13h10-13h30 (TU) sur l'antenne Monde, Mikaël Ponge vous propose un rendez-vous d’information destiné aux Amériques, avec chaque jour, un dossier spécial Haïti. Haïti, avec quelque trois millions d’auditeurs, est le deuxième bassin d’audience de notre radi

Pour la première fois depuis la fin de la dictature d'Augusto Pinochet, en 1990, et le retour de la démocratie, le Chili a choisi l'extrême-droite pour diriger le pays. José Antonio Kast a remporté la présidentielle hier (dimanche 14 décembre), avec 58% des voix, loin devant sa rivale de gauche. C'est le président le plus largement élu de l'histoire du Chili «en raison notamment du vote qui était obligatoire sous peine d'amende », précise la correspondante de RFI au Chili, Naïla Derroisné. Mais « même sans cela, José Antonio Kast aurait gagné », analyse Damien Larrouqué, maître de conférences en sciences politiques à l'université de Cergy. «Ce n'est pas une victoire étriquée, mais bien un triomphe », poursuit l'universitaire, qui rappelle que le Chili est un pays conservateur. «Son centre a toujours penché à droite. Sous Augusto Pinochet, le Chili a été un véritable laboratoire néolibéral. Aujourd'hui, la société reste marquée par les logiques individualistes et conservatrices.» José Antonio Kast « a promis d'en finir avec l'insécurité, le narcotrafic ou encore l'immigration illégale. C'est sur ces sujets qu'il a été élu », abonde Naïla Derroisné. «Mais dès hier, dans un discours de près d'une heure qu'il a tenu devant une foule venue l'acclamer, il prévenait déjà que les résultats de son programme « ne se verraient pas du jour au lendemain ». « Le plus dur reste à venir pour le nouveau président qui prendra, à la mi-mars, la tête d'un pays polarisé. «Au premier tour de la présidentielle, il avait récolté 24 % des voix. Un vote que l'on pourrait qualifier « d'adhésion ». Mais hier il a surtout bénéficié des voix de ceux qui voulaient faire barrage à la candidate de la gauche, issue du Parti communiste, ainsi que celles des mécontents de l'actuelle administration », détaille la journaliste de RFI. Pour Damien Larrouqué, on assiste surtout à un rejet de la classe politique traditionnelle en général depuis le soulèvement de 2019, les référendums sur la nouvelle constitution qui ont échoué et le Covid. «Pendant la pandémie, les gens se sont vraiment sentis abandonnés », explique-t-il. Désormais, José Antonio Kast va devoir s'allier avec la coalition «Chile Vamos », de la droite traditionnelle, son parti « Républicain » n'ayant pas obtenu de majorité au parlement. Il devra également négocier avec le libertarien Johannes Kaiser, arrivé 4ᵉ au premier tour et qui avait immédiatement soutenu Kast pour le second. Les deux hommes se connaissent bien même si Kaiser est considéré comme plus extrême que Kast, notamment sur les questions de société comme l'avortement. Des questions que José Antonio Kast avait mises de côté dernièrement pour lisser son image. Le nouveau président est également un nostalgique d'Augusto Pinochet tout comme certains Chiliens qui pensent que la dictature a provoqué le «miracle économique du du pays » pendant les années 90, explique Damien Larrouqué. Hier, certains partisans de José Antonio Kast brandissaient des drapeaux à l'effigie de Miguel Krassnoff, un militaire condamné pour de nombreuses atteintes aux droits humains pendant la dictature. Interrogé sur une possible grâce de ce détenu, José Antonio Kast n'a jamais clairement répondu. En Colombie, l'ELN décrète un « confinement ». La guérilla colombienne a demandé aux gens vivant dans les zones qu'elle contrôle, essentiellement des régions de production de cocaïne, de ne pas sortir pendant trois jours. En cause : une possible intervention militaire américaine, a indiqué l'ELN. Le mouvement a démarré dimanche 14 décembre et les conséquences de cette « grève armée », comme l'appelle El Espectador, se sont fait sentir dès hier matin dans quatre régions du pays : banderoles de revendications, routes coupées par des barrages, des arbres, des véhicules ou bien encore des engins explosifs, détaille le journal. Et déjà une victime à déplorer : le conducteur d'une ambulance tué lors d'une attaque contre le commissariat de Puerto Santander, dans le nord du pays. « Cette histoire, nous la connaissons déjà », regrette El Espectador dans un éditorial. Chaque mois de décembre, c'est pareil. « L'ELN terrorise certaines régions du pays, assassine des gens et menace les forces de l'ordre. Gustavo Petro «pensait pouvoir signer un accord de paix avec cette guérilla en quelques mois », poursuit le quotidien. Mais même si les autorités ont durci le ton, même si des renforts militaires ont été envoyés sur place, l'ELN reste influente dans les zones où elle était présente historiquement et aujourd'hui, la situation sécuritaire se détériore. Tout cela laisse une «sensation amère », se désole El Espectador. Les fêtes de fin d'année se dérouleront sur fond de menace, alors que la promesse de «paix totale » de Gustavo Petro s'efface, constate encore le journal qui s'interroge « Comment pouvons-nous lutter contre le terrorisme ? » Question à laquelle El Espectador n'a pas de réponse. Le IXᵉ congrès du Parti communiste cubain n'aura pas lieu en avril prochain L'annonce a été faite ce week-end lors d'une réunion plénière du Comité central du parti. Raison officielle de ce report : la situation économique de l'île. Mais «faute de solutions concrètes à la crise, le discours officiel a labouré le terrain sur lequel les autorités se sentent le plus à l'aise : celui de la confrontation symbolique », raconte 14yMedio. Il a été question d'« unité, de résistance, de discipline et de bataille idéologique », « le vieux scénario de la soi-disant révolution », ironise le site Cibercuba. Les problèmes que connaît Cuba ont été évoqués : les coupures de courant, les épidémies de dengue et de chikungunya, les sanctions américaines, le manque de devises, la pénurie de combustibles, la faible productivité de l'économie… Mais pour ce qui est des solutions, rien ne va changer, se désole 14yMedio. Les autorités comptent « corriger les distorsions sans s'attaquer à la racine de ces distorsions : le modèle lui-même ». Il n'y aura « ni ouverture politique, ni libéralisation économique réelle, ni autonomie totale pour les entreprises, ni respect des droits civiques. Une nouvelle fois, le Parti se proclame arbitre absolu de l'avenir du pays et garant d'une unité qu'il exige, mais qu'il ne construit pas sur la base de la pluralité », conclut 14yMedio. Une unité qui est en réalité un « ordre de soumission » de la part d'un pouvoir qui cherche juste à se perpétuer, insiste Cibercuba. Le journal de la 1ère Le centre pénitentiaire de Baie-Mahault, en Guadeloupe, est au bord de l'implosion.

En Haïti, alors que les attaques des gangs ne cessent de s'étendre, les transports en commun fonctionnent de plus en plus difficilement. De nombreux chauffeurs de tap-tap (des taxis collectifs) ont été assassinés par des groupes armés. D'autres ne peuvent plus effectuer leur circuit habituel, à cause des affrontements entre groupes armés ou des péages installés par les gangs pour rançonner les conducteurs et les passagers. En ce vendredi matin de décembre, la gare routière où se rend Junior, un habitant de la commune de Carrefour (au sud de la capitale Port-au-Prince), est paralysée après un appel lancé par les chefs de gangs. «Les groupes armés [...] installent des postes de péage un peu partout afin de contraindre les chauffeurs à payer, explique-t-il à Peterson Luxama, correspondant de RFI à Port-au-Prince. Cela entraîne une hausse du coût du transport. Si auparavant un trajet coûtait 50 gourdes [environ 30 centimes d'euros], il faut désormais en payer 150», soit près d'un euro. Les conducteurs voient leurs revenus baisser et dénoncent le manque de soutien des autorités haïtiennes. «Nous ne savons plus à quel saint nous vouer, la situation est extrêmement difficile», déplore Méhu Changeux, responsable de l'Association des Propriétaires et Chauffeurs d'Haïti. «Beaucoup de nos véhicules ont été incendiés, des groupes armés volent les voitures et s'en prennent violemment à nos chauffeurs, mais nous n'entendons jamais de réaction de l'État. Pas même un fonds de garantie n'a été mis à la disposition des chauffeurs pour leur permettre de se relever. L'État nous abandonne, malgré les multiples appels à l'aide lancés par les associations de transporteurs», s'indigne-t-il. Haïti : le viol, une «arme de guerre omniprésente» Le Miami Herald publie cette semaine une série d'articles sur la hausse «alarmante» des cas de viols en Haïti. «Dans les quartiers contrôlés par les gangs, la question n'est pas de savoir si les femmes et les filles seront violées, mais quand», écrit Jacqueline Charles qui, depuis un an, a mené des dizaines d'interviews avec des survivantes et des associations ou centres de santé spécialisés sur les violences sexuelles. «Les viols ne sont pas un phénomène nouveau en Haïti», souligne le journal, surtout en période de crise. Mais le quotidien de Floride parle cette fois d'une «épidémie» tant les cas ont augmenté à mesure que les gangs augmentent leur emprise sur le pays et que les habitants sont forcés de fuir pour vivre dans des camps de déplacés. Un viol a lieu dans le pays «toutes les deux heures». Mais les chiffres dont on dispose (calculés par les Nations unies notamment), sont très probablement «sous-estimés», expliquent les associations d'aide aux victimes interviewées par le Miami Herald. Près de 20% des victimes sont des enfants. Les survivantes sont « stigmatisées », « blamées » par leur propre « communauté voire par leur propre famille », notamment quand elles tombent enceintes après avoir été violées, souligne le quotidien, qui rappelle aussi que l'avortement est illégal en Haïti, même pour les mineures survivantes de viols. Le Docteur Jean William Pape, à la tête des centres GHESKIO, qui accueille des survivantes de violences sexuelles parle d'une «génération perdue». Les associations sont démunies, sous-financées, en particulier depuis que le président des États-Unis, Donald Trump, a fermé cette année l'USAID, l'agence d'aide au développement, remarque le Miami Herald. Chili : ces jeunes qui votent pour l'extrême-droite Au Chili, le second tour de l'élection présidentielle se tient ce dimanche 14 décembre 2025. Jeannette Jara, issue du Parti Communiste et qui représente une large coalition de gauche, est arrivée en tête du premier tour avec 26% des voix. Elle affrontera un candidat d'extrême-droite, José Antonio Kast (24%), ancien parlementaire de 59 ans. Selon les sondages, ce dernier pourrait remporter l'élection grâce à l'union des droites et à une campagne centrée sur les questions de sécurité, de lutte contre l'immigration illégale. Un discours qui séduit dans toutes les strates de la population, même chez une partie des jeunes. Cette génération, née en démocratie, n'a pas connu les années de dictature (1973-1990), une période que le candidat d'extrême droite se remémore avec nostalgie, lui qui a toujours défendu l'ancien dictateur, le général Augusto Pinochet. «Pour avancer il faut laisser tout ça derrière nous», balaye Fernanda, 22 ans, étudiante en droit rencontrée à La Florida, une banlieue de classe moyenne de la capitale chilienne par Naïla Derroisné. Des militaires sont entrés chez sa grand-mère pendant la dictature (qui a fait près de 3 000 morts et disparus), mais la jeune femme estime que cette histoire appartient au passé. «C'était il y a 50 ans. Mentionner tout ça aujourd'hui c'est pour porter atteinte à José Antonio Kast et sa posture politique. Ce n'est pas ça qui va le définir en tant que président, ce qui va le définir ce seront ses actions une fois au gouvernement», juge-t-elle. Sur un campus universitaire dans le sud de Santiago, Margarita, 20 ans, de gauche, se souvient que pendant un cours sur l'Histoire du Chili, peu de ses camarades connaissaient le président Salvador Allende, renversé en 1973. «Ils ont très peu d'informations sur cette période de l'Histoire chilienne. Aujourd'hui, des jeunes soutiennent Kast aveuglément alors même qu'il a été partisan du coup d'État, qui a été terrible pour le pays», s'inquiète-t-elle. Dans le journal de la 1ère... Air Caraïbes relance aujourd'hui sa ligne directe entre Orly et l'aéroport international de Saint-Martin, explique Benoît Ferrand.

Maria Corina Machado est apparue ce jeudi (11 décembre 2025) à Oslo pour sa première prise de parole publique depuis près d'un an. La prix Nobel de la paix, qui vivait dans la clandestinité au Venezuela, est arrivée dans la capitale norvégienne après un voyage entouré de mystère. Maria Corina Machado est arrivée à Oslo peu après minuit, heure locale. Trop tard, donc, pour recevoir son Nobel en personne. Pour sa première prise de parole publique depuis près d'un an, l'opposante vénézuélienne en a profité pour dénoncer l'état de son pays et le régime de Nicolas Maduro face aux menaces du président américain. Cette apparition en public est largement traitée par les journaux du continent, qui montrent Maria Corina Machado à la fenêtre du Grand Hôtel, où se tenait la remise du prix Nobel. On la voit également étreindre ses partisans rassemblés dans la capitale norvégienne. «Le câlin le plus attendu», titre El Nacional. Le Wall Street Journal, de son côté, raconte par le menu comment la Prix Nobel de la Paix est parvenue à s'échapper du Venezuela pour se rendre à Oslo. Une épopée qui a commencé lundi après-midi (8 décembre) lorsque l'opposante a quitté la banlieue de Caracas où elle se cachait pour un village de pêcheurs. Le quotidien new-yorkais décrit dix heures «angoissantes» durant lesquelles la Prix Nobel, accompagnée de deux personnes et coiffée d'une perruque, est parvenue à passer de checkpoint en checkpoint pour finalement atteindre la côte. De là, Maria Corina Machado a embarqué à bord d'un petit bateau de pêche. Direction Curaçao. Et enfin Oslo. Le compas haïtien inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité Après la qualification historique de l'équipe nationale de foot pour le Mondial 2026, c'est un nouveau motif de joie en Haïti. Le compas haïtien, cette musique populaire qu'on chante et qu'on danse dans tout le pays, a été officiellement inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco seulement 70 ans après sa création. «Une inscription qui tombe à pique», estime Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste. Le quotidien haïtien consacre, par ailleurs, un article au numéro d'identité qui sera désormais attribué à chaque enfant dès sa naissance. Mais pas seulement. En Haïti, rappelle Frantz Duval, tout le monde n'est pas identifié. Certains l'ont été, mais les documents officiels ont été perdus dans le saccage des administrations. L'Office national d'identité va donc devoir s'atteler à cette lourde tâche en attribuant un numéro d'identification et une carte d'identité à un maximum de citoyens haïtiens. Le Nouvelliste se penche aussi sur la pratique religieuse dans un pays miné par l'insécurité. «Ça ne s'est jamais arrêté. Au contraire, même, ça s'est accéléré», constate Frantz Duval. «En Haïti, on aime le compas, mais on va aussi prier à chaque fois que c'est nécessaire.» Le chikungunya se propage à Cuba L'épidémie a surgi en juillet 2025 dans la province de Matanzas (ouest), près de La Havane, avant de s'étendre aux quinze provinces du pays. Si le gouvernement cubain semble désormais avoir pris en main la situation, en communiquant chaque jour à la télévision le nombre de cas enregistrés, c'est la population qui a commencé à alerter sur les réseaux sociaux. Dans cette interview réalisée par Sarah Krakovitch, le Dr Lazaro Leyva, ancien chef de médecine interne de l'Hôpital Arnaldo Milian Castro de Villa Clara à Cuba, qui vit aujourd'hui en Espagne, explique que les données officielles sur l'épidémie sont sous-estimées, et que très peu de tests sont effectués pour pouvoir diagnostiquer de manière claire et fiable. «On assiste à une dégradation des institutions et des infrastructures de santé. Il n'y a pas de médicaments, pas de ressources pour soigner, pas de moyens pour diagnostiquer... Tout cela a entraîné la crise sans précédent que traverse le système de santé cubain», explique le Dr Lazaro Leyva.

Depuis le début de son second mandat, le président américain a repris et formalisé la «doctrine Monroe», et affirme l'hégémonie des États-Unis sur «l'hémisphère» américain. L'administration Trump l'a confirmé en publiant, vendredi 5 décembre 2025, un document qui redéfinit sa «stratégie de sécurité nationale», alignée sur la philosophie du dirigeant de mettre en avant «l'Amérique d'abord». La publication de ce document n'est «pas une surprise» et vient en réalité formaliser et donner une «cohérence» aux actions des États-Unis déjà en cours sur le continent, depuis le début de l'année, estime Kevin Parthenay, professeur à l'Université de Tours et membre de l'Institut universitaire de France. Il était l'invité de RFI ce mercredi 10 décembre. C'est «une extension de la doctrine Monroe» établie au XIXè siècle et qui consiste à tenter d'établir une hégémonie états-unienne sur la région et à décourager d'autres puissances que les États-Unis d'intervenir dans «l'hémisphère américain», poursuit le chercheur. Cela constitue néanmoins une «rupture» par rapport à la politique menée sous les mandats de Barack Obama et de Joe Biden. À cette période, Washington était «concentrée sur d'autres régions» du monde et l'Amérique latine n'était alors pas vue comme une région stratégique, explique Kévin Parthenay. En revanche, depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump estime que la stabilité de son pays dépend, au moins en partie, de ce qu'il se passe en Amérique latine. Entretien complet à réécouter en audio ci-dessus. Possible réduction de la peine de Jair Bolsonaro : nuit mouvementée au Parlement brésilien 291 «oui» et 148 «non» : une proposition de loi permettant de réduire énormément la peine de l'ancien président Jair Bolsonaro a été adoptée par la Chambre des députés au Brésil dans la nuit de mardi à mercredi, lors d'une séance particulièrement mouvementée. Si elle est ensuite votée par le Sénat, cette loi permettrait à l'ancien dirigeant d'extrême-droite de voir sa durée de détention réduite à 2 ans et 4 mois de prison, alors qu'il a été condamné pour tentative de coup d'État à 27 ans de prison. La séance parlementaire est très commentée par la presse brésilienne. On y voit le député Glauber Braga (soutien du président de gauche Lula) expulsé manu militari de la chambre par des policiers, dans une impressionnante foire d'empoigne. Pour protester contre le texte défendu par la droite conservatrice et l'extrême-droite, il s'était installé dans le fauteuil du président de la Chambre. Les clichés ont été pris par les députés eux-mêmes car la presse a été contrainte elle aussi de quitter les lieux temporairement. Une «censure» selon O Globo et la fédération des journalistes du Brésil. L'issue du vote n'est en tout cas pas surprenante estime le journal Estado. En effet, les proches de Jair Bolsonaro tentent depuis des mois d'obtenir une amnistie ou une réduction de peine. Ils ont finalement laissé de côté l'idée d'une amnistie au profit du texte voté dans la nuit de mardi à mercredi. L'un des fils de Jair Bolsonaro, Flavio, menaçait de se présenter à la présidentielle et a négocié avec les partis conservateurs à l'assemblée pour retirer sa candidature en échange du vote de cette proposition de loi, déclarait ce mardi (avant le vote) le leader du parti de Lula à la chambre des députés, le parti des travailleurs (PT), rapporte le journal Folha. La République Dominicaine n'est «pas raciste», proclame son président après la mort d'une fillette haïtienne La mort, mi-novembre, de la jeune Haïtienne Stephora Anne-Mircie Joseph continue de faire beaucoup réagir en Haïti. Cette fillette de 11 ans, immigrée en République Dominicaine, s'est noyée dans une piscine lors d'une sortie scolaire organisée par l'établissement où elle étudiait. L'affaire a contraint le président dominicain Luis Abinader lui-même à réagir publiquement : «La République Dominicaine n'est pas un pays raciste», a-t-il assuré lors d'une conférence de presse lundi soir, relayée par Listín Diario. D'après les images de vidéosurveillance, quand Stephora s'est noyée, les encadrantes ont énormément tardé à réagir, malgré les alertes d'autres enfants, raconte le quotidien dominicain, qui a eu accès au dossier de l'enquête. Les secours ont été appelés seulement après son décès, souligne Gazette Haïti. La petite fille avait été confrontée au racisme dans son collège expliquait la mère de Stéphora au média haïtien Ayibopost. Quatre cadres et employées de l'établissement ont été arrêtées et mises en examen, notamment pour homicide involontaire et négligence, précisait le 6 décembre 2025 Listín Diario. Dans le journal de La 1ère... Le ministre de la Justice a inauguré ce mardi (9 décembre 2025) en Martinique une nouvelle structure «d'accompagnement vers la sortie de prison», nous explique Benoît Ferrand.

En Haïti, 230 policiers sont arrivés hier (lundi 8 décembre 2025) pour aider les forces de l'ordre à ramener la sécurité dans le pays. Ils rejoignent les rangs de la Force de lutte contre les gangs (GSF). 100 autres policiers ont quitté le pays. «Le président du Conseil présidentiel de transition, Laurent Saint-Cyr, était présent à l'aéroport pour accueillir les nouveaux et remercier ceux qui ont achevé leur mission pour leur contribution «significative» aux efforts de stabilisation», précise Gotson Pierre, directeur de l'agence haïtienne Alterpresse. La nouvelle force de lutte contre les gangs sera évoquée ce lundi, à New-York, par le Premier ministre haïtien lors d'une conférence des pays donateurs. «Alix Didier Fils-Aimé va lancer un nouvel appel à la solidarité internationale», précise Gotson Pierre. Alterpresse nous apprend également que l'Unité de lutte contre la corruption demande des poursuites judiciaires contre l'ancien président Michel Martelly. «Elle lui reproche de graves irrégularités dans sa déclaration de patrimoine, notamment des dates incohérentes, des retards importants ainsi que des omissions et contradictions relatives à ses informations bancaires», détaille Gotson Pierre. En Argentine, les procédures de justice transitionnelles remises en cause par Javier Milei Il y a 40 ans, l'Argentine jugeait les principaux dirigeants des juntes militaires de la dictature pour leurs crimes entre 1976 et 1983. Le plus tristement célèbre d'entre eux, Rafael Videla, était condamné à la prison à perpétuité. Un verdict historique qui a ouvert la voie à un processus de justice transitionnel depuis cité en exemple, avec plus de 1 200 militaires condamnés pour crimes contre l'humanité. Ce processus est pourtant aujourd'hui ouvertement questionné dans l'espace public, et jusqu'au plus haut niveau de l'État argentin. C'est un dossier signé Théo Conscience. À Cuba, la perpétuité pour un ancien ministre de l'Économie Le verdict de la Cour suprême a été rendu public hier (lundi 8 décembre 2025), dans un communiqué publié par les journaux d'État et «truffé de références à «la trahison de la patrie» et à une prétendue «dégradation éthique, morale et politique» d'Alejandro Gil, explique 14yMedio. L'ancien ministre a écopé de la perpétuité pour une affaire d'espionnage. Il a également été condamné à 20 ans de prison pour corruption, nous apprend le site Cubanet. Si la plus haute juridiction du pays a détaillé de quoi Alejandro Gil, 61 ans, a été reconnu coupable (falsification de documents publics, subornation de fonctionnaires, trafic d'influence, évasion fiscale entre autres), elle n'a en revanche pas donné d'informations sur les faits eux-mêmes : rien sur «le montant des pots-de-vin supposés et sur les pertes économiques» qu'aurait subies Cuba par la faute d'Alejandro Gil, rien «sur les «entreprises étrangères» qui l'auraient payé, ce qui limite la possibilité d'évaluer de manière indépendante l'ampleur réelle de cette affaire», regrette Cubanet. Pas de détails non plus sur le déroulé des procès qui s'est tenu à huis-clos, ni sur «la participation de la défense» ou «l'accès aux preuves», poursuit le site d'informations. Une opacité habituelle dès qu'il s'agit de procès hautement politiques et qui permet aux autorités d'imposer leur narratif, souligne 14yMedio. Et ce conte de l'ennemi infiltré au sein de l'appareil d'État est un classique à Cuba, sauf que là, il y a une «contradiction évidente» selon le site d'informations. «Pendant des années, le gouvernement lui-même a présenté Alejandro Gil comme l'architecte des réformes monétaires, le défenseur de la «résistance économique» et le visage rénovateur du gouvernement», souligne 14yMedio. Le héros est devenu un méchant en à peine quelques mois, ironise le média, parce que le régime veut éviter tout questionnement sur l'échec de sa politique économique et a besoin d'un bouc-émissaire, d'un fusible. Une nouvelle fois, le pouvoir transforme «des problèmes structurels en responsabilités individuelles», analyse le média cubain. Inquiétudes autour du sort d'opposants politiques vénézuéliens On ne sait toujours pas si l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado sera présente à Oslo pour recevoir son prix Nobel de la paix. La conférence de presse qu'elle devait donner ce mardi midi (9 décembre), a été repoussé. On ne sait pas quand elle aura lieu. En attendant, au Venezuela, le sort d'opposants politiques inquiète. Samedi, Alfredo Diaz, ancien gouverneur de l'État de Nueva Esparta, arrêté en novembre 2024, est mort en détention. Sur instagram, sa fille Daliannys Díaz s'en est pris aux autorités qui ne l'ont pas soigné, dit-elle. «Ils l'ont tué lentement» en un an, dénonce la jeune femme. Aujourd'hui, d'autres familles lancent des cris d'alarme. C'est le cas notamment des proches de Juan Pablo Guanipa, collaborateur de Maria Corina Machado, arrêté en mai 2025, rapporte le journal. Depuis, sa famille n'a pas de nouvelles et s'inquiète pour sa santé. Toujours dans Tal Cual, on apprend que de nombreux transferts de prisonniers de Caracas vers le reste du pays ont eu lieu récemment. Le Comité pour la liberté des prisonniers politiques dénonce ces changements de prisons qui mettent en danger la vie des détenus. La «mauvaise campagne» de Salvador Nasralla Le Honduras attend toujours les résultats définitifs de la présidentielle. Pour l'instant, Nasry Asfura, homme d'affaires soutenu par Donald Trump, est en tête. Son rival, Salvador Nasralla, n'a pas fait une bonne campagne, estiment plusieurs experts. Il s'est trop reposé sur sa popularité, surtout auprès des jeunes urbains, et a négligé la base traditionnelle du Parti libéral, estime l'historien Juan Ramon Martinez, dans les colonnes de La Prensa. Il ne s'est pas inscrit dans la continuité du parti. Du coup, dans son camp, certains ont pensé que ce n'était pas un vrai conservateur, poursuit l'analyste qui juge également qu'il a trop mis sa femme en avant. Or, certains électeurs du Parti libéral ne veulent plus de femmes en politique. Quant à Nasry Asfura, il a pu compter sur les capacités de mobilisation du Parti national, implanté partout dans le pays. Selon l'économiste Edgar Aguilar, «sa structure lui permet de solliciter les électeurs maison par maison et d'adapter le message aux besoins des ruraux, ce qui s'est traduit par une participation plus importante dans ses bastions historiques». Le journal de la 1ère Les avions de la compagnie régionale Air Antilles sont cloués au sol depuis lundi soir. (8 décembre 2025)

Près d'une semaine après avoir voté, les Honduriens ne savent toujours pas qui sera leur prochain ou prochaine présidente. Le décompte des voix a été interrompu pendant plus de 48h ce week-end. Les deux candidats de droite sont en tête, tandis que le parti de gouvernement (gauche) rejette d'ores et déjà le résultat du scrutin. Plus de 88% des bulletins de la présidentielle du 30 novembre 2025 ont été dépouillés, avant une interruption du dépouillement samedi 6 et dimanche 7 décembre 2025, et devait reprendre ce lundi (8 décembre), a expliqué le Conseil national électoral (CNE) au Honduras. Les deux principaux candidats de droite sont au coude-à-coude : Nasry Asfura (pour qui le président étatsunien Donald Trump avait appelé à voter) est crédité de 40,19% des voix selon les résultats provisoires, contre 39,49% pour son concurrent direct Salvador Nasralla. La candidate du gouvernement sortant de gauche, Rixi Moncada (du parti Libre), est loin derrière (19,3%). «Libre ne reconnait pas les élections qui se sont tenues sous l'ingérence du président des États-Unis Donald Trump et de l'oligarchie, a-t-elle déclaré devant ses partisans dimanche soir (7 décembre). Ils ont attaqué le peuple hondurien. Un coup d'État électoral est en cours. Des millions de messages ont été envoyés pour menacer le peuple, pour dire que s'ils votaient pour Rixi, ils ne recevraient pas de transferts d'argent en décembre.» «L'interrumption du décompte officiel depuis vendredi alimente les accusations d'irrégularités », regrette La Prensa. L'Organisation des États américains (OEA), qui a des observateurs électoraux sur place, demande aux autorités de «garantir la traçabilité» des votes, rapporte La Tribuna, pour «donner des certitudes» concernant le résultat final. Pour El Heraldo, le retard dans le dépouillement montre la «fragilité du système électoral» du pays. Dans son éditorial, le journal appelle au calme et à ce que «la volonté populaire exprimée dans les urnes» soit respectée. Haïti : fin des blocages à l'université publique de l'Artibonite (UPAG) Aux Gonaïves, chef-lieu du département de l'Artibonite, des étudiants ont paralysé pendant plus de deux semaines le fonctionnement de l'Université Publique de l'Artibonite, l'UPAG, pour protester contre l'augmentation des frais scolaires. Les protestataires estiment qu'au vu du contexte actuel du pays, augmenter les prix aggrave la crise, sachant que ceux qui fréquentent souvent les universités publiques viennent des quartiers défavorisés. Le mardi 2 décembre, sur les images diffusées par le média en ligne Le Journal, des étudiants avaient contraint le personnel administratif de l'université à quitter l'établissement. Depuis le 24 novembre 2025, ils protestent contre l'augmentation des frais de scolarité. Par exemple, une année d'études à la Faculté des sciences infirmières ou d'agronomie coûte désormais 15 000 gourdes (près de 100 €) contre 12 500 gourdes auparavant. Les frais de scolarité des facultés de sciences de l'éducation, d'économie et de gestion sont passés de 6 500 à 10 000 gourdes (soit 66 €). Selon le rectorat, ces nouveaux tarifs concerneraient uniquement la promotion entrante. Mais pour Chilorvens Charles, ancien étudiant et chef de file des protestataires, il est hors de question que les prix augmentent. «Nous menons une bataille qui est juste. Nous demandons si les responsables tiennent compte de la situation de ceux qui s'inscrivent ici : d'où viennent-ils, qui sont leurs parents ? Car l'UPAG, en tant qu'université publique en région, a l'obligation de protéger ceux qui sont défavorisés, ceux qui ne peuvent pas aller dans les universités privées», explique-t-il à Ronel Paul de RFI. De son côté, le rectorat se défend. Même si l'université est subventionnée par l'État, l'objectif de l'ajustement des prix consistait à compenser, entre autres, l'augmentation des frais de fonctionnement de l'université en raison notamment de la création d'une nouvelle faculté, la construction d'un laboratoire de chimie et de biologie, l'acquisition d'une ferme agricole pour faciliter les expériences des étudiants en agronomie, sans oublier que l'établissement doit aussi faire face à des problèmes conjoncturels, selon le professeur Manne Jacques Dodat Jean, recteur de l'UPAG. «Vous n'êtes pas sans savoir que le prix du carburant a grimpé en Haïti depuis 2022, explique-t-il. Le gallon de carburant est passé de 210-215 gourdes à 560 gourdes. Pour faire fonctionner l'université, il faut beaucoup de carburant. Aux Gonaïves, il n'y a pas d'électricité depuis plus de cinq ans. Le courant de ville n'existe pas, d'où d'importantes charges de dépenses en carburant pour faire fonctionner le campus.» À la suite d'une solution proposée par un groupe de professeurs au sein de l'université, l'administration a accepté de réduire l'ajustement à 8 000 gourdes pour les facultés d'éducation, d'économie et de gestion, et à 14 000 gourdes pour les facultés d'infirmiers et d'agronomie, ce qui a mis fin à la crise, ajoute le recteur, affirmant que les cours devraient reprendre normalement ce lundi 8 décembre. En Floride, implanter des coraux pour repeupler les récifs Le changement climatique - en particulier la hausse des températures de l'eau - et la pollution affectent gravement les coraux à travers le monde. Dans les Caraïbes, au large de la Floride (sud-est des États-Unis), se trouve l'un des plus grands ensembles de coraux au monde. Ces animaux marins sont essentiels pour la biodiversité : 25% des espèces maritimes en dépendent à différents degrés. Mais certains coraux sont menacés de disparition. Au sud de la Floride, la couverture de coraux en bonne santé sur les récifs a diminué de près de 90% par rapport aux années 1970. Face à cela, des initiatives ont été lancées pour repeupler ces récifs, comme dans l'archipel des Keys. À une demi-heure en bateau du port, une quinzaine de plongeurs enfilent leurs palmes et mettent leur masque et bonbonnes d'oxygène. Dans ces eaux turquoises, ils doivent accrocher chacun six coraux sur le récif, explique Edward Maille, correspondant de RFI aux États-Unis. Chacun gratte la surface, colle une petite bille de ciment puis y enfonce un socle sur lequel se trouve un corail. Encadré par l'association Icare, le groupe est composé de bénévoles ayant déjà un niveau minimum en plongée sous-marine. De retour sur le bateau, Lauren Hart, qui a grandi en Floride, a vu l'état du récif corallien se dégrader. «Vous pouviez voir des coraux et des éponges de mer de différentes couleurs : violet, orange, vert… Au fil des années, les couleurs se sont ternies pour laisser place à des nuances de marron», explique-t-elle. «L'océan et les récifs font partie de moi. Voir comment ça se dégrade, voir des coraux disparaître devant vos yeux, c'est très émouvant, très décevant», poursuit-elle, les larmes aux yeux. Cet après-midi-là, 86 coraux ont été greffés. Michael Goldberg, co-fondateur de l'association, plonge depuis plus de 35 ans. Ces cinq dernières années, il a formé plus de 4 500 bénévoles, qui ont greffé près de 30 000 coraux. «Ça parait beaucoup, mais notre objectif se chiffre en millions de coraux à implanter sur les dix prochaines années : nous avons donc beaucoup de chemin à faire pour avoir un impact maximal et revitaliser l'ensemble du récif corallien de Floride », nuance-t-il. Le monde de la salsa en deuil après la mort du Portoricain Rafael Ithier Porto Rico vient de perdre une légende de la salsa. Rafael Ithier, co-fondateur du Gran Combo de Puerto Rico est décédé ce samedi 6 décembre 2025 à l'âge de 99 ans. Pianiste autodidacte, directeur musical, arrangeur et compositeur d'un groupe «considéré par beaucoup comme le meilleur orchestre de salsa au monde», écrit l'agence AP. Cette disparition laisse un «vide irremplaçable dans la culture portoricaine» et latinoaméricaine, estime El Nuevo Día. L'orchestre, fondé en 1962, a joué sur les cinq continents et continue de le faire, même si Rafael Ithier a quitté la scène en 2006. Le groupe a même inspiré la mégastar portoricaine du reggaeton, Bad Bunny, qui avait samplé un de leurs morceaux dans son dernier album. Dans le journal de la 1ère... À quelques heures de l'arrivée en Martinique de Gérald Darmanin, avocats et magistrats plaident pour le retrait de la «Cour criminelle départementale», explique Benoît Ferrand, d'Outre-Mer La 1ère.

En Colombie, la famille d'un pêcheur, Alejandro Carranza, tué lors d'un bombardement des forces armées américaines contre de supposés narcotrafiquants dans les Caraïbes a porté plainte contre les États-Unis devant la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), basée à Washington. Nous avons parlé avec l'avocat de la famille, Dan Kovalik. Dans cette interview réalisée par Sarah Krakovitch Dan Kovalik précise que la plainte vise les États-Unis, et non pas une personne en particulier, même si elle mentionne le nom de Pete Hegseth, et même celui de Donald Trump. L'objectif est de demander au gouvernement américain d'arrêter de «tuer des gens dans les Caraïbes». Don Kovalik explique que la famille du pêcheur défunt traverse une période extrêmement difficile. Il les a rencontrés à Santa Marta, en Colombie, et décrit des proches totalement sous le choc. Ils ont perdu un père, un mari, et réclament aujourd'hui une indemnisation : au-delà de la disparition d'un être cher, le traumatisme émotionnel est immense. L'avocat souligne aussi qu'il s'agit de personnes très modestes, sans accès à une réelle défense. C'est ce qui rend ces crimes, dit-il, particulièrement révoltants : «On vise des gens qui n'ont aucun moyen de se protéger.» Haïti : les viols commis par les gangs touchent de plus en plus les hommes Avec Junior Legrand, journaliste chez AyiboPost, nous revenons sur le reportage que notre confrère a publié. Les violences sexuelles commises par des gangs contre des hommes se multiplient en Haïti, notamment à Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province, selon des témoignages recueillis par AyiboPost. Cette hausse s'inscrit dans un contexte d'insécurité extrême qui s'est détérioré, ces dernières années, et qui expose davantage la population masculine à des agressions jusque-là peu documentées. Selon Julien Legrand, ces viols restent largement invisibles, car les violences sexuelles contre les hommes sont rarement reconnues dans la société haïtienne. Par peur, par honte ou par absence de structures adaptées, la plupart des survivants ne signalent pas les agressions. Au Pérou, la génération Z veut changer la société Cela fait bientôt trois mois que les jeunes Péruviens descendent dans la rue pour protester contre une classe politique qui ne les représente plus. Entre l'insécurité qui atteint des records dans le pays, le manque d'opportunité professionnelle et un Congrès corrompu, les moins de 30 ans expriment leur ras-le-bol. Martin Chabal nous présente un portrait de la jeunesse en feu. Donald Trump, la star de la cérémonie du tirage au sort de la Coupe du monde Le plus grand showman politique du monde sera la star lors des préludes du plus grand spectacle sportif de la planète, titre le journal El País. La Coupe du monde est organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique. Mais le président américain compte bien s'imposer comme le véritable protagoniste de cet événement. Les commentaires reviennent aussi sur la «bromance», la relation très spéciale entre Donald Trump et le président de la FIFA, Gianni Infantino. D'après le quotidien canadien The Globe and Mail, le patron de la FIFA multiplie depuis des mois les signes d'allégeance envers le président américain : ouverture d'un bureau dans la Trump Tower, visites répétées à la Maison Blanche et créations d'événements sur mesure, comme le tout nouveau FIFA Peace Prize, largement pressenti pour être attribué à Donald Trump. Cette proximité inquiète plusieurs ONG de défense des droits humains. Ces dernières craignent pour la neutralité politique de la FIFA, d'après la chaîne CNN. Ce qui pose problème notamment si les autorités américaines lancent des raids anti-immigration pendant les matchs. Selon le magazine Foreign Policy, Donald Trump devrait mettre en place un moratoire sur les raids anti-immigration, une mesure que la FIFA devrait soutenir. Comme le souligne The Globe and Mail, ces raids ciblent les communautés latino-américaines, qui sont au cœur du public du football aux États-Unis. Face à ce climat de peur, certains supporters mexicains renoncent déjà à se rendre dans les stades. Reste à savoir comment Donald Trump sera accueilli par le public, sachant qu'il a récemment été hué dans un stade de football américain.

Une loi pionnière en Colombie permet, depuis 2023, à des femmes cheffes de famille condamnées pour des délits mineurs de purger leur peine hors de prison, à travers des travaux d'utilité publique. Près de 200 détenues ont déjà bénéficié de ce dispositif, qui leur permet de rester auprès de leurs enfants. Reportage à Fusagasugá, près de Bogotá de notre correspondante Camille Bouju. Patricia Cortés, 23 ans, est l'un des visages de ce dispositif unique au monde : Incarcérée alors qu'elle était enceinte, elle a passé onze mois en prison avant d'être libérée grâce à cette réforme. Sa mère, Luisa Fernanda Ladina, raconte une vie marquée par la pauvreté et les violences domestiques, qui l'a poussée vers le trafic de drogue pour nourrir ses enfants. Un profil type pour les associations qui sont à l'origine de la loi. La réforme repose sur la double reconnaissance : les femmes commettent souvent ces délits pour subvenir aux besoins de leur famille. Et pour la première fois, le travail de soin est reconnu comme un critère juridique et ouvre la voie à une forme de justice plus réparatrice, susceptible d'inspirer d'autres pays, souligne notre correspondante Camille Bouju dans son reportage. Haïti : le bas Artibonite vit une situation de «chaos généralisé» C'est ce qu'estime en tout cas le Protecteur du citoyen, Jean Wilner Morin, qui a alerté le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé sur une violence armée accrue dans cette région. Dans une lettre datée du 2 décembre 2025, il décrit des communes comme Saint-Marc, Montrouis et Pont-Sondé sous la coupe de gangs, avec prises d'otages, assassinats, agressions sexuelles et actes criminels divers, le tout dans une impunité totale. Avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, nous revenons sur ce sujet, tout comme sur les tensions au sein du CPT, tensions qui se sont «apaisées», selon Frinel Joseph, membre observateur au Conseil présidentiel de transition. Tension Caracas - Washington : Donald Trump à la recherche de la gloire militaire Pour le Washington Post, la posture agressive de Donald Trump envers le Venezuela ne s'explique pas seulement par la lutte antidrogue (c'est en tout cas l'explication officielle), l'accès au pétrole ou l'influence stratégique dans les Caraïbes. Le moteur le plus profond serait ailleurs, d'après l'éditorial : c'est la recherche de la «grandeur présidentielle». Donald Trump considère le dossier vénézuélien comme une occasion d'entrer dans l'Histoire à travers la guerre, un marqueur récurrent des présidents classés parmi les «grands» des États-Unis. Donald Trump, rappelle l'auteur, ne cesse de se comparer à Washington, Lincoln ou Roosevelt. Le problème, c'est que l'Histoire est souvent cruelle avec les présidents belliqueux. Si les guerres peuvent coûter des milliers de vies, elles ne garantissent en rien la gloire politique, tous les sondages le montrent. Et puis, le Washington Post souligne aussi ce paradoxe de Donald Trump, qui se targue d'avoir mis fin à des conflits tout en semblant prêt à en ouvrir un nouveau. Une issue politique du conflit est-il encore possible ? En tout cas, c'est ce que veut croire El Nacional. Le journal vénézuélien décrit le conflit qu'oppose Caracas et Washington comme «un jeu à somme nulle». Si Nicolas Maduro est écarté du pouvoir, Donald Trump pourra clamer victoire. Si, au contraire, le dirigeant chaviste que le journal qualifie d'illégitime parvient à se consolider malgré la pression, eh bien le triomphe sera le sien. À partir de ce panorama, poursuit El Nacional, la véritable nature de l'affrontement apparaît clairement : il ne s'agit pas d'une stratégie pour améliorer le sort des Vénézuéliens, mais d'un «duel» entre deux egos où chaque mouvement vise à empêcher l'autre de l'emporter. Mais le journal estime qu'il est encore temps d'éviter ce type d'intervention. Le journal relève que les deux dirigeants se sont parlé au téléphone. Ce simple échange, confirmé hier (3 décembre 2025) aussi par Nicolas Maduro révèle l'existence d'un canal direct entre Washington et Caracas, souligne le journal. «Et s'il existe un canal, il existe aussi la possibilité d'une issue qui restaure la liberté au Venezuela sans morts ni tragédie». Journal de la 1ère La Martinique bouleversée par un cas d'infanticide : un bébé a été retrouvé mort dans un réfrigérateur.

En Haïti, les habitants de Pont-Sondé ont subi à nouveau samedi soir (29 novembre 2025) les assauts meurtriers du gang Gran Grif, considéré par l'ONU comme le plus violent de la région. Dans cette localité du Bas-Artibonite, plus d'une dizaine de personnes sont mortes et une vingtaine de maisons ont été incendiées, selon un bilan encore provisoire communiqué par des organisations locales. Le 3 octobre 2024 déjà, le gang Gran Grif avait fait plus de 70 morts à Pont-Sondé. Hier (2 décembre 2025), la ville était presque déserte. Selon plusieurs témoignages recueillis par Ronel Paul, l'attaque de ce week-end a été encore plus violente que la précédente. Si le gang Gran Grif s'acharne ainsi contre Pont-Sondé, c'est parce que c'est «une zone stratégique», explique le journaliste de RFI. Les criminels cherchent à contrôler le marché de cette localité ainsi que des axes routiers essentiels. San Francisco contre la malbouffe et les aliments ultratransformés San Francisco a lancé ce mardi (2 décembre) une procédure judiciaire contre Coca-Cola, Pepsi, Mars ou bien encore Nestlé. Au total, ce sont 10 géants des aliments ultratransformés qui sont visés. «10 entreprises qui fabriquent certains des aliments et des boissons les plus populaires du pays», note le New York Times. Ces produits ultratransformés aux emballages colorés représentent 70% de ce que l'on trouve dans les supermarchés étasuniens, précise encore le quotidien. Et ils sont responsables d'une «crise nationale de santé publique», écrit le San Francisco Standard. L'obésité, le diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires, le cancer et une détérioration cognitive... voilà les problèmes de santé liés à la consommation de cette malbouffe, précise le quotidien argentin Infobae. Des problèmes de santé qui plombent les finances de San Francisco, peut-on lire dans la plainte déposée par la ville démocrate. Selon le San Francisco Standard, la ville accuse ces entreprises d'avoir chimiquement conçu ses produits afin de rendre les gens addicts, de les commercialiser de manière trompeuse en les présentant comme nutritifs et de cibler les communautés noires et latinos.Difficile de dire si cette plainte va aboutir. Mais le San Francisco Standard fait remarquer que la ville a déjà enregistré, par le passé, des victoires en matière de santé publique. Autre signe encourageant : le ministre de la Santé, Robert Kennedy Junior, est lui aussi contre la nourriture ultratransformée. Inquiétudes au sujet des tensions à la frontière entre le Pérou et le Chili Samedi 29 novembre, le Pérou a déclaré l'état d'urgence face à une arrivée de migrants, essentiellement vénézuéliens, en provenance de son voisin. Des migrants inquiets après les menaces du candidat de l'extrême droite à la présidentielle chilienne, José Antonio Kast qui promet des expulsions massives s'il remporte le second tour qui se tiendra le 14 décembre, rappelle El Comercio. Lundi (1er décembre), les ministres des Affaires étrangères des deux pays se sont vus pour définir «une réponse migratoire bilatérale». Ils se sont mis d'accord sur plusieurs mesures : patrouilles communes à la frontière, renforcement des échanges d'informations entre les deux pays et création d'un comité qui se réunira dès la semaine prochaine...Le quotidien péruvien rappelle que, depuis plusieurs années, les deux voisins entretiennent «une relation saine» et ont développé «des liens économiques et sociaux» forts. Il ne faudrait pas qu'un plan d'expulsions massives vienne affecter cette bonne entente, s'inquiète El Comercio qui presse les autorités péruviennes d'agir sans attendre le 14 décembre. Le pays doit anticiper «une possible vague migratoire en provenance du Chili» et doit être en mesure de garantir la maîtrise de ses frontières tout en respectant les droits des migrants. «Il n'y a que comme ça que le Pérou pourra protéger ses intérêts nationaux tout en défendant la dignité humaines des sans-papiers», insiste El Comercio. Comment Nicolas Maduro a renforcé sa sécurité En public, Nicolas Maduro apparaît souriant, détendu, nonchalant même. Il danse et poste des vidéos de propagande sur TikTok, raconte le New York Times. En privé, le président au pouvoir depuis 12 ans et qui ne compte pas partir, prend ses précautions. Il est toujours aussi présent dans la vie des Vénézuéliens, s'adressant à eux presque tous les jours. Mais «il participe de moins en moins à des événements prévus et à des émissions en direct, préférant les apparitions surprises et les messages enregistrés à l'avance», souligne le New York Times.Autre mesure de sécurité : Nicolas Maduro change de téléphones portables et de lits, enfin d'endroits où il dort régulièrement, écrit le journal. Nicolas Maduro, qui craint d'être trahi, a également donné plus de poids à ses gardes-du-corps cubains et a augmenté le nombre d'agents du renseignement cubains dans les rangs de l'armée vénézuélienne, révèle également le quotidien.Pour Nicolas Maduro, la menace vient surtout de l'intérieur. «La plus grande crise (que connaît le régime), c'est une crise de légitimité», estime dans les colonnes du New York Times, Andrés Izarra, ancien ministre de Nicolas Maduro, qui a rompu avec le régime et vit désormais en exil. Nicolas Maduro a perdu les élections de l'été dernier (2024) et le soutien du peuple. Mais il est dans le déni complet et refuse d'admettre que le pays le déteste, ajoute Andrès Izarra. Selon lui, même si les navires de guerre américains s'en vont, les problèmes de Nicolas Maduro ne seront pas terminés. Au Venezuela, les cryptomonnaies pour préserver son pouvoir d'achat Au Venezuela, l'économie se dégrade de nouveau. Le pays a renoué avec une inflation à trois chiffres et le bolivar se dévalue tous les jours. Si, à une époque, les autorités avaient décidé d'autoriser l'usage du dollar pour rassurer la population, aujourd'hui, ce sont les cryptomonnaies qui servent de refuge. C'est un dossier de notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle. Le journal de la 1ère En Guadeloupe, la procureure de la République a donné des précisions au sujet du meurtre d'un psychiatre au Gosier.

Comme chaque mardi, notre confrère Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, est en direct pour décrypter l'actualité haïtienne. Il revient tout d'abord sur la situation à Pont-Sondé, après les violences du week-end dernier. «La ville est quasiment vide. Les habitants ont déserté depuis l'attaque sanglante du gang, le 29 novembre», raconte le journaliste qui précise que des violences ont encore eu lieu ce lundi soir (1er décembre 2025). «La population réclame des mesures urgentes pour mettre fin à cette spirale». Malgré les assauts des gangs, toujours aussi fréquents, le gouvernement maintient le calendrier électoral qui a été validé officiellement hier. «C'est une étape-clé vers la tenue d'un scrutin attendu depuis longtemps», estime Gotson Pierre qui met toutefois en garde : le vote intervenu hier pourrait être contesté. «Il y a des questions sur le quorum -seuls quatre des sept membres du Conseil présidentiel de transition étaient présents - et sur la validité de cette décision», détaille le directeur d'Alterpresse. L'aéroport de Caracas fonctionne au ralenti La plupart des compagnies aériennes internationales ne desservent plus la capitale vénézuélienne. Elles ont suspendu leurs liaisons, il y a quelques jours, en raison du contexte tendu et de mises en garde de l'Administration fédérale américaine de l'aviation, ce qui leur a valu de se voir retirer leurs licences par le gouvernement vénézuélien. Dimanche (30 novembre), Donald Trump a également estimé que l'espace aérien du Venezuela devait être considéré comme «entièrement fermé». Notre correspondante Alice Campaignolle s'est rendue à l'aéroport international de la capitale vénézuélienne. Donald Trump a confirmé dimanche qu'il s'est bien entretenu récemment avec Nicolas Maduro. L'agence Reuters, reprise par de nombreux médias du continent qui suivent cette crise de près, dévoile des détails sur ce coup de fil. L'appel a eu lieu le vendredi 21 novembre. Il a duré un quart d'heure. D'après Reuters, Nicolas Maduro est prêt à quitter le pouvoir en échange de toute une série de conditions : l'amnistie pour sa famille et lui-même ; l'abandon de toutes les procédures judiciaires lancées devant la Cour pénale internationale ; la fin des sanctions américaines contre le Venezuela et contre une centaine de hauts fonctionnaires ; et enfin que ça soit la vice-présidente Delcy Rodríguez qui prenne la tête d'un gouvernement intérimaire en attendant l'organisation de nouvelles élections. Donald Trump a dit non et a donné une semaine à Nicolas Maduro pour quitter le pays. Le président vénézuélien n'a pas obéi. Donald Trump et le «problème» Hegseth Pete Hegseth est un «problème politique» pour Donald Trump depuis le début, estime le New York Times qui rappelle qu'il avait fallu que JD Vance vote pour lui afin que le Sénat confirme sa nomination au Pentagone. Il y a ensuite eu l'épisode des fuites sur Signal quand Pete Hegseth avait partagé des plans militaires confidentiels. Et maintenant, la polémique sur une double frappe sur une embarcation accusée de transporter de la drogue intervenue le 2 septembre 2025 qu'aurait autorisée le ministre de la Défense. L'armée aurait bombardé le bateau une deuxième fois pour tuer les survivants. La stratégie de Pete Hegseth de ne laisser aucun survivant, de ne faire aucun prisonnier commence à être critiquée. Même les sympathisants républicains exigent des réponses, insiste le New York Times. Son post dimanche (30 novembre) sur X montrant le personnage pour enfants Franklin la tortue, en uniforme militaire, en train de faire exploser un bateau avec un homme à son bord, a suscité «une avalanche de critiques, y compris de la part de conservateurs», relève le quotidien. Même au sein de l'équipe chargée de la sécurité nationale dans l'administration Trump, Pete Hegseth n'est que peu soutenu, affirme également le New York Times. Ses discours incessants sur le retour de la létalité, son penchant pour les pompes en compagnie de soldats, et surtout son manque d'expérience et ses erreurs agacent. Donald Trump a commencé à prendre quelque peu ses distances avec lui et à l'écarter de certains dossiers, comme l'Ukraine et l'Iran, conclut le journal. Neuf membres d'une secte juive ultra-orthodoxe expulsés de Colombie Sur les images diffusées par les médias colombiens et fournies par les services d'Immigration du pays, on voit des personnes vêtues de longues tuniques noires ou grises qui leur couvrent la tête et qui attendent de passer les contrôles de sécurité à l'aéroport. Ces personnes sont accompagnées d'enfants. 17 mineurs ont été transférés aux États-Unis avec les 9 membres de cette secte, indique El Espectador. Lev Tahor, c'est le nom de cette secte juive extrémiste qui encourage les mariages de petites filles. D'où des accusations de pédophilie, enlèvements et traites d'êtres humains. Fondée en Israël en 1988, Lev Tahor compte entre 250 et 500 membres qui vivent dans plusieurs pays d'Amérique latine, détaille El Espectator. En 1990, cette secte s'est installée à Brooklyn. Mais assez vite, émergent des accusations d'enlèvements d'enfants. Dans les années 2000, ses membres s'installent, donc, au Québec. Là encore, des plaintes pour mauvais traitements sur mineurs les poussent à émigrer ailleurs, notamment au Guatemala, au Mexique et en Colombie, donc. Les ravages de l'alcool en Équateur Si, en Équateur, la première cause de mort violente est l'homicide (un toutes les heures) suivi par les accidents de la route, en Amazonie, la situation est différente. L'alcoolisme provoque une hausse des violences domestiques, des suicides et des noyades. Notre correspondant en Équateur, Eric Samson, s'est rendu à Nuevo Rocafuerte, près de la frontière péruvienne. Le journal de la 1ère Mission réussie pour le lanceur européen Vega C.

Se déplacer dans la capitale haïtienne relève du parcours du combattant. Dans les communes de Delmas et Pétion-Ville, la circulation est devenue quasi-impossible, notamment aux heures de pointe. Reportage de notre correspondant Peterson Luxama. L'insécurité dans ces communes pousse les habitants et commerçants à s'installer dans ces zones déjà saturées, ce qui rend la population encore plus dense et paralyse les routes. Résultat : embouteillages monstres, taxis-motos qui se faufilent dans les moindres interstices, piétons contraints de zigzaguer entre les marchandes installées sur les trottoirs… Pour les habitants comme Philogène ou Bedson, aller travailler, se rendre à un rendez-vous ou simplement circuler devient une épreuve quotidienne. Aucune solution claire n'émerge pour l'instant. Les habitants continuent de subir cette congestion chronique, sans indication des autorités sur des mesures pour désengorger la circulation. Pour certains professionnels, la seule alternative est de laisser leur véhicule pour avancer à pied ou à moto. Les habitants qualifient cette situation de catastrophique, elle affecte tous les aspects de la vie quotidienne : travail, études, services et commerces. Le Canada, victime des taxes américaines sur les petits colis Depuis trois mois, les États-Unis taxent désormais tous les petits colis étrangers, y compris ceux de moins de 800 dollars, mettant fin à une exemption qui permettait jusqu'ici aux petits vendeurs de commercer facilement avec le marché américain. Officiellement, la mesure visait les géants asiatiques du commerce en ligne, mais dans les faits, elle frappe de plein fouet les petites entreprises canadiennes. Des créateurs et artisans, comme Laetitia Durand près de Montréal, voient leurs marges disparaître sous des surtaxes qui peuvent atteindre 35%, ajoutées aux frais élevés des transporteurs. Résultat : des produits qui deviennent hors de prix pour les clients américains, une avalanche de formalités administratives et une chute brutale des commandes. Un dossier signé de notre correspondante à Montréal, Nafi Alibert. La montée des tensions entre les États-Unis et le Venezuela vue par la presse Pour le quotidien canadien Le Devoir, le responsable principal de cette escalade se trouve clairement à Washington. Le journal rappelle que, ce week-end, le président américain Donald Trump a déclaré que l'espace aérien vénézuélien était désormais «entièrement fermé». Il a aussi reconnu avoir eu un échange téléphonique avec son homologue vénézuélien Nicolás Maduro, sans en préciser le contenu. Toujours selon Le Devoir, les pressions américaines ne s'arrêtent pas là. Le sénateur républicain Markwayne Mullin est allé jusqu'à révéler que les États-Unis auraient proposé au président vénézuélien de quitter le pouvoir. Pour l'instant, Nicolás Maduro n'a donné aucune suite officielle à cette proposition. En revanche, il est réapparu publiquement ce dimanche, pour la première fois depuis plusieurs jours, mettant fin aux rumeurs selon lesquelles il aurait quitté le pays. Selon CNN, le président vénézuélien a participé à une cérémonie publique à Caracas, décorant des producteurs de café et dégustant plusieurs variétés, sous l'œil des caméras des médias officiels. Et alors que Washington le décrit comme le chef d'un «narco-État» et l'associe à un vaste réseau de trafic de drogue, le pouvoir vénézuélien contre-attaque sur le terrain de la communication. D'après El Nacional, le gouvernement de Caracas vient de lancer une série biographique consacrée au président, afin de renforcer son image à l'intérieur. La série s'intitule simplement Nicolás. Elle présente Maduro comme un homme du peuple, un «président-ouvrier», et insiste sur son parcours personnel : de jeune espoir du baseball à militant révolutionnaire, engagé dans les luttes politiques, inspiré par son mentor Hugo Chávez. Journal de la 1ère Lancement, depuis le Centre spatial guyanais, à Kourou, de Vega-C, avec le satellite KOMPSAT-7 au profit de l'Institut coréen de recherche aérospatiale.

Plus de 7 millions de Honduriens votent ce dimanche (30 novembre 2025), à la fois pour l'élection présidentielle, les législatives et les municipales. La campagne s'est déroulée dans un climat tendu, les différents camps politiques accusant l'autre de préparer une fraude. Les électeurs, eux, attendent du changement pour améliorer la sécurité et lutter contre la pauvreté qui touche 73% de la population. Notre correspondante au Honduras, Marie Griffon, a rencontré des Honduriens qui malgré des diplômes, ne trouvent pas de travail. Nouvelles menaces des États-Unis contre le Venezuela Les tensions entre le Venezuela et les États-Unis ne s'apaisent pas. Donald Trump menace de lancer des opérations terrestres contre les trafiquants de drogue vénézuéliens. «Nous allons le faire très bientôt», a-t-il déclaré hier (27 novembre) lors d'une allocution télévisée aux forces armées, à l'occasion de Thanksgiving. Juste avant, Nicolas Maduro avait défié les États-Unis. Lors d'un discours adressé aux militaires, retransmise à la télévision d'État, le président vénézuélien a dénoncé «17 semaines de guerre psychologique» orchestrée par Washington, mais qui ne font pas vaciller son pays. L'administration Trump cache de moins en moins son ambition de voir Nicolas Maduro quitter le pouvoir. Le Washington Post le verrait bien se réfugier en Turquie, le cas échéant. Le président vénézuélien y a de nombreux contacts et surtout d'importantes richesses, notamment de l'or, affirme le quotidien. La Turquie y a également intérêt. Elle deviendrait ainsi «un acteur essentiel de la politique étrangère de Trump», analyse Lisel Hintz, spécialiste de la Turquie et professeure à l'Université Johns Hopkins, interrogée par le Washington Post. Après être intervenu dans les dossiers de Gaza, de l'Ukraine et de la Syrie, «le Venezuela pourrait être «le quatrième conflit qu'Erdogan contribue à résoudre avec Trump»», estime Soner Cagaptay, politologue turco-américain, également dans les colonnes du journal. Enfin, Nicolas Maduro et Recep Tayyip Erdogan s'entendent très bien. Une source anonyme au sein de l'administration Trump qui confirme que c'est une piste sur laquelle les autorités travaillent. S'il acceptait de s'exiler en Turquie, Nicolas Maduro ne serait vraisemblablement pas extradé vers les États-Unis où il est mis en examen pour trafic de drogue, corruption et narcoterrorisme, assure encore cet informateur. Se réfugier en Turquie serait un choix positif pour tout le monde, écrit encore le journal. Donald Trump ne perdrait pas la face ; Nicolas Maduro serait en sécurité. Nicolas Maduro protégé par son armée Il n'y a qu'au Venezuela, protégé par l'armée, que Nicolas Maduro est en sécurité, écrit le Wall Street Journal. L'armée restera fidèle au président jusqu'au bout, estiment plusieurs experts interrogés par le Wall Street Journal, car ils sont irrémédiablement liés. Nicolas Maduro ne veut pas céder le pouvoir. Accusé de violations des droits humains, d'enrichissement illicite et de trafic de drogue, il sait que la justice internationale pourrait le rattraper. Et du côté de l'armée, les généraux mouillés dans des trafics de drogue et des affaires de corruption, ont peur de se retrouver en prison si l'opposition arrive au pouvoir. «La cohésion du régime provient de la nécessité pour eux de continuer leurs activités criminelles et de sauver leur peau, un peu comme dans une mafia de lâches», juge un ancien diplomate américain qui a été en poste au Venezuela. Un mégaport pour le Chili Après Chancay au Pérou, le Chili ambitionne, à son tour, de se doter d'un mégaport en agrandissant celui de la ville de San Antonio. Le pays veut ainsi conserver son rôle de porte d'entrée sur le continent, tout en anticipant une augmentation du commerce international dans les décennies à venir. Pour l'instant, sept entreprises, dont deux chinoises, ont répondu à l'appel d'offres. Depuis plusieurs années, Pékin accroît sa présence en Amérique Latine pour devenir la première puissance commerciale mondiale. Mais à San Antonio, l'extension du port préoccupe la population et les défenseurs de l'environnement. Le reportage de Naïla Derroisné. Le journal de la 1ère En Guadeloupe, 255 nouvelles plaintes pour «mise en danger d'autrui» vont être déposées ce vendredi (28 novembre 2025), au Palais de Justice de Pointe-à-Pitre…

En Haïti, l'avenir de la transition politique préoccupe davantage après des sanctions que Washington vient de prendre contre l'un de ses membres, Fritz Alphonse Jean, que les États-Unis accusent d'être lié aux gangs. Une débâcle sur laquelle se penchent Romain Le Cour Grandmaison, chercheur senior à Global Initiative, et Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste. « Il existe probablement des liens entre les groupes criminels en Haïti et des responsables politiques de haut niveau », remarque le chercheur Romain Le Cour Grandmaison, alors que les États-Unis viennent de sanctionner le conseiller présidentiel Fritz Alphonse Jean pour ses supposées relations avec les gangs, que l'intéressé dément. « Malheureusement, ce qui est très compliqué est de les documenter. » Toute la question est de savoir quels sont les liens entre ces groupes armés, la classe politique et le secteur économique. Sont-ils devenus suffisamment puissants pour s'affranchir de ceux qui les ont financés ? « Les gangs ont trouvé une façon de naviguer dans l'économie politique, parce qu'ils se sont enrichis, parce qu'ils contrôlent plus de territoires, mais ils ne cherchent pas à renverser le système politique tel qu'il existe », remarque Romain Le Cour Grandmaison. « On est plutôt face à des acteurs qui cherchent toujours à être bien positionnés – politiquement, territorialement, économiquement – pour négocier la meilleure place à l'intérieur du système pour leurs activités criminelles. » Mais, insiste le chercheur, il est devenu impossible de faire fonctionner le pays sans parler avec les gangs. Le bourbier haïtien Le Nouvelliste revient sur cinquante ans de gouvernances ratées et de transitions qui ne mènent nulle part. L'adage selon lequel le pays n'a jamais raté une occasion de rater une occasion se vérifie encore une fois, écrit dans son éditorial le rédacteur en chef du quotidien, Frantz Duval. « Des présidences stériles aux transitions inutiles, les années passent et le bilan global est de plus en plus catastrophique », écrit-il. La suite de la transition pose de nombreuses questions et font écrire au Nouvelliste que tout a été fait pour assouvir les appétits d'une clique dont le journal dresse le portrait. « Des hommes qui s'intéressent à eux-mêmes, à leurs privilèges et au pillage des ressources publiques », remarque Frantz Duval. Et ce alors que la violence reste extrêmement importante. Pour tenter de la juguler, la police s'est réunie avec son partenaire onusien afin d'élaborer son plan de développement 2026-2030. Ce qui n'a pas manqué de faire sourire les observateurs. « À chaque fois, ce sont des plans de développement qui ne sont pas appliqués, ni même financés, remarque Frantz. Mais surtout, à chaque fois, ce sont des plans de développement qui ne répondent pas aux problèmes d'Haïti ». « Cela fait plus de trente ans que la police est sous la tutelle de ses bailleurs étrangers sans parvenir à répondre aux problèmes d'insécurité. » La République dominicaine ouvre ses aéroports aux États-Unis Saint-Domingue vient d'offrir l'accès à son principal aéroport et à l'une de ses bases aériennes aux États-Unis dans leur lutte affichée contre le narcotrafic. Il s'agira d'un accès restreint, pour une durée limitée et pour des opérations logistiques, a précisé le président Luis Abinader aux côtés du secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth. Mais l'annonce conduit tout de même le Diario libre à s'interroger : la géopolitique est-elle une tragédie ou une bénédiction ? « Nous sommes plongés dans le bouillon d'une crise régionale marquée par des tensions politiques, des pressions économiques et des mouvements militaires que nous ne contrôlons pas », constate le quotidien dominicain. « S'il s'agit uniquement de réapprovisionnement en carburant, il n'y a pas de problèmes, même si nous devenons indirectement complices si ces opérations conduisent à des actions telles qu'un coup d'État ou des attaques dans la région », estime de son côté le politologue Luis Gonzalez dans les colonnes de Hoy. Mais, la République dominicaine doit se cantonner à un rôle d'observateur, prévient-il, et bien veiller à ce que la coopération n'affecte pas la souveraineté nationale ou ne conduise pas le pays à participer involontairement aux conflits régionaux. Que Nicolas Maduro peut-il offrir à Donald Trump pour apaiser son courroux ? Donald Trump souffle le chaud et le froid sur le Venezuela en le menaçant d'un côté d'actions militaires, et de l'autre en évoquant la possibilité de s'entretenir avec son homologue qu'il accuse pourtant de narcoterrorisme. Selon le chercheur Phil Gunson, interviewé par les correspondants d'El Pais à Bogota et Washington, la seule chose qui pourrait apaiser le président américain est précisément celle que Nicolas Maduro ne va pas lui offrir : à savoir, sa propre démission. À défaut, le président vénézuélien pourrait faire d'autres propositions. Comme participer davantage à la lutte des États-Unis contre l'immigration ou le trafic de drogue. Ou bien lui offrir la tête de Diosdado Cabello, le ministre de l'Intérieur que Washington accuse de co-diriger le prétendu Cartel de los Soles. Dernière option, et non des moindres : accorder aux entreprises américaines un meilleur accès aux ressources pétrolières du pays. Quoi qu'il en soit, considère le politologue José Vicente Carrasquero, interrogé par le journal péruvien El Comercio, un tel entretien entre Trump et Maduro – s'il avait lieu – ne serait en aucun cas une discussion. « Dialoguer implique une certaine égalité entre les parties », remarque le chercheur. Or ici, il n'y a pas d'égalité : « Il s'agit d'une négociation conditionnée par la force. » À écouter aussiVenezuela: «le Cartel de los Soles n'existe pas»

Du Népal au Pérou, de Madagascar au Maroc, le drapeau du manga «One Piece» s'est hissé dans les manifestations d'une jeunesse qui a bousculé plusieurs gouvernements. Au Mexique aussi, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue en se réclamant de la «Génération Z», le 15 novembre 2025. Mais ce mouvement est-il réellement impulsé par les jeunes ? Et quels courants agglomère-t-il ? «C'est une mobilisation extrêmement hétéroclite», explique Hélène Combes, directrice de recherche au CNRS rattachée au CERI (Sciences Po). Le Mexique est un «pays très contestataire, rappelle-t-elle, où se coalisent des acteurs parfois très différents». D'abord, «une frange très marquée à droite», dans la lignée du milliardaire libertarien proche de l'extrême-droite latino-américaine, Ricardo Salinas Pliego, propriétaire de la chaîne TV Azteca. La droite traditionnelle, «beaucoup plus modérée», est bien présente elle aussi, par exemple avec le parti Acción Nacional (PAN). Les jeunes sont une composante de plus de cette mosaïque, mais leur spontanéité est à nuancer. «Un des influenceurs les plus actifs dans le mouvement, qui a appelé à la manifestation, est en fait un salarié du parti Acción Nacional», souligne Hélène Combes. Enfin, le mouvement est aussi composé «de personnes venues de zones rurales prospères», dans l'État du Michoacán, d'où est partie la mobilisation après l'assassinat du maire d'Uruapan, Carlos Manzo, le 1er novembre. L'ensemble forme ainsi un groupe très divers «qui se coalise contre le gouvernement de Claudia Sheinbaum, qui est par ailleurs toujours extrêmement populaire», conclut la chercheuse. Haïti : sanctionné par les États-Unis, Fritz Alphonse Jean se défend En Haïti, des officiels continuent d'être la cible de sanctions américaines. Après des anciens présidents, Premiers ministres, parlementaires et hommes d'affaires, c'est au tour de Fritz Alphonse Jean d'être frappé de restrictions par Washington pour ses liens supposés avec les gangs, explique le correspondant de RFI à Port-au-Prince, Peterson Luxama. Des accusations que Fritz Alphonse Jean, ancien Gouverneur de la Banque Centrale, rejette, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse ce mardi (25 novembre 2025). Il a reçu le soutien de certains membres de la classe politique, à commencer par Claude Joseph. Cet ancien Premier ministre par intérim (2021) dénonce une ingérence étrangère, rapporte Gazette Haïti. Il parle même de «représailles diplomatiques», qui viseraient à punir Fritz Alphonse Jean d'avoir voulu pousser vers la sortie le Premier ministre de transition, Alix Didier Fils-Aimé. Mais ce scénario n'est pas nouveau, prévenait mardi Frantz Duval dans Le Nouvelliste : «Cela fait plus de vingt ans que les États-Unis [tiennent] par les visas les [...] politiciens haïtiens», écrit-il. Avant de prévenir : «la classe politique, qui, hier, demandait [des] sanctions contre des adversaires peut, [le] lendemain, devenir la cible de ces mêmes sanctions». Jair Bolsonaro incarcéré, symptôme d'une consolidation de la démocratie brésilienne ? Au Brésil, Jair Bolsonaro a commencé officiellement sa peine de 27 ans de prison pour tentative de coup d'État. La Cour Suprême a confirmé ce mardi qu'il a épuisé tous les recours judiciaires. Alors s'agit-il d'un «nouveau départ pour la démocratie brésilienne ?», se demande Folha de Sao Paulo. L'incarcération de Jair Bolsonaro, ancien président, mais aussi celle de hauts gradés de l'armée est un fait «historique» dans ce «pays de coups d'État impunis», se félicite le journal. Il s'agit même d'un symptôme de «consolidation de la démocratie», renchérit O Globo. La conclusion de Folha est toutefois moins optimiste : «les réformes manquent» encore pour mieux prévenir d'autres tentatives de coup d'État à l'avenir, conclut le journal. À lire aussiBrésil: l'ex-président Jair Bolsonaro commence à purger ses 27 ans de prison ferme pour tentative de putsch Donald Trump et les grâces présidentielles... de dindes C'est une tradition aux États-Unis, le président a gracié ce mardi (25 novembre 2025) deux dindes, qui ne seront donc pas mangées lors de la fête de Thanksgiving, jeudi 27 novembre. Le président-milliardaire en a profité pour faire de l'évènement une tribune politique. «Trump informe une dinde de tout ce qu'il a accompli», titre le Washington Post, qui s'en donne à cœur joie. «Imaginez, [...] vous avez une belle vie en Caroline du Nord, [...] vous mangez du maïs et passez du temps dehors. [...] Puis, on vous emmène à Washington, [...] et un mec aux cheveux dorés se met à parler très fort de «démocrates d'extrême gauche» et de [prison] au Salvador.» Évidemment, la dinde n'y comprend rien, précise le quotidien, qui ne résiste pas à l'envie de rappeler que Donald Trump n'a pas gracié que des volatiles depuis le début de son mandat. Il a aussi accordé une grâce à près de 1 500 personnes impliquées dans l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021. Et gracié certains de ses proches, comme l'ancien maire de New York, Rudy Giuliani, ancien avocat de Donald Trump. Dans le journal de La 1ère... Dans l'ouest de la Guyane, le nombre de sites d'orpaillage illégal ne recule pas. C'est le triste constat des responsables du Parc Amazonien, explique Benoît Ferrand.

Les journaux reviennent sur le rôle central que Marco Rubio, le secrétaire d'État américain, joue dans les négociations autour d'un possible accord de paix entre l'Ukraine et la Russie. Le New York Times note que la présentation du plan, vendredi 21 novembre, a été plus que maladroite, certains parlant même de « chaos ». Marco Rubio a d'abord minimisé le texte en le décrivant comme « une liste d'idées », alors que Donald Trump et son vice-président JD Vance l'approuvaient pleinement. Les contradictions se sont poursuivies : dimanche 23 novembre, Trump attaquait Kiev sur les réseaux sociaux pendant que Marco Rubio, lui, tentait de sauver le projet à Genève. Pour le New York Times, il a réussi au moins une chose : reprendre la main sur un plan dont l'issue reste très incertaine. La presse insiste aussi sur cette cacophonie, conséquence de la stratégie de Donald Trump qui contourne de plus en plus la diplomatie traditionnelle. Selon Politico, la coordination a été abandonnée au profit de négociateurs officieux — JD Vance et son allié Dan Driscoll notamment — avant que Rubio ne reprenne le dossier à Genève. Politico souligne toutefois une inconnue : le rôle que pourraient jouer dans ces discussions des figures proches de Trump comme Steve Witkoff ou Jared Kushner, décrits comme « assez indépendants ». En Europe, on doute d'ailleurs que toute l'équipe soit réellement alignée derrière Marco Rubio. Marco Rubio est également en première ligne sur un autre front : le bras de fer entre Washington et Caracas. Artisan de la ligne dure contre le Venezuela, il soutient une stratégie américaine qui pourrait, selon certains observateurs, aller jusqu'à des opérations ciblées au sol. Mais là encore, Donald Trump souffle le chaud et le froid : lundi 24 novembre, son administration a classé le nébuleux « cartel de los soles » comme organisation terroriste, avant que le site Axios ne révèle que le président serait prêt à discuter directement avec Nicolás Maduro. À écouter aussi :Venezuela : «le Cartel de los Soles n'existe pas» À Porto Rico, le renforcement de la présence militaire américaine réveille de très douloureux souvenirs El País rappelle que la petite île de Vieques a été un immense champ de tirs de la Navy pendant plus d'un demi-siècle, avec expulsions massives des habitants, bombardements et exposition à des substances toxiques dont les habitants subissent encore les conséquences. Vingt ans après le départ de l'armée, la réouverture de la base de Roosevelt Roads et la possibilité d'un retour d'exercices à Vieques provoquent une vive inquiétude, alors que le nettoyage des munitions non explosées est loin d'être terminé et que les taux de cancers restent alarmants. Élus et citoyens tirent la sonnette d'alarme face à cette remilitarisation liée aux tensions avec le Venezuela. Une migrante haïtienne hospitalisée en République dominicaine meurt après son expulsion C'est à la Une d'Alterpresse, dont nous évoquons les gros titres avec son directeur Gotson Pierre. La Plateforme genre du Nord-Est (PGNE) dénonce la mort de Jésula Florvil, une migrante haïtienne de 31 ans, illégalement déportée de République dominicaine alors qu'elle était hospitalisée et sous oxygène, un mois et demi après son accouchement. Arrachée à ses soins, remise aux autorités migratoires et transférée en Haïti dans un état de grande faiblesse, elle est décédée le 21 novembre 2025. Pour la PGNE, cette tragédie illustre les pratiques inhumaines, cruelles et dégradantes subies par les femmes haïtiennes – y compris enceintes, en travail ou en post-partum – lors de leur arrestation, détention et déportation. À lire aussiLa République dominicaine durcit encore le ton face à l'immigration illégale en provenance d'Haïti Violences faites contre les femmes : la situation en Haïti En cette journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, nous nous penchons sur le cas haïtien. Nous en parlons avec l'ancienne ministre de la condition féminine, Ginette Chérubin. Journal de la 1ère En Guadeloupe, les financements du syndicat mixte de gestion de l'eau et de l'assainissement sont dans le collimateur de la Chambre régionale des comptes.

Les États-Unis veulent plonger dans l'ombre le «Cartel de los Soles». Ce lundi (24 novembre 2025), Washington doit désigner comme organisation terroriste étrangère cette organisation dirigée par le président vénézuélien Nicolas Maduro. C'est en tout cas, ce qu'affirme l'administration Trump alors que Caracas réagit en dénonçant «un mensonge ridicule». Pour de nombreux experts, ce gang n'existe pas. Il s'agit, en réalité, de réseaux de corruption impliquant l'armée. Il n'existe pas d'organisation qui s'appelle «le Cartel de los soles». «C'est une étiquette que les journalistes ont inventée, il y a très longtemps, avant même qu'Hugo Chavez n'arrive au pouvoir, pour désigner les militaires de haut rang impliqués dans le trafic de drogue», explique Phil Gunson, chercheur de l'International Crisis Group, interrogé par RFI. Ce spécialiste du Venezuela poursuit : «C'est vrai qu'il y a des militaires vénézuéliens mouillés dans le narcotrafic et que le gouvernement laisse faire. Il y a une véritable impunité. Mais on ne peut pas parler d'organisation en tant que tel. C'est difficile de dire à quel point les militaires sont impliqués. En général, ils touchent de l'argent pour ne pas s'en mêler, pour détourner le regard ou pour laisser les trafiquants utiliser un aéroport ou une route. Mais le plus souvent, les généraux ne sont pas des trafiquants de drogue. Ils ne sont pas propriétaires des cargaisons de cocaïne.» Attaque ou dialogue ? Cette décision des États-Unis est un coup de pression supplémentaire sur le régime de Maduro. Cela «peut ouvrir la porte à des mesures fortes, mais pas forcément à une intervention militaire», estime le média indépendant vénézuélien Efecto Cocuyo. En tout cas, «la menace augmente», juge Alexis Duarte, avocat et expert en droit international, interrogé par le journal. Car cette désignation «donne une base légale à une intervention des États-Unis contre ce groupe.» C'est surtout un «signal politique», analyse Mariano de Alba, autre avocat expert en droit international interviewé par Efecto Cocuyo. Un signal que le temps presse et que les négociations entre les États-Unis et le régime Maduro doivent se tenir et aboutir rapidement. Donald Trump se dit, en effet, prêt à discuter avec Nicolas Maduro. Cet appel au dialogue est «un rapprochement diplomatique», selon Tal Cual. Le politologue José Vicente Carrasquero, interrogé par le média en ligne vénézuélien, se montre assez réservé. Discuter, dialoguer et négocier, ce n'est pas la même chose, souligne-t-il. Même prudence de la part d'Efecto Cocuyo. Cette pseudo main tendue ouvre «un éventail de possibilités» qui va «d'une négociation pour une transition démocratique, en passant par un accord avec les États-Unis qui donnerait satisfaction à la Maison Blanche avec Maduro au pouvoir, jusqu'à une attaque militaire sur le sol vénézuélien», écrit le site indépendant. Pour Alexis Duarte, l'inscription du Cartel de los Soles sur la liste des Organisations terroristes étrangères et dans le même temps, c'est en réalité, «la dernière mise en garde» des États-Unis, la dernière chance pour Nicolas Maduro de quitter le pouvoir pacifiquement. Les États-Unis veulent davantage d'exploration pétrolière Alors que la COP 30 de Belém au Brésil s'est achevée sur un accord que beaucoup jugent décevant, notamment car il ne fait aucune mention de la sortie des énergies fossiles, les États-Unis ont annoncé un plan pour ouvrir aux forages pétroliers et gaziers plus de 400 millions d'hectares dans les eaux fédérales, y compris dans des zones préservées depuis des décennies. «Les régions concernées sont une partie de la Floride au Sud, la totalité de la côte californienne, l'État de sa bête noire le Démocrate Gavin Newsom (qui lui s'est rendu à Belém et continue d'investir massivement dans les énergies vertes) et l'Alaska», détaille Nathanaël Vittrant, journaliste au service Économie de RFI. L'Institut américain du pétrole salue un plan «historique» insistant sur les milliards de dollars qui devraient rentrer dans les caisses de l'État fédéral... et accessoirement dans les poches des multinationales du pétrole. À l'inverse, les écologistes s'inquiètent soulignant que chacun des 34 permis d'exploitation qui vont être mis aux enchères dans les prochaines années, va produire du pétrole et rejeter du carbone dans l'atmosphère pendant les 40 prochaines années. La détresse des Haïtiens réfugiés dans des camps de déplacés En Haïti, Port-au-Prince n'est à nouveau plus accessible par avion. Hier (23 novembre 2025), Sunrise Airways a suspendu tous ces vols au départ et à l'arrivée de la capitale. La compagnie n'a pas donné d'explications mais les médias haïtiens rapportent un accident intervenu plus tôt dans la journée. Un avion, en provenance des Cayes, a été touché par balle alors qu'il atterrissait à l'aéroport Toussaint Louverture. Aucune victime n'est à déplorer. La situation à Port-au-Prince est toujours aussi tendue et la détresse grandit de jour en jour dans les camps de déplacés. Alors que les ressources diminuent, l'accès à l'eau, à la nourriture, aux toilettes et aux soins forment un casse-tête géant. Notre correspondant à Port-au-Prince, Peterson Luxama a visité certains camps de déplacés. Le journal de la 1ère Après avoir participé à la COP 30 à Belém, la ministre française de la Transition écologique se trouve en Guyane.

À la 30è conférence des Nations unies sur le changement climatique, organisée en ce moment à Belém au Brésil, ce vendredi 21 novembre 2025 est officiellement le dernier jour de négociations. Mais en raison de désaccords et d'un incendie, qui s'est déclaré jeudi (20 novembre 2025) dans l'enceinte de la COP, les négociations pourraient se poursuivre jusqu'à samedi (22 novembre). Une légère odeur de brûlé flotte encore dans les couloirs des immenses tentes temporaires de la COP30, explique notre envoyée spéciale à Belém, Lucile Gimberg. Hier après-midi, (20 novembre) malgré les six heures de fermeture, certains pays et blocs de pays puissants ont continué à discuter, de manière extra-officielle, toute la nuit. Il est probable que la COP s'étende jusqu'à demain samedi (22 novembre). «La COP se terminera au moment opportun pour les négociations. L'objectif n'est pas seulement de respecter le calendrier, mais d'atteindre les résultats escomptés en matière de changement climatique», a assuré Marina Silva, la ministre brésilienne de l'Environnement. La présidence de la COP a publié, à l'aube, une série de nouveaux textes dont le principal, le dénommé «mutirao» (un terme autochtone au Brésil pour dire qu'une communauté se rassemble pour réaliser une tâche commune). Dans ce texte, la présidence appelle les pays développés à redoubler d'efforts pour fournir 120 milliards de dollars aux pays en développement pour les aider à résister aux catastrophes climatiques. Mais rien d'obligatoire, alors que c'est une demande forte des pays africains notamment. De plus, elle exhorte les pays qui n'ont pas publié de nouveaux plans climat à le faire rapidement. Une formulation trop timide, estiment certains, alors que le manque d'ambition dans les politiques pour freiner le réchauffement mondial se fait sentir un peu partout sur la planète, explique Lucile Gimberg. L'Union européenne, dont la France, est donc mécontente. D'autant que le document ne mentionne plus une éventuelle «feuille de route» qui expliquerait comment les pays peuvent mettre en œuvre l'objectif, adopté à Dubaï, il y a deux ans, de sortie des énergies fossiles. Des pays - notamment pétroliers - s'y opposent. En Amazonie brésilienne, de l'açaí sans pesticides Non loin de Belém, où se tiennent les négociations de la COP30, on cultive dans l'État du Pará un fruit appelé l'açaí. Ce «superfruit antioxydant», en vogue en Europe ou encore aux États-Unis, est récolté au sommet de palmiers en Amazonie. Il est cueilli par des familles de peuples traditionnels qui habitent au bord des fleuves, dans des zones marécageuses. Une agriculture sans pesticides, qui permet de protéger la forêt tout en générant des revenus pour ces familles. Certaines travaillent ainsi en agroforesterie, comme dans la communauté de Mupi, à une demi-journée de voyage de Belém. «À l'époque, ces terres n'étaient pas entretenues. C'était du simple açaí natif. Et quand on a vu qu'il pouvait y avoir un marché de l'açaí, on a changé d'attitude et on en récolte les fruits aujourd'hui. On peut dire que l'açaí, c'est la spécialité de la maison. Ça représente la plus grande partie de nos revenus», explique Leonilson de Reis Castro, président de l'association des producteurs d'açaí de Mupi, au micro de notre correspondante Sarah Cozzolino. Au sein de la coopérative, les producteurs d'açaí ont reçu plusieurs formations pour encourager la biodiversité et la fertilité des sols, à contre-courant de la monoculture d'açaí observée dans certaines communautés. «Les entreprises jouent un rôle important. Car notre marché exige de l'açai bio, [d'autant plus que] les regards du monde entier sont tournés vers l'Amazonie, témoigne Solène Guillot, agronome chez Nossa, une entreprise française qui exporte l'açaí des producteurs de Mupi. Donc si on veut pouvoir vendre un produit qui vient d'Amazonie en Europe, il faut montrer patte blanche. [Montrer que c'est] vertueux pour le territoire, pour l'environnement, et pour les populations. » Le ministère de la Justice «enterré» en Bolivie Le nouveau président bolivien de centre-droit Rodrigo Paz a annoncé ce jeudi 20 novembre la suppression du ministère de la Justice. «Nous allons l'enterrer pour de bon. C'en est fini du ministère de la persécution, c'en est fini du ministère de l'injustice, [...] c'en est fini du ministère qui était un moyen pour les politiques de faire du chantage. Aucun homme politique n'interférera plus jamais dans le système judiciaire», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Parmi les proches de Rodrigo Paz, au centre-droit mais aussi à droite, la suppression du ministère de la Justice est saluée, souligne le site d'information Vision 360. Le gouverneur de la province de Santa Cruz, par exemple, estime que l'ancien président Evo Morales et son parti (le MAS, le Mouvement vers le socialisme) s'en servaient pour mener une persécution politique contre l'opposition de l'époque. Mais chez les élus qui font aujourd'hui partie de l'opposition, c'est perçu comme un «mauvais signal», un signe «d'instabilité» envoyé aux Boliviens, estime un candidat déçu à la vice-présidence. Pour sa part, La Razon rapporte les craintes que cela suscite pour la protection des droits humains dans le pays. Cet épisode reflète déjà des tensions et des divisions au plus haut niveau de l'État : les désaccords entre Rodrigo Paz et son vice-président sont apparus au grand jour, explique le journal El Alteño. Le vice-président avait d'abord obtenu que soit nommé un de ses proches au ministère de la Justice. Avant que soit révélé, il y a quelques jours, que ce dernier avait un casier judiciaire, une condamnation au pénal pour des faits de corruption, lit-on dans El Deber. Ce qui a finalement poussé Rodrigo Paz à tenir sa promesse de campagne et (face à la polémique) à supprimer le ministère de la Justice... Malgré les protestations, sur les réseaux, de son propre vice-président, explique encore le journal. Dans le journal de «La 1ère» Caraïbes... Deux ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité ont été requis à Paris contre le président de la Collectivité de Martinique Serge Letchimy, rapporte Benoît Ferrand.

En raison d'un appel à la grève du service international de RFI, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer l'intégralité de ce journal.

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La candidate de la coalition de gauche, Jeannette Jara (issue du parti communiste) est arrivée légèrement en tête du premier tour de l'élection présidentielle. Elle affrontera au second tour, le 14 décembre 2025, José Antonio Kast (extrême-droite), qui a de fortes chances de bénéficier d'un report important de voix des autres candidats des droites. Comme anticipé par les instituts de sondage, c'est bien Jeannette Jara qui a remporté le premier tour de l'élection présidentielle au Chili. Mais elle a obtenu un score un peu moins important qu'attendu (26,8%), tandis que la droite dans son ensemble a fait un très bon score. José Antonio Kast, nostalgique de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990) décroche son ticket pour le second tour (23,9%). Johannes Kaiser l'ultra-libertarien (d'extrême-droite lui aussi) est arrivé en quatrième position. À la cinquième place, Evelyn Matthei, la candidate de la coalition de droite traditionnelle est la grande perdante de ce scrutin. Ensemble, Matthei et Kaiser ont réuni environ 26% des voix. Tous deux ont appelé hier soir (16 novembre 2025) à voter pour José Antonio Kast, qui se positionne ainsi comme favori du second tour, explique notre correspondante à Santiago, Naïla Derroisné. «Ce sera l'élection la plus importante de notre génération. Ce sera un choix entre deux modèles de société, a asséné le candidat d'extrême-droite après l'annonce des résultats. Le modèle de l'actuel gouvernement et qui a conduit le Chili vers la destruction, la stagnation, la violence et à la haine. Et l'autre projet, le nôtre, qui parle de vérité, qui promeut la liberté, l'espoir et le progrès !», a-t-il martelé devant ses partisans. Pour Jeannette Jara en revanche, le scénario du second tour est beaucoup moins favorable. Car les autres candidats de gauche n'ont pas obtenu de résultats suffisants pour espérer un report de voix qui pèserait dans la balance face au bloc de droite. L'ancienne ministre du Travail du président Gabriel Boric va donc devoir adopter une nouvelle stratégie pour élargir sa base électorale. Elle pourrait annoncer sa démission du Parti Communiste (où elle milite depuis son adolescence) et qui n'a cessé d'être un frein lors de sa campagne, explique Naïla Derroisné. «Quasiment la moitié des Chiliens et des Chiliennes n'ont pas voté pour moi, c'est vrai. Mais ils et elles n'ont pas voté non plus pour Kast ! Et c'est à eux que dès demain nous irons parler et que nous écouterons attentivement», a réagi Jeannette Jara dimanche soir. Elle pourrait chercher à séduire notamment les électeurs du candidat populiste Franco Parisi, arrivé en troisième position (19%). En Haïti, le sort des familles contraintes de quitter Port-au-Prince à cause des gangs En Haïti, les gangs contrôlent près de 80% de la capitale, selon l'ONU, et imposent leur loi dans des zones comme Bas-Delmas, Croix-des-Bouquets, Mariani ou encore Gressier. Des milliers de familles sont donc forcées de fuir Port-au-Prince. Menacées par la violence, certaines ont trouvé refuge dans le département du Sud, où elles tentent tant bien que mal de reconstruire leur vie, expliquent-elles à notre correspondant Peterson Luxama. Si ceux qui retrouvent leur ville natale arrivent parfois à se réadapter, d'autres, sans attaches ni soutien, vivent dans des conditions extrêmement précaires. C'est le cas de Dany, un octogénaire qui erre dans la ville des Cayes et dort à même le sol à la belle étoile. La violence des gangs a coûté la vie à ses deux enfants. «Les bandits m'ont chassé et j'ai atterri ici. Je n'ai personne pour m'accompagner, je suis seul. Je fais mon petit lit à même le sol sur la place avec des draps que la mairie m'a offerts», témoigne-t-il. Face à l'afflux croissant de personnes déplacées venues de Port-au-Prince, le maire de Saint-Jean-du-Sud, Dupont Estimé, reconnaît l'ampleur de la crise et les moyens limités de la commune. «Certaines organisations ont l'habitude de soutenir les déplacés, salue-t-il. Elles exigent toutefois le respect de certains critères, comme la présentation d'une liste accompagnée des cartes d'identité des bénéficiaires», ce que n'ont pas toujours les déplacés. «Nous ne pouvons pas repousser ces personnes ni demander qu'on les chasse, poursuit le maire. Tant que ces personnes vivent paisiblement, elles resteront ici jusqu'à ce qu'un changement permette à tout le monde de rentrer chez soi», conclut-il. L'Équateur dit quatre fois «non» aux référendums proposés par le gouvernement «No», le mot s'affiche à la Une de la presse équatorienne... C'est la réponse des électeurs équatoriens aux quatre questions qui leur étaient posées, ce dimanche 16 novembre, par référendum, par le gouvernement de Daniel Noboa. Une «première défaite électorale», souligne Primicias. Un «net revers» pour le pouvoir en place, selon La Hora. Un «coup dur», même, pour le président de droite, estime le journal Expreso, qui souligne la forte participation : 80% des électeurs sont allés voter, notamment les jeunes. «Le pays ne cautionne pas le projet autoritaire de Noboa», estime le quotidien, pour qui les électeurs ont refusé de donner un chèque en blanc au président pour réformer la Constitution. Le site Vistazo rappelle que les électeurs devaient décider s'ils souhaitaient réduire le nombre de parlementaires (non à 53%), mettre fin au financement public des partis politiques (non à 58%), changer de constitution (non à 61%) et autoriser à nouveau les bases militaires étrangères dans le pays (non à 61%). Les États-Unis n'étaient pas mentionnés directement, mais c'est bien ce pays qui aurait pu être invité à réinstaller des bases militaires en Équateur, notamment pour lutter contre le trafic de drogue. C'est ce que souhaitait le président Daniel Noboa, allié de Donald Trump. Depuis les États-Unis, l'agence Bloomberg parle de son côté d'une «défaite cuisante» et «surprenante», car les sondages laissaient présager une victoire du «oui». Mais le journal La Hora n'y voit pas uniquement un succès de l'opposition, car le «non» a été soutenu par différents courants, analyse le journal dans un éditorial. Y compris par des jeunes qui se tiennent à l'écart «de l'influence des gourous du marketing politique», estime encore La Hora. qui questionne par la même occasion la stratégie de Daniel Noboa de communiquer presque uniquement via les réseaux sociaux. Dans les Outre-mer françaises Six femmes ont perdu la vie en Guadeloupe l'an dernier (2024), sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, explique Alex Leveillé de La 1ère.

C'est la dernière ligne droite au Chili avant le premier tour de l'élection présidentielle, dimanche prochain. La campagne est très polarisée : d'un côté, la candidate de gauche Yanette Hara, et de l'autre, l'extrême droite. Des camps que tout oppose, nous raconte notre correspondante Naïla Derroisné. Ce dimanche, 16 novembre 2025, plus de 15 millions de Chiliens seront appelés aux urnes pour choisir entre les 8 candidats présidentiels qui se présentent. Jeannette Jara, la candidate communiste du bloc de la gauche est, pour le moment, la favorite. Mais selon les sondages, elle ne remporterait pas assez de voix pour gagner dès le premier tour. Face à elle, trois candidats de la droite et de l'ultra-droite, dont José Antonio Kast, fondateur du parti Républicain bien positionné lui aussi, pour passer au second tour. Ces derniers mois, la campagne a fortement été marquée par les questions de sécurité, de narcotrafic et de délinquance. Tous les candidats en ont fait leur priorité car ce sont les principales préoccupations des Chiliens, nous précise notre correspondante Naïla Derroisné dans un reportage à Santiago. L'affaire Epstein secoue les républicains et une partie du camp MAGA En voulant étouffer la controverse autour des «Epstein files», les républicains ont finalement ravivé l'affaire, estime le New York Times. Face aux démocrates qui tentaient d'imposer un vote pour publier les documents, les dirigeants du Parti républicain ont lancé en septembre une manœuvre destinée à éviter une mise en difficulté politique : confier à la commission de contrôle de la Chambre, déjà dirigée par les conservateurs, la poursuite d'une enquête sur le dossier Epstein. L'objectif, poursuit le journal, était de montrer un effort de transparence tout en protégeant Donald Trump. Mais cette stratégie s'est retournée contre eux. Coincés entre les appels croissants à la transparence et leur volonté de protéger Trump, les républicains peinent désormais à reprendre le contrôle du dossier. Mais ce n'est pas le seul dossier qui pose un problème à Donald Trump Oui, selon le Washington Post, le président américain fait face à une fronde inhabituelle au sein de sa base MAGA, après avoir affirmé que les États-Unis manquaient de travailleurs «talentueux» et avaient besoin de faire venir davantage d'étrangers qualifiés. Une déclaration qui a été jugée contraire à la devise «l'Amérique d'abord». Ces tensions révèlent les limites de l'autorité de Trump sur son propre mouvement, même si tous s'accordent à dire que la base ne se détournera pas durablement de lui. Les critiques, de plus en plus ouvertes, montrent un populisme désormais autonome, parfois prêt à «guider» Trump plutôt qu'à le suivre. En tout cas, d'après le Washington Post, plusieurs stratèges républicains s'inquiètent que l'enthousiasme pro-Trump s'érode à l'approche des élections de mi-mandat de 2026. Des footballeurs en grève Des footballeurs colombiens se sont couchés sur la pelouse pour protester contre leurs conditions de travail. D'après le journal La Nacion, les joueurs demandent un accord visant notamment à augmenter le pourcentage qui leur revient lors des transferts, à améliorer la couverture santé et à leur accorder une part des revenus liés aux droits de diffusion télévisuelle. Le malaise touche le football colombien depuis un certain moment. Il y a quelques jours, un club a menacé de faire grève pour demander le paiement d'un mois de salaire qui leur est dû. Selon le site Infobae, la saison 2025 du football colombien se termine dans un contexte de graves difficultés financières pour de nombreux clubs. En Colombie, le Bullerengue est devenu patrimoine immatériel de la nation Ce genre musical et cette danse traditionnelle de la côte caribéenne de Colombie sont nés au cœur des communautés afro-colombiennes à l'époque de l'esclavage. Ils constituaient un outil de résistance contre les colons, un art pour exprimer la liberté et l'identité de ces peuples. Avec une nouvelle loi, le gouvernement vient de franchir un pas historique pour la préservation de la culture afro-colombienne. Notre correspondante à Medellín, Najet Benraba, nous en dit plus, après avoir assisté à plusieurs concerts de Bullerengue. Journal de la 1re Le Conseil départemental de la Guadeloupe veut en faire avec le conflit qui est en cours au centre hospitalier universitaire.

Ce jeudi 13 novembre 2025 marque les 10 ans des attentats de Paris et de Saint-Denis. Le Stade de France, des terrasses de bars et la salle de concert du Bataclan avaient été pris pour cible par des terroristes se revendiquant du groupe État islamique. 132 personnes ont été tuées, dont des étrangers, comme Luis Felipe Zschoche Valle, un Chilien de 33 ans. Sa famille vient tous les ans à Paris honorer sa mémoire. Sa famille s'est confiée à RFI. La mère de Luis Felipe, Nancy Valle, a assisté aux cérémonies de ce jeudi 13 novembre 2025, comme les années précédentes. «Pour moi, c'est une année comme les autres», expliquait-elle au micro de Marine de La Moissonnière, quelques heures plus tôt. «Dix ans, ce n'est rien parce que l'absence est toujours là. Ce sont dix années de jours vides, de silences éloquents. Tous les jours, je pense à mon fils», poursuit-elle. «Avec le temps, ma peine s'est transformée. C'est une douleur plus apaisée : je ne ressens plus de rage, d'impuissance, de sentiment d'échec de n'avoir pas réussi à protéger mon enfant. Il n'y a plus rien à faire que se souvenir de lui, célébrer sa vie et honorer sa mémoire. Et c'est très important parce que ça peut permettre que cela ne se reproduise plus jamais», souligne-t-elle. «Chaque année, quand approche la date du 13 novembre, cette blessure qui est en train de cicatriser s'ouvre à nouveau.» Après avoir assisté aux cérémonies d'hommages, elle partira pour Gap où son fils est enterré. «C'est mon rituel, chaque année. Puis chaque fois, quand je repars pour le Chili, j'ai l'impression de l'abandonner, explique-t-elle, très émue. Ça me fait du bien d'être à Paris et à Gap, avec des gens qui ont vécu la même chose que moi. On se réconforte entre nous. Au Chili, ma famille et moi, on est seules avec notre douleur. Je n'ai personne avec qui parler de tout ça. Mais ici en France, si. Et ça fait du bien.» Le procès qui s'est tenu en 2021 et 2022 a aussi contribué à apaiser cette douleur. «Avant le procès, je n'existais pas pour la justice : personne ne nous a prévenues de la tenue du procès. On l'a su grâce à des journalistes de Radio France Internationale qui nous ont aussi expliqué comment y participer», se remémore Nancy Valle. «Ce procès m'a aidée. Il a été comme une reconstruction judiciaire. Cela m'a un peu apaisée de savoir que la justice avait fait son travail. C'est une satisfaction de savoir que les accusés ont été jugés et condamnés», conclut-elle. Haïti : la sécurité des ports mise en cause par les États-Unis La garde-côtière américaine a déterminé que «le gouvernement haïtien ne mettait pas en œuvre de manière substantielle le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires au niveau national et au niveau des installations portuaires» et ne «constatait pas la mise en place de mesures de sécurité efficaces», peut-on lire dans une lettre transmise au gouvernement haïtien via l'ambassade des États-Unis en Haïti, rapporte Le Nouvelliste, mercredi 12 novembre 2025. Tirs, kidnappings, à quai ou en mer, «depuis des mois, les ports et des navires sont attaqués par les gangs», ajoute son rédacteur en chef, Frantz Duval, alors que «Haïti importe par voie maritime plus de 80% de ses biens de consommation», souligne-t-il. Le plus long shutdown de l'histoire des États-Unis s'achève Après plus de 40 jours de paralysie budgétaire, les fonctionnaires vont de nouveau pouvoir être payés et les programmes d'aides sociales vont reprendre, notamment l'aide alimentaire SNAP. Certains élus démocrates ont voté contre la ligne de leur parti, qui exigeait la prolongation des aides publiques pour le système d'assurance santé Obamacare. «Stupidity never shuts down» («La stupidité ne s'arrête jamais»), ce titre assassin et ce jeu de mots ont été choisis par le Wall Street Journal pour son éditorial du jour. Le quotidien économique se moque des démocrates qui ont cru que, plus la paralysie budgétaire durerait, plus ils auraient de chance d'obtenir la prolongation de l'Obamacare. Ce n'était «pas la stratégie la plus maline», estime le quotidien. Le quotidien Detroit Free Press est plus clément : les élus démocrates qui ont voté avec les républicains pour mettre fin au shutdown le plus long de l'histoire du pays «avaient des arguments entendables», lit-on dans une tribune publiée sur le site de ce média du Michigan. Par exemple, celui de considérer que les citoyens touchés par la paralysie budgétaire avaient «assez souffert». «Qu'auriez-vous fait à leur place ?», interroge l'auteur, qui s'adresse aux électeurs états-uniens. À ses yeux, il reste encore une chance de prolonger Obamacare. Campagne électorale tendue au Honduras Le Honduras se prépare à voter pour choisir son nouveau ou sa nouvelle présidente, le 30 novembre 2025. La campagne se déroule dans un climat de «crispation» selon El Heraldo, à Tegucigalpa. La majorité sortante de gauche et l'opposition de droite s'accusent mutuellement de vouloir attenter contre la transparence et la sincérité du vote. D'un côté, une enquête a été ouverte contre un député de droite ou encore contre une membre de l'autorité électorale, soupçonnés d'avoir voulu organiser une fraude. De l'autre, le gouvernement de gauche est particulièrement critiqué après avoir annoncé que l'armée sera chargée de réaliser un décompte parallèle des voix. Les candidats de l'opposition ont appelé ce mercredi 12 novembre 2025 à «protéger» l'intégrité du processus électoral. Même les États-Unis ont décidé de s'en mêler. Le secrétaire d'État adjoint du gouvernement Trump, Christopher Landau, prévient que Washington «suit de près le processus électoral», rapporte le journal La Tribuna. Le gouvernement états-unien «exhorte les autorités [...] à respecter les lois et la Constitution», faute de quoi il «réagira rapidement», rapporte encore le média hondurien, qui y voit un «avertissement» de la part du grand voisin régional. El Heraldo nuance tout de même cette menace et pointe du doigt la «naïveté de l'opposition», qui insinue, selon le journal, que les États-Unis pourraient envahir le Honduras en cas de victoire de la majorité sortante de gauche. La présidente Xiomara Castro n'échappe pas aux critiques, cette fois-ci dans La Prensa, dont un des éditorialistes accuse la dirigeante d'attiser les divisions au sein de la société hondurienne. Dans les Caraïbes françaises... Le saviez-vous ? La Martinique est la région de France où l'on compte le plus de… personnes âgées, nous raconte Benoît Ferrand, de La 1ère.

Les Équatoriens sont appelés aux urnes, ce dimanche 16 novembre 2025, pour un référendum voulu par le président Daniel Noboa. Quatre questions leur seront posées : approuver ou non l'installation de bases militaires étrangères, réduire ou non le nombre de députés, cesser ou non le financement des partis politiques par l'État et enfin autoriser ou non la réaction d'une nouvelle Constitution. Ce dernier point inquiète de nombreux écologistes qui souhaitent y maintenir les droits de la nature, inclus en 2008 lors de la précédente Constituante. Journaliste spécialisé dans la défense de l'Environnement, Franklin Vega est favorable au maintien des droits de la nature dans une éventuelle nouvelle Constitution, même si leur application depuis 17 ans le laisse perplexe. «Les droits de la nature sont davantage des énoncés théoriques que des valeurs appliquées sur le terrain. Il y a bien eu quelques cas, par exemple une route à Loja a été déplacée [au nom des droits de la nature] mais face aux grands intérêts économiques et miniers, ces droits passent au second plan», regrette-t-il au micro du correspondant de RFI en Équateur, Eric Samson. En revanche, Beto Bonilla, membre de la Fondation Pachamama, conteste l'idée selon laquelle les droits de la nature seraient en perte de vitesse : «Si c'était le cas, comment expliquer que les droits de la nature se soient étendus à plus de 40 pays comme la Nouvelle-Zélande, des pays européens et jusqu'à la Colombie ?». Le sujet des droits de la nature sera relancé ce dimanche si les Équatoriens choisissent de réformer la Constitution de 2008. Haïti : la violence des gangs s'étend encore dans l'Artibonite Dans le Haut Artibonite, Gros-Morne, une commune de plus de 150 000 habitants située entre les Gonaïves et Port-de-Paix, fait régulièrement l'objet des attaques sanglantes d'une branche du gang Kokorat San Ras. À plusieurs reprises, les hommes armés ont fait irruption en plein jour dans la ville, tuant, blessant et enlevant plusieurs personnes. Les victimes se comptent par centaines. La dernière attaque en date remonte au 2 novembre et s'était soldée par la mort de trois personnes. En sous-effectif, la police peine à contenir les groupes armés. Ronel Paul a joint des habitants de Gros-Morne, mais aussi Hubert Cénéac, le maire de la ville. Souvent à la tête de manifestations contre les malfrats, il raconte être devenu une cible. Face à l'impuissance des forces de l'ordre, il tente avec les moyens du bord d'assurer les protections des habitants. «Premièrement, j'ai publié des communiqués informant la population que certaines zones du centre-ville seront bloquées, pour réduire la circulation des gangs dans le centre-ville. Les bandits avaient cinq portes d'entrée et j'ai pris la décision d'en bloquer quatre, pour ne laisser qu'une seule voie, la Nationale 5, sur laquelle se trouve le commissariat. On utilise des graviers, du sable de rivière… entre dimanche et mardi, on aura à bloquer d'autres endroits afin de limiter leur entrée», explique-t-il. L'enfermement de la population est donc pour le moment, le moyen le plus efficace de la protéger contre les groupes armés. Car du côté de la police nationale, la situation est catastrophique. Selon le maire, le commissariat de Gros-Morne compterait seulement une quinzaine de policiers pour une population estimée à 169 000 habitants. 39 mercenaires cubains décédés identifiés en Ukraine À Cuba, la presse indépendante se penche sur le cas de mercenaires partis combattre en Ukraine pour le compte de la Russie. 39 Cubains ont été identifiés parmi les combattants de l'armée russe tués en ukraine, écrit Cubanet depuis Miami. Le député ukrainien Maryan Zablotsky (membre du parti du président Volodymyr Zelensky) a fait le déplacement en Floride pour tenir une conférence de presse sur ce sujet avec des membres de l'opposition cubaine en exil. La liste des noms a été publiée. Quatre Cubains ont, par ailleurs, été faits prisonniers, d'après le député, qui est venu de Kiev avec la proposition suivante : l'Ukraine peut les renvoyer chez eux si La Havane accepte en échange de libérer des prisonniers politiques, assure-t-il, cité par Cubanet. Avec la Corée du Nord, l'île communiste serait le principal pourvoyeur de combattants étrangers pour l'armée russe, écrivait Forbes le mois dernier. Les militaires cubains ne participent pas à des conflits à l'étranger, assure le gouvernement à La Havane, cité par Cibercuba. Mais face à la situation économique sur l'île, des milliers de citoyens cubains ont été séduits par le salaire promis par l'armée russe, ou trompés par des offres qui promettaient un emploi civil, puis forcés à signer des contrats de mercenariat sans comprendre ce qui y était écrit en russe, analyse le site d'information indépendant. Les estimations varient, néanmoins les services de renseignements américains, cités par l'agence Reuters en octobre parlent d'entre 1 000 et 5 000 combattants cubains enrôlés dans l'armée russe. Dans les Antilles françaises... La Collectivité Territoriale de la Martinique plaide une nouvelle fois pour une répartition «plus juste» des fonds européens en faveur de l'agriculture, explique Benoît Ferrand, de la 1ère.

Dernière ligne droite au Chili avant le premier tour de la présidentielle qui aura lieu ce dimanche. Selon les sondages, se trouve en tête de cette élection polarisée, la candidate du bloc de gauche, Jeannette Jara, suivie de trois candidats de droite et d'extrême droite. Aucun des huit candidats en lice ne remporterait le scrutin dès dimanche ; il y aurait, donc, un second tour en décembre. À quelques jours du vote, chacun jette ses dernières forces dans la bataille. Hier soir, (10 novembre 2025) avait lieu le dernier débat à la télévision. Naïla Derroisné, notre correspondante à Santiago, l'a suivi. La « carcel del encuentro », prison de haute sécurité en Équateur En Équateur, une nouvelle prison de haute sécurité est entrée en service hier, dans la province de Santa Elena, dans l'ouest du pays. Trois cents prisonniers, parmi les plus dangereux que compte le pays, y sont désormais détenus. Il n'y a pas eu d'inauguration officielle de la « carcel del encuentro », souligne le site Primicias. Le gouvernement a décidé d'accélérer le mouvement suite aux affrontements qui ont lieu dimanche dans la prison de Machala, dans le sud-ouest du pays. Affrontements qui ont fait 31 morts et qui ont éclaté en réaction justement aux futurs transferts dans cette nouvelle prison, explique El Universo. Cette prison qui est gérée et surveillée par la police et l'armée, pas par l'administration pénitentiaire, comme le souligne El Mercurio, est une copie du Cecot, l'établissement pénitentiaire de haute sécurité, construit au Salvador et critiqué en raison de violations des droits humains, explique Primicias. La « carcel del encuentro » compte 800 places. Elle est protégée par six miradors de 9,50 m de haut, un mur de 9 mètres, et des brouilleurs d'internet et de téléphone, y compris satellitaire. C'est simple, les détenus n'auront aucun contact avec l'extérieur. Aucun contact entre eux non plus. La prison dispose d'un système de vidéosurveillance qui surveille en permanence, avec l'intelligence artificielle, le comportement des prisonniers, précise le journal Metro. À Cuba, le procès de l'ex-ministre de l'Économie commence aujourd'hui C'est à travers un bref communiqué de la Cour suprême lu pendant le journal de Canal Caribe hier midi que l'information a été dévoilée. Une annonce, la veille de l'ouverture du procès, alors qu'Alejandro Gil, ministre de l'Économie et de la planification de 2018 à 2024, accusé notamment d'espionnage et de corruption, est le plus haut fonctionnaire jamais traduit en justice à Cuba au cours de ces dernières décennies, s'étonne 14ymedio. Sa famille n'était pas au courant et ne sait pas si elle pourra assister à l'audience, ajoute le site qui s'est entretenu avec sa sœur. Contrairement à ce qu'avaient demandé les proches d'Alejandro Gil, le procès aura lieu à huis clos, souligne 14ymedio. La Cour suprême n'a pas spécifié combien de temps il durerait, ni si l'ancien ministre sera jugé pour l'ensemble des faits qui lui sont reprochés. Pas plus de précisions sur les preuves dont elle dispose, insiste le site indépendant qui rappelle que ce manque de transparence dans les affaires judiciaires, c'est la norme à Cuba. À La Havane, un hommage à Celia Cruz, la reine de la salsa Cette soirée, qui devait avoir lieu initialement le 19 octobre pour le centenaire de la naissance de la chanteuse, mais qui a été interdite par le régime, s'est finalement déroulée dimanche soir. C'était « spectaculaire », selon Reinaldo Escobar, le journaliste de 14ymedio, qui y était et semble avoir été emporté comme tout le public. « On a dansé, on a applaudi, on en a profité », écrit-il. Celia Cruz « symbolise la part la plus optimiste, sensuelle et festive de l'âme cubaine, tellement maltraitée par des décennies de sévérité feinte et de discours publics qui exaltent la rancœur et la haine de l'autre », poursuit le journaliste. Pour certains des participants, cette soirée était exceptionnelle parce que c'était la première fois qu'ils écoutaient des chansons de Celia Cruz hors de chez eux. Cette soirée avait un petit goût de « rébellion, de quelque chose que l'on fait même si les chiens de la censure aboient tout près, vraiment tout près », poursuit 14ymedio. Et quant aux répercussions, aux conséquences pour les organisateurs de cette soirée, on va reprendre les mots d'une femme qui a dansé toute la nuit : « On verra bien demain ». Haïti : reprise des connexions entre Miami et Les Cayes Comme chaque mardi, Anne Cantener est en ligne avec Gotson Pierre, directeur de l'agence haïtienne Alterpresse. Avec lui, elle évoque la reprise des vols internationaux aux Cayes, dans le sud d'Haïti, la situation à Tabarre où un « calme relatif » règne après une opération policière, et les promesses d'aide financière et logistique du Qatar. De retour, le président du Conseil, président de transition, s'est entretenu avec la presse haïtienne hier. Selon lui, le Qatar va débourser 44 millions de dollars pour soutenir la Force de lutte contre les gangs, la santé, le logement, l'entrepreneuriat et l'organisation d'élections en 2026. Dans un article à la Une de son site, Alterpresse se penche d'ailleurs sur ce futur scrutin tant attendu. Les forêts du Panama Alors que la COP 30 commence difficilement et sans grandes ambitions au Brésil, notre dossier du jour nous emmène dans les forêts du Panama. Elles représentent plus de la moitié du territoire et sont presque toutes protégées. Il existe, par exemple, un label sur la gestion durable des forêts délivré par l'ONG Forest Stewardship Council. Elle vient de tenir une assemblée générale et notre correspondant Grégoire Pourtier y était. Le journal de la 1ère Le patron de l'Office national anti-stupéfiants est en Martinique.

À l'occasion du début de la COP30 à Belém au Brésil, nous revenons sur le cas d'Haïti. Patrick Saint-Pré, de l'ONG Haïti Climat, explique les multiples vulnérabilités de son pays face au dérèglement climatique. Une interview par Peterson Luxama. « Je n'attends pas qu'on fasse de la charité à Haïti, mais plutôt l'équité », affirme Patrick Saint-Pré, de l'ONG Haïti Climat. Pour lui, les pays développés doivent enfin passer des promesses à l'action, en ce qui concerne le soutien financier obligatoire aux pays les plus vulnérables. Il plaide pour un triplement du financement de l'adaptation, un véritable transfert de technologies et un renforcement des capacités des États comme Haïti, « sans se contenter de simples gestes de bonne volonté ». Belém, insiste-t-il, doit prouver que la solidarité climatique n'est pas un slogan. Selon Patrick Saint-Pré, Haïti est aujourd'hui le troisième pays le plus vulnérable au monde face au changement climatique, et subit une accumulation de chocs : ouragans, inondations, glissements de terrain, sécheresses. Des catastrophes amplifiées par une fragilité structurelle : institutions faibles, pauvreté, infrastructures délabrées. À cette vulnérabilité, s'ajoute l'emprise croissante des gangs, qui freine toute capacité de réponse. L'insécurité détourne les ressources publiques vers un « budget de guerre », au détriment de l'adaptation climatique. Les zones agricoles, comme la vallée de l'Artibonite, sont paralysées, la gouvernance s'affaiblit et les catastrophes naturelles deviennent encore plus dévastatrices faute de secours possibles. Les déplacements internes de populations, fuyant la violence, aggravent encore la dégradation environnementale : habitats informels, déforestation, urbanisation anarchique. Un cercle vicieux où insécurité et dérèglement climatique se nourrissent mutuellement. Coca-Cola provoque des pénuries d'eau au Mexique Autre exemple des conséquences du dérèglement climatique, ce sont des pénuries d'eau. Il y en a notamment dans la région du Chiapas au Mexique, mais le réchauffement climatique n'est pas le seul responsable. La pénurie est aggravée par la présence d'une usine Coca-Cola qui pompe toute l'eau de la ville de San Cristobal. C'est un reportage de notre correspondante Marine Lebègue. USA : les arrestations d'élèves immigrés dans les écoles suscitent de l'indignation C'est à lire dans le Boston Globe. Plusieurs arrestations d'élèves immigrés dans le Massachusetts ont suscité une vive inquiétude. Deux lycéens ont été interpellés après une bagarre à l'école et aussitôt placés en détention par l'agence fédérale de l'immigration ICE, tout comme le père de l'un d'eux. Les associations dénoncent la facilité avec laquelle l'ICE accède aux données biométriques des mineurs, transmises automatiquement via la base de données du FBI dès qu'un élève est arrêté. Elles réclament une loi d'État pour protéger les jeunes sans-papiers et éviter que leurs empreintes digitales ne soient partagées. Ces arrestations provoquent un climat de peur, ce qui a des effets dévastateurs sur le climat scolaire, entraînant stress, décrochage et perte de confiance envers les institutions locales. Les autorités municipales affirment ne pas collaborer avec l'ICE, mais reconnaissent qu'elles ne peuvent pas interférer avec ses opérations. L'Argentine est devenue une terre d'asile pour les Russes qui fuient la répression anti-LGBT du président Poutine C'est un reportage à lire dans Folha de Sao Paulo. Le journal décrit le contraste saisissant entre la liberté affichée lors de la dernière Gay Pride de Buenos Aires et la peur permanente vécue en Russie. Pour des jeunes comme Marat Murzakhanov ou Anton Floretskii, participer à un défilé arc-en-ciel dans les rues de la capitale argentine relève presque du rêve. Depuis le début de la guerre en Ukraine, plus de 120 000 Russes ont immigré en Argentine, parmi eux une minorité de personnes LGBTQIA+ cherchant à vivre sans persécution. Et même si le président Javier Milei est un farouche opposant à ce qu'il appelle l'idéologie du genre, et que la politique d'austérité pèsent sur les programmes destinés aux personnes LGBTQIA+, les réfugiés russes disent redécouvrir une normalité perdue : aller chez le coiffeur, aimer librement, marcher main dans la main. « Le seul regret, confie une exilée, c'est d'avoir dû traverser la planète pour obtenir des droits élémentaires que notre pays nous refuse. » Journal de la 1ère En Guyane, le trafic de bois illégal inquiète les autorités.

Avec notre collègue Lucnise Duquereste du site Ayibopost, nous évoquons la situation de plus en plus difficile à Cap-Haïtien, dans le nord du pays. Face à l'insécurité qui gagne du terrain ailleurs, de nombreux Haïtiens fuient vers Cap-Haïtien, perçue comme une zone plus sûre. Selon la journaliste d'Ayibopost, de nouvelles familles arrivent chaque semaine à Cap Haïtien, mais la ville n'a pas les capacités d'accueillir autant de monde. L'exode fait grimper les prix des loyers qui ont doublé, voire triplé dans certains quartiers. Beaucoup de familles doivent s'installer en périphérie, dans des zones peu équipées, souligne Lucnise Duquereste. Mais ce n'est pas seulement le logement qui devient un luxe : l'eau et la nourriture coûtent désormais beaucoup plus cher. Même les produits de base sont plus difficiles à trouver, les prix augmentent chaque semaine, selon notre confrère d'Ayibopost. Résultat : Cap-Haïtien est en pleine mutation, avec une pression démographique et économique qui bouleverse le quotidien des habitants. Au Chili, la peur de l'extrême droite À dix jours du premier tour de la présidentielle — prévu le dimanche 16 novembre 2025 —, les familles des victimes de la dictature s'inquiètent. Selon plusieurs analystes, le pays pourrait basculer à droite, voire à l'extrême droite. Certains candidats tiennent, ou ont tenu, des propos négationnistes sur la période de la dictature militaire de Pinochet — un régime qui a fait plus de 3 000 morts et torturé des dizaines de milliers de personnes. Reportage à Santiago, avec notre correspondante Naïla Derroisné. New York se prépare prépare discrètement à une intervention fédérale de Donald Trump D'après Politico, la gouverneure Kathy Hochul est inquiète des réactions possibles du président à l'élection de Zohran Mamdani comme maire de New York. Elle a donc décidé de mettre en place une cellule de crise virtuelle pour anticiper un éventuel envoi de la Garde nationale ou d'autres forces fédérales à New York. Ces efforts visent à empêcher de donner à Donald Trump un prétexte pour «militariser la ville» comme écrit Politico. La gouverneure a demandé aussi à plusieurs associations — ACLU, syndicats, groupes progressistes — d'éviter toute action qui pourrait servir de justification à une intervention fédérale. Une plongée dans l'Amérique rurale et précaire C'est un reportage photo publié par le New York Times sur des Américains qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. En 2010, la photographe Maddie McGarvey a documenté la vie de Américains touchés par la crise des opioïdes. C'est dans ce cadre qu'elle rencontre les Casto, une famille des Appalaches, dans l'Ohio. Elle se lie d'amitié à Paige, une fillette de trois ans dont elle suivra le parcours pendant plus d'une décennie. À travers ses visites régulières, la photographe capte un quotidien fait de pauvreté, de débrouille et de solidarité. Et elle prend conscience des mécanismes profonds qui enferment la famille Casto dans la pauvreté. Ce n'est pas seulement le manque de moyens, explique-t-elle, mais aussi «l'épuisement physique et moral» causé par des années de travail pénible, mal payé. Ils luttent chaque jour pour ne pas sombrer, en se posant des questions vitales — où dormir ce soir ? comment aller au travail ? que préparer à manger avec un simple micro-ondes ? — Autant de combats quotidiens pour tenter de rester à flot dans un monde qui semble vouloir les faire couler. Journal de la 1ère Les garagistes en Guadeloupe confrontés à une pénurie de pièces détachées.

Plus d'une cinquantaine de chefs d'États et de gouvernements se réunissent à partir de ce jeudi 6 novembre 2025 à Bélem, en Amazonie brésilienne, pour un sommet spécial en préambule à la COP30. La Conférence des Nations unies sur le climat s'ouvrira ensuite officiellement le 10 novembre. Au cœur de la forêt, la mégapole de Bélem était en travaux jusqu'au dernier moment pour accueillir l'événement, au détriment parfois de ses populations les plus vulnérables. Au point que des habitants se battent contre un «racisme environnemental». À Bélem, la favela «Vila da Barca» s'apprête à recevoir une station de traitement des eaux usées du quartier voisin huppé de la «Doca». «Pourquoi pas ailleurs ? Ici on n'a pas d'eau, pas de système d'assainissement… de quelle COP on parle ?», s'indigne Socorro Contente, 62 ans. Elle a fondé l'association des habitants de la Vila da Barca, dans les années 1980. Dans cette favela de 5 000 habitants, dont une partie des logements sont encore des maisons en bois sur pilotis, les égouts sont à ciel ouvert. Sur les pontons qui mènent aux maisons, des déchets flottent dans l'eau. «Il y a beaucoup de maladies ici, la dengue principalement. Regardez-moi cette eau sale et stagnante. Tout ça attire les moustiques, les maladies, les rats… Nous n'avons pas de système d'assainissement, et personne ne s'occupe de nous, les habitants des maisons sur pilotis.» Alors quand les riverains ont appris que des travaux à hauteur de 50 millions d'euros profiteraient de leur territoire sans rien apporter, ils se sont mobilisés. Notre correspondante Sarah Cozzolino est allée à leur rencontre. Haïti paye «le bilan le plus lourd» après le passage de Melissa L'ouragan a fait 43 morts en Haïti et 13 disparus, selon un nouveau bilan, explique Frantz Duval dans notre rendez-vous hebdomadaire avec le rédacteur en chef du Nouvelliste. Un bilan plus important que dans les autres pays des Caraïbes, alors même que l'œil de l'ouragan n'a pas traversé le pays. «On a raté la prévention et on est en train de rater l'évaluation des dégâts», regrette Frantz Duval. La violence des gangs est toujours aussi prégnante dans le pays, et touche aussi les zones agricoles, rappelle-t-il par ailleurs. Dans un article de son édition du jour, Le Nouvelliste décrit ainsi comment à L'Estère, dans l'Artibonite, «les bandits procèdent à une destruction méthodique des infrastructures agricoles et des récoltes des agriculteurs.» Enfin, le plus ancien quotidien d'Haïti alerte sur «les lenteurs administratives» qui «paralysent un investissement portuaire de 60 millions de dollars». Malgré cet investissement, «Atlantic Global Logistics (AGL), partenaire du géant maritime Mediterranean Shipping Company (MSC), attend l'autorisation de l'État haïtien pour démarrer pleinement ses opérations de réception de conteneurs», explique le journal. Depuis cinq ans, les infrastructures sont prêtes mais les douaniers manquent à l'appel et «le ministère ne répond pas aux courriers» de l'entreprise, rapporte Le Nouvelliste. À Cuba, la disgrâce d'un ancien ministre de l'Économie Le nom et le visage de l'ex-ministre de l'Économie Alejandro Gil (2018-2024) s'affiche à la Une des sites de nombreux médias cubains, à l'exception de la presse officielle. Il a été mis en examen avec d'autres personnes dont les noms n'ont pas été révélés pour l'instant. Leur sont reprochés une dizaine de délits : blanchiment, malversations, mais aussi espionnage, écrit Cibercuba sur son site. Alejandro Gil avait été arrêté l'an dernier (2024), mais on ne savait pas précisément de quoi il était accusé. Après plus d'un an et demi de silence, le Parquet a choisi le «jour des sorcières» pour en faire part, ironise Cubanet. Car le communiqué est daté du 31 octobre, le jour d'Halloween. L'accusation d'espionnage, est «extraordinairement grave» dans le pays, souligne le média en ligne, car elle peut aboutir à une condamnation à mort. De plus, elle est très inhabituelle pour un ancien haut dirigeant du régime, même tombé en disgrâce. Ce mercredi, le site indépendant 14ymedio assurait que le Parquet aurait demandé 30 ans de prison contre l'ancien ministre. La fille d'Alejandro Gil appelle à un procès public, «retransmis à la télévision», ouvert à la presse. Elle assure que son père ne reconnaitra aucun des faits qui lui sont reprochés.

Depuis qu'il a été réélu, il y a un an tout juste, Donald Trump imprime sa marque sur les États-Unis : guerre commerciale, offensive contre les migrants, mais aussi chasse aux employés fédéraux. Près de 300 000 postes ont été supprimés depuis le début de l'année dans la Fonction publique au nom de «l'efficacité gouvernementale». Des fonctionnaires qui subissent, en plus, le «shutdown» depuis plus d'un mois. Certains travaillent sans être payés ; d'autres ont été placés au chômage forcé, sans toucher de salaire. Des banques alimentaires organisent désormais des distributions d'aide alimentaire spécialement réservées aux fonctionnaires. Reportage de Vincent Souriau à Memphis, dans le Tennessee. Anne Cantener poursuit la discussion sur ce sujet avec son invité Corentin Cellin, professeur agrégé d'Histoire et chroniqueur sur le site d'information Les jours. Il analyse la «purge idéologique» que vivent les États-Unis. «Les fonctionnaires qui sont chassés sont ceux qui ont pris position contre l'administration Trump», raconte Corentin Cellin. Particulièrement visés : le ministère de la Justice et le FBI. Cette mise au pas était annoncée et prévue par le Projet 2025 de la Fondation Heritage. Mais l'expert des États-Unis se dit surpris par la vitesse avec laquelle Donald Trump met son plan en application. Au Mexique, l'émotion après l'assassinat du maire de Uruapan Les députés ont observé une minute de silence en mémoire de Carlos Manzo tué samedi (1er novembre 2025) lors de la célébration de la Toussaint dans sa ville, et alors qu'il bénéficiait pourtant d'une protection policière, rapporte El Sol de Mexico. Sur leurs sièges ou leurs bureaux, les parlementaires du PRI, le Parti révolutionnaire institutionnel, ont déposé un chapeau blanc tâché de rouge. Ce même chapeau qui était le signe distinctif de Carlos Manzo, explique le quotidien. Un maire qui a tenté de lutter contre les groupes criminels. Il a enregistré quelques victoires. Il a porté des coups sérieux aux cartels qui opèrent dans le Michoacan, rapporte El Sol de Mexico. Et cela lui a coûté la vie. Carlos Manzo était courageux, téméraire même, mais il était seul, estime David Saucedo, expert en Sécurité publique et délinquance organisé, interviewé par El Sol de Mexico. Uruapan a 400.000 habitants mais seulement 350 policiers. Et son maire n'avait le soutien ni du gouvernement provincial ni du gouvernement fédéral, analyse ce spécialiste. Au cours des quatre dernières années, six maires du Michoacan ont été assassinés, cinq autres victimes d'attentats. La présidente Claudia Sheinbaum a annoncé un plan pour le Michoacan hier, lors de sa conférence de presse quotidienne. Cela fait une vingtaine d'années que «des gouvernements de bords politiques différents promettent de rétablir la paix au Michoacan, et ils ont toujours échoué», relève Milenio. En 2006, Felipe Calderon avait envoyé l'armée dans cet État. Résultat : une escalade de violences. En Haïti, les autorités alertent une nouvelle fois sur la recrudescence du choléra Oui, recrudescence notamment à Pétionville, nous apprend Le Nouvelliste. «Des opérations d'assainissement, de fumigation et de dératisation sont en cours dans la région métropolitaine (de Port-au-Prince), particulièrement dans les quartiers où les inondations et les accumulations d'ordures augmentent le risque de contamination», peut-on lire dans le journal. Le gouvernement est, en effet, inquiet pour les zones qui ont été dévastées par Melissa, surtout le sud et l'ouest d'Haïti. «Les fortes pluies et inondations provoquées par le passage de l'ouragan (...) risquent d'aggraver la situation sanitaire, en favorisant la contamination de l'eau et la transmission du choléra», écrit Alterpresse. Le ministère de la Santé redoute également une hausse de cas de diarrhée, de typhoïde et de paludisme, précise Le Nouvelliste. Les campagnes de communication visant à rappeler les règles d'hygiène se sont intensifiées. Mais la priorité reste, bien sûr, l'accès à l'eau potable dans les zones sinistrées. Le journal de la 1ère En Martinique, le procès des déboulonneurs de statues a commencé ce lundi 3 novembre 2025.

Les New-Yorkais sont appelés à élire ce mardi 4 novembre leur nouveau maire. Face à l'ancien gouverneur Andrew Cuomo, le jeune Zohran Mamdani, 34 ans, candidat sorti victorieux de la primaire démocrate, fait figure de favori. Quasiment inconnu, il y a encore quelques mois, Zohran Mamdani se revendique socialiste et s'est rendu populaire grâce à une campagne très active sur les réseaux sociaux, mais aussi grâce à son programme politique, entièrement consacré à la lutte contre la vie chère. Loubna Anaki a suivi sa campagne et rencontré ses électeurs à New York. Ce mardi 4 novembre 2025, des élections ont aussi lieu dans deux États pour renouveler les gouverneurs (en Virginie et dans le New Jersey), ainsi qu'en Californie, pour un référendum qui propose un redécoupage électoral particulièrement favorable aux démocrates. COP30 au Brésil, comment relancer la coopération internationale ? J-2 avant le grand sommet des chefs d'État et de gouvernement à Belém au Brésil. À quelques jours de la COP30, la grande conférence onusienne sur le changement climatique, le président Lula da Silva y accueillera ses homologues pour tenter de relancer la coopération internationale. Car l'ambition climatique mondiale est actuellement mise à mal, notamment par les États-Unis de Donald Trump, explique notre journaliste environnement Stefanie Schüler. En Haïti, la «question électorale» encore «en suspens» Plus de la moitié du pays est en état d'urgence après le passage de Melissa. Le bilan provisoire dans le pays est toujours de 30 morts, 20 disparus et au moins 15 000 sinistrés. Malgré la catastrophe, le Premier ministre réaffirme sa volonté d'accompagner le processus électoral. Alix Didier Fils-Aimé, à la tête du conseil présidentiel de transition depuis presque un an dit vouloir «remettre, dans les plus brefs délais, le pays entre les mains d'autorités démocratiquement choisies», rapporte l'agence Alterpresse. Les dernières élections remontent à 2016. Le mandat du conseil de transition doit s'achever le 7 février 2026. Mais «la question électorale demeure en suspens», poursuit Alterpresse. Car aucune date de scrutin n'a été avancée pour l'instant. Malgré la violence des gangs, qui contrôlent près de 90% de la capitale Port-au-Prince, «l'année 2026 sera une année électorale», assure le conseiller présidentiel Emmanuel Vertilaire, cité par Le Nouvelliste. Les élections auront lieu dans une «ambiance de sécurité», selon lui. Mais pour Rezo Nodwes, il ne peut y avoir d'élections libres tant que les gangs contrôlent les rues. Le journal s'adresse ainsi au conseil électoral provisoire, et lui lance l'avertissement suivant : «aucune élection n'est valide si la liberté du vote est compromise», écrit le média haïtien. Au Chili, la fin d'une prison dorée pour criminels de la dictature Au Chili, la campagne pour l'élection présidentielle est très polarisée, avant le premier tour prévu le 16 novembre. Les deux favoris pour l'instant sont une communiste - la candidate de la gauche Jeannette Jara - et le candidat d'extrême droite José Antonio Kast. C'est le moment qu'a choisi le président sortant de gauche Gabriel Boric pour annoncer qu'à partir de ce lundi 3 novembre 2025, «au Chili, il n'y a plus de [...] prison spéciale pour les criminels de la dictature qui a dévasté notre pays pendant 17 ans. Cette prison devient définitivement une prison de droit commun.» La prison de Punta Peuco, construite en banlieue de Santiago après la fin de la dictature dans les années 90, comptait un espace barbecue, ou encore des terrains de tennis, «bien loin des conditions réservées aux prisonniers de droit commun», rappelle l'édition chilienne du Monde Diplomatique. La prison de Punta Peuco a été une «concession accordée au pouvoir militaire dont l'ombre planait encore sur [une] démocratie naissante» et «incarnait l'impunité», écrit la chercheuse Rossana Carrasco. Parmi les détenus, un ancien membre des services de renseignements chiliens, Miguel Krasnoff condamné à près de 1 000 années de prison pour des crimes commis sous la dictature. Le candidat d'extrême droite José Antonio Kast lui a rendu visite, il y a quelques années, et n'exclut pas de le gracier s'il est élu. Il a critiqué hier (3 novembre 2025) le changement de statut de la prison au motif que la décision arrive en toute fin de mandat, rapporte El Dinamo.

Plongée au cœur de l'Amazonie avec Lucile Gimberg du service environnement de RFI en français et Lucia Muzell de la rédaction en brésilien. À l'approche de la COP 30 qui s'ouvrira dans quelques jours au Brésil, Anne Cantener reçoit les deux reporters qui reviennent de ce territoire immense. Elles signent toute une série de reportages disponibles sur le site internet de RFI en français et en brésilien. Les deux journalistes ont été marquées par la richesse et l'importance des savoirs traditionnels des communautés autochtones, en particulier en ce qui concerne la gestion de la forêt amazonienne. Il faut garder en tête que «c'est aussi et surtout une zone de rivières. L'eau fait vraiment partie du quotidien», souligne Lucile Gimberg. «Il y a également de nombreuses villes, comme Belém. 28 millions de personnes vivent en Amazonie», ajoute Lucia Muzell. Les premières traces d'habitat remontent à 12.000 ans et on peut s'inspirer des modes de vie des peuples originels pour protéger la nature, expliquent les reporters. «Par exemple, il faut rediversifier notre alimentation», explique Lucile Gimberg. «Ces peuples mangeaient 37 espèces de poissons !» Ces savoirs ancestraux sont d'ailleurs toujours utilisés aujourd'hui dans les communautés qui s'efforcent de les transmettre aux jeunes générations. Mais leur travail n'est pas toujours suffisamment reconnu et valorisé, notamment au niveau économique. Vidéo : Amazonie : et si l'avenir passait par la bioéconomie ? - RFI Amazônia: a equação delicada entre preservação e combate à pobreza - Planeta Verde COP30: Nas comunidades tradicionais amazônicas, clima mais quente já assusta e mobiliza adaptação - Planeta Verde Melissa : deuil national en Haïti Le Nouvelliste parle d'une trentaine de morts mais là encore, les chiffres devraient augmenter. Trois jours de deuil national ont été décrétés, à partir de ce lundi (3 novembre 2025), nous apprend Gazette Haïti. «Durant cette période, le drapeau national sera mis en berne sur tout le territoire, les discothèques et établissements assimilés resteront fermés, et les médias seront invités à adapter leur programmation avec de la musique et des émissions de circonstance», explique le journal. Six départements du pays restent en état d'urgence : le Sud, le Sud-Est, la Grand-Anse, les Nippes, l'Ouest et le Nord-Ouest, et ce pour une durée, de trois mois. À écouter aussiHaïti : à Petit Goâve, les habitants encore sous le choc après le passage de Melissa Les États-Unis débloquent trois millions de dollars pour Cuba Cet argent destiné en priorité aux habitants des régions orientales de l'île, les plus touchées par Melissa, sera distribué par l'Église catholique, relève 14 y Medio. Ce choix de l'Église catholique, «une institution avec une présence territoriale, crédible et bien vue par la population», précise le journal, met le gouvernement cubain «dans une situation difficile». Ce qui explique l'absence de réactions officielles des autorités face à cette offre de bons services. À lire aussiL'ouragan Melissa a touché Cuba mais perd de la puissance, rétrogradé en catégorie 3 Une majorité d'Américains estiment que Donald Trump va trop loin Selon un sondage effectué par Ipsos pour le Washington Post et ABC, près de deux-tiers des personnes interrogées jugent que le président outrepasse ses pouvoirs. Près de 60% des Américains ont une opinion défavorable de Donald Trump. Un taux d'insatisfaction jamais atteint depuis janvier 2021 et l'attaque du Capitole, fait remarquer le Washington Post. Principales raisons de ce mécontentement : les tarifs douaniers, et l'économie en général, et comment Donald Trump gère le gouvernement fédéral. En revanche, sur les questions d'immigration et de diversité, la société américaine semble divisée. La moitié des personnes sondées juge que Donald Trump va trop loin et l'autre moitié estime que ce qu'il fait est bien ou qu'il ne va pas assez loin. Dernier enseignement intéressant de ce sondage : les démocrates ne bénéficient pas de ce mécontentement. Près de 7 Américains sur 10 estiment que le parti est déconnecté de leurs vies. C'est 6 sur 10 pour les Républicains. Ceux qui désapprouvent l'action de Donald Trump, ne sont pas prêts pour autant à voter démocrates, souligne le Washington Post. À lire aussiÉtats-Unis: Donald Trump assume les méthodes brutales des opérations anti-immigration Nicolas Maduro renforce la censure Selon Tal Cual, le mois dernier, deux personnes ont écopé de 10 et 15 de prison. Elles ont été reconnues coupables de «délit de haine» lors de procès expéditifs, rapporte le journal en ligne. La première, âgée de 44 ans, avait critiqué le gouvernement lors d'une discussion privée sur WhatsApp ; la seconde âgée de 22 ans est accusée d'avoir posté sur TikTok une vidéo dans lequel elle disait du mal des autorités. Ces deux condamnations sont les dernières d'une longue série de personnes condamnées à de lourdes peines de prison pour avoir fait des remarques négatives sur le gouvernement dans un cadre privé, raconte Tal Cual qui fait le lien avec une décision de Nicolas Maduro. Afin d'encourager la délation, le 20 octobre 2025, il a demandé à ce que soit réactivée une fonction de l'appli VenApp afin de pouvoir signaler 24h/24 «tout ce que l'on voit, tout ce que l'on entend». À l'origine, VenApp, c'est un réseau social créé pour faire remonter les problèmes du quotidien, comme lorsqu'un service public ne fonctionne pas, explique Tal Cual. Aujourd'hui, on y trouve des onglets «terrorisme» ou bien «attaque de drones», précise le journal. Tout cela contribue à «créer un climat de silence et de terreur», analyse Martha Tineo, avocate et coordinatrice de l'ONG ONG Justicia, Encuentro y Perdón. Un «silence collectif» pour que la vérité disparaisse. Le journal de la 1ère Après le passage de Melissa, des milliers de Jamaïcains ont tout perdu. À lire aussiOuragan Melissa: le personnel médical de la Jamaïque mobilisé malgré les nombreux dégâts

C'est en Haïti que les vents, les pluies ou encore les inondations provoquées par le passage de l'ouragan Melissa ont été les plus meurtriers. Selon un bilan de la protection civile haïtienne, au moins 30 personnes sont mortes et 20 sont toujours portées disparues. À Petit Goâve, ville la plus endeuillée par le passage de l'ouragan, Gauda Estiverne a vu trois de ses quatre enfants disparaître dans les flots de la rivière Ladigue sortie de son lit. Yannick Jean Pierre, elle, a eu plus de chance. «J'ai failli mourir. L'eau a failli m'emporter. Regardez, ma maison est détruite. Je ne sais pas où je vais dormir», témoigne-t-elle. L'écrivaine haïtienne Yanick Lahens remporte le prix du roman de l'Académie française «Que le nom de Melissa soit banni», écrit Frantz Duval dans le journal Le Nouvelliste, et «que celui de Yanick rayonne». L'écrivaine, qui vit en Haïti, a été récompensée pour son roman Les passagères de la nuit. «Depuis plus d'un siècle, l'Académie française récompense des auteurs haïtiens pour la qualité de leurs œuvres», rappelle Frantz Duval. «Quelle joie, quelle fierté !», renchérit Gazette Haïti. Car dans un «pays en crise», et «malgré les blessures», ce prix rappelle «qu'Haïti demeure une terre de création et de génie, capable d'offrir au monde des voix puissantes, des écritures de lumière.» Plongée dans un musée sous-marin en Colombie Au large de l'Isla Fuerte, sur la côte caraïbe, des initiatives tentent de donner un second souffle aux coraux, garants de la vie marine mais qui sont gravement menacés aujourd'hui par le dérèglement climatique et par le tourisme de masse. Parmi elles, le Muszif, un musée entièrement immergé dans des eaux cristallines, où l'art devient refuge pour la vie marine et qu'a visité la correspondance de RFI en Colombie, Camille Bouju. Dans le journal d'Outre-mer La 1ère Les Antilles françaises et leurs forces armées viennent au secours de la Jamaïque, meurtrie par l'ouragan Melissa.

Les habitants du nord des Caraïbes se réveillent dans les décombres du passage de l'ouragan Melissa. Le nombre de victimes ne cesse d'augmenter. L'ouragan Melissa se dirige désormais vers les Bermudes qu'il devrait atteindre ce soir (30 octobre 2025). L'ouragan a déjà dévasté plusieurs îles des Caraïbes. Haïti paye le plus lourd tribut. En Haïti, le dernier bilan est de 24 morts, 18 disparus et de nombreux blessés, rapporte Le Nouvelliste. Le bilan peut encore évoluer, affirme Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste sur notre antenne. «Le gouvernement semble pris de court, affirme-t-il. On n'a pas encore annoncé de mesures concrètes. Ils sont comme le reste de la population, ils ne savent pas vraiment ce qu'il s'est passé dans les villes de province». Cuba, entre ouragan et blocus Cuba est donc le dernier pays touché par Melissa. Les inondations sont le principal problème pour l'île, estime le site 14 y medio. Des torrents d'eau emportant tout sur leur passage. Les pluies abondantes ont continué même après le passage de Melissa. Le fournisseur d'électricité national a annoncé qu'une grande partie de la population se trouvait sans électricité, mais aussi sans réseau téléphonique. Le pays traverse une grave crise économique et certains habitants des zones sinistrées se sentent abandonnés. «Avant l'arrivée de l'ouragan, les autorités sont venues nous dire de trouver nous-mêmes un endroit où nous mettre à l'abri parce que le gouvernement n'avait pas de lieux où nous évacuer», témoigne Elsa Listy Isacc Reyes jointe par RFI. Cette mère d'un adolescent de 17 ans vit à 40 km de Santiago de Cuba. Sa maison a été détruite. «Moi, je suis allée me réfugier chez ma voisine, ajoute-t-elle. Je n'ai pas reçu d'aide pour l'instant : ni du gouvernement, ni de personne. Je n'ai pas de proches vers qui me tourner. Ma famille et moi, on est vraiment, vraiment désespérés.» Au Brésil, la polémique grandit après l'opération policière à Rio Au Brésil, la population et les autorités tentent encore de comprendre ce qui a transformé une intervention policière contre le crime organisé en bain de sang mardi (28 octobre 2025) dans des favelas de Rio. Le bilan provisoire officiel est de 119 morts dont quatre policiers. C'est l'opération policière la plus meurtrière de l'histoire dans le pays. Pour l'heure, l'identité des morts n'a toujours pas été révélée, mise à part celle de policiers. On ne sait donc pas s'ils étaient visés par le mandat judiciaire de cette opération. Certains habitants dénoncent des exécutions et un juge de la Cour suprême brésilienne a convoqué une audience lundi prochain (3 novembre 2025) pour que le gouverneur de l'État de Rio, Claudio Castro, commanditaire de l'opération fournisse des détails. Mais dans la presse, le débat a déjà commencé. Dans un éditorial de la Folha de Sao Paulo, le journaliste Vinicius Torres Freire accuse la droite d'avoir simplement voulu relancer sa campagne par le sang. Claudio Castro est, en effet, un allié de l'ancien président Bolsonaro. «La droite était acculée, sur la défensive», développe l'éditorialiste. «Les gouverneurs de droite «expriment aujourd'hui leur solidarité» à Claudio Castro — ils tentent de diffuser l'idée que Castro et la sécurité de Rio sont abandonnés par le pouvoir fédéral, par le président Lula notamment.» La Folha précise également que «la gauche n'a jamais été capable de présenter un plan de sécurité, laissant le champ libre à une nouvelle invasion barbare des démagogues de la mort.» Le média O Globo, de son côté, a interviewé l'ancien secrétaire national de la Sécurité publique. Ricardo Balestreri reconnait que le crime organisé exerce «un pouvoir tyrannique sur une large partie du territoire de Rio» mais «aucun criminel important n'habite dans une favela», affirme-t-il. Autrement dit, combattre le crime organisé uniquement dans les quartiers les plus pauvres revient à tromper la population. Chili : Jeannette Jara, candidate de la gauche à la présidentielle Dans deux semaines (dimanche 16 novembre), le Chili se rendra aux urnes pour le premier tour d'une élection présidentielle très polarisée. Les deux candidats qui sont, pour le moment, en tête dans les sondages sont à l'opposé l'un de l'autre. D'un côté, José Antonio Kast à l'extrême droite, face à lui Jeannette Jara, communiste et candidate de la gauche réunie. Il ne leur reste plus que quelques jours pour faire campagne et tenter d'élargir leur base électorale. Jeannette Jara qui a créé un certain engouement surtout chez les femmes. Elle qui est issue d'une famille pauvre et a gravi les échelons un à un, jusqu'à devenir ministre du Travail dans l'actuel gouvernement du président Gabriel Boric. Écoutez le reportage de notre correspondante Naïla Derroisné à Santiago.

Professeur de Sciences politiques à l'Université américaine de Paris, Philip Golub analyse pour RFI la politique étrangère de Donald Trump, qui poursuit cette semaine sa tournée en Asie. «America first», l'expression est née dans les années 1920 aux États-Unis, dans la bouche de ceux qui étaient en désaccord avec les engagements internationaux du président de l'époque, puis remise au goût du jour par Donald Trump près d'un siècle après. Il la martèle depuis son retour à la Maison Blanche. Pourtant, Donald Trump est présent sur un maximum de fronts ces derniers mois. Alors comment qualifier la politique étrangère de Donald Trump ? «Les États-Unis sont structurellement une puissance globalisée, nuance Philip Golub. Donald Trump n'est pas un isolationniste, mais un unilatéraliste, qui veut imposer sa volonté dans différents théâtres du monde, selon ce qu'il estime être l'intérêt national des États-Unis, poursuit celui qui enseigne à l'Université américaine de Paris (AUP). Ce qui correspond d'assez près à son intérêt personnel». Il va plus loin : «La politique internationale de Donald Trump est dirigée par son ego». Après la Jamaïque, l'ouragan Melissa touche Cuba et fait au moins 10 morts en Haïti Le jour d'après en Jamaïque. L'ouragan Melissa a traversé l'île des Caraïbes, mardi 28 octobre 2025, laissant de lourds dégâts sur son passage. Un «Désastre !» pour The Jamaica Observer. En Une du journal, s'affiche un amas de tôles et de poutres en partie immergées dans une eau boueuse. The Gleaner, pour sa part, multiplie les adjectifs choc : «Défiguré(e)», écrit le journal en majuscules, à sa Une ce mercredi 29 octobre 2025. «Ravagé(e)», lit-on aussi en titre d'un article sur son site. Le quotidien décrit les arbres arrachés, les lignes téléphoniques à terre. Melissa a atteint, mercredi 29 octobre 2025, le sud-est de Cuba. Rétrogradé en catégorie 3 (sur 5), mais avec des vents qui peuvent encore souffler à près de 200 km/h. L'ouragan a déjà provoqué «d'importants dégâts», assure le président cubain Miguel Diaz Canel. Plus de 700 000 personnes ont été évacuées. Haïti, pour sa part, n'a pas été touchée directement par l'œil de l'ouragan, mais toute la moitié sud du pays est en alerte rouge, y compris la capitale, Port-au-Prince. Face à cela, les autorités haïtiennes ont déclaré, ce mercredi chômé, explique Gazette Haïti. Objectif : «permettre à la population de se préparer et de réduire les risques liés au passage de l'ouragan», poursuit le site d'information. À lire aussiLa Jamaïque, «zone sinistrée» après le passage de l'ouragan Melissa Brésil : L'opération de police la plus meurtrière de l'histoire de Rio À Rio de Janeiro, une gigantesque opération de police ordonnée par le gouverneur Claudio Castro s'est soldée, mardi 28 octobre 2025, par au moins 132 morts. Ce mercredi matin, des dizaines cadavres ont été alignés dans la rue par les habitants eux-mêmes, dans l'un des quartiers visés par l'opération, écrit Folha de Sao Paulo sur son site. Les familles cherchent à identifier les victimes. D'après les autorités, les policiers visaient des membres du principal groupe criminel de la ville, le Comando Vermelho. À lire aussiScène de guerre à Rio de Janeiro: des dizaines de morts dans une opération anti-drogue

Classé en catégorie 5 (le niveau maximum), c'est le plus puissant ouragan à jamais toucher l'île des Caraïbes. 1,5 million de personnes pourraient être affectées à divers degrés en Jamaïque, tandis que des rafales de vent et de fortes pluies s'abattent déjà sur le sud-ouest d'Haïti depuis plusieurs jours. Tandis que de nombreux habitants se préparent depuis plusieurs jours et se calfeutrent chez eux, le quotidien de Kingston s'est rendu à Port Royal, quartier particulièrement exposée aux vagues, et soumis à un ordre d'évacuation... Mais «pourquoi fuir si nous avons déjà survécu à l'ouragan Gilbert ?» (en 1988) se demandait, lundi 27 octobre 2025, un habitant qui ne comptait pas quitter son quartier. Certains craignent de ne pas avoir assez à manger dans les abris désignés par le gouvernement, ou que leur maison soit pillée en leur absence. Une autre vidéo est à la Une des journaux états-uniens, transmise par l'US Air Force. Le Washington Post donne la parole à un météorologue qui était à bord de cet avion. Il décrit les violentes turbulences au moment de traverser les nuages à haute altitude, les vents qu'il sait être très forts en dessous de lui, puis l'arrivée dans une trompeuse «oasis de calme»... image à la fois «sinistre et poétique». Une «perfection météorologique», dit-il, dont il sait, en même temps, la catastrophe qu'elle signifie à terre... des «communautés brisées», «dévastées», et des «blessures qui mettront des années à cicatriser». En Haïti, Melissa représente «une menace majeure» Le directeur de l'agence haïtienne Alterpresse, Gotson Pierre, fait le point sur les dégâts déjà causés par l'ouragan en Haïti ces derniers jours, où il a fait au moins trois morts. Le sud-ouest du pays est le plus affecté, notamment les départements de Nippes, de Grand' Anse et du Sud. «Le puissant ouragan Mélissa représente une menace majeure même sans impact direct», explique l'agence. Car «ces précipitations extrêmes risquent de provoquer des inondations catastrophiques et de nombreux glissements de terrain, surtout dans les zones montagneuses de la Grand'Anse, du Sud et des Nippes, où les sols sont déjà saturés." Un livre de photographie pour dédiaboliser la feuille de coca La photographe française Nadège Mazars vient de publier un livre sur la feuille de coca : «Mama Coca». Un livre pour démystifier et dédiaboliser l'image de cette plante sacrée pour certains, et considérée comme un stupéfiant pour d'autres. Notre correspondante en Colombie, Najet Benrabaa, l'a rencontrée fin septembre 2025 au salon international d'art ARTBO à Bogota. Dans le journal de la 1ère Le préfet de la Guadeloupe qui est allé hier soir (27 octobre 2025) à la rencontre des collectifs «d'usagers de l'eau», nous explique Benoît Ferrand.

C'est une victoire «écrasante», selon Donald Trump qui s'est empressé de féliciter son allié. Le parti de Javier Milei, La Libertad avanza, a récolté 41% des suffrages exprimés contre 32% pour l'opposition péroniste de centre gauche, lors des élections législatives partielles. Après des semaines de turbulences financières et l'intervention des États-Unis, Javier Milei s'en est sorti par le haut. Son parti arrive en tête dans les deux-tiers des provinces du pays, et notamment dans celle de Buenos Aires, qui concentre 40% de la population argentine et qui est un bastion traditionnel du péronisme. «Malgré une participation en berne et une économie qui tourne au ralenti, et après deux années d'austérité draconienne, Javier Milei enregistre une victoire personnelle car ces élections législatives s'étaient converties en véritable plébiscite sur sa personne», détaille Théo Conscience, le correspondant de RFI à Buenos Aires. «Le peuple argentin approuve le plan économique» de Javier Milei, estime Erica, une militante de la Libertad Avanza rencontrée devant le QG de campagne de Javier, Milei hier soir. «Il faut continuer avec l'équilibre des comptes publics et la baisse de l'inflation. Il faut continuer sur cette voie». «Javier Milei sort de ce scrutin renforcé, mais il n'aura pas les mains totalement libres», précise Théo Conscience. Avec ses alliés, il va contrôler un tiers de la chambre des députés, ce qui lui permettra de gouverner par décret et de blinder ses vetos présidentiels, donc de maintenir sa politique d'austérité. Le président n'aura en revanche pas la majorité absolue nécessaire pour avancer sur ses réformes, du système fiscal et du marché de travail notamment. Il va devoir nouer des alliances. Cela fait d'ailleurs partie des conditions posées par Donald Trump en échange du soutien financier du Trésor américain. La lourde défaite de Cristina Kirchner Pour Clarin, «une grande partie de la société n'a pas voté par peur de l'avenir, mais par peur du présent». Peur d'encore plus d'instabilité économique et politique. Les Argentins ne veulent pas que les règles du jeu changent à nouveau, estime le quotidien. Alors même si «la société souffre actuellement», les Argentins ont «décidé de parier» sur Javier Milei, «sur cette expérience politique face à la pauvreté de ce que proposait l'opposition qui se résumait à une seule consigne», poursuit Clarin : «freiner ou si possible, en finir avec l'actuel gouvernement». Le journal se montre très critique envers le péronisme «figé depuis longtemps dans des catégories idéologiques» dont il ne parvient pas à sortir pour recomposer son offre politique et se rendre attractif. Faute de prendre en compte la nouvelle réalité, «les slogans du passé ne sont plus que des coquilles vides», insiste Clarin. La Nacion aussi tire à boulets rouges sur le péronisme, et plus précisément sur l'ancienne présidente Cristina Kirchner. «Elle est le résultat de la construction d'un récit, et pas le résultat du constat d'une réalité tangible», estime le quotidien. «Ja» pour sa mauvaise gestion des ressources publiques, souligne La Nacion qui juge qu'elle devrait désormais appartenir définitivement au passé. «Le péronisme est devenu un projet politique de néophytes alors que c'était auparavant l'organisation politique la plus audacieuse quand il s'agissait de conquérir le pouvoir», poursuit le journal qui met en garde : «Le somnanbulisme politique des kirchnéristes constitue un sérieux obstacle au projet de retour au pouvoir du péronisme.» Ivan Cepeda, possible dauphin du président colombien Environ 2,7 millions de Colombiens se sont rendus aux urnes hier (26 octobre 2025) pour la primaire ouverte organisée par le «pacto historico», la coaliton gouvernementale de gauche, relève El Espectador, ce qui, selon La Semana, fait dire à la gauche que ce scrutin est une victoire quand la droite juge que c'est un échec. En effet, plus de 2 millions d'électeurs, c'est bien mais pas assez pour remporter la présidentielle de 2026. La gauche doit s'unir, analyse le journal. Avant le premier tour, prévu le 31 mai, Ivan Cepeda, philosophe et défenseur des droits âgé de 63 ans et ennemi déclaré de l'influent ex-président de droite Alvaro Uribe, devra affronter d'autres figures de gauche lors de prochains scrutins afin de désigner un candidat unique. Pour El Espectador, la primaire d'hier a au moins permis au camp de Gustavo Petro de savoir où il se situe. Il peut désormais tracer «la route à suivre pour entretenir l'agitation électorale» et nourrir «les différents narratifs de la campagne, qui incluent les discours autour d'un «blocage» au Congrès et l'étendard de la lutte contre les Etats-Unis de Donald Trump». L'ouragan Melissa menace Haïti et la République dominicaine L'ouragan Melissa est désormais classé en catégorie 5, soit la catégorie maximale, indique ce matin (27 octobre 2025) le Centre national américain des ouragans. Les 48 prochaines heures seront cruciales pour la Jamaïque, la République dominicaine et Haïti menacés par des «vents destructeurs» et des «inondations catastrophiques». Melissa pourrait être l'ouragan le plus puissant de toute l'histoire de la Jamaïque, souligne le Washington Post. Les dégâts pourraient être considérables parce que l'ouragan se déplace lentement et que la Jamaïque est une zone montagneuse, explique le journal. Mélissa pourrait frapper trois fois en trois jours cette petite île d'environ 2,8 millions de personnes, ce qui veut dire que personne ne devrait être épargné, écrit encore le Washington Post. C'est un ouragan «extraordinaire» qui s'apprête à toucher la Jamaïque, précise le journal. Extraordinaire en raison de la rapidité avec laquelle cette tempête est devenue un ouragan. Déjà touchés l'an dernier (2024) par l'ouragan Beryl, les autorités et les habitants se tiennent prêts. Le responsable du fournisseur d'électricité du pays a d'ores et déjà prévenu que la priorité de ses équipes serait de débloquer les routes qui mènent aux hôpitaux et aux aéroports, de faire parvenir des vivres et des équipements à l'île par bateau ou avion, et de reconstruire les infrastructures endommagées. Compte tenu de l'intensité de Melissa, ce responsable s'attend surtout à devoir reconstruire, pas à devoir réparer. La difficile situation des écoliers de l'Artibonite En Haïti, les enfants subissent de plein fouet les conséquences de la violence perpétrée par les gangs. Un rapport de l'Unicef, publié en octobre 2025, révèle que plus de 600 000 enfants ont été contraints de quitter leur foyer au cours de l'année écoulée. Cette situation affecte principalement le département de l'Ouest, ainsi que celui de l'Artibonite. Dans l'Artibonite, notamment dans la partie basse du département, certains des groupes criminels les plus dangereux du pays se sont installés. Meurtres, pillages et incendies se multiplient, plongeant la population dans la terreur et l'insécurité. Au milieu de tout cela, les écoles peinent à rouvrir leurs portes, laissant ainsi des milliers d'enfants non scolarisés et les parents dans la tourmente. Dans le Bas-Artibonite, des enfants sont pris au piège de la violence des gangs. C'est un dossier signé Ronel Paul. Le journal de la 1ère Les algues sargasses suivent des «autoroutes» bien précises. C'est ce que révèle une étude très sérieuse publiée le mois dernier.

Les Argentins sont appelés aux urnes, dimanche 26 octobre 2025, pour élire la moitié des députés et un tiers des sénateurs. Des élections législatives de mi-mandat aux allures de plébiscite pour Javier Milei et son plan d'austérité. Le bilan économique contrasté du président ultralibéral est au cœur du scrutin. Deux ans après son élection, la désillusion pointe chez de plus en plus d'électeurs. Notre correspondant Théo Conscience s'est rendu à Suipacha, petite ville de 12 000 habitants, où Javier Milei l'avait emporté avec 54% des voix à la présidentielle fin 2023. Pour le président de la Chambre de commerce de Suipacha, voir la commune basculer du côté de l'opposition péroniste aux élections régionales début septembre n'a pas été une surprise. «Les gens votent avec leur porte-monnaie…», pointe Pablo Braghi. À quelques jours du scrutin législatif national sur la rue commerçante, la boutique de vêtements où travaille Priscilla Rodriguez est désespérément vide. Cette cinquantenaire en profite pour étiqueter les derniers arrivages avant de les mettre en rayon. «Ça fait six mois qu'on a recommencé à mettre les étiquettes. On avait arrêté parce que les prix n'arrêtaient pas d'augmenter et il fallait corriger et changer les étiquettes tous les mois, c'était du temps perdu.» La cure d'austérité imposée par Javier Milei a permis de réduire significativement l'inflation, mais elle a aussi plombé le pouvoir d'achat en plafonnant les salaires. Pour joindre les deux bouts, Priscilla a dû commencer à faire des ménages à côté de son travail de vendeuse. «Mon époux aussi a dû prendre un autre travail. Sans ça, avec un seul emploi on ne pourrait pas survivre», conclut-elle. Le nouveau budget de l'État critiqué en Haïti Le Nouvelliste étrille le projet de budget 2025-2026 présenté par le gouvernement intérimaire, pour l'exercice commencé le 1er octobre 2025. «L'État, incapable de jouer son rôle régalien d'assurer [...] la sécurité, [...] la santé, l'éducation» ou encore «le progrès économique pour tous les Haïtiens», «perçoit taxes et redevances pour s'occuper avant tout de ses petits oignons, ceux de nos chers chefs», écrit le journal. Plus de la moitié du budget sera consacrée au fonctionnement de l'administration, regrette le quotidien. Dans Le National, un économiste remet en cause des prévisions de croissance irréalistes selon lui, estimées par le gouvernement à +0,3%, après sept ans de récession et en pleine crise sécuritaire. Poker menteur et paris truqués en NBA Les États-Unis font face à un scandale de paris sportifs et de parties de poker truqués, avec la complicité de la mafia. Plus de trente personnes ont été arrêtées dont Terry Rozier, joueur de Miami Heat, et l'entraineur de l'équipe de Portland. «La NBA a un problème avec les jeux d'argent», titre le Wall Street Journal, qui parle d'une affaire «digne de James Bond» et rappelle que les fédérations sportives en ont largement tiré profit depuis la légalisation des paris sportifs par la Cour suprême il y a 7 ans. «Les fans ont droit à ce que la compétition soit juste et honnête», poursuit le journal. Mais «les scandales vont se reproduire» et ne se limiteront pas à la seule NBA, tout les grands sports populaires sont concernés, avertit le New York Times dans ses pages sportives. Reportage au «cimetière français» du canal de Panama Des milliers de Français, pour la plupart Antillais, sont enterrés au Panama. Si les États-Unis ont construit le Canal de Panama, inauguré en 1914, la France avait été, dès les années 1880, la première à s'attaquer à ce projet titanesque consistant à ouvrir une voie navigable entre les Caraïbes et l'océan Pacifique. L'initiative avait échoué, principalement car Ferdinand de Lesseps pensait pouvoir reproduire ce qu'il avait fait à Suez, sans prendre en compte les spécificités de l'environnement local. La forêt tropicale humide, dense et montagneuse, et la fièvre jaune et autres maladies qui sévissait alors dans la zone auraient ainsi causé la mort sur le chantier de près de 20.000 personnes venues essentiellement des Caraïbes. Notre correspondant Grégoire Pourtier s'est rendu dans le «cimetière français» où l'on trouve 2.000 croix anonymes. Négligé depuis plusieurs années, il est en train d'être rénové par les autorités panaméennes. Journal d'Outre-mer La 1ère La deuxième édition de la Conférence de l'aérien du bassin Antilles-Guyane s'est ouverte ce jeudi 23 octobre 2025 à Cayenne.

Dans une interview avec France 24 et RFI, le président élu bolivien défend son discours de rupture après 20 ans de gouvernement de gauche. Il se dit favorable à une économie tournée vers l'initiative privée. Une interview réalisée par les envoyées spéciales de deux chaînes à La Paz, Ángela Gómez Galeano pour France24 et Paola Ariza pour RFI. Rodrigo Paz dresse un constat sévère de la situation économique bolivienne : «Pour un pays qui se disait socialiste du XXIè siècle, adopter un discours de capitalisme pour tous est une rupture». Selon lui, l'État est devenu un frein à la croissance : «L'économie répond aux besoins de l'État et non à ceux des Boliviens». Avec une économie à 85% informelle, il accuse vingt années de mauvaise gestion du secteur gazier : «Les 60 milliards de dollars de revenus issus du gaz ont été perdus sans créer de modèle alternatif de développement». Evo Morales, dit-il, «a reçu 60 milliards» mais aujourd'hui «les gazoducs sont vides» et «nous avons perdu les marchés argentin et brésilien». Face à l'effondrement du gaz, Paz critique aussi l'échec de l'exploitation du lithium et plaide pour une économie tournée vers l'initiative privée. Il appelle à «donner aux Boliviens les outils» pour produire : crédits bon marché, baisse des impôts et des droits de douane. Paz promet enfin de «briser l'isolement» du pays en obtenant des accords avec les voisins pour garantir le carburant et restaurer la crédibilité internationale de la Bolivie. L'interview de Rodrigo Paz. À lire aussiRodrigo Paz, nouveau président de la Bolivie : «Parler de capitalisme pour tous est une rupture» Haïti : l'agriculture dans l'Artibonite menacée par les gangs Avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, nous évoquant la production agricole, notamment la riziculture, dans l'Artibonite qui est menacée par les gangs. Le journal rapporte que le 18 octobre 2025, une vidéo publiée par Infos Partage montre des individus qui se déplacent dans les rizières de l'Artibonite. Le média parle d'une destruction méthodique des plantations de riz par des groupes armés. Le Nouvelliste cite aussi un nouveau rapport de l'ONU selon lequel les violences meurtrières dans les départements de l'Artibonite et du Centre sont en hausse, alors qu'on enregistre un léger recul des homicides au niveau national. Fin de la campagne pour les législatives en Argentine Le président Javier Milei tiendra son dernier rassemblement à Rosario, dans la province de Santa Fe, selon le journal Clarín, qui, comme les autres quotidiens, titre sur la double démission du ministre des Affaires étrangères, Gerardo Werthein, et du ministre de la Justice, Mariano Cúneo Libarona. Selon La Nación, ces départs, à quelques jours des élections législatives, ont plongé le gouvernement de Javier Milei dans une crise interne majeure. Ces démissions traduisent «le chaos au sein de l'exécutif et la difficulté du président à gérer les mécanismes traditionnels du pouvoir». À cela s'ajoute, en toile de fond, une économie qui reste instable avec un dollar qui s'envole. Ces élections de mi-mandat ne détermineront pas à elles seules la survie du projet libertarien de Javier Milei, écrit La Nación. Tout dépendra de la capacité du président à relancer son gouvernement, à apaiser la crise interne et à recréer une dynamique d'espoir. Un scrutin suivi de près par Washington Le président américain a conditionné le maintien de son aide financière à la victoire de Javier Milei. Une aide qui suscite des interrogations du New York Times. L'éditorialiste rappelle que le plan de sauvetage accordé à l'Argentine équivaut au budget annuel de l'agence de développement USAID — une agence que Donald Trump avait largement démantelée. Le journaliste décrit des villages africains où des enfants meurent, faute de moustiquaires à deux dollars. Comment expliquer, alors, que la Maison Blanche soutienne massivement l'Argentine, sans justification stratégique pour les États-Unis ? D'après le New York Times, ce geste viserait surtout à sauver le président argentin Javier Milei, un allié populiste idéologiquement proche, aujourd'hui en difficulté. L'article souligne aussi que cette aide pourrait profiter à de riches investisseurs américains — amis du secrétaire au Trésor, Scott Bessent — qui ont beaucoup misé sur l'économie argentine. Journal de la 1re En Martinique, les autorités sensibilisent la population face à l'activité sismique de la Montagne Pelée.

Rentrés dans leur pays face à la pression des politiques anti-immigration de Donald Trump ou expulsés par les États-Unis, de nombreux Mexicains sont confrontés à la précarité et la désillusion. Après avoir passé la moitié de sa vie aux États-Unis, Pavel Salas est rentré au Mexique. «Les États-Unis vivent dans le mensonge. Le rêve américain n'en est plus un. Tout a changé et c'est devenu très dur», explique-t-il à notre correspondante Gwendolina Duval. Arrivé illégalement, il y a 25 ans, il avait fini par obtenir un visa. Il est rentré au pays, il y a quelques mois, pour des raisons personnelles. Depuis le début de l'année, les États-Unis assurent avoir expulsé 400.000 étrangers et constaté 1,6 million de départs volontaires, dans un contexte tendu. Car, depuis des mois, l'ICE pratique des descentes musclées dans les villes américaines, tandis que Donald Trump multiplie les discours hostiles contre l'immigration. Dans la ville d'Acapulco, José Luis, lui, n'a pas eu le choix de rentrer : sans papier, il a été arrêté par les services de l'immigration américains et reconduit à la frontière en mars. Ce boulanger qui n'a jamais manqué de travail de l'autre côté de la frontière a retrouvé un emploi dans la zone touristique de la ville balnéaire. Payé 350 pesos par jour (l'équivalent de 16 euros), soit beaucoup moins qu'aux États-Unis, explique-t-il dans le reportage de Gwendolina Duval. État d'urgence au Pérou Près de 10 millions de personnes sont soumises à l'état d'urgence à Lima depuis mardi 21 octobre au soir, à minuit heure locale au Pérou. Sur décision du nouveau président par intérim José Jerí, au pouvoir depuis un peu plus de dix jours, l'armée pourra ainsi être déployée dans les rues de la capitale et de la ville portuaire voisine de Callao. Le président l'a annoncé dans une allocution télévisée hier soir, sur un ton martial, debout, entouré des membres de son gouvernement. Haïti : comment enrayer la hausse des kidnappings ? En Haïti, le fléau des enlèvements contre rançon est en hausse. Ils se multiplient à mesure que les gangs étendent leur emprise dans le pays. Qui sont les personnes visées par ces kidnappings ? Comment y mettre fin ? Gédéon Jean, le directeur exécutif du Centre d'analyse et de recherche en droits de l'homme (le CARDH) en Haïti revient pour RFI sur les facteurs qui expliquent cette hausse des enlèvements dans le pays. En Colombie, l'ex-président Alvaro Uribe gagne son procès en appel La condamnation à 12 ans d'assignation à résidence d'Alvaro Uribe pour subornation de témoins a été annulée par un tribunal de Bogota ce mardi. Ce rebondissement judiciaire fait beaucoup réagir la presse colombienne. Le visage de celui qui a gouverné le pays entre 2002 et 2010 s'affiche en Une de tous les quotidiens nationaux. Cheveux blancs, fines lunettes argentées, et un seul mot pour El Espectador : «Innocenté». Cette décision montre «la solidité de l'institution judiciaire», estime El Tiempo, dans cette affaire où l'ancien président de droite était accusé d'avoir fait pression sur des témoins, qui assuraient qu'il avait des liens avec des groupes paramilitaires. La condamnation d'Alvaro Uribe en première instance avait été critiquée par la droite colombienne. Cette fois-ci, le président de gauche Gustavo Petro appelle les Colombiens à manifester vendredi (24 octobre 2025) en réaction à la décision d'appel. Le candidat de la gauche à la présidentielle de 2026, Ivan Cepeda, à l'origine de la plainte, a annoncé qu'il portera l'affaire devant la Cour suprême. Dans les Antilles françaises… Les bouteilles de gaz sont de plus en plus rares à Marie-Galante en Guadeloupe, nous explique Benoît Ferrand, d'Outre-mer la 1ère.

Au Québec, le bras de fer entre le gouvernement et les médecins se poursuit. Les soignants dénoncent une réforme qui prévoit de mettre en place des objectifs de performance, officiellement pour accélérer l'accès aux soins. Le personnel médical estime que les autorités sont totalement déconnectées de la réalité. C'est un dossier de Nafi Alibert. Si les médecins continuent d'assurer les soins, ils ont arrêté d'enseigner. Les stages et les cours sont suspendus, les étudiants ont déserté les hôpitaux, explique notre correspondante. La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec confirme que la formation des futurs médecins sera retardée. Le journal Le Devoir pour sa part constate la nécessité d'une réforme de ce secteur. «Notre réseau public affiche des signes de détresse inquiétants, mais, plutôt que de se solidariser à son chevet, chaque camp cherche d'abord à sauver sa peau. Et tant pis pour le corps souffrant autour duquel ils se déchirent. A-t-on déjà sauvé un patient en méprisant ainsi l'état de ses organes vitaux ?», écrit le journal. Le Devoir déplore l'échec de la médiation et estime que le retour du «boycottage de l'enseignement» constitue un gâchis irresponsable. Haïti : situation préoccupante dans l'Artibonite Avec Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, on revient sur la situation sécuritaire qui se détériore rapidement à Désarmes et à Verrettes, dans l'Artibonite. Les groupes armés ont gagné du terrain dans plusieurs localités, semant la panique parmi la population. Selon les informations recueillies par AlterPresse dans la soirée du 20 octobre 2025, des habitants lancent des appels urgents aux forces de l'ordre. Ils réclament un renforcement immédiat de la présence policière afin d'éviter que la région ne connaisse le même sort que Mirebalais, Lachapelle ou Liancourt, déjà passées sous le contrôle de gangs armés. Les témoignages transmis à AlterPresse décrivent un climat d'urgence et de désarroi croissant dans la zone. Brésil : feu vert à l'exploration pétrolière au large de l'Amazonie À trois semaines de la COP30 qui aura lieu à Belém, en Amazonie, le Brésil envoie un signal pour le moins contradictoire, nous explique Simon Rozé, chef du service environnement de RFI. Tout en affichant de grandes ambitions climatiques, le président Lula vient d'autoriser la compagnie pétrolière Petrobras à forer au large de l'embouchure de l'Amazone. Le pays, huitième producteur mondial d'hydrocarbures, compte encore renforcer sa production d'ici 2030 grâce à sa compagnie publique, l'une des plus puissantes au monde. Une décision que Brasilia justifie au nom de son développement économique et du principe de «responsabilité historique» : les pays du Sud, peu responsables du réchauffement, estiment légitime d'exploiter leurs ressources pour financer leur transition énergétique. Mais cette décision suscite une vive opposition au Brésil, d'autant que la zone de forage se situe dans une réserve naturelle d'une grande richesse La réponse de Donald Trump aux manifestations «No Kings» provoque l'indignation Dans une vidéo générée par l'IA, Donald Trump apparaît coiffé d'une couronne et aux commandes d'un avion de chasse qui largue ce qui semble être des excréments sur des manifestants. Ce clip posté sur Truth Social et retwitté par la Maison Blanche a provoqué l'indignation du New York Times. L'éditorialiste dénonce une mise en scène scatologique, qui illustre à la fois le mépris de Donald Trump pour une partie du pays et son obsession à rabaisser les institutions et les citoyens qu'il prétend diriger. Le président, écrit-elle, ne voit plus les Américains urbains comme des concitoyens, mais comme des sujets à soumettre. Selon l'édito de USA Today, Donald Trump réagit comme un roi fou par rapport aux manifestants qui ne faisaient qu'exercer leurs droits du 1er amendement de la Constitution, à savoir la liberté d'expression, et cela d'une manière pacifique. L'éditorialiste de conclure : Mais bon sang que ce passe-t-il ? Comment l'Amérique, depuis l'investiture de Trump, a-t-elle pu sombrer aussi bas, jusqu'à dans la boue, littéralement. Journal de la 1ère En Martinique, l'affaire Madivial sera examinée devant la justice dans 2 semaines.

Le sénateur du centre-droit a été élu président de la Bolivie, marquant la fin de près de vingt ans de gouvernance de gauche. Fils de l'ancien président Jaime Paz Zamora, il a fait ses armes comme député, maire de Tarija puis sénateur. Sa victoire est le fruit d'une recomposition du paysage politique bolivien, avec notre correspondant Nils Sabin qui nous explique les raisons de cette victoire et nous en dit plus sur les défis qui attendent le président élu. Le principal défi du nouveau président sera économique, selon notre correspondant. La Bolivie traverse une grave récession, conséquence de l'épuisement des réserves de gaz naturel qui avaient soutenu la croissance dans les années Morales. Face aux pénuries de carburant, à l'inflation et au manque de devises, Rodrigo Paz prévoit une réduction des dépenses publiques de 1,5 milliard de dollars et l'utilisation de 3,5 milliards de prêts déjà approuvés, tout en affirmant qu'il n'aura pas recours au FMI. Sa capacité à restaurer la stabilité économique sera déterminante pour éviter une crise sociale. Les réaction de la presse à la victoire de Rodrigo Paz Pour La Razón, Rodrigo Paz doit sa victoire à son image modérée, combinée à une solide expérience institutionnelle et à un enracinement régional affirmé — un profil qui a séduit un électorat lassé des clivages partisans. Le quotidien souligne également la dimension dynastique de cette élection : Rodrigo Paz devient le quatrième chef d'État bolivien à suivre les traces de son père, illustrant la persistance des familles politiques dans l'histoire du pays. Durant la campagne, il a souvent été vu aux côtés de son père, mais entend désormais prouver sa propre légitimité en incarnant une génération de dirigeants plus technocratiques, centrés sur la gouvernance et la réconciliation nationale. Comme le résume La Razón : «Le nom s'hérite, mais la présidence se mérite.» Pour El Diario, le futur président devra affronter une situation économique précaire, marquée par un manque criant de devises et des besoins multiples — un cercle vicieux qui risque d'accroître encore la dépendance financière extérieure. Le quotidien dénonce l'incompétence économique des élites politiques et plaide pour une mobilisation des ressources internes : permettre aux paysans de nourrir à nouveau les villes, relancer la production agricole et industrielle, exploiter de manière encadrée les richesses minières — notamment l'or — et créer de l'emploi productif. Une politique «réellement nationale et démocratique» pourrait, selon El Diario, libérer la Bolivie de la pauvreté. Mais sans une rupture véritable avec la logique clientéliste, le pays risque, avertit le journal, de vivre une nouvelle tragédie. Les gangs en Haïti obtiennent la tête d'un responsable de police En Haïti, le chef de la police nationale pour le département de l'Artibonite, Jacques Ader, a été révoqué, sous la pression du groupe armé du quartier populaire de Raboteau, aux Gonaïves. Depuis, les gangs semblent reprendre confiance. Dans le Bas-Artibonite, les attaques contre la population civile se multiplient, et les postes de péage érigés par les gangs sont renforcés. La semaine dernière, la commune de Lestère était, une fois de plus en moins d'un mois, sous l'assaut du gang «Koko rat san ras». Les bandits ont incendié et pillé les plantations et les réserves de riz des habitants. Dans tout le département, une partie de la population dénonce la faiblesse de l'État. Dossier signé Ronel Paul. À écouter aussiHaïti : la violence des gangs augmente dans l'Artibonite Les États-Unis ont-ils vraiment attaqué des «narcoterroristes» en mer des Caraïbes ? Le doute s'installe sur les affirmations de la Maison Blanche, qui a justifié ses frappes contre des bateaux en mer des Caraïbes en affirmant qu'ils transportaient du fentanyl à destination des États-Unis. Selon une vingtaine d'experts consultés par le Washington Post, ainsi que des responsables américains, internationaux et des habitants de la région, ces accusations ne tiennent pas. La route maritime visée sert surtout au trafic de marijuana et de cocaïne vers l'Europe et l'Afrique de l'Ouest. Le fentanyl consommé aux États-Unis provient essentiellement du Mexique, rappellent les experts. Ces frappes n'auraient donc aucun effet sur la crise des surdoses américaines. Pour plusieurs observateurs, la véritable motivation de Washington serait politique : rapprocher les forces américaines du Venezuela et accentuer la pression sur le président Nicolás Maduro, que Trump accuse de diriger un réseau criminel international. Le Washington Post note que le gouvernement américain n'a fourni aucune preuve pour étayer ses accusations, tandis que des familles de victimes des frappes affirment que les hommes tués n'étaient pas des «narcoterroristes», mais des pêcheurs impliqués dans la contrebande à petite échelle. Selon plusieurs sources citées par CNN, ces attaques viseraient avant tout à préparer le terrain à une éventuelle intervention militaire au Venezuela. Pour l'heure, Donald Trump n'a pris aucune décision, mais entend maintenir une pression constante sur Nicolás Maduro pour le pousser à quitter le pouvoir. À lire aussiÉtats-Unis: départ de l'amiral chargé de superviser les frappes dans les Caraïbes Journal de la 1ère Le commerce des Antilles Guyane avec leurs proches voisins pourrait doubler, voire tripler, selon une étude la Banque de France.

Dimanche (19 octobre 2025), la Bolivie basculera officiellement à droite. Le second tour de l'élection présidentielle verra s'affronter le conservateur Jorge Quiroga et le candidat de centre-droit Rodrigo Paz Pereria. Tous les deux ont beaucoup parlé pendant la campagne de la lutte contre le trafic de drogue qui augmente dans le pays depuis quelques années, promettant une approche musclée. Après 20 ans de politiques favorables aux cocaleros, le retour de la droite au pouvoir devrait marquer un vrai tournant dans un pays où la culture de coca est légale par endroits. Reportage de notre correspondant, Nils Sabin. Départ de l'amiral américain chargé de superviser les frappes dans les Caraïbes Les États-Unis ont à nouveau bombardé ce jeudi (16 octobre) un navire qui, selon eux, transportait de la drogue, et naviguait dans les Caraïbes. C'est la sixième frappe de ce genre depuis début septembre 2025 et le déploiement de navires de guerre américains dans la zone, et pour la première fois, il y aurait des survivants, selon CBS, CNN et NBC. Cette stratégie agressive des États-Unis est loin de faire l'unanimité. L'amiral Alvin Holsey, commandant des forces américaines pour l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale, quittera la Marine le 12 décembre. Il part au bout d'un an alors que normalement, on reste trois ans à ce poste, et alors qu'est en cours la plus grosse opération qu'il ait eue à gérer pendant ses 37 ans de carrière, relève le New York Times. C'est un «départ soudain et surprenant», renchérit le Washington Post. Alvin Holsey n'a pas justifié sa décision, mais d'après le New York Times, l'amiral n'est pas d'accord avec cette intervention dans les Caraïbes. Une intervention décidée par la Maison Blanche sans qu'il ne soit vraiment consulté et dont la légalité interroge, rappelle encore le quotidien. Pour de nombreux experts, Donald Trump n'a pas le droit de tuer des trafiquants de drogue présumés comme s'ils appartenaient à une armée ennemie. Il devrait les arrêter et les traduire en justice. Le journal souligne également qu'Alvin Holsey a rendu public son départ au lendemain de l'annonce par Donald Trump d'opérations clandestines de la CIA au Venezuela. A. Holsey poussé vers la sortie ? Pour le Washington Post, Alvin Holsey ne serait pas parti de lui-même. Il aurait été poussé vers la sortie par Pete Hegseth qui voulait s'en débarrasser depuis un mois. Le ministre de la Défense estime que l'armée en a trop fait en matière d'inclusion et de diversité. Or, Alvin Holsey est noir. C'est même le premier Afro-Américain à occuper le poste de commandant des forces américaines pour l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale, insiste le Miami Herald. Le New York Times, lui aussi, y voit un facteur d'explication : comme Alvin Holsey, une douzaine de hauts responsables militaires américains ont quitté l'armée depuis le retour de Donald Trump au pouvoir et la plupart d'entre eux étaient noirs, précise le journal. Ou bien des femmes, complète le Washington Post. La vice-présidente vénézuélienne dément négocier avec Washington le départ de Nicolas Maduro «FAKE !!», a écrit Delcy Rodriguez sur Telegram après des révélations du Miami Herald qui affirme que la vice-présidente a offert aux États-Unis à deux reprises, en avril et en septembre, de remplacer le président vénézuélien. Des offres de services faites par l'intermédiaire du Qatar et avec l'accord de Nicolas Maduro. Delcy Rodriguez se serait présentée comme «une version adoucie du chavisme conçue pour permettre une transition sans rupture brutale et sans démanteler les structures fondamentales du régime», explique encore le Miami Herald. Nouvelle flambée de choléra en Haïti Gazette Haïti a pu consulter une note officielle publiée le 15 octobre par le ministère de la Santé. Selon ce document, 112 cas suspects ont été recensés. 10 sont confirmés. Il y a déjà eu 2 décès et 43 personnes sont hospitalisées. «Après plusieurs mois de relative accalmie, la maladie refait surface dans plusieurs communes de la région métropolitaine de Port-au-Prince, notamment à Delmas, Cité-Soleil et Pétion-Ville, désormais placées en alerte rouge par les autorités sanitaires», explique Gazette Haïti. Le ministère de la Santé a lancé des actions, comme la désinfection de sources d'eau. Mais, écrit le journal, «cette résurgence du choléra rappelle la fragilité du système sanitaire haïtien face aux crises hydriques et environnementales, mais aussi la nécessité d'une mobilisation collective pour éviter une propagation à grande échelle.» Toujours la faim en Haïti Près de la moitié de la population haïtienne souffre de faim aiguë, tant dans les zones rurales que dans les villes. Pour remédier à cette situation, il faut non seulement une aide d'urgence mais aussi un soutien plus durable pour que les Haïtiens arrivent à préserver des moyens de se nourrir et à produire de meilleurs aliments. C'est le message de la FAO, l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Alice Froussard a interviewé son représentant en Haïti, Pierre Vauthier. Le Chili à la conquête de l'IA Après Chat GPT ou Gemini aux US, Deepseek en Chine ou encore Mistral en France, il y aura peut-être bientôt Latam GPT. Le Chili qui espère se faire une place dans le secteur crucial de l'intelligence artificielle générative, multiplie les projets et investit dans des infrastructures. C'est un reportage de Naïla Derroisné. Le journal de la 1ère Construire un avenir différent à condition de le faire ensemble. C'est l'appel lancé ce jeudi (16 octobre 2025) par le président de l'Association Martiniquaise pour la promotion de l'industrie.