Redécouverte d'un fait marquant de l'histoire contemporaine. Une façon de revivre sous forme d'archives sonores ou de textes les grands moments de notre histoire... Une émission de Jean Leclerc Fichiers audio disponibles durant 30 jour(s) après diffusion.
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Depuis 1948, des millions de Palestiniens vivent en exil et une partie de leur patrimoine aussi. Certaines de ces antiquités de Gaza ont trouvé refuge à Genève depuis près de 20 ans. Dans cet épisode, Fadel Al Otol, archéologue palestinien arrivé en Suisse en 2025, et Marc-André Haldimann, archéologue suisse, retracent le destin de ces objets sauvés de la guerre. Entre amitié, exil et urgence patrimoniale, ils racontent comment l'histoire de Gaza survit, loin de Gaza.

Pendant près de huit siècles, le quartier des Maghrébins, au pied du Mur occidental, a été un lieu de vie, d'accueil et de passage au cœur de Jérusalem. Mais dans la nuit du 10 au 11 juin 1967, juste après la Guerre des Six Jours, il est rasé en quelques heures par les bulldozers israéliens. Dans cet épisode, l'historien Vincent Lemire, auteur d'Au pied du mur. Vie et mort du quartier maghrébin de Jérusalem, raconte comment ce quartier a disparu du paysage et ce que cette destruction révèle de l'histoire longue et conflictuelle de Jérusalem.

En 2004, un séisme et plusieurs jours de neige révèlent les traces d'un quartier oublié : le quartier des Maghrébins, habité pendant près d'un millénaire au cœur de Jérusalem avant d'être rasé en une nuit, juste après la Guerre des Six Jours en 1967. Dans cet épisode, l'historien Vincent Lemire, auteur d'Au pied du mur. Vie et mort du quartier maghrébin de Jérusalem, redonne vie à ce fragment de ville effacé et montre comment son histoire éclaire toute la complexité religieuse et politique de Jérusalem.

Au XIX? siècle, l'idée ancienne de terre promise devient un projet politique moderne. Face aux pogroms, des penseurs juifs, dont Theodor Herzl imaginent la création d'un État pour garantir la sécurité des Juifs. En parallèle, un sionisme chrétien se développe dans le monde anglo-saxon et soutient, pour des raisons religieuses, l'installation des Juifs en Palestine. Dans cet épisode, l'historienne des religions Katell Berthelot explique comment ces interprétations de la promesse biblique ont façonné un projet national et posé les bases d'un conflit toujours brûlant aujourd'hui.

La Palestine historique et une partie des régions voisines est décrite dans la Bible hébraïque comme la "terre promise" aux Hébreux. Un territoire fondateur pour le judaïsme, le christianisme et l'islam, où l'on raconte les vies d'Abraham et de Moïse, figures centrales des trois monothéismes. Mais cette idée de terre promise est devenue, au fil des siècles, à la fois un idéal et l'un des nœuds du conflit israélo-palestinien. Dans cet épisode, l'historienne des religions Katell Berthelot explique comment cette promesse a été interprétée, transformée, et utilisée jusqu'à aujourd'hui

Les mercenaires ne datent pas d'hier : ils traversent les siècles, réapparaissent selon les besoins des puissants et s'adaptent aux formes changeantes de la guerre. Pour comprendre leurs origines, on remonte cette fois jusqu'à l'Antiquité avec Luc Baray, archéologue et auteur de Celtes, Galates et Gaulois. Mercenaires de l'Antiquité (Éditions Picard).

Giovanni de Medici, dit Jean des Bandes Noires, est l'un des condottieri les plus fascinants de la Renaissance italienne: un chef mercenaire redouté, héritier de la famille Médicis, devenu une véritable légende. Avec Florence Alazard, historienne et autrice de Giovanni de Medici. Le condottiere de la Renaissance (Passés Composés), cet épisode explore comment ce guerrier sous contrat est devenu un personnage clé de la politique et des conflits de son temps et bien au-delà.

Les mercenaires sont censés obéir à ceux qui les engagent, mais l'histoire montre que certains n'hésitent pas à se retourner contre leurs employeurs. Avec Walter Bruyère-Ostells, auteur de Histoire du mercenariat de 1789 à nos jours, cet épisode explore ces moments où les mercenaires cessent d'être de simples exécutants pour devenir des acteurs de pouvoir.

Dans cet épisode, on explore le retour des mercenaires après la Révolution française. On les croyait condamnés, mais ils réapparaissent dans l'Afrique décolonisée de la fin du XXe siècle, au cœur d'opérations secrètes et de coups d'État. Leur image change : plus discrète, plus trouble, plus politique. Avec Walter Bruyère-Ostells, professeur à Sciences Po Aix et auteur de Histoire du mercenariat de 1789 à nos jours, on comprend comment ces nouveaux mercenaires agissent dans l'ombre des États, loin du regard des opinions publiques. Leur rôle raconte aussi une époque où l'on privatise la guerre pour éviter d'assumer ses responsabilités.

Pourquoi l'histoire des mercenaires est-elle si intimement liée à la Suisse ? Pendant des siècles, des hommes venus des cantons sont partis se battre pour des rois, des princes ou des empires. Quelle vie avaient-ils, et comment sont-ils devenus les figures emblématiques d'une force de combat mise en marché, alors même que le mercenariat existe depuis l'Antiquité, bien avant la création de la Suisse ? Cette série explore cet héritage helvétique et montre comment, aujourd'hui encore, les mercenaires façonnent les guerres de l'ombre dans le monde entier. On connaît les mercenaires suisses, mais on connaît souvent mal leur véritable histoire. Dans cet épisode, Adélaïde Zeyer, directrice du Château de Morges et de ses musées consacrés à l'histoire militaire, retrace leur rôle central dans la diplomatie helvétique. Et montre comment cette pratique du service étranger s'est essoufflé au fil du temps, notamment au cours de la Révolution française.

Depuis le début de cette série, on parle des normes générales à partir desquelles on a inventé les Trois Piliers, mais cette norme est celle de la vie et du travail des hommes. Depuis le début de cette histoire, on oublie donc un peu plus de la moitié de la population Suisse en 1914 comme en 2024 : les femmes. Cette histoire croise deux trajectoires historiques : celle de la prévoyance et celle des femmes et de leurs droits à être des citoyens comme les autres. Ça commence mal et ça ne se termine toujours pas très bien. Avec Matthieu Leimgruber, Professeur d'histoire économique et sociale à l'Université de Zurich.

En 1948, les premières rentes de l'AVS sont versées à leurs bénéficiaires. Un tournant historique, dans la prise en charge de la vieillesse. Un premier pas vers le système des Trois Piliers bientôt inscrit dans la Constitution. Cette métaphore des Trois Piliers, c'est la marque de fabrique du système suisse. Elle incarne l'extension des fonds de pension et de l'épargne retraite, avec, à la clé, d'importants profits. Dans cet épisode, on s'intéresse au Deuxième pilier et on se rafraichit la mémoire sur le fonctionnement de ce système des Trois Piliers pour bien comprendre leur histoire. Avec Matthieu Leimgruber, Professeur d'histoire économique et sociale à l'Université de Zurich.

Annoncée en 1944 et créée en 1948, l'Assurance Vieillesse et Survivant, notre fameuse AVS, ne cesse de faire l'actualité depuis, avec ses très nombreuses révisions. Un sujet de crispation majeur. Mais avant, c'était comment ? Dans quelles conditions vieillissait-on en Suisse au XIXème siècle ? Avec Matthieu Leimgruber, Professeur d'histoire économique et sociale à l'Université de Zurich.

Au début de l'année 1944, les Alliés gagnent du terrain et préparent les débarquements qui vont changer la donne stratégique en Europe. Le corps politique helvétique concède quelques avancées sociales et on arrive à se mettre d'accord au Conseil fédéral, comme jamais depuis 1918. Cela commence avec le discours du Nouvel an, prononcé par le conseiller fédéral Walther Stampfli. Avec Pierre Eichenberger, historien et auteur de Mainmise sur l'État social, Mobilisation patronale et caisses de compensation en Suisse (1908-1960) aux Editions Alphil. Dominique Dirlewanger, historien, spécialiste de l'histoire de la vieillesse et du récit national suisse. Il est l'auteur de 6 juillet 1947, La Suisse dans le monde d'après-guerre (EPFL Press).

Assurer la vie qui passe, la vie qui surprend, la vie qui blesse, la vie qui prend, tout ça repose sur le système des Trois Piliers en Suisse. On l'a même inscrit dans la Constitution en 1972. C'est le produit d'une histoire longue et bouillonnante qui travaille toujours notre présent et divise la société. Comment bien vieillir, une question historique et helvétique. A la fin du XIXème siècle, le capitalisme s'organise. L'industrialisation a changé le travail et la vie quotidienne. Avec ce bouleversement des sociétés d'Ancien Régime, que faire des pauvres et des vieux ? Au cours du siècle suivant, les idées fusent pour trouver des réponses. C'est la partie technique de nos vies qui fait débat, parce que c'est aussi le projet de société helvétique qui se met en place. L'économie et le social se politisent avec la mobilisation des ouvriers, des ouvrières et des premiers syndicats, sans oublier le patronat qui compte bien avoir voix au chapitre aussi. Avec Pierre Eichenberger, historien et auteur de Mainmise sur l'Etat social, paru aux éditions Alphil.

Tous les ans aux Etats Unis on fête l'Independance Day, la fête de l'indépendance mais que célèbre-t-on exactement ce jour-là ? Avec Françoise Coste, professeure à l'Université de Toulouse Jean Jaurès, spécialiste de la politique intérieure américaine et de l'histoire du parti conservateur états-unien. Autrice de Reagan, une biographie de Ronald Reagan paru aux éditions Perrin.

Aujourd'hui, à peu près le monde entier a les yeux rivés sur les Etats-Unis, leurs réactions, leurs décisions et leur santé démocratique. Depuis les deux guerres mondiales, ils sont considérés comme les champions du monde économique et militaire et on attend souvent leurs arbitrages, voire leur franc soutien. Afin de comprendre comment l'indépendance des Etats-Unis, proclamée le 4 juillet 1776, devient l'enjeu d'une guerre internationale, nous portons trois regards sur la Révolution américaine : la France, l'Ecosse et la Suisse. Avec Florence Pétroff, maitresse de conférences à l'Université de La Rochelle, autrice de La Révolution américaine et l'Écosse : regards croisés et identités hybrides (1765-1783) (Editions Honoré Champion). Bertrand Van Ruymbeke, professeur de civilisation et d'histoire des Etats-Unis à l'Université de Paris 8, spécialiste des Treize Colonies et de la Révolution américaine. Auteur de L'Amérique avant les États-Unis: Une histoire de l'Amérique anglaise, 1497-1776 (Editions Flammarion) et Histoire des États-Unis - De 1492 à nos jours (Editions Tallandier). Antoine Chollet, chercheur à l'Université de Lausanne et spécialiste des théories contemporaines de la démocratie.

Les Etats-Unis ont proclamé leur indépendance en 1776 et sont en guerre contre leur ancienne métropole, la Grande Bretagne. Sortir du statut de colonie, c'est aussi choisir un régime politique, un projet et les principes de fonctionnement d'une société désormais détachée de la Vieille Europe. La guerre, c'est aussi une guerre de mots et de concept. Que doivent être ces Etats-Unis ? L'indépendance est une affaire d'armes mais aussi de discours et de pamphlets. Avec Bertrand Van Ruymbeke, professeur de civilisation et d'histoire des Etats-Unis à l'Université de Paris 8, spécialiste des Treize Colonies et de la Révolution américaine. Auteur de L'Amérique avant les États-Unis: Une histoire de l'Amérique anglaise, 1497-1776 (Editions Flammarion) et Histoire des États-Unis - De 1492 à nos jours (Editions Tallandier). Françoise Coste, professeure à l'Université de Toulouse Jean Jaurès, spécialiste de la politique intérieure américaine et de l'histoire du parti conservateur états-unien. Autrice de Reagan, une biographie de Ronald Reagan paru aux éditions Perrin.

Après la guerre de sept ans (1756-1763), la Grande-Bretagne est victorieuse mais ses finances vont mal. Afin de remplir ses caisses qui crient famine, elle sollicite ces Treize colonies d'Amérique du Nord qui refusent de voir cette souveraineté lointaine mettre le nez dans leur gouvernement local. Cette métropole a-t-elle encore une raison d'être alors que la démographie et le commerce se portent si bien dans cette Amérique d'avant les Etats-Unis ? La question est posée et une guerre d'indépendance s'apprête à éclater au nom de la liberté. Avec Agnès Delahaye, professeure d'histoire et de civilisation américaines, spécialiste de la colonisation anglaise aux XVIIe et XVIIIe siècles et autrice de Aventuriers, pèlerins, puritains: Les mythes fondateurs de l'Amérique (Editions Passés composés).

Avant les Etats-Unis, il y avait Treize colonies britanniques implantées en Amérique du Nord depuis le XVIème siècle. Et avant de devenir ces Etats-Unis qui prennent tant de place dans l'histoire et l'actualité planétaire, elles ont fait une révolution et une guerre pour arracher leur indépendance. Cinq épisodes pour comprendre comment s'est construit cette démocratie qui veut tant faire modèle pour le reste du monde. Parmi les Treize colonies britanniques d'Amérique du Nord, la Nouvelle Angleterre est particulièrement remuante au XVIIIème siècle. A Boston, sa capitale, les tentatives de la métropole pour rendre son empire colonial nord-américain plus lucratif ne passent pas. Avec Agnès Delahaye, professeure d'histoire et de civilisation américaines, autrice de Aventuriers, pèlerins, puritains: Les mythes fondateurs de l'Amérique (Editions Passés composés). Bertrand Van Ruymbeke, professeur de civilisation et d'histoire des Etats-Unis à l'Université de Paris 8, spécialiste des Treize Colonies et de la Révolution américaine. Auteur de L'Amérique avant les États-Unis: Une histoire de l'Amérique anglaise, 1497-1776 (Editions Flammarion) et Histoire des États-Unis - De 1492 à nos jours (Editions Tallandier).

L'héritage de Nuremberg traverse l'Atlantique. Aux États-Unis, les militants des droits civiques invoquent les crimes contre l'humanité pour dénoncer le racisme. Pendant la guerre du Vietnam, des tribunaux d'opinion, comme celui de Bertrand Russell reprennent cet esprit de justice universelle. Sans sanction, mais avec une portée symbolique puissante. Avec Guillaume Mouralis, historien et auteur de Le moment Nuremberg. Le procès international, les lawyers et la question raciale paru aux Presses de Sciences Po

Après la guerre, l'Allemagne rejette d'abord les principes de Nuremberg, jugés comme une " justice de vainqueurs ". Mais à partir des années 1950, elle organise ses propres procès contre d'anciens nazis. De Ulm à Francfort, puis jusqu'au procès d'Oskar Gröning, le " comptable d'Auschwitz ", la justice allemande change peu à peu de regard sur sa manière de juger les crimes du nazisme. Avec Bérénice Zunino, historienne à l'Université de Bourgogne Franche-Comté.

À Tokyo, de 1946 à 1948, se tient le pendant asiatique de Nuremberg. Ce tribunal juge les crimes de guerre japonais mais épargne stratégiquement l'empereur Hirohito. L'épisode révèle les coulisses de ce procès méconnu, organisé dans un pays dévasté par les bombes atomiques et confronté à son passé colonial, où justice et reconstruction s'entremêlent sous occupation américaine. Avec Guillaume Mouralis, historien, auteur de Le moment Nuremberg. Le procès international, les lawyers et la question raciale paru aux Presses de Sciences Po et Michael Lucken, historien spécialiste du Japon contemporain, auteur de Les Occupants. Les Américains au Japon après la Seconde Guerre mondiale paru aux éditions La Découverte.

Pour la première fois dans un tribunal, des films servent de preuves. À Nuremberg, ces images des camps et du nazisme, parfois tournées par des cinéastes d'Hollywood comme John Ford, deviennent des pièces à conviction historiques. L'épisode révèle comment ces documents visuels, aujourd'hui ancrés dans notre mémoire collective, ont été utilisés pour prouver l'impensable. Avec Sylvie Lindeperg, historienne spécialiste du cinéma de la Deuxième guerre mondiale et autrice de Nuremberg, la bataille des images, Payot, 2021.

Le procès de Nuremberg est le grand procès qui a jugé les crimes de la Deuxième Guerre mondiale en Europe. Considéré comme l'ancêtre de la justice internationale, cette série en cinq épisodes explore comment ce procès-spectacle a marqué son époque et les suivantes, à travers les images qui ont façonné l'histoire et la mémoire collective. À Nuremberg, de novembre 1945 à octobre 1946, se tient le procès de 24 dirigeants nazis. Dans cette ville symbolique du nazisme, les Alliés jugent pour la première fois des crimes de guerre à l'échelle internationale. L'épisode explore l'invention du concept de crime contre l'humanité et questionne l'influence américaine sur ce tribunal pourtant international. Avec Guillaume Mouralis, historien et auteur de Le moment Nuremberg. Le procès international, les lawyers et la question raciale paru aux Presses de Sciences Po .

Nous sommes le 24 octobre 2019 et l'évènement alimente la presse nationale et étrangère pendant de très long mois. Antonio Tejero Molina, ancien colonel de la Garde civile espagnole, nostalgique du régime franquiste, tente d'assister au déplacement du corps de Franco à tout prix…. Cela fait alors 44 ans que Franco est mort. Entre temps, l'Espagne est devenue une démocratie, avec une loi qui impose l'oubli sur les crimes de la guerre civile mais aussi sur ceux de la dictature. Avec également une constitution, mais toujours l'impossibilité d'effacer son passé remuant. Nous retrouvons Sophie Baby, autrice du livre Juger Franco, (Editions La Découverte) et Sébastien Farré, directeur exécutif de la Maison de l'Histoire à Genève et spécialiste de l'Espagne contemporaine. Le livre de Sébastien Farré : La Suisse et l'Espagne de Franco. De la Guerre civile à la mort du dictateur (Lausanne, Antipodes, 2006)

Dans les années 1960 et 1970, l'Espagne devient promesse et synonyme de vacances bien méritées. Des traversées de l'Europe en charter ou en voiture pour atteindre les plages et les tapas, les corridas, le flamenco, l'institution de la sieste, la fête comme nulle part ailleurs, en résumé des souvenirs ensoleillés et pourtant la dictature est toujours là. Dans cet épisode, il sera question également de l'affaire du baiser forcé qui constitue un point de rupture et qui révèle les profondes divisions qui travaillent toujours la société espagnole à travers la remise en cause de l'expression virile du football espagnol. L'historien Sébastien Farré est spécialiste de l'Espagne contemporaine. Tribune de Sébastien Farré dans le journal Le Temps : https://www.letemps.ch/opinions/debats/anatomie-d-un-pico-le-football-espagnol-hors-jeu

La guerre d'Espagne a focalisé une attention planétaire juste avant la Deuxième guerre mondiale. Quelles sont les relations diplomatiques de la dictature de Franco après 1945 ? Entre condamnation morale et alliance stratégique, l'histoire d'un retour en grâce en temps de Guerre froide. Avec l'historienne Sophie Baby, autrice du livre Juger Franco (Editions La Découverte).

Lorsque la Guerre civile prend fin en 1939, les nationalistes, mené par Franco, emportent la victoire. La Deuxième Guerre mondiale commence alors et l'Espagne reste neutre. La dictature s'installe au pouvoir et modèle la société espagnole selon ses valeurs, ses lois et sa version de l'histoire. On découvre L'Espagne des premières années de la dictature avec l'historien Sébastien Farré, directeur exécutif de la Maison de l'Histoire à Genève et spécialiste de l'Espagne contemporaine. Son livre : La Suisse et l'Espagne de Franco. De la Guerre civile à la mort du dictateur (Lausanne, Antipodes, 2006)

Histoire Vivante explore l'Espagne franquiste, quarante années de dictature et leur héritage dans l'Espagne contemporaine. Une série en partenariat avec le magazine L'Histoire pour son numéro d'avril 2024 consacré aussi à cette question. Entre 1936 et 1939, une guerre civile fait rage en Espagne. Les Républicains, vainqueurs des élections, affrontent les nationalistes, menés par le général Franco, qui refusent d'accepter cette victoire. La démocratie perd cette bataille et le régime autocratique de Franco prend possession du pays pour quatre décennies. Une longue période au cours de laquelle cette guerre fondatrice est largement utilisée pour légitimer la dictature. A Belchite, Franco exploite le souvenir des destructions de la guerre pour déployer son discours sur le péril démocratique. L'historien Stéphane Michonneau, spécialiste des relations entre histoire et mémoire, nous guide dans les ruines et l'histoire de cette ville fantôme. Son livre : Belchite Ruines-fantômes de la guerre d'Espagne (CNRS Editions)

La cathédrale de Lausanne est aussi une nécropole. Des tombeaux sculptés aux monuments imposants comme celui d'Henriette Canning, jusqu'aux sépultures oubliées, elle garde la mémoire des puissants et des anonymes. Des figures comme Othon de Grandson rappellent que ses pierres racontent autant la vie que la mort. Avec Mathias Glaus (archéologue), Dave Lüthi (professeur d'histoire de l'art et de l'architecture), Karina Queijo (historienne de l'art) et Kerim Berclaz (chercheur). Nous remercions chaleureusement Laurence Terrier Aliferis, historienne de l'art, pour sa générosité dans la préparation de cette série

En 1536, l'histoire de la cathédrale bascule: Berne impose la Réforme. Elle devient temple protestant, ses usages changent et l'iconoclasme prend possession du lieu. Pourtant, une Vierge, un vitrail et des trésors préservés rappellent que, malgré destructions et choix pratiques, cette époque marque encore la pierre. Avec Karina Queijo (historienne de l'art), Kerim Berclaz (chercheur), Dave Lüthi (professeur d'histoire de l'art et de l'architecture). Nous remercions chaleureusement Laurence Terrier Aliferis, historienne de l'art, pour sa générosité dans la préparation de cette série.

La cathédrale de Lausanne n'a pas toujours été paisible. En 1440, elle devient le théâtre de la proclamation de l'antipape Félix V, duc de Savoie. Mais le plus souvent, ce sont les évêques et les chanoines qui s'affrontent, entre querelles et grands travaux comme ceux d'Aymon de Montfalcon. À travers ces luttes, la cathédrale reste au cœur de la vie de la ville, rythmée par ses fêtes, ses processions et son guet, encore présent chaque nuit. Avec Dave Lüthi (professeur d'histoire de l'art), Karina Queijo (historienne), Kerim Berclaz (chercheur) et Mathias Glaus (archéologue). Nous remercions chaleureusement Laurence Terrier Aliferis, historienne de l'art, pour sa générosité dans la préparation de cette série.

La cathédrale de Lausanne n'a jamais cessé de se transformer. D'abord romane, puis gothique, elle met près d'un siècle à sortir de terre avant d'être consacrée en 1275, en présence du pape et de l'empereur. Elle échappe de peu à la destruction, devient protestante, tombe peu à peu dans l'oubli, puis renaît sous l'impulsion du XIX? siècle. Ce monument inachevé, traverse les âges. Avec Karina Queijo (historienne de l'art et archiviste de la cathédrale), Dave Lüthi (historien de l'art et de l'architecture, UNIL), Mathias Glaus (archéologue), et Kerim Berclaz (auteur d'un mémoire de doctorat sur la cathédrale). Nous remercions chaleureusement Laurence Terrier Aliferis, historienne de l'art, pour sa générosité dans la préparation de cette série.

En 2025, on célèbre les 750 ans de la cathédrale de Lausanne. Mais pourquoi un tel anniversaire dans une ville qui compte aussi une mosquée, une synagogue et de nombreuses autres églises ? Parce que ce monument raconte l'histoire de Lausanne, du canton et même de la Suisse, bien avant que le pays n'existe. De son passé savoyard à la domination bernoise, des guerres de religion à l'invention du patrimoine, la cathédrale traverse les siècles. Croyants ou non, elle nous concerne tous. Pourquoi la cathédrale de Lausanne abrite-t-elle plusieurs représentations de Moïse, toutes avec des cornes ? Née d'une erreur de traduction, cette tradition artistique se perpétue du XIII? au XIX? siècle, du portail médiéval au Moïse "Charlton Heston". Entre sculptures, beffroi et musée du Palais de Rumine, ces figures intrigantes interrogent encore notre regard. Avec Karina Queijo (historienne de l'art et archiviste de la cathédrale), Kerim Berclaz (docteur en histoire de l'art), Pierre-Olivier Dittmar (historien des images médiévales), Sabine Utz (conservatrice au Musée cantonal d'archéologie), Dave Lüthi (historien de l'art, UNIL). Nous remercions chaleureusement Laurence Terrier Aliferis, historienne de l'art, pour sa générosité dans la préparation de cette série.

Si l'identité des Yéniches s'est construite autour de leur langue et de leur mode de vie nomade, la musique est un élément fondamental de leur culture. Ces musiciens itinérants ont animé foires et bals à travers la Suisse depuis des siècles. Ils ont enrichi les orchestres traditionnels avec la clarinette ou la contrebasse et ont contribué au développement de la "Ländlermusik", la musique champêtre. Longtemps cachée, l'influence des musiciens yéniches sur la musique folklorique suisse est aujourd'hui reconnue. Mais comment débusquer les nuances entre un musicien yéniche et un autre interprète de "Ländlermusik" ? Avec Cyrill Renz, ancien secrétaire général du Conseil international des organisation de festivals de folklore et d'arts traditionnels (CIOFF) et Joseph Mülhauser, musicien et compositeur yéniche. Une série de Pierre Jenny, réalisée par Samuel Morier Genoud.

Entre 1926 et 1973, la Fondation Pro Juventute enlève près de 600 enfants suisses d'origine yéniche et manouche à leurs familles. Le but de Pro Juventute est de les sédentariser en les plaçant dans des foyers, des familles d'accueil ou comme main-d'œuvre dans des exploitations agricoles. Baptisé "Œuvre des Enfants de la grand-route", ce programme est soutenu par les autorités fédérales, des cantons et des communes. De nombreuses familles cachent leurs origines yéniches ou sont poussées à fuir leur lieu de résidence. C'est le cas de la famille Huser dont les enfants échappent in extremis à Pro Juventute et partent se réfugier au Tessin en 1929. Dans son roman "Zigeuner", Isabella Huser raconte l'histoire de son père et de sa famille yéniche contraints à la fuite. Une série de Pierre Jenny, réalisée par Samuel Morier Genoud.

Reconnue comme minorité nationale par le Conseil fédéral en 1998, les Yéniches ont une histoire commune avec la Suisse depuis des siècles. 30'000 personnes d'origine yéniche résident actuellement en Suisse, mais contrairement aux idées reçues, seuls deux à trois mille d'entre elles pratiquent encore un mode de vie itinérant. Citoyens helvétiques à part entière, leur histoire est marquée par les persécutions et l'exclusion sociale. Une histoire largement méconnue aujourd'hui encore, à commencer par l'origine même des Yéniches ou leur arrivée en Suisse. Ils restent invisibles, souvent dissous parmi les "Gens du voyage" comme les Manouches, les Sintis, les Roms ou encore les Gitans. Des groupes à l'identité pourtant bien distincte. Avec l'historien Thomas Huonker et Isabella Huser, d'origine yéniche par son père, autrice du roman Zigeuner. Une série de Pierre Jenny, réalisée par Samuel Morier Genoud.

Le 20 février 2025, le Conseil fédéral reconnaît que la persécution systématique contre les Yéniches menée par Pro Juventute avec la collaboration des autorités et des Eglises représente un crime contre l'humanité. A partir de 1926, sous prétexte de les extirper du mal du vagabondage, Pro Juventute enlève à leurs familles près de 600 enfants d'origine yéniche et manouche. Le programme baptisé « l'œuvre des enfants de la grand-route » prend fin en 1973 après les révélations du magazine alémanique Der Schweizerische Beobachter. . Commence alors un long combat pour les communautés yéniche, manouche/sinté de Suisse. Une des premières revendications : obtenir l'accès aux dossiers rédigés et conservés par Pro Juventute. D'origine yéniche par son père, Isabella Huser a pu consulter ces dossiers lorsqu'elle rédigeait son roman Zigeuner, qui retrace l'histoire de sa famille. Avec également l'historien Thomas Huonker, spécialiste des persécutions subies par les communautés nomades en Suisse. Une série de Pierre Jenny, réalisée par Samuel Morier Genoud.

Les Yéniches, persécutés au cours de l'histoire et marginalisés dans les discours et les espaces publics, sont pourtant reconnus comme une minorité nationale et leur culture est inscrite dans la liste des traditions vivantes de Suisse. Pourquoi leur place semble-t-elle si difficile à trouver dans notre société ? En 1926, la Fondation Pro Juventute crée l'oeuvre d'entraide "Les enfants de la grand-route". Sous prétexte de les protéger du "mal du vagabondage", près de 600 enfants d'origine yéniche et manouche sont enlevés à leurs familles, sédentarisés de force en institutions, en foyers ou en familles d'accueil. Certaines victimes sont même internées en prison et en hôpital psychiatrique, d'autres sont stérilisées contre leur volonté. Pendant cinquante ans, Pro Juventute et le responsable de ce programme, Alfred Siegfried, bénéficient de soutiens politiques et financiers de la part de la Confédération et de certains cantons et communes. Jusqu'aux révélations du magazine alémanique Der Schweizerische Beobachter en 1972. Le programme de Pro Juventute prend fin l'année suivante. Avec l'historien Thomas Huonker, spécialiste des persécutions subies par les communautés nomades en Suisse. Une série de Pierre Jenny, réalisée par Samuel Morier Genoud.

La géographie du caoutchouc s'étend du Brésil à Londres, de Ceylan au Congo, en passant par l'Inde, la Malaisie et Clermont-Ferrand. En Indochine, un célèbre scientifique suisse, Alexandre Yersin, reconnu pour sa contribution au vaccin contre la peste, investit dans les plantations d'hévéa à la fin du XIXème siècle. Son entreprise connaît un tel succès que Michelin, le géant français du pneu basé à Clermont-Ferrand, lui passe commande, le caoutchouc trouvant alors un usage croissant dans les automobiles et les bicyclettes. Mais d'autres entrepreneurs suisses contribuent et profitent également de ce marché lucratif. L'Etat indépendant du Congo, propriété personnelle du roi Léopold II, illustre par ailleurs l'ampleur de cette exploitation, comme l'analyse Fabio Rossinelli, historien spécialiste des relations entre sociétés savantes suisses et empires coloniaux.

L'exploitation du caoutchouc au Congo belge représente une violence qui, si elle n'est peutêtre pas inédite dans l'histoire coloniale, se distingue par sa médiatisation. Les images de ces violences coloniales ont alimenté les protestations et les critiques portant sur le discours dominant jusque-là sur les bienfaits de la colonisation. Manuel Charpy, historien des cultures matérielles et visuelles et directeur du laboratoire In Visu, en retrace les enjeux.