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Près de 200 producteurs laitiers de la région Vakinankaratra à Madagascar misent sur la coopérative locale Rova. L'organisation basée à Antsirabe sert d'intermédiaire entre les éleveurs de la région et les consommateurs, aux revendeurs jusqu'aux fabricants de yaourt. Un modèle porteur dans cette région des Hautes terres, première productrice de lait, où de nombreuses exploitations ont dû se relever des chocs économiques réguliers qui frappent la filière. Reportage dans l'une d'entre elle à Antsirabe. De notre correspondante à Antananarivo,Plus l'on s'enfonce dans le quartier d'Antsongo, en périphérie d'Antsirabe, plus les bruits de la ville disparaissent. Charles y gère une ferme avec ses parents. Il nous ouvre les portes de l'exploitation familiale : « Nous sommes parmi les éleveurs modèles dans la région, nous possédons cinq vaches à lait là-bas, cinq génisses, un taureau, un taurillon et trois veaux... En général, on trait la vache où elle se sent le plus à l'aise, dans une étable calme, non perturbée, pendant environ dix minutes, c'est l'idéal. »Ces derniers mois, le prix des aliments de base pour les bêtes, la provende et le fourrage, a flambé. Conséquence, le litre de lait se vend 2 000 ariarys contre 1 800 en 2022. Malgré l'inflation, ces éleveurs s'estiment aujourd'hui relativement préservés des chocs réguliers qui touchent la filière lait. « La filière laitière rapporte beaucoup, affirme Rivoson le père de famille. La crise du lait, en partie due à l'insécurité, ne nous a pas vraiment touché. À la campagne, le pâturage n'est pas sécurisé. Par contre, notre ferme est clôturée, ce qui empêche les voleurs d'y entrer ! »Un produit périssable qu'on ne peut pas stockerDerrière cette confiance, se cache aussi un modèle économique porteur. La coopérative Rova installée à Antsirabé sert d'intermédiaire entre les petites exploitations laitières de la région Vakinakaratra et les clients. Ces éleveurs en sont membres nous explique Charles : « Selon notre accord avec Rova, notre lait tiré le matin sert à faire fonctionner la laiterie de cette coopérative. Pour le lait du soir, nous le vendons directement aux fabricants de yaourt et aux consommateurs de notre quartier, nous touchons immédiatement l'argent de cette vente, qui couvre les dépenses quotidiennes. »Depuis la crise du lait en 2009, liée à l'effondrement de l'usine Tiko, la principale entreprise de collecte du lait, les éleveurs de la région ont dû faire preuve de résilience, rappelle Pascal, président de la coopérative Rova : « Dès lors qu'il y a une crise, les éleveurs sont les premières victimes des barrages économiques. Il y a eu les tensions en 2009, 2018, puis récemment en 2020 pendant le Covid. Le lait est un produit périssable, qu'on ne peut pas stocker comme les céréales. »Rova plaide pour un appui plus important de l'État à la filière lait, stratégique pour la Grande Ile et la région Vakinankaratra. À elle seule, elle représente 80% de la production nationale.
Alors que les tous premiers résultats font apparaître une forte abstention, l'Express de Madagascar crie victoire.« La messe est dite », annonce-t-il, précisant que « les premières tendances des résultats provisoires donnent une confortable avance au candidat Rajoelina ». Le journal parle même du « tsunami électoral », que pourrait déclencher le président sortant. Mais il n'oublie pas de souligner que « l'autre point marquant de ce premier tour de présidentielle, est le faible taux de participation... » Il est vrai que la plupart des candidats avaient appelé aux boycott du scrutin, l'Express de Madagascar précise que « le collectif des candidats affirme qu'il s'agit “d'une victoire” de l'appel à l'abstention qu'il a lancé. »Dans Tribune Madagascar.com, un éditorial en forme de coup de gueule... « La capacité de langue de bois et de verbiage diplomatique que l'on subit des observateurs internationaux qu'il s'agisse des chancelleries, des misions européennes ou autres observateurs africains détachés sur l'Ile quant au regard qu'ils ont sur la situation politique de la Grande Ile, nous irrite au plus haut point. », nous dit-on. Toutefois, « Il serait temps de régler l'ambivalence de nos relations avec la communauté internationale : le lundi, sur des avis déplaisants émis par des observateurs étrangers, on va pousser des cris d'orfraie et hurler à l'ingérence... Et le Mardi on va appeler les casques bleus au secours ... pour espérer mettre fin aux exactions d'un pouvoir qui dérape au-delà de toutes les limites ». Conclusion de Tribune Madagascar. « Cette ambivalence relève avant tout d'une profonde méconnaissance de ce qui dicte la politique et la diplomatie de nos « partenaires étrangers… Ou plutôt de ce qui dicte leurs initiatives et réactions… ce qui ne fait en général pas une politique ».La police à Kidal« Le déploiement de près de 200 policiers dans la ville de Kidal est en cours », titre Maliweb. « Un document de la hiérarchie de la police largement partagé sur les réseaux sociaux atteste cette information » ... « À peine, les forces de défenses maliennes ont fait leur entrée triomphale dans le bastion de la rébellion Touarègue, que le gouvernement prend des dispositions pour déployer environ 200 policiers dans les deux commissariats de la ville ». Et Maliweb d'ajouter : « les initiatives pour rassurer les populations de la ville de Kidal se font par le retour à la sécurité ».De son côté, Malijet publie la déclaration officielle du premier ministre Choguel Kokalla Maïga, après l'entrée de l'armée malienne et de ses supplétifs russes à Kidal. « C'est une victoire pour l'unité et la stabilité ». « Ce triomphe » ajoute-t-il, « n'aurait pas été possible sans la patience de notre peuple, sans la clairvoyance des chefs militaires et sans les sacrifices de dignes filles et fils du Mali, tombés sur le champ d'honneur »... « je demeure convaincu que la paix et la réconciliation restent un challenge à la portée de notre grande nation. »Ousmane SonkoC'est ce vendredi que se joue le sort de la candidature à la présidentielle du principal opposant au pouvoir, Ousmane Sonko. La Cour suprême doit, se prononcer sur la légalité ou non de sa radiation des listes électorales. « Ce vendredi 17 novembre, le monde entier va écouter et observer le Sénégal », annonce Rewmi.com qui publie la photo d'une veillée nocturne qui s'est tenue hier soir. On y voit des partisans d'Ousmane Sonko, qui portent des pancartes demandant sa libération, autour de quelques bougies disposées au sol. Et selon le site d'information sénégalais, « Les militants et sympathisants de Sonko ne comptent pas rester les bras croisés ou attendre sagement les verdicts dans leurs maisons. Les patriotes envisagent de grands rassemblements dans l'étendue du territoire national pour mettre la pression sur les décideurs du destin de leur leader. »De son côté, Ousmane Sonko s'est exprimé sur les réseaux sociaux. Sénégo publie son post en intégralité. « Je continue à réclamer ma libération, car cette arrestation n'est, en fait, qu'une prise d'otage politique, pour empêcher ma candidature à la présidentielle de février 2024 », affirme l'opposant qui ajoute : « je réclame la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques afin qu'ils retrouvent leur famille, car leur souffrance a assez duré ». Ousmane Sonko qui fait allusion aux drames de l'émigration clandestine... « la jeunesse sénégalaise désespérée se tourne vers les méandres des océans et du désert, et l'État sénégalais, complice, ne pose aucune action pour empêcher ces drames devenus le lot quotidien des familles ». Enfin, l'opposant appelle ses partisans à maintenir la pression. Il appelle « tous les Sénégalais, épris de justice, à s'organiser sur toute l'étendue du territoire national pour exercer leur droit constitutionnel à la résistance et refuser », dit-il, « le dictat d'une minorité ».
Alors que les tous premiers résultats font apparaître une forte abstention, l'Express de Madagascar crie victoire.« La messe est dite », annonce-t-il, précisant que « les premières tendances des résultats provisoires donnent une confortable avance au candidat Rajoelina ». Le journal parle même du « tsunami électoral », que pourrait déclencher le président sortant. Mais il n'oublie pas de souligner que « l'autre point marquant de ce premier tour de présidentielle, est le faible taux de participation... » Il est vrai que la plupart des candidats avaient appelé aux boycott du scrutin, l'Express de Madagascar précise que « le collectif des candidats affirme qu'il s'agit “d'une victoire” de l'appel à l'abstention qu'il a lancé. »Dans Tribune Madagascar.com, un éditorial en forme de coup de gueule... « La capacité de langue de bois et de verbiage diplomatique que l'on subit des observateurs internationaux qu'il s'agisse des chancelleries, des misions européennes ou autres observateurs africains détachés sur l'Ile quant au regard qu'ils ont sur la situation politique de la Grande Ile, nous irrite au plus haut point. », nous dit-on. Toutefois, « Il serait temps de régler l'ambivalence de nos relations avec la communauté internationale : le lundi, sur des avis déplaisants émis par des observateurs étrangers, on va pousser des cris d'orfraie et hurler à l'ingérence... Et le Mardi on va appeler les casques bleus au secours ... pour espérer mettre fin aux exactions d'un pouvoir qui dérape au-delà de toutes les limites ». Conclusion de Tribune Madagascar. « Cette ambivalence relève avant tout d'une profonde méconnaissance de ce qui dicte la politique et la diplomatie de nos « partenaires étrangers… Ou plutôt de ce qui dicte leurs initiatives et réactions… ce qui ne fait en général pas une politique ».La police à Kidal« Le déploiement de près de 200 policiers dans la ville de Kidal est en cours », titre Maliweb. « Un document de la hiérarchie de la police largement partagé sur les réseaux sociaux atteste cette information » ... « À peine, les forces de défenses maliennes ont fait leur entrée triomphale dans le bastion de la rébellion Touarègue, que le gouvernement prend des dispositions pour déployer environ 200 policiers dans les deux commissariats de la ville ». Et Maliweb d'ajouter : « les initiatives pour rassurer les populations de la ville de Kidal se font par le retour à la sécurité ».De son côté, Malijet publie la déclaration officielle du premier ministre Choguel Kokalla Maïga, après l'entrée de l'armée malienne et de ses supplétifs russes à Kidal. « C'est une victoire pour l'unité et la stabilité ». « Ce triomphe » ajoute-t-il, « n'aurait pas été possible sans la patience de notre peuple, sans la clairvoyance des chefs militaires et sans les sacrifices de dignes filles et fils du Mali, tombés sur le champ d'honneur »... « je demeure convaincu que la paix et la réconciliation restent un challenge à la portée de notre grande nation. »Ousmane SonkoC'est ce vendredi que se joue le sort de la candidature à la présidentielle du principal opposant au pouvoir, Ousmane Sonko. La Cour suprême doit, se prononcer sur la légalité ou non de sa radiation des listes électorales. « Ce vendredi 17 novembre, le monde entier va écouter et observer le Sénégal », annonce Rewmi.com qui publie la photo d'une veillée nocturne qui s'est tenue hier soir. On y voit des partisans d'Ousmane Sonko, qui portent des pancartes demandant sa libération, autour de quelques bougies disposées au sol. Et selon le site d'information sénégalais, « Les militants et sympathisants de Sonko ne comptent pas rester les bras croisés ou attendre sagement les verdicts dans leurs maisons. Les patriotes envisagent de grands rassemblements dans l'étendue du territoire national pour mettre la pression sur les décideurs du destin de leur leader. »De son côté, Ousmane Sonko s'est exprimé sur les réseaux sociaux. Sénégo publie son post en intégralité. « Je continue à réclamer ma libération, car cette arrestation n'est, en fait, qu'une prise d'otage politique, pour empêcher ma candidature à la présidentielle de février 2024 », affirme l'opposant qui ajoute : « je réclame la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques afin qu'ils retrouvent leur famille, car leur souffrance a assez duré ». Ousmane Sonko qui fait allusion aux drames de l'émigration clandestine... « la jeunesse sénégalaise désespérée se tourne vers les méandres des océans et du désert, et l'État sénégalais, complice, ne pose aucune action pour empêcher ces drames devenus le lot quotidien des familles ». Enfin, l'opposant appelle ses partisans à maintenir la pression. Il appelle « tous les Sénégalais, épris de justice, à s'organiser sur toute l'étendue du territoire national pour exercer leur droit constitutionnel à la résistance et refuser », dit-il, « le dictat d'une minorité ».
À Madagascar, c'est une filière sous-exploitée que le pays tente de développer : la pisciculture. Une alternative qui permet de « soulager » les ressources halieutiques sur les côtes, mais aussi dans les Hautes Terres centrales de la Grande Ile, pour améliorer les revenus des paysans et lutter contre la malnutrition. En périphérie de la capitale, Antananarivo, des agriculteurs pratiquent la « rizipisciculture », qui allie culture du riz et élevage de poissons. Dans la commune d'Ambatolampy Tsimahafotsy, carpes et tilapias peuplent les quatre hectares de rizières de Ravalitera. Penché au-dessus d'une baignoire installée près des bassins, ce dernier et deux employés s'affairent. « On est en train de séparer les femelles des mâles parce que la période de ponte arrive. Il ne faut pas qu'elles pondent n'importe où. Lorsque les températures montent et que c'est le moment, on les remet ensemble dans ce bassin. » Cet agriculteur de 58 ans, fait partie de la centaine de membres de l'association Siloama qui regroupe les rizipisciculteurs aux alentours du marais d'Anosilava. « Il y a 310 hectares de rizières ici et sur 30% d'entre elles, on pratique la rizipisciculture. Avec cette technique, l'avantage est double : les poissons ont une meilleure croissance dans les rizières et on récolte deux fois plus de riz. Les tiges sont beaucoup plus fournies. Les poissons mangent les nuisibles et leurs déjections servent aussi d'engrais. » Partage de connaissances Une technique qui a convaincu Philibert Rakotofanampy venu se fournir en alevins chez Ravalitera. Il a converti deux hectares de rizières en élevage de poissons et vend ses carpes à 20 000 ariarys le kilo, soit environ 5 euros. « Beaucoup de choses ont changé dans notre vie. J'ai pu bâtir deux maisons grâce à la pisciculture. Dans l'association, on partage nos connaissances et on se soutient beaucoup. C'est une filière qui pourrait être beaucoup plus développée mais c'est seulement récemment que l'État s'y intéresse. » 4,5 kilos, c'est la moyenne de poisson consommé par les habitants de la Grande Ile. Peu comparé aux 11 kilos sur le continent africain. L'offre est loin de satisfaire la demande, témoigne Ravalitera « Les gens qui viennent acheter du poisson ici sont nombreux, surtout que c'est un aliment rempli de protéines, et je ne peux pas honorer toutes les commandes. Un hectare me donne environ une tonne et demi de poissons. Les paysans ont besoin de soutien pour augmenter leur capacité. Le ministre de la Pêche lui-même est venu ici pour nous transmettre des techniques mais il faut aussi du matériel. Fournir, par exemple, les provendes pour ceux qui débutent, et surtout faciliter l'accès au crédit. » L'aquaculture en eau douce représentait seulement 3% de la production totale de poissons, en 2017, selon les chiffres transmis par le FAO (l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations unies). Avec ses 9 000 hectares de fleuves et plus de 150 000 hectares de lacs, le potentiel du pays est grand. Le ministère de la Pêche prévoit de développer des fermes aquacoles dans tous les lacs et fleuves du pays. Première étape : fournir 200 000 tonnes de poissons d'eau douce par an pour pallier, entre autres, à l'insécurité alimentaire. ► À lire aussi : Madagascar: des alternatives durables à la surpêche à la Foire des produits halieutiques
À Madagascar, le début de la saison sèche donne le coup d'envoi des spectacles de hiragasy. Cet art ancestral des hauts plateaux centraux de la Grande Île, sorte d'opéra, qui servait notamment aux souverains malgaches à faire passer des messages au peuple, a su s'adapter au fil des générations. Avec leurs spectacles qui mêlent chants, danses, musiques, art oratoire et acrobaties, les troupes de hiragasy, originaires des campagnes, attirent de nombreux spectateurs et continuent de transmettre sagesse populaire, valeurs morales et critiques de la société, le tout teinté d'humour. De notre envoyée spéciale à Mandrosoa, C'est dans leur fief de Mandrosoa, l'un des villages en contrebas de la colline sacrée d'Antongona, à deux heures de la capitale, que les membres de la troupe Ramilison Besigara Zanany composent. Radona est le leader de cette compagnie renommée à Madagascar. « Dans notre troupe, il y a des cultivateurs et des éleveurs », explique Radona. « L'argent que nous gagnons avec nos spectacles nous permet de prendre soin de nos cultures. » Le rôle et l'influence de ces artistes de la campagne au sein la société malgache sont encore bien présents, poursuit Radona. Nos thèmes tournent autour de l'amour des parents pour leurs enfants, le respect des aînés, la fidélité... Dans le hiragasy, on est libre de parler de ce que l'on veut. Par exemple, on dit toujours aux gens qu'il faut arrêter la corruption, mais qui la pratique ? Ce sont les gens haut placés ! Et on n'a pas peur de le dire dans nos spectacles. C'est pour cela que le hiragasy occupe une place essentielle au sein de la société. ► À écouter aussi : Le hiragasy à Madagascar, à l'heure de la répétition « Rééquilibrer l'ordinaire et l'extraordinaire » Un art que l'on rencontre aussi à chaque étape importante de la vie des Malgaches, raconte Valérine Ravololoniaina chanteuse et compositrice. « Nous ne sommes pas comme la plupart des artistes qui sont sur une scène et les spectateurs en bas pour les regarder », prévient-elle. « Dans le hiragasy, nous sommes en plein air et le public s'assoit autour de nous. C'est un art qui est proche du peuple. Lors des circoncisions, des mariages, des inaugurations de maison ou de cérémonies de retournement des morts, on fait toujours appel aux artistes de hiragasy », souligne Valérine Ravololoniaina. Un spectacle qui se compose en général de cinq parties. « Il y a d'abord ce qu'on appelle le ‘sasitehaka', ce sont les hommes qui rentrent sur scène avec les tambours sous les applaudissements des spectateurs. Il y a ensuite le ‘kabary' d'ouverture, c'est-à-dire le discours qui demande la bénédiction du public et la protection de Dieu. Puis, les femmes entrent en scène et commencent à chanter. Il y a le ‘renihira', le chant principal qui développe le thème du spectacle. Il y a ensuite la danse et nous terminons par le ‘vakodrazana', qui mélange danses et chants, détaille Radona. Si la structure des spectacles a peu changé, les thématiques ont elles évolué avec les spectateurs, explique Hemerson Andrianetrazafy, historien, artiste plasticien, poète et musicien. « A la fin du 18e siècle et au début du 19e siècle, étaient de plus en plus visibles des groupes de musiciens qui avaient pour habitude lors des grandes périodes de festivités, durant l'hiver austral, pour les mariages, les circoncisions, les rituels liés à la terre, etc. d'animer les fêtes et c'est à ce moment là que s'est structurée l'ossature du hiragasy. Cela se perpétue jusqu'à maintenant. Donc c'est ainsi que des groupes se sont formés pour le peuple et par le peuple. Malgré que ça soit le bastion de la tradition, le hiragasy est aussi un biais pour maîtriser toutes les modernités. C'est un moyen de vulgariser ce qui est en train de changer. Les artistes parlent de thématiques comme la mode, la politique, l'injustice sociale. Actuellement, la notion d'injustice climatique est intégré dans leurs thèmes. Ils dressent leurs antennes un peu partout pour percevoir ce qui change et ils l'introduisent comme thème d'un débat dans leur spectacle parce qu'il arrive très souvent qu'il y ait deux troupes en concurrence. Elles laissent aux spectateurs le choix de réfléchir sur cette question. » Des spectateurs qui se comptent par centaines lors de compétitions dans lesquelles les troupes se livrent à de longues joutes verbales. « Les représentations de hiragasy génèrent une ambiance particulière qu'on ne retrouve pas dans les autres expressions modernes. Pourquoi ça attire toujours les gens, surtout en ville ? C'est un moyen de retrouver cet univers auquel on a été coupé parce que la ville c'est un monde désacralisé, un monde où il est difficile de recréer ses repères. L'arrivée des artistes de hiragasy, c'est le son des grosses caisses, le roulement de tambour, c'est l'annonce de la fête et là où il y a la fête, il y a la création d'un espace où la parole est reine. Ils sont les détenteurs, désormais, de la morale à faire prévaloir et des valeurs à instaurer. Dans une société de l'oralité où la parole n'est jamais neutre, la parole détient une certaine sacralité. Ils jouent également le rôle de contre-pouvoir, non seulement contre le pouvoir établi mais aussi des modes qui sont en train de s'instaurer. Ce sont les gardiens de l'éthique sociale ou, du moins, de l'idée qu'ils se font de l'éthique sociale idéale et généralement, ça fonctionne bien parce que leurs spectacles sont toujours en phase avec le vécu du public. Maintenant plus que jamais, dans une société qui ne cesse de sombrer dans une crise économique, financière, social, où l'on est largement en perte de vitesse par rapport à nos références, les artistes de hiragasy constituent le bastion qui permet de rééquilibrer l'ordinaire et l'extraordinaire, ce qui rend la vie un peu plus facile », poursuit Hemerson Andrianetrazafy Emblématique de la Grande Ile, le hiragasy devrait bientôt être reconnu en tant que patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Le dossier d'inscription a été déposé en début de mois auprès de l'Unesco à Paris par le Ministère Malgache de la Culture et de la Communication.
En este número de Carrusel de las Artes visitaremos Estrasburgo, una ciudad de historia y de barrios pintorescos, muy conocida por su mercado navideño, una tradición que remonta al siglo XVI. En tierras alsacianas nació la tradición del arbolito de Navidad, que se adoptó luego en todo el mundo. Estrasburgo, la capital de la región francesa de Alsacia, es una ciudad con numerosos tesoros arquitectónicos e históricos. Sus típicas casas de entramados de madera son uno de los aspectos más llamativos de la ciudad. El casco histórico de Estrasburgo se conoce como la “Grande-Ile”, la Gran Isla, porque está rodeada de agua gracias al río Ill y a un afluente del Rin. Pero otros barrios como la “Petite France” son encantadores. La ciudad alberga también numerosas instituciones europeas y su casco histórico fue inscrito en la lista del Patrimonio mundial de la Unesco. “Christkindelsmärik“, una tradición antigua La primera referencia escrita sobre un mercado de Navidad en Estrasburgo data de 1570, y se conserva en un documento resguardado en la Biblioteca Humanista de Selestat, no muy lejos de la capital alsaciana. Por esta razón, el de Estrasburgo se considera uno de los mercados navideños más antiguos de Europa y fue durante mucho tiempo el único en Francia. Desde entonces, la ciudad ha perpetuado la tradición del mercado, que ha ido agrandándose y cambiando de lugar. Los habitantes de la ciudad lo llaman por su nombre en lengua alsaciana, Christkindelsmärik, que significa el Mercado del niño Jesús. "Originalmente era un mercado muy pequeño ubicado en la Catedral, que ha ido cambiando de lugar y hoy tenemos hasta 14 mercados diferentes en toda la ciudad", cuenta a RFI Iván De La Torre, guía turístico en Estrasburgo. En 2021, el mercado cuenta con 314 chalets o puestos de venta, por los que se pasean cerca de dos millones de visitantes cada año. Tras el atentado terrorista del 2018 y la crisis ligada a la covid, el desafío para las autoridades locales ha sido tanto sanitario como de seguridad. El arbolito de Navidad, un emblema y tradición alsaciana Cada año, se coloca un pino gigante proveniente de los Vosgos en la plaza más grande y céntrica de Estrasburgo, la Plaza Kleber. Con ello la ciudad perpetúa su historia. Hoy se sabe que la tradición del arbolito navideño tiene sus raíces en Alsacia. Los habitantes de la región cortaban un pino y lo decoraban con manzanas, hostias, bredeles (pastelitos de Navidad, en lengua alsaciana) y pan de especias. "Este arbolito es uno de los más grandes de Europa: mide casi 30 metros de alto. Además es una tradición íntimamente ligada a nuestra historia. Hoy sabemos gracias a documentos antiguos que hace por los menos 500 años la gente de estas tierras usaba pinos para celebrar la Navidad", explica a RFI Guillaume Petitjean, director artístico del Mercado de Navidad este año. Con el correr de los años, las manzanas fueron substituiddas por bolas de colores. Las más conocidas son las que se fabrican en Meisental, al norte de Estrasburgo y están muy presentes en el mercado de Navidad. Con los flujos migratorios, la tradición del arbolito viajó a otras regiones del planeta, por lo que hoy es un símbolo mundial del período navideño y del Adviento para los católicos.
Sujets traités : - La ministre de la transition écologique veut avancer dans le dossier stocamine. Barbara Pompili persiste et signe, elle a annoncé hier à Strasbourg qu'il ne fallait plus tarder pour entamer les opérations d'enfouissement définitifs des déchets toxiques stockés à Wittelheim, dans le sous-sol alsacien. Début novembre, malgré une décision judiciaire interdisant ces travaux, le gouvernement a accordé la garantie financière de l'Etat pour ces opérations. Une manière de contourner la décision de justice, tout en accélérant les choses. Au grand dam des associations, collectivités et élus locaux, qui militent pour l'évacuation de ces déchets, ces derniers présentant un risque important en terme de pollution de la nappe phréatique rhénane, située juste en dessous. - La veille, Anne Hidalgo, acutelle maire de Paris et candidate aux élections présidentielles de 2022 était également de passage en Alsace pour commencer son tour de France de campagne. Après plusieurs rencontres à Mulhouse, elle s'est rendue à Wittelsheim, à l'entrée du site de Stocamine. Elle y a déclaré que, si elle était élue, elle reviendrait sur la décision de confiner totalement ces déchets. Décision qui s'apparente pour elle à un déni de démocratie. Pour la candidate socialiste, il en va du sort des générations futures. - Autre visite ministérielle en Alsace ce mardi, celle de Bruno le Maire. Le ministre de l'économie, des finances et de la relance s'est rendu au congrès national de l'UMIH, l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie restauration. Objectif parler aux professionnels du secteur et les rassurer dans des temps compliqués, notamment en terme de recrutement, il manque près de 30% de personnel au niveau national. Pour le ministre, il faudrait donc augmenter les salaires pour rendre ces métiers plus attractifs, pour les professionnels, il faudrait moins de charges pour ce faire. Bruno le Maire a en outre déclaré que pour les restaurateurs et hôteliers, la meilleure solution restait encore celle du passe sanitaire, leur permettant de rester ouverts. - Un passe sanitaire qui sera en tout cas obligatoire à Strasbourg lors des marchés de Noël pour manger ou boire un vin chaud. Et pas n'importe où : la Mairie l'a confirmé hier, il faudra être dans des zones dédiées et fermées, auxquelles on pourra accéder grâce au fameux sésame. En parallèle, désinfection des mains obligatoire avant de toucher quelque chose sur un stand ainsi que le respect des gestes barrières. Chose qui risque d'être compliquée avec les milliers de visiteurs qui se rendent habituellement à Strasbourg pour les marchés. En tout cas, la police veillera au grain, et amendera les contrevenants qui n'auront pas leur masque sur l'ensemble de la Grande-Ile. - A Sélestat en revanche, pas besoin de passe sanitaire, du moins, pour le moment. Le marché doit également débuter ce vendredi pour courir jusqu'au 30 décembre. Et cette année, 500e anniversaire de la première mention écrite du sapin de Noël, il est encore plus incontournable que d'habitude, parole de professeur Sapinus ! Lancement des festivités à Sélestat vendredi à 17h au square Ehm pour un spectacle nocturne Horloges Célestes suivi de l'inauguration du marché. Le programme complet des animations et Noël est à retrouver sur www.selestat.fr - Gros excès de vitesse hier après-midi à Marckolsheim. Les gendarmes du peloton motorisé sélestadien ont contrôlé un automobiliste qui roulait à plus de 140 km/h sur la RD52, limitée à 80. Son permis a été immédiatement retiré et le chauffard sera convoqué prochainement devant le tribunal de Colmar. - Un gros manque de pot à Horbourg-Wihr. Il y a une quinzaine de jours, plus d'une dizaine de pots catalytiques ont été volé sur des véhicules stationnés devant un garage de la commune. Environ la moitié des voitures étaient neuves, les autres d'occasion. Les pots ont pu être dérobés grâce à une scie sabre sur batterie. Le préjudice s'élève à environ 20 000 euros, soit près de 1 500 euros par pot, hors taxe. Un vol qui a retardé la livraison de plusieurs véhicules vendus. Depuis plusieurs mois, autour de Colmar, comme ailleurs en Alsace, de nombreux vols similaires ont été commis, les tableaux de bord intéressant également les voleurs, suite à une pénurie de pièces.
Sujets traités : - La ministre de la transition écologique veut avancer dans le dossier stocamine. Barbara Pompili persiste et signe, elle a annoncé hier à Strasbourg qu'il ne fallait plus tarder pour entamer les opérations d'enfouissement définitifs des déchets toxiques stockés à Wittelheim, dans le sous-sol alsacien. Début novembre, malgré une décision judiciaire interdisant ces travaux, le gouvernement a accordé la garantie financière de l'Etat pour ces opérations. Une manière de contourner la décision de justice, tout en accélérant les choses. Au grand dam des associations, collectivités et élus locaux, qui militent pour l'évacuation de ces déchets, ces derniers présentant un risque important en terme de pollution de la nappe phréatique rhénane, située juste en dessous. - La veille, Anne Hidalgo, acutelle maire de Paris et candidate aux élections présidentielles de 2022 était également de passage en Alsace pour commencer son tour de France de campagne. Après plusieurs rencontres à Mulhouse, elle s'est rendue à Wittelsheim, à l'entrée du site de Stocamine. Elle y a déclaré que, si elle était élue, elle reviendrait sur la décision de confiner totalement ces déchets. Décision qui s'apparente pour elle à un déni de démocratie. Pour la candidate socialiste, il en va du sort des générations futures. - Autre visite ministérielle en Alsace ce mardi, celle de Bruno le Maire. Le ministre de l'économie, des finances et de la relance s'est rendu au congrès national de l'UMIH, l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie restauration. Objectif parler aux professionnels du secteur et les rassurer dans des temps compliqués, notamment en terme de recrutement, il manque près de 30% de personnel au niveau national. Pour le ministre, il faudrait donc augmenter les salaires pour rendre ces métiers plus attractifs, pour les professionnels, il faudrait moins de charges pour ce faire. Bruno le Maire a en outre déclaré que pour les restaurateurs et hôteliers, la meilleure solution restait encore celle du passe sanitaire, leur permettant de rester ouverts. - Un passe sanitaire qui sera en tout cas obligatoire à Strasbourg lors des marchés de Noël pour manger ou boire un vin chaud. Et pas n'importe où : la Mairie l'a confirmé hier, il faudra être dans des zones dédiées et fermées, auxquelles on pourra accéder grâce au fameux sésame. En parallèle, désinfection des mains obligatoire avant de toucher quelque chose sur un stand ainsi que le respect des gestes barrières. Chose qui risque d'être compliquée avec les milliers de visiteurs qui se rendent habituellement à Strasbourg pour les marchés. En tout cas, la police veillera au grain, et amendera les contrevenants qui n'auront pas leur masque sur l'ensemble de la Grande-Ile. - A Sélestat en revanche, pas besoin de passe sanitaire, du moins, pour le moment. Le marché doit également débuter ce vendredi pour courir jusqu'au 30 décembre. Et cette année, 500e anniversaire de la première mention écrite du sapin de Noël, il est encore plus incontournable que d'habitude, parole de professeur Sapinus ! Lancement des festivités à Sélestat vendredi à 17h au square Ehm pour un spectacle nocturne Horloges Célestes suivi de l'inauguration du marché. Le programme complet des animations et Noël est à retrouver sur www.selestat.fr - Gros excès de vitesse hier après-midi à Marckolsheim. Les gendarmes du peloton motorisé sélestadien ont contrôlé un automobiliste qui roulait à plus de 140 km/h sur la RD52, limitée à 80. Son permis a été immédiatement retiré et le chauffard sera convoqué prochainement devant le tribunal de Colmar. - Un gros manque de pot à Horbourg-Wihr. Il y a une quinzaine de jours, plus d'une dizaine de pots catalytiques ont é...
À Madagascar, une équipe de « Géo Trouvetou » vient de créer un ordinateur 100 % solaire, conçu entièrement sur la Grande Ile. Loin d’être un gadget encore en phase de rodage, l’ordinateur a déjà été commandé en 24 exemplaires pour équiper notamment des établissements scolaires en brousse et des centres de santé, dépourvus d’électricité. De notre correspondante à Antananarivo, « Voilà, ça c’est notre Jirodesk II. Comme vous pouvez le voir, c’est un "tout-en-un". La plus grosse modification qu’on ait faite, c’est qu’on a tout intégré dans l’écran », montre-t-on fièrement. Le prototype de la deuxième version de l’ordinateur solaire vient à peine d’être assemblé, qu’il est déjà présenté à ses premiers acheteurs, par l’équipe de conception. Un PC tout en un qui fonctionne sous Windows 10. Le réacteur de la bête : un disque dur de 64 Go, un processeur Intel Celeron et les 4 Go de RAM, se cache dans son écran 21 pouces. Les batteries sont intégrées sous le châssis et reliées à des panneaux solaires. Autonomie de l’ordinateur : 5h sans soleil. Une grande première à Madagascar, que l’on doit aux frères Kasay, les fondateurs de Jirogasy, une start-up créée en 2018. La genèse de cette aventure, c’est Yann, l’aîné, 33 ans, qui la raconte. « On est partis de zero avec une seule imprimante 3D pour nous permettre de créer quelques pièces plastiques et pouvoir créer nos premiers kits solaires qu’on fabrique ici. On a eu besoin très vite d’une 2e imprimante 3D qu’on a fabriqué nous-mêmes à Mada avec des composants de récupération qu’on a trouvés ici. Et après avoir fabriqué cette imprimante, on s’est rendus compte qu’on pouvait fabriquer plein de choses sur l’île. Et c’est comme ça qu’avec notre équipe technique, on a abouti à la fabrication du premier PC solaire fabriqué à Mada, en local, du design aux entrailles du PC, jusqu’aux circuits imprimés. » Innovation locale Et c’est justement cette « innovation locale » qui a conquis son premier gros client, Accesmad, une ONG spécialisée dans la promotion de l’éducation scientifique sur l’île. Après avoir acheté 24 ordinateurs de la première version, son directeur délégué, Olivier Ralaiharivonison, vient de signer une nouvelle commande de 24 Jirodesk II. « La vraie plus-value de ce partenariat, c’est que nos besoins ont été pris en compte dans la V2 (deuxième version, ndlr). Par exemple, on avait besoin d’un GPS pour la géolocalisation de nos matériels, ça a été intégré. On trouvait qu’il y avait trop de matériel autour de la V1, là c’est vraiment un ordi qui intègre tout à l’intérieur, qui est très compact. » A la demande de l’ONG, un boitier de remontée de données a également été conçu et ajouté à la V2 pour permettre aux techniciens de Jirogasy de réaliser une télémaintenance sur les ordinateurs disséminés un peu partout sur l’île. Un message fort destiné aux Malgaches Mais derrière ces innovations technologiques rentables, pour Yann Kasay, il y a surtout un message fort destiné aux Malgaches. « Pourquoi importer des innovations étrangères quand on est capables nous-mêmes ici avec notre équipe de techniciens et d’ingénieurs 100% malgaches, d’innover seuls ? Pourquoi dans les années 80, des entreprises américaines étaient capables de fabriquer des ordinateurs dans un garage et nous en Afrique on n’en serait pas capables ? C’est ce que j’essaie de prouver avec mon équipe », explique-t-il. Et la start-up ne compte pas s’arrêter-là. Ses ingénieurs travaillent actuellement sur le déploiement d’une technologie qui devrait, dit-on, révolutionner l’accès à l’énergie dans le pays. Le rendez-vous est donné d’ici la fin de l’année.
Au menu : - RDC : sur le départ, la Représentante spéciale de l’ONU dresse un bilan positif de l’action de l’ONU depuis trois ans. - Madagascar : l’ONU demande 76 millions de dollars pour aider plus d’un million de personnes dans le Sud de la Grande Ile. - Ethiopie : deux mois après le début du conflit au Tigré, le HCR a pu à nouveau accéder à deux camps de réfugiés érythréens totalement démunis
26 juin 2020... Madagascar célèbre aujourd'hui les 60 ans de son Indépendance. Et nous allons vous faire écouter le tube de cette année là, sur la Grande Ile.
Joël Andrianomearisoa photo ©farrenkopf Joël Andrianomearisoa was born in Antananarivo, Madagascar, in 1977. He lives and works between Antananarivo and Paris, France. Andrianomearisoa originally studied at the Institut Métiers Arts Plastiques. He obtained a diploma degree in architecture from Ecole Speciale d’Architecture, Paris, France in 2003. Solo presentations include: De Profundis, Sabrina Amrani Gallery, Madrid, Spain (2015); Je ne suis plus une femme noire, Kinani Festival, Maputo, Mozambique (2015); a special project in Tu M’Aimes at the Bamako Encounters Biennial of African Photography, Mali (2015); Perfection, the grave of our own existence, Mikael Andersen, Berlin, Germany (2014); Sentimental, Maison Revue Noire, Paris, France (2013); Une Histoire, Centre Culturel Albert Camus, Antananarivo (2008) and Black Out,mentalKLINIK project space, Istanbul (2007). Curator, Rina Ralay-Ranaivo photo ©farrenkopf Born in 1984 in Antananarivo, Madagascar, Curator Rina Ralay-Ranaivo lives and works between Antananarivo and Berlin.Rina Ralay-Ranaivo started his career at the Institut Français of Madagascar. For twelve years (2006 to 2018) he was in charge of the artistic programming of this flagship institution of Malagasy cultural life. This transversal work enabled him to design produce and manage several projects in the field of visual arts and dance. It gave him the opportunity to work with countless Malagasy artists (Joël Andrianomearisoa, Madame Zo, Rijasolo, Ariry Andriamoratsiresy, Pierrot Men, Christiane Ramanantsoa), Pan-African artists (Kettly Noël, Omar Viktor Diop, Ballaké Sissoko) Oceanic artists (Pascal Montrouge, Hans Nayna, Davy Sicard...) and artists from Europe (Claude Brumachon, Moise Touré, Bernardo Montet, Pascal Maitre, The Shopping) Rina Ralay-Ranaivo is also a visual artist and his work has been shown in art centers and contemporary art events in Africa and Europe. He has curated several exhibitions, all in his country, the most important of which is entitled “Ici la limite du royaume est la mer” (2018): a collective and retrospective exhibition of the last twenty years of the history of Malagasy contemporary artistic expressions. Previously, Rina Ralay-Ranaivo had been a cultural journalist for the Malagasy newspaper La Gazette de la Grande Ile (2003 to 2005), after studying Information Science and Communication at the University of Antananarivo. This proposal by the Ministry of Culture and Joël Andrianomearisoa to curate the Malagasy Pavilion at the 58th edition of La Biennale di Venezia is an essential mission for several obvious reasons. It is a tremendous honour that comes at the right moment, on the eve of a new orientation in my career. It is also a commitment that I accepted out of friendship, for the artist and for the association Revue Noire, with whom I have maintained both a complicity and a working relationship for about fifteen years. This invitation to write together, in a dialogue and collectively, a page in the history of Malagasy arts is an act that brings us even closer together. This curation is an unprecedented exercise: interacting intimately with the artist on his way of making poetry, drama, emotion and give them shape. Finally, it is a personal source of pride to be able to participate in this project and to bring this work on aesthetics - deeply Malagasy in its soul and in its approach - to a prestigious event with worldwide outreach. “I Have Forgotten the Night” Madagascar Pavilion, Venice Biennale photo ©farrenkopf “I Have Forgotten the Night” Madagascar Pavilion, Venice Biennale photo ©farrenkopf
Qui étaient les premiers habitants de la Grande Ile ? C’était le thème d’une conférence donnée à l’Institut français de Madagascar à Antananarivo. La quête des ancêtres à Madagascar est une question qui revient régulièrement. Les traditions orales, la linguistique, l’archéologie, la botanique ou plus récemment la génétique ont apporté leurs contributions dans cette quête de l’origine, mais de nombreuses faces cachées restent à découvrir. Chantal Radimilahy, l’intervenante de cette conférence, archéologue et directrice de l’institut des Civilisations, musée d’Art et d’Archéologie du musée d’Antananarivo, répond aux questions de Laetitia Bezain.
A Madagascar, la lutte contre les violences faites aux femmes s'institutionnalise en ce début d'année. Plus de la moitié des femmes entre 15 et 50 ans affirment avoir déjà subi au moins une forme de violence sur la Grande Ile. La violence conjugale est la forme la plus répandue. D'après les chiffres du Fonds des Nations Unies pour la Population, à Madagascar 26 % des victimes subissent des violences physiques, 24 % des violences psychologiques et affectives, 39 % sont abandonnées par leur conjoint et 11% sont victimes de violences sexuelles. En septembre dernier, le ministère malgache de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme a lancé officiellement la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre. Pour l'heure, aucune statistique n’indique une réduction du taux de violences faites aux femmes. Nathalie Razafindehibe, présidente de la Commission nationale de lutte contre les violences faites aux femmes du réseau Mafubo International et vice-présidente du Mouvement pour la promotion du genre en politique, est l'invitée de RFI.
L’ouverture d’une salle de cinéma à Madagascar. « Le Plaza » et ses 800 places ont été inaugurés cette semaine (lundi 18 décembre) à Antananarivo. Une nouvelle qui a enchanté les Tananariviens et les réalisateurs malgaches puisque dans la Grande Ile toutes les salles de cinéma ont fermé dans les années 1990. Dans la capitale, elles ont été transformées en centre commerciaux ou ont été louées à des Eglises. Des salles de cinéma qui ont fermé une à une... cela n’a pas été sans conséquence pour le développement des films malgaches. Pour en parler ce matin, le réalisateur malgache Laza. Il est aussi producteur et directeur des Rencontres du Film Court : un festival et une compétition de courts-métrages panafricains qui a lieu chaque année à Antananarivo. Le cinéaste Laza répond aux questions de Laetitia Bezain.
Intensifier la lutte contre la corruption à Madagascar. C’est l’appel qu’a lancé le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre ce phénomène, hier samedi. Un plan de lutte contre la corruption a été mis en place il y a une dizaine d'années par les autorités malgaches, pourtant le phénomène ne recule pas. Madagascar est même l’un des pays les plus corrompus au monde. Selon l’ONG Transparency international, la Grande Ile se situe à la 145e place sur 176 pays en matière de corruption. Pour mieux lutter contre ce phénomène, un Pôle anti-corruption sera mis en place à la fin du mois. Jean-Louis Andiramifidy, le directeur général du Bianco est l’invité de RFI. « La crise politique de 2009 et la pauvreté ont favorisé la corruption à Madagascar [...] Le pôle anticorruption qu’on va mettre en place va faire une application stricte de la loi. »