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A pesar de su juventud, la invitada de Ousman de esta semana tiene una amplia experiencia como activista y consultora en políticas migratorias. Nombrada Mujer de Europa por el Lobby Europeo de Mujeres en España, entre otros galardones, Viviane Ogou estudió Relaciones Internacionales en la Universidad Rey Juan Carlos de Madrid y cuenta con un máster en Seguridad Internacional por el Instituto de Barcelona de Estudios Internacionales.Participa activamente en el asesoramiento de diversas instituciones como el Consejo de Europa y es fundadora y presidenta de la organización "Puerta de África". Sobre la labor, los objetivos y las actividades de esta última charlamos con Ogou. Escuchar audio
Vodou - The Spirit of Freedom and Unity in Haiti. A melting pot of various African religious traditions, Vodou emerged as a beacon of hope and a tool for liberation in the heart of Saint-Domingue, now Haiti. It played a pivotal role in uniting the enslaved Africans, fuelling the fire of the Haitian Revolution, and birthing the world's first free black republic.In this episode, we delve into the misunderstood world of Vodou, exploring its origins, practices, and the powerful pantheon of Loas that guide its followers. We speak on common misconceptions and shine a light on the religion's true essence:The historical origins of Vodou and its African roots.The significant role of Vodou flags and Veve symbols in religious ceremonies.The intricate hierarchy and roles of the Loa, including prominent figures like Legba, Erzulie, Agwé, Ayida-Weddo, and Ogou.Insight into the vital rituals and offerings that connect the physical with the spiritual.Dispelling myths: Addressing the inaccuracies and stereotypes that have shrouded Vodou in mystery and fear.Join us as we discuss the spirit of freedom and unity that Vodou embodies, offering a deeper understanding of a tradition that has been a cornerstone of Haitian culture and identity. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
#SessionLive Cap Caraïbes avec un groupe de Gonaïves (Haïti) Chouk Bwa qui fait route commune avec le duo électro belge The Angströmers et la violoniste cubaine Yilian Canizares. Suite au succès de leur 1er album collaboratif Vodou Alé (2020) Chouk Bwa & The Ångströmers, sortent leur 2è album intitulé Somanti. Cette réunion mêle les puissants rituels vaudou d'Haïti à une musique électronique et du dub captivant. Les 2 groupes proviennent de traditions très différentes. Chouk Bwa est originaire de Gonaïves, berceau du vaudou haïtien et lieu de naissance de l'indépendance du pays. Leur mizik rasin (musiques racine) est imprégnée de la spiritualité profonde des temples lakou, de l'histoire révolutionnaire de leur ville natale et de l'héritage africain de son peuple. Le duo basé à Bruxelles, The Ångströmers, canalise sa passion pour la musique concrète, le dub, le hardcore et l'industriel, ainsi que sa connaissance experte de toutes sortes d'équipements électroniques analogiques. Les 2 groupes sont unis par leur capacité à plonger leurs auditeurs dans une transe extatique.Alors que Vodou Alé se concentrait sur de nouvelles compositions et des chansons narratives, Somanti est un album de rituel. La plupart des morceaux sont basés sur une musique cérémonielle avec des paroles traditionnelles révélant des proverbes sages. Il est important pour les musiciens de préserver la complexité et la solennité de l'aspect religieux.La musique de Chouk Bwa est entièrement acoustique : c'est le son du bois, de la peau, du métal, de la corne et de la voix humaine chantant en créole haïtien. Cette musique renferme de forts souvenirs culturels et des rythmes, avec ses invocations des terres ancestrales – les royaumes africains d'Oyo, du Kongo et du Dahomey – et les proclamations tonitruantes des esprits vodou transcontinentaux de Legba, Ogou et Inan. Il y a de la joie dans les chansons, mais aussi un côté plus sombre, une rage empathique témoignant de l'injustice et plaidant en faveur des pauvres du monde.Titres interprétés au grand studio- Fey Nan Bwa Live RFI RFI Vidéos - Sala, extrait de l'album Somanti- Somanti Live RFI RFI Vidéos. Line Up : Maloune Prevaly, chanteuse, Jean Rigaud Aimable, tambour, choeur, Frédéric Alstadt, électro, Nicolas Esterle, électro, Gomez Henris, lead chant, tambour, fer, Sadrack Merzier, tambour, choeur.Son : Mathias Taylor et Benoît Letirant.► Album Somanti (Les Disques Bongo Joe / L'Autre Distribution 2023).Concert 5 novembre 2023, Aubervilliers, Villes des Musiques du Monde. Puis nous recevons la violoniste cubaine Yilian Canizares pour la sortie de son nouvel album Habana-Bahia.Yilian Cañizares poursuit son tour du monde des africanités en exil. En 2019, pour graver l'album Erzulie, elle s'était installée à la Nouvelle-Orléans ; elle y avait retrouvé les mémoires vives de la créolité, du vaudou haïtien, du jazz cosmopolite et du funk sudiste. Aujourd'hui, pour Habana-Bahia, elle choisit une autre capitale des identités noires: Salvador de Bahia, et surtout un quartier en particulier, Candeal, qui concentre toute l'électricité d'une métropole, ses esprits et ses tambours. Candeal ressemble aux zones franches, aux outre-mondes décrits dans les livres de Jorge Amado. Les immenses fresques de graffiti dessinent sur les murs des épopées modernes, les orchestres du bloco afro tapissent l'espace sonore. Et l'âme incandescente du musicien Carlinhos Brown veille sur ces rues qui abritent un épicentre culturel. Yilian a demandé à un très proche de Brown d'assurer la direction musicale de l'album : Alê Siqueira. Alê Siqueira a non seulement obtenu un Grammy Award pour les architectures musicales qu'il a bâties dans l'album Tribalistas. Mais il a aussi façonné des univers pour Tom Zé, Chico César, Caetano Veloso et la scène internationale, de Cheikh Lô à Omara Portuondo. Ce que Yilian Canizares cherchait en lui, c'est la maîtrise absolue des textures bahianaises mais aussi une vision contemporaine, des racines et des ailes.Ce n'est pas la route des esclaves que Yilian emprunte dans son œuvre de retour aux sources ; c'est celle des divinités. Quand elle était petite, au centre-ville de La Havane, Yilian devait lisser ses cheveux, masquer toute trace de négritude. En grandissant, elle a renoué avec sa part africaine dans les temples de la Regla de Ocha, parmi des saints qui ont voyagé à fond de cale, dans toutes les colonies, de Cuba aux États-Unis, d'Haïti au Brésil. Un jour, Yilian Cañizares a découvert qu'elle était protégée par un esprit féminin, vêtu d'or, un esprit parfumé, de fleurs et de beauté, qui porte le nom d'une petite rivière au cœur du Nigeria : Oshun.La musique de cette chanteuse, violoniste formée à l'école classique, de cette femme qui danse et pense le monde, cette musique est une odyssée à la recherche des traces qu'Oshun a laissées sur toutes les terres où elle a été dispersée. Forcément, Habana-Bahia est une étape clé de ce périple au pays imaginaire des dieux qu'on appelle Orishas. Il ne s'agit pas pour Yillian de singer les rythmes du Nordeste brésilien, elle ne joue pas les couleurs locales, mais elle enquête plus profondément encore sur tous les accents que la culture du peuple yoruba a pris dans ses transports transatlantiques. Et les prières antiques qu'elle chante sont des exorcismes qui substituent à la tragédie de la déportation le pouvoir de la résistance. Pour ce segment, Yilian Cañizares voyage encore avec ses compagnons de longue date, le bassiste mozambicain Childo Tomás et le percussionniste cubain Inor Sotolongo, deux marins d'eaux agitées qui sont pour cette musique une imperturbable colonne vertébrale. Ils offrent à Yilian une base solide, une rampe de lancement pour que les Brésiliens, les voix, les guitares, les peaux tendues, tous ces hôtes de Candeal puissent multiplier les pistes, sans que jamais cette musique ne ressemble à une auberge espagnole. Et pourtant, ce disque est un festin. Il s'ouvre par le timbre sans âge des lavandières mystiques d'Itapuã qui bénissent le nom de « Oxum » —tel qu'on l'orthographie là-bas. Il déploie des souls salées, des rocks filtrés, des tropicalismes du siècle nouveau. Il mêle des voix d'ici et d'ailleurs, des duos par-delà les mers, de l'espagnol et du brésilien. Yilian Cañizares chante sa vraie nature volatile, elle réconcilie l'espace et le temps, les hommes et les dieux.Titres Interprétés au grand studio- Bembé Live RFI voir le clip - Oxum (radio edit) voir le clip - Habana Bahia Live RFI voir le clip. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► Album Habana-Bahia (Absilone 2023).Concert Paris 8 novembre 2023, Café de la Danse.
#SessionLive Cap Caraïbes avec un groupe de Gonaïves (Haïti) Chouk Bwa qui fait route commune avec le duo électro belge The Angströmers et la violoniste cubaine Yilian Canizares. Suite au succès de leur 1er album collaboratif Vodou Alé (2020) Chouk Bwa & The Ångströmers, sortent leur 2è album intitulé Somanti. Cette réunion mêle les puissants rituels vaudou d'Haïti à une musique électronique et du dub captivant. Les 2 groupes proviennent de traditions très différentes. Chouk Bwa est originaire de Gonaïves, berceau du vaudou haïtien et lieu de naissance de l'indépendance du pays. Leur mizik rasin (musiques racine) est imprégnée de la spiritualité profonde des temples lakou, de l'histoire révolutionnaire de leur ville natale et de l'héritage africain de son peuple. Le duo basé à Bruxelles, The Ångströmers, canalise sa passion pour la musique concrète, le dub, le hardcore et l'industriel, ainsi que sa connaissance experte de toutes sortes d'équipements électroniques analogiques. Les 2 groupes sont unis par leur capacité à plonger leurs auditeurs dans une transe extatique.Alors que Vodou Alé se concentrait sur de nouvelles compositions et des chansons narratives, Somanti est un album de rituel. La plupart des morceaux sont basés sur une musique cérémonielle avec des paroles traditionnelles révélant des proverbes sages. Il est important pour les musiciens de préserver la complexité et la solennité de l'aspect religieux.La musique de Chouk Bwa est entièrement acoustique : c'est le son du bois, de la peau, du métal, de la corne et de la voix humaine chantant en créole haïtien. Cette musique renferme de forts souvenirs culturels et des rythmes, avec ses invocations des terres ancestrales – les royaumes africains d'Oyo, du Kongo et du Dahomey – et les proclamations tonitruantes des esprits vodou transcontinentaux de Legba, Ogou et Inan. Il y a de la joie dans les chansons, mais aussi un côté plus sombre, une rage empathique témoignant de l'injustice et plaidant en faveur des pauvres du monde.Titres interprétés au grand studio- Fey Nan Bwa Live RFI RFI Vidéos - Sala, extrait de l'album Somanti- Somanti Live RFI RFI Vidéos. Line Up : Maloune Prevaly, chanteuse, Jean Rigaud Aimable, tambour, choeur, Frédéric Alstadt, électro, Nicolas Esterle, électro, Gomez Henris, lead chant, tambour, fer, Sadrack Merzier, tambour, choeur.Son : Mathias Taylor et Benoît Letirant.► Album Somanti (Les Disques Bongo Joe / L'Autre Distribution 2023).Concert 5 novembre 2023, Aubervilliers, Villes des Musiques du Monde. Puis nous recevons la violoniste cubaine Yilian Canizares pour la sortie de son nouvel album Habana-Bahia.Yilian Cañizares poursuit son tour du monde des africanités en exil. En 2019, pour graver l'album Erzulie, elle s'était installée à la Nouvelle-Orléans ; elle y avait retrouvé les mémoires vives de la créolité, du vaudou haïtien, du jazz cosmopolite et du funk sudiste. Aujourd'hui, pour Habana-Bahia, elle choisit une autre capitale des identités noires: Salvador de Bahia, et surtout un quartier en particulier, Candeal, qui concentre toute l'électricité d'une métropole, ses esprits et ses tambours. Candeal ressemble aux zones franches, aux outre-mondes décrits dans les livres de Jorge Amado. Les immenses fresques de graffiti dessinent sur les murs des épopées modernes, les orchestres du bloco afro tapissent l'espace sonore. Et l'âme incandescente du musicien Carlinhos Brown veille sur ces rues qui abritent un épicentre culturel. Yilian a demandé à un très proche de Brown d'assurer la direction musicale de l'album : Alê Siqueira. Alê Siqueira a non seulement obtenu un Grammy Award pour les architectures musicales qu'il a bâties dans l'album Tribalistas. Mais il a aussi façonné des univers pour Tom Zé, Chico César, Caetano Veloso et la scène internationale, de Cheikh Lô à Omara Portuondo. Ce que Yilian Canizares cherchait en lui, c'est la maîtrise absolue des textures bahianaises mais aussi une vision contemporaine, des racines et des ailes.Ce n'est pas la route des esclaves que Yilian emprunte dans son œuvre de retour aux sources ; c'est celle des divinités. Quand elle était petite, au centre-ville de La Havane, Yilian devait lisser ses cheveux, masquer toute trace de négritude. En grandissant, elle a renoué avec sa part africaine dans les temples de la Regla de Ocha, parmi des saints qui ont voyagé à fond de cale, dans toutes les colonies, de Cuba aux États-Unis, d'Haïti au Brésil. Un jour, Yilian Cañizares a découvert qu'elle était protégée par un esprit féminin, vêtu d'or, un esprit parfumé, de fleurs et de beauté, qui porte le nom d'une petite rivière au cœur du Nigeria : Oshun.La musique de cette chanteuse, violoniste formée à l'école classique, de cette femme qui danse et pense le monde, cette musique est une odyssée à la recherche des traces qu'Oshun a laissées sur toutes les terres où elle a été dispersée. Forcément, Habana-Bahia est une étape clé de ce périple au pays imaginaire des dieux qu'on appelle Orishas. Il ne s'agit pas pour Yillian de singer les rythmes du Nordeste brésilien, elle ne joue pas les couleurs locales, mais elle enquête plus profondément encore sur tous les accents que la culture du peuple yoruba a pris dans ses transports transatlantiques. Et les prières antiques qu'elle chante sont des exorcismes qui substituent à la tragédie de la déportation le pouvoir de la résistance. Pour ce segment, Yilian Cañizares voyage encore avec ses compagnons de longue date, le bassiste mozambicain Childo Tomás et le percussionniste cubain Inor Sotolongo, deux marins d'eaux agitées qui sont pour cette musique une imperturbable colonne vertébrale. Ils offrent à Yilian une base solide, une rampe de lancement pour que les Brésiliens, les voix, les guitares, les peaux tendues, tous ces hôtes de Candeal puissent multiplier les pistes, sans que jamais cette musique ne ressemble à une auberge espagnole. Et pourtant, ce disque est un festin. Il s'ouvre par le timbre sans âge des lavandières mystiques d'Itapuã qui bénissent le nom de « Oxum » —tel qu'on l'orthographie là-bas. Il déploie des souls salées, des rocks filtrés, des tropicalismes du siècle nouveau. Il mêle des voix d'ici et d'ailleurs, des duos par-delà les mers, de l'espagnol et du brésilien. Yilian Cañizares chante sa vraie nature volatile, elle réconcilie l'espace et le temps, les hommes et les dieux.Titres Interprétés au grand studio- Bembé Live RFI voir le clip - Oxum (radio edit) voir le clip - Habana Bahia Live RFI voir le clip. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► Album Habana-Bahia (Absilone 2023).Concert Paris 8 novembre 2023, Café de la Danse.
#SessionLive Cap Caraïbes avec un groupe de Gonaïves (Haïti) Chouk Bwa qui fait route commune avec le duo électro belge The Angströmers et la violoniste cubaine Yilian Canizares. Suite au succès de leur 1er album collaboratif Vodou Alé (2020) Chouk Bwa & The Ångströmers, sortent leur 2è album intitulé Somanti. Cette réunion mêle les puissants rituels vaudou d'Haïti à une musique électronique et du dub captivant. Les 2 groupes proviennent de traditions très différentes. Chouk Bwa est originaire de Gonaïves, berceau du vaudou haïtien et lieu de naissance de l'indépendance du pays. Leur mizik rasin (musiques racine) est imprégnée de la spiritualité profonde des temples lakou, de l'histoire révolutionnaire de leur ville natale et de l'héritage africain de son peuple. Le duo basé à Bruxelles, The Ångströmers, canalise sa passion pour la musique concrète, le dub, le hardcore et l'industriel, ainsi que sa connaissance experte de toutes sortes d'équipements électroniques analogiques. Les 2 groupes sont unis par leur capacité à plonger leurs auditeurs dans une transe extatique.Alors que Vodou Alé se concentrait sur de nouvelles compositions et des chansons narratives, Somanti est un album de rituel. La plupart des morceaux sont basés sur une musique cérémonielle avec des paroles traditionnelles révélant des proverbes sages. Il est important pour les musiciens de préserver la complexité et la solennité de l'aspect religieux.La musique de Chouk Bwa est entièrement acoustique : c'est le son du bois, de la peau, du métal, de la corne et de la voix humaine chantant en créole haïtien. Cette musique renferme de forts souvenirs culturels et des rythmes, avec ses invocations des terres ancestrales – les royaumes africains d'Oyo, du Kongo et du Dahomey – et les proclamations tonitruantes des esprits vodou transcontinentaux de Legba, Ogou et Inan. Il y a de la joie dans les chansons, mais aussi un côté plus sombre, une rage empathique témoignant de l'injustice et plaidant en faveur des pauvres du monde.Titres interprétés au grand studio- Fey Nan Bwa Live RFI RFI Vidéos- Sala, extrait de l'album Somanti- Somanti Live RFI RFI Vidéos.Line Up : Maloune Prevaly, chanteuse, Jean Rigaud Aimable, tambour, choeur, Frédéric Alstadt, électro, Nicolas Esterle, électro, Gomez Henris, lead chant, tambour, fer, Sadrack Merzier, tambour, choeur.Son : Mathias Taylor et Benoît Letirant.► Album Somanti (Les Disques Bongo Joe / L'Autre Distribution 2023).Concert 5 novembre 2023, Aubervilliers, Villes des Musiques du Monde. Puis nous recevons la violoniste cubaine Yilian Canizares pour la sortie de son nouvel album Habana-Bahia.Yilian Cañizares poursuit son tour du monde des africanités en exil. En 2019, pour graver l'album Erzulie, elle s'était installée à la Nouvelle-Orléans ; elle y avait retrouvé les mémoires vives de la créolité, du vaudou haïtien, du jazz cosmopolite et du funk sudiste. Aujourd'hui, pour Habana-Bahia, elle choisit une autre capitale des identités noires: Salvador de Bahia, et surtout un quartier en particulier, Candeal, qui concentre toute l'électricité d'une métropole, ses esprits et ses tambours. Candeal ressemble aux zones franches, aux outre-mondes décrits dans les livres de Jorge Amado. Les immenses fresques de graffiti dessinent sur les murs des épopées modernes, les orchestres du bloco afro tapissent l'espace sonore. Et l'âme incandescente du musicien Carlinhos Brown veille sur ces rues qui abritent un épicentre culturel. Yilian a demandé à un très proche de Brown d'assurer la direction musicale de l'album : Alê Siqueira. Alê Siqueira a non seulement obtenu un Grammy Award pour les architectures musicales qu'il a bâties dans l'album Tribalistas. Mais il a aussi façonné des univers pour Tom Zé, Chico César, Caetano Veloso et la scène internationale, de Cheikh Lô à Omara Portuondo. Ce que Yilian Canizares cherchait en lui, c'est la maîtrise absolue des textures bahianaises mais aussi une vision contemporaine, des racines et des ailes.Ce n'est pas la route des esclaves que Yilian emprunte dans son œuvre de retour aux sources ; c'est celle des divinités. Quand elle était petite, au centre-ville de La Havane, Yilian devait lisser ses cheveux, masquer toute trace de négritude. En grandissant, elle a renoué avec sa part africaine dans les temples de la Regla de Ocha, parmi des saints qui ont voyagé à fond de cale, dans toutes les colonies, de Cuba aux États-Unis, d'Haïti au Brésil. Un jour, Yilian Cañizares a découvert qu'elle était protégée par un esprit féminin, vêtu d'or, un esprit parfumé, de fleurs et de beauté, qui porte le nom d'une petite rivière au cœur du Nigeria : Oshun.La musique de cette chanteuse, violoniste formée à l'école classique, de cette femme qui danse et pense le monde, cette musique est une odyssée à la recherche des traces qu'Oshun a laissées sur toutes les terres où elle a été dispersée. Forcément, Habana-Bahia est une étape clé de ce périple au pays imaginaire des dieux qu'on appelle Orishas. Il ne s'agit pas pour Yillian de singer les rythmes du Nordeste brésilien, elle ne joue pas les couleurs locales, mais elle enquête plus profondément encore sur tous les accents que la culture du peuple yoruba a pris dans ses transports transatlantiques. Et les prières antiques qu'elle chante sont des exorcismes qui substituent à la tragédie de la déportation le pouvoir de la résistance. Pour ce segment, Yilian Cañizares voyage encore avec ses compagnons de longue date, le bassiste mozambicain Childo Tomás et le percussionniste cubain Inor Sotolongo, deux marins d'eaux agitées qui sont pour cette musique une imperturbable colonne vertébrale. Ils offrent à Yilian une base solide, une rampe de lancement pour que les Brésiliens, les voix, les guitares, les peaux tendues, tous ces hôtes de Candeal puissent multiplier les pistes, sans que jamais cette musique ne ressemble à une auberge espagnole. Et pourtant, ce disque est un festin. Il s'ouvre par le timbre sans âge des lavandières mystiques d'Itapuã qui bénissent le nom de « Oxum » —tel qu'on l'orthographie là-bas. Il déploie des souls salées, des rocks filtrés, des tropicalismes du siècle nouveau. Il mêle des voix d'ici et d'ailleurs, des duos par-delà les mers, de l'espagnol et du brésilien. Yilian Cañizares chante sa vraie nature volatile, elle réconcilie l'espace et le temps, les hommes et les dieux.Titres Interprétés au grand studio- Bembé Live RFI voir le clip - Oxum (radio edit) voir le clip - Habana Bahia Live RFI voir le clip. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor.► Album Habana-Bahia (Absilone 2023).Concert Paris 8 novembre 2023, Café de la Danse.
Hello! I was not able to record any new Fruitless this month. Instead, I'll be sharing two old Very Legal, Very Cool episodes. This is the first one featuring Jackal (@JackalJester)You can find a link to the new Very Legal, Very Cool RSS feed here.Here are the original show notes:cw: sexual violence, gore, and racism/racial slurs. In today's episode, Jackal (Mammonburg! @JackalJester) joins Josiah to discuss Caravaggio, Goya, and the Haitian Revolution. This disparate combination of topics began to synthesize into a visual history of modernity, war, colonialism, religion, and revolution from Napoleon to Aristide. The show notes for this episode are pretty helpful since a lot of our discussion focuses on visuals, and of course don't forget to check out Mammonburg, now streaming wherever you get your podcasts. World Destruction - Time Zone, John Lydon, Afrika Bambaataa The Painter - I'm From Barcelona Cruel Summer - Bananarama Dambala - Exuma Money is King - Leyla McCalla Mèsi Bondye - Leyla McCalla You Don't Know What's Going On - Exuma LinksGeneral content warning: a number of the paintings linked below contain violent or disturbing content. Caravaggio Painting no. 1: Saint Jerome Writing, Caravaggio Kim Jung Gi Claire's Redbubble with flat art Goya Judith Beheading Holofernes, Caravaggio Judith taking revenge on rapist, Artemisia Gentileschi Francisco Goya Charles IV of Spain and His Family, Goya The Garotted Man, Goya The Peninsular War The Second of May 1808, Goya The Third of May 1808, Goya The Haitian Revolution First episode of Mike Duncan's series on Haiti Mike Duncan, History of Haiti after the Revolution Disasters of War, Goya series This is Worse, Goya A heroic feat with dead men, Goya For a clasp knife, Goya The same, Goya Invasion of Haiti The body of Charlemagne Péralte (cw: photo of a corpse) Ogou(n) Philomé Obin The Crucifixion of Charlemagne Péralte for Liberty, Obin Duvalier dynasty Jean-Bertrand Aristide The People's Church (or Ti Legliz) movement. There isn't even a Wikipedia page for it. Ernst Prophete Recrucifixion of Charlemagne Péralte, Prophete (I misspoke, there are two sources of this painting I've found, here is the other) Henry Ossawa Tanner The Annunciation, Tanner Nicodemus, Tanner Haiti books referenced The Faces of the Gods - Leslie Desmangles The French Revolution in San Domingo - Lothrop Stoddard (very racist, probably don't read) The Black Jacobins - C. L. R. James Silencing the Past - Michel-Rolph Trouillot The Rainy Season - Amy Wilentz Our Lady of Class Struggle - Terry Rey
Los pianos de Eliane Elias y Chucho Valdés ('Corazón partío', 'Sabor a mí') y Elías y Chick Corea ('There will never be another you', 'Mirror mirror') en el disco de la brasileña 'Mirror mirror'. El grupo haitiano Lakou Mizik con Joseph Ray ('Ogou (pran ka mwen)', 'Lamizè pa dous', 'Bade zile') en su disco 'Leave the bones'. Cierra el pianista antillano Alain Jean-Marie con 'With a song in my heart' de Richard Rodgers. Escuchar audio
cw: sexual violence, gore, and racism/racial slurs. In today's episode, Jackal (Mammonburg! @JackalJester) joins Josiah to discuss Caravaggio, Goya, and the Haitian Revolution. This disparate combination of topics began to synthesize into a visual history of modernity, war, colonialism, religion, and revolution from Napoleon to Aristide. The show notes for this episode are pretty helpful since a lot of our discussion focuses on visuals, and of course don't forget to check out Mammonburg, now streaming wherever you get your podcasts.
[Originally produced and aired in 2019] Vodun, Voodoo, racialization into Black Magic as currently understood is a distorted figment of a Western imagination. Voodoo is narrated as a sensationalized ‘pop-culture' caricature of voudon, which is an Afro-Caribbean spiritual system that was brought with enslaved Africans forced onto the plantations in Haiti, Jamaica, the Dominican Republic, Brazil, the United States and elsewhere. The fictitious associations with drinking blood sacrifices, voodoo dolls or zombies are directly a result of the same dehumanization processes innate in a system of chattel slavery, the lifeblood of racial capitalism. To be clear at the onset, Voudon is "an assortment of cultural elements: personal creeds and practices, including an elaborate system of folk medical practices; a system of ethics transmitted across generations [including] proverbs, stories, songs, and folklore... voudon is more than belief; it is a way of life," wrote Leslie Desmangles, a Haitian professor at Hartford's Trinity College in "The Encyclopedia of the Paranormal" (Prometheus Books, 1996). Voudon teaches belief in a supreme being called Bondye, an unknowable and uninvolved creator god. Voudon practitioners recognize many ancestral spirits (called loa), each one of whom is responsible for a specific domain or part of life. Followers of voudon see a universal energy and a soul that can leave the body during dreams and spirit possession. In Western Christian theology, spiritual possession is usually considered to be an act of evil, either Satan or some demonic entity trying to enter an unwilling human vessel, unless of course you go to black worship services. This is in contrast to the fact that in voudon, possession by loa is desired. In a ceremony guided by a priest or priestess, this possession is considered a valuable, first-hand spiritual experience and connection with the spirit world. In 1685, variations of a practice to forbid the practice of African religions and required all masters to Christianize their slaves within eight days of their arrival—which codified into various laws. Slavery was condoned by the Catholic Church as a tool for converting Africans to morally upright Christians. Furthermore, one Haitian scholar notes, "Many of the African spirits were adapted to their new environment in the New World. Ogun, for instance, the Nigerian spirit of iron-smiths, hunting and warfare took on a new persona... He became Ogou, the military leader who has led phalanxes into battle against oppression. In Haiti today, Ogou inspires many political revolutions that oust undesirable oppressive regimes." The practices of dehumanization and hiding Africans histories (it is a misunderstanding to say African histories are lost)…has contributed much to the survival of racist logics that promotes false notions and ideas of racial white supremacy. These practices were applied to Africana total existence. Nevertheless, the spiritual practices of the various peoples who were forced across the oceans have ancient origins. In fact, we can see ancient links between the Yoruba peoples and ancient Egypt…. Today, we are pleased to have filmmaker Onuora Anthony Abuah back with us to talk about another one his films, a two-part documentary that explores the Danhomé Kingdom. Part 1 is titled, Danhomé & Vodun and Part 2 is titled, Voodoo in Togo. As a filmmaker and under the banner of AEA Films UK, his projects include MONA, Catching a Thief, Woodfalls, Woolwhich Boys. Our show was produced today in solidarity with the Native/Indigenous, African, and Afro Descendant communities at Standing Rock; Venezuela; Cooperation Jackson in Jackson, Mississippi; Brazil; the Avalon Village in Detroit; Colombia; Kenya; Palestine; South Africa; and Ghana and other places who are fighting for the protection of our land for the benefit of all peoples! Film[s]: https://www.youtube.com/c/TalesFromtheMotherlandProductions/videos
Tips for Success Ogou Balendyo tells what to watch out for Why you need to be more secretive and more
This week, please enjoy something a little different; an extra special interview with our resident zombie expert! We'll go over zombie-the origin story, different types of brain munchers, and real life walkers both human and other!Lets Be SocialFacebook:www.facebook.com/monstersadvocate/Tumblr:monstersadvocate.tumblr.com/Twitter:@monstersadvoInstagram:@monstersadvocateEmail: monstersadvocatepodcast@gmail.comReferencesAckermann, Hans-W, and Jeanine Gauthier. "The Ways and Nature of the Zombi." JSTOR.American Folklore Society, 1991. Web. 16 Apr. 2014.Buckland, Raymond. Signs, Symbols & Omens: An Illustrated Guide to Magical & Spiritual Symbolism. St. Paul, MN: Llewellyn Publications, 2003. Print.Danticat, Edwidge. The Farming of Bones: A Novel. New York, NY: Penguin, 1998. Print. Dubois, Laurent. "Vodou and History." JSTOR. Michigan State University, Jan. 2001. Web. 16 Apr. 2014.Largey, Michael. "Recombinant Mythology and the Alchemy of Memory: Occide Jeanty, Ogou, and Jean-Jacques Dessalines in Haiti." JSTOR. American Folklore Society, 2005. Web. 16 Apr. 2014.Nozedar, Adele. The Element Encyclopedia of Secret Signs and Symbols: The Ultimate A-Z Guide from Alchemy to the Zodiac. London: HarperElement, 2008. Print.Nozedar, Adele. The Illustrated Signs & Symbols Sourcebook: An A to Z Compendium of over 1000 Designs. New York: Metro, 2010. Print.Rhys, Jean, Charlotte Brontë, and Judith L. Raiskin. Wide Sargasso Sea: Backgrounds, Criticism. New York: W.W. Norton, 1999. Print. Sanchez-Carretero, Cristina. "Santos Y Misterios as Channels of Communication in the Diaspora: Afro-Dominican Religious Practices Abroad." JSTOR. American Folklore Society, 2005. Web. 16 Apr. 2014.Walcott, Derek. The Odyssey: A Stage Version. New York: Farrar Straus Giroux, 1993. Print. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Questa settimana andiamo in un posto tanto improbabile tanto quanto lo spazio. Vi porto in Gabon, e neanche nella capitale, ma nella giungla, sulle rive del fiume Ogoué. In questa puntata troverete: . Me... in un convento! .il rap gabonese .i rumori dell'equatore .una passeggiata al mercato notturno della città. "Tutti insieme appassionatamente" ! Non dimenticare di iscriverti su www.accidentallyinjoburg.com e di diffondere il podcast!C'è anche una pagina facebook: https://www.facebook.com/accidentallyinjoburg Buon ascolto e buon viaggio, Gaia Music credit: il jingle di apertura è "jane and dave" di Julian Fox www.julianfox.wordpress.comIl tema della puntata è "Dans mon Gabao" (nel mio Gabon) del rapper gabonese Eric la Fleur
The word “Vodou” evokes images of sorcery and sticking pins into dolls. In fact, it’s a living tradition wherever Haitians are found based on ancestral religions in Africa. We walk through this mysterious tradition — one with dramatic rituals of trances and dreaming and of belief in spirits, who speak through human beings, with both good and evil potential.
Patrick Bellegarde-Smith is a professor at the University of Wisconsin in Milwaukee and author of many books about Vodou. This interview is edited and produced with music and other features in the On Being episode “Patrick Bellegarde-Smith — Living Vodou.” Find more at onbeing.org.