Nonobstant est un podcast original qui s'intéresse à la culture pop juive au sens large, qu’il s’agisse de BD, de polar, de dessin animé ou de film de fiction…

Vous connaissez probablement déjà le pitch de la série : le grand vizir Iznogoud veut devenir calife à la place du calife — la fameuse formule « Je veux être calife à la place du calife » est devenue un classique de la pop culture. Ça se passe à Bagdad, au temps des mille et une nuits, et tout l'humour repose sur le comique de situation, le burlesque, la ruse, le gag visuel et verbal (souvent malheureux pour Iznogoud).Dans ce trente-troisième album, l'idée est de faire intervenir la sœur du calife, ce qui permet aux auteurs d'ouvrir quelques nouvelles pistes

Connaissez-vous Gerda Taro? Elle est née en 1910 à Stuttgart, elle est issue d'une famille juive polono-galicienne, émigrée, exilée… Née Gerta Pohorylle elle devient photographe de guerre, parmi les premières femmes à oser le front. Le scénariste Fabrice Garate Delgado et le dessinateur Sylvain Combrouze — retrace de façon riche et documentée son parcours a travers un roman graphique Gerda Taro : Une photographe en guerre édité par La Boîte à Bulles.

Récemment proposé par les Editions Le Rouergue le livre “Séfarade : Une Histoire Culinaire des Juifs d'Espagne et de la Diaspora” est une mine proposé par Hélène Jawhara Piñer.Historienne spécialisée en Moyen-Âge et en histoire de l'alimentation, elle rappelle que les Juifs Séfarades ont joué un rôle significatif dans la cuisine de la péninsule : leurs pratiques, leurs choix alimentaires, leur manière de préparer les repas étaient à la fois quotidiennes et identitaires. L'auteur démontre notamment que lors de l'Inquisition espagnole, les habitudes alimentaires — ce que l'on mange, comment on le cuisine — ont servi à identifier des Juifs convertis ou « cachés ».

Personne ne nous a vus partir, une mini-série mexicaine adaptée du roman de Tamara Trottner. Inspirée d'une histoire vraie, elle raconte la quête d'une mère pour retrouver ses enfants, enlevés par leur père dans le tumulte d'un divorce. Mais au-delà du drame familial, la série expose les fissures d'un milieu privilégié, les silences d'une société patriarcale et les cicatrices d'une époque.

La scénariste, Marie Bardiaux-Vaïente, et le dessinateur, Malo Kerfriden co-signent L'Abolition – Le combat de Robert Badinter une BD disponible aux éditions Glénat et ont choisi pour faire le portrait de Robert Badinter de revenir sur deux grands procès qui ont marqué l'histoire judiciaire française : celui de Roger Bontems, exécuté à la guillotine en novembre 1972, et celui de Patrick Henry, jugé quelques années plus tard. Et puis vient le vote historique de 1981, quand la France dit enfin non à la sanction capitale.

Avec « Un livre », le nouveau (et très court) récit de Fabrice Gaignault, l'auteur nous raconte comment Primo Levi, au milieu de l'enfer d'Auschwitz, trouve refuge dans un exemplaire de Remorques de Roger Vercel. À travers des paragraphes ciselés, l'auteur tisse cette “tranquille épouvante” : d'un côté, la souffrance indicible du camp, de l'autre, la tempête bretonne, anecdotique mais ô combien libératrice du récit.

Philip Roth est mort le 22 mai 2018. J'avais fait sa connaissance presque vingt ans plus tôt, en 1999 – vingt années qui de Jérusalem à New York et Paris, avaient vu le monde global exploser, la haine et le populisme tout submerger et ma propre vie basculer, mais durant lesquelles nous étions devenus amis. Il avait tenu dans ma vie comme dans celle de ses lecteurs le rôle de refuge mental et de boussole. Et maintenant qu'il était en train de mourir, le pays qui lui avait fourni la matière première de ses livres était détricoté par Donald Trump.Le choc intime de sa mort a alors pris un autre sens : celui de la fin d'un monde au profit de la violence, de la montée de l'antisémitisme, du retour en force des idéologies.Depuis l'Amérique telle qu'elle aurait pu être, ce livre révèle les Etats-Unis tels qu'ils sont.

Voilà, un album qui vous transporte en un clin d'œil de Vienne 1938 à New York 1944. C'est le pari (gagné) du Lily Renée, Numéro 542, paru chez Marabout dans la collection « Marabulles signé Arnaud Floch au scénario et Janis Do au dessin .Le récit débute dans un studio de comics new-yorkais, où Lily débarque — discrète, élégante, valise marquée « 542 » à la main...

Le livre Moi, Orson Welles – Entretiens avec Peter Bogdanovich, récemment réédité aux éditions Capricci, est une mine. On y retrouve Welles comme on l'aime : cabotin, brillant, excessif. Et surtout, il y parle beaucoup de ses rapports singuliers avec le judaïsme et la culture juive.Quand on pense à Orson Welles, on voit d'abord Citizen Kane, l'enfant prodige d'Hollywood, ou encore la silhouette massive, cigare vissé à la main. Mais derrière le génie flamboyant se cache aussi un homme fasciné — et profondément marqué — par le judaïsme et la culture juive.

Les éditions Litos viennent de rééditer Le Photographe d'Auschwitz, de Luca Crippa et Maurizio Onnis— l'histoire de l'homme qui Sauveur, 40 000 clichés photographiques des flammes qui servir à documenter les horreurs nazis Wilhelm Brasse est photographe. Un jour, la guerre le rattrape. Il est arrêté, déporté à Auschwitz. Là, on l'affecte au service d'identification : son travail, prendre des portraits. Ces images, glacées, servent la machine documentaire du camp. Elles deviennent aussi la preuve. Brasse survit en faisant ce qu'il sait faire — cadrer, déclencher — tout en gardant au fond de lui l'horreur de ce qu'il photographie. Le livre retrace sa vie dans le camp, sa façon de résister à la contrainte, et comment, après la guerre, ses tirages serviront aux procès et à la mémoire.

Aujourd'hui, on sort le cuir, les bottes et surtout le réacteur dorsal, parce que je vais vous parler d'un héros culte des comics : Rocketeer, et plus précisément de l'album La cargaison maudite, publié chez Delcourt.Créé à l'origine par Dave Stevens au début des années 80, Rocketeer, c'est un personnage qui a tout du héros pulp : un pilote casse-cou des années 30, Cliff Secord, qui tombe par hasard sur un prototype de jetpack. À partir de là, son destin bascule : costume rétro, casque profilé, revolver à la main… et le ciel devient son terrain de jeu. Une sorte de cousin américain de Tintin croisé avec Indiana Jones, avec une touche de Flash Gordon.

The Legend of Clifford Hicks, signé Tommaso Valsecchi au scénario et Riccardo Rosanna au dessin, publié chez Glénat dans la collection Treize Étrange, est un album qui nous plonge dans l'univers du jazz américain, à la croisée de la musique, de la mémoire et de la légende.L'histoire s'ouvre sur une atmosphère typique des clubs enfumés des années 1940 et 1950. Clifford Hicks, trompettiste talentueux, y apparaît comme une figure à la fois familière et mystérieuse. Ce n'est pas un personnage historique réel, mais il est construit comme une somme de plusieurs musiciens emblématiques : on y devine des échos de Miles Davis, de Dizzy Gillespie, de Clifford Brown, ou même de Chet Baker. Ce mélange crée un héros de fiction crédible, une incarnation de tous ces artistes qui ont marqué le jazz, parfois dans l'ombre, parfois trop tôt disparus.

La Tour de glace est un drame singulier, signé par la réalisatrice Lucile Hadžihalilović — à qui l'on doit déjà Innocence, Évolution ou EarwigLe film se déroule dans les années 1970, dans un studio de cinéma isolé des Alpes, où une adolescente fugueuse, Jeanne, trouve refuge. Elle s'introduit dans un plateau où se tourne une adaptation du conte La Reine des neiges, portée par l'imposante Cristina, incarnée par Marion Cotillard.

Disponible aux éditions Sarbacane, Le roi sans couronne, le nouveau roman graphique de Toni Carbos, d'après un livre de Javier CosnavaL'album nous plonge dans les chaudes nuits de juillet 1978, aux Philippines, à Baguio, pour suivre un affrontement hors norme : alors que le championnat du monde d'échecs commence, deux figures emblématiques s'opposent sur l'échiquier… mais aussi sur la scène idéologique. Anatoli Karpov, le champion en titre, soutenu par le régime soviétique et appuyé par le KGB, incarne le pouvoir et la discipline. À ses côtés, l'adversaire de taille : Viktor Korchnoï, dissident ayant fui en Suisse, considéré comme traître par l'URSS

Disponible chez Playlist Society, Seinfeld, fini de rire, de Hendy Bicaise, revisite la célèbre sitcom des années 90 pour en révéler la noirceur cachée. Bien plus qu'une comédie sur rien, cette série explore le vide, la maladie et la mort… l'art de faire rire pour ne pas pleurer. L'auteur, critique de cinéma, déconstruit l'image d'une sitcom légère pour en extraire une vision froide de l'existence humaine — où l'absence d'empathie, l'absurde quotidien et la superficialité des liens deviennent armes de comédie.

Disponible aux éditions LettMotif, Les Dents de la mer ou l'art du subjectif, de Frédéric Zamochnikoff, revient sur l'un des films les plus marquants de l'histoire du cinéma : Les Dents de la mer de Steven Spielberg, à l'occasion de son cinquantième anniversaire. Le livre propose une analyse filmique minutieuse, plan par plan, accompagnée de 1 200 photogrammes et extraits en couleur, offrant une relecture visuelle et immersive de ce chef-d'œuvre.

Disponible aux éditions LettMotif, Scarface, le destin tragique de Tony Montana dans un monde néolibéral, de David Da Silva, s'impose comme une étude incisive sur l'un des mythes cinématographiques les plus puissants des années 1980 – Scarface de Brian De Palma. L'auteur, docteur en études cinématographiques et enseignant, y explore la naissance, l'essor et l'omniprésence de Tony Montana dans la culture contemporaine.

Édité par Casterman, Libres d'obéir, le nouveau roman graphique de Philippe Girard, adapté de l'essai de l'historien Johann Chapoutot, explore un sujet dérangeant : les passerelles entre la pensée nazie et le management moderne des grandes entreprises.

Disponible aux éditions Seuil, Moonlight Express, le nouveau roman graphique d'Alexandre Clérisse et Thierry Smolderen, nous entraîne dans l'immédiate après-guerre, au cœur d'un Berlin de 1947 où se noue une intrigue à tiroirs pleine de charme et de danger.

Aujourd'hui une nouvelle collection qui fait respirer l'histoire : Les Justes, lancée par le label Grand Angle de Bamboo — des bandes dessinées dédiées à celles et ceux qui, durant la Seconde Guerre mondiale, ont risqué leur vie pour sauver des Juifs.

Disponible aux éditions Dargaud avec ses 480 pages, un magnifique roman graphique qui joue avec l'indécision et la pudeur : Flous artistiques de l'américain Dash Shaw,. L'histoire s'ouvre sur Kevin, dont la vie routinière bascule quand son frère l'invite à être témoin à son mariage. Dans les allées d'un magasin, un choix de chemise, une paire de lunettes, une ancienne camarade — autant de petits incidents qui réactivent le passé et révèlent des hésitations profondes. Le récit tisse plusieurs existences qui se frôlent, se répondent et s'observent.

Les fantômes de la rue Freta, le roman graphique de Jérémie Dres — une enquête intime qui remet en lumière l'histoire d'une famille marquée par la Shoah.Tout commence par une découverte : dans les affaires de sa grand-mère, Dres tombe sur une carte postale écrite en 1941, depuis le ghetto de Varsovie. Cette simple lettre « vient réveiller une culpabilité endormie, celle de ne pas avoir honoré la mémoire des disparus de la famille. » C'est le point de départ d'un voyage qui mêle archives, témoignages et souvenirs personnels.

Pris au piège — Caught Stealing, signé Darren Aronofsky, avec Austin Butler en tête d'affiche. Le film, tiré du roman de Charlie Huston et mis en images par Aronofsky, nous replonge dans un New York crasseux et nerveux à la fin des années 1990 — une ville qui grince autant qu'elle attire.

Long Story Short, la série animée de Raphael Bob-Waksberg, le créateur de BoJack Horseman. Une saga familiale qui saute dans le temps, suit les Schwooper — Naomi, Elliot et leurs trois enfants — et qui, malgré ses gags loufoques, se révèle profondément humaine.

Dans son ouvrage "Joaquin Phoenix : L'angoisse est un métier", Yal Sadat explore la carrière de l'acteur américainConnu pour ses rôles tourmentés, Phoenix a grandi dans un environnement atypique, entre éducation hippie et drame familial, notamment la mort de son frère River.

Octobre 1961. Au-dessus de l'archipel de la Nouvelle-Zemble, une explosion éclaire la planète. La Tsar Bomba : la plus puissante bombe nucléaire jamais testée. Un sommet de puissance brute, une démonstration à la fois technologique et symbolique.

Aujourd'hui, louis, je voudrais mettre un coup de projecteur sur un album publié chez Glénat, collection « Treize Étrange »: Albert Kahn : l'archiviste de la planète, Sur un scénario de Didier Quella-Guyot et dessins de Manu Cassier.Né en 1860 près de Strasbourg, Albert Kahn est issu d'une famille juive alsacienne. Très jeune, il quitte l'Alsace pour Paris, où il gravit les échelons de la finance : employé de banque, spéculateur de diamants en Afrique du Sud, avant de fonder sa propre institution. Dans cet album de 96 pages Didier Quella-Guyot nous plonge au cœur du projet pharaonique d'Albert Kahn : les Archives de la planète : sauvegarder la mémoire visuelle de l'humanité, en lançant des expéditions photographiques et filmographiques dans le monde entier

Nous sommes à Prague dans l'entre-deux-guerres. Coral, notre héroïne, est une jeune fille de 19 ans, fille d'un rabbin. Elle est ingénieuse et charismatique. La crise des Sudètes a éclaté et va bientôt conduire les nazis dans son pays. L'étau se resserre sur la communauté juive, le harcèlement s'accentue et les responsables de la synagogue imaginent une situation extrême : faire revivre le Golem qui les avait aidés il y a quelques siècles.

À ses débuts, en 1944, dans les dessins publiés par Charles Addams dans le New Yorker, Mercredi Addams n'est encore qu'une petite fille mélancolique aux longues tresses sombres, dont les apparitions, aux côtés de son père Gomez ou de sa mère Morticia, jouent sur le décalage entre l'amour filial manifesté et le monde lugubre dans lequel évoluent ces personnages insolites.

Signé par Ilana Ferhadian, journaliste reconnue, animatrice et rédactrice en chef de La Matinale sur Radio J, le livre « Sept ans à t'attendre : Journal de bord d'une PMA » s'inscrit dans la lignée des récits intimes mêlant témoignage personnel et réflexion sociétale autour de la question de l'infertilité et de la PMA.Ce premier ouvrage raconte son propre parcours et ses réflexions, jour après jour, sur une période de sept ans pendant laquelle espoir et désarroi s'entremêlent.

Vienne, 1938. Alors que l'Europe est sur le point de sombrer dans l'abîme de la Seconde Guerre mondiale, deux vieux amis se retrouvent après s'être perdus de vue depuis des décennies. Benjamin est juif et Hakim, musulman : ils ont grandi dans un village du Yémen, où leurs deux communautés ont cohabité des siècles durant en bonne entente et en harmonie. C'est le cadre choisi pour sa première BD Frères d'Orient par la dessinatrice italienne BeneDi

Imaginez un instant ces hommes et ces femmes qui, loin des projecteurs, ont pourtant bouleversé l'histoire de la musique. Erik Satie, figure clé du début du XXᵉ siècle, dont les Gymnopédies et les Gnossiennes ont inauguré le minimalisme, influençant directement la musique contemporaine et le jazz. Pensez à Yoko Ono, dont la démarche expérimentale a infiltré la pop culture, ouvrant la voie au sampling, à la performance, et à un usage novateur des mass media.

Phénomène littéraire aussi troublant qu'inattendu : les « Stalag Fiction », ces romans pulp érotiques israéliens qui ont fait sensation au début des années 1960...Installez-vous, car voici une histoire à la croisée de l'horreur, du désir et de la mémoire collective.

D'après le roman de Romain Gary, La vie devant soi est sans conteste l'un des sommets de la littérature française : tendre, drôle, bouleversant. Pour traduire en images cette richesse d'émotions, il fallait un dessinateur capable de saisir à la fois la fragilité et la force de ces personnages. Dès la première page, nul doute : Manuele Fior est l'artiste qu'il fallait.

Le personnage de Monsieur Gouevo, homme sans visage ni mémoire, voit sa vie bouleversée lorsqu'un pirate juif du XVIe siècle, Sinan Le Juif, le renvoie à ses origines et à sa mission : guérir de la Shoah. Mais comment guérir d'un traumatisme collectif et silencieux, surtout quand on croit y avoir échappé ?

Parfois, un film ne se contente pas de répondre aux attentes : il les dépasse, les redessine. C'est exactement le cas de Transmitzvah, le dernier long-métrage de Daniel Burman, retenu en sélection officielle à Cannes 2024. Loin de se réduire à une simple histoire de transition, ce film devient un cri d'amour à l'identité juive, une plongée émouvante dans la quête de soi où chaque note, chaque larme, chaque regard compte.

Après son Voyages (1999), et La Douleur (2018), adapté du récit autobiographique de Marguerite Duras, Emmanuel Finkiel revient une troisième fois au sujet de la Shoah. Cette fois-ci, il adapte le roman La Chambre de Mariana de l'écrivain israélien de langue yiddish Aharon Appelfeld, qui a lui-même adapté ce récit de son expérience personnelle d'orphelin côtoyant toutes sortes de marginaux dans les forêts ukrainiennes où il se cacha pendant la guerre.

On plonge dans une Allemagne de 1930 déjà sous tension : l'inspecteur Lohmann, personnage à la voix qu'on imagine grave et parfois teintée d'expressions yiddish, croise par hasard Fritz Lang dans les rues brumeuses de Berlin. Sept ans plus tôt, Lohmann avait enquêté sur le meurtre de la femme du cinéaste ; aujourd'hui, il lui propose un pacte : modeler son prochain film d'après une enquête en cours, celle du « vampire de Düsseldorf ». Vous l'aurez deviné, c'est ainsi que naîtra le chef-d'œuvre du cinéma M le Maudit.

Rions des juifs, avec les juifs. Quel est l'ambition de cet album de bandes dessinées On peut rire de tout (sauf de sa mère) signé Constance Lagrange aux éditions DargaudL'humour, la dérision, la plaisanterie, le mot d'esprit font, on le sait, partie intégrante de la culture juive depuis des siècles.Chez les juifs comme chez tant d'autres, il y a un temps pour pleurer et un temps pour rire : Constance Lagrange à choisi le second. Rions pour être ensemble, parce qu'on ne peut pas pleurer tout le temps et parce que le rire est la dernière chose qui nous reste !

La Muette est la toute première bande-dessinée sur le camp de Drancy, résultat d'un exigent travail de recherches. Valérie Villieu, la scénariste, de ce très bel album avez déjà publié il y a quelques années Deux hivers et un été chez la Boîte à Bulles, le récit d'une juive polonaise, exilée dans les Alpes avec sa sœur durant la seconde guerre mondiale.

L'incroyable sauvetage des enfants juifs de Vénissieux en Août 1942 dans la région lyonnaise, c'est l'objet de cette impressionnant roman graphique Vous n'aurait pas les enfants d'arnaud Le Gouëflec et Olivier Balez au éditions Glénat. Dans une France déchirée, le gouvernement de Vichy s'apprête à organiser une nouvelle rafle après le Vel' d'Hiv', en livrant à l'occupant nazi des juifs étrangers de la zone libre. Parmi eux figurent des centaines d'enfants.

Dans "Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan", Roland Perez raconte son enfance marquée par un pied bot et un amour inconditionnel pour l'icône des années Yéyé. On y découvre aussi l'histoire émouvante d'une mère déterminée, incarnée par Leïla Bekhti.

Le Sens des choses est bien plus qu'une simple comédie. Entre deux éclats de rires, c'est une réflexion intelligente et douce-amère sur la religion, ses dogmes et la foi.

Au cœur de ce portrait de famille et de cet appartement parisien, il y a une cache, La Cache, qui donne son nom au film, et où, pendant la Seconde Guerre mondiale, se planqua, à l'abri des lois antisémites et des rafles de la police française, le patriarche de ladite famille, un Juif d'Odessa. C'est Michel Blanc qui l'incarne dans ce qui restera son tout dernier rôle.

Sorti cette semaine sur les écrans, Lire Lolita à Téhéran, le film du réalisateur israélien Eran Riklis.Adapté du célèbre récit autobiographique d'Azar Nafisi, ce film nous plonge dans l'intimité d'un groupe de femmes iraniennes qui se réunissent clandestinement autour d'un livre interdit : le sulfureux Lolita de Vladimir Nabokov.Dans un pays où chaque mot, chaque geste peut coûter cher, ces héroïnes ordinaires prennent la décision extraordinaire de lire librement, bravant ainsi l'oppression du régime.

Avec Les Pieuvres ont le vent en poulpe, publié chez Hugo Image, Auguste Derrière et Prunelle de Mézieux, nous livrent un véritable festival de calembours.Plus de 1 500 bons mots et 600 illustrations au style rétro nous attendent dans ce livre aussi décalé qu'hilarant.

Avec son dernier roman Le Jeu de la Rumeur, Thomas Mullen porte toute son attention sur la ville de Boston, où certains quartiers étaient de véritables bastions catholiques et nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Bienvenue en Amérique de 1943.Tout part du cadavre d'un ouvrier juif et de l'enquête menée par un savoureux tandem d'inspecteurs du FBI.

A Real Pain, l'histoire de deux cousins aux caractères diamétralement opposés — David et Benji — qui se retrouvent à l'occasion d'un voyage en Pologne afin d'honorer la mémoire de leur grand-mère bien-aimée.Avec son film, le réalisateur Jesse Eisenberg adopte un ton à la Woody Allen, dans un film qui parle beaucoup sans jamais trop s'expliquer, inspiré du judaïsme new-yorkais.

Dans son ouvrage Joaquin Phoenix : L'angoisse est un métier, Yal Sadat explore la carrière de l'acteur américain.Connu pour ses rôles tourmentés, Phoenix a grandi dans un environnement atypique, entre éducation hippie et drame familial, notamment la mort de son frère River.

Deux filles nues, la bande dessinée de Luz, dessinateur, échappe de justesse aux attentats de Charlie Hebdo.Publiée aux éditions Albin Michel, Deux filles nues retrace l'histoire du tableau éponyme peint en 1919 par Otto Mueller, spolié par les nazis à un collectionneur juif.À travers le parcours de cette œuvre, Luz aborde la montée du nazisme, les persécutions antisémites et la censure de l'art qualifié de « dégénéré ».

Êtes-vous comme moi, passionné de jazz israélien ?Un jazz qui s'est imposé ces 20 dernières années sur la scène internationale grâce à des musiciens talentueux fusionnant jazz, musique traditionnelle du Moyen-Orient et influences contemporaines.Il manquait un ouvrage de référence sur ce phénomène. C'est dorénavant chose faite grâce à Raphael Perez et à son livre IsraeliJazz.