Des séries et des hommes

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Le blog séries de Libération

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    • May 27, 2019 LATEST EPISODE
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    Emission [6.01] – Retour sur le dénouement controversé de Game of Thrones

    Play Episode Listen Later May 27, 2019 91:11


    Tant de choses ont été dites et écrites sur le dénouement si attendu de Game of Thrones qu'il fut parfois difficile de s'y retrouver. Quel regard porter sur cette tentative d'apporter une conclusion digne de ce nom à une œuvre d'une rare densité narrative ? Le raccourcissement des deux dernières saisons (7 et 6 épisodes au lieu de 10) s'est-il avéré contre-productif ? Les showrunners David Benioff et D. B. Weiss sont-ils parvenus à s'émanciper du récit matriciel de George R. R. Martin ? Voici quelques éléments de réponse, à l'occasion du dernier podcast que nous consacrerons à la série – en attendant le(s) spin-off(s) ? Dans la continuité des précédents numéros consacrés à Game of Thrones (saisons 1 à 4, saison 5, saison 6, saison 7), mon invité se nomme Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance et auteur de l'essai Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang (Presses Universitaires François-Rabelais, collection « Sérial »). Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l'intrigue de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d'avoir vu l'intégralité de la série avant de l'écouter.

    Emission [6.01] – Retour sur le dénouement controversé de Game of Thrones

    Play Episode Listen Later May 27, 2019 91:11


    Tant de choses ont été dites et écrites sur le dénouement si attendu de Game of Thrones qu’il fut parfois difficile de s’y retrouver. Quel regard porter sur cette tentative d’apporter une conclusion digne de ce nom à une œuvre d’une rare densité narrative ? Le raccourcissement des deux dernières saisons (7 et 6 épisodes au lieu de 10) s’est-il avéré contre-productif ? Les showrunners David Benioff et D. B. Weiss sont-ils parvenus à s’émanciper du récit matriciel de George R. R. Martin ? Voici quelques éléments de réponse, à l’occasion du dernier podcast que nous consacrerons à la série – en attendant le(s) spin-off(s) ? Dans la continuité des précédents numéros consacrés à Game of Thrones (saisons 1 à 4, saison 5, saison 6, saison 7), mon invité se nomme Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance et auteur de l’essai Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang (Presses Universitaires François-Rabelais, collection « Sérial »). Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu l’intégralité de la série avant de l’écouter.

    Emission [6.01] – Retour sur le dénouement controversé de Game of Thrones

    Play Episode Listen Later May 27, 2019 91:11


    Tant de choses ont été dites et écrites sur le dénouement si attendu de Game of Thrones qu’il fut parfois difficile de s’y retrouver. Quel regard porter sur cette tentative d’apporter une conclusion digne de ce nom à une œuvre d’une rare densité narrative ? Le raccourcissement des deux dernières saisons (7 et 6 épisodes au lieu de 10) s’est-il avéré contre-productif ? Les showrunners David Benioff et D. B. Weiss sont-ils parvenus à s’émanciper du récit matriciel de George R. R. Martin ? Voici quelques éléments de réponse, à l’occasion du dernier podcast que nous consacrerons à la série – en attendant le(s) spin-off(s) ? Dans la continuité des précédents numéros consacrés à Game of Thrones (saisons 1 à 4, saison 5, saison 6, saison 7), mon invité se nomme Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance et auteur de l’essai Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang (Presses Universitaires François-Rabelais, collection « Sérial »). Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu l’intégralité de la série avant de l’écouter.

    Emission [5.04] – Table ronde « Séries et cinéma : confrontation ou complémentarité ? »

    Play Episode Listen Later Dec 21, 2017 54:10


    Le 30 novembre dernier s'est tenue, dans l'enceinte de la Maison de l'Université de Mont-Saint-Aignan, une table ronde ayant pour postulat de départ la question suivante : « Séries et cinéma : confrontation ou complémentarité ? ». Organisée par la Licence professionnelle Métiers de la médiation culturelle de l'Université de Rouen, celle-ci a réuni Sylvaine Bataille, docteure en littérature anglaise, Pierre Ziemniak, assistant exécutif auprès des producteurs de la série Le Bureau des légendes, et moi-même. Le médium télévisuel se transforme à une vitesse vertigineuse, à tel point que l'on en vient à se demander si la « bulle » spéculative entourant la production de séries à succès potentiellement international ne va pas finir par éclater. Plus que jamais, il apparaît donc propice de s'interroger sur la nature de l'objet sériel et sur ce qui nous pousse (ou non) à continuer de vouloir l'explorer. C'est ce que nous vous proposons de faire dans le cadre de cette table ronde articulée assez librement autour de trois axes : historique, esthétique et économique. De la série française des premiers temps aux récentes couvertures des Cahiers du cinéma dédiées à la troisième saison de Twin Peaks, le spectre est large et les pistes de réflexion, pour le moins foisonnantes. Qu'on se le dise : qu'elles se regardent sur grand écran, sur tablette ou sur smartphone, les séries télévisées n'ont pas encore fini de faire parler d'elles…

    Emission [5.04] – Table ronde « Séries et cinéma : confrontation ou complémentarité ? »

    Play Episode Listen Later Dec 21, 2017 54:10


    Le 30 novembre dernier s'est tenue, dans l'enceinte de la Maison de l'Université de Mont-Saint-Aignan, une table ronde ayant pour postulat de départ la question suivante : « Séries et cinéma : confrontation ou complémentarité ? ». Organisée par la Licence professionnelle Métiers de la médiation culturelle de l'Université de Rouen, celle-ci a réuni Sylvaine Bataille, docteure en littérature anglaise, Pierre Ziemniak, assistant exécutif auprès des producteurs de la série Le Bureau des légendes, et moi-même. Le médium télévisuel se transforme à une vitesse vertigineuse, à tel point que l’on en vient à se demander si la « bulle » spéculative entourant la production de séries à succès potentiellement international ne va pas finir par éclater. Plus que jamais, il apparaît donc propice de s’interroger sur la nature de l’objet sériel et sur ce qui nous pousse (ou non) à continuer de vouloir l’explorer. C’est ce que nous vous proposons de faire dans le cadre de cette table ronde articulée assez librement autour de trois axes : historique, esthétique et économique. De la série française des premiers temps aux récentes couvertures des Cahiers du cinéma dédiées à la troisième saison de Twin Peaks, le spectre est large et les pistes de réflexion, pour le moins foisonnantes. Qu’on se le dise : qu’elles se regardent sur grand écran, sur tablette ou sur smartphone, les séries télévisées n’ont pas encore fini de faire parler d’elles…

    Emission [5.04] – Table ronde « Séries et cinéma : confrontation ou complémentarité ? »

    Play Episode Listen Later Dec 21, 2017 54:10


    Le 30 novembre dernier s'est tenue, dans l'enceinte de la Maison de l'Université de Mont-Saint-Aignan, une table ronde ayant pour postulat de départ la question suivante : « Séries et cinéma : confrontation ou complémentarité ? ». Organisée par la Licence professionnelle Métiers de la médiation culturelle de l'Université de Rouen, celle-ci a réuni Sylvaine Bataille, docteure en littérature anglaise, Pierre Ziemniak, assistant exécutif auprès des producteurs de la série Le Bureau des légendes, et moi-même. Le médium télévisuel se transforme à une vitesse vertigineuse, à tel point que l’on en vient à se demander si la « bulle » spéculative entourant la production de séries à succès potentiellement international ne va pas finir par éclater. Plus que jamais, il apparaît donc propice de s’interroger sur la nature de l’objet sériel et sur ce qui nous pousse (ou non) à continuer de vouloir l’explorer. C’est ce que nous vous proposons de faire dans le cadre de cette table ronde articulée assez librement autour de trois axes : historique, esthétique et économique. De la série française des premiers temps aux récentes couvertures des Cahiers du cinéma dédiées à la troisième saison de Twin Peaks, le spectre est large et les pistes de réflexion, pour le moins foisonnantes. Qu’on se le dise : qu’elles se regardent sur grand écran, sur tablette ou sur smartphone, les séries télévisées n’ont pas encore fini de faire parler d’elles…

    Emission [5.03] – Quelle place pour les femmes dans les séries américaines ?

    Play Episode Listen Later Oct 27, 2017 75:14


    Dans un essai paru début septembre, Céline Morin revient en détail sur les luttes féministes relayées par les séries américaines des années 1950 à nos jours. Entre progressisme avant-gardiste et résurgence d'un sexisme que l'on pouvait croire aboli, l'histoire qu'elle retrace est tout sauf linéaire, ce qui la rend d'autant plus passionnante. Retour sur six décennies d'une fiction américaine pleine de paradoxes et de contradictions. Très vite, la sitcom américaine s’est mise à interroger et à fictionnaliser la condition féminine au sein d’une société désireuse de revenir à « l’ordre établi » après les mobilisations de la Seconde Guerre mondiale. Dans I Love Lucy, l’héroïne éponyme Lucy Ricardo (Lucille Ball) lutte contre son enfermement dans un rôle de mère au foyer qui ne lui suffit pas. Dans The Honeymooners, fondement de la sitcom ouvrière américaine, Alice Kramden (Audrey Meadows) se bat pour ne pas se faire écraser – tant moralement que physiquement – par son imposant et colérique mari. Et dans The Dick Van Dyke Show, Laura Petrie (Mary Tyler Moore) cherche l’harmonie entre son ménage et ses aspirations personnelles. Soit autant d’incarnations d’une remise en cause du conservatisme dominant de l’époque. Comment ont évolué télévisuellement les combats féministes à travers les décennies ? Passent-ils toujours par l’humour ? Sont-ils nécessairement écrits par des femmes ? Signent-ils la fin du romantisme à l’hollywoodienne ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue des conclusions de Friends et de Sex and the City. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celles-ci avant de l’écouter.

    Emission [5.03] – Quelle place pour les femmes dans les séries américaines ?

    Play Episode Listen Later Oct 27, 2017 75:14


    Dans un essai paru début septembre, Céline Morin revient en détail sur les luttes féministes relayées par les séries américaines des années 1950 à nos jours. Entre progressisme avant-gardiste et résurgence d'un sexisme que l'on pouvait croire aboli, l'histoire qu'elle retrace est tout sauf linéaire, ce qui la rend d'autant plus passionnante. Retour sur six décennies d'une fiction américaine pleine de paradoxes et de contradictions. Très vite, la sitcom américaine s’est mise à interroger et à fictionnaliser la condition féminine au sein d’une société désireuse de revenir à « l’ordre établi » après les mobilisations de la Seconde Guerre mondiale. Dans I Love Lucy, l’héroïne éponyme Lucy Ricardo (Lucille Ball) lutte contre son enfermement dans un rôle de mère au foyer qui ne lui suffit pas. Dans The Honeymooners, fondement de la sitcom ouvrière américaine, Alice Kramden (Audrey Meadows) se bat pour ne pas se faire écraser – tant moralement que physiquement – par son imposant et colérique mari. Et dans The Dick Van Dyke Show, Laura Petrie (Mary Tyler Moore) cherche l’harmonie entre son ménage et ses aspirations personnelles. Soit autant d’incarnations d’une remise en cause du conservatisme dominant de l’époque. Comment ont évolué télévisuellement les combats féministes à travers les décennies ? Passent-ils toujours par l’humour ? Sont-ils nécessairement écrits par des femmes ? Signent-ils la fin du romantisme à l’hollywoodienne ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue des conclusions de Friends et de Sex and the City. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celles-ci avant de l’écouter.

    Emission [5.02] – Game of Thrones : Bilan de la saison 7

    Play Episode Listen Later Sep 22, 2017 124:54


    Raccourcie à sept épisodes et repoussée à l'été 2017, la septième et avant-dernière saison de Game of Thrones n'a pas manqué de déchaîner les passions et de motiver des analyses critiques parfois à l'emporte-pièce. Alors que le battage médiatique commence quelque peu à retomber, nous vous proposons de reparcourir les événements marquants de la saison en regard des reproches et des apostrophes adressés à la série de HBO, analyses de scènes triées sur le volet à l'appui. N'oubliez pas de revêtir votre polaire : l'hiver est là. [Trop de scènes d’action](http://www.vulture.com/2017/08/game-of-thrones-season-7-review.html) pour les uns, [de détours narratifs](http://uproxx.com/sepinwall/game-of-thrones-the-dragon-and-the-wolf-recap-review) pour les autres. Encore [trop de sexe « gratuit »](http://www.hollywoodreporter.com/fien-print/game-thrones-season-7-finale-review-1033274) pour certains, une maturité [acquise à la lecture de la critique](http://www.vulture.com/2017/08/game-of-thrones-sex-season-seven.html) selon d’autres. Trop de réunions familiales, de deus ex machina, d’incohérences spatiales et temporelles… Passer en revue la réception critique de Game of Thrones, c’est se confronter à une litanie de reproches sur ce que « n’est pas » l’adaptation télévisuelle des romans de George Martin. À croire que le succès public s’accompagne forcément de vices cachés qu’il est impérieux de révéler au grand jour. Cela méritait bien un droit de réponse : avec l’appui de Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance et auteur de l’essai Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial »), nous tâchons de porter un regard à la fois précis et distancié sur cette si discutée saison 7. C’est l’occasion d’analyser la réflexivité et le rapport totalement intégré de la série à la géographie, sa représentation évolutive et non moins instructive du sexe, le mouvement en apparence paradoxal de son récit – vers le passé et vers l’avenir – à l’approche du dénouement, ses multiples clins d’œil et références à la fois cinématographiques et télévisuels, ses traits d’esprit humoristiques ainsi que sa propension à explorer le champ des possibles de la fiction. Entre loyautés contradictoires et trahisons inéluctables, Game of Thrones est désormais tournée vers une huitième et dernière saison qui s’annonce aussi attendue que lointaine (elle ne sera peut-être pas diffusée avant 2019). De quoi continuer à faire parler d’elle à tort et à travers. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 7 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.

    Emission [5.02] – Game of Thrones : Bilan de la saison 7

    Play Episode Listen Later Sep 22, 2017 124:54


    Raccourcie à sept épisodes et repoussée à l'été 2017, la septième et avant-dernière saison de Game of Thrones n'a pas manqué de déchaîner les passions et de motiver des analyses critiques parfois à l'emporte-pièce. Alors que le battage médiatique commence quelque peu à retomber, nous vous proposons de reparcourir les événements marquants de la saison en regard des reproches et des apostrophes adressés à la série de HBO, analyses de scènes triées sur le volet à l'appui. N'oubliez pas de revêtir votre polaire : l'hiver est là. [Trop de scènes d’action](http://www.vulture.com/2017/08/game-of-thrones-season-7-review.html) pour les uns, [de détours narratifs](http://uproxx.com/sepinwall/game-of-thrones-the-dragon-and-the-wolf-recap-review) pour les autres. Encore [trop de sexe « gratuit »](http://www.hollywoodreporter.com/fien-print/game-thrones-season-7-finale-review-1033274) pour certains, une maturité [acquise à la lecture de la critique](http://www.vulture.com/2017/08/game-of-thrones-sex-season-seven.html) selon d’autres. Trop de réunions familiales, de deus ex machina, d’incohérences spatiales et temporelles… Passer en revue la réception critique de Game of Thrones, c’est se confronter à une litanie de reproches sur ce que « n’est pas » l’adaptation télévisuelle des romans de George Martin. À croire que le succès public s’accompagne forcément de vices cachés qu’il est impérieux de révéler au grand jour. Cela méritait bien un droit de réponse : avec l’appui de Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance et auteur de l’essai Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial »), nous tâchons de porter un regard à la fois précis et distancié sur cette si discutée saison 7. C’est l’occasion d’analyser la réflexivité et le rapport totalement intégré de la série à la géographie, sa représentation évolutive et non moins instructive du sexe, le mouvement en apparence paradoxal de son récit – vers le passé et vers l’avenir – à l’approche du dénouement, ses multiples clins d’œil et références à la fois cinématographiques et télévisuels, ses traits d’esprit humoristiques ainsi que sa propension à explorer le champ des possibles de la fiction. Entre loyautés contradictoires et trahisons inéluctables, Game of Thrones est désormais tournée vers une huitième et dernière saison qui s’annonce aussi attendue que lointaine (elle ne sera peut-être pas diffusée avant 2019). De quoi continuer à faire parler d’elle à tort et à travers. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 7 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.

    Emission [5.01] – Exception française : les maux d'une industrie sérielle qui ne décolle pas

    Play Episode Listen Later Aug 25, 2017 80:25


    Si le système télévisuel français fait figure d'« exception » dans le panorama européen et même mondial, ce n'est pas au sens vertueux du terme (tel qu'on l'entend pour notre cinéma), mais en raison d'une incapacité à sortir des carcans de la « télévision à papa » et à entrer dans l'ère moderne de la série télévisée. Les raisons en sont multiples, comme l'explique en détail Pierre Ziemniak dans un essai tout juste paru chez Vendémiaire. Cela méritait bien de prolonger la discussion. Un Village français, Fais pas ci, fais pas ça, Le Bureau des légendes : il existe bien quelques exemples de séries françaises à être brillamment parvenues à installer un rendez-vous régulier, qualitatif et relayé par les médias au sein d’une industrie télévisuelle encore tétanisée par la peur de prendre des risques et de se casser la figure. Mais ces trop rares exceptions ne viennent que confirmer la règle : à l’ère de la Peak TV américaine et de l’émergence de contre-modèles européens en plein essor ([du côté de la Scandinavie](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2017/03/08/lunivers-des-series-scandinaves-ou-lempire-de-la-melancolie), notamment), la télévision française ne parvient toujours pas à dépasser l’étape du prototype et à retenir les leçons de ses bons élèves. Dès lors, de nombreuses questions qui fâchent se posent : existe-t-il véritablement une « culture séries » chez les auteurs, les producteurs et les diffuseurs de séries françaises ? La France aurait-elle raté un virage après l’âge d’or de l’ORTF, dans les années 1960 et 1970 ? Certaines « mauvaises pratiques » connues de longue date (la prédilection pour le format de 90 minutes, l’interventionnisme des chaînes entraînant une réécriture multiple des scénarios, la commande de saisons supplémentaires au cas par cas selon les chiffres d’audience, etc.) seraient-elles impossibles à enrayer en France ? Et quel regard porter sur les solutions soit-disant « miracles » telles que la désignation d’un showrunner, le financement industrialisé de pilotes ou le recours à la coproduction internationale ?

    Emission [5.01] – Exception française : les maux d'une industrie sérielle qui ne décolle pas

    Play Episode Listen Later Aug 25, 2017 80:25


    Si le système télévisuel français fait figure d'« exception » dans le panorama européen et même mondial, ce n'est pas au sens vertueux du terme (tel qu'on l'entend pour notre cinéma), mais en raison d'une incapacité à sortir des carcans de la « télévision à papa » et à entrer dans l'ère moderne de la série télévisée. Les raisons en sont multiples, comme l'explique en détail Pierre Ziemniak dans un essai tout juste paru chez Vendémiaire. Cela méritait bien de prolonger la discussion. Un Village français, Fais pas ci, fais pas ça, Le Bureau des légendes : il existe bien quelques exemples de séries françaises à être brillamment parvenues à installer un rendez-vous régulier, qualitatif et relayé par les médias au sein d’une industrie télévisuelle encore tétanisée par la peur de prendre des risques et de se casser la figure. Mais ces trop rares exceptions ne viennent que confirmer la règle : à l’ère de la Peak TV américaine et de l’émergence de contre-modèles européens en plein essor ([du côté de la Scandinavie](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2017/03/08/lunivers-des-series-scandinaves-ou-lempire-de-la-melancolie), notamment), la télévision française ne parvient toujours pas à dépasser l’étape du prototype et à retenir les leçons de ses bons élèves. Dès lors, de nombreuses questions qui fâchent se posent : existe-t-il véritablement une « culture séries » chez les auteurs, les producteurs et les diffuseurs de séries françaises ? La France aurait-elle raté un virage après l’âge d’or de l’ORTF, dans les années 1960 et 1970 ? Certaines « mauvaises pratiques » connues de longue date (la prédilection pour le format de 90 minutes, l’interventionnisme des chaînes entraînant une réécriture multiple des scénarios, la commande de saisons supplémentaires au cas par cas selon les chiffres d’audience, etc.) seraient-elles impossibles à enrayer en France ? Et quel regard porter sur les solutions soit-disant « miracles » telles que la désignation d’un showrunner, le financement industrialisé de pilotes ou le recours à la coproduction internationale ?

    Emission [4.12] – Game of Thrones : Le point avant la saison 7

    Play Episode Listen Later Jul 14, 2017 43:52


    Game of Thrones effectuera son grand retour dimanche soir sur HBO, à l'occasion d'une septième (et avant-dernière) saison qui ne comptera pas 10 mais 7 épisodes. Avant d'attaquer la dernière ligne droite, faisons le point sur la construction et la spécificité d'une saison 6 dont l'issue se sera avérée encore plus spectaculaire qu'à l'accoutumée. En attendant le bouquet final. Game of Thrones est devenue une série tellement clivante, à force d’occuper l’espace médiatique de manière déconsidérée, qu’on en oublierait presque le plaisir que peut procurer la découverte de ses nouveaux épisodes, voire l’attente qui les sépare et sait si bien nous faire languir. Avec Stéphane Rolet, auteur de l’essai intitulé Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial »), nous vous proposons d’explorer l’érotique de sa narration à la progression aussi frustrante que stimulante, avant d’aborder la question toujours délicate de son émancipation vis-à-vis des romans de George Martin. Comment la série de D.B. Weiss et David Benioff parvient-elle à se renouveler dans la continuité ? Est-elle aussi statique que certains observateurs au jugement hâtif voudraient nous le faire croire ? Qu’attendre de son dénouement dont on sait déjà qu’il s’étendra sur deux saisons raccourcies ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 6 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.

    Emission [4.12] – Game of Thrones : Le point avant la saison 7

    Play Episode Listen Later Jul 14, 2017 43:52


    Game of Thrones effectuera son grand retour dimanche soir sur HBO, à l'occasion d'une septième (et avant-dernière) saison qui ne comptera pas 10 mais 7 épisodes. Avant d'attaquer la dernière ligne droite, faisons le point sur la construction et la spécificité d'une saison 6 dont l'issue se sera avérée encore plus spectaculaire qu'à l'accoutumée. En attendant le bouquet final. Game of Thrones est devenue une série tellement clivante, à force d’occuper l’espace médiatique de manière déconsidérée, qu’on en oublierait presque le plaisir que peut procurer la découverte de ses nouveaux épisodes, voire l’attente qui les sépare et sait si bien nous faire languir. Avec Stéphane Rolet, auteur de l’essai intitulé Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial »), nous vous proposons d’explorer l’érotique de sa narration à la progression aussi frustrante que stimulante, avant d’aborder la question toujours délicate de son émancipation vis-à-vis des romans de George Martin. Comment la série de D.B. Weiss et David Benioff parvient-elle à se renouveler dans la continuité ? Est-elle aussi statique que certains observateurs au jugement hâtif voudraient nous le faire croire ? Qu’attendre de son dénouement dont on sait déjà qu’il s’étendra sur deux saisons raccourcies ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 6 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.

    Emission [4.11] – The Leftovers : De l'autre côté, un peu plus près des étoiles

    Play Episode Listen Later Jun 12, 2017 81:21


    The Leftovers s’est achevée le 4 juin dernier sur HBO dans une ferveur critique inversement proportionnelle à ses chiffres d’audience, qui auront rarement franchi la barre du million de spectateurs passée la saison 1. À propos de son épisode conclusif, certains spécialistes sont même allés jusqu'à parler de l'un des dénouements les plus marquants de l'histoire de la télévision américaine. La série de Damon Lindelof et Tom Perrotta mérite-t-elle autant d'éloges ? En seulement trois saisons (pour un total de 28 épisodes), The Leftovers est parvenue à se tailler la part du « voluptueux lion Frasier » dans le cœur des critiques américains et français, qui n’auront pas tari d’éloges à son sujet. Sa conclusion a même été saluée par une haie d’honneur plutôt rare en ces temps de Peak TV et de zapping accéléré de nouveautés qui s’enchaînent les unes après les autres sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle. Avec Jeoffroy Vincent, nous vous proposons de tenter d’y voir plus clair en revenant à tête reposée sur ce fameux dénouement et en mettant de côté surenchères et autres dithyrambes déconnectées du réel. Nous en profitons pour décrypter la [construction narrative de la série](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2016/08/30/the-leftovers-vous-croyez-aux-miracles), entre mystères levés et fausses pistes toujours plus déconcertantes, et pour distinguer les supercheries farcesques du rapport fantastique au réel dont elle entretient volontiers le rapport dialectique. Pour cela, rien de mieux qu’un exhaustif et précieux making-of conçu de main de maître par Boris Kachka ([Vulture](http://www.vulture.com/2017/06/leftovers-finale-behind-the-scenes-exclusive.html)), auquel nous vous recommandons très chaudement de vous référer si vous souhaitez en savoir plus sur les dilemmes et les atermoiements qui accompagnent immanquablement la conception du dénouement d’une série conceptuelle et mystique telle que The Leftovers. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de The Leftovers. Nous vous recommandons donc d’avoir vu l’intégralité de la série avant de l’écouter.

    Emission [4.11] – The Leftovers : De l'autre côté, un peu plus près des étoiles

    Play Episode Listen Later Jun 12, 2017 81:21


    The Leftovers s’est achevée le 4 juin dernier sur HBO dans une ferveur critique inversement proportionnelle à ses chiffres d’audience, qui auront rarement franchi la barre du million de spectateurs passée la saison 1. À propos de son épisode conclusif, certains spécialistes sont même allés jusqu'à parler de l'un des dénouements les plus marquants de l'histoire de la télévision américaine. La série de Damon Lindelof et Tom Perrotta mérite-t-elle autant d'éloges ? En seulement trois saisons (pour un total de 28 épisodes), The Leftovers est parvenue à se tailler la part du « voluptueux lion Frasier » dans le cœur des critiques américains et français, qui n’auront pas tari d’éloges à son sujet. Sa conclusion a même été saluée par une haie d’honneur plutôt rare en ces temps de Peak TV et de zapping accéléré de nouveautés qui s’enchaînent les unes après les autres sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle. Avec Jeoffroy Vincent, nous vous proposons de tenter d’y voir plus clair en revenant à tête reposée sur ce fameux dénouement et en mettant de côté surenchères et autres dithyrambes déconnectées du réel. Nous en profitons pour décrypter la [construction narrative de la série](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2016/08/30/the-leftovers-vous-croyez-aux-miracles), entre mystères levés et fausses pistes toujours plus déconcertantes, et pour distinguer les supercheries farcesques du rapport fantastique au réel dont elle entretient volontiers le rapport dialectique. Pour cela, rien de mieux qu’un exhaustif et précieux making-of conçu de main de maître par Boris Kachka ([Vulture](http://www.vulture.com/2017/06/leftovers-finale-behind-the-scenes-exclusive.html)), auquel nous vous recommandons très chaudement de vous référer si vous souhaitez en savoir plus sur les dilemmes et les atermoiements qui accompagnent immanquablement la conception du dénouement d’une série conceptuelle et mystique telle que The Leftovers. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de The Leftovers. Nous vous recommandons donc d’avoir vu l’intégralité de la série avant de l’écouter.

    Emission [4.10] – Homeland : Est-on passé du remake à la série originale ?

    Play Episode Listen Later May 23, 2017 68:21


    Homeland fait partie de ces séries chaudement accueillies à leurs débuts qui, parce qu'elles durent et se reconfigurent au fil des saisons, tombent toutefois peu à peu sous le coup d'une perte d'intérêt critique et publique pouvant sembler cruelle. Pourtant, le thriller politique de Showtime continue d'aller de l'avant et d'enchaîner les péripéties au point de soulever la question suivante : est-on passé du remake à la série originale ? Et si oui, est-ce à son propre avantage ? La saison 6 d’Homeland a été diffusée au premier trimestre sur Showtime devant un peu plus d’un million de téléspectateurs, soit une audience à peu près stable pour ce qui reste le programme le plus emblématique de la chaîne depuis l’arrivée à terme de Dexter, en 2013. Adoubée par Barack Obama, couverte d’Emmy Awards et de Golden Globes, encensée par la critique mondiale et très étudiée dans le champ académique à ses débuts, la série narrant la lutte de Carrie Mathison (Claire Danes) contre le terrorisme a cependant vu les vagues successives de la Peak TV éroder sa charpente et lui faire perdre progressivement son lustre d’antan. À tort ou à raison ? Avec Jeoffroy Vincent ([Baxter Club](https://baxterclub.com)), nous vous proposons d’aborder l’actualité d’Homeland à travers l’étude de sa sixième saison (la dernière en date), de ses multiples rebondissements à son ancrage dans le réel en passant par l’évolution de ses personnages et son esthétique toujours aussi léchée, avant d’embrasser la série dans sa globalité en interrogeant son rapport à l’œuvre israélienne dont elle est adaptée : Hatufim (ou Prisoners of War en version internationale). Peut-on aujourd’hui parler d’Homeland comme d’une série véritablement « originale » ? Et si tel est le cas, ne risque-t-elle pas pour autant, à l’instar de Masters of Sex, de s’en aller [dans une relative indifférence](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2017/01/17/masters-of-sex-pas-de-cadeau-pour-le-deuxieme-sexe) ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 6 d'Homeland. Nous vous recommandons donc d’avoir vu l’intégralité de celle-ci avant de l’écouter.

    Emission [4.10] – Homeland : Est-on passé du remake à la série originale ?

    Play Episode Listen Later May 23, 2017 68:21


    Homeland fait partie de ces séries chaudement accueillies à leurs débuts qui, parce qu'elles durent et se reconfigurent au fil des saisons, tombent toutefois peu à peu sous le coup d'une perte d'intérêt critique et publique pouvant sembler cruelle. Pourtant, le thriller politique de Showtime continue d'aller de l'avant et d'enchaîner les péripéties au point de soulever la question suivante : est-on passé du remake à la série originale ? Et si oui, est-ce à son propre avantage ? La saison 6 d’Homeland a été diffusée au premier trimestre sur Showtime devant un peu plus d’un million de téléspectateurs, soit une audience à peu près stable pour ce qui reste le programme le plus emblématique de la chaîne depuis l’arrivée à terme de Dexter, en 2013. Adoubée par Barack Obama, couverte d’Emmy Awards et de Golden Globes, encensée par la critique mondiale et très étudiée dans le champ académique à ses débuts, la série narrant la lutte de Carrie Mathison (Claire Danes) contre le terrorisme a cependant vu les vagues successives de la Peak TV éroder sa charpente et lui faire perdre progressivement son lustre d’antan. À tort ou à raison ? Avec Jeoffroy Vincent ([Baxter Club](https://baxterclub.com)), nous vous proposons d’aborder l’actualité d’Homeland à travers l’étude de sa sixième saison (la dernière en date), de ses multiples rebondissements à son ancrage dans le réel en passant par l’évolution de ses personnages et son esthétique toujours aussi léchée, avant d’embrasser la série dans sa globalité en interrogeant son rapport à l’œuvre israélienne dont elle est adaptée : Hatufim (ou Prisoners of War en version internationale). Peut-on aujourd’hui parler d’Homeland comme d’une série véritablement « originale » ? Et si tel est le cas, ne risque-t-elle pas pour autant, à l’instar de Masters of Sex, de s’en aller [dans une relative indifférence](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2017/01/17/masters-of-sex-pas-de-cadeau-pour-le-deuxieme-sexe) ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 6 d'Homeland. Nous vous recommandons donc d’avoir vu l’intégralité de celle-ci avant de l’écouter.

    Emission [4.09] – Big Little Lies : Qui sait ce qui se cache sous la surface de l’eau ?

    Play Episode Listen Later May 9, 2017 88:02


    Très attendue en raison de sa distribution prestigieuse (Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Laura Dern, etc.) et de son duo auteur/réalisateur très expérimenté (David E. Kelley/Jean-Marc Vallée), Big Little Lies n'a pas déçu. Cette mini-série de sept épisodes, diffusée sur HBO du 19 février au 2 avril, aborde avec style et raffinement des sujets aussi sensibles que l'éducation, le viol ou la violence conjugale. Retour sur une œuvre d'une profondeur abyssale. David E. Kelley vient une nouvelle fois de prouver qu’il était un touche-à-tout. Passé par la série judiciaire, médicale, scolaire, ou encore la sitcom, il a en outre démontré avec Ally McBeal son habileté à dessiner des femmes hautes en couleurs sans être superficielles pour autant. En collaboration avec le réalisateur canadien Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y., Dallas Buyers Club), il signe ici une chronique faussement mondaine partant sciemment de la posture actoriale pour se glisser peu à peu sous les pores de la peau de ses héroïnes, lesquelles en viennent, malgré l’opulence de leur cadre de vie (l’enclave ensoleillée de Monterey, en Californie), à révéler des failles insoupçonnées. Avec Jeoffroy Vincent ([Baxter Club](https://baxterclub.com)), nous revenons sur les principaux thèmes abordés par la série (en premier lieu l’éducation et la place que tiennent les enfants dans la vie de leurs parents), sur l’appétence de son diffuseur pour le format particulier de la mini-série, sur les performances de ses actrices vedettes et, selon une approche plus esthétique, sur ses effets de style, sa musicalité et son dénouement par fragmentation. Nous en profitons pour analyser quelques-unes de ses séquences-clés, symptomatiques de sa volonté de fusionner le fond et la forme sans sombrer dans l’artificialité. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de Big Little Lies. Nous vous recommandons donc d’avoir vu la mini-série intégralement avant de l’écouter.

    Emission [4.09] – Big Little Lies : Qui sait ce qui se cache sous la surface de l’eau ?

    Play Episode Listen Later May 9, 2017 88:02


    Très attendue en raison de sa distribution prestigieuse (Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Laura Dern, etc.) et de son duo auteur/réalisateur très expérimenté (David E. Kelley/Jean-Marc Vallée), Big Little Lies n'a pas déçu. Cette mini-série de sept épisodes, diffusée sur HBO du 19 février au 2 avril, aborde avec style et raffinement des sujets aussi sensibles que l'éducation, le viol ou la violence conjugale. Retour sur une œuvre d'une profondeur abyssale. David E. Kelley vient une nouvelle fois de prouver qu’il était un touche-à-tout. Passé par la série judiciaire, médicale, scolaire, ou encore la sitcom, il a en outre démontré avec Ally McBeal son habileté à dessiner des femmes hautes en couleurs sans être superficielles pour autant. En collaboration avec le réalisateur canadien Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y., Dallas Buyers Club), il signe ici une chronique faussement mondaine partant sciemment de la posture actoriale pour se glisser peu à peu sous les pores de la peau de ses héroïnes, lesquelles en viennent, malgré l’opulence de leur cadre de vie (l’enclave ensoleillée de Monterey, en Californie), à révéler des failles insoupçonnées. Avec Jeoffroy Vincent ([Baxter Club](https://baxterclub.com)), nous revenons sur les principaux thèmes abordés par la série (en premier lieu l’éducation et la place que tiennent les enfants dans la vie de leurs parents), sur l’appétence de son diffuseur pour le format particulier de la mini-série, sur les performances de ses actrices vedettes et, selon une approche plus esthétique, sur ses effets de style, sa musicalité et son dénouement par fragmentation. Nous en profitons pour analyser quelques-unes de ses séquences-clés, symptomatiques de sa volonté de fusionner le fond et la forme sans sombrer dans l’artificialité. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de Big Little Lies. Nous vous recommandons donc d’avoir vu la mini-série intégralement avant de l’écouter.

    Emission [4.08] – Rectify : Rien ne viendra rectifier ce qui s’est passé

    Play Episode Listen Later Apr 28, 2017 68:15


    Rectify s'en est allée en décembre dernier comme elle est venue : sans faire de bruit. Pourtant, la série de Sundance Channel (devenue entretemps SundanceTV) mérite que l'on s'attarde sur cette lenteur et cette quiétude qui ont fait d'elle une œuvre à part dans l'époque ô combien agitée que l'on traverse. Retour sur la quête d'apaisement d'un ancien condamné à mort devant réapprendre à vivre, seul parmi les siens, perdu dans un monde de brutes. En quatre saisons et seulement trente épisodes, Rectify est parvenue à marquer de son empreinte l’histoire des séries télévisées. Et la profusion de l’offre actuelle ne doit surtout pas l’oblitérer. « Chef-d’œuvre confidentiel », [comme l’écrit justement](https://baxterclub.com/2014/09/03/rectify-poeme-sensoriel) Jeoffroy Vincent qui m’accompagne dans cette discussion, la série appartient à cette race de guerriers silencieux qui n’ont pas besoin de hausser le ton ni de faire de grands gestes pour attirer toute l’attention à eux. Par son pouvoir contemplatif, son détournement des conventions du genre policier et l’intimisme non intrusif de son portrait d’une communauté suspendue au sort d’un seul homme, Rectify raconte le grand tout de la vie à partir de ces petits riens que l’on a tendance à croire (à tort) insignifiants. Maintenant que la série s’est achevée, nous vous proposons une vue d’ensemble de sa dynamique globale et de la trajectoire de son protagoniste, Daniel Holden, ni héros au sens traditionnel du terme, ni anti-héros tant il s’efforce de sortir de sa condition et de retrouver, dans l’adversité, le goût de l’existence. Importait-il de savoir si, oui ou non, Daniel était coupable des faits qui lui avaient été reprochés (et qu’il avait intégralement avoués) ? Si l’ancien détenu du couloir de la mort s’effondre, toute la pyramide des personnages sera-t-elle emportée dans sa chute ? Amantha et Tawney (respectivement sa petite et sa belle-sœur) incarnent-elles les deux facettes d’un amour fraternel à lui seul adressé ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de Rectify. Nous vous recommandons donc d’avoir vu la série intégralement avant de l’écouter.

    Emission [4.08] – Rectify : Rien ne viendra rectifier ce qui s’est passé

    Play Episode Listen Later Apr 28, 2017 68:15


    Rectify s'en est allée en décembre dernier comme elle est venue : sans faire de bruit. Pourtant, la série de Sundance Channel (devenue entretemps SundanceTV) mérite que l'on s'attarde sur cette lenteur et cette quiétude qui ont fait d'elle une œuvre à part dans l'époque ô combien agitée que l'on traverse. Retour sur la quête d'apaisement d'un ancien condamné à mort devant réapprendre à vivre, seul parmi les siens, perdu dans un monde de brutes. En quatre saisons et seulement trente épisodes, Rectify est parvenue à marquer de son empreinte l’histoire des séries télévisées. Et la profusion de l’offre actuelle ne doit surtout pas l’oblitérer. « Chef-d’œuvre confidentiel », [comme l’écrit justement](https://baxterclub.com/2014/09/03/rectify-poeme-sensoriel) Jeoffroy Vincent qui m’accompagne dans cette discussion, la série appartient à cette race de guerriers silencieux qui n’ont pas besoin de hausser le ton ni de faire de grands gestes pour attirer toute l’attention à eux. Par son pouvoir contemplatif, son détournement des conventions du genre policier et l’intimisme non intrusif de son portrait d’une communauté suspendue au sort d’un seul homme, Rectify raconte le grand tout de la vie à partir de ces petits riens que l’on a tendance à croire (à tort) insignifiants. Maintenant que la série s’est achevée, nous vous proposons une vue d’ensemble de sa dynamique globale et de la trajectoire de son protagoniste, Daniel Holden, ni héros au sens traditionnel du terme, ni anti-héros tant il s’efforce de sortir de sa condition et de retrouver, dans l’adversité, le goût de l’existence. Importait-il de savoir si, oui ou non, Daniel était coupable des faits qui lui avaient été reprochés (et qu’il avait intégralement avoués) ? Si l’ancien détenu du couloir de la mort s’effondre, toute la pyramide des personnages sera-t-elle emportée dans sa chute ? Amantha et Tawney (respectivement sa petite et sa belle-sœur) incarnent-elles les deux facettes d’un amour fraternel à lui seul adressé ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de Rectify. Nous vous recommandons donc d’avoir vu la série intégralement avant de l’écouter.

    Emission [4.07] – Que change la Peak TV à notre manière de regarder les séries ?

    Play Episode Listen Later Apr 12, 2017 65:51


    En août 2015, le président de FX John Landgraf lançait une phrase choc (statistiques à l'appui) : « Il y a trop de télévision. » Plutôt que de se contenter d'abonder ou non dans son sens, nous vous proposons de décrypter ce qui se cache derrière cette affirmation volontiers provocatrice en passant au crible notre propre pratique des séries (de moins en moins) télévisées. Comment leur omniprésence influe-t-elle sur la réception des œuvres ? Une donnée fournie par le groupe FX Networks suffit à elle seule à résumer la situation : en 2016, la télévision américaine a diffusé pas moins de 455 séries originales, contre 216 en 2010. Cela signifie tout simplement que le nombre d’entrées a plus que doublé en six ans : autant dire que le marché sériel américain est en pleine ébullition. S’en ressentent immanquablement les modes de création, de production et de vente des œuvres, mais aussi la manière dont nous les recevons, les percevons et en débattons. Quelles sont les nouvelles méthodes de sélection et de « consommation » des séries qui découlent de cette profusion ? En quoi celle-ci influe-t-elle sur notre rapport critique à la nouveauté et à la série qui s’achève ? Laisse-t-elle encore une chance d’exister aux séries non américaines ? Avec Émilie Semiramoth ([Vanity Fair](http://www.vanityfair.fr/culture/series/articles/comment-les-series-redorent-le-blason-des-millennials/50405)) et Marie Turcan ([Business Insider](http://www.businessinsider.fr/author/mturcan)), nous en profitons pour discuter quelques concepts émergents de la presse américaine, comme l’extension de la Peak TV à la saison estivale (ce qu’Oriana Schwindt nomme avec à propos la [« Peak Summer TV »](http://variety.com/2016/tv/news/peak-tv-summer-cable-broadcast-streaming-summer-programming-1201817706)) ou ce qui s’apparente de plus en plus à une « fatalité » de la baisse de forme d’une série (Alan Sepinwall assimile à ce titre le passage accéléré de la lumière à l’ombre de Masters of Sex à un [« contrecoup de la Peak TV »](http://uproxx.com/sepinwall/showtime-cancels-masters-of-sex)). Nous revenons aussi sur de nouveaux usages – ou dérives, selon le point de vue que l’on adopte – qui consistent, par exemple, à zapper les génériques de début et de fin afin de « gagner du temps » ou, à l’inverse, à se laisser porter par une nouveauté du simple fait de la disponibilité immédiate de tous les épisodes de la saison (plus que par véritable engouement personnel).

    Emission [4.07] – Que change la Peak TV à notre manière de regarder les séries ?

    Play Episode Listen Later Apr 12, 2017 65:51


    En août 2015, le président de FX John Landgraf lançait une phrase choc (statistiques à l'appui) : « Il y a trop de télévision. » Plutôt que de se contenter d'abonder ou non dans son sens, nous vous proposons de décrypter ce qui se cache derrière cette affirmation volontiers provocatrice en passant au crible notre propre pratique des séries (de moins en moins) télévisées. Comment leur omniprésence influe-t-elle sur la réception des œuvres ? Une donnée fournie par le groupe FX Networks suffit à elle seule à résumer la situation : en 2016, la télévision américaine a diffusé pas moins de 455 séries originales, contre 216 en 2010. Cela signifie tout simplement que le nombre d’entrées a plus que doublé en six ans : autant dire que le marché sériel américain est en pleine ébullition. S’en ressentent immanquablement les modes de création, de production et de vente des œuvres, mais aussi la manière dont nous les recevons, les percevons et en débattons. Quelles sont les nouvelles méthodes de sélection et de « consommation » des séries qui découlent de cette profusion ? En quoi celle-ci influe-t-elle sur notre rapport critique à la nouveauté et à la série qui s’achève ? Laisse-t-elle encore une chance d’exister aux séries non américaines ? Avec Émilie Semiramoth ([Vanity Fair](http://www.vanityfair.fr/culture/series/articles/comment-les-series-redorent-le-blason-des-millennials/50405)) et Marie Turcan ([Business Insider](http://www.businessinsider.fr/author/mturcan)), nous en profitons pour discuter quelques concepts émergents de la presse américaine, comme l’extension de la Peak TV à la saison estivale (ce qu’Oriana Schwindt nomme avec à propos la [« Peak Summer TV »](http://variety.com/2016/tv/news/peak-tv-summer-cable-broadcast-streaming-summer-programming-1201817706)) ou ce qui s’apparente de plus en plus à une « fatalité » de la baisse de forme d’une série (Alan Sepinwall assimile à ce titre le passage accéléré de la lumière à l’ombre de Masters of Sex à un [« contrecoup de la Peak TV »](http://uproxx.com/sepinwall/showtime-cancels-masters-of-sex)). Nous revenons aussi sur de nouveaux usages – ou dérives, selon le point de vue que l’on adopte – qui consistent, par exemple, à zapper les génériques de début et de fin afin de « gagner du temps » ou, à l’inverse, à se laisser porter par une nouveauté du simple fait de la disponibilité immédiate de tous les épisodes de la saison (plus que par véritable engouement personnel).

    Emission [4.06] – Du genre au format : quand la comédie s'habille en drame, et vice versa

    Play Episode Listen Later Apr 3, 2017 60:57


    Des drames qui durent 30 minutes (publicité incluse) et mettent à mal les catégories de remises de prix, des comédies qui s'étendent sur 60 minutes et que l'on nomme dramédies à défaut de trouver un terme plus adapté : plus que jamais, les frontières de la télévision américaine s'effritent entre genre et format, si bien qu'il devient parfois difficile de définir concrètement le type d'objet devant lequel on se trouve. Les « cases » seraient-elles en train de voler en éclats ? La télévision américaine a longtemps été la plus normée d’entre toutes : par exemple, chaque épisode du Mary Tyler Moore Show durait 30 minutes (dont 5 minutes de publicité), chaque saison comprenait 24 épisodes et était diffusée de fin septembre à début mars, suivie d’une rediffusion durant l’été. La sitcom ne manquait pas d’émouvoir à l’occasion, mais elle restait une comédie provoquant un nombre de rires calculé à la minute. Aux Emmy Awards, elle concourait dans la catégorie Comédie sans venir empiéter sur les plates-bandes des séries dramatiques, et chacun y trouvait son compte. Mais depuis la multiplication des plateformes de diffusion et l’explosion du nombre de séries diffusées chaque année, les règles sont indubitablement en train de changer. Avec Émilie Semiramoth ([Vanity Fair](http://www.vanityfair.fr/culture/series/articles/pimp-my-generique/51313)) et Marie Turcan ([Business Insider](http://http://www.businessinsider.fr/author/mturcan)), nous étudions ce sujet technique selon trois axes : l’étiolement progressif de la correspondance entre genre et format, la montée en puissance du format comédie et la place du rire dans toutes ces mutations. Dans une chronique provocatrice de [Vulture](http://www.vulture.com/2016/06/comedy-tv-genre-of-our-time.html), le journaliste Matt Zoller Seitz lance plusieurs pistes de réflexion dont nous prenons ici le relais : serions-nous passés, sans même nous en rendre compte, de l’ère des « Difficult Men » à celle des « Difficult Shows » ? La « comédie » serait-elle devenue le nouveau temple de la liberté artistique, là où le drame aurait tendance à s’engoncer dans un maniérisme immuable ?

    Emission [4.06] – Du genre au format : quand la comédie s'habille en drame, et vice versa

    Play Episode Listen Later Apr 3, 2017 60:57


    Des drames qui durent 30 minutes (publicité incluse) et mettent à mal les catégories de remises de prix, des comédies qui s'étendent sur 60 minutes et que l'on nomme dramédies à défaut de trouver un terme plus adapté : plus que jamais, les frontières de la télévision américaine s'effritent entre genre et format, si bien qu'il devient parfois difficile de définir concrètement le type d'objet devant lequel on se trouve. Les « cases » seraient-elles en train de voler en éclats ? La télévision américaine a longtemps été la plus normée d’entre toutes : par exemple, chaque épisode du Mary Tyler Moore Show durait 30 minutes (dont 5 minutes de publicité), chaque saison comprenait 24 épisodes et était diffusée de fin septembre à début mars, suivie d’une rediffusion durant l’été. La sitcom ne manquait pas d’émouvoir à l’occasion, mais elle restait une comédie provoquant un nombre de rires calculé à la minute. Aux Emmy Awards, elle concourait dans la catégorie Comédie sans venir empiéter sur les plates-bandes des séries dramatiques, et chacun y trouvait son compte. Mais depuis la multiplication des plateformes de diffusion et l’explosion du nombre de séries diffusées chaque année, les règles sont indubitablement en train de changer. Avec Émilie Semiramoth ([Vanity Fair](http://www.vanityfair.fr/culture/series/articles/pimp-my-generique/51313)) et Marie Turcan ([Business Insider](http://http://www.businessinsider.fr/author/mturcan)), nous étudions ce sujet technique selon trois axes : l’étiolement progressif de la correspondance entre genre et format, la montée en puissance du format comédie et la place du rire dans toutes ces mutations. Dans une chronique provocatrice de [Vulture](http://www.vulture.com/2016/06/comedy-tv-genre-of-our-time.html), le journaliste Matt Zoller Seitz lance plusieurs pistes de réflexion dont nous prenons ici le relais : serions-nous passés, sans même nous en rendre compte, de l’ère des « Difficult Men » à celle des « Difficult Shows » ? La « comédie » serait-elle devenue le nouveau temple de la liberté artistique, là où le drame aurait tendance à s’engoncer dans un maniérisme immuable ?

    Emission [4.05] – L’univers des séries scandinaves, ou l’empire de la mélancolie

    Play Episode Listen Later Mar 8, 2017 74:39


    Elles sont danoises, suédoises, norvégiennes ou encore islandaises. Depuis plus d'une décennie, elles suscitent l'admiration par leur qualité de production et leur ouverture sur le monde, laquelle ne se résume pas à l'adoption de codes facilement exportables. Les séries scandinaves sont l'objet d'un essai intitulé « L'empire de la mélancolie », que nous vous invitons à explorer sans plus tarder en compagnie de son auteur, Pierre Sérisier. Borgen, The Bridge, The Killing, Real Humans, Millénium, Lilyhammer, Occupied : la liste est longue des créations scandinaves à s’être imposées dans le milieu pourtant si concurrentiel des séries internationales. Certaines sont rapidement devenues des classiques, d’autres valent plus pour les thématiques qu’elles abordent que pour le soin apporté à leur traitement visuel et sonore. Dans tous les cas, Pierre Sérisier traite un corpus d’une quarantaine de séries d’autant plus précieuses qu’elles sont rarement abordées dans le cadre des TV studies, au regard forcément tourné en premier lieu vers le premier producteur mondial de séries : les États-Unis. Quelles différences « sensorielles » implique le fait de regarder une série scandinave par rapport à une série américaine ou anglaise ? Peut-on vraiment parler de « séries » sachant que, de The Killing à Real Humans, les créations scandinaves ont une durée de vie généralement assez courte et des saisons plutôt autonomes ? Comment s’exporte la « Scandi touch » dans les autres pays d’Europe, à commencer par l’Angleterre et la France ? L’avenir de la série scandinave passe-t-il par une diversification (déjà à l’œuvre) de l’offre ? Voici quelques-unes des questions auxquelles a accepté de répondre Pierre Sérisier, auteur du blog [Le monde des séries](http://seriestv.blog.lemonde.fr) et de plusieurs ouvrages consacrés au sujet (Sériescopie avec Marjolaine Boutet et Joël Bassaget en 2011, Le Prisonnier. Sommes-nous tous des numéros ? en 2013).

    Emission [4.05] – L’univers des séries scandinaves, ou l’empire de la mélancolie

    Play Episode Listen Later Mar 8, 2017 74:39


    Elles sont danoises, suédoises, norvégiennes ou encore islandaises. Depuis plus d'une décennie, elles suscitent l'admiration par leur qualité de production et leur ouverture sur le monde, laquelle ne se résume pas à l'adoption de codes facilement exportables. Les séries scandinaves sont l'objet d'un essai intitulé « L'empire de la mélancolie », que nous vous invitons à explorer sans plus tarder en compagnie de son auteur, Pierre Sérisier. Borgen, The Bridge, The Killing, Real Humans, Millénium, Lilyhammer, Occupied : la liste est longue des créations scandinaves à s’être imposées dans le milieu pourtant si concurrentiel des séries internationales. Certaines sont rapidement devenues des classiques, d’autres valent plus pour les thématiques qu’elles abordent que pour le soin apporté à leur traitement visuel et sonore. Dans tous les cas, Pierre Sérisier traite un corpus d’une quarantaine de séries d’autant plus précieuses qu’elles sont rarement abordées dans le cadre des TV studies, au regard forcément tourné en premier lieu vers le premier producteur mondial de séries : les États-Unis. Quelles différences « sensorielles » implique le fait de regarder une série scandinave par rapport à une série américaine ou anglaise ? Peut-on vraiment parler de « séries » sachant que, de The Killing à Real Humans, les créations scandinaves ont une durée de vie généralement assez courte et des saisons plutôt autonomes ? Comment s’exporte la « Scandi touch » dans les autres pays d’Europe, à commencer par l’Angleterre et la France ? L’avenir de la série scandinave passe-t-il par une diversification (déjà à l’œuvre) de l’offre ? Voici quelques-unes des questions auxquelles a accepté de répondre Pierre Sérisier, auteur du blog [Le monde des séries](http://seriestv.blog.lemonde.fr) et de plusieurs ouvrages consacrés au sujet (Sériescopie avec Marjolaine Boutet et Joël Bassaget en 2011, Le Prisonnier. Sommes-nous tous des numéros ? en 2013).

    Emission [4.04] – Atlanta : Être noir dans l’Amérique des années 2010

    Play Episode Listen Later Jan 10, 2017 58:02


    Lancée cet automne sur FX, Atlanta aura marqué les esprits par sa densité narrative, sa beauté formelle et sa contemporanéité dénuée de moralisme et de complaisance. En dix épisodes de 30 minutes (publicité incluse), la série de Donald Glover parvient en effet à dresser un constat à la fois accablant et terriblement cynique d'une Amérique où se pose avec d'autant plus d'acuité la question d'être noir que s'ouvre l'ère Trump, frappée du sceau de la crispation communautaire. Créée, produite, interprétée, parfois écrite et même réalisée par Donald Glover, touche-à-tout (acteur, stand-uper, rappeur, DJ) qui s’était révélé en 2009 dans la comédie loufoque Community où il tenait le rôle de Troy Barnes, Atlanta nous entraîne sur un terrain plus indiscernable où le potache le dispute au sinistre, et inversement. Objet protéiforme et imprévisible, la série pose à la fois la question du format 30 minutes, nouvelle boîte de Pandore des auteurs américains, et celle de l’injustice raciale à l’heure où Donald Trump accède au pouvoir. Sans oublier le tournant que pourrait bien marquer la série dans la politique censoriale de FX, voire du câble basique tout entier. Avec Émilie Semiramoth ([Soap](http://www.soap-editions.com)) et Marie Turcan ([Business Insider](http://www.businessinsider.fr/author/mturcan), [Soap](http://www.soap-editions.com)), nous relevons les différences majeures entre Atlanta et le tout-venant des séries américaines, tout en soulignant son profond ancrage dans l’Amérique contemporaine. Entre péripéties ponctuelles et arcs au long cours, ellipses inattendues et détours oniriques, plans aériens et amorces musicales, la dramédie de (et avec) Donald Glover met un soin particulier à instaurer une atmosphère dépressive sans virer au pamphlet récriminatoire, à scruter la misère sociale sans misérabilisme ; bref, à instaurer une véritable dialectique entre propos et réception de celui-ci. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 1 d'Atlanta. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.

    Emission [4.04] – Atlanta : Être noir dans l’Amérique des années 2010

    Play Episode Listen Later Jan 10, 2017 58:02


    Lancée cet automne sur FX, Atlanta aura marqué les esprits par sa densité narrative, sa beauté formelle et sa contemporanéité dénuée de moralisme et de complaisance. En dix épisodes de 30 minutes (publicité incluse), la série de Donald Glover parvient en effet à dresser un constat à la fois accablant et terriblement cynique d'une Amérique où se pose avec d'autant plus d'acuité la question d'être noir que s'ouvre l'ère Trump, frappée du sceau de la crispation communautaire. Créée, produite, interprétée, parfois écrite et même réalisée par Donald Glover, touche-à-tout (acteur, stand-uper, rappeur, DJ) qui s’était révélé en 2009 dans la comédie loufoque Community où il tenait le rôle de Troy Barnes, Atlanta nous entraîne sur un terrain plus indiscernable où le potache le dispute au sinistre, et inversement. Objet protéiforme et imprévisible, la série pose à la fois la question du format 30 minutes, nouvelle boîte de Pandore des auteurs américains, et celle de l’injustice raciale à l’heure où Donald Trump accède au pouvoir. Sans oublier le tournant que pourrait bien marquer la série dans la politique censoriale de FX, voire du câble basique tout entier. Avec Émilie Semiramoth ([Soap](http://www.soap-editions.com)) et Marie Turcan ([Business Insider](http://www.businessinsider.fr/author/mturcan), [Soap](http://www.soap-editions.com)), nous relevons les différences majeures entre Atlanta et le tout-venant des séries américaines, tout en soulignant son profond ancrage dans l’Amérique contemporaine. Entre péripéties ponctuelles et arcs au long cours, ellipses inattendues et détours oniriques, plans aériens et amorces musicales, la dramédie de (et avec) Donald Glover met un soin particulier à instaurer une atmosphère dépressive sans virer au pamphlet récriminatoire, à scruter la misère sociale sans misérabilisme ; bref, à instaurer une véritable dialectique entre propos et réception de celui-ci. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 1 d'Atlanta. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.

    Emission [4.03] – Quatre ans après le lancement de House of Cards, que retenir des séries de Netflix ?

    Play Episode Listen Later Dec 27, 2016 58:47


    Le 1er février​ 2013, House of Cards faisait des débuts en fanfare sur Netflix, nouvelle force de frappe des séries « télévisées »​ américaines. Depuis ce coup de semonce, le leader mondial de la SVOD a multiplié les propositions en tout genre (drame historique, thriller, chronique sociale, conte horrifique, etc.) et en tout format (de la sitcom de 22 minutes au pseudo-film de 102 minutes), à tel point qu'il devient de plus en plus difficile de s'y retrouver. Quelle histoire se dessine derrière le foisonnement des séries de Netflix ? En 2016, Netflix a lancé pas moins de dix-huit nouvelles séries, dont certaines ont connu un succès inattendu (Stranger Things) tandis que d’autres ont eu droit à une couverture médiatique proche de l’hystérie (Gilmore Girls). Le moment est donc venu de faire un premier bilan et d’étudier la place qu’occupe aujourd’hui Netflix dans l’histoire des séries. Sachant que son offre sérielle se présente sous la forme d’un catalogue et non d’une grille de programmes, peut-on y déceler une ligne éditoriale ? Peut-on rapprocher Netflix d’un modèle télévisuel existant ? Et comment expliquer que ses séries soient si clivantes ? Voici quelques-unes des questions auxquelles tentent de répondre Émilie Semiramoth ([Soap](http://www.soap-editions.com)) et Marie Turcan ([Business Insider](http://www.businessinsider.fr/author/mturcan), [Soap](http://www.soap-editions.com)) entre deux salves d’épisodes mises en ligne par le géant américain, prêt à doubler le volume de son catalogue actuel en 2017 – pour franchir la barre du millier d’heures de contenu – via l’injection de la bagatelle de 6 milliards de dollars, soit trois fois plus que la dépense effectuée par HBO en 2016. Autant dire qu’avec Amazon, l’autre poids lourd de la SVOD aux États-Unis, Netflix n’est pas encore prêt à réduire la cadence.

    Emission [4.03] – Quatre ans après le lancement de House of Cards, que retenir des séries de Netflix ?

    Play Episode Listen Later Dec 27, 2016 58:47


    Le 1er février​ 2013, House of Cards faisait des débuts en fanfare sur Netflix, nouvelle force de frappe des séries « télévisées »​ américaines. Depuis ce coup de semonce, le leader mondial de la SVOD a multiplié les propositions en tout genre (drame historique, thriller, chronique sociale, conte horrifique, etc.) et en tout format (de la sitcom de 22 minutes au pseudo-film de 102 minutes), à tel point qu'il devient de plus en plus difficile de s'y retrouver. Quelle histoire se dessine derrière le foisonnement des séries de Netflix ? En 2016, Netflix a lancé pas moins de dix-huit nouvelles séries, dont certaines ont connu un succès inattendu (Stranger Things) tandis que d’autres ont eu droit à une couverture médiatique proche de l’hystérie (Gilmore Girls). Le moment est donc venu de faire un premier bilan et d’étudier la place qu’occupe aujourd’hui Netflix dans l’histoire des séries. Sachant que son offre sérielle se présente sous la forme d’un catalogue et non d’une grille de programmes, peut-on y déceler une ligne éditoriale ? Peut-on rapprocher Netflix d’un modèle télévisuel existant ? Et comment expliquer que ses séries soient si clivantes ? Voici quelques-unes des questions auxquelles tentent de répondre Émilie Semiramoth ([Soap](http://www.soap-editions.com)) et Marie Turcan ([Business Insider](http://www.businessinsider.fr/author/mturcan), [Soap](http://www.soap-editions.com)) entre deux salves d’épisodes mises en ligne par le géant américain, prêt à doubler le volume de son catalogue actuel en 2017 – pour franchir la barre du millier d’heures de contenu – via l’injection de la bagatelle de 6 milliards de dollars, soit trois fois plus que la dépense effectuée par HBO en 2016. Autant dire qu’avec Amazon, l’autre poids lourd de la SVOD aux États-Unis, Netflix n’est pas encore prêt à réduire la cadence.

    Emission [4.02] – Black Mirror : La fiction à l’épreuve de la réalité

    Play Episode Listen Later Nov 21, 2016 59:46


    Le 21 octobre dernier, Netflix mettait en ligne une troisième saison de la série d'anticipation Black Mirror, trois ans et demi après la diffusion de la saison 2 sur la chaîne anglaise Channel 4. L'occasion de retrouver une création à la fois extrêmement originale et renouant avec le format anthologique de la télévision des premiers temps, à une époque où le récit bouclé se tenait à l'échelle d'un épisode et non d'une saison toute entière. À l’ère de la post-vérité, où « les faits objectifs ont moins d’influence pour modeler l’opinion publique que les appels à l’émotion et aux opinions personnelles » (selon la définition qu’en donne le [dictionnaire britannique Oxford](https://www.oxforddictionaries.com)), il est de plus en plus difficile d’anticiper le futur sans se retrouver dans les bottes de l’arroseur arrosé. C’est l’un des défis majeurs posés à l’imaginaire caustique de Charlie Brooker, maître d’œuvre articulant tous ses récits autour du rapport humain à la technologie et aux innovations se profilant à l’horizon. En compagnie d’Émilie Semiramoth ([Télé 7 Jours](http://www.programme-television.org), [Soap](http://www.soap-editions.com)) et de Marie Turcan ([Business Insider](http://www.businessinsider.fr/author/mturcan), [Soap](http://www.soap-editions.com)), nous vous proposons de revenir sur le défi que pose notre époque surréelle et parfois bigger than life au récit d’anticipation, après avoir décrypté le transfert de Black Mirror sur Netflix et son rapport ambivalent au format anthologique, entre ancrage historique et spécificités plastiques qui en font un objet fictionnel toujours aussi passionnant à analyser. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 3 de Black Mirror. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.

    Emission [4.02] – Black Mirror : La fiction à l’épreuve de la réalité

    Play Episode Listen Later Nov 21, 2016 59:46


    Le 21 octobre dernier, Netflix mettait en ligne une troisième saison de la série d'anticipation Black Mirror, trois ans et demi après la diffusion de la saison 2 sur la chaîne anglaise Channel 4. L'occasion de retrouver une création à la fois extrêmement originale et renouant avec le format anthologique de la télévision des premiers temps, à une époque où le récit bouclé se tenait à l'échelle d'un épisode et non d'une saison toute entière. À l’ère de la post-vérité, où « les faits objectifs ont moins d’influence pour modeler l’opinion publique que les appels à l’émotion et aux opinions personnelles » (selon la définition qu’en donne le [dictionnaire britannique Oxford](https://www.oxforddictionaries.com)), il est de plus en plus difficile d’anticiper le futur sans se retrouver dans les bottes de l’arroseur arrosé. C’est l’un des défis majeurs posés à l’imaginaire caustique de Charlie Brooker, maître d’œuvre articulant tous ses récits autour du rapport humain à la technologie et aux innovations se profilant à l’horizon. En compagnie d’Émilie Semiramoth ([Télé 7 Jours](http://www.programme-television.org), [Soap](http://www.soap-editions.com)) et de Marie Turcan ([Business Insider](http://www.businessinsider.fr/author/mturcan), [Soap](http://www.soap-editions.com)), nous vous proposons de revenir sur le défi que pose notre époque surréelle et parfois bigger than life au récit d’anticipation, après avoir décrypté le transfert de Black Mirror sur Netflix et son rapport ambivalent au format anthologique, entre ancrage historique et spécificités plastiques qui en font un objet fictionnel toujours aussi passionnant à analyser. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 3 de Black Mirror. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.

    Emission [4.01] – Quand les séries rêvent d’autres mondes

    Play Episode Listen Later Sep 27, 2016 87:40


    Le rêve fait désormais partie intégrante du tissu narratif des séries télévisées. Qu'il soit explicite, clandestin, trompeur, ambigu ou faussement terminé, de multiples stratégies s'en servent pour produire un effet de surprise ou accomplir un fantasme trop longtemps réprimé. En compagnie de Sarah Hatchuel, auteur d'un brillant essai justement consacré à la « fabrique d'autres mondes », nous vous invitons à fermer les yeux et à rêver d'une dimension (réelle ?) où les séries berceraient notre imaginaire. « L’autre site du rêve ». C’est par cette jolie formule que Sarah Hatchuel désigne la série télévisée, terre d’accueil idéale d’un onirisme qui ne se contente plus de faire avancer l’histoire mais en développe aussi (et surtout) la puissance évocatrice : « Si, au cinéma, la durée limitée d’un film impose souvent au rêve de faire progresser l’intrigue ou de la renverser de manière radicale, dans les séries télévisées il est surtout utilisé pour tourner autour de l’intrigue, pour produire un kaléidoscope de possibilités, un palimpseste d’éventualités, autour d’une situation de départ donnée. » De la même manière, l’auteur de ces mots se livre à une profusion d’interprétations et de propositions autour de l’onirisme dans les séries américaines, notamment Hannibal, Les Soprano, Lost, Buffy contre les vampires, Battlestar Galactica, Caprica, Awake et Twin Peaks. L’installation pérenne du rêve dans les séries américaines est-elle liée à l’adoption de la forme narrative feuilletonnante par le drama hebdomadaire à partir des années 1980 ? La scène onirique peut-elle constituer un « lot de consolation » pour un scénariste n’ayant pas pu exploiter une idée en première instance ? Sur le plan narratif, le rêve peut-il se permettre d’être totalement déconnecté de la « réalité » telle qu’elle nous est présentée depuis le début de la série ? Voici quelques-unes des questions posées à Sarah Hatchuel dans ce nouveau numéro de notre podcast, qui entame sa quatrième saison. L’occasion, également, de revenir sur le dénouement si clivant d’une série à laquelle elle avait consacré une monographie en 2013 : Lost (Fiction vitale, [PUF](https://www.puf.com/content/Lost_fiction_vitale)).

    Emission [4.01] – Quand les séries rêvent d’autres mondes

    Play Episode Listen Later Sep 27, 2016 87:40


    Le rêve fait désormais partie intégrante du tissu narratif des séries télévisées. Qu'il soit explicite, clandestin, trompeur, ambigu ou faussement terminé, de multiples stratégies s'en servent pour produire un effet de surprise ou accomplir un fantasme trop longtemps réprimé. En compagnie de Sarah Hatchuel, auteur d'un brillant essai justement consacré à la « fabrique d'autres mondes », nous vous invitons à fermer les yeux et à rêver d'une dimension (réelle ?) où les séries berceraient notre imaginaire. « L’autre site du rêve ». C’est par cette jolie formule que Sarah Hatchuel désigne la série télévisée, terre d’accueil idéale d’un onirisme qui ne se contente plus de faire avancer l’histoire mais en développe aussi (et surtout) la puissance évocatrice : « Si, au cinéma, la durée limitée d’un film impose souvent au rêve de faire progresser l’intrigue ou de la renverser de manière radicale, dans les séries télévisées il est surtout utilisé pour tourner autour de l’intrigue, pour produire un kaléidoscope de possibilités, un palimpseste d’éventualités, autour d’une situation de départ donnée. » De la même manière, l’auteur de ces mots se livre à une profusion d’interprétations et de propositions autour de l’onirisme dans les séries américaines, notamment Hannibal, Les Soprano, Lost, Buffy contre les vampires, Battlestar Galactica, Caprica, Awake et Twin Peaks. L’installation pérenne du rêve dans les séries américaines est-elle liée à l’adoption de la forme narrative feuilletonnante par le drama hebdomadaire à partir des années 1980 ? La scène onirique peut-elle constituer un « lot de consolation » pour un scénariste n’ayant pas pu exploiter une idée en première instance ? Sur le plan narratif, le rêve peut-il se permettre d’être totalement déconnecté de la « réalité » telle qu’elle nous est présentée depuis le début de la série ? Voici quelques-unes des questions posées à Sarah Hatchuel dans ce nouveau numéro de notre podcast, qui entame sa quatrième saison. L’occasion, également, de revenir sur le dénouement si clivant d’une série à laquelle elle avait consacré une monographie en 2013 : Lost (Fiction vitale, [PUF](https://www.puf.com/content/Lost_fiction_vitale)).

    Emission [3.09] – Game of Thrones : Bilan de la saison 6

    Play Episode Listen Later Jul 26, 2016 129:28


    La saison 6 de Game of Thrones s’est achevée le 26 juin dernier sur HBO devant près de 9 millions de téléspectateurs, un record pour la chaîne. Pour autant, la série événementielle est-elle parvenue à répondre aux attentes des fans et à tracer le sillon des romans de George Martin dont elle s'était jusqu'ici largement inspirée ? Notre réponse à cette question et à beaucoup d'autres, à l'occasion d'un retour détaillé sur les principaux rebondissements, thèmes centraux et révélations apportées par cette nouvelle saison tant attendue. Du sort réservé à Jon Snow à l’identité tenue secrète de ses parents, les interrogations ne manquaient pas pour les fans de Game of Thrones au moment d’aborder la sixième saison de la série adaptée des romans de George Martin. D’autant que le temps était venu de « dépasser » les évènements dépeints par l’auteur américain dans sa saga littéraire, dont il s’attelait (et s’attelle toujours) à finaliser l’écriture du sixième tome, The Winds of Winter. À l’aide d’extraits sonores issus de la saison 6 (voire de saisons antérieures), je vous propose de revenir sur ses moments-clés en compagnie de Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance et auteur d’un essai intitulé Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial »). Nous en profitons pour analyser la puissance de la fiction à (ré)activer des personnages longtemps tenus dans l’ombre, mais aussi le jeu d’échos, de réminiscences et d’interférences qu’instaure la série au sein de sa propre mise en scène, la « comédie du pouvoir » et le refus du compromis sexuel auquel elle n’hésite pas à se prêter, ainsi que la place prépondérante qu’elle accorde aux enfants et aux femmes (notamment dans cette saison 6). Lieu de joutes sadiques et de batailles spectaculaires, Game of Thrones sait aussi manier avec dextérité la prédiction fructueuse et le jeu de piste reposant sur des indices dissimulés dans le fond des plans. Autant d’éléments visuels et narratifs sur lesquels nous revenons en détail dans ce podcast, avant de nous porter sur l’avenir de la série et les premiers souffles glaciaux des vents de l’hiver. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 6 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.

    Emission [3.09] – Game of Thrones : Bilan de la saison 6

    Play Episode Listen Later Jul 26, 2016 129:28


    La saison 6 de Game of Thrones s’est achevée le 26 juin dernier sur HBO devant près de 9 millions de téléspectateurs, un record pour la chaîne. Pour autant, la série événementielle est-elle parvenue à répondre aux attentes des fans et à tracer le sillon des romans de George Martin dont elle s'était jusqu'ici largement inspirée ? Notre réponse à cette question et à beaucoup d'autres, à l'occasion d'un retour détaillé sur les principaux rebondissements, thèmes centraux et révélations apportées par cette nouvelle saison tant attendue. Du sort réservé à Jon Snow à l’identité tenue secrète de ses parents, les interrogations ne manquaient pas pour les fans de Game of Thrones au moment d’aborder la sixième saison de la série adaptée des romans de George Martin. D’autant que le temps était venu de « dépasser » les évènements dépeints par l’auteur américain dans sa saga littéraire, dont il s’attelait (et s’attelle toujours) à finaliser l’écriture du sixième tome, The Winds of Winter. À l’aide d’extraits sonores issus de la saison 6 (voire de saisons antérieures), je vous propose de revenir sur ses moments-clés en compagnie de Stéphane Rolet, spécialiste des rapports texte-image à la Renaissance et auteur d’un essai intitulé Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial »). Nous en profitons pour analyser la puissance de la fiction à (ré)activer des personnages longtemps tenus dans l’ombre, mais aussi le jeu d’échos, de réminiscences et d’interférences qu’instaure la série au sein de sa propre mise en scène, la « comédie du pouvoir » et le refus du compromis sexuel auquel elle n’hésite pas à se prêter, ainsi que la place prépondérante qu’elle accorde aux enfants et aux femmes (notamment dans cette saison 6). Lieu de joutes sadiques et de batailles spectaculaires, Game of Thrones sait aussi manier avec dextérité la prédiction fructueuse et le jeu de piste reposant sur des indices dissimulés dans le fond des plans. Autant d’éléments visuels et narratifs sur lesquels nous revenons en détail dans ce podcast, avant de nous porter sur l’avenir de la série et les premiers souffles glaciaux des vents de l’hiver. Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 6 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.

    Emission [3.08] – The Wire : un chef-d’œuvre incontestable ?

    Play Episode Listen Later Jun 14, 2016 82:18


    The Wire est la série de tous les superlatifs. Celle à laquelle on déroule systématiquement le tapis rouge dans les milieux autorisés. Celle que l'on tient en haute estime dans les quartiers sensibles qui s'y voient représentés. Faut-il par conséquent la considérer comme un chef-d'œuvre incontestable ? En compagnie d'Ariane Hudelet, qui lui a récemment consacré un essai aux PUF, nous relançons le débat en tentant de gratter le vernis qui recouvre l'une des pièces maîtresses du grand échiquier de David Simon. Le défi posé par une série adoubée comme The Wire est de parvenir à l’analyser sans tomber dans la dithyrambe à tout-va ou, à l’inverse, la dévalorisation gratuite ne tardant pas à sonner creux. Comme toute création télévisuelle, elle se prête à une étude filmique visant à faire parler les images et à produire du sens, en se gardant tant que possible de lui plaquer une quelconque idéologie prédéterminée. C’est la démarche d’Ariane Hudelet qui, à travers un essai paru aux PUF le 13 avril dernier, n’oublie jamais de convoquer l’esthétique et la mise en scène de la série pour décortiquer la manière dont s’articulent ses nombreux enjeux. Car dans enjeu, il y a jeu : tel est l’angle qu’a choisi l’auteur pour dérouler le long fil de The Wire, œuvre du système et de l’énigme, de la représentation et de la violation des règles. Cet entretien est l’occasion d’aborder trois thèmes principaux prêtant à débat : l’oscillation entre « réalisme » et utopisme de la série, la noirceur (susceptible de virer au cynisme) de son propos et la rigueur/rigidité de son travail visuel et sonore. Est-ce par le prisme de la fiction, en empruntant volontiers des voies romanesques (voire romantiques), qu’elle parvient le mieux à atteindre une forme de vérité ? Quel crédit accorder à des voix dissonantes qui estiment qu’en refusant d’inclure la moindre action associative ou collective à son récit, elle finit par devenir « [trop cynique](https://www.dissentmagazine.org/online_articles/is-the-wire-too-cynical) » ? Et quel regard porter sur la modestie de son système esthétique, quand Agnieszka Holland (qui a en réalisé trois épisodes) confie sans langue de bois que David Simon se soucie peu de la « [sensibilité de l’image](http://www.telerama.fr/series-tv/series-mania-agnieszka-holland-cineaste-infiltree-dans-les-series,96414.php) », et que l’intéressé lui-même avoue s’en tenir à un « [rendu journalistique](http://davidsimon.com/the-wire-hd-with-videos) » ?

    Emission [3.08] – The Wire : un chef-d’œuvre incontestable ?

    Play Episode Listen Later Jun 14, 2016 82:18


    The Wire est la série de tous les superlatifs. Celle à laquelle on déroule systématiquement le tapis rouge dans les milieux autorisés. Celle que l'on tient en haute estime dans les quartiers sensibles qui s'y voient représentés. Faut-il par conséquent la considérer comme un chef-d'œuvre incontestable ? En compagnie d'Ariane Hudelet, qui lui a récemment consacré un essai aux PUF, nous relançons le débat en tentant de gratter le vernis qui recouvre l'une des pièces maîtresses du grand échiquier de David Simon. Le défi posé par une série adoubée comme The Wire est de parvenir à l’analyser sans tomber dans la dithyrambe à tout-va ou, à l’inverse, la dévalorisation gratuite ne tardant pas à sonner creux. Comme toute création télévisuelle, elle se prête à une étude filmique visant à faire parler les images et à produire du sens, en se gardant tant que possible de lui plaquer une quelconque idéologie prédéterminée. C’est la démarche d’Ariane Hudelet qui, à travers un essai paru aux PUF le 13 avril dernier, n’oublie jamais de convoquer l’esthétique et la mise en scène de la série pour décortiquer la manière dont s’articulent ses nombreux enjeux. Car dans enjeu, il y a jeu : tel est l’angle qu’a choisi l’auteur pour dérouler le long fil de The Wire, œuvre du système et de l’énigme, de la représentation et de la violation des règles. Cet entretien est l’occasion d’aborder trois thèmes principaux prêtant à débat : l’oscillation entre « réalisme » et utopisme de la série, la noirceur (susceptible de virer au cynisme) de son propos et la rigueur/rigidité de son travail visuel et sonore. Est-ce par le prisme de la fiction, en empruntant volontiers des voies romanesques (voire romantiques), qu’elle parvient le mieux à atteindre une forme de vérité ? Quel crédit accorder à des voix dissonantes qui estiment qu’en refusant d’inclure la moindre action associative ou collective à son récit, elle finit par devenir « [trop cynique](https://www.dissentmagazine.org/online_articles/is-the-wire-too-cynical) » ? Et quel regard porter sur la modestie de son système esthétique, quand Agnieszka Holland (qui a en réalisé trois épisodes) confie sans langue de bois que David Simon se soucie peu de la « [sensibilité de l’image](http://www.telerama.fr/series-tv/series-mania-agnieszka-holland-cineaste-infiltree-dans-les-series,96414.php) », et que l’intéressé lui-même avoue s’en tenir à un « [rendu journalistique](http://davidsimon.com/the-wire-hd-with-videos) » ?

    Emission [3.07] – Les séries : une vaste fumisterie ?

    Play Episode Listen Later Jun 6, 2016 78:09


    Et si les séries ne composaient pas un art à part entière, aussi respectable que le cinéma, la littérature ou la sculpture, mais rien de plus qu'une sous-culture boursouflée prétendant à une noblesse que lui interdit sa forme même ? C'est la théorie à contre-courant que défend Marc Obregon dans une tribune pamphlétaire au titre choc : « Séries : déconstruction d’une vaste fumisterie. Infantilisantes, superficielles, segmentantes… ». Mise au point en compagnie de l'auteur. Serge Kaganski hier (pour les [Inrocks](http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2014/04/10/les-saintes-series)), Marc Obregon aujourd’hui (pour [Causeur](http://www.causeur.fr/series-tele-game-of-thrones-hbo-twin-peaks-38408.html)) : depuis quelques années, le raffut provoqué par les séries télévisées commence à en agacer plus d’un et à susciter des tribunes exaspérées tentant de remettre l’église au milieu du village. Nuancé chez Kaganski, le propos se veut plus mordant et offensif chez Obregon, au risque de produire des contresens qui s’éclaircissent à l’oral. Saupoudrer d’ironie et de causticité un texte se voulant à la fois distancié et généralisant est en effet un exercice d’une redoutable difficulté ; n’oublions pas, toutefois, que la provocation fait partie intégrante de l’exercice critique et que les séries ne doivent pas échapper pas à cette coutume inhérente au pays des Lumières et de la politique des auteurs. S’il n’a pas choisi lui-même le titre de sa tribune, Marc Obregon en assume par contre totalement la virulence des propos : selon lui, regarder des séries à la télévision (ou sur un support au format encore plus réduit) ne serait rien de plus qu’un « passe-temps infantilisant [...] phagocytant les pauses-café », un culte voué à une « tentative de confiscation de la vie, [...] isolante et individualisante, [...] dressant le tableau hypnotique d’une société qui ne rêve plus que par procuration ». Des termes forts et cinglants qui, partant d’un échantillonnage, ambitionnent de porter un regard global sur une forme qui a pourtant plus d’un demi-siècle d’existence derrière elle. Dans un rapport nostalgique au cinéma « pur » (selon la rhétorique de Jean Epstein), Marc Obregon va jusqu’à opposer la symbolique de celui-ci à la psychologie identificatoire de la série, l’un « sculptant » le temps pendant que l’autre se contente de l'« excaver ». Tout un programme !

    Emission [3.07] – Les séries : une vaste fumisterie ?

    Play Episode Listen Later Jun 6, 2016 78:09


    Et si les séries ne composaient pas un art à part entière, aussi respectable que le cinéma, la littérature ou la sculpture, mais rien de plus qu'une sous-culture boursouflée prétendant à une noblesse que lui interdit sa forme même ? C'est la théorie à contre-courant que défend Marc Obregon dans une tribune pamphlétaire au titre choc : « Séries : déconstruction d’une vaste fumisterie. Infantilisantes, superficielles, segmentantes… ». Mise au point en compagnie de l'auteur. Serge Kaganski hier (pour les [Inrocks](http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2014/04/10/les-saintes-series)), Marc Obregon aujourd’hui (pour [Causeur](http://www.causeur.fr/series-tele-game-of-thrones-hbo-twin-peaks-38408.html)) : depuis quelques années, le raffut provoqué par les séries télévisées commence à en agacer plus d’un et à susciter des tribunes exaspérées tentant de remettre l’église au milieu du village. Nuancé chez Kaganski, le propos se veut plus mordant et offensif chez Obregon, au risque de produire des contresens qui s’éclaircissent à l’oral. Saupoudrer d’ironie et de causticité un texte se voulant à la fois distancié et généralisant est en effet un exercice d’une redoutable difficulté ; n’oublions pas, toutefois, que la provocation fait partie intégrante de l’exercice critique et que les séries ne doivent pas échapper pas à cette coutume inhérente au pays des Lumières et de la politique des auteurs. S’il n’a pas choisi lui-même le titre de sa tribune, Marc Obregon en assume par contre totalement la virulence des propos : selon lui, regarder des séries à la télévision (ou sur un support au format encore plus réduit) ne serait rien de plus qu’un « passe-temps infantilisant [...] phagocytant les pauses-café », un culte voué à une « tentative de confiscation de la vie, [...] isolante et individualisante, [...] dressant le tableau hypnotique d’une société qui ne rêve plus que par procuration ». Des termes forts et cinglants qui, partant d’un échantillonnage, ambitionnent de porter un regard global sur une forme qui a pourtant plus d’un demi-siècle d’existence derrière elle. Dans un rapport nostalgique au cinéma « pur » (selon la rhétorique de Jean Epstein), Marc Obregon va jusqu’à opposer la symbolique de celui-ci à la psychologie identificatoire de la série, l’un « sculptant » le temps pendant que l’autre se contente de l'« excaver ». Tout un programme !

    Emission [3.06] – The X-Files : Ce n’est que le début

    Play Episode Listen Later Mar 31, 2016 96:42


    En janvier dernier, The X-Files était de retour à la télévision américaine pour une dixième saison inattendue, près de quatorze ans après sa première conclusion et huit ans après son passage sur grand écran pour le film I Want to Believe (2008). Et même si la mode est aux revivals, ce retour constitue un cas assez unique dans l'histoire des séries, tant la création de Chris Carter a accompagné non seulement une génération toute entière de spectateurs, mais aussi une industrie télévisuelle en pleine mutation. Comme nous le rappelle Fox Mulder en préambule de l’épisode d’ouverture de cette dixième saison, The X-Files est une série tellement riche et protéiforme qu’il était difficile d’anticiper la forme qu’adopteraient ses six nouveaux épisodes : mythologiques, autonomes, ou bien les deux à la fois ? La réponse à cette interrogation mérite d’être analysée, tant elle peut être porteuse de sens à la fois pour la série elle-même et pour les revivals qui suivront. Entre véhicule nostalgique et témoin de son propre vieillissement, le retour des X-Files semble en effet nous apporter des enseignements qui dépassent le seul cadre de la création de Chris Carter. Pour en débattre, nous accueillons Sullivan Le Postec qui a critiqué les [six épisodes](http://www.dailymars.net/the-x-files-10x01-my-struggle-critique-de-l-episode) de cette saison 10 sur le Daily Mars (retrouvez également sa sélection des [vingt épisodes](http://www.dailymars.net/x-files-en-20-episodes-pilot-nous-ne-sommes-pas-seuls-1x00) les plus marquants de la série dans un dossier extrêmement approfondi datant de 2013). Scénariste ayant suivi la formation [Serial Eyes](http://serial-eyes.de) sous l’égide de Frank Spotnitz, Sullivan est idéalement placé pour décortiquer la construction narrative des X-Files, entre refus du tout-feuilletonnant, échappées non conclusives et résurgence de [l’épisode emblématique](http://www.hitfix.com/whats-alan-watching/why-your-tv-show-doesnt-have-to-be-a-novel-in-defense-of-the-episode). Ensemble, nous revenons également sur la réception critique et le [rapport auteuriste](http://www.vulture.com/2016/02/chris-carter-the-x-files-season-10-defense.html) de la série, souvent sujets à confusion et à polémique révisionniste.

    Emission [3.06] – The X-Files : Ce n’est que le début

    Play Episode Listen Later Mar 31, 2016 96:42


    En janvier dernier, The X-Files était de retour à la télévision américaine pour une dixième saison inattendue, près de quatorze ans après sa première conclusion et huit ans après son passage sur grand écran pour le film I Want to Believe (2008). Et même si la mode est aux revivals, ce retour constitue un cas assez unique dans l'histoire des séries, tant la création de Chris Carter a accompagné non seulement une génération toute entière de spectateurs, mais aussi une industrie télévisuelle en pleine mutation. Comme nous le rappelle Fox Mulder en préambule de l’épisode d’ouverture de cette dixième saison, The X-Files est une série tellement riche et protéiforme qu’il était difficile d’anticiper la forme qu’adopteraient ses six nouveaux épisodes : mythologiques, autonomes, ou bien les deux à la fois ? La réponse à cette interrogation mérite d’être analysée, tant elle peut être porteuse de sens à la fois pour la série elle-même et pour les revivals qui suivront. Entre véhicule nostalgique et témoin de son propre vieillissement, le retour des X-Files semble en effet nous apporter des enseignements qui dépassent le seul cadre de la création de Chris Carter. Pour en débattre, nous accueillons Sullivan Le Postec qui a critiqué les [six épisodes](http://www.dailymars.net/the-x-files-10x01-my-struggle-critique-de-l-episode) de cette saison 10 sur le Daily Mars (retrouvez également sa sélection des [vingt épisodes](http://www.dailymars.net/x-files-en-20-episodes-pilot-nous-ne-sommes-pas-seuls-1x00) les plus marquants de la série dans un dossier extrêmement approfondi datant de 2013). Scénariste ayant suivi la formation [Serial Eyes](http://serial-eyes.de) sous l’égide de Frank Spotnitz, Sullivan est idéalement placé pour décortiquer la construction narrative des X-Files, entre refus du tout-feuilletonnant, échappées non conclusives et résurgence de [l’épisode emblématique](http://www.hitfix.com/whats-alan-watching/why-your-tv-show-doesnt-have-to-be-a-novel-in-defense-of-the-episode). Ensemble, nous revenons également sur la réception critique et le [rapport auteuriste](http://www.vulture.com/2016/02/chris-carter-the-x-files-season-10-defense.html) de la série, souvent sujets à confusion et à polémique révisionniste.

    Emission [3.05] – Game of Thrones : En route vers la saison 6

    Play Episode Listen Later Feb 8, 2016 43:07


    Le retour officiel de Game of Thrones sur HBO aura lieu le dimanche 24 avril, au cours d'une soirée événementielle qui se prolongera par le lancement consécutif des nouvelles saisons de Silicon Valley et de Veep. Avant de se plonger dans les nouveaux rebondissements que nous réserve la série, nous vous proposons de faire le point sur les mystères résolus par la saison 5 et sur les questions encore en suspens auxquelles auront pour mission de répondre les prochains épisodes. Avant le déferlement d’articles et de reportages qui ne manqueront pas d’accompagner le lancement de la nouvelle saison de Game of Thrones, petit retour en arrière : [fin 2014](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/12/19/game-of-thrones-a-la-croisee-des-chemins), nous dressions une liste d’attentes dans la perspective de la diffusion de la saison 5 (la dernière à prendre sa source directement dans les romans de George Martin), au printemps 2015 sur HBO. Desquelles peut-on dire qu’elles ont été réellement comblées ? Quels pans du récit sont, à l’inverse, restés en retrait, dans l’attente d’une occasion plus propice de les dévoiler ? En compagnie de Stéphane Rolet, dont l’essai Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial ») continue de faire référence au sujet de la série, nous renouvelons l’exercice en posant de nouvelles questions liées aux derniers développements de l’intrigue. Avec, en ligne de mire, une interrogation d’ordre plus général : les auteurs de la série vont-ils parvenir à émanciper celle-ci de la saga littéraire de George Martin qui l’a jusqu’ici tant nourrie ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 5 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.

    Emission [3.05] – Game of Thrones : En route vers la saison 6

    Play Episode Listen Later Feb 8, 2016 43:07


    Le retour officiel de Game of Thrones sur HBO aura lieu le dimanche 24 avril, au cours d'une soirée événementielle qui se prolongera par le lancement consécutif des nouvelles saisons de Silicon Valley et de Veep. Avant de se plonger dans les nouveaux rebondissements que nous réserve la série, nous vous proposons de faire le point sur les mystères résolus par la saison 5 et sur les questions encore en suspens auxquelles auront pour mission de répondre les prochains épisodes. Avant le déferlement d’articles et de reportages qui ne manqueront pas d’accompagner le lancement de la nouvelle saison de Game of Thrones, petit retour en arrière : [fin 2014](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/12/19/game-of-thrones-a-la-croisee-des-chemins), nous dressions une liste d’attentes dans la perspective de la diffusion de la saison 5 (la dernière à prendre sa source directement dans les romans de George Martin), au printemps 2015 sur HBO. Desquelles peut-on dire qu’elles ont été réellement comblées ? Quels pans du récit sont, à l’inverse, restés en retrait, dans l’attente d’une occasion plus propice de les dévoiler ? En compagnie de Stéphane Rolet, dont l’essai Le Trône de fer, ou Le Pouvoir dans le sang ([Presses Universitaires François-Rabelais](http://pufr-editions.fr/9782869063792), collection « Sérial ») continue de faire référence au sujet de la série, nous renouvelons l’exercice en posant de nouvelles questions liées aux derniers développements de l’intrigue. Avec, en ligne de mire, une interrogation d’ordre plus général : les auteurs de la série vont-ils parvenir à émanciper celle-ci de la saga littéraire de George Martin qui l’a jusqu’ici tant nourrie ? Attention ! Ce podcast dévoile des éléments cruciaux de l’intrigue de la saison 5 de Game of Thrones. Nous vous recommandons donc d’avoir vu celle-ci intégralement avant de l’écouter.

    Emission [3.04] – Quand la série télévisée dérape

    Play Episode Listen Later Dec 10, 2015 79:06


    À l'ère de la « quality TV » et des auteurs élevés au rang de maîtres à (tout) penser, les séries télévisées apparaissent de plus en plus comme des objets parfaitement maîtrisés dont le récit prend vie à l'écran sans la moindre anicroche. On en viendrait presque à oublier la part de hasard et d'imprévu qui peut s'immiscer dans leur processus créatif et perturber la douce harmonie de leur développement. Retour sur la périlleuse prise en charge de ces dérèglements intempestifs – mais parfois salvateurs – en compagnie d'Adrienne Boutang, enseignante en cinéma à l’université de Besançon. Recasting au pied levé d’un premier rôle, grossesse inopinée d’une actrice faisant partie des têtes d’affiche, poussée de croissance d’un adolescent au visage devenu familier des téléspectateurs, sortie des studios pour tourner dans la rue : tous ces dérapages plus ou moins contrôlés peuvent perturber le développement d’une série télévisée et menacer l’équilibre de sa structure narrative. Qu’advient-il d’une série dont l’interprète principal multiplie les déboires ou tombe gravement malade ? Comment gérer la subite perte de poids de l’un de ses acteurs entre deux saisons ? Quelle réponse apporter à un acte de sabotage interne ? Une série « ado » peut-elle atteindre l’âge adulte sans se dénaturer ? Ces quelques questions (parmi d’autres que nous aborderons avec moult exemples pour les contextualiser) s’inscrivent dans le cadre d’une réflexion plus globale sur l’impondérable dans les séries télévisées, sujet qu’abordait déjà notre invitée dans un article de la revue [Art press 2](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/03/17/art-press-2-un-autre-regard-sur-les-series-televisees) intitulé « Le hasard en conserve. Aléas et séries télévisées ». Coauteur (avec Célia Sauvage) de l’essai [Les Teen Movies](http://www.vrin.fr/book.php?code=9782711623969), Adrienne Boutang donnait récemment dans l’enceinte du Forum des images un cours de cinéma sur la « construction fantasmée et fragile » de la jeune fille sur grand écran ([à revoir ici](http://www.forumdesimages.fr/les-programmes/toutes-les-rencontres/cours-de-cinema-la-jeune-fille-une-fiction-fragile-par-adrienne-boutang)) ; dans la continuité de cet exercice, elle nous livre son expertise sur l’évolution des teen series, la modularité des conditions de tournage et les parallèles que l’on peut établir (avec précaution) entre les systèmes de production cinématographiques et télévisuels américains.

    Emission [3.04] – Quand la série télévisée dérape

    Play Episode Listen Later Dec 9, 2015 79:06


    À l'ère de la « quality TV » et des auteurs élevés au rang de maîtres à (tout) penser, les séries télévisées apparaissent de plus en plus comme des objets parfaitement maîtrisés dont le récit prend vie à l'écran sans la moindre anicroche. On en viendrait presque à oublier la part de hasard et d'imprévu qui peut s'immiscer dans leur processus créatif et perturber la douce harmonie de leur développement. Retour sur la périlleuse prise en charge de ces dérèglements intempestifs – mais parfois salvateurs – en compagnie d'Adrienne Boutang, enseignante en cinéma à l’université de Besançon. Recasting au pied levé d’un premier rôle, grossesse inopinée d’une actrice faisant partie des têtes d’affiche, poussée de croissance d’un adolescent au visage devenu familier des téléspectateurs, sortie des studios pour tourner dans la rue : tous ces dérapages plus ou moins contrôlés peuvent perturber le développement d’une série télévisée et menacer l’équilibre de sa structure narrative. Qu’advient-il d’une série dont l’interprète principal multiplie les déboires ou tombe gravement malade ? Comment gérer la subite perte de poids de l’un de ses acteurs entre deux saisons ? Quelle réponse apporter à un acte de sabotage interne ? Une série « ado » peut-elle atteindre l’âge adulte sans se dénaturer ? Ces quelques questions (parmi d’autres que nous aborderons avec moult exemples pour les contextualiser) s’inscrivent dans le cadre d’une réflexion plus globale sur l’impondérable dans les séries télévisées, sujet qu’abordait déjà notre invitée dans un article de la revue [Art press 2](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/03/17/art-press-2-un-autre-regard-sur-les-series-televisees) intitulé « Le hasard en conserve. Aléas et séries télévisées ». Coauteur (avec Célia Sauvage) de l’essai [Les Teen Movies](http://www.vrin.fr/book.php?code=9782711623969), Adrienne Boutang donnait récemment dans l’enceinte du Forum des images un cours de cinéma sur la « construction fantasmée et fragile » de la jeune fille sur grand écran ([à revoir ici](http://www.forumdesimages.fr/les-programmes/toutes-les-rencontres/cours-de-cinema-la-jeune-fille-une-fiction-fragile-par-adrienne-boutang)) ; dans la continuité de cet exercice, elle nous livre son expertise sur l’évolution des teen series, la modularité des conditions de tournage et les parallèles que l’on peut établir (avec précaution) entre les systèmes de production cinématographiques et télévisuels américains.

    Emission [3.03] – Mr. Robot : Une autre vision du hacking

    Play Episode Listen Later Nov 4, 2015 87:53


    Lancé au cœur de l'été dans une case jusqu'ici dédiée à la « blue skies TV » (Monk, Psych, Covert Affairs, Royal Pains), Mr. Robot est contre toute attente en passe de remporter le titre de nouveauté sérielle de l'année. Éléments de réel, prouesses narratives, sophistication visuelle et sonore en font un objet totalement à part dans la programmation de la chaîne USA Network, et démontrent à quel point le culot et l'audace peuvent être contagieux à la télévision américaine. Plongée dans le cerveau détraqué d'Elliot Alderson, le nouveau visage du hacking contemporain. Quand d’aucuns s’interrogent sur la légitimité d’un [Troisième Âge d’Or](http://www.hollywoodreporter.com/news/gavin-polone-how-tvs-golden-823206) des séries américaines, la [saturation du marché télévisuel](http://www.vox.com/2015/9/14/9301867/peak-tv) ou l’apport des [nouveaux acteurs de la SVOD](http://www.vulture.com/2015/10/casual-hulu-streaming-shows.html) aux États-Unis, il n’est de meilleur signe de vitalité que l’éclosion d’une série que personne n’attendait, et qui parvient pourtant dès sa première saison à imposer un style tout à fait singulier, au confluent (tant d’un point de vue structurel que formel) du cinéma et de la télévision. Initialement [conçu comme un film](http://www.vulture.com/2015/07/mr-robot-influences-taxi-driver-girls.html), Mr. Robot se réapproprie une matière informatique réputée difficile à filmer, dans la foulée de deux autres « programmes » lancés en 2014 : Halt and Catch Fire (AMC) et Silicon Valley (HBO). Son créateur, Sam Esmail, en profite pour révéler une autre facette du hacking, trop souvent réduit au piratage informatique dans les médias et les fictions d’espionnage. En compagnie de [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan) et d’Émilie Semiramoth (Télé 7 Jours, [Soap](http://www.soap-editions.com)), nous parcourons les 10 épisodes qui constituent cette saison inaugurale à la recherche de signes révélateurs, de motifs récurrents et d’indices potentiels sur les rebondissements narratifs à venir. Quel rapport la série entretient-elle à l’image d’archive ? Quelle importance accorde-t-elle à ses personnages secondaires ? Quel usage fait-elle de l’onirisme, du flashback, de l’ellipse ? Comment se sert-elle du twist pour [articuler son récit](http://seriestv.blog.lemonde.fr/2015/09/03/mr-robot-american-schizo) ? À l’aide de multiples extraits sonores, nous revenons également sur [l’esthétique si particulière](http://www.vulture.com/2015/09/mr-robot-visually-striking-cinematography.html) de la série, en de nombreux points comparable à [celle de la série anglaise](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/10/28/where-is-jessica-hyde) Utopia.

    Emission [3.03] – Mr. Robot : Une autre vision du hacking

    Play Episode Listen Later Nov 4, 2015 87:53


    Lancé au cœur de l'été dans une case jusqu'ici dédiée à la « blue skies TV » (Monk, Psych, Covert Affairs, Royal Pains), Mr. Robot est contre toute attente en passe de remporter le titre de nouveauté sérielle de l'année. Éléments de réel, prouesses narratives, sophistication visuelle et sonore en font un objet totalement à part dans la programmation de la chaîne USA Network, et démontrent à quel point le culot et l'audace peuvent être contagieux à la télévision américaine. Plongée dans le cerveau détraqué d'Elliot Alderson, le nouveau visage du hacking contemporain. Quand d’aucuns s’interrogent sur la légitimité d’un [Troisième Âge d’Or](http://www.hollywoodreporter.com/news/gavin-polone-how-tvs-golden-823206) des séries américaines, la [saturation du marché télévisuel](http://www.vox.com/2015/9/14/9301867/peak-tv) ou l’apport des [nouveaux acteurs de la SVOD](http://www.vulture.com/2015/10/casual-hulu-streaming-shows.html) aux États-Unis, il n’est de meilleur signe de vitalité que l’éclosion d’une série que personne n’attendait, et qui parvient pourtant dès sa première saison à imposer un style tout à fait singulier, au confluent (tant d’un point de vue structurel que formel) du cinéma et de la télévision. Initialement [conçu comme un film](http://www.vulture.com/2015/07/mr-robot-influences-taxi-driver-girls.html), Mr. Robot se réapproprie une matière informatique réputée difficile à filmer, dans la foulée de deux autres « programmes » lancés en 2014 : Halt and Catch Fire (AMC) et Silicon Valley (HBO). Son créateur, Sam Esmail, en profite pour révéler une autre facette du hacking, trop souvent réduit au piratage informatique dans les médias et les fictions d’espionnage. En compagnie de [Marie](http://www.lesinrocks.com/auteur/marie-turcan) et d’Émilie Semiramoth (Télé 7 Jours, [Soap](http://www.soap-editions.com)), nous parcourons les 10 épisodes qui constituent cette saison inaugurale à la recherche de signes révélateurs, de motifs récurrents et d’indices potentiels sur les rebondissements narratifs à venir. Quel rapport la série entretient-elle à l’image d’archive ? Quelle importance accorde-t-elle à ses personnages secondaires ? Quel usage fait-elle de l’onirisme, du flashback, de l’ellipse ? Comment se sert-elle du twist pour [articuler son récit](http://seriestv.blog.lemonde.fr/2015/09/03/mr-robot-american-schizo) ? À l’aide de multiples extraits sonores, nous revenons également sur [l’esthétique si particulière](http://www.vulture.com/2015/09/mr-robot-visually-striking-cinematography.html) de la série, en de nombreux points comparable à [celle de la série anglaise](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2014/10/28/where-is-jessica-hyde) Utopia.

    Emission [3.02] – Eurochannel, la chaîne de l’audiovisuel européen

    Play Episode Listen Later Oct 27, 2015 42:23


    De multiples canaux de diffusion permettent aujourd'hui d'accéder aux films et aux séries américains : chaînes de télévision linéaires ou à la demande, services de SVOD, télévision de rattrapage, etc. Mais il existe un autre marché beaucoup moins accessible, tant en termes de consommation que de relais médiatiques : celui de l'audiovisuel européen. C'est justement tout l'objet de la programmation d'Eurochannel, chaîne privée qui se propose de diffuser « le meilleur de l'Europe ». Pour en parler, nous recevons son vice-président commercial et marketing international, Joseph de Monvallier. Quiconque aime les séries américaines n’a plus que l’embarras du choix pour satisfaire ses envies : depuis le tournant du millénaire, elles accaparent les écrans français et malmènent les quotas de programmes européens imposés aux chaînes du service public. Mais qu’en est-il du marché européen ? Hormis les productions anglaises et nos créations locales, elles peinent à se frayer un chemin jusqu’à nos écrans de télévision. Cependant, la donne est peu à peu en train de changer, notamment sous l’impulsion d’Arte qui a décidé depuis quelques années de mettre l’accent sur les séries venues de toute l’Europe qui valent le détour. Dans la foulée, [Eurochannel](http://www.eurochannel.fr) a pris l’option de se consacrer exclusivement à des programmes européens (films, séries, concerts, magazines, etc.) diffusés tout au long de l’année en version originale sous-titrée, en flux ou [à la demande](http://www.dailymotion.com/Eurochannel_FR). Joseph de Monvallier nous présente la chaîne et revient avec nous sur la configuration du marché européen : son contenu (dont nous avions dressé un [panorama non exhaustif](http://feuilletons.blogs.liberation.fr/2013/01/11/leurope-en-voie-de-developpement) en janvier 2013), ses conditions d’accès, le public auquel il s’adresse, la concurrence qui s’y exerce, ou encore le rôle qu’y jouent les festivals. Comment se positionner par rapport à des offres de catalogue comme Netflix ou CanalPlay ? La programmation européenne se fonde-t-elle uniquement sur des effets de mode, ou s’établit-elle de manière pérenne ? La volonté de mettre en avant des programmes européens ne risque-t-elle pas confiner à la « survente » de créations par ailleurs assez banales ? Un festival comme [Séries Mania](http://www.series-mania.fr) doit-il être considéré comme un porte-voix bénéfique, ou une forme de concurrence ?

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