Ecoclimatic and biogeographic transition zone in Africa
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Journée spéciale sur le commerce mondial de la drogue aujourd'hui sur RFI. Focus tout de suite sur l'Afrique avec Flore Berger, de L'Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée. Elle est spécialiste du trafic de drogue en Afrique. Elle nous explique pourquoi les narcotrafiquants n'aiment pas les coups d'État. Et elle nous révèle quel rôle jouent ces trafiquants dans certaines libérations d'otages au Sahel. Elle répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi l'Afrique de l'Ouest est-elle devenue une plaque tournante pour la cocaïne entre l'Amérique latine et l'Europe ? Flore Berger : Oui, alors géographiquement c'est intéressant pour lier les deux zones. Mais aussi il y a des vulnérabilités importantes qui font que c'est devenu un centre logistique. Donc il y a moins de surveillance dans les territoires, un manque de ressources dans les ports principaux d'Afrique de l'Ouest, évidemment, des niveaux de corruption élevés. Donc, tout ça explique le fait que l'Afrique de l'Ouest soit devenue un centre névralgique pour le trafic mondial. Est-ce que les réseaux jihadistes d'Afrique de l'Ouest et du Sahel sont impliqués dans ce trafic ou dans celui d'autres drogues ? Alors pas spécialement. Déjà, il faut dire que la plupart des flux de cocaïne arrivent en Afrique de l'Ouest par les voies maritimes et repartent vers l'Europe par les voies maritimes. Mais il y a une partie qui est déchargée et qui prend la route, qui traverse notamment le Mali et le Niger en particulier, la Libye aussi. Et donc c'est sur ces routes de trafic qu'on a aussi la présence de réseaux jihadistes. Donc ce ne sont pas les acteurs principaux du trafic, ce ne sont pas ceux qui organisent ou ce ne sont pas les logisticiens, les intermédiaires… Mais comme ils ont une forte présence dans ces zones de transit, le long des routes, on sait qu'ils taxent la marchandise et taxent les trafiquants pour que ceux-ci puissent utiliser les routes qu'ils contrôlent. Donc on sait que les groupes jihadistes font ça pour tout type de biens licites et illicites. Donc les commerçants de carburant, les compagnies de transport, les éleveurs avec leurs animaux. Donc tout le monde qui veut utiliser leur territoire doit les payer. Donc, ce n'est pas spécifique au trafic de drogue. À lire aussiEn Afrique de l'Ouest, le trafic de drogues s'accompagne désormais d'une consommation hors de contrôle Est-ce que le trafic de drogue en Afrique est plus important dans les pays instables et en guerre civile ? Pas forcément. Et on voit qu'il y a certains trafics, comme on vient de parler du vol de bétail, qui sont renforcés, qui augmentent lors de périodes d'intense violence ou d'instabilité. C'est aussi le cas du trafic d'armes ou de carburant, par exemple, qui sont des ressources clés pour les groupes armés. Mais pour la cocaïne, c'est différent dans le sens où ce trafic prospère plutôt dans des zones où il y a un équilibre assez délicat, c'est-à-dire que trop d'instabilité va compliquer les flux et désorganiser les réseaux. C'est quelque chose qu'on a vu après, par exemple, le coup d'État au Niger en juillet 2023. Il y avait des réseaux de protection établis entre les autorités et les trafiquants. Et donc ces réseaux ont été éclatés du jour au lendemain. Aussi avec les périodes de grands conflits comme on a vu au nord du Mali dans la deuxième partie de 2023. Toutes ces périodes d'instabilité ne sont pas très bonnes pour le business, parce que les réseaux doivent soit trouver de nouveaux itinéraires, soit de nouveaux intermédiaires, recréer des relations de protection, et donc trop d'instabilité n'est pas forcément bon pour ce trafic-là. C'est-à-dire que les trafiquants de drogue du Niger ont été déstabilisés par le putsch de juillet 2023 ? Oui, oui. Donc, on a vu une diminution du trafic au Niger après le coup d'État, notamment de certains intermédiaires clés qui étaient impliqués dans le trafic de drogue depuis longtemps. Donc, avec la protection des autorités, il y a même des trafiquants, par exemple un en particulier qui s'est reconverti, on va dire, dans l'orpaillage, le trafic de l'or, parce que voilà, les protections au niveau de l'État pour le trafic de cocaïne n'étaient plus en place. À lire aussiTrafic de drogues: le Kenya, de plateforme logistique à marché de consommation émergent Quelle est la répression la plus efficace ? Pour la répression, donc, on sait spécifiquement pour le trafic de cocaïne qu'il y a vraiment des intermédiaires clés qui souvent sont connus de tous, qui opèrent depuis des décennies, par exemple au Mali ou au Niger, et puis des réseaux étrangers qui viennent des Balkans, qui s'implantent en Afrique de l'Ouest. Et donc eux sont vraiment les acteurs clés de cet écosystème et ils sont difficiles à remplacer parce que ce sont eux qui ont les connexions, ce sont eux qui ont les relations haut placées, ce sont eux qui sont au cœur de la logistique et des opérations. Et donc si on focalise la répression sur eux, donc il y aura clairement un impact sur ce marché illicite, au moins dans le moyen terme, jusqu'à ce que d'autres prennent leur place. Vous parlez des chefs de réseau, notamment de ces réseaux balkaniques qui viennent de Bosnie, d'Albanie, du Monténégro. C'est ça ? Voilà. Et qui ont évidemment des interlocuteurs, par exemple au Mali, au Niger ou les pays côtiers. Et est-ce qu'il y a déjà eu des arrestations du côté de ces chefs de réseaux ou pas ? Alors c'est un peu ça le souci principal, c'est que ce sont souvent eux qui ont établi des liens de protection avec l'accord des autorités. Par exemple, au Mali, ce sont des personnalités qui sont bien connues des services de renseignement et qui sont même parfois utilisés par les autorités, par exemple, quand il y a des otages et qu'il faut se lier ou faire des négociations entre groupes armés et autorités. Donc ce sont ces mêmes personnes-là qui sont appelées, du fait de leurs capacités à parler et aux groupes armés sur le terrain et aux autorités. Et donc c'est assez rare que des poursuites à leur encontre voient le jour. À lire aussiDe la culture de la coca au dealer européen, qui contrôle le trafic de cocaïne?
Il y a des parfums qu'on croise pour revivre. Ansongo du projet Nez 1+1 est de ceux-là. Un beau taf de Dora Baghriche en duo avec Aïssa Maïga pour mettre le Sahel en flacon... Lire l'article complet : Ansongo 1+1Retrouvez nous sur notre canal Telegram ou notre chaîne Whatsapp, on y poste des inédits, des avis fumants, en toute indépendance. Le site est là pour vous servir, comme toujours : LaParfumerie-Podcast.com , ainsi que notre cher groupe Discord !
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'intensification des attaques de drones russes en Ukraine, sur le départ depuis Tunis de la flotille pour Gaza et sur la nouvelle épidémie de Ebola qui touche la province du Kasaï en RDC. Mali : le Jnim a décrété deux nouveaux blocus Les jihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim, lié à al-Qaïda) imposent un blocus sur les villes de Kayes et de Nioro du Sahel près du Sénégal et de la Mauritanie. Pourquoi ces deux localités sont-elles spécifiquement visées ? Le Jnim a-t-il vraiment les capacités de bloquer Bamako comme il menace de le faire ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel Guerre en Ukraine : les attaques de drones russes s'intensifient Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie a lancé plus de 800 drones sur l'Ukraine, soit la plus importante attaque aérienne depuis le début du conflit. Comment la Russie parvient-elle à mobiliser autant de drones, alors que ses capacités militaires sont mises à rude épreuve ? À combien peut-on estimer le coût d'un drone utilisé par la Russie ? Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense et de sécurité à RFI Flotille pour Gaza : les embarcations humanitaires font escale en Tunisie Une nouvelle flotille d'aide humanitaire en route pour Gaza va partir de Tunisie. Pourquoi la flotille, qui a commencé sa route à Barcelone, a-t-elle choisi de faire escale à Tunis ? Comment le pays a réagi à l'arrivée des bateaux et des militants ? Avec Lilia Blaise, correspondante de RFI à Tunis RDC : malgré les vaccins, le virus Ebola frappe à nouveau le pays La RDC fait face à sa 16è épidémie du virus Ebola, avec déjà seize morts recensés dans la province du Kasaï. Pourquoi, malgré les efforts de lutte, les vaccins et les traitements disponibles, le virus Ebola continue-t-il de réapparaître ? Que faire pour se protéger du virus et éviter sa transmission ? Avec John Johnson, conseiller en vaccination et en réponse épidémique pour Médecins Sans Frontières
A la Une de la presse, ce mardi 9 septembre, la chute, hier, de François Bayrou, qui présentera sa démission dès aujourd'hui. Le bilan de ces cinq dernières années au Sahel, où les juntes au pouvoir mènent une répression implacable contre leurs opposants. Des nouvelles des Bleus. Et une délinquante pas comme les autres.
Montserrat Villaverde Rey és historiadora de l'art, investigadora i professora universitària, especialista en patrimoni arquitectònic i paisatge. Combina la recerca amb la docència i la divulgació. Actualment, dirigeix el cicle "Cinc arquitectes i les seves circumstàncies" organitzat per ICOMOS Catalunya en el marc del projecte de recerca Bywomen, i amb col·laboració del Museu d'Història de Catalunya. Nascuda a la Vall Fosca, en un poble de només 20 habitants, Montserrat ens parla d'una infantesa feliç en un entorn matriarcal, del seu amor per la lectura i de com la curiositat l'ha portat a treballar en projectes internacionals a Cuba, l'Iran, el Magreb i el Mediterrani. La seva mirada analitza i estudia les múltiples vides dels edificis, els contextos que els envolten i els paisatges que ens conformen com a societat. També treballa en fer visibles trajectòries de dones que han liderat i que són desconegudes entre el gran públic. “No és que estiguin darrere o al costat d'un home, sinó que són elles les que van o han anat al davant.”, ens diu, reivindicant-les. La seva trajectòria docent i investigadora està lligada a l'ETSA La Salle i desenvolupa la seva activitat professional des del seu estudi àqabaBcn. Destaca que és important preservar el nostre patrimoni. “Les coses que tenim, no en propietat sinó les que gaudim i trepitgem, són també nosaltres mateixos. Si no les cuidem, què podem esperar dels altres?”. A la secció "Dones amb història", recuperem la figura de Manuelle Rocher, fotògrafa, cineasta i psicòloga, que va documentar amb una sensibilitat extraordinària l'arquitectura tradicional del Sahel i del sud d'Algèria. La seva obra va inspirar arquitectes com Le Corbusier, però el seu nom va quedar eclipsat. Montserrat reivindica la seva mirada i el seu llegat. podcast recorded with enacast.com
Interview with Stephen G. Roman, President & CEO of Global Atomic Corp.Our previous interview: https://www.cruxinvestor.com/posts/global-atomic-tsxglo-advancing-uranium-production-in-niger-6089Recording date: 4th September 2025Global Atomic Corporation presents a compelling uranium investment opportunity at the intersection of critical supply shortages and surging demand from both traditional nuclear power and emerging artificial intelligence infrastructure. The company's flagship Dasa project in Niger represents Africa's highest-grade uranium deposit, positioned to address America's severe uranium supply deficit of 45-46 million pounds annually.The Dasa project's scale cannot be overstated. CEO Stephen Roman emphasizes that the deposit will produce as much as every uranium mine combined in the US, highlighting its strategic importance to American energy security. With US utilities currently burning 50 million pounds a year while domestic production reaches only four or five million pounds a year when fully ramped, Dasa directly addresses this critical supply gap.The project benefits from exceptional market timing. Microsoft's recent joining of the World Nuclear Association exemplifies the sector's transformation, as Roman notes: "Tech now is getting involved with nuclear because they know that's the only way to power data centers and their development." This new demand from AI and data center infrastructure compounds existing supply constraints in an already undersupplied uranium market.Global Atomic has achieved significant progress on long-awaited financing, securing term sheets from both the US Development Finance Corporation (DFC) and an Eastern joint venture partner. The company's preference for the DFC arrangement has received substantial political backing under the Trump administration, with Secretary of State Marco Rubio now chairing the DFC and businessman Benjamin Black as CEO.Roman confirms the project has been basically blessed by the White House, the State Department and various others in the administration, representing a dramatic shift in US government support. This backing extends beyond rhetoric, with America recently sending delegations to the Sahel region to build relationships and address security concerns, directly benefiting projects like Dasa.Despite financing delays, construction continues with 700 workers on-site and earthworks nearing completion by November 2025. The project has advanced to the third of five mining levels, with civil construction now underway. Production is scheduled for Q1 2027, placing Global Atomic among the rare near-term uranium producers in an undersupplied market.The company has already invested approximately $250 million, satisfying the DFC's 40% capital contribution requirement for their 60% loan facility. Current financing needs of $250-270 million have been reduced due to this prior investment, making the project more manageable for potential partners.Global Atomic has secured substantial revenue certainty through US utility offtake contracts representing 90% of production. This customer concentration supports both cash flow predictability and US strategic interests in uranium supply security.The investment opportunity is amplified by Niger's improved regulatory environment, with the new mineral code reducing royalties from 12% to 7% while maintaining favorable overall terms. The company's 97-98% local workforce employment strengthens government relations during regional political transitions.With share prices declining from $5 to $0.50 during geopolitical instability, patient investors may find significant value in a strategic asset approaching production in an fundamentally undersupplied uranium market driven by both traditional nuclear demand and emerging AI infrastructure requirements.View Global Atomic's company profile: https://www.cruxinvestor.com/companies/global-atomic-corpSign up for Crux Investor: https://cruxinvestor.com
Au Mali, après une partie du nord et du centre du pays, les jihadistes ont décrété un blocus sur la région ouest du Mali sur les villes de Kayes et Nioro du Sahel.
La désinformation a toujours existé. L'historien Michel Pretalli revient sur les grandes manipulations qui ont marqué l'histoire, du temps des pharaons à nos jours : ruses de guerre, stratagèmes politiques et théories du complot. À l'heure d'internet, il est plus que jamais nécessaire d'en étudier les ressorts et les moyens de les contrer. L'étude des ruses de guerre dans l'histoire ancienne, de la désinformation comme arme politique et autres théories du complot recyclées depuis des siècles permettent de mieux appréhender le phénomène actuel de désinformation massive observé sur les réseaux sociaux. En évitant tout anachronisme, en prenant en compte l'évolution des mentalités, l'historien Michel Pretalli dévoile les ressorts de la désinformation depuis le temps des pharaons. Historien, professeur des universités en études italiennes à l'université de Franche-Comté, Michel Pretalli signe, avec le journaliste fact checker Giovanni Zagni : Une histoire de la désinformation, Fake news et théories du complot, des Pharaons aux réseaux sociaux, aux éditions Mimésis. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Sahel: l'armée française accusée à tort de ravitailler des terroristes au Mali La chronique de Dounia Mahieddine de l'AFP factuel : Non, Macron n'a pas lancé un programme offrant 1.800 euros mensuels aux Africains s'installant en France
Au Sahel, une opération de désinformation cible actuellement la France. L'armée française, qui a quitté le Mali en août 2022, est accusée, à tort, d'armer les terroristes dans le nord du pays. Ce narratif mensonger, bien connu dans la région, est réapparu cette semaine, avec une vidéo sortie de son contexte. La scène se déroule en pleine montagne. On y voit un hélicoptère couleur camouflage, en vol stationnaire, à seulement quelques mètres du sol. Rapidement, un homme est hélitreuillé. Il rejoint alors plusieurs individus réunis sous l'appareil. Les comptes qui diffusent cette vidéo évoquent, à tort, des images « diffusées par les Russes pour prouver le ravitaillement des terroristes par les forces françaises, au nord du Mali ». Une opération de sauvetage à Oman Vérification faite, cette vidéo n'a rien à voir avec l'armée française ou le Mali. Ces images ont, en réalité, été filmées à Oman, au Moyen-Orient. Pour le savoir, nous nous sommes d'abord intéressés à l'immatriculation visible sur la partie arrière de l'hélicoptère. Comme le veut l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale, les trois premiers caractères désignent le pays d'enregistrement de l'appareil. Dans notre vidéo, le préfixe « A40 » désigne le sultanat d'Oman, ce que confirme le petit drapeau blanc, rouge et vert, visible en dessous du rotor de queue. Grâce à une recherche par image inversée, nous avons retrouvé la vidéo originale. Elle a été postée sur les réseaux sociaux officiels de la Police royale d'Oman, le 18 avril 2024. La légende précise qu'il s'agit d'une opération de recherche et de sauvetage menée dans un wadi, après la chute d'un randonneur. L'hélicoptère utilisé est un Leonardo AW139 de fabrication européenne. La France, cible privilégiée au Sahel D'après nos recherches, l'infox est partie d'un mystérieux compte TikTok habitué à cibler la France. Cet utilisateur arbore un portrait de Vladimir Poutine en photo de profil. Pour tenter de la rendre virale, il a diffusé la même infox une dizaine de fois en seulement quelques jours. Résultat, sa vidéo a été partagée par différents comptes en Afrique de l'Ouest et cumule près d'un million de vues. Cette fausse information circule même dans plusieurs langues, notamment en soninké. Malgré son désengagement dans la région, l'armée française continue d'être la cible de ce type de désinformation. Paris est régulièrement accusé, à tort, d'appuyer les différents mouvements terroristes dans la zone. Les modes opératoires varient, mais les vidéos sorties de leur contexte pullulent sur les réseaux sociaux. À lire aussiMali: une infox accuse la France de former des terroristes Ce récit mensonger cache un double objectif : alimenter le sentiment anti-français, mais aussi justifier la difficulté des pouvoirs en place à endiguer la menace djihadiste, de plus en plus présente dans la région.
La désinformation a toujours existé. L'historien Michel Pretalli revient sur les grandes manipulations qui ont marqué l'histoire, du temps des pharaons à nos jours : ruses de guerre, stratagèmes politiques et théories du complot. À l'heure d'internet, il est plus que jamais nécessaire d'en étudier les ressorts et les moyens de les contrer. L'étude des ruses de guerre dans l'histoire ancienne, de la désinformation comme arme politique et autres théories du complot recyclées depuis des siècles permettent de mieux appréhender le phénomène actuel de désinformation massive observé sur les réseaux sociaux. En évitant tout anachronisme, en prenant en compte l'évolution des mentalités, l'historien Michel Pretalli dévoile les ressorts de la désinformation depuis le temps des pharaons. Historien, professeur des universités en études italiennes à l'université de Franche-Comté, Michel Pretalli signe, avec le journaliste fact checker Giovanni Zagni : Une histoire de la désinformation, Fake news et théories du complot, des Pharaons aux réseaux sociaux, aux éditions Mimésis. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Sahel: l'armée française accusée à tort de ravitailler des terroristes au Mali La chronique de Dounia Mahieddine de l'AFP factuel : Non, Macron n'a pas lancé un programme offrant 1.800 euros mensuels aux Africains s'installant en France
La presse malienne s'alarme : de plus en plus de burkinabè quittent leurs villages pour se mettre à l'abri au Mali voisin. Les populations fuient l'insécurité et les violences provoqués par les combats entre l'armée burkinabè et les groupes armés. Ainsi, relate Le Journal du Mali, « dans la région de Bandiagara, la ville de Koro fait face depuis plusieurs semaines à un afflux continu de réfugiés burkinabè. La proportion des déplacés par rapport à la population locale illustre l'ampleur d'une urgence humanitaire qui dépasse les capacités d'accueil. Au 30 juin dernier, le HCR estimait à plus de 121 000 le nombre de réfugiés burkinabè et nigériens installés au Mali, dont environ 85 000 Burkinabè encore en attente d'enregistrement officiel. (…) La tendance s'est brutalement accélérée en août, où on a compté une moyenne de plus de 1 500 arrivées par jour ». Qui plus est, constate encore Le Journal du Mali, « les réfugiés arrivent souvent sans ressources, contraints d'abandonner leurs biens et leurs champs. Leur survie dépend largement de la solidarité des familles hôtes, elles-mêmes confrontées à une pression inédite sur leurs moyens de subsistance. Les besoins prioritaires sont nombreux : abris, vivres, eau potable, articles d'hygiène, biens ménagers essentiels et accompagnement psychosocial. Le HCR, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, et ses partenaires tentent d'apporter une réponse, mais les moyens restent très en deçà de la demande ». Au bord de la catastrophe humanitaire ? Et attention, prévient encore le média malien : « à Koro, la population locale fait preuve d'une solidarité exemplaire, mais l'équilibre reste précaire. Les autorités multiplient les appels pour éviter une détérioration rapide de la situation. Sans un appui renforcé, des milliers de vies risquent de basculer dans une détresse encore plus profonde, au détriment à la fois des réfugiés et des communautés qui les accueillent ». D'autant que « cet afflux intervient dans une zone déjà éprouvée par les violences des groupes armés affiliés à al-Qaïda et à l'État islamique, relève pour sa part le site Afrik.com. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tous dirigés par des régimes militaires, font face à une même menace jihadiste et ont constitué l'Alliance des États du Sahel pour renforcer leur coopération militaire, rappelle le site. Mais sur le plan humanitaire, la situation est aggravée par une crise budgétaire sans précédent qui touche la plupart des ONG, réduisant leurs capacités opérationnelles. Pour les réfugiés comme pour les communautés hôtes, l'urgence est désormais d'obtenir une aide alimentaire, sanitaire et logistique afin d'éviter une catastrophe humanitaire au cœur du Sahel ». Burkina Faso : un Français accusé d'espionnage Toujours à propos du Burkina Faso, un humanitaire français en poste sur place est en prison depuis un mois. Il est accusé d'espionnage. C'est Le Monde Afrique qui l'a révélé hier. RFI avait l'information mais avait préféré ne pas la rendre publique pour ne pas entraver les discussions pour sa libération. Ce Français dirige l'ONG INSO. Une ONG qui, précise Le Monde Afrique, « fournit des données, des analyses et des conseils sécuritaires pour aider les autres ONG à agir sur des terrains considérés comme à risque, tel le Burkina Faso, dont de larges pans de territoire sont contrôlés par des groupes jihadistes. Or, pointe encore le journal, pour la junte du capitaine Ibrahim Traoré, la collecte d'informations sécuritaires, même si elle est destinée à des ONG, peut être assimilée à de l'espionnage ». Aucun commentaire dans la presse burkinabé. Il faut aller au Bénin voisin où La Nouvelle Tribune publie un article sur le sujet, avec ce titre : « Burkina : un français mis aux arrêts pour espionnage ». La Nouvelle Tribune qui rappelle que « depuis le coup d'État d'octobre 2022, le Burkina Faso cultive un climat de défiance envers la France, son gouvernement et ses ressortissants. Les autorités burkinabè multiplient les accusations d'ingérence contre les puissances occidentales, y compris les acteurs humanitaires, perçus comme des relais d'influence étrangère. Cette méfiance systématique alimente une crise diplomatique persistante et isole davantage le pays sur la scène internationale ».
La presse malienne s'alarme : de plus en plus de burkinabè quittent leurs villages pour se mettre à l'abri au Mali voisin. Les populations fuient l'insécurité et les violences provoqués par les combats entre l'armée burkinabè et les groupes armés. Ainsi, relate Le Journal du Mali, « dans la région de Bandiagara, la ville de Koro fait face depuis plusieurs semaines à un afflux continu de réfugiés burkinabè. La proportion des déplacés par rapport à la population locale illustre l'ampleur d'une urgence humanitaire qui dépasse les capacités d'accueil. Au 30 juin dernier, le HCR estimait à plus de 121 000 le nombre de réfugiés burkinabè et nigériens installés au Mali, dont environ 85 000 Burkinabè encore en attente d'enregistrement officiel. (…) La tendance s'est brutalement accélérée en août, où on a compté une moyenne de plus de 1 500 arrivées par jour ». Qui plus est, constate encore Le Journal du Mali, « les réfugiés arrivent souvent sans ressources, contraints d'abandonner leurs biens et leurs champs. Leur survie dépend largement de la solidarité des familles hôtes, elles-mêmes confrontées à une pression inédite sur leurs moyens de subsistance. Les besoins prioritaires sont nombreux : abris, vivres, eau potable, articles d'hygiène, biens ménagers essentiels et accompagnement psychosocial. Le HCR, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, et ses partenaires tentent d'apporter une réponse, mais les moyens restent très en deçà de la demande ». Au bord de la catastrophe humanitaire ? Et attention, prévient encore le média malien : « à Koro, la population locale fait preuve d'une solidarité exemplaire, mais l'équilibre reste précaire. Les autorités multiplient les appels pour éviter une détérioration rapide de la situation. Sans un appui renforcé, des milliers de vies risquent de basculer dans une détresse encore plus profonde, au détriment à la fois des réfugiés et des communautés qui les accueillent ». D'autant que « cet afflux intervient dans une zone déjà éprouvée par les violences des groupes armés affiliés à al-Qaïda et à l'État islamique, relève pour sa part le site Afrik.com. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tous dirigés par des régimes militaires, font face à une même menace jihadiste et ont constitué l'Alliance des États du Sahel pour renforcer leur coopération militaire, rappelle le site. Mais sur le plan humanitaire, la situation est aggravée par une crise budgétaire sans précédent qui touche la plupart des ONG, réduisant leurs capacités opérationnelles. Pour les réfugiés comme pour les communautés hôtes, l'urgence est désormais d'obtenir une aide alimentaire, sanitaire et logistique afin d'éviter une catastrophe humanitaire au cœur du Sahel ». Burkina Faso : un Français accusé d'espionnage Toujours à propos du Burkina Faso, un humanitaire français en poste sur place est en prison depuis un mois. Il est accusé d'espionnage. C'est Le Monde Afrique qui l'a révélé hier. RFI avait l'information mais avait préféré ne pas la rendre publique pour ne pas entraver les discussions pour sa libération. Ce Français dirige l'ONG INSO. Une ONG qui, précise Le Monde Afrique, « fournit des données, des analyses et des conseils sécuritaires pour aider les autres ONG à agir sur des terrains considérés comme à risque, tel le Burkina Faso, dont de larges pans de territoire sont contrôlés par des groupes jihadistes. Or, pointe encore le journal, pour la junte du capitaine Ibrahim Traoré, la collecte d'informations sécuritaires, même si elle est destinée à des ONG, peut être assimilée à de l'espionnage ». Aucun commentaire dans la presse burkinabé. Il faut aller au Bénin voisin où La Nouvelle Tribune publie un article sur le sujet, avec ce titre : « Burkina : un français mis aux arrêts pour espionnage ». La Nouvelle Tribune qui rappelle que « depuis le coup d'État d'octobre 2022, le Burkina Faso cultive un climat de défiance envers la France, son gouvernement et ses ressortissants. Les autorités burkinabè multiplient les accusations d'ingérence contre les puissances occidentales, y compris les acteurs humanitaires, perçus comme des relais d'influence étrangère. Cette méfiance systématique alimente une crise diplomatique persistante et isole davantage le pays sur la scène internationale ».
Join us on Wednesday morning for an exciting lineup of speakers that you won't want to miss! We’re thrilled to welcome back renowned Egyptian scholar and medical doctor Charles Finch, who will be unveiling insights from his groundbreaking new book, *African Medicine*. Before Dr. Finch takes the mic, we’ll hear from The Faith Brothers analyzing, 'How can you trust God at all times?' Florida Investigative Reporter Jeff Gallop will share the latest updates on his important investigative stories he's working on. Kickstarting the morning will be former New York lawmaker Charles Barron, who will bring you the freshest developments from the Sahel nations and the New York mayoral race. Mark your calendars! The Big Show rolls out at 6 AM ET, 5 AM CT, 3 AM PT, and 11 AM BST on WOLB 1010 AM and wolbbaltimore.com, as well as WOL 95.9 FM & 1450 AM and woldcnews.com. Have something to say? Call us at 800-450-7876 to participate! You can also listen live on TuneIn Radio and Alexa, or in the DMV area on 104.1 HD2 FM, 93.9 HD2 FM, and 102.3 HD2 FM. Dive into this invaluable opportunity for engaging in discussions that matter to our community. Join us on Wednesday morning to contribute your voice and expand your understanding of important issues. Plus, all programs are available for free on your favorite podcast platform. Stay in touch by following us on Twitter and Instagram and witness your Black ideas come to life on the air!See omnystudio.com/listener for privacy information.
Clement Manyathela speaks to Dr Nicholas Westcott, Professor of Practice in Diplomacy at SOAS University of London, as concerns grow over Captain Ibrahim Traoré’s decision to dissolve electoral institutions and extend military rule in Burkina Faso until 2029. Traoré rose to power amid growing frustration with democracy and ongoing jihadist violence. While some in Burkina Faso view him as a strong, anti-Western leader offering stability, others warn of deepening authoritarianism. With new alliances forming—like the Alliance of Sahel States and stronger ties to Russia, the region’s political landscape is shifting fast. But with insecurity worsening and civilian casualties rising, many are asking: is this really a path to peace or a dangerous detour from democracy? 702 Breakfast with Bongani Bingwa is broadcast on 702, a Johannesburg based talk radio station. Bongani makes sense of the news, interviews the key newsmakers of the day, and holds those in power to account on your behalf. The team bring you all you need to know to start your day Thank you for listening to a podcast from 702 Breakfast with Bongani Bingwa Listen live on Primedia+ weekdays from 06:00 and 09:00 (SA Time) to Breakfast with Bongani Bingwa broadcast on 702: https://buff.ly/gk3y0Kj For more from the show go to https://buff.ly/36edSLV or find all the catch-up podcasts here https://buff.ly/zEcM35T Subscribe to the 702 Daily and Weekly Newsletters https://buff.ly/v5mfetc Follow us on social media: 702 on Facebook: https://www.facebook.com/TalkRadio702 702 on TikTok: https://www.tiktok.com/@talkradio702 702 on Instagram: https://www.instagram.com/talkradio702/ 702 on X: https://x.com/Radio702 702 on YouTube: https://www.youtube.com/@radio702 See omnystudio.com/listener for privacy information.
This week we talk about the RSF, coups, and the liberal world order.We also discuss humanitarian aid, foreign conflicts, and genocide.Recommended Book: Inventing the Renaissance by Ada PalmerTranscriptIn 2019, a military government took over Sudan, following a successful coup d'état against then-President Omar al-Bashir, who had been in power for thirty years. al-Bashir's latter years were plagued by popular demonstrations against rising costs of living and pretty abysmal living standards, and the government lashed out against protestors violently, before then dissolving local government leaders and their offices, replacing them with hand-picked military and intelligence officers. After he responded violently to yet another, even bigger protest, the military launched their coup, and the protestors pivoted to targeting them, demanding a civilian-run democracy.Just two months later, after unsuccessful negotiations between the new military government and the folks demanding they step aside to allow a civilian government to take charge, the military leaders massacred a bunch civilians who hosted a sit-in protest. Protestors shifted to a period of sustained civil disobedience and a general strike, and the government agreed to hold elections in 2022, three years later, and said that they would investigate the massacre their soldiers committed against those protestors. They also established a joint civilian-military unity government that would run things until the new, civilian government was eventually formed.In late-2021, though, the Sudanese military launched another coup against the unity government, and that council was dissolved, a state of emergency was declared, and all the important people who were helping the country segue back into a democracy were arrested. A new military-only junta was formed, incorporating the two main military groups that were running things, at that point.In 2023, those two military bodies that were working together to run Sudan via this military junta, the Rapid Support Forces, a paramilitary group that were made into a sort of official part of the country's military, while remaining separate from it, and the official Sudanese army, both started aggressively recruiting soldiers and taunting each other with military maneuvers. On April 15 that year, they started firing on each other.This conflict stemmed from the Sudanese military demanding that the RSF dissolve itself, all their people integrating into the country's main military apparatus, but some kind of stand-off seemed to be a long time coming, as the RSF started its recruiting efforts earlier that year, and built up its military resources in the capital as early as February. But as I mentioned, this tinderbox erupted into a shooting war in April, beginning in the capital city, Khartoum, before spreading fast to other major cities.So what eventually became a Sudanese civil, which at this point has been ongoing for nearly 2.5 years, began in April of 2023, was long-simmering before that, is between two heavily armed military groups that ran the country together for a few years, and which both claim to be the rightful leaders or owners of the country, and they're fighting each other in heavily populated areas.This war was also kicked off and is now sustained in part by ethnic conflicts between the main belligerents, which includes the aforementioned Sudanese Armed Forces and Rapid Support Forces, but also the Sudan Liberation Movement, which governs a fairly remote and self-sufficient mountainous area in the southern part of the country, and the al-Hilu movement, which supports the RSF's efforts in the region.What I'd like to talk about today is what's happening on the ground in Sudan, in the third year of this conflict, and at a moment when the world's attention seems to have refocused elsewhere, major governments that would have previously attempted to stop the civil war have more or less given up on doing so, and the Sudanese civilians who have been pulled into the conflict, or who have been forced to flee their homes as a consequence of this war, have been left without food, shelter, or any good guys to cheer for.—Sudan has been plagued by coups since it gained independence from the UK and Egypt in 1956; it's seen 20 coup attempts, 7 of them successful, including that most recent one in 2019, since independence.This region also has a recent history of genocide, perhaps most notably in the western Darfur region, where an estimated quarter of a million people from a trio of ethnic groups were killed between 2003 and 2005, alone, and something like 2.7 million people were displaced, forced to flee the systematic killings, strategically applied sexual violence, and other abuses by the Sudanese military and the local, rebel Janjaweed militias, which were often armed by the government and tasked with weeding out alleged rebel sympathizers in the region.This new civil war is on a completely different scale, though. As of April of 2025, two years into the conflict, it's estimated that about 12.5 million people have been displaced, forced from their homes due to everything being burned down or bombed, due to threats from local military groups, killing and assaulting and forcibly recruiting civilians to their cause, and due to a lack of resources, the food and water and shelter all grabbed by these military forces and denied to those who are just trying to live their lives; and that's true of locally sourced stuff, but also humanitarian aide that makes it into the country—it's grabbed by the people with guns, and the people without guns are left with nothing.More than 3.3 million Sudanese people are estimated to have fled the country entirely, and recent figures show that around 25 million people are facing extreme levels of hunger, on the verge of starving to death, including about five million children and their mothers who are essentially wasting away. There are reports of people eating leaves and charcoal, just to get something in their stomachs, and photo evidence of these unmoving crowds of skeletal people who are desperate to get anything, any kind of nutrition at all, any clean water, still make it out of the country, though less and less, as it's becoming more difficult for reporters to make it into and out of the area, safely, and the internet and other communication services, where they're still available, are often shut down.Aid agencies have said that this civil war has created the world's worst humanitarian crisis, and even the US government, which especially right now has been very hesitant to say anything about foreign conflicts, has made it pretty clear that they consider this to be a genocide; there are conscious, intentional, obviously planned efforts to systematically wipe out different ethnic groups, and to cleanse areas of hated political and religious rivals, but this genocide is being carried out at the exact moment that many of the world's major, wealthy governments, which historically would have tried to step in and remedy the situation in some way—often ham-handedly, sometimes by supporting one side or the other to try to gain influence in the region, but almost always by also airdropping food and medical goods and other resources into the area to try to help civilians—these governments are mostly pulling back from those sorts of efforts.Some analysts and regional experts have suggested that this points toward a new normal in the global geopolitical playing field; the so-called liberal world order that helped organize things, that established rules and norms from the end of WWII onward, and which incentivized everyone playing nice with each other, not invading each other, not committing genocide, and focusing on trade over war, is falling apart, the United States in particular deciding to stop funding things, stop participating, deciding to antagonize the allies that helped it maintain this state of affairs, and to basically drop anything that seems to much like a responsibility to people not in the United States. And a lot of other governments are either scrambling to figure out what that means for them, or deciding that they can afford to do something of the same. China, for instance, while stepping in to fill some of those voids, strategically, has also pulled back on some of its humanitarian efforts, because it no longer needs to invest as much in such things to compete with the US, which no longer seems to be competing in that space at all, with rare exceptions.Conflicts in Africa, also with rare exceptions, also just tend to get less attention than conflicts elsewhere, and there are all sorts of theories as to why this might be the case, from simple racism to the idea that areas with more economic potential are more valuable as allies or supplicants, so wealthy nations with the ability to do something will tend to focus their resources on areas that are more strategically vital or wealth-generating, so as to recoup their investment.Whatever the specifics and rationales, though, Sudan has long been conflict-prone, but this civil war seems to be locking the area into a state of total war—where nothing is off the table, and terror against civilians, and to a certain degree wiping out one's enemies completely, salting the earth, killing all the civilians so they can never threaten your force's dominance again, is becoming fundamental to everyone's military strategy—and that state of total war, in addition to be just horrific all by itself, also threatens to roil the rest of the area, including the far more globally integrated and thus well supported and funded Horn of Africa region, which is strategically vital for many nations, due to its adjacency to the Middle East and several vital ports, and the Sahel, which is a strip of land that stretches across the continent, just south of the Sahara desert, and which in modern history has been especially prone to military coups and periods of violence, at times verging on genocide, and which in recent decades has seen a bunch of democratic governments toppled and replaced by military juntas that have done their best to completely disempower all possible future opposition, at times by committing what look a lot like mini-genocides.This conflict, all by itself, then, is already one of the worst humanitarian situations the world has seen, but the confluence of international distraction—much of our attention and the majority of our resources focused on the also horrible situations in Gaza and Ukraine, and the specter of great power competitions that might arise as a result of Ukraine, or of China deciding to invade Taiwan—alongside the pullback from humanitarian funding, and the seeming distaste previously internationally involved entities, like the US and China, now seem to have when it comes to playing peacemaker, or attempted peacemaker, in these sorts of conflicts.All of which would seem to make it a lot more likely that this conflict, and others like it, will continue to play out, and may even reach a scale that permanently scars Sudan and its people, and which possibly even cascades into a series of regional conflicts, some interconnected, and some merely inspired by the brazenness they can clearly see across the border, and the seeming lack of consequences for those committing these sorts of atrocities in order to attain more power and control.Show Noteshttps://en.wikipedia.org/wiki/Darfur_genocidehttps://en.wikipedia.org/wiki/Sudanese_civil_war_(2023%E2%80%93present)https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2025/09/sudan-civil-war-humanitarian-crisis/683563/?gift=201cWZnM2XBz2eP81zy0pG9Zt_k9jZnrEhnY7lvH1ZQhttps://www.washingtonpost.com/world/2025/08/13/sudan-humanitarian-global-world-order-neglect-conflict/https://www.nytimes.com/2025/04/19/world/africa/sudan-usaid-famine.htmlhttps://www.reuters.com/world/africa/world-food-programme-reduce-food-support-sudan-due-funding-shortages-2025-04-25/https://www.eurasiareview.com/25042025-sudan-war-is-a-global-crisis-in-the-making-analysis/https://apnews.com/article/un-sudan-darfur-war-anniversary-paramilitary-government-dbfff6244d935f595fb7649a87a6e073https://newleftreview.org/sidecar/posts/sudans-world-warhttps://news.un.org/en/story/2025/04/1162576https://news.un.org/en/story/2025/04/1162096https://reliefweb.int/report/sudan/sudan-situation-map-weekly-regional-update-18-aug-2025https://www.bbc.com/news/articles/cx2wryz4gw7ohttps://www.nytimes.com/2025/08/30/opinion/sudan-genocide-famine.htmlhttps://en.wikipedia.org/wiki/Sudanese_revolutionhttps://en.wikipedia.org/wiki/Sudanese_civil_war_(2023%E2%80%93present)https://en.wikipedia.org/wiki/2021_Sudanese_coup_d%27%C3%A9tathttps://en.wikipedia.org/wiki/Sudan_People%27s_Liberation_Movement%E2%80%93Northhttps://www.crisisgroup.org/africa/horn-africa/sudan/stopping-sudans-descent-full-blown-civil-warhttps://en.wikipedia.org/wiki/Coups_d%27%C3%A9tat_in_Sudan This is a public episode. If you'd like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit letsknowthings.substack.com/subscribe
Mali's military rulers promised dignity and stability five years ago, but democracy has been sidelined, the economy is stagnant, and violence continues across the country. But how has the junta convinced enough Malians that they are on the right path? DW's George Okachi speaks to analyst Rida Lyammouri of the Policy Center for the New South and DW correspondent Bram Posthumus.
Insécurité, lutte contre le terrorisme, dissensions au sein de l'exécutif, accès aux mines... L'organisation The Sentry liste les domaines dans lesquels les mercenaires russes ont été contreproductifs dans leur intervention au Mali.
Interview with Liam Karr — 28:50 This week, Kelly and Tristan cover the recent rounds of summit diplomacy between Presidents Trump and Putin and subsequent meetings with European leaders, the recent moves in Somaliland's quest for recognition, and the new settlements in the West Bank approved by Israel's finance minister. Kelly is then joined by Liam Karr of the Critical Threats Project for an update on the DRC-Rwanda peace process. Liam Karr is the Africa Team Lead at the Critical Threats Projects at the American Enterprise Institute. His team uses open-source intelligence to closely map the status of various conflicts from the Sahel and West Africa through to Sudan and the current conflict between Rwanda-backed rebels, known as M23, and the armed forces of the Democratic Republic of the Congo. See more of Liam's work at the Critical Threats Project here: https://www.criticalthreats.org/team/liam-karr The opinions expressed in this conversation are strictly those of the participants and do not represent the views of Georgetown University or any government entity. Produced by Abdalla Nasef and Freddie Mallinson. Recorded on August 26, 2025. Diplomatic Immunity, a podcast from the Institute for the Study of Diplomacy at Georgetown University, brings you frank and candid conversations with experts on the issues facing diplomats and national security decision-makers around the world. Funding support from the Carnegie Corporation of New York. For more, visit our website, and follow us on Linkedin, Twitter @GUDiplomacy, and Instagram @isd.georgetown
En Tunisie, les maisons d'hôtes se multiplient avec une progression de 10 % cette année, mais elles manquent encore d'un cahier des charges adapté. Sur les 2 000 maisons d'hôtes que compte le pays, seules 300 seraient aux normes. Un nouveau cahier des charges est en passe d'être voté au Parlement. Les professionnels du tourisme attendent ce nouveau cadre législatif depuis des années, les anciens textes étant peu adaptés à la nouvelle demande et à la diversification du secteur. Avec notre envoyée spéciale à Sidi Bouali, Dans cette maison d'hôtes de Dar Zitouna, dans la zone sahélienne de Sidi Bouali, à une vingtaine de kilomètres de Sousse, dans le Sahel tunisien, le concept est simple : une journée piscine à une vingtaine de dinars, des menus peu chers, une ferme pédagogique et des chambres minimalistes. « On a misé sur tout ce qui est verdure et le patrimoine local, explique Safouen Farouk, expert-comptable, qui a bâti cet « écolodge ». On a essayé de garder les oliviers parce qu'on a des arbres millénaires. On a essayé de faire des maisons écologiques à base de bois. » Lenteurs administratives Depuis une dizaine d'années, les maisons d'hôtes se multiplient en Tunisie, mais c'est souvent le parcours du combattant pour l'ouverture. « Au départ, c'était un peu difficile, surtout au niveau administratif, témoigne-t-il. Depuis 2012, j'ai déposé beaucoup de demandes pour avoir les autorisations. Heureusement, en 2018, il y a eu un changement radical dans le concept et dans les autorisations. Donc, on est passé du changement de vocation de terre agricole à un simple accord du ministère de l'Agriculture. Ce qui a facilité beaucoup l'autorisation et l'inauguration était en 2020. » Safouen Farouk espère que la nouvelle législation lui permettra d'augmenter sa capacité d'accueil et de servir de l'alcool, autant de demandes appuyées par la Fédération interprofessionnelle du tourisme. « Pour l'alcool, c'est tout à fait normal, estime Houssem Ben Azzouz, président de cette organisation sectorielle. Si on s'appelle hébergement alternatif touristique, on s'adresse à une clientèle nationale et internationale. C'est normal qu'il y ait des boissons alcooliques. Ce qu'on a demandé aussi, c'est peut-être augmenter un peu les capacités pour les maisons d'hôtes, au lieu d'uniquement cinq chambres, peut-être aller vers huit ou dix chambres. » Élargir l'offre touristique Cette nouvelle législation vient assouplir des dispositions anciennes compliquées votées en 2013 et 2017. Il y aura désormais quatre cahiers des charges, détaille ce responsable de la profession : « Un pour les maisons d'hôtes, qu'on appelle également chambres d'hôtes ici, un autre pour les gîtes ruraux, un cahier de charges pour les campings touristiques et un quatrième pour les relais touristiques, sortes de motels sur les grandes routes. » L'objectif est d'élargir l'offre touristique pour toutes les clientèles, notamment les Tunisiens de la classe moyenne, qui ne peuvent plus se permettre un séjour à l'hôtel. À lire aussiLa Tunisie et le Maroc connaissent une année touristique 2025 en demi-teinte
Labour have hit their lowest approval rating of this parliament – is the party heading for collapse? Plus: An explainer on the war in Sahel, West Africa, and why the British right is now cheering on criminal damage. With Michael Walker and Barry Malone.
“Time for an Awakening” with Bro.Elliott & Bro .Richard, Sunday 8/24/2025 at 6:00 PM (EST), guest; Organizer, Journalist, Activist, Obi Egbuna Jr. Geopolitical & National issues were all part of the discussions with our guest. From the Cuban Medical Brigade trip to Burkina Faso and the Sahel region, to the Zionist incursion on the continent of Africa affairs, to the National Guard entering urban areas in D.C., all were part of the dialogue with the External Relations Officer Zimbabwe Cuba Friendship Association, Obi Egbuna Jr.
This week on The Bulletin, Clarissa Moll talks with National Review's Noah Rothman about President Trump's meetings with Vladimir Putin and Volodymyr Zelenzky, the relationship between church and state in the three countries, and the possibility of peace. Then, Liam Karr joins us from American Enterprise Institute to give us a primer on the conflict in Sudan. Lastly, Mike Cosper and Eliot Cohen discuss what Shakespeare has to say about authoritarian leaders. GO DEEPER WITH THE BULLETIN: -Join the conversation at our Substack. -Find us on YouTube. -Rate and review the show in your podcast app of choice. ABOUT THE GUESTS: Noah Rothman is a senior writer with National Review and a contributor to MSNBC. He is the author of Unjust: Social Justice and the Unmaking of America and The Rise of the New Puritans: Fighting Back Against Progressives' War on Fun. Liam Karr is the Africa team lead for the Critical Threats Project at the American Enterprise Institute. He covers sub-Saharan Africa and specializes in the Sahel and Somalia. He graduated from the University of Notre Dame with a B.A. in Political Science, History, and Arabic and an International Security Studies Certificate. Eliot Cohen is a contributing writer at The Atlantic. He is the author of The Hollow Crown: Shakespeare on How Leaders Rise, Rule, and Fall, and co-host of the Shield of the Republic podcast. He created the strategic studies program at Johns Hopkins School of Advanced International Studies and served as the school's ninth dean. He has also served as the counselor of the Department of State and in other positions in the U.S. Department of Defense and the intelligence community. ABOUT THE BULLETIN: The Bulletin is a twice-weekly politics and current events show from Christianity Today moderated by Clarissa Moll, with senior commentary from Russell Moore (Christianity Today's editor in chief) and Mike Cosper (director, CT Media). Each week, the show explores current events and breaking news and shares a Christian perspective on issues that are shaping our world. We also offer special one-on-one conversations with writers, artists, and thought leaders whose impact on the world brings important significance to a Christian worldview, like Bono, Sharon McMahon, Harrison Scott Key, Frank Bruni, and more. The Bulletin listeners get 25% off CT. Go to https://orderct.com/THEBULLETIN to learn more. “The Bulletin” is a production of Christianity Today Producer: Clarissa Moll Associate Producer: Alexa Burke Editing and Mix: TJ Hester Graphic Design: Rick Szuecs Music: Dan Phelps Executive Producers: Erik Petrik and Mike Cosper Senior Producer: Matt Stevens Learn more about your ad choices. Visit podcastchoices.com/adchoices
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les tensions entre le Burkina Faso et l'ONU, la nomination d'un consul général kényan à Goma et les résultats surprenants du premier tour de la présidentielle en Bolivie. Mali : Choguel Maïga sous pression judiciaire Au Mali, l'ancien Premier ministre a été inculpé pour « atteinte aux biens de l'État ». Que lui reprochent les autorités maliennes ? S'il est reconnu coupable, quelle peine risque-t-il ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel. Burkina Faso : la coordinatrice de l'ONU déclarée « persona non grata » Les autorités burkinabè ont déclaré « persona non grata » la coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Burkina Faso, Carol Flore-Smereczniak. Comment expliquer cette décision ? Est-ce le signe d'une rupture définitive entre les Nations unies et Ouagadougou ? Avec Welly Diallo, journaliste au service Afrique de RFI. Est-RDC : Nairobi défie Kinshasa ? La nomination d'un consul général kényan à Goma a suscité l'indignation de Kinshasa. Pourquoi Nairobi n'a-t-il pas consulté au préalable les autorités congolaises ? Goma, étant une ville sous contrôle de l'AFC/M23, cette nomination peut-elle être interprétée comme un signe de soutien ? Avec Adolphe Agenonga Chober, spécialiste des mouvements armés dans l'Est de la RDC, professeur à l'université de Kisangani. Bolivie : fin de règne pour la gauche ? En Bolivie, le candidat du Parti démocrate-chrétien, Rodrigo Paz Pereira, a créé la surprise en arrivant en tête avec 32% des voix au premier tour de l'élection présidentielle. Comment expliquer ces résultats ? Quel avenir pour le parti de gauche de l'ex-président Evo Morales ? Avec Christine Delfour, professeure des universités en civilisation latino-américaine contemporaine, spécialiste de la Bolivie.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur un rapprochement diplomatique sino-indien, l'exclusion de la presse portugaise en Guinée-Bissau et l'échec des négociations sur le plastique. Mali : un ressortissant français accusé de « tentative de déstabilisation » La France rejette les accusations portées à l'encontre du Français arrêté par les autorités maliennes et accusé d'avoir tenté de déstabiliser le pouvoir en place. Que sait-on précisément des circonstances de son arrestation ? Quelles sont les preuves concrètes cette tentative de déstabilisation ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel. Chine/Inde : vers une réconciliation diplomatique ? Après six ans de froid diplomatique, le ministre des Affaires étrangères chinois est arrivé en Inde pour une visite diplomatique. Comment comprendre cette volonté de réconciliation entre les deux pays ? Quels sont les objectifs diplomatiques de cette rencontre ? Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. Guinée-Bissau : la presse portugaise poussée vers la sortie En Guinée-Bissau, les autorités ont ordonné la fermeture des services de l'agence de presse Lusa et des programmes des chaînes publiques de radio et télévision. Quelles raisons pourraient expliquer cette fermeture soudaine alors qu'aucune justification officielle n'a été donnée ? Quelle est aujourd'hui la situation de la liberté de la presse en Guinée-Bissau ? Avec Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique de Reporters Sans Frontières. Environnement : l'échec des négociations contre la pollution plastique Aucun accord contre la pollution plastique n'a été trouvé après dix jours de discussion à Genève. Comment expliquer l'échec de ces discussions ? Quelles sont les prochaines étapes pour sauver ce traité ? Avec Lucile Gimberg, journaliste au service environnement-climat, de retour de Genève.
Il y a cinq ans au Mali, les militaires renversaient le président Ibrahim Boubacar Keïta. Ils mènent ensuite un second coup d'État pour renverser le président de transition Bah N'Daw qu'ils avaient installé au pouvoir, tout en occupant les postes clés. La lutte contre le jihadisme, la dissolution des partis politiques, le souverainisme comme moteur politique. Cinq après, quel est le bilan ? Oumar Berté est chercheur associé à l'Université de Rouen en politique et droit public. RFI : La semaine dernière, la junte malienne a annoncé l'arrestation de plusieurs militaires au sein de l'armée, au moins 55 d'après les sources de RFI. Tous sont accusés d'avoir voulu « déstabiliser les institutions de la République ». Comment appréciez-vous ces événements alors que les militaires viennent de marquer leur cinquième année au pouvoir ? Oumar Berté : C'est la première fois que les autorités militaires au pouvoir au Mali enregistrent ce que l'on pourrait appeler un véritable coup d'État au sein de l'armée malienne. Ces arrestations interviennent dans un contexte assez particulier pour l'armée car elle enregistre en ce moment d'énormes attaques de groupes armés rebelles, mais aussi terroristes. On peut s'interroger si cette situation qui arrive dans ce contexte ne pourrait pas avoir une implication sur l'armée malienne, comme une désorganisation de la chaîne de commandement, voire un règlement de comptes au sein de l'armée, comme cela s'est passé en 2013. Parmi les suspects interpellés, il y a un citoyen français, un certain Yann Vézilier, que Bamako accuse d'être un espion, mais surtout d'être celui qui, selon le communiqué de la junte, « a mobilisé les généraux Abass Dembélé et Nema Sagara ». Paris, de son côté, dément ces accusations et le présente comme un simple membre de son ambassade au Mali. Là encore, que dire de ce nouveau bras de fer entre les deux pays ? Toutes les fois où il y a une situation concernant les autorités au pouvoir qui serait susceptible de les mettre en difficulté, elles cherchent toujours à y impliquer la France. Et à chaque fois, ça fait mouche, considérant que la France serait toujours derrière tout ce qui arrive au Mali pour déstabiliser les autorités au pouvoir. C'est un classique, en réalité. À lire aussiMali : cinq ans après le putsch, le pays reste plongé dans l'incertitude Le principal argument des militaires pour justifier le putsch de 2020 était la lutte contre la menace jihadiste et les groupes armés, ainsi que la reconquête de l'ensemble du territoire malien. Aujourd'hui, quel bilan faites-vous de cette lutte et de cette reconquête ? Des efforts remarquables ont été faits, notamment dans la formation des militaires. Mais la situation sécuritaire du pays est particulièrement préoccupante aujourd'hui. Du nord au sud, le centre, l'ouest, toutes les parties du pays enregistrent des attaques des groupes armés. Au cœur même de Bamako, une attaque coordonnée d'une grande envergure a même détruit et mis hors d'usage l'avion présidentiel. L'armée française, arrivée en 2013 au Mali, a été expulsée du pays au profit du groupe de mercenaires russe Wagner. Son principal fait d'armes, aux côtés des Forces maliennes, c'est sa victoire dans la ville de Kidal, reprise aux rebelles il y a bientôt deux ans. Mais suite à cela, les partenaires russes ont essuyé de nombreuses défaites jusqu'à annoncer leur départ en juin dernier. Que peut apporter de nouveau son remplaçant, toujours russe, Africa Corps ? Wagner n'a pas atteint les objectifs qui lui étaient assignés. Il y a aussi des questions financières à ne pas exclure. La Russie veut prendre directement le contrôle de cette question, d'autant plus qu'au-delà de la question des finances que l'État malien verse pour ce groupe mercenaire, il y a l'accaparement des sites miniers que Wagner engrangeait au profit de la société. Il va sans dire que c'est l'État russe qui va maintenant s'en approprier. Sur le plan de la conservation des acquis démocratiques, il y a objectivement un net recul. Les partis politiques sont dissous, les médias sont régulièrement sanctionnés. Selon vous, à quel moment situez-vous la bascule de la junte, si on peut le dire ainsi ? En réalité, le gouvernement de transition du Mali a basculé en 2021 lorsque Assimi Goïta a repris la tête du pays. On est arrivé aujourd'hui à un point de non-retour, c'est-à-dire que les autorités de transition sont complètement décomplexées dans la limitation des libertés fondamentales. Le Mali, avec ses deux voisins, le Burkina Faso et le Niger, ont décidé de quitter la CEDEAO pour former l'Alliance des États du Sahel (AES). Quels sont les bénéfices de cette alliance pour le Mali ? À l'exception de quelques rencontres, il n'y a en réalité aucune action concrète que l'Alliance des États du Sahel a pu mettre en place. Aujourd'hui, l'AES ne dispose d'aucun fonds pour financer quoi que ce soit. Au-delà de la solidarité entre les trois pays et de la facilitation de la coopération militaire dans la lutte contre le terrorisme, qui peine d'ailleurs à trouver les résultats escomptés, en réalité l'alliance des États du Sahel n'a pas vraiment mis en place d'actions concrètes. À lire aussiMali : cinq ans après le putsch, le pays reste plongé dans l'incertitude
Les photos de plusieurs conjurés présumés, militaires et civils, apparaissent ce lundi dans les médias maliens, dont le journal L'Aube. Photos visibles sur le site Maliweb. On y voit les deux généraux accusés de tentative de coup d'État, Abass Dembélé et Nema Sagara, plusieurs officiers supérieurs, des sous-officiers et… un ressortissant français. Un officier en poste à l'ambassade de France, soupçonné par les autorités maliennes de travailler pour le compte des services de renseignements français. « Les signaux sont clairs, s'exclame L'Aube : la France officielle, par ses relais diplomatiques et ses leviers médiatiques, tente de réactiver ses réseaux, de semer le doute, de diviser les forces patriotiques. Elle veut reconquérir les territoires perdus, non pas sentimentalement, mais politiquement. Mais la France d'Emmanuel Macron se heurte à une réalité nouvelle, lance encore le quotidien malien : les populations ne veulent plus de tutelle. Elles veulent des partenaires, pas des maîtres supranationaux téléguidant des roitelets locaux ». « L'aide d'États étrangers » Les autorités maliennes sont sorties de leur silence en fin de semaine dernière. Elle se sont exprimées sur les dizaines d'arrestations de militaires de ces derniers jours, accusés de vouloir renverser le pouvoir. « Dans son communiqué, note Jeune Afrique, la junte a annoncé “l'arrestation d'un groupuscule d'éléments marginaux des forces armées de sécurité maliennes“, qui cherchait selon elle à “déstabiliser les institutions de la République. Ces militaires et des civils“ auraient obtenu “l'aide d'États étrangers“, accuse le gouvernement malien ». Dont la France, donc… La France qui a réagi en dénonçant des « accusations sans fondement » et qui affirme qu'un « dialogue est en cours avec Bamako afin de dissiper tout malentendu » et obtenir la « libération sans délai » de l'officier arrêté. Des relations au plus bas… Commentaire d'Afrik.com : « cette nouvelle crise diplomatique s'inscrit dans un contexte de défiance croissante entre Bamako et Paris. Depuis la rupture de la coopération militaire avec la France et le rapprochement du Mali avec de nouveaux partenaires comme la Russie, les relations bilatérales sont au plus bas. L'arrestation de cet officier français pourrait bien marquer un nouveau tournant dans ce bras de fer, à la fois diplomatique et idéologique ». Par ailleurs, poursuit Afrik.com, « jusqu'à présent, le gouvernement malien n'a donné que peu de détails sur les arrestations en cours. Si les autorités ont reconnu l'implication de civils et de militaires dans ce supposé complot, elles n'ont pas encore présenté de preuves convaincantes pour étayer leurs affirmations. (…) Le flou persiste donc autour de la nature exacte de cette affaire ». Et le site panafricain de s'interroger : « s'agit-il d'un réel complot contre l'État malien ou d'une opération de communication interne pour resserrer les rangs autour du pouvoir militaire ? En l'absence de preuves publiques, la communauté internationale reste prudente, tandis que Paris insiste sur le respect des règles diplomatiques ». Prudence… En tout cas, insiste le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou, « l'arrestation des conjurés au sein desquels il y a un Français, qui plus est un militaire, remet au goût du jour les relations exécrables entre l'ex-Soudan français et l'ancienne Métropole. Depuis le départ forcé de Barkhane, tout est coupé entre la France et le Mali, sur le plan politique et sécuritaire », pointe le quotidien burkinabé. « Quête de vraie souveraineté, rupture avec les rebuts du néocolonialisme et toutes les scories de l'increvable Françafrique, accusations contre Paris de ne pas jouer franc jeu dans la coopération surtout sécuritaire avec le Mali : tout ce qui a trait à un geste ou à une action des autorités françaises sent le soufre. Le ressort de la confiance s'est cassé entre la France et le Mali, et plus généralement le Sahel. Alors, quand le nom d'un Français est cité dans ce genre d'affaire d'État, tout devient sensible. La France l'a bien compris et joue la prudence (…) ». Et Aujourd'hui de s'interroger : « le Mali va-t-il libérer l'officier français, ou bien y aura-t-il un procès, vu que la justice s'est saisie du dossier ? Quelle sera en somme la réponse du Mali à la requête des autorités françaises ? »
The al-Qaeda offshoot JNIM is one of the deadliest Jihadist groups in the world. It exploits a security vacuum in Africa's Sahel region to impose its Salafist version of Islam. In part one of this miniseries we explored the structure and ideology of JNIM. In this episode we'll try to understand its impact on local life and on the region's complex geopolitics which increasingly looks like a proxy war - on both the information and physical battlefields. Contributors: Collins Nabiswa, Jacob Boswall, Barry Marston Producer: Kriszta Satori Presenter: Krassi Ivanova Twigg
When African Stream became one of the fastest-growing revolutionary media outlets on the planet, Washington took notice — and Silicon Valley pulled the plug. In this MintCast episode, hosts Mnar Adley and Alan MacLeod speak with Ahmed Kaballo, founder of African Stream, about the U.S.-led campaign that led to his platform being removed from the internet. Kaballo also breaks down the rise of Burkina Faso's young leader Ibrahim Traoré, the grassroots movement driving the Sahel's anti-imperialist wave, and the growing push to expel Western military forces from Africa.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la trêve douanière sino-américaine, le départ de Donnarumma du PSG et les déclarations d'Emmanuel Macron sur la guerre au Cameroun. Mali : vague d'arrestations au sein de l'armée Plusieurs militaires et généraux de l'armée malienne ont été arrêtés et accusés de vouloir déstabiliser la transition menée par la junte. Quelles preuves les autorités avancent-elles pour justifier ces arrestations ? Doit-on s'attendre à des rebellions au sein de l'armée malienne ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel. Droits de douane : nouveau suspens entre Pékin et Washington Donald Trump a prolongé de 90 jours les discussions commerciales avec la Chine. Pourquoi le président américain tient-il autant à trouver un accord avec la Chine ? Où en sont les discussions jusqu'à maintenant ? Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. PSG : Donnarumma poussé vers la sortie ? Après avoir été l'un des piliers du Paris Saint-Germain lors de leur sacre européen, le gardien italien a annoncé son départ du club. Pourquoi Luis Enrique a-t-il préféré recruter Lucas Chevalier plutôt que de conserver Donnarumma ? Ce changement de gardien peut-il déstabiliser l'équipe en début de saison ? Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI. Cameroun : Paris reconnait sa responsabilité dans une « guerre » Emmanuel Macron a officiellement reconnu que la France avait mené une guerre au Cameroun pendant la période coloniale. Pourquoi le président français fait-il cette annonce maintenant, plus de 65 ans après l'indépendance du Cameroun ? Avec Manuel Domergue, co-auteur de l'ouvrage « Kamerun ! une guerre cachée aux origines de la Françafrique » (éditions La Découverte).
ECOWAS plans to launch a regional currency by 2027, despite past delays and ongoing hurdles. The pledge was made at the Sahel government forum in Gambia. Will it finally happen?
On this episode of Unsupervised Learning Razib talks to human geneticist Cesar Fortes-Lima about his paper from earlier this year, Population history and admixture of the Fulani people from the Sahel. Fortes-Lima has a Ph.D. in Biological Anthropology, and his primary research areas include African genetic diversity, the African diaspora, the transatlantic slave trade, demographic inference, admixture dynamics and mass migrations. Formerly a postdoctoral fellow in the Department of Human Evolution at Uppsala University, Forest-Lima is now an instructor in genetic medicine at the Johns Hopkins University. He is also a returning guest to the podcast, having earlier come on to discuss his paper The genetic legacy of the expansion of Bantu-speaking peoples in Africa. Razib and Fortes-Lima first contextualize who the Fulani are in the West African socio-historical context, in particular, their role as transmitters of Islam across the Sahel. They also discuss the importance of having numerous Fulani subpopulations in the publication; earlier work had generalized about the Fulani from a small number of samples from a single tribe. Fortes-Lima highlights the primary finding, in particular, that the Fulani seem to have what we now call “Ancient North African” (ANA) ancestry. That people was related to, but not descended from, the “out of Africa” population which gave rise to Eurasians. They also explore the role of natural selection in allowing the Fulani to subsist on a diet high in milk, and how the Fulani lactase persistence mutation is exact same with Eurasians rather than East Africans. Fortest-Lima also reviews some of the earlier 20th-century anthropological speculations about the origins of the Fulani, and what his results show about their affinities (or lack thereof) to groups in West Asia and the Maghreb.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'annulation de la candidature de Maurice Kamto, la création d'une milice au Niger et l'augmentation des productions de pétrole. Gabon : retour sur le chantage d'un influenceur contre le président Un influenceur gabonais d'origine libanaise menace de divulguer des vidéos compromettantes du président Oligui Nguema. Quel est le contenu des enregistrements que Nazih affirme détenir ? Une enquête est-elle ouverte côté gabonais pour vérifier l'authenticité des enregistrements ? Avec Yves-Laurent Goma, correspondant de RFI à Libreville. Cameroun : Maurice Kamto définitivement écarté de la course à la présidentielle Considéré comme « non fondé », le recours de l'opposant a été rejeté par le Conseil constitutionnel. Comment expliquer cette décision ? À quoi s'attendre pour l'avenir politique de Maurice Kamto ? Avec Stéphane Akoa, politologue camerounais et chercheur à la fondation Paul Ango Ela. Niger : une milice citoyenne en appui aux forces de l'ordre Au Niger, le mouvement citoyen M62 lance une milice civile pour appuyer les forces de sécurité. Quelle est la mission précise de cette milice ? Plusieurs organisations de la société civile mettent en garde contre une dérive de cette milice. Ces craintes sont-elles fondées ? Avec Seidik Abba, président du Centre international de réflexions et d'études sur le Sahel. Auteur de l'ouvrage « Crise interne au Conseil Militaire Suprême du Niger » (éditions L'Harmattan). Pétrole : pourquoi les pays de l'OPEP+ augmentent leur production ? Les pays de l'OPEP+ ont prévu d'augmenter leur production de pétrole en septembre 2025. Pourquoi l'OPEP+ cherche-t-elle à augmenter sa production alors qu'elle avait jusqu'à maintenant réduit son offre pour maintenir des prix élevés ? Jusqu'où l'Organisation peut-elle augmenter sa production sans provoquer une chute importante des prix ? Avec Marie-Pierre Olphand, journaliste pour la Chronique des matières premières sur RFI.
durée : 00:03:48 - La Chronique du Grand Continent - par : Gilles Gressani, Florian Louis - Florian Louis nous explique pourquoi nous devrions regarder de plus près les bouleversements dont le Sahel est actuellement le théâtre.
Embarquez pour un voyage numérique au cœur du Mali ! Cet épisode de notre "road trip" vous emmène à la découverte de l'écosystème social média malien, encore peu connecté mais en forte progression, et dominé par une utilisation mobile à 96%.Découvrez comment WhatsApp surclasse toutes les autres plateformes, devenant la "radio du Sahel" grâce à l'oralité et au faible taux d'alphabétisation (plus d'un Malien sur deux ne sait pas lire). L'application est utilisée pour la communication familiale (notamment avec la diaspora d'1,3 million de Maliens émigrés) et le "social commerce" via les statuts.Plongez dans le champ de bataille politique où, après la censure des médias traditionnels, les débats se sont déplacés sur WhatsApp et Facebook. Explorez le phénomène de la "Vidéo Mania" avec des "vidéomanes" comme Gandy Malien, qui incarne un mouvement anti-français et pro-russe, et diffuse des fake news très virales.Assistez à l'essor de TikTok, en forte croissance chez les jeunes, qui valorise la langue bambara et voit émerger des créateurs de contenu axés sur la "conversion" comme Adeija et Moussa Koita. Rencontrez des figures emblématiques comme Grand M, le "roi de l'Instagram malien", une star internationale basée au Mali avec 6,2 millions d'abonnés, qui a transformé son nanisme en succès planétaire.Enfin, découvrez Lenali, un réseau social 100% vocal créé par un docteur en informatique malien pour répondre directement au faible taux d'alphabétisation, permettant à des utilisateurs comme Ada de tripler leurs revenus. L'épisode met également en lumière le rayonnement international de la musique malienne, avec des liens forts entre Bamako et Paris, et des artistes comme L'Amour, Salif Keita ou Amadou & Mariam. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Don’t miss this incredible opportunity to celebrate Black August with the insightful Pan-Africanist Dr. David Horne this Monday morning! Dr. Horne will shed light on the pressing situation in the Sahel nations and delve into the Trump Administration’s response to the significant actions taken by the UK, Canada, and France to recognize a Palestinian state. Plus, he’ll offer a critical analysis of the challenges currently facing the Democratic Party. Before Dr. Horne takes the mic, Garveyite Senghor Baye will provide aSee omnystudio.com/listener for privacy information.
En Afrique du Sud, les autorités continuent à lutter contre les réseaux pédophiles qui diffusent sur internet des images pornographiques. Une personne a été arrêtée mercredi en possession de 15 armes à feu et de milliers d'images pédopornographiques. Il serait partie prenante d'un vaste réseau diffusant des images sur le continent africain
Après la fin du sursis pour le retour des pays de l'AES dans la CEDEAO. Quel bilan pour l'Alliance des États du Sahel ? Est-elle parvenue à améliorer votre quotidien ? Constatez-vous des progrès, des reculs ou une stagnation ? On attend vos réactions.
The JNIM branch of al-Qaeda is one of the world's deadliest jihadist groups. It has firmly planted its flag in the Sahel. Sub-Saharan Africa has emerged as a key battlefront for jihadists: around 50 percent of deaths from terrorism in 2024 were registered in the Sahel region alone, according to the Global Terrorism Index. JNIM is an eclectic yet united coalition, rooted in the tribal desert regions of Mali, Niger, and Burkina Faso. We look into its leaders, its narrative, and its modus operandi, and analyse the complexity of a region beleaguered by military coups, ethnic violence, and climate change.Contributors: Barry Marston, Jacob Boswall Producer: Kriszta Satori, Elchin Suleymanov Presenter: Krassi Ivanova Twigg
Selon l'Organisation météorologique mondiale, le nombre de catastrophes naturelles a été multiplié par cinq depuis 1970. Des chercheurs du monde entier se sont consacrés à en étudier les conséquences. Et tous sont d'accord sur un point. Plus on est démuni, plus on a de chances de subir les conséquences d'une catastrophe naturelle. Si on regarde à l'échelle mondiale, on voit que souvent, les pays les plus pauvres sont dans des zones à haut risque de catastrophes naturelles, avec les sécheresses dans le Sahel ou les inondations dans l'Asie du Sud Est. De plus, les pays riches ont plus de moyens pour réagir en urgence et pour en absorber les conséquences à long terme. Selon le magazine Géo, il y a 23 décès en moyenne lorsqu'une catastrophe naturelle survient dans un pays riche contre 1052 dans un pays pauvre. Qui sont les personnes les plus touchées par les catastrophes naturelles ? Dans un même pays, les plus pauvres sont aussi les plus touchés ? Et les inégalités de genre dans tout ça ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Antonella Francini. Date de première diffusion : 25/10/2022 À écouter aussi : A quoi servent vraiment les moustiques ? Rachida Dati : comment reconnaître un conflit d'intérêt ? Qu'est-ce que l'autisme virtuel ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Após dia de caos em Luanda, taxistas demarcam-se de atos de vandalismo. CPLP continua a ser alvo de críticas, depois da sua cimeira em Bissau. Novos ataques na República Democrática do Congo ameaçam trégua duradoura. Cresce tráfico de droga e de pessoas no Sahel.
Le président burundais, Évariste Ndayishimiye, a été désigné le 17 juillet envoyé spécial de l'Union africaine pour le Sahel. Sa mission sera de renouer le dialogue avec les trois pays de l'Alliance des États du Sahel, à savoir le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui sont suspendus de l'organisation depuis les coups d'État. Pourquoi Évariste Ndayishimiye a-t-il été choisi ? La nouvelle gouvernance de l'Union africaine souhaite-t-elle davantage impliquer les chefs d'État en exercice dans la résolution des conflits sur le continent ? Liesl Louw-Vaudran est conseillère principale à l'International Crisis Group pour l'Union africaine. Elle est l'invitée de Pierre Firtion. RFI : Comment analysez-vous la nomination d'Évariste Ndayishimiye comme envoyé spécial de l'Union africaine pour le Sahel ? Liesl Louw-Vaudran : Ça peut être un peu surprenant parce que, en fait, ce n'est pas dans l'habitude qu'un président de l'Union africaine, donc, João Lourenço de l'Angola, nomme un autre président en exercice en tant qu'envoyé spécial. Mais ça montre quand même que cette question du Sahel et de l'AES est très importante pour l'Union africaine. Et le fait que ces trois pays soient suspendus de l'Union africaine – ils ont aussi quitté la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest – est vraiment inquiétant. C'est presqu'existentiel pour l'unité africaine. Et l'Union africaine cherche depuis longtemps des moyens d'ouvrir le dialogue avec ces pays-là. Donc, c'est une très bonne chose que le président Lourenço lui-même prenne ça très au sérieux. Mais pourquoi avoir choisi le président burundais ? Le choix du président Évariste Ndayishimiye peut surprendre, comme je le disais, mais on pense que ça peut reposer sur plusieurs bases. Premièrement, ça peut créer une certaine continuité parce que le président burundais sera président de l'Union africaine l'année prochaine. Deuxièmement, il est aussi un ancien militaire, donc il sera peut-être plus à même de discuter avec les dirigeants de ces pays, même s'il est un peu d'une autre génération. Et je pense que, troisièmement, il est loin de la région, donc il peut être perçu comme plus neutre. Mais il faut dire qu'Évariste Ndayishimiye n'a pas vraiment d'expérience dans ce domaine de négociation, de dialogue. Il était président de la Communauté Économique des États de l'Afrique centrale aussi quand il y avait de nombreuses crises dans cette région. Donc, on n'a pas vu vraiment le fait qu'il a mis en œuvre sa capacité de dialogue. Donc, il manque de l'expérience. Quel va être précisément sa mission ? Ce sera d'abord, avant tout, on pourrait dire, de renouer le dialogue avec ces trois pays ? Je pense que c'est ça : c'est ouvrir le dialogue, créer la confiance, et puis faire des propositions certainement aux autres pays de l'Union africaine : comment engager ce processus de dialogue, comment aider les pays (si c'est possible). Et puis, éventuellement, réfléchir à leur retour. On parle là d'Évariste Ndayishimiye. En avril, c'était le Togolais Faure Gnassingbé qui a été nommé médiateur pour le conflit dans l'est de la RDC. Nommer des chefs d'État en exercice, c'est une des marques de fabrique de la nouvelle gouvernance de l'Union africaine ? Oui, c'est quelque chose de nouveau. Mais je pense que le choix de la Commission de l'UA, c'est d'abord d'essayer de trouver des anciens chefs d'État. Aujourd'hui, par exemple, pour le Soudan, pour d'autres crises, on réfléchit à essayer de trouver des anciens chefs d'État avec suffisamment de poids sur le continent. Mais il faut dire qu'il y a très peu d'options. Choisir un président en exercice, ça a aussi ses difficultés. On l'a vu avec l'Angola et la crise des Grands Lacs. Ce sont des chefs d'États qui ont leurs propres problèmes à gérer dans leur propre pays. Mais on a l'impression que l'Union africaine est un peu à court de solutions. Je pense que l'Union africaine cherche des mécanismes qui peuvent être efficaces, mais ce n'est pas facile. Sur les grandes crises du moment, l'Union africaine peine toujours à faire entendre sa voix et à imposer ses vues. Qu'est-ce qui bloque concrètement ? Vraiment, je pense que, concrètement, ce qui bloque, c'est d'abord la capacité de l'institution qui a vraiment un faible budget, un faible staff, et de multiples crises à gérer. Il y a un problème de subsidiarité. C'est-à-dire que, dans beaucoup de crises, c'est la région elle-même qui la prend en charge. Et très souvent, il y a tension entre l'Union africaine à Addis-Abeba et les régions, comme par exemple avec les Grands Lacs, avec la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), la Communauté est-africaine (EAC) et l'Union africaine qui n'a pas vraiment trouvé sa place là, à part avec cette médiation angolaise. Et je pense que, troisièmement, avec le rôle des acteurs extérieurs dans les crises, comme au Soudan par exemple, c'est très difficile pour l'Union africaine de peser dans un conflit où il y a des acteurs très puissants. Donc, ça échappe un peu à l'Union africaine. Et comme je le dis, il y a des conflits comme celui au Soudan du Sud où l'Union africaine peut éventuellement faire quelque chose. La Somalie, c'est pareil, il y a une force africaine, donc il y a des endroits et des opportunités pour l'Union africaine de montrer son efficacité. Même si dans des grandes crises très importantes comme celle du Soudan, pour le moment, l'Union africaine n'arrive pas à y avoir vraiment un rôle.
Le 26 juillet 2023, le général Abdourahamane Tiani renversait le président Mohamed Bazoum avec la promesse de restaurer la sécurité et la souveraineté du Niger. Deux ans plus tard, le pays est fragilisé : 1 480 soldats tués, et une économie exsangue avec un taux d'inflation record. Quels scénarios s'offrent au Niger ? Nous avons posé la question à Seidik Abba, essayiste nigérien et président du Centre international de réflexions et d'études sur le Sahel.
C'était il y a quasiment deux ans jour pour jour. Le 26 juillet 2023, le président nigérien Mohamed Bazoum, était renversé par un coup d'État. Le commandant de la garde présidentielle, Abdourahamane Tiani, devenait alors le nouvel homme fort du pays. Deux ans après, la junte militaire, qui avait promis à ses débuts de rendre le pouvoir aux civils, est toujours à la tête du pays. Abdourahamane Tiani a été investi en mars président pour un mandat de cinq ans renouvelables alors que les partis politiques ont eux été dissouts. L'ancien président Mohamed Bazoum est lui toujours détenu au sein du palais présidentiel. Quel regard porter sur l'évolution du Niger depuis deux ans ? L'essayiste nigérien Seidik Abba préside le Centre international de réflexions et d'études sur le Sahel. Il est ce matin l'invité de Pierre Firtion. RFI : Comment va le Niger, deux ans après le coup d'État qui a renversé Mohamed Bazoum ? Seidik Abba : Je pense que le bilan est mitigé pour les militaires. C'est clair que dans leur bilan, il y a quelques éléments positifs. Il y a aussi des éléments négatifs. Mais si on devait juger simplement à l'aune de leurs propres promesses, celle de la sécurité et d'une meilleure gouvernance, d'une gouvernance plus vertueuse, on peut dire que le bilan n'est même pas au rendez-vous. Le général Tiani utilise de plus en plus la rhétorique souverainiste pour justifier de l'état du pays. Cette stratégie de communication n'est-elle pas destinée à masquer les échecs de la junte sur un plan économique et sécuritaire ? Oui, elle a pu prospérer au début. Au début, l'argument souverainiste a été avancé et a été mobilisateur, mais au fur et à mesure que les choses ont évolué, les populations ont compris qu'il fallait passer de la rhétorique et du slogan à des questions concrètes. La question de l'énergie n'a pas été totalement résolue. La question aussi du pouvoir d'achat simplement. Je crois que, au fur et à mesure que la situation va évoluer, l'argument souverainiste va montrer ses limites et la base sociale, l'audience et le soutien va continuer à s'effilocher. Et ça, je crois que c'est une des principales menaces qui guette le pouvoir militaire actuel. Sur le plan sécuritaire, le pays est en proie ces dernières semaines à des attaques répétées de l'EIS, l'État islamique au Sahara. Comment expliquer ce regain de violence et la réponse très limitée de l'armée nigérienne ? Il y a plusieurs facteurs. D'abord, au début, beaucoup d'unités combattantes aguerries avaient été rappelées pour défendre le pouvoir de Niamey après le coup d'État. Et je crois qu'elles n'ont pas encore totalement repris leur place compte tenu de la situation financière. Au Niger, 40% du budget repose sur des contributions extérieures. Donc aujourd'hui, il y a beaucoup de difficultés de trésorerie, beaucoup de difficultés qui impactent aussi la chaîne d'approvisionnement, la logistique des forces qui sont engagées. Et puis maintenant, il y a aussi le fait que, en dépit de tout ce qui est affirmé, la coordination avec les pays voisins, que ça soit les pays de l'AES, cette coordination n'est pas arrivée à un niveau de montée en puissance qui permet d'empêcher les incursions de groupes jihadistes et leur repli sur le territoire voisin. Quand vous mettez tous ces éléments – l'absence aussi de tout ce qui a pu être apporté par les pays étrangers, les forces internationales en matière de renseignements, si vous omettez toutes ces difficultés – vous arrivez à la situation que connaît aujourd'hui le pays. Seidik Abba c'est cette faible réponse sécuritaire qui explique ces mouvements de grogne que l'on a vus apparaître le mois dernier au sein de l'armée... Oui, les militaires qui ont organisé ces mutineries ont avancé des éléments factuels. Ce n'étaient pas des revendications politiques mais c'étaient des revendications sur leurs conditions professionnelles. La question de l'approvisionnement qui n'arrive pas souvent à temps, la question du paiement de salaire qui n'arrive pas souvent à temps et la question des équipements aussi. À lire aussiNiger: deux mouvements d'humeur de soldats en 72 heures Mais est-ce que le pouvoir craint, aujourd'hui, peut-être plus qu'avant de se faire renverser ? Non, je crois que la difficulté ne viendra pas de ce côté-ci. Pour moi, le risque le plus important pour les militaires, c'est la grogne sociale qui va naître. À force de maintenir la frontière avec le Bénin fermée alors que le pays n'a pas de façade maritime, ça crée une inflation dans les prix. Il n'y a pas d'embellie à l'horizon pour la situation financière du pays. Et ça, ça va impacter la grogne sociale. Abdourahamane Tiani a fait libérer le 1er avril des figures de l'ancien régime, expliquant vouloir œuvrer pour le pardon et la réconciliation. Mais Mohamed Bazoum est toujours détenu. Le pardon, oui, mais pas pour tout le monde... Oui, on peut le résumer comme ça. C'est un pardon aujourd'hui, à l'heure qu'il est, un peu sélectif. Je ne vois pas comment on peut pardonner et ouvrir une nouvelle page alors que l'ancien président est en détention depuis deux ans. Le pouvoir peut objecter qu'il a un dossier judiciaire sauf que le dossier judiciaire n'a jamais avancé. Et il est toujours détenu dans un endroit qui n'est pas un établissement pénitentiaire. Même cas par exemple pour l'ancien ministre de l'Intérieur, Hama Souley, qui est détenu. Il y a donc un pardon à la carte. Une grande partie de l'opinion a montré son scepticisme sur cette notion de pardon et son incompréhension pour dire, on pardonne à qui, pourquoi ? Dans la pratique, on voit que justement que c'est un pardon un peu sélectif. Et ça, à mon avis, ça n'arrange pas les choses dans le pays. À écouter aussiÀ la Une: au Niger, le général Tiani assoit son pouvoir
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur un braquage dans les bureaux de MSF à Kisangani, la reprise des pourparlers russo-ukrainiens et la restitution des biens pillés pendant la colonisation française. Mali : l'ancien Premier ministre empêché de voyager Empêché ce lundi 21 juillet 2025 à l'aéroport de Bamako, Moussa Mara s'est vu refuser l'embarquement pour Dakar, où il devait participer à une conférence régionale sur la paix et la sécurité au Sahel. Après deux jours d'interrogatoire sans poursuites, pourquoi le laisser libre pour ensuite lui interdire de voyager ? Pourquoi son avocat parle de « violation flagrante des libertés fondamentales » ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. RDC : braquage des bureaux de Médecins Sans Frontières à Kinsagani Médecins Sans Frontières a décidé de suspendre ses activités pendant quelques jours dans la province de la Tshopo après un braquage dans ses bureaux à Kisangani. Que s'est-il passé exactement ? Quelles sont exactement les missions de MSF dans l'Ituri ? Avec Asiyat Magomedova, cheffe de mission MSF Ituri et Tshopo. Guerre en Ukraine : reprise des négociations à Istanbul Alors que la guerre en Ukraine entre dans une nouvelle phase d'enlisement, une troisième session de pourparlers s'ouvre ce mardi 23 juillet à Istanbul, sous l'égide de la Turquie. Quels ont été les points de blocage lors des précédentes séries de négociations ? Que faut-il espérer de ces nouvelles discussions ? Avec Kseniya Zhornokley, journaliste spécialisée pour la rédaction ukrainienne de RFI. France-Afrique : la restitution des biens pillés de retour au Parlement français La question de la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation revient devant le Parlement français. Un nouveau projet de loi vise à encadrer juridiquement ces restitutions, longtemps réclamées par plusieurs pays africains. Qu'est-ce qui freine actuellement la restitution des biens ? Quels sont les pays du continent africain les plus concernés ? Avec Saskia Cousin, professeure de sociologie à l'Université Paris-Nanterre, coordinatrice du programme de recherches « Retours : géopolitiques, économies et imaginaires de la restitution ».
Un « dialogue franc et direct » : voilà comment L'Essor, quotidien proche du gouvernement, qualifie la visite du secrétaire d'État américain pour l'Afrique de l'Ouest William Stevens, présent à Bamako mardi 22 juillet. Au menu des échanges : la sécurité bien sûr, avec « une nouvelle vision et posture », à la fois « constructive et pragmatique », pour lutter contre les groupes armés, salue encore L'Essor. Et Aujourd'hui au Faso détaille : « concrètement, les États-Unis sont prêts à tarir les sources de financement du terrorisme, en bloquant les filières, et les comptes de ceux qui alimentent ces pratiques criminelles ». Washington pourrait même, espère le titre burkinabè, « mettre son Big Brother au service du Mali, pour étoffer son renseignement et le rendre plus percutant ». À lire aussiMali: les États-Unis réaffirment leur engagement dans les domaines sécuritaires et économiques Des menaces sécuritaires de plus en plus diverses Le Mali fait face à une « guerre hybride », pointe Le Matin, qui implique une approche « multidimensionnelle » dont, estime le journal, « une meilleure coordination entre les forces armées, les services de renseignement, et la police » ainsi que l'utilisation de technologies de pointe, et la mise sur pied d'« unités spécialisées en cyberdéfense et en guerre informationnelle ». Parmi les nouvelles menaces, il y a aussi, pointe Le Monde Afrique, les drones, dont l'utilisation « prend une ampleur sans précédent » au Mali et au Burkina Faso. Une « récente expertise » qui, signale le quotidien, permet « d'armer des appareils à bas coût ». D'après l'enquête du journal, les groupes terroristes « utilise[nt] des drones commerciaux (…) vendus entre 300 et 500 euros sur Internet et dans les magasins à Bamako et Ouagadougou ». Des « drones civils, utilisés, par exemple, par des photographes ou par le grand public ». Et un chercheur interrogé par le journal poursuit : « on y attache des grenades artisanales, c'est-à-dire des explosifs improvisés. Pour les déclencher, il suffit d'utiliser un téléphone portable connecté » et d'activer le mécanisme. Et cette méthode relativement récente est déjà prisée des groupes terroristes : Le Monde explique ainsi que d'après un récent rapport, « plus de 30 attaques confirmées impliquant des drones » ont été recensées depuis septembre 2023, dont 24 rien qu'entre mars et juin 2025. Dans ce contexte, les propositions américaines sont « alléchantes », reconnaît Aujourd'hui au Faso, et ont reçu une « oreille attentive », notamment de la part du ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, « qui a ainsi parlé de partenariat gagnant-gagnant », pointe le quotidien. À lire aussiMali: attaques jihadistes près de Bamako, Mahou et Tessit, frappes de drone de l'armée près de Kidal L'enjeu des intérêts américains L'Essor le dit lui-même : cette relation relancée devrait permettre le « souci [du] respect et [de l']intérêt mutuel ». Washington oublie rarement de tirer son épingle du jeu, rappelle Aujourd'hui au Faso, selon qui « avec Trump, tout part et finit en business : les intérêts de la grande Amérique ne sont pas loin ». Or, depuis la perte de leur base au Niger, Washington a perdu ses yeux dans la région… d'où ces négociations « pour obtenir de nouveau un tel observatoire sécuritaire ». Et puis, il y a le volet économique, surtout connaissant « le sous-sol très riche » du Mali. L'Essor en a d'ailleurs conscience, lui qui parle de « l'aubaine » que représenterait, pour les États-Unis, une telle collaboration. Mieux vaut donc rester sur ses gardes : « il faudra lire entre les lignes, ausculter, jauger, (…) ce que le Sahel gagne à travers toutes ces affaires, avant leur concrétisation », prévient Aujourd'hui au Faso. D'autant que les domaines concernés restent encore flous : l'Essor se contente de mentionner « une variété de secteurs » dont le journal espère qu'elle « impactera directement l'investissement et le développement au Mali », sans plus de précisions. Alors Le Matin appelle, lui aussi, à la prudence : même si les accords économiques et le soutien sécuritaire promis par les États-Unis sont tentants, « une indépendance économique relative [est] nécessaire pour éviter les pressions extérieures » et « limiter la dépendance aux puissances étrangères ».
L'Afrique contre la démocratie, c'est le titre-choc de l'ouvrage du journaliste indépendant Ousmane Ndiaye, qui vient de paraître aux éditions Riveneuve. Dans cet essai vigoureux, l'auteur s'attaque au mythe de l'officier patriote et intègre qui fait un putsch pour sauver son pays. Il répond aussi à ceux qui affirment que la démocratie à l'occidentale n'est pas adaptée aux valeurs africaines. Ousmane Ndiaye, qui a été notamment le rédacteur en chef Afrique de TV5 Monde, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous dites que l'un des arguments les plus forts des régimes putschistes d'Afrique de l'Ouest, c'est l'incapacité des régimes civils à repousser la menace jihadiste. Est-ce que ce n'est pas un bon argument ? Ousmane Ndiaye : C'est un argument cousu de fil blanc. Vous prenez un pays comme le Mali ou le Burkina Faso, mais la réalité c'est que les militaires ont toujours été au cœur de la gouvernance politique. Il n'y a pas eu d'un côté les civils qui gouvernent versus les militaires. Ensuite, deuxième chose, vous prenez un pays comme le Mali. Ça a été plus longtemps dirigé par des militaires que des civils. Vous parlez de ces généraux maliens qui ont passé plus de temps à faire de la politique qu'à faire la guerre. Et vous déconstruisez le mythe des militaires maliens intègres en rappelant qu'il y a dix ans, un général français, Bruno Heluin, a réalisé un audit accablant sur la corruption au sein de l'armée malienne... Il n'y a pas une différence. Il n'y a pas un clivage entre civils et militaires parce qu'on trouve cette constante dans les armées du Sahel. Donc le mythe kaki qui sauve qui est non corrompu, patriote, ça ne tient pas à l'épreuve des faits. Vous dites que, dans ce rapport, il est notamment écrit que l'armée malienne a reçu, à la fin des années 2000, quelque 800 pickups, mais qui ont tous disparu. Les moteurs ont été volés à des fins privées, c'est ça ? Oui, c'était un entretien qu'il m'avait accordé où il parlait de ces pickups qui ont été détournés et vendus. Alors ce que vous appelez le déni de démocratie, qui gagne plusieurs États africains et une partie de la jeunesse africaine, il s'appuie, dites-vous, sur le rejet de la France et non au modèle des démocraties occidentales. Mais de fait, est-ce que le général Mamadi Doumbouya n'a pas raison quand il dit à la tribune des Nations unies que ce modèle de démocratie n'est pas adapté aux valeurs africaines ? Il a tort pour plusieurs raisons. Quand vous prenez le cas de la Guinée, puisqu'on parle de Mamadi Doumbouya, le système de Sékou Touré ne peut pas dire que c'est un système basé sur le modèle occidental. Non ! Et je pense que ce n'était pas un système démocratique, c'était un régime dictatorial. Et puis c'est dangereux, l'idée de dire qu'on va adapter la démocratie aux valeurs africaines parce que ça suppose qu'intrinsèquement les valeurs africaines sont antidémocratiques, ce qui est terrible parce que cela relève d'un préjugé relevant d'une sorte de mépris, d'infériorité. Et puis parce que c'est totalement faux. À écouter aussiLe grand invité Afrique - «Les coups d'État en Afrique rencontrent une certaine audience auprès de la population» Vous écrivez, Ousmane Ndiaye que l'aveuglement anti-occidental est un outil de légitimation des nouvelles dictatures liberticides et sanguinaires du Mali, du Niger, du Burkina et de la Guinée. Mais vous, qui voyagez beaucoup, est-ce que vous pensez que les régimes militaires d'Afrique de l'Ouest sont majoritairement soutenus par les habitants de ces pays ? Il faut se méfier de cet argument de la popularité des régimes militaires. D'abord, dans une dictature, il n'y a pas d'opinion publique et donc c'est très compliqué de mesurer le niveau d'adhésion. Par contre, ce que je trouve populaire, c'est l'aspiration des africains à sortir d'une certaine domination postcoloniale. Ça, c'est une réalité. C'est une lame de fond. Il y a une captation par le discours militaire de ce sentiment légitime et de ce sursaut africain. Une partie de ces coups d'État est une sorte de hold-up sur des mouvements sociaux légitimes. Donc il est là, le coup de génie des nouveaux régimes militaires avec un argument-massue, c'est le rejet de l'Occident et de la France. Et cela marche. Dans votre livre, Ousmane Ndiaye, vous racontez comment les nouveaux dirigeants du Sénégal, notamment le Premier ministre Ousmane Sonko et le député Pastef Guy Marius Sagna soutiennent ouvertement le régime répressif du capitaine Traoré au Burkina Faso alors que l'un des prisonniers politiques les plus connus dans ce pays, maître Guy Hervé Kam, n'est autre que l'avocat d'Ousmane Sonko. Comment expliquez-vous ce que vous appelez ce basculement idéologique à Dakar ? Pour moi, c'est surtout un double standard, notamment dans les mouvements révolutionnaires progressistes de gauche qui considèrent que les standards démocratiques sont variables en fonction des situations. Et la contradiction du Pastef et de ses alliés, c'est que le Pastef s'est battu au Sénégal pour avoir de la liberté d'expression, pour avoir le droit de ne pas être dissous. Et pendant ce temps-là, les mêmes qui se battent, légitiment dans le pays voisin, le Mali ou le Burkina, un régime qui a décidé de dissoudre tous les partis politiques. Et je pense que c'est une des maladies du continent aujourd'hui. Ces doubles standards qui souvent s'expliquent au nom de l'anti-impérialisme. Je ne comprends pas pourquoi tout ce que le Pastef n'accepte pas au Sénégal en termes de restrictions, l'accepte ailleurs. À lire aussiBurkina Faso: l'avocat Guy-Hervé Kam de nouveau placé sous mandat de dépôt
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur un rapport concernant des exactions contre les Peuls au Mali, les tensions iraniennes et européennes sur le nucléaire et le transfert plus cher pour un footballeur africain. Nord du Mali : vers une médiation algérienne ? Le président Abdelmadjid Tebboune s'est dit prêt à jouer un rôle de médiateur pour la paix au nord du Mali. Quel est l'intérêt pour le président algérien de proposer sa médiation ? Pourquoi l'Algérie rejette la présence d'Africa Corps, malgré ses relations amicales avec la Russie ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel. Mali : Human Rights Watch accuse l'armée et Wagner d'exactions ciblant les Peuls Un rapport de Human Rights Watch révèle de graves exactions commises au Mali ciblant la communauté peule. Pourquoi l'armée malienne et Wagner s'en prennent-ils spécifiquement à cette communauté ? Les autorités maliennes peuvent-elles être poursuivies face à cette situation ? Avec Ilaria Allegrozzi, chercheuse sur le Sahel à Human Rights Watch, autrice du rapport sur les exactions commises contre les Peuls au Mali. Nucléaire : l'Iran accuse l'Europe de trahir l'accord de 2015 L'Iran accuse les Européens de ne pas avoir respecté l'accord de 2015. Quels sont les engagements que les pays européens n'auraient pas respectés selon Téhéran ? Malgré ces tensions, un nouveau cycle de négociations est prévu en Turquie. Quelles sont les attentes de l'Iran cette fois-ci envers les Européens ? Avec Kevan Gafaïti, enseignant à Sciences Po Paris. Football : Manchester United mise gros sur Bryan Mbeumo Transfert historique pour le football africain : Bryan Mbeumo rejoint Manchester United pour un montant estimé à 81 millions d'euros. Qu'est-ce qui a convaincu le club anglais de miser autant d'argent sur ce joueur ? Sera-t-il titulaire dès son arrivée ? Avec Olivier Pron, journaliste au service des sports de RFI.
Thomas and Aimen return to tackle a barrage of listener questions in this special Q&A episode, offering unparalleled insights into the ever-shifting landscape of Middle Eastern geopolitics. We begin with a deep dive into the recent US strikes on Iran, where Aimen details the real impact of "Bunker Buster" bombs on Iranian nuclear facilities. Did they cause the destruction that many in the US government are claiming? The pair then discuss your questions about the prospect of a more comprehensive Middle East peace deal, outlining the critical conditions, including Iran's nuclear ambitions and its ‘triple-H' network of proxies. Aimen then sheds light on the complex negotiations involving Syria and Lebanon, revealing the potential for non-aggression pacts, albeit with significant concessions and challenges posed by entrenched ideological factions. The focus shifts to the ongoing humanitarian crisis in Gaza, the contentious rise of Israeli-backed "popular forces" there, before moving on to the broader theological principles that justify jihad in response to state-sponsored injustice. Finally, we expand our geographical scope to the increasingly dire situation in the Sahel region of West Africa, where jihadist groups like JNIM are rapidly gaining ground. To listen to the full episode, you'll need to subscribe to the Conflicted Community. And don't forget, subscribers can also join our Conflicted Community chatroom, where you can interact with fellow dearest listeners, discuss episodes past and future, get exclusive messages from Thomas and Aimen, ask future Q&A questions and so much more. All the information you need to sign up is on this link: https://conflicted.supportingcast.fm/ Conflicted is proudly made by Message Heard, a full-stack podcast production agency which uses its extensive expertise to make its own shows such as Conflicted, shows for commissioners such as the BBC, Spotify and Al Jazeera, and powerfully effective podcasts for other companies too. If you'd like to find out how we can help get your organisation's message heard, visit messageheard.com or drop an email to hello@messageheard.com! Find us on Twitter: https://twitter.com/MHconflicted And Facebook: https://www.facebook.com/MHconflicted Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices Learn more about your ad choices. Visit podcastchoices.com/adchoices
On today's episode, Lawfare Managing Editor Tyler McBrien sits down with Lindsay Freeman, Director of Technology, Law & Policy at the Human Rights Center, UC Berkeley School of Law, to discuss her recent Lawfare article, “War Crimes for Fun and Profit.” They talk about how and why so-called war influencers linked to private military companies such as the Wagner Group in the Sahel are posting “conflict content” online. They also address why this graphic and gory content, which often amounts to self-incriminating evidence of war crimes, has led to so little accountability. And finally, they discuss efforts to close that impunity gap, including an Article 15 submission that Freeman and her team at the Human Rights Center sent to the International Criminal Court last fall. Content Warning: This episode contains graphic depictions of violence. Listener discretion is advised.To receive ad-free podcasts, become a Lawfare Material Supporter at www.patreon.com/lawfare. You can also support Lawfare by making a one-time donation at https://givebutter.com/lawfare-institute.Support this show http://supporter.acast.com/lawfare. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.