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En France, c'est le mois de l'économie sociale et solidaire. La lutte contre le gaspillage alimentaire fait partie des grands champs d'action. C'est un véritable fléau qui représente un cinquième de la nourriture disponible dans le monde. Chaque jour, l'équivalent d'un milliard de repas est perdu sur la planète. Avec des conséquences sanitaires, économiques et climatiques graves. Pourquoi est-il si difficile de lutter contre le gaspillage alimentaire ? Comment améliorer la situation ? Pour en débattre Lauranne Poulain, responsable des affaires publique de l'application mobile Too Good To go. Simon Baldeyrou, directeur général de l'application mobile Phenix. Marie Mourad, sociologue, consultante indépendante spécialisée dans le gaspillage alimentaire. Autrice du livre De la poubelle à l'assiette : contre le gaspillage alimentaire. Dix ans de lutte en France et aux États-Unis, éditions L'Harmattan.
En France, c'est le mois de l'économie sociale et solidaire. La lutte contre le gaspillage alimentaire fait partie des grands champs d'action. C'est un véritable fléau qui représente un cinquième de la nourriture disponible dans le monde. Chaque jour, l'équivalent d'un milliard de repas est perdu sur la planète. Avec des conséquences sanitaires, économiques et climatiques graves. Pourquoi est-il si difficile de lutter contre le gaspillage alimentaire ? Comment améliorer la situation ? Pour en débattre - Lauranne Poulain, responsable des Affaires publiques de l'application mobile Too Good To go - Simon Baldeyrou, directeur général de l'application mobile Phenix - Marie Mourad, sociologue, consultante indépendante spécialisée dans le gaspillage alimentaire. Autrice du livre De la poubelle à l'assiette : contre le gaspillage alimentaire. Dix ans de lutte en France et aux États-Unis, éditions L'Harmattan.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la biodiversité sans jamais oser le demander, c'est ce que nous vous proposons avec l'écologue Franck Courchamp qui vient de réaliser sa leçon inaugurale au Collège de France. (Rediffusion du 03/04/25) Mais pourquoi s'intéresser à la biodiversité ? Ce ne sont que des plantes et des animaux ? Et bien pas uniquement, il y a des organismes vivants extraordinaires que nous ne voyons pas mais surtout la biodiversité est essentielle aux processus qui soutiennent toute la vie sur Terre, y compris celle des humains. Nous faisons partie de cette grande toile du vivant. Par exemple, nous abritons dans et sur notre corps des champignons, des bactéries et des virus qui sont directement reliés à ceux qui nous entourent. Donc si les organismes qui vivent autour de nous sont malades, il y a des risques que nous le soyons aussi... Avec l'écologue Franck Courchamp, directeur de recherche 1re classe au CNRS, à l'Institut national d'écologie et environnement. Il dirige à l'Université Paris-Saclay, une équipe de recherche sur la dynamique de la biodiversité et les impacts des activités humaines sur les écosystèmes et les espèces. Il est professeur au Collège de France sur la Chaire Biodiversité et écosystèmes. Musiques diffusées Hélène Piris - Moi j'aime bien la biodiversité Ben L'Oncle Soul - IM GØØD.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la biodiversité sans jamais oser le demander, c'est ce que nous vous proposons avec l'écologue Franck Courchamp qui vient de réaliser sa leçon inaugurale au Collège de France. (Rediffusion du 03/04/25) Mais pourquoi s'intéresser à la biodiversité ? Ce ne sont que des plantes et des animaux ? Et bien pas uniquement, il y a des organismes vivants extraordinaires que nous ne voyons pas mais surtout la biodiversité est essentielle aux processus qui soutiennent toute la vie sur Terre, y compris celle des humains. Nous faisons partie de cette grande toile du vivant. Par exemple, nous abritons dans et sur notre corps des champignons, des bactéries et des virus qui sont directement reliés à ceux qui nous entourent. Donc si les organismes qui vivent autour de nous sont malades, il y a des risques que nous le soyons aussi... Avec l'écologue Franck Courchamp, directeur de recherche 1re classe au CNRS, à l'Institut national d'écologie et environnement. Il dirige à l'Université Paris-Saclay, une équipe de recherche sur la dynamique de la biodiversité et les impacts des activités humaines sur les écosystèmes et les espèces. Il est professeur au Collège de France sur la Chaire Biodiversité et écosystèmes. Musiques diffusées Hélène Piris - Moi j'aime bien la biodiversité Ben L'Oncle Soul - IM GØØD.
L'Afrique connaît une augmentation sans précédent de sa population urbaine. D'ici 2050, les villes du continent accueilleront 700 millions d'urbains supplémentaires pour atteindre 1,4 milliard d'habitants. Des populations qui auront donc besoin de logements et de services et des villes qui devront s'efforcer de développer leurs infrastructures. Dans le même temps, les conséquences du réchauffement climatique : inondations, sécheresse, pics de chaleur, érosion côtière sont déjà palpables sur le continent africain. L'enjeu de construire des villes aménagées en fonction des risques et un habitat durable adapté au climat, est d'autant plus crucial. Alors que l'urbanisation se fait de manière anarchique, que les populations manquent de moyens, que le secteur de la construction est dominé par le béton, matériau pas toujours adapté, quelles solutions pour les villes africaines ? Quels progrès ont déjà été accomplis par les municipalités ? Et comment appuyer les innovations en matière de construction ? Émission à l'occasion du Sommet Climate Chance Afrique 2025 qui se déroule du 27 au 29 octobre 2025 à Cotonou au Bénin. Avec : • Luc Setondji Atrokpo, maire de Cotonou et président de l'Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) • Luc Gnacadja, ancien secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, ancien ministre de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme du Bénin. Fondateur et président de GPS-Dev (Governance & Policies for Sustainable Development), un think tank dont la mission est de rendre les systèmes de gouvernance plus propices au développement durable, notamment en Afrique. Vice-président de l'association Climate Chance • Ahouefa Madiana Pognon, ingénieur conseil construction bioclimatique, associée au cabinet d'architecte Ko • Anne Attane, anthropologue à l'IRD (Institut de recherche pour le développement), spécialiste des dynamiques familiales et des économies domestiques tant en milieu rural qu'urbain ouest-africains, au sein du Laboratoire Environnement et Développement (LPED) à Marseille. En accueil au Bénin au sein du Laboratoire de recherches Socio-Anthropologiques sur les Systèmes Organisés et les Mobilités (LASMO) Programmation musicale : ► Je Gère - Ami Yerewolo ► Mom'lo siwaju - Star Feminine Band.
L'Afrique connaît une augmentation sans précédent de sa population urbaine. D'ici 2050, les villes du continent accueilleront 700 millions d'urbains supplémentaires pour atteindre 1,4 milliard d'habitants. Des populations qui auront donc besoin de logements et de services et des villes qui devront s'efforcer de développer leurs infrastructures. Dans le même temps, les conséquences du réchauffement climatique : inondations, sécheresse, pics de chaleur, érosion côtière sont déjà palpables sur le continent africain. L'enjeu de construire des villes aménagées en fonction des risques et un habitat durable adapté au climat, est d'autant plus crucial. Alors que l'urbanisation se fait de manière anarchique, que les populations manquent de moyens, que le secteur de la construction est dominé par le béton, matériau pas toujours adapté, quelles solutions pour les villes africaines ? Quels progrès ont déjà été accomplis par les municipalités ? Et comment appuyer les innovations en matière de construction ? Émission à l'occasion du Sommet Climate Chance Afrique 2025 qui se déroule du 27 au 29 octobre 2025 à Cotonou au Bénin. Avec : • Luc Setondji Atrokpo, maire de Cotonou et président de l'Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) • Luc Gnacadja, ancien secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, ancien ministre de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Urbanisme du Bénin. Fondateur et président de GPS-Dev (Governance & Policies for Sustainable Development), un think tank dont la mission est de rendre les systèmes de gouvernance plus propices au développement durable, notamment en Afrique. Vice-président de l'association Climate Chance • Ahouefa Madiana Pognon, ingénieur conseil construction bioclimatique, associée au cabinet d'architecte Ko • Anne Attane, anthropologue à l'IRD (Institut de recherche pour le développement), spécialiste des dynamiques familiales et des économies domestiques tant en milieu rural qu'urbain ouest-africains, au sein du Laboratoire Environnement et Développement (LPED) à Marseille. En accueil au Bénin au sein du Laboratoire de recherches Socio-Anthropologiques sur les Systèmes Organisés et les Mobilités (LASMO) Programmation musicale : ► Je Gère - Ami Yerewolo ► Mom'lo siwaju - Star Feminine Band.
Téléphones portables, ordinateurs, réfrigérateurs, lave-linge, lampes, ... Des produits du quotidien qui servent, se cassent et finissent bien souvent à la poubelle. Au sein de l'Union Européenne, la mise au rebus de produits, pourtant réparables, entraîne la production de 35 millions de tonnes de déchets supplémentaires. Des quantités astronomiques que l'Europe veut tenter de réduire en renforçant le droit à la réparation des Européens via une nouvelle législation. Une réduction évidemment souhaitable alors que beaucoup de ces déchets se retrouvent en décharge à ciel ouvert sur le continent africain. Un continent où la réparation fait déjà partie du quotidien. Alors que des ateliers, des formations se multiplient pour apprendre aux consommateurs à réparer eux-mêmes leurs objets, le regard se tourne aussi vers les marques. Comment pousser les géants de l'électroménager, de l'électronique à rendre leurs produits plus réparables? Cette émission est une rediffusion du 24 septembre 2024 Avec : • Jérémie Cavé, chercheur en Écologie territoriale à l'Institut de recherche du développement (IRD) • Yann-Philippe Tastevin, anthropologue au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Dakar, au Sénégal. Ils sont les auteurs du livre La civilisation du déchet - tout savoir sur le recyclage et ses limites (Les Arènes, 2024). Avec les dessins d'Alizée de Pin. Programmation musicale : ► Survival - YG MARLEY ► Favorite - Chloé et Anderson Paak.
Dans ce nouveau numéro d'IDÉES, Pierre-Édouard Deldique reçoit Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue «Esprit» et Matthieu Febvre-Issaly, membre de son comité de rédaction, coordinateur du dossier de ce mois-ci intitulé «Consciences de l'écologie». Le numéro d'octobre 2025 de la revue Esprit propose, en effet, une analyse des fondements de la pensée écologique contemporaine. La revue interroge les manières de penser, de vivre et de politiser l'écologie à l'heure des bouleversements climatiques. Il met en lumière l'apport théorique de penseurs français majeurs tels que André Gorz ou Pierre Charbonneau. Ces éclaireurs de la fin du XXè siècle, marginaux en leur temps, éclairent les bases philosophiques et critiques de l'écologie politique. Leurs réflexions sur la technique, la décroissance, l'autonomie ou encore la critique du consumérisme nous permettent de mettre en perspective les débats actuels et d'envisager des alternatives à la logique économique du moment. Le dossier revient notamment sur les tensions entre l'écologie radicale et l'écologie réformiste. Dans ce numéro d'IDÉES, Anne-Lorraine Bujon revient aussi sur l'éditorial du numéro qui s'inquiète de la défiance des institutions ici ou ailleurs. «Comment une société peut-elle fonctionner quand ses institutions ne sont plus crédibles ?», s'interroge-t-elle. On notera aussi dans ce numéro un long et intéressant article sur le Rwanda aujourd'hui. Il en est évidemment question dans l'émission. Programmation musicale - Georg Philipp Telemann, Milan Turkovic, Naoko Yoshino - Sonata for Bassoon and Basso Continuo in F Minor, TWV 41:f1: I Triste - David Rothenberg - The Killer.
Aujourd'hui nous partons en Amazonie brésilienne, pour parler du cacao de la forêt, qui pousse à l'état sauvage. Si l'État de Bahia, sur la côte du Nord-Est brésilien, est plus connu pour sa culture de cacao, le fruit d'Amazonie ne cesse de se développer… À deux semaines de la COP30, cap sur le Brésil. Nous vous emmenons en Amazonie dans l'État du Para où se développe la culture du cacao sauvage. Mais avant cela, nous vous disons tout sur une formidable aventure scientifique : la caravane fluviale Iaraçu qui va naviguer de Manaus, à Belem, pour aller à la rencontre des populations qui vivent sur les bords du fleuve. Elles subissent les conséquences du changement climatique. L'objectif est de porter leurs paroles jusqu'à la COP30. Du 28 octobre au 18 novembre 2025, la caravane fluviale Iaraçu naviguera de Manaus à Belém, au cœur de l'Amazonie, pour porter jusqu'à la COP30 les voix des populations locales et des sciences de la durabilité. Cette initiative innovante, participative et interdisciplinaire est portée par l'IRD, l'Ambassade de France au Brésil, le CFBBA, l'UFAM, l'UFPA, le CNPq, la CAPES et le MCTI, dans une coopération fondée sur la science, la solidarité et le respect des écosystèmes. Avec Christophe Lavaysse, conseiller scientifique Changement climatique, sur les sciences du climat à la COP et Abdelfettah Sifeddine, géologue et représentant de l'IRD au Brésil.
Cyclones, montée des eaux, érosion côtière… Dans l'océan Indien, les petits États insulaires sont en première ligne face au dérèglement climatique. À La Réunion, territoire français, comme à l'île Maurice, la pression humaine se rajoute à ces phénomènes, pour mettre à mal les écosystèmes marins. C'est dans les lagons que les effets sont les plus visibles : blanchiment des coraux, disparition de la mangrove, perte de la biodiversité. Essentiels à la survie de nombreuses espèces, les lagons font de surcroît barrière aux assauts du climat. Chaque conférence internationale pointe cette menace, alors que sur le terrain la mobilisation s'organise pour sauver les récifs coralliens. « Océan Indien : lagons en danger », un Grand reportage signé Anne Verdaguer, réalisé avec Expertise France.
Comment nourrir 8 milliards d'humains dans le contexte du changement climatique ? 150 chercheurs du Cirad ont travaillé pendant deux ans pour répondre à cette question, certains seront avec nous et Le Petit Atlas de Maxime Blondeau nous emmènera à New York ! Quoi de plus vital que nous nous nourrir ? Face au changement climatique qui modifie les cycles des pluies créant ici des sécheresses, là des inondations, voir les deux au même endroit, les agricultures familiales sur lesquelles reposent 90% de la production alimentaire mondiale doivent s'adapter. Surtout dans les pays du sud où les paysans sont très vulnérables. Alors s'adapter oui, mais pas n'importe comment car l'agriculture fait aussi partie du problème. Cultiver et élever du bétail produit des gaz à effet de serre qui accroissent le changement climatique !!! A l'heure où la solidarité internationale est remise en question et où la science est de plus en plus considérée comme une opinion, il est urgent de d'élaborer des solutions durables et scientifiquement solides. Voilà pourquoi 150 scientifiques du CIRAD, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement ont travaillé pendant deux ans pour développer des stratégies pour transformer durablement les systèmes agricoles et alimentaires face au changement climatique. Ils viennent de publier un livre dense et passionnant qui est en libre accès sur internet Émission autour de l'ouvrage « L'agriculture et les systèmes alimentaires du monde face au changement climatique - Enjeux pour les Suds », sorti aux éditions Quae, qui questionne et explore la diversité des stratégies nécessaires à différentes échelles — génétique, pratiques agricoles, politiques publiques, commerce, finance — pour transformer durablement les systèmes agricoles et alimentaires face au changement climatique. Avec les coordinateurs du livre : Vincent Blanfort, ingénieur en agro-développement, chercheur et chargé de missions Changement Climatique au CIRAD Marie Hrabanski, chercheuse en sociologie politique au Cirad Astou Camara, chercheuse en agroécologie directrice du Bureau d'analyses macroéconomiques de l'Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA-BAME) ... Maguette Kairé, expert forestier – coordinateur du Master régional « pastoralisme » au Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel. Et diffusion en fin d'émission du deuxième épisode du Petit Atlas de Maxime Blondeau : aujourd'hui, direction New-York (nouvelle chronique mensuelle). Musiques diffusées pendant l'émission Çantamarta - qué triste, qué desastre.
Comment nourrir 8 milliards d'humains dans le contexte du changement climatique ? 150 chercheurs du Cirad ont travaillé pendant deux ans pour répondre à cette question, certains seront avec nous et Le Petit Atlas de Maxime Blondeau nous emmènera à New York ! Quoi de plus vital que nous nous nourrir ? Face au changement climatique qui modifie les cycles des pluies créant ici des sécheresses, là des inondations, voir les deux au même endroit, les agricultures familiales sur lesquelles reposent 90% de la production alimentaire mondiale doivent s'adapter. Surtout dans les pays du sud où les paysans sont très vulnérables. Alors s'adapter oui, mais pas n'importe comment car l'agriculture fait aussi partie du problème. Cultiver et élever du bétail produit des gaz à effet de serre qui accroissent le changement climatique !!! A l'heure où la solidarité internationale est remise en question et où la science est de plus en plus considérée comme une opinion, il est urgent de d'élaborer des solutions durables et scientifiquement solides. Voilà pourquoi 150 scientifiques du CIRAD, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement ont travaillé pendant deux ans pour développer des stratégies pour transformer durablement les systèmes agricoles et alimentaires face au changement climatique. Ils viennent de publier un livre dense et passionnant qui est en libre accès sur internet Émission autour de l'ouvrage « L'agriculture et les systèmes alimentaires du monde face au changement climatique - Enjeux pour les Suds », sorti aux éditions Quae, qui questionne et explore la diversité des stratégies nécessaires à différentes échelles — génétique, pratiques agricoles, politiques publiques, commerce, finance — pour transformer durablement les systèmes agricoles et alimentaires face au changement climatique. Avec les coordinateurs du livre : Vincent Blanfort, ingénieur en agro-développement, chercheur et chargé de missions Changement Climatique au CIRAD Marie Hrabanski, chercheuse en sociologie politique au Cirad Astou Camara, chercheuse en agroécologie directrice du Bureau d'analyses macroéconomiques de l'Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA-BAME) ... Maguette Kairé, expert forestier – coordinateur du Master régional « pastoralisme » au Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel. Et diffusion en fin d'émission du deuxième épisode du Petit Atlas de Maxime Blondeau : aujourd'hui, direction New-York (nouvelle chronique mensuelle). Musiques diffusées pendant l'émission Çantamarta - qué triste, qué desastre.
Des animaux affichent parfois des couleurs éclatantes dans la nature : un signal d'avertissement destiné aux prédateurs, pour les prévenir qu'ils sont toxiques ou venimeux. (Rediffusion) Il y a dans la nature, des animaux qui se cachent, se camouflent, pour éviter d'être mangés. Et puis il y a, au contraire, ceux qui affichent clairement la couleur. Rouge, orange ou jaune, souvent associé au noir. « Ce sont les couleurs les mieux perçues par les prédateurs, explique Romain Nattier, chercheur au Muséum national d'histoire naturelle à Paris. Si on regarde autour de nous, on a un environnement majoritairement dominé par du vert, du marron. Et donc ces couleurs-là, repérables par les prédateurs, tranchent avec leur environnement. L'objectif, c'est vraiment d'être vu, de faire un signe aux prédateurs pour dire : "Je suis là, tu me vois, mais tu ne vas pas me manger, car tu sais que je suis toxique". » À lire aussiPapillons, abeilles...: des insectes chargés d'électricité Les couleurs éclatantes du papillon monarque annoncent sa toxicité, les bandes jaunes et noires du frelon son venin. Mais comment le prédateur sait-il cela ? « Il mange un certain insecte, il le recrache. Si cet insecte-là dispose de protections chimiques, il le recrache et il apprend petit à petit à associer ce patron de coloration dans la nature à une certaine toxicité. C'est en fait ce que nous faisons, nous, humains, surtout les enfants. Ils arrivent à attraper une guêpe ou une abeille une première fois... Ils se font piquer, et ils arrivent ensuite à associer assez naturellement un bruit ou un patron de coloration à un certain danger, et après, ils ne le font plus ! », sourit Romain Nattier. Gagnant-gagnant Faire peur avec des couleurs, c'est donc ce qu'on appelle l'aposématisme - qui peut aussi prendre parfois la forme d'un signal olfactif -, un phénomène particulièrement répandu chez les proies les plus nombreuses dans le monde animal, les amphibiens (salamandres, grenouilles) et les insectes (guêpes ou coccinelles). L'aposématisme, c'est gagnant-gagnant : pour la proie, qui n'est plus une proie, et pour le prédateur, qui évite ainsi un mauvais repas. À tel point que certaines proies, pas du tout toxiques ou venimeuses, se sont mises à tricher ! « Elles ne sont absolument pas venimeuses ou toxiques et miment une autre espèce qui l'est. Par exemple, ce qu'on appelle les mouches à miel, les syrphes, des mouches qui présentent des patrons de coloration vraiment similaires aux guêpes. Mais ce sont des mouches qui ne piquent pas ! », raconte Romain Nattier. Autre exemple fameux : le serpent faux corail, non venimeux, qui imite les bandes orange et noir du serpent corail. Et ça, c'est grâce à la sélection naturelle. « L'individu qui, par hasard, présente un certain patron de coloration associé à une certaine toxicité se fait moins manger par ses prédateurs, et donc petit à petit, en fait, ces populations-là arrivent à se reproduire davantage, et donc à reproduire ce trait-là, qui est ensuite fixé dans l'espèce », détaille Romain Nattier. Dans la nature, tous les moyens sont bons pour sauver sa peau. La question de la semaine
L'ONU fête ses 80 ans ! Le 26 juin 1945, 26 pays ont signé la Charte des Nations unies à San Francisco. Ce document fondateur donnera naissance à l'Organisation, le 24 octobre 2025. Depuis mardi, les 193 pays membres des Nations unies sont réunis en Assemblée générale à New York. Aujourd'hui, ils célèbrent cet anniversaire même si décrédibilisé par les multiples conflits et en pleine crise budgétaire, le gâteau a un goût amer. Mais dans C'est pas du vent, nous allons nous intéresser au bilan environnemental de l'ONU. Des centaines de conventions, accords et traités multilatéraux ont été signés et ratifiés mais pour quels résultats ? Avec Michel Forst (rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l'environnement dans le cadre de la Convention d'Aarhus) Julien Dellaux, professeur agrégé de Droit public. Université Côte d'Azur, Laboratoire de droit international et européen (LADIE) Youba Sokona, scientifique malien, il a plus de 40 ans d'expérience dans le domaine de l'énergie en Afrique, il a été vice-président du GIEC de 2015 à 2023. Il a vécu toutes les Cops climat et participé à tous les rapports du GIEC.
L'ONU fête ses 80 ans ! Le 26 juin 1945, 26 pays ont signé la Charte des Nations unies à San Francisco. Ce document fondateur donnera naissance à l'Organisation, le 24 octobre 2025. Depuis mardi, les 193 pays membres des Nations unies sont réunis en Assemblée générale à New York. Aujourd'hui, ils célèbrent cet anniversaire même si décrédibilisé par les multiples conflits et en pleine crise budgétaire, le gâteau a un goût amer. Mais dans C'est pas du vent, nous allons nous intéresser au bilan environnemental de l'ONU. Des centaines de conventions, accords et traités multilatéraux ont été signés et ratifiés mais pour quels résultats ? Avec Michel Forst (rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l'environnement dans le cadre de la Convention d'Aarhus) Julien Dellaux, professeur agrégé de Droit public. Université Côte d'Azur, Laboratoire de droit international et européen (LADIE) Youba Sokona, scientifique malien, il a plus de 40 ans d'expérience dans le domaine de l'énergie en Afrique, il a été vice-président du GIEC de 2015 à 2023. Il a vécu toutes les Cops climat et participé à tous les rapports du GIEC.
C'est un rapport qui est passé quasiment inaperçu alors que c'est peut-être le début d'une véritable révolution. En juin dernier, le président des éleveurs bovins bulgares a rendu un rapport au nom du comité économique et social européen dans lequel il préconise de créer de nouveaux indicateurs clés qui conditionneraient les aides européennes aux agriculteurs. Ces indicateurs comme l'évolution des achats d'intrants ou de la composition du sol ont pour objectif de favoriser le développement de l'agriculture régénératrice à grande échelle. Cela ne vous dit sans doute rien, pourtant l'agriculture régénératrice permet non seulement de faire des économies de temps et d'argent, mais aussi d'augmenter la fertilité des sols et donc leur rendement. Voilà pourquoi, des agriculteurs du monde entier s'y intéressent ! Pour comprendre de quoi il s'agit, nous vous emmènerons en Bretagne, dans l'ouest de la France, sur l'île de Groix où elle est pratiquée... Avec l'éclairage de Sébastien Roumegous, agronome spécialisé dans la santé des sols. Vous avez fondé le groupe Biosphères il y a 15 ans. Aujourd'hui, il accompagne des projets d'agriculture régénératrice dans une vingtaine de pays. La bière de Groix est produite à partir d'orge cultivée sur place selon les principes de l'agriculture du vivant (pas de fertilisant, pas de labour, semis direct sur couvert végétal). Musiques diffusées pendant l'émission Chinese Man & La Yegros – Agüita Oracle Sisters – Hoagy's place
C'est un rapport qui est passé quasiment inaperçu alors que c'est peut-être le début d'une véritable révolution. En juin dernier, le président des éleveurs bovins bulgares a rendu un rapport au nom du comité économique et social européen dans lequel il préconise de créer de nouveaux indicateurs clés qui conditionneraient les aides européennes aux agriculteurs. Ces indicateurs comme l'évolution des achats d'intrants ou de la composition du sol ont pour objectif de favoriser le développement de l'agriculture régénératrice à grande échelle. Cela ne vous dit sans doute rien, pourtant l'agriculture régénératrice permet non seulement de faire des économies de temps et d'argent, mais aussi d'augmenter la fertilité des sols et donc leur rendement. Voilà pourquoi, des agriculteurs du monde entier s'y intéressent ! Pour comprendre de quoi il s'agit, nous vous emmènerons en Bretagne, dans l'ouest de la France, sur l'île de Groix où elle est pratiquée... Avec l'éclairage de Sébastien Roumegous, agronome spécialisé dans la santé des sols. Vous avez fondé le groupe Biosphères il y a 15 ans. Aujourd'hui, il accompagne des projets d'agriculture régénératrice dans une vingtaine de pays. La bière de Groix est produite à partir d'orge cultivée sur place selon les principes de l'agriculture du vivant (pas de fertilisant, pas de labour, semis direct sur couvert végétal). Musiques diffusées pendant l'émission Chinese Man & La Yegros – Agüita Oracle Sisters – Hoagy's place
C'est la face cachée de la transition énergétique. Vous le savez... pour enrayer le réchauffement climatique, nous devons, n'en déplaise à Donald Trump, arrêter de brûler du charbon, du pétrole et du gaz. Actuellement, le secteur des transports est un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale. (Rediffusion du 24 janvier 2025) Ces émissions pourraient atteindre un pic cette année, selon le Conseil international des transports propres, grâce aux règlementations carbone et à l'essor des véhicules électriques. Mais cet essor a un prix : une ruée d'une ampleur inédite vers de nombreux métaux, dont le cobalt. Nous vous emmenons à la découverte de cette face cachée en RDC qui abrite les deux tiers des réserves mondiales de cobalt. Reportage de Samuel Turpin et éclairage de Anaïs Tobalagba, chercheuse au RAID et autrice du rapport Dans les coulisses de la transition énergétique : Regard critique sur l'impact des mines industrielles de cobalt en RDC.
C'est la face cachée de la transition énergétique. Vous le savez... pour enrayer le réchauffement climatique, nous devons, n'en déplaise à Donald Trump, arrêter de brûler du charbon, du pétrole et du gaz. Actuellement, le secteur des transports est un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale. (Rediffusion du 24 janvier 2025) Ces émissions pourraient atteindre un pic cette année, selon le Conseil international des transports propres, grâce aux règlementations carbone et à l'essor des véhicules électriques. Mais cet essor a un prix : une ruée d'une ampleur inédite vers de nombreux métaux, dont le cobalt. Nous vous emmenons à la découverte de cette face cachée en RDC qui abrite les deux tiers des réserves mondiales de cobalt. Reportage de Samuel Turpin et éclairage de Anaïs Tobalagba, chercheuse au RAID et autrice du rapport Dans les coulisses de la transition énergétique : Regard critique sur l'impact des mines industrielles de cobalt en RDC.
Il y a vingt ans, l'ouragan Katrina touchait terre et s'apprêtait à ravager la Nouvelle-Orléans aux États-Unis, provoquant la mort de plus de 1 800 personnes et causant des dégâts considérables. Vingt ans après, qu'est-ce qui a changé dans la préparation aux catastrophes climatiques ? Les évènements extrêmes se multiplient, l'été l'a à nouveau démontré avec des canicules record et des incendies intenses. Les prochaines crises climatiques sont-elles inéluctables ? Quelles sont les priorités pour mieux y faire face ? Pour en débattre : François Gemenne, spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations, directeur de l'Observatoire Hugo à l'université de Liège, professeur à HEC Paris et co-auteur du 6e rapport du Giec Maud Lelièvre, spécialiste des questions de transition écologique, auteure du livre Faire face à la canicule : adapter les villes aux enjeux climatiques (Éditions Desclée de Brouwer, mai 2024) et co-auteure du rapport L'habitat et le logement face aux défis sociaux, territoriaux et écologiques Jean-Pascal van Ypersele, climatologue, professeur à l'Université catholique de Louvain et ancien vice-président du Giec À lire aussiVingt ans après Katrina, Donald Trump rend les États-Unis «moins préparés qu'en 2005» aux ouragans
Il y a vingt ans, l'ouragan Katrina touchait terre et s'apprêtait à ravager la Nouvelle-Orléans aux États-Unis, provoquant la mort de plus de 1 800 personnes et causant des dégâts considérables. Vingt ans après, qu'est-ce qui a changé dans la préparation aux catastrophes climatiques ? Les évènements extrêmes se multiplient, l'été l'a à nouveau démontré avec des canicules record et des incendies intenses. Les prochaines crises climatiques sont-elles inéluctables ? Quelles sont les priorités pour mieux y faire face ? Pour en débattre : François Gemenne, spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations, directeur de l'Observatoire Hugo à l'université de Liège, professeur à HEC Paris et co-auteur du 6e rapport du Giec Maud Lelièvre, spécialiste des questions de transition écologique, auteure du livre Faire face à la canicule : adapter les villes aux enjeux climatiques (Éditions Desclée de Brouwer, mai 2024) et co-auteure du rapport L'habitat et le logement face aux défis sociaux, territoriaux et écologiques Jean-Pascal van Ypersele, climatologue, professeur à l'Université catholique de Louvain et ancien vice-président du Giec À lire aussiVingt ans après Katrina, Donald Trump rend les États-Unis «moins préparés qu'en 2005» aux ouragans
Aujourd'hui, nous allons parler des forêts tropicales. Comme leur nom l'indique, elles sont situées de part et d'autre de l'Équateur, entre le Tropique du Cancer et le Tropique du Capricorne. Réparties entre l'Amazonie, le bassin du Congo et l'Asie du Sud-Est, elles représentent près de la moitié des forêts mondiales. (Rediffusion du 10 octobre 2024) Sèches ou humides en fonction du climat et du sol, elles ont comme point commun de ne connaître que rarement des températures inférieures à 20 degrés et de recevoir du fait de leur situation géographique une forte intensité lumineuse. Voilà pourquoi elles abritent une incroyable biodiversité : près de la moitié des espèces végétales et animales connues y vivent. 700 millions d'humains aussi y habitent et en dépendent. Alors est-ce possible de conserver et d'exploiter les forêts tropicales en même temps ? Avec : Plinio Sist, écologue des forêts tropicales, il dirige l'Unité de recherche Forêts & Sociétés qui regroupe 42 chercheurs du Cirad, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Il vient de publier Exploiter durablement les forêts tropicales, aux éditions Quae Lucas Mazzei, ingénieur forestier et chercheur à l'Embrapa, la Société brésilienne de recherche agricole Bernard Mallet, chercheur émérite Cirad sur les forêts tropicales, au cours de sa carrière il a travaillé dans plusieurs pays africains du bassin du Congo
Aujourd'hui, nous allons parler des forêts tropicales. Comme leur nom l'indique, elles sont situées de part et d'autre de l'Équateur, entre le Tropique du Cancer et le Tropique du Capricorne. Réparties entre l'Amazonie, le bassin du Congo et l'Asie du Sud-Est, elles représentent près de la moitié des forêts mondiales. (Rediffusion du 10 octobre 2024) Sèches ou humides en fonction du climat et du sol, elles ont comme point commun de ne connaître que rarement des températures inférieures à 20 degrés et de recevoir du fait de leur situation géographique une forte intensité lumineuse. Voilà pourquoi elles abritent une incroyable biodiversité : près de la moitié des espèces végétales et animales connues y vivent. 700 millions d'humains aussi y habitent et en dépendent. Alors est-ce possible de conserver et d'exploiter les forêts tropicales en même temps ? Avec : Plinio Sist, écologue des forêts tropicales, il dirige l'Unité de recherche Forêts & Sociétés qui regroupe 42 chercheurs du Cirad, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Il vient de publier Exploiter durablement les forêts tropicales, aux éditions Quae Lucas Mazzei, ingénieur forestier et chercheur à l'Embrapa, la Société brésilienne de recherche agricole Bernard Mallet, chercheur émérite Cirad sur les forêts tropicales, au cours de sa carrière il a travaillé dans plusieurs pays africains du bassin du Congo
La capitale sénégalaise, côté pile, incarne le décor idyllique des cartes postales : corniche qui surplombe l'océan Atlantique, plages animées et surfeurs. Mais côté face, la réalité de Dakar est tout autre. La baie de Hann est massivement polluée. Elle s'étend sur 20 kilomètres à l'est de la capitale et abrite : le port de Dakar, des quartiers de pêcheurs et une vaste zone industrielle. Autrefois appréciée des habitants et des visiteurs pour ses eaux calmes et ses plages de sable fin, la baie est aujourd'hui envahie par les ordures : 65% des déchets industriels et 35% des déchets ménagers de Dakar y sont déversés. Pollution maximum, danger pour la santé. Un nouveau projet de dépollution, lancé en 2018, avance doucement. Une grosse station d'épuration devrait être achevée l'an prochain, et tout le réseau d'assainissement repensé. (Rediffusion du 8 avril 2025) « À Dakar, sauver la baie de Hann de l'asphyxie », un Grand reportage de Juliette Dubois.
Nous allons parler d'agriculture aujourd'hui car savez-vous qui nourrit le monde aujourd'hui ? Ce sont essentiellement des exploitations familiales. Elles produisent 70% de l'alimentation mondiale essentiellement pour les marchés locaux et régionaux avec des méthodes de culture traditionnelle. Et pour améliorer leurs rendements, une méthode se développe à travers le monde. (Rediffusion du 20 septembre 2025) Son nom ? L'agroécologie. C'est une façon de concevoir des systèmes de production qui s'appuient sur les capacités de leur milieu naturel. C'est un ensemble de pratiques hyper efficaces pour concilier production agricole et respect de l'environnement. Nous vous le démontrerons d'ailleurs dans un instant avec un reportage à Cuba où l'agroécologie s'est fortement développée suite à la crise des années 90. Mais alors pourquoi cette méthode pourtant soutenue par des instances internationales ne se développe pas plus vite ? Avec Sébastien Carcelle, sociologue des mouvements sociaux ruraux du Brésil et de l'Amérique latine au Cirad. Il vient de publier une bande dessinée avec Laurent Houssin Sertao, en quête d'agroécologie au Brésil, aux éditions Futuropolis. Et un reportage de Nicolas Celnik sur l'agroécologie à Cuba.
Depuis le début de l'été, une sévère épidémie de botulisme touche les oiseaux du département de la Loire-Atlantique, dans l'ouest de la France. Le botulisme est une maladie paralysante grave qui prolifère dans la vase et les eaux peu profondes, contaminant les oiseaux qui viennent s'y nourrir. Dopée par les fortes chaleurs, la bactérie responsable de la maladie a causé la mort de plus de 8 000 volatiles dans ce département. Avec ses centaines d'hectares de surface et sa profondeur moyenne de 1,60m en été, le lac de Grand-Lieu est devenu un épicentre de la contagion. Sur le lac de Grand-Lieu, règne un calme inhabituel. D'habitude on y entend les cris des canards, des aigrettes et autres hérons. Aujourd'hui, ils sont remplacés par le bruit de pas des chasseurs dans l'eau. Ils ne sont pas venus profiter de l'ouverture de la chasse, et pour cause : ils viennent ramasser les cadavres des oiseaux morts du botulisme qui jonchent les rives. Christophe Sorin travaille à la fédération de chasse de Loire-Atlantique, qui gère une partie du lac. Il donne les instructions à Riwan et à son fils Léo, venu lui donner un coup de main : « On prend des râteaux. On met jamais la main dessus, on reste toujours à un mètre du cadavre. Avec un sac poubelle, il n'y a pas de contact. » Leur objectif : ramasser les oiseaux morts au plus vite pour éviter la propagation de la maladie. « Si le canard a consommé des spores botuliques, il meurt au bout de cinq, six jours. Les mouches viennent pondre dessus. Trois jours après, il y a des asticots. Un asticot concentre cent fois la toxine botulique. Un autre oiseau qui vient manger deux asticots est mort dans les minutes qui suivent. Après, c'est exponentiel », explique Christophe Sorin. À lire aussiMadagascar: les autorités sous pression après la série d'intoxications alimentaires mortelles Cette année, les fortes températures ont fait exploser l'épidémie : 8 000 oiseaux sont morts dans le département, dont 4 000 sur le seul lac de Grand-Lieu. Même si le pic est passé, une dizaine de cadavres sont ramassés aujourd'hui. Tous n'ont cependant pas encore succombé. Quelques goélands et un cygne sont repêchés, mal en point mais bel et bien vivants. Direction le centre de soins à quelques kilomètres de là. Laetitia Jochaud en est la gestionnaire : « Là, depuis le 1er juillet, on a récupéré 300 animaux. Sur les 300, il y a 100 oiseaux qui arrivent du lac de Grand-Lieu, justement suite à la crise du botulisme. » Il faut aller vite : pendant le trajet, plusieurs goélands ont succombé. Christophe décharge le cygne qui est encore vivant : « C'est la première fois qu'on en a un », précise Laetitia Jochaud. Il est placé dans une zone de quarantaine avec les autres volatiles atteints du botulisme. Il faut y chuchoter, pour ne pas déranger les convalescents. « Quand les animaux arrivent, on le sonder. Ils sont installés au chaud, dans un carton bien matelassé, et on va les sonder. C'est-à-dire les gaver, les forcer à manger quatre fois par jour. En fait, on nourrit, on hydrate, on nourrit, on hydrate », raconte la gestionnaire du centre de soins. Avec ces soins, les oiseaux ont seulement une chance sur deux de s'en tirer. Une cinquantaine de pensionnaires ont malgré tout été sauvés depuis le début de l'été. À l'avenir, de nouvelles épidémies sont à redouter : le changement climatique favorise le réchauffement de l'eau du lac, et donc la prolifération de la bactérie responsable du botulisme. À lire aussiPeste porcine africaine: cauchemar à la frontière franco-belge
Nous allons parler d'agriculture aujourd'hui car savez-vous qui nourrit le monde aujourd'hui ? Ce sont essentiellement des exploitations familiales. Elles produisent 70% de l'alimentation mondiale essentiellement pour les marchés locaux et régionaux avec des méthodes de culture traditionnelle. Et pour améliorer leurs rendements, une méthode se développe à travers le monde. (Rediffusion du 20 septembre 2025) Son nom ? L'agroécologie. C'est une façon de concevoir des systèmes de production qui s'appuient sur les capacités de leur milieu naturel. C'est un ensemble de pratiques hyper efficaces pour concilier production agricole et respect de l'environnement. Nous vous le démontrerons d'ailleurs dans un instant avec un reportage à Cuba où l'agroécologie s'est fortement développée suite à la crise des années 90. Mais alors pourquoi cette méthode pourtant soutenue par des instances internationales ne se développe pas plus vite ? Avec Sébastien Carcelle, sociologue des mouvements sociaux ruraux du Brésil et de l'Amérique latine au Cirad. Il vient de publier une bande dessinée avec Laurent Houssin Sertao, en quête d'agroécologie au Brésil, aux éditions Futuropolis. Et un reportage de Nicolas Celnik sur l'agroécologie à Cuba.
Berlin vit la plus importante transformation de son histoire. Comme d'autres grandes villes dans le monde, la capitale allemande et ses quatre millions d'habitants doivent faire vite pour s'adapter aux effets du changement climatique. La municipalité a donc adopté un nouveau concept : celui de la « ville-éponge ». Il s'agit de permettre à la terre d'absorber l'eau. Ou bien de la collecter pour la rendre ensuite disponible en période de sécheresse. (Rediffusion) Depuis 2018, pour chaque nouvelle construction, plus aucune goutte de pluie ne doit partir dans les canalisations. Cela pose des défis considérables et oblige à trouver des solutions innovantes. « Berlin, ville éponge : sur la voie de l'adaptation au changement climatique », un Grand reportage de Stefanie Schüler.
En Côte d'Ivoire, comment imaginer l'architecture du futur ? Alors que le dérèglement climatique pousse la profession à repenser la construction vers plus de durabilité et moins d'émissions de CO2, la future génération d'architectes voit cette contrainte comme une occasion d'être plus respectueux de l'environnement, mais aussi de réaffirmer une identité africaine. Reportage avec les étudiants de l'école d'architecture d'Abidjan.
Cette année encore, l'Amazonie connaît l'une des pires sécheresses, les images satellites sont édifiantes : des fleuves à sec, des bateaux échoués... Au Pérou, dans la région d'Iquitos, tout tourne autour de l'Amazone. Le fleuve géant de l'Amérique du Sud. Les habitants du quartier de Belen et des communautés alentours n'ont plus de repères face à des cycles de sécheresse et d'inondation, totalement bouleversés. (Rediffusion) La pêche, l'agriculture, le transport, l'éducation, la santé, le logement… pas un secteur n'échappe à ces chamboulements. Faute de plan d'adaptation des autorités, les habitants tentent de faire face au jour le jour. « À Iquitos, au Pérou, le changement climatique bouleverse le quotidien des riverains de l'Amazone », un Grand reportage de Juliette Chaignon.
Les cinq océans : Atlantique, Pacifique, Indien, Arctique et Austral, communiquent tous entre eux. Voilà pourquoi un jour, le biologiste Gilles Bœuf m'a dit d'arrêter de dire LES océans, il n'y en a qu'un finalement. Depuis, je dis donc «l'océan» pour parler de cette immense masse d'eau qui recouvre les 2/3 de notre planète et qui joue un rôle essentiel dans la régulation de sa température. (Rediffusion du 27 septembre 2025) C'est fascinant et nous allons tout vous expliquer dans un instant avec malheureusement une pointe d'inquiétude parce que pour résumer, c'est un peu comme si l'océan en avait marre de corriger nos erreurs. Car l'océan échange en permanence avec l'atmosphère. Il stocke et redistribue d'énormes quantités de chaleur autour du globe par l'intermédiaire des courants marins. Son rôle de régulateur commence sérieusement à être perturbé par le changement climatique. Nous vous emmènerons dans un instant aux Antilles, en Martinique, où la hausse du niveau de la mer des Caraïbes grignote ses côtes. C'est un reportage de Catherine Monnet du collectif Argos. Ce collectif de journalistes qui montre, en ce moment, à Paris à travers une exposition de photos sur les quais de la Seine, tout ce que l'homme risque de perdre et a déjà perdu à cause des conséquences du changement climatique sur l'océan. Reportage de Catherine Monnet réalisé à la Martinique sur les conséquences du réchauffement climatique sur les océans et les populations. Avec les éclairages de Françoise Gaill, biologiste, océanographe, conseillère scientifique au CNRS et vice-présidente de la plateforme internationale Océan et Climat qui regroupe plus de 70 instituts scientifiques et ONG. Jéromine Derigny, photographe, membre du Collectif Argos.
Cyclones, inondations, feux de forêts, glissements de terrains ou tremblements de terre et tsunami. Les catastrophes, souvent qualifiées de naturelles, sèment la mort et la destruction, chaque année, à travers le monde. Elles frappent particulièrement durement les plus vulnérables. Mais les drames humains entrainés par ces catastrophes ne sont pas si inéluctables : les systèmes d'alerte et les plans de mise en sécurité de la population peuvent sauver des vies. (Rediffusion) Pour aider les États à se préparer… un exercice de simulation grandeur nature d'un séisme suivi d'un tsunami est organisé chaque année dans la zone caraïbe. Cette année, 48 pays et près de 500 milles personnes ont été mobilisés sous l'égide des Nations unies. « Catastrophes naturelles : le monde en alerte », un Grand reportage de Jeanne Richard.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la biodiversité sans jamais oser le demander, c'est ce que nous vous proposons avec l'écologue Franck Courchamp qui vient de réaliser sa leçon inaugurale au Collège de France. (Rediffusion du 3 avril 2025). Mais pourquoi s'intéresser à la biodiversité ? Ce ne sont que des plantes et des animaux ? Eh bien pas uniquement, il y a des organismes vivants extraordinaires que nous ne voyons pas, mais surtout la biodiversité est essentielle aux processus qui soutiennent toute la vie sur Terre, y compris celle des humains. Nous faisons partie de cette grande toile du vivant. Par exemple, nous abritons dans et sur notre corps des champignons, des bactéries et des virus qui sont directement reliés à ceux qui nous entourent. Donc si les organismes qui vivent autour de nous sont malades, il y a des risques que nous le soyons aussi... Avec l'écologue Franck Courchamp, directeur de recherche 1re classe au CNRS, à l'Institut national d'écologie et environnement. Il dirige à l'Université Paris-Saclay, une équipe de recherche sur la dynamique de la biodiversité et les impacts des activités humaines sur les écosystèmes et les espèces. Il est professeur au Collège de France sur la Chaire Biodiversité et écosystèmes. Musiques diffusées Hélène Piris - Moi j'aime bien la biodiversité Ben L'Oncle Soul - IM GØØD.
En Bolivie, l'élection présidentielle a lieu dimanche prochain 17 août. La crise économique et les solutions proposées par les candidats ont été au cœur de la campagne électorale. L'une des propositions les plus en vogue : favoriser et développer l'élevage et l'agriculture dans l'est du pays. Un projet qui donne des ailes aux principaux intéressés, mais qui inquiète les communautés autochtones qui craignent un recul de leurs droits et une augmentation de la déforestation et des incendies. Reportage de Nils Sabin. De notre correspondant en Bolivie, À San Javier, dans l'est de la Bolivie, la campagne pour l'élection présidentielle du 17 août est particulièrement suivie. Cette petite ville de 15 000 habitants est la capitale laitière du département de Santa Cruz… Et les nombreux éleveurs locaux espèrent voir leur secteur favorisé par le prochain président. « Nous espérons, si Dieu le veut, qu'il y aura un changement et que le nouveau gouvernement aura en tête que la production et le progrès se trouvent ici », confie María Gloria Paz Tambare, présidente de l'association des éleveurs de San Javier. Malgré des lois environnementales très permissives, des prêts à taux bas, ou encore l'augmentation des permis de déforestation, l'agrobusiness, c'est-à-dire les secteurs de l'élevage et de l'agriculture à grande échelle, a le sentiment d'avoir été maltraité par les gouvernements de gauche de ces vingt dernières années. Selon Mauricio Tambare, éleveur rencontré dans son ranch à quelques kilomètres de San Javier, la Bolivie doit virer à droite et s'inspirer d'autres présidents conservateurs du continent : « On aime bien ce que fait Milei en Argentine, ce qu'a fait Bukele au Salvador. On ne demande pas que ce soit un copié-collé, mais que ce soit similaire à ce que fait Milei ». « Les candidats ont très peur de se fâcher avec l'agro-industrie bolivienne » Pour le secteur de l'élevage et de l'agriculture à grande échelle, la fin de la crise économique qui touche le pays — 17 % d'inflation depuis janvier, pénurie de carburant et de dollars — passe forcément par leur développement. « Pour nous, c'est très clair que si on ne nous permet pas d'exporter plus facilement, qu'on ne baisse pas les droits de douane, qu'on ne nous soutient pas, le pays va droit dans le mur », avance María Gloria Paz Tambare. Un message qui s'est peu à peu imposé dans la campagne électorale. Ainsi, Samuel Doria Medina et Jorge Quiroga, les deux candidats d'opposition en tête des sondages, proposent de faciliter les exportations de l'agrobusiness, de favoriser le développement technologique de ces secteurs et admettent qu'il faudra étendre la frontière agricole pour permettre leur développement. Et même chez les candidats se revendiquant de gauche, aucun n'ose remettre en cause cette idée. « Les candidats ont très peur de se fâcher avec l'agro-industrie bolivienne. Ils redoutent d'avoir une image qui va à l'encontre du secteur privé et d'être associés à des pays comme le Venezuela, l'Équateur ou Cuba », explique Stasiek Czaplicki, économiste environnemental, spécialisé sur la déforestation et les incendies. Et de rappeler que l'idée de résoudre la crise économique via le développement du secteur de l'agrobusiness n'est pas nouvelle : « Ça a déjà été fait dans les années 1980, dans les années 1950 et à d'autres moments de l'Histoire bolivienne ». Augmentation probable de la déforestation Mais du côté de la Centrale indigène Paikoneka, qui regroupe une soixantaine de communautés autochtones à San Javier, ces propositions inquiètent. « Nous avons analysé les programmes des différents candidats et il n'y en a pas un en faveur des droits des peuples indigènes ou de l'environnement », s'alarme Brian Baca Talamas, coordinateur des pompiers volontaires de l'organisation indigène. En effet, renforcer la place de l'élevage et de l'agriculture à grande échelle dans l'économie revient à continuer à agrandir la frontière agricole dans l'est de la Bolivie. En clair, cela favorisera la déforestation et les incendies alors qu'en 2024, le pays était le deuxième pays au monde avec le plus de forêts primaires au monde, derrière le Brésil, et que les incendies ont ravagé plus de 12 millions d'hectares, l'équivalent de quatre fois la superficie de la Suisse. Des conséquences écologiques vues comme des dommages collatéraux par les candidats. « S'il y a contradiction entre l'environnement et la production, je choisirai la production », a ainsi déclaré Samuel Doria Medina fin juin. Quant à Jorge Quiroga, il est rappelé dans la section environnement de son programme qu'une extension de la frontière agricole sera forcément nécessaire. « Tout le monde veut des solutions à la crise. Les candidats et une grande partie de la population sont prêts à voir une dégradation écologique si cela permet une amélioration économique », analyse Stasiek Czaplicki. L'année dernière, une vingtaine de communautés de l'organisation ont été touchées par les incendies historiques qui ont ravagé le pays. L'une de leurs peurs est que les incendies continuent de s'aggraver si des mesures favorables à l'agrobusiness sont prises. Pour s'y opposer, la Centrale indigène Paikoneka prépare déjà l'après-élection. « Nous sommes tous unis, les peuples des terres basses, pour qu'après le 17 août, nous fassions une manifestation pour exiger que l'on respecte nos territoires indigènes et nos droits », indique María Suárez Macoñó, l'une des dirigeantes de l'organisation. Entre crise économique, mesures d'austérité pour y mettre fin et recul écologique, les prochaines années s'annoncent difficiles pour la population bolivienne. À lire aussiBolivie: des électeurs dénoncent leur inscription à leur insu dans des partis politiques
Analyser les modes de vie de nos ancêtres pour mieux nous adapter aux changements à venir, c'est l'objectif des paléo-environnementalistes. Car si aujourd'hui, le climat se réchauffe à une vitesse inédite à cause des activités humaines, il a énormément fluctué auparavant mais pour des raisons naturelles. En quoi ce savoir sera précieux pour nous aider à nous adapter aux évolutions du climat que nous connaissons ? Nous vous emmenons dans le sultanat d'Oman, à l'est de la péninsule d'Arabie. Aujourd'hui ce pays est désertique, mais cela n'a pas toujours été le cas et les populations se sont adaptées. Les scientifiques de plusieurs disciplines fouillent, sondent, carottent les sols pour retrouver les traces de cette adaptation. Ce genre de recherches se déroule actuellement dans de nombreux endroits du monde, et leurs résultats sont précieux pour nous aider à nous adapter aux évolutions du climat que nous connaissons. Nous partons à la découverte des paléo-environnementalistes pour comprendre les évolutions des relations entre l'homme et son environnement dans le passé. Avec Stéphanie Thiebault, directrice de recherche au Laboratoire Trajectoire Paris 1 Panthéon Sorbonne-CNRS. Reportage de Camille Lafrance, elle a suivi des membres du programme de recherche Néoarabia sur leur terrain. Entamé en 2017, ce projet se termine cette année. Ses équipes interdisciplinaires regroupent près d'une cinquantaine de chercheurs. Les archives du réseau de sites archéologiques ainsi que les prélèvements effectués dans les paléo-environnements environnants ont pu montrer comment la mousson arabo-indienne qui touchait la région au néolithique, s'est effondrée au cours des millénaires.
Le consensus scientifique est clair : l'activité humaine a un impact direct sur le climat. En émettant des gaz à effet de serre, l'humanité réchauffe la planète. Nous ressentons tous les effets de ce réchauffement avec la hausse des températures, le bouleversement du cycle des saisons, les inondations qui alternent avec les sécheresses, elles-mêmes à la base d'incendies gigantesques ! La racine de tout cela, ce sont donc les gaz à effet de serre que nous émettons : dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d'azote, gaz fluorés… Essentiellement en brûlant du bois, du charbon, du pétrole et du gaz et en coupant les forêts. Alors OUI il faut réduire ces émissions mais comment s'y prendre. Il y a plusieurs stratégies et pour résumer, nous avons besoin de tout le monde ! Mais c'est évidemment bien plus compliqué et si l'effort est immense, il peut être enthousiasmant comme vont vous l'expliquer nos invités : Avec Pierre Gilbert, prospectiviste spécialisé sur les sujets environnementaux et climatiques pour son livre Les nouvelles voies du géomimétisme, paru chez Odile Jacob François Gemmene spécialiste des questions de géopolitique de l'environnement, professeur à HEC, spécialiste de la gouvernance du climat, directeur de l'Observatoire Hugo à l'Université de Liège, enseignant à Sciences-Po et à la Sorbonne Julie Gosalvez présidente de l'AFEN, L'Association Française pour les Émissions Négatives. Musiques diffusées dans l'émission Isaac Gill - Take two stones (or love is not geology) Daara J Family - Cosaan.
Il y a 40 ans, le 10 juillet 1985, le Rainbow Warrior coulait dans la baie d'Auckland, victime des bombes des services secrets français. Le navire affrété par Greenpeace s'apprêtait à partir perturber les essais nucléaires menés par Paris dans les attols polynésiens. Une opération secrète, devenue une affaire d'État grâce au travail des journalistes de l'époque. Avec : - Edwy Plenel, journaliste, cofondateur de Mediapart, auteur de La Troisième Équipe. Souvenirs de l'affaire Greenpeace (Points-Seuil) - Jean Guisnel, journaliste, a suivi l'affaire Greenpeace pour le quotidien Libération, éditorialiste à Pyrénées Presse, co-auteur des mémoires d'Alain Mafart, Carnets secrets d'un nageur de combat : Du Rainbow Warrior aux glaces de l'Arctique (Albin Michel).
Avez-vous déjà pensé à manger une forêt ? Imaginer des salades de feuilles d'arbres, des fleurs en légumes, des baies, des fruits, des noix, des tubercules, des graines que vous pouvez récolter à même le sol, à taille humaine ou en hauteur. C'est le principe de la forêt gourmande qui s'inspire des pratiques des peuples forestiers des pays du Sud. C'est une agriculture verticale qui peut pousser sous tous les climats, sur des petites ou des grandes surfaces qui nécessitent très peu d'entretien et d'eau. Reforester, c'est aussi refertiliser les sols et créer un abri pour la biodiversité. Ces oasis nourricières prennent racine un peu partout dans le monde. Aujourd'hui, nous vous emmenons à la découverte de la Forêt Gourmande plantée par Fabrice Desjours en Bourgogne, dans le sud-est de la France. Avec l'éclairage de Geneviève Michon, ethnobotaniste et directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le Développement, Geneviève Michon est spécialiste des relations entre sociétés et forêts.
« Nous devons guérir nos terres et nos sols. Partout dans le monde, la restauration des terres jette les bases de la sécurité alimentaire et de l'emploi, soutient l'action en faveur du climat et de la biodiversité, et est essentielle pour consolider la paix et la démocratie. » Ces mots de la ministre colombienne de l'Agriculture, Martha Carvajalino ont résonné au niveau international mercredi dernier à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse organisée cette année à Bogota sur le thème « Restaurer les terres. Libérer les opportunités ». Ou plutôt ces mots auraient dû résonner au niveau mondial, mais l'actualité internationale a éclipsé cet événement pourtant vital pour chacun d'entre nous. 40% des sols de la planète sont dégradés, c'est-à-dire qu'ils ne retiennent plus l'eau et ne sont plus cultivables. Les causes sont diverses, nous allons en parler avec notre invité Patrice Burger (Fondateur et président de CARI, association de lutte contre la désertification et pionnière de l'agroécologie et les solutions multiple). Nous vous emmènerons au Cameroun où un ambitieux plan de restauration des terres s'appuie sur la volonté des agriculteurs. Un reportage de Richard Onanera. → le site de Alliance, biodiversity & CIAT Musique diffusée pendant l'émission Francis Biyong & Massak - Dance life (Cameroun).
En France, les 25-34 ans représentent 27 % des passagers aériens : c'est la classe d'âge qui prend le plus l'avion, faisant flamber son bilan carbone. La plupart assument leur envie de profiter, tout en éprouvant un certain sentiment de culpabilité. Pour eux, c'est d'abord à la société de changer. Un vrai virage, alors qu'en 2019, ils ont manifesté pour le climat, bloqué leur lycée et battu le pavé sous les slogans « On est plus chaud que le climat », « Pas de nature, pas de futur » ou encore « Quand je serai grand, je voudrais être vivant ». Cette « génération climat » donnait alors un nouveau souffle à la cause écologique, sur une planète de plus en plus en proie aux dérèglements climatiques, aux feux de forêts et aux inondations massives. À l'image de la célèbre militante suédoise Greta Thunberg, la jeunesse urbaine des capitales s'est soulevée pour faire réagir ses aînés. Mais six ans plus tard, après les traumatismes des confinements et l'inaction politique, que reste-t-il de cet élan générationnel ? Les jeunes sont ceux qui se disent les plus préoccupés par l'environnement, selon une enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), mais comment concilient-ils leurs idéaux écologiques et leurs aspirations personnelles ?Reportage et décodage d'une génération ambivalente, par Charlie Dupiot auprès de jeunes de 10 à 25 ans et des sociologues Sandra Hoibian (Crédoc) et Tomas Legon (INJEP, Institution nationale de la jeunesse et de l'éducation populaire). Programmation musicale : Le caribou volant – Chanson climatique 2.0
En France, les 25-34 ans représentent 27 % des passagers aériens : c'est la classe d'âge qui prend le plus l'avion, faisant flamber son bilan carbone. La plupart assument leur envie de profiter, tout en éprouvant un certain sentiment de culpabilité. Pour eux, c'est d'abord à la société de changer. Un vrai virage, alors qu'en 2019, ils ont manifesté pour le climat, bloqué leur lycée et battu le pavé sous les slogans « On est plus chaud que le climat », « Pas de nature, pas de futur » ou encore « Quand je serai grand, je voudrais être vivant ». Cette « génération climat » donnait alors un nouveau souffle à la cause écologique, sur une planète de plus en plus en proie aux dérèglements climatiques, aux feux de forêts et aux inondations massives. À l'image de la célèbre militante suédoise Greta Thunberg, la jeunesse urbaine des capitales s'est soulevée pour faire réagir ses aînés. Mais six ans plus tard, après les traumatismes des confinements et l'inaction politique, que reste-t-il de cet élan générationnel ? Les jeunes sont ceux qui se disent les plus préoccupés par l'environnement, selon une enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), mais comment concilient-ils leurs idéaux écologiques et leurs aspirations personnelles ?Reportage et décodage d'une génération ambivalente, par Charlie Dupiot auprès de jeunes de 10 à 25 ans et des sociologues Sandra Hoibian (Crédoc) et Tomas Legon (INJEP, Institution nationale de la jeunesse et de l'éducation populaire). Programmation musicale : Le caribou volant – Chanson climatique 2.0
Nous sommes au Maroc, dans le théâtre de l'Institut français de Casablanca devant un public chaleureux ! Nous sommes ici à l'occasion de la 9ème édition du Challenge App Afrique, un prix organisé par RFI et France 24 qui récompense chaque année des innovateurs africains qui présentent leurs applications numériques pour résoudre des problématiques qui s'inscrivent dans les Objectifs de Développement Durable des Nations unies. Cette année, le thème était « le numérique au service de l'or bleu ». Il y a eu plus de 450 candidatures en provenance de 18 pays du continent. Les trois finalistes sont avec nous et le lauréat va être désigné dans un instant. Et si nous sommes au Maroc, ce n'est pas un hasard, c'est un pays aride confronté surtout dans le sud au stress hydrique et cela va s'aggraver avec le changement climatique. Les défis sont immenses mais il y a beaucoup de solutions pour y faire face...Challenge App AfriqueAvecLaila Mandi, secrétaire générale de l'Institut international de la transition durable en Afrique, coordinatrice nationale du Pôle de Compétences Marocain en Eau et Environnement et directrice du Centre National d'Études et de Recherches sur l'Eau et l'Énergie à l'Université Cadi Ayyad de MarrakechHicham Kalisse, co-gérant de la société Concamine spécialisée dans le traitement des déchets miniers, ce qui lui a donné l'occasion de découvrir un fertilisant à partir de déchets métalliques qui permet aux agriculteurs de réduire leurs besoins d'eauSeif Kousmate, photographe dont l'exposition Waha qui signifie oasis en arabe, vient d'être inaugurée à l'IF de CasablancaMamitina Rolando Randriamanarivo de Madagascar, lauréat 2025 : son application s'appelle Inomawa, c'est une plateforme numérique qui connecte les travailleurs indépendants locaux aux habitants d'une commune pour des services liés à l'eau.
C'est une petite révolution sur les canaux d'Amsterdam… Depuis le 1er avril dernier, plus question pour les bateaux à moteur thermique de naviguer dans le centre-ville de la capitale néerlandaise. Adieu diesel et essence, dans cette zone « zéro émission », seules les embarcations électriques, à hydrogène ou à la rame peuvent maintenant circuler – qu'il s'agisse de bateaux de plaisance ou commerciaux et touristiques. L'idée de la mairie d'Amsterdam ? Améliorer la qualité de l'air, des eaux et réduire les nuisances sonores.
Cette affirmation est extraite du dernier livre du philosophe et historien Achille Mbembe, La Communauté terrestre, publié aux éditions de La Découverte. À l'heure des putschs militaires qui se multiplient sur le continent, les pays africains entrent dans une nouvelle phase historique durant laquelle ils peuvent miser sur l'intelligence collective des Africaines et des Africains. Pour Achille Mbembe qui dirige la Fondation de l'innovation pour la démocratie, « c'est cette intelligence qu'il faudra réveiller, nourrir et accompagner. C'est ainsi que pourront émerger de nouveaux horizons de sens, puisque la démocratie, en cette ère planétaire, n'a de sens que si elle est ordonnée à un dessein plus élevé, qui est la réparation et le soin du vivant ». Achille Mbembe est notre invité.Rediffusion du 8 septembre 2023. Pour en savoir plus sur la Fondation de l'innovation pour la démocratie.
L'eau, nous la buvons évidemment mais nous la mangeons aussi. Savez-vous par exemple que pour produire 1kg de bœuf, nous avons besoin de 15 000 litres d'eau, au passage, c'est 150 fois plus que pour faire pousser un kilo de légumes ! L'eau : nous la portons aussi : la fabrication d'un jean, du champ à nos jambes, consomme 11 000 litres. La production de notre smartphone absorbe aussi de l'eau : de l'extraction des matières premières à son assemblage, ce petit objet nécessite en moyenne 13 000 litres !!! Nos besoins ne cessent d'augmenter mais la ressource, elle n'est pas illimitée. Et en 2025 : 2,5 mds de personnes n'ont toujours pas accès à une eau potable de qualité et 5 milliards à un assainissement sain.Il va donc falloir apprendre à optimiser nos consommations et à faire des choix car déjà dans certaines régions, chaque goutte compte. Nous vous emmènerons en Colombie où malgré des ressources en eau généreuse la consommation d'eau pour les 8 millions d'habitants de sa capitale Bogota a été rationnée pendant 1 an. La situation est revenue à la normale mais il a fallu faire preuve d'ingéniosité comme vous le découvrirez avec le reportage de Najet Benrabaa dans un instant.Reportage de Najet Benrabaa sur les pénuries d'eau en Colombie. Avec l'éclairage de Yves Tramblay, hydrologue à l'IRD.
La présence de substances dans les eaux usées liées à la consommation de médicaments fait l'objet d'études et de surveillance depuis un peu plus de 50 ans. Au-delà des risques pour l'environnement, cette problématique pose également question sur le plan sanitaire. Comment évaluer ces risques ? Quelles substances sont concernées et comment réduire ces résidus ? Pr Yves Levi, professeur émérite à la Faculté de pharmacie de l'Université Paris Saclay, membre de l'Académie nationale de pharmacie et membre de l'Académie nationale de médecine et de l'Académie des technologies Dr Bastien Dupont, médecin généraliste et co-auteur de l'étude Le hazard score, un outil pour réduire l'impact environnemental des prescriptions, parue en 2020 aux Actualités pharmaceutiques Dr Jeanne Garric, directrice de recherche émérite Inrae. ► Pour aller plus loin : Le site suédois du Hazard Score.Programmation musicale : ► Michael Jackson – Earth Song► Maroon Awmoni ft. Admiral T – Nou pas fou.(Rediffusion)
La présence de substances dans les eaux usées liées à la consommation de médicaments fait l'objet d'études et de surveillance depuis un peu plus de 50 ans. Au-delà des risques pour l'environnement, cette problématique pose également question sur le plan sanitaire. Comment évaluer ces risques ? Quelles substances sont concernées et comment réduire ces résidus ? Pr Yves Levi, professeur émérite à la Faculté de pharmacie de l'Université Paris Saclay, membre de l'Académie nationale de pharmacie et membre de l'Académie nationale de médecine et de l'Académie des technologies Dr Bastien Dupont, médecin généraliste et co-auteur de l'étude Le hazard score, un outil pour réduire l'impact environnemental des prescriptions, parue en 2020 aux Actualités pharmaceutiques Dr Jeanne Garric, directrice de recherche émérite Inrae. ► Pour aller plus loin : Le site suédois du Hazard Score.Programmation musicale : ► Michael Jackson – Earth Song► Maroon Awmoni ft. Admiral T – Nou pas fou.(Rediffusion)
La Birmanie vit depuis le séisme du 28 mars 2025 au rythme des sans-abris, des très fortes pluies, des blessés qu'il faut soigner, des disparus qu'il faut retrouver, des gens qui fuient en Thaïlande, de la pression de la junte, malgré une trêve officiellement prolongée. Le tremblement de terre de 7,7 a fait au moins 3 700 morts ; des milliers de blessés. 90 000 maisons détruites ou endommagées. Le drame s'ajoute à la guerre civile consécutive au coup d'État de février 2021 qui a entraîné le déplacement de plus de 3 millions et demi de personnes.Dans les zones dévastées par le séisme et tenues par les rebelles, l'absence d'aide humanitaire laisse les Birmans livrés à eux-mêmes.Les journalises ne sont pas les bienvenus, ont prévenu les militaires au pouvoir.Les témoignages de la catastrophe, que vous allez entendre, sont donc rares.Notre journaliste Esther Lebleu est parvenue à rallier Mandalay, puis Sagaing, en zone rebelle : Là où la solidarité est vitale.«Séisme en Birmanie, entre dévastation et résilience», un Grand reportage d'Esther Lebleu.
Fessenheim… en Alsace, à la frontière avec l'Allemagne. Un village surtout connu en France pour sa centrale nucléaire. Ses deux réacteurs ont été arrêtés en 2020, promesse de campagne des présidents François Hollande, puis Emmanuel Macron, avant que ce dernier ne décide en 2022 de relancer l'atome. Contrairement à d'autres réacteurs du parc, qui en compte 57, la centrale de Fessenheim n'a pas eu de sursis. Elle était la plus vieille en activité. Elle a été fermée. L'histoire nucléaire de ce village alsacien n'en est pour autant pas terminée. Le démantèlement ne devrait pas être finalisé avant 2041. « Fessenheim : comment démanteler une centrale nucléaire ? » Un Grand reportage de Pauline Gleize.À écouter aussiArrêt sur Fessenheim, la plus vieille centrale nucléaire de France ferme
La capitale sénégalaise, côté pile, incarne le décor idyllique des cartes postales : corniche qui surplombe l'océan Atlantique, plages animées et surfeurs. Mais côté face, la réalité de Dakar est tout autre. La baie de Hann est massivement polluée. Elle s'étend sur 20 kilomètres à l'est de la capitale et abrite : le port de Dakar, des quartiers de pêcheurs et une vaste zone industrielle. Autrefois appréciée des habitants et des visiteurs pour ses eaux calmes et ses plages de sable fin, la baie est aujourd'hui envahie par les ordures : 65% des déchets industriels et 35% des déchets ménagers de Dakar y sont déversés. Pollution maximum, danger pour la santé.Un nouveau projet de dépollution, lancé en 2018, avance doucement. Une grosse station d'épuration devrait être achevée l'an prochain, et tout le réseau d'assainissement repensé. « À Dakar, sauver la baie de Hann de l'asphyxie », un Grand reportage de Juliette Dubois.