Redécouverte d'un fait marquant de l'histoire contemporaine. Une façon de revivre sous forme d'archives sonores ou de textes les grands moments de notre histoire... Une émission de Jean Leclerc Fichiers audio disponibles durant 30 jour(s) après diffusion.
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While there are many positive aspects to Histoire Vivante - La 1ere podcast, it would only be fair to mention some potential downsides as well. One criticism could be that due to its popularity and high production value, episodes might not be released as frequently as some listeners would prefer. However, this can also be seen as a testament to the meticulous research and preparation put into each episode, ensuring excellent content rather than rushing for quantity.
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Un gouvernement militaire américain s'est installé au Japon après sa défaite en 1945. Pour transformer cette société nippone, ses institutions politiques et économiques sont prises en main et une nouvelle constitution est rédigée avec d'avantage d'égalité entre les sexes et le renoncement solennel du Japon à toute idée de guerre. Apparemment la collaboration se passe plutôt bien mais la Guerre froide bouleverse les règles de cette occupation. Michael Lucken est professeur à l'Inalco et membre de l'Institut Universitaire de France. Il a publié Les Occupants - Américains au Japon après la Seconde Guerre mondiale (Editions La Découverte, 2025).
La guerre du Pacifique a été un théâtre-clé de la deuxième Guerre Mondiale. C'est là que les Etats-Unis entrent en guerre et c'est aussi là qu'elle se termine avec les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki. Alors qu'en Europe, les Alliés se partagent les territoires du Reich pour l'occuper et le dénazifier, au Japon, seuls les Etats Unis restent durablement pour modeler un nouveau Japon compatible avec un projet démocratique. Michael Lucken est professeur à l'Inalco et membre de l'Institut Universitaire de France. Il a publié Les Occupants - Américains au Japon après la Seconde Guerre mondiale (Editions La Découverte, 2025).
Décidée au cours de la guerre, la dénazification de l'Allemagne et de ses pays alliés est à l'œuvre depuis 1945. Mais à quel moment l'arrêter et pour quel résultat?? A quel moment fermer les commissions, archiver les questionnaires et les dossiers d'enquête avec la certitude que la société allemande est épurée des valeurs du nazisme et prête à se projeter dans la suite de son histoire?? Avec Emmanuel Droit, directeur de Sciences Po Strasbourg, spécialiste de l'histoire de l'Allemagne, qui a récemment publié : La Dénazification, posthistoire du IIIe Reich (Presses universitaires de France, 2024)
A la fin de la Première guerre mondiale, en 1919, les vainqueurs avaient puni collectivement les Allemands avec d'énormes réparations de guerre à verser, le désarmement, la confiscation des colonies, bref la banqueroute assurée pour les décennies suivantes. Les effets ravageurs de ce traité de Versailles avaient largement servi à la propagande nazie. Mais cette fois, en 1945, la stratégie est différente?: dénazifier la société doit assurer la réintégration de l'Allemagne dans le cortège des nations démocratiques, sans racisme et sans dictature, pour reconstruire une paix durable sans esprit de vengeance. Emmanuel Droit est historien, spécialiste de l'histoire de l'Allemagne et auteur du livre Dénazification, posthistoire de IIIe Reich (Presses universitaires de France). Des commissions des questionnaires, des enquêtes, la dénazification est une grande ambition pour l'avenir mais la vérité n'est pas si simple à trouver.
Comment bien gagner une guerre et s'assurer que ce sera la dernière?? Le 2 septembre 1945, Hitler et ses alliés sont vaincus, la guerre est terminée. Mais si la partie militaire du conflit prend fin, comment extraire le poison du nazisme et du fascisme dans ces Etats qui ont mené une guerre totale avec 50 à 80 millions de morts?? Les forces d'occupation alliées victorieuses entreprennent de dénazifier la société allemande et d'établir une société démocratique au Japon. Mettre les vaincus à genoux comme l'avait fait le traité de Versailles en 1919 n'a pas fonctionné - la punition avait même nourri le ressentiment - on tente une autre stratégie. Si «?dénazifier?» est un mot que l'on pensait relégué dans les caves de l'histoire, c'était sans compter sur les capacités de recyclage de l'histoire de nos contemporains. Ce mot est réapparu dans la bouche de Vladimir Poutine, qui lançait sa guerre en Ukraine le 24 février 2022. Avec Emmanuel Droit, directeur de Sciences Po Strasbourg, spécialiste de l'histoire de l'Allemagne, qui a récemment publié : La Dénazification, posthistoire du IIIe Reich (Presses universitaires de France, 2024).
24 août 1572, des milliers de protestants sont massacrés à Paris, puis dans plusieurs villes de France. Peu d'images en gardent la trace, mais un tableau de François Dubois, exposé au MCBA à Lausanne, met en scène plusieurs moments du massacre dans un même cadre. Peint par un protestant exilé, ce tableau raconte aussi les suites de la Saint-Barthélemy : les conversions forcées, les fuites, et l'arrivée de réfugiés protestants jusqu'en Suisse. Avec Nicolas Le Roux, historien, spécialiste des guerres de religion. Patrick Cabanel, historien du protestantisme en France. Naïma Ghermani, historienne, spécialiste de l'exil et notamment du Refuge huguenot en Suisse.
Un escargot géant défile à Berne en 1928. Il mesure deux mètres de haut et avance lentement, comme les droits politiques des femmes en Suisse. Derrière cette image spectaculaire, des divisions entre féministes et des décennies de combats. Le droit de vote ne sera accordé qu'en 1971, bien après les pays voisins. Avec Pauline Milani, historienne à l'Université de Fribourg, spécialiste de l'histoire des femmes et du genre en Suisse.
Un hélicoptère sur un toit, une file de personnes qui attendent de monter. À Saïgon, en avril 1975, cette image raconte la fin d'une guerre de vingt ans. La chute du Vietnam du Sud pour les uns, la libération pour les autres. Mais ce cliché dit aussi l'abandon, la panique contenue, et les lendemains d'un conflit qui marque durablement les corps et les mémoires. Avec Laurence Monnais, historienne, professeure à l'Université de Lausanne et à l'Institut des Humanités en Médecine du CHUV, spécialiste de l'histoire de la médecine en Asie du Sud-Est. Note : L'image célèbre de l'évacuation par hélicoptère sur le toit d'un immeuble à Saïgon, prise par le photographe Hubert van Es en avril 1975, est soumise à des droits d'auteur. Elle ne peut être reproduite ici, mais peut être consultée sur le site de J. Paul Getty Museum : https://www.getty.edu/art/collection/object/1096F7?utm_source
On tourne la page de l'album et apparaît, en 1972, la première photo de la Terre entière, capturée par la mission Apollo 17. Un cercle bleu marbré de blanc sur fond noir. Cette image devenue célèbre raconte un tournant : un regard nouveau sur notre planète, entre conquête spatiale, rivalité Est-Ouest et prise de conscience écologique. Avec Alexandre Chollier, géographe et chercheur spécialisé dans les représentations de l'espace, auteur du livre November?November?: En route pour la Lune, la Terre en tête (Éditions La Baconnière).
La conférence de Yalta, Blue Marble, la chute de Saïgon, l'escargot des femmes à Berne ou encore la Saint-Barthélemy : certaines images disent bien plus que ce qu'elles montrent. Cette série explore cinq instantanés d'histoire, commentés par des historien·nes, pour en éclairer le contexte, le poids symbolique ou politique. Un album sonore à parcourir comme on feuillette une mémoire collective, image après image. Trois hommes emmitouflés posent devant une rangée de militaires. Cette photo très officielle, prise en février 1945 à Yalta, symbolise bien plus qu'une rencontre : elle met en scène les Alliés en train de préparer la paix des vainqueurs et de dessiner le partage du monde. Un cliché emblématique d'une diplomatie en manteaux d'hiver, mais aussi de tensions à venir. Avec Jenny Raflik, professeure d'histoire contemporaine à l'Université de Nantes, spécialiste des relations internationales et de la guerre froide.
La Suisse, une terre de refuge pour les célébrités. On ne compte plus le nombre de stars qui ont séjourné dans ce pays et celles qui y résident encore aujourd'hui. Les raisons de ces exils sont variées : fiscalité, climat, paysage, situation géographique, mais avant tout la tranquillité. La discrétion des Helvètes, valeur érigée en vertu convient très bien à ces résidents qui souffrent parfois de leur trop plein de notoriété. En 1952, c'est une star mondiale qui décide de poser sa canne et son chapeau dans le canton de Vaud. Charlie Chaplin vient de se voir retirer son visa de résident aux Etats-Unis pour cause de sympathie avec les communistes. La chasse aux sorcières menée par le sénateur McCarthy et le FBI d'Edgard Hoover à Hollywood propulsent l'artiste en tête d'affiche du dénigrement à la sauce guerre froide. Eugene, le fils de Chaplin, né en Suisse peu de temps après son arrivée, nous reçoit dans la maison familiale de Corsier-sur-Vevey, devenue musée en 2016. Olivia Baliguet est responsable de la communication du Chaplin's World, l'ancien maison des Chaplin devenue musée. https://www.chaplinsworld.com/
La Suisse n'est pas qu'un repère de célébrités en retraite et de gauchistes en quête de tranquillité dans une Europe où ils sont pourchassés. Le 25 août 1944, Paris est libéré. Quatre jours plus tard, Gabrielle Chanel, très célèbre créatrice de mode, est arrêtée, interrogée et très rapidement relâchée grâce à l'appui d'un certain… Winston Churchill. En septembre de la même année, elle décide de quitter la France et se réfugie à Lausanne. Elle y retrouve son amant, un espion allemand, pour poursuivre quelques années encore une relation amoureuse qui lui a déjà valu des soupçons de collaboration avec le nazisme. Célèbre et riche, Coco Chanel passe huit ans en exil volontaire dans la capitale vaudoise. Entre les suites des palaces de la Riviera et une maison qu'elle loue à Lausanne, elle fréquente le petit cercle des collaborateurs en fuite. Un parcours que la journaliste Marie Fert a retracé dans son livre, Gabrielle Chanel, les années d'exil, paru aux Editions Slatkine en 2021. https://www.slatkine.com/fr/editions-slatkine/74905-book-07211030-9782832110300.html
Refuges suisses -Episode 3/5 : Mikhail Bakounine Au XIXème siècle, les révolutions en Europe sont nombreuses, et avec elles la répression qui s'abat invariablement sur les adeptes des théories politiques nouvelles de gauche. La Suisse jouit d'une image de terre d'accueil pour de nombreux intellectuels qui fuient l'hostilité de leurs terres d'origine. Le pays est considéré comme un laboratoire à ciel ouvert où les théories libérales, radicales, puis socialistes et anarchistes se vivent au quotidien. A ce moment-là, la création de l'Etat fédéral en 1848 est perçue comme la seule concrétisation réussie d'une révolution libérale. Au milieu de l'Europe, la Suisse semble donc très prometteuse et notamment pour Mikhaïl Bakounine, philosophe russe révolutionnaire et théoricien de l'anarchie politique. Florian Eitel est historien, conservateur au Nouveau Musée Bienne et auteur d'une thèse sur les anarchistes de Saint-Imier. Il répond à Pierre Jenny. Kristina Schulz est historienne à l'Université de Neuchâtel et nous emmène sur les traces de Bakounine, au micro de Pierre Jenny. https://www.intervalles.ch/wp-content/uploads/2022/09/vallon-eitel-long.pdf
On pourrait croire l'histoire sortie d'un roman d'espionnage : A l'automne 1966, le romancier québécois, Hubert Aquin, est expulsé de Suisse. On lui oppose une population étrangère trop nombreuse sur le territoire. Arrivé quelques mois plus tôt pour s'établir durablement en Suisse, l'homme a surtout un passé qui pourrait contrarier les autorités : Ancien militant de l'indépendance du Québec passé dans la clandestinité. Jugé dans son pays, interné quelque temps en hôpital psychiatrique, il s'établit à Lausanne au printemps 1966 pour y vivre et y écrire. Alertées de sa présence, les polices cantonale et fédérale le surveillent et placent son téléphone sur écoute. Elles craignent qu'Hubert Aquin ne joue le rôle d'un agent de liaison entre les indépendantistes québécois et jurassiens. Ces-derniers sont très actifs cette année-là. Pour comprendre cet accueil épineux d'Hubert Aquin en Suisse, Pierre Jenny a rencontré Claude Hauser, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Fribourg et co-directeur du Centre suisse d'études sur le Québec et la francophonie. Il nous emmène au Canada, et plus précisément dans le Québec des années 1960 qui vit à l'heure de la Révolution tranquille. https://www.erudit.org/fr/revues/globe/2010-v13-n1-globe3916/044640ar.pdf
La Suisse, terre de refuge, est une réalité variable au cours de l'histoire. Des premiers réfugiés protestants de la Saint-Barthélemy au XVIème siècle aux familles ukrainiennes de notre temps présent. Cet accueil ne raconte pas les trajectoires de celles et ceux qui s'arrachent à leur histoire, à leur premier territoire. Dans cette série, Histoire vivante explore ces nouvelles vies de nombreux anonymes et quelques célébrités en Suisse pour le meilleur, mais pas toujours. 1956, un vent de liberté souffle sur une partie de l'Europe l'Est après la mort de Staline. On demande plus au socialisme qui promettait beaucoup. Le 23 octobre, plus de 10'000 personnes manifestent à Budapest, un nouveau gouvernement est nommé. Mais le 4 novembre un millier de chars soviétiques entrent dans la ville pour rappeler que l'heure de l'autonomie politique n'est pas encore à l'ordre du jour. La répression fait plus de 2'500 morts côté hongrois, 700 côté soviétique. Pour 200'000 Hongroises et Hongrois, c'est l'exode. Dix mille réfugiés trouvent refuge en Suisse. Parmi eux, Agota Kristof, arrivée en Suisse en 1956 avec son mari et sa fille, élabore en exil une littérature où la brutalité du déracinement occupe une place centrale. On la suit dans son itinéraire avec Tiphaine Robert historienne et spécialiste de l'immigration hongroise en Suisse, au micro de Pierre Jenny. https://www.jfb.hu/lettres/tiphaine-robert-des-migrants-et-des-revenants
A Belfast, un quart de siècle après les accords du Vendredi saint qui ont mis fin au conflit nord-irlandais, les murs qui séparent les quartiers catholiques et protestants sont toujours en place. Chaque communauté a sa propre interprétation de l'histoire irlandaise et britannique et cette histoire parallèle est représentée sur des fresques toujours renouvelées de part et d'autre de ce qu'on appelle encore les murailles de la paix. Etienne Duval a rencontré un spécialiste de ce conflit, l'anthropologue Dominic Bryan, professeur à la Queen's University de Belfast.
Du Mexique à la Palestine en passant par Berlin, Belfast et les conquêtes d'Alexandre le Grand, les murs incarnent des tentatives ratées de l'histoire. Toujours pour séparer, mais très souvent franchis ou débordés. Vers l'an 140 de notre ère, l'Empire romain construit un mur très loin des siens, sur le sol de l'Ecosse actuelle. Une frontière verticale conçue pour séparer et se protéger de ceux qu'ils ont nommés les Barbares. Une tentative qui intervient par ailleurs vingt ans après la construction du mur d'Hadrien. Etienne Duval en parle avec Séverine Peyrichou, en charge de la valorisation du mur d'Antonin, puisque ce patrimoine est classé par l'UNESCO depuis 2008. Avec Laurent Flutsch, archéologue, ancien directeur du Musée romain de Lausanne-Vidy.
Mars 2018. La mission de la Croix-Rouge a été un succès. 95% des soldats ont pu être identifiés. Geoffrey Cardozo et Julio Aro sont nominés pour le prix Nobel de la paix par une université argentine. Deux avions quittent Buenos Aires avec à bord des centaines de membres des familles des disparus, en direction des Falklands selon la dénomination britannique. Au cimetière, que beaucoup découvrent pour la première fois, presque toutes les tombes portent enfin des noms. C'est un très grand moment d'émotion pour tous. Geoffrey Cardozo qui n'a cessé de penser à la douleur des mères, voit l'aboutissement d'une mission. Avec Julio Aro ancien combattant argentin, Gaby Cociffi, journaliste argentine, le docteur Morris Tidball-Binz de la Croix Rouge internationale et la voix de Jorge Luis Borges lisant un de ses poèmes. Une enquête d'Anne Brunswic en collaboration avec Yvan Amar. Avec la voix de l'acteur Alain Berlioux (Julio Aro et Borges).
En 2016, Geoffrey Cardozo a 66 ans. Désormais entièrement libre de ses mouvements, il se rend pour la première fois en Argentine. Son but est de rencontrer les familles des soldats inconnus et de convaincre les plus hésitantes de donner des échantillons d'ADN. A son retour en Europe, il est contacté par Morris Tidball-Binz, un médecin légiste qui se présente au nom de la Croix Rouge Internationale à Genève. Cardozo bondit de joie. L'organisation de la mission d'identification requiert beaucoup de compétence de de diplomatie. En juin 2017, elle est à pied d'œuvre. Cardozo la rejoint aux Malouines et 35 ans après la guerre, il retrouve « son » cimetière. Avec le docteur Morris Tidball-Binz, médecin légiste expert en identification sur les théâtres de guerre, chef de mission de la Croix-Rouge internationale. Une enquête d'Anne Brunswic en collaboration avec Yvan Amar.
Dans l'épisode précédent, nous avons laissé Geoffrey Cardozo en 1983, décoré par la reine Elizabeth II pour son engagement humanitaire aux Malouines. Nous sommes maintenant en 2008. Cardozo, colonel retraité, rencontre par hasard à Londres l'ancien combattant argentin Julio Aro. Celui-ci est prêt à tout entreprendre pour l'identification de ses camarades enterrés aux Malouines. Il faudra plus de 8 ans pour surmonter d'innombrables obstacles politiques, diplomatiques, psychologiques et techniques. Durant ce long combat, Cardozo est obligé de rester dans l'ombre en Europe mais Julio trouve à Buenos Aires une alliée de poids, la journaliste vedette Gaby Cociffi. Avec Julio Aro qui soutient les vétérans argentins et leurs familles à travers la fondation No me olvides et Gaby Cociffi, journaliste argentine aujourd'hui retraitée. Une enquête d'Anne Brunswic en collaboration avec Yvan Amar. Avec la voix de l'acteur Alain Berlioux (Julio Aro).
Le capitaine britannique Geoffrey Cardozo arrive aux îles Malouines après la fin des combats. Météo glaciale et paysages dévastés. On lui signale la présence de corps de soldats argentins tombés au combat sur les champs de bataille minés, abandonnés par leur état. Au fil des semaines, il retrouve deux-cent-quarante dépouilles. Cardozo s'emploie à les identifier lorsque c'est possible, pour les familles et au nom de la dignité. Un reportage d'Anne Brunswic et Yvan Amar.
Entre avril et juin 1982, l'Argentine et le Royaume-Uni se sont affrontés pour la souveraineté sur quelques îles de l'Atlantique-Sud dans un conflit armé intense qui a surpris le monde entier. C'est la Guerre des Malouines, une guerre qui a vite sombré dans l'oubli – ses 900 morts, dont 649 Argentins, avec elle. Après sa défaite, la junte militaire a abandonné ses soldats tués sur le champ de bataille et a laissé aux Britanniques la responsabilité de s'en occuper selon la convention de Genève. Un jeune capitaine britannique s'est chargé de leur donner une sépulture digne. Le hasard lui a fait rencontrer 25 ans plus tard un ancien combattant argentin. Ensemble, pour le bien des vivants et des morts, ils ont accompli une œuvre de paix unique en son genre. Geoffrey Cardozo, le jeune capitaine anglais qui a bâti le cimetière pour les Argentins en 1983 est aujourd'hui un colonel à la retraite âgé de 73 ans. Il a confié à deux journalistes français, Anne Brunswic et Yvan Amar, cette histoire de guerre et de paix pleine de rebondissements qui s'étend sur près de 40 ans. Le capitaine Cardozo, 32 ans, arrive aux îles Malouines juste après la fin des combats. Météo glaciale et paysages dévastés. On lui signale la présence de corps argentins sur des champs de bataille minés. Au fil des semaines, deux-cent-quarante dépouilles sont localisées, des jeunes de moins de 20 ans. Geoffrey dit « Jeff » s'efforce de préserver les corps et de les identifier en pensant à la douleur de leurs mères. Une enquête d'Anne Brunswic en collaboration avec Yvan Amar.
Après l'histoire coloniale de l'Arctique, l'implantation et des ambitions des grandes puissances, nous changeons de point de vue pour comprendre le regard des peuples de l'Arctique - et des Inuits en particulier - sur leur propre propre histoire et cette rencontre de l'étranger. Avec : Yvon Csonka, ethnologue, qui a enseigné pendant 10 ans à l'université de Nuuk au Groenland.
Depuis quelques décennies, l'Arctique est devenue un enjeu géopolitique et stratégique majeur, au croisement des guerres commerciales et industrielles, de la décolonisation et de la protection de l'environnement. Du XIXème siècle à nos jours, l'attrait des ressources a généré de grandes ambitions avec un engagement variable des grandes puissances. Avec : Camille Escudé, autrice du livre Géopolitique de l'Arctique, paru aux Presses Universitaires de France.
Tous les états qui bordent l'océan Arctrique sont considérés comme des pays arctiques : les Etats-Unis avec l'Alaska, le Danemark avec le Groenland, et les pays scandinaves : la Suède, la Norvège, la Finlande et enfin la Russie. Mais lorsqu'on parle des populations arctiques, cela devient plus compliqué : il y a les frontières politiques et les frontières culturelles, qui dépassent parfois ce cercle polaire. Avec : Yvon Csonka, ethnologue, qui a enseigné à l'université de Nuuk au Groenland.
" Nanouk, l'esquimau " est le film fétiche du réalisateur Robert Flaherty dont les héros, Nanouk, sa femme Nylla et leurs deux enfants, nous emmènent dans les paysages arctiques canadiens et dans l'épreuve quotidienne de leur vie. Glaciers, banquise, igloos, kayaks et chiens de traineaux, c'est une carte postale coloniale, mais pas si parfaite que ça. Les personnages sont sympathiques, la tragédie inexistante, c'est beau mais tout est faux, c'est du cinéma, reste à savoir qui, de Flaherty ou des Inuits, mène vraiment le récit. Avec : Stéphane Pichelin, spécialiste de l'œuvre du réalisateur de Nanouk, Robert Flaherty.
Depuis quelques années, l'Arctique est partout, dans les romans, les séries, les rubriques de géopolitiques. Parce que la fonte de la banquise inquiète, parce que les appétits commerciaux et stratégiques s'aiguisent, parce que la région est devenue un décor d'intrigue de fiction qui font un carton en librairie. Dans cette nouvelle série, on explore son histoire pour comprendre comment l'Arctique est devenue cette immense surface de projection de toutes les angoisses de notre temps. L'Arctique est d'abord un milieu hostile et étrange, une région extrême, loin du confort des grandes capitales, un exotisme tout au Nord de l'Europe. Dans la première moitié du XIXème siècle, l'Arctique fait l'objet d'un enthousiasme scientifique, un défi pour les navigateurs, une destination pour les aventuriers. Alessandra Carcreff a réédité le récit de Léonie d'Aunet, un voyage en 1938 au Spitzberg, une île de l'archipel du Svalbard à près de 700 km au Nord de la Scandinavie dans la Mer arctique. Alors commençons comme des touristes sans avion, sans Gore Tex et sans 5G, sans même les femmes à l'exception d'une, notre héroïne du jour : Léonie.
Les joutes et les quêtes d'objets merveilleux finissent par affecter le moral des chevaliers de la Table Ronde. L'utopie se transforme en dépression et l'atmosphère sombre de la fin de ces aventures annonce la fin d'un monde, peut-être même l'échec d'Arthur en tant que roi. Cependant, les admirateurs des siècles suivants prennent la plume, le stylo, et bientôt le clavier pour préserver le royaume de Camelot et sa légende toujours vivante. Avec : Alain Corbellari (professeur associé de littérature française médiévale), Emanuele Arioli (acteur, auteur et médiéviste), Estelle Doudet (chercheuse en sciences humaines), Alban Gautier (historien, spécialiste de l'histoire médiévale), William Blanc (historien)
Le Roman de la Table Ronde est une œuvre collective composée au fil des siècles autour des aventures de chevaliers, de leur quête du Graal, et des conflits autour du roi Arthur. C'est aussi une collection d'histoires merveilleuses avec dragons, fées et enchantements, et un conseiller du roi bien connu mais toujours énigmatique : Merlin. Avec : Emanuele Arioli (acteur, auteur et médiéviste), Alain Corbellari (professeur associé de littérature française médiévale), Martin Aurell (historien médiéviste), William Blanc (historien)
Les aventures des Chevaliers de la Table Ronde gravitent rapidement autour de la quête du Graal. Chacun trouve sa signification au fil de son parcours initiatique, mais ce qui est certain, c'est que cette quête est un moteur efficace pour l'histoire, avec ses créatures extraordinaires, ses troubles métaphysiques et sa magie. Emanuele Arioli s'est lancé dans une longue quête des manuscrits de la Table Ronde, de l'Angleterre à l'Italie en passant par Paris. Avec : Emanuele Arioli (acteur, auteur et médiéviste), Alain Corbellari (professeur associé de littérature française médiévale).
Arthur est d'abord un guerrier qui devient roi grâce à l'imagination des auteurs et aux usages qui en sont faits. Initialement solitaire, il dirige sa cour et son royaume, s'entourant de chevaliers comme Lancelot, Perceval et Gauvain. Camelot représente un gouvernement idéal avec ses règles, ses grandes valeurs, mais aussi ses péripéties, ses conflits et ses trahisons, le tout autour de la Table Ronde. Emanuele Arioli, historien, a étudié les multiples versions médiévales de la Table Ronde à travers l'Europe. Avec : Emanuele Arioli (acteur, auteur et médiéviste), Alban Gautier (historien, spécialiste de l'histoire médiévale), Estelle Doudet (chercheuse en sciences humaines), William Blanc (historien), Alain Corbellari (professeur associé de littérature française médiévale)
Le personnage d'Arthur, avec ses chevaliers et son épée flamboyante, traverse les siècles sans perdre de sa vigueur et se retrouve dans des centaines de films, romans et bandes dessinées. Les aventures d'Arthur, de Gauvain, de Lancelot, de la fée Vivianne, de Morgane, de Merlin et de Perceval sont un miroir de chaque époque. Histoire Vivante explore les raisons du succès inaltérable d'Arthur et de la légende de la Table Ronde. Tout commence avec ce roi et son épée arrachée à un rocher. Même en son absence, tout tourne autour d'Arthur. Les romans de la Table Ronde racontent la formation patiente d'un mythe toujours utile. L'Occident a créé d'autres figures mythiques, comme celles des mythes grecs et romains, des vies de saints, d'Alexandre Le Grand ou de Robin des Bois, mais Arthur et sa bande font un carton. Bien que l'origine précise de la figure d'Arthur soit incertaine, peut-être inspirée par un certain Ambrosius, il devient une référence de vaillance et de courage guerrier dès la fin du VIe siècle. Anatomie d'une légende à succès avec Alban Gautier qui s'intéresse au tout début de la saga d'Arthur, il est historien et professeur d'histoire médiévale à l'Université de Caen Normandie. Avec : Alban Gautier (historien, spécialiste de l'histoire médiévale), Martin Aurell (historien médiéviste), Alain Corbellari (professeur associé de littérature française médiévale), William Blanc (historien)
Jusqu'ici, nous avons fait connaissance avec Berthe et Gérald, ancien combattant de la première guerre mondiale indiscipliné, blessé mais marié en 1919, passionné de photographie et surtout d'album photos. L'histoire ne s'arrête pas là. Gérald, s'engage dans la Deuxième guerre mondiale et cette fois du côté de l'ennemi, dans les rangs nazis. Clémentine Vidal-Naquet, historienne et autrice de Noces de Cendres, (Éditions La Découverte) s'est consacrée à l'histoire de ces jeunes mariés, de leur voyage de noces, et ce jusqu'à la défaite nazie.
Berthe a 25 ans le jour de son mariage avec Gérald en 1919. On la découvre timide sur les premières photos de leur album de voyage de noces, on la voit apparaître au fil des pages entre les photos de paysages dévastés et les cartes postales de ruines. Elle pose, mais on ne sait rien ou pas grand-chose d'elle, de son regard sur la guerre, de ses observations sur cette lune de miel passée à parcourir les champs de bataille abandonnés de la Première guerre mondiale. Celui qui a la main sur le voyage de noces, et sur l'album, celui qui en fixe le souvenir, c'est Gérald. Dans cet épisode on part sur la piste de Berthe, une jeune mariée touriste dans les tranchées. Avec Clémentine Vidal-Naquet, historienne et autrice de Noces de Cendres, paru aux éditions La Découverte.
On feuillette l'album photo du voyage de noces de Berthe et Gérald. Mariés en 1919, ils choisissent de parcourir les champs de bataille de la Première guerre mondiale, parce que Gérald a fait cette guerre. On découvre son parcours de soldat et, peut-être, les raisons du choix de cette destination pour sa lune de miel. Avec Clémentine Vidal-Naquet, historienne, qui a consacré un livre Noces de cendres (Éditions La Découverte) à cet album, à Berthe et Gérald.
Berthe et Gérald se sont mariés le 4 septembre 1919 et sont partis en voyages de noces sur champs de bataille de la Première guerre mondiale qui venait de s'achever. Il nous reste de ces premières semaines de vie ensemble un album de photo du voyage de noces, avec ses images et ses cartes postales collées, quelques commentaires écrits à la main, des visages, des monuments, des ruines et des champs de bataille. Un tourisme macabre. L'historienne Clémentine Vidal-Naquet nous raconte ce voyage pour Histoire Vivante ainsi que dans son livre Noces de cendres, paru aux éditions La Découverte.
Notre histoire commence à Paramé, sur la rive sud de la Manche en France, une petite commune séparée de Saint-Malo par la longue plage du Sillon face aux côtes anglaises. Cette histoire nous amène d'une guerre mondiale à l'autre, du Nord de la Bretagne aux tranchées de la Grande guerre, de l'Indochine au front de l'Est parmi les SS. Avec un débat toujours en cours : à quel point la guerre transforme-t-elle nos comportements, nos valeurs et surtout nos choix politiques ? Clémentine Vidal-Naquet est historienne. Elle a créé une collection de livres aux éditions La Découverte consacrée aux archives qui obsèdent ses compères historiens et historiennes. Des archives un peu décalées, différentes ou fragiles. Des archives qui méritent qu'on les sorte de l'ombre et qu'on les raconte, parce qu'elles recèlent une histoire hors normes. Dans son cas, c'est l'album photos d'un voyage de noces, celui de Berthe et Gérald, qui se disent oui le 4 septembre 1919, juste après la Première Guerre Mondiale. Sur la première photo, on rencontre les mariés et leurs invités. Avec : Clémentine Vidal-Naquet, historienne, autrice de Noces de cendres paru aux éditions La Découverte.
Cette Expo 64 est finalement un triomphe avec ses millions de visiteurs et sa réputation mondiale. Une expérience inédite qui a permis de célébrer ce qui allait bien et aussi de soulever ce qui faisait un peu mal. Tout était presque permis puisque c'était éphémère. Pourtant de grandes expositions, il y en a eu d'autres ailleurs et toujours avec de grandes ambitions alors pourquoi celle-ci fait date à ce point-là ? Avec : Olivier Lugon, historien, spécialiste de l'histoire des expositions et François Vallotton, historien tous deux co-directeurs de l'ouvrage Revisiter l'Expo 64 : acteurs, discours, controverses , Bruno Marchand, historien et Karin Gimmi, historienne de l'art, conservatrice et commissaire d'exposition.
On en prend plein les yeux à l'Expo 64. Des illuminations de la Voie suisse aux voiles multicolores du port de Vidy, des sculptures bruitistes de Tinguely en passant par le terrible hérisson de l'armée et les excursions sur la Lune mises en scène par Nestlé. Des images conservées dans les archives officielles, des tonnes de papiers et des photos par milliers dans les archives de la presse et dans les albums de familles. Mais les images qui ont beaucoup fait parler en 1964 viennent du cinéma d'Expo 64 : notamment avec la série de films d'Henry Brandt intitulée La Suisse s'interroge. Un propos percutant qui s'imprime dans les mémoires des visiteuses et des visiteurs. Avec : Alexandra Walther, autrice de La Suisse s'interroge ou l'exercice de l'audace, paru aux éditions Antipodes.
En empruntant l'artère principale d'Expo 64, on rencontre un géant en veste rouge et pantalon jaune avec ses bottes et son grand chapeau. Impossible de rater ce géant de fête foraine, c'est un passage obligé de l'exposition qui fait couler beaucoup d'encre. C'est Gulliver de passage en Suisse. Le Gulliver inventé par Jonathan Swift au XVIIIe siècle pour critiquer la société britannique. Au cours de ses voyages extraordinaires, Gulliver débusquait les paradoxes et les dysfonctionnements de sa propre civilisation. Un dispositif de satire repris pour la Suisse en 1964, par Charles Apothéloz et ses complices. Avec : Alexandra Walther, autrice de La Suisse s'interroge ou l'exercice de l'audace, paru aux éditions Antipodes, Olivier Lugon, historien, spécialiste de l'histoire des expositions et François Vallotton, historien tous deux co-directeurs de l'ouvrage Revisiter l'Expo 64 : acteurs, discours, controverses.
L'Expo 64 est ouverte depuis quelques semaines, le printemps est là, d'ailleurs presque tout le monde est là : l'armée, Nestlé, les ciments suisses, les artistes, les assurances, les entrepreneurs…Tout le monde sauf l'Argovie et le public qui se fait attendre. On a peut-être voulu se montrer trop disruptif, le doute s'installe. Heureusement Umberto Eco, Walt Disney, l'enthousiasme de la jeunesse et bientôt la fierté nationale participent au succès si attendu. Avec : Karin Gimmi, historienne de l'art et conservatrice, Olivier Lugon, historien, spécialiste de l'histoire des expositions et François Vallotton, historien, tous deux co-directeurs de l'ouvrage Revisiter l'Expo 64 : acteurs, discours, controverses et Bruno Marchand, architecte, qui y signe également une contribution.
Le 30 avril 1964, l'Expo 64 se dévoile aux yeux des visiteurs, ça n'est pas si souvent : les expositions nationale se tiennent environ tous les 25 ans. La dernière, c'était en 1939 autrement dit dans un autre monde et en 1914 la guerre avait aussi surgi pendant l'expo donc on est un peu anxieux parce que cette fois on est entré dans l'ère atomique et la Guerre froide. Mais en 1962 on s'est fait tellement peur avec la crise des missiles de Cuba que l'intensité de la Guerre froide a pas mal chuté ces derniers temps et la Suisse n'est-elle pas championne des abris anti-atomiques ? Et mis à part cette petite musique apocalyptique de fond, la Suisse se porte plutôt bien. Suffisamment pour qu'on se permette de venir lui casser un peu les pieds, à cette Suisse trop confortablement assise. Avec : Alexandra Walther, autrice de La Suisse s'interroge ou l'exercice de l'audace, paru aux éditions Antipodes, Olivier Lugon, historien, spécialiste de l'histoire des expositions et François Vallotton, historien tous deux co-directeurs de l'ouvrage Revisiter l'Expo 64 : acteurs, discours, controverses, Bruno Marchand, architecte, qui y signe également une contribution.