Ils ont 6 ans, 10 ans, 13 ans… ils s’appellent Ginette, Simon, Marcel, Rosa, Jeannette, Albert… ils sont juifs, car leurs parents sont juifs… ni un choix, ni une décision… juste un fait, qui aurait pu n’avoir de conséquence que celle de respecter (ou pas) les rites d’une tradition millénaire, si seulement… si seulement Hitler n’avait pas accédé au pouvoir et dirigé une armée Nazie meurtrière contre eux.  Ne pas dire qu’ils sont juifs. Jamais. Se taire, affronter la peur, la solitude, le danger…  ----- Ces enfants ont grandi, ils ont 80, 90 ans et plus…ils font partie des « chanceux » enfants juifs survivants - en France, 11000 enfants ne sont pas revenus des centres de mise à mort -   Ces enfants sont la mémoire de la guerre. Ils sont les « Enfants de la Shoah » et ils replongent pour nous dans leurs souvenirs d’enfant, pour nous raconter avec courage, dignité et une émotion intacte, leur quotidien de "petit enfant juif en temps de guerre" .
"j'ai vu des femmes qui hurlaient parce que leur enfant était mort à côté d'elles et peut-être pire, des enfants qui hurlaient parce que leur mère était morte à côté d'eux"Les grands-parents paternels de Mireille étaient brocanteurs et antiquaires. En 1905, ils fuient la Russie, les soldats du tsar, et l'antisémitisme. Ils s'installent en banlieue parisienne. C'est là que naît Maurice, le père de Mireille. Maurice épouse Geneviève, catholique. De leur union naît Mireille, à Paris, le 19 mai 1931.Quand la guerre éclate, Mireille a 8 ans. Elle vit avec ses parents en région parisienne. Dès septembre 1939, son père est mobilisé. Sa mère, se retrouve seule avec elle, doit travailler dur pour subvenir à leurs besoins, alors que Paris et sa banlieue sont sous les bombes.Comme des millions de Français, Mireille va vivre un événement qui la marquera pour toujours : L'EXODE.En 1940, des familles entières fuient, au hasard, dans la peur. Pour Mireille, c'est le début d'un long chemin de souffrance. Un souvenir gravé, l'un des plus marquants de toute la guerre.Ce témoignage a une résonance particulière, car depuis que j'ai enregistré sa voix, Mireille nous a quittés. Elle est décédée en octobre dernier, à l'âge de 93 ans.Je suis très émue de vous partager son histoire. Je dédie évidemment cet épisode à sa mémoire.Voici le premier des deux volets consacrés à Mireille, 9 ans, Enfant de la Shoah.------NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA… Ensemble, gardons vivantes ces voix, ces visages, ces vies, pour que jamais on n'oublie.
Alain est né le 4 septembre 1939, au moment même où la guerre éclata en France. Son père, roumain avait le rêve de devenir médecin. Cependant, à cette époque, il était impossible pour les Juifs en Roumanie d'accéder aux études de médecine. Ce qui le poussa ainsi à émigrer en France, terre de liberté. C'est là qu'il rencontra celle qui deviendra sa femme, la future maman d'Alain.Mobilisé en tant que jeune médecin au début de la guerre, il fut rapidement privé de sa nationalité en raison des mesures de dénaturalisation engagées par le régime de Vichy Pour mettre Alain et sa sœur un peu plus en sécurité, la famille quitta Paris pour la zone non occupée, et s'installa dans la région de Pau.Aujourd'hui, 80 ans plus tard, Alain a peu de souvenirs de cette période, mais les résonances de ces années troublées sont toujours assez puissantes pour émouvoir profondément son cœur.NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…
Dans le premier épisode, Lisette est revenue sur l'un des moments les plus sombres de son histoire : la rafle du Veld'Hiv, en juillet 1942, au cours de laquelle elle fut arrêtée avec sa maman, sa sœur, sa tante et ses cousins. Elle parviendra pourtant à s'échapper grâce à une varicelle, qui la mènera à l'hôpital Rothschild. Lisette fera ainsi partie des 26 enfants sauvés par l'hopital Rotschild lors de cette rafle.Sa maman, sa demi-sœur, sa tante et ses cousins, eux, n'auront pas cette chance. Transférés de Drancy à Beaune-la-Rolande, les adultes seront rapidement déportés vers Auschwitz. Restés seuls dans le camp, Marcel, et sa petite sœur tenteront un ultime appel au secours : une lettre poignante adressée à une voisine, Madame Louise. Mais,tout comme celle envoyée quelques semaines plus tôt par leur maman, elle restera sans réponse. Les deux enfants connaîtront le même destin tragique que le reste de la famile : l'internement à AuschwitzVoici la suite et fin du témoignage de Lisette. 7 ans, enfant de la ShoahNE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA… Ensemble, gardons vivantes ces voix, ces visages, ces vies, pour que jamais on n'oublie.
« On monte dans les bus…moi je suis toute contente, je vais me promener. Mais je ne comprends pas pourquoi ma mère en face de moi pleure… et on arrive au Veld'Hiv »Lisette nait en octobre 1935 à Paris et vit avec ses parents et sa soeur dans un petit appartement au pied de la Butte Montmartre. Son père, tailleur de métier, y a installé tout près un atelier où il travaille sans relâche pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais pour comprendre son histoire, il faut remonter bien plus loin, en Pologne, où tout a commencé.Le père de Lisette, né en 1898, quitte sa terre natale pour s'installer à Hanovre, en Allemagne. C'est là qu'il se marie et devient père d'une petite fille, Margot. Mais en 1933, avec l'ascension du nazisme, sa vie bascule. Veuf et sans avenir en Allemagne, il fuit avec sa fille vers Paris, espérant y trouver refuge.De son côté, Rachel, née elle aussi en Pologne, quitte sa terre natale avec sa maman et ses sœurs Frida et Anna. Leur père ayant été tué par des cosaques durant la Première Guerre mondiale. Elles arrivent en France dans l'espoir d'une vie meilleure. Là, Rachel rencontre le père de Lisette et ils fondent une famille.Ensemble, ils vivent une vie paisible, jusqu'à ce que la guerre vienne briser leur quotidien en 1939. Voici le témoignage de Lisette, 7 ans, enfant de la ShoahNE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA… Ensemble, gardons vivantes ces voix, ces visages, ces vies, pour que jamais on n'oublie.
Né à Metz en 1925 dans une famille juive d'origine polonaise, Henri grandit à Nice, entouré de ses parents, de sa sœur et de son frère. Arrêté en janvier 1944 avec sa mère, il est déporté à Auschwitz après un voyage inhumain dans des wagons à bestiaux. Quelques minutes après son arrivée, henri et sa maman seront séparés. Il ne la reverra plus. À presque 19 ans, Henri, solide, est destiné aux mines de charbon, où il travaille dans des conditions terribles.En janvier 1945, alors que l'Armée rouge approche d'Auschwitz, les nazis évacuent les camps et forcent des milliers de déportés à entreprendre les marches de la mort. Henri fait partie de ceux qui doivent marcher dans le froid glacial, sous la menace permanente.
Né en 1925 à Metz dans une famille juive modeste d'origine polonaise, Henri grandit à Nice entouré de ses parents, de sa sœur et de son frère. Protégé durant les premières années de la guerre, il vit dans une relative sécurité sous l'occupation italienne jusqu'à septembre 1943. Mais avec l'arrivée des nazis, la répression devient brutale : arrestations, rafles, et déportations se multiplient.Le 30 janvier 1944, Henri est arrêté avec sa mère. Enfermé au camp de Drancy, il est ensuite déporté à Auschwitz. Le voyage, effroyable, le marquera à jamais. Ar peine arivé dans le camp, Henri est séparé de sa maman. Il ne la reverra plus.
SIMON - 11 ANS - partie 2 - L'ARRIVÉE DES TROUPES AMÉRICAINESDans l'épisode précédent, Simon, né en 1934, nous raconte à travers ses yeux d'enfant, l'arrivée de la guerre à paris. Puis l'exode, la rafle du Veld'Hiv à laquelle il assiste impuissant, et qui pousse sa famille à quitter la capitale. Alors que sa maman prend avec elle son grand frere et son petit frere à Grenoble, Simon, lui, va seul chez sa tante, à Montfermeil. Pourquoi ? il ne le saura jamais. 4 années à vivre caché, grace à la bonté du maire, 4 années terribles. C'est enfin l'heure du débarquement des troupes américaines. Simon, a 11 ans. voici la suite et fin de son récit de petit Enfant de la Shoah.✨Alors que les derniers témoins de cette période tragique de notre histoire s'éteignent, il devient plus crucial que jamais de préserver et de transmettre leurs récits. Ces témoignages sont des trésors inestimables, des fragments de mémoire qui éclairent le présent et construisent l'avenir. Je vous invite à partager ces histoires avec vos proches : envoyez-leur les liens du podcast, encouragez-les à s'abonner pour ne manquer aucun épisode. Chaque écoute, chaque partage est une pierre supplémentaire à l'édifice de la mémoire collective.
En 1925, pour fuir les pogroms et la misère qui rongent Varsovie, le père de Simon trouve refuge en France, terre de liberté. Il décroche un emploi de presseur dans un atelier de confection. Un an plus tard, sa mère le rejoint. Ensemble, ils s'installent dans un petit appartement de Belleville, fief de nombreux immigrés juifs d'Europe centrale, puis se marient. C'est à l'hôpital Rothschild, comme beaucoup d'enfants juifs à cette période, que Simon voit le jour en 1934. Il grandit au sein d'une famille modeste avec Robert, son frere de 13 ans son ainé et Edmond, qui naitra lui 6 ans tard, en 1940 au moment ou la guerre bouleversera leur quotidien.Simon n'a que 6 ans lorsque, comme des millions de Français, il prend part, à l'exode. La famille quitter Paris pour la Normandie, dans une tentative désespérée de fuir l'arrivée des troupes nazies. Cet exil ne durera que très peu de temps.Nous sommes en 1940. Simon a 6 ans..✨Alors que les derniers témoins de cette période tragique de notre histoire s'éteignent, il devient plus crucial que jamais de préserver et de transmettre leurs récits. Ces témoignages sont des trésors inestimables, des fragments de mémoire qui éclairent le présent et construisent l'avenir. Je vous invite à partager ces histoires avec vos proches : envoyez-leur les liens du podcast, encouragez-les à s'abonner pour ne manquer aucun épisode. Chaque écoute, chaque partage est une pierre supplémentaire à l'édifice de la mémoire collective.
Herbert est né à Vienne en 1924. Dans cet ultime épisode, nous suivons le parcours extraordinaire d'Herbert, un survivant de la Shoah qui célébrera son centenaire le 15 juillet prochain. À 14 ans, Herbert échappe de justesse à la Nuit de Cristal en 1938, trouvant refuge en Belgique puis en France. Interné dans les camps de Gurs et Rivesaltes, où il perd sa mère, il s'évade vers Marseille avec l'aide des Quakers. Capturé à nouveau, il est déporté successivement aux camps des Milles et de Drancy, avant de s'échapper d'un train en marche. Sous une fausse identité luxembourgeoise, Herbert rejoint la Légion étrangère et participe aux combats contre les nazis en Afrique du Nord, en Provence, en Allemagne et en Autriche. Sa bravoure lui vaudra la Croix de guerre. Cet épisode rend un vibrant hommage à la résilience et au courage de Herbert à l'approche de son centième anniversaire.Herbert, comme tant d'autres enfants juifs, partage ses souvenirs de guerre et la vie en clandestinité dans la France occupée. Témoignage de guerre et d'une enfance pendant la guerre, cette histoire vraie de la Shoah nous rappelle l'importance de la résistance juive et le courage des enfants rescapés. Voici la dernière partie du témoignage d'Herbert, 18 ans, enfant de la Shoah.--------Merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️
Herbert est né à Vienne en 1924.Après avoir échappé à la Nuit de Cristal, il fuit en Belgique puis en France, où il est interné aux camps de Gurs et de Rivesaltes. Lors des funérailles de sa mère, Herbert parvient à s'enfuir vers Marseille, trouvant refuge chez les Quakers. Malgré leur aide, il est capturé à nouveau et emprisonné au camp des Milles. Après plusieurs mois, il est transféré une fois de plus à Rivesaltes. Il réussira à s'échapper du train qui le mènera à Drancy EN SAUTANT PAR LA FENETREUne histoire poignante de fuite et de résilience.Herbert, comme tant d'autres enfants cachés, partage ses souvenirs de guerre et la vie en clandestinité dans la France occupée. Témoignage de guerre et d'une enfance pendant la guerre, cette histoire vraie de la Shoah nous rappelle l'importance de la résistance juive et le courage des enfants rescapés. Voici la quatrième partie du témoignage d'Herbert, 18 ans, enfant de la Shoah.--------Merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️
Herbert est né à Vienne en 1924. En novembre 1938, tout juste âgé de 14 ans, en compagnie de ses parents et de sa grande soeur, il échappe de justesse à la nuit de cristal, terrible pogrom orchestré par les nazis quelques semaines après l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne. Cette effroyable persécution antisémite sera le premier événement qui marquera au fer rouge le statut d'enfant juif d'Herbert. Quelques temps plus tard, son papa sera dénoncé, fait prisonnier dans le camps de Dachau puis celui de Saint Cyprien sur mer. Herbert et sa maman quant à eux, seront internés au camps de Gurs, puis celui de Rivesaltes. Les mauvais traitements infligés aux prisonniers finiront par briser la santé de sa maman, qui ne survivra pas aux conditions inhumaines du camps.Herbert se rendra à ses obsèques et en profitera pour s'évader du camps et prendre la fuite jusqu'à Marseille, ou il trouvera refuge chez les Quakers, groupe religieux connu pour leur engagement envers la paix et la justice sociale, qui joueront un role crucial sans sa quête de liberté.Ce sauvetage en guerre, en pleine Seconde Guerre mondiale, est un vibrant hommage à la mémoire de la Shoah. Herbert, comme tant d'autres enfants cachés, partage ses souvenirs de guerre et la vie en clandestinité dans la France occupée. Témoignage de guerre et d'une enfance pendant la guerre, cette histoire vraie de la Shoah nous rappelle l'importance de la résistance juive et le courage des enfants rescapés. Voici la troisième partie du témoignage d'Herbert, 16 ans, enfant de la Shoah.--------Merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️
Herbert est né à Vienne, en Autriche le 15 juillet 1924. HERBERT AURA 100 ANS DANS QUELQUES SEMAINESDans l'épisode précédent, herbert nous a raconté les atrocités de la nuit de cristal, quelques mois après l'Anchluss, sombre nuit à laquelle il est l'un des derniers survivants, sinon le dernier survivant à avoir assisté ; Herbert nous a également raconté l'internement de son papa à Dachau, suite à la dénonciation de la concierge de leur immeuble, puis sa fuite en Belgique avec sa sœur ou il seront rejoints quelques mois plus tard par la maman et le papa dès sa sortie du camp.. La famille réunie vivra plus ou moins paisblement, jusqu'au 10 mai 1940. Voici la deuxième partie du témoignage d'Herbert, 16 ans, Enfant de la Shoah. --------Merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️
Herbert est né à Vienne, en Autriche le 15 juillet 1924. HERBERT AURA 100 ANS DANS QUELQUES SEMAINESEn novembre 1938, âgé de tout juste 14 ans, il assiste, en compagnie de ses parents et de sa grande sœur au premier événement qui marquera au fer rouge son statut d'enfant juif : LA NUIT DE CRISTALCe pogrom orchestré par les nazis à travers l'Allemagne et l'Autriche, tout juste annexée, entraînera la destruction de milliers de synagogues, commerces, maisons, mais aussi d'arrestations et de déportations de Juifs. Herbert aura la chance d'échapper à cette terrible persécution antisémite, mais il sera à son tour arrêté quelques temps plus tard. Du camp de Saint-Cyprien au camp des Milles, en passant par celui de Gurs ou encore de Rivesaltes, Herbert se sortira de toutes les situations en faisant preuve d'une ingéniosité sans pareille. L'histoire d'Herbert est si riche en souvenirs, et son talent de conteur si fascinant, qu'un seul épisode n'était pas suffisant à mes yeux pour vous partager son témoignage. Voici donc le premier des cinq épisodes qui trace les contours d'une enfance brisée par la Nuit de Cristal, sombre prélude à son combat pour la survie. Voici LE PREMIER ÉPISODE DE L'HISTOIRE D'HERBERT, 14 ANS, ENFANT DE LA SHOAH--------Merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️
Originaire de Russie, son père, médecin sans équivalence de diplôme en France, reprend courageusement et intégralement ses études de médecine en arrivant à Paris. En parallèle, pour subvenir à ses besoins, soir après soir, il travaille durement aux Halles. Après quelques années, son diplôme en poche, il se marie, entame une carrière de médecin, tout en officiant gracieusement pour les pauvres . Puis… direction l'orphelinat. Le couple adopte André, bébé orphelin de tout juste 6 mois. Sa maman est morte en couches et son papa mort d'un accident de moto quelques temps plus tôt. L'année 1939 bouleversera le quotidien de cette famille quotidien bati sur l'effort et la solidarité. Voici l'histoire d'André 3 ANS, petit enfant de la Shoah.--------Allez, salut…Catherine
C'est à Smyrne, ville de l'ouest de la Turquie que ses parents se marient en 1921, une époque marquée par les tumultes de la guerre gréco-turque. Et c'est à Smyrne toujours, le 15 février 1924 que nait Issac.Les séquelles de la guerre poussent le père d'Isaac ainsi que ses 3 frères à chercher un avenir meilleur. C'est ainsi qu'ils jettent leur dévolu sur la France. Le père d'Isaac et et deux autres frères y resteront, le dernier repartira en Turquie.Le témoignage d'Isaac fait l'objet de deux épisodes. VOICI LA PREMIÈRE PARTIE DU TÉMOIGNAGE D'ISAAC, ENFANT DE LA SHOAH Isaac a 15 ans quand la guerre éclate. Comme d'autres prisonniers, David, le frère d'Isaac tentera d'avertir ses parents de sa déportation par des lettres, dont notamment, celle "jetée du train" qui l'emmène vers l'Allemagne. Missives destinée à des voisins non juif, avec l'espoir que ces messages soient recueillis et remis à leurs destinataires par quelque inconnu empreint d'humanité et de courage.La lettre de David, sera son dernier message avant le camp de la mort. Enfin… pas exactement le dernier, mais ça, vous le découvrirez dans le prochain épisode du témoignage d'Isaac, que vous pouvez écouter tout de suite après celui-là…Allez, salut… Catherine
Dans l'épisode précédent, je vous ai présenté Isaac, né en 1924 à Smyrne en Turquie. Isaac et sa famille, ses parents, ses sœurs, Rebecca et Judith, et son frère David, mènent une vie simple mais heureuse dans le quartier de l'Estaque à Marseille. Leur bonheur se brise quand la gestapo arrete David pour l'envoyer à Drancy, puis vers une destination plus sinistre encore, en Allemagne, dont le lieu exact demeure un mystère, surtout dans ce coin reculé de marseille ou le temps parait suspendu. Dans un acte de défi ultime, David lance une dernière lettre par la fenêtre du train, lettre que par un acte d'humanité, une âme courageuse récupèrera et transmettra aux parents.Pendant des semaines, endurant l'angoisse et l'incertitude concernant son frère, afin épargner le cœur de sa mère, Issac prendra la plume sous le regard complice de son père, et rédigera de fausses lettres rassurantes, y tissant avec soin l'illusion que son frère se porte bien.Voici l'histoire d'Isaac, 19 ans, Enfant de la Shoah. à la fin de la guerre, destiné à une carrière de médecin, Isaac devra renoncer à son rêve pour assumer son rôle de pilier familial, et porter sur ses épaules son devoir de chef de famille. Un sacrifice partagé par beaucoup de jeunes adultes au sortir de la guerre.Isaac travaillera d'abord dans le magasin de son père, en ouvrira un second, puis quittera l'Estaque pour le cœur de Marseille, devenant représentant de commerce. Il fondera une famille, élèvera deux filles, et jusqu'à aujourd'hui, il ne cessera de transmettre son témoignage, visitant écoles et collèges pour partager son histoire. ❤️❤️
À partir de 1941, les polices françaises et allemandes organiseront des vagues d'arrestation de juifs, qu'on appellera rafles. la première d'entre elles est la rafle du 14 mai 1941, ou rafle du billet vert.. par l'intermédiaire d'une convocation de couleur verte , plus de 6000 hommes juifs , principalement polonais ou tchèques, habitant paris et la région parisienne, seront sommés de se rendre dans divers lieux de rassemblement, sous un faux prétexte de controle d'identité, ils seront près de 4000 à obéir, se croyant en sécurité, mais seront immédiatement faits prisonniers.Certains d'entre eux réussiront à s'échapper, mais La très grande majorité de ces hommes sera déportée là Auschwitz lors des premiers convoi de juin et juillet 1942 puis assassinéeLe papa de Marcel sera l'un d'entre eux Marcel est né le 9 mars 1937 à Paris, de parents polonais, ayant fui les pogroms. Il a un frère ainé, né en 1934.Nous sommes le 14 mai 1941. Voici l'histoire de Marcel, 4 ans, ENFANT DE LA SHOAH.--------merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️
"Excusez moi il y a si longtemps que je ne l'ai pas raconté que ca me bouleverse. Ne m'en voulez pas, hein… "----------1942, Francine et sa maman sont arrêtées à La Rochefoucauld alors qu'elles tentaient de se rendre en zone libre. S'en suivent de longs mois de captivité en france, de camp en camp, puis départ pour le camp allemand de Bergen Belsen, par le convoi du le 2 mai 1944. Francine et sa maman, protégées par la convention de Genève en tant que fille et épouse de prisonnier de guerre, échaperont à la chambre à gaz. Un an plus tard. Avril 1945, la fin de la guerre est proche, Les nazis sentent poindre la défaite, alors ils évacuent les camps. Ne pas laisser de trace. Francine et sa maman, malade du thyphus, sont évacuées à bord d'un train. Destination inconnue. Voici le récit d'une épopée… à bord d'un train fantôme et de la libération de FrancineFrancine Enfant de la Shoah, n'a pas encore 12 ans. ---------- Comment vous en vouloir, chère Francine, après tout ce que vous avez traversé, de laisser aller votre émotion. Non seulement je ne vous en veux pas, mais je vous en remercie. Ce que vous nous avez livré là est inestimable : ce récit d'une enfance en souffrance, trimbalée de camp en camp, de mort en mort, nous rappelle combien la liberté est chère. La liberté est un cadeau qu'il nous faut préserver à tout prix. À nouveau, merci infiniment chère Francine, de ce poignant témoignage. De retour en France après sa libération par l'armée russe, Francine reprend ses études et devient écrivaine et conférencière. Je ne peux que vous encourager à acheter ses livres. Elle épouse Jean-jacques, un homme formidable, qui lui donnera 2 enfants et de nombreux petits-enfants… Francine interviendra également pendant de nombreuses années, dans des écoles, collèges et lycées, pour témoigner de son histoire. -----------Merci de votre écoute, j'espère que le témoignage de Francine vous aura ému, appris un peu plus sur cette période terrible de la Shoah. Alors, comme Francine, ne perdons pas l'histoire, racontons-la. Partagez ce témoignage avec vos proches, abonnez-vous sur les plateformes d'écoute ou directement sur mon site pour ne rater aucun nouveau témoignage. Si l'enseignement de la Shoah ne guérit pas totalement de l'antisémitisme, je veux croire qu'il y contribue
"On joue à compter les morts, les morts étaient empilés comme des buches. C'est un jeu comme un autre, faut bien s'amuser" "y'avait des morts partout. on les enjambe. C'est une invasion de morts". "À Bergen, il n'y a pas ce qu'il faut, il n'y a qu'un seul four crématoire, donc on ne peut pas les bruler tous". 1942, Francine et sa maman sont arrêtées à La Rochefoucauld après avoir tenté de passer la ligne de démarcation pour se rendre en zone libre. Elles sont envoyées à la prison d'Angoulême, puis aux camps de Poitiers, Drancy, Pithiviers, Beaune la Rolande et Drancy à nouveau où elles resteront 9 mois. Grace au statut particulier épargnant les femmes et enfants de prisonniers de guerre, Francine et sa maman échapperont au terrible camp d'extermination d'Auschwitz, et seront déportées par le convoi du 2 mai 1944 à Bergen-Belsen, en Allemagne, où elles deviendront des « Austauschjuden », littéralement « Juifs d'échange ». Francine nous raconte son quotidien de petite fille juive dans le camp de Bergen-Belsen en Allemagne. Francine 11 ans, Enfant de la Shoah. Dans le prochain et dernier épisode, Francine nous racontera son départ de Bergen belsen et son long périple à bord de ce que l'on appelera le train fantome, avant d'être libérée par l'armée soviétique et de retrouver son papa ----------Merci à Néo, qui m'a permis de faire cette formidable rencontre de francine et de Jean-Jacques --------------------------------merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA… ❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️
Dans l'épisode précédent, Francine nous a raconté ses premières années en temps de guerre. Des années de semi-insouciance. Les mots sont évidemment pesés, car Robert, le papa de Francine est fait prisonnier depuis juin 1940 et la situation des juifs en zone occupée commence à devenir tès soucieuse Nous sommes à présent le 26 juillet 1942. En essayant de franchir la ligne de démarcation pour se rendre en zone libre, Francine et sa maman sont arrêtéespar la police française. C'est pour elles le début d'une longue période de détention. De prison en camp d'internement, Voici les années de détention deFrancine, 9 ans, Enfant de la Shoah. --------------------Comme d'autres juifs, femmes et enfants de prisonniers de guerre, Francine et sa maman échapperont au terrible camp de la mort d'Auschwitz. Elles seront néanmoins internées au camp de concentration nazi de Bergen-Belsen, à 50 km au nord de Hanovre et 80 km au sud de Hambourg. Elles y resteront près d'un an. Francine nous y racontera son quotidien de petite fille dans le prochain épisode. --------------------------- Merci à Néo, qui m'a permis de faire cette formidable rencontre de Francine et de Jean-Jacques --------------------------------Merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…Catherine ❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️
Francine naît le 18 août 1933 à Paris, d'une maman parisienne, elle aussi, Marcelle, et d'un papaLillois, Robert. Une famille française, juive, mais non pratiquante, comme il en existe tant. Francine passe une enfance heureuse et paisible, jusqu'à ce jour de 1939 ou son papa part pour la guerre. Le témoignage que Francine m'a offert est extraordinaire et extrêmement riche en évènements et émotions. C'est pourquoi j'ai choisi de le scinder en quatre parties, quatre périodes, pour vous permettre d'écouter chacune d'entre elle sans interruption. Voici donc la première partie du témoignage de Francine, les premières années, les années d'innocence… enfin presque. Son papa vient de partir à la guerre, Francine, enfant de la Shoah, a 6 ans. ---------------------------------- Dans le prochain épisode, Francine nous racontera ses nombreux transferts de camps en camps, de prison en prison, en France, avant son départ pour le camp de Bergen-Belsen en Allemagne par le convoi du 2 mai 1944 Merci à Néo, qui m'a permis de faire cette formidable rencontre de francine et de Jean-Jacques -------------------------------- merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA… ❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️
C'est à Istambul, en Turquie, que sa maman vit le jour, qu'elle y rencontra son papa, né, lui en Russie, à Gitemire, et c'est à Istambul toujours que les deux se marièrent et eurent leurs deux premiers enfants, un fils, et une fille. Les pogroms et autres manifestations violentes envers les juifs les encouragèrent à quitter la Turquie dans les années 1930, pour se réfugier en France, à Villejuif en banlieue parisienne. Ils se marieront une deuxième fois, puis agrandiront la famille de deux nouveaux garçons, dont Albert, le 29 mars 1939 , avant de s'installer à Paris, dans le 9è arrondissement… Albert a aujourd'hui 84 ans Voici l'histoire d'Albert, 4 ans 1/2, enfant de la Shoah
Son père né à Varsovie, quitte avec ses parents la Pologne pour l'Amérique dans les années 1920, mais, manque de moyens financier, ils font un stop en France, stop qui sera définitif. De son coté, sa mère, polonaise de Varsovie elle aussi, quitte seule sa famille nombreuse et pauvre à l'âge de 16 ans, pour rejoindre l'un de ses frères installé en france. C'est donc à Paris que les deux se rencontrent. Ils se marient en 1930 à Drancy. De cette union nait Marcel Le 16 aout 1932. Après avoir habité un temps dans le quartier du marais, la famille s'installe rue des Pyrénées dans le 20è en 1935. Le papa de marcel, casquetier, se reconvertit en épicier. La famille mene une vie tranquille jusqu'à la guerre jusqu ‘à ce jour de 1941 … Marcel, 91 raconte--------merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️
Lucienne nait à Paris le 29 décembre 1926, de parents polonais, arrivés en France en 1921, pour fuir comme tant d'autres les pogroms et l'antisemitisme. La famille s'installe dans le 20è arrondissement de Paris. Lucienne a deux freres ainés, un de 6 ans de plus qu'elle, né en pologne, et un de 15 mois de plus, né à Paris, comme elle, mais pas exactement aumême endroit, car Lucienne est née "dans un taxi", comme elle dit en souriant « j'étais déjà un peu turbulente ». Lucienne a aujourd'hui 96 ans. Voici les souvenirs de Lucienne, 15 ans, Enfant de la Shoah…--------merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️
Au 16è siècle, Sa famille quitte l'Espagne, chassée comme des milliers d'autre juifs, par Isabelle la catholique. Ils se réfugient alors dans l'empire ottoman que l'on appellera Turquie. C'est ici, en Turquie donc, que sont nés au début du siècle, Avram et Ermosa, ses parents. Ils parlent le ladino, ou judéo Espagne, il mélange d'espagnol et d'hébreu. A 18 ans, Avram quitte la Turquie dans l'espoir d'une vie meilleure. Direction le brésil, puis l'argentine. Sans succès. Il poursuit sa route jusqu'en France, ou il rejoindra alors l'une des grosses communautés juives turques de paris, au cœur du 11è arrondissement. Ermosa le rejoindra peu de temps après. Ils se marieront en 1921. De cette union naitront six enfants, dont Félix, en 1936Ce jour de juillet 1942, Félix, 6 ans, est chez lui, au 41 rue Petion…--------merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️
La Shoah, mot hébreu qui signifie catastrophe, désigne la mise à mort de près de 6 millions de juifs d'Europe par l'Allemagne nazie et ses collaborateurs pendant la Seconde Guerre mondiale. En France, plus de 25% de la population juive totale sera décimée. Les enfants ne seront pas épargnés. 11 000 d'entre eux ne reviendront pas des centres de mise à mort et des milliers d'autres, les plus chanceux, seront séparés de leurs parents, cachés à la campagne sous de fausses identités, mis à l'écart du monde extérieur, parfois même dénoncés et emprisonnés. Ne pas dire qu'ils sont juifs, jamais. Se taire, affronter la peur, la solitude, le danger. Oui, chanceux, car malgré tout, ces enfants survivront à cette période terrible. Ces enfants ont grandi, ils ont 80, 90 ans et plus. Ils sont la mémoire de la guerre, ils sont les enfants de la Shoah. Ils replongent pournous dans leurs souvenirs d'enfants. ------------------------------Après unpremier podcast sur les souvenirs d'enfant de nos anciens, souvenirs d'une époque d'après-guerre joyeuse et optimiste, j'avais envie de vous faire à nouveau voyager à travers les mémoires… Vous l'aurez compris, ce voyage est plus sombre, mais tellement essentiel. Essentiel de recueillir d'urgence les récits de ces rescapés avant que ces derniers ne disparaissent et que disparaisse avec eux cette mémoire d'un génocide sans précédent Ces témoignages, ❤️ pour conserver la vérité historique, ❤️ pour sensibiliser les jeunes générations qui connaissent peu ou pas cette période, ❤️ pour honorer la mémoire des millions de victimes de cette barbarie nazie, ❤️ pour rendre hommage à la force et au courage humain, mais aussi…❤️ pour voir les petites étoiles qui brillent dans les yeux des personnes que j'interroge, car leurs souvenirs, aussi douloureux soient-ils, leurs rappellent qu'ils sont en vie ❤️ ENFANT DE LA SHOAHest plus qu'unpodcast, c'est un acte de mémoire urgent et nécessaire, un patrimoine émotionnel à transmettre … à tout prix. Merci d'avance de votre écoute, de l'accueil que vous ferez à ces mémoires…--------merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…❤️ SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX ❤️