Caroline Roux, du lundi au jeudi et Axel de Tarlé les vendredis et samedis rendent compte en direct, en compagnie d’experts, de ce qui fait l’actualité et donnent aux téléspectateurs les clés nécessaires pour la comprendre et l’appréhender dans sa globalité. En fin d’émission, ils répondent aux questions posées par les téléspectateurs par SMS, Internet ou via les réseaux sociaux. Retrouvez C dans l’air en replay sur france.tv : http://bit.ly/c-dans-l-air-podcast
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C dans l'air l'invitée du 16 septembre 2025 avec Dominique Carlac'h, dirigeante d'entreprise et membre du conseil exécutif du Medef.Le président du Medef, Patrick Martin, a prévenu samedi qu'une "grande mobilisation patronale" serait organisée si les impôts des entreprises étaient augmentés, dans le cadre du budget 2026, et a dénoncé "une forme de spoliation" dans la taxe Zucman réclamée par la gauche."Les entreprises ne peuvent pas supporter de nouveaux impôts ou des hausses d'impôts supplémentaires. Au contraire, il est même urgent de desserrer le frein à main pour relancer l'investissement", a ainsi déclaré le dirigeant de la première organisation patronale française dans une interview publiée sur le site internet du Parisien."On ne descendra pas dans la rue. On réunira massivement, comme ce fut le cas par le passé, sous forme de meeting, des milliers de chefs d'entreprise de tout profil, en termes de taille, de secteur d'activité, d'origine territoriale pour bien signifier que nous refusons d'être la variable d'ajustement de politiques qui nous paraissent contraires à la bonne marche de l'économie et à l'intérêt du pays, dans lequel nous jouons un rôle important", a-t-il expliqué. Patrick Martin a souligné que les entreprises françaises étaient "les plus imposées parmi les pays de l'OCDE, déduction faite des aides qu'elles reçoivent", avec "13 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires en 2025".Dominique Carlac'h, dirigeante d'entreprise, vice-présidente d'ABGi France, et membre du conseil exécutif du Medef, est notre invitée. Elle reviendra avec nous sur cette menace de mobilisation patronale de la part du président du Medef, et sur l'état d'esprit actuel des patrons. Elle nous dira aussi quelles sont les conséquences de l'instabilité politique sur les secteurs économiques, alors que les prévisions de croissance pour 2026 ont été légèrement revues à la baisse hier.
C dans l'air du 16 septembre 2025 - Assassinat de Charlie Kirk: Trump lance la "chasse aux sorcières"L'Amérique est toujours sous le choc de l'assassinat de Charlie Kirk et vit désormais dans une ambiance de chasse aux sorcières.Depuis le meurtre de l'influenceur d'extrême droite, les partisans du « Make America Great Again » (MAGA) ont décidé de recenser toutes les personnes qui se réjouissent, ou refusent tout simplement d'être attristées, par la mort de l'un de leurs idoles.Des dizaines d'entre elles ont même été licenciées : pompiers, employés de compagnies aériennes, enseignants… Plusieurs exemples ont fait la Une ces derniers jours, dont celui d'une professeure qui avait posté un message : « La haine appelle la haine. Zéro compassion. » Cela lui a valu une vague de harcèlement sur Internet, puis son licenciement pour atteinte à la réputation de l'université.La journaliste Matthew Dowd a, elle aussi, été virée de la chaîne MSNBC. Son tort ? « Lors d'un échange avec la présentatrice Katy Tur, Matthew Dowd a fait remarquer que Charlie Kirk avait encouragé les discours de haine, ajoutant que les pensées haineuses conduisent à des mots haineux, qui conduisent ensuite à des actions haineuses », relate le New York Times.Un licenciement dont s'est réjoui Donald Trump en personne. Le président des États-Unis a d'ailleurs lui-même encouragé cette chasse aux sorcières : « On cherche des noms. On n'aime pas ça. Personne ne se réjouit de la mort des gens. Ce sont des gens malades, dérangés », a-t-il déclaré.Mais cela va encore plus loin. Hier, le vice-président des États-Unis s'est symboliquement installé au micro de Charlie Kirk, à la Maison-Blanche, pour réaliser une émission à la mémoire de son ami assassiné. Animé d'une colère à peine contenue, multipliant les citations de la Bible, J. D. Vance a annoncé une répression sans précédent contre les « gens de gauche », accusés sans fondement de promouvoir la violence politique.Le vice-président a notamment désigné nommément pour cibles l'Open Society Foundations, fondée par le milliardaire George Soros, et la Ford Foundation. Elles sont accusées d'avoir financé le magazine mensuel de gauche The Nation, où J. D. Vance a lu un article présentant, selon lui, une vision déformée de Charlie Kirk, en raciste. La revue n'a bénéficié d'aucun fonds de cette origine, a déclaré Bhaskar Sunkara, son président. Cela n'a pas empêché J. D. Vance de reprocher aux deux fondations de « mettre le feu à la maison construite par la famille américaine depuis deux cent cinquante ans ».Parallèlement, Donald Trump continue d'envoyer la Garde nationale dans les villes dirigées par des démocrates, au nom de la lutte contre la criminalité. Après son déploiement dans la capitale Washington, mais aussi à Los Angeles et à Memphis, le président des États-Unis a déclaré que Chicago et Saint-Louis pourraient être les prochaines villes concernées, malgré les critiques des démocrates qui l'accusent de dérive autoritaire et de militariser les questions de sécurité publique.Alors, que se passe-t-il outre-Atlantique ? Pourquoi l'assassinat de Charlie Kirk fracture-t-il l'Amérique ? Quelles étaient les idées promues par cette star de la mouvance MAGA ? Les Etats-Unis sont-ils à point de bascule ? Jusqu'où ira la chasse aux sorcières lancée par l'administration Trump ? Enfin, pourquoi des portraits de Charlie Kirk étaient-ils au cœur de la manifestation anti-migrants de Londres ce week-end ?LES EXPERTS :- Gallagher FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Washington- Christine OCKRENT - Journaliste, spécialiste des affaires étrangères – France Culture- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Vincent JOLLY - Grand reporter – Le Figaro Magazine - Claire MEYNIAL – Duplex de Washington, correspondante aux États-Unis - Le Point, autrice de « La guerre des Amériques »
C dans l'air du 16 septembre 2025 - Assassinat de Charlie Kirk: Trump lance la "chasse aux sorcières"L'Amérique est toujours sous le choc de l'assassinat de Charlie Kirk et vit désormais dans une ambiance de chasse aux sorcières.Depuis le meurtre de l'influenceur d'extrême droite, les partisans du « Make America Great Again » (MAGA) ont décidé de recenser toutes les personnes qui se réjouissent, ou refusent tout simplement d'être attristées, par la mort de l'un de leurs idoles.Des dizaines d'entre elles ont même été licenciées : pompiers, employés de compagnies aériennes, enseignants… Plusieurs exemples ont fait la Une ces derniers jours, dont celui d'une professeure qui avait posté un message : « La haine appelle la haine. Zéro compassion. » Cela lui a valu une vague de harcèlement sur Internet, puis son licenciement pour atteinte à la réputation de l'université.La journaliste Matthew Dowd a, elle aussi, été virée de la chaîne MSNBC. Son tort ? « Lors d'un échange avec la présentatrice Katy Tur, Matthew Dowd a fait remarquer que Charlie Kirk avait encouragé les discours de haine, ajoutant que les pensées haineuses conduisent à des mots haineux, qui conduisent ensuite à des actions haineuses », relate le New York Times.Un licenciement dont s'est réjoui Donald Trump en personne. Le président des États-Unis a d'ailleurs lui-même encouragé cette chasse aux sorcières : « On cherche des noms. On n'aime pas ça. Personne ne se réjouit de la mort des gens. Ce sont des gens malades, dérangés », a-t-il déclaré.Mais cela va encore plus loin. Hier, le vice-président des États-Unis s'est symboliquement installé au micro de Charlie Kirk, à la Maison-Blanche, pour réaliser une émission à la mémoire de son ami assassiné. Animé d'une colère à peine contenue, multipliant les citations de la Bible, J. D. Vance a annoncé une répression sans précédent contre les « gens de gauche », accusés sans fondement de promouvoir la violence politique.Le vice-président a notamment désigné nommément pour cibles l'Open Society Foundations, fondée par le milliardaire George Soros, et la Ford Foundation. Elles sont accusées d'avoir financé le magazine mensuel de gauche The Nation, où J. D. Vance a lu un article présentant, selon lui, une vision déformée de Charlie Kirk, en raciste. La revue n'a bénéficié d'aucun fonds de cette origine, a déclaré Bhaskar Sunkara, son président. Cela n'a pas empêché J. D. Vance de reprocher aux deux fondations de « mettre le feu à la maison construite par la famille américaine depuis deux cent cinquante ans ».Parallèlement, Donald Trump continue d'envoyer la Garde nationale dans les villes dirigées par des démocrates, au nom de la lutte contre la criminalité. Après son déploiement dans la capitale Washington, mais aussi à Los Angeles et à Memphis, le président des États-Unis a déclaré que Chicago et Saint-Louis pourraient être les prochaines villes concernées, malgré les critiques des démocrates qui l'accusent de dérive autoritaire et de militariser les questions de sécurité publique.Alors, que se passe-t-il outre-Atlantique ? Pourquoi l'assassinat de Charlie Kirk fracture-t-il l'Amérique ? Quelles étaient les idées promues par cette star de la mouvance MAGA ? Les Etats-Unis sont-ils à point de bascule ? Jusqu'où ira la chasse aux sorcières lancée par l'administration Trump ? Enfin, pourquoi des portraits de Charlie Kirk étaient-ils au cœur de la manifestation anti-migrants de Londres ce week-end ?LES EXPERTS :- Gallagher FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Washington- Christine OCKRENT - Journaliste, spécialiste des affaires étrangères – France Culture- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Vincent JOLLY - Grand reporter – Le Figaro Magazine - Claire MEYNIAL – Duplex de Washington, correspondante aux États-Unis - Le Point, autrice de « La guerre des Amériques »
C dans l'air l'invité du 15 septembre 2025 avec Jean-Pierre Jouyet, ancien Secrétaire général de l'Elysée, auteur de "L'ombre du général", paru aux éditions Albin Michel.Dans son ouvrage Dans l'ombre du général à paraître chez Albin Michel, le 11 septembre, l'ancien secrétaire général de l'Elysée sous François Hollande analyse comment la présidentialisation de notre régime a paradoxalement affaibli la capacité réelle d'action de nos dirigeants. Les présidents successifs ont cherché progressivement à tout contrôler – gouvernement, nominations, agenda législatif – mais cette hypertrophie du pouvoir a favorisé la prolifération de structures intermédiaires – agences, autorités indépendantes, comités – censées incarner des contre-pouvoirs à cet État tout puissant.C'est là tout le paradoxe de la Ve : la présidentialisation de notre régime n'a pas renforcé la capacité d'action de nos dirigeants. Au contraire, elle a limité leur aptitude à prendre des décisions fermes et à défendre efficacement les intérêts du pays. Cette impuissance, perçue par les citoyens, a nourri la défiance à l'égard des gouvernants. Jean-Pierre Jouyet, ancien secrétaire général de l'Elysée, et auteur de "L'Ombre du général", aux éditions Albin Michel, est notre invité. Il nous livrera son analyse de l'évolution de la fonction présidentielle, et de la crise, souvent décrite, de la Ve République. Faut-il faire évoluer nos institutions ? Et comment répondre à la crise politique actuelle ? Il répondra à ces questions, lui qui, durant sa carrière, a "servi cinq présidents", comme il aime à le rappeler.
C dans l'air du 15 septembre 2025 - Pologne, Roumanie...les drones russes défient l'OtanLES EXPERTS :- Général Jean-Paul PALOMÉROS - ancien chef d'état-major, et ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN- Régis GENTÉ - Journaliste-spécialiste des questions internationales, auteur de "Notre homme à Washington, Trump dans la main des Russes"- Daphné BENOIT - Cheffe du pôle international - AFP- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, éditorialiste – Ouest-France
C dans l'air du 15 septembre 2025 - C'est un nouveau test pour la sécurité européenne. Après la Pologne, c'est au tour de la Roumanie de dénoncer une violation de son espace aérien par un drone russe. Samedi dernier, un aéronef russe a survolé l'est du pays pendant près de 50 minutes, provoquant la convocation immédiate de l'ambassadeur russe à Bucarest. La Roumanie devient ainsi le deuxième pays de l'OTAN à signaler la présence d'un drone russe, quelques jours seulement après l'incursion d'une vingtaine d'engins en Pologne.Cette série d'incidents semble clairement destinée à défier l'alliance atlantique, qui, vendredi 12 septembre, a annoncé le lancement de l'opération « Sentinelle orientale ». L'objectif ? Protéger l'espace aérien européen proche de la Russie. Plusieurs pays ont rapidement décidé de renforcer leurs moyens militaires : Paris envoie trois Rafale en Pologne, accompagnés d'une trentaine de personnels. L'Allemagne et le Royaume-Uni mobilisent leurs chasseurs Typhoon. Pour la défense sol-air, les Pays-Bas accélèrent la livraison de deux batteries de missiles Patriot.Mais cette montée en puissance coûte cher et semble mal adaptée pour contrer la menace spécifique des drones russes, souvent « low cost » et difficiles à détecter. Le débat est donc vif en Europe sur la réponse militaire à mettre en œuvre pour dissuader Moscou. D'autant que Vladimir Poutine a décidé de montrer les muscles.Depuis vendredi, la Russie et la Biélorussie ont lancé Zapad 2025, un exercice militaire conjoint d'envergure, mêlant armée de l'air, de terre et de la mer. Ces démonstrations de force inquiètent particulièrement les pays voisins de la Biélorussie, notamment la Pologne, la Lituanie et la Lettonie. Ces derniers ont renforcé leurs dispositifs de sécurité et restreint le trafic aérien dans certaines zones. Varsovie est même allée jusqu'à fermer sa frontière avec la Biélorussie pendant les manœuvres.Ces exercices, organisés tous les quatre ans, prennent cette année une importance particulière. C'est la première édition depuis le début du conflit en Ukraine. En 2021, Zapad avait déjà mobilisé environ 200 000 soldats russes, quelques mois avant l'invasion. Cette fois, la Russie a lancé un missile hypersonique Zircon et prévoit de tester des missiles Orechnik, capables d'atteindre Paris en 20 minutes.L'exercice, qui se déroule en Biélorussie mais aussi sur le territoire russe, dans les mers Baltique et de Barents, est donc particulièrement scruté. LES EXPERTS :- Général Jean-Paul PALOMÉROS - ancien chef d'état-major, et ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN- Régis GENTÉ - Journaliste-spécialiste des questions internationales, auteur de "Notre homme à Washington, Trump dans la main des Russes"- Daphné BENOIT - Cheffe du pôle international - AFP- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, éditorialiste – Ouest-France
C dans l'air l'invité du 13 septembre 2025 avec Jacques Attali, écrivain et économiste, auteur de Danser près de la porte (Flammarion).Il apportera son regard sur les enjeux politiques, économiques et sociaux à venir, au terme d'une semaine particulièrement intense : la chute du gouvernement Bayrou, la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre, désormais chargé de faire adopter un budget dans un climat social tendu, marqué notamment par le mouvement « bloquons tout ».
C dans l'air du 13 septembre 2025 - Affaire Agathe Hilairet : qui est le suspect ?LES EXPERTS :- NOÉMIE SCHULZ - Grand reporter spécialiste police justice à France télévisions- Général François DAOUST - ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN)- Philippe LAFLAQUIERE - Ancien juge d'application des peines- Johanna ROZENBLUM - Psychologue clinicienne
C dans l'air du 13 septembre 2025 - Affaire Agathe Hilairet : qui est le suspect ?Le suspect du meurtre d'Agathe Hilairet a été mis en examen hier pour « meurtre suivi, accompagné ou précédé d'un autre crime, à savoir enlèvement ou séquestration ». L'homme, âge de 59 ans, a reconnu deux coups sur la jeune femme, ayant entraîné la mort sans intention de la donner, précise toutefois son avocat.L'ADN d'Agathe Hilairet avait en effet été découvert dans son véhicule. Cet ouvrier agricole réside à Vivonne (Vienne), commune d'où la jeune femme de 28 ans était partie courir, le 10 avril dernier, depuis le domicile de ses parents. L'individu a déjà été condamné à deux reprises à douze et trente ans de prison pour des faits de viols et d'agression sexuelle. Il était sorti en 2024 de la prison corse de Casabianda, spécialisée dans la réinsertion des criminels sexuels.En attendant, en Allemagne, le principal suspect dans l'affaire Maddie McCann, jeune britannique disparue en 2007, va être libéré. Faute de preuves suffisantes pour obtenir une mise en accusation, le parquet allemand ne peut empêcher la remise en liberté de cet homme au lourd passé judiciaire pour des crimes sexuels violents. Le procureur en charge du dossier, Christian Wolters, a souligné que Christian Brückner restait « foncièrement dangereux ».Si certaines affaires restent comme celle-ci non élucidées, les progrès scientifiques et techniques ont permis de faire avancer les enquêtes. C dans l'air a pu se rendre dans les locaux de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de Pontoise dans l'Oise, où les experts en criminologie ont recours aux dernières technologies pour faire parler les indices. Des progrès considérables ont été faits, notamment sur l'ADN et les portraits-robots génétiques. La science comportementale vient aussi de plus en plus souvent aux secours des enquêtes et des cold cases.Alors, qui est l'homme impliqué dans la mort d'Agathe Hilairet ? Pourquoi ne peut-on pas empêcher la remise en liberté du suspect dans l'affaire Maddie McCann ? Quelles sont les avancées techniques en termes d'enquêtes criminelles ? LES EXPERTS :- NOÉMIE SCHULZ - Grand reporter spécialiste police justice à France télévisions- Général François DAOUST - ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN)- Philippe LAFLAQUIERE - Ancien juge d'application des peines- Johanna ROZENBLUM - Psychologue clinicienne
C dans l'air l'invité du 12 septembre 2025 avec Damien Delseny, rédacteur en chef adjoint au Parisien, chef du service police-justice.Un homme né en 1965, condamné dans le passé pour viols et surveillé par la justice, est soupçonné d'avoir enlevé et tué Agathe Hilairet, une jeune adepte de trail dont le corps avait été retrouvé le 4 mai dans la Vienne. Après deux jours de garde à vue, il a été présenté vendredi à un juge d'instruction en vue d'être mis en examen pour "meurtre précédé d'enlèvement et séquestration", a annoncé le parquet de Poitiers. L'homme a reconnu deux coups sur la jeune femme, ayant entraîné la mort sans intention de la donner, selon son avocat Me Aurélien Bourdier, à BFMTV."À ce stade, il reconnaît sa présence sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe Hilairet", a précisé dans un communiqué la procureure de la République Rachel Bray, qui a sollicité son placement en détention provisoire. Une trace de l'ADN de la victime a été retrouvée dans le véhicule du mis en cause qui réside à Vivonne, la commune d'où la jeune femme de 28 ans était partie courir, le 10 avril dernier au matin, en partant du domicile de ses parents.De frêle corpulence, Agathe Hilairet avait l'habitude de parcourir de longues distances qu'elle enregistrait sur une application sportive. L'enquête de la section de recherches de Poitiers a donné lieu à la vérification de milliers de témoignages et signalements, au visionnage de 1.200 heures de vidéosurveillance, à 1.000 auditions, à la surveillance de véhicules et à des écoutes téléphoniques, ainsi qu'à l'étude du profil de 160 personnes.Damien Delseny est rédacteur en chef adjoint au Parisien, chef du service police-justice, est notre invité. Il fera le point sur l'enquête, et reviendra sur le parcours du meurtrier présumé, sorti de prison en avril 2024, après 21 ans de détention, et qui était "placé sous surveillance judiciaire" avec injonction de soins, à Vivonne, dans la Vienne.
C dans l'air du 12 septembre 2025 - Influenceur assassiné: le sniper fait vriller l'AmériqueLES EXPERTS :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste – FranceinfoTV, spécialiste des questions internationales- James ANDRÉ - Grand reporter – France 24- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, éditorialiste – Ouest-France - Anne TOULOUSE - Journaliste franco-américaine, autrice de L'art de trumper - Piotr SMOLAR – EN DUPLEX - Correspondant à Washington – Le Monde
C dans l'air du 12 septembre 2025 - Influenceur assassiné: le sniper fait vriller l'AmériqueAu lendemain de l'assassinat de Charlie Kirk, abattu dans l'Utah, la violence politique est plus que jamais dans le débat aux Etats-Unis. Cet influenceur, figure de l'extrême droite américain, a été tué par balles mercredi 10 septembre lors d'une réunion publique dans le campus de l'université de la vallée, à Orem, dans l'ouest du pays. Agé de 31 ans, star des réseaux sociaux et du mouvement MAGA, il avait joué un rôle prépondérant dans le ralliement d'une partie de la jeunesse américaine à Donald Trump, avec ses discours pro-armes, contre l'avortement ou l'immigration coupables, selon lui, coupables de mettre en péril l'Amérique blanche.Très vite, le président des Etats-Unis a pris la parole mercredi pour saluer en Charlie Kirk, un « martyr de la vérité et de la liberté », et incriminé la « gauche radicale » sans que l'on ne connaisse ni le mobile, ni l'identité du tueur. Pour faire avancer l'enquête, le FBI a lancé un appel à témoins, sur la base de plusieurs vidéos diffusées hier, montrant un homme svelte portant des vêtements sombres, avec un pull à manches longues arborant le drapeau américain, des lunettes de soleil et une casquette. La police a également annoncé une récompense pouvant aller jusqu'à 100 000 dollars pour toute information en lien avec l'enquête.La chasse à l'homme s'est intensifiée ce vendredi aux Etats-Unis pour retrouver le meurtrier de Charlie Kirk. Selon les propos de Donald Trump, un suspect aurait été interpellé grâce à la dénonciation d'une personne « très proche de lui ». Le président a notamment expliqué que le père du suspect lui-même ainsi qu'un pasteur avaient joué un rôle dans cette arrestation.Cette annonce intervient dans un pays sous le choc et très fracturé. Si la classe politique américaine est unanime pour condamner cet assassinat et déplorer le regain de violence politique aux Etats-Unis, républicains et démocrates s'accusent mutuellement d'en être responsables, et certains analystes s'inquiètent déjà d'une volonté de vengeance des militants pro Trump. L'ancien président Joe Biden a appelé à ce que cette violence « cesse immédiatement ». Donald Trump, de son côté, a appelé ses fidèles à la retenue et à la non-violence. Parallèlement, le locataire de la Maison-Blanche a annoncé ce vendredi déployer des militaires de la Garde nationale à Memphis, dans le Tennessee, dans le cadre de sa lutte contre la criminalité ciblant des grandes villes démocrates du pays. « Nous allons à Memphis. Memphis est profondément en difficulté. Le maire est heureux, c'est un maire démocrate (…) Nous allons régler ça comme nous l'avons fait à Washington », a déclaré le président américain dans une interview à la chaîne Fox News. Dans le pays, cette annonce relance les craintes des commentateurs politiques d'une instrumentalisation de forces policières et militaires par Donald Trump, dans un tournant autoritaire du pouvoir présidentiel, avant les élections de mi-mandat de l'an prochain.Alors qui était Charlie Kirk ? Son assassinat constitue-t-il une bascule aux Etats-Unis ?LES EXPERTS :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste – FranceinfoTV, spécialiste des questions internationales- James ANDRÉ - Grand reporter – France 24- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, éditorialiste – Ouest-France - Anne TOULOUSE - Journaliste franco-américaine, autrice de L'art de trumper - Piotr SMOLAR – EN DUPLEX - Correspondant à Washington – Le Monde
C dans l'air l'invitée du 11 septembre 2025 avec Laurence Haïm, journaliste spécialiste des Etats-Unis, réalisatrice du documentaire "Trump, Dieu et les siens", disponible sur France.tv.Le leader du mouvement de jeunesse trumpiste, Charlie Kirk, a été tué hier par un tir lors d'une intervention dans une université dans l'Utah. Le fondateur de "Turning Point USA" était un artisan de la victoire électorale de Donald Trump. « Le Grand, et même le Légendaire Charlie Kirk est mort », a annoncé Donald Trump sur Truth Social. « Personne ne comprenait mieux et ne recevait autant l'affection des jeunes des Etats-Unis d'Amérique que Charlie. Il était aimé et admiré par tous, particulièrement moi », a-t-il ajouté en guise d'épitaphe. L'entrepreneur de 31 ans s'est fait tirer dessus alors qu'il s'exprimait dans un débat en plein air, à Orem, dans l'université de Utah Valley. Le président doit en partie sa réélection au travail de terrain de Turning Point USA, et notamment aux grands événements « AmericaFest » organisés à travers le pays. Après le décès, le président a ordonné que le drapeau national soit mis en berne. Plusieurs voix à gauche ont condamné la violence, de l'ex-président Joe Biden à la députée Nancy Pelos. Lors d'une conférence de presse, le gouverneur de l'Utah Spencer Cox a dénoncé «un assassinat politique». Laurence Haïm, journaliste spécialiste des Etats-Unis, réalisatrice du documentaire "Trump, Dieu et les siens", est notre invitée. Elle nous donnera son analyse de la portée de cet assassinat, qui replonge l'Amérique dans la violence politique.
C dans l'air du 11 septembre 2025 - Drones russes en Pologne : l'OTAN fait feuLES EXPERTS :- Marion Van Renterghem - Grand reporter, chroniqueuse à L'Express, et spécialiste des questions européennes- Gallagher Fenwick - Journaliste, spécialiste des Etats-Unis et des relations internationales- Alain Pirot - Journaliste, documentariste, spécialiste des questions de défense- Isabelle Lasserre - Correspondante diplomatique au Figaro
C dans l'air du 11 septembre 2025 - Drones russes en Pologne : l'OTAN fait feuDans la nuit du 9 au 10 septembre, dix-neuf drones ont pénétré l'espace aérien polonais, un fait inédit pour un pays membre de l'Alliance atlantique. Des avions de chasse polonais et néerlandais ont été mobilisés et ont traqué les engins jusqu'au petit matin. Un avion-ravitailleur de l'OTAN, un avion-radar italien, ainsi qu'une batterie antiaérienne Patriot allemande ont également été déployés.Au moins trois de ces drones — des Shahed de conception iranienne, désormais produits en Russie — ont été abattus. Cette nuit a pris les allures d'un exercice grandeur nature de défense aérienne de l'OTAN… sauf que ce n'en était pas un. L'un des drones a été retrouvé à seulement 35 kilomètres de la frontière ukrainienne, un autre s'est écrasé à 130 kilomètres de Varsovie, et plusieurs ont percuté des habitations civiles.En Pologne, la population est sous le choc. Le Premier ministre, Donald Tusk, a dénoncé une « provocation » et mis en garde contre le risque d'un « conflit ouvert » avec la Russie. Il a aussitôt appelé à l'activation de l'article 4 du traité de l'Atlantique Nord, qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace pour l'un d'entre eux. Il a également demandé la convocation du Conseil de sécurité des Nations unies ce jeudi, afin de « porter l'attention du monde entier sur cette attaque sans précédent de drones russes ».De son côté, Moscou a nié toute intention hostile, affirmant ne pas avoir visé la Pologne. Le ministère russe de la Défense a dénoncé des « mythes » propagés par Varsovie pour justifier une escalade du conflit en Ukraine. Pourtant, 19 drones, ce n'est pas une erreur isolée. D'où l'hypothèse d'un test délibéré, destiné à jauger les capacités de réaction de l'Otan, des pays européens et des États-Unis.La réponse européenne a été immédiate. Outre la mobilisation de moyens aériens par plusieurs États membres, les représentants des cinq principales puissances européennes — Allemagne, France, Italie, Pologne et Royaume-Uni — se sont réunis mercredi à Londres pour condamner un acte « sans précédent ».Le Conseil de l'Atlantique Nord a modifié, jeudi, le format de sa réunion hebdomadaire, la tenant dans le cadre de l'article 4, comme le réclamait la Pologne. Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, s'est félicité de la rapidité de la réponse alliée face à cette « intrusion dangereuse, intentionnelle ou non », et a adressé un avertissement clair à Moscou : « Nous défendrons chaque centimètre du territoire de l'Otan. »Mais à Kiev, le président Volodymyr Zelensky a regretté le « manque d'action » des dirigeants occidentaux. Il a estimé que la Russie n'avait pas reçu de réponse ferme, qui aurait dû, selon lui, se traduire par des mesures concrètes.Quant à Donald Trump, il a réagi via son réseau Truth Social, dans un message énigmatique, au ton presque désinvolte : « Qu'est-ce qui se passe avec la Russie qui viole l'espace aérien polonais avec des drones ? C'est parti ! », a écrit le président américain.Alors, que s'est-il passé dans le ciel polonais ? Que révèle cette incursion de drones en Pologne ? Vladimir Poutine est-il en train de tester les limites de l'Otan ? Et quelle est la situation en Ukraine ?LES EXPERTS :- Marion Van Renterghem - Grand reporter, chroniqueuse à L'Express, et spécialiste des questions européennes- Gallagher Fenwick - Journaliste, spécialiste des Etats-Unis et des relations internationales- Alain Pirot - Journaliste, documentariste, spécialiste des questions de défense- Isabelle Lasserre - Correspondante diplomatique au Figaro
C dans l'air l'invitée du 10 septembre 2025 avec Nathalie Schuck, grand reporter à l'hebdomadaire Le Point et autrice de "Le Cardinal", aux éditions Robert Laffont.Sébastien Lecornu est nommé à Matignon, et reçoit cet après-midi les représentants des Républicains et de Renaissance. Le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, restera-t-il au gouvernement ? Nathalie Schuck lui consacre une biographie, intitulée "Le Cardinal", aux éditions Robert Laffont. Quelles sont ses relations avec Emmanuel Macron ? Avec Sébastien Lecornu ? A-t-il réussi son pari en participant au gouvernement ? Enfin, l'Elysée est-il une ambition pour lui ?Nathalie Schuck, grand reporter à l'hebdomadaire Le Point et autrice de "Le Cardinal", aux éditions Robert Laffont, dressera le portrait du "cardinal" de la droite, d'abord critique du macronisme, et aujourd'hui en première ligne au sein du gouvernement à l'occasion du mouvement du "10 septembre".
C dans l'air du 10 septembre 2025 - Lecornu arrive...Les blocages s'installent ?LES EXPERTS :- Pascal PERRINEAU - Politologue, professeur à Sciences Po Paris, auteur de "Le goût de la politique. Un observateur passionné de la Vème République", publié chez Odile jacob- Nathalie SCHUCK - grand reporter pour le magazine Le Point, autrice d'une biographie de Bruno Retailleau intitulée Le Cardinal chez Robert Laffont- Soazig QUEMENER - Rédactrice en chef à la Tribune Dimanche- Gaël SLIMAN - Président et cofondateur de l'Institut de sondages Odoxa
C dans l'air du 10 septembre 2025 - Lecornu arrive...Les blocages s'installent ?Il faut « des ruptures sur le fond » et « pas que sur la forme ». Le ministre des Armées, nommé mardi soir par Emmanuel Macron, a pris le relais de François Bayrou à Matignon lors d'une passation de pouvoir éclair, mercredi à la mi-journée. Après avoir remercié son prédécesseur pour son « extraordinaire courage », le nouveau Premier ministre a promis d'être « plus créatif » et « plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions ».« On va y arriver », a-t-il lancé, avant de débuter, cet après-midi, une série de consultations des partis politiques. Il doit en effet s'entretenir avec le patron de Renaissance, Gabriel Attal, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez pour LR, ainsi qu'Édouard Philippe pour Horizons. Dans la matinée, Sébastien Lecornu a également échangé par téléphone avec la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, et le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sans qu'un rendez-vous n'ait, pour l'heure, été fixé avec eux à Matignon. Il a par ailleurs affirmé souhaiter s'entretenir rapidement avec les forces syndicales.En tant que Premier ministre, Sébastien Lecornu a été chargé par Emmanuel Macron de trouver des « accords » avec les forces politiques du pays, avant de « proposer » un gouvernement. Une tâche qui s'annonce complexe pour le nouveau locataire de Matignon, ministre sans interruption depuis juin 2017, tant le contexte est éruptif : sans majorité à l'Assemblée nationale, il prend la suite de deux gouvernements renversés, alors que la France connaît, ce 10 septembre, une journée de manifestations et de blocages avec le mouvement « Bloquons tout ».Sur fond de colère sociale et de sentiment de déni de démocratie, des appels « à tout bloquer » ont été lancés sur les réseaux sociaux au cœur de l'été, à la suite de la présentation par François Bayrou du projet de budget 2026. Soutenu par la suite par les partis de gauche du NFP et les syndicats — dont certains ont appelé à se joindre à la mobilisation — le mouvement connaît une traduction concrète ce mercredi sur le territoire. Et il prend de nombreuses formes : grève de la carte bancaire, distributions de tracts, barrages filtrants, blocages de routes et de lycées, manifestations…Expression d'un ras-le-bol français, ce mouvement est-il inédit ou similaire à celui des Gilets jaunes ? Peut-il durer dans le temps ? La nomination de Sébastien Lecornu à Matignon apaisera-t-elle ou attisera-t-elle la colère sociale ?Le Premier ministre s'est dit convaincu « qu'il n'y a pas de chemin impossible » et a promis des ruptures, sans en dire beaucoup plus sur les chantiers qu'il compte mener. Mais il a donné rendez-vous très bientôt : « J'aurai l'occasion de m'exprimer devant les Français », a-t-il lancé.LES EXPERTS :- Pascal PERRINEAU - Politologue, professeur à Sciences Po Paris, auteur de "Le goût de la politique. Un observateur passionné de la Vème République", publié chez Odile jacob- Nathalie SCHUCK - grand reporter pour le magazine Le Point, autrice d'une biographie de Bruno Retailleau intitulée Le Cardinal chez Robert Laffont- Soazig QUEMENER - Rédactrice en chef à la Tribune Dimanche- Gaël SLIMAN - Président et cofondateur de l'Institut de sondages Odoxa
C dans l'air du 9 septembre 2025 - Après la crise, le spectre du blocageLES EXPERTS :- Jérôme JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- Anne-Charlène BEZZINA - Constitutionnaliste et politologueMaître de conférences en droit public - Université de Rouen et Sciences Po- Sylvie PIERRE-BROSSOLETTE - Éditorialiste politique - Le Point - Jérôme FOURQUET - Directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP- Aline LECLERC (en duplex) - Reporter – Le Monde
C dans l'air du 9 septembre 2025 - Après la crise, le spectre du blocageFrançois Bayrou a remis sa démission ainsi que celle de son gouvernement à Emmanuel Macron ce mardi en milieu de journée, au lendemain d'un vote sans appel à l'Assemblée nationale. Lundi, 364 députés ont voté contre la confiance, y compris au sein du bloc commun.Face à ce désaveu, tous les regards se tournent désormais vers le chef de l'État, confronté à nouveau à la tâche de nommer un nouveau Premier ministre capable d'éviter une censure rapide. Cette équation s'avère d'autant plus délicate que la popularité du président de la République est au plus bas dans les sondages et que le climat politique est électrique.Du côté des partis, les socialistes se disent « disponibles », tandis que les écologistes souhaitent un Premier ministre issu du Nouveau Parti écologiste (NFP). Marine Le Pen, pour le Rassemblement national, réclame une « dissolution ultra rapide ». Chez les Insoumis, Jean-Luc Mélenchon appelle à la démission d'Emmanuel Macron.Parallèlement, le mouvement « Bloquons tout » se prépare. Des pots de départ de François Bayrou ont été organisés partout en France, comme un avant-goût de la journée du 10 septembre où l'on annonce blocages, boycotts et grèves. Difficile néanmoins de mesurer l'ampleur du mouvement qui s'organise et dont l'un des enjeux sera la participation de la jeunesse. Plusieurs syndicats étudiants ont, ce dernier jour, décidé de rejoindre le mouvement « Bloquons tout ». Ils alertent notamment sur la précarité des étudiants. Nos journalistes sont allés à leur rencontre. Alors, qui pour succéder à François Bayrou à Matignon ? Blocages des axes routiers, grèves… À quoi faut-il s'attendre le 10 septembre ? Les étudiants vont-ils rejoindre le mouvement « Bloquons tout » ?LES EXPERTS :- Jérôme JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- Anne-Charlène BEZZINA - Constitutionnaliste et politologueMaître de conférences en droit public - Université de Rouen et Sciences Po- Sylvie PIERRE-BROSSOLETTE - Éditorialiste politique - Le Point - Jérôme FOURQUET - Directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP- Aline LECLERC (en duplex) - Reporter – Le Monde
C dans l'air l'invitée du 9 septembre 2025 avec Agnès Verdier-Molinié, directrice de la fondation Ifrap, et autrice de "Face au mur", aux éditions de l'Observatoire.L'instabilité politique en France, renforcée par la chute du gouvernement Bayrou, risque d'assombrir les perspectives économiques du pays et de peser sur ses finances publiques, sous la menace d'une dégradation de sa note par l'agence Fitch vendredi. Déjà malmenée par la hausse des droits de douane américains et la censure du précédent gouvernement, l'économie française affronte une nouvelle fois l'écueil de la vacance du pouvoir. La croissance française s'est jusqu'ici montrée plutôt résiliente, confortant le ministère de l'Economie dans sa prévision d'une hausse annuelle de 0,7% du produit intérieur brut (PIB). Mais l'équation budgétaire est difficile, dans un paysage politique morcelé, alors que la France figure parmi les cancres européens en raison de l'ampleur de son déficit public (5,8% du PIB en 2024) et de son endettement (113,9% du PIB ou 3.345,4 milliards d'euros fin mars).C'est dans ce contexte délicat que Fitch pourrait faire basculer vendredi la note souveraine de la France du groupe AA ("qualité haute ou bonne") au groupe A ("qualité moyenne supérieure"). Bercy tente d'amadouer les agences en leur dressant le portrait d'une France aux fondamentaux économiques solides, et à la croissance qui résiste.Agnès Verdier-Molinié nous livrera son analyse de la situation économique du pays. Quelles pourraient être les conséquences de l'instabilité politique ? La France pourra-t-elle voter un budget et réaliser les économies de 120 milliards d'euros sur cinq ans attendues par la Commission européenne ? En ce jour de démission de François Bayrou, la France emprunte plus cher que l'Italie à dix ans. À quelle réaction s'attendre de la part des acteurs économiques ?
C dans l'air l'invité du 8 septembre 2025 avec Dominique ROUSSEAU, juriste et professeur de droit constitutionnel.En se soumettant à un vote de confiance ce lundi, le Premier ministre devrait entrainer la démission de son gouvernement. En arrivant à Matignon pour succéder à Michel Banier, le 13 décembre dernier, François Bayrou disait : « Je sais que les chances de difficultés sont beaucoup plus importantes que les chances de succès ». Neuf mois plus tard, son discours à la tribune de l'Assemblée nationale aujourd'hui devrait sonner comme un baroud d'honneur. L'ensemble des oppositions a en effet fait savoir qu'elle voterait contre la question de confiance à l'Assemblée nationale. La chute de François Bayrou devrait ouvrir une nouvelle période d'incertitude. Le projet de loi de finances doit être, théoriquement, examiné au Parlement à partir du 15 octobre pour une publication au « Journal officiel » au plus tard le 31 décembre. Et ce, alors que les taux d'intérêt de la dette française s'envolent et que l'agence de notation Fitch doit rendre son verdict le 12 septembre sur la note souveraine de la France. Les turbulences au sommet de l'État auront aussi un impact sur la rentrée sociale, déjà marquée par le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre et par la mobilisation intersyndicale du 18 septembre. Dans ce contexte, Emmanuel Macron se retrouve en première ligne. Dominique Rousseau nous donnera son analyse de la situation politique actuelle, et de ce que devrait faire le président de la République en cas de chute du gouvernement Bayrou. Il reviendra également avec nous sur la crise de régime qui inquiète les observateurs, et sur l'efficacité ou non des institutions de de la Vème République pour résoudre l'impasse politique dans laquelle la France pourrait être plongée.
C dans l'air du 8 septembre 2025 - La chute de bayrou...et de la Vème république?LES EXPERTS :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique à Franc-Tireur- Anne ROSENCHER - Directrice déléguée de la rédaction l'Express- Mathilde SIRAUD - Rédactrice en chef, service politique du Point- Benjamin MOREL - Constitutionnaliste, maître de conférences en droit public à l'université Paris II Panthéon Assas
C dans l'air du 8 septembre 2025 - La chute de bayrou...et de la Vème république?Le Premier ministre François Bayrou et son gouvernement vivent probablement leurs dernières heures à Matignon. Le très attendu vote de confiance des députés doit avoir lieu ce lundi, en fin de journée. Un pari risqué que le Premier ministre a toutes les chances de perdre, sauf en cas d'énorme retournement de situation. Car les oppositions, depuis plusieurs jours, n'en font pas mystère : elles ne vont pas soutenir le Premier ministre.Et même parmi les députés de ce qu'on appelle le "socle commun", censé soutenir le gouvernement, ce vote ne sera pas une évidence. Chez Les Républicains, les députés sont divisés. « Ils auront une liberté de vote », a assuré Laurent Wauquiez, leur chef de file à l'Assemblée nationale. Un tiers, voire la moitié, pourrait s'abstenir ou voter contre, alors même que leur chef, Bruno Retailleau, est ministre de l'Intérieur.Alors qu'Emmanuel Macron a appelé, la semaine dernière, les membres du socle commun à la mobilisation, celui-ci va-t-il s'effriter ? Quels sont les scénarios possibles après le vote de confiance du gouvernement Bayrou ? Nommer rapidement un nouveau Premier ministre ou dissoudre encore l'Assemblée nationale ? Et que se passe-t-il dans les ministères pendant cette période ?Nos journalistes ont suivi Juliette Méadel, ministre déléguée chargée de la Ville.LES EXPERTS :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique à Franc-Tireur- Anne ROSENCHER - Directrice déléguée de la rédaction l'Express- Mathilde SIRAUD - Rédactrice en chef, service politique du Point- Benjamin MOREL - Constitutionnaliste, maître de conférences en droit public à l'université Paris II Panthéon Assas
C dans l'air l'invité du 6 septembre 2025 : Damien Delseny, rédacteur en chef adjoint du Parisien, chef du service police-justice. A Vendin-le-Vieil cette semaine, dans le nouveau quartier de haute sécurité promu par le ministre de la justice Gérald Darmanin regroupant 88 détenus considérés comme parmi les plus dangereux de France, une vingtaine à une trentaine d'entre eux ont inondé leurs cellules et entamé une grève de la faim. Ils se sont même coordonnés pour publier un communiqué signé au nom du « super cartel de Vendin-le-Vieil ». Ceux-ci dénoncent des conditions de détention très strictes, qu'ils jugent indignes (parloirs hygiaphones, fouilles à nu systématiques, isolement sensoriel et social). L'avocat de Mohamed Amra, Benoît David, s'est exprimé pour C dans l'Air l'invité et juge ce système carcéral contre-productif : il s'étonne par ailleurs de voir des détenus condamnés dans un même dossier loger sur la même coursive.Alors que des recours pour conditions inhumaines ont déjà été déposés, notamment contre la lumière dans les cellules lors des rondes de nuit, la cour d'appel de Douai a rendu lundi un arrêt réfutant l'existence de conditions indignes. En parallèle, le porte-parole du ministère de la justice a réaffirmé que « Ce n'est pas aux détenus de définir leurs conditions de détention ». Damien Delseny viendra décrypter le fonctionnement de ce quartier de haute sécurité et analyser les événements survenus cette semaine.
C dans l'air du 6 septembre 2025 - Après-Bayrou : à quoi s'attendre ?LES EXPERTS :- Pascal PERRINEAU – Politologue, professeur des Universités à Sciences Po- Eric HEYER – Économiste, directeur du Département Analyse et Prévision à l'OFCE- Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction à Challenges- Alix BOUILHAGUET - Éditorialiste politique à Franceinfo TV
C dans l'air du 6 septembre 2025 - Après-Bayrou : à quoi s'attendre ?À quarante-huit heures du vote de confiance à l'Assemblée nationale, perdu d'avance pour François Bayrou – les oppositions promettant sa chute –, la suite se prépare au sein des formations politiques et à l'Élysée. Emmanuel Macron a reçu cette semaine les chefs des partis du bloc central afin d'évoquer l'après-8 septembre. Objectif : s'assurer de la mobilisation des troupes lundi, et les enjoindre à travailler avec le PS. Car l'hypothèse d'un socialiste à Matignon est réelle, d'autant que Laurent Wauquiez a affirmé que la droite ne censurerait pas un gouvernement PS. Une position qui n'est pas partagé par le chef des LR, Bruno Retailleau.En coulisses, plusieurs noms circulent, de droite, du centre ou de gauche : Éric Lombard, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin, Bernard Cazeneuve... Tandis que François Bayrou continue d'invoquer l'intérêt national pour sauver sa tête. Sur les marchés, les experts évoquent une nervosité croissante des investisseurs face à la dette française depuis que le Premier ministre a annoncé un vote de confiance sur le budget.Pendant ce temps, en Lorraine, les ouvriers de l'usine Novasco, qui produit de l'acier depuis des décennies, sont inquiets. L'entreprise est en redressement judiciaire pour la quatrième fois en dix ans. Un exemple parmi d'autres du déclin industriel français. En mai 2025, près de 380 plans sociaux avaient été recensés en un an par la CGT, trois fois plus qu'en 2024.Les élus locaux, eux, sont en colère. L'association des maires de France menace de se mobiliser. L'effort réclamé aux collectivités (5,3 milliards) ne passe pas. Maintenir les budgets à l'équilibre est déjà compliqué à l'heure actuelle et les édiles estiment qu'ils en font déjà beaucoup. Pour en parler, C dans l'air est allé à la rencontre d'Éric Berdoati, maire divers droite de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).Alors, quels sont les scénarios les plus probables pour l'après-Bayrou ? Comment stopper la désindustrialisation en France ? Pourquoi les élus locaux sont en colère ? LES EXPERTS :- Pascal PERRINEAU – Politologue, professeur des Universités à Sciences Po- Eric HEYER – Économiste, directeur du Département Analyse et Prévision à l'OFCE- Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction à Challenges- Alix BOUILHAGUET - Éditorialiste politique à Franceinfo TV
C dans l'air du 5 septembre 2025 - Depardieu : renvoi pour viols devant la cour criminelleLES EXPERTS :- Laurent VALDIGUIE - Journaliste d'investigation – Marianne - Cécile OLLIVIER - Grand reporter Police-Justice -Elle - Laure HEINICH - Avocat Pénaliste- Audrey GOUTARD - Grand reporter à France Télévisions – spécialiste des faits de société
C dans l'air du 5 septembre 2025 - Depardieu : renvoi pour viols devant la cour criminelleGérard Depardieu est une nouvelle fois rattrapé par la justice. Déjà condamné en première instance pour des faits d'agression sexuelle sur deux femmes lors du tournage du film Les Volets verts, l'acteur – qui a fait appel – est renvoyé devant la cour criminelle de Paris pour viols sur Charlotte Arnould. Une incertitude subsiste quant à la tenue du procès : en matière criminelle, les accusés peuvent contester devant la chambre de l'instruction l'ordonnance de mise en accusation réclamant leur renvoi.Un tel revirement est rare, au regard des motivations très détaillées rédigées par les juges d'instruction. L'avocat de Gérard Depardieu, Me Jérémie Assous, a néanmoins annoncé, mardi soir sur BFM-TV, qu'il allait faire appel de ce renvoi. Devant la justice, son client avait reconnu avoir partagé deux moments intimes avec la jeune femme, comédienne et fille d'amis qu'il connaissait depuis l'enfance, à son domicile, mais il avait contesté l'absence de consentement de cette dernière. Il avait à l'époque 69 ans, elle 22 ans.Charlotte Arnould a, de son côté, salué le renvoi sur son compte Instagram : « Sept ans après, sept ans d'horreur et d'enfer […]. L'ordonnance vient rétablir une forme de vérité judiciaire. Je crois que j'ai du mal à réaliser tant c'est énorme. Je suis soulagée », a-t-elle écrit.Mais que sait-on de cette affaire ? Pourquoi la plainte de Charlotte Arnould a-t-elle mis sept ans pour aboutir à ce renvoi ? La jeune femme a porté plainte pour viols et agressions sexuelles contre Gérard Depardieu le 27 août 2018, au sujet de faits survenus les 7 et 13 août 2018 au domicile de l'acteur. À l'issue de l'enquête préliminaire, la procédure avait été classée sans suite par le parquet de Paris, le 4 juin 2019 : « infraction insuffisamment caractérisée ». Le 10 mars 2020, la jeune femme a déposé une nouvelle plainte, cette fois avec constitution de partie civile, entraînant l'ouverture d'une information judiciaire. Une instruction a commencé au moment où débutait l'explosion du mouvement #MeToo en France.Au terme de l'instruction, la juge d'instruction a finalement décidé du renvoi de Gérard Depardieu devant la cour criminelle pour agressions sexuelles et viols. Et maintenant, que va-t-il se passer ? Gérard Depardieu va-t-il être jugé pour viol ? Qu'est-ce que cette affaire révèle du mouvement #MeToo en France et de ses répercussions ? Le mouvement MeToo (« Moi aussi », en français) a déclenché une libération de la parole des victimes de violences dans le pays. Le nombre de victimes de violences conjugales (coups, violences psychologiques, viols, féminicides) enregistrées en commissariat ou en gendarmerie a par exemple plus que doublé entre 2016 et 2023, passant de 124 086 à 270 711. Des plaintes multipliées par deux, et des prises de parole qui se poursuivent. Récemment, Alexandra Rosenfeld a raconté avoir vécu un calvaire lorsqu'elle était en couple avec Jean Imbert. L'ex-Miss France a longuement détaillé les violences qu'elle dit avoir subies de la part de son ancien compagnon, il y a une dizaine d'années.LES EXPERTS :- Laurent VALDIGUIE - Journaliste d'investigation – Marianne - Cécile OLLIVIER - Grand reporter Police-Justice -Elle - Laure HEINICH - Avocat Pénaliste- Audrey GOUTARD - Grand reporter à France Télévisions – spécialiste des faits de société
C dans l'air l'invitée du 5 septembre 2025 avec Georgina Wright, spécialiste des questions européennes au German Marshall Fund, un think tank transatlantique.Depuis le mois de juillet et l'agression sexuelle présumée d'un demandeur d'asile sur une adolescente, l'accueil de réfugiés dans des hôtels suscite une grogne grandissante à travers le Royaume-Uni. Il s'agit du point de départ d'une vague de manifestations anti-immigration sans précédent outre-Manche. Plusieurs hôtels britanniques sont le théâtre de rassemblements contre l'accueil de réfugiés. Depuis 2022, c'est dans ces hôtels, sur initiative des conservateurs alors au pouvoir, que les demandeurs d'asile sont hébergés, faute de logements d'urgence suffisants. Ils sont aujourd'hui 32 000 à vivre dans 200 hôtels à travers le pays.Un ressentiment contre les immigrés qui pullule sur les réseaux sociaux et notamment entretenu par le coût pour l'État britannique de l'hébergement des réfugiés, estimé à plus de 4,7 milliards de livres sterling (5,4 milliards d'euros) par an. Sur le plan politique, le parti d'extrême droite Reform UK et son leader Nigel Farage - qui caracole en tête des enquêtes d'opinion - n'ont eu cesse de souffler sur les braises du mécontentement. Alors que les conservateurs emboîtent le pas de Reform, à l'image de Robert Jenrick, ancien ministre de l'Immigration de Rishi Sunak, qui s'est déplacé à Epping pour soutenir les manifestants, les travaillistes de Keir Starmer sont tiraillés entre fermeté anti-immigration et nécessité de répondre à la crise de la politique d'asile. Entre juin 2024 et juin 2025, 111 084 personnes ont demandé l'asile au Royaume-Uni, selon le Home Office (ministère de l'Intérieur) soit une hausse de 14 % sur un an. Georgina Wright analysera avec nous la portée de ces manifestations anti-migrants au Royaume-Uni, et ce qu'elles révèlent du sentiment d'une partie de la population d'une immigration incontrôlée. Elle reviendra aussi sur les propositions du parti Refom UK de Nigel Farage, et sur son influence sur la politique britannique. Elle nous donnera enfin son analyse de la montée des extrêmes-droites en Europe, et sur ce que ce phénomène révèle sur nos sociétés.
C dans l'air l'invitée du 4 septembre 2025 avec Virginie Sassoon, docteure en sciences de l'information et de la communication et directrice adjointe du Clemi, autrice avec François Saltiel de "Faire la paix avec nos écrans", aux éditions Flammarion.Depuis la rentrée, les téléphones portables sont bannis au collège. C'est le dispositif "portable en pause" qui consiste à laisser son téléphone dans un sac ou un casier gardé sous clé. Face aux drames liés aux réseaux sociaux, notamment la mort en direct de Jean Pormanove, ou encore le suicide de mineurs influencés par des vidéos sur les réseaux sociaux, les autorités cherchent à trouver des bonnes pratiques pour protéger les plus jeunes.Aujourd'hui, la commission d'enquête parlementaire sur les effets psychologiques de Tiktok sur les mineurs livre ses résultats. Certains jeunes « expliquent leur mal-être, la façon dont ils sont descendus dans une espèce d'enfer, à ne plus réussir à dormir, à se sentir plus moche que les autres […] Et avoir une vraie dépression à la suite de l'usage des réseaux » affirme Laure Miller, rapporteure de cette Commission d'enquête. Face à ces phénomènes, certains, comme le député Gabriel Attal ou le pédopsychiatre Marcel Rufo, proposent une interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans, et un couvre-feu. Des propositions soutenues par les jeunes : 70% d'entre eux sont favorables à une interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans, selon une récente étude Odoxa pour Acadomia Alors comment protéger nos enfants ? Virginie Sassoon reviendra avec nous sur les effets délétères d'une mauvaise utilisation des écrans, et sur la façon dont on pourrait mieux tirer profit de ces outils, notamment pour l'apprentissage. Elle nous donnera des clés pour mieux appréhender Internet dans la vie de famille, un outil avec lequel il faut "faire la paix", tout en évitant de se sentir "surbmergé", selon elle. Elle nous donnera aussi son avis sur l'interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans, ou encore sur celle des portables au collège.
C dans l'air du 4 septembre 2025 - Faut-il plus taxer les riches ?LES EXPERTS :- EMMANUEL DUTEIL - Directeur de la rédaction - L'Usine Nouvelle - THOMAS PORCHER - Économiste, professeur à la Paris School of Business, auteur de Le vacataire - RAPHAËLLE BACQUÉ - Grand reporter - Le Monde , auteure de Successions - CAROLINE MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au service France – Nouvel Obs
C dans l'air du 4 septembre 2025 - Faut-il plus taxer les riches ?En cette rentrée, la question revient en force dans le débat politique. Et cette fois, c'est le Parti socialiste qui remet le sujet sur la table en proposant d'inclure la taxe Zucman au budget 2026, sur lequel le gouvernement promet de faire des compromis, alors qu'il se trouve sur la sellette à l'approche d'un vote de confiance prévu le 8 septembre.Mais de quoi parle-t-on ? Qu'est-ce que la taxe Zucman, au cœur du contre-budget du PS ? Adoptée à l'Assemblée nationale en février dernier (par 116 voix contre 39), puis rejetée au Sénat en juin, cette mesure, inspirée des travaux de l'économiste Gabriel Zucman (qui lui a donné son nom), propose un impôt plancher sur la fortune (IPF) équivalent à 2 % du patrimoine net des ultra-riches dépassant 100 millions d'euros — soit 0,01 % des contribuables, environ 1 800 foyers français. Avec à la clé : entre 15 et 25 milliards de recettes supplémentaires.Soutenue par la gauche, contestée par la droite et l'extrême droite, la mise en œuvre de cette taxe soulève de nombreux débats depuis des semaines.Cet été, sept prix Nobel d'économie ont apporté leur soutien à la mesure : Daron Acemoglu (2024), George Akerlof (2001), Abhijit Banerjee (2019), Esther Duflo (2019), Simon Johnson (2024), Paul Krugman (2008) et Joseph Stiglitz (2001), réunis dans une tribune du Monde parue en juillet. D'autres, en revanche, comme le président du Medef, Patrick Martin, évoquent la menace de l'exil fiscal.Parallèlement, alors qu'une vague historique de transmissions se profile, les propositions de réforme de l'impôt sur les successions se multiplient. Dans un entretien accordé aux Échos, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), évoque la nécessité de ne pas « exclure d'emblée toute hausse d'impôts » et de « se pencher sur la taxation des "super-héritages" ». L'élue des Yvelines explique : « 0,1 % des héritiers reçoivent des montants supérieurs à 13 millions d'euros et ne paient en moyenne que 10 % de droits de succession. »Aujourd'hui, près de la moitié des ménages français ne touche pas d'héritage. Parmi ceux qui en bénéficient, 87 % ne paient aucun droit de succession (chaque parent peut donner jusqu'à 100 000 euros par enfant sans qu'il y ait de droits de donation à payer). Au-dessus, le taux moyen d'imposition effectif sur les successions en France est d'environ 5 %.Autre sujet dans le débat : le train de vie des élus. En réponse à de nombreux messages de Français, le Premier ministre a promis de passer au crible et de supprimer d'éventuels avantages indus dont bénéficieraient les responsables politiques. Il a confié une mission à l'ex-député socialiste René Dosière pour les identifier.LES EXPERTS :- EMMANUEL DUTEIL - Directeur de la rédaction - L'Usine Nouvelle - THOMAS PORCHER - Économiste, professeur à la Paris School of Business, auteur de Le vacataire - RAPHAËLLE BACQUÉ - Grand reporter - Le Monde , auteure de Successions - CAROLINE MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au service France – Nouvel Obs
C dans l'air l'invitée du 3 septembre 2025 avec Raphaëlle Bacqué, grand reporter au quotidien Le Monde, et autrice du livre Depardieu, une affaire très française, coécrit avec Samuel Blumenfeld et paru chez Albin Michel.Déjà condamné pour agressions sexuelles, l'acteur français Gérard Depardieu, 76 ans, devrait être traduit en justice au cours d'un nouveau procès, cette fois devant la cour criminelle départementale de Paris, pour viols sur la comédienne Charlotte Arnould. L'avocat de l'acteur, Jérémie Assous, a annoncé qu'il allait faire appel.Comme requis par le parquet de Paris, la juge d'instruction "ordonne le renvoi de Gérard Depardieu devant la cour criminelle pour des agressions sexuelles et viols par pénétration digitale à deux dates, les 7 et 13 août 2018" au domicile parisien de l'acteur, a déclaré à l'AFP son avocate Me Carine Durrieu Diebolt. Charlotte Arnould a de son côté salué ce renvoi, sur Instagram : "Sept ans après, sept ans d'horreur et d'enfer... (...). L'ordonnance vient rétablir une forme de vérité judiciaire. Je crois que j'ai du mal à réaliser tant c'est énorme. Je suis soulagée". La comédienne avait déposé plainte en août 2018 dans les Bouches-du-Rhône, quelques jours après les faits. Le parquet de Paris avait récupéré l'enquête puis l'avait classée en juin 2019 pour "infraction insuffisamment caractérisée".Multiprimé du "Dernier métro" à "Cyrano de Bergerac", Gérard Depardieu a été pendant plusieurs décennies considéré comme un géant du cinéma français, connu dans le monde entier, avant d'être rattrapé par ses outrances verbales et des accusations de violences sexuelles. Mi-mai, il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour les agressions sexuelles de deux femmes sur le tournage en 2021 des "Volets verts" de Jean Becker. Il a fait appel.Raphaëlle Bacqué réagira au renvoi de Gérard Depardieu devant la cour criminelle de Paris, pour viols. 7 ans après les faits, alors que l'enquête avait été classée sans suite, comment expliquer une telle décision ? Qu'est-ce que cette affaire révèle du mouvement #Metoo en France, et de ses répercussions ?
C dans l'air du 3 septembre 2025 - Macron: et maintenant, cap à gauche ?LES EXPERTS :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique et conseiller de la rédaction de Franc-Tireur - Dominique SEUX - Éditorialiste aux Echos et à France Inter- Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction du magazine Challenges - Soazig QUEMENER - rédactrice en chef à la Tribune Dimanche
C dans l'air du 3 septembre 2025 - Macron: et maintenant, cap à gauche ?À six jours du vote de confiance au Parlement, qui semble perdu d'avance pour François Bayrou – les oppositions promettant toujours sa chute –, un dernier Conseil des ministres s'est probablement tenu ce mercredi midi, alors que la suite se prépare au sein des formations politiques et à l'Élysée.Comme l'a révélé Le Figaro, le chef de l'État a reçu mardi, pour déjeuner, les chefs des quatre principaux partis du bloc central : Gabriel Attal pour Renaissance, François Bayrou pour le MoDem, Édouard Philippe pour Horizons et Bruno Retailleau pour Les Républicains (LR), afin d'évoquer l'après-8 septembre. Objectif : s'assurer de la mobilisation des troupes lors du vote de lundi prochain et les enjoindre à travailler avec le Parti socialiste (PS).Et en coulisses, plusieurs noms circulent : Éric Lombard, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin, Catherine Vautrin, Bernard Cazeneuve…Si les rumeurs sur le nom de son éventuel successeur courent déjà, François Bayrou continue ce mercredi ses consultations avec les partis politiques et sa tournée des médias, dans l'espoir de retourner la situation en sa faveur. Se disant « réaliste » mais refusant d'être « défaitiste », il a de nouveau appelé les députés à le maintenir à Matignon, mettant en garde contre « l'instabilité » : « Si vous êtes représentant du peuple, comme c'est la vocation d'un député (…) alors vous devez vous demander où est l'intérêt national. Est-ce que, oui ou non, cette situation dans le monde (…) est grave et urgente ? Ma réponse : elle est grave et urgente », a-t-il assuré.Sur les marchés, les experts évoquent une nervosité croissante des investisseurs face à la dette française, depuis que le chef du gouvernement a annoncé qu'il demanderait un vote de confiance sur le budget. Hier, le taux des obligations assimilables du Trésor (OAT) à 30 ans a ainsi bondi de sept points de base, atteignant 4,5 %. Il s'agit de son plus haut niveau depuis 2009, sous les effets de la grande crise financière.Alors, qui à Matignon ? Croissance, déficit, taux… quelles conséquences en cas de chute du gouvernement Bayrou ? Et quel budget pour réduire la dette ?Nos journalistes ont rencontré Jean-Louis Borloo. L'ancien ministre, président-fondateur de l'UDI et ancien maire de Valenciennes, plaide pour un grand plan de réorganisation de l'État, avec, à la clé selon lui, 150 milliards d'euros d'économies.LES EXPERTS :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique et conseiller de la rédaction de Franc-Tireur - Dominique SEUX - Éditorialiste aux Echos et à France Inter- Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction du magazine Challenges - Soazig QUEMENER - rédactrice en chef à la Tribune Dimanche
C dans l'air l'invité du 2 septembre 2025 avec Pierre Gattaz, ancien patron du Medef et chef d'entreprise, auteur de "Gagnez plus, c'est maintenant", paru aux éditions Fayard.La stagnation du pouvoir d'achat va de pair avec le sentiment de déclassement. C'est de ce constat que Pierre Gattaz, ancien patron du Medef, est parti pour proposer des solutions pour relancer l'économie et augmenter le pouvoir d'achat des Français. Dans cet ouvrage, il tente de répondre à cette question : "pourquoi la France, sixième puissance économique mondiale, n'arrive-t-elle mas à rémunérer ses travailleurs ?"Tout au long du livre, il propose des solutions concrètes pour un modèle alternatif : créer les conditions d'une croissance durable, simplifier les normes, alléger les charges et redonner de l'air aux entreprises.Pierre Gattaz, chef d'entreprise et ancien patron du Medef, est notre invité. Il nous donnera sa vision d'une France plus attractive et productive. Il reviendra également avec nous sur la crise politique, et les conséquences d'une France sans budget, alors que la Premier ministre François Bayrou s'apprête à solliciter un vote de confiance le 8 septembre prochain.
C dans l'air du 2 septembre 2025 - Xi Jinping, Poutine, Modi : ils font trembler l'Occident LES EXPERTS :- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique- Pierre HASKI - Chroniqueur international - France Inter et Le Nouvel Obs - Valérie NIQUET - Spécialiste de l'Asie - Fondation pour la Recherche Stratégique, auteure de L'Indo-Pacifique, nouveau centre du monde - Agatha KRATZ - Economiste, Spécialiste des relations Chine-Union Européenne et Chine- États Unis- Alain BAUER (en duplex des États-Unis) -Professeur de criminologie au CNAM responsable du Pole Sécurité Défense Renseignement
C dans l'air du 2 septembre 2025 - Xi Jinping, Poutine, Modi : ils font trembler l'Occident Ce sont des images qui en disent long sur l'évolution du monde. Vladimir Poutine, Xi Jinping et Narendra Modi se tenant par la main, tout sourire. Le sommet de Tianjin, près de Pékin, organisé par le président chinois, vient de s'achever, avec sur la photo officielle 26 chefs d'État ou de gouvernement. Parmi eux, les dirigeants russe, biélorusse, indien, iranien, turc, et une vingtaine de leaders eurasiatiques représentant presque la moitié de la population mondiale. Des dirigeants qui ne sont pas d'accord sur tout, mais qui entendent se tenir à distance de l'Occident, et en premier lieu de l'Amérique de Donald Trump.Un front du refus mis en scène avec un objectif : montrer, à l'heure des droits de douane américains et des tensions géostratégiques, qu'un autre modèle international est possible, avec la Chine en son centre.Un peu plus de deux semaines après avoir été reçu en grande pompe par Donald Trump en Alaska, Vladimir Poutine est présent en Chine. Il aura des discussions avec son hôte et grand allié chinois ce mardi à Pékin, après avoir parlé du conflit en Ukraine lundi à Tianjin avec son homologue turc, et du dossier nucléaire avec son homologue iranien. Une rencontre était également à l'agenda ce jour-là avec le Premier ministre indien. Car Narendra Modi, qui est loin d'être le meilleur ami du président chinois, était aussi présent. Il s'agissait en effet de la première visite en Chine du nationaliste hindou depuis 2018.Les deux dirigeants étaient en froid depuis l'affrontement, en 2020, de leurs soldats sur les hauteurs du Ladakh, une région himalayenne contestée, qui avait fait 20 morts du côté indien et un nombre indéterminé du côté chinois. Mais les tarifs douaniers de 50 % récemment imposés aux marchandises indiennes par le président américain ont semble-t-il convaincu le Premier ministre indien de faire baisser la tension avec Xi Jinping.Un dirigeant chinois qui a d'ailleurs débuté son discours inaugural par une charge à peine voilée contre les États-Unis, évoquant la nécessité de s'opposer à la "mentalité de guerre froide et de confrontation de blocs, ainsi qu'aux actes d'intimidation". Au-delà du discours politique, le défilé militaire qui aura lieu mercredi sur la place Tian'anmen, en présence du leader nord-coréen, s'annonce comme une nouvelle démonstration de force. La Chine, dont la flotte dépasse aujourd'hui en nombre celle des États-Unis, entend apparaître comme un rival crédible.Alors, pourquoi cette rencontre entre les dirigeants russe, chinois et indien est-elle si importante ? La politique de Donald Trump est-elle en train de renforcer la Chine ?LES EXPERTS :- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique- Pierre HASKI - Chroniqueur international - France Inter et Le Nouvel Obs - Valérie NIQUET - Spécialiste de l'Asie - Fondation pour la Recherche Stratégique, auteure de L'Indo-Pacifique, nouveau centre du monde - Agatha KRATZ - Economiste, Spécialiste des relations Chine-Union Européenne et Chine- États Unis- Alain BAUER (en duplex des États-Unis) -Professeur de criminologie au CNAM responsable du Pole Sécurité Défense Renseignement
C dans l'air l'invité du 1er septembre 2025 avec Alain Minc, économiste et essayiste, auteur de "Somme toute", aux éditions Grasset.À l'ouverture d'une semaine de consultations avec les oppositions, François Bayrou persiste sur son plan d'économies de 44 milliards d'euros malgré les critiques, notamment du PS. Le Premier ministre se dit toutefois ouvert à des ajustements, comme sur la suppression des jours fériés. Lundi 1er septembre, une série de consultations des forces politiques françaises commence pour le Premier ministre à Matignon, afin de défendre bec et ongle son budget pour 2026. Avant cela, François Bayrou s'est livré une nouvelle fois à l'exercice de l'interview, cette fois réalisée et diffusée par quatre chaînes d'info en continu. De nouveau, le chef du gouvernement a martelé l'urgence de réduire la dette. Il s'est aussi attardé sur la signification du 8 septembre et du vote de confiance à venir selon lui. "La question ce n'est pas le destin de François Bayrou, la question c'est le destin de la France", a-t-il affirmé, décrivant les prochains jours comme "cruciaux".Cette interview a permis une nouvelle fois au chef du gouvernement d'insister sur le caractère non négociable du fait de tenir l'objectif de 44 milliards d'euros d'économies pour le budget de l'année prochaine. Et si, pour une partie de l'opposition, cette somme est jugée injustifiée et excessive, le Premier ministre l'estime indispensable, et la considère comme «la marche pour que notre pays sorte de la malédiction immédiate de la dette». Il en a également profité pour rappeler que depuis cinquante ans, aucun budget présenté selon lui n'était à l'équilibre, et est allé jusqu'à comparer le pays à «un bateau qui a un trou dans la coque». Alain Minc, économiste et essayiste, auteur de "Somme toute", aux éditions Grasset, est notre invité. Il nous livrera son analyse sur la situation économique de la France, et le risque d'une crise politique à venir.
C dans l'air du 1er septembre 2025 - Dette : la faute aux séniors ?LES EXPERTS :- Jérôme JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- Philippe DESSERTINE - Directeur de l'Institut de Haute Finance, auteur de "L'horizon des possibles"- Nathalie MAURET - Reporter politique - Groupe de presse régionale Ebra- Anne ROSENCHER - Directrice déléguée de la rédaction – L'Express
C dans l'air du 1er septembre 2025 - Dette : la faute aux séniors ?À une semaine du vote de confiance à l'Assemblée nationale, qu'il a lui-même sollicité autour de la question budgétaire et qui pourrait sceller le sort de son gouvernement, François Bayrou multiplie les initiatives. Dimanche soir, il a accordé un long entretien télévisé en direct de Matignon aux journalistes des quatre chaînes d'information — LCI, Franceinfo, BFMTV et CNews. Et ce lundi, il entame une série d'entretiens avec les différents partis politiques. Objectif : trouver un compromis sur le budget 2026 et sauver sa tête. Mais le peut-il encore ?Si le Premier ministre fait mine d'y croire, en se disant "ouvert à la discussion", il a une nouvelle fois défendu ses choix budgétaires et balayé les propositions du PS, qui se dit "volontaire" pour lui succéder à Matignon. François Bayrou a également affirmé n'avoir « jamais dit qu'il fallait cibler les boomers, dont [il est]". Tout en appelant les retraités à aider les plus jeunes, qu'il juge pour une partie "sacrifiés" et "sans destin", il a ajouté : "Je veux réveiller les aînés parce que je suis sûr qu'ils sont solidaires avec ce que je dis. Ce sont leurs enfants et leurs petits-enfants". Le Premier ministre a par ailleurs écarté l'hypothèse d'une suppression de l'abattement de 10 % pour frais professionnels dont bénéficient les retraités.Une semaine après avoir pris de court toute la classe politique en convoquant un vote de confiance à l'Assemblée, le chef du gouvernement a justifié sa démarche : "Si je n'ai pas l'assentiment minimal des Français et de ceux qui les représentent, il n'y a aucune politique courageuse possible. Vous êtes obligé de battre en retraite sur chaque mesure, et après, vous vous retrouvez censuré". Mais c'est un euphémisme de dire que le Premier ministre n'a pas réussi à convaincre l'opposition… ni même son propre camp. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, n'a en effet pas épargné le chef du gouvernement. Au micro de France Inter, ce lundi matin, elle a critiqué "les mots maladroits" de François Bayrou sur les oppositions ou les "boomers". Elle a aussi appelé, en cas de chute du gouvernement, les forces politiques à se réunir pour se mettre d'accord sur une coalition jusqu'en 2027.À l'extrême droite, les réactions sont tout aussi critiques du côté du Rassemblement national."On a vu un mélange d'adieu pitoyable… Il a compris que c'était fini. Il va profiter de ses derniers moments d'interview avec le syndrome Dalida pour mourir sur scène", a fustigé le porte-parole Laurent Jacobelli dimanche soir sur BFMTV, à l'unisson des cadres du parti.Le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a parlé d'un Premier ministre "naufragé, au bout du rouleau". Invités mardi matin à Matignon par François Bayrou, dont ils souhaitent la chute, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont également décidé de réunir ce lundi après-midi un "bureau de campagne" du Rassemblement national, pour anticiper une possible dissolution et de nouvelles élections législatives.À gauche, plusieurs partis — dont La France insoumise et les Écologistes — ont déjà indiqué qu'ils ne répondront pas présents à l'invitation de François Bayrou."Pathétique et crépusculaire", a cinglé dimanche le patron du PS, Olivier Faure. Alors que François Bayrou affirmait que le socialiste n'était pas "disponible" pour parler du budget pendant ses vacances, Olivier Faure a démenti sur X (ex-Twitter) : "Je suis parti 10 jours, j'ai toujours été joignable, et je suis rentré en Seine-et-Marne le 30 juillet". Clémentine Autain, députée NFP de Seine-Saint-Denis, s'est également indignée sur X :"Est-il possible d'arrêter de raconter que ce sont les générations futures qui vont payer la dette ?"Elle poursuit : "Ce sont les classes populaires qui vont payer tout de suite, par les coupes budgétaires qui s'abattent sur les protections sociales et les services publics."Le principal syndicat représentatif dans la fonction publique, la CGT, appelle désormais à "tout bloquer" et à la grève les 10 et 18 septembre, selon un communiqué publié ce lundi. Les deux autres principales organisations syndicales, quant à elles, concentrent leurs efforts sur la mobilisation du 18 septembre.Et vous, qu'avez-vous retenu de l'interview de François Bayrou ? Vous a-t-il convaincu ?Les "boomers" sont-ils responsables de la dette ?LES EXPERTS :- Jérôme JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- Philippe DESSERTINE - Directeur de l'Institut de Haute Finance, auteur de "L'horizon des possibles"- Nathalie MAURET - Reporter politique - Groupe de presse régionale Ebra- Anne ROSENCHER - Directrice déléguée de la rédaction – L'Express