Caroline Roux, du lundi au jeudi et Axel de Tarlé les vendredis et samedis rendent compte en direct, en compagnie d’experts, de ce qui fait l’actualité et donnent aux téléspectateurs les clés nécessaires pour la comprendre et l’appréhender dans sa globalité. En fin d’émission, ils répondent aux questions posées par les téléspectateurs par SMS, Internet ou via les réseaux sociaux. Retrouvez C dans l’air en replay sur france.tv : http://bit.ly/c-dans-l-air-podcast
Listeners of C dans l'air that love the show mention: je l coute.
C dans l'air l'invitée du 4 octobre 2025 avec Marie-Claude Bomsel, ancienne présidente du Jane Goodall Institute France, professeure au Muséum national d'Histoire naturelle et docteure vétérinaire.Le 1er octobre dernier, Jane Goodall, éthologue mondialement reconnue et activiste de l'environnement et de la paix, s'est éteinte à l'âge de 91 ans. Elle laisse en héritage de nombreuses découvertes scientifiques sur les chimpanzés. La plus célèbre d'entre elles est l'utilisation et la fabrication d'outils par ces primates. Rien ne prédestinait pourtant cette jeune britannique à une carrière scientifique. Arrivée au Kenya à seulement 26 ans pour observer ces espèces à l'état sauvage, un diplôme de secrétaire en poche, elle n'obtiendra la reconnaissance de ses pairs que des années plus tard. En 1965, elle décroche un doctorat en éthologie. Mais très vite, son combat s'orientera vers la défense de l'environnement et en faveur de la paix. Elle s'engage auprès de communautés locales et multiplie les conférences à travers le monde pour alerter. Un activisme qu'elle poursuivra jusqu'à la fin de sa vie. En octobre dernier, elle était encore à la tribune de l'Unesco avec son "Discours pour l'Histoire". Elle y a fait résonner son célèbre cri de chimpanzé au côté d'une peluche à l'effigie du grand singe. Marie-Claude Bomsel est ancienne présidente du Jane Goodall Institute France, professeure au Muséum national d'Histoire naturelle et docteure vétérinaire. Elle rendra hommage ce soir à Jane Goodall, éthologue mondialement reconnue et activiste de l'environnement et de la paix, qui s'est éteinte le 1er octobre dernier à 91 ans. Elle laisse en héritage de nombreuses découvertes scientifiques sur les chimpanzés.
C dans l'air du 4 octobre 2025 - La semaine cruciale de LecornuLES EXPERTS :- Olivier BEAUMONT - Chef-adjoint au service politique du Parisien/Aujourd'hui en France - Nathalie SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique à France Télévisions - Béatrice MATHIEU - Grand reporter à L'Express - Gaël SLIMAN - Président et cofondateur - Institut de sondages Odoxa
C dans l'air du 4 octobre 2025 - La semaine cruciale de LecornuIl renonce à utiliser le 49.3. Sébastien Lecornu a pris la parole ce vendredi depuis l'hôtel de Matignon pour tenter de convaincre les oppositions de ne pas le censurer à la suite de son discours de politique générale (prévu ce 7 octobre). Mais si Marine Le Pen salue « un geste respectueux », Jean-Luc Mélenchon met en doute sa sincérité, « On te croit pas . Tu n'as pas l'intention de gouverner sans nous forcer le moment venu » a déclaré le leader insoumis.Alors que le nouveau gouvernement n'a toujours pas été annoncé, et que le projet de budget 2026 reste « peu précis » pour le Rassemblement national, « insuffisant » pour les socialistes, le risque est réel que la gauche et le RN fasse tomber le Premier ministre dès la semaine prochaine. Pendant ce temps, la colère sociale s'intensifie, cette attente ne faisant qu'alimenter l'exaspération des Français.Le pouvoir d'achat, lui, est une des préoccupations principales des Français, qui sont de plus en plus nombreux à avoir des fins de mois difficiles. Un secteur en pâtit : l'immobilier. 30% du budget des ménages est consacré au logement et en un an, le nombre de ventes immobilières a baissé de 17 %. Si acheter est difficile, louer n'est pas plus aisé, avec de lourdes conséquences sur tout un secteur.Au moment des Gilets jaunes, la colère sociale avait été consignée dans 20.000 cahiers de doléances, regroupant plus de 200.000 contributions qui n'ont jamais été publiées dans leur intégralité. Leur contenu reste pourtant d'actualité. C dans l'air est allé à la rencontre d'une archiviste indignée par le « mépris » avec lequel ces cahiers ont été traités.Alors, Lecornu peut-il éviter la censure ? Pourquoi le secteur immobilier est-il en crise ? Que sont devenus les cahiers de doléances des Français ?LES EXPERTS :- Olivier BEAUMONT - Chef-adjoint au service politique du Parisien/Aujourd'hui en France - Nathalie SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique à France Télévisions - Béatrice MATHIEU - Grand reporter à L'Express - Gaël SLIMAN - Président et cofondateur - Institut de sondages Odoxa
C dans l'air l'invitée du 3 octobre 2025 avec Muriel Cousin, autrice, journaliste et animatrice. Elle est la première femme à avoir témoigné contre le psychanalyste Gérard Miller, mis en examen hier pour vils et agressions sexuelles sur six femmes. Plus d'un an et demi après les premiers témoignages le visant, le psychanalyste Gérard Miller, 77 ans, a été mis en examen jeudi par des juges d'instruction parisiens pour des viols et agressions sexuelles sur six femmes entre 2000 et 2020, dont trois viols sur mineures. Celui qui a jusque-là contesté les faits est soumis à une obligation de soins et à une interdiction d'exercer une activité de psychanalyste ou en contact avec les mineurs, et d'être chroniqueur à la télévision. Il est aussi soumis à un cautionnement de 65.000 euros.C'est le magazine Elle qui avait révélé en premier les accusations visant Gérard Miller, en janvier 2024. Selon Elle et Mediapart, plusieurs dizaines d'autres femmes se sont déclarées victimes de M. Miller, pour des faits allant du comportement déplacé aux violences sexuelles. Fin janvier 2024, le psychanalyste avait d'abord contesté les premiers témoignages sur X. "Avec toutes les femmes, j'ai la conviction de n'avoir contraint personne, prenant au pied de la lettre tout embarras, tout refus et ce, tout particulièrement quand je m'engageais sur le chemin de la séduction", avait-il soutenu. Il réfutait également avoir pratiqué l'hypnose à son cabinet ou à son domicile, mais toujours en public. Au moment de l'ouverture de l'enquête préliminaire, il avait indiqué à l'AFP être "certain de n'avoir commis aucune infraction" et se disait "prêt à répondre sur chacun des faits reprochés".Muriel Cousin, autrice, journaliste et animatrice, est notre invitée. Elle est une victime présumée de Gérard Miller, et est la première femme à avoir témoigné. Elle nous livrera sa réaction à la mise en examen de Gérard Miller, pour des viols et agressions sexuelles sur six femmes. Elle reviendra sur ce quelle a vécu, et sur son besoin de parler, et d'être entendue, en particulier par la Justice. Elle nous donnera également son sentiment sur le changement d'époque, et sur la raison pour laquelle la parole s'est libérée.
C dans l'air du 3 octobre 2025 - Poutine contre la « militarisation de l'Europe »LES EXPERTS :- Anthony Bellanger - Éditorialiste à Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Marie Jégo - Journaliste au Monde, ancienne correspondante en Russie- Nicole Bacharan - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, éditorialiste à Ouest-France- Michel Goya - Colonel, expert en stratégie militaire
C dans l'air du 3 octobre 2025 - Poutine contre la « militarisation de l'Europe »« J'observe la militarisation de l'Europe et promets une réponse aux menaces ». Cette déclaration hier de Vladimir Poutine intervient au moment où les pays européens multiplient les investissements militaires. Les Vingt-Sept cherchent à se protéger après les intrusions de drones attribuées à la Russie. Hier encore, un survol de drones dans le ciel allemand a conduit à la suspension de l'aéroport de Munich durant la nuit.Le ton pris hier par Poutine se voulait belliqueux. Le président russe accuse l'Europe de mener « une escalade permanente » du conflit russo-ukrainien. Il s'en est notamment pris à la France après l'interception d'un pétrolier russe au large de Saint-Nazaire, « c'est de la piraterie », a-t-il déclaré. Le ton était plus clément à l'égard des États-Unis, même s'il a estimé que l'envoi de missiles longue portée américains Tomahawk à Kiev serait une « nouvelle escalade » entre Moscou et Washington.Pendant ce temps, côté américain, Donald Trump continue de se rêver en faiseur de paix, et d'obtenir le Prix Nobel. C dans l'air a rencontré John Bolton, son ancien conseiller, à présent son son opposant. Il critique la politique étrangère de Trump, et estime que celui-ci se fait mener en bateau par Poutine. Il pointe aussi la dérive dictotariale du milliardaire. Trump, lui, a fait comprendre jeudi dernier qu'il fallait embrasser son idéologie ou prendre la porte. Lors d'un rassemblement réunissant les haut gradés de l'armée américaine, le locataire de la Maison balnche a souligné que les Etats-Unis sont sujets à « une invasion de l'intérieur » qu'il s'agit de stopper. Dans son viseur : les immigrés sans papiers, la presse ou encore ses opposants. De son côté, Pete Hegseth, le chef du Pentagone, a assuré que le choix des militaires déployés pour combattre répondrait désormais "au plus haut standard masculin".Alors, faut-il prendre au sérieux les menaces de Poutine ? Quelle est l'analyse de John Bolton sur la politique de Trump ? Qui sont ces « ennemis de l'intérieur » pointés du doigt par le président américain ?LES EXPERTS :- Anthony Bellanger - Éditorialiste à Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Marie Jégo - Journaliste au Monde, ancienne correspondante en Russie- Nicole Bacharan - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, éditorialiste à Ouest-France- Michel Goya - Colonel, expert en stratégie militaire
C dans l'air l'invitée du 2 octobre 2025 avec Anne-Vincent Salomon est médecin à l'Institut Curie, directrice de l'institut des cancers des femmes.Hier a débuté la campagne Octobre rose, campagne de sensibilisation au cancer du sein. Avec plus de 60.000 nouveaux cas chaque année en France, le cancer du sein reste le premier cancer féminin et la première cause de mortalité par cancer chez les femmes, avec 12.000 décès par an. L'institut Curie est le premier centre européen de lutte contre le cancer du sein. Ses objectifs : mieux comprendre, mieux diagnostiquer, suivre et traiter les patientes, avec des protocoles de plus en plus personnalisés. Parmi les avancées de la recherche, on compte la biopsie liquide, qui marque un tournant déterminant en oncologie. C'est une technique qui permet de détecter par une prise de sang la présence ou de l'évolution d'un cancer grâce aux biomarqueurs circulants, évitant ainsi un dépistage invasif, comme la biopsie.Anne-Vincent Salomon, médecin à l'Institut Curie, directrice de l'institut des cancers des femmes, est notre invitée. Elle nous expliquera ce que sont les biomarqueurs circulants, et quels sont les espoirs apportés par cette innovation de la recherche française. Elle nous donnera aussi les facteurs de risques des cancers, une maladie dont l'incidence est très forte en France. Une bonne nouvelle : aujourd'hui, plus de 3 cancers du sein sur 4 sont guéris, avec jusqu'à 94% de survie à 5 ans pour les cancers dépistés tôt. D'où l'importance du dépistage, que la professeure Salomon nous rappellera.
C dans l'air du 2 octobre 2025 - L'Europe au défi de la flotte fantôme russeLES EXPERTS :- Alain BAUER - Professeur de criminologie au CNAM responsable du Pôle Sécurité Défense Renseignement- Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale à l'Université catholique de Lille- Marie JEGO - Journaliste - Le Monde, ancienne correspondante à Moscou- Alexandra SAVIANA - Journaliste - L'Express, auteur de Les scénarios noirs de l'armée française
C dans l'air du 2 octobre 2025 - L'Europe au défi de la flotte fantôme russeLe pétrolier "Pushpa" a dû mettre son périple en pause. Parti de Russie le 18 septembre à destination de l'Inde, le navire de 244 mètres de long a été arraisonné lundi au large de Saint-Nazaire par des militaires français qui le soupçonnent d'appartenir à la flotte de navires fantômes russes. Hier, le parquet de Brest a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "défaut de justification de la nationalité du navire" et "refus d'obtempérer" et le placement en garde à vue de deux membres de l'équipage. "Il y a eu des fautes très importantes qui ont été commises par cet équipage qui justifient que la procédure soit judiciarisée aujourd'hui", a déclaré Emmanuel Macron, en marge d'un sommet international à Copenhague. Les dirigeants européens y sont notamment réunis pour imaginer de nouvelles ripostes contre la Russie qui viole régulièrement leurs espaces aériens, comme la Pologne, la Roumanie ou l'Estonie. Le président français a cependant appelé à rester prudent sur les informations de la presse danoise, selon laquelle le Pushpa aurait pu servir de plateforme de lancement à des drones ayant perturbé le trafic aérien du pays fin septembre. Une chose est sûre, le navire, qui a changé à treize reprises de pavillons en trois ans selon Le Monde, a déjà été immobilisé à plusieurs reprises pour des activités "illégales". Et il n'est pas un cas isolé. Depuis 2023, plusieurs navires en provenance de Russie ont été impliqués dans des ruptures de câbles électriques ou l'endommagement de gazoducs.Pendant que les dirigeants européens se réunissent pour élaborer de nouvelles stratégies contre la Russie, l'armée de l'Otan se prépare au scénario du pire. Mi-mai, 3 000 militaires et de nombreux véhicules terrestres et aériens issus de neuf pays européens ont simulé un débarquement sur les côtes française dans le cadre d'exercices militaires baptisés Polaris 25. Selon le contre-amiral français Jean-Michel Martinet, il s'agit "de préparer la Marine nationale à être immédiatement engagée dans du combat de haute intensité avec tout ce que cela suppose dans le contexte actuel". Une équipe de C dans l'air a pu y participer.Si les responsables militaires ne nomment pas directement le responsable de leurs craintes, c'est bien la Russie qui est visée. Pour financer sa guerre en Ukraine, Vladimir Poutine a annoncé fin septembre une hausse de la TVA de 20 à 22% à partir de 2026, soit le niveau le plus élevé depuis le début de l'invasion russe. Selon les économistes, le Kremlin peine à assumer le coût du conflit. Alourdi par les dépenses militaires et les sanctions visant ses exportations de pétrole, le déficit russe atteint désormais 43 milliards d'euros, soit trois fois plus qu'en 2024. Les frappes ukrainiennes sur les raffineries russes n'ont rien arrangé à la situation tandis que les pays du G7 ont annoncé hier vouloir "accentuer la pression sur les exportations pétrolières de la Russie". Signe que l'économie russe ralentit, le gouvernement a annoncé abaisser ses prévisions de croissance pour 2026 de 2 à 1,3%.Que sait-on du pétrolier arraisonné au large des côtes françaises et suspecté d'appartenir à la flotte fantôme russe ? Comment les forces de l'Otan se préparent à l'hypothèse d'une guerre de haute intensité ? Les sanctions internationales contre l'économie russe peuvent-elles faire basculer le cours de la guerre en Ukraine ?LES EXPERTS :- Alain BAUER - Professeur de criminologie au CNAM responsable du Pôle Sécurité Défense Renseignement- Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale à l'Université catholique de Lille- Marie JEGO - Journaliste - Le Monde, ancienne correspondante à Moscou- Alexandra SAVIANA - Journaliste - L'Express, auteur de Les scénarios noirs de l'armée française
C dans l'air l'invitée du 1er octobre 2025 avec Nicole Bacharan, historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, et éditorialiste à Ouest France. Elle publie avec Dominique Simonnet "Requiem pour le monde libre", aux éditions de l'Observatoire.Dans nos démocraties, les opinions se polarisent, si bien que la vérité vacille. C'est le constat que font Nicole Bacharan et Dominique Simonnet dans "Requiem pour le monde libre", publié aux éditions de l'Observatoire. Le "monde libre" a-t-il encore un sens, à l'heure où un "populisme totalitaire venu d'Amérique" et un "fanatisme islamiste" prennent en tenaille nos vieilles démocraties ? C'est le propos développé dans cet ouvrage, qui questionne l'universalisme face aux extrêmes.Nicole Bacharan, historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, publie avec Dominique Simonnet "Requiem pour le monde libre", aux éditions de l'Observatoire. Elle reviendra avec nous sur l'actualité du jour, le "shutdown" aux Etats-Unis, qui paralyse le pays pour la première fois depuis 2018. Elle nous livrera également son analyse sur l'état du "monde libre", et sur les démocraties. L'Amérique de Trump est-elle le symptôme d'un bouleversement global de l'équilibre issu de la fin de la Seconde guerre mondiale ?
C dans l'air du 1er octobre 2025 - Lecornu : pas de gouvernement et déjà un test dans la rueLES EXPERTS :- Jérôme JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- Mathilde SIRAUD - Rédactrice en chef du service politique - Le Point- Fanny GUINOCHET - Éditorialiste économique - France Info- Jérôme FOURQUET - Directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP
C dans l'air du 1er octobre 2025 - Lecornu : pas de gouvernement et déjà un test dans la rueÀ peine nommé et déjà menacé. Alors qu'il devrait annoncer son nouveau gouvernement en fin de semaine, le Premier ministre Sébastien Lecornu voit peser sur lui la menace de la censure à deux semaines de l'examen par l'Assemblée nationale du projet de loi finances. Ces derniers jours, le nouveau locataire de Matignon a reçu les principales formations politiques, dont les socialistes avec qui il espère pactiser en vue d'éviter la censure. Pourtant, le représentant du PS est ressorti déçu des premières négociations. Vendredi, Sébastien Lecornu a confirmé dans le Parisien avoir écarté l'idée d'une taxe Zucman, le retour de l'Impôt sur la fortune ou la suspension de la réforme des retraites. "Si rien ne change, le résultat est déjà connu. Il y aura une censure, donc ce gouvernement tombera et il y aura vraisemblablement une dissolution", menace Olivier Faure, tandis que les députés Renaissance, dirigés par Gabriel Attal préparent déjà des élections législatives anticipées. Reste qu'il faut ménager le socle commun. Lundi, Sébastien Lecornu a dit que son futur gouvernement ferait des "propositions" de baisse d'impôts "notamment en faveur du travail".Dans l'attente d'une possible censure, les syndicats ne relâchent pas la pression et se préparent à une forte mobilisation jeudi, deux semaines après une première réussie (500 000 manifestants le 18 septembre). Les revendications des 8 organisations syndicales demeurent les mêmes : abandon du plan d'austérité de 44 milliards d'euros, suppression du report de l'âge à la retraite à 64 ans ou encore une meilleure justice fiscale. Parmi les principales figures de proue de ce mouvement, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binnet, mais aussi celle de la CFDT, Marylise Léon, réputée comme à l'écoute et mosdérée.Quand 68 % des Français se montrent favorables à la taxe Zucman, réclamée par la gauche, un homme s'y oppose. Entrepreneur ultralibéral, co-fondateur de la licorne Ledger, Eric Larchevêque veut alerter sur ce qu'il considère comme une mesure absurde. Selon lui, la plupart des entrepreneurs dont le patrimoine est composé d'actions, "c'est‑à‑dire en grande partie virtuel", seront incapables de payer cette taxe. Plus globalement, il estime que taxer davantage les riches ne changerait rien, car "la dette est colossale" et qu'un tel impôt ne ferait que fuir les chefs d'entreprises français.Sébastien Lecornu peut-il réussir à négocier un pacte de non censure avec la gauche ? Les syndicats peuvent-ils mettre davantage la pression sur le Premier ministre grâce à la mobilisation de demain ? Et pourquoi les entrepreneurs s'opposent à la taxe Zucman ?LES EXPERTS :- Jérôme JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- Mathilde SIRAUD - Rédactrice en chef du service politique - Le Point- Fanny GUINOCHET - Éditorialiste économique - France Info- Jérôme FOURQUET - Directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP
C dans l'air l'invitée du 30 septembre 2025 avec Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT.L'intersyndicale, qui espère faire aussi bien que le 18 septembre, appelle à une nouvelle journée de manifestations jeudi pour maintenir la pression sur Sébastien Lecornu, qui a refusé de suspendre la réforme des retraites mais s'est dit "ouvert" sur la justice fiscale. Le nouveau Premier ministre, qui n'a toujours pas de gouvernement et cherche un compromis pour faire adopter son budget, a assuré à ses alliés lundi qu'il ferait des "propositions" de baisse d'impôts "notamment en faveur du travail".Il a également demandé à ses soutiens d'être "ouverts au débat sur la justice fiscale" et à un "juste partage de l'effort de redressement des finances publiques" mais "dans la limite de ne pas abîmer croissance et emploi". Vendredi soir, il s'était dit contre la suspension de la réforme des retraites d'Elisabeth Borne adoptée sans vote en 2023, a écarté tout retour de l'impôt sur la fortune et avoué ne pas croire que la taxe Zucman soit "la bonne réponse" pour redresser les finances publiques.Un revers pour l'intersyndicale, qui réclamait l'abandon de plusieurs mesures : le "doublement des franchises médicales, l'année blanche (...), la suppression de 3.000 postes de fonctionnaires et la réforme de l'assurance chômage", ainsi que le "recul de l'âge légal de départ" à 64 ans. Pour la CFDT, le compte n'y est pas", avait assuré Marylise Léon à la sortie d'une rencontre à Matignon avec Sébastien Lecornu la semaine dernière.Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, est notre invitée. Elle nous dira quelles sont ses attentes dans le cadre des négociations avec le Premier ministre Sébastien Lecornu. Elle nous donnera son sentiment sur la tournure des négociations, et nous éclairera sur les attentes de son syndicat. Suspension de la réforme des retraites, de la réforme de l'assurance chômage, taxation des plus riches, hausse du pouvoir d'achat...A deux jours de la mobilisation du 2 octobre, elle nous dira ce qu'elle attend de ce bras de fer, qui se jouera en partie dans la rue.
C dans l'air du 30 septembre 2025 - Trump : son plan pour la paix à GazaLES EXPERTS :- James ANDRÉ - Grand reporter à France 24- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, éditorialiste à Ouest-France- Patricia ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales- Michel YAKOVLEFF - Ancien général à l'OTAN
C dans l'air du 30 septembre 2025 - Trump : son plan pour la paix à Gaza« Je soutiens votre plan pour mettre fin à la guerre à Gaza. » Benjamin Netanyahu, reçu hier à la Maison blanche, a approuvé le plan de paix en vingt points proposé par Donald Trump. Mais le chef du gouvernement israélien a insisté sur les nombreuses limites qu'il avait posées sur la plupart d'entre eux, jusqu'à parfois presque amender le texte rendu public par l'exécutif américain.Sur le retrait de l'armée israélienne d'abord, qu'il souhaite « en étapes », la première étant un « retrait modeste, suivi de la libération des otages dans les soixante-douze heures ». Israël relâcherait ensuite plus de mille prisonniers palestiniens. Le territoire palestinien serait lui gouverné par une autorité temporaire « technocratique et apolitique », sous la supervision de Trump. Le texte envisage la création d'un État palestinien mais Netanyahu affirme que ceci « n'est pas écrit ». Le flou persiste donc, et le Premier ministre israélien a promis de « finir le travail » si le Hamas n'accepte pas cet accord.Pendant ce temps, le conflit russo-ukrainien continue. Trump semble avoir changé de stratégie face à Poutine. Après avoir affirmé vouloir abattre les avions russes pénétrant dans l'espace aérien de l'OTAN, le président américain considère la livraison de missiles Tomahawk à l'Ukraine, une option jusqu'ici écartée. Le revirement fait suite à une demande de Zelensky. Selon le président ukrainien, ces missiles d'une portée de plus de 2500 kilomètres permettraient de forcer Poutine à négocier un accord de paix. De son côté, l'Europe veut se protéger face aux incursions de drones russes. Un mur antidrones est envisagé en collaboration avec l'Ukraine et l'OTAN.En Ukraine, le désastre de la guerre demande une logistique pour l'identification des soldats morts sur le front, ou torturés par les Russes. C dans l'air est allé à Odessa, à la rencontre de médecins légistes ukrainiens qui ont la tâche d'examiner ces corps mutilés et méconnaissables.Alors, que contient le plan proposé par Trump à Netanyahu pour stopper la guerre à Gaza ? Quelle est la nouvelle stratégie de Trump face à Poutine ? Comment s'effectue la reconnaissance des corps de soldats ukrainiens ?LES EXPERTS :- James ANDRÉ - Grand reporter à France 24- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, éditorialiste à Ouest-France- Patricia ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales- Michel YAKOVLEFF - Ancien général à l'OTAN
C dans l'air du 29 septembre 2025 - La contre-attaque de Nicolas SarkozyLES EXPERTS :- Alain DUHAMEL - Editorialiste politique- Audrey GOUTARD - Grand reporter à France Télévisions, spécialiste des faits de société- Evelyne SIRE-MARIN - Magistrate honoraire, vice-présidente de la Ligue des Droits de l'Homme- Benjamin MOREL - Constitutionnaliste, maître de conférences à l'université Panthéon Assas
C dans l'air du 29 septembre 2025 - La contre-attaque de Nicolas Sarkozy« Toutes les limites de l'État de droit ont été violées ». Pour sa première interview depuis l'annonce de sa peine, Nicolas Sarkozy se montre offensif dans les colonnes du JDD. L'ancien chef de l'État ne veut pas d'une « grâce » présidentielle mais que son « honnêteté » soit reconnue. Dans cet entretien fleuve, il évoque un « complot », et rappelle que le document publié par Mediapart en 2012, celui à l'origine de la procédure, semble faux aux yeux de la justice. «S'il y a eu des faussaires, il y a eu complot. Dans un monde normal, c'est l'ensemble de l'accusation qui aurait dû s'écrouler. »De leur côté, les syndicats de magistrats dénoncent les menaces de mort à l'encontre de la juge qui a condamné Sarkozy, ainsi que les attaques contre l'institution judiciaire. Depuis jeudi dernier, celle-ci est visée par la droite et l'extrême-droite. Emmanuel Macron a lui pris sa défense : « Que l'on s'interroge sur la décision est une chose, que l'on remette en cause l'indépendance de la justice me paraît inacceptable ».Si Sarkozy sera le premier président de la cinquième République à dormir en prison, plusieurs politiques sont déjà passé par la case prison, comme Patrick Balkany, Bernard Tapie ou Claude Guéant. Les incarcérations des personnalités politiques se déroulent en QPV (quartier des personnes vulnérables). Aucun traitement de faveur n'a cependant lieu, les cellules sont les mêmes que les autres. Si l'endroit où Sarkozy va être incarcéré n'est pas encore connu, il pourra toutefois demander la libération conditionnelle, étant âgé de 70 ans.Pendant ce temps, à Matignon, Sébastien Lecornu planche sur son gouvernement. Celui-ci devrait être annoncé cette semaine. Le Premier ministre devra ensuite rendre sa copie sur le budget 2026. Lecornu a expliqué ce week-end au Parisien qu'il ne mettra pas en place la taxe Zucman demandée par la gauche. Pour autant, il dit ne pas renoncer à la justice fiscale : « Je ferai une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, et d'autres diminueront ».Alors, les reproches faits à la justice dans l'affaire Sarkozy sont-ils justifiés ? Comment se déroule l'incarcération d'une personnalité politique ? Quel budget Lecornu prépare-t-il ?LES EXPERTS :- Alain DUHAMEL - Editorialiste politique- Audrey GOUTARD - Grand reporter à France Télévisions, spécialiste des faits de société- Evelyne SIRE-MARIN - Magistrate honoraire, vice-présidente de la Ligue des Droits de l'Homme- Benjamin MOREL - Constitutionnaliste, maître de conférences à l'université Panthéon Assas
C dans l'air l'invitée du 29 septembre 2025 avec Alain Juppé, ancien Premier ministre, auteur de "L'heure du choix" (éditions Tallandier).Dans son dernier livre, l'ancien Premier ministre et maire de Bordeaux, Alain Juppé, défend la vision d'une Europe forte et indépendante. Il se positionne aussi contre les remises en cause de l'Etat de droit. En tant que membre du Conseil constitutionnel, il rappelle l'importance de la séparation des pouvoirs. "On entend souvent dénoncer le gouvernement des juges, de plus en plus régulièrement des décisions de justice sont critiquées", écrit-il. Un constat d'actualité, alors que la condamnation historique de Nicolas Sarkozy à 5 ans de prison ferme pour "association de malfaiteurs", est survenue jeudi dernier, et provoque de nombreuses réactions.Alain Juppé, ancien Premier ministre, auteur de "L'heure du choix", aux éditions Tallandier, est notre invité. Il reviendra avec nous sur sa vision de la séparation des pouvoirs et du respect de l'Etat de Droit. Il plaidera aussi pour une indépendance renforcée de l'Europe, qu'il appelle de ses voeux. Il nous dira aussi comment, selon lui, notre démocratie pourrait être redynamisée, en associant davantage les Français au débat public.
C dans l'air l'invitée du 27 septembre 2025 avec Elsa Faucillon, députée communiste de la 1ʳᵉ circonscription des Hauts-de-Seine.La condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison ferme dans l'affaire libyenne, assortie d'une exécution provisoire, a provoqué un séisme politique. Cette décision relance le débat sur l'indépendance de la justice et les accusations d'acharnement, alors que le Parti communiste français a dénoncé dans un communiqué « des pressions inacceptables sur la justice ».Sur le front économique, la gauche espérait des gestes d'ouverture de la part du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu. Mais, dans son entretien au Parisien, il a écarté un retour de l'ISF comme l'instauration de la taxe Zucman ainsi que l'abrogation de la réforme des retraites.Une orientation qui creuse les lignes de fracture, alors que de nouvelles mobilisations sociales sont déjà annoncées le 2 octobre à l'appel de l'intersyndicale. Dans ce contexte, Jean-Luc Mélenchon a appelé hier soir la gauche parlementaire à « rallier la censure insoumise ».Elsa Faucillon reviendra sur cette actualité mouvementée et éclaircira les positions de son parti, tant dans le cadre de l'union des gauches qu'il souhaite promouvoir que dans un climat politique marqué par les tensions et les incertitudes à l'approche de l'ouverture des travaux parlementaires et dans la perspective proche des municipales.
C dans l'air du 27 septembre 2025 - Retraites, Sarkozy, impôts : Lecornu se livreLES EXPERTS :- Marcelo WESFREID - Rédacteur en chef adjoint du service politique - Le Parisien-Aujourd'hui en France- Agathe LAMBRET - Présentatrice du 8h30 - France Info- Sylvie PIERRE-BROSSOLETTE - Éditorialiste politique - Le Point- Jean GARRIGUES - Historien, ^résident la commission internationale d'histoire des assemblées
C dans l'air du 27 septembre 2025 - Retraites, Sarkozy, impôts : Lecornu se livreIl s'exprime enfin. Nommé Premier ministre le 9 septembre dernier, Sébastien Lecornu s'était fait quasi mutique pendant dix-huit jours. Il a rompu le silence hier dans un entretien accordé au journal Le Parisien-Aujourd'hui en France. Le locataire de Matignon a donné les premières orientations de la politique qu'il compte mener et a annoncé que son gouvernement serait nommé « avant le début des travaux parlementaires », prévus ce mercredi 1er octobre. Il a affirmé que les ministres qui veulent rentrer au gouvernement devront « endosser » le budget et « partager les grandes orientations du socle commun ».Le chef du gouvernement semble ainsi exclure le « débauchage » de personnalités issues du Parti socialiste. Car si Sébastien Lecornu a annoncé repartir « d'une feuille blanche » pour construire le budget, il s'est tout de même d'emblée prononcé contre la suspension de la réforme des retraites, et a dit ne pas croire que la taxe Zucman soit « la bonne réponse ». De quoi provoquer la colère de la gauche. « Manifestement, il a décidé de ne pas rester Premier ministre très longtemps », a ironisé le sénateur communiste Ian Brossat, qui a jugé les annonces de Sébastien Lecornu « honteuses ». Le Premier ministre « prend ce soir le risque de plonger notre pays dans le chaos politique et institutionnel », a réagi le Parti socialiste dans un communiqué. « Lecornu fait du Macron. Ni plus ni moins. Au moins c'est franc. Il est temps pour la gauche de l'hémicycle de rallier la censure insoumise », a pour sa part réagi hier soir sur le réseau social X le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.Le RN n'est pas en reste. “Aujourd'hui, on est avec un Premier ministre qui fonce droit dans le mur”, a ainsi affirmé ce matin Thomas Ménagé, le porte-parole de son groupe à l'Assemblée. Comme LFI et le PS, le RN agite la menace d'une motion de censure. Après la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison, le chef du gouvernement a par ailleurs tenu à exprimer son « amitié pour l'homme et sa famille ». Il était membre de la famille politique de l'ancien président avant de rejoindre Emmanuel Macron en 2017.Alors que le locataire de Matignon continue de consulter pour former son équipe, la colère sociale gronde et les agriculteurs espèrent peser sur les choix du prochain gouvernement. Il étaient à la manœuvre hier, à l'initiative de la FNSEA, syndicat majoritaire, et des Jeunes Agriculteurs. Une grande journée d'action était organisée à travers le pays. Ces syndicats n'avaient pas voulu participer au mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre pour éviter toute récupération politique. Ils y ont préféré une mobilisation sur leurs propres revendications. Ces rassemblements avaient d'abord pour but de s'opposer à l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur, approuvé, début septembre par la commission européenne.À l'Assemblée, face à la forte instabilité gouvernementale et à la perception négative de leur travail dans l'opinion, certains parlementaires, dépités, pensent à quitter leur mandat. C'est le cas d'Harold Huwart, député LIOT de la 3e circonscription d'Eure-et-Loir. Il raconte la crise vécue par de nombreux parlementaires, confrontés à l'incapacité d'obtenir des compromis, aux espoirs de changements déçus et épris d'un profond sentiment d'impuissance.Sébastien Lecornu peut-il éviter la censure ? Les agriculteurs peuvent-ils peser sur le gouvernement en cours de formation ? Quel rôle peuvent encore jouer les parlementaires dans cette situation de blocage politique ?LES EXPERTS :- Marcelo WESFREID - Rédacteur en chef adjoint du service politique - Le Parisien-Aujourd'hui en France- Agathe LAMBRET - Présentatrice du 8h30 - France Info- Sylvie PIERRE-BROSSOLETTE - Éditorialiste politique - Le Point- Jean GARRIGUES - Historien, ^résident la commission internationale d'histoire des assemblées
C dans l'air l'invité du 26 septembre 2025 avec Philippine Robert, journaliste économique au Point, et auteure de "faut-il avoir peur de la dette ?" (éditions du Rocher)Dans une note mise en ligne le mercredi 24 septembre, la banque européenne invite les particuliers à conserver un peu de cash à leur domicile, afin de faire face aux potentielles crises à l'avenir. "Gardez votre calme et conservez de l'argent liquide". Voici le titre de la note publiée par la Banque centrale européenne (BCE), mercredi 24 septembre. Les Européens sont invités à avoir un peu de cash à leur domicile pour faire face aux potentielles crises qui pourraient survenir à l'avenir. Parmi les crises prises en exemple, la crise de la dette grecque, la guerre en Ukraine, ou encore la grande panne d'électricité en Espagne.Une étude de la BCE qui survient alors que la dette publique de la France s'est alourdie de près de 71 milliards d'euros au deuxième trimestre, à 3.416 milliards, selon l'Insee. Elle atteint 115,6 % du PIB et va continuer de s'accroître pendant plusieurs années. Des chiffres qui interviennent alors que Sébastien Lecornu, nommé depuis 17 jours, n'a toujours pas formé de gouvernement, et que les syndicats ont annoncé une mobilisation jeudi prochain, et les patrons le 13 octobre.Philippine Robert est journaliste spécialiste de l'économie à l'hebdomadaire Le Point, et auteure de "Faut-il avoir peur de la dette", publié aux éditions du Rocher. Elle nous expliquera pourquoi les Européens sont invités à se préparer en cas de crise. Elle reviendra aussi sur la dette française, qui atteint un record, hors périodes de guerre. Faut-il s'en inquiéter ? L'instabilité politique actuelle est-elle un facteur aggravant ?
C dans l'air du 26 septembre 2025 - Sarkozy : la gauche jubile, la droite demande « grâce »LES EXPERTS :- Laurent VALDIGUIÉ - Journaliste à Marianne- Nathalie SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique à France Télévisions- Caroline MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au service France du Nouvel Obs- Jérôme FOURQUET - Directeur du département Opinion à l'Institut de sondages IFOP, auteur de La France d'après
C dans l'air du 26 septembre 2025 - Sarkozy : la gauche jubile, la droite demande « grâce »« La Taule », « Le déshonneur », « L'humiliation ». La presse française comme étrangère n'y va pas de main morte pour commenter la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison ferme. Le caractère inédit de la situation est mis en avant, car c'est la première fois qu'un ancien chef de l'Etat de la cinquième République passera derrière les barreaux.Les réactions politiques non plus n'ont pas manqué. Si Marine Le Pen pointe du doigt le danger de la « généralisation de l'exécution provisoire » et la « tyrannie des juges », la gauche, elle, salue le travail de la justice et ironise sur ce « quinquennat » en prison. Côté Républicains, la colère domine, de Laurent Wauquiez à Éric Ciotti. Tous rappellent qu'aucune preuve de corruption n'a été établie durant le procès. Certains demande la grâce présidentielle, comme l'ancien député Henri Guaino.L'affaire Sarkozy-Khadafi, celle qui mènera donc l'ancien président de la République en prison, a été révélée par Médiapart en 2012. Depuis l'affaire Cahuzac, le média fondé par Edwy Plenel a révélé de nombreux scandales obligeant certaines personnalités à démissionner ou faire face à la justice. Médiapart est depuis longtemps dans le viseur de nombreux politiques, mais le média tient, et reste indépendant. Cependant, le document révélé en 2012, et signé par Moussa Koussa, alors chef des services de renseignements extérieurs libyens, semble faux aux yeux de la justice. Pendant ce temps, aux États-Unis, Trump utilise lui son ministère de la Justice pour continuer sa chasse aux sorcières. James Comey, ex-directeur du FBI, vient d'être inculpé pour entrave et fausses déclarations. Il avait été limogé par Trump durant son premier mandat, alors qu'il enquêtait sur des soupçons d'ingérences étrangères. Il y a quelques jours, le président des États-Unis a publiquement exhorté la ministre de la justice, Pam Bondi, à poursuivre plusieurs de ses adversaires politiques.Alors, pourquoi la condamnation de Sarkozy génère autant d'émotions ? Quel rôle joue aujourd'hui Médiapart dans la vie politique française ? Comment Trump utilise-t-il la justice à ses fins personnelles ?LES EXPERTS :- Laurent VALDIGUIÉ - Journaliste à Marianne- Nathalie SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique à France Télévisions- Caroline MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au service France du Nouvel Obs- Jérôme FOURQUET - Directeur du département Opinion à l'Institut de sondages IFOP, auteur de La France d'aprèsPRÉSENTATION : Caroline Roux - Aurélie casse - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40.PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM :https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air l'invité du 25 septembre 2025 avec Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme et président délégué du groupe RN à l'AssembléePour la première fois de l'histoire de la République, un ex-président derrière les barreaux : le tribunal de Paris a condamné jeudi Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison avec incarcération prochaine pour avoir "laissé ses proches" démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi, une lourde peine dont l'intéressé a dénoncé la "haine".A la sortie de la salle d'audience aujourd'hui, Nicolas Sarkozy a redit son "innocence" et aussitôt annoncé son intention de faire appel. Cela n'empêchera cependant pas son incarcération au cours des prochaines semaines. "La haine n'a donc décidément aucune limite (...) J'assumerai mes responsabilités, je déférerai aux convocations de justice et s'ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison. Mais la tête haute", a déclaré Nicolas Sarkozy face aux caméras.La cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, condamnée elle aussi à une peine avec exécution provisoire au procès des assistants européens, a peu après le jugement dénoncé "la généralisation" de l'exécution provisoire, "un grand danger, au regard des grands principes de notre droit" selon elle.Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme et président délégué du groupe RN à l'Assemblée, est notre invité. Il réagira à la condamnation de l'ancien président de la République, alors même que Marine Le Pen est condamnée à une peine avec exécution provisoire. Il reviendra aussi sur la situation politique française, alors que Sébastien Lecornu est nommé Premier ministre depuis quinze jours, et que la constitution du gouvernement n'a toujours pas été annoncée.
C dans l'air du 25 septembre 2025 - Sarkozy condamné à cinq ans de prisonLES EXPERTS :- Jérôme JAFFRÉ – Politologue, chercheur associé au CEVIPOF- Mathieu DELAHOUSSE - Grand reporter au Nouvel Obs- Anne-Charlène BEZZINA - Constitutionnaliste et politologue, Maître de conférences en droit public à l'Université de Rouen et Sciences Po- Carl MEEUS - Rédacteur en chef au Figaro Magazine
C dans l'air du 25 septembre 2025 - Sarkozy condamné à cinq ans de prisonCinq ans de prison. La peine reçue ce matin par Nicolas Sarkozy est un coup de tonnerre judiciaire. Pour la première fois en France, un ancien président de la République est condamné à de la prison ferme. Si le mandat de dépôt est différé (la date d'incarcération n'est pas encore déterminée), l'exécution est provisoire : l'emprisonnement commencera même en cas d'appel. « Je dormirai en prison, mais la tête haute ! » a réagit Sarkozy.L'ancien président a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs dans l'affaire du financement libyen de sa campagne électorale de 2007. Dans cette affaire à tiroirs, Sarkozy est jugé coupable d'avoir noué, via ses proches, un "pacte de corruption" avec Mouammar Kadhafi, l'ancien dictateur libyen, afin qu'il finance son accession à l'Élysée. Il est en revanche relaxé des faits de recel de détournement de fonds publics libyens, de corruption passive et de financement illégal de campagne électorale.Cette condamnation n'a pas manqué de faire réagir Marine Le Pen. La cheffe de file du RN a reçue une peine inéligibilité avec exécution provisoire en mars dernier, l'empêchant de se présenter à toute élection pendant cinq ans. "La généralisation de l'exécution provisoire représente un grand danger", a-t-elle affirmé ce matin, en pointant du doigt une « violation de l'Etat de droit » et une « tyrannie des juges ». Elle espère que son jugement en appel (début 2026) effacera sa peine et lui permettra de candidater en 2027. Pendant ce temps, à Matignon, Sébastien Lecornu planche sur la formation de son gouvernement. Le temps presse car le projet de loi de finances doit être déposé au plus tard le 7 octobre. Pour éviter une censure, le Premier ministre pourrait être tenté de répondre aux volontés de rééquilibrage fiscale que demandent la gauche et les syndicats. Mais la droite fait pression pour qu'aucune mesure n'aille dans ce sens. L'équation est donc périlleuse.Alors, comment analyser la peine reçue aujourd'hui par Nicolas Sarkozy ? La décision des juges est-elle politique ? Sébastien Lecornu a-t-il une chance de faire passer son budget ? LES EXPERTS :- Jérôme JAFFRÉ – Politologue, chercheur associé au CEVIPOF- Mathieu DELAHOUSSE - Grand reporter au Nouvel Obs- Anne-Charlène BEZZINA - Constitutionnaliste et politologue, Maître de conférences en droit public à l'Université de Rouen et Sciences Po- Carl MEEUS - Rédacteur en chef au Figaro Magazine
C dans l'air du 24 septembre 2025 - Face à Poutine, l'incroyable volte-face de TrumpLES EXPERTS :- Gallagher FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Washington- Laure MANDEVILLE - Grand reporter - Le Figaro, auteure de Qui est vraiment Donald Trump ? - Élise VINCENT - Journaliste chargée des questions de défense Le Monde - Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale - Université catholique de Lille
C dans l'air du 24 septembre 2025 - Face à Poutine, l'incroyable volte-face de TrumpUne volte-face spectaculaire. Alors qu'il avait opéré un rapprochement ces derniers mois avec Vladimir Poutine et qu'il poussait les Ukrainiens à faire des concessions territoriales, Donald Trump a estimé cette nuit, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, que Kiev pourrait « regagner son territoire dans sa forme originelle, et peut-être même aller plus loin » face à la Russie. Volodymyr Zelensky a immédiatement salué un « grand tournant ». Lui qui, en février dernier, était malmené dans le Bureau ovale devant les caméras du monde entier, est désormais qualifié par le président des États-Unis d'« homme courageux qui se bat comme un beau diable » — et pourrait bien, selon lui, gagner la guerre.« Cela fait trois ans et demi que la Russie mène, sans direction claire, une guerre qu'une vraie puissance militaire aurait remportée en moins d'une semaine », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, comparant le pays de Vladimir Poutine à « un tigre de papier ».« La Russie n'est pas un tigre. La Russie est davantage associée à un ours. Et les ours de papier n'existent pas », a rétorqué ce mercredi le porte-parole du Kremlin. « Nous poursuivons notre opération militaire spéciale pour assurer nos intérêts et atteindre les objectifs fixés par Vladimir Poutine », a-t-il déclaré, alors que les attaques de drones s'intensifient en Ukraine : plus de 1 500 engins auraient été tirés en une semaine sur le territoire ukrainien.Parallèlement, plusieurs drones et avions russes ont violé l'espace aérien de la Pologne, de l'Estonie ou encore de la Norvège, plaçant l'OTAN en état d'alerte.Dans ce contexte, Donald Trump a affirmé hier, dans une autre déclaration, que les pays de l'OTAN devraient abattre les avions russes pénétrant dans leur espace aérien.Emmanuel Macron a, de son côté, décidé d'envoyer trois Rafale ces derniers jours pour protéger la Pologne, après l'incursion de drones russes. Nos journalistes ont pu exceptionnellement les accompagner dans leur mission.Ils ont également pu rencontrer des proches de Laurent Vinatier, de plus en plus inquiets. Ce chercheur français, qui purge une peine de trois ans dans une prison russe, fait désormais l'objet d'une enquête pour espionnage. Une accusation très grave en Russie, où ce crime est passible d'une peine pouvant aller jusqu'à vingt ans de prison. Le journaliste américain Evan Gershkovich a, lui, été condamné à seize ans pour des accusations similaires.LES EXPERTS :- Gallagher FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Washington- Laure MANDEVILLE - Grand reporter - Le Figaro, auteure de Qui est vraiment Donald Trump ? - Élise VINCENT - Journaliste chargée des questions de défense Le Monde - Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale - Université catholique de Lille
C dans l'air l'invitée du 24 septembre 2025 avec Virginie Calmels, cheffe d'entreprise et présidente du réseau d'entrepreneurs Croissance Plus.Le Medef prépare un « énorme meeting » du patronat « dans quelques jours », face à ce qu'il qualifie de « théories dangereuses », faisant notamment allusion à la proposition de taxe Zucman sur les hauts patrimoines. « On voudrait signifier que les entreprises ne sont que des actionnaires assoiffés de dividendes et indifférents à l'intérêt général », a relevé Patrick Martin lors de l'évènement BIG organisé par la banque publique d'investissement Bpifrance. Le thème de la taxation des plus riches est au cœur des débats entre le Premier ministre Sébastien Lecornu et le Parti socialiste, qui peut lui éviter une censure sur ce texte. Dans son interview au Parisien le 13 septembre dernier, Patrick Martin jugeait la taxe Zucman comme « un frein terrible à l'investissement et à la prise de risque pour les entreprises ». De son côté, le PDG de LVMH, Bernard Arnault, a déclaré samedi dans le Sunday Times que la taxe Zucman relevait "d'une volonté clairement formulée de mettre à terre l'économie française".Virginie Calmels, cheffe d'entreprise, et présidente du réseau d'entrepreneurs Croissance Plus est notre invitée. Elle nous donnera son avis sur la volonté de mobilisation des patrons, et sur la taxation des plus riches. Elle nous donnera aussi son sentiment sur le climat politique actuel, alors que Sébastien Lecornu, nommé depuis quinze jours, n'a toujours pas constitué son gouvernement, et qu'une nouvelle journée de mobilisation a été annoncée pour le 2 octobre prochain.
C dans l'air l'invité du 23 septembre 2025 avec Pierre Haski, chroniqueur international à France Inter et au Nouvel Obs.La France et plusieurs autres pays ont reconnu hier "l'État de Palestine" depuis la tribune de l'ONU, tentant de renforcer la pression sur Israël pour mettre un terme à la guerre à Gaza, dans le cadre d'un mouvement historique mais à la portée encore avant tout symbolique. "La France reconnaît aujourd'hui l'Etat de Palestine", a déclaré solennellement sous les applaudissements le président français, Emmanuel Macron, à l'ouverture de la grand-messe annuelle des Nations unies à New York."Le temps est venu d'arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite. (...) Le temps de la paix est venu, car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir", a-t-il martelé. Il a toutefois précisé que l'établissement d'une ambassade de France dans un futur Etat palestinien serait conditionné à la libération des otages détenus à Gaza.Emmanuel Macron est à l'initiative de ce sommet, coprésidé avec l'Arabie saoudite, sur l'avenir de la solution à deux Etats, après des mois d'intense travail diplomatique pour rallier un maximum de pays et tenter de forger un plan de paix. "La France devient un agent déstabilisateur de la région Moyen-Orient", a réagi ce matin sur RTL l'ambassadeur d'Israël en France, Joshua Zarka. Une réaction du président américain Donald Trump était attendue cet après-midi à l'ONU.Pierre Haski donnera son analyse sur la portée de cette reconnaissance d'un État palestinien par la France, et par désormais 158 pays. Comment cheminer désormais vers la paix ? Il réagira aussi à une information du jour : le survol de drones sur le Danemark, dénoncé aujourd'hui comme une "grave attaque" par la Première ministre Mette Frederiksen.
C dans l'air du 23 septembre 2025 - Affaire Jubillar : mari innocent ou dissimulateur machiavélique ? LES EXPERTS :- Damien DELSENY - Rédacteur en chef adjoint – Le Parisien, chef du service police-justice- Elina ROSTAN - Auteure du livre L'affaire Jubilar, un crime parfait ?- Hélène ROMANO - Psychologue clinicienne - Général François DAOUST - Ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN)
C dans l'air du 23 septembre 2025 - Affaire Jubillar : mari innocent ou dissimulateur machiavélique ? C'est l'une des plus grandes énigmes judiciaires de ces dernières années. Que s'est-il passé dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn ? Cette nuit-là, Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans et mère de deux enfants, disparaît de son domicile. Depuis ce lundi 22 septembre, son mari, Cédric Jubillar, comparaît devant la cour d'assises du Tarn à Albi pour "meurtre aggravé sur conjoint". Il est accusé d'avoir tué son épouse, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Incarcéré depuis 2021, il continue de clamer son innocence.Près de cinq ans d'enquête, des dizaines d'auditions, une instruction marquée par de nombreux rebondissements... Mais aucun aveu, aucun corps. Le procès, très attendu, doit durer quatre semaines. Et une question va planer au-dessus des débats : comment juger une affaire criminelle où il n'y a ni corps, ni aveux ?Ce dossier n'est pas sans rappeler une autre affaire qui a profondément marqué la région : celle d'Amandine Estrabaud. Là encore, une jeune femme disparue dans le Tarn, en 2013. Là encore, un corps introuvable. Après trois procès, Guerric Jehanno a été condamné à trente ans de réclusion criminelle pour viol et meurtre. En février dernier, la Cour de cassation a rejeté son pourvoi. Nos journalistes ont rencontré Bernard Lavigne, avocat général, pour décrypter les enjeux de ce type de procès.LES EXPERTS :- Damien DELSENY - Rédacteur en chef adjoint – Le Parisien, chef du service police-justice- Elina ROSTAN - Auteure du livre L'affaire Jubilar, un crime parfait ?- Hélène ROMANO - Psychologue clinicienne - Général François DAOUST - Ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN)
C dans l'air l'invité du 20 septembre 2025 avec Gérald Bronner, professeur de sociologie à la Sorbonne, membre de l'Académie des technologies et de l'Académie nationale de médecine. Il publie "À l'assaut du réel", aux éditions PUF.Dans son nouveau livre, le sociologue Gérald Bronner, spécialiste des croyances collectives, décrypte comment l'humain est de plus en plus convaincu qu'il peut façonner la réalité selon ses désirs. Il pointe le risque que « chacun s'enferme dans un espace polarisé, un petit monde subjectif et communautaire, sans dialogue possible ». Ce qui « empêche toute action collective ».Il prend en exemple Donald Trump - qui lui offre l'exemple d'une personnalité tordant la réalité pour la plier à ses désirs. Il cite aussi nombre d'autres cas, y compris en France, pour s'interroger sur « les fractures qui cassent notre monde commun ».Gérald Bronner, professeur de sociologie à la Sorbonne, et auteur de "À l'assaut du réel", aux éditions PUF, est notre invité. Il nous donnera son analyse du rapport à la vérité dans nos sociétés, à travers des faits d'actualité récents. Que révèlent, par exemple, la bataille narrative autour de l'identité de Tyler Robinson, le tueur présumé de l'activiste américain Charlie Kirk ? Et si chacun ne souhaite croire qu'en sa propre vérité, comment faire société ?
C dans l'air du 22 septembre 2025 - Etat palestinien: Macron dit oui... Trump dit nonLES EXPERTS :- ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - PATRICIA ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales - JAMES ANDRÉ - Grand reporter - France 24
C dans l'air du 22 septembre 2025 - Etat palestinien: Macron dit oui... Trump dit nonQuelques mots du président de la République ce soir à la tribune des Nations unies, à New York, suffiront pour que la reconnaissance d'un État palestinien par la France soit effective. Ce lundi 22 septembre, Paris et Riyad vont coprésider le sommet en faveur de la mise en œuvre de la solution à deux États à l'Assemblée générale de l'ONU, où la France va officiellement reconnaître l'État de Palestine, en pleine guerre entre Israël et le Hamas.Il s'agit d'une promesse vieille de quarante ans, réitérée par tous les présidents depuis François Mitterrand. Mais c'est finalement Emmanuel Macron qui devrait franchir le pas à 21 heures (heure de Paris), au terme d'un processus accéléré ces derniers mois, embarquant avec lui plusieurs autres pays, dont le Royaume-Uni et le Canada.Cette reconnaissance a une portée très symbolique, mais les effets concrets, comme l'ouverture d'une ambassade, n'auront lieu qu'après la libération des otages à Gaza, et uniquement à cette condition, a indiqué Emmanuel Macron lors d'une interview sur la chaîne américaine CBS. Dans cet entretien, le chef de l'État a expliqué que les Palestiniens « veulent une nation, ils veulent un État, et nous ne devons pas les pousser vers le Hamas. Si nous ne leur offrons pas de perspective politique et une telle reconnaissance (...), ils seront coincés avec le Hamas comme unique solution. (…) Si nous voulons isoler le Hamas, le processus de reconnaissance et le plan de paix qui l'accompagne sont une précondition », a-t-il ajouté.Moteur de ce nouvel élan, Paris a déjà réussi à faire approuver, par une très large majorité (142 voix pour, 10 contre et 12 abstentions), la « déclaration de New York ». Il s'agit d'un texte préalable à la reconnaissance de la Palestine, élaboré par la France et l'Arabie saoudite, pour une solution à deux États excluant sans équivoque le Hamas de l'équation, et appelant à la libération des otages.Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui doit s'exprimer au sommet par vidéo, car privé de visa par les États-Unis, a salué les nouvelles reconnaissances comme « un pas important et nécessaire vers la concrétisation d'une paix juste et durable ».Benyamin Netanyahou, de son côté, a réaffirmé dimanche 21 septembre qu'il n'y aura pas d'État palestinien, dans une vidéo adressée aux dirigeants occidentaux ayant reconnu cet État. Le Premier ministre israélien a par ailleurs affirmé qu'Israël allait étendre encore la colonisation en Cisjordanie occupée. Les États-Unis, principal allié d'Israël, se sont clairement opposés à ce processus de reconnaissance, ne jugeant pas l'Autorité palestinienne comme un partenaire crédible pour la paix. « Nous continuons à privilégier une diplomatie sérieuse plutôt que des mouvements pour la galerie. Nos priorités sont claires : la libération des otages, la sécurité d'Israël, ainsi que la paix et la prospérité pour toute la région, qui ne peuvent être garanties qu'en l'absence du Hamas », aurait déclaré un porte-parole du département d'État, sous couvert d'anonymat.Dans ce contexte, le discours de Donald Trump à la tribune de l'ONU ce mardi est très attendu.LES EXPERTS :- ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - PATRICIA ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales - JAMES ANDRÉ - Grand reporter - France 24
C dans l'air l'invitée du 20 septembre 2025 avec Manon Loizeau, réalisatrice du documentaire « Politzek, les voix qui défient le Kremlin », co-réalisé avec Ekaterina Mamontova, et diffusé ce dimanche 21 septembre sur France 5 dans « Le monde en face »."En Russie, critiquer la guerre en Ukraine ou le régime de Vladimir Poutine est devenu un crime. Des milliers de citoyens ordinaires sont arrêtés, jugés, emprisonnés. On les appelle les “Politzek” : les prisonniers politiques. Tourné clandestinement pendant près d'un an, Politzek, les voix qui défient le Kremlin donne la parole à celles et ceux qui, malgré la peur, refusent et dénoncent la Russie répressive de Vladimir Poutine. À travers les histoires croisées d'un adolescent condamné à cinq ans de prison pour avoir critiqué le pouvoir sur les réseaux sociaux, d'une jeune artiste emprisonnée pour avoir collé des étiquettes contre la guerre, d'un militant des droits humains et d'une metteuse en scène de théâtre subissant des procès kafkaïens, le film décrypte la machine répressive de l'État russe. Des images rares, des voix brisées mais debout, et un récit profondément humain sur la résistance étouffée."Manon Loizeau, réalisatrice, prix Albert Londres et ancienne correspondance à Moscou viendra partager les coulisses de ce récit clandestin et décrypter les enjeux d'une résistance qui, au prix de la liberté et parfois de la vie, ose encore défier le Kremlin.
C dans l'air du 20 septembre 2025 - Lecornu face à l'ultimatum des syndicats.LES EXPERTS :- Pascal PERRINEAU – Politologue, professeur des Universités à Sciences Po- Nathalie MAURET - Reporter politique pour le groupe de presse régionale Ebra- CARL MEEUS - Rédacteur en chef au Figaro Magazine- SOPHIE FAY - Journaliste au service Economie au Monde
C dans l'air du 20 septembre 2025 - Lecornu face à l'ultimatum des syndicats.Les syndicats lui donnent jusqu'à mercredi prochain. Sébastien Lecornu a jusqu'à cette date pour éviter une nouvelle journée de mobilisation. L'intersyndicale réclame l'abandon de l'ensemble du projet de budget présenté par son prédécesseur, François Bayrou. Pour leur répondre, le nouveau Premier ministre a proposé de les rencontrer ce mercredi à 10h.Toujours à la recherche d'une voie de passage pour faire passer un budget, Lecornu est obligé de tenir compte des revendications de la rue. Il ne se fixe aucune limite de calendrier, si ce n'est les obligations en matière de présentation du budget. Il doit aussi prendre en compte la défiance des Français envers sa classe politique, jugée trop peu exemplaire. Les frais de représentations d'Anne Hidalgo entre 2020 et 2024 - au moins 75.000 euros – sont un exemple de ce qui choque aujourd'hui. Lecornu, lui, a décidé de mettre fin aux avantages à vie accordés aux anciens Premiers ministres.Quelles seront les conséquences économiques de cette période ? Les patrons d'entreprise se disent inquiets. Face à l'instabilité politique, la consommation risque de faiblir et d'aggraver les difficultés. Les acteurs économiques ont besoin de constance.Les retraités, eux, ne digèrent toujours pas les mots de François Bayrou à leur sujet. L'ex-Premier ministre leur avait donné une part de responsabilité dans l'augmentation de la dette, décidée pour leur «confort».Alors, Lecornu peut-il contenter les syndicats ? Les patrons d'entreprise ont-ils raison de s'inquiéter ? Les boomers vivent-ils vraiment mieux que les jeunes ? LES EXPERTS :- Pascal PERRINEAU – Politologue, professeur des Universités à Sciences Po- Nathalie MAURET - Reporter politique pour le groupe de presse régionale Ebra- CARL MEEUS - Rédacteur en chef au Figaro Magazine- SOPHIE FAY - Journaliste au service Economie au Monde
C dans l'air l'invitée du 19 septembre 2025 avec Valentine Arama, journaliste et auteure de "Delphine Jubillar, une disparition"Cédric Jubillar sera jugé à partir de lundi devant la Cour d'assises du Tarn pour le meurtre de sa femme Delphine. Le comportement de ce peintre-plaquiste de 38 ans déroute enquêteurs et proches. C'est lui qui avait alerté les gendarmes de la disparition de son épouse à l'aube du 16 décembre 2020 et il a toujours clamé son innocence.L'enquête montre que cet homme à l'enfance chaotique, marié avec Delphine depuis 2013, vivait mal la volonté de divorce de la mère de ses deux enfants, infirmière. C'est une affaire sans cadavre, ni témoin, ni scène de crime, mais le dossier réuni par l'accusation permet renvoyer Cédric Jubillar devant la cour d'assises du Tarn. Lors de conversations avec sa mère, ou devant deux autres proches, il avait menacé de tuer Delphine, avant sa disparition. Mais face aux enquêteurs, il se défend en disant que tous ces propos ont été tenus sur le ton de la plaisanterie. Il aurait aussi confié avoir tué Delphine ou donné des éléments sur l'emplacement du corps à un codétenu de la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne), où il est incarcéré depuis juin 2021, ou à deux ex-petites amies ayant noué des relations avec lui en détention. Mais là encore, l'accusé a nié en bloc.Valentine Arama, journaliste spécialiste police-justice à France Télévisions, publie une version augmentée de son livre "Delphine Jubillar, une disparition", aux éditions Litos. Elle nous éclairera sur les enjeux du procès Jubillar, qui s'ouvre lundi devant les Assisses du Tarn, à Albi. Sans corps, ni aveux, que peut-on attendre de ce procès, alors que Cédric Jubillar, derrière les barreaux depuis juin 2021, a toujours nié les faits ?
C dans l'air du 19 septembre 2025 - Trump : sa nouvelle chasse aux sorcièresLes experts: - Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Eric ALBERT - Journaliste au service Economie au Monde, ancien correspondant à Londres- Lucas MENGET - Grand reporter- Laurence NARDON - Chercheure - Responsable du programme Amériques de l'IFRIInstitut Français des Relations Internationales- Anne-Elisabeth MOUTET - Éditorialiste au Daily Telegraph
C dans l'air du 19 septembre 2025 - Trump : sa nouvelle chasse aux sorcières"Beaucoup d'Américains aimeraient avoir un dictateur". Cette phrase, prononcée il y a quelques semaines par Donald Trump, a été très commentée. Il faut dire que les signes d'une dérive autoritaire du président américain se multiplient ces derniers temps, comme avec le déploiement de la garde nationale pour "nettoyer" un Washington "envahi par les gangs", ou sa volonté de rétablir la peine de mort dans cette ville. Dernièrement, la suspension de l'animateur de télévision Jimmy Kimmel, qui a accusé la sphère MAGA d'exploiter politiquement le meurtre de Charlie Kirk, pose question. La star du petit écran semble être la dernière victime en date des pressions exercées par Trump sur la presse.Cette semaine en tout cas, Trump a été reçu en grande pompe par la famille royale britannique. Après un premier jour dans le château de Windsor, où étaient déployés les fastes de la monarchie, les pourparlers politiques ont eu pour objectif de conclure de nouveaux accords commerciaux et de sécurité. Mais le sujet de tensions n'ont pas manqué, comme sur la Palestine ou les droits de douane.Sur le plan économique, la réserve fédérale vient elle de baisser ses taux pour la première fois cette année. Trump exigeait cette baisse depuis des mois. La FED a-t-elle cédé à la pression ? La politique migratoire du président américain semble de son côté fragiliser l'économie du pays. Avec 1,2 millions de travailleurs immigrés en moins, plusieurs secteurs sont menacés, ainsi que la croissance des États-Unis.Pendant ce temps, l'horreur continue à Gaza, et Netanyahu ne semble plus pouvoir compter que sur Trump pour le soutenir. Sur le terrain, Israël continue son offensive en obligeant les habitants à fuir vers le sud. Mais hier soir encore, les Américains ont rejeté à l'ONU une résolution appelant à un cessez-le-feu et à un accès humanitaire. Dans une semaine, plusieurs états, dont la France, reconnaîtront l' État de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.Alors, jusqu'où ira l'autoritarisme de Donald Trump ? Comment se porte l'économie américaine ? Comment réagiront les États-Unis à la reconnaissance de l'État de Palestine par plusieurs pays occidentaux ?LES EXPERTS :- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Eric ALBERT - Journaliste au service Economie au Monde, ancien correspondant à Londres- Lucas MENGET - Grand reporter- Laurence NARDON - Chercheure - Responsable du programme Amériques de l'IFRIInstitut Français des Relations Internationales- Anne-Elisabeth MOUTET - Éditorialiste au Daily Telegraph