront être dites. La condamnation à mort, le mois dernier, de l'ancien président Joseph Kabila par un tribunal militaire de Kinshasa ne complique-t-elle pas ces négociations ? Je ne suis pas sûr que cela complique les négociations. Il faut dissocier le président Kabila. C'est un ancien président. Je pense qu'il existe une loi qui le concerne, lui, personnellement – parce qu'on n'a pas deux anciens présidents. Au regard de cette loi et au regard de ses agissements, notamment son séjour et ses contacts réguliers – je ne dirai pas davantage –, il faut considérer qu'il n'a pas joué le rôle qu'il devrait jouer dans ce cadre et que les conséquences au plan judiciaire ont été tirées. Cette semaine, toujours à Doha, au Qatar, on attend la signature d'un accord-cadre entre l'AFC/M23 et votre gouvernement. Où en est-on ? Je pense que les discussions ont plutôt bien évolué. Il y a un besoin humanitaire urgent et pressant. Je pense que nous trouvons un compromis qui sera complémentaire à celui trouvé à Washington et qui nous permet d'aller maintenant dans la mise en œuvre effective qui sera l'étape la plus déterminante qui permette le retour de la paix effective. La Conférence humanitaire de Paris, le 30 octobre dernier, a-t-elle donné les résultats que vous espériez, ou vous a-t-elle déçu ? On ne dira pas qu'on est déçu parce qu'il y a eu une grosse mobilisation sur un sujet qui nous tient particulièrement à cœur, le sujet humanitaire. Il y a des besoins qui ont été chiffrés à peu près à 2,2 milliards et Paris s'est prononcé pour à peu près 1,6 milliard. Ce n'est pas tout ce dont nous avons besoin, mais c'est déjà quelque chose d'essentiel. Nous restons attentifs sur ce sujet aussi. La réouverture de l'aéroport de Goma pour des causes humanitaires, y croyez-vous ? Nous allons y arriver parce que nous avions convenu de cette urgence avec les humanitaires sur place. La question a fait l'objet des discussions à Paris. Ici, il faut rappeler d'abord que, si ceux qui occupent illicitement la ville de Goma et de Bukavu étaient en mesure d'ouvrir l'aéroport, ils l'auraient ouvert. C'est une question de souveraineté. Et nous, nous avons lancé un NOTAM (« Messages aux navigants », ndlr) – pour parler un langage de spécialiste –, pour dire que ces aéroports ne pouvaient pas servir. Pour des besoins strictement humanitaires, il y aura une dérogation qui pourra être faite pour des vols de type précis qui pourront être systématiquement contrôlés et être dans la mesure de fournir l'appui qu'il faut à nos populations sur place. D'ici combien de temps ? Je ne saurai pas vous donner des délais, au moment où nous parlons. Mais je sais qu'il y a des personnes qui y travaillent, que ce soit à Kinshasa ou à Paris, et qui doivent être en mesure rapidement de rendre concret ce projet. Vous êtes sur le point de signer un accord-cadre avec les rebelles AFC/M23, mais en même temps, ce mouvement est en train de recruter des dizaines, voire des centaines de magistrats pour son administration. Comment réagissez-vous ? Il est évident, le ministre de la Justice l'a déjà dit, que tout acte posé dans ces contextes sera déclaré nul et de nul effet. Vous convenez avec moi qu'ils ne sont pas en compétence de faire un quelconque recrutement parce qu'il existe un travail du Conseil supérieur de la magistrature et des critères bien établis. Nous n'accordons que peu d'attention à ce genre d'actions qui n'ont en réalité aucun avenir. Voilà plus de quatre mois que les ministres des Affaires étrangères de vos deux pays, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, ont signé un premier accord de paix à Washington. C'était le 27 juin. Mais à quand un accord de paix définitif signé par vos deux présidents, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, en présence de Donald Trump à Washington ? Mais je crois que c'est prévu et les conditions doivent être réunies. Mais il y a pour nous un facteur principal, c'est le retrait de ce qu'on appelle, en langage diplomatique, les « mesures de défense du Rwanda », mais qui sont, en réalité, son armée et tous les matériels qui sont déployés sur notre territoire. Dès que les conditions seront réunies, et il me semble que nous sommes sur la voie, le président de la République pourra faire le déplacement de Washington pour poser la signature sur cet accord de paix. Donc, pas de déplacement de Félix Tshisekedi à Washington avant un début de retrait des forces rwandaises de votre territoire ? Je crois que nous l'avons fait savoir, notamment à la médiation américaine. Vous avez vu qu'il y a eu une évolution. Je vous ai dit tout à l'heure, lorsque nous parlions de la signature du cadre d'intégration économique régionale, que cette préoccupation a été bien notée. Nous avons réagi à travers un communiqué et nous considérons que c'est un pas important qui nous permettra de faire le mouvement de Washington. Nous considérons que nous sommes sur une dynamique positive qui nous permettra, dans les jours qui viennent, de parvenir à la signature de cet accord par les présidents de la République. Signature qui pourrait avoir lieu d'ici à la fin de ce mois de novembre ? Cela dépendra aussi des agendas, mais il y a des contacts étroits pour que les mots du président Trump puissent correspondre à la réalité sur le terrain. Votre gouvernement, disons l'armée congolaise, a lancé cette campagne pour demander aux FDLR de pouvoir déposer les armes en vue d'une éventuelle reddition. A combien évaluez-vous le nombre de ces combattants FDLR en RDC? Je ne saurais peut-être pas me hasarder sur des chiffres, qui relèvent plutôt des états-majors. Mais je ne pense pas qu'ils soient en nombre considérable et qu'ils puissent véritablement causer des problèmes de sécurité au Rwanda. Mais quand vous parlez d'un nombre qui ne serait pas considérable, vous l'évaluez à combien environ ? 500 personnes ? Certains experts nous parlent de 1 000, 1500, mais c'est du domaine du renseignement militaire. Il faut laisser le travail se faire et peut être que le moment venu, nous pourrons revenir avec des chiffres plus précis dès que nous les aurons. Sur RFI, les porte-paroles des FDLR disent qu'à ce jour, les FDLR ne peuvent pas désarmer. Ils ne peuvent donc suivre la campagne qui est menée par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), déposer les armes et donc faire cette reddition. Nous savons que nous avons des engagements. Nous savons qu'il y a des choses qui doivent être faites à notre niveau. Nous, on a commencé cette phase de sensibilisation. Évidemment, il y a des prochaines phases en fonction de l'évaluation qui sera faite. Il y a un travail qui doit être aussi fait au Rwanda parce que ce sont des Rwandais, et le Rwanda devrait être disposé à les recevoir. Pour le reste, il ne m'appartient pas de commenter les décisions de ce genre dès lors que nous avons un plan préalablement établi et sur lequel nous tenons, dans le cadre des différents accords que nous avons signés. En parlant de ce processus de Washington et de Doha, il a été convenu d'un mécanisme de suivi du cessez-le-feu. Mais sur le terrain, rien n'est fait. Encore hier, il y avait des combats sur le terrain. Il y a toujours une distance entre le moment où nous signons et le moment où les choses se mettent en place. Nous connaissons la détermination des occupants. Mais il ne faut pas oublier que nous avons une médiation qui suit ce qui se passe sur le terrain. Il ne faut pas oublier que les médiateurs disposent d'autres leviers qui peuvent servir de pression pour nous assurer que nous atteignons les objectifs que nous poursuivons. On peut dire que rien n'a été fait. Ne vendez-vous pas du vent à la population congolaise, avec tout ce qui se passe à Doha et à Washington ? Attention, nous ne vendons pas du vent parce qu'il y a des progrès. Il y a des combats sur le terrain. Mais j'y arrive. Nous sommes dans un processus diplomatique. Lorsque nous avons choisi la résolution 2773 et tout ce qu'il y a comme déploiements diplomatiques ici, il y a un travail qui doit se faire au préalable, c'est le travail diplomatique. Mais après, il y a un travail plus important, le travail de terrain. Cela veut dire qu'il y a les préalables. Lorsqu'on dit qu'on mettra en place un mécanisme de cessez-le-feu, il faut être sûr qu'on arrive à mobiliser toutes les parties prenantes, les mettre en place et qu'elles aient les moyens de déploiement. Cela ne se fait pas sur un claquement de doigt, et les médiateurs le savent. Donc on ne saura peut être pas vous dire dans l'immédiat : « On signe aujourd'hui, demain sur terrain, et ceci. » C'est pour cela qu'il y a un besoin de responsabilité pour le Rwanda, conformément à l'accord du 27 juin, de faire sa part et de s'assurer, de par le lien parental qui les lie au M23, de voir comment le M23 va aussi s'acquitter de sa part. Ce n'est qu'à ce prix que nous pourrons atteindre les objectifs fixés au plan diplomatique. Nous avons des médiateurs qataris, américains et de l'Union africaine qui suivent étroitement les processus. Dans ce cadre là, chaque fois qu'il y a des actes qui sont posés, qui ne devraient pas l'être et qui sont rapportés, ce sera le moment venu au médiateur de voir qui bloque quoi et tirer les conséquences qu'il faut. Cette rencontre à venir à Washington entre les deux chefs d'État pourrait-elle avoir lieu avant le début du retrait des troupes rwandaises du Congo ? Nous savons que le retrait des troupes rwandaises est la condition principale pour que nous puissions avancer. Parce que le président de la République ne peut pas se rendre à Washington sans que nous ne puissions être en mesure, avec les Américains avec lesquels nous travaillons, de constater qu'il y a eu retrait de ce qu'on a appelé, en langage diplomatique, des « mesures des défense », mais en réalité des troupes rwandaises et de tout ce qui les accompagne. Donc il n'y aura pas cette poignée de main avant un geste militaire de votre voisin rwandais ? En tout cas, il y a un accord qui a été signé, qui prévoit des choses. Nous, nous faisons notre part. Le Rwanda doit faire la sienne pour nous permettre d'avancer. Pour obtenir ce retrait des troupes rwandaises, on voit bien que vous comptez beaucoup sur la pression des Américains. Mais maintenant que le Rwanda accepte d'accueillir des migrants en provenance des États-Unis, ne craignez-vous pas que Washington n'ait plus aucun moyen de pression sur Kigali ? Je crois que le président Donald Trump, de manière constante, se présente comme celui qui aide à atteindre les objectifs de paix. Il l'a fait dans plusieurs pays. Pour ce qui concerne la République démocratique du Congo, il est bien au courant. Vous suivez notamment les déploiements de son envoyé spécial, Massad Boulos. Aujourd'hui, il faut considérer que nous avons fait des pas. N'oubliez pas que le président de la République, en 2019, dès son arrivée, avait fait le choix courageux de la paix, avec les voisins, notamment le Rwanda. N'oubliez pas qu'il y a une volonté américaine et qatari d'investir massivement dans la région pour en débloquer tout le potentiel. J'ai assisté à Washington en octobre dernier à une réunion, à l'initiative du Département du Trésor américain, avec tous les bailleurs qui sont intéressés par l'investissement dans cette partie de la région. Je crois qu'il y a davantage de pression sur le Rwanda pour aller vers la conclusion de l'accord, pour permettre à tous ces bailleurs de commencer à aller vers l'essentiel. L'essentiel ici, c'est nos populations. Je rappelle que le président de la République a toujours dit et répété que nous n'avions pas de problème avec le peuple rwandais. Vous voyez qu'il y a des objectifs nobles qui nous attendent. Des objectifs qui permettront à la fois aux Américains d'être sûrs de pouvoir bénéficier de ressources critiques. Nous avons tous besoin de parvenir à cet objectif de paix. Et nous avons tous besoin, dans ce cadre, que le Rwanda fasse sa part autant que nous faisons la nôtre. À lire aussiRDC: «Nous résisterons jusqu'à ce que Kigali accepte un dialogue», affirment les FDLR
Cet épisode est présenté par Solveig qui propose des vêtements qui se portent avant, pendant et après la grossesse. Tous les morceaux sont adaptés pour l'allaitement. La mission de Solveig est de créer des vêtements aussi beaux que confortables pour aider les femmes à se sentir confiantes dans les périodes de grands changements corporels, parce qu'avant d'être des mères, nous restons avant tout des femmes. Pantalons, jupe, hauts, robes, tous les produits Solveig se retrouvent sur le site www.solveigmama.com Émilie a emménagé au Québec avec son conjoint et est tombée enceinte rapidement. De ses propres mots : elle ne connaissait rien, tant à la grossesse, à l'accouchement qu'au fonctionnement du système de santé québécois. Lorsqu'elle a compris les coûts reliés à une naissance, elle avait un objectif en tête : avoir la RAMQ. Avoir des contractions à la boulangerie en attendant son croissant, des forceps à l'envers, une résidente en médecine qui lui touche le clitoris en essayant de lui faire un toucher vaginal, et son chum très gentil qu'elle a tout de même engueulé dans le stationnement de l'hôpital : malgré ces quelques péripéties, ses deux accouchements se sont bien déroulés…et elle a eu la RAMQ!
Lorsqu'il revient en France en 1918, le capitaine de Gaulle est profondément frustré d'avoir vécu la guerre depuis les prisons allemandes. Il décide de consacrer sa carrière au service de son pays face au prochain conflit qu'il sait inévitable. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est un scénario qui semble tout droit sorti d'un film, et pourtant il est bien réel : une simple visite chez le coiffeur peut, dans de très rares cas, provoquer un accident vasculaire cérébral. Ce phénomène porte un nom : le “syndrome du coiffeur”, ou plus précisément, le “syndrome du salon de beauté” (beauty parlor stroke syndrome).Le danger ne vient pas du shampoing lui-même, ni des produits utilisés, mais de la position du cou pendant le lavage. Lorsqu'on s'installe dans le bac à shampoing, la tête est souvent rejetée en arrière, parfois à un angle trop prononcé. Cette posture peut comprimer ou étirer les artères vertébrales, deux vaisseaux situés à la base du cou qui alimentent le cerveau en sang.Chez certaines personnes – en particulier celles ayant une fragilité de la paroi artérielle, une hypertension ou de l'arthrose cervicale –, ce mouvement peut provoquer une dissection de l'artère vertébrale. En clair : la paroi interne du vaisseau se déchire, le sang s'y infiltre, forme un caillot, et ce caillot peut ensuite migrer jusqu'au cerveau, entraînant un AVC.Les premiers cas ont été décrits dans les années 1990 dans des revues médicales comme The Lancet ou Stroke. Depuis, d'autres rapports ont confirmé l'existence de ce risque, bien que très faible. On parle d'un phénomène exceptionnel, mais suffisamment sérieux pour être connu des professionnels de santé. Les symptômes apparaissent parfois plusieurs heures après le passage chez le coiffeur : vertiges, troubles de la vision, nausées, faiblesse d'un côté du corps… Des signes à ne jamais ignorer.Certains facteurs augmentent la vulnérabilité : les troubles vasculaires, le tabagisme, les contraceptifs hormonaux, ou simplement une raideur du cou. C'est pourquoi les médecins recommandent d'éviter les extensions extrêmes de la nuque et de demander un appui dorsal adapté lors du shampoing.Aujourd'hui, beaucoup de salons ont ajusté leurs équipements, notamment avec des bacs inclinables et des coussins ergonomiques. Mais le message reste clair : un geste anodin peut devenir dangereux si la tête est trop basculée en arrière trop longtemps.Le “syndrome du coiffeur” nous rappelle que le corps humain est un système d'équilibres fragiles. Et qu'un simple moment de détente, mal positionné, peut avoir des conséquences graves — heureusement, rarissimes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Allumer un feu avec de la glace : l'idée semble absurde, presque magique. Et pourtant, c'est scientifiquement possible. Ce paradoxe repose sur un principe physique fondamental : la lumière du Soleil, concentrée par une lentille transparente, peut enflammer un matériau combustible. Et de la glace bien taillée peut justement servir de lentille.Pour comprendre, il faut d'abord rappeler comment fonctionne une loupe. Lorsqu'un rayon de Soleil traverse un milieu transparent de forme convexe – bombée vers l'extérieur –, il est dévié et concentré en un point précis : le foyer. À cet endroit, l'énergie lumineuse se transforme en chaleur, suffisante pour enflammer du papier, du bois sec ou de l'herbe. La glace peut jouer ce rôle, à condition d'être parfaitement claire et bien polie.Sur le terrain, la méthode demande une rigueur d'artisan. Il faut d'abord trouver de la glace très pure, idéalement issue d'eau claire gelée lentement. Ensuite, on la sculpte en forme de lentille biconvexe : épaisse au centre, plus fine sur les bords. Un morceau d'environ 5 à 7 centimètres d'épaisseur suffit. Puis on polit les faces avec les mains, un tissu ou un peu d'eau, jusqu'à ce qu'elles deviennent translucides comme du verre. Plus la glace est transparente, plus la lumière passera efficacement.Une fois la lentille prête, on l'oriente vers le Soleil, en tenant le morceau de glace à une vingtaine de centimètres d'un petit tas d'amadou : herbe sèche, coton, copeaux de bois. En ajustant la distance et l'angle, on cherche à concentrer la lumière sur un minuscule point lumineux. Là, la température peut grimper à plus de 150 °C, suffisante pour enflammer la matière. Le processus prend du temps : quelques minutes si la lentille est bien formée, parfois plus si la glace contient des bulles ou des impuretés.Cette technique, connue depuis longtemps des trappeurs et popularisée par des survivalistes, illustre parfaitement la puissance des lois optiques. Elle repose sur la réfraction : la déviation de la lumière lorsqu'elle traverse un milieu différent. La glace, comme le verre ou le cristal, plie les rayons et les concentre.Bien sûr, la réussite dépend des conditions : il faut un Soleil fort, une glace très claire et une température extérieure assez basse pour que la lentille ne fonde pas trop vite. Mais le principe reste fascinant : transformer un élément symbole du froid en source de feu. La nature, une fois de plus, prouve que ses lois n'ont rien d'illogique — seulement de surprenant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:03:55 - Les P'tits Bateaux - par : Camille Crosnier - Marie, 10 ans, voudrait savoir si, quand on saute ou qu'on fait des galipettes, nous cerveau bouge ? Steven Laureys est neurologue, il lui répond. Il explique que faire des galipettes, c'est très chouette, mais il faut faire attention à la tête. - invités : Steven Laureys - Steven Laureys : Neurologue, directeur de recherche au Fonds de la recherche scientifique (FNRS) et fondateur du Coma science Group au centre de recherche de l'université de Liège - réalisé par : Stéphanie TEXIER Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
En 1914 à Landerneau en Bretagne, le directeur d'une usine de poudre à canon est retrouvé mort dans un bois. Alors que le numéro 2 de l'usine est suspecté, la guerre de 14-18 éclate. Lorsqu'il est renvoyé devant la cour d'assises de Quimper, il n'existe aucune preuve de sa culpabilité…Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Lorsqu'il était steward, Jeanfi Janssens a visité Cuba. Et tout ne s'est pas vraiment passé comme prévu. Retrouvez tous les jours le meilleur des Grosses Têtes en podcast sur RTL.fr et l'application RTL.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.