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Commentaire de L'Évangile du jour Matthieu 8, 18-22 En ce temps-là, Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive. Un scribe s'approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. » Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. » Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. » L'Amour Vaincra ! Fr. Paul Adrien d'Hardemare (op) Et l'aventure continue ! retrouvez : les vidéos sur
Aujourd'hui, Jean-Loup Bonnamy, Mourad Boudjellal et Fatima Aït Bounoua débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Pourquoi devenir pasteur? Malgré le déclin de l'Église chrétienne en Occident, plusieurs hommes et femmes choisissent encore de devenir pasteurs. Vocation ou métier atypique? Servir ou être servi par sa communauté? Chacun et chacune doivent trouver leur voie. Dans cet épisode Joan et Stéphane reçoivent Quentin Beck, pasteur suffragant de l'Église réformée évangélique du canton de Neuchâtel. Ensemble, ils réfléchissent sur les raisons qui les ont conduits vers le ministère et les attentes envers les pasteurs de nos jours. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Marek Studzinski, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, pourquoi devenir pasteur? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes qui nous écoutent. Aujourd'hui, nous accueillons Quentin Beck. Quentin est un apprenti pasteur, comme moi un petit peu encore. Bonjour. Bonjour, Joan, bonjour Stéphane. Bonjour aux auditeurs et auditrices. Quentin, tu nous viens de Neuchâtel et tu nous raconteras un petit peu plus tard pourquoi devenir pasteur. Exactement, c'est ça. J'ai 27 ans et depuis peu, j'exerce le ministère. Est-ce que les femmes pasteures existent? Comme anecdote pour débuter, j'aimerais dire que je viens d'une région en Alsace où il y a encore une petite prégnance de luthéranisme, un petit peu aussi, bien sûr, de communautés réformées, mais essentiellement des communautés luthériennes. Généralement, lorsqu'on est en paroisse et qu'on est pasteur, les jeunes savent de quoi il s'agit. Ils ont l'habitude, ils ont déjà rencontré des pasteurs ou ils ont entendu parler de ça, notamment des femmes pasteurs. Ça fait quand même un moment qu'il y a des femmes pasteurs. Et j'ai eu la surprise en arrivant dans le canton de Vaud, où le catéchisme est sectorisé, c'est-à-dire que certains professionnels de l'Église s'en occupent et plus nécessairement tous les pasteurs, je suis allée à la rencontre de jeunes dans un camp et j'ai dit que j'étais pasteur. Là, j'ai vu qu'ils me regardaient d'un drôle d'air. Il y en a un qui me dit « Mais finalement, si les femmes peuvent être pasteurs, (visiblement, c'était un petit peu nouveau pour lui, mais il avait l'air tout à fait OK) pourquoi on ne dit pas pasteuresse? La raison derrière la volonté de devenir pasteur C'est très intéressant, ces questions, parce que souvent, on suit une voie et pour la majorité des gens, on n'y pense pas trop. On prend une profession parce qu'on aime quelque chose, on a eu quelqu'un qui nous a influencés. Mais pour être pasteur, mon expérience est que j'ai eu à expliquer, je ne sais pas combien de centaines de fois, mon appel au ministère, pourquoi je voulais être pasteur, au point où je me disais, est-ce qu'il y a quelque chose que je n'ai pas encore compris? On ne veut pas avoir n'importe qui. Mais toujours cette question, au point où, une fois, j'ai googlé « Pourquoi devenir pasteur? » Et la première réponse que j'ai eue, c'est « Comment devenir riche? » Je n'exagère pas là. Donc, j'avais ma réponse. C'était pour le pognon. Et toi, Quentin, pourquoi es-tu devenu pasteur? Pour l'argent aussi, exclusivement. Ah, c'est bon! Impeccable! Un parcours de foi C'est aussi une question qu'on me pose souvent. C'est vrai que les gens s'interrogent quand on dit qu'on est pasteur, surtout que j'ai 27 ans et je n'ai pas forcément la tête à laquelle les gens s'attendent lorsqu'ils s'imaginent un pasteur. C'est une question à laquelle j'ai aussi dû répondre maintes et maintes fois. Mais voilà, je crois que j'ai voulu devenir pasteur parce que lors de mon catéchisme, j'ai vu autour de moi des gens qui avaient une foi forte, qui vivaient des choses avec Dieu et je voyais des gens qui changeaient dans leur comportement, dans leur façon d'être. Je venais d'une famille pas forcément très pratiquante où la foi n'avait pas une grande place. Et du coup, je me sentais un peu à part là-dedans. Je ne comprenais pas trop et en même temps, j'étais attiré, ça me posait des questions. Et je me suis dit, il faut que je grandisse dans ma foi, et pour ça je me suis lancé dans les études de théologie. Si quelqu'un se pose des questions, je ne sais pas si c'est la meilleure chose à faire de se lancer dans des études de théologie, mais c'est ce que j'ai décidé de faire. Et voilà, donc ma rentrée dans le monde de la théologie ne se faisait pas en vue du ministère, mais en vue de grandir dans ma foi. Je suis passé par la faculté catholique de Fribourg. Durant ce bachelor en théologie, on a beaucoup parlé de l'incarnation de Dieu, d'un Dieu qui se fait homme, qui se fait être humain et qui vient vers nous, qui vit des émotions, qui rigole, qui pleure, qui mange, qui meurt aussi. Il y a tout cet aspect-là. C'est quelque chose où je me suis dit: ce Dieu qui se fait proche de nous, qui nous comprend, qui nous ressemble, c'est quelque chose dont j'ai envie de témoigner autour de moi. Je dirais que c'est là qu'il y a eu le début de cette vocation, le commencement de cette vocation pour le ministère. Après, il y avait plein d'autres choses qui me retenaient. Je suis quelqu'un d'assez timide, d'assez introverti. Il m'a fallu passer par-dessus certaines choses. Je me retrouve un peu dans l'histoire de Moïse en Exode IV, qui n'a pas envie d'aller parler aux autres parce qu'il a de la peine à s'exprimer. Je m'identifiais aussi là-dedans. En Église, j'ai eu des moments, des espaces où on m'a permis de m'exprimer, où on m'a écouté, on m'a permis d'être moi-même, et où j'ai aussi pu expérimenter, parler devant les gens, témoigner de qui j'étais, de ce que je croyais, de ma foi. C'est quelque chose que j'ai envie de pouvoir permettre aussi aux autres, et je dirais que c'est un peu ces éléments-là qui ont fait qu'après mes études en théologie, je me lance dans le ministère pastoral. Les pasteurs qui nous influencent durant notre jeunesse J'aime bien ce témoignage, notamment cette idée que l'Église est un lieu où on peut être soi-même. Et je trouve que c'est plutôt encourageant. Moi, de mon côté, j'ai cette certitude en moi depuis que j'ai l'âge de 10 ans. Je me rappelle que j'étais en train de faire un jeu, et puis je me disais, mais au fait, qu'est-ce que je vais devenir plus tard? Enfin, je me vois dans quoi? J'avais deux parents travailleurs sociaux, très à gauche, très engagés pour le monde. Et je voulais aussi un métier qui fasse sens, et où on soit là au nom d'une cause supérieure, et finalement, où on serve les autres. Et je connaissais le mari de ma marraine, qui était un pasteur totalement engagé dans le travail social auprès des jeunes dans la rue. Et je me suis dit, moi, je vais faire le travail que fait Jean-Michel. Ce n'est qu'après que j'ai découvert que c'était très, très, très anecdotique, qu'il n'y en avait vraiment pas beaucoup. En fait, mon modèle à moi, hyper à gauche, hyper punk, hyper avec les marges. En plus, ce qui est un petit peu dommage, a posteriori je regrette un peu, c'est que je me suis dit je vais devenir pasteur parce que je ne savais pas qu'il y avait d'autres métiers d'Église. Après, j'ai expérimenté tous les autres métiers d'Église : catéchète, diacre, dans la sphère missionnaire, etc., et je me suis vraiment éclatée aussi. Je suis contente que maintenant cette diversité des ministères existe et qu'on en parle beaucoup plus aux jeunes. Sinon, il y a un risque de cléricalisme, de pastora-centré, qui n'est pas bénéfique pour l'Église, en fait, et qui limite aussi, en termes de projection, les lieux où on se sent à l'aise pour exercer un ministère. Un ministère pour tous et toutes Lorsque les gens pensent à quelqu'un qui travaille pour l'Église, on pense à un pasteur parce que je crois qu'il y a cette idée justement du pasteur masculin, le prêtre qui est en avant, qui parle avec sa grosse voix grave et enseigne les bonnes réponses. Et pourtant, le ministère, c'est tellement plus large. Moi, je suis de ceux qui croient que nous sommes tous et toutes appelés au ministère. Le défi, c'est de trouver le bon ministère qui nous correspond. Il y a des gens qui ont une facilité de parler en public, comme moi. Il y a des gens qui font de la musique. Il y a des gens qui accompagnent des personnes malades. Ce sont tous des ministères. On pourrait quasiment dire tous des pasteurs. Je sais que ça peut choquer un peu parce qu'on a l'impression que « pasteur », ce n'est pas une appellation d'origine contrôlée. Mais je me demande dans les yeux de Dieu, les titres… j'ai l'impression que ce n'est pas si important. C'est le ministère qu'on fait. Je pense qu'on a justement cet appel-là de trouver ce qu'on peut faire avec tous les dons, tous les talents qu'on a reçus de l'Esprit. Suivre son appel Moi, cette idée de ministère qui s'adresse à tout le monde me parle beaucoup. Pour l'examen de consécration que j'ai passé il y a deux semaines, j'ai dû préalablement envoyer une lettre qui exprimait mes envies et justement les raisons de mon engagement. Et j'ai insisté sur le fait que c'est avant tout mon ministère à la suite du Christ, en tant que chrétien qui se place dans ce ministère pastoral, mais ce qui est à la source, c'est ce ministère baptismal, ou ce ministère qui nous vient de notre envie de nous mettre à la suite du Christ. Voilà le ministère pastoral dans lequel je m'engage actuellement, un ministère assez traditionnel, où justement je suis un peu ce pasteur masculin, alors j'essaye de pas trop enseigner, de ne pas être trop moralisant. Mais c'est la forme à laquelle je me sens appelé et il y a une diversité des ministères et une complémentarité des ministères aussi. Je pense que c'est aussi important de dire que tout seul je ne m'en sortirai pas non plus. Si je reprends un peu l'exemple de Moïse avec ses difficultés à s'exprimer en public, Dieu lui donne aussi Aaron pour qu'il aide et je crois que c'est important de le dire. En tout cas, à mes yeux, si on place le pasteur tout seul, on ne fait pas grand-chose. Le manque de modèle pour les femmes J'ai deux choses à dire. La première, c'est que finalement, c'est difficile pour une femme pasteure d'avoir des femmes comme modèle. Non pas qu'il n'y ait pas d'autres femmes pasteurs, il y en a, il y en a même beaucoup et de plus en plus et je trouve ça très bien. D'ailleurs souvent on me dit, il n'y a pas longtemps, j'étais dans un groupe et un homme assez âgé a dit « de toute façon maintenant, il n'y a plus que des femmes pasteurs ». Alors je lui ai dit « ah bon, mais où ? Ça m'intéresse beaucoup ». Il a dit « En Suisse, il n'y a plus que des femmes pasteurs ». Je lui ai dit « ben statistiquement ce n'est pas vrai ». Bref, on a souvent des remarques qui n'ont pas l'air si contentes qu'il y ait plus de femmes pasteurs. Et pour moi qui vais avoir 45 ans, finalement, je n'ai pas tellement de femmes comme modèles. Et quand je parle de femmes modèles, je parle de gens comme Martin Luther King, de gens comme Albert Schweitzer, je parle de gens dont on parle tout le temps et qui ont une figure tutélaire dans la société. Ce qui est intéressant, c'est que j'ai un peu réfléchi à ma paroisse d'origine, et je me suis rendu compte que de temps à autre il y a eu quelques stagiaires femmes, mais il n'y a pas encore eu de femmes pasteurs titulaires dans cette paroisse. Et ça donne à réfléchir quand même, parce qu'on est en 2025 et c'est une paroisse qui a été plantée lors de la Réforme, il y a cinq siècles. Donc finalement, quand on a l'impression qu'il y a peut-être beaucoup de femmes pasteurs, il y a beaucoup de femmes pasteures, beaucoup de femmes qui sont au service, beaucoup de femmes ministres, diacres, animatrices d'Église, mais pas de femmes dans les lieux où il y a une certaine densité historique ou des lieux auxquels on puisse se référer, comme la paroisse qu'a plantée Calvin à Strasbourg, qui est ma paroisse d'origine. Les attentes envers les pasteures? Et puis la deuxième chose à laquelle je pense, c'est que c'est encore une découverte progressive et qui n'est pas terminée sur ce qui est attendu d'une femme pasteur. C'est-à-dire qu'il y a dix ou quinze ans, il y avait des articles, notamment dans le journal Réforme en France, qui n'est pas le Réformes en Suisse, sur la plus-value. Figurez-vous qu'avoir des femmes pasteurs, c'était quand même bien, ça amenait une plus-value parce qu'on était à l'écoute, on s'occupait bien des enfants. Les femmes peut-être se sentaient un peu plus en confiance, mais les hommes aussi, parce qu'on était dans le « care », on était plus maternantes. Enfin voilà, toutes choses qui ne faisaient aucun sens pour moi. Et je crois qu'on est encore en train d'essayer de se dire, mais c'est qui, c'est quoi une femme pasteure? Et moi, pour avoir succédé pendant presque une année à un homme très compétent dans son domaine, très connu et du cru du lieu, j'ai bien vu qu'en fait, il y a des gens pour qui c'était un changement qui était bénéfique. Ils en étaient contents, contentes, notamment des jeunes femmes qui sont venues me raconter beaucoup de choses, comme c'est toujours le cas quand il y a une femme pasteur qui succède à un homme. Mais il y avait aussi beaucoup de gens qui étaient complètement dubitatifs. À se dire, attends, ça fait beaucoup, non? C'est une femme et puis elle est étrangère. Comment on va faire? Comment va-t-elle s'en sortir? On ne va pas trop l'aider quand même. Voilà, donc je vous apporte ma touche féminine à la conversation. Pasteur : vocation ou travail? Mon commentaire est purement empirique, je n'ai pas fait de recherche. J'ai remarqué avec la féminisation du clergé au Canada, on parle de plus en plus de vocation. En soi, ce n'est pas une mauvaise chose, mais ce que ça sous-tend lorsqu'on a une vocation, c'est qu'on se donne sans compter. Lorsqu'on a une profession, on est professionnel, on fait nos heures, lorsqu'on a un travail, on a un horaire de travail. Mais lorsqu'on a une vocation, c'est sûr que tu vas travailler 50-60 heures par semaine sans être payé pour tes heures supplémentaires. C'est sûr que tu vas faire de l'extra. C'est une vocation. Et j'ai arrêté d'utiliser ce mot-là justement pour dire ma profession, c'est pasteur. J'ai eu un appel, mais j'ai un travail qui est, bon, peut-être atypique par rapport à des amis qui travaillent dans un bureau, qui travaillent pour le gouvernement. Mais j'essaye d'utiliser le moins possible cette idée de vocation. Je ne crois pas que mon travail, ce soit d'être un martyr. Je crois que mon travail c'est d'être là pour les gens d'une communauté ou d'une région, puis d'essayer de les faire grandir dans la foi, sans nécessairement me tuer à la tâche. Trouver un équilibre dans la vie de pasteur En tout cas, pour moi qui débute dans le ministère, c'est vrai que c'est une question qui prend beaucoup de place; comment jongler, comment équilibrer vie professionnelle et vie privée, comment réussir à forger un ministère qui me ressemble et qui n'est pas non plus seulement basé sur les attentes des paroissiens ou des paroissiennes. Justement, j'ai changé de paroisse entre mon stage et ma suffragance dans laquelle je suis actuellement, et j'ai vu que les attentes étaient totalement différentes et que le statut qu'on me donnait était très différent. Voilà, c'est un défi pour moi, clairement, de réussir à faire un équilibre entre ces deux choses. Et c'est le titre de l'épisode « Pourquoi devenir pasteur? » ça m'a fait rire que vous m'invitiez pour ce podcast-là parce qu'il y a quelques fois quand même ou en regardant mes semaines ou quand je raconte ce que je fais avec certaines personnes, on me demande pourquoi est-ce que tu es devenu pasteur ? Puis il y a quelques fois où je réponds « je ne sais pas ». Et c'est vrai que c'est un peu cette remise en question de « waouh, comment est-ce que je vais pouvoir tenir ça et tenir ça à long terme, aussi pour ne pas me brûler tout de suite ? » « Comment ça tu ne sais pas? On a dit que c'est pour l'argent. » « Exactement, c'est ça. Mais voilà, je dois avouer que je ne suis pas dans le bon canton pour l'argent. » Les différents termes pour définir un ministère Alors, on parle beaucoup de pasteur, c'est le titre de l'épisode, mais je suis passée par une étape comme diacre, alors c'était purement économique, là, de nouveau, tiens, on revient vers ça. C'est aussi parce que la paroisse qui m'employait n'avait pas vraiment les finances pour employer deux pasteurs. Ça m'arrangeait d'être diacre à cette période de ma vie, un, par curiosité pour ce ministère-là. Et deux, parce que du coup j'avais moins de responsabilités administratives. Étant donné que c'était en Suisse alémanique, je dois reconnaître que j'étais assez contente de ne pas avoir trop de responsabilités. Du coup, il m'est arrivé l'une ou l'autre fois d'aller en Afrique terminer des dossiers pour mon ancien mandat où ils avaient encore besoin d'un petit coup de main. Et j'expliquais à mes collègues, écoutez, maintenant je suis diacre. Ils me regardaient comme ça avec des grands yeux. Ils se disaient, mais comment a-t-elle fait, elle qui a un doctorat en ontologie, qui est pasteur, en tout cas j'ai mon certificat de pasteur, comment a-t-elle fait pour devenir diacre? Jusqu'à ce que je comprenne que, dans ce contexte-là, « diacre », ça veut dire « sacristine ». Ils étaient polis, ils n'osaient rien dire, mais ils me regardaient vraiment tous les uns après les autres, genre… Mais qu'est-ce qui se passe? Voilà, c'est marrant parce qu'en fait, il y a tous ces mots qui sont interchangeables. « vicar » ne veut pas dire « vicaire ». Et puis, « diacre » ne veut pas dire la même chose ailleurs. « Sacristine » peut-être pas non plus, je n'en sais rien. « Suffragant », en tout cas, ça ne veut pas dire la même chose partout. Toi, tu es un révérend, n'est-ce pas, Stéphane? Oui, en anglais, je suis un révérend. En français, je suis un pasteur. Vouloir devenir le pasteur cool J'ai grandi catholique romain. C'était l'époque post-Vatican II, donc les prêtres « cool » avec leur guitare, les cheveux longs. On les tutoyait. Bon, on ne se pose pas trop de questions. J'arrive dans l'Église Unie du Canada. En formation, c'était assez cool entre francophones. Et là, le choc. À ma première paroisse anglophone, j'avais un titre. J'avais des privilèges. Lorsqu'il y avait un repas de paroisse, je devais me servir en premier. On m'appelait révérend tout le temps. Quand les dames de la paroisse ont su comment j'aimais mon café, je n'avais pas à lever le petit doigt. Le café arrivait comme je l'aimais et ça m'énervait. Il y a cette notion, justement, comment les gens nous perçoivent. Ce n'est pas juste nous qui, parfois, recherchons le prestige. Il y a les gens, il y a le passé, il y a le titre, il y a toutes ces choses-là qui influencent la relation qu'on peut avoir avec des paroissiens, des paroissiennes, ou même les gens de la communauté. « Ah, c'est monsieur le pasteur de telle paroisse. » Ah, bon, là, on fait attention. Des fois, j'ai juste le goût de dire « je suis Stéphane ». Pour moi, c'est quasiment un carcan de dire qu'il faut que je fasse attention pour correspondre à une certaine vision. Et ça, c'est le côté que je n'avais pas vu venir lorsque j'ai fait ma formation, puis lorsque j'ai débuté, puis pourquoi je voulais être pasteur. Je voulais être le pasteur cool, puis ça n'a pas été ça nécessairement. Répondre aux attentes des autres Moi, à part en Afrique, je n'ai jamais connu cette aura de la pasteure. Déjà parce que quand tu es une femme, c'est hyper rare d'avoir de l'aura dans ce genre de job. Je crois que j'ai déjà raconté dans un autre épisode, mais il t'arrive plutôt des trucs du style: tu arrives pour un service funèbre, tu te présentes, puis quelqu'un me dit « Oh, vous parlez bien le français, c'est formidable! » Et puis j'ai dit « Ah ben écoutez, je suis contente que vous soyez contente. » Tu ne sais pas trop quoi répondre dans ces cas-là. Elle m'a dit « Oui, parce que j'ai vu votre nom de famille là, Charras-Sancho. » Et je me suis dit « Elle va avoir un accent effroyable, on va rien comprendre. » Comme toujours quand c'est des femmes étrangères. Il m'arrive plutôt des choses un peu comme ça, des petites vexations, des micro-agressions. Mais pas toujours, mais s'il m'arrive des choses, c'est plutôt de ce registre. Et puis, quand tu es en Afrique et que tu dis que tu es ou docteur en théologie, ou diacre, ou missionnaire, ou pasteur ou quoi, effectivement, là, il y a plus de différences. Mais il peut arriver aussi des choses un peu gênantes, comme la fois où quelqu'un est venu toquer à ma porte et m'a demandé si j'avais des culottes pour qu'on me les lave. J'ai dit non, non, c'est bon, merci beaucoup, je n'y tiens pas plus que ça, c'est gentil. J'étais sur un campus protestant et puis ils m'ont envoyé quelqu'un pour me laver mes culottes. C'est aimable, mais j'ai dit non. C'est vrai que je trouve que c'est marrant parce qu'on m'a beaucoup parlé de la stature des pasteurs et il y a des personnes âgées qui sont très déçues qu'on ne soit pas des hommes en costume cravate. Je me rends compte que c'est une déception pour ces personnes. J'essaye de me mettre vraiment à leur place, mais il n'y a rien que je puisse faire pour répondre à cette attente-là. Je ne peux être que moi-même et finalement, je crois que ça rejoint un petit peu ce que tu nous disais, Quentin. C'est important que dans ces Églises on puisse être soi-même. Entre le moment où moi j'ai commencé le ministère en 2009, le moment où Stéphane a commencé dix ans avant, le moment où toi tu commences, Quentin, on est presque déjà sur trois générations différentes. Quelles attentes est-ce que tu sens toi, Quentin? Trouver sa place dans une communauté en tant que pasteur Justement, l'anecdote du café de Stéphane m'a fait assez rire, parce que dans la paroisse dans laquelle je suis arrivé en septembre, il y a justement ce rituel du café après le culte. Dans ma vision du ministère, il y a une position de service. Je me verrais plutôt à servir les cafés pendant ces moments-là, plutôt que de me faire servir mon café. Donc voilà, il y a aussi ce malaise que la communauté est là pour servir le pasteur avec laquelle j'ai beaucoup de peine et je dois apprendre les moments où me laisser servir aussi, ce qui est compliqué pour moi. Il faut essayer de trouver cet équilibre entre quand est-ce que je ne me laisse pas faire et je pose mes limites en disant ben non là; si je veux aider pour ça, j'aide et quand est-ce que j'accepte que tout d'un coup on me serve mon café. Mais voilà, ces attentes-là, je me rends compte qu'elles peuvent vraiment varier d'un lieu à l'autre. Et je réfléchis aussi, il y a un peu deux aspects. Il y a l'aspect homme, qui est très valorisé, et en même temps, il y a l'aspect jeune, où les remarques sont souvent pleines de bonne volonté, mais on peut aussi être un peu le petit gamin avec des comportements infantilisants qu'on peut percevoir. De nouveau là, il sagit de trouver quand est-ce que les gens en paroisse ont l'âge d'être mes grands-parents, quand est-ce que j'accepte qu'ils voient un peu en moi leur petit-fils, qu'ils auraient peut-être souhaité voir devenir pasteur, et puis quand est-ce que non, je m'affirme comme un adulte et que je prends ma place aussi. Voilà, c'est un défi, peut-être en tant qu'être un peu timide et introverti des fois, de vraiment prendre ma place et oser poser mes limites. Un appel qui change avec le temps Il y a quelques années, je suis allé à une conférence de prédication. Il y avait un prédicateur américain qui nous a parlé de 1 Rois 19. Le prophète Élie doit se sauver dans le désert pendant une dépression profonde et il veut mourir. Il rencontre le Seigneur et il reçoit une nouvelle mission. Et le prédicateur nous expliquait que la raison qui nous a conduits à devenir pasteurs n'est peut-être pas la même que celle qu'on a aujourd'hui. Moi, j'ai eu à vivre ça. J'ai été pasteur de paroisse pendant longtemps et je croyais que c'était ça. J'étais fait pour être pasteur de paroisse, rien d'autre. Et plusieurs choses sont arrivées et la vie m'a mené ailleurs. Je pense que c'est OK aussi. Parce que ce n'est pas nécessairement un métier facile. Il y a les critiques et parfois on se demande, un peu comme m'a dit Quentin, mais qu'est-ce que je fais là? Pourquoi j'ai dit oui à ça? Et parfois, je me suis dit, est-ce que je serais plus heureux ailleurs? Probablement pas. Être pasteur, dans un contexte en 2025 où, en Occident, l'Église chrétienne, on va être honnête, est en déclin, c'est un choix qui se renouvelle. Être pasteure est une passion Servir en Église, plus encore qu'être pasteur, c'est vraiment une passion. C'est un métier passion. J'aime la théologie, j'aime la réflexion, j'aime le contact avec les gens, j'aime les retours qu'on fait, j'aime pouvoir inventer des nouvelles façons de célébrer Dieu. Donc je suis assez reconnaissante de vivre de ma passion. Et pour avoir pas mal voyagé en Afrique, à Madagascar, j'étais toujours hyper émue de voir qu'il y avait des instituts de formation de pasteurs où il y avait parfois des volets de plus de 100 pasteurs, mais qui n'avaient aucune idée comment réussir à en vivre. Et moi, j'ai souvent ça dans un coin de ma tête quand c'est un peu difficile ou quand je me lamente un petit peu sur mon sort. Je me dis, bon, à part ça, pour l'instant, le salaire est assuré, on revient à l'argent et je peux vivre de ma passion. C'est quand même formidable. Être payé pour vivre des moments spéciaux C'est vrai qu'il y a ces moments où on se demande qu'est-ce qu'on fait là, puis il y a aussi d'autres moments où on se dit, « C'est vraiment mon métier, je suis vraiment payé pour vivre ce moment parce qu'il y a des moments tellement beaux. » Je bosse beaucoup avec les adolescents, puis il y a des moments de camps qui sont juste incroyables. Puis je me dis, mais c'est incroyable de pouvoir être payé pour ça. On rigole beaucoup avec l'argent, mais de vraiment pouvoir être présent dans ces moments-là, c'est un ministère; en tout cas le mien est encore très généralisé et du coup je mes retrouve à accompagner des gens dans toutes les étapes de leur vie et on est parfois tellement privilégié de ce que les gens nous partagent, nous laissent entrer dans une certaine intimité qui est très précieuse. Je dirais que c'est souvent dans ces moments-là que je suis le plus reconnaissant du ministère que je peux vivre. Donc voilà, c'est ça, il y a les côtés qui parfois sont lourds, où il y a plein de soucis et aussi quand on regarde vers l'avenir, c'est parfois difficile d'être optimiste, mais il y a ces moments-là qui, moi, viennent me rappeler aussi pourquoi je me suis lancé là-dedans. Conclusion Merci, Quentin, d'avoir participé depuis l'Église réformée neuchâteloise, que nous saluons. Et merci Stéphane aussi pour cette discussion ouverte sur les différents aspects de notre ministère. Nous n'oublions pas les autres ministères en église et nous n'oublions pas non plus que dans certaines églises les pasteurs seront bientôt la part congrue des salariés. Je formule le vœu que chacun, chacune qui se sent appelée à un ministère, quel qu'il soit en Église, se sente fortifiée, accompagnée et renouvelée pour ce beau service. Merci beaucoup. Si vous voulez nous partager vos expériences en tant que pasteur, vos expériences de ministère dans le sens très large, si vous avez des questions, si vous avez des suggestions pour la prochaine saison, parce qu'on arrive à la fin de cette saison-ci, la saison 3, écrivez-nous questiondecroire@gmail.com. Je veux aussi remercier notre commanditaire, l'Église unie du Canada. Merci beaucoup, Quentin. J'espère que les prochaines semaines seront bonnes pour ton ministère. Merci Stéphane, merci Joan. Oui, tout de bon dans vos ministères respectifs aussi. Au revoir.
Comment gérer les défaites et les déceptions ? Jusqu'où doit-on persévérer ? Matthias Dandois est dix fois champion du monde de BMX Flat, une discipline de freestyle qui mêle créativité et exigence sportive. Dans cet épisode, Matthias revient sur les grandes évolutions de sa carrière, de son premier titre en 2008, à son 10ème en décembre 2024, à l'issue duquel il décide de prendre sa carrière sportive. Il nous raconte : comment le BMX l'a aidé à construire son identité à l'adolescence comment il est passé d'un entraînement guidé uniquement par la passion, à une approche de sportif de haut-niveau les exercices qu'il a mis en place avec un psychologue, pour gérer la pression ou les frustrations comment il a préparé la fin de sa carrière sportive Ses bonnes pratiques en matière de santé mentale : Chacun a un plafond de verre d'acharnement. Quand on est conscient du sien, on sait plus facilement prendre du recul, faire un pas de côté sans culpabiliser. Occuper son cerveau avec une tâche facile (comme refaire ses lacets) juste avant un moment à fort enjeu. Cela permet de laisser son cerveau au repos, de ne pas l'épuiser par le stress. Pour gérer une déception, Matthias nous partage un exercice simple : écrire sur une feuille, dans trois colonne, 1) ce que l'on a bien fait qui s'est bien passé, 2) ce que l'on a mal fait et qui est de sa faute, 3) ce qui s'est mal passé et qui n'est pas de sa faute. Puis jeter cette feuille pour faire son deuil de ce qui vient d'arriver. Bonne écoute !À propos du podcast :On parle volontiers de “mental” dans le sport de haut niveau : mental de champion, victoire au mental, mental d'acier. Mais quelle place y a-t-il pour la santé mentale ?Dans Les Secrets du Mental, nous partons à la rencontre d'athlètes de haut niveau qui partagent avec nous les vives émotions de leur carrière : les moments heureux, mais aussi les mauvaises passes, les blessures, les passages à vide… ces moments dont on parle peu.Vous allez aussi découvrir comment ils prennent soin de leur mental au quotidien.
Premier épisode d'une série de reportages sur la drogue en France où, comme partout ailleurs, le trafic et la consommation de stupéfiants – notamment de cocaïne – est en hausse constante. Longtemps cantonnés aux mégapoles et aux banlieues urbaines, les réseaux de trafic de stupéfiants ont gagné les villes plus petites et la campagne française. La demande en cocaïne n'a jamais été aussi forte, notamment chez les jeunes adultes. RFI a recueilli les témoignages de consommateurs. Chacun à leur manière, ils racontent leur addiction. Certains matins, Olivier, Parisien de 45 ans, prend un rail de cocaïne avant d'aller travailler dans la restauration. Il dit gérer sa consommation et revient sur les effets de la cocaïne. « Vous avez une montée et en cinq minutes, vous avez la descente. Après, le cerveau réclame. Ce n'est pas physique, c'est psychologique. À long terme, si on en prend beaucoup, on peut être dépressif. Moi, personnellement, non, parce que je sais m'arrêter », estime-t-il. Comme 40 % des consommateurs de poudre blanche, Olivier se fait livrer à domicile grâce aux réseaux sociaux. Ce n'est pas le cas de Pierre. Il vit de petits boulots et s'approvisionne auprès d'un dealer à l'ancienne, comme il dit. Cet habitant de Châteauroux, ville moyenne située au centre de la France, raconte son parcours de toxicomane : « C'est mon père qui m'a mis dedans. Mon père était déjà dans la rue. Ma première bière, c'est lui qui me l'a payée. J'étais petit, j'avais 7-8 ans, un truc comme cela. Puis, le premier joint que j'ai fumé, la première fois, c'était avec lui aussi. J'ai commencé à 14 ans la fumette. Avec le temps, j'ai consommé d'autres drogues, d'autres trucs. » Âgé de 36 ans, Pierre est polytoxicomane, c'est-à-dire qu'il consomme plusieurs drogues en même temps. Il regrette que les usagers de stupéfiants soient stigmatisés. « Tout le monde consomme de la drogue par rapport à un trauma qu'il a subi. Le problème, ce n'est pas la consommation, mais c'est ce qui vient avant. C'est ce qui vient déclencher ce besoin de consommation pour combler quelque chose. Ce n'est pas forcément des gens qui sont bêtes, c'est juste d'être faible à un moment de sa vie. On pense que c'est une béquille, et en fait, on tombe dans un piège », explique-t-il. Axel, lui, est un rescapé de l'héroïne. Le jeune homme, paralysé de toute la partie gauche du corps, allume une cigarette et revient sur l'effet de l'héroïne, le fameux flash. « Au moment où l'on s'injecte le produit, on sent que c'est fort. On sent le produit à l'intérieur du corps », se remémore-t-il. Aujourd'hui, Axel ne consomme plus que du cannabis et se souvient de l'enfer de l'héroïne qui l'a amené à des comportements extrêmes, jusqu'à voler ses proches : « L'héroïne, c'est ce qui te met vraiment au plus bas. Le problème, c'est que ça te pousse à demander de l'argent ou des choses comme cela. C'est plus fort que toi. Le problème, c'est que tu es tellement à terre que tu es limite à tout casser. Je pense que c'est une des pires drogues. » Même constat chez Dylan, 29 ans, rencontré dans un centre d'aide aux toxicomanes. « Notre vie ne tient plus qu'à un gramme d'héroïne. On se met à contrôler toutes nos prises, à regarder l'heure, se dire "Je sais qu'il faut que je prenne tant par jour parce que sinon je n'aurai pas le lendemain". Et si on n'en a pas, c'est un vrai manque, un sevrage. On a l'impression d'avoir la grippe, mais vachement plus fort », se rappelle-t-il. D'après l'Observatoire français des drogues, les consommateurs de substances illicites n'appartiennent pas à un groupe clairement identifié. Ils peuvent être des usagers socialement insérés, tout comme des usagers précarisés ou marginalisés. À lire aussiGrand reportage: à Châteauroux, approcher pour mieux soigner les usages de la drogue
C'est un bloc central qui n'a plus rien d'un bloc. Entre tensions, ambitions divergentes et désaccords stratégiques, l'ambiance est morose ce qui affaiblit l'unité macroniste à l'approche de 2027. Les sujets de friction sont nombreux. Proportionnelle, zones à faibles émissions (ZFE), interdiction du port du voile aux jeunes filles de moins de 15 ans. Entre Horizons avec Édouard Philippe, le Modem de François Bayrou et Renaissance de Gabriel Attal, depuis la dissolution le mariage s'est de plus en plus transformé en « cohabitation ». Dans cette maison commune du macronisme, chacun fait de plus en plus chambre à part. Et plus la présidentielle de 2027 approche plus les ambitions s'aiguisent dans chaque parti créant des fragilités dans la cohérence d'ensemble. Chacun tente de faire cavalier seul Gabriel Attal, Édouard Philippe, Gérald Darmanin. Trois personnalités qui appartiennent au bloc central et dont les envies de se présenter ne trompent personne et agacent au plus haut point aussi bien le président de la République que le Premier ministre. Des divergences idéologiques entre eux exacerbées par une querelle des ego. L'ancien Premier ministre Edouard Philippe s'est affiché il y a quelques semaines en Une de l'hebdomadaire Le Point avec un titre évocateur « Je suis en colère ». Il estime que tout va mal et livre un diagnostic sévère sur le pays, manière de prendre de la distance avec Emmanuel Macron et François Bayrou et alors même qu'il a déjà officialisé sa candidature pour 2027 il y a quelques mois. Gabriel Attal lui a surpris sa famille politique et ses alliés en proposant d'interdire le voile aux jeunes filles de moins de 15 ans. François Bayrou s'est immédiatement désolidarisé. Quant à Gérald Darmanin, il a annoncé il y a quelques semaines sans en informer grand monde de la création d'une prison de haute sécurité en Guyane provoquant la colère présidentielle. Ce bloc central peut-il tenir jusqu'en 2027 ? Prochain crash test, les municipales en 2026 dans moins d'un an et dont les prémices laissent déjà présager un éclatement de cette union dans la plupart des grandes villes. De mauvais augure pour la présidentielle ? En coulisses les politiques qui plaidaient et pensaient possible une candidature commune pour 2027 déchantent. On se dirige donc vers un morcellement et un proche d'Édouard Philippe le confiait, « s'il y a deux ou trois candidats macronistes et LR la droite et le centre mourront ». Un effacement au profit du RN et de la gauche que le Premier ministre tente d'éviter. Afin de recoller les morceaux du socle fissuré il a organisé trois dîners récemment avec les composantes du bloc central. Le Premier ministre a également le projet d'organiser une nouvelle réunion des chefs de parti. Ce serait seulement la seconde depuis sa nomination fin 2024. Reste à savoir si ces « agapes » seraient suffisantes pour sauver le mariage abîmé de la macronie.
durée : 00:03:35 - 100% PSG - Le billet - Certainement le match le plus compliqué à suivre de la saison. Le PSG affronte Botafogo la nuit prochaine à 3h du matin pour son 2e match de Coupe du Monde des clubs. Le match sera commenté sur ici Paris Ile de France et reste important pour la qualification en 8e de finale. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Debout à 5h45. Direction Grenoble, arrivée en gare à 07H30. Et déjà, l'aventure commence. Grâce à Nico et sa moto BMW Nine-T, on rejoint l'aérodrome du Versoud en moins de 20 minutes. C'est là, à quelques kilomètres de Grenoble, que le reste de l'équipe m'attend. Car oui, aujourd'hui… je vole. Ou plutôt, comme on dit dans l'équipe : « Je VLOTE ». Les micros DPA sont évidemment de la partie. Alors autant t'en faire profiter aussi. Enfile ton meilleur casque, installe-toi confortablement, ferme les yeux… et embarque avec nous. Jérôme, mon pilote, et moi-même, t'emmenons à bord de l'aerOnde, un dirigeable en forme de donut. Oui, tu as bien entendu. Un immense merci à Jérôme, Raphaël, Gabriel, Paul-Lucas et Nico de la startup Aeronde, ainsi qu'à Pascal, secrétaire de l'association Audace-Handi-Evasion. Chacun d'entre eux a contribué à rendre cette expérience inoubliable. Et big up à Samuel, un petit gars en or que j'ai eu la chance de rencontrer. Crédits photos : Nicolas & Jérôme. Aéronde : https://aeronde.com Audace-Handi-Evasion : https://audace-handi-evasion.org Samuel : http://samfaitrouler.fr Un "J'aime", un partage, ou un petit avis sur la plateforme de ton choix, c'est gratuit, et ça aide à propulser mon travail. Ici ma VCard : https://dpkprod.eu/Documents/FaouenManu.vcf pour prendre contact ou te connecter à mes réseaux sociaux.
Pour ce second et dernier épisode consacré à la Nuit des Étoiles du Congo et d'Afrique , L'Interview Street vous propose une émission exceptionnelle en direct, entièrement dédiée à l'échange et à la parole.Autour du micro, plusieurs figures marquantes de la scène urbaine africaine ont pris le temps de se livrer dans des interviews calmes, profondes et sincères : • White N • Donk 1er Toni Rossetto • Dio Mede aka DIOMEDE KING • Glenn • Stookie Williams (pour le débrief final) Chacun d'eux revient sur son parcours, son lien avec la culture congolaise et africaine, ses engagements, ses projets… Une conversation collective riche en émotions, en lucidité et en transmission.Un moment suspendu, au cœur de l'Afrique artistique d'aujourd'hui.
Chats : les secrets de leur comportement et les bons réflexes à adopter. Nous recevons l'éthologue Sarah JeanninTous les samedis à 20h sur France 5, Aurélie Casse et son équipe reçoivent les artistes et les personnalités qui marquent l'actualité.
Au quatrième jour de confrontation entre Israël et l'Iran, le bilan est de 24 tués en Israël depuis vendredi et au moins 224 morts côté iranien. Analyse des conséquences possibles sur les conflits déjà en cours dans la région et pour le régime iranien avec Firouzeh Nahavandi, professeure émérite à l'université libre de Bruxelles, autrice de « Femmes iraniennes, évolution ou révolution, comment survivre sous un régime islamique », éditions Code9/La Pensée et les Hommes, et Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des universités et président de l'IReMMO, co-auteur de « L'Atlas du Moyen-Orient », éditions Autrement. RFI : Où vont ceux qui quittent Téhéran ? Est-ce qu'il n'y a que la capitale et les villes dans lesquelles se trouvent des installations nucléaires qui sont menacées aujourd'hui ? Firouzeh Nahavandi : Non, bien évidemment. Il y a beaucoup de concentration dans Téhéran. Il ne faut pas oublier non plus que c'est la capitale avec près de 10 000 000 d'habitants. Et donc ceux qui peuvent partir et qui peuvent se faire loger ailleurs dans les villes qui seraient moins touchées, dans les petits villages, et ailleurs en Iran, sont en train de quitter. Il est vrai que la ville est en train de se vider à une rapidité assez impressionnante et que la population est totalement choquée et affolée par ce qui est en train de se passer, ce qu'éventuellement ils pourraient subir. Donc, il y a une peur à Téhéran, mais c'est une peur que l'on peut retrouver également dans d'autres lieux, même autres que là où il y a des installations nucléaires et où, à côté des installations nucléaires. Il faut dire que ces installations sont un petit peu dispersées partout en Iran. Cette peur selon vous pourrait-elle amener certains à se retourner contre le régime ? Il y a déjà des manifestations contre le régime et donc des personnes qui ne soutiennent pas, au contraire, ce qui est en train de se passer. Donc de là à parler d'un soulèvement d'une population sans armes et sans aucun soutien, on ne peut pas le dire. Ce que l'on peut dire, c'est que de toute façon, s'il se passe quelque chose, c'est de l'intérieur de l'Iran, que cela va avoir lieu. Mais dans quelles circonstances ? Je crois qu'il est difficile de le dire maintenant. Plusieurs figures des Gardiens de la révolution ont été visées par Israël. Est-ce que selon vous, le régime est assez solide pour fonctionner après leur disparition ? Je pense que le régime est loin d'être solide. Effectivement, il était déjà délégitimé depuis longtemps et en particulier depuis le mouvement « Femme, vie, liberté ». Et aujourd'hui, en perdant quand même des responsables importants de différents secteurs militaires, paramilitaires, il est en faiblesse. Et en plus il a perdu le soutien de ses proxys. On pense en particulier au Hezbollah qui a dit qu'il n'en avait rien à faire. Donc c'est un régime affaibli et qui est aux abois et qui sera prêt à faire tout ce qu'il peut pour sa survie. Israël dit avoir visé la force d'élite al-Qods, qu'est-ce qu'elle représente en Iran ? C'est la principale force qui intervient à l'extérieur de la République islamique d'Iran. C'est une des forces qui intervient dans tous les pays et dans tous les conflits que provoque la République islamique et qui est présente dans les pays voisins, qui est intervenue en Irak, qui est intervenue en Syrie et qui soutient ou qui arme et en même temps apprend, fait des exercices avec tous les proxys et tous les mouvements qui sont dans les pays voisins, pour déstabiliser ces pays voisins. Il n'y a pas d'indications que le site nucléaire souterrain de Natanz soit touché, nous dit l'AIEA. C'est la partie en surface qui a été détruite, comme l'a revendiqué le Premier ministre israélien. Qu'est-ce que ça veut dire concrètement, que les capacités sont intactes ? Jean-Paul Chagnollaud : Ça, il est beaucoup trop tôt pour le dire. Mais c'est vrai que lorsqu'on parle du programme nucléaire, il faut distinguer plusieurs choses. Il y a des réacteurs nucléaires. S'ils étaient attaqués, ce serait un drame absolu. Et d'ailleurs, l'AIEA l'a rappelé très fermement. Deuxièmement, il y a les usines d'enrichissement d'uranium à Natanz, mais aussi à Fordow. Et à Natanz, il y a une partie manifestement qui est à ciel ouvert, si je puis dire, et sans doute une partie souterraine. Mais Fordow, d'après ce qu'on peut savoir, c'est entièrement enfoui et donc il est clair qu'il doit y avoir encore des capacités importantes qui sont là. Donc, on ne sait pas exactement le résultat. On le saura plus tard. Mais pour l'instant, il est clair que ce programme doit être abîmé, mais il est évidemment loin d'être complètement détruit. Et puis il y a une autre dimension que je trouve importante, c'est la dimension qualitative, c'est-à-dire le fait qu'il y a beaucoup de gens, des scientifiques en Iran aujourd'hui, qui sont capables de trouver des solutions à ce genre de problème. On est dans une optique dont il est difficile aujourd'hui de mesurer l'importance. L'objectif est uniquement le programme nucléaire de Téhéran ? Firouzeh Nahavandi : L'objectif déclaré est le programme nucléaire iranien. Mais dans le même temps, Israël aimerait bien pouvoir se débarrasser de ce régime qui met de toute façon son existence en danger. Donc, si ouvertement, un changement de régime n'est pas déclaré, il est évidemment une des hypothèses possibles, et un changement de régime est aussi visé quelque part par Netanyahu et ses partisans. Dans ce cas, comment peut-on expliquer que ni le Guide suprême, ni le président ou aucune personnalité du gouvernement n'ait été visé ? Jean-Paul Chagnollaud : On est dans un scénario tout de même assez singulier, l'Iran est un État souverain et si je me permets, ce qui est totalement aujourd'hui inaudible, de rappeler le droit international, il y a une intégrité territoriale et on ne doit pas attaquer les dirigeants d'un pays. Donc là, il y a une vraie question. Et si on se met à banaliser le fait qu'on peut assassiner les dirigeants de quelque pays que ce soit, ça nous promet un monde sans droit international, ce qui d'ailleurs est déjà le cas. Le Conseil de sécurité, ça n'a échappé à personne, a complètement disparu. Il est bloqué aussi bien sur l'Ukraine que sur la question de l'Iran ou la Palestine par l'un ou l'autre, c'est à dire la Russie ou par les États Unis. Et donc aujourd'hui ce qui prime c'est le rapport de force. Donc effectivement, dans ce cadre-là, votre question est tout à fait pertinente dès lors qu'on a comme idée dominante et paradigme dominant la force, la force n'a pas de limites, mais en même temps elle n'a pas finalement de résultat possible, parce que ça veut dire qu'il n'y a aucun compromis politique. Au terme de tout ça, on cherche une victoire totale, on cherche à écraser l'autre. Et je ne pense pas que c'est comme ça qu'on puisse régler le problème important du programme nucléaire. Je pense qu'il faudra impérativement et malheureusement, pour l'instant, il n'en est pas question, revenir à la diplomatie. La diplomatie est fondée sur des rapports de force, ça va de soi, mais à condition que les rapports de force, justement, s'arrêtent à un moment donné pour permettre que chacun s'y retrouve. Or là, les Israéliens souhaitent écraser ce programme, sans doute écraser le régime aussi, comme ça a été dit. Je pense que s'ils pouvaient le faire, bien entendu, ils le feront. Et ils ont commencé à bombarder un peu partout des cibles qui sont bien au-delà des sites du programme nucléaire et aussi des cibles militaires. Donc on est dans une situation où finalement plus rien n'arrête celui qui dispose de la force dominante, ce qui est le cas aujourd'hui. Il y a eu les opérations d'Israël contre le Hezbollah au Liban et des bombardements qui se poursuivent. Il y a eu aussi des bombardements en Syrie. Et puis bien sûr, la guerre qui est en cours à Gaza. Est-ce qu'Israël a les moyens de poursuivre tous ces fronts ? Jean-Paul Chagnollaud : Je pense que Israël a les moyens, en tout cas à ce stade, d'autant plus qu'il est soutenu par les États-Unis. Il ne faut jamais oublier que les armes sont en partie israéliennes, mais essentiellement elles sont américaines et dans toutes les questions que vous venez d'évoquer, vous voyez bien qu'il n'y a aucune solution politique qui est au bout de tout ça, ce sont autant d'impasses stratégiques. Le Liban continue à être bombardé de manière sporadique malgré un cessez-le-feu. La Syrie reçoit régulièrement des bombardements, y compris dans sa capitale Damas. Quant à Gaza, on est en train d'organiser une épuration ethnique que rien ne semble pouvoir arrêter. Ce n'est pas non plus une solution politique. C'est un drame de plus. Donc, si vous voulez, nous sommes pris aujourd'hui dans l'actualité de ce rapport de force et on compte les victoires militaires. Mais au bout de la victoire militaire, qu'est-ce qu'il y a ? Il y a des cendres. Donc il faut penser autrement les choses. Et c'est pourquoi je pense que la plupart des pays occidentaux en tout cas, vont appeler à un cessez-le-feu rapide. Sinon, on va je le répète, dans des violences qui en engendreront d'autres. Quelles que soient les situations qui vont sortir de ces journées ou peut être de ces semaines, je n'en sais rien, de ce conflit, il faut impérativement qu'un jour la diplomatie reprenne son cours. Le conflit se poursuit avec des bilans de plus en plus lourds et notamment des morts civils. Pourquoi Israël s'est-il lancé maintenant contre l'Iran ? Firouzeh Nahavandi : En effet, tout d'abord, depuis 1979, Israël a été la cible de toutes les accusations de la République islamique et l'un des piliers de la légitimité de la République islamique a été l'éradication et la disparition d'Israël. Et puis est venue se greffer là-dessus la question du nucléaire. Et je rappelle qu'Israël a toujours été contre les accords et les négociations sur le nucléaire et contre l'accord qui a été signé en 2015, et s'est préparé selon les spécialistes depuis très longtemps, à des opérations en Iran. D'ailleurs, ils sont intervenus à plusieurs reprises pour tuer l'un ou l'autre des spécialistes, des scientifiques ou des chefs militaires. Mais apparemment la situation actuelle faisait qu'on a plusieurs éléments qui allaient soutenir Israël dans la mesure où les proxys de l'Iran sont neutralisés d'une certaine manière. Et après le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique qui confirmait quand même un problème avec le nucléaire iranien et la dangerosité possible, les cartes étaient là pour qu'Israël intervienne. Jean-Paul Chagnollaud : Je souscris à ce qui vient d'être dit, mais il faut regarder une chronologie. Chacun jugera si c'est une coïncidence ou un calcul politique. La semaine dernière, Netanyahu était en grande difficulté sur la scène intérieure puisque les haredim, les partis religieux, voulaient remettre en question sa coalition pour un certain nombre de raisons de politique intérieure importantes. Deuxièmement, il y avait une importante négociation sur le nucléaire qui avait lieu à Oman. Et puis enfin, il y avait cette conférence à New York avec la possibilité d'un État palestinien. Tout ça a été gommé et pulvérisé dès lors que Netanyahu a choisi d'attaquer à ce moment-là l'Iran. Et du coup, la question de l'Iran a tout balayé, il faut quand même réfléchir à cela.
Cet épisode est une rediffusion de Petit Poisson deviendra Podcast. Avec Combats et Nomen, PPDP est l'un des 4 petits frères de Baleine sous Gravillon. Nous diffusons cette série Céphalopodes du petit frangin chez le grand à l'occasion de la journée mondiale de l'océan, le 8 juin de chaque année._______On connaît tous la Pieuvre, mais qu'en est-il du Nautile ou de l'Argonaute ? La classification des Céphalopodes est pleine de surprises et de tentacules.“Céphalopode” désigne une classe de mollusques marins regroupant les différentes espèces de Poulpes, Seiches, Calmars, Nautiles… Elles sont caractérisées par des bras attachés à la tête, selon l'espèce elles peuvent avoir de 8 à plus de… 90 bras !Saviez-vous que les noms “Pieuvre” et “Poulpe” désignent les mêmes animaux ? C'est Victor Hugo qui a popularisé le terme Pieuvre, en l'utilisant dans son livre Les Travailleurs de la mer paru en 1866. Ce nom était utilisé par des pêcheurs de Guernesey.La classe des Céphalopodes comprend 3 sous classes, les Ammonites (éteintes depuis 66 millions d'années), les Nautiloïdes (les Nautiles) et les Coléoïformes (l'immense majorité). Ces derniers n'ont pas de coquille externe mais certains ont une structure interne rigide. Les Seiches ont un sépion et les Calmars une plume. Enfin les Poulpes n'ont rien de rigide, à part leur bec.Les espèces de ce taxon vivent dans tous les océans du monde et même dans des conditions extrêmes. La Pieuvre dumbo se déplace dans les abysses alors que Vulcanoctopus hydrothermalis vit près des volcans sous-marins.Les Poulpes ont 9 cerveaux ! Chacun de leurs 8 bras contient un système nerveux périphérique.Du Kraken, au sous-marin Nautilus du Capitaine Némo, en passant par la gastronomie, les Céphalopodes nourrissent l'imaginaire et la culture.______
Six mois après son arrivée à Matignon, le Premier ministre entretient une relation de colocation avec président de la République. Chacun avance de son côté, il y a parfois des bonnes ententes comme des problèmes de coordination. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
«Le Conseil présidentiel est-il dysfonctionnel ?», s'interroge Le Nouvelliste. Le CPT n'a tenu que que «deux conseils des ministres en trois mois». Ses membres semblent avoir du mal à travailler ensemble. Dans les colonnes du quotidien haïtien, l'un d'entre eux, Smith Augustin, met en cause le leader du Conseil présidentiel de transition, Fritz Alphonse Jean. «Il n'est pas très aimé de ses collègues. Il n'y a pas de collaboration», explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, qui ajoute que les relations au sein du Conseil ont toujours été compliquées. «Depuis le début, il y a des blocs au sein du Conseil et des tiraillements et des dissensions entre eux.» Les membres du CPT ne tiennent pas de conseils des ministres, mais ils voyagent beaucoup ces derniers temps, relève Le Nouvelliste. Des voyages auxquels n'est pourtant pas associé le ministère des Affaires étrangères. «Chacun voyage avec son cabinet et ses conseillers, mais personne du ministère», s'étonne Frantz Duval qui estime que «la diplomatie haïtienne navigue à vue». Le président du Conseil présidentiel de transition est ainsi au Brésil. Il prendra part demain à un sommet de la Caricom consacré à la situation en Haïti, organisé à l'initiative du président Lula. Les Haïtiens «espèrent beaucoup mais attendent peu», commente Frantz Duval pour qui aucune décision forte ne sera prise à Brasilia. «La communauté internationale hésite depuis des années et n'est pas prête à s'impliquer réellement» pour résoudre la crise qui secoue le pays. Donald Trump «politise» l'armée Aux États-Unis, après Los Angeles, Donald Trump pourrait envoyer l'armée dans d'autres villes du pays en cas de manifestations contre sa politique migratoire. «La Maison Blanche de Trump ouvre la porte à un déploiement militaire historique sur le sol américain», titre du Washington Post qui souligne que Donald Trump a durci le ton envers tous les manifestants, même ceux qui protestent pacifiquement. Un langage comparable à celui «utilisé par les autocrates dans des pays étrangers», écrit le quotidien. Intervenir lors de manifestations, mais aussi protéger la frontière avec le Mexique, ce n'est pas vraiment le rôle de l'armée. En demandant à des «militaires entraînés pour se battre à l'étranger de jouer le rôle traditionnellement dévolu à la police locale et à la police aux frontières», Donald Trump teste «les limites légales et politiques», analyse le New York Times. Dans les colonnes du New York Times, des analystes et des militaires à la retraite estiment que le but de Donald Trump, c'est en réalité que les Américains s'habituent à voir des soldats dans les rues, ce qui lui permettrait ensuite d'utiliser «ses pouvoirs de commandant en chef de manière plus agressive pour réprimer tout trouble et toute dissidence». Les détracteurs du président américain s'inquiètent de cette dérive «vers la politisation des forces armées et un autoritarisme rampant». Cette décision d'envoyer l'armée à Los Angeles divise en tout cas les Américains qu'Edward Maille a rencontrés en Géorgie. À écouter aussiÉtats-Unis: les démocrates accusent Donald Trump de «provoquer le chaos» en déployant la Garde nationale Le président du Costa Rica invité de RFI Le sommet des Nations unies sur l'océan, organisé par la France et le Costa Rica, se tient en ce moment à Nice. À cette occasion, le président du pays latino-américain, Rodrigo Chaves Robles a accordé une interview à Raphaël Moran du service Environnement de RFI. Dans cet entretien à retrouver en intégralité sur le site de la radio, il appelle les pays du monde à se mettre d'accord sur un moratoire concernant l'exploitation des eaux profondes que Donald Trump vient d'autoriser, le temps que des études scientifiques soient faites. Rodrigo Chaves Robles ne s'oppose pas, en revanche, à l'exploration d'hydrocarbures dans son pays. À lire aussiCo-président de la Conférence sur l'océan, Rodrigo Chaves Robles ne veut pas «fermer la porte» à l'exploration pétrolière Brian Wilson, cofondateur des Beach Boys est mort Le Los Angeles Times salue un «musicien savant qui a aidé à définir la Californie du Sud». Le New York Times parle d'un visionnaire et revient sur sa carrière en photos. Brian Wilson à la basse, au piano, ou bien encore en train de donner des indications lors de l'enregistrement de Pet Sounds. Le bassiste, chanteur, producteur et compositeur a toujours l'air extrêmement concentré, sérieux. On le voit plus souriant sur les photos choisies par le magazine Rolling Stone pour rendre hommage à «l'architecte de la pop». Brian Wilson, qui avait fondé les Beach Boys, avec ses deux frères, s'était éloigné de la musique dans les années 70. Il souffrait de troubles mentaux et d'addiction à la drogue. Il avait ensuite retrouvé ses instruments, son studio et la scène. À lire aussiBrian Wilson, cofondateur des Beach Boys, est mort Le journal de la 1ère Les premières Assises contre la vie chère s'ouvrent aujourd'hui en Martinique. À écouter aussiFrance: mobilisation à Paris de la diaspora des territoires d'Outre-mer contre la vie chère
L'Asie rassemble aujourd'hui près de 60 % de la population mondiale. Depuis les années 1980 nous entendons que l'Asie devient le nouveau centre du monde. Et depuis deux décennies, les Etats-Unis entendent se tourner davantage vers l'Asie, notamment face à la montée en puissance de la Chine. Chacun a entendu parler de la question de Taiwan, mais il y bien d'autre sujets géopolitiques sensibles dans la zone. Alors, l'Asie est-elle la plus grande zone de fracture du monde ? Pour répondre, nous avons le plaisir de recevoir Pierre-Antoine Donnet, rédacteur en chef d'Asia Magazine.Planisphère est une émission de RND et RCF. Enregistrement le 25/11/2024
durée : 00:03:20 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Qu'il parait loin le temps où l'on parlait de cessez-le-feu : hier, la Russie a mené son plus intense bombardement de drones et de missiles sur l'Ukraine, tandis que Kiev annonçait avoir mené une opération de commando à l'intérieur de la Russie. Chacun veut faire "payer" l'autre.
durée : 00:03:20 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Qu'il parait loin le temps où l'on parlait de cessez-le-feu : hier, la Russie a mené son plus intense bombardement de drones et de missiles sur l'Ukraine, tandis que Kiev annonçait avoir mené une opération de commando à l'intérieur de la Russie. Chacun veut faire "payer" l'autre.
L'équipe célèbre les 13 ans du podcast en discutant de leur ''bucket list'' en dehors du Walt Disney World Resort. Aussi, suite à l'ouverture d'Epic Universe, on s'amuse à imaginer un 5e parc Disney en Floride. Chacun y va de sa proposition.
Au Sénégal, derniers jours pour l'achat du mouton avant la fête de la Tabaski qui sera célébrée samedi 7 juin par la majorité des musulmans du pays. Les vendeurs sont positionnés en bord de route et sur les ronds-points de la capitale en espérant écouler leur cheptel. Les vendeurs optent eux pour différentes stratégies, entre ceux qui s'y sont pris bien à l'avance et ceux qui attendent la dernière minute. De notre correspondante à Dakar,En passant devant les moutons, Abdoulaye Diatta jette un regard rapide. Lui a déjà acheté sa bête, il y a longtemps. « Je l'ai acheté plus d'un mois déjà. Il faut s'y prendre bien avant. C'est ça l'astuce. Parce que c'est moins cher et on a le temps de bien regarder ce que l'on fait », explique-t-il.Si certains de ses compatriotes cherchent le plus gros mouton ou des races prestigieuses comme le ladoum, Abdoulaye a des critères plus simples. « Ce n'est pas l'envergure qui compte, mais ce sont les principes de l'islam. C'est-à-dire qu'il doit correspondre à ce qu'il faut comme mouton pour la Tabaski. Qu'il soit en bonne santé, qu'il ne soit pas trop âgé, qu'il ait les cornes et tout. En fait, que ce soit le mouton parfait », détaille-t-il.Installés depuis plusieurs semaines déjà en bord de route, les vendeurs comme Abdouleye Diène prennent leur mal en patience. Il a une cinquantaine de moutons. « Je les ai élevés chez moi à Yoff. Il y en a d'autres que j'ai achetés pendant le ramadan et que j'ai entretenus durant trois mois pour les revendre pour la fête. Il y a aussi des moutons que j'ai achetés à l'intérieur du pays pour les revendre ici », énumère-t-il.Dans l'enclos d'à côté, Malick n'a pour l'instant vendu aucun de ses 17 moutons. « Les gens n'ont plus d'argent », estime-t-il. Beaucoup d'acheteurs attendent aussi la dernière minute pour acheter leur bête. Ousseynou fait du lèche-vitrine avec son frère, allant de vendeur en vendeur, avec une stratégie déjà bien rodée. « Je suis venu pour observer un petit peu, voir la tendance au niveau des prix. Après, c'est un premier prix. Cela ne veut absolument rien dire. Cela peut baisser parce que le marchandage, c'est dans nos gènes, c'est dans notre culture », raconte-t-il.Ousseynou regarde les moutons avec une fourchette de prix en tête, entre 200 et 225 000 francs CFA, mais il n'est pas pressé. « Je vais attendre la veille. Car je n'ai pas beaucoup d'espace à la maison. Et il me faudrait deux moutons. Cela ne sert à rien de se précipiter », se ravise-t-il. La nuit, la police assure des patrouilles et les vendeurs dormiront auprès de leurs bêtes jusqu'à samedi pour éviter les vols. Au Sénégal, chaque année, plus de 800 000 moutons sont nécessaires pour la Tabaski.À lire aussiEn Afrique, d'où viennent les moutons sacrifiés de la Tabaski?
Le journaliste, écrivain et réalisateur Philippe Labro est mort à 88 ans, a annoncé mercredi son ancienne radio RTL, dont il fut un pilier pendant 15 ans. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Distribution alimentaire : ce que nous apprennent les signaux faiblesLa distribution alimentaire change. Lentement, parfois à bas bruit, mais profondément.À travers douze épisodes du podcast, j'ai échangé avec des dirigeants de grands groupes, de startups, de plateformes logistiques ou d'acteurs de la transition alimentaire. Chacun d'eux a livré une part du puzzle. Et ensemble, leurs paroles dessinent une nouvelle carte du commerce alimentaire en France.Digitalisation, logistique urbaine, maîtrise de la donnée, quête de sens, réinvention de la proximité… autant de mutations qui transforment la façon dont nous produisons, distribuons et consommons l'alimentaire.Dans cet épisode solo, je vous propose une lecture transversale de ces évolutions. Une mise en perspective de ce que les signaux faibles racontent déjà du paysage de demain.Ce n'est pas une synthèse, mais une analyse. Un récit structuré autour de cinq grands axes, enrichi par les paroles de celles et ceux qui font bouger les lignes.Que l'on soit distributeur, industriel, logisticien, startup ou simplement curieux de ces transformations, cet épisode est une invitation à penser le commerce autrement. À décrypter, ensemble, ce que ces mutations impliquent. Et à questionner ce que la distribution alimentaire veut ou devra devenir.
La Paracha relate le décompte des Bné Israël dans le désert, à leur sortie d'Égypte et la spécificité de chacune des 12 Tribus. De nos jours, ces tribus n'existent plus mais les Juifs sont tous astreints aux mêmes Mitsvot. Néanmoins, chaque Juif a un rôle particulier, des aptitudes qui lui sont propres afin de mener à bien sa mission dans le monde. Chacun, en fonction de ses capacités, de ses Middot, va servir Hachem de son mieux, et d'une manière unique. Chaque Néchama est reliée au trône céleste et donc la Mitsva de chacun est attendue avec amour dans le ciel…. Nous sommes tous des « soldats d'Hachem » et devons accomplir Ses commandements, tout en faisant preuve de capacité d'adaptation car chaque situation requiert un tant soit peu de discernement pour savoir comment agir au mieux.
Dans cet épisode de podcast, on aborde le thème des ressources personnelles souvent méconnues. Chacun·e possède déjà, grâce à ses expériences professionnelles, personnelles ou ses loisirs, des compétences précieuses pour avancer, changer de voie ou surmonter le sentiment d'illégitimité. À travers leurs propres parcours – Catherine, ex-inspectrice du Trésor public, et Fabien, ancien développeur web – ils montrent comment leurs acquis passés enrichissent aujourd'hui leur pratique de la psychologie.L'épisode propose aussi un exercice concret pour aider les auditeurs à identifier les tâches et compétences mobilisées dans une activité ou un métier, afin de mieux valoriser leurs atouts. Leur message : il n'est pas nécessaire de toujours chercher à se perfectionner ou à devenir quelqu'un d'autre, il s'agit plutôt de reconnaître et d'utiliser ce que l'on possède déjà.
Ecoutez Le 2ème œil de Philippe Caverivière du 27 mai 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ecoutez Le 2ème œil de Philippe Caverivière du 27 mai 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ils sont les acteurs méconnus et pourtant indispensables du quai de pêche de Kayar. Les porteurs de caisses de poissons transportent plusieurs fois dans la journée des dizaines de kilos pour une paie dérisoire. De notre envoyée spéciale de retour de Kayar,Dans le tumulte du quai de pêche, pas pressants, ils font des allers et retours, des caisses remplies de poissons sur la tête. « Quand les pêcheurs reviennent de la mer, nous sommes chargés de sortir le poisson des pirogues pour les emmener soit dans les usines, soit dans les camions frigorifiques ou auprès du propriétaire de la pirogue », explique Modou Poye, tout en guettant l'arrivée d'une pirogue pour offrir ses services.« On se bouscule. Près de 200 personnes effectuent ce travail ici. Donc, il faut être prudent et être respectueux pour ne pas créer des problèmes. Quand on se rue et qu'une autre personne est choisie, je ne fais pas d'histoire, j'attends mon tour. Les caisses peuvent peser 40, 50 jusqu'à 60 kilos, c'est très lourd. »À écouter aussiSénégal : sur le quai de Kayar, des candidats à l'immigration prêts à toutTous ne sont pas patients comme Modou Poye. Il arrive que des bagarres éclatent entre porteurs, surtout quand la pêche n'a pas été fructueuse. Demba Ba erre également sur le quai, sa caisse sous le bras, en attendant de la remplir. « Quand il n'y a pas de poisson, il n'y a pas de travail pour nous et rien pour les dépenses quotidiennes. Chacun veut gagner quelque chose, donc il arrive qu'on se batte entre nous jusqu'à l'intervention des gendarmes. C'est pour ça qu'il faut qu'on soit mieux organisé », estime-t-il.Les porteurs sont payés 500 FCFA la course et pour gagner plus, il faut en faire une dizaine par jour. Le visage dégoulinant de sueur, Saliou Thiaw 52 ans, père de six enfants, vient de déposer une caisse. Il a quitté une autre région pour venir travailler sur ce quai de pêche : « Je fais ce travail depuis 30 ans, c'est très fatigant. Parfois, je gagne 3 000 FCFA, 4 000 ou 5 000 FCFA, ça dépend des jours. Quand on doit nourrir une famille, c'est compliqué. Tout ce que je gagne, c'est pour les besoins quotidiens de ma famille. Chez moi, personne d'autre ne fait ça, parce que c'est très dur. Mais c'est mieux que de voler ou de vendre de la drogue. »Ils aimeraient voir une augmentation du prix de la course, mais les propriétaires des pirogues et les autres acteurs de la pêche restent alignés sur le même montant. En plus de leur paie dérisoire, les porteurs de caisses sont aussi touchés par la diminution des quantités de poissons, car s'il n'y a pas de pêche, ils ne peuvent pas travailler.
Eric Legrand nous a quitté ce mercredi 22 Mai 2025. Pour tous les fans, vous êtes partis trop vite. Chacun à ses souvenirs rattachés à une œuvre auquel a participé ce grand comédien, de Lady Oscar (André Grandier), par Saint Seiya (Seiya ou Seiyar) et Dragon Ball et Dragon Ball Z ( Yamcha suivi de Végéta).Dans ce podcast, j'ai voulu rattacher un peu maladroitement je l'avoue, les 2 œuvres animé majeurs d'Éric, en mélangeant parfois sa voix et les musiques. Un mixage donc qui n'est pas parfait, mais les thèmes choisit sont ceux qui sont en relation avec ses personnages. Bonne écoute et merci MONSIEUR Legrand. Je garderai notre rencontre et nos discussions dans mon grenier à souvenirs...Yota Ps : certains passages doublés proviennent de pages YouTube dont voici les liens : DBZ Kai VF - Déclaration de Vegeta avec l'OST originale de DBZhttps://www.youtube.com/watch?v=XySjQFBXmsQ L'Audition (avec Éric Legrand)https://youtu.be/0x2yPTbS9Ns?si=hO1b9qadDb4nmRvL SAINT SEIYA - Poseidon la fin d'une bataille [AMV]https://youtu.be/xC45PR4dy_w?si=G35Ag8k9PIrf0hVq Saint Seiya | Le testament d'Aiolos ! VFhttps://youtu.be/LU206fllofc?si=GxrH4FltFqOFR9X6 SAINT SEIYA : Seyar & Pegasus Cloth VF FRENCH FRANCAIS ( Manga / Anime ) HD 1080Phttps://www.youtube.com/watch?v=GnCHa5fFXPA
En 2024, l'autrice Claire Berest suit les audiences du procès des viols de Mazan pour le magazine Paris Match. Dans « La chair des autres », elle livre un récit sur les coulisses de l'affaire et sur une femme, devenue l'emblème du combat féministe. La France découvre cette affaire sordide le 12 septembre 2020.Dominique Pelicot est surpris par le vigile d'un supermarché à filmer sous les jupes de plusieurs clientes à leur insu. L'agent de sécurité appelle la police et le suspect est arrêté. Il est placé en garde à vue, il est relâché, mais l'enquête se poursuit : du matériel informatique est saisi à son domicile. Son inspection révèle des échanges sur un site de rencontres en ligne — fermé en juin 2024 — régulièrement associé à des affaires de mœurs ou criminelles. Dans ces échanges, Dominique Pelicot invitait des inconnus à violer Gisèle Pelicot, sa femme, qu'il avait préalablement droguée à l'aide d'anxiolytiques ou de somnifères… Plus de 20.000 fichiers sont trouvés. Quatre-vingt-douze viols sont dénombrés dans la chambre du couple qui vit à Mazan, dans le sud de la France (Vaucluse) entre juillet 2011 et octobre 2020. Il y aurait 83 violeurs possibles parmi lesquels 54 sont identifiés. Ils sont décrits comme étant des hommes «normaux», âgés entre 22 et 67 ans, de toutes classes sociales.La victime, soumise chimiquement, n'a aucun souvenir de ces viols. Des photos et vidéos de sa fille en sous-vêtements sont également trouvées sur l'ordinateur.Après trois ans d'instruction, le procès s'ouvre le 2 septembre 2024. Il s'achèvera le 19 décembre 2024. Un procès exceptionnel par l'ampleur de cette affaire hors norme qui dépasse le fait divers et qui a sidéré la société française.Dès le début des audiences, la victime, Gisèle Pelicot, refuse le huis clos du procès afin que «la honte change de camp». Elle ouvre le procès au public et à la presse, elle veut en faire «une histoire pour tous». L'affaire a un retentissement international et lève le tabou des violences sexuelles et de la soumission chimique, et Gisèle Pelicot devient une icône du féminisme. Gisèle Pelicot a fait partie des 100 femmes marquantes de l'année 2024. Dans son livre, Claire Berest raconte le procès, mais aussi ce couple fusionnel que formaient Gisèle et Dominique Pelicot, et l'autrice essaye de comprendre. Il fallait que j'écrive plus. Il fallait que je comprenne au sens étymologique : "Comprendre, c'est prendre avec soi. Et c'est beaucoup prendre avec soi : tenter de prendre quelque chose de cette sidération pour en témoigner et aller au-delà." Claire BerestInvitée : Claire Berest, autrice née en 1982. Elle enseigne quelque temps puis démissionne de son poste de professeur de français pour se tourner vers l'écriture. Elle publie son premier roman, Mikado en 2011. «La chair des autres» est publié chez Albin Michel.Programmation musicale : L'artiste Chasseur avec le titre Chacun sa rive.
En 2024, l'autrice Claire Berest suit les audiences du procès des viols de Mazan pour le magazine Paris Match. Dans « La chair des autres », elle livre un récit sur les coulisses de l'affaire et sur une femme, devenue l'emblème du combat féministe. La France découvre cette affaire sordide le 12 septembre 2020.Dominique Pelicot est surpris par le vigile d'un supermarché à filmer sous les jupes de plusieurs clientes à leur insu. L'agent de sécurité appelle la police et le suspect est arrêté. Il est placé en garde à vue, il est relâché, mais l'enquête se poursuit : du matériel informatique est saisi à son domicile. Son inspection révèle des échanges sur un site de rencontres en ligne — fermé en juin 2024 — régulièrement associé à des affaires de mœurs ou criminelles. Dans ces échanges, Dominique Pelicot invitait des inconnus à violer Gisèle Pelicot, sa femme, qu'il avait préalablement droguée à l'aide d'anxiolytiques ou de somnifères… Plus de 20.000 fichiers sont trouvés. Quatre-vingt-douze viols sont dénombrés dans la chambre du couple qui vit à Mazan, dans le sud de la France (Vaucluse) entre juillet 2011 et octobre 2020. Il y aurait 83 violeurs possibles parmi lesquels 54 sont identifiés. Ils sont décrits comme étant des hommes «normaux», âgés entre 22 et 67 ans, de toutes classes sociales.La victime, soumise chimiquement, n'a aucun souvenir de ces viols. Des photos et vidéos de sa fille en sous-vêtements sont également trouvées sur l'ordinateur.Après trois ans d'instruction, le procès s'ouvre le 2 septembre 2024. Il s'achèvera le 19 décembre 2024. Un procès exceptionnel par l'ampleur de cette affaire hors norme qui dépasse le fait divers et qui a sidéré la société française.Dès le début des audiences, la victime, Gisèle Pelicot, refuse le huis clos du procès afin que «la honte change de camp». Elle ouvre le procès au public et à la presse, elle veut en faire «une histoire pour tous». L'affaire a un retentissement international et lève le tabou des violences sexuelles et de la soumission chimique, et Gisèle Pelicot devient une icône du féminisme. Gisèle Pelicot a fait partie des 100 femmes marquantes de l'année 2024. Dans son livre, Claire Berest raconte le procès, mais aussi ce couple fusionnel que formaient Gisèle et Dominique Pelicot, et l'autrice essaye de comprendre. Il fallait que j'écrive plus. Il fallait que je comprenne au sens étymologique : "Comprendre, c'est prendre avec soi. Et c'est beaucoup prendre avec soi : tenter de prendre quelque chose de cette sidération pour en témoigner et aller au-delà." Claire BerestInvitée : Claire Berest, autrice née en 1982. Elle enseigne quelque temps puis démissionne de son poste de professeur de français pour se tourner vers l'écriture. Elle publie son premier roman, Mikado en 2011. «La chair des autres» est publié chez Albin Michel.Programmation musicale : L'artiste Chasseur avec le titre Chacun sa rive.
Ce 213e épisode de Pos. Report est consacré à la CIC Normandy Channel Race, dont la 16e édition s'élance le dimanche 25 mai de Caen-Ouistreham, avec trois invités qui seront sur la ligne de départ et ont tous la particularité d'être normands : Guillaume Pirouelle, qui fera équipe avec Cédric Chateau sur Sogestran-Seafrigo, Sophie Faguet, associée à Nicolas Jossier sur Défi Solidaire avec Ellye et l'Arche, et le tenant du titre, Fabien Delahaye, qui sera accompagné sur Legallais par Pierre Leboucher.Chacun revient d'abord sur des derniers mois bien occupés, entre la direction de course du Vendée Globe pour Fabien Delahaye, qui explique que cette expérience lui a permis de voir l'envers du décor d'une telle “machine” ; la Transat Paprec avec Jules Ducelier pour Sophie Faguet, qui revient sur leur abandon à mi-course à bord de Région Normandie ; le Trophée Jules Verne à bord de Sodebo Ultim 3 pour Guillaume Pirouelle, qui raconte une tentative interrompue au bout de 16 jours.Nos trois invités détaillent ensuite comment ils ont repris leur préparation en Class40 en vue de cette saison, une préparation minimale pour Sophie Faguet, puisque sa dernière navigation, avant le convoyage du bateau à Caen, remonte à… la CIC Normandy Channel Race 2024 en septembre dernier. Ils expliquent également à quel point, en tant que Normands, cette course a une importance particulière pour eux et leurs partenaires, et en exposent les particularités, Guillaume Pirouelle la comparant à une “grande étape de Solitaire du Figaro en double en Class40”.Ils finissent par expliquer quels sont leurs objectifs respectifs sur cette CIC Normandy Channel Race, avec des ambitions de victoire pour Fabien Delahaye (qui y participe pour la septième fois, quatre podiums, dont une victoire) et Guillaume Pirouelle (4e l'an dernier), l'envie de retrouver ses repères avec Nicolas Jossier pour Sophie Faguet, en vue du grand rendez-vous de la saison pour tous, la Transat Café L'Or (départ le 26 octobre du Havre).Diffusé le 20 Mai 2025Générique : Fast and wild/EdRecordsPost-production : Grégoire LevillainHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Après des années d'inflation galopante, les prix se stabilisent enfin. Une bonne nouvelle pour les consommateurs... mais une mauvaise pour les épargnants. Car à partir du 1er août 2025, le taux du Livret A devrait encore baisser significativement, passant probablement de 2,4 % à 1,7 %, selon les projections publiées par Capital.Deux facteurs-clés : inflation et taux interbancairesLe taux du Livret A est calculé deux fois par an, en janvier et en juillet (pour application en février et août), à partir d'une formule reposant sur deux éléments :1. L'inflation moyenne sur les six derniers mois, hors tabac.2. Le taux interbancaire à court terme, qui reflète le niveau des taux de la Banque centrale européenne (BCE).Chacun de ces deux critères compte pour moitié dans la formule officielle.Or, sur le premier semestre 2025, l'inflation moyenne est en chute libre, tombant sous la barre des 1 %. En parallèle, la BCE a déjà procédé à trois baisses consécutives de ses taux directeurs (en février, mars et avril), entraînant dans leur sillage les taux interbancaires à la baisse. Une quatrième baisse est attendue le 6 juin.Ces deux mouvements conjoints indiquent que la formule mathématique donnera un taux autour de 1,7 % au 1er août. Une rémunération divisée par deux en six moisEn février, le Livret A avait déjà vu son taux passer de 3 % à 2,4 %, après 18 mois de gel. Avec une nouvelle baisse de 0,7 point attendue, la rémunération de ce produit d'épargne préféré des Français aura été quasiment divisée par deux en six mois seulement.Ce recul est d'autant plus marquant que le Livret A reste le placement de précaution par excellence, largement utilisé par les ménages modestes pour sécuriser leur épargne.Une intervention politique possible ?Seule lueur d'espoir pour les épargnants : le gouvernement ou le gouverneur de la Banque de France peut, à titre exceptionnel, s'écarter de la formule si les circonstances le justifient. Ce fut le cas récemment pour le Livret d'épargne populaire (LEP), maintenu à 3,5 % en février malgré la baisse des taux théoriques.Rien n'indique pour l'instant que ce levier sera activé pour le Livret A. Si ce n'est pas le cas, les 56 millions de détenteurs de ce produit devront s'habituer à une rémunération bien plus modeste dès cet été. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En Roumanie, le second tour de la présidentielle dimanche 18 mai opposera le candidat de centre-droit Nicusor Dan au nationaliste George Simion. Cette poussée de l'extrême droite dans les urnes s'est accompagnée d'une augmentation des menaces envers la minorité rom et la communauté juive. De notre correspondant à Bucarest, Marine LeducDans un quartier périphérique de Bucarest, Alin Banu entre avec précaution au siège de l'association Roma for Democracy, une association de droit des Roms dont il est le directeur. « Nous avons des caméras vidéo, un accès avec une carte magnétique à l'entrée comme à la sortie, et nous avons un bouton d'urgence. Si on l'active, la police peut arriver en cinq à huit minutes. On a mis ça en place quand les menaces ont commencé pour notre sécurité », explique-t-il.Preuve à l'appui. Sur son téléphone, Alin Banu fait défiler les messages que lui et ses collègues ont reçus ces dernières semaines : « Je vais m'assurer que je vais avoir vos têtes et les mettre sur des pales comme Vlad l'empaleur faisait avec les Turcs et on va vous torturer un par un » ; « Vous avez mis Cosmin en prison et moi je vais vous mettre dans un cercueil » ; « Que les Juifs et les Tsiganes soient éliminés, et toutes les races impures. » « Bien sûr qu'on est inquiets », admet Alin Banu.Ces intimidations qui touchent aussi bien les Roms, les Juifs que les communautés LGBTQ+ sont proférées par des factions néo-nazies, mais aussi néo-légionnaires, mouvement inspiré des légionnaires, groupuscules fascistes roumains de l'entre-deux-guerres. Ce mouvement est à l'origine de la Shoah en Roumanie.À lire aussiPrésidentielle en Roumanie : pourquoi la diaspora a voté massivement pour l'extrême droiteUn pays au passé difficile à assumerDans le centre-ville, une répétition en yiddish a lieu au Théâtre national juif de Bucarest. En février, des commentaires antisémites ont été diffusés sur TikTok avec des menaces de mettre le feu au théâtre ou d'y poser une bombe. La police a dû protéger la bâtisse pendant quelques jours. Le directeur Andrei Munteanu préfère garder son calme et rappelle l'importance de la diversité culturelle en Roumanie : « L'État roumain s'est préoccupé, et pas seulement maintenant, du développement des minorités nationales, du développement de la culture nationale, parce que la principale richesse de la Roumanie est sa diversité. Mais il faut aider cette diversité, la conserver, la soutenir. Chacun fait partie du patrimoine humain de ce pays. »Les liens entre les groupes néo-légionnaires et les candidats d'extrême droite ne sont pas dissimulés. George Simion a certes lissé son discours, mais plusieurs membres de son parti Aur (Alliance pour l'unité des Roumains) font la glorification des dirigeants de la Garde de fer, autre nom du mouvement des légionnaires. La Roumanie a été durant les années 1940 un pays allié de l'Allemagne nazie et a encore des difficultés à regarder son passé. Le pays n'a reconnu son rôle actif dans la Shoah qu'en 2003, alors qu'environ 300 000 Juifs et 12 000 Roms y ont péri.Aujourd'hui, la Roumanie compte près de 570 000 Roms, selon le recensement de 2021, mais ils seraient au moins deux fois plus nombreux. Les Juifs, eux, ne sont plus que quelques milliersÀ lire aussiPrésidentielle en Roumanie : George Simion, le candidat d'extrême droite, en tête du premier tour
Mon lapin en peluche, cette Minute Marine m'a été soufflée par un post Linkedin de ma copine Victoria. Je te le résume en 2 punchlines (mais le mieux, c'est que tu ailles le lire): “Je ne veux pas grossir” et “À chacun ses ambitions.” Je suis mille fois d'accord avec ce message. Même que je trouve que ce choix-là — celui de rester indépendant·e, de ne pas scaler, de ne pas chercher à “grossir” — demande énormément de force. Quand on entreprend en solo, il faut définir ses propres repères, son propre rythme, ses propres ambitions (en plus de devoir bosser sur nos strat: cibles, besoins, offres...). Et il faut les défendre. Parce qu'autour de nous, les attentes implicites sont encore très fortes : “Tu veux pas embaucher ? monter une vraie structure ? viser plus haut ?” Dans cette Minute Marine, je te parle de cette pression douce mais tenace. Et je te dis pourquoi je crois que l'entrepreneuriat indépendant est tout sauf de la "petite toutouille".. Et toi ? Tu sens que ton modèle est respecté, ou que tu dois encore le justifier ? (Pour me répondre, envoie-moi un mp sur Linkedin
durée : 00:48:10 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires Sensibles : Luc Tangorre, chacun cherche son Dreyfus, ou l'histoire d'un déni collectif à travers une vraie fausse erreur judiciaire.
Une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse doit relier d'ici 2029 les villes de Kénitra et Marrakech. Il s'agit d'étendre la liaison entre Tanger et Casablanca inaugurée en 2018. Avec 430 kilomètres de voies, une myriade d'ouvrages d'art et plusieurs gares à construire, le projet est évalué à près de 6 milliards d'euros. Le Maroc, seul pays d'Afrique à exploiter une ligne ferroviaire à grande vitesse à ce jour, compte aussi développer son réseau sur le continent. Développer la grande vitesse ferroviaire dans un pays du Sud, comme le Maroc, c'était un pari fou, une expérience unique dans le monde. « La grande vitesse était au départ un produit pour les pays développés, les pays à revenus très élevés, rappelle lors d'une intervention à la télévision marocaine Mohamed Smouni, le directeur général adjoint de l'ONCF, l'Office national des chemins de fer. Le Maroc a démontré qu'un pays à économie émergente peut prétendre avoir cette technologie de la grande vitesse. Les gens au départ imaginaient que seuls les riches pourraient y avoir accès. Avec la tarification qu'on a faite, on l'a démocratisée pour toutes les populations. Chacun trouve son prix. »Résider à Tanger, travailler à RabatLa LGV Tanger-Casablanca est un succès populaire. À moins de 30 euros le billet, le nombre de voyageurs est passé de 3 millions en 2019 à 5,5 millions l'année dernière. « Le Maroc capitalise sur l'expérience d'Al Boraq [le TGV Casablanca-Tanger, NDLR] qui a bouleversé radicalement la mobilité, observe Mohammed Jadri, économiste et directeur de l'Observatoire de l'action gouvernementale. On n'avait jamais pensé qu'à un moment donné, un jeune Marocain pourrait résider à Tanger et travailler à Rabat, Kénitra ou Casablanca et revenir le soir même à son domicile. Aujourd'hui, c'est le cas. »Répondre à la demande ferroviaire en Afrique de l'OuestL'extension de la LGV promet un trajet Tanger-Marrakech, 500 kilomètres, en 2 h 40 seulement. L'objectif est aussi de créer un écosystème ferroviaire industriel au Maroc. « L'avenir est en Afrique, prédit Mohammed Jadri. Le Maroc se prépare dès aujourd'hui à répondre à la demande de voies ferrées de pas mal de pays africains, surtout les pays de l'Afrique de l'Ouest. »L'ONCF et Alstom ont signé un contrat de 780 millions d'euros pour l'achat de 18 trains à grande vitesse de toute dernière génération. La multinationale française avait déjà fourni les rames de la LGV Tanger-Casablanca. « C'est un partenariat concret, commentait Laurent Saint-Martin, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur français, en visite au Maroc le mois dernier. C'est une expertise française qui vient rencontrer une volonté de développement forte dans un pays qui, effectivement, a souhaité ensemble écrire une nouvelle page dans la relation bilatérale. »Les travaux de la LGV devraient être terminés d'ici à quatre ans pour une mise en service fin 2029, six mois avant la Coupe du Monde co-organisée par l'Espagne, le Portugal et le Maroc.À lire aussiAfrique : quel serait l'impact pour l'économie africaine d'un réseau ferroviaire à grande vitesse ?
durée : 00:29:02 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Judith Perrignon, journaliste et écrivaine a publié "Victor Hugo vient de mourir" en 2015, un récit dans lequel elle évoque le lien qu'elle entretient avec Victor Hugo. Entretien 2/3 avec Judith Perrignon. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Judith Perrignon Journaliste et romancière
Plus d'un siècle s'est écoulé depuis le début du mandat britannique sur la Palestine, en 1922. La Palestine est depuis au cœur d'une rivalité entre Juifs et Arabes qui nourrit un conflit sans fin, le plus long conflit contemporain. Un siècle jalonné de guerres terribles et qui est aussi celui d'une histoire palestinienne. Une histoire de dépossession, de lutte, de ségrégation et d'une souveraineté rendue impossible. La question palestinienne demeure l'un des dossiers les plus sensibles et les plus complexes de la scène internationale.Entre exil, occupation, négociations avortées, résistances et divisions internes, les Palestiniens incarnent aujourd'hui l'une des dernières grandes causes nationales sans État. Dans ce contexte de blocage, l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a constitué un séisme majeur. Elle a révélé la nature criminelle du Hamas et entraîné des représailles massives d'Israël. Le Hamas a agi au mépris de la population gazaouie et les victimes innocentes se comptent en dizaines de milliers de morts.Gaza vit une tragédie humaine sans précédent et le massacre du 7-Octobre a nourri une haine réciproque qui représente aujourd'hui un obstacle majeur à toute résolution pacifique de la question israélo-palestinienne, tant les extrémistes des deux camps se trouvent confortés par la situation actuelle. Chacun semble désormais convaincu que la coexistence est impossible. Regard sur la place de la question palestinienne aujourd'hui dans le monde arabe et dans les équilibres géopolitiques mondiaux. Quel avenir pour les Palestiniens ? Invités : Sabine Jansen, rédactrice en chef de Questions internationales, Professeure de relations internationales au CNAM et chercheuse associée à Paris Cité Henri Laurens, historien, professeur au Collège de France où il occupe la chaire d'histoire contemporaine du monde arabe. Auteur de nombreux ouvrages dont La question de la Palestine en cinq volumes chez Fayard Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités, président de l'IREMMO, Institut de recherche et d'études méditerranée Moyen-Orient.Édition en partenariat avec la revue Questions internationales « Les Palestiniens. Une nation en quête d'État ».
À l'occasion de la Journée mondiale des espèces menacées, le 11 mai, BSG rediffuse cette série consacrées aux 5 grandes extinctions de masse connues par la Terre.Il y a 10 000 ans, 97 % de la biomasse des vertébrés de la Terre était constituée par les animaux sauvages. Aujourd'hui, ils constituent 2 % du même poids total. Les animaux domestiques, dont le bétail, près de 85 %, et les humains 13 %.Bref, il est souvent question de ce constat tragique, un peu partout et toujours sur les ondes et dans nos journaux, à la télé et sur le web. Pour cette série encore, Baleine sous Gravillon propose un pas de côté, une mise en perspective, pour donner un contexte, des éléments de comparaison, de compréhension.Cette série vous présente et vous explique en détails les 5 précédentes grandes extinctions de masse. De fait il n'y en a pas que 5, il y en a eu beaucoup plus dans l'histoire de la vie. Mais il y en a 5 majeures, qui ont éradiqué en peu de temps, sur toute la planète, plus de 75% des espèces, dans les océans et ou sur la Terre ferme.Il y a un avant et un après une GEM. Les fossiles ne sont plus les mêmes avant et après. Après trois épisodes qui vous ont donné le contexte et les outils pour mieux situer chaque grande extinction de masse, nous allons enfin aborder chacun de ces épisodes catastrophiquissimes du passé. Chacun a radicalement changé la donne, rebattu les cartes de la vie…Sylvie Crasquin est paléontologue, spécialiste des microfossiles, et aussi des extinctions de masse._______
À l'occasion de la Journée mondiale des espèces menacées, le 11 mai, BSG rediffuse cette série consacrées aux 5 grandes extinctions de masse connues par la Terre.Cette nouvelle série d'épisodes raconte les 5 grandes extinctions de masse. Vous avez peut être entendu dire que nous serions actuellement dans la 6e extinction de masse, dans ce fameux anthropocène.Les 3 premiers épisodes de cette donnent un contexte, des repères temporels, pour bien comprendre chacune de ses extinctions.Chacun de ces immenses bouleversements du passé ont changé la donne, fait bifurquer la vie, rebattu les cartes. Nous sommes d'ailleurs apparus à la faveur de la dernière, il y a- 66 millions d'année. Le déclin des dinosaures a en effet laissé le champ libre à nos grands pères, les mammifères, qui ressemblaient, à de gros rats timides et bien planqués.Dans ce dernier épisode, en forme d'épilogue, nous tenions à parler des espèces dites, à tort, "espèces reliques", ou encore "fossiles vivants". En fait, il vaut mieux parler de "taxons panchroniques", de familles du Vivant qui ont traversé le temps sans grands changements apparents.Vous en connaissez certains : comme le Requin lutin ou le requin lézard, qui n'ont pratiquement pas changé en 450 millions d'années, c'est aussi le cas des Nautiles, du Coelacanthe, des Libellules, des Blattes, des Séquoia, des Fougères ou du Ginko chez les plantes.Mais connaissez-vous les Limules, les Grenouilles violettes, les Chimères, les Amblypyges, les Priapuliens, les Vampires des abysses, les Crinoïdes ou les Triops ?Pour finir en beauté ce voyage dans le temps, nous allons parler de ces espèces étranges et vénérables, qui paraissent, même si c'est une illusion, avoir traversé le temps.Sylvie Crasquin est paléontologue, spécialiste des microfossiles, et aussi des extinctions de masse. _______
Chaque jour dans l'Heure des pros, Pascal Praud livre son édito sur l'actualité du moment. Aujourd'hui, il revient sur la nomination du nouveau Pape Léon XIV, à la suprise générale. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:58:59 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann, Nassim El Kabli - La question du partage de l'espace révèle des inégalités d'accès et de visibilité des minorités. C'est pourquoi celles-ci peuvent parfois s'organiser en un espace public "oppositionnel", qui remet en cause l'hégémonie de l'espace public dans sa forme bourgeoise et réinvestit ainsi l'espace commun. - réalisation : Nicolas Berger - invités : Mai Lequan Professeure de philosophie allemande moderne à l'université Lyon III-Jean Moulin, spécialiste de Kant ; Clotilde Nouët Assistant Professor en philosophie sociale et politique à l'Université Mohammed VI Polytechnique à Rabat au Maroc, et chercheuse associée à l'IRPhiL à l'Université Lyon 3; Alexander Neumann Professeur à l'Université Paris 8 qualifié en sociologie, et membre du comité scientifique du Collège international de philosophie
durée : 00:04:48 - Le Billet politique - par : Stéphane Robert - Une organisation patronale propose de supprimer la CGS. Ce qui permettrait, dit-elle, d'augmenter les salaires de millions de salariés. Cette proposition questionne sur la manière dont on concilie les aspirations individuelles en faveur du pouvoir d'achat et la préservation de notre modèle social.
Au Gondwana le principe d'égalité est très souvent à géométrie variable.
Au Gondwana le principe d'égalité est très souvent à géométrie variable.
Fin mars, l'armée a annoncé avoir « libéré » Khartoum des Forces de soutien rapide, les paramilitaires qui les affrontent depuis deux ans. Les déplacés commencent à rentrer chez eux et découvrent une capitale dévastée, leurs maisons pillées par les FSR. Les paramilitaires qui s'en sont également pris aux monuments historiques de la ville. C'est le cas du musée de la Maison du Khalifa, à Omdurman, dans la banlieue ouest de Khartoum. De notre correspondante à Nairobi de retour de Khartoum,Au milieu des décombres, Jamal Mohammed Zein Alabdeen, directeur de la Maison du Khalifa, ouvre les portes du musée. À l'intérieur, des vitrines brisées et quelques instruments de musique anciens : « Dans cette vitrine, il y avait les épées des combattants d'Al Khalifa. Il y en avait trois ici… et là. Et puis dans cette vitrine-là, il y avait tous les artefacts religieux. Tout a été volé. Cette partie de la ville était aux mains des Forces de soutien rapide et ils ont tout pillé. Quand l'armée a récupéré Khartoum, je suis revenu et j'ai découvert l'ampleur du désastre, ça m'a anéanti. Une tristesse infinie. J'étais responsable de ces objets qui représentent le Soudan. C'est comme si j'avais perdu un enfant. »Abdullah Ibn Mohammed Al Khalifa a régné sur le Soudan avant la colonisation britannique. Il est le chef de l'État mahdiste, dont les frontières s'étendent jusqu'en Éthiopie. Al Khalifa meurt en 1899, dans une bataille contre les troupes anglo-égyptiennes. Sa maison est un trésor du passé. « Ce sont des antiquités, des souvenirs de notre passé et cela nous a demandé beaucoup d'efforts de les retrouver et les collecter, explique le directeur de la Maison du Khalifa. C'est important pour le pays. On ne peut pas donner une valeur financière à ces objets. Chacun d'entre eux est inestimable. Les FSR ont voulu attaquer l'identité soudanaise. Ces objets pourront sans doute se revendre, mais leur valeur, c'est surtout ce qu'ils représentaient dans le cœur des Soudanais. Maintenant, nous allons créer un comité, évaluer les dégâts et reconstruire la maison du Mahdi. »Husham Kidir Ahmed Karar est le directeur des antiquités de la ville de Chendi, au nord de Khartoum. Il prête main forte pour l'inventaire des dégâts : « Il est difficile d'évaluer combien on a perdu. Pour le moment, on collecte ce qu'il nous reste et l'on comparera avec ce que nous avions inventorié. Une fois qu'on aura identifié avec précision nos objets perdus, nous prendrons contact avec toutes les organisations à travers le monde ainsi que les pays avec qui nous entretenons des relations, pour qu'ils nous aident à récupérer nos antiquités. Personne ne pourra nous empêcher de parler de notre identité. Maintenant, on a appris de nos erreurs. La prochaine fois, on se battra. »Le musée national de Khartoum a également été pillé. Les autorités soudanaises entendent solliciter l'Unesco et Interpol pour empêcher le trafic d'antiquités.À lire aussiSoudan: l'enfer pour les habitants de l'île de Tuti [1/3]
Cela fait exactement 100 jours que Donald Trump a signé son retour à la Maison Blanche. Entre déclarations chocs, annonces fracassantes et décrets... de nombreux Centrafricains suivent avec beaucoup d'intérêt la gouvernance du 47e président américain. À Bangui, la capitale, les avis sont contradictoires. Si les uns pensent que Donald Trump représente l'espoir d'un monde nouveau, d'autres y voient des signes du bouleversement de l'ordre mondial. Reportage de notre correspondant à Bangui L'ambiance est à la fois décontractée et studieuse dans la bibliothèque de l'Alliance française de Bangui. Élèves, étudiants et fonctionnaires sont confortablement installés. Parmi eux, Maurice Guimendego. Ce professeur d'histoire géographie est concentré sur un livre intitulé Donald Trump : faiseur de paix ou apôtre du désordre mondial ? : « Donald Trump passe pour une espèce de météorite qui vient s'abattre sur un monde qui déjà marchait claudicant. Au plan intérieur, c'est une véritable désillusion. Pour être protectionniste, il n'y a peut-être pas besoin d'augmenter les taxes d'une manière vertigineuse. Jusqu'à près de 150% pour certains pays, je crois que c'est la Chine. » Au rez-de-chaussée du bâtiment, un groupe de jeunes discutent dans le hall. Chacun donne son avis, mais la centaine de décrets pris par Donald Trump a marqué l'esprit de Moustapha Bouba : « Il a fait un temps record en signant 79 décrets en 40 jours. Il a changé la vision du monde, là où on peut dire le protectionnisme exacerbé de Donald Trump. Ce qui m'a beaucoup touché, c'est par rapport à sa remise en cause de l'engagement des États-Unis envers l'Otan. Il a débuté d'une manière radicale. Espérons peut-être s'il y aura un changement, peut-être... » Le gel de l'aide américaine par Donald Trump a suscité choc et émoi dans le pays. Alors que le dernier rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) a révélé qu'environ 37% des Centrafricains sont extrêmement vulnérables en 2025, la suspension de cette aide a un impact direct sur la RCA selon Jefferson, un autre jeune Centrafricain : « La République centrafricaine est un pays qui n'est pas développé comme les États-Unis. Avec le blocage de ces aides, ça rend certaines organisations inefficaces. Il y a certaines personnes qui sont maintenant au chômage, et certains ménages en souffrent aussi en République centrafricaine. Les populations vulnérables bénéficient souvent de ces aides-là. » Pour l'historien Maurice Guimendego, la gouvernance actuelle de Donald Trump met du plomb dans l'aile des Occidentaux et donnera la latitude nécessaire aux Brics, un groupe de dix pays dont le Brésil, la Russie, l'Inde ou la Chine pour conquérir le monde : « Si vous prenez la population de l'ensemble des pays qui constituent les Brics, ça constitue quand même près de 60 à 65% de la population mondiale. Les Brics se sont constitués pour contrebalancer les effets trop importants, envahissant, des États-Unis et des autres. » Aujourd'hui, de nombreux Centrafricains demandent l'implication sans failles des États-Unis dans la gestion des crises sécuritaires dans le monde, notamment en République centrafricaine.
Jérôme sur le stage commando de l'OM : "Il a surtout été fait pour que chacun retrouve sa place"
Cette semaine, revivez l'effroyable crash du vol Fuerza Aérea Uruguaya 571. Autrement appelé le drame de la Cordillère des Andes, cet accident aéronautique aura marqué le milieu des années 70. Véritable tragédie humaine, cette catastrophe est aussi une incroyable histoire de survie. Joignez-vous alors à nous pour découvrir cette effroyable épopée. Seuls en enfer Cela fait maintenant 16 jours que le crash du Vol Fuerza Uruguaya 571 s'est produit. Depuis une semaine, un certain ordre semble s'être imposé dans le groupe. Chacun est assigné à des tâches vitales pour leur survie. Tous sont à bout, et le petit groupe décide d'aller dormir. Alors que Roberto, commence à entendre des ronflements, un bruit sourd l'interpelle. Le bruit se fait de plus en plus proche. Et d'un coup, une masse de neige s'engouffre par l'arrière de l'avion, et recouvre l'intérieur du fuselage. Roberto est pétrifié, il ne voit plus rien, la neige les a tous submergé… Pour découvrir d'autres récits passionnants, cliquez ci-dessous : [Les oubliées de l'histoire] Valentina Terechkova, la première femme dans l'espace [Les oubliées de l'histoire] Madame de Staël, la femme qui défia Napoléon [Les oubliées de l'histoire] Sophie Scholl, l'héroïne de la Résistance allemande [Les oubliées de l'histoire] Joséphine Baker, du ghetto américain au Panthéon Un podcast Bababam Originals Ecriture : Clémence Setti Production : Bababam (montage Jean Gabriel Rassat) Voix : Florian Bayoux Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
durée : 00:47:21 - La 20e heure - par : Eva Bester - Adèle Yon est chercheuse en études cinématographiques et cheffe cuisinière. Son premier ouvrage, "Mon vrai nom est Elisabeth", est paru en février. Elle y réhabilite le souvenir de son arrière-grand-mère, Elisabeth, lobotomisée et enfermée durant 17 ans en institution psychiatrique.