13h10-13h30 (TU) sur l'antenne Monde, Mikaël Ponge vous propose un rendez-vous d’information destiné aux Amériques, avec chaque jour, un dossier spécial Haïti. Haïti, avec quelque trois millions d’auditeurs, est le deuxième bassin d’audience de notre radi

C'est la dernière ligne droite au Chili avant le premier tour de l'élection présidentielle, dimanche prochain. La campagne est très polarisée : d'un côté, la candidate de gauche Yanette Hara, et de l'autre, l'extrême droite. Des camps que tout oppose, nous raconte notre correspondante Naïla Derroisné. Ce dimanche, 16 novembre 2025, plus de 15 millions de Chiliens seront appelés aux urnes pour choisir entre les 8 candidats présidentiels qui se présentent. Jeannette Jara, la candidate communiste du bloc de la gauche est, pour le moment, la favorite. Mais selon les sondages, elle ne remporterait pas assez de voix pour gagner dès le premier tour. Face à elle, trois candidats de la droite et de l'ultra-droite, dont José Antonio Kast, fondateur du parti Républicain bien positionné lui aussi, pour passer au second tour. Ces derniers mois, la campagne a fortement été marquée par les questions de sécurité, de narcotrafic et de délinquance. Tous les candidats en ont fait leur priorité car ce sont les principales préoccupations des Chiliens, nous précise notre correspondante Naïla Derroisné dans un reportage à Santiago. L'affaire Epstein secoue les républicains et une partie du camp MAGA En voulant étouffer la controverse autour des «Epstein files», les républicains ont finalement ravivé l'affaire, estime le New York Times. Face aux démocrates qui tentaient d'imposer un vote pour publier les documents, les dirigeants du Parti républicain ont lancé en septembre une manœuvre destinée à éviter une mise en difficulté politique : confier à la commission de contrôle de la Chambre, déjà dirigée par les conservateurs, la poursuite d'une enquête sur le dossier Epstein. L'objectif, poursuit le journal, était de montrer un effort de transparence tout en protégeant Donald Trump. Mais cette stratégie s'est retournée contre eux. Coincés entre les appels croissants à la transparence et leur volonté de protéger Trump, les républicains peinent désormais à reprendre le contrôle du dossier. Mais ce n'est pas le seul dossier qui pose un problème à Donald Trump Oui, selon le Washington Post, le président américain fait face à une fronde inhabituelle au sein de sa base MAGA, après avoir affirmé que les États-Unis manquaient de travailleurs «talentueux» et avaient besoin de faire venir davantage d'étrangers qualifiés. Une déclaration qui a été jugée contraire à la devise «l'Amérique d'abord». Ces tensions révèlent les limites de l'autorité de Trump sur son propre mouvement, même si tous s'accordent à dire que la base ne se détournera pas durablement de lui. Les critiques, de plus en plus ouvertes, montrent un populisme désormais autonome, parfois prêt à «guider» Trump plutôt qu'à le suivre. En tout cas, d'après le Washington Post, plusieurs stratèges républicains s'inquiètent que l'enthousiasme pro-Trump s'érode à l'approche des élections de mi-mandat de 2026. Des footballeurs en grève Des footballeurs colombiens se sont couchés sur la pelouse pour protester contre leurs conditions de travail. D'après le journal La Nacion, les joueurs demandent un accord visant notamment à augmenter le pourcentage qui leur revient lors des transferts, à améliorer la couverture santé et à leur accorder une part des revenus liés aux droits de diffusion télévisuelle. Le malaise touche le football colombien depuis un certain moment. Il y a quelques jours, un club a menacé de faire grève pour demander le paiement d'un mois de salaire qui leur est dû. Selon le site Infobae, la saison 2025 du football colombien se termine dans un contexte de graves difficultés financières pour de nombreux clubs. En Colombie, le Bullerengue est devenu patrimoine immatériel de la nation Ce genre musical et cette danse traditionnelle de la côte caribéenne de Colombie sont nés au cœur des communautés afro-colombiennes à l'époque de l'esclavage. Ils constituaient un outil de résistance contre les colons, un art pour exprimer la liberté et l'identité de ces peuples. Avec une nouvelle loi, le gouvernement vient de franchir un pas historique pour la préservation de la culture afro-colombienne. Notre correspondante à Medellín, Najet Benraba, nous en dit plus, après avoir assisté à plusieurs concerts de Bullerengue. Journal de la 1re Le Conseil départemental de la Guadeloupe veut en faire avec le conflit qui est en cours au centre hospitalier universitaire.

Ce jeudi 13 novembre 2025 marque les 10 ans des attentats de Paris et de Saint-Denis. Le Stade de France, des terrasses de bars et la salle de concert du Bataclan avaient été pris pour cible par des terroristes se revendiquant du groupe État islamique. 132 personnes ont été tuées, dont des étrangers, comme Luis Felipe Zschoche Valle, un Chilien de 33 ans. Sa famille vient tous les ans à Paris honorer sa mémoire. Sa famille s'est confiée à RFI. La mère de Luis Felipe, Nancy Valle, a assisté aux cérémonies de ce jeudi 13 novembre 2025, comme les années précédentes. «Pour moi, c'est une année comme les autres», expliquait-elle au micro de Marine de La Moissonnière, quelques heures plus tôt. «Dix ans, ce n'est rien parce que l'absence est toujours là. Ce sont dix années de jours vides, de silences éloquents. Tous les jours, je pense à mon fils», poursuit-elle. «Avec le temps, ma peine s'est transformée. C'est une douleur plus apaisée : je ne ressens plus de rage, d'impuissance, de sentiment d'échec de n'avoir pas réussi à protéger mon enfant. Il n'y a plus rien à faire que se souvenir de lui, célébrer sa vie et honorer sa mémoire. Et c'est très important parce que ça peut permettre que cela ne se reproduise plus jamais», souligne-t-elle. «Chaque année, quand approche la date du 13 novembre, cette blessure qui est en train de cicatriser s'ouvre à nouveau.» Après avoir assisté aux cérémonies d'hommages, elle partira pour Gap où son fils est enterré. «C'est mon rituel, chaque année. Puis chaque fois, quand je repars pour le Chili, j'ai l'impression de l'abandonner, explique-t-elle, très émue. Ça me fait du bien d'être à Paris et à Gap, avec des gens qui ont vécu la même chose que moi. On se réconforte entre nous. Au Chili, ma famille et moi, on est seules avec notre douleur. Je n'ai personne avec qui parler de tout ça. Mais ici en France, si. Et ça fait du bien.» Le procès qui s'est tenu en 2021 et 2022 a aussi contribué à apaiser cette douleur. «Avant le procès, je n'existais pas pour la justice : personne ne nous a prévenues de la tenue du procès. On l'a su grâce à des journalistes de Radio France Internationale qui nous ont aussi expliqué comment y participer», se remémore Nancy Valle. «Ce procès m'a aidée. Il a été comme une reconstruction judiciaire. Cela m'a un peu apaisée de savoir que la justice avait fait son travail. C'est une satisfaction de savoir que les accusés ont été jugés et condamnés», conclut-elle. Haïti : la sécurité des ports mise en cause par les États-Unis La garde-côtière américaine a déterminé que «le gouvernement haïtien ne mettait pas en œuvre de manière substantielle le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires au niveau national et au niveau des installations portuaires» et ne «constatait pas la mise en place de mesures de sécurité efficaces», peut-on lire dans une lettre transmise au gouvernement haïtien via l'ambassade des États-Unis en Haïti, rapporte Le Nouvelliste, mercredi 12 novembre 2025. Tirs, kidnappings, à quai ou en mer, «depuis des mois, les ports et des navires sont attaqués par les gangs», ajoute son rédacteur en chef, Frantz Duval, alors que «Haïti importe par voie maritime plus de 80% de ses biens de consommation», souligne-t-il. Le plus long shutdown de l'histoire des États-Unis s'achève Après plus de 40 jours de paralysie budgétaire, les fonctionnaires vont de nouveau pouvoir être payés et les programmes d'aides sociales vont reprendre, notamment l'aide alimentaire SNAP. Certains élus démocrates ont voté contre la ligne de leur parti, qui exigeait la prolongation des aides publiques pour le système d'assurance santé Obamacare. «Stupidity never shuts down» («La stupidité ne s'arrête jamais»), ce titre assassin et ce jeu de mots ont été choisis par le Wall Street Journal pour son éditorial du jour. Le quotidien économique se moque des démocrates qui ont cru que, plus la paralysie budgétaire durerait, plus ils auraient de chance d'obtenir la prolongation de l'Obamacare. Ce n'était «pas la stratégie la plus maline», estime le quotidien. Le quotidien Detroit Free Press est plus clément : les élus démocrates qui ont voté avec les républicains pour mettre fin au shutdown le plus long de l'histoire du pays «avaient des arguments entendables», lit-on dans une tribune publiée sur le site de ce média du Michigan. Par exemple, celui de considérer que les citoyens touchés par la paralysie budgétaire avaient «assez souffert». «Qu'auriez-vous fait à leur place ?», interroge l'auteur, qui s'adresse aux électeurs états-uniens. À ses yeux, il reste encore une chance de prolonger Obamacare. Campagne électorale tendue au Honduras Le Honduras se prépare à voter pour choisir son nouveau ou sa nouvelle présidente, le 30 novembre 2025. La campagne se déroule dans un climat de «crispation» selon El Heraldo, à Tegucigalpa. La majorité sortante de gauche et l'opposition de droite s'accusent mutuellement de vouloir attenter contre la transparence et la sincérité du vote. D'un côté, une enquête a été ouverte contre un député de droite ou encore contre une membre de l'autorité électorale, soupçonnés d'avoir voulu organiser une fraude. De l'autre, le gouvernement de gauche est particulièrement critiqué après avoir annoncé que l'armée sera chargée de réaliser un décompte parallèle des voix. Les candidats de l'opposition ont appelé ce mercredi 12 novembre 2025 à «protéger» l'intégrité du processus électoral. Même les États-Unis ont décidé de s'en mêler. Le secrétaire d'État adjoint du gouvernement Trump, Christopher Landau, prévient que Washington «suit de près le processus électoral», rapporte le journal La Tribuna. Le gouvernement états-unien «exhorte les autorités [...] à respecter les lois et la Constitution», faute de quoi il «réagira rapidement», rapporte encore le média hondurien, qui y voit un «avertissement» de la part du grand voisin régional. El Heraldo nuance tout de même cette menace et pointe du doigt la «naïveté de l'opposition», qui insinue, selon le journal, que les États-Unis pourraient envahir le Honduras en cas de victoire de la majorité sortante de gauche. La présidente Xiomara Castro n'échappe pas aux critiques, cette fois-ci dans La Prensa, dont un des éditorialistes accuse la dirigeante d'attiser les divisions au sein de la société hondurienne. Dans les Caraïbes françaises... Le saviez-vous ? La Martinique est la région de France où l'on compte le plus de… personnes âgées, nous raconte Benoît Ferrand, de La 1ère.

Les Équatoriens sont appelés aux urnes, ce dimanche 16 novembre 2025, pour un référendum voulu par le président Daniel Noboa. Quatre questions leur seront posées : approuver ou non l'installation de bases militaires étrangères, réduire ou non le nombre de députés, cesser ou non le financement des partis politiques par l'État et enfin autoriser ou non la réaction d'une nouvelle Constitution. Ce dernier point inquiète de nombreux écologistes qui souhaitent y maintenir les droits de la nature, inclus en 2008 lors de la précédente Constituante. Journaliste spécialisé dans la défense de l'Environnement, Franklin Vega est favorable au maintien des droits de la nature dans une éventuelle nouvelle Constitution, même si leur application depuis 17 ans le laisse perplexe. «Les droits de la nature sont davantage des énoncés théoriques que des valeurs appliquées sur le terrain. Il y a bien eu quelques cas, par exemple une route à Loja a été déplacée [au nom des droits de la nature] mais face aux grands intérêts économiques et miniers, ces droits passent au second plan», regrette-t-il au micro du correspondant de RFI en Équateur, Eric Samson. En revanche, Beto Bonilla, membre de la Fondation Pachamama, conteste l'idée selon laquelle les droits de la nature seraient en perte de vitesse : «Si c'était le cas, comment expliquer que les droits de la nature se soient étendus à plus de 40 pays comme la Nouvelle-Zélande, des pays européens et jusqu'à la Colombie ?». Le sujet des droits de la nature sera relancé ce dimanche si les Équatoriens choisissent de réformer la Constitution de 2008. Haïti : la violence des gangs s'étend encore dans l'Artibonite Dans le Haut Artibonite, Gros-Morne, une commune de plus de 150 000 habitants située entre les Gonaïves et Port-de-Paix, fait régulièrement l'objet des attaques sanglantes d'une branche du gang Kokorat San Ras. À plusieurs reprises, les hommes armés ont fait irruption en plein jour dans la ville, tuant, blessant et enlevant plusieurs personnes. Les victimes se comptent par centaines. La dernière attaque en date remonte au 2 novembre et s'était soldée par la mort de trois personnes. En sous-effectif, la police peine à contenir les groupes armés. Ronel Paul a joint des habitants de Gros-Morne, mais aussi Hubert Cénéac, le maire de la ville. Souvent à la tête de manifestations contre les malfrats, il raconte être devenu une cible. Face à l'impuissance des forces de l'ordre, il tente avec les moyens du bord d'assurer les protections des habitants. «Premièrement, j'ai publié des communiqués informant la population que certaines zones du centre-ville seront bloquées, pour réduire la circulation des gangs dans le centre-ville. Les bandits avaient cinq portes d'entrée et j'ai pris la décision d'en bloquer quatre, pour ne laisser qu'une seule voie, la Nationale 5, sur laquelle se trouve le commissariat. On utilise des graviers, du sable de rivière… entre dimanche et mardi, on aura à bloquer d'autres endroits afin de limiter leur entrée», explique-t-il. L'enfermement de la population est donc pour le moment, le moyen le plus efficace de la protéger contre les groupes armés. Car du côté de la police nationale, la situation est catastrophique. Selon le maire, le commissariat de Gros-Morne compterait seulement une quinzaine de policiers pour une population estimée à 169 000 habitants. 39 mercenaires cubains décédés identifiés en Ukraine À Cuba, la presse indépendante se penche sur le cas de mercenaires partis combattre en Ukraine pour le compte de la Russie. 39 Cubains ont été identifiés parmi les combattants de l'armée russe tués en ukraine, écrit Cubanet depuis Miami. Le député ukrainien Maryan Zablotsky (membre du parti du président Volodymyr Zelensky) a fait le déplacement en Floride pour tenir une conférence de presse sur ce sujet avec des membres de l'opposition cubaine en exil. La liste des noms a été publiée. Quatre Cubains ont, par ailleurs, été faits prisonniers, d'après le député, qui est venu de Kiev avec la proposition suivante : l'Ukraine peut les renvoyer chez eux si La Havane accepte en échange de libérer des prisonniers politiques, assure-t-il, cité par Cubanet. Avec la Corée du Nord, l'île communiste serait le principal pourvoyeur de combattants étrangers pour l'armée russe, écrivait Forbes le mois dernier. Les militaires cubains ne participent pas à des conflits à l'étranger, assure le gouvernement à La Havane, cité par Cibercuba. Mais face à la situation économique sur l'île, des milliers de citoyens cubains ont été séduits par le salaire promis par l'armée russe, ou trompés par des offres qui promettaient un emploi civil, puis forcés à signer des contrats de mercenariat sans comprendre ce qui y était écrit en russe, analyse le site d'information indépendant. Les estimations varient, néanmoins les services de renseignements américains, cités par l'agence Reuters en octobre parlent d'entre 1 000 et 5 000 combattants cubains enrôlés dans l'armée russe. Dans les Antilles françaises... La Collectivité Territoriale de la Martinique plaide une nouvelle fois pour une répartition «plus juste» des fonds européens en faveur de l'agriculture, explique Benoît Ferrand, de la 1ère.

Dernière ligne droite au Chili avant le premier tour de la présidentielle qui aura lieu ce dimanche. Selon les sondages, se trouve en tête de cette élection polarisée, la candidate du bloc de gauche, Jeannette Jara, suivie de trois candidats de droite et d'extrême droite. Aucun des huit candidats en lice ne remporterait le scrutin dès dimanche ; il y aurait, donc, un second tour en décembre. À quelques jours du vote, chacun jette ses dernières forces dans la bataille. Hier soir, (10 novembre 2025) avait lieu le dernier débat à la télévision. Naïla Derroisné, notre correspondante à Santiago, l'a suivi. La « carcel del encuentro », prison de haute sécurité en Équateur En Équateur, une nouvelle prison de haute sécurité est entrée en service hier, dans la province de Santa Elena, dans l'ouest du pays. Trois cents prisonniers, parmi les plus dangereux que compte le pays, y sont désormais détenus. Il n'y a pas eu d'inauguration officielle de la « carcel del encuentro », souligne le site Primicias. Le gouvernement a décidé d'accélérer le mouvement suite aux affrontements qui ont lieu dimanche dans la prison de Machala, dans le sud-ouest du pays. Affrontements qui ont fait 31 morts et qui ont éclaté en réaction justement aux futurs transferts dans cette nouvelle prison, explique El Universo. Cette prison qui est gérée et surveillée par la police et l'armée, pas par l'administration pénitentiaire, comme le souligne El Mercurio, est une copie du Cecot, l'établissement pénitentiaire de haute sécurité, construit au Salvador et critiqué en raison de violations des droits humains, explique Primicias. La « carcel del encuentro » compte 800 places. Elle est protégée par six miradors de 9,50 m de haut, un mur de 9 mètres, et des brouilleurs d'internet et de téléphone, y compris satellitaire. C'est simple, les détenus n'auront aucun contact avec l'extérieur. Aucun contact entre eux non plus. La prison dispose d'un système de vidéosurveillance qui surveille en permanence, avec l'intelligence artificielle, le comportement des prisonniers, précise le journal Metro. À Cuba, le procès de l'ex-ministre de l'Économie commence aujourd'hui C'est à travers un bref communiqué de la Cour suprême lu pendant le journal de Canal Caribe hier midi que l'information a été dévoilée. Une annonce, la veille de l'ouverture du procès, alors qu'Alejandro Gil, ministre de l'Économie et de la planification de 2018 à 2024, accusé notamment d'espionnage et de corruption, est le plus haut fonctionnaire jamais traduit en justice à Cuba au cours de ces dernières décennies, s'étonne 14ymedio. Sa famille n'était pas au courant et ne sait pas si elle pourra assister à l'audience, ajoute le site qui s'est entretenu avec sa sœur. Contrairement à ce qu'avaient demandé les proches d'Alejandro Gil, le procès aura lieu à huis clos, souligne 14ymedio. La Cour suprême n'a pas spécifié combien de temps il durerait, ni si l'ancien ministre sera jugé pour l'ensemble des faits qui lui sont reprochés. Pas plus de précisions sur les preuves dont elle dispose, insiste le site indépendant qui rappelle que ce manque de transparence dans les affaires judiciaires, c'est la norme à Cuba. À La Havane, un hommage à Celia Cruz, la reine de la salsa Cette soirée, qui devait avoir lieu initialement le 19 octobre pour le centenaire de la naissance de la chanteuse, mais qui a été interdite par le régime, s'est finalement déroulée dimanche soir. C'était « spectaculaire », selon Reinaldo Escobar, le journaliste de 14ymedio, qui y était et semble avoir été emporté comme tout le public. « On a dansé, on a applaudi, on en a profité », écrit-il. Celia Cruz « symbolise la part la plus optimiste, sensuelle et festive de l'âme cubaine, tellement maltraitée par des décennies de sévérité feinte et de discours publics qui exaltent la rancœur et la haine de l'autre », poursuit le journaliste. Pour certains des participants, cette soirée était exceptionnelle parce que c'était la première fois qu'ils écoutaient des chansons de Celia Cruz hors de chez eux. Cette soirée avait un petit goût de « rébellion, de quelque chose que l'on fait même si les chiens de la censure aboient tout près, vraiment tout près », poursuit 14ymedio. Et quant aux répercussions, aux conséquences pour les organisateurs de cette soirée, on va reprendre les mots d'une femme qui a dansé toute la nuit : « On verra bien demain ». Haïti : reprise des connexions entre Miami et Les Cayes Comme chaque mardi, Anne Cantener est en ligne avec Gotson Pierre, directeur de l'agence haïtienne Alterpresse. Avec lui, elle évoque la reprise des vols internationaux aux Cayes, dans le sud d'Haïti, la situation à Tabarre où un « calme relatif » règne après une opération policière, et les promesses d'aide financière et logistique du Qatar. De retour, le président du Conseil, président de transition, s'est entretenu avec la presse haïtienne hier. Selon lui, le Qatar va débourser 44 millions de dollars pour soutenir la Force de lutte contre les gangs, la santé, le logement, l'entrepreneuriat et l'organisation d'élections en 2026. Dans un article à la Une de son site, Alterpresse se penche d'ailleurs sur ce futur scrutin tant attendu. Les forêts du Panama Alors que la COP 30 commence difficilement et sans grandes ambitions au Brésil, notre dossier du jour nous emmène dans les forêts du Panama. Elles représentent plus de la moitié du territoire et sont presque toutes protégées. Il existe, par exemple, un label sur la gestion durable des forêts délivré par l'ONG Forest Stewardship Council. Elle vient de tenir une assemblée générale et notre correspondant Grégoire Pourtier y était. Le journal de la 1ère Le patron de l'Office national anti-stupéfiants est en Martinique.

À l'occasion du début de la COP30 à Belém au Brésil, nous revenons sur le cas d'Haïti. Patrick Saint-Pré, de l'ONG Haïti Climat, explique les multiples vulnérabilités de son pays face au dérèglement climatique. Une interview par Peterson Luxama. « Je n'attends pas qu'on fasse de la charité à Haïti, mais plutôt l'équité », affirme Patrick Saint-Pré, de l'ONG Haïti Climat. Pour lui, les pays développés doivent enfin passer des promesses à l'action, en ce qui concerne le soutien financier obligatoire aux pays les plus vulnérables. Il plaide pour un triplement du financement de l'adaptation, un véritable transfert de technologies et un renforcement des capacités des États comme Haïti, « sans se contenter de simples gestes de bonne volonté ». Belém, insiste-t-il, doit prouver que la solidarité climatique n'est pas un slogan. Selon Patrick Saint-Pré, Haïti est aujourd'hui le troisième pays le plus vulnérable au monde face au changement climatique, et subit une accumulation de chocs : ouragans, inondations, glissements de terrain, sécheresses. Des catastrophes amplifiées par une fragilité structurelle : institutions faibles, pauvreté, infrastructures délabrées. À cette vulnérabilité, s'ajoute l'emprise croissante des gangs, qui freine toute capacité de réponse. L'insécurité détourne les ressources publiques vers un « budget de guerre », au détriment de l'adaptation climatique. Les zones agricoles, comme la vallée de l'Artibonite, sont paralysées, la gouvernance s'affaiblit et les catastrophes naturelles deviennent encore plus dévastatrices faute de secours possibles. Les déplacements internes de populations, fuyant la violence, aggravent encore la dégradation environnementale : habitats informels, déforestation, urbanisation anarchique. Un cercle vicieux où insécurité et dérèglement climatique se nourrissent mutuellement. Coca-Cola provoque des pénuries d'eau au Mexique Autre exemple des conséquences du dérèglement climatique, ce sont des pénuries d'eau. Il y en a notamment dans la région du Chiapas au Mexique, mais le réchauffement climatique n'est pas le seul responsable. La pénurie est aggravée par la présence d'une usine Coca-Cola qui pompe toute l'eau de la ville de San Cristobal. C'est un reportage de notre correspondante Marine Lebègue. USA : les arrestations d'élèves immigrés dans les écoles suscitent de l'indignation C'est à lire dans le Boston Globe. Plusieurs arrestations d'élèves immigrés dans le Massachusetts ont suscité une vive inquiétude. Deux lycéens ont été interpellés après une bagarre à l'école et aussitôt placés en détention par l'agence fédérale de l'immigration ICE, tout comme le père de l'un d'eux. Les associations dénoncent la facilité avec laquelle l'ICE accède aux données biométriques des mineurs, transmises automatiquement via la base de données du FBI dès qu'un élève est arrêté. Elles réclament une loi d'État pour protéger les jeunes sans-papiers et éviter que leurs empreintes digitales ne soient partagées. Ces arrestations provoquent un climat de peur, ce qui a des effets dévastateurs sur le climat scolaire, entraînant stress, décrochage et perte de confiance envers les institutions locales. Les autorités municipales affirment ne pas collaborer avec l'ICE, mais reconnaissent qu'elles ne peuvent pas interférer avec ses opérations. L'Argentine est devenue une terre d'asile pour les Russes qui fuient la répression anti-LGBT du président Poutine C'est un reportage à lire dans Folha de Sao Paulo. Le journal décrit le contraste saisissant entre la liberté affichée lors de la dernière Gay Pride de Buenos Aires et la peur permanente vécue en Russie. Pour des jeunes comme Marat Murzakhanov ou Anton Floretskii, participer à un défilé arc-en-ciel dans les rues de la capitale argentine relève presque du rêve. Depuis le début de la guerre en Ukraine, plus de 120 000 Russes ont immigré en Argentine, parmi eux une minorité de personnes LGBTQIA+ cherchant à vivre sans persécution. Et même si le président Javier Milei est un farouche opposant à ce qu'il appelle l'idéologie du genre, et que la politique d'austérité pèsent sur les programmes destinés aux personnes LGBTQIA+, les réfugiés russes disent redécouvrir une normalité perdue : aller chez le coiffeur, aimer librement, marcher main dans la main. « Le seul regret, confie une exilée, c'est d'avoir dû traverser la planète pour obtenir des droits élémentaires que notre pays nous refuse. » Journal de la 1ère En Guyane, le trafic de bois illégal inquiète les autorités.

Avec notre collègue Lucnise Duquereste du site Ayibopost, nous évoquons la situation de plus en plus difficile à Cap-Haïtien, dans le nord du pays. Face à l'insécurité qui gagne du terrain ailleurs, de nombreux Haïtiens fuient vers Cap-Haïtien, perçue comme une zone plus sûre. Selon la journaliste d'Ayibopost, de nouvelles familles arrivent chaque semaine à Cap Haïtien, mais la ville n'a pas les capacités d'accueillir autant de monde. L'exode fait grimper les prix des loyers qui ont doublé, voire triplé dans certains quartiers. Beaucoup de familles doivent s'installer en périphérie, dans des zones peu équipées, souligne Lucnise Duquereste. Mais ce n'est pas seulement le logement qui devient un luxe : l'eau et la nourriture coûtent désormais beaucoup plus cher. Même les produits de base sont plus difficiles à trouver, les prix augmentent chaque semaine, selon notre confrère d'Ayibopost. Résultat : Cap-Haïtien est en pleine mutation, avec une pression démographique et économique qui bouleverse le quotidien des habitants. Au Chili, la peur de l'extrême droite À dix jours du premier tour de la présidentielle — prévu le dimanche 16 novembre 2025 —, les familles des victimes de la dictature s'inquiètent. Selon plusieurs analystes, le pays pourrait basculer à droite, voire à l'extrême droite. Certains candidats tiennent, ou ont tenu, des propos négationnistes sur la période de la dictature militaire de Pinochet — un régime qui a fait plus de 3 000 morts et torturé des dizaines de milliers de personnes. Reportage à Santiago, avec notre correspondante Naïla Derroisné. New York se prépare prépare discrètement à une intervention fédérale de Donald Trump D'après Politico, la gouverneure Kathy Hochul est inquiète des réactions possibles du président à l'élection de Zohran Mamdani comme maire de New York. Elle a donc décidé de mettre en place une cellule de crise virtuelle pour anticiper un éventuel envoi de la Garde nationale ou d'autres forces fédérales à New York. Ces efforts visent à empêcher de donner à Donald Trump un prétexte pour «militariser la ville» comme écrit Politico. La gouverneure a demandé aussi à plusieurs associations — ACLU, syndicats, groupes progressistes — d'éviter toute action qui pourrait servir de justification à une intervention fédérale. Une plongée dans l'Amérique rurale et précaire C'est un reportage photo publié par le New York Times sur des Américains qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. En 2010, la photographe Maddie McGarvey a documenté la vie de Américains touchés par la crise des opioïdes. C'est dans ce cadre qu'elle rencontre les Casto, une famille des Appalaches, dans l'Ohio. Elle se lie d'amitié à Paige, une fillette de trois ans dont elle suivra le parcours pendant plus d'une décennie. À travers ses visites régulières, la photographe capte un quotidien fait de pauvreté, de débrouille et de solidarité. Et elle prend conscience des mécanismes profonds qui enferment la famille Casto dans la pauvreté. Ce n'est pas seulement le manque de moyens, explique-t-elle, mais aussi «l'épuisement physique et moral» causé par des années de travail pénible, mal payé. Ils luttent chaque jour pour ne pas sombrer, en se posant des questions vitales — où dormir ce soir ? comment aller au travail ? que préparer à manger avec un simple micro-ondes ? — Autant de combats quotidiens pour tenter de rester à flot dans un monde qui semble vouloir les faire couler. Journal de la 1ère Les garagistes en Guadeloupe confrontés à une pénurie de pièces détachées.

Plus d'une cinquantaine de chefs d'États et de gouvernements se réunissent à partir de ce jeudi 6 novembre 2025 à Bélem, en Amazonie brésilienne, pour un sommet spécial en préambule à la COP30. La Conférence des Nations unies sur le climat s'ouvrira ensuite officiellement le 10 novembre. Au cœur de la forêt, la mégapole de Bélem était en travaux jusqu'au dernier moment pour accueillir l'événement, au détriment parfois de ses populations les plus vulnérables. Au point que des habitants se battent contre un «racisme environnemental». À Bélem, la favela «Vila da Barca» s'apprête à recevoir une station de traitement des eaux usées du quartier voisin huppé de la «Doca». «Pourquoi pas ailleurs ? Ici on n'a pas d'eau, pas de système d'assainissement… de quelle COP on parle ?», s'indigne Socorro Contente, 62 ans. Elle a fondé l'association des habitants de la Vila da Barca, dans les années 1980. Dans cette favela de 5 000 habitants, dont une partie des logements sont encore des maisons en bois sur pilotis, les égouts sont à ciel ouvert. Sur les pontons qui mènent aux maisons, des déchets flottent dans l'eau. «Il y a beaucoup de maladies ici, la dengue principalement. Regardez-moi cette eau sale et stagnante. Tout ça attire les moustiques, les maladies, les rats… Nous n'avons pas de système d'assainissement, et personne ne s'occupe de nous, les habitants des maisons sur pilotis.» Alors quand les riverains ont appris que des travaux à hauteur de 50 millions d'euros profiteraient de leur territoire sans rien apporter, ils se sont mobilisés. Notre correspondante Sarah Cozzolino est allée à leur rencontre. Haïti paye «le bilan le plus lourd» après le passage de Melissa L'ouragan a fait 43 morts en Haïti et 13 disparus, selon un nouveau bilan, explique Frantz Duval dans notre rendez-vous hebdomadaire avec le rédacteur en chef du Nouvelliste. Un bilan plus important que dans les autres pays des Caraïbes, alors même que l'œil de l'ouragan n'a pas traversé le pays. «On a raté la prévention et on est en train de rater l'évaluation des dégâts», regrette Frantz Duval. La violence des gangs est toujours aussi prégnante dans le pays, et touche aussi les zones agricoles, rappelle-t-il par ailleurs. Dans un article de son édition du jour, Le Nouvelliste décrit ainsi comment à L'Estère, dans l'Artibonite, «les bandits procèdent à une destruction méthodique des infrastructures agricoles et des récoltes des agriculteurs.» Enfin, le plus ancien quotidien d'Haïti alerte sur «les lenteurs administratives» qui «paralysent un investissement portuaire de 60 millions de dollars». Malgré cet investissement, «Atlantic Global Logistics (AGL), partenaire du géant maritime Mediterranean Shipping Company (MSC), attend l'autorisation de l'État haïtien pour démarrer pleinement ses opérations de réception de conteneurs», explique le journal. Depuis cinq ans, les infrastructures sont prêtes mais les douaniers manquent à l'appel et «le ministère ne répond pas aux courriers» de l'entreprise, rapporte Le Nouvelliste. À Cuba, la disgrâce d'un ancien ministre de l'Économie Le nom et le visage de l'ex-ministre de l'Économie Alejandro Gil (2018-2024) s'affiche à la Une des sites de nombreux médias cubains, à l'exception de la presse officielle. Il a été mis en examen avec d'autres personnes dont les noms n'ont pas été révélés pour l'instant. Leur sont reprochés une dizaine de délits : blanchiment, malversations, mais aussi espionnage, écrit Cibercuba sur son site. Alejandro Gil avait été arrêté l'an dernier (2024), mais on ne savait pas précisément de quoi il était accusé. Après plus d'un an et demi de silence, le Parquet a choisi le «jour des sorcières» pour en faire part, ironise Cubanet. Car le communiqué est daté du 31 octobre, le jour d'Halloween. L'accusation d'espionnage, est «extraordinairement grave» dans le pays, souligne le média en ligne, car elle peut aboutir à une condamnation à mort. De plus, elle est très inhabituelle pour un ancien haut dirigeant du régime, même tombé en disgrâce. Ce mercredi, le site indépendant 14ymedio assurait que le Parquet aurait demandé 30 ans de prison contre l'ancien ministre. La fille d'Alejandro Gil appelle à un procès public, «retransmis à la télévision», ouvert à la presse. Elle assure que son père ne reconnaitra aucun des faits qui lui sont reprochés.

Depuis qu'il a été réélu, il y a un an tout juste, Donald Trump imprime sa marque sur les États-Unis : guerre commerciale, offensive contre les migrants, mais aussi chasse aux employés fédéraux. Près de 300 000 postes ont été supprimés depuis le début de l'année dans la Fonction publique au nom de «l'efficacité gouvernementale». Des fonctionnaires qui subissent, en plus, le «shutdown» depuis plus d'un mois. Certains travaillent sans être payés ; d'autres ont été placés au chômage forcé, sans toucher de salaire. Des banques alimentaires organisent désormais des distributions d'aide alimentaire spécialement réservées aux fonctionnaires. Reportage de Vincent Souriau à Memphis, dans le Tennessee. Anne Cantener poursuit la discussion sur ce sujet avec son invité Corentin Cellin, professeur agrégé d'Histoire et chroniqueur sur le site d'information Les jours. Il analyse la «purge idéologique» que vivent les États-Unis. «Les fonctionnaires qui sont chassés sont ceux qui ont pris position contre l'administration Trump», raconte Corentin Cellin. Particulièrement visés : le ministère de la Justice et le FBI. Cette mise au pas était annoncée et prévue par le Projet 2025 de la Fondation Heritage. Mais l'expert des États-Unis se dit surpris par la vitesse avec laquelle Donald Trump met son plan en application. Au Mexique, l'émotion après l'assassinat du maire de Uruapan Les députés ont observé une minute de silence en mémoire de Carlos Manzo tué samedi (1er novembre 2025) lors de la célébration de la Toussaint dans sa ville, et alors qu'il bénéficiait pourtant d'une protection policière, rapporte El Sol de Mexico. Sur leurs sièges ou leurs bureaux, les parlementaires du PRI, le Parti révolutionnaire institutionnel, ont déposé un chapeau blanc tâché de rouge. Ce même chapeau qui était le signe distinctif de Carlos Manzo, explique le quotidien. Un maire qui a tenté de lutter contre les groupes criminels. Il a enregistré quelques victoires. Il a porté des coups sérieux aux cartels qui opèrent dans le Michoacan, rapporte El Sol de Mexico. Et cela lui a coûté la vie. Carlos Manzo était courageux, téméraire même, mais il était seul, estime David Saucedo, expert en Sécurité publique et délinquance organisé, interviewé par El Sol de Mexico. Uruapan a 400.000 habitants mais seulement 350 policiers. Et son maire n'avait le soutien ni du gouvernement provincial ni du gouvernement fédéral, analyse ce spécialiste. Au cours des quatre dernières années, six maires du Michoacan ont été assassinés, cinq autres victimes d'attentats. La présidente Claudia Sheinbaum a annoncé un plan pour le Michoacan hier, lors de sa conférence de presse quotidienne. Cela fait une vingtaine d'années que «des gouvernements de bords politiques différents promettent de rétablir la paix au Michoacan, et ils ont toujours échoué», relève Milenio. En 2006, Felipe Calderon avait envoyé l'armée dans cet État. Résultat : une escalade de violences. En Haïti, les autorités alertent une nouvelle fois sur la recrudescence du choléra Oui, recrudescence notamment à Pétionville, nous apprend Le Nouvelliste. «Des opérations d'assainissement, de fumigation et de dératisation sont en cours dans la région métropolitaine (de Port-au-Prince), particulièrement dans les quartiers où les inondations et les accumulations d'ordures augmentent le risque de contamination», peut-on lire dans le journal. Le gouvernement est, en effet, inquiet pour les zones qui ont été dévastées par Melissa, surtout le sud et l'ouest d'Haïti. «Les fortes pluies et inondations provoquées par le passage de l'ouragan (...) risquent d'aggraver la situation sanitaire, en favorisant la contamination de l'eau et la transmission du choléra», écrit Alterpresse. Le ministère de la Santé redoute également une hausse de cas de diarrhée, de typhoïde et de paludisme, précise Le Nouvelliste. Les campagnes de communication visant à rappeler les règles d'hygiène se sont intensifiées. Mais la priorité reste, bien sûr, l'accès à l'eau potable dans les zones sinistrées. Le journal de la 1ère En Martinique, le procès des déboulonneurs de statues a commencé ce lundi 3 novembre 2025.

Les New-Yorkais sont appelés à élire ce mardi 4 novembre leur nouveau maire. Face à l'ancien gouverneur Andrew Cuomo, le jeune Zohran Mamdani, 34 ans, candidat sorti victorieux de la primaire démocrate, fait figure de favori. Quasiment inconnu, il y a encore quelques mois, Zohran Mamdani se revendique socialiste et s'est rendu populaire grâce à une campagne très active sur les réseaux sociaux, mais aussi grâce à son programme politique, entièrement consacré à la lutte contre la vie chère. Loubna Anaki a suivi sa campagne et rencontré ses électeurs à New York. Ce mardi 4 novembre 2025, des élections ont aussi lieu dans deux États pour renouveler les gouverneurs (en Virginie et dans le New Jersey), ainsi qu'en Californie, pour un référendum qui propose un redécoupage électoral particulièrement favorable aux démocrates. COP30 au Brésil, comment relancer la coopération internationale ? J-2 avant le grand sommet des chefs d'État et de gouvernement à Belém au Brésil. À quelques jours de la COP30, la grande conférence onusienne sur le changement climatique, le président Lula da Silva y accueillera ses homologues pour tenter de relancer la coopération internationale. Car l'ambition climatique mondiale est actuellement mise à mal, notamment par les États-Unis de Donald Trump, explique notre journaliste environnement Stefanie Schüler. En Haïti, la «question électorale» encore «en suspens» Plus de la moitié du pays est en état d'urgence après le passage de Melissa. Le bilan provisoire dans le pays est toujours de 30 morts, 20 disparus et au moins 15 000 sinistrés. Malgré la catastrophe, le Premier ministre réaffirme sa volonté d'accompagner le processus électoral. Alix Didier Fils-Aimé, à la tête du conseil présidentiel de transition depuis presque un an dit vouloir «remettre, dans les plus brefs délais, le pays entre les mains d'autorités démocratiquement choisies», rapporte l'agence Alterpresse. Les dernières élections remontent à 2016. Le mandat du conseil de transition doit s'achever le 7 février 2026. Mais «la question électorale demeure en suspens», poursuit Alterpresse. Car aucune date de scrutin n'a été avancée pour l'instant. Malgré la violence des gangs, qui contrôlent près de 90% de la capitale Port-au-Prince, «l'année 2026 sera une année électorale», assure le conseiller présidentiel Emmanuel Vertilaire, cité par Le Nouvelliste. Les élections auront lieu dans une «ambiance de sécurité», selon lui. Mais pour Rezo Nodwes, il ne peut y avoir d'élections libres tant que les gangs contrôlent les rues. Le journal s'adresse ainsi au conseil électoral provisoire, et lui lance l'avertissement suivant : «aucune élection n'est valide si la liberté du vote est compromise», écrit le média haïtien. Au Chili, la fin d'une prison dorée pour criminels de la dictature Au Chili, la campagne pour l'élection présidentielle est très polarisée, avant le premier tour prévu le 16 novembre. Les deux favoris pour l'instant sont une communiste - la candidate de la gauche Jeannette Jara - et le candidat d'extrême droite José Antonio Kast. C'est le moment qu'a choisi le président sortant de gauche Gabriel Boric pour annoncer qu'à partir de ce lundi 3 novembre 2025, «au Chili, il n'y a plus de [...] prison spéciale pour les criminels de la dictature qui a dévasté notre pays pendant 17 ans. Cette prison devient définitivement une prison de droit commun.» La prison de Punta Peuco, construite en banlieue de Santiago après la fin de la dictature dans les années 90, comptait un espace barbecue, ou encore des terrains de tennis, «bien loin des conditions réservées aux prisonniers de droit commun», rappelle l'édition chilienne du Monde Diplomatique. La prison de Punta Peuco a été une «concession accordée au pouvoir militaire dont l'ombre planait encore sur [une] démocratie naissante» et «incarnait l'impunité», écrit la chercheuse Rossana Carrasco. Parmi les détenus, un ancien membre des services de renseignements chiliens, Miguel Krasnoff condamné à près de 1 000 années de prison pour des crimes commis sous la dictature. Le candidat d'extrême droite José Antonio Kast lui a rendu visite, il y a quelques années, et n'exclut pas de le gracier s'il est élu. Il a critiqué hier (3 novembre 2025) le changement de statut de la prison au motif que la décision arrive en toute fin de mandat, rapporte El Dinamo.

Plongée au cœur de l'Amazonie avec Lucile Gimberg du service environnement de RFI en français et Lucia Muzell de la rédaction en brésilien. À l'approche de la COP 30 qui s'ouvrira dans quelques jours au Brésil, Anne Cantener reçoit les deux reporters qui reviennent de ce territoire immense. Elles signent toute une série de reportages disponibles sur le site internet de RFI en français et en brésilien. Les deux journalistes ont été marquées par la richesse et l'importance des savoirs traditionnels des communautés autochtones, en particulier en ce qui concerne la gestion de la forêt amazonienne. Il faut garder en tête que «c'est aussi et surtout une zone de rivières. L'eau fait vraiment partie du quotidien», souligne Lucile Gimberg. «Il y a également de nombreuses villes, comme Belém. 28 millions de personnes vivent en Amazonie», ajoute Lucia Muzell. Les premières traces d'habitat remontent à 12.000 ans et on peut s'inspirer des modes de vie des peuples originels pour protéger la nature, expliquent les reporters. «Par exemple, il faut rediversifier notre alimentation», explique Lucile Gimberg. «Ces peuples mangeaient 37 espèces de poissons !» Ces savoirs ancestraux sont d'ailleurs toujours utilisés aujourd'hui dans les communautés qui s'efforcent de les transmettre aux jeunes générations. Mais leur travail n'est pas toujours suffisamment reconnu et valorisé, notamment au niveau économique. Vidéo : Amazonie : et si l'avenir passait par la bioéconomie ? - RFI Amazônia: a equação delicada entre preservação e combate à pobreza - Planeta Verde COP30: Nas comunidades tradicionais amazônicas, clima mais quente já assusta e mobiliza adaptação - Planeta Verde Melissa : deuil national en Haïti Le Nouvelliste parle d'une trentaine de morts mais là encore, les chiffres devraient augmenter. Trois jours de deuil national ont été décrétés, à partir de ce lundi (3 novembre 2025), nous apprend Gazette Haïti. «Durant cette période, le drapeau national sera mis en berne sur tout le territoire, les discothèques et établissements assimilés resteront fermés, et les médias seront invités à adapter leur programmation avec de la musique et des émissions de circonstance», explique le journal. Six départements du pays restent en état d'urgence : le Sud, le Sud-Est, la Grand-Anse, les Nippes, l'Ouest et le Nord-Ouest, et ce pour une durée, de trois mois. À écouter aussiHaïti : à Petit Goâve, les habitants encore sous le choc après le passage de Melissa Les États-Unis débloquent trois millions de dollars pour Cuba Cet argent destiné en priorité aux habitants des régions orientales de l'île, les plus touchées par Melissa, sera distribué par l'Église catholique, relève 14 y Medio. Ce choix de l'Église catholique, «une institution avec une présence territoriale, crédible et bien vue par la population», précise le journal, met le gouvernement cubain «dans une situation difficile». Ce qui explique l'absence de réactions officielles des autorités face à cette offre de bons services. À lire aussiL'ouragan Melissa a touché Cuba mais perd de la puissance, rétrogradé en catégorie 3 Une majorité d'Américains estiment que Donald Trump va trop loin Selon un sondage effectué par Ipsos pour le Washington Post et ABC, près de deux-tiers des personnes interrogées jugent que le président outrepasse ses pouvoirs. Près de 60% des Américains ont une opinion défavorable de Donald Trump. Un taux d'insatisfaction jamais atteint depuis janvier 2021 et l'attaque du Capitole, fait remarquer le Washington Post. Principales raisons de ce mécontentement : les tarifs douaniers, et l'économie en général, et comment Donald Trump gère le gouvernement fédéral. En revanche, sur les questions d'immigration et de diversité, la société américaine semble divisée. La moitié des personnes sondées juge que Donald Trump va trop loin et l'autre moitié estime que ce qu'il fait est bien ou qu'il ne va pas assez loin. Dernier enseignement intéressant de ce sondage : les démocrates ne bénéficient pas de ce mécontentement. Près de 7 Américains sur 10 estiment que le parti est déconnecté de leurs vies. C'est 6 sur 10 pour les Républicains. Ceux qui désapprouvent l'action de Donald Trump, ne sont pas prêts pour autant à voter démocrates, souligne le Washington Post. À lire aussiÉtats-Unis: Donald Trump assume les méthodes brutales des opérations anti-immigration Nicolas Maduro renforce la censure Selon Tal Cual, le mois dernier, deux personnes ont écopé de 10 et 15 de prison. Elles ont été reconnues coupables de «délit de haine» lors de procès expéditifs, rapporte le journal en ligne. La première, âgée de 44 ans, avait critiqué le gouvernement lors d'une discussion privée sur WhatsApp ; la seconde âgée de 22 ans est accusée d'avoir posté sur TikTok une vidéo dans lequel elle disait du mal des autorités. Ces deux condamnations sont les dernières d'une longue série de personnes condamnées à de lourdes peines de prison pour avoir fait des remarques négatives sur le gouvernement dans un cadre privé, raconte Tal Cual qui fait le lien avec une décision de Nicolas Maduro. Afin d'encourager la délation, le 20 octobre 2025, il a demandé à ce que soit réactivée une fonction de l'appli VenApp afin de pouvoir signaler 24h/24 «tout ce que l'on voit, tout ce que l'on entend». À l'origine, VenApp, c'est un réseau social créé pour faire remonter les problèmes du quotidien, comme lorsqu'un service public ne fonctionne pas, explique Tal Cual. Aujourd'hui, on y trouve des onglets «terrorisme» ou bien «attaque de drones», précise le journal. Tout cela contribue à «créer un climat de silence et de terreur», analyse Martha Tineo, avocate et coordinatrice de l'ONG ONG Justicia, Encuentro y Perdón. Un «silence collectif» pour que la vérité disparaisse. Le journal de la 1ère Après le passage de Melissa, des milliers de Jamaïcains ont tout perdu. À lire aussiOuragan Melissa: le personnel médical de la Jamaïque mobilisé malgré les nombreux dégâts

C'est en Haïti que les vents, les pluies ou encore les inondations provoquées par le passage de l'ouragan Melissa ont été les plus meurtriers. Selon un bilan de la protection civile haïtienne, au moins 30 personnes sont mortes et 20 sont toujours portées disparues. À Petit Goâve, ville la plus endeuillée par le passage de l'ouragan, Gauda Estiverne a vu trois de ses quatre enfants disparaître dans les flots de la rivière Ladigue sortie de son lit. Yannick Jean Pierre, elle, a eu plus de chance. «J'ai failli mourir. L'eau a failli m'emporter. Regardez, ma maison est détruite. Je ne sais pas où je vais dormir», témoigne-t-elle. L'écrivaine haïtienne Yanick Lahens remporte le prix du roman de l'Académie française «Que le nom de Melissa soit banni», écrit Frantz Duval dans le journal Le Nouvelliste, et «que celui de Yanick rayonne». L'écrivaine, qui vit en Haïti, a été récompensée pour son roman Les passagères de la nuit. «Depuis plus d'un siècle, l'Académie française récompense des auteurs haïtiens pour la qualité de leurs œuvres», rappelle Frantz Duval. «Quelle joie, quelle fierté !», renchérit Gazette Haïti. Car dans un «pays en crise», et «malgré les blessures», ce prix rappelle «qu'Haïti demeure une terre de création et de génie, capable d'offrir au monde des voix puissantes, des écritures de lumière.» Plongée dans un musée sous-marin en Colombie Au large de l'Isla Fuerte, sur la côte caraïbe, des initiatives tentent de donner un second souffle aux coraux, garants de la vie marine mais qui sont gravement menacés aujourd'hui par le dérèglement climatique et par le tourisme de masse. Parmi elles, le Muszif, un musée entièrement immergé dans des eaux cristallines, où l'art devient refuge pour la vie marine et qu'a visité la correspondance de RFI en Colombie, Camille Bouju. Dans le journal d'Outre-mer La 1ère Les Antilles françaises et leurs forces armées viennent au secours de la Jamaïque, meurtrie par l'ouragan Melissa.

Les habitants du nord des Caraïbes se réveillent dans les décombres du passage de l'ouragan Melissa. Le nombre de victimes ne cesse d'augmenter. L'ouragan Melissa se dirige désormais vers les Bermudes qu'il devrait atteindre ce soir (30 octobre 2025). L'ouragan a déjà dévasté plusieurs îles des Caraïbes. Haïti paye le plus lourd tribut. En Haïti, le dernier bilan est de 24 morts, 18 disparus et de nombreux blessés, rapporte Le Nouvelliste. Le bilan peut encore évoluer, affirme Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste sur notre antenne. «Le gouvernement semble pris de court, affirme-t-il. On n'a pas encore annoncé de mesures concrètes. Ils sont comme le reste de la population, ils ne savent pas vraiment ce qu'il s'est passé dans les villes de province». Cuba, entre ouragan et blocus Cuba est donc le dernier pays touché par Melissa. Les inondations sont le principal problème pour l'île, estime le site 14 y medio. Des torrents d'eau emportant tout sur leur passage. Les pluies abondantes ont continué même après le passage de Melissa. Le fournisseur d'électricité national a annoncé qu'une grande partie de la population se trouvait sans électricité, mais aussi sans réseau téléphonique. Le pays traverse une grave crise économique et certains habitants des zones sinistrées se sentent abandonnés. «Avant l'arrivée de l'ouragan, les autorités sont venues nous dire de trouver nous-mêmes un endroit où nous mettre à l'abri parce que le gouvernement n'avait pas de lieux où nous évacuer», témoigne Elsa Listy Isacc Reyes jointe par RFI. Cette mère d'un adolescent de 17 ans vit à 40 km de Santiago de Cuba. Sa maison a été détruite. «Moi, je suis allée me réfugier chez ma voisine, ajoute-t-elle. Je n'ai pas reçu d'aide pour l'instant : ni du gouvernement, ni de personne. Je n'ai pas de proches vers qui me tourner. Ma famille et moi, on est vraiment, vraiment désespérés.» Au Brésil, la polémique grandit après l'opération policière à Rio Au Brésil, la population et les autorités tentent encore de comprendre ce qui a transformé une intervention policière contre le crime organisé en bain de sang mardi (28 octobre 2025) dans des favelas de Rio. Le bilan provisoire officiel est de 119 morts dont quatre policiers. C'est l'opération policière la plus meurtrière de l'histoire dans le pays. Pour l'heure, l'identité des morts n'a toujours pas été révélée, mise à part celle de policiers. On ne sait donc pas s'ils étaient visés par le mandat judiciaire de cette opération. Certains habitants dénoncent des exécutions et un juge de la Cour suprême brésilienne a convoqué une audience lundi prochain (3 novembre 2025) pour que le gouverneur de l'État de Rio, Claudio Castro, commanditaire de l'opération fournisse des détails. Mais dans la presse, le débat a déjà commencé. Dans un éditorial de la Folha de Sao Paulo, le journaliste Vinicius Torres Freire accuse la droite d'avoir simplement voulu relancer sa campagne par le sang. Claudio Castro est, en effet, un allié de l'ancien président Bolsonaro. «La droite était acculée, sur la défensive», développe l'éditorialiste. «Les gouverneurs de droite «expriment aujourd'hui leur solidarité» à Claudio Castro — ils tentent de diffuser l'idée que Castro et la sécurité de Rio sont abandonnés par le pouvoir fédéral, par le président Lula notamment.» La Folha précise également que «la gauche n'a jamais été capable de présenter un plan de sécurité, laissant le champ libre à une nouvelle invasion barbare des démagogues de la mort.» Le média O Globo, de son côté, a interviewé l'ancien secrétaire national de la Sécurité publique. Ricardo Balestreri reconnait que le crime organisé exerce «un pouvoir tyrannique sur une large partie du territoire de Rio» mais «aucun criminel important n'habite dans une favela», affirme-t-il. Autrement dit, combattre le crime organisé uniquement dans les quartiers les plus pauvres revient à tromper la population. Chili : Jeannette Jara, candidate de la gauche à la présidentielle Dans deux semaines (dimanche 16 novembre), le Chili se rendra aux urnes pour le premier tour d'une élection présidentielle très polarisée. Les deux candidats qui sont, pour le moment, en tête dans les sondages sont à l'opposé l'un de l'autre. D'un côté, José Antonio Kast à l'extrême droite, face à lui Jeannette Jara, communiste et candidate de la gauche réunie. Il ne leur reste plus que quelques jours pour faire campagne et tenter d'élargir leur base électorale. Jeannette Jara qui a créé un certain engouement surtout chez les femmes. Elle qui est issue d'une famille pauvre et a gravi les échelons un à un, jusqu'à devenir ministre du Travail dans l'actuel gouvernement du président Gabriel Boric. Écoutez le reportage de notre correspondante Naïla Derroisné à Santiago.

Professeur de Sciences politiques à l'Université américaine de Paris, Philip Golub analyse pour RFI la politique étrangère de Donald Trump, qui poursuit cette semaine sa tournée en Asie. «America first», l'expression est née dans les années 1920 aux États-Unis, dans la bouche de ceux qui étaient en désaccord avec les engagements internationaux du président de l'époque, puis remise au goût du jour par Donald Trump près d'un siècle après. Il la martèle depuis son retour à la Maison Blanche. Pourtant, Donald Trump est présent sur un maximum de fronts ces derniers mois. Alors comment qualifier la politique étrangère de Donald Trump ? «Les États-Unis sont structurellement une puissance globalisée, nuance Philip Golub. Donald Trump n'est pas un isolationniste, mais un unilatéraliste, qui veut imposer sa volonté dans différents théâtres du monde, selon ce qu'il estime être l'intérêt national des États-Unis, poursuit celui qui enseigne à l'Université américaine de Paris (AUP). Ce qui correspond d'assez près à son intérêt personnel». Il va plus loin : «La politique internationale de Donald Trump est dirigée par son ego». Après la Jamaïque, l'ouragan Melissa touche Cuba et fait au moins 10 morts en Haïti Le jour d'après en Jamaïque. L'ouragan Melissa a traversé l'île des Caraïbes, mardi 28 octobre 2025, laissant de lourds dégâts sur son passage. Un «Désastre !» pour The Jamaica Observer. En Une du journal, s'affiche un amas de tôles et de poutres en partie immergées dans une eau boueuse. The Gleaner, pour sa part, multiplie les adjectifs choc : «Défiguré(e)», écrit le journal en majuscules, à sa Une ce mercredi 29 octobre 2025. «Ravagé(e)», lit-on aussi en titre d'un article sur son site. Le quotidien décrit les arbres arrachés, les lignes téléphoniques à terre. Melissa a atteint, mercredi 29 octobre 2025, le sud-est de Cuba. Rétrogradé en catégorie 3 (sur 5), mais avec des vents qui peuvent encore souffler à près de 200 km/h. L'ouragan a déjà provoqué «d'importants dégâts», assure le président cubain Miguel Diaz Canel. Plus de 700 000 personnes ont été évacuées. Haïti, pour sa part, n'a pas été touchée directement par l'œil de l'ouragan, mais toute la moitié sud du pays est en alerte rouge, y compris la capitale, Port-au-Prince. Face à cela, les autorités haïtiennes ont déclaré, ce mercredi chômé, explique Gazette Haïti. Objectif : «permettre à la population de se préparer et de réduire les risques liés au passage de l'ouragan», poursuit le site d'information. À lire aussiLa Jamaïque, «zone sinistrée» après le passage de l'ouragan Melissa Brésil : L'opération de police la plus meurtrière de l'histoire de Rio À Rio de Janeiro, une gigantesque opération de police ordonnée par le gouverneur Claudio Castro s'est soldée, mardi 28 octobre 2025, par au moins 132 morts. Ce mercredi matin, des dizaines cadavres ont été alignés dans la rue par les habitants eux-mêmes, dans l'un des quartiers visés par l'opération, écrit Folha de Sao Paulo sur son site. Les familles cherchent à identifier les victimes. D'après les autorités, les policiers visaient des membres du principal groupe criminel de la ville, le Comando Vermelho. À lire aussiScène de guerre à Rio de Janeiro: des dizaines de morts dans une opération anti-drogue

Classé en catégorie 5 (le niveau maximum), c'est le plus puissant ouragan à jamais toucher l'île des Caraïbes. 1,5 million de personnes pourraient être affectées à divers degrés en Jamaïque, tandis que des rafales de vent et de fortes pluies s'abattent déjà sur le sud-ouest d'Haïti depuis plusieurs jours. Tandis que de nombreux habitants se préparent depuis plusieurs jours et se calfeutrent chez eux, le quotidien de Kingston s'est rendu à Port Royal, quartier particulièrement exposée aux vagues, et soumis à un ordre d'évacuation... Mais «pourquoi fuir si nous avons déjà survécu à l'ouragan Gilbert ?» (en 1988) se demandait, lundi 27 octobre 2025, un habitant qui ne comptait pas quitter son quartier. Certains craignent de ne pas avoir assez à manger dans les abris désignés par le gouvernement, ou que leur maison soit pillée en leur absence. Une autre vidéo est à la Une des journaux états-uniens, transmise par l'US Air Force. Le Washington Post donne la parole à un météorologue qui était à bord de cet avion. Il décrit les violentes turbulences au moment de traverser les nuages à haute altitude, les vents qu'il sait être très forts en dessous de lui, puis l'arrivée dans une trompeuse «oasis de calme»... image à la fois «sinistre et poétique». Une «perfection météorologique», dit-il, dont il sait, en même temps, la catastrophe qu'elle signifie à terre... des «communautés brisées», «dévastées», et des «blessures qui mettront des années à cicatriser». En Haïti, Melissa représente «une menace majeure» Le directeur de l'agence haïtienne Alterpresse, Gotson Pierre, fait le point sur les dégâts déjà causés par l'ouragan en Haïti ces derniers jours, où il a fait au moins trois morts. Le sud-ouest du pays est le plus affecté, notamment les départements de Nippes, de Grand' Anse et du Sud. «Le puissant ouragan Mélissa représente une menace majeure même sans impact direct», explique l'agence. Car «ces précipitations extrêmes risquent de provoquer des inondations catastrophiques et de nombreux glissements de terrain, surtout dans les zones montagneuses de la Grand'Anse, du Sud et des Nippes, où les sols sont déjà saturés." Un livre de photographie pour dédiaboliser la feuille de coca La photographe française Nadège Mazars vient de publier un livre sur la feuille de coca : «Mama Coca». Un livre pour démystifier et dédiaboliser l'image de cette plante sacrée pour certains, et considérée comme un stupéfiant pour d'autres. Notre correspondante en Colombie, Najet Benrabaa, l'a rencontrée fin septembre 2025 au salon international d'art ARTBO à Bogota. Dans le journal de la 1ère Le préfet de la Guadeloupe qui est allé hier soir (27 octobre 2025) à la rencontre des collectifs «d'usagers de l'eau», nous explique Benoît Ferrand.

C'est une victoire «écrasante», selon Donald Trump qui s'est empressé de féliciter son allié. Le parti de Javier Milei, La Libertad avanza, a récolté 41% des suffrages exprimés contre 32% pour l'opposition péroniste de centre gauche, lors des élections législatives partielles. Après des semaines de turbulences financières et l'intervention des États-Unis, Javier Milei s'en est sorti par le haut. Son parti arrive en tête dans les deux-tiers des provinces du pays, et notamment dans celle de Buenos Aires, qui concentre 40% de la population argentine et qui est un bastion traditionnel du péronisme. «Malgré une participation en berne et une économie qui tourne au ralenti, et après deux années d'austérité draconienne, Javier Milei enregistre une victoire personnelle car ces élections législatives s'étaient converties en véritable plébiscite sur sa personne», détaille Théo Conscience, le correspondant de RFI à Buenos Aires. «Le peuple argentin approuve le plan économique» de Javier Milei, estime Erica, une militante de la Libertad Avanza rencontrée devant le QG de campagne de Javier, Milei hier soir. «Il faut continuer avec l'équilibre des comptes publics et la baisse de l'inflation. Il faut continuer sur cette voie». «Javier Milei sort de ce scrutin renforcé, mais il n'aura pas les mains totalement libres», précise Théo Conscience. Avec ses alliés, il va contrôler un tiers de la chambre des députés, ce qui lui permettra de gouverner par décret et de blinder ses vetos présidentiels, donc de maintenir sa politique d'austérité. Le président n'aura en revanche pas la majorité absolue nécessaire pour avancer sur ses réformes, du système fiscal et du marché de travail notamment. Il va devoir nouer des alliances. Cela fait d'ailleurs partie des conditions posées par Donald Trump en échange du soutien financier du Trésor américain. La lourde défaite de Cristina Kirchner Pour Clarin, «une grande partie de la société n'a pas voté par peur de l'avenir, mais par peur du présent». Peur d'encore plus d'instabilité économique et politique. Les Argentins ne veulent pas que les règles du jeu changent à nouveau, estime le quotidien. Alors même si «la société souffre actuellement», les Argentins ont «décidé de parier» sur Javier Milei, «sur cette expérience politique face à la pauvreté de ce que proposait l'opposition qui se résumait à une seule consigne», poursuit Clarin : «freiner ou si possible, en finir avec l'actuel gouvernement». Le journal se montre très critique envers le péronisme «figé depuis longtemps dans des catégories idéologiques» dont il ne parvient pas à sortir pour recomposer son offre politique et se rendre attractif. Faute de prendre en compte la nouvelle réalité, «les slogans du passé ne sont plus que des coquilles vides», insiste Clarin. La Nacion aussi tire à boulets rouges sur le péronisme, et plus précisément sur l'ancienne présidente Cristina Kirchner. «Elle est le résultat de la construction d'un récit, et pas le résultat du constat d'une réalité tangible», estime le quotidien. «Ja» pour sa mauvaise gestion des ressources publiques, souligne La Nacion qui juge qu'elle devrait désormais appartenir définitivement au passé. «Le péronisme est devenu un projet politique de néophytes alors que c'était auparavant l'organisation politique la plus audacieuse quand il s'agissait de conquérir le pouvoir», poursuit le journal qui met en garde : «Le somnanbulisme politique des kirchnéristes constitue un sérieux obstacle au projet de retour au pouvoir du péronisme.» Ivan Cepeda, possible dauphin du président colombien Environ 2,7 millions de Colombiens se sont rendus aux urnes hier (26 octobre 2025) pour la primaire ouverte organisée par le «pacto historico», la coaliton gouvernementale de gauche, relève El Espectador, ce qui, selon La Semana, fait dire à la gauche que ce scrutin est une victoire quand la droite juge que c'est un échec. En effet, plus de 2 millions d'électeurs, c'est bien mais pas assez pour remporter la présidentielle de 2026. La gauche doit s'unir, analyse le journal. Avant le premier tour, prévu le 31 mai, Ivan Cepeda, philosophe et défenseur des droits âgé de 63 ans et ennemi déclaré de l'influent ex-président de droite Alvaro Uribe, devra affronter d'autres figures de gauche lors de prochains scrutins afin de désigner un candidat unique. Pour El Espectador, la primaire d'hier a au moins permis au camp de Gustavo Petro de savoir où il se situe. Il peut désormais tracer «la route à suivre pour entretenir l'agitation électorale» et nourrir «les différents narratifs de la campagne, qui incluent les discours autour d'un «blocage» au Congrès et l'étendard de la lutte contre les Etats-Unis de Donald Trump». L'ouragan Melissa menace Haïti et la République dominicaine L'ouragan Melissa est désormais classé en catégorie 5, soit la catégorie maximale, indique ce matin (27 octobre 2025) le Centre national américain des ouragans. Les 48 prochaines heures seront cruciales pour la Jamaïque, la République dominicaine et Haïti menacés par des «vents destructeurs» et des «inondations catastrophiques». Melissa pourrait être l'ouragan le plus puissant de toute l'histoire de la Jamaïque, souligne le Washington Post. Les dégâts pourraient être considérables parce que l'ouragan se déplace lentement et que la Jamaïque est une zone montagneuse, explique le journal. Mélissa pourrait frapper trois fois en trois jours cette petite île d'environ 2,8 millions de personnes, ce qui veut dire que personne ne devrait être épargné, écrit encore le Washington Post. C'est un ouragan «extraordinaire» qui s'apprête à toucher la Jamaïque, précise le journal. Extraordinaire en raison de la rapidité avec laquelle cette tempête est devenue un ouragan. Déjà touchés l'an dernier (2024) par l'ouragan Beryl, les autorités et les habitants se tiennent prêts. Le responsable du fournisseur d'électricité du pays a d'ores et déjà prévenu que la priorité de ses équipes serait de débloquer les routes qui mènent aux hôpitaux et aux aéroports, de faire parvenir des vivres et des équipements à l'île par bateau ou avion, et de reconstruire les infrastructures endommagées. Compte tenu de l'intensité de Melissa, ce responsable s'attend surtout à devoir reconstruire, pas à devoir réparer. La difficile situation des écoliers de l'Artibonite En Haïti, les enfants subissent de plein fouet les conséquences de la violence perpétrée par les gangs. Un rapport de l'Unicef, publié en octobre 2025, révèle que plus de 600 000 enfants ont été contraints de quitter leur foyer au cours de l'année écoulée. Cette situation affecte principalement le département de l'Ouest, ainsi que celui de l'Artibonite. Dans l'Artibonite, notamment dans la partie basse du département, certains des groupes criminels les plus dangereux du pays se sont installés. Meurtres, pillages et incendies se multiplient, plongeant la population dans la terreur et l'insécurité. Au milieu de tout cela, les écoles peinent à rouvrir leurs portes, laissant ainsi des milliers d'enfants non scolarisés et les parents dans la tourmente. Dans le Bas-Artibonite, des enfants sont pris au piège de la violence des gangs. C'est un dossier signé Ronel Paul. Le journal de la 1ère Les algues sargasses suivent des «autoroutes» bien précises. C'est ce que révèle une étude très sérieuse publiée le mois dernier.

Les Argentins sont appelés aux urnes, dimanche 26 octobre 2025, pour élire la moitié des députés et un tiers des sénateurs. Des élections législatives de mi-mandat aux allures de plébiscite pour Javier Milei et son plan d'austérité. Le bilan économique contrasté du président ultralibéral est au cœur du scrutin. Deux ans après son élection, la désillusion pointe chez de plus en plus d'électeurs. Notre correspondant Théo Conscience s'est rendu à Suipacha, petite ville de 12 000 habitants, où Javier Milei l'avait emporté avec 54% des voix à la présidentielle fin 2023. Pour le président de la Chambre de commerce de Suipacha, voir la commune basculer du côté de l'opposition péroniste aux élections régionales début septembre n'a pas été une surprise. «Les gens votent avec leur porte-monnaie…», pointe Pablo Braghi. À quelques jours du scrutin législatif national sur la rue commerçante, la boutique de vêtements où travaille Priscilla Rodriguez est désespérément vide. Cette cinquantenaire en profite pour étiqueter les derniers arrivages avant de les mettre en rayon. «Ça fait six mois qu'on a recommencé à mettre les étiquettes. On avait arrêté parce que les prix n'arrêtaient pas d'augmenter et il fallait corriger et changer les étiquettes tous les mois, c'était du temps perdu.» La cure d'austérité imposée par Javier Milei a permis de réduire significativement l'inflation, mais elle a aussi plombé le pouvoir d'achat en plafonnant les salaires. Pour joindre les deux bouts, Priscilla a dû commencer à faire des ménages à côté de son travail de vendeuse. «Mon époux aussi a dû prendre un autre travail. Sans ça, avec un seul emploi on ne pourrait pas survivre», conclut-elle. Le nouveau budget de l'État critiqué en Haïti Le Nouvelliste étrille le projet de budget 2025-2026 présenté par le gouvernement intérimaire, pour l'exercice commencé le 1er octobre 2025. «L'État, incapable de jouer son rôle régalien d'assurer [...] la sécurité, [...] la santé, l'éducation» ou encore «le progrès économique pour tous les Haïtiens», «perçoit taxes et redevances pour s'occuper avant tout de ses petits oignons, ceux de nos chers chefs», écrit le journal. Plus de la moitié du budget sera consacrée au fonctionnement de l'administration, regrette le quotidien. Dans Le National, un économiste remet en cause des prévisions de croissance irréalistes selon lui, estimées par le gouvernement à +0,3%, après sept ans de récession et en pleine crise sécuritaire. Poker menteur et paris truqués en NBA Les États-Unis font face à un scandale de paris sportifs et de parties de poker truqués, avec la complicité de la mafia. Plus de trente personnes ont été arrêtées dont Terry Rozier, joueur de Miami Heat, et l'entraineur de l'équipe de Portland. «La NBA a un problème avec les jeux d'argent», titre le Wall Street Journal, qui parle d'une affaire «digne de James Bond» et rappelle que les fédérations sportives en ont largement tiré profit depuis la légalisation des paris sportifs par la Cour suprême il y a 7 ans. «Les fans ont droit à ce que la compétition soit juste et honnête», poursuit le journal. Mais «les scandales vont se reproduire» et ne se limiteront pas à la seule NBA, tout les grands sports populaires sont concernés, avertit le New York Times dans ses pages sportives. Reportage au «cimetière français» du canal de Panama Des milliers de Français, pour la plupart Antillais, sont enterrés au Panama. Si les États-Unis ont construit le Canal de Panama, inauguré en 1914, la France avait été, dès les années 1880, la première à s'attaquer à ce projet titanesque consistant à ouvrir une voie navigable entre les Caraïbes et l'océan Pacifique. L'initiative avait échoué, principalement car Ferdinand de Lesseps pensait pouvoir reproduire ce qu'il avait fait à Suez, sans prendre en compte les spécificités de l'environnement local. La forêt tropicale humide, dense et montagneuse, et la fièvre jaune et autres maladies qui sévissait alors dans la zone auraient ainsi causé la mort sur le chantier de près de 20.000 personnes venues essentiellement des Caraïbes. Notre correspondant Grégoire Pourtier s'est rendu dans le «cimetière français» où l'on trouve 2.000 croix anonymes. Négligé depuis plusieurs années, il est en train d'être rénové par les autorités panaméennes. Journal d'Outre-mer La 1ère La deuxième édition de la Conférence de l'aérien du bassin Antilles-Guyane s'est ouverte ce jeudi 23 octobre 2025 à Cayenne.

Dans une interview avec France 24 et RFI, le président élu bolivien défend son discours de rupture après 20 ans de gouvernement de gauche. Il se dit favorable à une économie tournée vers l'initiative privée. Une interview réalisée par les envoyées spéciales de deux chaînes à La Paz, Ángela Gómez Galeano pour France24 et Paola Ariza pour RFI. Rodrigo Paz dresse un constat sévère de la situation économique bolivienne : «Pour un pays qui se disait socialiste du XXIè siècle, adopter un discours de capitalisme pour tous est une rupture». Selon lui, l'État est devenu un frein à la croissance : «L'économie répond aux besoins de l'État et non à ceux des Boliviens». Avec une économie à 85% informelle, il accuse vingt années de mauvaise gestion du secteur gazier : «Les 60 milliards de dollars de revenus issus du gaz ont été perdus sans créer de modèle alternatif de développement». Evo Morales, dit-il, «a reçu 60 milliards» mais aujourd'hui «les gazoducs sont vides» et «nous avons perdu les marchés argentin et brésilien». Face à l'effondrement du gaz, Paz critique aussi l'échec de l'exploitation du lithium et plaide pour une économie tournée vers l'initiative privée. Il appelle à «donner aux Boliviens les outils» pour produire : crédits bon marché, baisse des impôts et des droits de douane. Paz promet enfin de «briser l'isolement» du pays en obtenant des accords avec les voisins pour garantir le carburant et restaurer la crédibilité internationale de la Bolivie. L'interview de Rodrigo Paz. À lire aussiRodrigo Paz, nouveau président de la Bolivie : «Parler de capitalisme pour tous est une rupture» Haïti : l'agriculture dans l'Artibonite menacée par les gangs Avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, nous évoquant la production agricole, notamment la riziculture, dans l'Artibonite qui est menacée par les gangs. Le journal rapporte que le 18 octobre 2025, une vidéo publiée par Infos Partage montre des individus qui se déplacent dans les rizières de l'Artibonite. Le média parle d'une destruction méthodique des plantations de riz par des groupes armés. Le Nouvelliste cite aussi un nouveau rapport de l'ONU selon lequel les violences meurtrières dans les départements de l'Artibonite et du Centre sont en hausse, alors qu'on enregistre un léger recul des homicides au niveau national. Fin de la campagne pour les législatives en Argentine Le président Javier Milei tiendra son dernier rassemblement à Rosario, dans la province de Santa Fe, selon le journal Clarín, qui, comme les autres quotidiens, titre sur la double démission du ministre des Affaires étrangères, Gerardo Werthein, et du ministre de la Justice, Mariano Cúneo Libarona. Selon La Nación, ces départs, à quelques jours des élections législatives, ont plongé le gouvernement de Javier Milei dans une crise interne majeure. Ces démissions traduisent «le chaos au sein de l'exécutif et la difficulté du président à gérer les mécanismes traditionnels du pouvoir». À cela s'ajoute, en toile de fond, une économie qui reste instable avec un dollar qui s'envole. Ces élections de mi-mandat ne détermineront pas à elles seules la survie du projet libertarien de Javier Milei, écrit La Nación. Tout dépendra de la capacité du président à relancer son gouvernement, à apaiser la crise interne et à recréer une dynamique d'espoir. Un scrutin suivi de près par Washington Le président américain a conditionné le maintien de son aide financière à la victoire de Javier Milei. Une aide qui suscite des interrogations du New York Times. L'éditorialiste rappelle que le plan de sauvetage accordé à l'Argentine équivaut au budget annuel de l'agence de développement USAID — une agence que Donald Trump avait largement démantelée. Le journaliste décrit des villages africains où des enfants meurent, faute de moustiquaires à deux dollars. Comment expliquer, alors, que la Maison Blanche soutienne massivement l'Argentine, sans justification stratégique pour les États-Unis ? D'après le New York Times, ce geste viserait surtout à sauver le président argentin Javier Milei, un allié populiste idéologiquement proche, aujourd'hui en difficulté. L'article souligne aussi que cette aide pourrait profiter à de riches investisseurs américains — amis du secrétaire au Trésor, Scott Bessent — qui ont beaucoup misé sur l'économie argentine. Journal de la 1re En Martinique, les autorités sensibilisent la population face à l'activité sismique de la Montagne Pelée.

Rentrés dans leur pays face à la pression des politiques anti-immigration de Donald Trump ou expulsés par les États-Unis, de nombreux Mexicains sont confrontés à la précarité et la désillusion. Après avoir passé la moitié de sa vie aux États-Unis, Pavel Salas est rentré au Mexique. «Les États-Unis vivent dans le mensonge. Le rêve américain n'en est plus un. Tout a changé et c'est devenu très dur», explique-t-il à notre correspondante Gwendolina Duval. Arrivé illégalement, il y a 25 ans, il avait fini par obtenir un visa. Il est rentré au pays, il y a quelques mois, pour des raisons personnelles. Depuis le début de l'année, les États-Unis assurent avoir expulsé 400.000 étrangers et constaté 1,6 million de départs volontaires, dans un contexte tendu. Car, depuis des mois, l'ICE pratique des descentes musclées dans les villes américaines, tandis que Donald Trump multiplie les discours hostiles contre l'immigration. Dans la ville d'Acapulco, José Luis, lui, n'a pas eu le choix de rentrer : sans papier, il a été arrêté par les services de l'immigration américains et reconduit à la frontière en mars. Ce boulanger qui n'a jamais manqué de travail de l'autre côté de la frontière a retrouvé un emploi dans la zone touristique de la ville balnéaire. Payé 350 pesos par jour (l'équivalent de 16 euros), soit beaucoup moins qu'aux États-Unis, explique-t-il dans le reportage de Gwendolina Duval. État d'urgence au Pérou Près de 10 millions de personnes sont soumises à l'état d'urgence à Lima depuis mardi 21 octobre au soir, à minuit heure locale au Pérou. Sur décision du nouveau président par intérim José Jerí, au pouvoir depuis un peu plus de dix jours, l'armée pourra ainsi être déployée dans les rues de la capitale et de la ville portuaire voisine de Callao. Le président l'a annoncé dans une allocution télévisée hier soir, sur un ton martial, debout, entouré des membres de son gouvernement. Haïti : comment enrayer la hausse des kidnappings ? En Haïti, le fléau des enlèvements contre rançon est en hausse. Ils se multiplient à mesure que les gangs étendent leur emprise dans le pays. Qui sont les personnes visées par ces kidnappings ? Comment y mettre fin ? Gédéon Jean, le directeur exécutif du Centre d'analyse et de recherche en droits de l'homme (le CARDH) en Haïti revient pour RFI sur les facteurs qui expliquent cette hausse des enlèvements dans le pays. En Colombie, l'ex-président Alvaro Uribe gagne son procès en appel La condamnation à 12 ans d'assignation à résidence d'Alvaro Uribe pour subornation de témoins a été annulée par un tribunal de Bogota ce mardi. Ce rebondissement judiciaire fait beaucoup réagir la presse colombienne. Le visage de celui qui a gouverné le pays entre 2002 et 2010 s'affiche en Une de tous les quotidiens nationaux. Cheveux blancs, fines lunettes argentées, et un seul mot pour El Espectador : «Innocenté». Cette décision montre «la solidité de l'institution judiciaire», estime El Tiempo, dans cette affaire où l'ancien président de droite était accusé d'avoir fait pression sur des témoins, qui assuraient qu'il avait des liens avec des groupes paramilitaires. La condamnation d'Alvaro Uribe en première instance avait été critiquée par la droite colombienne. Cette fois-ci, le président de gauche Gustavo Petro appelle les Colombiens à manifester vendredi (24 octobre 2025) en réaction à la décision d'appel. Le candidat de la gauche à la présidentielle de 2026, Ivan Cepeda, à l'origine de la plainte, a annoncé qu'il portera l'affaire devant la Cour suprême. Dans les Antilles françaises… Les bouteilles de gaz sont de plus en plus rares à Marie-Galante en Guadeloupe, nous explique Benoît Ferrand, d'Outre-mer la 1ère.

Au Québec, le bras de fer entre le gouvernement et les médecins se poursuit. Les soignants dénoncent une réforme qui prévoit de mettre en place des objectifs de performance, officiellement pour accélérer l'accès aux soins. Le personnel médical estime que les autorités sont totalement déconnectées de la réalité. C'est un dossier de Nafi Alibert. Si les médecins continuent d'assurer les soins, ils ont arrêté d'enseigner. Les stages et les cours sont suspendus, les étudiants ont déserté les hôpitaux, explique notre correspondante. La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec confirme que la formation des futurs médecins sera retardée. Le journal Le Devoir pour sa part constate la nécessité d'une réforme de ce secteur. «Notre réseau public affiche des signes de détresse inquiétants, mais, plutôt que de se solidariser à son chevet, chaque camp cherche d'abord à sauver sa peau. Et tant pis pour le corps souffrant autour duquel ils se déchirent. A-t-on déjà sauvé un patient en méprisant ainsi l'état de ses organes vitaux ?», écrit le journal. Le Devoir déplore l'échec de la médiation et estime que le retour du «boycottage de l'enseignement» constitue un gâchis irresponsable. Haïti : situation préoccupante dans l'Artibonite Avec Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, on revient sur la situation sécuritaire qui se détériore rapidement à Désarmes et à Verrettes, dans l'Artibonite. Les groupes armés ont gagné du terrain dans plusieurs localités, semant la panique parmi la population. Selon les informations recueillies par AlterPresse dans la soirée du 20 octobre 2025, des habitants lancent des appels urgents aux forces de l'ordre. Ils réclament un renforcement immédiat de la présence policière afin d'éviter que la région ne connaisse le même sort que Mirebalais, Lachapelle ou Liancourt, déjà passées sous le contrôle de gangs armés. Les témoignages transmis à AlterPresse décrivent un climat d'urgence et de désarroi croissant dans la zone. Brésil : feu vert à l'exploration pétrolière au large de l'Amazonie À trois semaines de la COP30 qui aura lieu à Belém, en Amazonie, le Brésil envoie un signal pour le moins contradictoire, nous explique Simon Rozé, chef du service environnement de RFI. Tout en affichant de grandes ambitions climatiques, le président Lula vient d'autoriser la compagnie pétrolière Petrobras à forer au large de l'embouchure de l'Amazone. Le pays, huitième producteur mondial d'hydrocarbures, compte encore renforcer sa production d'ici 2030 grâce à sa compagnie publique, l'une des plus puissantes au monde. Une décision que Brasilia justifie au nom de son développement économique et du principe de «responsabilité historique» : les pays du Sud, peu responsables du réchauffement, estiment légitime d'exploiter leurs ressources pour financer leur transition énergétique. Mais cette décision suscite une vive opposition au Brésil, d'autant que la zone de forage se situe dans une réserve naturelle d'une grande richesse La réponse de Donald Trump aux manifestations «No Kings» provoque l'indignation Dans une vidéo générée par l'IA, Donald Trump apparaît coiffé d'une couronne et aux commandes d'un avion de chasse qui largue ce qui semble être des excréments sur des manifestants. Ce clip posté sur Truth Social et retwitté par la Maison Blanche a provoqué l'indignation du New York Times. L'éditorialiste dénonce une mise en scène scatologique, qui illustre à la fois le mépris de Donald Trump pour une partie du pays et son obsession à rabaisser les institutions et les citoyens qu'il prétend diriger. Le président, écrit-elle, ne voit plus les Américains urbains comme des concitoyens, mais comme des sujets à soumettre. Selon l'édito de USA Today, Donald Trump réagit comme un roi fou par rapport aux manifestants qui ne faisaient qu'exercer leurs droits du 1er amendement de la Constitution, à savoir la liberté d'expression, et cela d'une manière pacifique. L'éditorialiste de conclure : Mais bon sang que ce passe-t-il ? Comment l'Amérique, depuis l'investiture de Trump, a-t-elle pu sombrer aussi bas, jusqu'à dans la boue, littéralement. Journal de la 1ère En Martinique, l'affaire Madivial sera examinée devant la justice dans 2 semaines.

Le sénateur du centre-droit a été élu président de la Bolivie, marquant la fin de près de vingt ans de gouvernance de gauche. Fils de l'ancien président Jaime Paz Zamora, il a fait ses armes comme député, maire de Tarija puis sénateur. Sa victoire est le fruit d'une recomposition du paysage politique bolivien, avec notre correspondant Nils Sabin qui nous explique les raisons de cette victoire et nous en dit plus sur les défis qui attendent le président élu. Le principal défi du nouveau président sera économique, selon notre correspondant. La Bolivie traverse une grave récession, conséquence de l'épuisement des réserves de gaz naturel qui avaient soutenu la croissance dans les années Morales. Face aux pénuries de carburant, à l'inflation et au manque de devises, Rodrigo Paz prévoit une réduction des dépenses publiques de 1,5 milliard de dollars et l'utilisation de 3,5 milliards de prêts déjà approuvés, tout en affirmant qu'il n'aura pas recours au FMI. Sa capacité à restaurer la stabilité économique sera déterminante pour éviter une crise sociale. Les réaction de la presse à la victoire de Rodrigo Paz Pour La Razón, Rodrigo Paz doit sa victoire à son image modérée, combinée à une solide expérience institutionnelle et à un enracinement régional affirmé — un profil qui a séduit un électorat lassé des clivages partisans. Le quotidien souligne également la dimension dynastique de cette élection : Rodrigo Paz devient le quatrième chef d'État bolivien à suivre les traces de son père, illustrant la persistance des familles politiques dans l'histoire du pays. Durant la campagne, il a souvent été vu aux côtés de son père, mais entend désormais prouver sa propre légitimité en incarnant une génération de dirigeants plus technocratiques, centrés sur la gouvernance et la réconciliation nationale. Comme le résume La Razón : «Le nom s'hérite, mais la présidence se mérite.» Pour El Diario, le futur président devra affronter une situation économique précaire, marquée par un manque criant de devises et des besoins multiples — un cercle vicieux qui risque d'accroître encore la dépendance financière extérieure. Le quotidien dénonce l'incompétence économique des élites politiques et plaide pour une mobilisation des ressources internes : permettre aux paysans de nourrir à nouveau les villes, relancer la production agricole et industrielle, exploiter de manière encadrée les richesses minières — notamment l'or — et créer de l'emploi productif. Une politique «réellement nationale et démocratique» pourrait, selon El Diario, libérer la Bolivie de la pauvreté. Mais sans une rupture véritable avec la logique clientéliste, le pays risque, avertit le journal, de vivre une nouvelle tragédie. Les gangs en Haïti obtiennent la tête d'un responsable de police En Haïti, le chef de la police nationale pour le département de l'Artibonite, Jacques Ader, a été révoqué, sous la pression du groupe armé du quartier populaire de Raboteau, aux Gonaïves. Depuis, les gangs semblent reprendre confiance. Dans le Bas-Artibonite, les attaques contre la population civile se multiplient, et les postes de péage érigés par les gangs sont renforcés. La semaine dernière, la commune de Lestère était, une fois de plus en moins d'un mois, sous l'assaut du gang «Koko rat san ras». Les bandits ont incendié et pillé les plantations et les réserves de riz des habitants. Dans tout le département, une partie de la population dénonce la faiblesse de l'État. Dossier signé Ronel Paul. À écouter aussiHaïti : la violence des gangs augmente dans l'Artibonite Les États-Unis ont-ils vraiment attaqué des «narcoterroristes» en mer des Caraïbes ? Le doute s'installe sur les affirmations de la Maison Blanche, qui a justifié ses frappes contre des bateaux en mer des Caraïbes en affirmant qu'ils transportaient du fentanyl à destination des États-Unis. Selon une vingtaine d'experts consultés par le Washington Post, ainsi que des responsables américains, internationaux et des habitants de la région, ces accusations ne tiennent pas. La route maritime visée sert surtout au trafic de marijuana et de cocaïne vers l'Europe et l'Afrique de l'Ouest. Le fentanyl consommé aux États-Unis provient essentiellement du Mexique, rappellent les experts. Ces frappes n'auraient donc aucun effet sur la crise des surdoses américaines. Pour plusieurs observateurs, la véritable motivation de Washington serait politique : rapprocher les forces américaines du Venezuela et accentuer la pression sur le président Nicolás Maduro, que Trump accuse de diriger un réseau criminel international. Le Washington Post note que le gouvernement américain n'a fourni aucune preuve pour étayer ses accusations, tandis que des familles de victimes des frappes affirment que les hommes tués n'étaient pas des «narcoterroristes», mais des pêcheurs impliqués dans la contrebande à petite échelle. Selon plusieurs sources citées par CNN, ces attaques viseraient avant tout à préparer le terrain à une éventuelle intervention militaire au Venezuela. Pour l'heure, Donald Trump n'a pris aucune décision, mais entend maintenir une pression constante sur Nicolás Maduro pour le pousser à quitter le pouvoir. À lire aussiÉtats-Unis: départ de l'amiral chargé de superviser les frappes dans les Caraïbes Journal de la 1ère Le commerce des Antilles Guyane avec leurs proches voisins pourrait doubler, voire tripler, selon une étude la Banque de France.

Dimanche (19 octobre 2025), la Bolivie basculera officiellement à droite. Le second tour de l'élection présidentielle verra s'affronter le conservateur Jorge Quiroga et le candidat de centre-droit Rodrigo Paz Pereria. Tous les deux ont beaucoup parlé pendant la campagne de la lutte contre le trafic de drogue qui augmente dans le pays depuis quelques années, promettant une approche musclée. Après 20 ans de politiques favorables aux cocaleros, le retour de la droite au pouvoir devrait marquer un vrai tournant dans un pays où la culture de coca est légale par endroits. Reportage de notre correspondant, Nils Sabin. Départ de l'amiral américain chargé de superviser les frappes dans les Caraïbes Les États-Unis ont à nouveau bombardé ce jeudi (16 octobre) un navire qui, selon eux, transportait de la drogue, et naviguait dans les Caraïbes. C'est la sixième frappe de ce genre depuis début septembre 2025 et le déploiement de navires de guerre américains dans la zone, et pour la première fois, il y aurait des survivants, selon CBS, CNN et NBC. Cette stratégie agressive des États-Unis est loin de faire l'unanimité. L'amiral Alvin Holsey, commandant des forces américaines pour l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale, quittera la Marine le 12 décembre. Il part au bout d'un an alors que normalement, on reste trois ans à ce poste, et alors qu'est en cours la plus grosse opération qu'il ait eue à gérer pendant ses 37 ans de carrière, relève le New York Times. C'est un «départ soudain et surprenant», renchérit le Washington Post. Alvin Holsey n'a pas justifié sa décision, mais d'après le New York Times, l'amiral n'est pas d'accord avec cette intervention dans les Caraïbes. Une intervention décidée par la Maison Blanche sans qu'il ne soit vraiment consulté et dont la légalité interroge, rappelle encore le quotidien. Pour de nombreux experts, Donald Trump n'a pas le droit de tuer des trafiquants de drogue présumés comme s'ils appartenaient à une armée ennemie. Il devrait les arrêter et les traduire en justice. Le journal souligne également qu'Alvin Holsey a rendu public son départ au lendemain de l'annonce par Donald Trump d'opérations clandestines de la CIA au Venezuela. A. Holsey poussé vers la sortie ? Pour le Washington Post, Alvin Holsey ne serait pas parti de lui-même. Il aurait été poussé vers la sortie par Pete Hegseth qui voulait s'en débarrasser depuis un mois. Le ministre de la Défense estime que l'armée en a trop fait en matière d'inclusion et de diversité. Or, Alvin Holsey est noir. C'est même le premier Afro-Américain à occuper le poste de commandant des forces américaines pour l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale, insiste le Miami Herald. Le New York Times, lui aussi, y voit un facteur d'explication : comme Alvin Holsey, une douzaine de hauts responsables militaires américains ont quitté l'armée depuis le retour de Donald Trump au pouvoir et la plupart d'entre eux étaient noirs, précise le journal. Ou bien des femmes, complète le Washington Post. La vice-présidente vénézuélienne dément négocier avec Washington le départ de Nicolas Maduro «FAKE !!», a écrit Delcy Rodriguez sur Telegram après des révélations du Miami Herald qui affirme que la vice-présidente a offert aux États-Unis à deux reprises, en avril et en septembre, de remplacer le président vénézuélien. Des offres de services faites par l'intermédiaire du Qatar et avec l'accord de Nicolas Maduro. Delcy Rodriguez se serait présentée comme «une version adoucie du chavisme conçue pour permettre une transition sans rupture brutale et sans démanteler les structures fondamentales du régime», explique encore le Miami Herald. Nouvelle flambée de choléra en Haïti Gazette Haïti a pu consulter une note officielle publiée le 15 octobre par le ministère de la Santé. Selon ce document, 112 cas suspects ont été recensés. 10 sont confirmés. Il y a déjà eu 2 décès et 43 personnes sont hospitalisées. «Après plusieurs mois de relative accalmie, la maladie refait surface dans plusieurs communes de la région métropolitaine de Port-au-Prince, notamment à Delmas, Cité-Soleil et Pétion-Ville, désormais placées en alerte rouge par les autorités sanitaires», explique Gazette Haïti. Le ministère de la Santé a lancé des actions, comme la désinfection de sources d'eau. Mais, écrit le journal, «cette résurgence du choléra rappelle la fragilité du système sanitaire haïtien face aux crises hydriques et environnementales, mais aussi la nécessité d'une mobilisation collective pour éviter une propagation à grande échelle.» Toujours la faim en Haïti Près de la moitié de la population haïtienne souffre de faim aiguë, tant dans les zones rurales que dans les villes. Pour remédier à cette situation, il faut non seulement une aide d'urgence mais aussi un soutien plus durable pour que les Haïtiens arrivent à préserver des moyens de se nourrir et à produire de meilleurs aliments. C'est le message de la FAO, l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Alice Froussard a interviewé son représentant en Haïti, Pierre Vauthier. Le Chili à la conquête de l'IA Après Chat GPT ou Gemini aux US, Deepseek en Chine ou encore Mistral en France, il y aura peut-être bientôt Latam GPT. Le Chili qui espère se faire une place dans le secteur crucial de l'intelligence artificielle générative, multiplie les projets et investit dans des infrastructures. C'est un reportage de Naïla Derroisné. Le journal de la 1ère Construire un avenir différent à condition de le faire ensemble. C'est l'appel lancé ce jeudi (16 octobre 2025) par le président de l'Association Martiniquaise pour la promotion de l'industrie.

Alors qu'un deuxième indigène est mort mercredi (15 octobre 2025) après avoir été blessé par balles lors d'une manifestation, la situation s'est paradoxalement calmée dans la province d'Imbabura, épicentre de la grève depuis 24 jours. Un accord a été trouvé entre le gouvernement et des responsables indigènes, sans que la base ne soit forcément d'accord. Chronique d'une fin de grève avec notre correspondant Éric Samson. L'accord prévoit la libération de 43 manifestants, le retrait de l'armée des territoires indigènes et l'ouverture d'une table de travail pour examiner la hausse du prix du diesel, principale cause du conflit. Si le ministre de l'Intérieur John Reimberg a salué un «retour à la normalité», les divisions demeurent : plusieurs militants accusent leurs dirigeants de trahison et refusent de reconnaître l'accord. À Quito, des manifestations sporadiques ont encore eu lieu. Le calme retrouvé dans le Nord contraste avec la violence persistante dans le Sud, où une voiture piégée a explosé à Guayaquil et deux ponts ont été détruits dans des attentats attribués par le président Daniel Noboa aux mafias liées à l'exploitation minière illégale. La société équatorienne reste fracturée, et le racisme envers les populations indigènes s'est renforcé, selon un politologue interrogé sur place. L'Uruguay légalise l'euthanasie, une première en Amérique latine Le Parlement uruguayen a adopté à une large majorité une loi historique légalisant l'euthanasie, une première dans la région. Le pays rejoint la Colombie et l'Équateur, où le suicide assisté est déjà dépénalisé par décision de justice, mais devient le premier à le permettre par voie législative. Le quotidien El País précise que la procédure sera réservée aux majeurs mentalement aptes, atteints d'une maladie incurable ou provoquant des souffrances insupportables, sur avis concordant de deux médecins. Si plus de 60% des Uruguayens soutiennent la loi, l'Église catholique y reste farouchement opposée, prônant le développement des soins palliatifs. États-Unis : la future réforme de l'accueil des réfugiés jugée discriminatoire Selon le New York Times, l'administration Trump prépare une refonte radicale du système d'accueil des réfugiés, donnant la priorité à des candidats «blancs, anglophones et culturellement compatibles» avec les États-Unis. Les documents internes consultés par le quotidien évoquent une préférence pour des Européens conservateurs ou des Afrikaners d'Afrique du Sud, au nom d'une prétendue persécution. Cette orientation, fondée sur une vision identitaire, repose sur l'idée que «l'augmentation de la diversité» aurait affaibli la cohésion sociale américaine. Brésil : le crime organisé gagne du terrain Les milices et factions criminelles contrôlent désormais des quartiers où vivent près de 19% des Brésiliens, soit environ 28 millions de personnes, selon une étude du Forum brésilien de la sécurité publique reprise par la Folha de São Paulo. Le phénomène touche toutes les classes sociales, mais se concentre dans les grandes villes et le Nord-Est. Les personnes noires sont plus exposées que les personnes blanches, souligne le journal. Cette emprise croissante s'accompagne de la multiplication de cimetières clandestins et de zones de consommation de drogue. Pour Renato Sérgio de Lima, président du Forum, il devient urgent de mieux coordonner les politiques de sécurité à l'échelle nationale. Haïti : MSF annonce la fermeture du centre d'urgence à Turgeau Selon Le Nouvelliste, la fermeture annoncée du centre d'urgences de Médecins Sans Frontières (MSF) à Turgeau, prévue pour le 1er novembre 2025, en raison de l'insécurité grandissante, continue de susciter l'inquiétude. Nous en parlons avec Frantz Duval, rédacteur en chef du journal haïtien. Les conseillers présidentiels Fritz Alphonse Jean et Frinel Joseph ont rencontré une délégation de MSF pour évoquer les solutions possibles. L'organisation humanitaire est considérée comme un pilier de la réponse médicale à Port-au-Prince. Elle envisage des missions d'évaluation afin de «planifier une reprise des activités dans une zone aussi proche que possible du centre-ville», souligne la Présidence. Avec Frantz Duval, nous abordons aussi l'hommage rendu par Le Nouvelliste, à Robert «Bobby» Denis, figure qualifiée de «monument du son» en Haïti. Ingénieur de renom, formé à Radio Haïti avant de fonder le studio Audiotek, il a marqué plusieurs générations d'artistes par sa maîtrise du son et son exigence technique, explique Frantz Duval. Journal de la 1re Le ramassage de déchets en Martinique.

L'UNICEF tire la sonnette d'alarme sur une crise humanitaire qui ne cesse de s'aggraver, avec des milliers d'enfants déplacés, privés d'école et exposés aux violences des gangs. Retour sur une situation dramatique qui appelle une mobilisation urgente. En Haïti, les jours se suivent et se ressemblent : la mainmise des gangs s'accentue Ce mardi (14 octobre 2025), Médecins sans frontières annonce la fermeture définitive de l'un de ses centres d'urgence. Ce centre, situé en plein cœur de Port-au-Prince, était à l'arrêt depuis plusieurs mois, après une attaque contre un convoi de l'organisation humanitaire. Mais cette fois, le couperet tombe : il ne rouvrira pas. Malgré cela, MSF assure qu'elle poursuit ses actions sur le terrain, auprès des populations les plus vulnérables, et parmi elles : les enfants. Beaucoup ont fui avec leur famille, trouvant refuge dans des abris de fortune, totalement inadaptés à la vie quotidienne. Certains sont privés d'école, d'autres directement ciblés par les violences. Geeta Narayan représente Unicef en Haïti et elle se désole de voir la situation s'aggraver encore. Surtout, les déplacements de population accentuent les autres crises : ainsi, plus de 33% des sites ne disposent pas d'infrastructures de protection de base, ce qui expose les enfants et les femmes à un risque accru de violence, d'exploitation et d'abus. Les écoles servent souvent de refuges, ce qui perturbe l'éducation de près d'un demi-million d'élèves. Plus de 3,3 millions d'enfants ont besoin d'une aide humanitaire ; tandis que plus d'un million d'entre eux se trouvent dans une situation d'insécurité alimentaire critique. Selon les projections, environ 288 544 enfants de moins de cinq ans souffriront de malnutrition aiguë cette année. Les gangs armés contrôlent plus de 85% du territoire de Port-au-Prince et des routes principales, privant les familles d'accès à la nourriture, aux soins de santé et aux services de protection, tandis que les acteurs humanitaires s'exposent à de graves dangers pour venir en aide aux plus démunis. «Les enfants d'Haïti ne peuvent pas attendre. Comme tous les enfants, ils méritent de vivre en sécurité, en bonne santé et en paix. Il nous revient d'agir dès maintenant pour ces enfants.» Donald Trump recevait hier Javier Milei à la Maison Blanche La rencontre était faite pour sceller la bonne entente entre Washington et Buenos Aires, et le soutien financier américain à l'économie. Toute la presse en parle, mais cette rencontre est surtout critiquée dans les journaux argentins. Pour la Nacion, quotidien plutôt conservateur en Argentine, Donald Trump est intervenu dans la politique intérieure argentine «sans demander la permission», notamment en exhortant Javier Milei à remporter les prochaines élections législatives dans dix jours. «Trump, un président comme on en a jamais vu», titre le journal qui rappelle dans le même temps ce contexte : le président argentin est le seul dirigeant latino-américain issu d'un pays d'envergure «à être idéologiquement proche du locataire de la Maison Blanche». Pour l'auteur, cette rencontre était un spectacle extravaguant : «le président argentin s'est montré à la fois théoricien de l'économie, homme politique en campagne électorale et chanteur désaccordé», comme si Milei ne semblait pas percevoir la réalité qui l'entoure. En d'autres termes, la crise économique et financière. Pagina 12, un quotidien plus à gauche, poursuit cette idée et décrit Milei «désireux de plaire avant de lever le pouce». Signe du désintérêt américain, estime le quotidien, lors de la conférence de presse «le discours de l'Argentin n'a même pas été traduit en anglais» et l'annonce publique concernant l'Argentine s'est limitée aux résultats des élections. «La promesse d'aide s'est surtout transformée en menace, et la contribution américaine à la stabilité financière est devenue une extorsion pure et simple», résume un éditorialiste économique dans le même journal. Aux États-Unis, des milliers de messages privés échangés par des responsables du parti républicain : des plaisanteries choquantes sur les chambres à gaz, l'esclavage ou encore le viol Des échanges pendant 7 mois révélés en exclusivité par le site Politico après la fuite d'un fichier Telegram de 2 900 pages entre des jeunes dirigeants républicains de New York, du Kansas, de l'Arizona et du Vermont. Les propos sont choquants : «Ils qualifiaient les Noirs de singes et envisageaient de mettre leurs adversaires politiques dans des chambres à gaz», écrivent les journalistes. Depuis le début de l'enquête, apprend-on dans un autre article de Politico, un membre du groupe de discussion a perdu son travail, un autre a vu son offre d'emploi annulée. Mais c'est surtout, rapporte le site d'information, «un aperçu sans filtre de la façon dont une nouvelle génération de militants républicains s'exprime lorsqu'elle pense que personne ne l'écoute». Au fond, analysent les journalistes, «c'est aussi l'assouplissement des normes politiques sous l'ère Trump qui a rendu ce genre de discours moins tabou chez ceux qui s'identifient comme les futurs dirigeants du parti républicain». Au Pérou, la Génération Z dans la rue face au pouvoir politique Ce sont les personnes nées entre 1995 et 2010, une génération souvent décrite comme plus engagée socialement et prête à basculer les pouvoirs en place. Au Pérou, ces jeunes - qui représentent un électeur sur 4 - appellent à une grève nationale et à une mobilisation ce jour avec plusieurs organisations de la société civile. Le site de la radio péruvienne, RPP, revient sur leurs réclamations : «si à l'origine, ils réclamaient l'abrogation de la loi de modernisation du système de retraite, les groupes de la Génération Z réaffirment leur appel à des élections, ils veulent le départ de José Jeri - le nouveau président - et demandent l'arrivée au pouvoir d'un député qui ne fait pas partie des factions qui soutenaient la présidence précédente». Le quotidien La Repubblica rapporte de son côté les mots acerbes du nouveau Premier ministre quant à la mobilisation sociale : «une tentative subversive visant à mettre fin à la démocratie». Ce n'est pas tout : il qualifie la Génération Z au Pérou de «bande héritière du MRTA», un groupe armé maoïste responsable d'actions violentes dans les années 80-90. En Amérique centrale, des pluies torrentielles sur plusieurs pays et des bilans qui s'alourdissent Au Mexique, au moins 64 personnes ont perdu la vie. 65 autres sont toujours portées disparues. Des quartiers entiers sont menacés d'effondrement, et l'aide humanitaire peine à parvenir, certaines zones étant pratiquement isolées. Sur le terrain, des soldats creusent à la pelle pour tenter de rouvrir des routes. Les intempéries ont également frappé le Salvador, le Guatemala, et surtout le Honduras, placé en alerte rouge depuis dimanche (12 octobre 2025). Par mesure de sécurité, écoles et universités ont fermé leurs portes. Et aujourd'hui, plus de 12 000 personnes se retrouvent sans abri, après la destruction de leur logement. Les bidonvilles, déjà fragiles, comptent parmi les zones les plus durement touchées. «C'est un désastre total. On ramasse ce qu'on peut pour voir si on peut ensuite reconstruire dans un autre endroit Ici plus rien n'est possible, parce que le sol va continuer à s'effondrer et on ne sait pas jusqu'où», témoigne Adolfo, debout dans sa maison détruite, tentant de récupérer un ventilateur cassé et une paire de pantoufles. Après la catastrophe, il faut désormais trouver un nouveau logement : un défi pour ces familles pauvres. «Le loyer est cher ici, ça coûte 130 euros, c'est beaucoup et il faut beaucoup travailler pour pouvoir payer ça», poursuit-il. Brésil : alerte au méthanol dans l'alcool fort, plusieurs décès signalés Depuis quelques jours, les autorités brésiliennes recommandent de ne plus consommer d'alcools forts, suite à une série de cas d'intoxication au méthanol. Ce produit chimique industriel, hautement toxique même à faible dose, a été retrouvé dans plusieurs boissons alcoolisées, mélangé à d'autres types d'alcools. Il pourrait s'agir de falsifications ou de productions illégales. Le bilan est déjà lourd : au moins cinq personnes sont décédées, et des dizaines d'autres ont été hospitalisées après avoir consommé ces produits contaminés. L'affaire suscite une vive inquiétude dans le pays, alors que les enquêtes se poursuivent pour identifier les circuits de distribution et retirer les lots suspects du marché.

Depuis les récentes attaques des États-Unis contre des embarcations censées transporter de la drogue en mer des Caraïbes, faisant 21 morts selon Washington, le Venezuela craint une opération militaire américaine de grande envergure. La population a commencé à s'entrainer pour pouvoir défendre le pays en cas d'attaque. Reportage d'Alice Campaignolle. Notre correspondante à Caracas a suivi un défilé de sympathisants chavistes, composés de civils et de membres de milices. Ils disent être prêts à prendre des armes pour défendre leur pays contre une éventuelle agression américaine. Selon les autorités, 4,5 millions de miliciens sont déployés à travers le pays, un chiffre que des observateurs indépendants estiment pourtant exagéré. Notre correspondante a également parlé avec des Vénézuéliens qui ne participent pas à cet « élan patriotique » et souhaitent une intervention étrangère pour mettre fin au gouvernement de Nicolas Maduro. L'opposant cubain historique José Daniel Ferrer forcé à l'exil aux États-Unis Le dissident est arrivé hier lundi avec sa famille en Floride. Il a été emprisonné à Cuba après des décennies de lutte en faveur d'un changement démocratique et d'opposition au gouvernement communiste. C'est à la Une du site d'information 14ymedio. Il y a quelques jours, le dissident de 55 ans avait annoncé avoir accepté de partir en exil face aux pressions exercées par les autorités. Lors d'une conférence de presse organisée à son arrivée en Floride, José Daniel Ferrer a dénoncé les conditions de détention dans son pays. « Les prisons de Cuba sont un enfer, Dante n'en a pas décrit de semblables », des propos cités par 14ymedio. L'opposant, drapé d'un drapeau cubain, a exprimé sa joie d'être libre mais aussi sa douleur de savoir que de nombreux prisonniers politiques se trouvent encore derrière les barreaux. Le Miami Herald décrit José Daniel Ferrer « affaibli par des années de détention ». Selon son frère, Luis Enrique Ferrer, des représentants du département d'État américain se sont rendus à Santiago de Cuba pour négocier sa libération. Mais Washington a démenti avoir formulé une demande officielle à La Havane, contrairement à ce qu'affirme le régime. D'ailleurs, dans la presse officielle cubaine, l'exil de l'opposant est présenté comme un abandon du pays, comme l'écrit Juventud Rebelde. Le journal se contente de publier le communiqué officiel du ministère cubain des Affaires étrangères, selon lequel Daniel Ferrer Garcia a quitté le pays à la suite d'une demande formelle du gouvernement américain. Le Miami Herald souligne que selon l'administration Trump, aucune concession n'a été faite. Certains observateurs estiment que le gouvernement cubain, confronté à une grave crise économique, cherche à utiliser la libération de prisonniers politiques comme levier diplomatique. Haïti : la société civile rejette une nouvelle force internationale d'intervention Avec Gotson Pierre, directeur d'Alterpresse, nous revenons sur le refus du Collectif de la société civile (qui comporte le Collectif du 4 décembre, des associations et des personnalités indépendantes) de la résolution 2 793 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Une résolution récemment adoptée qui prévoit la création d'une Force de répression des gangs (FRG) en Haïti. Nous évoquons également sur une nouvelle attaque de gangs dans la commune de Kenscoff où le week-end dernier la propriété Wynne Farm, un site écologique, a été incendiée. Journal de la 1ère Une nouvelle bouffée d'oxygène pour Air Antilles.

C'est l'événement majeur de la journée : les vingt derniers otages israéliens encore en vie, retenus par le Hamas, ont été libérés et sont désormais de retour en Israël. Une libération obtenue dans le cadre d'un échange sans précédent : près de 2 000 prisonniers palestiniens ont été relâchés, envoyés pour certains en Cisjordanie ou à Gaza, et pour beaucoup, expulsés vers des pays tiers de la région. Cet accord spectaculaire marque la première phase du plan américain pour Gaza, porté par Donald Trump. Invité exceptionnel au Parlement israélien, le président américain a été accueilli par de longues ovations. Lors de son discours, il s'est félicité du succès de cette opération, qualifiée par les autorités israéliennes de « moment historique », et l'a présentée comme le fruit d'un engagement diplomatique de longue haleine. Donald Trump capitalise sur cet événement à fort impact émotionnel. Mais comment cette initiative est-elle perçue de l'autre côté de l'Atlantique ? Pourquoi un tel revirement ? « Israël a commencé à aller beaucoup trop loin en bombardant le Qatar » Pendant des mois et des mois, les États-Unis ont apporté un soutien inconditionnel à Israël notamment les Républicains et Donald Trump. D'après Romuald Sciora, directeur de l'Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l'Iris, plusieurs choses ont changé. D'abord, l'opinion américaine, a été affectée - bien que deux ans après - par les images de la famine à Gaza. « Il y a eu effectivement à ce moment-là une inflexion au sein de l'opinion », estime le chercheur. Ensuite, Donald Trump. « Tout est spectacle et Donald Trump n'a pas réussi à obtenir ce qu'il souhaitait en Ukraine. Il lui fallait un triomphe, essentiellement en vue du Nobel, ou pour montrer qu'il n'avait pas besoin d'un Nobel pour être un grand architecte de la paix », précise le chercheur. Enfin, et c'est sans doute la raison principale, Israël a commencé à aller beaucoup trop loin en bombardant le Qatar. Dans le même temps, depuis déjà, une bonne quinzaine d'années, il y a une distanciation de la nouvelle génération vis-à-vis de la politique israélienne. Pour Romuald Sciora : « Il y a eu des manifestations massives, dans la rue et dans les universités. Même si la répression du gouvernement américain à l'encontre des universités et de ses manifestants n'aura fait qu'accentuer la chose, Trump sait au fond que l'isolement israélien pouvait mener à un isolement américain. » En revanche, avec cet accord, « nous assistons aujourd'hui à un cessez-le-feu, mais nous revenons à la situation qui était celle d'avant le 7 octobre » poursuit-t-il. Surtout, « il n'y a aucun plan d'ensemble pour le conflit israélo-palestinien, et à l'heure qu'il est, Netanyahu a encore les mains libres pour le reste de ses projets ». « Ce plan est l'acceptation tacite de la colonisation et du statu quo politique israélien » « Surtout, il n'y a pas de paix possible sous le poids d'un génocide. » C'est le titre d'un éditorial à lire dans la Jornada, quotidien mexicain de gauche. Le journaliste ne mâche pas ses mots et pour lui, la « paix » n'existera qu'entre guillemets. Ce plan est surtout « l'acceptation tacite de la perpétuation de la colonisation et du statu quo politique israélien » Et à l'auteur de mettre en garde : « personne dans le monde n'est à l'abri de ces guerres d'extermination » estime-t-il, élargissant la situation aux Zapatistes au Mexique, aux réfugiés climatiques, aux demandeurs d'asile « tous les invisibles en tant que sujets politiques qui deviennent de plus en plus vulnérable dans ce système ». Vulnérables, comme par exemple, les participants à la flottille pour Gaza. Dans El Pais, vous pourrez lire les chroniques d'une arrestation : celle d'un documentariste mexicain qui avait embarqué et explique comment l'armée israélienne les a séquestrés en mer après 32 jours de navigation en direction de Gaza. C'est un récit à la première personne, détaillé, vivant, collectif, illustrant dans le même temps les questionnements internes des participants. « Pourquoi, ne serait-ce qu'un instant, avons-nous pensé que nous pouvions y arriver ? » écrit Carlos Pérez Osorio. Il revient surtout sur cet épisode : lorsqu'il est dans un camion en train d'être expulsé vers la Jordanie avec, à ses cotés, Mandla Mandela, le petit- fils de Nelson Mandela. Ce dernier s'adresse aux gardes israéliens et leur dit : « Souvenez-vous de mon visage car je reviendrai. » L'un d'eux se moque, répond qu'il perd son temps. « Pour cela j'ai tout le temps du monde » rétorque le petit-fils de Mandela. « C'est à ce moment que j'ai compris que cette phrase ne parlait pas seulement de lui, écrit l'auteur, mais aussi des Palestiniens, qui ont mené ce combat bien avant notre naissance. Car la Palestine n'a jamais cessé de revenir : dans la mémoire, dans les rues, dans chaque tentative de reconstruire ce que d'autres détruisent ». « À Gaza, ce sont 90% des habitations qui ont été détruites », rappelle un éditorialiste de Sin Embargo. Alors au moment où Donald Trump se réjouit devant la Knesset, le parlement israélien, avec la mise en œuvre de l'accord de paix, le journaliste insiste sur la complicité des États-Unis. Car « sans leur soutien militaire, financier et diplomatique, Israël ne pourrait continuer à occuper la Palestine et à maintenir sa suprématie militaire ». Aux États-Unis, la répression de Donald Trump s'intensifie à Chicago C'est le New York Times qui explique comment tout s'est accéléré en à peine quelques semaines à Chicago. Les journalistes ont analysé une centaine de vidéos tournées le mois dernier, examinant l'action de la Garde nationale. « Les arrestations se sont intensifiées, un clandestin a été abattu, des agents de la police des frontières ont patrouillé dans le centre-ville de Chicago » lit-on, « toute la ville est sur le qui-vive ». Alors que dans le même temps, 56 % des habitants de Chicago estiment que ce recours à l'armée américaine et à la Garde nationale pour aider la police locale est inacceptable - c'est le résultat d'un sondage publié dans The Chicago Sun Times. En Haïti, un basculement silencieux dans l'économie politique avec les gangs Dans un dossier du Nouvelliste, dans leur édition du week-end, on apprend que les gangs haïtiens ne se contentent pas de la violence ou de la simple prise de territoires mais qu'ils ont créé dans le même temps une nouvelle monnaie d'échange que l'auteur appelle « l'attention ». Visibilité, peur, présence médiatique, rumeurs, contrôle social, et ainsi plus d'extorsions. Plusieurs éléments clés expliquent ce changement : d'abord, nous apprend l'article, il y a eu la fusion de deux gangs majeurs, consolidant alors leur emprise sur 90% du territoire haïtien. Ensuite, car ces gangs distribuent des services et imposent alors des taxes, offrant une forme de « gouvernance » là où l'État a déserté. « Les pertes pour l'économie nationale sont immenses », écrit le journaliste. Le problème, c'est que la population finit par s'adapter. Pire, « par tolérer ». Impossible de savoir, en revanche, si c'est par peur ou par nécessité.

Maria Corina Machado était «sous le choc» après avoir appris qu'elle avait remporté le prix Nobel de la Paix ce vendredi matin (10 octobre 2025). Un honneur auquel ne s'attendait pas celle qui «a fait renaître les espoirs des Vénézuéliens» quant à la possibilité d'un changement de régime, explique Alice Campaignolle, la correspondante de RFI à Caracas. À l'origine députée de l'opposition parmi tant d'autres, elle a pris un rôle prépondérant en 2023, quand elle a gagné les primaires de l'opposition et qu'elle est devenue la femme la plus populaire du pays. «Ses rassemblements aux quatre coins du pays faisaient déplacer les foules», raconte Alice Campaignolle qui se souvient avoir vu «des gens en pleurs» à ses meetings. Empêchée de se présenter à la présidentielle de juillet 2024 que Nicolas Maduro affirme avoir remportée, Maria Corina Machado a dénoncé une fraude électorale. Traquée par les autorités, elle vit depuis dans la clandestinité. Comme elle ne peut plus apparaître en public, la figure de proue de l'opposition «a perdu de son importance au sein de la société qui s'est résignée», analyse la journaliste de RFI. «Personne ne croit plus en une solution démocratique au Venezuela. D'ailleurs, la situation est très tendue avec les États-Unis, dont des troupes sont stationnées dans la mer des Caraïbes. Beaucoup appellent de leurs vœux une intervention américaine sur le sol vénézuélien, ce que Maria Corina Machado a d'ailleurs prôné pendant très longtemps», rappelle Alice Campaignolle. Le Pérou a un nouveau président José Jéri a prêté serment jeudi soir (9 octobre 2025). Lui qui était jusqu'alors président du Parlement, se retrouve à la tête du pays après la destitution expresse de Dina Boluarte. Plusieurs fois sur la sellette, l'ancienne cheffe de l'État avait toujours pu compter sur le soutien de ses alliés de droite et d'extrême droite. Des soutiens qui l'ont finalement lâchée par «calcul politique», explique Tania Romero Barrios, doctorante en Études hispaniques et Études de genre à l'Université Paris-VIII. «Dina Boluarte ne leur apparaissait plus comme une personne utile, mais plutôt comme un élément avec lequel ils devaient prendre leurs distances à quelques mois des élections», poursuit la chercheuse. La crise sécuritaire et la mobilisation de la «Génération Z» ont mis la pression sur ce gouvernement qui avait perdu toute crédibilité. «L'insécurité a été l'élément déclencheur, mais le Pérou traverse une crise beaucoup plus profonde marquée par une perte immense de crédibilité des institutions et de confiance envers les représentants politiques», détaille Tania Romero Barrios. «Tout comme Dina Boluarte, le Parlement ne recueille qu'un très faible taux d'approbation au sein de la population, de l'ordre de 3%», estime encore la doctorante qui insiste sur «la crise morale» et «l'usure politique» que connait le Pérou. À Chicago, D. Trump ajoute «du chaos au chaos» Aux États-Unis, une juge fédérale a suspendu pour deux semaines le déploiement de la garde nationale à Chicago ordonné par Donald Trump. Des centaines de militaires sont déjà arrivés sur place, ce qui perturbe l'équilibre social dans les quartiers défavorisés du sud de la ville. Vincent Souriau, envoyé spécial de RFI à Chicago, a rencontré Dixon Romeo, directeur de l'association Southside together, qui s'inquiète des tensions provoquées par les forces de l'ordre. «On dit que le président envoie des gars ici pour nous rassurer, mais ça produit exactement l'inverse : ça ne fait qu'ajouter du chaos au chaos», se désole-t-il. «On ne veut ni de la Garde nationale ni des patrouilles d'ICE dans cette ville», poursuit Dixon Romeo qui réclame des moyens pour que les habitants du quartier vivent dans des conditions dignes. Le déploiement de militaires, «je ne pense pas que ça change la réalité des gens de ce quartier qui n'ont pas les moyens de payer leur loyer. Les écoles ont besoin d'argent. Dans cette zone, nous sommes inondés de malbouffe. C'est la pauvreté qui cause la criminalité», insiste le directeur associatif. Un Conseil des ministres au Palais national de Port-au-Prince En Haïti, le Conseil présidentiel de transition a tenu ce jeudi (9 octobre 2025), un Conseil des ministres dans le Palais national de Port-au-Prince. C'est une première depuis janvier 2024. Les autorités avaient dû abandonner le bâtiment en raison de l'insécurité. Ce retour est une façon de montrer que l'État reprend progressivement le contrôle du centre-ville de la capitale, a déclaré le Premier ministre. Mais au même moment, se produisaient des affrontements entre gangs et policiers non loin du Palais national. Le journal de la 1ère La tempête Jerry s'abat sur les Antilles françaises.

Moins d'une heure avant que le cabinet de sécurité israélien ne se prononce, l'accord conclu entre Israël et le Hamas fait la Une des médias internationaux. Ce texte prévoit un cessez-le-feu, négocié après un échange d'otages : tous les captifs détenus par le Hamas seraient libérés en contrepartie de 2 000 prisonniers palestiniens. Aux États-Unis, il représente aussi un vrai succès pour Donald Trump. Sans surprise, c'est à la Une de la presse américaine. Pour le New York Times, c'est presque un éloge appuyé : «Trump est sur le point de réaliser le plus grand accomplissement diplomatique de son second mandat». Et pourtant, nombreux sont les spécialistes du dossier qui avaient critiqué les tergiversations du locataire de la Maison Blanche. Le quotidien américain interroge l'un d'eux, le responsable d'un think tank basé à Washington DC, qui, après coup, confirme l'exploit : «Aucun président, républicain ou démocrate, n'a jamais été aussi sévère envers un Premier ministre israélien sur des questions aussi cruciales pour sa politique ou la sécurité de son pays», précise-t-il. Même si, rappelle le journal, «Benyamin Netanyahu a outrepassé ses limites» et la guerre fait toujours rage à Gaza. Qu'à cela ne tienne, Donald Trump surfe sur ce moment. Partout dans la presse, il y a cette image : le secrétaire d'État américain Marco Rubio qui chuchote à l'oreille du président dans la salle à manger d'État de la Maison Blanche alors que le président organisait une table ronde avec des influenceurs conservateurs. Politico revient sur cette histoire : «Marco Rubio avait des nouvelles pour le président, mais il fallait que les journalistes soient partis». Rubio a ensuite remis une note au président et un photographe de l'AP couvrant l'événement a zoomé sur l'écriture manuscrite sur le papier à en-tête de la Maison Blanche qui disait : «Vous devez approuver rapidement une publication sur Truth Social afin de pouvoir annoncer l'accord en premier.» Quelques minutes après, Trump annonçait la nouvelle. Et cette séquence en déclenche une seconde. Le journaliste du New-York Times insiste : «le succès de cette entreprise était, pour Donald Trump, le test ultime de son objectif autoproclamé de devenir un négociateur et un artisan de la paix - et une voie vers le prix Nobel de la paix qu'il convoite si ouvertement». «Trump veut un prix Nobel. Il saura vendredi si sa campagne a porté ses fruits», titre également le Washington Post. Hasard du calendrier, le prix doit être annoncé vendredi et, explique le quotidien américain, «Donald Trump a accumulé de multiples récompenses dorées : des statues, des baskets, même un bipeur doré donné par Benyamin Netanyahu», mais il lui manque encore un médaillon étincelant de Prix Nobel. Si ce dernier martèle qu'il ne fait pas de politique pour obtenir des prix, poursuit le Washington Post, on apprend dans l'article que le président américain mène «une campagne peu habituelle entrant un conflit radical avec les traditions du prix», prouvant un comportement «remarquablement égocentrique», écrit le journaliste, citant une source proche de l'histoire du Prix Nobel. Donald Trump souhaite se présenter comme un faiseur de paix à l'échelle mondiale, mais son attitude reste clairement provocatrice aux États-Unis Le président américain a confirmé son intention d'envoyer les militaires de la Garde nationale à Chicago. Ces soldats sont d'ailleurs actuellement en position d'attente, à quelques dizaines de kilomètres de la ville. Donald Trump veut qu'ils protègent les agents de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE), qui multiplient les raids contre les immigrés en situation irrégulière. Ces opérations, souvent choquantes, sont menées par des agents masqués circulant à bord de véhicules civils. Les quartiers où vivent de nombreux étrangers, notamment latino-américains, sont particulièrement affectés et plongés dans un climat de peur. Notre correspondant Vincent Souriau, s'y est rendu. «Les rues sont vides, les voitures garées bien comme il faut le long des trottoirs. Et les rares habitants qui acceptent de parler se tiennent le plus loin possible». Et selon un mécanicien, interrogé sur place, cette peur s'explique car «pour la majorité des Latinos à Chicago, personne n'a de papiers». Il le précise, «tous mes amis, ils vont au boulot, ils reviennent et ils s'enferment chez eux. Ils bossent sur des chantiers, dans des magasins, partout. Mais pourquoi ils ne s'en prennent pas aux voyous ? C'est eux qu'ils devraient arrêter. Au lieu de venir chercher les jardiniers ou les ouvriers du bâtiment... Ce sont des gens bien. C'est pas eux qu'il faudrait chasser». En Argentine, le Parlement argentin a une nouvelle fois défié le président Javier Milei En rognant un peu sur ses pouvoirs et en restreignant sa capacité à gouverner par décret. Dans un article de La Nacion qu'en raison de sa faible majorité, Javier Milei en raffole : 76 décrets depuis sa prise de fonction. «L'opposition a mis en échec le principal outil de gouvernance de Milei», résume le quotidien. Ces décrets de nécessité et d'urgence, c'est un sujet qui est beaucoup revenu ces derniers mois. Un éditorialiste de Pagina 12 avait d'ailleurs l'habitude, dans ses chroniques, de comparer les décrets du président argentin à des «coups d'État» parlant d'une «soumission brutale des pouvoirs du Congrès» et qualifiant cette gouvernance par décret de «cruelle et illégitime». Mais tempère Clarin, le journal argentin le plus connu, il y a encore une incertitude sur la portée effective des changements car il faudra aussi l'approbation du Sénat pour que la mesure entre en vigueur. Au Mexique, l'écriture inclusive interdite dans les écoles de l'État de Chihuahua C'est un débat qui revient souvent, mais qui s'est intensifié après une annonce du PAN - le parti des Démocrates Chrétiens, que ses adversaires placent plutôt à l'extrême droite - qui a décidé d'interdire son utilisation dans les écoles de l'État de Chihuaha. Dans la presse mexicaine, ça fait débat. «Le PAN applique une stratégie «Bukele» à Chihuahua», titre El Financiero qui compare cette décision à une approche autoritaire, en référence au président salvadorien Nayib Bukele. Il faut dire que le député conservateur défenseur de la réforme, rapporte el Periodico Correo, a justifié la décision en évoquant des «confusions woke» et en insistant sur l'importance d'enseigner l'espagnol «correctement». «C'est une forme de censure linguistique», critique le média indépendant Regeneracion qui avance dans le même temps qu'il s'agit d'un recul sur les droits des groupes minorisés, et un usage du langage comme instrument idéologique. En Haïti, la résurgence du choléra «C'est l'alerte de trop», précise Frantz Duval, le rédacteur en chef du Nouvelliste. «N'est-ce pas la preuve que nous marchons à reculons quand on se rappelle que le pays avait vaincu l'épidémie du choléra, il y a quelques années ?», interroge-t-il. Car l'élimination du choléra, ayant causé quelque 10 000 morts à travers le pays entre 2010 et 2016, était saluée comme une victoire du système de santé et ses partenaires locaux et internationaux. Son retour est une preuve de plus de la dégradation des conditions de vie dans le pays. «Les camps de déplacés pullulent. Les conditions d'hygiène dans ces camps constituent un terrain fertile pour la propagation du choléra. Ce n'est pas tout. Le système de santé est à genoux.» Un cri d'alarme de Médecins sans frontières pour le système de santé est d'ailleurs repris dans le journal du jour. Et il n'y pas que le système de santé qui paie un lourd tribut à la crise. «L'insalubrité de nos rues saute aux yeux. Sans parler des villes de province, l'État n'arrive pas à assainir les quartiers qui sont toujours sous son autorité dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Faut-il s'étonner si le choléra revient ?».

À l'occasion de la sortie d'«Apocalypse nerds» (Éditions Divergences), Anne Cantener reçoit Olivier Tesquet, co-auteur du livre avec Nastasia Hadjadji, et aborde avec lui la manière dont les magnats de la tech s'impliquent dans la politique américaine ou plutôt contre elle. «Pendant longtemps, les dirigeants comme Jeff Bezos et Mark Zuckerberg, ont été perçus comme des libertariens inoffensifs. On les pensait proches des démocrates. Mais depuis le deuxième mandat de Donald Trump, on assiste à un ralliement des patrons de la tech, voire à une génuflexion devant leur seigneur», explique le journaliste. La Silicon Valley est imprégnée depuis très longtemps de l'idée qu'il existerait une sorte d'élite intellectuelle naturelle, le tout agrémenté d'une morale viriliste. «Le libertarianisme a toujours oscillé entre la gauche et la droite. Mais depuis ces dernières années, un libertarianisme autoritaire prend le dessus avec l'idée que l'État doit s'investir le moins possible et que l'exercice du pouvoir doit être très fort et très vertical», poursuit Olivier Tesquet. Peter Thiel, l'un des oligarques sur lesquels les deux journalistes se sont penchés, estime ainsi que la liberté et la démocratie ne sont pas compatibles. Ce projet de civilisation dans lequel les entreprises se substituent en quelque sorte à l'État, s'accompagne d'une idée de transcendance. «Il faut sans cesse repousser les limites du corps, selon eux. Ils sont obsédés par la natalité et la longévité», précise Olivier Tesquet. Au Venezuela, marche pour la Palestine et contre les États-Unis À Caracas, des centaines de personnes se sont réunies à l'appel du gouvernement ce mardi (7 octobre 2025), pour soutenir le peuple palestinien. Une marche jusqu'à l'ambassade de la Palestine, reconnue par le Venezuela depuis 2009. L'opportunité pour le pouvoir et ses partisans, de défendre les droits du peuple vénézuélien face à ce qu'ils qualifient d'impérialisme américain. Reportage d'Alice Campaignolle. À écouter aussiVenezuela: rassemblement pour la liberté des peuples palestinien et vénézuélien Des policiers haïtiens blessés bloqués à Cuba Une vingtaine d'agents de la Police nationale d'Haïti sont, en ce moment, à Cuba pour recevoir des soins, après avoir été blessés en luttant contre les gangs, explique Ayibopost. Ceux que le média en ligne a pu contacter «dénoncent leur abandon par l'État haïtien, le manque d'argent, de médicaments et la cherté de la vie à Cuba, ainsi qu'un flou persistant sur un montant de cinq millions de gourdes censé être disponible à l'Office d'Assurance Accidents du Travail, Maladie et Maternité [l'assureur de la PNH] pour les policiers ayant besoin de soins dans un pays étranger». De l'argent qui n'arrive pas. Ces policiers doivent, donc, «dépenser leurs économies pour se faire soigner», précise le journal. L'un d'entre eux a même dû hypothéquer l'un de ces biens. Un inspecteur de police, atteint d'un cancer, est «mort seul dans sa chambre d'hôpital, implorant ses soignants de le transférer chez lui en Haïti pour ses derniers jours», raconte encore Ayibopost qui rappelle qu'au moins 33 policiers ont été tués, dont près de la moitié lors d'opérations contre des gangs armés, entre juin 2024 et juin 2025, selon le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). Tout n'est, toutefois, pas la faute de l'État haïtien. Une «partie des problèmes rencontrés» par ces policiers «vient du contexte sociopolitique à Cuba», note le journal. La pénurie de médicaments s'explique ainsi par l'embargo américain sur l'île. Mais «cela soulève des questions sur le choix de Cuba [par les autorités haïtiennes] comme destination privilégiée pour soigner les policiers blessés», estime Ayibopost. «Nous sommes traités comme des pièces de rechange», déplore l'un d'entre eux. Le coup de pub de trop de LeBron James Comme le raconte le Washington Post, LeBron James a fait croire qu'il allait prendre sa retraite. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux lundi (6 octobre 2025), il a prévenu qu'il annoncerait «la décision des décisions» hier, mardi. Une référence à «la décision» de 2010. Il avait alors décidé de quitter Cleveland pour Miami. Aussitôt, le monde du sport s'est enflammé. Le prix des billets pour le dernier match à domicile de la saison des Los Angeles Lakers a explosé. Mais en réalité, il s'agissait juste d'un partenariat avec une marque de cognac. Un de plus, un de trop ! C'est, en tout cas, ce que juge le Washington Post pour qui «chaque post stupide sur les réseaux sociaux, chaque campagne de pub absurde abîme son héritage». LeBron James est un «bouffon», s'énerve le quotidien. Il n'a rien de mieux à faire ? s'agace encore le Washington Post qui rappelle que la star mondiale de la NBA s'est déjà mis en scène à de nombreuses reprises dans des pubs. «Sa voix comptait» avant, se désole le quotidien qui rappelle les prises de positions de la star en faveur d'Hillary Clinton, l'association qui incite les Afro-américains à aller voter qu'il a créée, ou bien encore l'école qu'il a financée dans sa ville natale. Mais alors que sa carrière touche à sa fin, le King ne pense qu'à ses propres intérêts, déplore le Washington Post. Il a fait la promotion d'un site de paris en ligne alors même que les Noirs-Américains sont ceux qui parient le plus sur des sports et qui «risquent ainsi de perdre leurs moyens de subsistance», explique le journal. Aujourd'hui, LeBron James fait la promotion d'une marque de cognac, boisson que les stéréotypes associent aux Afro-Américains, et il défend ainsi des clichés. «Parcourir son fil d'actualité, c'est comme se promener virtuellement sur la Cinquième Avenue», poursuit le journal. «Les seules interruptions qui percent ce nuage mercantile sont ses rares publications, truffées d'émojis, qui expriment les pensées insignifiantes d'un fan de sport», tacle encore le quotidien qui conclut : «C'est ainsi que LeBron a décidé de mettre fin à son règne : en tant que vendeur pour n'importe quelle marque et en tant qu'exhibitionniste en quête de n'importe quel public. Le King n'est ni mort ni à la retraite. Il est simplement à vendre.» À lire aussiNBA: LeBron James annonce une "décision" pour mardi, fait monter les rumeurs de retraite Le journal de la 1ère En Guyane, la sénatrice et ancienne maire de Cayenne, Marie-Laure Phinéra-Horth, comparaît devant la justice pour détournement de fonds publics.

Face aux bombardements israéliens et à la situation humanitaire dramatique à Gaza, la diaspora palestinienne du Chili — la plus importante au monde en dehors du monde arabe — se mobilise. Un reportage de notre correspondante Naïla Derroisné. Dans les rues de Santiago, des descendants de migrants palestiniens manifestent régulièrement devant le palais présidentiel pour demander au gouvernement de rompre ses relations avec Israël. Mais au-delà des rassemblements, des initiatives solidaires fleurissent, comme ce dîner-spectacle organisé dans une vieille maison du centre de la capitale, auquel notre correspondante a pu participer. Les fonds récoltés lors de cette soirée seront envoyés directement à une famille vivant dans la bande de Gaza. Parmi les organisateurs, Eduardo Asfura, membre du collectif La Mesa Palestina, incarne cette solidarité héritée de l'histoire familiale. Son père, originaire de Bethléem, est arrivé au Chili en 1929. Pour Eduardo, aider Gaza est un devoir moral : il estime que seule la mobilisation de la société civile peut freiner la «machine de mort israélienne». Une autre participante au diner, Marlen, est elle aussi issue d'une famille palestinienne. Elle partage cette nostalgie mêlée de fierté. Ses liens avec la Palestine sont forts, même si elle n'y a jamais vécu. Les récits familiaux — les oliviers, la terre, la joie d'autrefois — nourrissent un sentiment d'appartenance et de tristesse face à l'impossibilité de connaître ce pays en paix. Haïti Avec Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, on revient sur la tournée internationale de Laurent Saint Cyr. Le président du Conseil présidentiel de transition s'est rendu aux États-Unis, il enchainera avec le Japon. Aucune information officielle n'a été fournie sur les objectifs de ce déplacement, selon Alterpresse qui note toutefois que «ce départ intervient au lendemain d'un appel pressant des États-Unis au gouvernement haïtien pour qu'il présente sans délai un plan et un calendrier électoral». Les dernières élections se sont tenues en 2016. Selon Washington, la «prolongation du provisoire comme un facteur aggravant de la crise politique et sécuritaire, alors que le mandat du CPT s'achève le 7 février 2026». Selon des experts, «un délai d'au moins huit mois serait nécessaire pour l'organisation d'un scrutin crédible, dans un contexte où l'insécurité reste endémique», estime Alterpresse. Donald Trump met fin à ses efforts diplomatiques avec le Venezuela Selon The New York Times, cette décision «ouvre la voie à une possible escalade militaire contre les trafiquants de drogue ou contre le gouvernement de Nicolás Maduro». Jusqu'à récemment, c'est Richard Grenell — envoyé spécial du président - qui menait des discussions avec Nicolás Maduro et d'autres hauts responsables vénézuéliens. Mais, selon des sources américaines citées par le journal, lors d'une réunion avec des chefs militaires jeudi dernier, Donald Trump l'aurait appelé pour lui ordonner de mettre fin à toute initiative diplomatique, y compris ses échanges avec le président vénézuélien. D'après le journal, Washington aurait déjà élaboré plusieurs scénarios d'opérations militaires au Venezuela, dont certains viseraient à forcer le président Maduro à quitter le pouvoir. L'offensive de Donald Trump dépasse désormais le cadre diplomatique, analyse El Nacional. Washington traiterait Nicolás Maduro non plus comme un chef d'État, mais comme un criminel, à la tête d'un cartel de drogue : le fameux «Cartel de los Soles». La crise politique en France vue des Amériques Presque tous les journaux du continent en parlent. Pour Folha de São Paulo, la France est devenue «ingouvernable». Le quotidien canadien La Presse parle, lui, d'un «cauchemar dont le pays semble incapable de se réveiller». Le New York Times évoque des parallèles avec les États-Unis de 2016, quand l'épuisement du système politique a favorisé l'élection de Donald Trump. Avec une popularité en chute libre et dix-huit mois restants à l'Élysée, Emmanuel Macron se retrouve isolé — pris en étau entre une extrême droite qui réclame des élections anticipées et une gauche qui exige sa démission. Pendant ce temps, écrit le journal américain, «la France danse sur les ruines de ses institutions». Journal de la 1ère Un conseiller municipal guyanais accusé de viol et d'agression sexuelle.

En raison de l'insécurité qui sévit dans le pays, l'année académique 2025-2026 a officiellement débuté seulement le 1er octobre. Cependant, cette date n'a pas pu être respectée dans certaines villes. Un dossier réalisé par Ronel Paul. Dans la ville des Gonaïves, seules quelques écoles, comme celles de la Congrégation des Clercs de Saint Viateur, ont rouvert leurs portes le 1er octobre. Au Collège de l'Immaculée de Conception, le père Éric Cothière salue une reprise encourageante malgré un climat de peur qui freine encore beaucoup de familles. Environ 60% des élèves étaient présents pour cette première journée marquée à la fois par la joie et la crainte, explique-t-il au micro de Ronel Paul. D'autres établissements, comme l'institution Justin Dévot, ont préféré reporter la rentrée au lundi suivant, par mesure de prudence. Sa directrice, Bertolette Baubrun, appelle parents et enseignants à la vigilance face à l'insécurité persistante. Dans plusieurs communes de l'Artibonite — Liancourt, Petite-Rivière ou encore l'Estère — la situation est encore plus critique : les écoles y restent fermées, sous la menace des gangs. Pour Didier Pierre, directeur adjoint de l'Éducation dans le département, il y a urgence à agir. Les conséquences sont déjà visibles : le taux de réussite au baccalauréat plafonne à 30%. «Nos enfants souffrent beaucoup de cette situation», déplore-t-il, alors que les troubles continuent de paralyser l'éducation dans la région. Comment obtenir la nationalité américaine sous la présidence Trump Avec les règles d'immigration plus dures et les politiques d'expulsion de migrants de Donald Trump cette question est devenue de plus en plus importante pour certaines personnes aux États-Unis. Même s'ils disposent d'un titre de séjour, certains migrants sont arrêtés par la police de l'immigration. La nationalité américaine devient donc importante, c'est un sésame pour éviter les ennuis et arrestations mais l'obtenir n'est pas si simple. Il y a de nombreuses conditions à remplir et face à ces tracas administratifs, certaines organisations proposent de soutenir ceux et celles qui demandent la citoyenneté américaine. Reportage dans la banlieue d'Atlanta d'Edward Maille. Donald Trump s'en prend de nouveau à la sécurité sociale C'est une information exclusive du Washington Post. L'administration Trump prépare une réforme qui rendrait plus difficile l'accès aux allocations d'invalidité pour les Américains âgés. Le projet supprimerait tout simplement l'âge comme critère d'évaluation de la capacité à travailler. Aujourd'hui, les plus de 50 ans ont davantage de chances d'obtenir ces aides, car l'âge est reconnu comme un frein à la reconversion professionnelle. Selon Jack Smalligan, de l'Urban Institute, une réduction de 10% du nombre de bénéficiaires priverait environ 750 000 personnes de prestations sur dix ans — pour une économie estimée à 82 milliards de dollars. La réforme serait pilotée par Russell Vought, directeur du Budget à la Maison Blanche, qui avait déjà tenté d'instaurer ces changements lors du premier mandat de Donald Trump. Les partisans de la mesure affirment qu'avec la numérisation du travail, davantage de personnes handicapées peuvent désormais occuper des emplois de bureau, ce qui justifierait un durcissement des critères. Mais pour les démocrates, c'est une attaque frontale contre la sécurité sociale. Le sénateur Ron Wyden parle de «la plus grande coupe de l'histoire de l'assurance invalidité» et accuse les républicains de vouloir forcer les Américains à travailler jusqu'à un âge avancé. Le gouvernement brésilien s'inquiète du durcissement de la politique migratoire au Portugal Une nouvelle loi qui pénalise surtout les Brésiliens, la plus importante communauté étrangère du pays. Selon la Folha de São Paulo, les autorités brésiliennes ont envoyé une délégation à Lisbonne pour tenter de négocier un «traitement différencié» pour leurs ressortissants, au nom de la réciprocité : car, rappelle le quotidien, les Portugais bénéficient au Brésil de nombreux avantages, comme la possibilité d'obtenir la nationalité après seulement un an de résidence. La nouvelle législation portugaise met fin à la possibilité d'entrer comme touriste pour ensuite demander un permis de séjour sur place. Les démarches devront désormais être faites avant le départ, dans les consulats. La loi restreint aussi la réunification familiale et réserve les visas de travail aux «profils hautement qualifiés». D'après le journal Público, ce sont justement les nouvelles règles sur le regroupement familial qui inquiètent le plus Brasilia. Pour l'instant, le gouvernement brésilien n'envisage pas de mesures de rétorsion : «il s'agit de ne pas pénaliser les Portugais au Brésil, mais la réciprocité reste sur la table», écrit la Folha de São Paulo. Journal de la 1ère Les conséquences de la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu aux Antilles.

C'est l'un des disques les plus attendus de l'année qui est sorti ce vendredi (3 octobre 2025). La mégastar américaine Taylor Swift a dévoilé The Life of a Showgirl. Un 12è album de 12 titres, résolument pop. Il s'annonce déjà comme un triomphe avec déjà plus de cinq millions de pré-enregistrements sur Spotify. Un record pour la plateforme suédoise. Edmond Sadaka a écouté ce disque composé essentiellement de «morceaux dansants avec des sonorités rappelant les années 80». «Taylor Swift qui a souvent exorcisé ses déceptions amoureuses en musique, célèbre cette fois son fiancé, le footballeur américain Travis Kelce, sur le morceau «Wish List»», explique le journaliste. Comme la chanteuse de 35 ans aime brouiller les frontières entre nostalgie et renouveau, elle rend hommage a George Michael disparu en 2016 en reprenant l'un de ses plus grands succès «Father Figure». Mais comme on ne change pas une formule qui gagne, les ballades ont aussi la part belle. Et la country transparaît dans quelques morceaux, dont le duo final avec la nouvelle star de la pop, Sabrina Carpenter. Nouveau camouflet pour Javier Milei En Argentine, c'est un double revers cinglant pour Javier Milei et sa politique d'austérité. Jeudi (2 octobre 2025), le Parlement a rejeté deux vetos que le président argentin avait opposés à des textes augmentant le budget des universités et des hôpitaux pédiatriques. Un coup d'arrêt à l'austérité célébré par les communautés médicale et universitaire. Reportage de notre correspondant Théo Conscience qui était devant le Parlement au moment du vote, hier. Le président argentin est aussi éclaboussé par un nouveau scandale de corruption impliquant l'un de ses fidèles. José Luis Espert, député de la province de Buenos Aires, est accusé d'avoir reçu de l'argent d'un trafiquant de drogue, Fred Machado. «Je ne suis pas un délinquant», assure l'économiste dans une vidéo publiée hier, sur X, et repostée par le président argentin. Une vidéo «approuvée au préalable par des fonctionnaires très proches de Javier Milei», affirme le quotidien Pagina 12. Le député libertarien, mis au pied du mur par des révélations du journal La Nacion, y affirme qu'il a bien reçu 200.000 dollars d'une entreprise liée à Fred Machado. Mais il s'agit d'une rétribution pour un travail qu'il a effectué en tant qu'économiste, pas de l'argent pour financer sa campagne de 2019, assure-t-il. Une nouvelle version des faits alors que «jusqu'à présent, José Luis Espert avait livré des explications erratiques», relève Clarin. José Luis Espert accuse le camp de l'ancienne présidente Cristina Kirchner de gonfler cette affaire afin qu'il perde lors des législatives de fin octobre. Une théorie défendue également par Javier Milei qui ne lâche pas son «ami», comme l'écrit Pagina 12, «alors qu'au sein du gouvernement, on ne voit pas les choses de la même manière et on pousse Espert à donner des explications claires, ce qu'il n'a toujours pas réussi à faire», poursuit le quotidien. Selon Pagina 12, le camp de Javier Milei commence à douter du président et à s'inquiéter de sa «mauvaise gestion des différentes crises» actuelles. Noël au Venezuela Depuis mercredi (1er octobre 2025), c'est Noël au Venezuela. Cela fait plusieurs années que Nicolas Maduro lance les festivités de Noël avant l'heure «dans le but de détourner l'attention des citoyens» de la situation du pays et des problèmes qu'ils connaissent, écrit Tal Cual. L'Église catholique a déjà protesté par le passé, estimant que cette fête ne doit pas être utilisée à des «fins de propagande ou dans un intérêt politique particulier», rappelle le journal en ligne. Cette année, ce Noël très en avance a suscité de nouvelles critiques car pour marquer le coup, le pouvoir a tiré des feux d'artifices et illuminé l'Helicoide, à Caracas, un immeuble à l'architecture bien particulière de la capitale mais surtout «le principal centre de détention et de torture du Venezuela», explique le quotidien argentin Infobae. Ce spectacle pyrotechnique a, donc, provoqué de nombreuses réactions. Plusieurs ONG qui défendent les droits humains dénoncent «la cruauté» et le «sadisme» de Nicolas Maduro, indique Tal Cual. Indignation également de l'opposition qui parle d'un «acte pervers et inhumain», rapporte El Nacional. Des soldates répondent à P. Hegseth Aux États-Unis, l'intervention de Pete Hegseth devant les généraux et les amiraux mardi continue de faire réagir. Le New York Times donne la parole à deux anciennes soldates choquées d'avoir entendu Pete Hegseth affirmer qu'elles n'avaient pas vraiment mérité leur place au sein de l'armée. Selon lui, les critères physiques ont été revus à la baisse, ces dernières années, pour permettre aux femmes de s'enrôler. Une affirmation qui ne repose sur aucune preuve, souligne le quotidien américain qui rappelle que pour rejoindre l'armée, «hommes et femmes doivent attendre des niveaux physiques différents mais pour les postes les plus hauts, les plus exigeants, les standards sont les mêmes». «Je n'ai pas reçu de traitement de faveur. J'ai passé les tests comme tout le monde», explique au New York Times, la colonel Kate Wilder, première femme diplômée de l'École des Forces spéciales. «J'ai dû travailler très très dur pour en arriver là. J'ai même travaillé plus dur que mes collègues hommes pour être prise au sérieux et obtenir les postes que je voulais», raconte également la capitaine à la retraite Bobbie Scholley. Dégoûtée, elle n'a pas réussi à suivre en entier l'intervention de Pete Hegseth, mardi soir. La Poste haïtienne menacée Comme tous les premiers vendredis du mois, nous retrouvons la rédaction d'Ayibopost en Haïti. Lucnise Duquereste évoque la situation de l'Office des postes d'Haïti (OPH), en grande difficulté. Depuis deux-trois ans, les recettes de la poste haïtienne ont chuté de 95%, à cause essentiellement de la situation dans le pays. Le siège de l'institution vieille de 150 ans, situé à Port-au-Prince, a ainsi été attaqué par les gangs en début d'année. «De plus, depuis novembre 2024, le service postal américain (USPS), l'équivalent américain chargé de la distribution et de l'acheminement du courrier aux États-Unis et à l'international, a suspendu ses opérations avec Haïti après la décision de la Federal Aviation Administration (FAA) d'interdire tous les vols américains en raison de l'insécurité jusqu'en mars 2026», peut-on lire dans l'article d'Ayibopost. Un décret de 1987 limite également son champ d'action : la Poste «ne peut pas offrir de services financiers», explique Lucnise Duquereste. Joueur de football en Haïti Le football est le sport roi en Haïti, particulièrement dans les villes de province. Aux Gonaïves, chef-lieu du département de l'Artibonite, chaque été, les rues vibrent au rythme des championnats inter-quartiers. Le plus populaire d'entre eux, le «Mundialito», attire des centaines de spectateurs et permet à de nombreux jeunes de révéler leur talent, tout en offrant un moment de divertissement à la population. Cependant, derrière cette passion se cache une triste réalité : les infrastructures sportives de la ville tombent en ruine. Les trois principaux terrains de football sont aujourd'hui en piteux état, faute d'entretien et de budget. Reportage de Ronel Paul et Wilguens Garçon. Le journal de la 1ère La Guadeloupe a connu un rebond économique en 2024, notamment grâce aux touristes qui étaient plus nombreux et ont dépensé davantage.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert à la transformation de la Mission multinationale de soutien à la police haïtienne en une force antigang. Cette force sera plus robuste pour tenter d'endiguer la violence qui ravage le pays. Nous en parlons avec Diego Da Rin, expert à l'International Crisis Group, spécialiste d'Haïti. La nouvelle force, qui n'est pas une mission de maintien de la paix de l'ONU, pourra compter un maximum de 5.500 personnes en uniforme, des policiers mais aussi des militaires, contrairement à la MMAS, dont le mandat s'achève le 2 octobre 2025, donc demain. Pour Diego Da Rin, la question du financement reste le principal obstacle. Les contributions volontaires nécessaires pour couvrir les salaires et l'équipement de la mission ne sont pas encore garanties. Les États-Unis refusent de financer majoritairement l'opération. Ils cherchent à mobiliser le Canada, les Caraïbes et l'Amérique latine pour combler les besoins. Mais il y a aussi le calendrier politique haïtien qui complique la situation. La mission est prévue pour un an et devrait s'achever au moment où prend fin la transition politique en Haïti, c'est-à-dire en février 2026. Diego Da Rin souligne que, jusqu'à présent, aucun accord sérieux n'a été trouvé entre les forces politiques afin de préparer des élections et donc un avenir institutionnel du pays. Claudia Sheinbaum, un an à la présidence du Mexique Voilà un an que Claudia Sheinbaum dirige le Mexique. L'arrivée d'une femme à la tête du pays était une première pour le pays. Aujourd'hui, elle bénéficie d'une extrême popularité, même si certaines de ses réformes ont été fortement critiquées, comme la refonte du pouvoir judiciaire qui a mené à l'élection des juges. Mais sa capacité de tenir tête au président américain Donald Trump lui assure un large soutien du peuple mexicain. Un reportage de Gwendolina Duval. À lire aussiMexique: après un an au pouvoir, la popularité de Claudia Sheinbaum est toujours intacte Shutdown : Donald Trump assure le fonctionnement des services qui lui sont chers Selon le site Politico, l'administration Trump a pris soin de protéger les priorités du président. Les services chargés de la lutte contre l'immigration et des droits de douane – deux piliers de son agenda – continuent de fonctionner grâce à des dérogations. En revanche, des centaines de milliers de fonctionnaires sont renvoyés chez eux, paralysant des missions-clés de l'État : contrôles de sécurité alimentaire, versement de certaines aides sociales, ou encore publication des statistiques de l'emploi. Pour Politico, cette gestion sélective illustre la stratégie de Donald Trump : faire porter la responsabilité du blocage aux démocrates, tout en utilisant la crise pour consolider son propre programme et affaiblir celui de ses adversaires. À lire aussiAvec le «shutdown», les États-Unis sont en situation de paralysie budgétaire L'enjeu principal, c'est l'accès à la santé Et surtout un accès abordable, rappelle le New York Times. Donald Trump veut mettre fin aux crédits d'impôt qui réduisent le coût des assurances maladie achetées grâce à l'Obamacare. Sans ces aides, les primes pourraient doubler, préviennent les experts cités par le journal. Les démocrates, eux, exigent leur maintien et veulent aussi revenir sur les coupes dans Medicaid, l'assurance des Américains à faible revenu. Mais plutôt que de négocier, note le quotidien, le président a choisi l'épreuve de force : menaces de licenciements massifs dans la Fonction publique, pressions sur l'opposition, accusations infondées selon lesquelles les démocrates défendraient les sans-papiers. Une stratégie qui tranche avec les précédentes fermetures budgétaires, où les présidents cherchaient au contraire à limiter l'impact pour les Américains. Pour le New York Times, les démocrates font un «choix douloureux» : ils refusent de céder, au prix d'un blocage qui pénalise les services publics. Mais la responsabilité principale incombe à Donald Trump, qui enferme le pays dans une alternative perdant-perdant : couper dans les aides sociales ou subir les conséquences du shutdown. À écouter aussiÉtats-Unis: des coupes prévues dans l'assurance santé inquiètent les Américains Journal de la 1ère Les élus de l'Outre-mer conviés à un diner à l'Elysée.

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, est sur le point de décréter «l'état de commotion extérieure», c'est-à-dire l'état d'urgence. Le décret entrera en vigueur si le pays «est agressé militairement par l'empire américain», a-t-il expliqué ce lundi, à la télévision publique. Les États-Unis ont déployé des navires de guerre dans les Caraïbes et ont bombardé plusieurs bateaux qui transportaient de la drogue, selon eux. Si l'état d'urgence est instauré, Nicolas Maduro aurait des pouvoirs spéciaux, ce qui suscite des inquiétudes au Venezuela. El Nacional se fait l'écho des craintes de juristes et de membres de l'opposition pour qui ce décret «pourrait servir à restreindre les libertés publiques, augmenter la censure des médias et justifier un rôle plus important de l'armée dans la vie politique et sociale.» L'état d'urgence d'une durée de 90 jours renouvelables, permet de concentrer le pouvoir entre les mains de l'exécutif et «de limiter les contre-pouvoirs institutionnels au nom de la protection de la nation», explique le journal. Au-delà des conséquences concrètes dans la vie des Vénézuéliens, ce décret aura des implications géopolitiques, analyse El Nacional. Il pourrait «augmenter les tensions avec Washington et aboutir à de nouvelles sanctions» tandis qu'il «renforcerait l'alliance entre Caracas et (...) la Russie, la Chine et l'Iran.» Les États-Unis veulent faire tomber Nicolas Maduro C'est qu'affirme le New York Times qui cite des responsables américains. Une «stratégie plus agressive», une «vaste campagne qui intensifierait la pression militaire pour tenter de le forcer à partir» est en préparation, affirment ces sources anonymes. «L'armée américaine a planifié des opérations militaires potentielles ciblant des suspects de trafic de drogue au Venezuela même, comme prochaine phase, bien que la Maison Blanche n'ait pas encore approuvé une telle mesure», détaille le New York Times. Le journal fait également état de discussions entre l'administration Trump et «deux figures majeures de l'opposition» qui préparent l'après-Maduro. Aux manettes de cette offensive, il y a Marco Rubio, soutenu notamment par le directeur de la CIA. Marco Rubio, fils d'immigrés cubains, «estime que le départ de Nicolas Maduro affaiblirait le gouvernement communiste de Cuba, l'un des proches alliés du Venezuela». L'ancien sénateur de Floride lorgne aussi sur les électeurs d'origine cubaine et vénézuélienne dans cet État. Un mort dans des manifestations en Équateur En Équateur aussi, l'état d'urgence a été décrété dans 8 provinces alors que les manifestations contre la hausse du prix du diesel se poursuivent. Des manifestations qui se déroulent dans la violence. Un artisan de 46 ans, père de deux enfants, est mort dimanche (28 septembre 2025). Il a été tué par balles par l'armée à Cotacachi, à 100 km au nord de Quito, selon l'Alliance pour les droits de l'homme en Équateur. Les négociations avec le gouvernement sont au point mort. Chacun campe sur ses positions, relève La Hora. «Comment peut-on dialoguer après un assassinat ?», interroge le leader de la Confédération des nationalités indigènes d'Équateur qui voit dans le mort de cet homme de 46 ans un «crime d'État» et menace de mener un mouvement aussi dur qu'en 2019 et 2022. À l'époque, les gouvernements avaient dû faire marche arrière. Pas question, répète Daniel Noboa. «Je préfère mourir plutôt que de céder», a affirmé le président équatorien, souligne le journal. Hier, alors que le véhicule dans lequel il se rendait à Imbabura a été bloqué par des manifestants, il a redit qu'il ne lâcherait pas. Comment sortir de la crise ? Pour La Hora, la seule solution, c'est l'intervention d'une tierce partie neutre. Dans les colonnes du journal, l'avocate Mildred Molineros, spécialiste de la gestion des conflits, estime que cela pourrait être un organisme international ou l'Église catholique. Et que cette tierce personne doit offrir ses services et ne pas attendre d'être sollicitée par le gouvernement ou les représentants des populations indigènes. À partir du moment où il y a déjà eu un mort, il y a urgence, insiste l'avocate. Un avis partagé par Ruth Hidalgo, responsable de l'ONG Corporation et Participation citoyenne qui explique à La Hora que le risque désormais, c'est «une escalade dans le conflit avec une radicalisation des [manifestants], un ralentissement de l'économie, une pénurie d'aliments et l'augmentation progressive du recours à la force» de la part des policiers et des militaires. Haïti : un nouvelle force anti-gangs ? Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer ce mardi soir (30 septembre 2025) sur la transformation de la mission multinationale de soutien à la police haïtienne en une force anti-gangs plus robuste pour tenter de brider la violence qui ravage le pays. En Haïti, cela suscite du scepticisme dans certains secteurs de la population, explique Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse. «Certains pensent qu'il faut surtout renforcer les forces de l'ordre en leur donnant davantage d'effectifs et d'équipements. C'est la seule manière que le résultat soit durable», détaille le journaliste. Des inondations dans la moitié du pays «Depuis jeudi, de fortes pluies provoquent des inondations dans 30 communes d'Haïti», raconte Gotson Pierre. «Plus de la moitié du pays est touchée». À certains endroits, la situation est catastrophique. Une personne est morte. Les habitants appellent au secours le gouvernement, mais «l'acheminement de l'aide va être compliqué car de nombreuses routes sont coupées par les gangs», explique le directeur d'Alterpresse. Rencontre avec Atxu Marimã, membre du peuple Hi-Merimã Atxu Marima appartient au peuple amérindien Hi-Marimã et lui qui enfant, vivait isolé dans la forêt amazonienne, raconte son histoire dans un livre : comment il a dû s'adapter à la civilisation et comment depuis, il lutte pour la protection des peuples autochtones du Brésil qui continuent de vivre volontairement loin de tout et de tous, sans aucun contact avec le monde extérieur. Achim Lippold l'a rencontré lors de son passage à Paris. Le journal de la 1ère L'avenir de la compagnie aérienne de Saint Martin, Air Antilles, en suspens. Sa licence d'exploitation s'arrête ce lundi et il lui manque 10 millions d'euros.

En Haïti, les cours sont censés reprendre ce mercredi (1er octobre 2025) dans les établissements qui pourront ouvrir leurs portes, malgré la situation sur place. Mais beaucoup de parents, accablés par l'insécurité et les difficultés économiques, ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l'école. «Nous, les parents, on n'en peut plus. Nous n'avons même pas le minimum pour faire face à nos responsabilités», se désole Jonel, mécanicien et père de trois enfants, que le correspondant de RFI Peterson Luxama a rencontré à Bois-Verna. À quelques jours de la reprise des classes, Magdala, qui vit avec sa fille de 5 ans dans le camp de déplacés au ministère de la Communication, n'a acheté aucune fourniture. «Ne serait-ce qu'un crayon et des cahiers, je ne peux pas les acheter», avoue-t-elle. Pas de rentrée non plus pour les trois filles de Jocelyne. Cette femme a perdu sa maison et sa petite boutique de Carrefour-Feuilles, un quartier de Port-au-Prince envahi par des gangs armés. Face à cette dure réalité, le gouvernement fait la sourde oreille et n'a accordé aucune aide à personne. Kenson Délice, enseignant et coordonnateur général de l'Union Nationale des Normaliens et Éducateurs d'Haïti (UNNOE), dénonce le désengagement de l'État. «Nous sommes à quelques jours de la rentrée et, jusqu'à présent, le ministère de l'Éducation n'a rien fait pour accompagner les élèves, les professeurs et encore moins les écoles. Le ministère, comme le gouvernement en général, se contente d'annoncer des mesures. À nos yeux, cette rentrée prévue pour le 1er octobre sera un échec. Seul un petit groupe d'enfants prendra le chemin de l'école», explique-t-il. «La rentrée scolaire de cette année risque de n'être qu'une rentrée symbolique», renchérit Léo Litholu, responsable de l'Union des parents d'élèves progressistes d'Haïti (UPEPH). Le maire de New York renonce à tenter de se faire réélire Aux États-Unis, le maire de New York jette l'éponge à un mois du scrutin. Eric Adams renonce à tenter de se faire réélire. Il devient ainsi le premier maire de New York à n'effectuer qu'un seul mandat depuis David Dinkins, à la tête de la ville de 90 à 93, indique Politico. Le New York Times estime que cela faisait longtemps que les espoirs qu'avaient fait naître Eric Adams ont été «anéantis». L'honnêteté du maire de New York a très vite été sujette à caution. «Il a menti sur son régime alimentaire et sur ses biens immobiliers», raconte le quotidien. Il a nommé à des postes-clé des personnes au mieux inexpérimentées, au pire soupçonnées de corruption ou de harcèlement sexuel. Eric Adams a également «été mis en examen pour corruption et fraude» pour avoir accepté des billets d'avions de Turkish Airlines en échange de son aide pour ouvrir un nouveau consulat turc dans un bâtiment de Manhattan que les pompiers ne jugeaient pas sûrs. Des charges finalement abandonnées à la demande de Donald Trump à qui Eric Adams avait fait la cour, raconte le New York Times. Une «stratégie inhabituelle pour un démocrate», insiste le quotidien et qui l'a fait encore plus chuter dans les sondages. «À l'arrivée, sa relation avec Donald Trump [l']a sauvé du spectacle public d'un procès et d'une potentielle longue peine de prison, mais cela a aussi porté un coup d'arrêt fatal à sa carrière politique», conclut le journal. Pourquoi les États-Unis aident-ils l'Argentine ? La décision de Donald Trump d'accorder une aide de 20 milliards de dollars à l'Argentine suscite des remous dans le camp conservateur. Donald Trump a réduit les programmes d'aide étrangère américaine et le soutien militaire à l'Ukraine. Et pourtant, il n'a «pas hésité à sauver l'Argentine» alors que ce n'est pas un pays vital pour l'économie mondiale, écrit le Washington Post. Ce n'est pas l'Argentine que Donald Trump veut aider : c'est Javier Milei dont il est «fan», explique le journal, et dont il veut le succès pour des raisons plus personnelles. «Si une réforme économique dans le style MAGA parvient à sortir le pays de sa torpeur centenaire, d'autres nations en difficulté pourraient décider de suivre Javier Milei et validerait son offensive trumpiste contre le secteur public.» In fine, ce serait donc une victoire pour Donald Trump. Problème : certains des plus fidèles partisans du président américain sont désormais en colère, écrit le Washington Post. Les agriculteurs, notamment furieux que l'Argentine ait supprimé, la semaine dernière, ses taxes sur les exportations de soja afin d'inciter la Chine à lui passer de grosses commandes, alors même que Washington s'apprêtait à aider Javier Milei. La génération Z manifeste à Lima Au Pérou, la jeune génération se mobilise. C'est le deuxième week-end consécutif que la génération Z marche dans les rues de la capitale et crie son ras-le-bol contre une classe dirigeante qui bat des records d'impopularité, une insécurité de plus en plus menaçante et une réforme des retraites que les moins de 30 ans jugent injustes. Malgré la répression sévère des dernières manifestations, ils continuent de se mobiliser. Reportage de Martin Chabal. Les chauffeurs de taxi de Rio vieillissent Près de 40% des chauffeurs de taxi de Rio ont plus de 60 ans, nous apprend O'Globo. Une chiffre en hausse depuis une dizaine d'années. En cause : la désertion des jeunes qui préfèrent travailler via des applis comme Uber. Et puis les vieux chauffeurs de taxi qu'O Globo a rencontrés - certains âgés de plus de 80 ans - eh bien, ils sont obligés de continuer à travailler car leur retraite est trop faible. Mais ils gagnent moins depuis quelques années, raconte le journal. La faute aux VTC qui leur font de la concurrence mais aussi au télétravail. José Maurício Duarte Braga, 82 ans, avait l'habitude d'attendre les employés de Petrobras à la sortie des bureaux situés dans le centre-ville, mais ils ne viennent plus que 3 jours par semaine sur site. Résultat : les chauffeurs de taxi doivent faire des journées toujours plus longues pour gagner assez pour vivre. Les «routes du conflit» en Colombie Comment raconter la guerre alors qu'elle se poursuit ? En Colombie, plus de cinquante ans de conflit continuent de laisser des traces profondes. À Bogotá, des journalistes ont trouvé une manière originale de rappeler les faits : des visites guidées dans les lieux symboliques de la violence, comme le Palais de Justice. Reportage de Camille Bouju. Le journal de la 1ère Ce lundi (29 septembre 2025), s'ouvre le procès de Kathron Fortune. Un procès sous haute protection au palais de justice de Basse-Terre, en Guadeloupe.

Depuis maintenant plus d'un an, Cuba connaît des problèmes d'électricité récurrents, avec des coupures qui durent parfois plus de 15 heures par jour. Ces derniers mois, des provinces entières n'ont plus eu de courant pendant des semaines, la faute à des infrastructures vieillissantes, pour ne pas dire totalement défaillantes. L'embargo américain, mis en place depuis 1962, y est pour beaucoup, mais pas seulement. Exaspérés, des Cubains descendent dans les rues régulièrement pour dénoncer cette situation. Pour l'historien cubain Manuel Cueta Morua, ancien fonctionnaire et opposant depuis des décennies, c'est un signe du délabrement du régime de La Havane. C'est ce qu'il a raconté à Romain Lemaresquier qui l'a joint dans la capitale cubaine qu'il n'a jamais quittée malgré plusieurs passages en prison. Donald Trump bafoue l'indépendance de la justice Aux États-Unis, James Comey, l'ancien patron du FBI, a été mis en examen pour fausses déclarations et entrave à la justice. Cela faisait des mois que Donald Trump voulait sa tête car il avait enquêté sur des soupçons d'ingérence russe lors de sa campagne en 2016. Le président américain n'a pas hésité à faire pression sur la justice pour parvenir à ses fins, relève la presse américaine. Ainsi, Donald Trump «a bafoué la longue tradition qui veut que le ministère de la Justice se tienne à l'écart de la Maison Blanche (...) et résiste aux pressions politiques», écrit le New York Times. Une tradition qui remonte à l'après-Watergate. La sacro-sainte indépendance de la justice est «une règle démocratique fondamentale», insiste le quotidien new-yorkais. «Ce pare-feu, aussi imparfait soit-il, a été établi pour préserver l'idéal démocratique d'un pays où la justice est impartiale et où personne n'est au-dessus des lois», renchérit le Washington Post. Cette première qui marque une «extension du pouvoir présidentiel», «fait craindre de nouvelles poursuites judiciaires arbitraires lancées par Donald Trump contre ses ennemis», s'inquiète le New York Times. D'autant que le président est en train de remodeler le ministère de la Justice en nommant des gens sans expérience qui placent leur loyauté envers lui au-dessus du respect de l'indépendance de la justice, explique le Washington Post. «Huit mois après le début de son second mandat, Donald Trump a tenu sa promesse de faire de la vengeance un élément central de sa présidence», se désole le journal. «Haïti a droit à la paix !» Laurent Saint-Cyr, le président du CPT, a alerté sur la situation en Haïti, hier (25 septembre 2025) à la tribune des Nations unies. Il a comparé son pays à un «Guernica contemporain (...) à 4 heures de vol de New York». Un «discours passionné», selon le Miami Herald. «Dans un contexte de crises mondiales qui font rage, d'apathie et de changements dans les priorités de l'aide étrangère américaine», Laurent Saint-Cyr «a appelé le monde à l'aide», écrit encore le journal, alors que le mandat de la Mission multinationale de sécurité expire jeudi 2 octobre 2025. Cette allocution était «totalement creuse», «indigne» même, estime, pour sa part, Radio Télé Métronome. «Laurent Saint-Cyr n'a mentionné aucune réalisation, si ce n'est l'augmentation du budget consacré à la sécurité», développe le média. Mais à quoi cela a-t-il servi ? Puisque «les gangs ont étendu leur emprise sur de nouveaux territoires». «18 mois après son arrivée à la tête du pays, à la tribune des Nations unies, le CPT a confessé son échec», juge Radio Télé Métronome. L'inflation fait rage en Haïti Les prix ont augmenté de 31% en un an, nous apprend Le Nouvelliste, avec des hausses de prix particulièrement importantes en ce qui concerne les loyers, le gaz, l'essence et la nourriture. Pour une majorité de foyers, près de la moitié du budget sert à se nourrir, explique le journal. Et pour acheter à manger, beaucoup d'Haïtiens dépendent de leurs proches qui vivent à l'étranger. D'octobre à juin, 3,3 milliards de dollars ont été transférés. Des devises qui servent avant tout à financer les importations et qui quittent, donc, le pays. Ce flux pourrait se tarir, fait remarquer Le Nouvelliste, compte tenu des menaces qui pèsent sur la diaspora installée aux États-Unis, comme par exemple, l'idée de Donald Trump de faire payer un visa aux diplômés. Autre inquiétude : «L'incertitude entourant la migration et les choix politiques aux États-Unis (...) pourraient conduire à un ralentissement outre-Atlantique», analyse le journal. «Les enfants musiciens de Ste Suzanne» Dans ce documentaire, le réalisateur Arnold Antonin raconte l'histoire des orphelins de Sainte-Suzanne, petite commune du nord-est d'Haïti. Cette quarantaine d'enfants recueillis dans un premier temps à Port-au-Prince par Kai Didi, ont été forcés de quitter la capitale à cause des violences, et se sont installés à Sainte-Suzanne où ils ont monté un orchestre. Lila Olkinuora s'est entretenue avec Arnold Antonin. Le journal de la 1ère Au lendemain d'une nouvelle fusillade mortelle en Martinique, les médiateurs sociaux plaident pour leur retour rapide sur le terrain.

Avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, nous faisons le point sur l'actualité haïtienne, et tout d'abord sur la situation à l'Estère. «Malgré la présence des groupes d'autodéfense, les assaillants poursuivent leurs attaques sans s'inquiéter d'une quelconque intervention policière», peut-on lire sur le site du Nouvelliste. Des membres du gang Kokorat qui cherchent à s'emparer du commissariat de cette commune agricole riche. L'Hôpital général de Port-au-Prince va déménager. Le ministère de la Santé publique et de la Population et le ministère de l'Économie et des Finances ont signé un protocole d'accord en vue de sa relocalisation provisoire. «Les autorités abandonnent le centre-ville de Port-au-Prince aux gangs», se désole notre confrère. Les mises en garde du chargé d'affaires américain en Haïti «Vos postes ne sont pas à vie», a déclaré Henry Wooster à l'adresse des membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) lors d'un échange avec des journalistes à New York, ce mercredi. Le chargé d'affaires des USA en Haïti leur a rappelé qu'ils devaient organiser des élections et se préparer à partir car le mandat du CPT expire en février 2026, rappelle Frantz Duval. Enfin, l'homme d'affaires Dimitri Vorbe a été arrêté aux États-Unis, nous apprend également le Nouvelliste. Le Pérou cherche à mieux lutter contre le trafic de drogue Au Pérou, deuxième plus gros producteur de cocaïne, les autorités tentent de réguler le trafic de drogue, notamment en l'empêchant de sortir du pays. Reportage à l'aéroport de Lima avec les agents de la police anti-drogue de notre correspondant, Martin Chabal. Le journal de la 1ère Il est question des sargasses en Guadeloupe.

En début de semaine, le président américain Donald Trump a vivement déconseillé les femmes enceintes de prendre du paracétamol, un antalgique largement utilisé et recommandé, assurant qu'il était «peut-être associé à un risque très accru d'autisme». Une affirmation qui n'est pas appuyée par les recherches. Mais ces propos sont suffisamment graves pour que l'Organisation mondiale de la santé prenne le soin de les démentir. Nous en parlons avec Marc Smyrl, maître de conférences en Sciences politiques à l'Université de Montpellier. Dans l'interview, Marc Smyrl revient d'abord sur la décision du président américain de modifier les recommandations nationales concernant le paracétamol et les vaccins, sans fondement scientifique avéré. Selon le politologue, cette orientation s'explique à la fois par l'entourage choisi par le président, en particulier son ministre de la Santé, sensible à ces théories complotistes, et par une dimension électoraliste : une partie importante de l'opinion publique est prête à croire à ces liens infondés. Le risque est donc que des calculs politiques l'emportent sur les données scientifiques. Marc Smyrl souligne aussi le danger d'une fragmentation du système de santé américain. Jusqu'ici, les recommandations du CDC servaient de référence commune aux 50 États et aux assureurs. Mais si chaque État ou compagnie d'assurance définit désormais ses propres règles, la cohérence nationale pourrait voler en éclats. Certains États comme le Massachusetts tentent de protéger l'accès aux vaccins, tandis que d'autres, comme la Floride, s'en éloignent rapidement. Enfin, l'expert replace cette crise dans un contexte historique : la méfiance vis-à-vis de la vaccination existe depuis longtemps aux États-Unis, avec notamment la possibilité pour les parents de refuser l'immunisation pour motifs religieux. Ce qui est inédit aujourd'hui, explique-t-il, c'est que le pouvoir fédéral cautionne et amplifie ces discours, ce qui donne une légitimité politique à une défiance ancienne. Le mouvement Maga, en quête d'électeurs, exploite cette méfiance vis-à-vis du gouvernement fédéral et des experts. Ce qui renforce la fracture entre la tradition scientifique des États-Unis en matière de vaccins et l'essor actuel d'un scepticisme hautement politisé. La presse commente le retour de Jimmy Kimmel Live ! C'était l'événement médiatique aux États-Unis hier (23 septembre 2025). L'émission de Jimmy Kimmel avait été suspendue la semaine dernière après des propos de l'animateur accusant le mouvement MAGA de récupérer politiquement l'assassinat de l'influenceur ultra-conservateur Charlie Kirk. La suspension a provoqué un tollé et déclenché de vifs débats sur les pressions exercées par l'administration Trump sur les médias. Hier soir, le public de l'émission a accueilli Jimmy Kimmel par des « standing ovations ». C'était un retour chargé d'émotion, écrit le Washington Post. Le site The Daily Beast décrit un Jimmy Kimmel incapable de retenir ses larmes, tout en refusant de s'incliner devant Donald Trump. La voix tremblante, Jimmy Kimmel a expliqué qu'il n'a jamais eu l'intention de tourner en dérision le meurtre d'un jeune homme. Mais l'humoriste n'a pas hésité à adresser de vives critiques au président Donald Trump et au régulateur gouvernemental qui avait laissé entendre que l'administration pourrait sanctionner ABC à cause de ses remarques. La presse retient surtout cette phrase prononcée par Jimmy Kimmel : « Menacer de faire taire un humoriste que le président n'apprécie pas est anti-américain ». Et l'animateur de conclure : « Cette émission n'a pas d'importance, ce qui compte, c'est que nous vivions dans un pays qui nous permet d'avoir une émission comme celle-ci. » Le journal canadien La Presse a salué pour sa part une « défense vibrante de la liberté d'expression ». Le quotidien souligne que la suspension de l'émission avait même suscité un malaise jusque dans le camp conservateur. Pour la première fois, des voix influentes de droite se sont publiquement opposées à Donald Trump, écrit le journal. En fin de compte, poursuit La Presse, cette présidence jusque-là inébranlable face aux crises politiques et économiques a trouvé son premier véritable point faible dans… la suspension d'un humoriste. Et le journal conclut : « L'histoire se souviendra que le premier coup dur de cette présidence clownesque est venu d'un comique. On ne dira jamais assez la nécessité des bouffons du roi. » À lire aussiPour son retour à la télévision, Jimmy Kimmel fustige l'administration Trump, jugée anti-américaine Des enfants tués dans une attaque de drones en Haïti Au moins huit enfants ont été tués le week-end dernier à Port-au-Prince lors d'une attaque menée par des drones explosifs utilisés par la police haïtienne. C'est un article du Miami Herald, repris par les principaux médias haïtiens. Parmi les victimes, figure une fillette de 4 ans, Merika Saint-Fort Charles, qui jouait dehors avec d'autres enfants quand l'explosion a retenti. Sa mère et sa grand-mère ont raconté cette scène tragique au quotidien de Miami. Selon le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), cité par le journal, le drone visait une fête organisée par un chef de gang local, mais il a touché de nombreux civils. Ce n'est pas la première fois que l'usage de drones par les forces de sécurité haïtiennes entraîne des victimes civiles. Au début du mois déjà, une frappe similaire avait causé la mort de onze personnes. Pour Pierre Espérance, directeur du RNDDH, ces drames illustrent l'absence de coordination et d'encadrement dans l'utilisation de ces armes, autorisées cette année par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Le Miami Herald souligne que l'incident a suscité une vive indignation sur les réseaux sociaux, alimentant le sentiment d'abandon des familles, qui dénoncent l'impunité des gangs et l'inaction des autorités. Journal de la 1ère Le président de la Collectivité Territoriale de Guyane rencontrera le président de la République lundi prochain (29 septembre 2025).

Il a été question d'Haïti hier, (22 septembre 2025) aux Nations unies, lors d'une réunion en marge de l'Assemblée générale. Le président du Conseil présidentiel de transition a pris la parole et a lancé un nouvel appel à l'aide, rapporte Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse. L'arrêt de la Mission multinationale emmenée par le Kenya, prévu le 2 octobre 2025, serait «fatal pour le pays», a averti Laurent Saint-Cyr qui réclame «une force plus robuste pour briser l'emprise des gangs». Le président kényan, lui aussi, s'est exprimé. Il a expliqué que la mission multinationale censée lutter contre les gangs a fonctionné à 40% seulement, par rapport à ce qui était prévu. Manque d'effectifs, de moyens... William Ruto a raconté que les véhicules fournis par les États-Unis étaient usagés et sont, donc, souvent tombés en panne. Le chef de l'État kényan tout comme les États-Unis ont plaidé pour une transformation de la mission en Haïti. «Washington demande une force de répression des gangs de 5.500 membres mandatés par l'ONU», explique Gotson Pierre. Au cours de cette réunion, les États-Unis ont également annoncé qu'ils avaient décidé d'imposer des sanctions à l'ancien sénateur du département de l'Ouest, Antonio Chéramy, et à l'ex-député de la circonscription de Delmas/Tabarre, Arnel Bélizaire, pour corruption et déstabilisation des institutions démocratiques. Ils n'ont plus le droit de se rendre aux États-Unis Le calvaire des femmes en Haïti «Dans les abris de déplacés, survivre est un combat quotidien», surtout pour les femmes, raconte Gotson Pierre. «Les rares distributions d'aide finissent souvent dans la violence», explique le journaliste. Alterpresse a recueilli le témoignage de Marie, veuve de 69 ans, qui vit dans une école et a été agressée en allant chercher de la nourriture pour les siens. Une relation ancienne entre les États-Unis et Israël Donald Trump doit s'exprimer cet après-midi à la tribune des Nations unies. Il devrait réagir à la reconnaissance de la Palestine par une dizaine de pays occidentaux hier et avant-hier, et réaffirmer le lien indéfectible entre les États-Unis et Israël. Un lien très ancien «qui remonte à la création d'Israël, qui s'est amplifié pendant la Guerre froide et qui a pris des proportions absolument colossales : entre 1946 et 2024, 300 milliards de dollars d'aide américaine ont été versés à l'État d'Israël», explique notre correspondant aux États-Unis, Vincent Souriau. Il faut dire qu'Israël sert de rempart à la Maison Blanche au Proche-Orient «contre l'influence soviétique dans le passé et aujourd'hui, dans la lutte contre le terrorisme, la stabilité des cours du pétrole, la préservation de ressources stratégiques et la mise au ban du régime iranien», détaille Vincent Souriau. Il y a également une dimension militaire dans cette relation puisqu'on dit souvent que les Israéliens sont les premiers «testeurs» du matériel américain. Et enfin, une dimension sentimentale. «Aux États-Unis, il y a un attachement sentimental à Israël qui est perçu par toute une génération comme la victoire d'un peuple persécuté qui est parvenu à créer un État démocratique», analyse le journaliste de RFI. «Cette perception diminue ces dernières années, notamment depuis le 7 octobre, surtout au sein des jeunes générations. Mais il reste chez les baby-boomers qui dominent encore la scène politique, l'image d'Israël en quelque sorte comme celle d'un miroir de l'idéal démocratique américain.» D. Trump établit un lien entre l'autisme et le paracétamol, malgré les avis scientifiques Le président américain reconnaît qu'il n'est «pas médecin» mais il recommande pourtant aux femmes enceintes de ne pas prendre de paracétamol et de ne pas en donner aux bébés, car selon lui, ce médicament augmente les risques d'autisme. Une affirmation infondée, soulignent les médias américains. Ses conseils médicaux ne reposent sur rien, explique le New York Times qui rappelle que pendant des années, les scientifiques ont mené des études sur un lien éventuel entre le paracétamol et l'autisme et que leurs résultats ne sont pas concluants. Il n'y a pas de lien non plus entre les vaccins et l'autisme, contrairement à ce qu'a aussi affirmé Donald Trump hier. Une idée qui a été débunkée - démystifiée en bon français - depuis longtemps, souligne encore le journal. Enfin, le président américain a autorisé la prise d'acide folinique pour lutter contre l'autisme. «Les premiers essais menés auprès de petits groupes d'enfants ont montré des progrès encourageants en matière de langage. Mais les chercheurs insistent sur le fait qu'il faut mener des études à plus grande échelle», explique le Washington Post. Ceux que le New York Times a interrogés confirment qu'il est encore trop tôt pour parler d'un traitement de l'autisme et estiment qu'alors que les fonds alloués à la recherche sont limités, il y a d'autres sujets bien plus prioritaires. Les États-Unis au secours de l'Argentine Donald Trump doit s'entretenir avec le président argentin Javier Milei ce mardi (23 septembre 2025) en marge de l'AG des Nations unies. Hier, le Trésor américain s'est dit « prêt à faire le nécessaire » pour soutenir l'économie argentine et la sortir de la tourmente financière qui l'agite ces dernières semaines. Après l'annonce américaine, les marchés se sont calmés, relève le Wall Street Journal. Mais cela ne va pas durer. Et Donald Trump ne compte sans doute pas «utiliser l'argent du contribuable américain pour financer la sortie du peso des investisseurs lors d'une attaque spéculative.» La balle est, donc, dans le camp de l'Argentine à en croire le Wall Street Journal. «Les Argentins ont des milliards de dollars cachés sous leurs matelas ou dans des boîtes de café (...) Un plan crédible de Milei pour faire du dollar la monnaie légale leur permettrait de mettre ces billets verts au travail dans l'économie argentine», poursuit le quotidien qui incite le président argentin à dollariser l'économie en échange de l'aide américaine. Grève nationale en Équateur En Équateur, une grève nationale a débuté hier. Le détonateur est la fin des subventions sur le diesel et par conséquent, la hausse du prix du carburant. Deux fois déjà, en 2019 et en 2022, le pouvoir en place avait tenté de faire passer cette mesure. Mais la rue l'avait fait reculer. Cette fois-ci, les choses devraient être différentes, analyse El Comercio. Car malgré cette décision impopulaire, Daniel Noboa conserve un fort capital politique. Il reste légitime aux yeux d'une grande partie du peuple et ses soutiens ont toujours du poids au Parlement, détaille le journal. En outre, le mouvement indigène, à l'origine de cette grève, est divisé. Enfin, poursuit El Comercio, Daniel Noboa a été malin : il a promis des aides à certains secteurs, comme l'agriculture et les transports. Surtout, pour éviter que Quito ne devienne l'épicentre de la contestation, comme en 2019 et en 2022, le président a déménagé le pouvoir exécutif à Latacunga, à environ 100 km au sud de la capitale, en plein territoire indigène. Une manière de dire aux manifestants que lui, ne cèdera pas, estime le quotidien. Le journal de la 1ère Dans l'affaire du chlordécone, la cour d'Appel de Paris rendra sa décision le 23 mars 2026.

Dans l'Artibonite, la violence des gangs ne faiblit pas et la police peine à répondre. La semaine dernière, le commissariat de Liancourt a été incendié. Les habitants, livrés à eux-mêmes, dénoncent une situation «catastrophique». Le gang Gran Grif a pris possession de la commune, incendiant des maisons et semant la panique, sans réaction notable des autorités. Un dossier de Ronel Paul. Deux jours après cette attaque, les Gonaïves s'embrasaient à leur tour. Le gang de Raboteau est descendu dans les rues pour protester contre la mort de Wilfort Ferdinand, alias Tiwil, tué par la police. Ses partisans ont exigé la révocation de Jacques Ader, nouveau chef de la police de l'Artibonite, menaçant de s'en prendre directement aux forces de l'ordre. Mais dans la région, certains défendent ce dernier, estimant qu'il est l'un des rares à pouvoir apporter une réponse au problème d'insécurité. Pendant ce temps, les gangs profitent du chaos pour étendre leur emprise. Après Liancourt et les Gonaïves, Bassin Bleu et Lestère ont été la cible d'attaques violentes, avec des commissariats et des maisons incendiés. Face à cette escalade, entrepreneurs et habitants dénoncent le manque de stratégie, de moyens et de volonté des autorités. La police est dépassée, selon Ronel Paul. Cette incapacité laisse le champ libre aux groupes armés pour continuer à terroriser la population. La cérémonie en hommage à Charlie Kirk vue par la presse Le Washington Post retient surtout deux choses : l'intervention de Donald Trump, et celle de la veuve du militant. Donald Trump a expliqué en quoi sa vision différait de celle de Charlie Kirk : « Il ne haïssait pas ses adversaires, il voulait leur bien… C'est là que je n'étais pas d'accord avec lui. » Une phrase qui aurait fait tomber n'importe quel autre responsable politique. Mais pas Donald Trump, écrit le Washington Post qui salut le discours apaisant d'Erika Kirk. Tout en rendant hommage à son mari, elle a dit avoir pardonné le tireur présumé. Deux témoignages qui ont mis en évidence la tension entre la politique brutale de Donald Trump et l'esprit de charité chrétienne que défendait Charlie Kirk. Le jeune militant avait contribué à changer le cours de l'histoire politique américaine, souligne le journal. Le président, lui, n'a pas été à la hauteur de cet héritage. Mais, selon le Washington Post, la cérémonie a ouvert la perspective d'un autre chemin pour les successeurs de Donald Trump. À lire aussiÉtats-Unis: Donald Trump célèbre Charlie Kirk, un «géant de sa génération», dans un stade comble Quel avenir pour le mouvement de jeunesse MAGA ? Son rôle, notamment dans la mobilisation des jeunes électeurs, laisse un vide immense à l'approche des élections de mi-mandat de 2026. D'après CNN, les jeunes Américains se mobilisent beaucoup moins pour les législatives. Alors, après avoir écouté le discours parfois très virulent de Donald Trump, une question se pose : le pays préférerait-il un débat politique respectueux, pour lequel Charlie Kirk a été loué dimanche (21 septembre 2025), ou plutôt l'autoritarisme grandissant du président ? Donald Trump et la dérive vers l'autoritarisme Cet autoritarisme, on le voit déjà, à travers les attaques répétées de Donald Trump contre la liberté d'expression. Et la presse s'en inquiète. Le New York Times raconte que le président multiplie les attaques, visant les médias, les humoristes, ses opposants politiques. Ses proches disent que c'est pour lutter contre la désinformation et les discours de haine. Mais Donald Trump assume : il veut faire taire ses critiques. Il a menacé de poursuites des manifestants qui l'ont hué dans un restaurant à Washington, il a exigé la suspension d'animateurs télé, et engagé des procès contre plusieurs grands journaux, dont le New York Times. Le quotidien note que le président va plus loin que ses prédécesseurs Nixon, Bush ou Obama. Eux invoquaient la guerre ou la sécurité nationale. Donald Trump, lui, n'a aucun prétexte comparable. Et certains, même à droite, s'inquiètent de cette pratique de pressions assumées, ce qu'on appelle le jawboning, mais cette fois au grand jour et avec le soutien affiché de ses partisans. À écouter aussiLiberté d'expression aux États-Unis: «Tout devient possible alors que les institutions ne tiennent pas face à Donald Trump» Le Venezuela cherche à renouer le dialogue avec Washington Le gouvernement de Nicolas Maduro confirme qu'une lettre a bien été envoyée à Donald Trump. C'est à la Une d'El Nacional. Dans ce courrier, Nicolás Maduro propose une communication directe via Richard Grenell, l'émissaire américain. Une tentative d'apaiser une atmosphère électrique à Caracas. El País parle même de paranoïa au palais présidentiel : rumeurs de désertions dans l'armée, de négociations secrètes avec Washington, voire de scénarios de transition post-chaviste. Un message énigmatique circule sur les réseaux sociaux, adressé au pilote de l'avion présidentiel : « Joyeux anniversaire général Bitner ! ». Le texte était accompagné de photos du pilote en uniforme, et d'une autre image où on le voyait parler avec un interlocuteur non identifié. Certains y ont vu la preuve d'un accord secret avec les États-Unis. C'est faux, rectifie le site El Pitazo. Mais la présence militaire américaine dans les Caraïbes, elle, est bien réelle. Et pour la première fois depuis la révolution bolivarienne, écrit El País, le chavisme a peur d'une vraie guerre. Journal de la 1ère L'affaire du chlordécone est de retour devant la cour d'appel de Paris. À écouter aussiChlordécone: l'État réfute sa responsabilité, les victimes outrées du manque de considération de la France

La suspension de l'émission de l'humoriste Jimmy Kimmel sur la chaîne ABC et les menaces que Donald Trump fait peser sur la liberté d'expression ont enflammé les Late Night Shows américains. Les humoristes se sont montrés solidaires de leur collègue, dénonçant une censure politique. « Ce soir, nous sommes tous Jimmy Kimmel », a lancé Stephen Colbert, l'animateur du Late Show. Lui aussi a été visé par la colère présidentielle : en juillet 2025, il a appris que son émission s'arrêterait l'an prochain. Libéré de toute contrainte, il n'a pas hésité à qualifier la suspension de Kimmel de « censure flagrante », ajoutant : « Avec un autocrate, on ne peut pas céder le moindre centimètre. Si ABC pense que cela va satisfaire le régime, ils sont terriblement naïfs. » Jon Stewart a choisi l'ironie pour critiquer une dérive autoritaire. Son Daily Show s'est ouvert par une voix off annonçant « le tout nouveau Daily Show approuvé par le gouvernement », présenté par le très « patriotique et obéissant » Jon Stewart. Il y avait aussi Jimmy Fallon, qui, de son côté a joué la carte de l'autocensure parodique. « Beaucoup craignent qu'on ne puisse plus dire ce qu'on pense… Moi, je vais parler de la visite de Donald Trump au Royaume-Uni, comme d'habitude », a-t-il expliqué dans son Tonight Show. Mais à chaque pique adressée au président, une voix off a effacé ses mots… pour les remplacer par des compliments. Autre figure incontournable, David Letterman, ancien animateur vedette de CBS et NBC, a dénoncé une dérive inquiétante. « On ne peut pas virer quelqu'un simplement par peur, ou pour faire allégeance à une administration autoritaire, criminelle, installée à la Maison Blanche. Ça ne marche pas comme ça », a-t-il déclaré dans une interview au magazine The Atlantic. Enfin, Seth Meyers a préféré l'humour absurde, affirmant que toute critique négative qu'on pourrait lui attribuer sur Donald Trump ne pouvait être que le produit de l'intelligence artificielle. Les Bolsonaristes courtisent les évangéliques en vue de l'élection présidentielle de 2026 à Brésil Au Brésil, une semaine après la condamnation de Jair Bolsonaro à 27 ans de prison pour tentative de coup d'État, les évangéliques restent son principal bastion de soutien. Selon un sondage Atlas, 65% d'entre eux jugent sa peine injuste. À Rio, le pasteur Silas Malafaia, surnommé le « Raspoutine de Bolsonaro », dénonce une « persécution politique et religieuse » orchestrée par la Cour suprême. Malgré l'ouverture d'une enquête contre lui et la confiscation de son passeport, il continue d'attaquer la justice dans ses cultes et sur les réseaux sociaux, où il compte plus de dix millions d'abonnés. Mais cette mobilisation ne reflète pas l'ensemble du monde évangélique, rappelle la chercheuse Magali Cunha. Si certains fidèles dénoncent une « censure » et comparent la situation actuelle à la dictature, beaucoup expriment leur lassitude face à la politisation croissante de leurs églises. Alors que Jair Bolsonaro est désormais inéligible, la bataille pour séduire l'électorat évangélique est lancée au sein de l'extrême droite, mais elle pourrait se heurter à un désenchantement grandissant. C'est un reportage de notre correspondante Sarah Cozzolino. La gastronomie haïtienne à l'honneur à Paris La semaine dernière, se tenait à Paris, sur les quais de Seine, un festival de cuisine parrainée par la cheffe Hélène Darroze. La 7ème édition du village international de la gastronomie réunit les cuisines traditionnelles de plus de 60 pays. Pour cette édition 2025, c'est le Cambodge qui était mis à l'honneur, mais la communauté haïtienne était présente pour défendre les couleurs de la culture et de la gastronomie du pays. Lila Olkinuora s'est rendue sur place. Journal de la 1ère Signature officielle du bouclier qualité-prix en Guadeloupe.

Deux mois de meetings, de distribution de tracts et d'interventions dans les médias jusqu'à la présidentielle du 16 novembre... La campagne électorale commence ce mercredi (17 septembre 2025) au Chili. Comme l'explique la correspondante de RFI à Santiago, Naïla Derroisné, les Chiliens qui sont obligés de voter sous peine d'amende, devront choisir entre huit candidats. Deux d'entre eux sont en tête des sondages : la candidate de la gauche, la communiste Jeannette Jara, et José Antonio Kast, représentant de l'extrême droite. Jeannette Jara fait la course en tête. «Issue d'une famille pauvre, elle s'est politisée très jeune», raconte Naïla Derroisné. Avant de lancer sa candidature à la présidentielle, elle était ministre du Travail sous l'actuel gouvernement. Elle a notamment fait approuver la semaine des 40 heures, l'augmentation du salaire minimum ou encore la difficile réforme des retraites. Pour l'emporter, il lui faudra parvenir à élargir sa base. Ses adversaires ne manqueront pas de souligner qu'elle est communiste quand elle se présente avant tout comme la candidate de la gauche réunie. José Antonio Kast la talonne dans les sondages. Les Chiliens le connaissent bien. Il avait surpris en 2021 en se qualifiant pour le second tour, avant de s'incliner face à l'actuel président Gabriel Boric. Élu député deux fois, il a fondé le parti républicain, à l'extrême droite, et n'a jamais caché son admiration pour Augusto Pinochet. En quelques années, il a gagné en popularité auprès des Chiliens, s'inspirant de figures comme Donald Trump, Jair Bolsonaro ou encore Javier Milei, tout en se différenciant d'eux par son respect des institutions. La candidate de la droite traditionnelle et conservatrice, Evelyn Matthei, pourrait, toutefois, lui faire de l'ombre. Des programmes totalement opposés José Antonio Kast met l'accent sur les sujets de sécurité, de délinquance et de narcotrafic, au cœur des préoccupations des Chiliens. Il promet des peines plus lourdes et des prisons de haute sécurité, quand Jeannette Jara prône plutôt la prévention et un État social fort. Sur l'immigration – en hausse depuis plusieurs années dans le pays – et le rôle de l'État, là aussi les deux candidats s'opposent. La difficile rentrée scolaire en Haïti La rentrée des classes aura lieu le 1er octobre, à Port-au-Prince. Cette date, tout comme les conditions dans lesquelles les élèves vont reprendre les cours font débat. Plusieurs établissements publics ne sont pas en mesure d'ouvrir, et les autres privés auraient préféré démarrer plus tôt pour ne pas perturber encore un peu plus l'année scolaire. Jean Gérard Fleuriot, directeur du Lycée Jean-Jacques Dessalines qui se trouvait à l'Avenue Christophe, zone aujourd'hui contrôlée par les gangs, ne sait pas où les cours auront lieu. «Sans local, il est impossible de parler de préparatifs. Même les inscriptions, nous ne pouvons pas les faire», regrette-t-il au micro de notre correspondant Peterson Luxama. Sans attendre la date officielle, d'autres établissements, notamment privés, ont déjà ouvert leurs portes et commencé les cours. Ils se sont vu rappeler à l'ordre par le ministère de l'Éducation nationale. Marguerite Clérié, membre de l'Association des écoles privées d'Haïti, estime qu'il est urgent de retrouver le chemin de l'école, notamment pour les enfants défavorisés qu'il faut «protéger des rues et de l'emprise des gangs.» Certains parents d'élèves sont également pour un retour en classes, à l'image de Jean-Fritz, chauffeur de taxi-moto et père d'une fillette. Non seulement ça donnerait plus de temps aux enfants pour apprendre, mais en période scolaire, il gagne beaucoup plus d'argent avec sa moto, a-t-il raconté à Peterson Luxama. Mais d'autres regrettent une éducation à plusieurs vitesses. Certaines écoles ont ouvert leurs portes avant la date fixée par le ministère, tandis que les autorités peinent à intervenir. Une réalité reflétant les fragilités du système éducatif national. Le journal de la 1ère En Guadeloupe, l'association de l'aide à l'enfance et à l'adolescence (AAEA) fondée en 1981, est pointée du doigt et sera bientôt placée sous administration provisoire. Certains de ses membres ont touché des primes et des avantages non prévus par la loi.

En Argentine, la colère monte dans les universités. Après le veto du président Javier Milei bloquant l'actualisation de leur budget, étudiants et enseignants multiplient grèves, occupations et cours en plein air. Ils dénoncent une asphyxie financière qui menace l'éducation publique. Reportage de Théo Conscience. À Buenos Aires, des étudiants suivent des cours de microbiologie ou d'architecture sur la place de mai, au pied du palais présidentiel. Une manière de dénoncer la cure d'austérité imposée aux universités depuis l'arrivée au pouvoir de Javier Milei. Le budget de l'enseignement supérieur a été presque divisé par deux en un an et demi, ce qui met en péril le paiement des factures, l'entretien quotidien et les salaires des enseignants. « Nous sommes dans une situation d'urgence budgétaire », confie une professeure d'urbanisme à notre correspondant. Les enseignants, en première ligne, voient leur pouvoir d'achat s'effondrer. « Le gel des salaires a fait chuter nos revenus de 45% », témoigne Nicolas Viña, professeur de Sciences sociales. Plus de la moitié des enseignants perçoivent désormais un salaire inférieur au seuil de pauvreté, et près de 10 000 ont démissionné en un an et demi. Pour beaucoup, c'est le grand dilemme : rester dans des conditions précaires ou abandonner l'université publique. Face à ce démantèlement, les mobilisations se multiplient. Étudiants et professeurs rappellent que le gel des bourses et la hausse du coût de la vie rendent l'accès aux études de plus en plus difficile. « Si tu ne peux pas recharger ta carte de transport, tu finis par abandonner », déplore une étudiante. Une nouvelle marche fédérale est prévue ce mercredi devant le Congrès, où les députés devront se prononcer sur le veto présidentiel. USA : la guerre contre les cartels sans l'aval du Congrès Donald Trump a annoncé que l'armée américaine avait frappé un bateau dans les Caraïbes. Selon lui, l'embarcation appartenait à des narcoterroristes vénézuéliens qui transportaient de la drogue vers les États-Unis. L'attaque aurait fait trois morts, a précisé Donald Trump. Le Washington Post souligne surtout que cette attaque – la deuxième en deux semaines – a été menée sans l'autorisation du Congrès. Une expansion ouverte et sans limites des pouvoirs présidentiels en matière de guerre, qui rappelle la « guerre contre le terrorisme » de George W. Bush dans les années 2000, écrit le journal. Sauf que Bush, lui, avait demandé l'aval du Congrès. Donald Trump, en revanche, applique ces méthodes dans l'hémisphère occidental… seul. Le quotidien ajoute que Trump pourrait avoir de bons arguments pour renforcer la présence militaire américaine autour du Venezuela. Mais son administration n'explique ni pourquoi la force est nécessaire, ni quels sont les objectifs, ni quand cela s'arrêtera. Le journal conclut : « Bienvenue dans la guerre contre le terrorisme 2.0 ». Côté Caracas, on se prépare déjà à une éventuelle attaque américaine sur le sol vénézuélien. Nicolas Maduro appelle la population à… s'entraîner au tir. Un appel qui fait beaucoup réagir dans la presse locale. « Cet appel est à mourir de rire », écrit El Nacional. Le journal raconte que des gens se moquent du président en défilant avec des manches à balai ou des branches pour imiter des tirs. Ce qui est moins drôle, poursuit le quotidien, c'est le cynisme de Maduro et de son ministre de l'Intérieur, Diosdado Cabello : responsables, selon lui, de plus de 340 morts lors des manifestations. « Ils sont les ennemis du peuple et demandent maintenant aux Vénézuéliens de les défendre », fustige le journal. Et de conclure : « Le peuple, même contraint, menacé ou victime de répression, ne se battra pas pour ceux qui l'humilient. » Aux États-Unis, le chômage de longue durée touche de plus en plus les cadres diplômés C'est un phénomène qui inquiète : le chômage de longue durée touche de plus en plus… les diplômés universitaires. Le New York Times raconte l'histoire de Sean Wittmeyer, 37 ans, deux masters, dix ans d'expérience en architecture et en tech, mais au chômage depuis un an et demi. « Je ne peux même pas travailler dans la petite boutique de jeux de société au bout de la rue », dit-il, recalé partout, même pour des postes niveau stagiaire, car considéré comme surqualifié. Derrière un taux de chômage global assez bas, un peu plus de 4%, se cache une donnée alarmante : plus d'un quart des chômeurs le sont depuis plus de six mois, du jamais vu hors période de récession. Et le profil de ces chômeurs de longue durée a changé. « Des gens perdent leur emploi et n'en retrouvent pas dans les professions très qualifiées », explique un expert. Il y a plus de diplômés aujourd'hui, mais aussi moins de besoins, souligne le New York Times. Automatisation, intelligence artificielle, coupes dans la fonction publique : autant de facteurs qui réduisent la demande pour les profils universitaires. Katie Gallagher avoir postulé à plus de 3 000 postes en un an. « Le stress du rejet est insupportable », confie cette ancienne directrice commerciale à Portland. Aujourd'hui, elle est endettée et dépendante de l'aide alimentaire. En Haïti, les communes de Labodri et l'Arcahaie sous l'attaque des gangs Avec Gotson Pierre, directeur d'Alterpresse, nous revenons sur la « réponse tardive » du gouvernement après le massacre d'au moins 40 personnes, perpétré par des gangs à Labodri, une commune située au nord de Port-au-Prince. Le journal en ligne nous apprend aussi que la commune de l'Arcahaie continue de subir les violences de gangs armés. Journal de la 1ère Un an après les manifestations contre la vie chère, la Martinique met en place un nouveau « bouclier qualité prix » étendue.