Canadian film director
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André Forcier (né Marc-André Forcier) est un réalisateur et scénariste québécois. Son œuvre, que plusieurs rattachent au réalisme magique sud-américain par les éléments de fantaisie qu'elle contient, est pourtant fortement ancrée dans la réalité du Québec. En fait, on y verra plus justement un des seuls liens existant actuellement entre la culture orale du Québec populaire et le cinéma québécois. Contrairement à Pierre Perrault qui observe les manières, la façon, les paroles d'un Québec fier, indépendant et profondément rural, et cela pour les anoblir, Forcier accepte la « bâtardisation » nord-américaine de sa société, tout en soulignant la vivacité de l'imagination populaire.D'aucuns divisent l'œuvre de Forcier en deux périodes, plus ou moins confidentielles. La première, qui va de Bar salon (1973, Sirène d'argent au festival de Sorrente) à l'étonnant Au clair de la lune (1982), peut-être l'un des plus beaux films d'hiver québécois, en passant par son film-phare, le film de famille truffaldo-faraldien L'Eau chaude, l'eau frette (1976), se signale donc par ce mélange assez unique dans le cinéma québécois et même, dans le cinéma mondial. Après un premier court à l'âge de vingt ans (Chroniques labradoriennes), Forcier tourne vite et avec les moyens du bord, un premier long Le Retour de l'Immaculée Conception (1971). Son ton caustique et son univers fantasque peuplé de marginaux rabelaisiens (tant la langue a son importance), attachants ou hauts en couleur en butte avec le monde réel, s'installent très vite.A partir de Kalamazoo (1988), considéré partout comme un point d'orgue de ses thématiques précédentes, la poésie a tendance a transfigurer le réel le plus cruel (et toujours profondément enraciné dans la culture de son pays) au sein d'un imaginaire débridé, ce qui lui vaut une reconnaissance critique unanime et lui permet d'atteindre un plus grand public. Il obtiendra son premier grand succès public en 1990 pour Une histoire inventée. Il se fait de plus en plus audacieux et même surréaliste. On pourrait tout aussi bien diviser son œuvre entre "avec Jacques Marcotte" (son complice indéfectible et scénariste de puis ses débuts) et "après Jacques Marcotte", d'autant que le ton se fait plus autobiographique et personnel après La Comtesse de Bâton-rouge (et même si L'eau chaude, l'eau frette, l'était déjà fortement...) avec un personnage interprété par Robin Aubert qui rappelle la jeunesse du futur auteur Forcier. Il diversifie les styles (le documenteur Acapulco gold), déroutant parfois ses fans mais sans jamais cesser d'être passionnant, iconoclaste ou carrément rock'n roll. Il retrouve son public avec le road-movie décalé Les États-Unis d'Albert (2005), où un comédien québécois tente la carrière hollywoodienne. Il tourne en 2009 le révolté Je me souviens, film d'époque social filmé dans un austère noir et blanc qui prouve qu'on peut tourner du bon cinéma historique avec très peu de moyens. Récemment, il affectionne la comédie anti-capitaliste (Côteau rouge), n'hésitant pas à se moquer d'Hollywood (les incendies façon fin du monde d'Interstellar dans son tout dernier Les fleurs oubliées, y convoquant, un écologiste en colère, un don camillesque curé, une journaliste et pas mal de femmes et cultivant un délicieux humour de mauvais goût aux effluves psychédéliques.Son plus récent film Ababouiné, est dorénavant disponible sur toutes les plateformes numériques. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 01:05:00 - Les Nuits de France Culture - "L'Acadie l'Acadie ?!?", "Le Pays de la terre sans arbres" ou encore "La Bête lumineuse" : autant de films du documentariste québécois Pierre Perrault qui, en 1983, expliquait son travail au micro de Philippe Esnault. - invités : Pierre Perrault
Le cinéma est un média lourd. Pendant longtemps le documentaire au cinéma s'accompagne de commentaires lus à part, source de didactisme et d'ennui. En 1961, la veuve de Flaherty va réunir des gens pour continuer l'œuvre de Flaherty et échanger des expériences, parmi lesquels Jean Rouch, Pierre Perrault, ou le cameraman Michel Brault. C'est ainsi que le cinéma direct va se développer. Il offre la possibilité d'enregistrer en même temps des images et des sons, soit le corps et sa parole, sur ses propres lieux de vie et pas dans le studio. Le cinéma a enfin la possibilité d'aller vers le monde, grâce à une caméra plus mobile, moins lourde et à un nagra, ce qui permet d'entendre la parole qu'on n'avait jamais entendue, celle de la classe ouvrière, du monde rural, la parole du peuple. Une série en 4 épisodes signée Jean-Louis Dupont, avec Patrick Leboutte, enseignant et directeur de la collection ‘Le geste cinématographique' aux Éditions Montparnasse (photo). Merci pour votre écoute Par Ouïe-Dire c'est également en direct tous les jours de la semaine de 22h à 23h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Par Ouïe-Dire sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/272 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Habituellement, j'utilise le petit sommaire ici pour résumer les films discutés dans un épisode, mais cet épisode-fleuve avec Alexandre Fontaine Rousseau (La conquête du cosmos, La pitoune et la poutine, Balado 24 images) couvre tellement de films que c'est un peu futile. Il est cependant impossible de passer sous silence que l'on parle de Derek Jarman, de giallo, de Seijun Suzuki, de Jennifer Lawrence, de La bête lumineuse de Pierre Perrault, du nouvel opus d'Indiana Jones, de George Lazenby, de la Nouvelle Vague, de Gong et FINALEMENT de Speed Racer des soeurs Wachowski, un film adoré par deux des trois personnes assises autour de la table.
La genèse du capitalisme : Karl Marx et Pierre Perrault Quand le capitalisme a-t-il vu le jour, et par quels moyens? Qui est responsable? Au programme : l'histoire de la genèse du capitalisme selon Karl Marx et comment cela se reflète-il dans les films de Pierre Perrault tournés en Abitibi dans les années 1970. BIBLIOGRAPHIE - Deneault, Alain. « Bande de colon : une mauvaise conscience de classe ». Montréal : Lux, 2020. - Marx, Karl. « Le capital. Livre 1 ». Trad. Jean-Pierre Lefebvre. Paris : PUF, 1993.
Pierre Perrault et Bartleby Court épisode au sujet du film 'Un pays sans bon sens' de Pierre Perrault et de la petite histoire de Bartleby. « Ça fait longtemps qu'on se promène, nous autres. Qu'on attend dans les cailloux, hein! Là, on va descendre à notre tour dans le fleuve! Fini! finie leur tranquillité, c'est à leur tour à se promener!!!! » — Didier Dufour 'Un pays sans bon sens' : https://www.onf.ca/film/un_pays_sans_bon_sens/ BIBLIOGRAPHIE - Agamben, Giorgio. La communauté qui vient : théorie de la singularité quelconque. Paris : Seuil, 1990. Agamben, Giorgio. The coming community. Minneapolis/London : University of Minneapolis Press, 1993. - Agamben, Giorgio. Bartleby ou la création. Strasbourg : Circé, 2014. - Ugilt, Rasmus. Giorgio Agamben : Political Philosophy. UK : Humanities-Ebooks, 2014.
Mission encre noire Tome 32 Chapitre 390. J'habite une île par Rodolphe Lasnes paru en 2022 aux éditions Leméac. Montréal: 50 km de long, 16 km de large, 483 km carrés de superficie, 266 km de berges, deux millions d'habitants. Êtes-vous des îlien.n.e.s ? Quand avez-vous vu pour la dernière fois le bord de l'eau du fleuve Saint-Laurent? Avez-vous pris le temps de cheminer lentement sur ses berges, de humer ses parfums, d'essayer d'en saisir son ADN, son âme insulaire? Cette île-ville qui généralement néglige son fleuve et le dérobe à la vue de ses habitants, Rodolphe Lasnes l'a couru. Où est-il ce fleuve ? On ne l'entend pas. Pour en avoir le coeur net, il décide de faire son tour de l'île à Pied, d'une seule traite, sans retour à la maison, en sens inverse des aiguilles d'une montre. Départ du Vieux-Port, pour mieux remonter le temps, des origines vers l'est, puis rejoindre l'aval des rapides de Lachine vers l'ouest. L'homme du fleuve ne lâchera pas son eau des yeux. Rodolphe Lasnes vous propose ni plus ni moins de vous projeter en état de voyage, ici même, près de chez vous. Sac à dos léger, un carnet à portée de main, des bâtons et des chaussures de marche, avec en prime une paire de lunettes glacier qui lui permettent de ne jamais perdre le fil du temps, de l'histoire et des mots. Plus précisément, ceux de Pierre Perrault, des cageux de l'Abord-à-Plouffe ou de Réjean Ducharme qu'il garde avec lui au cours de son périple. Pourquoi faire le tour de l'île à pied me direz-vous? L'auteur vous répondra:« pour aborder les rivages, pour que les paysages se transforment en histoires». Je reçois Rodolphe Lasnes, ce soir, à Mission encre noire. Extrait:« Un archipel, ça résonne comme un appel au lointain, une promesse d'exotisme. C'est Conrad Kirouac, un nom taillé pour l'écriture et l'aventure, qui baptisa dans sa monumentale Flore laurentienne «Hochelaga», celui dont l'Isle est le centre. Un hommage à la toponymie iroquoienne, qui d'un seul mot racontait l'histoire d'un barrage de castor géant réduit à néant par un dieu marchant vers l'amont, pour nommer les rapides de Lachine. Combien d'îles, d'îlots et de récifs dans l'archipel d'Hochelaga? Deux cents, deux cent trente-quatre, trois cent vingt ou trois cent vingt-cinq, personne ne s'accorde. Bien assez de toute façon pour se perdre dans un dédale de canaux et mettre pied sur des berges en se prenant pour un explorateur. L'île à l'Aigle, l'île au Diable, l'île aux Chats, l'île à la Truie, l'île à Pinard, L'île Claude, l'île à Thomas, l'île aux Canards, l'île Sunset, chacune son histoire, avec parfois la toponymie pour seule mémoire. Des îles privées, des îles désertes, des îles squattées, des îles cultivées, oubliées, préservées, interdites ou surpeuplées. Autant d'îles à habiter, autour desquelles s'abandonner à marcher.» La culture du divertissement, art populaire ou vortex cérébral? Par Sébastien Ste-Croix Dubé paru en 2022 aux éditions Alias. Cette présente édition est une réédition en version augmentée de l'ouvrage par en 2018 chez Varia. Qui de nos jours ne se permet pas un moment de relâche. On épluche Netflix, on allume la PS5, on déroule Facebook voire Instagram ou TikTok. Jusque là tout va bien ou à peu près. Si ce n'est que la journée se termine. Nous avons passé 3h30 de consommation télévisuelle, 1h40 de radio, 2h00 de réseaux sociaux, 1h00 sur YouTube, 30 min de jeux vidéo, une consommation totale de médias électroniques de 11h00 par jour par américain en 2016, à 12,5 au cours de la pandémie. Qu'est-ce donc qui nous pousse à tant à nous distraire, à rechercher le spectaculaire? Que se cache-t-il derrière notre surconsommation de divertissements en tout genre? Sébastien Ste-Croix Dubé s'inscrit dans la lignée de Guy Debord, de Jean Baudrillard, de David Foster Wallace, de Gilles Lipovetsky, voir Georges Lucas ou Noam Chomsky, pour tenter de définir ce que représente cette culture du divertissement. Et pourquoi pas, pour être à même de la comprendre et d'être capable de se prémunir contre ses effets néfastes. Nous rejoignons la lumière ou le côté obscur de la force, ce soir, aux côtés de Sébastien Ste-Croix Dubé, qui est invité à Mission encre noire. Extrait:« Qu'est-ce qu'un blockbuster? C'est un film à pop-corn. Mais encore ? c'est une production brillamment patentée pour être populaire et spectaculaire. Il s'agit d'y doser habilement l'action, les effets spéciaux, les vedettes, les stéréotypes, l'amour poignant et les fusils. J'ai travaillé dans un magasin de location de films dans un village lanaudois durant mon adolescence. J'ai même vécu la transition du VHS au DVD. Et ma fille connaît présentement la fin du DVD. Je mettais régulièrement au défi la clientèle de me trouver un film d'action ou d'aventures sans fusils sur la pochette, et personne n'y parvenait ! La sélection de ce club vidéo était évidemment orientée vers les superproductions. En fait, le fusil est un peu aux affiches de film d'action ce que le cumshot est à la pornographie. Il évoque un code archétypal du film à pop-corn. S'il y a un fusil, il y a de l'action. S'il y a de l'action, il y a forcément des moments de divertissement, à l'extérieur de la sphère psychologique des personnages.»
Du lundi au vendredi, Chantal Lavoie et ses invités vous font découvrir des activités estivales pour tous les goûts. Au programme aujourd'hui : Jason Burnham parle de la mise en ligne d'un fragment de l'œuvre de Pierre Perrault, cinéaste québécois; Geneviève Massé présente le livre Trop bon! : des recettes savoureuses, simples et pas chères… Cet article M l’été avec Chantal Lavoie, 19 août 2022 est apparu en premier sur Canal M, la radio de Vues et Voix.
durée : 01:59:59 - Les Nuits de France Culture - Par Jean-Daniel Lafond - Avec les cinéastes Maurice Bulbulian, Michel Brault, André Gladu, Arthur Lamothe, Pierre Perrault ; l'anthropologue Asen Balikci ; les critiques Noël Burch, Louis Marcorelles et Gilles Marsolais - Avec les voix de Jean Renoir et de Robert Flaherty - Réalisation Claude Giovanetti
durée : 01:59:59 - Les Nuits de France Culture - Par Jean-Daniel Lafond - Avec les cinéastes Maurice Bulbulian et Pierre Perrault ; l'anthropologue Asen Balikci ; les critiques Noël Burch, Louis Marcorelles et Gilles Marsolais - Avec les voix de Jean Renoir et de Robert Flaherty - Réalisation Claude Giovanetti
Annie St-Pierre est née à St-Pascal-de-Kamouraska et a étudié en cinéma à l'Université du Québec à Montréal. Documentariste fascinée par les mondes parallèles qui peuplent la vie ordinaire, a entre-autre réalisé Migration amoureuse, récipiendaire du prix du Meilleur espoir documentaire Pierre Perrault ainsi que le film Fermières sortie en 2013. Son premier court-métrage de fiction 让-马克·瓦雷 , un film entièrement filmé en mandarin, s'est mérité le prix du Meilleur scénario en langue française au Festival Regard. Apôtre du cinéma indépendant, elle collabore aussi comme conseillère à la scénarisation, directrice de casting, actrice ou productrice avec des réalisateurs qui l'inspirent, dont Matthew Rankin, Denis Côté et Monia Chokri. Aujourd,hui, elle nous parle de son court métrage Les grands claques, qui est présentement en nomination aux Prix Écrans Canadiens. Notre politique de confidentialité GDPR a été mise à jour le 8 août 2022. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Entrevue avec France Castel sur la nouvelle série Nuit blanche; entrevue avec Safia Nolin sur sa nouvelle chanson, PLS; chronique de Dominic Tardif sur le «Adult Oriented Rock»; et discussion avec Hugo Latulippe et Renaud Lessard sur l'héritage de Pierre Perrault.
durée : 01:05:00 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - "L'Acadie l'Acadie ?!?", "Le Pays de la terre sans arbres" ou encore "La Bête lumineuse" : autant de films du documentariste québécois Pierre Perrault qui, en 1983, expliquait son travail au micro de Philippe Esnault. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Pierre Perrault
Rencontrez deux immigrants qui ont changé la donne dans le monde de la cuisine et du cinéma : le très populaire chef Nantha Kumar, qui est né en Malaisie et a introduit les saveurs de la cuisine de rue Nonya à Montréal, et le regretté Jacques Bobet, producteur de films et pionnier de l'Office national du film du Canada. Dans cet épisode, l'animatrice Kim Thuy, autrice de livres de cuisine et ancienne restauratrice, s'entretient avec Nantha Kumar de la Centrale Culinaire de Montréal. Nantha a commencé sa carrière en tant que journaliste. Il est arrivé au Canada au début de la vingtaine et s'est inscrit à l'école de journalisme de l'Université Concordia afin de poursuivre sa carrière. Il a également occupé un deuxième emploi comme traducteur chez Immigration Québec, qui avait besoin de personnes capables de parler le tamoul et le français, un poste que Nantha pouvait pourvoir. Il s'est rapidement fait connaître sur la scène littéraire grâce au travail qu'il a fait pour l'hebdomadaire alternatif Hour, où il écrivait des critiques de restaurants et avait une rubrique intitulée « Réfugié de la semaine », qui racontait l'histoire de nouveaux arrivants ayant demandé l'asile au pays. Nantha a commencé à cuisiner plus ou moins sur un coup de tête. Un beau soir, la propriétaire d'un restaurant où traînaient de nombreux journalistes lui a donné un peu d'argent, lui a dit de faire des courses, d'acheter des ingrédients, puis de prendre la cuisine en charge afin de cuisiner ce qu'il voulait. Il n'a jamais regretté cette décision. La nourriture nonya provient des communautés chinoises de Malaisie. Nantha y a goûté pour la première fois à l'âge de 15 ans, a tout de suite été séduit et est devenu le premier chef montréalais à faire connaître cette cuisine au grand public de la ville. Innovateur de longue date, Nantha a décidé, après avoir possédé un restaurant pendant quelques années, que l'avenir se trouvait dans les plats à emporter, les restos à l'improviste, les espaces collaboratifs et les cours de cuisine. Il appelle les chefs les nouveaux DJ. Nantha : "You can go anywhere... Instead of having a restaurant, a bar, an entertainment venue. That way, you can travel anywhere. And for cooking, what do you need? Ingredients and people eating the food." Dans la deuxième partie de l'épisode, nous rencontrerons Marc St-Pierre, conservateur de collection à l'Office national du film du Canada, ainsi que la critique de cinéma Justine Smith. Ils partagent tous deux leur vision du patrimoine laissé par Jacques Bobet. Jacques Bobet, un homme érudit et un musicien aux multiples talents, est arrivé au Canada en 1947, peu après la fondation de l'ONF. Il est passé du statut de scénariste à celui de producteur exécutif responsable d'une grande partie de la production francophone de l'ONF. L'Office national du film a été fondé par John Grierson, un Écossais, et n'a pas toujours été favorable aux francophones. Jacques Bobet a non seulement supervisé 500 versions françaises de films tournés en anglais à l'origine, un nombre impressionnant, mais il s'est également fait champion des productions originales et a servi de mentor aux cinéastes de la relève de l'ONF, c'est-à-dire aux réalisateurs qui ont mené la révolution du cinéma québécois des années 1970. Des réalisateurs comme Gilles Carle, Gilles Groulx, Pierre Perrault, Jacques Godbout et Denys Arcand. Au cours de sa carrière, il a réalisé 12 films et en a produit des centaines, dont les classiques bien-aimés Le chat dans le sac et La vie heureuse de Léopold Z. Jacques Bobet a toujours été un passionné de sport et a produit le film officiel des Jeux olympiques de 1976 en passant en revue des centaines d'heures d'images tournées par 32 équipes de tournage remarquables qui ont su saisi l'excitation des jeux de Montréal à un niveau humain. Il s'agit de l'un des moments de sa carrière dont il est le plus fier.
Les premiers longs métrages de Pierre Perrault ont été réalisés dans le contexte de la Révolution tranquille et de l'émergence d'idéologies néonationaliste au Québec. Notre invité Mathieu Bureau Meunier s'est interrogé au projet d'émancipation nationale proposé par le cinéaste entre 1961 et 1971 et à l'évolution de sa vision de l'indépendance du pays. L'émission expose ainsi la représentation de la nation qui se dégage des films de Perrault et les différentes conditions qu'il considérait nécessaires pour que le Québec puisse devenir souverain. Une occasion d'approcher cette décennie et ces mouvements historiques au Québec sous un nouveau regard, celui de Pierre Perrault. Première diffusion le 9 juillet 2019 sur les ondes de CHYZ 94,3 (Université Laval)
Arsenal culturel québécois (cinéma post-1980) [2/4] Deuxième épisode de la série sur la culture québécoise. Nous voyons aujourd'hui le cinéma post-référendaire. Les 3 films au programme : Les bons débarras, Speak White ainsi que La bête lumineuse. Et une mention spécial à un film de Denys Arcand que je n'aime pas mais dont je ne peux pas avoir le caprice de ne pas mentionner : Le confort et l'indifférence. Bonne écoute! TABLE DES MATIÈRES 1. Les bons débarras, Francis Manckiewicz (1980) .......... 4:15 2. Speak White, Pierre Falardeau (1980) .......... 7:04 3. La bête lumineuse, Pierre Perrault (1982) .......... 12:31 Mention spéciale .......... 14:40
Avec l'humoriste et auteur Thomas Levac, on jase de porno et du philosophe Slavoj Zizek avec LA PIANISTE, de ce que c'est d'être une personne commune, mais en prison dans UN PROPHÈTE et, enfin, on part à la chasse à l'orignal, la fameuse BÊTE LUMINEUSE traquée par Pierre Perrault. En deuxième partie, Thomas nous explique pourquoi la trilogie des LORD OF THE RINGS aurait dû être un grand film gay et on s'éclate avec THE DARK SIDE OF THE RAINBOW! Bonne écoute!
Pour ce quatrième entretien, nous recevons le cinéaste Félix Rose, qui signe l’épopée familiale et politique Les Rose (disponible pour visionnement en ce moment sur le site de l’ONF). Félix Rose est avec nous en studio et revient sur l’origine de son amour pour le cinéma, et particulièrement le cinéma direct de Pierre Perrault et ses héritiers; son propre rapport à l’histoire de son père Paul Rose; sur sa fascination pour l’histoire, le temps, la généalogie; sur son désir de dialogue avec son père; sur la transmission de l’humiliation et de la colère de génération en génération; sur sa grand-mère Rose Rose; sur le silence entourant la Crise d’Octobre dans sa famille; sur son rapport aux archives et sur la place d’une certain pudeur dans son film.Référence musicale : "L’alouette en colère" -- Monique LeyracArchives : * Le documentariste américain Ross McElwee dans une archive du 5 février 2019* La cinéaste et comédienne Sarah Polley (Stories we tell) dans une archive du 6 mai 2013* Le philosophe Michel Foucault dans une archive du 2 mai 1969Générique : Olivier FairfieldPrise de son : Daniel CapeilleRéalisation : Selena ThéretMagnéto remercie le Conseil des art de Montréal et le Consulat général de France à Québec pour leur soutien.
durée : 01:05:00 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - "L'Acadie l'Acadie ?!?", "Le Pays de la terre sans arbres" ou encore "La Bête lumineuse" : autant de films du documentariste québécois Pierre Perrault qui, en 1983, expliquait son travail au micro de Philippe Esnault. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Pierre Perrault
durée : 00:04:12 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - Mariana Otero a choisi pour sa Nuit rêvée d’entendre des archives de Pierre Perrault, Nathalie Sarraute, Thierry Garrel, Cornelius Castoriadis, René Dumont, Nelly Kaplan, Marie-José Mondzain, des personnalités qui ont nourri, d'une façon ou d'une autre, son travail de documentariste - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Mariana Otero Cinéaste
Les boeufs musqués de Pierre Perrault : l'Oumigmag et les Cornouailles Pierre Perrault est un cinéaste majeur de l'histoire du cinéma québécois et les deux derniers films qu'il nous a laissés avant son décès sont pour le moins intriguants. Perrault est parti en 1993 et 1994 à la chasse aux boeufs musqués (les oumigmags) armé seulement d'une caméra pour tenter de trouver la parlure de ces animaux muets et très farouches. C'est le pinacle du projet perraldien qui se cristallise à la fin de sa carrière dans ces deux films ambitieux qui incarnent sa poursuite essentialiste du documentaire direct : dépouillé de tout artifice, de toute forme humaine, qu'une bête demeure : l'Oumigmatique. J'invite tout le monde à découvrir l'oeuvre entière de Pierre Perrault disponible au complet sur le site gratuit de l'ONF (https://www.onf.ca/cineastes/pierre-perrault/). Une application gratuit de l'ONF pour téléphone est aussi disponible pour avoir accès à tous les films. S'il-vous-plait, écoutez ces films... s'il-vous plait!
À l'occasion du 50e anniversaire (si on peut appeler ça un anniversaire...) de la Crise d'octobre de 1970, on se penche aujourd'hui sur un cinéaste en particulier et un film en particulier, soit Michel Brault et son film « Les ordres » de 1974. Ayant amené de France le modus operandi du cinéma direct qu'il a appris aux côtés de nul autre que Jean Rouch, Michel Brault est un de pionnier du cinéma moderne du Québec. Il a travaillé sur les projets les plus grands et mémorables de l'histoire du cinéma d'ici ainsi qu'avec les cinéastes québécois les plus notables – Pierre Perrault, Gilles Groulx, Gilles Carle, Claude Jutra, Francis Mankiewicz, etc. Son oeuvre mérite d’être découverte, sur le site web de l'ONF notamment (https://www.onf.ca/cineastes/michel-brault/). « Les ordres » est une de ses plus substantielles réalisations : le film raconte l'histoire de prisonniers politiques enfermés illégalement suite au décret des lois des mesures de guerre par Pierre-Eliott Trudeau. La structure du film est particulière en ce qui a trait au récit hybride qui vogue entre documentaire et fiction ; en fait il s'agit réellement d'une fiction, mais certains processus issus du documentaire sont utilisés pour ajouter une proximité et un réalisme au film. Premier film québécois récompensé à Cannes (prix de la mise-en-scène), « Les ordres » s'inscrit indéniablement au temple de la renommée du cinéma québécois. Voici un lien Youtube pour voir le film : https://www.youtube.com/watch?v=4dlGOb366EY&t=165s&ab_channel=MarcSC Bonne écoute et vive le Québec libre!
durée : 01:59:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - Par Jean-Daniel Lafond - Avec les cinéastes Maurice Bulbulian, Michel Brault, André Gladu, Arthur Lamothe, Pierre Perrault ; l'anthropologue Asen Balikci ; les critiques Noël Burch, Louis Marcorelles et Gilles Marsolais - Avec les voix de Jean Renoir et de Robert Flaherty - Réalisation Claude Giovanetti - réalisation : Virginie Mourthé
durée : 01:59:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - Par Jean-Daniel Lafond - Avec les cinéastes Maurice Bulbulian et Pierre Perrault ; l'anthropologue Asen Balikci ; les critiques Noël Burch, Louis Marcorelles et Gilles Marsolais - Avec les voix de Jean Renoir et de Robert Flaherty - Réalisation Claude Giovanetti - réalisation : Virginie Mourthé
Emission pavés, kouign amann et colonialisme régional. Identités, traditions, réaction et matriarcat. La Mode est est toujours aux conseils de guerre, et les pavés sont tout sanglants. Oui mais, ça branle dans le manche, les mauvais jours finiront. Et gare à la revanche, quand tous les aliénés s'y mettront.Version youtubesque du podcastAu programme cette semaine:A l'occasion de la ressortie en salles de Plogoff, des pierres contre des fusils de Nicole Le Garrec, on parle cinéma militant en Bretagne, folklore, résistance et caméra "à la paluche" via les figures et les oeuvre des Le Garrec, de René Vautier, Jean-Louis Le Tacon et le collectif Tor E Benn et Pierre Perrault.Le 1er mars, on vous propose l'évasion la plus cool du monde.Coups de cœur: Thomas: JUSTIFIED (Graham Yost)
durée : 01:59:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - Par Jean-Daniel Lafond - Avec les cinéastes Maurice Bulbulian, Michel Brault, André Gladu, Arthur Lamothe, Pierre Perrault ; l'anthropologue Asen Balikci ; les critiques Noël Burch, Louis Marcorelles et Gilles Marsolais - Avec les voix de Jean Renoir et de Robert Flaherty - Réalisation Claude Giovanetti - réalisation : Virginie Mourthé
durée : 01:59:59 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - Par Jean-Daniel Lafond - Avec les cinéastes Maurice Bulbulian et Pierre Perrault ; l'anthropologue Asen Balikci ; les critiques Noël Burch, Louis Marcorelles et Gilles Marsolais - Avec les voix de Jean Renoir et de Robert Flaherty - Réalisation Claude Giovanetti - réalisation : Virginie Mourthé
Bleu Cinéma | Podcast | Épisode 6 Le sixième épisode de Bleu Cinéma est marqué par la participation de la notoire actrice du Chat dans le Sac réalisé par Gilles Groulx, soit Barbara Ulrich. Barbara est venue faire un tour autour de la table enfumée de Bleu Cinéma avec les deux réalisateurs du film Mad Dog Labine, Renaud Lessard et Jonathan Beaulieu-Cyr ainsi que la productrice, Fanny Forest. Mad Dog Labine est un film tourné dans la lointaine région du Pontiac en Outaouais ; du cinéma direct contemporain. La table était donc mise pour un mélange parfait entre Mad Dog Labine et les anecdotes passées de Barbara au temps des Gilles Groulx, Pierre Perrault et d'un ONF marqué par une brillante équipe française architecte du cinéma direct. TABLE DES MATIÈRES 00:02:26 .......... Début du podcast. 00:04:17 .......... Comment Barbara s'est embarquée dans Mad Dog. 00:06:36 .......... Barb perd sa carte Opus au 18 mois. 00:08:58 .......... Emmanuelle. 00:10:58 .......... Le Chat dans le Sac. 00:17:37 .......... La plug d'herbe portoricaine. 00:19:59 .......... Des topes santé du Rachelle Bery. 00:22:29 .......... Barb est décousue dans ses histoires. 00:23:31 .......... Les 12 carrières. 00:27:01 .......... L'ancien temps pis des classeurs à vendre. 00:30:58 .......... Mad Dog Labine. 00:32:43 .......... Le « Manoir. » 00:40:02 .......... Allez voir Mad Dog Labine! 00:44:55 .......... Le Pontiac : Dualité Français/Anglais. 00:47:34 .......... L'Acadie et Cayouche. 00:48:51 .......... La colonisation. 00:54:43 .......... On gratte des gratteux. 01:07:17 .......... Barb gagne aux gratteux pis fait de la business. 01:09:55 .......... Marché aux puces. 01:13:03 .......... Le modus operandi de Mad Dog Labine. 01:19:08 .......... La web-série Coeur d'Or. 01:20:37 .......... Pourquoi les gars de région parlent forts? 01:24:46 .......... Le chapeau à Barb vaut plus cher que mon prélart. 01:26:12 .......... Pourquoi ce podcast-là? 01:32:04 .......... La narrativité de Mad Dog Labine. 01:37:15 .......... La Régie des Alcools, le Bloc Pot (#MorganAli2018). 01:43:19 .......... L'image coupe. 01:43:40 .......... Film préféré à Fanny. 01:48:19 .......... Barb est une influenceuse. 01:51:36 .......... Film préféré à Barb. 01:57:09 .......... Film préféré à Renaud. 02:01:54 .......... Film préféré à Jonathan. 02:10:17 .......... Barb m'envoye chier. 02:14:27 .......... Mon Wi-Fi : « K comme calice. » 02:20:52 .......... That's a wrap.
Mission encre noire Tome 25 Chapitre 305. Parler en Amérique, Oralité, Colonialisme, Territoire de Dalie Giroux, paru en 2019 aux éditions Mémoire d'Encrier. De quoi se constitue l'amériquanité ? Quel est aujourd'hui le résultat des multiples tentatives d'assimilation des minorités au cours de l'histoire des États du Nouveau monde ? Ces mêmes États, peuvent-ils vraiment occulter de leur identité, ces territoires de langues, si précieux à l'édification de l'Amérique ? «C'est pas intéressant l'maudit Français», Dalie Giroux nous invite au voyage, à partir sur les traces de Ti-Jean Kerouac, se laisser bercer par le verbe innu de Joséphine Bacon, à s'accrocher à la langue libre de Pierre Perrault ou au chant en innu de Chloé Sainte-Marie. Les parlures régionales irriguent ce brillant essai, tout autant que de nombreuses langues dîtes subalternes, qui trouvent ici un formidable écho hospitalier. L'autrice a parcouru l'Amérique francophone et ailleurs, a erré à travers les soubassements de la culture dominante, pour nous faire résonner la langue des pauvres, le bagout, une forme de vie encore inédite pour beaucoup d'entre-nous. Dalie Giroux ne manque ni d'audace ni d'humour pour nous fait entrer de plain-pied dans «le territoire de l'âme» de Pierre Perrault ou nous offrir une brillante pensée critique de la «marde». Ce soir, Mission encre noire laisse la porte ouverte à la «machine intime de décolonisation» de Dalie Giroux, qui est notre invitée. Extrait: «Au Canada, dès les premiers jours de la colonisation européenne sur les rives de la Grande rivière, l'habitation linguistique anglaise et française dominante s'est superposée à une habitation linguistique iroquoienne, algonquienne, athapaskane, salish, esquimo-aléoute, etc. Ce sont là les noms de familles linguistiques qui comprennent chacune plusieurs langues, et chacune de ces langues contient plusieurs dialectes. Dans la seule vallée du Saint-Laurent, nous côtoyons les langues algonquines, abénaquise, mohawk, wendat, atikamekw, malécite, innue, mi'gmak, sans parler de la langue crie et de l'inuktitut qui viennent du Nord mais qu'on peut surprendre tous les jours à Montréal et à Ottawa, par exemple. À ces langues qui côtoient le français et l'anglais en tant que langues coloniales et s'y mêlent et vice-versa, s'abouchent aussi celles des gens de partout qui se fabriquent une demeure canadienne.» Cartographies III: Translations Collectif sous la direction de Sébastien Dulude paru en 2019 aux éditions La mèche. Précédé de deux tomes consacrés à l'exploration des territoires singuliers des couronnes Sud et Nord de Montréal, le troisième recueil de textes à d'autres perspectives, sans s'arrêter à une zone géographique spécifique. Patrice Lessard nous promène dans le centre de Naples, ou plutôt dans la Sanità, un quartier qui effraie les italiens eux-même. Maryse Andraos, s'interroge sur ses racines, sur ce qui compose son identité. Elle, qui se sent tellement chez elle, ici, et si étrangère à cette Égypte dont on l'habille. Éric Mathieu a retrouvé les carnets de route d'une époque où il vivait à Londres. Nina Hagen était au Kit-Kat Club, il fumait des joints, devenait cuisinier, dépensait sa paye au Tower records sur Piccadilly Circus. Il nous raconte tout ça, la tête reposée sur la vitre du bus de nuit. Mélikah Abdelmoumen cartographie ses lieux d'élection à Lyon, en France, celles qui mènent aux marges, à ses bidonvilles. un livre de George Perec dans une main, elle tente de laisser une trace de ces hommes et femmes, de ces enfants croisés dans cette autre France. Daniel Canty embarque une machine à écrire sur la MS Norröna sur la côte du Jutland. Il devient un marin malgré lui, un porte-bonheur improbable livré aux flots hostiles. Véronique Béland invente un langage d'outre-espace, à travers des textes aléatoires générés par un programme informatique dédié, lui-même, à recevoir des ondes radio provenant du cosmos. Histoire d'aiguiser encore plus votre appétit de Cartographies, Sébastien Dulude est notre invité. Extrait: «Dans le «mé-tissage», je vois l'idée d'un tissage parsemé de brèches, de trous, d'ouvertures, et par là même la possibilité de tisser des liens inusités entre des identités séparées. On Mé-tisse comme on rompt un tissu social trop uniforme, comme on coud des morceaux dépareillés pour leur donner une nouvelle singularité. On n'appartient à aucune trame, c'est pourquoi on doit apprendre à inventer la sienne.»
Klô Pelgag est un personnage unique dans le paysage musical québécois. Sa façon d'illustrer ses propos et de jouer avec les images fascine. Son univers artistique s'inspire de nombreuses sources qui dépassent largement le spectre musical, allant du cinéma direct de Pierre Perrault aux arts visuels, à la poésie de Gauvreau. Celle pour qui la création artistique est un acte spontané généré par des émotions fortes, rejette la facilité. Une conversation passionnante avec cette l'artiste maintes fois primée qui admet au passage être une grande fan des gens ordinaires. Chambre 1626 est une présentation du Festival d’été de Québec en collaboration avec l’agence La Flèche. Animation: Geneviève Borne Recherche: David Desjardins Photo: Mériol Lehmann Le Festival d'été de Québec aura lieu du 4 au 14 juillet 2019 : http://www.feq.ca
Peu de films québécois ont été tournés en Outaouais dans les cent dernières années. C'est cependant la région que le grand cinéaste Pierre Perrault a choisie pour y tourner son documentaire sur la chasse à l'orignal. Avec le poète et professeur Stéphane-Albert Boulais ainsi que le réalisateur Rafaël Ouellet, André Martineau et Julien Morissette explorent les éléments qui font de La bête lumineuse un film culte. ★ Support this podcast ★
Le rapport au territoire québécois s'est construit dans une opposition entre métropoles urbaines et régions dites « ressources », où prédomine l’exploitation du territoire. Ceux qui habitent la ruralité y sont parfois considérés comme accessoires, soumis aux aléas des cycles industriels. D'hier à aujourd'hui, des habitants des régions rurales se sont inscrits en marge de cette tendance et ont résisté aux logiques économiques. C'est le cas d'Hauris Lalancette, cultivateur bien connu arrivé en Abitibi en 1936 et popularisé par le maître du cinéma direct qu’est Pierre Perrault. Marie-Laurence l’a rencontré pour parler de territoire et de résistance, des enjeux toujours actuels. Avec : Hauris Lalancette (invités)
En 1968, un mouvement de révolte prend forme en Acadie pour réclamer, entre autres, une meilleur reconnaissance des droits linguistiques des francophones. Les cinéastes Pierre Perrault et Michel Brault immortaliseront cette révolte dans un documentaire intitulé "L'Acadie l'Acadie". L'historien Joël Belliveau nous raconte l'histoire de cette petite révolution tranquille acadienne.
Entre 1955 et 1966, Pierre Perrault écrit et participe à près de 700 émissions pour la radio de Radio-Canada. En 1956, avec la série Au pays de Neuve-France, Pierre Perrault, magnétophone en main, découvre la richesse de la parole des hommes. C'est d'ailleurs à cette époque qu'il fait ses premiers enregistrements avec les habitants de l’île aux Coudres, qui deviendront les personnages de ses premiers films. Il est aussi question dans cette partie du documentaire de l’homme derrière le poète, celui qui se définit comme un artiste engagé, non pas au service d'une idéologie, mais au service des hommes. Série diffusée en mai 2009.
Son exploration du territoire et de l’homme d’ici l’a amené à réaliser 17 longs métrages documentaires. Son premier film, Pour la suite du monde, coréalisé avec Michel Brault, est le premier film québécois auquel on attribue le qualificatif de chef-d’œuvre. En parallèle à sa production cinématographique, de 1963 à 1999, Pierre Perrault publie plus d'une vingtaine d'ouvrages. Son aventure poétique s’appuie d'abord sur l'oralité. Pour lui, aucun poème n'est aussi beau que la parole des hommes. Série diffusée en mai 2009.
Son exploration du territoire et de l’homme d’ici l’a amené à réaliser 17 longs métrages documentaires. Son premier film, Pour la suite du monde, coréalisé avec Michel Brault, est le premier film québécois auquel on attribue le qualificatif de chef-d’œuvre. En parallèle à sa production cinématographique, de 1963 à 1999, Pierre Perrault publie plus d'une vingtaine d'ouvrages. Son aventure poétique s’appuie d'abord sur l'oralité. Pour lui, aucun poème n'est aussi beau que la parole des hommes.
Entre 1955 et 1966, Pierre Perrault écrit et participe à près de 700 émissions pour la radio de Radio-Canada. En 1956, avec la série Au pays de Neuve-France, Pierre Perrault, magnétophone en main, découvre la richesse de la parole des hommes. C'est d'ailleurs à cette époque qu'il fait ses premiers enregistrements avec les habitants de l’île aux Coudres, qui deviendront les personnages de ses premiers films. Il est aussi question dans cette partie du documentaire de l’homme derrière le poète, celui qui se définit comme un artiste engagé, non pas au service d'une idéologie, mais au service des hommes.
SynTalk thinks about the past, present and the future of water, and its dialectical relationship with Earth and life. We enter the worlds of rain, snow, ocean, monsoon, subterranean & surface rivers, dams, volcanoes, canals, lakes, estuaries, mountains, polar regions, and drains. What exactly is a river? Is water the same everywhere? The concepts are derived off / from Thales, Anaximander, Pierre Perrault, & Edme Mariotte, among others. We think of water both as an element and a compound. What would water be as a ‘ground’ of design and thinking, given that we are so wedded to the fixed dimensions of terra firma? How water is open, fluid (in space & time), and relative, and always retains its identity (?). Why are maps blue only somewhere, when water is everywhere? Do we privilege one moment in time (as rivers) in the hydrological cycle? Can we challenge ourselves to live in moments of (say) the rain or evaporation? Is there a need to include soil moisture in our imagination? How the sun is the essential driver of the water cycle, even though sunlight penetrates only till about ~100 metres in the sea. Do rivers also need water? How water is a lot more than H2O, with dissolved & suspended loads, nutrients, isotopic content, and microbial life. How & why rivers keep changing their dendritic courses? Are rivers fundamentally a series of holding & overflow systems, rather than systems with a source and a destination? How the ‘main stream’ of certain rivers may have been fallaciously justified historically by the surveyors? How stagnant water can be anti life. Have we (contextually) subjugated and privileged water, and told it: ‘be there, don’t come here’? Are floods a problem? Why do we channelize rivers, when water finds its own level? Is the earth losing water? When did it first rain on earth, and did rains come much before the rivers? The links between ~11 days, Cameroon’s Lake Nyos disaster, Catcher in the Rye, stream orders, The Big Muddy, photolysis, fair weather, Nile floods, run-offs, Sun, ecological cycles, electricity, Avogadro’s number, gravity, & independence. How water acts as Earth’s thermostat, & also helps the planet self sustain. Why doesn’t water vapour heat the earth up despite being a powerful greenhouse gas? Are there some water molecules that have never left the deep oceans or the atmosphere? How variation (a feature, & not a bug) is the life of water flow. What would happen if 100% of the rivers were dammed; could nature strike back? Can/should we simulate nature? Should dams be undone? Can future be a place of liberated water, with dissolved lines between land and water? The SynTalkrs are: Prof. Dilip da Cunha (architecture, design, University of Pennsylvania, Philadelphia), Shripad Dharmadhikary (social & environmental activism, Manthan Adhyayan Kendra, Pune), & Prof. Ramesh Rengaswamy (paleoclimatology, oceanography, PRL, Ahmedabad).
Pour la suite du monde, que Pierre Perrault réalise en 1963 avec Michel Brault, sera le premier chef-d'œuvre du cinéma direct québécois. Son œuvre s'attache à montrer la vie de communautés vivant au Canada francophone, agriculteurs, pêcheurs, chasseurs. Anthropologue-poète, Pierre Perrault, disparu en 1999, est considéré comme le père du cinéma québécois moderne.
de P. Perrault, B. Gosselin, M. Brault, M. La Veaux Que serait le cinéma mondial sans l’Île-aux-Coudres et ses marins, paysans, pêcheurs et constructeurs de goélettes, égarés au Québec dans l’estuaire du Saint-Laurent ? Leur rencontre avec Pierre Perrault, fils spirituel de Robert Flaherty et contemporain de Jean Rouch, consacra définitivement la révolution du cinéma direct. Aujourd’hui leur héritage est immense : il irrigue tout simplement trois décennies de pratiques documentaires, au cinéma comme à la télévision.