Revue de presse Afrique

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Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Norbert Navarro. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'a…

Rfi - Norbert Navarro


    • Jul 25, 2023 LATEST EPISODE
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    À la Une: canicule et incendies en Afrique du Nord

    Play Episode Listen Later Jul 25, 2023 3:52


    Comme en Europe ou en Amérique du Nord, cet été 2023 fait déjà figure d'exception… Et en Algérie, le feu a fait au moins 34 victimes dont 10 policiers dans l'est la région de Béjaïa. Le pays fait face à un troisième épisode de canicule depuis début juillet. Le site Tout sur l'Algérie rappelle les réflexes élémentaires : « Éviter de sortir entre 10h et 18h et si on est contraints de le faire, marcher à l'ombre, se couvrir la tête et le cou et bien s'hydrater ».Dans Le Quotidien d'Oran, un scientifique fait le lien avec les dérèglements climatiques. L'Algérie est l'un des pays les plus menacés par la raréfaction de l'eau, les sécheresses, la désertification. « Sur les 238 millions d'hectares de l'Algérie, nous avons 200 millions d'hectares de désert. (…) Il faut une politique agressive, frontale… Des pays d'Afrique qui doivent être écoutés » dans les négociations sur le climat.« En Algérie, la canicule suscite angoisse et prise de conscience »C'est le titre du Monde. Dans les rues d'Alger, « l'exaspération et la fatigue se lisent sur les visages ruisselants de sueur », écrit le correspondant du journal. Les hôpitaux ont été mis en alerte. Et « pour affronter ce calvaire, poursuit-il, les Algériens qui le peuvent ont comme première et souvent seule arme la climatisation ». Record battu dimanche en Algérie selon la Sonelgaz, le groupe énergétique public, avec un pic de consommation d'électricité de près de 19 000 mégawatts… « Les climatiseurs sont devenus hors de prix (500 euros au lieu de 300) ou introuvables. »Même chose en Tunisie, où les records de consommation d'électricité tombent. Car la Tunisie aussi subit de plein fouet cette vague de chaleur. On a frôlé les 50 degrés hier, lundi, à Tunis, « soit 6 à 10 degrés de plus que les normales de saison », nous dit le site Webdo, alors que les régions plus tempérées du nord de la Tunisie sont elles aussi confrontées à des pics de température.Dans le gouvernorat de Jendouba par exemple, dans le nord-ouest, le village de Melloula est cerné par les flammes. « Situation grave et effrayante », affirme le directeur régional de la Protection civile de la ville sur le site La Presse de Tunis. « La réapparition des incendies s'explique par cette forte canicule, couplée à un vent violent et à la persistance de foyers de feux qui se sont déclarés la semaine dernière dans la région. » À Melloula, certains habitants ont préféré déserter les lieux, raconte La Presse, « s'emparant à la hâte de quelques fournitures ménagères, de peur d'être pris par les flammes » qui se dirigent désormais vers les environs de la ville de Tabarka.Deux ans après le coup de force de Kaïs SaïedAu nom d'un « ​​​​​​​péril imminent menaçant le pays », le 25 juillet 2021, le chef de l'État avait pris toutes les commandes du pouvoir avant de suspendre puis de dissoudre le Parlement. « Deux ans plus tard, écrit le site Business News Tunisie, Kaïs Saïed semble déterminé à mener à terme son projet politique, aidé en cela par l'appui des forces sécuritaires et militaires, mais aussi par la dispersion de ses opposants et leur division. Reste à savoir, conclut le journal, l'issue qu'il trouvera pour résoudre la crise économique (...) dont les répercussions pourraient être considérables ».Kaïs Saïed s'affiche aussi à la Une de la presse à Rome. Le président tunisien participe jusqu'à demain au sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires dans la capitale italienne. Poignée de main avec le chef de l'État italien Sergio Mattarella. La photo est à la Une de Webdo. Le site tunisien ne dit rien des deux ans de règne sans partage de Kais Saied sur la Tunisie. Il reprend simplement son appel hier à Rome à la FAO, l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture, à constituer une « réserve stratégique mondiale de céréales ». De quoi éviter sans doute d'être soumis au bon vouloir des Russes, qui bloquent toujours le renouvellement de l'accord céréalier.

    À la une: au Mali, la nouvelle Constitution promulguée

    Play Episode Listen Later Jul 24, 2023 4:09


     Après un scrutin contesté, après le rejet par la Cour Constitutionnelle des requêtes qui lui avaient été soumises, notamment parce que le vote ne s'est pas tenu sur l'ensemble du territoire, Assimi Goïta a porté sa 4e République sur les fonts baptismaux, samedi 22 juillet. Ce 24 juillet au matin, la presse regarde vers la prochaine présidentielle. « La carte Assimi est-elle jouable ? » s'interroge Maliweb. Pour le site, les rumeurs se font plus persistantes sur la probable candidature du Colonel Assimi Goïta. « La charte de la Transition ne l'autorise pas », mais « la nouvelle Constitution ne l'interdit pas » écrit Maliweb. Le colonel Assimi Goïta qui s'est rendu à Kayes le 23 juilletOui, l'encre du décret de promulgation à peine sèche, il s'est rendu hier « dans la cité des rails », raconte l'Essor du Mali. Parmi les annonces, la « relance du trafic ferroviaire » et le début de la « construction du deuxième lycée public de la ville ». Le site Sahel Tribune rappelle lui que « dans le programme des autorités de transition figure aussi la construction de 13 lycées publics, dont 2 lycées d'excellence à Kati et Ségou ».  Jeune Afrique s'interroge : « Assimi Goïta est-il déjà en précampagne ? » « Ses déplacements à l'extérieur du palais présidentiel de Koulouba et de Kati, son fief, se comptent sur les doigts de la main », poursuit le site. « Avant ce déplacement à Kayes, seules Nioro du Sahel, en juillet 2022, Koutiala, sa région d'origine, et Ségou, à l'occasion de sa timide campagne pour le référendum constitutionnel, en juin, avaient accueilli Assimi Goïta, d'ordinaire peu enclin à quitter Bamako ». Le colonel est aussi annoncé en fin de semaine à Saint-Pétersbourg pour le sommet Russie Afrique. « De quoi peaufiner sa stature de chef d'État en vue de la présidentielle de 2024. »Pour Brema Ely Dicko, de l'Université des lettres et des sciences humaines de Bamako, cité par le journal, « la vraie campagne d'Assimi Goïta ne pourra commencer que s'il démissionne », quatre mois avant la fin de la transition. « Il suffirait que le chef de l'État démissionne de l'Armée pour avoir le droit d'être éligible à la présidence de la République » confirme Maliweb. Pour Le Pays au Burkina Faso, « avec cette Constitution, le Mali passe d'un régime semi-présidentiel à un régime hyper-présidentiel ». Mais « le tout, poursuit Le Pays, n'est pas de réussir à faire adopter une nouvelle Constitution (…)  Le nouveau texte divise tellement les Maliens que le président Assimi Goïta et ses partisans feraient mieux d'avoir le triomphe modeste (…) et poursuivre le dialogue avec les partisans du " Non " ». Au Gabon, 19 candidats en lice pour la présidentielle La liste a été publiée le 23 juillet au soir par le Centre gabonais des Élections après une séance plénière tenue à Libreville de 18h à minuit, écrit Gabon actu. Le 26 août prochain, Ali Bongo Ondimba aura donc parmi ses 18 adversaires l'opposante Paulette Missambo et Alexandre Barro Chambrier. Le site indique qu'un meeting du candidat a été « violemment saboté » par des jeunes à Franceville. Certains étaient « armés de gourdins prêts à cogner ». « Un des sympathisants du candidat a été molesté » ajoute Gabon Actu qui affirme que « la police n'est pas intervenue ».  Kinshasa s'apprête à accueillir les 9e Jeux de la Francophonie« Près de 40 pays doivent normalement y prendre part » nous dit Actualité.CD. Pour le site, « la RDC n'a pas droit à l'erreur ». Ces jeux lui avaient été attribués en 2019, puis reportés en 2021 pour cause de Covid, et une deuxième fois en 2022 parce que le pays n'était pas prêt. « Le pays a fait des efforts considérables pour accueillir ces jeux, poursuit Actualité.CD, et, il faudra en faire aussi pour décrocher des médailles ! Car malgré une participation massive des athlètes et artistes, la RDC n'a glané que trois médailles, dont une en or aux derniers Jeux, à Abidjan. » Cette année, « avec la participation de près de 300 sportifs et artistes, les chances des médailles sont réelles (…) Mais la préparation et la motivation ne sont pas véritablement de qualité ».En attendant, rendez-vous vendredi 28 juillet pour la cérémonie d'ouverture au stade des Martyrs à Kinshasa. L'entrée est gratuite, avec 80 000 places assises. Cependant, il faudra s'armer de patience. Le Comité national de ces Jeux demande au public d'arriver au stade dès 14h.  Les organisateurs promettent un spectacle haut en couleur. 

    À la Une: le retour au pays des 22 congolais qui étaient bloqués au Soudan

    Play Episode Listen Later Jul 21, 2023 3:33


    « Ils sont rentrés hier à Kinshasa, la plupart sont des étudiants », raconte Radio Okapi. Ils étaient bloqués au Soudan, depuis le début de la guerre en avril dernier. Une guerre qui a coûté la vie à 10 congolais tués début juin, « lors d'un bombardement sur le campus de l'université internationale d'Afrique, située à Khartoum » rappelle radio Okapi.L'ACP, l'agence congolaise de presse, se fait aussi l'écho du retour en RDC de ces 22 congolais, « des adultes, mais aussi deux enfants », précise-t-elle. « Ils ont été pris entre les feux de deux frères ennemis. Sortir vivant à relevé pour eux d'un parcours du combattant ». Vladimir Poutine et le sommet des BricsLe président russe ne participera pas à ce sommet qui rassemblera en Afrique du Sud, les pays émergents : le Brésil, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. La Russie devrait participer, mais seulement virtuellement. « La présence de Vladimir Poutine constituait un dilemme pour Pretoria qui, en tant que membre de la cour pénale internationale, aurait dû appliquer le mandat d'arrêt international lancé à son encontre » écrit Jeune Afrique.« L'annonce du président russe épargne un épineux dilemme à Pretoria, qui préside les Brics, et refuse de condamner l'invasion russe de l'Ukraine. Arrêter Vladimir Poutine, ç'aurait été une déclaration de guerre à la Russie. »Le Monde, de son côté, publie la photo de Vladimir Poutine et Cyril Ramaphosa, tout sourire. Une poignée de main très récente, il y a à peine un mois à Saint-Petersbourg. « Après des mois de spéculations, l'Afrique du Sud et la Russie, ont finalement mis fin au psychodrame qui hantait Pretoria, à l'approche du sommet des Brics » précise le Monde.L'absence de Vladimir Poutine au sommet des Brics, qui fait couler beaucoup d'encre« Ce sera donc sans Poutine constate Wakatsera. Alors que tous s'attendaient à ce que l'ours russe du Kremlin brave le mandat d'arrêt international lancé contre lui par la Cour pénale internationale (CPI) », un simple communiqué de presse émanant de la présidence sud-africaine en fait l'annonce, « le sommet des BRICS en août prochain, ce sera sans Vladimir Poutine ».L'observateur Paalga lui aussi évoque « l'ours russe » et pose la question : « Cyril Ramaphosa pouvait-il le mettre en cage ? » Avec à l'appui, là encore une photo, celle de Vladimir Poutine chuchotant à l'oreille du président sud-africain.Pour le Point Afrique, l'absence de Vladimir Poutine, est une épine en moins dans le pied de la présidence sud-africaine. « Dans une interview récente avec un média local, le vice-président sud-africain, Paul Matashile, a indiqué que son gouvernement cherchait à convaincre Vladimir Poutine, de ne pas venir au sommet ».« Vladimir Poutine échappe à son arrestation en Afrique », titre de son côté, Afrik.com. « Le président russe ne veut pas courir le risque de se faire arrêter en Afrique du Sud ». Et ce n'est pas la première fois que Pretoria se trouve dans ce cas de figure. « On se rappelle qu'en 2016, l'Afrique du Sud avait refusé d'arrêter le président soudanais de l'époque, Omar el-Béchir, alors qu'il était sous le coup d'un mandat d'arrêt international. Un nouveau refus de Pretoria de se plier aux exigences de la CPI passerait sans doute très mal. »

    À la Une: le suspense au Sénégal sur la succession de Macky Sall

    Play Episode Listen Later Jul 20, 2023 3:52


    Qui représentera la majorité en février prochain à l'élection présidentielle ? Dix-sept jours après que le chef de l'État a renoncé à se présenter pour un troisième mandat, aucun nom ne semble faire l'unanimité.  Et les divisions éclatent au grand jour. Pour Walf quotidien, c'est une « Atmosphère de fin de règne ». « Fronde, démissions et bataille entre responsables de Beno Bok Yakar, la coalition présidentielle, chacun tire la couverture à soi. » Mardi 18 juillet, vous l'avez entendu dans le journal, lors d'une réunion au siège du parti présidentiel l'APR les partisans du Premier ministre Amadou Ba et de l'ancien ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, deux potentiels candidats, en sont venus aux mains. « La bataille est féroce et tous les coups semblent désormais permis » écritLe Monde. « Beno BOK YAKAR doit s'unir pour conserver le pourvoir » implore de son côté le porte-parole du gouvernement sénégalais Abdou Karim Fofana sur le site Seneweb.S'unir peut-être, mais derrière qui ? Pour l'analyste politique Syré Sy cité par Senego, il y a un choix du cœur, celui d'« Abdoulaye Daouda Diallo, président du conseil économique, social et environnemental » mais Amadou Bâ est le choix de l'esprit. « Le premier ministre a toujours été fidèle au chef de l'État et mieux, dans l'espace médiatique, Amadou Bâ a réussi quelque chose de rare : Il n'a jamais eu un mot de trop. »« Pourtant », écrit Le Monde : « Le premier ministre fait l'objet d'une campagne de dénigrement interne qui pourrait se résumer par un lapidaire : "Tout sauf Amadou Ba". Ses détracteurs tentent de torpiller une candidature qu'il n'a jusqu'ici pas déclarée.« Il n'a aucune base politique ! dit au quotidien françaisun cacique de l'Alliance pour la République (APR), le principal parti de la coalition. "Trop clivant ! Trop vieux (62 ans) pour parler aux jeunes !", juge un autre, quand l'âge médian des Sénégalais est de 19 ans ». Ce front contre le chef du gouvernement, la présidence semble ne pas l'avoir anticipé. »Parmi les candidats pressentis encore l'ancien Premier ministre Mahammed DionneLe Monde souligne que cet autre ténor avait disparu de la scène politique depuis 2021, et qu'il est rentré brusquement de Paris, où il était soigné pour se lancer dans la course « Il a accompagné Macky Sall tout le long de son ascension. C'est un vrai fidèle, explique Babacar Ndiaye, analyste politique au sein du cercle de réflexion Wathi, mais est-il populaire auprès des Sénégalais ? Difficile à dire après ce long retrait. » En tout cas dans la majorité ou dans l'opposition cette élection attise les convoitisesLe Soleil a fait ses comptes : « Une quarantaine de personnes ont, au moins, déjà annoncé leur intention de briguer les suffrages des Sénégalais en février » « Pléthore de candidats. »« Cette semaine, trois noms sont venus s'ajouter à cette liste. Anta Babacar Ngom, fille de l'homme d'affaires Babacar Ngom, Abdoul Aziz Diop, Ministre conseiller du Président de la République, et l'ancien ministre Thierno Lô, Une liste qui pourrait s'allonger dans les prochains jours. »Alors qu'est-ce qui fait courir ces candidats Pour Moussa Diaw, Professeur de Sciences politiques à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis « ces déclarations de candidatures sont favorisées par l'ouverture du jeu politique (…) « Mais certains cherchent simplement de la notoriété ». « 80 % des candidats déclarés ne font pas le poids » renchérit un expert des questions électorales. « Le parrainage et la caution seront là pour faire le filtre »À la une de Jeune Afrique,« Wagner quitte l'Ukraine pour se redéployer en Afrique »Le site fait état d'une vidéo postée hier sur la chaine Télégram du groupe de mercenaires russes. Le patron Evgueni Prigojine y affirme :  « Ce qui se passe au front – sur le front ukrainien donc – est une honte à laquelle nous n'avons pas à participer. C'est pourquoi il a été décidé que nous resterions ici en Biélorussie pendant un certain temps. […] Ensuite, nous prenons un nouveau chemin : l'Afrique ». « Depuis que son patron a osé braver le maitre du Kremlin et son état-major, ajoute le journal, l'avenir du groupe Wagner suscite bien des questions. En particulier dans les pays africains où ses hommes sont déployés : Libye, Soudan, mais surtout Centrafrique et Mali. Si plusieurs centaines de mercenaires ont quitté Bangui début juillet, aucun rapatriement similaire n'a pour l'instant été observé à Bamako. »

    À la Une: l'Afrique privée des céréales ukrainiennes

    Play Episode Listen Later Jul 19, 2023 4:04


    Moscou a décidé de ne pas prolonger l'accord qui a permis, malgré la guerre, d'exporter via la mer Noire 33 millions de tonnes de céréales en un an. Et la presse tente ce matin de mesurer les conséquences de cette décision. « Poutine va-t-il condamner les Africains à serrer encore la ceinture ? », se questionne Aujourd'hui au Faso en Une.« Les soutes des bateaux pleines de blés, d'engrais, de maïs ou soja, ces bateaux amarrés en mer Baltique resteront à quai, (...) ce qui condamnera le monde entier à des difficultés alimentaires. (…) Le prix du pain, des pâtisseries et plusieurs autres produits va flamber. Si l'accord céréalier n'est pas reconduit, l'inflation sera forcément à deux chiffres et les pays du Sud, notamment africains dont beaucoup dépendent des engrais russes et ukrainiens, seront obligés de faire dans la subvention tous azimuts. Pour des pays déjà très endettés, poursuivis par des créanciers (Chine, ou le club de Paris) un non-accord maintenu sera une catastrophe. »« Quand l'ours russe boude, c'est toute l'Afrique qui trinque »C'est le titre à la Une de L'Observateur Paalga. Le site rappelle qu'« il y a un mois, une délégation de chefs d'États africains s'était rendue en Russie » pour plaider le maintien de cet accord, et « le moins que l'on puisse dire, c'est que le plaidoyer n'a pas été entendu ». « Poutine torpille l'accord sur les céréales, il utilise l'arme alimentaire contre les sanctions », écrit Le Monde, pour qui le refus russe « risque de tirer les prix à la hausse sur les marchés mondiaux ».Et l'Afrique du Nord est en première ligne. L'Égypte notamment, dont 90 % des importations de céréales viennent d'Ukraine et de Russie. Et « dans un pays qui connaît une inflation à 30 %, toute hausse des prix alimentaires fait mal à l'homme de la rue », écrit Le Monde, pour qui « d'autres pays sont moins exposés aux blés de la mer Noire ». C'est le cas aussi du Sénégal, qui importe moins de denrées alimentaires. Depuis le début de la guerre, les Grands Moulins de Dakar (GMD) n'importent plus de blé ukrainien et russe. « Nous nous sommes redirigés vers l'Europe, notamment la Lituanie et la Lettonie », explique au journal le directeur général adjoint de la compagnie.Alors faut-il craindre une crise alimentaire ? C'est l'avis du journal Le Pays au Burkina. « Quand on sait, poursuit cette fois le site de L'Observateur, que le Programme alimentaire mondial importe 50 % de son stock céréalier de l'Ukraine au profit surtout des pays africains, il faut vraiment craindre qu'on en arrive à une grave famine sur le continent. »Réduire la dépendance aux engrais russesEn écho à ces craintes, ces informations venues de Guinée, du Mali et du Cameroun, dont la Russie est le premier fournisseur d'engrais : près de 92 000 tonnes importées l'an dernier. À la Une du Journal du Cameroun, ce projet de construire trois usines de production d'engrais à Limbé, Douala et Yaoundé.L'objectif est bien sûr de réduire les importations d'engrais et de booster la production agricole. « Pourvu que ce ne soit pas qu'une annonce politique », réagit dans le journal un agriculteur de Bandjoun, dans l'ouest. De son côté, le site Maliweb nous apprend que Bamako vient de réclamer à New Delhi une dérogation pour la livraison de 290 000 tonnes de brisures de riz, comme l'avaient fait le Sénégal ou la Gambie. L'Inde a interdit il y a un an les exportations de riz brisé pour préserver sa consommation intérieure. La souveraineté alimentaire mise en avant aussi à Conakry, puisque la Guinée suspend pour six mois l'exportation d'une quinzaine de produits agricoles dont le riz, la pomme de terre et l'huile de palme. Une décision prise avant l'annonce russe du 17 juillet, précise le ministre du Commerce.Ce refus de prolonger l'accord est-il définitif ? « Poutine va-t-il maintenir sa position ? », c'est la question posée en conclusion de l'article d'Aujourd'hui au Faso. « Le maître du Kremlin peut-il ignorer des amis tels que le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, l'Algérien Abdelmadjid Tebboune, le Centrafricain Touadéra, le Malien Goïta ou le Burkinabè Traoré ? » La réponse pourrait venir dans huit jours lors du sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg.

    À la Une: une victoire diplomatique pour le Maroc

    Play Episode Listen Later Jul 18, 2023 4:14


    Israël reconnaît la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental et envisage l'ouverture d'un consulat à Dakhla, dans l'ancienne colonie espagnole contrôlée par le Maroc et revendiquée par le Front Polisario avec le soutien d'Alger.Pour le roi Mohammed VI, Le Monde nous rappelle que « le Sahara est le prisme à travers lequel il considère son environnement international ». Il aura fallu deux ans et demi pour que l'État hébreu emboîte le pas aux États-Unis dans cette reconnaissance. Mais la dynamique est là et elle se renforce, souligne un haut responsable marocain cité par plusieurs journaux. Cette reconnaissance s'ajoute au « soutien d'une quinzaine de pays européens au plan d'autonomie et à l'ouverture d'une trentaine de consulats à Laâyoune et Dakhla ».Un soutien critiqué en AlgériePour le site TSA, c'est « un colonisateur qui apporte son soutien à un autre ». TSA, Tout sur l'Algérie, pour qui cette reconnaissance n'est donc pas étonnante « de la part d'un pays qui occupe les territoires palestiniens ». Car pour le Front Polisario, rappelle Le Matin d'Algérie, le Sahara occidental est bien un territoire « occupé » par le Maroc.TSA s'interroge sur les contreparties obtenues par Israël pour franchir le pas. TSA, comme ses confrères marocains de L'Opinion, pointe la nomination d'un attaché militaire israélien à Rabat. L'Opinion rappelle que dès novembre 2021, à l'occasion de la première visite au Maroc d'un ministre israélien de la Défense, les deux pays avaient formalisé leurs rapports militaires dans un mémorandum. La désignation du colonel Sharon Itach en est la première traduction visible.La rivalité entre le Maroc et l'Algérie se joue aussi sur le terrain économique, dans les airs. C'est La Nouvelle Tribune au Bénin qui nous parle de cette bataille entre Air Algérie et Royal Air Maroc pour la première place en Afrique. La RAM va renouveler sa flotte et étendre sa couverture du continent. Air Algérie a déjà lancé de nouvelles liaisons avec plusieurs capitales comme Dakar, Nouakchott, Niamey, Abidjan, Bamako et Ouagadougou, et la compagnie en prévoit d'autres vers Addis-Abeba, Brazzaville ou encore Pretoria.Des milliers de mails de l'armée américaine récupérés par le Mali C'est une banale histoire d'extension de domaine, comme on dit dans le jargon Internet, raconte Jeune Afrique. « .MIL » pour l'armée des États-Unis et « .ML » pour le Mali. Hier, les autorités de Bamako devaient reprendre le contrôle du domaine « .ML » jusqu'ici géré par un entrepreneur néerlandais dont le contrat arrivait à expiration. Si la plupart des messages sont des spams et qu'aucun n'est classé « secret défense », certains contiennent des données très sensibles sur le personnel américain en service, les sous-traitants et leurs familles.Données médicales, documents d'identité, listes d'équipage de navires, listes de personnel dans les bases, cartes d'installations, photos de bases, rapports d'inspection navale, contrats, plaintes pénales contre le personnel, enquêtes internes sur les brimades, itinéraires de voyage, dossiers fiscaux et financiers… Certains mails ne manquent pas d'intérêt pour de potentiels adversaires.Haro sur les sirops de la mortÀ la une du site Wakat Séra, des sirops importés d'Inde censés soigner la toux, et qui se sont révélés être de véritables poisons en raison d'une concentration inacceptable de substance toxique, diethylène glycol et éthymène glycol, qui ont provoqué la mort de 70 enfants. Le procès s'est ouvert et aussitôt refermé hier. Dans le box des accusés, le ministère de la Santé et l'Agence de régulation du médicament.Pour éviter ce drame, il aurait fallu que l'État joue son rôle, mais le journal souligne que la Gambie ne dispose même pas de laboratoires et d'outils adéquats pour examiner ces produits importés. « Il est temps que l'intérêt général soit la priorité numéro une de ceux qui nous gouvernent. Justice pour les enfants morts des sirops de la mort », conclut Wakat Séra.Que reste-t-il du Mandela Day ? C'est une question posée par Le Pays au Burkina Faso en ce 18 juillet, déclarée par les Nations unies en 2009 « Journée internationale Nelson Mandela » pour rendre hommage aux valeurs de l'ex-président sud-africain. « Le monde est-il devenu plus juste ? Ou encore la dignité de chaque être humain est-elle respectée ? À toutes ces questions, l'on peut, sans aucun risque de se tromper, répondre par la négative. » Et le journal de citer le sort des migrants de Tunisie ou le Sahel en proie aux attaques terroristes.« La paix et la tolérance qu'avait toujours prêchées Nelson Mandela, se révèlent être aujourd'hui de vains mots. Sans doute Madiba s'est-il, à maintes reprises, retourné dans sa tombe au regard des drames que vit le monde actuel », conclut l'éditorialiste.

    À la Une: un milliard d'euros contre des herses et des murs anti-migrants

    Play Episode Listen Later Jul 17, 2023 3:59


    « Un milliard d'euros contre des herses et des murs anti-migrants », c'est le titre d'Aujourd'hui au Faso à propos de l'accord conclu hier à Tunis entre le président tunisien Kaïs Saïed et les représentants de l'Union européenne. La Tunisie est à court de liquidités et croule sous la dette, rappelle Le Monde Afrique, alors évidemment l'accord pour un « partenariat stratégique complet » conclu avec l'Union européenne tombe à point nommé. Les 27 débloquent une aide budgétaire directe, promettent investissements, éducation, transition énergétique, mais le cœur de l'accord c'est bien la lutte contre l'immigration clandestine.« La Tunisie, point de départ de milliers de migrants, est à certaines de ses frontières une passoire vers l'Eldorado de Schengen », écrit Aujourd'hui au Faso. 100 millions d'euros seront donc directement consacrés à stopper ces candidats au départ « sur terre et en mer », pour arrêter « ces rafiots remplis de migrants que des passeurs […] mènent à une mort certaine » et pour reconduire ces migrants vers leurs pays de départ.Kaïs Saïed et les « hordes de migrants »« Les Tunisiens ont donné à ces immigrés tout ce qui pouvait être offert avec une générosité illimitée. » C'est Le Monde Afrique qui cite les propos du président Kaïs Saïed, hier, devant ses partenaires européens à Tunis. Mais chacun se souvient aussi de ces témoignages recueillis par les ONG tunisiennes. Des femmes et des enfants abandonnés en plein désert sans eau, ni nourriture ou abri.Au Sénégal, Le Soleil raconte : ces migrants ont été secourus dimanche par des gardes-frontières libyens à la frontière avec la Tunisie, dans une zone désertique inhabitée, près d'Al Assah, sans eau, sans nourriture, visiblement épuisés et tentant de s'abriter sous des arbustes décharnés par des températures dépassant les 40 degrés.Le chef de l'État tunisien dénonçait il y a quelques mois ces « hordes de migrants subsahariens venus changer la composition démographique de la Tunisie ». Une sorte de grand remplacement donc, et c'est Aujourd'hui au Faso qui fait référence à la théorie mise en avant en France par le candidat Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle l'an dernier. Le site burkinabè conclut avec un constat et une question : « Europe et Tunisie, tous les signataires de cet accord se réjouissent. Mais peut-on vraiment arrêter des gens qui n'ont rien à perdre ? »Session extraordinaire de l'Assemblée nationale sénégalaiseÀ sept mois de la présidentielle, les députés sont appelés à voter pour un projet de loi qui restaure les droits civiques de Khalifa Sall et Karim Wade, tous deux condamnés puis graciés par Macky Sall. Dans la foulée du dialogue national, il s'agit d'ouvrir la voie à leurs candidatures au scrutin de février. Et pourtant, Walfnet titre sur « le dilemme des députés de Taxawu et du PDS », les partis des deux hommes politiques. Car le projet de loi modifie aussi l'article 87 de la Constitution et offre la possibilité au président de dissoudre l'Assemblée nationale « à tout moment ».« Un droit de mort sur l'Assemblée », ce sont les mots d'un député PDS cité par Walfnet. Du côté de Yewwi Askan Wi, on dénonce aussi cette possibilité de dissolution et on prête à Macky Sall la volonté de se porter candidat à la présidence de l'Assemblée nationale en 2024 et de coupler les deux élections législative et présidentielle. Pour Maguette Diop, enseignant à l'université Cheikh Anta Diop cité par le site Sénégo, ce serait un précédent dangereux. « Imaginons qu'on élise une Assemblée qui n'est pas favorable au président, il peut se lever un bon jour, dissoudre l'Assemblée et organiser une nouvelle élection pour obtenir la majorité. »Mais on n'en est pas là, et on attendra d'abord évidemment le vote de l'Assemblée sénégalaise. Quant à Macky Sall, qui a renoncé à un 3e mandat de président pour 2024, c'est un de ses ministres, Mansour Faye, qui le dit à Sénégo : « Nous comptons sur lui et nous le ferons revenir en 2029 pour le réélire ».

    À la Une: l'assassinat de Chérubin Okende en République démocratique du Congo

    Play Episode Listen Later Jul 14, 2023 3:39


    Le média congolais 7 sur 7 résume ce que l'on sait : « L'ancien ministre des Transports et Voies de Communication a été retrouvé mort hier à bord de son véhicule. »Jeune Afrique précise que « son corps, criblé de balles, était sur le siège conducteur de la voiture. […] La police scientifique est intervenue dans la matinée sur la scène du crime. »Le Phare rappelle que Chérubin Okende a disparu « mercredi après-midi, après avoir fait déposer un courrier à la Cour constitutionnelle. Il a été retrouvé mort la nuit suivante, vers 2 heures du matin, dans sa jeep abandonnée devant un garage situé sur l'avenue des Poids Lourds ».Pour le quotidien, trop de « zones d'ombres » entourent cet assassinat, à commencer par la présence ou non de Chérubin Okende à la Cour constitutionnelle.  Politico rappelle que la veille de son meurtre, « il était convoqué à la Haute Cour pour être auditionné sur ses patrimoines après son passage à la tête du ministère des Transports. Sur place, il a demandé à son garde du corps de déposer son courrier demandant un report de 24h », selon le journal.L'ancien ministre est-il réellement passé par la Cour constitutionnelle ?7 sur 7 confirme que la Cour a bien invité Chérubin Okende. Mais elle ne peut pas confirmer qu'il y est physiquement passé mercredi.  Radio Okapi se fait d'ailleurs l'écho de l'appel à témoins lancé par le président de la cour constitutionnelle le 13 juillet : il demande « à toute personne qui aurait vu le porte-parole d'Ensemble pour la République de collaborer avec la justice ».En attendant, Jeune Afrique précise « qu'une enquête préliminaire est en cours ». Un suspect a d'ailleurs déjà été arrêté, selon Le Phare : il s'agit du garde du corps de Chérubin Okende.  Cet assassinat provoque une cascade de réactions et de questionsEt notamment du côté de la presse burkinabè où WakatSera se demande s'il s'agit de « la mort de trop pour le pouvoir de Tshisekedi ? », alors qu'Aujourd'hui au Faso pose la question de savoir s'il s'agit « d'un crime crapuleux ou politique ? »Une chose est sûre selon les avocats de Salomon Kalonda, autre proche de Moise Katumbi inquiété lui par la justice congolaise  : « Un point de basculement a été atteint en RDC. » Cités par le Congo libéré, ils s'étonnent de « l'enlèvement de Chérubin Okende sur le parking de la Cour constitutionnelle. Ce n'est pas un endroit sombre, une ruelle ». Le quotidien relaye la réaction sur Twitter de Moise Katumbi qui parle de « crime d'état ».Ensemble pour la République charge le régime en place, constate 7 sur 7 qui relaye la déclaration faite le 13 juillet à la presse depuis Kinshasa : « Cet assassinat rappelle les vielles pratiques dictatoriales des régimes aux abois. » Sur le site d'information Actualité, un analyste politique parle d'un « virage très dangereux à la fois sur le plan sécuritaire et sur le plan politique » après la mort de Chérubin Okende.Pour lui, « cette tragédie vient ajouter une dose de psychose dans un environnement sociopolitique déjà très incertain ici à Kinshasa et dans l'ensemble du pays. Elle met aussi en lumière le climat d'insécurité généralisé et à cinq mois des élections et soulève des préoccupations majeures sur l'exercice du jeu démocratique dans le pays ».De son côté, le pouvoir congolais l'assure : il veut connaître la vérité sur cette affaire. Le Phare se fait l'écho de la réaction de Felix Tshisekedi après cet assassinat : le président congolais « enjoint la justice à faire toute la lumière sur ce dossier afin de sanctionner les coupables de cet acte ignoble ».CAS-Info relaye les propos du ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion de sécurité avec le Premier ministre. « Nous sommes tous sous le choc, le président de la République en premier, le Premier ministre et nous tous membres du gouvernement, y compris toutes les autorités réunies ici mais aussi sûrement toute la communauté congolaise de voir cet acte ignoble contre l'un de nos collègues. »Le Phare qui conclut : « Tant que va persister le flou, les accusations et contre-accusations vont continuer de circuler en désordre, dans tous les sens. »

    À la Une: 300 migrants sénégalais disparus en mer

    Play Episode Listen Later Jul 13, 2023 4:30


    D'après l'ONG espagnole Caminando Fronteras, qui tient ses informations des appels de migrants ou de leurs proches, plusieurs embarcations parties ces dernières semaines du Sénégal et transportant au total plus de 300 migrants sont toujours portées disparues dans l'Atlantique, au large des Canaries. L'une de ces embarcations était partie de la localité de Kafountine le 27 juin avec environ 200 personnes à bord, selon l'ONG. Le 10 juillet, le maire de Kafountine avait confirmé le départ de migrants, dont il n'avait aucune nouvelle. Il avait affirmé qu'il y avait parmi eux des Sénégalais mais aussi des Gambiens, des Guinéens, des Sierra-Léonais.Et « on peut ajouter, précise le site d'information Seneweb, la disparition de trois autres embarcations qui avaient pris le large à Mbour, le 23 juin. Elles transportaient respectivement 65, 50 et 60 candidats à l'émigration. (…) Selon le dernier rapport de Caminando Fronteras, plus de 778 candidats à l'exil des pays d'Afrique ont péri en mer en tentant de gagner les îles Canaries, au premier semestre de cette année 2023. Durant cette même période, 28 embarcations ont fait naufrage dans cette partie de l'océan Atlantique ».Le Sénégal : un pays coulé par ses élites ?« Un phénomène sans répit, soupire le site d'information Seneplus. L'émigration dite irrégulière est une pratique qui s'éternise, malgré les nombreuses promesses et projets des autorités sénégalaises et européennes. Malgré des mesures coercitives, notamment le renforcement de la surveillance et la sécurité aux frontières pour dissuader les candidats, en dépit des accords passés entre le Sénégal et les pays de l'Union européenne pour la surveillance des eaux marines, beaucoup de jeunes profitent d'occasions comme les grands événements religieux pour prendre le départ. Récemment, la situation nationale, marquée par les tensions politiques, a été l'occasion pour certains de s'embarquer sur des pirogues. »« Quand l'indifférence engloutit nos enfants, s'insurge encore Seneplus. La récente disparition de près de 300 migrants sénégalais, dont des enfants, en quête d'une vie meilleure, est une tragédie qui nous rappelle la dure réalité de la migration irrégulière. La mer est devenue un cimetière pour nos hommes, nos femmes et nos enfants. À nouveau des familles endeuillées, des veuves et des orphelins pour qui la vie était déjà un gouffre sans fond. La relative indifférence collective à ces naufrages n'aide pas à y mettre fin, surtout que tout pousse nos concitoyens à fuir un pays coulé par ses élites. Ces âmes perdues symbolisent l'échec collectif de notre société à offrir des opportunités à tous, et plus encore, l'indifférence de ceux qui nous gouvernent. »Pas assez d'emplois !Pour WalfQuotidien, le problème est avant tout « économique, car les jeunes qui sont désespérés ne trouvent aucune solution, sinon emprunter le chemin de l'Europe, via la mer. Le chômage est devenu chronique au Sénégal, pointe le quotidien dakarois, où 150 000 jeunes débarquent chaque année sur le marché de l'emploi. Certes, le gouvernement a tenté de trouver des solutions à ce problème. Après, l'Agence nationale pour la promotion de l'emploi des jeunes créée en 2014 et le Fonds de garantie des investissements prioritaires – un instrument d'aide à la relance de l'économie nationale – le gouvernement a mis en place en avril 2021 le Programme d'urgence pour l'insertion socio-économique et l'emploi des jeunes ».Mais « si des emplois ont été créés, c'est une goutte d'eau par rapport à la demande, constate encore WalfQuotidien. Il faut changer d'approche, préconise le journal, et abandonner le traitement social du chômage pour un programme qui permet d'insérer les jeunes dans le circuit économique, à travers la création d'industries performantes. L'emploi salarié est le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté ».Le doyen des Ivoiriens et du monde ?Enfin, tout à fait autre chose avec le doyen des Ivoiriens qui vient de fêter son anniversaire. C'est Le Monde Afrique qui relate l'événement rapporté en début de semaine par la chaîne de télévision 7 info. « La chaine qui titrait, sans douter : "le doyen des Ivoiriens a 146 ans". Le valeureux homme s'appelle Atta Madoua, agriculteur de son état, et réside dans le village de Guiguedou, dans la commune de Lakota (dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire). Il a célébré son anniversaire avec toute sa communauté le 6 juillet, précise le reportage, et apparaît remarquablement bien conservé devant les caméras, accompagné de sa jeune épouse de… 94 ans. »

    À la Une: les tensions pré-électorales en RDC

    Play Episode Listen Later Jul 12, 2023 4:08


    Les élections générales en République démocratique du Congo, dont la présidentielle, sont prévues le 20 décembre prochain et malgré quelques écueils, le pouvoir en place veut maintenir le calendrier coûte que coûte. C'est ce que constate le site spécialisé sur la RDC Afrikarabia : « Des élections à marche forcée, c'est la feuille de route que semble s'être fixé le pouvoir congolais à six mois du scrutin malgré, note Afrikarabia, les contestations de l'opposition, la guerre à l'est du pays et des moyens financiers débloqués au compte-gouttes. Depuis plusieurs semaines, l'opposition est vent debout après la publication du fichier électoral qu'elle juge "frauduleux, douteux et corrompu". L'enregistrement des électeurs s'est déroulé de manière "chaotique" selon l'opposition, des institutions de la société civile ou l'Église catholique censée déployer des observateurs pour surveiller le scrutin. (…) Deux autres éléments inquiètent les opposants quant à la crédibilité du scrutin de décembre, pointe encore Afrikarabia. Il y a tout d'abord la nomination de Denis Kadima, jugé proche de Félix Tshisekedi, à la tête de la Céni. La composition de la centrale électorale est également contestée, car constituée en majorité de membres ayant rejoint l'Union sacrée, la plateforme électorale de Félix Tshisekedi. Il y a ensuite la nomination de nouveaux juges à la Cour constitutionnelle par le chef de l'État grâce à un tour de passe-passe dénoncé par les opposants. Les deux institutions clés pour les élections de décembre semblent donc avoir été "caporalisées" par le pouvoir, affirme l'opposition, qui redoute un scrutin avec des résultats "fabriqués" par le camp présidentiel. »Pas de nouvel audit externe du fichier électoralEn début de semaine, la Céni a refusé un audit externe supplémentaire réclamé par l'opposition. En effet, relève le site congolais Actualité CD, « la Céni a promis de publier, selon les prescrits de la loi, la liste des électeurs. Mais elle considère illogique de mener un nouvel audit externe du fichier électoral. (…) L'opposition pour sa part continue de remettre en cause l'audit externe qu'avaient mené cinq experts recrutés par la Céni. Elle soupçonne l'existence d'électeurs fictifs dans le fichier qui favoriseraient la fraude électorale en faveur de l'actuel chef de l'État, candidat à sa succession. (…) Pour tenter d'apaiser la tension, poursuit Actualité CD, Denis Kadima [le patron de la Céni, NDLR] a décidé de rencontrer les leaders de l'opposition pour "explorer des solutions pour un processus électoral plus inclusif" ».Des rencontres qui n'ont rien donné pour l'instant. « Pendant ce temps, le train électoral ne s'arrête pas, relève le site congolais, malgré les risques sécuritaires et financiers évoqués par la centrale électorale. Les Bureaux de réception et de traitement des candidatures ouverts le 26 juin dernier continuent de recevoir les dossiers de candidature pour la députation nationale. Après cette étape, il y aura réception des candidatures des députés provinciaux jusqu'à l'élection présidentielle. »Colère !L'un des principaux opposants, Martin Fayulu, a laissé échapper sa colère, rapporte notamment le site congolais Politico CD : « "Kadima, l'assemblée plénière de la Céni et leurs commanditaires pensent que les Congolais sont des moutons de Panurge qui vont les aider à matérialiser une nouvelle fraude électorale en RDC. Ils ont tout faux", s'est exclamé Martin Fayulu. Pour donner plus de voix, relève Politico, l'opposant a promis de s'exprimer devant la presse ce mercredi pour fixer l'opinion sur le processus électoral en cours. »Colère également dans les colonnes du Nouvel Observateur à Kinshasa. « Après le refus de l'audit du fichier électoral, Denis Kadima et son équipe veulent enflammer le pays, s'insurge le bihebdomadaire. La situation telle qu'elle se présente actuellement risque de nous conduire à une période tumultueuse, prévient Le Nouvel Observateur, avant, pendant et après la date du 20 décembre 2023. Nous connaissons tous le comportement imprévisible des Kinois. »Les couteaux déjà tirés ?Le Pays au Burkina Faso s'inquiète de ces tensions pré-électorales : « On peut saluer la maturité des acteurs politiques congolais qui, à l'issue de la présidentielle contestée de 2018, avaient su éviter le pire à leur pays. Mais, s'interroge le quotidien ouagalais, sauront-ils rester dans la même dynamique en ne recourant qu'aux voies légales pour se faire entendre en cas de contestation des résultats du scrutin qui se profile à l'horizon ? Rien n'est moins sûr, tant les couteaux semblent déjà tirés. Cela dit, relève Le Pays, avec le refus de la Céni de procéder à un "audit externe" du fichier électoral, on attend de voir si les formations de Martin Fayulu et de Joseph Kabila confirmeront leur participation à la prochaine présidentielle ou s'ils comptent mettre à exécution leurs menaces de boycott du processus électoral. En attendant, s'il y a un conseil à donner à l'opposition congolaise, pointe encore le quotidien burkinabè, c'est de travailler à présenter un candidat unique. Mais là, tout porte à croire qu'on nage en pleine fiction, dans la mesure où chaque opposant, pensant que son heure est arrivée, ne s'imagine pas en train de se désister au profit d'un autre. »

    À la Une: un projet de nouvelle Constitution taillé sur mesure en Centrafrique

    Play Episode Listen Later Jul 11, 2023 4:36


    Une nouvelle constitution qui va permettre au président Faustin-Archange Touadéra de briguer un troisième mandat, ce que lui interdisait la précédente loi fondamentale. Le vote a été fixé au 30 juillet. Et le texte a été officiellement remis lundi, relève le site Oubangui Médias, « par Faustin-Archange Touadéra au directeur national de campagne Evariste Ngamana à l'Assemblée nationale, en présence de diplomates, des députés, des membres du gouvernement et de plusieurs citoyens venus à cette cérémonie. (…) Cette nouvelle Constitution, tant attendue, pointe Oubangui Médias, stipule (donc) en son article 67 que : "le président de la République est élu au suffrage universel direct et au scrutin secret majoritaire à deux tours pour un mandat de sept ans renouvelable". »Les compteurs remis à zéroL'opposition pour sa part est vent debout… En effet, relève Oubangui Médias, « pour l'opposition centrafricaine, soutenue par certaines organisations de défense des droits de l'Homme et de la société civile, cette nouvelle constitution ouvre grandement la porte à un autre mandat, le troisième pour le président Faustin-Archange Touadéra, même si ce dernier ne s'est pas encore réellement prononcé sur un mandat supplémentaire après 2025. Les caciques du pouvoir soutiennent l'idée d'une remise à zéro des compteurs après l'adoption de la nouvelle constitution. Ce qui fait monter la tension politique. »Un long bras de ferLe bras-de-fer engagé par le pouvoir pour l'adoption de cette nouvelle loi fondamentale durait depuis des mois… C'est ce que rappelait récemment Le Monde Afrique : « en septembre dernier, le président Touadéra avait essuyé un revers juridique quand la Cour constitutionnelle avait annulé l'un de ses décrets mettant en place un comité chargé de rédiger une nouvelle constitution. La Cour invoquait notamment le fait que le Sénat, chambre haute du Parlement et prévu dans la précédente Constitution, n'avait toujours pas été mis en place. Le pouvoir avait alors mis à la retraite d'office en janvier dernier la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan, principale artisane de l'invalidation. Et le Mouvement cœurs unis (le MCU) de Faustin-Archange Touadéra, archi majoritaire à l'Assemblée nationale avec l'appoint de partis satellites, avait multiplié les manifestations pour fustiger la juridiction suprême et réclamer une nouvelle Constitution par voie référendaire. »Touadéra sur les traces de Bokassa ?Et maintenant, c'est chose faite… Le texte de la nouvelle constitution centrafricaine est désormais public et le référendum aura donc lieu le 30 juillet. Le Pays au Burkina Faso s'insurge : « le président Touadéra s'emploie à s'ouvrir un boulevard vers une présidence à vie ! De quoi faire sourire outre-tombe un certain autre "président à vie", Jean-Bedel Bokassa ! Qui saurait arrêter l'Archange Touadéra, s'exclame le quotidien ouagalais, qui s'emploie à dominer de ses puissantes ailes le ciel et la terre centrafricains aux fins de ne laisser personne contrarier ses plans "pouvoiristes" ? Ainsi va la République centrafricaine, soupire encore Le Pays, avec ses dirigeants aussi mégalos les uns que les autres qui n'ont toujours perçu l'exercice du pouvoir que par le petit bout de la lorgnette de leurs intérêts personnels, égotistes et égoïstes ! Comme bien de ses prédécesseurs, Touadéra ne s'imagine plus une autre vie en dehors du pouvoir. (…) En RCA, l'alternance au sommet de l'État pourra ainsi toujours attendre, souffle encore le quotidien burkinabé. C'est, hélas, vers ce scénario que Bangui s'achemine tout doucement. »Wagner : partir et… revenir ?Enfin, d'après Jeune Afrique, plusieurs centaines de mercenaires du groupe Wagner auraient quitté la Centrafrique ces derniers jours… Jusqu'à « 500 ou 600 hommes », précise le site panafricain. « De source proche du groupe d'Evgueni Prigojine, ces mercenaires répondent à une convocation de leur état-major. Sous la pression du Kremlin, Wagner s'apprêterait (en effet) à revoir son organisation et à signifier à ses hommes qu'ils répondront désormais du ministère de la Défense russe. Les troupes – ou une partie d'entre elles – devraient ensuite revenir en Centrafrique. »Bien évidemment, poursuit Jeune Afrique, « l'avenir du groupe Wagner intéresse au plus haut point le gouvernement centrafricain et le président Faustin-Archange Touadéra. Celui-ci compte en effet sur cet allié – qui dispose encore de 800 à 900 hommes dans le pays après les récents départs – pour sécuriser certaines régions du pays mais aussi le référendum du 30 juillet. Il pourrait donc devoir revoir ses plans. »

    À la Une: Ali Bongo rempile…

    Play Episode Listen Later Jul 10, 2023 4:19


    « Ali Bongo officiellement candidat à sa propre succession », constate ainsi le site d'information Gabon Review. « Élu en 2016, sur fond de protestations, et après un second septennat conduit en dents de scie, le président de la République Ali Bongo Ondimba a décidé hier de se porter candidat à sa réélection à la tête du Gabon. Cette annonce, pas surprenante pour les Gabonais, intervient à la veille du congrès d'investiture de son parti, le PDG, devant se tenir ce lundi. »Le grand favori…La Libreville, autre site d'information gabonais, nous livre les dix raisons, selon lui, pour lesquelles « Ali Bongo est d'ores et déjà considéré comme le grand favori de la présidentielle ».On en cite quelques-unes : d'après La Libreville, « la majorité est unie autour d'Ali Bongo Ondimba. (…) L'opposition est divisée et entêtée. On dénombre d'ores et déjà pas moins de douze candidats et aucun leader rassembleur. (…) Le président gabonais a un bilan : il a mené à bien une importante réforme de l'éducation, il a surmonté avec brio la crise du Covid-19, il a redressé les comptes publics avec la montée en puissance du secteur minier, la mise en œuvre de projets emblématiques comme Belinga, un important gisement de fer, il a également relancé avec succès plusieurs projets d'infrastructures, notamment routières comme la Transgabonaise longtemps encalminée... »Autres avantages, toujours La Libreville : « Le président Bongo incarne une figure paternelle aux yeux des Gabonais ». Et « les Gabonais sont à la recherche de stabilité et de continuité ».Une opposition éclatée…Pour sa part, relève Le Monde Afrique, « l'opposition s'avance, pour l'heure, en ordre très dispersé, avec une vingtaine de personnalités ayant déjà annoncé leur intention de se présenter contre Ali Bongo. Si elle ne s'unit pas derrière un candidat commun dans les sept semaines à venir avant l'élection, ils auront peu de chances de rivaliser avec le sortant dans un scrutin à un tour, qui décidera donc du vainqueur à la majorité relative dans ce petit État d'Afrique centrale riche, notamment en pétrole ».Autant dire que le président sortant part grand favori du scrutin, qui doit se tenir le 26 août prochain. « La campagne électorale officielle s'étalera du 11 au 25 août à minuit, précise encore Le Monde Afrique, mais la plupart des candidats la mènent depuis un an dans tout le pays, Ali Bongo y multipliant ces derniers mois une intense "tournée républicaine" en distribuant les promesses. Une "pré-campagne" menée avec les moyens de l'État, dénonce l'opposition. »« Bongo forever »Cette troisième candidature d'Ali Bongo suscite bien des sarcasmes et des critiques dans la presse ouest-africaine. « Bongo forever », se gausse Wakat Séra au Burkina Faso. Bongo pour toujours… « La machine du changement dans la continuité s'est donc mise en branle à deux jours de la fin du dépôt des candidatures ! »Aujourd'hui, toujours à Ouagadougou, se fait grinçant : « Il a été préparé par son père, le patriarche du Palais du bord de mer : Omar Bongo Ondimba. Il a été élu pour la première fois en 2009 après la mort de son père. Par deux fois, il a été élu dans des conditions très polémiques ; la dernière élection même fut très violente avec une crise postélectorale. Voilà quatorze ans qu'il dirige le pays (…). Au Gabon, le pouvoir rime avec la famille Bongo ».Le Pays hausse le ton : « Encore un coup de poignard à la démocratie », s'exclame le quotidien ouagalais. « Après 55 ans de dynastie Bongo, le président à la santé chancelante devrait avoir le sens de l'histoire et quitter les choses avant que les choses ne le quittent. Même s'il a réussi à tripatouiller la Constitution de son pays en 2018 en faisant sauter le verrou limitatif du nombre de mandats, Ali Bongo devrait se convaincre qu'il y a une autre vie après le pouvoir. Il doit savoir que les cimetières sont remplis d'hommes indispensables. Il est indécent pour une famille de prendre la démocratie en otage dans un pays où le peuple aspire à la liberté. »

    À la Une: la presse sénégalaise se fait l'écho de l'interview d'Ousmane Sonko sur France 24

    Play Episode Listen Later Jul 7, 2023 4:03


    Un entretien depuis son domicile de Dakar puisque, comme le rappelle SenePlus, l'opposant est « assigné à résidence depuis sa condamnation début juin à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse ». « Je ne suis pas assigné à résidence mais arbitrairement détenu », répond le leader du Pastef pour qui « aucune décision de justice ou administrative ne l'oblige à rester chez lui ».Le quotidien relaye de son côté la réaction d'Ousmane Sonko après l'annonce de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat : pour lui, « il n'y a rien à féliciter ou à remercier ». « Un président sortant s'est vu félicité par une partie du monde simplement pour avoir respecté la Constitution de son pays », souligne Ousmane Sonko qui regrette une « infantilisation de l'Afrique », rapporte SenePlus.Sur cette non-candidature de Macky Sall, Seneweb se fait l'écho du point de vue de l'opposant pour qui cette annonce a laissé les Sénégalais « presque indifférents ». Quant à sa propre candidature, le leader du Pastef assure que Macky Sall « a dit à certains qu'il empêchera vaille que vaille sa candidature ». Ousmane Sonko se dit « prêt à pardonner » et même à « oublier », rappelle SenePlus.Mais le quotidien se fait aussi l'écho des mots durs de l'opposant sur la présidence Macky Sall, qualifiée de « dictature ». Comment appeler un pays où le président « recrute des milices privées et leur permet d'ouvrir le feu sur des manifestants non armés ? », interroge-t-il. Il revient sur les violences de juin qui ont suivi sa condamnation. Pour lui, précise SenePlus, les Sénégalais ne se sont pas soulevés contre le troisième mandat de Macky Sall mais contre la persécution d'un opposant. Et pourtant, le journal ne peut que constater que le leader du Pastef « apparaît plus que jamais menacé par sa condamnation dans une affaire de mœurs ». Et pourtant, comme il l'a martelé à nouveau hier : « Je suis encore totalement éligible ».Quelles conséquences si Sonko ne peut pas se présenter ?Le Quotidien rapporte les propos du leader du Pastef à France 24 : « Il n'y aura pas d'élections dans ce pays ou ce sera dans un chaos indescriptible, si par des combines judiciaires le président Macky Sall veut empêcher ma candidature ».SenePlus se fait de son côté l'écho de l'optimisme d'Ousmane Sonko en vue de la présidentielle. La majorité des 17 millions de Sénégalais veut sa candidature, estime-t-il. « Si on va aux élections, je serai déclaré vainqueur au premier tour », conclut le président du Pastef.La rébellion avortée de Wagner en CentrafriqueSelon Jeune Afrique, « plusieurs centaines de mercenaires de Wagner ont quitté Bangui ces dernières heures ». Le site d'information précise que « deux vols ont quitté l'aéroport de Mpoko, dans la capitale centrafricaine, et se sont envolés vers Moscou. Un autre avion Iliouchine se tient prêt à Bangui ».« Ils répondraient à une convocation de leur état-major » selon Jeune Afrique, qui précise que « sous la pression du Kremlin, Wagner s'apprêterait à revoir son organisation et à signifier à ses hommes qu'ils répondront désormais davantage au ministère de la Défense russe ». « Ces hommes, ou au moins une partie, devraient ensuite revenir en Centrafrique. »Jeune Afrique qui constate que « l'avenir du groupe Wagner intéresse au plus haut point le gouvernement centrafricain et le président Faustin-Archange Touadéra ». Ils comptent sur les 800 à 900 hommes qui restent pour sécuriser certaines régions du pays mais aussi le référendum du 30 juillet prochain. Quant à la présence de Wagner au Mali, le site d'information ne constate aucun rapatriement et relaye les chiffres des services de renseignements occidentaux, selon lesquels près de 1 400 mercenaires seraient toujours présents dans le pays.Retour au pays des premiers pèlerins ivoiriens du Hajj 2023Pour les accueillir sur le tarmac de l'aéroport Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, « le ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, Vagondo Diomandé, et à ses côtés l'ambassadeur de l'Arabie saoudite auprès de la République de Côte d'Ivoire », raconte Fraternité Matin.Le quotidien relaye aussi les propos de l'ambassadeur saoudien, qui s'est félicité de « l'initiative la Route de La Mecque ». Elle permet de « faciliter la venue des pèlerins ivoiriens », pris en charge dès l'aéroport d'Abidjan. Au total, conclut Frat Mat, « ce sont 15 vols charters et 7 vols commerciaux qui ont été mobilisés pour le transport de l'ensemble des pèlerins ».

    À la Une: les violences entre Tunisiens et migrants subsahariens à Sfax

    Play Episode Listen Later Jul 6, 2023 4:11


    « Jets de pierre, individus masqués avec des barres de fer, cartouches de gaz lacrymogène, maisons incendiées, s'exclame Le Monde Afrique. Un nouveau niveau de violence a été franchi dans la deuxième ville de Tunisie, traversée depuis dimanche par d'importantes tensions. À l'origine de ce dernier déferlement de haine, l'agression d'un Tunisien, poignardé par des migrants africains, en banlieue nord de Sfax. Une information rapidement diffusée via une vidéo postée sur les réseaux sociaux par le député Tarek Mahdi. (…) On y voit un homme gisant au sol, inconscient et baignant dans le sang, entouré d'habitants du quartier qui s'agglomèrent peu à peu autour de la victime. Les agresseurs sont "africains", affirme alors Tarek Mahdi, qui leur reproche d'"être partout" et qui réclame une réaction de la population sfaxienne. "Il faut que les gens se bougent", enjoint-il à son public. »Tensions persistantesDes images et des propos qui ont donc enflammé les esprits, pointe Le Monde Afrique. « Hier soir, pour la troisième nuit d'affilée, les rues se sont transformées en champ de bataille, des blessés graves, aussi bien tunisiens que migrants subsahariens, des incendies, agressions, braquages et des forces de police impuissantes ! Si le pire était à craindre, alors on y est ! », a posté sur Facebook Franck Yotedje, directeur de l'association Afrique Intelligence, qui œuvre pour la défense des droits des migrants. « Sfax, dans le centre-est de la Tunisie, est le point de départ d'un grand nombre de traversées illégales vers l'Italie, rappelle Le Monde Afrique. Dans les quartiers populaires de la ville où habitent les migrants, les violences verbales et physiques sont fréquentes entre les deux parties. »Qui a commencé ?« Sfax : nouvelles échauffourées et vague d'arrestations de migrants irréguliers », titre pour sa part le site d'information tunisien Webdo. « Au total, 11 migrants subsahariens en situation irrégulière ont été placés en garde-à-vue et 12 autres pour résidence illégale, alors que quatre Tunisiens ont été arrêtés pour avoir accueilli des étrangers sans préavis. (…) Des arrestations qui surviennent à la suite des échauffourées qui ont éclaté ces derniers jours à Sfax. »Réalités, autre site d'information tunisien, précise que « les habitants de Sakiet Eddayer à Sfax sont sortis massivement dans la rue pour exprimer leur grande colère quant à la gestion de la question des migrants subsahariens par les autorités locales. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des jeunes protestant contre la présence des Subsahariens dans la région et ce, affirme encore le site tunisien, suite aux actes de violence commis par ces derniers à leur encontre. Les manifestants ont barré la route et brûlé des pneus en signe de contestation contre la lenteur dans le traitement de ce dossier dont les conséquences s'annoncent désastreuses non seulement sur la région de Sfax mais sur tout le pays ».La « chasse aux Africains » !Autre point de vue pour la presse ouest-africaine… « Tunisie : la chasse aux Africains noirs bat son plein ! », s'indigne Wakat Séra au Burkina Faso. Wakat Séra qui fustige le président Kaïs Saïed : « Le feuilleton sanglant qui se joue grandeur nature à Sfax ces derniers jours est loin d'être une création spontanée. Le scénariste en chef, Kaïs Saïed, a conçu la trame du film de main de maître, sur fond de discours haineux et xénophobe, des mots crus qu'il avait débités en février dernier au cours du Conseil de sécurité national. (…) Et, subitement, les étrangers, dont le seul tort est d'avoir une couleur de peau différente de celle de leurs hôtes, sont tous devenus des sauterelles qui infestent la Tunisie ! », déplore encore Wakat Séra.Des dirigeants ouest-africains trop silencieux ?Ledjely, en Guinée, s'indigne également contre les autorités tunisiennes mais aussi contre les dirigeants ouest-africains, bien silencieux…« Dans la mesure où le racisme anti-noir se nourrit du populisme des responsables tunisiens, qui n'hésitent pas à instrumentaliser l'immigration des Subsahariens pour masquer leurs propres tares, la passivité des autorités et des institutions africaines a quelque chose d'incompréhensible. Depuis maintenant cinq jours, des milliers de leurs compatriotes sont soumis à une terreur infernale, mais vous n'entendez aucun dirigeant du continent réagir. Tout le monde fait comme s'il s'agissait d'un banal fait divers. Une attitude d'autant plus paradoxale, pointe Ledjely, que nos dirigeants ne sont pas totalement étrangers à ces images de migrants apeurés et humiliés qui nous parviennent de la ville tunisienne. En effet, le fond du problème ,c'est l'immigration irrégulière. Le fait est que toute la jeunesse africaine a envie de décamper. Personne ne croit plus en l'avenir dans son pays. Parce que la gestion des dirigeants n'est pas de nature à faire espérer. Tout le débat est centré sur la conquête et la conservation du pouvoir. En témoigne la place que le thème du troisième mandat occupe désormais en Afrique. »

    À la Une: ils se voient déjà en haut de l'affiche

    Play Episode Listen Later Jul 5, 2023 4:19


    Maintenant que le président Macky Sall a décidé de ne pas se représenter l'année prochaine, ils sont nombreux au Sénégal à convoiter le fauteuil présidentiel.Jeune Afrique fait le point sur les forces en présence. « Macky Sall ayant jeté l'éponge, qui sera le candidat de l'Alliance pour la République ? Un des noms qui s'impose est celui d'Amadou Ba, l'actuel Premier ministre, dont l'effacement depuis le début de la crise après la condamnation d'Ousmane Sonko, peut être compris comme une préparation, avec l'aval de Macky Sall, à un futur statut de candidat du parti présidentiel. Autre question, et non des moindres : selon quel processus l'APR désignera-t-elle celui qui tentera de succéder à Macky Sall ? Ce dernier s'imposera-t-il ? Ou faudra-t-il organiser des primaires ? »Rester à la remorque ou partir en campagne ?Toujours au sein de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar, pointe Jeune Afrique, au PS, « la très discrète Aminata Mbengue Ndiaye a pris la relève d'Ousmane Tanor Dieng décédé en 2019. Le parti se retrouve confronté au même dilemme que l'AFP, autre formation de la mouvance présidentielle : est-il préférable de rester "à la remorque" de l'APR afin de maximiser les chances de victoire de BBY en 2024 ? Ou bien vaut-il mieux partir en campagne sous ses propres couleurs, au risque de ne pas se hisser au second tour et de voir la coalition aujourd'hui au pouvoir mordre la poussière dans huit mois ? »Enfin, relève encore le site panafricain, « dans les rangs de l'opposition, le dialogue national qui s'est tenu en juin a permis de clarifier la donne. (…) La refonte du code électoral devrait ainsi permettre à Khalifa Sall de Taxawu Sénégal et Karim Wade du PDS d'en finir pour de bon avec l'inéligibilité qui les frappait depuis 2019. Pour Idrissa Seck (de Rewmi), rien ne change fondamentalement si ce n'est que l'absence de Macky Sall lors du scrutin ne saurait lui nuire. Reste le cas, plus nébuleux que jamais, d'Ousmane Sonko », toujours sous la menace d'un emprisonnement…La guerre des dauphins ?Pour le site d'information Seneplus, « la crise n'est que différée et non derrière nous, encore moins résolue. Une guerre de dauphins putatifs par défaut va avoir lieu au sein du parti gouvernemental ainsi que dans la coalition BBY (…). Son pronostic vital est engagé. Le médecin-chef président sera-t-il à la hauteur des opérations de cautérisation futures pour ces grands corps malades que seul le pouvoir et l'espoir d'un homme maintenaient debout et en marche ? Et puis, pointe encore Seneplus, il y a la grosse épine du patriote en chef, Ousmane Sonko, avec ses dizaines de victimes et d'emprisonnés. Sa résidence surveillée sera-t-elle maintenue ou bien levée ? Ou bien sera-t-il transféré dans les prisons de Rebeus ou Kédougou ? Le bout du tunnel est assurément encore loin. »Sonko : « Encore jeune… »D'ores et déjà, certains ont sorti les couteaux, tel Idrissa Seck. Le leader de Rewmi estime en effet qu'Ousmane Sonko, le candidat déclaré de Pastef peut attendre… Propos rapportés notamment par WalfQuotidien : "Mon souhait, dit-il, c'est que tous puissent participer à ces élections, mais pour le cas Ousmane Sonko, je dis que si la justice s'abat sur lui, il n'a qu'à attendre les prochaines élections parce qu'il est encore jeune", déclare-t-il tout de go. "Les décisions de justice doivent être appliquées à la lettre". »Piégé ?En tout cas, analyse Ledjely en Guinée, « Macky Sall se retrouve pris à son propre piège. S'il n'avait pas entretenu aussi longtemps ce flou à propos de son troisième mandat, il aurait eu suffisamment le temps pour préparer à l'intérieur même de son camp politique un successeur en mesure de gagner l'élection prochaine. Un successeur qu'il aurait eu le temps de connecter aux réseaux à la fois internes et externes. Un successeur qui n'aurait surtout pas à endosser le bilan de tous les grabuges et autres violations des droits humains en rapport avec la controverse autour du troisième mandat. Désormais, ce bilan est non seulement alourdi, mais en plus, il n'y a plus assez de temps pour passer l'éponge. Conséquence, conclut Ledjely, le président se prépare à une succession dont il ne maîtrise ni les tenants, ni les aboutissants. »

    À la Une: la surprise du chef…

    Play Episode Listen Later Jul 4, 2023 4:17


    Le dernier épisode la saison 1 de la présidentielle au Sénégal a rempli toutes ses promesses avec un épilogue en forme de coup de théâtre : le président Macky Sall ne sera donc pas candidat à sa propre succession en février 2024. Il l'a annoncé ce lundi soir lors d'une allocution télévisée.« Ce sera sans Macky Sall », s'exclame Le Soleil à Dakar.« Macky Sall renonce à briguer un troisième mandat », constate Seneweb.« Macky Sall met fin au suspense », lance le Quotidien.« En dépit des pressions, il n'a pas cédé, poursuit le journal. "Ma décision est de ne pas être candidat à l'élection présidentielle même si la Constitution m'en donne le droit", a-t-il dit mettant fin au flou entretenu pendant des années autour de cette question. Elu en 2012, réélu en 2019, le président Sall va organiser la présidentielle en tant que sortant. C'est une première dans l'histoire du pays. »« Macky libère le peuple, commente pour sa part WalfQuotidien. Comme l'on ne s'y attendait point et malgré les pressions de toutes sortes, aussi bien internes qu'externes, le président de la République a choisi de ramer dans le sens de l'Histoire. Aussi, l'Histoire, pas la petite, retiendra qu'il aura été le premier président de la République du Sénégal indépendant à organiser des élections auxquelles il ne fera pas partie. Elle retiendra que, pour la première fois au Sénégal, un président épuise ses deux mandats puis s'en va, ni battu à une élection ni contraint à une démission. »Dribble et but !Avalanche de commentaires également dans la presse ouest-africaine : « 3e mandat de Macky Sall : la surprise du chef », s'esbaudit L'Observateur Paalga à Ouagadougou. « Le chef de l'État sénégalais a pris tout le monde de court. A l'image d'un Mbappé, d'un Ronaldinho, d'un Zizou, d'un Ronaldo sur un terrain de foot, il a dribblé tout le monde y compris ses propres partisans. » WakatSéra, toujours au Burkina, fait également dans la métaphore footbalistique : « Sénégal : le but de Macky Sall à la 21e minute ! (…) Dans un dribble chaloupé qui aurait fait pâlir de jalousie la flèche des Lions de la Téranga, Sadio Mané, l'enfant de Fatick (à la 21e minute de son allocution) a réveillé les téléspectateurs, adversaires comme supporters du chef de l'État, qui commençaient à s'assoupir. »Du coup, « Macky Sall coupe l'herbe sous les pieds de Sonko », relève Ledjely en Guinée. « Il est vrai qu'Ousmane Sonko avait jusqu'ici plutôt intelligemment surfé sur le rejet du troisième mandat du président sortant. Maintenant que cette éventualité ne fait plus partie de l'équation, l'opposant devra autrement faire ses preuves. »Et justement, le site d'information Malikilé à Bamako s'interroge sur les futurs candidats à la présidentielle… « Les spéculations vont bon train sur celui qui pourrait être le prochain candidat présidentiel de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar. Certains noms circulent déjà, mais il est encore trop tôt pour prédire avec certitude qui sera le successeur de Macky Sall. Du côté de l'opposition, en plus de son rival Ousmane Sonko, dont le sort reste incertain, Idrissa Seck avait déjà annoncé sa candidature lorsqu'il a annoncé sa rupture avec le président Macky. Idrissa Seck qui était arrivé en deuxième position lors des dernières élections, devant Sonko. »Qui sur la ligne de départ ?Désormais, donc, « les jeux sont ouverts, constate Le Pays au Burkina. D'autant plus qu'on ne connait pas au chef de l'État sénégalais de dauphin attitré. Or, il ne fait pas de doute que le retrait de Macky Sall ne manquera pas d'aiguiser les ambitions au sein de la coalition Benno Bokk Yakkar au pouvoir à Dakar. La question est de savoir si cette clarification tardive ne va pas nuire à la cohésion au sein de sa propre formation politique et si elle ne va pas jouer contre sa volonté de conserver le pouvoir d'État. L'histoire nous le dira. En attendant, conclut le quotidien ouagalais. Avec cette décision qui fera sans doute date au pays de la Téranga, le natif de Fatick entre par la grande porte dans l'histoire de son pays, en sachant épargner à son peuple les affres de tensions inutiles et autres violences préélectorales qui ont fait le malheur de certains de ses pairs sous d'autres cieux en Afrique. »

    À la Une: le dernier épisode du feuilleton de la présidentielle au Sénégal

    Play Episode Listen Later Jul 3, 2023 3:49


    Ce lundi 3 juillet, dernier épisode de la saison 1, que l'on pourrait intituler : « Macky Sall candidat oui ou non ? » On sera donc fixé dans quelques heures. « Tic-Tic ! Tic-Tac !, s'exclameLe Quotidien. Le président, qui a réussi à faire de sa participation ou non à la présidentielle un évènement politique exceptionnel, va édifier les Sénégalais ce lundi soir. Il l'a dit samedi lors d'une rencontre au Palais avec des élus locaux qui soutiennent sa candidature. Ce sera lors d'un discours solennel à la nation. Ce qui est inédit ! En tout cas, les maires de sa coalition ont signé une pétition en faveur de sa candidature pour février 2024. Pendant plus de deux heures samedi donc, rapporte le journal, plusieurs élus se sont succédé au micro pour témoigner de leur volonté de voir le chef de l'État participer à la présidentielle. » Mais souligne encore Le Quotidien, « personne n'est en mesure de savoir sa position définitive sur cette question qui met en haleine tout le pays ».Quel choix ?Pour l'instant, la presse sénégalaise hésite… « Le président de la République a-t-il rendez-vous avec l'histoire ?, s'interroge ainsi Dakar Actu. En fin stratège, le président reste imprévisible sur la question. Toutefois, Macky Sall semble assez conscient des enjeux de l'heure pour pouvoir prendre le choix qui s'impose. Ce qui demeure constant, c'est que le chef de l'État a bien pris le temps d'écouter les voix dissonantes qui se sont exprimées sur le sujet. Sa sortie sur sa candidature éventuelle sera libre et assumée, comme il l'a souvent expliqué lors de ses différentes sorties. Macky Sall est bien attendu sur le choix qu'il faudra avancer. Mais de quel choix s'agira-t-il ? », s'interroge encore Dakar Actu. « Est-ce que ce sera un choix motivé par ses inquiétudes pour le futur du Sénégal dans un contexte où les ressources du pétrole et du gaz vont être exploitées ? Aurons-nous droit à un choix motivé par le contexte socio-politique ? »Macky hausse le ton contre l'oppositionCe qui est sûr, pointe WalfQuotidien, c'est que devant les élus de son camp, samedi, Macky Sall a utilisé un langage musclé contre l'opposition… « Le président a fait son grand show contre les forces de l'opposition, accusée de tous les péchés d'Israël. Invitant les maires et autres responsables à se défendre, il a cautionné, sans le dire, les milices ou les nervis dont la présence est souvent dénoncée dans la coalition majoritaire. Dans un langage guerrier, le chef de l'État a estimé qu'en politique, la seule légitimité qui compte, ce sont les élections. » Macky Sall a brandi également l'argument économique, relève encore WalfQuotidien avec notamment cette phrase : « Le Sénégal s'est endetté pour construire des infrastructures telles que le train qui fait la fierté de tout un peuple. Pourquoi détruire une telle réalisation ? » Enfin, le quotidien sénégalais pointe encore cette petite phrase du président : « Je tiens à vous rassurer, mon combat et ma plus grande fierté consistent à vous conduire vers la victoire. »Commentaire de Walf, « à moins que le président ne mette de l'eau dans son vin, le Sénégal risque encore de sombrer dans la violence. Et Macky Sall y met du sien avec son langage musclé contre l'opposition ».Secret de polichinelle ?Enfin pour une bonne partie de la presse ouest-africaine, les dés sont jetés… Macky Sall sera candidat à sa propre succession…Ainsi pour L'Observateur Paalga au Burkina Faso, ses déclarations de samedi viennent « enfoncer une porte ouverte depuis sa rencontre avec la diaspora sénégalaise vivant à Paris au cours de laquelle il avait annoncé qu'il prendrait une décision qui "nous engagerait sur le chemin de la victoire en 2024". On sait maintenant que le "nous" lâché à cette occasion, est à la fois un "nous" de majesté mais aussi un "nous" qui unit le président sortant à sa coalition Benno Bokk Yakaar. (…) À moins d'un improbable retournement de situation, l'enfant de Fatick devrait, dans son adresse à la nation, s'attacher à expliciter les raisons pour lesquelles il est candidat à sa propre succession. »

    À la Une: la Minusma, clap de fin

    Play Episode Listen Later Jun 30, 2023 4:37


    Fin de mission ce soir. Et à partir de demain, bouclage des cantines et lever de camp pour les Casques bleus, au Mali... C'est ce que veut Bamako et, sauf contrordre, ce que devrait décider, ce vendredi, le Conseil de sécurité des Nations Unies.Sur place, Maliweb a déjà tourné la page de la Minusma, invitant ses lecteurs à « changer de logique pour réinventer (le) pays », afin de « faire naître un nouveau Mali plus prospère qui fera la fierté des générations futures ».La Minusma, histoire ancienne ? Le journal bamakois L'Essor ne laisse pas entendre autre chose, en soulignant que cette décision de retrait de la Minusma a reçu « le soutien sans ambages de la classe politique malienne de façon générale et de la société civile ». Du reste, relève L'Essor, la douane vient de recevoir instruction « d'interrompre immédiatement les importations de tous matériels à destination de la mission onusienne jusqu'à la date de son retrait définitif du territoire du Mali ».Comme quoi le Mali « veut qu'on obéisse à son injonction ! », pointe le journal Aujourd'hui au Faso. Compréhensif, ce quotidien ouagalais souligne que la Minusma est la mission « la plus coûteuse de l'ONU », (1,2 milliard de dollars par an).Entre Bamako et la Minusma, « le divorce est déjà consommé », formule cet autre quotidien burkinabè qu'est Le Pays. Lequel journal admet qu'au Mali comme en RDC, les missions de maintien de la paix des Nations-Unies engloutissent des budgets « colossaux » pour des résultats « pas toujours à la hauteur des attentes des populations en terme de sécurité ».Issa Malick Coulibaly contre-attaque En Côte d'Ivoire, Issa Malick Coulibaly hausse le ton dans la précampagne électorale. Candidat du PPA-CI à la mairie de Korhogo lors des élections municipales du 2 septembre prochain, cet ancien ministre de Laurent Gbagbo répond aux récentes attaques de son rival du RHDP, le député Lassina Ouattara, alias Lass PR, un personnage « sans envergure ni épaisseur politique », énonce Le Temps, à Abidjan. Lequel quotidien proche de Laurent Gbagbo se borne, en fait, à publier des extraits d'un article du journal français en ligne Mondafrique. Dans le portrait du candidat du RHDP à l'élection municipale de Korhogo, ce site rappelle que Lass PR fut « planton » à la mairie de cette ville du nord ivoirien, « avant de s'expatrier durant 25 ans aux Etats-Unis, où il exercera notamment la profession de technicien de surface dans un restaurant ». Face à lui, Issa Malick Coulibaly se garde « de nourrir le sentiment d'hégémonie de sa noble famille dans le septentrion ivoirien », pointe Mondafrique. Evoquant les « nombreux dons publics » faits par Lass PR durant cette pré-campagne, Issa Malick Coulibaly dit à ce journal que, lui, agit plutôt « dans discrétion » et signale que les populations bénéficiaires des dons de Lass PR les considèrent « comme humiliants et même dangereux pour leur sécurité ». Lass PR, du balai !Dans cet entretien à Mondafrique, le docteur Issa Malick Coulibaly assure avoir noué « des partenariats locaux solides avec les Soroïstes, avec l'APR (Alliance pour la République), le RPP (Rassemblement pour la paix et le progrès), l'AIRD (Alliance ivoirienne pour la République et la démocratie) », le tout venant s'appuyer sur l'alliance avec le PDCI-RDA, qui « fonctionne bien », dit-il. Et il assure que liste qu'il conduit « sera constituée de conseillers municipaux de ces six formations », avant de saluer « l'ensemble des autres communautés religieuses de Côte d'Ivoire et de Korhogo, avec lesquelles (il) entretien(t) d'excellentes relations ».Tshisekedi, le discours d'un chefLes 63 ans, enfin, de l'indépendance de la RDC, dont l'intégrité territoriale est menacée par une force d'occupation étrangère, a dénoncé le président Tshisékédi. « Qu'avons-nous fait en 63 ans d'indépendance ? », se demande en Une, Le Nouvel Observateur. « Il est temps que cette question nous taraude l'esprit jour et nuit, enjoint ce journal kinois (…) En ce 63ème anniversaire de l'Indépendance du pays, il importe aux Congolais de prendre conscience de la tâche qui est le sien, de se mettre enfin débout pour bâtir un pays plus beau autour du majestueux fleuve Congo, comme le souligne le refrain de notre hymne national ».Comme le souligne Media Congo, le président Tshisekedi encourage le gouvernement de continuer à maintenir l'effort pour « que toute aventure belliqueuse sur la terre congolaise soit suicidaire pour quiconque la tenterait ».

    À la Une: Ousmane Sonko va-t-il être arrêté ?

    Play Episode Listen Later Jun 29, 2023 3:57


    En ce jour de la Tabaski au Sénégal, c'est la question qui taraude les partisans de l'opposant ainsi qu'une bonne partie de la presse.En effet, pointe le site d'information Senego, « le juge a rendu hier soir sa décision suite à la condamnation (le 1ᵉʳ juin) d'Ousmane Sonko dans l'affaire Sweet beauty, pour corruption de la jeunesse. La peine prononcée, deux ans de prison ferme, est donc exécutable. »« Pour rappel, précise Seneweb, le ministre de la Justice avait déclaré il y a 15 jours qu'Ousmane Sonko ne pouvait pas être arrêté tant que le juge n'avait pas rendu la décision judiciaire. 'Une fois que la décision lui est notifiée, précisait-il, lui-même se constitue prisonnier, ou bien le parquet va le cueillir. » D'où cette question, pointe DakarActu, « Ousmane Sonko sera-t-il arrêté dans les heures qui vont suivre, au moment où la communauté musulmane célèbre la Tabaski. Nous ne tarderons pas à le savoir… »Le parquet va décider…« Arrestation imminente pour Ousmane Sonko ? », s'interroge en écho Jeune Afrique. Hier, « pour la première fois depuis sa condamnation, l'opposant s'est exprimé publiquement depuis son domicile pour souhaiter aux Sénégalais une bonne fête de la Tabaski. Il est apparu barbu, interrompu par instant par les bêlements du mouton offert par son guide religieux. Il a affirmé s'être 'reposé' et 'rapproché de Dieu' durant ce séjour forcé à son domicile et a eu un mot pour les victimes des violences qui ont éclaté début juin à la suite de sa condamnation. 'Certains étaient avec nous, mais par peur ou pour d'autres raisons, ils se sont désengagés. Ça ne doit pas nous empêcher de poursuivre notre chemin', a-t-il ajouté, promettant de 'revenir sur ce qui est en train de se tramer' après la Tabaski. Sera-t-il en mesure de le faire ? », s'interroge Jeune Afrique. « Il appartient désormais au parquet de décider du moment de son arrestation. »De pied ferme…Commentaire d'Abdoulaye Tall, l'un des avocats d'Ousmane Sonko, interrogé par le site panafricain, « l'exécution de la peine se fait sur instruction du ministre de la Justice et, in fine, de la présidence. C'est à eux de décider, mais nous les attendons de pied ferme. »Commentaire également du député Abass Fall, membre du Pastef, recueilli par le site d'information Seneweb : « deux cas de figure existent : soit, le président Macky Sall cherche à l'arrêter et ensuite il renonce à sa candidature, pensant faire baisser la tension. Soit, il l'arrête et maintient sa candidature, qui est de trop pour les Sénégalais. Dans tous les cas de figure, nous sommes prêts à défendre notre projet. »Un discours très attendu…WakatSéra au Burkina Faso s'interroge sur cette fameuse éventuelle troisième candidature du président sénégalais… « Macky Sall saura-t-il se détourner des sirènes de cette 3ᵉ candidature contre laquelle sont vent debout une partie de l'opposition et certaines organisations de la société civile ? Rien n'est moins sûr ! », réponde le site ouagalais. « Lors de son récent séjour parisien, revigoré par l'adrénaline d'un public de partisans transis acquis à sa cause, le locataire sortant du palais du Plateau à Dakar, avait répondu le plus naturellement du monde : 'Nous nous maintiendrons au pouvoir'. Dans le même temps, l'opposant Ousmane Sonko continue de mettre à mal l'autorité de la justice et de l'Etat et ne compte visiblement pas mettre de l'eau dans son bissap (…). En tout cas, le chef de l'État a promis de s'adresser à la Nation après la Tabaski, et il est très attendu, tout comme sera scrutée la réaction d'Ousmane Sonko (après la décision formelle de sa condamnation). Espérons, conclut WakatSéra, que le sang du mouton de la Tabaski apportera de la sagesse, tant à Macky Sall qu'à Ousmane Sonko et leurs militants, afin qu'ils agissent pour le bonheur des Sénégalais au nom de qui ils disent parler et agir ! »Duel…Enfin, on revient à Jeune Afrique qui souligne que le duel est engagé et qui jauge les deux adversaires…« Ousmane Sonko est vindicatif, radical et sait à merveille utiliser les réseaux sociaux pour se mettre en scène et communiquer, se rendre omniprésent et s'ériger en martyr alors que, dans les faits, il se comporte en boutefeu. Macky Sall, lui, donne l'impression d'être débonnaire, il est taiseux et se soucie comme d'une guigne de sa communication ou de son image, même si les événements de début juin et les critiques qui pleuvent depuis, notamment à l'international, l'ont affecté. Tous deux ont engagé un duel à mort qui fait craindre le pire à ceux, nombreux, qui se soucient de la stabilité du Sénégal, dans une région déjà suffisamment ébranlée. Puissent-ils, conclut JA, se rendre compte de l'immense responsabilité qui est la leur et se hisser à la hauteur de l'histoire du pays de la Téranga. »

    À la Une: l'Aïd-el-Kebir, une fête que les musulmans célèbrent cette semaine

    Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 4:03


    Autrement appelée la Tabaski dans les pays d'Afrique de l'Ouest qui célèbrent ce jour où, selon les textes religieux, Ibrahim accepte de sacrifier, sur l'ordre de Dieu, son fils Ismaël, qui sera au dernier moment remplacé par un mouton. Pour l'Aïd-el-Kebir donc, des moutons sont depuis sacrifiés, et le prix du bétail est chaque année très commentée. La situation diffère d'un pays à l'autre. Au Tchad, dans la province du Salamat « le prix du mouton est abordable » nous dit Tchadinfos, « le prix varie de 15.000 à 75.000 francs CFA sur le marché » d'Am-Timan et hier « l'ambiance [était] très bonne entre les démarcheurs, vendeurs et acheteurs ».Mais, au Sénégal, d'après Dakaractu, « le prix des moutons reste toujours exorbitant au forail de Rufisque où les éleveurs dénoncent le manque d'accompagnement de l'État envers eux. » Les prix de l'oignon et de la pomme de terre, eux aussi, restent très élevés. Même constat en Côte d'Ivoire avec une « flambée des prix des marchandises » relevée par Fratmat  sur les marchés d'Abidjan. Une vendeuse assure : « C'est à cause de la fête mais d'ici deux jours les prix vont chuter », une autre vendeuse n'y voit « rien d'étonnant », et estime que tout le monde devrait anticiper ses achats pour ne pas être surpris à la veille des fêtes.Une célébration synonyme de fêteMême si mali24.info décrit une « ambiance morose et timide » à Bamako expliquant que « la crise économique et l'insécurité ont eu raison de l'enthousiasme habituel des acheteurs » malgré ce contexte donc, Maliweb rappelle que la Tabaski c'est surtout « l'opportunité [pour les] ressortissants des villages, des contrées très éloignées voire des compatriotes de la diaspora de retourner sur leurs terres natales pour fêter auprès de leurs dans la convivialité et dans la bonne ambiance familiale. Certains, même pour tout l'or du monde, n'entendent pas déroger à ce principe ».Sont ainsi donnés l'exemple d'un Malien vivant en France mais qui, pour l'occasion, retourne toujours au village auprès des siens ; puis l'organisation d'une famille où « chacun, selon ses moyens, contribue pour que la fête soit belle. »Le partage fait partie des valeurs autour de cette fête Mais aussi la paix, et le quotidien burkinabè Le Pays, lance cette supplique concernant le Soudan : « Puisse le mouton sacrificiel immoler la guerre ! » s'interrogeant aussi « Qui arrêtera celle spirale infernale ? Au train où vont les choses, il faut craindre une guerre civile. Le peuple soudanais ne mérite pas cela. Vivement donc un cessez-le-feu rapide et durable ! » Cette guerre elle dure depuis maintenant plus de deux mois, et hier encore de violents combats ont éclaté à Khartoum. Même si le général Hemedti a déclaré un cessez-le-feu pour hier et aujourd'hui, justement à l'occasion de l'Aïd.« Le mouton aura un goût bien salé pour ceux qui arriveront à le manger », aussi au Burkina regrette Wakatséra, après qu'au moins 31 soldats et trois supplétifs de l'armée ont été tués lundi dans une attaque de jihadistes présumés dans le nord du pays. Wakatséra qui conclue sa tribune de la manière suivante : « le plus urgent pour les pays comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali, assaillis sans répit par les terroristes, c'est de se donner la main dans une synergie d'action. C'est seulement par ce moyen intelligent qu'ils pourront, tous, vaincre le terrorisme dans l'union ou périr en solitaire. »À la une également : l'élection en Sierra LeoneLe président sortant Julius Maada Bio est réélu dès le premier tour pour un deuxième mandat avec 56,17 % des voix. L'annonce a été faite hier en fin de journée. Et, l'envoyé spécial de Guineematin à Freetown relate dans un article le déroulé de la cérémonie pour sa prestation de serment, juste après l'annonce des résultats, prestation lors de laquelle il a déclaré : « J'offre humblement ma camaraderie aux dirigeants de tous les partis politiques et à leurs membres pour qu'ils se joignent à nous dans nos efforts de développement national. » Le journaliste du journal guinéen rappelle plus bas que « les défis restent énormes pour ce nouveau président, notamment avec une économie exsangue et un taux d'inflation actuellement à 43 %. »

    À la Une: fébrilité à Bamako et à Bangui…

    Play Episode Listen Later Jun 27, 2023 3:49


    C'est du moins ce que remarque Jeune Afrique après le week-end mouvementé en Russie… Au Mali et en Centrafrique, « les autorités ont suivi ce qui ressemblait à une tentative de putsch avec une certaine sidération, voire une forme d'inquiétude quant à l'avenir de leur coopération avec Wagner. »Au Mali, tout d'abord, « Assimi Goïta et les autres colonels qui forment la junte ont ainsi échangé à plusieurs reprises sur les événements en cours, croit savoir le site panafricain. Une source militaire affirme que Sadio Camara, ministre de la Défense et artisan de l'arrivée de Wagner au Mali, semblait 'en difficulté, presque fébrile'. Et pour cause : un départ des hommes de Prigojine mettrait en péril l'édifice mis sur pied avec ses partenaires russes. »Comment faire sans Wagner ?En effet, précise Jeune Afrique, « depuis début 2022, environ 1.400 mercenaires sont déployés au Mali, dirigés par Ivan Maslov, un ancien membre des forces spéciales russes en contact direct avec Prigojine. 'Que deviendront-ils si le Kremlin coupe définitivement ses liens avec Prigojine ? C'est une question que beaucoup doivent se poser', souffle une source militaire française. Un départ des mercenaires aurait inévitablement des conséquences militaires. 'Certaines garnisons pourraient s'effondrer, toujours selon cette même source. Les groupes djihadistes pourraient en profiter pour relancer des attaques de grande envergure'.  Une analyse que partage une source malienne, jointe par Jeune Afrique : 'la junte aura du mal à tenir sans Wagner. Sans les Russes, il n'y a pas d'opérations sur le terrain'. Mais, c'est surtout sur le plan politique, et donc symbolique, que l'échec serait significatif, analyse encore le site panafricain. Après avoir coupé les ponts avec les partenaires occidentaux pour faire place au groupe Wagner, la junte se verrait lâchée par ses nouveaux alliés après à peine deux ans de collaboration. Presque un nouvel 'abandon en plein vol', ainsi que le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, avait qualifié l'attitude de la France à l'égard du Mali, en 2021. »Autres horizons ?« Cette situation de division entre le groupe paramilitaire Wagner et les autorités russes tombe au très mauvais moment pour le Mali », reconnait Le Sursaut à Bamako. « Même si les autorités de la Transition n'ont pas encore officiellement réagi, il leur revient de réfléchir d'ores et déjà sur les nouvelles dispositions à prendre dans la lutte contre les groupes djihadistes, affirme le périodique malien. La première disposition à prendre serait de compter sur nos propres capacités de réaction et la deuxième, explorer d'autres horizons, car notre partenaire stratégique, la Russie, est plongé désormais entre deux feux : l'OTAN et Wagner. »Des intérêts politico-économiques…Pour ce qui est de la Centrafrique à présent, l'enjeu est de taille également, note Le Monde Afrique  : « Wagner a érigé le pays en plate-forme qui lui permet de rayonner au Mali et au Soudan. L'enjeu va être de maintenir un modèle d'infiltration de l'Etat et de prédation économique qui a, jusqu'à présent, plutôt fait ses preuves. La RCA est également le lieu à partir duquel Wagner mène en Afrique sa guerre de propagande contre les Occidentaux. Wagner est particulièrement précieux pour le président Faustin-Archange Touadéra, qui l'utilise pour sa protection personnelle, même s'il ne reconnaît pas officiellement sa présence. »Et, puis « au Soudan, relève encore Le Monde Afrique, qui fut sa porte d'entrée en Afrique dès 2017, Wagner devra aussi maintenir une présence mêlant implication sécuritaire et investissement dans l'industrie extractive. Le groupe paramilitaire s'est en effet implanté dans le secteur minier (…) et a fait main basse sur une usine de traitement des résidus extraits de mines d'or dans l'État du Nil. Cette activité extrêmement lucrative permettrait à la Russie de s'approvisionner en tonnes d'or issues de la contrebande, contournant ainsi les sanctions occidentales. »Illusions perdues ?« En tout cas, tant à Bamako qu'à Bangui, des illusions se sont bien évanouies… » C'est ce que constate WakatSéra  à Ouagadougou. Des illusions « quant à la puissance sans mesure conférée aux hommes de Wagner qui ont dû revenir sur leurs pas alors que leur patron avait promis un assaut sur Moscou. Ainsi donc, l'avant et l'après rébellion du 24 juin constitueront désormais des époques bien différentes dans les relations entre la Russie et les pays africains qui ont accueilli Wagner à bras ouverts. Tromperie griffée Poutine ou véritable rébellion portant la marque de Prigojine, cet événement du 24 juin n'a pas fini de livrer toutes ses conséquences, surtout sur un continent africain ouvert actuellement à tous les vents, d'où qu'ils viennent, au nom de la fameuse 'diversification des partenaires extérieurs'. »

    À la Une: quel avenir pour Wagner en Afrique ?

    Play Episode Listen Later Jun 26, 2023 4:12


    Une partie de l'Afrique a les yeux fixés vers la Russie, attendant des réponses à des questions que le monde entier se pose après le coup de force de Prigojine ce week-end et son spectaculaire retournement.Ayant désormais repris la main, Vladimir Poutine « doit-il sacrifier son encombrant lieutenant ? », s'interroge Jeune Afrique. « Ou bien va-t-il l'épargner, au nom d'intérêts supérieurs et au risque de passer pour faible ? Prigojine dispose d'atouts non négligeables, pointe le site panafricain, au rang desquels figure son implantation en Afrique. Au Mali et en Centrafrique, son groupe est présent depuis plusieurs années, poursuivant des intérêts privés tout en favorisant ceux du Kremlin. Il a favorisé la perte d'influence de la France, en particulier dans la zone sahélienne, ainsi que le creusement du fossé qui sépare actuellement Paris et Bamako. Une réussite qui pourrait servir de monnaie d'échange à Prigojine dans l'éventualité, très probable, où son conflit avec Vladimir Poutine se poursuivrait. »Avertissement sans frais…En attendant, cette rébellion de Wagner, même éphémère, est « un avertissement pour Bangui, Bamako et Cie », estime Ledjely en Guinée. En effet, la Centrafrique et le Mali « ont fait le choix délibéré de lier leur destin à la fois à la Russie et à la milice Wagner. Des pays dans lesquels on imagine à peine l'inconfort et le malaise avec lesquels on a vécu cette défiance sans précédent que Prigojine a imposé à Vladimir Poutine. « En effet, renchérit L'Observateur Paalga à Ouagadougou,  cette "rébellion manquée" est un avertissement sans frais. Avertissement sans frais destiné à ceux des pays, institutions ou entreprises, notamment en Afrique, qui ont fait appel, ou songeraient à faire appel à ces mercenaires, plus près de leurs bourses, que ce soit sous forme de contrats miniers juteux ou d'espèces sonnantes et trébuchantes, que de l'engagement soutenu dans la guerre contre les groupes armés terroristes. »Quid de Wagner sur le continent ?WakatSéra au Burkina Faso s'interroge : « quel avenir pour Wagner en Afrique ? Tout dépendra certainement du sort de Prigojine lui-même. Restera-t-il le patron du groupe paramilitaire depuis son exil biélorusse ? Et si Wagner était absorbé par l'armée russe ? » En tout cas, « au Mali comme en Centrafrique, ceux qui ne sont pas en mesure de pousser l'analyse aussi loin que les bookmakers de la politique et des conflits n'auront certainement plus la même confiance aveugle dans la grande puissance de Vladimir Poutine. Et si ce coup se révèle être un faux, c'est la crédibilité d'Evguéni Prigojine et de son "armée" dans l'armée qui en prendra un bon coup. »Une brèche ?« Vue d'Afrique, cette bravade de Wagner envers Poutine interroge, renchérit le quotidien Aujourd'hui, toujours à Ouagadougou, car elle questionne sur la capacité de Moscou à tenir "ses" paramilitaires alors qu'ils sont présents au Mali et en Centrafrique. Après ce défi lancé à Poutine, les Africains sont encore plus circonspects sur la capacité de Wagner à aider à lutter contre le terrorisme au Mali et les rebelles en RCA. (…) Avec ce couac, l'Afrique sait que le seul interlocuteur reste Poutine, mais doit se convaincre que le plus fort ne le reste jamais pour l'éternité. En outre, à l'heure où la Russafrique connaît un réchauffement exponentiel et à l'approche du sommet entre le continent et la Russie, "ce coup d'Etat avorté", ou grand bluff de Prigojine, ne manquera pas de semer le trouble dans l'imaginaire des Africains sur le système Poutine jugé jusque-là quasi-infaillible (…). Prigojine a-t-il provoqué une brèche dans cette cuirasse poutinienne ? »On revient à Ledjely qui prévient : « les problèmes sécuritaires auxquels nos pays font face sont la résultante d'inconséquences dont nos dirigeants sont en grande partie responsables. De ce point de vue, leur souverainisme de circonstance est à la fois une diversion et une fuite avant. Et le choix pour eux de s'offrir à la Russie à vil prix n'est qu'une manœuvre visant à s'abriter derrière un acteur de la communauté internationale disposé à fermer les yeux sur le martyr qu'ils sont prompts à faire vivre à leurs compatriotes. Mais à quelque chose malheur étant bon, conclut le site guinéen, la rébellion de Wagner doit les inciter à revenir à la raison. Si, du reste, ils sont doués de lucidité. »

    À la Une: le dilemme pauvreté-climat

    Play Episode Listen Later Jun 23, 2023 4:14


    Comment tout à la fois, lutter contre la pauvreté et le réchauffement climatique ? C'est le défi du Forum de Paris. Appelant à une « mobilisation » pour les taxations internationales, la France va réallouer aux pays pauvres 40% de ses droits de tirage spéciaux, c'est-à-dire la monnaie-maison dont elle dispose dans les comptes du Fonds monétaire international. Hier, déjà, une annonce, le rééchelonnement de la dette publique zambienne. À Lusaka, la capitale, le News Diggers applaudit. Le site de ce quotidien zambien rapporte les félicitations de la directrice générale du Fonds monétaire international à son « cher frère », le président zambien Hakainde Hichilema. « Vous ne rembourserez pas votre dette », lui a dit hier Kristalina Georgieva, s'enthousiasme le News Diggers. Félicitations également du site Le Djély. Lequel « se réjouit pour la Zambie, en défaut de paiement depuis 2020 ».Les leçons de Mahamat Idriss DébyChangement de ton, en revanche, de ce journal guinéen, au sujet de Mahamat Idriss Déby. À la tribune du Forum de Paris, hier, le président de la transition tchadienne a appelé à la « suppression pure et simple de la dette des pays africains pour compenser les dégâts énormes causés par les dérèglements climatiques », Le Djély, trouve anormal que Mahamat Idriss Déby soit « accueilli dans tous les cénacles, comme s'il était un dirigeant ordinaire » alors qu'au Mali, le président de la transition « Assimi Goïta est cloué au pilori à tout bout-de-champ ».Si Emmanuel Macron « déroule le tapis rouge et sert ainsi de parrain à un dirigeant dont tous les opposants sont contraints à l'exil », Le Djély se demande « en quoi une telle attitude serait (…) si différente de l'approche russe ou de la Chine ? », bucheronne Le Djély. Un et indivisible Mali ?C'est aujourd'hui, à Bamako, que l'Autorité indépendante de gestion des élections doit annoncer les résultats du référendum constitutionnel de dimanche dernier. Dans un communiqué, hier, les groupes armés signataires de l'accord de paix de 2015 affirmaient que le scrutin n'avait pas été organisé dans les zones qu'ils contrôlent, notamment dans la région de Kidal.Et dans l'attente des résultats de ce référendum constitutionnel, ce matin, à Bamako, le quotidien Malikilé, en Une, rapporte l'opposition « ferme » des groupes armés réunis au sein du Cadre Stratégique Permanent pour la paix, la sécurité et le développement. Lequel « ne reconnaît pas la constitution en raison des irrégularités qui ont entaché le processus » et se dit convaincu que « le retrait de la Minusma sera "un coup fatal" porté à l'Accord pour la paix (et une) menace pour la sécurité au Mali et dans toute la région », énonce Malikilé.Qui veut la peau de Matata au Congo ?En République démocratique du Congo, l'ancien Premier Ministre Matata Mponyo est poursuivi pour un détournement présumé de plus de 200 millions de dollars américains destinés au projet du parc agro-alimentaire de Bukangalonzo. Candidat déclaré à l'élection présidentielle du 20 décembre, cet actuel sénateur d'opposition, Matata Mponyo a récusé hier le procureur général près la cour constitutionnelle qu'il accuse d'être instrumentalisées pour l'éliminer de la course à la magistrature suprême, tout comme il avait auparavant traduit en justice le président du Sénat Modeste Bahati pour atteinte à ses droits. Pour bien comprendre cette procédure, le quotidien congolais Le Phare signalait avant son annonce que Matata Ponyo « continue » d'être privé de ses « immunités » depuis leur levée il y a près de deux ans. « Par conséquent, le Sénat considère qu'Augustin Matata Ponyo reste à la disposition de la justice, qui peut actionner le levier des poursuites judiciaires à tout moment ». Dont acte.Résultat, « Félix Thsisekedi s'acharne-t-il contre Augustin Matata Ponyo ? », se demande Afrik.com. Prudemment, ce journal africain en ligne se borne à souligner qu'à quelque six mois de l'élection présidentielle, « la tension monte de plus en plus en République Démocratique du Congo ».

    À la Une: Macky Sall va-t-il rempiler?

    Play Episode Listen Later Jun 22, 2023 4:00


    « Grâce à notre travail, nous nous maintiendrons au pouvoir » : cette petite phrase de Macky Sall, en visite en France, cette petite phrase a mis le feu aux poudres dans la presse sénégalaise.Elle fait la Une du site d'information Seneweb. « Le chef de l'État, Macky Sall, a semblé lever un coin du voile sur ses intentions, en perspective de la présidentielle de février 2024, affirme Seneweb. En effet, face à ses militants établis en France, pays où il a entamé, hier mercredi une visite de travail, le patron de l'APR a promis à ces derniers de se maintenir au pouvoir, avec la volonté du peuple, vantant ses réalisations. Macky Sall a fait cette déclaration au moment où sa supposée candidature fait l'objet de discussions au sein du Dialogue politique. Les participants à ces concertations auraient décidé de laisser cette question à l'appréciation des Sept sages du Conseil constitutionnel. »Et Seneweb de rappeler que « le président de la République avait déclaré, le 20 mars dernier, que la question juridique concernant le troisième mandat avait été déjà réglée par ladite juridiction ».Une déclaration qui en dit longLe site Dakar Matin cite une autre phrase de Macky Sall qui semble aller dans le même sens : « Je m'adresserai au pays dans pas longtemps. Nous aurons beaucoup à faire après cette déclaration, pour aller vers la marche du progrès, vers la victoire de 2024. »Commentaire de Dakar Matin : « Cette déclaration en dit long. En effet, jusqu'ici le chef de file du parti au pouvoir avait maintenu le flou avec son "ni oui ni non" sur sa candidature à sa propre succession. Cet appel est-il une déclaration de candidature pour un 3e mandat ? L'avenir nous édifiera. »Bourde ?Pour WalfQuotidien, c'est on ne peut plus clair : Macky Sall va se présenter… « Macky Sall sera candidat à sa propre succession en 2024, affirme le journal. Il en a fait l'annonce, hier, à la résidence de l'ambassadeur du Sénégal, à Paris, au cours d'une audience accordée à ses militants. WalfQuotidien qui parle de « bourde » : « c'est la première fois qu'un président de la République déclare sa candidature à l'étranger. (…) L'idéal aurait voulu que Macky Sall, même contesté par bon nombre de Sénégalais, donne la primeur de sa candidature aux Sénégalais qui l'ont élu en 2012 et réélu en 2019. Avec cette annonce de candidature, Macky Sall risque de raviver les tensions. »Karim Wade et Khalifa Sall possibles candidats ? Et Ousmane Sonko ?Autre question, posée cette fois par Le Monde Afrique : « Les principaux rivaux du président Macky Sall recouvriront-ils les droits civiques dont ils ont été déchus suite à des condamnations ? Et pourront-ils se présenter à l'élection présidentielle ? C'était le point le plus attendu du dialogue national qui s'est ouvert le 31 mai à Dakar entre le pouvoir et certains partis d'opposition. Et la commission politique a répondu par l'affirmative, se disant favorable à une modification des articles L28 et L29 du code électoral, ce qui permettrait une réhabilitation des droits civiques et politiques des personnes qui ont bénéficié d'une grâce présidentielle et qui ont purgé leur peine. »Ainsi Karim Wade et Khalifa Sall pourraient participer à la présidentielle : « Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, avait été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite, avant d'être gracié et de s'exiler au Qatar, rappelle Le Monde Afrique. Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, avait quant à lui été écarté de l'élection présidentielle de février 2019, ayant été condamné à cinq ans de prison ferme pour détournements de fonds publics, avant d'être gracié en septembre de la même année. »Alors, « si la modification du code électoral pourrait permettre à ces deux hommes politiques de se présenter en 2024, la question reste en suspens pour Ousmane Sonko, relève encore Le Monde Afrique. Le président du Pastef a été condamné à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse et à six mois avec sursis pour diffamation. Ces peines, qui ne sont pas encore définitives, menacent directement son éligibilité ».Une « drôle d'attente… »En tout cas, le Sénégal vit « une drôle d'attente », pointe le site d'information Seneplus : « Entre l'attente de la "notification" à Ousmane Sonko de son verdict et les dialogues nationaux de Macky Sall, le Sénégal vit toujours dans l'incertitude et la psychose. Cette drôle d'attente inquiète les citoyens, les partenaires financiers, les bailleurs, les investisseurs, les opérateurs économiques et les autres couches sociales. (…) Malgré les multiples médiations et dialogues, pouvoir et opposition semblent camper sur leurs positions. »

    À la Une: les législatives sans exclusive du Bénin

    Play Episode Listen Later Jan 6, 2023 3:56


    J-2 avant les élections législatives au Bénin. C'est aujourd'hui que prend fin la campagne électorale. Et en effet, ce scrutin se veut inclusif car, sur sept partis en lice, pas moins de trois formations se réclamant de l'opposition y participent, le parti Les Démocrates, de l'ancien président Thomas Boni Yayi notamment. Sur place, les agents électoraux sont « prêts », clame La Nation. Reportage à l'appui, le journal gouvernemental béninois assure que les jeunes assesseurs qui, dans les bureaux de vote, veilleront, dimanche, au bon déroulement des élections, ont été dûment formés. « Il leur faut une formation pour qu'ils puissent remplir leur cahier des charges, avant et pendant le scrutin, souligne La Nation. Il y a plusieurs modules prévus pour cette formation. Un accent sera mis sur le rôle des agents électoraux avant et pendant le scrutin, les infractions et les sanctions prévues par la loi », explique à ce quotidien un responsable de ladite formation. Le déroulement du scrutin, donc, mais pas que… Dernières déclarations politiques ici ou là dans la presse béninoise, comme celle, par exemple, de Thomas Boni Yayi reprise par le site de La Nouvelle Tribune. Le président d'honneur du parti Les Démocrates y lance un syllogisme de campagne électorale : « si c'est la rupture de la rupture, je suis preneur, donc je suis démocrate. » Au-delà des seules frontières du Bénin, ces législatives de dimanche retiennent aussi l'attention du journal Mourya, La voix du Niger. Lequel salue « la première élection pluraliste de l'ère Talon […] Car grande fut la rupture démocratique sous le régime de Talon. Le Bénin a fait un grand pas en arrière, perdant ainsi tous les acquis démocratiques, fruits de la conférence nationale souveraine ». Et Mourya de s'interroger sur « la carte que voudrait jouer Talon » qui se retrouve, selon ce quotidien nigérien, « face à son propre "Talon d'Achille" ». Les 46 Ivoiriens du Mali toujours sous les verrous L'affaire des 46 soldats ivoiriens condamnés au Mali. Soupçonnés d'être des « mercenaires » par Bamako… Ils y sont toujours sous les verrous. Le président du Mali Assimi Goïta « dribble Alassane Ouattara », le président ivoirien, formule, en Côte d'Ivoire, le quotidien L'Héritage, proche du PDCI de l'ex-président Henri Konan Bédié. Et comme le président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a dit qu'il n'y aurait pas de sanctions contre le Mali dans l'immédiat malgré l'ultimatum de ladite Cédéao, pour laisser la médiation togolaise travailler à la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet, le quotidien Le Temps, proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, estime que « c'est à croire que l'organisation abandonne Ouattara dans ses démêlés avec son voisin du Nord ». « Qu'est-ce qui coince pour que le dossier continue de traîner en longueur, se demande, au Burkina Faso, le quotidien Le Pays ? Qu'est-ce qui coince pour que le médiateur en chef, le président togolais, Faure Gnassingbé, prenne son avion… de pèlerin pour rallier Lomé-Bamako-Abidjan en une journée ? Est-ce pour s'assurer d'éventuelles garanties quant à la parole donnée de part et d'autre dans le cadre du mémorandum secret censé résoudre l'équation ? Ou bien y a-t-il d'autres points d'achoppement ? L'histoire le dira sans doute », soupire Le Pays. Son confrère ouagalais WakatSera s'impatiente et trouve lui aussi que « le suspense n'a que trop duré dans cette affaire que certains trouvent comme un malin plaisir à laisser s'éterniser, alors que d'autres souffrent de l'absence des leurs auprès de leurs familles. Le court séjour du médiateur attitré du Mali, ressemble, à s'y méprendre à la fin du calvaire pour les 46. En tout cas, il souffle comme un air de secret de confessionnal, dans lequel les acteurs de la crise semblent peaufiner la stratégie de libération des 46 soldats ivoiriens, un plan qui, a priori n'humiliera aucune des parties en négociation », estime ce quotidien ouagalais.

    À la Une: Assimi Goïta va-t-il gracier les 46 militaires ivoiriens?

    Play Episode Listen Later Jan 5, 2023 4:04


    La question est sur toutes les lèvres alors que Faure Gnassingbé était hier à Bamako « pour une visite de travail de 24 heures, essentiellement consacrée au sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis maintenant près de six mois. Selon Jeune Afrique, le chef de l'État togolais prendra ensuite la direction de la Côte d'Ivoire, où il doit rencontrer Alassane Ouattara. Depuis leur condamnation, le 30 décembre, à vingt ans de prison pour, entre autres, "attentat et complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté extérieure de l'État", l'enjeu est désormais de savoir si le président de la transition malienne, Assimi Goïta, acceptera de leur accorder une grâce ». Abidjan échaudé et prudent… Et Jeune Afrique de rappeler qu'un « mémorandum d'entente entre les deux pays avait été signé courant décembre » pour la libération des 46 soldats. Et « si personne, à Abidjan, n'a été surpris de voir les soldats comparaître le 29 décembre devant la Cour d'assises de Bamako, les autorités ivoiriennes sont tombées des nues en découvrant son lourd verdict, et tout particulièrement le sort réservé aux trois femmes », qui avaient été libérées en septembre et qui ont été condamnées à mort par contumace. « Alassane Ouattara aurait été particulièrement affecté par le non-respect de la promesse malienne, croit encore savoir le site panafricain. Échaudé par ce nouveau contretemps, Abidjan se montre désormais extrêmement prudent. Certaines sources caressent tout de même l'espoir de voir les soldats libérés dans les prochains jours, peut-être même d'ici à la fin de la semaine. » ► À lire aussi : Affaire des 46 soldats ivoiriens: à Bamako, Gnassingbé plaide pour la grâce présidentielle « Chou blanc ou fumée blanche ? » « Vers une grâce présidentielle pour les soldats ivoiriens ? », s'interroge en écho Maliweb à Bamako. « Face à ce qui ressemble fort à un blocage, la grâce présidentielle reste le seul espoir des partisans d'une solution négociée », pointe le site malien. « Chou blanc ou fumée blanche ? », s'interroge également le journal en ligne Malikilé. « La visite, au Mali, du président de la République du Togo est un indice qui nourrit beaucoup d'espoir du côté de la lagune Ebrié et dans certains palais présidentiels de l'espace Cédéao. » Malikilé qui reste dans l'expectative : « La visite de Faure Gnassingbé est-elle une chance pour un dénouement heureux de cette crise Mali-Côte d'Ivoire ? Va-t-elle accélérer la décision du président de la transition d'accorder la grâce présidentielle aux militaires ivoiriens ? Ou au contraire faudra-t-il encore attendre longtemps ? » La presse ivoirienne en est réduite également aux conjectures… « Faure Gnassingbé séjourne de nouveau à Bamako pour tenter de débloquer le dossier », constate le site Abidjan.net, qui précise aussi que « plusieurs sources diplomatiques en Afrique de l'Ouest tablent sur une grâce d'Assimi Goïta pour clôturer cette affaire ». Y croire ? Le Pays au Burkina se veut optimiste. « L'espoir de voir les 46 soldats ivoiriens retrouver leurs familles respectives dans un bref délai est plus que permis. On peut même se risquer à dire que si le Mali a mis autant de temps avant de se décider, c'est qu'il ne veut pas donner l'impression de se plier aux diktats de la Cédéao, qui avait bandé les muscles en le menaçant de sanctions s'il ne libérait pas les soldats au plus tard le 1er janvier dernier. En tout état de cause, le feuilleton a assez duré et il serait plus sage pour les deux parties d'enterrer définitivement ce dossier. Cela est d'autant plus nécessaire qu'il y va de la préservation des liens séculaires qui existent entre le Mali et la Côte d'Ivoire. » Aujourd'hui toujours à Ouaga veut également y croire. « Tous ceux qui ont vu les deux présidents émerger après leur cénacle hier, ont constaté deux visages déridés, signe qu'enfin, les 46 militaires prisonniers respireront l'air de la liberté et qu'ils pourront rejoindre les leurs d'ici là ? Rien n'a filtré, et le médiateur Faure Gnassingbé n'a rien laissé paraître. Sous réserve de faire d'abord le point avec Alassane Ouattara, qui se chargera d'annoncer la bonne nouvelle, si c'est le cas. En attendant, c'est avec expectative et angoisse que les familles regardent et tendent l'oreille à la moindre info relative à leurs parents perclus dans une prison bamakoise. »

    À la Une: une année délicate en perspective pour la RDC

    Play Episode Listen Later Jan 4, 2023 4:11


    La RDC n'en a toujours pas fini avec les combats dans l'est du pays. La rébellion du M23 est toujours aussi active. « Le retrait annoncé ces derniers jours des localités de Kibumba et Buhumba, dans le Nord-Kivu est une farce ! », dénonce le site congolais Objectifs Infos. « Les terroristes du M23 sont toujours présents dans la zone. » Pire, « le M23 gagne du terrain après l'annonce de son 'vrai-faux' retrait de Kibumba », dénonce pour sa part le site Politico CD. « Les terroristes du M23 ont conquis lundi trois villages dans le groupement de Binza, précise le site. Il s'agit de Kisharo, Mirambi et Kamukwale. Les FARDC, l'armée congolaise, avaient considéré cette déclaration de retrait de 'leurre', rappelle Politico CD, visant à endormir la communauté internationale et à distraire la population. » Double défi sécuritaire et électoral… Une année qui débute bien mal, donc, pour la RDC… « Un double défi attend la RDC de Félix Tshisekedi pour l'année à venir, pointe le site Afrikarabia : retrouver la paix dans l'est du pays en proie aux groupes armés et garantir la bonne tenue des élections générales, théoriquement prévues en décembre. L'impuissance de l'armée congolaise fait craindre un enlisement du conflit et le spectre du 'glissement' des élections plane toujours sur une présidentielle qui semble jouée d'avance. » En effet, précise Afrikarabia, « si la situation sécuritaire ne s'améliore pas dans les prochains mois, et que le gouvernement refuse toujours de négocier, pour ne pas perdre la face électoralement, le président pourrait être tenté de reporter le scrutin et de s'offrir quelques mois supplémentaires dans le fauteuil présidentiel. Mais la pression de l'opposition, de la société civile et surtout de la communauté internationale est forte pour que le scrutin se tienne dans les délais et évite ainsi une énième crise pré-électorale. Le scénario qui se profile, pointe encore le site spécialisé sur la RDC, est celui du statu quo, où le M23 accepterait finalement de se replier et laisserait s'installer dans ses anciennes positions la Force régionale. L'Est du Congo deviendrait alors la zone la plus militarisée d'Afrique avec la présence de la plus importante mission des Nations unies, de la Force régionale d'Afrique de l'Est, composée de Kényans, de Burundais, de Sud-Soudanais et d'Ougandais, auxquels viennent se rajouter les 120 groupes armés. » Burkina Faso : les raisons de la colère contre l'ambassadeur de France A la Une également, l'affaire de l'ambassadeur de France Luc Hallade au Burkina-Faso déclaré persona non grata par les militaires au pouvoir… Le Monde Afrique apporte des précisions sur les raisons de la colère des autorités burkinabé : il s'agit « d'une lettre envoyée par Luc Hallade aux ressortissants français de Koudougou le 12 décembre dernier. Dans ce courrier, l'ambassadeur invitait 'avec insistance' ses compatriotes habitant cette ville, située à 100 kilomètres à l'ouest de Ouagadougou, à se 'relocaliser' dans la capitale ou à Bobo-Dioulasso, dans le sud-ouest du pays. Et ce, en raison de la menace djihadiste. (…) 'Pour les autorités militaires, dire que les choses ne vont pas bien au Burkina Faso équivaut à être antirégime. Aujourd'hui, les diplomates comme les acteurs de la société civile doivent raser les murs pour éviter d'être mis à l'index', glisse une source officielle française », citée par Le Monde Afrique. « Le 23 décembre, l'Italienne Barbara Manzi, la coordinatrice des Nations unies au Burkina Faso, avait, elle aussi, été sommée de faire ses valises, rappelle le journal. Elle avait été déclarée persona non grata par le gouvernement, après avoir demandé l'évacuation du personnel étranger non essentiel de l'ONU installé dans le pays en raison de la dégradation du contexte sécuritaire. » Un changement d'ambassadeur ne réglerait pas le problème… Le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge sur l'attitude des militaires au pouvoir : « ainsi donc, il suffirait qu'on remplace Luc Hallade et tout rentrerait dans l'ordre ? Chiche ! Sauf que ça ne marche pas comme ça. (…) Quand bien même on remplacerait Luc Hallade par un autre que le Burkina voudrait 'accommodant', croit-on qu'il fera autre chose qu'un ambassadeur français devrait faire ? Peut-on imaginer que son éventuel successeur va se claquemurer dans un silence, rien que pour plaire aux autorités burkinabè s'il a des renseignements qu'une zone est jugée dangereuse pour ses compatriotes, et qu'il doit les en aviser ? » Alors, un changement d'ambassadeur, peut-être, mais pas de rupture de relations diplomatiques en vue entre Ouagadougou et Paris, affirme encore Aujourd'hui. Même si « les relations entre les deux pays sont devenues très sensibles depuis l'avènement du capitaine IB. »

    À la Une: tension diplomatique entre le Burkina Faso et la France

    Play Episode Listen Later Jan 3, 2023 4:19


    Rien n'est encore officiel mais selon plusieurs médias burkinabé et français, c'est fait… Les autorités de Ouagadougou demandent à la France de rappeler son ambassadeur sur place, Luc Hallade, estimant « qu'il n'est plus un interlocuteur fiable. » « Depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le 2 octobre, rappelle Jeune Afrique, les relations se sont détériorées entre la France et le Burkina Faso. Pendant le putsch, des manifestants avaient violemment attaqué l'ambassade de France et l'Institut français à Ouagadougou. Ces dernières semaines, plusieurs manifestations demandant le 'départ de la France' ont aussi eu lieu, tandis que les autorités se rapprochaient de la Russie, faisant même redouter à certains une arrivée du groupe Wagner au Burkina Faso. Début décembre, le Premier ministre, Kyélem Apollinaire de Tambèla, avait séjourné huit jours à Moscou dans la plus grande discrétion. » Et, rappelle encore Jeune Afrique, « depuis ses déclarations devant le Sénat français, le 5 juillet dernier, Luc Hallade était la cible de nombreuses critiques à Ouagadougou. S'exprimant sur la crise sécuritaire qui mine son pays d'accueil depuis 2015, il avait alors affirmé que 'ce conflit endogène' était 'en réalité une guerre civile'. » Casus belli diplomatique… « Que reproche-t-on vraiment à l'ambassadeur français ? », s'interroge le quotidien burkinabé Aujourd'hui . « Est-ce cette expression 'guerre civile' ? En tout cas, on sait que dès fin septembre-début-octobre dernier, date de la révolution de palais du capitaine IB, le torchon s'est mis à brûler intensément entre la France et le Burkina (…). » En tout cas, poursuit Aujourd'hui, « cette 'expulsion', qui ne dit pas son nom, est plus soft peut-être que celle opérée par le Mali, mais elle n'en demeure pas moins un casus belli diplomatique. C'est une décision qui renvoie évidemment au souverainisme assumé, et à cette coupure du cordon ombilical avec la France que certains demandent à tue-tête, ce qui ne peut que plaire par les temps qui courent, car la France, c'est le bouc émissaire par essence de beaucoup de malheurs de la conscience burkinabè, savamment distillé par des activistes. Le Burkina est désormais dans une vision diplomatique du muscle et subtilement suit les pas du Mali, tout en évitant de faire exactement comme à Bamako. » Et le quotidien ouagalais de s'interroger : « quel avenir dans la coopération France-Burkina ? Va-t-on exiger aussi le départ de Sabre ? Y aura-t-il rupture totale entre les deux pays, comme c'est le cas avec le Mali ? C'est pour l'instant des relations sibériennes qui s'installent entre les deux pays, pour le bonheur de Wagner que d'aucuns appellent de leurs vœux ? Le désamour s'accélère ! » Pas une surprise… « France-Burkina : un divorce en perspective », titre pour sa part Ledjely en Guinée. Ledjely qui n'est guère surpris : « fin novembre, rappelle-t-il, le Premier ministre burkinabé, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, avait clairement fait part de ses 'reproches et critiques' à l'ambassadeur de France en poste à Ouaga. Le même chef du gouvernement avait, devant les membres de l'Assemblée nationale de la Transition, annoncé que le Burkina se passerait désormais de l'appui des troupes françaises dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Puis, étaient arrivées la suspension de la diffusion des programmes de RFI et l'expulsion de deux citoyens français accusés d'espionnage. Dans un tel contexte, la demande de remplacement du diplomate français n'est donc pas une surprise. Elle s'inscrit dans le cadre d'une logique de dégradation dans les relations entre Ouaga et Paris. » Populisme de circonstance ? Alors, commente Ledjely, « bien sûr, la France n'est pas exempte de reproches dans ses rapports avec le continent africain. Pour autant, ces bras de fer ostentatoires sur fond d'un souverainisme douteux sont à interroger ; ce nationalisme paradoxalement pro-Kremlin, est quant à lui suspect. Oui, l'Afrique a besoin d'indépendance et de liberté. Oui, l'Afrique doit exiger qu'on la respecte. Mais cette exigence doit davantage s'incarner dans une prise de conscience authentique, une jeunesse africaine formée et en bonne santé et une gestion rigoureusement responsable de nos ressources. (…) C'est à se demander, conclut Ledjely, si tout cela ne procède pas surtout d'un populisme de circonstance et si en conséquence les nouveaux partenariats qui sont envisagés ou annoncés ne seront pas pires que ceux qui sont aujourd'hui dénoncés ? »

    À la Une: quels souhaits pour 2023 ?

    Play Episode Listen Later Jan 2, 2023 4:29


    Les yeux se tournent tout d'abord vers le Mali, où on attend toujours la libération des 46 militaires ivoiriens. Lors de ses vœux à la Nation, le colonel Assimi Goita n'a rien dit sur cette affaire. Pas un mot. Pour sa part, rapporte notamment Fraternité Matin à Abidjan, le président Ouattara, lors de son message à la Nation, a affirmé : « ils fouleront bientôt le sol ivoirien. » Rappelons que ces 46 soldats ivoiriens, accusés par Bamako d'être des mercenaires, ont été condamnés vendredi à des peines très lourdes : vingt ans de prison. « Étonnant verdict, commente WakatSéra au Burkina Faso, puisqu'au regard des derniers pourparlers, avec tous les signaux de bonne volonté manifestés lors de la visite de la délégation ivoirienne en terre malienne fin décembre, même les observateurs les plus sceptiques se mettaient à rêver sérieusement que les militaires ivoiriens avaient toutes les chances de fêter la nouvelle année en famille. Que nenni ! (…) Le colonel Assimi Goita fait preuve d'une inflexibilité des plus déroutantes, au mépris des relations séculaires de bonne entente entre les peuples maliens et ivoiriens. » L'Afrique de l'Ouest en mauvaise posture  Au-delà de cette affaire, l'année 2023 paraît bien mal engagée en Afrique de l'Ouest… C'est du moins l'opinion de Ledjely en Guinée : « en proie à toutes sortes de convulsions et de périls, la sous-région est à la croisée des chemins. Le bien et le mal s'y livrent une bataille féroce, à travers le terrorisme rampant et ceux qui le combattent. La démocratie y est également de plus en plus menacée par le retour en grâce du pouvoir kaki et des leaders qui se veulent providentiels. Une tendance si séduisante que la CEDEAO a bien du mal à se faire entendre auprès d'une opinion publique désabusée par une classe politique manipulatrice. Sans oublier, note encore Ledjely, que cette partie du continent africain est devenue le nouveau champ de bataille de l'affrontement géopolitique que se livrent l'Occident et la Russie. Et comme si tout cela ne suffisait pas, il y a que le Sénégal, cette belle exception dans la zone francophone notamment, s'amuse désormais à jouer avec le feu de la tentation du troisième mandat. Les perspectives paraissent donc bien sombres. » Contagion ? Analyse similaire pour le chef du département Défense et Sécurité du G5 Sahel, le général mauritanien Mohamed Znagui Ould Sid Ahmed Ely, interrogé par Le Point Afrique. « La situation sécuritaire au Sahel est préoccupante, affirme-t-il. Les attaques terroristes sont récurrentes, les populations civiles sont ciblées, les conflits interethniques apparaissent partout, les milices sont légion et le nombre de réfugiés ne cesse d'augmenter d'année en année. » Et « autour du Sahel, la situation n'incite pas (non plus) à l'optimisme, poursuit-il. Le conflit en Libye n'est pas résolu, le Soudan renoue avec les rébellions et l'insécurité, la Somalie demeure en déliquescence, la Centrafrique ne tient que par la présence coûteuse de milices étrangères. Au Nigeria et au Cameroun, Boko Haram cède de plus en plus la place à l'État islamique au Grand Sahara, lequel gagne du terrain vers le nord et l'ouest. Ajoutez à cela que les États côtiers se sentent de plus en plus menacés… » Des scrutins très scrutés… Enfin, Jeune Afrique se penche sur les échéances électorales à venir au cours de cette année 2023… « Des législatives, des municipales, un référendum et, surtout, sept présidentielles… » Notamment, « celles des deux géants, Nigeria et RD Congo, plus de 300 millions d'habitants à eux deux, et presque autant d'incertitudes quant à l'identité du successeur de Muhammadu Buhari et aux capacités de Félix Tshisekedi à obtenir un second mandat. Même imprévisibilité à Madagascar, où nul ne peut encore prédire le résultat (en octobre) de la répétition d'un étonnant scénario qui verrait le président sortant affronter dans les urnes deux de ses prédécesseurs. Quant au Liberia, poursuit le site panafricain, il faudra à George Weah beaucoup de pédagogie pour convaincre ses concitoyens qu'ils ne se sont pas trompés de casting en le sélectionnant il y a cinq ans, tant son bilan est controversé. Enfin, pointe encore Jeune Afrique, la réélection d'Ali Bongo Ondimba au Gabon et celle d'Emmerson Mnangagwa au Zimbabwe sont plus que probables – même s'il conviendra de surveiller la régularité du processus pour l'une, et les risques de répression des contestations pour l'autre. »

    À la Une: la mort de Pelé

    Play Episode Listen Later Dec 30, 2022 2:52


    « La légende, le roi du football est décédé », titre au Sénégal Le Journal du Pays. « Roi Pelé, éternel est ton surnom », s'exclame WakatSera au Burkina Faso. Au Niger, Mourya l'affirme : « La légende Pelé restera immortelle pour toujours. » Pour Fraternité Matin, la planète perd « le plus célèbre footballeur que le monde a connu ». « Le football pleure de nouveau l'un de ses ambassadeurs », constate l'Infodrome. Le site en ligne ivoirien souligne que « deux ans après le décès de la Maradona, c'est au tour de Pelé de s'éteindre ». ► À écouter aussi : Abedi Pelé: «J'ai beaucoup entendu parler de Pelé au Ghana, avant de le rencontrer à New York» Un choc pour tous les amateurs de football et ce, « 11 jours après la fin de la Coupe du monde », rappelle Seneplus qui souligne que le roi « a suivi la compétition depuis l'hôpital ». Il y avait été « admis le 29 novembre pour une infection respiratoire consécutive à une infection au Covid et pour une réévaluation de son traitement anticancéreux », rappelle Webdo en Tunisie. Des records qui parlent d'eux-mêmes C'est le cas de Maliweb qui rappelle que le joueur brésilien est « le plus jeune joueur dans l'histoire de la coupe du monde à avoir marqué un but, marqué un triplé et marqué en finale ». Trois records que Pelé a fait tomber à 17 ans. Trois, c'est aussi le chiffre de Coupes du monde soulevées par Edson Arantes do Nascimento, le vrai nom de Pelé, rappelle l'Événement au Niger. Pour Senego, l'attaquant « est célèbre pour avoir marqué plus de mille buts dans sa carrière, dont certains lors de matchs amicaux », précise le site en ligne. Avec son club de Santos rappelle Aujourd'hui le Maroc,« Pelé possède un palmarès impressionnant : il a remporté dix fois le Campeonato Paulista, un tournoi régional dans lequel il a été le meilleur buteur pendant neuf saisons consécutives ». ► À lire aussi : Pelé et le football africain, un mélange de respect et d'admiration Et si l'homme se résume en chiffres, Dakaractu souligne aussi qu'« en dehors de ses réalisations sur le terrain, Pelé a également été un ambassadeur du football et a été désigné Émissaire de la paix par l'ONU ». Même après avoir raccroché les crampons, l'homme est resté « une figure habituelle de la publicité et de l'imaginaire collectif brésilien » souligne Aminata. Le pure player guinéen rappelle que Pelé « a été tour à tour acteur, compositeur de musique, ministre des Sports de 1995 à 1998 ». Avalanche de réactions dans le monde Le footballeur était déjà dans les pensées de joueurs lors du mondial au Qatar, rappelle Aujourd'hui le Maroc : « Des joueurs comme Neymar, Richarlison et Mbappé souhaitaient alors un bon rétablissement au génie du football. » Neymar dont Yeclo en Côte d'Ivoire relaye la réaction après la disparition de son idole : « Avant Pelé, 10 n'était qu'un chiffre. J'ai lu cette phrase quelque part […] mais elle est incomplète. Je dirais qu'avant Pelé, le football était juste un sport. Pelé a tout changé, il a transformé le football en art et donné la voix aux pauvres et aux noirs. » Maliweb se fait l'écho de l'hommage de Kylian Mbappé : « Le roi du football nous a quittés, mais son héritage ne sera jamais oublié. » 

    À la Une: le Rwanda pointé du doigt par l'ONU

    Play Episode Listen Later Dec 29, 2022 3:58


    « Il va être de plus en plus difficile pour le Rwanda, constate Le Monde Afrique, de camper sur son déni d'ingérence dans l'est de la République démocratique du Congo après la diffusion, hier [28 décembre, NDLR], du dernier rapport des experts des Nations unies. Ses conclusions sont en effet sans équivoques, pointe Le Monde Afrique. Les cinq enquêteurs assurent avoir "trouvé des preuves substantielles de l'intervention directe des forces de défense rwandaises sur le territoire de la RDC, soit pour renforcer le M23, soit pour mener des opérations militaires contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda" établies en RDC, d'origine rwandaises et opposées au régime de Kigali. Dans leur précédent rapport du mois de juin, précise encore Le Monde Afrique, les experts de l'ONU se montraient beaucoup moins affirmatifs concernant l'implication du pays voisin. Ils se contentaient alors de reprendre des déclarations "des autorités" de la RDC affirmant que les rebelles du M23 opéraient avec le soutien des forces armées rwandaises. Ce que le président rwandais, Paul Kagame, niait avec force. » Sur le terrain, « la situation se détériore chaque jour un peu plus entre le Rwanda et la RDC, relève La Libre Afrique. Hier, les autorités congolaises annonçaient l'arrestation de "plusieurs espions" œuvrant pour les services rwandais. Kinshasa accuse aussi le Rwanda d'avoir cherché à préparer une attaque contre le président de la République. Et en début de soirée, Kigali annonçait qu'un avion de chasse Sukhoi-25 de la RDC avait violé l'espace aérien rwandais le long du lac Kivu dans la province occidentale du Rwanda. » Burkina Faso : le lieutenant-colonel Zoungrana putschiste invétéré ? Au Burkina Faso, retour à la case prison pour le lieutenant-colonel Zoungrana. « L'ex-patron du 12e régiment d'infanterie commando est-il un putschiste indécrottable ? », s'interroge le quotidien Aujourd'hui. « Que reproche-t-on au truculent lieutenant-colonel qui avait été arrêté le 10 janvier dernier et qui avait bénéficié il y a deux semaines d'une liberté provisoire ? On a depuis hier soir la réponse, pointe le quotidien ouagalais, par le biais du procureur militaire : une enquête dûment diligentée a mis à nu que des militaires, dont forcément Zoungrana, de mèche avec des civils, étaient en train de préparer une déstabilisation des institutions de l'État… » Étrange affaire tout de même, estime Le Pays : « cet officier constituerait une menace pour le pouvoir. Il reste cependant à faire la preuve que cette menace est réelle, affirme le journal, et savoir sur quoi elle repose réellement. Et si ce n'est pas le cas, que la justice le réhabilite et explique au peuple burkinabè pourquoi on chercherait à réduire au silence ce militaire qui, du fond de son cachot, n'a cessé de proclamer sa volonté d'aller au front pour défendre sa patrie en danger. » Les 46 militaires ivoiriens retenus au Mali libérés aujourd'hui ? Enfin, suite et peut-être fin ce jeudi du feuilleton des 46 militaires ivoiriens retenus au Mali depuis juillet. « Les Ivoiriens prient pour que le président Assimi Goïta décide de leur faire le plus beau cadeau de fin d'année », s'exclame Le National à Bamako, qui, à l'instar des autorités, maintient que ces militaires étaient des mercenaires et non des soldats destinés à la relève du contingent ivoirien de la Minusma. En tout cas, la justice malienne doit se prononcer sur leur sort, ce jeudi 29 décembre. Et d'après le quotidien 24 Heures, à Dakar, les soldats ivoiriens, accusés de tentative d'atteinte à la sureté extérieure de l'État, pourraient voir les faits requalifiés de sorte à obtenir une peine couvrant la durée de leur détention préventive. Autre hypothèse : les soldats ivoiriens pourraient bénéficier d'une grâce de la part du président de la transition malienne, Assimi Goïta. Juste avant Noël, les autorités ivoiriennes et maliennes avaient conclu un accord dont les termes n'ont pas été rendus publics. « Le procès de ce jeudi intervient, rappelle Jeune Afrique, alors que la Cédéao a fixé début décembre un ultimatum aux autorités de la transition malienne : la junte a jusqu'à la fin de l'année pour libérer les soldats ivoiriens, sous peine de nouvelles sanctions. »

    À la Une: les grandes manœuvres électorales ont débuté en RDC

    Play Episode Listen Later Dec 28, 2022 4:18


    À un an de l'élection présidentielle, l'ancien Premier ministre Augustin Matata, l'opposant Martin Fayulu et le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege, ont publié le 27 décembre, une déclaration commune contre l'actuel président et son gouvernement. Les trois personnalités dépeignent un sombre tableau de la situation en RDC. « "Il n'est jamais trop tard pour bien faire", clament les trois signataires, rapporte la Libre Afrique. Cette déclaration commune n'est pas passée inaperçue au lendemain du début chaotique de la première vague des enregistrements des électeurs dans la perspective du scrutin du 20 décembre 2023. Cette charge contre le régime de Félix Tshisekedi, pointe la Libre Afrique, épingle aussi bien le manque de leadership du président, que les innombrables atteintes aux libertés individuelles, le non-respect fréquent de la Constitution par la présidence congolaise, l'échec de l'état de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri, l'externalisation de la sécurisation du pays ou les dérives de la Commission électorale nationale indépendante. […] Si les deux premiers signataires, Augustin Matata et Martin Fayulu, ont annoncé leur intention de se présenter à la présidentielle, la position de Denis Mukwege ne semble pas encore arrêtée », précise encore la Libre Afrique. Un attelage troublant ? Le site congolais Actu CD n'est guère convaincu par l'initiative des trois personnalités : « en République démocratique du Congo, le ridicule ne tue pas, affirme Actu CD. Les politiques congolais sont capables de tout jusqu'à descendre leurs culottes au nom du ventre. L'Alliance Mukwege-Fayulu-Matata vise à faire bloc contre Tshisekedi. […] Question : le rideau de fer formé par les trois hommes saura-t-il tenir devant la machine de l'actuel chef de l'État ? » « Fayulu–Matata–Mukwege : un attelage troublant ! », renchérit Le Phare à Kinshasa. Le Phare qui passe en revue le passé des trois hommes et qui s'attarde surtout sur celui l'ancien Premier ministre kabiliste. « Il est surprenant, affirme le quotidien kinois, que Matata puisse pointer un doigt accusateur sur l'actuel pouvoir dans le dossier de l'insécurité récurrente à l'est du pays […]. Qu'il plaise à l'opinion de rappeler à ce sénateur qu'il était Premier ministre, lors de la prise et de l'occupation de la ville de Goma en novembre 2012. […] Et s'agissant du secteur des droits de l'homme, c'est sous Matata que des dizaines des manifestants avaient été massacrés en janvier 2015 pour avoir protesté contre la révision constitutionnelle et le recensement préalable avant les élections qui auraient dû avoir lieu en décembre 2016. Et s'il y a un autre rappel à faire sous le mandat de Matata, rapporte encore Le Phare, c'est la tentative d'assassinat du docteur Denis Mukwege, dans sa résidence de Bukavu, un certain 25 octobre 2012. » Situations anormales ? En tout cas, remarque WakatSéra au Burkina, « le chapelet des récriminations égrené contre le président de la RD Congo par les trois leaders est des plus longs, notamment la rupture des relations avec le Rwanda, accusé de porter à bout de bras les rebelles du M23. Si Denis Mukwege se défend, en toute logique, de s'associer à une candidature commune contre Tshisekedi, il n'en demeure pas moins que sa détermination est grande dans ce combat commun contre "des situations anormales par rapport aux institutions de la république". Matata et Fayulu, les deux hommes politiques, sont encore loin de cette candidature unique qu'ils évitent cependant d'écarter. S'il faut ajouter à ces deux probables challengers du président actuel, le richissime homme d'affaires Moïse Katumbi, candidat déclaré et d'autres, on peut dire, sans aucun risque de se tromper, conclut WakatSéra, que "Fatshi" va se taper bien des nuits blanches jusqu'au 20 décembre 2023, date de la prochaine présidentielle. » Tshisekedi doit-il se remettre en cause ? Et justement, pour Le Pays, toujours au Burkina, « Félix Tshisekedi doit se remettre en cause. […] Et cela passe par un examen minutieux des questions soulevées par l'opposition. Et la première de ces questions, c'est la construction d'une armée nationale efficace et performante en mesure de reconquérir le territoire national. […] La seconde revendication est la mise en œuvre d'un processus électoral inclusif et transparent qui puisse accoucher d'un scrutin apaisé et accepté de tous. Il y va de la paix sociale dans le pays. Car, tous gardent encore en mémoire les violences meurtrières qui ont précédé les élections qui ont porté Félix Tshisekedi lui-même au pouvoir. »