Les 4 Vérités

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Retrouvez Caroline Roux et son invité chaque matin du lundi au jeudi dans les 4 Vérités. Retrouvez Jeff Wittenberg ou Guillaume Daret à la présentation le vendredi.

France Télévisions


    • Dec 24, 2024 LATEST EPISODE
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    Gouvernement Bayrou, motion de censure, vote du budget... Eric Coquerel est l'invité du 24 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 24, 2024 8:46


    Tue, 24 Dec 2024 07:54:01 GMThttps://www.france.tv/france-2/les-4-verites/France Télévisions France Télévisions nonofull08:46

    Gouvernement Bayrou, pourquoi ça coince ? - François Noël Buffet est l'invité des 4 vérités du lundi 23 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 23, 2024 8:18


    Le gouvernement de François Bayrou n'a finalement pas été dévoilé ce 22 décembre 2024. Le suspense reste entier quant à la composition de ce nouveau gouvernement malgré les noms qui peuvent circuler comme celui de Xavier Bertrand pour la Justice. François Noël Buffet, ministre démissionnaire des Outre-mer est l'invité des 4 vérités du lundi 23 décembre 2024 il revient sur la situation politique actuelle et sur ce qui se déroule à Mayotte en ce jour de deuil national. Il est important de nommer un gouvernement pour pouvoir avancer sur la situation à Mayotte, en effet, "nous avons un texte sur l'urgence à Mayotte qui peut être présenté en conseil des ministres" déclare le ministre. Le but est que ce texte "aille très vite devant le Parlement, et le plus tôt sera le mieux" ajoute François Noël Buffet. Ce texte spécial a pour but de permettre de déroger "à un certain nombre de règles habituelles, en particulier en matière d'urbanisme et de construction (...) pour reconstruire Mayotte" explique-t-il. Mayotte, comment reconstruire ? Des milliers de mahorais manquent encore d'eau plus d'une semaine après le passage du cyclone, quand la situation pourra-t-elle s'améliorer ? "On ne manque pas d'eau, on a de l'eau" affirme notre invité tout en reconnaissant un "problème de distribution". Selon lui, s'il existe un "certain nombre de sujets ponctuels à traiter" mais "90% du réseau est aujourd'hui opérationnel (...) l'eau est sur l'île il n'y a pas de difficulté". Malgré les efforts déployés par l'Etat, il existe un "sentiment d'abandon" chez les mahorais, comment l'expliquer ? "Le sentiment est légitime quand on a vécu ce qu'on a vécu, mais il faut qu'ils sachent que ce n'est pas vrai, tout le monde est mobilisé" tient à rassurer le ministre des Outre-mer. Le bilan humain s'élève à 35 morts depuis la catastrophe, un bilan plutôt léger compte tenu des dégâts matériels. "C'est à la fois heureux et étonnant mais on sait que ce n'est pas définitif" déclare François Noël Buffet qui ajoute que "les choses évoluent" mais que nous ne sommes pas certains de connaître le bilan réel un jour. Il cite pour exemple les bangas qui "ont été soufflées" dans lesquelles "il n'y avait personne" mais dont les habitants viennent petit à petit se faire soigner. Une question se pose, doit-on reconstruire Mayotte à l'identique, notamment ces bangas ? "Oui il faut reconstruire, à l'identique, il faut améliorer le dispositif, respecter les règles cycloniques" mais pour ce qui est des bangas, le ministre démissionnaire est ferme "il ne faut pas reconstruire". Selon lui, reconstruire les bangas c'est s'exposer à un nouveau drame en cas de nouveau cyclone, "il faut soigner tout de suite, alimenter tout de suite tout le monde, il n'y a pas de discussion là-dessus, et ceux qui sont en situation irrégulière le moment venu, il faudra quand même leur dire qu'il faut qu'ils rentrent". Peut-on parler de Mayotte sans évoquer la question migratoire ? Pour François Noël Buffet "traiter l'avenir de Mayotte sans parler d'immigration ce n'est pas possible, mais parler que d'immigration ce n'est pas souhaitable non plus". En effet, il faut "redonner un projet à Mayotte" un travail qu'il avait initié en tant que ministre. Sur la durée de la reconstruction, si notre invité ne peut répondre précisément il affirme qu'il "faut se mobiliser pour faire le plus vite possible".

    Attaque en Allemagne, le retour du terrorisme - David Amiel est l'invité des 4V du 21 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 21, 2024 9:37


    Le 20 décembre 2024, l'Allemagne a été secouée par un drame au marché de Noël de Magdebourg, où une voiture a foncé dans la foule, causant la mort de deux personnes, dont un enfant, et blessant plus de soixante autres. Le conducteur, un médecin saoudien âgé de 50 ans et inconnu des autorités policières, a été interpellé sur place. Ce drame rappelle tragiquement que la menace terroriste continue de peser sur les démocraties européennes.Depuis plusieurs années, l'Europe fait face à des attaques qui visent à fragiliser ses valeurs démocratiques et à semer la peur parmi ses populations. Les marchés de Noël, symboles de fête et de tradition, ont été pris pour cibles à plusieurs reprises, comme l'atteste l'attentat du marché de Berlin en 2016, qui avait coûté la vie à douze personnes. Pour répondre à cette menace constante, l'Union européenne a intensifié sa coopération dans la lutte contre le terrorisme. Les États membres unissent leurs efforts pour prévenir les attaques, échanger des informations clés et coordonner leurs actions. L'ambiance des Fêtes laissent place à un tableau sordide de part et d'autre du globe, frappé par une escalade de violente. La chute de l'ancien président syrien, Bachar al-Assad, avec l'arrivée au pouvoir de l'État islamiste il y a quelques jours, donnent quelques nouveaux indicateurs sur la menace terroriste qui plane au-dessus des démocraties européennes. Pour David Amiel, député Renaissance de Paris, la France doit donc redoubler de vigilance : « La menace est toujours présente. Il y a une guerre dans l'ombre de nos services de sécurité contre le terrorisme qui se poursuit. Beaucoup d'attentats ont été déjoués en France […] la situation en Syrie fait peser potentiellement de nouveaux risques » explique notre invité qui redoute un scénario « à la libyenne dans lequel pourrait se nicher un djihadisme international ». Les récents événements en Allemagne sont-ils annonciateurs d'une multiplication de la menace terroriste ? Si David Amiel se veut prudent, il souhaite éviter les discours trop alarmistes.En tant que député Renaissance de Paris, David Amiel fait partie de de ce que l'ancien gouvernement appelait le socle commun, le bloc central. Et à quelques jours de Noël, c'est toujours le même son de cloche du côté de François Bayrou. Le nouveau Premier ministre a promis de dévoiler la composition de son gouvernement avant le réveillon. Un défi de taille au vu des délais extrêmement serrés. Dès sa prise de fonction, le nouveau chef du gouvernement s'est engagé à travailler avec transparence et rapidité. L'objectif affiché est clair : former une équipe capable de répondre aux défis actuels, tout en incarnant une certaine unité nationale.F.Bayrou : un gouvernement avant Noël ?L'arrivée de François Bayrou à Matignon suscite à la fois espoirs et interrogations. Fort d'une longue expérience politique, l'ancien ministre de l'Éducation est reconnu pour son pragmatisme et son aptitude à rassembler. Toutefois, il devra faire face à une conjoncture marquée par des tensions sociales, des enjeux climatiques pressants et une inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat des Français. Les prochains jours seront décisifs pour le Premier ministre. En attendant l'annonce officielle de son gouvernement, François Bayrou devra convaincre qu'il est l'homme de la situation, capable de construire des réformes ambitieuses tout en maintenant un dialogue apaisé avec les différents acteurs de la société. L'heure est à l'action et aux résultats, dans un esprit de responsabilité et de solidarité.Alors que Noël approche, les Français attendent avec impatience de découvrir les visages qui porteront les projets du nouveau gouvernement. François Bayrou est désormais à l'épreuve des faits. Mais tiendra-t-il ses promesses ? « S'il faut prendre quelques jours de plus pour éviter que le gouvernement soit censuré dans quelques semaines, ce n'est pas ça qui est majeur […] je crois surtout que les Français sont fatigués de cette partie de poker menteur qui se déroule depuis le mois de juillet. Il n'y a pas 36 solutions, si on veut avoir un gouvernement qui ne dépend ni des diktats du Rassemblement National, ni des diktats de La France Insoumise, on a besoin de trouver un accord avec les socialistes, le bloc central et les LR » affirme notre invité qui souhaite recentrer le débat sur la « stabilisation économique et financière pour préserver le poids de la France en Europe ».Si le RN a joué un rôle central dans la destitution du gouvernement Barnier, celui de François Bayrou repose en partie entre les mains des socialistes. Et ces derniers ne semblent pas vouloir coopérer avec le chef de file du MoDem malgré les appels du pied du bloc central pour parvenir à un accord de non-censure. Le 19 décembre 2024, à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre François Bayrou à Matignon, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a exprimé les attentes de son parti. Il a déclaré : « Nous sommes dans l'opposition et nous cherchons à comprendre les conditions à partir desquelles nous pourrons être amenés à ne pas censurer le gouvernement ». Toutefois, il a exprimé une certaine déception et émis quelques réserves sur la capacité de compromission du Premier ministre. « Je regrette d'abord que les socialistes ne fassent pas le choix de rentrer dans ce gouvernement y compris pour apporter leur pierre, contribuer et co-élaborer la loi » fustige David Amiel qui continue de croire en un terrain de notifications avec la gauche.

    F. Bayrou, la Gauche critique - Sandrine Rousseau est l'invitée des 4 vérités du vendredi 20 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 20, 2024 8:41


    Fri, 20 Dec 2024 10:28:00 GMTFrance Télévisions France Télévisions nonofull08:41

    Le Rassemblement national exclu des négociations à Matignon - Jean-Philippe Tanguy est l'invité des 4 vérités du jeudi 19 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 19, 2024 9:23


    À peine une semaine après son élection au poste de Premier ministre, François Bayrou a confié tous les chefs de partis à Matignon, en excluant les représentants de la France Insoumise et du Rassemblement national. Une décision que le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, regrette ce jeudi 19 décembre 2024 sur le plateau des 4 vérités. Il rappelle que ce sont onze millions de Français qui ont voté pour son parti aux élections législatives de juin dernier, voulant « un gouvernement de rupture ». Selon lui, la nomination de François Bayrou est une preuve que le gouvernement fait les mêmes erreurs que « Monsieur Barnier et Monsieur Macron » avant lui. « On a cru à une ouverture, à un respect et à du dialogue. Quelques jours après, c'est l'inverse qui se produit », exprime notre invité, insistant sur l'idée qu'il s'agit d'une situation « particulièrement scandaleuse » compte tenu du désastre de Mayotte suite au passage du cyclone Chido, « un territoire où Marine Le Pen est très majoritaire ». « Ce n'est pas des sentiments personnels : nos compatriotes veulent des solutions politiques qui sont impossibles sans les idées du Rassemblement national et sans la légitimité démocratique de nos électeurs », explique le député, qui souhaite que les Français passent des fêtes de fin d'années apaisées. « Ils vont avoir la certitude que rien ne change, ce qui est désolant pour notre pays », ajoute-t-il. Jean-Philippe Tanguy considère « hypocrite » le choix de François Bayrou de ne pas dialoguer avec l'extrême droite. « Ça veut tout dire : il veut réunir ceux qui ont échoué ». Il rappelle que « ni Marine Le Pen, ni Jordan Bardella n'ont créé un centime des trois-cents milliards d'euros de dette qui nous accablent, ils ne sont pas responsables du chômage, de la chute de l'école, de l'insécurité, de la nouvelle vague de désindustrialisation », précise celui qui accuse également Jean-Luc Mélenchon d'être responsable de la situation actuelle du pays, puisqu'il a été ministre pendant le gouvernement Jospin. Pour lui, la situation avec le nouveau Premier ministre ne créé aucune rupture avec le macronisme, ne rendant pas utile la participation de son parti aux négociations : « Marine Le Pen a dit qu'elle ne voulait pas aller à l'Élysée parce qu'on n'est pas concernés par cette union du parti unique qui veut échouer », explique notre invité. Quelle sera la politique du nouveau gouvernement ? « Monsieur Bayrou parle beaucoup, mais il ne se passe rien du tout », déplore l'élu de la Somme, qui regrette un manque de cap clair de la part du Premier ministre : « c'est poussif et confus », ajoute-t-il. Le sujet de l'immigration, cher au programme du Rassemblement national, reste une priorité pour ceux qui redoutent de voir Bruno Retailleau quitter son poste de ministre de l'Intérieur dans le prochain gouvernement. « Si Monsieur Retailleau estime que les conditions ne sont pas réunies pour son maintien dans le gouvernement, j'espère qu'il rompera avec Monsieur Bayrou et qu'il ne va pas rester à tout prix », estime celui qui souhaite des mesures fortes contre l'immigration clandestine. Quant à la situation à Mayotte, l'homme politique indique «[prier] pour la survie du plus de personnes possibles dans ces bidonvilles insupportables qui ont été emportés par la catastrophe ». Il trouve évident le choix du gouvernement de bloquer les prix, et préconise également le déclenchement de l'état d'urgence dans ce territoire de l'océan Indien. Il rappelle que les mahorais sont « des Français à 200% » parce qu'ils ont choisi de rester en France, et qu'ils sont « dans le coeur de Marine Le Pen ».

    Entreprises/Syndicats, leur appel commun à la stabilité - Dominique Schelcher est l'invité des 4 vérités du mercredi 18 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 18, 2024 7:50


    Les chefs d'entreprises sont inquiets, en effet, mardi 17 décembre 2024 patronat et syndicats se sont réunis pour signer un appel commun afin d'alerter sur les risques d'instabilité. Dominique Schelcher, PDG de Coopérative U est l'invité des 4 vérités du mercredi 18 décembre 2024 et revient sur les conséquences de cette instabilité pour le monde de l'entreprise.Au moment où les chefs d'entreprise sont en train de préparer leurs budgets pour 2025 « on ne sait pas quelles vont être les décisions prises par nos futurs responsables politiques et notamment sur des éléments de fiscalité, d'économie » explique-t-il.Cette incertitude a des conséquences sur « l'emploi », « les investissements » et conduit à un « certain attentisme ». Plus largement, si la situation touche les chefs d'entreprise, elle n'épargne pas les Français. Le président du MEDEF a récemment déclaré que nous sommes déjà en récession, un avis partagé par notre invité qui déclare que « dans la consommation les volumes sont en baisse depuis plusieurs mois » « les Français consomment moins ». Dans l'univers de la consommation « c'est déjà compliqué », affirme-t-il. Selon un sondage Elabe pour Les Échos publié jeudi 12 décembre, l'inquiétude des Français sur la situation économique du pays a d'ailleurs atteint son plus haut niveau depuis 2020. Pendant la période des fêtes, les Français se font plaisir, mais font des choix et on constate une baisse de consommation sur certains produits comme « l'alcool » ou « la parfumerie ». S'il existe des Français pour qui ça va, « il y a la moitié des Français pour qui c'est difficile ». Budget, gouvernement... Qu'attendent les entreprises ? Cette incertitude qui pèse sur les chefs d'entreprise est due à la censure du gouvernement Barnier en raison de son budget. Sans budget à court terme quelles conséquences ? Si le budget ne faisait pas l'unanimité, l'absence de budget va entraîner une « augmentation des impôts » et côté pouvoir d'achat « aujourd'hui les Français peuvent utiliser les tickets restaurants en restaurant (...) mais aussi dans les supermarchés pour acheter des produits à cuisiner (...) en l'absence de budget ça va tomber ». Quel message Dominique Schelcher souhaite-t-il transmettre au nouveau Premier ministre ? « Pour relancer les choses il faut avoir un budget, avec comme objectif majeur de réduire notre dette en prenant des mesures qui défendent le pouvoir d'achat des Français » et pour les entreprises « on a en France le niveau de prélèvements obligatoires le plus haut d'Europe ». Dominique Schelcher appelle donc à ne pas rajouter d'impôts pour les entreprises, pour les PME notamment il faut faire « très attention, il y a beaucoup d'entreprises fragiles ». Le gouverneur de la Banque de France a déclaré qu'il existe un déni budgétaire et que le pays s'enfonce dans la crise. Notre invité déclare qu'il a « raison d'alerter » et que nous devons désormais prendre les bonnes décisions, qu'on « réduise cette dette, non pas en augmentant les impôts, mais en réduisant les dépenses publiques ». Selon lui, les Français attendent « des résultats et de l'efficacité ». À la suite du cyclone qui a frappé Mayotte ce samedi 14 décembre 2024, comment venir en aide à la population ? Dominique Schelcher déclare que les magasins du groupe présents à la Réunion ont fait partir des produits de première nécessité et « plusieurs conteneurs vont encore partir dans les prochains jours », « l'action de solidarité est en cours de mise en place ».

    Emmanuel Macron va à Mayotte, François Bayrou à... Pau - Olivier Faure est l'invité des 4 vérités du 17 décembre 2024 

    Play Episode Listen Later Dec 17, 2024 8:50


    Le président de la République a annoncé vouloir décréter une journée de deuil national suite au violent cyclone qui a touché Mayotte ce samedi 14 décembre 2024. Il s'est également rendu dans l'archipel afin de prendre la mesure des dégâts causés par Chido. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste est l'invité des 4 vérités, mardi 17 décembre 2024, il revient sur l'étendue du drame. « C'est devenu un archipel de la désolation » déclare Olivier Faure, « on manque de nourriture, on manque d'eau, on manque de tout et dans ce territoire qui est le plus pauvre il va falloir non seulement penser à l'aide d'urgence, l'aide humanitaire mais aussi penser à la reconstruction ». Si Emmanuel Macron s'est rendu sur place, François Bayrou s'est déplacé à Pau pour le conseil municipal, un déplacement fortement critiqué à Gauche. Le Premier ministre a également évoqué le retour du cumul des mandats, « la place du Premier ministre n'était pas à Pau hier soir » affirme Olivier Faure qui ajoute que le cumul des mandats n'est pas un sujet prioritaire « ni dans la période, ni pour les Françaises et les Français ». Il fustige son « obsession pour le cumul des mandats » alors que les sujets majeurs à traiter prioritairement sont « le pouvoir d'achat », « l'accès au soin », « l'hôpital public », « l'école » et « Mayotte, le territoire français qui souffre ». Le non cumul des mandats mis en place sous François Hollande était il une erreur ? Pas pour notre invité, en effet « le cumul des mandats avait provoqué un absentéisme monstrueux à l'Assemblée », « les parlementaires sont là pour légiférer et contrôler l'action du gouvernement, lorsqu'on fait deux boulots il y en a au moins un des deux qu'on fait mal ». Le premier secrétaire du Parti socialiste ajoute qu'il est possible de s'intéresser à ce qui se passe dans sa ville, et qu'il faut travailler en « bonne intelligence » avec les maires. Selon lui, le non cumul des mandats n'a pas fait « baisser le niveau » des parlementaires. François Bayrou, pourquoi le PS reste sur sa faim ? Ce lundi 16 décembre 2024 Olivier Faure s'est rendu à Matignon avec Boris Vallaud et Patrick Kanner afin de rencontrer le nouveau Premier ministre. Une rencontre un peu décevante pour le Premier secrétaire du Parti socialiste qui déclare être « dans le combat » et tente « d'arracher des victoires pour nos concitoyens ». Sur quels sujets la Gauche a-t-elle tenté d'ouvrir la discussion avec le nouveau locataire de Matignon ? La priorité pour Olivier Faure, c'est « le changement de cap », « respecter le front républicain, ne jamais rentrer sur le terrain des idées de l'extrême droite » et « un changement de méthode, en finir avec le passage en force ». Il détaille, sur le changement de cap, une évolution sur la question des retraites est attendue. Olivier Faure se dit « ouvert au compromis » bien que la nomination de François Bayrou ne corresponde pas aux souhaits de la Gauche. Sur la réforme des retraites, il réclame « une suspension de la réforme pour ceux qui doivent partir » et la tenue d'une « conférence de financement » à l'issue de laquelle la réforme serait abrogée. Alors que Bruno Retailleau semble bien parti pour garder son poste, comment trouver un accord sur l'immigration ? Notre invité rappelle « qu'il n'a pas de tabou sur quelque sujet que ce soit, simplement il y a des façons de parler des sujets et parfois des gens qui les instrumentalisent de pensées xénophobes et nous n'en serons pas ». En effet, il « refuse de parler d'immigration avec les termes d'extrême droite » comme ce qui a été fait l'an dernier avec une loi « très largement censurée par le Conseil constitutionnel ». Si c'est pour « renouer avec tous les fantasmes sur l'immigration, c'est non », martèle-t-il.

    François Bayrou : le bon choix ? - Frédéric Valletoux est l'invité des 4V du 14 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 14, 2024 8:31


    François Bayrou : c'est le nouveau résident de Matignon qui succédera à l'investiture éclair de Michel Barnier. Ce choix controversé reflète une volonté manifeste de rompre avec une gestion jugée rigide et éloignée des préoccupations citoyennes, mais soulève également des interrogations sur la capacité du leader centriste à rassembler et à agir dans un contexte politique fracturé. Et surtout à répondre aux attentes des Français qui ont majoritairement donné leurs voix à l'union de la gauche lors des législatives anticipées en juillet dernier. François Bayrou, figure bien connue pour son attachement au dialogue et à la modération, se retrouve aujourd'hui propulsé en première ligne dans une période de tensions exacerbées. La chute du gouvernement Barnier, dont la gestion de dossiers cruciaux comme la réforme des retraites et le budget 2025 avait suscité une opposition féroce, laisse un pays en quête de direction. L'ancien Haut-commissaire au plan souvent critiqué pour son indécision, devra rapidement démontrer qu'il n'est pas seulement un homme de mots, mais un chef d'orchestre capable de transformer un consensus théorique en action concrète.Cette nomination peut apparaître comme un coup de poker politique, ou pas ! Certains saluent l'arrivée d'un Premier ministre capable d'apaiser les clivages partisans, tandis que d'autres y voient un geste désespéré, voire un calcul politicien risqué et un nouveau coup de force d'Emmanuel Macron. Peut-on raisonnablement espérer que François Bayrou, avec son image de « sage » centriste, parvienne à rassembler des forces opposées et à rétablir la confiance d'un électorat profondément désabusé ? Ses adversaires ne manqueront pas de souligner les échecs passés de son engagement à unifier, mais le chef de fil du MoDem lui-même semble vouloir miser sur une dynamique d'écoute et de pragmatisme. Toutefois, les défis sont immenses. De l'urgence climatique aux fractures sociales, en passant par la refonte d'un pacte républicain vacillant, François Bayrou ne disposera d'aucun état de grâce. Son succès ou son échec se mesurera à sa capacité à donner une impulsion nouvelle, mais surtout à prouver que le consensus peut rimer avec efficacité dans une France en quête d'une vision claire et audacieuse. La question qui se pose désormais est simple : François Bayrou sera-t-il l'homme de la transition ou l'énième architecte d'un gouvernement éphémère ? « Le président a pris le temps pour choisir sans doute celui dont il estimait avoir les meilleures qualités pour réconcilier, apaiser et stabiliser le fonctionnement des institutions pour donner de la légitimité à ce qui va se faire au niveau du gouvernement et permettre un travail législatif pour répondre aux urgences de la France » défend Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne ce samedi 14 décembre 2024 sur le plateau des 4V. Dans son discours de passation, François Bayrou a insisté sur l'urgence de restaurer la confiance entre les Français et leurs dirigeants, affirmant que "le temps des postures est révolu" et que seule une action déterminée, concertée et transparente permettra de répondre aux défis majeurs du pays. Des mots qui ne semblent pas avoir convaincu l'opinion publique : « C'est surtout ses premiers actes et la manière dont il va vouloir avec méthode construire cette feuille de route législative et son équipe gouvernementale qui va donner la tonalité de ce seront les prochains mois » argue notre invité. Si l'opposition n'exclut pas, avant même son discours de politique générale, déposer une motion de censure, que vont exiger les forces politiques « alliées » ? Y-a-t-il des lignes rouges à ne pas franchir chez Horizons, qui devrait être consulté dans les semaines à venir par le nouveau Premier ministre ? « L'exigence première c'est une exigence de méthode c'est-à-dire qu'on ne se précipite pas dans la composition d'une équipe gouvernementale mais qu'on fasse précéder ça par un vrai travail […] les sujets qu'il va vouloir prendre à bras le corps et la manière dont il va répondre aux urgences de la France comme la crise agricole et l'accès aux soins » avance prudemment le Président de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. François Bayrou : mission impossible ? La nomination tardive de François Bayrou ne résout pas la fracture entre les différents groupes d'oppositions. Et surtout n'a aucune incidence sur les effectifs dans l'hémicycle, le Rassemblement National, restant toujours le premier groupe en tant que parti. Ces derniers comptent bien conserver leur position stratégique d'arbitre. L'histoire politique française retiendra l'alliance inédite qui a scellé la chute du gouvernement Barnier : Marine Le Pen et La France Insoumise, deux forces politiques a priori irréconciliables, ont uni leurs votes pour faire tomber l'exécutif. Ce coup de théâtre politique, fruit d'une conjonction d'intérêts opposés mais convergents, illustre les fractures profondes et la volatilité du paysage politique français.Si Marine Le Pen a vu dans cette alliance de circonstance une opportunité de déstabiliser un gouvernement qu'elle qualifie de "sourd à la colère populaire", LFI a justifié son geste en dénonçant des politiques "antisociales et autoritaires". Cette coalition inattendue ne reflète pas une communauté de valeurs, mais bien une stratégie commune : faire vaciller un pouvoir jugé à bout de souffle. Pourtant, cette manœuvre laisse planer des doutes sur ses conséquences : cette alliance tactique pourrait alimenter des accusations de cynisme politique et de trahison des idéaux, tant à droite qu'à gauche. Alors, comment François Bayrou peut-il détourner avec habileté le RN pour ne pas finir le bec dans l'eau à l'instar de son prédécesseur ? « La force que va devoir trouver François Bayrou, c'est la capacité à solidifier cet arc central et peut être, à travailler avec les Socialistes pour qu'ils passent, non pas d'une opposition qui les conduit à voter la censure, mais un pacte soit de non-censure, soit de soutien sans participation » affirme Frédéric Valletoux. Tous les espoirs reposent donc sur la feuille de route de François Bayrou pour rétablir le dialogue et ainsi espérer pouvoir légiférer.

    Qui sera le nouveau Premier ministre ? - Sébastien Chenu est l'invité des 4 vérités du vendredi 13 novembre 2024 

    Play Episode Listen Later Dec 13, 2024 8:26


    C'est imminent. Le nom du nouveau ou de la nouvelle Première ministre devrait tomber dans les heures qui viennent. Emmanuel Macron a annoncé jeudi 12 décembre 2024 qu'il exprimera son choix pour remplacer Michel Barnier à Matignon le matin du vendredi 13 décembre 2024. Pour Sébastien Chenu, député du Rassemblement national, « il y a une nécessité de nommer un Premier ministre pour construire le budget de la France ». Selon lui, « on est habitués à ce qu'Emmanuel Macron nous dise n'importe quoi », mais la priorité du budget précipite la situation. Il rappelle qu'il n'y a pas eu de conséquences dramatiques à la censure du gouvernement Barnier. « Il n'y a pas d'effet catastrophique à la censure, mais l'état du pays reste préoccupant », ajoute l'homme politique qui rappelle que les retraités vont voir leur indemnité augmenter début 2025, et que son parti a voté seul l'indexation du barème de l'impôts pour baisser les taux d'intérêts. Le nom de François Bayrou est en tête de liste pour succéder à Michel Barnier. Pour notre invité, la possibilité de voir le président du MoDem siéger à Matignon n'est pas forcément une mauvaise nouvelle. « On n'a pas de réflexe pavlovien, ce n'est pas une histoire d'homme, c'est une histoire de ligne politique », explique le député du Nord. Il ajoute que si François Bayrou « veut s'attaquer à l'immigration et protéger le pouvoir d'achat des Français », il trouvera avec le Rassemblement national un « partenaire solide ». À l'inverse, « s'il se soumet à l'Union européenne, considère que le pacte d'immigration est intéressant et qu'il faut aller chercher dans la poche des Français pour éponger la dette, il ne pourra pas compter sur [eux ndlr]. »Vers une démission du Président ? Sébastien Chenu se montre réservé quant à un appel à la démission présidentielle. Pour lui, c'est à Emmanuel Macron, et à lui seul, qu'incombe cette prise de décision. « Le problème d'Emmanuel Macron, c'est qu'il ne veut pas reconnaître que les Français veulent une autre politique. Il veut un Premier ministre avec qui il peut s'entendre », commence-t-il. Ainsi, il espère que le chef de l'État aura « cette hauteur de vue de ne pas s'accrocher, mais de préserver les intérêts de la France ». Les seules lignes rouges pour l'extrême droite dans la composition du futur gouvernement, selon notre invité, seraient la présence de membres du Nouveau Front populaire : « s'il y a des gens venus de gauche pour appliquer un programme de gauche, on s'y opposera », précise-t-il. Il estime normal que le président de la République ne se soit pas entretenu avec des forces de l'opposition comme La France Insoumise et le Rassemblement national pour discuter du nouveau Michel Barnier. Par contre, Sébastien Chenu insiste sur l'importance de consulter son parti pour construire un budget, vu qu'il s'agit du premier groupe à l'Assemblée. Enfin, malgré la tourmente dans laquelle se trouve sa présidente de parti, Marine Le Pen, dans le cadre du procès des assistants parlementaires du FN, notre invité rappelle que la fille de Jean-Marie Le Pen reste leur choix pour une présidentielle : « Elle est celle qui sera notre candidate. Elle est la plus préparée, qui a cette vision qui permettra d'incarner cette politique, et Jordan Bardella sera son bras droit à Matignon », détaille celui qui se réjouit de voir les idées du Rassemblement national les « dépasser individuellement ».

    La Gauche a-t-elle une chance d'aller à Matignon ? -Marine Tondelier est l'invitée des 4 vérités du jeudi 12 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 12, 2024 9:29


    Le nom du Premier ministre est toujours inconnu ce jeudi 12 décembre 2024, cette nomination doit avoir lieu rapidement selon les dires du président de la République. Marine Tondelier, secrétaire nationale EELV est l'invitée des 4 vérités du jeudi 12 décembre 2024 revient sur les derniers évènements politiques. La France se trouve actuellement dans une situation de blocage en raison de "l'obstination" d'Emmanuel Macron à nommer un premier ministre de son camp "alors (qu'il) a perdu les législatives". De quel parti sera issu le futur Premier ministre en l'absence de socle commun ? Pour notre invitée, si le président considère qu'il n'existe pas de majorité plus large c'est parce qu'il "part du principe d'un Premier ministre de son camp". Elle ajoute que son parti, ainsi que les socialistes ont accepté l'invitation d'Emmanuel Macron afin de "trouver des solutions" et sont "prêts à faire des concessions" à la condition que soit nommé "une ou un Premier ministre issu des rangs du Nouveau front populaire". Si le président satisfait à cette condition, ils s'engagent à ne pas "avoir recours au 49-3". Ne pas faire de 49-3 signifie selon elle que "le Premier ministre ou la Première ministre que l'on souhaite ne va pas partir avec un rouleau compresseur à l'Assemblée nationale et écraser la démocratie parlementaire". Ainsi le futur locataire de Matignon s'engagerait à respecter la démocratie parlementaire et "ne faire que ce sur quoi on trouvera des alliances à l'Assemblée nationale". Participation ou "non censure", le dilemme de la Gauche Quels sont les pronostics de Marine Tondelier sur le nom du prochain Premier ministre ? "J'ai toujours pensé qu'il fallait réfléchir au pourquoi faire avant de parler des noms" rétorque-t-elle. Censurerait elle François Bayrou s'il était nommé ? Pour elle, François Bayrou n'est pas le candidat idéal "comment voulez vous qu'un camp qui a perdu l'élection législative garde le poste de Matignon pour mener la même politique ?". Benard Cazeneuve ne semble pas non plus trouver grâce aux yeux de l'écologiste car elle ne "l'a pas entendu nous soutenir" durant les législatives. Elle balaye également le nom de Pierre Moscovici car elle souhaite plutôt "quelqu'un de Gauche qui vient des rangs de la société civile" comme Lucie Castets. L'écologiste souhaite un vent de renouveau et invite le président Macron à "sortir de sa zone de confort". "Si on veut que les gens arrêtent de se détourner de la politique et retrouvent confiance en la politique, il faut que leurs bulletins de vote soient traduits dans les faits, il faut du changement" martèle-t-elle. Interrogée au sujet de l'alliance avec la France insoumise au sein du NFP, elle répond que "ce n'est pas le moment" malgré les désaccords "de se donner en spectacle". Qui sort gagnant de la séquence actuelle ? Marine Le Pen selon un sondage Ifop pour le Figaro serait donnée largement en tête du premier tour des prochaines présidentielles. Pour Marine Tondelier, Marine Le Pen "pour des raisons électoralistes, pour gagner en 2027 s'acharne à faire la politique du pire sur nos politiques publiques".

    Réunion à l'Elysée, une situation débloquée ? - Marine Le Pen est l'invitée du mercredi 11 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 11, 2024 11:23


    Mardi 10 décembre 2024, le chef de l'Etat a reçu les différents partis politiques à l'Elysée afin de prendre la température quant à la composition du futur gouvernement. Pourtant, deux partis manquaient à l'appel, la France insoumise et le Rassemblement national. Marine Le Pen, Présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale est l'invitée des 4 vérités du mercredi 11 décembre 2024 et revient sur l'actualité politique. La situation est elle entrain de se débloquer ? Un accord pourra-t-il être trouvé sur la composition d'un futur gouvernement ? Pour Marine Le Pen, ces réunions avaient pour seul but de trouver « comment rester sur le cheval » et non de « régler les problèmes des Français ». La présidente du RN s'estime heureuse de ne « pas avoir été invitée » « ne souhaitant pas du tout participer au gouvernement d'Emmanuel Macron ». Aurait elle décliné l'invitation ? C'est ce qu'elle déclare, réaffirmant qu'elle ne « souhaite pas participer à un gouvernement » car elle est « totalement en opposition avec la politique portée par le président de la République ». En cette période de trouble, comment trouver des compromis pour que les choses avancent ? Les options évoquées afin d'y parvenir ont été la non utilisation du 49-3 et de la censure. Pour notre invitée, s'interdire d'utiliser des mécanismes prévus par la constitution est un « engagement ahurissant ». Elle qualifie ces déclarations de « contournement de la constitution, de rodéo » et fustige l'attitude des représentants de groupe dont l'important est de « rester sur la selle du cheval » à n'importe quel prix. Marine Le Pen affirme que la situation n'est pas désespérée, « le Premier ministre nommé par le président de la République sait ce qu'il doit faire pour travailler dans des conditions correctes (...) parler avec l'ensemble des forces politiques ». Elle reproche en outre à Michel Barnier de ne pas avoir satisfait à cette condition et espère que le prochain ne fera pas le même écueil. Marine Le Pen, pas de regret sur la censure ? Interrogée au sujet de la censure votée en dépit des concessions effectuées par l'ancien Premier ministre, comme le déremboursement des médicaments, elle rétorque qu'elle a préféré « préserver les Français » d'un « budget toxique », « on a fait économiser aux Français 40 milliards d'impôts supplémentaires ». La situation actuelle ne va-t-elle pas entrainer, in fine, une hausse d'impôts pour les Français ? « Avant avril il y aura une nouvelle loi de finances » déclare la présidente du Rassemblement national qui réfute tout catastrophisme et accuse de « mentir » aux Français ceux qui affirment que Français paieront plus d'impôts.A quelques heures de la nomination d'un nouveau Premier ministre, quel homme politique peut trouver grâce aux yeux du Rassemblement national ? Si Marine Le Pen refuse de répondre directement à la question, elle déclare « que ce n'est pas de (sa) responsabilité de nommer un Premier ministre » mais de celle du président de la République. Pour autant elle souhaite que les « 11 millions d'électeurs du Rassemblement national soient respectés » « à charge pour le président de la République de choisir un Premier ministre qui respecte cette condition qui est essentielle en démocratie ». Elle martèle que son groupe est le « premier groupe à l'Assemblée national » et qu'il faut respecter cette position.Que penser de la volonté de l'exécutif de « ne plus être dans la main du RN » ? La présidente du Rassemblement national invite les responsables politiques et les commentateurs à la prudence dans leurs analyses. « Le problème de la classe politique française c'est sa déconnexion avec la réalité » affirme-t-elle.

    Négociations à l'Elysée, sans LFI ni le RN - Manuel Bompard est l'invité des 4 vérités du mardi 10 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 9:07


    Ce mardi 10 décembre se tiendra un nouveau rendez vous à l'Elysée pour tenter de trouver un compromis sur un gouvernement, tous les partis seront présents, sauf le RN et la France Insoumise. Manuel Bompard, député LFI des Bouches du Rhône, coordinateur national de la France Insoumise est l'invité des 4 vérités, mardi 10 décembre, il revient sur la situation politique actuelle et son refus de prendre part à ces discussions. En effet, il révèle qu'il avait été convié la veille et avait décliné l'invitation. Il appelle « tout le monde à la raison », pour lui il n'est pas possible de constituer un gouvernement commun avec des « partisans de la retraite à 60 ans, les partisans de l'abrogation de la retraite à 64 ans comme nous, et ceux qui l'ont mis en place ». Manuel Bompard déclare « qu'il faut respecter la démocratie, la démocratie c'est des projets politiques différents et donner l'impression qu'on peut mettre tout çà autour de la table et faire une sorte de gloubliboulga de gouvernement avec une politique qui conduirait à ce que les uns et les autres renient les engagements qu'ils ont pris devant les électeurs n'est pas sérieux ». Pour l'homme politique, ce n'est plus le moment de faire des compromis. « Pour faire un compromis il faut être deux » rappelle le député qui pointe du doigt le rejet des amendements proposés par son parti à Michel Barnier lors des débats sur le budget. Il rejette également la responsabilité de la situation actuelle sur le président de la République qui refuse de céder la place. Négociations à l'Elysée, la mort du NFP ? Quelle sera la position des alliés d'LFI au sein du NFP ? « J'espère qu'ils ne feront pas l'erreur de rentrer dans un gouvernement d'union nationale et par la même de détruire le nouveau front populaire ». Pour autant, les socialistes semblent plus ouverts à la discussion, à condition qu'un Premier ministre de Gauche soit nommé.Si des ministres de gauche : écologistes, socialistes, communistes entrent au gouvernement ce sera la « fin du nouveau front populaire » et LFI combattra ce gouvernement. S'ils acceptent le principe de non-censure, dans tous les cas « le nouveau front populaire va continuer à vivre » même s'il n'est plus défendu que par la France Insoumise. Il ajoute que les Français ont bien compris ce qui se passe et « ils nous demandent de rester fidèles aux engagements que nous avons pris devant les électeurs ». Lundi 9 décembre 2024, Fabien Roussel a effectué un léger rétropédalage sur l'abrogation de la réforme des retraites. L'abrogation de cette réforme est elle toujours d'actualité ? Pas pour Manuel Bompard qui rappelle que « ce sujet c'est le sujet qui a été l'objet des plus grandes mobilisations populaires dans ce pays depuis 50 ans ». « Mon sentiment c'est qu'il ne peut pas être question de renoncer à l'abrogation de la réforme des retraites ». Il ajoute qu'une majorité des députés est favorable à son abrogation, malgré les déclarations ambiguës de certains à Gauche.Sur la situation budgétaire suite à la démission du gouvernement, il souhaite que la loi spéciale qui sera votée contienne aussi « la ré indexation du barème de l'impôt sur le revenu ». Pour lui, les Français ne paieront pas plus d'impôts, il faut arrêter de faire croire le contraire.

    Notre-Dame, le tour de force de la reconstruction - Roselyne Bachelot est l'invitée des 4V du 7 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 7, 2024 8:35


    Ce samedi 7 décembre, Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Culture, est revenue sur un chantier emblématique qu'elle a supervisé : la reconstruction de Notre-Dame de Paris, après l'incendie dévastateur du 15 avril 2019. Un projet titanesque qui a non seulement bouleversé le patrimoine français, mais a également mis en lumière la politique française à travers des tensions internes et des changements de gouvernement.Roselyne Bachelot a exprimé sa fierté de voir le chantier se conclure dans les délais, avec une réouverture programmée pour le printemps 2025. "Ce fut un travail de titan, mais aussi un symbole de la résilience de la France", a-t-elle déclaré. Les travaux ont consisté à restaurer des éléments patrimoniaux précieux, comme la flèche de Viollet-le-Duc, tout en modernisant certaines infrastructures pour répondre aux normes contemporaines de sécurité. Elle a souligné que, bien que le processus ait été compliqué par des défis techniques et financiers, la coopération entre le gouvernement, les architectes, et les entreprises de restauration a permis d'atteindre un objectif commun. "Nous avons restauré un lieu de culte, mais aussi un lieu de mémoire et de rassemblement pour la nation."Tensions politiques après la destitution du gouvernement BarnierToutefois, l'ancienne ministre a également évoqué les tensions politiques suite à la destitution du gouvernement Barnier. Cette décision a marqué un tournant dans la politique française, ravivant des débats sur la gestion de la crise sanitaire et la reconstruction du pays. Roselyne Bachelot n'a pas caché sa déception face aux conditions qui ont entouré cette période de turbulences gouvernementales. "Il y a eu des incompréhensions, des manœuvres politiques, mais l'important pour moi était de rester concentrée sur Notre-Dame", a-t-elle affirmé avec un certain détachement. Le gouvernement Barnier, dont la gestion du budget et son inflexibilité à l'égard des oppositions, a rapidement perdu la confiance de l'opinion publique. Malgré ces tensions, Roselyne Bachelot a aussi appelé à la réconciliation et à l'unité nationale autour de la réouverture de Notre-Dame. "C'est un projet de l'âme de notre pays, il dépasse les clivages politiques", a-t-elle conclu. La réouverture de Notre-Dame, prévue pour 2025, est ainsi perçue comme un moment de convergence, un symbole fort de l'unité nationale après des années de division. Le chantier, qu'elle a piloté avec détermination, se transforme ainsi en un projet autant symbolique que politique, portant des espoirs de renouveau pour le pays.

    Démission de Michel Barnier et réouverture de Notre-Dame - Anne Hidalgo est l'invitée des 4 vérités du vendredi 6 décembre 2024 

    Play Episode Listen Later Dec 6, 2024 8:32


    Depuis l'annonce de la démission de Michel Barnier ce jeudi 5 décembre 2024, les langues se délient pour lui trouver un remplaçant. Ou une remplaçante ? Invitée sur le plateau des 4 vérités ce vendredi 6 décembre 2024, Anne Hidalgo se montre très ferme : elle n'a pas prévu de quitter son poste à la mairie de Paris avant la fin de son mandat pour s'établir à Matignon. Selon elle, le pays est en « crise politique et démocratique majeure », une crise qui n'est pas nouvelle et qui « couve depuis de nombreuses années. » Elle réfute le terme de « front anti-républicain » employé par le président de la République pour désigner les députés qui ont voté en faveur de la censure, et estime qu'il s'agit d'une « faillite collective » : « le Président a sa part de responsabilité, et tout le monde a sa part de responsabilité », explique la socialiste. Se refusant à faire le procès de son parti politique dans le cadre de son union avec la France Insoumise, Anne Hidalgo estime qu'il « fallait une autre solution que la censure », mais que le budget préparé par Michel Barnier était aussi critiquable : « il n'y avait rien pour protéger les classes moyennes et les services publics », insiste notre invitée. L'heure est à présent à la discussion et au consensus pour la maire de Paris, qui invite les élus de gauche à « se mettre autour d'une table » pour chercher des sujets sur lesquels travailler avant la prochaine dissolution. Elle salue également la décision d'Emmanuel Macron de ne pas quitter l'Élysée : « le pays est déjà dans une situation difficile, ce n'est pas la peine de précipiter le chaos », analyse l'ancienne candidate du PS à la présidentielle de 2022. Elle ajoute cependant qu'il est important d'écouter les citoyens : « je pense qu'il faut écouter nos concitoyens qui se sont exprimés massivement contre la réforme des retraites. » Selon elle, la priorité concerne la question du logement et des transports qui rassemblent et sont des sujets qui peuvent drastiquement améliorer le niveau de vie des Français.Pas de troisième mandat à la mairie de Paris pour Anne Hidalgo « Je suis maire de Paris et j'irai jusqu'au bout de mon mandat », martèle Anne Hidalgo sur le plateau de Télématin. Celle qui estime que le ou la remplaçante de Michel Barnier devrait être une « personnalité de centre gauche » explique sa volonté de ne pas renouveler pour un troisième mandat à la gouvernance de la capitale : « Je suis très attachée à la transmission, je crois que c'est le moment, nous avons prouvé et démontré, malgré toutes les critiques, que Paris est une ville attractive, belle, qui a montré sa compacité de transformation dans ce monde si compliqué. » La femme politique franco-espagnole cite l'incendie de la cathédrale Notre-Dame, le Covid, l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques comme des épreuves qui lui ont fait vivre « deux mandats à fond. » La maire entrevoit en Rémi Féraud un très bon remplaçant à son poste : « Il est le plus solide, il a une très belle expérience. Pour diriger une ville comme Paris pendant une période où il y a eu beaucoup de crises, il faut être solide et avoir un cap clair », précise-t-elle. Sa carrière quant à elle ne s'arrêtera pas à l'Hôtel de ville de la Ville-Lumière. Anne Hidalgo détaille son envie de continuer à faire de la politique : « dans la crise démocratique que nous connaissons, il y a une nécessité de créer une grande force sociale démocratique, et je serai très appliquée aux questions environnementales », assure-t-elle. À la veille de la réouverture de Notre-Dame de Paris, ce samedi 7 décembre 2024, Anne Hidalgo rappelle l'importance de ce symbole : « c'est quelque chose de très fort, on a réussi à se rassembler, à avoir un cap, un objectif et je crois qu'on a fait la fierté du pays. »

    Emmanuel Macron à 20h, peut il mettre fin à la crise ? - Laurent Wauquiez est l'invité des 4 vérités du jeudi 5 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 5, 2024 10:52


    Hier la censure a été votée dans une ambiance électrique, Michel Barnier déposera donc sa démission au président de la République ce jeudi 5 décembre 2024. Julien Arnaud reçoit Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale et député de Haute Loire pour revenir sur ce moment historique. Comment a-t-il vécu ce moment ? Quelles conséquences aura cette censure ? "C'était un moment qui était grave", cette censure a des conséquences dans "la vie quotidienne des Français". Il cite pour exemple "l'impôt sur le revenu qui va augmenter", au niveau de la dette "la France est perçue comme moins crédible que la Grèce", on a créé une "gigantesque incertitude". Pour l'homme politique, "ceux qui ont voté la censure ont voté le désordre", il fustige en outre l'attitude des oppositions. Ce vote était "irresponsable" et "presque destructeur". Quant à Marine Le Pen, il l'accuse d'avoir "précipité le pays dans le chaos" suite à ses ennuis judiciaires. Il reproche également à la présidente du Rassemblement national et Jean-Luc Mélenchon d'avoir servi leurs intérêts politiques en vue de la prochaine présidentielle. Une coalition de "non censure" avec ou sans LR ? Le président de la République doit prendre la parole ce jeudi 5 décembre à 20h afin d'acter la démission du gouvernement et d'évoquer la suite des évènements. Que doit il dire aux Français ? Pour Laurent Wauquiez, le président a la "responsabilité de cette instabilité" maintenant son devoir c'est de "trouver des solutions" et "créer les conditions pour qu'on puisse avoir un gouvernement qui agisse". Au delà de la composition d'un nouveau gouvernement, il y a deux urgences : mettre en place une "loi de financement de nos organismes sociaux" et une "loi spéciale pour que l'Etat puisse percevoir les recettes pour faire fonctionner nos services publics" afin de protéger les Français. Certains députés à Gauche ont appelé à une "coalition de non censure" qui inclut les Républicains, quelle est la position de Laurent Wauquiez face à cette demande ? "Dans cette période d'instabilité et de chaos" "on ne sera pas dans le blocage et dans la stratégie du pire" déclare-t-il. Le député de Haute Loire affirme que s'il ne participera pas forcément à un nouveau gouvernement, il ne le censurera pas, il "ne fera pas ce qu'a fait Marine Le Pen". Pour l'homme politique la priorité aujourd'hui est de ne pas "gaspiller l'argent public" et "revaloriser ceux qui travaillent". Il appelle à "garder le social, enlever l'assistanat, revaloriser le travail" et "remettre de l'ordre". Qui pourrait porter cet ensemble de mesures au sein d'un nouveau gouvernement ? Si Laurent Wauquiez ne souhaite pas citer ou exclure de nom, il déclare qu'il refusera "un programme qui ne correspond pas à ce qu'il pense dont le pays a besoin". Le président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale martèle que la seule façon "saine de fonctionner" pour son parti est "on ne bloquera pas".

    Michel Barnier a-t-il fait bouger les lignes ? - Boris Vallaud est l'invité des 4 vérités du mercredi 4 décembre 2024 

    Play Episode Listen Later Dec 4, 2024 9:05


    Ce mercredi 4 décembre 2024 seront votées deux motions de censure à l'Assemblée nationale. Hier soir, le Premier ministre donnait une dernière interview afin de convaincre et d'alerter sur les conséquences qu'entrainerait la chute du gouvernement. Son allocution a-t-elle convaincu la classe politique ? Julien Arnaud reçoit Boris Vallaud, Président du groupe PS à l'Assemblée nationale et député des Landes pour en débattre. « Qu'a-t-il dit à la Gauche et aux Français qui puisse les rassurer ? (...) il n'a eu au fond de mots et d'attention qu'à l'endroit de l'extrême droite » déclare le Président du PS. Il déplore l'absence de gestes à l'égard de la Gauche par le Premier ministre et le refus de ce dernier « d'accuser réception des courriers que nous lui avons adressés ». La « méthode Barnier s'est révélée être une impasse » et il affirme être déterminé à voter la motion de censure. Les députés souhaitant faire chuter le gouvernement vont-ils assumer les conséquences de ce vote ? Pour Boris Vallaud, s'il ne devait pas y avoir de budget il y aura une loi spéciale qui sera votée, il n'y a pas de raison de s'inquiéter. L'affirmation selon laquelle « 8 millions de Français vont rentrer dans l'impôt sur le revenu » de Michel Barnier doit être démentie. Quant à la façon de combler le déficit, il rappelle que la Gauche a « proposé des recettes nouvelles » et que le budget de Michel Barnier provoquerait « une crise économique majeure ». Il réclame plus de « justice » au sein du budget, ce qui n'est pas le cas du projet proposé par le Premier ministre qui n'épargne pas ceux « qui n'ont que leur travail pour vivre, les classes populaires et moyennes ». Son parti souhaite mettre « plus et mieux à contribution les hauts revenus, les multinationales ». D'après lui, le projet du gouvernement est « récessif » et l'absence de vote dudit budget ne peut pas être pire. Censure, RN/NFP, même combat ? Le parti socialiste est-il en perte de repères ? Boris Vallaud répond que le seul à avoir perdu ses repères c'est Emmanuel Macron qui au moment de la dissolution disait « j'ai balancé une grenade dégoupillée ». Il renvoie la responsabilité de la situation actuelle sur le président de la République. Aujourd'hui, la motion de censure ne peut être votée qu'avec les voix du Rassemblement national, une « alliance tacite » surprenante. « Si le Rassemblement national vote cette motion de censure, il donne la possibilité d'un gouvernement de Gauche qui jamais ne négociera avec l'extrême droite » rétorque-t-il, balayant toute idée d'alliance. Pour le député, accepter les votes du RN pour leur motion ne pose pas de problème car « nous avons toujours dit que nous ne voterons pas les motions » proposées par groupe d'extrême droite. Il appelle à la formation d'un gouvernement de Gauche « aussi imparfait qu'il soit mais qui est prêt ». Qui pourrait diriger ce gouvernement ? S'il ne désire pas citer de nom, il affirme que le Premier ministre « devra être de Gauche » tout en ajoutant que son parti revendique « l'exercice du pouvoir » et se tient prêt à « faire des compromis ». Est-ce une façon d'évoquer la possibilité d'un accord avec le bloc central ? C'est en tout cas une hypothèse que n'exclut pas Boris Vallaud, bien qu'il déclare ne pas avoir pris contact avec Gabriel Attal pour le moment.

    Un dernier espoir pour le gouvernement ? - Antoine Armand est l'invité des 4 vérités du mardi 3 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 3, 2024 9:39


    Après trois mois de débat sur l'élaboration du budget 2025 Michel Barnier a finalement déclenché l'article 49-3 ce lundi 2 décembre 2024. A la veille de la motion de censure, Julien Arnaud reçoit Antoine Armand, ministre de l'Économie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur le plateau des 4 vérités. Le gouvernement Barnier vit-il ces dernières heures ? Les 577 députés auront le choix entre « l'opposition systématique » et la responsabilité en refusant de « plonger le pays dans l'incertitude et dans l'instabilité ». Pour Antoine Armand, malgré les déclarations des présidents de groupe affirmant vouloir voter la censure « il n'y a pas de fatalité ». La question n'est pas de savoir « si les présidents de groupe réagissent ou pas » mais que « les Français comprennent que le pays est face à un tournant ». Interrogé au sujet des échanges entre le Premier ministre et Marine Le Pen, le ministre de l'Économie ne souhaite pas les commenter mais rappelle que le gouvernement de Michel Barnier « a été ouvert dès le premier jour à trouver des avancées qui contentaient l'ensemble des forces politiques représentées au Parlement ». Il interroge également l'intention réelle d'obtenir un compromis des partis d'opposition qu'il juge de « mauvaise foi ». Le gouvernement a-t-il fait preuve de naïveté ? « On parle de l'avenir économique du pays, ce n'est pas de la naïveté que d'essayer de trouver un compromis et d'avoir dans la situation exceptionnelle qu'on vit, un esprit de responsabilité qui consiste à se dire, oui, nous avons été au bout du dialogue » affirme-t-il avant d'ajouter que cette censure « met en danger le pays ». En effet, si les taux d'intérêts ou l'impôt augmentent, ceux qui en paieront les conséquences ce sont les Français. Sur les négociations amorcées avec les autres groupes, il déclare que cela ne sert à rien d'effectuer des concessions supplémentaires car les « lignes rouges » changent en permanence. « Les oppositions jouent à dégrader le budget jusqu'à ce qu'il soit insoutenable » et la responsabilité du Premier ministre a été de juger s'il fallait aller plus loin ou non. Possible censure, les conséquences sont déjà là... En cas de vote effectif de la censure, quelles seraient les conséquences pour le pays ? Qui prendra la succession de Michel Barnier ? C'est un saut dans l'inconnu que va connaître la France mais il existe des « procédures qui permettent à un gouvernement si la censure était votée, de tenir ». Pour autant l'impact sera considérable affirme Antoine Armand qui explique « que les conséquences sont directes, immédiates et importantes ». Il cite pour exemple « 380 000 ménages qui ne payaient pas d'impôts qui en paieront », « des personnes qui vivent dans des situations de détresse importantes » et « l'incertitude économique et financière d'un pays qui est dépourvu de budget ». Il fustige la position des élus favorables à la censure, « cela montre que la seule manière qu'ils ont de se réunir c'est d'abîmer le pays, pénaliser les Français au nom d'une opposition systématique ».

    Censure du gouvernement, vote du budget, Michel Barnier... Pierre Moscovici est l'invité sur 02 décembre 2024

    Play Episode Listen Later Dec 2, 2024 8:55


    Le moment politique est extrêmement tendu. Selon toute vraisemblance, le Premier ministre Michel Barnier, devrait avoir recours au 49.3 pour faire passer le budget 2025 de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale ce lundi 2 décembre 2024. Quitte à prendre le risque d'une motion de censure de la part des députés de l'opposition. Et cette fois-ci, elle pourrait bien être votée. Une chose est sûre : la semaine s'annonce cruciale. « La motion de censure existe dans la Constitution. Il y en a même déjà eu une en 1962. (…) Ne faisons pas comme si c'était je ne sais quel coup d'Etat », affirme le Président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, invité des 4 Vérités, ce lundi 2 décembre 2024, sur France 2. « C'est aussi le moment de crise politique que nous vivons. La dissolution a accouché d'une chambre un peu introuvable sans majorité, avec des contradictions et sans volonté de construction collective. Et cela a des conséquences sur la non adoption du budget », affirme l'ancien ministre, estimant que « notre situation financière est dangereuse et préoccupante ». Il appelle ainsi à « réduire les déficits » et à « mettre le frein » pour se rapprocher de l'objectif fixé de 5% du déficit. « Il faut donner le signe que nous reprenons enfin le contrôle de nos finances publiques. Et c'est vrai qu'avec une motion de censure, on entre dans une phase plus incertaine. Et l'incertitude est toujours un peu préoccupante ».Dans les colonnes du Figaro, Marine Le Pen estime de son côté que le « risque de shutdown à l'Américaine n'existe pas ». Le risque existe théoriquement mais la Constitution et les lois organiques sont assez bien faites », souligne Pierre Moscovici. « Il faudra assez vite avoir un projet de loi finances sinon cela risque d'être très ennuyeux pour la situation de la France », ajoute-t-il. Ce lundi 2 décembre 2024, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, a tiré la sonnette d'alarme. « Il faut un budget », alerte l'ancien socialiste espérant éviter la motion de censure. « Depuis le début, ce gouvernement sait qu'il a besoin de la non-censure du Rassemblement national ».Michel Barnier, fin négociateur ?Dans cette situation, le rôle du Rassemblement national pourrait être crucial. Réputé comme un fin négociateur, Michel Barnier parviendra-t-il à composer ? « Michel Barnier est arrivé dans une situation très compliquée. Il a dû faire un budget en urgence. Il a tenté d'écouter et de négocier », affirme Pierre Moscovici, le qualifiant d'un « homme d'expérience qui manifeste un certain désintérêt ». Mais la seule limite sera le choix du RN.

    Michel Barnier, une censure inéluctable ? - Ian Brossat est l'invité des 4V du 30 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 30, 2024 7:30


    Plus de deux ans après le début de la guerre en Ukraine, le monde est plongé dans une crise d'une ampleur inédite depuis des décennies. Ce conflit, marqué par des violences inouïes, des déplacements massifs de populations, et une escalade militaire inquiétante, menace de s'étendre bien au-delà des frontières ukrainiennes et de bouleverser l'ordre mondial.L'Ukraine, autrefois un pays indépendant et souverain, est aujourd'hui le théâtre d'une guerre dévastatrice. Marioupol, Boutcha, Kherson : autant de noms qui résonnent désormais comme des symboles de souffrance et de résistance. La situation géopolitique est tout aussi préoccupante. Les tensions entre la Russie et les pays occidentaux, soutenant massivement l'Ukraine, ont atteint un niveau critique. Les livraisons d'armes sophistiquées, les sanctions économiques étouffantes, et la rhétorique belliqueuse des deux camps augmentent le risque d'un conflit global. Le spectre de l'utilisation d'armes nucléaires, brandi à plusieurs reprises par Moscou, plane comme une menace terrible sur l'humanité tout entière. Dans cette escalade de violence, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, semble prêt à des concessions pour aboutir enfin à un cessez-le-feu. Ce vendredi 29 novembre 2023, ce dernier s'est exprimé sur la chaîne Sky News pour porter un message empreint d'espoir. « C'est la voix de la raison. C'est une bonne chose et c'est bien la preuve que la guerre n'est pas le chemin possible. Une perspective de paix contrairement à ce que certains nous expliquaient parfois est une perspective possible pour l'Ukraine et pour la Russie » affirme Ian Brossat, sénateur de Paris et co-président du groupe communiste au Conseil de Paris. Si Volodymyr Zelensky pourrait consentir à céder une partie de son territoire à la Russie sous gouvernance de Vladimir Poutine, qu'en pensent les pays alliés ? « Je souhaiterai que ça inspire d'autres dirigeants. Quand on voit le carnage qu'il y a en ce moment à Gaza, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on aimerait qu'un cessez-le-feu soit possible là bas aussi » tempère le porte-parole du PCF. Michel Barnier : le PCF voit rouge Sur ce terrain glissant de compromis, Michel Barnier tente lui aussi d'adopter cette posture consensuelle pour sauver son gouvernement. En effet, la grogne des agriculteurs marque la première grande crise du gouvernement Barnier. Les réformes ambitieuses proposées par l'exécutif, visant à restructurer les subventions et à promouvoir une transition écologique dans le secteur auxquelles s'ajoutent les accords du Mercosur, ont été perçues par de nombreux agriculteurs comme une attaque directe contre leurs revenus et leur mode de vie. Des milliers d'exploitants, déjà fragilisés par des années de crises économiques et climatiques, sont descendus dans la rue pour protester. Barrages routiers, tracteurs bloquant les centres-villes et manifestations bruyantes ont rapidement placé le gouvernement sous pression. Le dialogue semblait rompu, et la colère des campagnes se heurtait à l'inflexibilité affichée par le Premier ministre Barnier, soucieux de maintenir son programme de réformes.Face à cette fronde, l'opposition et une partie de sa propre majorité ont critiqué sa gestion jugée rigide et déconnectée des réalités rurales. De quoi agiter l'opposition sur les bancs de l'Assemblée nationale. De leur côté, le PCF appelle à voter dans les semaines à venir, une motion de censure pour faire tomber le gouvernement Barnier. « Le Premier ministre écoute pour l'essentiel les propositions du Rassemblement National (cf, la baisse de la taxe sur l'électricité). Ce budget est un mauvais budget. Il y aura 4000 suppressions de postes d'enseignants, il y aura l'augmentation du prix des consultations médicales et des médicaments. Au final, ça n'est pas un bon budget pour les classes populaires et moyennes, pour tous ceux qui travaillent. Il faut censurer ce gouvernement pour tourner la page de ces politiques qui ont été rejetées par les électeurs aux dernières élections » fustige notre invité sur le plateau des 4V. Si le budget fait débat, il a cependant les faveurs du Sénat. Avec une majorité à droite, cette institution ne semble pas aller contre les propositions du Premier ministre, comme celle des sept heures de travail gratuit, retoquée in extremis par le gouvernement lui-même. « On a un gouvernement qui ne tient aucun compte de ce que les Français ont majoritairement dit à l'occasion des élections législatives » martèle Ian Brossat. Malgré une économie dans le rouge avec un déficit béant, l'agence de notation américain S&P a décidé maintenir la note de la France à « AA -». Toutefois, cette décision s'accompagne souvent de réserves : les agences mettent en garde contre la nécessité de maîtriser la dette publique, qui continue de croître, et d'accélérer les réformes structurelles. La persistance des déficits budgétaires et la lenteur de certaines adaptations économiques pourraient, à terme, fragiliser cette note. Pour le gouvernement, c'est un soulagement temporaire, mais aussi un rappel de l'importance de maintenir une discipline budgétaire tout en soutenant la croissance. Une éventuelle dégradation de la note aurait des répercussions importantes, notamment sur les taux d'intérêt des emprunts de l'État, augmentant le coût de la dette et pesant sur les finances publiques. « Pour ce qui est de la situation économique, elle est extrêmement préoccupante. On parle de 250 plans sociaux, de 200 000 emplois menacés. C'est la raison pour laquelle avec les parlementaires communistes, on dit qu'il faut interdire les licenciements boursiers […] il y a besoin de remettre un peu de rationalité dans tout ça » explique le sénateur communiste de Paris. Dans la refonte hypothétique du gouvernement, celui d'un modèle à gauche fait de l'œil à l'opposition de ce côté de l'échiquier politique. Le nom de Bernard Cazeneuve a de nouveau été suggéré. Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, propose d'ailleurs un gouvernement avec une clause de non-censurabilité. Le PCF pourrait-il reconnaître un gouvernement socialiste ? « Il faut tenir compte que nous n'avons pas la majorité absolue de l'Assemblée nationale. Mais il faut des mesures d'urgence, signe qu'on tourne la page : c'est l'abrogation de la réforme des retraites voulue par 80% des Français, l'augmentation du SMIC et de salaires, le retour du service public, l'école, l'hôpital qui sont aujourd'hui sacrifiés. Un certain nombre de mesures fondamentales qui montrent aux Français qu'on a entendu le message des dernières législatives » affirme Ian Brossat.

    Comment lutter contre la menace de censure du gouvernement - Maud Bregeon est l'invitée des 4 vérités du vendredi 29 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 29, 2024 9:18


    L'ambiance est explosive à l'Assemblée nationale avec la menace d'une censure du gouvernement de la part du Nouveau Front populaire, qui sera peut-être soutenu par les députés du Rassemblement national. Alors que la chute du gouvernement Barnier semble inéluctable, les députés de la majorité se sont montrés très agressifs, prêts à en venir aux mains. Des images « déplorables et affligeantes » pour la porte-parole du gouvernement, invitée sur le plateau des 4 vérités ce vendredi 29 novembre 2024. Maud Bregeon estime que les images de l'hémicycle diffusées dans l'émission font « beaucoup de mal aux politiques, à l'image [qu'ils renvoient] ». « Au-delà des individualités, c'est l'image que nous renvoyons collectivement qui nous affaiblit », ajoute-t-elle. Des tensions entre les députés qui se sont augmentées depuis le refus de la majorité d'acter l'abrogation de la réforme des retraites proposée par la France Insoumise lors de leur niche parlementaire, ce jeudi 28 novembre 2024. Pour notre invité, « penser prétendre que l'on puisse revenir sur un sujet aussi crucial pour l'économie française et pour le système de retraites par répartition en quelques heures de débat, c'est mentir aux Français. » Face à Jeff Wittenberg, elle insiste sur la nécessité pour les députés de défendre leurs positions par des amendements, et que le débat est vital pour une démocratie. Néanmoins, le sujet de la proposition de loi des Insoumis de revenir à un départ à la retraite à 64 ans ne fait pas partie des causes à discuter pour Maud Bregeon : « Cette réforme des retraites, on ne l'a pas fait par plaisir, mais parce que c'était nécessaire. Le Premier ministre a proposé d'améliorer cette réforme en lien avec les partenaires sociaux, ce qui nécessite du dialogue, plus que du débat. » Un gouvernement aux ordres du RN ? La représentante du gouvernement a tenu à répondre aux menaces de censure brandies par le Rassemblement national, qui donne au gouvernement un délai jusqu'au lundi 2 décembre 2024 pour faire plus de concessions. Alors que Michel Barnier a toujours défendu son envie de faire des compromis, il a choisi de renoncer à une hausse de la taxe sur l'électricité, qui faisait partie des lignes rouges de l'extrême droite. « Pour trouver des compromis, il faut être deux », rétorque Maud Bregeon, évoquant les risques encourus si la France finit l'année sans budget. « Nous serons à 7% de déficit l'année prochaine si on ne fait rien. Ceux qui censureraient le gouvernement et ne permettraient pas à la France de finir l'année avec un budget, affaibliraient considérablement notre pays et en porteraient la responsabilité », annonce notre invitée. Marine Le Pen et Jordan Bardella font pourtant pression sur la coalition de centre-droit pour réformer l'Aide Médicale d'État (AME). Une demande de plus du Rassemblement national à laquelle le gouvernement pourrait bien céder : « C'est une porte qui avait été ouverte par le gouvernement », défend sa porte-parole. Celle qui s'est dite favorable à une révision du panier de soin de l'AME explique : « Il est normal qu'on réduise les dépense de l'AME, et la meilleure façon structurelle de réduire l'AME est de réduire l'immigration clandestine en France. »

    Motion de censure, réformes des retraites, démission d'Emmanuel Macron... Clémence Guetté est l'invitée du 28 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 28, 2024 9:08


    Thu, 28 Nov 2024 10:08:52 GMThttps://www.france.tv/france-2/telematin/France Télévisions France Télévisions nonofull09:08

    Michel Barnier, avis de tempête - Éric Ciotti est l'invité des 4 vérités du mercredi 27 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 27, 2024 9:51


    C'est un tableau apocalyptique qui a été dépeint par le Premier ministre, ce mardi 26 novembre 2024. En effet, Michel Barnier a évoqué une possible « tempête financière » en cas de censure. La France est-elle au bord du précipice ? Éric Ciotti, président de l'Union des droites pour la République, député des Alpes-Maritimes est l'invité des 4 vérités ce mercredi 27 novembre 2024, il revient sur la situation économique et politique du pays. Pour notre invité, cet inquiétant tableau est bien réel, mais si la France se trouve au bord du précipice c'est parce que ceux qui gouvernent « depuis 7 ans, les macronistes, l'ont mis dans cette situation. Monsieur Macron c'est 1000 milliards d'euros de dette ». Il ajoute que c'est depuis la dissolution qu'on a découvert « la gravité de la situation, qui a été dissimulée ». Éric Ciotti sera d'ailleurs rapporteur d'une commission d'enquête pour « rechercher les causes qui ont conduit à ces dérapages ». Comment le député des Alpes-Maritimes a-t-il reçu l'appel du Premier ministre ? « Je n'ai pas compris qu'il gouverne avec ceux qui nous ont mis dans cette situation » déclare-t-il. Quels sont les points d'ententes qui peuvent être trouvés afin que ce budget soit voté ? « Dans ce budget il y a quarante milliards d'euros d'impôts en plus, çà ce n'est pas supportable », si Éric Ciotti reconnaît qu'il faut faire des économies, le problème c'est qu'à ce jour « l'État ne fait pas d'économies ». « Si l'État ne fait pas ces économies et s'il fait peser l'effort uniquement sur ceux qui travaillent » l'homme politique se dit prêt à voter la censure. Il affirme être choqué par certaines mesures évoquées comme la réduction du remboursement de certains médicaments alors que le gouvernement refuse de supprimer l'AME pour les clandestins. « On veut revoir la copie globalement, moins d'impôts », à ce stade des discussions Éric Ciotti affirme qu'il votera la censure. Il ajoute que ce budget « est mauvais pour le pays » et « va conduire à la récession ». Il accuse le gouvernement de faire peser toujours plus d'impôts sur les entreprises alors que « le meilleur pour le pays, c'est aider les entrepreneurs ». Malgré ces désaccords Éric Ciotti se dit « ouvert à la discussion ». Pour notre invité, si le budget 2025 n'est pas adopté « on reprend celui de 2024 » « c'est celui où il y aurait le plus d'économies » et « on aurait pas d'augmentation d'impôts ». Censure, la politique du pire ? La censure du gouvernement ne pourrait-elle pas mener à la présence d'un nouveau gouvernement de Gauche ? « C'est un fantasme, il ne peut pas y avoir de gouvernement Nouveau Front Populaire » rétorque Éric Ciotti. Il appelle « ses anciens amis » qu'il a quitté « car ils se sont alliés avec Monsieur Macron » à conduire une vraie politique de droite. Plutôt que de voter la censure, pourquoi ne pas aller chercher des « victoires politiques » comme le fait Laurent Wauquiez ? « Nous avons fait des propositions, des contre budgets ont été présentés » rétorque notre invité mais il faut que Michel Barnier « accepte cette discussion et fasse des avancées » avec « l'intergroupe RN-UDR ».Alors que la campagne pour les municipales semble déjà lancée, que penser du bilan de l'actuel maire de Nice ? Éric Ciotti répond que le bilan de Christian Estrosi ne rencontre pas l'adhésion des Niçois car il a « augmenté les impôts de 25% ». Il ajoute que son rival « comme Monsieur Macron, il a conduit notre ville en quasi faillite ». Éric Ciotti sera-t-il candidat à la mairie de Nice ? S'il ne répond pas à la question, il déclare qu'il servira « sa ville pour la redresser » et « qu'il travaille pour Nice ».

    Mobilisation des agriculteurs, Mercosur, Assemblée nationale... Arnaud Rousseau est l'invité du 26 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 26, 2024 8:56


    La mobilisation des agriculteurs reprend mardi 26 novembre 2024 et devrait se poursuivre jusqu'au jeudi 28 novembre 2024. En effet, près d'un an après leur mobilisation historique, le monde agricole estime n'avoir pas obtenu suffisamment d'avancées concrètes et semble déterminé à maintenir la pression sur le gouvernement. « Nous ne sommes pas là pour ennuyer les Français mais pour obtenir des résultats dans les cours de ferme », affirme Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, invité des 4 Vérités, mardi 26 novembre 2024, sur France 2.Ainsi, des actions départementales viseront tout ce qui « entrave la vie des agriculteurs comme les administrations » avec un objectif : « leur simplifier la vie ». Ce lundi 25 novembre 2024 dans la soirée, des tracteurs sont partis de Haute-Saône en direction du Parlement européen à Strasbourg, à l'appel de la Coordination rurale. « Nous, nous avons un message très clair : pas d'atteinte aux biens et aux personnes. Casser, brûler, menacer… n'est pas une solution pour atteindre les objectifs », souligne le porte-parole. Dans ce cadre, des barrages filtrants ont été observés à l'initiative de la Coordination rurale et des préfectures ont été visées avec du fumier. « Manifester est un droit constitutionnel, on y tient beaucoup, cela fait partie des modes de revendications. La limite c'est lorsque vous commencez à détruire des biens ou menacer des gens. Ça, c'est une limite qui ne doit pas être franchie. Pour nous l'objet, c'est de trouver des solutions qui permettent de se construire à l'avenir quand on est agriculteur en France », ajoute-t-il. Vendredi 22 novembre 2024, en déplacement à Agen, Arnaud Rousseau a dû être exfiltré par la police après une action du syndicat concurrent. « J'y suis allée sans esprit de provocation. Au terme de cette assemblée générale, le préfet m'a indiqué que pour des raisons de sécurité, qu'il souhaitait que je puisse partir rapidement considérant qu'elle n'était plus ‘rassurée' sur le lieu. (…) Je suis partie dans des conditions que je qualifie extrêmement dangereuses est limites. On était à deux doigts de l'accident », souligne Arnaud Rousseau. Il estime que ce moment a été un basculement dans la mobilisation. « Certains pensent que hors du chaos, de la radicalité et des menaces il n'y a pas d'avenir. Ce n'est pas notre point de vue », précise-t-il, estimant que ce « genre de débordement n'est pas acceptable ». Il pointe du doigt la responsabilité de Dominique Le Floc'h, présidente nationale du Syndicat agricole de la Coordination rurale. A quelques mois des élections professionnelles, le monde agricole semble divisé. Mercosur : un débat pour rien ? À l'Assemblée nationale, les débats se poursuivent sur le traité entre l'Union européenne et certains pays membres du Mercosur (zone de libre-échange en Amérique du Sud). La France maintient son opposition. « Le message du ‘non à une Europe passoire', porté à la fois par les agriculteurs et par l'opinion publique française est très massivement en notre soutien. (…) Cela va dans le bon sens. On a compris que le combat se poursuivait », assure Arnaud Rousseau, soulignant qu'il souhaitait aussi passer sur les sujets nationaux. « Cette bataille est existentielle. Ce combat, on doit le mener. On verra bien si les pays européens prennent conscience de cette souveraineté alimentaire », assure le responsable syndical.

    Abroger l'apologie du terrorisme, la polémique LFI - Didier Migaud est l'invité des 4 vérités lundi 25 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 25, 2024 9:02


    Le mardi 19 novembre 2024, la France Insoumise a déposé une proposition de loi qui a suscité de nombreuses réactions à Gauche comme à Droite. En effet, dans ce texte, le groupe parlementaire propose d'abroger le délit d'apologie du terrorisme. Didier Migaud, ministre de la Justice et garde des Sceaux, invité ce lundi 25 novembre sur le plateau des 4 vérités réagit à cette initiative. Il affirme être « résolument contre » et « extrêmement choqué », « il y a des limites à cette liberté d'expression, et à partir du moment où l'apologie consiste à justifier, excuser, trouver des circonstances atténuantes à un acte terroriste c'est inadmissible ». Quelles seraient les conséquences de cette abrogation ? Pour notre invité, abroger cette loi libèrerait davantage la parole antisémite « si en 2014 on a éprouvé le besoin d'en faire une incrimination c'est parce que beaucoup de propos ont montré que c'était nécessaire » il renvoi à la « liberté d'appréciation » des juges. Que fera la Gauche, notamment le parti socialiste sur cette question ? Certains ont déjà pris la parole comme François Hollande ou Boris Vallaud afin de s'opposer à cette proposition. Gisèle Pelicot, ce que changerait la notion de « consentement » Sur le plan judiciaire, les réquisitions du procès de Gisèle Pelicot s'ouvrent ce lundi 25 novembre 2024. Un procès qui va marquer un tournant dans la société française selon Didier Migaud qui se réjouit que « Madame Pelicot ait accepté que ce procès soit public pour que les uns et les autres puissent prendre conscience qu'on doit sortir de cette culture de la domination de l'homme sur la femme. Le XXIème siècle ne doit pas le permettre et la justice s'organise pour faire en sorte que l'on puisse combattre davantage les violences intrafamiliales ». Quelles sont les mesures à mettre en place ? Si le ministre de la Justice souhaite laisser au Premier ministre le soin d'annoncer les mesures, il cite pour exemple la création de pôles dédiés au niveau des tribunaux, les bracelets anti-rapprochement ou encore les ordonnances de protection. Il déclare que « c'est une priorité absolue, que de lutter contre les atteintes et les violences faites aux femmes ». Ce procès a permis de mettre en lumière la notion de consentement. Selon lui, « le consentement c'est essentiel » et ça a du « sens de le mettre dans la loi » du moment que la rédaction ne renverse pas la charge de la preuve pour la victime. « Je ferais tout pour que la chancellerie puisse aider » déclare-t-il. Ce lundi 25 novembre 2024, le Premier ministre reçoit les responsables politiques des différents partis d'opposition, notamment Marine Le Pen. Le but de ces rencontres étant de convaincre les élus afin qu'ils ne votent pas la censure, en effet « la conséquence peut être très lourde pour le pays avec l'absence de budget, l'absence de loi de finance ». Si ce budget s'avère périlleux à mettre en place en raison des économies à réaliser, Didier Migaud rappelle que s'il faut maîtriser les finances publiques, dans un contexte croissant de violences il est important de « prioriser le régalien ».

    Vladimir Poutine, l'escalade verbale et militaire – Yannick Jadot est l'invité des 4 vérités du vendredi 22 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 9:15


    La guerre en Ukraine s'enlise dans une crise plus profonde depuis la déclaration de guerre prononcée le 24 février 2022 par le président russe. En effet, Vladimir Poutine a annoncé ce jeudi 21 novembre 2024 avoir réalisé un nouveau tir de missile en direction de l'Ukraine en réponse aux frappes réalisées avec des missiles occidentaux. Une déclaration qui a également sous-entendu l'élargissement possible de l'emploi de l'arme nucléaire. Doit-on s'inquiéter de cette menace d'utilisation du nucléaire au sein de ce conflit ? Pour Yannick Jadot, sénateur EELV de Paris, invité des 4 vérités ce vendredi 22 novembre 2024 « c'est de la surenchère, Vladimir Poutine a mentionné plus de 100 fois la menace nucléaire », « il n'y a pas véritablement de changement mais il y a une surenchère au moment où on considère qu'il pourrait y avoir des pourparlers, des négociations de paix ». Selon lui, « là où l'Europe ne doit pas faillir c'est dans son soutien à l'Ukraine » alors que Vladimir Poutine « internationalise » le conflit avec les « soldats nord-coréens ». Le dirigeant Russe a pour volonté de poursuivre l'offensive sur le peuple ukrainien, l'Europe doit continuer de « soutenir », « armer » et « sanctionner le régime de Vladimir Poutine ». Il dénonce l'importation de gaz liquéfié par la France et déclare qu'il faudrait se passer du gaz russe afin d'aller au bout des sanctions contre le régime. La gauche française est loin d'être unie sur cette question, en témoignent les propos de Jean-Luc Mélenchon qui a qualifié de « stratégie absurde et criminelle » l'autorisation d'envoi de missile par Joe Biden. Pour le sénateur, « Jean-Luc Mélenchon, sur ce dossier là, s'aligne sur Donald Trump plutôt que sur celles et ceux qui défendent la démocratie en Ukraine et en Europe ». On ne peut pas accuser les Américains de « tous les malheurs du monde » et « faiblir face à l'agression russe c'est remettre en cause la démocratie et l'intégrité de l'Europe ». COP 29, Mercosur, l'écologie défiée Le Mercosur alimente la colère des agriculteurs qui n'a pas faibli cette semaine en témoignent les nombreux barrages dans le sud-ouest. Cet accord de libre-échange entre l'Europe et les pays d'Amérique du sud pourrait-il ne pas aboutir à une signature ? Selon Yannick Jadot, il faut faire preuve de « rationalité politique », un accord qui a été pensé « il y a plus de 20 ans, avant le dérèglement climatique et ses conséquences les plus dramatiques, avant la disparition des paysans » n'a aucun sens. « Les opinions publiques en Europe ne soutiennent pas cet accord », l'élu déclare que l'avenir de l'Europe c'est « nous protéger, avoir une agriculture qui respecte l'environnement, les paysans, qui leur donne un revenu. Protéger l'Amazonie au moment où on voit les terribles conséquences du dérèglement climatique ». L'autre point qui suscite la colère des agriculteurs c'est l'impossibilité d'utiliser des pesticides. Que pense notre invité de ceux qui veulent y recourir ? Yannick Jadot rappelle que les pesticides « c'est un enjeu de santé avec une explosion des cancers », « c'est l'effondrement de la biodiversité ». Il faut arrêter de construire une agriculture qui « produit de la disparition de paysans » et va « contre la nature ». Le sénateur souhaite que le gouvernement cesse d'utiliser l'écologie comme « bouc émissaire » des problèmes agricoles.

    Travailler plus pour gagner pareil - Marc Ferracci est l'invité des 4 vérités du jeudi 21 novembre 2024 

    Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 8:16


    Antoine Armand fait la Une du Parisien ce jeudi 21 novembre 2024. Le ministre de l'Économie avertit le gouvernement contre une imposition trop sévère à l'égard des entreprises : « Attention à l'impôt de trop », peut-on lire sur la couverture du quotidien. Pour en discuter, son collègue ministre chargé de l'Industrie est l'invité du plateau de Télématin. Marc Ferracci avoue son accord avec le ministre de l'Économie : « Je suis tout à fait aligné », dit-il face à Julien Arnaud, mettant en avant le fait que c'est une position que défendent tous les élus de la majorité. « On a fait beaucoup d'efforts pour baisser le coût du travail, on a augmenté les exonérations de charges sociales sur les entreprises, ce qui a massivement bénéficié à la création d'emploi. On a créé plus de 3000 emplois depuis 2017 », argumente le macroniste, qui insiste sur l'importance de « trouver des économies ailleurs ». Le parti Ensemble pour la République préférerait donc ne pas faire payer les entreprises, mais les consommateurs. Sur le plateau des 4 vérités, l'économiste se montre favorable à la création d'une TVA sociale, c'est-à-dire à un impôt qui pèserait sur tous les Français afin de réduire la dette. « Nous voulons augmenter la quantité de travail dans l'année et à l'échelle d'une vie entière, c'est pour ça qu'on a voté la réforme des retraites », commence-t-il, avant de préciser que « le sujet du plein emploi doit rester notre objectif. » Les Français doivent-ils travailler plus pour gagner pareil ? « Je trouve que c'est une piste intéressante », rétorque Marc Ferracci. « C'est une piste de réflexion pour trouver des ressources supplémentaires pour nos comptes publics », ajoute celui qui ne considère pas qu'il y ait de divisions au sein du gouvernement tant qu'il y a du « dialogue. » « Nous avons tous le même objectif : faire des économies, mais sans nuire à la compétitivité de nos entreprises, sans nuire aux résultats que nous avons obtenus depuis un certain nombre d'années », conclut notre invité. Fermetures d'entreprises et accords internationaux Pourtant, la compétitivité des entreprises françaises semble bien mise à mal en ce moment. Michelin, Arcelor… De plus en plus de sites sont fermés, menaçant de nombreux emplois. Pour le ministre de l'Industrie, la réponse se trouve dans l'attractivité de la filière : il met en avant la semaine de l'industrie, organisée du 18 au 24 novembre, qui a pour but de créer des vocations chez les jeunes vers le secteur industriel. « Il y a des filières en difficulté, mais il y a aussi beaucoup de bonnes nouvelles : les industriels vont embaucher 2400 personnes, il y a 70000 emplois qui ne sont pas encore pourvus… », explique l'homme politique. Ce dernier considère la gestion de son ministère comme un « combat » : « il faut avoir une vision globale, et je me bats tous les jours au niveau européen pour améliorer la compétitivité de nos entreprises. » Autre sujet d'actualité : l'accord du Mercosur, qui est rejeté par un grand nombre d'agriculteurs. « Je pense que le commerce international est fondamentalement bon, à une condition, qu'il soit juste. Or, cet accord du Mercosur ne contient pas suffisamment de clauses qui permettent la réciprocités, faire que ceux qui exportent en Europe soient soumis aux mêmes règles que ceux qui exportent en Amérique Latine », explique le ministre, qui souhaite que nos industriels français puissent se battre à « armes égales » s'ils veulent « gagner dans la compétition internationale. »

    Agriculteurs : premières violences - Annie Genevard est l'invitée des 4V du 20 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 20, 2024 8:14


    C'est le premier grand conflit de l'air Barnier… Un an après le défilé d'agriculteurs à l'Élysée, la mobilisation reprend face à l'urgence agricole. Les agriculteurs réclament avant tout une meilleure valorisation de leurs produits. Beaucoup dénoncent le fait que les prix payés par les grandes surfaces et les industriels ne permettent pas de couvrir leurs frais. À cela s'ajoutent des préoccupations liées à l'inflation, qui a fait grimper les prix des engrais, du carburant et des aliments pour le bétail. Autre sujet de tension : les normes environnementales européennes. Bien que les agriculteurs se disent prêts à faire leur part pour la transition écologique, ils jugent que les contraintes imposées sont parfois inapplicables ou déconnectées de la réalité de leur quotidien. Depuis plusieurs semaines, les agriculteurs français se mobilisent massivement contre l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. Cet accord, qui vise à intensifier les échanges commerciaux, est perçu par le monde agricole comme une menace directe pour l'agriculture française, déjà fragilisée par des crises répétées. Ce mardi 19 novembre 2024, la coordination rurale est entrée dans la danse. Des opérations coup de poing, parfois d'une grande violence notamment à Agen (Lot-et-Garonne) et à Guéret (Creuse). Ont-elles franchi la limite ? « Protester contre le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), exprimer ses inquiétudes, revendiquer un certain nombre d'avancées dans différents domaines c'est légitime. S'en prendre aux biens, s'en prendre aux personnes, bloquer durablement le pays, ça, ça n'est pas acceptable et ça ne sert pas la cause agricole » fustige Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire de la Forêt. Cette frappe agricole vise avant tout à attirer l'attention du gouvernement et ainsi rouvrir les négociations. Invitée sur le plateau des 4 vérités, l'ancienne présidente des Républicains défend la position du gouvernement face aux tensions croissantes. Elle condamne les débordements survenus lors des récentes manifestations tout en appelant au dialogue pour répondre aux inquiétudes des producteurs : « Ma porte n'est aucunement fermée. Ils ont des exigences. Je pense qu'on peut dialoguer sans violence et sans dégradations ». Alors que la grogne des agriculteurs s'intensifie, ces derniers se disent prêts à bloquer les axes stratégiques dans les heures et les jours qui viennent. Ce qui ne semble pas judicieux à l'approche des fêtes de fin d'année, au regard de la ministre : « Je pense que ce mouvement de sympathie que les Français ont pour les agriculteurs se dissipera » alerte notre invitée. Agriculteurs : promesses tenues ? Au cœur des débats, l'accord commercial avec le Mercosur et les impacts du changement climatique agitent le monde agricole français. De son côté, la ministre de l'Agriculture a réaffirmé son opposition à tout compromis qui affaiblirait les standards environnementaux ou la compétitivité des filières françaises. Elle a aussi insisté sur l'importance d'un soutien accru pour la transition écologique de l'agriculture, notamment via le budget 2025 récemment présenté : « Avant la fin de l'année, ceux qui ont besoin d'être soutenus dans leur trésorerie seront soutenus et indemnisés. Je m'efforce depuis 50 jours d'agir au plus vite » défend Annie Genevard. Point de blocage absolu, un débat parlementaire sur la question du Mercosur devrait être organisé dans la foulée.

    Industrie, emplois, réforme du chômage, grève ferroviaire… Sophie Binet est l'invitée du 19 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 19, 2024 8:58


    Chaque année, durant le courant du mois de novembre, c'est le bilan de mi-parcours pour le cabinet EY, qui fait le classement des pays les plus attractifs d'Europe pour les investisseurs industriels. Depuis cinq ans, la France était placée en tête mais les nouveaux chiffres publiés en novembre 2024 inquiètent. 49% des chefs d'entreprise étrangers ont revu les projets à la baisse en France, craignant notamment une hausse de la fiscalité et un ralentissement économique. Invitée sur le plateau des 4 vérités le mardi 19 novembre 2024, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, formule un constat : bien que la France était “la championne” pour attirer les chefs d'entreprises étrangers, “ça n'a pas franchement amélioré la situation de l'emploi industriel dans le pays”. L'objectif de la CGT : “Garder les emplois, les compétences et les qualifications en France et de les développer”. Il ne suffit pas d'attirer les investisseurs étrangers, “il faut les garder”, indique Sophie Binet, qui déplore le fait que ces investisseurs “partent comme ils sont venus, en emportant avec eux les compétences, les brevets, et après avoir essoré nos entreprises.” La secrétaire générale de la CGT demande une autre politique industrielle “que celle de la multiplication des cadeaux” qui a, selon le syndicat, creusé le déficit et n'a pas réindustrialisé le pays.En effet, à l'image de la fermeture des usines Michelin à Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan) laissant plus de 900 salariés sur le carreau, les plans de licenciements se multiplient : deux cent trente ont été recensés pas la GCT, avec une hausse de cent en six mois. Une “augmentation très inquiétante”, pour Sophie Binet. Elle ajoute : “comme les salaires n'ont pas été augmentés avec l'inflation, les Françaises et les Français n'ont plus les moyens de sortir, de se payer des loisirs, de partir en vacances…” Celle qui a succédé à Philippe Martinez en 2023 se dit inquiète face aux chiffres du chômage, atteignant 7,4% au 3e trimestre 2024 selon l'Insee. Le syndicat demande un moratoire sur les licenciements. Sophie Binet en est convaincue : “Si on laisse faire, c'est notre outil industriel qu'on va détruire”. Malgré les aides aux entreprises de ces dernières années, “le chômage a moins baissé en France que dans les autres pays d'Europe”, défend la syndicaliste. Selon elle, la promesse d'emploi qui devrait suivre les aides aux entreprises, représentant un tiers du budget de l'État, n'est pas à la hauteur. “L'ancien patron du Medef nous avait promis un million d'emplois : on ne les a jamais vus.”, certifie la cheffe de file de la CGT.Sophie Binet s'avoue préoccupée par le budget 2025 présenté par Michel Barnier, particulièrement à cause des coupes sur les collectivités territoriales. Des plans de licenciements apparaissent dans le secteur public et parapublic, notamment celui de l'aide sociale à l'enfance avec des suppressions de poste qui mettent en danger les enfants. Afin d'appeler à l'aide, les professionnels de la petite enfance se mettent en grève le mardi 19 novembre 2024. Ils dénoncent, à cause du manque de personnel et de budget, un effet de “maltraitance des bébés pris en charge” dans ces structures. Face à la dette, Sophie Binet demande aux plus riches de payerAprès une rapide négociation, les patrons et les syndicats se sont entendu le jeudi 14 novembre 2024 sur un accord de nouvelles règles sur l'indemnisation du chômage. Peu convaincue, Sophie Binet évoque la baisse des droits pour les seniors, les premiers touchés par les licenciements : il leur faudra attendre deux ans de plus pour obtenir une indemnisation améliorée. Une “triple peine pour les seniors” selon la secrétaire générale de la CGT : “deux ans à travailler en plus pour toucher la retraite, des plans de licenciements qui se multiplient et en plus une baisse de droits à l'assurance chômage”. Sophie Binet remet également en cause la proposition de travailler pour la solidarité lors d'un jour férié. C'est “travailler plus pour gagner moins.”, affirme-t-elle. Avant de rappeler : “la dette, nous n'y sommes pour rien”. Alors que la dette publique a augmenté “de mille milliards d'euros pendant le septennat d'Emmanuel Macron”, la secrétaire de la CGT demande aux plus riches de payer.

    Accord de libre échange avec le Mercosur, colère des agriculteurs, frappes en Russie... Marion Maréchal est l'invitée du 18 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 9:16


    Les agriculteurs veulent faire entendre leur colère. Le coup d'envoi est donné. Un peu plus de 80 mobilisations locales sont organisées ces lundi 18 et mardi 19 novembre 2024, pour exprimer leur colère notamment contre l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur (zone de libre-échange regroupant plusieurs pays de l'Amérique du Sud). En déplacement à Buenos Aires, capitale argentine, Emmanuel Macron a affirmé que la France ne « signerait pas en l'état » le traité de libre échange entre l'Union européenne et le Mercosur. Il dit ainsi vouloir « rassurer les agriculteurs » et « continuer » de s'y opposer. Ce texte, en discussion depuis plusieurs années entre l'Union européenne et quatre pays d'Amérique latine, provoque l'indignation de nombreux agriculteurs, qui dénoncent notamment une concurrence déloyale de pays aux normes de production moins contraignantes. « C'est la seule façon pour nos agriculteurs de se faire entendre », réagit Marion Maréchal, invitée des 4 Vérités, ce lundi 18 novembre 2024, sur France 2. « Cette population est en extrême détresse économique. Ces pays du Mercosur sont la zone la plus compétitive du monde sur des produits agricoles qui sont particulièrement sensibles en Europe, notamment le boeuf, la volaille et le sucre », affirme la députée européenne et présidente du mouvement Identités Libertés. Pour elle, « il en va d'une question de survie » et demande la mise en place d'un « état d'urgence agricole ».Néanmoins, certains agriculteurs ne se disent pas fermement opposés à cet accord de libre échange. « On voit bien aujourd'hui que cette concurrence ne se fait pas au bénéfice de la France. Nous sommes dans une situation économique où nous avons des charges environnementales et fiscales extrêmement lourdes qui font que généralement nous sommes perdants », assure l'élue. Elle dénonce la « duplicité » d'Emmanuel Macron, qui selon elle, est responsable de « l'affaiblissement de la voix de la France ». « La nomination de Stéphane Séjourné comme commissaire français ne va pas contribuer à renforcer la voix de la France. Il s'agit du dernier caprice du président avec un homme qui n'a aucune compétence pour porter le portefeuille industriel », assure Marion Maréchal.Frapper en Russie : les Etats-Unis disent oui à l'UkraineSur le plan international, Washington a récemment levé un verrou stratégique majeur en autorisant Kiev à frapper le territoire russe avec des missiles longue portée américains. Une première depuis le début du conflit. Pour Marion Maréchal, des frappes sur le sol russe seraient un « risque d'escalade majeur vers la Troisième guerre mondiale ». Alors que l'administration américaine est en pleine transition, elle dénonce une « fuite en avant ». Pour elle, l'Ukraine est « à bout de souffle » et il faut « engager des négociations dans les meilleures conditions possibles ».

    Procès de Marine Le Pen, budget 2025, reforme des retraites... Alexis Corbières est l'invité des 4 vérités du 15 novembre 2024 

    Play Episode Listen Later Nov 16, 2024 8:10


    Le 30 septembre 2024 commençait le procès des “assistants parlementaires” du Rassemblement national. Accusées de détournement d'argent public, vingt-cinq personnes dont Marine Le Pen, sont soupçonnées d'avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un « système de détournement » de l'argent versé par l'Union européenne (UE) destiné à l'embauche de collaborateurs parlementaires. Selon le réquisitoire des procureurs, la cheffe de file de l'extrême droite risque cinq ans de prison dont trois avec sursis, 300 000 euros d'amende et donc cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire. Une menace qui détruirait ses ambitions présidentielles pour 2027. Invitée sur le plateau du JT de TF1 le vendredi 15 novembre 2024, la cheffe de file du RN a évoqué une “peine de mort politique”.Pour Alexis Corbières, invité des 4 vérités le 16 novembre 2024, il est hors de question que la fille de Jean-Marie Le Pen n'ait le droit à un traitement de faveur sous prétexte que onze millions de Français pourraient voter pour elle à la prochaine élection présidentielle. “Nulle ne peut se prévaloir d'un statut social particulier” face à la justice, rappelle le député de Seine-Saint-Denis. “Le problème de madame Le Pen, c'est qu'elle ne plaide pas son innocence”, exprime l'élu de gauche qui tient à ce que la présidente du groupe RN à l'Assemblée soit jugée sans traitement particulier. “C'est l'application de la loi qui a été évoqué dans le réquisitoire”, assure-t-il à Jeff Wittenberg. Un avis qui ne semble pas être complètement partagé par son ancien ami, Jean-Luc Mélanchon, qui a déclaré sur les réseaux sociaux : “Une peine d'inéligibilité ne doit pas être appliquée avant l'expiration de tous les recours prévus par la loi, sinon cela aggrave la crise politique.”De son côté, l'élu du 93 mentionne la possibilité de recours pour Marine Le Pen, tout en se demandant si cela serait judicieux que la décision de justice soit rendue seulement quelques mois avant les élections présidentielles. Pour lui, la temporalité longue des recours pourrait avoir “des conséquences politiques encore plus déflagratrices.” L'élu du groupe Écologiste et Social défend l'égalité de tous devant la loi : “Je ne suis pas pour qu'il y ait une espèce de caste présidentielle de certaines personnes qui disent ‘je suis candidat, je représente un certain nombre de voix donc la loi ne s'applique pas à moi'.” Il rappelle que, quoi qu'il arrive, le parti du Rassemblement national pourra être représenté aux élections. Face aux menaces des répercussions d'une peine d'inéligibilité de la cheffe de file du RN, le compagnon de Raquel Garrido conteste : “Une décision de justice doit-elle être rendue à l'aune des conséquences politiques qu'elle entraîne ? Ce serait fou !” Le procès dit des “assistants parlementaires” doit se dérouler jusqu'au 27 novembre 2024.La loi sur le budget 2025 renvoyée au SénatAlors que la loi sur le budget 2025 est discuté à l'Assemblée depuis le début du mois d'octobre 2024, celle-ci a finalement été rejetée le 12 novembre 2024 par une majorité de députés. Un échec pour le Nouveau Front populaire qui, grâce à une série de victoires sur les amendements, avait réussi à remanier le texte. “On pouvait dégager 58 milliards de recettes”, regrette Alexis Corbières qui pointe le fait que les débutés du Rassemblement national n'ont pas soutenu un texte s'en prenant aux plus riches. Le jeudi 14 novembre 2024, Michel Barnier a, quant à lui, évoqué la possibilité d'un 49.3 pour faire adopter cette loi sur le budget 2025.

    5 ans de prison et 5 ans d'inéligibilité requis contre Marine Le Pen - Jean-Philippe Tanguy est l'invité des 4 vérités du 14 novembre 2024 

    Play Episode Listen Later Nov 14, 2024 9:45


    L'accusation demande cinq ans de prison, dont deux fermes avec aménagement et cinq ans d'inéligibilité contre Marine Le Pen, dans le cadre du procès des assistants parlementaires du Front national. Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme du Rassemblement national et invité sur le plateau des 4 vérités ce jeudi 14 novembre 2024, défend sa présidente. « Je l'ai trouvée courageuse et stoïque, affectée malgré des réquisitions complètement irrationnelles » commence celui qui reproche au dossier montée contre la leader d'extrême droite d'être « totalement vide. » Selon lui, ce procès ne vise qu'à salir la fille de Jean-Marie Le Pen et à empêcher les Français de voter pour elle aux prochaines présidentielles : « les réquisitions quasi fanatiques visent à priver les Français d'expression en prétendant salir Marine Le Pen et de l'éliminer de la vie politique parce qu'elle représente la principale force d'opposition et d'espoir de ce pays. » Doutant sévèrement de la justice, notre invité continue : « c'est essentiellement du vide, la recherche d'une petite bête qui n'existe pas. » La preuve de ce vide selon lui : la procureure aurait dit à un accusé qu'elle « n'avait rien à lui reprocher mais qu'elle ne pouvait demander à la justice la relaxe car ça lui faisait trop mal. » La procureure serait donc partiale pour les élus du Rassemblement national ? Ces derniers font-ils un déni de justice ? « Nous sommes dans une démocratie, donc rien n'est joué d'avance » argumente le député en mettant en avant son espoir que l'issue de ce procès soit différente : « il y aura la sentence des juges qui peuvent encore faire le choix de la vérité et du courage, il y aura l'appel, toutes les dispositions qui vont permettre à Marine Le Pen de se battre pour son innocence. » Jordan Bardella en 2027 ? Il est encore trop tôt pour Jean-Philippe Tanguy pour désigner un remplaçant à Marine Le Pen, car il affirme toujours, et malgré les preuves, qu' « il n'y pas eu d'enrichissement personnel ni d'emploi fictif. » Il tape sur Martin Schulz, le « président des socialistes au Parlement européen » qui a initié l'enquête sur les assistants parlementaires, alors que son groupe aurait été « pris en flagrant délit avec des valises de billets. » L'affaire serait donc un coup monté par des adversaires politiques selon l'homme politique qui insiste sur le soutien que la Présidente du Rassemblement national a reçu depuis l'annonce des réquisitions formulées à son encontre. C'est par exemple le cas de Gérald Darmanin, mais aussi des représentants du « MoDem et de la majorité » selon notre invité qui estime assister à des réactions « rationnelles, démocratiques, l'incompréhension face à des réquisitions qui n'ont aucun sens à part la censure politique. » Ce dernier déplore aussi un silence « qui veut tout dire » de la gauche. L'ancien conseiller régional des Hauts-de-France rappelle également que le journal Le Monde a révélé que certains éléments de l'enquête ont été forgés par le Parlement européen : « Le Parlement européen a été contraint de reconnaître des faux [...] hier, ça n'intéressait pas le tribunal. » La perspective d'un Jordan Bardella en 2027 n'aurait donc « pas de sens » pour un Jean-Philippe Tanguy qui met en avance toute la combativité de la cheffe de son groupe : « La piège de ces réquisitions, c'est de faire passer dans le pays que Marine Le Pen serait empêchée psychologiquement de se battre, mais on ne va pas céder à cette tentative de salissure de procureurs qui veulent faire croire que le destin de Marine Le Pen est déjà écrit. »

    Retraites, inflation, chômage... David Lisnard est l'invité du 13 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 13, 2024 8:34


    Wed, 13 Nov 2024 11:41:22 GMThttps://www.france.tv/france-2/telematin/France Télévisions France Télévisions nonofull08:34

    Revalorisation des retraites dès le 1er janvier 2025 - Laurent Saint-Martin est l'invité des 4 vérités du 12 novembre 2024 

    Play Episode Listen Later Nov 12, 2024 9:00


    Lundi 11 novembre 2024, le Républicain Laurent Wauquiez a annoncé avoir obtenu la revalorisation de toutes les retraites à hauteur de la moitié de l'inflation. C'est donc le Président du groupe de droite, et non pas un membre du gouvernement, qui a fait cette annonce majeure pour les Français. Une attitude qui questionne : les ministres ont-ils été mis au courant de ce changement ? Le ministre de l'Économie, Antoine Armand, avoue par exemple qu'il n'avait pas connaissance de ces concertations au sujet des retraites. Pour Laurent Saint-Martin, ministre auprès du Premier ministre chargé du Budget et des Comptes publics et invité sur le plateau des 4 vérités ce mardi 12 novembre 2024, Michel Barnier a toujours été clair sur son envie de concertation parlementaire pour faire évoluer le budget, qui a été « construit dans des temps extrêmement courts. » « Nous avons besoin de démontrer davantage que l'évolution de ce texte vient du compromis entre le gouvernement et les parlementaires du socle majoritaire », insiste cet ancien socialiste. Selon lui, peu importe d'où viennent les concertations, tant que le débat parlementaire existe dans l'arc républicain. Au micro de Julien Arnaud, le toulousain confirme les annonces de Laurent Wauquiez : « il n'y aura aucune perte de pouvoir d'achat pour toutes les retraites qui sont en-dessous de l'équivalent du SMIC, c'est ça la nouvelle importante. » Il explique qu'à partir du 1er janvier 2025, les retraites seront revalorisées à hauteur de la moitié de l'inflation, tandis qu'à partir du 1er juillet, ce sera la totalité de l'inflation. Une mesure qui devrait coûter autour de 3 milliards d'euros au gouvernement. Maintenir coûte que coûte la politique de la majorité De la même manière qu'un accord a été trouvé entre le gouvernement et le groupe de la droite républicaine au sujet des retraites, Laurent Saint-Martin veut que les mêmes concertations aboutissent avec Ensemble pour la République à propos de la fusion des organismes : « le travail précis que nous devons faire sur la fusion des opérateurs et le rapprochement de certains d'entre eux est un travail important et courageux à faire » insiste-t-il. Et d'ajouter : « On a multiplié de façon trop importante le nombre d'agences et d'opérateurs, c'est vrai dans l'État et les collectivités, donc il va falloir rationaliser tout ça. » Autre sujet de discussion entre le gouvernement et les macronistes : les allègements généraux de charges pour les entreprises. Pour notre invité, il ne faut pas que la hausse des impôts devienne un frein à l'économie : « le maintien de la politique de l'offre, la compétitivité des entreprises françaises, l'attractivité de notre pays, qui est un record car depuis 5 ans nous sommes le pays le plus attractif d'Europe : tout cela, il faut le conserver », explique cet ancien conseiller régional d'Île-de-France. « Il faut travailler à un compromis permettant d'avoir la main moins lourde par nécessité de résorber notre déficit public, mais de ne le pas le faire en cassant ce qui marche, c'est-à-dire notre politique d'activité et d'emploi dans le pays », ajoute celui qui dit vouloir écouter à la fois les chefs d'entreprises et les parlementaires. Cette nécessité du compromis pour Laurent Saint-Martin s'explique par les différentes modifications apportées au budget par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national, qui ont fait de lui un « texte Frankenstein ». Selon lui, la hausse d'impôts proposée par les parlementaires de gauche « va très vite concerner l'ensemble des Français », tandis que l'extrême droite aurait « réussi à faire adopter l'absence de la contribution française à l'Union Européenne. » Un choix entre l'« enfer fiscal » et « des dispositions contraires au droit » que le débat entre le groupe Ensemble pour la République et les Républicains tendrait à raisonner.

    Trump, Ukraine, COP29, antisémitisme… Nathalie Loiseau est l'invitée du 9 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 11, 2024 8:26


    Après des mois de campagnes présidentielles sous haute tension, les citoyens américains ont finalement élu Donald Trump face à la candidate Démocrate, Kamala Harris. Alors que la guerre entre l'Ukraine et la Russie s'enlise depuis plus de deux ans, le retour du milliardaire à la Maison-Blanche inquiète Volodymyr Zelensky et ses alliés. Au cours de sa campagne, le républicain se vantait de pouvoir régler ce conflit en 24 heures et critiquait la hauteur des sommes allouées au soutien des ukrainiens par Joe Biden.Face à cet électrochoc, l'Union européenne a-t-elle des cartes à jouer ? Oui, selon Nathalie Loiseau, députée européenne membre du parti Horizons. “C'est le moment de l'Europe”, affirme-t-elle, convaincue qu'il y a un choix à faire. “Soit, on subit (...) soit on agit”, résume l'élue centriste. Elle en est certaine : “On a absolument les capacités de nous prendre en main.” Elle ajoute : “Ce qu'il faut, c'est de la volonté politique.” De son côté, Donald Trump l'avait dit dans un meeting : si l'Europe est attaquée, elle ne doit plus compter sur les États-Unis pour venir à sa rescousse, mettant ainsi les accords de l'OTAN sur la sellette. “Le seul fait qu'il le dise fragile l'OTAN”, confirme Nathalie Loiseau qui souhaite accélérer la défense européenne. Face aux menaces de plus en plus proches, les ingénieurs et industries de l'armement doivent travailler à construire l'autonomie stratégique européenne, explique la membre du parti Horizons.Pour l'élue centriste, l'espoir est toujours de mise. “Donald Trump se moque de l'Ukraine et de l'Europe, il n'aime pas les guerres”, assure-t-elle. Dans l'intérêt des Européens, il est primordial que la Russie ne sorte pas gagnante de ce conflit. Mais sans l'Amérique, premier contributeur financier et militaire de l'armée Ukrainienne, comment faire ? Les contributions sont “à égalité” assure la députée européenne, qui invite l'Europe à confisquer les avoirs russes qui subsistent encore dans les banques européennes pour soutenir l'Ukraine et renverser le cours des choses.Avec la réélection de Trump, le paysage politique mondial se redessine Alors qu'une nouvelle COP démarre le 11 novembre, la lutte contre les problématiques climatiques sont remisées au placard outre-atlantique. Le retour du milliardaire climato-sceptique à la Maison-Blanche inquiète tous les défenseurs du climat. Donald Trump a déjà promis la reprise des forages gaziers et pétroliers. “Il faut essayer de convaincre Donald Trump”, proclame Nathalie Loiseau. Selon l'eurodéputée, l'Amérique a investi dans les énergies renouvelables pendant le mandat de Joe Biden et il sera compliqué pour le nouveau président des États-Unis de faire demi-tour. “Il y a un intérêt économique à la transition écologique”, appuie l'élue Horizons. Cette COP29 qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan fait déjà l'objet de controverse. Le pays est très critiqué en Europe à cause de son conflit avec l'Arménie, refusant la paix après avoir perpétré un nettoyage ethnique. D'ailleurs, ni Emmanuel Macron ni les chefs d'Etats des grandes nations européennes ne se rendront pas à Bakou. En revanche, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, y sera du 21 au 24 novembre 2024. “Elle a tort”, affirme Nathalie Loiseau qui définit cet événement comme “une COP de la honte”.L'élection de Trump présage également du changement quant aux conflits menés par Israël. En effet, la future administration Trump sera plus proche de la ligne Nétanyahou que son prédécesseur Joe Biden. Des tensions qui s'exportent en Europe, jusque dans les terrains de sport, comme à Amsterdam, le jeudi 7 novembre 2024 où des supporters israéliens se sont fait pourchasser après avoir tenu des propos racistes lors d'un match de football. Une chasse aux juifs “indécente, insupportable”, pour Nathalie Loiseau qui demande une tolérance zéro au racisme. “Je voudrais que tous les dirigeants européens, que tous les responsables politiques européens, sans exception, prennent conscience que l'antisémitisme n'est pas résiduel : il est en train de revenir, il faut le combattre.” Tandis qu'un match France/Israël doit avoir lieu le 14 novembre 2024, l'élue Horizons se positionne contre une annulation. “Ce match doit avoir lieu”, déclare l'eurodéputée, qui ne veut pas capituler devant la haine et l'intolérance. Mais elle sollicite “des conditions de sécurité renforcées.”

    Trump, guerre en Ukrain, tension avec Israël... Sébastien Lecornu est l'invité du lundi 11 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 11, 2024 8:59


    Alors que la France commémore l'armistice de 1918 le lundi 11 novembre 2024, au même moment, en Ukraine, l'armée a déclenché des alertes aériennes dans presque tout le pays. La raison ? Le décollage de nombreux bombardiers russes en direction de l'Ukraine. En parallèle, Donald Trump et Vladimir Poutine ont renoué le contact. Selon The Washington Post, le président élu américain s'est entretenu, jeudi, avec le président russe, suite à un appel avec Volodymyr Zelendky. Le nouveau dirigeant des États-Unis a demandé à Vladimir Poutine d'arrêter l'escalade.La situation est-elle en train d'échapper à tout contrôle pour les Américains ? Sébastien Lecornu, le Ministre des Armées, fait la distinction entre “la communication d'un candidat aux élections américaine qui vient d'être élu” et “la situation tactique et stratégique sur la ligne de front”. Selon l'élu macroniste, les forces restent “relativement équilibrées sur la ligne de front”, bien qu'il reconnaisse que la Russie continue sa progression par grignotage et avec de grosses pertes humaines. Le proche du président Macron note qu'avec le changement météorologique qui arrive, la Russie risque de frapper en profondeur, sur les infrastructures énergétiques et civiles, entrainant “le besoin d'une aide importante en matière de défense sol-air pour protéger les populations civiles”. Toutefois, l'accession de Donald Trump à la présidence des États-Unis remet en cause la hauteur de cette aide. Pour Sébastien Lecornu, les choses ne sont pas si simples. “Les principes de réalité vont vite s'imposer à n'importe quelle administration américaine, y compris celle du président Trump”, affirme-t-il. Pour le ministre, il est nécessaire de prendre en compte le rapprochement de Moscou avec Téhéran ainsi qu'avec la Corée du Nord. Si le coup de téléphone de Donald Trump à Vladimir Poutine était attendu, “la discussion doit se faire selon les paramètres des ukrainiens”, explique Sébastien Lecornu qui tient à protéger la sécurité de l'Europe. “Personne ne peut prendre le risque, dans le monde occidental, d'abandonner l'Ukraine et de voir la Russie, demain, recommencer.”, assure le ministre des Armées. L'enjeu pour l'homme politique se trouve plutôt ailleurs : que le conflit armé ne redémarre pas après qu'il se soit arrêté. Des crises complexes à résoudre qui ne peuvent pas être réglées aussi facilement que la communication de Donald Trump aimerait le laisser croire.Alors que des inquiétudes se font entendre quant à un possible retrait américain afin de se concentrer davantage sur la situation du Pacifique, Sébastien Lecornu se veut rassurant. “Ce n'est pas un débat nouveau”, certifie-t-il. Avant de reconnaître : “On doit pouvoir se prendre en main tout seul. Évidemment, c'est cet agenda-là qui va devoir prendre le dessus.” Si certains pays proches de l'Ukraine et de la Russie ont peur, car ils n'ont pas l'arme nucléaire, qu'ils ont pu connaître l'occupation soviétique, le ministre souhaite de cette peur “se transforme en volonté de bâtir un agenda de souveraineté, d'autonomie stratégique Européenne.”Tension autour de l'État d'Israël : un enjeu important pour la sécurité européenneD'un autre côté, la tension entre la France et Israël semble continuer à monter, même si Emmanuel Macron a promis d'assister au match France-Israël jeudi 14 novembre 2024. Sébastien Lecornu tient à préciser qu'il faut différencier le fait qu'il y a des difficultés avec le dirigeant israélien mais pas avec l'État d'Israël. “Ce n'est pas faire offense à un alien que de lui dire que, parfois, nous trouvons que la manière dont il mène cette guerre ne correspond pas aux standards qui sont les nôtres, notamment sur le terrain du droit humanitaire, du respect du droit international.”, déclare l'ami d'Emmanuel Macron.Mais, malgré les opérations militaires menées par Israël, Sébastien Lecronu souhaite rappeler : “Une succession de victoire tactique (..) ne fait pas une victoire stratégique, même politique.” En effet, le risque d'escalade régionale au proche et au Moyen-Orient est toujours là. Les médias iraniens prévoient une nouvelle riposte de Téhéran contre l'état israélien. Un conflit complexe, “aux enjeux de sécurité importants, y compris pour nos soldats”, confirme le ministre Français des Armées, qui conclue “Ce qui se joue derrière, c'est la sécurité de l'État d'Israël, qui se joue à cinq, à dix, à quinze ou vingt ans. Et donc, aussi notre sécurité à nous, Européens et Français”.

    Narcotrafic, le plan du gouvernement à l'épreuve - Sébastien Chenu  est l'invité du vendredi 8 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 8, 2024 8:36


    Bruno Retailleau et Didier Migaud se rendent ce vendredi 8 novembre 2024 à Marseille pour présenter un plan de lutte contre le narcotrafic. Parmi les pistes évoquées on retrouve la coordination nationale contre le crime organisé, la création d'un statut de repenti et la traque de la corruption. Sébastien Chenu, député et vice-président du RN est l'invité des 4 vérités, vendredi 8 novembre 2024 et s'exprime sur la lutte contre le trafic de drogue et l'usage de la drogue dans notre société. Il déclare que dans cette lutte, le précédent ministre de l'Intérieur était « totalement en échec » malgré les opérations « place nette ». Concernant les mesures annoncées par Bruno Retailleau, il reste prudent, il est délicat de « faire confiance » à « quelqu'un qui par ailleurs accepte le pacte de relocalisation des migrants dans les campagnes ». En effet, le député du RN affirme qu'il existe un lien entre « immigration et trafic de drogue » et rappelle la « nécessité de gérer les frontières » ce qu'il ne retrouve pas dans la politique proposée par le nouveau ministre. Selon lui il est nécessaire de « traquer les narcotrafiquants comme on traque les terroristes » et tant que l'on ne « s'attaque pas à la gestion des frontières » car « la drogue arrive bien de quelque part » il est difficile de pouvoir résoudre le problème. Il faudrait également donner plus de moyens au fisc ou d'offrir la possibilité de saisir les logements sociaux des familles de trafiquants. Pour le moment ce que propose le nouveau ministre ce n'est « que des mots », si certaines dispositions vont dans le bon sens, il reste dubitatif et taxe le nouveau ministre de la justice de « laxisme ». Parmi les mesures de lutte contre ce trafic, il existe un débat sur la pénalisation des consommateurs. Notre invité se dit favorable à la « criminalisation du consommateur », citant pour appuyer son propos l'exemple d'un État américain ayant dépénalisé le consommateur ce qui a eu pour effet d'y faire exploser la consommation. La victoire de Donald Trump, bonne ou mauvaise nouvelle pour la France ? Les États-Unis viennent d'ailleurs d'élire leur nouveau président, en la personne de Donald Trump. Sébastien Chenu déclare que « les Américains sont des gens qui défendent leurs intérêts nationaux » contrairement en France où nous « sommes habitués à avoir un président de la République qui défend les intérêts de la terre entière sauf des Français ». « Donald Trump va défendre les intérêts des Américains et son élection est pour lui synonyme de « victoire de la démocratie ». Que manque-t-il au RN pour obtenir le même succès ? « On est en voie pour gagner » déclare le vice-président du RN. La victoire de Donald Trump « réveille quelque chose », « lorsqu'on défend l'intérêt national, l'autonomie stratégique, l'indépendance, on gagne ». En raison du procès des assistants parlementaires, Marine Le Pen a déclaré pouvoir être « empêchée » de se présenter. Une situation peu probable pour notre invité pour qui il est évident que la femme politique sera leur candidate en 2027. Interrogé au sujet de « l'exportation du conflit Israélo palestinien » dans les stades à la suite de plusieurs incidents entre supporters à Amsterdam, la demande d'annulation du match France/Israël et le déploiement d'une banderole « free Palestine ». L'homme politique explique que cette banderole affichée au parc des princes est « un message politique » « un message de haine » qui s'est faite « avec des complicités ». Il déplore la position de l'UEFA qui n'a selon lui pas sanctionné cette action pour ne pas « déranger l'actionnaire qatari ». Il martèle que ces messages sont des « messages de haine » « inadmissibles » qui doivent être « sanctionnés ».

    Trump, Europe et harcèlement scolaire... Gabriel Attal est l'invité des 4 vérités du jeudi 7 novembre

    Play Episode Listen Later Nov 7, 2024 10:00


    Après des semaines de campagne sous haute tension, les citoyens des États-Unis se sont rendus aux urnes le mardi 5 septembre 2024. Pendant des heures, le suspens était à son comble : c'est finalement le très décrié Donald Trump qui s'est imposé face à la candidate démocrate, Kamala Harris. Le Républicain va donc faire son retour à la Maison blanche, quatre ans après l'assaut du Capitole qui avait causé cinq morts.Face au retour du milliardaire américain au pouvoir, l'ancien Premier ministre Gabriel Attal se veut d'abord compréhensif. “C'est le choix souverain des Américains, il faut le respecter”, déclare-t-il dans Les 4 vérités le jeudi 7 novembre 2024. Toutefois, celui qui n'est plus tenu par les prudences diplomatiques s'avoue préoccupé quant aux conséquences de cette élection. “Il y a des raisons d'être inquiet d'un point de vue économique”. Le président du groupe Ensemble pour la République à l'Assemblée évoque des tensions commerciales, déjà présentes ces dernières années. Face au défi climatique, le député des Hauts-de-Seine l'assure : “on a besoin de l'engagement des grandes puissances, notamment des États-Unis.” Alors que les inondations continuent de frapper en France, et en Europe, et que les agriculteurs subissent le gel, la canicule ou les feux de forêts, l'ancien Premier ministre y voit un enjeu majeur de ces prochaines années. D'un point de vue géopolitique, Gabriel Attal redoute l'impact de ce choix. Alors que les USA sont les premiers contributeurs pour l'Ukraine contre la Russie, Donald Trump n'est pas favorable à continuer d'envoyer de l'aide et a même assuré pouvoir régler le conflit en vingt-quatre heures. Des éléments qui alarment le président d'Ensemble. “On doit continuer à soutenir l'Ukraine”, proclame-t-il. “Une victoire de la Russie sur l'Ukraine aurait un impact pour les Français”, certifie le député macroniste. Afin de contrer une potentielle déstabilisation économique, le plus jeune Premier ministre de la Vème République compte sur l'Union européenne. “L'Europe, qui a fait des pas importants ces dernières années, va devoir faire des pas de géant pour noter indépendance, pour notre économie, pour notre souveraineté”, déclare Gabriel Attal."Mais alors que l'économie des États-Unis se porte relativement bien avec le chômage à 4% et une inflation qui a ralenti, comment expliquer qu'une majorité d'Américains aient voulu renverser la table ?", se demande Jeff Wittenberg. Pour Gabriel Attal, l'inquiétude des citoyens outre-atlantique est partagé dans le monde entier. “Notre responsabilité, en tout cas mon souhait, c'est d'apporter des réponses à ces angoisses qui traversent beaucoup de pays”, exprime le bras droit d'Emmanuel Macron. Mais “rien n'est acquis”, assure le président du groupe macroniste. Face à la montée du Rassemblement national en France, l'ex-occupant de Matignon déclare : “Moi, je vais continuer à me battre et surtout à chercher des solutions pour répondre aux attentes et aux angoisses de nos concitoyens.”Faire face : La fondation fondée par Gabriel Attal pour lutter contre le harcèlement scolaireLe mercredi 6 novembre 2024, Gabriel Attal a lancé Faire face, une fondation contre le harcèlement scolaire. Il en est le coprésident avec Béatrice Le Blay, mère de Nicolas, un adolescent de 15 ans harcelé qui avait fini par se suicider le 5 septembre 2023, et Elian Potier, une ancienne victime. En moyenne, 1 à 2 élèves par classe subissent du harcèlement. Un chiffre qui monte à 5 élèves par classes dans les écoles primaires. Ce phénomène rend l'apprentissage scolaire très difficile aux enfants, et cible souvent ceux qui travaillent, explique l'ancien Premier ministre. “Ça bousille des vies”, déplore Gabriel Attal. “Des enfants, des adolescents décident parfois d'en finir avec leur vie”, rappelle l'homme politique qui proclame : “Il faut que tout le monde fasse plus”. La visée de sa fondation ? Faire de la prévention grâce à des interventions dans les établissements scolaire, former les enseignants et les parents, et accompagner les familles qui vivent des drames grâce à une aide juridique et financière. Gabriel Attal l'affirme : “On a besoin d'une école qui apprend davantage la tolérance, la bienveillance, le respect de l'autre, le respect des différences.”

    Trump, 47e président des États-Unis ? - Roland Lescure est l'invité des 4 vérités de ce mercredi 6 novembre 2024. 

    Play Episode Listen Later Nov 6, 2024 7:23


    On attend toujours les résultats des votes pour la présidentielle américaine en ce mercredi 6 novembre 2024. Si le décompte n'est pas terminé, la balance penche pour l'instant en faveur de Donald Trump, en tête des votes. Pour cette édition spéciale des 4 vérités en direct de Times Square, Roland Lescure, député EPLR des Français à l'étranger et vice-président de l'Assemblée nationale, nous éclaire sur les conséquences d'un potentiel retour du célèbre entrepreneur à la Maison Blanche. Pour lui, les Français expatriés aux États-Unis sont en première ligne des victimes de la politique stricte contre l'immigration de Donald Trump : « il a déjà indiqué que s'il était élu, il resserrerait très fortement la ceinture sur l'immigration. » Pour notre invité, « tous les Français et les Françaises qui vivent ici sont immigrés, beaucoup ont des cartes vertes et de permis de travail temporaires [...] donc il savent de manière très concrète ce que ça veut dire si Donald Trump est élu. » Ce proche d'Emmanuel Macron rappelle le palmarès du 45e président de la première puissance mondiale en matière de politique anti-immigratoire. Ce dernier a ainsi fait voter un « Muslim ban », empêchant l'arrivée des ressortissants de plusieurs pays, il a durci les conditions de retour des étrangers pendant la pandémie de Covid-19, a réduit « de manière unilatérale » la durée des permis de travail à 18 mois au lieu de 5 ans pour les entrepreneurs français qui venaient s'installer aux États-Unis pour faire du business. Donald Trump, lorsqu'il était Président, avait aussi augmenté les droits de douane pour les avions français et le vin français, suite à la première visite officielle de Macron au pays de l'oncle Sam en 2018. Pour Roland Lescure, qui était présent lors de cette visite, Trump avait laissé penser qu'il avait entendu les revendications de la présidence française, qui était repartie optimiste, avant de durcir les droits de douane. « Donald Trump est imprévisible, et, dans les relations internationales, c'est ce qu'il y a de plus difficile », explique notre invité. Réveiller l'Europe Pour Roland Lescure, la perspective d'un retour de Donald Trump à la tête du gouvernement de la première puissance mondiale devrait faire office de piqûre de rappel pour l'Europe. Selon lui, notre continent a « un devoir de réveil et de rassemblement collectif. » Ce macroniste estime que l'Europe s'est montrée unie contre Trump, contre le Brexit, pour l'Ukraine, « mais pour le reste, c'est un petit peu chacun pour soi. » Pour redresser l'économie européenne et qu'elle tienne bon face à l'économie américaine et à l'économie chinoise, notre invité préconise l'investissement dans les énergies renouvelables et la décarbonisation de nos industries. La paix en Europe est aussi directement menacée si Donald Trump est réinvesti à la Maison Blanche. Pour Roland Lescure, il y aura plus de difficultés à voter l'aide économique à l'Ukraine pour le Parlement étatsunien, d'autant plus que l'Ukraine est un sujet qui ne passionne plus les électeurs américains, qui voient ce conflit comme trop lointain pour s'en préoccuper, et qui a seulement résulté en une hausse de l'inflation dans leur pays. « Je pense que si Trump l'emporte, Poutine ouvrira une bonne bouteille de vodka, voire de champagne russe », conclut-il. Enfin, les conclusions à tirer de cette présidentielle américaine pour l'Europe sont aussi du côté de la lutte contre le populisme pour Roland Lescure. Il voit en la campagne de Kamala Harris un soutien d'un front républicain, « un vrai ». Il insiste sur l'importance de lutter contre les populismes en Europe : « il faut qu'on soit extrêmement fermes dans le combat contre les populistes, il faut rassembler les Républicains des deux bords, les raisonnables, pour résister contre les populistes. »

    Relations USA/Europe : et si Trump gagnait ? - Jean-Noël Barrot est l'invité des 4V du 05 novembre 2024

    Play Episode Listen Later Nov 5, 2024 8:56


    C'est le jour J aux États-Unis. La bataille électorale aux US touche enfin à sa fin ce mardi 5 novembre 2024, laissant derrière elle des mois d'attaques cinglantes, de débats houleux, et de promesses enflammées. D'un camp à l'autre, les discours se sont durcis, les accusations se sont multipliées, et le pays entier a retenu son souffle. Désormais, l'Amérique se retrouve face à elle-même, à panser les plaies d'une division politique toujours plus marquée. Ce marathon de discours et de sondages laisse place à l'incertitude, tandis que les Américains, las et divisés, scrutent l'avenir avec autant d'espoir que d'appréhension. Reste à savoir si les vainqueurs, autant que les vaincus, sauront transformer les promesses en actes et restaurer la confiance. En Europe, le match serré entre Kamala Harris et Donald Trump déchaîne les passions. Et la possibilité de revoir l'homme d'affaires reprendre du service à la Maison Blanche est loin d'enchanter la France. Au ministère des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot s'interroge. En effet, le ministre de l'Europe souhaite pérenniser les relations diplomatiques entre ces deux nations. Quelque soit l'issue du scrutin, ce dernier affirme que le continent « survivra à la 60e élection des États-Unis […] c'est un choix souverain du peuple américain et nous prendrons le président que les Américains nous donneront ». Rompu à l'exercice de 2016 à 2020, Donald Trump avait renoncé à certains traités notamment celui de Paris sur le climat en tournant le dos à l'OTAN. Depuis sa défaite face à Joe Biden en 2020, l'ancien producteur de télévision est allé encore plus loin dans ses déclarations en affirmant en début d'année qu'il ne viendrait pas en aide aux Européens s'ils étaient attaqués. « Je crois qu'il faut que l'Europe sorte de son complexe d'infériorité, qu'elle se réveille et qu'elle se muscle sur le plan militaire, sur le plan industriel et sur le plan commercial. Cette idée simple, la France la porte avec force depuis sept ans maintenant par la voix du président de la République. Il est plus que temps de la mettre en place maintenant » affirme notre invité au micro de Jeff Wittenberg. Pour l'Ukraine, la victoire de Donald Trump pourrait marquer un virage décisif et donner un avantage considérable à la Russie dans ce conflit qui perdure depuis maintenant deux ans. Jusqu'à aujourd'hui, l'aide américaine à l'Ukraine s'est imposée comme un soutien essentiel pour le pays dans sa résistance face à l'agression russe. Depuis le début de l'invasion, les États-Unis ont fourni une assistance massive en armes, équipements militaires, et aides financières, visant à renforcer les capacités de défense ukrainiennes. Ce soutien inclut des systèmes d'armement avancés, comme les missiles anti-chars et les drones, ainsi que de l'entraînement militaire pour les soldats ukrainiens. Parallèlement, une aide humanitaire importante a été déployée pour soutenir la population civile, avec des fonds destinés à l'approvisionnement alimentaire, les soins médicaux, et l'accueil des personnes déplacées. Alors, Donald Trump pourrait-il avantager Vladimir Poutine ? « Je ne crois pas que Donald Trump voudra avaliser la plus grande annexion territoriale depuis 75 ans. Ce serait oublier qu'aucune paix juste et durable ne peut être conclue dans le dos des Ukrainiens et par-dessus la tête des Européens. Mais ce serait surtout consacrer la loi du plus fort ce qui entraînerait des conséquences très lourdes pour le reste du monde » nuance le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Pourtant, Donald Trump a clairement induit l'idée qu'il réduirait, le cas échéant, l'aide américaine. « Nous venons de signer et les États-Unis y ont contribué, un prêt de 50 milliards consentis à l'Ukraine […] la Russie est au bord de l'asphyxie » déclare Jean-Noël Barrot. K.Harris/D.Trump : le jour le plus long En attendant le résultat, cette élection aux Etats-Unis se déroulent dans une situation de tensions extrêmes et inédites. En effet, ce scrutin Harris/Trump ressemble de plus en plus à un ring politique, où chaque coup est permis. Entre accusations de fraude, théories du complot et contestations de résultats, l'élection est devenue une sorte de feuilleton dramatique que personne ne semble prêt à laisser se terminer. D'un côté, des candidats qui dénoncent le système en jouant eux-mêmes le jeu jusqu'à la dernière seconde, et de l'autre, des électeurs aussi fatigués que polarisés, qui oscillent entre résignation et rage. La méfiance envers les institutions s'accentue, tandis que les attaques personnelles, les sous-entendus, et les allusions explosives défilent à un rythme frénétique. Et dans ce chaos, les réseaux sociaux alimentent la flamme, transformant chaque débat en tribunal virtuel. Cette atmosphère électrique et inédite pose une question : jusqu'où l'Amérique est-elle prête à aller pour défendre la démocratie ? Des barricades ont été érigées autour des grands monuments, des menaces de contestations par la force ont été proférées par les militants trumpistes. « Je regrette la brutalisation et la polarisation du débat politique. Ce n'est pas tout à fait nouveau et ça ne se limite pas aux Etats-Unis. Ça appelle de notre part un sursaut » déplore notre invité qui en appelle à la responsabilité des électeurs. Et d'ajouter : « J'ai confiance en la démocratie américaine. Je souhaite que ce processus qui va s'étirer jusqu'au mois de janvier se fasse dans le calme. Personne ne veut revivre l'assaut du Capitol ». Au Proche-Orient, l'issue du scrutin aura une influence inévitable sur ce conflit qui se propage à grande vitesse. Si Donald Trump est sans surprise beaucoup plus en phase avec la stratégie du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, Kamala Harris adopte quant à elle, une posture plus nuancée. Pour Jean-Noël Barrot, les États-Unis ont un rôle essentiel dans la résolution de ce conflit israélo-arabe. « Nous serons aux côtés des États-Unis comme nous l'avons fait depuis un mois notamment pour le Liban pour proposer des formules de paix permettant d'assurer une paix juste et durable dans la région » soutient notre invité.

    Mettre en place une écologie punitive avec les riches - Mathilde Panot est l'invitée des 4 vérités du 4 novembre 2024 

    Play Episode Listen Later Nov 4, 2024 8:51


    Plus de 217 morts en Espagne suite aux inondations qui ont touché le nord-est du pays, le roi Felipe VI hué lors d'un déplacement dans les zones sinistrées ce dimanche 3 novembre 2024… Alors que le pays méditerranéen pleure le lourd bilan humain et les pertes matérielles liées à la catastrophe naturelle qui l'a frappé, la colère monte. Une réaction normale pour Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne et présidente du groupe NFP à l'Assemblée nationale. Invitée sur le plateau des 4 vérités, elle met en avant sa stratégie d'écologie punitive contre les riches. Pour elle, les inondations en Espagne ne sont pas le résultats du changement climatique mais bien de choix politiques : « ce sont les riches qui détruisent la planète, le capitalisme qui est responsable de la destruction du seul écosystème compatible avec la vie humaine et toutes les espèces », assène-t-elle face à Jeff Wittenberg. Elle insiste sur l'importance de « rompre drastiquement avec le modèle de consommation et de production que nous avons aujourd'hui. »Selon elle, la justice sociale permettrait de rendre une société plus « résiliente en termes écologiques », en favorisant la solidarité. « Il est impératif de faire en sorte que les riches paient pour qu'il y ait une atténuation du changement climatique », confirme-t-elle, argumentant que certaines grandes fortunes se sont déjà montrées favorables à la hausse de leurs impôts, à l'instar de Luc Besson. « En janvier 2024, il y a 260 millionnaires et milliardaires qui avaient dit être prêts à payer plus d'impôts », rappelle-t-elle. Puis d'ajouter : « Un des premiers impôts qu'a supprimé Emmanuel Macron au début de son premier mandat s'appelle l'impôt de solidarité sur la fortune. C'est le fait de dire que chacun doit contribuer à l'effort national, encore plus dans un moment où il y a 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté dans notre pays. » Pour Mathilde Panot, il s'agit d'une preuve que tous les riches ne sont pas égoïstes et que certains sont prêts à aider à éponger la dette publique. Le budget proposé par la gauche Le Nouveau Front populaire a proposé plusieurs amendements au budget présenté à l'Assemblée par le Premier ministre. Les élus de gauche sont favorables à une taxation des plus grandes fortunes du pays : « on parle de 150 personnes qui seraient taxées à hauteur de 2% de leur patrimoine quand elles ont plus d'un milliard d'euros de patrimoine », explique notre invitée. Elle continue en démontrant qu'il est possible de trouver les 60 milliards d'économies cherchés par le gouvernement, « ce qui correspond peu ou prou au manque de recettes par an qu'a fait Emmanuel Macron depuis qu'il est arrivé au pouvoir, qui est surtout dû aux cadeaux faits aux plus riches et aux multinationales », dans les poches des plus riches. « Ce n'est pas au peuple de payer », martèle l'Insoumise. Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon entrevoit déjà que le budget proposé par la majorité sera rejeté par l'opposition, et qu'il sera adopté grâce au 49.3, qui représente selon elle, un « déni de démocratie. » Les jeux d'alliances et d'opposition semblent geler toute possibilité d'avancée dans l'hémicycle, à l'image de l'abrogation de la réforme des retraites proposée par le Rassemblement national ce jeudi 31 octobre 2024 à l'occasion de leur niche parlementaire, qui n'a pas été votée par les députés de gauche. Mathilde Panot se défend d'avoir mis un frein au débat parlementaire : selon elle, le texte présenté par l'extrême droite n'était pas l'abrogation de la réforme des retraites, mais seulement quelques rapports. Elle rappelle que le parti de Marine Le Pen n'est pas autant dans l'opposition qu'il voudrait le faire croire : « en plus d'être une arnaque, le Rassemblement national n'a pas voté la censure contre Michel Barnier, contre la destitution d'Emmanuel Macron, et se retrouve à avoir voté 4 fois contre l'abrogation de la réforme des retraites. » En prenant appui sur des chiffres, la députée démontre qu'il y a plus d'entente entre la majorité et l'extrême droite, qu'entre son groupe et le Rassemblement national : « j'ai regardé les votes qu'il y a eu pour le budget, il y a eu 55% de votes en commun entre le RN et EPR, et 8% entre le NFP et le RN. » « Le gouvernement Barnier tient uniquement grâce à l'abstention du RN », conclut Mathilde Panot.

    J-3 pour la présidentielle américaine - Christine Ockrent est l'invité des 4 vérités du samedi 2 novembre 2024 

    Play Episode Listen Later Nov 2, 2024 8:44


    Le temps se resserre avant que ne soit scellé le sort des Américains pour les quatre prochaines années. Ce samedi 2 novembre 2024, à J-3 du vote pour la présidentielle qui déterminera qui de Donald Trump ou Kamala Harris sera élu 47 Président ou Présidente de la première puissance mondiale, Christine Ockrent, journaliste spécialiste des États-Unis, est notre invitée sur le plateau des 4 vérités. Pour elle, tout va se jouer sur la « détermination de deux groupes cristallisés comme jamais. » Elle voit d'un côté les supporters de Trump motivés comme jamais à voir le retour de leur candidat à la Maison Blanche, et les démocrates, qui, s'ils ne sont pas forcément fans de leur candidate, sont « déterminés à ne plus voir Donald Trump. » Elle ajoute également son analyse de la spécificité sociologique des deux groupes de votants : « côté démocrate, vous avez une majorité de femmes diplômées, du côté de Trump, vous avez une majorité d'hommes non diplômés [...] C'est la première fois qu'on voit une telle inégalité entre les genres. » La journaliste ajoute qu'une escalade des violences en violence physique est à craindre, surtout que Trump n'a jamais admis avoir perdu les élections d'il y a quatre ans. « Il y a un risque de chaos », suggère Christine Ockrent. Elle ajoute que le Républicain est différent aujourd'hui parce qu'il a vieilli, ce qui aggraverait « un certain nombre de traits de caractères que nous avons pu déplorer. » Selon elle, l'entrepreneur serait encore plus violent verbalement que lors de sa première campagne présidentielle, et est mieux préparé et « déterminé à se venger. »Quel impact pour le reste du monde ? Quant à Kamala Harris, Christine Ockrent avoue que le goût de sa politique est plus « flou », sachant qu'elle a été ralentie dans sa campagne par son affiliation à Joe Biden. Celle qui sera vice-présidente jusqu'à la mi-janvier 2025 « ne peut pas critiquer Biden parce que sans lui, elle n'aurait jamais été là, mais ça a été un handicap, jusqu'à la dernière gaffe de Biden quand il a parlé des électeurs de Trump en les traitant de déchets (“trash”). » De plus, notre invitée ajoute qu'il n'est pas sûre que Kamala Harris soit une grande fervente des relations avec l'Europe, contrairement à un Joe Biden « vieux de la vieille » et « atlantiste convaincu » : « ce qui préoccupe au premier chef les décideurs américains, c'est la Chine », précise-t-elle. Si Harris a dit qu'elle continuerait son soutien à l'Ukraine, c'est plus délicat avec Trump qui a une « détestation particulière pour Zelensky » et pour qui les « relations personnelles sont très importantes », selon Christine Ockrent. Une position vis à vis de l'actualité internationale qui pourrait bien être déterminante dans le résultat de cette élection, puisque les sondages indiquent que c'est l'économie qui intéresse le plus les votants, juste avant les enjeux internationaux. Pour la première fois, les électeurs américains considèrent que « ce qui se passe en Ukraine, au Proche Orient, et ce qui peut se passer avec la Chine à Taïwan, ça compte. »

    L'urbanisation augmente les dégâts des catastrophes naturelles - Sandrine Rousseau est l'invitée des 4 vérités du 1er novembre 2024 

    Play Episode Listen Later Nov 1, 2024 8:13


    Le bilan humain suite aux inondations dans le nord-est de l'Espagne ne fait que s'alourdir. Le pays parle de 158 morts ce jeudi 1er novembre 2024. Députée écologiste au sein du Nouveau Front populaire, Sandrine Rousseau critique les politiques d'urbanisation qui aggravent la situation. « Ces inondations n'ont rien d'une catastrophe naturelle », annonce-t-elle face à Guillaume Daret. Selon elle, les dégâts de ces phénomènes naturels extrêmes sont exagérés par l'urbanisation. Elle cite notamment l'artificialisation des sols, qui empêche l'eau d'être absorbée par la terre. « Nous ne prenons absolument pas le tournant du changement climatique et des efforts que nous devons faire », insiste-t-elle, en précisant que la situation que nous voyons sur la péninsule ibérique aurait pu se dérouler pareillement chez nous, car nous construisons des villes de la même manière que nos voisins. Notre invitée critique directement la politique menée par le Premier ministre qui s'oppose au plan de Zéro Artificialisation Nette : « on prépare les morts de demain », dénonce Sandrine Rousseau. Puis d'ajouter : « notre absence de volonté de faire des efforts et de se priver de quelques biens de consommation et de quelques éléments de confort fait qu'on se prépare à plus de risques. »Une étude du Monde sortie ce mercredi 31 octobre 2024 montre qu'il y a de plus en plus de climatosceptiques en France. La députée de Paris répond à cela que ce n'est pas à son groupe de changer de discours pour convaincre les climatosceptiques : selon elle, « on a tendance à accuser le messager plutôt que le message. » Elle trouve une explication au mécanisme de défense de ceux qui refusent de croire au dérèglement climatique : « il y a cette idée que, comme ils ne peuvent rien faire, mieux vaut ne pas y croire, c'est presque un ressort psychologique. » Au risque de mener une politique parfois impopulaire, Sandrine Rousseau assume l'importance de « prendre des mesures fortes et courageuses. » Puis de conclure que c'est notre « incapacité à penser que notre système économique » qui est « la source de notre problème. »Une égalité sociale et une radicalité écologique Ce mercredi 31 octobre, alors que le Rassemblement national était le maître des discussions à l'Assemblée dans le cadre de sa niche parlementaire, la coalition de gauche a rejeté la proposition d'abrogation de la réforme des retraites des élus d'extrême droite. Sur le plateau de Télématin, Sandrine Rousseau assume cette décision : « le Rassemblement national n'a aucune espèce de volonté d'abroger la réforme des retraites ; le Rassemblement national avait une volonté, c'était de piéger l'Assemblée nationale. » Elle ajoute : « Je ne participe pas à ce genre de jeu. C'est soit on a une conviction et on la tient, on a une ligne politique politique, on l'affirme et on la tient jusqu'au bout et c'est ce que nous faisons sur les retraites », indiquant qu'elle ne demande pas le vote du Rassemblement national sur leur proposition d'abrogation des retraites. « Nous voulons l'égalité sociale et la radicalité écologique, nous voulons préserver la santé et l'avenir des personnes, et nous avons besoin de mesures fortes qui seront parfois impopulaires mais qui changeront l'avenir des gens », martèle l'écologiste. Questionnée au sujet de l'appel au boycott du match de foot France/Israël qui sera disputé le 14 novembre prochain de son confrère des Insoumis Louis Boyard, Sandrine Rousseau affirme que « ça ne se joue pas sur un match de foot. » Pour elle, l'action d'Israël ne respecte pas le droit international, au point de « virer l'ONU de son pays. » Une situation qu'elle juge inquiétante en termes de droits humains et qui pourrait faire chuter tout l'Occident.

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