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durée : 00:38:37 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon - L'ONU fête cette année les 80 ans de l'adoption de la Charte des Nations Unies. Un anniversaire placé sous le signe des coupes budgétaires et des plans sociaux en raison des baisses de financement, alors que le rôle de l'organisation est de plus en plus remis en question face aux crises mondiales. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Alain Le Roy Ambassadeur de France et ancien Secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de maintien de la paix.; Chloé Maurel Historienne, spécialiste de l'ONU, chercheuse associée à la Sorbonne (UMR SIRICE)
Le deuxième Sommet africain sur le climat s'ouvre lundi 8 septembre à Addis-Abeba, où 45 chefs d'État et 25 000 délégués sont attendus pour cet évènement porté par les Nations Unies, l'Union africaine et l'Éthiopie. Celle-ci vient d'ailleurs de présenter sa candidature pour organiser le COP en 2027. L'un des objectifs du sommet de deux jours est de présenter les solutions concrètes en faveur du climat pour le continent africain, d'unifier aussi la voix des États en vue de la COP qui se tiendra en novembre au Brésil. La sénégalaise Aïssatou Diouf Notre invitée est une militante et une référence en Afrique pour les questions environnementales et responsable des politiques internationales et du plaidoyer au sein de l'ONG ENDA Énergie. Elle répond à Guillaume Thibault. RFI : Aïssatou Diouf, pourquoi ce 2ᵉ sommet africain est capital ? L'enjeu pour le continent, c'est à la fois de prendre le train en marche, mais surtout de parler d'une seule voix ? La Semaine africaine du climat est une plateforme stratégique pour l'Afrique, car elle permet aux pays, à la société civile et même au secteur privé de parler d'une seule voix, de défendre nos priorités face aux négociations mondiales. C'est donc le moment de démontrer que le climat peut être un levier de développement et d'emploi pour le continent. Donc, ce sommet va aligner les efforts des pays africains et surtout catalyser des actions concrètes, notamment sur les enjeux que j'ai cités précédemment. Quel message vous tirez du premier sommet qui s'est tenu il y a deux ans au Kenya, à Nairobi ? Les financements promis lors de ce sommet tardent à arriver et surtout, la mise en œuvre sur le terrain est encore très insuffisante. C'est pourquoi, à mon avis, cette édition doit aller beaucoup plus loin pour que les populations africaines voient réellement les bénéfices et les intérêts de ces sommets. Vous attendez beaucoup des discussions sur les questions de transition énergétique. Pour quelle raison est-ce essentiel ? Vous savez, la transition énergétique est un enjeu vital. Nous avons encore plus de 600 millions de personnes sans accès à l'électricité. Donc le défi, il est double. Premièrement, c'est répondre à cette urgence sociale tout en réduisant notre dépendance aux énergies fossiles. Mais également, on sait tous que l'Afrique doit l'aborder aussi comme une opportunité de développement en misant sur ses immenses ressources en solaire, en éolien, en hydraulique. Rappeler également que cette transition doit être juste. Le mot juste a tout son intérêt. Ça doit guider ce processus, cette transition-là. Donc, elle ne peut pas reposer uniquement sur nos budgets nationaux qui sont déjà très contraints. Donc, cela appelle à une solidarité internationale entre les pays du Nord et les pays du Sud. L'argent reste le nerf de la guerre. Dans un récent rapport, les Nations unies indiquent que 2 000 milliards de dollars ont été investis juste l'année dernière, en 2024, dans les énergies propres, mais que le continent africain n'a quasiment rien touché. Pourquoi l'Afrique reste à la marge. Donc, ce qu'il faut aujourd'hui, c'est à l'échelle internationale, réfléchir sur les mécanismes qui sont adaptés aux réalités du continent, amener aujourd'hui les banques de développement à avoir des mécanismes appropriés pour financer cette transition énergétique, le développement des énergies renouvelables et qu'enfin les pays développés respectent leurs engagements financiers. À lire aussiSommet africain sur le climat: le continent se veut source d'innovation et de solution Est-ce que vous imaginez parfois un système de sanctions pour tous ces pays qui promettent des financements, mais qui au final ne les versent jamais ? Maintenant, on sait comment le système onusien est organisé et structuré. Il est très difficile aujourd'hui de sanctionner ces États-là. Par contre, aujourd'hui, on sait que les citoyens constituent une force incontournable qui demande de la redevabilité à leurs Etats. Je pense qu'on peut s'appuyer sur ces citoyens là pour demander aux Etats de rendre compte, mais surtout aux Etats, de respecter leurs engagements. Est-ce qu'aujourd'hui, on pourrait imaginer ou c'est une utopie ? Les Etats Unis d'Afrique du climat ? Pourquoi est-ce que les Etats ont tant de difficultés à s'accorder, à avoir un vrai impact sur des discussions ou sur des négociations, notamment lors des COP ? Je pense qu'on va tendre vers cela. On n'a pas le choix. Si aujourd'hui l'Afrique veut impacter au niveau des discussions à l'échelle internationale, on doit parler d'une seule et même voix. On doit avoir des positions coordonnées portées par nos leaders politiques. Pourquoi est-il difficile d'avoir ce travail de coordination ? On n'a pas tous le même niveau de développement. Ce sont des aspects également géopolitiques où chaque Etat essaie de se positionner. Un pays, par exemple, qui découvre le pétrole et le gaz, va vouloir forcément l'exploiter, alors que les impacts du réchauffement climatique sont là. Il faudrait qu'à l'échelle de l'Union africaine, que nous arrivions à avoir des politiques au niveau continental très coordonnées, qui puissent impacter durablement nos communautés, mais également qu'au niveau international, dans les débats et dans les discussions, que nous puissions peser. Est-ce que la COP 30 qui va se tenir au mois de novembre au Brésil, Je pense qu'il y a beaucoup de pays africains qui sont sortis très déçus de la COP de l'année dernière à Bakou. Cette COP qui se tient en terre brésilienne, plus précisément en terre amazonienne, c'est une symbolique fort pour les pays en développement, notamment la question des forêts, la question de la taxe carbone et j'espère que les conclusions qui seront issues de la Semaine africaine du climat vont être portées par nos décideurs politiques pour pouvoir impacter les conclusions de la COP de Belem. À lire aussi Aïssatou Diouf, militante tout terrain de la cause climatique
Direction l'Afghanistan au troisième jour d'opération de secours après les séismes de ces derniers jours. Le bilan est extrêmement lourd : déjà plus de 1.400 morts recensées et plus de 3.000 blessés, et les Nations Unies s'inquiètent du sort des femmes dans ce pays aux mains des talibans.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est fait : l'Arizona courait derrière un accord par rapport à la guerre à Gaza depuis des semaines et après de très longues négociations, le gouvernement tient son accord. Un accord qui permettra la reconnaissance de la Palestine à deux conditions, à savoir la libération des otages détenus par le Hamas et la démilitarisation du groupe terroriste palestinien. Plusieurs sanctions sont également prévues contre Israël. Mais que vaut cet accord tardif sur la situation à Gaza comparé à ceux trouvés par d'autres pays occidentaux qui prévoient eux aussi de reconnaître la Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies ? Au-delà de la symbolique, qu'est-ce que cet accord peut changer ? On répond à ces questions avec Maxime Biermé, chef du pôle international. « À propos », c'est notre sélection de l'actualité, du lundi au vendredi dès 5 heures sur Le Soir et votre plateforme de podcasts préférée. Retrouvez tous les podcasts du journal « Le Soir » sur https://podcasts.lesoir.be
La Belgique va reconnaître l'État palestinien. Après une nuit de discussions, le Conseil des ministres restreint s'est mis d'accord ce matin sur cette reconnaissance lors de la prochaine session de l'assemblée générale des Nations Unies. Impossible de conserver son numéro de compte quand on change de banque. Une proposition de loi vient d'être recalée par le Conseil d'État. La société belge Nexova ouvre un tout nouveau centre dédié à la cybersécurité au cœur de l'Ardenne. Une centaine d'emplois seront créés. Le Brief, le podcast matinal de L'Echo Ce que vous devez savoir avant de démarrer la journée, on vous le sert au creux de l’oreille, chaque matin, en 7 infos, dès 7h. Le Brief, un podcast éclairant, avec l’essentiel de l’info business, entreprendre, investir et politique. Signé L’Echo. Abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute favorite Apple Podcast | Spotify | Podcast Addict l Castbox | Deezer | Google PodcastsSee omnystudio.com/listener for privacy information.
C'est fait : l'Arizona courait derrière un accord par rapport à la guerre à Gaza depuis des semaines et après de très longues négociations, le gouvernement tient son accord. Un accord qui permettra la reconnaissance de la Palestine à deux conditions, à savoir la libération des otages détenus par le Hamas et la démilitarisation du groupe terroriste palestinien. Plusieurs sanctions sont également prévues contre Israël. Mais que vaut cet accord tardif sur la situation à Gaza comparé à ceux trouvés par d'autres pays occidentaux qui prévoient eux aussi de reconnaître la Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies ? Au-delà de la symbolique, qu'est-ce que cet accord peut changer ? On répond à ces questions avec Maxime Biermé, chef du pôle international.
Le vendredi 27 juin 2025, l'assemblée Corse a reconnu l'existance de la Palestine, dans une motion intitulée « soutien au peuple palestinien et violations du droit international par l'État israélien dans la bande de Gaza ». À travers cette motion la Corse « reconnaît officiellement l'Etat de la Palestine dans les frontières de 1967 ». La France, elle, ne reconnaît toujours pas cet état…. La Palestine coche bien toutes les cases pour être reconnue comme Etat. L'Autorité palestinienne se situe à Ramallah en Cisjordanie occupée… En 1988, le Président palestinnien, Yasser Arafat, avait accepté la solution à deux états en acceptant la résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Quelles sont les conditions pour être reconnu comme Etat ? Combien de pays reconnaissent aujourd'hui la Palestine ? Qu'est-ce que ça change si la France reconnaît la Palestine ? Écoutez la suite de cet épisode de Maintenant vous savez ! Un podcast Bababam Originals écrit et réalisé par Hugo de l'Estrac. À écouter ensuite : Quels sont les tableaux classiques les plus pornographiques ? Qu'est-ce que le tourisme de ghetto ? Comment le Japon lutte-t-il contre l'inflation ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Notre alimentation moderne repose sur une illusion de diversité. Derrière les rayons bien garnis de nos supermarchés se cache une réalité bien plus uniforme qu'il n'y paraît : 75 % de ce que nous mangeons dépend uniquement de 12 espèces végétales (riz, blé, maïs, pommes de terre, etc.) et de 5 espèces animales (bœuf, porc, poulet, mouton et chèvre). Cette homogénéité, dénoncée par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), constitue une fragilité majeure pour l'ensemble du système alimentaire mondial.La première source de vulnérabilité est biologique. Lorsqu'un nombre limité d'espèces domine notre alimentation, le système devient très sensible aux maladies, aux insectes ravageurs ou aux aléas climatiques. Un exemple marquant est celui du champignon Fusarium qui a détruit la variété de bananes Gros Michel dans les années 1950. Aujourd'hui, c'est la banane Cavendish – unique variété commercialisée à grande échelle – qui est menacée par une nouvelle souche de ce champignon.Même problème pour le blé ou le maïs : en cas de sécheresse ou d'épidémie fongique sur une zone de production majeure, c'est l'ensemble de la chaîne alimentaire qui vacille, avec des conséquences sur les prix, la disponibilité, voire des famines dans certaines régions du globe. La standardisation agricole, en cherchant la rentabilité maximale, a sacrifié la résilience.La vulnérabilité est aussi génétique. En sélectionnant uniquement certaines variétés productives, souvent génétiquement très proches, on affaiblit la capacité d'adaptation naturelle des espèces. Or, cette diversité génétique est cruciale pour faire face aux changements rapides du climat, à l'émergence de nouveaux parasites ou à l'évolution des conditions agricoles.Enfin, cette uniformité a aussi des conséquences nutritionnelles. Une alimentation fondée sur quelques plantes riches en glucides mais pauvres en micronutriments peut contribuer à des carences en vitamines, minéraux ou fibres. Diversifier les cultures, c'est aussi diversifier l'assiette et améliorer la santé publique.Face à ce constat, la FAO appelle à diversifier plutôt qu'intensifier. Il ne s'agit plus seulement de produire plus, mais de produire mieux et plus varié. Cela implique de remettre en culture des plantes oubliées, d'encourager l'agriculture locale et les systèmes agroécologiques, et de protéger les races animales locales adaptées aux territoires.En conclusion, notre dépendance à un petit nombre d'espèces agricoles rend notre alimentation aussi fragile qu'efficace. Pour sécuriser l'avenir alimentaire de la planète, la biodiversité doit revenir au cœur de nos champs… et de nos assiettes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'émission 28 minutes du 01/09/2025 Sommet OCS en Chine : vers un nouvel ordre mondial anti-occidental ?Du 31 août au 1er septembre, Xi Jinping réunit une vingtaine de pays, dont les principales puissances asiatiques, ainsi que Vladimir Poutine, à Tianjin pour le sommet annuel de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). "Le rôle de la Chine dans la défense du multilatéralisme est fondamental", a assuré Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, en marge du sommet. L'épisode des droits de douanes aura terni les relations américaines avec nombre de pays, qui cherchent depuis des partenaires stables. C'est par exemple le cas du Premier ministre indien, Narendra Modi, qui, courroucé par l'imposition de 50 % de droits de douanes sur les produits indiens par les États-Unis, a traversé l'Himalaya pour retrouver son voisin chinois. Une première depuis 7 ans pour les deux puissances rivales qui étaient en froid depuis des affrontements entre leurs soldats dans une région himalayenne en 2020. "Le dragon et l'éléphant doivent mener ensemble un pas de deux", a déclaré Xi Jinping, qui semble vouloir faire de la Chine un nouveau pôle de stabilité, en se positionnant comme leader du multilatéralisme. Assiste-t-on à l'aube d'un nouvel ordre mondial ?On en débat avec Anne-Cécile Robert, directrice adjointe au Monde diplomatique, Sylvie Bermann, ambassadeur de France en Russie (2017-2019) et en Chine (2011-2014) et Jean-François Colosimo, essayiste et éditeur.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 1er septembre 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 01/09/2025 Pinochet et un nazi de Patagonie au cœur d'un thriller juridiquePhilippe Sands est un avocat spécialisé dans le droit international. Il publie "38, rue de Londres. De l'impunité, Pinochet et le Nazi de Patagonie", troisième opus d'une série de livres qui explorent la "révolution" qu'a été l'application du droit international depuis 1945. Dans ce thriller juridique, l'auteur se penche sur les destins croisés du dictateur chilien Augusto Pinochet et du nazi Walter Rauff, réfugié au Chili. Ce dernier avait théorisé le système des camions à gaz, qui a asphyxié plus de 100 000 Juifs lors de la Shoah. Au Chili, il a fait mine d'avoir laissé ces crimes derrière lui, mais nul ne doute de sa participation aux opérations les plus sombres du régime de Pinochet. Le chef d'État chilien est justement arrêté à Londres en 1998, et a failli être défendu par Philippe Sands. Sommet OCS en Chine : vers un nouvel ordre mondial anti-occidental ?Du 31 août au 1er septembre, Xi Jinping réunit une vingtaine de pays, dont les principales puissances asiatiques, ainsi que Vladimir Poutine, à Tianjin pour le sommet annuel de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). "Le rôle de la Chine dans la défense du multilatéralisme est fondamental", a assuré Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, en marge du sommet. L'épisode des droits de douanes aura terni les relations américaines avec nombre de pays, qui cherchent depuis des partenaires stables. C'est par exemple le cas du Premier ministre indien, Narendra Modi, qui, courroucé par l'imposition de 50 % de droits de douanes sur les produits indiens par les États-Unis, a traversé l'Himalaya pour retrouver son voisin chinois. Une première depuis 7 ans pour les deux puissances rivales qui étaient en froid depuis des affrontements entre leurs soldats dans une région himalayenne en 2020. "Le dragon et l'éléphant doivent mener ensemble un pas de deux", a déclaré Xi Jinping, qui semble vouloir faire de la Chine un nouveau pôle de stabilité, en se positionnant comme leader du multilatéralisme. Assiste-t-on à l'aube d'un nouvel ordre mondial ? Enfin, Xavier Mauduit revient sur l'histoire des musées d'Orsay et de l'Orangerie, suite au décès brutal de Sylvain Amic, leur président. Puis, Marie Bonnisseau nous fait découvrir un trompettiste brésilien, qui traque l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro pour lui jouer des sérénades : l'hymne antifasciste “Bella Ciao”, ou “La Marche funèbre” de Chopin. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 1er septembre 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
C'est le journal Le Devoir, au Canada, qui nous rappelle qu'en 2015, le monde a découvert « la photo d'un bambin syrien de trois ans, vêtu d'un bermuda bleu et d'un t-shirt rouge, mort noyé, qui gît face contre terre sur le sable balayé par la mer ». « Une photo qui crève le cœur, tant elle est insoutenable », soupire le Devoir, selon lequel cette photo « a changé des millions de vies ». Le journal a interrogé Paul Clark, qui à l'époque était à la tête de l'organisation Action Réfugiés Montréal. Il est « catégorique ». Il y a eu « un avant » et « un après » la mort du petit garçon. Avant, « la moitié de la population ne savait pas ce qu'était un réfugié, et l'autre moitié était partagée entre ceux qui désiraient les accueillir et ceux qui n'en voulaient pas. » Mais, le 3 septembre 2015, explique Paul Clark, « il y a eu un changement total de perception ». « Les médias voulaient savoir, le public voulait faire sa part (…) On recevait des appels de partout (…) Tout le monde voulait parrainer une famille syrienne ». Qu'en est-il dix ans plus tard ? A Montréal, le responsable du HCR, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés reconnaît que « cet élan de solidarité s'est étiolé », il parle de « fatigue compassionnelle ». Les gens « sont empathiques », mais « ne passent pas à l'action ». Paul Clark, ancien responsable d'Action réfugiés Montréal constate, de son côté, que « les crises mondiales empirent. Et nous, on met encore plus de murs. Ça serait bon que ça change, sans qu'on ait besoin d'une autre photo ». Interdiction d'aller à New York À la Une également, pas de visa pour les dirigeants de l'Autorité Palestinienne à l'ONU. Le Times Of Israël titre ce matin : « Les États-Unis annoncent qu'ils interdiront à Abbas de l'Autorité Palestinienne et à 80 autres responsables de participer à l'Assemblée Générale de Nations Unies » qui aura lieu en septembre à New York. Pourtant, remarque le quotidien israélien, « les États-Unis sont en principe tenus d'autoriser l'accès des diplomates étrangers au siège de l'ONU à New York » mais le département d'État américain accuse l'OLP et l'Autorité Palestinienne, d'être responsables (...) de la dégradation des perspectives de paix ». Il y a un précédent, rappelle de son côté le Jerusalem Post : « En 1988, les États-Unis avaient refusé de délivrer un visa au chef de l'OLP Yasser Arafat. Cette année-là, l'assemblée générale des Nations Unies s'était réunie cette année-là à Genève, au lieu de New York, afin qu'il puisse s'exprimer ». A Londres, le Guardian estime « que cette mesure aligne davantage l'administration de Donald Trump sur le gouvernement de droite israélien, qui rejette catégoriquement la création d'un État palestinien », que plusieurs pays, dont la France, ont prévu de reconnaître à New York. Mauvaise publicité Enfin, en France, une information de Mediapart, pourrait mettre François Bayrou en difficulté. En effet, selon le journal en ligne, le premier ministre « a engagé pendant l'été des travaux de rénovation pour son bureau à Pau (ville dont il est le maire NDLR). Montant de la facture : 40 000 euros », selon les informations de Mediapart qui parle « d'une dépense politiquement inflammable en plein plan d'austérité et dans une commune où la dette a explosé, depuis qu'elle est dirigée par François Bayrou ». « Cette opération n'a fait l'objet d'aucune communication officielle », ajoute Mediapart, selon lequel « les travaux décidés par la mairie de Pau, auraient pour objet 'de redonner la splendeur' d'origine au bureau de François Bayrou », pour « la bagatelle », donc, de 40 000 euros. Une bien mauvaise publicité pour le Premier ministre qui, le 15 juillet dernier, estimait que « l'État et les collectivités locales » devaient « montrer l'exemple en réduisant leur train de vie », rappelle Mediapart.
Il y a quelques jours, je me suis plongée dans le livre de mon invitée, No More Plastic: comment le plastique ruine notre santé. Je croyais avoir compris l'enjeu du plastique, sujet que j'avais traité plusieurs fois dans des épisodes de Demain N'attend Pas. Et pourtant… en trois heures de lecture, ma vision a basculé. J'ai levé les yeux du livre, j'ai regardé mon appartement, mes placards… et j'ai pris conscience de l'ampleur des dégâts : nous vivons littéralement dans le plastique. Ses fonctionnalités extraordinaires (résistance, durabilité, légereté, imperméabilisation, brillance...) en ont fait un matériaux de base pour toutes les industries. Résultat : le plastique est partout autour de nous. Dans nos bouteilles et nos contenants, dans nos vêtements et nos chaussures, dans nos crèmes, nos vernis et nos shampooings, dans nos produits ménagers, et jusque dans notre nourriture... Partout. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Rosalie Mann, fondatrice de la No More Plastic Foundation, une ONG engagée contre la pollution plastique, et autrice du livre No More Plastic, comment le plastique ruine notre santé publié aux éditions La Plage.Rosalie nous rappelle la réalité des chiffres :
La recherche de solutions à la crise des réfugiés rwandais et congolais a été au cœur de la visite du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, cette semaine, à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.Cette visite est intervenue alors que les initiatives se multiplient pour résoudre la crise sécuritaire dans l'Est du pays, y compris celle de populations déplacées. M. Grandi s'est ensuite rendu au Rwanda.Dans un entretien accordé à Ronely Ntibonera de notre partenaire Radio Okapi, M. Grandi souligne que cette crise des réfugiés, demandeurs d'asile et déplacés internes exige une action concertée afin de répondre à la crise humanitaire qu'elle engendre.
Aux yeux de la majorité du monde, la Palestine est un Etat. Près de 150 pays sur 193 ont déjà reconnu l'Etat palestinien. Parmi les Etats qui ne reconnaissent pas la Palestine à ce jour, on trouve une majorité de pays occidentaux. Une réalité qui pourrait changer après la prochaine assemblée générale des Nations Unies qui a lieu fin septembre à New York. Emmanuel Macron a promis que la France reconnaîtrait l'Etat de Palestine, devenant le premier pays du G7 à le faire. Une décision qui pourrait faire tache d'huile sur d'autres. Concernant la position belge, un kern se tient ce mercredi pour entre autres la définir. François Dubuisson est professeur de droit international à l'ULB. Il revient avec nous sur les conditions juridiques de l'existence d'un Etat et sur la portée symbolique et potentiellement historique que la reconnaissance de l'état palestinien peut avoir.
Aux yeux de la majorité du monde, la Palestine est un Etat. Près de 150 pays sur 193 ont déjà reconnu l'Etat palestinien. Parmi les Etats qui ne reconnaissent pas la Palestine, on trouve une majorité de pays occidentaux. Une réalité qui pourrait changer après la prochaine assemblée générale des Nations Unies qui a lieu fin septembre à New York. Emmanuel Macron a promis que la France reconnaîtrait l'Etat de Palestine, devenant le premier pays du G7 à le faire. Une décision qui pourrait faire tache d'huile sur d'autres. Concernant la position belge, un kern se tient ce mercredi pour entre autres la définir. François Dubuisson est professeur de droit international à l'ULB. Il revient avec nous sur les conditions juridiques de l'existence d'un Etat et sur la portée symbolique et potentiellement historique que la reconnaissance de l'état palestinien peut avoir.
L'émission 28 minutes du 25/08/2025 Contrôle de Gaza, colonies en Cisjordanie : y a-t-il encore la place pour un État palestinien ?Emmanuel Macron avait annoncé en juillet que la France allait officiellement reconnaître la Palestine en tant qu'État. Cette démarche est attendue pour la 80ème assemblée générale des Nations Unies, et devrait emmener dans son sillage le Royaume-Uni, le Portugal, l'Australie et le Canada. Mais ce symbole est-il destiné à rester un vœu pieux ? La Palestine est aujourd'hui au bord de la rupture. Dans la bande de Gaza, exsangue après 22 mois de bombardements quotidiens, l'ONU a officiellement déclaré la famine suite au blocus humanitaire imposé par Israël, une première au Moyen-Orient. Quant à la Cisjordanie, elle est morcelée par la colonisation israélienne : en 2025, 24 000 nouveaux logements ont vu le jour dans ces colonies illégales. Le dernier projet en date, présenté le 20 août par l'administration israélienne, entend couper la Cisjordanie en deux, compromettant la perspective d'un État palestinien. Dans ces conditions, quel avenir est possible pour la Palestine ? On en débat avec Anwar Abu Eisheh, ancien ministre de la Culture de l'Autorité palestinienne, Michel Taubmann, journaliste franco-israélien et Amélie Férey, chercheuse à l'IFRI. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 25 août 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 25/08/2025 Rentrée littéraire : Régis Jauffret décoche une lettre d'amour cruelle à sa mère décédéeRégis Jauffret, auteur multiprimé, persiste et signe dans l'exploration de son histoire familiale. Après "Papa" en 2020, un livre qui retrace l'énigmatique vie de son père, il publie désormais "Maman" (éditions Récamier). L'écrivain y raconte ce personnage ambigu qu'était sa mère. Il s'estime "trahi" par cette femme, qui n'était pas avare de mensonges pour le garder auprès d'elle, mais "quand une mère vous a tant aimée, il faut lui rendre hommage". Cette œuvre protéiforme, à mi-chemin entre le roman et la biographie, alterne férocité, amour maternel et humour, l'une des marques de fabrique de l'auteur. Contrôle de Gaza, colonies en Cisjordanie : y a-t-il encore la place pour un État palestinien ?Emmanuel Macron avait annoncé en juillet que la France allait officiellement reconnaître la Palestine en tant qu'État. Cette démarche est attendue pour la 80ème assemblée générale des Nations Unies, et devrait emmener dans son sillage le Royaume-Uni, le Portugal, l'Australie et le Canada. Mais ce symbole est-il destiné à rester un vœu pieux ? La Palestine est aujourd'hui au bord de la rupture. Dans la bande de Gaza, exsangue après 22 mois de bombardements quotidiens, l'ONU a officiellement déclaré la famine suite au blocus humanitaire imposé par Israël, une première au Moyen-Orient. Quant à la Cisjordanie, elle est morcelée par la colonisation israélienne : en 2025, 24 000 nouveaux logements ont vu le jour dans ces colonies illégales. Le dernier projet en date, présenté le 20 août par l'administration israélienne, entend couper la Cisjordanie en deux, compromettant la perspective d'un État palestinien. Dans ces conditions, quel avenir est possible pour la Palestine ? Enfin, à l'occasion de la saint Louis, Xavier Mauduit revient sur le règne de Louis IX, souverain français considéré comme un saint dès son vivant. Marie Bonnisseau nous présente les toiles du peintre Jacob Ryan Reno : il propose des portraits volontairement bâclés, une expérience que le peintre juge "incroyablement humaine" à l'heure des IA génératives policées. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 25 août 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
20/20 est un podcast signé L'Express Éducation, entièrement consacré à l'enseignement supérieur. Il a été réalisé indépendamment de la rédaction de L'Express.
Au Soudan, la guerre continue de faire rage. Depuis deux ans, le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés à travers tout le pays. Au-delà des appels au cessez-le-feu, ce sont désormais les alertes humanitaires qui se font le plus entendre. En plus de la malnutrition qui s'installe, l'épidémie de choléra s'étend, alors que l'aide humanitaire peine à entrer dans le pays. Entretien avec docteur Rodrigue Alitanou, directeur des opérations de l'ONG Alima. Il répond aux questions de Sidy Yansané. RFI : À l'occasion de la journée mondiale de l'aide humanitaire mardi 19 août 2025, les Nations Unies indiquent un nombre record de 383 travailleurs humanitaires tués dans le monde l'an dernier. Le Soudan affiche le plus lourd bilan après Gaza. Est-ce qu'on peut dire que la guerre au Soudan est devenue l'une des pires crises humanitaires au monde ? Dr Rodrigue Alitanou : Absolument. Le Soudan aujourd'hui est considéré comme la pire crise humanitaire au monde selon les Nations Unies. Depuis le 15 avril 2023, où cette nouvelle guerre a commencé, elle a déjà fait des dizaines de milliers de personnes tuées et des dizaines de millions de personnes déplacées, avec aussi beaucoup d'humanitaires touchés par cette crise. L'ONU dénonce d'ailleurs « l'expression honteuse de l'inaction et de l'apathie internationales ». C'est un constat que vous partagez ? Oui, parce que malgré toutes les difficultés déjà que les populations subissent au Soudan, l'acheminement de l'aide humanitaire n'est pas effectif et on a des difficultés à pouvoir envoyer les travailleurs humanitaires [sur le terrain], les approvisionnements pour les hôpitaux, et tout ce qui est nécessaire à ce que l'aide humanitaire soit effective dans les différentes régions. La semaine dernière, c'est l'Union européenne, conjointement avec le Japon, le Royaume-Uni et le Canada, qui appelait à laisser entrer l'aide humanitaire « de toute urgence » et à protéger les civils. Mais le même jour, le général al-Burhan s'engageait à ne faire « ni compromis ni réconciliation, quel qu'en soit le prix » avec les FSR de son adversaire Hemedti. Est-ce qu'il n'y a pas là un aveu d'impuissance de la communauté internationale ? Sans faire de la politique, oui. Il y a des déclarations, mais il n'y a pas d'actions qui suivent de la part des différents belligérants. Il y a une forme d'impuissance, mais on ne peut pas baisser les bras, on ne doit pas baisser les bras, parce que l'enjeu est de taille. Si on ne fait rien, si l'aide humanitaire n'est pas acheminée dans les différentes régions en proie à la violence au conflit au Soudan, ce sont les populations qui vont en pâtir. En plus d'être sur le podium des États où meurent massivement les travailleurs humanitaires, le Soudan est désormais en tête des pays les plus touchés par le choléra. Comment l'épidémie a progressé aussi vite ? Avec cette crise qui avait jusqu'alors comme résultante l'insécurité alimentaire, la malnutrition, la famine par endroits, la situation est désormais exacerbée par cette épidémie de choléra sans précédent qui s'intensifie de semaine en semaine et touche des adultes comme des enfants, avec une vitesse de propagation assez fulgurante dans les camps de déplacés. J'étais sur place, j'ai vu des arrivées massives des populations dans des camps de déplacés déjà débordés, des populations exténuées par des atrocités et qui ont déjà un niveau d'immunité assez bas. Les populations affamées et assoiffées, parce qu'il y a des ressources très limitées, dorment à même le sol, serrées sous des toits de fortune. Des camps de déplacés caractérisés par une promiscuité totale, sans assainissement et sans suffisamment d'eau. Les gens vivent avec moins de trois litres d'eau par jour. Comme les latrines sont insuffisantes, il y a un phénomène de défécation à l'air libre qui s'est installé. Absolument tout est réuni pour que cette épidémie soit entretenue, spécifiquement dans les États du Darfour et notamment dans le Nord-Darfour, où le conflit a pris une autre dimension depuis mars. Cette épidémie risque d'être hors de contrôle si rien n'est fait. À lire aussiLe Soudan en guerre frappé par l'une des pires épidémies de choléra de son histoire La région du Darfour reste l'épicentre de l'épidémie, mais vos confrères de Médecins sans frontières craignent une propagation, comme vous, bien au-delà des camps de déplacés, au point de créer une combinaison mortelle avec la malnutrition qui frappe aussi le pays. Effectivement, la situation est préoccupante dans les camps de déplacés, mais également dans les populations hôtes. Aujourd'hui, on parle de milliers de personnes exposées, notamment dans le Nord-Darfour avec 640 000 enfants menacés. Ce sont les chiffres de l'UNICEF de la semaine dernière. Il y a une propagation au-delà des camps qui est déjà effective, plus de 32 États sont aujourd'hui menacés ou atteints du choléra. La situation dans la ville d'El-Facher est particulièrement grave, car elle est sous contrôle de l'armée régulière, mais encerclée par les paramilitaires FSR qui empêchent les convois humanitaires d'y entrer. À votre connaissance, combien de personnes y vivent actuellement et surtout comment survivent-elles ? La ville d'El-Facher est effectivement particulièrement sous tension parce qu'elle est assiégée depuis les affrontements qui ont commencé en avril et qui ont vu migrer de la ville des dizaines de milliers de personnes vers Tawila. Environ un million de personnes sont assiégées dans cette ville où tout manque. Les populations n'ont pas de voies d'approvisionnement, il y a plus de 70% des hôpitaux qui ne fonctionnent pas, l'accès aux soins est délétère. C'est aussi le cas de l'accès aux services de base, tout ce qui est nourriture et eau potable. Des centaines de milliers de personnes sont exposées à cette situation. Et les habitants, les témoignages que RFI a pu recueillir parlent d'enfants qui meurent quotidiennement de malnutrition ou de mauvaises conditions de vie... Exactement. Et c'est la résultante directe de cette guerre. On parle de près de 20 % des enfants souffrant de malnutrition, notamment dans des zones fermées, sans accès aux soins déjà pour la malnutrition. Le choléra vient maintenant s'ajouter et affecte la majorité des personnes, dont les enfants qui sont les couches les plus vulnérables. Vous avez indiqué qu'entre 70 et 80 % des hôpitaux et des centres médicaux du pays sont détruits. Ils sont même systématiquement visés par les belligérants, est-ce que vous arrivez à comprendre pourquoi les belligérants visent systématiquement les infrastructures médicales ? Nous sommes face à une guerre aveugle où les populations, malheureusement, sont devenues des cibles, tout comme les travailleurs humanitaires. Aujourd'hui, plusieurs centres de santé sont attaqués, particulièrement chez Alima. On a été obligés à maintes reprises de relocaliser nos activités, notamment à El-Facher où aujourd'hui, on n'arrive plus à travailler dans l'hôpital général. On s'est déplacé dans un autre endroit, qui a été aussi bombardé à plusieurs reprises, donc on a dû se déplacer de nouveau. Mais ce n'est pas seulement les infrastructures de santé, même les maisons des populations sont touchées. Cela montre clairement la volonté des différents groupes à prendre en étau les populations civiles dans cette guerre aveugle. Si rien n'est fait, le choléra aujourd'hui risque de tuer plus que les armes au Nord-Darfour. Dernièrement, j'ai rencontré sur le terrain une femme enceinte qui a marché 75 km, elle a dû accoucher à son arrivée. Et j'imagine aujourd'hui cette femme qui a pu survivre à toutes ces atrocités, contracter le choléra, fatal aussi bien pour elle que son enfant. Il faut faire tout son possible pour éviter ce risque à tout prix. D'autant que pour résorber le choléra, il faut beaucoup boire ou alors il faut des antibiotiques. Donc ça a l'air d'être un traitement simple, mais pour autant les populations manquent de tout cela… D'une part les financements sont très minimes et d'autre part les voies d'approvisionnement des différentes zones où sévit le choléra aujourd'hui sont coupées par la guerre. C'est un cocktail qui fait que le choléra risque de l'emporter. Quel a été l'impact du retrait des financements de l'aide américaine d'USAID ? L'impact a été très très sec. Déjà en février, plus de 60 % des organisations humanitaires ont dû arrêter brusquement leurs activités et ça a eu un impact sur le déploiement des quelques aides qui arrivent à venir au Soudan. Depuis cette épidémie, on voit encore plus l'impact puisqu'on n'est que très peu d'organisations pouvant opérer et déployer des soins pour les populations. On a intérêt à tous se mobiliser pour que les financements puissent suivre assez rapidement puisque rien que pour le choléra, nous enregistrons aujourd'hui plus de 1000 morts depuis le début de l'épidémie au Soudan cette année. Il faut que ces chiffres arrêtent de grimper, et même possiblement toucher d'autres pays de la sous-région plus durement que le Soudan. À lire aussiL'Unicef alerte sur une épidémie meurtrière de choléra en Afrique de l'Ouest et du Centre ► Rodrigue Alitanou est directeur des opérations au sein l'ONG Alima
A l'occasion de la Journée des travailleurs humanitaires, ce 19 août, nous mettons à l'honneur Etiennette Mukwanga.Psychologue clinicienne congolaise, spécialiste des questions de protection et de violences basées sur le genre, elle s'est forgé une expérience solide à Kinshasa, aussi bien auprès des enfants des rues que comme maître de stage au Centre neuropsychiatrique de l'Université de Kinshasa.Recrutée ensuite par l'agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive (UNFPA), elle a été envoyée à Goma — où elle se trouvait en début d'année lorsque cette ville de l'est de la République démocratique du Congo a été prise par un groupe armé.Dans cet entretien accordé à ONU Info, Etiennette Mukwanga raconte pourquoi elle a choisi de se vouer à l'appui psychologique dans un cadre humanitaire et revient sur l'expérience qu'elle a vécu en début d'année.(Interview : Etiennette Mukwanga, Spécialiste en Santé mentale et Soutien Psychosocial à l'UNFPA Goma; propos recueillis par Cristina Silveiro)
durée : 00:43:58 - Questions du soir d'été - par : Marguerite Catton - Alors que s'ouvre un nouveau tour de négociations pour un traité international contre la pollution plastique à Genève au siège des Nations Unies, se pose la question de l'omniprésence du plastique dans nos sociétés. - réalisation : Phane Montet - invités : Dorothée Moisan Journaliste indépendante spécialiste des questions climatiques et environnementales; Joseph Tayefeh Secrétaire général de Plastalliance, syndicat national de la plasturgie et des composites; Mikaëla Le Meur anthropologue, chargée de recherche FNRS à l'Université Libre de Bruxelles
durée : 00:43:58 - Questions du soir d'été - par : Marguerite Catton - Alors que s'ouvre un nouveau tour de négociations pour un traité international contre la pollution plastique à Genève au siège des Nations Unies, se pose la question de l'omniprésence du plastique dans nos sociétés. - réalisation : Phane Montet - invités : Dorothée Moisan Journaliste indépendante spécialiste des questions climatiques et environnementales; Joseph Tayefeh Secrétaire général de Plastalliance, syndicat européen de la plasturgie; Mikaëla Le Meur anthropologue, chargée de recherche FNRS à l'Université Libre de Bruxelles
Le Canada suit la France et va reconnaître la Palestine comme État souverain lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies en septembre. Le Premier ministre canadien Mark Carney a fait cette annonce, affirmant que son pays condamne le fait que le gouvernement israélien ait laissé une catastrophe se produire à Gaza.
durée : 00:03:17 - Géopolitique - par : Pierre Haski - La conférence de New York organisée par la France et l'Arabie saoudite démarre ce lundi aux Nations Unies avec l'objectif de mettre fin au conflit israélo-palestinien et avec un horizon : la solution à deux États, qui sur le papier, comme toujours, risque de se cogner au mur du réel. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Réunion coorganisée par la France et l'Arabie Saoudite, des dizaines de ministres du monde entier, dont le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barraud, vont tenter de jeter les bases d'une implémentation d'un État palestinien aux côtés d'un État israélien.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:12:01 - La Question du jour - par : Julie Gacon - Trois jours après l'annonce d'Emmanuel Macron de son intention de reconnaître la Palestine en septembre, s'ouvre la conférence des Nations Unies sur l'avenir de l'État palestinien, qui ravive l'idée jamais aboutie de la "solution à deux États". Une telle solution est-elle encore réaliste ? - réalisation : Sam Baquiast - invités : Insaf Rezagui Docteure en droit international de l'Université Paris-Cité, chercheuse associée à l'Institut français du Proche-Orient et membre du collectif de recherche Yaani
Une nouvelle attaque dans le nord-est de la République démocratique du Congo a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche : une église de Komanda, dans l'Ituri, a été prise d'assaut par des hommes armés membres des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe ougandais affilié à l'État islamique. Au moins 43 personnes ont été tuées, selon un rapport de la Mission des Nations Unies en RD Congo (MONUSCO). Les précisions d'Emett Livingstone, correspondant de France 24 à Kinshasa.
durée : 00:03:17 - Géopolitique - par : Pierre Haski - La conférence de New York organisée par la France et l'Arabie saoudite démarre ce lundi aux Nations Unies avec l'objectif de mettre fin au conflit israélo-palestinien et avec un horizon : la solution à deux États, qui sur le papier, comme toujours, risque de se cogner au mur du réel. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
L'émission 28 minutes du 28/07/2025 Jean-Baptiste Del Amo : l'écrivain qui donne la chair de pouleUne maison magnétique, une bande d'adolescents, un décès dans d'étranges circonstances et les lotissements d'une banlieue pavillonnaire de Toulouse comme décor. Telles sont les composantes du nouvel ouvrage de Jean-Baptiste Del Amo, “La Nuit ravagée” (paru dans la collection Blanche de chez Gallimard). L'écrivain confie puiser son inspiration dans l'œuvre de Stephen King mais également — et surtout — dans ses propres questionnements et traumatismes. En découle un poignant récit, qui rend hommage au cinéma d'horreur des années 1990.Israël-Palestine : la relance de la solution à deux États est-elle crédible ?Ce lundi 28 juillet s'ouvre une conférence sur la Palestine au siège des Nations Unies. Convoquée par l'assemblée générale de l'ONU, elle est co-présidée par la France et l'Arabie Saoudite et ambitionne de raviver la solution à deux États, malgré le refus d'Israël d'y participer. Le 24 juillet, Emmanuel Macron avait annoncé "la pleine reconnaissance de la Palestine" par la France d'ici septembre. Cette annonce a provoqué l'ire d'Israël, qui est par ailleurs vertement critiqué pour ses agissements dans la bande de Gaza. Outre le blocus humanitaire imposé depuis mars, qui y créé les conditions d'une famine, partiellement desserré ce week-end, le territoire palestinien est soumis à des bombardements indiscriminés et quotidiens depuis 21 mois. Parallèlement, 700 000 colons israéliens sont installés sur les territoires palestiniens, en toute illégalité au regard du droit international. Autant de raisons qui rendent abstraite la perspective d'un État palestinien. La solution à deux États est-elle encore crédible ? Enfin, Quentin Darmon dresse le portrait de Luke Littler, sacré champion du monde de fléchettes et fin amateur de kebabs et de jeux vidéo. Marjorie Adelson se penche sur les vacances des Français, devenues un véritable marqueur social au point qu'un Français sur deux avoue avoir déjà menti sur ses vacances. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 28 juillet 2025 Présentation Jean-Mathieu Pernin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 28/07/2025 Israël-Palestine : la relance de la solution à deux États est-elle crédible ?Ce lundi 28 juillet s'ouvre une conférence sur la Palestine au siège des Nations Unies. Convoquée par l'assemblée générale de l'ONU, elle est co-présidée par la France et l'Arabie Saoudite et ambitionne de raviver la solution à deux États, malgré le refus d'Israël d'y participer. Le 24 juillet, Emmanuel Macron avait annoncé "la pleine reconnaissance de la Palestine" par la France d'ici septembre. Cette annonce a provoqué l'ire d'Israël, qui est par ailleurs vertement critiqué pour ses agissements dans la bande de Gaza. Outre le blocus humanitaire imposé depuis mars, qui y créé les conditions d'une famine, partiellement desserré ce week-end, le territoire palestinien est soumis à des bombardements indiscriminés et quotidiens depuis 21 mois. Parallèlement, 700 000 colons israéliens sont installés sur les territoires palestiniens, en toute illégalité au regard du droit international. Autant de raisons qui rendent abstraite la perspective d'un État palestinien. La solution à deux États est-elle encore crédible ? On en débat avec Agnès Levallois, présidente de l'IReMMO, spécialiste du Proche-Orient, Thibaut Fleury-Graff, professeur de droit public à l'Université Paris-Panthéon-Assas, et Gallagher Fenwick, éditorialiste, spécialiste des questions internationales à LCI.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 28 juillet 2025 Présentation Jean-Mathieu Pernin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 25/07/2025 Ce vendredi, Renaud Dély décrypte l'actualité en compagnie de nos clubistes : Jean Quatremer, correspondant européen de "Libération", Julie Graziani, essayiste, Pierre Jacquemain, rédacteur en chef de l'hebdomadaire "Politis" ainsi que la dessinatrice de presse Coco. État pollueur, État payeur ? La décision « historique » de la CIJMercredi 23 juillet, la Cour internationale de Justice, plus haute instance juridique des Nations Unies, a rendu un avis consultatif en faveur de l'environnement. Il est désormais "illicite" pour les États de violer leurs engagements climatiques. Le cas échéant, ils pourraient se voir réclamer des réparations par les pays les plus affectés par le changement climatique. Une décision qui a été saluée par l'Union européenne et la Chine, respectivement quatrième et premier émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre. Rachida Dati renvoyée en correctionnelle : haro sur la justice Mardi 22 juillet, les juges d'instructions ont confirmé que Rachida Dati, ministre de la Culture, devrait bien comparaître devant le tribunal correctionnel pour "corruption et trafic d'influence" ainsi que "recel d'abus de pouvoir et d'abus de confiance". Il lui est reproché d'avoir perçu 900 000 euros d'honoraires de la part de Renault-Nissan pour des activités de lobbying au Parlement européen, où madame Dati était investie d'un mandat de députée. Face à ces accusations, l'ancienne garde des Sceaux s'est permis une diatribe contre l'institution judiciaire, qui mènerait prétendument "une procédure émaillée d'incidents". Nous recevons le photographe Stéphan Gladieu, pour la sortie de "On allait au bord de la mer" (Actes Sud), L'ancien photoreporter de guerre a arpenté durant deux étés les stations balnéaires françaises à la rencontre des Français qui se "retrouvent, mis à nu, dans une égalité aussi éphémère qu'illusoire, unis par un même désir de farniente". Des plages de Berck-sur-Mer à Palavas, Stéphan Gladieu dresse un portrait-robot de la France. “Le macronisme s'achèvera en 2027, tout simplement parce qu'il n'est ni un mouvement politique, ni une idéologie" : Bruno Retailleau n'a pas ménagé sa charge anti-présidentielle dans les colonnes de l'hebdomadaire d'extrême droite "Valeurs Actuelles". Visiblement courroucé, le chef de l'État a reporté une rencontre prévue avec son ministre de l'Intérieur prévue ce jeudi 24 juillet. C'est le duel de la semaine de Frédéric Says. Deux amants pris la main dans le sac. Le 16 juillet, lors d'un concert de Coldplay, la kiss cam a surpris le PDG d'Astronomer en étreinte extraconjugale avec l'une de ses employées. La scène est lourde de conséquences : 130 millions de vues sur Internet, et la démission du PDG. Une situation ubuesque qui n'a évidemment pas échappé aux internautes. C'est le Point com de Marjorie Adelson. Le "Prince des Ténèbres" les a rejoint. Ozzy Osbourne, excentrique légende du rock et père fondateur du heavy metal, s'est éteint le mardi 22 juillet. Sa carrière est jalonnée d'albums mythiques et, entre autres, de décapitations carnassières de volatiles. C'est l'histoire de la semaine de Reza Pounewatchy. Enfin, ne manquez pas la Une internationale sur la famine à Gaza, les photos de la semaine soigneusement sélectionnées par nos invités, ainsi que Dérive des continents de Benoît Forgeard !28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 26 juillet 2025 Présentation Renaud Dély Production KM, ARTE Radio
Dans cette édition :Emmanuel Macron annonce la reconnaissance de l'État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies, une décision qui suscite de vives réactions en Israël et en France.Georges Ibrahim Abdallah, l'un des plus anciens détenus de France, est libéré après plus de 40 ans d'incarcération pour complicité dans l'assassinat de diplomates israéliens et américains.De nouveaux détenus considérés comme les plus dangereux de France sont transférés dans la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, dont l'ex-ennemi public numéro 1 Mohamed Amra.Un détenu incarcéré à Vendin-le-Vieil, Félix Bingui alias "Le Chat", porte plainte contre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour abus d'autorité.Le Tour de France s'apprête à livrer son verdict final, avec Tadej Pogacar en bonne position pour remporter un quatrième sacre consécutif.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Emmanuel Macron annonce la reconnaissance de l'État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies, une décision qui suscite de vives réactions en Israël et en France.Georges Ibrahim Abdallah, l'un des plus anciens détenus de France, est libéré après plus de 40 ans d'incarcération pour complicité dans l'assassinat de diplomates israéliens et américains.De nouveaux détenus considérés comme les plus dangereux de France sont transférés dans la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, dont l'ex-ennemi public numéro 1 Mohamed Amra.Un détenu incarcéré à Vendin-le-Vieil, Félix Bingui alias "Le Chat", porte plainte contre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour abus d'autorité.Le Tour de France s'apprête à livrer son verdict final, avec Tadej Pogacar en bonne position pour remporter un quatrième sacre consécutif.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'émission 28 minutes du 23/07/2025 100 ONG alertent sur la "famine de masse qui se propage" dans la bande de Gaza, soumise depuis le 2 mars à un blocus humanitaire par Israël. Selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, une personne sur trois ne mange pas depuis plusieurs jours. "Aucun de nous n'a le souvenir d'avoir vu un collaborateur mourir de faim", alerte la Société des journalistes de l'AFP. Lors des distributions alimentaires organisées par la Gaza Humanitarian Foundation, un organisme israélo-américain opaque avec lequel les organisations humanitaires refusent de collaborer, plus de 1000 civils ont été tués par des soldats israéliens selon l'ONU. Dans l'enclave palestinienne, bombardée quotidiennement depuis 21 mois, 59 106 personnes ont été tuées, dont une majorité de civils et au moins 17 000 enfants selon l'Unicef. Comment arrêter la catastrophe en cours dans la bande de Gaza ? On en débat avec Emmanuel Duparcq, président de la Société de Journalistes de l'AFP,; Amande Bazerolle, responsable des opérations d'urgence pour Médecins sans frontières pour la Palestine et Anne-Sophie Sebban-Bécache, vice-Présidente Europe de l'American Jewish Committee (AJC).28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 23 juillet 2025 Présentation Jean-Mathieu Pernin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 23/07/2025 Au programme de l'émission 28 minutes :En avril 1945, 2000 pianos arrivaient à Paris. Volés aux familles juives par les Nazis, ils attendaient de retrouver leurs propriétaires. Dès 1940, les Nazis ont systématiquement pillé les possessions des juifs à travers l'Europe, sous l'impulsion de l'idéologue Alfred Rosenberg. Caroline Piketty, historienne et spécialiste de spoliation des biens juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, raconte cette histoire dans "Harmonies Volées" (éditions Archipel). Pour Piketty, les dossiers des archives nationales sur ces pianos spoliés sont une véritable "mine d'or", mais qui a été délaissée des historiens. Lui incombe alors la tâche de s'emparer de l'histoire de ces pianos et de leurs propriétaires. 100 ONG alertent sur la "famine de masse qui se propage" dans la bande de Gaza, soumise depuis le 2 mars à un blocus humanitaire par Israël. Selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, une personne sur trois ne mange pas depuis plusieurs jours. "Aucun de nous n'a le souvenir d'avoir vu un collaborateur mourir de faim", alerte la Société des journalistes de l'AFP. Lors des distributions alimentaires organisées par la Gaza Humanitarian Foundation, un organisme israélo-américain opaque avec lequel les organisations humanitaires refusent de collaborer, plus de 1000 civils ont été tués par des soldats israéliens selon l'ONU. Dans l'enclave palestinienne, bombardée quotidiennement depuis 21 mois, 59 106 personnes ont été tuées, dont une majorité de civils et au moins 17 000 enfants selon l'Unicef. Comment arrêter la catastrophe en cours dans la bande de Gaza ? On en débat avec Emmanuel Duparcq, président de la Société de Journalistes de l'AFP,; Amande Bazerolle, responsable des opérations d'urgence pour Médecins sans frontières pour la Palestine et Anne-Sophie Sebban-Bécache, vice-Présidente Europe de l'American Jewish Committee (AJC).Puis, Victor Dekyvère se pose une question farfelue : faut-il manger du savon pour maigrir ? Enfin, Théophile Cossa nous explique comment fonctionnent les candidatures pour les Jeux olympiques. Marjorie Adelson nous emmène dans l'Orne, où un mystérieux chevalier en armure tourmente le village de Coulonces. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 23 juillet 2025 Présentation Jean-Mathieu Pernin Production KM, ARTE Radio
Dans l'émission "RTL Autour du Monde" du 22 juillet 2025, la situation dramatique à Gaza est mise en lumière. Chaque jour, près de 10 enfants y subissent des amputations, selon les Nations Unies. En réponse, un centre de fabrication de prothèses a été ouvert à l'initiative de Handicap International. Malgré les bombardements et le manque de ressources, ils s'efforcent de fournir des prothèses et des soins. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:08:59 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins d'été) - par : Astrid de Villaines, Stéphanie Villeneuve, Sarah Masson - Alors qu'avait lieu le sommet des Nations Unies sur l'Océan le mois dernier, l'autrice Laure Limongi s'empare du sujet en nous plongeant au plus profond des abysses dans son dernier roman L'Invention de la Mer. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Laure Limongi Écrivaine
Je te propose un épisode ultra égoïste où je ne vais parler que de moi. Pourquoi ? A l'occasion de mon anniversaire. Pas de panique, je ne vais pas te faire les 40 choses que j'ai apprises, ce serait trop long et tu t'endormirais avant le numéro 24. Je te propose de faire un petit point sur ma vie, ce que j'ai appris, ce qui a changé et ce qui va changer. 40 ans, c'est un bel âge, dont la moitié à enseigner le français. Depuis 20 ans, je n'ai fait que ça et pourtant, ce métier m'a aussi permis de faire plein d'autres choses que je n'aurais jamais pensées possibles : ➡️Vivre à l'étranger grâce à mon travail, ➡️Apprendre des langues étrangères, ➡️Lancer un podcast, ➡️Créer du contenu, ➡️Faire des vidéos face caméra, ➡️Rencontrer des personnes hyper inspirantes, ➡️Être invitée à des conférences, ➡️Former plus de 3 000 personnes dans le monde, ➡️Publier des livres sur Amazon, ➡️Organiser des événements à Paris, ➡️Développer mon école dans plusieurs villes, ➡️Travailler avec des entreprises aussi prestigieuses que Google, l'OCDE, Unilever, les Nations Unies... Tu l'auras compris, j'en ai fait du chemin ces 20 dernières années et ça me fait toujours rire quand les personnes pensent que je suis juste professeure. J'ai 400 000 casquettes et je les ai eues grâce à ce métier. Je te donne rendez-vous dans le podcast pour découvrir mon épisode le plus égoïste.“Le Français avec Yasmine” existe grâce au soutien des membres et élèves payants. Il y a 3 manières de soutenir ce podcast pour qu'il continue à être libre, indépendant et rebelle : 1️⃣ Le Club de Yasmine Le Club privé qui donne accès à toutes les transcriptions des épisodes au format PDF, à 6 épisodes secrets par an, la newsletter privée en français et l'accès à la communauté des élèves et membres sur Discord. https://lefrancaisavecyasmine.com/club 2️⃣ Les livres du podcast Les transcriptions du podcast sont disponibles dans les livres “Le français avec Yasmine” sur Amazon : http://amazon.com/author/yasminelesire 3️⃣ Les cours de français avec YasminePour aller encore plus loin et améliorer ton français avec moi, je te donne rendez-vous dans mes cours et mes formations digitales. Je donne des cours particuliers (en ligne et à Paris) et des cours en groupe en ligne. Rendez-vous sur le site de mon école pour découvrir le catalogue des cours disponibles : www.ilearnfrench.eu ➡️ Rendez-vous sur les réseaux sociaux Instagram : https://www.instagram.com/ilearnfrench/LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/yasmine-lesire-ilearnfrench/ ➡️ Crédit musique La musique de cet épisode est créée par le groupe Beam. Merci à Maayan Smith et son groupe pour la musique. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:08:28 - L'invité de 7h50 du week-end - par : Kevin Dufreche - Vincent Doumeizel, conseiller pour les océans aux Nations Unies, était l'invité de France Inter ce samedi. Dans son “Manifeste du plancton” (Les équateurs), il appelle à s'intéresser à cette multitude d'espèces, indispensables à la vie sur Terre. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Dans un monde marqué par des conflits de plus en plus violents, la justice internationale semble plus que jamais nécessaire… et pourtant, elle reste souvent mal comprise.Quelle est la différence entre la Cour pénale internationale et la Cour internationale de Justice ? Quels crimes peuvent-elles juger ? Quelles sont les obligations des États dans ce domaine ?Pour mieux comprendre les grands principes de la justice internationale et ses limites dans le contexte actuel, Alexandre Carette, d'ONU Info Genève, a rencontré Johann Soufi, du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et spécialiste des questions de justice internationale.
« La Turquie n'est pas en rivalité avec la France en Afrique », affirme le responsable de la diplomatie turque pour l'Afrique. Depuis vingt-cinq ans, la Turquie est en pleine expansion sur le continent africain. On le voit avec ses opérateurs économiques et avec le succès de ses drones sur les champs de bataille. Mais loin de vouloir prendre sa place, la Turquie veut renforcer sa coopération avec la France. C'est ce qu'affirme Volkan Isiksi, directeur général pour l'Afrique au ministère turc des Affaires étrangères. De passage à Paris, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Volkan Isikci, bonjour, Volkan Isikci : bonjour RFI : En 2007, la France de Nicolas Sarkozy et l'Allemagne d'Angela Merkel ont dit non à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Est-ce que c'est l'une des raisons pour lesquelles votre pays s'est tourné vers le continent africain avec une politique ambitieuse ? En fait, notre politique ambitieuse vers les autres continents, notamment l'Afrique, ça remonte bien avant 2007, donc en 1998. A partir de 2003, les relations de la Turquie avec l'Union africaine, ça s'est développé et on a essayé d'être présent sur le continent africain avec l'ouverture des ambassades. En l'an 2002, on avait douze ambassades. Aujourd'hui, on en a 44 et notre vision est de pouvoir augmenter le nombre de ces ambassades et de pouvoir les augmenter jusqu'à 50 dans les prochaines années, avec les possibilités que l'on va avoir. Tout de même, Monsieur le Directeur général, on remarque que, en 2007 donc, il y a ce refus de la France et de l'Allemagne de faire entrer la Turquie dans l'Union européenne. Et un an plus tard, en 2008, il y a ce premier sommet Turquie-Afrique. Est-ce qu'il n'y a pas un lien de cause à effet ? Non, c'est une coïncidence. Le choix de 2008, c'est indépendamment de la décision que vous avez mentionnée. C'était une feuille de route que l'on avait déjà établie. Donc, en 2008, on a organisé le premier sommet Turquie-Afrique, c'était en Turquie. En 2014, le deuxième, c'était en Guinée équatoriale. En 2021, on a organisé le troisième en Turquie et le quatrième, on va l'organiser l'année prochaine en Libye. Le choix a été ratifié par les organismes concernés de l'Union africaine. Et par les autorités libyennes de Tripoli, puisque ce sera à Tripoli ? Exactement. Depuis 20 ans, Monsieur le Directeur général, le volume d'échanges de votre pays avec l'Afrique a fait un bond très important. Il est passé de 5 milliards à 40 milliards de dollars par an. Qu'est-ce que vous apportez de différent par rapport à l'Europe et la Chine ? Avec nos amis africains, la période de Covid a eu des effets positifs pour que ce volume d'échanges augmente. Comme vous savez, à ce moment-là, il y avait des restrictions du point de vue des visas, du point de vue des vols. Nous, on n'a jamais essayé de rendre la vie difficile à nos amis africains qui voulaient visiter la Turquie. Notre régime de visas était flexible. En plus, les vols de Turkish Airlines n'ont jamais cessé à cette période-là. Nos amis africains, au lieu des destinations classiques qu'ils avaient pour voyager, faire du commerce en Europe ou bien en Asie, ils ont découvert un peu la Turquie. Et dans plusieurs pays africains, ils mentionnent que la continuité, la qualité, le prix et le suivi des produits turcs qu'ils se procurent en Turquie sont nettement plus concurrents que ceux des autres régions du monde. Ils nous disent : « Vous avez des produits de qualité européenne au prix de produits chinois. Alors en effet, certains disent en Afrique que les produits turcs sont moins chers que les produits européens et de meilleure qualité que les produits chinois. Quels produits par exemple ? De tout. Des dentifrices aux tissus, aux chaussures, aux meubles. Surtout dans le secteur de la construction. La plupart du matériel est importé de la Turquie. Évidemment, au lieu d'importer de très loin comme la Chine, le matériel qui est commandé de la Turquie, il parvient à peu près dans un délai d'un mois, un mois et demi, dans le pays concerné. Quand il faut construire un centre de conférence très vite pour un sommet de dans six mois, les Turcs sont là. C'est ça ? Voilà. Donc je ne vais pas citer le pays, mais dans un pays africain, le leader qui avait demandé à une compagnie turque de pouvoir organiser une grande conférence internationale avec la participation des chefs d'Etats, il lui a demandé s'il pouvait construire un centre de conférence en six mois. La compagnie concernée, qui est très active en Afrique, lui a fait la proposition de pouvoir le faire avec un délai de six mois. Evidemment, le prix était très abordable pour ça. La compagnie lui a demandé quelques faveurs : pouvoir amener 4000 ouvriers de Turquie avec six navires et tout le matériel qui serait nécessaire. Donc la commande a été passée au mois de janvier et les portes de cette conférence ont été ouvertes pour accueillir les chefs d'Etat mi-juin. Et donc c'est un succès qui a été réalisé en six mois. Et cet exemple que vous donnez sur six mois, je crois que c'est arrivé dans un pays d'Afrique centrale ? Oui, en Afrique centrale. L'un de vos produits phares en Afrique, Volkan Isikci, c'est le drone de la société Bayraktar. Il a fait ses preuves à Tripoli en 2019, puis dans la guerre Éthiopie -Tigré en 2021. Et du coup, beaucoup de pays africains vous achètent ce produit, comme le Mali, le Tchad. Est-ce que certains pays africains n'ont pas renoncé à la protection des avions de chasse classiques au bénéfice de ces drones, parce que c'est moins cher et parce qu'il y a moins d'abandon de souveraineté ? Je pense qu'il faut voir cette approche dans un contexte technologique et de maniabilité parce que, pour l'utilisation des avions de chasse, il faut déjà des terrains, des pistes d'atterrissage qui sont adéquats. Et ces drones ou ces nouveaux engins depuis quelque temps sont beaucoup plus abordables, maniables et efficaces que les avions de chasse. Que les Mirage 2000 par exemple ? Les avions de chasse demandent beaucoup de dépenses évidemment pour l'achat, pour la maintenance ou le personnel. Les drones, évidemment, ce sont des sociétés privées qui en font, mais l'autorisation d'exportation émane de notre ministère de la Défense. Il faut d'abord un feu vert d'Ankara ? Voilà. Et le suivi de l'utilisation de ces engins est régulé par le ministère de la Défense et d'autres institutions qui travaillent dans ce domaine-là. Est ce qu'on peut parler, de la part de la Turquie en Afrique, d'une diplomatie du drone ? Mais la question du drone se passe seulement dans quelques pays africains pour protéger leur intégrité territoriale. Ce sont des demandes conjoncturelles qui font que la demande des pays est acceptée par la Turquie. Évidemment, les formations que l'on offre, avec un prix abordable et la continuité et la confiance qu'ils ont en la Turquie, tout cela fait que beaucoup plus de pays maintenant recourent à notre technologie dans ce domaine-là. Mais quand vos drones sont utilisés pour frapper des populations civiles, je pense au Mali par exemple, est ce que vous ne craignez pas que cela ternisse l'image de la Turquie ? Évidemment, comme je vous l'ai dit, pour les ventes et l'exportation, il y a une régulation très restreinte. On fait le suivi de ces engins-là dans ces pays-là. Donc, une mauvaise utilisation de vos drones peut conduire à la rupture de la livraison de ces drones ? Voilà, parce que c'est régulé internationalement. Nous, on ne voudrait pas nuire à l'image de la Turquie dans ce sens-là, on ne voudrait pas que ça arrive. Est ce qu'il vous est arrivé, ces dernières années, de dire à un pays africain client de vos drones : « Là, vous avez utilisé ces drones contre des populations civiles, nous ne sommes pas d'accord et nous arrêtons la livraison » ? Après, on n'a pas dit. Mais avant, on dit toujours : « Il ne faut pas les utiliser de façon inappropriée, sinon ça va être la rupture », parce qu'il y a un contrôle continu dans ce sens-là ». Et c'est arrivé qu'il y ait une rupture ? Non, ça n'est pas arrivé, mais on suit de très près pour que ce genre d'évènement n'arrive pas dans ce sens-là. En 2019, la Turquie a soutenu militairement le gouvernement Sarraj à Tripoli contre l'offensive du maréchal Haftar sur la capitale libyenne. Pourquoi avez-vous fait ce choix ? Monsieur Sarraj, c'était le leader de la Libye à ce moment-là, qui était reconnu par les Nations Unies. Du coup, quand il y a eu les actes émanant de l'Est de la Libye vers Tripoli, il a écrit une lettre de demande d'aide d'urgence aux leaders internationaux de cinq pays, y compris la France et la Turquie. Et la Turquie a été le seul pays à pouvoir répondre positivement à son appel à l'aide. Donc notre coopération avec le gouvernement de Tripoli, ça a commencé avec ces démarches de Monsieur Sarraj à ce moment-là et ça continue jusqu'à présent. Et maintenant, on voit que la Libye est en cours de pouvoir solidifier sa démocratie, disons sa gouvernance, avec l'aide qu'on leur a fournie pour que le pays ne tombe pas dans le chaos. Et justement, vous continuez de soutenir Tripoli contre Benghazi ? Le gouvernement Dbeibah contre le maréchal Haftar et ses fils ? Ou est-ce que vous essayez de réconcilier les deux camps ? Non, il n'y a pas de pour et contre. Nous avons des relations avec l'Est aussi. On a ouvert notre Consulat général à Benghazi par exemple. On a des contacts avec Monsieur Haftar et les dirigeants du côté Est. Donc on soutient toutes les parties pour qu'il y ait une entente entre eux pour stabiliser politiquement leur pays. Et je crois que Turkish Airlines atterrit maintenant à Benghazi ? Voilà ! Depuis la chute du régime Assad en Syrie, au mois de décembre dernier, la Russie redéploie ses bateaux et ses avions gros-porteurs vers l'Est de la Libye, notamment Tobrouk et Benghazi. Est-ce que cela vous préoccupe ? Non, pas du tout. Nous, on a toujours des contacts avec la Russie concernant les questions de sécurité et de défense, concernant différentes régions du monde. Donc ça ne nous préoccupe pas. Est que c'est pour apaiser la situation politique au Congo-Brazzaville… Il y a 5 ans, vous avez accepté de soigner dans votre pays, en Turquie, l'opposant Jean-Marie Michel Mokoko, qui est donc sorti de sa prison congolaise pendant quelques semaines et qui y est retourné depuis. Voilà 9 ans quand même que cet opposant politique est détenu à Brazzaville. Qu'est-ce que vous pensez de cette situation ? Pour cela, il faut voir la qualité du plateau technique sanitaire que la Turquie offre aux différents demandeurs dans ce sens-là. Les pays africains font beaucoup de demandes pour pouvoir se soigner sur le sol turc. Donc, il faut considérer cette approche du gouvernement du Congo-Brazzaville pour pouvoir soigner l'opposant. La relation qui existe entre les chefs d'Etat et la confiance qui règne entre eux… Je pense que c'est le résultat de ces approches-là qui a fait que cet opposant a pu retrouver la santé et retourner après dans son pays. Donc, c'est le témoignage d'une relation de confiance entre les présidents Sassou-Nguesso et Erdogan ? Voila. Dans votre esprit, c'est plus une approche humanitaire qu'une approche politique ? Humanitaire. Il faut voir ça sous l'optique humanitaire. Autre séjour médical très remarqué dans votre pays, la Turquie, celui évidemment de l'ancien président Alpha Condé de Guinée Conakry. Est-ce à dire que vous pourriez jouer un rôle de facilitateur aujourd'hui entre le général Doumbouya, qui est venu d'ailleurs à Ankara pour la dernière investiture du président Erdogan il y a deux ans, et les opposants guinéens en exil ? Vous savez, la médiation ne se fait pas parce que vous avez le désir d'être médiateur. Ça doit venir des parties concernées. Donc une demande n'a pas été mentionnée. Donc du coup, ça n'a pas été vu dans ce sens-là. Il n'y a pas de médiation turque sur la Guinée Conakry ? Non. On dit souvent, Volkan Isikci, qu'il y a une rivalité entre la Turquie et la France en Afrique. Est-ce que c'est vrai ou pas ? Pas du tout ! Parce que le mot rivalité, c'est quelque chose de négatif. La concurrence, ça existe parce que, dans le monde, les intérêts, ça existe. Avec la France, je pense que le mot concurrence est plus adapté, mais il faut enrichir ça avec une coopération, une collaboration. Avec les relations historiques que la France a avec le continent africain, avec l'expérience de plus en plus aiguë des acteurs turcs sur le continent, je pense qu'avec ces atouts, les deux pays peuvent servir davantage pour pouvoir subvenir aux besoins des pays concernés, pour être à côté de ceux qui en ont besoin. Et dans le cadre d'un partenariat entre les deux pays, quels sont les atouts de la France en Afrique sur lesquels vous, les Turcs, vous aimeriez vous appuyer ? Les deux pays ont des expériences différentes. Évidemment, la connaissance du terrain, la présence linguistique peuvent apporter beaucoup de choses de la part de la France. La Turquie, avec son expérience de plus en plus aiguë depuis les années 2000, peut servir davantage pour pouvoir réaliser de grands investissements dans ce sens. Moi j'aimerais bien mentionner que la zone de confort n'existe pas. Il faut prendre des risques. Il faut être sur le terrain avec un partenaire de confiance. Je pense qu'on peut faire beaucoup de choses. On croit beaucoup à ça et, quel que soit le pays, on n'a jamais essayé de destituer une entité, un pays du continent africain. Vous n'avez jamais voulu chasser la France de certains pays africains ? Pas du tout, pas du tout. On n'a pas cette position. On veut seulement développer davantage et subvenir aux besoins de nos amis africains qui nous font la demande. Vous n'êtes pas dans une démarche de rivalité avec la France, comme peut l'être la Russie par exemple ? Pas du tout, pas du tout. La question de la Russie, je ne suis pas en mesure d'y répondre, mais nous, on ne voit pas la France en tant que rivale sur le continent africain. Volkan Isikci, monsieur le Directeur général, merci. Merci beaucoup À lire aussiEntre l'Afrique et la Turquie, un partenariat qui s'enracine À lire aussiLa Turquie s'apprête à débuter sa mission d'exploration pétrolière en Somalie
10.000 personnes dont le pays est condamné, englouti d'ici 2100 par la montée des eaux : aux îles Tuvalu, dans le Pacifique, le tiers des habitants a d'ores et déjà demandé un visa pour l'Australie. Les 280 bénéficiaires seront tirés au sort. Le changement climatique rend de nombreux territoires de plus en plus inhospitaliers. Faut-il dès lors créer un statut spécifique de réfugié climatique ? Quels dispositifs existent pour la prise en charge de ces déplacés ? Alors que parfois leurs propres États sont menacés de disparition, qui est responsable de leur situation ? Pour en débattre : - Dina Ionesco, travaille pour l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, spécialiste des questions de l'asile, de la migration et du changement climatique. Co- autrice du 1er Atlas des Migrations environnementales aux presses de sciences Po - Baptiste Filloux, chef de Pôle campagne et Plaidoyer solidarités internationales chez Oxfam - Thibaut Fleury Graff, professeur de droit public à l'Université Panthéon-Assas.
10.000 personnes dont le pays est condamné, englouti d'ici 2100 par la montée des eaux : aux îles Tuvalu, dans le Pacifique, le tiers des habitants a d'ores et déjà demandé un visa pour l'Australie. Les 280 bénéficiaires seront tirés au sort. Le changement climatique rend de nombreux territoires de plus en plus inhospitaliers. Faut-il dès lors créer un statut spécifique de réfugié climatique ? Quels dispositifs existent pour la prise en charge de ces déplacés ? Alors que parfois leurs propres États sont menacés de disparition, qui est responsable de leur situation ? Pour en débattre : - Dina Ionesco, travaille pour l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, spécialiste des questions de l'asile, de la migration et du changement climatique. Co- autrice du 1er Atlas des Migrations environnementales aux presses de sciences Po - Baptiste Filloux, chef de Pôle campagne et Plaidoyer solidarités internationales chez Oxfam - Thibaut Fleury Graff, professeur de droit public à l'Université Panthéon-Assas.
Le vendredi 27 juin 2025, l'assemblée Corse a reconnu l'existance de la Palestine, dans une motion intitulée « soutien au peuple palestinien et violations du droit international par l'État israélien dans la bande de Gaza ». À travers cette motion la Corse « reconnaît officiellement l'Etat de la Palestine dans les frontières de 1967 ». La France, elle, ne reconnaît toujours pas cet état…. La Palestine coche bien toutes les cases pour être reconnue comme Etat. L'Autorité palestinienne se situe à Ramallah en Cisjordanie occupée… En 1988, le Président palestinnien, Yasser Arafat, avait accepté la solution à deux états en acceptant la résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Quelles sont les conditions pour être reconnu comme Etat ? Combien de pays reconnaissent aujourd'hui la Palestine ? Qu'est-ce que ça change si la France reconnaît la Palestine ? Écoutez la suite de cet épisode de Maintenant vous savez ! Un podcast Bababam Originals écrit et réalisé par Hugo de l'Estrac. À écouter ensuite : Pourquoi le Rassemblement National est-il régulièrement accusé d'antisémitisme ? Qu'est-ce que le projet Périclès, pour donner le pouvoir à l'extrême droite ? Qu'est-ce que le “backlash” ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez".Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
C'est ce vendredi 27 juin que les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda doivent signer un accord de paix à Washington, en présence de leur homologue américain, Marco Rubio. Jusqu'à ce jour, à la demande des États-Unis, les termes de l'accord sont restés secrets. Mais le chercheur américain Jason Stearns a réussi à en connaître les grandes lignes. Jason Stearns est le co-fondateur de l'institut congolais de recherches Ebuteli. Il enseigne aussi à l'université Simon Fraser, au Canada. En ligne des États-Unis, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI: Jason Stearns, quelles sont les grandes lignes de l'accord qui doit être signé ce vendredi ? Jason Stearns: On ne connaît pas le contenu exactement. Mais ce que nous pensons, c'est que ce sera un accord comme beaucoup d'autres accords dans les deux décennies passées entre le Rwanda et la RDC. Il sera basé sur le principe que le Rwanda se retire et que le Congo mène des opérations contre les FDLR, ce groupe de rebelles rwandais. Donc c'est le point, je pense, le plus important de l'accord. Parmi les points les plus controversés pendant les négociations, je pense, il y a eu le fait que cela soit mené simultanément, c'est à dire que le Rwanda retire ses troupes et que, d'une façon simultanée, la RDC commence les opérations contre les FDLR. Le problème avec cela, c'est que, comme c'est simultané, les deux côtés peuvent dire que l'autre n'a pas tenu ses promesses et que le Rwanda puisse dire que l'armée congolaise n'a pas assez fait contre les FDLR. Cela est d'autant plus vrai que les FDLR se trouvent, une grande partie au moins des FDLR, se trouvent sur le territoire contrôlé par le M23 et l'armée rwandaise actuellement. Donc c'est parmi les grands défis je pense, et il y a des autres aspects de l'accord aussi, le fait que le Rwanda devrait pousser le M23 à se retirer des grandes villes, dont Goma et Bukavu surtout, et le fait que le Congo devrait permettre aux M23 de se convertir en parti politique et de participer à la démocratie congolaise et, en même temps, le fait de laisser les combattants du M23 soit rejoindre un processus de démobilisation ou, au cas par cas, rejoindre l'armée nationale. Et à court terme, est-ce qu'il y a un mécanisme qui va s'assurer que l'armée rwandaise et les rebelles FDLR vont bien quitter le terrain du Nord et du Sud-Kivu ? Il y a un mécanisme conjoint de vérification qui sera mis en place par les deux pays avec une participation des États-Unis. Il faut dire que le calendrier pour la mise en œuvre de cet accord est ambitieux. Ça va se traiter dans les prochains trois mois. Et donc, pendant ces trois mois, il y aura une participation des États-Unis. Et je pense aussi que les pays de la sous-région pourraient justement veiller à ce que les deux côtés sont en train de mettre en œuvre les accords. Et si les États-Unis rentrent dans ce mécanisme conjoint, est-ce à dire que les satellites d'observation américains vont aider à vérifier tout ça ? Je pense, car c'est depuis 2023 que les États-Unis se sont vraiment engagés et je pense que ça va continuer pour la collecte des informations. Qu'est-ce qui garantit que l'armée rwandaise et les FDLR vont se retirer du champ de bataille ? Il n'y a pas de garantie comme tel. Donc je pense qu'il faut se poser la question : Qu'est-ce qui motive le Rwanda et la RDC à signer cet accord aujourd'hui ? Donc je pense qu'il y a des bâtons et des carottes. Les carottes sont surtout d'ordre économique. Donc, les Etats-Unis ont promis toute une série d'investissements dans la région. Côté minerai, il y a des compagnies privées américaines qui seraient prêtes à investir dans les mines à l'est de la RDC. Mais le traitement et l'exportation des minerais se feraient à partir du Rwanda. Donc comme ça, les deux côtés seraient encouragés d'investir dans la paix et pas dans l'instabilité. Alors l'un des problèmes, Jason Stearns, c'est que les rebelles du M23 ne sont pas conviés à la signature de l'accord de ce vendredi à Washington. Est-ce que ce n'est pas préoccupant ? C'est préoccupant dans le sens que le Rwanda pourra toujours dire que, voilà, ils ont tenu leur côté de l'accord. Si les M23 ne mettent pas l'accord en œuvre, ce n'est pas leur problème, comme ils ne contrôlent pas les M23. Or, nous savons que le Rwanda a une forte implication dans la gestion du M23, si on peut le dire ainsi. Mais le Rwanda pourrait toujours nier cela. Alors en effet, le gouvernement congolais espère que, si l'armée rwandaise se retire du terrain, le M23 va s'effondrer. Mais est-ce que c'est si simple que cela ? Ce n'est pas si simple dans le sens que, dans les mois passés, le M23, surtout depuis la prise de Goma, a mené des opérations très sérieuses pour recruter des milliers de nouvelles recrues, pour amener toute l'élite locale dans des camps de formation, pour mettre en place une administration parallèle sur le terrain avec des services de taxation, des services d'administration pour peser sur les chefs coutumiers, afin qu'ils se réorientent vers le M23. Donc il sera difficile de démanteler tout cela. Et donc je pense qu'il est important, pas seulement que l'accord soit signé, mais que, dans la mise en œuvre de cet accord, il y ait un suivi, pas seulement des Etats-Unis, mais de tous les autres acteurs impliqués de la sous-région et des Nations Unies et de l'Union africaine pour veiller à ce que le M23 aussi rejoigne le processus de paix. Avec Joseph Kabila et Corneille Nangaa ? Leur sort n'a pas été évoqué par cet accord, donc c'est parmi les grandes inconnues. À lire aussiVers un accord de paix RDC-Rwanda le 27 juin: «Nous espérons que, cette fois-ci, ce soit la bonne»
durée : 00:58:11 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - En 2013, l'Uruguay devient le premier pays au monde à légaliser la vente et la culture du cannabis. Une décision qui reflète la volonté de l'État de contrôler cette drogue et de veiller à la santé publique, même si le "modèle uruguayen" doit tout de même faire face à certaines limites. - réalisation : Cassandre Puel - invités : Luis Rivera Velez Chercheur postdoctoral au Centre d'études mexicaines et centraméricaines (CEMCA, Mexique) ; Deborah Alimi Experte indépendante auprès des Nations Unies, fondatrice de l'initiative Daleth research, et coordinatrice scientifique du programme Inserm - Ehess "Dorgues, sciences sociales et sociétés" ; Marie Jauffret-Roustide Sociologue et politiste, chargée de recherche à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale)
According to the United Nations, governments around the world are struggling to counter hate speech. - Selon les Nations Unies, les gouvernements du monde entier ont du mal à lutter contre les discours de haine.
C dans l'air l'invitée du 13 juin 2025 avec Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche.Ce vendredi s'achève la troisième Conférence des Nations Unies sur l'Océan (UNOC 3), co-organisée par la France et le Costa Rica à Nice, en présence d'une soixantaine de chefs d'Etat. L'occasion pour Agnès Pannier-Runacher de dresser le bilan de ce sommet crucial pour ces écosystèmes marins qui recouvrent 70% de notre planète, apportent 50 % de nos besoins en oxygène et absorbent 90 % de l'excès de chaleur généré par les activités humaines.L'une des grandes avancées de cette conférence, permise par la France est le Traité sur la haute mer, dont l'objectif est de protéger ressources marines et la biodiversité dans les eaux internationales. Emmanuel Macron a garanti qu'il « rentrera en vigueur le 1er janvier 2026 ».Une avancée qui tranche avec de nombreux reculs sur le plan national : suspension de MaPrimRenov, suppression des ZFE, remise en cause du zéro artificialisation nette... Ce matin, le ministre de l'Industrie Marc Ferracci a même questionné la date d'interdiction de vente de voitures thermiques neuves en Europe.Autant d'arbitrages à réaliser dans un cadre budgétaire contraint. Agnès Pannier-Runacher,ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, reviendra sur autant d'enjeux pour l'avenir de notre planète.