Podcasts about Aharon Appelfeld

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Aharon Appelfeld

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Best podcasts about Aharon Appelfeld

Latest podcast episodes about Aharon Appelfeld

Nonobstant
La Chambre de Mariana

Nonobstant

Play Episode Listen Later May 19, 2025 4:07


Après son Voyages (1999), et La Douleur (2018), adapté du récit autobiographique de Marguerite Duras, Emmanuel Finkiel revient une troisième fois au sujet de la Shoah. Cette fois-ci, il adapte le roman La Chambre de Mariana de l'écrivain israélien de langue yiddish Aharon Appelfeld, qui a lui-même adapté ce récit de son expérience personnelle d'orphelin côtoyant toutes sortes de marginaux dans les forêts ukrainiennes où il se cacha pendant la guerre.

Les matinales
Emmanuel Finkiel et Anne-Marie Baron, les invités d'Essentiel

Les matinales

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025


ESSENTIEL, le rendez-vous culture présenté par Sandrine Sebbane. Elle reçoit le réalisateur Emmanuel Finkiel pour le film « La Chambre de Mariana » qui sort en salle le 23 avril prochain avec Anne-Marie Baron. À propos du film : « La Chambre de Mariana » Par Emmanuel Finkiel Avec Mélanie Thierry, Artem Kyryk, Julia Goldberg Le 23 avril 2025 en salle Drame, Historique 1943, Ukraine, Hugo a 12 ans. Pour le sauver de la déportation, sa mère le confie à son amie d'enfance Mariana, une prostituée qui vit dans une maison close à la sortie de la ville. Caché dans le placard de la chambre de Mariana, toute son existence est suspendue aux bruits qui l'entourent et aux scènes qu'il devine à travers la cloison… D'après La Chambre de Mariana d' Aharon Appelfeld.

Culture en direct
Emmanuel Finkiel, "Quand une caméra filme un sujet conscient, elle peut filmer les yeux comme des fenêtres"

Culture en direct

Play Episode Listen Later Apr 18, 2025 28:05


durée : 00:28:05 - Les Midis de Culture - par : Marie Labory - Dans son long-métrage "La Chambre de Mariana" le réalisateur Emmanuel Finkiel se plonge pour la troisième fois dans la période de la Shoah. Nous assistons à la guerre à travers les yeux d'un enfant juif caché dans un bordel ukrainien en 1943, adaptation d'un roman de l'écrivain Aharon Appelfeld. - réalisation : Laurence Malonda - invités : Emmanuel Finkiel Réalisateur français de cinéma

Le sept neuf
Mélanie Thierry : "'J'ai un attachement particulier à l'écrivain Aharon Appelfeld"

Le sept neuf

Play Episode Listen Later Apr 16, 2025 17:45


durée : 00:17:45 - L'interview de 9h20 - par : Mathilde Serrell - Mélanie Thierry, comédienne dans "La chambre de Mariana” d'Emmanuel Finkiel en salles le 23 avril, est l'invitée de 9h20.

Les interviews d'Inter
Mélanie Thierry : "'J'ai un attachement particulier à l'écrivain Aharon Appelfeld"

Les interviews d'Inter

Play Episode Listen Later Apr 16, 2025 17:45


durée : 00:17:45 - L'interview de 9h20 - par : Mathilde Serrell - Mélanie Thierry, comédienne dans "La chambre de Mariana” d'Emmanuel Finkiel en salles le 23 avril, est l'invitée de 9h20.

Toute une vie
1945 : 75 ans après 5/8 : Aharon Appelfeld (1932-2018), des voix dans le silence

Toute une vie

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 58:59


durée : 00:58:59 - Toute une vie - par : Mariannick Bellot - Aharon Appelfeld, écrivain israélien, a marqué la littérature par la justesse et la densité de son œuvre. Cet « écrivain errant de fictions errantes », comme le qualifiait son ami Philip Roth, n'a eu de cesse de traduire son expérience d'enfant ayant survécu à la destruction des Juifs d'Europe. - réalisation : Lionel Quantin - invités : Valérie Zenatti Autrice, traductrice et scénariste pour le cinéma; Judith Appelfeld Épouse de Aharon Appelfeld; Yigal Schwartz Editeur, directeur des archives de littérature à HEKSHERIM; Michal Govrin Écrivaine; Olivier Cohen Editeur, romancier, fondateur des éditions de L'Olivier; Michel Spinosa Cinéaste

Culture en direct
Critique littérature : "La ligne" d'Aharon Appelfeld, un tendre roman ferroviaire qui explore la solitude du peuple juif

Culture en direct

Play Episode Listen Later Mar 18, 2025 16:48


durée : 00:16:48 - Les Midis de Culture - par : Marie Labory - Les critiques discutent de "La ligne", un roman écrit et publié par Aharon Appelfeld en Israël en 1991 qui vient seulement de paraître en France, et raconte l'errance d'un jeune homme juif en Europe après la Shoah. - réalisation : Laurence Malonda - invités : Marie Sorbier Rédactrice en chef de I/O et productrice du "Point Culture" sur France Culture; Pierre Benetti co-directeur éditorial du journal En attendant Nadeau

Fale Francês Avec Elisa
Carnet de Lecture – Episódio 1

Fale Francês Avec Elisa

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 11:47


Bienvenue ao primeiro episódio do Carnet de Lecture, nosso espaço para falar sobre literatura em francês!

Un Jour dans l'Histoire
Les rafles et la collaboration en Roumanie au début de la 2ème Guerre mondiale

Un Jour dans l'Histoire

Play Episode Listen Later Apr 26, 2024 24:48


Nous évoquons une page sombre de l'histoire de la Roumanie, avec notre invité, Lionel Duroy. Il a ouvert les yeux sur la Shoah dans ce pays et il s'est rendu compte, au fil de son enquête, qu'on y a exterminé 400 000 Juifs pendant la guerre. Avec Axelle Thiery, Lionel Duroy s'interroge aussi sur la question de l'occultation de ce pan de l'histoire. Il fait œuvre de mémoire, publiant les résultats de son enquête dans un roman : Mes pas dans leurs ombres, paru aux éditions Mialet-Barrault. Sujets traités : Roumanie,Rafles, juifs, Deuxième Guerre Mondiale, Hitler, général Antonescu, Adèle Codreanu, Aharon Appelfeld Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

WDR Hörspiel-Speicher
Badenheim - Hörspiel nach dem Roman von Aharon Appelfeld

WDR Hörspiel-Speicher

Play Episode Listen Later Mar 11, 2023 53:03


•Roman• Der kleine österreichische Kurort Badenheim im Frühjahr 1939. Wie in jedem Jahr finden sich die jüdischen Stammgäste ein, um den berühmten Festspielen des Dr. Pappenheim beizuwohnen. // Von Aharon Appelfeld / Regie: Annette Berger / WDR 2009 // www.wdr.de/k/hoerspiel-newsletter Von Aharon Appelfeld.

Fale Francês Avec Elisa
Lecture de Histoire d'une vie de Aharon Appelfeld

Fale Francês Avec Elisa

Play Episode Listen Later Aug 10, 2022 12:30


Minha mãe me deu esse livro que ela amou, resolvi começar a leitura com você. Confira agora outros canais do Francês Ativo e materiais pra alavancar seu francês ► EBOOKS GRATUITOS: www.avecelisa.com.br/acesso ►TELEGRAM - https://t.me/francesavecelisa ►INSTAGRAM - https://www.instagram.com/avecelisa/ ►YOUTUBE - www.youtube.com.br/avecelisa ►FACEBOOK - https://www.facebook.com/avecelisa/ ►BLOG - https://avecelisa.com.br/blog ►SITE - https://avecelisa.com.br/ ►TWITTER - https://twitter.com/francesativo ►TIK TOK - https://vm.tiktok.com/ZMJvgJw1y/ --- Send in a voice message: https://anchor.fm/francesativo/message

L'heure bleue
Aharon Appelfeld avec Valérie Zenatti et Frédéric Worms

L'heure bleue

Play Episode Listen Later Jun 6, 2022 52:43


durée : 00:52:43 - L'Heure bleue - par : Laure Adler, Céline Villegas - À l'occasion de la parution en France de "La stupeur" et d'une traduction revue, avec une postface signée Frédéric Worms, de trois conférences données à l'université Columbia et regroupées sous le titre "L'Héritage nu", (Ed. de L'Olivier) l'Heure Bleue rend hommage à l'écrivain Aharon Appelfeld.

il posto delle parole
Mario Brunello "Dialoghi di Pistoia"

il posto delle parole

Play Episode Listen Later May 25, 2022 15:24


Mario Brunello"Vorrei essere scrittore di musica. Bach e Pasolini"Dialoghi di Pistoiahttps://www.dialoghidipistoia.it/Venerdì 27 maggio e Sabato 28 maggio, ore 21:15Teatro Manzoni, PistoiaMario Brunello e Guido BarbieriConcerto per parole e musicaÈ intorno a Johann Sebastian Bach che si sviluppa la serata di musica e poesia, quel Bach sul quale un Pasolini ancora adolescente scrisse un saggio dalla forza e profondità sbalorditive. Un concerto speciale che inizierà con la lettura dei testi pasoliniani, alternata all'esecuzione dei brani bachiani citati. Seguirà l'esecuzione integrale della Sonata n. 1 e della Partita n. 2 nell'interpretazione di Mario Brunello, uno dei più affascinanti e ricercati artisti della sua generazione. In questa occasione, saranno eseguite al violoncello piccolo o “violincello”, rarissimo strumento in uso all'epoca di Bach, accordato come un violino, ovviamente all'ottava bassa.Mario Brunello, violoncello piccoloGuido Barbieri, voce narrantePasolini Studi sullo stile di BachBach Sonata n. 1 in sol minore per violino BWV 1001 Partita n. 2 in re minore per violino BWV 1004Mario Brunello, solista, direttore, musicista da camera e di recente pioniere di nuove sonorità con il suo violoncello piccolo, è stato il primo europeo a vincere il Concorso Čaikovskij a Mosca nel 1986. Il suo stile autentico e appassionato lo ha portato a collaborare con i più importanti direttori d'orchestra quali Antonio Pappano, Valery Gergiev, Myung-whun Chung, Yuri Temirkanov, Zubin Mehta, Ton Koopman, Manfred Honeck, Riccardo Muti, Daniele Gatti, Seiji Ozawa, Riccardo Chailly e Claudio Abbado. Nell'arco della sua lunga carriera si è esibito con le più prestigiose orchestre del mondo. Brunello suona un prezioso Maggini dei primi del Seicento, al quale ha affiancato negli ultimi anni il violoncello piccolo a quattro corde. L'integrale delle Sonate e Partite di Bach al violoncello piccolo è stata la sua prima rivelatoria incisione discografica per Arcana, nel 2019. Un secondo album, Sonar in Ottava è stato accolto con unanime entusiasmo da pubblico e critica (Best Concert Recording del 2020 da BBC Music Magazine). Le potenzialità del violoncello piccolo vengono esplorate appieno nel terzo disco dedicato a Giuseppe Tartini (premiato con il DIAPASON d'OR). Nel 2021 pubblica le Sei Suonate à cembalo certato è violino solo di Bach. Questo album è il secondo volume della Trilogia Brunello Bach Series per Arcana/OUTHERE; il progetto discografico si concluderà nel 2022 con l'ultimo disco Bach Transcriptions. È il Direttore Artistico dei Festival Arte Sella e dei Suoni delle Dolomiti. A ottobre 2020 è stato nominato Direttore Artistico del Festival di Stresa, succedendo a Gianandrea Noseda.Guido Barbieri, giornalista e musicologo, è docente di Storia ed estetica della musica al Conservatorio “Bruno Maderna” di Cesena. È stato critico musicale del Messaggero, di Repubblica; collabora alle pagine culturali del Manifesto. Voce “storica” di Rai Radio3 si dedica alla drammaturgica musicale, con particolare attenzione alla “musica della realtà”. Ha scritto testi e libretti per i maggiori compositori italiani, fra cui: Portopalo. Nomi su tombe senza corpi, Night Commuters, Three Mile Island, Al Kamandjati, Le ossa di Cartesio, In alloro mutò il suo pianto. Fra gli spettacoli dedicati alla musica della Shoah: La corda spezzata, radiodramma prodotto da Radio3, l'adattamento di Badenheim 1939 di Aharon Appelfeld e dei Cannibali di George Tabori, Le imperdonabili dai Diari di Etty Hillesum, Il diario di Dora Klein, Storia di Jean e Jean, sulla vicenda di Jean Le Boulaire/Jean Lanier, Il viaggio di Roberto. Un treno verso Auschwitz (musiche di P. Marzocchi), In alloro mutò il suo pianto (musiche di L. Sammarchi), The Running Game, Storia di un Gesù. Ha fondato la Human Rights Orchestra, la rassegna Contemporanea all'Auditorium di Roma, nel 2014 l'Associazione She Lives per la diffusione della musica contemporanea e il Comitato Terezin 17/10. È direttore artistico della Società dei Concerti G. Michelli di Ancona, del Festival del Quartetto al Teatro di Documenti di Roma.IL POSTO DELLE PAROLEascoltare fa. pensarehttps://ilpostodelleparole.it/

Toute une vie
Aharon Appelfeld (1932-2018), des voix dans le silence

Toute une vie

Play Episode Listen Later May 7, 2022 58:38


durée : 00:58:38 - Toute une vie - Aharon Appelfeld, écrivain israélien, a marqué la littérature par la justesse et la densité de son œuvre. Cet "écrivain errant de fictions errantes", comme le qualifiait son ami Philip Roth, n'a eu de cesse de traduire son expérience d'enfant ayant survécu à la destruction des Juifs d'Europe. - invités : Valérie Zenatti Autrice, traductrice - interprète et scénariste pour le cinéma; Judith Appelfeld; Yigal Schwartz Editeur, directeur des archives de littérature à HEKSHERIM; Michal Govrin Écrivaine; Olivier Cohen directeur des éditions de l'Olivier; Michel Spinosa Cinéaste

Les livres
Aharon Appelfeld – «La stupeur» paru aux éditions de l'Olivier

Les livres

Play Episode Listen Later Mar 21, 2022


Chronique Livres de Josyane Savigneau

paru aharon appelfeld josyane savigneau
Hoy en la Historia de Israel
16 de febrero de 1932 - Nace el autor y erudito Aharon Appelfeld

Hoy en la Historia de Israel

Play Episode Listen Later Feb 16, 2022 1:39


Appelfeld, un autor y profesor israelí, nació cerca de Czernowitz, Ucrania. Después de que los nazis mataran a su madre y a su abuela en 1941, Appelfeld y su padre fueron enviados a un campo de concentración. A los 10 años, escapó del campo y finalmente se dirigió a Palestina en 1946. Una vez allí, tras servir en el ejército, se inscribió en la Universidad Hebrea, donde comenzó a estudiar literatura y escritura. Fue profundamente influenciado por las experiencias de su infancia, sus escritos a menudo destacan recuerdos y temas del sufrimiento judío en Europa y los primeros años de la condición del estado israelí. Tras terminar sus estudios, Appelfeld ascendió rápidamente a los primeros puestos de la escena literaria de Israel. Ha recibido casi todos los premios literarios posibles en Israel, incluyendo el Premio Bialik, el Premio Israel y el Premio Brenner.

Lesart - das Literaturmagazin - Deutschlandfunk Kultur
Buchkritik: "Sommernächte" von Aharon Appelfeld

Lesart - das Literaturmagazin - Deutschlandfunk Kultur

Play Episode Listen Later Feb 15, 2022 6:53


Martin, Markowww.deutschlandfunkkultur.de, LesartDirekter Link zur Audiodatei

Buchkritik - Deutschlandfunk Kultur
Buchkritik: "Sommernächte" von Aharon Appelfeld

Buchkritik - Deutschlandfunk Kultur

Play Episode Listen Later Feb 15, 2022 6:53


Martin, Markowww.deutschlandfunkkultur.de, LesartDirekter Link zur Audiodatei

NDR Kultur - Neue Bücher
"Sommernächte": Aharon Appelfelds Weisheit der Großväter

NDR Kultur - Neue Bücher

Play Episode Listen Later Jan 27, 2022 4:24


Der Holocaustüberlebende Aharon Appelfeld hat immer wieder die Welt seiner Kindheit beschrieben. "Sommernächte" erscheint nun erstmals auf Deutsch.

Das Journal von NDR Kultur
Kardinal Reinhard Marx bleibt im Amt - trotz allem!

Das Journal von NDR Kultur

Play Episode Listen Later Jan 27, 2022 23:58


Einschätzungen zum Nicht-Rücktritt des Kirchenführers + Statement gegen die Relativierung des Holocaust + Erinnerungen des Überlebenden Aharon Appelfeld

Ce qui se lie - le podcast de la Librairie Le Failler
Valérie Zenatti & Olivier Cohen - ep. 4

Ce qui se lie - le podcast de la Librairie Le Failler

Play Episode Listen Later Apr 22, 2021 41:13


Autrice, mais aussi scénariste, voix française de l'écrivain israélien Aharon Appelfeld avec lequel elle entretenait une relation très forte, Valérie Zenatti est une autrice solaire à laquelle nous devons l'une de nos plus belles rencontres à la librairie : intime et chaleureuse.  La guerre occupe une place centrale dans son écriture que ce soit dans ses romans pour la jeunesse comme Une bouteille dans la mer de Gaza ou Quand j'étais soldate, que dans ces romans pour adultes comme Jacob, Jacob prix du Livre Inter 2015.  Nous aimons cette autrice qui écrit magnifiquement sur le souvenir, la mémoire et l'oubli... Olivier Cohen a donné son prénom à la maison d'édition qu'il a créée en 1991. Il a choisi l'Olivier et l'arbre se dessine sur les couvertures blanches de la collection littérature. Pour ses 30 ans, la maison s'offre une bibliothèque poche et réédite En retard pour la guerre de Valérie Zennati. Ce qui se lie, aujourd'hui, avec Valérie Zenatti et Olivier Cohen.    Création du podcast : Librairie Le Failler Retrouvez notre actualité sur https://www.librairielefailler.fr/ Retrouvez les Editions de l'Olivier ici. Animation et réalisation du podcast : Arnaud Wassmer Crédit musical :  Auteur : Sapajou Titre : « Intención » Source : https://soundcloud.com/sapajoubeats Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Boomerang
Zen Valérie Zenatti

Boomerang

Play Episode Listen Later Mar 22, 2021 33:42


durée : 00:33:42 - Boomerang - par : Augustin Trapenard - Vous connaissez la romancière, lauréate du Prix du livre Inter il y a 6 ans pour "Jacob Jacob", mais elle est aussi scénariste, et traductrice attitrée de l’écrivain israélien Aharon Appelfeld. "En retard pour la guerre", son premier roman, reparait jeudi, en poche ! Valérie Zenatti est l'invitée d'Augustin Trapenard.

Carte Blanche
Aharon Appelfeld, l’amour plus fort que la mort

Carte Blanche

Play Episode Listen Later Dec 24, 2020


Les rendez-vous de Rachi" / Aharon Appelfeld  / L’amour plus fort que la mort Valérie Zenatti En conversation avec Gilles Rozier

Musique Emoi
Valérie Zenatti, écrivaine et traductrice

Musique Emoi

Play Episode Listen Later Dec 13, 2020 88:39


durée : 01:28:39 - Valérie Zenatti, écrivaine et traductrice - par : Priscille Lafitte - Autrice de romans et de scénarios, Valérie Zenatti est également la traductrice en français de l’œuvre de l’écrivain israélien Aharon Appelfeld, décédé en janvier 2018. Elle tresse des liens entre Smetana, Bach, Schubert et la musicalité de l’hébreu. - réalisé par : Cyrielle Weber

Partenariat KAN ISRAEL
Aharon Appelfed : « Mon père et ma mère »

Partenariat KAN ISRAEL

Play Episode Listen Later Nov 13, 2020


Dans sa chronique littéraire, Agnès Bensimon nous présente cet ouvrage fondamental de l'immense écrivain israélien Aharon Appelfeld. Livre dans lequel il nous parle de son rapport à l'écriture et des personnes qui ont été pour lui source d'inspiration. Au micro d'Emmanuelle Adda

Kan en Français
Aharon Appelfed : "Mon père et ma mère"

Kan en Français

Play Episode Listen Later Oct 6, 2020 12:22


Dans sa chronique littéraire, Agnès Bensimon nous présente cet ouvrage fondamental de l'immense écrivain israélien Aharon Appelfeld. Livre dans lequel il nous parle de son rapport à l'écriture et des personnes qui ont été pour lui source d'inspiration. Au micro d'Emmanuelle Adda See omnystudio.com/listener for privacy information.

Toute une vie
1945 : 75 ans après (5/8) : Aharon Appelfeld (1932-2018), des voix dans le silence

Toute une vie

Play Episode Listen Later Aug 1, 2020 58:57


durée : 00:58:57 - Toute une vie - par : Mariannick Bellot - Aharon Appelfeld, écrivain israélien, a marqué la littérature par la justesse et la densité de son œuvre. Cet « écrivain errant de fictions errantes », comme le qualifiait son ami Philip Roth, n’a eu de cesse de traduire son expérience d’enfant ayant survécu à la destruction des Juifs d’Europe. - réalisation : Lionel Quantin - invités : Valérie Zenatti Auteure, traductrice et scénariste pour le cinéma; Judith Appelfeld; Yigal Schwartz Editeur, directeur des archives de littérature à HEKSHERIM; Michal Govrin Écrivaine; Olivier Cohen directeur des éditions de l'Olivier; Michel Spinosa Cinéaste

Les Nuits de France Culture
La Nuit rêvée de Valérie Zenatti (8/11) : Aharon Appelfeld : "Mon expérience de vie aurait pu m'amener au cynisme, mais mes parents jusqu'à présent me chuchotent à l'oreille : le cynisme est une chose horrible, éloigne-t'en !"

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Jul 6, 2020 49:59


durée : 00:49:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - L'écrivain Aharon Appelfeld, en direct dans "Les Matins de France Culture" animés par Nicolas Demorand le 22 septembre 2004. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Aharon Appelfeld écrivain

Les Nuits de France Culture
La Nuit rêvée de Valérie Zenatti (7/11) : Valérie Zenatti : "L’hébreu, c’est une langue qui me permet de penser"

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Jul 6, 2020 35:59


durée : 00:35:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - Dans ce deuxième entretien, Valérie Zenatti évoque longuement sa relation littéraire et amicale avec Aharon Appelfeld. Une relation qu’elle qualifie d’exceptionnelle. Agrégée d’hébreu, elle traduit tous ses livres en français depuis 2004. Entretien 2/3 par Albane Penaranda. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Valérie Zenatti Auteure, traductrice et scénariste pour le cinéma

Les livres
« Mon père et ma mère » de Aharon Appelfeld paru aux édition de l’Olivier

Les livres

Play Episode Listen Later Mar 16, 2020


Médecine au carrefour des sciences
Invitée Valérie Zenatti, pour son dernier livre « Dans le faisceau des vivants » paru aux éditions de l’Olivier

Médecine au carrefour des sciences

Play Episode Listen Later Jan 25, 2020


Médecine au carrefour des sciences émission présentée par José Cohen et Philippe Grimbert, professeurs des universités, praticiens hospitaliers, université Paris-Est-Créteil. Ils reçoivent Valérie Zenatti, écrivaine, traductrice et scénariste À propos du livre : «Dans le faisceau des vivants» paru aux éditions de L'Olivier Leur relation n'était pas seulement celle d'un romancier et de sa traductrice, c'était aussi celle de deux amis qui se parlaient sans cesse. De quoi parlaient-ils ? D'écriture, de langues, d'amour, d'animalité, d'enfance. De la terreur d'être traqué. Ils partageaient également quelques silences. Lorsqu'il disparaît en janvier 2018, la jeune femme ne peut se résoudre à perdre cette voix dont l'écho résonne si puissamment en elle. Après un temps de sidération, elle cherche à la retrouver, par tous les moyens. Sa quête la conduira jusqu'en Ukraine, à Czernowitz, la ville natale de l'écrivain. Il pourra alors prendre sa place, dans le faisceau des vivants. Aharon Appelfeld était l'un des grands écrivains de notre temps. Valérie Zenatti a traduit la plupart de ses livres, d' Histoire d'une vie (prix Médicis étranger 2004) jusqu'à Des jours d'une stupéfiante clarté, son dernier roman paru en France. Scénariste et écrivain, elle est l'auteure de livres destinés à la jeunesse (Une bouteille dans la mer de Gaza) et de plusieurs romans dont Jacob, Jacob (L'Olivier, 2014), couronné par le prix du Livre Inter et traduit dans quinze langues. Née à Nice en 1970, Valérie Zenatti a vécu son adolescence en Israël, dans le désert du Néguev. De retour en France, elle étudie l'histoire, la langue et la littérature hébraïques aux Langues O'. Journaliste, puis professeur d'hébreu, elle se tourne vers l'écriture en 2000, et publie plusieurs livres destinés à la jeunesse dont Une bouteille dans la mer de Gaza, traduit en une quinzaine de langues, plusieurs fois primé en France et à l'étranger, adapté au cinéma et au théâtre. Son premier roman, En retard pour la guerre (L'Olivier, 2006) la fait connaître auprès d'un public adulte. Il est suivi par Les Âmes soeurs (L'Olivier, 2010) et Mensonges (L'Olivier, 2011), un récit intimiste où elle évoque déjà sa rencontre avec Aharon Appelfeld. Avec Jacob, Jacob (L'Olivier, 2014), elle se rapproche pour la première fois de l'Algérie d'où est originaire sa famille. Couronné par dix prix dont le prix du livre Inter, ce roman connaît un grand succès. Également scénariste, Valérie Zenatti achève actuellement l'écriture d'une série.

All the Books!
E242: New Releases and More for January 14, 2020

All the Books!

Play Episode Listen Later Jan 14, 2020 33:45


This week, Liberty and Kelly discuss Uncanny Valley, We Wish You Luck, and The Missing American, and more great books. This episode was sponsored Novel Gazing, Saga Press, an imprint of Simon & Schuster, and ThirdLove. Pick up an All the Books! 200th episode commemorative item here. Subscribe to All the Books! using RSS, iTunes, or Spotify and never miss a beat book. Sign up for the weekly New Books! newsletter for even more new book news. BOOKS DISCUSSED ON THE SHOW: Uncanny Valley: A Memoir by Anna Wiener You’re Not Listening: What You’re Missing and Why It Matters by Kate Murphy The Missing American by Kwei Quartey Black Girl Unlimited: The Remarkable Story of a Teenage Wizard by Echo Brown Dark and Deepest Red by Anna-Marie McLemore We Wish You Luck: A Novel by Caroline Zancan Cleanness by Garth Greenwell Saving Savannah by Tonya Bolden WHAT WE’RE READING: Tigers, Not Daughters by Samantha Mabry Plain Bad Heroines by emily m. danforth MORE BOOKS OUT THIS WEEK: Me and Mr. Cigar by Gibby Haynes Still: Poems by Sandra Meek The Strange Ones by Jeremy Jusay Your New Feeling Is the Artifact of a Bygone Era (Kathryn A. Morton Prize in Poetry) by Chad Bennett Zed: A Novel by Joanna Kavenna The Great Concert of the Night by Jonathan Buckley Many Rivers to Cross by Peter Robinson All the Ways We Said Goodbye: A Novel of the Ritz Paris by Beatriz Williams, Lauren Willig, Karen White You Can Only Yell at Me for One Thing at a Time: Rules for Couples by Patricia Marx and Roz Chast Finding Mr. Better-Than-You by Shani Petroff The Thief Knot: A Greenglass House Story by Kate Milford Serious Noticing: Selected Essays, 1997-2019 by James Wood Hitting a Straight Lick with a Crooked Stick: Stories from the Harlem Renaissance by Zora Neale Hurston Making Our Way Home: The Great Migration and the Black American Dream by Blair Imani and Patrisse Cullors The Poison Garden: A Novel by Alex Marwood Love Her or Lose Her: A Novel by Tessa Bailey Virtuoso by Yelena Moskovich Saltwater: A Novel by Jessica Andrews The Broken Heavens by Kameron Hurley Beyond the Shadowed Earth by Joanna Ruth Meyer Fabulous: Stories by Lucy Hughes-Hallett The Prized Girl: A Novel by Amy K. Green Father of Lions: One Man’s Remarkable Quest to Save the Mosul Zoo by Louise Callaghan The Better Liar: A Novel by Tanen Jones Little Gods by Meng Jin The Hollows: A Novel (The Kinship Series) by Jess Montgomery Imperfect Union: How Jessie and John Fremont Mapped the West, Invented Celebrity, and Helped Cause the Civil War by Steve Inskeep Adults and Other Children by Miriam Cohen St. Francis Society for Wayward Pets: A Novel by Annie England Noblin Light Changes Everything: A Novel by Nancy E. Turner A Beginning at the End by Mike Chen A Longer Fall (Gunnie Rose Book 2) by Charlaine Harris How Quickly She Disappears by Raymond Fleischmann The Tenant by Katrine Engberg Track Changes by Sayed Kashua Burn the Dark: Malus Domestica by S.A. Hunt Oligarchy: A Novel by Scarlett Thomas Infinity Son by Adam Silvera From the Desk of Zoe Washington by Janae Marks Race To the Sun by Rebecca Roanhorse Lucky Caller by Emma Mills A Scheme of Heaven: The History of Astrology and the Search for Our Destiny in Data by Alexander Boxer Parents Under the Influence: Words of Wisdom from a Former Bad Mother by Cécile David-Weill Brain Wash: Detox Your Mind for Clearer Thinking, Deeper Relationships, and Lasting Happiness by David Perlmutter MD, Austin Perlmutter MD, Kristin Loberg The Secret Guests: A Novel by Benjamin Black A World Without Work: Technology, Automation, and How We Should Respond by Daniel Susskind The Housing Lark by Sam Selvon Gender: A Graphic Guide by Meg-John Barker, Jules Scheele (Illustrator) To the Edge of Sorrow: A Novel by Aharon Appelfeld, Stuart Schoffman (translator) Followers: A Novel by Megan Angelo The Conference of the Birds (Miss Peregrine’s Peculiar Children) by Ransom Riggs A Good Man by Ani Katz The End of the Ocean: A Novel by Maja Lunde, Diane Oatley (translator) Imaginary Museums: Stories by Nicolette Polek The Vanished Birds: A Novel by Simon Jimenez Go with the Flow by Karen Schneemann and Lily Williams The Whispers of War by Julia Kelly Big Lies in a Small Town: A Novel by Diane Chamberlain Tightrope: Americans Reaching for Hope by Nicholas D. Kristof Echoes Between Us by Katie McGarry Strange Exit by Parker Peevyhouse Stories of the Sahara by Sanmao, Mike Fu (Translator) The King’s Questioner by Nikki Katz Kingdomtide by Rye Curtis Three Poems by Hannah Sullivan Just After the Wave by Sandrine Collette, Alison Anderson (Translator) Pixie Pushes On by Tamara Bundy The Lost Arabs by Omar Sakr Little Envelope of Earth Conditions by Cori Winrock Say Her Name by Zeta Elliott Funny You Should Ask: Serious Questions About the Book Publishing Industry by Barbara Poelle Stella Diaz Never Gives Up by Angela Dominguez Grabeland: A Novel by eteam

Les Nuits de France Culture
La Nuit rêvée de Valérie Zenatti (7/11) : Valérie Zenatti : "L’hébreu, c’est une langue qui me permet de penser"

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Oct 13, 2019 35:59


durée : 00:35:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - Dans ce deuxième entretien, Valérie Zenatti évoque longuement sa relation littéraire et amicale avec Aharon Appelfeld. Une relation qu’elle qualifie d’exceptionnelle. Agrégée d’hébreu, elle traduit tous ses livres en français depuis 2004. Entretien 2/3 par Albane Penaranda. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Valérie Zenatti Auteure, traductrice et scénariste pour le cinéma

Les Nuits de France Culture
La Nuit rêvée de Valérie Zenatti (8/11) : Aharon Appelfeld : "Mon expérience de vie aurait pu m'amener au cynisme, mais mes parents jusqu'à présent me chuchotent à l'oreille : le cynisme est une chose horrible, éloigne-t'en !"

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Oct 13, 2019 49:59


durée : 00:49:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - L'écrivain Aharon Appelfeld, en direct dans "Les Matins de France Culture" animés par Nicolas Demorand le 22 septembre 2004. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Aharon Appelfeld écrivain

Les Nuits de France Culture
Valérie Zenatti : "L’hébreu, c’est une langue qui me permet de penser"

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Oct 12, 2019 35:59


durée : 00:35:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - Dans ce deuxième entretien, Valérie Zenatti évoque longuement sa relation littéraire et amicale avec Aharon Appelfeld. Une relation qu’elle qualifie d’exceptionnelle. Agrégée d’hébreu, elle traduit tous ses livres en français depuis 2004. Entretien 2/3 par Albane Penaranda. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Valérie Zenatti Auteure, traductrice et scénariste pour le cinéma

Les Nuits de France Culture
Aharon Appelfeld : "Mon expérience de vie aurait pu m'amener au cynisme, mais mes parents jusqu'à présent me chuchotent à l'oreille : le cynisme est une chose horrible, éloigne-t'en !"

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Oct 12, 2019 49:59


durée : 00:49:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - L'écrivain Aharon Appelfeld, en direct dans "Les Matins de France Culture" animés par Nicolas Demorand le 22 septembre 2004. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Aharon Appelfeld écrivain

Israel in Translation
Aharon Appelfeld’s “The Age of Wonders”

Israel in Translation

Play Episode Listen Later May 15, 2019 6:42


Today we read an excerpt from Aharon Appelfeld’s novel, The Age of Wonders, published in Israel in 1978 and translated by Dalya Bilu in 1981. A holocaust survivor himself, this novel is remarkable in that it skips over the war, and does not even use the word holocaust, as it chronicles the dissolution of an assimilated Austrian family, in a petit-bourgeois Jewish world, and the anti-semitism leading up to the war. Told in two parts, the first part ends with a scene in the town’s synagogue, where all the Jews have been requested to assemble. The last sentence of the section is “By the next day we were on the cattle train hurtling south.” Book Two opens with the line, “Many years later, when everything was over.” In the interim, the narrator has somehow escaped to Palestine. Previous Episodes on Aharon Appelfeld: Ticho Café interview The Story of a Life Text: Aharon Appelfeld. The Age of Wonders. Translated by Dalya Bilu. Boston: David R. Godine, 1981

Israel in Translation
Aharon Appelfeld: The Ticho House Café Interview

Israel in Translation

Play Episode Listen Later Feb 20, 2019 8:54


Aharon Appelfeld passed away just over a year ago. He was one of Israel’s most well known authors abroad, and one of the generation that came of age around the same time as the founding of the State of Israel. Appelfeld would say that in order to be a serious writer you need to have a routine. For years his routine had been to write with a Biro pen on sheets of ordinary white paper in the café at Ticho House, in Jerusalem. It was there that Alain Elkann interviewed him for The Paris Review in 2014. Text: Aharon Appelfeld. “The Art of Fiction” Interviewed by Alain Elkann. The Paris Review ISSUE 210, FALL 2014

Un monde de livres
Coups de cœur / Invitées de Josyane Savigneau: Léonor de Recondo et Valérie Zenatti

Un monde de livres

Play Episode Listen Later Jan 30, 2019


Un monde de livres – émission présentée par Josyane Savigneau qui reçoit Léonor de Recondo, violoniste et écrivaine et Valérie Zenatti, écrivaine, traductrice et scénariste À propos du livre : "Dans le faisceau des vivants" Paru aux éditions de l'Olivier Leur relation n'était pas seulement celle d'un romancier et de sa traductrice, c'était aussi celle de deux amis qui se parlaient sans cesse. De quoi parlaient-ils ? D'écriture, de langues, d'amour, d'animalité, d'enfance. De la terreur d'être traqué. Ils partageaient également quelques silences. Lorsqu'il disparaît en janvier 2018, la jeune femme ne peut se résoudre à perdre cette voix dont l'écho résonne si puissamment en elle. Après un temps de sidération, elle cherche à la retrouver, par tous les moyens. Sa quête la conduira jusqu'en Ukraine, à Czernowitz, la ville natale de l'écrivain. Il pourra alors prendre sa place, dans le faisceau des vivants. Aharon Appelfeld était l'un des grands écrivains de notre temps. Valérie Zenatti a traduit la plupart de ses livres, d' Histoire d'une vie (prix Médicis étranger 2004) jusqu'à Des jours d'une stupéfiante clarté, son dernier roman paru en France. Scénariste et écrivain, elle est l'auteure de livres destinés à la jeunesse (Une bouteille dans la mer de Gaza) et de plusieurs romans dont Jacob, Jacob (L'Olivier, 2014), couronné par le prix du Livre Inter et traduit dans quinze langues. Née à Nice en 1970, Valérie Zenatti a vécu son adolescence en Israël, dans le désert du Néguev. De retour en France, elle étudie l'histoire, la langue et la littérature hébraïques aux Langues O'. Journaliste, puis professeur d'hébreu, elle se tourne vers l'écriture en 2000, et publie plusieurs livres destinés à la jeunesse dont Une bouteille dans la mer de Gaza, traduit en une quinzaine de langues, plusieurs fois primé en France et à l'étranger, adapté au cinéma et au théâtre. Son premier roman, En retard pour la guerre (L'Olivier, 2006) la fait connaître auprès d'un public adulte. Il est suivi par Les Âmes soeurs (L'Olivier, 2010) et Mensonges (L'Olivier, 2011), un récit intimiste où elle évoque déjà sa rencontre avec Aharon Appelfeld. Avec Jacob, Jacob (L'Olivier, 2014), elle se rapproche pour la première fois de l'Algérie d'où est originaire sa famille. Couronné par dix prix dont le prix du livre Inter, ce roman connaît un grand succès. Également scénariste, Valérie Zenatti achève actuellement l'écriture d'une série. À propos du livre : "Manifesto" Paru aux éditions SABINE WESPIESER "Pour mourir libre, il faut vivre libre." La vie et la mort s'entrelacent au coeur de ce "Manifesto" pour un père bientôt disparu. Proche de son dernier souffle, le corps de Félix repose sur son lit d'hôpital. A son chevet, sa fille Léonor se souvient de leur pas de deux artistique - les traits dessinés par Félix, peintre et sculpteur, venaient épouser les notes de la jeune apprentie violoniste, au milieu de l'atelier. L'art, la beauté et la quête de lumière pour conjurer les fantômes d'une enfance tôt interrompue. Pendant cette longue veille, l'esprit de Félix s'est échappé vers l'Espagne de ses toutes premières années, avant la guerre civile, avant l'exil. Il y a rejoint l'ombre d'Ernest Hemingway. Aujourd'hui que la différence d'âge est abolie, les deux vieux se racontent les femmes, la guerre, I'oeuvre accomplie, leurs destinées devenues si parallèles par le malheur enduré et la mort omniprésente. Les deux narrations, celle de Léonor et celle de Félix, transfigurent cette nuit de chagrin en un somptueux éloge de l'amour, de la joie partagée et de la force créatrice comme ultime refuge à la violence du monde. Née en 1976, Léonor de Récondo vit à Paris. Violoniste baroque et écrivain, elle renoue ici avec la veine autobiographique de son premier roman publié par Sabine Wespieser éditeur, Rêves oubliés (2012), récit de l'exil familial pendant la guerre d'Espagne. Depuis lors, ont paru Pietra viva (2013), Amours (2015), prix RTL/Lire et prix des Libraires, et Point cardinal (2017), prix du Roman des étudiants France Culture/Télérama.

Collège de France (Arts)
06 - Traverser les frontières - VIDEO

Collège de France (Arts)

Play Episode Listen Later Dec 2, 2018 91:58


Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

Collège de France (Arts)
06 - Traverser les frontières

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Play Episode Listen Later Dec 2, 2018 91:58


Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

Création artistique (2018-2019)
06 - Traverser les frontières - VIDEO

Création artistique (2018-2019)

Play Episode Listen Later Dec 2, 2018 91:58


Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

Création artistique (2018-2019)
06 - Traverser les frontières

Création artistique (2018-2019)

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

Collège de France (Général)
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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

Création artistique (2018-2019)
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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

Collège de France (Général)
06 - Traverser les frontières - VIDEO

Collège de France (Général)

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Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

Création artistique (2018-2019)
06 - Traverser les frontières

Création artistique (2018-2019)

Play Episode Listen Later Nov 27, 2018 91:58


Amos Gitaï Collège de France Création artistique Année 2018 - 2019 Traverser les frontières Le cinéma est-il plus autoritaire que la littérature ? L’adaptation de textes littéraires Tsili (2014), extraits « La littérature n'a pas besoin du cinéma. Elle n’impose pas une image toute prête, qui tente d’étoffer un texte. C’est au lecteur de le faire, de différentes façons. Le cinéma est plus autoritaire. Il donne une interprétation unique d'un texte. En théorie, le cinéma est linéaire. On regarde un film du début à la fin, dans l’ordre dans lequel les séquences s’enchaînent alors qu’on peut toujours, quand on lit un roman, s’arrêter quand on veut. Je dis toujours aux écrivains que j'adapte : Je ne veux pas illustrer votre texte, car il mérite d'exister seul. Je fais cette adaptation pour créer un dialogue entre deux disciplines indépendantes. Chacun a ses propres armes. Je suis intéressé par ce processus d'interprétation : je resterai fidèle à l'esprit du projet, mais pas forcément à sa lettre. » Tsili (2014), film en version intégrale, d’après le roman d’Aharon Appelfeld. À voir sur Vimeo J'ai choisi d'incarner l'histoire de Tsili, en utilisant trois protagonistes féminines : deux actrices, Sarah Adler et Meshi Olinski, et une voix, celle de Lea Koenig. Comme s’il y avait d’énormes lacunes, dans cette génération de jeunes femmes survivantes de la Shoah. Comme si manquaient les années de plaisir et de jeunesse qui ne leur seront jamais rendues. Le film a été tourné en yiddish, la langue de la diaspora européenne. Je me suis inspiré de ce qu’Aharon Appelfeld dit à Philip Roth dans Parlons travail : « La réalité de l’holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru. Mais dès l’instant où j’ai choisi une fillette un peu plus âgée que je ne l’étais à l’époque, je soustrayais « l’histoire de ma vie » à l’étau de la mémoire, et je la cédais au laboratoire de la création, dont la mémoire n’est pas le seul propriétaire. » Roses à crédit (2010) Au sortir de la guerre, Marjoline, une belle adolescente, arrive à Paris. Elle devient manucure dans un salon de beauté et épouse Daniel, chercheur en horticulture. Ils reçoivent en cadeau de mariage un bel appartement au confort moderne. Marjoline est au comble du bonheur. Pour le meubler, elle se couvre de dettes, malgré l'opposition de Daniel. Son désir obsessionnel de consommer va mettre leur bonheur en péril. D'après le roman d'Elsa Triolet, Roses à crédit, éditions Gallimard, collection Folio (1ère parution en 1959). « Le film dissèque impitoyablement, et pourtant avec sensibilité, le matérialisme de la classe moyenne française de l'après-guerre […] Amos Gitaï suit habilement les méandres sentimentaux de ce mariage malheureux, lorsque l'endettement et les crédits à la consommation submergent peu à peu le romantisme du début. Le mouvement de reconstruction des années cinquante rythme la vie quotidienne, mais aussi le flux et le reflux de la relation amoureuse. » Piers Handling, Festival international du film de Toronto. Roses à crédit (2010), version intégrale

Israel in Translation
In Memory of a Master: Aharon Appelfeld's "The Story of a Life"

Israel in Translation

Play Episode Listen Later Jan 10, 2018 12:29


The acclaimed and prolific Israeli author Aharon Appelfeld passed away last week at the age of 85, leaving behind 47 published works. This episode honors his legacy with excerpts from his memoir, entitled The Story of a Life.   Here is an excerpt from the memoir: After the Sabbath meal, we take a stroll to the stream. Grandfather and Grandmother walk ahead, and we follow behind them. At night this branch of the river looks wider. The darkness sinks, and white skies open above us, flowing slowly. I stretch out my hands and feel the white flow coming straight into my palms. “Mother,” I say. “What is it, my love?” The words that I had sought to describe the sensation have slipped away from me. Since I don’t have words I sit there, open my eyes wide, and let the white night flow into me.   Music: Little Bird (Instrumental) by Imogen Heap

L’esprit de l’escalier
Alain Finkielkraut revient, 3 ans après les attentats, sur l’esprit Charlie et sur la mort d’Aharon Appelfeld

L’esprit de l’escalier

Play Episode Listen Later Jan 6, 2018


Ukrainian Roots Radio
Ukrainian Jewish Heritage: Poetry festival celebrates the historical memory and literary legacy of Chernivtsi, Ukraine - Nash Holos Ukrainian Roots Radio

Ukrainian Roots Radio

Play Episode Listen Later Nov 19, 2017 6:39


Poetry in a time of war.Such is the headline by the German newspaper Frankfurter Allgemeine Zeitung, or FAZ, in its recent reporting on the dynamic annual poetry festival Meridian Czernowitz, held earlier in September in the western Ukrainian city of Chernivtsi.Why war? Because the newspaper picked up the subtle influences of the war with Russia in the East on this gracious city far from the front. As international literati gathered to celebrate the word, young men in camouflage and stony faces marched under the chestnut trees.And why Czernowitz?Such was the name of this city from 1774 to 1918 when it was the capital of the Imperial Austrian crownland of Bukovina under the reign of the legendary Habsburg dynasty.In this period it became known as a “Little Vienna” due to its architectural style. And also for the fact it was the home of a growing German-speaking community and German-language university.But the city was always cosmopolitan—a center for both the Ukrainian and Romanian national movements. And in 1908 it was the site of the first Yiddish language conference. Not surprising, as nearly a third of the city by this time was Jewish.The stories of this city and surrounding region have been told in many languages. By the Ukrainian writers Olha Kobylianska and Yuri Fedkovych. The German novelist Gregor von Rezzori and the Israeli writer Aharon Appelfeld. Czernowitz, now known as Chernivtsi, gained a lasting literary mystique.Above all, it is famous as the native city of the Jewish poet Paul Celan, who wrote in German. His renowned and very much analyzed poem ''Death Fugue'' became a sensation for its metaphorical evocation of the Holocaust. The opening lines of the poem read, ''Black milk of daybreak we drink it at nightfall / we drink it at noon in the morning we drink it at night.''Born in Chernivtsi in 1920, Celan is considered one of the greatest poets ever to have written in the German language in the twentieth century. He survived the Holocaust, but his parents did not. He carried a heavy burden of survivor’s guilt and depression and committed suicide in Paris in 1970.Celan wrote of Chernivsti as a meridian, a kind of immaterial bond that unites people all around the world.Thus the Meridian Czernowitz International Poetry Festival. It is an event built on the foundation of the cultural heritage of Chernivtsi. It celebrates a historical memory and literary legacy of its inhabitants.The stated purpose of the festival is the return of Chernivtsi to the cultural map of Europe and the development of dialogue between contemporary Ukrainian poets and their foreign counterparts.Yevhenia Lopata, the director of the festival, told the website Ukrainska Pravda, “Everything was under our feet. We just needed people who could gather all of this, systematize it, and create an event.”Of course what was underfoot was the multicultural history of Chernivtsi and the multiplicity of languages. And thus one of the central features of Meridian this year was “Like They Do in Babylon.”Groups of poets from various nations would gather on stage, or under the open sky in the center of the city. They read the poems they wrote in their original language. Their fellow poets would follow with translation, or even several translations. And there would not only be translations, but interpretive riffs on the original, or a collage based on motifs from several poems.This Bukovinian Tower of Babel showed, as reported by the FAZ and other German-language media now intrigued by the festival, See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.

The Book of Life: Jewish Kidlit (Mostly)

Adam & Thomas by Aharon Appelfeld won the 2016 Sydney Taylor Book Award. We hear about meeting Aharon, and translator Jeffrey Green speaks about the book. bookoflifepodcast.com

In Conversation: Guildhall School podcasts
2010-Drama: Christian Burgess on Badenheim 1939

In Conversation: Guildhall School podcasts

Play Episode Listen Later Apr 9, 2014 9:02


Director of Drama Christian Burgess directs the world premiere of Badenheim 1939, Arnold Wesker's adaptation of the Aharon Appelfeld novel, opening on 26 November. He talks about this major project featuring Guildhall actors & musicians in collaboration. First published 22 November 2010.

Festival della Mente
Aharon Appelfeld, Ranieri Polese - Storia di una vita, storia di una scrittura - Festival Della Mente 2009

Festival della Mente

Play Episode Listen Later Feb 21, 2009 29:01


La lectio di uno dei massimi narratori israeliani sul tema della scrittura e dello stretto legame con la biografia. Appelfeld parlerà della sua vita: l'infanzia felice nei Carpazi prima della Seconda guerra mondiale, poi il Ghetto, la deportazione, e infine la fuga nei boschi, orfano adottato dalla malavita ucraina. Ma parlerà soprattutto della sua lotta per trovare un linguaggio artistico adatto a descrivere ciò che vide e visse, il bambino sopravvissuto, ma solo al mondo, e la storia dei suoi genitori, che sono morti. La storia di una vita, la storia di una scrittura.

Bookworm
Aharon Appelfeld

Bookworm

Play Episode Listen Later May 21, 1998 29:40


Aharon Appelfeld, author of The Iron Tracks (Schocken). The Israeli writer reveals the story behind the writing of his newest novel, a fable about the life of a concentration camp survivor who obsessively revisits the scenes of his imprisonment.