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À quelques jours des législatives de dimanche, les incidents se sont multipliés en début de semaine, entre militants du Pastef, le parti du Premier ministre Ousmane Sonko, et ceux de l'opposition, notamment du parti Samm Sa Kaddu de Barthélemy Dias.Lundi, relève le site d'information Senego, « une manifestation politique à Saint-Louis a dégénéré en violences, entraînant des blessés parmi les participants. »« Plusieurs arrestations ont été effectuées, par la suite, précise Walf Quotidien, dans les rangs des militants de l'inter-coalition Samm Sa Kaddu/Takku-Wallu et ceux du parti Pastef. » Des armes ont été saisies.Et du côté du pouvoir, le ton est monté… avant de redescendre…« Après des déclarations virulentes appelant à la "vengeance proportionnelle" contre les agressions subies par son parti Pastef, le chef du gouvernement Ousmane Sonko a finalement exhorté hier, ses militants à la retenue, relève le site Seneplus. "N'attaquez personne, ne frappez personne, ne provoquez personne. Désactivez tout mais qu'on reste vigilant", a déclaré le Premier ministre dans la soirée. Des propos qui contrastent avec sa dernière sortie où il affirmait que "Barthélémy Dias et sa coalition ne devaient plus battre campagne dans ce pays". »Œil pour œil, dent pour dent…Reste que la sortie plutôt musclée du Premier ministre sénégalais a frappé les esprits dans la presse sénégalaise et dans la presse de la sous-région…« Force est de reconnaître que nos "héros" semblent marcher sur la tête, s'indigne le quotidien 24 heures à Dakar. (…) On a déterré la hache de guerre et ressuscité la loi du talion comme dans la jungle. On se rend coup sur coup. Œil pour œil, dent pour dent. Le thermomètre n'en finit plus de grimper dangereusement. Et ça craint très sérieusement pour la paix sociale et la cohésion nationale (…). La question qui brûle les lèvres aujourd'hui, poursuit 24 Heures, c'est de savoir de quoi demain sera fait. C'est aussi et surtout de savoir si le scrutin pourra survivre à un tel déchaînement de violences et de haine morbide et à de tels dérapages verbaux gratuits. »« Un Premier ministre ne devrait pas dire ça… », renchérit L'Observateur Paalga au Burkina Faso. « On a, en effet, le sentiment que Sonko n'habite pas encore tout à fait la fonction de Premier ministre. Certes, il est le patron d'un parti en compétition, mais il devrait faire l'effort d'être au-dessus de la mêlée et ne pas encourager la violence. Or avec cette sortie, il contribue à exacerber des tensions qui sont déjà suffisamment palpables. »Le quotidien Aujourd'hui insiste : « Quelle mouche du coche a donc piqué Ousmane Sonko, le Premier ministre du Sénégal pour qu'il en arrive à cette dérive langagière ? »« Il est au pouvoir, mais Ousmane Sonko doit s'imaginer encore dans l'opposition, renchérit Ledjely en Guinée. C'est la seule explication possible à l'appel à la vengeance qu'il a lancé en direction de ses partisans du Pastef. »Une « accalmie de façade » ?Ousmane Sonko est donc, par la suite, revenu sur ses propos…« Le dégel », titre WalfQuotidien. « Sonko appelle à l'apaisement. Le leader de Pastef a mis de l'eau dans son bissap. Il a modéré son discours et demandé à ses militants de poursuivre la caravane sans répondre par la violence. »Désormais, « la classe politique est face à ses responsabilités », relève Sud Quotidien.« Après l'escalade, une accalmie de façade ? », s'interroge Vox Populi.Enfin, on revient au quotidien 24 Heures, pour qui il faut vite tourner la page : « Au moment où certains (sinistrés par les inondations) pataugent encore dans les eaux et n'ont que leurs yeux pour pleurer devant l'immensité des dégâts. Au moment où des millions de paysans ont perdu la voix face à des récoltes qui ne sont pas à la hauteur des espoirs caressés en début d'hivernage. Au moment où enfin, tout le monde constate avec désolation l'escalade qui frappe les prix des denrées de première nécessité. C'est dire s'il y a du lourd, du très lourd même dans l'agenda gouvernemental. N'ajoutons donc pas une seconde escalade à celle-là, une angoisse supplémentaire à l'angoisse déjà présente, s'exclame 24 Heures. Tournons vite la page des joutes verbales et des confrontations violentes et laissons le bulletin de vote faire le reste. »
À quelques jours des législatives de dimanche, les incidents se sont multipliés en début de semaine, entre militants du Pastef, le parti du Premier ministre Ousmane Sonko, et ceux de l'opposition, notamment du parti Samm Sa Kaddu de Barthélemy Dias.Lundi, relève le site d'information Senego, « une manifestation politique à Saint-Louis a dégénéré en violences, entraînant des blessés parmi les participants. »« Plusieurs arrestations ont été effectuées, par la suite, précise Walf Quotidien, dans les rangs des militants de l'inter-coalition Samm Sa Kaddu/Takku-Wallu et ceux du parti Pastef. » Des armes ont été saisies.Et du côté du pouvoir, le ton est monté… avant de redescendre…« Après des déclarations virulentes appelant à la "vengeance proportionnelle" contre les agressions subies par son parti Pastef, le chef du gouvernement Ousmane Sonko a finalement exhorté hier, ses militants à la retenue, relève le site Seneplus. "N'attaquez personne, ne frappez personne, ne provoquez personne. Désactivez tout mais qu'on reste vigilant", a déclaré le Premier ministre dans la soirée. Des propos qui contrastent avec sa dernière sortie où il affirmait que "Barthélémy Dias et sa coalition ne devaient plus battre campagne dans ce pays". »Œil pour œil, dent pour dent…Reste que la sortie plutôt musclée du Premier ministre sénégalais a frappé les esprits dans la presse sénégalaise et dans la presse de la sous-région…« Force est de reconnaître que nos "héros" semblent marcher sur la tête, s'indigne le quotidien 24 heures à Dakar. (…) On a déterré la hache de guerre et ressuscité la loi du talion comme dans la jungle. On se rend coup sur coup. Œil pour œil, dent pour dent. Le thermomètre n'en finit plus de grimper dangereusement. Et ça craint très sérieusement pour la paix sociale et la cohésion nationale (…). La question qui brûle les lèvres aujourd'hui, poursuit 24 Heures, c'est de savoir de quoi demain sera fait. C'est aussi et surtout de savoir si le scrutin pourra survivre à un tel déchaînement de violences et de haine morbide et à de tels dérapages verbaux gratuits. »« Un Premier ministre ne devrait pas dire ça… », renchérit L'Observateur Paalga au Burkina Faso. « On a, en effet, le sentiment que Sonko n'habite pas encore tout à fait la fonction de Premier ministre. Certes, il est le patron d'un parti en compétition, mais il devrait faire l'effort d'être au-dessus de la mêlée et ne pas encourager la violence. Or avec cette sortie, il contribue à exacerber des tensions qui sont déjà suffisamment palpables. »Le quotidien Aujourd'hui insiste : « Quelle mouche du coche a donc piqué Ousmane Sonko, le Premier ministre du Sénégal pour qu'il en arrive à cette dérive langagière ? »« Il est au pouvoir, mais Ousmane Sonko doit s'imaginer encore dans l'opposition, renchérit Ledjely en Guinée. C'est la seule explication possible à l'appel à la vengeance qu'il a lancé en direction de ses partisans du Pastef. »Une « accalmie de façade » ?Ousmane Sonko est donc, par la suite, revenu sur ses propos…« Le dégel », titre WalfQuotidien. « Sonko appelle à l'apaisement. Le leader de Pastef a mis de l'eau dans son bissap. Il a modéré son discours et demandé à ses militants de poursuivre la caravane sans répondre par la violence. »Désormais, « la classe politique est face à ses responsabilités », relève Sud Quotidien.« Après l'escalade, une accalmie de façade ? », s'interroge Vox Populi.Enfin, on revient au quotidien 24 Heures, pour qui il faut vite tourner la page : « Au moment où certains (sinistrés par les inondations) pataugent encore dans les eaux et n'ont que leurs yeux pour pleurer devant l'immensité des dégâts. Au moment où des millions de paysans ont perdu la voix face à des récoltes qui ne sont pas à la hauteur des espoirs caressés en début d'hivernage. Au moment où enfin, tout le monde constate avec désolation l'escalade qui frappe les prix des denrées de première nécessité. C'est dire s'il y a du lourd, du très lourd même dans l'agenda gouvernemental. N'ajoutons donc pas une seconde escalade à celle-là, une angoisse supplémentaire à l'angoisse déjà présente, s'exclame 24 Heures. Tournons vite la page des joutes verbales et des confrontations violentes et laissons le bulletin de vote faire le reste. »
Faire du Sénégal « un pays souverain, juste et prospère ». Les nouvelles autorités ont présenté leur vision du pays pour les 25 prochaines années : réduction de la pauvreté, modernisation de l'économie, instauration d'un État fort. Ce programme vous semble-t-il trop ambitieux ? Comment relever les nombreux défis ?
Le gouvernement sénégalais compte augmenter le revenu par tête de 50% en cinq ans et allonger l'espérance de vie de trois ans, tout en réduisant le déficit et la dette, aux termes d'un vaste plan présenté ce lundi en grande pompe.
La coalition d'opposition menée par l'ancien président Macky Sall a déposé un recours lundi contre Ousmane Sonko. Le Premier ministre, tête de liste du Pastef pour les législatives du 17 novembre, serait, selon eux, inéligible en raisons de ses dernières condamnations.
Question posée à la Une du site d'information sénégalais Senego. « Après sa défaite à l'élection présidentielle cette année, l'ex-président Macky Sall est annoncé comme tête de liste de la (nouvelle) coalition Takku-Wallu (qui rassemble l'APR, le PDS et Rewmi) en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre. Il semble que le leader de l'APR veuille prendre sa revanche sur le leader de Pastef, Ousmane Sonko, lui aussi tête de liste de son parti. Macky Sall voudra (en effet) certainement laver l'affront qui lui a été causé, si l'on peut le dire ainsi, par l'actuel chef du gouvernement. Et pour cela, pointe encore Senego, il n'y a pas de meilleure façon que d'imposer une cohabitation au régime de Bassirou Diomaye Faye ».Un paysage politique refondu…On n'en est pas encore là. Les législatives anticipées ont lieu dans un mois et demi. Le dépôt des listes a été clos dimanche. Ce qui est sûr c'est qu'on assiste à une reconfiguration du paysage politique sénégalais. Jeune Afrique le souligne : « les principales coalitions de la précédente législature, Yewwi Askan Wi, Wallu Sénégal et Benno Bokk Yakaar, semblent en effet mortes et enterrées, remplacées par de nouvelles. Quant aux Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (le Pastef), portés par la large victoire à la présidentielle de Bassirou Diomaye Faye et emmenés par Ousmane Sonko, leur tête de liste nationale, ils porteront leurs propres couleurs, accueillant leurs alliés à leurs côtés mais sans former de véritable coalition. Après la désagrégation spectaculaire de certains partis politiques de premier plan au soir du 24 mars dernier, le scrutin prévu le 17 novembre aura donc pour principal enjeu de savoir si cette tendance se confirmera dans l'hémicycle, pointe encore Jeune Afrique, conduisant alors à une "hégémonie patriote" que les forces dispersées de l'opposition seront bien en mal de contrecarrer ».Des débats électriques en perspective…En tout cas, « entre Ousmane Sonko et Macky Sall, l'heure de la revanche semble avoir sonné », insiste également Le Monde Afrique. « Le retour annoncé de Macky Sall, absent du pays depuis qu'il a cédé le pouvoir à Bassirou Diomaye Faye en avril, est un revirement de taille dans la vie politique sénégalaise. (…) Ce rebondissement en début de campagne des législatives ne devrait pas manquer d'électriser un peu plus les débats. Car Macky Sall est loin de faire l'unanimité, relève Le Monde Afrique. Le collectif des victimes de son régime le tient pour l'un des responsables de la répression des manifestations antigouvernementales qui a fait plus soixante morts entre 2021 et 2024 d'après Amnesty International. Sa figure agit comme un chiffon rouge brandi par le nouveau pouvoir, lancé depuis plusieurs semaines dans une opération de "reddition des comptes" qui vise les anciennes autorités. Enquêtes contre certains de ses proches, interdictions de quitter le territoire, audits des comptes publics, le gouvernement du premier ministre exerce une forte pression sur les anciens responsables et les soutiens de l'ex-président ».Paradoxe…Ce qui fait dire à WalfQuotidien à Dakar qu'on est aux « prémices d'un régime policier » : « parallèlement aux dossiers judiciaires de reddition des comptes impliquant d'anciens ministres et directeurs généraux, d'autres individus font l'objet de poursuites à cause de leurs sorties médiatiques. Une situation qui rappelle la fin de règne de Macky ». Et le quotidien sénégalais de dénoncer les « convocations-arrestations » de certains hommes politiques, journalistes ou chroniqueurs, à l'instar de Cheikh Yérim Seck, ancien journaliste à Jeune Afrique, qui a été placé en garde à vue hier pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles.Il y a aussi, souligne le site d'information Seneplus, la convocation policière de Bougane Gueye Dany, le leader du mouvement Gueum sa bop. « Cette action, perçue par beaucoup comme une tentative d'intimidation à l'approche des élections législatives, suscite de vives réactions au sein de l'opposition et de la société civile ». Ainsi Thierno Alassane Sall, figure de l'opposition, dénonce « le paradoxe d'un régime issu de l'opposition qui semble aujourd'hui vouloir museler ses détracteurs. De son côté, Alioune Tine, figure respectée de la société civile, appelle à la raison et au respect des principes démocratiques ».Cette vague de convocations et d'arrestations, conclut Seneplus, « met en lumière les tensions croissantes entre le pouvoir et l'opposition à l'approche d'échéances électorales cruciales, et ravive le débat sur la liberté d'expression et le respect du jeu démocratique dans le pays ».
Question posée à la Une du site d'information sénégalais Senego. « Après sa défaite à l'élection présidentielle cette année, l'ex-président Macky Sall est annoncé comme tête de liste de la (nouvelle) coalition Takku-Wallu (qui rassemble l'APR, le PDS et Rewmi) en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre. Il semble que le leader de l'APR veuille prendre sa revanche sur le leader de Pastef, Ousmane Sonko, lui aussi tête de liste de son parti. Macky Sall voudra (en effet) certainement laver l'affront qui lui a été causé, si l'on peut le dire ainsi, par l'actuel chef du gouvernement. Et pour cela, pointe encore Senego, il n'y a pas de meilleure façon que d'imposer une cohabitation au régime de Bassirou Diomaye Faye ».Un paysage politique refondu…On n'en est pas encore là. Les législatives anticipées ont lieu dans un mois et demi. Le dépôt des listes a été clos dimanche. Ce qui est sûr c'est qu'on assiste à une reconfiguration du paysage politique sénégalais. Jeune Afrique le souligne : « les principales coalitions de la précédente législature, Yewwi Askan Wi, Wallu Sénégal et Benno Bokk Yakaar, semblent en effet mortes et enterrées, remplacées par de nouvelles. Quant aux Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (le Pastef), portés par la large victoire à la présidentielle de Bassirou Diomaye Faye et emmenés par Ousmane Sonko, leur tête de liste nationale, ils porteront leurs propres couleurs, accueillant leurs alliés à leurs côtés mais sans former de véritable coalition. Après la désagrégation spectaculaire de certains partis politiques de premier plan au soir du 24 mars dernier, le scrutin prévu le 17 novembre aura donc pour principal enjeu de savoir si cette tendance se confirmera dans l'hémicycle, pointe encore Jeune Afrique, conduisant alors à une "hégémonie patriote" que les forces dispersées de l'opposition seront bien en mal de contrecarrer ».Des débats électriques en perspective…En tout cas, « entre Ousmane Sonko et Macky Sall, l'heure de la revanche semble avoir sonné », insiste également Le Monde Afrique. « Le retour annoncé de Macky Sall, absent du pays depuis qu'il a cédé le pouvoir à Bassirou Diomaye Faye en avril, est un revirement de taille dans la vie politique sénégalaise. (…) Ce rebondissement en début de campagne des législatives ne devrait pas manquer d'électriser un peu plus les débats. Car Macky Sall est loin de faire l'unanimité, relève Le Monde Afrique. Le collectif des victimes de son régime le tient pour l'un des responsables de la répression des manifestations antigouvernementales qui a fait plus soixante morts entre 2021 et 2024 d'après Amnesty International. Sa figure agit comme un chiffon rouge brandi par le nouveau pouvoir, lancé depuis plusieurs semaines dans une opération de "reddition des comptes" qui vise les anciennes autorités. Enquêtes contre certains de ses proches, interdictions de quitter le territoire, audits des comptes publics, le gouvernement du premier ministre exerce une forte pression sur les anciens responsables et les soutiens de l'ex-président ».Paradoxe…Ce qui fait dire à WalfQuotidien à Dakar qu'on est aux « prémices d'un régime policier » : « parallèlement aux dossiers judiciaires de reddition des comptes impliquant d'anciens ministres et directeurs généraux, d'autres individus font l'objet de poursuites à cause de leurs sorties médiatiques. Une situation qui rappelle la fin de règne de Macky ». Et le quotidien sénégalais de dénoncer les « convocations-arrestations » de certains hommes politiques, journalistes ou chroniqueurs, à l'instar de Cheikh Yérim Seck, ancien journaliste à Jeune Afrique, qui a été placé en garde à vue hier pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles.Il y a aussi, souligne le site d'information Seneplus, la convocation policière de Bougane Gueye Dany, le leader du mouvement Gueum sa bop. « Cette action, perçue par beaucoup comme une tentative d'intimidation à l'approche des élections législatives, suscite de vives réactions au sein de l'opposition et de la société civile ». Ainsi Thierno Alassane Sall, figure de l'opposition, dénonce « le paradoxe d'un régime issu de l'opposition qui semble aujourd'hui vouloir museler ses détracteurs. De son côté, Alioune Tine, figure respectée de la société civile, appelle à la raison et au respect des principes démocratiques ».Cette vague de convocations et d'arrestations, conclut Seneplus, « met en lumière les tensions croissantes entre le pouvoir et l'opposition à l'approche d'échéances électorales cruciales, et ravive le débat sur la liberté d'expression et le respect du jeu démocratique dans le pays ».
Macky Sall est de retour sur la scène politique sénégalaise. L'ancien président est tête de liste de la coalition Takku-Wallu pour les législatives du 17 novembre. Cette coalition regroupe les deux anciens partis au pouvoir : l'APR et le PDS. Macky Sall affrontera de nouveau son plus grand rival Ousmane Sonko, tête de liste du Pastef, parti au pouvoir.
Les accusations du Premier ministre sénégalais visent l'ancien président. « Le régime de Macky Sall a menti au peuple et aux partenaires », titre Walfnet, reprenant les propos d'Ousmane Sonko, qui accuse : « Nous n'aurions jamais imaginé que les choses étaient aussi catastrophiques (...) les autorités ont menti au pays et à ses partenaires, en fournissant des chiffres erronés ». C'est le « grand dévoilement des comptes publics », titre de son côté Sénéplus. « Déficits record, endettement massif, détournements : le bilan est sans appel. Le Sénégal s'engage dans un périlleux exercice d'équilibriste », ajoute le site d'information, alors que Sénéweb reprend les accusations chiffrées du Premier ministre : « plus de « 2500 milliards de francs CFA ont été dépensés sous le sceau du secret défense », permettant à certaines autorités de l'ancien régime de s'enrichir sans cause ». « Des révélations inquiétantes », estime Sénéplus, mais le gouvernement se veut optimiste. « Il n'y a pas lieu de s'alarmer outre mesure. Il faut regarder l'avenir », a déclaré le ministre de l'Économie. Le gouvernement promet de présenter un nouveau référentiel de politiques publiques le 7 octobre prochain ». « Casse-tête administratif »À la Une également, l'Algérie qui rétablit le visa pour les Marocains. C'est AfricaNews qui s'en fait l'écho. « L'Algérie accuse son voisin d'abuser de l'exemption de visa pour permettre à des activités criminelles de franchir la frontière ». « L'Algérie accuse aussi le Maroc d'envoyer des espions « sionistes » détenteurs de passeports marocains sur le territoire algérien ». « Les 2 pays avaient levé l'obligation de visa il y a une vingtaine d'années » précise AfricaNews, qui rappelle que le « différend sur le statut du Sahara occidental est au cœur de la détérioration des relations entre les deux pays. Le Maroc considère le Sahara occidental comme son territoire, tandis que l'Algérie accueille et soutient le Front Polisario, qui cherche à y créer un État indépendant ». De son côté, Maroc Diplomatique remarque que cette obligation de visa pour les Marocains désirant se rendre en Algérie, « transforme ce qui était autrefois un simple processus de voyage en un véritable casse-tête administratif, voire en une source potentielle de persécutions judiciaires injustifiées contre les Marocains ». Pour Maroc Diplomatique, « Les allégations d'espionnage et de trafic de drogue portées contre des touristes marocains, s'apparentent à des tactiques d'intimidation qui, au lieu de garantir la sécurité, alimentent davantage les tensions ».« Pas d'issue en vue »Le Maroc où par ailleurs où « la crise des étudiants en médecine », semble avoir pris un nouveau virage. « Le dialogue de sourds vire à l'affrontement », titre H24 Info « Des vidéos circulant sur Internet montrent des interventions musclées pour disperser les étudiants », ajoute le site d'information qui constate : « Après un an de conflit, la situation est toujours dans l'impasse ». Sur les vidéos, ajoute H24 info, « on voit des forces de l'ordre disperser le rassemblement sans ménagement. Il s'agissait pourtant d'une mobilisation qui se voulait « pacifique », de l'avis d'un étudiant qui condamne l'intervention policière survenue pour mettre fin à ce rassemblement, auquel il a assisté ». « Pas d'issue en vue », titre de son côté Hespress, qui reprend les propos de la CNEM, la Commission nationale des étudiants en médecine, selon laquelle « l'approche répressive » du gouvernement « ne fait que nourrir la tension chez les étudiants et ne favorise pas le règlement de la situation ». « Les étudiants en médecine maintiennent leur boycott des examens », explique Hespress. « Ils estiment que leurs revendications ne sont pas prises en compte, notamment celle consistant en une formation de sept ans au lieu de six ». Enfin, Yabiladi précise que les enseignants « appellent à l'apaisement », et « dénoncent les interventions violentes contre les étudiants, lors de leurs sit-in », ajoutant que « la démarche sécuritaire ne fera que compliquer la situation ».
Les accusations du Premier ministre sénégalais visent l'ancien président. « Le régime de Macky Sall a menti au peuple et aux partenaires », titre Walfnet, reprenant les propos d'Ousmane Sonko, qui accuse : « Nous n'aurions jamais imaginé que les choses étaient aussi catastrophiques (...) les autorités ont menti au pays et à ses partenaires, en fournissant des chiffres erronés ». C'est le « grand dévoilement des comptes publics », titre de son côté Sénéplus. « Déficits record, endettement massif, détournements : le bilan est sans appel. Le Sénégal s'engage dans un périlleux exercice d'équilibriste », ajoute le site d'information, alors que Sénéweb reprend les accusations chiffrées du Premier ministre : « plus de « 2500 milliards de francs CFA ont été dépensés sous le sceau du secret défense », permettant à certaines autorités de l'ancien régime de s'enrichir sans cause ». « Des révélations inquiétantes », estime Sénéplus, mais le gouvernement se veut optimiste. « Il n'y a pas lieu de s'alarmer outre mesure. Il faut regarder l'avenir », a déclaré le ministre de l'Économie. Le gouvernement promet de présenter un nouveau référentiel de politiques publiques le 7 octobre prochain ». « Casse-tête administratif »À la Une également, l'Algérie qui rétablit le visa pour les Marocains. C'est AfricaNews qui s'en fait l'écho. « L'Algérie accuse son voisin d'abuser de l'exemption de visa pour permettre à des activités criminelles de franchir la frontière ». « L'Algérie accuse aussi le Maroc d'envoyer des espions « sionistes » détenteurs de passeports marocains sur le territoire algérien ». « Les 2 pays avaient levé l'obligation de visa il y a une vingtaine d'années » précise AfricaNews, qui rappelle que le « différend sur le statut du Sahara occidental est au cœur de la détérioration des relations entre les deux pays. Le Maroc considère le Sahara occidental comme son territoire, tandis que l'Algérie accueille et soutient le Front Polisario, qui cherche à y créer un État indépendant ». De son côté, Maroc Diplomatique remarque que cette obligation de visa pour les Marocains désirant se rendre en Algérie, « transforme ce qui était autrefois un simple processus de voyage en un véritable casse-tête administratif, voire en une source potentielle de persécutions judiciaires injustifiées contre les Marocains ». Pour Maroc Diplomatique, « Les allégations d'espionnage et de trafic de drogue portées contre des touristes marocains, s'apparentent à des tactiques d'intimidation qui, au lieu de garantir la sécurité, alimentent davantage les tensions ».« Pas d'issue en vue »Le Maroc où par ailleurs où « la crise des étudiants en médecine », semble avoir pris un nouveau virage. « Le dialogue de sourds vire à l'affrontement », titre H24 Info « Des vidéos circulant sur Internet montrent des interventions musclées pour disperser les étudiants », ajoute le site d'information qui constate : « Après un an de conflit, la situation est toujours dans l'impasse ». Sur les vidéos, ajoute H24 info, « on voit des forces de l'ordre disperser le rassemblement sans ménagement. Il s'agissait pourtant d'une mobilisation qui se voulait « pacifique », de l'avis d'un étudiant qui condamne l'intervention policière survenue pour mettre fin à ce rassemblement, auquel il a assisté ». « Pas d'issue en vue », titre de son côté Hespress, qui reprend les propos de la CNEM, la Commission nationale des étudiants en médecine, selon laquelle « l'approche répressive » du gouvernement « ne fait que nourrir la tension chez les étudiants et ne favorise pas le règlement de la situation ». « Les étudiants en médecine maintiennent leur boycott des examens », explique Hespress. « Ils estiment que leurs revendications ne sont pas prises en compte, notamment celle consistant en une formation de sept ans au lieu de six ». Enfin, Yabiladi précise que les enseignants « appellent à l'apaisement », et « dénoncent les interventions violentes contre les étudiants, lors de leurs sit-in », ajoutant que « la démarche sécuritaire ne fera que compliquer la situation ».
Au Sénégal, Ousmane Sonko et son gouvernement ont fait face à la presse jeudi pour un état des lieux de la situation économique du pays. Ils accusent le régime sortant, celui du président Macky Sall, de dérapages financiers, de mauvaise gouvernance et de "détournement des deniers publics", mais aussi de de fausses déclarations de dette et du déficit public du pays aux partenaires internationaux. Notre correspondant à Dakar, Elimane Ndao, à suivi ce point de presse.
C'est sa première visite officielle dans un pays de l'Alliance des États du sahel. « Dakar et Bamako se reconnectent », titre en Une Walf Quotidien, qui précise qu'Ousmane Sonko, reçu par son homologue malien Choguel Maïga – un accueil qualifié de « chaleureux » par Maliweb, a aussi rencontré le président malien de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Dès son arrivée, écrit le site d'information en ligne, « le Premier ministre a tenu à s'incliner devant la mémoire des soldats maliens tombés au front », allusion à la mort fin juillet de dizaines de soldats de l'armée malienne et de leurs alliés russes d'Africa Corps. Selon Seneweb, il a indiqué que « personne ne pourra passer par le Sénégal pour déstabiliser le Mali ».Ousmane Sonko est venu pour « une visite de travail, d'amitié et de fraternité », écrit Malijet. Selon Dakar Actu, il a « plaidé pour le rapprochement avec le Mali, qui a récemment tourné le dos à l'organisation ouest-africaine Cédéao ». Lors de sa visite fin mai, le nouveau président Bassirou Diomaye Faye avait déjà, rappelle le quotidien, « dit vouloir faire revenir au sein de la Cédéao le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui avaient quitté l'organisation régionale en janvier, l'accusant d'être inféodée à l'ancienne puissance coloniale française et de ne pas les avoir assez soutenus contre le jihadisme ». Et, écrit de son côté le quotidien burkinabé Le Pays, « les nouvelles autorités sénégalaises et les dirigeants des pays membres de l'Alliance des États du Sahel (AES) prônent l'indépendance totale de l'Afrique (…). On peut affirmer sans grand risque de se tromper que c'est essentiellement en raison de leur proximité idéologique avec les dirigeants de l'AES que les autorités de Dakar ont été choisies pour jouer les médiateurs entre la Cédéao et ces derniers ».À lire aussiSénégal: des propos critiques du Premier ministre sur les médias font débat dans le secteurEn Tanzanie, des dirigeants de l'opposition arrêtésArrestation ce dimanche 11 août et ce lundi 12 août de dizaines de personnes, dont de hauts responsables du Chadema, indique le quotidien tanzanien The Citizen, qui précise que parmi eux figurent le vice-président du parti pour le continent, Tundu Lissu (rentré l'an dernier dans le pays après cinq années d'exil), le secrétaire général du parti et le président de la zone de Nyasa. Les arrestations ont eu lieu alors que Chadema prévoyait de commémorer hier la Journée internationale de la jeunesse à Mbeya, dans le sud-ouest - c'est d'ailleurs là qu'ont eu lieu les arrestations. À Mbeya, où selon le parti, pas moins de 10 000 jeunes devaient se réunir, sous le slogan « Prenez en charge votre avenir », raconte le site Mediaguinee. Mais les autorités tanzaniennes avaient interdit la manifestation, évoquant des risques de débordement selon Afrik.com, ce que les organisateurs « n'ont pas voulu accepter ». Selon le parti d'opposition, souligne Afrik.com, « environ 500 jeunes qui faisaient route vers le lieu du rassemblement à Mbeya ont été, dans un premier temps, interpelés par la police avant d'être reconduits chez eux ».Chadema demande la libération de ses responsables, et affirme, indique The Citizen, que la police a « accusé des jeunes de crimes graves et inventés de toutes pièces, comme le trafic d'êtres humains ». Le parti exhorte aussi « la présidente Samia Suluhu à intervenir ». « Depuis la mort soudaine du président John Magufuli, surnommé le ‘Bulldozer', en mars 2021 », rappelle Mediaguinee, « sa successeure Samia Suluhu Hassan est revenue sur plusieurs de ses politiques les plus controversées ». Mais selon Oryam Nyeko, un chercheur de Human Rights Watch interrogé par Afrik.com, ces dernières arrestations sont inquiétantes, « car cela ressemble beaucoup aux arrestations massives d'opposants que nous avons observées, lorsque Magufuli était président. La Tanzanie ne veut pas revenir dans cette direction, surtout à l'approche des élections ».À lire aussiLa Tanzanie a expulsé des milliers de familles massaï de leurs terres ancestrales, des ONG pointent des «tactiques abusives»« Journée sans presse » au Sénégal« Médias sénégalais, la mort programmée », c'est le titre d'un édito commun de la presse sénégalaise, publié par exemple parLe Quotidien. Selon le texte, depuis bientôt trois mois, « une campagne de diabolisation a été actionnée pour présenter les médias, ainsi que ceux qui les animent, comme des citoyens irrespectueux des lois ». L'objectif serait de « procéder à une liquidation des entreprises de presse privée, en fonction de ses intérêts politiques immédiats », avec déjà des « blocages de comptes bancaires ». Du coup, explique Mamadou Ibra Kane, le président du conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal, repris par Mediaguinee, ce mardi 13 aout 2024, « les journaux ne vont pas paraître. Il n'y aura pas d'émission de radio et de télévision. Les sites d'informations ne vont pas diffuser ». Par contre, Walf Quotidien, dans un éditorial en Une, explique qu'il « va continuer à faire fonctionner ses supports » ce mardi, pour ne pas priver ses lecteurs du droit à l'information. Tout en précisant qu'il est aussi « de la responsabilité de l'État d'ouvrir ces couloirs de dialogue », ce qui aurait permis de « faire l'économie de cette mesure radicale » qui « est une vilaine balafre sur la joue de notre démocratie ». Mediaguinée indique que, depuis 2021, le Sénégal a reculé de 49ᵉ à la 94ᵉ place au classement mondial de la liberté de la presse de Reporter sans frontières.À lire aussiMédias: journée « sans presse » au Sénégal ce mardi
C'est sa première visite officielle dans un pays de l'Alliance des États du sahel. « Dakar et Bamako se reconnectent », titre en Une Walf Quotidien, qui précise qu'Ousmane Sonko, reçu par son homologue malien Choguel Maïga – un accueil qualifié de « chaleureux » par Maliweb, a aussi rencontré le président malien de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Dès son arrivée, écrit le site d'information en ligne, « le Premier ministre a tenu à s'incliner devant la mémoire des soldats maliens tombés au front », allusion à la mort fin juillet de dizaines de soldats de l'armée malienne et de leurs alliés russes d'Africa Corps. Selon Seneweb, il a indiqué que « personne ne pourra passer par le Sénégal pour déstabiliser le Mali ».Ousmane Sonko est venu pour « une visite de travail, d'amitié et de fraternité », écrit Malijet. Selon Dakar Actu, il a « plaidé pour le rapprochement avec le Mali, qui a récemment tourné le dos à l'organisation ouest-africaine Cédéao ». Lors de sa visite fin mai, le nouveau président Bassirou Diomaye Faye avait déjà, rappelle le quotidien, « dit vouloir faire revenir au sein de la Cédéao le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui avaient quitté l'organisation régionale en janvier, l'accusant d'être inféodée à l'ancienne puissance coloniale française et de ne pas les avoir assez soutenus contre le jihadisme ». Et, écrit de son côté le quotidien burkinabé Le Pays, « les nouvelles autorités sénégalaises et les dirigeants des pays membres de l'Alliance des États du Sahel (AES) prônent l'indépendance totale de l'Afrique (…). On peut affirmer sans grand risque de se tromper que c'est essentiellement en raison de leur proximité idéologique avec les dirigeants de l'AES que les autorités de Dakar ont été choisies pour jouer les médiateurs entre la Cédéao et ces derniers ».À lire aussiSénégal: des propos critiques du Premier ministre sur les médias font débat dans le secteurEn Tanzanie, des dirigeants de l'opposition arrêtésArrestation ce dimanche 11 août et ce lundi 12 août de dizaines de personnes, dont de hauts responsables du Chadema, indique le quotidien tanzanien The Citizen, qui précise que parmi eux figurent le vice-président du parti pour le continent, Tundu Lissu (rentré l'an dernier dans le pays après cinq années d'exil), le secrétaire général du parti et le président de la zone de Nyasa. Les arrestations ont eu lieu alors que Chadema prévoyait de commémorer hier la Journée internationale de la jeunesse à Mbeya, dans le sud-ouest - c'est d'ailleurs là qu'ont eu lieu les arrestations. À Mbeya, où selon le parti, pas moins de 10 000 jeunes devaient se réunir, sous le slogan « Prenez en charge votre avenir », raconte le site Mediaguinee. Mais les autorités tanzaniennes avaient interdit la manifestation, évoquant des risques de débordement selon Afrik.com, ce que les organisateurs « n'ont pas voulu accepter ». Selon le parti d'opposition, souligne Afrik.com, « environ 500 jeunes qui faisaient route vers le lieu du rassemblement à Mbeya ont été, dans un premier temps, interpelés par la police avant d'être reconduits chez eux ».Chadema demande la libération de ses responsables, et affirme, indique The Citizen, que la police a « accusé des jeunes de crimes graves et inventés de toutes pièces, comme le trafic d'êtres humains ». Le parti exhorte aussi « la présidente Samia Suluhu à intervenir ». « Depuis la mort soudaine du président John Magufuli, surnommé le ‘Bulldozer', en mars 2021 », rappelle Mediaguinee, « sa successeure Samia Suluhu Hassan est revenue sur plusieurs de ses politiques les plus controversées ». Mais selon Oryam Nyeko, un chercheur de Human Rights Watch interrogé par Afrik.com, ces dernières arrestations sont inquiétantes, « car cela ressemble beaucoup aux arrestations massives d'opposants que nous avons observées, lorsque Magufuli était président. La Tanzanie ne veut pas revenir dans cette direction, surtout à l'approche des élections ».À lire aussiLa Tanzanie a expulsé des milliers de familles massaï de leurs terres ancestrales, des ONG pointent des «tactiques abusives»« Journée sans presse » au Sénégal« Médias sénégalais, la mort programmée », c'est le titre d'un édito commun de la presse sénégalaise, publié par exemple parLe Quotidien. Selon le texte, depuis bientôt trois mois, « une campagne de diabolisation a été actionnée pour présenter les médias, ainsi que ceux qui les animent, comme des citoyens irrespectueux des lois ». L'objectif serait de « procéder à une liquidation des entreprises de presse privée, en fonction de ses intérêts politiques immédiats », avec déjà des « blocages de comptes bancaires ». Du coup, explique Mamadou Ibra Kane, le président du conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal, repris par Mediaguinee, ce mardi 13 aout 2024, « les journaux ne vont pas paraître. Il n'y aura pas d'émission de radio et de télévision. Les sites d'informations ne vont pas diffuser ». Par contre, Walf Quotidien, dans un éditorial en Une, explique qu'il « va continuer à faire fonctionner ses supports » ce mardi, pour ne pas priver ses lecteurs du droit à l'information. Tout en précisant qu'il est aussi « de la responsabilité de l'État d'ouvrir ces couloirs de dialogue », ce qui aurait permis de « faire l'économie de cette mesure radicale » qui « est une vilaine balafre sur la joue de notre démocratie ». Mediaguinée indique que, depuis 2021, le Sénégal a reculé de 49ᵉ à la 94ᵉ place au classement mondial de la liberté de la presse de Reporter sans frontières.À lire aussiMédias: journée « sans presse » au Sénégal ce mardi
Quel bilan tirer du début du mandat du président sénégalais et de son Premier ministre Ousmane Sonko ? La presse sénégalaise est partagée entre « appréciation et dépréciation », comme l'écrit le site d'information Seneweb qui a été prendre la température dans la région de Sedhiou. « Pour Abdoulaye Faty, le maire de la commune de Kolibantang, BDF, le président n'a pas encore déçu. Bien au contraire, il est sur la bonne voie : "si l'on considère ses promesses de campagne, l'espoir est permis, affirme-t-il. Le président est en train de corriger les erreurs de gestion de l'ancien régime par les assises de la justice, par la sécurisation des intrants agricoles, par l'anticipation sur les inondations et par le redressement moral des populations". »Autre point de vue présenté par Seneweb, celui d'Idrissa Mane, conducteur de moto Jakarta. Pour lui, « le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye n'a pas encore répondu aux attentes de la jeunesse : "il nous avait promis du travail, mais jusque-là, l'emploi des jeunes reste une préoccupation majeure. Pour restaurer la dignité de quelqu'un, il faut lui donner du travail". »Toujours la cote ?Et dans son éditorial, Seneweb ne cache pas son inclination envers BDF : « un halo de bienveillance l'entoure depuis sa prise de fonction. Nous n'avons pas, comme dans certaines démocraties, d'instruments de mesure de la popularité des hommes politiques, mais il est certain que la cote du Président Faye a crû ou tout du moins est demeurée intacte depuis le 24 mars. » En effet, précise Seneweb, « même s'il est noté un retard à l'allumage dans la mise en œuvre du fameux "projet" vendu aux Sénégalais et qui est en phase d'étude et d'élaboration, Bassirou Diomaye Faye pose des actes qui semblent rassurer en interne et réconcilient de plus en plus les Sénégalais avec la fonction de président de la République. »Transformation ?« Diomaye-Sonko, les signes d'un bon départ mais… », pointe le quotidien 24 Heures : « même si tout n'est pas encore rose, il faut reconnaître que le chef de l'État est en train de poser les jalons d'une réelle transformation économique et démocratique. (…) En trois mois, le président a réussi à rassembler tous les acteurs de la justice autour d'un dialogue inclusif et sincère pour apporter des réformes modernes à notre appareil judiciaire. (…) En trois mois, le tandem au pouvoir a aussi marqué de grands pas en réduisant les prix de quelques denrées de première nécessité tout en promettant de mieux alléger le coût de la vie. Ils savent que la majorité des Sénégalais tirent le diable par la queue. » Qui plus est, pointe encore 24 Heures, « avec le pétrole et le gaz, le sourire est permis pour des lendemains meilleurs dans notre pays. »Le hic reste le chômage des jeunes, tempère le journal : « beaucoup d'efforts doivent être fournis pour régler le problème de l'emploi des jeunes en boostant le secteur privé. »« 100 jeunes meurent… »Le site d'information Senego est beaucoup plus critique… au travers de cette tribune signée par le leader du mouvement citoyen Gueum Sa Bopp, l'homme d'affaires Bougane Guèye Dany. Celui-ci nous livre un brûlot, disons, poétique, inspiré par le récent drame de l'immigration au large de Saint-Louis au cours duquel une centaine de jeunes candidats à l'exil sont morts noyés : « 100 jours de songes, 100 jeunes meurent à 100 pas de St-Louis, 100 gênes pour Sonko… Le projet illusoire aux promesses viles cède la place à une misère accrue et généralisée. (…) Inhumain ! Inadmissible ! », s'exclame Bougane Guèye Dany. « 100 jeunes sénégalais périssent en mer ! C'est plus qu'une tragédie ! Diomaye et Sonko doivent agir pour stopper cette hémorragie. Au sang des jeunes s'ajouteront les larmes des femmes et des enfants vivant dans des eaux pluviales qui ont englouti les promesses d'une bande d'impôtiers plus enclins à racketter le secteur privé sénégalais qu'à panser les maux d'un peuple escroqué. »
Au Sénégal, si le règlement intérieur de l'Assemblée nationale n'est pas modifié d'ici au 15 juillet 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko menace de ne pas prononcer son discours de politique générale devant les députés mais devant une assemblée citoyenne. Comprenez-vous cette décision ? La polémique est-elle justifiée ?
Au sommaire : Au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko s'est attiré les foudres de la presse après ses vives critiques à l'encontre des médias et des magistrats de son pays. Comment expliquer ses prises de position ? Des milliers de migrants subsahariens expulsés par Alger se retrouvent abandonnés à leur sort. Qui pour les sortir du désert nigérien ? Enfin séisme politique en Europe et particulièrement en France, avec la percée des partis d'extrême droite. Comment cela est-il perçu par le reste du monde ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Karine Oriot, correspondante en France de la chaîne de télévision camerounaise Canal 2 International- Madiambal Diagne, journaliste et fondateur du journal « Le Quotidien », président de l'Union internationale de la Presse Francophone (Upf)- Eric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle.
Il s'agit d'une vaste enquête journalistique qui a mobilisé 50 journalistes de 17 médias, dont Le Monde Afrique, dans 11 pays. Une enquête coordonnée par le collectif Forbidden Stories, avec comme point de départ la mort suspecte du journaliste John Williams Ntwali à Kigali en janvier 2023. Une enquête qui révèle la mécanique répressive mise en œuvre par le Rwanda, y compris hors de ses frontières, loin de l'image de pays modèle promue à l'étranger. Ou comment le Rwanda entretient son image en Occident, en se payant les services d'experts en relations publiques aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais aussi en ciblant opposants, dissidents ou encore journalistes à l'aide du logiciel Pegasus… « Un logiciel espion ultrasophistiqué pour téléphone commercialisé par la société israélienne NSO Group. Si les autorités de Kigali ont, par le passé, nié se servir de ce mouchard, l'enquête menée par Forbidden Stories a pu établir qu'il avait été déployé contre les dissidents du régime. »Le régime rwandais qui présente une double face… D'un côté, « le Rwanda, pointe Le Monde Afrique, a su se rendre indispensable aux missions des Nations unies en Afrique », mais de l'autre, « le Rwanda joue un rôle-clé dans la guerre qui sévit dans l'est de la République démocratique du Congo, en soutenant activement un mouvement rebelle, le M23, au prix de morts, de centaines de milliers de déplacés et d'une des plus graves crises humanitaires au monde. »Un Rwanda métamorphosé, mais à quel prix ?Par ailleurs, constate encore l'enquête Rwanda Classified, le pays a connu un développement économique sans précédent dans la région. « Le Rwanda, pourtant enclavé, enregistre le plus fort taux de croissance de tous les pays de la Communauté d'Afrique de l'Est », pointe Le Monde Afrique. Et « s'il fascine autant, c'est aussi parce qu'un homme incarne ce changement : Paul Kagame, libérateur du pays en 1994, lorsqu'à la tête d'une rébellion il a vaincu les forces armées du gouvernement génocidaire, et dirigeant singulier depuis, avec ses faux airs de moine-soldat. Le chef de l'État a métamorphosé son pays, que le génocide de 1994 avait laissé exsangue. Mais à quel prix ? Entre répression, surveillance et influence, c'est pour une présidentielle jouée d'avance, où les opposants sont écartés, que les Rwandais iront voter le 15 juillet. » Et Paul Kagame devrait rester à la tête du pays, son quatrième mandat trente ans après le génocide de 1994.Burkina Faso : le cas Zoungrana…À la une également : le sort mystérieux du lieutenant-colonel Zoungrana… « Bien qu'affaibli par sa longue détention, l'enfant terrible de l'armée burkinabè continue (apparemment) de susciter la crainte, relève Jeune Afrique. Avant-hier, dans la matinée, l'officier a été enlevé par des hommes armés alors qu'il venait de quitter la villa de Ouaga 2000 où il était détenu par la justice militaire. Quelques instants plus tôt, des représentants du tribunal militaire étaient venus imposer sa remise en liberté provisoire, conformément à l'arrêt rendu le 22 mai par la chambre de contrôle de l'instruction, laquelle était jusqu'alors bloquée par les autorités. Il n'aura finalement été libéré que quelques minutes avant d'être kidnappé. »« Poursuivi pour des faits présumés de “tentative de déstabilisation“, rappelle le quotidien burkinabé Aujourd'hui, le lieutenant-colonel Zoungrana, avait été interpellé une première fois en janvier 2022, sous le règne de Roch Marc Christian Kaboré. Il sera libéré dix mois plus tard, après le deuxième coup de force qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir avant d'être de nouveau arrêté pour une “nouvelle tentative de déstabilisation“. (…) En attendant d'avoir plus de détails sur son enlèvement, on se demande, s'exclame Aujourd'hui, ce qui est reproché exactement au lieutenant-colonel Zoungrana ? Pourquoi, depuis 2022, son nom est-il toujours associé à des tentatives de déstabilisation ? S'agit-il d'accusations fondées ? Si oui, pourquoi ne le juge-t-on pas ? Pour l'heure, ces questions demeurent sans réponses et laissent libre cours à toutes les supputations. »Sénégal : règlement de comptes ?Enfin, au Sénégal, le nouveau pouvoir continue d'éplucher les comptes du précédent… « Sonko traque les 45 milliards », titre en première page WalfQuotidien. Il s'agit d'un contrat d'armement de 45 milliards, donc, « impliquant, précise le journal, les anciens ministres Abdou Karim Sall, Abdoulaye Daouda Diallo et l'homme d'affaires nigérien “Petit Boubé“. (…) L'État veut voir clair dans cette commande en armement pour les personnels des Eaux et Forêts et les agents des parcs nationaux. » Une commande qui pourrait cacher un blanchiment de capitaux…
Dans cet épisode nous recevons Papa Amadou Sarr, Directeur exécutif du Département Mobilisation, partenariat et communication au sein de l'Agence Française de Développement (AFD).Papa Sarr est également ancien conseiller de Macky Sall à la Présidence de la République du Sénégal et ancien ministre-conseiller en charge de l'Entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER), de 2017 à 2022.Papa Sarr nous parle de la politique d'aide au développement internationale de l'AFD et de sa filiale d'investissement, Proparco. Il réagit également aux récentes annonces de coupes dans le budget de l'Aide Publique au Développement.Nous évoquons également avec lui l'actualité politique du Sénégal depuis l'élection à la Présidence de la République de M. Diomaye Faye. Ainsi que l'actualité économique de la sous-région UEMOA à l'heure où plusieurs projets de remplacement du Franc CFA émergent.Et pour cet épisode je suis accompagné d'Ehemir Abba Sherif, étudiant à Science Po Paris.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au Sénégal, au cours d'une conférence avec Jean-Luc Mélenchon à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a dressé sa vision idéologique à la tête du pays. La monnaie, les accords de défenses entre la France et le Sénégal ainsi que de nombreux sujets reflétant sa pensée politique et économique.
A Swiss court has sentenced ex-Gambian minister,Ousman Sonko to 20 years in prison for crimes against humanity. Mr Sonko fled to Switzerland in 2016. He was arrested and had been in custody since 2017, after a human rights group based in Geneva filed a criminal complaint against him. Audrey speaks with Fatoumatta Sandeng, the daughter of the tortured opposition leader, Ebrima Solo Sandeng. Also why are some South Africans not happy about a new law which provides equal access to healthcare for all citizens? And a conversation with the Cameroonian-American singer Libianca, who received death threats for waving a flag.Presenter: Audrey Brown Producers: Rob Wilson, Richard Kagoe, Yvette Twagiramariya and Bella Hassan Senior Journalist: Karnie Sharp Technical Producer: Jonathan Greer Editors: Andre Lombard and Alice Muthengi
Das Bundesstrafgericht hat den früheren gambischen Innenminister Ousman Sonko wegen mehrfachen qualifizierten Verbrechen gegen die Menschlichkeit zu einer Freiheitsstrafe von 20 Jahren verurteilt. Das Gericht hat Sonko der mehrfachen vorsätzlichen Tötung, Freiheitsberaubung und Folter schuldig gesprochen. Weitere Themen: - Bund legt Pläne für bessere Krisenbewältigung vor - Gewaltausbruch in Neukaledonien - Bundesgericht: Haiti soll Duvalier-Millionen zurückerhalten - ChatGPT kann jetzt auch «menschlich» - Das Schweizer Gesundheitssystem: Eine hügelige Kostenlandschaft - Tagesgespräch: Muss die Demokratie stärker geschützt werden?
C'est ainsi que Walf Quotidien qualifie la politique étrangère du tout nouveau président sénégalais : « Contrairement à ses prédécesseurs qui étaient plus liés aux puissances étrangères en termes de coopération, le président Diomaye Faye privilégie la diplomatie du bon voisinage », constate donc le quotidien dakarois qui précise : « Depuis sa prise de fonction, ses visites à l'international sont effectuées dans les pays de la sous-région avec un premier séjour dans la République sœur de Mauritanie, suivie de la Gambie avant de s'envoler pour la Guinée-Bissau. Depuis hier [7 mai, NDLR], il est l'hôte du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. »Walf Quotidien note d'ailleurs qu'au cours des échanges avec le voisin ivoirien, la question de la sortie du franc CFA n'a pas été abordée. Cela ne semble plus être une priorité pour Diomaye Faye qui en avait fait pourtant l'un de ses grands thèmes de campagne. En tout cas, « Faye et Ouattara en terrain d'entente », titre le quotidien 24 Heures.« Dakar et Abidjan sont en phase sur plusieurs sujets, renchérit Dakar Matin. Pour le président Bassirou Diomaye Faye, la Côte d'Ivoire est un pays qui inspire dans beaucoup de domaines. "Nous pouvons encore faire plus, a-t-il dit, notamment dans les secteurs prioritaires de l'agriculture avec le développement des coopératives en Côte d'Ivoire dont nous voulons largement nous inspirer et dans d'autres domaines comme celui de l'élevage, de la défense, de la sécurité, de l'éducation et de l'énergie même". »BDF et ADO : pas grand-chose en commun et pourtantCette convergence entre les deux présidents sénégalais et ivoirien peut surprendre, car à priori, tout les oppose. C'est ce que souligne Le Monde Afrique : « Bassirou Diomaye Faye et Alassane Ouattara n'ont pas grand-chose en commun. Le premier se revendique "panafricaniste de gauche", quand le second est un libéral de droite assumé ; le Sénégalais, 44 ans, entend incarner la rupture, quand le président ivoirien, 82 ans, prône la continuité. Enfin, Bassirou Diomaye Faye vient d'imposer de façon démocratique l'alternance au Sénégal, alors qu'Alassane Ouattara exerce son troisième mandat, et n'a toujours pas dit s'il en briguerait un quatrième en 2025. Deux hommes que peu de choses rapprochent à première vue, donc, pointe Le Monde Afrique, mais à la tête des poids lourds francophones d'Afrique de l'Ouest, deux États historiquement liés et politiquement alignés dans une sous-région en pleine crise depuis la série de coups d'État au Sahel. »D'ailleurs, note encore le journal, « alors qu'Alassane Ouattara entretient des relations glaciales avec les régimes militaires sahéliens, c'est bien le Sénégal, rare pays de la région à être en mesure de parler à tous les chefs d'État, qui pourrait être la clé de l'apaisement en Afrique de l'Ouest. Ousmane Sonko, le Premier ministre sénégalais, a annoncé lundi qu'il se rendrait prochainement au Mali, au Burkina Faso et au Niger ».Double jeu diplomatiqueDu coup, LeQuotidien à Dakar parle de « double jeu diplomatique » : « Diomaye chez les démocrates et Sonko chez les putschistes. (…) Au pouvoir grâce aux urnes qui ont consacré son poulain, que cherche Sonko au Mali, au Burkina Faso et au Niger ?, s'interroge le journal. Est-ce une refonte de la politique d'exclusion contre ces régimes, prônée par l'ancien Président ? Une refonte voulue par Sonko qui a réussi à provoquer l'alternance du 24 mars dernier. Pour lui, ces visites seraient l'expression assumée des idéaux dits panafricanistes qu'il partage avec les militaires au pouvoir à Bamako, à Niamey, à Ouagadougou et Conakry. Ensemble, ils voudraient montrer qu'ils entretiennent un grand dessein souverainiste pour le continent. »D'ailleurs, remarque L'Observateur Paalga au Burkina Faso, les nouvelles autorités sénégalaises « se verraient bien jouer les forces tampons entre l'AES (qui regroupe les États putschistes) et le reste de la Cédéao et, qui sait ?, ramener les frondeurs dans la grande famille de la communauté. De ce point de vue, Alassane Ouattara, que Bamako, Niamey et Ouagadougou ne peuvent pas voir, même en peinture, pourrait sous-traiter cette épineuse question à son jeune homologue, même s'il faudra bien plus qu'un simple voyage présidentiel pour dénouer cette crise au sein de la Cédéao qui s'installe dans la durée ».
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur les opérations militaires israéliennes, sur la mauvaise passe du Bayern Munich en Bundesliga et sur le gouvernement Sonko.
« L'opposition maintient ses trois jours de manifestation », titreTogoBreakingNews, qui rappelle que mercredi 10 avril 2024, les autorités ont « interdit la marche » contre la réforme constitutionnelle, invoquant « le non-respect de la loi sur les manifestations publiques ».« Entre élections et contestation, la nouvelle constitution s'annonce », poursuit Wakat Sera, qui donne la nouvelle date fixée des législatives et des régionales : le 29 avril. « Si les jeux sont ouverts, l'opposition peut espérer diriger le Togo », poursuit le journal, qui décrit une opposition « dans les starting-blocks », prête à « renverser la tendance qui a fait de l'Assemblée nationale en fin de mandat, un hémicycle aux couleurs uniques, bleu et blanc de l'UNIR, le parti au pouvoir ».Aujourd8 au Faso commente la nouvelle date du scrutin : « Belle manœuvre de Faure, l'opposition pugnace, mais transie ! » Pour le journal burkinabè, « Faure Gnassingbé est le maître des horloges au Togo » : « difficile de croire que dans trois semaines, poursuit-il, la machine UNIR ne gagnera pas ces législatives ».Liberia : vers la création d'un tribunal spécialLes sénateurs libériens ont voté à l'unanimité, jeudi 11 avril 2024, pour la création d'un tribunal qui jugerait les crimes commis lors des deux guerres civiles, de 1989 à 1996 et de 1999 à 2003. « Les 'seigneurs de guerre' approuvent la création d'un tribunal pour les crimes de guerre », commente le Liberian Observer. Il note en effet que deux sénateurs, « dont beaucoup pensent qu'ils ont orchestré certains des pires crimes commis pendant la crise civile », font partie de ceux qui approuvé la création de cette Cour. « Nombreux étaient ceux qui doutaient que le Parlement libérien fasse un jour un pas en avant aussi audacieux », ajoute le Liberian Observer.Au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko poursuivent leur installation au pouvoirLors de la prière de l'Aïd, à la Grande mosquée de Dakar, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a beaucoup insisté sur le « vivre-ensemble ». « Gage de paix, cette culture revêt selon lui une importance vitale pour le pays », écrit Seneplus.Le Monde Afrique, de son côté, revient sur « l'irrésistible stratégie de conquête de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko » et refait le récit de leur accession au pouvoir. Une « victoire qui illustre la solidité des institutions sénégalaises et la puissance de l'envie de rupture dans le pays ». Elle illustre aussi la puissance de la volonté des Sénégalais, en particulier des jeunes. « L'alternance voulue par les électeurs s'est imposée, comme une lame de fond impossible à arrêter », commente l'article qui affirme que face à cela, le président sortant Macky Sall a fini par comprendre « que Sonko avait véritablement gagné les cœurs, même en prison ».
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur les opérations militaires israéliennes, sur la mauvaise passe du Bayern Munich en Bundesliga et sur le gouvernement Sonko. Israël - Gaza : l'Allemagne face à la justice internationale Devant la Cour internationale de Justice, le Nicaragua accuse l'Allemagne de faciliter « la commission d'un génocide » à Gaza en fournissant des armes à l'État hébreu. Que recherche ce pays d'Amérique centrale avec de telles accusations ? Pourquoi seule l'Allemagne est accusée ? Avec Stéphanie Maupas, correspondante de RFI à la Haye.Israël - Hamas : l'armée israélienne se retire du sud de la bande de Gaza Six mois après le début de son offensive dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a annoncé le retrait de ses troupes de Khan Younes, dans le sud de l'enclave. Quelle est désormais la stratégie israélienne ? Avec Michel Goya, ancien colonel des troupes de marine et historien militaire.Football : le Bayern Munich peut-il sauver sa saison ? Le Bayern Munich a enchainé deux défaites en Bundesliga et se retrouve à 16 points du premier du classement, le Bayer Leverkusen. Comment expliquer ces mauvaises performances ? Le club peut-il se rattraper en Ligue des champions ? Un départ de l'entraineur, Thomas Tuchel, avant la fin de la saison est-il possible ? Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI. Sénégal : le PDS, absent du gouvernement Sonko Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a présenté son gouvernement. Pourquoi le Parti démocratique sénégalais n'est-il pas représenté alors que plusieurs cadres de ce parti avaient appelé à voter pour Bassirou Diomaye Faye ? Avec Alassane Ndao, professeur de science politique à l'Université Gaston Berger.
« Diomaye lance la machine réformatrice », scande Seneplus, avec, en Une de son site, la photographie des membres du gouvernement, réunis devant les marches du palais. Le président et son Premier ministre ont tenu leur premier Conseil des ministres mardi 9 avril 2024. « Le chef de l'État demande audits, plans d'action et changement de paradigme », résume Seneplus avant de partager le compte-rendu de ce conseil, notamment les cinq priorités du gouvernement : la jeunesse, le pouvoir d'achat, la justice, la souveraineté économique et la consolidation de l'unité nationale.Bassirou Diomaye Faye « a invité les membres du gouvernement à rester humbles et sobres, à cultiver l'écoute », ajoute Dakaractu qui note que ce premier Conseil a eu lieu un mardi, non pas un mercredi comme sous le mandat de son prédécesseur, Macky Sall. Le site précise aussi que le président a demandé au chef du gouvernement, Ousmane Sonko, « un état des lieux dans les ministères », avec notamment des audits sur les « ressources humaines et budgétaires ».L'Aïd-el-Fitr dans une ambiance morose« Une fête en mode El Nino au Sahel », titre Aujourd8 au Faso, qui rappelle que la fête de rupture du jeûne du ramadan a lieu dans un contexte de « terrorisme, canicule, morosité économique. Le Sahel est en proie à une insécurité terroriste [...] qui a tiré l'économie vers le bas », rappelle le site burkinabè, et à cela s'ajoute des chaleurs extrêmes, « entre 45 et 49 degrés, les jeûneurs l'ont senti passer », commente-t-on en rappelant « le comble » : « les délestages d'électricité » au Burkina et au Mali.Cette morosité est confirmée par un reportage de Burkina24, dans un marché de volailles de Ouagadougou, où les clients se font rares. « On a cassé les prix pour pouvoir faire des recettes, mais ça ne va toujours pas », regrette un vendeur qui a déjà du mal à s'approvisionner à cause de l'insécurité : « On n'arrive plus à rentrer dans les villages pour avoir de la volaille », dit-il en regardant l'un des rares passants s'éloigner de son stand.En RDC, le retrait des Casques bleus chinois« Leur départ marque une étape importante dans le désengagement de la Monusco de la RDC », note Radio Okapi qui dresse le bilan du contingent chinois de la Monusco : il « a contribué à renforcer les infrastructures du Sud-Kivu, [...] dont l'achèvement de plus de 580 projets d'ingénierie, la réparation de 1 800 kilomètres de routes, la réhabilitation de plus de 80 ponts et la construction de 20 héliports ».Malgré ce retrait voulu par Kinshasa, la RDC traverse toujours une grave crise sécuritaire. « Le soldat Tshisekedi à la peine, commente Le Pays. En faisant le vide autour de lui et en se séparant des forces étrangères, le président Tshisekedi se complique davantage la tâche, estime le journal. Tout porte à croire que ce n'est pas demain la veille que l'armée congolaise sera en mesure de renverser le rapport de force en sa faveur sur le terrain. » Pour Le Pays, « les contingents de la SADC, la Communauté d'Afrique australe sont encore loin d'être opérationnels ».
Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris ses fonctions lundi 8 avril 2024. De nombreux journaux pointent la rapidité de la passation de pouvoir. « Sonko en mode fast track », titre Walf sur son site. La presse égrène ensuite les options du nouveau gouvernement. « Deux scénarios envisagés, relève Senego : une négociation de réformes soutenues par une grande partie de l'Assemblée nationale » ou alors une « dissolution » de celle-ci, pour obtenir une majorité présidentielle plus confortable.« Le dilemme pastéfien », résume dans sa Une Walf. Une dissolution permettrait au président Bassirou Diomaye Faye de « ne pas être à la merci de la majorité parlementaire », à savoir la coalition Benno Bokk Yakaar. Où sont les femmes ?La semaine dernière, un premier article de Seneplus relevait qu'il n'y avait que quatre femmes sur 34 membres du gouvernement et estimait que cette équipe « cristallis[ait] un système patriarcal bien ancré ». Cette fois, le site d'info publie un communiqué d'un collectif citoyen. Avec le titre « Gouvernance masculine, démocratie bafouée », estime que « le remplacement du ministère de la Femme par celui de la Famille est une régression » et réclame « la nomination de femmes dans les directions nationales et les instances administratives ».Avant d'ajouter : « Doit-on encore rappeler qu'à chaque étape de la construction de notre nation, nous avons été présentes et avons été actrices incontournables dans toutes les luttes pour l'indépendance, l'émancipation, la justice sociale, le bien-être de tous ? » Une déclaration signée par plus de 250 personnalités et qui invitent les lecteurs, en commentaire, à faire de même pour grossir cette liste.Réactions aux « couac mémoriel » d'Emmanuel Macron« Finalement, Macron n'est pas si courageux ! », s'exclame Le Djély. Le président français devait affirmer que son pays aurait « pu arrêter le génocide » des Tutsis au Rwanda, mais « n'en a pas eu la volonté ». Finalement, ces mots n'ont pas été prononcés dans sa prise de parole en vidéo. Le journal guinéen parle de « rétropédalage ». « Chez les diplomates, cela fait trois jours qu'on ne décolère pas », explique Le Monde Afrique, qui cite l'un d'eux : « C'est un bazar insensé à l'Élysée ».Une « volte-face inattendue », s'étonne de son côté Seneplus qui décrit « une séquence ratée ». Jeune Afrique renchérit et parle d'un « fail mémoriel ». Le président « a raté le coche », conclut-il.Au Togo, le projet de nouvelle constitution fait parler« Tournée nationale de consultations », explique Togo First que le texte « sera présenté à la population qui aura la possibilité de faire des contributions en vue de son amélioration ». Dans le pays, l'opposition continue de dénoncer ce projet et le report des législatives.Le burkinabè Le Pays se demande d'ailleurs si « l'opposition peut faire plier Faure Gnassingbé », le président togolais. « On le sait, poursuit le journal, les changements de constitution en Afrique ont toujours été des occasions, pour les présidents en exercice, de remettre le compteur à zéro en anéantissant les effets de la clause limitative de mandats ». L'opposition doit « maintenir la pression » - des manifestations sont d'ailleurs prévues cette semaine - mais il rappelle que le président « a l'expérience de la gestion des crises politiques » et qu'il« a réussi à casser toutes les grandes contestations contre son régime ».Au Cameroun, la crise à la Fédération de football« Terrible lutte de pouvoir », commente Ivoirebusiness, en rappelant le bras de fer qui oppose Samuel Eto'o, président de la Fédération de footballe camerounaise, au gouvernement qui a nommé, sans le consulter, un sélectionneur, Marc Brys. « La chaise vide d'Eto'o fait jaser ! », écrit le site Afrik-Foot, puisque ce dernier n'a pas daigné accueillir le nouveau sélectionneur des Lions Indomptables. Samuel Eto'o compte même nommer, de son côté, un sélectionneur ce mardi 9 avril 2024.
Le Journal en français facile du mercredi 03 avril 2024, 18h00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : https://rfi.my/AUA5.A
« Sonko aux manettes », s'exclame WalfQuotidien en première page. « Le président Bassirou Diomaye Faye n'a pas tardé à se mettre au boulot », relève le journal, en nommant son mentor dès hier soir, quelques heures après sa prestation de serment.« Pas de surprise… », pointe le site d'information Dakar Matin. « Ousmane Sonko est maintenant invité à proposer les membres du gouvernement. » Ce sera « dans les prochaines heures ou dans les prochains jours », a déclaré l'intéressé : « ce gouvernement sera composé d'hommes et de femmes de valeur et de vertu. De Sénégalaises et Sénégalais de l'intérieur et de la Diaspora, connus pour leur compétence, leur intégrité et leur patriotisme. »Lors de ce premier discours, « Ousmane Sonko a lancé un vibrant appel à l'unité nationale et à la participation citoyenne, relève Seneplus. Évoquant "cette formidable jeunesse sénégalaise" qui s'est mobilisée pour nettoyer les artères des villes, il a déclaré : "c'est d'autant plus important que nous articulons notre action autour de la citoyenneté, de la participation collective. (…) Nous ne ménagerons aucun effort pour atteindre les objectifs que nous avons promis au peuple sénégalais, c'est-à-dire la rupture, le progrès et le changement définitif dans le bon sens". »Qui va diriger le pays ?Alors « Diomaye Faye et Ousmane Sonko, qui sera le véritable président du Sénégal ? » : question posée par WakatSéra à Ouagadougou.« Ousmane Sonko en tant que chef du gouvernement sera le véritable chef d'orchestre d'une symphonie qu'il a écrite de bout en bout, affirme le quotidien burkinabé. Le Sénégal se retrouvera, à s'y méprendre dans un scénario à la Medvedev-Poutine ! »En tout cas, poursuit WakatSéra, « Bassirou Diomaye Faye doit agir en président de tout le monde, de tous ces Sénégalais et Sénégalaises qui ont soif de justice, d'équité, de mieux-être social et de développement inclusif (…). En matière de politique internationale, avec la souveraineté du Sénégal chevillée au corps, mais ayant également pour étoile polaire "l'unité africaine", le nouveau président de la République saura certainement faire les bons choix, entre partenaires anciens et nouveaux, guidé par le seul intérêt de son peuple. »En effet, complète Ledjely en Guinée, « une frange non négligeable de ceux qui l'ont élu voudraient qu'il honore sa promesse électorale de redéfinir les rapports du Sénégal avec certains de ses partenaires, dont en particulier la France. »Quelles relations entre Dakar et Paris ?Justement, jusqu'où va aller l'attelage Faye-Sonko dans ce domaine ?Certains prônent la rupture… Témoin, cette tribune publiée par le quotidien sénégalais 24 Heures : « Les régimes fantoches pro-occidentaux s'effritent rapidement sur l'ensemble du continent africain, peut-on y lire. L'Alliance des États du Sahel, Mali, Burkina-Faso et Niger, est peut-être l'avant-garde d'un Axe de Résistance africain. (…) Bassirou Diomaye Faye a émergé avec le profil d'un leader panafricain outsider pour renverser le président sortant Macky Sall, marionnette de la France. (…) Il n'a pas encore dit clairement s'il avait l'intention de chasser les militaires français du Sénégal. Si cela devait se produire, le coup porté à Paris serait sans précédent. »Un « partenariat gagnant-gagnant » ?« Face à l'élection de Bassirou Diomaye Faye, la France veut éviter la rupture », pointe pour sa part Le Monde Afrique à Paris. « Si les sujets de friction entre le Pastef, parti "panafricaniste de gauche" et la France sont évidents, des terrains de conciliation sont possibles. Opposé au franc CFA dans sa version actuelle, Bassirou Diomaye Faye plaide pour une réforme de la monnaie commune ouest-africaine héritée de la colonisation. Un point sur lequel la France, premier investisseur et deuxième partenaire commercial, se dit sereine. "Nous sommes plus ouverts que jamais à cette idée. C'est ce que le président [Macron] veut mener depuis des années. Si d'autres points sont à réformer, nous serons réceptifs", assure une source diplomatique française. Sur l'aspect sécuritaire, poursuit Le Monde Afrique, le Pastef ne réclame plus le départ des troupes françaises – soit 350 soldats toujours présents à Dakar –, comme il l'avait exigé par le passé. Bassirou Diomaye Faye n'a toutefois pas exclu d'étendre la coopération sécuritaire à de nouveaux partenaires, Russie incluse. »Il y a un an, relève encore Le Monde Afrique, Bassirou Diomaye Faye déclarait : « nous ne sommes pas contre la France, mais pour le Sénégal. Dire "je me préfère" ne signifie pas "je te déteste". Ce que nous voulons, c'est un partenariat gagnant-gagnant. »Reste, conclut le journal, « qu'une période d'incertitude est ouverte dans les relations entre la France et le Sénégal, où chaque déclaration et chaque geste de part et d'autres seront scrutés. »
Le grand jour est arrivé pour Bassirou Diomaye Faye, BDF, comme il est déjà surnommé dans la presse… Il va prendre officiellement ses fonctions ce matin, pointe le site d'information Senego, « en tant que 5ᵉ président de la République du Sénégal, succédant ainsi au président Macky Sall. Pour marquer cet événement, une cérémonie de prestation de serment est organisée par le Conseil constitutionnel, suivie d'une cérémonie d'investiture qui se tiendra au Centre international de conférence Abou Diouf à Diamniadio. Cette journée historique verra la présence de plusieurs chefs d'État et de gouvernement, témoignant de l'importance de cette transition démocratique au Sénégal. »« Bassirou devant Dieu et la Nation », s'exclame le quotidien 24 Heures en première page.Quelles nouvelles têtes ?Alors, passé le protocole, place à l'action. « À quoi pourrait ressembler le gouvernement du nouveau Président ? », s'interroge Seneweb. « Après les cérémonies de prestation de serment et de passation de service, l'ancien inspecteur des Impôts et des Domaines va s'atteler à la nomination de son Premier ministre qui sera suivie de la composition du gouvernement. »D'après DakarActu, sans surprise, « Ousmane Sonko, le leader du Pastef, pourrait bien être vice-président ou premier Ministre du premier gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye. Père fondateur du projet, Sonko est capable de driver l'équipe gouvernementale attendue par les sénégalais pour réformer le système. »Justement, à quoi faut-il s'attendre ? « Les sénégalais ne seraient pas surpris de voir un gouvernement “melting pot“ ou “soupe Kandja“, affirme DakarActu, où tous les artisans de cette victoire auraient leur part du gâteau. En effet, des femmes et des hommes de valeurs constituent la coalition Diomaye Président » : des militants du Pastef auxquels il faut adjoindre d'autres personnalités politiques de la coalition Yewwi Askan Wi ou encore du PDS. « Auront-ils une place dans le prochain gouvernement qui sera mis en place cette semaine ? », s'interroge DakarActu. « L'avenir nous édifiera. »Des paroles aux actes…Et les attentes des Sénégalais sont énormes. C'est ce que souligne notamment le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou : « le Pastef a beaucoup promis, des promesses qui ont convaincu, face aux attentes de la jeunesse, ras-le-bolisée par un système sclérosé à l'évidence.Du travail pour ces jeunes, qui ont depuis longtemps les yeux rivés vers l'espace Schengen, des soins adaptés pour tous, l'éducation, la justice sociale, l'égalité des chances, la croisade contre la corruption, sans oublier les problèmes intramuros comme les questions de pêche à Saint-Louis, la gestion du futur gaz, l'avenir du CFA etc… (…) C'est là que le héraut ou les hérauts (avec Sonko) devront convaincre : en revêtant l'habit du candidat antisystème, BDF, président, devra opérationnaliser son discours. Or, l'exercice du pouvoir n'est pas si simple. »D'abord l'emploi…« Quels sont les chantiers prioritaires ? », s'interroge Le Monde Afrique. « Le principal défi sera “la création d'emplois“, estime l'économiste Mame Mor Sene, de l'université de Dakar. Dans ce pays où 75 % de la population a moins de 35 ans et où le taux de chômage s'élève officiellement à 20 %, les jeunes sont de plus en plus nombreux à fuir la pauvreté et prendre le chemin de l'émigration clandestine vers l'Europe, en dépit des périls. “Résoudre le problème du chômage prendra du temps et ne sera pas facile. C'est toute la structure de l'économie qui est à réviser“, estime Mar Mome Sene. Le chercheur souligne qu'il faudra investir massivement dans le secteur industriel, alors que l'économie repose traditionnellement sur les services. »Autre mission importante, souligne encore Le Monde Afrique : « créer un environnement favorable et rétablir la confiance entre Sénégalais rompue sous le précédent régime. (…) Pour le politologue El Hadji Mamadou Mbaye, “baisser rapidement le prix de produits de base“, comme le riz, l'huile ou le coût de l'électricité, pourrait être l'une des premières mesures pour donner rapidement des gages à l'électorat. Les réformes institutionnelles et la lutte contre la corruption, par la création d'un Parquet national financier, pourraient aussi être mises en place rapidement, estime-t-il. Il note (aussi) que le nouveau président devra décider ou non de dissoudre l'Assemblée nationale, installée en septembre 2022, où il ne dispose pas de majorité. La Constitution interdit cette pratique durant les deux premières années de législature. Des élections seraient alors possibles à partir de la mi-novembre. »
Three news stories summarized & contextualized by analytic journalist Colin Wright.Baltimore bridge rescue efforts shift to recovery of 6 missing workersSummary: The Francis Scott Key Bridge in Baltimore collapsed after being struck by a large cargo ship at around 1:30am Tuesday morning; the ship seems to have lost power shortly before the collision, and six people who were working on the bridge when it collapsed are presumed dead.Context: This is a developing story, as officials are still piecing together what happened, who was on the bridge when it fell, and the degree to which local and global economies will be impacted by this significant disruption to one of the US's most active shipping ports, but at the moment it looks like this was an accident, that workers on the bridge managed to block traffic minutes before the collision, potentially saving a lot of lives, and that those who were on the bridge when it fell were likely killed, a rescue mission focused on saving them having pivoted to a recovery mission, aiming to find their bodies and those of anyone else who might have been on the bridge at that time.—The New York TimesOne Sentence News is a reader-supported publication. To support my work, consider becoming a free or paid subscriber.Senegal's president-elect pledges to fight corruption after a stunning victory for the 44-year-oldSummary: A 44-year-old former tax inspector and political outsider named Bassirou Diomaye Faye has been elected president of Senegal, just two weeks after having been released from prison.Context: Faye will be the youngest-ever president of the West African nation, and his ascension to the position has come as a surprise to pretty much everyone, as the main opposition leader, Ousmane Sonko pushed him into the limelight after himself being barred from office; Faye was in prison, alongside Sonko, for what were reportedly political reasons, and they were released as part of an amnesty effort by the incumbent president who was attempting to justify delaying the election until December and running for a third term in office, despite constitutional term limits; Faye ultimately won on a platform of fighting widespread corruption and reforming the economy, and that message seems to have resonated with young people in particular, about a third of whom are chronically unemployed.—The Associated PressTrump Media climbs 16% to $7.9 billion post-SPAC deal valuationSummary: The holding company for Truth Social, a Twitter-clone partially owned by former President Trump, has successfully gone public via a special-purpose acquisition company, and the value of its stock has risen from its initial price.Context: The resulting company, the Trump Media & Technology Group, which trades under a stock ticker using the former President's initials, DJT, is being treated as a meme stock, as the business itself has never made a profit and has consistently burned through money, but now has a market value of nearly $8 billion, and Trump's 60% stake in the business could increase his net-worth substantially; there's a chance this could help the former president with a money crunch he's facing related to court fines and expenses, though it'll be tricky for him to sell or borrow money against stocks in any volume for months, based on current rules related to his trading activities.—BloombergThe increase in average cargo ship size has proven to be an issue for a lot of now-antique infrastructure, globally, from canals to docks to bridges, and the collision of a cargo ship with a vital bridge in Baltimore is just the most recent (and dramatic) example of that ongoing problem.—Yahoo News$30 billionSum Visa and Mastercard (and the banks that issue cards with them) have agreed to pay (over the next five years) to settle a multi-decade case related to antitrust issues and their swipe fees.The original lawsuit was filed in 2005, and the settlement deal still needs to be approved by the relevant district court (and there's still an opportunity for appeals).If this deal goes through as currently written, though, it'll result in a small decrease in the fees merchants pay these companies every time a customer swipes their card to pay for something, alongside that fine.—CNNTrust Click Get full access to One Sentence News at onesentencenews.substack.com/subscribe
« Je suis porteur d'un panafricanisme de gauche », a déclaré le nouveau président sénégalais après l'annonce de sa victoire lundi 25 mars. Avec Bassirou Diomaye Faye au pouvoir, qu'est-ce qui va changer entre le Sénégal et ses voisins d'Afrique de l'Ouest d'un côté, entre le Sénégal et la France de l'autre côté ? Le chercheur sénégalais Pape Ibrahima Kane est un spécialiste des questions régionales en Afrique. Pour lui, cette alternance au Sénégal permet d'espérer un retour du Mali, du Burkina et du Niger dans la Cédéao. RFI : Dans les quatre-vingts pages du projet de Bassirou Diomaye Faye, le mot souveraineté apparaît 18 fois. Sur le plan économique d'abord, quelles sont les conquêtes de souveraineté que vise le nouveau président ?Pape Ibrahima Kane : Mais je pense que la première souveraineté qu'il veut conquérir, c'est la souveraineté de l'État sur ses ressources naturelles. On a le gaz, on a le pétrole. Il dit vouloir renégocier les contrats. Et on a aussi les phosphates, on a le zircon. L'agenda est vraiment de faire en sorte que le Sénégalais puisse jouir le maximum possible des ressources naturelles qui se trouvent sur son territoire.Alors, dans le domaine du gaz et du pétrole offshore, le président sortant, Macky Sall, affirme que l'État sénégalais est déjà majoritaire dans tous ses contrats avec les compagnies internationales comme British Petroleum et la compagnie américaine Kosmos Energy. Qu'est ce qui va changer, demain, avec le nouveau président ?Mais, ces contrats-là, Macky Sall a dit que le Sénégal était majoritaire, mais on attend de voir. Il n'y a pas l'information qui permet de vérifier tout cela. En plus, dans certains domaines, on partage le pétrole et le gaz avec un voisin, la Mauritanie, et l'on sait que les négociations ont été très rudes avec certaines compagnies comme BP, et peut-être que cette nouvelle présidence va nous permettre d'en savoir plus sur le dossier. Et comme eux-mêmes, ils disent qu'ils vont vouloir renégocier des contrats qu'ils considèrent comme léonins, on va certainement voir quel va être leur marge de manœuvre pour renégocier tous ces contrats.Dans le domaine de la pêche, le nouveau président veut revoir les permis accordés aux acteurs étrangers. Qu'est-ce qu'il peut faire de ce côté-là ?Ah là, il peut faire beaucoup de choses parce que beaucoup de ces contrats en réalité ont été octroyés à des Sénégalais qui les ont après sous-loués à des compagnies chinoises, en tout cas asiatiques de façon générale. Là, l'État a la possibilité en constatant que ce n'est pas celui qui a signé le contrat qui en est l'exécutant et donc peut remettre en cause beaucoup de ces contrats. D'autant plus que beaucoup de pêcheurs sénégalais se plaignent de la raréfaction du poisson à cause de ces compagnies qui disposent de matériel hautement sophistiqué. Donc, si l'État veut satisfaire, en tout cas, les demandes de ces dizaines de milliers de pêcheurs, il faudra faire quelque chose dans ce domaine. Et je pense que c'est possible pour le gouvernement de remettre un peu d'ordre dans ce secteur-là.Sur le plan politique, « il faut sortir du néocolonialisme », disent les nouveaux dirigeants du Sénégal. Quelles mesures pourraient prendre Dakar vis-à-vis de Paris ?Certainement, la plus facile à réaliser, c'est peut-être de demander la fermeture des bases militaires qui sont, Sonko l'a rappelé plusieurs fois, qui sont vraiment l'exemple de présence néocoloniale sur le territoire sénégalais. Et je pense également aux accords de défense, vouloir les renégocier et faire en sorte que le Sénégal ne soit plus dépendant de ses relations avec la France lorsqu'il s'agit de sécurité. Je dois même ajouter que [les nouveaux dirigeants du Sénégal] insistent sur la France, mais le Sénégal a aussi signé des accords avec les Américains. Vont-ils renégocier ces accords-là ? Vont-ils demander à la petite unité des forces américaines qui se trouve à l'aéroport de Yoff de quitter le territoire ? Ça, les semaines à venir nous diront ce que les autorités vont décider.Donc, il faut s'attendre au départ des militaires français qui sont à Dakar depuis l'indépendance depuis 1960 ?Certainement et la fermeture des deux grandes bases qui se trouvent à Dakar, la base maritime qui se trouve au port de Dakar et peut-être ce qu'on appelle les éléments français de Dakar, qui se trouvent à Ouakam. Ça, je pense, d'un point de vue symbolique, ça va montrer que l'État a commencé à agir dans la reprise de la souveraineté sénégalaise sans beaucoup de conséquences, parce que les Français, eux-mêmes, sont en train de réfléchir sur leur présence militaire sur le continent et donc ça peut aller très vite.Le 15 mars dernier, en conférence de presse, Ousmane Sonko a déclaré : « Il y a un problème avec le franc CFA, cette monnaie ne colle pas avec nos impératifs de développement. 90% des pays du monde ont leur monnaie et ils s'en sortent. » Est-ce qu'on va, Pape Ibrahima Kane, vers une sortie rapide du Sénégal du franc CFA ?Je ne suis pas sûr que la sortie sera rapide parce que, hier [lundi 25 mars], en conférence de presse, le nouveau président a précisé sa pensée en disant que, oui, la monnaie est un élément important de la souveraineté économique, mais que le Sénégal avait déjà pris un certain nombre d'engagements, notamment au niveau de la Cédéao pour la création de l'Eco, qui est la monnaie sous-régionale. Il dit engager les dialogues avec la Cédéao et les autres États pour accélérer le processus de la mise en place de cette monnaie. C'est seulement si ce processus-là est lent ou s'il n'aboutit pas que le Sénégal va envisager la création de sa propre monnaie. Donc, vous voyez que déjà, de ce point de vue-là, il y a un peu plus de réalisme dans le discours. Mais ce que je peux ajouter, c'est que le fait que le Sénégal remette en cause la monnaie CFA, cela veut dire que ça isole davantage la Côte d'Ivoire qui, avec le Sénégal, étaient les deux pays qui vraiment faisaient tout pour que les États continuent à utiliser le CFA. Et donc, si le Sénégal bascule, ça veut dire que les jours du franc CFA sont comptés. Peut-être d'ici un an, un an et demi, on verra plus clair là-dedans.Depuis la naissance du franc CFA, le Sénégal abrite le siège de la Banque centrale de cette monnaie, à savoir la BCEAO. Alors, si demain l'Afrique de l'Ouest crée une nouvelle monnaie commune comme l'Eco, est-ce que le Sénégal ne va pas devoir laisser partir la future Banque centrale qui pourrait déménager naturellement vers le pays poids lourds de cette future monnaie, à savoir le Nigeria ?Oh, ça, c'est peut-être les négociations qui nous le diront. Peut-être que le Sénégal va perdre le siège de la Banque centrale, mais peut-être qu'il va, en contrepartie, obtenir des positions, pourquoi pas gouverneur de cette banque. De toute façon, à partir de l'instant où on mettra en place cet Eco, ce sont les économies les plus puissantes de la région qui vont nécessairement imposer leurs vues et leurs stratégies. Et là, de ce point de vue-là, il y a la Côte d'Ivoire, il y a le Ghana et le Nigeria qui vont jouer les grands rôles. Mais le fait qu'on ait un bâtiment de la Banque centrale aussi immense à Dakar, qui abrite le siège de la BCEAO, le Sénégal pourrait éventuellement bénéficier de certains avantages au niveau du partage des responsabilités dans cette nouvelle monnaie.Alors, s'il y a un pays qui doit se réjouir particulièrement de la victoire de Bassirou Diomaye Faye, c'est le Mali. On se souvient du soutien public qu'Ousmane Sonko a apporté plusieurs fois au régime militaire d'Assimi Goïta. À l'heure où le Mali annonce son départ de la Cédéao, est-ce que le nouveau chef d'État sénégalais ne va pas essayer de retenir son ami malien dans la Cédéao à laquelle il semble tenir, lui, Bassirou Diomaye Faye ?Tout à fait, je pense que c'est cette démarche qui va être déclenchée. Hier, Bassirou Diomaye Faye a réitéré l'ancrage du Sénégal dans la Cédéao, a réitéré le panafricanisme de la politique étrangère sénégalaise et, surtout, il a insisté sur l'intégration au niveau sous-régional dans le cadre de la Cédéao. Le Pastef, de façon générale, n'a pas seulement des amis au Mali, il a aussi des amis au Burkina Faso. Et j'espère que le président Diomaye Faye va vraiment utiliser tous ses atouts en matière de diplomatie pour ramener ces deux pays, plus le Niger, à la maison, parce que c'est important que, nous tous, nous partions ensemble vers cette intégration-là. Et je pense qu'il a, surtout avec le Mali, des arguments assez massues à mettre en exergue parce que le plus grand partenaire du Mali, c'est le Sénégal, et cela peut aider à vraiment faciliter le dialogue pour un retour de ces pays-là dans la maison-mère, d'autant que Bassirou Diomaye Faye a insisté sur une réforme de la Cédéao.Oui, parce qu'il veut donner plus de pouvoir aux parlementaires et aux juges de la Cédéao, c'est ça ?Tout à fait, pas seulement aux parlementaires, aux juges de la Cédéao, mais il veut aussi rendre la commission de la Cédéao beaucoup plus fonctionnelle, capable de bien faire fonctionner la maison de manière plus efficace pour le bénéfice et des populations et des États parties.Et la Russie, est-ce qu'il faut s'attendre à un renversement d'alliance et au remplacement de la France par la Russie comme partenaire privilégié du Sénégal ?Je ne le pense pas. Le Sénégal a déjà d'excellents rapports avec la Russie. Beaucoup ne le savent pas, mais la Russie est l'un des grands partenaires commerciaux du Sénégal. Nous importons pratiquement [tout] notre blé de la Russie, nous achetons de l'armement militaire à la Russie. Donc, je ne vois pas, parce qu'il y a eu changement de personnes à la tête de l'État sénégalais, que le Sénégal fasse ce « shift »-là pour aller vers la Russie. Et cela irait même à l'encontre de l'idée qu'il défend, de l'idée de souveraineté, parce que la souveraineté, ça veut dire « on prend en charge son propre destin, on n'est pas à la remorque d'autres pays, aussi puissants soient-ils ». Et mon avis personnel est que, dans le domaine de la diplomatie, il y aura une continuité parce que l'héritage que lui laissent le président Macky Sall et les anciens présidents est un héritage qu'il faudra vraiment renforcer. Le Sénégal est un petit pays, mais diplomatiquement un pays très fort, un pays vraiment respecté en Afrique. Je pense que le nouveau président gagnerait plus à utiliser le personnel diplomatique qui est là, à continuer dans le cadre de la diplomatie, dont les lignes ont été tracées par ses prédécesseurs pour davantage mieux placer le Sénégal dans le concert des nations. Juste un dernier point que je soulignerai à ce niveau-là, la diplomatie sénégalaise a toujours été faible dans nos rapports avec nos voisins. Nous avons toujours eu des problèmes avec nos voisins, que ce soit la Mauritanie, la Gambie, la Guinée-Bissau, avant l'arrivée de Macky Sall, et la Guinée Conakry. De ce point de vue-là, je pense qu'il a beaucoup d'efforts à faire, d'autant plus qu'il n'est pas bien connu, il ne connaît pas ces chefs d'État, et ce sont ces rapports-là qui peuvent vraiment renforcer les liens entre le Sénégal et ses voisins. Quand on est en paix avec ses voisins, on peut envisager le panafricanisme, on peut envisager le renforcement de la Cédéao, mais si ça ne l'est pas, ça va être difficile pour lui de vraiment mener une politique diplomatique digne de ce nom.Il y a deux ans, lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le Sénégal s'est abstenu lors des votes à l'ONU. Est-ce que vous vous attendez à un changement de position ?Non, je ne pense pas que le Sénégal de ce point de vue-là va changer de position parce que, justement, on a une diplomatie qui est très respectée. Vous avez parlé de cette décision d'abstention, c'était lié au fait que le Sénégal avait justement beaucoup de rapports économiques avec la Russie et il ne voulait pas s'aliéner ses relations économiques-là, et il a pris le parti de s'abstenir et même de faire en sorte que les États africains refusent de prendre position dans ce conflit-là. Le non-alignement du Sénégal, je ne pense pas que ça soit quelque chose qui va être revisité par le nouveau gouvernement. Parce que, tout à l'heure, on en a parlé, il y a quand même au moins un ou deux dossiers importants à gérer rapidement comme le dossier du retour des pays de l'AES à la maison-mère, et ça, si on ne peut pas agir dans ce domaine-là en prenant des positions plus ou moins radicales, ça n'arrange ni les uns ni les autres.Est-ce que ces grandes questions, comme l'éventuel retour de l'Alliance des États du Sahel (AES) dans la maison Cédéao et la question du franc CFA, est-ce que toutes ces questions seront gérées plutôt par Bassirou Diomaye Faye ou plutôt par Ousmane Sonko ?Ah ! Le président de la République au Sénégal, d'après la Constitution, c'est lui qui détermine la politique étrangère du pays. Je pense que la direction de la diplomatie restera entre les mains du président de la République et lui seul.Et quel rôle jouera Ousmane Sonko à l'avenir, à votre avis ?Ça va se déterminer, je pense, à partir d'octobre, novembre, au moment où on aura une nouvelle Assemblée nationale, peut-être que Sonko pourrait valablement trouver sa place en tant que président de l'Assemblée nationale ou en tout cas jouer un rôle déterminant dans ce domaine. Peut-être bien aussi qu'on pourrait le nommer Premier ministre. Il y a toutes ces possibilités-là qui s'offrent. Je ne pense pas, avec l'expérience que le Sénégal a vécu en 1962, que l'on soit dans une dynamique de dyarchie à la tête de l'État.Vous pensez au conflit entre Senghor et Mamadou Dia ?Exactement, et ça, ça a laissé beaucoup de traces dans la vie politique sénégalaise et je suis sûr qu'ils ne vont pas répéter ces erreurs-là.À lire aussiPrésidentielle au Sénégal: décryptage de la victoire de Bassirou Diomaye Faye
« Rupture », « séisme politique », « ère nouvelle », « nouveau chapitre », « espoir », « trajectoire inspirante » : les commentaires fusent dans la presse sénégalaise, et au-delà, au lendemain de la victoire de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle. Une victoire qui se concrétise dès le premier tour - en attendant les chiffres définitifs - au travers des messages de félicitations qui lui ont été adressés. En premier lieu, celui d'Amadou Bâ, le candidat de la coalition présidentielle sortante, qui a reconnu sa défaite et qui a souhaité à son adversaire « réussite et succès » à la tête du pays.Commentaire du quotidien 24 Heures à Dakar : « le sourire mi-figue, mi-raisin du candidat de Benno, Amadou Bâ, cache mal son amertume face au poulain avec lequel il collaborait à la Direction générale des impôts. 24 heures après la compilation des résultats, le verdict des urnes sonne comme un uppercut : Bassirou Diomaye Faye, le numéro 2 de Pastef a fini de déjouer tous les pronostics qui le voyaient comme un bon deuxième (…). Son élection à la magistrature suprême a entraîné un torrent de commentaires aussi puissant que le tsunami qui l'accompagné à la tête de l'Etat. »Tournant…« Ce qui rend cette élection exceptionnelle, pointe pour sa part WalfQuotidien, réside dans le fait que Bassirou Diomaye Faye est sorti de prison (il y a 11 jours), alors que le Sénégal était en pleine campagne électorale. Incarcéré suite à une publication critiquant la justice sénégalaise en relation avec une affaire impliquant Ousmane Sonko, il a été libéré en même temps que ce dernier. Les deux hommes ont décidé de mener campagne sur l'ensemble du territoire sénégalais, aboutissant aujourd'hui à une victoire éclatante et incontestée. Le geste d'Amadou Bâ, ainsi que la réussite de la stratégie d'Ousmane Sonko, marquent un tournant dans la vie politique sénégalaise, relève encore WalfQuotidien, illustrant un exemple de transition démocratique et de maturité politique. »Exemplarité…Et c'est ce que salue la presse de la sous-région… « Dans un monde où la démocratie est souvent mise à l'épreuve, le Sénégal se dresse comme un phare d'espoir, prouvant que la voix du peuple est non seulement entendue mais célébrée », affirme Sahel Tribune au Mali qui parle aussi de « trajectoire inspirante. » « Un dénouement qui inspire », renchérit Ledjely en Guinée.Aujourd'hui au Burkina Faso n'en revient toujours pas : « de la prison au palais (présidentiel) de l'Avenue Roume, c'est inédit, surtout après le tangage politique et judiciaire au long cours, qui a fait craindre que la démocratie sénégalaise se saborde sur l'autel des intérêts partisans. C'est une leçon de chose politique que le Sénégal administre à l'Afrique, à la sous-région, une leçon dont les professeurs sont la jeunesse sénégalaise, qui a cru au Pastef, en Ousmane Sonko et en Bassirou Diomaye Faye. Qui l'eut cru ? », s'étonne encore Aujourd'hui. « Il y a 10 ans, radiés de l'effectif des Impôts où ils étaient inspecteurs, Sonko et Diomaye avaient comme patron un certain Amadou Bâ, et une décennie après, ils tiennent leur revanche. Et quelle revanche ! »Défis immenses…En tout cas, remarque Le Pays, toujours à Ouagadougou, « maintenant qu'il est passé de la prison au palais présidentiel, le plus dur commence pour Bassirou Diomaye Faye. Les défis qui attendent le numéro deux du Pastef sont immenses, lui qui, en plus de travailler à sortir de l'ombre de son mentor, devra se montrer à la hauteur des aspirations de ses compatriotes. Le successeur de Macky Sall aura tout à prouver durant le quinquennat qui est en train de s'ouvrir à lui. » Et « on attend de voir le rôle que jouera Ousmane Sonko dans le dispositif du nouveau pouvoir. Et surtout si ce dernier saura faire avec l'heureux élu un tandem gagnant à la tête de l'État sénégalais. »Une feuille de route ambitieuse…En attendant, dans son premier discours hier, Bassirou Diomaye Faye « a réaffirmé avec force ses priorités », relève Seneplus à Dakar. « Réconciliation nationale, lutte anti-corruption, refondation institutionnelle… Une feuille de route exigeante qui marque la volonté de rompre avec les pratiques passées. » Le nouveau président « a esquissé les contours d'un Sénégal renaissant, plus démocratique, plus uni et plus prospère. Un défi de taille, certes, conclut Seneplus, mais porté par une volonté politique inébranlable et la confiance renouvelée du peuple. »
Les chiffres ne sont pas encore officiels, mais pour la presse sénégalaise, c'est tout comme… L'opposant Bassirou Diomaye Faye est en tête de la présidentielle et il ferait même un coup gagnant, comme on dit en Afrique de l'Ouest, avec plus de 50% des voix et donc une victoire dès le premier tour.« De mémoire électorale, c'est du jamais vu ! », s'exclame le quotidien 24 Heures. « Les électeurs sénégalais semblent sanctionner douze ans de pouvoir. Pour un opposant qui a été interdit de faire des enregistrements pour le journal de campagne de la télévision nationale ; pour quelqu'un qui a été privé de ses bases politiques en étant envoyé en prison ; pour quelqu'un qui a fait une (seule) semaine de campagne électorale (…), les résultats provisoires récoltés sur la majorité des centres de votes de la diaspora et au niveau national semblent sans équivoques. Les tendances sont lourdes ! La coalition “Diomaye Président“ a fait un raz de marée dans les bureaux de vote les plus importants. »Félicitations…« Happy birthday Mister President », bon anniversaire M. le Président, titre en Une WalfQuotidien. Avec cette photo pleine page de Bassirou Diomaye Faye, les bras levés en signe de victoire.« Bassirou Diomaye Faye fête aujourd'hui son anniversaire, précise le quotidien dakarois, et à 44 ans, il devient le plus jeune président de la République du Sénégal. Selon plusieurs sources proches de son parti Pastef, le protocole militaire s'est rendu dans la nuit à son domicile pour le sécuriser. D'ailleurs, la plupart des candidats l'ont félicité et ont reconnu leur défaite. Ainsi, Bassirou Diomaye Faye passe de la prison au palais. »En effet, pointe le site d'information Senego, « Bassirou Diomaye Faye a déjà reçu les félicitations de presque tous ses concurrents, à l'exception notable d'Amadou Ba et d'Idrissa Seck. L'issue de l'élection présidentielle d'hier semble pencher en faveur de Faye, dont la victoire pourrait être confirmée si son principal adversaire le félicite dans les heures à venir. »Parmi les premiers à le féliciter : Karim Wade… « Le candidat du Parti démocratique sénégalais, recalé par le filtre de la double nationalité, jubile depuis Doha », note DakarActu : “je félicite chaleureusement Bassirou Diomaye Faye pour sa victoire éclatante dès le premier tour de l'élection présidentielle. Nos concitoyens ne se sont pas laissés manipuler par de basses manœuvres visant à fausser la sincérité du scrutin. La démocratie a gagné“. »Amadou Bâ silencieux…Quant à Amadou Bâ, qui serait en deuxième position, il est toujours silencieux… Il devrait s'exprimer à la mi-journée. Reste que son camp affirme « fermement croire à la probabilité d'un second tour, relève le site d'information Seneplus, contredisant ainsi les anticipations d'une victoire unilatérale. Le camp du candidat de la majorité présidentielle souligne sa confiance dans le fait que, même dans le pire des scénarios, Amadou Bâ se retrouverait dans un duel au second tour de l'élection. »Commentaire de Seneplus : « cette déclaration, à la fois ferme et optimiste, reflète la complexité du paysage politique sénégalais, où les résultats électoraux sont souvent imprévisibles et le dialogue entre les différents acteurs est crucial pour la préservation de la paix sociale et de la démocratie. »Qui détiendra vraiment le pouvoir ?En tout cas, en attendant les résultats officiels, on peut dire, commente WakatSéra au Burkina Faso, que « le vote s'est déroulé dans un climat général apaisé. Et une fois de plus, le Sénégal, comme avant chaque élection présidentielle, a joué à se faire peur. » Mais, « une fois de plus (encore), le Sénégal est le seul véritable gagnant de cette élection », relève le site ouagalais qui s'interroge : « comment se présentera le Sénégal de l'après Macky Sall, si Bassirou Diomaye Faye est vainqueur ? Qui aura la réalité du pouvoir entre le président élu et celui dont il a été le “plan B“, Ousmane Sonko ? (…) Il est certain que ce changement aura forcément d'une manière ou d'une autre un impact sur le cours des événements politiques dans la sous-région ! »Enfin Ledjely en Guinée s'interroge également : « quels types de rapports vont entretenir le mentor et son poulain devenu président ? Sonko sera-t-il un président par procuration ? Faut-il au contraire s'attendre à un divorce résultant d'une volonté de Diomaye de se libérer d'une tutelle encombrante ? (…) Les Sénégalais pourraient avoir choisi un saut dans l'inconnu. Le désir de rupture est certes louable. Mais il est à espérer que cela ne débouche pas sur une nouvelle impasse. »
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la gratuité de l'eau et l'électricité au Tchad et sur les conséquences de la démission d'Ariel Henry en Haïti. Sénégal : la campagne au pas de course d'Ousmane Sonko et de Diomaye Faye Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont été libérés après la promulgation de la loi d'amnistie. Comment comptent-t-ils battre campagne en une semaine pour rattraper leur retard ? L'amnistie dont ils ont bénéficié signifie-t-elle l'abandon de toutes les charges et condamnations contre eux ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar. Tchad : l'eau et l'électricité rendues gratuitesAu Tchad, le président de Transition, Mahamat Idriss Deby, vient d'annoncer la gratuité de l'eau et l'électricité jusqu'à la fin de l'année 2024. Pourquoi les autorités ont-elles choisi ces deux services alors qu'ils sont rarement disponibles ? D'autres mesures sociales sont-elles à prévoir ? Avec Carol Valade, correspondant de RFI à N'Djamena. Haïti : la démission d'Ariel Henry entraînera-t-elle la fin des violences ? La démission du Premier ministre haïtien était une revendication de l'un des plus médiatiques chefs de gang, Jimmy « Barbecue » Chérizier. Comment expliquer que cette bande armée puisse obtenir la démission du chef de l'exécutif ? Le départ d'Ariel Henry va-t-il permettre d'apaiser les violences commises par les bandes armées ? Haïti : qui dirige l'île après la démission du Premier ministre ? Depuis la démission du Premier ministre Ariel Henry, qui dirige l'île ? Comment le pays va-t-il constituer un nouveau gouvernement dans ce contexte ? Haïti : la mission kenyane de police suspendueAprès la démission du Premier ministre, Ariel Henry, les autorités kenyanes ont annoncé suspendre le déploiement d'un millier de leurs policiers dans le cadre de la mission internationale de sécurisation de l'île. Quel en est le motif ? Les autres pays engagés dans cette force pourraient-ils se rétracter également ?Avec Jean-Marie Théodat, géographe et spécialiste de Haïti.
World News in 7 minutes. Monday 18th March 2024Today: Senegal Sonko Faye released. Nigeria soldiers killed. Pakistan attack. Germany Scholz Jordan visit. Afghanistan traffic accident. UNICEF Haiti aid looted. Brazil Bolsonaro trial. Colombia ceasefire suspended. ICJ Nicaragua Germany case. Russia election results. Russia Ukraine disruption. Iceland volcano erupts. NAACP Image Awards.With Juliet Martin If you enjoy the podcast please help to support us at send7.org/supportSupporters can read the transcripts at send7.org/transcriptsSupporters can try our weekly news quiz at send7.org/quizContact us at podcast@send7.org or send an audio message at speakpipe.com/send7Please leave a rating on Apple podcasts or Spotify.SEND7 (Simple English News Daily in 7 minutes) tells the most important world news stories in intermediate English. Every day, listen to the most important stories from every part of the world in slow, clear English. Whether you are an intermediate learner trying to improve your advanced, technical and business English, or if you are a native speaker who just wants to hear a summary of world news as fast as possible, join Stephen Devincenzi, Ben Mallett and Juliet Martin every morning. Transcripts can be found at send7.org/transcripts. Simple English News Daily is the perfect way to start your day, by practising your listening skills and understanding complicated stories in a simple way. It is also highly valuable for IELTS and TOEFL students. Students, teachers, and people with English as a second language, tell us that they listen to SEND7 because they can learn English through hard topics, but simple grammar. We believe that the best way to improve your spoken English is to immerse yourself in real-life content, such as what our podcast provides. SEND7 covers all news including politics, business, natural events and human rights. Whether it is happening in Europe, Africa, Asia, the Americas or Oceania, you will hear it on SEND7, and you will understand it.For more information visit send7.org/contact
durée : 00:15:38 - Journal de 8 h - Explosion de joie dans les rues de Dakar durant la nuit de jeudi à vendredi. L'opposant sénégalais Ousmane Sonko et son second viennent de sortir de prison, quelques jours avant l'élection présidentielle dans le pays.
Au Sénégal après leur libération de prison ce jeudi soir, les opposants Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont fait face à la presse cet après midi. À une semaine de la présidentielle au Sénégal ils ONT affiché leur optimisme pour la victoire finale.
durée : 00:15:38 - Journal de 8 h - Explosion de joie dans les rues de Dakar durant la nuit de jeudi à vendredi. L'opposant sénégalais Ousmane Sonko et son second viennent de sortir de prison, quelques jours avant l'élection présidentielle dans le pays.
Les deux opposants ont été libérés hier soir, 10 jours seulement avant l'élection présidentielle. Senego nous rappelle qu'Ousmane Sonko était incarcéré depuis le 31 juillet 2023 sous plusieurs chefs d'inculpation, incluant « appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'État ». Il avait dénoncé un complot visant à l'écarter de la course présidentielle. De son côté, Bassirou Diomaye Faye « avait été arrêté en avril 2023, inculpé pour des actes jugés de nature à compromettre la paix publique, outrage à magistrat et diffamation ». Senego publie également, comme de nombreux autres sites d'information, des images de la liesse populaire, dans la rue, liesse qui a suivi la libération des deux opposants. « Leur incarcération et la dissolution de leur parti ont été perçues par beaucoup comme un coup porté à la démocratie sénégalaise et à la pluralité des voix dans le paysage politique », explique de son côté Rewmi, pour qui « la libération de ces deux figures majeures de l'opposition pourrait rebattre les cartes de l'élection présidentielle, offrant un nouvel élan à la campagne de Bassirou Diomaye Faye ».Seneplus précise de son côté que ces deux libérations font suite à « la promulgation par Macky Sall d'une loi d'amnistie adoptée récemment par l'Assemblée nationale. Selon le texte, tous les faits "susceptibles de revêtir la qualification d'infraction criminelle ou correctionnelle commis entre le 1ᵉʳ février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu'à l'étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques" sont désormais amnistiés ».La situation politique au Sénégal également commentée au Burkina Faso par Wakatsera, pour qui « la campagne électorale, la vraie, a commencé hier soir ». Même si, « sauf tsunami, Ousmane Sonko, tout comme d'autres candidats dont celui du PDS, Karim Wade, ne pourra pas s'aligner dans la course au fauteuil présidentiel que Macky Sall doit libérer au plus tard le 2 avril ». « En attendant des jours meilleurs, l'opposant qui s'était mis déjà dans la peau du vainqueur de cette élection (...) devra se contenter de battre campagne pour son lieutenant Bassirou Diomaye Faye » conclut Wakatsera. Panne d'électricitéLa Guinée faisait face hier à « une gigantesque panne d'électricité, à Conakry et dans certaines villes du pays », précise Africa Guinée, qui poursuit : « Cette panne a plongé de nombreux quartiers dans le noir, provoquant des émeutes çà et là dans la capitale. Des jeunes ont érigé des barricades et brûlé des pneus sur les différents axes routiers ». Les problèmes d'alimentation en électricité durent en fait depuis plusieurs jours. Mardi, rappelle Ledjely, « deux jeunes ont été tués à Kindia », lors de manifestations contre les coupures d'électricité. Le Premier ministre Bah Oury « a lui-même établi le diagnostic de cette crise », poursuit Ledjely. « D'abord le niveau d'eau des barrages hydroélectriques, dont le niveau d'eau est particulièrement bas. Mais aussi l'explosion en décembre dernier du principal dépôt d'hydrocarbure de Kaloum. Enfin, ajoute le Premier ministre, ces deux premiers facteurs réunis entrainent une troisième cause ». « Nos finances publiques subissent des pressions extrêmement importantes pour la satisfaction des besoins essentiels de la population ».Internet sur la toucheAutre panne, c'est celle qui affecte Internet. La Côte d'Ivoire est touchée, annonce l'Infodrome, qui publie un communiqué d'Orange, annonçant que « la rupture de câbles sous-marins assurant les liaisons internationales », est à l'origine de cette panne, « qui est également signalée au Libéria, au Burkina Faso, au Cameroun, au Gabon et dans bien d'autres pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre », précise l'Infodrome. Évidemment, cette panne n'est pas sans conséquence. Abidjan.net précise que « cette situation provoque un dysfonctionnement de plusieurs services de l'administration et un ralentissement des activités économiques, notamment celles des opérateurs économiques dont l'activité est liée à l'usage de l'Internet ».
durée : 00:15:38 - Journal de 8 h - Explosion de joie dans les rues de Dakar durant la nuit de jeudi à vendredi. L'opposant sénégalais Ousmane Sonko et son second viennent de sortir de prison, quelques jours avant l'élection présidentielle dans le pays.
Late reports Thursday say opposition leader Ousmane Sonko and Bassirou Faye, PASTEF party candidate in the March 24 president elections, have been freed. President Macky Sall had called on parliament to pass an amnesty bill for acts committed in connection with political demonstrations since 2021. Sonko's name was removed from competing in the elections after he was convicted for having sex with a minor. He had said the charges were all politically motivated to keep him from running for president. Senegalese political analyst Ibrahima Kane tells VOA's James Butty, he hopes Sonko's release might inject renewed enthusiasm into the campaign, with about a week before Senegalese vote.
Une libération annoncée et… reportée. Celle de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko et de son bras droit Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle en raison de l'empêchement de ce dernier. Un véritable feuilleton…Dernier épisode en date : hier matin, le journaliste Madiambal Diagne, directeur général du groupe Avenir communication et par ailleurs président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse, annonce sur les réseaux sociaux la libération des deux opposants. Une annonce reprise et amplifiée immédiatement par les médias sénégalais. Quelques heures plus tard, le même Madiambal Diagne se rétracte : « j'ai annoncé la libération de Sonko et Diomaye pour ce 13 mars mais la computation des délais francs avant promulgation de la loi d'amnistie retarde d'un jour cette échéance. Toutes mes excuses aux personnes qui ont été induites en erreur. » Des propos immédiatement rapportés, notamment par le site Seneweb.La loi d'amnistie promulguée ce jeudi ?En clair : les deux opposants doivent bénéficier de la loi d'amnistie adoptée il y a 8 jours par l'Assemblée, mais pour être effective, cette loi doit être promulguée dans un délai de 6 jours minimum…Et on attend toujours cette promulgation qui devrait peut-être intervenir ce jeudi, si l'on en croit les propos de Madiambal Diagne.En tout cas, hier, en Conseil des ministres, rapporte le quotidien 24 Heures, « le président Macky Sall a demandé aux ministres d'appliquer la loi d'amnistie sans délais dès sa promulgation, dans l'esprit, indique le communiqué, de la “consolidation de notre volonté commune de réconciliation nationale, indispensable à l'accélération de la marche résolue du Sénégal vers l'émergence“. »On peut s'attendre donc à une libération imminente des deux opposants… Ce serait l'épilogue d'un long feuilleton qui a tenu le Sénégal en haleine ces derniers mois…Du piment dans la campagne…« Tout ça pour ça ! », s'exclame Le Pays au Burkina Faso. En effet, « le feuilleton politico-judiciaire de Sonko via les procès contre le ministre de la Culture et Adji Sarr, sa condamnation, son inéligibilité, devraient finalement aboutir à sa libération et à sa présence sur le terrain, même non-candidat. C'est anesthésiant ! Mais, disons-le tout net, poursuit le quotidien ouagalais : le tandem Sonko-Diomaye en campagne, ça fait “tilt“, ça pimente et il est évident que les 2 leaders du Pastef, libres et en campagne, c'est un tournant dans la bataille et chacun des 18 candidats le sait bien ! »Toutefois, tempère Le Pays, « nul ne saurait prédire l'issue de ce duel électoral : au 6ᵉ jour de campagne, personne ne se détache véritablement, et c'est dire que cette présidentielle est l'une des plus ouvertes du Sénégal. Qui sera au second tour ? Quels seront les faiseurs de roi ? À quel prix ? »À quand la rencontre Tshisekedi-Kagamé ?Autre feuilleton, congolais celui-là, avec une rencontre annoncée mais qui se fait toujours attendre… La rencontre Tshisekedi-Kagamé.Lundi, rapporte le site d'information congolais Politico CD, « le médiateur désigné par l'Union africaine, le président angolais João Lourenço a reçu à Luanda, son homologue rwandais, Paul Kagame. Et celui-ci aurait accepté de rencontrer le président congolais Félix Tshisekedi à une date indiquée par le médiateur. Confirmant cette information, l'administration Kagame a (même) indiqué que les chefs d'État s'étaient mis d'accord sur les mesures clés à prendre pour s'attaquer aux causes profondes du conflit dans l'est de la RDC. »Sauf que depuis, plus de nouvelles…En tout cas, pour Le Nouvel Observateur à Kinshasa, il ne faut rien attendre de cet éventuel face-à-face… « Bien que friands de la paix et de la cohabitation pacifique avec leurs voisins, de nombreux Congolais expriment beaucoup de doutes quant à l'aboutissement heureux d'un tel tête-à-tête, affirme le bihebdomadaire, aussi longtemps que le dictateur rwandais restera le même, avec son ADN de violenteur et de meurtrier. (…) Et quand bien même cette rencontre à haut risque aurait lieu, la RDC ne doit pas reléguer au dernier plan l'option militaire. »Bref, le feuilleton congolo-rwandais n'est pas terminé. Et les combats se poursuivent dans l'est de la RDC. « Les Nations unies estimaient la semaine dernière à déjà plus de 100.000 le nombre de nouveaux déplacés du fait de ces combats, rapporte Le Monde Afrique. À la fin de 2023, toujours d'après les Nations unies, près de 7 millions de personnes étaient déplacées en RDC, dont 2,5 millions uniquement dans le Nord-Kivu. Des centaines de milliers de personnes s'entassent dans des camps à la périphérie de Goma, chef-lieu de la province. »
Plus que onze jours avant la présidentielle du 24 mars. « Pour les 19 candidats en lice, le début de la campagne a commencé de façon précipitée, relève Le Monde Afrique, après le mois d'incertitudes qui a suivi l'annonce surprise du report de l'élection présidentielle par Macky Sall. »Au total, les candidats auront disposé « de moins de deux semaines pour convaincre les Sénégalais de voter pour eux, contre les trois semaines prévues par le Code électoral. Plus inédit, poursuit Le Monde Afrique, l'un des candidats et non des moindres, Bassirou Diomaye Faye, le remplaçant officiel d'Ousmane Sonko (le leader du Pastef), est actuellement en prison. Comme son chef ».Résultat, note le journal : sa campagne est pour le moins « complexe (…). Le candidat étant en détention, son directeur de campagne Moustapha Guirassy s'était chargé de le remplacer sur sa vidéo de campagne de trois minutes. L'enregistrement a été finalement retoqué par le Conseil national de régulation de l'audiovisuel au motif que seul le candidat à la présidentielle peut y apparaître. Depuis, son parti se contente de diffuser des images de campagne et de rassemblements sur le terrain lors du temps d'antenne quotidien qui lui est dédié ».Trois candidats pour le PastefPour compliquer le tout, relève WakatSéra au Burkina Faso, « deux autres candidats portent le même projet que le Pastef, durant les meetings et les tranches d'antennes à la télévision publique sénégalaise. Cette drôle de campagne, menée par les opposants Habib Sy et Cheikh Tidiane Dieye, au nom de Bassirou Diomaye Faye, avec pour figure tutélaire Ousmane Sonko, n'est pas sans risque de déboussoler des militants, pointe encore WakatSéra, des militants qui ne sauront plus, le jour J, devant l'urne, où donner de la tête. Entre trois candidats pour le même projet, ce n'est pas le choix le plus simple à faire ! »La question est maintenant de savoir quand Bassirou Diomaye Faye sera libéré. L'opposant doit bénéficier en principe de la récente loi d'amnistie. Mais pour l'instant, rien ne bouge et les jours de campagne se succèdent.Ousmane Sonko désormais éligible ?Quant à Ousmane Sonko, son horizon judiciaire semble s'éclaircir. En effet, la presse sénégalaise répercute largement l'information ce mercredi matin : « L'État du Sénégal rétablit Sonko, s'exclame WalfQuotidien. L'affaire Sweet-Beauté qui opposait Ousmane Sonko, en détention dans le cadre d'un autre dossier, à la masseuse, Adji Sarr qui l'accusait de "viols répétés et menaces de mort", cette affaire se conjugue désormais au passé, relève le quotidien dakarois. Et pour cause, l'État du Sénégal, qui avait introduit un pourvoi contre la condamnation du maire de Ziguinchor pour corruption de jeunesse, s'est désisté. Ainsi, l'État rétablit le leader du Pastef dans ses droits. »Interrogé par le quotidien 24 Heures, Alioune Tine, fondateur de l'ONG de défense des droits de l'Homme Africa Jom Center, se veut optimiste : « On peut espérer la sortie d'Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye dans les meilleurs délais », affirme-t-il.Peut-être, mais, ça n'est pas pour autant que Sonko pourrait concourir. En effet, tempère le site d'information Senego, « il reste à confirmer si cette révision judiciaire permettrait à Sonko d'être réinscrit sur les listes électorales et d'être éligible, malgré sa condamnation pour diffamation. Selon son avocat, cette affaire pourrait être couverte par une loi d'amnistie, mais une confirmation officielle est nécessaire pour éclaircir cette possibilité ».Les candidats les plus « stylés »Enfin, un moment de détente dans cette campagne présidentielle pour le moins compliquée : la lecture, sur le site Seneweb, de cet article sur les candidats les plus élégants. « Les plus stylés », pointe Seneweb qui reconnait toute la « subjectivité » de ce classement.On va citer les trois premiers : en tête, Cheikh Tidiane Dieye : « Le préféré des jeunes dames. Optant souvent pour les couleurs sombres, neutres, il n'est pas dans l'extravagance, et il allie à perfection modernité et tradition. » En deuxième position, Habib Sy, qui mêle le bleu de ses costumes et le doré de ses cravates et de ses pochettes. Et en troisième position, la seule femme candidate, Anta Babacar Ngom, qui fait « l'unanimité », affirme Seneweb, notamment avec ses « jolis chapeaux ».
Le jeu politique s'est accéléré hier à Dakar… « Processus électoral : c'est fini ! », s'exclame WalfQuotidien en première page. Walf qui résume ainsi la journée d'hier : le Conseil constitutionnel sauve le Sénégal ; le gouvernement est dissous, Sidiki Kaba remplace le Premier ministre Amadou Bâ, candidat à la présidentielle ; et la loi d'amnistie a été votée.Alors c'est fini ? Pas tout à fait puisqu'il y a une certaine confusion sur la date de l'élection présidentielle… « Une élection, deux dates : le Sénégal dans une réelle crise institutionnelle », déplore le site d'information Senego. En effet, précise-t-il, « en conseil des ministres hier, le président Macky Sall a fixé la date l'élection présidentielle au 24 mars. Et le Conseil constitutionnel a utilisé son pouvoir d'injonction en fixant la date l'élection présidentielle au 31 mars. Alors qui va départager ? À noter, relève encore Senego, que l'article 92 de la Constitution prévoit en son alinéa 4 que : “les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucune voie de recours. Elles s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles“. Mais le chef de l'État dispose également dans ses attributions le pouvoir de fixer la date de l'élection présidentielle avant la fin de son mandat. »Alors 24 mars ou 31 mars ? Ce qui est sûr, c'est que le scrutin aura lieu avant le 2 avril, date de l'expiration officielle du mandat de Macky Sall. Et comme le remarque le site DakarActu, « à quelques jours du démarrage du mois béni de ramadan, les candidats vont devoir battre campagne durant la période de jeûne… »Wade et Sonko sur la touche…Autre décision prise par le Conseil constitutionnel hier : la liste des 19 candidats déjà retenus pour participer à l'élection présidentielle est maintenue.Résultat, remarque WakatSéra au Burkina Faso : « le champion du PDS, Karim Wade devrait rester sur la touche ! Tout comme le farouche opposant Ousmane Sonko, même si la loi sur l'amnistie pour les crimes commis dans la période 2021-2024, en lien avec des manifestations ou des accusations politiques, adoptée hier par l'Assemblée nationale, pourrait conduire à sa libération. »L'amnistie : pilule amère pour beaucoup…En effet, l'adoption de cette loi d'amnistie ne faisait guère de doutes… Elle « est passée comme une lettre à la poste », pointe WalfQuotidien. « 94 députés ont voté pour, 48 contre et 2 abstentions. Malgré leur position ambiguë en Conseil des présidents, les députés de Pastef, le parti d'Ousmane Sonko, ont finalement dit non à cette loi. »Une loi qui, certes, devrait permettre la libération d'opposants politiques emprisonnés, mais qui devrait aussi permettre à certains responsables de la police et à certains responsables gouvernementaux de ne pas rendre de compte…Et la pilule est amère pour une bonne partie de l'opposition et de la société civile qui s'est insurgée contre cette loi d'amnistie. Les réactions indignées sont légion encore dans la presse ce matin.Voici notamment ce qu'on peut lire dans le quotidien 24 Heures : « au nom d'un apaisement du climat politique, des vies tristement perdues et des épisodes cauchemardesques vécus par bon nombre de nos compatriotes se verront prochainement jetés aux oubliettes et sans même que des enquêtes puissent mettre la lumière sur cette période noire de la démocratie sénégalaise. »Refondation !Alors, maintenant, pointe le site Seneplus, il faut « relever, rendre impérativement justice et reconstruire. (…) Les Sénégalais doivent se parler avant la prise de fonction du futur président. Que l'élection présidentielle se tienne rapidement avant le 2 avril ! Que la justice soit rendue à toutes les victimes de quelque bord que ce soit ! Que l'ordre soit rétabli afin de fermer définitivement ce chapitre de notre histoire qui nous aura quand même permis de nous retrouver toutes et tous autour de l'essentiel, le Sénégal. A la refondation des socles de notre contrat social ! »
Senegal había mantenido una situación política relativamente estable, hasta que la aparición de un líder político llamado Ousmane Sonko detonó un enorme movimiento social a su favor y una respuesta represiva por parte del gobierno. Por eso, hay centenares de presos políticos (incluyendo Sonko), y muchas protestas sociales. Y, como consecuencia, el presidente Macky Sall, que gobierna Senegal desde 2012, ha pospuesto las elecciones, que debían celebrarse en febrero, aunque el Consejo Constitucional exige que se celebren cuanto antes. Nos lo cuenta Pepe Naranjo, colaborador en África Occidental del periódico. Créditos: Realiza: Elsa Cabria Grabaciones en terreno: José Naranjo Presenta: Ana Fuentes Diseño de sonido: Nacho Taboada Edición: Ana Ribera Dirección: Silvia Cruz Lapeña Sintonía: Jorge Magaz Para leer más: El Constitucional de Senegal anula el aplazamiento de las elecciones dictado por el presidente: https://elpais.com/internacional/2024-02-16/el-constitucional-de-senegal-anula-el-aplazamiento-de-las-elecciones-dictado-por-el-presidente.html
C'était un entretien très attendu ce 22 février au soir, entre le président sénégalais et les journalistes de plusieurs médias nationaux. Macky Sall allait-il annoncer la date de la prochaine élection présidentielle ? Eh bien non. Pas de date pour cette élection. En revanche, le président sénégalais a été précis sur son rôle en tant que chef de l'État. « Ma mission s'arrête le 2 avril à la tête du pays », titre le Quotidien reprenant les propos de Macky Sall.Le Quotidien qui poursuit : « Si l'élection est tenue d'ici là, le président fera sa passation. Sinon, ce sera au Conseil constitutionnel de fixer la suite des règles de la compétition. Est-ce ce qu'il y aura un président de transition ? Qui va l'assurer ? » se demande encore le journal sénégalais, qui conclut : « Pour le président Sall, c'est le dialogue qui se tient lundi et mardi qui doit fixer les contours de cette élection. »« Dans le flou, Macky Sall tente de trouver une issue, remarque de son côté Seneplus. En l'absence d'accord, la balle sera dans le camp du Conseil constitutionnel, appelé à trancher définitivement. En attendant, le flou demeure sur l'organisation de l'élection présidentielle et sur la période de transition qui s'ouvrira après le 2 avril, plaçant le Sénégal dans une situation sans précédent depuis son indépendance. »La libération des opposantsC'est Seneweb qui fait sa Une sur ce point précis et titre : « Macky Sall annonce une bonne nouvelle pour Ousmane Sonko. Pourrait-il bénéficier d'une liberté provisoire ? "Je n'ai aucune objection, je regarde le pays, je ne regarde pas une personne" », a assuré le président sénégalais. Interrogé sur la possibilité « d'une liberté provisoire pour Sonko et Diomaye », il a répondu : « Oui c'est possible, ça va dépendre de leurs avocats, de la justice." »DakarActu va plus loin, estimant que le président « a donné des gages" hier soir, en affirmant : « Je ne suis pas contre la libération d'Ousmane Sonko. »Réconciliation en Côte d'Ivoire« Vers la réconciliation nationale : le président Alassane Ouattara accorde la grâce présidentielle à 51 personnes, dont Dogbo Blé et Soul to Soul », titre l'Infodrome. Ces deux hommes sont « désormais libres », nous dit le site ivoirien, et « ces libérations interviennent dans le cadre d'une grâce présidentielle en faveur des prisonniers civils et militaires des crises socio-politiques qu'a connu la Côte d'Ivoire de ces dernières décennies. »Fraternité matin de son côté, précise que le chef de l'État a dit « avoir une pensée pour les victimes ainsi que leurs familles, et leur témoigne à nouveau, sa compassion et son soutien ».De son côté, Wakatsera, au Burkina Faso, revient plus précisément sur le cas de Koné Souleymane Kamagaté, plus connu sous le pseudonyme de « Soul to Soul », présenté comme « l'un des fidèles de l'ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, avec qui ils ont connu des vertes et des pas mures sous la période de la rébellion en Côte d'Ivoire. Soul to Soul avait "refusé de monnayer sa liberté" et malgré sa période de disgrâce, affichait son soutien à son ami Guillaume Soro qui n'a eu de cesse de lui envoyer ses encouragements pour l'épreuve difficile qu'il traversait », ajoute Wakatsera qui conclut : « Quant à Bruno Dogbé Blé, c'est l'un des fidèles de l'ancien président Laurent Gbagbo, il lui est toujours resté loyal. »Pour le site burkinabè, il y a de la réconciliation dans l'air en Côte d'Ivoire : « Cette décision du président Ouattara, va à n'en point douter contribuer à réconcilier les Ivoiriens qui se sont mis ensemble pour pousser leur onze national et remporter la 34e édition de la Coupe d'Afrique des nations, le 11 février dernier. »
On en saura doute plus ce jeudi soir à partir de 19 heures, heure locale, avec la conférence de presse du président Macky Sall qui sera face aux médias : un face-à-face retransmis en direct par la RTS.« Un face-à-face redouté, s'exclame WalfQuotidien, et où chaque mot aura son importance dans un contexte où la liste des décès, à la suite des manifestations contre le report de la présidentielle, s'est allongée avec la mort de Prosper Clédor Senghor, étudiant à l'université Gaston Berger qui a succombé, hier, à ses blessures à l'hôpital principal de Dakar. La déclaration du président Sall intervient dans un moment critique, où il est attendu sur une date ferme pour la tenue de l'élection présidentielle. Concernant ce point, la Société civile a déjà pris les devants en proposant la date du 3 mars, là où la nouvelle plateforme Aar sunu élections (protéger notre élection) avance la date du 10 mars. »En attendant, « Macky Sall entretient toujours le flou, constate encore WalfQuotidien. En Conseil des ministres hier, Macky Sall a donné instruction à son ministre de l'Intérieur pour, a-t-il dit, "une date qui sera fixée très prochainement" ».Dysfonctionnement démocratique ?« Va-t-il encore nous baratiner en jouant le clair-obscur ?, s'interroge pour sa part le quotidien 24 Heures. Le peuple est dans un stress permanent depuis l'annonce qui a cassé le décret de convocation du corps électoral pour le 25 février. Les Sénégalais font face à des bourrasques particulièrement capricieuses qui ont déjà fait quatre morts et à une pression des partenaires techniques et financiers qui surveillent le pays comme du lait sur le feu. L'alerte est au rouge, prévient 24 Heures, et le président de la République, et encore moins sa famille politique, ne doit détourner le regard. Personne ne doit le pousser à frapper de mépris la décision du Conseil constitutionnel, au profit d'une bande qui ne compte pas lâcher le pouvoir. Tout ce mal vécu chez les populations provient du sentiment qu'elles en ont marre d'un système politique et social injuste et asymétrique », lance encore le quotidien dakarois qui conclut : « Notre modèle démocratique ne fonctionne pas bien. Ne nous y trompons pas ! »Apaisement ?En attendant, on assiste à une certaine décrispation, avec une vague de libération de détenus politiques. L'opposant Ousmane Sonko pourrait être concerné.C'est que pointe Le Monde Afrique : « Après une directive du chef de l'État adressée à son gouvernement "pour pacifier l'espace public", près de 350 détenus, pour la plupart sympathisants d'Ousmane Sonko arrêtés lors des manifestations de mars 2021 et juin 2023, ont été placés en liberté provisoire. "Nous sommes dans le sens de la décrispation, dans le sens de l'apaisement de la tension politico-sociale", a déclaré avant-hier la ministre de la Justice Aïssata Tall Sall, n'excluant pas qu'Ousmane Sonko et son second, Bassirou Diomaye Faye – dont la candidature à la présidentielle a été validée malgré son incarcération – soient également élargis. »Compromis ou compromission ?Alors va-t-on vers une entente entre Macky Sall et Ousmane Sonko ? « Les deux hommes ont des raisons objectives de fumer le calumet de la paix, affirme Le Pays au Burkina Faso. Du côté du président sénégalais, une entente avec le leader de l'ex-Pastef, dont il connait les capacités de mobilisation et de nuisance, pourrait ouvrir la voie à une collaboration politique en cas de victoire de l'un ou de l'autre camp à la présidentielle. Pour ce qui est d'Ousmane, il s'agit, en premier lieu, de se faire réhabiliter dans ses droits civiques et politiques. On le sait, par le fait du prince, Macky Sall a les clés qui peuvent offrir les portes de la participation à la présidentielle d'Ousmane Sonko. L'un dans l'autre, il y a de quoi aller à des compromis dynamiques entre les deux hommes. »Reste que « ces dernières années, tempère Le Monde Afrique, les concertations avec le pouvoir ont souvent été périlleuses pour les opposants, parce qu'elles pouvaient être perçues comme une preuve de compromission par une partie de l'opinion publique et de l'opposition. Pour l'heure, les responsables de l'ex-Pastef invoquent "l'absence d'information et d'accès à Sonko", ou encore un débat "pas à l'ordre du jour" au sein de la formation, mais ils tiennent aussi à rappeler ne jamais avoir été opposés à un dialogue avec le pouvoir ».
Au Sénégal, dix jours après l'annonce par le président Macky Sall de reporter la présidentielle, le mécontentement au sein de la société civile ne faiblit pas. Pour l'heure, pas de signe du président Macky Sall d'une volonté de faire marche arrière par rapport à sa décision de reporter la présidentielle. Mais depuis quelques jours des personnalités de la société civile disent œuvrer à trouver des solutions d'apaisement. C'est le cas de l'architecte et président du club des investisseurs du Sénégal Pierre Goudiaby Atepa qui affirme œuvrer comme facilitateur à la demande du président Macky Sall, il est notre invité au micro de Léa-Lisa Westerhoff. RFI : Est-ce que vous confirmez que le président Macky Sall vous a mandaté pour rencontrer Ousmane Sonko et aller vers un dialogue ?Pierre Goudiaby Atepa : Mandater est peut-être un mot trop fort, mais il m'a demandé de faire tout ce que je pouvais faire pour que les Sénégalais puissent se parler entre eux, y compris monsieur Sonko.Avec quel objectif ?L'objectif, d'abord, d'un apaisement réel de la situation. Il a appelé à un dialogue, mais bon, le dialogue, ça fait plusieurs fois qu'on parle de dialogue, je parle plutôt de concertation. Et il nous a demandé de voir ce que nous pouvons faire pour réunir les uns et les autres, pour voir comment, en interne, nous pouvons trouver des solutions, qui devraient passer par des dates raisonnables pour tenir des élections.C'est-à-dire ? Plus tôt que le 15 décembre ?Je pense que personne n'est d'accord pour le 15 décembre. Je pense, personnellement, que des délais qui nous amèneraient fin mai pourraient être raisonnables. Mais ça, le dialogue devrait, effectivement, nous permettre de trouver une date de consensus.Ousmane Sonko, pour l'heure, est en prison. Il a été condamné à plus de deux ans de prison. Beaucoup parlent de la possibilité de sa libération, est-ce que vous confirmez que Macky Sall serait d'accord ? Ou que cette option est sur la table aujourd'hui ?Je sais que l'option est sur la table, bien sûr, il me l'a dit.Il vous a dit quoi ?Que l'option est sur la table. Et c'est pour cela qu'il a demandé que les gens se concertent. Seulement, pour cette concertation, il faut de la confiance. Et nous, nous sommes là pour essayer, faire en sorte, que la confiance puisse revenir de part et d'autre.Est-ce que vous avez rencontré Ousmane Sonko ces derniers jours ?Oui, plusieurs fois.Qu'est-ce que vous lui avez dit ?Je ne peux pas vous dire. Je lui ai dit : « Voilà ce que le président souhaite, il souhaite un climat apaisé, il souhaite, éventuellement, que tout le monde puisse être candidat, y compris vous. Et il faut lui faciliter la tâche. » Il m'a dit : « Écoute, je ne suis pas seul, il faut que je consulte les gens de mon parti. »Il vous a répondu quoi, exactement, Ousmane Sonko ?Qu'il faut d'abord qu'on lui donne des gages, qui passent par la libération des prisonniers, j'allais dire, « politiques », qui passent également par des concertations de sa part avec ses militants, ou les gens de son parti, et c'est ce que le président fait également du côté de son parti.Il s'est dit intéressé à sa possible libération ?Non, sa libération n'est pas un problème pour lui. Lui, sa préoccupation, ce sont les gens qui ont été abusivement arrêtés et je peux vous dire que le président, là, également, est d'accord, il a décidé de libérer le maximum de gens, et je pense que d'ici quelques jours, il y aura peut-être un millier – je dis bien un millier – de prisonniers qui seront libérés. C'est pour cela, effectivement, qu'il faut du temps, et encore une fois, nous n'avons pas le temps jusqu'au 25 [février] de faire ça, et je souhaite que les uns et les autres soient raisonnables, qu'ils comprennent que nous sommes dans une situation inédite et qu'il faut, peut-être, des compromis sans compromissions. C'est difficile, mais c'est possible.Que répondez-vous à ceux qui disent : « On veut d'abord la décision du Conseil constitutionnel », puisqu'un recours a été déposé, « on veut un retour à un calendrier électoral raisonnable, ou au moins un calendrier électoral qui respecte la fin du mandat de Macky Sall » ?[Le calendrier] originel, ce n'est pas possible. Glissé, oui, pourquoi pas. Si pour avoir la paix et pour avoir des élections qui incluent tout le monde, il faut faire une petite glissade, encore une fois, au mois de mai, nous pensons que c'est raisonnable. Mais en tout cas, ce qui est clair, c'est que les Sénégalais veulent la paix, et il ne faudrait pas qu'on s'accroche sur une date qui est là et dont tout le monde sait qu'on ne peut pas la respecter. Donc il faut encore une fois que les uns et les autres mettent un peu d'eau dans leur bissap et moi, je mettrai un peu d'eau dans mon vin.Vous dites ça, Macky Sall dit la même chose que vous ?Presque. Il faut d'abord qu'il consulte ses gens, c'est un chef de parti quand même. Il est président de la République, il prend les décisions, mais il ne peut pas les prendre sans concertations. Et encore une fois, le temps est grave. Il y a des gens qui veulent profiter d'une instabilité du Sénégal pour faire de basses besognes.Qui ça ?Je ne peux pas vous le dire. Ils se reconnaitront. Donc il faut que les Sénégalais comprennent qu'on n'est pas seuls. Le monde, il est ce qu'il est, il faut donc que nous fassions attention aux décisions que nous allons prendre ces jours-ci.
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur l'état d'urgence en Équateur, sur le retour du petit-fils du dernier roi de Libye et sur la visite de Mamadi Doumouya au Rwanda. Présidentielle au Sénégal : un candidat-prisonnierBassirou Diomaye Faye portera les couleurs de l'ex-Pastef, Ousmane Sonko étant définitivement écarté de la course. Pourquoi avoir misé sur lui alors qu'il est également en prison ? Est-il aussi populaire que le maire de Ziguinchor auprès des jeunes ? Pourrait-il bénéficier d'une liberté provisoire pour la campagne électorale ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.Équateur : 20 000 militaires traquent les narcotrafiquants En Équateur, cela fait trois semaines que l'état d'urgence a été déclenché pour lutter contre les narcotrafiquants. Cette mesure permet-elle de réduire l'insécurité ? Quels sont les moyens déployés pour arrêter « Fito », l'un des plus grands trafiquants de drogue du pays ? Avec Marine de la Moissonnière, journaliste au service international de RFI.Libye : vers un retour de la monarchie ?Le 9 février 2024, Mohamed Reda Senoussi, petit-fils du roi déchu de Libye devrait revenir sur le sol libyen. Selon lui, seul un retour à la monarchie constitutionnelle pourrait aider le pays. Est-ce réellement envisageable ? Que représente cet Emir pour les Libyens ? Avec Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. Doumbouya - Kagame : l'axe Conakry - KigaliLe président guinéen de la transition s'est rendu à Kigali, neuf mois après la visite de Paul Kagame à Conakry. Quelles relations les deux hommes entretiennent-ils ? Des accords de coopération pourraient-ils voir le jour ? Avec Kabinet Fofana, analyste politique, directeur de l'association guinéenne de Science politique.