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Donald Trump a décidé de suspendre les médias publics extérieurs américains en mettant en congés les personnels de l'US Agency for Global Media. Avec les négociations sur l'Ukraine, la suppression de Radio Free Europe, de Radio Liberty ou de Voice of America pourrait sembler, de prime abord, être un gage donné à la Russie. On se souvient du rôle joué par les médias publics extérieurs des États-Unis, qui émettaient en ukrainien durant la révolution orange de 2004. Des médias qui ont joué un rôle de soutien à la démocratie en couvrant les manifestations et en apportant des informations extérieures à la propagande gouvernementale.Mais ce n'est sans doute pas la première motivation de ce décret. Elon Musk, responsable du département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), l'avait annoncé sur X : il faut fermer Voice of America et Radio Free Europe/Radio Liberty. Pourquoi ? À cause de la « bureaucratie fédérale inutile » et de la « propagande radicale » qu'ils véhiculeraient, selon Donald Trump.La fin d'un outil de soft power pour les États-Unis d'AmériqueOn pourrait croire que cet outil formidable du soft power états-unien serait important aux yeux de la Maison Blanche, sachant que cette agence de médias mondiaux touche une audience record de 427 millions de personnes par semaine, que Voice of America s'exprime en 47 langues, et qu'il importe, plus que jamais, de défendre des valeurs démocratiques face à la Russie, mais aussi face à la Chine, Cuba et l'Iran. Le démantèlement de l'agence, qui a dénoncé son bail de location cette semaine, implique aussi la suppression de Radio Free Asia, de la radio-télévision anti-castriste Marti ou encore de Middle East Broadcasting Networks (MBN).L'administration Trump veut réduire les dépenses publiques, mais aussi avoir les mains libres pour signer des accords bilatéraux avec des pays autoritaires et faire triompher les lois du business sur les droits humains. Cela passe par une sorte de « reset », de réinitialisation des médias extérieurs, en rompant avec le passé et donc avec leurs journalistes.Une décision applaudie par les médias russesUne décision qui semble avoir été appréciée par le Global Times, le quotidien soutenu par l'État chinois, ou par Sputnik, le média extérieur russe. Tous deux se réjouissent de cet arrêt de médias publics qu'ils qualifient dans un cas « d'usine à mensonges », dans l'autre de producteurs de « fausses informations », notamment lors du massacre de Boutcha, pourtant internationalement documenté en Ukraine. L'agence fédérale américaine de médias a aussi renoncé à ses abonnements à l'AFP, Associated Press et Reuters, et on sent bien que c'est un autre narratif qui se prépare. La fin d'une « information équilibrée et vérifiée » et d'un « rempart contre la désinformation », comme l'ont exprimé conjointement la Deutsche Welle et France Médias Monde.À écouter aussiSuppression de Voice of America: «l'Amérique va devenir inaudible»
Pour L'atelier des médias, Arnaud Contreras a suivi un voyage de presse en Ukraine organisé par le Lviv Media Forum pour des journalistes français. L'occasion de réfléchir à cette pratique, trois ans après le début de l'invasion à grande échelle du pays par l'armée russe. Au mois de janvier 2025, Arnaud Contreras était en Ukraine pour L'atelier des médias de RFI. Avec 7 autres journalistes, producteurs et réalisateurs français, il s'est rendu à Lviv, Kiev, Irpin ou encore Boutcha.Les conditions de cette mission étaient un peu particulières : c'était ce que l'on appelle un voyage de presse. Le programme avait été pensé pour ces huit participants ; les frais de déplacement, d'hébergement et les repas étaient pris en charge par les organisateurs ukrainiens du Lviv Media Forum, une organisation de soutien aux médias et de développement des médias basée en Ukraine.Ce reportage est diffusé trois ans après le début de l'invasion à grande échelle du territoire ukrainien par l'armée de la Russie de Vladimir Poutine.Alors que la guerre russo-ukrainienne est déjà largement couverte par les médias, pourquoi l'Ukraine organise-t-elle des voyages de presse à destination des journalistes ? Et plus largement, qu'y a-t-il derrière cette pratique des voyages de presse ?Avec Olga Myrovych, directrice du Lviv Media Forum ; Ilya Adyadek, responsable de programme ; Alexandre Lévy, journaliste indépendant ; Patrice Moyon, grand reporter à Ouest-France.Réalisation : Simon Decreuze.
C dans l'air du 17 février 2025 - Axe Trump-Poutine : le cauchemar des EuropéensBranle-bas de combat à Paris. L'annonce d'une réunion entre les États-Unis et la Russie, mardi en Arabie Saoudite, pour discuter des négociations de paix en Ukraine, mais sans l'Union européenne, a provoqué un vent de panique en Europe. Lundi, le chef de la diplomatie russe, Sergeï Lavrov a rappelé que l'UE n'était pas conviée aux pourparlers : "Si [les Européens] se mettent à la table des négociations (…) avec l'intention de poursuivre la guerre, alors pourquoi les inviterait-on ?". Trois jours après la leçon de démocratie du vice-président américain J.D Vance à la Conférence de Munich, les Européens cherchent encore la parade. La France réunit actuellement une dizaine de dirigeants de pays de l'UE et de l'OTAN à l'Élysée pour discuter en urgence d'une solution. Quel rôle peuvent jouer les Européens en vue d'un hypothétique cessez-le-feu ? Le ministre des affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a annoncé que des discussions étaient en cours à propos du déploiement de soldats français, britanniques et polonais pour garantir "une paix durable" en Ukraine. La Suède s'est également dite ouverte à envoyer des troupes, mais pas la Pologne. Pendant ce temps, plusieurs pays européens comme la République tchèque et la Roumanie ont regretté de ne pas avoir été conviés à la réunion informelle à l'Élysée, tandis que la Hongrie, proche de Poutine, a une fois de plus critiqué un sommet des "frustrés" qui "ne veulent pas la paix".Pendant que les diplomates s'agitent en coulisses, les combats continuent de faire rage en Ukraine. Dans la ville martyre de Boutcha, depuis que les hommes sont tous partis au front, une bande de 90 femmes volontaires s'est taillée une solide réputation de "chasseuses de drones". Le jour infirmières, pâtissières ou pharmaciennes, les "sorcières de Boutcha" enfilent un gilet pare-balle sur leur temps libre et défendent la ville contre les attaques de drones Shahed, et ce malgré le manque de matériel moderne. Dans cette ville marquée par les massacres de l'occupation, les femmes volontaires ne se voient pas capituler : "Il y aura toujours cette petite partie sur laquelle l'Ukraine peut compter pour se battre. Et qui se battra jusqu'au bout", glisse Valentina, vétérinaire de formation. Ces derniers mois plus d'une dizaine de ces volontaires sont mêmes allées plus loin et se sont engagées comme gardes-frontières, opératrices de lance-missiles ou dans des brigades d'assaut.En France, l'idée de la guerre a progressivement refait surface depuis l'invasion de l'Ukraine. Il y a quelques mois, une soixantaine d'élèves médecins militaires se sont confrontés à un exercice d'opération sanitaire (Exosan) fictif sur le camp militaire de La Valbonne, dans la région lyonnaise. Pratique de la médecine de guerre, prise en compte de la menace nucléaire, simulations d'embuscades, l'objectif est de mettre les futurs praticiens en conditions réelles. Avec le retour de la guerre aux portes de l'Europe, l'entraînement est d'autant plus réaliste. Une fois leur formation terminée, ces futurs médecins militaires seront d'ailleurs amenés à travailler sur des théâtres d'opération extérieurs.Déjà ostracisés, les Européens peuvent-ils encore avoir une influence sur les négociations pour la paix en Ukraine ? Qui sont les Ukrainiennes volontaires qui défendent Boutcha contre les attaques de drones ? Et comment la France prépare ses médecins militaires à l'éventualité d'une guerre ?Les experts :- Jean-Paul PERRUCHE - Général de corps d'armée, expert en stratégie de sécurité et de défense- Anne NIVAT - Reporter de guerre, présentatrice LCI- Dominique MOÏSI - Politologue et géopoliticien- Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales chez Synopia
Plus de deux ans après le début de la guerre en Ukraine, le monde est plongé dans une crise d'une ampleur inédite depuis des décennies. Ce conflit, marqué par des violences inouïes, des déplacements massifs de populations, et une escalade militaire inquiétante, menace de s'étendre bien au-delà des frontières ukrainiennes et de bouleverser l'ordre mondial.L'Ukraine, autrefois un pays indépendant et souverain, est aujourd'hui le théâtre d'une guerre dévastatrice. Marioupol, Boutcha, Kherson : autant de noms qui résonnent désormais comme des symboles de souffrance et de résistance. La situation géopolitique est tout aussi préoccupante. Les tensions entre la Russie et les pays occidentaux, soutenant massivement l'Ukraine, ont atteint un niveau critique. Les livraisons d'armes sophistiquées, les sanctions économiques étouffantes, et la rhétorique belliqueuse des deux camps augmentent le risque d'un conflit global. Le spectre de l'utilisation d'armes nucléaires, brandi à plusieurs reprises par Moscou, plane comme une menace terrible sur l'humanité tout entière. Dans cette escalade de violence, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, semble prêt à des concessions pour aboutir enfin à un cessez-le-feu. Ce vendredi 29 novembre 2023, ce dernier s'est exprimé sur la chaîne Sky News pour porter un message empreint d'espoir. « C'est la voix de la raison. C'est une bonne chose et c'est bien la preuve que la guerre n'est pas le chemin possible. Une perspective de paix contrairement à ce que certains nous expliquaient parfois est une perspective possible pour l'Ukraine et pour la Russie » affirme Ian Brossat, sénateur de Paris et co-président du groupe communiste au Conseil de Paris. Si Volodymyr Zelensky pourrait consentir à céder une partie de son territoire à la Russie sous gouvernance de Vladimir Poutine, qu'en pensent les pays alliés ? « Je souhaiterai que ça inspire d'autres dirigeants. Quand on voit le carnage qu'il y a en ce moment à Gaza, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on aimerait qu'un cessez-le-feu soit possible là bas aussi » tempère le porte-parole du PCF. Michel Barnier : le PCF voit rouge Sur ce terrain glissant de compromis, Michel Barnier tente lui aussi d'adopter cette posture consensuelle pour sauver son gouvernement. En effet, la grogne des agriculteurs marque la première grande crise du gouvernement Barnier. Les réformes ambitieuses proposées par l'exécutif, visant à restructurer les subventions et à promouvoir une transition écologique dans le secteur auxquelles s'ajoutent les accords du Mercosur, ont été perçues par de nombreux agriculteurs comme une attaque directe contre leurs revenus et leur mode de vie. Des milliers d'exploitants, déjà fragilisés par des années de crises économiques et climatiques, sont descendus dans la rue pour protester. Barrages routiers, tracteurs bloquant les centres-villes et manifestations bruyantes ont rapidement placé le gouvernement sous pression. Le dialogue semblait rompu, et la colère des campagnes se heurtait à l'inflexibilité affichée par le Premier ministre Barnier, soucieux de maintenir son programme de réformes.Face à cette fronde, l'opposition et une partie de sa propre majorité ont critiqué sa gestion jugée rigide et déconnectée des réalités rurales. De quoi agiter l'opposition sur les bancs de l'Assemblée nationale. De leur côté, le PCF appelle à voter dans les semaines à venir, une motion de censure pour faire tomber le gouvernement Barnier. « Le Premier ministre écoute pour l'essentiel les propositions du Rassemblement National (cf, la baisse de la taxe sur l'électricité). Ce budget est un mauvais budget. Il y aura 4000 suppressions de postes d'enseignants, il y aura l'augmentation du prix des consultations médicales et des médicaments. Au final, ça n'est pas un bon budget pour les classes populaires et moyennes, pour tous ceux qui travaillent. Il faut censurer ce gouvernement pour tourner la page de ces politiques qui ont été rejetées par les électeurs aux dernières élections » fustige notre invité sur le plateau des 4V. Si le budget fait débat, il a cependant les faveurs du Sénat. Avec une majorité à droite, cette institution ne semble pas aller contre les propositions du Premier ministre, comme celle des sept heures de travail gratuit, retoquée in extremis par le gouvernement lui-même. « On a un gouvernement qui ne tient aucun compte de ce que les Français ont majoritairement dit à l'occasion des élections législatives » martèle Ian Brossat. Malgré une économie dans le rouge avec un déficit béant, l'agence de notation américain S&P a décidé maintenir la note de la France à « AA -». Toutefois, cette décision s'accompagne souvent de réserves : les agences mettent en garde contre la nécessité de maîtriser la dette publique, qui continue de croître, et d'accélérer les réformes structurelles. La persistance des déficits budgétaires et la lenteur de certaines adaptations économiques pourraient, à terme, fragiliser cette note. Pour le gouvernement, c'est un soulagement temporaire, mais aussi un rappel de l'importance de maintenir une discipline budgétaire tout en soutenant la croissance. Une éventuelle dégradation de la note aurait des répercussions importantes, notamment sur les taux d'intérêt des emprunts de l'État, augmentant le coût de la dette et pesant sur les finances publiques. « Pour ce qui est de la situation économique, elle est extrêmement préoccupante. On parle de 250 plans sociaux, de 200 000 emplois menacés. C'est la raison pour laquelle avec les parlementaires communistes, on dit qu'il faut interdire les licenciements boursiers […] il y a besoin de remettre un peu de rationalité dans tout ça » explique le sénateur communiste de Paris. Dans la refonte hypothétique du gouvernement, celui d'un modèle à gauche fait de l'œil à l'opposition de ce côté de l'échiquier politique. Le nom de Bernard Cazeneuve a de nouveau été suggéré. Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, propose d'ailleurs un gouvernement avec une clause de non-censurabilité. Le PCF pourrait-il reconnaître un gouvernement socialiste ? « Il faut tenir compte que nous n'avons pas la majorité absolue de l'Assemblée nationale. Mais il faut des mesures d'urgence, signe qu'on tourne la page : c'est l'abrogation de la réforme des retraites voulue par 80% des Français, l'augmentation du SMIC et de salaires, le retour du service public, l'école, l'hôpital qui sont aujourd'hui sacrifiés. Un certain nombre de mesures fondamentales qui montrent aux Français qu'on a entendu le message des dernières législatives » affirme Ian Brossat.
durée : 00:04:18 - Le Zoom de France Inter - Alors que l'Ukraine subit ces derniers jours des attaques de drones sans précédent de la part de la Russie, zoom ce matin sur une unité de femmes chargées de protéger le ciel du pays. Toutes les nuits, elles sont plus de 90 à tenter d'abattre les nombreux drones qui se dirigent vers la capitale.
durée : 00:14:57 - L'invité d'un jour dans le monde - Après avoir dénoncé les massacres perpétrés à Boutcha en 2022, Ilia Iachine, désormais exilé en Europe, continue de se battre pour une Russie démocratique.
Lilia Hassaine est notre invitée pour la nouvelle émission sur la littérature francophone "Etcétéra", qu'elle présentera le dimanche à 12h00 sur La Première. Une émission en partenariat avec les Médias Francophones Publics. Ensuite, focus sur l'Intime Festival, qui a lieu du 30 août au 1er septembre à Namur. On en parle avec le photographe et cinéaste français, lauréat du prix Niépce en 2001 et membre de Magnum Photos depuis 2004, Antoine d'Agata pour des projections d'images, lecture et discussion autour du livre "Un endroit inconvénient" (Gallimard), qu'il co-signe avec l'écrivain franco-américain Jonathan Littell, le 1er septembre à 14h00. Un endroit, qu'est-ce que c'est ? Un endroit où il s'est passé des choses, des choses horribles ? Un lieu concret, dont on a effacé ou dont on efface encore les traces, mais qui reste chargé de mémoire, une mémoire enfouie comme l'ont été les corps, repliée sous des sols lissés ? L'Ukraine, depuis longtemps, est remplie de ces « endroits inconvénients » qui embarrassent tout le monde : crimes du stalinisme, crimes nazis, crimes des nationalistes, crimes russes, les tueries se suivent sur ce territoire meurtri qui n'aspire qu'à une forme de paix et de normalité. Avec Antoine d'Agata, j'avais commencé, avant l'invasion russe de l'Ukraine, à arpenter Babyn Yar, le site du massacre en 1941 des Juifs de Kyiv, puis de dizaines de milliers d'autres victimes. La guerre est venue interrompre notre travail. Il a repris assez vite sous une autre forme, à un autre endroit, la petite ville de banlieue de Boutcha, devenue tristement célèbre après la découverte des atrocités perpétrées là par les forces d'occupation russes. De nouveau, un endroit où il s'est passé des choses ; de nouveau, un endroit dont on efface les traces aussi vite que possible. Circulez, circulez. Comment donc écrire, comment photographier quand il n'y a littéralement rien à voir, ou presque ? J. L. À partir de 16h00, Jérôme Colin et ses chroniqueurs vous offrent toute l'actualité culturelle : cinéma, musique, littérature, théâtre… Toujours avec une touche d'humour. Après Bagarre dans la Discothèque, le jeu musical décalé, Jérôme reçoit un grand invité et, dans la dernière demi-heure, avec Hélène Maquet, Julie Morelle et les chroniqueurs, ils vous emmènent dans la bonne humeur vers la nouvelle émission d'info de fin de journée. 1h30 de plaisir intelligent. Merci pour votre écoute Entrez sans Frapper c'est également en direct tous les jours de la semaine de 11h30 à 13h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Entrez sans Frapper sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8521 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Retour vendredi 19 juillet sur la tragédie du vol Malaysia Airlines MH17 en Ukraine il y a 10 ans, quand 298 personnes avaient perdu la vie au-dessus de l'Ukraine. Les familles se sont réunies mercredi 17 juillet sur la stèle à la mémoire des victimes à l'aéroport d'Amsterdam. L'avion avait été abattu par un missile russe, mais durant une décennie, Moscou a alimenté les chaînes de TV et les réseaux de fausses informations afin de proposer une « vérité alternative » permettant de disculper la Russie. Les images sont encore dans toutes les mémoires. Les débris blancs rouges et bleus de l'avion de Malaysia dispersés dans un champ de tournesols dans l'est d'Ukraine. L'avion était tombé dans la région du Dombass frappé en plein vol par un missile sol-air « BUK », tiré depuis les zones séparatistes comme allait le prouver par la suite la commission d'enquête.Des images amateurs, postées quelques heures après la catastrophe. En novembre 2022, après un longue enquête, des juges néerlandais ont déclaré les Russes Igor Guirkine, Sergueï Doubinski et l'Ukrainien Leonid Khartchenko coupables de meurtres pour leur implication dans la destruction de l'avion civil. « Nous n'avons pas été impliqués dans l'enquête et notre attitude à l'égard de ces conclusions est donc bien connue » a répété mercredi Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. En 2014, il faut se souvenir que cette partie de l'Ukraine en guerre, était déjà très difficilement accessible aux médias occidentaux et aux enquêteurs à cause des combats. Cette tragédie, lointaine, au cœur de l'été 2014 a donc été principalement documentée sur les réseaux sociaux, mais avec une vision bien souvent biaisée et des commentaires venant alimenter une véritable usine à infox mise en place par la Russie.Un cas d'école de la désinformation russeLa stratégie de Moscou est désormais bien connue : tout d'abord nier l'évènement : en l'occurrence nier la destruction en plein vol de l'avion de ligne. À l'image de cette stratégie, les autorités russes avaient eu la même attitude lors du massacre de Boutcha en Ukraine en 2022. Ensuite, elles se sont employées à démentir toute implication dans la catastrophe, et enfin, elles ont cherché à accuser l'Ukraine et l'Occident en poussant des théories complotistes.Les spécialistes de la désinformation ont par exemple affirmé que tout avait été mis en scène par l'Ukraine. Ou encore que l'avion de la Malaysia Airlines avait été détruit par un chasseur ukrainien et pas par un missile russe, ou que l'appareil présidentiel de Vladimir Poutine avait été visé alors qu'il passait à proximité. Et que le drame s'expliquait par une méprise des forces armées ukrainiennes, donc que toute cette affaire n'était qu'une manipulation des ukrainiens ou de la CIA. Quelques exemples parmi tant d'autres.Dix ans après, ces théories ressortent sur les réseaux sociaux Ces théories mensongères ont été battues en brèches, par des experts aéronautiques, des « fact-checker », par la commission d'enquête, ceci étant, elles sont tenaces. Ainsi, on a vu réapparaître ces derniers jours une photo satellite truquée, censée montrer un chasseur ukrainien Sukhoi-27 tirant sur le Boeing.Ce montage avait été diffusé en 2014 par la télévision d'État Russe. Après vérifications, le Boeing n'appartient pas à la Malaysia, le type d'avion n'est pas le bon, le missile n'arrive pas du bon côté, le fond de scène a été trouvé sur la plateforme Google Earth. Il n'a pas fallu plus de 48 heures pour s'en rendre compte, mais dix ans après, cela circule toujours. Le service européen d'action extérieure, c'est-à-dire la diplomatie européenne, dans son programme de lutte contre la désinformation, a listé 481 cas d'infox relayés par la Russie sur l'affaire du MH17 depuis 2014.La naissance d'une communauté d'enquêteurs numériquesParallèlement à cette diffusion de fausses informations à grande échelle, on a assisté à l'émergence d'une communauté d'observateurs. Ces derniers ont donné de leur temps pour passer en revue des milliers de documents sonores, vidéos, photographies sur l'affaire du MH17 afin de contribuer à la manifestation de la vérité.L'enquête la plus fréquemment citée en exemple, est celle de Bellingcat un groupe de contributeurs spécialisé dans la recherche en sources ouvertes (open source intelligence en anglais ou OSINT). Dès la fin de l'année 2014, les enquêteurs avaient réussi à identifier les soldats en charge de la mise en œuvre de la batterie anti-aérienne, à localiser le site de tir et à récupérer une vidéo du véhicule lanceur avec un missile.Les enquêteurs internationaux ont conclu qu'il existait de « fortes indications » selon lesquelles le président russe Vladimir Poutine avait approuvé la fourniture du missile qui a abattu l'avion. Moscou a catégoriquement rejeté le verdict du tribunal de 2022, le qualifiant de « politique » et « scandaleux ». La Russie n'a jamais accepté d'extrader les responsables directs de l'attaque et la justice internationale. L'an dernier, les enquêteurs internationaux ont suspendu leurs investigations, estimant qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour poursuivre davantage de suspects.Avec Louis Champier.
durée : 00:04:18 - Récits d'enquête - par : Mattéo Caranta - Deuxième volet de notre série sur les tensions que produit l'enquête OSINT avec deux exemples : le massacre de Boutcha en mars 2022 et l'explosion de l'hôpital Al-Ahli de Gaza en octobre 2023.
En banlieue de Kiev, la petite ville de Boutcha est devenue le symbole de la résilience ukrainienne. Occupée, théâtre de massacres par l'armée russe, la ville a aussi été intensément bombardée au début du conflit. Aujourd'hui, alors qu'approche le deuxième anniversaire de l'invasion russe, la ville se cherche un nouvel avenir. De notre envoyé spécial à Boutcha, avec Kyrylo TiulienievPour rejoindre la ville de Boutcha à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Kiev, on emprunte un pont, reconstruit que depuis quelques semaines. Les militaires aux checkpoints n'arrêtent plus systématiquement les voitures, sur la route des immeubles tout neufs sont sortis de terre, mais les ruines noircies d'une maison ou les restes calcinés d'un supermarché rappellent l'intensité des combats qui ont permis à la résistance ukrainienne de stopper l'avancée des chars russes aux portes de Kiev. « Ici, dans cette rue, les Russes qui occupaient la ville ont tué 78 civils », raconte Polina Boyko qui travaille pour la municipalité. « Là, vous voyez, cet immeuble est nouveau. Et ces maisons là-bas avaient été détruites par un tank russe. »Plus de 4 000 bâtiments résidentiels et infrastructures publiques ont été complètement ou partiellement détruits dans l'agglomération de Boutcha, en grande majorité dans les premiers mois de l'invasion. Près de deux ans après la libération de la ville, le 1er avril 2022, 80% de ces bâtiments ont été reconstruits ou rénovés. « Depuis le tout premier jour de la libération, notre objectif a été de faire revenir les habitants chez eux », explique Anatolii Fedoruk, le maire de la ville depuis 1998. « Bien sûr, on ne peut pas se contenter de dire aux gens : "Rentrez chez vous". Après ce que les Russes ont fait à la ville, il a fallu nettoyer et reconstruire. »Devenir « une ville où il fait bon vivre »L'émotion internationale suscitée par le massacre de Boutcha a permis à la ville de bénéficier d'une exception à la loi martiale et de lever des fonds pour la reconstruction. Un nouveau centre d'entraînement pour la police est en construction, tout comme ce qui doit devenir le plus grand central commercial d'Ukraine. La ville a aussi bénéficié d'un afflux de réfugiés. « Beaucoup de gens des régions occupées de l'est ou du sud de l'Ukraine sont venus à Boucha pour ouvrir des commerces. Ils disent que c'est leur mission de réinsuffler de la vie à la ville », souligne Polina BoykoSon maire en est conscient, la ville ne sera plus jamais la même : « Nous avons changé, tout le monde en Ukraine a changé. Mais nous voulons que la nouvelle Boutcha soit encore meilleure, que l'on parle de ses réussites culturelles, économiques, sportives. Que Boutcha soit une ville où il fait bon vivre et pas ce que les Russes ont voulu en faire », espère le maire.À lire aussiUkraine: à Boutcha, la difficile reconstruction après plusieurs mois de guerre
« Le moment viendra où chaque Russe apprendra toute la vérité sur ceux de ses concitoyens qui ont tué. »Nous sommes dans la nuit 4 au 5 Avril 2022, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky interpelle le peuple russe après avoir constaté personnellement les massacres de civils à Boutcha, aux portes de Kiev.« Qui a donné des ordres ? Qui a fermé les yeux sur ces meurtres ? Nous allons établir tout cela. Et le faire connaître dans le monde entier. Nous sommes maintenant en 2022. Et nous avons beaucoup plus d'outils que ceux qui ont poursuivi les nazis après la Seconde Guerre mondiale. » Volodymyr Zelensky se réfère explicitement au tribunal militaire international réuni à Nuremberg pour juger les crimes nazis. Mais que signifie justement cette référence au premier procès de l'histoire pour crimes contre l'humanité ? Et de quels outils le Président Ukrainien parle-t-il ? Quelles sont ces preuves dont il fait mention. Et pour quelles raisons Volodymyr Zelensky place-t-il le conflit avec la Russie à la fois sur le terrain militaire et judiciaire,dès les massacres de Boutcha ?Autant de questions posées à notre invité Christian Delage, historien, cinéaste et commissaire d'expositions.Une émission de Valérie Nivelon réalisée par Sophie Janin avec Maxime Grember. ► À lire : Filmer, juger. De la Seconde Guerre mondiale à l'invasion de l'Ukraine, aux éditions Folio Histoire Tribune de Christian Delage dans le journal Le Monde « Guerre en Ukraine : Les images des massacres de Boutcha ont permis de déconstruire immédiatement la propagande russe ». ► À voir : Crimes de guerre à Boutcha : l'enquête du New-York Times en V.F Mémorial de la Shoah, rencontre exceptionnelle « Ukraine : réunir les preuves, juger les crimes ».
C dans l'air du 19 juin : Ukraine : Poutine "prêt" au dialogue... vraiment ? - LES EXPERTS : - François Clémenceau - Rédacteur en chef international – Le Journal du dimanche - Elsa Vidal - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - Général Jean-Paul Paloméros - ex-chef d'Etat-major de l'Armée de l'air - Alain Bauer - professeur au Conservatoire national des arts et métiers, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement "La guerre doit prendre fin". Partant de ce constat résumé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, sept pays africains ont décidé de prendre le problème à bras-le-corps en se rendant eux-mêmes à Kiev et Moscou pour y mener une "mission de paix". La délégation, constituée des présidents sud-africain, sénégalais, zambien, comorien et des représentants congolais, ougandais et égyptien est donc arrivée vendredi 16 juin, dans la capitale de Volodymyr Zelensky après une étape par la ville martyre de Boutcha. Elle s'est rendue ensuite samedi à Saint-Pétersbourg pour y rencontrer Vladimir Poutine et encourager les deux pays à entamer des négociations avec l'Ukraine. Selon le président Ramaphosa, les propositions de paix africaines se résument en dix points, parmi lesquels une "désescalade des deux côtés", la "reconnaissance de la souveraineté" des pays telle que reconnue par l'ONU, les "garanties de sécurité" pour toutes les parties, la "libération des prisonniers de guerre" ou encore la levée des entraves à l'exportation des céréales via la mer Noire. Car l'Afrique est durement touchée par l'augmentation des prix des denrées alimentaires et s'inquiète de nouveau de la hausse des prix des céréales et des oléagineux ces derniers jours, reflétant les craintes liées à la sécheresse aux Etats-Unis et en Europe, et à de nouvelles menaces de Vladimir Poutine sur un retrait de la Russie de l'accord céréalier. Accord qui doit prendre fin le 18 juillet prochain. A la tête de cette délégation, l'Afrique du Sud refuse néanmoins de condamner la Russie pour son agression, et est critiquée pour sa proximité avec le Kremlin. Alors quels résultats pour cette nouvelle médiation africaine, après la Chine et le Vatican ? Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié samedi ce plan de paix de "très difficile à mettre en œuvre". Toutefois, "le président Poutine a manifesté son intérêt pour l'examiner", a-t-il assuré, alors que le maître du Kremlin avait lui-même indiqué avant la rencontre être "prêt" à un "dialogue constructif avec ceux qui souhaitent la paix". Le même Vladimir Poutine avait également annoncé vendredi une première livraison d'ogives nucléaires à la Biélorussie, un acte qualifié de "totalement irresponsable" par Joe Biden. Le même jour, le président ukrainien avait lui déjà refusé ce plan. "J'ai clairement dit pendant notre rencontre que permettre toute négociation avec la Russie maintenant, quand l'occupant est sur notre terre, signifie de geler la guerre, geler la douleur et la souffrance", avait déclaré Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse, dénonçant également "une tromperie" de Moscou en pleine contre-offensive de ses forces armées. Cette médiation africaine survient en effet alors que depuis deux semaines l'Ukraine a lancé une contre-attaque pour reconquérir son territoire. Mais l'avancée des soldats ukrainiens est lente, très difficile. Il faut percer les fortifications érigées par les troupes de Moscou : les dents de dragon, des blocs de béton anti-chars, les tranchées, les champs de mines... Les combats sont très intenses et les pertes importantes. Une bataille mètre par mètre. En quinze jours, l'armée ukrainienne n'a reconquis que 100 kilomètres carrés essentiellement sur le front sud et serait, selon les services estoniens, sur le point de faire une pause d'au moins plusieurs jours afin de se réorganiser. Par ailleurs, dans le sud de l'Ukraine, le bilan des inondations provoquées par la destruction du barrage de Kakhovka sur le fleuve Dniepr s'est encore aggravé et une catastrophe humanitaire est à craindre. D'autant que selon la coordonnatrice humanitaire des Nations unies en Ukraine, la Russie entrave, dans les zones qu'elle contrôle, l'acheminement d'aide aux victimes. Ce samedi, les autorités des zones contrôlées par les Russes ont annoncé un bilan de 29 morts. Dans la zone contrôlée par l'Ukraine, le bilan s'est alourdi à 16 morts et 31 disparus, selon Kiev. Les deux pays s'accusent mutuellement d'avoir détruit le barrage et Moscou mène une intense bataille de communication. Car la guerre que la Russie mène contre l'Ukraine ne se joue pas que sur le front. Elle est, aussi, informationnelle et elle vise également la France ainsi que d'autres pays européens. La semaine dernière, le ministère des Affaires étrangères français a dénoncé "une campagne numérique de manipulation" contre la France "impliquant des acteurs russes et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l'État russe ont participé en amplifiant de fausses informations". En cause, l'existence de sites copiant ceux de grands médias et du gouvernement sur lesquelles des fake news, le plus souvent contre l'Ukraine et l'Occident, sont diffusées. Quel est le sens de la mission de paix africaine en Ukraine ? Quel bilan deux semaines après le début de la contre-offensive ukrainienne ? Comment la population ukrainienne vit-elle la situation ? Enfin que sait-on de l'opération de désinformation russe "Doppelgänger" ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Une délégation de dirigeants africains, dont le président sud-africain Cyril Ramaphosa, était vendredi en Ukraine pour une mission de médiation entre ce pays et la Russie, accueillie dans la matinée par une attaque de missiles russes qui a visé la région de Kiev. La mission africaine a commencé son voyage par une visite à Boutcha, banlieue de Kiev où l'armée russe est accusée d'avoir massacré des civils.
durée : 00:36:59 - Secrets d'info - par : Jacques Monin, Cellule investigation de Radio France - Ce sont des criminels de guerre peu connus du grand public qui officient pour le compte de la Russie en Ukraine. L'un, surnommé “le boucher de Boutcha”, est colonel dans l'armée russe. L'autre, œuvre dans l'ombre à la tête de la milice Wagner. - réalisé par : Christophe IMBERT
durée : 00:56:09 - franceinfo: Les informés - par : Jean-François ACHILLI, Olivier Delagarde - Autour de Jean-François Achilli, les informés débattent de l'actualité du vendredi 31 mars 2023.
EXPERTS PIERRE HASKI Chroniqueur international – « France Inter » et « L'Obs » ARMELLE CHARRIER Éditorialiste en politique internationale – « France 24 » GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU CLÉMENTINE FAUCONNIER Politologue, spécialiste de la Russie Il y a un an jour pour jour, le 24 février 2022, les troupes russes pénétraient sur le territoire ukrainien au petit matin et les bombes s'abattaient sur Kiev. Un an plus tard, rien ne s'est passé comme Moscou l'avait prévu. Des villes ukrainiennes ont été réduites en champs de ruines, mais l'armée ukrainienne a forcé les troupes russes à se retirer de la région de Kiev. Le monde a découvert alors des charniers à Boutcha et Irpin. Des crimes de guerres qui vont susciter l'indignation de la communauté internationale et pousser les Occidentaux à accélérer leur soutien financier et militaire à l'Ukraine. Les troupes ukrainiennes vont mener une double offensive à l'est et au sud durant l'été et l'automne repoussant les soldats russes. Depuis le front s'est figé dans le Donbass. Une guerre de tranchée, de position se déroule notamment autour de la ville de Bakhmout où les combats s'intensifient depuis plusieurs semaines. Devenu au fil des mois le symbole de la résistance de l'Ukraine, le président ukrainien a publié ce vendredi sur Twitter une vidéo qui rend compte des épreuves subies mais aussi de la force déployée par son peuple depuis le début du conflit. Evoquant une année "de douleur, de chagrin, de foi et d' "unité", il a salué l' "invincibilité" des Ukrainiens et lancé : "Nous savons que 2023 sera l'année de notre victoire !". De son côté, Vladimir Poutine continue sa stratégie de victimisation de la Russie. Dans son discours annuel prononcé le 21 février à Moscou, le maître du Kremlin a accusé le régime de Kiev, qualifié de néonazi, et l'Otan animés par une russophobie, d'avoir "fait éclater la guerre », contraignant la Russie à « utiliser la force pour y mettre un terme". Il a également annoncé suspendre sa participation au traité New Start sur le désarmement nucléaire datant de 2010. Il a par ailleurs indiqué mercredi attendre une prochaine visite du président chinois en Russie, sans en préciser la date. Isolé sur la scène internationale, Vladimir Poutine peut néanmoins toujours compter sur la Chine. Dans son plan de paix en douze point publié cette nuit, Pékin a appelé Russes et Ukrainiens à dialoguer vers une solution pacifique, et plaider pour une "désescalade" du conflit avant un "cessez-le-feu". La Chine a également proposé, sans citer la Russie, "la fin des sanctions unilatérales" qui ne font, selon elle, "que créer de nouveaux problèmes". L'Empire du Milieu envisagerait également de démarrer une production à grande échelle de drones d'attaque "kamikazes" pour le compte de l'armée russe en vue d'une possible utilisation en Ukraine, a affirmé l'hebdomadaire allemand Der Spiegel dans son édition de ce vendredi. Alors quelle est la situation en Ukraine après un an de guerre ? Très isolé, avec qui Vladimir Poutine gouverne-t-il vraiment en Russie ? Quels sont les membres de son cercle restreint ? Quel est le plan de la Chine ? Enfin la Russie se prépare-t-elle à envahir la Moldavie ? Le ministre de la Défense russe a accusé ce vendredi "le régime de Kiev" de fomenter "une provocation armée contre la république moldave du Dniestr [la Transnistrie] dans un avenir proche". Le Kremlin prétend qu'une «attaque mise en scène (…) depuis le territoire de Transnistrie" par des "unités des forces armées ukrainiennes, y compris le régiment nationaliste Azov" déguisées en militaires russes "servira de prétexte à l'invasion" a-t-il expliquer. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Après un an de guerre, l'Ukraine est dévastée par les combats et les bombardements. Des villages sont partiellement détruits, et les tirs de roquettes et de missiles traumatisent les ukrainiens encore sur place, ceux qui n'ont pas les moyens de quitter le pays.Christel Brigaudeau est reporter à la cellule récits du Parisien. Elle était dans le Donbass en février 2022 quand la guerre a éclaté, et elle est retournée en Ukraine avec le photoreporter Philippe de Poulpiquet pour rendre compte de l'état du pays, un an après le début de l'offensive russe. Elle raconte au micro de Code source les ravages de la guerre sur le terrain, entre Kiev, Boutcha, Pokrovsk et Adviivka.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Ambre Rosala - Production : Clara Garnier-Amouroux, Thibault Lambert - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network, Epidemic Sound - Identité graphique : Upian. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Olias Barco vit à Kiev depuis 2021. Le 24 février 2022, le jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le cinéaste entend les bombes tomber près de son immeuble.En mars, il décide de rejoindre une unité de l'armée ukrainienne fondée par des amis rencontrés sur les tournages de ses films. Il est en deuxième ligne lors des batailles d'Irpin et de Boutcha, et il s'occupe des blessés. Il reste deux mois sur le front puis il décide de quitter son uniforme et de retourner auprès de ses enfants qui vivent en Belgique.Depuis, traumatisé par ce qu'il a vu sur le front, il tente de se reconstruire et de retrouver le goût du cinéma. Olias Barco raconte l'horreur de la guerre au micro d'Ambre Rosala. Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Ambre Rosala - Production : Thibault Lambert et Clara Garnier-Amouroux - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network, Epidemic Sound - Identité graphique : Upian. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
(00:00:38) Biden et Poutine ne vivent pas dans le même monde (00:05:28) Ekatarina à Boutcha en Ukraine: «le temps montrera que je ne suis coupable de rien» (00:18:01) Reportage au Nigéria où les jeunes pourraient bouleverser la présidentielle
Aurélien Martinez, originaire du sud de la France, est témoin d'un des moments clés du début de la guerre en Ukraine, en février 2022. Réfugié dans une maison d'un quartier conquis par les militaires russes, il va mettre près de 3 semaines à s'extraire de la zone de combat et regagner la France. Récit. Ce matin du 24 février, il est 1 heure du matin à Hostomel, quand un SMS réveille le jeune couple, hébergé par l'oncle et la tante de l'épouse d'Aurélien Martinez. L'Ambassade de France lui demande de quitter de toute urgence l'Ukraine. Il n'y a plus d'avion depuis quelques jours, Hostomel est à une trentaine de kilomètres de Kiev, près de la frontière biélorusse. Décision est prise de se rendormir. Mais à 4 heures et demie, les sirènes retentissent, les premières bombes explosent. Plus de doute, la guerre a commencé. « C'est un choc, on ne s'y attendait pas du tout » avoue Aurélien, qui regarde une des vidéos qu'il a tournée à 9 heures. C'est un ballet incessant d'hélicoptères qui opèrent à basse altitude. En ce premier jour de guerre, le quartier situé à un kilomètre et demi de l'aéroport entend les bombardements, mais ne voit pas encore les combats. Dès la nuit suivante, soldats et chars russes font leur apparition. Ils avancent vers Kiev. La guerre est désormais aux portes de la maison où réside Aurélien. Le jeune homme voit un hélicoptère russe se faire abattre. Un char situé à 150 mètres est bombardé. « La moindre sortie c'était risquer de se faire tirer dessus. Les civils étaient même visés par des tanks. Chaque jour, il y avait 2 ou 3 maisons qui brûlaient ». « Fuir au risque de mourir » « Mais impossible de fuir à moins de vouloir mourir » raconte Aurélien. « Des familles ont voulu quitter Hostomel en voiture, mais leurs véhicules ont été mitraillés. Rien n'y faisait, ni le drapeau blanc ni l'inscription à la peinture blanche indiquant la présence d'enfants à bord ». Aurélien et Iryna Martinez décident qu'ils partiront en convoi, solution qui paraît la plus sûre. Il leur faudra patienter jusqu'à la mi-mars. Face à l'impossibilité de fuir, il faut s'organiser pour survivre à Hostomel. « Au troisième jour, il n'y a déjà plus ni électricité, ni gaz, ni d'eau au robinet. Les pompes sur les puits de forage fonctionnent à l'électricité ». Certes, la famille a fait des réserves, mais il faut bientôt aller chercher l'eau au puits, au risque de se faire repérer par les militaires russes. « Pour la nourriture, c'était compliqué », se souvient Aurélien. Les premiers jours, les traditionnelles réserves dans les sous-sols des maisons ukrainiennes sont très utiles, mais très rapidement les conserves s'épuisent. « Il nous restait un peu de riz et des cornichons ». Iryna sourit à cette évocation, car depuis son départ d'Ukraine, Aurélien avoue ne plus pouvoir manger de cornichons. La maison sous les bombes Si trouver à manger devient problématique, encore faut-il avoir un toit. Le 1er mars, en pleine nuit, la maison familiale est bombardée. « On a été réveillés par un gros bombardement avec des vibrations énormes ». Tout le monde descend au sous-sol. Une deuxième bombe tombe à côté de la maison. Aurélien montre son portable, quand le troisième tir vise à nouveau le bâtiment. L'étage s'effondre. Deux autres projectiles frappent la maison. « La nuit est très difficile. Les bombardements sont incessants. Il fait -20°C . On se demande si on va pouvoir survivre à tout ça ». Au petit matin, la neige fait son apparition, il faut trouver un autre refuge. Ce sera une maison en construction, brute de décoffrage. Plusieurs autres familles y élisent domicile. C'est un refuge de fortune pour 17 personnes, dont il faut calfeutrer les ouvertures pour ne pas être repérés. Tous partagent le peu de nourriture qui leur reste. Le propriétaire du groupe électrogène permet à chacun de recharger son portable 20 minutes par jour. Il faut rassurer la famille, rester en contact avec l'ambassade de France à Kiev. Cette solidarité a marqué Aurélien. « L'entraide c'est ce qui fait tenir les Ukrainiens depuis le début et qui les fera tenir jusqu'au bout. S'il n'y avait pas eu cette entraide, l'Ukraine serait perdue depuis longtemps. C'est leur moyen de survie ». La guerre, les privations, n'empêchent pas le souvenir de la vie d'avant. Des roses récoltées dans un jardin voisin fleurissent la table du refuge, le 8 mars 2022, Journée internationale de la femme. ► À lire aussi : Guerre en Ukraine: «Les besoins des civils concernent l'électricité et la construction» La brutalité des soldats russes À l'étage de cet abri de fortune, à tour de rôle, il faut surveiller les environs et donner l'alerte quand des soldats russes approchent. Cela se produit une fois. Des militaires russes débarquent. Tout le monde est à terre. Les portables sont confisqués et détruits. Les militaires mettent en garde : d'autres soldats pourraient être moins bien disposés qu'eux. « Ils sont repartis au bout de cinq minutes. On a eu beaucoup de chance, car parfois les soldats russes rentraient chez les gens, les tuaient et s'installaient dans leur maison, car ce sont aussi des êtres humains. Ils avaient froid comme nous et voulaient trouver où se loger ». L'ampleur des exactions n'apparaît que début avril 2022 après le retrait de la région de Kiev et la libération des villages de Boutcha ou d'Irpin. « Mais dès les deux ou trois premiers jours de la guerre, on savait très bien que ça n'allait pas rester une guerre propre. Ça n'existe pas. Quand on les voyait rentrer dans une maison alors qu'il y avait des gens dedans, on savait très bien ce qui se passait à l'intérieur. On n'était pas dupe ». ► À écouter aussi : Guerre en Ukraine: à Boutcha, des enquêtes pour documenter les possibles crimes de guerre Enfin, le départ pour Kiev La première vraie opportunité de quitter Hostomel se présente, le 11 mars. Aurélien et Iryna se rendent au point de départ. Le jeune Français se souvient des milliers de personnes, dont 300 ou 400 enfants en file indienne, attendant les instructions ; certains pour monter dans les bus qui doivent arriver, d'autres pour suivre le convoi en voiture. Mais ce sont des tanks et des hélicoptères russes qui débarquent. C'est la panique, tout le monde s'enfuit et les bus n'arriveront jamais. Le lendemain, 12 mars, c'est le jour de l'exfiltration. Des voisins proposent à Aurélien et Iryna de leur prêter leur voiture à condition qu'ils déposent en lieu sûr à Kiev leurs grands-parents. Pourtant les doutes assaillent les esprits pendant plusieurs heures. La décision de partir est-elle le bon choix ? Finalement, la voiture s'insère dans la file de véhicules qui quitte Hostomel. Le jeune couple est sidéré par les destructions. « Le centre de Hostomel est détruit, il n'y a plus rien, les habitations sont en ruine. Dans des voitures où des familles ont pris place, on aperçoit des corps de civils calcinés. On évitait de trop regarder. On ne parlait pas encore de crime de guerre. Mais on savait déjà que ce serait une boucherie parce que c'est bien le mot ». La peur s'installe quand le convoi croise des troupes russes. Parcourir les trente kilomètres qui séparent Hostomel de Kiev prend la journée. Le convoi passe par Irpin, Boutcha. Sur la route, ce qui frappe Aurélien et Iryna c'est aussi les dizaines de chars russes détruits. « On a réalisé que les Ukrainiens avaient résisté face à une armée 10 fois plus puissante qu'eux, bien mieux équipée ». À 19 heures, Aurélien passe ce qu'il appelle une frontière. « Ce n'est pas une vraie frontière, c'était un check-point ukrainien. Là on s'est dit qu'on avait réussi ». Les barrages s'enchaînent, car les forces de sécurité ukrainiennes veulent empêcher toute infiltration dans la ville. Le maillage est très serré pour éviter toute infiltration russe. « Les Russes n'auraient pas pu entrer dans Kiev », dit Aurélien. Arrivés dans la capitale, le jeune couple dépose en lieu sûr les grands-parents et stationne la voiture à l'endroit convenu. Le 13 au matin, le jeune couple est pris en charge par une personne mandatée par l'ambassade de France. Direction Lviv, puis la frontière polonaise, qu'Aurélien franchit le 14 mars. Côté polonais, sa mère l'attend. Elle a quitté la France le 25 février, pour lui venir en aide. Elle repart au volant d'un camion, dans lequel elle ramène en France, son fils, sa belle-fille, ainsi que deux familles ukrainiennes avec quatre enfants. Quitter l'Ukraine pour mieux aider La frontière franchie, le soulagement s'installe, mais il n'est pas total. « Dès qu'on a passé la frontière, on voulait faire demi-tour. On avait le sentiment d'abandonner l'Ukraine, car on se dirigeait vers la France, on allait retrouver notre vie de tous les jours, un travail, un toit. Ça a été compliqué à gérer ». Revenus en France, Aurélien et son épouse décident de créer une association pour évacuer un maximum d'Ukrainiens et les placer dans des familles d'accueil ou des centres d'hébergement, en France. « Avec d'autres associations, on a pu sortir une centaine de personnes ». Aujourd'hui, Aurélien et Iryna organisent le départ d'un convoi humanitaire une fois par mois pour acheminer de la nourriture, des vêtements, des médicaments. « Mais l'élan de générosité des Français s'est atténué », reconnaît Aurélien Martinez. « Au début les caddies auprès des grandes enseignes se remplissaient en 2 jours, maintenant ce sont surtout les Ukrainiens installés récemment ou de longue date en France qui entretiennent cette solidarité. Ils donnent le peu qu'ils ont pour ceux qui sont restés en Ukraine ». ► À écouter aussi : À bord d'un convoi humanitaire vers la frontière ukrainienne Plainte pour crimes de guerre Aurélien Martinez est l'un des trois Français qui ont porté plainte pour crime de guerre contre la Russie. L'objectif est d'identifier la compagnie qui a bombardé la maison, le 1er mars 2022. Pour le trentenaire, « une erreur ça arrive, mais cinq tirs sur une maison, ça devient un crime de guerre ». Il espère un jugement dans quelques mois, voire quelques années, mais regrette le manque de soutien des autorités françaises. « Pour l'enquête, on a été aidé, mais au niveau soutien, un petit coup de téléphone par-ci, par-là, mais pas de suivi. On s'est débrouillés seuls du début à la fin. On fait avec ». Il ne connaît pas les deux autres personnes qui ont déposé plainte. Il va prendre un avocat à ses frais, en espérant obtenir justice un jour. Tout au long de l'entretien, à l'évocation d'un souvenir douloureux, Iryna se glisse derrière son mari, la main sur son épaule, solidaire. Elle deviendra maman début mai et conclut cette rencontre par ces quelques mots d'espoirs en anglais, « My dreams is victory for Ukraine* ». * « Je rêve d'une victoire de l'Ukraine »
COMPLOTISME, SEXISME… ALERTE SUR LA JEUNESSE ? – 24/01/23 FRÉDÉRIC DABI Directeur général Opinion - Institut de sondages IFOP La Fondation Reboot et la Fondation Jean-Jaurès ont commandé à l'IFOP une enquête auprès des jeunes visant à mesurer leur porosité aux contre-vérités scientifiques et ceci au regard de leur usage des réseaux sociaux. Cette étude montre la sécession d'une partie de la jeunesse avec le consensus scientifique : les adeptes des thèses conspirationnistes et plus généralement des croyances irrationnelles sont particulièrement nombreux chez les jeunes, notamment chez ceux qui utilisent beaucoup les réseaux sociaux. L'enquête révèle par exemple que près de 70 % des jeunes entre 18 et 24 ans adhèrent aux fake news. Selon l'étude, alors qu'elle reste marginale chez les seniors (3%), l'idée que la Terre puisse être plate plutôt que ronde recueille un assentiment non négligeable de la part des 18-24 ans. Les jeunes affichent une posture nettement plus critique que dans le passé à l'égard de la science. Ils sont un sur trois à penser qu'elle apporte plus de mal que de bien. Dans le brouillard informationnel « post-Covid » des plus propices à l'essor des théories complotistes, une part significative de jeunes semble perméable au récit poutinien sur la guerre en Ukraine : plus d'un jeune sur quatre (26%) estime que « le massacre de civils à Boutcha était une mise en scène des autorités ukrainiennes ». Et dans le même registre complotiste, ils sont près d'un sur trois (31%) à estimer que « le résultat de l'élection présidentielle américaine de 2020 a été faussé aux dépens de Donald Trump ». Une autre étude a été publiée hier par le Haut Conseil à l'Égalité. Malgré la sensibilisation qu'a provoquée le mouvement #MeToo, le sexisme perdure en France, notamment avec des « réflexes masculinistes » chez les jeunes hommes, déplore le Haut Conseil à l'Égalité, qui demande notamment de « réguler les contenus numériques ». « Le sexisme ne recule pas en France. Au contraire, certaines de ses manifestations les plus violentes s'aggravent et les jeunes générations sont les plus touchées », écrit le HCE qui explique que « l'opinion reconnaît et déplore l'existence du sexisme mais ne le rejette pas en pratique, majoritairement chez les hommes ». Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l'institut IFOP reviendra sur cette jeunesse et sur son rapport à la science, au sexisme et au travail.
2022 : L'ANNÉE DE LA GUERRE EN UKRAINE – 29/12/22 MICHEL GOYA Historien, ancien colonel des troupes marines Le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine a lancé l'invasion à grande échelle de l'Ukraine qui a causé la mort de milliers de personnes. Depuis, le monde a été témoin de destructions à grande échelle, de populations jetées sur la route de l'exil pour fuir les combats et l'horreur de la guerre. De nombreux commentateurs, et certains services de renseignement occidentaux avaient estimé que les combats ne dureraient que quelques jours. Pourtant, c'est toute la résistance acharnée d'un peuple ukrainien et de leur président devenu Chef de guerre qui a déjoué tous les pronostics face à ce qui était tenu pour une des plus puissantes armées du monde. Volodymyr Zelensy, jusqu'alors présenté par ses détracteurs comme une marionnette à la merci des États-Unis et de la Russie a fait taire les critiques par sa capacité à incarner la détermination de son peuple face à la supériorité militaire de Moscou. Sur le plan international, cette guerre n'a fait que renforcer la solidarité du camp occidental. 141 des 193 pays membres de l'ONU ont voté dès le 2 mars la résolution condamnant l'invasion russe de l'Ukraine. De l'horreur du massacre à Boutcha, Marioupol, devenue ville martyre, la menace nucléaire brandie, l'Ukraine, plongée dans le noir, la libération de Kherson… Michel Goya reviendra sur les moments marquants qui ont fait basculer tout un pays dans une situation dramatique.
durée : 00:15:13 - Journal de 8 h - Après Boutcha, l'horreur de la guerre de nouveau exhumée en Ukraine. Plusieurs centaines de corps ont été découverts à Izioum, ville de l'est récemment libérée par Kiev.
durée : 00:15:13 - Journal de 8 h - Après Boutcha, l'horreur de la guerre de nouveau exhumée en Ukraine. Plusieurs centaines de corps ont été découverts à Izioum, ville de l'est récemment libérée par Kiev.
Ukraine : un pas « historique » vers l'Europe LES INVITÉ.ES : - François CLEMENCEAU - Rédacteur en chef international « Le Journal du Dimanche » - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - Élise VINCENT - Journaliste spécialiste des questions de défense – « Le Monde » - Elsa VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – « RFI » C'est un déplacement attendu depuis longtemps. Quatre mois après le début de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, se sont rendus à Kiev. Rejoints par le président roumain, Klaus Iohannis, les trois dirigeants ont été reçus à la mi-journée par Volodymyr Zelensky au palais présidentiel. Un peu plus tôt les leaders européens étaient allés dans la ville martyr d'Irpin dans la banlieue de Kiev où les combats ont été particulièrement intenses. Objectif de cette visite : démontrer le soutien de la France et l'Europe à l'Ukraine mais aussi clarifier les choses une semaine après la déclaration du chef de l'Etat estimant qu'il ne fallait pas « humilier la Russie ». Interrogé par des journalistes sur ses propos, Emmanuel Macron a affirmé que « la France est aux côtés de l'Ukraine depuis le premier jour. Le président Zelensky lui-même a toujours voulu discuter avec le président Poutine. Aujourd'hui il faut que l'Ukraine puisse résister et l'emporter et donc nous sommes aux côtés des Ukrainiens et des Ukrainiennes sans ambiguïté » a-t-il déclaré. Hier soir, Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi avaient embarqué en Pologne dans un train direction Kiev. Dix heures de voyage pour montrer la mobilisation de l'Union européenne. Un soutien à l'Ukraine qui passe notamment par l'envoi d'équipements militaires. Pour faire face à l'artillerie russe qui pilonnent depuis des semaines le Donbass, l'Ukraine a plus que jamais besoin d'armes lourdes. Un point sur lequel son président, Volodymyr Zelensky, se fait on ne peut plus clair. « Seule une artillerie moderne assurera notre avantage », martèle-t-il depuis plusieurs jours. Un message entendu par les Etats-Unis. Le président Joe Biden a annoncé mercredi une nouvelle tranche d'aide militaire, qui comprend notamment des pièces d'artillerie et des obus supplémentaires, ainsi que des missiles anti-navires, pour un montant total d'un milliard de dollars. Emmanuel Macron a également annoncé un nouvel apport en armes à l'Ukraine. Depuis le début du conflit, la France a envoyé des équipements militaires défensifs, puis offensifs dont les canons français Caesar. Des experts de la gendarmerie sont également sur place pour aider les autorités ukrainiennes à enquêter sur les crimes de guerre. 6000 enquêtes concernant des crimes de guerre commis par les forces russes ont été ouvertes. Une bonne partie d'entre elles concerne Boutcha et Irpin. Moscou, de son côté, nie en bloc et accuse les Ukrainiens de mise en scène ou d'avoir eux-mêmes commis les exactions. La justice russe a d'ailleurs ouvert une enquête criminelle concernant les tortures qui auraient été infligées à ses soldats par les forces de Kiev. Quels sont les enjeux de cette visite ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Depuis quelques jours, les médias occidentaux et russes s'interrogent fortement sur la possibilité d'une escalade du conflit entre l'Ukraine et la Russie vers une 3ème guerre mondiale voire une guerre nucléaire. Qu'en est-il réellement ? Poutine pourrait-il déclencher une frappe ? Et si oui, comment l'éviter ? Le géopolitologue Aymeric Chauprade, fin spécialiste de l'Europe de l'Est et de la Russie, est l'invité de ce tout nouveau format consacrée à la géopolitique et animé par notre reporter Erik Tegnér. Dans cet entretien réalisé en direct, nous interrogeons également Aymeric Chauprade sur de nombreux sujets pour décrypter le vrai du faux sur l'état de santé de Poutine, son soutien ou non par l'Etat profond russe, les accusations de crimes de guerre à Boutcha etc. Soutenez-nous !
Depuis quelques jours, les médias occidentaux et russes s'interrogent fortement sur la possibilité d'une escalade du conflit entre l'Ukraine et la Russie vers une 3ème guerre mondiale voire une guerre nucléaire. Qu'en est-il réellement ? Poutine pourrait-il déclencher une frappe ? Et si oui, comment l'éviter ? Le géo-politologue Aymeric Chauprade, fin spécialiste de l'Europe de l'Est et de la Russie, est l'invité de ce tout nouveau format consacrée à la géopolitique et animé par notre reporter Erik Tegnér. Dans cet entretien réalisé en direct, nous interrogeons également Aymeric Chauprade sur de nombreux sujets pour décrypter le vrai du faux sur l'état de santé de Poutine, son soutien ou non par l'Etat profond russe, les accusations de crimes de guerre à Boutcha, etc... Soutenez-nous !
Cela fait déjà trois mois que la guerre a éclaté en Ukraine et les informations sur des crimes de guerre se multiplient. Comment travaillent les journalistes pour rapporter ces crimes de manière rigoureuse ? Pour ce Sur le Fil un peu spécial, nous avons réuni deux des reporters de l'AFP qui ont enquêté sur le drame des habitants de Boutcha, une petite ville dans la banlieue de Kiev où près de 400 civils ont été tués. Danny Kemp, le photographe Ronaldo Schemidt et le vidéojournaliste Nicolas Garcia furent les premiers reporters sur place, le 2 avril, après la libération de la ville sous occupation russe pendant près d'un mois. Ils ont découvert une rue jonchée de cadavres. Daphné Rousseau a ensuite enquêté avec d'autres journalistes, dont Joshua Melvin, pour retracer la vie de ces victimes anonymes et leur rendre leur dignité. Récit : Michaëla Cancela-Kieffer, avec Daphné Rousseau et Danny Kemp. Sur le fil est le podcast quotidien de l'AFP. Envoyez-nous vos histoires et vos commentaires : podcast@afp.com. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcast préférée. Pour en savoir plus sur le drame de Boutcha, vous pouvez également lire le récit de Danny Kemp sur le blog de l'AFP.
Au sommaire: le point de situation dans la zone sinistrée du Donbass en Ukraine; reportage à Boutcha, banlieue de Kiev martyrisée pendant un mois par les troupes russes; peut-on s'attendre bientôt à un embargo européenne sur le pétrole russe; et la Finlande recherche la sécurité alimentaire notamment vis-à-vis de la Russie.
FAUT-IL ENCORE PARLER AVEC POUTINE ? – 19/05/22 Invités PASCAL BONIFACE Directeur de l'IRIS Institut de Relations Internationales et Stratégiques PIERRE HAROCHE Chercheur en sécurité européenne Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire SYLVIE BERMANN Ancienne ambassadrice de France en Russie ANNIE DAUBENTON Journaliste spécialiste de l'Ukraine Auteure de « Ukraine, l'indépendance à tout prix » La réplique était attendue. Moscou a annoncé mercredi l'expulsion de dizaines de diplomates européens en poste en Russie, en représailles à celle, un mois et demi plus tôt, de diplomates russes par les capitales européennes. Au total, 27 diplomates espagnols, 24 diplomates italiens et 34 diplomates français doivent quitter le pays d'ici une à deux semaines. Ils sont déclarés « persona non grata » a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué. Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé la décision russe, sans « aucun fondement légitime ». En avril, la France avait annoncé l'expulsion de 41 diplomates russes qui se livraient, selon elle, à des activités d'espionnage sous couvert de leur ambassade, précisant que la sanction s'inscrivait dans « une démarche européenne ». À l'inverse, « le travail des diplomates et des personnels de notre ambassade en Russie s'inscrit pleinement dans le cadre de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires », a souligné le Quai d'Orsay. De nombreux autres pays européens, comme l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Slovénie, l'Autriche, la Pologne, la Grèce ou la Croatie, ont massivement expulsé des diplomates russes depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, le 24 février. Moscou avait promis de répondre à chacune de ces mesures et des dizaines de diplomates occidentaux ont déjà été expulsés de Russie. Ces nouvelles représailles marquent-elles l'impasse du dialogue avec Poutine ? Malgré l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et la découverte de charniers sur le front, le président de la République continue à s'entretenir avec son homologue du Kremlin. Le 3 mai dernier il s'est à nouveau entretenu par téléphone avec Vladimir Poutine. C'était le vingtième appel depuis décembre mais le premier depuis mars et la découverte du carnage de Boutcha qu'il a lui-même qualifié de « crime de guerre ». Depuis Washington affirme qu'il faut arrêter de discuter avec « le criminel de guerre » Vladimir Poutine qui doit être déféré devant la justice internationale. D'autres dirigeants européens, à l'image de la France et de la l'Allemagne, continuent de parler au maître du Kremlin mais le maintien de ce dialogue par-dessus la guerre et ses atrocités soulève de nombreuses questions au sein de la communauté internationale... et même au sein de l'Europe. Ainsi la Première ministre estonienne a fait part la semaine dernière de son agacement face aux leaders européens qui continuent d'appeler Vladimir Poutine. « Il est un criminel de guerre. Si vous dîtes que les discussions ne produisent aucun résultat, alors pourquoi lui parler ? Je ne suis pas dans sa tête, mais si tout le monde l'appelle, il ne comprend pas qu'il est isolé. Si on veut lui faire passer le message, il ne faut pas l'appeler », a-t-elle affirmé. Alors faut-il encore parler avec Vladimir Poutine ? Ou faut-il couper la ligne ? La question est relancée alors que sur le front les combats font toujours rage dans le Donbass et qu'à Kiev vient de s'ouvrir le premier procès pour crime de guerre depuis le début de la guerre. L'accusé, un soldat russe de 21 ans, est soupçonné d'avoir tué à coups d'une rafale d'AK-74 un commerçant poussant son vélo dans un village ukrainien près de Soumy, dans le nord-est du pays. L'homme est mort à quelques mètres de chez lui, il ne portait pas d'arme. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:58:11 - Cultures Monde - par : Florian Delorme, Julie Gacon - Le 4 avril 2022, le président Zelensky appelait, en réaction au massacre de Boutcha, à l'instauration d'une instance équivalente à Nuremberg pour juger les exactions commises par l'armée russe en Ukraine. Mais avant de pouvoir les juger, comment documenter les crimes de guerre ? - invités : Reed Brody avocat; Isabelle Delpla Professeure de Philosophie politique à Lyon 3, vice présidente recherche, spécialiste des justices transitionnelles; Christian Delage Historien et réalisateur français, professeur à l'université Paris VIII.
Des bombardements à Kiev malgré la présence du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres; le reportage de Céline Galipeau en direct de Boutcha; le point avec le docteur André Veillette quant au maintien du port du masque reconduit jusqu'au 14 mai au Québec; et des mesures pour réduire l'écart salarial entre les hommes et les femmes à New York.
QUAND MOSCOU AGITE... LA "3e GUERRE MONDIALE" – 26/04/22 Invités GÉNÉRAL VINCENT DESPORTES Ancien directeur de l'École de guerre Professeur de stratégie à Sciences Po FRANÇOIS CLEMENCEAU Rédacteur en chef international - « Le Journal du Dimanche » ELENA VOLOCHINE Grand reporter – « France 24 » NICOLE BACHARAN Politologue spécialiste des États-Unis Le risque d'une Troisième guerre mondiale « est réel, il ne faut pas le sous-estimer ». C'est l'avertissement lancé par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Pour le patron de la diplomatie russe, l'Otan mène déjà une guerre par procuration avec la Russie en livrant des armes aux Ukrainiens. Cette mise en garde à peine voilée a été faite quelques heures avant une réunion ce mardi en Allemagne entre les Américains et leurs alliés pour renforcer la défense de l'Ukraine qui, selon le ministre américain de la Défense « peut gagner » face à la Russie, si on lui en donne les moyens. L'un des principaux objectifs des discussions est donc de synchroniser et de coordonner entre une quarantaine de pays l'aide militaire croissante apporté à Kiev comprenant des armes lourdes ainsi que des drones armés et des munitions alors que sur le terrain les combats se poursuivent dans l'est et le sud du pays. Parallèlement, la Moldavie a décidé de convoquer son conseil de sécurité sur fond de crainte de débordement du conflit après des explosions dans sa région prorusse de Transnistrie. Faut-il craindre l'escalade ? Après deux mois de guerre, le bilan ne cesse de s'alourdir. Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés estime qu'il y aurait plus de cinq millions de réfugiés ukrainiens. Plus de 7,7 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur de l'Ukraine, soit un Ukrainien sur six. Dans les territoires près de Kiev où les forces russes se sont retirées, les policiers ukrainiens ainsi que des enquêteurs de la Cour pénale internationale et de plusieurs ONG enquêtent pour documenter les crimes de guerre. À Borodyanka, où le bilan est « bien plus horrible » qu'à Boutcha, selon le président Zelensky, chaque jour des corps de civils continuent d'être exhumés, abattus voire torturés. « Il y a des preuves des crimes de guerre des forces russes à chaque tournant » de la ville a déclaré la procureure générale ukrainienne. Iryna Venediktova accuse les soldats russes de s'être livrés à « des meurtres, des tortures et des passages à tabac » de civils, ainsi qu'à des viols, et souligne que les forces de l'ordre recueillent des preuves pour les tribunaux locaux et internationaux. Alors quelle est la situation en Ukraine ? Le risque d'extension du conflit est-il réel ? Peut-on vraiment entrer dans une 3ème guerre mondiale ? Et que se passe-t-il en Asie ? Le dirigeant Kim Jong Un a annoncé son intention de « renforcer et développer » l'armement nucléaire de son pays. En dépit de sévères sanctions internationales, la Corée du Nord redouble d'efforts pour moderniser son armée et depuis le début de l'année a testé des armes interdites. Des analystes redoutent une possible reprise de ses essais nucléaires. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
POUTINE : LE DONBASS À TOUT PRIX – 19/04/22 Invités GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire auprès de l'ONU FRÉDÉRIC ENCEL Docteur en géopolitique Maître de conférences à Sciences Po Paris et à la Paris School of Business Auteur de « Les voies de la puissance » SONIA DRIDI Correspondante aux États-Unis – « France 24 » et « RTBF » PIERRE HAROCHE Chercheur en sécurité européenne Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire La bataille a commencé. Dans le Donbass, l'armée russe a lancé son offensive après avoir échoué à conquérir l'ensemble du pays. Une bataille cruciale, qui permettrait à Vladimir Poutine d'afficher une victoire, même partielle. Le chef du Kremlin la voudrait avant le 9 mai, jour de fête nationale en souvenir de la capitulation de l'Allemagne nazie, un rendez-vous militaire important en Russie. Au sud du Donbass, la ville martyre de Marioupol subit depuis quelques heures un assaut d'ampleur, l'armée russe appelant alors la résistance ukrainienne à déposer les armes. Mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déjà averti Moscou : les négociations entre les deux pays prendraient immédiatement fin si ses derniers soldats dans cette ville étaient éliminés. De son côté, Vladimir Poutine continue de nier tous crimes de guerres, y compris les exactions commises à Boutcha, allant jusqu'à récompenser les soldats mis en cause par Kiev pour leur « héroïsme ». Dans le même temps, la guerre se joue aussi en mer. Le naufrage du croiseur russe Moksva au large d'Odessa a été une humiliation grave pour Moscou la semaine dernière. Plusieurs centaines de soldats à bord auraient même perdu la vie. Des faits qui rappellent que le conflit est aussi une bataille navale. Contrôler la mer Noire et la mer d'Azov, voies d'accès aux mers chaudes, était un des buts de Vladimir Poutine, une des raisons donc de cette guerre. Mais c'est aussi bien plus au nord, en mer Baltique, que la suite pourrait se jouer. La Russie menace en effet de déployer son arsenal nucléaire dans cette mer si la Suède et la Finlande intègrent l'Otan. En réponse aux menaces russes, la France a récemment rehaussé son niveau d'alerte en matière de dissuasion nucléaire et, fait inédit, trois de ses sous-marins dotés de cette arme ont été mis en mer le mois dernier. Pendant ce temps-là, en Roumanie, les forces militaires étrangères se déploient. Ce pays voisin de l'Ukraine, membre de l'Alliance atlantique depuis 2004, est inquiet des visées expansionnistes de Poutine et se réjouit donc du renforcement de l'OTAN sur ses terres. Des centaines de soldats français s'y trouvent et s'y entraînent, prêts en cas d'alerte. Alors, le règlement du conflit se jouera-t-il avec le Donbass ? Peut-il y avoir un élargissement du conflit en mer baltique ? La Roumanie pourrait-elle être bientôt menacée par Vladimir Poutine ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Les images de Boutcha ont choqué le monde entier et ont poussé la communauté internationale à se mobiliser pour ouvrir plusieurs enquêtes afin d'établir que l'armée russe a potentiellement perpétré des crimes de guerre en Ukraine. De nos envoyés spéciaux dans la région, Les survivants de l'occupation par les russes de la ville de Boutcha ont tous des souvenirs brutaux en tête. Près d'un charnier de l'église Saint-Andrew, Oleg n'en revient toujours pas de s'en être sorti en vie. « J'ai vu des enfants de 4 et 10 ans, brûlés vifs avec leur mère », raconte Oleg. « Comment peut-on digérer ça ? J'ai vu le corps déchiqueté de mon voisin devant moi, il lui manquait un poumon et les Russes ne nous ont pas laissé prendre son corps pour l'enterrer comme il le faut. Quand je ferme les yeux maintenant, je ne vois que ça ». Des preuves récoltées au fur et à mesure C'est sous un ciel gris, le vent fouettant les sacs noirs qui contiennent les corps des victimes, que la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, s'est rendue à Boutcha. Elle vient établir que des crimes de guerre se sont déroulés dans la petite ville non loin de Kiev. « Boutcha a des séquelles de tous les crimes de guerre, torture, abus sexuels, infrastructures et habitations civiles bombardées », décrit Iryna Venediktova. « Comme Borodyanka, c'est une ville sans structures militaires, et il n'en reste rien. On peut témoigner d'un grand nombre de crimes de guerre dans la région de Kiev et nous pouvons les qualifier de crimes contre l'humanité », ajoute-t-elle. ► À lire aussi : Ukraine: la difficile enquête du massacre de Boutcha se poursuit Les preuves sont récoltées au fur et à mesure par les citoyens eux-mêmes qui disposent d'outils à portée de main pour répertorier les crimes de guerre, comme nous l'explique une députée ukrainienne, Lesia Vasylenko. Il y a une application smartphone pour dénoncer les cas de tortures, d'abus, les attaques contre des cibles civiles comme les écoles ou encore les hôpitaux… Tout le monde a un smartphone maintenant, les gens peuvent envoyer leurs photos d'une clinique bombardée par les Russes alors même que la guerre se poursuit. Comment les Russes pourront affirmer que tout est fabriqué lorsqu'une vingtaine de personnes ont des photos du même événement, d'angles différents, de troupes russes visant des civils ? « Dans la région de Kiev, on voit des potentiels crimes de guerre à chaque coin de rue » Des enquêteurs internationaux sont également arrivés afin de procéder à des enquêtes approfondies sur le terrain. C'est le cas de Belkis Wille, chercheuse senior auprès de la division Crises et conflits de l'organisation Human Rights Watch. « Ce qui est frappant dans certaines régions du pays, c'est l'ampleur de ces abus. Rien que dans la région de Kiev, on voit des potentiels crimes de guerre à chaque coin de rue, autour de tous les immeubles, et c'est assez remarquable », constate Belkis Wille. « L'autre chose qui démarque ce conflit, c'est qu'il n'y a jamais eu dans l'histoire autant d'opportunités d'obtenir des preuves, dans le cadre des mécanismes judiciaires. C'est vraiment unique. » ► À lire aussi : Fosses communes à Boutcha en Ukraine: «Il est beaucoup trop tôt pour parler de génocide», selon Amnesty Le gouvernement russe persiste et signe, tout est faux et fabriqué par Kiev. Mais les preuves accablantes s'accumulent et les Ukrainiens espèrent qu'elles serviront devant une cour pénale internationale.
durée : 00:03:03 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Alors que le front se déplace vers l'Est, l'Ukraine demande aux Occidentaux plus d'armes pour résister. Après les images de Boutcha, le tabou des armes plus lourdes est en train de disparaître au sein de l'Otan où se trouvait hier le chef de la diplomatie ukrainienne.
Dans l'actualité cette semaine, les images de cadavres de civils à Boutcha ont profondément ému la communauté internationale. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky évoque un génocide. De son côté, l'armée russe se concentre désormais dans l'est de l'Ukraine. Les Européens ont réagi en approuvant de nouvelles sanctions contre Moscou. La Russie est également suspendue du conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Enfin en Hongrie, le Premier ministre Viktor Orban a été réélu pour 4e mandat.
Le 2 avril, l'armée ukrainienne reprend le contrôle de toute la région de Kiev, après le retrait des troupes russes de cette zone, annoncée le 24 mars par le Kremlin. La reconquête de la capitale met plus que jamais en lumière l'horreur de ce conflit. À Boutcha, une commune en ruines située dans la périphérie, le maire déplore la mort de plus de 300 civils. Les images des cadavres jonchant les rues, les poings parfois liés dans le dos, font le tour du monde. Des habitants racontent que les soldats de Vladimir Poutine massacraient volontairement des innocents qui tentaient de fuir. L'armée russe, promise à une guerre éclair en Ukraine, a fait preuve d'une désorganisation totale en quelques semaines, au point de devoir se replier à l'est du pays. Elle se retrouve aussi accusée de nombreux crimes de guerre.Code source fait le point avec Christel Brigaudeau, envoyée spéciale du Parisien en Ukraine, et Henri Vernet, journaliste au service politique du Parisien. Ecoutez Code source sur toutes les plateformes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Google Podcast (Android), Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Ambre Rosala - Production : Raphaël Pueyo, Thibault Lambert et Sarah Hamny - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network, Epidemic Sound - Identité graphique : Upian - Archives : France Inter, TF1, Euronews, France 24, The Guardian, The New York Times. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
SON PÉTROLE, SA FAMILLE... LES POINTS FAIBLES DE POUTINE ? – 07/04/22 Invités BENJAMIN HADDAD Politologue - Directeur Europe du think tank Atlantic Council ARMELLE CHARRIER Éditorialiste en politique internationale - « France 24 » CHRISTINE DUGOIN-CLÉMENT Chercheure en géopolitique - Université Paris I-Sorbonne MARIE DUMOULIN Directrice du programme « Europe élargie » ECFR (European Council on Foreign Relations) La pression économique contre la Russie va s'intensifier dans les jours à venir. L'Union européenne prévoit d'adopter un cinquième paquet de sanctions après l'onde de choc provoquée par la découverte de scènes de massacres à Boutcha, dans la banlieue de Kiev. Exprimant son « indignation face à des crimes contre l'humanité, contre des civils innocents à Boutcha et dans de nombreuses autres villes » le président du Conseil européen Charles Michel a ainsi estimé devant les eurodéputés à Strasbourg qu'il s'agissait à d'« une preuve de plus que la brutalité russe contre le peuple ukrainien n'a pas de limites ». « Nous devons à nouveau augmenter la pression sur Poutine et le gouvernement russe », a déclaré de son côté la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen mercredi alors que les représentants de l'UE sont en train de discuter de nouvelles mesures contre la Russie. La Commission européenne a notamment proposé mardi aux Vingt-Sept d'arrêter leurs achats de charbon russe, qui représentent 45 % des importations de l'UE. Il y a quelques jours, c'est une décision qui était très loin d'être acquise, mais la découverte des images de civils tués et de fosses communes en Ukraine a clairement fait bouger les lignes, et cette mesure semble désormais recueillir l'unanimité des 27. Autre décision envisagée, celle d'interdire l'accès dans les ports de l'Union européenne pour les navires russes, avec toutefois quelques exceptions sur le transport de denrées alimentaires ou de l'aide humanitaire. L'UE devrait également sanctionner quatre banques supplémentaires, et interdire l'export d'un certain nombre de produits stratégiques. Mais Charles Michel veut aller plus loin. « Je pense que des mesures sur le pétrole et même le gaz seront nécessaires tôt ou tard », s'est positionné le responsable belge. Néanmoins un embargo éventuel sur le pétrole (25 % des achats européens) et le gaz (45 % des importations de l'UE) fait toujours l'objet d'âpres discussions entre les Etats membres, Berlin ayant exprimé ses réticences. L'Allemagne ne peut pas se passer des livraisons de gaz russe « à court terme » et des sanctions contre Moscou dans ce secteur feraient plus mal à l'UE qu'à la Russie, a estimé lundi le ministre allemand des Finances, Christian Lindner. Nos sanctions « sont pertinentes car elles touchent la Russie beaucoup plus durement que nous », a par ailleurs déclaré la présidente de la Commission d'origine allemande Ursula von der Leyen, dans l'hémicycle alors qu'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères, est prévue lundi prochain, pour valider ces mesures. Mais en Ukraine, le président Zelensky a dénoncé l' « indécision » des Européens alors qu'une course contre la montre est engagée pour la population dans le Donbass devant les craintes d'une attaque massive imminente des forces russes. Des troupes russes qui sont redéployées dans l'est du pays après avoir quitté la région de Kiev et laissé derrière elles des cadavres de civils et des charniers. Alors quelles sont les cartes dont dispose l'UE pour accentuer sa pression contre Vladimir Poutine ? Quelle est la situation à Boutcha et dans la région ? Que se passe-t-il dans le Donbass ? Enfin que s'est-il passé à Moura, cette petite ville du centre du Mali assiégée entre le 27 et le 31 mars où au moins 300 hommes civils ont été abattus d'après l'organisation Human Rights Watch ? Ce massacre porte-t-il la signature de la Russie, représentée dans le pays par les mercenaires de Wagner ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin : Burkina Faso: Blaise Compaoré condamné à la perpétuité. Par Guillaume Thibault, journaliste au service Afrique de RFI. Ukraine: comment enquêter sur le massacre à Boutcha ? Par Bénédicte Jeannerod, directrice France d'Human Rights Watch. Soudan du Sud: signature d'un accord militaire. Par Roland Marchal, chercheur au CNRS, basé à Sciences Po Paris, spécialiste de l'Afrique de l'Est. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
durée : 00:37:50 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Les atroces images du massacre récent de civils à Boutcha, au nord-ouest de Kiev, en Ukraine, ont suscité de vives réactions internationales. Comment expliquer un tel degré de violence ? Comment documenter ces crimes et juger un jour leurs responsables ? - invités : Stéphane Audoin-Rouzeau Historien spécialiste de la Grande guerre, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales; Elisabeth Claverie Anthropologue, directrice de recherche émérite au CNRS; Christian Ingrao historien, chargé de recherches au CNRS, auteur de Croire et détruire. Les intellectuels dans la machine de guerre SS (Fayard).
durée : 02:00:20 - Les Matins - par : Guillaume Erner - .
durée : 00:03:34 - Carnet de philo - par : Géraldine Mosna-Savoye - Telle est la question.
ZELENSKY : COUP DE COLÈRE CONTRE POUTINE... ET L'ONU – 05/04/22 Invités FRANÇOIS CLEMENCEAU Rédacteur en chef international - « Le Journal du Dimanche » ANTOINE VITKINE Journaliste Réalisateur du documentaire « La vengeance de Poutine » On garde toujours le doc ANNIE DAUBENTON Journaliste spécialiste de l'Ukraine Auteure de « Ukraine, l'indépendance à tout prix » V2 sans le livre JEAN-DOMINIQUE GIULIANI Président de la Fondation Robert Schuman Auteur de « Européen sans complexe » V2 sans le livre C'est une première en près de six semaines de conflit. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'exprimera ce mardi lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Ukraine, dominée par « le massacre de Boutcha » dont les images de civils exécutés et de fosses communes abritant de nombreux corps ont fait le tour du monde depuis samedi. Le nombre total de morts reste encore incertain. Mais selon justice ukrainienne, plus de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes. Le président Ukrainien qui s'est rendu lundi sur place a dénoncé des « crimes de guerre » et un « génocide ». « Le temps viendra quand chaque Russe apprendra toute la vérité sur qui d'entre leurs compatriotes a tué. Qui a donné les ordres », a déclaré Volodymyr Zelensky cette nuit dans une vidéo, appelant à livrer davantage d'armements à son pays et à renforcer les sanctions contre Moscou. Lundi, les Etats-Unis et le Canada ont annoncé de nouvelles mesures à venir contre la Russie, quand Paris et Berlin ont décidé de suivre un mouvement amorcé dès la semaine dernière dans plusieurs pays de l'Union européenne (UE) en expulsant massivement des diplomates russes suspectés d'espionnage. Trente-cinq d'entre eux quitteront la France en raison de leurs « activités contraires à l'intérêt [du pays] », « une quarantaine d'autres devront partir d'Allemagne parce qu'ils représenteraient une menace pour les personnes recherchant une protection », a déclaré la ministre des Affaires étrangères allemande. D'autre part, « Nous devons rehausser notre réponse en matière de sanctions » a affirmé Annalena Baerbock. Depuis plusieurs jours, un cinquième paquet de sanctions contre la Russie est en préparation au sien de l'UE et la Commission européenne va le soumettre ce mercredi aux Vingt-sept. Parmi les mesures proposées on trouve un embargo sur les importations de charbon et caoutchouc, ainsi que l'interdiction d'exporter des semi-conducteurs et des machines-outils de pointe. Le pétrole et le gaz russe restent en revanche pour l'instant hors du champ d'application des sanctions européennes, malgré la pression de plusieurs Etats membres. De son côté, le président russe Vladimir Poutine a suspendu lundi la procédure de visa simplifiée pour les représentants et les journalistes des pays européens. La Russie a également prévenu ce mardi qu'« elle répondra de manière proportionnelle aux expulsions de ses diplomates ordonnées par un certain nombre de pays occidentaux ». Dans un message sur Telegram, l'ancien président du pays et directeur adjoint du conseil national de sécurité, Dmitri Medvedev a écrit : « tout le monde connaît la réponse : elle sera symétrique et destructrice pour les relations bilatérales ». « Qui ont-ils puni ? En premier lieu, eux-mêmes ». D'autre part, Moscou rejette toujours toute responsabilité dans le massacre de Boutcha, le Kremlin et le ministre russe des Affaires étrangères évoquant des « falsifications » et des mises en scène ukrainiennes. Mais des images satellites montrent que des cadavres étaient dans les rues de Boutcha depuis au moins trois semaines – quand Moscou contrôlait la ville, donc. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:16:51 - A Moscou, "la télévision diffuse les images de Boutcha pour dénoncer une mise en scène" - Aujourd'hui, le Quart d'Heure vous emmène à Moscou. Sylvain Tronchet, le correspondant de radiofrance, nous raconte comme les Russes vivent les derniers événements en Ukraine. C'est aussi aujourd'hui le top départ du dispositif « MonPsy », qui permet à tous les Français de bénéficier de 8 séances de thérapie. Si vous n'osez toutefois pas franchir le pas, « Nightline » vous attend à l'autre bout du fil. Notre reporter Léo Limon s'est rendu dans les locaux parisiens de l'association. Enfin, le Quart d'Heure vous parle d'un champ de bataille 2.0 : la « Pixel War » qui a enflammé les réseaux sociaux.
durée : 00:02:57 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Le massacre de Boutcha, qualifié de « génocide » par le Président Zelensky, et de « crime de guerre » par les Occidentaux, vient peser sur la recherche d'une sortie de guerre alors que les négociations reprennent à Istanbul.
MASSACRE DE BOUTCHA : POUTINE VA-T-IL PAYER ? – 04/04/22 Invités Pascal BONIFACE Directeur de l'IRIS Institut de Relations Internationales et Stratégiques Alain BAUER Professeur de criminologie – CNAM Auteur de « L'encyclopédie des espionnes et des espions » Elsa VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – « RFI » Général Vincent DESPORTES Ancien directeur de l'École de guerre Professeur de stratégie à Sciences Po Des civils exécutés d'une balle dans la nuque, parfois les mains liées dans le dos, gisants dans les rues, dans leurs voitures ou devant chez eux. Des corps calcinés après avoir été criblés de balles, des fosses communes débordant de cadavres. Les images de carnage et de dévastation de Boutcha en périphérie de Kiev ont fait le tour du monde depuis samedi et révulsé les Occidentaux, comme le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui a parlé d'un « coup de poing à l'estomac ». Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit dimanche « profondément choqué par les images de civils tués à Boutcha », et le bureau des droits de l'Homme des Nations unis a évoqué de « possibles crimes de guerre ». Le nombre total de morts reste encore incertain. Selon la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova, les corps sans vie de 410 civils ont pour l'instant été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes. Accusant l'armée russe d'avoir commis un « génocide » dans les villes ukrainiennes qu'elle a occupées près de Kiev, le président ukrainien Volodimir Zelensky a assuré que « tous ceux qui sont responsables de ces crimes devront rendre des comptes devant la justice, y compris ceux qui ont donné les ordres ». L'Union européenne et plusieurs de ses Etats membres ont également accusé l'armée russe de s'être rendue coupable de « nouvelles atrocités » et souhaitaient que la Cour internationale de Justice (CIJ) de l'Onu se saisisse de tous les cas de crimes de guerre présumés. A la demande de la France et de l'Allemagne, les Européens sont aussi en train de discuter d'un alourdissement des sanctions contre Moscou. De son côté, le ministère russe de la Défense a nié tout massacre dans la ville ukrainienne de Boutcha et a accusé les autorités ukrainiennes de se livrer à une « provocation » en diffusant des images de corps de civils. Alors que s'est-il passé à Boutcha ? Comment prouver des crimes de guerre ? Les images ne suffisent pas, il faut collecter des preuves. La Cour pénale internationale a ouvert une enquête dans ce sens dès le mois de mars et en Ukraine, le travail de collecte a déjà commencé malgré les difficultés liées à la guerre. Car si l'armée russe s'est retirée rapidement du nord, elle se replie vers l'est et le sud du pays, et elle continue à bombarder. Quelle est la situation en Ukraine ? Pourquoi l'armée russe s'est-elle retirée du nord du pays ? Quel rôle jouent les services secrets occidentaux dans ce conflit ? Enfin alors que la guerre a révélé l'efficacité des services de renseignements américains, la France est aujourd'hui pointée du doigt pour sa mauvaise analyse des intentions de Vladimir Poutine. Et le général Éric Vidaud, directeur du renseignement militaire a été remercié le 31 mars dernier. Le renseignement français a-t-il failli ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Marie-Ève Bédard fait le point sur le massacre de civils à Boutcha; Tamara Alteresco raconte les intimidations que subissent les Russes qui sont contre la guerre; Stéphane Bourgon, avocat et conseil de la défense à la Cour pénale internationale, parle de la guerre en Ukraine et des crimes de guerre de la Russie; Étienne Leblanc livre son analyse sur le rapport du GIEC; et François Brousseau décortique l'élection présidentielle française.
durée : 00:14:17 - A Boutcha, "les soldats russes installaient des mines devant les habitations" - La Russie a-t-elle commis "un génocide" à Boutcha ? Aujourd'hui, le Quart d'Heure nous emmène dans cette ville du nord-est de Kiev, où des dizaines de corps ont été retrouvés après le départ de l'armée russe. L'autre actualité de la journée, c'est le troisième volet du rapport du GIEC sur le climat, qui propose des solutions pour sauver la planète. Et puis, qui a dit que la démocratie était au point ? Le Quart d'Heure a rassemblé pour vous les différentes propositions des candidats à l'élection présidentielle pour plus d'horizontalité et moins d'abstention.