Un nouveau podcast cinéma arrive en ville ! Ismaël et Yann, deux compères habitués des salles obscures, moitié médecins, moitié braqueurs, posent leur stéthoscope sur l'écran et auscultent les films qui leur tombent sous la main. Battements de cœur et cod
La rentrée est maintenant bel et bien là, les soirées d'étés et les journées de farniente au bord de l'eau ne sont plus qu'un lointain souvenir. Pour convoquer un été indien, et vous offrir un peu de répit. Conversations secrètes, vous emmènent aujourd'hui en Californie. Rejoindre les plages de la côte ouest, les années 60 et la jeunesse américaine, avec Big Wednesday de John Milius. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Conversations Secrètes, le podcast est à Cannes ! Durant une dizaine de jours, nous vous partageons nos coups de cœurs et nos surprises du festival. . Pour cette dernière émission cannoise, nous retrouvons Jacky Goldberg (journaliste aux Inrocks) pour évoquer pêle mêle Quentin Tarantino, Nanni Moretti et Martin Scorsese. . Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Conversations Secrètes, le podcast est à Cannes ! Durant une dizaine de jours, nous vous partageons nos coups de cœurs et nos surprises du festival. . Aujourd'hui Le livre des solutions de Michel Gondry, présenté pour la quinzaine des cinéastes. . Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Conversations Secrètes, le podcast est à Cannes ! Durant une dizaine de jours, nous vous partageons nos coups de cœurs et nos surprises du festival. Aujourd'hui deux films sont au programme ! Jeunesse (Le Printemps) de Wng Bing. Et Mayd December de Todd Haynes. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Conversations Secrètes, le podcast est à Cannes ! Durant une dizaine de jours, nous vous partageons nos coups de cœurs et nos surprises du festival. Aujourd'hui deux films sont au programme ! Indiana Jones et le Cadran de la destinée de James Mangold. Et The Zone of Interest de Jonathan Glazer. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Conversations Secrètes, le podcast est à Cannes ! Durant une dizaine de jours, nous vous partageons nos coups de cœurs et nos surprises du festival. Pour cette deuxième émission nous poursuivons avec Le Procès Goldman de Cédric Kahn. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Conversations Secrètes, le podcast est à Cannes ! Durant une dizaine de jours, nous vous partageons nos coups de cœurs et nos surprises du festival. On commence avec le film d'animation de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach : Linda veut du poulet ! Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Pour cette nouvelle émission, direction les vacances, le soleil et les îles, on vous emmène en Italie. Le voyage nous a été concocté avec soin par Sophie Letourneur que l'on retrouvera en milieu d'émission pour un entretien. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Lorsqu'il s'attaque à l'adaptation du roman "Make Room! Make Room!" de l'écrivain américain Harry Harrisson, Richard Fleischer compte déjà plusieurs succès à son actif, qu'il soit critique ou populaire. Véritable touche à tout à Hollywood, on l'aura vu se confronter au film noir avec Bodyguard, à la science fiction avec notamment 20 Milles lieux sous les mers et le Voyage fantastique ainsi qu'à la chronique policière avec le brillant Les flics ne dorment pas la nuit sorti une année avant Soleil Vert, en 1972. Devenu culte avec le temps, et ses nombreux passages à la TV, Soleil Vert reste brûlant d'actualité. Embarquons donc ensemble pour un petit retour vers le futur en compagnie de Nicolas Tellop, auteur de "Richard Fleischer, une œuvre" Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Pour cette nouvelle émission nous allons nous pencher sur le film qui aura fait vibrer les cinéphiles de tous horizons en ce début d'année cinématographique. Aujourd'hui, nous faisons route vers l'enfance. Celle de Steven Spielberg, qui après plus de 50 ans de carrière et 24 longs métrages, signe avec The Fabelmans une œuvre aussi intime qu'autobiographique. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Aujourd'hui, clope au bec et regard hagard, nous retrouvons le détective privé, le plus à l'ouest de Los Angeles. Drôle, déphasée et mélancolique, l'incarnation de Philip Marlow par Eliott Gould dans The Long Goodbye de Robert Altman est restée gravée dans les mémoires. A tel point qu'elle méritait bien qu'on y consacre une émission. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Nous débutons cette nouvelle année par une œuvre de l'an passé. Certains journalistes et cinéphiles avaient sans doute été un peu vite en besogne au moment d'établir leur top des 12 derniers mois, oubliant peut-être avec Godland l'un des films les plus marquants et audacieux de 2022. Cap donc sur l'Islande et ses territoires aussi magnifiques qu'inhospitaliers. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Nous recevons pour cette émission Alain Bergala, qui nous parle de Jean Luc Godard et plus précisément de Sauve qui peut (la vie), film qui marquera en 1980 le retour du réalisateur helvète aux affaires cinématographiques. Ainsi, si on compte treize longs métrages du réalisateur au cours des années 60, les cinéphiles auront dû attendre près de treize ans avant de découvrir un nouveau film de Godard en salles, entre Week-end sorti en 1967 et l'œuvre qui nous intéresse donc aujourd'hui. Au début de la décennie 80, Godard est de retour donc, mais pile à l'heure encore une fois, se faisant comme personne l'écho d'un monde à la dérive, dans lequel les relations inter humaines sont devenues plus complexes que jamais, où les liens de communication de plus en plus puissants restent pourtant impuissants à nous rapprocher, et où même l'amour semble avoir du mal à trouver place. Comme le dit Paul Godard, magistralement interprété par Jacques Dutronc : « On a envie de se toucher, mais on y arrive qu'en se tapant l'un sur l'autre». Musique ! Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Cinéaste depuis plus de quinze ans, Alice Diop ne s'était jusqu'à présent jamais aventurée dans le domaine de la fiction. Aiguisant son regard par l'intermédiaire de documentaires, elle avait notamment questionné la vision portée par de jeunes hommes de banlieue sur l'amour et les femmes dans le très beaux « Vers la tendresse » en 2016. Avec le brillant « Nous », sorti en 2021, la réalisatrice nous proposait un voyage le long de la ligne du RER B, allant à la rencontre de ses habitants, d'un mécanicien Malien en passant par une infirmières visitant ses patients ou des fidèles commémorant la mort de Louis XVI. Par ce geste, elle interrogeait la possibilité de retrouver un monde commun dans ce dédale de singularités - et déjà, pointait le spectre de son enfance qu'elle évoquait par le biais des films de famille. Avec Saint Omer, Alice Diop semble faire le chemin inverse pour arriver à la même destination universelle. Troquant le périple et l'errance pour le quasi huis clos, elle ausculte un fait divers à travers le prisme de deux personnages principaux. Personnages que beaucoup de choses rassemblent mais qui, par leurs différences et par le regard porté par l'une sur l'autre, permettront aux spectateurs que nous sommes de rendre sa complexité à celle qui a commis un infanticide. Retour pour un bref moment sur un film qui a marqué le duo de Conversations Secrètes. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Aujourd'hui place à l'amour et à la mort, place au feu et à la glace, place « Au Temps d'Aimer et au Temps de Mourir » de Douglas Sirk. Nous profitons en effet de la récente mise en avant de son réalisateur par la Cinémathèque française pour revenir vers ce film inépuisable et ce, en compagnie de Bernard Eisenschitz en personne, qui vient de publier aux Éditions de l'Œil un ouvrage de référence sur le cinéaste allemand, Douglas Sirk, né Detlef Sierck. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Aujourd'hui, nous allons nous enfoncer dans un noir profond que n'aurait pas renié Pierre Soulages. Aujourd'hui nous allons plonger dans Bowling Saturne, et pour nous éclairer nous aurons le plaisir d'accueillir sa réalisatrice, Patricia Mazuy. Si dans Paul Sanchez est revenu, son précédent long métrage, Patricia Mazuy nous offrait un thriller teinté de comédie et de burlesque, Bowling Saturne nous emmène cette fois-ci baigner au plus profond de la noirceur de l'âme humaine. Ici deux demi-frères, l'un flic aux dents longues et l'autre mystérieux marginal, sont confrontés au décès du père et vont devoir en assumer son héritage. Un héritage matériel d'une part, un bowling de banlieue sera repris en gérance, et un héritage immatériel d'autre part, celui de la violence sourde laissée en succession par un paternel féru de chasse aux gros gibiers. Frontalement mais sans complaisance, Patricia Mazuy va s'attacher à questionner l'insondable et nous emmener au bord du précipice. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Sorti sur nos écrans en 1992, Simple Men vient conclure une trilogie de longs-métrages entamée trois ans plus tôt avec L'Incroyable vérité puis Trust me, dont les intrigues prenaient également pour cadre Long Island dans la banlieue new-yorkaise. Avec ces trois films, Hal Hartley se faisait une place de choix parmi la critique et les cinéphiles qui saluèrent une liberté de ton et un regard vif et drolatique sur l'Amérique de l'époque. Trois décennies plus tard, alors que le cinéaste a peu à peu quitté nos écrans, se pose une question : que reste-t-il du bon souvenir que nous gardions des premiers films de Hal Hartley ? Avant de nous attarder plus spécialement sur Simple Men - film qui, à Conversations Secrètes, nous divise -, nous allons écouter Adrien Durand, journaliste et rédacteur en chef du magazine Le Gospel, qui dans son 10e numéro intitulé "Gloire aux outsiders !" consacre un très bel article au réalisateur new-yorkais. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Drame shakespearien autant que film de genre, le premier long métrage d'Arthur Harari, sorti en 2016, lorgne plus vers le ciné US de James Gray que vers la production hexagonale actuelle. Celui qui creusera un peu plus son sillon de rêveur obsessionnel et iconoclaste avec le remarquable Onoda, signe ici un film de genre aussi noir que brillant, comme l'indique si bien son titre. Pour cette nouvelle, émission on porte notre regard sur Diamant Noir. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Nous prenons la route des sixties et de la Californie pour nous frotter au Shampoo de Hal Ashby. Film Sortie en 1975 mais dont l'histoire prend corps en 1968. Lundi 4 novembre 1968, les Etats-Unis d'Amérique s'apprête à élire leur 37e président. Lundi 4 novembre toujours, un coiffeur répondant du nom de Georges Roundy, quitte sa maîtresse et file à travers la nuit pour rejoindre Jill sa régulière du moment. Naïf homme à femmes, le personnage interprété par Waren Beatty n'aura de cesse de naviguer d'une conquête à l'autre, ne sachant plus ou donner de la tête ni même du sèche-cheveux. Coiffeur de ses dames, connu de toutes les femmes en manque d'ivresses que connait Los Angeles, le jeune homme rêve d'ouvrir son salon, mais sa candeur et ses pulsions l'empêcherons d'arriver à ses fins et de réaliser son propre rêve américain. Le films à des allures de Dream Team de l'époque, Waren Beatty en personnage principal qui enfile également pour l'occasion sa casquette de producteur, le scénariste Robert Towne déjà à l'oeuvre un an plus tôt sur Chinatown, Lazlo Kovacs à la photographie (celui-là même qui aura officié pour Cinq pièces faciles et Easy Rider), un casting d'excellent seconds rôles (Julie Christie, Lee Grand, Goldie Hawn...) et enfin l'un des réalisateurs en vue du moment Hal Ashby. Du beau monde donc à l'œuvre pour cette comédie douce amère, qui, sous ses atours de film léger, offre un regard acéré sur le basculement que connaîtra l'Amérique à la fin des années 60 et au début des années 70. Pauline Kael, célèbre critique du New Yorker en fera le constat déclarant lors de la sortie du film : « La temporalité de Shampoo est si proche de nous que nous oublions par moment qu'il appartient au passé, et soudain nous prenons douloureusement conscience de tout ce qui a changé ». Entre 1968 et la sortie du film en 1975, les Etats-Unis auront donc connut la fin des illusions libertaires des années 60 et le film se propose déjà d'en tirer un bilan. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Il serait difficile de revenir sur la totalité de la carrière de Sidney Lumet qui a duré plus de cinquante ans. Cinquante années qui ont vu éclore sous l'œil du maître quelques-uns des plus grands films de l'histoire du cinéma américain, de Douze hommes en colère au Prince de New-York en passant par Serpico. Parmi toutes ces merveilles, Conversations secrètes a choisi de revenir aujourd'hui sur une production plus modeste mais non moins appréciée des connaisseurs de l'œuvre du cinéaste new-yorkais : le très beau « A bout de course ». Tourné à la fin de l'été 1987, « Running On Empty » (c'est son titre original) sortira dans les salles un an plus tard sans trouver le succès. Le film est redécouvert et accueilli avec enthousiasme par la critique française en 2009 à l'occasion d'une ressortie en salles dans l'Hexagone. « A bout de course » suit la famille Pope contrainte de vivre dans la clandestinité depuis que les parents, des activistes gauchistes, se sont rendus coupable d'un attentat à la bombe dans une usine de Napalm en 1971. Les deux enfants, et surtout Danny (ici interprété par le lumineux River Phoenix) vivent assez mal cette vie de mensonges et de fuites. Bien qu'entouré d'une famille chaleureuse, aimante et soudée, l'adolescent ne supporte plus de devoir se camoufler à un âge où l'on aime à s'affirmer. N'ayant pas connu la période contestataire de ses parents dans les années 70, ni le drame du Viet Nam, Danny se retrouve à assumer un passé dont il sent détaché et loin de toutes ses considérations, il n'aspire qu'à une chose : la normalité. Sous ces faux airs de thriller politique d'un côté et de « coming of age » de l'autre, « A bout de course » est avant tout un très grand film sur cette drôle d'institution qu'est la famille américaine, les liens puissants qui s'y tissent, liens qui libèrent autant qu'ils aliènent. C'est aussi un grand film sur la musique de l'âme et du cœur, celle à laquelle on se doit de prêter l'oreille pour mieux y accorder nos vies. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Considéré par beaucoup comme l'étoile montante du cinéma espagnol, Rodrigo Sorogoyen, quarante à peine, a déjà réalisé six longs métrages aux sujets variés, toujours surprenants et tous mis en scène avec un sens incontestable du suspense et de la mise en tension. Enquête policière dans les rues de Madrid pour Que Dios Nos Perdone. Corruption dans le milieu politique dans El Reino. Drame familial pour Madre et enfin conflit de voisinage en milieu rural pour As Bestas, le film qui va nous intéresser aujourd'hui. Direction les montagnes de Galice pour Antoine et Olga couple de français (interprété par Marina Fois et Denis Menochet) qui décide de s'installer dans un petit village reculé de ce territoire à l'apparence idyllique pour y monter un projet de permaculture… Très vite les tensions avec une famille du village vont s'exacerber à propos de la proposition commerciale faite aux habitants par une entreprise d'éoliennes. Si la majorité des locaux y voient la possibilité de vendre les terres pour quitter une vie de labeur, Olga et Antoine y voient l'abandon de leur idéal. Cette différence de points de vue va cristalliser les tensions et donner au film des allures de thriller social et sociétal. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Retour sur La Nuit du 12 de Dominik Moll en compagnie d'Olivier Marguerit, compositeur de la bande originale du film. Un carton en début de film annonce la couleur : le film sera noir et l'enquête qu'il nous est proposé de suivre n'aboutira jamais. Or ce piétinement de l'enquête, cette incapacité de mettre la main sur l'homme qui a assassiné la jeune Clara jette paradoxalement une lumière crue sur la réalité des violences faites aux femmes dans notre société. Film d'obsession plus que de résolution, La Nuit du 12 accompagne une brigade de la Police Judiciaire à Grenoble, et plus particulièrement un duo de flic, Yohan et Marceau, magnifiquement interprété par Bastien Bouillon et Bouli Lanners. Le spectateur embarqué à leurs côtés voit défiler les suspects sans jamais qu'une piste ne finisse par s'imposer. Car si Dominik Moll nous invite à sonder les âmes de chacun, celles des policiers comme celles de ceux qu'ils interrogent, c'est moins pour en épuiser le mystère que pour subtilement faire évoluer notre regard, comme evolue celui de Yohan. Un film à découvrir en salles. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Depuis sa sortie en 1973, La Maman et la Putain, un des plus grands films du cinéma français, était resté quasiment invisible aux yeux du grand public. Tel un fantôme, il lui arrivait de réapparaître ici ou là à l'occasion d'une rétrospective festivalière ou d'une retransmission télévisuelle. Tout cinéphile un peu opiniâtre aura donc eu l'occasion de se frayer un chemin jusqu'à ce chef d'œuvre. Mais aujourd'hui, ce n'est plus d'apparition dont il est question mais d'une véritable résurrection du film Magnifiquement restauré en 4K, La Maman et la Putain est actuellement à l'affiche de toutes les meilleures salles de cinéma. Et ce sera bientôt le sort de tous les autres films d'Eustable qui sont actuellement en cours de restauration grâce à l'engagement des Films du Losange. Pour parler de cet événement que constitue cette ressortie, Yann et Ismaël, les deux compères de Conversation secrètes ont invité le cinéaste Nicolas Pariser, très grand connaisseur du cinéma d'Eustache. Suivez nous sur Twitter / Inst agram / Facebo ok / Youtu be
Depuis Charell en 2006, moyen métrage adapté d'un chapitre d'un roman de Modiano, jusqu'aux Passagers de la nuit son dernier long métrage actuellement sur nos écrans, Mikhaël Hers a réalisé sept films et amorcé une œuvre dont la délicatesse ne doit pas nous aveugler sur son importance dans le champ du cinéma français contemporain. Sa force vient avant tout de la manière si particulière qu'à Mikhaël Hers d'attraper la vie et d'en rendre compte. Un style impressionniste, rayonnant, chaleureux autant que mélancolique, qui baigne chacun de ses films qui sont autant de bouleversantes chroniques de groupes. On y voit ses personnages faire face aux drames de la vie et suivre patiemment la voie d'une reconstruction entourés de leurs amis et de leurs parents. S'il est ici, dans les Passagers de la nuit, moins question de drame, que de l'âpreté du quotidien, le style reste quant à lui toujours aussi incandescent. Plongeons donc ensemble dans cette décennie des années 80 et laissons-nous entraîner dans le courant de cette nuit pleine de feu. ------------------------ Facebook : https://www.facebook.com/conversations.secretes.podcast Twitter : https://twitter.com/Conversationss4 Instagram : https://www.instagram.com/conversations.secretes/
Pour cet épisode consacré à MEMORIA, le sublime dernier film d'Apichatpong Weerasethakul, nous avons le plaisir et l'honneur d'accueillir Jacky Goldberg, critique de cinéma et grand amoureux des films du maître thaïlandais qu'il a eu le récent privilège d'interroger pour un long entretien publié dans Les Inrockuptibles. Six ans après CEMETERY OF SPLENDOUR, Apichatpong Weerasethakul revient au cinéma avec un film qui, sous le voile de placidité que revêt habituellement son cinéma, fait ici montre d'une puissance et d'une force hallucinante. C'est loin dans notre crâne et loin dans nos cœurs que MEMORIA arrive à distiller sa grâce vibratoire, comme un étrange et doux venin. Aussi, le spectateur sera envoûté ou ne sera pas. Passé, présent, futur, intérieur, extérieur, tragédie, comédie, individu, collectif, nature, culture et bien sûr, vivant ou mort, toutes ces rasantes catégories, ces cartes du jeu de 7 familles avec lequel le tout-venant cinématographique et télévisuel s'amuse à écrire des scénarios « malins » ont ici disparues. Il ne reste plus rien que l'essentiel : une mémoire grand ouverte, un son qui n'en finit pas de résonner comme une énigme, un bruit fantôme, un écho qui semble avoir traversé le temps et l'espace. Pour la première fois, le cinéaste thaïlandais tourne loin de chez lui, dans une Colombie qui évoque irrésistiblement la Thaïlande telle qu'on pouvait la voir dans ses films précédents, comme si plus c'était loin pour lui et plus c'était chez lui. Pour la première fois également, il accueille des stars dans son cinéma, notamment dans le rôle principal, Tilda Swinton, magistrale et subtile, elle évoque l'image d'un long pistil de lys s'égarant doucement dans une jungle immense, et ce rôle, magnifique, de Jessica restera sans doute comme l'un des plus beaux de sa carrière.
Preux chevaliers de la critique, Yann et Ismaël s'affrontent gentiment au sujet du dernier film de Ridley Scott, Le Dernier duel. Il faut dire que si le film n'atteint pas les sommets qu'a pu nous faire côtoyer le cinéaste anglais, il n'en constitue pas moins une œuvre honorable et étonnante. En adaptant l'enquête que le médiéviste américain Eric Jager a consacrée au combat fratricide qui opposa, en 1386, deux seigneurs français à propos du viol de l'épouse de l'un d'eux, Ridley Scott, assisté au scénario par Nicole Holofcener et deux de ses acteurs (le duo Affeck-Damon que la collaboration avec Gus Van Sant avait rendu célèbre) arrive à concilier rudesse du traitement et subtilité du propos, notamment quant à la condition de l'épouse de Carrouges, interprétée par Jodie Comer. Nouveauté dans Conversations secrètes : Yann et Ismaël accueillent un invité, ici un historien, un vrai, en la personne de Pierre-Laurent qui partage ses lumières sur une période faussement ténébreuse.
Séparés par quelques centaines de kilomètres - l'un sédentaire resté en France, l'autre parti sans sa vapoteuse sur les rives du Bosphore - les deux membres de la rédaction de Conversations secrètes n'en continuent pas moins à travailler par messages interposés. Il fallait en effet traiter au plus vite de la plus brûlante des actualités cinématographiques, à savoir : la sortie de The French Dispatch de Wes Anderson. Dans ce dernier film, le dandy texan le plus francophile de l'univers passe en revue ses obsessions les plus primitives et atteint une telle virtuosité dans la narration et la mise en scène qu'il semble avoir perdu en chemin une bonne frange de ses spectateurs les plus bénévoles et les plus attentionnés. À les entendre, ils en auraient marre de courir après le détail qui tue et les clichés. Une autre frange d'irréductibles (perseverare diabolicum) voient dans The French Dispatch un des sommets de la carrière du cinéaste. Alors qu'en penser ? Vaines simagrées ou plongée existentielle dans les profondeurs d'une âme aussi noire que joueuse ? C'est de ce sujet crucial que, par télex, entre Orient et Occident, Yann et Ismaël ont décidé de s'entretenir.
À l'heure où Kelly Reichardt est à Paris pour accompagner chacun des films de la rétrospective que lui consacre le Centre Pompidou, sort sur les écrans français son dernier film, First Cow – une véritable splendeur qui prolonge et sublime certaines « pistes » déjà explorées dans ses films précédents (Old Joy, La Dernière piste, notamment.) Nous ne pouvions pas ne pas nous arrêter sur cette délicate et déchirante bromance, fable historique nous contant la belle amitié qui unit Cookie Figowitz, un cuisinier talentueux et sensible, et King Lu, un aventurier ambitieux. On est en 1820 en Oregon, l'Amérique vient à peine de naître et tout encore reste à écrire : le pire comme le meilleur.
Pour cette nouvelle émission de Conversations Secrètes nous nous attaquons à Pickpocket de Robert Bresson. Un roc infranchissable, un film inépuisable dont on ne prétend pas pouvoir faire le tour en si peu de temps mais dont on va tenter d'expliquer pourquoi, encore aujourd'hui, il reste un joyau pour les cinéphiles.
Succès de l'été 2019, Midsommar arrivait sur les écrans dans le sillage d'une vague de films qui marquaient le renouveau du thriller psychologique et politique. On pense à Martha Marcy May Marlene de Sean Durkin (2011), à Get Out de Jordan Peele (2017) mais aussi à Us du même réalisateur qui sortit en salles quelques mois à peine avant Midsommar S'inspirant des films de folk horror des années 70, Ari Aster renouvellait le genre en y instillant une esthétique post-moderne teintée d'une bonne dose d'ironie. Retour sur un film conçu comme un jeu de piste dont les deux compères de Conversations Secrètes sont bien décidés à éviter les pièges.
En 2016, Grave, son brillant premier long métrage, l'imposait déjà comme une réalisatrice sur laquelle il fallait dorénavant compter. Aujourd'hui, Julia Ducournau frappe encore plus fort et décroche la Palme d'or avec Titane, un film fou, audacieux, déroutant, mélodrame "déchirant" corps et âmes, gore et familial, singulier et universel. Certains ronchons y voient une longue publicité post-moderne promouvant la fluidité sexuelle et identitaire, d'autres au contraire un conte moral et paternaliste. Conversations secrètes y voit plus simplement un grand et beau film et vous explique pourquoi. Alors en route mauvaise troupe !
Condensé et corsé, Expresso c'est le format court de conversations secrètes. Le temps d'une petite quinzaine de minutes nous revenons sur une œuvre qui nous a marqué au point de nous laisser aller à une nouvelle petite discussion. Aujourd'hui nous nous attardons sur un film de 1994, Travolta et Moi de Patricia Mazuy, film explosif sur l'adolescence, ses désirs, ses fantasmes et ses déchirements. Premier numéro tourné de la série “Tous les garçons et les filles de leur âge” pour la chaîne Arte, Travolta et moi de Patricia Mazuy y côtoie d'autres films comme US Go Home de Claire Denis, L'Incruste d'Emilie Deleuze et bien d'autres. Parmi eux quelques uns auront l'honneur d'une sortie cinéma comme Le Chêne et le Roseau de Téchiné et Page blanche d'Assayas qui deviendront sur grand écran Les Roseaux sauvages et L'Eau froide. Tel ne sera pas le cas de Travolta et moi qui reste une perle rare, un film encore peu diffusé mais qui continue d'infuser en secret, influençant les cinéastes actuels au point d'être considéré comme une référence incontournable du cinéma français contemporain.
S. Craig Zahler est l'un des secrets les mieux gardés du cinéma contemporain. En dehors du cercle grandissant de ses aficionados, le réalisateur reste inconnu du grand public américain et a fortiori du public français qui n'aura pu voir en salles qu'un seul de ses films : Bone Tomahawk, cruel et splendide western qui demande, pour l'apprécier à sa juste mesure, d'avoir l'estomac bien accroché. Depuis, deux autres longs métrages ont vu le jour, réaffirmant chaque fois un peu plus l'incontestable talent de Zahler. Toujours empreints d'une grande violence, ses derniers films ont subi le sort de la plupart des œuvres issues du cinéma de genre : une sortie directe en VOD et en DVD. Seuls les initiés savent donc. Mais cette violence ne doit pas nous aveugler sur l'essentiel : Zahler est l'un des auteurs les plus passionnants qu'on ait vu émerger depuis dix ans et, à ce titre, ses trois films méritent bien d'être vus par toute personne adulte vivant sur cette planète. Son talent de dialoguiste, son sens de la durée dont chacun de ses plans témoigne, la dimension sociale et politique qui imprègne ses films, font de lui un cinéaste désormais incontournable. Conversations secrètes prend le temps de disséquer et cartographier pour vous cette œuvre sauvage où l'horreur le dispute à la noblesse.
Expresso, c'est le format court de Conversations Secrètes qui déterre en 15 minutes chrono une pépite oubliée. Et justement, entre le classique Légitime Violence (Rolling Thunder) et le réjouissant Haute sécurité (Lock Up), la filmographie de John Flynn cache un film aux petits oignons intitulé Pacte avec un tueur (Best seller) sorti en 1987. Vrai-faux buddy movie, sa réussite repose en partie sur la performance de ses deux acteurs principaux aux styles à la fois opposés et complémentaires. D'un côté la venimeuse élégance de James Woods et de l'autre la massivité d'un Brian Dennehi, bourru et protecteur. Le scénario est de Larry Cohen et le tout donne un film qui sous l'apparente nonchalance de sa mise en scène vise pourtant diablement juste en dégommant l'esprit néo-libéral de son époque au moment même où celui-ci prend son envol.
Après une décennie magique où il enchaînera les chefs-d'œuvres et les succès, Francis Ford Coppola aborde les années 80 auréolé de son statut de réalisateur superstar. Sortant du harassant tournage d'Apocalypse Now le cinéaste entend, avec Coup de Cœur, reposer les pieds sur terre et tourner rapidement en studio une comédie musicale légère et brillante. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Très vite la démesure de l'artiste reprend le dessus et une course à l'innovation est lancée dans les studios fraîchement achetés par la société Zoetrope. Si le fil dramatique du film est ténu, les moyens mis en place pour le mettre en scène seront colossaux. L'avenir du cinéma sera électronique, prédit alors le créateur du Parrain, et il se donne tous les moyens nécessaires pour accomplir lui-même sa prophétie : caméra vidéo, création de décors monumentaux, postproduction informatisées, caméra légère et ultra mobile… Rien ne devra freiner les ambitions du nouveau nabab d'Hollywood. Le résultat est époustouflant, révolutionnaire et d'une criante actualité. Certaines scènes, notamment celle où Nastassja Kinski s'adonne au funambulisme sous les yeux émerveillés de Frederic Forrest, restent encore dans toutes les mémoires. Pourtant cette rêverie aux accents minnelliens fédérera contre elle les critiques et se verra boudée par le public lors de sa sortie en 1982. Ce four retentissant causera la ruine de Coppola et l'obligera à se réinventer. Conversations secrètes le podcast, vous propose une plongée dans ce film incomparable qui a, entre temps, troqué son statut de film maudit pour celui d'œuvre de référence inspirant nombre de cinéastes contemporains. Car c'est bien à nous que s'adresse ce Coup de Coeur visionnaire !
Cinéaste de bande, il se plaisait à filmer les bars et les cafés bondés, les maisons de vacances et les terrains boueux. Peintre de la France des années Pompidou et Giscard, il se fera l'observateur attentif de la fin des 30 glorieuses, celle d'une bourgeoisie déphasée et d'une classe moyenne appauvrie. On lui doit la rencontre de Romy Schneider et de Michel Piccoli ou encore la découverte de Philippe Sarde. Claude Sautet aura œuvré pour le cinéma pendant près de 4 décennies. Conversations secrètes revient aujourd'hui sur ce réalisateur singulier en s'attardant sur 3 films caractéristiques de sa filmographie.