Journal d'Haïti et des Amériques

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13h10-13h30 (TU) sur l'antenne Monde, Mikaël Ponge vous propose un rendez-vous d’information destiné aux Amériques, avec chaque jour, un dossier spécial Haïti. Haïti, avec quelque trois millions d’auditeurs, est le deuxième bassin d’audience de notre radi

RFI


    • Jun 27, 2025 LATEST EPISODE
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    Anna Wintour, fin d'une époque chez Vogue

    Play Episode Listen Later Jun 27, 2025 30:00


    C'est la fin d'un règne de 37 ans. Coupe au carré inimitable, aussi redoutée qu'admirée. Anna Wintour surnommée la « papesse de la mode » a annoncé hier jeudi (26 juin 2025) sa démission de la rédaction en chef de l'édition américaine de Vogue. Quelle était son influence ? Nous en parlons avec Constance Benqué, CEO de Elle International. Ce n'est pas une surprise, mais c'est tout de même un tournant, nous explique Constance Benqué. Mais la papesse de la mode ne quitte pas totalement la scène : elle conservera un rôle de supervision des éditions internationales. Car, rappelle Constance Benqué, Vogue reste un groupe très centralisé, où Anna Wintour gardera un poids important dans les grandes orientations. Quel successeur pour incarner Vogue ? La question du remplacement reste ouverte, mais une chose semble probable : la direction américaine voudra placer l'un des siens. « Je pense que ce sera inévitablement un ou une Américain(e) ». Comment expliquer l'aura de celle que l'on reconnaît à sa coupe au carré et à ses lunettes noires ? « Par son jugement acéré, sa redoutable exigence », résume Constance Benqué. Dans un milieu où il faut savoir s'imposer, Anna Wintour a su se faire craindre autant qu'admirer, notamment des créateurs. Si elle ne décide pas seule des tendances – ce sont les stylistes qui les lancent – elle aura été pendant des décennies une figure d'autorité incontournable dans le monde de la mode.   Malgré la légalisation de l'IVG en Colombie, sa pratique se heurte à de nombreux obstacles C'est un reportage d'Ange Fabre. En Colombie, l'avortement a été légalisé en 2022 mais des obstacles demeurent. Aujourd'hui encore, les femmes qui pratiquent l'IVG subissent une forte stigmatisation, comme en témoigne l'influenceuse Camila Correa, qui raconte sur TikTok la solitude et les préjugés dont elle a été victime. Dans les hôpitaux, de nombreuses femmes sont confrontées à des blocages : les médecins peuvent refuser de pratiquer l'IVG mais ils doivent orienter les femmes vers un autre médecin ou un autre centre. Très souvent, ils refusent de le faire. Les associations comme Mesa Por la Vida ou Unimédicos se battent pour faire respecter la loi, qui permet l'IVG sans justificatif jusqu'à la 24è semaine. Pourtant, des documents administratifs non requis sont souvent exigés, ce qui retarde voire empêche l'intervention. La situation est encore plus critique en zone rurale, où les infrastructures sont rares et les normes sociales plus rigides. Les femmes y manquent de soutien et d'accès à l'information. Autre frein : les dénonciations, qui persistent malgré la décision de la Cour constitutionnelle. L'avortement reste inscrit comme un délit dans le Code pénal, et le Parlement n'a toujours pas engagé de réforme pour le dépénaliser pleinement.   En Floride, le projet Alligator Alcatraz crée la polémique Les autorités de la Floride ont lancé la construction d'un nouveau centre de détention pour migrants surnommé « Alligator Alcatraz ». Un nom qui en dit long. Le centre est installé sur une ancienne piste d'atterrissage, en plein cœur des Everglades — un environnement particulièrement hostile, avec alligators, pythons et marécages. Objectif assumé : décourager toute tentative d'évasion, rapporte CNN. Mais ce projet fait polémique. La maire du comté de Miami-Dade, Daniella Levine Cava, alerte sur le manque de transparence et les risques environnementaux dans une zone protégée. Des ONG montent aussi au créneau. La Florida Immigrant Coalition dénonce des conditions inhumaines, avec des migrants logés dans des tentes sous la chaleur étouffante de l'été floridien. Le centre accueillera des personnes en attente d'expulsion. Et selon le magazine Time, plusieurs militants redoutent que ce site devienne un prototype pour d'autres États républicains alignés sur la stratégie migratoire de Donald Trump. Pour eux, « Alligator Alcatraz » symbolise une politique brutale et idéologique, au mépris des droits humains et des normes environnementales.   Quelles répercussions du conflit entre l'Iran et Israël sur les alliés de Téhéran en Amérique latine Le Miami Herald observe que malgré des alliances militaires affichées, ni la Russie ni la Chine n'ont apporté de soutien concret à l'Iran, se limitant à de simples condamnations verbales. Cette posture, selon le journal, envoie un message clair à des régimes proches de Téhéran comme le Venezuela, Cuba ou le Nicaragua : en cas de crise majeure, ils seront seuls. Le journal cite Elliott Abrams, ancien diplomate américain, qui estime que la victoire américano-israélienne montre que l'équilibre mondial a basculé en faveur des États-Unis. Et d'ajouter : « Des gens comme le président vénézuélien Nicolás Maduro doivent comprendre que s'ils se retrouvent un jour en réelle difficulté, personne ne viendra les secourir. »   Journal de la 1ère L'activité économique tourne au ralenti en Martinique.

    Équateur : arrestation de l'ennemi public numéro 1

    Play Episode Listen Later Jun 26, 2025 30:00


    L'un des plus dangereux criminels d'Équateur, le narcotrafiquant «Fito», recherché dans son pays et également réclamé par les États-Unis, a été arrêté mercredi après un an et demi de cavale, a annoncé le président Daniel Noboa, en guerre ouverte contre les groupes mafieux. 17 mois après son évasion qui avait lancé un cycle de violence en Équateur, l'ennemi public numéro 1 en Équateur a été capturé mercredi par les forces de l'ordre. José Adolfo Macías alias «Fito» est tombé dans la ville de Manta, dans la province de Manabi où a été créé le Groupe Armé Organisé des «Choneros» qu'il dirigeait depuis la clandestinité. Ce groupe, l'un des deux plus importants et dangereux du pays travaillait avec le cartel mexicain de Sinaloa et avait fait de l'Équateur le premier exportateur mondial de cocaïne. Plus de détails avec notre correspondant en Équateur Eric Samson. Hasard du calendrier, cette arrestation survient au moment où les Nations unies publient leur rapport sur le trafic et la consommation de drogue. Le constat est clair : partout dans le monde, on consomme plus qu'avant. L'une des autres crises majeures est celle des opioïdes aux États-Unis. Ces médicaments anti-douleur, dont le surpuissant Fentanyl 50 fois plus puissant que l'héroïne. En 2013, les overdoses ont tué près de 3 000 personnes, 74 000 en 2022. Aujourd'hui, la tendance s'inverse de nouveau. Notre correspondant Edward Maille a tenté de comprendre pourquoi. Vous pouvez également retrouver son Grand reportage à partir de 22h05 ce jeudi 26 juin 2025.   Les États-Unis accusent trois banques mexicaines de blanchiment d'argent La lutte contre le Fentanyl, Donald Trump en a fait l'une de ses priorités. Il accuse les autorités mexicaines de ne pas en faire assez. Dans ce contexte, l'administration américaine a mis en place hier des sanctions sur trois banques mexicaines accusées de blanchiment d'argent. C'est un coup sans précédent porté au système financier mexicain, affirme el Pais. Selon le Réseau de lutte contre la criminalité financière du Trésor américain, les banques CIBanco, Intercam et Vector Casa de Bolsa blanchissent de l'argent pour plusieurs cartels mexicains. Elles «contribuent ainsi à l'empoisonnement d'innombrables Américains en transférant de l'argent pour le compte des cartels», a affirmé le secrétaire au Trésor Scott Bessent. Selon l'administration américaine, elle permettrait notamment l'approvisionnement des cartels en Chine pour la production du Fentanyl. Les trois banques ont nié les accusations et demandé des preuves. Les sanctions actuelles les interdisent d'opérer au sein du système financier américain, ce qui limite grandement leur accès aux marchés financiers internationaux et s'accompagnent d'un gel de leurs avoirs aux États-Unis. Derrière les technicités économiques, l'éditorialiste d'El Universal Mario Maldonado, voit en effet une décision stratégique à l'égard des autorités mexicaines. « En plus d'exposer l'incapacité ou la complicité des fonctionnaires mexicains chargés de surveiller les ressources d'origine illicite, le Département du trésor américain pointe l'implication d'anciens fonctionnaires et conseillers du gouvernement dans des opérations criminelles », écrit-il. Parmi les trois établissements financiers, Vector est détenu par Alfonso Romo, très proche de l'ancien président Andres Manuel Lopez Obrador. Il était chef de son cabinet au début de son mandat et principal interlocuteur de l'exécutif auprès du monde des affaires, note El Universal. CIBanco de son côté est l'un des principaux opérateurs de change pour les agences gouvernementales mexicaines et Intercam est également en lien direct avec d'autres institutions financières proches du parti au pouvoir. Parallèlement, la procureure générale des États-Unis a annoncé devant le Sénat placer le Mexique sur la liste noire de pays adversaires étrangers. Bref, les relations entre les États-Unis et le Mexique se détériorent, conclut el Universal.   Pérou : la stérilisation forcée Pérou sous la présidence d'Alberto Fujimori Nous partons également au Pérou. Le pays tente de se confronter aux moments sombres de son histoire notamment la stérilisation forcée des femmes issues des minorités les plus pauvres. Elles ont été nombreuses à subir ces pratiques pendant la présidence d'Alberto Fujimori dans les années 90. La Cour interaméricaine des droits de l'homme étudie plusieurs cas en ce moment, et les victimes espèrent que l'État sera condamné. Martin Chabal est allé à leur rencontre. À lire aussiLe Pérou jugé pour sa politique de stérilisations forcées dans les années 90   Haïti : Le Nouvelliste « La centrale hydroélectrique de Péligre est-elle victime des divisions politiques ? » Comme tous les jeudis, nous échangeons avec notre confrère Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste. La une du site s'intéresse à la nouvelle fermeture forcée de la centrale hydraulique de Péligre. C'est la deuxième en un mois. Cela pourrait être lié aux dissensions internes au sein de l'exécutif, des divergences entre le président du Conseil présidentiel de transition et le ministre de la Défense, concernant un certain nombre de contrats. À écouter aussiHaïti: quand les coupures de courant nourrissent le sentiment d'abandon et l'insécurité

    Zohran Mamdani, vainqueur surprise de la primaire démocrate à la mairie de New York

    Play Episode Listen Later Jun 25, 2025 30:00


    La victoire du candidat de l'aile gauche du parti démocrate mardi (24 juin 2025) à la primaire pour l'élection à la mairie de New York a créé la surprise. Le socialiste Zohran Mamdani avait basé sa campagne contre la vie chère et la promesse de taxer les hauts revenus. «Une star politique a émergé du camp démocrate divisé», titre le New York Times. Le journal craint que le socialiste n'aggrave les divergences au sein du parti politique. En effet, Zohran Mamdani promeut une économie progressiste et rejette la position du parti sur le Moyen-Orient. Le New York Times souligne une rupture générationnelle et idéologique opérée par les électeurs démocrates new yorkais qui ont délaissé une figure familière, l'ancien gouverneur Andrew Cuomo, pour un député de 33 ans qui s'est concentré sur la problématique du coût de la vie. «Je n'avais pas vu un tel niveau d'excitation dans les vues de New York depuis la campagne de Barack Obama», affirme la procureure générale de la ville dans le New York Times. Zohran Mamdani a également réussi à gagner tout en prônant un positionnement clair sur le conflit israélo-palestinien. Il dénonce un génocide commis par l'armée israélienne. Question qui divise au sein des leaders démocratiques au niveau national rappel, le New York Times. Le ton change en une du New York Post. Le tabloïd conservateur titre «New York SOS» qui va sauver la ville après la dérouillée infligée à Andrew Cuomo par un «socialiste radical» ? Selon le journal, cette victoire «fait trembler le milieu des affaires.» Mais les dés ne sont pas jetés. Andrew Cuomo pourrait tout de même participer à la course à la mairie de New York en novembre prochain. Il a déposé une pétition pour se présenter sous la bannière de son propre parti, note le Wall Street Journal. Sur l'antenne de RFI, Jérôme Viala-Godefroy, enseignant à Sciences Po et spécialiste de la vie politique américaine y voit un rejet des élites « un peu comme on a vu avec Donald Trump mais c'est fois à gauche. On a un ultra-progressiste qui s'assume comme socialiste. Il a été particulièrement populaire chez les jeunes. »   Quel impact réel des frappes américaines sur le nucléaire iranien ? Quel a été le réel impact des frappes américaines sur les capacités nucléaires iraniennes ? Le service de renseignement du Pentagone affirme qu'elles n'ont fait que les retarder de quelques mois. Selon CNN qui a révélé les détails de ce premier rapport, les trois frappes américaines menées sur des sites névralgiques du programme nucléaire iranien n'ont pas détruit les composantes essentielles du programme nucléaire. Le bilan pourrait être amené à évoluer au fur et à mesure de l'analyse, mais l'antenne affirme que les premières conclusions contredisent les affirmations répétées du président Donald Trump, selon lesquelles les frappes ont complètement détruit les installations d'enrichissement nucléaire et retardé de plusieurs décennies le programme nucléaire. Le New York Times contredit également l'analyse du président américain. Le journal ne se base également sur les renseignements américains. Selon eux, les trois sites de Fordo, Natanz et Ispahan n'ont souffert que de destructions modérées. Avant les bombardements américains, ils estimaient que l'Iran était capable d'obtenir la bombe atomique en l'espace de trois mois s'ils le décidaient. Aujourd'hui, ils pourraient l'obtenir en 6 mois. Il n'est cependant pas certains que les Iraniens tentent de reconstruire le programme, précise le journal.  À lire aussiLe programme nucléaire iranien n'a pas été détruit par les frappes américaines, selon un rapport du renseignement   Au Chili, une décharge de la Fast-Fashion Reportage dans le nord du Chili à Iquique, l'un des plus grands ports d'Amérique du Sud. Il reçoit, chaque année, des centaines de milliers de tonnes de vêtements de seconde main. 60 à 70% de ces textiles sont de mauvaise qualité et sont donc jetés dans des décharges sauvages à ciel ouvert dans le désert le plus aride du monde. Les ONG locales dénoncent l'abandon de l'État et appellent les pays consommateurs de la Fast-Fashion à gérer eux-mêmes leurs déchets textiles. Alors que sur 10 vêtements déposés dans des bennes de collectes en Europe, 7 sont exportés à l'étranger et terminent généralement dans ces décharges. Reportage à écouter de Marion Esnault.   À lire aussiProjet de loi sur la «fast fashion» en France: une ambition revue à la baisse

    Haïti: le pouvoir de transition est dans l'impasse, selon Fritz Jean

    Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 30:00


    Dans une interview accordée à plusieurs médias haïtiens, Fritz Jean, le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), dresse un «constat alarmant» sur la situation du pays. Entre manque de coordination, blocages administratifs, inertie étatique et pressions d'acteurs puissants mus par des intérêts inavoués, il expose l'impuissance criante d'«un pouvoir de transition guetté par le désespoir», rapporte notre confrère Gotson Pierre, directeur d'Alterpresse. Dans cet entretien, Fritz Jean accuse notamment des responsables, y compris au sein de l'État, d'avoir «collaboré ou fermé les yeux sur les agissements des gangs». Au sujet du processus de révision constitutionnelle qui est bloqué, il avoue «ne pas comprendre certaines parties de l'avant-projet» et annonce la tenue d'un comité de lecture pour le réécrire. Ce texte est de toute façon «contesté par plusieurs secteurs», souligne Gotson Pierre. À six semaines de la fin de son mandat et alors que le processus de transition est censé s'achever dans sept mois, Fritz Jean semble fait un aveu d'échec et d'impuissance. «Il prend le peuple à témoin», analyse Gotson Pierre. Mais le bilan du CPT sera quoi qu'il arrive «bien maigre».   La Cour suprême autorise Donald Trump à expulser des sans-papiers vers des pays tiers L'administration Trump pourra envoyer des migrants dans des pays dont ils ne sont pas citoyens, explique le Washington Post, et avec lesquels ils n'ont même aucun lien, précise le New York Times. Actuellement, huit hommes attendent sur une base militaire américaine de Djibouti, transformée en centre de détention improvisé, d'être envoyés au Soudan du Sud, raconte le quotidien. Depuis le mois de mai 2025, ils y vivent dans des conditions sanitaires précaires et sous la menace de tirs de roquettes. En première instance, des juges progressistes avaient ordonné que leur transfert vers le Soudan du Sud soit stoppé parce que ces personnes n'avaient pas pu contester devant la justice leur expulsion, ni fournir des preuves qu'ils risquaient d'être torturés dans le pays d'accueil choisi par les États-Unis. Cette décision de la Cour suprême n'est que provisoire. Comme l'explique le New York Times, c'est maintenant à une cour d'appel, puis à nouveau à la Cour suprême, de se prononcer sur le fond du dossier. Pour l'administration Trump, ces expulsions vers des pays tiers concernent «les pires des pires criminels», rapporte le Washington Post, et elles sont nécessaires car souvent, leurs pays d'origine refusent d'autoriser leur retour. Faux, répond la défense pour qui la plupart des sans papiers concernés n'ont jamais été condamnés et sont initialement entrés légalement aux États-Unis avec un visa de réfugié, d'étudiant ou de travail.   Le Canada et l'UE signent un accord de défense Le Premier ministre canadien, Mark Carney, était présent à Bruxelles hier pour assister au 20è sommet Union européenne/Canada. Face à la menace de son voisin du sud d'en faire le 51ème État américain, et face aux droits de douane qui le frappe, Ottawa cherche à renforcer ses partenariats avec l'UE. Bruxelles est dans la même optique : l'Union européenne entend noyer des accords internationaux pour faire face à la remise en cause de l'ordre mondial par Donald Trump. Pour le New York Times, le président américain repousse ses alliés de toujours. Il exige que ses partenaires dépensent plus pour s'armer et promet de réduire le rôle de son pays en ce qui concerne la sécurité internationale. Et en même temps, «il a lancé une guerre commerciale contre certains des alliés traditionnels les plus proches» du pays, analyse le quotidien. Une attitude qui «reconfigure le réseau mondial des partenariats», écrit le New York Times. Le Canada, la France, l'Allemagne et les autres pays de l'Union européenne nouent de nouvelles alliances pour être moins dépendant des États-Unis qui sont de plus en plus capricieux, juge le journal.   Le parc du Mapocho Rio, à Santiago du Chili Notre dossier du jour nous emmène au Chili, à la découverte d'un immense parc dans la capitale. Le Mapocho Rio vient d'ouvrir, équipé pour accueillir des familles et des habitants des deux communes les plus pauvres du pays qui l'entourent. Le parc compte des jeux pour enfants, plusieurs terrains de foot, des tables de ping-pong, un mur d'escalade, un skate parc et surtout des milliers d'arbres qui font du Mapocho Rio, une sorte de poumon vert à Santiago. Reportage de Naïla Derroisné.   De quelle nationalité était Carlos Gardel ? Né en France, mais de nationalité argentine ou uruguayenne ? Ce mardi, c'est le 90è anniversaire de sa mort et le débat continue, écrit La Nacion. Le succès de Carlos Gardel a été tel que des deux côtés du Rio de la plata, on s'approprie le chanteur, compositeur de tango et acteur. Lui-même a entretenu la confusion, explique le quotidien. Comme le raconte Walter Santoro, le président de la Fondation internationale Carlos Gardel, dans les colonnes de La Nacion, l'artiste disait toujours que dans la vie, il ne faut pas diviser, mais multiplier. Pas question pour lui de soutenir un parti ou une équipe de football. Pas question non plus de parler de religion. Et en 1930, pour le premier mondial de football, lors de la finale opposant l'Argentine à l'Uruguay, chaque pays pouvait choisir un artiste le représentant. Carlos Gardel a chanté pour les deux. Et à la presse qui lui demandait qui il voulait voir gagner, il a répondu : «Mon petit coeur est divisé».   Le journal de la 1ère En Martinique, le président de la Collectivité Territoriale se dit «surpris et déçu» par le futur projet de loi «contre la vie chère».

    Au Québec, les entreprises alertent sur les restrictions en matière d'immigration

    Play Episode Listen Later Jun 23, 2025 30:00


    Depuis l'automne 2024, le gouvernement canadien et celui du Québec ont imposé des restrictions sur l'embauche des travailleurs étrangers temporaires. Le traitement des demandes est désormais plus long, parfois ces demandes sont suspendues voire refusées. Face à cette situation, de nombreuses entreprises québécoises tirent la sonnette d'alarme. Reportage de Nafi Alibert. Le reportage met en lumière le parcours d'un patron d'usine, Nicolas, confronté à l'impossibilité de faire revenir un contremaître mexicain, faute de permis renouvelé à temps. Le Programme des travailleurs étrangers temporaires, essentiel pour pallier la pénurie de main-d'œuvre, est aujourd'hui plombé par des délais, des refus et une complexité croissante qui met en péril l'activité économique dans plusieurs secteurs. Avec plus de 115 000 postes vacants, les employeurs, notamment dans les régions éloignées, dépendent de plus en plus de ces travailleurs venus du Mexique, du Guatemala ou du Togo. La Fédération des chambres de commerce du Québec demande de faciliter leur embauche, elle dénonce un système à bout de souffle. Malgré les appels à augmenter le nombre de personnes autorisées à s'installer au Québec, le gouvernement québécois invoque une saturation des services publics et la crise du logement pour justifier ses restrictions. Dans ce climat incertain, des travailleurs comme Kabir, venu du Burkina Faso, nourrissent l'espoir de pouvoir rester au Québec. Les décisions politiques attendues à l'automne sont donc cruciales pour l'avenir de ces travailleurs et pour la survie de nombreuses entreprises québécoises.   Des femmes emprisonnées au Mexique, victimes d'abus policiers et de torture  Au Mexique, les femmes représentent une minorité oubliée dans les prisons : seulement 6% de la population carcérale, mais près de la moitié d'entre elles attendent encore leur jugement. C'est le cas de Keren Ordonez, arrêtée sans mandat en 2015 alors qu'elle venait d'accoucher. Elle s'est confiée à notre correspondante Marine Lebegue. Séquestrée, torturée, contrainte de signer de faux aveux, elle a passé plus de neuf ans en détention préventive avant d'être acquittée. Son histoire, marquée par les abus policiers, les lenteurs judiciaires et la discrimination, illustre les nombreuses défaillances du système pénal mexicain envers les femmes. Libérée en avril 2025, Keren tente aujourd'hui de reconstruire sa vie et de renouer avec sa fille qu'elle n'a pas vue grandir. Son avocate, dénonce une justice sexiste, où les mères sont jugées selon des stéréotypes de genre. Elle rappelle que le cas de Keren n'est pas isolé : de nombreuses femmes se retrouvent incarcérées pendant des années sans preuves ni procès équitable. Pour elles, la sortie de prison marque le début d'un autre combat, face à une société machiste et peu clémente envers les ex-détenues.   Comment Donald Trump a minutieusement orchestré les frappes contre les sites nucléaires en Iran ? C'est à lire dans le New York Times : alors qu'il annonçait publiquement vouloir attendre « deux semaines » avant de décider d'un éventuel bombardement, les préparatifs militaires étaient déjà en cours. En coulisses, Donald Trump avait pris la décision de frapper, notamment sous l'influence de l'opération israélienne contre l'Iran qu'il admirait. Pendant que son entourage politique spéculait sur ses intentions — et que certains, comme l'ancien conseiller Stephen Bannon, espéraient le faire reculer —, le président poursuivait en réalité une stratégie visant à désorienter l'Iran et l'opinion publique. Pour tromper l'ennemi, deux groupes de bombardiers B-2 ont été envoyés : l'un vers le Pacifique pour servir de leurre visible sur les radars civils, l'autre, sans transpondeur, vers l'Iran, où ils ont effectué des frappes dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin 2025 sur les sites nucléaires de Fordo, Natanz et Isfahan.   Les électeurs MAGA soutiennent la politique étrangère de Donald Trump Pour le Washington Post, contrairement à ce qui était souvent dit, les électeurs MAGA n'étaient pas si divisés que cela sur la décision de frapper les installations nucléaires iraniennes. Les sondages montrent un soutien massif des sympathisants de Donald Trump à cette action militaire. Une majorité d'électeurs MAGA plaident en fait pour une politique étrangère fondée sur la force militaire et les valeurs américaines. Ils approuvent même des projets expansionnistes, comme récupérer le canal de Panama ou intégrer le Groenland aux États-Unis. Le Washington Post conclut que les voix isolationnistes au sein du mouvement MAGA incarnées par des figures comme l'ex-journaliste Tucker Carlson ou la députée Marjorie Taylor Greene, sont marginales.   Cuba : une manifestation d'étudiants réprimée Le gouvernement cubain a réprimé une vague de protestations inédite menée par des étudiants contre la hausse des prix d'Internet. C'est à lire dans El Pais. Confrontées aux revendications sur la connexion à Internet et les tarifs imposés par l'opérateur étatique ETECSA, les autorités ont opté pour une intimidation silencieuse : arrestations, interrogatoires, menaces de représailles, et pressions sur les familles. Les étudiants dénoncent une répression discrète mais efficace qui les a obligés d'arrêter leur grève. Mais selon El Pais, ce mouvement étudiant, bien que réprimé, marque un tournant. Il a permis à de nombreux jeunes de faire l'expérience de la contestation et d'élargir leur mobilisation à des thèmes plus larges : fracture numérique, liberté d'expression, pauvreté généralisée, coupures d'électricité, et inefficacité du modèle économique   Journal de la 1ère Le centre hospitalier de Marie-Galante tire la sonnette d'alarme face à la pénurie de médecins urgentistes.

    Immigration: ces Vénézuéliens qui vivent dans la peur aux États-Unis

    Play Episode Listen Later Jun 20, 2025 30:00


    Ils sont plus de 800 000 Vénézuéliens à vivre aux États-Unis. Mais depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, leur quotidien a basculé. Entre durcissement des lois migratoires et suspicion généralisée, beaucoup se sentent désormais indésirables. Comment cette situation est vécue depuis Caracas ? C'est un reportage de notre correspondante Alice Campaignolle. Depuis le 9 juin 2025, le Venezuela fait officiellement partie des 12 pays visés par le nouveau « travel ban » américain. Les visas de tourisme, d'études ou encore de commerce sont suspendus, et Caracas a réagi en lançant une alerte maximale à ses citoyens, les appelant à ne plus voyager aux États-Unis. « Pays dangereux », avertit le ministère des Affaires étrangères vénézuélien. Pour les Vénézuéliens déjà sur place, la situation est de plus en plus précaire : leur statut spécial de protection a été supprimé, et une nouvelle mesure pourrait bientôt leur interdire de demander un permis de travail pendant leur procédure d'asile. Sur le terrain, cette politique migratoire se traduit par des contrôles renforcés, des séparations familiales et une ambiance de peur permanente. Des familles entières voient leurs dossiers d'asile traités de manière incohérente. La militante Hélène Villalonga alerte sur une vague d'injustices qui frappe sa communauté. Des enfants sont autorisés à rester, tandis que leurs parents sont expulsés ou placés en détention. Même des Vénézuéliens qui avaient soutenu Donald Trump, espérant une ligne dure contre le régime de Nicolas Maduro, se sentent aujourd'hui trahis et abandonnés. Franyeli Zambrano, expulsée récemment, raconte l'angoisse du quotidien : malgré un statut régulier, son foyer a été pris pour cible par les autorités. Elle dénonce une chasse aux migrants qui touche même ceux parfaitement intégrés. Ce durcissement inquiète d'autant plus que Donald Trump a promis d'expulser un million de migrants sans documents valides au cours de sa première année de mandat. Si ce chiffre semble irréaliste, plus de 5 000 Vénézuéliens ont déjà été renvoyés dans leur pays depuis janvier. La Statue de la Liberté fête son 140ème anniversaire Cette semaine, les États-Unis célèbrent les 140 ans de l'arrivée de la Statue de la Liberté à New York, un monument emblématique offert par la France, symbole universel de liberté et d'accueil. Pourtant, dans l'Amérique de 2025, ces valeurs sont fortement bousculées. Beaucoup de New-Yorkais interrogés par notre correspondante Loubna Anaki voient un profond décalage entre ce que représente la statue et la réalité politique actuelle, marquée par un durcissement migratoire sans précédent sous l'administration Trump. La contradiction est flagrante : alors que la statue accueillait autrefois les migrants venus chercher une vie meilleure, les États-Unis multiplient désormais les expulsions et les interdictions d'entrée. Le célèbre poème gravé sur son socle – un appel aux pauvres et opprimés du monde – semble trahi par les décisions prises par Donald Trump.   Malgré ce contexte tendu, « Lady Liberty » continue de fasciner. Chaque jour, des milliers de visiteurs affluent pour la voir de près, émerveillés par sa taille, sa couleur verte inattendue, ou l'histoire qu'elle incarne. Créée par le sculpteur français Bartholdi avec l'aide de Gustave Eiffel, la statue est arrivée en 1885 mais n'a été inaugurée qu'un an plus tard. Si elle est restée presque inchangée en 140 ans, elle demeure le témoin silencieux d'un pays en perpétuelle évolution – et aujourd'hui plus divisé que jamais sur la question de l'immigration. Donald Trump critique le jour férié de « Juneteenth », la fête qui célèbre la fin de l'esclavage Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, le président américain a dénoncé ce qu'il appelle « trop de jours fériés » aux États-Unis. Selon lui, cela coûte des milliards à l'économie, et même les travailleurs n'en voudraient pas. Il a menacé d'en supprimer certains, sans nommer directement Juneteenth. Mais The Daily Beast rappelle qu'en 2020, en pleine campagne électorale, Trump avait promis d'en faire un jour férié national. C'est finalement Joe Biden qui l'a officialisé en 2021. Et selon CNN, cette année, beaucoup de célébrations ont été annulées, en raison de problèmes de sécurité et d'une résistance croissante aux politiques de diversité et d'inclusion. Pour la professeure LaTasha Levy, citée par la chaîne, ces reculs montrent que nombre d'entreprises n'étaient jamais réellement engagées. Mais Politico rapporte que les églises noires, très actives dans la lutte pour les droits civiques, montent au front. Elles interpellent les grandes entreprises, comme Target, accusées de reculer sur leurs engagements. Le pasteur Jamal Bryant, en Géorgie, rappelle que ces politiques ne sont pas un geste de charité, mais un partenariat légitime avec la communauté afro-américaine. La montée de la violence policière dans les zones rurales C'est une tribune à lire dans le Washington Post, signée par un ancien policier. Elle s'ouvre sur un drame : en 2022, un homme en détresse mentale appelle la police après une panne sur une route isolée du Colorado. Il ne menace personne. Mais parce qu'il refuse de sortir de son véhicule, les policiers lui tirent dessus et le tuent. L'an dernier, 1 365 personnes ont été tuées par la police aux États-Unis – un record. Et ce qui frappe, c'est que ces violences basculent vers les zones rurales. Entre 2020 et 2024, les morts lors d'interventions pour « personne armée » ont presque quadruplé en zone rurale. Pourquoi ? La pandémie, l'exode urbain et la flambée des loyers ont poussé des millions d'Américains vers la campagne. Mais les services locaux n'ont pas suivi. Les policiers de petites villes sont dépassés, mal formés, souvent seuls face à des situations complexes. Résultat : la méfiance s'installe, et les incidents quotidiens – une dispute conjugale, un chien qui aboie – tournent au drame.   Haïti : Livres en folie, « un vecteur de résistance culturelle » C'est dans un contexte d'insécurité extrême que se tient en ce moment, à Port-au-Prince, la foire littéraire Livres en folie. Plus de 90 auteurs présents, plus de 1000 ouvrages exposés. Cette 31è édition s'impose, écrit Gazette Haïti, comme un véritable « vecteur de résistance culturelle dans le pays ». Dès l'ouverture, c'est la jeunesse qui a attiré tous les regards, venue en nombre pour découvrir les livres et rencontrer les écrivains. Pour l'auteur Gary Victor, cette jeunesse incarne l'espoir. « Il existe un réservoir de jeunes porteurs d'idées, qui aspirent à une autre vie. ». Des mots forts, qui résonnent comme un rappel essentiel, écrit Gazette Haïti. : « malgré les épreuves, malgré le chaos, Haïti continue de tenir debout… portée par l'élan de ses enfants ».   Journal de la 1ère Les algues sargasses empoissonnent la vie des habitants de Guadeloupe.

    États-Unis: des coupes prévues dans l'assurance santé inquiètent les Américains

    Play Episode Listen Later Jun 19, 2025 30:00


    Le Congrès américain débat actuellement de la réforme de Medicaid, le programme d'assurance santé pour les plus modestes. Pour financer des baisses d'impôts, les républicains proposent de couper jusqu'à 700 milliards de dollars dans Medicaid. Une mesure déjà votée par la Chambre des représentants, mais qui inquiète bénéficiaires et professionnels de santé. Reportage en Caroline du Nord par notre correspondant Edward Maille. Nancy est électrice de Donald Trump en Caroline du Nord, et handicapée depuis sa naissance. Elle craint de perdre l'accès aux soins vitaux que lui garantit ce programme, comme elle le confie au micro de notre correspondant Edward Maille. Medicaid couvre des millions d'Américains précaires, des personnes handicapées, des femmes enceintes ou encore des retraités. Son financement est partagé entre le gouvernement fédéral et les États, qui peuvent décider d'en élargir l'accès. En Caroline du Nord, l'extension de Medicaid a permis à des personnes comme Todd de se soigner sans se soucier du coût. Pour lui, couper dans ce programme n'est pas la bonne solution pour réduire le déficit, tant son rôle est crucial dans la vie de nombreux citoyens. Au-delà des bénéficiaires, une baisse du budget de Medicaid menacerait aussi l'équilibre économique des établissements de santé. Dans cette région, 60% des patients en maisons de soins infirmiers dépendent de Medicaid. Le président des services luthériens locaux, Ted Goins, alerte sur les conséquences : fermetures de centres, baisse de la qualité des soins et aggravation de la pénurie de personnel qualifié. Un affaiblissement du programme toucherait ainsi l'ensemble du système de santé. Aux États-Unis, un cinquième de la population et 40% des enfants bénéficient de ce programme public.   Le New York Times met en garde contre une intervention américaine Dans son éditorial, met en garde le président américain : « Les États-Unis ne doivent pas se précipiter dans une guerre contre l'Iran », écrit le journal. Pour le journal, si Donald Trump veut engager les États-Unis aux côtés d'Israël, « le Congrès doit d'abord autoriser l'usage de la force militaire ». La Constitution américaine est claire : seul le Congrès peut déclarer la guerre, sauf en cas d'attaque directe – ce qui n'est pas le cas ici, souligne le New York Times. Le journal rappelle que même lors de conflits majeurs comme Pearl Harbor, le Vietnam ou l'Irak, le Congrès a toujours été consulté. Le New York Times n'exclut pas que l'Iran représente une menace nucléaire, mais rappelle qu'en 2015 un accord avait permis d'encadrer son programme nucléaire. Aujourd'hui, l'Iran est affaibli, et une solution diplomatique reste possible. Une guerre serait « un choix délibéré », pas une nécessité, poursuit le quotidien. Donald Trump, longtemps opposé aux interventions étrangères, a lui-même plaidé pour un accord diplomatique avec l'Iran. S'il change d'avis, conclut le journal, « il doit convaincre la nation » et non pas « contourner le débat public ». Car « les décisions de guerre ne doivent jamais reposer sur un seul homme. », écrit le New York Times.   Les péronistes mobilisés en faveur de Christina Kirchner La presse revient aussi sur la mobilisation massive du péronisme en soutien à Cristina Fernández de Kirchner. Pour le journal Perfil, la manifestation hier sur la Plaza de Mayo ne se limitait pas à un acte de solidarité : elle voulait affirmer que c'est tout un modèle de société qui est attaqué. Les péronistes accusent le gouvernement de Javier Milei de représenter les intérêts des puissances économiques hostiles à une redistribution équitable. En parallèle, cette situation marque un tournant stratégique pour le péronisme, écrit Perfil. L'impossibilité pour Cristina Kirchner de se présenter aux prochaines élections ouvre un débat sur l'orientation future du mouvement et la question de savoir qui pourrait l'incarner. Tandis que la base se mobilise autour de la défense de l'ancienne présidente, des gouverneurs, des syndicalistes et autres cadres politiques commencent à esquisser un scénario post-kirchnériste, dans l'espoir de faire renaître un péronisme uni, capable de reconquérir le pouvoir. La détention d'un ancien président est une tradition en Argentine Oui, selon Clarin, c'est une constante dans l'histoire contemporaine de l'Argentine. Le journal rappelle que c'est Isabel Perón qui a connu la détention la plus longue pour un ancien chef d'État : 5 ans, après avoir été renversée par le coup d'État en 1976. Cristina Kirchner est donc la deuxième responsable péroniste à avoir été condamnée à une peine de prison, mais elle se distingue par son attitude très combattive. Elle mobilise ses partisans, cherche à incarner un leadership vacant — peut-être celui de l'opposition face à Javier Milei, selon Clarin.   Journal de la 1ère La saison des cyclones s'annonce intense.

    Les États-Unis vont-ils frapper l'Iran ? Le possible coup de poker de Donald Trump

    Play Episode Listen Later Jun 18, 2025 30:00


    En pleine guerre entre Israël et Téhéran, la presse américaine souligne l'importance d'une décision qui pourrait enflammer la région et bouleverser les principes politiques du locataire de la Maison Blanche. La Maison Blanche doit-elle s'associer aux frappes israéliennes et viser le régime iranien ? Dans le camp du oui, on trouve le Wall Street Journal, et c'est un grand oui. Le quotidien libéral et conservateur de New York évoque un « moment crucial pour la dissuasion américaine ». « Les adversaires des États-Unis, lit-on dans son éditorial, attendent de voir comment Donald Trump va répondre aux pressions et aux menaces stratégiques. » Si l'Amérique ne vient pas en aide « à l'un de ses alliés le plus fidèles et les plus loyaux pour éliminer la menace nucléaire iranienne, la Chine comprendra que les États-Unis ne défendront jamais Taïwan ». Et tout le monde le verra, « aussi bien les commissaires politiques du Kremlin que les caciques du Parti communiste chinois ». Dans le camp du doute, il y a CNN, la grande chaîne proche du Parti démocrate. « Il essaie peut-être, se demande Stephen Collinson dans un long article d'analyse, ​​​​​​​de faire peur à l'Iran et de ramener Téhéran sur le chemin de la diplomatie. ​​​​​​​Ou alors, il s'apprête à jouer très gros en renonçant à l'isolationnisme, l'un de ses grands principes politiques. […] ​​​​​​​Or, le régime iranien aura l'obligation de riposter, ne serait-ce que pour affirmer son autorité. » L'Iran pourrait attaquer des ressortissants américains et des bases militaires dans la région, entraîner les États-Unis dans un cycle de violence sans fin, tout cela, poursuit CNN, « du fait d'un homme qui s'enorgueillait jusqu'ici de ne jamais déclencher une guerre. Et pourtant, on parle à nouveau d'envoyer des Américains au milieu d'un conflit au Proche-Orient sur la base de renseignements incomplets à propos d'armes de destruction massive. On doit ​​​​​​​a minima à nos soldats tombés en Afghanistan et en Irak « une explication sur ce qui se passera après les premiers bombardements américains en Iran. » À lire aussi[En direct] Trump laisse planer le doute sur une intervention américaine en Iran En Haïti, un projet de Constitution contesté L'avant-projet de nouvelle Constitution, récemment soumis au Conseil présidentiel de transition (CPT) par le comité de pilotage, continue de provoquer de vives réactions à Port-au-Prince. Des voix s'élèvent dans presque toutes les sphères de la société civile pour dénoncer un texte jugé en décalage profond avec les réalités sociales et politiques du pays. D'aucuns remettent en cause sa légitimité même. Ils estiment que le comité de pilotage a usurpé une fonction qui ne peut revenir qu'à une assemblée constituante élue. Reportage signé Peterson Luxama à Port-au-Prince, à réécouter dans l'édition du jour, avec l'analyse de Jean-Marie Théodat, interrogé par Anne Cantener. Dora Maria Téllez, figure de l'opposition nicaraguayenne, répond aux questions de RFI Ancienne révolutionnaire sandiniste, connue aussi sous son nom de guerre, « Comandante 2 », elle combattait dans les années 1970 aux côtés de Daniel Ortega contre la dictature de Somoza. Mais dans les années 1990, elle a pris ses distances avec celui qui dirige aujourd'hui le Nicaragua d'une main de fer. À l'époque déjà, Dora María Téllez dénonçait les dérives autoritaires de Daniel Ortega. Passée dans l'opposition, elle a été arrêtée en 2021, emprisonnée, puis expulsée en 2023 vers les États-Unis. Aujourd'hui, l'historienne vit en exil en Espagne. De passage à Paris pour un congrès de chercheurs spécialisés sur l'Amérique latine, elle a accordé une interview à ​​​​​​​Achim Lippold. Doria Maria Téllez a notamment été marquée douloureusement par ses 20 mois de prison au Nicaragua avant son expulsion en 2023. Dora María Téllez : J'en garde toujours des séquelles. Toujours. Des séquelles physiques, parce qu'on passe beaucoup de temps enfermé dans le noir. J'ai été à l'isolement total, avec interdiction de parler. Je ne pouvais pas lire, je ne pouvais pas écrire, je ne pouvais exercer aucune activité sociale. Je n'avais même pas accès aux choses les plus élémentaires. Et puis, l'alimentation était très mauvaise. Et à cela s'ajoutaient des interrogatoires permanents, constants, surtout au début. Ensuite, ils se sont espacés. Mais les séquelles demeurent. On ressent une profonde fatigue, un véritable trou… Un trou de mémoire, dans le sens où pendant deux ans, on n'a rien appris, on n'a eu aucun contact avec la réalité extérieure. Cela laisse un vide, un gouffre. RFI : Comment qualifieriez-vous le régime de Daniel Ortega ? En ce moment, on vit sous un régime de terreur. Ils ont essayé de stabiliser leur pouvoir en instaurant une peur absolue dans la société nicaraguayenne, pour empêcher toute mobilisation. Tout est interdit. Les mobilisations sont interdites. Il n'y a plus de journaux, ils ont tous été fermés. Les médias ont été réduits au silence, toutes les universités privées aussi. L'Église est soumise à une forte pression. Des évêques, des prêtres et des religieuses ont été emprisonnés ou expulsés du pays. Il y a une opposition, mais elle ne peut pas s'exprimer. Il ne peut pas y avoir de manifestations d'opposition. Pas de réunions, pas d'assemblées, même pas en intérieur. À quel moment le régime a-t-il basculé vers une dictature ? Il y avait déjà une dérive autoritaire, oui, mais en 2018, quand de grandes protestations civiques ont éclaté, le régime a choisi de ne pas dialoguer, ni de chercher de solution politique à cette crise, qui était une véritable crise politique. Il a choisi de réprimer la contestation dans le sang. Plus de 350 personnes ont été tuées. Des milliers de personnes emprisonnées. Des centaines de blessés, des disparus dont on n'a plus de nouvelles. Le gouvernement a choisi de répondre par la violence, comme s'il s'agissait d'une guerre. Ils ont sorti les paramilitaires, l'armée, la police, tous armés de fusils de guerre. Ils ont tiré à bout portant sur la population. Ils ont réagi comme en temps de guerre. Et c'est dans ces conditions que le Nicaragua vit encore aujourd'hui. La situation n'a cessé d'empirer. Et en février de cette année, on a atteint un sommet, le point le plus extrême : une réforme constitutionnelle massive a été adoptée, et la dictature est devenue constitutionnelle. » Quel rôle jouez-vous aujourd'hui en tant qu'opposante politique en exil ? Moi, je suis une opposante à ce régime. Je crois que le Nicaragua a besoin de démocratie pour pouvoir se développer, pour offrir des opportunités, pour construire une société plus juste, avec plus d'égalité, de justice sociale. Avec une dictature, il n'y a aucun progrès possible. On n'a même plus le droit de penser, de réfléchir, de débattre des politiques publiques. Le pays est non seulement à l'arrêt, mais il se vide de son sang : 12 % de la population a quitté le pays depuis 2018. Le Nicaragua compte six millions d'habitants, et plus de 1,2 million sont partis. On parle ici de jeunes, de professionnels, de gens qualifiés. C'est une véritable hémorragie. Le pays est paralysé, et il se vide. C'est la deuxième fois que vous combattez une dictature, la première fois, c'était dans les années 1970. Vous avez contribué, en tant révolutionnaire sandiniste, à faire chuter la dictature Somoza. Quelle leçon tirez-vous de cette époque pour votre combat d'aujourd'hui ? Ce que j'ai appris, c'est que toutes les dictatures finissent par tomber. Elles tombent face à la volonté des peuples. Je vois clairement le processus de décomposition profonde dans lequel est tombé ce régime, et je suis convaincue que cette dictature sera liquidée à court terme. Avez-vous l'espoir de pouvoir retourner un jour, au Nicaragua ? J'ai de l'espoir, mais plus encore : j'ai la certitude que je vais retourner au Nicaragua. Ce n'est pas juste de l'espoir. C'est une certitude. Je sais qu'à court terme, je vais revenir dans mon pays. Et qu'il sera alors dans une autre situation. L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1ère En Guadeloupe, le 19e congrès des élus exprime de vastes ambitions, mais sans parvenir pour l'instant à accorder tous ses violons.

    Droits de douane entre Canada et États-Unis, à la recherche d'un accord au G7

    Play Episode Listen Later Jun 17, 2025 30:00


    Le sommet du G7 se poursuit pour une journée encore au Canada, mais sans Donald Trump. Le président américain est parti plus tôt que prévu lundi (16 juin 2025). Il affirme vouloir se concentrer sur la guerre en cours entre Israël et l'Iran. Le Premier ministre canadien espère tout de même passer un accord sur les droits de douane avec Washington dans les semaines à venir. Les États-Unis ont décidé récemment d'appliquer des droits de douane conséquents jusqu'à 50% sur l'acier et l'aluminium en provenance du Canada, alors que ce pays est le principal fournisseur des États-Unis, rappelle notre envoyée spéciale au G7, Murielle Paradon. Une décision jugée « injustifiée et illégale » par Ottawa qui a pris des mesures de rétorsion en appliquant des taxes sur certains produits américains. Hier, à l'ouverture du G7, le Premier ministre canadien Mark Carney a rencontré Donald Trump, pour discuter de ce sujet sensible. « Je pense qu'on a des visions différentes, a estimé Donald Trump. Moi je suis pour les droits de douane, Mark [Carney] a une vision différente mais qui est aussi bonne » Une différence d'approche que le Premier ministre canadien va essayer d'infléchir. Mark Carney souhaite une meilleure coopération, pour le bien de tous : « Nous ne sommes pas forcément d'accord sur tout mais chaque point d'accord va faire une énorme différence, pour les citoyens et pour le monde, pour amener à une nouvelle ère de prospérité, j'espère, pour le bénéfice de ceux que nous servons » À l'issue de la rencontre avec Donald Trump hier (16 juin), Mark Carney a annoncé que des négociations allaient se poursuivre avec les Américains. Il se donne 30 jours pour obtenir un accord.   Les médecins cubains envoyés au Mexique sont-ils victimes de travail forcé ? Depuis le début du mois de juin 2025, les conditions de travail des plus de trois mille médecins cubains qui travaillent au Mexique sont revenus dans l'actualité du pays et de la région. Ils sont envoyés depuis des années par La Havane afin de combler le manque de personnel médical spécialisé dans les régions les plus isolées du Mexique. Cet accord a été dénoncé par l'administration des États-Unis au début du mois. Dans l'ombre du Travel ban, Washington a annoncé qu'elle retirerait les visas de certains fonctionnaires de pays centraméricains qui accueillent sur leur territoire des médecins cubains via un accord avec les autorités de La Havane. L'objectif officiel : lutter contre des réseaux d'exploitation et de travail forcé mis en place par les autorités cubaines. Certains médias y voient une volonté américaine d'empêcher Cuba de faire entrer des devises sur son territoire. « C'est un message direct » adressé à Mexico estimait l'éditorialiste del Universal Salvador Garcia Soto au lendemain de l'annonce début juin. L'ancien président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a en effet passé un contrat avec La Havane. La pratique continue aujourd'hui. El Universal vient de publier une enquête sur la question. Durant les trois dernières années, Mexico a versé plus de 90 millions d'euros à l'entreprise cubaine nommée Comercializadora de servicios cubanos. Une partie en Pesos, l'autre en euros. Une manne importante de devises pour l'île cubaine isolée par les sanctions américaines. Dans un premier temps, el Universal affirmait ne pas avoir reçu de réponse des autorités mexicaines quant au salaire offert par le ministère de la Santé à ses travailleurs cubains. Dans l'enquête publiée hier, le journal offre plus de détails : l'institut de sécurité social mexicain prend en charge les logements, repas, et déplacements des médecins cubains. Le montant des salaires eux restent inconnus, ils sont payés par l'entreprise cubaine. Mais «il ne s'agit pas de travail forcé», a affirmé la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum. «Il faudrait apporter des preuves à de telles accusations. Pour l'heure, on ne nous a rien signalé», affirme-t-elle.     Sommet Brésil-Caraïbes : Appel à soutenir contre les gangs en Haïti Comme tous les mardis, nous revenons sur l'actualité haïtienne avec le directeur de l'agence AlterPresse, Gotson Pierre. Le site d'information revient notamment sur l'appel des dirigeants du Brésil et des pays des Caraïbes pour soutenir les efforts du gouvernement intérimaire haïtien pour démanteler les groupes armés criminels. Dans un communiqué conjoint, ils insistent sur la nécessité d'établir des bases solides pour un développement social et économique durable, et d'organiser des élections dès que les conditions de sécurité seront réunies, rapporte AlterPresse. Les signataires exhortent l'Organisation des Nations unies à jouer un rôle central et moteur dans les réponses aux défis sécuritaires majeurs auxquels est confrontée Haïti.   L'exclusion systématique des femmes dans la politique haïtienne AlterPresse consacre également tout un dossier à l'absence des femmes dans la vie politique en Haïti, et ce malgré des quotas imposés par la loi.   La Floride se prépare aux ouragans C'est à partir de 119 km/h que les dépressions tropicales se transforment en cyclones tropicaux connus comme des ouragans. Ces phénomènes naturels peuvent être particulièrement destructeurs dans toute la zone des Caraïbes, de l'Amérique Centrale et du sud des États. Alors que la saison des ouragans vient juste de commencer, notre envoyé spécial Eric Solo s'est rendu à Miami, capitale américaine des ouragans, pour y voir l'état de préparation de l'État de Floride.

    Iran: «Le soutien des États-Unis à Israël est très limité pour l'instant»

    Play Episode Listen Later Jun 16, 2025 30:00


    Au quatrième jour de la guerre entre Israël et l'Iran, un hôpital de Kermanshah dans l'ouest du pays, a été touché ce matin, (16 juin 2025) et a subi d'importants dégâts. On déplore 224 morts en Iran et 24 en Israël. Benyamin Netanyahu poursuit l'opération lancée vendredi, avec l'approbation américaine. Au micro d'Anne Cantener, Guillaume Lasconjarias, historien militaire, professeur associé à l'Université Paris Sorbonne et ancien chercheur au Collège de défense de l'Otan décrypte cette actualité. «Depuis 80 ans, le soutien à Israël est l'un des piliers de la politique étrangère des États-Unis. Aujourd'hui, Washington n'a pas d'autre choix que d'accompagner Israël», explique Guillaume Lasconjarias. Pour autant, les États-Unis souhaitent «éviter un embrasement généralisé» et ne veulent pas que leurs bases dans la région soient impliquées. Leur soutien est donc «très limité pour l'instant» afin de «ne pas être entraîné de manière rampante» dans une guerre qu'ils n'ont pas choisie, d'autant que contrairement à Israël, les États-Unis ne souhaitent pas la chute du régime des mollahs. Dans ce contexte, l'option diplomatique est-elle encore une piste crédible ? Les discussions sur le nucléaire engagées entre Téhéran et Washington restent une solution possible mais «pas tout de suite», juge Guillaume Lasconjarias. En attendant, ce conflit vient souligner les fractures idéologiques qui existent déjà parmi les partisans de Donald Trump alors que celui-ci avait promis de ne pas engager les États-Unis dans un nouveau conflit à l'étranger. Reportage de notre correspondant Edward Maille.   La Colombie ne vend plus de charbon à Israël Alors que les bombardements sont toujours quotidiens à Gaza et si les Américains affichent toujours un appui total, d'autres pays du continent choisissent de tourner le dos à Israël, comme la Colombie qui n'a plus de relation diplomatique avec l'État hébreu depuis plus d'un an. Bogota parle de génocide pour qualifier la situation. En août 2024, le gouvernement colombien a annoncé la suspension de ses exportations de charbon à Israël, dont il était le premier fournisseur. Bilan de ces décisions signé de notre correspondante, Marie-Eve Detoeuf.   Qu'attendre du G7 ? Alors que le G7 s'ouvre ce lundi, (16 juin 2025) au Canada, Donald Trump a promis des avancées dans de nombreux domaines, notamment en ce qui concerne les tensions au Proche-Orient et la guerre commerciale, nous apprend le New York Times. Il ne devrait toutefois pas y avoir de communiqué conjoint à l'issue du sommet. Jamais le «fossé» entre le président américain et ses alliés n'a été aussi grand, insiste le quotidien. Comme le fait remarquer une chercheuse de l'Atlantic Council's Europe Center, plus que le regroupement des plus grandes économies du monde, «le G7 représente une communauté de valeurs communes. Or ces valeurs, Donald Trump ne les partage pas ou plus». Dans ces conditions, les États-Unis ne seront plus l'artisan du consensus comme avant. C'en est fini des partenariats mondiaux. Donald Trump préfère les relations bilatérales. À ce petit jeu, Keir Starmer aimerait être celui qui murmure à l'oreille de Donald Trump, celui qui fait le lien entre le président américain et les autres dirigeants du G7, écrit Politico. Le Premier ministre britannique estime être en bonne position, notamment sur l'Ukraine, depuis que le Royaume-Uni a décidé d'augmenter ses dépenses de défense. Et puis les deux hommes ont une «relation personnelle très, très forte». Lors de leur rencontre dans le Bureau ovale, début mars, «Keir Starmer a touché délicatement le bras de Donald Trump quatre fois au cours des 100 secondes qu'a duré leur apparition devant la presse», relève le site d'informations.   Keir Starmer n'est pas le seul à espérer influencer Donald Trump «Emmanuel Macron se voit comme le responsable politique européen le plus capé», tandis que Giorgia Meloni «se considère comme proche idéologiquement» de Donald Trump et met en avant ses liens étroits avec l'écosystème MAGA, écrit Politico. «Les médias du monde entier seront attentifs à tout indice (...) sur le degré de respect accordé à chaque dirigeant – et sur la capacité de l'un d'entre eux à transformer cela en progrès» sur les dossiers chauds du moment, analyse le journal en ligne. Bref, il va falloir scruter à qui Donald Trump serre la main et comment.   Le journal de la 1ère Après sept mois passés dans l'Hexagone, le président de la Collectivité Territoriale est revenu ce dimanche (15 juin 2025) en Guyane !

    Donald Trump exhorte l'Iran à conclure un accord sur le nucléaire

    Play Episode Listen Later Jun 13, 2025 30:00


    Israël a frappé la nuit dernière des cibles militaires et nucléaires iraniennes. La veille, le président américain avait demandé à son allié de ne pas attaquer l'Iran pour laisser une chance à la démocratie. Donald Trump a exhorté l'Iran à « conclure un accord avant qu'il ne reste plus rien », et avertit Téhéran que les prochaines attaques israéliennes seraient « encore plus brutales ». Le secrétaire d'État américain Marco Rubio avait auparavant précisé qu'Israël avait agi de manière unilatérale, et que la « priorité » américaine était de protéger ses forces dans la région. Les autorités iraniennes, qui considèrent l'attaque israélienne comme une « déclaration de guerre », ont annoncé qu'elle ne se rendront pas aux pourparlers prévus avec les américains à Oman dimanche prochain. Un camouflet pour Donald Trump ? Si Trump a tenté de dissuader Benyamin Netanyahu d'attaquer l'Iran, il a été prévenu en amont de l'attaque israélienne et avait réduit le personnel diplomatique dans la région, rappelle notre correspondante aux États-Unis Loubna Anaki. « On peut avoir l'impression que Netanyahu n'a pas suivi la consigne de Trump, mais ce dernier avait donné 60 jours à l'Iran pour accepter un deal, et Israël a lancé ses frappes le 61ème jour », rappelle Romuald Sciora. Pour le directeur de l'Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l'Iris, le président américain est néanmoins « en difficulté sur la scène internationale. […] Après l'Ukraine et Gaza, ce conflit est un échec » pour Donald Trump qui se rêvait en faiseur de paix.   Le déploiement de la Garde nationale à Los Angeles en sursis Une cour d'appel à décidé de maintenir temporairement le déploiement de la Garde nationale en Californie, qui avait été bloquée en première instance quelques heures auparavant. Donald Trump avait envoyé ses troupes pour faire face aux manifestations contre sa politique migratoire. À Jesup, dans le sud de la Géorgie, les expulsions inquiètent les sans-papiers, mais aussi les migrants qui sont légalement aux États-Unis. Le reportage d'Edward Maille. Un sénateur américain expulsé d'une conférence de presse et menotté Le sénateur de Californie Alex Padilla a été mis au sol et menotté par la police lors d'une conférence de presse de la secrétaire à la Sécurité intérieure sur la question des arrestations de sans-papiers à Los Angeles. « Si c'est comme ça que l'administration répond aux questions d'un sénateur, on ne peut qu'imaginer comment ils traitent les travailleurs sans papiers dans les fermes, dans les cuisines, partout à travers Los Angeles et à travers la Californie », a-t-il réagi quelques heures plus tard.

    En Haïti, la personnalité du président du CPT fait débat

    Play Episode Listen Later Jun 12, 2025 30:00


    «Le Conseil présidentiel est-il dysfonctionnel ?», s'interroge Le Nouvelliste. Le CPT n'a tenu que que «deux conseils des ministres en trois mois». Ses membres semblent avoir du mal à travailler ensemble. Dans les colonnes du quotidien haïtien, l'un d'entre eux, Smith Augustin, met en cause le leader du Conseil présidentiel de transition, Fritz Alphonse Jean. «Il n'est pas très aimé de ses collègues. Il n'y a pas de collaboration», explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, qui ajoute que les relations au sein du Conseil ont toujours été compliquées. «Depuis le début, il y a des blocs au sein du Conseil et des tiraillements et des dissensions entre eux.» Les membres du CPT ne tiennent pas de conseils des ministres, mais ils voyagent beaucoup ces derniers temps, relève Le Nouvelliste. Des voyages auxquels n'est pourtant pas associé le ministère des Affaires étrangères. «Chacun voyage avec son cabinet et ses conseillers, mais personne du ministère», s'étonne Frantz Duval qui estime que «la diplomatie haïtienne navigue à vue». Le président du Conseil présidentiel de transition est ainsi au Brésil. Il prendra part demain à un sommet de la Caricom consacré à la situation en Haïti, organisé à l'initiative du président Lula. Les Haïtiens «espèrent beaucoup mais attendent peu», commente Frantz Duval pour qui aucune décision forte ne sera prise à Brasilia. «La communauté internationale hésite depuis des années et n'est pas prête à s'impliquer réellement» pour résoudre la crise qui secoue le pays.   Donald Trump «politise» l'armée Aux États-Unis, après Los Angeles, Donald Trump pourrait envoyer l'armée dans d'autres villes du pays en cas de manifestations contre sa politique migratoire. «La Maison Blanche de Trump ouvre la porte à un déploiement militaire historique sur le sol américain», titre du Washington Post qui souligne que Donald Trump a durci le ton envers tous les manifestants, même ceux qui protestent pacifiquement. Un langage comparable à celui «utilisé par les autocrates dans des pays étrangers», écrit le quotidien. Intervenir lors de manifestations, mais aussi protéger la frontière avec le Mexique, ce n'est pas vraiment le rôle de l'armée. En demandant à des «militaires entraînés pour se battre à l'étranger de jouer le rôle traditionnellement dévolu à la police locale et à la police aux frontières», Donald Trump teste «les limites légales et politiques», analyse le New York Times. Dans les colonnes du New York Times, des analystes et des militaires à la retraite estiment que le but de Donald Trump, c'est en réalité que les Américains s'habituent à voir des soldats dans les rues, ce qui lui permettrait ensuite d'utiliser «ses pouvoirs de commandant en chef de manière plus agressive pour réprimer tout trouble et toute dissidence». Les détracteurs du président américain s'inquiètent de cette dérive «vers la politisation des forces armées et un autoritarisme rampant». Cette décision d'envoyer l'armée à Los Angeles divise en tout cas les Américains qu'Edward Maille a rencontrés en Géorgie. À écouter aussiÉtats-Unis: les démocrates accusent Donald Trump de «provoquer le chaos» en déployant la Garde nationale   Le président du Costa Rica invité de RFI Le sommet des Nations unies sur l'océan, organisé par la France et le Costa Rica, se tient en ce moment à Nice. À cette occasion, le président du pays latino-américain, Rodrigo Chaves Robles a accordé une interview à Raphaël Moran du service Environnement de RFI. Dans cet entretien à retrouver en intégralité sur le site de la radio, il appelle les pays du monde à se mettre d'accord sur un moratoire concernant l'exploitation des eaux profondes que Donald Trump vient d'autoriser, le temps que des études scientifiques soient faites. Rodrigo Chaves Robles ne s'oppose pas, en revanche, à l'exploration d'hydrocarbures dans son pays. À lire aussiCo-président de la Conférence sur l'océan, Rodrigo Chaves Robles ne veut pas «fermer la porte» à l'exploration pétrolière   Brian Wilson, cofondateur des Beach Boys est mort Le Los Angeles Times salue un «musicien savant qui a aidé à définir la Californie du Sud». Le New York Times parle d'un visionnaire et revient sur sa carrière en photos. Brian Wilson à la basse, au piano, ou bien encore en train de donner des indications lors de l'enregistrement de Pet Sounds. Le bassiste, chanteur, producteur et compositeur a toujours l'air extrêmement concentré, sérieux. On le voit plus souriant sur les photos choisies par le magazine Rolling Stone pour rendre hommage à «l'architecte de la pop». Brian Wilson, qui avait fondé les Beach Boys, avec ses deux frères, s'était éloigné de la musique dans les années 70. Il souffrait de troubles mentaux et d'addiction à la drogue. Il avait ensuite retrouvé ses instruments, son studio et la scène.  À lire aussiBrian Wilson, cofondateur des Beach Boys, est mort   Le journal de la 1ère Les premières Assises contre la vie chère s'ouvrent aujourd'hui en Martinique. À écouter aussiFrance: mobilisation à Paris de la diaspora des territoires d'Outre-mer contre la vie chère

    États-Unis: la police anti-immigration augmente son périmètre d'opération en Californie

    Play Episode Listen Later Jun 11, 2025 30:00


    Aux États-Unis, les manifestations parties de Californie contre la politique anti-immigratoire de Donald Trump s'étendent à d'autres États. Pendant ce temps, la police de l'immigration continue d'intensifier ses opérations. Los Angeles a passé la nuit sous couvre-feu, décision de la maire après des jours de manifestations contre la politique anti-immigration brutale de Donald Trump. Le président américain a choisi la force et envoyé l'armée contre les protestataires, une décision toujours très critiquée par le gouverneur de Californie et la maire de la ville. Pendant que le monde se concentre sur la réponse militaire, qualifiée d'autoritaire par les responsables démocrates, la presse rappelle que la police de l'immigration ICE poursuit ses arrestations massives et amplifie même ses opérations. Le Los Angeles Times nous fait sortir de la grande ville californienne pour se rendre dans les zones agricoles, grande richesse de l'État. Dans ces exploitations agricoles, beaucoup travaillent et vivent depuis des dizaines d'années sans papier en règle. Ils n'avaient, pour l'instant, pas été la cible du renforcement des opérations anti-migratoires. «Aujourd'hui, tout le monde est paniqué», témoigne la vice-présidente du syndicat United Farm Workers. Les opérations se multiplient depuis quelques jours. Au moins la moitié de 255 700 travailleurs agricoles de Californie seraient sans papiers. Si les propriétaires des exploitations agricoles refusent d'ouvrir ses portes, la police contourne l'interdiction et tente d'entrer sans mandat,  affirme la vice-présidente de l'association agricole Ventura County Farm Bureau. Le Washington Post révèle, lui, que l'administration Trump se prépare à commencer le transfert de milliers d'étrangers illégaux vers Guantanamo Bay. Guantanamo, base militaire située sur la pointe sud de Cuba et symbole de torture commise par les États-Unis sur des prisonniers. Elle était destinée à la lutte contre le terrorisme aujourd'hui, selon le Washington Post, les ressortissants de nombreux pays pourraient s'y voir envoyés. Français, Britanniques, Italiens, Polonais, Turcs, Haïtiens. Le sujet est considéré comme sensible, les sources du journal s'expriment sous couvert d'anonymat. 9 000 personnes seraient d'ores et déjà concernées. Elles doivent être soumises à un examen médical afin de savoir si leur santé leur permet d'être transférées à Guantanamo. Des centaines de migrants ont déjà été déplacés à Guantanamo cette année, mais il s'agirait là d'une augmentation massive. Donald Trump a promis en janvier 2026 d'envoyer 30 000 migrants à Guantanamo.     Haïti : la police dénonce le manque de soutien de l'État En Haïti, la police dénonce le manque de soutien de l'État face à la crise sécuritaire. Le syndicat SPNH-17 regrette aussi la décision de faire appel à un groupe de mercenaires étrangers Blackwater pour lutter contre les gangs. Gary Jean-Baptiste est le coordinateur général du syndicat : « Nous dénonçons cette démarche. Les mercenaires de Blackwater ne peuvent pas résoudre le problème de l'insécurité. Chaque pays confronté à une situation d'insécurité a sa propre manière de l'aborder. On ne peut pas résoudre l'insécurité en Haïti avec des forces étrangères, ni avec des mercenaires. Les fonds que l'État haïtien ou la communauté internationale dépensent, que ce soit pour la mission multinationale ou pour le recrutement de mercenaires, pourraient être utilisés pour construire une véritable force de sécurité, afin de renforcer et moderniser la Police nationale et les Forces armées d'Haïti. C'est dans cette direction seulement que le pays pourrait amorcer une sortie de la crise sécuritaire actuelle. »   Cuba : une mobilisation inédite depuis la révolution castriste de 1959 L'augmentation par l'État des tarifs de l'internet mobile a déclenché des manifestations inédites depuis la révolution castriste de 1959. La mobilisation a commencé, il y a une dizaine de jours. Aujourd'hui, les étudiants accusent le régime cubain d'infiltrer les universités pour étouffer le mouvement. Sur les réseaux sociaux, les vidéos tournées dans les universités se succèdent, rapporte le site d'information 14 y medio. Depuis deux jours, de nombreux étudiants ont été convoqués, les dortoirs fouillés. Certains groupes étudiants ont disparu des réseaux sociaux, d'autres ont publié des communiqués d'excuse pour éviter des sanctions plus graves. Mais 14 y medio note un réel changement à travers ce nouveau mouvement. La solidarité avec les manifestants est même venue de la gauche internationale qui, jusqu'à récemment, défendait le gouvernement cubain, note 14 y medio. Certains parlent même de «printemps des données». Le nom fait référence à l'étincelle du mouvement : l'augmentation du tarif de l'internet mobile décidée par l'État. Une augmentation telle que l'accès internet est aujourd'hui inabordable pour la majorité de la population. Le journaliste Rafael Rojas d'El Pais nous propose son analyse sur cette mesure. Le régime parle de nécessité économique, la venue notamment de devises étrangères via des recharges payées par des proches à l'étranger. Mais pour les étudiants, il s'agit d'une nouvelle augmentation des inégalités. La jeunesse cubaine est aussi très connectée aux réseaux numériques mondiaux. Le journal conclut sur le manque d'intérêt de la communauté internationale face à ces manifestations inédites.   Aux États-Unis, Atlanta tente d'être prête pour la Coupe du monde de foot dans un an La Coupe du monde de football se tiendra dans un an jour pour jour. La compétition aura lieu dans 16 villes entre les États-Unis, le Mexique et le Canada. Parmi ces villes, Atlanta où nous emmène notre correspondant Edward Maille, dans la course aux préparatifs.

    Les autorités haïtiennes veulent négocier pour retirer Haïti du Travel ban américain

    Play Episode Listen Later Jun 10, 2025 30:00


    Comme tous les mardis, nous retrouvons Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse. Le site d'information haïtien revient notamment sur le « Travel ban » qui interdit aux Haïtiens d'entrer sur le territoire américain. Quelle marge de manœuvre pour les autorités haïtiennes ? Le Conseil présidentiel de transition affirme vouloir négocier avec l'administration américaine pour retirer Haïti du Travel ban, comme l'annonce Alterpresse. Les mesures de Donald Trump interdisant aux ressortissants de 12 pays - dont Haïti - d'entrer sur le territoire américain ont pris effet ce lundi (9 juin 2025). Les autorités haïtiennes affirment vouloir donner des gages sécuritaires aux autorités américaines afin d'être retirées de la liste. Elles ont également affirmé vouloir garder une bonne relation avec les autorités américaines. Mais les marges de manœuvre restent limitées, précise Gotson Pierre. Les provocations de Donald Trump à Los Angeles dénoncées par les médiasLa situation en Californie continue de faire la Une de la presse aux États-Unis. Donald Trump ne s'est pas arrêté à l'envoi de la Garde nationale. Malgré les critiques, le président américain a choisi de muscler un peu plus encore son intervention avec l'envoi de 700 Marines et 2 000 membres supplémentaires de la Garde nationale.Ces troupes n'étaient pourtant pas nécessaires, affirme le Washington Post dans son édito titré «La meilleure façon de mettre fin à l'escalade à Los Angeles».Dès le premier paragraphe, le journal fait un parallèle avec l'assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump, le 6 janvier 2021. Premier constat : «Les violences contre les forces de l'ordre doivent être poursuivies qu'elles soient dirigées contre les services de l'Immigration et des Douanes de Los Angeles ou contre la police du Capitole à Washington.» Mais pour le Washington Post, l'envoi notamment d'un bataillon de Marines en service actif sur place en renfort est une nouvelle provocation qui ne fera que prolonger la violence. « Comment désamorcer la situation à Los Angeles ? » Le Washington Post ne fait pas que pointer la responsabilité de Donald Trump. Il pointe un couple, le gouverneur démocrate de Californie et le président des États-Unis, qui semblent tous deux voir un avantage à se battre. Pour sortir de ce combat politique, les Américains devraient se tourner vers les tribunaux, avance-t-il.La fédéralisation de la Garde nationale contre l'avis du gouverneur d'un État dépend de l'Insurrection Act de 1807. Si Donald Trump l'invoquait officiellement, il ferait face à une contestation judiciaire lourde qui pourrait amener à des questions plus profondes sur les pouvoirs du président. Des réformes, notamment celles de l'Insurrection act, nécessaires depuis longtemps, estime la Washington Post. « Un aperçu de l'autocratie »Pour l'instant, ce à quoi les Américains assistent à Los Angeles est un «aperçu de l'autocratie», selon le New York Times. C'est le titre de l'édito de Michelle Goldberg. Si le Washington Post appelle les manifestants à rentrer chez eux pour éviter d'être pris dans un engrenage qui les dépasse, le New York Times lui appelle au soulèvement. Michelle Goldberg confie à ses lecteurs que l'envoi de troupes militaires par Donald Trump contre des opposants à sa politique anti-immigration était l'une de ses plus grandes peurs depuis son élection en novembre dernier. Mais la journaliste ne s'était pas imaginé un tel scénario avant même que l'opposition au président ne tourne réellement à la crise. Il n'y avait pas à Los Angeles un risque de rébellion contre l'autorité du gouvernement des États-Unis, affirme Michelle Goldberg. Hier, la police de Los Angeles a d'ailleurs affirmé que l'«arrivée de la Garde nationale sans aucune coordination représentait un défi logistique et opérationnel pour conserver la sécurité dans la ville.»«Le jour où des manifestations contre le roi mobiliseront tout le pays. J'espère que la tentative de Trump d'étouffer la protestation finira par l'alimenter, conclut l'éditorialiste du New York Times. Ceux qui veulent vivre dans un pays libre peuvent avoir peur, mais ils ne doivent pas être intimidés.» « Trump contre la grande ville hispanique »De l'autre côté de la frontière, au Mexique, el Universal consacre également son éditorial à l'évènement. «Trump contre la grande ville hispanique», titre l'éditorialiste Léon Krauze. Selon lui, ce n'est pas un hasard si Donald Trump cible Los Angeles. Elle incarne l'idéal d'une société pluraliste. C'est également la plus grande ville hispanique des États-Unis. Près de 47% des habitants s'identifient hispaniques. 60% des habitants communiquent en espagnol, en coréen, en arménien ou dans une longue liste d'autres langues. Si la Californie était un pays, elle serait la cinquième économie mondiale, précise également el Universal. Une force due en grande partie aux immigrants. Ils méritent d'être protégés, pas persécutés. Un procès « historique » contre l'ancien président brésilien BolsonaroLa Cour suprême brésilienne a commencé lundi les interrogatoires des principaux accusés dans le cadre du procès contre l'ancien président Jair Bolsonaro. Le principal intéressé n'a pas encore été entendu. Mauro Cid, son ancien collaborateur a confirmé les velléités putschistes de l'ex-président. Il avait passé un accord avec la justice en change d'une réduction de peine. Selon l'ancien militaire, Jair Bolsonaro, qui avait perdu les élections de 2022 face à Lula, avait envisagé de décréter l'« état de siège » à Brasilia et de convoquer de nouvelles élections. L'ancien président aurait même lu et modifié un projet de décret présenté par ses conseillers, qui prévoyait aussi l'arrestation de personnalités politiques et judiciaires, comme le juge de la Cour suprême Alexandre de Morales, la bête noire des bolsonaristes, justement en charge des interrogatoires.Jair Bolsonaro lui-même était présent sur le banc des accusés. Il devrait être interrogé ce mardi ou mercredi. Mais sa ligne de défense n'a pas changé : il nie toutes les accusations, comme il l'a réaffirmé à un groupe de journalistes pendant une pause de l'audience. Il affirme être victime d'une persécution politique.Il faudra attendre quelques mois pour connaître le verdict, mais c'est d'ores et déjà un procès historique. Les faits reprochés – tentative de coup d'État – sont très graves. Jair Bolsonaro, qui a toujours fait l'éloge de la dictature, encourt plus de 40 ans de prison en cas de condamnation. Ce procès montre que la démocratie brésilienne, que la justice brésilienne, fonctionnent. Une affaire qui s'impose en parallèle de la situation aux États-Unis, avec l'assaut du Capitole en 2021, le refus de Donald Trump de reconnaître sa défaite. Pour l'instant, le président américain a été épargné par la justice. Colombie – Miguel Uribe était-il suffisamment protégé ? En Colombie, le sénateur Miguel Uribe et candidat déclaré à la présidentielle de l'année prochaine, se trouve toujours entre la vie et la mort. Il a reçu deux balles dans la tête dimanche dernier (8 juin 2025) lors d'une attaque menée lors d'un meeting électoral. Son avocat affirme aujourd'hui que le candidat ne bénéficiait pas d'un dispositif de sécurité suffisante et a porté plainte contre l'unité nationale de protection de la police. « En 2025, nous avons fait plus de 23 demandes de renforcement de la sécurité du sénateur, rapporte Miguel Uribe. La dernière a été déposée le 5 juin dernier, mais on nous l'a refusé en affirmant qu'il n'y avait pas de risque ».Le directeur de cette unité de protection soutient que trois de ses agents étaient sur place, mais que quatre policiers réguliers les auraient épaulés. La procureure, qui confirme que le sénateur Uribe recevait le même niveau de protection que les autres parlementaires, et qu'il n'avait pas fait l'objet de menaces de mort. De son côté, le président Gustavo Petro a dénoncé une «réduction étrange» du dispositif de sécurité le jour de l'attentat.

    Donald Trump déploie la garde nationale à Los Angeles

    Play Episode Listen Later Jun 9, 2025 30:00


    Le président américain a déployé 2 000 soldats de la Garde nationale à Los Angeles en réponse aux manifestations contre sa politique migratoire. Des affrontements ont eu lieu en Californie ce week-end entre les forces de l'ordre et les manifestants qui protestent contre la politique d'expulsion massive de migrants de Donald Trump. Après avoir déployé 2 000 effectifs de la Garde nationale à Los Angeles, le président américain a promis « un retour à l'ordre » et ajouté qu'il n'excluait pas d'envoyer des troupes ailleurs aux États-Unis si besoin. Le Los Angeles Times souligne que c'est la première fois depuis 1965 qu'un président américain déploie la Garde nationale dans un État contre l'avis de son gouverneur. Alors que le Washington Post s'interroge sur la légalité de cette mesure, le New York Times estime dans son éditorial que « le déploiement de la Garde nationale est justement en train de créer le chaos qu'elle était censée prévenir ».À lire aussiÉtats-Unis : les démocrates accusent Donald Trump de «provoquer le chaos» en déployant la Garde nationaleLe Mexique, de pays de transit à terre d'accueil pour les HaïtiensDepuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et la fermeture de la frontière aux migrants au Mexique, les Haïtiens arrivés dans l'espoir de rejoindre un jour les États-Unis ont été contraints de changer leurs ambitions. De pays de transit, le Mexique se transforme en pays d'accueil pour la communauté haïtienne, qui doit surmonter les barrières linguistiques et culturelles pour tenter de se sentir chez soi sur le sol mexicain. Reportage de Marine Lebègue.La Colombie toujours sous le choc après la tentative d'assassinat contre Miguel UribeDeux jours après avoir reçu deux balles dans la tête, le sénateur conservateur et candidat à l'élection présidentielle était toujours dans un état critique ce lundi 9 juin. « La violence politique en Colombie et les discours de haine contre l'opposition ne sont pas pris au sérieux », estime Gustavo Niño Furnieles, ex-vice-ministre de la Défense et membre de l'équipe de Miguel Uribe. Pour le journal El Colombiano, cette attaque est un « coup de grâce » porté à « ​​​​​​​l'espoir que les temps obscurs de la violence politique appartenaient au passé ».À lire aussiAttaque contre Miguel Uribe en Colombie: «Voter avec peur crée une situation encore plus délétère»La campagne pour l'élection présidentielle lancée en BolivieLe tribunal électoral a publié, vendredi 6 juin, la liste officielle des candidats : neuf hommes et une femme vont participer à l'élection. L'ex-président Evo Morales est le grand absent du scrutin. Malgré les manifestations et les blocages organisés par ses partisans, le tribunal a refusé d'enregistrer la candidature de Morales, qui a déjà atteint la limite de deux mandats présidentiels prévue par la constitution. Notre correspondant Nils Sabin nous explique les enjeux de l'élection présidentielle la plus incertaine de ces dernières en Bolivie.Journal la 1èreLe Comité martiniquais du tourisme s'est doté d'un nouveau logo.

    France-Haïti: l'Assemblée nationale reconnaît l'injustice de la double dette imposée à Haïti

    Play Episode Listen Later Jun 6, 2025 30:00


    En France, l'Assemblée nationale a adopté ce jeudi (5 juin 2025) une résolution, appelant à étudier le processus de réparation de la double dette imposée à Haïti, il y a 200 ans. Ce texte n'est pas contraignant, les élus ont surtout exprimé le vœu d'une reconnaissance par la France des conséquences de cette double dette sur le développement de son ancienne colonie. Au moment où Haïti traverse une crise sécuritaire et humanitaire dévastatrice. Le 1er janvier 1804, suite à leur victoire militaire contre les colons français, les Haïtiens proclament leur indépendance. 21 ans plus tard, un émissaire du roi Charles X accompagné d'une flottille militaire arrive à Port-au-Prince. Le message est clair : si elles veulent éviter la guerre, les autorités haïtiennes doivent dédommager les anciens propriétaires de terres et d'esclaves. Dans l'impossibilité de payer la somme seul, le gouvernement haïtien finit par s'endetter à des taux élevés auprès de banques françaises. C'est ce que les historiens appellent la « double dette ». Selon une enquête du New York Times, les paiements à la France ont coûté à Haïti entre 20 et 108 milliards d'euros. Ils ont également été le début de la main mise financières française puis américaine sur Haïti.Le président français Emmanuel Macron a appelé le 17 avril 2025 à mener un travail historique sur cette question. Jeudi (5 juin 2025), l'Assemblée nationale a donc voté une résolution invitant le gouvernement français à « à étudier un processus de restitution de la double dette ».Durant les débats à l'Assemblée nationale, des élus de tout bord ont souligné la violence de cette double dette. « C'est l'un des paradoxes les plus douloureux de l'histoire a défendu Pierre Henriet député Horizon. Celui d'un peuple d'esclaves affranchis qui a dû payer une indemnité exorbitante à ses anciens maîtres pour être reconnu comme nation souveraine. »Une dette qu'Haïti n'a fini de rembourser qu'en 1952. Pour Gabrielle Cathala de la France Insoumise, la France est donc clairement responsable de la situation économique actuelle du pays. « Sans la double dette, les économistes ont calculé qu'Haïti aurait le même PIB que sa voisine la République dominicaine. Cela signifie que la France coloniale a contribué à diviser par six le PIB d'Haïti. Seule voix discordante, celle du Rassemblement National qui votera contre cette résolution. Emeric Salmon est l'un de ses élus prévient « des risques de précédents dangereux. D'autres Nations pourraient exiger des réparations pour des faits historiques similaires, menaçant l'équilibre diplomatique et économique mondial ».Ce texte, largement adopté, invite le gouvernement à prendre en considération les demandes de remboursements haïtiennes. La majorité des députés ont malgré tout écarté l'idée d'un chèque en blanc. Ils plaident davantage pour un accompagnement des institutions du pays.Le silence des autorités haïtiennesCe vote a conclu une journée riche en rebondissements jeudi en Haïti. Une journée qui met en exergue l'absence de gestion interne du pays soulève le Nouvelliste dans son éditorial alors que «les États-Unis, la République dominicaine et la France gèrent le cas Haïti à leur façon».Il y a d'abord eu «l'énorme coup de massue américain» avec l'annonce du Travel ban. Des «mesures migratoires restrictives» imposées notamment à Haïti. Aucune autorité américaine ne s'est prononcée sur les détails pratiques induits par la décision du président Donald Trump regrette l'éditorialiste.Puis vers midi, émerge une lettre signée du président dominicain et de tous ses prédécesseurs, « un soutien sans équivoque pour que la Mission Multinationale d'Appui à la Sécurité devienne une vraie mission des Nations unies », comme l'a proposé le secrétaire général de l'ONU, il y a quelque mois. Le rédacteur en chef du Nouvelliste note une fois de plus le silence des autorités haïtiennes alors que cela serait dans l'intérêt de leur pays.En fin de journée, les Haïtiens ont appris le vote de l'Assemblée nationale française sur la dette haïtienne.Une fois de plus, une décision de l'extérieur qui met en évidence l'absence des autorités haïtiennes, souligne Franz Duval. La réflexion a été officiellement lancée, il y a un mois et demi, après la prise de parole du président français demandant un travail en collaboration entre les deux pays, depuis les Haïtiens attendent une position précise de leur gouvernement sur la question et la nomination formelle des membres devant faire partie de la commission binationale qui doit se pencher sur la double dette.«Alors que nos chefs sont perdus dans la gestion de leur privilège, la France, la République dominicaine et les États-Unis ont une politique envers Haïti et prennent des décisions», conclue le Nouvelliste.Ayibopost enquête sur les pratiques d'extorsion des cartes d'identitéLe journaliste Junior Legrand du média haïtien Ayibopost revient pour RFI sur son enquête consacrée à des pratiques d'extorsion sur des cartes d'identité. Elles sont gratuites en principe, mais bien souvent les citoyens doivent payer des frais aux agents pouvant s'élever à plusieurs milliers de gourdes. Face à cette escroquerie, certains Haïtiens n'ont pas de carte d'identité. Une situation qui impacte l'accès à l'emploi notamment, mais qui peut également être dangereuse. L'insécurité et la violence poussent de nombreux habitants à fuir, des déplacements d'autant plus risqués sans pièce d'identité. Le show du divorce Trump-Musk Sans grande surprise aux États-Unis, la presse concentre ses Unes sur la fin de la romance entre Donald Trump et Elon Musk.  Le président des États-Unis a menacé de rompre les contrats publics conclus avec les entreprises de l'homme le plus riche du monde. Donald Trump assure notamment qu'Elon Musk est devenu fou à cause d'une décision défavorable aux véhicules électriques :« Je suis très déçu car Elon connaissait les rouages de ce projet de loi mieux que la quasi-totalité des personnes assises ici. Mieux que vous tous. Il savait tout à ce sujet. Elle ne lui posait aucun problème. Tout à coup, il a eu un problème et il ne l'a développé que lorsqu'il a découvert que nous allions devoir réduire le mandat des véhicules électriques, parce que cela représente des milliards et des milliards de dollars. je suis très déçu par Elon. Je l'ai beaucoup aidé. »Tout est fait pour nourrir le spectacle, note le New York Times qui parle d'un renversement de situation à couper le souffle. Le Washington Post soulève qu'après avoir utilisé son réseau social X pour développer la popularité de Donald Trump, Elon Musk l'utilise maintenant pour le détruire. Les outils sont les mêmes : remarques désobligeantes, allégations explosives et moqueuses exposées à ses 220 millions d'abonnés. Cette fois, la cible est Trump lui-même et non pas ses détracteurs. De son côté, Politico annonce les signes d'une trêve. Un appel serait prévu aujourd'hui entre le patron de Tesla et le président américain. Il a depuis été reporté. Au Panama, une mouche pour le recyclage des déchets organiquesNotre correspondant au Panama, Grégoire Pourtier, nous présente ce vendredi les recherches d'une équipe de scientifiques qui prône l'utilisation de la Mouche Soldat Noire pour recycler les déchets organiques. Comme beaucoup d'autres, le petit pays d'Amérique centrale est confronté depuis des années à un problème structurel pour la gestion de ses déchets. Ils s'accumulent notamment dans une immense décharge en bordure de la capitale, provoquant l'an passé des incendies gigantesques et très toxiques. Grégoire Pourtier s'est rendu dans le laboratoire du Smithsonian, à Panama City.Chaque jour, Braulio Bonilla y reçoit plusieurs kilos de déchets organiques provenant d'un marché, d'un restaurant. En quelques jours de travail, grâce à la Mouche Soldat Noire, il va les faire disparaître.«Je vais d'abord broyer les déchets, explique-t-il. Nous remplissons ensuite des sacs zip-lock avec toute cette matière organique qui va nous servir à nourrir les larves.” La tâche n'est pas des plus agréable, mais le processus permet de donner de la valeur à ces détritus organiques.« Au Panama, la question des ordures est très mal perçue, constate le scientifique. Alors avec ce projet, nous essayons de sensibiliser un peu les gens : leur montrer qu'on peut valoriser ses déchets d'une manière utile et écologique, et que ce n'est pas simplement de la poubelle. Si nous arrivons à faire comprendre ce concept, un grand progrès pourrait être accompli, que ce soit en ville ou à la campagne, ici au Panama.»Les déchets broyés vont désormais nourrir des larves de mouches. Dans une petite pièce du laboratoire, sont entreposées de nombreuses boîtes, chacune est datée. « Dans chaque caisse, nous mettons 3 kilos de matière organique, 3 grammes d'œufs de la mouche, explique le scientifique Gilberto Bolaños. En 18 jours, nous obtenons plus de deux kilos et demi de larves. Une partie de cette production servira de nourriture pour les animaux — poules, canards, cochons, crevettes, poissons tilapias — et une autre sera envoyée pour des accouplements dans nos Love cage, les cages de l'amour, pour qu'elles accomplissent leur cycle de reproduction. »Cercle vertueux, le cycle de traitement des déchets organiques peut ainsi se perpétuer lui aussi. Les entomologistes Yves Basset et Greg Lamarre, associés à l'Institut Smithsonian au Panama, espèrent le voir se déployer sur des exploitations agricoles ou des petites communes. Les tentatives de production industrielles n'ayant pas encore réussi à s'imposer sur un marché de plus grande échelle.

    Travel ban : Haïti, Cuba et le Venezuela concernés par la nouvelle mesure d'immigration américaine

    Play Episode Listen Later Jun 5, 2025 30:00


    Le président américain Donald Trump a décidé d'interdire aux ressortissants de 12 pays d'entrer aux États-Unis afin de « protéger » le pays de « terroristes étrangers », et imposé des restrictions contre 7 autres États. Décision annoncée, a-t-il précisé, après l'attaque du Colorado qui a visé les participants d'une marche de soutien aux otages israéliens à Gaza. Parmi la liste des pays dont les ressortissants seront interdits d'entrer sur le territoire à partir du 9 juin 2025, se trouve Haïti. Pour le moment, il y a de la confusion en Haïti, constate le rédacteur en chef du Nouvelliste, Frantz Duval. On essaie de comprendre s'il y a des exceptions. Le gouvernement haïtien est resté silencieux. C'est le deuxième pays à interdire son territoire aux Haïtiens, avant les États-Unis, la République Dominicaine avait pris une mesure similaire. Le Venezuela met en garde ses citoyensLe Venezuela et Cuba se trouvent eux sur la liste des 7 pays qui sont soumis à des restrictions plutôt qu'à une interdiction totale. Le président américain juge que ces derniers ont des vérifications d'antécédents criminels déficients, explique TalCual. Le média vénézuélien tente d'expliquer à ses lecteurs qui sera impacté ou non. Toute personne titulaire d'un visa de tourisme, de travail, ou d'étudiant se trouvant hors des États-Unis verra son visa annulé.Il n'y a que quelques exceptions concernant, par exemple, les sportifs de haut niveau ou les diplomates.En réaction, Caracas a prévenu ses ressortissants que voyager aux États-Unis représentait «un grand risque».  Nouvelles mesures contre les universités américainesParallèlement, El Nacional vénézuélien choisi de rappeler aujourd'hui le cas particulier de l'Université américaine d'Harvard. Aucun étudiant étranger participant au programme d'échange avec Harvard ne sera autorisé à entrer sur le territoire. Ceux déjà présents sur le territoire feront l'objet d'un examen, et pourraient voir leur visa révoqué.L'administration Trump poursuit en effet son offensive contre les grandes universités américaines, qu'il qualifie de «foyer du libéralisme et du «wokisme»». En plus de restreindre l'accès d'Harvard aux étudiants étrangers, il a également retiré près de 3 milliards de dollars de subventions fédérales à la grande université. La prestigieuse université de New York, Columbia est également visée. La ministre américaine de l'Éducation l'a annoncé hier dans un communiqué. Selon Linda McMahon, «depuis le 7 octobre 2023, Columbia fait preuve d'indifférence face au harcèlement des étudiants juifs, l'université viole les lois fédérales contre la discrimination et pourrait perdre son accréditation». Une suppression qui entrainerait une perte de toutes les subventions fédérales de l'Université. Depuis plus d'un an, Columbia est l'épicentre des manifestations pro-palestiniennes aux États-Unis. En mars, Mahmoud Khalil, figure du mouvement et étudiant de l'Université new-yorkaise, a d'ailleurs été placé dans un centre de détention fédéral en Louisiane. Il risque l'expulsion.Si Columbia a annoncé qu'elle allait collaborer avec le gouvernement fédéral, la direction d'Harvard, elle, a choisi une autre stratégie. Elle dénonce une nouvelle mesure de rétorsion illégale. Et déclare qu'elle continuera à protéger ses étudiants internationaux. Lula à la recherche d'un accord de Libre-échange à ParisLe président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva en visite d'État à Paris a exhorté ce jeudi son homologue français à « conclure » l'accord de libre-échange entre le Mercosur et l'Union européenne.L'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur est la meilleure réponse dans un monde incertain marqué par le retour de l'unilatéralisme a estimé le chef d'État brésilien, une référence aux droits de douane et à la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump ces derniers mois.Emmanuel Macron a écouté ce plaidoyer avec le sourire, rapporte notre envoyé spécial à l'Elysée Théo Conscience, mais est resté ferme sur ses positions : la France est en faveur d'un commerce libre, et équitable. Le président français a pointé du doigt des différences de normes sanitaires et environnementales entre les deux blocs, et plaidé pour l'introduction de clauses miroir ou de mesures de sauvegardes. Au Salvador, l'avocate des droits humains Ruth Lopez refuse de plier face aux autorités«On ne me fera pas taire», a crié la directrice de l'Unité anticorruption et juste de l'ONG Cristosal en se rendant à son audience à huis clos. C'est le seul moment où les médias ont pu enregistrer sa voix à la volée.Elle réclame d'ailleurs un procès public.Arrêtée il y a trois semaines, son affaire a été placée par la justice sous un statut de confidentialité. Elle a été officiellement accusée de détournement de fonds publics mais son avocat dénonce une volonté de la faire taire. Ruth Lopez est connue comme une grande voix critique des autorités au Salvador, explique CNN Latinoamérica qui propose un portrait de la militante. Elle s'est rapidement opposée au régime d'exception mis en place par Nayib Bukele officiellement pour lutter contre les gangs. «Il n'y a aucune justification constitutionnelle ni légale pour maintenir ce régime d'exception», plaidait-elle déjà en 2022.  «Nous ne défendons pas les gangs, nous défendons les personnes arrêtées injustement et dans des conditions arbitraires.»Ces derniers temps, Ruth Lopez s'était concentrée sur la défense des 252 migrants vénézuéliens emprisonnés au Salvador après leur expulsion des États-Unis. Les deux pays les accusent de faire partie de gangs et les ont soumis à des disparitions forcées, selon Human Rights Watch.L'arrestation a d'ailleurs mobilisé de nombreuses organisations de défense des droits humains nationale et internationale.Mercredi (4 juin 2025), sa détention a été prolongée pour 6 mois, rapporte El Mundo du Salvador. L'accusation est passée de détournement de fonds publics à enrichissement illicite. En sortant de l'audience, Ruth Lopez a crié qu'elle était une prisonnière politique et qu'aucune institution judiciaire n'était indépendante au Salvador.La Prensa Grafica résume l'analyse de plusieurs avocats pénaliste sur cette affaire. Ils dénoncent notamment l'illégalité du changement de qualification de l'accusation contre Ruth Lopez. L'enrichissement illicite demanderait moins de preuve que l'accusation de détournement de fonds publics.  L'avocat de la militante lui affirme que les autorités tentent simplement de faire taire une voix qui les effraie. 

    Immigration haïtienne: «La République dominicaine doit mettre en place des règles claires»

    Play Episode Listen Later Jun 4, 2025 30:00


    Depuis fin avril 2025, la République dominicaine a durci sa politique migratoire, avec plus de 20 000 expulsions de migrants haïtiens, dont de nombreuses femmes enceintes arrêtées dans les hôpitaux. Invité de RFI, le journaliste Miguel Sandoval, de Radio Funglode, évoque la crise migratoire entre les deux pays et esquisse de possibles solutions. Miguel Sandoval reconnaît que la pression migratoire s'est intensifiée à cause de la crise en Haïti. Il rappelle que le président dominicain Luis Abinader demande une intervention internationale, affirmant que son pays ne peut résoudre seul les problèmes haïtiens.Miguel Sandoval insiste sur la nécessité de respecter les droits humains, malgré le droit légitime d'un État à faire appliquer ses lois migratoires. Il admet qu'il y a eu des abus lors de certaines expulsions, et appelle à des sanctions contre les agents fautifs. Pour lui, les Haïtiens fuient une tragédie humanitaire et méritent un traitement digne. Il souligne aussi le défi pour la République dominicaine de protéger ses frontières tout en gérant sa croissance économique qui attire les migrants.Il rappelle également que les Haïtiens jouent un rôle essentiel dans l'économie dominicaine. Le durcissement de la politique migratoire a déjà provoqué des pénuries de main-d'œuvre. Selon lui, il est urgent de mettre en place un cadre clair de régularisation : les entreprises devraient identifier leurs besoins et travailler avec l'État pour encadrer l'emploi des migrants, en s'inspirant de bonnes pratiques internationales – sans reproduire les abus. Inondations dans le Bas-Artibonite en Haïti: les conséquences d'un conflit autour du barrage de PéligreRonen Paul nous emmène dans la commune Desdunes, dans le Bas-Artibonite. Depuis plus d'une semaine, plusieurs sections de la commune sont submergées alors qu'aucune pluie n'est tombée. L'origine se trouve bien plus au sud, dans le Centre : le barrage hydroélectrique de Péligre, à Mirebalais, est au cœur de la crise. Contrôlé par des gangs depuis fin avril, son arrêt forcé par des habitants a entraîné une coupure d'électricité à Port-au-Prince et un relâchement massif d'eau vers les zones en aval.À Desdunes, l'eau a surpris les habitants en pleine nuit. Des familles entières, comme celle d'Oncira Célestin ou de Benoît Danastor, ont dû fuir en urgence, sans explication. Si aucune perte humaine n'est à déplorer, les dégâts matériels sont énormes : plantations ravagées, bétail emporté, maisons endommagées. Face à l'inaction des autorités, la population tente seule de se relever, en creusant des brèches et canaux de fortune.Seul représentant local visible sur le terrain, Néhemy François dénonce l'obsolescence des infrastructures, comme un pont vieux de 70 ans qui aggrave la vulnérabilité de la zone. À l'urgence humanitaire, s'ajoute désormais une menace sanitaire : plusieurs cas de grattelle, une infection cutanée, sont apparus après un contact prolongé avec les eaux stagnantes. La population attend toujours une réponse des autorités. Une ville dans le Massachusetts sous le choc après l'arrestation d'un jeune migrant brésilienAux États-Unis, à Milford dans le Massachusetts, un jeune migrant brésilien a été interpellé par la police de l'immigration, puis place en détention. Cette arrestation a provoqué un choc, aussi bien pour sa famille que pour la communauté locale.« Je suis tombé des nues », confie Joao Gomes Pereira au journal Folha de São Paulo. Son fils Marcelo, 18 ans, a été interpellé le week-end dernier à Milford, alors qu'il se rendait à un entraînement de volley-ball. Joao Gomes Pereira raconte qu'il est arrivé aux États-Unis, il y a douze ans, avec sa femme et son fils, alors âgé de six ans. Ils étaient venus d'abord comme touristes, puis ils ont demandé des visas étudiants, mais ils sont restés même une fois ces visas expirés. Aujourd'hui, le père travaille dans une entreprise de nettoyage. Et il dit se sentir coupable d'avoir choisi de rester dans le pays sans papiers valides. En fait, c'est lui que les agents de l'immigration visaient ce jour-là.L'arrestation de son fils Marcelo a créé une onde de choc dans la ville, d'après Folha de São Paulo. Un rassemblement de soutien a eu lieu dimanche dernier. La gouverneure démocrate, Maura Healey, a demandé des explications aux services d'immigration. L'avocat de Marcelo réclame sa libération sous caution, comme l'indique la chaîne CBS sur son site.Pendant ce temps, des agents de l'immigration continuent d'encercler la maison familiale. Joao Gomes Pereira, la personne que les autorités recherchent, ne s'est toujours pas rendue. Ironie du sort, précise Folha de São Paulo : le père soutenait auparavant les discours de Donald Trump sur l'expulsion des immigrés criminels. Mais aujourd'hui, il réalise que la politique migratoire touche aussi des familles sans casier judiciaire. Le Nicaragua accueille des ressortissants expulsés par les États-Unis C'est à la Une de plusieurs journaux. Depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier 2025, les expulsions de migrants, notamment vers l'Amérique centrale, se sont intensifiées. D'après La Prensa, treize vols ont été affrétés vers le Nicaragua. Et le président Daniel Ortega ne s'en cache pas. Selon le site Confidencial, il a même déclaré que les portes resteraient ouvertes pour les expulsés venus des États-Unis. Mais il leur a aussi conseillé… de ne pas y retourner. Parce que, selon lui, « là-bas, c'est la terreur ; ici, au Nicaragua, c'est la patrie ».Un discours jugé hypocrite par Confidencial, qui souligne le double langage du régime Ortega. Le média rappelle que plus de 350 000 Nicaraguayens ont été forcés de quitter leur pays, fuyant les persécutions du régime. Des persécutions qui, selon El País, ne s'arrêtent pas aux frontières.« L'exil ne garantit pas la sécurité », écrit le journal espagnol. De nombreux réfugiés vivent dans une peur constante, se sachant surveillés, harcelés, voire attaqués. El País cite notamment le cas de Joao Maldonado, un opposant au régime, qui a survécu à plusieurs tentatives d'attentat au Costa Rica. Le journal évoque aussi l'assassinat de Luis Ortega en 2024 à Upala, toujours au Costa Rica — un acte attribué à des opérations menées par les services nicaraguayens. Journal de la 1èreEn Guyane, les corps de quatre victimes portés disparus après le naufrage d'une pirogue ont été retrouvés.

    L'Équateur présente ses excuses aux victimes de Furukawa

    Play Episode Listen Later Jun 3, 2025 30:00


    En Équateur, l'État a fait acte de contrition, samedi dernier (31 mai 2025), auprès de 342 ouvriers agricoles exploités par la société japonaise Furukawa qui produisait la fibre de l'abaca. Ces travailleurs avaient été réduits en esclavage. «J'ai commencé à travailler à l'âge de 5 ans», a raconté Susana Quinonez au correspondant de RFI en Équateur, Eric Samson. «Il n'y avait pas d'écoles, mais j'ai appris à lire le matin et après j'allais travailler. On n'avait pas de salaire, pas de contrat, pas de treizième mois, pas de bénéfices. On n'avait pas l'eau courante ni l'électricité, rien de rien. On ne réalisait pas que notre situation était anormale car on n'était pas éduqués. Les portails des haciendas étaient cadenassés et les ministères ne contrôlaient rien». Il aura fallu sept années de bataille judiciaire pour établir publiquement que l'État avait laissé faire et qu'il présente ses excuses, lors d'une cérémonie en présence de cinq ministres à laquelle a assisté Éric Samson. Écoutez son reportage. Arrestations dans l'affaire des bébés volés chiliensPour la première fois, la justice chilienne ordonne des interpellations, notamment d'anciens magistrats, dans l'affaire des enfants adoptés illégalement pendant la dictature d'Augusto Pinochet. Pendant des décennies, environ 20 000 enfants ont été arrachés à leurs parents et remis à des familles à l'étranger. C'est le cas de Johanna Lamboley qui avait cinq ans quand on l'a emmenée en France pour y être adoptée. Aujourd'hui, elle est l'une des responsables de l'association Raif (Réseau des adoptés à l'international). Elle a confié à Natalia Olivares de la rédaction en espagnol de RFI, son émotion de voir la justice avancer enfin. Toujours des violences à Port-au-PrinceNotre confrère Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, revient sur les nouvelles attaques survenues ces derniers jours, dans plusieurs quartiers de la capitale haïtienne et ce malgré, des opérations policières. Alterpresse dresse aussi ce constat : cela fait quatre ans que le quartier de Martissant, au sud de Port-au-Prince, est un territoire perdu et les drones kamikazes utilisés depuis quelques mois par la police n'ont pas permis de faire changer les choses. Enfin, dans ce contexte, une personnalité habituée des résolutions de crises arrivera bientôt en Haïti : le diplomate Henry Wooster, nouveau chargé d'affaires des États-Unis à Port-au-Prince. Alterpresse revient sur le parcours de cet ancien officier de l'armée qui a déjà été en poste au Proche-Orient, en Russie et en Haïti. La presse américaine revient sur l'attaque de BoulderCette attaque antisémite s'ajoute à bien d'autres ces derniers mois, relève le New York Times. Le quotidien explique que si un sentiment anti-israélien s'est développé dans le pays, depuis le début de la guerre à Gaza, aujourd'hui, il est difficile de faire la différence entre ce qui relève d'une «opposition au gouvernement de Benyamin Netanyahu, ou même à l'État israélien lui-même», et ce qui est de «l'hostilité envers les Juifs».Conséquence : beaucoup de Juifs Américains ont peur de se montrer en public. D'autant que si Donald Trump a fait de la lutte contre l'antisémitisme l'une de ses priorités, ses actes disent le contraire, estime le New York Times qui donne un exemple : le gel du financement de l'Agence fédérale qui gère les secours d'urgence... a entraîné la fin d'un programme de sécurité dont bénéficiaient de nombreuses synagogues et institutions juives. «De nombreux détracteurs de Trump affirment que le président semble plus à l'aise dans la lutte contre l'antisémitisme lorsque cela s'inscrit dans ses objectifs politiques plus larges – cibler les universités d'élite, réprimer l'immigration ou lutter contre ses opposants politiques – que lorsqu'il s'agit de protéger physiquement les Juifs», insiste le New York Times. Cristina Kirchner en lice pour les législatives de la province de Buenos Aires de septembreÀ 72 ans, Cristina Kirchner est candidate à un simple siège de députée provinciale.  Selon le journal Clarin, elle le fait pour échapper à la justice. Si elle est élue, elle bénéficiera d'une immunité parlementaire. Elle qui a été condamnée à six ans de prison et à une inéligibilité fin 2022, dans une affaire d'attribution frauduleuse de marches publics. Une peine confirmée en appel mais qui, pour être effective, doit encore être validée par la Cour suprême dont la décision est attendue dans les prochains mois. Avant ou après l'élection de septembre ? De cela dépend la candidature de Cristina Kirchner, souligne Infobae. En attendant, Cristina Kirchner est en campagne dans une province acquise à la gauche. «De cette élection dépend le sort électoral du péronisme cette année», analyse La Nacion. En octobre, auront lieu les législatives nationales de mi-mandat, véritable test pour Javier Milei et pour Cristina Kirchner. Le CEISAL à ParisC'est un sujet crucial au cœur d'un congrès organisé en ce moment à Paris, le CEISAL. Des centaines de chercheurs et d'universitaires venus d'Europe et d'Amérique latine se retrouvent pour parler de justice sociale environnementale et réfléchir à de nouvelles manières de produire, d'habiter, de vivre. Achim Lippold a rencontré le président du congrès, le géographe Sébastien Velut. Le journal de la 1èreBenoît Ferrand nous parle de la brume de sable de retour aux Antilles.

    République dominicaine : «Il y a un sentiment anti-haïtien qui s'est développé»

    Play Episode Listen Later Jun 2, 2025 30:00


    Avec le durcissement de la politique migratoire dominicaine, les expulsions de migrants haïtiens donnent lieu à de graves violations des droits humains et du droit international. La multiplication des exactions de la part des forces de l'ordre dominicaine dans le cadre des déportations de migrants haïtiens sera l'une des priorités du nouvel ambassadeur haïtien en République dominicaine, Emmanuel Fritz Longchamp.Selon Edwin Paraison, directeur de la fondation Zile et ancien ambassadeur haïtien en République dominicaine, « un sentiment anti-haïtien s'est développé ces dernières années dans certains secteurs dominicains et particulièrement dans certains médias et sur les réseaux sociaux ». Retrouvez son interview avec notre correspondant à Port-au-Prince Peterson Luxama.Les Haïtiens, atout économique pour la République dominicaineL'économie dominicaine est très dépendante de la main-d'œuvre haïtienne, qui est affectée par le durcissement de la politique migratoire. Dans le secteur de la construction, 95% des travailleurs sont haïtiens, et beaucoup sont actuellement à l'arrêt. Ivan Garcia, président de la Fédération dominicaine des commerçants, plaide pour que le gouvernement de Luis Abinader accorde aux Haïtiens des permis de séjour d'un an renouvelable. Faible participation pour les élections judiciaires au MexiqueMoins de 13% des électeurs se sont déplacés pour les premières élections judiciaires de l'histoire du pays hier. Beaucoup de Mexicains sont contre ce nouveau mode de désignation par vote populaire voulue par le parti de la présidente Claudia Sheinbaum. Hier, l'opposition a organisé des manifestations dans tout le pays pour inciter les Mexicains à protester au lieu d'aller voter. Notre correspondante Marine Lebègue y était. Brésil. Lula critique les menaces de sanctions américaines contre le juge MoraesLe chef de la diplomatie américaine a déclaré mercredi qu'il était «fort possible» que les États-Unis sanctionnent Alexandre de Moraes. Washington accuse le président de la Cour suprême brésilienne de censure sur les réseaux sociaux. « Qu'est-ce que c'est que cette histoire des États-Unis qui voudraient critiquer la justice brésilienne ?, a réagi hier le président brésilien Lula. Je n'ai jamais critiqué leur système judiciaire. Ils commettent tant d'atrocités, tant de guerres, ils tuent tant de personnes, et jamais je ne les ai critiqués ». Chili : les militaires de la dictature n'auront plus de prison spécialeLe président Gabriel Boric a annoncé que la prison spéciale de Punta Peuco sera transformée en centre pénitentiaire de droit commun. Une centaine d'anciens militaires de la dictature condamnés pour des violations des droits de l'hommes y sont incarcérés dans de meilleures conditions que le reste de la population carcérale. «De mon point de vue, rien ne justifie ce privilège», a déclaré le président chilien, qui s'est attiré les critiques de l'opposition conservatrice.

    Colombie : grève en soutien à la consultation populaire voulue par Gustavo Petro

    Play Episode Listen Later May 30, 2025 30:00


    Des milliers de Colombiens sont descendus dans les rues ces deux derniers jours pour exiger que le Parlement approuve le référendum sur les réformes du système de santé et du droit du travail voulues par le président. Gustavo Petro avait appelé ses concitoyens à se mobiliser pour soutenir sa réforme en matière de travail et de santé. Le Parlement ayant rejeté ses projets de loi, le chef de l'État défend désormais l'idée d'un référendum. Cependant, ce processus électoral nécessite là encore le feu vert du Parlement.Selon Fabio Arias, président de la Centrale unitaire des travailleurs qui avait appelé à la grève mercredi et jeudi, « il est évident que les gens sont en faveur de la consultation populaire, des réformes sociales et du changement. Et il y a donc une indignation et un rejet de l'attitude de l'élite oligarchique du Sénat de la république, qui essaye d'enterrer la consultation populaire et notamment la réforme du droit du travail. »Sur l'antenne de RFI, la docteure en philosophie politique Angelica Montes Montoya estime que les réformes voulues par Gustavo Petro arrivent dans un contexte délétère : « Après une première année de gouvernement marquée par le dialogue, le gouvernement a opéré un virage radical. […] Le discours clivant du pétrisme tient le pays dans une impasse politique. » À un an de l'élection présidentielle, la chercheuse indépendante souligne le bilan « très mitigé » du président qui n'a pas tenu ses grandes promesses et qui a vu son mandat entaché par les scandales de corruption.Haïti : Jean-Denis, symbole de la résistance aux gangs, attaqué mercrediLe quartier général de la résistance dans l'Artibonite a été attaqué par le gang Gran grif de Savien. Longtemps perçue comme une « forteresse invincible », la ville est « complètement à genoux » selon le journaliste Kester Jean cité par Le Nouvelliste.Les attaques durent depuis lundi et sur place, la population dénonce l'inaction de la police et des autorités.À Port-au-Prince, un « souffle d'espoir » malgré la violence persistanteDepuis l'offensive conjointe de la Police nationale d'Haïti et des brigades de vigilance locales, plusieurs quartiers de la capitale haïtienne retrouvent peu à peu un semblant de normalité. La Gazette d'Haïti a parcouru hier les rues de Morin, Lalue, Turgeau ou Canapé-Vert, où écoles et petits commerces rouvrent prudemment leurs portes. La menace des gangs reste latente, mais comme l'écrit le journal, « chaque cours dispensé, chaque repas partagé » sont des signes de « résistance », dans une ville où « l'espoir s'écrit désormais dans les gestes du quotidien ».Nouveaux rebondissements dans la saga des droits de douane de Donald TrumpUne cour d'appel a maintenu provisoirement les droits de douane bloqués la veille par le tribunal de commerce international. Les décisions de justice « injectent une nouvelle dose d'incertitude dans la politique tarifaire » de Donald Trump, souligne le New York Times. Alors que l'opposition se félicite de ces revers judiciaires, Politico souligne que les démocrates dépendent de plus en plus de la justice pour réussir à exister face à Donald Trump.Journal la 1èreGuadeloupe. Le 19e congrès des élus se réunira le 17 juin pour discuter de l'évolution des institutions du département des Antilles.

    Haiti : les mercenaires présents, un «secret de polichinelle»

    Play Episode Listen Later May 29, 2025 30:00


    Avec le rédacteur en chef du Nouvelliste, Frantz Duval, nous revenons sur les révélations du New York Times concernant l'utilisation d'une entreprise privée américaine pour lutter contre les gangs. Érik Prince, fondateur de la controversée société militaire privée américaine Blackwater, serait derrière les drones armés utilisés par la police haïtienne depuis mars pour lutter contre les gangs. Frantz Duval confirme cette information en parlant d'un « secret de Polichinelle », car la présence de mercenaires sur le terrain était déjà suspectée. Le gouvernement haïtien, de son côté, reste flou, évoquant seulement une « task force » spéciale. À ce jour, aucun bilan officiel des attaques de drones n'a été communiqué, et aucun chef de gang majeur ne semble avoir été touché.Du côté des États-Unis, la question du TPS (Temporary Protected Status) pour les Haïtiens, suspendu sous Donald Trump, est désormais entre les mains de la justice américaine. Frantz Duval précise qu'un juge de New York examine les arguments d'un collectif haïtien qui conteste la fin prématurée de ce programme. Plus de 500 000 Haïtiens pourraient être affectés. Beaucoup d'entre eux espèrent un sursis, car la situation en Haïti reste dramatique, et peu souhaitent y retourner à court terme.Frantz Duval salue aussi la performance exceptionnelle de Melchie Dumornay, désignée pour la deuxième fois meilleure jeune joueuse de la Ligue des champions. Le Nouvelliste lui consacre sa Une. Formée en Haïti, elle est aujourd'hui une ambassadrice du pays sur les pelouses européennes avec l'Olympique lyonnais. Très active sur les réseaux sociaux, elle affirme son attachement à Haïti et continue de défendre les couleurs nationales, notamment lors des matchs amicaux prévus contre le Canada cette semaine.L'opposante Maria Corina Machado bientôt arrêtée ? C'est ce que laisse entendre le ministre de l'Intérieur vénézuélien, Diosdado Cabello. Il accuse la cheffe de l'opposition d'être liée à de présumés « actes terroristes ». Un coup de pression qui n'est pas surprenant pour Maria Corina Machado. Dans une interview au Miami Herald, elle estime que la décision de l'administration Trump de mettre fin aux activités pétrolières de Chevron au Venezuela pourrait entraîner une nouvelle vague de répression de la part du régime chaviste contre les figures de l'opposition. Machado revient aussi sur sa vie dans la clandestinité : elle vit cachée, dans un lieu tenu secret, ne sort plus et ne voit plus personne. Elle dépeint une situation économique de plus en plus précaire et un pouvoir, selon elle, au bord du naufrage.Une lecture que ne partage pas forcément le Miami Herald, qui considère, au contraire, que le gouvernement chaviste tient bon : l'armée continue de le soutenir et, surtout, l'opposition est aujourd'hui plus divisée qu'il y a un an.Un juge de la Cour suprême brésilienne dans le collimateur des États-UnisC'est une source de vive inquiétude pour le gouvernement brésilien, comme le rapporte Carta Capital, après que l'administration Trump a décidé de restreindre l'accès au territoire américain pour des responsables étrangers accusés de « censurer » des citoyens américains sur les réseaux sociaux. Le juge concerné, c'est Alexandre de Moraes. Il avait ordonné la suspension temporaire de la plateforme X – l'ex-Twitter – pour qu'elle se conforme à la législation brésilienne.Toujours selon Carta Capital, les proches de l'ancien président Jair Bolsonaro se réjouissent de cette décision américaine. Ils espèrent qu'elle vise précisément ce juge, devenu la bête noire de l'extrême droite brésilienne, notamment pour avoir autorisé plusieurs enquêtes contre Bolsonaro et son fils Eduardo. Ce dernier se trouve d'ailleurs actuellement aux États-Unis pour échapper à la justice brésilienne.D'après El País, le clan Bolsonaro ferait activement du lobbying auprès de l'administration Trump pour obtenir des sanctions contre Alexandre de Moraes. De son côté, le gouvernement brésilien tente d'éviter cette escalade par tous les moyens diplomatiques, comme le rapporte le Financial Times.Les étudiants de Harvard demandent à être transférés vers d'autres universités Donald Trump ne relâche pas la pression non plus aux États-Unis, avec des sanctions visant l'université de Harvard. L'établissement affirme que de nombreux étudiants internationaux cherchent aujourd'hui à se faire transférer vers d'autres universités.La raison ? L'administration Trump a décidé de bloquer l'inscription de ces étudiants étrangers dans la prestigieuse université.Une responsable de Harvard, citée par le New York Times, explique que cette décision a provoqué une vague d'inquiétude, de peur et de confusion parmi les étudiants internationaux. Beaucoup d'entre eux envisagent désormais de quitter l'université, voire de ne pas assister à leur propre cérémonie de remise de diplôme.Et si ces étudiants ne peuvent plus venir étudier aux États-Unis, cela représenterait non seulement une énorme perte pour les universités, mais aussi pour l'économie du pays. Le Washington Post le rappelle : les étudiants internationaux rapportent chaque année 44 milliards de dollars à l'économie américaine.À Miami, un marché immobilier tendu Depuis plusieurs mois, de nombreux créateurs de contenus sur YouTube alertent sur l'état du marché immobilier en Floride, avec des titres alarmistes évoquant une véritable « panique » chez les propriétaires. Dans un État prisé par les élites latino-américaines, exposé aux ouragans et affecté par les effets du changement climatique, la situation s'est nettement tendue depuis la pandémie. Après une envolée des prix en 2021, le marché a basculé : des milliers de personnes repartent, l'inflation et la hausse des taux d'intérêt freinent les ventes, et les biens immobiliers s'accumulent. Selon l'agente immobilière Grace Usich, le marché est devenu favorable aux acheteurs et les vendeurs sont contraints de négocier à la baisse.Mais au-delà de la conjoncture, ce sont les failles structurelles du marché floridien qui posent problème. Ouragans destructeurs, normes de construction inégales entre les comtés, pressions des lobbies immobiliers pour assouplir les règles : autant de facteurs qui fragilisent les habitations. L'effondrement dramatique d'un immeuble à Surfside en 2021 a poussé les autorités à durcir les codes de construction. Parallèlement, le coût des assurances explose : les grandes compagnies quittent l'État, tandis que celles qui restent sont souvent instables, transformant le secteur en véritable « casino », selon l'expert Aris Papadopoulos. Malgré ce tableau préoccupant, Grace Usich garde espoir : elle parie sur une remontée du marché d'ici dix ans, portée par l'attrait persistant de la Floride.Journal de la 1èreEn Martinique, le procès de trois jeunes contrebandiers venus de Sainte-Lucie a été renvoyé à une date ultérieure.

    Brésil : la résistance d'un village face au retour de l'exploitation minière à Diamantina

    Play Episode Listen Later May 28, 2025 30:00


    Dans l'État du Minas Gerais, la région historique de Diamantina, bâtie sur les mines de diamant, est aujourd'hui menacée par un projet de mine de fer baptisé « Mosquito ». Reportage de notre correspondante au Brésil, Sarah Cozzolino.  Porté par l'entreprise Etgran, ce projet de mine vise une zone située entre deux parcs naturels, à proximité du village de Pinheiro. Les habitants redoutent une dégradation de l'environnement, une aggravation de la crise hydrique, et un bouleversement profond de leur mode de vie. Enivaldo, descendant de mineurs artisanaux, dénonce une extraction destructrice : « On va respirer toute la poussière », alerte-t-il. Priscilla, jeune mère, craint les conséquences à long terme : « Le problème avec l'industrie minière, c'est l'après. » De son côté, le professeur Fred rappelle que Pinheiro est un réservoir d'eau pour le fleuve Jequitinhonha, menacé par les résidus de la future mine.Malgré la promesse d'emplois, la mobilisation locale s'intensifie. Tuliane Santos, enseignante engagée, redoute un effet domino : « Ce projet pourrait ouvrir la porte à d'autres exploitations minières. » Pour Julio Brabo, guide touristique, l'alternative est claire : le tourisme communautaire, bien plus durable et bénéfique pour la région. Pour l'heure, le projet a été suspendu par la justice. Mais les habitants le savent : cette bataille judiciaire pourrait durer des années.Les commerçants dominicains sous la menace de gangs haïtiens La situation à la frontière entre Haïti et la République dominicaine est de plus en plus tendue, selon Ivan Garcia, président de la Fédération dominicaine des commerçants. De passage à Paris, il a donné une interview à Marine de la Moissonnière. Les échanges commerciaux, autrefois très dynamiques (plus de 2 milliards de dollars par an il y a dix ans), ont drastiquement chuté à environ 400 millions, selon Ivan Garcia. Seuls les marchés binationaux organisés deux fois par semaine permettent encore une forme de commerce, malgré la fermeture officielle de la frontière. Les Haïtiens y accèdent sous contrôle strict, dans des zones définies, pour y acheter des biens essentiels comme des aliments et des matériaux de construction.Mais ces marchés sont désormais sous la coupe des gangs armés haïtiens, qui imposent leur loi. Les commerçants dominicains doivent verser jusqu'à 20 000 dollars par mois pour que les gangs laissent passer les acheteurs haïtiens. Ces derniers, à leur tour, doivent aussi payer pour pouvoir ramener les marchandises chez eux. Les plus gros commerçants, une douzaine par association, supportent l'essentiel de ces coûts. Cela entraîne une augmentation des prix côté haïtien, ce qui frappe encore plus durement une population déjà en grande détresse économique.Ivan Garcia alerte sur les conséquences à long terme de cette situation. Si les commerçants cessaient de payer les gangs, les Haïtiens ne pourraient plus accéder aux marchés, ce qui tuerait le commerce transfrontalier. Et bien que les groupes armés ne franchissent pas la frontière, ils exercent une pression constante. Ivan Garcia appelle la communauté internationale à intervenir en Haïti avec une force similaire à la MINUSTAH de 2004, sinon l'instabilité haïtienne risque d'atteindre gravement la République dominicaine.L'hôpital La Providence des Gonaïves reprend vieOui c'est à la Une du Nouvelliste. L'hôpital avait été construit dans le cadre des projets post-séisme, pour soulager les hôpitaux saturés de la capitale. Mais très vite, il est devenu un symbole de la mauvaise gouvernance qui gangrène le pays : mal géré, en déclin constant.Aujourd'hui, les choses semblent changer. Une nouvelle direction est en place, le personnel a été renforcé, les locaux sont nettoyés, entretenus, et surtout : les patients commencent à revenir. Un renouveau salué par Le Nouvelliste, qui parle d'une «renaissance». Et dans le contexte actuel – où les grands hôpitaux de Port-au-Prince sont fermés, vandalisés ou incendiés – les autorités sanitaires de l'Artibonite ambitionnent carrément de faire de La Providence un centre hospitalier de référence à l'échelle nationale.Mais attention, nuance le journal : tout n'est pas encore parfait. L'hôpital n'a pas d'électricité 24 heures sur 24, il n'y a ni ambulance ni véhicules adaptés pour le transport des malades. Et les grands appareils biomédicaux sont souvent à l'arrêt, faute de personnel qualifié pour les faire fonctionner, ou simplement parce qu'on ne trouve pas les pièces de rechange. Bref, beaucoup reste à faire.La PNH présente son bilan pour le mois de mai  C'est à la une de Gazette Haiti. Selon la police nationale, 91 armes à feu ont été saisies, en plus d'une importante quantité de munitions et divers équipements. Un bilan modeste alors que le ministre de la Défense Jean-Michel Moïse reconnait sans détour: « Les gangs sont mieux armés que notre armée ». Pour lutter contre les gangs, il se tourne aussi vers des sociétés privées américaines. Le New York Times révèle qu'Haïti a signé un contrat avec Erik Prince, le fondateur de la société militaire privée Blackwater – tristement célèbre pour le massacre de civils en Irak en 2007 – et proche de l'ancien président américain Donald Trump.Selon des responsables haïtiens et américains, Erik Prince aurait été mandaté pour mener des opérations létales contre les gangs armés en Haïti, à l'aide des drones. Problème : aucun résultat concret à ce jour. Aucun chef de gang capturé ni éliminé. En parallèle, Prince recrute des vétérans haïtiano-américains et prévoit d'envoyer jusqu'à 150 mercenaires à Port-au-Prince cet été. Deux experts cités par le New York Times confirment aussi qu'un important lot d'armes a été récemment expédié dans le pays. Ce recours à une force paramilitaire étrangère inquiète de nombreux observateurs, dans un pays où les institutions sont au bord de l'effondrement, et où le contrôle démocratique sur ce type d'intervention est inexistant.Aux États-Unis, l'initiative de Donald Trump visant à lutter contre l'antisémitisme sur les campus suscite de vives critiquesDans une tribune publiée par USA Today, le cardiologue Alex Zheutlin dénonce l'initiative de Donald Trump contre l'antisémitisme sur les campus, qu'il qualifie de manœuvre politique. Selon lui, l'objectif n'est pas de protéger les étudiants juifs, mais de réprimer les universitésjugées trop progressistes, comme Harvard, et de faire taire les critiques d'Israël. Cette démarche, dit-il, restreint la liberté académique et entretient une fausse équation entre militantisme pro-palestinien et haine antisémite, tout en ignorant l'antisémitisme de l'extrême droite.L'auteur alerte aussi sur les effets pervers d'une telle stratégie : en plaçant les Juifs au centre d'une campagne de censure, elle alimente à la fois les stéréotypes antisémites de droite (pouvoir supposé sur les institutions) et les soupçons de gauche (confusion entre soutien à Israël et identité juive). L'auteur rappelle aussi que l'université a été un vecteur d'intégration essentiel pour les Juifs américains. Instrumentaliser l'antisémitisme, conclut-il, ne les protège pas : cela les isole et affaiblit leur place dans la société.Journal de la 1ère Sera-t-il la solution, comme promis, ou le problème ? En Guadeloupe, le syndicat mixte de gestion de l'eau et de l'assainissement est sévèrement épinglé par un rapport de la Chambre Régionale des comptes.

    Elon Musk, la fin d'un passage ultra-clivant à la tête du DOGE

    Play Episode Listen Later May 27, 2025 30:00


    Le milliardaire libertarien aura passé 130 jours à la tête de cette officine chargée de raboter les dépenses publiques américaines. 130 jours à passer le budget et les effectifs de l'État fédéral à la tronçonneuse, mais avec une efficacité relative au vu des objectifs affichés, souligne notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin : faire 2 000 milliards, puis finalement 1 000 milliards d'économies. Finalement, ce sont 160 milliards de coupes qui sont revendiquées par le Department of Government Efficiency (DOGE). Mais l'effet sera profond et durable. Même si certains licenciements sont encore contestés en justice, il se sera attaqué à 100 000 emplois de fonctionnaires. Et les équipes du DOGE ont eu accès aux fichiers informatiques et aux données de nombreuses agences. On peine encore à mesurer l'impact de tout ce qui a été fait. Si Elon Musk part, c'est aussi parce que ses entreprises sont en difficulté. En particulier Tesla dont le cours de l'action s'est effondré depuis l'investiture de Donald Trump. Le constructeur de voitures électriques subit de plein fouet une concurrence de plus en plus féroce, mais aussi les conséquences des actions de son fondateur et patron, ainsi que de ses prises de positions politiques à l'extrême-droite de l'échiquier, voire dans la sphère complotiste. Les ventes se sont effondrées et des concessions ont été vandalisées. Les autres actionnaires ont signalé à Elon Musk qu'il était temps de revenir s'occuper de ce qui fait de lui l'homme de plus riche du monde, mais dont l'immense fortune estimée s'est contractée de 25% depuis qu'il est entré dans le monde impitoyable de la politique américaine.Avec l'analyse de Sylvie Laurent, enseignante à Science Po et autrice du livre « La contre-révolution californienne » paru aux éditions du Seuil, dans la collection Libelle. Elle répond aux questions d'Anne Cantener. L'effet repoussoir de Kamala HarrisPOLITICO nous raconte que les républicains adorent détester Kamala Harris. Et qu'ils la détestent tellement qu'ils l'encouragent à se présenter en Californie au poste de gouverneur. Elle y réfléchit (réponse attendue d'ici la fin de l'été) et ses adversaires s'en frottent les mains. Sur le papier, les conservateurs n'ont aucune chance de gagner cette élection prévue en novembre 2026 sur un territoire ultra pro-démocrate. Mais ils comptent sur « l'effet Harris » pour faire la campagne du siècle : Steve Hilton, le candidat républicain, affirme à qui veut l'entendre que « c'est la meilleure chance de son parti depuis 20 ans ». Et il fait de gros clins d'œil aux donateurs qui seraient tentés de sortir leur carnet de chèques pour atomiser une fois de plus celle qui a perdu face à Donald Trump.Une analyste note que ce phénomène s'est déjà vu lors de scrutins précédents, car à chaque fois qu'un candidat a fait campagne contre des grands noms du Parti démocrate, qu'il s'agisse de Nancy Pelosi ou de Kevin McCarthy, « ces noms ont généré tellement de haine que leurs adversaires ont pu lever des sommes d'argent considérables ».  L'abstention, grande gagnante des élections au VenezuelaLa coalition présidentielle revendique un carton plein : 23 postes de gouverneur sur 24 et 256 députés sur 285, soit la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Mainmise totale de Nicolas Maduro sur l'appareil du pouvoir, pas encore certifiée par le Conseil national électoral, mais c'est, d'après le journal d'opposition El National, l'abstention qui a gagné. « Les gens se sont-ils abstenus par désespoir et résignation ? Ou s'agissait-il d'un acte de désobéissance ? Quoi qu'il en soit, ces élections sans résultats fiables constituent, martèle El National, la forme la plus grotesque de piraterie politique jamais observée depuis un quart de siècle ».Dans le camp d'en face, satisfaction à tous les niveaux, le quotidien chaviste El Universal affiche en Une le discours de victoire de Nicolas Maduro selon qui « le peuple vénézuélien a tracé par son vote la voie d'une nouvelle démocratie ». Avec en embuscade une réforme constitutionnelle prévue pour 2026, et des questions sur la stratégie de l'opposition, qui a majoritairement choisi le boycott du scrutin. Seule figure à se présenter, l'ancien candidat à la présidentielle Henrique Capriles, qui a été élu et prendra la tête d'un petit groupe de députés qui ont choisi de batailler dans l'hémicycle face au camp présidentiel. L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreCinq jours après la Martinique, la Guadeloupe commémore à son tour, ce mardi, le 177ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage.

    Élections au Venezuela: victoire écrasante pour Nicolas Maduro en l'absence de l'opposition

    Play Episode Listen Later May 26, 2025 30:00


    Le parti du président vénézuélien s'est largement imposé lors des élections législatives et régionales marquées par l'arrestation de 70 personnes et par un boycott de la majorité de l'opposition. Le PSUV de Nicolas Maduro a obtenu 82,68% des suffrages au scrutin législatif, et remporte 23 des 24 postes de gouverneur. Le PSUV s'impose notamment dans l'Essequibo, territoire du Guyana voisin revendiqué par Caracas. Pour Nicolas Maduro, cette première élection dans une circonscription créée l'an passé marque « la naissance de la nouvelle souveraineté vénézuélienne sur sa Guyana Esequiba ».Au Guyana, le Guyana Chronicle dénonce une « farce électorale illégale » de la part du Venezuela, dont l'intérêt pour l'Essequibo est né « juste après la découverte de gisements de pétrole ». Alors que le Guyana célèbre ce lundi (26 mai 2025) le 59ème anniversaire de son indépendance et se prépare pour des élections générales en septembre, le Stabroeck News appelle quant à lui à l'unité nationale face à la « menace existentielle » vénézuélienne.Au Chili, le quotidien éprouvant des exilés vénézuéliensPoussés à l'exil par la crise économique ou le contexte politique dans leur pays, de nombreux Vénézuéliens vont chercher une vie meilleure au Chili. Sur place, ils doivent néanmoins faire face à des difficultés économiques et administratives, et à un climat de plus en plus hostile, souvent alimenté par les médias. Selon la présidente de l'association vénézuélienne au Chili, Patricia Rojas, « les Vénézuéliens essayent de gommer leur accent, ils s'assimilent pour éviter des situations de discrimination voire de xénophobie. » Le reportage à Santiago de notre correspondante Naïla Derroisné. Haïti : le système de santé décimé par la violence des gangsÀ Port-au-Prince, l'insécurité et la violence des gangs anéantissent le système de santé. Les hôpitaux ferment les uns après les autres et il est quasiment impossible de se faire soigner. Selon l'association médicale haïtienne, le pays est au bord de la catastrophe sanitaire. L'Hôpital Universitaire La Paix, dernier centre hospitalier public en activité dans la capitale haïtienne, reçoit des malades de tout le pays et tente de tenir bon dans des conditions extrêmement difficiles. Notre correspondant Peterson Luxama s'y est rendu. Surinam : pas de majorité claire au ParlementLes résultats du scrutin législatif de dimanche sont très serrés. Selon les résultats préliminaires, le parti de l'actuel président Chan Santokhi, le VHP, obtiendrait 17 sièges, contre 18 pour le NPD de l'ancien président Bouterse, décédé en décembre 2024. La formation du gouvernement et la désignation du prochain président devra donc faire l'objet de négociations. La présidente du NPD Jennifer Simons pourrait devenir la première femme à diriger le pays, note le Suriname Herald. Pluie de recours en amont des élections présidentielle en BolivieNeuf des dix candidats qui ont déposé leur dossier auprès de la justice électorale pour le scrutin présidentiel ont fait l'objet de recours. Une avalanche de requêtes qui freine le processus électoral et pourrait même remettre en cause la tenue de l'élection le 17 août. L'analyse du chercheur en Sciences politiques Franz Flores au micro de notre correspondant Nils Sabin. Visite du roi Charles III au CanadaLe souverain britannique arrive à Ottawa ce lundi pour prononcer le discours du trône pour la réouverture du Parlement, sur invitation du Premier ministre Mark Carney. C'est seulement la troisième fois dans l'histoire canadienne que le chef officiel de l'État (le Canada faisant partie du Commonwealth) se déplace pour un tel événement relève le journal Le Devoir. Pour la Gazette de Montréal, «la visite du roi rassure, même au Québec», territoire où la couronne britannique est pourtant largement vue comme une institution anachronique. «Il ne s'agit pas de renforcer l'appartenance au Commonwealth» souligne le journal, «mais d'envoyer un message fort sur la souveraineté du Canada», au moment où le président américain Donald Trump répète à l'envie sa volonté de faire du Canada le 51ème État américain.

    Donald Trump interdit à Harvard d'accueillir des étudiants étrangers

    Play Episode Listen Later May 23, 2025 30:00


    La prestigieuse université a annoncé qu'elle attaquait la décision de l'administration Trump en justice. L'interdiction pour Harvard d'accueillir des étudiants étrangers constitue une nouvelle escalade dans l'offensive de l'administration Trump contre l'enseignement supérieur. Plus de 6 800 étudiants de l'université sont concernés. La prestigieuse a déposé en recours en justice. Sur RFI, Vincent Pons, économiste français enseignant à Harvard, estime qu'il « faut se battre car cette décision est illégale, et car l'enjeu dépasse très largement Harvard. Il est aujourd'hui évident que m'administration américaine cible Harvard pour envoyer un message fort aux autres universités et pour s'assurer qu'elles restent dans le rang ».Pour le Boston Globe, en s'en prenant aux étudiants internationaux de Harvard, le président américain satisfait peut-être sa base électorale, mais il « tire une balle dans le pied des États-Unis ». Selon le quotidien : « les plus grands perdants seront les employeurs et l'économie américaine ». Élections législatives et régionales au Venezuela Un an après la réélection controversée de Nicolas Maduro, les Vénézuéliens sont appelés aux urnes dimanche pour élire députés, maires et gouverneurs. Un scrutin qui ne suscite que très peu d'intérêt au sein de la population : les enquêtes prévoient entre 70 et 80% d'abstention. La cheffe de file de l'opposition Corinna Machado a appelé à boycotter ces élections, mais la question fait débat parmi les opposants à Nicolas Maduro, qui voient revenir les vieux démons de la division. Le reportage de notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle.Le gouvernement argentin incite à la population à « sortir les dollars de sous le matelas »Selon les estimations officielles, les Argentins détiennent environ 200 milliards de dollars non déclarés. La Nación détaille le plan du gouvernement pour la population inciter à injecter ces dollars dans l'économie du pays, en leur permettant de les utiliser sans avoir à justifier leur provenance aux autorités fiscales. Le journal Pagina12 y voit une prime à l'évasion fiscale : "pour le gouvernement, ceux qui ne payent pas leurs impôts sont des héros, et ceux qui les payent, des idiots". Expulsion de migrants depuis la République dominicaine : « l'impuissance » de l'État haïtien"La République dominicaine se transforme de plus en plus en enfer pour les sans-papiers haïtiens, et pour les Haïtiens tout court", estime le Nouvelliste. Les agents de l'immigration dominicains peuvent désormais entrer dans les hôpitaux pour arrêter les Haïtiens, et des rapports font état de femmes enceintes et allaitantes expulsées du pays. Depuis la rencontre le 25 avril, entre le ministre des Affaires étrangères, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste et l'ambassadeur de la République dominicaine en Haïti, les autorités dominicaines n'ont fait durcir leurs mesures contre les ressortissants haïtiens, constate le journal, qui y voit la preuve de « l'impuissance » de l'État Haïtien à protéger ses ressortissants.En Haïti : les clubs de football face à la dégradation de la situation sécuritaireEn février dernier, le siège de la Fédération haïtienne de football a d'ailleurs été occupé par des hommes armés. Face à la menace des gangs, organiser des matchs ou même seulement des entrainements devient difficile pour les clubs. Achim Lippold a recueilli le témoignage de Pudens Saint Louis, fondateur du FC Etoile Brillante à Pétionville, qui parle de la difficulté de maintenir cette activité qui est pourtant un vecteur de résilience pour la population.   Journal de la 1èreCommémoration de l'abolition de l'esclavage en Martinique : construction d'un mémorial à Saint-Pierre.

    Le «grand et beau projet de loi» de Donald Trump passe une première étape

    Play Episode Listen Later May 22, 2025 30:00


    Validé au forceps par la Chambre des représentants, ce texte prévoit des réductions d'impôts massives, mais exclut des millions d'Américains des dispositifs d'aides sociales. « Grand et beau », c'est l'intitulé dont Donald Trump l'a doté pour faire la promotion de ce texte, qui prévoit, entre autres, de nouveaux avantages fiscaux. Prudence, cette première mouture tout juste adoptée par la Chambre des représentants va maintenant devoir passer l'obstacle des commissions sénatoriales et l'épreuve ultime d'un vote au Sénat en séance plénière. Mais USA Today précise d'ores et déjà que l'on y trouve « un paquet de mesures que Donald Trump avait bel et bien promises pendant sa campagne ». Par exemple, davantage de crédit d'impôt en faveur des couples avec enfant. Mais il y a un bémol : pour toucher ces cadeaux fiscaux, l'administration prévoit désormais d'exiger que les deux parents disposent d'un numéro de sécurité sociale. Ce qui devrait, d'après les calculs de USA Today, exclure plus de 4 millions d'enfants du dispositif. 4 trillions de dette en plus D'après le dernier rapport du Conseil d'analyse économique, signale Nicole Russell, si cette loi passe et que tout est mis en œuvre comme il faut, elle va dégager un pactole de 13 000 dollars par famille et de 11 000 dollars par salarié. « C'est incroyable, écrit Russell, et beaucoup plus avantageux pour les Américains moyens que tout ce que Biden et Harris ont pu faire pendant les quatre ans qui précèdent ». Mais attention à la dette nationale, car le Congrès prévoit déjà un déficit de près de 2 trillions de dollars en 2025 (soit 2000 milliards de dollars), « dont Biden porte une large responsabilité. Mais maintenant que les Républicains contrôlent la Maison Blanche, le Sénat et la Chambre, ils n'ont aucune excuse pour continuer à dépenser plus que nécessaire et au-delà du seuil de prudence ». Or, le texte Trump, à lui seul, ajouterait 4 trillions de dollars à une dette déjà colossale. Une victoire politique pour les RépublicainsLes lauriers en reviennent à Mike Johnson, le patron des Républicains à la Chambre des représentants, qui a mené le marathon des négociations. Elles ont été denses et intenses, et le projet est passé à une voix près, 215 contre 214, après des changements de dernière minute que Johnson a supervisés pour parvenir au consensus. Il est allé draguer, raconte The Hill, « aussi bien les modérés que les conservateurs endurcis. Et il a réussi son pari : s'en sortir avant la date-butoir qu'il avait lui-même fixée au 26 mai ». Les républicains veulent en faire un texte symbole du deuxième mandat Trump, les démocrates aussi, pour mieux dénoncer les priorités de la nouvelle administration. Les élus démocrates prédisent un impact considérable sur les Américains les plus pauvres, puisque 14 millions de personnes seraient sur le point de perdre leur couverture sociale, car le « Big, Beautiful bill » de Donald Trump impose désormais aux récipiendaires de Medicaid de travailler pour percevoir des allocations. On s'attend à des débats houleux au Sénat qui pourraient provoquer un ping-pong législatif d'ici au début de l'été. L'œil de Franz Duval, rédacteur en chef du NouvellisteLe rédacteur en chef du plus ancien quotidien de Port-au-Prince revient comme chaque jeudi sur les faits marquants de l'actualité haïtienne. Gros plan aujourd'hui sur l'avant-projet de nouvelle Constitution remis avec beaucoup de retard au Conseil présidentiel de transition, sur ces nouveaux massacres perpétrés par les groupes armés dans l'Artibonite et sur la découverte macabre dans une maison de la localité de Pernier, à l'est de la capitale haïtienne, de deux corps dont les organes avaient été prélevés et conservés dans des récipients. La police haïtienne a interpellé un suspect dans ce dossier. Mari Luz Canaquiri Murayari, militante péruvienne, lauréate du « Nobel vert »Mar Luz Canaquiri Murayari vit en Amazonie, près du fleuve Marañón, qui irrigue les trois-quarts des forêts tropicales du Pérou. Or l'entreprise nationale Petroperu y exploite depuis des décennies des puits de pétrole qui représentent 40% de la production nationale. Cette exploitation pollue énormément, les fuites sont nombreuses, plus de 60 incidents en l'espace d'à peine 20 ans, dont la perte de 400 barils dans l'eau en 2010. C'est cette situation que la militante dénonce avec son associations de femmes Kukama. Elle répond aux questions de Juliette Chaignon. L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreLe tout nouveau Conservatoire botanique national de la Guadeloupe officiellement installé. 

    L'ONU s'alarme de l'expulsion de femmes enceintes de la République dominicaine vers Haïti

    Play Episode Listen Later May 21, 2025 30:00


    Selon l'équipe humanitaire des Nations unies, plus d'une centaine de femmes enceintes ou allaitantes ont été expulsées vers le pays ravagé par la violence des gangs en un mois. En moyenne,30 femmes enceintes ou qui allaitent sont expulsées chaque jour depuis la République dominicaine vers Haïti selon l'organisation internationale pour les migrations et les autorités haïtiennes. Face à cette augmentation, l'ONU fait part de sa « profonde inquiétude » et dénonce une « violation des normes internationales ».  Le président dominicain Luis Abinader a fait de la lutte contre l'immigration haïtienne l'une de ses priorités. Début avril 2025, il a pris 15 mesures pour renforcer les contrôles. Les autorités demandent désormais leurs papiers à tout étranger qui vient se faire soigner dans un hôpital, et ceux qui n'ont pas de carte de séjour sont expulsés. En tout, près de 20 000 personnes ont été expulsées via la frontière terrestre en un mois. Mike Lafaille fait rayonner la cuisine haïtienne au CanadaPlus qu'un simple restaurant, le chefMike Lafaille a voulu faire de son établissement Kwizinn un « endroit pour manger et se rassembler autour de la culture haïtienne », et un lieu de rencontre sa communauté au Canada. Arrivé à Montréal en 2011, il a d'abord eu du mal à trouver du travail en raison d'une maladie dégénérative qui lui fait perdre la vue petit à petit. Il décide alors d'ouvrir son propre restaurant et de former seul à la cuisine. Nafi Alibert nous raconte son histoire.  Les librairies ont le vent en poupe en ColombieSelon un rapport de la Chambre du Livre qui signale que 22% des librairies du pays ont ouvert depuis 2020. « À l'issue de la pandémie, on a constaté un intérêt renouvelé des gens pour les livres papiers et les lieux de rencontre », explique la libraire Consuelo Gaitan. Avec 3,7 livres par an en moyenne, les Colombiens restent néanmoins de « petits » lecteurs, et pour les attirer les librairies doivent aussi se transformer en espaces d'échange et de réunion. Le reportage à Bogota de Marie Eve Detoeuf. El Salvador : le Parlement adopte une loi contre les « agents de l'étranger »La loi voulue par le président Nayib Bukele instaure une taxe de 30% sur les dons aux ONG, qui devront s'enregistrer comme « agents de l'étranger ». « Quels objectifs peut avoir un gouvernement pour stigmatiser les organisations de la société civile, si ce n'est générer un climat hostile et justifier la persécution voire la proscription de ces organisations ? » s'interroge le journal Prensa Grafica dans son éditorial.  Le journal cite les exemples du Venezuela et du Nicaragua, où des lois similaires ont servi ces dernières années à affaiblir les organisations qui contrôlaient les abus de pouvoir, et censurer, voire fermer les médias de communication qui recevaient des financements internationaux. Le Mexique sous le choc après l'assassinat de deux proches collaborateurs de la maire de Mexico. La photo de la voiture criblée de balles de Ximena Guzman s'affiche en Une de tous les journaux. La secrétaire personnelle de la maire de Mexico Clara Brugada et un conseiller, José Munoz, ont été assassinés «de sang-froid», titre le journal La Prensa. Un double meurtre en pleine rue et en pleine heure de pointe, à interpréter comme un « message direct » selon El Diario de Yucatan, qui publie un dessin ironique où l'on peut lire « ce n'est pas une exécution, c'est le crime organisé qui a voté par anticipation», en référence aux élections judiciaires prévues le 1er juin 2025. Le journal Excelsior rappelle que cela faisait 30 ans qu'un assassinat politique ne s'était plus produit dans la capitale du pays, preuve selon le quotidien de l'avancée de la violence liée au crime organisé.L'avancée de la violence au Mexique affecte même les animauxPlus de 700 animaux vont devoir quitter le sanctuaire Ostok, dans l'État du Sinaloa, à cause de la violence qui met en danger leur vie et celle des employés de ce refuge. La région est le théâtre d'une guerre intestine et meurtrière entre des factions du cartel de Sinaloa. Lundi, une centaine d'éléphants, de lions, de tigres du Bengale, de primates ou encore d'hippopotames, pour la plupart d'anciennes mascottes de narcotrafiquants ou bêtes de cirque, ont quitté ce refuge vers une autre réserve située à 200 km plus au sud. Cette caravane « est une arche de Noé du XXIème siècle, qui ne fuit pas le déluge, mais la violence humaine », explique le directeur du refuge au journal el Universal, en référence aux menaces et aux agressions à main armée subies par son équipe.

    Haïti : les Haïtiens protestent contre l'inaction de l'État

    Play Episode Listen Later May 20, 2025 30:00


    Depuis une semaine, plusieurs organisations du Plateau central bloquent la centrale hydroélectrique de Péligre, la principale source d'électricité d'Haïti, pour protester contre l'inaction de l'État face à l'insécurité croissante dans la région. Nous en parlons avec Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse. Les villes de Saut d'Eau et de Mirebalais sont particulièrement touchées par les gangs armés. Les manifestants réclament des services publics essentiels, la sécurité, et un traitement équitable en matière de distribution d'électricité, selon le directeur de l'agence Alterpresse. Ce mouvement se présente comme une « prise en main citoyenne face à l'effondrement des institutions publiques » et le sentiment général que l'État a largement abandonné la population. Cette mobilisation plonge la capitale Port-au-Prince dans un black-out depuis le 13 mai 2025. Alterpresse souligne que ce mouvement intervient dans un contexte sécuritaire alarmant. Gotson Pierre revient aussi sur la fête du drapeau, le 18 mai dernier, qui s'est déroulé dans un climat tendu. Face à l'inaction du gouvernement, le discours du coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (Cpt), Fritz Alphonse Jean, qui a appelé les Haïtiens à l'unité et à la résilience, a été vivement critiqué, selon le directeur d'Alterpresse.Omerta sur l'acuité mentale de Joe Biden ?  – les révélations explosives du livre enquête « Original Sin » Ce mardi, sort aux États-Unis le livre évènement « Original Sin », « Péché originel ». Il raconte comment l'entourage de l'ancien président démocrate l'a isolé des mauvaises nouvelles et a dissimulé la dégradation flagrante de son état physique et cognitif. Selon les auteurs, Alex Thompson, d'Axios, et Jake Tapper, de CNN, la Maison Blanche de Joe Biden « a trompé le peuple américain ». L'obstination de Joe Biden et de ses proches a directement conduit à la défaite démocrate face à Donald Trump, malgré la campagne éclair de Kamala Harris, soulignent les deux journalistes. Nous en parlons avec le spécialiste des États-Unis, Romuald Sciora, chercheur associé à l'IRIS. À lire aussiSanté mentale de Biden: «Plus qu'un mensonge d'État, un crime contre la démocratie américaine»« Trump se fait mener en bateau par Poutine » La presse nord-américaine commente abondamment la conversation téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine, et se montre très critique de l'attitude du président américain, Achim Lippold.« Donald Trump n'est pas connu pour sa patience ni pour sa clémence envers ceux qui défient sa volonté », écrit le Washington Post. Ces derniers jours, il s'en est pris tour à tour à la procureure générale de New York, à Bruce Springsteen, à Beyoncé et à l'ancien directeur du FBI James B. Comey — tous visiblement coupables, à ses yeux, de l'avoir contrarié d'une manière ou d'une autre. Mais, poursuit le journal, « lorsqu'il s'agit du dictateur russe Vladimir Poutine — qui continue de saboter les efforts de Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine —, le président américain fait preuve d'une patience, d'une bienveillance et d'une compréhension sans fin. En coulisses, Donald Trump se plaint que mettre fin à une guerre est plus difficile qu'il ne le pensait. « Sans blague », commente le Washington Post et suggère au chef de la Maison Blanche de traiter Vladimir Poutine comme il traite tous ceux qui lui tiennent tête. Mais pour l'instant, conclut le Washington Post, c'est Vladimir Poutine qui mène Donald Trump en bateau, et le président américain ne semble pas s'en rendre compte.Trump pourrait se désengager de la guerre en Ukraine car de son point de vue, c'est une affaire purement européenne. Selon cette idée, que l'aide américaine serait donc un geste charitable, plutôt qu'un impératif stratégique. Or, The New York Times avertit que cette vision est dangereusement simpliste. Selon le quotidien, Vladimir Poutine ne se limite pas à l'Ukraine : il cherche à remettre en cause l'ordre européen d'après-Guerre froide et à restaurer l'influence globale de la Russie au détriment des États-Unis. Un accord de paix mal négocié risquerait de fragiliser l'Europe — un partenaire économique majeur de l'Amérique — et d'aggraver les défis géopolitiques auxquels Washington est déjà confronté. Le journal conclut que l'administration Trump devra tôt ou tard affronter le Kremlin, Mais plus elle attend, plus cela coûtera cher aux États-Unis.La Cour Suprême autorise l'administration Trump à révoquer le statut de protection temporaire pour les migrants vénézuéliens. Le gouvernement pourra donc expulser quelque 350.000 Vénézuéliens, alors que cette affaire est jugée devant les tribunaux. Mais chez les Vénézuéliens de Miami, c'est la panique. Une Vénézuélienne citée par le Miami Herald dénonce une « décision cruelle » qui laisse des milliers de personnes dans un vide juridique. Ils pourraient perdre leur statut et leur autorisation de travail. Selon cette habitante d'Orlando, la Cour Suprême « fait fi de la dignité humaine et des valeurs fondamentales américaines, comme celle de protéger ceux qui ne peuvent pas rentrer chez eux en sécurité ». Et Cecilia González Herrera, c'est son nom, de poursuivre : « Nous sommes des gens honnêtes — étudiants, enseignants, soignants, survivants — qui contribuent grandement à ce pays. Nous méritons mieux que de vivre dans la peur d'être renvoyés vers un pays dangereux. ». Le journal El Nacional souligne qu'en Floride, où résident environ la moitié des plus de 600.000 Vénézuéliens présents sur le territoire américain, beaucoup avaient voté pour Donald Trump, pensant qu'il soutiendrait leur combat contre le président Nicolas Maduro. La suppression du TPS est d'autant plus dure pour cette communauté car ce statut de résidence temporaire est maintenu pour d'autres nationalités, comme les Salvadoriens. Journal de la 1ère Dernière ligne droite pour la campagne sucrière.

    En Argentine, Javier Milei conforte son hégémonie à droite de l'échiquier politique

    Play Episode Listen Later May 19, 2025 30:00


    Son parti, La Libertad Avanza, s'est placé en tête d'une élection locale à Buenos aires, bousculant les formations conservatrices qui y régnaient depuis 20 ans. Ce scrutin local d'hier représentait un premier test pour Javier Milei depuis son élection à la présidence. Car s'il a remporté le scrutin suprême fin 2023 grâce aux voix de la droite traditionnelle, il avait jusqu'ici eu du mal à transformer l'adhésion à sa personne en suffrages au bénéfice de son parti.Hier, son candidat, Manuel Adorni, qui est aussi le porte-parole du gouvernement, est arrivé en tête avec 30% des voix. Il devance le candidat de l'opposition péroniste de gauche de 3 points, mais surtout, il écrase la candidate de la droite traditionnelle qui n'a recueilli que 16% des suffrages.En tant que tel, le résultat de cette élection qui visait à renouveler la moitié du Parlement local de Buenos Aires ne va pas changer la dynamique communale, mais il envoie un message fort, résumé par Manuel Adorni dans son discours de victoire : « Nous sommes l'instrument du changement. Nous invitons tous ceux qui veulent soutenir ce projet d'un réel changement pour notre pays à rejoindre La Libertad Avanza, qui est l'instrument que la société a choisi pour transformer l'Argentine ».Victoire politique, succès personnelÀ titre individuel, le président argentin jouait gros car il avait fait le pari de « nationaliser » ce scrutin local. Avec pour objectif d'asseoir son hégémonie sur la droite argentine, incarnée depuis 20 ans par le PRO, le parti de l'ancien président Mauricio Macri. Et de phagocyter son électorat dans la perspective des élections législatives nationales qui auront lieu au mois d'octobre.Pour cela, Javier Milei s'est impliqué personnellement dans la campagne, accompagnant son candidat à plusieurs reprises sur le terrain et renonçant même à la messe inaugurale du Pape Léon XIV à Rome, afin de se trouver à Buenos Aires au moment des résultats.Pari gagnant, puisque sur la carte de Buenos Aires, le violet de sa formation, La Libertad Avanza, a totalement remplacé le jaune de la droite traditionnelle qui régnait sans partage depuis près de 20 ans sur la capitale argentine. À l'annonce des résultats hier, Javier Milei a voulu y voir le signe d'un changement d'époque.« Il est important de prendre conscience qu'aujourd'hui est un jour charnière pour les idées de la liberté. Aujourd'hui le bastion jaune a été peint en violet, et bientôt c'est tout le pays qui va se teindre de violet ! »Les élections législatives au bout du cheminLe scrutin d'octobre reste l'enjeu majeur de cette bataille, car depuis son élection à la présidence, Javier Milei est ultra-minoritaire au Parlement, ne pouvant compter que sur 15% des députés et 10% des sénateurs. Ce qui l'oblige à négocier en permanence avec la droite traditionnelle et à faire des concessions, ce qui n'est pas vraiment dans sa nature. Avec cette victoire hier, Javier Milei espère que son parti deviendra le vote « utile » à droite au mois d'octobre, condition nécessaire pour avoir une majorité propre qui lui donnera les coudées franches pour approfondir son plan « tronçonneuse » de dérégulation et de réduction des dépenses publiques. Joe Biden atteint d'une forme agressive de cancer de la prostateCe cancer a métastasé et s'est propagé à la structure osseuse de l'ancien président américain. La tumeur maligne a été découverte la semaine dernière, après que Joe Biden s'est plaint de douleurs urinaires. Un nodule logé sur sa prostate est apparu lors des examens médicaux, qui ont mis en évidence une maladie ayant déjà atteint un stade avancé. Ses équipes indiquent que ce cancer est hormono-dépendant, ce qui signifie que les hormones sexuelles jouent un rôle dans la prolifération des cellules cancéreuses. Il est dans ce cas possible de ralentir leur développement, par le biais de l'hormonothérapie, qui consiste à bloquer la testostérone produite par le corps de Joe Biden pour lui faire gagner du temps.Les médecins interrogés par le New York Times soulignent que, dans les années 1980, il n'y avait d'autre option pour y parvenir que de pratiquer une ablation des testicules. Ce n'est plus le cas de nos jours, avec l'apparition de traitements par injection ou par voie orale qui coupent la production de testostérone.Chances de survie ?Ses chances de survie sont impossibles à quantifier sans accès à son dossier médical, mais la recherche a beaucoup progressé ces dernières années. Là où, il y encore 20 ans, Joe Biden n'aurait eu que quelques mois à vivre, les thérapies modernes peuvent lui permettre de survivre 5, 7, voire 10 ans. « Il a encore des chances de mourir de cause naturelle, avant que le cancer n'ait raison de lui », juge un oncologue interrogé par le New York Times, selon lequel le taux de survie a presque triplé en l'espace d'une dizaines d'années.Ces progrès doivent d'ailleurs beaucoup à Joe Biden lui-même, qui a fait de la lutte contre le cancer l'un des thèmes-clé de sa vie politique. Elle figurait déjà parmi ses dossiers prioritaires lorsqu'il était encore le vice-président de Barack Obama. Le Guardian note que Joe Biden a déjà subi dans le passé une intervention en février 2023, pour une lésion cancéreuse au niveau de la poitrine. Mais c'est surtout le décès en 2015 de son fils Beau Biden d'un cancer du cerveau qui a provoqué la mobilisation de l'ancien président. Pendant son mandat, il s'était fixé comme objectif de réduire de 50% d'ici à 2047 le taux de mortalité dû au cancer aux États-Unis, et il n'a pas jamais lâché ce dossier. Encore six mois avant de quitter le pouvoir, il a débloqué une enveloppe de 150 millions de dollars sur les fonds fédéraux pour accompagner les travaux de huit instituts spécialisés. Revers pour la politique migratoire de Donald TrumpLa Cour suprême refuse d'entériner à nouveau l'usage d'une loi d'exception pour expulser des étrangers, celle que Donald Trump avait mise en avant au moment de l'envoi spectaculaire de plus de 200 personnes au Salvador au mois de mars. Décryptage avec Fanny Lauby, professeure associée en Science politique à l'Université d'État de Montclair, dans le New Jersey. L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreLe ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, propose d'ouvrir un quartier de haute sécurité dans la prison de Saint-Laurent-du-Maroni, à l'ouest de la Guyane, où il est en déplacement. Réactions indignées aussi bien dans les états-majors des partis politiques que sur les réseaux sociaux.

    «Black out» en Haïti

    Play Episode Listen Later May 16, 2025 30:00


    Privée de courant, une partie d'Haïti est plongée dans le noir. C'est le «black-out général après des actes de sabotage à la centrale de Péligre», rapporte Le Nouvelliste. «La région métropolitaine est plongée dans le noir depuis le début de la semaine.» La centrale hydroélectrique de Péligre, c'est le «coeur du réseau électrique haïtien», explique le quotidien. «Il faut que la centrale fonctionne pour que les autres centres de production d'électricité rejoignent le réseau et alimentent les circuits.»Cette infrastructure essentielle est fragilisée par un 2è phénomène : les riverains empruntent le barrage de la centrale comme si c'était «un pont pour relier les deux rives du fleuve Artibonite (...) L'insécurité les empêche d'emprunter les routes habituelles.» Mais ce barrage n'est pas fait pour cela.Il est difficile de dire qui est derrière ces actes de sabotage. Il n'y a pas eu de revendications, nous apprend Alterpresse. Pour Gazette Haïti, il s'agirait des gangs armés. Mais d'après Le Nouvelliste, ce serait en réalité des habitants de Mirebalais qui «veulent dénoncer l'invasion de leur ville par des groupes criminels» et «forcer les autorités de l'État central à accorder de l'attention à ce qui se passe» chez eux, affirme le journal. Chili : à la recherche des disparus de la dictatureLe Chili n'a toujours pas fait la lumière sur toutes les exactions commises pendant la dictature, 35 ans après la chute d'Augusto Pinochet. Les corps d'environ un millier de personnes détenues n'ont jamais été retrouvés, Des fouilles viennent de commencer sur le mont Chena, à 25 km au sud de la capitale, là où certains de ces prisonniers ont été vus pour la dernière fois avant de se volatiliser. Reportage de notre correspondante, Marion Bella. Les États-Unis militarisent leur frontière avec le MexiqueDes centaines de soldats, des véhicules de combat, des avions espions, des drones, des hélicoptères et même deux navires de guerre. Les États-Unis ont mis sur pied un dispositif impressionnant à la frontière avec le Mexique, raconte le New York Times dans un long reportage. Un déploiement de forces sans précédents, explique le journal. Donald Trump rompt «avec la pratique de ces prédécesseurs qui consistait à ne déployer à la frontière (...) qu'un petit nombre de soldats et de réservistes», poursuit le quotidien. Environ 2.500 soldats, contre 8.600 aujourd'hui.Ce déploiement a déjà coûté très cher : 525 millions de dollars, selon le Pentagone, alors que le nombre de traversées de la frontière est très bas. «En avril, environ 8.000 personnes ont été arrêtées après avoir passé la frontière illégalement, contre environ 128.00 un an plus tôt», nous apprend le New York Times. Le gouvernement américain continue pourtant d'envoyer de plus en plus d'hommes et des équipements de plus en plus sophistiqués. Est-ce bien utile ? s'interroge le quotidien. D'un côté, cette stratégie porte ses fruits. Les soldats «semblent empêcher les cartels d'agir, compliquer la vie des passeurs» et se perfectionnent. Mais cela coûte cher et éloigne les soldats de leur coeur de métier, des terrains de guerre. Des membres du Congrès, notamment, s'inquiètent qu'à l'avenir, les troupes ne soient plus assez préparées au combat, rapporte le New York Times. Une marche de soutien à Evo Morales qui entend briguer un 4è mandatEvo Morales est censé prendre part à la mobilisation de ses partisans qui font route vers la capitale bolivienne et devraient arriver ce vendredi ; mais rien n'est sûr, explique La Razon. L'ancien président bolivien est sous le coup d'un mandat d'arrêt pour détournement de mineur et s'il vient à la Paz, il sera détenu, a prévenu le gouvernement. Comme l'explique le journal bolivien, l'ancien président vit reclus dans son fief du Chapare depuis octobre 2024, protégé par ses fidèles. Une retraite dont il pourrait, donc, sortir pour tenter de forcer les autorités à l'autoriser à se présenter à la présidentielle du 17 août. Officiellement, Evo Morales n'a pas le droit de concourir pour un 4è mandat. «Les constitutions sont faites pour mettre des limites à l'exercice du pouvoir et le peuple a décidé de mettre des limites à la réélection», souligne le ministre Eduardo del Castillo, dans les colonnes de La Razon. Evo Morales est «un homme politique sur le déclin qui tente de survivre en faisant pression et en rejetant les lois»... accuse, pour sa part, le député de l'opposition, Enrique Urquidi Daza, rapporte El Diario. La seule arme qui lui reste, «c'est d'essayer de faire trembler le pays, en créant de la violence et des affrontements». Un film canadien présenté à Cannes«La mort n'existe pas», 4e long-métrage du réalisateur québécois Félix Dufour-Laperrière, a été projeté hier soir, à la Quinzaine des cinéastes. Ce film d'animation retrace les interrogations d'une militante, Hélène, qui veut s'en prendre à de riches propriétaires capitalistes pour alerter sur le dérèglement climatique. L'une de nos envoyées spéciales sur la Croisette, Sophie Torlotin, a rencontré Félix Dufour-Laperrière. Le journal de la 1èreEn Martinique, les pluies précoces compliquent la récolte de la canne à sucre.

    Les démocrates pensaient en avoir fini avec Joe Biden ? C'est raté

    Play Episode Listen Later May 15, 2025 30:00


    Les bonnes feuilles du livre-choc consacré à l'état de santé de l'ancien président replongent l'opposition dans le marasme politique. Son déclin cognitif, ses absences, l'acteur George Clooney qu'il n'a pas reconnu lors d'une soirée alors que les deux hommes se fréquentent depuis 20 ans, sa démarche chancelante, son futur fauteuil roulant… L'ouvrage des journalistes Alex Thompson (Axios) et Jake Tapper (CNN), à paraître le 20 mai, démontre une fois encore comment l'entourage de Biden a tout fait pour couvrir les affres du grand âge. Et à quel point le président sortant, en se retirant si tard de la course, a précipité la chute des démocrates à la dernière présidentielle. À la lumière de ces dernières révélations, POLITICO nous raconte que les cadres du parti n'ont qu'une phrase à la bouche, « il faut aller de l'avant ». Sauf que l'inventaire n'a pas été fait, et qu'il y a « encore un déni majeur au sein de notre formation à propos de l'ampleur de la défaite, soupire un élu du Massachussetts. Ceux qui veulent absolument passer à autre chose sont précisément ceux qui refusent encore d'accepter que nous avons perdu ».L'opposition reste aux prises avec ses questions existentielles malgré un agenda politique très chargé : parmi tant d'autres dossiers brûlants, cet échange tendu à la Chambre des Représentants hier, relaté par USA Today. La Commission de contrôle des services d'immigration a entendu le patron de l'agence ICE, le bras armé de la répression migratoire ordonnée par Donald Trump, qui veut expulser un million de personnes des États-Unis. Questionné par les parlementaires démocrates, Todd Lyons a fini par lâcher un chiffre : depuis l'investiture du président le 20 janvier, neuf migrants sont morts à la suite de leur placement en centre de rétention. L'administration Trump promet une enquête approfondie sur les causes de chacun de ces décès. La saison des décisions judiciaires commence aujourd'huiLa Cour Suprême se dépêche de statuer avant la pause estivale et il y a de lourds dossiers sur sa table. Peut-on interdire aux médecins de prescrire des traitements hormonaux aux mineurs qui entament une transition de genre ? Les mesures de vérification de l'âge des internautes sur les sites pornographiques sont-elles constitutionnelles ? Faut-il étendre l'usage des tests ADN aux condamnés à mort afin qu'ils puissent prouver leur innocence ? Liste quasiment exhaustive à lire dans The Hill. La plus haute juridiction américaine doit se pencher sur un minimum d'une vingtaine de procédures d'ici la fin du mois de juin. Les territoires perdus de la République d'HaïtiComme chaque jeudi, retour sur l'actualité haïtienne avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, le plus ancien quotidien de Port-au-Prince. Plongée en Une dans la commune de Mirebalais et tant d'autres territoires passés sous le contrôle des gangs armés. Situation observée de très près par la République dominicaine voisine. Dans son éditorial, Frantz Duval fait le récit de la réunion qui s'est déroulée, hier, entre l'actuel président dominicain, Luis Abinader, et ses prédécesseurs, sur fond de politique ultra-répressive envers les Haïtiens présents sur le territoire dominicain. Poison ou bénédiction ? Le rapprochement sino-colombien divise les éditorialistes La Colombie a bel et bien rejoint les nouvelles routes de la Soie, l'immense programme d'investissements porté par la Chine depuis une dizaine d'années. Pékin va soutenir l'économie colombienne en important datage de produits colombiens, et investir tous azimuts sur le sol colombien (infrastructures, santé, agro-industrie ou l'intelligence artificielle). El Tiempo y voit un choix « judicieux », mais attention, écrit le journal, « à la perception que pourraient avoir les États-Unis de ce texte signé avec Pékin. En pleine guerre commerciale, « le gouvernement Petro va devoir faire preuve de la plus grande sensibilité pour protéger les intérêts de la Colombie dans ses futurs rapports avec la Maison Blanche ».Pour le verre à moitié vide, lire la tribune explosive de Sofy Casas dans Semana. « Ce n'est pas une exagération, ce n'est pas de la rhétorique. C'est la réalité. Petro livre la Colombie à la Chine. Ce qui s'est déjà produit au Venezuela est sur le point de se répéter dans notre pays, avec le même scénario, les mêmes acteurs et la même tragédie. La Chine n'est pas un allié. C'est le propriétaire silencieux du Venezuela. La Chine a prêté plus de 60 milliards de dollars au Venezuela depuis 2007, non par générosité, mais pour le lier à une dette impayable, devenant ainsi le créancier, le protecteur et le marionnettiste du régime. » Or, poursuit Sofy Casas, le président colombien Gustavo Petro lui aussi « est allé mettre le pays en gage pour se débarrasser des États-Unis ». Selon elle, il y a désormais entre Pékin et Bogota « un alignement idéologique, la consolidation d'un modèle autoritaire soutenu par l'argent du régime chinois et un silence diplomatique complice ».Le procès historique de l'ancien président colombien Alvaro Uribe C'est le premier passage en jugement d'un ancien chef d'État en Colombie : Alvaro Uribe est poursuivi au pénal pour subornation de témoins. Et même si ses deux mandats sont déjà loin (de 2002 à 2010), il est encore aujourd'hui la figure tutélaire du camp conservateur, et l'un des hommes politiques les plus influents du pays. Son procès retransmis en direct par tous les médias provoque un vif débat et irrigue la vie quotidienne. Dossier signé Najet Benrabaa à retrouver dans l'édition du jour. L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreFusillades, exécutions en plein jour et en pleine rue, la violence semble avoir atteint un niveau inédit ces derniers temps en Martinique.

    Haïti : focus sur les brigades de vigilance

    Play Episode Listen Later May 14, 2025 30:00


    Le phénomène des groupes d'autodéfense se répand de plus en plus en Haïti, où les forces de l'ordre sont incapables de protéger la population des attaques de gangs. Comment ces brigades de vigilance sont-elles constituées, armées ? Existe-t-il un risque qu'elles se transforment en milices ? On en parle avec Romain Le Cour Grandmaison, directeur pour Haïti à l'organisation Global Initiative. Selon Romain Le Cour Grandmaison, ces brigades jouent un rôle très important dans les quartiers, notamment dans les zones rurales, loin de la capitale, où elles assurent la sécurité au quotidien à travers des barrages, des murs de protection et des patrouilles. Ils opèrent notamment dans les zones qui échappent au contrôle des gangs, d'autant plus que ni la police haïtienne ni la force multinationale ne semblent capables d'intervenir efficacement seules.L'armement de ces brigades est très diversifié, souligne le spécialiste d'Haïti, allant de simples machettes à des fusils semi-automatiques obtenus au marché noir. Romain Le Cour Grandmaison se montre inquiet face à cette évolution rapide et désorganisée : certaines de ces brigades pourraient se transformer en véritables milices, non pas forcément à visée politique comme les Tontons Macoutes ou les Chimères, mais en groupes armés autonomes, difficilement contrôlables, parfois proches des logiques de gangs.Cette situation crée un terrain propice à des représailles violentes contre les civils. Dans des régions comme Port-au-Prince ou l'Artibonite, les affrontements quotidiens entre brigades et gangs exposent la population à une violence extrême. Le risque majeur, selon Romain Le Cour Grandmaison, est de voir s'installer un jeu à trois entre les gangs, la police et les brigades de vigilance, sans distinction claire entre les acteurs. Dans ce contexte, la police haïtienne dépend de plus en plus de ces groupes pour maintenir un semblant de contrôle, ce qui accentue la confusion et aggrave l'instabilité, souligne Romain Le Cour Grandmaison.  José « Pepe » Mujica, « le dernier leader de la gauche » Avec notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience, nous évoquant l'héritage de l'ancien président uruguayen José « Pepe » Mujica, décédé hier mardi à l'âge de 89 ans. Il a marqué son pays par des réformes audacieuses et une manière très singulière d'exercer le pouvoir. Ancien guérillero des Tupamaros, emprisonné 12 ans sous la dictature, il revient à la vie politique avec la fondation du MPP, qu'il conduit au pouvoir. Une fois élu président en 2010, il refuse les privilèges liés à sa fonction, choisit de rester vivre dans sa ferme, reverse presque tout son salaire à des programmes sociaux et prône une vie simple, en rupture avec la société de consommation. Son discours à l'ONU en 2015, dans lequel il dénonce une civilisation de gaspillage, reste emblématique de sa pensée.L'hommage de la gauche latino-américaine Sur le plan politique, Mujica a mené une série de réformes progressistes qui ont fait de l'Uruguay un pays pionnier sur plusieurs fronts : légalisation de l'avortement, du mariage homosexuel, et surtout, du cannabis en 2013 — une première mondiale. Ces choix, portés par une volonté de proposer une alternative à la logique répressive, ont renforcé sa stature de figure emblématique de la gauche latino-américaine. Proche de Lula, Chavez, et soutien actif de leaders comme Boric ou Petro, Mujica est devenu un porte-voix du Sud et de l'Amérique latine sur la scène internationale. D'ailleurs beaucoup de dirigeants latino-américains, de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum au Chilien Gabriel Boric, en passant par Lula au Brésil, rendent hommage au « dernier leader de la gauche », selon El Pais. Dans la presse uruguayenne, on apprend aussi sa dernière volonté : reposer dans sa ferme, à Rincon del Cerro, près de Montevideo… aux côtés de sa chienne à trois pattes, Manuela. À lire aussiL'ancien président uruguayen José «Pepe» Mujica est mort à l'âge de 89 ans Le virage nataliste de l'administration Trump Le projet de loi fiscale débattu cette semaine au Congrès révèle cette ambition. Le Devoir précise quelques mesures prévues  : des réductions d'impôts pour les familles de deux enfants, un meilleur accès à la garde d'enfants, ou encore un crédit d'impôt pérennisé pour les congés parentaux. Derrière ces mesures, se cache une vision très conservatrice. Le journal canadien parle d'un retour à une Amérique d'antan, où les femmes avaient des enfants et restaient à la maison. Mais les experts sont sceptiques. Toujours selon Le Devoir, les politiques natalistes ont montré leurs limites en Norvège ou en Finlande : elles ne font pas remonter la natalité. En revanche, elles renforcent un modèle patriarcal et une vision nostalgique du rôle des femmes dans la société. Le témoignage glaçant de « Cassie », l'ex-compagne du rappeur Sean Combs, alias P. DiddyCassandra Ventura a raconté devant la justice l'enfer qu'elle a vécu avec le rappeur, accusé notamment de trafic sexuel.Dans le New York Times, on lit le récit de ces années d'abus : des relations sexuelles forcées avec des prostitués masculins, des orgies surnommées freak-offs pouvant durer jusqu'à quatre jours.Elle décrit aussi l'emprise totale de Sean Combs sur elle : il contrôlait tout, de sa vie intime jusqu'à la couleur de ses ongles. Pourquoi être restée ? Par amour, par peur, dit-elle. Elle évoque la manipulation psychologique, la peur de sa colère, de son pouvoir sur sa carrière, et des vidéos compromettantes qu'il gardait comme moyen de chantage.Violence physique aussi. Le juge lui demande combien de fois ? Trop souvent, répond-elle. Le New York Postqui titre sur « une vie en enfer » rappelle que P. Diddy nie tout. Mais s'il est reconnu coupable, il risque la prison à vie.À lire aussiÉtats-Unis: début du procès pour «trafic sexuel» du rappeur Sean Combs, alias P. Diddy

    Violences en Équateur : le cas des enfants disparus

    Play Episode Listen Later May 13, 2025 30:00


    En Équateur, pays en crise, la violence des gangs criminels liés au narcotrafic s'accroît depuis 2019. Et aussi le nombre de mineurs disparus, il a doublé l'an dernier (2024) pour atteindre le nombre de 322. Un dossier de Juliette Chaignon. Depuis début mars 2025, Adriana, 13 ans, a disparu près d'une rivière. Sa famille, convaincue qu'elle a été enlevée, dénonce l'inaction de la police malgré des témoins et des indices. Sa sœur affirme dans une vidéo postée sur Instagram qu'au moins deux autres jeunes filles ont disparu dans des circonstances similaires, sans réponse des autorités. Ce cas illustre une tendance alarmante : en Équateur, le nombre de jeunes filles disparues a été multiplié par quatre en cinq ans. Ces adolescentes représentent désormais 71% des mineurs portés disparus, cibles privilégiées des gangs pour l'exploitation sexuelle.Les familles n'osent pas signaler les disparitions à la policeDans les quartiers pauvres, les groupes criminels enrôlent aussi garçons et filles comme guetteurs, dealers ou esclaves sexuelles, en profitant de l'absence totale de l'État. Les familles, souvent trop pauvres pour fuir ou résister, vivent dans la peur, selon Billy Navarete, le président du comité des droits de l'homme de Guayaqui. Depuis que le président Noboa a déclaré un « conflit armé interne », l'armée intervient massivement. Mais cette militarisation a entraîné des abus : 33 cas de disparitions impliquant des soldats ont été recensés, dont 9 mineurs. L'un des cas les plus choquants : quatre enfants afro-équatoriens retrouvés calcinés après avoir été arrêtés par l'armée.Les associations de défense des droits humains dénoncent aussi la corruption des forces de l'ordre, parfois complices des bandes. Certains enfants disparaissent dans des règlements de comptes, tués par balles perdues ou exécutés, puis enterrés sans identification. Les familles cherchent désespérément dans les hôpitaux, les morgues et les prisons. Face à la peur de représailles, beaucoup se taisent. Les ONG estiment que les chiffres officiels sous-estiment largement le phénomène. La police, elle, affirme résoudre 87% des enquêtes, un taux toutefois en baisse. Haïti : les gangs avancent à Furcy, dans la commune de Kenscoff La situation reste très tendue à Furcy, à l'est de Port-au-Prince, nous explique le directeur d'Alterpresse, Gotson Pierre, dans son intervention hebdomadaire à RFI. « Arrivés en nombre par centaines, lourdement armés et dotés de logistique avancée, les membres de gangs ont commis de nombreuses exactions », écrit le site d'information. Selon son directeur, les forces de l'ordre ne sont pas suffisamment nombreuses pour faire face aux gangs. La police est incapable de protéger la population, précise Gotson Pierre. La localité de Furcy est située « sur un corridor stratégique qui relie Port-au-Prince aux zones agricoles de l'Ouest », rappelle Alterpresse, « c'est un point important pour la sécurité alimentaire de la capitale ».  Avec Gotson Pierre, nous parlons également de la vie scolaire en Haïti, lourdement affectée par les violences. De plus en plus d'enfants manquent l'école à cause de l'insécurité. Les écoles doivent fermer ou les familles déménagent. Toute une génération d'élèves n'a plus qu'un accès très limité à l'éducation, souligne Gotson Pierre.  L'affaire de l'avion de luxe offert à Donald Trump par le QatarUne chose est sûre : l'ancien président américain ne rentrera pas les mains vides de son voyage au Moyen-Orient. Mais la presse américaine s'interroge sur l'utilité de ce Boeing 747 flamboyant, offert à Donald Trump par le Qatar. Car pour qu'il puisse réellement transporter le président des États-Unis, il devra être transformé en profondeur, pour répondre à des normes de sécurité très strictes.Selon un responsable de la Maison Blanche, cité par le Washington Post, on ignore encore combien de temps prendraient ces modifications. Ce qu'on sait, en revanche, c'est que l'appareil dispose déjà de deux salles de bain complètes, neuf toilettes, une chambre principale, une chambre d'amis, plusieurs salons, un bureau privé… le tout avec des sièges en cuir crème et beige répartis sur deux niveaux.Mais attention, préviennent des experts : adapter cet avion vieux de 13 ans aux normes d'Air Force One prendrait des années… et coûterait des milliards. « Impossible de finaliser ce chantier avant la fin de son mandat », écrit le Washington Post. Et cette affaire soulève aussi une question juridique : Donald Trump a-t-il le droit d'accepter un tel cadeau ? Le New York Times souligne que sous son second mandat, il fait voler en éclats toutes les lignes rouges entre fonction publique et intérêts privés. Car, selon ses proches, Donald Trump prévoit de transférer l'avion à sa fondation présidentielle une fois qu'il aura quitté la Maison Blanche. En Argentine, des documents nazis découverts dans des caisses de champagneC'est à lire dans le journal Clarin. Des fonctionnaires de justice ont mis la main sur douze caisses en bois, marquées « champagne Crillón », dans le sous-sol du Palais de Justice de Buenos Aires. En les ouvrant, surprise : ils tombent sur des centaines de cartes de membres du parti nazi argentin, des passeports et d'autres documents datant de 1941, qui seraient arrivés à bord d'un navire japonais.On y trouve aussi du matériel de propagande nazie, destiné à diffuser l'idéologie d'Hitler en Argentine, alors que la Seconde Guerre mondiale faisait rage. Certains documents portent même sa signature. Clarin publie plusieurs photos de ces objets qui, selon le journal, pourraient aider à mieux comprendre le financement du nazisme en Argentine.Pour La Nación, il s'agit d'une découverte de portée mondiale. Le journal rappelle que le président Javier Milei a récemment décidé de déclassifier les archives argentines sur l'accueil des anciens nazis après la guerre. Journal de la 1ère Fusillade à Fort-de-France : les autorités renforcent la sécurité.

    Des Afrikaners accueillis aux États-Unis

    Play Episode Listen Later May 12, 2025 30:00


    49 Afrikaners, ces Sud-Africains blancs descendants de colons néerlandais, sont attendus ce lundi (12 mai 2025), aux États-Unis. Hier, ils ont pris place à bord d'un vol charter affrété par les États-Unis, nous apprend le New York Times qui les a suivis à l'aéroport hier, à Johannesburg. Ces Afrikaners, descendant pour la plupart de colons néerlandais, fuient, disent-ils, les persécutions, les discriminations dont ils sont victimes dans leur pays natal. Ils affirment ainsi «avoir été la cible de violence» ou «s'être vus refuser des emplois» en raison de la couleur de leur peau. Au cœur du problème, en réalité, se trouve la question des terres. Comme l'explique le New York Times, les terres agricoles des Sud-Africains blancs qui ne représentent que 7% de la population, couvrent plus de la moitié du pays. Depuis peu, une loi autorise les autorités à exproprier sans dédommager les propriétaires. Pas sûr que cela soit juridiquement faisable, souligne le quotidien. Mais cela inquiète beaucoup d'Afrikaners. En mars, les États-Unis affirmaient avoir reçu 8.000 demandes d'asile. Les Afrikaners qui arriveront ce lundi, auront en effet le statut de réfugiés. Donald Trump «a suspendu la quasi-totalité des admissions de réfugiés fuyant la famine et la guerre, en provenance de pays comme le Soudan ou la République démocratique du Congo. Mais il a créé une voix d'entrée accélérée pour les Afrikaners, une minorité ethnique blanche à l'origine du régime brutal d'apartheid en Afrique du Sud.»Une initiative de l'administration Trump qui suscite des critiques de la part d'associations qui viennent en aide aux migrants, mais aussi du gouvernement sud-africain qui y voit, comme le rapporte le New York Times, une «tentative politique visant à discréditer le pays». Les États-Unis, de leur côté, reprochent au pays dont est originaire Elon Musk, «ses relations étroites avec l'Iran et sa position ferme contre Israël.» Donald Trump n'aurait pas digéré la plainte pour génocide déposée devant la Cour internationale de justice au sujet de la guerre à Gaza.  Plus de la moitié de la population haïtienne souffre de la faimEn Haïti, la presse fait état de nouvelles violences qui ont empêché la tenue d'un référendum constitutionnel annoncé pour hier. Les gangs ont de nouveau attaqué Furcy et Kenscoff et ont été repoussés par la police, nous apprend Alterpresse. Déjà, la semaine dernière, la police avait réussi à reprendre le contrôle du sous-commissariat de Furcy. Cette fois-ci, «plusieurs membres de la population, qui avaient été kidnappés par les groupes armés, ont été libérés», rapporte l'agence de presse. Depuis plusieurs semaines, les gangs «cherchent à étendre leur contrôle dans les hauteurs de la capitale» et à s'emparer de ces zones semi-rurales, ce qui soulève «des inquiétudes sur la sécurité alimentaire», souligne Alterpresse. La commune de Kenscoff, notamment, est «une importante zone de production agricole pour la capitale». Or, la faim est un problème majeur en Haïti. Désormais, près de 6 millions de personnes se trouvent en insécurité alimentaire aigüe, comme l'explique Martine Villeneuve, directrice de l'ONG Action contre la faim en Haïti, à Achim Lippold. Le Pérou, confronté à une vague de violencesNotre dossier du jour nous emmène au Pérou, pays confronté à une insécurité et une criminalité grandissantes. Les chiffres augmentent de manière exponentielle : on déplore 700 homicides depuis le début de l'année. Dans la capitale, Lima, les assassinats et les extorsions sont quotidiens. Reportage de Martin Chabal. Venezuela : inquiétudes autour du sort d'un membre de l'ONG ProveaLes proches de l'avocat Eduardo Torres, membre de l'équipe juridique de l'organisation de défense des droits humains Provea, sont sans nouvelles de lui depuis vendredi. Il était «régulièrement ciblé par des menaces et des actes de harcèlement de la part de représentant·es des forces de sécurité de l'État vénézuélien», écrit la Fédération internationale pour les droits humains dans un communiqué. La FIDH dénonce une possible disparition forcée. Andronico Rodriguez, favori de la présidentielle bolivienneLa campagne en vue de la présidentielle du 17 août débute en Bolivie. À gauche, il y a déjà trois candidats : l'actuel président Luis Arce, l'ancien chef de l'État Evo Morales et, donc, Andronico Rodriguez, 36 ans, «l'élève d'Evo Morales», comme le qualifie le quotidien argentin Infobae qui lui consacre un long portrait. Né dans la province de Cochabamba, dans une famille de paysans, Andronico Rodriguez réalise très jeune que pour s'en sortir, il faut faire des études. Il obtiendra un diplôme de sciences politiques à l'Université de Cochabamba. Enfant, il accompagne ses parents à des réunions syndicales. Une fois étudiant, il prend peu à peu des responsabilités au sein des fédérations de producteurs de coca et à 28 ans, il finit par devenir le bras droit d'Evo Morales. Les différentes périodes de turbulences que traverse le MAS, le Mouvement vers le socialisme, lui permettent de se faire connaître, raconte encore Infobae. Élu sénateur en 2020, il prend en même temps la tête de la chambre haute où il se distingue par son sens du compromis.Pour beaucoup, Andronico Rodriguez est le successeur naturel d'Evo Morales, mais lui a choisi de s'émanciper, de prendre ses distances. Aujourd'hui, il pourrait profiter du vide créé par «la guerre intestine que se livrent» Evo Morales et Luis Arce, analyse Infobae. Au sein du bloc cocalero, sa jeunesse séduit. Pour la première fois au sein du mouvement, les syndicats critiquent publiquement l'absence de renouvellement de leurs dirigeants, tout particulièrement d'Evo Morales qui est à leur tête depuis près de 30 ans. L'ex-président pourrait devoir négocier avec son ancien dauphin s'il veut survivre politiquement, estime le quotidien argentin. Journal de la 1èreAu lendemain d'un nouveau drame en Martinique, le préfet Étienne Desplanques était l'invité du journal radio de La 1ère ce lundi matin. Il a réagi à l'exécution en plein jour de trois jeunes hommes dans une rue de Fort-de-France.

    Léon XIV, le pape des Amériques

    Play Episode Listen Later May 9, 2025 30:00


    Américain d'origine, péruvien d'adoption, polyglotte et réputé proche des pauvres, le nouveau souverain pontife s'inscrit dans la tradition sociale de l'Église catholique.  Traditionnellement, rapporte notre correspondant à Washington Guillaume Naudin, on se disait qu'il n'était pas possible de confier le destin de l'Église au citoyen d'un pays qui est déjà une superpuissance, parce que cela aurait fait beaucoup de pouvoir pour un seul pays. Apparemment, cela n'a pas fait peur aux cardinaux. Peut-être parce que ce pape n'est pas seulement américain, il est aussi péruvien. Il a été naturalisé après avoir passé une bonne partie de sa vie au Pérou. Et puis, les États-Unis sont un pays d'immigration et tout le monde vient un peu d'ailleurs ici. Les spécialistes de la généalogie se sont très rapidement penchés sur la question. Le pape, dont le nom de famille est donc Prevost, a des origines françaises du côté de son père. Sa grand-mère Susanne serait d'ailleurs née en France et son grand-père Jean serait lui originaire d'Italie. Mais ce n'est pas tout, la famille de sa mère est originaire de Louisiane. Et de ce côté-là, il y aurait des origines à la fois créoles, mais aussi espagnoles et même haïtiennes apparemment. Aux États-Unis, les réactions n'ont pas tardé : Donald Trump, sur son réseau Truth Social : « Félicitations au cardinal Robert Francis Prevost, qui vient d'être nommé pape. C'est un tel honneur de réaliser qu'il est le premier pape américain. Quelle excitation et quel grand honneur pour notre pays. J'ai hâte de rencontrer le pape Léon XIV. Ce sera un moment très significatif ! » Il y a aussi celle du vice-président JD Vance, converti au catholicisme. Il dit : « Félicitations à Léon XIV, le premier pape américain, pour son élection ! Je suis sûr que des millions de catholiques américains et d'autres chrétiens prieront pour qu'il réussisse à diriger l'Église. Que Dieu le bénisse ! ». C'est un peu plus mesuré que la réaction du président.Pour les militants MAGA, un pape « marxiste et woke »Et pour cause, le nouveau pape ne voit pas le catholicisme de la même manière que JD Vance. Quand il n'était encore que cardinal, sur son compte X, Robert Prevost a repris publiquement le vice-président. C'était au mois de février, au sujet des déclarations de JD Vance sur la hiérarchisation de l'amour de son prochain. Selon lui, c'était un concept catholique d'aimer davantage sa famille que ses amis, puis que ses voisins, puis que ses concitoyens et enfin que le reste du monde. Jean-Marie Le Pen disait d'ailleurs à peu près la même chose en France à une époque. Le futur pape avait écrit : « JD Vance a tort : Jésus ne nous demande pas de hiérarchiser notre amour pour les autres. » Ils n'ont manifestement pas la vision des choses notamment sur l'immigration. Le mouvement trumpiste s'en est d'ailleurs très vite aperçu. L'influenceuse d'extrême droite Laura Loomer, qui est souvent écoutée par le président, résume son jugement en deux mots : «  C'est un pape marxiste et woke. »De son côté, le dernier président catholique, Joe Biden, félicite le nouveau pape pour son élection. De même que Barack Obama qui n'est pas catholique, mais qui vient lui aussi de Chicago. Les habitants de la ville sont nombreux à dire leur fierté sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels. Et là-bas, dans cette ville très sportive au bord du lac Michigan, il y a une question très importante. Comme pour le football à Manchester, il y a deux clubs phares dans le sport national qu'est le baseball. Toute la journée d'hier, tout le monde s'est demandé qui des Cubs ou des White Sox soutient le nouveau pape. Ça a donné lieu à des débats assez drôles. Débat tranché par le propre frère de Léon XIV qui l'affirme avec beaucoup de certitude : le nouveau pape soutient les White Sox. Mais il l'a dit dans son premier discours, il est avant tout pour la paix sur Terre et dans les stades.Louanges dans la presse péruvienneC'est un « pasteur au cœur péruvien » qui arrive à la tête de l'Église catholique, d'après le quotidien conservateur Peru21, pour qui Léon XIV coche toutes les cases : grâce à « son style accessible et conciliant », grâce « à son expérience en Amérique latine » et grâce à « son travail à la Curie romaine », il a tout pour réussir et « son expérience de missionnaire, sa proximité avec les communautés locales et son ouverture au dialogue seront les clés de son pontificat ».« Prevost est peut-être un mystère pour le reste du monde, mais dans notre pays, renchérit El Comercio le plus grand journal du Pérou, on le connaît bien ». En résumé, on connaît son intérêt pour les questions sociales, son attachement à la transparence et au travail collaboratif. Et puis, il a quelque chose de spécial : « À la fois représentant d'une grande puissance mondiale comme les États-Unis et doté d'une compréhension profonde des problèmes auxquels sont confrontés les endroits les plus éloignés des centres de pouvoir ». Certes, parmi les cardinaux, il y en avait plusieurs capables de prendre la relève de François, mais pour El Comercio, « il était difficile d'en trouver un plus apte que Léon XIV ».Même La Republica, le journal de la gauche péruvienne, encense l'humilité du nouveau pape. Une religieuse y raconte que dans ses fonctions d'évêque, il a visité les zones les plus reculées de Chiclayo, que l'on pouvait lui parler du matin au soir, que ses messes étaient simples, sans fioritures, qu'il menait une vie recluse, qu'il privilégiait la prière, avec un petit faible pour la musique créole, souvenir sans doute de ses grands-parents maternels, nés tous les deux à la Nouvelle-Orléans. Il y a aussi de l'Italie en lui, ou de la Guadeloupe, avec un arrière-arrière-grand-père né à Pointe-à-Pitre. Et pour un aperçu complet de ses racines tricolores, la Revue française de généalogie nous raconte que cette nuit, dès 2 heures du matin, cinq arbres généalogiques très poussés ont été mis en ligne, qui nous emmènent chez ses aïeux, d'un couple de pâtissiers du Havre à la bourgeoisie de Menton et de Monaco.Quelle prise de position au sujet des abus sexuels commis par les prêtres ? Du temps où Léon XIV n'était encore que Robert Prevost, évêque de Chiclayo au Pérou, trois femmes se sont adressées à l'évêché pour dénoncer un prêtre qu'elles accusaient d'attouchements et d'agression sexuelle. Or, la gestion de cette affaire reste sujette à controverse. Il y a, par exemple, cette association américaine citée par le magazine Newsweek, association qui regroupe des victimes de violences sexuelles et selon laquelle le futur pape a dérogé aux règles prévues par le Vatican dans ce genre ce cas. Il n'aurait pas tout de suite suspendu le religieux incriminé par les victimes et se serait abstenu de saisir les autorités péruviennes.Version controversée et balayée par la presse du Pérou. ​​​​​​​La Republica rétorque que Prevost « a mené des enquêtes préliminaires, porté l'affaire devant la Curie romaine et expulsé ce prêtre de l'Eglise ». Le diocèse affirme avoir tout fait dans les règles et porté l'affaire jusqu'au pénal, affaire finalement classée sans suite en raison du délai de prescription. L'une des plaignantes a demandé la réouverture de l'enquête, désormais placée sous la responsabilité du successeur de Robert Prevost à Chiclayo. Impossible à ce stade de dire si, oui ou non, il faut parler de négligence.La Republica préfère renvoyer à l'entretien que le cardinal lui avait accordé avant de quitter le Pérou. Il prend au cours de cette interview une position très ferme à propos des violences sexuelles au sein de l'Église. « Nous rejetons, disait-il à l'époque, ​​​​​​​les dissimulations et le secret. En cas d'abus sur mineurs commis par des prêtres, la réponse a souvent été ​​​​​​​: tais-toi et ne parle pas. C'est inacceptable. Tous ceux victimes d'un acte répréhensible de la part d'un prêtre doivent venir le signaler afin d'agir pour le bien des victimes et de l'Église. » On verra si le nouveau pape s'empare du dossier pendant son pontificat et met en place le principe de tolérance zéro réclamé par de très nombreuses associations de victimes.

    À Buenos Aires, sur les traces historiques des esclaves africains emmenés de force en Argentine

    Play Episode Listen Later May 8, 2025 30:00


    Au début du XIXe siècle, avant que l'Argentine ne commence à se construire et se représenter comme une nation issue de l'immigration européenne, un tiers de la population de Buenos Aires était de descendance africaine. En Argentine, les centaines de milliers d'esclaves africains emmenés de force sur les bords du Rio de la Plata dans les années 1800 ont façonné l'histoire du pays. Une histoire trop souvent oubliée ou méconnue. Notre correspondant Théo Conscience a suivi une visite guidée qui se propose de réhabiliter une histoire longtemps invisibilisée. « Jusqu'ici, dans un pays qui affirme qu'il n'a pas de population noire, je vous ai parlé de la mère de la nation et du premier président, qui étaient tous les deux noirs. Donc, il y a quelque chose de récurrent, et on peut se demander s'il n'y a vraiment pas eu de Noirs dans l'histoire du pays, ou s'il y a eu un effort pour "blanchir" cette histoire », explique Karl Almeida, l'un des guides de l'Afrotour de Buenos Aires.USA : les trois policiers accusés de la mort du jeune Afro-Américain Tyre Nichols, acquittés par un jury du TennesseeIl y a deux ans, Tyre Nichols, 29 ans, avait été battu par des officiers de police alors qu'il rentrait de son travail et était décédé trois jours plus tard de ses blessures. Les trois anciens policiers de Memphis, accusés, ont été acquittés par un jury du Tennessee de toutes les charges contre eux, y compris celle pour meurtre au second degré.Durant le procès, les avocats ont joué et rejoué les vidéos du drame, raconte le New York Times. vidéos qui avaient ravivé les appels à réformer la police aux États-Unis. « Le verdict du jour constitue une dévastatrice erreur judiciaire », se sont indignés les avocats de la famille de Tyre Nichols auprès du journal new-yorkais. La famille et les militants pour les droits civiques saluent tout de même la reconnaissance de quelques infractions fédérales même si les peines ne sont pas encore connues. Deux autres policiers ont plaidé coupable et n'ont pas encore reçu leur sentence, qui devrait être connue plus tard dans l'année.La République Dominicaine continue d'expulser massivement les Haïtiens« Il y a une chasse à l'homme sans pitié en République Dominicaine contre tous ceux qui sont ou qui semblent haïtiens », explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, interrogé au micro d'Anne Cantener. Le journaliste haïtien revient aussi sur la présence du cardinal Chibly Langlois, actuellement au conclave à Rome. Une participation qui compte beaucoup aux yeux du président de la conférence des évêques haïtiens, interrogé par Le Nouvelliste. Cette présence au Vatican sera peut-être l'occasion de sensibiliser au sort d'Haïti – au cœur d'une rencontre entre représentants des US et de Colombie, écrit Le Nouvelliste, d'une étape de plus dans la recherche de solutions à la crise sécuritaire.Pérou : les journalistes sous le choc après l'assassinat d'un présentateur radio en AmazonieRaul Celis animait le programme matinal de la radio Karibeña à Iquitos, la plus grande ville d'Amazonie péruvienne. La Republica nous donne des détails sur le drame : hier matin, à 5h30. Raul Celis Lopez, 71 ans, a pris, comme d'habitude, son mototaxi, il est passé acheter le journal et était sur le point d'arriver à la radio quand deux tueurs à gages l'ont arrêté avant de l'exécuter de trois balles dans la tête. C'est un choc pour l'ensemble de la profession : « Nous sommes tous choqués par l'assassinat d'un journaliste péruvien. Le deuxième cette année en province. Raul Celis critiquait le gouvernement régional du Loreto. Un pays qui permet qu'on tue ses journalistes est un pays où il n'y a plus de liberté d'expression. À la différence d'autres pays de la région, le Pérou détenait le record de sept ou huit ans sans journaliste tué. Cette vague de violence fait de nouveau du journalisme une cible des tueurs à gage. Et que va pouvoir faire le gouvernement face à cela ? Il ne fait rien. », a déclaré Rosa Maria Palacios, l'une des journalistes les plus connues du Pérou, dans son programme quotidien Sin Guion.Une enquête a été ouverte, indique le média RPP pour interroger les témoins et demander l'accès aux images de vidéosurveillance. Toujours sur le site internet de RPP, on apprend que les dirigeants locaux demandent aujourd'hui au conseil des ministres de déclarer l'état d'urgence à Iquitos, face à cette vague de violence. Au Québec, le tutoiement des enseignants en questionDans son éditorial du jour, intitulé « Sauf votre respect », Le Devoir revient sur les annonces du ministre de l'Éducation québécois. Objectif : « Renforcer le respect et le civisme ». D'ici janvier prochain donc, les élèves seront obligés de vouvoyer les enseignants, dès le primaire. « Mais le vouvoiement est-il intrinsèquement lié au respect ? », interroge Salomé Corbo, autrice de l'article. Pas du tout, répond-elle. La mesure n'est que « cosmétique » et pourrait bien nuire « au lien de confiance si nécessaire » entre professeurs et élèves : « Si le ministre était réellement sérieux dans sa lutte contre l'incivilité, il mettrait sur pied un programme pédagogique (...) qui contiendrait les notions d'empathie, de solidarité, d'inclusion et d'écoute. » Et l'éditorialiste de rappeler que « l'irrespect et la politesse se conjuguent à tous les temps et à toutes les personnes ». La preuve par l'exemple. Salomé Corbo conclut ainsi son édito : « Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes sentiments les plus mitigés face à vos manières toujours un peu paternalistes, superficielles et sans envergure. » À la Une du journal d'Outre-mer, présenté par Benoit Ferrand de la 1èreEn Martinique, les rotations des « navettes maritimes » doivent reprendre, ainsi en a décidé ce mercredi le Tribunal administratif de Fort-de-France.

    Haiti : l'enrôlement des enfants dans les gangs en hausse

    Play Episode Listen Later May 7, 2025 30:00


    À Port-au-Prince, l'enrôlement des enfants dans les gangs inquiète. Selon plusieurs rapports d'organisations locales et internationales, entre 40 et 50 % des membres des groupes armés sont des mineurs vulnérables. Une triste réalité qui pourtant prend de l'ampleur face à la passivité des autorités en place. C'est un reportage de notre correspondant à Port-au-Prince, Peterson Luxama. À Port-au-Prince, et dans plusieurs quartiers populaires, les enfants sont de plus en plus nombreux à rejoindre les rangs des gangs armés. Une situation inquiétante que dénonce Shelve Bély, coordinateur du bureau national de défense des droits des enfants et des femmes. « Les gangs armés, dans leur volonté de grossir leurs rangs, recrutent des enfants en bas âge. Ils leur font croire que le gang représente leur avenir, alors que ce n'est pas vrai. Ce sont des enfants qui devraient être à l'école. Les bandits leur font croire que, lorsqu'ils ont une arme en main, ils sont des chefs. Pourtant, ils ne font que détruire leur avenir en les poussant à tuer des innocents. »Les enfants considèrent les chefs de gang comme des modèlesSelon Lucmane Sainril, président de l'Initiative citoyenne pour la défense des droits des enfants, dans certains ghettos, les chefs de gangs sont devenus les principaux modèles pour les enfants. « Ces enfants des ghettos ne voient rien d'autre que les armes. Chaque jour, ils côtoient les gangs, qu'ils considèrent parfois comme leurs propres parents. Ils n'ont pas d'autres modèles que ces chefs de gangs qui manipulent des millions chaque jour et circulent à bord de voitures luxueuses. Déjà fortement influencés, il est très difficile pour ces enfants de penser à l'école, alors même qu'on dit souvent que l'école, c'est l'avenir. » Si certains enfants et adolescents sont attirés par les gangs, d'autres y sont pourtant contraints. Dans certains cas, des parents épuisés et démunis n'ont ni les moyens ni l'autorité nécessaires pour empêcher leurs enfants d'y entrer.Selon les chiffres de l'Unicef ou d'ONG comme Save the Children, le nombre d'enfants qui sont membres de gangs en Haïti avoisine les 50 %. Comment protéger les mineurs du recrutement dans les gangs alors que ceux-ci contrôlent 85 % de la capitale ? Comment libérer et réintégrer les enfants enrôlés alors que 700 000 personnes sont déplacées à cause de l'insécurité ? Autant de questions qui restent toujours sans réponse de la part du gouvernement haïtien, selon notre correspondant Peterson Luxama.La Chine renforce sa présence économique en Amazonie avec ses « nouvelles routes de la soie »Depuis plusieurs années, la Chine étend ses « nouvelles routes de la soie » jusqu'en Amérique du Sud, avec en vitrine le port de Chancay au Pérou, inauguré en 2023. Mais c'est en Amazonie brésilienne que se joue un projet d'une toute autre envergure : Pékin cofinance un vaste réseau de routes terrestres et fluviales pour acheminer plus rapidement soja, minerais et métaux rares vers le Pacifique. Pour l'économiste Rubia Wagner, de l'Université fédérale de Rio de Janeiro, « la stratégie d'approvisionnement de la Chine ne sera complète que si les Chinois contrôlent aussi la logistique ».Cinq grands axes sont en projet, dont la « route Amazone », censée relier Manaus à plusieurs ports du littoral pacifique. Le projet Arco Norte, lui, vise à connecter les fermes du nord du Brésil – qui produisent près de 70 % du soja du pays – à ce réseau. Routes bitumées, chemins de fer, ports fluviaux : les travaux nécessitent une déforestation massive. « Il n'y a pas d'études sur les impacts pour les communautés autochtones ni d'évaluations environnementales claires », alerte Rubia Wagner, qui s'inquiète aussi de la prolifération des activités illégales le long de ces nouvelles voies.Malgré les alertes, le gouvernement de Lula soutient pleinement ce projet, qu'il considère comme un levier de développement. Selon Rubia Wagner, « Lula est surtout préoccupé par la croissance économique. Ces plans de routes datent de la dictature. La Chine ne fait que s'y insérer, car tout était déjà prêt. » Pékin a investi plus de 66 milliards de dollars au Brésil en dix ans, en grande partie dans l'énergie, l'extraction et les infrastructures. Pour l'Amazonie, le coût environnemental de ce partenariat est encore difficile à mesurer — mais il pourrait être irréversible, estime la spécialiste.À lire aussiLa Chine développe aussi ses «nouvelles routes de la soie» dans l'Amazonie brésilienneCinq opposants vénézuéliens exfiltrés vers les États-UnisIls étaient réfugiés à l'ambassade d'Argentine à Caracas. Ils sont désormais en sécurité aux États-Unis. C'est le secrétaire d'État Marco Rubio qui a annoncé la nouvelle, saluant ce qu'il appelle « une opération réussie » et qualifiant les exfiltrés de « héros de la démocratie ». Mais les circonstances de leur départ restent floues. Le Miami Herald s'interroge sur la possibilité d'un accord tacite avec le régime Maduro ? Côté chaviste, la chaîne Telesur affirme qu'un sauf-conduit a bien été négocié avec les autorités. Pour le site indépendant Tal Cual, cela pourrait être de la propagande. Il évoque une toute autre version : selon ses sources, le départ des opposants aurait été préparé en toute discrétion, en plusieurs étapes, grâce à des complicités à l'intérieur de l'administration. L'annonce officielle n'aurait été faite que lorsque tout le monde était déjà sain et sauf aux États-Unis. Selon Tal Cual, le gouvernement de Nicolás Maduro aurait été pris de court par cette exfiltration.L'administration Trump veut effacer certains récits liés à l'histoire raciale des États-Unis. C'est à lire dans le New York Times. Le gouvernement s'en prend notamment aux musées consacrés à l'histoire des Noirs. Un exemple symbolique : la Whitney Plantation, en Louisiane. Elle a vu une subvention fédérale lui être retirée, avant d'être rétablie. Un décret signé en mars par Donald Trump demande de « purger » les institutions culturelles des « idéologies inappropriées ». Une formule qui inquiète la communauté afro-américaine. Certains y voient un langage orwellien. Le Musée national de l'histoire et de la culture afro-américaines, lui, dément toute pression politique, même si des rumeurs circulent. Et dans le projet de budget 2026, plusieurs aides financières essentielles aux musées sont appelées à disparaître. Face à cela, des historiens, des conservateurs rappellent que l'histoire noire est une part fondamentale du récit américain. Mais certains intellectuels afro-américains soutiennent la démarche de Donald Trump : selon eux, revenir sans cesse sur les blessures du passé ne fait qu'alimenter les divisions.Journal de la 1ère2024, une année « à oublier » pour l'économie martiniquaise. 

    Petite-Rivière-de-l'Artibonite, commune martyre des gangs d'Haïti

    Play Episode Listen Later May 6, 2025 29:59


    Les groupes armés haïtiens s'acharnent sur cette ville du nord du pays, où les viols et les meurtres de civils sans défense sont devenus la norme.  Notre confrère Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, rapporte que les récentes attaques des gangs armés ont causé la mort d'au moins une dizaine d'habitants de Petite-Rivière et provoqué le déplacement d'environ 20 000 personnes. Le maire par intérim indique que plusieurs cadavres n'ont pas encore pu être récupérés ni identifiés, des victimes ayant été abattues à l'intérieur même de leurs domiciles. Il appelle à une intervention urgente de la Direction départementale de la santé publique pour prévenir les risques sanitaires liés aux corps non traités. Il souligne également la nécessité d'un soutien psychologique pour les familles endeuillées, « frappées dans leur âme ».Deux coalitions criminelles d'Haïti classées organisations terroristes par les États-UnisDans Le Nouvelliste, l'ambassadeur américain à Port-au-Prince, Dennis Hanskins, décrypte la décision de placer Vivre Ensemble et le gang Gran Grif sur liste noire. L'idée reste de bloquer l'accès de ces entités aux livraisons d'armes, de munitions ou de liquidités et de donner beaucoup plus de marge de manœuvre aux agences comme le FBI. Car à partir de maintenant, les fournisseurs ou les complices de ces groupes criminels vont tomber sous le coup de sanctions anti-terroristes, y compris les citoyens américains qui se lanceraient dans des transactions suspectes. Manière polie de reconnaître que la majorité de l'armement des gangs provient des États-Unis. L'ambassadeur prévient d'ailleurs que la justice américaine va frapper fort dans les semaines qui viennent : plusieurs enquêtes majeures visent en ce moment-même des individus qui soutiennent les gangs haïtiens. Et qui risquent la révocation de leur statut de résidant sur le sol américain.À lire aussiGangs haïtiens classés «terroristes» par Washington: «Les effets négatifs risquent de dépasser largement les avantages»Aux États-Unis, le secteur touristique en souffranceChute libre des arrivées de visiteurs internationaux, qui grimpaient chaque année depuis la pandémie, mais qui s'écroulent depuis le 20 janvier. Dans POLITICO, les professionnels parlent d'un « effet domino » et parlent du tourisme comme d'une « victime collatérale des décisions de la Maison Blanche ». Les spécialistes prévoient une saison noire du côté des Canadiens, furieux de la guerre commerciale enclenchée par Donald Trump et qui font de plus en plus l'impasse sur leurs voyages aux États-Unis. Donald Trump a beau prétendre que tout va bien dans le secteur, certaines entreprises enregistrent jusqu'à 50 % de réservations en moins. Et les clients s'inquiètent en particulier du passage des frontières, car l'anxiété est montée d'un coup après l'arrestation de plusieurs touristes européens, expulsés sans véritable explication.Revers judiciaire pour l'administration Trump en matière migratoireLe processus est loin d'être achevé, mais la ministre de l'Intérieur, Kristi Noem, qui avait entrepris de révoquer ou de durcir les conditions d'accès au TPS, le statut de protection temporaire, essuie une défaite en justice. Elle qui voulait priver les Haïtiens, les Vénézuéliens, les Cubains et les Nicaraguayens de ce statut, une mesure susceptible de toucher plusieurs centaines de milliers de personnes déjà présentes sur le sol américain, devra encore patienter. Comme en première instance, la Cour d'appel de Boston vient de donner raison aux plaignants défendus par plusieurs associations. Les magistrats estiment que le gouvernement doit jauger chaque dossier au cas par cas et récusent le principe d'une suspension globale du TPS. La mère des batailles va désormais se jouer devant la Cour suprême.Au Texas, le forage à tout prix ne fait pas l'unanimitéDonald Trump a fait campagne sur la promesse de relancer la production d'hydrocarbures aux États-Unis, reprenant à son compte le fameux slogan « drill baby drill », « fore, bébé fore », et tant pis pour l'environnement. Fin mars, son administration a ainsi réautorisé l'exploitation pétrolière et gazière des réserves naturelles de l'Arctique en Alaska. Mais même dans un État conservateur comme le Texas, source de plus de 40 % de la production pétrolière des États-Unis, cette politique du tout pétrole est loin de faire l'unanimité. Reportage de notre envoyé spécial Nathanaël Vittrant à réécouter dans l'édition du jour.Arrestation retentissante d'une magistrate bolivienne chargée de plusieurs dossiers politiquesLilian Moreno, encadrée par deux policiers. Photo-choc dans les pages de La Razon. Le ministère de la Justice lui reproche d'avoir tranché en faveur d'Evo Morales. Il y a quelques jours, elle avait annulé le mandat d'arrêt visant l'ancien président bolivien, poursuivi pour détournement de mineurs et traite d'êtres humains. Ce qui lui vaut aujourd'hui des poursuites pour « désobéissance aux résolutions constitutionnelles » et « manquement à ses obligations ». Elle risque d'être radiée de la magistrature pour faute grave, même si son avocat dénonce une interpellation « illégale et arbitraire » et une « violation des droits de la défense ». Quant à Evo Morales, il tacle dans un message posté sur les réseaux sociaux « l'intimidation de tous ceux qui pensent contre l'actuel chef de l'État ».Qui rêve d'un pape américain ?À partir de demain mercredi, 133 cardinaux vont se réunir en conclave à Rome pour élire le successeur du pape François. C'est un conclave inédit : jamais autant de cardinaux n'avaient été appelés à voter, et jamais ils n'étaient venus d'autant de pays – 70 au total, sur les cinq continents. Ce sera donc le conclave le plus international de l'histoire… avec, parmi eux, 37 représentants des Amériques. Et certains commencent déjà à rêver d'un pape américain.Un nom revient avec insistance : celui du cardinal Robert Francis Prevost, 69 ans, originaire de Chicago. Il occupe aujourd'hui un poste-clé au Vatican : il est préfet du dicastère pour les évêques. C'est lui qui supervise la nomination des évêques dans le monde entier. Un poids lourd, donc. Son atout : il passait beaucoup de temps en Amérique latine, en tant que missionnaire au Pérou, puis archevêque. Il préside en plus la Commission pontificale pour l'Amérique latine, ce qui l'a rapproché des réalités du terrain dans la région qui compte encore le plus grand nombre de catholiques.Mais ce qui pourrait jouer contre lui, c'est justement sa nationalité américaine — un passeport qui n'a jamais vraiment fait recette au Vatican — et aussi son âge : 69 ans. Certains cardinaux hésitent à élire un pape pour 20 ans.Chez les conservateurs américains, un autre nom circule : celui de Raymond Burke. C'est le préféré des catholiques MAGA et de Donald Trump. Raymond Burke, c'est l'icône du courant ultra-conservateur qui monte au sein du catholicisme américain. Ses fidèles reprochent à François d'avoir été trop libéral, trop ouvert, ils appellent à un retour à des valeurs traditionnelles.Même si c'est peu probable, le Brésil y croit aussi. Avec sept cardinaux présents au conclave, le pays espère secrètement un premier pape brésilien. Le nom qui revient le plus souvent, c'est celui du cardinal Leonardo Ulrich Steiner, archevêque de Manaus. Il est perçu comme un homme proche des idées de François et très engagé en Amazonie. Un autre profil intéressant : Carlos Aguiar Retes, archevêque de Mexico, très actif sur les réseaux sociaux – il a même un compte Instagram. Lui aussi s'inscrirait dans la continuité du pape François.Et puis, côté Uruguay, le nom de Daniel Sturla circule également. Un journaliste lui a demandé il y a quelques jours s'il se voyait en pape. Voici sa réponse : « Franchement, non. Je ne me pose même pas la question. Je pense que le choix se fera ailleurs, pour des raisons géographiques, de formation et de préparation. »Le conclave marquera aussi une grande première pour HaïtiPour la première fois, un cardinal haïtien participera à un conclave. Il s'agit de Chibly Langlois, évêque des Cayes. Il a été nommé cardinal par François – comme 80 % des électeurs de ce conclave. Il ne fait pas partie des favoris, certes, mais sa présence est très symbolique. C'est la reconnaissance d'une Église longtemps marginalisée, la mise en valeur de ces « voix des périphéries » que François a tant voulu faire entendre. D'ailleurs, selon le site haïtien ​​​​​​​Rezonodwes, la question est de savoir si cette diversité inédite du collège des cardinaux pèsera dans le choix du futur pontife. Et si le nouveau pape poursuivra cette politique d'ouverture aux périphéries.L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreReprendra, reprendra pas ? En Martinique, la justice se prononcera ce mercredi sur l'interruption du transport maritime de voyageurs entre Les Trois-Îlets et Fort-de-France.

    La superstar du rap P. Diddy devant la justice pour trafic sexuel

    Play Episode Listen Later May 5, 2025 30:00


    De son vrai nom Sean Combs, celui qui a régné pendant des années sur le hip-hop de la côte Est des États-Unis est le principal accusé d'un dossier qui mêle sexe, argent, drogue et manipulation. Sean Combs, c'est le rappeur et producteur à succès qui s'appelait autrefois Puff Daddy, un nom qui fait clairement référence au cannabis, puis plus tard P. Diddy. Sean Combs, c'est 3 Grammy Awards, un Oscar, des millions d'albums vendus, dont quatre certifiés disque de platine. Ce sont aussi des collaborations avec Mary J Blige, Notorious BIG, Jennifer Lopez, Jay Z, ou le pédophile condamné R. Kelly. Il a son étoile sur Hollywood Boulevard, à Los Angeles. Bref, c'est un homme qui pèse d'un poids énorme dans le milieu musical, rappelle notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin.P. Diddy est inculpé de 5 chefs d'accusation, dont certains peuvent lui valoir la prison à vie, parmi lesquels trafic sexuel et racket ou encore transport en vue d'activités de prostitution. Les procureurs lui reprochent notamment l'organisation de ce que lui-même appelle des « freak offs », des événements au cours desquels des femmes à qui il faisait miroiter des opportunités de carrière étaient sommées, en étant droguées si nécessaire, de satisfaire ses désirs sexuels ou encore de s'engager dans des activités sexuelles avec des prostitués masculins, pendant plusieurs jours. Le tout filmé à la fois pour le plaisir de Sean Combs et aussi à des fins de faire chanter les victimes pas assez dociles. Plaider non-coupable ?P. Diddy a décidé de plaider non-coupable, alors que les accusations sont suffisamment graves pour que même une star comme lui attende son procès en prison, dans une section réservée tout de même à des célébrités, ou à des gens qui bénéficient d'un traitement privilégié. Il dément toutes les accusations, indiquant que toutes ces activités étaient consenties. Quatre femmes figurent parmi les accusatrices. L'acte d'accusation les désigne anonymement, mais on sait au moins que la victime dite N°1 est Casandra Ventura, Cassie pour la scène et ses activités de choriste, ex-petite amie de Sean Combs. Comme d'autres femmes, elle l'avait déjà poursuivi au civil dans une affaire qui s'était réglée à l'amiable, autrement dit moyennant finances.Ce procès doit durer 8 à 10 semaines et il commence aujourd'hui par la traditionnelle sélection du jury, on sait déjà qu'il sera très suivi dans l'industrie du spectacle, parce que Sean Combs connaissait beaucoup de monde et depuis longtemps. Des fêtes, il en a organisé beaucoup dans ses différentes maisons. Il est donc légitime de se demander qui savait quoi et qui participait à quoi. Il faut dire que ce genre de pratiques ne date apparemment pas d'hier dans l'industrie musicale. C'est assez courant depuis les années 70 de faire taire les victimes par la menace ou par des NDA, des « non-disclosure agreements », des accords de confidentialité moyennant finances, selon une enquête du Washington Post. Quelques femmes ont osé témoigner et elles ne sont évidemment plus dans le milieu musical. À Miami, où va Little Haïti ?Le quartier de Little Haïti à Miami a pris ce nom après l'arrivée de très nombreux Haïtiens dans les années 1960 et 1970, ceux qui fuyaient la dictature des Duvalier. De la vie de l'époque, il reste encore les peintures murales. Mais pour le reste, les magasins de produits haïtiens, les marchés, les restaurants, plus grand-chose ne subsiste. L'appétit des promoteurs immobiliers a fait partir les Haïtiens, comme l'a constaté notre envoyé spécial, Eric Solo. Reportage à réécouter dans son intégralité dans l'édition du jour. Les États-Unis désignent deux entités criminelles d'Haïti comme des organisations terroristesLa coalition Vivre Ensemble et le gang Gran Grif viennent d'être désignés « organisations terroristes transnationales ». Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, les qualifie de « menace directe pour la sécurité nationale » et il estime dans un communiqué que ces deux entités sont « les deux principales sources d'instabilité et de violence en Haïti ».Conséquence concrète de cette décision : toute transaction avec Gran Grif ou Vivre Ensemble placera les auteurs de ces transactions sous la menace de sanctions anti-terroristes. On parle aussi bien de ressortissants haïtiens que de personnes résidant légalement aux États-Unis, et même de citoyens américains. Autrement dit, l'administration Trump tente d'asphyxier ces groupes criminels en coupant leurs sources de revenus. Réaction du Conseil président de transition sur le réseau social X : c'est « un pas dans la bonne direction », estime le CPT qui parle aussi de signal encourageant pour les magistrats d'Haïti qui souhaitent éradiquer la criminalité. Le CPT se dit « prêt à collaborer avec tous les pays soutenant la lutte contre le fléau du terrorisme ». L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreC'est une conséquence peu connue de l'éruption en 1902 de la Montagne Pelée : « l'exil » d'un certain nombre de Martiniquais… en Guyane. À écouter aussiSe souvenir de l'éruption de la montagne Pelée de 1902, avec Anne Terrier 

    El Salvador : un chef de gang révèle des liens avec le président Bukele

    Play Episode Listen Later May 2, 2025 30:00


    C'est une interview explosive révélée par le site d'information El Faro. Carlos Cartagena López, alias « Charli de IVU », l'un des chefs de gang, explique dans une vidéo de 41 minutes comment son gang, le Barrio 18, a pactisé avec l'entourage du président salvadorien Nayib Bukele, et ce, dès 2014. À l'époque, Nayib Bukele était candidat à la mairie de San Salvador. En échange de son soutien, le gang aurait obtenu des faveurs et une forme de protection. Le journal El Pais, qui relaie l'interview avec le chef de gang, parle d'un véritable pacte avec le diable : les gangs auraient aidé à l'ascension politique de Nayib Bukele et en retour, certains de leurs chefs ont été discrètement relâchés. Grâce à cette protection, Charli, lourdement condamné, a été, lui aussi, secrètement libéré par le gouvernement salvadorien, selon El Faro. Et cela alors que 85 000 personnes ont été arrêtées en deux ans, souvent sans preuve. Ils sont détenus dans des conditions qualifiées d'inhumaines, souligne El Pais.Un juge fédéral américain blogue les expulsions en vertu d'une vieille loi d'exceptionEt ce n'est pas tout. Les prisons salvadoriennes font aussi parler d'elles aux États-Unis. Le président Donald Trump a renvoyé là-bas plusieurs centaines de migrants vénézuéliens. Problème : au moins un d'entre eux aurait été expulsé par erreur. Donald Trump s'est appuyé sur une vieille loi d'exception du XXVIIIe siècle. Mais un juge fédéral du Texas vient de bloquer cette pratique. Il estime que cette loi n'est pas applicable dans le contexte actuel. Comme le note le New York Times, c'est la première décision qui tranche le fond de l'affaire, à savoir la légalité du recours à ce texte. Pour les avocats des migrants, cités par le Washington Post, c'est une avancée majeure. Ils espèrent que d'autres juges fédéraux suivront l'exemple de leur collège texan.Une Haïtienne morte dans un centre de détention en FlorideC'est en Une du site de la radio NPR qui la révèle. Une Haïtienne, Marie Ange Blaise, est morte la semaine dernière dans un centre de détention pour migrants, où elle était enfermée depuis deux mois. Elle aurait souffert de douleurs à la poitrine sans recevoir de soins adéquats, selon la députée Sheila Cherfilus-McCormick, seule élue haïtiano-américaine au Congrès. Les autorités, elles, affirment que les soins médicaux sont assurés, y compris en cas d'urgence. Mais la députée Frederica Wilson dénonce ces centres qu'elle qualifie de « trous noirs », où les violations des droits humains se multiplient. Une enquête est en cours, selon NPR.Exploitation illégale de sable en HaïtiAvec notre confrère Jabin Phontus du site d'information Ayibopost, nous revenons sur son enquête concernant l'exploitation illégale de sable dans le département du Sud. Une pratique qui se généralise dans cette zone malgré le fait que les autorités ont procédé à plusieurs arrestations. Un reportage d'Ayibopost avait alerté la Direction départementale Sud du ministère de l'Environnement. Trois individus ont été arrêtés, mais l'un d'entre eux, un proche d'un responsable local du ministère de l'environnement, a été relâché sur ordre de ce dernier.L'héritage africain au PanamaNous vous proposons une plongée dans la culture Congo au Panama. Dans la petite ville de Portobelo, 95 % des habitants sont d'origine africaine. On y entend tous les soirs ou presque le son des tambours, la musique héritée des milliers d'esclaves déportés d'Afrique de l'Ouest par les Européens durant les siècles de traite négrière. Aujourd'hui, leurs descendants entretiennent cet héritage culturel à travers la musique, mais aussi la peinture et l'histoire, comme nous montre le reportage de Martin Hortin.Journal de la 1èreLes coupures d'eau continuent de perturber le quotidien des habitants.

    Au Chili, le futur plus grand télescope du monde menacé par un projet industriel dans le désert d'Atacama

    Play Episode Listen Later May 1, 2025 30:00


    Le télescope chilien, doté d'un miroir de 39 mètres de diamètre, a pour objectif de révolutionner l'exploration, mais un complexe industriel risque d'être construit à proximité, affectant les conditions d'exploration. Dans le nord du Chili, au cœur du désert d'Atacama, le chantier du Extremely Large Telescope a débuté depuis six ans et devrait être achevé d'ici 2028. Avec ce nouveau joujou XXL, les astronomes espèrent en apprendre davantage sur les mystères les plus complexes de l'astronomie moderne, comme les trous noirs, les premières galaxies ou encore la matière noire. Mais déjà, les scientifiques s'inquiètent : un projet de méga complexe industriel pourrait voir le jour à proximité et troubler les conditions d'observations en créant de la pollution lumineuse. Naïla Derroisné, notre correspondante au Chili, a pu se rendre sur place. À la Une du Nouvelliste, en Haiti : les habitants de Petite-Rivière, en Artibonite, victimes à nouveau d'attaques des gangsLes habitants de Petite-Rivière ont été réveillés par des rafales, mercredi. L'Artibonite est encore visée par les attaques de gangs. Le bilan n'est pas encore connu, mais « il y a de nombreuses victimes civiles et parmi les forces de l'ordre », assure Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, interviewé en direct dans notre émission. « En ligne, des vidéos montrent les chefs de gangs qui pavoisent », dit Frantz Duval. Pour fuir les attaques, les habitants ont pris le chemin du fleuve, mais « beaucoup ont péri noyé, car il n'y avait pas assez de bateaux », indique Frantz Duval.Le journaliste haïtien, au micro d'Anne Cantener, est aussi revenu sur les conditions matérielles « très très très confortables » du Conseil présidentiel de transition.Le Nouvelliste fête ses 127 ans ce jeudi 1er mai. « Nous avons de moins en moins d'annonceurs et, entre 2024 et aujourd'hui, nous avons tout perdu, comme beaucoup d'institutions en Haïti », déplore Frantz Duval, rédacteur en chef.USA : Kamala Harris sort du silenceFace aux attaques de Donald Trump contre les immigrés, les universités, les juges, les scientifiques... beaucoup ont reproché aux démocrates de rester trop silencieux. L'ancienne candidate et ancienne vice-présidente Kamala Harris a donc pris la parole hier, lors d'un discours à San Francisco.Dans ce discours, elle a « fustigé » Donald Trump, écrit le Los Angeles Times. « Au lieu d'une administration qui travaille à faire avancer les idéaux les plus ambitieux de l'Amérique, nous assistons à un total abandon de ces idéaux », a notamment déclaré Kamala Harris. Pour la démocrate, le pays est entré dans « une crise constitutionnelle » et « les contre-pouvoirs s'effritent », rapporte le journal californien. Mais Kamala Harris garde espoir : « Ce que l'on observe aussi, ce sont des Américains qui donnent de la voix et montrent leur courage », a-t-elle clamé.Néanmoins, ce discours n'a pas convaincu la presse américaine. Un discours « mordant », mais trop conventionnel, tacle Politico. D'après le média en ligne, Kamala Harris n'a donné que « peu de nouveaux détails » sur sa vision du parti démocrate et du pays, « et encore moins d'indices sur la suite de sa carrière ». Politico croit tout de même savoir que Kamala Harris réfléchit à se présenter au poste de gouverneur de Californie l'an prochain ou à nouveau à la présidence en 2028, après sa cuisante défaite. De son côté, le Los Angeles Times souligne l'ambiance dans le public hier, un accueil « tel une rock star » et le journal de s'interroger : « Comment Kamala Harris parviendra-t-elle à convertir cette bonne volonté pour la suite ? »Le Canada, terre de refuge pour les AméricainsLes plus fragiles ou les plus directement visés par l'administration Trump décident de quitter leur pays. Le Canada voisin est donc devenu un possible refuge. Comme l'a constaté notre envoyée spéciale à Toronto, Marine de la Moissonnière.À lire aussiLe Canada, nouveau refuge pour les Américains inquiets depuis le retour de Donald Trump à la Maison BlancheUn 1er-Mai sous le signe des manifestations en Colombie et au SalvadorEn Colombie, le président de gauche Gustavo Petro avait appelé mercredi à voir « des millions » de Colombiens dans la rue pour ce 1er-Mai. Le chef d'État colombien soumet ce jour au Sénat les 12 questions de sa consultation populaire sur le travail. Exemple de question listé par le journal El Tiempo : « Êtes-vous d'accord pour que le travail le dimanche et les jours fériés soient payé double ? » Le Sénat aura ensuite un mois pour autoriser ou non ce référendum. El Tiempo anticipe donc des semaines de « mouvements et de calculs politiques » car ni l'opposition ni le gouvernement n'ont une majorité au Congrès.Au Salvador, de nombreux syndicats et partis ont appelé à manifester contre le président Bukele. « Ces deux derniers mois, la classe ouvrière a été frappée de plein fouet », dit le mouvement pour la défense de la classe ouvrière au journal El Salvador. Les manifestants protestent contre le licenciement de plus de 20 000 travailleurs du secteur public, le déplacement forcé d'habitants des zones rurales pour des projets immobiliers, les obstacles à la liberté de se syndiquer, mais aussi des salaires trop bas et, enfin, un système d'éducation et de santé publique à la traine.Bolivie : nouvel épisode du feuilleton judiciaire autour de l'ancien président Evo MoralesLe journal bolivien Los Tiempos donne donc la parole à l'avocat d'Evo Morales. D'après lui, « la justice est en train d'être rendue ». Mais, nous dit La Razon, le Tribunal suprême de justice s'indigne de cette décision qui permet, dit-il, « aux citoyens poursuivis pour pédophilie de se moquer de la justice. Nous devons protéger nos enfants ». Et le média Infobae nous apprend que le Conseil de la magistrature bolivien a lancé une enquête disciplinaire contre la juge à l'origine de cette décision. Une juge, souligne La Razon, proche d'Evo Morales. Cette juge a demandé à poursuivre l'enquête, mais dans le département de Cochabamba, le fief d'Evo Morales.La Razon rappelle qu'il y vit dans une maison barricadée, protégée par ses soutiens, pour empêcher son arrestation. Et d'après InfoBae, Evo Morales, pourtant inéligible, compte déposer une candidature présidentielle dans deux semaines à La Paz.

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