Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Norbert Navarro. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur
J-2 avant les élections législatives au Bénin. C'est aujourd'hui que prend fin la campagne électorale. Et en effet, ce scrutin se veut inclusif car, sur sept partis en lice, pas moins de trois formations se réclamant de l'opposition y participent, le parti Les Démocrates, de l'ancien président Thomas Boni Yayi notamment. Sur place, les agents électoraux sont « prêts », clame La Nation. Reportage à l'appui, le journal gouvernemental béninois assure que les jeunes assesseurs qui, dans les bureaux de vote, veilleront, dimanche, au bon déroulement des élections, ont été dûment formés. « Il leur faut une formation pour qu'ils puissent remplir leur cahier des charges, avant et pendant le scrutin, souligne La Nation. Il y a plusieurs modules prévus pour cette formation. Un accent sera mis sur le rôle des agents électoraux avant et pendant le scrutin, les infractions et les sanctions prévues par la loi », explique à ce quotidien un responsable de ladite formation. Le déroulement du scrutin, donc, mais pas que… Dernières déclarations politiques ici ou là dans la presse béninoise, comme celle, par exemple, de Thomas Boni Yayi reprise par le site de La Nouvelle Tribune. Le président d'honneur du parti Les Démocrates y lance un syllogisme de campagne électorale : « si c'est la rupture de la rupture, je suis preneur, donc je suis démocrate. » Au-delà des seules frontières du Bénin, ces législatives de dimanche retiennent aussi l'attention du journal Mourya, La voix du Niger. Lequel salue « la première élection pluraliste de l'ère Talon […] Car grande fut la rupture démocratique sous le régime de Talon. Le Bénin a fait un grand pas en arrière, perdant ainsi tous les acquis démocratiques, fruits de la conférence nationale souveraine ». Et Mourya de s'interroger sur « la carte que voudrait jouer Talon » qui se retrouve, selon ce quotidien nigérien, « face à son propre "Talon d'Achille" ». Les 46 Ivoiriens du Mali toujours sous les verrous L'affaire des 46 soldats ivoiriens condamnés au Mali. Soupçonnés d'être des « mercenaires » par Bamako… Ils y sont toujours sous les verrous. Le président du Mali Assimi Goïta « dribble Alassane Ouattara », le président ivoirien, formule, en Côte d'Ivoire, le quotidien L'Héritage, proche du PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié. Et comme le président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a dit qu'il n'y aurait pas de sanctions contre le Mali dans l'immédiat malgré l'ultimatum de ladite Cédéao, pour laisser la médiation togolaise travailler à la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet, le quotidien Le Temps, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, estime que « c'est à croire que l'organisation abandonne Ouattara dans ses démêlés avec son voisin du Nord ». « Qu'est-ce qui coince pour que le dossier continue de traîner en longueur, se demande, au Burkina Faso, le quotidien Le Pays ? Qu'est-ce qui coince pour que le médiateur en chef, le président togolais, Faure Gnassingbé, prenne son avion… de pèlerin pour rallier Lomé-Bamako-Abidjan en une journée ? Est-ce pour s'assurer d'éventuelles garanties quant à la parole donnée de part et d'autre dans le cadre du mémorandum secret censé résoudre l'équation ? Ou bien y a-t-il d'autres points d'achoppement ? L'histoire le dira sans doute », soupire Le Pays. Son confrère ouagalais WakatSera s'impatiente et trouve lui aussi que « le suspense n'a que trop duré dans cette affaire que certains trouvent comme un malin plaisir à laisser s'éterniser, alors que d'autres souffrent de l'absence des leurs auprès de leurs familles. Le court séjour du médiateur attitré du Mali, ressemble, à s'y méprendre à la fin du calvaire pour les 46. En tout cas, il souffle comme un air de secret de confessionnal, dans lequel les acteurs de la crise semblent peaufiner la stratégie de libération des 46 soldats ivoiriens, un plan qui, a priori n'humiliera aucune des parties en négociation », estime ce quotidien ouagalais.
La question est sur toutes les lèvres alors que Faure Gnassingbé était hier à Bamako « pour une visite de travail de 24 heures, essentiellement consacrée au sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis maintenant près de six mois. Selon Jeune Afrique, le chef de l'État togolais prendra ensuite la direction de la Côte d'Ivoire, où il doit rencontrer Alassane Ouattara. Depuis leur condamnation, le 30 décembre, à vingt ans de prison pour, entre autres, "attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l'État", l'enjeu est désormais de savoir si le président de la transition malienne, Assimi Goïta, acceptera de leur accorder une grâce ». Abidjan échaudé et prudent… Et Jeune Afrique de rappeler qu'un « mémorandum d'entente entre les deux pays avait été signé courant décembre » pour la libération des 46 soldats. Et « si personne, à Abidjan, n'a été surpris de voir les soldats comparaître le 29 décembre devant la Cour d'assises de Bamako, les autorités ivoiriennes sont tombées des nues en découvrant son lourd verdict, et tout particulièrement le sort réservé aux trois femmes », qui avaient été libérées en septembre et qui ont été condamnées à mort par contumace. « Alassane Ouattara aurait été particulièrement affecté par le non-respect de la promesse malienne, croit encore savoir le site panafricain. Échaudé par ce nouveau contretemps, Abidjan se montre désormais extrêmement prudent. Certaines sources caressent tout de même l'espoir de voir les soldats libérés dans les prochains jours, peut-être même d'ici à la fin de la semaine. » ► À lire aussi : Affaire des 46 soldats ivoiriens: à Bamako, Gnassingbé plaide pour la grâce présidentielle « Chou blanc ou fumée blanche ? » « Vers une grâce présidentielle pour les soldats ivoiriens ? », s'interroge en écho Maliweb à Bamako. « Face à ce qui ressemble fort à un blocage, la grâce présidentielle reste le seul espoir des partisans d'une solution négociée », pointe le site malien. « Chou blanc ou fumée blanche ? », s'interroge également le journal en ligne Malikilé. « La visite, au Mali, du président de la République du Togo est un indice qui nourrit beaucoup d'espoir du côté de la lagune Ebrié et dans certains palais présidentiels de l'espace Cédéao. » Malikilé qui reste dans l'expectative : « La visite de Faure Gnassingbé est-elle une chance pour un dénouement heureux de cette crise Mali-Côte d'Ivoire ? Va-t-elle accélérer la décision du président de la transition d'accorder la grâce présidentielle aux militaires ivoiriens ? Ou au contraire faudra-t-il encore attendre longtemps ? » La presse ivoirienne en est réduite également aux conjectures… « Faure Gnassingbé séjourne de nouveau à Bamako pour tenter de débloquer le dossier », constate le site Abidjan.net, qui précise aussi que « plusieurs sources diplomatiques en Afrique de l'Ouest tablent sur une grâce d'Assimi Goïta pour clôturer cette affaire ». Y croire ? Le Pays au Burkina se veut optimiste. « L'espoir de voir les 46 soldats ivoiriens retrouver leurs familles respectives dans un bref délai est plus que permis. On peut même se risquer à dire que si le Mali a mis autant de temps avant de se décider, c'est qu'il ne veut pas donner l'impression de se plier aux diktats de la Cédéao, qui avait bandé les muscles en le menaçant de sanctions s'il ne libérait pas les soldats au plus tard le 1er janvier dernier. En tout état de cause, le feuilleton a assez duré et il serait plus sage pour les deux parties d'enterrer définitivement ce dossier. Cela est d'autant plus nécessaire qu'il y va de la préservation des liens séculaires qui existent entre le Mali et la Côte d'Ivoire. » Aujourd'hui toujours à Ouaga veut également y croire. « Tous ceux qui ont vu les deux présidents émerger après leur cénacle hier, ont constaté deux visages déridés, signe qu'enfin, les 46 militaires prisonniers respireront l'air de la liberté et qu'ils pourront rejoindre les leurs d'ici là ? Rien n'a filtré, et le médiateur Faure Gnassingbé n'a rien laissé paraître. Sous réserve de faire d'abord le point avec Alassane Ouattara, qui se chargera d'annoncer la bonne nouvelle, si c'est le cas. En attendant, c'est avec expectative et angoisse que les familles regardent et tendent l'oreille à la moindre info relative à leurs parents perclus dans une prison bamakoise. »
La RDC n'en a toujours pas fini avec les combats dans l'est du pays. La rébellion du M23 est toujours aussi active. « Le retrait annoncé ces derniers jours des localités de Kibumba et Buhumba, dans le Nord-Kivu est une farce ! », dénonce le site congolais Objectifs Infos. « Les terroristes du M23 sont toujours présents dans la zone. » Pire, « le M23 gagne du terrain après l'annonce de son 'vrai-faux' retrait de Kibumba », dénonce pour sa part le site Politico CD. « Les terroristes du M23 ont conquis lundi trois villages dans le groupement de Binza, précise le site. Il s'agit de Kisharo, Mirambi et Kamukwale. Les FARDC, l'armée congolaise, avaient considéré cette déclaration de retrait de 'leurre', rappelle Politico CD, visant à endormir la communauté internationale et à distraire la population. » Double défi sécuritaire et électoral… Une année qui débute bien mal, donc, pour la RDC… « Un double défi attend la RDC de Félix Tshisekedi pour l'année à venir, pointe le site Afrikarabia : retrouver la paix dans l'est du pays en proie aux groupes armés et garantir la bonne tenue des élections générales, théoriquement prévues en décembre. L'impuissance de l'armée congolaise fait craindre un enlisement du conflit et le spectre du 'glissement' des élections plane toujours sur une présidentielle qui semble jouée d'avance. » En effet, précise Afrikarabia, « si la situation sécuritaire ne s'améliore pas dans les prochains mois, et que le gouvernement refuse toujours de négocier, pour ne pas perdre la face électoralement, le président pourrait être tenté de reporter le scrutin et de s'offrir quelques mois supplémentaires dans le fauteuil présidentiel. Mais la pression de l'opposition, de la société civile et surtout de la communauté internationale est forte pour que le scrutin se tienne dans les délais et évite ainsi une énième crise pré-électorale. Le scénario qui se profile, pointe encore le site spécialisé sur la RDC, est celui du statu quo, où le M23 accepterait finalement de se replier et laisserait s'installer dans ses anciennes positions la Force régionale. L'Est du Congo deviendrait alors la zone la plus militarisée d'Afrique avec la présence de la plus importante mission des Nations unies, de la Force régionale d'Afrique de l'Est, composée de Kényans, de Burundais, de Sud-Soudanais et d'Ougandais, auxquels viennent se rajouter les 120 groupes armés. » Burkina Faso : les raisons de la colère contre l'ambassadeur de France A la Une également, l'affaire de l'ambassadeur de France Luc Hallade au Burkina-Faso déclaré persona non grata par les militaires au pouvoir… Le Monde Afrique apporte des précisions sur les raisons de la colère des autorités burkinabé : il s'agit « d'une lettre envoyée par Luc Hallade aux ressortissants français de Koudougou le 12 décembre dernier. Dans ce courrier, l'ambassadeur invitait 'avec insistance' ses compatriotes habitant cette ville, située à 100 kilomètres à l'ouest de Ouagadougou, à se 'relocaliser' dans la capitale ou à Bobo-Dioulasso, dans le sud-ouest du pays. Et ce, en raison de la menace djihadiste. (…) 'Pour les autorités militaires, dire que les choses ne vont pas bien au Burkina Faso équivaut à être antirégime. Aujourd'hui, les diplomates comme les acteurs de la société civile doivent raser les murs pour éviter d'être mis à l'index', glisse une source officielle française », citée par Le Monde Afrique. « Le 23 décembre, l'Italienne Barbara Manzi, la coordinatrice des Nations unies au Burkina Faso, avait, elle aussi, été sommée de faire ses valises, rappelle le journal. Elle avait été déclarée persona non grata par le gouvernement, après avoir demandé l'évacuation du personnel étranger non essentiel de l'ONU installé dans le pays en raison de la dégradation du contexte sécuritaire. » Un changement d'ambassadeur ne réglerait pas le problème… Le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge sur l'attitude des militaires au pouvoir : « ainsi donc, il suffirait qu'on remplace Luc Hallade et tout rentrerait dans l'ordre ? Chiche ! Sauf que ça ne marche pas comme ça. (…) Quand bien même on remplacerait Luc Hallade par un autre que le Burkina voudrait 'accommodant', croit-on qu'il fera autre chose qu'un ambassadeur français devrait faire ? Peut-on imaginer que son éventuel successeur va se claquemurer dans un silence, rien que pour plaire aux autorités burkinabè s'il a des renseignements qu'une zone est jugée dangereuse pour ses compatriotes, et qu'il doit les en aviser ? » Alors, un changement d'ambassadeur, peut-être, mais pas de rupture de relations diplomatiques en vue entre Ouagadougou et Paris, affirme encore Aujourd'hui. Même si « les relations entre les deux pays sont devenues très sensibles depuis l'avènement du capitaine IB. »
Rien n'est encore officiel mais selon plusieurs médias burkinabé et français, c'est fait… Les autorités de Ouagadougou demandent à la France de rappeler son ambassadeur sur place, Luc Hallade, estimant « qu'il n'est plus un interlocuteur fiable. » « Depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le 2 octobre, rappelle Jeune Afrique, les relations se sont détériorées entre la France et le Burkina Faso. Pendant le putsch, des manifestants avaient violemment attaqué l'ambassade de France et l'Institut français à Ouagadougou. Ces dernières semaines, plusieurs manifestations demandant le 'départ de la France' ont aussi eu lieu, tandis que les autorités se rapprochaient de la Russie, faisant même redouter à certains une arrivée du groupe Wagner au Burkina Faso. Début décembre, le Premier ministre, Kyélem Apollinaire de Tambèla, avait séjourné huit jours à Moscou dans la plus grande discrétion. » Et, rappelle encore Jeune Afrique, « depuis ses déclarations devant le Sénat français, le 5 juillet dernier, Luc Hallade était la cible de nombreuses critiques à Ouagadougou. S'exprimant sur la crise sécuritaire qui mine son pays d'accueil depuis 2015, il avait alors affirmé que 'ce conflit endogène' était 'en réalité une guerre civile'. » Casus belli diplomatique… « Que reproche-t-on vraiment à l'ambassadeur français ? », s'interroge le quotidien burkinabé Aujourd'hui . « Est-ce cette expression 'guerre civile' ? En tout cas, on sait que dès fin septembre-début-octobre dernier, date de la révolution de palais du capitaine IB, le torchon s'est mis à brûler intensément entre la France et le Burkina (…). » En tout cas, poursuit Aujourd'hui, « cette 'expulsion', qui ne dit pas son nom, est plus soft peut-être que celle opérée par le Mali, mais elle n'en demeure pas moins un casus belli diplomatique. C'est une décision qui renvoie évidemment au souverainisme assumé, et à cette coupure du cordon ombilical avec la France que certains demandent à tue-tête, ce qui ne peut que plaire par les temps qui courent, car la France, c'est le bouc émissaire par essence de beaucoup de malheurs de la conscience burkinabè, savamment distillé par des activistes. Le Burkina est désormais dans une vision diplomatique du muscle et subtilement suit les pas du Mali, tout en évitant de faire exactement comme à Bamako. » Et le quotidien ouagalais de s'interroger : « quel avenir dans la coopération France-Burkina ? Va-t-on exiger aussi le départ de Sabre ? Y aura-t-il rupture totale entre les deux pays, comme c'est le cas avec le Mali ? C'est pour l'instant des relations sibériennes qui s'installent entre les deux pays, pour le bonheur de Wagner que d'aucuns appellent de leurs vœux ? Le désamour s'accélère ! » Pas une surprise… « France-Burkina : un divorce en perspective », titre pour sa part Ledjely en Guinée. Ledjely qui n'est guère surpris : « fin novembre, rappelle-t-il, le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, avait clairement fait part de ses 'reproches et critiques' à l'ambassadeur de France en poste à Ouaga. Le même chef du gouvernement avait, devant les membres de l'Assemblée nationale de la Transition, annoncé que le Burkina se passerait désormais de l'appui des troupes françaises dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Puis, étaient arrivées la suspension de la diffusion des programmes de RFI et l'expulsion de deux citoyens français accusés d'espionnage. Dans un tel contexte, la demande de remplacement du diplomate français n'est donc pas une surprise. Elle s'inscrit dans le cadre d'une logique de dégradation dans les relations entre Ouaga et Paris. » Populisme de circonstance ? Alors, commente Ledjely, « bien sûr, la France n'est pas exempte de reproches dans ses rapports avec le continent africain. Pour autant, ces bras de fer ostentatoires sur fond d'un souverainisme douteux sont à interroger ; ce nationalisme paradoxalement pro-Kremlin, est quant à lui suspect. Oui, l'Afrique a besoin d'indépendance et de liberté. Oui, l'Afrique doit exiger qu'on la respecte. Mais cette exigence doit davantage s'incarner dans une prise de conscience authentique, une jeunesse africaine formée et en bonne santé et une gestion rigoureusement responsable de nos ressources. (…) C'est à se demander, conclut Ledjely, si tout cela ne procède pas surtout d'un populisme de circonstance et si en conséquence les nouveaux partenariats qui sont envisagés ou annoncés ne seront pas pires que ceux qui sont aujourd'hui dénoncés ? »
Les yeux se tournent tout d'abord vers le Mali, où on attend toujours la libération des 46 militaires ivoiriens. Lors de ses vœux à la Nation, le colonel Assimi Goita n'a rien dit sur cette affaire. Pas un mot. Pour sa part, rapporte notamment Fraternité Matin à Abidjan, le président Ouattara, lors de son message à la Nation, a affirmé : « ils fouleront bientôt le sol ivoirien. » Rappelons que ces 46 soldats ivoiriens, accusés par Bamako d'être des mercenaires, ont été condamnés vendredi à des peines très lourdes : vingt ans de prison. « Étonnant verdict, commente WakatSéra au Burkina Faso, puisqu'au regard des derniers pourparlers, avec tous les signaux de bonne volonté manifestés lors de la visite de la délégation ivoirienne en terre malienne fin décembre, même les observateurs les plus sceptiques se mettaient à rêver sérieusement que les militaires ivoiriens avaient toutes les chances de fêter la nouvelle année en famille. Que nenni ! (…) Le colonel Assimi Goita fait preuve d'une inflexibilité des plus déroutantes, au mépris des relations séculaires de bonne entente entre les peuples maliens et ivoiriens. » L'Afrique de l'Ouest en mauvaise posture Au-delà de cette affaire, l'année 2023 paraît bien mal engagée en Afrique de l'Ouest… C'est du moins l'opinion de Ledjely en Guinée : « en proie à toutes sortes de convulsions et de périls, la sous-région est à la croisée des chemins. Le bien et le mal s'y livrent une bataille féroce, à travers le terrorisme rampant et ceux qui le combattent. La démocratie y est également de plus en plus menacée par le retour en grâce du pouvoir kaki et des leaders qui se veulent providentiels. Une tendance si séduisante que la CEDEAO a bien du mal à se faire entendre auprès d'une opinion publique désabusée par une classe politique manipulatrice. Sans oublier, note encore Ledjely, que cette partie du continent africain est devenue le nouveau champ de bataille de l'affrontement géopolitique que se livrent l'Occident et la Russie. Et comme si tout cela ne suffisait pas, il y a que le Sénégal, cette belle exception dans la zone francophone notamment, s'amuse désormais à jouer avec le feu de la tentation du troisième mandat. Les perspectives paraissent donc bien sombres. » Contagion ? Analyse similaire pour le chef du département Défense et Sécurité du G5 Sahel, le général mauritanien Mohamed Znagui Ould Sid Ahmed Ely, interrogé par Le Point Afrique. « La situation sécuritaire au Sahel est préoccupante, affirme-t-il. Les attaques terroristes sont récurrentes, les populations civiles sont ciblées, les conflits interethniques apparaissent partout, les milices sont légion et le nombre de réfugiés ne cesse d'augmenter d'année en année. » Et « autour du Sahel, la situation n'incite pas (non plus) à l'optimisme, poursuit-il. Le conflit en Libye n'est pas résolu, le Soudan renoue avec les rébellions et l'insécurité, la Somalie demeure en déliquescence, la Centrafrique ne tient que par la présence coûteuse de milices étrangères. Au Nigeria et au Cameroun, Boko Haram cède de plus en plus la place à l'État islamique au Grand Sahara, lequel gagne du terrain vers le nord et l'ouest. Ajoutez à cela que les États côtiers se sentent de plus en plus menacés… » Des scrutins très scrutés… Enfin, Jeune Afrique se penche sur les échéances électorales à venir au cours de cette année 2023… « Des législatives, des municipales, un référendum et, surtout, sept présidentielles… » Notamment, « celles des deux géants, Nigeria et RD Congo, plus de 300 millions d'habitants à eux deux, et presque autant d'incertitudes quant à l'identité du successeur de Muhammadu Buhari et aux capacités de Félix Tshisekedi à obtenir un second mandat. Même imprévisibilité à Madagascar, où nul ne peut encore prédire le résultat (en octobre) de la répétition d'un étonnant scénario qui verrait le président sortant affronter dans les urnes deux de ses prédécesseurs. Quant au Liberia, poursuit le site panafricain, il faudra à George Weah beaucoup de pédagogie pour convaincre ses concitoyens qu'ils ne se sont pas trompés de casting en le sélectionnant il y a cinq ans, tant son bilan est controversé. Enfin, pointe encore Jeune Afrique, la réélection d'Ali Bongo Ondimba au Gabon et celle d'Emmerson Mnangagwa au Zimbabwe sont plus que probables – même s'il conviendra de surveiller la régularité du processus pour l'une, et les risques de répression des contestations pour l'autre. »
« La légende, le roi du football est décédé », titre au Sénégal Le Journal du Pays. « Roi Pelé, éternel est ton surnom », s'exclame WakatSera au Burkina Faso. Au Niger, Mourya l'affirme : « La légende Pelé restera immortelle pour toujours. » Pour Fraternité Matin, la planète perd « le plus célèbre footballeur que le monde a connu ». « Le football pleure de nouveau l'un de ses ambassadeurs », constate l'Infodrome. Le site en ligne ivoirien souligne que « deux ans après le décès de la Maradona, c'est au tour de Pelé de s'éteindre ». ► À écouter aussi : Abedi Pelé: «J'ai beaucoup entendu parler de Pelé au Ghana, avant de le rencontrer à New York» Un choc pour tous les amateurs de football et ce, « 11 jours après la fin de la Coupe du monde », rappelle Seneplus qui souligne que le roi « a suivi la compétition depuis l'hôpital ». Il y avait été « admis le 29 novembre pour une infection respiratoire consécutive à une infection au Covid et pour une réévaluation de son traitement anticancéreux », rappelle Webdo en Tunisie. Des records qui parlent d'eux-mêmes C'est le cas de Maliweb qui rappelle que le joueur brésilien est « le plus jeune joueur dans l'histoire de la coupe du monde à avoir marqué un but, marqué un triplé et marqué en finale ». Trois records que Pelé a fait tomber à 17 ans. Trois, c'est aussi le chiffre de Coupes du monde soulevées par Edson Arantes do Nascimento, le vrai nom de Pelé, rappelle l'Événement au Niger. Pour Senego, l'attaquant « est célèbre pour avoir marqué plus de mille buts dans sa carrière, dont certains lors de matchs amicaux », précise le site en ligne. Avec son club de Santos rappelle Aujourd'hui le Maroc,« Pelé possède un palmarès impressionnant : il a remporté dix fois le Campeonato Paulista, un tournoi régional dans lequel il a été le meilleur buteur pendant neuf saisons consécutives ». ► À lire aussi : Pelé et le football africain, un mélange de respect et d'admiration Et si l'homme se résume en chiffres, Dakaractu souligne aussi qu'« en dehors de ses réalisations sur le terrain, Pelé a également été un ambassadeur du football et a été désigné Émissaire de la paix par l'ONU ». Même après avoir raccroché les crampons, l'homme est resté « une figure habituelle de la publicité et de l'imaginaire collectif brésilien » souligne Aminata. Le pure player guinéen rappelle que Pelé « a été tour à tour acteur, compositeur de musique, ministre des Sports de 1995 à 1998 ». Avalanche de réactions dans le monde Le footballeur était déjà dans les pensées de joueurs lors du mondial au Qatar, rappelle Aujourd'hui le Maroc : « Des joueurs comme Neymar, Richarlison et Mbappé souhaitaient alors un bon rétablissement au génie du football. » Neymar dont Yeclo en Côte d'Ivoire relaye la réaction après la disparition de son idole : « Avant Pelé, 10 n'était qu'un chiffre. J'ai lu cette phrase quelque part […] mais elle est incomplète. Je dirais qu'avant Pelé, le football était juste un sport. Pelé a tout changé, il a transformé le football en art et donné la voix aux pauvres et aux noirs. » Maliweb se fait l'écho de l'hommage de Kylian Mbappé : « Le roi du football nous a quittés, mais son héritage ne sera jamais oublié. »
« Il va être de plus en plus difficile pour le Rwanda, constate Le Monde Afrique, de camper sur son déni d'ingérence dans l'est de la République démocratique du Congo après la diffusion, hier [28 décembre, NDLR], du dernier rapport des experts des Nations unies. Ses conclusions sont en effet sans équivoques, pointe Le Monde Afrique. Les cinq enquêteurs assurent avoir "trouvé des preuves substantielles de l'intervention directe des forces de défense rwandaises sur le territoire de la RDC, soit pour renforcer le M23, soit pour mener des opérations militaires contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda" établies en RDC, d'origine rwandaises et opposées au régime de Kigali. Dans leur précédent rapport du mois de juin, précise encore Le Monde Afrique, les experts de l'ONU se montraient beaucoup moins affirmatifs concernant l'implication du pays voisin. Ils se contentaient alors de reprendre des déclarations "des autorités" de la RDC affirmant que les rebelles du M23 opéraient avec le soutien des forces armées rwandaises. Ce que le président rwandais, Paul Kagame, niait avec force. » Sur le terrain, « la situation se détériore chaque jour un peu plus entre le Rwanda et la RDC, relève La Libre Afrique. Hier, les autorités congolaises annonçaient l'arrestation de "plusieurs espions" œuvrant pour les services rwandais. Kinshasa accuse aussi le Rwanda d'avoir cherché à préparer une attaque contre le président de la République. Et en début de soirée, Kigali annonçait qu'un avion de chasse Sukhoi-25 de la RDC avait violé l'espace aérien rwandais le long du lac Kivu dans la province occidentale du Rwanda. » Burkina Faso : le lieutenant-colonel Zoungrana putschiste invétéré ? Au Burkina Faso, retour à la case prison pour le lieutenant-colonel Zoungrana. « L'ex-patron du 12e régiment d'infanterie commando est-il un putschiste indécrottable ? », s'interroge le quotidien Aujourd'hui. « Que reproche-t-on au truculent lieutenant-colonel qui avait été arrêté le 10 janvier dernier et qui avait bénéficié il y a deux semaines d'une liberté provisoire ? On a depuis hier soir la réponse, pointe le quotidien ouagalais, par le biais du procureur militaire : une enquête dûment diligentée a mis à nu que des militaires, dont forcément Zoungrana, de mèche avec des civils, étaient en train de préparer une déstabilisation des institutions de l'État… » Étrange affaire tout de même, estime Le Pays : « cet officier constituerait une menace pour le pouvoir. Il reste cependant à faire la preuve que cette menace est réelle, affirme le journal, et savoir sur quoi elle repose réellement. Et si ce n'est pas le cas, que la justice le réhabilite et explique au peuple burkinabè pourquoi on chercherait à réduire au silence ce militaire qui, du fond de son cachot, n'a cessé de proclamer sa volonté d'aller au front pour défendre sa patrie en danger. » Les 46 militaires ivoiriens retenus au Mali libérés aujourd'hui ? Enfin, suite et peut-être fin ce jeudi du feuilleton des 46 militaires ivoiriens retenus au Mali depuis juillet. « Les Ivoiriens prient pour que le président Assimi Goïta décide de leur faire le plus beau cadeau de fin d'année », s'exclame Le National à Bamako, qui, à l'instar des autorités, maintient que ces militaires étaient des mercenaires et non des soldats destinés à la relève du contingent ivoirien de la Minusma. En tout cas, la justice malienne doit se prononcer sur leur sort, ce jeudi 29 décembre. Et d'après le quotidien 24 Heures, à Dakar, les soldats ivoiriens, accusés de tentative d'atteinte à la sureté extérieure de l'État, pourraient voir les faits requalifiés de sorte à obtenir une peine couvrant la durée de leur détention préventive. Autre hypothèse : les soldats ivoiriens pourraient bénéficier d'une grâce de la part du président de la transition malienne, Assimi Goïta. Juste avant Noël, les autorités ivoiriennes et maliennes avaient conclu un accord dont les termes n'ont pas été rendus publics. « Le procès de ce jeudi intervient, rappelle Jeune Afrique, alors que la Cédéao a fixé début décembre un ultimatum aux autorités de la transition malienne : la junte a jusqu'à la fin de l'année pour libérer les soldats ivoiriens, sous peine de nouvelles sanctions. »
À un an de l'élection présidentielle, l'ancien Premier ministre Augustin Matata, l'opposant Martin Fayulu et le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, ont publié le 27 décembre, une déclaration commune contre l'actuel président et son gouvernement. Les trois personnalités dépeignent un sombre tableau de la situation en RDC. « "Il n'est jamais trop tard pour bien faire", clament les trois signataires, rapporte la Libre Afrique. Cette déclaration commune n'est pas passée inaperçue au lendemain du début chaotique de la première vague des enregistrements des électeurs dans la perspective du scrutin du 20 décembre 2023. Cette charge contre le régime de Félix Tshisekedi, pointe la Libre Afrique, épingle aussi bien le manque de leadership du président, que les innombrables atteintes aux libertés individuelles, le non-respect fréquent de la Constitution par la présidence congolaise, l'échec de l'état de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri, l'externalisation de la sécurisation du pays ou les dérives de la Commission électorale nationale indépendante. […] Si les deux premiers signataires, Augustin Matata et Martin Fayulu, ont annoncé leur intention de se présenter à la présidentielle, la position de Denis Mukwege ne semble pas encore arrêtée », précise encore la Libre Afrique. Un attelage troublant ? Le site congolais Actu CD n'est guère convaincu par l'initiative des trois personnalités : « en République démocratique du Congo, le ridicule ne tue pas, affirme Actu CD. Les politiques congolais sont capables de tout jusqu'à descendre leurs culottes au nom du ventre. L'Alliance Mukwege-Fayulu-Matata vise à faire bloc contre Tshisekedi. […] Question : le rideau de fer formé par les trois hommes saura-t-il tenir devant la machine de l'actuel chef de l'État ? » « Fayulu–Matata–Mukwege : un attelage troublant ! », renchérit Le Phare à Kinshasa. Le Phare qui passe en revue le passé des trois hommes et qui s'attarde surtout sur celui l'ancien Premier ministre kabiliste. « Il est surprenant, affirme le quotidien kinois, que Matata puisse pointer un doigt accusateur sur l'actuel pouvoir dans le dossier de l'insécurité récurrente à l'est du pays […]. Qu'il plaise à l'opinion de rappeler à ce sénateur qu'il était Premier ministre, lors de la prise et de l'occupation de la ville de Goma en novembre 2012. […] Et s'agissant du secteur des droits de l'homme, c'est sous Matata que des dizaines des manifestants avaient été massacrés en janvier 2015 pour avoir protesté contre la révision constitutionnelle et le recensement préalable avant les élections qui auraient dû avoir lieu en décembre 2016. Et s'il y a un autre rappel à faire sous le mandat de Matata, rapporte encore Le Phare, c'est la tentative d'assassinat du docteur Denis Mukwege, dans sa résidence de Bukavu, un certain 25 octobre 2012. » Situations anormales ? En tout cas, remarque WakatSéra au Burkina, « le chapelet des récriminations égrené contre le président de la RD Congo par les trois leaders est des plus longs, notamment la rupture des relations avec le Rwanda, accusé de porter à bout de bras les rebelles du M23. Si Denis Mukwege se défend, en toute logique, de s'associer à une candidature commune contre Tshisekedi, il n'en demeure pas moins que sa détermination est grande dans ce combat commun contre "des situations anormales par rapport aux institutions de la république". Matata et Fayulu, les deux hommes politiques, sont encore loin de cette candidature unique qu'ils évitent cependant d'écarter. S'il faut ajouter à ces deux probables challengers du président actuel, le richissime homme d'affaires Moïse Katumbi, candidat déclaré et d'autres, on peut dire, sans aucun risque de se tromper, conclut WakatSéra, que "Fatshi" va se taper bien des nuits blanches jusqu'au 20 décembre 2023, date de la prochaine présidentielle. » Tshisekedi doit-il se remettre en cause ? Et justement, pour Le Pays, toujours au Burkina, « Félix Tshisekedi doit se remettre en cause. […] Et cela passe par un examen minutieux des questions soulevées par l'opposition. Et la première de ces questions, c'est la construction d'une armée nationale efficace et performante en mesure de reconquérir le territoire national. […] La seconde revendication est la mise en œuvre d'un processus électoral inclusif et transparent qui puisse accoucher d'un scrutin apaisé et accepté de tous. Il y va de la paix sociale dans le pays. Car, tous gardent encore en mémoire les violences meurtrières qui ont précédé les élections qui ont porté Félix Tshisekedi lui-même au pouvoir. »
Tout d'abord au Burkina Faso, un « Noël de sang : un drame de plus, un drame de trop ! », s'exclame WakatSéra. Dimanche 25 décembre, relate le journal, « sur la RN 4, axe Fada-Kantchari, un minibus de transport en commun a heurté une mine. Le bilan est catastrophique : 10 morts, 5 blessés, sans compter les passagers portés disparus ». Pourtant, soupire WakatSéra, « ces derniers temps, les Burkinabè avaient l'impression qu'ils bénéficiaient comme d'une bouffée d'oxygène, au regard des prouesses récentes des Forces de défenses et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la patrie […]. La reprise, dans la province du Mouhoun, de Solenzo, ville restée de longs jours sous le joug et la férule des terroristes, en est, pour l'instant, l'illustration emblématique. Mais les faits sont têtus !, pointe WakatSéra. Il faut se rendre à l'évidence : les terroristes qui écument le Burkina peuvent être sonnés et groggy par endroits, mais force est de reconnaitre qu'ils n'ont pas abdiqué ». ►À lire aussi : Au Burkina Faso, au moins dix passagers d'un bus tués par l'explosion d'une mine artisanale Démonstration de force dans le nord-est du Mali Au Mali, à présent, « les jihadistes affichent leur force » : c'est du moins ce qu'affirme Le Monde Afrique. « À l'offensive depuis mars dans la région de Ménaka puis dans celle de Gao, dans le nord-est du pays, l'État islamique dans le grand Sahara a publié, récemment, une vidéo de près de dix minutes mettant en scène sa capacité de frappe. Des centaines d'hommes armés de fusils d'assaut ou de lance-roquettes en rangs serrés, quelques pick-up équipés de mitrailleuses lourdes, des motos par dizaines […]. Preuve, estime Le Monde Afrique, que les mouvements jihadistes peuvent désormais rassembler leurs unités, en temps normal dispersées par petits groupes d'une trentaine de combattants, sans crainte de frappes aériennes. » Commentaire d'une source officielle française, citée par le journal : « le coup de com' est réussi. Comme il n'est plus question pour nous d'intervenir au Mali, ils peuvent désormais y faire ce qu'ils veulent. Du temps de Barkhane, cela aurait été impossible. » Et Le Monde Afrique d'affirmer en outre que « les forces armées maliennes et le millier de mercenaires russes présents dans le pays ne mènent aucune opération militaire d'envergure dans cette zone du Nord-est ». Expulsion de la coordinatrice de l'ONU au Burkina Faso À ces tensions sécuritaires s'ajoutent aussi des tensions diplomatiques. Et on revient au Burkina Faso avec la récente expulsion par les autorités militaires de la coordinatrice des Nations unies sur place, Barbara Manzi. Les militaires au pouvoir lui reprochent d'avoir jeté le discrédit sur le pays en appelant à l'évacuation des familles du personnel des Nations unies au Burkina et également d'avoir des liens avec des chefs terroristes. Commentaire de L'Observateur Paalga : « cet incident inédit dans les annales de la diplomatie du Burkina Faso intervient dans un contexte où bon nombre de nos partenaires, occidentaux en l'occurrence, ne sont plus en odeur de sainteté avec une frange de la population et même des plus hautes autorités. (…) Tout cela, sur fond de rapprochement à petits pas avec la Russie de Poutine. […] On a le sentiment que le capitaine Ibrahim Traoré marche doucettement, mais résolument sur les pas du colonel Assimi Goïta du Mali. » Autre son de cloche pour Le Pays : « Barbara Manzi a elle-même donné des verges pour se faire flageller. Non seulement en raison d'une attitude qui frise à la fois la condescendance et le mépris, mais aussi en raison d'une collaboration dont la franchise est sujette à caution. Son expulsion est donc perçue comme un coup de sang à la hauteur des griefs à elle reprochés. De ce point de vue, on ne peut pas faire le reproche aux autorités burkinabè d'avoir pris leurs responsabilités. » Lâcher la bride ? « Mali, Guinée, Burkina… Comment sortir de l'impasse ? », s'interroge pour sa part Jeune Afrique. « Face au blocage total de la situation politique à Bamako, Conakry et Ouaga, une seule solution, affirme le site panafricain : faire preuve de pragmatisme et tendre la main aux pouvoirs putschistes locaux […]. Ne plus ostraciser les autorités de ces trois pays, de les traiter donc comme des dirigeants "normaux" en réintégrant le Mali, le Burkina et la Guinée dans toutes les instances sous-régionales, mais aussi de leur lâcher la bride localement, en les laissant mener leurs réformes et plus largement leur politique. Bref, de les réintégrer dans le concert des nations africaines et de leur faire confiance. Non sans contrepartie, estime encore Jeune Afrique. Ils devront enfin accepter de prendre des engagements, ou de respecter ceux déjà pris, à commencer par celui de ne pas aller au-delà de 2024 pour rendre le pouvoir aux civils à travers des élections libres et transparentes. »
En l'occurrence les locaux de Maghreb Émergent et Radio M samedi après-midi. « Les deux derniers poils à gratter du clan Tebboune fermés par les autorités » titre Le matin d'Algérie. Tout sur l'Algérie raconte la perquisition : « Devant la stupéfaction des journalistes et des employés présents, les services de sécurité ont procédé à la saisie d'équipements informatiques et de tournage ». Pour le Matin, cette opération visant les deux médias est « une des dernières réalisations à mettre dans le triste bilan d'Abdelmajid Tebboune ». Et TSA rappelle que « quelques heures avant la perquisition », le directeur et fondateur de Radio M et Maghreb Émergent était arrêté en pleine nuit. « Et c'est menotté que le journaliste Ihsane El Kadi a assisté à la perquisition des locaux de ces deux médias » souligne Le Matin. Le quotidien pour qui « la mise sous scellés de ces deux médias acte la fin de toute possibilité de débattre en Algérie ». Tout sur l'Algérie relaye la réaction de radio M qui dénonce « un harcèlement injustifié depuis trois ans sans autre fondement que celui d'empêcher l'exercice libre du métier d'informer ». Comme le rappelle l'un des médias perquisitionnés, Maghreb Émergent : « rien ne filtre » sur ce qui est reproché à Ihsane El Kadi, mais son interpellation intervient « au lendemain de la diffusion par Radio M de deux émissions et par la publication d'un article évoquant les enjeux du second mandat et l'organisation du Hirak ». Pour Le Matin, « radio M était l'un des derniers espaces demeurés libres. Il ne reste plus en Algérie que Berbère Télévision pour donner la parole à l'opposition et à évoquer la question des violations des libertés dans le pays ». L'état de santé de Pape Alé Niang suscite l'inquiétude La raison rappelée par Seneplus : « l'évacuation à l'hôpital du journaliste en grève de la faim depuis sa réincarcération en prison, mardi dernier ». Dakaractu a pu joindre l'avocat du patron de Dakar Matin selon qui Pape Alé Niang est « très éprouvé ». Seneplus relaye l'inquiétude de la coordination des associations de presse du Sénégal. Selon, son porte-parole, Pape Allé Niang « n'a pas voulu être évacué à l'hôpital, mais l'administration pénitentiaire n'a pas voulu prendre de risque ». Le pure player rappelle les raisons de la seconde arrestation du journaliste : la justice sénégalaise estime que Pape Allé Niang a « violé la mesure de son contrôle judiciaire ». En Tunisie, le projet de loi de finances 2023 au journal officiel Tunisie Numérique cite un économiste qui parle de « chiffres effrayants » pour le pays traverse au moins deux crises : économiques et politiques. « Malgré la crise » s'étonne Business News, « l'État accroît ses dépenses en augmentant la pression fiscale ». Tunisie numérique précise que « le budget de l'État a été multiplié par 4 par rapport à l'année 2010 ». Le site d'information ajoute qu'à cette époque, « un quart du budget était dédié au financement public. Seuls 2% ou 3% du budget actuel seront orientés vers ce type du financement ». Pire selon Business News : « l'État compte sur des ressources extérieures supérieures à celles de l'an passé ». Ces ressources, précise le pure player, c'est surtout le soutien du Fonds monétaire international (FMI). Or Tunis « n'a toujours pas conclu d'accord avec le FMI qui a carrément reporté l'examen du dossier de prêt tunisien »conclue Business News. Les célébrations de Noël à Conakry Guinéenews relaye le message de l'Archevêque de Conakry à l'occasion de la messe de Noël célébrée hier. « N'acceptons pas la montée de l'intolérance politique », a martelé monseigneur Coulibaly. Le tout devant un parterre de personnalités, à commencer par le président de la Transition précise Africaguinée. Le colonel Mamadi Doumbouya qui a « notamment reçu les bénédictions de l'archevêque de Conakry »détaille le site d'information. Guinéenews insiste sur le message du religieux en ce jour de Noël : monseigneur Coulibaly « félicite le gouvernement pour la mise en place d'un cadre de dialogue structuré et inclusif ». Il appelle à « la mobilisation et l'engagement de tous les partis politiques dans ce processus de dialogue inter-guinéen ». Objectif selon lui, rappelle le site d'information : « garantir un résultat final et crédible, et trouver des solutions aux crises récurrentes qui secouent notre pays ».
La libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali est « actée », nous indique notre correspondant, Serge Daniel. C'est en présence de la médiation togolaise que les deux parties ont signé un mémorandum afin de convenir de la libération des 46 militaires ivoiriens, mais aussi du renforcement des relations entre les deux pays. Et cette annonce a fait couler beaucoup d'encre dans les journaux à Bamako, Abidjan ou Ouagadougou. Dans la capitale malienne, le journal Malikilé se réjouit de ce qu'il appelle « le triomphe de la Raison ! », écrit-il en Une avec un « R » majuscule au mot « raison ». « Il fallait trouver une porte de sortie, aller vers une paix des braves que (Malikilé) n'a cessé d'évoquer dans ses colonnes dès l'éclatement de cette triste affaire, s'autosatisfait ce quotidien. Enfin voilà que nous y sommes », se réjouit encore ce journal bamakois, en rendant hommage au président togolais Faure Gnassingbé, « médiateur discret mais efficace qui vient de réussir la prouesse de résoudre une équation extrêmement complexe ». Avec une formule simple : « que chacun mette un peu d'eau dans son Gnamacoudji » ! » Balle à terre pour les 46 Ivoiriens détenus au Mali À Abidjan aussi, ce vendredi, l'affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali a été hissée en Une par plusieurs quotidiens. Sur celle de Le Jour Plus, il est indiqué que le ministre Téné Birahima Ouattara, que les Ivoiriens appellent « photocopie » tant il ressemble physiquement à son président de frère Alassane Ouattara, et Assimi Goïta « ont signé un protocole d'accord à Bamako ». « Assimi Goïta signent un accord », énonce de façon plus concise la Une du journal L'Expression. Protocole d'accord ou accord tout court, pour le quotidien Le Nouveau Réveil, qu'importe, l'essentielle se résume en une phrase. « Abidjan renoue le dialogue avec Bamako », lance la Une de ce journal proche du PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié. Tandis que, prudemment sans doute, celle du quotidien Le Patriote, proche du président Ouattara, se garde bien de la moindre allusion à l'affaire des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali. « Des émissaires de Ouattara chez Goïta », lance plus évasivement « la manchette » du quotidien indépendant L'Inter, tandis que la Une de son confrère Soir Info (qui appartient au même groupe de presse que L'Inter), signale que la journée de jeudi a été « chargée » pour le frère du président Ouattara (qui est, rappelons-le, en charge des affaires de Défense à la tête du ministère du même nom, en Côte d'Ivoire). Soir Info, lui, souligne que « cette visite a surtout permis aux officiels ivoiriens et maliens de se parler directement pour faire avancer le dossier. C'est ce qui a manqué, reconnaît un haut fonctionnaire de Bamako », complète ce quotidien. Lequel, dans la foulée, élargit sa focale pour évoquer plus globalement la « situation politico-diplomatique » actuelle entre la Côte d'Ivoire et le Mali, pour signaler que « des Maliens souhaitent recevoir, à Bamako, Laurent Gbagbo, l'ancien chef de l'État ivoirien ». Vœu émis samedi dernier, 17 décembre, à Bamako, lors d'une conférence de presse, « par Youssouf Diakité, président du Mouvement patriotique et panafricain du Mali et du Dr Sidi Modibo Diarra, président du Ppa-Mali », rapporte donc ce vendredi le journal abidjanais Soir Info. Justement, ce quotidien proche de Laurent Gbagbo qu'est le journal Le Temps se garde bien de faire écho à ces appels panafricanistes et se borne à rappeler ce vendredi que, dans l'affaire dite des « 46 Ivoiriens » détenus au Mali, « les négociations et autres interpellations en passant par des menaces de sanctions sous-régionales et internationales n'ont pas réussi à faire fléchir le pouvoir malien », rappelle ainsi Le Temps. 46 Ivoiriens dans la hotte du Père Noël Que va-t-il se passer à présent ? C'est du côté du Burkina Faso voisin que la question est posée. Le quotidien Wakat Sera se demande en effet si la « fin d'année va (ou non) rimer avec fin de détention » pour les 46 militaires ivoiriens. « Tout concorde à le croire, le vent sec d'harmattan ayant charrié avec la poussière qui le caractérise de bonnes infos venant des bords du Djoliba », formule, dans son habituel style fleuri, Wakat Sera. Lequel journal souligne l'ambiance « fraternelle » dans laquelle ont baigné les échanges à Bamako. « Noël et Saint-Sylvestre auprès des leurs, ce sera le plus beau cadeau offert à ces hommes dont l'absence commence à peser dans leurs familles respectives », soupire Wakat Sera, en concluant « Ça suffit comme ça ! ».
L'évènement Niger précise que « quatre soldats ont été mis aux arrêts pour avoir tenté de renverser le gouvernement en place ». Seneweb relaye la condamnation du président de l'Union africaine après cette tentative de putsch. « L'UA rejette avec vigueur toute prise de pouvoir par les armes et reste solidaire au gouvernement gambien », a déclaré Macky Sall. Cette nouvelle tentative de prendre le pouvoir par la force est l'occasion pour Wakatsera de constater « qu'en Afrique, entre tentatives et coups d'État réussis, la démocratie se cherche ». Le site d'information burkinabé rappelle qu'avec Sao Tomé, « le feuilleton des putschs militaires sur le continent noir vient de s'enrichir de deux nouveaux épisodes en moins d'un mois ». Wakastera s'interroge : « Qu'est-ce qui arrive à l'Afrique ? ». Pour le site d'information : « Les populations ne tournent peut-être pas vraiment le dos à la démocratie. Peut-être même que c'est la quête d'une meilleure gouvernance qui fait tant errer sur les chemins hasardeux des coups de force militaires ». Législatives au Bénin Les élections auront lieu le 8 janvier précisément, rappelle la Nouvelle tribune, qui se fait l'écho de la liste « des points focaux communaux rendus publics par la Commission électorale nationale ». Le site d'information précise leur rôle : réceptionner et répartir le matériel électoral et assurer « le relais entre la Commission électorale nationale autonome et les coordonnateurs d'arrondissement ». La Nouvelle Tribune précise que ces points focaux communaux vont « recevoir une formation et signer un engagement avant leur prise de fonction ». Et si la Commission électorale prépare le scrutin, c'est aussi le cas des partis et du chef de l'État qui bat le rappel de ses troupes. Comme le rappelle L'évènement précis : « Patrice Talon a tenu une importante séance de travail avec des candidats des partis qui le soutiennent ». Une séance à huis-clos, rappelle le quotidien, mais à quelques heures de l'ouverture de la campagne, quelques « indiscrétions ont fuité », relayées par le journal. Le chef de l'État a voulu « s'imprégner du niveau de préparation des candidats, des difficultés qu'ils rencontrent et les solutions à apporter ». Mais l'objectif, souligne L'évènement précis, c'était surtout l'occasion pour Patrice Talon de prôner l'unité face à une opposition qui semble plus préparée qu'en 2019 pour s'assurer la victoire, assure le quotidien. Et justement, ces législatives qui approchent, c'est l'occasion pour Banuto de donner un coup de projecteur sur les réparations qu'attendent toujours les victimes civiles des violences électorales de 2019 et 2021. Le pureplayer rappelle « qu'Amnesty International a dénombré 4 morts par balle et plusieurs blessés en 2019 » tandis que « la Commission béninoise des droits de l'homme en comptait 5 en 2021 ». Parmi eux : « le petit Ulrich, bientôt 4 ans » que Banouto a rencontré. « Agé de deux ans et demi en 2021, il a reçu une balle dans le pied ». Et c'est sa famille qui a pris en charge les soins, précise le site d'information qui constate que « la prise en charge des blessés n'a pas été systématique pour tous ». À défaut de prise en charge adéquate, souligne Banuto, certains blessés voient leur cas empirer. Le quotidien cite un activiste des droits de l'homme pour qui « il est du devoir de l'État de garantir un accès au droit et à la santé, que ce soit en période de stabilité ou de conflit ». Un avion un peu particulier sur le tarmac de l'aéroport de Conakry « La toile s'est enflammée » constate Guinéenews « avec l'arrivée à Conakry d'un aéronef de fabrication brésilienne ». Le site d'information donne quelques détails sur « ce mystérieux avion ». S'il attire l'attention des internautes, c'est parce qu'il est « frappé de l'emblème de la République de Guinée et des couleurs nationales » détaille Guinéenews. Africaguinée relaye les propos de la présidence de la République : « L'acquisition de cet avion intervient alors que la Guinée était privée d'une compagnie aérienne nationale depuis plusieurs dizaines d'années ». « Tout porte à croire que cet avion sera « présidentiel » pour les voyages du chef de la Transition qui est venu personnellement visiter l'avion », précise Guinéenews. Et ce n'est peut-être que le premier d'une longue série, selon Africaguinée pour qui « l'ambition des nouvelles autorités est de doter la Guinée d'une compagnie nationale ». Le média qui précise que, selon la présidence, « d'autres appareils pourraient rallier Conakry prochainement ». Guinéenews conclut en rappelant que le coût du leasing ou de l'achat et les détails du contrat n'ont pas été révélés. Mais selon le site d'information, « ce type d'avion, de marque Embraer coûte environ 2,5 millions de dollars ».
Elle a franchi le pas, sans circonlocutions diplomatiques. Et le journal Le Pays, au Burkina parle aussi d'une sortie calculée mais risquée. C'est calculé d'abord, puisque Le Pays rappelle qu'un nouveau rapport de l'ONU devrait à nouveau accuser Kigali de soutenir directement la rébellion du M23 dans les heures qui viennent. Condamner maintenant, c'est donc simplement prendre les devants. Mais c'est risqué aussi, rappelle Le Pays, qui regarde quelques années en arrière. Cela peut provoquer une brouille entre Paris et Kigali, alors que les relations sont en voie de normalisation. Le journal se souvient qu'Emmanuel Macron avait soutenu la candidature de Louise Mushikiwabo à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie, en rappelant que tout cela avait « favorisé » le déploiement de troupes rwandaises au Mozambique, où la France a des intérêts dans un projet d'exploitation gazière. Paris prend un risque en jetant cette pierre dans le jardin de Paul Kagamé, qui n'hésite pas parfois à répondre du tac au tac. En Afrique du Sud, la victoire de Cyril Ramaphosa au Congrès de l'ANC L'éditorialiste du Mail & Guardian qui reconnaît son erreur, d'abord, et qui prie pour la suite. « Quand Cyril Ramaphosa a finalement remporté son siège tant convoité à la tête du parti il y a cinq ans, j'ai cru, écrit Ron Derby, j'ai cru qu'il se comporterait comme un homme qui n'est là que pour un seul mandat. Un homme que sa courte victoire contraindrait à prendre des décisions difficiles et uniques, les seules qui lui permettraient de léguer un héritage convenable à l'ANC. Mais au lieu de ça, il a joué sa réélection. Il a tenu la barre même quand le monde s'effondrait autour de nous, une pandémie de Covid et un cancer de corruption. Et il a eu raison, admet le journal, il a eu raison puisqu'il a été réélu. Au mieux, il lui reste donc cinq ans à la tête du pays. Qu'allez-vous faire, demande le Mail & Guardian, pour sauver votre héritage ? » « L'élu de Neslon Mandela » a beaucoup, beaucoup de travail à faire s'il veut se racheter aux yeux de celles et ceux qui ont cru en lui. « Le président sud-africain a même une chance de pendu, écrit le site Wakat Séra. Le ciel ne lui tombera pas sur la tête... pas dans l'immédiat ». Wakat Séra se demande si cette réélection n'est pas une manière pour les affidés de l'actuel chef de l'État de mettre des barrières autour de Cyril Ramaphosa, qui est dans le viseur de la justice. Mais le site regarde les chiffres : Ramaphosa 2 476 voix, Zweli Mkizhe 1 897. L'écart est loin d'être abyssal, « preuve que l'opération sauvetage du soldat Cyril n'a pas été des plus simples ». Le président demeure embarrassé par ce scandale au parfum de corruption, ramenant à la surface les mêmes causes qui ont produit les mêmes effets ayant emporté le vieux Zuma. Katumbi sur la ligne de départ en RDC Une caricature signée Cash sur le site Actualite.CD. Des sprinteurs, de dos, mais on lit leur nom sur leur maillot. Entre autres : Fatshi, le diminutif du président congolais Félix Tshisekedi ; Muzito, et un homme, chapeau à large bord, MKC floqué sur le torse, qui les rejoint en levant les bras... Moïse Katumbi en candidat déclaré. Et puis sur le bord de la piste, on voit un homme qui gratte sa chevelure blanche. On lit « Panzi / Nobel » sur son dossard et le speaker de la course qui hurle dans son mégaphone : « Le docteur Mukwege hésite ! Il dit attendre la réponse de son marabout ! Le peuple ! » Au Maroc, une trentaine de visages tout sourire Au milieu de l'image, l'hôte de ces lieux, le roi du Maroc Mohammed VI. Dans la salle du trône du palais royal à Rabat, le prince héritier et le prince Moulay Rachid à ses côtés, tous les trois en costume noir. Et une trentaine de costumes bleu nuit, ce sont bien sûr les joueurs de la sélection nationale. Ils ont tous au revers de leur veste le Ouissam, la décoration dont le roi vient de les affubler. Les joueurs, mais aussi le coach Walid Regragui, le président de la Fédération, le staff technique et médical, tout est à lire dans le journal Le Matin. Des Lions demi-finalistes du dernier Mondial, acclamés à leur retour mardi par des dizaines de milliers de fans.
« Massacre de 2009 : des preuves accablantes exhumées contre Dadis », titre Africaguinée.com. Le site d'information rappelle que c'est la troisième comparution du capitaine à la barre du tribunal. Ledjely.com relaie de son côté les propos de l'ancien chef de la junte interrogé hier par le procureur Algassimou Diallo sur le massacre perpétré il y a treize ans au stade de Conakry : « Je n'ai jamais envoyé d'éléments au stade », assure Camara. S'il continue à nier toute implication, il pourrait s'excuser, selon Guinéenews qui cite l'ancien dirigeant : « Je vais demander pardon aux victimes si… ». Il y a un si en effet. La semaine dernière, relaie Ledjely.com, Moussa Dadis Camara a « donné des noms de militaires qui se sont rendus au stade de Conakry » le jour du massacre. Et notamment celui de Toumba Diakité, son ancien aide de camp, et du général Sékouba Konaté. Pour lui, c'est à ses hommes de s'excuser. Cité par Guinéenews, l'ancien chef de la junte persiste et signe : « Une fois qu'ils reconnaissent leurs actes, je serai le premier à demander pardon ». Et le capitaine Camara de donner les conditions d'éventuelles excuses au tribunal : « Si je suis acquitté, et j'estime que je serai acquitté, je serai le premier à demander pardon aux victimes ». Moussa Dadis Camara en colère lundi, selon Guinée7. Selon le pure player, « l'ancien président du CNDD s'est enflammé à la suite d'une question d'une procureure qui a insinué que les gens sur les réseaux sociaux qualifient son pouvoir de l'époque de dictatorial ». En colère, Dadis a décidé de ne plus répondre aux questions, raconte Guinée7, qui précise que « la tension étant vive », l'audience a été suspendue. Au Sénégal, nouvelle arrestation de Pape Alé Niang Le directeur de publication de Dakar Matin a été « accueilli par des éléments du groupe de recherches et d'interpellations », assure SenePlus qui rappelle que le journaliste bénéficiait « d'une liberté provisoire assortie d'un contrôle judiciaire ». Pape Alé Niang a été conduit au siège de la division des investigations criminelles, selon le site Rewmi.com. SenePlus relaye les propos de l'avocat du journaliste, selon qui « on connaîtra les raisons de cette arrestation dans la journée ». Mais Dakaractu affirme en « savoir un peu plus sur les raisons » de cette nouvelle interpellation. Le pure player pour qui la justice reproche au journaliste « ses propos dès sa sortie de prison dans un live » sur internet. Pour Dakar Matin, Pape Alé Niang y aurait effectué une « sortie jugée tendancieuse à propos du directeur général de la police nationale ». Selon SenePlus, le journaliste sera « présenté dans la matinée à un juge d'instruction ». Pour Dakar Matin, cette arrestation sera suivie d'une mise sous mandat de dépôt. Le quotidien de conclure : « Les droits de la défense étant absolus, l'espoir est permis ». Abstention record lors des législatives en Tunisie Les journaux tentent d'expliquer les raisons de l'abstention record lors de ce scrutin. Le taux de participation s'élève à un tout petit 11,22 %, rappelle Webdo. Réalités Online relaie les propos du président de l'instance des élections, Farouk Bouasker, qui assure que « l'absence de l'argent politique sale et le changement de la loi électorale sont à l'origine de ces résultats ». Mais Le Pays interprète différemment les propos du président de l'instance électorale. Le journal burkinabè selon qui Farouk Bouasker avance comme première cause du désintérêt des Tunisiens « la vie chère qui préoccupe les populations ». Deuxième raison avancée par Le Pays : l'appel au boycott du scrutin par les principaux partis de l'opposition. Le quotidien de conclure qu'aux partis politiques coalisés contre le scrutin, il faut aussi associer la puissante centrale syndicale UGTT, devenue récemment très critique vis-à-vis de la politique du président et qui juge le scrutin inutile. Après ce qui apparaît comme un échec électoral, Le Pays se pose clairement la question : « Peut-on éviter une autre crise en Tunisie ? »
« Messi gagne la guerre des étoiles », titre Wakat Séra au Burkina Faso. « Lionel… messie de l'Argentine », ose de son côté Fraternité Matin en Côte d'Ivoire. Fraternité Matin qui parle d'une « finale palpitante ». « Somptueuse, renversante, incroyable, magique… Rien ne semble suffire pour décrire cette finale légendaire », assure Maliweb. Au Burkina Faso, Le Pays parle d'un « match dantesque ». « Quelle finale ! », s'exclame même Banouto qui parle d'une Argentine « emmenée par son lutin Lionel Messi ». « Messi et l'Argentine sacrés 36 ans après », constate L'Événement précis au Bénin. « 3-3 en finale de Coupe du monde au terme d'un scénario improbable, un suspense haletant, des occasions jusqu'à la dernière seconde, des stars au rendez-vous avec respectivement un doublé et un triplé… Vraiment, désolé, mais on ne peut faire mieux », martèle Maliweb, pour qui « on peut donner la note maximale » à cette rencontre. Wakat Séra parle « d'apothéose d'une Coupe du monde de première ». Le pure player les cite : « Première Coupe du monde dans un pays musulman, premier Mondial avec un représentant africain, le Maroc, en demi-finale, première finale mettant aux prises deux stars du Paris Saint-Germain, l'un meilleur buteur du Mondial et l'autre meilleur joueur ». Une finale à rebondissement Comme le rappelle Guinée News, c'est en première période que l'Argentine a été particulièrement dangereuse avec un « Ángel Di María remuant ». « On a vu des Bleus à la rue, bouffés par le milieu argentin, surpris par la titularisation à gauche de Di María », ajoute Banouto. Mais le quotidien en ligne note que c'est la deuxième mi-temps qui a été complètement folle avec le sursaut de la France et un « Emmanuel Macron debout dans la loge officielle pour soutenir son équipe ». Pour Maliweb, « absents, transparents, inexistants pendant 80 minutes, les Bleus sont revenus de nulle part ». En Guinée, Aminata parle de scénario à « rebondissement » avec une équipe de France qui « revient trois fois au score ». Pour L'Événement précis, les Français ont été « métamorphosés par les nombreux changements » opérés par Didier Deschamps. Et c'est la 79ème minute de jeu qui aura été le tournant de ce match, constate Le Journal du Pays. Le quotidien sénégalais parle de ce moment comme de celui où les « Sud-Américains ont remis en jeu leur adversaire » avec un penalty. Il aura fallu 95 secondes seulement après son 1er but pour que Mbappé égalise, souligne Le Journal du Pays. Un scénario que Maliweb qualifie « d'encore impensable 180 secondes plus tôt ». Le site d'information qui parle de « prolongations marquées par des nouveaux buts de Messi et de Mbappé, et une séance de tirs au but irrespirable ». Et au final, « la délivrance pour l'Argentine qui n'a jamais renoncé ». Et Le Pays constate que « les Français repartent chez eux… le bleu à l'âme », malgré « un football chatoyant en deuxième période ». Un succès argentin qui s'appelle Lionel Messi « Messi au firmament », écrit en majuscules Seneplus. Au Burkina Faso, Le Pays l'affirme : « Tout est accompli pour Lionel Messi ». Le « football a sacré son roi », renchérit Banouto. Le pure player béninois qui constate que l'ancien Barcelonais a « rayonné sur la compétition ». Et sur ce dernier match, souligne Seneplus qui parle de « finale de légende pour un joueur de légende ». Le pure player pour qui ce match Argentine-France « restera peut-être comme la plus grande finale de tous les temps ». « Il l'a finalement fait », écrit Le Journal du Pays. Le quotidien sénégalais qui décrit un Lionel Messi « les larmes aux yeux sur la pelouse du stade Lusail de Doha ». Pour Wakat Séra, « il mérite ce trophée, et pour le parcours exceptionnel au cours de ce tournoi, mais sans doute aussi en raison de tout ce qu'il a démontré tout le long de sa carrière de footballeur ». Désormais, ajoute le site d'information burkinabé, « tout est accompli pour le messie argentin ! Chapeau bas l'artiste ! » « Lionel Messi a le seul trophée qui lui manquait et rejoint Maradona au milieu des étoiles. Il est seul sur sa planète », conclut Banouto.
Second jour de la visite au Maroc de la ministre française des Affaires étrangères et de l'Europe, Catherine Colonna, en vue de visite officielle au Maroc du président Macron, début 2023. Dans cette perspective, Catherine Colonna doit rencontrer aujourd'hui le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Burita. Dans un entretien au quotidien marocain Le Matin, Catherine Colonna dit s'attendre à un entretien « très riche » avec son homologue marocain avec qui la ministre française des Affaires étrangères se dit « sur la même longueur d'onde ». La cheffe du Quai d'Orsay qualifie d'« exceptionnelle (…) au sens propre du terme » la relation franco-marocaine. La ministre française des Affaires étrangères rappelle ainsi qu'il y a « plus de 46.000 étudiants marocains en France – la première nationalité – et 46.000 élèves dans les établissements français au Maroc ! », mais aussi « plus de 1.000 filiales d'entreprises françaises au Maroc (…) qui génèrent près de 100.000 emplois directs ». Sur le sujet des visas, Catherine Colonna se réjouit que la France et le Maroc reviennent « à une pleine coopération consulaire ». Sur celui du Sahara, la ministre française assure dans le journal Le Matin que la position de la France « est claire et (…) constante. Nous soutenons le cessez-le-feu. Nous soutenons les efforts de médiation de l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, la reprise des négociations entre les parties en vue d'une solution juste et réaliste, et l'action de la Minurso pour prévenir les tensions sur le terrain et garantir la stabilité de la région (…) Quant au plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 (…) c'est une position clairement favorable au Maroc (…) L'urgence, c'est de calmer les tensions, c'est d'éviter tout dérapage. Et le Maroc peut évidemment compter sur la France », dit encore Catherine Colonna au Matin. Les Walkyries de Wagner vont-elles chevaucher au Burkina ? Les mercenaires russes du groupe Wagner ont-ils ou vont-ils débarquer au Burkina Faso ? Leur présence, en tout cas, a été dénoncée officiellement par le président du Ghana voisin. Et au Burkina Faso, c'est plutôt le quotidien Aujourd'hui qui dénonce cette « charge inattendue » du président ghanéen qui accuse le pays des Hommes intègres de recourir aux services de la société paramilitaire russe Wagner pour l'aider à combattre les groupes djihadistes, et qui affirme qu'une mine aurait été offerte « en guise de paiement », a dit à Washington Nana Akufo-Addo, lors d'une réunion avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Tout en rappelant que le président burkinabè a dit vouloir faire de la lutte contre le terrorisme son principal cheval de bataille, le capitaine Ibrahim Traoré « n'a pas annoncé son intention de rompre sa coopération avec la France et de se tourner vers la Russie malgré les appels lancés dans ce sens par ses partisans », souligne Aujourd'hui au Faso, même si les nouvelles autorités burkinabè « n'ont pas cependant exclu de collaborer avec Moscou dans la lutte antiterroriste », étant par ce quotidien ougalais rappelé que le Burkina Faso coopère avec la Russie « depuis longtemps ». « C'est un véritable pavé que le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, vient de jeter dans la mare », enchérit son confrère Le Pays, c'est un « coup de tonnerre ». Et cet autre quotidien ouagalais de se demander si le Burkina Faso « ne court pas le risque de voir filer certains de ses partenaires européens et américains qui ne blairent pas Wagner qu'ils accusent d'être à l'origine d'exactions dirigées contre des civils dans les pays où il intervient ? ». Gbagbo non-inscrit ? La CEI sort du bois En Côte d'Ivoire, enfin, la Commission électorale indépendante se prononce sur les inscriptions de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro sur la liste électorale. A ce stade, elle les rejette. Dans un entretien au site Le Tam Tam Parleur, le président de la CEI évoque la perte de la qualité d'électeur de l'ex-président ivoirien, de son ex-ministre de la Jeunesse et de son ex-Premier ministre. Y rappelant les termes du Code électoral ivoirien, le chef de la CEI déclare : « C'est assez clair. On ne redevient (…) électeur (…) que lorsqu'on a été réhabilité ou lorsqu'on a bénéficié d'une loi d'amnistie ». A Abidjan, ce matin, le quotidien indépendant Soir Info complète et ajoute qu'il n'y aurait « pas de révision exceptionnelle en faveur des trois personnalités, (et ce même) si elles venaient à bénéficier d'une loi d'amnistie ». Etant notamment rappelé que, le 30 novembre dernier, l'ex-président Laurent Gbagbo avait procédé à son enrôlement sur ladite liste, et que Charles Blé Goudé avait ensuite fait de même, Soir Info, sur la foi des précisions de la CEI, écrit qu'ils « ne sont pas concernés par l'inscription sur la liste électorale. Le cas échéant, ils doivent se présenter au contentieux pour soumettre (leur) cas ».
Lorsqu'il était au pouvoir en Guinée, le capitaine Dadis Camara nous avait habitué à ces interventions médiatiques tonitruantes et souvent improvisées, où il pouvait annoncer pêle-mêle des décisions gouvernementales et des destitutions de dignitaires du régime. Hier, face à ses juges, dans le cadre du procès du massacre du 28-Septembre, l'ex-homme fort de la Guinée a tenté de rééditer sa méthode. « Moussa Dadis Camara a pris tout son temps, relate Africa Guinée. Sa déposition, empreinte de digressions, a duré pendant environ sept heures d'horloge. Devant le juge, l'accusé a parlé jusqu'à perdre sa voix. » Alors, relate le site d'information Guinée 7, le capitaine a « développé une ribambelle d'hypothèses pour accuser [l'ancien président] Alpha Condé, [le général] Sékouba Konaté et Toumba Diakité [son ex-aide de camp] d'être les véritables acteurs des évènements du 28 septembre. Pour soutenir ses suppositions, Dadis a livré des cours magistraux, un peu tordus le plus souvent, commente le site, en histoire, littérature, droit, etc. Avant de fixer les règles du jeu au tribunal. Il veut qu'on lui pose des questions sur la 'complicité' (des supposés acteurs du massacre). Pas plus. » Quelles preuves ? « Sont-elles fondées ou non (ces accusations de Dadis) ? », s'interroge Ledjely, autre site guinéen. « En détient-il les preuves ? Seule la suite du procès des massacres du stade du 28 septembre aidera à répondre à ces questions. Sans détour, l'ancien président du CNDD s'est présenté devant le tribunal en victime d'un complot qui aurait pu coûter la vie à d'autres acteurs d'envergure : "Alpha Condé, Sékouba Konaté et Toumba Diakité avaient orchestré un complot, a-t-il dénoncé, pour tuer (les opposants) Cellou Dalein, Sydia Touré, Jean-Marie Doré […], c'est après cela, qu'ils ont envoyé Toumba pour tirer sur moi". » Suite à ces accusations, l'audience a été suspendue. Pris au piège ? Pour WakatSéra au Burkina Faso, Dadis aura bien du mal à s'en tirer… « Visiblement, le "Dadis show" a fait son temps de divertissement et d'humiliation d'hommes d'affaires et d'hommes politique et n'a plus aucune chance de prospérer ! De toute évidence, le capitaine, qui voulait se faire passer pour Thomas Sankara, le héros de la révolution burkinabè, lorsqu'il a confisqué le pouvoir par les armes et a tenté en vain de se faire une virginité par les urnes, le capitaine s'est senti pris dans un piège dont il lui sera difficile, voire impossible de se dépêtrer. Il a beau, dans une sorte de transe, accuser les anciens présidents Alpha Condé et le général Sékouba Konaté d'avoir fomenté un complot contre sa personne, ses arguties porteront difficilement fruit. Bien vite, Dadis a perdu la sérénité qui était sienne au moment où il rentrait de son si long exil "ouagalais". Il a visiblement été lâché par les siens et sa cause semble déjà entendue. » Leçon ? En tout cas, commente Le Pays, toujours au Burkina Faso, « dans l'attente d'une hypothétique vérité, on peut déjà saluer la forte teneur pédagogique de ce procès. En voyant l'ex-chef de la junte tremblotant, tous les princes régnants devraient savoir en tirer leçon. Car, on est toujours rattrapé par ses propres turpitudes. Et cela vaut particulièrement pour l'actuel chef de la junte militaire au pouvoir, Mamady Doumbouya, pointe le quotidien burkinabé, qui semble avoir fait de la traque des opposants et de la prédation des libertés individuelles et collectives, un mode de gouvernance. » En attendant France-Maroc… À la Une également demain soir, le choc France-Maroc en demi-finale du Mondial… Parmi l'avalanche d'avant-papiers dans la presse du continent, cette analyse de l'équipe marocaine à lire dans WalfQuotidien à Dakar : « les quatre points cardinaux d'une qualification méritée », titre le journal. À savoir : un grand gardien, Yassine Bounou ; un quatuor de défenseurs à toute épreuve ; un milieu de terrain infatigable, Sofyan Amrabat ; et le trident en attaque Ziyech-En Nesyri-Boufal. Reste à savoir si les Lions de l'Atlas empêcheront les coqs de chanter.
Une demi-finale surprise après-demain soir au Mondial du Qatar : France-Maroc. La presse marocaine s'enflamme et veut y croire : « Maintenant qu'on a accédé aux demi-finales, une première pour un pays arabe et africain, le plus dur a été fait », affirme L'Opinion à Rabat, et « tous les espoirs sont permis pour aborder dans de bonnes dispositions le match contre la France. Avec le mental d'acier et le dispositif tactique dont Walid Regragui est le maître-architecte, en plus du soutien inconditionnel du public marocain et arabe, on dispose, on en est convaincu, de tous les atouts pour sceller le match en notre faveur. » Ferveur dans le monde arabe, mais aussi et bien sûr en Afrique, comme le relève le site Afrikfoot : « première sélection africaine de l'histoire à atteindre les demi-finales de la Coupe du monde, le Maroc peut compter sur le soutien de tout un continent. Après la victoire face au Portugal (1-0) samedi en quarts de finale, de nombreuses gloires africaines ont ainsi salué la performance des Lions de l'Atlas : de l'Algérien Riyad Mahrez, à l'Ivoirien Didier Drogba en passant par le Camerounais Samuel Eto'o, tous ont eu un mot gentil pour la bande à Walid Regragui. » En effet, insiste le site du magazine marocain Tel Quel, « le foot semble avoir transcendé les frontières du sport pour fouler le périmètre de l'immanent. L'enthousiasme dont vibrent les populations aux succès de leur pays a quelque chose de mystique. De religieux presque. Ainsi, de Gaza jusqu'à Tel-Aviv, en passant par Dakar et Mogadiscio, les Lions ont servi d'exutoire à une joie sans limites. » Des moyens et des infrastructures Ce parcours des Lions de l'Atlas, « ne doit rien au hasard, relève pour sa part Le Point Afrique. Une politique maison a été mise en place pour placer le foot sur un piédestal. Le somptueux centre de formation Mohammed VI n'a rien à envier à celui de Clairefontaine. Savoir-faire, faire-savoir, ce satané soft power à la marocaine, envié et décrié, qui va redoubler d'élan et d'efficacité. Le pays qui se veut le hub entre le Nord et le Sud, entre l'Europe et l'Afrique, mettant en place de multiples infrastructures, ce pays gagne la bataille de l'image avec son équipe gourmande de victoires. » WakatSéra au Burkina Faso renchérit : « les autorités du football marocain, le roi Mohammed VI en tête, ont mis les moyens financiers et les infrastructures sportives adéquates à la disposition de leurs équipes, tant en championnat national qu'en compétitions internationales. Ce n'est pas un hasard si la plupart des équipes africaines, souffrant de la structurelle absence de stades et de centres de formation dignes de ce nom, se tournent, la plupart du temps, vers le Maroc. » Un seul but encaissé ! Autre facteur déterminant dans le beau parcours des Lions de l'Atlas : leur mental d'acier et une défense de fer. En effet, précise L'Intelligent à Abidjan, « en cinq matchs disputés dans cette coupe du Monde, le Maroc n'a encaissé qu'un seul but. C'était lors de la phase de poule contre le Canada. Face à la Belgique et à la Croatie, considérées comme les meilleures nations dans le groupe F, le Maroc a joué sans complexe pour terminer premier du groupe avec 7 points, avec à la clé une victoire face à la Belgique et le Canada et un nul vierge avec la Croatie. Pour aller aussi loin, les Marocains ont sorti l'arme fatale, donc, la défense de fer ! » Deux marches… Et on revient à WakatSéra qui s'interroge : « qui pourra arrêter les Lions de l'Atlas ? Le rêve est désormais plus que permis, affirme le site burkinabè. Car, à ce stade de la compétition, la chance, et encore moins la surprise, ne sont plus des facteurs qui priment. Seuls l'engagement et la rigueur dans le jeu sont de mise. Et ce sont des éléments qui seront les seuls à pouvoir jouer au profit des Lions de l'Atlas qui devront faire attention aux ergots du véloce Kylian Mbappé et de la machine à marquer qu'est Olivier Giroud. En tout cas, la demi-finale entre la France et le Maroc, qui se joue ce mercredi laissera un grand sur le carreau. (…) Si l'avantage des pronostics va aux Coqs gaulois, la discipline et le cœur de Lion seront pour des Marocains, si proches du but. Le trophée mondial n'est plus qu'à deux marches ! Mais quelles marches ! »
Les enquêteurs de l'ONU sont formels… ce sont les combattants du M23 qui ont tué en représailles au moins 131 civils les 29 et 30 novembre à Bambo et Kischiché, en République démocratique du Congo. Le massacre a été documenté par les agents du bureau conjoint aux droits de l'homme qui se sont rendus sur place. Les enquêteurs de l'ONU parlent de représailles commises par le M23 après des affrontements avec des FDLR et des Maï-Maï. La France s'est dite « horrifiée » par ces massacres. « "Tout soutien extérieur au M23 doit cesser", enjoint, dans un communiqué, Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères (…) ces actes ne peuvent rester impunis ». Pour autant, la confusion demeure sur le terrain. Selon le quotidien congolaisLe Nouvel Observateur, « les affrontements ont repris de plus belle entre les FARDC et les rebelles du M23. Des témoins affirment que jusque hier soir les rebelles du M23 et les FARDC s'affrontaient à l'arme lourde dans le Rusthuru ». La situation dans l'est de la RDC et le constat des Nations unies résonnent en écho jusqu'au Burkina Faso, où le quotidien Aujourd'hui se demande si cette région orientale de la République démocratique du Congo connaîtra ou non « la paix un jour ». Ce quotidien ouagalais déplore que la RDC soit de nouveau « meurtrie » et des populations du Nord-Kivu soient de nouveau « frappées en représailles aux combats qui opposent les FARDC à cette rébellion créée et soutenue à bout de bras par un voisin qui ne peut plus se cacher. Il faut le dire, bucheronne Aujourd'hui, à force de s'investir dans cette guerre, la main du Rwanda a fini par "apparaître au grand jour". Et l'on comprend aisément le refus du président congolais de prêter une oreille attentive aux conditions posées par ce groupe rebelle pour le retour de la paix », estime Aujourd'hui. Quand la Côte d'Ivoire croit au père Noël Les 46 militaires ivoiriens arrêtés et détenus depuis plus de quatre mois au Mali vont-ils être élargis ? Question posée à la Une du quotidien indépendant ivoirien L'Inter, Une selon laquelle « la pression monte sur Assimi Goïta », le patron de la transition malienne. Étant rappelé que le ministre togolais des AE vient tout juste de rentrer de Bamako où il a rencontré le chef de l'État malien et de président de la transition, la question est également posée par le quotidien ougalais Wakat Séra, lequel évoque un possible « colonel en bonnet de père Noël ». « Assimi Goïta va-t-il se découvrir une âme de "papa" Noël dont le premier cadeau sorti de sa hotte sera la libération des militaires ivoiriens que les Ivoiriens considèrent comme des otages du colonel malien ? », s'interroge donc ce journal burkinabè. Gbagbo chez les Attié Côte d'Ivoire encore, avec la presse d'opposition en effervescence ce matin. Celle proche du PPA-CI, d'abord ; celle proche du PDCI-RDA, ensuite. Celle proche du PPA-CI, avec l'arrivée de Laurent Gbagbo, président de ce parti, pour une visite de quarante-huit heures dans la région orientale de La Mé, « en effervescence déjà », assure la Une du quotidien Le Temps, dans les colonnes duquel Théodore Assi N'Din, coordonnateur régional de la Mé nord entend qu'à l'occasion du meeting de Laurent Gbagbo à Azopé, le stade soit « plein ». Selon Le Temps, « entre le président Gbagbo et le peuple Attié, c'est une longue histoire d'amour qui remonte aux années 1990 ». Bédié tout-puissant Celle proche du PDCI-RDA, ensuite, après l'annonce de la candidature du président Henri Konan Bédié à sa propre succession à la tête du parti historique de Côte d'Ivoire, dans la perspective de son prochain Congrès extraordinaire. La journée d'hier a été très confuse au sujet dudit Congrès, des informations ayant circulé sur son report ou non, étant rappelé qu'une date avait initialement été arrêté pour sa convocation, le 14 décembre. En Une, le quotidien Dernière Heure monde évoque justement ce matin une « confusion autour du 7e Congrès ». Et le quotidien L'Inter qualifie Henri Konan Bédié de « maître du jeu ». En dépit de la guéguerre de communiqués, « le vieux reste (…) droit dans ses bottes. Il sait où il va. Exactement. Comment y arriver, à quel moment et avec qui ? Lui seul a le secret. Il déroule son agenda. C'est lui le maître du jeu », énonce L'Inter.
« Doha a soudain pris des airs de grande capitale du football, avant-hier soir, relève Le Monde Afrique, quand Achraf Hakimi a réussi le dernier tir au but de son équipe, synonyme de qualification du Maroc pour les quarts de finale de la Coupe du monde de football. La victoire était à peine acquise que des cortèges de voitures ont commencé à déferler sur les grandes artères de la ville, tous klaxons hurlants et drapeaux tendus par des passagers radieux. » Une scène qui s'est répétée dans tout le monde arabe, remarque encore Le Monde Afrique : « Qataris, Égyptiens, Jordaniens, Irakiens, ils ont tous bondi de leur fauteuil vers 20h45. À les entendre, tout le monde arabe a exulté comme eux et fêté l'événement : c'est (en effet) la première fois qu'une équipe issue de cette partie du monde va participer aux quarts de finale du tournoi planétaire. » « Revigorer nos gladiateurs ! » Au Maroc, on n'en revient toujours pas. Et toute l'attention se porte désormais sur les joueurs : il faut qu'ils soient au top pour affronter le Portugal samedi. « Les Lions de l'Atlas se sont vraiment transcendés, s'exclame encore Le Matin à Rabat, bravant tous les obstacles, même ceux imposés par leurs propres corps. Le sélectionneur Walid Regragui avait souvent rappelé que le travail effectué par le staff médical et le préparateur physique était exceptionnel. Ils devront encore se surpasser lors des deux prochains jours, pour revigorer nos gladiateurs avant le match de samedi. » Et un afflux de supporteurs marocains est attendu pour cette rencontre… En effet, relève la presse marocaine, notamment le site Yabiladi, la Royal Air Maroc a prévu sept vols spéciaux supplémentaires aller et retour pour Doha. En Algérie : ferveur populaire, mais retenue des médias d'État… Même en Algérie, ça a été la fête… « Malgré les tensions politiques, beaucoup d'Algériens ont bien fêté la victoire du Maroc face à l'Espagne », remarque Le Point Afrique. « Dans plusieurs quartiers d'Alger, on a entendu les klaxons des défilés de voitures fêtant la victoire des "frères", des "voisins"… Sur les réseaux sociaux, les félicitations au "peuple marocain frère" saturent les timelines, en une rare communion entre les deux pays (souvent qualifiés de) "frères ennemis". Quelques minutes avant l'entame du match, le très influent média sportif algérien, DZ Foot, avait tweeté : "loin de tous les trolls haineux et malveillants des réseaux sociaux, le peuple algérien est derrière le peuple marocain pour ce huitième de finale qui, on l'espère, sera historique". » Le Point Afrique qui rappelle que « les relations diplomatiques entre les deux pays ont été rompues à l'initiative d'Alger depuis août 2021, la frontière terrestre est fermée depuis 1994, et les incidents diplomatiques se multiplient entre les deux voisins, sur fond de désaccord de principe sur la question du Sahara occidental et de la normalisation de Rabat avec Israël. » Mais, remarque encore Le Point Afrique, « il n'y avait que la couverture de certains médias publics algériens pour donner corps à ces animosités. La télévision officielle, l'ENTV et d'autres canaux médiatiques gouvernementaux ont tout simplement zappé le nom du pays de l'équipe qui a gagné face à l'Espagne. » La gaffe de Boufal… Alors, « les Lions de l'Atlas demeurent les seuls espoirs du continent africain pour le sacre final, relève L'Observateur Paalga au Burkina Faso, et c'est peu de dire qu'avant-hier soir tout le continent, du Cap au Caire en passant par Praia et Antananarivo, a vibré (…). Hélas, déplore le quotidien ouagalais, la fausse note dans cette affaire aura été les déclarations d'après-match de Sofiane Boufal. "Merci à tous les Marocains à travers le monde pour leur soutien, à tous les peuples arabes et à tous les peuples musulmans. Cette victoire leur appartient", a en effet déclaré l'attaquant. Une sortie qui a été ressentie par nombre d'Africains au sud du Sahara comme une forme d'injustice, comme s'ils avaient été payés en monnaie de singe. (…) Des propos révélateurs, de l'avis de certains, d'une sorte de mépris, voire d'un racisme inconscient. » Reste, remarque encore L'Observateur Paalga que « Boufal a vite fait de faire amende honorable en s'excusant d'avoir "oublié de citer tout le continent africain et en lui dédiant aussi la victoire". » Et « on sera tous derrière les garçons de Regragui, s'exclame le journal, pour les pousser le plus loin possible et on espère que samedi, face au Portugal de Cristiano Ronaldo, ils parviendront à briser le plafond de verre qui a empêché jusque-là un pays africain d'accéder au carré d'as du mondial. »
« Historique, s'exclame le site du magazine marocain Tel Quel, les Lions de l'Atlas éliminent l'Espagne et se qualifient pour la première fois pour les quarts de finale. » Score final 0-0 à la fin des prolongations et 3 à 0 après la séance des tirs au but. « D'une panenka somptueuse, note Tel Quel, Hachraf Hakimi, qui est né et a grandi dans la banlieue sud de Madrid, a conclu la superbe performance du gardien Yassine Bounou, qui joue depuis dix ans en Espagne et qui a été infranchissable pendant la séance des tirs au but. Jamais les Lions de l'Atlas n'avaient atteint les quarts de finale d'un Mondial. Leur meilleur résultat dans la compétition reine du football remontait à 1986, lorsqu'ils avaient atteint les huitièmes, où ils avaient affronté la sélection allemande. » « Ils n'ont jamais tremblé, s'émerveille le site tunisien Webdo. Les Marocains se sont même procurés trois grosses occasions en fin de rencontre pour plier le match. Mais finalement les tirs au but leur ont réussi. Côté espagnol, ni Pablo Sarabia, ni Carlos Soler, ni Sergio Busquets ne sont parvenus à tromper Yassine Bounou, le portier marocain. Dominatrice durant la rencontre, l'Espagne s'est montrée inefficace malgré ses 76% de possession. » Yassine Bounou l'infranchissable… « Yassine Bounou, le cauchemar des Espagnols, meilleur joueur du match », jubile le quotidien L'Opinion à Rabat. « Sa prestation face à l'Espagne n'est que la démonstration de son aura grandissante. Les Espagnols, et pas que les Marocains, se souviendront longtemps de Bounou. Mais pas pour les mêmes raisons. » « Et il y a un autre héros, pointe encore L'Opinion : Walid Regragui qui a bien préparé ce match et qui a mérité un grand coup de chapeau, d'autant que tout le peuple marocain est entré dans une liesse hystérique. » Mohammed VI au milieu des supporteurs En effet, des milliers de Marocains ont fêté l'événement hier soir. Et parmi eux, à Rabat, le roi Mohammed VI, relève le quotidien Le Matin. « Le Souverain a sillonné les rues de la capitale déjà envahies par les fans venus célébrer le sacre de l'équipe nationale. Mohammed VI, un drapeau à la main, a répondu aux salutations de la foule dans une forte symbolique de partage et de liens très solides entre un Roi et son peuple. » Auparavant, note encore Le Matin, « le Souverain s'était entretenu au téléphone avec le Président de la Fédération Royale Marocaine de Football, Fouzi Lekjaa, et l'entraîneur de l'équipe nationale, Walid Regragui, auxquels il a exprimé ses sincères félicitations aux joueurs et aux staffs technique et administratif qui ont su donner le meilleur d'eux-mêmes et accomplir un parcours excellent au cours de cette compétition sportive majeure. » Une victoire célébrée dans le monde arabe, en Europe… Et « plus qu'une victoire des Lions de l'Atlas, c'est un exploit historique que des milliers de Marocains sont sortis célébrer, hier soir, dans les principales capitales européennes, pointe le site marocain Yabiladi. Le stress d'un match aux allures de combat épique, qui a tenu en haleine des millions de supporters de par le monde, a laissé place à une explosion de joie à Paris, Londres, Bruxelles, Berlin ou encore Rome. Des milliers de personnes sont descendues également dans les rues de nombreux pays arabes : Palestine, Oman, Jordanie, Syrie. » … et en Afrique ! Et dans la presse du continent, avalanche de réactions… « Les Lions de l'Atlas sauvent l'honneur de l'Afrique », s'exclame Le Pays au Burkina Faso. « L'Atlas était infranchissable pour les Espagnols », renchérit L'Observateur Paalga. « Les footballeurs marocains offrent un cœur de lion à l'Afrique et au monde arabe ! », se réjouit Mourya au Niger. « Les Lions de l'Atlas dominent la Roja », constate 24 Heures au Sénégal. « Le Maroc fait déjà rêver à la 1ère demi-finale africaine », se projette L'Intelligent en Côte d'Ivoire. Mais avant les demi-finales, il y a les quarts… « Après l'Espagne, les Lions orientent leurs griffes vers le Portugal », lance le quotidien marocain Le Matin (ce sera samedi). Le Portugal, « auteur d'une véritable démonstration de force hier soir face à la Suisse, 6 buts à 1. »
Maroc-Espagne, ce mardi après-midi, pour un 8e de finale historique. Tous les pays du continent auront les yeux braqués sur les Lions de l'Atlas, dernier représentant africain en lice. Le quotidien L'Opinion à Rabat se réjouit d'avance : « quels que soient son résultat, son score et les circonstances de son déroulement, le choc maroco-espagnol de ces 8èmes de finale de la Coupe du Monde 2022 au Qatar est d'ores et déjà une consécration en soi pour le football national. Loin d'être une anomalie footballistique comme il en arrive souvent dans la compétition reine du football international, où périodiquement des outsiders parviennent à créer la surprise, la qualification des Lions de l'Atlas n'a jamais semblé aussi méritée et aussi logique que cette fois-ci. (…) En 1986, rappelle L'Opinion, le Maroc, avec peu de moyens mais énormément de talent, de génie et de bonne volonté, avait ouvert le bal des qualifications aux huitièmes de finale pour les nations africaines. Sa prouesse historique inspirera des générations entières de footballeurs marocains, africains et arabes, leur permettant de rêver, d'espérer, de gagner et au final de se qualifier à d'autres paliers de la compétition, comme ce fut le cas pour le Cameroun de Roger Milla avec son accession mémorable au quart de finale du Mondial de 1990. Espérons donc, conclut L'Opinion, que Walid Regragui et son équipe continuent cette œuvre utile, non seulement pour notre image et pour notre moral de Marocains, mais pour celui de l'ensemble des peuples africains et arabes. » Surprise ? Justement, le quotidien marocain Le Matin, notamment, rapporte les propos du sélectionneur Walid Regragui : « ce sera un match très difficile pour le Maroc, reconnait-il. L'Espagne est l'une des meilleures équipes au monde avec beaucoup d'ambition. Je pense que c'est l'un des favoris pour la victoire finale. Maintenant voilà, on a des choses à faire valoir. On est bien préparés. On a une journée de récupération de plus. On essaiera de créer la surprise. » La loi des chiffres ? Si l'on en croit les statistiques, les Marocains sont bien placés… C'est du moins ce qu'affirme le site Afrik foot : « sur les quatre 8e de finale disputés jusqu'à présent dans cette édition, la logique de la phase de groupes a toujours été respectée et l'équipe arrivée en tête de sa poule a pris le meilleur sur celle arrivée deuxième : les Pays-Bas contre les Etats-Unis (3-1), l'Argentine face à l'Australie (2-1), la France contre la Pologne (3-1) et les Anglais face au Sénégal (3-0). En toute logique, conclut Afrik foot, les Marocains, qui ont terminé en tête de la poule F, devraient donc disposer de l'Espagne, seulement deuxième du groupe E. » « Ô Lions de l'Atlas, ô dernier espoir ! » Reste que la logique et les statistiques ne font pas gagner un match… Mais de nombreux médias du continent veulent y croire, à l'image de WakatSéra au Burkina Faso qui lance cette supplique : « ô Lions de l'Atlas, ô dernier espoir ! (…) Pour défendre les couleurs de l'Afrique, ils étaient cinq au départ de l'aventure. Il ne reste plus que le Maroc. (…) Derniers rois de la forêt encore en vie, pour défendre la jungle africaine, les Lions marocains devront se livrer à un duel sans merci contre leur voisin espagnol », pointe le site burkinabé. « Les Lions de l'Atlas doivent juste ajouter à leur discipline de jeu une bonne dose de réalisme et une once supplémentaire d'engagement pour relever ce challenge bien lourd. (…) Il faudra aussi et surtout éviter de vendanger la plus petite des occasions de but et ne laisser aucun boulevard, pas même la plus petite brèche (…). La bonne vieille recette qui fait de la meilleure défense l'attaque, rigoureusement appliquée, devrait bien pouvoir déstabiliser la bande à Sergio Busquets. Yes we can ! Oui nous pouvons !, conclut WakatSéra. C'est le seul slogan de mise pour les Lions de l'Atlas pour continuer à donner de l'espoir et du bonheur à un continent noir qui rêve de jouer les premiers rôles dans cette grand-messe du football mondial. »
Info ou intox ? La présumée « tentative de putsch » visant le pouvoir du patron de la transition burkinabè a initialement été divulguée par le site Omega Medias, selon lequel le capitaine Traoré « a confirmé », hier, ladite « tentative de déstabilisation » lors d'une rencontre à Ouagadougou avec des Organisations de la société civile et des leaders coutumiers et religieux, affirmant aussi connaître les auteurs de la « manœuvre » mais préférant « ne pas les arrêter parce que voulant privilégier le dialogue », rapporte Omega Medias. « Un coup d'État étouffé dans l'œuf et n'eut été la sortie de manifestants à la Place de la nation et au Rond-point des Nations unies dans la nuit du 27 au 28 novembre, on n'en aurait rien su », énonce Aujourd'hui. Lequel quotidien burkinabè s'interroge. « Un putsch pour quoi faire à peine un mois après l'avènement de ce régime sankarisant ? N'est-il pas temps qu'on sorte de cette épidémie de putschs réels ou inventés ? », Aujourd'hui n'écartant donc pas l'hypothèse selon laquelle cette affaire pourrait relever de la catégorie des « infos de caniveau ». À quoi Le Faso.net ajoute que le chef de la transition burkinabè « aurait aussi affirmé que des sommes d'argent ont été distribuées et que les auteurs de la tentative de déstabilisation sont bien connus », énonce ce journal en ligne. « Qui veut déposer le Capitaine Ibrahim Traoré ? », se demande ainsi Fratmat.info. Selon le site du quotidien gouvernemental ivoirien, « d'aucuns pensent que cette annonce du jeune capitaine relève de tactiques politiciennes pour continuer de bénéficier d'un fort soutien populaire ». Fratmat.info note quand même que, dans la nuit de dimanche à lundi derniers, des partisans du Capitaine Ibrahim Traoré ont « fait le pied de grue », place de la Nation, à Ouagadougou, pour protester contre « cette tentative de putsch ». Et Fratmat.info signale que, sur les réseaux sociaux notamment, « tantôt les Burkinabè – mais des Africains d'autres parties du continent – hostiles à la présence française et plutôt favorable à une coopération avec la Russie n'ont pas attendu que le Capitaine Ibrahim Traoré désigne un commanditaire. Ils tiennent Paris pour responsable de "la tentative de putsch" dont fait mention le Chef de la Transition. Les responsables et militaires proches de l'ancien Président de la Transition, Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et plusieurs autres figures politiques ne sont pas épargnés non plus », ajoute Fratmat.info. Démocratie parlementaire à portée de baffes au Sénégal « Vacarme à l'Assemblée », lance, en Une, 24 Heures. « En commission, les députés travaillent. En séance publique, ils se battent comme des chiffonniers », regrette ce quotidien sénégalais. « Deux députés de l'opposition ont usé des mains et des pieds contre une députée de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Amy Ndiaye Gnibi a essuyé la furie des députés appartenant au Parti de l'Unité et du rassemblement. Elle avait trainé dans la boue, Serigne Moustapha Sy, guide religieux et fondateur du Parti de l'Unité et du rassemblement, et est tombée inerte quelque temps après les échauffourées. Amy Ndiaye Gnibi a été évacuée de la salle par les sapeurs-pompiers », relate 24 Heures, en rapportant notamment la réaction indignée du député non inscrit Thierno Alassane Sall, que ce journal résume d'un constat lapidaire : « l'image du Sénégal est encore écorchée ». Le Congrès de Bédié En Côte d'Ivoire, enfin, les préparatifs vont bon train au PDCI-RDA, en vue du prochain Congrès extraordinaire. Le parti du président Henri Konan Bédié a mis en place l'organigramme dudit Congrès, qui se réunira le 14 décembre prochain. Et le quotidien Dernière Heure Monde, « en manchette », signale que « Bédié met en place le Comité d'organisation du VIIe Congrès extraordinaire ». Étant rappelé qu'initialement, le Bureau politique du PDCI-RDA, réuni fin septembre à Daoukro, fief d'Henri Konan Bédié (sud-est de la Côte d'Ivoire), avait décidé de réunir un nouveau Bureau politique le 14 décembre, et non un Congrès extraordinaire, le quotidien, proche du parti historique fondé par Félix Houphouët-Boigny, père de la Nation ivoirienne, précise, entre autres nominations, que l'inspecteur général d'État, Niamien N'Goran, qui fut aussi ministre de l'Économie et des finances, est nommé « Président de la Coordination Générale du Congrès » ou encore que le maire de Songon, Éric N'Koumo Mobio, dirigera le Comité d'organisation pratique du Congrès, annonce, en Une, Dernière Heure Monde. Dont acte.
Le site du magazine marocain Tel Quel a sorti la calculette : « Une victoire ou un match nul avec le Canada lors de la rencontre de ce jeudi garantira à l'équipe nationale marocaine une qualification directe pour les 8e de finale de la Coupe du monde, sans attendre le résultat de l'autre confrontation de groupe entre la Croatie et la Belgique, qui se jouera à la même heure ». Alors, poursuit Tel Quel, « s'il faudrait un cataclysme pour que le Maroc ne se qualifie pas pour les 8e, l'équipe du sélectionneur Walid Regragui entend bien franchir le cap par la grande porte, face au Canada battu deux fois et déjà éliminé. "Faire des calculs serait une grosse erreur, affirme-t-il. Nous voulons être maîtres de notre propre destin sans dépendre des résultats des autres" ». Bref, les Marocains, qui n'ont encaissé aucun but dans la compétition, veulent absolument l'emporter face au Canada. « Les Lions de l'Atlas n'ont pas droit à l'erreur s'ils veulent passer le cap des poules et rejoindre les Lions de la Téranga, renchérit Wakat Séra. Une chose est certaine, les Marocains qui évolueront ce jeudi devant un public acquis à leur cause, car en terre arabe, sont conscients de l'enjeu. À ce titre, prendre les devants au score dans les premières minutes du jeu leur sera d'un atout conséquent pour une victoire ou tout au moins un nul face aux Canadiens qui chercheront à sauver l'honneur après leurs deux défaites contre les Croates et les Diables Rouges belges. » Tunisie : un coup pour rien… Et pour ce qui est de la Tunisie, qui a battu les Bleus hier mais qui est malgré tout éliminée, « que de regrets », s'exclame Wakat Séra. « En rabattant le caquet au coq gaulois, l'Aigle tunisien aurait pu goûter, pour la première fois, aux délices des 8es de finale, mais les Australiens en ont décidé autrement en s'imposant devant des Danois méconnaissables lors de cette 22e édition de Coupe du monde. » Le site tunisien Webdo fait également le triste constat : « Pour son dernier match au Qatar, la Tunisie s'est offert le scalp de la France, un but à zéro. Une victoire historique mais qui ne permet pas aux Aigles d'accéder au second tour. Les Aigles qui ne peuvent que nourrir d'immenses regrets par rapport à leur défaite de samedi dernier face à l'Australie ». « C'est ce que l'on appelle un coup pour rien, déplore Le Monde Afrique. Ou comment réussir l'un des plus grands exploits de son histoire footballistique sans pouvoir en profiter pleinement. » « La Tunisie bat la France… mais prend la porte ! Rarement une victoire aura eu un goût aussi amer pour la Tunisie… », renchérit Afrik Foot. D'autant que cet exploit pourrait être annulé… En effet, précise Afrik Foot, la Fédération française de football a décidé de déposer un recours auprès de la FIFA afin de contester l'annulation du but égalisateur d'Antoine Griezmann à la 98e minute suite à une intervention de la VAR, l'assistance vidéo à l'arbitrage. Toutefois, un éventuel match nul entre la Tunisie et la France ne changerait rien au classement… Le tableau africain continue de faire rêver… On revient à Wakat Séra qui fait le point sur les équipes africaines : « Des Lions de la Téranga qualifiés, des Aigles tunisiens qui ont pris du plomb dans l'aile, des Lions marocains la crinière au vent, des Black Stars qui n'ont pas perdu leur brillance (qui seront opposés à l'Uruguay demain) et des Lions camerounais en sursis (qui vont affronter le Brésil demain). Le tableau africain, loin d'être désolant, continue de faire rêver tout un continent noir qui ne doit plus se contenter de servir de sparring-partner aux équipes venues d'ailleurs ». D'ailleurs, Walf Quotidien à Dakar ne s'y trompe pas… avec ce titre : « Le Sénégal fait peur à l'Angleterre : prochain adversaire des Lions de la Téranga en 8ème de finale, dimanche, l'Angleterre sait qu'elle aura un gros morceau en face. D'ailleurs, son sélectionneur Gareth Southgate le reconnaît : "Nous savons que nous serons favoris. Mais, le Sénégal est une équipe très dangereuse" ». En tout cas, s'il veut l'emporter, le Sénégal devra régler la mire en défense… En effet, Walf Quotidien a fait les comptes : 4 buts pris en 3 sorties. Alors l'impératif pour les Lions : une meilleure défense en zone, un meilleur replacement et une concentration accrue…
« Ils l'ont fait ! », s'exclame WalfQuotidien en première page. « Aliou Cissé en larmes. La célébration rageuse du capitaine Kalidou Koulibaly à genoux, les poings serrés. La course folle des remplaçants pour rejoindre leurs partenaires dans le terrain. Les Lions ont littéralement fait exploser leur joie au coup de sifflet final de la rencontre contre l'Équateur ». Il faut dire, précise WalfQuotidien, que « les champions d'Afrique en titre ont joué le couteau sous la gorge durant le dernier quart d'heure. Et quand le quatrième arbitre a indiqué six minutes de temps additionnel, l'atmosphère de la fin du match était devenue plus pesante. Car, ce 2 buts à 1, en faveur des Lions, était facilement démontable par les Équatoriens qui avaient fini par assiéger les buts d'Edouard Mendy. Ouf… Le tableau d'affichage ne bougera plus. Le Sénégal s'impose au bout du suspense […]. Dominateurs dans les duels, tranchants sur les flancs, les Lions ont éteint des Équatoriens longtemps absents dans cette partie ». « Un match de patron pour Koulibaly qui propulse les Sénégalais en huitièmes ! », lance pour sa part 24 Heures à Dakar. En effet, « cette qualification des Sénégalais porte clairement la marque du capitaine Kalidou Koulibaly, auteur d'un grand match et surtout du but décisif sur une reprise de volée. Un véritable héros ! ». Des griffes bien acérées La presse de la sous-région applaudit également. L'Observateur Paalga exulte : « on ne peut que dire bravo aux fauves sénégalais, qui ont eu les crocs suffisamment incisifs et les griffes bien acérées pour les planter dans la chair de la Banana Mecanica ». « Vingt ans après avoir goûté aux délices d'un huitième de finale de Coupe du monde, les Lions de la Téranga marquent leur retour à l'abreuvoir, avec une soif non dissimulée, relève pour sa part Aujourd'hui. Après cette première phase, passée sans trop d'encombre malgré quelques sueurs froides, tout devient possible. Les garçons du sélectionneur Aliou Cissé, qui ont certainement appris au cours des trois matchs de poule à faire la différence entre l'ombre et la proie, vont aborder ces chalenges de quitte ou double avec encore plus d'odorat et de flair ». Les Lions contre Les Trois Lions En huitièmes de finale, les Lions affronteront les Three Lions, les Trois Lions, à savoir l'équipe d'Angleterre, ce sera dimanche soir. « Les finalistes du dernier Euro partiront évidemment favoris, mais leur niveau réel reste difficile à jauger, estime le site Afrik-foot. Les hommes d'Aliou Cissé partiront évidemment dans la peau de l'outsider mais ces Anglais ne semblent pas forcément imbattables ». Commentaire du Sélectionneur national Aliou Cissé, à lire dans WalfQuotidien : « Arrivé à ce niveau de la compétition, il n'y a pas de préférence. Ce sont les meilleures équipes qui sont là. Si on veut aller au bout, on doit être prêt à jouer contre n'importe quelle équipe. Ce sont des matchs couperets qui nous attendent. Il n'y a plus de calcul à faire. Les équipes se valent ». Qui pour suivre les traces des Sénégalais ? Et pour les autres équipes africaines, WakatSéra s'interroge : « Combien seront-ils de représentants du continent noir à pouvoir marcher sur les pas des Sénégalais qui doivent désormais pousser encore leurs limites pour atteindre les quarts de finale et plus si affinités ? Si les Lions indomptables du Cameroun sont bien dans une mauvaise passe, contraints de terrasser le Brésil, la Tunisie, qui joue la France ce mercredi, doit y aller sans complexe si elle veut étouffer Olivier Giroud et ses camarades pour aller au tour suivant. Là également, la victoire est impérative, tout comme elle l'est pour les Blacks Stars qui affronteront, ce vendredi l'Uruguay qui est loin d'être un foudre de guerre. Tout compte fait, conclutWakatSéra, les Africains sont bel et bien en mesure de faire rêver tout le continent qui espère faire durer encore, jusqu'à la fin de la compétition, le feu de bonheur et d'espoir allumé ce mardi par les Lions de la Téranga sans Sadio Mané, mais avec Kalidou Koulibaly ! ».
Une, deux, et pourquoi pas trois équipes du continent en 8e de finale ? « L'espoir est permis », s'exclame Le Pays au Burkina Faso. Au moins pour le Maroc : « Un nul pourrait suffire à son bonheur, pour obtenir son billet qualificatif, face au Canada qui est déjà éliminé. (…) Mais la tâche paraît beaucoup plus ardue pour le Cameroun qui aura besoin de battre impérativement le Brésil pour entretenir l'espoir d'une qualification au second tour. Il en est de même pour la Tunisie devant qui se dresse la championne du monde en titre, la France, qui a déjà prouvé sur le terrain qu'elle restait un sérieux prétendant à sa propre succession. Le Sénégal n'aura pas moins à faire devant l'Équateur (ce mardi) qui a résisté aux Pays-Bas, tenus en échec sur le score d'un but partout. Quant au Ghana, il aura à cœur de prendre sa revanche sur l'Uruguay, qui l'avait privé en 2010 d'une historique qualification à une demi-finale de Coupe du monde. C'est dire si les derniers matchs de poules s'annoncent presque comme autant de finales pour les pays africains. Mais l'espoir est permis, clame une nouvelle fois Le Pays. Toutefois, l'arbre de l'efficacité offensive retrouvée ne doit pas cacher la forêt des lacunes défensives qui font encaisser beaucoup de buts aux sélections africaines. Des équipes qui continuent de pécher quelquefois par naïveté quand ce n'est pas la capacité à gérer le score qui pose problème. C'est dire si l'Afrique a encore du chemin à parcourir. » Seuls les Marocains ? WakatSéra est sceptique. « Il faut le dire tout de go, contrairement aux Marocains qui ont leur destin en main, les chances de passer le tamis du premier round des Sénégalais, des Ghanéens et des Tunisiens ne sont pas énormes. » De même pour le Cameroun : « Les Lions Indomptables devront réaliser un exploit bien au-dessus des piètres prestations qu'ils ont fournies jusqu'ici pour venir à bout d'un Brésil au jeu chatoyant et tout autant efficace. » Onana écarté… Le Cameroun devra compter sans son gardien titulaire, André Onana. En effet, s'exclame le site Actu Cameroun, « la Fecafoot [la Fédération camerounaise de football, ndlr] confirme la suspension temporaire d'André Onana ! La Fecafoot qui évoque des raisons disciplinaires sans donner plus de précisions. L'instance dirigée par Samuel Eto'o n'a pas non plus précisé la durée de la suspension du gardien de l'Inter Milan ». En fait, rapporte le site Footmercato, « plusieurs médias ont évoqué un désaccord important entre le sélectionneur et le gardien de l'Inter Milan en ce qui concerne le jeu. En effet, Rigobert Song n'aurait pas apprécié la prestation de son portier lors de la défaite face à la Suisse. Son positionnement, son jeu au pied et les risques qu'il a pris n'auraient pas été au goût de son coach. Cela aurait été le point de départ des tensions entre les deux hommes, qui ont donc conduit à sa mise sur le banc face à la Serbie. Finalement, Onana a été mis à l'écart et a quitté son équipe, estimant qu'il était mieux de s'en aller plutôt que d'être un problème pour son pays ». Footmercato qui rapporte aussi ces propos de Rigobert Song : « Onana est un grand gardien, mais nous nous concentrons sur l'équipe (…) Il faut du respect et de la discipline pour être dans le groupe. Je favorise le groupe. » « On est chaud ! » En tout cas, les Camerounais sont prêts à se mesurer à l'ogre brésilien, surtout après leur remontada du 28 novembre. Ce sera vendredi. « Le mental doit être au rendez-vous si le Cameroun veut franchir un nouveau cap et faire mieux que face à la Serbie, relève le site 237 Lions. "Face au Brésil, rien n'est impossible et on va tout donner. C'est l'une des meilleures équipes du monde mais nous, on est chaud pour ce match" », affirme l'attaquant Eric Maxime Choupo-Moting. Enfin, le match du jour : Sénégal-Équateur : « Ça passe ou ça rentre… », lance WalfQuotidien en première page. C'est-à-dire, soit on gagne, soit on rentre à la maison. En effet, « plus de calculs à faire, pointe le journal. Seule la victoire ouvrirait aux Lions les portes des huitièmes de finale ».
Avec des Lions qui ont sorti les griffes hier, en l'occurrence les Lions de l'Atlas, qui ont terrassé les Diables rouges de Belgique. « Les Lions de l'Atlas rugissent et s'imposent 2 à 0 face à la sélection belge », s'exclame le site du magazine marocain Tel Quel. « Le Maroc renverse la Belgique et s'accroche à la qualification », se réjouit le site marocain Yabiladi. « Avec deux buts sans réponse, contre les demi-finalistes du dernier Mondial, logés à la deuxième place du classement de la FIFA. Une belle performance pour les Lions de l'Atlas qui devront confirmer leur état de forme contre le Canada, jeudi prochain. » « En réalité, relève Aujourd'hui à Ouaga, ce score de 2 buts à 0 n'est que la juste sanction d'une confrontation restée sous le contrôle des Fauves marocains, soutenus à bras-le-corps par un public acquis à sa cause. Dans cet environnement favorable aux Lions de l'Atlas (tout comme aux Aigles de Carthage), il n'est pas exclu que les sujets de sa Majesté, conduits par un Hakim Ziyech éclaboussant, sortent le grand jeu tant espéré par ce continent africain, qui nourrit le secret espoir de voir son rêve de reconnaissance porter au firmament du toit mondial du football. » Nouvelle répartition des cartes ? En effet, remarque encore Aujourd'hui, « à ce Mondial du Qatar 2022, tout semble indiquer que le football est en train d'opérer sa mue vers une nouvelle répartition des cartes. L'Argentine de Lionel Messi qui tombe devant l'Arabie Saoudite, l'Allemagne qui fait allégeance au Japon… chaque journée de Coupe du monde y va de son surprenant feu d'artifice magique. » Alors, maintenant, lance WakatSéra, toujours au Burkina Faso, « aux Lions Indomptables du Cameroun et aux Black Stars du Ghana de mettre, ce lundi, respectivement face aux Serbes et aux Sud-Coréens, les pieds dans les sillons tracés par les Marocains ce dimanche et les Sénégalais qui, vendredi, ont battu et éliminé le Qatar, pays hôte. Certes, les rendez-vous seront de plus en plus à risque, vu que chaque adversaire vise la qualification qui se joue sur chaque match. Mais tout comme les autres équipes, les Africains doivent défendre les couleurs du continent noir qui ne doit plus se contenter d'exploits épisodiques. Le titre est mondial et n'est la propriété exclusive d'aucune partie de la planète ! » Le Cameroun toujours en piste Face à la Serbie, et malgré leur défaire face à la Suisse, les Camerounais veulent y croire… Pour Joël Babanda, l'ancien avant-centre de L'Union de Douala, interrogé par le site camerounais 237 Lions, « il faudra de la solidité, de l'agressivité et répondre aux défis physiques pour être collectivement présents autant offensivement que défensivement. Personne n'est imprenable. On doit être convaincu, renchérit-il, que la Serbie est à notre portée et on doit aller jouer ce match pour la gagne. » Le Sénégal joue son va-tout Les regards sont fixés aussi sur le Sénégal, qui joue contre l'Equateur demain mardi… Le Sénégal qui joue son va-tout après sa victoire face au Qatar et sa défaite face aux Pays-Bas. Pour le défenseur des Lions, Youssouf Sabaly, interrogé par WalfQuotidien, « il faudra être bon physiquement et dans le jeu face à ce genre d'équipes sud-américaines. » Et « il faudra faire un peu plus d'efforts pour pouvoir créer des occasions. Contre le Qatar, on a prouvé que quand on peut créer des situations, on peut mettre des buts. » Mais attention, relève WalfQuotidien, « le Sénégal est réputé physique dans son jeu. Et dans cette Coupe du monde, les Lions n'ont pas dérogé à la règle. Comme le confirment les 5 cartons jaunes reçus en deux matches dont quatre sont allés à des joueurs à vocation défensive. Tous sont sous la menace d'une suspension dans un éventuel 8e de finale en cas d'un autre avertissement contre l'Equateur. » Des portiers africains efficaces… Enfin, facteur positif pour les équipes du continent : leurs gardiens… « Depuis le début du Mondial, les portiers africains ont fait bonne impression, relève Le Monde Afrique. Ce n'est pas un hasard : la plupart jouent dans de grands clubs européens. » Exemples : « Face à la Croatie, le Marocain Yassine Bounou a repoussé, à plusieurs reprises, des frappes adverses. » Ou encore, « contre la Suisse, le Camerounais André Onana a empêché les Lions indomptables de concéder plus de buts. (…) Lors de ce Mondial au Qatar, on constate qu'une équipe nationale ne peut pas avoir un beau parcours 'sans avoir un excellent gardien', atteste Claude Le Roy, ancien sélectionneur qui a dirigé six sélections africaines. 'Quand nous avons remporté la CAN 88 avec le Cameroun, c'est parce que le nôtre – Joseph-Antoine Bell – était de très haut niveau. Et comme le Sénégal, le Cameroun et le Maroc ont de très bons spécialistes à ce poste, ils peuvent normalement avoir quelques ambitions…' »
L'Afrique est inquiète. Après trois défaites et deux nuls au Mondial de football du Qatar, les Africains ont comme un doute… C'est ce que souligne Wakat Sera. « Les sélections africaines n'y arrivent pas pour l'instant et commencent à faire douter tout un continent qui reste pourtant debout derrière ses représentants au mondial. A l'issue des premiers matchs de cette compétition, le bilan plus que mitigé avec deux nuls et trois défaites est inquiétant au vu de l'absence d'engagement et de détermination des Africains (…) En tout cas, tout comme les Lions sénégalais, les Lions marocains et camerounais, les Aigles de Carthage et les Black Stars ghanéens sont conscients que ces deuxièmes matchs de groupe ne sont pas à perdre. Il faudra les gagner pour espérer poursuivre la compétition et redonner de l'espoir à toute l'Afrique pour qui passer en quart de finale ne doit plus être un exploit ». Les Africains sont « à la peine », déplore également son confrère L'Observateur Paalga. « Au finish, ce sont toujours de grands regrets. Et de regret en regret, l'on risque de sombrer dès le premier tour. Parce que dans cette situation, les choses se compliquent. C'est peut-être le Sénégal qui garde encore une marge d'espoir au regard des oppositions à venir. Déjà les Lions de la Teranga ont l'occasion de se mettre à l'abri face au Qatar, encore que ce n'est jamais gagné à l'avance face au pays organisateur. Quant aux Lions indomptables du Cameroun, les chances se rétrécissent car ils se dressent contre le Brésil et la Serbie », pointe avec angoisse L'Observateur Paalga. Désir de panafricanisme C'est un double sommet que réunit l'Union africaine, aujourd'hui, à Niamey, l'un consacré à l'Industrialisation de l'Afrique et la diversification économique, l'autre à la Zone de libre-échange africaine. « L'Afrique au rendez-vous de son destin économique », clame en manchette Mourya La Voix du Niger. Comme le déplore ce quotidien nigérien, « il suffit de voyager d'un pays à un autre dans la zone CEDEAO pour constater de visu, l'ampleur des tracasseries qui s'abattent sur les citoyens de la même zone. Les entraves à la libre-circulation des personnes et des biens, mais pas que… » Mourya La Voix du Niger dénonce également la « dépendance financière » de l'Union africaine vis-à-vis de l'extérieur, « notamment de l'Occident ». Et ce confrère nigérien de rappeler l'adage selon lequel « c'est la main qui finance qui commande ». Blé Goudé, le retour J – 1 en Côte d'Ivoire pour le retour au pays de Charles Blé Goudé. L'ex-prisonnier de Scheveningen est attendu demain à Abidjan. Et ce vendredi matin, Charles Blé Goudé apparaît à la Une de plusieurs titres de la presse ivoirienne, tels que Notre Voie, qui lui souhaite un enthousiaste « Charles Ayo ! », en signe de bienvenue ou encore celle du journal Le Quotidien d'Abidjan, sur laquelle l'ex-chef des Jeunes patriotes assure qu'il ne sera « jamais l'adversaire politique du président Laurent Gbagbo », dont il fut, rappelons-le, ministre de la Jeunesse. Le quotidien Soir Info a eu l'excellente idée de se rendre au village de Blé Goudé pour mesurer la fièvre qui s'est emparée de ses habitants, à la veille du retour de l'enfant chéri au pays. Dans ce journal, son cousin Blé Moïse assure qu'« en pays Bété, un chef reste un chef (…) C'est depuis la prison que Charles Blé Goudé a créé son parti. Donc je suis convaincu que c'est sur les conseils de Laurent Gbagbo, son ‘'père'', qu'il l'a fait. Et lui-même a dit que tant que son ‘'père'' sera en course, lui, il s'abstient. Donc il attend son heure et continue d'apprendre auprès de son mentor, Laurent Gbagbo », dit encore à Soir Info celui qui se présente comme le fils de Blé Guilé, le petit frère du père de Charles Blé Goudé. Pas de Charles Blé Goudé, en revanche, à la Une du quotidien Le Temps. Ce journal, proche parmi les proches de Laurent Gbagbo, préférant mettre l'accent sur l'alliance entre son parti, le PPA-CI et le PDCI-RDA de l'ex-président Henri Konan Bédié, en signalant ce que ces deux formations politiques ivoiriennes de taille « préparent pour les municipales » de l'an prochain en Côte d'Ivoire. Dans ce journal, le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan souligne le caractère « stratégique » de cette alliance. « Evidemment, ça passera par des élections municipales, qui sont des élections de groupe, de liste. Où nous allons forcément nous entendre sur les listes-là où on doit s'entendre », dit encore Justin Koné Katinan, rapporte le journal Le Temps.