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Hoe zou de wereld eruitzien als de mens niet meer hoefde te werken? Deze vraag stond centraal in New Babylon, een project van CoBrA-schilder Constant Nieuwenhuys. Het begon met wat geknutsel met plexiglas en metaaldraad, maar groeide uit tot een project waar Constant bijna twintig jaar aan werkte. Een van de objecten uit dit project is de sculptuur ‘Ruimtecircus', een ontwerp voor een soort reuzenklimrek. Janine Abbring duikt erin met conservator beeldende kunst 20e eeuw, Ludo van Halem.Wil je weten hoe deze sculptuur eruitziet? Ga dan naar: https://www.rijksmuseum.nl/nl/collectie/BK-2012-65-1#:~:text=Dit%20is%20niet%20alleen%20een,in%20geklommen%20moest%20kunnen%20worden.In het Rijksmuseum is powered by ING.
Als je het hebt over de Nederlandse abstracte kunst, dan denk je misschien aan Gerrit Rietveld of Piet Mondriaan, maar eigenlijk moet dat Jan van Deene zijn. Samen met vrienden ontwikkelde hij aan het begin van de twintigste eeuw een absolute schilderstijl. En dat nog voor de kunstbeweging van De Stijl zijn intrede had gedaan. Janine Abbring spreekt erover met conservator beeldende kunst 20ste eeuw, Ludo van Halem.Wil je weten hoe dit schilderij eruitziet? Ga dan naar www.rijksmuseum.nl/podcastIn het Rijksmuseum is powered by ING.
Bonjour et bienvenue sur Coaching Gagnant, Pour cet épisode n°9, je vous présente ma vision de la fixation des objectifs. Pour moi c'est un modèle de notre culture centrée sur la performance qui atteintes ses limites dans la modèle d'une culture centrée sur la vision et le sens. Est-ce à bannir de notre quotidien ? Peut-être pas, mais la question mérite d'être posée. L'article complet est à retrouver sur le blog. Si vous aimez, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et un commentaire sur la plateforme de diffusion que vous préférez, cela m'aidera beaucoup! Pour se contacter, nous pouvons nous retrouver sur : LinkedIn | Facebook | Instagram | Site web
Bonjour et bienvenue sur Coaching Gagnant, Pour cet épisode numéro 8, nous partons à la rencontre de Loréline Champ. Loréline, c'est la force de la persévérance et de l'exploration dans la construction de sa carrière professionnelle. Comment passe-t-on d'une vie d‘artiste professionnelle à celle d'entrepreneur ? Comment la cohérence de notre parcours, la consistance de nos rencontres peut nous amener à prendre la responsabilité d'un magasin pour un retailer ? La réponse est à trouver auprès de la passion, des rêves et de la capacité à nouer des relations de qualité. La 2nde partie de la discussion est dédié au sport. Loréline est une férue de trail. Les dimensions nature et challenge la guident. Il est très intéressant de voir comment il est possible de concilier vie professionnelle et vie sportive intense sans risquer la surchauffe. Chose qui arrive à de nombreuses personnes à un moment dans notre parcours. 00:00:00 - Présentation 00:07:30 - 1ere vie pro : musicienne professionnelle et la découverte de la sophrologie 00:28:00 - 2nde vie pro : l'entreprenariat au féminin 00:41:00 - 3eme vie pro : responsable de magasin de sport 00:49:30 - Le sport comme agrégateur de valeurs dans un quotidien déjà bien chargé Si vous aimez, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et un commentaire sur la plateforme de diffusion que vous préférez, cela m'aidera beaucoup! Pour se contacter, nous pouvons nous retrouver sur : LinkedIn | Facebook | Instagram | Site web
Bonjour et bienvenue sur Coaching Gagnant, Pour cet épisode numéro 7, nous partons à la rencontre de Clémentine Perche. Clémentine, c'est 5 sélections en équipe de France d'agility, 5 participations au championnats d'Europe, et 4 aux championnats du monde. Un parcours qui aurait monté à la tête de pas mal de personnes. Clémentine, c'est les pieds sur terre qu'elle vit ses aventures. Sa réussite, elle l'a doit à 15 ans de travail assidu, portée par ses rêves, sa soif de liberté, et sa volonté de progresser. Toute une partie de notre échange est dédiée à son rapport au vivant, et notamment ses chiens. Je suis convaincu que c'est l'une des clés de sa réussite. Et c'est aussi un beau message, porteur d'une vision que l'on aimerait voir évoluer au sein de la société dans son ensemble. Si vous aimez, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et un commentaire sur la plateforme de diffusion que vous préférez, cela m'aidera beaucoup! Pour se contacter, nous pouvons nous retrouver sur : LinkedIn | Facebook | Instagram | Site web
Bonjour et bienvenue sur Coaching Gagnant, Pour cet épisode n°6, je vous présente ma vision de l'entreprise alignée. C'est un modèle qui vise à ajuster l'identité d'une organisation avec ses rêves, sa stratégie et ses actions au quotidien. Est-ce le modèle de demain ? Pour moi OUI, et l'évolution s'opère maintenant. L'article complet est à retrouver sur le blog. Si vous aimez, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et un commentaire sur la plateforme de diffusion que vous préférez, cela m'aidera beaucoup! Pour se contacter, nous pouvons nous retrouver sur : LinkedIn | Facebook | Instagram | Site web
Bonjour et bienvenue sur Coaching Gagnant, Pour cet épisode n°5, je vous propose de vous présenter la préparation mentale. Pour illustrer son universalité, je vous présente la manière dont je m'en suis servi pour préparer ma paternité. L'article complet est à retrouver sur le blog. Si vous aimez, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et un commentaire sur la plateforme de diffusion que vous préférez, cela m'aidera beaucoup! Pour se contacter, nous pouvons nous retrouver sur : LinkedIn | Facebook | Instagram | Site web
Bonjour et bienvenue sur Coaching Gagnant, Pour cet épisode n°4, je vous propose de vous présenter le coaching d'équipe. De sa définition, aux enjeux pour l'entreprise en passant par la posture du coach => tout est ici ! L'article complet est à retrouver sur le blog. Si vous aimez, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et un commentaire sur la plateforme de diffusion que vous préférez, cela m'aidera beaucoup! Pour se contacter, nous pouvons nous retrouver sur : LinkedIn | Facebook | Instagram | Site web
Bonjour et bienvenue sur Coaching Gagnant, Pour ce troisième épisode, je vous propose de vous présenter la typologie la plus commune du coaching professionnel : l'accompagnement individuel. Quels sont les besoins et les finalités de faire appel à un coach dans sa carrière professionnelle. La réponse est ici. Si vous aimez, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et un commentaire sur la plateforme de diffusion que vous préférez, cela m'aidera beaucoup! Pour se contacter, nous pouvons nous retrouver sur : LinkedIn | Facebook | Instagram | Site web
Bonjour et bienvenue sur Coaching Gagnant, Pour ce second épisode, je vous propose une définition du métier de coach professionnel. C'est un métier qui fait l'objet de beaucoup d'incompréhension. Pour bien choisir son coach, il y a quelques questions fondamentales à se poser. L'enregistrement de cet épisode a connu un loupé sur les 1ères secondes. Ainsi la 1ère phrase est la suivante : « Après vous avoir introduit le coeur de ma pensée par le prisme du sens, je souhaite vous partager mon point de vue sur ce que recouvre concrètement le coaching professionnel. Mon constat est le suivant : Ce métier est perçu comme étant “à la mode”, dont l'encadrement est léger. Ce qui favorise la perception d'une émergence de “gourou”, ceux qui prêchent la bonne parole. Etc. » Si vous aimez, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et un commentaire sur la plateforme de diffusion que vous préférez, cela m'aidera beaucoup! Pour se contacter, nous pouvons nous retrouver sur : LinkedIn | Facebook | Instagram | Site web
Bonjour et bienvenue sur Coaching Gagnant, Pour ce premier épisode, je vous propose de réfléchir sur ce qui donne du sens à notre vie, sur ce qui nous motive au quotidien et nous donne de l'énergie. Si vous aimez, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et un commentaire sur la plateforme de diffusion que vous préférez, cela m'aidera beaucoup! Pour se contacter, nous pouvons nous retrouver sur : LinkedIn | Facebook | Instagram | Site web
Etymologiquement, le constructivisme est un mixte entre le verbe construere, qui signifie construire, et le suffixe -isme, qui permet de former des mots correspondant à une attitude. Le constructivisme a été à la fois un courant de pensée, mais aussi une forme d'art. Dans les deux cas, le but est le même : il est lié à l'art de la construction. Construction d'une pensée et d'une culture dans un premier temps, construction d'une œuvre à partir de concepts bien définis de l'autre. Ce courant artistique a souvent été comparé au suprématisme, qui a pour point commun l'utilisation de l'élément géométrique dans ses principes. Mais avec la particularité d'être fortement lié à la culture de la Russie du début du 20ème siècle. Quels sont les principes du constructivisme ? Comment le constructivisme est-il né ? Quels œuvres et artistes sont des références du mouvement ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant, vous savez - Culture". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Thomas Deseur. A écouter aussi : Comment éviter de binge-watcher une série ? Comment les 7 merveilles du monde ont-elles été choisies ? Pourquoi certaines chansons nous restent-elles en tête ? Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Bonjour et bienvenue sur Coaching Gagnant, Je vous présente aujourd'hui la philosophie du podcast. Il y aura un épisode chaque semaine, le mercredi à 7h. Pour se contacter, nous pouvons nous retrouver sur : LinkedIn | Facebook | Instagram | Site web
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice BoucheronCollège de FranceAnnée 2020-2021La peste noireDepuis dix ans, les progrès de la paléogénomique relancent l'histoire de la peste noire, par les réponses qu'ils apportent, mais surtout par les nouvelles questions qu'ils ouvrent. En tentant de comprendre le cadre épistémologique qui préside à la reconstitution phylogénétique de Yersinia pestis, on l'appréhende à la fois comme outil de périodisation et comme épreuve d'une réflexion sur l'hétérogénéité des régimes documentaires. Le programme de recherche sur la peste noire s'en trouve redéfini, entre naturalisme et constructivisme.SommaireUn cadavre exquis : Ramsès II au Val-de-Grâce en 1976Un pharaon peut-il mourir de la tuberculose ? (Bruno Latour, « Jusqu'où faut-il mener l'histoire des découvertes scientifiques ? », Chroniques d'un amateur de sciences, 2006)« La science construit ses objets » (Gaston Bachelard) : objets de connaissance, objets dans le monde« Mais quelle raison a pu conduire Latour à récuser la réponse de bon sens ? » (Paul Boghossian, La Peur du savoir. Sur le relativisme et le constructivisme de la connaissance, 2009)Desserrer l'étau d'une opposition binaire entre réalités naturelles et construits sociaux (Étienne Anheim et Stéphane Gioanni, « La nature, la construction sociale et l'histoire. Remarques sur l'œuvre de Ian Hacking » dans Michel de Fornel et Cyril Lemieux dir., Naturalisme vs constructivisme, 2009)Constructivisme des faits et nominalisme radical : les séductions d'un textualisme péremptoire« Nos savants au secours de Ramsès II tombé malade 3 000 ans après sa mort » : la leçon de philosophie de Paris-MatchUne expérience du temps historique : ouvrir le passé aux futurs de l'histoireQu'est-ce qu'une expérience de pensée ? « On donne généralement le nom de découverte à la connaissance d'un fait nouveau ; mais je pense que c'est l'idée qui se rattache au fait découvert qui constitue en réalité la découverte » (Claude Bernard, Introduction à la médecine expérimentale, 1865)Trois mots anglais pour dire la maladie : illness, disease, sickness (Horacio Fabrega, Evolution of Sickness and Healing, 1997)Le pouvoir médical, ou comment, diagnostiquant un disease, on transforme illness en sicknessLe rôle social du lépreux dans la société de persécution au Moyen ÂgeLes maladies ont une histoire : sur l'historiographie des « années SIDA » (Neithard Bulst et Robert Delort dir., Maladies et sociétés, XIIe-XVIIe siècles, 1988 ; François-Olivier Touati dir., Maladies, médecines et sociétés, 1993)Histoire de longue durée et histoire immédiate : la pathocénose comme « communauté de maladies » (Joël Coste, Bernardino Fantini et Louise Lambrichs dir., Le Concept de pathocénose de M.D. Grmek. Une conceptualisation de l'histoire des maladies, 2016)La septième pathocénose : un outil de périodisationQuand Yersinia pestis n'a pas besoin de nous : « l'homme n'est que son hôte secondaire, subsidiaire et, d'un point non anthropocentrique, peu important » (Mirko Grmek, « Préliminaires d'une étude historique des maladies », Annales, 1969)Londres, 1348 : le cimetière d'East-Smithfield (Barney Sloane, The Black Death in London, 2011)Sépultures de catastrophe et rites funéraires. Qu'est-ce qu'un cimetière de peste ? (Sacha Kacki, « Black Death: Cultures in Crisis », Encyclopedia of Global Archaeology, 2020)La collection ostéologique d'East-Smithfield : bioarchéologie de l'état sanitaire des populations (Sharon DeWitte)Depuis 2010, brève histoire de la paléogénomique (Ludovic Orlando, L'ADN fossile, une machine à remonter le temps, 2021)Quand le plus ancien en nous sert à mieux tolérer ce qui surgit de neuf : métissage, immunité innée et ingression archaïque (Lluis Quintana-Murci, « Génétique et histoire de l'homme : adaptation aux agents infectieux », dans Patrick Boucheron dir., Migrations, réfugiés, exils, 2017)Faut-il avoir peur de ce savoir ? Les mauvais souvenirs historiques d'une biologisation de l'anthropologie raciale (Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? Le mythe d'origine de l'Occident, 2014)La tentation de fin de non-recevoir (Alain Testard, « Les modèles biologiques sont-ils utiles pour penser l'évolution des sociétés ? », Préhistoires méditerranéennes, 2011)2011, East Smithfield : une trace de Yersinia pestis (Kirsten I. Boos et al., « A draft genome of Yersinia pestis from victims of the Black Death », Nature, 478, octobre 2011)Une seule bactérie tueuse, plusieurs maladiesDe la peste justinienne à l'âge de Bronze : Quand Yersinia pestis prend de l'âgeDu stemma codicum à l'arbre phylogénétique : l'étrange familiarité d'une forme graphiqueLa peste justinienne et la peste noire de part et d'autre du « silence pathologique » (Pierre Toubert, « La Peste noire (1348), entre histoire et biologie moléculaire », Journal des savants, 2016)Trois pandémies ou cinq pestes ? (Monica Green, « The Four Black Deaths », The American Historical Review, 125, décembre 2020)Un événement théorique en Asie centrale : le « Big Bang » de la polytomie avant la peste noireLa carte au trésor : histoire globale et hétérogénéité des régimes documentairesRetour à Ramsès II : comment peut-on être tuberculeux sans avoir lu la Montagne magique de Thomas Mann ?« Mon corps est bien plus vieux que moi, comme si nous gardions toujours l'âge des peurs sociales auxquelles, par le hasard de la vie, nous avons touché » (Roland Barthes, Leçon, 1977).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2020-2021 La peste noire Depuis dix ans, les progrès de la paléogénomique relancent l’histoire de la peste noire, par les réponses qu’ils apportent, mais surtout par les nouvelles questions qu’ils ouvrent. En tentant de comprendre le cadre épistémologique qui préside à la reconstitution phylogénétique de Yersinia pestis, on l’appréhende à la fois comme outil de périodisation et comme épreuve d’une réflexion sur l’hétérogénéité des régimes documentaires. Le programme de recherche sur la peste noire s’en trouve redéfini, entre naturalisme et constructivisme. Sommaire Un cadavre exquis : Ramsès II au Val-de-Grâce en 1976 Un pharaon peut-il mourir de la tuberculose ? (Bruno Latour, « Jusqu’où faut-il mener l’histoire des découvertes scientifiques ? », Chroniques d’un amateur de sciences, 2006) « La science construit ses objets » (Gaston Bachelard) : objets de connaissance, objets dans le monde « Mais quelle raison a pu conduire Latour à récuser la réponse de bon sens ? » (Paul Boghossian, La Peur du savoir. Sur le relativisme et le constructivisme de la connaissance, 2009) Desserrer l’étau d’une opposition binaire entre réalités naturelles et construits sociaux (Étienne Anheim et Stéphane Gioanni, « La nature, la construction sociale et l’histoire. Remarques sur l’œuvre de Ian Hacking » dans Michel de Fornel et Cyril Lemieux dir., Naturalisme vs constructivisme, 2009) Constructivisme des faits et nominalisme radical : les séductions d’un textualisme péremptoire « Nos savants au secours de Ramsès II tombé malade 3 000 ans après sa mort » : la leçon de philosophie de Paris-Match Une expérience du temps historique : ouvrir le passé aux futurs de l’histoire Qu’est-ce qu’une expérience de pensée ? « On donne généralement le nom de découverte à la connaissance d’un fait nouveau ; mais je pense que c’est l’idée qui se rattache au fait découvert qui constitue en réalité la découverte » (Claude Bernard, Introduction à la médecine expérimentale, 1865) Trois mots anglais pour dire la maladie : illness, disease, sickness (Horacio Fabrega, Evolution of Sickness and Healing, 1997) Le pouvoir médical, ou comment, diagnostiquant un disease, on transforme illness en sickness Le rôle social du lépreux dans la société de persécution au Moyen Âge Les maladies ont une histoire : sur l’historiographie des « années SIDA » (Neithard Bulst et Robert Delort dir., Maladies et sociétés, XIIe-XVIIe siècles, 1988 ; François-Olivier Touati dir., Maladies, médecines et sociétés, 1993) Histoire de longue durée et histoire immédiate : la pathocénose comme « communauté de maladies » (Joël Coste, Bernardino Fantini et Louise Lambrichs dir., Le Concept de pathocénose de M.D. Grmek. Une conceptualisation de l’histoire des maladies, 2016) La septième pathocénose : un outil de périodisation Quand Yersinia pestis n’a pas besoin de nous : « l’homme n’est que son hôte secondaire, subsidiaire et, d’un point non anthropocentrique, peu important » (Mirko Grmek, « Préliminaires d’une étude historique des maladies », Annales, 1969) Londres, 1348 : le cimetière d’East-Smithfield (Barney Sloane, The Black Death in London, 2011) Sépultures de catastrophe et rites funéraires. Qu’est-ce qu’un cimetière de peste ? (Sacha Kacki, « Black Death: Cultures in Crisis », Encyclopedia of Global Archaeology, 2020) La collection ostéologique d’East-Smithfield : bioarchéologie de l’état sanitaire des populations (Sharon DeWitte) Depuis 2010, brève histoire de la paléogénomique (Ludovic Orlando, L’ADN fossile, une machine à remonter le temps, 2021) Quand le plus ancien en nous sert à mieux tolérer ce qui surgit de neuf : métissage, immunité innée et ingression archaïque (Lluis Quintana-Murci, « Génétique et histoire de l’homme : adaptation aux agents infectieux », dans Patrick Boucheron dir., Migrations, réfugiés, exils, 2017) Faut-il avoir peur de ce savoir ? Les mauvais souvenirs historiques d’une biologisation de l’anthropologie raciale (Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? Le mythe d’origine de l’Occident, 2014) La tentation de fin de non-recevoir (Alain Testard, « Les modèles biologiques sont-ils utiles pour penser l’évolution des sociétés ? », Préhistoires méditerranéennes, 2011) 2011, East Smithfield : une trace de Yersinia pestis (Kirsten I. Boos et al., « A draft genome of Yersinia pestis from victims of the Black Death », Nature, 478, octobre 2011) Une seule bactérie tueuse, plusieurs maladies De la peste justinienne à l’âge de Bronze : Quand Yersinia pestis prend de l’âge Du stemma codicum à l’arbre phylogénétique : l’étrange familiarité d’une forme graphique La peste justinienne et la peste noire de part et d’autre du « silence pathologique » (Pierre Toubert, « La Peste noire (1348), entre histoire et biologie moléculaire », Journal des savants, 2016) Trois pandémies ou cinq pestes ? (Monica Green, « The Four Black Deaths », The American Historical Review, 125, décembre 2020) Un événement théorique en Asie centrale : le « Big Bang » de la polytomie avant la peste noire La carte au trésor : histoire globale et hétérogénéité des régimes documentaires Retour à Ramsès II : comment peut-on être tuberculeux sans avoir lu la Montagne magique de Thomas Mann ? « Mon corps est bien plus vieux que moi, comme si nous gardions toujours l’âge des peurs sociales auxquelles, par le hasard de la vie, nous avons touché » (Roland Barthes, Leçon, 1977).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2020-2021 La peste noire Depuis dix ans, les progrès de la paléogénomique relancent l’histoire de la peste noire, par les réponses qu’ils apportent, mais surtout par les nouvelles questions qu’ils ouvrent. En tentant de comprendre le cadre épistémologique qui préside à la reconstitution phylogénétique de Yersinia pestis, on l’appréhende à la fois comme outil de périodisation et comme épreuve d’une réflexion sur l’hétérogénéité des régimes documentaires. Le programme de recherche sur la peste noire s’en trouve redéfini, entre naturalisme et constructivisme. Sommaire Un cadavre exquis : Ramsès II au Val-de-Grâce en 1976 Un pharaon peut-il mourir de la tuberculose ? (Bruno Latour, « Jusqu’où faut-il mener l’histoire des découvertes scientifiques ? », Chroniques d’un amateur de sciences, 2006) « La science construit ses objets » (Gaston Bachelard) : objets de connaissance, objets dans le monde « Mais quelle raison a pu conduire Latour à récuser la réponse de bon sens ? » (Paul Boghossian, La Peur du savoir. Sur le relativisme et le constructivisme de la connaissance, 2009) Desserrer l’étau d’une opposition binaire entre réalités naturelles et construits sociaux (Étienne Anheim et Stéphane Gioanni, « La nature, la construction sociale et l’histoire. Remarques sur l’œuvre de Ian Hacking » dans Michel de Fornel et Cyril Lemieux dir., Naturalisme vs constructivisme, 2009) Constructivisme des faits et nominalisme radical : les séductions d’un textualisme péremptoire « Nos savants au secours de Ramsès II tombé malade 3 000 ans après sa mort » : la leçon de philosophie de Paris-Match Une expérience du temps historique : ouvrir le passé aux futurs de l’histoire Qu’est-ce qu’une expérience de pensée ? « On donne généralement le nom de découverte à la connaissance d’un fait nouveau ; mais je pense que c’est l’idée qui se rattache au fait découvert qui constitue en réalité la découverte » (Claude Bernard, Introduction à la médecine expérimentale, 1865) Trois mots anglais pour dire la maladie : illness, disease, sickness (Horacio Fabrega, Evolution of Sickness and Healing, 1997) Le pouvoir médical, ou comment, diagnostiquant un disease, on transforme illness en sickness Le rôle social du lépreux dans la société de persécution au Moyen Âge Les maladies ont une histoire : sur l’historiographie des « années SIDA » (Neithard Bulst et Robert Delort dir., Maladies et sociétés, XIIe-XVIIe siècles, 1988 ; François-Olivier Touati dir., Maladies, médecines et sociétés, 1993) Histoire de longue durée et histoire immédiate : la pathocénose comme « communauté de maladies » (Joël Coste, Bernardino Fantini et Louise Lambrichs dir., Le Concept de pathocénose de M.D. Grmek. Une conceptualisation de l’histoire des maladies, 2016) La septième pathocénose : un outil de périodisation Quand Yersinia pestis n’a pas besoin de nous : « l’homme n’est que son hôte secondaire, subsidiaire et, d’un point non anthropocentrique, peu important » (Mirko Grmek, « Préliminaires d’une étude historique des maladies », Annales, 1969) Londres, 1348 : le cimetière d’East-Smithfield (Barney Sloane, The Black Death in London, 2011) Sépultures de catastrophe et rites funéraires. Qu’est-ce qu’un cimetière de peste ? (Sacha Kacki, « Black Death: Cultures in Crisis », Encyclopedia of Global Archaeology, 2020) La collection ostéologique d’East-Smithfield : bioarchéologie de l’état sanitaire des populations (Sharon DeWitte) Depuis 2010, brève histoire de la paléogénomique (Ludovic Orlando, L’ADN fossile, une machine à remonter le temps, 2021) Quand le plus ancien en nous sert à mieux tolérer ce qui surgit de neuf : métissage, immunité innée et ingression archaïque (Lluis Quintana-Murci, « Génétique et histoire de l’homme : adaptation aux agents infectieux », dans Patrick Boucheron dir., Migrations, réfugiés, exils, 2017) Faut-il avoir peur de ce savoir ? Les mauvais souvenirs historiques d’une biologisation de l’anthropologie raciale (Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? Le mythe d’origine de l’Occident, 2014) La tentation de fin de non-recevoir (Alain Testard, « Les modèles biologiques sont-ils utiles pour penser l’évolution des sociétés ? », Préhistoires méditerranéennes, 2011) 2011, East Smithfield : une trace de Yersinia pestis (Kirsten I. Boos et al., « A draft genome of Yersinia pestis from victims of the Black Death », Nature, 478, octobre 2011) Une seule bactérie tueuse, plusieurs maladies De la peste justinienne à l’âge de Bronze : Quand Yersinia pestis prend de l’âge Du stemma codicum à l’arbre phylogénétique : l’étrange familiarité d’une forme graphique La peste justinienne et la peste noire de part et d’autre du « silence pathologique » (Pierre Toubert, « La Peste noire (1348), entre histoire et biologie moléculaire », Journal des savants, 2016) Trois pandémies ou cinq pestes ? (Monica Green, « The Four Black Deaths », The American Historical Review, 125, décembre 2020) Un événement théorique en Asie centrale : le « Big Bang » de la polytomie avant la peste noire La carte au trésor : histoire globale et hétérogénéité des régimes documentaires Retour à Ramsès II : comment peut-on être tuberculeux sans avoir lu la Montagne magique de Thomas Mann ? « Mon corps est bien plus vieux que moi, comme si nous gardions toujours l’âge des peurs sociales auxquelles, par le hasard de la vie, nous avons touché » (Roland Barthes, Leçon, 1977).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2020-2021 La peste noire Depuis dix ans, les progrès de la paléogénomique relancent l’histoire de la peste noire, par les réponses qu’ils apportent, mais surtout par les nouvelles questions qu’ils ouvrent. En tentant de comprendre le cadre épistémologique qui préside à la reconstitution phylogénétique de Yersinia pestis, on l’appréhende à la fois comme outil de périodisation et comme épreuve d’une réflexion sur l’hétérogénéité des régimes documentaires. Le programme de recherche sur la peste noire s’en trouve redéfini, entre naturalisme et constructivisme. Sommaire Un cadavre exquis : Ramsès II au Val-de-Grâce en 1976 Un pharaon peut-il mourir de la tuberculose ? (Bruno Latour, « Jusqu’où faut-il mener l’histoire des découvertes scientifiques ? », Chroniques d’un amateur de sciences, 2006) « La science construit ses objets » (Gaston Bachelard) : objets de connaissance, objets dans le monde « Mais quelle raison a pu conduire Latour à récuser la réponse de bon sens ? » (Paul Boghossian, La Peur du savoir. Sur le relativisme et le constructivisme de la connaissance, 2009) Desserrer l’étau d’une opposition binaire entre réalités naturelles et construits sociaux (Étienne Anheim et Stéphane Gioanni, « La nature, la construction sociale et l’histoire. Remarques sur l’œuvre de Ian Hacking » dans Michel de Fornel et Cyril Lemieux dir., Naturalisme vs constructivisme, 2009) Constructivisme des faits et nominalisme radical : les séductions d’un textualisme péremptoire « Nos savants au secours de Ramsès II tombé malade 3 000 ans après sa mort » : la leçon de philosophie de Paris-Match Une expérience du temps historique : ouvrir le passé aux futurs de l’histoire Qu’est-ce qu’une expérience de pensée ? « On donne généralement le nom de découverte à la connaissance d’un fait nouveau ; mais je pense que c’est l’idée qui se rattache au fait découvert qui constitue en réalité la découverte » (Claude Bernard, Introduction à la médecine expérimentale, 1865) Trois mots anglais pour dire la maladie : illness, disease, sickness (Horacio Fabrega, Evolution of Sickness and Healing, 1997) Le pouvoir médical, ou comment, diagnostiquant un disease, on transforme illness en sickness Le rôle social du lépreux dans la société de persécution au Moyen Âge Les maladies ont une histoire : sur l’historiographie des « années SIDA » (Neithard Bulst et Robert Delort dir., Maladies et sociétés, XIIe-XVIIe siècles, 1988 ; François-Olivier Touati dir., Maladies, médecines et sociétés, 1993) Histoire de longue durée et histoire immédiate : la pathocénose comme « communauté de maladies » (Joël Coste, Bernardino Fantini et Louise Lambrichs dir., Le Concept de pathocénose de M.D. Grmek. Une conceptualisation de l’histoire des maladies, 2016) La septième pathocénose : un outil de périodisation Quand Yersinia pestis n’a pas besoin de nous : « l’homme n’est que son hôte secondaire, subsidiaire et, d’un point non anthropocentrique, peu important » (Mirko Grmek, « Préliminaires d’une étude historique des maladies », Annales, 1969) Londres, 1348 : le cimetière d’East-Smithfield (Barney Sloane, The Black Death in London, 2011) Sépultures de catastrophe et rites funéraires. Qu’est-ce qu’un cimetière de peste ? (Sacha Kacki, « Black Death: Cultures in Crisis », Encyclopedia of Global Archaeology, 2020) La collection ostéologique d’East-Smithfield : bioarchéologie de l’état sanitaire des populations (Sharon DeWitte) Depuis 2010, brève histoire de la paléogénomique (Ludovic Orlando, L’ADN fossile, une machine à remonter le temps, 2021) Quand le plus ancien en nous sert à mieux tolérer ce qui surgit de neuf : métissage, immunité innée et ingression archaïque (Lluis Quintana-Murci, « Génétique et histoire de l’homme : adaptation aux agents infectieux », dans Patrick Boucheron dir., Migrations, réfugiés, exils, 2017) Faut-il avoir peur de ce savoir ? Les mauvais souvenirs historiques d’une biologisation de l’anthropologie raciale (Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? Le mythe d’origine de l’Occident, 2014) La tentation de fin de non-recevoir (Alain Testard, « Les modèles biologiques sont-ils utiles pour penser l’évolution des sociétés ? », Préhistoires méditerranéennes, 2011) 2011, East Smithfield : une trace de Yersinia pestis (Kirsten I. Boos et al., « A draft genome of Yersinia pestis from victims of the Black Death », Nature, 478, octobre 2011) Une seule bactérie tueuse, plusieurs maladies De la peste justinienne à l’âge de Bronze : Quand Yersinia pestis prend de l’âge Du stemma codicum à l’arbre phylogénétique : l’étrange familiarité d’une forme graphique La peste justinienne et la peste noire de part et d’autre du « silence pathologique » (Pierre Toubert, « La Peste noire (1348), entre histoire et biologie moléculaire », Journal des savants, 2016) Trois pandémies ou cinq pestes ? (Monica Green, « The Four Black Deaths », The American Historical Review, 125, décembre 2020) Un événement théorique en Asie centrale : le « Big Bang » de la polytomie avant la peste noire La carte au trésor : histoire globale et hétérogénéité des régimes documentaires Retour à Ramsès II : comment peut-on être tuberculeux sans avoir lu la Montagne magique de Thomas Mann ? « Mon corps est bien plus vieux que moi, comme si nous gardions toujours l’âge des peurs sociales auxquelles, par le hasard de la vie, nous avons touché » (Roland Barthes, Leçon, 1977).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2020-2021 La peste noire Depuis dix ans, les progrès de la paléogénomique relancent l’histoire de la peste noire, par les réponses qu’ils apportent, mais surtout par les nouvelles questions qu’ils ouvrent. En tentant de comprendre le cadre épistémologique qui préside à la reconstitution phylogénétique de Yersinia pestis, on l’appréhende à la fois comme outil de périodisation et comme épreuve d’une réflexion sur l’hétérogénéité des régimes documentaires. Le programme de recherche sur la peste noire s’en trouve redéfini, entre naturalisme et constructivisme. Sommaire Un cadavre exquis : Ramsès II au Val-de-Grâce en 1976 Un pharaon peut-il mourir de la tuberculose ? (Bruno Latour, « Jusqu’où faut-il mener l’histoire des découvertes scientifiques ? », Chroniques d’un amateur de sciences, 2006) « La science construit ses objets » (Gaston Bachelard) : objets de connaissance, objets dans le monde « Mais quelle raison a pu conduire Latour à récuser la réponse de bon sens ? » (Paul Boghossian, La Peur du savoir. Sur le relativisme et le constructivisme de la connaissance, 2009) Desserrer l’étau d’une opposition binaire entre réalités naturelles et construits sociaux (Étienne Anheim et Stéphane Gioanni, « La nature, la construction sociale et l’histoire. Remarques sur l’œuvre de Ian Hacking » dans Michel de Fornel et Cyril Lemieux dir., Naturalisme vs constructivisme, 2009) Constructivisme des faits et nominalisme radical : les séductions d’un textualisme péremptoire « Nos savants au secours de Ramsès II tombé malade 3 000 ans après sa mort » : la leçon de philosophie de Paris-Match Une expérience du temps historique : ouvrir le passé aux futurs de l’histoire Qu’est-ce qu’une expérience de pensée ? « On donne généralement le nom de découverte à la connaissance d’un fait nouveau ; mais je pense que c’est l’idée qui se rattache au fait découvert qui constitue en réalité la découverte » (Claude Bernard, Introduction à la médecine expérimentale, 1865) Trois mots anglais pour dire la maladie : illness, disease, sickness (Horacio Fabrega, Evolution of Sickness and Healing, 1997) Le pouvoir médical, ou comment, diagnostiquant un disease, on transforme illness en sickness Le rôle social du lépreux dans la société de persécution au Moyen Âge Les maladies ont une histoire : sur l’historiographie des « années SIDA » (Neithard Bulst et Robert Delort dir., Maladies et sociétés, XIIe-XVIIe siècles, 1988 ; François-Olivier Touati dir., Maladies, médecines et sociétés, 1993) Histoire de longue durée et histoire immédiate : la pathocénose comme « communauté de maladies » (Joël Coste, Bernardino Fantini et Louise Lambrichs dir., Le Concept de pathocénose de M.D. Grmek. Une conceptualisation de l’histoire des maladies, 2016) La septième pathocénose : un outil de périodisation Quand Yersinia pestis n’a pas besoin de nous : « l’homme n’est que son hôte secondaire, subsidiaire et, d’un point non anthropocentrique, peu important » (Mirko Grmek, « Préliminaires d’une étude historique des maladies », Annales, 1969) Londres, 1348 : le cimetière d’East-Smithfield (Barney Sloane, The Black Death in London, 2011) Sépultures de catastrophe et rites funéraires. Qu’est-ce qu’un cimetière de peste ? (Sacha Kacki, « Black Death: Cultures in Crisis », Encyclopedia of Global Archaeology, 2020) La collection ostéologique d’East-Smithfield : bioarchéologie de l’état sanitaire des populations (Sharon DeWitte) Depuis 2010, brève histoire de la paléogénomique (Ludovic Orlando, L’ADN fossile, une machine à remonter le temps, 2021) Quand le plus ancien en nous sert à mieux tolérer ce qui surgit de neuf : métissage, immunité innée et ingression archaïque (Lluis Quintana-Murci, « Génétique et histoire de l’homme : adaptation aux agents infectieux », dans Patrick Boucheron dir., Migrations, réfugiés, exils, 2017) Faut-il avoir peur de ce savoir ? Les mauvais souvenirs historiques d’une biologisation de l’anthropologie raciale (Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? Le mythe d’origine de l’Occident, 2014) La tentation de fin de non-recevoir (Alain Testard, « Les modèles biologiques sont-ils utiles pour penser l’évolution des sociétés ? », Préhistoires méditerranéennes, 2011) 2011, East Smithfield : une trace de Yersinia pestis (Kirsten I. Boos et al., « A draft genome of Yersinia pestis from victims of the Black Death », Nature, 478, octobre 2011) Une seule bactérie tueuse, plusieurs maladies De la peste justinienne à l’âge de Bronze : Quand Yersinia pestis prend de l’âge Du stemma codicum à l’arbre phylogénétique : l’étrange familiarité d’une forme graphique La peste justinienne et la peste noire de part et d’autre du « silence pathologique » (Pierre Toubert, « La Peste noire (1348), entre histoire et biologie moléculaire », Journal des savants, 2016) Trois pandémies ou cinq pestes ? (Monica Green, « The Four Black Deaths », The American Historical Review, 125, décembre 2020) Un événement théorique en Asie centrale : le « Big Bang » de la polytomie avant la peste noire La carte au trésor : histoire globale et hétérogénéité des régimes documentaires Retour à Ramsès II : comment peut-on être tuberculeux sans avoir lu la Montagne magique de Thomas Mann ? « Mon corps est bien plus vieux que moi, comme si nous gardions toujours l’âge des peurs sociales auxquelles, par le hasard de la vie, nous avons touché » (Roland Barthes, Leçon, 1977).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2020-2021 La peste noire Depuis dix ans, les progrès de la paléogénomique relancent l’histoire de la peste noire, par les réponses qu’ils apportent, mais surtout par les nouvelles questions qu’ils ouvrent. En tentant de comprendre le cadre épistémologique qui préside à la reconstitution phylogénétique de Yersinia pestis, on l’appréhende à la fois comme outil de périodisation et comme épreuve d’une réflexion sur l’hétérogénéité des régimes documentaires. Le programme de recherche sur la peste noire s’en trouve redéfini, entre naturalisme et constructivisme. Sommaire Un cadavre exquis : Ramsès II au Val-de-Grâce en 1976 Un pharaon peut-il mourir de la tuberculose ? (Bruno Latour, « Jusqu’où faut-il mener l’histoire des découvertes scientifiques ? », Chroniques d’un amateur de sciences, 2006) « La science construit ses objets » (Gaston Bachelard) : objets de connaissance, objets dans le monde « Mais quelle raison a pu conduire Latour à récuser la réponse de bon sens ? » (Paul Boghossian, La Peur du savoir. Sur le relativisme et le constructivisme de la connaissance, 2009) Desserrer l’étau d’une opposition binaire entre réalités naturelles et construits sociaux (Étienne Anheim et Stéphane Gioanni, « La nature, la construction sociale et l’histoire. Remarques sur l’œuvre de Ian Hacking » dans Michel de Fornel et Cyril Lemieux dir., Naturalisme vs constructivisme, 2009) Constructivisme des faits et nominalisme radical : les séductions d’un textualisme péremptoire « Nos savants au secours de Ramsès II tombé malade 3 000 ans après sa mort » : la leçon de philosophie de Paris-Match Une expérience du temps historique : ouvrir le passé aux futurs de l’histoire Qu’est-ce qu’une expérience de pensée ? « On donne généralement le nom de découverte à la connaissance d’un fait nouveau ; mais je pense que c’est l’idée qui se rattache au fait découvert qui constitue en réalité la découverte » (Claude Bernard, Introduction à la médecine expérimentale, 1865) Trois mots anglais pour dire la maladie : illness, disease, sickness (Horacio Fabrega, Evolution of Sickness and Healing, 1997) Le pouvoir médical, ou comment, diagnostiquant un disease, on transforme illness en sickness Le rôle social du lépreux dans la société de persécution au Moyen Âge Les maladies ont une histoire : sur l’historiographie des « années SIDA » (Neithard Bulst et Robert Delort dir., Maladies et sociétés, XIIe-XVIIe siècles, 1988 ; François-Olivier Touati dir., Maladies, médecines et sociétés, 1993) Histoire de longue durée et histoire immédiate : la pathocénose comme « communauté de maladies » (Joël Coste, Bernardino Fantini et Louise Lambrichs dir., Le Concept de pathocénose de M.D. Grmek. Une conceptualisation de l’histoire des maladies, 2016) La septième pathocénose : un outil de périodisation Quand Yersinia pestis n’a pas besoin de nous : « l’homme n’est que son hôte secondaire, subsidiaire et, d’un point non anthropocentrique, peu important » (Mirko Grmek, « Préliminaires d’une étude historique des maladies », Annales, 1969) Londres, 1348 : le cimetière d’East-Smithfield (Barney Sloane, The Black Death in London, 2011) Sépultures de catastrophe et rites funéraires. Qu’est-ce qu’un cimetière de peste ? (Sacha Kacki, « Black Death: Cultures in Crisis », Encyclopedia of Global Archaeology, 2020) La collection ostéologique d’East-Smithfield : bioarchéologie de l’état sanitaire des populations (Sharon DeWitte) Depuis 2010, brève histoire de la paléogénomique (Ludovic Orlando, L’ADN fossile, une machine à remonter le temps, 2021) Quand le plus ancien en nous sert à mieux tolérer ce qui surgit de neuf : métissage, immunité innée et ingression archaïque (Lluis Quintana-Murci, « Génétique et histoire de l’homme : adaptation aux agents infectieux », dans Patrick Boucheron dir., Migrations, réfugiés, exils, 2017) Faut-il avoir peur de ce savoir ? Les mauvais souvenirs historiques d’une biologisation de l’anthropologie raciale (Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? Le mythe d’origine de l’Occident, 2014) La tentation de fin de non-recevoir (Alain Testard, « Les modèles biologiques sont-ils utiles pour penser l’évolution des sociétés ? », Préhistoires méditerranéennes, 2011) 2011, East Smithfield : une trace de Yersinia pestis (Kirsten I. Boos et al., « A draft genome of Yersinia pestis from victims of the Black Death », Nature, 478, octobre 2011) Une seule bactérie tueuse, plusieurs maladies De la peste justinienne à l’âge de Bronze : Quand Yersinia pestis prend de l’âge Du stemma codicum à l’arbre phylogénétique : l’étrange familiarité d’une forme graphique La peste justinienne et la peste noire de part et d’autre du « silence pathologique » (Pierre Toubert, « La Peste noire (1348), entre histoire et biologie moléculaire », Journal des savants, 2016) Trois pandémies ou cinq pestes ? (Monica Green, « The Four Black Deaths », The American Historical Review, 125, décembre 2020) Un événement théorique en Asie centrale : le « Big Bang » de la polytomie avant la peste noire La carte au trésor : histoire globale et hétérogénéité des régimes documentaires Retour à Ramsès II : comment peut-on être tuberculeux sans avoir lu la Montagne magique de Thomas Mann ? « Mon corps est bien plus vieux que moi, comme si nous gardions toujours l’âge des peurs sociales auxquelles, par le hasard de la vie, nous avons touché » (Roland Barthes, Leçon, 1977).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2020-2021 La peste noire Depuis dix ans, les progrès de la paléogénomique relancent l’histoire de la peste noire, par les réponses qu’ils apportent, mais surtout par les nouvelles questions qu’ils ouvrent. En tentant de comprendre le cadre épistémologique qui préside à la reconstitution phylogénétique de Yersinia pestis, on l’appréhende à la fois comme outil de périodisation et comme épreuve d’une réflexion sur l’hétérogénéité des régimes documentaires. Le programme de recherche sur la peste noire s’en trouve redéfini, entre naturalisme et constructivisme. Sommaire Un cadavre exquis : Ramsès II au Val-de-Grâce en 1976 Un pharaon peut-il mourir de la tuberculose ? (Bruno Latour, « Jusqu’où faut-il mener l’histoire des découvertes scientifiques ? », Chroniques d’un amateur de sciences, 2006) « La science construit ses objets » (Gaston Bachelard) : objets de connaissance, objets dans le monde « Mais quelle raison a pu conduire Latour à récuser la réponse de bon sens ? » (Paul Boghossian, La Peur du savoir. Sur le relativisme et le constructivisme de la connaissance, 2009) Desserrer l’étau d’une opposition binaire entre réalités naturelles et construits sociaux (Étienne Anheim et Stéphane Gioanni, « La nature, la construction sociale et l’histoire. Remarques sur l’œuvre de Ian Hacking » dans Michel de Fornel et Cyril Lemieux dir., Naturalisme vs constructivisme, 2009) Constructivisme des faits et nominalisme radical : les séductions d’un textualisme péremptoire « Nos savants au secours de Ramsès II tombé malade 3 000 ans après sa mort » : la leçon de philosophie de Paris-Match Une expérience du temps historique : ouvrir le passé aux futurs de l’histoire Qu’est-ce qu’une expérience de pensée ? « On donne généralement le nom de découverte à la connaissance d’un fait nouveau ; mais je pense que c’est l’idée qui se rattache au fait découvert qui constitue en réalité la découverte » (Claude Bernard, Introduction à la médecine expérimentale, 1865) Trois mots anglais pour dire la maladie : illness, disease, sickness (Horacio Fabrega, Evolution of Sickness and Healing, 1997) Le pouvoir médical, ou comment, diagnostiquant un disease, on transforme illness en sickness Le rôle social du lépreux dans la société de persécution au Moyen Âge Les maladies ont une histoire : sur l’historiographie des « années SIDA » (Neithard Bulst et Robert Delort dir., Maladies et sociétés, XIIe-XVIIe siècles, 1988 ; François-Olivier Touati dir., Maladies, médecines et sociétés, 1993) Histoire de longue durée et histoire immédiate : la pathocénose comme « communauté de maladies » (Joël Coste, Bernardino Fantini et Louise Lambrichs dir., Le Concept de pathocénose de M.D. Grmek. Une conceptualisation de l’histoire des maladies, 2016) La septième pathocénose : un outil de périodisation Quand Yersinia pestis n’a pas besoin de nous : « l’homme n’est que son hôte secondaire, subsidiaire et, d’un point non anthropocentrique, peu important » (Mirko Grmek, « Préliminaires d’une étude historique des maladies », Annales, 1969) Londres, 1348 : le cimetière d’East-Smithfield (Barney Sloane, The Black Death in London, 2011) Sépultures de catastrophe et rites funéraires. Qu’est-ce qu’un cimetière de peste ? (Sacha Kacki, « Black Death: Cultures in Crisis », Encyclopedia of Global Archaeology, 2020) La collection ostéologique d’East-Smithfield : bioarchéologie de l’état sanitaire des populations (Sharon DeWitte) Depuis 2010, brève histoire de la paléogénomique (Ludovic Orlando, L’ADN fossile, une machine à remonter le temps, 2021) Quand le plus ancien en nous sert à mieux tolérer ce qui surgit de neuf : métissage, immunité innée et ingression archaïque (Lluis Quintana-Murci, « Génétique et histoire de l’homme : adaptation aux agents infectieux », dans Patrick Boucheron dir., Migrations, réfugiés, exils, 2017) Faut-il avoir peur de ce savoir ? Les mauvais souvenirs historiques d’une biologisation de l’anthropologie raciale (Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? Le mythe d’origine de l’Occident, 2014) La tentation de fin de non-recevoir (Alain Testard, « Les modèles biologiques sont-ils utiles pour penser l’évolution des sociétés ? », Préhistoires méditerranéennes, 2011) 2011, East Smithfield : une trace de Yersinia pestis (Kirsten I. Boos et al., « A draft genome of Yersinia pestis from victims of the Black Death », Nature, 478, octobre 2011) Une seule bactérie tueuse, plusieurs maladies De la peste justinienne à l’âge de Bronze : Quand Yersinia pestis prend de l’âge Du stemma codicum à l’arbre phylogénétique : l’étrange familiarité d’une forme graphique La peste justinienne et la peste noire de part et d’autre du « silence pathologique » (Pierre Toubert, « La Peste noire (1348), entre histoire et biologie moléculaire », Journal des savants, 2016) Trois pandémies ou cinq pestes ? (Monica Green, « The Four Black Deaths », The American Historical Review, 125, décembre 2020) Un événement théorique en Asie centrale : le « Big Bang » de la polytomie avant la peste noire La carte au trésor : histoire globale et hétérogénéité des régimes documentaires Retour à Ramsès II : comment peut-on être tuberculeux sans avoir lu la Montagne magique de Thomas Mann ? « Mon corps est bien plus vieux que moi, comme si nous gardions toujours l’âge des peurs sociales auxquelles, par le hasard de la vie, nous avons touché » (Roland Barthes, Leçon, 1977).
Patrice Boucheron Collège de France Année 2020-2021 La peste noire Depuis dix ans, les progrès de la paléogénomique relancent l’histoire de la peste noire, par les réponses qu’ils apportent, mais surtout par les nouvelles questions qu’ils ouvrent. En tentant de comprendre le cadre épistémologique qui préside à la reconstitution phylogénétique de Yersinia pestis, on l’appréhende à la fois comme outil de périodisation et comme épreuve d’une réflexion sur l’hétérogénéité des régimes documentaires. Le programme de recherche sur la peste noire s’en trouve redéfini, entre naturalisme et constructivisme. Sommaire Un cadavre exquis : Ramsès II au Val-de-Grâce en 1976 Un pharaon peut-il mourir de la tuberculose ? (Bruno Latour, « Jusqu’où faut-il mener l’histoire des découvertes scientifiques ? », Chroniques d’un amateur de sciences, 2006) « La science construit ses objets » (Gaston Bachelard) : objets de connaissance, objets dans le monde « Mais quelle raison a pu conduire Latour à récuser la réponse de bon sens ? » (Paul Boghossian, La Peur du savoir. Sur le relativisme et le constructivisme de la connaissance, 2009) Desserrer l’étau d’une opposition binaire entre réalités naturelles et construits sociaux (Étienne Anheim et Stéphane Gioanni, « La nature, la construction sociale et l’histoire. Remarques sur l’œuvre de Ian Hacking » dans Michel de Fornel et Cyril Lemieux dir., Naturalisme vs constructivisme, 2009) Constructivisme des faits et nominalisme radical : les séductions d’un textualisme péremptoire « Nos savants au secours de Ramsès II tombé malade 3 000 ans après sa mort » : la leçon de philosophie de Paris-Match Une expérience du temps historique : ouvrir le passé aux futurs de l’histoire Qu’est-ce qu’une expérience de pensée ? « On donne généralement le nom de découverte à la connaissance d’un fait nouveau ; mais je pense que c’est l’idée qui se rattache au fait découvert qui constitue en réalité la découverte » (Claude Bernard, Introduction à la médecine expérimentale, 1865) Trois mots anglais pour dire la maladie : illness, disease, sickness (Horacio Fabrega, Evolution of Sickness and Healing, 1997) Le pouvoir médical, ou comment, diagnostiquant un disease, on transforme illness en sickness Le rôle social du lépreux dans la société de persécution au Moyen Âge Les maladies ont une histoire : sur l’historiographie des « années SIDA » (Neithard Bulst et Robert Delort dir., Maladies et sociétés, XIIe-XVIIe siècles, 1988 ; François-Olivier Touati dir., Maladies, médecines et sociétés, 1993) Histoire de longue durée et histoire immédiate : la pathocénose comme « communauté de maladies » (Joël Coste, Bernardino Fantini et Louise Lambrichs dir., Le Concept de pathocénose de M.D. Grmek. Une conceptualisation de l’histoire des maladies, 2016) La septième pathocénose : un outil de périodisation Quand Yersinia pestis n’a pas besoin de nous : « l’homme n’est que son hôte secondaire, subsidiaire et, d’un point non anthropocentrique, peu important » (Mirko Grmek, « Préliminaires d’une étude historique des maladies », Annales, 1969) Londres, 1348 : le cimetière d’East-Smithfield (Barney Sloane, The Black Death in London, 2011) Sépultures de catastrophe et rites funéraires. Qu’est-ce qu’un cimetière de peste ? (Sacha Kacki, « Black Death: Cultures in Crisis », Encyclopedia of Global Archaeology, 2020) La collection ostéologique d’East-Smithfield : bioarchéologie de l’état sanitaire des populations (Sharon DeWitte) Depuis 2010, brève histoire de la paléogénomique (Ludovic Orlando, L’ADN fossile, une machine à remonter le temps, 2021) Quand le plus ancien en nous sert à mieux tolérer ce qui surgit de neuf : métissage, immunité innée et ingression archaïque (Lluis Quintana-Murci, « Génétique et histoire de l’homme : adaptation aux agents infectieux », dans Patrick Boucheron dir., Migrations, réfugiés, exils, 2017) Faut-il avoir peur de ce savoir ? Les mauvais souvenirs historiques d’une biologisation de l’anthropologie raciale (Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? Le mythe d’origine de l’Occident, 2014) La tentation de fin de non-recevoir (Alain Testard, « Les modèles biologiques sont-ils utiles pour penser l’évolution des sociétés ? », Préhistoires méditerranéennes, 2011) 2011, East Smithfield : une trace de Yersinia pestis (Kirsten I. Boos et al., « A draft genome of Yersinia pestis from victims of the Black Death », Nature, 478, octobre 2011) Une seule bactérie tueuse, plusieurs maladies De la peste justinienne à l’âge de Bronze : Quand Yersinia pestis prend de l’âge Du stemma codicum à l’arbre phylogénétique : l’étrange familiarité d’une forme graphique La peste justinienne et la peste noire de part et d’autre du « silence pathologique » (Pierre Toubert, « La Peste noire (1348), entre histoire et biologie moléculaire », Journal des savants, 2016) Trois pandémies ou cinq pestes ? (Monica Green, « The Four Black Deaths », The American Historical Review, 125, décembre 2020) Un événement théorique en Asie centrale : le « Big Bang » de la polytomie avant la peste noire La carte au trésor : histoire globale et hétérogénéité des régimes documentaires Retour à Ramsès II : comment peut-on être tuberculeux sans avoir lu la Montagne magique de Thomas Mann ? « Mon corps est bien plus vieux que moi, comme si nous gardions toujours l’âge des peurs sociales auxquelles, par le hasard de la vie, nous avons touché » (Roland Barthes, Leçon, 1977).
Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle
Patrice Boucheron Collège de France Année 2020-2021 La peste noire Depuis dix ans, les progrès de la paléogénomique relancent l’histoire de la peste noire, par les réponses qu’ils apportent, mais surtout par les nouvelles questions qu’ils ouvrent. En tentant de comprendre le cadre épistémologique qui préside à la reconstitution phylogénétique de Yersinia pestis, on l’appréhende à la fois comme outil de périodisation et comme épreuve d’une réflexion sur l’hétérogénéité des régimes documentaires. Le programme de recherche sur la peste noire s’en trouve redéfini, entre naturalisme et constructivisme. Sommaire Un cadavre exquis : Ramsès II au Val-de-Grâce en 1976 Un pharaon peut-il mourir de la tuberculose ? (Bruno Latour, « Jusqu’où faut-il mener l’histoire des découvertes scientifiques ? », Chroniques d’un amateur de sciences, 2006) « La science construit ses objets » (Gaston Bachelard) : objets de connaissance, objets dans le monde « Mais quelle raison a pu conduire Latour à récuser la réponse de bon sens ? » (Paul Boghossian, La Peur du savoir. Sur le relativisme et le constructivisme de la connaissance, 2009) Desserrer l’étau d’une opposition binaire entre réalités naturelles et construits sociaux (Étienne Anheim et Stéphane Gioanni, « La nature, la construction sociale et l’histoire. Remarques sur l’œuvre de Ian Hacking » dans Michel de Fornel et Cyril Lemieux dir., Naturalisme vs constructivisme, 2009) Constructivisme des faits et nominalisme radical : les séductions d’un textualisme péremptoire « Nos savants au secours de Ramsès II tombé malade 3 000 ans après sa mort » : la leçon de philosophie de Paris-Match Une expérience du temps historique : ouvrir le passé aux futurs de l’histoire Qu’est-ce qu’une expérience de pensée ? « On donne généralement le nom de découverte à la connaissance d’un fait nouveau ; mais je pense que c’est l’idée qui se rattache au fait découvert qui constitue en réalité la découverte » (Claude Bernard, Introduction à la médecine expérimentale, 1865) Trois mots anglais pour dire la maladie : illness, disease, sickness (Horacio Fabrega, Evolution of Sickness and Healing, 1997) Le pouvoir médical, ou comment, diagnostiquant un disease, on transforme illness en sickness Le rôle social du lépreux dans la société de persécution au Moyen Âge Les maladies ont une histoire : sur l’historiographie des « années SIDA » (Neithard Bulst et Robert Delort dir., Maladies et sociétés, XIIe-XVIIe siècles, 1988 ; François-Olivier Touati dir., Maladies, médecines et sociétés, 1993) Histoire de longue durée et histoire immédiate : la pathocénose comme « communauté de maladies » (Joël Coste, Bernardino Fantini et Louise Lambrichs dir., Le Concept de pathocénose de M.D. Grmek. Une conceptualisation de l’histoire des maladies, 2016) La septième pathocénose : un outil de périodisation Quand Yersinia pestis n’a pas besoin de nous : « l’homme n’est que son hôte secondaire, subsidiaire et, d’un point non anthropocentrique, peu important » (Mirko Grmek, « Préliminaires d’une étude historique des maladies », Annales, 1969) Londres, 1348 : le cimetière d’East-Smithfield (Barney Sloane, The Black Death in London, 2011) Sépultures de catastrophe et rites funéraires. Qu’est-ce qu’un cimetière de peste ? (Sacha Kacki, « Black Death: Cultures in Crisis », Encyclopedia of Global Archaeology, 2020) La collection ostéologique d’East-Smithfield : bioarchéologie de l’état sanitaire des populations (Sharon DeWitte) Depuis 2010, brève histoire de la paléogénomique (Ludovic Orlando, L’ADN fossile, une machine à remonter le temps, 2021) Quand le plus ancien en nous sert à mieux tolérer ce qui surgit de neuf : métissage, immunité innée et ingression archaïque (Lluis Quintana-Murci, « Génétique et histoire de l’homme : adaptation aux agents infectieux », dans Patrick Boucheron dir., Migrations, réfugiés, exils, 2017) Faut-il avoir peur de ce savoir ? Les mauvais souvenirs historiques d’une biologisation de l’anthropologie raciale (Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? Le mythe d’origine de l’Occident, 2014) La tentation de fin de non-recevoir (Alain Testard, « Les modèles biologiques sont-ils utiles pour penser l’évolution des sociétés ? », Préhistoires méditerranéennes, 2011) 2011, East Smithfield : une trace de Yersinia pestis (Kirsten I. Boos et al., « A draft genome of Yersinia pestis from victims of the Black Death », Nature, 478, octobre 2011) Une seule bactérie tueuse, plusieurs maladies De la peste justinienne à l’âge de Bronze : Quand Yersinia pestis prend de l’âge Du stemma codicum à l’arbre phylogénétique : l’étrange familiarité d’une forme graphique La peste justinienne et la peste noire de part et d’autre du « silence pathologique » (Pierre Toubert, « La Peste noire (1348), entre histoire et biologie moléculaire », Journal des savants, 2016) Trois pandémies ou cinq pestes ? (Monica Green, « The Four Black Deaths », The American Historical Review, 125, décembre 2020) Un événement théorique en Asie centrale : le « Big Bang » de la polytomie avant la peste noire La carte au trésor : histoire globale et hétérogénéité des régimes documentaires Retour à Ramsès II : comment peut-on être tuberculeux sans avoir lu la Montagne magique de Thomas Mann ? « Mon corps est bien plus vieux que moi, comme si nous gardions toujours l’âge des peurs sociales auxquelles, par le hasard de la vie, nous avons touché » (Roland Barthes, Leçon, 1977).
"Deze gast kenden we alle twee Laurens!" "Zeker Wytse, want Erik is een collega van ons. En hoewel we toch al best veel van Erik af weten, weten we ook heel veel nog niet!" "Precies Laurens! Deze aflevering komen we daarom nog meer over en van Erik te weten!" Linkjes + https://www.instagram.com/erikschulte/ + https://issuu.com/noorderzon/docs/noorderzon_bestuursverslag_2014_def + https://www.linkedin.com/in/erik-schulte-5653057b/ + https://nl.wikipedia.org/wiki/Constructivisme_%28kunst%29 + https://www.tripadvisor.nl/Hotels-g294443-North_Korea-Hotels.html + http://instagram.com/larrygallgallery --- Send in a voice message: https://podcasters.spotify.com/pod/show/achterhalen/message
De principes van Evidence Based, namelijk dat je beslissingen baseert op de beste empirische en theoretische bewijzen is toepasbaar in een breed scala van domeinen. Niet alleen in de geneeskunde.Lees meerConstructivisme is een slechte didactische raadgever
Conférence de Gérard Conio, professeur émérite de l'Université de Nancy. Le constructivisme a été le dernier grand courant de l'avant-garde russe et il en a marqué à la fois l’aboutissement et le renouvellement. Il a été un grand moment de rupture avec la fin de la représentation et le passage à la construction puis à la production. Mais il s’est surtout affirmé comme un art du « projet » tourné vers un avenir à construire avec le mot d’ordre de « l’art comme construction de la vie » proclamé par Maïakovski dans le LEF, le Front gauche des arts, qui rassemblait tous les modes d’expression dans « la synthèse des arts ». On peut ainsi lui attribuer « la mort de l’art » et « le triomphe de l’art » et il a contenu en germe le foisonnement de l’art contemporain d’aujourd’hui.
La peinture de Piet Mondrian irradie, malgré ses asymétries, la quiétude et l'harmonie. Découvrez comment l'artiste hollandais en vint à réduire son vocabulaire plastique au rectangle et à la ligne noire. Série des podcasts sur les œuvres phares de la collection du Musée des Beaux-Arts de Berne.