Podcast by Fondation Pernod Ricard
Discussion entre l'artiste Mathilde Rosier et la commissaire Chus Martínez dans le cadre de l'exposition « Dans les champs d'intensive prospérité » à la Fondation Pernod Ricard. Mathilde Rosier peint depuis qu'elle a dix-sept ans. Elle a de longue date placé les enjeux écologiques, et ce qu'elle appelle la « perspective des plantes », au sein de sa pratique picturale et de sa réflexion plastique. Vue au Jeu de Paume en 2010, à la suite d'une invitation d'Elena Filipovic, l'exposition à la Fondation Pernod Ricard met en dialogue différentes périodes de son travail. C'est la première exposition d'envergure qui lui est consacrée à Paris.
Rendez-vous dédié aux débats de société, le cycle « S'inspirer, respirer » conçu par le journaliste et auteur Jean-Marie Durand s'attarde sur les impasses, environnementale, sociale, raciale, démocratique, entre autres, autour desquelles se noue notre époque. Lors de cette rencontre, Nathanaël Wallenhorst et Jean-Marie Durand échangerons sur la thématique de l'abondance.
Rendez-vous dédié aux débats de société, le cycle « S'inspirer, respirer » conçu par le journaliste et auteur Jean-Marie Durand s'attarde sur les impasses environnementale, sociale, raciale, démocratique, entre autres, autour desquelles se noue notre époque. Il y reçoit Emma Carenini pour un échange portant sur le soleil. La longue séquence de l'hiver en cours, et le déficit de lumière qu'elle provoque dans nos existences assombries, nous invite à prendre le soleil au sérieux, tant il nous manque. Grâce à lui, ne sommes-nous pas étrangement augmentés ? La structure sensorielle du corps ne change-t-elle pas sous son influence ? C'est l'hypothèse que soulève Emma Carenini dans une réflexion philosophique et scientifique sur ce que le soleil fait aux individus, et à la pensée elle-même.
Dans le cadre du cycle "Les mots troubles" organisé par Julie Béna, cette troisième rencontre s'articule autour de quatre invité.e.s qui aborderont le rôle de la traduction et de la rencontre. La revue How To Become servira de fil conducteur lors de cet échange.
La Fondation Pernod Ricard propose dans le cadre du cycle « Poésie Plate-forme » une rencontre inédite entre l'artiste Pauline Bastard et l'auteur et metteur en scène Mohamed El Khatib. Ce moment d'échange, à partir de leurs travaux, a pour point de départ leur conviction partagée que les expériences situées, collectives et singulières à la fois, produisent des formes dont ils interrogent, avec subtilité et humour aussi, la part de jeu, de fiction, comme de réalité.
Cette rencontre « Poésie Plateforme », à la Fondation Pernod Ricard, se propose d'explorer, face aux désastres environnementaux en cours, des manières renouvelées de vivre, de faire et de créer en relation avec d'autres états du vivant. Avec audace et méthode, à partir ainsi des processus propres aux insectes comme de l'horizon d'un devenir champignon, Marlène Huissoud, artiste et designeuse, et Romain Noël, poète et théoricien, élaborent des formes et des pensées alternatives.
dimension orale, organisé par l'artiste Julie Béna. Ces 5 chapitres seront l'occasion d'explorer différents aspects du texte dans sa forme contemporaine. Pour cette première rencontre, la discussion se construira avec trois invités, artistes et écrivain.es, Jeanne Moynot, Ndayé Kouagou, et Laetitia Paviani, autour des notions d'humour et de second degré. Chacun.e en use dans son travail mais avec des biais et des propositions très différentes. Comment se construit ce rapport à l'humour, que permet-il de dire, que permet-il de faire ? Comment le second degré propose-t-il la mise à distance de soi-même tout autant qu'un pas vers les autres ? Changer la manière de penser le sérieux est-il un moyen de chasser la peur ?
Le cycle des "Entretiens sur l'art" donne à entendre la parole d'un.e artiste sur son travail dans des conversations au long cours. Pour ce nouveau rendez-vous, la critique d'art Jill Gasparina reçoit l'artiste Stéphanie Cherpin. Stéphanie Cherpin fait de la sculpture depuis le milieu des années 2000.
Films, sculpture, installation, performance, écriture romanesque : le travail de Liv Schulman tient sur un équilibre remarquable entre formes plastiques et discursives. Dans ses films, la parole se déploie sous l'aspect d'infinis bavardages, de longs monologues sans fin qui prennent par exemple pour sujets l'économie, les rapports de genre, la psychanalyse, l'érotisme, mais aussi tout un ensemble d'éléments matériels de la vie quotidienne. Dans le même temps, les décors et les accessoires, souvent bricolés, s'émancipent des récits dans lesquels ils figurent, devenant des éléments sculpturaux, autonomes. Cet entretien sera l'occasion de revenir sur les grands partages qui caractérisent sa pratique, de l'écriture solitaire à la réalisation collective, du narratif au performatif, de la critique acerbe à l'humour débridé, du personnel au politique.
Architecte, urbaniste, scénographe, Patrick Bouchain s'attache, depuis les années 1980, à « construire autrement », fondant la légitimité de chaque projet artistique, architectural ou urbain sur une analyse fondamentale des contextes et des besoins, sur l'économie des moyens (« faire plus avec moins ») et plaçant toujours l'usager au cœur du processus de conception. Patrick Bouchain est notamment l'architecte du Théâtre Zingaro à Aubervilliers et de l'Académie des arts du cirque à Saint-Denis. Conçu en collaboration avec le quotidien en ligne AOC, le cycle de rencontres "Dans la bibliothèque de", propose à des personnalités du monde de la culture et des idées de revenir sur les lectures qui les ont forgées et qui continuent de les accompagner.
La Fondation Pernod Ricard a accueillit la conférence du 12 octobre 2022 autour de la thématique de la colère. Les intervenants sont : Sophie Galabru, Marc Crépon, Jean-Marie Durand. On ne peut qu'être frappé aujourd'hui par l'expression croissante des colères, du ressentiment, de la haine, de toutes ces passions tristes qui ont envahi la vie des sociétés démocratiques, alors que les thèmes de l'utopie, de l'espérance, des « lendemains qui chantent » sont, eux, en berne. La colère est une émotion qui traverse jour après jour notre actualité. Elle est un affect dont le philosophe Peter Sloterdjik dit qu'il « le plus inquiétant et le plus humain de tous”. Toute l'histoire de la philosophie condamne pourtant cette émotion, en lui opposant, d'un point de vue moral, les vertus supposées de la raison, du calme, de la lucidité, de la tempérance, de l'écoute.
Conçu en collaboration avec le quotidien en ligne AOC, le cycle de rencontres "Dans la bibliothèque de" propose à des personnalités du monde de la culture et des idées de revenir sur les lectures qui les ont forgées et qui continuent de les accompagner. Dans le cadre du cycle "Dans la bibliothèque de", conçu en partenariat avec AOC et animé par Sylvain Bourmeau, la Fondation reçoit le metteur en scène Julien Gosselin. Julien Gosselin est né en 1987. Il a suivi les cours de l'EPSAD, école professionnelle supérieure d'art dramatique à Lille, sous la direction Stuart Seide. Il a notamment mis en scène 2666, d'après Roberto Bolaño en 2016; Joueurs | Mao II | Les Noms, d'après Don Dellilo en 2018 et Le Passé, d'après Léonid Andreïev en 2021.
Dans le cadre du cycle Dans la bibliothèque de, conçu en partenariat avec AOC et animé par Sylvain Bourmeau, la Fondation reçoit la réalisatrice et scénariste Claire Denis, célèbre pour ses films Chocolat, Beau travail, Trouble Every Day, 35 rhums, White Material, Les Salauds.
« Le travail de Josèfa Ntjam peut être défini comme une « écriture spéculative pluridisciplinaire » (Barbara Sirieix). Pluridisciplinaire car il mêle vidéo, installation, performance, narration, musique, sculpture. Spéculatif car l'artiste imagine, œuvre après œuvre, des futurs possibles dans lesquels les définitions occidentales du temps, de la nature, des espèces végétales et animales, ainsi que des identités sont abandonnées, dépassées. « Je suis plusieurs » dit ainsi la voix de l'artiste dans la vidéo Mélas de Saturne (2020), comme un credo qui oppose aux opérations consistant à classer ou nommer une forme de liberté poétique émancipatrice. Nourrie par des influences très différentes qui vont de l'afro-futurisme aux écrits féministes, de la science-fiction aux cultures du web, des mythes africains à la techno de Détroit, cette œuvre-cyborg fonctionne d'abord comme un montage. Mais l'hétérogénéité des sources est comme absorbée dans l'univers visuel et sonore de l'artiste, immédiatement reconnaissable à ses formes, à ses couleurs, à sa voix ou aux expériences à la fois hypnotiques et critiques qu'elle propose. » Jill Gasparina
Il est aujourd'hui incontestable que le mouvement des droits de la nature se développe partout dans le monde. Philosophes, Sophie Gosselin et David gé Bartoli documentent de nouvelles manières d'habiter la terre qui émergent partout dans le monde. Ces luttes sont menées par des groupes multiples attachés à un territoire, où s'inventent d'autres rapports au monde, tenant compte des alliances entre êtres humains et non humains. Imaginé par Jean-Marie Durand, « S'inspirer, respirer », cycle de rencontres se veut un espace de résonance entre le monde intellectuel et le monde artistique, entre le monde conceptuel et les vies ordinaires. Rencontre du 14 juin 2023 à la Fondation Pernod Ricard
À l'occasion de cette quatrième édition des Mots Troubles du 5 avril 2023, un film, par l'artiste plasticienne tchèque Marie Tučková en collaboration avec Iga Świeściak, un moment de son et de voix mêlés par Jamika Ajalon, poétesse et musicienne américaine, et un temps musical et textuel par l'artiste-chercheur·euse Célin Jiang à la Fondation Pernod Ricard « Aucune des trois artistes que vous allez entendre ce soir ne fait « que de la musique ». Pourtant, le 5 avril, c'est ce rapport au son qui va nous réunir. Dans le même temps, ces trois artistes ont toutes vécu ailleurs à un moment de leur vie, sont parties, en sont revenues, ou pas. Quand je faisais des recherches sur l'idée de « avec quoi on part » d'un lieu, de sa ville, de son pays, ce qui est constamment revenu, c'est la musique. Sous la forme d'une mélodie, d'un disque, d'une K7, d'un mp3... De la playlist des vacances à la chanson de départ, rien ne nous accompagne plus que la musique. Et aujourd'hui, avec les smartphones, elle se meut avec nous et est rendue disponible à tout moment. » Julie Béna
Confié à Julien Bécourt, le cycle célèbre l'union entre les arts visuels et les arts sonores. Des installations muséales à l'activisme underground, de Fluxus à la noise music, il conviera un·e artiste plasticien·ne à évoquer sa relation aux résonances et à la vibration du son, et à interroger ce lien sacré que les arts ont toujours noués avec la musique – qu'elle soit d'ordre mineure ou majeure, populaire ou savante. Pour cette première édition des rencontres < input >, Julien Bécourt a invité l'artiste, cinéaste et curatrice Marie Losier (France, 1972) à la Fondation Pernod Ricard le 19 avril 2023
Au moment où les NFT entrent dans les collections publiques, cette rencontre Poésie Plateforme du 27 mars 2023, à la Fondation Pernod Ricard, voit dialoguer, de manière inédite et prospective, l'artiste Neïl Beloufa, l'un des créateurs les plus inventifs et audacieux de sa génération, et l'historienne de l'art Béatrice Joyeux-Prunel, spécialiste parmi les plus réputées des avant-gardes visuelles. Le cycle Poésie Plateforme propose des tête à tête singuliers entre un·e artiste et une personnalité venue d'autres champs de la pensée, et est animé par Jérôme Mauche.
À l'occasion de cette discussion, Arnaud Dezoteux revient sur son dernier film, "Grandeur Nature", tourné pendant un jeu grandeur nature et présenté en première mondiale au Cinéma du Réel en mars 2023. Arnaud Dezoteux collabore avec des amateur•ices, pousse les acteur•ices à improviser, rend visibles et audibles ses interactions avec celles et ceux qui sont devant la caméra. Les installations sont des lieux de tournage, et les tournages sont parfois des performances. Le cycle des "Entretiens sur l'art" donne à entendre la parole d'un.e artiste sur son travail dans des conversations au long cours. Pour ce nouveau rendez-vous, la critique d'art Jill Gasparina reçoit l'artiste Arnaud Dezoteux le 15 mars 2023.
Dans le cadre du cycle "Les mots troubles" organisé par Julie Béna, cette seconde rencontre se construit avec trois invités : Clara Schulmann, Anaïs Tohé-Commaret et Virgil Vernier. L'ouvrage « Zizanie » servira de fil conducteur entre les extraits choisis de films de Virgil Vernier et Anaïs-Tohé Commaret. -- Dans mes performances, mes écrits et mes films, j'essaie toujours de donner place à des voix, ces voix passent le plus souvent par moi-même et ce sont toujours des voix de femmes. Sommes-nous toujours le vecteur des voix que nous voulons faire entendre? Comment faire comprendre l'expérience ? Par le corps ? Le corps est-il la voix ? Je me souviens d'avoir lu un texte il y a longtemps, et l'auteur disait que la première chose que l'on perd quand un être meurt c'est sa voix. J'ai connu de nombreux décès dans ma vie et j'ai souvent repensé à cela. Il me semble que cet auteur dit vrai. Alors, veut-on raconter les voix pour ne pas oublier celles et ceux qui vivent ou pour faire parler les êtres disparu.e.s ? Lorsque j'ai lu Zizanies de Clara Schulmann, j'ai reconnu ces préoccupations de faire entendre, de faire ensemble et ce, en re-questionnant la matière de l'écriture. Parallèlement, il y avait aussi cette volonté de parler des voix à l'image : comment les voix sont-elles rendues visibles ? Comment l'écriture filmique les fait-elle entendre ? C'est ce dont nous allons parler avec Virgil Vernier et Anais-Tohé Commaret autour de leur production filmique. Julie Béna Suivez-nous sur
Dans le cadre de "La pensée corps", une exposition d'Alexandra Bircken et Lutz Huelle avec la collaboration de Wolfgang Tillmans, Claire Le Restif, commissaire de l'exposition, reçoit Marie-Sophie Carron de la Carrière et Vanina Géré toutes deux spécialistes des questions qui traversent les recherches de ces trois artistes. Suivez nous sur: Internet : www.fondation-pernod-ricard.com/ Instagram : www.instagram.com/fondationpernodricard/?hl=fr Spotify : open.spotify.com/show/2TOPJwMdVw9lFrsdKj9ix5 YouTube : www.youtube.com/channel/UCfWk5rPJcBp3J3clqFLhryw
Lancement à la Fondation Pernod Ricard de la première monographie dédiée aux travaux plastiques d'Anne-James Chaton réalisés entre 2003 et 2022, publiée aux éditions Daisy . Anne-James Chaton est écrivain. C'est ce qu'on dit de lui le plus souvent. Ses écrits sont publiés dès 2001 aux éditions Al Dante, aux éditions Verticales, et depuis 2019 chez P.O.L. Il est aussi musicien et performeur, et traverse depuis plusieurs années les paysages de la poésie sonore expérimentale. Pourtant, Anne-James Chaton est aussi artiste plasticien. Sa production s'est toujours faite plus discrète que ses œuvres littéraires bien que les terrains d'expérimentations sont pourtant les mêmes car il s'agit toujours d'écriture. I have the solution for the planet fait état des lieux de cette production et rassemble pour la première fois dix-huit séries d'œuvres réalisées entre 2003 et 2022. Les séries sont volontairement disséminées dans l'ouvrage, déjouant toute tentative de lecture purement chronologique ou thématique, car chaque série est liée à une autre, et la répétition de certaines d'entre elles produit un effet de saturation indispensable pour s'immerger dans l'œuvre. Le principe central de la présentation des œuvres a été d'éviter de les reproduire systématiquement. Même si certaines d'entre elles ont une matérialité physique définitive, d'autres trouvent ici une nouvelle forme, propre à la page imprimée. Suivez nous sur: Internet : www.fondation-pernod-ricard.com/ Instagram : www.instagram.com/fondationpernodricard/?hl=fr Spotify : open.spotify.com/show/2TOPJwMdVw9lFrsdKj9ix5 YouTube : www.youtube.com/channel/UCfWk5rPJcBp3J3clqFLhryw
La Fondation Pernod Ricard a acceuillit le 28 septembre 2022 le lancement du catalogue monographique "The Unmanned". À l'occasion du lancement de leur catalogue monographique “The Unmanned” – publié par Mousse et le Casino Luxembourg – Fabien Giraud et Raphaël Siboni ont présentésThe Everted Capital (585 BCE – 2022), dernier épisode de leur série au long cours, The Unmanned, initiée il y a dix ans et achevée cette année. Les intervants sont: Fabien Giraud, Raphaël Siboni, Anne Stenne, Anna Longo et Patricia Reed Suivez nous sur: Internet : https://www.fondation-pernod-ricard.com/ Instagram : https://www.instagram.com/fondationpernodricard/?hl=fr Spotify : https://open.spotify.com/show/2TOPJwMdVw9lFrsdKj9ix5 YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCfWk5rPJcBp3J3clqFLhryw
La Fondation est heureuse d'accueillir le lancement de Building a Home with Time, première monographie de Stéphanie Saadé publiée par Verlag für moderne Kunst. La présentation du livre se fera en présence de l'artiste et sera accompagnée d'un dialogue avec la commissaire d'exposition Marjolaine Lévy. Suivez nous sur: Internet : https://www.fondation-pernod-ricard.com/ Instagram : https://www.instagram.com/fondationpernodricard/?hl=fr Spotify : https://open.spotify.com/show/2TOPJwMdVw9lFrsdKj9ix5 YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCfWk5rPJcBp3J3clqFLhryw
Dans le cadre du cycle "Dans la Bibliothèque de ...", conçu en partenariat avec AOC Media et animé par Sylvain Bourmeau, la Fondation Pernod Ricard recevait le 13 juin 2022, la réalisatrice, actrice et scénariste française Aïssa Maïga. Née à Dakar, au Sénégal le 25 mai 1975, Aïssa Maïga est connue du public français en 2004, pour notamment son rôle dans “Les Poupées Russes”, réalisé par Cédric Klapisch. En 2006, elle est nominée pour le César du meilleur espoir féminin, grâce à son rôle dans “Bamako” d'Abderrahmane Sissako. Artiste engagée, elle co-écrit et dirige l'ouvrage “Noire n'est pas mon métier” et réalise également un court-métrage et deux documentaires : “Regard noir” et “Marcher sur l'eau”, production Les Films du losange. ━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━ Suivez-nous sur
Bienvenue dans cette série de podcast « Musterclass », qui présente les artistes en lice pour la 23ème édition du Prix de la Fondation Pernod Ricard. Animé par le commissaire Clément Dirié, retrouvez chaque semaine un épisode, présentant un artiste, son travail, son parcours, ses inspirations. Hélène Bertin revendique une « démarche volontairement bâtarde » déployée tout à la fois en artiste, en commissaire d'exposition et en historienne. Elle travaille à Cucuron, dans le Luberon, et développe son travail en tissant des liens, activant toujours la notion d'altérité par la rencontre avec des passionnés, des artistes, des écoles, des artisans, des paysans… ━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━ Suivez-nous sur
La Fondation Pernod Ricard, dans le cadre du cycle « Poésie Plate-forme », proposait le jeudi 2 juin 2022, une rencontre exceptionnelle entre Fabienne Audéoud, artiste visuelle et musicienne, et Marlène Saldana, actrice et metteuse en scène. Ces deux créatrices singulières cultivent au plus haut point l'incertain, la démesure, l'absurde comme armes politiques. Un sens aigu de la liberté et de l'expérimentation les rapproche. Une passion de l'interprétation, des représentations et des formes les anime. Le langage y est un lieu de surenchères notamment, parce qu'il est aussi un test de vérité. Fabienne Audéoud développe une pratique artistique multidisciplinaire à dimension critique et cryptée, où la composition musicale est primordiale. Elle y intègre peinture, performance, écriture, vidéo, danse et vêtement. Marlène Saldana est interprète au théâtre comme au cinéma, elle performe et danse.
Bienvenue dans cette série de podcast « Musterclass », qui présente les artistes en lice pour la 23ème édition du Prix de la Fondation Pernod Ricard. Animé par le commissaire Clément Dirié, retrouvez chaque semaine un épisode, présentant un artiste, son travail, son parcours, ses inspirations. Artiste performeuse afro-brésilienne, Fabiana Ex-Souza vit à Paris depuis 2010. Elle développe une pratique transdisciplinaire, alliant la performance, la vidéo, l'installation et la photographie, particulièrement intéressée à l'emploi dans ses œuvres de matériaux issus du monde végétal.
Bienvenue dans cette série de podcast « Musterclass », qui présente les artistes en lice pour la 23ème édition du Prix de la Fondation Pernod Ricard. Animé par le commissaire Clément Dirié, retrouvez chaque semaine un épisode, présentant un artiste, son travail, son parcours, ses inspirations. La principale méthode de travail de Timothée Calame, réside dans le fait de se maintenir dans un état de recherche permanent, lequel se matérialise par la production d'objets de différentes natures, souvent en lien avec la vie quotidienne : sculpture, mobilier, objet, dessin, écriture, photographie, vidéo, son, performance.
Bienvenue dans cette série de podcast « Musterclass », qui présente les artistes en lice pour la 23ème édition du Prix de la Fondation Pernod Ricard. Animé par le commissaire Clément Dirié, retrouvez chaque semaine un épisode, présentant un artiste, son travail, son parcours, ses inspirations. Elsa Werth développe un travail aux formes multiples : installations, sculptures, vidéos, livres d'artistes et pièces sonores. L'économie du travail, les façons d'œuvrer constituent le contexte à partir duquel se déploie sa pratique artistique. Elle rend compte des actions ordinaires, des gestes quotidiens liés aux activités et rituels contemporains en les désignant et en les déstabilisant par des opérations de déplacement, des contres-usages, des perturbations. ━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━ Suivez-nous sur
Bienvenue dans cette série de podcast « Musterclass », qui présente les artistes en lice pour la 23ème édition du Prix de la Fondation Pernod Ricard. Animé par le commissaire Clément Dirié, retrouvez chaque semaine un épisode, présentant un artiste, son travail, son parcours, ses inspirations. Dans ses ensembles successifs de peintures – qui appartiennent à des registres techniques et iconographiques différents, qu'elle étend méthodiquement – Eva Nielsen poursuit cette recherche : donner corps à l'illusion, à des mirages visuels agissant autant sur la vue que sur l'intellect, à la surface de nos orbites comme au fond de nos yeux. ━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━ Suivez-nous sur
Le mercredi 11 mai 2022, la Fondation Pernod Ricard accueillait une rencontre entre les auteurs Laurent Jullier pour Debord, Rose Vidal pour Chaplin et Gerald Petit pour Prince, ouvrages des Collections Icônes des éditions Les Pérégrines, Contrairement au régime du dictionnaire ou de la biographie, ces ouvrages ne visent pas l'exhaustivité, mais plutôt à extraire des figures et des thèmes (gestes, objets, notions…), dont la constellation définit le plus exactement possible la singularité du personnage concerné. En même temps qu'une galerie de portraits, la collection vise ainsi à former une anthologie des objets et des usages de la modernité, tels qu'ils sont façonnés par les icônes. La Collection « Icônes » est dirigée par Jean Cléder, maître de conférences en littérature générale et comparée à l'Université Rennes 2, et Emmanuel Tibloux, directeur de l'EnsAD (École nationale supérieure des arts décoratifs) et ancien directeur de l'Ensba (École nationale supérieure des beaux-arts) de Lyon.
Bienvenue dans cette série de podcast « Musterclass », qui présente les artistes en lice pour la 23ème édition du Prix de la Fondation Pernod Ricard. Animé par le commissaire Clément Dirié, retrouvez chaque semaine un épisode, présentant un artiste, son travail, son parcours, ses inspirations. Cette semaine, c'est le tour de Benoît Piéron. Benoît Piéron crée des moments, des installations et des objets. Il s'intéresse à la sensualité des plantes, aux frontières du corps et à la temporalité des salles d'attente. Il pratique le patchwork, le jardinage existentiel et dessine des papiers peints. Ayant toujours vécu avec une maladie de compagnie, l'univers hospitalier est son écosystème. ━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━ Suivez-nous sur
Pour lancer le compagnonnage du 23e Prix de la Fondation Pernod Ricard dont il est le commissaire invité et qu'il a choisi d'intituler "Horizones", Clément Dirié a organisé le 15 janvier 2022 une journée de « musterclass ». Il s'entretient tour à tour avec les six artistes sélectionné·e·s : Benoît Piéron, Eva Nielsen, Elsa Werth, Timothée Calame, Fabiana Ex-Souza et Hélène Bertin. Chaque entretien se conclut par un aphorisme de Jean-Michel Sanejouand (1934-2021), artiste inclassable de la scène artistique française des dernières décennies, également présent dans l'exposition Horizones en septembre-octobre 2022. Écouter les « musterclass », c'est l'occasion de faire connaissance avec les artistes du 23e Prix de la Fondation Pernod-Ricard afin d'en savoir plus sur leurs parcours, leurs oeuvres, leurs démarches et leurs centres d'intérêt. Du 24 mai au 28 juin
Le mouvement #MeToo, suite à l'onde de choc planétaire de l'affaire Weinstein en 2017, a incontestablement réveillé un intérêt général pour le féminisme : une parole s'est libérée à l'échelle du monde. Une parole qui était individuelle et peu audible est devenue collective et entendue. Même si elles ne sont pas inscrites dans des groupes militants, les femmes peuvent, grâce à un like ou un hashtag, revendiquer publiquement leur engagement et participer à une mobilisation politique globale. Ce mouvement a ainsi scellé l'unité de la « troisième vague féministe » autour de la lutte contre les violences faites aux femmes, comme le droit de vote avait fédéré la première vague féministe au début du 20ème siècle et l'avortement dans les années 1960-70, la deuxième vague. Avec : - Fabienne Brugère, professeur de philosophie féministe et d'esthétique - Guillaume le Blanc, professeur de philosophie sociale et politique - Florence Rochefort est historienne, chargée de recherche au CNRS, spécialiste de l'histoire des féminismes, des femmes et du genre.
Dans le cadre de son cycle "Entretiens sur l'art", la Fondation Pernod Ricard accueillait Mimosa Echard, jeudi 5 mai, pour une conférence animée par Jill Gasparina. Pour se plonger dans le travail de Mimosa Echard, l'une des méthodes possibles consiste à parcourir les listes des éléments qui composent ses pièces. Celles-ci, plus ou moins étendues, constituent des sortes de poèmes trouvés où se trouvent associés des ensembles de choses synthétiques et naturelles dans des proportions qui varient d'une pièce à l'autre. Une autre serait de zoomer et dé-zoomer, s'approcher au plus près des matériaux et des micro-assemblages tourbillonnants qu'ils composent, puis s'éloigner pour ressaisir les œuvres dans leur globalité, dans toute leur puissance formelle et décorative, dans leur picturalité tranquille. On pourrait aussi passer en revue l'étendue de ses pratiques, de la plus physique et massive à la plus immatérielle : sculpture, bas-relief, peinture, collage, édition et fanzines, vidéo. Ou examiner en détail, très méthodiquement, les contradictions autour desquelles ses pièces sont structurées : le vivant et le non-vivant, la matière et l'information, le rebut et la chose précieuse, les couleurs doucereuses et l'expressionnisme, le visible et le caché, le dégoût et l'extase (l'inventaire pourrait bien sûr se poursuivre encore). Ou, pourquoi pas, revenir sur sa biographie, d'une enfance passée au nord des Cévennes, dans une proximité avec le monde végétal qui a forgé sa culture botanique, à son départ pour Paris. Cet entretien se propose quant à lui de prendre pour point de départ l'installation définitive de l'artiste dans son atelier de Nogent-sur-Marne en 2019. Mimosa Echard y dispose désormais d'un jardin, où elle cultive certaines des plantes qu'elle utilise dans ses œuvres, une donnée qui de son propre aveu contribue à faire évoluer sa pratique vers une articulation entre deux terrains, l'intérieur et l'extérieur. Mimosa Echard est née en 1986 à Alès. Elle vit et travaille à Paris et Nogent s/Marne.
La Fondation Pernod Ricard accueillait, jeudi 14 avril, la conférence "Le péril jeune", dans le cadre du cycle "S'inspirer, respirer", animé par Jean-Marie Durand. A cette occasion, nos trois invités ont pu débattre autour de la citation marconienne, "C'est dur d'avoir 20 ans en 2020", depuis leurs propres champs d'expertise, sociologique, militant et artistique : - Directeur des études politiques et opinion de l'institut de sondage Viavoice, Stewart Chau a co-écrit La Fracture (avec Frédéric Dabi, éditions Les Arènes, 2021), sur la génération des 18-30 ans, en véritable fracture avec ses précédentes. - Directrice de l'association Chemins d'avenir, Salomé Berlioux milite pour que les voix de la jeunesse, notamment en milieu rural, soit mieux entendues. Elle reviendra sur la nature et la portée de ses actions de sensibilisation aux enjeux de la jeunesse durant la campagne présidentielle. - Romancier (77, G.A.V, éditions Actes Sud), rappeur, Marin Fouqué radiographie la jeunesse contemporaine. Ses textes puissants captent de manière subtile et singulière les épreuves de sa génération désorientée. Ses mots traduisent une partie des maux de la jeunesse.
Dans le cadre du cycle « Dans la bibliothèque de », conçu en partenariat avec AOC et animé par Sylvain Bourmeau, la Fondation Pernod Ricard reçoit le philosophe et historien de l'art prolifique Georges Didi-Huberman. Lors de cette rencontre, Sylvain Bourmeau invitera Georges Didi-Huberman à nous ouvrir les portes de sa bibliothèque. Directeur d'études de l'EHESS, Georges Didi-Huberman est l'auteur de plus d'une cinquantaine d'ouvrages qui interrogent les articulations entre iconographie, histoire et mémoires. Depuis la Renaissance jusqu'aux travaux d'artistes contemporain·es, la pensée de Didi-Huberman se met également à l'œuvre en tant que commissaire d'expositions marquées par une lecture politique des contextes d'apparition des images : « Nouvelles histoires de fantômes » avec Arno Gisinger au Palais de Tokyo en 2014 et « SOULÈVEMENTS » au Jeu de Paume en 2017. Il a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix Aby Warburg, le prix Max Weber, le prix Alexander von Humboldt, le prix Theodor W. Adorno et, le 26 septembre 2021, le prix spécial Walter Benjamin pour l'ensemble de son œuvre, pour l'apport essentiel qu'elle constitue à l'actualisation de la pensée de Walter Benjamin au XXIe siècle.
Dans le cadre de son exposition, “Décharge”, à la Fondation Pernod Ricard, Morgan Courtois invitait Delphine de Swardt, le mercredi 9 mars 2022. En compagnie de la commissaire de l'exposition, Zoe Stillpass, la rencontre s'est tournée autour des parfums, des odeurs, comme forme de langage. Après son doctorat sur la création et la description olfactive, Delphine de Swardt partage aujourd'hui son temps entre l'écriture, la recherche et l'art du conte. Delphine de Swardt est rédatrice au sein du magazine Nez et fondatrice du "Bureau olfactif". Crédits photo miniature : Vue de l'exposition "Décharge" de Morgan Courtois © Aurélien Mole
Lancement et présentation du livre “Écrits d'artistes sur l'économie, une anthologie”, aux éditions B42. À cette occasion, la Fondation Pernod Ricard a invité Sophie Cras et Xavier Antin pour une discussion le jeudi 3 mars 2022. “Qu'advient-il de l'économie lorsqu'elle est pensée, inventée et rêvée par les artistes ? On le sait peu, mais nombreux furent celles et ceux qui, de la fin du XIXe siècle jusqu'à aujourd'hui, se firent un temps économistes, allant jusqu'à rédiger de véritables traités dont l'ambition affichée était de renouveler la discipline de fond en comble. Qu'ils aient suivi une formation universitaire en économie, construit leur conception théorique de l'art en dialogue avec des économistes, ou élaboré un système théorique à part entière, ces artistes nous livrent une vision riche et singulière, tant sur la pensée économique de leur temps que sur les enjeux actuels. Valeur, travail, monnaie et capitalisme – autant de thèmes scrutés et revisités par ces textes, dont le présent ouvrage se propose de faire l'anthologie.” Sophie Cras est historienne de l'art et enseigne à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle travaille à l'intersection des champs de l'art et de l'économie. Xavier Antin est un artiste français qui vit et travaille en région parisienne. Graphiste de formation, plusieurs de ses éditions font directement référence aux histoires officielles comme à celles plus undergrounds de la culture imprimée.
« L'important, c'est le diamètre de la boucle… » Rencontre en hommage à Jean-Michel Sanejouand autour de sa vie, son oeuvre et son actualité. Soirée inaugurale du Compagnonnage du 23e Prix de la Fondation Pernod Ricard le jeudi 10 mars 2022. Critiques d'art, commissaires d'exposition, ami·e·s et témoins sont réuni·e·s afin d'évoquer l'actualité de l'œuvre et du parcours d'un artiste à nul autre pareil. Cette soirée était également l'occasion de rendre hommage à l'une des voix les plus singulières de la scène française, disparue le 18 mars 2021. Avec Clément Dirié, commissaire du 23e Prix Fondation Pernod Ricard ; Michel Gauthier, conservateur au Musée national d'art moderne, Centre Pompidou ; Jill Gasparina, critique d'art ; Fabrice Hergott, Directeur du musée d'art moderne de la Ville de Paris et commissaire de la rétrospective Jean-Michel Sanejouand, Centre Pompidou, 1995 + des témoignages d'ami·e·s de Jean-Michel Sanejouand.
Dans le cadre de son cycle "Entretiens sur l'art", la Fondation Pernod Ricard accueillait Claude Closky, jeudi 10 février, pour une conférence animée par Jill Gasparina. Claude Closky est né en 1963 à Paris. Il vit et travaille à Paris. "Jeux tautologiques, blagues logiques, comique économique, poésie du code et des dictionnaires, plaisir des listes : après une période affichisto-picturale qui semble le laisser encore aujourd'hui sceptique, Claude Closky s'est affirmé dans les années 1990 comme un conceptuel ludique. Son travail, qui se manifeste dans des formes et médiums variés, qui vont du site internet au dessin en passant par l'édition, le collage, l'installation, la photographie, la poésie, la vidéo, ou encore la performance, échappe ainsi à toute entreprise de définition d'un style visuel identifiable (bien qu'il prenne souvent un parti minimal). Pour autant, son œuvre est toujours porteuse d'une critique des langages médiatiques et des environnements technologiques, critique qui accomplit l'exploit d'être simultanément subtile et acerbe (pour qui veut bien y prêter attention). On n'y trouvera donc nul grand discours, et aucune tentation de l'érudition, mais une réplication des systèmes d'information et de représentation poussées à l'extrême, qui renvoie les langages de la publicité, des réseaux sociaux, de l'entreprise, et toute cette petite propagande du quotidien, à leur absurdité radicale.", Jill Gasparina.
La Fondation Pernod Ricard accueillait, jeudi 3 février, Camille de Toledo, écrivain et auteur du "Fleuve qui voulait écrire, les auditions de parlement de Loire" (Manuella Editions, Liens qui libèrent), "Thésée, sa vie nouvelle" (Verdier). " Comme l'y invite l'écrivain et penseur Camille de Toledo, « il faut nous mettre à l'écoute des savoirs qui ont émergé au cours d'une saison nouvelle des sciences de la nature », pour pointer dans notre époque quelque chose qui a à voir avec un « horizon indien de la modernité ». Ce que le monde de la pensée le plus stimulant aujourd'hui nous dit, c'est combien nous sommes les héritiers d'un XXème siècle qui a « effroyablement nié les liens aux lieux », à la nature, au monde sauvage…, au nom de grands schémas politiques désormais dépassés. Notre époque, n'en déplaise aux politiciens bas du front qui saturent le débat public, exige de l'imagination. Ce que notre nouveau siècle demande, c'est une scène politique reconfigurée ; une autre scène pour la politique et la loi, afin que chacun prenne connaissance de ce que Camille de Toledo appelle un « soulèvement légal terrestre en cours ». Dans une expérience politique et intellectuelle passionnante, déclinée récemment en livre, Le fleuve qui voulait écrire, les auditions du Parlement de Loire, l'auteur, entouré de nombreux penseurs, a cherché à se mettre à l'écoute d'un fleuve, la Loire, afin d'imaginer comment des écosystèmes, des vies animales, végétales, peuvent accéder au statut de « personnes juridiques ». Ce qui existe déjà dans d'autres pays (Nouvelle-Zélande, Canada, Equateur…). L'enjeu est bien de dépasser la vieille partition entre sujets humains et objets non humains, afin de créer une nouvelle ontologie, où des rivières, lacs, océans, forêts, espèces animales, végétales, pourront plaider leurs causes et écrire avec nous les termes de la vie commune. Ce nouveau dessin institutionnel, cette façon d'inventer une autre science politique – une science éco politique –, où les entités naturelles feront petit à petit leur entrée dans nos tribunaux et nos assemblées pour affirmer leurs droits, de nombreux auteurs y travaillent aujourd'hui, comme le rappelaient à la Biennale de Lyon en 2019 des penseurs filmés par Aliocha Imhoff et Kantuta Quiros dans une vidéo intitulée “Et que demandent-ils ? À y devenir quelque chose”. Que se passerait-il si au terme d'une révolution écologique, ceux qui « conjuguent les verbes en silence » – les plantes, les animaux, les forêts – ceux qui agissent sur nous autant que nous agissons sur eux entraient à leur tour, officiellement, en politique ? Ce travail invitait à une remise à plat des politiques et poétiques énonciatives. Comme si les Etats Généraux de 1789 se trouvaient aujourd'hui actualisés, non plus seulement contre les privilèges, mais pour un accueil de tous les êtres qui habitent le monde. Imaginer d'autres récits, des récits non utopiques, mais « topiques, qui partent des lieux et reviennent aux lieux », inventer d'autres formes d'assemblées, relancer l'imagination politique : et si l'enjeu des élections présidentielles se jouait dans ce geste-là, à la marge des récits dominants ?"
La Fondation Pernod Ricard accueille, le 13 janvier 2022, dans le cadre du cycle « Poésie Médium Art » l'artiste David Douard et l'anthropologue Frédéric Keck. Au centre de leurs démarches et pratiques, selon des modalités très différentes, on trouve ce passage du vivant au non-vivant, des flux et des virus, de même que l'action de leurs représentations visuelles, sociales et politiques. Quelles métaphores pour quel type de compréhension et d'expérience, relieraient alors, les pandémies présentes (et futures) à l'espace de création et d'exposition ? L'univers de David Douard a pour point de départ le langage dans ses formes fragmentaires et dérivées. Des poèmes provenant d'internet et des paroles anonymes, empreints le plus souvent de chaos, déviance, maladie ou frustration, deviennent le fluide vital qui alimente ses sculptures, portées par leurs propres mutations. Sa pratique établit un autre espace social, hybride, au contact fantasmé aussi des technologies numériques. Des institutions, récemment, comme, le FRAC Île-de-France, Paris, 2020 ; Irish Museum of Modern Art, Dublin, 2019 ; KURA. c/o Fonderia Artistica Battaglia, Milan, 2018 ; Palais de Tokyo, 2018 et 2014 ; Kunstverein Braunschweig, 2016, ainsi que la Fondation d'entreprise Ricard, ont présenté des expositions personnelles et collectives de ses travaux. Les deux expositions « O' THEE LIL' » de David Douard sont actuellement visibles aux Rodeo Galleries à Londres et au Pirée. Il a été résident de l'Académie de France à Rome, Villa Médicis, en 2017-2018. Il est représenté par la Galerie Chantal Crousel, Paris. Frédéric Keck est historien de la philosophie et anthropologue. Il a contribué à la relecture de l'histoire de l'anthropologie française. On lui doit notamment « Lévi-Strauss et la pensée sauvage », PUF, 2004 ; « Lucien Lévy-Bruhl, entre philosophie et anthropologie. Contradiction et participation », Editions du CNRS, 2008. Il a co-édité dans la Bibliothèque de la Pléiade le volume d'Oeuvres de Claude Lévi-Strauss, 2008. Ses travaux actuels très remarqués, au croisement de l'histoire des sciences, de la sociologie des risques et de l'anthropologie de la nature, portent sur les normes de « biosécurité » des humains et des animaux, et les formes prévisionnelles des catastrophes sanitaires et écologiques. Il est l'auteur, entre autres, d'« Un monde grippé », Flammarion, 2010 ; « Les sentinelles des pandémies. Chasseurs de virus et observateurs d'oiseaux aux frontières de la Chine », Zones sensibles ; 2020 ; « Signaux d'alerte. Contagion virale, justice sociale, crises environnementales », Desclée de Brouwer, 2020. Il est actuellement directeur de recherches au CNRS. Il organise en juin prochain l'exposition « Microbes » au Musée du quai Branly.
La Fondation Pernod Ricard accueille le 2 décembre 2021, dans le cadre du cycle « Poésie Médium Art », Gil Bartholeyns et Clovis Maillet, tous deux historien.ne.s, dont les recherches innovantes contribuent au dynamisme des études médiévales. Explorant d'autres approches des concepts et des normes, leurs travaux remarqués ont aussi pour particularité d'être menés conjointement à des activités de création artistique, Gil Bartholeyns étant romancier, et Clovis Maillet, artiste performeur-euse. Ils élaborent par la fiction ou la narration d'autres modalités de la connaissance et des représentations. Spécialiste de la culture matérielle et visuelle, Gil Bartholeyns est historien et écrivain. Ses travaux allient histoire et enquête ethnographique dans un souci généalogique des pratiques. Il explore le rapport au temps, le pouvoir des images et les formes de la consommation. Il est chroniqueur à la radio et rédacteur en chef de Techniques&Culture. Il collabore aux revues Critique, L'Histoire, Terrain, et a dirigé notamment le volume "Politiques visuelles", Les presses du réel, 2016. Par ailleurs, il a co-écrit "Image et transgression au Moyen Âge", PUF, 2008, et "L'étrange et folle aventure du grille-pain, de la machine à coudre et des gens qui s'en servent", avec Manuel Charpy, Premier Parallèle, 2021. Il a récemment fait paraître un roman "Deux kilos deux", JC Lattès, 2019, et un essai sur l'événement pandémique "Le hantement du monde. Zoonoses et pathocène", Dehors, 2021. Clovis Maillet est médiéviste et artiste. Son travail d'historien l'a mené à étudier "La parenté hagiographique (XIIIe-XVe siècle) : d'après Jacques de Voragine et les manuscrits enluminés de la « Légende dorée »", Brepols, 2014, et plus récemment la question du genre et de la transidentité dans la culture médiévale, "Les genres fluides. De Jeanne d'Arc aux saintes trans", Arkhé, 2020. Vient de paraître, avec Thomas Golsenne, "Un Moyen Âge émancipateur", Même pas l'hiver, 2021, à propos de la fascination que le Moyen Âge suscite et des projets politiques émancipateurs qui mobilisent son imaginaire. Par ailleurs, avec Louise Hervé, il a fondé l'I.I.I.I., International Institute for Important Items, au sein duquel le duo d'artistes réalise des performances, des films et des installations, explorant les codes de la recherche universitaire comme de la visite-conférence. Louise Hervé et Clovis Maillet sont représenté.e.s par la Galerie Marcelle Alix, Paris.
Le travail de Bruno Serralongue (né en 1968 à Châtellerault, vit et travaille à Paris) pourrait être défini comme de l'anti-reportage. Depuis le milieu des années 1990, l'artiste a mis au point une manière indépendante de produire de l'information par la photographie, mais aussi de la diffuser, puisque c'est toujours dans le format de l'exposition, et non dans la presse, qu'il trouve son aboutissement. Si les moyens ont évolué au cours du temps (il s'autorise désormais à travailler aussi en numérique, et plus seulement à la chambre, sur trépied), sa méthode est immuable, et passe par la présence physique sur les lieux (sans accréditation), les échanges et la durée. Quant à son point de départ, il est toujours le même : « ce dont les journaux parlent et ce que j'en retiens. Ensuite je fais avec ce que je trouve sur place, avec mes propres moyens et mes propres compétences. » (Entretien avec Eric Troncy, FROG numéro 17, 2017-2018). Entretien animé par Jill Gasparina
Pour ce nouveau rendez-vous orchestré avec l'équipe d'AOC, la plus littéraire des plasticiennes françaises que l'on retrouva également il y a deux ans au cœur du premier roman du jeune Théo Casciani (Rétine, P.O.L), nous ouvre donc les portes de sa bibliothèque décloisonnée où il y a fort à parier que nous croiserons, entre autres, Alain Robbe Grillet, Ballard ou Edgar Allan Poe.
La Fondation Pernod Ricard reçoit, dans le cadre du cycle « Dans la bibliothèque de » conçu en partenariat avec AOC, la plasticienne et écrivaine bibliophile et bibliovore Clémentine Mélois.
Grande révolution cognitive du XXe siècle, la psychanalyse a largement perdu de son aura sociale et de son prestige intellectuel, en dépit de la généralisation de ses concepts-clé dans les discussions ordinaires. Concurrencée par les neurosciences et la psychologie cognitive, négligée par les départements de l'université, elle défend de plus en plus des positions réactionnaires contre le féminisme, l'antiracisme, les mouvements sociaux, la pensée décoloniale… De telle sorte que la psychanalyse forme aujourd'hui un discours qui s'oppose à l'égalité politique concrète. Comment la psychanalyse, opposée à la conquête de nouveaux droits, pessimiste culturellement, peut-elle donc faire « rêver » à nouveau les névrosés de la terre, œuvrer à de nouvelles formes d'émancipation populaire et sortir de son rétrécissement identitaire et politique ? Avec Catherine Perret, Hervé Mazurel et Florent Gabarron-Garcia Animé par Jean-Marie Durand
Une série de podcast avec Marjolaine Lévy au sujet de l'exposition "Histoires d'abstraction, le cauchemar de Greenberg" (2021) à la Fondation Pernod Ricard.
À l'occasion du lancement de la monographie de Laurent Montaron, TextWork organise une table ronde et invite les auteurs qui ont contribué à l'ouvrage, Mike Sperlinger et Philippe-Alain Michaud, à dialoguer avec l'artiste Laurent Montaron et la co-directrice des Moulins de Paillard, Shelly De Vito.