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Cet homme a bercé notre enfance à tous et cette année, on fête les cinquante ans de sa mort, Marcel Pagnol, écrivain, cinéaste, académicien, a donné vie à la Provence comme personne. Les scènes décrites dans ses livres ou jouées dans ses films sont devenues cultes. Les personnages de Marius, Fanny, César, Ugolin ou Lili des Belons tout autant. Pagnol est un génie qui a vécu des drames dont il s'est beaucoup nourri, lui qui raconte si bien l'enfance. Quelle a été la vraie histoire du jeune Marcel ? Qui y a -t-il vraiment de l'enfance de Pagnol dans ses livres ? Souvent la réalité et parfois, une version un peu arrangée. Pour en parler, Karin Hann, spécialiste et passionnée de Marcel Pagnol, est l'invitée de Ophélie Meunier.
65 -Evènementiel et culture du 8 au 15 avril 2024 (tous les détails dans le podcast) "Le Printemps des poètes 2024" Médiathèque Simone Veil - Bagnères de Bigorre : exposition autour de l'œuvre de Francis JAMMES du 19 mars au 13 avril et lecture de textes de Francis Jammes le 12 avril à 18h1550° anniversaire de la mort de Marcel Pagnol : "Fanny, Topaze, Ugolin et les autres......"avec le pianiste Etienne MANCHON le 11 avril à 20h30 au Palais des Congrès de Lourdes73° Salon de l'Association Artistique des Cheminots Tarbais du 15 au 26 avril , salle des fêtes Mairie de TarbesConférences"A la découverte du desman des Pyrénées" le 9 avril à 16h à Cauterets" Maupassant, le météore" par Jean-Marie LEFRANCOIS le 10 avril à 15h, salle des fêtes Mairie de Tarbes"Le Mérite agricole, reflet de l'agriculture depuis le XIX° siècle" par Marc BEILLOT, Président de l'AMOMA, le 12 avril à 18h à la Bourse du TravailConférence/débat sur le changement climatique le 12 avril à 18h30, Maison de la Nature d'Aulon Conférence/projection "Le bel opportuniste" le 9 avril à 18h Maison Parc National Luz St SauveurLivre pyrénéen d'Aure et de Sobrarbe ; concert d'Edmond DUPLAN le 11 avril à 18h , salle de conférences, Mairie de St LaryCafé- Philo : autour de l'enseignement de la philo le 12 avril à 18h au Kairn, Arras en LavedanAtelier cinéma UTL : "Le dernier empereur" le 11 avril à 15h au Palais, LourdesAtelier Grainothèque le 13 avril à 9h45 , Médiathèque de LourdesFESTI'VINO, salon du vin du 12 au 14 avril, Halle Marcadieu à TarbesCINEMA:Le Parvis : Festival "Back to the 80's du 12 au 14 avrilECLA d'Aureilhan : ciné-club "Cold war" le 11 avril à 20h30CAC Séméac : ciné CSE et COS " Le bleu du caftan" le 12 avril à 20h30SPECTACLESLa Gespe : LMA le 12 avril à 21hTarbes en scène / Pari hors les mursOZAM (partenariat avec la Gespe) le 10 avril à 20h30 à l'ECLA AureilhanApéritif-littéraire au Celtic Pub "Faits divers ou faits divertissants ?" avec la Cie "By collectif" le 12 avril à 18h30Petit Théâtre de la Gare- Argelès : spectacle improvisation par "Les Illustres Cimes" le 13 avril à; 20h30ALAMZIC FUNK NIGHT à l'Alamzic à Bagnères de Bigorre le 13 avril à 19hTiers-lieu Amassa - Lourdes : scène ouverte le 12 avril à 19hCAC Jean Glavany Maubourguet : comédie musicale "Rêvons" le 13 avril à 18hSpectacle "La grande adhésion" le 11 avril à 18 h , salle de réception, Mairie de CauteretsConcerts (détails dans podcast) : "Groupe l'Arcouli" le 13 avril à 21h, église d'Antin, "Les Voix d'Alaric et AMARRA" le 13 avril à 20h30 église de Barbazan-Debat, "Chœur Sol'nsol" le 14 avril à 15h30, église St j-Baptiste Lannemezan, "Semiac en Bigorra" le 13 avril à 19h en l'église d'Orignac Expositions nouvelles : Ancizan, Arreau, Abbaye de l'Escaladieu, Bordères/Echez, Campan, Crouseilles, médiathèque Lourdes,, Centre Luzéa à Luz St Sauveur, librairie BD Vore, Médiathèque Vic en Bigorre et toujours en cours ( détails podcast)
Cet homme a bercé notre enfance à tous et cette année, on fête les cinquante ans de sa mort, Marcel Pagnol, écrivain, cinéaste, académicien, a donné vie à la Provence comme personne. Les scènes décrites dans ses livres ou jouées dans ses films sont devenues cultes. Les personnages de Marius, Fanny, César, Ugolin ou Lili des Belons tout autant. Pagnol est un génie qui a vécu des drames dont il s'est beaucoup nourri, lui qui raconte si bien l'enfance. Quelle a été la vraie histoire du jeune Marcel ? Qui y a -t-il vraiment de l'enfance de Pagnol dans ses livres ? Souvent la réalité et parfois, une version un peu arrangée. Pour en parler, Karin Hann, spécialiste et passionnée de Marcel Pagnol, est l'invitée de Ophélie Meunier. "L'écriture a probablement été une consolation", nous dit-elle....
PODCAST - Cet homme a bercé notre enfance à tous et cette année, on fête les cinquante ans de sa mort, Marcel Pagnol, écrivain, cinéaste, académicien, a donné vie à la Provence comme personne. Les scènes décrites dans ses livres ou jouées dans ses films sont devenues cultes. Les personnages de Marius, Fanny, César, Ugolin ou Lili des Belons tout autant. Pagnol est un génie qui a vécu des drames dont il s'est beaucoup nourri, lui qui raconte si bien l'enfance. Quelle a été la vraie histoire du jeune Marcel ? Qui y a -t-il vraiment de l'enfance de Pagnol dans ses livres ? Souvent la réalité et parfois, une version un peu arrangée. Pour en parler, Karin Hann, spécialiste et passionnée de Marcel Pagnol, est l'invitée de Ophélie Meunier.
Cet homme a bercé notre enfance à tous et cette année, on fête les cinquante ans de sa mort, Marcel Pagnol, écrivain, cinéaste, académicien, a donné vie à la Provence comme personne. Les scènes décrites dans ses livres ou jouées dans ses films sont devenues cultes. Les personnages de Marius, Fanny, César, Ugolin ou Lili des Belons tout autant. Pagnol est un génie qui a vécu des drames dont il s'est beaucoup nourri, lui qui raconte si bien l'enfance. Quelle a été la vraie histoire du jeune Marcel ? Qui y a -t-il vraiment de l'enfance de Pagnol dans ses livres ? Souvent la réalité et parfois, une version un peu arrangée.
Une année podcastique placée sous le signe de la sororité et de l'amitié sincère, de partages d'expériences et de rire ! Voilà, la direction que je souhaite emprunter avec handpapers! et quoi de mieux que de recevoir une amie, fraîchement médaillée d'argent de son 1er championnat d'Europe qui, avec une pointe de déception nous dit toute son ambition, laisse transparaître une sensibilité qui l'aide à faire face à toutes les épreuves et qui, je l'espère en inspirera plus d'un.e Je vous souhaite une belle année, une belle écoute et on se retrouve Par mail : handpaperspodcast@gmail.com Sur instagram : handpapers_podcast
Jiro et un jeune lieutenant chez Mishima, Esther Gobseck chez Balzac, Yvette chez Maupassant, Jason chez Corneille, Ugolin chez Pagnol. Tous ces personnages ont en commun d'avoir voulu mourir (et dans une large majorité d'avoir atteint leur but) pour laver leur honneur perdu ou par amour. Je me suis penchée sur leur destinée tragique.
Dans cette matinale nous recevons Sophia d'Oliveira-Rouxel (photo ci-contre), responsable du service « vie fédérale » de la Fédération des Acteurs de la Solidarité. Avec elle nous abordons l'importante baisse des dons envers les associations d'hébergement et d'aide aux personnes en grande détresse sociale. Dans sa chronique, Ilona répondra ensuite à cette lancinante question : sommes-nous vraiment acteur·ices de nos choix en matière d'achats dans une société de consommation ? En seconde partie, zoom sur la vie musicale de la capitale : le 1er Février la salle de concert Supersonic célébrait ses quatre ans et l'ouverture de son nouvel espace le Supersonic Records. Nous recevons Pierre Garnier, le disquaire des lieux, pour nous parler des intentions et des ambitions de ce projet. Ugolin vient ensuite clôturer l'émission avec une petite séquence émotions. Ce sera sa toute dernière chronique pour La Matinale de Radio Campus Paris avant de s'en aller retrouver la contrée qui lui est chère. Réalisation : Antonin Simard / Présentation : Pitoum / Zoom : Delya Lopes / Chroniques : Ugolin et Ilona Priem / Coordination : Jules Benveniste
Dans cette matinale nous recevons Sophia d'Oliveira-Rouxel (photo ci-contre), responsable du service « vie fédérale » de la Fédération des Acteurs de la Solidarité. Avec elle nous abordons l'importante baisse des dons envers les associations d'hébergement et d'aide aux personnes en grande détresse sociale. Dans sa chronique, Ilona répondra ensuite à cette lancinante question : sommes-nous vraiment acteur·ices de nos choix en matière d'achats dans une société de consommation ? En seconde partie, zoom sur la vie musicale de la capitale : le 1er Février la salle de concert Supersonic célébrait ses quatre ans et l'ouverture de son nouvel espace le Supersonic Records. Nous recevons Pierre Garnier, le disquaire des lieux, pour nous parler des intentions et des ambitions de ce projet. Ugolin vient ensuite clôturer l'émission avec une petite séquence émotions. Ce sera sa toute dernière chronique pour La Matinale de Radio Campus Paris avant de s'en aller retrouver la contrée qui lui est chère. Réalisation : Antonin Simard / Présentation : Pitoum / Zoom : Delya Lopes / Chroniques : Ugolin et Ilona Priem / Coordination : Jules Benveniste
Dans cette matinale nous recevons Sophia d'Oliveira-Rouxel (photo ci-contre), responsable du service « vie fédérale » de la Fédération des Acteurs de la Solidarité. Avec elle nous abordons l'importante baisse des dons envers les associations d'hébergement et d'aide aux personnes en grande détresse sociale. Dans sa chronique, Ilona répondra ensuite à cette lancinante question : sommes-nous vraiment acteur·ices de nos choix en matière d'achats dans une société de consommation ? En seconde partie, zoom sur la vie musicale de la capitale : le 1er Février la salle de concert Supersonic célébrait ses quatre ans et l'ouverture de son nouvel espace le Supersonic Records. Nous recevons Pierre Garnier, le disquaire des lieux, pour nous parler des intentions et des ambitions de ce projet. Ugolin vient ensuite clôturer l'émission avec une petite séquence émotions. Ce sera sa toute dernière chronique pour La Matinale de Radio Campus Paris avant de s'en aller retrouver la contrée qui lui est chère. Réalisation : Antonin Simard / Présentation : Pitoum / Zoom : Delya Lopes / Chroniques : Ugolin et Ilona Priem / Coordination : Jules Benveniste
Alors que les fêtes se rapprochent, l'émission "Les Discrètes" recevait trois femmes du monde de l'animation ! Elles sont scénariste, story-boardeuse, réalisatrice, animatrice, illustratrice, productrice, enseignante coordinatrice, en bref multi-casquettes, mais elles sont surtout venues témoigner à notre micro de leur parcours, de leur quotidien, et de leur vision du monde de l'animation d'hier et d'aujourd'hui ! Une émission pour en apprendre un peu plus sur celles (et ceux) qui font discrètement tourner cette industrie particulière ! Vous ne verrez peut-être plus vos dessins animés préférés de la même manière... mais aurez certainement envie d'en découvrir de nouveaux ! Invitées : Claire, Julie et Odile Présentation : Léa Réalisation : Ugolin
Au programme de cette Matinale, nous recevons en première partie d'émission Mathilde Delespine, sage-femme spécialisée dans la formation aux questions des violences faites aux femmes, un sujet dont se sont emparé de nombreuses associations. Elle nous raconte son métier au quotidien et son investissement dans la Maison des femmes de Saint-Denis. Ensuite nous écouterons Elsa qui est allée à la Sorbonne assister à la conférence du journaliste Hugo Clément à propos de son premier livre "Comment j'ai arrêté de manger des animaux?". Le Zoom de ce soir est consacré au Crak Festival, avec comme invitées Gwen et Pauline qui s'occupent de la communication de cette édition qui débutera le 26 septembre prochain. PHOTO Et pour finir sur une note positive, Ugolin nous a emmené en Iran où la situation géopolitique se complexifie. Présentation : Pitoum /Co-interview : Théo Monteil / Zoom : Aloïs Loizeau /Chronique : Ugolin Crepin-Leblond / Réalisation : Antonin Simmar / Coordination : Jules Benveniste / Web : Léa Hurel
Au programme de cette Matinale, nous recevons en première partie d'émission Mathilde Delespine, sage-femme spécialisée dans la formation aux questions des violences faites aux femmes, un sujet dont se sont emparé de nombreuses associations. Elle nous raconte son métier au quotidien et son investissement dans la Maison des femmes de Saint-Denis. Ensuite nous écouterons Elsa qui est allée à la Sorbonne assister à la conférence du journaliste Hugo Clément à propos de son premier livre "Comment j'ai arrêté de manger des animaux?". Le Zoom de ce soir est consacré au Crak Festival, avec comme invitées Gwen et Pauline qui s'occupent de la communication de cette édition qui débutera le 26 septembre prochain. PHOTO Et pour finir sur une note positive, Ugolin nous a emmené en Iran où la situation géopolitique se complexifie. Présentation : Pitoum /Co-interview : Théo Monteil / Zoom : Aloïs /Chronique : Ugolin Crepin-Leblond / Réalisation : Antonin Simmar / Coordination : Jules Benveniste / Web : Léa Hurel
Ce soir, au programme de cette Matinale, la marche pour la droit à l'avortement du 28 septembre prochain à Paris. Kathleen et Karina ont reçu Véronique Séhier, co-responsable du Planning Familial, mouvement féministe d'éducation populaire. « Il y a plusieurs pays en Europe ou l'avortement est en danger. » Que ce soit légalement ou pratiquement, l'accès à l'avortement reste un problème latent en Europe et dans le Monde. À la tête du groupe "Avortement, les femmes décident", Véronique Séhier se bat pour que les femmes puissent accéder en sécurité à l'avortement. Autre gros sujet de la semaine, la marche pour le climat vendredi 20 septembre, qui a réuni plusieurs milliers de personnes à Paris. Mathilde s'y rendue. Sur place, elle a échangé avec des militants. Puis, Ugolin a reçu pendant le ZOOM l'association "la Boite à Histoire" dans le cadre du festival d'Histoire Secousse, dont c'est la deuxième édition cette année. Enfin, pour terminer cette émission, Aleksandra nous parle de la semaine des cultures étrangères, festival qui se terminera le 29 septembre. Présentation : Kathleen Franck / Reportage : Mathilde Pires / Zoom : Ugolin Crepin-Leblond /Chronique : Aleksandra Wlodarczyk / Réalisation : Philipp Fischer / Coordination et Web : Jules Benveniste
Ce soir, au programme de cette Matinale, la marche pour la droit à l'avortement du 28 septembre prochain à Paris. Kathleen et Karina ont reçu Véronique Séhier, co-responsable du Planning Familial, mouvement féministe d'éducation populaire. « Il y a plusieurs pays en Europe ou l'avortement est en danger. » Que ce soit légalement ou pratiquement, l'accès à l'avortement reste un problème latent en Europe et dans le Monde. À la tête du groupe "Avortement, les femmes décident", Véronique Séhier se bat pour que les femmes puissent accéder en sécurité à l'avortement. Autre gros sujet de la semaine, la marche pour le climat vendredi 20 septembre, qui a réuni plusieurs milliers de personnes à Paris. Mathilde s'y rendue. Sur place, elle a échangé avec des militants. Puis, Ugolin a reçu pendant le ZOOM l'association "la Boite à Histoire" dans le cadre du festival d'Histoire Secousse, dont c'est la deuxième édition cette année. Enfin, pour terminer cette émission, Aleksandra nous parle de la semaine des cultures étrangères, festival qui se terminera le 29 septembre. Présentation : Kathleen Franck / Reportage : Mathilde Pires / Zoom : Ugolin Crepin-Leblond /Chronique : Aleksandra Wlodarczyk / Réalisation : Philipp Fischer / Coordination & Web : Jules Benveniste
Il me faut le cacher au plus intime de mes veines L'Ancêtre à la peau d'orage sillonnée d'éclairs et de foudre Mon animal gardien, il me faut le cacher Que je ne rompe le barrage des scandales. Il est mon sang fidèle qui requiert fidélité Protégeant mon orgueil nu contre Moi-même et la superbe des races heureuses … Léopold Sédar SENGHOR, Chants d'ombre [caption id="attachment_91031" align="aligncenter" width="502"] Afrique centrale, mission de Tabora. Mgr Henri Léonard (Père blanc), vicaire apostolique de 1912 à 1928 catéchisant les enfants. (domaine public)[/caption] Ancêtre, fidélité, orgueil... Les mots mobilisés par Léopold Sédar Senghor pour parler d'identité ne sont pas des plus légers. En 2007, dans son fameux discours de Dakar, Nicolas Sarkozy parlait "de l'existence d'une "identité africaine". L'idée fut contestée, entre autres, par les chercheurs en sciences sociales qui préfèrent parler de l'existence d'identitéS africaineS. Au pluriel. Quel sont les apports de l'archéologie dans ce débat ? Comment l'archéologie participe-t-elle de la construction de l'identité, et notamment en Afrique ? C'est autour de cette grande question que nous avons débattu en compagnie d'Adrien Delvoye, docteur en archéologie africaine et spécialiste du Sénégal. Production et animation : Enora Gault, Julie Gravier, Léa Hermenault, Mathilde Jean et Rémi Méreuze Réalisation : Ugolin Crépin-Leblond (encore merci merci Ugolin!!) Chroniques : Julie Gravier, Léa Hermenault et Rémi Méreuze Pauses musicales : –A luta continua, Miriam Makeba –What you gonna do, FEMME Musique du générique de fin : Practitioners – NO3sis (www.no3sis.com) Ont été cité-e-s durant l'émission : -la chaîne Youtube de Jennifer Kerner -- Boneless archéologie -la chaîne Youtube de Clothilde Chamussy -- Passé sauvage -le livre Retour au Paléo, et si nos ancêtres avaient tout inventé? Flammarion, 2019, 18 euros, 208 p. -le festival Bobines et Parchemins, le festival du film médiéval consacré cette année aux Croisades
Il me faut le cacher au plus intime de mes veines L’Ancêtre à la peau d’orage sillonnée d’éclairs et de foudre Mon animal gardien, il me faut le cacher Que je ne rompe le barrage des scandales. Il est mon sang fidèle qui requiert fidélité Protégeant mon orgueil nu contre Moi-même et la superbe des races heureuses … Léopold Sédar SENGHOR, Chants d'ombre [caption id="attachment_91031" align="aligncenter" width="502"] Afrique centrale, mission de Tabora. Mgr Henri Léonard (Père blanc), vicaire apostolique de 1912 à 1928 catéchisant les enfants. (domaine public)[/caption] Ancêtre, fidélité, orgueil... Les mots mobilisés par Léopold Sédar Senghor pour parler d'identité ne sont pas des plus légers. En 2007, dans son fameux discours de Dakar, Nicolas Sarkozy parlait "de l'existence d'une "identité africaine". L'idée fut contestée, entre autres, par les chercheurs en sciences sociales qui préfèrent parler de l'existence d'identitéS africaineS. Au pluriel. Quel sont les apports de l'archéologie dans ce débat ? Comment l'archéologie participe-t-elle de la construction de l'identité, et notamment en Afrique ? C'est autour de cette grande question que nous avons débattu en compagnie d'Adrien Delvoye, docteur en archéologie africaine et spécialiste du Sénégal. Production et animation : Enora Gault, Julie Gravier, Léa Hermenault, Mathilde Jean et Rémi Méreuze Réalisation : Ugolin Crépin-Leblond (encore merci merci Ugolin!!) Chroniques : Julie Gravier, Léa Hermenault et Rémi Méreuze Pauses musicales : –A luta continua, Miriam Makeba –What you gonna do, FEMME Musique du générique de fin : Practitioners – NO3sis (www.no3sis.com) Ont été cité-e-s durant l'émission : -la chaîne Youtube de Jennifer Kerner -- Boneless archéologie -la chaîne Youtube de Clothilde Chamussy -- Passé sauvage -le livre Retour au Paléo, et si nos ancêtres avaient tout inventé? Flammarion, 2019, 18 euros, 208 p. -le festival Bobines et Parchemins, le festival du film médiéval consacré cette année aux Croisades
Finally, we get one for a thing we like: Simpsons Wiki. Random pages include Ugolin, Mugshot couch gag, and Talkin’ Softball. Matt: mastodon.cloud/@mattherron Louisa: mastodon.xyz/@Louisa Jeff: mastodon.cloud/@jk Please rate, review, and subscribe to our podcast and follow us on Twitter @hackthenetpod or e-mail us at SeeingReddit@gmail.com! Tell your friends if you enjoy the show! Our theme song is 8-bit kraftsman […]
Non, vous n'écoutez pas un nouveau numéro de Chablis Hebdo (demain à 19h sur le 93.9FM) mais bien la Matinale de 19h ! Ce soir, toute la rédaction, ou presque, de Radio Campus Paris a mis les petits plats dans les grands pour cette dernière émission… de l'année. Non, nous ne parlerons pas de la démission du premier Ministre Belge. Nous ne parlerons pas non plus du fait qu'Emmanuel Macron soit toujours vivant, sujet beaucoup trop douloureux. Et, non, nous ne parlerons pas non plus de Lil Peep, en dépit de la passion de Jacques, qui siège en studio, pour l'artiste défunt. On va revenir tous ensemble sur les moments qui nous ont marqué en ce début de saison de la Matinale de 19h. Et on parlera bien sûr d'actualité, avec des chroniques d'Elodie, Morgane, Ugolin et Lucas. Le tout saupoudré de quiz concoctés par Bettina, Jacques, ainsi qu'un sel ou poivre… Présentation : Simon Marry / Chronique : Elodie Hervier, Morgane Protas, Ugolin Crepin-Leblond & Lucas Aubry / Quiz : Bettina Lioret, Jacques Bouillié & Simon Marry / Réalisation : Adel Ittel / Coordination : Bettina Lioret / Web : Simon Marry
Non, vous n'écoutez pas un nouveau numéro de Chablis Hebdo (demain à 19h sur le 93.9FM) mais bien la Matinale de 19h ! Ce soir, toute la rédaction, ou presque, de Radio Campus Paris a mis les petits plats dans les grands pour cette dernière émission… de l'année. Non, nous ne parlerons pas de la démission du premier Ministre Belge. Nous ne parlerons pas non plus du fait qu'Emmanuel Macron soit toujours vivant, sujet beaucoup trop douloureux. Et, non, nous ne parlerons pas non plus de Lil Peep, en dépit de la passion de Jacques, qui siège en studio, pour l'artiste défunt. On va revenir tous ensemble sur les moments qui nous ont marqué en ce début de saison de la Matinale de 19h. Et on parlera bien sûr d'actualité, avec des chroniques d'Elodie, Morgane, Ugolin et Lucas. Le tout saupoudré de quiz concoctés par Bettina, Jacques, ainsi qu'un sel ou poivre… Présentation : Simon Marry / Chronique : Elodie Hervier, Morgane Protas, Ugolin Crepin-Leblond et Lucas Aubry / Quiz : Bettina Lioret, Jacques Bouillié et Simon Marry / Réalisation : Adel Ittel / Coordination : Bettina Lioret / Web : Simon Marry
On retourne à l'école dans cette Matinale de 19h, … l'école pour les grands puisqu'on parlera du lycée et de l'Enseignement supérieur. En première partie, c'était Clarisse Guiraud qui répondait aux questions de la rédaction au micro de Radio Campus Paris. Clarisse Guiraud est vice président de l'APSES, une association à l'origine d'une pétition en ligne qui proteste contre les nouveaux programmes de SES rendus publics il y a quelques jours par le Conseil Supérieur des Programmes. « Les question d'ascenseur social, de lutte des classes et de justice sociale ne seront plus abordées en première et on ne connaît pas encore le contenu du programme de terminale » En seconde partie d'émission nous recevrons l'inter-association CAELIF, un collectif d'étudiants qui vient de lancer une grande enquête sur le bien être des étudiants LGBT+. Quelle est la réalité de la santé et des condition psycho-sociales des jeunes LGBT+ dans notre société ? Une question que l'on pose à Lucie-Ray Pallesi, bénévole et Sandra Foulou, Vice-Présidente de l'inter-association. Avant cela l'émission s'ouvre avec Laury-Anne, journaliste pour Radio Parleur elle couvre le procès de 38 militants anti-OGM. C'est en direct de Dijon qu'elle nous dresse le compte rendu de ce procès. Ugolin de la rédaction de Radio Campus Paris viendra nous parler d'un nouveau record du monde explosé par les chinois dans le domaine de la fission nucléaire. Présentation : Lucas Aubry / Co-interviews : Simon Marry / Chroniques : Laury-Anne Cholez & Ugolin Crépin-Leblond / Réalisation : Eliott Janon / Coordination : Bettina Lioret
Représenter une histoire gore dans une sculpture somptueuse, c'est possible et c'est le tour de force réalisé par Jean-Baptiste Carpeaux avec cet "Ugolin". Je vous raconte l'histoire d'Ugolin et vous dis pourquoi j'aime tant cette oeuvre, dans cet épisode. Retrouvez les notes de cet épisode ici : https://www.amusee.fr/episode11-ugolin.html
Ce soir, La Matinale de 19h reçoit Florence Thune, Directrice Générale du Sidaction, une association créée en 1994 sous le nom d'”Ensemble contre le sida”, connue du grand public pour son opération annuelle de levée de fonds. "Aujourd'hui, 150 000 personnes vivent avec le VIH en France mais 25 000 ignorent qu'elles sont contaminées." Ensemble, on fait le point sur l'historique du virus mais aussi l'état actuel de l'épidémie dans le monde, des traitements et de la prévention. En deuxième partie d'émission, Louis Abela, responsable de la communication de Volt France vient nous parler de Volt, le dernier né des partis politiques européens. Il s'agit d'un mouvement progressiste paneuropéen et transnational, fondé en 2017 par une poignée de jeunes européens, scandalisés par le vote en faveur du Brexit et las des politiques trop étriquées des partis nationaux. "Il faut comprendre ce qu'il s'est passé au Royaume-Uni." En attendant les prochaines élections européennes de mai 2019, Volt France organise son Assemblée Générale à Strasbourg les 13 et 14 octobre prochains. "On est dans la reconstruction." Et puis Pitoum et Ugolin sont venus saupoudrés cette émission de chroniques politiques et cinéphiles. C'est cadeau. Présentation : Inès Edel Garcia / Réalisation : Eliott Janon / Chroniques: Ugolin Crepin-Leblond et Pitoum /Co-int Elodie Hervier et Louise Ortner/ Web : Bettina Lioret / Coordination : Bettina Lioret
Ce soir, La Matinale de 19h reçoit Florence Thune, Directrice Générale du Sidaction, une association créée en 1994 sous le nom d'”Ensemble contre le sida”, connue du grand public pour son opération annuelle de levée de fonds. "Aujourd'hui, 150 000 personnes vivent avec le VIH en France mais 25 000 ignorent qu'elles sont contaminées." Ensemble, on fait le point sur l'historique du virus mais aussi l'état actuel de l'épidémie dans le monde, des traitements et de la prévention. En deuxième partie d'émission, Louis Abela, responsable de la communication de Volt France vient nous parler de Volt, le dernier né des partis politiques européens. Il s'agit d'un mouvement progressiste paneuropéen et transnational, fondé en 2017 par une poignée de jeunes européens, scandalisés par le vote en faveur du Brexit et las des politiques trop étriquées des partis nationaux. "Il faut comprendre ce qu'il s'est passé au Royaume-Uni." En attendant les prochaines élections européennes de mai 2019, Volt France organise son Assemblée Générale à Strasbourg les 13 et 14 octobre prochains. "On est dans la reconstruction." Et puis Pitoum et Ugolin sont venus saupoudrés cette émission de chroniques politiques et cinéphiles. C'est cadeau. Présentation : Inès Edel Garcia / Réalisation : Eliott Janon / Chroniques: Ugolin Crepin-Leblond et Pitoum /Co-int Elodie Hervier et Louise Ortner/ Web : Bettina Lioret / Coordination : Bettina Lioret
A l'occasion de la tournée des 20 ans de Radio Campus Paris, le Placard s'installe pour 6 heures d'émission et 5 heures de DJ Set au Rosa Bonheur des Buttes Chaumont pour célébrer 20 ans de vie LGBT en quatre thématiques : 1/ 20 ans de vie politique et militante (jusqu'à 59') 2/ 20 ans de représentation des LGBT (de 59' à 2h15) 3/ 20 ans de culture LGBT (de 2h30 à 4h) 4/ 20 ans de soirées (4h10 à 5h30) Avec des showcases de Louise Roam (à 2h15) et de la chorale Hot Choir de Gérald Kurdian (à 4h), et des DJ Set de Popers (5h30), Fils de Vénus (6h30) et Sophie Morello (hors podcast, eh oui). Les photos de la journée par Marie Rouge sont à retrouver ici. Le Placard est une émission de Radio Campus Paris. Emission enregistrée le 28 juin 2018 au Rosa Bonheur Paris 19e. Animation : Loïc, Camille, Jonathan, Maureen, Matthieu, Colin, Lila, Philo, Margaux, Christophe. Réalisation : Ugolin et Stéphane. Photographie : Marie Rouge.
En première partie et pour fêter ce mois de juin festif pendant lequel Radio Campus Paris fête ses 20 ans à travers tout Paris, l'équipe de la Matinale de 19h vous raconte ses premiers souvenirs de radio. L'arrivée à Radio Campus Paris, le rôle de chacun, qu'il soit chroniqueur, animateur, reporter ou réalisateur. Avec un détour par la fin des emplois aidés qui impacte notre antenne préférée, comme bon nombre de radios associatives ... Elsa, Philippine, Nina, Antonin, Simon, Ugolin et François nous parlent de leur pratique quasi-quotidienne de la radio ! Edward Bernays, ça vous dit quelque chose ? Probablement pas, mais c'est pourtant le cerveau à l'origine de bon nombre de procédés publicitaires et marketing, mis à jour dans la pièce de théâtre "Un démocrate". Julie Timmerman, metteuse en scène, auteure et comédienne de cette pièce jouée jusqu'au 23 juin au Théâtre de la Reine Blanche, est l'invitée de la Matinale de ce soir. Pendant 1h30, les 4 comédiens rejouent la vie de ce brillant neveu de Freud qui inventa, au fil du XXe siècle, la propagande politique et publicitaire. Une pièce qui déconstruit, à grands coups d'échange de rôles, ces manipulations de masse qui concernent tous les domaines : savon, cigarette gouvernements, tout y passse. "Un démocrate", c'est non seulement un travail dramaturgique sophistiqué mais aussi un long travail de recherche pour notre invitée. Elle nous confie même qu'à force de l'avoir étudié, elle est convaincue que cet Eddie Bernays était plein de bonnes intentions. Mais ne dit-on pas que même l'enfer en est pavé ? "Avant tout, cette pièce pose la question de la démocratie. On étudie à l'école la propagande dans des régimes totalitaires, mais on étudie très très peu la propagande des milieux dits "démocratiques". Côté chroniques, Simon tente de se glisser dans la peau de Gérard Collomb à l'heure de la naturalisation expresse et exceptionnelle d'un Malien, tandis qu'Emmanuel pleure la fin de cette année de chroniques lyriques. Pour finir, Pitoum, lui aussi, ne manquera pas de nous donner son avis sur ce Spiderman qui a gagné ses papiers français, tandis que d'autres attendant des années. Présentation : François Pieretti / Co-interviews : Elodie Hervier / Chronique : Simon Marry, Emmanuel Raspiengeas, Pitoum / Réalisation : Paul-Henri Dimitriu / Web : Nina Beltram / Coordination : Elsa Landard et Nina Beltram
En première partie et pour fêter ce mois de juin festif pendant lequel Radio Campus Paris fête ses 20 ans à travers tout Paris, l'équipe de la Matinale de 19h vous raconte ses premiers souvenirs de radio. L'arrivée à Radio Campus Paris, le rôle de chacun, qu'il soit chroniqueur, animateur, reporter ou réalisateur. Avec un détour par la fin des emplois aidés qui impacte notre antenne préférée, comme bon nombre de radios associatives ... Elsa, Philippine, Nina, Antonin, Simon, Ugolin et François nous parlent de leur pratique quasi-quotidienne de la radio ! Edward Bernays, ça vous dit quelque chose ? Probablement pas, mais c'est pourtant le cerveau à l'origine de bon nombre de procédés publicitaires et marketing, mis à jour dans la pièce de théâtre "Un démocrate". Julie Timmerman, metteuse en scène, auteure et comédienne de cette pièce jouée jusqu'au 23 juin au Théâtre de la Reine Blanche, est l'invitée de la Matinale de ce soir. Pendant 1h30, les 4 comédiens rejouent la vie de ce brillant neveu de Freud qui inventa, au fil du XXe siècle, la propagande politique et publicitaire. Une pièce qui déconstruit, à grands coups d'échange de rôles, ces manipulations de masse qui concernent tous les domaines : savon, cigarette gouvernements, tout y passse. "Un démocrate", c'est non seulement un travail dramaturgique sophistiqué mais aussi un long travail de recherche pour notre invitée. Elle nous confie même qu'à force de l'avoir étudié, elle est convaincue que cet Eddie Bernays était plein de bonnes intentions. Mais ne dit-on pas que même l'enfer en est pavé ? "Avant tout, cette pièce pose la question de la démocratie. On étudie à l'école la propagande dans des régimes totalitaires, mais on étudie très très peu la propagande des milieux dits "démocratiques". Côté chroniques, Simon tente de se glisser dans la peau de Gérard Collomb à l'heure de la naturalisation expresse et exceptionnelle d'un Malien, tandis qu'Emmanuel pleure la fin de cette année de chroniques lyriques. Pour finir, Pitoum, lui aussi, ne manquera pas de nous donner son avis sur ce Spiderman qui a gagné ses papiers français, tandis que d'autres attendant des années. Présentation : François Pieretti / Co-interviews : Elodie Hervier / Chronique : Simon Marry, Emmanuel Raspiengeas, Pitoum / Réalisation : Paul-Henri Dimitriu / Web : Nina Beltram / Coordination : Elsa Landard et Nina Beltram
Ce soir, dans la Matinale, nous recevons Ali Guessoum, fondateur de l'association Remembeur qui lutte contre le racisme à travers notamment des interventions scolaires : il vient aujourd'hui nous parler de son livre Attention, Travail d'Arabe. Si cette expression a pris un sens péjoratif avec le temps, cette série d'affiches humoristiques a pour but de déconstruire les stéréotypes et les préjugés racistes. "Dans le langage il y a une banalisation de la violence. Les mots peuvent faire mal. On serait bien inspirés d'inverser les scénarios." La troisième édition du Festival Creart'Up, lancé par la Ville de Paris, se tiendra les 24-25-26 à la Tour des Dames et au Point Éphémère. Son objectif est d'accompagner des projets culturels audacieux sur la voie de la professionnalisation et présenter la contribution des étudiants au dynamisme et à la vie culturelle du territoire parisien. Pour en parler, nous recevons Tina Biard et Anahïd Zahouri, accompagnés Camille Teyssier et Florian Plamont lauréats d'une précédente édition avec l'application Brickx disponible sur Android. "On crée une forme de chasse au trésor dans le 11e arrondissement pour découvrir la ville autrement." Côté chroniques, Ugolin a été inspiré pour parler des états généraux de la bioéthique par une association assez surprenante... Emmanuel, de son côté, veut nous du discours du député François Ruffin sur les travailleuses précaires à l'Assemblée Nationale. Présentation : François Pieretti / Réalisation : PH Dimitru / Co-interview : Simon Marry et Elodie Hervier / Chronique : Ugolin Crépin Leblond et Emmanuel Raspiengeas / Web : Simon Marry / Coordination : Nina Beltram et Elsa Landard
Ce soir, dans la Matinale, nous recevons Ali Guessoum, fondateur de l'association Remembeur qui lutte contre le racisme à travers notamment des interventions scolaires : il vient aujourd'hui nous parler de son livre Attention, Travail d'Arabe. Si cette expression a pris un sens péjoratif avec le temps, cette série d'affiches humoristiques a pour but de déconstruire les stéréotypes et les préjugés racistes. "Dans le langage il y a une banalisation de la violence. Les mots peuvent faire mal. On serait bien inspirés d'inverser les scénarios." La troisième édition du Festival Creart'Up, lancé par la Ville de Paris, se tiendra les 24-25-26 à la Tour des Dames et au Point Éphémère. Son objectif est d'accompagner des projets culturels audacieux sur la voie de la professionnalisation et présenter la contribution des étudiants au dynamisme et à la vie culturelle du territoire parisien. Pour en parler, nous recevons Tina Biard et Anahïd Zahouri, accompagnés Camille Teyssier et Florian Plamont lauréats d'une précédente édition avec l'application Brickx disponible sur Android. "On crée une forme de chasse au trésor dans le 11e arrondissement pour découvrir la ville autrement." Côté chroniques, Ugolin a été inspiré pour parler des états généraux de la bioéthique par une association assez surprenante... Emmanuel, de son côté, veut nous du discours du député François Ruffin sur les travailleuses précaires à l'Assemblée Nationale. Présentation : François Pieretti / Réalisation : PH Dimitru / Co-interview : Simon Marry et Elodie Hervier / Chronique : Ugolin Crépin Leblond et Emmanuel Raspiengeas / Web : Simon Marry / Coordination : Nina Beltram et Elsa Landard
Le football occupe depuis quelques décennies les écrans et depuis quelques années les réseaux sociaux. Certains se contentent de le réduire à un sport capitaliste, à des matchs où les joueurs pleurnichent au moindre toucher, et où les arbitres seraient truqués ... C'est bien mal connaître ce sport dont l'histoire remonte à déjà plusieurs siècles. Et ce n'est pas Mickaël Correia qui dira le contraire ! L'auteur d' "Une histoire populaire du football" publié aux Editions La Découverte vient nous parler ce soir des origines méconnues, et du rôle social et politique du football. Et comme le dit le titre, il y en aurait plusieurs, d'histoires. "Football et marchandisation sont intimement liés et vecteurs de valeurs comme la compétitivité. Mais dès sa création, différents groupes sociaux opprimés vont s'approprier ce sport dans la rue." On reste dans le thème de la compétition pour parler du Trophée des Français de l'étranger, organisé par lepetitjournal (le quotidien des français de l'étranger) et de nombreux partenaires. Plusieurs prix récompensent cette année encore les Français audacieux qui entreprennent à l'étranger ! Hervé Heyraud, fondateur et directeur du petitjournal est notre invité de ce soir. Il est accompagné de Jonathan Breton, installé à New York et lauréat cette année du Trophée Jeune espoir (parrainé par le RFI et France 24) pour son travail artistique dans la compagnie AZOTH Dance Théâtre. "Quand on parle de français qui vivent à l'étranger, on les associe à des exilés fiscaux : ça ne représente pas la diversité qui existe vraiment." Côté chroniques, Mathilde anticipe les élections russes qui arrivent à grand pas, tandis qu'Ugolin nous parle à chaud de la mort de Stephen Hawking. Présentation : Camille Molza/ Réalisation : Antonin Simard / Co-interview : Lucas Chateau et Cécile Agius / Chroniques : Mathilde Bigot et Ugolin Crépin-Leblond / Web : Nina Beltram / Coordination : Nina Beltram et Elsa Landard
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice BoucheronCollège de FranceAnnée 2017-2018Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècleFictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannieLes fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d'étapeLa circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017)Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ?La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradéeNovella, jeune pousse et avvenimenti : l'événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie)La fiction politique éclaire l'actualité, c'est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir« Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991)Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006)Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualitéRéactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l'obscèneDes Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l'Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance françaiseCe qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbainsQu'est-ce qu'une chute ? La production du novusBoccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo« Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574)Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendanteLe fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se' mortoLe survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n'affaiblit pasUne ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novelliséLe passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258« Aujourd'hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7)« Il n'est pas utile de raconter ce qu'il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l'Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti)L'acquettino, ou l'insurrection poétique contre l'humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971)« Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentileLa profondeur du temps passé, l'horizon rêvé du bon gouvernementPotente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial« Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie« Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d'hiver » (Novellino, 31)Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l'expérience : chaque information n'a de valeur « qu'à l'instant où elle est nouvelle » mais il n'en est pas de même du récit, « il ne se livre pas »Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l'Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu'on se marmonne avec contentement… »Les deux agonies d'Ugolin, ou l'indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l'étrange matière dont il est fait. Ainsi l'a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante)Machiavel, lui aussi, face à l'indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l'on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice BoucheronCollège de FranceAnnée 2017-2018Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècleFictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannieLes fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d'étapeLa circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017)Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ?La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradéeNovella, jeune pousse et avvenimenti : l'événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie)La fiction politique éclaire l'actualité, c'est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir« Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991)Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006)Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualitéRéactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l'obscèneDes Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l'Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance françaiseCe qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbainsQu'est-ce qu'une chute ? La production du novusBoccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo« Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574)Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendanteLe fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se' mortoLe survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n'affaiblit pasUne ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novelliséLe passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258« Aujourd'hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7)« Il n'est pas utile de raconter ce qu'il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l'Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti)L'acquettino, ou l'insurrection poétique contre l'humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971)« Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentileLa profondeur du temps passé, l'horizon rêvé du bon gouvernementPotente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial« Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie« Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d'hiver » (Novellino, 31)Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l'expérience : chaque information n'a de valeur « qu'à l'instant où elle est nouvelle » mais il n'en est pas de même du récit, « il ne se livre pas »Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l'Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu'on se marmonne avec contentement… »Les deux agonies d'Ugolin, ou l'indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l'étrange matière dont il est fait. Ainsi l'a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante)Machiavel, lui aussi, face à l'indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l'on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2017-2018 Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle Fictions politiques (2) : nouvelles de la tyrannie Les fake news sont de fausses nouvelles : premier bilan d’étape La circulation des fictions transmédiatiques et la novellisation (Matthieu Letourneux, Fictions à la chaine. Littératures sérielles et culture médiatique, 2017) Ceux qui gagnent (The West Wing), ceux qui perdent (The Wire) : en quoi la fiction politique est-elle politique ? La Novellisation, « genre contaminée » (Jan Baetens, Poétique, 2004) : produits dérivés, auctorialité dégradée Novella, jeune pousse et avvenimenti : l’événement est ce qui advient à ce qui est advenu (Pierre Laborie) La fiction politique éclaire l’actualité, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de devenir « Que porai-je de nouvel dire ? » (Froissart, Froissart Le Joli Buisson de Jonece) : la tristesse du déjà-dit (Jacqueline Cerquiglini-Toulet, La couleur de la mélancolie. La fréquentation des livres au XIVe siècle, 1991) Nouvelle, cri, rumeur et clameur : quand le jeune plant renouvelle le champ de la littérature (Nelly Labère, Défricher le jeune plant. Étude du genre de la nouvelle au Moyen Âge, 2006) Quatre impératifs pour la nouvelle : vérité, exemplarité, oralité, actualité Réactualiser la fraiche mémoire, dévoiler l’obscène Des Cent Nouvelles Nouvelles bourguignonnes (1462) à l’Heptaméron de Marguerite de Navarre (1545), ou comment désenchanter le grand récit de la Renaissance française Ce qui fait le genre : migrations textuelles (Roger Chartier) et architextualité (Gérard Genette), le cas des Mystères urbains Qu’est-ce qu’une chute ? La production du novus Boccace et les formes médiévales de la brevitas : Cento novelle, o favole o parabole o istorie che dire le vogliamo « Ce sont donc les hommes de condition moyenne (di mezzano stato) qui seront notre objet » (Francesco Bonciani, Leçon sur la composition des nouvelles, 1574) Le motto comme facétie ascendante, la beffa comme farce condescendante Le fourreur Ganfo dans la nouvelle de Sercambi, ou la fragilité ontologique des faibles : Va via, tu se’ morto Le survivant au pouvoir : la novellisation des dominants comme une altération qui n’affaiblit pas Une ascension sociale contrariée, puis châtiée : le cas de Giovanni Gherardi da Prato, novelliere novellisé Le passé sédimenté du Paradis des Alberti : 1425, 1389, 1350, 1258 « Aujourd’hui, ces seigneurs sont devenus des tyrans cruels » (Décaméron, X, 7) « Il n’est pas utile de raconter ce qu’il en fut de la venimeuse et pestifère rage qui dressa les Guelfes contre les Gibelins dans les temps passés, puisque, de nos jours encore, on peut voir, à travers toute l’Italie, les traces et les vestiges… » (Giovanni Gherardi da Prato, Le Paradis des Alberti) L’acquettino, ou l’insurrection poétique contre l’humanisme civique (Antonio Lanza, Polemiche e berte letterarie nella Firenze del primo Quattrocento, 1971) « Car ça commence toujours avant… » : le Novellino, ou Libro di novelle e di bel parlar gentile La profondeur du temps passé, l’horizon rêvé du bon gouvernement Potente imperadore Federigo : deux Frédéric, un seul spectre impérial « Dire combien il fut craint serait une grande affaire : bien des gens le savent » (Novellino, 84), Ezzelino da Romano, ou les origines sanglantes et grotesques de la tyrannie « Messire Ezzelino avait à son service un conteur auquel il faisait conter des histoires pendant des longues nuits d’hiver » (Novellino, 31) Walter Benjamin, « Le conteur » (1936), et la chute du cours de l’expérience : chaque information n’a de valeur « qu’à l’instant où elle est nouvelle » mais il n’en est pas de même du récit, « il ne se livre pas » Une lecture poétique et politique de Dante, Ossip Mandelstam et le chant 33 de l’Enfer, « …une de ces délicieuses horreurs qu’on se marmonne avec contentement… » Les deux agonies d’Ugolin, ou l’indétermination du politique : « dans les ténèbres de la tour de la Faim, Ugolin dévore ou ne dévore pas tous ses cadavres aimés, et cette oscillante imprécision, cette incertitude, est l’étrange matière dont il est fait. Ainsi l’a rêvé Dante, avec deux agonies possibles, et ainsi le rêveront des générations à venir » (Borgès, Neuf essais sur Dante) Machiavel, lui aussi, face à l’indétermination des temps : frapper les esprits par quelques « rares exemples de lui-même, semblables à ceux que l’on raconte à propos de messire Bernabò de Milan » (Le Prince, 21).
Ce soir, la Matinale de 19h vous parle de ce que vous mettez dans votre verre en soirée. Nous recevons le professeur Amine Benyamina, co-auteur avec Marie-Pierre Samitier de l'ouvrage "Comment l'alcool détruit la jeunesse". Derrière ce titre aguicheur se cache une analyse de la signification et de la place de l'alcool en France : derrière le prétexte d'une identité commune et d'un terroir traditionnel, les lobbys du secteur s'en donnent à coeur joie. En plus de la déconstruction de la loi Évin, Amine Benyamina nous explique que ce sont surtout des messages subliminaux, ou des partenariats avec des soirées ou des salles de concert, qui permettent aux représentants des filières viticoles ou autres de s'assurer une consommation importante, notamment de la part des jeunes, qui boivent de plus en plus tôt. En deuxième partie, place au son et plus précisément à la création sonore. Thierry Dilger, coordinateur du concours Mixage Fou, vient nous parler de sa 9ème édition ! Ouvert aux amateurs comme aux professionnels, l'association propose une banque de sons créée par trois artistes : Hervé Birolini, Jean-Marc Duchenne et Diego Losa. Tous trois ont constitué une banque de sons longue de 45 minutes, sur le thème "instrumentarium". A partir de ces sons, tout est permis aux participants. Une seule règle : créer un son de 80 secondes. On évoque également avec notre invité les ateliers organisés par leur association auprès d'enfants. Et oui, vous saviez qu'à 3 mois déjà, on pouvait faire de la création sonore ? Le concours Mixage Fou est ouvert jusqu'au 4 mars prochain, et la soirée de remise des récompenses et d'écoute est prévue le 1er avril à Montreuil ! Au programme également de la Matinale de ce soir, un entretien d'Inès de la rédaction avec les auteurs du "Guide du Paris colonial et des banlieues". Et pour clôturer l'émission, Ugolin nous fait un topo sur la course à l'espace, remise au goût du jour par les pontes de l'aérospatial. Présentation : Pitoum / Réalisation : Pierre-Henri Dimitru / Co-interview : Mahaut de Butler & Nina Beltram/ Chroniques : Inès Edel Garcia & Ugolin Crépin-Leblond / Web :Nina Beltram / Coordination : Nina Beltram et Elsa Landard
Ce soir, la Matinale de 19h vous parle de ce que vous mettez dans votre verre en soirée. Nous recevons le professeur Amine Benyamina, co-auteur avec Marie-Pierre Samitier de l'ouvrage "Comment l'alcool détruit la jeunesse". Derrière ce titre aguicheur se cache une analyse de la signification et de la place de l'alcool en France : derrière le prétexte d'une identité commune et d'un terroir traditionnel, les lobbys du secteur s'en donnent à coeur joie. En plus de la déconstruction de la loi Évin, Amine Benyamina nous explique que ce sont surtout des messages subliminaux, ou des partenariats avec des soirées ou des salles de concert, qui permettent aux représentants des filières viticoles ou autres de s'assurer une consommation importante, notamment de la part des jeunes, qui boivent de plus en plus tôt. En deuxième partie, place au son et plus précisément à la création sonore. Thierry Dilger, coordinateur du concours Mixage Fou, vient nous parler de sa 9ème édition ! Ouvert aux amateurs comme aux professionnels, l'association propose une banque de sons créée par trois artistes : Hervé Birolini, Jean-Marc Duchenne et Diego Losa. Tous trois ont constitué une banque de sons longue de 45 minutes, sur le thème "instrumentarium". A partir de ces sons, tout est permis aux participants. Une seule règle : créer un son de 80 secondes. On évoque également avec notre invité les ateliers organisés par leur association auprès d'enfants. Et oui, vous saviez qu'à 3 mois déjà, on pouvait faire de la création sonore ? Le concours Mixage Fou est ouvert jusqu'au 4 mars prochain, et la soirée de remise des récompenses et d'écoute est prévue le 1er avril à Montreuil ! Au programme également de la Matinale de ce soir, un entretien d'Inès de la rédaction avec les auteurs du "Guide du Paris colonial et des banlieues". Et pour clôturer l'émission, Ugolin nous fait un topo sur la course à l'espace, remise au goût du jour par les pontes de l'aérospatial. Présentation : Pitoum / Réalisation : Pierre-Henri Dimitru / Co-interview : Mahaut de Butler et Nina Beltram/ Chroniques : Inès Edel Garcia et Ugolin Crépin-Leblond / Web :Nina Beltram / Coordination : Nina Beltram et Elsa Landard
Il vous avait fait rêver avec ses photos extra-terrestres, depuis quelques semaines vous pouvez lire et regarder son aventure dans la BD de Marion Montaigne (plus connue sous le nom du Professeur Moustache sur Arte) : "Dans la combi de Thomas Pesquet" publiée aux Editions Dargaud. Entre ses déplacements dans les centres d'entraînement spatiaux aux Etats-Unis, en Allemagne et en Russie, et ses discussions avec Thomas Pesquet depuis l'ISS en plein espace, Marion Montaigne nous explique comment une fois encore elle (et son atelier) ont vulgarisé des phénomènes astro-physiques super compliqués pour qu'on puisse presque tout comprendre. La rédaction de Radio Campus Paris a aimé son humour qui tout au long de la BD, tente de fissurer l'image de héros infaillible de Thomas Pesquet. " Un entraîneur d'astronaute m'expliquait le profil psychologique des astronautes : il faut des gens à la foi assez sûrs d'eux et en même temps il faut qu'ils soient assez sociaux en lieu clos avec des gens qu'ils n'ont pas choisis, qui ne sont pas de la même nationalité." En deuxième partie d'émission, on reçoit deux comédiens du spectacle Vendredi 13, Amina Boudjemline et Loïc Le Manac'h , qui se joue en ce moment au Théâtre de la Reine Blanche et ce jusqu'au 25 février, ainsi que le programmateur de la Reine Blanche, Ulysse Baratin. Ils nous racontent comment ils ont porté ce projet théâtral, sur un thème difficile à aborder tant du point de vue de la fiction que de la parole politique. "On ne s'empare pas des attentats de novembre 2015, ce n'est pas une réalité qu'on peut répliquer. Ce n'est pas du théâtre documentaire, on ne réplique pas l'horreur." Côté chroniques, Ugolin nous explique pourquoi le président de la toute nouvelle collectivité territoriale corse s'est exprimé en corse et en quoi c'est un acte politique. Une chronique en français aux accents ... revendicateurs. Pour finir, Pitoum nous parlera du forum de Davos et du dernier rapport d'Oxfam sur les inégalités, dont les conclusions, décidément, ne changent pas d'un poil. Présentation : François Pieretti / Réalisation : Pierre-Henri Dimitru / Co-interview : Flore Catala et Elodie Hervier / Chroniques : Ugolin Crépin-Leblond et Pitoum / Web : Nina Beltram / Coordination : Nina Beltram et Elsa Landard
Il vous avait fait rêver avec ses photos extra-terrestres, depuis quelques semaines vous pouvez lire et regarder son aventure dans la BD de Marion Montaigne (plus connue sous le nom du Professeur Moustache sur Arte) : "Dans la combi de Thomas Pesquet" publiée aux Editions Dargaud. Entre ses déplacements dans les centres d'entraînement spatiaux aux Etats-Unis, en Allemagne et en Russie, et ses discussions avec Thomas Pesquet depuis l'ISS en plein espace, Marion Montaigne nous explique comment une fois encore elle (et son atelier) ont vulgarisé des phénomènes astro-physiques super compliqués pour qu'on puisse presque tout comprendre. La rédaction de Radio Campus Paris a aimé son humour qui tout au long de la BD, tente de fissurer l'image de héros infaillible de Thomas Pesquet. " Un entraîneur d'astronaute m'expliquait le profil psychologique des astronautes : il faut des gens à la foi assez sûrs d'eux et en même temps il faut qu'ils soient assez sociaux en lieu clos avec des gens qu'ils n'ont pas choisis, qui ne sont pas de la même nationalité." En deuxième partie d'émission, on reçoit deux comédiens du spectacle Vendredi 13, Amina Boudjemline et Loïc Le Manac'h , qui se joue en ce moment au Théâtre de la Reine Blanche et ce jusqu'au 25 février, ainsi que le programmateur de la Reine Blanche, Ulysse Baratin. Ils nous racontent comment ils ont porté ce projet théâtral, sur un thème difficile à aborder tant du point de vue de la fiction que de la parole politique. "On ne s'empare pas des attentats de novembre 2015, ce n'est pas une réalité qu'on peut répliquer. Ce n'est pas du théâtre documentaire, on ne réplique pas l'horreur." Côté chroniques, Ugolin nous explique pourquoi le président de la toute nouvelle collectivité territoriale corse s'est exprimé en corse et en quoi c'est un acte politique. Une chronique en français aux accents ... revendicateurs. Pour finir, Pitoum nous parlera du forum de Davos et du dernier rapport d'Oxfam sur les inégalités, dont les conclusions, décidément, ne changent pas d'un poil. Présentation : François Pieretti / Réalisation : Pierre-Henri Dimitru / Co-interview : Flore Catala & Elodie Hervier / Chroniques : Ugolin Crépin-Leblond et Pitoum / Web : Nina Beltram / Coordination : Nina Beltram et Elsa Landard
La synchronisation des règles, on y croit ou pas ? Comment les hommes ont vécu leur premier cunni ? Quel rapport au sexe entretiennent les jeunes entre 20 et 35 ans ? Tout ça ne vous évoque absolument rien ? Se faire une idée sur ces questions, c'est un des objectifs que poursuit le site XYStories. En proposant des sondages sur tous types de sujets liés à la sexualité, Cléa et Melchior, la fondatrice et le fondateur du site, tentent de saisir les habitudes et préoccupations sexuelles des 20-35 ans. A notre micro, ils racontent pourquoi ils ont voulu rassembler sur un même site anecdotes, témoignages, mais aussi articles de sexologues et de journalistes sur la sexualité de la Génération Y. "On pense que tous les mecs aiment la sodomie. Mais un jeune de 20 ans nous a envoyé un témoignage : moi la sodomie, j'm'en fous, je suis tellement fan des vagins." C'est un peu un grand sondage qu'ils ont organisé eux aussi. Le Réseau Français des Etudiants pour le Développement Durable (REFEDD) a organisé cette année sa Consultation nationale étudiante, qui décrit les rapports qu'ont les étudiants au développement durable. 1 étudiant sur 2 considère que son campus prend suffisamment en compte les enjeux du développement durable. En revanche, un peu plus de la moitié des étudiants aimerait que leur établissement mette plus en valeur les métiers liés au développement durable. On revient sur les résultats de cette grande consultation nationale avec Cassandre Charrier et Loïc Ingea du REFEDD. "Les étudiants ont un rapport très particulier au développement durable, différent du reste de la société : ils le voient comme un moyen d'empêcher que le monde ne s'écroule." " Côté chroniques, Ugolin nous raconte comment Le Monde Diplomatique s'est sorti de son pétrin financier l'année dernière et ce que cela augure pour la presse écrite, et Jacques, comme tous les mardis, nous fera un topo sur les actus étudiantes ! Présentation : Camille Molza / Co-interviews : Elodie Hervie / Web : Nina Beltram / Réalisation : Tiffany Battistel / Coordination : Nina Beltram et Elsa Landard
La synchronisation des règles, on y croit ou pas ? Comment les hommes ont vécu leur premier cunni ? Quel rapport au sexe entretiennent les jeunes entre 20 et 35 ans ? Tout ça ne vous évoque absolument rien ? Se faire une idée sur ces questions, c'est un des objectifs que poursuit le site XYStories. En proposant des sondages sur tous types de sujets liés à la sexualité, Cléa et Melchior, la fondatrice et le fondateur du site, tentent de saisir les habitudes et préoccupations sexuelles des 20-35 ans. A notre micro, ils racontent pourquoi ils ont voulu rassembler sur un même site anecdotes, témoignages, mais aussi articles de sexologues et de journalistes sur la sexualité de la Génération Y. "On pense que tous les mecs aiment la sodomie. Mais un jeune de 20 ans nous a envoyé un témoignage : moi la sodomie, j'm'en fous, je suis tellement fan des vagins." C'est un peu un grand sondage qu'ils ont organisé eux aussi. Le Réseau Français des Etudiants pour le Développement Durable (REFEDD) a organisé cette année sa Consultation nationale étudiante, qui décrit les rapports qu'ont les étudiants au développement durable. 1 étudiant sur 2 considère que son campus prend suffisamment en compte les enjeux du développement durable. En revanche, un peu plus de la moitié des étudiants aimerait que leur établissement mette plus en valeur les métiers liés au développement durable. On revient sur les résultats de cette grande consultation nationale avec Cassandre Charrier et Loïc Ingea du REFEDD. "Les étudiants ont un rapport très particulier au développement durable, différent du reste de la société : ils le voient comme un moyen d'empêcher que le monde ne s'écroule." " Côté chroniques, Ugolin nous raconte comment Le Monde Diplomatique s'est sorti de son pétrin financier l'année dernière et ce que cela augure pour la presse écrite, et Jacques, comme tous les mardis, nous fera un topo sur les actus étudiantes ! Présentation : Camille Molza / Co-interviews : Elodie Hervie / Web : Nina Beltram / Réalisation : Tiffany Battistel / Coordination : Nina Beltram et Elsa Landard