Caroline Roux, du lundi au jeudi et Axel de Tarlé les vendredis et samedis rendent compte en direct, en compagnie d’experts, de ce qui fait l’actualité et donnent aux téléspectateurs les clés nécessaires pour la comprendre et l’appréhender dans sa globalité. En fin d’émission, ils répondent aux questions posées par les téléspectateurs par SMS, Internet ou via les réseaux sociaux. Retrouvez C dans l’air en replay sur france.tv : http://bit.ly/c-dans-l-air-podcast
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C dans l'air du 13 août 2025 - Budget: quand la canicule s'en mêleEmission présentée par Salhia Brakhlia.LES EXPERTS :- Philippe DESSERTINE - Directeur de l'Institut de Haute Finance - Auteur de « L'Horizon des possibles »- Christophe JAKUBYSZYN - Directeur des rédactions – « Les Echos »- Bruno JEUDY - Directeur délégué et éditorialiste - « La Tribune Dimanche »- Caroline MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au service politique - « Le Nouvel Obs »
C dans l'air du 13 août 2025 - Budget: quand la canicule s'en mêleEmission présentée par Salhia Brakhlia.Déjà en difficulté, l'économie française est mise à mal par la canicule, qui coûte cher à l'Etat et aux Français. Soumis à de très fortes chaleurs, les employés du bâtiment ou agricoles travaillent moins et la productivité diminue. Alors que le système de climatisation de nombreux trains risquent de tomber en panne sous l'effet des températures élevées, la SNCF est contrainte d'en supprimer par dizaines. Quand aux centrales nucléaires, certaines se retrouvent forcées de mettre des réacteurs à l'arrêt car les rivières étant trop chaudes, l'eau ne peut être prélevée normalement pour les refroidir.En matière budgétaire, l'Etat commence à être à bout de souffle. Le gouvernement de François Bayrou s'apprête ainsi à prendre des mesures drastiques qui font déjà grincer des dents. Car ce sont en effet plus de 43 milliards d'euros qu'il faudra mobiliser pour boucler le budget de l'année 2026.Suppression de l'abattement de 10% sur les impôts des retraités, suppression de jours feriés, économies sur l'assurance chômage ou encore sur le système hospitalier... Le Premier ministre a multiplié les ballons d'essai. Tous ces arbitrages auront lieu en septembre mais on peut d'ores et déjà s'attendre à un serrage de vis difficile à accepter.Parmi les différentes mesures annoncées par François Bayrou, certaines cristallisent les crispations. C'est notamment le cas de la suppression de deux jours fériés. Le Premier ministre avait cité "comme exemple" le "lundi de Pâques" et le "8-Mai". Une mesure qui doit permettre d'économiser "4,2 milliards" d'euros, selon Matignon.Au sein des entreprises, les avis sont unanimes. Une équipe de C dans l'air a pu le vérifier en se rendant dans une usine qui produit des panneaux de bois. Sur place, il est hors de questions pour les ouvriers de se priver de deux jours de congé. La cadence élevée de la production et l'usure à la tâche rendent nécessaires ces temps d'arrêt où les travailleurs peuvent souffler. C'est selon eux une respiration indispensable pour bien faire leur travail. Auprès d'employés de bureau, l'opinion est la même, comme, d'ailleurs, dans le reste de la population. Selon un récent sondage Elabe pour BFMTV, 75% des Français se disent opposés à cette suppression de deux jours fériés. Plus généralement, 72 % des Français trouvent que le Premier ministre ne "répartit pas équitablement les efforts demandés", selon un sondage de l'Ifop publié en juillet pour LCI.Les Français se plaignent également d'une baisse de la qualité des services publics. C dans l'air a suivi un postier qui effectue sa tournée à l'ancienne. Il regrette de voir son entreprise tenter de faire des économies à tout prix. Il dénonce les services à la personne, payants, mis en place par La Poste, comme le fait de passer un peu de temps avec les personnes âgées et isolées. Ce moment simple était autrefois naturel et gratuit. Lui met un point d'honneur à essayer de passer du temps avec les gens qu'il suit. La disparition de ce lien du quotidien fait selon lui partie des éléments qui nourrissent une colère croissante au sein de la population.Entre le vote du budget et une mobilisation sociale qui s'organise pour septembre, la rentrée politique s'annonce compliquée.Comment trouver les 43 milliards d'euros manquants pour finaliser le bugdet 2026 ? L'effort demandé aux Français est-il équitablement réparti ? Les services publics français sont-ils menacés par les futures restrictions budgétaires ?LES EXPERTS :- Philippe DESSERTINE - Directeur de l'Institut de Haute Finance - Auteur de « L'Horizon des possibles »- Christophe JAKUBYSZYN - Directeur des rédactions – « Les Echos »- Bruno JEUDY - Directeur délégué et éditorialiste - « La Tribune Dimanche »- Caroline MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au service politique - « Le Nouvel Obs »
C dans l'air l'invité du 12 août 2025 avec François Salachas, neurologue à la Pitié-Salpêtrière et membre du collectif Inter-HôpitauxEmission présentée par Salhia Brakhlia2026 sera « l'année des économies » : en présentant les grandes lignes du budget, le Premier ministre François Bayrou a prévenu qu'« une plus grande efficacité sera demandée à l'hôpital ». Le gouvernement vise 5,5 milliards d'euros d'économies sur la santé, sur près de 44 milliards au total. Les hôpitaux seront en première ligne, avec des objectifs affichés d'optimisation des achats, de réduction des nuitées hospitalières et de développement de la médecine ambulatoire.L'AP-HP, qui regroupe 38 hôpitaux et 100 000 professionnels, prépare une mobilisation contre ce plan. Les syndicats dénoncent le doublement du plafond annuel des franchises médicales, de 50 à 100 euros, et la hausse des montants unitaires : de un à deux euros par boîte de médicaments, de deux à quatre euros par consultation. La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, souhaite que ces franchises soient réglées « directement au comptoir, afin de faire prendre conscience que la santé a un coût et que rien n'est gratuit ».Autre mesure contestée : la fin du remboursement intégral de certains traitements pour les affections de longue durée, avec la sortie du dispositif pour les patients jugés moins prioritaires. Le gouvernement veut aussi encadrer davantage les arrêts maladie. Faut-il davantage responsabiliser les patients ? L'augmentation des dépenses sur les médicaments et les consultations va-t-elle fragiliser la santé des Français ? Comment trouver l'équilibre entre économies et qualité des soins ?François Salachas, neurologue à la Pitié-Salpêtrière et membre du collectif Inter-Hôpitaux, reviendra sur les mesures d'économies qui visent directement les hôpitaux. Il réagira aussi au doublement annoncé des franchises médicales, qui ferait passer le coût des médicaments et des consultations du simple au double pour les patients en 2026.
C dans l'air du 12 août 2025 - 40 degrés et plus : ça s'arrête quand ?Emission présentée par Salhia BrakhliaLES EXPERTS :- NICOLAS BERROD - Journaliste au service Futurs, santé-médecine et climat - « Le Parisien - Aujourd'hui en France »- FRANÇOISE VIMEUX - Climatologue - Directrice de recherche à l'Institut de Recherche pour le Développement- Charlène DESCOLLONGES - Ingénieure et hydrologue - Co-présidente - Association « Pour une hydrologie régénérative »- MARC LOMAZZI - Journaliste spécialiste des questions environnementales - Auteur de « France 2050. Le scénario noir du climat »
C dans l'air du 12 août 2025 - 40 degrés et plus : ça s'arrête quand ?Emission présentée par Salhia BrakhliaLa France suffoque. Une grande partie du pays est soumise à une intense vague de chaleur, exceptionnelle même pour un mois d'août. Météo-France appelle à la plus grande vigilance. Quatre départements du centre-est sont passés en rouge à la mi-journée : l'Ardèche, la Drôme, l'Isère et le Rhône. Dans le Sud-Ouest, ce niveau de vigilance concerne déjà 10 départements. Hier, des pics historiques ont été enregistrés à Bordeaux (41,6°C), Bergerac (42,1°C), Saint-Emilion (41,5°C) ou encore Angoulême (42,1°C). Météo-France précise même que les 40°C pourraient être atteints sur le littoral aquitain par endroits. Pas moins de 64 départements restent par ailleurs en orange.Cette vague de chaleur inquiète car elle pourrait durer jusqu'à mercredi prochain au moins. Si un fléchissement pourrait se produire à l'occasion d'un épisode orageux, cela sera l'une des plus longues vagues de chaleur que le pays aura connues.Face à cet événement, les autorités multiplient les mesures préventives. Une équipe de C dans l'air s'est rendue en reportage à Bordeaux. Sur place, la population commence à s'habituer à ces épisodes extrêmes de plus en plus fréquents. Un soin particulier est apporté aux personnes fragiles, notamment aux personnes âgées. Les vacanciers essaient pour leur part de trouver de l'air et de la fraicheur aux abords des lacs, des étendues d'eau et du littoral. Les travailleurs en extérieur ont, eux, des horaires décalées et des pauses plus nombreuses.Au-delà des fortes chaleurs, le manque d'eau se fait par endroit cruellement sentir. De toute la France hexagonale, ce sont les Pyrénées Orientales qui subissent le plus durement ce fléau de la sécheresse. Le 10 juillet, un comité regroupant les services de l'État, les collectivités et les experts locaux a tiré la sonnette d'alarme. La canicule de la fin du mois de juin combinée à un déficit pluviométrique persistant a eu pour résultat un "changement brutal des conditions hydrologiques", selon les termes de la préfecture. Les débits des cours d'eau chutent et plusieurs nappes phréatiques atteignent des niveaux historiquement bas. Dans certains villages, il n'y a parfois littéralement plus d'eau au robinet.Les habitants s'adaptent et prennent leurs précautions. Certains ont même installé des réservoirs afin de collecter l'eau de pluie. Dans ces zones, les restrictions ont été renforcées et les contrôles accrus. De nombreuses pratiques sont désormais interdites, comme le remplissage et la remise à niveau des piscines privées et collectives.Qu'il s'agisse des températures ou des niveaux des nappes phréatiques, la crise environnementale se fait chaque année un peu plus sentir. Dans ce contexte, les initiatives politiques se multiplient pourtant pour détricoter des objectifs environnementaux contraignants adoptés ces dernières années en matière d'énergie, de transports, de logement et d'agriculture. Qu'il soit question des zones à faibles émissions, de l'autoroute A69, de la loi zéro artificialisation nette ou encore des normes agricoles, une quantité inédite de votes et de décisions politiques portées par la droite et l'extrême droite mettent à mal l'ambition écologique du pays. Ces formations, au discours teinté de trumpisme, dénoncent une "écologie punitive". Le Haut conseil pour le climat s'alarme, lui, de la dérive de notre politique environnementale. "Le cadre national d'action climatique a pris un retard important", notent ainsi les auteurs du rapport annuel de l'institution, publié le mois dernier. "Le monde politique non seulement procrastine, mais il enchaîne même les reculs", déplorait le Réseau Action Climat, le 24 juin dernier. L'ONG liste une quarantaine de reculs environnementaux depuis six mois. La gauche partage ce constat alarmant.Combien de temps cette vague de chaleur va-t-elle impacter le pays ?Comment s'adapter dans la durée à des sécheresses devenues chroniques ?Faut-il s'inquiéter des reculs de notre politique climatique ?LES EXPERTS :- NICOLAS BERROD - Journaliste au service Futurs, santé-médecine et climat - « Le Parisien - Aujourd'hui en France »- FRANÇOISE VIMEUX - Climatologue - Directrice de recherche à l'Institut de Recherche pour le Développement- Charlène DESCOLLONGES - Ingénieure et hydrologue - Co-présidente - Association « Pour une hydrologie régénérative »- MARC LOMAZZI - Journaliste spécialiste des questions environnementales - Auteur de « France 2050. Le scénario noir du climat »
C dans l'air l'invité du 11 août 2025 avec Nicolas Bouzou, économiste, directeur du cabinet d'analyses AsterèsEmission présentée par Salhia BrakhliaDans des lettres adressées vendredi aux partenaires sociaux, le Premier ministre a précisé les contours des économies visées pour 2026, avec deux chantiers : la suppression de deux jours fériés et une nouvelle réforme de l'assurance chômage. Pour les jours fériés, il s'agirait du lundi de Pâques et du 8 mai, comme annoncé le 15 juillet lors d'une conférence de presse sur le budget 2026. Les salariés travailleraient ces deux jours sans hausse de rémunération, afin de rapporter 4,2 milliards d'euros supplémentaires à l'État.Sur sa chaîne YouTube, il y a quelques jours, François Bayrou estimait que la suppression de deux jours fériés constituait « un effort acceptable » pour aider le pays à surmonter ses difficultés. Cette mesure intervient alors que, selon Eurostat, les Français travaillent déjà plus que la moyenne européenne. Les professionnels du tourisme redoutent une baisse de consommation et de fréquentation, avec un impact direct sur leur chiffre d'affaires.En parallèle, l'exécutif veut durcir dès 2026 les règles d'indemnisation du chômage pour réaliser "2 à 2,5 milliards d'euros" d'économies par an en moyenne entre 2026 et 2029, puis "a minima 4 milliards d'euros" à partir de 2030. Deux paramètres seraient modifiés : la durée minimale de travail requise et la période de référence d'affiliation, moins de six mois après l'entrée en vigueur de la dernière convention d'assurance chômage.Dans un communiqué commun publié le 9 août, la CGT, FO, CFDT, CFE-CGC et CFTC dénoncent un « saccage inadmissible » et « une attaque en règle des droits des travailleurs et travailleuses » en plein été. Les syndicats se retrouveront le 1er septembre pour préparer une mobilisation, tandis qu'à gauche comme au Rassemblement national, plusieurs voix menacent de censurer le gouvernement.Nicolas Bouzou, économiste et directeur du cabinet Asterès, fera le point sur la suppression de deux jours fériés et la réforme de l'assurance chômage envisagées par le gouvernement.
C dans l'air du 11 août 2025 - Sommet sur l'Ukraine : et si Trump réussissait ?Emission présentée par Salhia BrakhliaLES EXPERTS :- Bruno TERTRAIS - Directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique - Conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie – « Le Monde » - Ancienne correspondante à Moscou- Oksana MELNYCHUK - Politologue ukrainienne - Présidente de Unis pour l'Ukraine
C dans l'air du 11 août 2025 - Sommet sur l'Ukraine : et si Trump réussissait ?Emission présentée par Salhia BrakhliaUne rencontre pour sceller l'issue de la guerre en Ukraine ? Trois ans et demi après le début de l'invasion russe, le président américain Donald Trump a annoncé, sur son réseau Truth Social, qu'il allait rencontrer en personne son homologue russe Vladimir Poutine, ce vendredi, en Alaska. Ce sommet fait grincer les dents des Ukrainiens car, pour l'heure, Volodymyr Zelensky n'a pas été convié aux discussions. D'autant que les déclarations de l'hôte de la Maison blanche sur de possibles "échanges de territoires" n'ont pas rassuré. Des déclarations qui laissent entrevoir que Donald Trump serait tenté de vouloir régler la guerre en Ukraine "comme un conflit entre magnats de l'immobilier", selon les mots du journal allemand Der Spiegel. Moscou convoite et revendique en effet la souveraineté sur la totalité de plusieurs oblasts, dont certains ne sont aujourd'hui qu'en partie sous le contrôle de ses armées, en échange de la paix. Selon le Wall Street Journal, les régions de Donetsk et de Lougansk, en plus de la Crimée, sont concernées.Inquiétudes chez les Ukrainiens donc, mais aussi chez les Européens. De nombreux dirigeants se sont appelés tout le week-end, souhaitant organiser une contre-attaque. Ils ont rappelé hier la nécessité de maintenir la pression sur le Kremlin. S'ils ont conservé un ton diplomatique et salué "le travail du président Trump pour arrêter le massacre en Ukraine", les dirigeants français, italien, allemand, polonais, britannique et finlandais, ainsi que la présidente de la Commission européenne se sont dit convaincus dans un communiqué commun que "seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l'Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie" pouvait réussir.Relégués au rang de simples observateurs, c'est sans eux qu'une nouvelle page de l'histoire va donc peut-être s'écrire vendredi entre deux présidents qui ne se sont pas rencontrés depuis 2019.Très loin de ces négociations, la guerre continue de faire rage sur le sol ukrainien. Une équipe de C dans l'air s'est rendue autour d'un point de stabilisation, situé très proche de la ligne de front. Les sodats blessés y sont évacués pour être ensuite répartis dans les centres de soins. Ils peuvent s'y reposer avant de repartir sur le front. Sur place, les combattants épuisés après trois années de guerre confient rester déterminés à ne rien lâcher. Ils continueront de se battre, car il est pour eux absolument hors de quetions de renoncer à des parties de territoire. Il leur est impossible d'envisager une telle issue pour leur pays.Mais auront-ils le choix s'ils se revrouvent abandonnés par Donald Trump au terme de ces néociations ? Ce dernier se rêve en effet en faiseur de paix. L'obtention du prix de Nobel de la Paix semble même devenue pour lui une véritable obsession. Elle est née d'une rancœur et d'une jalousie tenace vis-à-vis de Barack Obama, que Donald Trump jalouse et déteste. L'ancien président américain avait obtenu ce prix en 2009, neuf mois à peine après son arrivée à la Maison-Blanche. Trump n'a jamais digéré cette distinction. Il a récemment déclaré qu'il aurait déjà dû l'avoir quatre ou cinq fois. Il n'a pas ménagé sa peine en ce sens.N'est-ce pas à son initiative qu'après des années de conflit territorial, l'Azerbaizjan et l'Arménie, se sont engagées vendredi dernier à instaurer une paix permanente ? Mais pour l'heure, en dépit de ses efforts et de ses espoirs, ses écheccs restent patents. Le conflit en Ukraine, qu'il avait promis de régler en 24 heures ne semble pas sur le point de cesser et la bande de Gaza est toujours soumise à la très brutale invasion israélienne.LES EXPERTS :- Bruno TERTRAIS - Directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique - Conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie – « Le Monde » - Ancienne correspondante à Moscou- Oksana MELNYCHUK - Politologue ukrainienne - Présidente de Unis pour l'Ukraine
C dans l'air du 9 août 2025 - Gaza : qui peut arrêter Netanyahu ?Emission présentée par Salhia BrakhliaLES EXPERTS :- George MALBRUNOT - Grand reporter, spécialiste du Moyen-Orient - Le Figaro- Frédérique SCHILLO - Historienne, spécialiste d'Israël- Laurence DEFRANOUX - Journaliste service international - Libération- Guillaume AUDA - Auteur, grand reporter, ancien correspondant à Jérusalem
C dans l'air l'invitée du 9 août 2025 avec Laëtitia Caron, directrice générale de PAP-Particulier à Particulier.Emission présentée par Salhia BrakhliaUne nouvelle vague de chaleur étouffante a débuté aujourd'hui en France et va s'étendre la semaine prochaine. 28 départements sont placés en vigilance orange canicule ce samedi et 40 seront concernés dimanche. C'est pratiquement toute la moitié Sud du pays qui sera touchée et des températures jusqu'à 41° sont attendues dans certains départements.Ces fortes chaleurs influencent le choix des destinations estivales. Certaines régions habituellement moins prisées l'été ont désormais la cote ! Selon une étude de Particulier à Particulier, les destinations près de la mer restent privilégiées mais la montagne, loin de se limiter aux vacances d'hiver, séduit davantage avec une hausse des réservations de 12,8% en moyenne. Le Massif Central tire particulièrement son épingle du jeu, avec une augmentation de plus de 23 % des demandes.Cette année les Français sont aussi particulièrement attentifs à leur porte-monnaie. Le prix des locations influence donc le choix des vacanciers. Dans ce contexte économique et climatique compliqué, on constate l'essor de nouvelles formules, par exemple la montée en gamme des prestations des campings. La combinaison mobil-home et piscine, offrant confort lors des canicules tout en restant accessible, a le vent en poupe.Quel est l'impact du réchauffement climatique sur le choix des destinations estivales ? Comment les Français adaptent-ils leurs habitudes de vacances face aux fortes chaleurs ? Laetitia Caron, directrice générale de PAP-Particulier à Particulier, reviendra sur la façon dont la canicule redessine la carte des vacances.
C dans l'air du 9 août 2025 - Gaza : qui peut arrêter Netanyahu ?Emission présentée par Salhia BrakhliaEn Israël, c'est la stupeur qui domine après l'annonce cette semaine par Benyamin Netanhayu de son intention de "prendre le contrôle" de la bande de Gaza. Ce plan, examiné par le cabinet de sécurité jeudi, vise notamment le quart de territoire qui n'est pas encore sous contrôle israélien, et notamment Gaza ville où vivent 1 million de Palestiniens. Le gouvernement se donne jusqu'à la date symbolique du 7 octobre pour accomplir son objectif. Depuis deux jours, les questions se multiplient : où iront les centaines de milliers de Gazaouis évacués ? Par qui seront-ils gérés ? Et qui administrera l'enclave une fois l'armée israélienne partie ? Pour de nombreux observateurs, le plan de Netanyahu relève davantage de l'idéologie que de la stratégie militaire, en témoigne cette lettre signée par 600 anciens responsables de la sécurité israéliens et adressée à Donald Trump pour lui demander de faire pression sur Israël et de mettre fin à la guerre à Gaza.En Europe, les lignes bougent aussi. Deuxième fournisseur d'armes d'Israël après les Etats-Unis, l'Allemagne a annoncé la suspension de toute exportation d'armes susceptibles d'être utilisées dans le conflit "jusqu'à nouvel ordre". Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a condamné le plan israélien, estimant que cela "ne ferait qu'aggraver une situation déjà catastrophique". Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU doit aussi se tenir aujourd'hui.Aux États-Unis, celui qui avait pris l'habitude de soutenir bruyamment les décisions de Benyamin Netanyahu est resté étrangement silencieux cette semaine. Soutien tacite ? Toujours est-il qu'après des mois des mois à accorder son blanc sein au Premier ministre israélien, Donald Trump semble un peu plus embarrassé par son allié. Fin juillet, lors d'un voyage en Écosse, il a publiquement démenti Netanyahu qui avait insinué qu'il n'y avait pas de famine à Gaza : "D'après ce que l'on voit à la télévision, (…) ces enfants ont l'air très affamés", avait dit Trump, "ce n'est pas un trucage". Selon la chaîne américaine ABC, Donald Trump se serait même emporté au téléphone quand son allié lui aurait expliqué que ces images étaient manipulées par le Hamas.Côté arabe, le sujet palestinien continue d'embarrasser les monarchies du Golf ou encore l'Égypte, tous soutenus militairement par les États-Unis et certains commerçant encore avec Israël. Le 7 août, l'Égypte a signé un accord d'une valeur de 30 milliards d'euros avec l'État hébreu pour la livraison de gaz naturel israélien. Signe du malaise, en Égypte et en Jordanie, pays frontaliers de la bande de Gaza, les manifestations propalestiniennes, ne sont plus autorisées. Fin juillet, plusieurs pays arabes dont Arabie saoudite, le Qatar et l'Égypte ont publiquement appelé le Hamas à se désarmer, pour confier l'administration de Gaza à l'autorité palestinienne. Le Hamas a répondu en les accusant de lâcher le peuple palestinien.À quoi peut ressembler la mise en œuvre du plan de Netanyahu pour Gaza ? Où vont aller les centaines de milliers de Gazaouis évacués de l'enclave ? Pourquoi les relations entre Donald Trump et Benjamin Netanyahu se sont récemment dégradées ? Et comment expliquer la position des pays arabes avec le peuple palestinien ?LES EXPERTS :- George MALBRUNOT - Grand reporter, spécialiste du Moyen-Orient - Le Figaro- Frédérique SCHILLO - Historienne, spécialiste d'Israël- Laurence DEFRANOUX - Journaliste service international - Libération- Guillaume AUDA - Auteur, grand reporter, ancien correspondant à Jérusalem
C dans l'air l'invitée du 8 août avec Agnès Levallois, présidente de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO) et auteure de Le Livre noir de Gaza (Seuil)Émission présentée par Salhia BrakhliaDans la nuit du 7 au 8 août 2025, le cabinet de sécurité israélien a approuvé un plan militaire pour prendre le contrôle de Gaza. Défendu par Benyamin Netanyahu, ce plan s'articule autour de cinq objectifs : désarmer le Hamas, libérer les otages, démilitariser le territoire, instaurer un contrôle sécuritaire israélien et mettre en place une administration civile indépendante, ni affiliée au Hamas, ni à l'Autorité palestinienne. L'opération débuterait par la ville de Gaza, où près d'un million de Palestiniens tentent encore de survivre. Le Hamas avertit que cette "aventure criminelle" coûtera cher à l'armée israélienne et entraînera le "sacrifice" des otages.L'annonce de ce plan a déclenché des réactions internationales fortes. L'ONU a demandé à le stopper "immédiatement". Le Royaume-Uni, la Turquie et la Chine dénoncent une escalade dangereuse et appellent à la retenue. L'Allemagne, pour sa part, suspend ses exportations d'armes susceptibles d'être utilisées dans la bande de Gaza. En Israël, la contestation gagne les plus hauts niveaux de l'appareil d'État. Près de 600 anciens hauts responsables, ex-chefs du Mossad, diplomates, généraux, lancent l'alerte : "Cette guerre a cessé d'être juste et fait perdre à Israël son identité."Ce tournant militaire interroge sur les véritables intentions de Benyamin Netanyahu, alors que plusieurs pays européens, dont la France, première à s'être engagée, s'apprêtent à reconnaître officiellement l'État de Palestine.Que sait-on précisément de ce plan ? Et qui peut encore freiner Benyamin Netanyahu ?Agnès Levallois, présidente de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient, fera le point sur le projet de Benyamin Netanyahu, qui vise à prendre le contrôle de la ville de Gaza.
C dans l'air du 8 août 2025 - Loi Duplomb : camouflet pour les macronistes, la gauche se rebiffeÉmission présentée par Salhia BrakhliaUn camouflet pour le gouvernement. Le Conseil constitutionnel a retoqué jeudi l'article 2 de la loi Duplomb, sur la réintroduction partielle de l'acétamipride, un néonicotinoïde réclamé par certaines filières agricoles, mais potentiellement dangereux pour l'environnement et la santé. L'institution, qui s'est appuyée sur l'article 1 de la Charte de l'environnement, souligne que ces produits ont des "incidences sur la biodiversité (…), ainsi que des conséquences sur la qualité de l'eau et des sols et induisent des risques pour la santé humaine". À droite et à l'extrême droite, on se désole de cette décision : "En se comportant comme un législateur alors qu'il n'en détient pas la légitimité démocratique, le Conseil constitutionnel scie la branche sur laquelle il est assis", a déclaré la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen. À gauche, on se félicite de cette censure, mais on espère que la loi sera carrément retirée après la pétition qui a récolté 2 millions de signatures : "Le président Macron devrait permettre une deuxième délibération pour qu'il y ait enfin un examen en Hémicycle et une réponse à la grande mobilisation populaire de cet été contre l'ensemble de la loi", insiste Aurélie Trouvé, la présidente LFI de la commission des affaires économiques à l'Assemblée nationale. Quant au député Laurent Duplomb, il n'exclut pas un nouveau texte pour réintroduire le pesticide, en tenant compte des critères imposés par le Conseil constitutionnel.Cette petite victoire pour les défenseurs de l'environnement ne saurait cacher les nombreux reculs enregistrés ces derniers mois. Fin juin, le Réseau Action Climat a listé au moins 43 reculs sur les six derniers mois : suspension de MaPrimeRenov, soutien aux modes d'élevages industriels, coupe des aides sur les véhicules électriques et le vélo, reprise des travaux pour l'A69, la suppression des ZFE, ou encore des coupes budgétaires pour la transition écologique. Le camp présidentiel qui s'était engagé à faire de la transition écologique une de ses priorités a même participé à certains renoncements, à l'image des zones à faible émissions : "L'analyse des votes montre que, si ces reculs ont souvent été initiés par l'extrême droite ou la droite républicaine, le bloc central en a soutenu plusieurs ou a été trop divisé pour les contrer", analyse le Réseau Action Climat. Signe de ce relâchement, le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a fortement ralenti l'année dernière, passant de 5,8 % en 2023 à 1,8 % en 2024.À Marseille, on pense les plaies après l'incendie, parti des Pennes-Mirabeau, qui a ravagé 750 hectares le 8 juillet. Un mois plus tard, les habitants du quartier de l'Estaque, où 90 maisons ont brûlé, se sont regroupés dans un collectif pour porter plainte contre X et réclamer des comptes à la préfecture des Bouches-du-Rhône. Ils estiment que les pompiers sont intervenus trop tard, et que le préfet n'aurait pas dû recommander le confinement aux habitants touchés par les flammes. "Quand [le préfet] a fait sa déclaration en disant qu'il a bien fait de confiner les gens, je me dis que si j'étais resté dans ma maison, j'aurais cramé", témoigne un membre du collectif auprès de Franceinfo.Pourquoi le Conseil constitutionnel a-t-il censuré l'article 2 de la loi Duplomb ? Quel avenir pour ce texte controversé ? Comment expliquer les nombreux reculs sur l'environnement enregistrés cette année ? Et pourquoi des habitants de Marseille portent plainte après l'incendie des Pennes-Mirabeau ?LES EXPERTS :- Nathalie MAURET - Reporter politique - Groupe de presse régionale Ebra- Bruno CAUTRÈS - Politologue - Chercheur au CNRS- Nicolas BERROD - Journaliste au service Futurs, santé-médecine et climat - Le Parisien - Aujourd'hui en France- Antoine OBERDOORF - Journaliste politique - L'Opinion
C dans l'air du 8 août 2025 - Loi Duplomb : camouflet pour les macronistes, la gauche se rebiffeÉmission présentée par Salhia BrakhliaLES EXPERTS :- Nathalie MAURET - Reporter politique - Groupe de presse régionale Ebra- Bruno CAUTRÈS - Politologue - Chercheur au CNRS- Nicolas BERROD - Journaliste au service Futurs, santé-médecine et climat - Le Parisien - Aujourd'hui en France- Antoine OBERDOORF - Journaliste politique - L'Opinion
C dans l'air l'invité du 7 août avec Sébastien Ledoux, historien, maître de conférences à l'université Picardie Jules-Verne, et spécialiste des enjeux de mémoire.Emmanuel Macron durcit le ton à l'égard de l'Algérie. "Nous n'avons pas d'autre choix que d'adopter une approche de plus grande fermeté", écrit-il dans une lettre adressée à François Bayrou. Le président évoque des "difficultés croissantes en matière migratoire et sécuritaire". Parmi les mesures demandées, il appelle à suspendre officiellement l'accord de 2013 avec l'Algérie sur les exemptions de visa pour les passeports officiels et diplomatiques. En réponse, l'Algérie dénonce une posture qui "exonère la France de l'intégralité de ses responsabilités".Ce durcissement intervient dans un contexte européen divisé. La semaine dernière, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a été reçu à Rome par la Première ministre italienne Giorgia Meloni, à l'issue d'une visite conclue par la signature d'accords stratégiques. Emmanuel Macron a chargé son ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, d'ouvrir un dialogue avec les partenaires européens afin d'harmoniser les positions.Deux ressortissants français sont toujours détenus en Algérie : l'écrivain Boualem Sansal, emprisonné depuis neuf mois, et le journaliste Christophe Gleizes, arrêté en mai 2024. L'inquiétude des autorités françaises ne cesse de croître, car les démarches diplomatiques visant à leur libération n'ont jamais abouti.Pourquoi ce changement de ton aujourd'hui ? Sommes-nous au plus bas des relations franco-algériennes ?Sébastien Ledoux, historien, analysera les tensions croissantes entre Paris et Alger, alors qu'Emmanuel Macron durcit sa position et appelle à une ligne "de fermeté".
C dans l'air du 7 août 2025 : Rencontre Trump-Poutine : le Kremlin va-t-il céder ?Émission présentée par Salhia BrakhliaLES EXPERTS :- Nicolas TENZER - Enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions stratégiques- Sonia DRIDI - Correspondante à Washington pour France 24 et la RTBF- Paul GOGO - Journaliste, correspondant à Moscou- Annie DAUBENTON - Journaliste, essayiste, spécialiste de l'Ukraine
C dans l'air du 7 août 2025 : Rencontre Trump-Poutine : le Kremlin va-t-il céder ?Émission présentée par Salhia BrakhliaDonald Trump et Vladimir Poutine vont se rencontrer dans les prochains jours. C'est le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, qui l'a annoncé ce matin. Cela fait suite à la visite de l'émissaire américain à Moscou, Steve Witkoff, ces derniers jours. Dans un communiqué, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité des dernières avancées, ajoutant que l'Europe devait participer aux négociations de paix : "La guerre se déroule en Europe et l'Ukraine fait partie intégrante de l'Europe (…). L'Europe doit donc participer au processus » en vue de mettre fin à la guerre". Ce développement majeur intervient alors que Donald Trump avait imposé fin juillet un ultimatum à la Russie pour un cessez-le-feu en Ukraine. Vladimir Poutine a-t-il cédé à la pression ou est-ce une manière pour le maître du Kremlin de jouer la montre ? La menace s'était fait plus précise depuis hier, avec la signature par Donald Trump d'un décret infligeant à New Delhi 25 % de droits de douane supplémentaires, en guise de sanction pour avoir acheté son pétrole à la Russie.Longtemps unie derrière son leader, l'Ukraine s'est récemment fracturée après la signature par Zelensky fin juillet d'un décret réduisant l'indépendance des deux principales agences anticorruption du pays. Même si le Parlement a depuis fait marche arrière, l'annonce a poussé des milliers de jeunes dans la rue, dans un pays miné de longue date par la corruption. Selon le dernier rapport de Transparency international sur le sujet, l'Ukraine se classe 105e sur 180 pays évalués. "Les résultats actuels suggèrent que de nombreuses réformes ne sont mises en œuvre", pointe l'ONG. Ces derniers mois, les affaires de corruption se sont multipliés dans le paysage politique. Le 2 août, quatre personnes ont été arrêtées dans une affaire de détournement de fond publics destinés aux besoins de l'armée et impliquant un député et des membres de la garde nationale. Le président Zelensky, qui affichait fin avril une cote de confiance de 67 % dans son pays pourrait bien voir son image entachée.Pendant ce temps, l'Union européenne observe de près les échanges entre les Etats-Unis et la Russie. Dans une interview accordée au magazine The Economist, le chef d'état-major des armées Thierry Burkhard a déclaré que la Russie se réarme pour devenir une "menace réelle" pour l'Europe d'ici 2030. À cette date, "la Russie disposera à nouveau des moyens nécessaires pour constituer une menace militaire pour les pays occidentaux, et en particulier pour les pays européens". Face au désengagement des Etats-Unis dans l'Otan et à la menace russe, les européens ont renforcé leurs budgets militaires et multiplient les exercices militaires conjoints. Depuis 2019 et la signature d'un partenariat stratégique binational, les armées française et belge s'entraînent à travailler ensemble, et avec le même matériel. L'objectif ? Rendre les deux armées de terre interopérables.Qu'attendre de la prochaine rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine ? Les sanctions économiques américaines sur les alliés de la Russie peuvent-elles pousser le maître du Kremlin à un cessez-le-feu en Ukraine ? Pourquoi la côte de popularité du président ukrainien s'est-elle érodé ? Et comment la France se prépare à la menace russe ?LES EXPERTS :- Nicolas TENZER - Enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions stratégiques- Sonia DRIDI - Correspondante à Washington pour France 24 et la RTBF- Paul GOGO - Journaliste, correspondant à Moscou- Annie DAUBENTON - Journaliste, essayiste, spécialiste de l'Ukraine
C dans l'air l'invité du 6 août avec Xavier Coumoul, professeur de toxicologie et de biochimie à l'Université Paris Cité.À Genève, 180 pays entament dix jours de négociations sous l'égide de l'ONU pour tenter d'adopter le premier traité mondial visant à freiner la pollution plastique. Ce sommet intervient alors que la production mondiale de plastique bat des records : 400 millions de tonnes de déchets sont générées chaque année, dont près de 4 millions en France. Selon l'OCDE, ce volume pourrait tripler d'ici 2055, dans un contexte tendu où s'opposent défenseurs du recyclage, promoteurs d'une réduction à la source et lobbys industriels puissants.La pollution plastique dépasse désormais les sols et les océans : l'air est lui aussi contaminé. Comment les microplastiques pénètrent-ils dans notre organisme ? L'alimentation reste la principale voie d'exposition, mais l'inhalation gagne en importance, notamment en raison de la dégradation spontanée des matériaux dans nos environnements intérieurs. Dans un rapport récent publié par la revue médicale “The Lancet”, une trentaine de chercheurs et médecins établissent un lien direct entre plastique, maladies et mortalité. Ces particules de plastique sont associées à des inflammations et à des pathologies respiratoires, cardiovasculaires ou neurodégénératives.La production mondiale de déchets plastiques ne ralentit pas. 80 % des déchets marins proviennent de l'intérieur des terres, à l'image du “vortex plastique du Pacifique”, une immense zone d'ordures flottantes qui s'étend entre le Japon et les États-Unis sur une surface d'environ trois fois la France (1,6 million de km²). Chaque minute, l'équivalent d'un camion-poubelle est déversé dans les océans.Comment réduire la production mondiale de plastique ? Quels sont les pays les plus mauvais élèves ? Comment changer durablement nos modes de consommation ? Que peut-on réellement attendre des négociations en cours à Genève ?Xavier Coumoul, professeur de toxicologie et de biochimie à l'Université Paris Cité, décryptera les enjeux cruciaux des négociations en cours à Genève contre la pollution plastique et leurs impacts directs sur notre santé.
C dans l'air du 6 août 2025 : Incendie dans l'Aude : la France doit-elle se préparer au pire ?Emission présentée par Salhia BRAKLILES EXPERTS :- Marc LOMAZZI - Journaliste spécialiste des questions environnementales Auteur de « France 2050. Le scénario noir du climat »- Emma HAZIZA - Hydrologue, docteur de l'École des Mines- Amélie MOUGEY - Directrice de la rédaction - Reporterre- Nicolas BERROD - Journaliste au service Futurs, santé-médecine et climat - Le Parisien - Aujourd'hui en France- Eric BROCARDI (en duplex) - Porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France
C dans l'air du 6 août 2025 : Incendie dans l'Aude : la France doit-elle se préparer au pire ?Emission présentée par Salhia BRAKLIUn immense panache de fumée, 13 000 hectares calcinés et au moins un mort. C'est le bilan mercredi midi du plus gros incendie de l'été qui ravage l'Aude depuis hier après-midi. Le bilan pourrait s'alourdir puisqu'une personne est en urgence absolue, et une autre a disparu. Parmi les quinze communes touchées par l'incendie, les efforts des pompiers se concentrent sur le village de Roquefort-des-Corbières. 1800 soldats du feu et 600 engins ont été déployés, dont plusieurs canadairs. De l'autre côté de l'A9, deux campings ont été évacués par précaution à La Palme. Si les causes du départ demeurent inconnues, le département avait été placé en vigilance rouge aux feux de forêt avec risque très élevé d'incendie. Les températures autour de 35 degrés, la faible humidité et les rafales de vent jusqu'à 40 km/h n'arrangent rien à la situation. Le Premier ministre François Bayrou se rend cet après-midi dans le département pour constater les dégâts.Alors que le réchauffement climatique se fait toujours plus pressant, les agriculteurs doivent eux-aussi s'adapter aux sécheresses à répétition et à une consommation de vin en recul, en France, depuis plusieurs années. Dans le sud de la France, de nombreux viticulteurs ont fait le choix de la diversification : herbes aromatiques, grenades, pomelos et autres agrumes côtoient désormais les vignes. "Ce sont deux activités qui se complètent bien. Quand le travail se réduit dans les vignes, on attaque la récolte des grenades, entièrement manuelle. Et c'est un arbre qui résiste bien aux maladies et se cultive sans traitement", témoignait un viticulteur du Gard au journal Le Monde cet hiver. Une équipe de C dans l'air s'est rendue dans le département pour comprendre comment la filière s'adapte à la crise.L'environnement est d'ailleurs devenu une des principales préoccupations des Français, en témoigne le niveau inédit de 2 millions de signatures de la pétition contre la loi Duplomb. Le texte, déjà adopté par le Parlement, doit passer devant le Conseil Constitutionnel à partir de demain. Au cœur de cette loi, la réintroduction, sous conditions, d'un pesticide banni en France depuis 2018, pourrait faire basculer la décision des Sages. Certains juristes s'appuient sur le principe de "non-régression" du droit environnemental, instauré par le Code de l'environnement, pour évoquer une potentielle censure. Mais rien n'est moins sûr : en 2020, le Conseil constitutionnel avait déjà rendu une décision en faveur de la réintroduction exceptionnelle de pesticides. Sur le versant politique, les opposants estiment que la loi a été victime d'un déni démocratique. La proposition de loi avait en effet fait l'objet d'une motion de rejet par ses défenseurs, visant à négocier son contenu en commission mixte paritaire pour éviter les amendements.Où en est l'incendie dans l'Aude ? La vague de chaleur dans le sud de la France risque-t-elle d'aggraver la situation ? Comment les viticulteurs s'adaptent au réchauffement climatique ? Et le Conseil constitutionnel peut-il retoquer la loi Duplomb ?LES EXPERTS :- Marc LOMAZZI - Journaliste spécialiste des questions environnementales Auteur de « France 2050. Le scénario noir du climat »- Emma HAZIZA - Hydrologue, docteur de l'École des Mines- Amélie MOUGEY - Directrice de la rédaction - Reporterre- Nicolas BERROD - Journaliste au service Futurs, santé-médecine et climat - Le Parisien - Aujourd'hui en France- Eric BROCARDI (en duplex) - Porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France
C dans l'air l'invité du 5 août avec Franck Chaumès, Président de l'UMIH Restauration.Émission présentée par Saliah BrakhliaÀ mi-parcours de l'été, les chiffres sont préoccupants pour la restauration : la fréquentation des établissements chute de 20 % en moyenne, jusqu'à 30 % dans certaines régions. Trop chers, moins attractifs : les Français fréquentent moins les restaurants et adaptent leur consommation. Beaucoup se tournent vers les fast-foods ou font leurs courses en grande surface pour cuisiner eux-mêmes. Dans certains villages, ce sont désormais les “marchés gourmands” qui attirent les foules. Une formule festive, portée par des associations, mais que les restaurateurs jugent comme une “concurrence déloyale”.Le malaise est plus profond : les coûts de production augmentent, leurs marges s'effondrent et 25 restaurants ferment chaque jour, selon l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie). Dans ce contexte économique fragile, la réforme des titres-restaurant cristallise les tensions. Leur utilisation élargie aux courses alimentaires détourne les clients des établissements. Les professionnels réclament l'instauration d'un double plafond, plus élevé dans les restaurants que dans la grande distribution, et alertent sur un manque à gagner estimé à 1,5 milliard d'euros.Côté main-d'œuvre, la situation reste fragile. Le secteur peine à recruter, malgré des hausses de salaires. Les restaurateurs demandent aussi que l'exonération de charges sur les pourboires, actuellement réservée aux salariés gagnant jusqu'à 1,6 SMIC, soit étendue, puisque pour eux, chaque levier compte. Dans un climat où la clientèle se montre de plus en plus attentive à son budget, les professionnels alertent : l'été 2025 pourrait laisser des traces durables dans le secteur.Pourquoi les vacanciers boudent-ils les restaurants ? Est-ce devenu trop cher de se mettre à table ?Franck Chaumès, président de l'UMIH Restauration, tire la sonnette d'alarme face à une chute de 20 % de la fréquentation cet été. Il nous expliquera pourquoi les Français, de plus en plus nombreux, délaissent les restaurants.
C dans l'air du 5 août 2025 : Droits de douanes américains, Chine...l'Europe prise en étauÉmission présentée par Saliah BrakhliaLES EXPERTS :- Éric ALBERT - Journaliste en charge des questions économiques et européennes - Le Monde- Sylvie MATELLY - Économiste, directrice de l'Institut Jacques Delors, auteure de "Géopolitique de l'économie"- Marc VIGNAUD - Journaliste économique - L'Opinion- François GEEROLF - Économiste - OFCE
C dans l'air du 5 août 2025 : Droits de douanes américains, Chine...l'Europe prise en étauÉmission présentée par Saliah BrakhliaLes nouveaux droits de douane de 15% entre les Etats-Unis et l'Europe entreront en vigueur jeudi. Mais déjà, plusieurs voix s'élèvent pour critiquer l'accord obtenu entre la Commission européenne et la Maison Blanche. Ancien ministre de l'Économie, Thierry Breton considère que cet accord est "déséquilibré", et qu'il a été imposé par Washington, alors même que l'Europe est le premier partenaire commercial des Etats-Unis. Ce week-end, l'ancien Premier ministre Michel Barnier a vivement critiqué Ursula Von Der Leyen, qualifiant la négociation d'"immense défaite". Parmi les secteurs les plus touchés, les produits pharmaceutiques (120 milliards d'euros d'exportation en 2024), et les vins et spiritueux (8 milliards) s'inquiètent de leur avenir. Le secteur du luxe devrait s'en sortir un peu mieux, en répercutant la hausse des droits de douane sur les prix. Quant à l'industrie aéronautique, elle a bénéficié d'une exemption de droits de douane.Autre victime de la guerre commerciale, l'industrie automobile est en berne : fin juillet, le groupe franco-italien Stellantis (Peugeot, Fiat, Chrysler…) a annoncé une perte de 2,3 milliards d'euros sur le premier semestre, notamment en raison d'une baisse des ventes de véhicules en Europe et aux Etats-Unis. En Allemagne, l'automobile est aussi en crise. Mercedes a annoncé fin juillet une chute de 69% de son bénéfice au deuxième trimestre, et Porsche de 91% par rapport à la même période en 2024. Le marché du véhicule haut de gamme allemand, qui se tournait avant tout vers la Chine, est confronté à un repli des consommateurs sur leur propre marché : ces derniers privilégient désormais les marques chinoises plus abordables et connectées, à l'image de la berline Xiaomi SU7, trois fois moins chère qu'une Porsche Taycan.Et les Chinois ne se contentent pas d'envahir le marché de l'automobile européen. Ils investissent également dans les autres secteurs clés. Fin mai, le groupe chinois Wanrun a ainsi repris Safra, le seul constructeur français d'autobus à hydrogène, qui avait été placé en redressement judiciaire depuis février. Le consortium chinois a repris pour 7 millions d'euros l'ensemble des activités du groupe ainsi que 120 salariés (sur 169). Ce rachat n'avait pas plu à tout le monde : "Au moment où le gouvernement en appelle à la souveraineté industrielle et veut renforcer les territoires d'industrie, (…) une nouvelle erreur se profile à Albi si le tribunal de commerce faisait le choix du groupe asiatique", avait pointé Jean-Louis Chauzy, le Président du Conseil Economique et social de Midi-Pyrénées. D'autant que l'offensive chinoise ne se limite pas à Safra : ces derniers mois, Vencorex, l'un des fleurons français de la chimie, et l'équipementier automobile GMD ont subi le même sort.L'Union européenne peut-elle espérer de nouvelles négociations sur les 15% de droits de douane imposés par les Etats-Unis ? Quels secteurs économiques vont être les plus touchés ? Comment expliquer les difficultés de l'industrie automobile européenne ? Et faut-il craindre les rachats d'entreprises françaises par les Chinois ?LES EXPERTS :- Éric ALBERT - Journaliste en charge des questions économiques et européennes - Le Monde- Sylvie MATELLY - Économiste, directrice de l'Institut Jacques Delors, auteure de "Géopolitique de l'économie"- Marc VIGNAUD - Journaliste économique - L'Opinion- François GEEROLF - Économiste - OFCE
C dans l'air l'invitée du 4 août avec Plana Radenovic, journaliste police-justice à RTL, auteure de "Depuis l'enfer gris, Lettres de Redoine Faïd" (éditions Michalon).Émission présentée par Salhia Brakhlia.À Vendin-le-Vieil, dans les Hauts-de-France, 69 détenus ont déjà été transférés dans la prison de haute sécurité. Ils seront 100 d'ici au 15 août. Parmi eux, les profils les plus dangereux du pays :terroristes, narcotrafiquants, figures du grand banditisme. On y retrouve Mohamed Amra, Salah Abdeslam, Redoine Faïd, ainsi que plusieurs chefs de la "DZ Mafia", un réseau de trafic de drogue très actif à Marseille, impliqué dans des règlements de comptes. Les transferts s'effectuent sous très haute sécurité, parfois par hélicoptère, depuis l'attaque du péage d'Incarville en mai 2024, qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires.Le personnel a été spécifiquement formé. À Vendin-le-Vieil, 250 agents encadrent les 100 détenus, soit un dispositif de surveillance sans équivalent en France. Brouilleurs de téléphonie mobile, filets anti-hélicoptère, hygiaphones, surveillance renforcée dans les cours : tout est pensé pour éviter toute communication avec l'extérieur et prévenir les tentatives d'évasion. Ces détenus conservent leurs droits fondamentaux : accès aux soins, possibilité de recours judiciaires. Comme Redoine Faïd, certains dénoncent un régime carcéral très strict : isolement prolongé, déficit de lumière naturelle, menottage systématique. Ce dernier a saisi la justice pour contester ces mesures, qui a d'ailleurs ordonné un assouplissement de son cadre d'incarcération, dénonçant des mesures " contraires à la dignité de la personne humaine".L'objectif de cette prison de haute sécurité est de mieux répondre à la montée du narcotrafic, devenu omniprésent sur le territoire. L'OFAST (Office anti-stupéfiants) alerte dans son dernier rapport : la France ne connaît plus aucune "zone blanche" face à l'offre de drogue. Dans le même temps, la surpopulation carcérale bat des records : au 1er juillet 2025, on comptait 84 951 détenus pour seulement 62 509 places. Le système pénitentiaire français est-il à bout de souffle ? Quelles sont les conditions réelles de détention dans ces établissements ultra-sécurisés ? Et qui sont ces détenus classés "ultra-sensibles" ?Plana Radenovic, journaliste police-justice à RTL, nous expliquera qui sont les détenus incarcérés à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil et fera le point sur leurs conditions de détention.
C dans l'air du 4 août 2025 : Trump-Poutine : la menace de la guerre nucléaireÉmission présentée par Salhia BrakhliaLES EXPERTS :- Richard WERLY - Correspondant France/Europe - Blick.fr- Général Patrick DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace et ancien pilote de chasse - James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Marie JÉGO - Journaliste - Le Monde
C dans l'air du 4 août 2025 : Trump-Poutine : la menace de la guerre nucléaireÉmission présentée par Salhia BrakhliaDonald Trump menace. Après un échange tendu avec l'ancien président russe Medvedev, le président américain dit avoir positionné deux sous-marins nucléaires face à la Russie : "Les mots sont très importants et peuvent souvent avoir des conséquences inattendues. J'espère que ce ne sera pas le cas", a prévenu le président américain sur son réseau Truth social. La situation se dégrade, alors que les États-Unis ont donné à la Russie un ultimatum de 50 jours, ramené à 10 jours le 29 juillet, pour cesser les hostilités avec l'Ukraine. L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, doit aussi se rendre à Moscou dans la semaine pour de nouvelles discussions… voire des sanctions. Une méthode à laquelle Vladimir Poutine ne semble pas adhérer : "Toutes les déceptions naissent d'attentes démesurées", a déclaré le président russe lors d'une rencontre avec son homologue et allié biélorusse Alexandre Loukachenko. Pour l'instant, la Russie frappe tout aussi durement l'Ukraine : selon l'AFP, les forces armées russes n'ont jamais lancé autant de drones contre l'Ukraine qu'en juillet 2025.Pendant que la tension monte entre les deux puissances nucléaires, dans le Michigan, les partisans de Donald Trump soutiennent coûte que coûte leur président, malgré ses méthodes de négociation plus ou moins efficaces. Dans cet état ouvrier, où l'industrie automobile fait vivre 1 million de personnes, on soutient un président qui a fait du protectionnisme son mantra, en témoigne les droits de douane imposés à 69 pays dès vendredi. Une équipe de C dans l'air s'est rendu dans le Michigan pour rencontrer les plus fervents soutiens du président et comprendre leur fidélité à Donald Trump.Au Moyen-Orient, le forcing du locataire de la Maison Blanche pour aboutir à un cessez-le-feu entre Israël et Gaza s'est soldé par un échec. Alors qu'Israël a repris son offensive sur l'enclave palestinienne depuis mai, le Hamas a diffusé la semaine dernière des vidéos montrant deux otages américains décharnés, dont l'un forcé à creuser sa propre tombe, dans une mise en scène macabre. Choqués, les Israéliens se sont rassemblés par dizaines de milliers à Tel-Aviv ce week-end pour demander le retour des 20 derniers otages présumés vivants. Benjamin Netanyahu a demandé l'intervention du CICR pour fournir de la nourriture aux otages à Gaza, où pèse un grave risque de famine selon l'ONU. Réponse cinglante du Hamas : les otages "mangent ce que nos combattants et tout notre peuple mangent".Le risque d'escalade nucléaire entre les Etats-Unis et la Russie est-il réel ? Vladimir Poutine sera-t-il sensible à l'ultimatum lancé par Donald Trump sur l'Ukraine ? Que pensent les électeurs du Midwest des méthodes de leur président ? Et les dernières images d'otages à Gaza ont-elles définitivement enterré l'espoir d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ?LES EXPERTS :- Richard WERLY - Correspondant France/Europe - Blick.fr- Général Patrick DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace et ancien pilote de chasse - James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Marie JÉGO - Journaliste - Le Monde
C dans l'air du 2 août 2025 : Tourisme: les gagnants et les perdants LES EXPERTS :- Jean VIARD - Sociologue, directeur de recherches associé CNRS au CEVIPOF- Corinne JOLLY - PDG de PAP - Particulier à Particulier- Mathilde VISSEYRIAS - Journaliste - Le Figaro- Grégoire MIALET - Président de C-Ways
C dans l'air du 2 août 2025 : Tourisme: les gagnants et les perdants La Bretagne a la cote. Depuis le début des vacances d'été, les touristes affluent de toutes les régions de France, mais aussi des pays voisins. En 2024, entre avril et septembre, la région a enregistré 21,2 millions de nuitées dans ses établissements touristiques, selon l'Insee. Dix de ses villes figurent même dans le top 100 des destinations préférées des Français, d'après une étude Élabe commandée par ICI, en partenariat avec La Tribune Dimanche.Mais derrière ce succès touristique, une autre réalité s'impose : celle du surtourisme. Sur l'île de Bréhat, par exemple, un arrêté municipal limite désormais l'accès à 4 700 visiteurs par jour, entre 8 h 30 et 14 h 30, du lundi au vendredi. Instauré en 2023, le dispositif est reconduit chaque année.Dans le sud de la France, de nombreux commerçants déplorent cet été une baisse de la fréquentation estivale. Pourtant, certains sites naturels restent saturés. Pour protéger les calanques de Marseille ou l'île de Porquerolles, des quotas ont également été instaurés. Ces mesures de régulation semblent porter leurs fruits : la satisfaction des visiteurs augmente, tandis que les plaintes des riverains diminuent. Mais leur mise en œuvre reste complexe, surtout dans des zones urbaines ouvertes et emblématiques.C'est le cas du quartier de Montmartre, à Paris. Avant même l'arrivée du peloton du Tour de France, les rues du XVIIIᵉ arrondissement débordent de touristes. Le secteur prend parfois des allures de parc à thème. En dix ans, le nombre de meublés touristiques a explosé, au détriment des commerces de proximité. Résultat : les associations d'habitants et de commerçants, excédées, se mobilisent pour alerter les pouvoirs publics.Autre phénomène en développement : le "No kids". Restaurants, hôtels, trains… certains établissements n'hésitent plus à réserver leurs espaces aux adultes, au prétexte d'un droit au calme et à la tranquillité. Si la tendance née en Corée du Sud reste encore marginale dans l'Hexagone, elle gagne du terrain dans les esprits. Selon un récent sondage Odoxa, plus d'un Français sur deux (54 %) soutient la création d'espaces sans enfants, un chiffre qui atteint 65 % chez les jeunes adultes.Alors où les Français ont-ils décidé de partir en vacances cet été ? Taux de départ, budget, destinations… Quelles sont les tendances ? Comment mieux répartir les flux touristiques entre les régions françaises ? Les quotas de visiteurs dans certains lieux naturels sont-ils une solution juste et efficace ? Le phénomène des espaces "No kids" vous choque-t-il ou vous semble-t-il légitime ? LES EXPERTS :- Jean VIARD - Sociologue, directeur de recherches associé CNRS au CEVIPOF- Corinne JOLLY - PDG de PAP - Particulier à Particulier- Mathilde VISSEYRIAS - Journaliste - Le Figaro- Grégoire MIALET - Président de C-Ways
C dans l'air l'invité du 2 août avec Faïza Bossy, médecin généraliste nutritionniste à Paris.L'été rime avec soleil et détente, mais aussi imprudences. La mode du moment, le "sun tattoo" ou tatouage solaire, consiste à dessiner un motif éphémère en protégeant certaines zones de la peau avec de la crème solaire ou des objets pendant l'exposition. Cette pratique se répand sur les plages, mais ces brûlures volontaires exposent à un danger réel. En France, 85 % des cancers de la peau sont liés à une surexposition aux UV. Certains produits, comme la graisse à traire encore utilisée pour bronzer, accélèrent le vieillissement cutané. Les grains de beauté exposés au soleil peuvent, eux, évoluer en mélanome.Autre menace estivale : les noyades. Entre le 1er juin et le 2 juillet 2025, 429 cas ont été recensés en France, dont 109 mortels. Sur la côte atlantique, notamment au Pays basque ou en Gironde, les baïnes, ces cuvettes d'eau entre plage et bancs de sable, représentent un danger fréquent et spécifique.L'été est aussi une opportunité pour une détox numérique. En moyenne, un Français consulte son téléphone 150 fois par jour. Se déconnecter favorise le sommeil, l'attention et la santé mentale. Aujourd'hui, les Français dorment en moyenne 6h42, soit 1h30 de moins qu'il y a 50 ans. Pour mieux dormir, privilégier la lecture en soirée, désactiver les notifications et éviter les grasses matinées sont essentiels. La sieste idéale, quant à elle, ne doit pas dépasser 20 minutes.Enfin, l'été invite à adopter une alimentation plus équilibrée : salades fraîches plutôt que produits ultra-transformés, accompagnées d'une activité physique régulière.Faïza Bossy, médecin et nutritionniste à Paris, livre ses conseils pour un été en bonne santé : protection solaire, prévention des noyades, détox numérique. est médecin généraliste à Paris, nutritionniste. L'été rime avec soleil et détente, mais aussi imprudences. La mode du moment, le "sun tattoo" ou tatouage solaire, consiste à dessiner un motif éphémère en protégeant certaines zones de la peau avec de la crème solaire ou des objets pendant l'exposition. Cette pratique se répand sur les plages, mais ces brûlures volontaires exposent à un danger réel. En France, 85 % des cancers de la peau sont liés à une surexposition aux UV. Certains produits, comme la graisse à traire encore utilisée pour bronzer, accélèrent le vieillissement cutané. Les grains de beauté exposés au soleil peuvent, eux, évoluer en mélanome.Autre menace estivale : les noyades. Entre le 1er juin et le 2 juillet 2025, 429 cas ont été recensés en France, dont 109 mortels. Sur la côte atlantique, notamment au Pays basque ou en Gironde, les baïnes, ces cuvettes d'eau entre plage et bancs de sable, représentent un danger fréquent et spécifique.L'été est aussi une opportunité pour une détox numérique. En moyenne, un Français consulte son téléphone 150 fois par jour. Se déconnecter favorise le sommeil, l'attention et la santé mentale. Aujourd'hui, les Français dorment en moyenne 6h42, soit 1h30 de moins qu'il y a 50 ans. Pour mieux dormir, privilégier la lecture en soirée, désactiver les notifications et éviter les grasses matinées sont essentiels. La sieste idéale, quant à elle, ne doit pas dépasser 20 minutes.Enfin, l'été invite à adopter une alimentation plus équilibrée : salades fraîches plutôt que produits ultra-transformés, accompagnées d'une activité physique régulière.Faïza Bossy, médecin et nutritionniste à Paris, livre ses conseils pour un été en bonne santé : protection solaire, prévention des noyades, détox numérique.
C dans l'air l'invité du 1er août 2025 avec Marie-Christine Sonkin est rédactrice en chef Patrimoine des Echos. Ce vendredi 1er août, le taux du Livret A baisse de 2,4 % à 1,7 %. C'est la deuxième diminution de l'année pour ce placement détenu par 58 millions de Français. Une décision attendue, dans un contexte de recul de l'inflation, tombée à 0,88 % au premier semestre 2025. Si cette baisse pénalise les épargnants, elle profite en revanche aux acteurs du logement social, qui empruntent à ce taux, ainsi qu'aux banques.Dans un climat économique incertain, marqué par des tensions géopolitiques persistantes, le taux d'épargne a atteint 18,2 % au premier trimestre 2025, un record hors période Covid. L'or s'impose par ailleurs comme une valeur refuge incontournable. L'assurance-vie continue d'attirer massivement, avec 97,8 milliards d'euros versés depuis le 1er janvier, selon France Assureurs.Cette réorientation de l'épargne intervient alors que les marchés financiers vacillent. Depuis les annonces de Donald Trump lors du "Liberation Day", les Bourses européennes reculent nettement. Des géants comme LVMH ou Pernod Ricard en subissent les contrecoups. Parallèlement, le cours du bitcoin s'envole, posant un véritable dilemme aux investisseurs. Dans ce paysage instable, une question s'impose : faut-il encore miser sur le Livret A ? sur l'assurance-vie ? Quelles alternatives envisager pour protéger son épargne ?Marie-Christine Sonkin, rédactrice en chef Patrimoine aux Échos, analysera ce 1er août la baisse du taux du Livret A à 1,7 %, un recul historique pour le placement favori des Français. Elle en décryptera les impacts directs sur l'épargne des ménages.
C dans l'air du 1er août 2025 : Droits de douane : l'onde de choc mondialeLES EXPERTS :- Jean-Marc DANIEL - Économiste , professeur émérite à l'ESCP business school- Isabelle RAYMOND - Cheffe du service économie et social - France info- Philippe MABILLE - Directeur éditorial - la Tribune et la Tribune Dimanche- Erwan BENEZET - Journaliste au service économie - le Parisien Frédéric DABI - Directeur Général Opinion de l'Ifop
C dans l'air du 1er août 2025 : Droits de douane : l'onde de choc mondialeLe début d'un nouvel ordre commercial international ? Le président américain Donald Trump a signé hier soir le décret instaurant les nouveaux droits de douane qui toucheront les produits des partenaires commerciaux des États-Unis. Ce geste vise à "restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains", selon un document publié par la Maison-Blanche. Ils prendront effet le 7 août, et non dès aujourd'hui, comme initialement attendu. L'Union européenne, le Japon ou la Corée du Sud verront ainsi leurs produits être taxés à hauteur de 15 %, le Royaume-Uni de 10 %.Ces taux amendent ceux qui avaient été annoncés le 2 avril dernier avant d'être suspendus en raison de la débâcle que cette annonce avait provoquée sur les marchés financiers.Faute d'être parvenus à un accord avec Donald Trump, la Suisse ou encore le Canada se sont vus imposer des droits de douane particulièrement élevés sur leurs produits exportés aux États-Unis. Ces deux pays, taxés respectivement à hauteur de 39% et de 35%, comptent parmi les grands perdants de l'opération commerciale américaine. Le Brésil est également très durement touché, avec des taxes à 50 %. L'administration Trump utilise sa politique tarifaire pour s'opposer aux équipes du président Lula et à la justice brésilienne, qui poursuit l'ancien président d'extrême droite, Jair Bolsonaro.Les deux géants asiatiques ne sont pas épargnés. L'Inde sera taxée à 25 % et la Chine à 55 %, en tenant compte des hausses intervenues lors du premier mandat de Trump.Au regard de ses concurrents internationaux, l'Union européenne ne semble donc finalement pas s'en tirer à si mauvais compte.Mais en France des critiques contre l'accord signé entre Bruxelles et Washington se sont fait entendre au plus haut sommet de l'Etat. Le manque de combativité européenne dans ce dossier fait réagir. La France a "été un peu seule" à se battre, selon le Premier ministre François Bayrou. Emmanuel Macron estime que l'UE n'a pas été assez "crainte" par les Etats-Unis et affirme que la France "n'en restera pas là". Le président souhaite obtenir de "nouvelles exemptions", notamment pour le secteur des alcools et spiritueux.Si le secteur aéronautique a évité la foudre et apparaît sauvegardé, le luxe, fleuron français, sera touché par cette nouvelle donne. Bernard Arnaud, à la tête de LVMH, le numéro un mondial du secteur, va ouvrir une usine au Etats-Unis. Kering, numéro trois mondial, a de son côté annoncé l'arrivée de l'Italien Luca Di Meo à la tête de l'entreprise. L'ancien dirigeant de Renault devrait toucher 20 millions d'euros lors de la signature, et ce malgré les difficultés du groupe.De l'autre côté du Rhin, l'automobile allemande va aussi pâtir de ces droits de douanes réévalués. D'autant que des plans sociaux étaient déjà annoncés avant même la politique américaine. Les constructeurs sont en effet frappés par la forte concurrence des véhicules électriques chinois.Ces nouveaux droits de douane sont censés attirer les investissements étrangers pour une production sur le sol américain, et relacencer, dans le même temps, l'industrie américaine. Mais le pouvoir d'achat des ménages américains va aussi en ressentir les effets : le budget Lab de Yale estime à 2400 dollars par famille en moyenne le coût des droits de douane la première année.Grands gagnants de cette nouvelle donne - et de l'appauvrissement des ménages américains privés de leurs importations chinoises à bas coûts - les entreprises de réparation et de reconditionnement. Une équipe de C dans l'air a rencontré le dirigeant de Back Market, une entreprise française de reconditionnement et de commerce d'appareils électriques et électroniques. Il explique que son groupe, implanté aux Etats-Unis, a vu ses ventes multipliées par trois lors des premières annonces de Trump survenues en avril dernier. Selon lui, un changement des habitudes de consommation est en train de s'opérer. Faute de pouvoir acheter des produits en provenance de l'étranger, les clients vont se recentrer sur le local. Pour le plus grand profit de son entreprise. Bien malgré lui, Donald Trump sera ainsi, selon lui, un artisan de l'écologie, grâce à la diminution des flux de commerces internationaux que sa politique pourrait entrainer.LES EXPERTS :- Jean-Marc DANIEL - Économiste , professeur émérite à l'ESCP business school- Isabelle RAYMOND - Cheffe du service économie et social - France info- Philippe MABILLE - Directeur éditorial - la Tribune et la Tribune Dimanche- Erwan BENEZET - Journaliste au service économie - le Parisien Frédéric DABI - Directeur Général Opinion de l'Ifop
C dans l'air l'invité du 31 juillet avec Arnaud Aymé, spécialiste des transports chez Sia.La compagnie Ryanair annonce une réduction de 13 % de ses capacités en France cet hiver, entraînant la suppression de 25 lignes et l'arrêt de ses opérations dans trois aéroports régionaux : Bergerac, Brive et Strasbourg. Cette annonce tombe comme un coup de massue pour l'aéroport de Bergerac, en Dordogne, où Ryanair représente à elle seule 80 % des vols. En cause : la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, qui a augmenté de 2,63 € à 7,40 € pour les vols intérieurs et européens. Dans un communiqué publié mercredi 30 juillet, la compagnie low cost met en garde le gouvernement français, estimant que « cette taxe astronomique rend la France moins compétitive par rapport à d'autres pays de l'Union européenne comme l'Irlande, l'Espagne ou la Pologne ».Derrière la question des taxes, d'autres sujets de crispation émergent pour les passagers : les frais liés aux bagages et l'absence d'uniformisation des dimensions des valises. Pour éviter de payer jusqu'à 90 € une simple valise, certains contournent le système en envoyant leurs bagages via Vinted ou Chronopost. Une pratique illégale, mais de plus en plus répandue. Les dimensions des bagages deviennent aussi un casse-tête, car elles varient d'une compagnie à l'autre. Une harmonisation est attendue d'ici la fin de l'été 2025 : une taille unique pour les bagages à main, fixée à 40 x 30 x 15 cm.Cette logique tarifaire à la carte s'étend bien au-delà de l'aérien et gagne désormais le rail : Ouigo facture à présent la deuxième valise. Sur la route, mode de transport privilégié des Français, le prix de l'essence recule, tandis que les péages restent inchangés, voire élevés. À l'approche de l'interdiction des moteurs thermiques programmée pour 2035, les Français demeurent hésitants face à l'achat d'un véhicule neuf.Arnaud Aymé, spécialiste des transports chez Sia, analysera la suppression de trois dessertes Ryanair liée à la hausse des taxes sur les billets. Il décortiquera aussi les frais supplémentaires sur les bagages, les astuces des voyageurs et les règles autour des dimensions.
C dans l'air du 31 juillet 2025 : Loi Duplomb, budget, retraites : ça chauffe pour l'exécutif !LES EXPERTS :- Frédéric DABI - Directeur Général Opinion de l'Ifop- Lou FRITEL - Reporter à Paris Match- Valérie GAS - Chef du service politique de RFI- Lilian ALEMAGNA - Rédacteur en chef adjoint à Libération
C dans l'air du 31 juillet 2025 : Loi Duplomb, budget, retraites : ça chauffe pour l'exécutif !Le dernier Conseil des ministres, ce mercredi, avant quelques jours de vacances, n'a pas marqué la fin des problèmes pour l'équipe de François Bayrou. Le Premier ministre en est bien conscient. Il devrait d'ailleurs ces prochaines semaines à négocier avec les différents groupes politiques les pistes d'économies qu'il a présentées à la mi-juillet, en vue du projet de loi de finances pour 2026. Un sommet de l'Himalaya, selon les mots qu'il utilise régulièrement pour décrire la difficulté de sa tâche.La perspective, pour l'équipe gouvernementale, d'être renversée lors du vote du budget à l'automne est dans tous les esprits. Mais ce n'est pas la seule menace qui plane sur l'exécutif.Le secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot, a adressé mardi un courrier au Premier ministre. Il y dénonce les mesures envisagées dans le cadre du budget 2026 et annonce un préavis de grève allant du 1er septembre au 30 novembre 2025. Le troisième syndicat français a choisi de poser un jalon sans attendre la réunion de l'intersyndicale programmée pour le 1er septembre. Dans le même temps, la pétition lancée par les organisations syndicales pour dire "non au budget Bayrou" avait déjà récolté plus de 275 000 signatures mardi.Parallèlement, depuis quelques jours, des appels à bloquer le pays à partir du 10 septembre se multiplient sur les réseaux sociaux. À l'origine de cette initiative : un collectif de citoyens baptisé "Bloquons tout ! Mobilisation 10 septembre", qui revendique son indépendance vis-à-vis des partis politiques et des syndicats.Menacé par une rentrée sociale et un automne parlementaire à hauts risques, François Bayrou est également empêtré dans la contestation de la loi Duplomb. Dans une tribune publiée mardi dans Le Monde, des dizaines de scientifiques en appellent au Conseil constitutionnel pour rejeter cette loi qu'ils jugent "dangereuse pour la santé".Hier, le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) a lui aussi pris position contre le texte, estimant dans un communiqué que "le doute n'est pas raisonnable" et que "les alertes ne peuvent être ignorées". "Nous déplorons l'écart persistant entre les connaissances scientifiques disponibles et les décisions réglementaires. Ce décalage compromet l'application effective du principe constitutionnel de précaution", écrit le Cnom, alors que la pétition contre la loi Duplomb a franchi, lundi, le cap des deux millions de signatures sur le site de l'Assemblée nationale.Cette loi prévoit notamment la réintroduction de l'acétamipride, un puissant insecticide néonicotinoïde interdit en France depuis 2018 mais toujours autorisé ailleurs en Europe. Une mesure réclamée notamment par les producteurs de betteraves et de noisettes.Nous sommes allés à leur rencontre, au cœur de la filière française de la noisette.Avec une cote de popularité au plus bas dans les sondages, François Bayrou doit également faire face à des tensions internes, provoquées notamment par Bruno Retailleau et Rachida Dati, au sein même du gouvernement. Le chef du gouvernement a appelé ses ministres à éviter "les divergences".LES EXPERTS :- Frédéric DABI - Directeur Général Opinion de l'Ifop- Lou FRITEL - Reporter à Paris Match- Valérie GAS - Chef du service politique de RFI- Lilian ALEMAGNA - Rédacteur en chef adjoint à Libération
C dans l'air l'invitée du 30 juillet avec Hélène Hébert, géophysicienne, spécialiste des tsunamis au CEA. Elle est aussi coordinatrice nationale au CENALT, le Centre d'Alerte aux Tsunamis.Un séisme d'une ampleur exceptionnelle a été enregistré ce matin au large de la péninsule du Kamtchatka, dans l'Extrême-Orient russe. D'une magnitude de 8,8, cette secousse figure parmi les six plus puissants jamais mesurés sur la planète. Elle rappelle les grands séismes et tsunamis récents : celui de 2004 en Indonésie, qui a fait 230 000 morts, et celui de 2011 au Japon, qui avait submergé la centrale nucléaire de Fukushima. Par précaution, les employés de cette centrale ont été évacués ce matin.Le séisme a généré une série de vagues impressionnantes dans l'océan Pacifique, avec un mur d'eau de 5 mètres observé sur les côtes russes. Des vagues sont attendues dans les prochaines heures à Hawaï, en Alaska, sur la côte ouest des États-Unis, au Pérou, en Chine, ainsi qu'en Polynésie française, notamment dans les îles Marquises. L'alerte tsunami a été déclenchée sur l'ensemble de la zone Pacifique. Ces vagues peuvent se propager à plus de 700 km/h. Le phénomène de retrait brutal de la mer, souvent spectaculaire, est considéré comme un signe précurseur d'un déferlement à venir. Des échouages de baleines ont été signalés sur les côtes japonaises, parfois interprétés comme des signaux avant-coureurs. Une attention particulière est portée aux répliques, dont la fréquence et l'intensité restent incertaines.Ce contexte ravive aussi les inquiétudes concernant le risque de tsunami en Méditerranée. En 2022, l'UNESCO estimait à 100 % la probabilité qu'un tsunami, avec une vague de plus d'un mètre, frappe dans les 30 prochaines années les côtes méditerranéennes, notamment des villes françaises comme Marseille, Nice, Cannes ou Antibes. L'activité sismique est en hausse dans la région Pacifique, avec des phénomènes de plus en plus puissants. Aux États-Unis, la Californie se prépare depuis des décennies à un événement majeur, le redouté "Big One", un séisme de magnitude supérieure à 8,5 sur l'échelle de Richter. Hélène Hébert, géophysicienne au CEA, décryptera le séisme majeur au large de la Russie, les risques de tsunami dans le Pacifique et les dispositifs d'alerte en place.
C dans l'air du 30 juillet 2025 : J-9 : l'ultimatum de Trump à PoutineLES EXPERTS : - NICOLAS TENZER - Enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions stratégiques- MARIE JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde, ancienne correspondante à Moscou- BERTRAND GALLICHER- Journaliste, spécialiste des questions internationales- JEAN-MAURICE RIPERT - Diplomate, ancien ambassadeur de France en Russie
C dans l'air du 30 juillet 2025 : J-9 : l'ultimatum de Trump à PoutineDonald Trump durcit le ton face à Vladimir Poutine. Le président américain a décidé de raccourcir le délai de son ultimatum : lundi, il a donné "10 à 12 jours" à son homologue russe pour mettre fin à la guerre en Ukraine, faute de quoi de lourdes sanctions seront imposées. Le 14 juillet, il lui avait pourtant accordé un délai de 50 jours. Deux semaines plus tard, le Républicain estime qu'"il n'y a aucune raison d'attendre", déplorant l'absence de "progrès".Mardi, Donald Trump a confirmé n'avoir reçu aucune réponse de la part de Vladimir Poutine. "Je n'ai aucune réponse. C'est dommage", a-t-il déclaré. Et de poursuivre : "Nous allons imposer des droits de douane et d'autres choses". Avant d'ajouter : "Je ne sais pas si cela affectera la Russie, car de toute évidence, il [Vladimir Poutine] veut que la guerre continue".Du côté du Kremlin, le porte-parole Dmitri Peskov a regretté un "ralentissement" dans le processus de normalisation entre Moscou et Washington. Il a assuré son "engagement en faveur d'un processus de paix" en Ukraine.Cet ultimatum n'est pas une première de la part de la Maison-Blanche. Aucun, jusqu'à présent, n'a véritablement infléchi la position de Moscou. Donald Trump commence-t-il à perdre patience ? Que signifie ce changement de calendrier ? Quelles sanctions les États-Unis pourraient-ils mettre en œuvre ? Et où en est réellement la situation sur le terrain ukrainien ?Alors que la Russie intensifie ses frappes, le président américain a annoncé dimanche l'envoi imminent de systèmes de défense antiaérienne Patriot à l'Ukraine. Cette annonce survient deux semaines après que Washington a suspendu certaines livraisons d'armes. De son côté, Kiev a signé un accord avec Swift Beat – la nouvelle entreprise d'Éric Schmidt, ex-PDG de Google – pour la livraison de « centaines de milliers » de drones intercepteurs kamikazes d'ici la fin de l'année. Ces engins sont destinés à contrer les drones iraniens Shahed, massivement utilisés par la Russie.Face à une grave pénurie de soldats, Volodymyr Zelensky a également promulgué une loi autorisant le recrutement de volontaires de plus de 60 ans dans l'armée. Ces personnes, à condition d'être médicalement aptes et approuvées par les autorités militaires, pourront servir dans des fonctions non combattantes.Par ailleurs, le président ukrainien a annoncé le dépôt imminent d'un projet de loi garantissant l'indépendance des agences anti-corruption et une "véritable protection" contre l'ingérence russe. Une initiative qui fait suite aux critiques venues de la rue et de l'Union européenne. Quelques jours plus tôt, une loi controversée supprimant l'indépendance de deux agences anti-corruption, officiellement pour les protéger de l'influence de Moscou après l'arrestation de deux hauts responsables, avait déclenché d'importantes manifestations à Kiev. L'UE avait exprimé sa "profonde préoccupation", y voyant un "sérieux recul" pour l'Ukraine dans sa lutte contre la corruption.Nos journalistes ont récemment pu suivre le travail des enquêteurs de ces agences anti-corruption. Leur reportage est à retrouver dans notre émission du jour. Nous reviendrons également, dans #cdanslair, sur les enjeux de l'initiative franco-saoudienne à l'ONU, ainsi que sur la situation à Gaza et en Cisjordanie.LES EXPERTS : - NICOLAS TENZER - Enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions stratégiques- MARIE JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde, ancienne correspondante à Moscou- BERTRAND GALLICHER- Journaliste, spécialiste des questions internationales- JEAN-MAURICE RIPERT - Diplomate, ancien ambassadeur de France en Russie
C dans l'air l'invité du 29 juillet avec Gilles Kepel, professeur émérite des universités, spécialiste du Moyen-Orient. Alors que la France et l'Arabie saoudite coprésident aujourd'hui une conférence à l'ONU visant à relancer le dialogue autour de la solution à deux États, la situation dans la bande de Gaza continue de se détériorer. Les bombardements israéliens se poursuivent, l'aide humanitaire reste difficilement accessible. Deux ONG israéliennes parlent désormais de « génocide » pour qualifier la situation à Gaza, ce qui bouscule une partie de l'opinion publique israélienne. Dans ce contexte, la France prévoit « dans les prochains jours » des largages aériens d'aide humanitaire, selon une source diplomatique à l'AFP. La famine, qui menace une grande partie de la population, est décrite par certains comme un levier de guerre, visant à pousser les civils au départ.À cette crise humanitaire s'ajoutent des tensions croissantes en Cisjordanie. Ce lundi 28 juillet, le village chrétien de Taybeh, dont plusieurs habitants possèdent la double nationalité palestino-américaine, a été attaqué par des colons israéliens. Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé des « actes de terrorisme » en Cisjordanie, soulignant la gravité des violences. Ces attaques, qui visent désormais aussi des villages chrétiens, suscitent une vive inquiétude sur la scène diplomatique, notamment aux États-Unis.La France s'apprête à reconnaître officiellement l'État de Palestine. Dans une lettre adressée à Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron a confirmé son intention de procéder à une « pleine reconnaissance », qui pourrait être officialisée en septembre à l'Assemblée générale des Nations unies. Une initiative contestée par Benjamin Netanyahu, qui estime qu'elle reviendrait à « récompenser le terrorisme ». Près de 150 pays reconnaissent aujourd'hui l'État palestinien, et le Royaume-Uni pourrait bientôt s'ajouter à cette liste. Qu'attendre concrètement de cette conférence à l'ONU ? La paix reste-t-elle possible avec une solution à deux États, Israël et Palestine ?Gilles Kepel, professeur émérite des universités et spécialiste du Moyen-Orient, analysera l'initiative franco-saoudienne à l'ONU, l'aggravation de la crise humanitaire à Gaza et la montée des violences en Cisjordanie.
C dans l'air du 29 juillet 2025 : Tour de France, Jeux olympiques : la France qui donne envie !LES EXPERTS : - Didier ARINO - directeur du cabinet protourisme à Bordeaux - Laurence DE NERVAUX - sociologue, directrice générale chez Destin Commun - Arnaud MATTÉOLI - journaliste francetv sport - Anne-Laure BONNET - journaliste sportive
C dans l'air du 29 juillet 2025 : Tour de France, Jeux olympiques : la France qui donne envie !La fête a été totale dans les rues de Paris pour la dernière étape du Tour de France, ce dimanche 27 juillet. Dans une ambiance digne des plus grandes heures du cyclisme, les pavés parisiens ont vu défiler les coureurs, acclamés par une foule dense et vibrante. Avec un itinéraire inédit sur la butte Montmartre, un an après l'euphorie collective du 3 août 2024 lors des JO de Paris, le quartier a accueilli des milliers de passionnés ou de néophytes venus crier, chanter, célébrer… Un final spectaculaire qui vient conclure une édition saluée de toutes parts, avec des records de vitesse de la part des coureurs et un incroyable succès populaire le long du parcours — mais pas seulement.Pour la première fois de son histoire, la Grande Boucle a rassemblé 45 millions de Français devant les écrans, soit 70 % de la population de plus de quatre ans. Dimanche, 8,7 millions de personnes ont même suivi la dernière étape.Le Tour de France, comme les JO l'an dernier, a explosé les records de spectateurs. Mais comment expliquer un tel succès ? Un an après la ferveur, quel bilan peut-on tirer des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ? Équipements sportifs, infrastructures, entreprises… Les Jeux ont-ils tenu leurs promesses ? Nous sommes allés en Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France, où ont été réalisées la plupart des nouvelles constructions de l'édition : le village olympique, le village des médias, le centre aquatique olympique ou encore plusieurs ouvrages d'art. Que sont-ils devenus ? Enfin, après la magie de ces compétitions sportives, la pratique sportive s'est-elle réellement développée en France ?LES EXPERTS : - Didier ARINO - directeur du cabinet protourisme à Bordeaux - Laurence DE NERVAUX - sociologue, directrice générale chez Destin Commun - Arnaud MATTÉOLI - journaliste francetv sport - Anne-Laure BONNET - journaliste sportive
C dans l'air l'invité du 28 juillet avec Nicolas Geay, grand reporter aux services des sports de France Télévisions et spécialiste du cyclisme. Le Tour de France 2025 s'est achevé ce dimanche 27 juillet dans une ambiance de liesse à Paris, avec une arrivée inédite entre Montmartre et les Champs-Élysées. Un an après les Jeux olympiques, cette ultime étape a rassemblé un public nombreux, massé jusque sur les pavés de la rue Lepic. Sur le plan sportif, le Slovène Tadej Pogacar s'impose avec une moyenne record de 42,445 km/h, remportant ainsi le Tour le plus rapide de l'histoire. Le Belge Wout Van Aert s'adjuge la dernière étape au terme d'un final exigeant sur les pentes de Montmartre. Plusieurs coureurs français se sont distingués, parmi lesquels Valentin Paret-Peintre, vainqueur de l'étape du Mont Ventoux, et Kévin Vauquelin, particulièrement régulier tout au long des étapes du Tour.Cette édition se caractérise également par des écarts de temps importants entre les favoris, ce qui soulève de nouvelles interrogations. La puissance développée par les coureurs en tête de peloton continue d'alimenter les soupçons de dopage. En dépit d'un encadrement médical renforcé et de contrôles antidopage systématiques, le doute persiste dans une discipline encore marquée par les scandales du passé.Depuis ce samedi 26 juillet, le Tour de France Femmes 2025 a pris le relais, au départ de Vannes. Cette quatrième édition, disputée sur neuf jours, s'annonce particulièrement attendue, avec en tête d'affiche la Néerlandaise Marianne Vos et la Française Pauline Ferrand-Prévot, sacrée championne olympique de VTT cross-country à Paris. Le cyclisme féminin poursuit sa structuration et s'impose dans le paysage sportif. Tour de France, Jeux olympiques, grandes compétitions de football, Roland-Garros : ces événements traduisent l'attachement constant du public français aux grands rendez-vous sportifs, qui suscitent chaque année un fort engouement populaire. Pourquoi le Tour de France reste-t-il la plus grande compétition cycliste au monde ? Comment cette "carte postale" de la France continue-t-elle de rassembler les Français ? Et quelle est aujourd'hui la place de la pratique sportive dans leur quotidien ? Nicolas Geay, grand reporter au service des sports de France Télévisions, revient sur les temps forts du Tour de France 2025, l'engouement populaire autour de cette compétition, les exploits des coureurs, ainsi que sur le très attendu Tour de France Femmes, qui a débuté ce samedi.