Caroline Roux, du lundi au jeudi et Axel de Tarlé les vendredis et samedis rendent compte en direct, en compagnie d’experts, de ce qui fait l’actualité et donnent aux téléspectateurs les clés nécessaires pour la comprendre et l’appréhender dans sa globalité. En fin d’émission, ils répondent aux questions posées par les téléspectateurs par SMS, Internet ou via les réseaux sociaux. Retrouvez C dans l’air en replay sur france.tv : http://bit.ly/c-dans-l-air-podcast
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C dans l'air l'invitée du 8 juillet 2025 : Noémie Schulz, grand reporter au service police-justice de France Télévisions.Le 8 juillet 2023, il y a tout juste deux ans, disparaissait Emile, deux ans, dans un hameau des Alpes-de-Haute-Provence. "Rien ne nous aura été épargné" depuis la disparition tragique d'Emile, ont déploré mardi ses parents, dénonçant le rôle des "médias" et des "réseaux" dans une rare prise de parole."Cela fait deux ans que la disparition d'Emile a déchiré nos vies, que le sol s'est dérobé sous nos pieds et que nous avons été noyés dans l'angoisse", écrivent Marie et Colomban Soleil, dans un communiqué transmis aujourd'hui par leur avocat. "Nous avons vu étalés et décryptés nos visages, notre passé, nos parcours, nos opinions politiques réelles ou fantasmées, notre foi catholique, nos habitudes, nos qualités, nos défauts, ceux de nos chères familles, de nos amis", déplorent-ils. Emile était arrivé la veille de sa disparition pour les vacances chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du Haut-Vernet, un hameau perché à 1.200 m d'altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence. Pendant neuf mois, et malgré plusieurs jours de battues et ratissages, l'enquête sur sa disparition ne donne rien de concret, jusqu'à la découverte fortuite, le 30 mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l'enfant, à environ 1,7 km du hameau. Lors de sa dernière conférence de presse le 27 mars dernier, le procureur avait révélé qu'Emile avait été victime d'un "traumatisme facial violent", évoquant "la probable intervention d'un tiers". Il avait également précisé que la piste familiale n'était "pas refermée".Noémie Schulz, grand reporter au service police-justice de France Télévisions, fera avec nous le point sur l'enquête sur la mort d'Emile, et reviendra sur le déroulé des investigations.
C dans l'air du 8 juillet 2025 : Budget : attention, ça va faire mal...LES EXPERTS :- Dominique Seux - Directeur délégué de la rédaction - Les Echos- François Ecalle - Ancien magistrat à la Cour des comptes et président du site spécialisé dans la gestion des finances publiques Fipeco - Anne de Guigné - Journaliste au service économie - Le Figaro- Thomas Porcher - Économiste, professeur à la Paris School of Business
C dans l'air du 8 juillet 2025 : Budget : attention, ça va faire mal...François Bayrou s'est rendu à Chartres ce mardi pour présenter la nouvelle réforme de l'administration territoriale de l'État. L'idée est d'octroyer davantage de pouvoir aux 133 préfets de l'Hexagone, leur conférant ainsi une autorité plus importante que celle des agences de l'État et des directions générales publiques, afin de simplifier l'action des pouvoirs publics, dans l'espoir de faire des économies. "Les préfets ont pour responsabilité de faire travailler ensemble ceux qui travaillent pour l'État", a expliqué le Premier ministre. "C'est une légitimité nouvelle donnée à la décentralisation. Les élus n'auront plus qu'un seul interlocuteur. C'est un moyen de rendre la dépense publique plus efficace. Cette nouvelle organisation de l'action publique est une manière de rendre plus efficace l'utilisation de l'argent", a ajouté le chef du gouvernement, qui alerte depuis des semaines sur la nécessité de redresser les finances publiques.François Bayrou a d'ailleurs insisté sur le fait que la France "est en danger mortel. Cela va demander des efforts à tout le monde", a-t-il une nouvelle fois reconnu à huit jours de dévoiler les grandes lignes du budget 2026.Après avoir consulté pendant des semaines, Bercy a rendu sa copie. Il revient désormais au Premier ministre d'effectuer les derniers arbitrages pour dégager 40 milliards d'euros d'économies. Année blanche, instauration d'une TVA sociale, baisse des dépenses de la Sécurité sociale, création d'une "taxe Zucman", rabotage des niches fiscales et crédits d'impôt… Plusieurs pistes ont déjà été lancées.Alors, que va décider François Bayrou ? Où trouver les 40 milliards d'euros ? Certains, à droite et à l'extrême droite, appellent à prendre exemple sur les politiques mises en œuvre par Javier Milei en Argentine et Giorgia Meloni en Italie. Mais quel est le bilan de la "politique de la tronçonneuse" de Javier Milei ? Comment l'Italie a-t-elle redressé ses comptes publics ? Depuis vendredi 4 juillet, "la France emprunte à des taux plus élevés que l'Italie", a glissé le ministre de l'Économie Eric Lombard afin d'alerter les Français sur le remboursement de la dette de l'Etat.LES EXPERTS :- Dominique Seux - Directeur délégué de la rédaction - Les Echos- François Ecalle - Ancien magistrat à la Cour des comptes et président du site spécialisé dans la gestion des finances publiques Fipeco - Anne de Guigné - Journaliste au service économie - Le Figaro- Thomas Porcher - Économiste, professeur à la Paris School of Business
C dans l'air l'invitée du 7 juillet 2025 : Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste pour le Daily Telegraph.Le président Emmanuel Macron effectue, en compagnie de son épouse, une visite d'État au Royaume-Uni du mardi 8 au jeudi 10 juillet. Après les années de tension liées au Brexit, les relations entre les deux pays se sont améliorées ces dernières années et elles se sont particulièrement renforcées avec l'arrivée au pouvoir en juillet 2024 du travailliste Keir Starmer. Jeudi, les deux dirigeants participeront au sommet franco-britannique à Downing Street et présideront une réunion des pays "volontaires" pour un renforcement des capacités de défense de l'Ukraine face à la Russie. L'immigration, et la question des traversées de la Manche, sera certainement un des grands dossiers de cette visite d'Emmanuel Macron. Cela fait partie des choses que le gouvernement Starmer veut absolument essayer de régler.Emmanuel Macron sera accueilli en grande pompe, par le roi Charles III, et s'adressera au parlement britannique demain. Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste pour le Daily Telegraph, fera le point avec nous sur l'état de la relation franco-britannique, et les grands chantiers de discussion en cours entre Emmanuel Macron et Keir Starmer.
C dans l'air du 7 juillet 2025 : Musk lance son parti, Trump prépare sa vengeanceIl a mis ses menaces à exécution. Quelques semaines après sa rupture fracassante avec Donald Trump, Elon Musk lance son parti politique, officiellement baptisé, samedi 5 juin, le Parti de l'Amérique, censé bousculer le duopole républicain-démocrate. L'annonce a été faite sur X, son propre réseau social, au lendemain de la fête nationale américaine et dans un climat politique déjà tendu.Cette initiative intervient dans la foulée de l'adoption par le Congrès du Big Beautiful Bill — surnom donné par Donald Trump à sa vaste loi budgétaire. Un texte controversé, qui devrait alourdir la dette publique de plus de 3 400 milliards de dollars d'ici 2034, et qui a ravivé les tensions entre les deux milliardaires.Sans dévoiler les grandes lignes de son programme, le patron de Tesla et SpaceX a affirmé vouloir offrir une "alternative crédible" aux électeurs lassés des deux partis traditionnels. Une sortie critiquée par Donald Trump : "C'est ridicule", a-t-il lancé à des journalistes. "Un troisième parti ne fait qu'ajouter à la confusion. La troisième voie n'a jamais fonctionné". Une remarque teintée d'expérience, lui qui avait lui-même tenté de s'imposer en dehors des grands partis dans les années 1990.L'initiative d'Elon Musk pourrait toutefois rebattre les cartes à l'approche des élections de mi-mandat, en novembre 2026. Et ce alors que Donald Trump, en chute dans les sondages, fait face à une nouvelle tempête politique. Sa gestion des récentes inondations meurtrières au Texas suscite de vives critiques.Alors que l'État déplore plus de 80 morts, dont de nombreux enfants, des habitants ont dénoncé l'absence d'alertes suffisantes. La polémique rattrape l'administration Trump qui a imposé ces derniers mois des coupes budgétaires drastiques dans les services météorologiques, entraînant la suppression de centaines de postes. Sur place, les recherches se poursuivent, pour retrouver dizaines de personnes toujours portées disparues, notamment des enfants en camp d'été.Le président américain a annoncé avoir "signé une déclaration de catastrophe" et prévoit de se rendre sur place vendredi. Le gouverneur du Texas, de son côté, alerte sur de nouvelles précipitations attendues jusqu'à mardi, avec un risque accru d'inondations dans les zones déjà saturées.Quelles sont les ambitions politiques d'Elon Musk ? Peut-il être le trouble-fête des midterms de 2026 ? A-t-il un pouvoir de nuisance sur le président américain ? Jusqu'où ira leur bras de fer ? Donald Trump est-il fragilisé ?LES EXPERTS :- GALLAGHER FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Washington- ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique - MARJORIE PAILLON - Journaliste - spécialiste de la politique américaine - AMY GREENE - Enseignante-chercheure à Sciences Po Paris, spécialiste de la vie politique et de la politique étrangère des Etats-Unis, autrice de L' Amérique face à ses fractures
C dans l'air du 7 juillet 2025 : Musk lance son parti, Trump prépare sa vengeanceIl a mis ses menaces à exécution. Quelques semaines après sa rupture fracassante avec Donald Trump, Elon Musk lance son parti politique, officiellement baptisé, samedi 5 juin, le Parti de l'Amérique, censé bousculer le duopole républicain-démocrate. L'annonce a été faite sur X, son propre réseau social, au lendemain de la fête nationale américaine et dans un climat politique déjà tendu.Cette initiative intervient dans la foulée de l'adoption par le Congrès du Big Beautiful Bill — surnom donné par Donald Trump à sa vaste loi budgétaire. Un texte controversé, qui devrait alourdir la dette publique de plus de 3 400 milliards de dollars d'ici 2034, et qui a ravivé les tensions entre les deux milliardaires.Sans dévoiler les grandes lignes de son programme, le patron de Tesla et SpaceX a affirmé vouloir offrir une "alternative crédible" aux électeurs lassés des deux partis traditionnels. Une sortie critiquée par Donald Trump : "C'est ridicule", a-t-il lancé à des journalistes. "Un troisième parti ne fait qu'ajouter à la confusion. La troisième voie n'a jamais fonctionné". Une remarque teintée d'expérience, lui qui avait lui-même tenté de s'imposer en dehors des grands partis dans les années 1990.L'initiative d'Elon Musk pourrait toutefois rebattre les cartes à l'approche des élections de mi-mandat, en novembre 2026. Et ce alors que Donald Trump, en chute dans les sondages, fait face à une nouvelle tempête politique. Sa gestion des récentes inondations meurtrières au Texas suscite de vives critiques.Alors que l'État déplore plus de 80 morts, dont de nombreux enfants, des habitants ont dénoncé l'absence d'alertes suffisantes. La polémique rattrape l'administration Trump qui a imposé ces derniers mois des coupes budgétaires drastiques dans les services météorologiques, entraînant la suppression de centaines de postes. Sur place, les recherches se poursuivent, pour retrouver dizaines de personnes toujours portées disparues, notamment des enfants en camp d'été.Le président américain a annoncé avoir "signé une déclaration de catastrophe" et prévoit de se rendre sur place vendredi. Le gouverneur du Texas, de son côté, alerte sur de nouvelles précipitations attendues jusqu'à mardi, avec un risque accru d'inondations dans les zones déjà saturées.Quelles sont les ambitions politiques d'Elon Musk ? Peut-il être le trouble-fête des midterms de 2026 ? A-t-il un pouvoir de nuisance sur le président américain ? Jusqu'où ira leur bras de fer ? Donald Trump est-il fragilisé ?LES EXPERTS :- GALLAGHER FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, ancien correspondant à Washington- ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique - MARJORIE PAILLON - Journaliste - spécialiste de la politique américaine - AMY GREENE - Enseignante-chercheure à Sciences Po Paris, spécialiste de la vie politique et de la politique étrangère des Etats-Unis, autrice de L' Amérique face à ses fractures
C dans l'air l'invitée du 5 juillet 2025 : Laure Salmona, cofondatrice de l'association Féministes contre le cyberharcèlement et autrice de "15 idées reçues sur les cyberviolences et le cyberharcèlement (éditions du Cavalier Bleu). PRÉSENTATION: MAYA LAUQUÉÀ Saint-Étienne, cette semaine, un lycéen de 18 ans a été arrêté après avoir projeté un attentat à motivation masculiniste. Il a été mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, une première en France dans le cadre d'une affiliation revendiquée à la mouvance dite « incel ». Acronyme de involuntary celibates (célibataires involontaires), ce courant rassemble des hommes qui attribuent leur isolement affectif à une prétendue injustice biologique. Selon cette vision, certains hommes seraient « génétiquement inférieurs », et cette frustration supposée légitimerait, dans ses formes les plus extrêmes, le recours à la violence à l'égard des femmes.Derrière cette affaire, toute une dynamique préoccupante est mise en lumière comme l'avait montrée la série Adolescence. Sur les réseaux sociaux, les discours sexistes, masculinistes et haineux s'étendent, incarnés par des influenceurs très suivis qui ciblent notamment les plus jeunes. Le rapport 2025 du Haut Conseil à l'Égalité alerte d'ailleurs sur une polarisation croissante autour des questions de genre — particulièrement marquée chez les plus jeunes. Laure Salmona viendra décrypter les ressorts de cette radicalisation en ligne, les mécanismes de diffusion de ces idées, et les enjeux politiques et éducatifs qu'ils soulèvent aujourd'hui. pour la comprendre et l'appréhender dans sa globalité. - Posez vos questions par écrit à l'émission quotidienne- Posez vos questions par vidéo à l'émission quotidienne- Mentions légales (RGPD)
C dans l'air du 5 juillet 2025 : Trump : vers un nouvel âge d'or de l'Amérique ?PRÉSENTATION: MAYA LAUQUÉLES EXPERTS :Anthony BELLANGER - Éditorialiste à Franceinfo TV, spécialiste des questions internationalesLauric HENNETON - Spécialiste des États-Unis, maître de conférences à l'Université Versailles -Saint QuentinMARJORIE PAILLON – Journaliste, spécialiste des questions internationalesMARIE-CECILE NAVES - Directrice de recherche à l'IRIS, Spécialiste des États-Unis
C dans l'air du 5 juillet 2025 : Trump : vers un nouvel âge d'or de l'Amérique ?PRÉSENTATION: MAYA LAUQUÉ« Nous entrons dans l'âge d'or de l'Amérique ». C'est avec ses mots que Donald Trump a promulgué sa loi budgétaire à l'occasion de la fête nationale. Sa « grande et belle loi », comme il l'a baptisée, est tentaculaire, et honore bon nombre de ses promesses de campagne : augmentation des dépenses militaires, financement d'une campagne d'expulsion d'ampleur de migrants, réductions d'impôts pour les plus riches. Une victoire pour Trump, « la plus grande » à ses yeux depuis le début de son second mandat.Ce n'était pourtant pas gagner d'avance. Le président a dû chercher le soutien de sénateurs républicains pour arracher le vote du texte au Congrès. L'opposition a donc échoué à l'en empêcher, dans un contexte déjà tendu sur le plan économique, avec des droits de douanes qui devraient s'appliquer dès ce mercredi pour des dizaines de pays, si aucun accord commercial n'est trouvé avec la Maison blanche.La loi prévoit en tout cas 170 milliards de dollars pour des dépenses reliées à l'immigration. 70 devraient être alloués aux opérations de la police de l'immigration (ICE), 45 à la reprise de la construction du mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Mais le tollé vient d'un nouveau centre de rétention pour immigrés en situation irrégulière, construit au milieu des marécages de Floride. Celui-ci est entourés d'alligators pour dissuader toute évasion.Les méthodes de Donald Trump donnent des idées à certains politiques français. En Nouvelle-Aquitaine, le député UDR Bartolomé Lenoir est surnommé le « Trump de la Creuse ». Catholique et réactionnaire, il est obnubilé par l'immigration et l'extrême gauche, et n'hésite pas à propager de fausses informations.Alors, quelles seront les conséquence de cette loi budgétaire ? Jusqu'où ira Trump dans sa politique anti-immigration ? Pourquoi ses méthodes controversées s'importent-elles en France ? LES EXPERTS :Anthony BELLANGER - Éditorialiste à Franceinfo TV, spécialiste des questions internationalesLauric HENNETON - Spécialiste des États-Unis, maître de conférences à l'Université Versailles -Saint QuentinMARJORIE PAILLON – Journaliste, spécialiste des questions internationalesMARIE-CECILE NAVES - Directrice de recherche à l'IRIS, Spécialiste des États-Unis
C dans l'air l'invitée du 4 juillet 2025 avec Linda Lainé, rédactrice en chef du magazine professionnel L'Écho touristique. Elle publie Quand le tourisme s'éveillera, coécrit avec Jean Viard, aux éditions de l'Aube. Des centaines de vols vont être annulés vendredi, notamment dans les aéroports de Paris, en raison d'un mouvement de grève des contrôleurs aériens. La direction générale de l'aviation civile a ordonné une réduction du nombre de vols de 40 % alors que débutent les vacances scolaires. La principale association européenne de compagnies aériennes estime que "presque 300 000 passagers" en Europe vont être affectés.Du côté des routes, le week-end promet aussi d'être chargé. Demain, Bison Futé voit rouge dans le sens des départs partout en France. Linda Lainé, rédactrice en chef du magazine professionnel L'Écho touristique, est notre invitée. Elle publie Quand le tourisme s'éveillera, coécrit avec Jean Viard, aux éditions de l'Aube. Elle reviendra avec nous sur l'impact de la grève sur les départs en vacances. Elle nous dira aussi les destinations de vacances privilégiées par les Français cet été.
C dans l'air du 4 juillet 2025 - Retraites, impôts, santé : bientôt l'austérité ?LES EXPERTS :- CHRISTOPHE BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur - ALIX BOUILHAGUET - Éditorialiste politique - Franceinfo TV - LAURE SALVAING - Directrice générale de l'Institut de sondage Verian - MATHIEU PLANE - Économiste, directeur adjoint du Département Analyse et Prévision - OFCE
C dans l'air du 4 juillet 2025 - Retraites, impôts, santé : bientôt l'austérité ?Le Premier ministre a choisi le lendemain de la Fête nationale pour dévoiler son plan pluriannuel de redressement des finances publiques et tracer les grandes lignes du budget 2026. Invité hier sur BFM, François Bayrou a assuré vouloir tenir les engagements de réduction du déficit "en abandonnant des crédits en cours d'année" et "en fermant les robinets quand il le faut". Une première étape qui demandera, selon ses mots, "un effort considérable" alors que la Cour des comptes a une nouvelle fois mis en garde, mercredi, contre la dégradation des finances publiques.Après des années 2023 et 2024 "noires", marquées par d'importants dérapages budgétaires, l'institution des Sages de la rue Cambon estime désormais, dans un rapport, à près de 105 milliards d'euros les efforts d'ajustement budgétaire nécessaires pour ramener le déficit public sous le seuil de 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2029, comme l'ambitionne le gouvernement.Mais comment y parvenir ? Plusieurs pistes sont évoquées : année blanche, baisse des remboursements de médicaments, contrôle accru des affections de longue durée, jour de carence pour les arrêts maladie, coupes dans les niches fiscales, plafonnement des avantages pour l'emploi à domicile ou encore réduction des déductions pour les dons aux associations. Des mesures à l'étude, mais qui ne suffiront probablement pas.Pour 2026, l'exécutif vise 40 milliards d'euros d'économies. François Bayrou ne devrait en annoncer que la moitié, voire les deux tiers, dans une dizaine de jours, et pour les 10 -20 milliards restant laisser vivre le débat cet été et au Parlement à la rentrée.Un débat qui s'annonce électrique. Les tensions montent déjà dans les services publics, notamment dans les hôpitaux en pleine période de canicule. Et les divisions au sein même de la majorité se font de plus en plus visibles. Ce vendredi, malgré un double rappel à l'ordre la veille d'Emmanuel Macron et de François Bayrou, la ministre de l'Écologie, Agnès Pannier-Runacher, a de nouveau vertement critiqué le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau. Elle a jugé sa position sur les énergies renouvelables "absurde et dangereuse", l'accusant même de vouloir "faire des chèques à l'Algérie pour importer du gaz" et de "courir derrière le Rassemblement national". "C'est de la petite politique", a-t-elle lancé. LES EXPERTS :- CHRISTOPHE BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur - ALIX BOUILHAGUET - Éditorialiste politique - Franceinfo TV - LAURE SALVAING - Directrice générale de l'Institut de sondage Verian - MATHIEU PLANE - Économiste, directeur adjoint du Département Analyse et Prévision - OFCE
C dans l'air l'invité du 3 juillet 2025 avec François Gemenne, spécialiste du changement climatique et co-auteur du sixième rapport du GIEC.La mer Méditerranée est en surchauffe, et les scientifiques parlent désormais d'une canicule marine, qui pourrait avoir de lourdes conséquences. Au mois de juin, la température moyenne de la mer est montée à plus de 26 degrés, un record, avec un pic à plus de 30 degrés avant-hier aux Baléares. Les impacts sur la biodiversité sont difficiles à estimer, mais on parle desormais de "tropicalisation" du bassin méditerranéen.Dans ce contexte, le thème de l'écologie est un sujet de discorde au sein du gouvernement. Hier dans une tribune au Figaro, le ministre de l'Intérieur et président des Républicains Bruno Retailleau a plaidé pour "l'arrêt des subventions publiques" aux énergies renouvelables, et pour "rebâtir un parc nucléiare en reconstituant une compétence indutrielle française". Une demande qui a fait bondir la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier Runacher. "c'est irresponsable, c'est du populisme" a-t-elle lâché hier soir sur France Info.
C dans l'air du 3 juillet 2025 - Iran, Algérie… comment faire libérer nos otages ?LES EXPERTS :- Vincent HUGEUX - Journaliste spécialiste des enjeux internationaux, enseignant à Sciences Po- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU et auteur de D'un monde à l'autre - Patricia ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales - David RIGOULET-ROZE - Chercheur associé à l'IRIS, rédacteur en chef de la revue Orients stratégiques , auteur de La République islamique d'Iran en crise systémique- Noémie KOHLER (en duplex) - Soeur de Cécile Kohler détenue en Iran
C dans l'air du 3 juillet 2025 - Iran, Algérie… comment faire libérer nos otages ?Le sort des otages français en Iran continue de susciter une vive inquiétude. Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris, arrêtés à la fin d'un voyage touristique en mai 2022, ont été inculpés hier par la justice iranienne pour "espionnage au profit du Mossad", "complot contre le régime" et "corruption sur terre", des chefs d'accusation passibles de la peine de mort. Des accusations chacune passible de la peine de mort. Une "diplomatie des otages", selon les termes utilisés par la diplomatie française, a son paroxysme, quelques jours après les frappes américaines et israéliennes en Iran. La République islamique, profondément affaiblie et humiliée militairement depuis la "guerre des douze jours", mène actuellement une vague de répression sévère, notamment contre des ressortissants étrangers, arrêtés dans différentes provinces du pays, au motif qu'ils coopéraient avec l'Etat hébreu.Le 23 juin dernier, un bombardement israélien a visé la prison d'Evin, à Téhéran, où étaient détenus les deux Français. Le raid a fait 79 morts. Après dix jours d'inquiétude, une visite consulaire a permis hier d'obtenir la preuve que Cécile Kohler et Jacques Paris sont toujours en vie. Un soulagement de courte durée pour leurs proches avant l'annonce officielle des charges. Jean-Noël Barrot, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, a exigé, ce jeudi, "la libération immédiate et inconditionnelle" du couple.Le Quai d'Orsay a également affirmé son engagement en faveur de la libération d'un autre ressortissant français détenu à l'étranger : le journaliste Christophe Gleizes, arrêté en 2024 et condamné dimanche dernier à sept ans de prison en Algérie pour « apologie du terrorisme ». Cette condamnation intervient dans un contexte diplomatique extrêmement tendu entre Paris et Alger. Mardi, la France a appelé les autorités algériennes à faire preuve de « responsabilité et d'humanité » après la confirmation en appel de la condamnation de Boualem Sansal à cinq ans de prison. La diplomatie française espère une grâce présidentielle qui permettrait la libération de l'écrivain franco-algérien, âgé de 75 ans et souffrant de problèmes de santé.Face à cette escalade — renvoi de diplomates, refus d'expulser des ressortissants algériens visés par des OQTF — certains s'interrogent : l'Algérie a-t-elle adopté une forme de diplomatie des otages, à l'image de celle pratiquée par l'Iran ? Et quelles sont les conditions de détention de Cécile Kohler et Jacques Paris ? Pourquoi ces accusations maintenant ?Enfin, dans #cdanslair nous reviendrons sur un angle encore largement ignoré des crimes russes en Ukraine : les violences sexuelles infligées à des hommes, civils ou prisonniers dans les zones occupées. Un sujet encore tabou, autant pour la communauté internationale que pour la société ukrainienne. Notre journaliste Théo Maneval a recueilli un témoignage rare et bouleversant.LES EXPERTS :- Vincent HUGEUX - Journaliste spécialiste des enjeux internationaux, enseignant à Sciences Po- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU et auteur de D'un monde à l'autre - Patricia ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales - David RIGOULET-ROZE - Chercheur associé à l'IRIS, rédacteur en chef de la revue Orients stratégiques , auteur de La République islamique d'Iran en crise systémique- Noémie KOHLER (en duplex) - Soeur de Cécile Kohler détenue en Iran
C dans l'air l'invitée du 2 juillet 2025 avec Patricia Allémonière, grand reporter, auteure de "Au coeur du chaos", publié aux éditions Arthaud.Hier, l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été condamné en appel à 5 ans de prison en Algérie. La veille, on apprenait qu'un journaliste français spécialisé dans le football, Christophe Gleizes, était, lui, condamné à 7 ans de prison pour "apologie du terrorisme", et "possession de publications dans un but de propagande nuisant à l'intérêt national". Concernant Boualem Sansal, la France a appelé à une "grâce humanitaire", à travers la voix de la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. Concernant la peine infligée à Christophe Gleizes, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué regretter "vivement la lourde condamnation à une peine de sept ans de prison ferme du journaliste ".Ces condamnations interviennent dans une séquence diplomatique tendue entre Paris et Alger, notamment depuis que le président Macron a acté la "reconnaissance" par la France de "la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental". Patricia Allémonière, grand reporter, reviendra avec nous sur le contexte dans lequel ont lieu ces condamnations, et sur la relation entre Paris et Alger.
C dans l'air du 2 juillet 2025 - Trump lâche l'Ukraine, Poutine avance ses pions - LES EXPERTS :- Anthony BELLANGER - éditorialiste à France Info TV, spécialiste des questions internationales- Nicole BACHARAN - historienne, spécialiste des Etats-Unis et également éditorialiste chez Ouest France- Isabelle LASSERRE - correspondante diplomatique pour Le Figaro- Général Jean-Paul PALOMÉROS - ancien chef d'état-major et ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN
C dans l'air du 2 juillet 2025 - Trump lâche l'Ukraine, Poutine avance ses pions - Alors que Donald Trump reste, depuis des semaines, ambivalent sur l'avenir de l'aide militaire à l'Ukraine, la Maison-Blanche a annoncé mardi avoir suspendu la livraison de certaines armes à Kiev. Une décision motivée, selon plusieurs médias américains, par les inquiétudes du Pentagone concernant le niveau des stocks de munitions de l'armée américaine.Parmi les équipements concernés figurent les systèmes de défense aérienne Patriot, l'artillerie de précision et les missiles Hellfire. Cette décision intervient alors que la Russie intensifie ses frappes. Rien que le week-end dernier, plus de 530 drones et missiles se sont abattus sur le territoire ukrainien. La défense antiaérienne en a intercepté la moitié. Les autres ont visé plusieurs villes, dont Kiev.L'Ukraine a déclaré mercredi ne pas avoir reçu de notification officielle de la part des États-Unis. "Nous sommes en train de clarifier la situation", a précisé Dmytro Lytvyne, conseiller de Volodymyr Zelensky. Il a assuré que les discussions avec Washington se poursuivent "à tous les niveaux".Le Kremlin, lui, a salué cette annonce. "Moins il y a d'armes livrées à l'Ukraine, plus proche est la fin de l'opération militaire spéciale", a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine.Sur un autre front, Donald Trump a affirmé mardi sur son réseau social que l'État d'Israël a accepté un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza. Il espère "travailler avec toutes les parties pour mettre fin à la guerre" et met la pression sur le Hamas pour qu'il accepte cet accord, déclarant : "La situation ne s'améliorera pas — ELLE NE FERA QU'EMPIRER". Cette déclaration intervient alors que le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, était en visite à Washington, en amont de la venue du Premier ministre Benyamin Netanyahou prévue lundi. Trump a aussi mentionné une rencontre bilatérale imminente avec l'Iran, sans en dévoiler les détails. Pendant ce temps, les interrogations persistent sur l'impact réel des récentes frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes.Selon le Washington Post, des échanges interceptés entre responsables iraniens laisseraient entendre que les dommages sont limités. De son côté, Donald Trump affirme que le programme nucléaire iranien a été "complètement anéanti". Les responsables américains se veulent plus prudents : l'évaluation complète des dégâts prendra du temps. D'autant plus que Téhéran a suspendu toute coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui n'a désormais plus accès aux sites nucléaires du pays. Selon l'agence onusienne, l'Iran pourrait relancer son programme d'enrichissement d'uranium d'ici à "quelques mois".En parallèle, Donald Trump s'est livré à une nouvelle attaque verbale contre Elon Musk, n'excluant pas d'expulser du pays le patron de Tesla, naturalisé américain en 2002, et le renvoyer vers son pays d'origine : l'Afrique du Sud. Il a aussi évoqué la possibilité que la Commission pour l'efficacité gouvernementale (DOGE) – créée par et pour Elon Musk afin de réduire les dépenses fédérales – puisse se retourner contre son ex-directeur et remettre en question les fonds publics investis dans ses entreprises, notamment dans le domaine spatial.LES EXPERTS :- Anthony BELLANGER - éditorialiste à France Info TV, spécialiste des questions internationales- Nicole BACHARAN - historienne, spécialiste des Etats-Unis et également éditorialiste chez Ouest France- Isabelle LASSERRE - correspondante diplomatique pour Le Figaro- Général Jean-Paul PALOMÉROS - ancien chef d'état-major et ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN
C dans l'air l'invité du 1er juillet 2025 avec Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire national des Arts et métiers, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement.Les frappes américaines sur l'arsenal nucléaire iranien ont-elles vraiment été une réussite ? Les interrogations entourant l'ampleur des dégâts subis par le programme nucléaire iranien après ces frappes demeurent et continuent d'être alimentées. Le Washington Post a rapporté dimanche que des échanges entre des responsables iraniens interceptés par les États-Unis minimisent l'importance des dommages.Le président Donald Trump a, lui, déclaré que le programme nucléaire iranien avait été "complètement et totalement anéanti". Les responsables américains reconnaissent qu'il faudra pourtant du temps pour dresser un bilan complet des dégâts provoqués par ces frappes. Ceci d'autant que Téhéran a annoncé que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne pourra plus contrôler ses sites nucléaires. Selon l'agence onusienne, l'Iran pourrait relancer son programme d'enrichissement d'uranium d'ici à “quelques mois”.
C dans l'air du 1er juillet 2025 - Canicule : l'angoisse s'installeLES EXPERTS :- ARNAUD GOSSEMENT - Avocat en droit de l'environnement - Professeur associé à Paris 1- Dr GÉRALD KIERZEK - Médecin urgentiste, directeur médical - Doctissimo- AUDREY GARRIC - Journaliste au service Planète - Le Monde - LAURENT ROMEJKO - Journaliste spécialiste des questions météorologiques, présentateur Météo à la carte - France 3
C dans l'air du 1er juillet 2025 - Canicule : l'angoisse s'installeAprès plusieurs jours d'une chaleur étouffante, la France est entrée dans le dur de la canicule aujourd'hui. La vigilance rouge, le plus haut niveau de surveillance, est activée dans 16 départements, de la Vienne à l'Aube avec toute l'Île-de-France, et quasiment tout le reste du pays est placé en vigilance orange. Les maximales devraient atteindre 36 °C, voire 41 °C, avec deux prochaines nuits qui s'annoncent "tropicales", avant un progressif rafraichissement attendu par la façade ouest.D'ici là, Météo France prévoit un pic caniculaire "très fort" dans le bassin parisien avec une chaleur "particulièrement éprouvante". Le gouvernement a multiplié les appels à la vigilance. À Paris, des restrictions de circulation ont été mises en place. Au niveau national, les obligations des entreprises sont renforcées, les services d'urgence sont sur le pont. Le réacteur de la centrale nucléaire de Golfech dans le Tarn-et-Garonne a été mis à l'arrêt en raison de la hausse de la température dans la Garonne voisine. Près de 1896 écoles publiques sont également fermées, "totalement ou partiellement". Mais ces décisions suscitent débat et polémique.Dimanche soir, en conférence de presse, la ministre de la Santé a rappelé que les fermetures d'écoles devaient se faire "au cas par cas". Mais face à la vague de chaleur, de plus en plus de maires ont pris la décision de fermer les établissements et beaucoup critiquent l'absence de réaction sérieuse du ministère ou de "directives précises". Les élus pointent aussi les conséquences d'un fonds vert dont le budget a été raboté. Mis en place en janvier 2023 pour aider les collectivités à s'adapter, il était doté de 2 milliards dont 500 millions d'euros dédiés à la rénovation des écoles. Mais il a été réduit à 1, 5 milliard en 2024 et 1 ,15 milliard cette année à cause de la rigueur budgétaire. De son côté, Marine Le Pen, a fustigé l'action du gouvernement, qui selon elle "marche encore sur la tête" en demandant "à des familles d'arrêter de travailler du jour au lendemain car les écoles ne peuvent plus accueillir nos bambins, tout en leur conseillant d'aller au cinéma du coin qui lui, est climatisé". La leader du parti d'extrême droite a également réclamé "un grand plan pour la climatisation", relayé par son allié Eric Ciotti qui souhaite équiper en priorité "écoles, hôpitaux et maisons de retraite". Dans la foulée, sur le réseau social X, Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe-Ecologie-les-Verts a raillé l'idée : "La France subit une canicule historique. Le programme écologique de Marine Le Pen : acheter des climatiseurs", a-t-elle écrit. La ministre de la Transition écologique s'est, elle, étonnée de la sortie médiatique de Marine Le Pen. "Ceux qui parlent (Marine Le Pen et Eric Ciotti, ndlr) de grand plan de climatisation viennent de découvrir la lune alors qu'ils ont voté contre une loi il y a deux semaines qui permettait de faire des réseaux de froid", a dénoncé Agnès Pannier-Runacher sur le plateau de BFMTV.Fonds vert raboté, zones à faibles émissions supprimées, normes agricoles, pesticides… Depuis le début de l'année, une quantité inédite de votes et de décisions politiques ont mis à mal l'ambition écologique du pays, détricotant des objectifs environnementaux contraignants adoptés ces dernières années en matière d'énergie, de transports, de logement et d'agriculture.LES EXPERTS :- ARNAUD GOSSEMENT - Avocat en droit de l'environnement - Professeur associé à Paris 1- Dr GÉRALD KIERZEK - Médecin urgentiste, directeur médical - Doctissimo- AUDREY GARRIC - Journaliste au service Planète - Le Monde - LAURENT ROMEJKO - Journaliste spécialiste des questions météorologiques, présentateur Météo à la carte - France 3
C dans l'air l'invité du 30 juin 2025 avec Michaël Zemmour, enseignant-chercheur à l'université Lumière Lyon-II et économiste au laboratoire d'évaluation des politiques publiques de Sciences-Po.Jeudi, le Premier ministre François Bayrou a énuméré devant la presse les "avancées" permises par les négociations sur les retraites qui pourraient être reprises dans un budget à l'automne. Les syndicats et le patronat réunis en "conclave" n'ont pas trouvé d'accord global sur les retraites, mais ils ont dégagé des compromis sur plusieurs points. Et, vendredi, la CFDT a refusé, à l'instar de la CFTC et de la CFE-CGC, de jouer les prolongations, comme l'avait proposé le Premier ministre la veille.Aujourd'hui dans les Echos, l'ancien Premier ministre Gabriel Attal a dit vouloir en finir avec l'âge de départ unique, une norme devenue inutile selon lui. Le départ à la retraite ne se fixerait que sur la base de la durée de cotisation. Un système financé par une dose de capitalisation : chacun met de côté pour sa future retraite plutôt que de financer celle des retraités actuels. Édouard Philippe lui aussi a vanté les mérites de la capitalisation il y a quelques semaines, et dévoilait aussi les contours de sa réforme des retraites qu'il proposera pour 2027. Alors comment financer durablement notre système de retraites, dont le déficit devrait atteindre près de 15 milliards d'euros en 2035 selon la Cour des comptes ? Michaël Zemmour, enseignant-chercheur à l'université Lumière Lyon-II et économiste au laboratoire d'évaluation des politiques publiques de Sciences-Po, est notre invité.
C dans l'air du 30 juin 2025 - Canicule : quand la France suffoqueLES EXPERTS :- ARNAUD GOSSEMENT - Avocat en droit de l'environnement - Professeur associé à Paris 1- Dr GÉRALD KIERZEK - Médecin urgentiste, directeur médical - Doctissimo- AUDREY GARRIC - Journaliste au service Planète - Le Monde - LAURENT ROMEJKO - Journaliste spécialiste des questions météorologiques, présentateur Météo à la carte - France 3
C dans l'air du 30 juin 2025 - Canicule : quand la France suffoqueLa canicule s'est installée sur presque toute la France. Quatre-vingt-quatre départements, où vivent près de 88 % des Français, sont désormais en vigilance orange canicule. Le "paroxysme" de l'épisode est attendu en milieu de semaine, explique Météo-France, avec des pointes à 41 °C et "des minimales très élevées, comprises entre 20 °C et 24 °C, voire un peu plus très localement".Face à cet épisode caniculaire "intense", une réunion interministérielle de crise s'est tenue dimanche soir. À son issue, les entreprises ont été appelées à "protéger les salariés" et à adapter leurs horaires, par la ministre du Travail. La ministre de l'Éducation nationale a, elle, rappelé les mesures à prendre dans les écoles lors de fortes chaleurs, pouvant aller jusqu'à l'autorisation de garder les enfants à domicile. Quelque 200 écoles publiques, sur 45 000, font l'objet d'une fermeture partielle ou totale ce lundi, mardi ou mercredi.Le Premier ministre a également enjoint ce lundi chacun "à la plus grande prudence et vigilance, notamment envers les populations les plus fragiles". "Une vague de chaleur, c'est plusieurs milliers de morts", a insisté la ministre de la Transition écologique ce matin sur Sud Radio, en répétant que les employeurs devaient protéger leurs salariés.Outre la santé des Français, cette canicule impacte l'environnement : 25 départements étaient, dimanche, en vigilance pour la sécheresse, et dix au niveau de crise, entraînant des restrictions importantes des usages. Un contexte propice aux départs de feu : dans l'Aude, un incendie s'est déclaré hier dans le massif des Corbières en raison d'un barbecue mal éteint.Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, s'inscrit dans un contexte de réchauffement climatique, qui augmente l'intensité et la fréquence des canicules. Des périodes où, désormais, les prévisionnistes de Météo-France voient les attaques et les critiques se multiplier. Sur les réseaux sociaux, ils sont de plus en plus souvent accusés d'affoler la population ou d'être des idéologues au service de la lutte contre le changement climatique. Et ces attaques peuvent aller très loin. Après avoir annoncé une canicule sur son compte X, Guillaume Séchet, présentateur météo de BFM TV, a été insulté par de nombreux internautes et menacé — une raison qui l'a poussé à effacer sa publication. D'autres, pour se protéger, envisagent de fermer leurs comptes sur X.Un réseau sur lequel, depuis son rachat par Elon Musk, les comptes climatosceptiques sont particulièrement actifs, explique David Chavalarias, mathématicien et directeur de recherche au CNRS. Co-fondateur de l'observatoire Climatoscope, il pointe un regain d'activité des réseaux climatosceptiques sur la plateforme, dont l'objectif est de semer le doute sur la réalité du changement climatique et de ralentir toutes les actions visant à réduire l'empreinte de l'humanité sur le climat.Nos journalistes l'ont rencontré. Ils sont également allés aux Saintes-Maries-de-la-Mer.Sur le littoral méditerranéen, la commune camarguaise est la plus exposée à l'érosion et à la submersion. Mais alors que plusieurs rapports ont dénoncé l'absence de "stratégie d'adaptation" face aux risques, le débat s'envenime parfois sur la meilleure marche à suivre. Jusqu'à présent, les Saintes-Maries-de-la-Mer, comme le reste du littoral, ont adopté une position défensive, en renforçant chaque année digues et épis avec des milliers de mètres cubes de sable. Mais jusqu'à quand ? Selon les scientifiques, depuis 40 ans, l'eau monte de plus en plus vite, jusqu'à 6 millimètres par an. Cela signifie qu'à ce rythme, d'ici 2100, la Méditerranée aura monté de 40 à 70 centimètres.LES EXPERTS :- ARNAUD GOSSEMENT - Avocat en droit de l'environnement - Professeur associé à Paris 1- Dr GÉRALD KIERZEK - Médecin urgentiste, directeur médical - Doctissimo- AUDREY GARRIC - Journaliste au service Planète - Le Monde - LAURENT ROMEJKO - Journaliste spécialiste des questions météorologiques, présentateur Météo à la carte - France 3PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40.PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM :https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air l'invité du 28 juin 2025 avec Paul KLOTZ, haut fonctionnaire et expert associé à la Fondation Jean Jaurès. Il publie une note intitulée "Le sommeil: la lutte sociale du siècle" dans le cadre de la série "la nouvelle condition sociale".Dans sa note, Paul Klotz alerte sur la dégradation du sommeil en France, tant en termes de durée, de qualité que de régularité. 63 % des Français déclarent mal dormir, dont 23 % de manière fréquente. (Ipsos, 2023). Symboliquement, la population française dort désormais moins de 7 heures par nuit, une durée pourtant recommandée pour les adultes, et qui ne cesse de diminuer d'année en année. Mais au-delà de ce constat chiffré, Paul Klotz montre que le sommeil est profondément fragilisé par des dynamiques propres à la vie contemporaine : usage intensif des écrans le soir, nuisances sonores et lumineuses en milieu urbain, stress professionnel croissant, et rythmes de travail désynchronisés. Ces facteurs relèguent le sommeil au rang de temps improductif, alors qu'il représente pourtant un tiers de notre existence.Les conséquences sont lourdes, tant sur le plan physique que psychologique : troubles cardiovasculaires, déséquilibres hormonaux, pathologies neurodégénératives ou encore souffrances mentales. À cela s'ajoute un coût collectif majeur, en termes de santé publique sans compter la forte consommation de somnifères et d'anxiolytiques. Face à ce constat, sa note souligne l'urgence de transformer les représentations collectives du sommeil. Paul Klotz appelle à le considérer comme un enjeu de santé publique et d'égalité sociale, un "droit au sommeil", qui pourrait aussi passer à titre d'exemple, par la reconnaissance des bienfaits de la sieste dans notre vie quotidienne et le cadre professionnel.
C dans l'air du 28 juin 2025 - Canicule: des logements "boulloires thermiques" - LES EXPERTS :- Nicolas BERROD - Journaliste service Futurs, santé-médecine et climat - Le Parisien-Aujourd'hui en France- Stéphanie DURAFFOURD - Porte-parole d'Assurland.com- Amélie MOUGEY - Directrice de la rédaction - Reporterre- Gaël MUSQUET - Spécialiste de la prévention des catastrophes naturelles
C dans l'air du 28 juin 2025 - Canicule: des logements "boulloires thermiques" - Une canicule historique se met en place sur la France. Quatorze départements sont en vigilance orange ce samedi dans le sud de la France, avant une extension vers le nord du pays. Cinquante-trois départements seront placés demain en vigilance orange, de l'Île-de-France à l'arc méditerranéen, et de la Vendée au Doubs, a indiqué Météo-France, qui s'attend à ce que les températures atteignent 34 à 38 °C dès aujourd'hui dans les départements concernés par la vigilance orange, et qu'elles approchent "ponctuellement les 40 °C près de la Méditerranée". Ces fortes chaleurs vont durer au moins jusqu'à mardi, alertent les prévisionnistes, qui anticipent des nuits "très désagréables", lors desquelles le mercure ne devrait pas descendre en dessous de 20 degrés.En cause : un "dôme de chaleur", un puissant anticyclone formant actuellement un couvercle sur la région sud de l'Europe, qui piège l'air chaud et empêche les perturbations de circuler. Le phénomène augmente considérablement les risques d'incendies. En Grèce, l'île de Chios a été ravagée par les flammes, et plusieurs villages balnéaires à l'est d'Athènes ont dû être évacués.En France, autorités locales, pompiers et préfectures multiplient les alertes et rappels de précaution. Le numéro vert canicule (0 800 06 66 66), destiné à informer le public et à protéger les plus vulnérables, a été réactivé.Face à cette situation, la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre) alerte sur les "bouilloires thermiques", ces logements mal isolés devenus invivables sous la chaleur. Ils représenteraient 35 % des habitations en France. En Île-de-France, 3,7 millions de personnes, soit 31 % de la population, résident dans des îlots de chaleur urbains. Conséquence : la mortalité augmente lors des périodes de canicule, comme en juillet 2022, quand la région avait enregistré une surmortalité de 21 %. Selon la Fondation pour le logement des défavorisés (FPLD), 5 000 décès sont imputables à la chaleur rien que pour l'année 2024, et la grande majorité à des lieux d'habitation.Une proposition de loi transpartisane, présentée par des députés Ensemble pour la République, écologistes, socialistes et La France insoumise, doit être déposée dans les prochains jours pour lutter contre ce fléau.Parallèlement, dans de nombreux territoires, des dispositifs sont déployés pour informer et lutter contre la prolifération du moustique-tigre, qui colonise de plus en plus de départements et peut transmettre la dengue, le virus Zika ou le chikungunya… Des maladies qui, jusqu'alors, ne pouvaient pas être attrapées sous nos latitudes. Ainsi, en 2024, 83 personnes ont été contaminées par la dengue dans l'Hexagone sans même avoir voyagé à l'étranger.LES EXPERTS :- Nicolas BERROD - Journaliste service Futurs, santé-médecine et climat - Le Parisien-Aujourd'hui en France- Stéphanie DURAFFOURD - Porte-parole d'Assurland.com- Amélie MOUGEY - Directrice de la rédaction - Reporterre- Gaël MUSQUET - Spécialiste de la prévention des catastrophes naturelles
C dans l'air l'invitée du 27 juin 2025 avec Christine Kerdellant, journaliste économique et essayiste, autrice de "Ces milliardaires plus forts que les États", publié aux éditions de l'Observatoire.15 millions d'euros de budget et pas moins de 200 invités triés sur le volet parmi lesquels Ivanka Trump, Léonardo Di Caprio, Georges Clooney ou encore Kim Kardashian : le patron d'Amazon Jeff Bezos se marie en grande pompe à Venise du 26 au 28 juin, provoquant l'ire des habitants de la Cité des Doges. Un défilé de stars et une débauche de moyens qui ira de pair avec des dizaines de jets privés et de méga yachts. En somme, le milliardaire s'offre Venise le temps des festivités. En compensation, il offre 1 million d'euros à une association pour la recherche et la protection de la lagune. "Venise est une ville vivante, pas un local à louer au meilleur prix", dénonce le collectif No Space for Bezos. Ces patrons de la tech peuvent-ils tout acheter ? Cet évènement est également l'occasion de revenir avec Christine Kerdellant sur le profil et la trajectoire de ce magnat hors normes.
C dans l'air du 27 juin 2025 - Retraites, santé : coup de chaud pour Bayrou LES EXPERTS :- Gaël SLIMAN - Président et co-fondateur de l'institut de sondage ODOXA - Stéphanie VILLERS - Economiste, conseillère économique de PwC France - Philippe MABILLE - Directeur éditorial la Tribune et la Tribune Dimanche - Sylvie PIERRE-BROSSOLETTE - Editorialiste politique au Point
C dans l'air du 27 juin 2025 - Retraites, santé : coup de chaud pour Bayrou La porte-parole du gouvernement avait prévenu : le prochain budget sera un "cauchemar". Ces derniers jours, les contours de ce budget 2026 se précisent, et le signal est clair : les économies seront douloureuses, notamment pour la santé.Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, a annoncé lors d'une audition à l'Assemblée nationale que 1,7 milliard d'euros d'économies seraient réalisés dès 2025 sur les dépenses de santé. Parmi les premières victimes : les revalorisations tarifaires promises aux kinésithérapeutes et médecins libéraux, vont être reportées au 1er janvier 2026. Le gouvernement cible aussi l'hôpital, les arrêts de travail, les affections de longue durée (ALD) et envisage de nouveaux déremboursements de médicaments.Autre front sensible : le transport sanitaire. L'exécutif entend maintenir la pression dans les négociations avec les chauffeurs de taxi, sur fond de réforme des tarifs. "Nous n'avons pas d'autre solution que cette réforme du modèle de tarification", a martelé Catherine Vautrin. Autrement dit : il n'y aura pas de recul.Sur les retraites, le climat reste tout aussi tendu. Après quatre mois de concertation sans accord entre partenaires sociaux, le Premier ministre a tenté jeudi de reprendre la main. Refusant de parler d'"échec" du conclave, François Bayrou a vanté plusieurs "avancées", à commencer par un consensus sur l'objectif de retour à l'équilibre en 2030 et le maintien du départ à 64 ans, tel que fixé par la loi Borne. Le chef du gouvernement a également proposé a proposé aux "experts et négociateurs des organisations de se remettre au travail" "15 jours, 10 jours" convaincu qu'un accord était à portée de main pour améliorer la réforme des retraites de 2023.Mais le premier syndicat de France a refusé de participer à "de nouvelles séances de négociations". Pour la CFDT, les deux derniers points de blocage dans les négociations, que sont la pénibilité et le financement du système de retraites, sont "deux éléments extrêmement importants et structurants des discussions"."Si, à un moment, le gouvernement veut trouver une voie d'équilibre, il faut qu'il comprenne que, pour mon organisation, il n'y a pas de voie de passage sans la réparation sur la pénibilité, avec le dispositif qu'on a proposé", a-t-elle ajouté, précisant que le bureau national de la CFDT avait rendu un avis "unanime" en ce sens vendredi matin."Si les organisations considèrent que ce n'est plus leur heure et qu'il faut trancher, on tranchera", a répondu ce vendredi le Premier ministre. L'échec du conclave sur les retraites est un coup dur pour le locataire de Matignon, et s'annonce lourd de conséquences. Le Parti socialiste, qui réclame un projet de loi "sans délai" pour reparler des retraites et mettre au menu du Parlement toutes les mesures qui fâchent, y compris l'âge légal de départ à la retraite porté à 64 ans en 2023, a annoncé en début de semaine le dépôt d'une motion de censure. Sauf coup de théâtre le RN ne devrait pas la voter, mais le Premier ministre se retrouve dans une position encore plus compliquée avant la présentation du budget. Le gouvernement s'avance vers un automne parlementaire à hauts risques.LES EXPERTS :- Gaël SLIMAN - Président et co-fondateur de l'institut de sondage ODOXA - Stéphanie VILLERS - Economiste, conseillère économique de PwC France - Philippe MABILLE - Directeur éditorial la Tribune et la Tribune Dimanche - Sylvie PIERRE-BROSSOLETTE - Editorialiste politique au Point
C dans l'air l'invité du 26 juin 2025 avec Fabrice Leggeri, député européen du Rassemblement National et membre du groupe Les Patriotes pour l'Europe.Il réagira aux propos de Marine le Pen, qui a déclaré hier dans Valeurs Actuelles avoir "intégré l'hypothèse qu'[elle] ne puisse pas [se] présenter", selon l'issue de son procès en appel. L'hypothèse Jordan Bardella se précise et elle affirme d'ailleurs lui avoir demandé de se "préparer" pour une éventuelle candidature. Ces dernières semaines, le tandem Le Pen-Bardella semblait pourtant moins uni qu'à l'accoutumée, laissant à penser qu'il y aurait des tensions sous-jacentes. Il reste la question de la ligne politique : sera-t-elle la même si l'incarnation change ? Fabrice Leggeri réagira également à la crise géopolitique actuelle et précisera le positionnement du parti. Marine Le Pen a "salué la manière dont le Président Trump est intervenu" en Iran. Le RN serait-il devenu favorable à l'ingérence dans les affaires intérieures des Etats ? La président du RN à l'Assemblée dit aussi avoir "perdu la confiance de ses amis" après "les propos peu amènes du Premier ministre israélien envers le président Macron tout comme ceux du président américain qui ne peuvent qu'attrister la patriote [qu'elle est]" . Dès lors se pose la question de savoir qui sont les alliés du Rassemblement national aujourd'hui, mais aussi quel rôle veulent-ils donner à la France au sein de l'OTAN et de l'Union européenne. Fabrice Leggeri est député européen du Rassemblement National et membre du groupe Les Patriotes pour l'Europe. Il a également été directeur de l'agence Frontex entre 2015 et 2022.
C dans l'air du 26 juin 2025 - Orages, canicule: un été à risque?LES EXPERTS :- François GEMENNE - Professeur à HEC, président du conseil scientifique - Fondation pour la nature et l'homme- Nicolas BERROD - Journaliste au service Futurs, santé-médecine et climat Le Parisien - Aujourd'hui en France- Olivier MOUSTACAKIS - Directeur général d'Assurland.com- CHLOÉ NABÉDIAN - Journaliste spécialiste des questions climatiques
C dans l'air du 26 juin 2025 - Orages, canicule: un été à risque?Arbres arrachés, routes inondées, toitures abimées ou envolées, pylônes tordus par la violence des rafales… Le réveil est brutal ce jeudi matin dans de nombreuses communes du pays, balayées dans la nuit par des orages d'une rare intensité.Le bilan est lourd : deux morts — un adolescent de 12 ans, tué par la chute d'un arbre à Picquebos, près de Montauban, et un homme de 59 ans, conducteur de quad, en Mayenne —, dix-sept blessés, 100 000 foyers privés d'électricité. Les dégâts matériels sont innombrables.Pourtant, l'événement avait été anticipé. Météo-France avait placé une cinquantaine de départements en vigilance orange, mercredi, pour orages ou canicule. Mais l'alerte n'a pas suffi à prévenir les drames. Et une fois les vents tombés, une autre tempête s'annonce : celle des démarches, des déclarations de sinistres, des indemnisations, et pour certains, de la répétition infernale des catastrophes.Inondations, sécheresses, canicules, gels tardifs… Les épisodes climatiques extrêmes se succèdent à un rythme alarmant. La France, qui se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale — +1,7 °C depuis 1900 en métropole —, n'est plus un simple témoin du changement climatique, mais en subit déjà de plein fouet les conséquences.Face à cette réalité, plusieurs ONG (Greenpeace, Notre Affaire à Tous, Oxfam) et onze citoyens sinistrés ont décidé de passer à l'action. Ils ont annoncé un recours devant le Conseil d'État pour contraindre l'État à renforcer son Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC-3), jugé largement insuffisant.Pas question de demander de l'argent : ils exigent des actes. Des mesures concrètes, ambitieuses, à la hauteur des enjeux, alors que les reculs environnementaux se multiplient depuis le début de l'année, en France comme ailleurs.Les plaignants dénoncent un État qui manque à ses obligations. Parmi eux : des agriculteurs aux champs noyés, des familles dont les maisons se fissurent, des habitants privés d'eau, des personnes vulnérables écrasées par les vagues de chaleur.Le gouvernement, lui, assure avoir anticipé les évolutions à venir, avec un PNACC-3 qui vise à préparer infrastructures, transports et agriculture à un monde plus chaud de 4 °C d'ici 2100. Mais pour les requérants, ce plan est trop tardif, trop timide, trop éloigné de l'urgence.LES EXPERTS :- François GEMENNE - Professeur à HEC, président du conseil scientifique - Fondation pour la nature et l'homme- Nicolas BERROD - Journaliste au service Futurs, santé-médecine et climat Le Parisien - Aujourd'hui en France- Olivier MOUSTACAKIS - Directeur général d'Assurland.com- CHLOÉ NABÉDIAN - Journaliste spécialiste des questions climatiques PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40.PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air l'invité du 25 juin 2025 avec Éric Fottorino, cofondateur du 1 Hebdo.Jean-Luc Mélenchon est-il l'homme le plus contesté de France ? Le 1 hebdo l'affirme en Une cette semaine, dans un numéro qui lui est entièrement consacré, avec notamment un entretien confession à découvrir aujourd'hui. Éric Fottorino reviendra sur le profil de cette figure de la classe politique française, avec qui il a longuement échangé pour l'occasion.Le leader de La France Insoumise évoque les accusations d'antisémitisme dont il est l'objet et fait part de sa "douleur", regrettant que la communauté juive ait été "dressée contre [lui]". L'occasion de revenir sur sa rupture avec le député socialiste Jérôme Guedj, qui l'a récemment traité de "salopard antisémite", avant de regretter l'emploi du mot "salopard". La question de ses adversaires, à gauche mais pas seulement, est aussi centrale : il s'en dit "satisfait". Avec, peut-être, 2027 en ligne de mire ? “Nous avons la main (...) Nous sommes prêts à servir” affirme-t-il au cours de son interview pour le 1 hebdo. Jean-Luc Mélenchon se positionne comme étant un "humaniste radical" et défend ses convictions, aussi clivantes soient-elles. Ainsi, hier, il a dit souhaité rebaptiser la langue française en langue créole. De quoi, à nouveau, nourrir le débat.
C dans l'air du 25 juin 2025 - Comment Trump a fait plier l'Otan? - LES EXPERTS :- James ANDRE - Grand reporter - France 24- Général Olivier DE BAVINCHOVE - Ancien chef d'état-major de la force internationale de l'OTAN - Marion VAN RENTERGHEM - Grand reporter, chroniqueuse - L'Express - Vincent HUGEUX - Journaliste spécialiste des enjeux internationaux, enseignant à Sciences Po- Camille GRAND ( en duplex du sommet de l'OTAN de La Haye) - Ancien secrétaire général adjoint de l'OTAN
C dans l'air du 25 juin 2025 - Comment Trump a fait plier l'Otan? - Arrivé aux Pays-Bas pour un sommet crucial de l'OTAN réunissant les 32 dirigeants de l'Alliance, Donald Trump s'est félicité, ce mercredi, d'un engagement inédit des alliés : investir massivement dans leur défense. Les Européens et le Canada devraient "très bientôt" dépenser autant que les États-Unis. "Je leur demande de passer à 5 % depuis des années, et ils passent à 5 %. C'est énorme (...). L'OTAN va devenir très forte avec nous", a lancé, triomphant, le président américain.Derrière cette "grande victoire" clamée par Donald Trump, nombre d'experts y voient pourtant un accord de façade, destiné à apaiser le président des Etats-Unis, qui ne cesse de dénoncer les "mauvais payeurs" européens. Car les fameux 5 % du PIB promis d'ici la fin de la décennie sont en réalité divisés : 3,5 % pour la défense militaire stricte, et 1,5 % pour la sécurité au sens large (police, justice, cybersécurité, etc.), avec des modalités et un calendrier qui restent flous.Ce sommet, soigneusement chorégraphié, vise surtout à éviter un nouvel esclandre. On se souvient du coup d'éclat du président américain lors du G7 en juin dernier, qu'il a quitté prématurément. Donald Trump, depuis son retour à la Maison-Blanche, n'a cessé de réclamer des alliés européens et du Canada qu'ils dépensent beaucoup plus pour leur sécurité, faute de quoi il menace de ne plus les défendre.Pris en étau entre la menace russe et l'unilatéralisme assumé de Washington, les Européens multiplient les gestes de bonne volonté. Mais une question demeure : l'Amérique est-elle encore un allié fiable ? Hier, à bord d'Air Force One, Donald Trump a de nouveau déconcerté ses alliés, en restant évasif sur l'attitude des Etats-Unis en cas d'attaque d'un des membres de l'Otan. L'article 5 du traité de l'Alliance Atlantique peut "se définir de plusieurs façons", a-t-il lâché à propos de la pierre angulaire de l'Otan qui pose le principe de défense mutuelle : si un pays membre est attaqué, tous les autres se portent à son secours.Autre moment scruté de la journée : la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, en marge du sommet. Le président ukrainien espère arracher de nouvelles sanctions contre Moscou, et surtout des armes. Leurs relations sont compliquées, on se souvient de leur échange dans le Bureau ovale, il y a quatre mois. Les paroles de Donald Trump vont être une nouvelle fois scrutées… Tout comme les premiers pas du nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, qui a rompu avec l'orthodoxie budgétaire de son pays et se verrait bien assumer le leadership en Europe.LES EXPERTS :- James ANDRE - Grand reporter - France 24- Général Olivier DE BAVINCHOVE - Ancien chef d'état-major de la force internationale de l'OTAN - Marion VAN RENTERGHEM - Grand reporter, chroniqueuse - L'Express - Vincent HUGEUX - Journaliste spécialiste des enjeux internationaux, enseignant à Sciences Po- Camille GRAND ( en duplex du sommet de l'OTAN de La Haye) - Ancien secrétaire général adjoint de l'OTAN
C dans l'air l'invité du 24 juin 2025 avec Gilles Kepel, spécialiste du Moyen-Orient et de l'islam contemporain.Après avoir frappé les sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi, Donald Trump s'érige à nouveau en faiseur de paix via son réseau social pour intimer aux protagonistes de respecter un cessez-le-feu pour le moins fragile. Gilles Kepel apportera son analyse de la situation et les conséquences pour le Moyen-Orient de cette guerre que se livrent l'Iran et Israël, bouleversant ainsi l'équilibre de la région. La question de l'avenir du régime iranien, qui apparaît plus affaibli que jamais, se pose également. Si les États arabes ont condamné les frappes américaines, et que la Russie et la Chine sont des soutiens avérés de Téhéran, l'Iran semble seul à même de pouvoir assurer sa défense mais reste déterminé, y compris à poursuivre son programme nucléaire. À l'heure où "la paix par la force" semble s'imposer, la diplomatie tente de trouver une voie de passage, même si les Européens peinent à parler d'une seule voix.Gille Kepel, spécialiste du Moyen-Orient et de l'islam contemporain, livrera son analyse de la situation. Il est l'auteur de Le bouleversement du monde, édition actualisée chez Pocket.
C dans l'air du 24 juin 2025 - Israël/Iran: Trump a-t-il réussi son coup? -LES EXPERTS :- Général Jean-Paul PERRUCHE - Consultant en stratégie de sécurité et de défense, ancien directeur général de l'État-major de l'U.E.- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Mariam PIRZADEH - Rédactrice en chef – France 24, ancienne correspondante à Téhéran - Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo, spécialiste des questions internationales- Elise VINCENT (en duplex de La Haye) - Journaliste chargée des questions de défense - Le Monde
C dans l'air du 24 juin 2025 - Israël/Iran: Trump a-t-il réussi son coup? - Après douze jours de guerre entre Israël et l'Iran, des frappes américaines ce week-end et une riposte de Téhéran hier contre une base américaine au Qatar, le président des États-Unis a décrété au cours de la nuit un "cessez-le-feu bilatéral" de 24 heures, censé déboucher sur "la fin officielle" de la guerre. L'annonce faite par Donald Trump sur son réseau social a surpris, d'autant que, quelques heures plus tard, les frappes ont repris entre Israël et l'Iran, les deux pays s'accusant mutuellement d'avoir rompu le cessez-le-feu.Depuis la Maison-Blanche, le président des États-Unis a laissé éclater sa colère ce matin : "Israël et l'Iran se sont battus pendant si longtemps et si durement qu'ils ne savent pas ce qu'ils foutent", a-t-il lancé avant son départ pour le sommet de l'OTAN à La Haye. Dans un message en lettres capitales adressé au président israélien, Benyamin Nétanyahou, il a ajouté sur Truth Social : "Israël. Ne lâchez pas ces bombes. Si vous le faites, ce sera une grave violation. Rappelez vos pilotes, immédiatement !" Puis, en début d'après-midi, Donald Trump a assuré que le cessez-le-feu entre Israël et l'Iran est désormais "en vigueur".La guerre entre Israël et l'Iran sera évidemment à l'ordre du jour du sommet de l'OTAN, mais son objectif réel est tout autre. Face à la menace russe, au soutien à l'Ukraine et sous la pression de Donald Trump, les 32 États membres de l'Alliance atlantique se réunissent ce mardi et mercredi à La Haye, aux Pays-Bas, afin d'entériner une hausse spectaculaire de leurs dépenses de défense, qui devraient passer à 5 % de leur PIB d'ici 2035. Ce rendez-vous, minutieusement orchestré pour éviter un esclandre du président américain — qui avait quitté prématurément le sommet du G7 au Canada le 16 juin dernier — vise aussi à rassurer sur l'avenir de l'OTAN. Donald Trump, depuis son retour à la Maison-Blanche, n'a cessé de réclamer des alliés européens et du Canada qu'ils dépensent beaucoup plus pour leur sécurité, faute de quoi il menace de ne plus les défendre.Coincée entre la menace russe et le mépris de Donald Trump pour le multilatéralisme, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord vit des moments historiques et tendus, alors que les combats se poursuivent en Ukraine et que les négociations entre les deux camps sont au point mort. Ni Kiev ni Moscou ne semblent prêts à céder sur la souveraineté des territoires occupés. Mais trois ans après le début de l'invasion russe, le 24 février 2022, comment les Ukrainiens vivent-ils dans ces régions aux mains de Moscou qui recouvrent 20 % du pays ? Les témoignages sont rares, et les informations parcellaires. Nos journalistes ont pu rencontrer plusieurs familles ayant réussi à fuir ces territoires.Alors se dirige-t-on vers la fin de la guerre entre Israël et l'Iran ? Quel est l'avenir de l'OTAN et de la défense européenne ? Et quelle est la situation en Ukraine ? LES EXPERTS :- Général Jean-Paul PERRUCHE - Consultant en stratégie de sécurité et de défense, ancien directeur général de l'État-major de l'U.E.- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Mariam PIRZADEH - Rédactrice en chef – France 24, ancienne correspondante à Téhéran - Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo, spécialiste des questions internationales- Elise VINCENT (en duplex de La Haye) - Journaliste chargée des questions de défense - Le Monde
C dans l'air l'invitée du 23 juin 2025 avec Agnès Levallois, présidente de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO).Au lendemain des frappes américaines sur trois sites nucléaires en Iran, elle analysera les conséquences géopolitiques de cette opération "marteau de minuit". Si Donald Trump dit avoir agi pour "arrêter la guerre", la tension monte entre les protagonistes. Ce matin, Israël a visé le site de Fordo et la prison d'Evin. Les Européens redoutent l'escalade et espèrent une issue diplomatique. Le régime iranien apparaît affaibli mais peut compter sur le soutien de la Chine et de la Russie et la condamnation de ces frappes par les pays arabes. Isolé dans un bunker, l'ayatollah Khamenei semble toutefois plus que jamais en danger, le président américain n'ayant pas exclu pas un changement de régime. Une reconfiguration du Moyen-Orient pourrait être à l'œuvre.Agnès Levallois, présidente de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO) et auteure de "Le Livre noir de Gaza" aux éditions du Seuil, nous aidera à décrypter les enjeux des frappes américaines sur les sites nucléaires en Iran, et l'évolution des rapports de force au Moyen-Orient.
C dans l'air du 23 juin 2025 - Opération "Midnight hammer" : le coup de force de Trump... -LES EXPERTS :- Patrick DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien pilote de chasse - Laurence HAÏM - Journaliste -Spécialiste des Etat-Unis- Philippe GELIE - Directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro- Jean-Dominique MERCHET - Éditorialiste - L'Opinion, spécialiste des questions de défense et diplomatie
C dans l'air du 23 juin 2025 - Opération "Midnight hammer" : le coup de force de Trump... -Pas de désescalade en vue. L'armée israélienne frappe Téhéran "d'une puissance sans précédent contre des cibles du régime et des organes de répression gouvernementaux", a indiqué lundi le ministre de la Défense de l'État hébreu, Israël Katz. Les bombardements israéliens interviennent après les premières frappes américaines, dans la nuit de samedi à dimanche, sur trois sites nucléaires iranien : Fordo, Natanz et Ispahan. Après 18 heures de vol, sept bombardiers furtifs B-2, appuyés par des avions de chasses et des missiles tomahawk tirés depuis des sous-marins, ont largué des bombes GBU-57, capables de perforer le sol jusqu'à 60 mètres de profondeur avant d'exploser. Si les images satellites montrent bien les cratères en surface, il est encore impossible de mesurer la portée des dégâts souterrains, comme l'a indiqué le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Raphael Grossi : "Compte tenu de la charge explosive utilisée et de l'extrême sensibilité des centrifugeuses aux vibrations, on s'attend à ce que des dégâts très importants aient été causés". Mais "personne n'est en mesure, à l'heure actuelle, de les évaluer pleinement". De son côté, Donald Trump s'est félicité de l'opération américaine "Midgnight Hammer" dans un style bien à lui : "Les dégâts les plus importants ont été causés bien en dessous du niveau du sol. En plein dans le mille !!!". Pour Benjamin Netanyahu il ne fait pas aucun doute que cette "décision audacieuse" "changera l'Histoire".Plus de 24 heures après l'attaque américaine contre ses sites nucléaires, la réponse iranienne tarde à intervenir. Affaiblis par plusieurs jours de combats et d'infiltrations sur son sol, l'Iran ne dispose plus de toutes ses capacités militaires et son stock de 2 000 à 3 000 missiles balistiques a en partie été détruit. Mais la république islamique dispose encore de plusieurs options de riposte. La plus probable serait de bloquer le détroit d'Ormuz où transite 20 % du pétrole mondial, ce qui ferait exploser les prix de l'or noir. L'Iran peut aussi décider de frapper les bases américaines au Moyen-Orient, comme celle d'al-Uleid, au Qatar, qui abrite 10 000 soldats américains, ou la base navale US au Barhrein. Reste enfin la possibilité d'une attaque terroriste. Selon la télévision américaine NBC news, quelques jours avant l'attaque américaine, l'Iran avait menacé les Etats-Unis d'activer des cellules terroristes dormantes à l'intérieur des États-Unis s'il était attaqué. Dans un communiqué publié aujourd'hui, le Département de la sécurité intérieure a averti que le risque d'attentats terroristes sur le territoire américain pourrait augmenter. Selon le vice-président américain JD Vance, la situation est suivie de très près à la Maison Blanche.En attendant une possible riposte iranienne, le guide suprême Ali Khamenei se cache depuis plusieurs jours. Selon le New York Times, le dirigent iranien de 86 ans, conscient d'être une cible prioritaire, serait réfugié dans un bunker où il préparerait sa succession. Plusieurs noms sont évoqués dont son fils Mojtaba, proche des Gardiens de la révolution islamique, ou encore l'ancien président modéré Hassan Rohani. En cas d'assassinat de l'ayatollah Khamenei, le processus de désignation, qui prend en temps normal plusieurs mois, serait accéléré. Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi doit rencontrer ce lundi le président Vladimir Poutine, pays allié de l'Iran, et a dit s'attendre à des consultations d'"une grande importance" à Moscou. Dans une interview à ABC news la semaine dernière, le Premier ministre israélien Netanyahu n'a pas caché ses ambitions et a affirmé que tuer Khamenei "ne provoquerait pas une escalade, ça mettrait fin au conflit".Les frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens ont-elles rempli leurs objectifs ? Quelles options l'Iran dispose-t-il pour riposter ? Et où se cache le guide suprême iranien Ali Khamenei depuis le début de la guerre ?LES EXPERTS :- Patrick DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien pilote de chasse - Laurence HAÏM - Journaliste -Spécialiste des Etat-Unis- Philippe GELIE - Directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro- Jean-Dominique MERCHET - Éditorialiste - L'Opinion, spécialiste des questions de défense et diplomatie