Nonobstant est un podcast original qui s'intéresse à la culture pop juive au sens large, qu’il s’agisse de BD, de polar, de dessin animé ou de film de fiction…
Imaginez un instant ces hommes et ces femmes qui, loin des projecteurs, ont pourtant bouleversé l'histoire de la musique. Erik Satie, figure clé du début du XXᵉ siècle, dont les Gymnopédies et les Gnossiennes ont inauguré le minimalisme, influençant directement la musique contemporaine et le jazz. Pensez à Yoko Ono, dont la démarche expérimentale a infiltré la pop culture, ouvrant la voie au sampling, à la performance, et à un usage novateur des mass media.
Phénomène littéraire aussi troublant qu'inattendu : les « Stalag Fiction », ces romans pulp érotiques israéliens qui ont fait sensation au début des années 1960...Installez-vous, car voici une histoire à la croisée de l'horreur, du désir et de la mémoire collective.
D'après le roman de Romain Gary, La vie devant soi est sans conteste l'un des sommets de la littérature française : tendre, drôle, bouleversant. Pour traduire en images cette richesse d'émotions, il fallait un dessinateur capable de saisir à la fois la fragilité et la force de ces personnages. Dès la première page, nul doute : Manuele Fior est l'artiste qu'il fallait.
Le personnage de Monsieur Gouevo, homme sans visage ni mémoire, voit sa vie bouleversée lorsqu'un pirate juif du XVIe siècle, Sinan Le Juif, le renvoie à ses origines et à sa mission : guérir de la Shoah. Mais comment guérir d'un traumatisme collectif et silencieux, surtout quand on croit y avoir échappé ?
Parfois, un film ne se contente pas de répondre aux attentes : il les dépasse, les redessine. C'est exactement le cas de Transmitzvah, le dernier long-métrage de Daniel Burman, retenu en sélection officielle à Cannes 2024. Loin de se réduire à une simple histoire de transition, ce film devient un cri d'amour à l'identité juive, une plongée émouvante dans la quête de soi où chaque note, chaque larme, chaque regard compte.
Après son Voyages (1999), et La Douleur (2018), adapté du récit autobiographique de Marguerite Duras, Emmanuel Finkiel revient une troisième fois au sujet de la Shoah. Cette fois-ci, il adapte le roman La Chambre de Mariana de l'écrivain israélien de langue yiddish Aharon Appelfeld, qui a lui-même adapté ce récit de son expérience personnelle d'orphelin côtoyant toutes sortes de marginaux dans les forêts ukrainiennes où il se cacha pendant la guerre.
On plonge dans une Allemagne de 1930 déjà sous tension : l'inspecteur Lohmann, personnage à la voix qu'on imagine grave et parfois teintée d'expressions yiddish, croise par hasard Fritz Lang dans les rues brumeuses de Berlin. Sept ans plus tôt, Lohmann avait enquêté sur le meurtre de la femme du cinéaste ; aujourd'hui, il lui propose un pacte : modeler son prochain film d'après une enquête en cours, celle du « vampire de Düsseldorf ». Vous l'aurez deviné, c'est ainsi que naîtra le chef-d'œuvre du cinéma M le Maudit.
Rions des juifs, avec les juifs. Quel est l'ambition de cet album de bandes dessinées On peut rire de tout (sauf de sa mère) signé Constance Lagrange aux éditions DargaudL'humour, la dérision, la plaisanterie, le mot d'esprit font, on le sait, partie intégrante de la culture juive depuis des siècles.Chez les juifs comme chez tant d'autres, il y a un temps pour pleurer et un temps pour rire : Constance Lagrange à choisi le second. Rions pour être ensemble, parce qu'on ne peut pas pleurer tout le temps et parce que le rire est la dernière chose qui nous reste !
La Muette est la toute première bande-dessinée sur le camp de Drancy, résultat d'un exigent travail de recherches. Valérie Villieu, la scénariste, de ce très bel album avez déjà publié il y a quelques années Deux hivers et un été chez la Boîte à Bulles, le récit d'une juive polonaise, exilée dans les Alpes avec sa sœur durant la seconde guerre mondiale.
L'incroyable sauvetage des enfants juifs de Vénissieux en Août 1942 dans la région lyonnaise, c'est l'objet de cette impressionnant roman graphique Vous n'aurait pas les enfants d'arnaud Le Gouëflec et Olivier Balez au éditions Glénat. Dans une France déchirée, le gouvernement de Vichy s'apprête à organiser une nouvelle rafle après le Vel' d'Hiv', en livrant à l'occupant nazi des juifs étrangers de la zone libre. Parmi eux figurent des centaines d'enfants.
Dans "Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan", Roland Perez raconte son enfance marquée par un pied bot et un amour inconditionnel pour l'icône des années Yéyé. On y découvre aussi l'histoire émouvante d'une mère déterminée, incarnée par Leïla Bekhti.
Le Sens des choses est bien plus qu'une simple comédie. Entre deux éclats de rires, c'est une réflexion intelligente et douce-amère sur la religion, ses dogmes et la foi.
Au cœur de ce portrait de famille et de cet appartement parisien, il y a une cache, La Cache, qui donne son nom au film, et où, pendant la Seconde Guerre mondiale, se planqua, à l'abri des lois antisémites et des rafles de la police française, le patriarche de ladite famille, un Juif d'Odessa. C'est Michel Blanc qui l'incarne dans ce qui restera son tout dernier rôle.
Sorti cette semaine sur les écrans, Lire Lolita à Téhéran, le film du réalisateur israélien Eran Riklis.Adapté du célèbre récit autobiographique d'Azar Nafisi, ce film nous plonge dans l'intimité d'un groupe de femmes iraniennes qui se réunissent clandestinement autour d'un livre interdit : le sulfureux Lolita de Vladimir Nabokov.Dans un pays où chaque mot, chaque geste peut coûter cher, ces héroïnes ordinaires prennent la décision extraordinaire de lire librement, bravant ainsi l'oppression du régime.
Avec Les Pieuvres ont le vent en poulpe, publié chez Hugo Image, Auguste Derrière et Prunelle de Mézieux, nous livrent un véritable festival de calembours.Plus de 1 500 bons mots et 600 illustrations au style rétro nous attendent dans ce livre aussi décalé qu'hilarant.
Avec son dernier roman Le Jeu de la Rumeur, Thomas Mullen porte toute son attention sur la ville de Boston, où certains quartiers étaient de véritables bastions catholiques et nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Bienvenue en Amérique de 1943.Tout part du cadavre d'un ouvrier juif et de l'enquête menée par un savoureux tandem d'inspecteurs du FBI.
A Real Pain, l'histoire de deux cousins aux caractères diamétralement opposés — David et Benji — qui se retrouvent à l'occasion d'un voyage en Pologne afin d'honorer la mémoire de leur grand-mère bien-aimée.Avec son film, le réalisateur Jesse Eisenberg adopte un ton à la Woody Allen, dans un film qui parle beaucoup sans jamais trop s'expliquer, inspiré du judaïsme new-yorkais.
Dans son ouvrage Joaquin Phoenix : L'angoisse est un métier, Yal Sadat explore la carrière de l'acteur américain.Connu pour ses rôles tourmentés, Phoenix a grandi dans un environnement atypique, entre éducation hippie et drame familial, notamment la mort de son frère River.
Deux filles nues, la bande dessinée de Luz, dessinateur, échappe de justesse aux attentats de Charlie Hebdo.Publiée aux éditions Albin Michel, Deux filles nues retrace l'histoire du tableau éponyme peint en 1919 par Otto Mueller, spolié par les nazis à un collectionneur juif.À travers le parcours de cette œuvre, Luz aborde la montée du nazisme, les persécutions antisémites et la censure de l'art qualifié de « dégénéré ».
Êtes-vous comme moi, passionné de jazz israélien ?Un jazz qui s'est imposé ces 20 dernières années sur la scène internationale grâce à des musiciens talentueux fusionnant jazz, musique traditionnelle du Moyen-Orient et influences contemporaines.Il manquait un ouvrage de référence sur ce phénomène. C'est dorénavant chose faite grâce à Raphael Perez et à son livre IsraeliJazz.
Avec son sixième long-métrage, Jacques Otmezguine signe Le Choix du pianiste, une grande histoire d'amour sur fond de la Seconde Guerre mondiale et de musique classique.
Dans un futur proche, la Joconde disparaît.Elle n'est pas volée, elle n'est pas détruite par un attentat quelconque. Non, simplement, elle tombe en poussière.Et d'autres œuvres suivent.C'est en soi un fait grave, mais les conséquences sur l'existence même de l'humanité vont se révéler immenses.L'Avenir, le roman de Stéphane Audeguy, raconte la vie de certains amoureux fervents de cette peinture : Li Fang, visiteur chinois de la Joconde ; Saverio Besagiratu, conservateur au Louvre ; Ismaël Ackerman, historien de l'art juif et allemand, spécialiste des œuvres d'art spoliées, qui part à la recherche des dernières caches nazies.
Je voudrais revenir cette semaine sur un étrange roman, La Maison aux pattes de poulet de GennaRose Nethercott, aux éditions Albin Michel.Un conte de fées pour adultes, dans lequel un frère et une sœur – qui ne se comprennent pas – héritent conjointement de la maison vivante de leur aïeule ukrainienne, Baba Yaga.
Vous aimez le polar ? Vous aimez le fantastique ? Alors l'album de BD Le Golem de Paris va vous plaire.Les auteures D.H. Jarmon (au scénario) et Cesc Dalmases (au dessin) nous entraînent à suivre l'enquête palpitante et sordide de Katarina, une policière suspendue, après un attentat qui a eu lieu rue des Rosiers : on a tiré sur la fille du rabbin, le jour de son mariage.
Pour leur première collaboration en bande dessinée, les frères Harari (Arthur, le scénariste oscarisé pour Anatomie d'une chute, et son frère Lucas, l'auteur de nombreuses BD) signent Le cas David Zimmerman aux éditions Sarbacane, un thriller plus que troublant.
C'est un formidable livre jeunesse dont je voudrais vous parler aujourd'hui, disponible chez l'éditeur Gallimard Jeunesse.Un livre qui s'intitule sobrement Le monde Yiddish.Signé Olivier Peyroux, il permet de partir à la découverte du Yiddishland, cette société juive finalement méconnue, sans État ni frontières, qui s'est formée il y a 1 000 ans en Europe de l'Est.
Le Voyage du Saint-Louis, des auteurs italiens Sara Dellabella et Alessio Lo Manto, est un roman graphique qui revient sur un épisode méconnu mais marquant de l'histoire de la Shoah : l'errance désespérée de 937 réfugiés juifs qui, en mai 1939, embarquèrent à bord du paquebot allemand Saint-Louis en quête d'un refuge contre la persécution nazie.
Les éditions Delcourt sortent l'intégrale La Genèse et l'Exode, une adaptation ambitieuse du texte biblique.Un album signé Jean-Christophe Camus et Michel Dufranne, illustré par Damir Zitko.Une adaptation fidèle au texte, du jardin d'Eden à la traversée de la mer Rouge.
Les éditions Capricci ont eu la bonne idée de publier un ouvrage sobrement intitulé Mad Men et cosigné par les journalistes Amelia Dollah et Faustine Saint-Geniès, avec de superbes illustrations d'Iris Hatzfeld.Un livre qui explore les coulisses et analyse la série culte de Matthew Weiner.
Dix ans après le décès de son père, Inès Berdugo tente de comprendre ce que signifie « faire son deuil ».Avec humour et poésie, elle se confronte au thème de la mort à travers une formidable série documentaire à voir sur Arte.
Retour sur un chapitre de l'histoire du terrorisme international grâce à l'album Terorisuto de Frédéric Maffre et François Ruiz, disponible aux éditions Glénat.Une histoire qui commence dans les rues du Japon, enflammées par les contestations de la fin des années 60, et s'achèvera dans le sang à des milliers de kilomètres, en Israël, avec le massacre de l'aéroport de Lod en 1972.Cette jeunesse révoltée se heurte à un gouvernement inflexible. Radicalisés, certains font le choix de la ligne dure.
La sortie en DVD des 10 comédies cultes de Philippe Clair marque un événement pour les amateurs de cinéma comique populaire français. Connu pour son style exubérant et son humour délirant, Philippe Clair a laissé une empreinte unique dans les années 70 et 80, avec des comédies qui mélangeaient burlesque, satire, et extravagance...
The Kong Crew est une série de bande dessinée d'Éric Hérenguel qui nous plonge dans une uchronie fascinante où King Kong a survécu sur l'île de Manhattan, désormais une zone interdite aux humains. Dans le tome 3, Hérenguel poursuit son exploration d'un univers rétro-futuriste inspiré des années 1950 et enrichi de multiples références à la culture pulp et aux récits d'aventure...
En écrivant Frankenstein ou le Prométhée moderne à 19 ans, Mary Shelley ne s'attendait sûrement pas à ce que son livre connaisse un succès tel qu'il serait adapté plus d'une centaine de fois au cinéma et à la télévision. Le livre Le Cinéma de Frankenstein de Jean-Pierre Andrevon revient sur ces œuvres filmiques et sur ce qu'elles ont apporté au mythe originel, l'enrichissant pour certaines, le trahissant pour d'autres : du travail fondateur de James Whale à la période Hammer où Frankenstein abandonne le noir et blanc des origines pour la couleur flamboyante du Technicolor. Dans son livre, Jean-Pierre Andrevon reviens aussi sur les origines de la créature de Frankenstein, et notamment sur son inspiration lié au Golem
À l'occasion du centenaire de la mort de l'écrivain Franz Kafka, nous nous sommes posé la question des rapports que le cinéma, entretien avec les œuvres de l'artiste. Nous avons donc interrogé Ariel Schweitzer, historien de cinéma, critique et enseignant ...
En 2023, le réalisateur britannique Jonathan Glazer mettait en scène le quotidien de Rudolf Höss, son épouse Hedwig et leurs jeunes enfants dans La Zone d'intérêt , libre adaptation du roman de son compatriote Jonathan Amis. Comment une famille allemande ordinaire a-t-elle pu côtoyer l'horreur dans l'indifférence ? le film de Daniela Völker L'Ombre du commandant offre un regard à la fois différent et complémentaire sur leur histoire. Si les personnages de La Zone d'intérêt ne semblent faire preuve d'aucune compassion, le film de Daniela Völker va plus loin en explorant les répercussions de la violence sur plusieurs générations. Comment la famille Höss a-t-elle traversé le siècle après la guerre ? Comment les descendants de cette période sombre en éprouvent-ils encore le poids aujourd'hui ? La réalisatrice mène l'enquête aussi palpitant qu'édifiant.
C'est un projet un peu décalé et passionnant donc je voudrais vous parler cette semaine : "Golem Experience », une revisite du mythe du Golem, créature de glaise créée pour protéger le ghetto juif de Prague il y a plusieurs siècles de cela. Les auteurs, Aymar Batetana Casanova et Anik Cohen ont souhaité nous livre un moment graphique peu banal et montrer le côté universel de cette légende, qui le rapproche du phénomène contemporain des "super-héros".
La Plus Précieuse des Marchandises, réalisé par Michel Hazanavicius, est une adaptation poignante du conte de Jean-Claude Grumberg, qui explore l'horreur de la Shoah à travers une perspective unique et sensible.
Avec Oylem, Arthur Borgnis propose un documentaire émouvant et profond qui plonge dans l'histoire du Yiddishland, cet univers culturel et linguistique riche qui a traversé l'Europe de l'Est et qui s'est étiolé sous les feux de l'Histoire. En 52 minutes, Borgnis livre un portrait vibrant de ce monde aujourd'hui presque disparu, en invitant le spectateur à marcher sur les traces des communautés juives qui ont su faire du yiddish un langage de résilience, d'humour et d'intelligence collective.
Savez-vous qu'entre 1943 et 1944, un journal mensuel pour la jeunesse est paru, véhiculant une idéologie ouvertement nazie, raciste et antisémite ? Tirant initialement à 100 000 exemplaires, il atteignit 150 000 exemplaires avant de disparaître à la Libération. Ce journal écœurant, illustré pour la jeunesse, s'appelait Le Téméraire. L'historien Pascal Ory, par ailleurs professeur à la Sorbonne, lui a consacré un ouvrage érudit, Le Petit Nazi illustré, réédité pour la troisième fois dans une édition augmentée aux éditions Nautilus, avec de nouvelles illustrations...
Loin d'une biographie linéaire, l'auteur, grâce à son talent graphique et son amour du cinéma, nous fait voyager dans l'univers mental du créateur de Citizen Kane. L'album en noir et blanc, rehaussé d'un jaune intense, s'ouvre sur les volutes de fumée d'un long cigare lové au creux d'un monologue digne du cinéaste. L'ombre des lettres géantes d'Hollywood finit par s'estomper pour laisser apparaître l'homme dont il est question. Un chapeau noir vissé sur la tête, une barbe épaisse, et l'introspection au coin des lèvres. Wells raconte Orson dans ce roman graphique qui s'attache à décrire l'enfer du décor...
Scénarisée par Emilio Ruiz et dessinée par Ana Mirallès, la bande dessinée Ava reconstitue 48 heures de la vie de l'immense actrice Ava Gardner, lors d'une tournée promotionnelle pour le film La Comtesse aux pieds nus de Joseph L. Mankiewicz, en 1954 à Rio de Janeiro. Actrice adulée, icône inaccessible, Ava va voir ce séjour tourner au cauchemar dans un contexte politique instable, sous le feu d'une presse qui ne l'épargne pas et de la pression des hommes qui l'entourent...
Sur nos écrans depuis quelques jours, une comédie indépendante douce-amère américaine signée Nathan Silver, avec Jason Schwartzman et Carol Kane. Son titre : Carla et moi. L'histoire se déroule dans le nord de l'État de New York, où Benjamin Gottlieb (Jason Schwartzman) a perdu la voix, ou du moins la capacité de chanter. Ce qui pose problème : Ben, la quarantaine, est hazzan, chantre ; il chante les prières dans une synagogue réformée, inclusive et libérale. La perte de sa voix affecte profondément son identité. C'est la manifestation physique d'une crise de foi imminente, déclenchée par la mort de sa femme l'année précédente. Mais voilà que des retrouvailles inopinées avec Carla, son ancienne professeure de chant du lycée, le forcent à sortir de sa torpeur...
Une exposition qui met en lumière comment le mythe du dibbouk, initialement perçu comme une créature surnaturelle liée à la superstition, a été réinterprété à travers diverses formes artistiques. Cette figure de la tradition populaire juive est devenue une source d'inspiration pour de nombreux artistes à travers les siècles, tant dans le théâtre, le cinéma, la littérature, que dans la musique et la culture populaire. L'exposition du mahJ, dont les deux commissaires sont Samuel Blumenfeld et Pascale Samuel, est conçue comme un voyage pluridisciplinaire à travers ces réinterprétations artistiques...
Nous sommes en France, au tout début des années 80. Les horreurs de la Seconde Guerre mondiale sont encore dans tous les esprits, à commencer par celui de la communauté juive.Mais l'extrême droite commence à reprendre du poil de la bête.Dans les rues et les couloirs des facultés, des bandes de jeunes aux crânes rasés et aux idées courtes tentent de faire la loi à coups de barres à mine.Face à eux, une certaine jeunesse juive s'organise en groupes d'autodéfense.C'est le cas de la famille Kravitz, de Frank plus précisément. Celui-ci va s'engager dans l'Organisation Juive de Défense...
Initialement sorti en salle en 1974, Les Violons du bal retrace l'histoire du réalisateur Michel Drach et de ses difficultés à réaliser son autobiographie. Sa vie d'enfant juif pendant l'Occupation et ses souvenirs, réels ou fantasmés, viennent se mêler à sa vie d'adulte.Un film avec Jean-Louis Trintignant et l'actrice, ainsi que compagne dans la vie, Marie-José Nat, qui reçut pour ce film le Prix d'interprétation féminine en 1974 à Cannes.Cette sortie est supervisée par David Drach, fils du couple Michel Drach et Marie-José Nat, et acteur enfant principal du film...
Il s'agit aujourd'hui d'un petit album jeunesse venu de Lituanie. C'est l'histoire d'Eitan, un petit garçon du ghetto de Vilnius qui, avec sa famille, ne reviendra pas du camp de Paneriai, en Lituanie.L'album s'appelle Le Petit Caillou, et le dessin d'Inga Dagilė, sobre et élégant, donne toute sa dimension poétique à ce court récit écrit par Marius Marcinkevičius, d'après les souvenirs de sa famille.
Le 28 juillet 1995, trois jeunes ont trouvé la mort et une centaine d'autres ont été blessés suite à un mouvement de foule lors du festival d'Arad, le grand festival de musique qui a lieu chaque année dans cette ville de l'est d'Israël.Le dessinateur israélien Gilad Seliktar, qui avait alors 18 ans, a vécu ces événements.Dans son tout nouveau roman graphique Premier Baiser, dernier souffle, il se remémore cette journée : son arrivée en bus à la gare centrale avec ses amis Ariel et Efi, peu de temps avant leur incorporation dans l'armée, ses déambulations sur les pelouses de la ville, dans les cours des maisons remplies d'adolescents, sa rencontre avec un groupe de jeunes de Haïfa et le moment où il fait la connaissance de Natalie.Mais l'optimisme inhérent à cette rencontre, à la musique et à la passion, est brusquement interrompu par la violence.
Au cœur de l'hiver 1944, un épais tapis blanc recouvre les Ardennes.Depuis des mois, les soldats américains désespèrent dans ce froid humide et cette boue qui s'accroche à leurs bottes.Mais un jour, un parachute dépose une bien étrange caisse à quelques mètres du campement. Il s'agit d'un piano, un piano de guerre qui leur a été envoyé !Librement inspiré de l'histoire vraie des 2 436 pianos de guerre envoyés sur le front au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'album Interlude, des autrices belges Céline Pieters et Célia Ducaju, nous plonge dans une histoire méconnue de la Seconde Guerre mondiale...
Adapté du roman inachevé d'Arthur Schnitzler, L'Aventurier est un roman graphique captivant qui plonge immédiatement le lecteur dans le destin fascinant d'Aselmo Ringardi, un jeune noble d'Italie du 14e siècle dont la vie prend une tournure aussi surprenante qu'intrigante.Arthur Schnitzler, ce grand auteur autrichien, fils d'un médecin juif renommé, a laissé une œuvre particulièrement riche, mêlant théâtre, récits et essais.Son roman L'Aventurier est resté inachevé, et c'est l'auteur de bandes dessinées italien Alessandro Tota qui, avec Andrea Settimo, en a imaginé la fin.
Novembre 1935, le poète et écrivain portugais Fernando Pessoa vit ses derniers jours.Une jeune pigiste au Diário de Lisboa est chargée de rédiger la nécrologie de cet écrivain dont elle ignore tout.L'apprentie journaliste va méticuleusement remonter la piste, interrogeant les principaux témoins de l'existence de ce personnage énigmatique.En parallèle, Pessoa prépare sa sortie.Après son Sur un air de fado, l'auteur de bandes dessinées Nicolas Barral poursuit son œuvre portugaise avec cet album magnifique et passionnant.