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Ils mènent une campagne qui n'est pas des plus faciles pour les Verts : l'eurodéputée allemande Terry Reintke, 36 ans, et son collègue néerlandais Bas Eickhout, 47 ans, sont les têtes de liste des écologistes à niveau continental pour les élections européennes. Les sondages leur prédisent un recul substantiel par rapport au scrutins de 2019, où ils étaient parvenus à devenir le 4e groupe au Parlement européen. Si les Verts sont à la peine, c'est avant tout parce que le contexte géopolitique a changé. En 2019, les écologistes avaient le vent en poupe, avec la multiplication des manifestations pour la défense du climat. À l'époque, « l'émergence de mouvements comme Fridays for future a fait augmenter le soutien de la population partout en Europe à cette cause climatique, observe Jeanette Süss, chercheuse au Comité d'études aux relations franco-allemandes (Cerfa), à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Mais avec la crise Covid, la guerre en Ukraine, la hausse des prix, l'inflation, bien d'autres sujets sont venus sur le devant de la scène et les Verts ils ont de plus en plus de mal à se battre pour cette cause climatique qui représente quand même l'ADN du parti. »Face aux divers mouvements de protestation qui ont secoué plusieurs États membres, la Commission européenne a fait des concessions sur le Pacte vert. « En 2019, on avait une Ursula von der Leyen qui nous annonçait son grand projet semblable au projet d'envoyer un homme sur la Lune. Imaginez un instant que JFK ait dit au bout de quatre ans : on est à mi-chemin, on peut s'arrêter là. Le Pacte vert était un bon début, mais nous ne sommes qu'au départ de ce marathon », considère Bas Eickhout lui-même. L'eurodéputé sait de quoi il parle : issu de la gauche écologiste, il a été chercheur à l'Agence néerlandaise pour l'amélioration de l'environnement avant d'être élu député européen en 2009. Deux ans plus tôt, il avait partagé le prix Nobel de la paix avec les autres co-auteurs du rapport du Giec sur le changement climatique.Aujourd'hui vice-président de la commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire, le Néerlandais est tête de liste pour la deuxième fois d'affilée ; en 2019, il avait mené la campagne européenne des Verts avec l'Allemande Ska Keller. Élu expérimenté, il connait bien les arcanes du Parlement. « Un bon choix », estime Camille Defard, responsable du centre énergie-environnement de l'Institut Jacques Delors. « C'est quelqu'un qui est très technique, qui connait très bien les dossiers et qui a une belle aura politique au sein de l'écosystème », observe-t-elle.Extrême droite cibléeDe onze ans sa cadette, Terry Reintke est en lice pour un troisième mandat. Lors de sa première élection en 2014, cette native de Gelsenkirchen dans la Ruhr, née un 9 mai, Journée de l'Europe, était alors la plus jeune eurodéputée de l'hémicycle. Elle est aujourd'hui la vice-présidente du groupe des Verts/Alliance libre européenne. Tout au long de la campagne, elle a insisté sur la menace que constitue, selon elle, la montée de l'extrême droite dans les sondages. « Cette menace existe, nous ne pouvons pas le nier », a-t-elle lancé, avant d'appeler les militants et les élus à ne pas rester les bras croisés en s'inspirant d'exemples comme la Pologne, où après huit années de gouvernement populiste Pis, le gouvernement est désormais dirigé par le pro-européen Donald Tusk.Dans plusieurs pays européens, dont la France et l'Allemagne, l'extrême droite pourrait arriver en première ou deuxième position aux élections européennes. Un mauvais signal pour les Verts, qui, de quatrième force au Parlement, pourraient être rétrogradés à la sixième place, derrière les formations d'extrême droite ID et ECR. « L'extrême droite arrive à monopoliser sur certains sujets et à présenter le Pacte vert comme une menace pour la compétitivité et comme un monstre bureaucratique », note Jeannette Süss. Face à cela, les Verts ont du mal à convaincre les électeurs sur le fait que compétitivité, croissance et environnement peuvent faire bon ménage. « Ils ont lancé un Pacte vert industriel, comme un contre-exemple de celui présenté par la Commission européenne », rappelle la chercheuse.Les Verts allemands à la peinePlus connue à Bruxelles qu'à Berlin, Terry Reintke, représentante de Die Grünen, les Verts allemands, eux-mêmes engagés dans une coalition social-démocrate-libérale affaiblie, a fort à faire. Sa désignation est « un pari sur sa capacité à mobiliser les électeurs allemands », estime Camile Defard, qui souligne le « poids disproportionné des libéraux par rapport à leur poids électoral dans l'inflexion de ce gouvernement de coalition. Ça ne profite absolument pas aux Verts parce qu'ils sont associés à un gouvernement qui n'arrive pas à faire passer les réformes qu'ils souhaitent. » À l'échelle nationale allemande, il y a beaucoup de discussions et de polarisation, souligne Jeannette Süss : « Les Verts ont du mal à s'imposer, notamment face aux libéraux, ce qui provoque des discussions houleuses autour de plusieurs mesures environnementales contraignantes. Par ailleurs, les sondages ne leur attribuent pas de véritable compétence sur le plan économique. »Les mouvements des agriculteurs ont placé les Verts en première ligne des critiques. Les écologistes se disent prêts à continuer à défendre le Green Deal, de plus en plus contesté par certaines catégories, telles que les agriculteurs. La tâche s'annonce délicate : « L'atmosphère, l'humeur du temps en Europe, n'est pas tellement positive pour les thèmes de l'environnement et du réchauffement climatique. Actuellement, l'écologie est un peu en défense plutôt qu'en attaque », note Daniel Boy, directeur de recherche numérique à Sciences Po. Dans ce contexte, souligne-t-il, les Verts ne seront pas en position d'en demander plus. « Rehausser encore plus l'ambition climatique n'est pas la priorité. La priorité, c'est la mise en œuvre des textes qui ont déjà été adoptés », abonde Camille Defard. « Les Verts pâtissent de leurs très grandes ambitions climatiques et du manque de moyens dont on dispose pour les réaliser, que ce soit au niveau européen, national ou local. »Défini au congrès de Lyon, le projet de programme électoral européen des écologistes européens reste ambitieux. Il souhaite que l'UE atteigne la neutralité climatique d'ici à 2040, soit dix ans plus tôt que prévu.
Les écologistes européens ont choisi leurs têtes de liste pour les élections de juin. Réunis en congrès à Lyon du 2 au 4 février, les membres des Verts ont désigné un homme et une femme, par souci de parité : l'eurodéputée allemande Terry Reintke et l'élu néerlandais Bas Eickhout. Leur dynamisme et leur enthousiasme ne seront sans doute pas de trop pour mener une campagne qui s'annonce délicate. « Je sais que l'on a parfois l'impression que la campagne sera difficile, mais on voit et on sent qu'on est une famille très forte, unie et prête à faire campagne », a lancé Bas Eickhout en conférence de presse à l'issue du congrès des Verts. De fait, les sondages prédisent un recul substantiel des Verts par rapport au précédent scrutin : de quatrième force au Parlement, ils pourraient être rétrogradés à la sixième, derrière les formations d'extrême droite ID et ECR.Issu de la gauche écologiste, Bas Eickhout a été chercheur à l'Agence néerlandaise pour l'amélioration de l'Environnement avant d'être élu député européen en 2009. Deux ans plus tôt, il avait partagé le prix Nobel de la paix avec les autres co-auteurs du rapport du Giec sur le changement climatique. Aujourd'hui vice-président de la Commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire, à 47 ans, le Néerlandais est tête de liste pour la deuxième fois d'affilée ; en 2019, il avait mené la campagne européenne des Verts avec l'Allemande Ska Keller. Élu expérimenté, il connaît bien les arcanes du Parlement. « Un bon choix », estime Camille Defard, chef du centre Énergie-environnement de l'Institut Jacques Delors. « C'est quelqu'un qui est très technique, qui connaît très bien les dossiers et qui a une belle aura politique au sein de l'écosystème ».Extrême droite en hausseDe onze ans sa cadette, Terry Reintke est en lice pour un troisième mandat. Lors de sa première élection en 2014, cette native de Gelsenkirchen dans la Ruhr, née un 9 mai, journée de l'Europe, était alors la plus jeune eurodéputée de l'hémicycle. Elle est aujourd'hui la vice-présidente du groupe des Verts/Alliance libre européenne. Lors du congrès de Lyon, dans un anglais tout aussi bon que son collègue néerlandais, l'élue allemande a insisté sur la menace que constitue, selon elle, la montée de l'extrême droite dans les sondages. « Cette menace existe, nous ne pouvons pas le nier », a-t-elle lancé, avant d'appeler les militants et les élus à ne pas rester les bras croisés en s'inspirant d'exemple comme la Pologne, où après huit années de gouvernement populiste PiS, le gouvernement est désormais dirigé par le pro-européen Donald Tusk.Avec la lutte contre d'extrême droite, Terry Reintke, qui appartient à l'aile gauche de son parti, mène aussi d'autres combats, tels que lutte contre les violences faites aux femmes au moment du mouvement #MeToo de 2017 et les droits de LGBT+. Au congrès de Lyon, la maîtresse de cérémonie n'est autre que sa compagne, la sénatrice française Mélanie Vogel, qu'elle a rencontrée lorsque cette dernière faisait un stage au Parlement européen.Plus connue à Bruxelles qu'à Berlin, cette représentante des Grünen, les Verts allemands, eux-mêmes engagés dans une coalition sociale-démocrate affaiblie, a fort à faire. Sa désignation est « un pari sur sa capacité à mobiliser les électeurs allemands », estime Camile Defard, qui souligne le « poids disproportionné des libéraux par rapport à leur poids électoral dans l'inflexion de ce gouvernement de coalition. Ça ne profite absolument pas aux Verts parce qu'ils sont associés à un gouvernement qui n'arrive pas à faire passer les réformes qu'ils souhaitent ».À lire aussiFestival de Clermont 2024: Fatima Kaci, «être la voix des autres, c'est aussi une souffrance»L'écologie « en défense plutôt qu'en attaque »Les mouvements des agriculteurs placent aujourd'hui les Verts en premières lignes des critiques. Terry Reintke a dû récemment se défendre des accusations selon lesquelles les élus écologistes, avec leur politique environnementale, seraient responsables d'une réglementation excessive. Les écologistes se disent prêts à continuer à défendre le Green Deal, de plus en plus contesté par certains groupes, tels que les agriculteurs.La tâche s'annonce délicate. « L'atmosphère, l'humeur du temps en Europe n'est pas tellement positive pour les thèmes de l'environnement et du réchauffement climatique. Actuellement, l'écologie est un peu en défense plutôt qu'en attaque », note Daniel Boy, directeur de recherche numérique à Sciences Po. Dans ce contexte, souligne-t-il, les Verts ne seront pas en position d'en demander plus. « Rehausser encore plus l'ambition climatique n'est pas la priorité. La priorité, c'est la mise en œuvre des textes qui ont déjà été adoptés », abonde Camille Defard. « Les Verts pâtissent de leurs très grandes ambitions climatiques et du manque de moyens dont on dispose pour les réaliser, que ce soit au niveau européen, national ou local ».Défini au congrès de Lyon, le programme électoral européen des écologistes européens reste ambitieux. Il souhaite que l'UE atteigne la neutralité climatique d'ici 2040, soit dix ans plus tôt que prévu.À lire aussiClimat: la Commission européenne veut réduire les émissions de CO2 de 90% d'ici à 2040
Welcome back to List Cloggers. In this new mini instalment of List Cloggers, Dyl and Dan preview all the AFL matches over the weekend. So much to cover this week. Please, as always, give us your honest feedback on socials. Make sure you give the Piss-Ant podcast a review. Keeps the lights on. List Cloggers IG Dan Gorringe IG Dylan Buckley IG Spotify Apple Podcasts List Cloggers is produced by Sam Bonser. List Cloggers is housed at Producey.
durée : 00:07:14 - L'invité de 6h20 - Au lendemain de la nomination d'Élisabeth Borne comme Première ministre, Daniel Boy, politologue et directeur de recherche au CEVIPOF, est l'invité de 6h20 - invités : Daniel BOY - Daniel Boy : politologue et directeur de recherche au CEVIPOF
durée : 02:00:11 - Le 5/7 - par : Mathilde MUNOS - Jean-Philippe Collin et Daniel Boy sont les invités du 5/7 - invités : Jean-Philippe Collin, Daniel BOY - Jean-Philippe Collin : travaille sur un projet de site internet et de livre sur le thème des échecs, Daniel Boy : politologue et directeur de recherche au CEVIPOF
Cobrado pelas propostas ambientais fracas para o seu segundo mandato, o presidente francês, Emmanuel Macron, anunciou já no discurso de vitória, no domingo (24), que quer transformar a França em uma “nação ecológica”. Mas depois de muitas promessas e poucos atos, especialistas demonstram ceticismo. Lúcia Müzell, da RFI No plano político, o país sai desta eleição fraturado, inclusive sobre a importância da ecologia. Operários e agricultores, que votaram em massa na candidata da extrema direita Marine Le Pen, têm dificuldade em aceitar os sacrifícios que a transição ecológica exige e não se sentem representados por Macron. Dessa ruptura, decorre um primeiro grande desafio: convencer o conjunto da população sobre a importância do problema. "Acho que, intelectualmente, Macron percebeu o fenômeno da crise climática. Mas eu penso que também continua preso à sua socialização política: é um político que foi criado sob o imaginário do máximo de crescimento, do pleno emprego, do poder aquisitivo etc. É alguém persuadido dos benefícios da economia liberal de mercado e tem dificuldades de conciliar os transtornos da ecologia com a ideia de que é preciso limitar, de fato, o desenvolvimento no modelo neoliberal para poder responder aos desafios ambientais”, observa Bruno Villalba, pesquisador da AgroParisTech e autor de “A Ecologia Política na França”. Primeiro-ministro à frente do planejamento ambiental Às vésperas do segundo turno e preocupado em conquistar o voto da esquerda, o candidato Macron tomou para si uma proposta do seu concorrente Jean-Luc Mélenchon, de esquerda radical: designar um primeiro-ministro encarregado da “planificação ecológica” do país. A ideia é que os temas ambientais estejam no coração do desenvolvimento, de maneira transversal entre os ministérios. "Isso pode resolver um problema que sempre existiu: a ecologia não pode ser um setor do governo, mas sim deve atingir todas as áreas de um governo. Um primeiro-ministro encarregado desse planejamento poderia ser a solução, mas ainda não temos mais detalhes sobre as definições dessa função”, explica o cientista político Daniel Boy, também especialista em ecologia política, na Sciences Po de Paris. "Por exemplo, não temos a menor ideia do que vai acontecer com o ministério da Ecologia. Ele vai desaparecer ou continuar? E se sim, como seria a divisão de funções entre o ministro e o primeiro-ministro?”, questiona. Daniel Boy avalia que só será possível ter mais clareza sobre as verdadeiras intenções do presidente quando for detalhado o projeto para a França chegar ao objetivo que está sobre a mesa: atingir a neutralidade de emissões de carbono até 2050. "Para chegar a essa meta, ainda não sabemos nada sobre o que será feito. A única coisa que podemos fazer é acreditar ou não numa promessa. É uma questão de fé”, salienta. "Crescimento verde" Com a plano de ampliação das energias renováveis, incluindo 50 parques de eólicas offshore, a construção de seis novas centrais nucleares de nova geração e subsídios para fabricação e compra de veículos elétricos, Macron deseja que a transição ecológica seja o motor da reindustrialização francesa. Entretanto, para Bruno Villalba, o chefe de Estado francês continua com as prioridades equivocadas, face à crise climática. "A França pode talvez se tornar um exemplo de crescimento verde, mas certamente não será um exemplo em matéria de ecologia. Reindustrializar significa consumir mais recursos naturais, mesmo se você conseguir otimizar tudo com progressos técnicos que desperdiçam menos. Produzir mais carros elétricos continua sendo produzir mais carros. E os carros vão muito além deles próprios: significam imensas infraestruturas para eles, estradas, estacionamentos, impermeabilização dos solos”, contextualiza o professor da AgroParisTech. “Ou seja, ver a questão ecológica como sendo a mera substituição das energias fósseis não resolve o fundamental do problema. Em nome dos imperativos de um crescimento que rebatizamos ‘verde', continuamos sem modificar os nossos objetivos de sempre, como a reindustrialização, que são incompatíveis com os limites do planeta”, resume. O especialista em energias da organização France Nature Environnement Michel Dubromel complementa: "No nível europeu, só tem um país que está atrasado em relação às energias renováveis. Adivinhe qual? A França”, acusa. “Sem contar que, para nós, a energia nuclear não é uma solução para o clima, ao contrário do que pensa Macron. Essa é uma solução de longo prazo, de 15, 20 anos, enquanto que implementar energias renováveis pode ser feito no período de um ano. E eu ressalto ainda que, depois de 50 anos, ainda não sabemos como tratar os dejetos nucleares”, adverte. Dubromel lembra ainda outras promessas não cumpridas por Macron, como promover o isolamento térmico dos imóveis para limitar o consumo de energia. O candidato voltou a destacar esse projeto para se reeleger. "É muito discurso, mas decisões contrárias aos discursos”, lamenta. Retrocesso na agricultura Na agricultura, outro setor em que as transformações são cruciais, a guerra na Ucrânia e a escassez de matérias-primas bastaram para Macron recuar na estratégia de uma produção agrícola menos industrial, mais local e com menos agrotóxicos. Jean-Claude Bevillard, também France Nature Environnement, afirma que se opor ao acordo União Europeia-Mercosul por questões ambientais não basta para fazer de Macron um defensor do planeta. Ele nota que a França ainda é muito dependente do exterior e vê em Macron um líder adepto de um livre comércio sem regulação, prejudicial ao meio ambiente. “De um lado, a gente fica dependente e, do outro, danificamos esses lugares de onde compramos soja, óleo de palma e outros. É evidente que a crise atual é uma ocasião de tornar a nossa economia muito mais resiliente, de produzir na França e na Europa tudo que realmente precisamos, sem desperdiçar as matérias-primas, e produzir sob uma perspectiva de durabilidade”, argumenta o ambientalista. "Se orientarmos a indústria e a economia nesse sentido, daremos de novo ao nosso país verdadeiramente um futuro, e uma força para enfrentar os desafios de hoje.” O presidente também não encabeça questionamentos sobre os hábitos da sociedade, apontados como especialistas e até pela ONU como essenciais para um futuro, com menos emissões de gases de efeito estufa, que provocam o aquecimento da Terra. “Ele não questiona a abundância e a diversidade agrícola, o consumo de carne. Há hábitos cujos impactos o consumidor tem dificuldade de visualizar, mas para produzir um quilo de carne bovina, precisa-se de 80 litros de petróleo, em energia”, salienta Villalba. “Não podemos continuar assim.”
Est-ce que les gens qui achètent une voiture électrique votent écolo ? Cette question que nous nous posons dans cet épisode, c'est celle de la cohérence entre le vote et les actes, entre un avis politique et la vie privée. Une question qui n'est pas récente : elle s'est toujours posée mais lorsqu'il s'agit d'écologie, elle revêt une importance particulière.Alors que le réchauffement climatique est aujourd'hui admis par tous, que les rapports du GIEC nous alertent régulièrement sur l'avenir désastreux que nous nous préparons, nous sommes sommés de changer nos comportements. Voilà le sujet de cet épisode de “Je vote, tu votes, nous votons” avec Daniel Boy, directeur de recherche émérite au Cevipof, professeur à Sciences Po et spécialiste des mouvements écologistes en France.Aller vers la sobriété n'est pas forcément synonyme de bonheur, comme pouvait le dire l'essayiste Pierre Rhabi. Au contraire, pour Daniel Boy, cette sobriété peut être synonyme de privations de plaisirs quotidiens, voire de véritables sacrifices. Des efforts qu'il faut regarder en face pour changer nos habitudes.Il analyse également le positionnement des différents candidats sur les questions écologiques.Références de l'épisodeDaniel Boy, « Municipales 2020 : les territoires de l'écologie » , Revue Politique et Parlementaire n°1096, juillet-septembre 2020, pages 161-168.Daniel Boy, « Productivistes contre écologistes », Pouvoirs - Les clivages politiques, n° 179, novembre 2021, Le Seuil.Daniel Boy, « Les incertitudes de l'écologie politique » in Pascal Perrineau (dir.), Le Vote normal : les élections présidentielle et législatives d'avril-mai-juin 2012, Paris, Presses de Sciences Po, Chroniques électorales, 2013, pp. 161-174.BOY (Daniel), BRUGIDOU (Mathieu), HALPERN (Charlotte) et LASCOUMES (Pierre) (dir.), Le Grenelle de l'environnement : acteurs, discours, effets, Paris, Armand Colin, Recherches, 2012, 352 p.---Interview et narration : Tâm Tran HuyRéalisation sonore, montage et mixage : MajoraProdCréation musicale : MajoraProdDirection éditoriale : Perrine TarneaudProductrice exécutive : Elise ColetteProduction : Public Sénat et Cevipof-Sciences Po Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:15:15 - Journal de 22h - Quelle place pour l'écologie dans la campagne présidentielle ? Comment articuler transition énergétique et justice sociale ? Focus sur l'écologie politique à la veille de la présentation du programme de Yannick Jadot, vainqueur de la primaire écologiste. - invités : Daniel Boy politiste, directeur de recherche émérite au CEVIPOF, spécialiste de l'écologie politique.
durée : 00:14:43 - Journal de 22h - Les écologistes ont fait le choix de la modération : Yannick Jadot sera leur candidat à l'élection présidentielle. Une victoire sur le fil pour l'eurodéputé, 51% des voix face à l'écoféministe Sandrine Rousseau. - invités : Daniel Boy politiste, directeur de recherche émérite au CEVIPOF, spécialiste de l'écologie politique.
durée : 00:14:43 - Journal de 22h - Les écologistes ont fait le choix de la modération : Yannick Jadot sera leur candidat à l'élection présidentielle. Une victoire sur le fil pour l'eurodéputé, 51% des voix face à l'écoféministe Sandrine Rousseau. - invités : Daniel Boy politiste, directeur de recherche émérite au CEVIPOF, spécialiste de l'écologie politique.
durée : 00:24:33 - Journal de 12h30 - L'Etat hébreu comme le Hamas restent totalement sourds aux appels internationaux, même timides, à la désescalade. - invités : Daniel Boy politiste, directeur de recherche émérite au CEVIPOF, spécialiste de l'écologie politique.
Hội nghị Công dân vì Khí hậu (CCC) tại Pháp khép lại ngày 28/02/2021. Ngày 29/03, Quốc Hội Pháp bắt đầu thảo luận về một dự luật về khí hậu do chính phủ soạn thảo, dựa trên các đề xuất của CCC. Dự luật ngay lập tức bị giới bảo vệ môi trường lên án là không đủ tầm mức, tuy nhiên, bản thân việc tổ chức Hội nghị CCC đã được đông đảo các bên hoan nghênh. Vì sao CCC được coi là thành công, dù gây nhiều thất vọng với giới bảo vệ môi trường ? Từ khủng hoảng « Áo Vàng » đến Hội nghị Công dân Quyết định thành lập Hội nghị Công dân vì Khí hậu (Convention Citoyenne pour le Climat) được đưa ra sau cuộc Thảo luận Toàn quốc (Grand débat national), một cơ chế tìm lối thoát cho khủng hoảng xã hội « Gilets Jaunes / Áo Vàng ». Cuộc Thảo luận Toàn quốc kéo dài ba tháng, khép lại vào tháng 4/2019. Đầu năm 2019 đã xuất hiện « Gilets Citoyens » (tạm dịch là Áo Công dân), một nhóm xã hội phi chính thức với khoảng 100 thành viên. Mục tiêu của nhóm « Gilets Citoyens » là cùng với chính quyền « nắm bắt cơ hội lịch sử », thúc đẩy một tiến trình dân chủ « chưa từng có », để mọi công dân có thể tích cực tham gia « sáng tạo nên nền dân chủ của tương lai » nhằm tìm ra các giải pháp cho khủng hoảng, với tiêu điểm là cuộc khủng hoảng về khí hậu, môi trường. Đọc thêm : ‘‘Hội Nghị Công Dân vì Khí Hậu’’: Paris hy vọng tìm lối thoát nhờ sức dân Sự ra đời của Hội nghị Công dân về Khí hậu, do tổng thống quyết định thành lập, có thể coi như kết quả của sáng kiến phối hợp giữa nhóm « Gilets Citoyens » với chính quyền của tổng thống Macron để tìm giải pháp không chỉ cho cuộc khủng hoảng xã hội Áo Vàng. Theo giới quan sát, Hội nghị Công dân vì Khí hậu có thể coi là một thể nghiệm dân chủ chưa từng có tại Pháp, « thể thức ra quyết định dân chủ dựa trên thảo luận » (deliberative democracy), với việc các công dân bình thường trực tiếp đối thoại, tranh luận và cùng nhau xây dựng các đề xuất nhằm giải quyết những vấn đề liên quan đến các lợi ích chung của toàn xã hội, mà cốt lõi là mục tiêu chuyển sang nền kinh tế Xanh, xã hội trung hòa về khí thải, thân thiện với môi trường. Phong trào xã hội Áo Vàng là biểu hiện cho một cuộc khủng hoảng sâu xa hơn nhiều, gắn liền với mô hình xã hội kinh tế dựa trên việc sử dụng lãng phí các nguồn tài nguyên không tái tạo, năng lượng hóa thạch gây ô nhiễm, khiến trái đất bị hâm nóng, và một « nền dân chủ đại diện », mà các điểm yếu trầm trọng ngày càng lộ rõ, trong bối cảnh thách thức bộn bề. Xét theo nghĩa này, Hội nghị Công dân vì Khí hậu là một lối thoát cho cuộc khủng hoảng kép. Tham gia Hội nghị Công dân vì Khí hậu có 150 công dân tình nguyện, được lựa chọn qua thể thức bốc thăm. 150 công dân tham gia Hội nghị này có thể coi như một « nước Pháp thu nhỏ », với tỉ lệ đại diện cho toàn bộ dân cư Pháp, về giới tính, tuổi tác, nghề nghiệp, hay nơi cư trú. Cụ thể là 51% thành viên Hội nghị CCC là nữ, 49 % nam. Nhóm cư dân ít được đào tạo hiện diện trong Hội nghị với số lượng đông đảo, bao gồm 26% là người không có bằng cấp hay chỉ có bằng tốt nghiệp cấp 2. 13% sống tại các khu vực khó khăn. Hai người trong số 150 thành viên vốn là người vô gia cư... 150 thành viên tham gia Hội nghị Công dân vì Khí hậu có trách nhiệm các đúc kết đề xuất cụ thể cho tiến trình chuyển tiếp sang nền kinh tế Xanh, đặc biệt thông qua 5 chủ đề : đi lại, ở, ăn uống, tiêu thụ và công việc/sản xuất. Cụ thể sứ mạng của CCC là giúp nước Pháp giảm ít nhất 40% khí thải vào năm 2030, so với năm 1990, trên nguyên tắc phải bảo đảm công bằng xã hội. Chính phủ gây thất vọng, nhưng CCC được ca ngợi Sau khi Hội nghị Công dân vì Khí hậu đúc kết 149 đề xuất để chuyển giao cho chính phủ, hồi giữa năm ngoái, đã xuất hiện nhiều nghi ngờ về việc chính phủ sẽ loại bỏ phần lớn các đóng góp của Hội nghị Công dân (đặc biệt do áp lực của các nhóm lobby). Một thăm dò dư luận cho thấy đại đa số dân Pháp không tin tưởng là chính phủ sẽ áp dụng các biện pháp do CCC đề xuất (73%, theo thăm dò của Odoxa-Dentsu, tháng 6/2020). Theo một số nhà quan sát, dự luật Khí hậu của chính phủ với 69 điều khoản chỉ tiếp nhận khoảng 30% các đề xuất của Hội nghị CCC, và đa phần là tiếp nhận không hoàn chỉnh. Ngày 28/02/2021, phiên họp cuối cùng của Hội nghị Công dân vì Khí hậu đưa ra đánh giá chung về sự tiếp nhận của chính phủ đối với các đề xuất. Các thành viên đã cho chính phủ điểm 3,3 trên 10. Về viễn cảnh các tiếp thu của chính phủ có cho phép đạt được mục tiêu cắt giảm 40% khí thải vào năm 2030 hay không, 2,5/10 là số điểm mà chính phủ nhận được từ các thành viên CCC tham gia bỏ phiếu. Hơn 10 thành viên thất vọng đến mức cho điểm 0 nhất loạt trong mọi chủ đề, kể cả liên quan đến những đề xuất mà chính phủ lấy lại nguyên vẹn các đề xuất của CCC để đưa vào dự luật trình ra Quốc Hội. Tuy nhiên, thái độ thất vọng nói trên tương phản rõ rệt với việc đa số thành viên CCC đánh giá cao bản thân việc Hội nghị Khí hậu vì Công dân đã diễn ra suôn sẻ. Trả lời cho câu hỏi : « Hội nghị CCC có ích cho cuộc chiến chống biến đổi khí hậu tại Pháp hay không », các thành viên cho điểm 6/10. Số điểm còn cao hơn đối với câu hỏi liên quan đến nền dân chủ tại Pháp nói chung. Hội nghị CC dành 7,7/10 điểm cho nhận định « các hội nghị công dân giúp cải thiện đời sống dân chủ ». Về vấn đề này, báo cáo phiên họp cuối cùng của Hội nghị CCC tổng kết là hội nghị này đã « chứng minh với công chúng rộng rãi, với một quy mô chưa từng có, về ý nghĩa to lớn của trí tuệ tập thể ». Kinh nghiệm vừa qua có thể là một tham khảo rất bổ ích cho chính nước Pháp hoặc một quốc gia khác. Nhiều thành viên CCC cho rằng cần phải « rút ra các bài học từ Hội nghị Công dân này » để chuẩn bị cho các hội nghị công dân về các chủ đề khác. Dân Pháp ngày càng thiện cảm hơn với thể thức Hội nghị Công dân So sánh một số thăm dò dư luận trước và sau Hội nghị Công dân vì Khí hậu có thể thấy một sự chuyển biến lớn trong công luận. Theo một thăm dò dư luận của Elab cho nhật báo kinh tế Les Echos, Radio Classique và Viện Montaigne, công bố đầu tháng 10/2019 (tức vào lúc Hội nghị Công dân vì Khí hậu chuẩn bị nhóm họp lần đầu tiên), 55% người Pháp « không hy vọng » là Hội nghị Công dân, với 150 thành viên được chọn ra theo thể thức bắt thăm này, có thể mang lại những giải pháp có ích (ngược lại với tỉ lệ chung, đa số giới trẻ vẫn có xu hướng đặt niềm tin nhiều hơn vào Hội nghị CCC, với 64% người trẻ ở lứa tuổi 18 đến 24 và 57% ở lứa tuổi 25 đến 34). Ngược lại, theo một thăm dò của Odoxa-Dentsu cho đài FranceInfo và báo Le Figaro, công bố cuối tháng 6/2020, tức vào lúc Hội nghị CCC công bố 149 đề xuất, « ba biện pháp chủ yếu » mà CCC đề xuất được đại đa số dân Pháp tán đồng. Cụ thể là đề xuất đưa nguyên tắc bảo vệ môi trường vào Điều 1 của Hiến pháp (82% đồng ý), quy định bắt buộc cải thiện việc giữ nhiệt nhà cửa (74%) và xác lập tội danh « gây tổn hại môi sinh » (52%). 81% dân Pháp ủng hộ việc tổ chức trưng cầu dân ý về các đề xuất chủ yếu của Hội nghị CCC. Một thăm dò dư luận của Opinion Ways cho Trung tâm Cevipof - Học viện Chính trị Paris, tháng 2/2021, thậm chí cho thấy đa số người Pháp ủng hộ việc chính phủ « có nghĩa vụ » thực thi những khuyến nghị do các hội nghị công dân, như kiểu Hội nghị CCC, đề xuất. « Trường học công dân » Hội nghị Công dân vì Khí hậu vừa qua đã để lại những bài học quan trọng nào về xây dựng thiết chế dân chủ ? Đài France Info có một chương trình thú vị về vấn đề này, với tựa đề « "Nous, on a fait notre boulot" : l'expérience de la Convention citoyenne sur le climat racontée de l'intérieur » (Chúng tôi đã làm xong công việc của mình : kinh nghiệm của Hội nghị Công dân về Khí hậu do người trong cuộc kể lại) (đăng tải ngày 28/03/2021, một ngày trước khi dự luật Khí hậu trình ra Quốc Hội). Chương trình của France Info nhấn mạnh đến đóng góp hoàn toàn khác biệt của Hội nghị Công dân trong việc xây dựng một quyết định tập thể. Đây là một « mô hình chính trị » hoàn toàn khác. Nếu như tại Quốc Hội, đối kháng về quan điểm là nét chủ đạo, bởi Quốc Hội luôn là nơi đối đầu giữa một bên là đảng cầm quyền hoặc liên minh cầm quyền, và bên kia là các đảng phái đối lập, thì tại Hội nghị Công dân, đi tìm đồng thuận là ưu tiên. Tại Hội nghị CCC, các thành viên ưu tiên lắng nghe các quan điểm khác biệt của nhau, tìm cách đưa ra quyết định chung dựa trên việc phối hợp quan điểm, bổ sung tri thức, thay vì quan tâm trước hết đến mục tiêu tranh cử. Chương trình của France Info dẫn lại trải nghiệm của Sylvain Burquier, thành viên của Hội nghị Công dân vì Khí hậu, một người làm việc trong nghề tiếp thị, cư trú tại Paris. Trả lời France Info, khi hồi tưởng lại những trải nghiệm đặc biệt vừa qua, Sylvain Burquier đặc biệt nhớ đến những yếu tố quan trọng làm nên thành công cho giai đoạn ban đầu của Hội nghị, đó là các thành viên CCC đã được học hỏi với các chuyên gia hàng đầu, chuyên gia về khí hậu, môi trường, kinh tế gia, các nhà nghiên cứu về xã hội, chính trị. Đây là thời gian mà những người trong cuộc gọi là giai đoạn « trong ổ kén ». Không khí bước sang một giai đoạn khác vào cuối tháng 6/2020, sau khi báo cáo 149 đề xuất mang tính lý tưởng được hoàn tất, và đệ trình lên tổng thống. Đây là giai đoạn mà các thành viên học cách xây dựng một dự luật về khí hậu cùng với các thành viên chính phủ. Giai đoạn này gây nhiều bỡ ngỡ nhất. Có một sự tương phản ghê gớm, có thể nói đến một « hố sâu ngăn cách » ngăn cách giữa một bên là « những tìm tòi suy nghĩ của các công dân, nơi hoàn toàn không có giới hạn nào đặt ra » với bên kia là « đời sống chính trị hiện thực của nước Pháp ». Đối diện với giới quan chức chính trị và truyền thông, Sylvain Burquier cũng như nhiều thành viên khác của Hội nghị CCC cảm thấy họ không được trang bị các hiểu biết để có thể có các ứng xử phù hợp. Ông Sylvain Burquier ví von : Ở đây chúng tôi chỉ có máy bắn đá để tác động, trong lúc họ thì có đầu đạn hạt nhân. « Gáo nước lạnh » của tổng thống Macron Đối với ông Sylvain Burquier cũng như nhiều thành viên khác của Hội nghị CCC, ngày 04/12/2021, là một bước ngoặt, một trải nghiệm khó quên. Tổng thống Emmanuel Macron tuyên bố các đề xuất của 150 thành viên không phải là « Kinh Thánh hay Kinh Coran », chính phủ không có nghĩa vụ phải tuân thủ. Ít hôm sau đó, 150 thành viên nhận được phản hồi từ phía chính phủ, trong dự luật Khí hậu được trình ra khác rất xa với những gì mà Hội nghị CCC kỳ vọng. Sylvain Burquier và nhiều thành viên khác của CCC cảm thấy họ như « bị phản bội ». Giải thích về điểm này, trả lời đài France Culture, chuyên gia về các vấn đề chính trị - môi trường Daniel Boy, trung tâm Cevipof, Học viện Chính trị Paris, thừa nhận tuyên bố trước đây của tổng thống về việc áp dụng sẽ đưa các khuyến nghị của CCC áp dụng vào thực tế không qua các « bộ lọc » (sans filtre) dễ tạo ra sự hiểu lầm, nhưng về nguyên tắc, Hội nghị Công dân vì Khí hậu trên thực tế chỉ là một cơ chế tư vấn do tổng thống lập ra. Mọi khuyến nghị của CCC phải được chính phủ hay Quốc Hội xem xét cụ thể trước khi thực hiện. Dù sao theo chuyên gia Daniel Boy, việc chính quyền tham vấn rộng rãi xã hội dân sự như trên « đã là điều tốt ». Trả lời France Info, bà Mathilde Imer (*), được coi là « kiến trúc sư » của Hội nghị CCC, người đã trực tiếp thảo luận với các cố vấn của tổng thống về phương thức tổ chức tiến trình này, nhận định : « Ngay từ đầu chúng tôi cũng đã rất cảnh giác trước việc các cam kết hứa hẹn (của tổng thống) chỉ mang tính đạo lý và chính trị, nhưng rồi rốt cục tất cả sẽ được quyết định bằng tương quan sức mạnh. Ngay từ đầu, chúng tôi đã hiểu rằng chúng tôi đang thực hiện một thử nghiệm về chính trị, và thử nghiệm này có thể đạt đến mục tiêu thể chế hóa về mặt pháp lý đối với cơ chế này. Nhưng điểm yếu của Hội nghị Công dân CCC là bản thân tiến trình này chưa được bảo đảm về mặt pháp lý ». « Gáo nước lạnh » của tổng thống Macron đã buộc các thành viên Hội nghị CCC phải trở lại đối diện với thực tế. Theo chuyên gia về chính trị - môi trường Daniel Boy, tổng thống Macron bên cạnh việc đáp ứng các nguyện vọng của phong trào môi trường, đòi hỏi các biện pháp kiên quyết (mà việc tổ chức Hội nghị CCC là câu trả lời), cũng không thể đi ngược lại lập trường của các cử tri của ông, với đa số là những người theo quan điểm « thực dụng về mặt môi trường ». Tổng thống Macron sẽ tái ứng cử và rất cần đến sự ủng hộ của nhóm cử tri có học vấn cao và đời sống thường là khá giả này, thường ủng hộ quan điểm chỉ ra các quyết định khi có đủ điều kiện. Ví dụ như trong vấn đề thuốc trừ sâu glyphosate, họ chỉ chấp nhận xóa bỏ, với điều kiện phải có biện pháp thay thế sẵn sàng. Có nghĩa là rất nhiều chủ trương, mà giới bảo vệ môi sinh mong muốn sớm ban hành, sẽ bị trì hoãn. Thách thức là hết sức lớn, bởi trong lúc nước Pháp đang hoàn tất dự luật giảm 40% khí thải vào năm 2030, thì 27 thành viên Liên Hiệp Châu Âu cuối tháng 12/2020 vừa qua đã nâng mức cắt giảm, từ 40% lên 55%, để hướng đến mục tiêu toàn châu lục trung hòa khí thải vào năm 2050. Đấu trường chính trị dân chủ, dân trí và xã hội công dân Hướng đến lý tưởng, nhưng không thoát ly khỏi các điều kiện hiện thực cũng là bài học mà Hội nghị CCC rút ra. Sau khi Hội nghị hoàn thành nhiệm vụ, 150 thành viên CCC thành lập hiệp hội riêng (hiệp hội « Les 150 »). Hiệp hội 150 tự đặt ra cho mình sứ mạng tiếp tục đưa các tri thức và giải pháp về khí hậu đến với đông đảo người dân Pháp, cùng các kinh nghiệm xây dựng đề xuất và đưa ra quyết định một cách dân chủ, như trong Hội nghị Công dân vừa qua. Đối với những người hoạt động môi trường, như bà Alma Dufour (hiệp hội Những người bạn của Trái đất), Hội nghị CCC là một thành công lớn. Với CCC, giới môi trường đã giành được một thắng lợi quan trọng trong « cuộc chiến văn hóa ». Tiếng nói của giới môi trường giờ đây đã trở thành tâm điểm chú ý của công luận, trong lúc trước đây họ chỉ được coi là một thiểu số. Còn với đạo diễn Cyril Dion (*), một trong ba nhà bảo trợ hội nghị CCC, cũng là người thúc đẩy cho sự ra đời của CCC, hội nghị này chính là một cơ hội làm rõ bộ mặt thật của giới lobby, giới tài phiệt, chống lại đến cùng, chống quyết liệt các biện pháp khẩn cấp mà nước Pháp cần kịp thời đưa ra, để góp phần cắt giảm mạnh lượng khí thải gây hiệu ứng nhà kính, theo đúng cam kết của Pháp với cộng đồng quốc tế. Theo đạo diễn Cyril Dion, nước Pháp cần đến một « đột phá về dân chủ » để thực hiện được mục tiêu này, và Hội nghị Công dân vì Khí hậu chính là điểm khởi đầu. Ghi chú (*) Bà Mathilde Imer, đồng chủ tịch hiệp hội Démocratie Ouverte, và đạo diễn Cyril Dion là những người khởi xướng phong trào Gilets Citoyens.
Après leur succès aux municipales, les Verts tiennent leurs Journées d'été, à partir de ce jeudi après-midi et jusqu'à samedi soir. C’est l'occasion pour eux de préparer les échéances électorales à venir et notamment la présidentielle, sur fond de duel entre Yannick Jadot et Eric Piolle, deux hommes forts qui ne cachent plus leurs ambitions. L’analyse du politologue Daniel Boy, directeur de recherche au Cevipof spécialiste de l'écologie politique.
O segundo turno das eleições municipais francesas, realizado no último domingo (28), foi marcado pela ascensão de prefeitos ecologistas em metrópoles importantes do país, como Bordeaux, Estrasburgo e Lyon. Na capital, Paris, o apoio dos verdes garantiu a vitória confortável da prefeita socialista Anne Hidalgo, com o meio ambiente como o carro-chefe da campanha. Para os ecologistas, não restam dúvidas: a pandemia de Covid-19 acelerou a consciência sobre as preocupações ambientais, que atingem diretamente a vida dos cidadãos. A vitória só não foi maior porque ocorreu em meio a um índice recorde de abstenção, de mais de 60% em algumas cidades. A debandada de eleitores mitiga a votação nos ecologistas, mas mesmo assim, representa um passo importante, na opinião da secretária-adjunta nacional do Europa Ecologia-Verdes, Sandra Regol, em entrevista à RFI. “É um resultado histórico para a ecologia política francesa. É difícil de saber se a Covid-19 influenciou nesse voto, mas uma coisa é certa: é a primeira vez que uma crise sanitária foi abordada do ângulo ambiental”, afirma. "Os infectologistas mostraram como essa pandemia é ligada à atividade humana, à exploração das terras e à destruição dos ambientes naturais das espécies selvagens.” Reflexões pós-Covid Na sequência, o período da quarentena aprofundou uma série de reflexões que costumam ser levantadas pelos ecologistas sobre a qualidade de vida: desde o ritmo do trabalho até a diminuição do consumo, passando pelos transtornos dos transportes de massa e a prioridade a produtos locais. Sandra Regol espera que os questionamentos levarão cada vez mais eleitores a perceber a importância de os governos assumirem a dimensão ambiental nas políticas públicas. "As questões de saúde voltaram se tornaram o foco das preocupações das francesas e franceses. E os ecologistas têm muitas propostas que têm relação direta com a saúde, como a qualidade do ar e da alimentação”, avalia a líder ecologista. O cientista político Daniel Boy, especialista em comportamento eleitoral e ecologia política da renomada Sciences Po, de Paris, concorda com os argumentos evocados pela líder verde. Entretanto, o analista vê com ceticismo a ideia de que a pandemia provocará mudanças profundas nas sociedades. "Os nossos hábitos vão mudar a partir de agora? Tenho dúvidas, sinceramente. Ficaria surpreso se o consumo não voltasse tão forte quanto antes, incluindo nos hipermercados, que não são nada apreciados pelos ecologistas”, comenta o cientista político. "Me parece ilusório esperar que o mundo vai mudar por causa da Covid." Ensaio para eleições presidenciais é no ano que vem O próximo teste importante nas urnas francesas é no ano que vem, nas eleições regionais, que elegem cargos semelhantes ao de governador e deputados estaduais. Será a ocasião de os verdes medirem a capacidade de formar alianças maiores com a esquerda para chegar ao poder. Daniel Boy lembra que, em nível regional, as propostas ecologistas podem ter maior dificuldade de agregar apoio, por serem menos palpáveis aos eleitores. Promover economias de energia nos prédios públicos e redução de emissões de CO2 não geram efeitos imediatos na vida da população, ao contrário de medidas populares como ampliação de ciclovias e da arborização, feitas pelas prefeituras. O jogo fica ainda mais duro para chegar à presidência da República. "Se eles conseguirem provar que têm legitimidade eleitoral não apenas em nível municipal, como em regional, esse peso verde vai aumentar. Mas, nas eleições presidenciais, para chegar ao segundo turno, a única possibilidade concreta para eles é que só exista um candidato à esquerda”, frisa o especialista da Sciences Po. "Eles poderiam, eventualmente, se acertar com o Partido Socialista, que até já declarou que poderia abrir mão da liderança da chapa para um candidato verde." Atento a essa movimentação do eleitorado, o presidente francês, Emmanuel Macron, aproveitou um discurso de conclusão da chamada Convenção Cidadã sobre o Clima para reforçar o papel das questões ambientais na sua gestão. O mandato se encerra em 2022. "Colocar a ecologia no coração do modelo produtivo, apostar nos investimentos em transportes, energias e tecnologias de amanhã são os pilares principais da reconciliação entre economia e ecologia, que vocês pregam e na qual eu acredito”, disse Macron. "É por isso que, já no plano de retomada que nós estamos preparando, € 15 bilhões a mais em dois anos serão injetados na conversão ecológica da nossa economia”, prometeu o presidente. E no resto da Europa? A onda verde francesa não começou agora: a coligação ecologista já havia surpreendido nas últimas eleições europeias, no ano passado, quando ficou em terceiro lugar no país. Resultados semelhantes se repetiram nos países que apresentaram listas verdes, com em média 5% a mais na votação. "Agora, resta a saber se, além das eleições europeias, haverá uma onda verde nas eleições nacionais. É difícil prever. Veremos nas próximas eleições na Alemanha, na Áustria, e nos países com tradição ecologistas, do norte da Europa. Mas em outros países, por enquanto, eu não saberia dizer”, admite o pesquisador. A pandemia impacta no calendário eleitoral na União Europeia. Desde março, além da França, foram às urnas apenas a Polônia e a Sérvia – dois países sem tradição de ecologia política.
durée : 00:28:46 - Politique ! - par : Hervé Gardette - Les écologistes sont en position de force à 15 jours du second tour des municipales, et pourraient l'emporter dans plusieurs grandes villes. De quoi envisager plus d'ici 2022 ? L'écologie politique a-t-elle vocation à exercer les responsabilités, ou à peser sur les débats de société ? - réalisation : Assia Khalid - invités : Daniel Boy politiste, directeur de recherche émérite au CEVIPOF, spécialiste de l'écologie politique.
durée : 00:28:46 - Politique ! - par : Hervé Gardette - Les écologistes sont en position de force à 15 jours du second tour des municipales, et pourraient l'emporter dans plusieurs grandes villes. De quoi envisager plus d'ici 2022 ? L'écologie politique a-t-elle vocation à exercer les responsabilités, ou à peser sur les débats de société ? - réalisation : Assia Khalid - invités : Daniel Boy politiste, directeur de recherche émérite au CEVIPOF, spécialiste de l'écologie politique.
durée : 00:38:36 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin, Chloë Cambreling - Alors que les études scientifiques se battent pour prouver ou non son efficacité, la chloroquine est sortie du champ médical pour devenir politique. Pragmatique, bon marché, et portée depuis Marseille, elle a tout du "remède miracle" mais aussi du contre-modèle. Plutôt populiste que populaire ? - réalisation : Marie-Laure Ciboulet, Thomas Dutter, Assia Khalid, Alexandre Manzanares, Olivier Bétard - invités : Gloria Origgi philosophe, chercheuse au CNRS, Institut Jean Nicod; Daniel Boy politiste, directeur de recherche émérite au CEVIPOF, spécialiste de l'écologie politique.; Etienne Nouguez Chercheur CNRS, Centre de Sociologie des Organisations (CNRS/Sciences Po).
durée : 00:38:36 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin, Chloë Cambreling - Alors que les études scientifiques se battent pour prouver ou non son efficacité, la chloroquine est sortie du champ médical pour devenir politique. Pragmatique, bon marché, et portée depuis Marseille, elle a tout du "remède miracle" mais aussi du contre-modèle. Plutôt populiste que populaire ? - réalisation : Marie-Laure Ciboulet, Thomas Dutter, Assia Khalid, Alexandre Manzanares, Olivier Bétard - invités : Gloria Origgi philosophe, chercheuse au CNRS, Institut Jean Nicod; Daniel Boy politiste, directeur de recherche émérite au CEVIPOF, spécialiste de l'écologie politique.; Etienne Nouguez Chercheur CNRS, Centre de Sociologie des Organisations (CNRS/Sciences Po).
durée : 00:55:14 - Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Pour les municipales des 15 et 22 mars prochain, l'écologie est au centre de l'attention des partis qui tous verdissent leur offre mais aussi de citoyens plus sensibles au réchauffement climatique. Comment le vote pour l'écologie peut-il se traduire dans les urnes ? - réalisation : Annie Brault - invités : Daniel Boy politiste, directeur de recherche émérite au CEVIPOF, spécialiste de l'écologie politique.; Yorghos Remvikos professeur en santé environnementale à l'Université de Versailles Saint-Quentin, longtemps militant à France Nature et Environnement et passé par les Verts
Pierre LAGRANGE, sociologue des sciences, Centre Norbert Elias, Université d’Avignon Daniel BOY, juriste, politologue, Centre de recherche politique de SciencesPo, Paris
Pierre LAGRANGE, sociologue des sciences, Centre Norbert Elias, Université d'Avignon Daniel BOY, juriste, politologue, Centre de recherche politique de SciencesPo, Paris
Daniel BOY, juriste, politologue, Centre de recherche politique de SciencesPo, Paris
Daniel BOY, juriste, politologue, Centre de recherche politique de SciencesPo, Paris
Pierre LAGRANGE, sociologue des sciences, Centre Norbert Elias, Université d’Avignon Daniel BOY, juriste, politologue, Centre de recherche politique de SciencesPo, Paris
Daniel BOY, juriste, politologue, Centre de recherche politique de SciencesPo, Paris