Amid Faljaoui dans sa chronique économique nous dévoile les coulisses des entreprises et passe en revue les grands événements de l'actualité économique. La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 dans Le Morning Club et à 17h30 dans On The Road Again.
Et si nous terminions l'année en beauté en faisant un grand bond dans le passé, C'est ce que proposent mes confrères du quotidien économique Les Echos. Et je trouve leur idée épatante. Ausculter de près l'actualité de l'année 2022. Et vous constaterez quoi ? Que nous tous, nous avons fait un retour dans le passé et sans le savoir. Alors prenez le sujet qui nous a occupés presque à plein temps cette année : l'énergie. Qui aurait imaginé qu'en 2022, nous nous poserions des questions aussi plates pour savoir si nous pourrions passer cet hiver sans grelotter de froid et sans panne d'électricité ? Alors les plus anciens qui ont vécu la sortie de la deuxième guerre mondiale ou les privations des années 70, durant la guerre israélo arabe, ont dû avoir un gros sentiment de déjà-vu. Autre exemple, celui de la voiture. Elle a été pendant des années symbole de liberté, d'émancipation. Les films, les spots télés à sa gloire se comptent en millions. Et là, patatras, en 2022, c'est le grand virage. Alors non seulement la voiture est dénigrée, non seulement elle est montrée du doigt pour sa pollution, mais en plus elle se fait désirer. L'effet cumulé du COVID et de la guerre en Ukraine fait que les délais de livraison des voitures se sont allongés entre six mois et parfois une année. Alors si ça, ce n'est pas un parfum d'il y a 50 ans, qu'est-ce que c'est alors ? Et comme les prix des voitures électriques sont forcément plus élevés, que les voitures thermiques sont également plus chères à cause des pénuries et que même les voitures d'occasion deviennent nettement plus chères, la voiture devient un produit de luxe. Exactement comme au début des années 60. Quant à la consommation, elle a fait aussi un bond en arrière dans le passé le bio n'a plus la cote. Non pas parce que les gens n'aiment pas le bio, mais parce qu'il est trop cher. Et donc les rayons bios sont boudés aujourd'hui par la clientèle habituelle. Et pendant ce temps, tout ce qui est bizness de la seconde main cartonne en magasins physiques ou via le commerce. Qui aurait imaginé qu'acheter en l'occasion serait considéré comme aujourd'hui le nec le plus ultra en 2022 ? Sujets évoqués : monde, inflation, confrères, Echos, Chine, commerce, mondial, 2001, million, ouvrier, payé, prix, produits, services, chute, taux, Europe, années 80, passé, villes, citadin, capitales, voiture, maires, automobile, bond en arrière, passé, commun, décroissance, résultat, soutien, Ukraine, réchauffement, climatique, adaptation, espace, public, citadin, privations, pénurie, contestable, tri, objectif, préservation, planète, avis, santé, chirurgien, bonheur, silence, organes, 2023--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Je vais partager avec vous un sentiment très fort au niveau mondial. N'avez-vous pas l'impression que les gagnants du début de l'année sont finalement les perdants de la fin de l'année ? On nous disait par exemple que les États-Unis étaient essoufflés, qu'ils n'étaient plus les leaders du monde. Les médias s'amusaient des gaffes, des trous de mémoire et de l'âge avancé de Joe Biden. Et puis finalement, ce président endormi, comme les médias l'ont trop rapidement décrit, a réussi à sauver son pouvoir au Parlement américain en limitant justement la casse face au soi-disant raz de marée des Républicains et avec ses subventions massives à l'économie américaine, y compris au détriment de ses alliés européens. Il est en train de réaliser le rêve de Donald Trump, c'est-à-dire de restaurer la grandeur économique perdue des États-Unis en soutenant à fond l'Ukraine. Il aura même réussi à laver l'humiliation du départ en catastrophe des troupes américaines de l'Afghanistan. Et, comme le fait remarquer Jean-Baptiste Noé est rédacteur en chef de la revue Conflit. L'arrivée du président ukrainien à Washington et non pas à Paris, non pas à Londres ou à Bruxelles, montre bien que le déplacement de Zelensky, c'est en quelque sorte le vassal qui se rend chez son seigneur. Et comme il le dit si bien, cette première visite à l'étranger du président ukrainien montre bien que l'on est dans une guerre États-Unis contre Russie via l'Ukraine interposée. Et même si cette guerre coûte effectivement de l'argent aux États-Unis, ces derniers vont la noyer dans l'inflation, comme le dit Jean-Baptiste Noé. Mais surtout, cela ne leur coûtera aucune vie humaine. C'est, je le cite, une manière très habile de faire la guerre, d'avoir des succès sans avoir aucun mort à déplorer. Et surtout, c'est une manière, dit il, de montrer à la Chine ce qui pourrait se passer en cas d'attaque de Taïwan. Et donc, oui, le grand gagnant économique et géopolitique de l'année 2022, ce sont clairement les États-Unis. En revanche, la Chine, présentée comme ayant bien géré le COVID, ce pays qui est sorti avant nous de la crise sanitaire, est aujourd'hui justement rattrapé par sa politique de COVID ou de zéro COVID. À force de boucler des villes entières dès qu'un cas de COVID se présentait. C'est simple la croissance économique chinoise est tombée cette année à 3%. C'est du jamais vu depuis l'époque de Mao, c'est dire. Et l'Américain Jamie Dimon, le patron de JP Morgan, la plus importante banque au monde, l'a d'ailleurs encore rappelé à ses compatriotes… Sujets évoqués : Américains, recul, ressources, agricoles, eau, énergie, voisins, relation, allié, fidèle, Chinois, défis, ressources hydriques, corruption, million, personne, situation, pauvreté, importer, barils, pétrole, économie, banquier, américain, Philippines, Japon, Corée, Indonésie, Vietnam, Afghanistan, Pakistan, Inde, Russie, Chine, perdant, allié, russe, experts, politique, zéro, COVID, citoyen, consommer, usine, jeune, chômage, Europe, paracétamol, fabrique, 50%, épidémie, autorité, réquisition, produit, population, gagnants, perdants, année, 2022, experts. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
La naïveté des Européens, en tout cas celle des décideurs européens, c'est vrai on sait qu'aujourd'hui le grand gagnant de cette guerre en Ukraine, ce sont les Etats-Unis. Mais ce que l'on sait moins, c'est que nos amis américains, sous prétexte de lutter contre le réchauffement climatique, ont mis en place un texte de loi qui est un véritable appel à délocaliser les industries européennes. Quand je vous disais que les Européens sont naïfs, je vais tenter de vous le démontrer. Mi-août dernier, Joe Biden fait voter une loi de réduction de l'inflation, qui prévoit de consacrer 360 milliards de dollars à la réduction des gaz à effet de serre. La Commission européenne n'y voit que du feu et sa présidente applaudit même ce texte. Après les horribles années Trump, voilà un président Joe Biden qui lui est plutôt sympa car il veut enfin lutter contre le réchauffement climatique et il a eu même droit à un tweet de félicitations d'Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Oui, sauf qu'aujourd'hui, avec quelques mois de recul, les Européens se rendent compte que ce texte vise en réalité à attirer les entreprises industrielles du monde entier pour les inciter à venir fabriquer leurs produits sur le sol américain. Ce texte permet aux entreprises concernées d'obtenir des aides, des subventions, des crédits d'impôt pour décarboner l'économie américaine, ce qui est bien. Mais attention, ces cadeaux fiscaux ne peuvent être obtenus que si la production se fait sur le sol américain avec des produits assemblés sur place. Un exemple parmi d'autres les ménages américains peuvent recevoir un coup de pouce de 7500 $ s'ils achètent une voiture électrique produite et assemblés aux États-Unis. Sujets évoqués : énergie, États-Unis, polluant, coût, cher, Europe, texte, loi, aspirateur, attirer, entreprises industrielles, Elon Musk, patron, Tesla, démocrate, vote, républicain, projet, usine, batterie, Allemagne, question, sol européen, Emmanuel Macron, raison, amis, Américains, ennemi, risque, délocalisation, industriel, pire, moment, nécessité, réindustrialiser, vieux, continent, dépendance, critiques, allemand, BASF, exemple, réduire, permanent, voilure, Français, pays, force, industrie, riposte, Europa first, tenaille, Chine, voix, raisons, Henry Kissinger, numéro, téléphone, phrase, assassin, américain, locataire, Maison Blanche, Chinois, président, Moscou, répondeur --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Observer les grandes tendances, voici l'intérêt du dernier livre de François Lenglet, de TF1 et LCI, qui sort donc un ouvrage sur la crise actuelle. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Les bons journalistes le savent bien. Quand on veut savoir ce qui se passe réellement dans un secteur économique, mieux vaut aller à la source plutôt que de se fier aux commentaires des commentateurs appointés, dont certains flirtent d'ailleurs avec le radotage. Et c'est ce qu'ont fait mes confrères du quotidien économique l'Echo en ayant l'excellente idée d'interviewer le nouveau patron de Volvo. D'abord parce que j'ai l'impression que tout le monde pense encore que Volvo est une entreprise de l'automobile suédoise. Pas du tout. Elle appartient à Geely, un groupe chinois très discret. Ce qui démontre par ailleurs que la Chine est bien montée en gamme depuis fort longtemps. Autre point intéressant, c'est de rappeler que Volvo est l'un des constructeurs automobiles les plus avancés en matière d'électrification des véhicules automobiles. Première bonne nouvelle qui ressort de cette interview, selon le PDG de Volvo, la parité de prix entre les voitures à combustion et les voitures électriques devrait donc arriver plus vite qu'on ne l'imagine. Il parle même de l'année 2025. Ce qui est aussi également très intéressant dans cette bataille pour la voiture électrique, c'est que l'habitacle de cette voiture sera de plus en plus complexe et de plus en plus coûteux. D'où la question qui se pose aux constructeurs automobiles depuis longtemps, doivent-ils tout faire eux-mêmes ou peuvent-ils se reposer sur l'aide de certains fournisseurs ? La réponse est surtout une question, évidemment de confiance. Certaines marques automobiles ne veulent pas, par exemple, sous traiter certains éléments à Google ou à Microsoft ou autre, car elles ont peur de devenir comme Foxconn. C'est cette entreprise asiatique qui fabrique l'essentiel de l'iPhone, mais c'est Apple qui s'arroge l'essentiel, donc des profits. Autrement dit, la hantise de certains constructeurs automobiles, c'est d'être réduits à fabriquer la carcasse, alors que toute la partie logicielle serait entre les mains des fournisseurs plus avancés sur le plan technologique et qui s'arrogerait la majeure partie des profits. Sujets évoqués : patron, Volvo, trip, principe, puces, entreprise, Qualcomm, Nvidia, soucis, Google, habitacle, voitures, clients, assistant, vocal, réponse, questions, information, important, destination, start-up, voitures électriques, PDG, martyre, fabriquer, argent, capital, Or, hausse, taux d'intérêt, financer, ménage, dépense, €, achat, avenir, valeur, résiduel, marché, vendre, prime, marque, automobile, vision, Citroën, importateur, Bruxelles, client, accès, voitures neuves, électrique, mobilité, douce, éditeur, revenus, vélo électrique, borne, recharge, adaptabilité, politique --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Et si Tik Tok était le faux nez de Pékin ? J'ai parlé ici même de cette application en expliquant que le patron de la BBC la considérait comme dangereuse pour l'avenir même de son institution, pour la simple raison que les jeunes de 16 à 34 ans y passent plus de temps que sur l'une des chaînes de la BBC. Et d'ailleurs, aujourd'hui, à cause de la hausse de l'inflation et donc de la baisse du pouvoir d'achat, on remarque que les ménages ne gardent plus tous leurs abonnements à des plateformes de streaming. Si hier encore, on pouvait s'abonner à Netflix, Amazon Prime ou Disney + en même temps, l'inflation est passée par là et les ménages font des choix. Mais le souci pour les télés classiques, c'est que cette résiliation d'abonnement ne leur profite pas du tout, mais profite à YouTube et Tik Tok. C'est un enjeu de taille, surtout pour Tik Tok, car Tristan Harris, qui est un ex-ingénieur de Google et qui est aujourd'hui devenu la conscience morale de la Silicon Valley, Tristan Harris essaie d'alerter les parents occidentaux contre l'influence néfaste de Tik Tok. Une application qui, parti de rien il y a trois ans, risque de terminer l'année 2022 avec quasiment 1,8 milliard d'utilisateurs de par le monde. Le message de Tristan Harris est déconcertant, selon lui, et il vient d'ailleurs de le confirmer dans un long reportage de la chaîne américaine CBS. La Chine protège ses enfants contre les jeux vidéo, mais rend les nôtres débiles avec le réseau social Tik Tok. Très clairement, il rappelle qu'en Chine, le contact avec ce genre d'applis est strictement limité à 40 minutes par jour. Et si vous regardez le contenu, on parle surtout de visites de musées, d'expériences scientifiques, de vidéos éducatives, alors que la version Tik Tok appauvrit pour notre monde occidental en fils de débilités. Sujets évoqués : Tik Tok, formule, chinois, outil, éducation, propagande, occidental, nouvelle, forme, opium, peuple, chaîne, américain, CBS, souci, éthique, économique, docteur, Laurent Alexandre, guerre, demain, cerveaux, jeunes, applis, addictif, question, juridique, Europe, produit, gratuit, parlementaires, légiférer, protection, données, soucis, Meta, Twitter, votes, Figaro, imposer, âge, minimal, accéder, réseaux, sociaux, alcool, paquet, cigarettes, jouer, jeux, argent, vices, point commun, style, augmentation, dopamine, être humain, étiqueté, Pékin, débat, rival, systémique, États-Unis, suprématie, monde, influence, politique interne, américain, Scott Galloway, professeur, Université, New York, marketing, organisation, étranger, occurrence, contrôler, enfants, interdit, point final, citation. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Alors que la Coupe du monde approche de sa fin. J'ai voulu donc comprendre les ressorts économiques de ce sport mondialement connu. Et la meilleure manière, c'est vrai, c'est de lire ou d'écouter ce qu'en disent Luc Arrondel et Richard Duhautois, deux économistes français qui ont donc rédigé un livre récemment qui s'appelle ''L'argent du football'', aux éditions de la rue d'Ulm. D'abord, pour moi qui ne m'intéresse absolument pas au foot, j'ai mieux compris la popularité de ce sport. Et donc, selon ces économistes, c'est un sport éminemment collectif, dont les règles sont d'abord simples à comprendre et faciles à pratiquer un terrain et un ballon. Mais, et c'est ça qui est important, dont les résultats des matchs restent relativement aléatoires. En effet, dans la grande majorité des sports collectifs, le meilleur a septante pour cent de chances de gagner. Alors que dans le foot, c'est à peine 50%. Et là encore, la raison en est qu'on joue avec les pieds, par définition moins habiles que les mains. Et donc cela crée une incertitude captivante, nous disent ces deux économistes. Exactement comme dans les jeux de hasard. Et en effet, dans quel autre sport peut-on marquer contre son propre camp ? Et quant à ceux qui reprochent à ce sport de brasser trop d'argent, les deux économistes en question rappellent que tant que le football était uniquement joué par les aristocrates anglais, eh bien il n'était pas question d'argent. C'est seulement lorsque les ouvriers britanniques ont commencé à s'y mettre, au début du XIXᵉ siècle, bien qu'il a bien fallu payer ses joueurs pour compenser leur perte de salaire. Autrement dit, c'est en se démocratisant que ce sport est devenu un sport de riches, une machine à faire du cash. Il faut aussi dire qu'en dehors de l'explosion des droits télé, un joueur belge, Jean-Marc Bosman, est à l'origine aussi de cette avalanche d'argent qui se déverse sur le football. Pour quelle raison ? Mais parce qu'il a permis de libéraliser le marché du travail, si je puis dire. C'est suite en effet à sa plainte judiciaire qui est devenue l'arrêt Bosman, du nom de ce joueur belge opposé à son ancien club, le RCF Liège, et à l'UEFA, qu'il a donc été décidé de lever la limite dans une équipe de trois joueurs européens issus d'un autre pays. Sujets évoqués : arrêt Bosman, marché, talents, Europe, clubs, dépense, sommes, équipes, ultra, performance, Chine, 2001, commerce, mondial, multinationale, délocaliser, usines, occasion, pollution, Asie, salaires mirobolants, joueurs, foot, politique, voyager, classe affaires, économiste, football, cinéma, stars, ultra, payé, indécent, plaisir, public, dommage, milliers, emplois, critique, gagner, vie, majorité, €, brut, mensuel, carrière, moyenne, saisons, niveau, interview, jeunesse, défi, business, consommer, pirater, payer, abonnement, consulter, résumé, regarder, buts, smartphone, banque, belge, KBC, nommer, temps, négocier, accord, vidéo, application, bancaire, économie, décortiquer, question, citer, secteur économique, travailleurs, joueurs, capter, rente, profits, fascinant. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
La fin d'année est toujours propice à scruter l'avenir. L'exercice n'est pas simple car bien souvent les experts se trompent. On l'a d'ailleurs encore vu l'an dernier. 2022 devait être une année exceptionnelle en termes de croissance économique après le rebond lié à la sortie du COVID. Il a fallu que le président russe décide d'envahir l'Ukraine en février dernier pour que la physionomie du monde change. Et à l'époque, les mêmes experts minimisaient l'impact de cette guerre en nous rappelant que la Russie était un nain économique. Aujourd'hui, on a plus de recul et avec le recul, on découvre que nous autres Européens, nous sommes surtout des naïfs. Récemment encore, Thierry de Montbrial, l'un des meilleurs spécialistes de géopolitique, se confiait à mes confrères des Echos. Et que leur disait-il, que nous autres Européens, agissions au premier degré, c'est-à-dire sous l'emprise de l'émotion, au nom du bien et du mal, avec seulement deux instruments à notre disposition les sanctions et puis les promesses d'élargissement de l'Union européenne. En clair, le bâton économique et puis la carotte de devenir donc membre de ce club privé qu'est l'Union européenne. Seulement voilà, Thierry de Montbrial nous rappelle que les sanctions nous blessent à chaque fois un petit peu plus et nous force, à l'insu de notre plein gré, à devenir de plus en plus dépendants des Etats-Unis qui, eux, font leur stratégie en combinant froidement les valeurs et les intérêts. Et l'un de leurs objectifs est de devenir le maître du jeu dans le domaine de l'énergie. Quant à la carotte de l'élargissement, elle ne marche pas. C'est même un cadeau empoisonné. Les Etats-Unis le savent très bien. Quand la guerre en Ukraine sera terminée, ils pousseront à un élargissement de l'Union européenne. Pour quelles raisons ? Mais parce que, selon ce spécialiste de la géopolitique, l'Europe a un grave problème de gouvernance. Plus il y a de pays autour de la table et plus c'est la cacophonie et donc plus l'Europe est impuissante politiquement. Et donc le danger c'est de voir l'Union européenne s'élargir et devenir juste un marché ouvert aux appétits des Chinois et des Américains qui viennent se servir chez nous et qui eux, protègent leur économie… Sujets évoqués : citoyen, européen, libéraux, plan, économique, protectionnisme, cimetière, entreprises, conquérir, marché, chinois, entreprises, démocrate, protectionniste, républicains, Joe Biden, Inflation, Reduction Act, milliards, subventions, Etats-Unis, aides, condition, produits, fabrique, sol américain, syndicat, maison, entreprises industrielles, masse, énergie, moins chère, Europe, excellent, Marc Fiorentino, amis, américain, Noël, Père Noël, déguise --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Tout le monde ou presque a vu les obsèques de la reine Elizabeth II et tout le monde aura remarqué que seule la BBC pouvait encore offrir une telle retransmission en direct d'une aussi grande qualité. Et pourtant, le patron de la BBC, Tim Davis, a annoncé cette semaine que la BBC pourrait renoncer à ses chaînes et devenir 100% digital. Autant vous dire que cette annonce a fait l'effet d'une bombe. En effet, le patron de Netflix annonce la mort de la télévision linéaire depuis des années et il vient encore de le redire, la télévision de papa en a encore pour 5 à 10 ans maximum avant d'être enterrée. Alors c'est vrai, le patron de Netflix n'est pas neutre et ses propos sont teintés d'opportunisme. Mais il n'empêche, le patron de la BBC, tire lui aussi la sonnette d'alarme. Son média, la BBC, a beau être une marque mondialement reconnue, une marque qui touche encore un demi-milliard de personnes, il n'empêche qu'il a peur pour l'avenir et souhaite un changement radical. Selon lui, l'avenir de la BBC passera par la fermeture de nombreuses chaînes de télé, de radio pour devenir demain un service disponible uniquement sur Internet. Autrement dit, il n'y aura plus qu'un seul point d'entrée central pour accéder à tous les contenus vidéo et radio de la BBC. Alors la raison de ce changement, c'est effectivement la concurrence des acteurs du streaming et les réseaux sociaux. Et c'est vrai que le patron de la BBC constate que son téléspectateur a 60 ans en moyenne. Il rappelle que pour les 16 – 24 ans, TIK TOK est aujourd'hui plus important que la BBC en matière de vidéo. C'est donc intenable pour l'avenir de la BBC. Âgée d'un peu plus de 100 ans, la BBC est donc en danger de déclin. Lent mais certain… Sujets évoqués : déclaration, patron, BBC, chaînes, télévision, minimiser, ampleur, déclin, actionnaires, constat, RTL-TVI, Belgique, auditoire, Belges, prime time, 19 h, RTBF, RTL, Netflix, Disney, questions, audience, potentielle, convaincre, annonceurs, grand public, compte, meilleure, série, film, chaînes, production, local, informations, lutter, géant, américain, coût, source, revenus, Grande Bretagne, menace, actualité britannique, concurrence, plateforme, streaming, Amazon, Prime, Vidéo, divertissement, réseaux sociaux, jeunes, Instagram, YouTube, fake news, virale, canal digital, signal, fort ; chaînes publiques, menace, médias sociaux, télévision privée, abonnement, cher, publicité, clair, ami, audience, fromage, publicitaire, capacité, ciblage, descente, enfer, vélo --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Une innovation que vont adorer les étudiants et qui va être le cauchemar des professeurs. Je vais vous faire découvrir un outil ultra-puissant et encore assez confidentiel. Et d'ailleurs, j'en remercie le fils d'un grand homme d'affaires, John, qui habite à Londres et qui se reconnaîtra. Merci donc John de m'avoir fait découvrir ChatGPT, un logiciel qui rend fou mais absolument dingue tous les geeks de la Terre et qui pourrait même poser un gros souci à Google Share GPT. Sans doute l'innovation de l'année, en tout cas selon mes confrères de BFM Business. En fait, c'est un outil conversationnel, une boîte de dialogue si vous voulez, dotée d'une intelligence artificielle absolument ébouriffante. ChatGPT répond à toutes les questions que vous vous posez par écrit ou oralement avec une précision hors norme. Et la dernière version est en accès libre sur le Net. Il suffit de donner son adresse e-mail et le tour est joué. Mais pour y faire quoi ? Tout simplement tout. Absolument tout, les professeurs vont en avoir peur. Pourquoi ? Mais si un prof par exemple, demande une dissertation aux élèves pour demain, ceux-ci peuvent la faire rédiger par ChatGPT qui leur pondra un texte en quelques secondes d'une très très grande crédibilité avec des arguments, contre arguments et synthèse. Pire encore, si l'étudiant reformule sa question pour sa dissertation, quelques minutes plus tard, il recevra un autre texte tout aussi bon. En clair, le professeur ne pourra pas vérifier qu'il y a eu tricherie. Bien entendu, chatGPT peut aussi résoudre des problèmes de mathématiques, non pas en donnant seulement la réponse, mais en détaillant toute la démonstration. Quand je vous disais que c'est bluffant, ça l'est. Certains sur le web s'amusent déjà à lui poser des questions saugrenues, genre rédige-nous le discours de fin d'année d'Emmanuel Macron en plaçant les mots bouilloire, topinambour et canard. Un autre a demandé d'écrire une histoire avec Babar, Mata Hari et Pierre Bourdieu. Mais au-delà de ces loufoqueries, cette boîte de dialogue peut aussi, en tout cas si vous le lui demandez, expliquer par exemple à un enfant de quatre ans comment on fait des enfants, comment on fait des bébés de manière très réaliste et avec un discours et les mots adaptés à l'âge de l'enfant… Sujets évoqués : écrire, fin, alternative, feuilleton, crédibilité, impression, parler, être humain, machine, professeurs, cauchemar, nombre, professions, chamboulé, spécialiste, numérique, interview, Tim Cook, patron, Apple, question, pertinent, humain, profession, objet, produire, contenu, journaliste, enseignant, écrivain, publicitaire, programmateur, informatique, remplace, jour, robot, intelligent, aspect, négatif, positif, métier, assistance, ligne, abonnement, service, après vente, client, différence, bluffant, réfléchir, question, flamme, être, aimé, important, moyen, communiquer, sentiment, manière sincère, authentique, bluff . --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21 votre radio Rock'n'Pop.
Qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Tik Tok. On trouve ça idiot de passer des heures devant des vidéos débiles ou qu'au contraire on trouve ça plutôt chouette, car c'est la nouvelle manière, notamment pour la jeunesse, de se divertir avec des vidéos funny ultracourtes. Toujours est-il que l'application chinoise Tik Tok a non seulement le vent en poupe, mais qu'elle est devenue une véritable machine à cash. Et c'est vrai que les débilités des uns et des autres apportent tout de même 10 milliards de dollars de publicité cette année aux propriétaires de Tik Tok. Et d'ailleurs, la progression est fulgurante car entre 2021, ces recettes publicitaires n'étaient que, si je puis dire, de 4 milliards de dollars. C'est, vous l'accorderez, nettement mieux que l'inflation. Et donc je vous en parle parce qu'une banque d'affaires vient de publier ses prévisions de fin d'année et dans lesquelles les analystes de cette banque annoncent que Tik Tok sera le prochain roi de la publicité sur les réseaux sociaux. Et c'est vrai qu'avec son outil TIC for Business, cette plateforme chinoise dispose donc d'une vaste quantité d'informations. Alors on dit de données, mais ce sont des informations sur ses utilisateurs qui peuvent intéresser effectivement les budgets publicitaires des grandes marques. Et comme toujours, vous le savez bien, quand le produit est gratuit, c'est que c'est vous le produit. En fait, le pari de cette banque d'affaires est assez simple. Elle constate que petit à petit, les gens, vous et moi et surtout les plus jeunes d'entre nous, délaissent les plates-formes de commerce classiques pour acheter directement sur les réseaux sociaux. Et pour l'heure, les produits achetés concernent surtout les cosmétiques, la mode et l'électronique grand public. Et c'est vrai que ce shopping sur les réseaux sociaux est encore marginal aujourd'hui, mais il devrait prendre de l'ampleur rapidement… Sujets évoqués : interlocuteurs, iPhone, inventé, commercialisé, 2007, Instagram, publicité, marques, utilisateurs, quotidien, moyenne, appli, Meta, Snapchat, publicitaires, engagement, annonceurs, influenceurs, messages, directives, carte blanche, influenceuses, chiffre, délivré, campagne, millions de vues, français, données, contrôle, indirect, gouvernement chinois, États-Unis, menace, sécurité, national, enquête, train, influencer, opinions, occidental, Taïwan, exemple, but, abrutir, jeunesse, occidentale, vidéo, Chine, vidéos éducatives, divertissement, usagers, prime, cas de figure, Lénine, capitalistes, corde --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21 votre radio Rock'n'Pop.
La question se pose avec acuité maintenant que l'Ukraine reprend l'avantage sur le terrain. Et si Poutine était en train de perdre la guerre ? La question n'est plus du tout saugrenue aujourd'hui, les experts le remarquent. Poutine a adopté une nouvelle stratégie qui consiste donc à diriger les frappes militaires contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Ce qu'il veut, c'est simple, c'est faire plier ce pays en faisant grelotter de froid sa population. En fait, comme le faisait remarquer Michel Goya, un ancien colonel retraité, selon lui, Poutine espère que ce sera le général Hiver qui gagnera donc cette guerre. Alors Poutine a tort car sur place, la détermination des Ukrainiens est sans faille et ils n'accepteront pas de se rendre uniquement parce qu'ils ont froid. En vérité, ce que le monde entier découvre, c'est que Poutine a commis une immense erreur stratégique en envahissant l'Ukraine. D'abord, lui qui se plaignait d'être encerclé par l'OTAN a redonné une nouvelle vie à l'OTAN. Je rappelle que Trump ne voulait plus financer cette alliance et que le président Macron avait osé dire il y a trois ans que l'OTAN était en état de mort cérébrale. Mais grâce à l'erreur magistrale de Poutine, l'OTAN s'est littéralement réveillée. Les États-Unis ont d'ailleurs envoyé 100.000 GI en Europe. La Suède et la Finlande, jadis deux pays neutres, ont demandé à adhérer à l'OTAN. Et quant à Poutine qui nous vendait du gaz, il doit se mordre l'élève. Car aujourd'hui, non seulement il y a un embargo, mais ce sont les Etats-Unis qui nous le vendent cher. D'ailleurs, leur gaz, c'est ce qu'on appelle un fiasco complet. Sans compter que le monde entier découvre que l'une des armées supposées être les plus puissantes au monde est une armée de pieds nickelés. Sujets traités : commissaire européen, armes, russes, valables, armée régulière, corruption, pays, industriels, européens, guerre, reprise économique, Europe, Ukrainiens, territoire, armée russe, annexion, Crimée, dirigeant, russe, Poutine, Ukraine, frontières, 24 février, 2022, attaque, dilemme, Dominique Moïsi, spécialiste, géopolitique, hiver, incertitudes, ménages, entreprises, accord, sentiment, gagné, perdu . --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
Lundi 5 décembre, une journée très importante pour l'Europe, nous avons montré une fois de plus notre soutien sans faille aux Ukrainiens. Via l'embargo sur les achats de pétrole brut russe. Depuis ce 5 décembre, les importations par voie maritime de pétrole russe sont donc interdites sur l'ensemble sur tout le territoire de l'Union européenne. Transport par voie maritime qui correspond aux deux tiers des achats de pétrole russes avant ce fameux conflit avec l'Ukraine. En plus de cet embargo, les Européens sont enfin arrivés à se mettre d'accord pour plafonner le prix du pétrole russe à 60 $. Ce plafonnement répond à un double souci. D'abord, il fallait, il faut sanctionner Moscou au portefeuille, mais sans prendre le risque de se sanctionner soi-même. C'est la raison pour laquelle il y a eu énormément de discussions, de palabres autour de ce plafonnement des pays. Par exemple, la Pologne voulait qu'on plafonne le pétrole russe autour des 30 $, donc nettement plus bas. Pourquoi ? Mais parce que le coût de production du pétrole russe tourne sans doute autour des 20 à 40 dollars maximum le baril et donc fixer à un prix plafond de 60 $ comme on le fait maintenant, permet malgré tout à Moscou de continuer à gagner encore de l'argent avec ses exportations d'or noir. Il fallait aussi trouver un compromis et déjà ce plafond rend fou. Aujourd'hui, Poutine menace de ne pas livrer de pétrole aux autres pays hors de l'Union européenne qui se soumettrait à ce plafonnement de 60 $ le baril. L'autre question qui se pose, elle est sans doute triviale vu les morts en Ukraine, mais elle se pose tout de même ici en Europe de l'Ouest. Est-ce qu'avec cet embargo quasi total du pétrole russe couplé à un plafonnement du prix, est-ce qu'on ne risque pas d'avoir un effet boomerang, à savoir une hausse du prix de l'essence ou du diesel à la pompe ? La réponse a priori est non, car les deux étapes des sanctions européennes, c'est-à-dire l'embargo des voies maritimes et le plafonnement du prix, sont connues depuis l'été dernier. Il n'y a pas de surprise pour les opérateurs de marché. Ils ont eu largement le temps de se préparer. Sujets traités : Europe, diversifier, importations, Etats-Unis, Afrique, Moyen-Orient, pénurie, volumes, stables, but, sanctions, consommateurs, européens, station essence, portefeuille, Vladimir Poutine, prix, stable, augmenter, guerre, bêtise, envahir, pays, France, Otan, président, Macron, mort cérébrale, vivant, question, diplomates, accord de paix, sentiment, Ukrainiens, gagné, Russes, perdu, Napoléon, Bonaparte, ennemi, erreur --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Avec un peu d'humour, Amid Faljaoui nous parle de la proposition d'un expert énergétique qui préconise de limiter à 3 ou 4 vols aériens par personne tout au long d une vie ! Il y a des personnes qui ont une parole en or et c'est le cas de Jean-Marc Jancovici, l'expert français dans les questions énergétiques. Ça fait plus de 30 ans qu'il bourlingue autour de ces questions énergétiques, comme il est polytechnicien à la base. Évidemment, sa parole est prise très au sérieux. Récemment, il était venu en Belgique à l'invitation d'une entreprise et il a fait salle comble auprès des patrons, mais également des étudiants de l'Université libre de Bruxelles. Son dernier fait d'armes a fait tiquer pas mal d'auditeurs. C'est normal, il a osé déclarer, devant les micros de nos confrères de France Inter, qu'il faudrait sans doute limiter à trois ou quatre le nombre de vols par avion réalisable sur toute une vie. La raison de ce tour de vis drastique ? Selon Jean-Marc Jancovici, l'avion est né avec le pétrole et va mourir avec le pétrole car il n'y a pas toujours, selon cet ingénieur écolo, de solutions techniques viables à l'échelle pour le remplacer. En partant de ce constat, Jean-Marc Jancovici préfère gérer ce problème de pollution par les quantités plutôt que par les prix, toujours, par souci d'égalité. Pareille déclaration a fait bondir pas mal d'auditeurs et d'auditrices. Et c'est le cas par exemple de l'expert belge Damien Ernst, qui est aussi bien connu des médias belges pour son expertise sur les questions énergétiques. S'il reconnaît que la majorité des avions utilisent encore du kérosène comme énergie, matières premières fabriquées à partir du pétrole, Damien Ernst reconnaît aussi qu'il est possible de fabriquer du kérosène à partir d'autres sources d'énergie, et notamment à partir d'électricité… Sujets évoqués : Damien Ernst, énergies renouvelables, éolien, photovoltaïque, Jean-Marc Jancovici, ambition, technologique, citation, Jean-François Rial, PDG, Voyageurs du Monde, spécialiste, voyage sur mesure, aventure, critique, technologies, secteur aérien, décarboner, délais, coûts, état, patron, voyageur, monde, secteur aérien, ciment, agriculture, numérique, pollueurs, usages, TIC Toc, personne, civilisation, pays, aviation, Égyptiens, Sri Lankais, habitants, Marrakech, emplois mondiaux, PDG, débat, surconsommation, solution, drastique, pénible, programme, baroque, Ferdinand Lop, homme politique, quatrième république, propositions, programme loufoque, boulevard, Saint-Michel, mer, pauvreté, pension, veuve, soldat inconnu, Paris, campagne, habitants, air pur, suppression, wagon, métro --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Si cette chronique économique rencontre un certain succès, je pense modestement aussi que c'est en raison de son ton volontairement optimiste. Alors attention, l'optimisme ne consiste pas à refuser de voir les problèmes, pas du tout, mais plutôt de n'envisager que les solutions, comme l'écrit d'ailleurs joliment le publicitaire Jacques Séguéla. Au fond, l'expérience, c'est quoi ? Ce n'est pas ce qui nous arrive, mais ce que nous faisons avec ce qui nous arrive. Et donc oui, s'il fallait résumer d'un seul mot l'année 2022, en tout cas pour nous autres Européens, ce serait le mot inflation. Et ce mot, qui avait donc quasiment disparu de notre vocabulaire pendant deux décennies, est revenu en force en raison du COVID et de la guerre en Ukraine. Et c'est vrai, alors que l'inflation était plate et frôlait quasiment les 0% pendant des années, nous voilà tout d'un coup confrontés en Europe avec des taux à deux chiffres. En Belgique, la barre des 10% est dépassée et quelques pays baltiques réussissent même dont la Lettonie réussisse même à dépasser les 20%. Alors la bonne nouvelle, c'est de ça dont je voulais vous parler, c'est que l'inflation aurait atteint son pic Pour la première fois depuis 17 mois. L'inflation recule en effet en Europe. Alors c'est vrai, bien sûr, le chiffre reste encore trop élevé puisqu'on parle tout de même d'une inflation moyenne de 10% pour l'Europe. Mais ce chiffre étant en recul grâce à qui ou grâce à quoi ? Mais grâce à la baisse du prix du gaz et du pétrole, mais également des matières premières alimentaires. Et vous savez quoi ? Du fait du ralentissement économique auquel on assiste, l'inflation va mécaniquement baisser. Sujets évoqués : experts, annonce, fin du monde, direct, Armageddon, fêtes, fin d'année, bourse, changement, indices boursiers, pertes, 2022, boursicoteurs, optimiste, bombes, Ukrainiens, ménages, Europe, Ouest, fins de mois, La réponse, commerce, promesses, intervenant, anticiper, demain, exercice, grimper, or, trader, inquiétudes, inflation, hausse, taux d'intérêt, récession. Etats-Unis, Europe, croissance, Chine, signal, experts, politiques, dramatisation, Jacques Séguéla, importance, audience, optimiste, avion, pessimistes, parachute --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30, sur Classic 21 la radio rock'n'pop..
La fin de l'année approche à grand pas, c'est donc l'occasion de tirer quelques leçons de cette année 2022, à la fois inquiétante et passionnante. L'une des leçons, pas forcément visible à l'œil nu, c'est qu'il y a une inversion du rapport de force entre le capital et le travail. Jusqu'à présent c'était le capital qui l'emportait sur le travail. En gros, mieux valait être rentier que salarié. Mais cet état de fait est en train de changer avec la crise. D'abord parce que les caisses des États ont été vidées par le COVID et par la guerre en Ukraine. A force de distribuer des aides ici ou là, les dettes publiques sont au sommet et la plupart des pays veulent davantage taxer le capital et le patrimoine immobilier, pour la simple raison que du côté de l'impôt des personnes physiques, nous sommes déjà au taquet, au maximum, et qu'il n'y a plus rien à racler. Sans oublier d'ailleurs que l'inflation est déjà en soi un impôt invisible sur le capital. En revanche le travail retrouve ses lettres de noblesse. Et la crise a beau être là, l'inflation a beau être élevée, la guerre des talents continue de faire rage. Car, paradoxalement, le marché de l'emploi reste solide. Les entreprises pleurent donc pour trouver de bons candidats. Et le résultat c'est que le marché de l'emploi est aujourd'hui en faveur des travailleurs, des salariés, et cela se voit dans la hausse des salaires. Nous sommes passés d'un marché de la sélection à un marché de la séduction, et notamment la séduction des plus jeunes qui veulent non seulement un salaire plus décent, mais aussi que l'entreprise qui les recrute leur donne un sens et des valeurs avec lesquels ils sont en phase. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
C'est le regretté Michel Audiard qui disait ''Les cons ça ose tout et c'est d'ailleurs à ça qu'on les reconnaît''. En cause, la déclaration de Cathie Wood chez mes confrères de l'agence d'information financière Bloomberg, alors que le cours du bitcoin et des autres cryptomonnaies a plongé depuis quelques mois et encore plus depuis la faillite de FTX, donc la deuxième plateforme d'échanges de cryptomonnaies, voilà que Cathie Wood, qui est donc considérée comme la grande prêtresse de la crypto à Wall Street, ne se démonte pas, elle ne demande pas pardon, elle ne s'excuse même pas pour son optimisme béat et délirant. Non, pas du tout. Elle en redemande, du Bitcoin. Elle n'en a pas assez malgré sa chute libre. Elle vient d'ailleurs de prédire que le bitcoin sera à 1 million de dollars d'ici à 2030. Oui, vous avez bien entendu. Vous ne rêvez pas, 1 million de dollars d'ici sept ans, quoi. Et quant aux difficultés actuelles, voici ce qu'en pense Cathie Wood, notre gourou des cryptomonnaies. Je vous la cite ''On a besoin de se confronter à des crises, tout d'abord pour voir qui survit, mais aussi pour tester l'infrastructure et les thèses. Nous pensons encore une fois que le bitcoin s'en sortira très bien.'' fin de citation. Alors je traduis ces propos hallucinogènes en français courant : j'ai toujours confiance dans ces monnaies qui n'en sont pas encore… ''Si vos attentes augmentent au même rythme que vos résultats, il n'y a aucun sens à vous évertuer à faire toujours mieux. Une fois l'effort supplémentaire fourni, vous éprouverez encore un sentiment d'insatisfaction. Il y a danger lorsque le fait d'avoir goûté au plus d'argent, plus de pouvoir, plus de prestige démultiplie votre ambition au lieu de démultiplier votre satisfaction. Cela signifie que quand vous avancez d'un pas, eh bien vos espérances avancent de deux. Et donc, au fond, cet auteur a raison. Et comme il l'écrit lui-même, le bonheur, c'est la réalité, moins les attentes.'' Sujets évoqués : prévisions antérieures, perdu de l'argent, Darwin, l'argent, drame, histoire, cryptoactifs, cauchemar, attitude, déni, réalité, professeur, psychologie, management, Etats-Unis, Philippe P'tit Luc, monde prévisible, contrôlable, prof d'université, maîtrise, convaincant, réalité, incertitude, commandes, psychologie, Morgan Hawes, auteur, Psychology of Money, livres, confusion, logique, monde, base, se lever le matin, perdre de l'argent, bourse, cryptomonnaies, La clé, apprendre, stopper, inflation, désirs, presse anglo saxonne, --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Bonne nouvelle, c'est qu'il est probable que l'inflation ait atteint un pic en Europe ou que c'est une affaire encore de quelques semaines maximum. C'est le commissaire européen aux affaires économiques qui claironne cette bonne nouvelle. Alors c'est vrai, comme les économistes, y compris ceux de la Commission européenne, passent leur temps à se tromper dans leurs prévisions. Vous me direz que ce genre de déclaration, il faut la prendre avec grande précaution. Vous aurez raison. Mais à force de lire, de voir et d'entendre des nouvelles négatives, il ne faudrait pas non plus se rendre sourd et aveugle à la vérité lorsqu'elle se présente à nous. Et d'abord, le baril de pétrole flirte aujourd'hui avec la barre des nonante dollars en ce moment. On est donc loin des 120 $ de mars et avril dernier. Et c'est vrai que le gaz a aussi piqué du nez, même si c'est vrai qu'il reste tout de même à un niveau plus élevé qu'avant la guerre en Ukraine. Ces deux Baisse du prix de l'énergie, pétrole et gaz forment une excellente nouvelle pour la simple raison que la hausse des prix de l'énergie explique, explique pardon à elle seule entre 40 et 50% de l'inflation en Europe. Et puis l'autre bonne nouvelle, c'est que les prix de l'alimentation devraient commencer également à se calmer grâce à la baisse du prix des matières agricoles sur les marchés internationaux. Et puis, last but not least, une bonne nouvelle n'arrive pas toute seule Les chaînes d'approvisionnement ont retrouvé leur fonctionnement presque normal au niveau mondial, il n'y a plus de tension… Sujets évoqués : fret maritime, baromètre, indicateur, économie mondiale, chute libre, ralentir, chronique économique, pic de l'inflation, 2023, croissance, inflation, chute de l'inflation, prévisions, normale, transition énergétique, prix, court terme, cupidité, hommes, FTX, plateforme d'échange, cryptomonnaies, Beyond Meat, viande, société spécialisée, végétale, spéculateurs, substituts végétaux, futur, humanité, rappeur, Snoop Dogg, Di Caprio, cours, introduction, bourse, société, hausse, déconvenue, révélations, presse économique, américaine, sanitaire, production, billions, mythes, résultat, chute libre, pertes, dettes, millions de dollars, temple, effacement, intelligences --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
En cette fin d'année. Ce qui étonne les observateurs, c'est la totale déconfiture des grandes sociétés de la Silicon Valley. N'importe quel investisseur en bourse vous dira qu'il avait des actions méta Google, Amazon, Microsoft ou encore Netflix dans son portefeuille. Toutes ces entreprises ont affiché une santé insolente, et cela pendant des années. Les informations négatives n'arrivaient quasiment à avoir aucune prise sur ces sociétés. C'étaient quasi toutes des actions téflon, si je puis dire. Rien, absolument rien n'avait donc prise sur ces sociétés et le couronnement de ces nouveaux rois du pétrole, c'était la période du COVID. Tout d'un coup, les confinements successifs nous ont tous rendus accro au numérique et donc au commerce. Et c'est vrai qu'avec le recul, il n'y a pas un seul patron qui ne vous dira pas que la pandémie l'a forcé à digitaliser son entreprise au galop. Et d'ailleurs, c'est l'une des rares bonnes choses de ce fichu virus, c'est qu'il a fait effectivement gagner 5 à 10 ans de digitalisation à presque tous les secteurs. Et évidemment, les grands gagnants de cette numérisation forcée, c'était qui ? C'était les GAFAM, les Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Mais voilà, en cette année 2022, qu'est-ce qu'on constate ? Que c'est la soupe à la grimace justement pour ces GAFAM. Pour quelles raisons ? Mais parce qu'en un an, la capitalisation boursière de ces entreprises a fondu de 2000 à 500 milliards de dollars. Ce n'est pas anecdotique. L'action méta, par exemple, elle a perdu 66% en un an, Amazon a perdu 40%, Google 33% et Microsoft 26%. En français courant, ça s'appelle comment ? Bah, ça s'appelle un krach boursier, même s'il est étalé sur un an. Alors bon, je vous rassure, ces entreprises ne sont pas en danger de faillite… Sujets évoqués : Microsoft, Google, Apple, mastodontes, trimestre, juillet, septembre, danger de mort, cours de Bourse, chute, chiffre d'affaires, confiance, COVID, télétravail, Silicon Valley, numérique, licenciements, commerce physique, entreprises, collaborateurs, bureau, citoyens, arbitrages, dépenses, voyages, été, inflation, pouvoir d'achat, dépenses, abonnements, vidéo, musique, Netflix, Amazon Prime, Disney, annonceurs, budgets publicitaires, firmes, Meta, Facebook, Tik Tok, YouTube, Google, digital, Musk, Twitter, réseau social, Belgique, gouvernement --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Le patron d'une très grande banque belge, dans le cadre d'une anecdote, racontait à l'audience qu'il écoutait attentivement que son fils venait donc d'acheter une maison. Hélas pour lui, il savait qu'en contrepartie du bon prix qu'il a pu négocier, il devait encore faire pas mal de travaux pour la mettre en conformité aux normes environnementales. En Belgique, on parle du fameux certificat PEB. La maison de ce fils de banquier devait être classée à la lettre F, ce qui montre qu'il a acheté une passoire thermique. Mais le plus intéressant, ce n'est pas ce constat, c'est la réponse du fiston. Il avoua son désarroi à son père. Si à cause des normes écologiques, il veut un jour faire passer sa maison du classement F à A ou même B, il n'aura pas d'autre choix que de raser sa maison et de tout reconstruire vu le prix des travaux de rénovation. Et donc l'anecdote m'a frappée car elle montre bien que les politiques prennent parfois des décisions ou des règlements qui sont effectivement votés pour le bien de la planète, mais qui, lorsque ces décisions sont prises à la va-vite sans autres précautions, risquent en tout cas dans l'immédiat de paupériser une partie de la population. Je parle là des citoyens qui eux n'ont pas la chance d'avoir ce genre de filiation. Même chose pour l'interdiction des voitures thermiques en 2035. Elles transforment involontairement la voiture en objet de luxe. Sujets évoqués : voiture, impayable, classes populaires, prix, voitures d'occasion, hausse, idéal, Philip Goodman, spécialiste, consommation, France, élites, monde politique, monde des médias, villes, sobriété, écologie, pouvoir d'achat, convictions, zones défavorisées, paupérisées, citoyens locaux, consommation de masse, clients, Aldi, actions, distributeurs, classes sociales, distributeur, cadre supérieur, vacances d'été, l'inflation, ménages, pauvres, dépenses obligées, dépenses contraintes, loyers, électricité, eau, assurances, abonnements téléphoniques, abonnements, divertissement, Netflix, consommation courante, crise, solde, transition énergétique, régression qualitative, Belgique, bas prix, produits en vrac. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Il y a un lien entre ZEUS et la spéculation ! Dans la mythologie grecque, on avait coutume de dire que Zeus rend fous ceux qu'il veut perdre. Zeus, c'est le mot ancien pour dire cupidité. Retour sur la faillite de FTX, la deuxième plus importante plateforme d'échange de cryptomonnaies. En matière d'escroquerie, les auteurs de ce feuilleton financier ne manquent pas d'imagination. Tous les jours ou presque, il y a une révélation par la presse américaine sur ce scandale FTX. On comprend qu'il s'agit d'un véritable détournement de fonds. N'oublions pas que cette plateforme d'échange de cryptomonnaies a été valorisée à un moment donné à 32 milliards de dollars. Et aujourd'hui, elle ne vaut plus rien. 0 $ et personne ne sait où sont partis les fonds qui y ont été déposés. Cela pose d'ailleurs la question de la responsabilité des analystes ou des auditeurs de cette entreprise. Comment peut-on valoriser une entreprise ? 32 milliards et puis voir ces milliards partir en fumée en quelques jours ? Autre fait étrange, il n'y a aucun registre du personnel. Cette plateforme entourée d'une myriade de sociétés, on parle de plus de 150 sociétés, et on ne sait pas combien de membres du personnel. Impossible de retrouver leur trace… Sujets évoqués : discussions, trace écrite, décisions, dirigeants, plateforme, frais du personnel, cryptomonnaie, émoji, presse américaine, scénaristes, film, faillite, économiste, John Kenneth Galbraith, Bourse, agence, Bloomberg, plateforme d'échange, investisseurs, grandes écoles, universités, analystes, fondateur, plateforme, gourou, mathématicien, Bill Bonnaire, --- Amid Faljaoui, notre chroniqueur, pense qu'il y a un lien entre Zeus et la spéculation ! --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Et si nous parlions des vaccins chinois ? La question a l'air un petit peu décalée, voire anodine. Et pourtant la réponse à cette question nous affectera dans notre quotidien, elle est en rapport direct avec les courses dans votre supermarché. D'abord, je rappelle que la Chine a un très faible taux de vaccination et pour compliquer le tout, les vaccins chinois ne sont franchement pas très efficaces. Il suffit d'ailleurs de regarder le nombre de décès et d'hospitalisation et de les comparer avec les vaccins occidentaux. Malgré ses preuves scientifiques, le gouvernement chinois n'autorise toujours pas en Chine ces vaccins occidentaux pour des raisons tout simplement de chauvinisme économique. Le Financial Times, la Bible des hommes d'affaires, explique aussi qu'une firme américaine comme Moderna a renoncé à vendre son vaccin en Chine. Pourquoi ? Mais parce que les autorités locales imposer à cette firme Moderna de céder, de transférer son savoir-faire technologique à un industriel local. En quoi ce patriotisme économique nous concerne-t-il ? Mais parce que le président chinois est face à un dilemme et la manière dont il va résoudre ce dilemme aura, sachez-le, un impact direct et quasi immédiat sur le niveau de notre propre inflation. Sujets traités : politique, zéro COVID, bouclage, villes, Belgique, inflation, pénuries, ruptures de stock, Etats-Unis, iPhone, négatif, machine chinoise, 2022, Bourse, mort, système, hospitalier, machine économique, pays, économies occidentales, récession, Européens, Américains, chinois, virus, chaos, circuits d'approvisionnement, ralentissement économique mondial, guerre, Ukraine, folie des grandeurs, Poutine, chauvinisme politique, gouvernement --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Les appels au boycott de cette Coupe du monde qui se déroule donc en ce moment au Qatar, m'interpellent pour la simple raison que ces appels ont aussi évidemment des aspects économiques. Alors, pour éviter tout amalgame et incompréhension, il est clair que je ne vais certainement pas vous dire que le Qatar est un modèle à suivre sur le plan du respect des droits humains et notamment du droit du travail. Et c'est d'ailleurs l'une des raisons de ces appels au boycott, sans même évoquer le désastre écologique que représente cette Coupe du monde sur le plan des émissions de CO2. Mais ce qui frappe aussi, c'est l'appel tardif au boycott, alors que cette coupe a été attribuée il y a douze ans en 2010 par la FIFA. Et s'il faut blâmer quelqu'un ou une institution, c'est d'abord la FIFA. Et puis, ce qui frappe aussi, c'est que nous avons collectivement moins critiqué les derniers Jeux olympiques d'hiver de Pékin et de Sotchi, qui ont pourtant carburé à la neige artificielle. Nous n'avons pas autant critiqué d'autres compétitions sportives majeures qui se sont déroulées dans l'Argentine, des dictateurs dans la Russie de Poutine ou le Brésil des favelas. Et c'est vrai que si dans un monde idéal, on devait organiser des compétitions sportives mondiales, que dans des démocraties, j'ai bien peur qu'on ne se retrouve qu'à une vingtaine de pays. Alors il faut aussi garder à l'esprit que ces appels au boycott permettent aussi à certains politiques de communiquer et de se donner un beau rôle, quitte à être totalement hypocrite… Sujets évoqués : football, club, champion, Belgique Anne Hidalgo, maire de Paris, France, écrans géants, fan zone, Coupe du monde, RTL France, PSG, Paris, foot féminin, homophobie, racisme, stades, Qatar, schizophrénie, sponsors, magazine, boycotter, Diables Rouges, communication, équipe nationale, citoyen, Russie, Ukraine, gouvernement, gaz, pétrole, froid, hiver, Iran, Algérie, militaires, Échos, milliards, dollars, pub, malversations, sport, professionnel, climat, climatisation, stades, travail forcé, ouvriers, pays, Golfe, opinion mondiale, victoire --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Nous sommes désormais 8 milliards d'êtres humains sur cette magnifique planète. Ce chiffre de 8 milliards d'habitants, au lieu de nous angoisser, devrait en réalité nous réjouir. Pour quelle raison? Mais parce qu'il montre que nous sommes arrivés à ce chiffre par les progrès de la médecine et de la science. Auparavant, le taux de fécondité était en réalité en moyenne de six enfants par femme. Mais cette très forte fécondité, elle, était largement compensée, à la fois par les morts naturelles, par les famines récurrentes et par les épidémies. C'est pourquoi Barack Obama avait raison de répondre à quelqu'un qui lui demandait si c'était mieux avant « où et quand c'était mieux avant ? ». Difficile de répondre mieux que Barack Obama sur cette question-là, en tout cas. Reste à savoir l'impact effectivement de la démographie sur nos économies. Premier constat, non seulement nous sommes plus nombreux sur cette terre, mais nous vivons plus longtemps grâce aux progrès de la médecine, mais aussi par l'amélioration de notre alimentation et les conditions sanitaires. Et c'est vrai que le vrai pic de la population se situera sans doute autour des 10 milliards d'habitants autour de 2080. Et ensuite, le scénario le plus probable, c'est que la population commencera à décroître et à vieillir. Et donc la vraie question, c'est à quoi ressemblera notre économie avec de moins en moins d'enfants, surtout en Europe, mais avec plus de centenaires ? La première hypothèse, il faut regarder du côté du Japon. Ce pays est précurseur de ce qui pourrait nous arriver d'ici quelques années, quelques décennies, c'est à dire une croissance zéro et une déflation. Pourquoi? Pour la simple et bonne raison qu'un pays de personnes âgées croît moins vite qu'un pays peuplé de jeunes. Et donc la bascule se fera de la consommation vers l'épargne. Bascule d'autant plus nécessaire qu'il faudra bien entendu financer la retraite des seniors. L'autre hypothèse c'est, qu'au contraire, une population en déclin et vieillissante va nourrir fortement l'inflation. Pour la bonne raison que les actifs en âge de travailler seront, par la force des choses, moins nombreux, et que donc les salaires devront être nettement plus élevés. Mais même cette deuxième hypothèse-là est contestée par d'autres commentateurs qui estiment que, même si c'est vrai qu'il y aura effectivement moins d'actifs, cela n'aura aucune importance. Car à cause, ou grâce, à la digitalisation et la technologie, il y aura aussi moins d'emplois. Et certains ajoutent même que les seuls emplois qui continueront de croître seront les jobs de proximité, autrement dit les jobs low cost. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Durant l'été 2008, le patron de Dexia utilisait des termes très techniques, semblait jongler avec des schémas financiers complexes et tout cela, au fond, rassurait le chaland. Autrement dit, les journalistes qui étaient en face de lui. Et tant de compétences à la tête de la banque, c'était rassurant, même si le propos était incompréhensible pour le commun des mortels. Six mois plus tard, devinez quoi? Dexia était en quasi faillite. La leçon de cette histoire, ou plutôt de cette anecdote? Elle est simple, très simple. Ne vous laissez jamais, mais au grand jamais, endormir ou impressionner par un jargon spécialisé. C'est la manière subtile d'anesthésier notre intelligence. C'est l'arme des prestidigitateurs dans les affaires en général et en particulier dans la finance. Et je ne vous parle même pas du monde des crypto actifs. C'est encore pire. Tapez Google ou prenez n'importe quel dossier média consacré aux crypto et vous lirez des termes aussi ésotériques blockchain, tokens, protocol, stablecoins... et je vous en passe des meilleurs. Et ce qui est dingue dans la vie, c'est que plus les choses ont l'air compliquées, plus les clients de ces prestidigitateurs, au lieu de s'enfuir séance tenante, restent scotchés et boivent littéralement les paroles de leur interlocuteur sans sourciller. En gros, leur cerveau semble leur dire « c'est compliqué, ça me dépasse, mais donc c'est juste ». Mais non. Erreur fatale. Il faut au contraire se dire « je ne comprends pas, donc je passe mon chemin ».
La sortie de crise, que ce soit celle-ci ou toutes les autres à venir au passé, viendra souvent des entreprises. Pourquoi? Mais parce qu'elles ne tergiversent pas comme nos politiques, si elles se trompent, elles perdent des marchés ou tout simplement tombent en faillite. La sanction est immédiate, à l'inverse du monde politique. Le pouvoir d'achat est devenu le sujet numéro un des politiques qui nous aident avec justement des aides qui sont en réalité de futurs impôts qu'on ne présente pas sous cet angle. Les entreprises, elles sont toutes en train de réfléchir à comment passer ce cap de l'inflation débridée, mais sans perdre leurs clients. Et puis il y a la seconde main, avec quelques enseignes spécialisées qui s'en occupent et quelques pures players sur Internet qui occupent le marché de la seconde main. Suite aux pénuries et à l'explosion de l'inflation, le marché de l'occasion a reçu un coup de pouce extraordinaire. Toutes les marques, tous les secteurs sont en train de s'engouffrer dans le marché de l'occasion. Ca va durer car même si l'inflation va retomber en 2023, elle sera toujours plus élevée qu'elle l'a été durant les 30 dernières années car la décarbonation de notre économie va faire automatiquement augmenter les prix. Les partis écolos ne le disent pas pour ne pas effrayer les citoyens mais la lutte contre le réchauffement climatique a un prix et c'est une inflation qui sera plus durable, plus forte mais gérable. Les entreprises ont bien compris le message. La troisième firme d'équipements sportifs au monde, juste après Nike et Adidas, Décathlon en Belgique a changé de nom pour “Nolhtaced” pendant un mois vous pouvez acheter du matériel neuf de sport chez Décathlon, mais vous pouvez également revendre votre propre matériel de sport, anciens ou inutilisés. Décathlon s'engage donc à le réparer, puis le revend d'occasion et avec garantie. Une partie des revenus de Décathlon proviennent d'ailleurs déjà de la location de vélos sur abonnement. La seconde main leur permet donc de proposer des produits 25 à 40 % moins chers. C'est une réalité pour les citoyens et c'est déjà un business pour les entreprises et tout ça en plus est excellent pour lutter contre le réchauffement climatique. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Amid Faljaoui nous parle des femmes américaines mais aussi de la cupidité des amateurs de Bitcoin et du prix de leur crédulité. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Derrière ce sigle de trois lettres, c'est l'une des plus importantes plateformes d'échange de crypto monnaies qui a explosé en plein vol. Et ce séisme a immédiatement provoqué une onde de choc incroyable sur le petit monde des crypto actifs. FTX, une plateforme d'échange qui était valorisée il y a quelques semaines encore à 32 milliards de dollars et qui aujourd'hui ne vaut rien. Zéro dollar? Zéro euro. Coquille vide ou presque si on exclut la technologie. Qui est donc derrière cette plateforme? Le Bitcoin, qui plafonnait déjà autour de 20 000 $ depuis plusieurs mois a bien entendu plongé et ne vaut plus que 16 000 $ aujourd'hui. Et dégainant leur clavier plus vite que leur ombre, certains commentateurs ont parlé un peu trop vite d'une faillite comparable à la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008, qui a provoqué la crise financière mondiale dont tout le monde se souvient ici. Cette faillite de cette plateforme d'échanges FTX de crypto actifs va ébranler, si ce n'est déjà fait, la confiance des particuliers. Alors c'est vrai, les médias évoquent une menace sur les avoirs de 100 000 investisseurs. En réalité, le danger n'est pas du côté des crypto actifs, mais du côté de ce que préparent en catimini nos gouvernements et nos banques centrales, que ce soit aux États-Unis, en Europe, en Chine et même en Russie. Les économistes des banques centrales de ces pays, suivis en cela par leurs gouvernements respectifs, ne rêvent, ou ne rêveraient, que d'une seule chose, faire en sorte que le dollar, l'euro ou le yuan chinois soit numérique. Bref, que nos monnaies, les vraies, celles que vous avez encore en poche, disparaissent et soient remplacées par des monnaies numériques, donc virtuelles. Personne ne parle de cet euro numérique et de ce qu'il pourrait signifier si les caisses de nos états étaient à un moment donné beaucoup trop vide. Pourtant, si le cash devait être remplacé par des monnaies numériques, ce serait sans doute la fin de nos libertés. Une monnaie numérique, c'est facile, c'est confortable, c'est vrai, mais c'est aussi la porte ouverte à d'éventuels excès. N'oubliez pas que l'avantage d'une monnaie numérique, c'est que l'état pourrait appliquer un taux négatif sur notre compte bancaire en cas de difficulté budgétaire. Alors, je sais, ça fait un peu science fiction en ce moment, mais il est bon d'être alerté. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Et si les résultats des élections de mi-mandat aux États-Unis étaient synonymes d'une pression supplémentaire sur les Russes pour qu'ils cessent cette guerre en Ukraine ? Ce serait une bonne nouvelle pour l'Europe. La presse anglo saxonne a pour habitude de dire que le chien n'aboie pas, alors en anglais, ça fait beaucoup plus chic. The dog that doesn't bark. Et les journalistes américains utilisent cette expression pour attirer notre attention sur ce qui ne se voit pas ou ne s'entend pas. C'est une allusion assez subtile à l'un des romans de Sherlock Holmes dans lequel le célèbre docteur Watson finit par trouver l'assassin d'une série de meurtres qui étaient restés mystérieux jusqu'à son arrivée. Le vrai départ de son enquête, c'est lorsqu'il a compris que le chien qui protège la maison n'avait jamais aboyé durant les meurtres en question. Le chien connaissait donc le meurtrier, que c'était un familier de la maison, d'où l'expression. Aujourd'hui, le chien, il y en a deux, si je puis dire. Ce sont les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, sans oublier le 20ᵉ congrès du Parti communiste chinois, qui vient de se clôturer il y a quelques jours. Aux Etats-Unis, le raz de marée attendu par les Républicains ne s'est pas produit. Or, les Russes comptaient beaucoup sur l'arrivée massive des Républicains au Parlement américain pour mettre fin à l'aide massive de Washington aux Ukrainiens. On parle tout de même de 27 milliards de dollars. Et c'est vrai que beaucoup de voix républicaines se posaient la question de savoir s'il fallait encore signer des chèques en blanc à un gars en tee-shirt logé en Ukraine et donnant des leçons de morale au monde entier alors que leur propre pays, les Etats-Unis, était aux portes de la récession. Le pari est raté et Moscou a déjà compris que le conflit risque de durer car il n'y aura aucun reflux de l'aide américaine… Sujets évoqués : nouvelle, froid, hiver, guerre d'usure, géopolitique, économie, guerre, pacifique, inflation, commerce mondial, Chine, conseils d'administration, multinationales, président chinois, pression, Poutine, 2023, croissance chinoise, congrès, Parti communiste, président, conflits sociaux, commerce mondial, nourrir, loger, consommation, régime, usines, mondialisation, allié, dirigeants chinois, occidentaux, conflit, Ukraine, Occident, Russie, stratège militaire, Sun Tzu, victoire, bataille --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21.
Les amateurs de bitcoin et autres soi-disant cryptomonnaies seront furieux contre moi. Pour quelles raisons ? Mais parce que je n'ai pas la foi dans leur croyance, ce qui fait de moi automatiquement un mécréant. Et pourtant je me contente de regarder les chiffres. Prenez les fameux GAFA, Google, Apple, Amazon, Facebook et Microsoft, Voilà des valeurs technologiques qui étaient toutes dans les portefeuilles des citoyens qui ont perdu l'équivalent tout de même de 3000 milliards de dollars. En Bourse. 3000 milliards de valorisations ont disparu en dix mois. C'est bien entendu énorme. Mais de l'avis même de tous les experts, la Bourse n'est pas nécessairement la vie et le marché boursier n'a fait qu'au fond rectifier des valorisations exagérées. Mais pour le reste, pour le reste, les sociétés en question seront encore là avec nous pendant des années, ne serait-ce que parce qu'en matière d'intelligence artificielle, de reconnaissance vocale, de miniaturisation électronique, de voitures autonomes, d'or robotique et j'en passe, tous ces champions, souvent d'ailleurs des sociétés américaines, restent et resteront les maîtres du jeu de notre avenir technologique. En revanche, du côté du bitcoin et de ses petits frères et de ses petites sœurs, c'est un Waterloo boursier. Sujets évoqués : cryptomonnaies, redressement, Marc Fiorentino, écran, câble informatique, 20.000 $, encéphalogramme, finance, valeur refuge, catacombes, profondeurs de l'enfer, monnaies virtuelles, inflation, relever la tête, actifs boursiers, variation de cours, valeurs technologiques, investissement, long terme, banquiers, action, Oscar Wilde--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21.
Si nous parlions d'une rumeur, d'une belle et magnifique rumeur qui, si elle se vérifie, pourrait changer dramatiquement notre vie quotidienne ? Cette rumeur, elle a littéralement enflammé les bourses en fin de semaine dernière et même ce lundi. Alors, la rumeur partait d'une capture d'écran, non identifiée d'ailleurs, et qui évoquait donc la fin prochaine de la politique sanitaire du zéro COVID en Chine. A partir de cette capture d'écran. Les spéculations ont été ensuite alimentées par des fuites dans la presse chinoise et par des remarques de hauts dirigeants chinois qui allaient toutes dans le même sens. Et alors ? Eh bien, je vous répondrai que si la Chine met fin donc à sa politique très stricte sur le plan sanitaire, la fameuse politique de zéro COVID et qui fait que depuis deux ans, elle boucle des villes entières dès qu'il y a le moindre quatre COVID. Tout ça pourrait changer la face du monde. Un seul exemple récent : Apple a annoncé que certaines personnes qui ont donc commandé des iPhones quatorze Pro ne seront sans doute pas livrées pour la Noël. Et pourquoi donc ces personnes ne seront-elles pas livrées ? Mais parce que la Chine, fidèle donc à sa fameuse politique de zéro COVID, vient de boucler la zone économique autour de l'aéroport de Zhengzhou. Or, justement, c'est à cet endroit que se trouve la plus grande usine d'iPhone au monde. Vous avez compris ? Si la croissance de la Chine a chuté à 5%, ce qui est un taux extrêmement bas pour la Chine, c'est notamment en raison de cette politique du zéro COVID qui bloque des secteurs économiques entiers pendant des semaines, voire des mois parfois... Sujets traités : politique sanitaire, Bourse, président chinois, critiques, Marc Fiorentino, hausse de la Bourse, inflation intense, catastrophe, pénuries de matières premières, concurrence, énergie, timing, zéro COVID, politique sanitaire, l'Europe, récession --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21.
Je ne pensais pas qu'un jour je serais amené, dans le cadre d'une chronique économique, à parler de l'ex-mari de Kim Kardashian. Le rappeur Kanye West s'est fait flinguer par les réseaux sociaux et les médias pour ses propos antisémites. Au point que des marques aussi importantes qu'Adidas ont rompu leur contrat avec ce proche de Donald Trump, dont les positions politiques flirtent souvent avec celles de l'extrême droite américaine. Et comme le faisait remarquer Jean-Marc Sylvestre, l'ancien patron de l'information économique de TF1, on dit souvent qu'il ne faut jamais dîner avec le diable, ou alors avec une très longue cuillère. Cet arrêt de contrat va coûter à Adidas 8 % de ses revenus, ce qui n'est pas négligeable, une perte de 250 millions d'euros qui viendra en déduction de ses profits de 2022. La griffe de sneakers Yeezy, lancée par le rappeur et commercialisée par Adidas, avait une valeur estimée à 4,7 milliards en 2021. Que vaudra encore cette marque après cet immense clash entre le rappeur américain et le premier équipementier sportif de la planète. Les associations antiracistes ne lâchent plus Kanye West. #milliardaire #droitsmusicaux #industriemusicale #UniversalMusic #Sony Music #streaming #Spotify #KanyeWest #rappeur #capitalisme #consommateurs #employés #actionnaires #racisme #antisémitisme #boycott #Coupedumonde #Qatar #Russie #Crimée #2014 #Poutine #annonceurs #dirigeants #monde #argent #gaz #guerre #Ukraine #pays #Europe #sanctionséconomiques #boycotter #paria #capitalisme #affaires #sanctions #multinationales #chaîne #production #approvisionnement #Chine #échéanceclimatique #production #consommation #éthique #informations #capitalisme #Occident #batailles #cœurs --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21.
Et si nous parlions d'un oiseau libéré, alors c'est par ces termes qu'Elon Musk, le patron de Tesla et donc l'homme le plus riche du monde, a annoncé son rachat de Twitter. Elon Musk a payé 44 milliards de dollars pour acheter Twitter. Et de l'avis unanime de tous les experts, et ce n'est pas un compliment, c'est un prix surfait, largement surfait même pour l'homme le plus riche du monde. Ne serait ce que parce qu'en quinze ans d'existence, Twitter n'a jamais été rentable. Et d'ailleurs, la première décision d'Elon Musk, lorsqu'il a racheté il y a quelques jours officiellement Twitter, c'est de virer son patron. Mais il ne compte pas en rester là. Il a fait comprendre à des investisseurs qu'il comptait licencier, tenez vous bien, 75 % des postes chez Twitter pour ramener le total des employés à 2000 personnes seulement. Alors c'est plutôt étonnant comme démarche. Pourquoi? Mais parce que d'habitude, quand un patron reprend une boite, il dit tout le contraire et rassure les gens car ce n'est pas en faisant peur au personnel en place qu'on peut redresser une entreprise qui justement perd de l'argent à gogo... --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Lorsqu'on livre une guerre même indirecte comme c'est le cas avec la Russie, le plus important, c'est de ne pas se tromper d'ennemi. Vous me direz, "merci de nous rappeler une évidence". Et pourtant, cette évidence, la France et l'Allemagne sont en train de la perdre de vue... C'est pourtant à un divorce discret, mais réel qui se déroule en ce moment. Je parle de divorce parce que l'Union européenne a été bâtie, ces dernières décennies, sur ce qu'on a appelé le couple "franco-allemand". Aucune grande décision n'a été prise sans l'aval des 2 premières puissances économiques de l'Europe. Seulement, voilà, ce couple "franco-allemand" bat de l'aile devant nous et ce couple ne cache plus sa mésentente. Ce qui doit, hélas, faire plaisir à Vladimir Poutine. Je vous donne quelques exemples de cette mésentente : ce vendredi, le chancelier allemand se rendra en Chine. Ce n'est évidemment pas pour visiter la Grande Muraille, mais pour défendre les intérêts de son industrie. Emmanuel Macron lui avait proposé d'y aller à deux pour montrer au président chinois que l'Europe est solidaire. Sa demande a été refusée par les Allemands. Autre exemple : il y a quelques jours, on a appris que l'Allemagne allait bâtir son bouclier antimissile en faisant appel à des fournisseurs militaires américains et israéliens, alors que des fournisseurs similaires existent en France et en Italie. Et plus récemment encore, c'est le commissaire européen Thierry Breton qui s'étonnait que l'Allemagne accepte de vendre 25% du port de Hambourg à un groupe chinois, alors même que la Commission européenne scrute à la loupe les investissements chinois dans des entreprises ou infrastructures stratégiques. Or, un port, surtout celui de Hambourg, est par définition stratégique. Cela, c'est pour les griefs, vus de France, mais les Allemands sont aussi méfiants : ils pensent que sur le plan de la défense européenne les Français parlent beaucoup, mais visent, en réalité, à défendre leur propre industrie de l'armement. La preuve, selon eux, c'est que Dassault avance à reculons dans le projet d'avion de combat européen. De même sur le plan énergétique, la France est aussi soupçonnée de défendre avant tout sa filière de centrales nucléaires, sinon comment expliquer qu'elle ait été réticente au projet de gazoduc entre l'Espagne et l'Allemagne ? En fait, la question qui se pose aujourd'hui est assez simple : cette mésentente, est-elle le fruit de quelques maladresses, de quelques incompréhensions ou est-ce autre chose ? --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
--- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Il y a des patrons qu'il faut écouter plus que les autres. D'abord parce que leur parole est rare et donc précieuse, et ensuite parce que ce qu'ils disent est une mine d'or. C'est le cas de Florent Menegaux, le président de Michelin, l'un des leaders mondiaux de la fabrication de pneus. Dans sa dernière interview accordée à mes confrères du quotidien économique Les Échos, il met en garde les politiques contre le fait que l'explosion de la facture énergétique risque effectivement de plomber définitivement l'industrie européenne et donc de la forcer à se délocaliser. Pour le président de Michelin, quand on construit une usine, c'est effectivement pour le long terme. Et la crise actuelle ne lui a pas fait changer ses plans d'investissement en Europe. En revanche, Michelin va accélérer ou va chercher à accélérer les dispositifs d'économies déjà mis en place. En clair, le président de Michelin dit qu'il convertit progressivement ses fours de cuisson fonctionnant au gaz vers l'énergie électrique qui, dit-il, n'a pas vocation à rester beaucoup plus chère. Pour lui, au-delà des aspects déplaisants, évidemment, de la crise actuelle, il faut voir cette crise comme une corde de rappel. De rappel pourquoi? Par exemple, nous avons consommé pendant des décennies une énergie bon marché qu'on a cru être abondante. Mais on avait oublié le slogan français des années septante, à savoir « On n'a pas de pétrole, mais on a des idées ». Et aujourd'hui, on se repose enfin cette question des idées et de notre inventivité, justement grâce aux mesures d'économie que les entreprises sont obligées de faire aujourd'hui en raison de la hausse du coût de l'énergie. Et donc, à nouveau, le président de Michelin reste positif. Pourquoi? Parce qu'il estime que cette crise force les dirigeants d'entreprise à changer de logiciel. La mondialisation a été trop loin et nous force aujourd'hui à penser et agir plus local. Pour ce grand patron, tout cela est sans doute une contrainte, mais c'est sain, dit-il. Et puis, l'autre intérêt de cette interview, c'est que le président de Michelin n'oublie pas ses collaborateurs. Il le rappelle bien : les entreprises ont toujours été confrontées à des crises. Ce qui est nouveau et exceptionnel depuis deux ans, c'est que les crises démarrent mais ne s'arrêtent pas. Il y a un effet d'accumulation. La crise du COVID a commencé en 2020, mais elle est toujours là. Ce nouvel environnement, plus incertain et où tout s'accélère, impacte également les collaborateurs des entreprises. Et donc, selon Florent Menegaux, l'urgence c'est d'être aussi attentifs à leur charge mentale et à mettre tout en œuvre pour les accompagner et les protéger au quotidien. Au fond, ce que dit le patron de Michelin rejoint la meilleure définition de ce que j'ai pu trouver jusqu'à présent d'un bon manager. Un bon manager, c'est quoi? C'est quelqu'un qui importe de l'énergie négative et exporte de l'énergie positive. Alors les collaborateurs, les employés qui écoutent cette chronique, savent maintenant ce qu'il faut faire pour que leur N+1 ne soit plus jamais égal à zéro.
Meta a plongé en Bourse et perdu l'équivalent de 500 milliards de dollars depuis janvier dernier. Meta, le nouveau nom de Facebook : l'action Meta a dégringolé hier de 19% sur ce qu'on appelle le marché gris de la Bourse, juste donc après la fermeture du Nasdaq, la Bourse des valeurs technologiques. Cumulée aux autres baisses le premier réseau social du monde a perdu 500 milliards de dollars de valorisation depuis janvier dernier. Autrement dit, ce groupe a perdu plus que le PIB de la Belgique en neuf mois à cause de Tik Tok, l'appli chinoise qui fait fureur auprès des adolescents. Tik Tok a effectivement pris des parts de marché à Meta, même si aujourd'hui, Meta copie Tik Tok via Reels, c'est-à-dire ses vidéos très, très courtes, inspirées de ce que fait Tik Tok. La véritable raison de la descente aux enfers en Bourse de Meta, le profit opérationnel de Meta vient d'être divisé en deux, c'est à cause d'Apple, la firme à la pomme mise sur la protection de la vie privée de ses utilisateurs. #argument #commercial #iPhone #application #plateformes #Snap #Bourse #réseausocial #mondial #budgets #publicité #numérique #économie mondiale #politique #confidentialité #annonceur #campagnepublicitaire #gratuit #payant #Internet #revenus #services #vieprivée #transitionénergétique #planète #payer #gratuité #services #données #numériques --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.
Pourquoi ne dit-on pas davantage que le prix du gaz est en train de baisser fortement? Il reste encore trop haut par rapport à ce qu'il devrait être, mais il est en baisse, il est même passé brièvement en territoire négatif. Parlons de Thierry Breton, le commissaire européen en charge du marché intérieur, qui vient en effet d'accorder une interview radiophonique en début de semaine. Et que, dit-il en substance : nous sommes aujourd'hui à 67 € le mégawattheure, contre 300 € cet été. Oui, les prix baissent et ils vont baisser, l'Europe met la pression pour sauver les ménages, mais également l'industrie européenne. Thierry Breton est un ancien industriel. Une entreprise doit se projeter dans l'avenir et doit pouvoir faire des budgets réalistes. Alors que les grandes entreprises sont en train de boucler leur budget pour l'année prochaine, il faut leur donner très vite une indication de ce que seront les prix du gaz et de l'électricité à horizon de douze mois. Il a compris, comme les autres politiques, que sans cette visibilité, la tentation sera très grande pour ces grandes entreprises européennes de délocaliser leurs activités en Chine ou aux États-Unis, où les prix de l'énergie sont nettement plus faibles, ne l'oublions jamais. Cette guerre en Ukraine est aussi une guerre indirecte entre les États-Unis et la Chine, mais qui se fait malheureusement sur le territoire européen. Ce qui est aussi intéressant dans cette démondialisation forcée et que nous vivons en ce moment depuis quelques mois, quelques années, c'est qu'elle montre que le monde est infiniment plus complexe que les slogans de gauche ou de droite. D'ailleurs, la droite en Grande-Bretagne a pu le constater récemment promettre aux citoyens britanniques qu'on peut augmenter les dépenses sociales tout en diminuant les impôts, et notamment des plus riches. C'est une hérésie. Les marchés financiers ont d'ailleurs sanctionné la Grande Bretagne et sa première ministre, qui ne sera pas restée plus de 44 jours à sa fonction. Démonstration fantastique que les marchés financiers sont, on peut le regretter ou pas, plus fort que les gouvernements, surtout quand ceux-ci sont très endettés. Les slogans de gauche, eux aussi, sont à la peine. #mondialisation #inégalités #planète #prix bas #inflation basse # pouvoir d'achat #commerce mondial #déflation #commentateur #boursier. #pain #réseaux asociaux #business #médias généralistes #discours #téléspectateur #homme politique #lois, #information --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30.