Vlan, c'est un podcast pour mieux comprendre notre société sans blabla ou prise de tête. Vlan, c'est une discussion entre Grégory Pouy et une personne éclairée et passionnée - Chercheur, anthropologue, journaliste... avec autant que possible un angle positif. Tous les mardi, recevez un nouvel épisod…
The Vlan! podcast hosted by Gregory Pouy is an incredibly informative and thought-provoking show that tackles a wide range of topics. From marketing and technology to social issues and personal growth, this podcast covers it all. Pouy brings on guests who are experts in their fields, offering unique perspectives and insights that leave listeners feeling inspired and enlightened.
One of the best aspects of The Vlan! podcast is the diversity of its guests. Pouy carefully selects individuals from various industries and backgrounds, ensuring that each episode offers a fresh and interesting perspective. Whether it's a discussion with a successful entrepreneur or a conversation with a leading academic, there is always something new to learn from these guests. Additionally, the topics covered in each episode are timely and relevant, providing listeners with valuable information they can apply to their own lives.
Another highlight of this podcast is Pouy's interviewing style. He has a knack for asking insightful questions that prompt guests to delve deeper into their expertise or personal experiences. This creates engaging conversations that keep listeners engaged throughout the entire episode. Pouy also has an incredible ability to connect with his guests on a personal level, making each episode feel intimate and authentic.
Despite its many strengths, The Vlan! podcast does have some drawbacks. One of the main criticisms is the inconsistent release schedule. While there are episodes released regularly, there can be long gaps between episodes at times. This can be frustrating for avid listeners who look forward to new content on a consistent basis.
In conclusion, The Vlan! podcast hosted by Gregory Pouy is an exceptional show that offers valuable insights on a variety of topics. With its diverse range of guests and thought-provoking discussions, this podcast has something for everyone. Although it may suffer from occasional gaps in its release schedule, the high quality content makes up for it. Overall, The Vlan! podcast is definitely worth checking out for those seeking informative and inspiring conversations.
Cette newsletter va vous choquer car vous pensez savoir et vous allez réaliser que non. Notre téléphone est ce que nous touchons le plus dans notre vie avant même le corps de nos enfants ou de notre partenaire. Nous vivons une épidémie silencieuse d'addiction technologique, et contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, ce n'est pas de notre faute.Et voici mon tedx : https://www.youtube.com/watch?v=Vhzd2fPtduE&t=18s&pp=ygUJcG91eSB0ZWR4En 2014, il y a 11 ans, ma petite amie de l'époque m'offrait un livre intitulé « Se débrancher chaque jour pour une meilleure vie ».C'est à peu près à cette même époque que je lisais Eli Pariser et sa bulle de filtre.Bref, cela fait longtemps que j'ai un souci avec les écrans, et c'est évidemment lié à ma nature curieuse mais aussi à mon travail de créateur de contenus par définition (ou au moins, c'est l'excuse que je me trouve).Dix ans plus tard, force est de constater que le problème ne s'est pas arrangé. Bien au contraire. Il s'est développé, infiltrant chaque recoin de mon quotidien avec une efficacité terrifiante.Et les études me prouvent que c'est sans doute pareil pour vous.Le sentiment partagé d'une difficulté à s'en libérer est bien réel mais ce n'est pas un manque de volonté individuelle, mais un problème systémique et culturel, intentionnellement conçu.Comme me le rappelle Johann Hari, que j'ai eu la chance de recevoir récemment sur Vlan!, notre attention a été volée. Les réseaux sociaux sont délibérément conçus pour nous rendre complètement addicts.Parce que je suis de bonne volonté et que regarder les heures perdues sur ces réseaux m'effraient, je me suis mis une limite de temps et après 30 minutes quand je vais sur Instagram, LinkedIn ou TikTok, j'ai ce petit message qui me rappelle que « non Greg, c'est pas bien ».Ça me donne une illusion de contrôle, c'est bien mais inutile en réalité, je le passe d'un mouvement de pouce rapide et ferme.Comme tout le monde, je me suis fait manipuler.Je ne sais pas vous, mais je trouve ça frustrant de le savoir, de comprendre un peu près les impacts - et pourtant de ne pas réussir à reprendre le contrôle. Je n'aime pas cette « faiblesse » que j'observe chez moi.C'est terrible parce que je me vois faire et je peste parce que c'est plus fort que moi.Cette newsletter, c'est ma tentative de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là, et surtout, comment nous pouvons nous en sortir - collectivement.Car il ne s'agit pas que de notre addiction compulsive à notre smartphone et de plus en plus à l'IA, mais de l'impact que cela peut avoir sur notre cerveau, notre Q.I., notre Q.E., notre capacité à réfléchir avec une pensée critique et à fonctionner avec d'autres.Après cette newsletter, vous allez vous observer vos usages de manière différente.La psychotherapeute Esther Perel parle d'une « atrophie sociale » - l'atrophie dans le corps, c'est quand un muscle n'est pas assez utilisé, alors il disparaît.ll semblerait qu'il se passe la même chose pour nous et qu'en réalité, cela va beaucoup plus loin que ça.Ne vous attendez pas à ce que je vous dise de faire çi ou ça ou que je sois vent debout contre les technologies.Je suis - vous l'aurez compris –un usager frénétique de mon mobile et de l'IA. Je serai donc mal placé pour vous donner des conseils que je ne mets moi-même pas en place ou vous dire que la technologie c'est mal.Néanmoins, je vais partager avec vous les pare-feux que j'essaie de mettre en place pour me prémunir de tout ce que je vais vous expliquer. C'est plus qu'urgent ! Suggestion d'autres épisodes à écouter : [HORS-SERIE] Ce qu'on ne vous dit pas sur la guerre de l'attention? avec Yohann Hari (https://audmns.com/vgnINJm) [Hors-serie] Rewire your dopamine system with Anna Lembke (https://audmns.com/DLjKIPL) Vlan #40 Les relations amoureuses à l'ère digitale avec Esther Perel (https://audmns.com/FGuIRnh)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Charles Robin est philosophe et créateur de la chaîne YouTube « Le Précepteur », qui réunit aujourd'hui plus d'un million d'abonnés. Il s'est dernièrement intéressé à une thématique aussi fascinante que complexe : le hasard. C'est donc tout naturellement que j'ai eu envie de l'inviter pour plonger dans cette notion que nous utilisons tous, parfois à tort, souvent avec mystère.Dans cet épisode, nous nous interrogeons ensemble : est-ce que le hasard existe vraiment ? Ou est-ce simplement un mot que nous utilisons pour désigner ce que nous ne comprenons pas ? Charles, avec son approche pédagogique et nuancée, nous entraîne sur les traces de Spinoza, Sartre, Jung et d'autres penseurs majeurs pour explorer le déterminisme, la liberté, le sens et nos conditionnements, aussi bien sociaux que biologiques.J'ai voulu comprendre avec lui si donner du sens à une coïncidence était un acte rationnel ou une nécessité psychologique. Nous avons parlé de synchronicités, de loi de l'attraction, de spiritualité, mais aussi du besoin très humain de croire que certaines choses sont "destinées". Car au fond, dans un monde incertain et parfois brutal, n'est-ce pas réconfortant de penser que les signes existent pour nous guider ?Avec beaucoup de sincérité, Charles partage aussi son parcours : comment il a commencé à publier des vidéos de philo à une heure du matin, sans plan de carrière, juste porté par une envie de transmettre. Il parle de ses inspirations, de ses lectures, de ce que la philosophie peut nous apporter dans nos vies très concrètes, à travers nos relations amoureuses, nos colères en voiture ou nos moments d'échec.Ce que j'ai particulièrement aimé dans cette discussion, c'est cette manière de ramener la pensée philosophique dans notre quotidien, avec simplicité et honnêteté. Nous avons aussi exploré des sujets qui me sont chers : la liberté réelle (ou illusoire), la responsabilité individuelle, le regard que l'on porte sur soi et sur les autres, et cette capacité à prendre du recul, à observer nos propres conditionnements pour mieux avancer.Un échange dense, humain, et profondément inspirant. À écouter si vous vous êtes déjà demandé pourquoi certaines choses vous arrivent, ou si vous voulez simplement apprendre à mieux comprendre votre propre façon de voir le monde.Citations marquantes“On ne se croit libre que parce qu'on ignore qu'on est déterminé.” — Charles Robin“Prendre les choses personnellement, c'est croire que l'autre agit contre nous.” — Charles Robin“Le fatalisme, c'est attendre que le destin fasse à notre place.” — Charles Robin“L'émotion, c'est le mouvement de l'âme.” — Charles Robin“La liberté, c'est ce moment d'inconfort où tu dois choisir.” — Charles RobinLes grandes questions posées Pourquoi avoir choisi le thème du hasard pour ton TED Talk ?Quelle est la vision de Spinoza sur le hasard ?Peut-on vraiment être libre si tout est déterminé ?En quoi la spiritualité et l'ésotérisme peuvent-ils mener à la philosophie ?Est-ce que prendre les choses personnellement est une erreur ?Peut-on forcer le destin ?Quelle différence fais-tu entre déterminisme et fatalisme ?L'amour est-il un terrain privilégié pour comprendre nos conditionnements ?Comment es-tu venu à faire de la philosophie sur YouTube ?Est-ce que donner du sens au hasard est vital pour les humains ?Timestamps YouTube00:00 – Introduction sur le hasard et la loi de l'attraction01:21 – Rencontre avec Charles Robin, aka Le Précepteur03:00 – Pourquoi choisir le hasard comme thème de vulgarisation ?05:30 – Synchronicités, clins d'œil de la nature et perception08:40 – Spinoza : le hasard comme ignorance des causes11:00 – Liberté, déterminisme et responsabilité selon Spinoza17:00 – Les Accords Toltèques et la rationalisation des émotions23:00 – Conditionnements biologiques et sociaux29:00 – L'impact des biais cognitifs sur notre perception35:00 – L'émotion : expression du mouvement intérieur38:00 – Le déterminisme comme participation au réel45:00 – Perception sélective et réalité subjective52:00 – Science, croyance et besoin de sens56:00 – Origine de la chaîne YouTube “Le Précepteur” Suggestion d'autres épisodes à écouter : #277 Le pouvoir de la mémoire : vivre avec son passé pour avancer avec Charles Pepin (https://audmns.com/kymWSYh) #160 Comment gérer la violence actuelle de la société? avec Marie Robert (https://audmns.com/oJoWbXn) [BEST-OF] Comment ne pas être esclave de la société? avec Alexandre Lacroix (https://audmns.com/cWqkPXv)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Xavier Emmanuelli, médecin urgentiste, cofondateur de Médecins Sans Frontières et fondateur du Samu Social, est une figure incontournable de l'humanitaire français. J'ai décidé de diffusé cet extrait en pensant aux personnes en Ukraine, au Liban, en Palestine, en Iran et en Israel et partout ou il y a de l'extrême pauvreté.Cet épisode est le seul qui m'a fait pleurer. Dans ce moment, nous revenons sur un parcours hors-norme, forgé par l'urgence, l'aventure et une volonté farouche d'agir.Dès les premières minutes, Xavier nous plonge dans les débuts empiriques de MSF, entre utopie, romantisme et réel besoin d'intervenir face aux drames humanitaires. J'ai questionné Xavier sur la genèse de cet engagement, sur ce que cela voulait dire être un médecin "marginal", prêt à quitter le confort pour aller au contact de l'inacceptable.Dans ce moment, nous parlons de camps de réfugiés, de médecine improvisée, de camaraderie virile, de solitude aussi. Il m'a raconté des scènes saisissantes, comme ce moment où il comprend, des mois plus tard, ce qu'accompagner un humain jusqu'à la mort veut vraiment dire.Il ne cherche ni la gloire ni la reconnaissance. Ce qu'il a toujours voulu, c'est inventer des outils utiles, sauver des vies, et rester fidèle à ce regard de médecin qui ne flanche pas. C'est un récit brut, direct, mais profondément humain.Un moment essentiel pour comprendre les coulisses de l'humanitaire, raconté par l'un de ses pionniers les plus lucides.5 citations marquantes :« J'ai ramassé mon sac de balles. »« Ce n'est pas des médecins qui ont fondé MSF, c'est un journaliste. »« On ne pouvait pas craquer, on était 24h sur 24 sous le regard de ses camarades. »« J'ai mis des mois à comprendre que c'est ça qu'il fallait faire : accompagner son frère humain. »« Dans ma vie de réanimateur, je n'ai rencontré personne. J'ai rencontré des cas. »4. 10 questions posées dans l'interview :Comment est née Médecins Sans Frontières ?Étiez-vous préparés à ce que vous alliez vivre sur le terrain ?Quelle était la dynamique entre les fondateurs ?Que représente pour vous l'idée d'être marginal ?Quelle place avait l'aventure dans votre engagement ?Comment faisiez-vous pour gérer un camp de réfugiés sans formation logistique ?Qu'avez-vous ressenti en découvrant l'impuissance médicale face à certaines blessures ?Quelle leçon avez-vous tirée de ces expériences extrêmes ?Est-ce que vous vous considérez comme un humanitaire ou un médecin avant tout ?Quel héritage pensez-vous avoir laissé avec le Samu Social et MSF ?5. Timestamps clés pour YouTube :00:00 – Les origines de MSF et l'influence de Che Guevara01:40 – Rôle du journaliste Raymond Borel dans la fondation03:11 – La quête d'initiation dans l'humanitaire05:07 – Une mythologie virile et marginale06:12 – Gestion empirique des camps de réfugiés08:45 – Une scène marquante : accompagner une jeune fille mourante11:25 – Le parcours de formation émotionnelle12:28 – Le poids de l'anonymat du réanimateur14:21 – Créer un outil dans le chaos15:29 – Les souvenirs au BangladeshDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pierre Bordaberry, plus connu sous le pseudonyme Psykocuack, est psychologue et l'un des vulgarisateurs les plus influents sur YouTube dans le domaine de la psychologie. Sa chaîne, la plus suivie en France sur le sujet, est un espace d'information, de réflexion et de remise en question permanente des idées reçues.Cela fait longtemps que je m'intéresse à la psychologie, que je consulte moi-même ou que je reçois des psys sur ce podcast.Mais parfois, une voix se distingue nettement des autres. Celle de Pierre m'a bousculé, en bien. Il ne cherche pas à plaire, il ne cherche pas à soigner l'image du psy. Il veut rendre la psychologie accessible, humaine, concrète, débarrassée de son vernis universitaire ou mystifiant. Il parle simplement, avec ses mots, avec une sincérité désarmante. Et ça, ça fait du bien.Dans cet épisode, nous avons parlé de tout ce qui nous traverse profondément mais que l'on a parfois du mal à formuler : la solitude, la pression du développement personnel, la masculinité toxique, la violence et ses justifications, la fatigue informationnelle, l'individualisme, les ados, les écrans… et surtout de ce que cela dit de nous, de notre société, et des chemins qu'on peut emprunter pour aller mieux.J'ai voulu comprendre ce qui l'a poussé à sortir de son cabinet pour créer une chaîne YouTube, ce qu'il observe chez les jeunes, chez les hommes, chez ceux qui ne consultent pas. Pourquoi certains refusent la psychologie ou s'en méfient. Et puis on a parlé du rôle des psys aujourd'hui : doivent-ils rester dans leur coin à attendre que les gens viennent à eux ? Ou faut-il aller chercher ceux qui n'osent pas, ceux qu'on ne voit jamais en consultation ?Pierre propose des pistes, souvent à contre-courant, mais toujours solidement ancrées dans les réalités humaines. Il parle aussi de ses limites, de ce qu'il ne sait pas, de la complexité d'apporter un conseil sans connaître les gens. C'est rare et précieux.Si vous vous intéressez à la psychologie, ou si vous pensez que ce n'est « pas pour vous », alors cet épisode l'est probablement. C'est dense, cash, sans fioritures, et profondément utile pour comprendre notre époque et notre fonctionnement intérieur.5 citations marquantes« Ce que je veux, c'est que la psychologie redescende dans la rue. »« Le développement personnel, c'est bien… mais pour ceux qui vont bien. »« S'informer sans pouvoir agir, c'est un ticket direct pour l'impuissance. »« La santé mentale, ce n'est pas juste un psy dans un cabinet. »« Comprendre, c'est bien. Mais après, il faut savoir quoi en faire. »10 questions structurées posées dans l'interviewPourquoi t'es-tu lancé sur YouTube pour parler de psychologie ?Comment expliques-tu le succès de ta chaîne ?Est-ce qu'aller voir un psy signifie forcément qu'on va mal ?Que penses-tu de l'impact de l'isolement sur la santé mentale ?Quelle est ta critique du développement personnel ?Quelles sont les différences hommes/femmes dans la consultation psy ?Penses-tu qu'on vit une crise de santé mentale ?Comment agir face à un monde anxiogène ?Que peuvent faire les psys pour toucher davantage de publics ?Quel est ton regard sur les réseaux sociaux et les adolescents ?Timestamps clés pour YouTube00:00 – Introduction : pourquoi la psychologie ?02:30 – Origine de la chaîne PsychoQuack04:00 – Démocratiser la figure du psy07:00 – Le vrai rôle de la psychologie08:00 – Isolement, société et santé mentale14:00 – Le développement personnel en question17:00 – Masculinité, narcissisme et résistance au soin22:00 – Crise de santé mentale ou prise de conscience ?29:00 – S'informer ou se protéger ?39:00 – Le danger des réseaux sociaux47:00 – Conseils aux parents d'ados52:00 – Famille, proximité, et portables Suggestion d'autres épisodes à écouter : #278 Sortir de l'hypernormalité pour être soi avec Ines Weber (https://audmns.com/nMPymjS) #189 Les psychédéliques pour améliorer votre santé mentale? Avec Françoise Bourzat (https://audmns.com/tgOZoDG) #177 Vous ne devez pas faire confiance à vos peurs avec Albert Moukheiber (https://cutt.ly/pnQdFE4)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cet épisode solo est une lecture de ma newsletter si vous souhaitez prendre le temps de revenir sur le texte, c'est ici : https://vlan.kessel.media/Aussi tous les épisodes sont maintenant disponible en vidéo sur youtube ici : https://www.youtube.com/@vlanpodcastImaginez un instant que je vous pose cette question : "Êtes-vous un bon ami ?" Votre première réaction sera probablement un "oui" automatique. Nous nous considérons tous comme de bons amis. Nous sommes là quand ça va mal, nous écoutons, nous conseillons, nous soutenons. Moi le 1er d'ailleurs.Creusons un peu plus profondément avec quelques questions moins confortables :Avez-vous déjà annulé un dîner avec des amis parce qu'une grosse flemme et une bonne série se sont présentées ?Avez-vous déjà mis involontairement de la distance avec un ami parce que vous débutiez une relation amoureuse ?Combien de fois par mois appelez-vous vos amis juste pour prendre de leurs nouvelles, sans agenda caché ?Quand un ami traverse une période difficile, allez-vous physiquement chez lui pour vous asseoir en silence et partager sa peine ?Avez-vous déjà dit "je t'aime" à un ami homme (si vous êtes un homme) ou avez-vous déjà exprimé votre affection profonde sans détour ?Soudainement, la réponse devient moins évidente…Cette gêne que vous ressentez peut-être en lisant ces questions n'est pas accidentelle.Les amitiés ne sont pas des relations sur lesquelles nous concentrons beaucoup de notre énergie dès lors que l'on arrive à l'âge adulte.D'ailleurs, plusieurs penseurs s'accordent à dire que nous vivons dans une société qui a méthodiquement dévalorisé ce qui pourrait être notre plus puissant antidote contre les maux de notre époque.Tout simplement parce que parmi toutes nos relations, l'amitié est la seule qui ne soit pas particulièrement fertile économiquement.Cette semaine, j'ai décidé de creuser l'amitié parce que pour moi qui ne suis pas marié, ces relations sont les plus essentielles et que j'ai la sensation que nous sabotons inconsciemment ce qui est notre meilleure arme contre les maux de notre époque.D'ailleurs, j'aimerais dédier cette newsletter aux personnes qui sont là pour moi, celles qui sont les plus proches depuis tellement d'années dans les rires comme dans les pleurs mais aussi parfois malgré des distances physiques voire temporelles.Et puis, j'écris cette newsletter pour moi aussi parce que j'ai évidemment pleins de dysfonctionnements dans ma manière d'aborder l'amitié et donc c'est une recherche personnelle comme chaque fois. Suggestion d'autres épisodes à écouter : [SOLO] Gâcher du temps est un acte de résistance (https://audmns.com/YGGCTKa) [SOLO] Apprendre à gérer une discussion compliquée! (https://audmns.com/ciholDL)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Mylène Berthaux est journaliste, elle a longtemps mené des enquêtes sérieuses pour différents médias, mais un petit chien nommé "Toutoute" a bouleversé sa vie — au point de l'emmener aux quatre coins du monde pour comprendre un phénomène de société aussi tendre qu'inattendu : la place grandissante du chien dans nos vies.Dans cet épisode, elle raconte comment, à partir de son attachement presque irrationnel à Toutoute, elle a mené une véritable enquête journalistique en France, aux États-Unis, au Mexique, en Inde et en Corée du Sud. Elle observe un mouvement global qu'elle appelle le dog parenting : les chiens ne sont plus simplement des compagnons de vie, ils deviennent des membres à part entière de la famille, des mini-moi habillés, coachés, nourris avec du sans gluten, parfois mieux traités que des humains.Avec une grande liberté de ton et beaucoup d'humour, Mylène décrypte ce que cette évolution dit de nous : une société où les liens humains se fragilisent, où la solitude urbaine explose, où les schémas familiaux se réinventent. Le chien devient alors un catalyseur affectif, un révélateur social, voire un outil de développement personnel. Elle va jusqu'à affirmer, études à l'appui, que les chiens peuvent améliorer notre santé mentale, renforcer nos liens sociaux et faire office de sas émotionnel dans un monde de plus en plus complexe.L'épisode aborde également des sujets plus critiques : la charge mentale genrée autour de l'animal, la transformation des races canines par la mode (avec des conséquences sanitaires lourdes), ou encore l'énorme business qui s'est structuré autour de cette nouvelle figure de l'animal-roi. On découvre que les chiens peuvent être cause de rupture amoureuse, sujet de garde partagée ou prétexte à des dépenses parfois absurdes.En filigrane, Mylène propose un regard sensible et documenté sur la manière dont notre rapport aux animaux, et aux chiens en particulier, reflète nos bouleversements intimes et sociaux.5 citations marquantes“J'ai été victime de la charge mentale de la croquette.”“On reproduit les biais de genre… même avec un chien.”“Un chien aujourd'hui, c'est un outil de développement personnel.”“Les chiens sont à la fois objets et sujets du consumérisme.”“Considérer son chien comme un enfant n'est pas déconnant… neurologiquement parlant.”10 questions structurantes posées dans l'épisodePourquoi as-tu décidé d'enquêter sur la place des chiens dans nos vies ?Comment expliques-tu l'évolution du chien d'animal de compagnie à “membre de la famille” ?Quelle différence entre “propriétaire” et “dog parent” ?Le chien est-il devenu un substitut affectif dans une société en perte de lien ?Y a-t-il une fast fashion canine ? Et quelles en sont les conséquences sanitaires ?Comment le chien impacte-t-il la vie de couple, y compris en cas de séparation ?En quoi le chien est-il un révélateur des inégalités de genre ?Quels sont les effets du chien sur la santé mentale humaine ?Sommes-nous en train de trop humaniser les chiens ?Peut-on aimer les chiens tout en respectant leur nature animale ?Timelapse00:01 → Introduction : la révolution canine00:03 → L'histoire de Toutoute et le déclic personnel00:08 → Enquête internationale : Corée, Mexique, Inde00:15 → Le chien, nouvel enfant ? Mutation de la parentalité00:22 → Anthropomorphisme, éducation et nutrition canine00:30 → Le chien dans le couple : charge mentale et séparation00:38 → Coparentalité canine et implications juridiques00:45 → Bienfaits psychologiques du chien00:50 → Le business mondial du chien00:56 → Villes, urbanisme et intégration canine01:00 → Question finale : comment être humain aujourd'hui avec un chien ? Suggestion d'autres épisodes à écouter : [HORS SÉRIE] Comment les animaux percoivent-ils le monde? avec Ed Yong (https://audmns.com/KstISYk) #137 Résilience, biomimétisme et connexion au vivant avec Tarik Chekchak (https://audmns.com/JVvudLX)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Johann Hari est journaliste et auteur de plusieurs best-sellers, dont Stolen Focus (traduit en français sous le titre On vous vole votre attention). Dans cet épisode en anglais, nous avons parlé ensemble d'un sujet qui nous concerne toutes et tous : la perte de notre capacité de concentration, cet effritement de notre attention auquel nous sommes confrontés au quotidien, sans vraiment comprendre pourquoi ni comment y faire face.Je dois dire que cette conversation m'a profondément marqué. J'ai découvert Johann à travers ses livres, mais surtout à travers sa rigueur journalistique et sa volonté sincère de comprendre les phénomènes qui bouleversent nos vies. Nous partageons cette curiosité commune, cette envie de creuser au-delà des évidences. Et c'est avec une immense joie que je l'ai accueilli dans Vlan pour explorer ce sujet brûlant.Dans cet épisode, je l'ai interrogé sur les causes profondes de notre distraction chronique. Pourquoi avons-nous tant de mal à lire un livre, à rester concentré sur une tâche ou à avoir une conversation profonde ? Est-ce notre faute ? Est-ce une question de volonté ? Ou sommes-nous les victimes d'un système bien plus complexe, bien plus insidieux ?Johann a voyagé à travers le monde, rencontré plus de 250 experts pour comprendre ce qui sabote notre capacité de concentration. Il identifie 12 facteurs majeurs qui nous volent littéralement notre attention : de la manière dont les réseaux sociaux sont conçus pour nous rendre accros, à l'impact du manque de sommeil, de l'alimentation industrielle, de la pollution de l'air, de l'hyperstress… Rien n'est laissé au hasard.Nous avons parlé de son filleul, devenu incapable de vivre sans ses écrans, de l'histoire édifiante d'un séjour à Graceland, et des ingénieurs de la Silicon Valley rongés par la culpabilité. Nous avons abordé les liens entre attention individuelle et attention collective, et donc les conséquences démocratiques de cette crise. Parce que oui, sans attention, il n'y a plus de débat, plus de dialogue, plus de démocratie.Enfin, nous avons exploré des solutions. Des gestes simples à adopter dans notre quotidien, mais aussi des actions collectives pour transformer le système. Johann appelle à une véritable "rébellion de l'attention", un mouvement pour reprendre le contrôle de nos vies mentales, de notre temps, de notre liberté intérieure.Un épisode puissant, lucide, documenté et profondément humain. À écouter absolument si vous avez le sentiment de perdre pied dans un monde qui va toujours plus vite.Citations marquantes"Votre attention ne s'est pas effondrée, elle vous a été volée.""On croit faire des choix, mais dans un environnement qui est truqué contre nous.""Être interrompu est deux fois pire pour votre QI que de fumer un joint.""Personne ne veut vivre dans le monde que les ingénieurs de la Silicon Valley ont créé.""Nous ne sommes pas des paysans médiévaux : nous pouvons reprendre le contrôle."10 questions poséesPourquoi avons-nous autant de mal à nous concentrer aujourd'hui ?Est-ce que les smartphones ont détruit une génération ?Sommes-nous collectivement malades en tant que société ?Pourquoi croyons-nous être multitâches alors que ce n'est pas possible ?Comment la technologie est-elle conçue pour capter notre attention ?Le monde s'accélère-t-il vraiment, et à quel prix ?Pourquoi le sommeil est-il fondamental pour la concentration ?Que fait l'industrie alimentaire à notre cerveau ?Comment agir individuellement contre la distraction ?Quel modèle économique alternatif pour les réseaux sociaux ?Timestamps clés pour YouTube00:00:00 : Introduction – pourquoi notre attention décline00:02:20 : L'histoire touchante de son filleul accro aux écrans00:08:50 : Smartphones et génération détruite ?00:13:00 : Le mythe du multitâche00:19:00 : L'accélération du monde00:23:30 : Le sommeil et ses effets invisibles00:30:00 : Les algorithmes et la colère comme business model00:38:00 : L'importance de l'oisiveté pour la démocratie00:50:00 : Le besoin d'un mouvement collectif01:04:00 : Changer le business model des réseaux sociaux Suggestion d'autres épisodes à écouter : #280 Addiction aux écrans : reprendre le contrôle avec Kenneth Schlenker (https://audmns.com/uOylwQa) #349 Le superpouvoir de la curiosité avec Alexandre Dana (https://audmns.com/fFNNHqm) Vlan #42 Les algorithmes au coeur de l'économie de l'attention avec Stéphan Eloise Gras (https://audmns.com/ATcgcQw)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vincent Doumeizel, expert maritime et auteur passionné, est déjà venu sur Vlan! et nous avait totalement passionné sur un sujet à priori loin de nos priorités : les algues.Cete fois il va encore plus vous surprendre je pense! L'épisode est EXCEPTIONNEL et pourtant à priori le sujet semble, lui aussi, loin de vos préoccupations quotidiennes.IL revient dans cet épisode fascinant pour parler de son sujet de prédilection : l'océan. Après avoir exploré les algues dans un précédent échange, Vincent nous entraîne aujourd'hui dans les mystères encore plus profonds du plancton, un sujet méconnu mais essentiel à la compréhension de notre planète.Dans cet épisode, nous parlons d'un monde invisible qui constitue pourtant 95% de la vie océanique. J'ai questionné Vincent sur la nature du plancton, ses fonctions vitales pour notre écosystème, son potentiel biotechnologique, et surtout, sur l'incroyable pouvoir de régénération et d'innovation qu'il recèle. Savez-vous, par exemple, qu'une simple goutte d'eau contient des millions d'organismes vivants, ou qu'un plancton peut produire du verre à 4°C quand il nous faut 1500°C ?Avec sa verve intarissable et son enthousiasme contagieux, Vincent nous rappelle à quel point l'océan – et ce qu'il contient d'invisible – est le cœur battant de notre planète. Ce dialogue est aussi un cri d'alerte : le plancton est menacé, remplacé petit à petit par des espèces toxiques qui bouleversent les équilibres climatiques et biologiques. Pourtant, c'est aussi une source d'espoir immense : comprendre et préserver le plancton, c'est se donner les moyens de réinventer notre avenir.5 citations marquantes"Le plancton est à la base de toute la vie sur Terre, mais personne n'en parle.""Une goutte d'eau contient des millions de vies invisibles.""Le plancton produit la moitié de l'oxygène que nous respirons.""Ce qui est invisible est souvent ce qu'il y a de plus essentiel.""Le plancton pourrait bien sauver l'humanité… ou la condamner."10 questions structurées posées dans l'interviewC'est quoi exactement un plancton ?Pourquoi ignore-t-on autant l'océan dans notre vision du monde ?Quel est le rôle du plancton dans la chaîne alimentaire ?Peut-on manquer de plancton ?Pourquoi le plancton est-il si peu abordé dans les grandes conférences climatiques ?Que se passe-t-il si les communautés planctoniques changent ?Comment le plancton influence-t-il la couleur de l'océan ?Quel est le lien entre plancton et biomimétisme ?Le plancton peut-il être une solution pour nourrir la planète ?Le capitalisme s'intéresse-t-il assez au potentiel du plancton ?Timestamps clés optimisés pour YouTube00:00 – Introduction à l'épisode02:30 – L'importance méconnue de l'océan06:45 – Définir ce qu'est le plancton10:15 – Le plancton et le changement climatique15:00 – Le plancton donne sa couleur à l'océan21:00 – Un plancton producteur de verre27:30 – Les méduses, ces super survivantes33:00 – Les dérèglements planctoniques à surveiller39:20 – Peut-on utiliser le plancton pour sauver la planète ?45:00 – Le rôle du plancton dans la conquête spatiale50:00 – Un champ d'innovation et d'espoirDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vincent Doumeizel, expert maritime et auteur passionné, est déjà venu sur Vlan! et nous avait totalement passionné sur un sujet à priori loin de nos priorités : les algues.Cete fois il va encore plus vous surprendre je pense! L'épisode est EXCEPTIONNEL et pourtant à priori le sujet semble, lui aussi, loin de vos préoccupations quotidiennes.IL revient dans cet épisode fascinant pour parler de son sujet de prédilection : l'océan. Après avoir exploré les algues dans un précédent échange, Vincent nous entraîne aujourd'hui dans les mystères encore plus profonds du plancton, un sujet méconnu mais essentiel à la compréhension de notre planète.Dans cet épisode, nous parlons d'un monde invisible qui constitue pourtant 95% de la vie océanique. J'ai questionné Vincent sur la nature du plancton, ses fonctions vitales pour notre écosystème, son potentiel biotechnologique, et surtout, sur l'incroyable pouvoir de régénération et d'innovation qu'il recèle. Savez-vous, par exemple, qu'une simple goutte d'eau contient des millions d'organismes vivants, ou qu'un plancton peut produire du verre à 4°C quand il nous faut 1500°C ?Avec sa verve intarissable et son enthousiasme contagieux, Vincent nous rappelle à quel point l'océan – et ce qu'il contient d'invisible – est le cœur battant de notre planète. Ce dialogue est aussi un cri d'alerte : le plancton est menacé, remplacé petit à petit par des espèces toxiques qui bouleversent les équilibres climatiques et biologiques. Pourtant, c'est aussi une source d'espoir immense : comprendre et préserver le plancton, c'est se donner les moyens de réinventer notre avenir.5 citations marquantes"Le plancton est à la base de toute la vie sur Terre, mais personne n'en parle.""Une goutte d'eau contient des millions de vies invisibles.""Le plancton produit la moitié de l'oxygène que nous respirons.""Ce qui est invisible est souvent ce qu'il y a de plus essentiel.""Le plancton pourrait bien sauver l'humanité… ou la condamner."10 questions structurées posées dans l'interviewC'est quoi exactement un plancton ?Pourquoi ignore-t-on autant l'océan dans notre vision du monde ?Quel est le rôle du plancton dans la chaîne alimentaire ?Peut-on manquer de plancton ?Pourquoi le plancton est-il si peu abordé dans les grandes conférences climatiques ?Que se passe-t-il si les communautés planctoniques changent ?Comment le plancton influence-t-il la couleur de l'océan ?Quel est le lien entre plancton et biomimétisme ?Le plancton peut-il être une solution pour nourrir la planète ?Le capitalisme s'intéresse-t-il assez au potentiel du plancton ?Timestamps clés optimisés pour YouTube00:00 – Introduction à l'épisode02:30 – L'importance méconnue de l'océan06:45 – Définir ce qu'est le plancton10:15 – Le plancton et le changement climatique15:00 – Le plancton donne sa couleur à l'océan21:00 – Un plancton producteur de verre27:30 – Les méduses, ces super survivantes33:00 – Les dérèglements planctoniques à surveiller39:20 – Peut-on utiliser le plancton pour sauver la planète ?45:00 – Le rôle du plancton dans la conquête spatiale50:00 – Un champ d'innovation et d'espoir Suggestion d'autres épisodes à écouter : #228 Comment les algues pourraient TOUT changer? Avec Vincent Doumeizel (https://audmns.com/WSuWaiN) [REDIFF] Réinventer la sagesse de notre rapport à la nature avec Michael Dandrieux (https://audmns.com/dolBVKc)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Quand avez-vous changé d'avis pour la dernière fois sur quelque chose d'important ? Cet épisode est une lecture de ma newsletter à laquelle vous pouvez vous abonner ici !Cette question dérangeante révèle notre époque : nous vivons dans des bulles algorithmiques qui nous nourrissent exclusivement de ce qui conforte nos opinions. Résultat : nous sommes devenus des forteresses intellectuelles, fermées sur elles-mêmes.Je confesse éviter systématiquement les invités avec qui je suis en désaccord profond sur mon podcast - par peur de ne pas être assez combatif. Cette contradiction personnelle illustre un problème collectif : nous avons perdu l'art du désaccord constructif.Pourtant, les scientifiques sont heureux quand ils découvrent qu'ils ont tort, car cela signifie qu'ils vont apprendre quelque chose de nouveau. Les frères Wright se disputaient violemment sur les détails techniques, mais voyaient cette friction comme un ingrédient de la vérité - c'est ainsi qu'ils ont inventé l'avion.Cet épisode explore 4 niveaux d'écoute qui transforment nos conversations : de l'écoute automatique ("je sais déjà ce qu'il va dire") à l'écoute générative (où émergent des solutions qu'aucune partie n'avait imaginées). Elle révèle comment passer de "contre quoi te bats-tu ?" à "pour quoi te bats-tu ?" - une question qui transforme les conflits en collaborations potentielles.J'ai fait égalément référence à la méthode Gordon Crossing (à écouter ici) et à Laurent Combalbert du RAID.L'objectif n'est pas d'éliminer les désaccords, mais d'apprendre à les naviguer avec curiosité. Car si vous tenez quelque chose pour vrai, son exact opposé l'est probablement aussi. Et c'est peut-être là que commence la vraie intelligence collective. Suggestion d'autres épisodes à écouter : [SOLO] On s'en fout de la longévité : guide pour ceux que ça saoule mais qui veulent quand même vivre en bonne santé (https://audmns.com/naYIAVO) [SOLO] Gâcher du temps est un acte de résistance (https://audmns.com/YGGCTKa) [SOLO] Les 5 vérités inconfortables que j'ai apprise pour faire durer l'amour (https://audmns.com/cTiuBky)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Marc Joly est sociologue, chercheur au CNRS, et il a récemment publié un ouvrage fascinant : La pensée perverse au pouvoir.Quand Anne-Clotilde Ziegler, que vous avez déjà entendue sur VLAN dans un épisode consacré à la perversion narcissique, m'a recommandé de discuter avec Marc, je n'ai pas hésité une seconde. Il faut dire que le sujet me travaille depuis un moment, surtout à l'aune des comportements politiques qu'on observe aujourd'hui. J'avais envie d'aller au-delà de l'indignation ou du jugement hâtif, pour vraiment comprendre ce qui se joue dans ces dynamiques de pouvoir si troublantes.Dans cet épisode, j'ai eu le plaisir – et l'honnêteté, parfois l'inconfort – de plonger avec Marc dans les rouages de la perversion narcissique. Mais pas seulement dans le cadre intime : on parle ici de pouvoir, de politique, d'Emmanuel Macron bien sûr, mais aussi de Donald Trump, de ce que ces figures révèlent de nos sociétés. Marc est passionnant. Il a une rigueur intellectuelle rare, mais il sait aussi écouter, douter, nuancer.On a parlé de son parcours, de ce qui l'a mené à enquêter sur la violence psychologique, sur la manière dont un terme comme "pervers narcissique" a quitté le domaine de la psychanalyse pour s'inscrire dans nos vies quotidiennes, dans nos discussions, et maintenant dans notre compréhension du pouvoir. J'ai voulu comprendre si Emmanuel Macron, dans ses actions et dans ses discours, pouvait incarner cette figure toxique, si décriée dans les relations personnelles. Et je vous le dis franchement : certaines réponses font froid dans le dos.Nous avons aussi abordé le rôle de Brigitte Macron dans cette construction identitaire et politique, la manière dont leur relation – hors normes – a été instrumentalisée dans un récit médiatique. Et puis il y a cette comparaison troublante avec Trump, où le déni devient une stratégie de gouvernement, où le narcissisme n'est plus une tare mais une posture de conquête.J'ai questionné Marc sur l'avenir, sur l'écologie, sur le désintérêt des élites pour le bien commun. C'est un épisode dense, intense, mais nécessaire. Parce que les élections approchent, parce que le choix de nos dirigeants ne peut plus être pris à la légère, parce qu'on a besoin de comprendre ce qu'on vit pour pouvoir y faire face.Merci Marc pour ta clarté, ton engagement, et ta capacité à mettre des mots justes sur des phénomènes complexes.5 citations marquantes« Ce n'est pas le pouvoir qui pervertit, ce sont les pervers qui sont attirés par le pouvoir. »« Macron fait exactement l'inverse de tout ce qu'il dit. »« La pensée perverse au pouvoir, c'est une stratégie de domination fondée sur le déni. »« Le pervers narcissique séduit pour mieux dominer. »« Ce n'est pas un président, c'est un imposteur habillé d'empathie. »10 questions structurées posées dans l'interviewPourquoi avoir choisi d'étudier la perversion narcissique ?Comment passe-t-on de cette étude à un livre sur le pouvoir ?Qu'est-ce que la perversion narcissique selon la définition psychanalytique ?Pourquoi ce terme est-il souvent mal utilisé aujourd'hui ?Macron incarne-t-il cette pensée perverse ?Quelle est la différence entre Macron et Trump dans leur rapport au pouvoir ?Le pouvoir pervertit-il ou attire-t-il les pervers ?Peut-on diagnostiquer quelqu'un à distance ?Quel rôle joue Brigitte Macron dans cette dynamique ?Le système politique français favorise-t-il l'émergence de tels profils ?Timestamps clés pour YouTube00:00 Introduction par Grégory Pouy02:25 Début de l'interview avec Marc Joly04:00 De la perversion narcissique à la pensée au pouvoir07:00 Définition de la perversion narcissique13:00 Le pouvoir attire-t-il les pervers ?20:00 Emmanuel Macron : manipulation et disqualification30:00 Parallèle entre Macron et les relations toxiques45:00 Trump et le narcissisme grandiose56:00 Déni pervers et politique actuelle01:03:00 Le rôle du couple Brigitte-Emmanuel MacronDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Marc Joly est sociologue, chercheur au CNRS, et il a récemment publié un ouvrage fascinant : La pensée perverse au pouvoir.Quand Anne-Clotilde Ziegler, que vous avez déjà entendue sur VLAN dans un épisode consacré à la perversion narcissique, m'a recommandé de discuter avec Marc, je n'ai pas hésité une seconde. Il faut dire que le sujet me travaille depuis un moment, surtout à l'aune des comportements politiques qu'on observe aujourd'hui. J'avais envie d'aller au-delà de l'indignation ou du jugement hâtif, pour vraiment comprendre ce qui se joue dans ces dynamiques de pouvoir si troublantes.Dans cet épisode, j'ai eu le plaisir – et l'honnêteté, parfois l'inconfort – de plonger avec Marc dans les rouages de la perversion narcissique. Mais pas seulement dans le cadre intime : on parle ici de pouvoir, de politique, d'Emmanuel Macron bien sûr, mais aussi de Donald Trump, de ce que ces figures révèlent de nos sociétés. Marc est passionnant. Il a une rigueur intellectuelle rare, mais il sait aussi écouter, douter, nuancer.On a parlé de son parcours, de ce qui l'a mené à enquêter sur la violence psychologique, sur la manière dont un terme comme "pervers narcissique" a quitté le domaine de la psychanalyse pour s'inscrire dans nos vies quotidiennes, dans nos discussions, et maintenant dans notre compréhension du pouvoir. J'ai voulu comprendre si Emmanuel Macron, dans ses actions et dans ses discours, pouvait incarner cette figure toxique, si décriée dans les relations personnelles. Et je vous le dis franchement : certaines réponses font froid dans le dos.Nous avons aussi abordé le rôle de Brigitte Macron dans cette construction identitaire et politique, la manière dont leur relation – hors normes – a été instrumentalisée dans un récit médiatique. Et puis il y a cette comparaison troublante avec Trump, où le déni devient une stratégie de gouvernement, où le narcissisme n'est plus une tare mais une posture de conquête.J'ai questionné Marc sur l'avenir, sur l'écologie, sur le désintérêt des élites pour le bien commun. C'est un épisode dense, intense, mais nécessaire. Parce que les élections approchent, parce que le choix de nos dirigeants ne peut plus être pris à la légère, parce qu'on a besoin de comprendre ce qu'on vit pour pouvoir y faire face.Merci Marc pour ta clarté, ton engagement, et ta capacité à mettre des mots justes sur des phénomènes complexes.5 citations marquantes« Ce n'est pas le pouvoir qui pervertit, ce sont les pervers qui sont attirés par le pouvoir. »« Macron fait exactement l'inverse de tout ce qu'il dit. »« La pensée perverse au pouvoir, c'est une stratégie de domination fondée sur le déni. »« Le pervers narcissique séduit pour mieux dominer. »« Ce n'est pas un président, c'est un imposteur habillé d'empathie. »10 questions structurées posées dans l'interviewPourquoi avoir choisi d'étudier la perversion narcissique ?Comment passe-t-on de cette étude à un livre sur le pouvoir ?Qu'est-ce que la perversion narcissique selon la définition psychanalytique ?Pourquoi ce terme est-il souvent mal utilisé aujourd'hui ?Macron incarne-t-il cette pensée perverse ?Quelle est la différence entre Macron et Trump dans leur rapport au pouvoir ?Le pouvoir pervertit-il ou attire-t-il les pervers ?Peut-on diagnostiquer quelqu'un à distance ?Quel rôle joue Brigitte Macron dans cette dynamique ?Le système politique français favorise-t-il l'émergence de tels profils ?Timestamps clés pour YouTube00:00 Introduction par Grégory Pouy02:25 Début de l'interview avec Marc Joly04:00 De la perversion narcissique à la pensée au pouvoir07:00 Définition de la perversion narcissique13:00 Le pouvoir attire-t-il les pervers ?20:00 Emmanuel Macron : manipulation et disqualification30:00 Parallèle entre Macron et les relations toxiques45:00 Trump et le narcissisme grandiose56:00 Déni pervers et politique actuelle01:03:00 Le rôle du couple Brigitte-Emmanuel Macron Suggestion d'autres épisodes à écouter : #333 Tout comprendre sur l'emprise et les pervers narcissiques avec Anne-Clotilde Ziegler (https://audmns.com/AGugdzB) #314 Sortir du chaos et comprendre ce qui se joue en politique (partie 2) avec Raphael Llorca (https://audmns.com/PrcRrZy) #186 Quel nouveau modèle pour la France avec David Djaiz (https://audmns.com/GSOSydk)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ceci est un "moment", c'est-à-dire un extrait d'un épisode plus long déjà diffusé sur Vlan!Ludovic Leroux est coach, formateur et spécialiste de l'accompagnement humain. À travers son parcours mêlant sport, psychologie et pratique corporelle, il s'est forgé une expertise unique sur l'intégration des savoirs par le corps. Dans cet extrait de notre conversation, j'ai voulu comprendre ce qui fait que, bien souvent, on « sait » quoi faire pour aller mieux... mais on ne le fait pas.Avec Ludovic, on est allé au cœur de cette problématique. Il explique avec simplicité et clarté pourquoi la théorie ne suffit pas, surtout dans le domaine du développement personnel. J'ai aimé sa manière très concrète de ramener les apprentissages au corps, à la physiologie, à l'expérience vécue. Il évoque les quatre portes d'entrée qui permettent de réguler notre système nerveux : le mental (par la visualisation), la physiologie (à travers la respiration), le corps mécanique (grâce au mouvement, au stretching, au yoga), et l'esprit (via la connexion à la nature, la méditation ou encore le lien social).Ce qui m'a marqué, c'est cette idée que nous connaissons souvent les outils – comme la cohérence cardiaque – mais que nous les utilisons seulement en pompier, quand ça va mal, plutôt que comme des entraînements réguliers. Ludovic nous invite à changer ce rapport à la pratique, à transformer des petits gestes simples (soupirs, bâillements, étirements, respiration) en véritables rituels de régulation. Il parle aussi de la fameuse douche froide, non pas comme un défi de guerrier, mais comme un moyen d'apprendre à ne pas fuir l'inconfort et à reprogrammer notre rapport au stress.Dans cet épisode, nous parlons donc de comment « faire descendre » les apprentissages dans le corps, d'observation de soi, de rituels, de reconnexion et de responsabilité personnelle. Une plongée passionnante pour toutes celles et ceux qui veulent incarner ce qu'ils apprennent, plutôt que de juste l'accumuler dans la tête.Un moment puissant, inspirant, et profondément pratico-pratique.Citations marquantes"La différence, c'est : est-ce que je le fais déjà ?""Notre système nerveux ne fait pas la différence entre le réel et l'imaginaire.""Ce n'est pas quand ça ne va pas qu'il faut respirer, c'est tout le temps.""Trois soupirs intentionnels suffisent parfois à calmer notre système nerveux.""La douche froide, c'est un exercice pour reprendre le contrôle de sa survie."10 questions structurées poséesC'est quoi l'entraînement pour intégrer les apprentissages ?Comment passer de la théorie à la pratique ?Quels sont les accès au système nerveux ?Quel est le rôle de la visualisation ?Comment utiliser efficacement la respiration ?Peux-tu donner un exercice simple de cohérence cardiaque ?Quel est le lien entre le corps et le stress mécanique ?Quels rituels quotidiens recommandes-tu pour détendre le corps ?Quel est l'effet du bâillement sur le système nerveux ?Pourquoi prendre des douches froides est bénéfique ? Suggestion d'épisode à écouter : #288 le remède miracle contre le stress avec Ludovic Leroux (https://audmns.com/aHHEdaH)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Antoine Foucher est un homme de l'ombre devenu penseur engagé. Ancien directeur de cabinet au ministère du Travail sous Macron, conseiller de Xavier Bertrand et ex-numéro deux du MEDEF, il a longtemps évolué dans les cercles du pouvoir. Pourtant, c'est avec un livre coup de poing — "En finir avec le travail qui ne paie plus" — qu'il vient aujourd'hui dénoncer un dysfonctionnement profond de notre société.Je dois vous dire que j'ai été très surpris, et aussi très curieux, en découvrant son livre. Un “mec de droite” qui remet en cause l'efficacité du travail comme moteur de progrès social ? J'ai eu envie d'en savoir plus. Et je n'ai pas été déçu.Dans cet épisode, nous parlons de sujets brûlants et pourtant trop rarement abordés avec autant de clarté : pourquoi la majorité des gens qui bossent ne parviennent plus à améliorer leur niveau de vie ? Pourquoi, malgré l'explosion de la productivité et l'essor du numérique, le sentiment de déclassement s'accentue ? Pourquoi a-t-on l'impression que nos efforts ne servent à rien, que le travail n'a plus de sens ni de récompense ?J'ai voulu comprendre avec Antoine ce qui coince. Ensemble, nous avons abordé les vraies causes : une fiscalité déséquilibrée, une désindustrialisation massive, un modèle de répartition devenu obsolète. Il m'a aussi expliqué pourquoi le capital est aujourd'hui bien moins taxé que le travail, et en quoi cela façonne une société de rentiers plus que de bâtisseurs. Nous avons parlé retraites, héritage, méritocratie, et surtout, de la nécessité de refonder notre pacte social pour redonner du sens au travail.Ce qui m'a marqué, c'est à quel point Antoine est précis dans ses diagnostics, étayé dans ses chiffres, mais aussi profondément humain dans ses propositions. Il ne cherche pas à cliver, mais à réconcilier. Ce n'est pas un discours partisan, c'est un cri d'alerte lucide sur l'avenir que nous préparons pour les générations futures.Un épisode dense, engagé, mais aussi porteur d'espoir — parce qu'il ouvre des pistes pour sortir de l'impasse. Si comme moi, vous vous interrogez sur l'utilité de vos efforts au quotidien, sur la justice de notre système ou sur ce que signifie vraiment “réussir” aujourd'hui, alors cet épisode est fait pour vous.5 Citations marquantes« Pour la première fois depuis 1945, travailler ne permet plus d'améliorer son niveau de vie. »« Le problème, ce n'est pas que l'argent va aux riches ou aux pauvres. Il va aux retraites. »« On est en train de redevenir une société d'héritiers. »« Le capital est taxé à 30 %, le travail à 46 %. »« Plus on a d'argent, moins c'est difficile d'en gagner. »10 Questions posées dans l'interviewPourquoi dis-tu que le travail ne paye plus ?Est-ce que l'immobilier est pris en compte dans tes calculs ?Où est passé l'argent généré par la productivité ?Est-ce qu'on aurait dû investir dans l'industrie plutôt que dans l'IA ?Pourquoi les services peu qualifiés stagnent-ils en termes de salaires ?Est-ce que l'argent est vraiment parti chez les riches ou les pauvres ?Comment expliques-tu le creusement entre brut et net ?Quel rôle jouent les retraites dans cette dynamique ?Peut-on encore s'en sortir sans héritage ?Est-ce juste que le capital soit moins taxé que le travail ?Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Antoine Foucher est un homme de l'ombre devenu penseur engagé. Ancien directeur de cabinet au ministère du Travail sous Macron, conseiller de Xavier Bertrand et ex-numéro deux du MEDEF, il a longtemps évolué dans les cercles du pouvoir. Pourtant, c'est avec un livre coup de poing — "En finir avec le travail qui ne paie plus" — qu'il vient aujourd'hui dénoncer un dysfonctionnement profond de notre société.Je dois vous dire que j'ai été très surpris, et aussi très curieux, en découvrant son livre. Un “mec de droite” qui remet en cause l'efficacité du travail comme moteur de progrès social ? J'ai eu envie d'en savoir plus. Et je n'ai pas été déçu.Dans cet épisode, nous parlons de sujets brûlants et pourtant trop rarement abordés avec autant de clarté : pourquoi la majorité des gens qui bossent ne parviennent plus à améliorer leur niveau de vie ? Pourquoi, malgré l'explosion de la productivité et l'essor du numérique, le sentiment de déclassement s'accentue ? Pourquoi a-t-on l'impression que nos efforts ne servent à rien, que le travail n'a plus de sens ni de récompense ?J'ai voulu comprendre avec Antoine ce qui coince. Ensemble, nous avons abordé les vraies causes : une fiscalité déséquilibrée, une désindustrialisation massive, un modèle de répartition devenu obsolète. Il m'a aussi expliqué pourquoi le capital est aujourd'hui bien moins taxé que le travail, et en quoi cela façonne une société de rentiers plus que de bâtisseurs. Nous avons parlé retraites, héritage, méritocratie, et surtout, de la nécessité de refonder notre pacte social pour redonner du sens au travail.Ce qui m'a marqué, c'est à quel point Antoine est précis dans ses diagnostics, étayé dans ses chiffres, mais aussi profondément humain dans ses propositions. Il ne cherche pas à cliver, mais à réconcilier. Ce n'est pas un discours partisan, c'est un cri d'alerte lucide sur l'avenir que nous préparons pour les générations futures.Un épisode dense, engagé, mais aussi porteur d'espoir — parce qu'il ouvre des pistes pour sortir de l'impasse. Si comme moi, vous vous interrogez sur l'utilité de vos efforts au quotidien, sur la justice de notre système ou sur ce que signifie vraiment “réussir” aujourd'hui, alors cet épisode est fait pour vous.5 Citations marquantes« Pour la première fois depuis 1945, travailler ne permet plus d'améliorer son niveau de vie. »« Le problème, ce n'est pas que l'argent va aux riches ou aux pauvres. Il va aux retraites. »« On est en train de redevenir une société d'héritiers. »« Le capital est taxé à 30 %, le travail à 46 %. »« Plus on a d'argent, moins c'est difficile d'en gagner. »10 Questions posées dans l'interviewPourquoi dis-tu que le travail ne paye plus ?Est-ce que l'immobilier est pris en compte dans tes calculs ?Où est passé l'argent généré par la productivité ?Est-ce qu'on aurait dû investir dans l'industrie plutôt que dans l'IA ?Pourquoi les services peu qualifiés stagnent-ils en termes de salaires ?Est-ce que l'argent est vraiment parti chez les riches ou les pauvres ?Comment expliques-tu le creusement entre brut et net ?Quel rôle jouent les retraites dans cette dynamique ?Peut-on encore s'en sortir sans héritage ?Est-ce juste que le capital soit moins taxé que le travail ?Timestamps clés pour YouTube00:00 — Introduction de Grégory et présentation d'Antoine Fouché01:30 — Pourquoi le travail ne paye plus ?05:00 — Immobilier et stagnation du pouvoir d'achat10:00 — Le paradoxe du niveau de vie en France15:00 — Désindustrialisation et effets sur les salaires20:00 — Le vrai coût des retraites dans les finances publiques30:00 — Société d'héritiers : quel avenir pour les jeunes ?40:00 — Fiscalité : capital vs travail45:00 — Quelles solutions fiscales concrètes ? Suggestion d'autres épisodes à écouter : #186 Quel nouveau modèle pour la France avec David Djaiz (https://audmns.com/GSOSydk) #281 Comprendre l'effondrement des classes moyennes et populaires avec Esther Duflo (https://audmns.com/WthucwC) #164 Peut-on allier lutte contre la pauvreté et écologie? avec Elise Huillery (https://audmns.com/jLFRyqX)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Est-ce qu'on doit vraiment renoncer aux plaisirs immédiats pour des bénéfices lointains et incertains? Entre la pizza réconfortante du vendredi soir, le verre de vin qui détend après une journée stressante et Netflix qui nous tend les bras... qui a envie de penser à son corps dans 30 ans? Une amie m'a même confié que passer une semaine dans une clinique de longévité serait son "pire cauchemar" – et je la comprends parfaitement!Dans cet épisode sans filtre, je partage mon rapport personnel à la longévité, marqué par la perte prématurée de mon père à 64 ans. J'explore comment sa philosophie – "Il faut bien mourir de quelque chose, ça ne sert à rien de vivre si je ne peux pas boire et manger comme j'en ai envie" – m'a paradoxalement poussé à m'intéresser à la science du vieillissement. Sans moralisation ni injonctions, je vous révèle les découvertes surprenantes faites lors de mon séjour dans une clinique de longévité, où j'étais – étonnamment – le seul à utiliser quotidiennement la salle de sport et la piscine depuis des mois.Vous découvrirez pourquoi votre âge "officiel" est un mensonge total et que vous avez en réalité 4 âges différents: chronologique, physiologique, ressenti et cérébral.Comment connaître votre âge biologique réel? Il pourrait être très différent de celui de votre carte d'identité! Je vous explique pourquoi le vieillissement s'accélère vraiment à partir de 25 ans et comment les impacts de notre mode de vie deviennent de plus en plus marqués avec le temps.Je déconstruis également plusieurs mythes tenaces: pourquoi les sushis que vous pensez "healthy" sont en réalité bourrés de sucre caché et d'un riz blanc à indice glycémique stratosphérique; comment un simple problème moteur de la langue peut causer des tensions dorsales et des tendinites récurrentes; et pourquoi, selon la science actuelle, aucune dose d'alcool n'est véritablement bénéfique pour la santé (désolé de casser ce mythe!).Entre approches high-tech (intelligence artificielle, épigénétique, thérapie cellulaire) et retour aux fondamentaux (alimentation non transformée, activité physique quotidienne, vie sociale riche), je vous présente le double mouvement fascinant de la médecine de longévité moderne. Vous apprendrez pourquoi distinguer faim émotionnelle et faim physiologique est crucial, comment les méthodes de cuisson influencent votre santé, et pourquoi 5 minutes de respiration matinale peuvent transformer non seulement votre journée, mais potentiellement votre espérance de vie.Je partage également mon expérience personnelle des tests avancés en clinique: analyses de métaux lourds, microbiote, épigénétique... Mais surtout, je vous explique comment les principes fondamentaux accessibles à tous représentent déjà 80% du travail, sans nécessiter de cliniques coûteuses. Vous découvrirez les secrets des "zones bleues" où vivent les centenaires, et pourquoi leurs liens sociaux sont peut-être plus importants que leur alimentation.Dans un monde obsédé par l'optimisation, je vous propose une approche progressive et réaliste: pourquoi vouloir tout changer d'un coup est le meilleur moyen d'échouer, et comment une seule habitude bien intégrée peut déclencher une transformation durable. Je partage mes propres défis et imperfections – ces jours où je mange trop, bois un verre de trop, ou zappe le sport – tout en montrant comment chaque journée offre une nouvelle opportunité.Cet épisode ne vous dictera pas quoi faire, mais vous donnera les clés pour faire des choix éclairés. Parce qu'au fond, la question n'est pas "voulez-vous vivre longtemps?" mais plutôt "comment voulez-vous vous sentir dans votre corps pour les 20, 30 ou 50 prochaines années?" Un guide sans culpabilité ni contrainte excessive pour tous ceux que ça saoule mais qui veulent quand même vivre longtemps et bien.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Laurent Larcher, grand reporter à La Croix, spécialiste des conflits africains, est l'invité de cet épisode puissant.Je sais bien qu'on n'a pas envie de regarder les massacres de masse et qu'on préfère regarder ailleurs mais vous allez voir que cet épisode va vous permettre avec douceur et lucidité de mieux comprendre un phénomène qu'on arrive pas à saisir autrement.Laurent est également l'auteur du livre La fureur et l'extase, dans lequel il interroge notre rapport collectif à la violence de masse.J'ai reçu Laurent avec une émotion particulière, parce que son regard, affûté par des années de terrain — Rwanda, Soudan, Centrafrique — vient interroger en profondeur ce que nous voyons, ou plutôt, ce que nous choisissons de ne pas voir.Dans cet épisode, nous parlons de l'horreur brute, des massacres de masse dont les victimes deviennent des chiffres, vidées de leur humanité. Pourquoi certains conflits sont-ils invisibles alors qu'ils comptent des centaines de milliers de morts ? Pourquoi cette indifférence crasse quand les victimes sont africaines ? Quel rôle jouent les médias, les réseaux sociaux, ou notre propre confort intellectuel dans ce mécanisme d'abstraction ?J'ai questionné Laurent sur le processus qui mène des citoyens ordinaires à participer à l'indicible. Il m'a parlé du plaisir, parfois de la joie qu'ont certains à tuer, une idée dérangeante mais nécessaire à regarder en face. Nous avons aussi parlé du colonialisme, de la manière dont notre regard est encore structuré par un imaginaire de domination, inconscient mais puissant.C'est un épisode intense, qui dérange, mais que je crois essentiel. Il ne s'agit pas de se flageller, mais de comprendre que ce que nous choisissons de voir — ou non — a un impact direct sur les vies humaines. Je vous invite à l'écouter avec attention, à rester avec l'inconfort, et à vous interroger.5 citations marquantes"Plus le nombre est important, moins on en prend la mesure.""Ce qu'on reproche à Hitler, c'est d'avoir traité les Français comme les Français ont traité leurs colonies.""Eux, c'est nous. Et nous, c'est eux.""On ne voit pas ce qu'on voit, car notre œil est imprégné de nos représentations.""Ne soyons jamais dans l'abstrait : chaque victime mérite un nom, une histoire."10 questions structurées posées dans l'interviewQu'est-ce qui vous a donné la force ou l'envie d'écrire ce livre ?Pourquoi certains massacres attirent-ils toute notre attention, quand d'autres sombrent dans l'indifférence ?Comment peut-on encore humaniser des dizaines de milliers de morts ?Pourquoi les conflits en Afrique reçoivent-ils si peu d'attention médiatique en France ?Est-ce que cette indifférence relève d'un racisme structurel ?Qu'est-ce que ces violences disent de nous, en tant qu'humains ?Quel est le processus psychologique qui pousse des individus ordinaires à devenir des bourreaux ?Comment avez-vous, en tant qu'homme, survécu à tant d'atrocités ?Que peut-on faire, à notre niveau, face à cette violence ?Pourquoi devient-on reporter de guerre ?Timestamps clés pour YouTube00:00 – Introduction par Grégory : comprendre la violence de masse02:00 – Pourquoi Laurent Larcher a écrit La fureur et l'extase07:00 – Abstraction des chiffres, perte d'humanité09:30 – Invisibilisation des massacres africains12:00 – "C'est ça, l'Afrique" : le racisme insidieux dans notre perception17:00 – Le plaisir de tuer, expérience de lynchage22:30 – Le rôle des médias et la désinhibition28:00 – La nuance, ce luxe disparu34:00 – Ce que l'imaginaire colonial nous empêche de voir46:00 – Hommage à Camille Lepage et l'engagement personnel52:00 – Que peut-on faire, concrètement ?Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Laurent Larcher, grand reporter à La Croix, spécialiste des conflits africains, est l'invité de cet épisode puissant.Je sais bien qu'on n'a pas envie de regarder les massacres de masse et qu'on préfère regarder ailleurs mais vous allez voir que cet épisode va vous permettre avec douceur et lucidité de mieux comprendre un phénomène qu'on arrive pas à saisir autrement.Laurent est également l'auteur du livre La fureur et l'extase, dans lequel il interroge notre rapport collectif à la violence de masse.J'ai reçu Laurent avec une émotion particulière, parce que son regard, affûté par des années de terrain — Rwanda, Soudan, Centrafrique — vient interroger en profondeur ce que nous voyons, ou plutôt, ce que nous choisissons de ne pas voir.Dans cet épisode, nous parlons de l'horreur brute, des massacres de masse dont les victimes deviennent des chiffres, vidées de leur humanité. Pourquoi certains conflits sont-ils invisibles alors qu'ils comptent des centaines de milliers de morts ? Pourquoi cette indifférence crasse quand les victimes sont africaines ? Quel rôle jouent les médias, les réseaux sociaux, ou notre propre confort intellectuel dans ce mécanisme d'abstraction ?J'ai questionné Laurent sur le processus qui mène des citoyens ordinaires à participer à l'indicible. Il m'a parlé du plaisir, parfois de la joie qu'ont certains à tuer, une idée dérangeante mais nécessaire à regarder en face. Nous avons aussi parlé du colonialisme, de la manière dont notre regard est encore structuré par un imaginaire de domination, inconscient mais puissant.C'est un épisode intense, qui dérange, mais que je crois essentiel. Il ne s'agit pas de se flageller, mais de comprendre que ce que nous choisissons de voir — ou non — a un impact direct sur les vies humaines. Je vous invite à l'écouter avec attention, à rester avec l'inconfort, et à vous interroger.5 citations marquantes"Plus le nombre est important, moins on en prend la mesure.""Ce qu'on reproche à Hitler, c'est d'avoir traité les Français comme les Français ont traité leurs colonies.""Eux, c'est nous. Et nous, c'est eux.""On ne voit pas ce qu'on voit, car notre œil est imprégné de nos représentations.""Ne soyons jamais dans l'abstrait : chaque victime mérite un nom, une histoire."10 questions structurées posées dans l'interviewQu'est-ce qui vous a donné la force ou l'envie d'écrire ce livre ?Pourquoi certains massacres attirent-ils toute notre attention, quand d'autres sombrent dans l'indifférence ?Comment peut-on encore humaniser des dizaines de milliers de morts ?Pourquoi les conflits en Afrique reçoivent-ils si peu d'attention médiatique en France ?Est-ce que cette indifférence relève d'un racisme structurel ?Qu'est-ce que ces violences disent de nous, en tant qu'humains ?Quel est le processus psychologique qui pousse des individus ordinaires à devenir des bourreaux ?Comment avez-vous, en tant qu'homme, survécu à tant d'atrocités ?Que peut-on faire, à notre niveau, face à cette violence ?Pourquoi devient-on reporter de guerre ?Timestamps clés pour YouTube00:00 – Introduction par Grégory : comprendre la violence de masse02:00 – Pourquoi Laurent Larcher a écrit La fureur et l'extase07:00 – Abstraction des chiffres, perte d'humanité09:30 – Invisibilisation des massacres africains12:00 – "C'est ça, l'Afrique" : le racisme insidieux dans notre perception17:00 – Le plaisir de tuer, expérience de lynchage22:30 – Le rôle des médias et la désinhibition28:00 – La nuance, ce luxe disparu34:00 – Ce que l'imaginaire colonial nous empêche de voir46:00 – Hommage à Camille Lepage et l'engagement personnel52:00 – Que peut-on faire, concrètement ? Suggestion d'autres épisodes à écouter : #321 (partie 1) Israël-Palestine : Comprendre et décrypter le conflit avec Vincent Lemire (https://audmns.com/FvEjGWR) #159 Casser les idées préconçues sur le continent Africain avec Odile Goerg (https://audmns.com/hXljCUx) #312 Les défis géopolitiques d'un monde hors de contrôle avec Thomas Gomart (https://audmns.com/jscnrns)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ce moment est un extrait de l'épisode d'Olivier Sibony sur la prise de décision et sur les biais.Olivier a écrit son livre avec le psychologue prix Nobel en économie Daniel Kahneman et dans ce moment nous traitons spécifiquement de l'intuition.Dans cet épisode, nous parlons de ces fameuses décisions « prises avec les tripes » : faut-il leur faire confiance ? J'ai questionné Olivier sur la manière dont nos jugements intuitifs se forment, notamment dans des contextes critiques comme le recrutement ou même les choix personnels, comme celui de se marier.Il m'a partagé une anecdote fascinante sur les méthodes d'évaluation dans l'armée israélienne et comment une intuition bien placée — mais tardive — peut enrichir une analyse rigoureuse. Nous avons aussi discuté des limites de l'intuition dans les relations amoureuses et de la manière dont la croyance dans le coup de foudre influence notre engagement. Un épisode essentiel pour mieux comprendre comment notre cerveau décide, souvent malgré nous.5 citations marquantes« L'intuition, on n'est pas prêt à s'en passer. »« Ce n'est pas l'intuition quand je regarde le candidat sortir de l'ascenseur, c'est quand je l'ai évalué pendant une heure et demie. »« Même quand on sait que l'intuition ne marche pas, on continue de s'y fier. »« L'intuition n'est pas à supprimer, elle est à remettre à plus tard. »« Ce n'est pas choisir la bonne personne, c'est faire en sorte que ça marche. »10 questions structurées Quelle place l'intuition a-t-elle dans le jugement ?Pourquoi continue-t-on à faire confiance à notre intuition malgré les preuves ?Que révèle le fait qu'on s'appuie encore sur l'intuition en recrutement ?Comment concilier intuition et rigueur analytique ?À quel moment l'intuition devient-elle utile dans le processus décisionnel ?Peux-tu nous raconter l'expérience menée dans l'armée israélienne ?Pourquoi le jugement intuitif post-analyse est-il plus efficace ?L'intuition fonctionne-t-elle dans les grandes décisions personnelles ?Devrait-on appliquer une grille analytique à la décision de se marier ?Est-ce que les relations issues des apps fonctionnent mieux que la moyenne ?Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Alexandre Dana est le fondateur de LiveMentor, une plateforme de formation qui accompagne les entrepreneurs dans leurs projets, mais aussi éditeur, auteur, et penseur d'un monde plus attentif, plus conscient. Il vient tout juste de lancer un Carnet de curiosité, un objet qui m'a beaucoup parlé, car il entre en résonance directe avec ce que je cherche à faire avec ce podcast : approfondir, comprendre, ralentir.Dans cet épisode, j'ai eu le plaisir de recevoir Alexandre pour une conversation à la fois intime, dense et passionnée sur la place de la curiosité dans nos vies. Nous avons parlé de ce besoin vital d'explorer le monde, de ce que ça veut dire aujourd'hui d'être curieux à l'ère des contenus courts, des vidéos en boucle, des algorithmes qui nous enferment. Et surtout, comment reprendre la main. Comment ne pas se laisser happer par les feeds infinis et retrouver le goût du temps long.Alexandre m'a partagé la genèse de son carnet, ses influences (notamment le sociologue Niklas Luhmann avec sa méthode Zettelkasten), et son chemin personnel pour passer de la dispersion à la structuration. Il croit, comme moi, que notre attention est précieuse. Et que le papier est une arme puissante pour mieux apprendre, mieux penser, mieux vivre.J'ai aimé sa manière de voir la curiosité comme une boussole intérieure, mais aussi comme une résistance. Résistance à l'instantané, à l'hyper-spécialisation, à la perte de sens. On a aussi parlé d'éducation, de système scolaire, d'hyperconnexion, de fatigue numérique, de burn-out, de la joie de découvrir de nouveaux mondes, et même de confiance en soi.Si vous êtes du genre à collectionner les newsletters, à ouvrir 10 onglets sans les lire, à dire « j'aimerais prendre plus de temps pour lire mais je n'y arrive pas », alors cet épisode est pour vous. Il vous parlera, vous remuera peut-être, mais vous donnera surtout envie de sortir un carnet, un stylo… et de recommencer à penser vraiment.Citations marquantes« La vraie curiosité, celle qui devient une maîtrise, elle prend du temps. »« Prendre des notes sur papier, c'est déjà faire un premier pas vers la structuration. »« On ne résume pas la physique quantique en trois minutes. »« L'attention est devenue un acte de rébellion. »« La curiosité est peut-être le meilleur remède contre la peur de mourir. »10 questions posées dans l'interviewPourquoi as-tu décidé de créer un carnet de curiosité ?Quel est ton rapport personnel à la curiosité ?Comment as-tu pensé la structure de ton carnet ?En quoi le papier est-il une solution face à la fatigue numérique ?Comment structurer sa pensée à travers la prise de notes ?Pourquoi notre attention est-elle aujourd'hui en danger ?Quel est l'impact des algorithmes sur notre curiosité ?Comment retrouver une curiosité active et profonde ?Y a-t-il des contre-indications à la curiosité ?Comment choisir les sujets à creuser réellement ?Timestamps clés (format YouTube)00:00 Introduction et présentation d'Alexandre Dana02:00 Pourquoi la curiosité est essentielle04:00 La genèse du carnet de curiosité07:00 L'importance du papier dans l'apprentissage09:00 Le combat contre les contenus courts et la dopamine14:00 Structurer sa pensée avec la prise de notes20:00 Le concept de polymath et la pensée divergente25:00 Algorithmes, filtres et perte de curiosité32:00 Par où commencer pour ralentir40:00 Les différents usages du carnet de curiosité49:00 Curiosité, frustration et confiance en soi Suggestion d'autres épisodes à écouter : #295 Les étapes de la rencontre avec soi avec Anne Ghesquière (https://audmns.com/FBVhPXW) #206 Comment développer l'esprit critique chez les enfants? Avec Samah Karaki (https://audmns.com/dFSogCP) #230 Comment se connecter à son intelligence situationnelle? Avec Guila Clara Kessous (https://audmns.com/bLRrqSQ)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comme toutes les 2 semaines, je vous propose un épisode solo qui est la lecture de ma newsletter à laquelle vous pouvez vous abonner gratuitement si vous aimez lire, si vous voulez connaître les épisodes en avance mais aussi si vous souhaitez des liens pour approfondir les sujets.Performance dévoyée, agenda surchargé, notifications incessantes – êtes-vous aussi prisonnier que moi de cette course folle vers... nulle part ? J'ai une confession à vous faire : je connais parfaitement la voie de la sagesse, j'en ai même fait un Tedx et pourtant, chaque jour, je continue de courir comme un hamster dans sa roue.Pendant longtemps, j'ai ressenti une culpabilité profonde, pensant avoir gaspillé ma jeunesse dans des activités futiles.La société nous murmure sans cesse que chaque instant doit prouver sa valeur. Puis j'ai réalisé l'ironie : plus je pensais au temps perdu, plus je vivais dans le passé. À l'inverse, plus je m'inquiétais de ne pas perdre de temps, plus je vivais dans le futur.Ironiquement, tenter de ne pas perdre de temps peut devenir l'une des pertes de temps les plus profondes.Cette newsletter et donc cet épisode est mon cri d'alarme. Ou peut-être ma bouteille à la mer :)Combien de fois ai-je oublié de me demander si cette agitation perpétuelle me plaisait vraiment, parce que j'étais trop occupé à essayer de plaire au monde ?Combien de fois ai-je occulté la profondeur que pourrait avoir ma vie sans me laissant amadouer par le feu que les notifications allument dans mon corps ?En tant qu'indépendant, nous sommes constamment challengés à être optimisés.Cela dit, j'ai la sensation qu'être salarié ne protège pas nécessairement de cette quête infinie de l'optimisation.D'une certaine manière, indépendant ou salarié, nous sommes souvent notre pire patron.Et pourtant, je crois profondément que le temps que l'on prend plaisir à "perdre" n'est pas du temps perdu : faire la sieste, faire du sport, écouter un podcast, discuter avec ma mère, mes amis, regarder un film, me perdre dans mes pensées…en comparaison à rendre tel projet à temps ou poster xy posts sur Instagram – je sais de quoi je me souviendrais sur mon lit de mort.Tout cela est un temps essentiel non valorisé et pourtant, c'est l'essence même de la vie.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tariq Krim est un entrepreneur visionnaire que j'ai la chance de connaître depuis de nombreuses années. Il a fondé Netvibes — une plateforme pionnière dans la personnalisation du web dont les plus anciens se souviennent mais simplement pour vous permettre de mieux comprendre : tout le monde utilisait Netvibes et Zuckerberg était un grand fan entre autres — et aujourd'hui, il est devenu l'une des voix les plus lucides sur l'évolution du numérique et de l'intelligence artificielle.Dans cet épisode, j'ai invité Tariq pour démonter avec lui les grands mythes autour de l'IA. Ensemble, nous avons exploré sans détour ce qu'est réellement cette technologie, loin des discours alarmistes ou des promesses irréalistes. J'ai questionné Tariq sur les limites techniques des intelligences artificielles actuelles, leur impact sur notre société, notre manière de penser, de travailler, et sur la géopolitique mondiale.Nous avons aussi abordé des sujets fondamentaux comme la productivité individuelle face à l'automatisation, l'impact de l'IA sur la solitude sociale, et le rôle crucial de l'Europe face à la compétition entre les grandes puissances technologiques. Tariq a une capacité rare : celle de parler avec précision autant de la technique que des dynamiques politiques, sociétales et économiques sous-jacentes.Dans cet épisode, nous parlons de la réalité de l'IA (non, ce n'est pas une "vraie" intelligence), de la désinformation médiatique autour de cette révolution, de la militarisation des technologies et de l'urgence d'apprendre à penser par soi-même dans un monde saturé de contenus générés.C'est un échange riche, sans faux-semblants, parfois personnel, toujours accessible — dans lequel nous avons essayé de vous donner des clés pour mieux comprendre ce moment charnière que nous vivons.5 citations marquantes"L'intelligence artificielle n'est qu'une extension de l'informatique, pas une révolution magique.""Le vrai pouvoir de demain sera entre les mains de ceux qui savent encore penser par eux-mêmes.""L'IA n'est pas intelligente, elle est performante dans des domaines précis, c'est tout.""La géopolitique de l'IA est un combat pour la suprématie mondiale, pas pour le bien commun.""Chaque gain de productivité lié à l'IA déplace le travail, mais ne le supprime pas."10 questions structurées posées dans l'épisodeQuels sont pour toi les plus grands mythes autour de l'intelligence artificielle ?L'IA est-elle vraiment capable d'intelligence au sens humain ?Comment ChatGPT influence-t-il nos biais personnels ?Que penses-tu du concept de "deep search" dans l'IA ?Quel est le modèle économique réel des IA aujourd'hui ?En quoi l'IA est-elle devenue un enjeu militaire mondial ?Quelle place peut jouer l'Europe dans cette course à l'IA ?Est-ce que l'IA menace réellement l'emploi ?Comment éduquer les jeunes dans un monde dominé par l'IA ?L'usage intensif des IA risque-t-il d'accroître notre solitude numérique ?Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tariq Krim est un entrepreneur visionnaire que j'ai la chance de connaître depuis de nombreuses années. Il a fondé Netvibes — une plateforme pionnière dans la personnalisation du web dont les plus anciens se souviennent mais simplement pour vous permettre de mieux comprendre : tout le monde utilisait Netvibes et Zuckerberg était un grand fan entre autres — et aujourd'hui, il est devenu l'une des voix les plus lucides sur l'évolution du numérique et de l'intelligence artificielle.Dans cet épisode, j'ai invité Tariq pour démonter avec lui les grands mythes autour de l'IA. Ensemble, nous avons exploré sans détour ce qu'est réellement cette technologie, loin des discours alarmistes ou des promesses irréalistes. J'ai questionné Tariq sur les limites techniques des intelligences artificielles actuelles, leur impact sur notre société, notre manière de penser, de travailler, et sur la géopolitique mondiale.Nous avons aussi abordé des sujets fondamentaux comme la productivité individuelle face à l'automatisation, l'impact de l'IA sur la solitude sociale, et le rôle crucial de l'Europe face à la compétition entre les grandes puissances technologiques. Tariq a une capacité rare : celle de parler avec précision autant de la technique que des dynamiques politiques, sociétales et économiques sous-jacentes.Dans cet épisode, nous parlons de la réalité de l'IA (non, ce n'est pas une "vraie" intelligence), de la désinformation médiatique autour de cette révolution, de la militarisation des technologies et de l'urgence d'apprendre à penser par soi-même dans un monde saturé de contenus générés.C'est un échange riche, sans faux-semblants, parfois personnel, toujours accessible — dans lequel nous avons essayé de vous donner des clés pour mieux comprendre ce moment charnière que nous vivons.5 citations marquantes"L'intelligence artificielle n'est qu'une extension de l'informatique, pas une révolution magique.""Le vrai pouvoir de demain sera entre les mains de ceux qui savent encore penser par eux-mêmes.""L'IA n'est pas intelligente, elle est performante dans des domaines précis, c'est tout.""La géopolitique de l'IA est un combat pour la suprématie mondiale, pas pour le bien commun.""Chaque gain de productivité lié à l'IA déplace le travail, mais ne le supprime pas."10 questions structurées posées dans l'épisodeQuels sont pour toi les plus grands mythes autour de l'intelligence artificielle ?L'IA est-elle vraiment capable d'intelligence au sens humain ?Comment ChatGPT influence-t-il nos biais personnels ?Que penses-tu du concept de "deep search" dans l'IA ?Quel est le modèle économique réel des IA aujourd'hui ?En quoi l'IA est-elle devenue un enjeu militaire mondial ?Quelle place peut jouer l'Europe dans cette course à l'IA ?Est-ce que l'IA menace réellement l'emploi ?Comment éduquer les jeunes dans un monde dominé par l'IA ?L'usage intensif des IA risque-t-il d'accroître notre solitude numérique ?Timelaps : 0:00 Introduction à l'IA et présentation de Tariq Krim0:50 Démontage des mythes autour de l'intelligence artificielle3:30 Pourquoi l'IA reste fondamentalement de l'informatique6:00 ChatGPT et personnalisation des biais cognitifs9:30 Deep search : opportunités et limites13:50 Impact réel sur la productivité individuelle20:00 Rôle des médias dans la perception publique de l'IA28:00 IA et militarisation technologique36:00 L'impact de l'IA sur l'éducation et l'apprentissage41:00 Solitude numérique et relations humaines Suggestion d'autres épisodes à écouter : #205 Réseaux sociaux: y'a t-il un pilote dans l'avion? avec Tariq Krim (https://audmns.com/QYXZuUJ) Vlan #49 Le Slow web: vers une vision plus éthique d'internet avec Tariq Krim (https://audmns.com/jfEgxAx) #146 Comment l'intelligence artificielle peut réellement vous rendre plus humain.e avec Alexandre Pachulski (https://audmns.com/KdwwONa) #141 Les technologies et l'intelligence artificielle face à la crise climatique avec Luc Julia (https://audmns.com/WJCdimQ) Vlan #56 Ethique et intelligence artificielle sont elles compatibles? avec Aurélie Jean (https://audmns.com/mYmYlUh)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Anne Ghesquière est entrepreneure, autrice, et fondatrice du podcast Métamorphose. Dans cet épisode, nous plongeons ensemble dans les profondeurs de la psyché humaine pour questionner notre capacité à changer.Nous sommes très proche avec Anne et cet épisode était une pépite, voici donc un petit extrait de notre conversation.J'ai interrogé Anne sur ce que signifie véritablement "changer" : est-ce que l'on évolue ou est-ce que notre essence reste la même, malgré les années, les épreuves, les prises de conscience ? Ensemble, nous avons évoqué l'idée que parfois, il ne s'agit pas tant de changer que d'accepter qui l'on est. Anne partage des réflexions personnelles puissantes sur l'acceptation de soi, la résilience, et cette part de folie créative qui sommeille en chacun de nous.Dans cet échange intimiste, on parle aussi de liberté, de destin, et de cette danse mystérieuse entre ce que nous sommes, ce que nous croyons devoir être, et ce que nous choisissons de devenir.Citations marquantes"Est-ce qu'on change vraiment, ou est-ce qu'on apprend simplement à mieux se connaître ?""La résilience n'est pas possible pour tout le monde, et c'est OK.""Ce n'est pas que j'ai changé, c'est que je retiens davantage.""Notre vie est une œuvre — comment la créer à notre image ?""Et si ce que l'on prend pour de la folie était simplement une forme d'art inexprimée ?"Questions posées dans l'interviewEst-ce que tu crois que les gens changent vraiment ?Que veut dire « changer » selon toi ?Est-ce qu'on peut évoluer sans changer fondamentalement ?Que penses-tu de l'idée que l'humain est « un peu fou » par essence ?Est-ce que la résilience est accessible à tous ?Est-ce qu'on est vraiment libre ?Comment fais-tu pour reconnaître tes anciens schémas ?As-tu appris à dire non ?Quelle est ta vision du destin versus le libre arbitre ?Comment faire pour exprimer notre part créative refoulée ? Suggestion d'épisode à écouter : #295 Les étapes de la rencontre avec soi avec Anne Ghesquière (https://audmns.com/FBVhPXW)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Olivier, Marpeau est gynécologue de profession et créateur du compte Instagram « Mon Gynéco » avec plus de 1 million de followers.Avoir 2 hommes qui parlent de la santé des femmes et plus spécifiquement de la santé gynécologique, ca peut paraître étrange et pourtant je suis convaincu que les hommes devraient s'en soucier beaucoup plus.J'ai posé l'intégralité des questions que j'ai reçue suite à une story Instagram anodine - pourtant j'ai eu des centaines de questions!Avec Olivier, j'ai eu une conversation à la fois fluide, engagée et incroyablement nécessaire. Depuis plusieurs années, Olivier s'est donné pour mission de rendre la santé gynécologique plus accessible, plus compréhensible, et surtout moins taboue. Ce qui m'a particulièrement frappé chez lui, c'est son désir sincère de remettre du dialogue et de la pédagogie là où, souvent, il n'y a que silences et gêne.Dans cet épisode, nous avons parlé de ce que signifie être un homme dans un domaine encore très genré, et de ce que cela change dans l'écoute et la relation aux patientes. J'ai voulu comprendre avec lui pourquoi tant de femmes vivent avec des douleurs que l'on considère à tort comme normales, pourquoi certains gestes médicaux comme la pose de stérilet se font encore sans anesthésie, et comment l'endométriose peut rester invisible pendant des années.Nous avons aussi abordé la question de la contraception, de la fertilité, et de la congélation d'ovocytes, sujets qui soulèvent souvent plus de peurs que d'informations. J'ai questionné Olivier sur les limites du discours médical, sur les responsabilités qu'on fait peser (toujours) sur les femmes, et sur ce qu'il faudrait changer, concrètement, dans l'éducation à la santé.Ce qui ressort de cet échange, c'est qu'on ne peut plus se permettre d'ignorer la complexité des corps féminins, ni de continuer à invisibiliser leur souffrance. Et pour cela, il faut écouter, expliquer, transmettre. Olivier le fait avec douceur, rigueur et une vraie volonté de faire avancer les choses. C'est une conversation qui, je l'espère, fera bouger les lignes — et les consciences.`Citations marquantes« Les hommes n'ont aucune idée de ce que vivent les femmes au quotidien. »« Ce n'est pas en cachant les choses qu'on rassure les femmes, c'est en leur expliquant. »« On pose un stérilet sans anesthésie. Pourquoi ? Parce que la douleur des femmes est encore invisible. »« Beaucoup de femmes vivent avec des douleurs qu'on leur a dit normales... mais qui ne le sont pas. »« On devrait enseigner la fertilité à tous, pas seulement quand il est presque trop tard. »Questions structurées posées dans l'interviewPourquoi as-tu voulu créer le compte “Mon Gynéco” ?Qu'est-ce qui t'a le plus surpris en tant que gynécologue sur la santé des femmes ?Pourquoi les hommes sont-ils si peu informés ?Quels sont les tabous encore présents en gynécologie ?Comment expliquer qu'on pose un stérilet sans anesthésie ?Quelle est ta vision de l'éducation à la fertilité ?Pourquoi tant de femmes souffrent sans diagnostic pendant des années ?Que penses-tu du discours médical sur la contraception ?Quels sont les risques ou les réalités de la congélation d'ovocytes ?Que souhaiterais-tu dire à toutes les femmes qui hésitent à consulter ?Timestamps clés00:00 – Introduction de l'épisode et présentation d'Olivier04:12 – Pourquoi les hommes doivent comprendre la santé gynéco09:30 – La douleur féminine : une question négligée15:40 – Le tabou autour du stérilet et de la contraception22:05 – L'endométriose : symptômes, délais, souffrance invisible29:10 – La congélation d'ovocytes : explications claires et sans langue de bois34:45 – L'éducation sexuelle : un levier pour l'autonomie41:00 – Les consultations gynéco : ce qu'il faut vraiment savoir46:20 – Message d'Olivier pour les femmes (et les hommes) Suggestion d'autres épisodes à écouter : #347 La gynécologie sans tabou avec Olivier Marpeau (Mongyneco) -partie 1 (https://audmns.com/tjfnTeq) #308 Libérer la parole sur la santé des femmes avec André Ulmann (https://audmns.com/hAQtMJz) #297 Briser les tabous autour de la ménopause avec Davina Mc Call (https://audmns.com/wpkwLZi)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Olivier, Marpeau est gynécologue de profession et créateur du compte Instagram « Mon Gynéco » avec plus de 1 million de followers.Avoir 2 hommes qui parle de la santé des femmes et plus spécifiquement de la santé gynécologique, ca peut paraître étrange et pourtant je suis convaincu que les hommes devraient s'en soucier beaucoup plus.J'ai posé l'intégralité des questions que j'ai reçu suite à une story Instagram anodine - pourtant j'ai eu des centaines de questions!Avec Olivier, j'ai eu une conversation à la fois fluide, engagée et incroyablement nécessaire. Depuis plusieurs années, Olivier s'est donné pour mission de rendre la santé gynécologique plus accessible, plus compréhensible, et surtout moins taboue. Ce qui m'a particulièrement frappé chez lui, c'est son désir sincère de remettre du dialogue et de la pédagogie là où, souvent, il n'y a que silences et gêne.Dans cet épisode, nous avons parlé de ce que signifie être un homme dans un domaine encore très genré, et de ce que cela change dans l'écoute et la relation aux patientes. J'ai voulu comprendre avec lui pourquoi tant de femmes vivent avec des douleurs que l'on considère à tort comme normales, pourquoi certains gestes médicaux comme la pose de stérilet se font encore sans anesthésie, et comment l'endométriose peut rester invisible pendant des années.Nous avons aussi abordé la question de la contraception, de la fertilité, et de la congélation d'ovocytes, sujets qui soulèvent souvent plus de peurs que d'informations. J'ai questionné Olivier sur les limites du discours médical, sur les responsabilités qu'on fait peser (toujours) sur les femmes, et sur ce qu'il faudrait changer, concrètement, dans l'éducation à la santé.Ce qui ressort de cet échange, c'est qu'on ne peut plus se permettre d'ignorer la complexité des corps féminins, ni de continuer à invisibiliser leur souffrance. Et pour cela, il faut écouter, expliquer, transmettre. Olivier le fait avec douceur, rigueur et une vraie volonté de faire avancer les choses. C'est une conversation qui, je l'espère, fera bouger les lignes — et les consciences.`Citations marquantes« Les hommes n'ont aucune idée de ce que vivent les femmes au quotidien. »« Ce n'est pas en cachant les choses qu'on rassure les femmes, c'est en leur expliquant. »« On pose un stérilet sans anesthésie. Pourquoi ? Parce que la douleur des femmes est encore invisible. »« Beaucoup de femmes vivent avec des douleurs qu'on leur a dit normales... mais qui ne le sont pas. »« On devrait enseigner la fertilité à tous, pas seulement quand il est presque trop tard. »Questions structurées posées dans l'interviewPourquoi as-tu voulu créer le compte “Mon Gynéco” ?Qu'est-ce qui t'a le plus surpris en tant que gynécologue sur la santé des femmes ?Pourquoi les hommes sont-ils si peu informés ?Quels sont les tabous encore présents en gynécologie ?Comment expliquer qu'on pose un stérilet sans anesthésie ?Quelle est ta vision de l'éducation à la fertilité ?Pourquoi tant de femmes souffrent sans diagnostic pendant des années ?Que penses-tu du discours médical sur la contraception ?Quels sont les risques ou les réalités de la congélation d'ovocytes ?Que souhaiterais-tu dire à toutes les femmes qui hésitent à consulter ?Timestamps clés00:00 – Introduction de l'épisode et présentation d'Olivier04:12 – Pourquoi les hommes doivent comprendre la santé gynéco09:30 – La douleur féminine : une question négligée15:40 – Le tabou autour du stérilet et de la contraception22:05 – L'endométriose : symptômes, délais, souffrance invisible29:10 – La congélation d'ovocytes : explications claires et sans langue de bois34:45 – L'éducation sexuelle : un levier pour l'autonomie41:00 – Les consultations gynéco : ce qu'il faut vraiment savoir46:20 – Message d'Olivier pour les femmes (et les hommes) Suggestion d'autres épisodes à écouter : #297 Briser les tabous autour de la ménopause avec Davina Mc Call (https://audmns.com/wpkwLZi) #308 Libérer la parole sur la santé des femmes avec André Ulmann (https://audmns.com/hAQtMJz) #189 Les psychédéliques pour améliorer votre santé mentale? Avec Françoise Bourzat (https://audmns.com/tgOZoDG)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cet épisode est tiré de ma newsletter, pour vous abonner c'est ici!!!Comme je vous. le dis je vous remercie mille fois pour me suivre dans cette aventure de Vlan!J'adore mon célibat actuel, cette liberté exquise de décider de mon emploi du temps sans compromis.Et pourtant, je suis un incorrigible romantique !Ce paradoxe délicieux me constitue et colore ma vie de nuances fascinantes.Cette dualité n'est sans doute pas étrangère à mon histoire familiale.J'ai grandi avec des parents qui se sont rencontrés jeunes, ont eu des enfants à 24 et 26 ans et sont restés ensemble jusqu'à la fin malgré les tumultes de la vie – chose de plus en plus rare, j'ai l'impression.Ils ont incarné devant moi la possibilité d'un amour durable, même si le chemin n'était pas toujours facile.N'est-ce pas incroyable que nous puissions simultanément chérir notre indépendance et rêver de construire à deux ?L'amour reste cette aventure extraordinaire qui transcende les époques.Au 18ème siècle, Benjamin Franklin déclarait qu'un "homme sans femme n'est rien d'autre qu'un demi-homme" (on était moins subtil à l'époque...d'autant moins quand on sait que les femmes célibataires étaient, elles, brûlées vivent pour sorcellerie), et aujourd'hui encore, malgré toutes nos avancées, le couple demeure cette quête collective qui nous anime presque tous.Qu'y a-t-il de si captivant dans cette danse à deux ? Pourquoi continuons-nous à nous lancer dans cette entreprise hasardeuse, malgré les cicatrices et les déceptions ?Peut-être parce que l'amour, dans ses plus beaux moments, nous offre cette alchimie rare entre sécurité et aventure, entre connaissance profonde et éternelle découverte.J'ai connu des histoires d'amour intenses - dont une qui m'a conduit à imprimer un livre de 400 pages de nos échanges et à déménager à New York !Ces expériences m'ont transformé, enrichi, parfois blessé, mais jamais je n'ai regretté de m'être lancé et de vivre pleinement les choses (c'est ce que me disais ma psy).Chaque relation a ajouté une couche de compréhension à ma carte du monde émotionnel.À travers cette newsletter, je vous invite à explorer avec moi les mystères et les joies de l'amour moderne, ses défis et ses trésors cachés.Je partagerai mes découvertes (j'ai beaucoup cherché), mes erreurs (nombreuses !) et les pépites de sagesse glanées en chemin.Car si j'ai renoncé au mythe paralysant de l'âme sœur, je n'ai certainement pas abandonné la quête d'un amour authentique et vibrant.Comme l'écriture elle-même, l'amour nous enseigne ce que nous ne savions pas connaître sur nous-mêmes. Embarquons ensemble dans cette exploration joyeuse !Mon parcours amoureux : des cicatrices comme boussoleMa première histoire d'amour a duré sept ans. Je l'ai rencontrée dès les premières semaines d'école de commerce, nous nous sommes fiancés, le mariage était planifié. Vingt ans plus tard, nous sommes toujours proches, mais cette relation était fondamentalement dysfonctionnelle — principalement à cause de moi, je dois l'admettre.J'avais endossé la cape du sauveur pour surmonter ma timidité. Mon besoin d'appartenance était si intense et elle incarnait tout ce que je n'étais pas.C'était profondément injuste pour elle mais j'y reviendrais.J'ignorais alors mes propres besoins, mes névroses, mon style d'attachement.Elle est devenue malveillante malgré elle, et cette histoire était condamnée dès le départ.Ma deuxième relation significative m'a conduit chez un psychologue, perdu que j'étais. Sans doute l'une des décisions les plus sages de ma vie. C'est aussi à cette période que j'ai commencé à consulter des voyantes, cherchant désespérément des réponses que je ne trouvais pas en moi.Puis est venue LA relation passionnelle de ma vie.Une relation tellement intense qu'elle est difficile à expliquer.Pour vous donner une idée: j'ai compilé les trois premiers mois de nos échanges dans un livre de 400 pages imprimé en deux exemplaires (un pour elle et l'autre pour moi), et j'ai déménagé à New York pour elle.Cette femme réputée pour son légendaire self-control ne maîtrisait plus rien non plus.Certains parleraient d'âme sœur ou de flamme jumelle — j'ai cherché toutes les explications possibles. Après quatre ans d'une intensité intacte, elle est partie sans un mot d'explication.Huit ans ont passé, et il m'en a fallu 6 pour m'en remettre. Je le dis ici car dans cette société ou tout va de plus en plus vite parfois on n'accepte plus chez les autres mais aussi chez soi même que certains processus prennent du temps.Quoiqu'il en soit cette rupture m'a transformé.Comme me l'a fait remarquer un ami, peu d'hommes parlent ouvertement de leurs blessures amoureuses. Je n'avais pas le choix — cette histoire m'a bouleversé dans ma chair.Je crois que c'est important d'en parler et c'est la raison pour laquelle j'ai accepté l'invitation d'Anne du podcast Métamorphose à l'époque.C'est essentiel de montrer la vulnérabilité sans faux semblant et que les hommes ne sont évidemment pas insensibles aux ruptures. J'espère que cela aura permis à d'autres hommes de se connecter avec eux même.Et puis, je suis heureux d'avoir fait un kinsugi de cette rupture en co-créant un kit de secours pour cœur brisés.Durant ces six années de deuil, j'ai sabordé des relations avec des femmes extraordinaires, les comparant inévitablement à elle. J'ai finalement réussi à briser ce lien toxique grâce à un travail acharné avec psychologues, énergéticiens, voyantes, astrologues, constellations familiales, et même l'ayahuasca. J'ai tout essayé pour m'en libérer.J'ai su que j'étais guéri quand je suis retombé amoureux. Même si cette nouvelle histoire fut brève pour d'autres raisons, elle a confirmé ma guérison. Aujourd'hui, je reste ouvert à construire quelque chose avec quelqu'un, mais ce n'est pas simple.Les raisons de cette difficulté sont précisément l'objet de cette newsletter et je vous livre ce qui selon moi cloche en 5 grands points !Raison #1 : Nous sommes des idéalistes irréalistes par essenceNous avons grandi bercés par des mythes grecs(ne les sous-estimons pas, ils sont centraux), des histoires comme celle de Roméo et Juliette, des contes pour enfants ou encore des films hollywoodiens qui nous ont fait croire que l'impossible devenait possible par amour.Mais ces récits se concentrent presque exclusivement sur la quête amoureuse, rarement sur ce qui vient après."Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants." Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Comment ont-ils géré leurs névroses respectives ? Leurs univers distincts ? Leurs problèmes de communication ? Leurs baisses de désir ? Leurs potentielles tentations extraconjugales ?Dis rapidement, notre idéal romantique est incompatible avec la réalité d'une connexion humaine.Ces expressions comme "ma moitié" sous-entendent que nous serions incomplets avant de rencontrer l'autre. "The one" ou "l'âme sœur" suggèrent qu'une seule personne au monde peut nous convenir.Vous l'aurez compris, j'ai personnellement expérimenté ce mythe de l'âme sœur — et en ai payé le prix fort.Cet idéal présuppose que notre partenaire devrait tout comprendre de nous sans communication verbale, alors même que nous peinons à nous comprendre nous-mêmes (personnellement, je me découvre encore chaque jour).Cela est évidemment accentué par un individualisme (pour ne pas dire égoïsme) sous stéroïdes.L'autre vit dans un univers parallèle, avec un système proche mais fondamentalement différent du nôtre.De manière anecdotique, lors d'un de mes événements sur l'IA, une personne a partagé qu'elle se sentait plus "vue" et "entendue" par ChatGPT que par son médecin ou ses amis.Notre société d'hyper-optimisation nous a fait perdre la capacité à prendre le temps — ou à l'accorder à l'autre.La conséquence est ce manque d'écoute mutuel et donc des incompréhensions en pagaille.Et si vous ajoutez à cela des différences culturelles, comme je l'ai vécu, cela complique encore davantage la situation.Esther Perel m'a fait réaliser que nos attentes sont démesurées : nous demandons à une seule personne de nous apporter ce qu'autrefois tout un village nous fournissait — sécurité, identité, amitié, sexualité, complicité émotionnelle et intellectuelle, goûts communs...Je ne vous fais pas la leçon, je suis le premier à tomber dans ce piège, tout en sachant parfaitement son absurdité.Le couple exige des compromis et un travail constant de construction à deux.Par ailleurs, nous entrons dans une relation avec une vision identitaire, un rêve de qui nous voulons devenir — souvent flou ou fantasmé.Quand on s'engage, ce n'est pas seulement l'autre qu'on cherche, mais une version future de soi-même. Ici aussi je plaide totalement coupable et ma 1ère longue relation s'inscrivait à 200% dans cette dynamique.Mais comme le souligne Esther, ce processus est inconfortable car l'autre ne change pas à notre rythme et ne comprend pas nécessairement le rôle implicite que nous lui avons assigné (m'apaiser, m'ouvrir, m'élever, m'intégrer…).Le changement personnel étant douloureux, nous finissons par reprocher à l'autre ce qui nous fascinait initialement. Ainsi, un partenaire choisi pour sa légèreté devient "irresponsable", une personne stable devient "ennuyeuse"…Le fantasme identitaire se heurte inévitablement à la réalité relationnelle.Et bien sur, les applications de rencontre aggravent le problème en alimentant l'illusion d'une offre infinie, comme si l'amour n'était qu'à un swipe de distance.Pour y avoir passé du temps, je vous rappelle (particulièrement si vous êtes en couple) que c'est aussi illusoire que ces couples Instagram où tout semble parfait.Raison #2 : Les papillons dans le ventre sont souvent un dangereux leurreNous avons tous éprouvé ces fameux papillons dans le ventre, cette sensation vertigineuse que nous pourchassons comme le nectar ultime de l'amour.C'est le moment où nous nous sentons le plus vivants d'ailleurs souvent considéré comme l'indicateur suprême de l'amour véritable.Franchement, quoi de plus délicieux que cette vibration viscérale ?J'adore personnellement cette sensation, mais les avertissements d'Alain de Botton m'ont ouvert les yeux : ce frisson que nous ressentons est très souvent une réaction à quelque chose de familier, parfois simplement l'activation d'un vieux schéma ou d'une blessure non cicatrisée.Voilà pourquoi nous sommes parfois attirés par des personnes qui ne nous conviennent pas du tout.En réalité, nous sommes attirés par ceux qui vont nous faire souffrir d'une manière qui nous est familière.Une relation calme, douce et respectueuse peut nous sembler étrange, "sans passion", voire profondément ennuyeuse, parce qu'elle menace notre scénario intérieur bien rodé.De Botton nous met en garde : ne confondez pas compatibilité avec familiarité traumatique. C'est extrêmement frustrant, car j'aime cette sensation d'intensité.D'ailleurs, même en sachant que c'est un indicateur défectueux, j'adore ces papillons et ce deuil n'est pas facile à faire (long way to go greg…ahahahhah).Alors à quoi se fier si les papillons sont trompeurs ?J'ai découvert que j'appliquais inconsciemment les conseils d'Alain de Botton quand je me sentais particulièrement à l'aise avec quelqu'un.L'une de ses questions préférées: "C'est quoi le weirdo en toi?" Parce qu'en vérité, sans masques ni artifices, nous sommes tous un peu étranges.Je sais que je suis vraiment amoureux quand j'ose révéler mes aspects les plus singuliers sans crainte du jugement, je laisse entrevoir ce qui se passe derrière le masque.Un autre signal essentiel selon lui — et auquel je suis attentif sans vraiment y réfléchir : observer si l'autre personne est capable de reconnaître ses propres biais et imperfections et si elle sait s'excuser quand ils se manifestent.Il faut également s'interroger honnêtement : sommes-nous nous-mêmes capables de cette introspection ? Je ne parle pas de sautes d'humeur passagères, mais de nos véritables zones d'ombre.On peut mesurer l'évolution d'une personne à sa capacité à reconnaître qu'elle est loin de l'idéal.Ce n'est pas quelque chose qu'on peut demander directement ; il faut l'observer à travers l'expérience partagée.L'objectif n'est évidemment pas l'auto-flagellation, mais une lucidité bienveillante sur nos mécanismes.Enfin, il est crucial de déterminer si la personne comprend que l'amour est une compétence plus qu'une émotion. Ressentir, bien sûr, mais surtout comprendre qu'un couple exige un travail commun, des compromis, des discussions et des efforts constants.Une amie a pris la décision d'aller voir un thérapeute de couple dès qu'elle a senti que sa relation devenait sérieuse.Non pas parce qu'ils rencontraient des problèmes, mais pour s'assurer que leur communication resterait toujours fluide.J'ai trouvé cette initiative particulièrement mature et judicieuse.D'ailleurs, je serais curieux de connaître votre opinion à ce sujet que certains pourraient qualifier de « tue l'amour ».Raison #3 : La catégorisation devient notre prison mentaleLorsque j'ai réalisé mon épisode sur les "pervers narcissiques", ma première observation fut celle-ci : quand tout le monde devient pervers narcissique, plus personne ne l'est véritablement.Et cette banalisation est irrespectueuse envers les véritables victimes.Cette réflexion s'applique à toute cette culture de surface et ces catégorisations simplistes que nous accumulons : styles d'attachement, langages de l'amour... sans oublier le mot fourre-tout "toxique", tellement galvaudé qu'il a perdu toute substance.Certes, se positionner sur un spectre a son utilité, mais comme son nom l'indique, c'est un "spectre" — il est rare d'incarner une seule catégorie pure.Personnellement, je trouve difficile d'identifier MON langage de l'amour principal, car tous me parlent profondément.Il en va de même pour la sexualité. Dans ce domaine, j'ai l'impression que nos corps communiquent directement.Certaines connexions sont extraordinaires, d'autres catastrophiques, sans que ce soit nécessairement la faute de quiconque. C'est ainsi, et ce n'est pas grave.Je l'avoue sans souci, j'ai été un « mauvais coup » pour certaines personnes mais j'espère un meilleur pour d'autres.J'ai souvent remarqué que cette alchimie se ressent dès le premier baiser. Cela dit, la sexualité reste un territoire d'exploration infini où nous devons d'abord accepter notre ignorance fondamentale.C'est particulièrement vrai pour les hommes car, d'après mon expérience, les femmes réagissent très différemment aux mêmes stimuli.Je n'ai pas d'expérience avec les hommes, mais j'imagine que c'est un peu plus mécanique — quoique vous pourriez me contredire.Au-delà de l'attraction initiale et des premières années, l'enjeu devient de faire durer le désir. J'ai adoré recevoir Anne et Jean-François Descombe sur ce sujet.Ils encouragent à dépasser l'idée reçue selon laquelle le sexe doit toujours naître spontanément du désir dans un couple établi.En réalité, aussi peu romantique que cela puisse paraître, il est souvent préférable de planifier des rendez-vous intimes, de créer délibérément des moments de connexion et de transcender les conventions en développant une perception corporelle plus subtile.Je n'ai jamais mis cette approche en pratique car ma compréhension de ces dynamiques est arrivée tardivement et mes relations récentes ont été trop brèves pour arriver à cet endroit. Cependant, j'observe que nous sommes souvent complètement déconnectés de nos corps sans même nous en rendre compte, parce qu'ils se protègent naturellement.Il faut réapprendre à ressentir, à ramener la sexualité dans le corps plutôt que dans la tête. C'est un travail considérable (pour moi aussi qui suis tellement cérébral).Raison #4 : Prisonniers de la performance, même dans l'intimitéLa sexualité demeure un enjeu majeur dans les relations, devenant souvent une difficulté dans les couples établis.Je crois que nous sommes conditionnés à la performance dans tous les domaines, alors que l'intimité devrait être précisément l'espace où cette pression n'existe pas.Pourtant, nous sommes obsédés par le plaisir de l'autre, et si nous échouons à l'atteindre, nous remettons tout en question. Cette pression existe pour les hommes, mais je la perçois encore plus forte chez les femmes.Un homme qui n'éjaculerait pas à répétition serait source d'inquiétude majeure pour sa partenaire, et probablement pour lui-même. J'ai conscience que mes propres biais transparaissent ici, mais j'ai l'impression que dans le sens inverse, ce serait moins problématique.Esther Perel dit: "Dis-moi comment tu as été aimé, je te dirai comment tu fais l'amour."Selon elle, notre histoire émotionnelle s'inscrit dans la physicalité de notre sexualité. Personnellement, il y a longtemps, j'entretenais une forme de respect que je qualifierais aujourd'hui de "déplacé" envers mes partenaires — déplacé parce que la sexualité n'implique pas un manque de respect.Typiquement, le problème résidait dans mon rapport à l'autre et à la sexualité en général.Un autre exemple peut être plus parlant pourrait être celui d'une femme qui n'oserait jamais dire à son partenaire qu'elle n'appréciait pas certaines pratiques sexuelles - cela illustre comment des schémas émotionnels anciens (peur du conflit ou de la désapprobation) créent des blocages dans l'intimité physique.Parfois, des couples apparemment harmonieux connaissent aussi des blocages sexuels malgré leur amour et leur entente.Esther Perel a développé toute une méthodologie de questions pour identifier comment nous avons appris à aimer, quelles ont été nos figures protectrices durant l'enfance, et si l'expression de nos émotions et de notre plaisir était considérée comme acceptable.Les réponses à ces questions révèlent comment nos expériences passées façonnent notre "plan érotique" et influencent nos défis émotionnels dans l'intimité.Notre histoire émotionnelle marque profondément notre sexualité, se manifestant à travers nos conditionnements, la reproduction de schémas relationnels, nos peurs de la vulnérabilité et la dynamique même de nos interactions intimes.Heureusement, la sexualité peut également devenir un outil pour accéder à des émotions profondes et résoudre des blocages que nous n'arrivions pas à surmonter autrement.En définitive, je crois que le couple n'existe pas pour "réussir" mais pour nous permettre de "ressentir".Nous devons impérativement nous libérer de cette logique performative et productiviste pour simplement nous sentir vivants.C'est une véritable révolution intérieure qui s'impose.Raison #5 : Nous entrons dans le couple pour évoluer, mais résistons au changementDepuis les Lumières, nous avons élevé l'individualisme au rang de valeur suprême. Comme je l'ai abordé dans une précédente newsletter, nous nous imposons une isolation que nous semblons apprécier, mais qui nous déconnecte de notre humanité fondamentale.La vie de couple exige d'articuler une dynamique entre préservation de son identité propre et connexion authentique avec l'autre.Comme évoqué dans la première raison, nous sommes des idéalistes irréalistes, portés par l'illusion d'un amour parfait qui nous transformerait en une version améliorée de nous-mêmes.Pourtant, lorsque nous nous engageons, cette promesse de métamorphose se heurte à la réalité.Nous ne choisissons pas un partenaire uniquement pour ses qualités ; inconsciemment, nous choisissons aussi une version future de nous-mêmes que nous aspirons à incarner — devenir plus calme, plus fort, plus complet.Esther Perel l'exprime magnifiquement : nous rencontrons l'autre pour retrouver une partie de nous encore inexplorée.Cette promesse d'évolution engendre cependant une tension profonde.Ce qui nous fascinait initialement devient source d'inconfort.Le calme apaisant se transforme en froideur détachée, la liberté joyeuse en irresponsabilité.La vision identitaire que nous avions imaginée entre en contradiction avec la réalité quotidienne du changement.Nous résistons à cette évolution parce qu'elle bouscule notre identité, même celle que nous avions idéalement construite.Le couple devient ainsi un espace paradoxal où nous aspirons à grandir tout en redoutant de perdre notre stabilité.Nous voulons évoluer, mais uniquement à notre rythme, sans que les transformations imposées par l'autre ne remettent en question ce que nous considérons comme notre essence. Ce conflit nous pousse souvent à rejeter ce qui devait nous transformer, à blâmer l'autre pour une inertie que nous percevons comme une trahison de notre idéal initial.Ce tiraillement entre l'envie d'ouvrir un nouveau chapitre et la peur d'abandonner l'image rassurante de notre identité constitue l'une des dynamiques les plus universelles et douloureuses de la vie à deux.C'est pourtant dans cette lutte que réside le potentiel d'une transformation authentique, si nous acceptons enfin le coût du changement intérieur.En conclusion: l'amour comme territoire d'exploration, non de performanceAimer aujourd'hui est difficile, non pas parce que nous serions devenus incapables d'aimer, mais parce que nous attendons de l'amour qu'il résolve tout.Qu'il nous apaise, nous élève, nous stimule, nous révèle.Qu'il nous offre simultanément la sécurité d'un foyer et l'ivresse d'une passion.Qu'il nous soutienne dans les moments difficiles tout en nous laissant respirer quand nous avons besoin d'espace.Ce n'est plus simplement une relation: c'est une architecture existentielle, un miroir identitaire, un incubateur de sens. C'est trop demander.Lorsque la réalité ne correspond pas à cette fiction intérieure, nous résistons.Nous accusons, fuyons ou nous replions.Nous croyons que l'autre nous blesse intentionnellement, alors qu'il réveille en nous des mémoires anciennes, des blessures non cicatrisées, des récits que nous tenons pour vérités absolues. Et nous l'avons vu, les papillons n'y sont pas pour rien…Nous oublions que dans toute relation, il n'existe jamais une vérité unique mais deux narrations distinctes — souvent incompatibles.Nous redoutons également le conflit, que nous confondons avec la fin de l'amour.Je déteste le conflit en bon « gentil », pourtant, un conflit traversé avec conscience est peut-être ce qu'il y a de plus vivant dans une relation.Il ne signale pas l'échec, mais la possibilité d'un lien authentique — non plus idéalisé, mais profondément incarné.Le couple n'a pas vocation à nous rendre heureux comme le ferait un produit fini.Il existe pour nous faire grandir, parfois nous ébranler, souvent nous décaler.Aimer n'est pas maîtriser, ni guérir, ni même comprendre entièrement.C'est oser traverser l'inconfort du lien sans fuir à la première dissonance.C'est abandonner l'idée qu'il existe une méthode parfaite pour aimer, pour embrasser la complexité d'un ch Suggestion d'autres épisodes à écouter : [Solo] Ca veut dire quoi d'être un homme? (https://audmns.com/VrvDGYA) [NEWS] La gentillesse est-elle toujours une vertu? (https://audmns.com/fsjMsBo) [NEWS] Le paradoxe du siècle « social » que l'on fait mine d'ignorer (https://audmns.com/CREUtAc)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Matthieu Dardaillon est entrepreneur social, fondateur de Ticket for Change – une structure qui a accompagné de nombreux projets à impact, dont l'application bien connue Yuka – et il est aussi l'auteur du livre Anti-Chaos. J'avais très envie d'inviter Matthieu, parce que son livre entre incroyablement en résonance avec ce que je cherche à faire avec Vlan! : donner du sens, créer du lien, aider chacun à retrouver de la clarté dans un monde de plus en plus complexe.Dans cet épisode, nous avons eu une conversation très ouverte, presque intime, sur nos peurs, nos contradictions, nos espoirs aussi. On vit une époque de bascule, où tout s'accélère, où les repères se brouillent, où l'impuissance peut nous paralyser. C'est précisément cela que Matthieu aborde dans son ouvrage et dans notre échange : comment vivre et surtout agir dans un monde chaotique ? Comment retrouver notre pouvoir d'agir dans un système qui semble parfois aller droit dans le mur ?Ce qui m'a frappé, c'est à quel point nos réflexions se croisent. On parle de polycrises, de fin de modèle, de croissance absurde, mais aussi de rêve, de joie d'agir, d'entrepreneuriat du quotidien. Matthieu partage des outils concrets, comme le modèle ABZ ou la règle des deux jours, pour passer de la réflexion à l'action. Il explique aussi pourquoi l'écoute – la vraie, l'écoute empathique et générative – est fondamentale pour co-construire le monde de demain.J'ai aussi osé parler de mes propres contradictions, comme cette tension entre l'envie d'un mode de vie communautaire et l'imaginaire individuel dans lequel j'ai grandi. Et Matthieu, avec beaucoup de bienveillance, m'a aidé à poser des mots là-dessus, à me questionner sur mes valeurs, mes besoins, et sur les petits pas concrets que je peux poser pour avancer vers ce futur désirable.Ce qui est beau dans la pensée de Matthieu, c'est qu'elle ne moralise jamais. Il ne cherche pas à convaincre, mais à inspirer. Il ne juge pas ceux qui n'en font pas assez, mais célèbre ceux qui essaient. Il croit profondément en la puissance de l'exemple, en la valeur de la recherche collective, et surtout en la capacité de chacun à contribuer, depuis là où il est.Cet épisode est un souffle. Un moment suspendu pour réfléchir, ressentir, rêver, mais aussi agir. J'espère qu'il vous parlera autant qu'il m'a nourri.Citations marquantes« On est chacun contributeur, là où on agit au quotidien. »« Ce qu'il faut, c'est donner envie, pas convaincre. »« Le rêve est une étoile polaire dans le brouillard. »« On a besoin d'imaginer de nouvelles boussoles collectives. »« L'entre-deux-mondes est un lieu d'inconfort, mais aussi de création. »10 questions structurées posées Pourquoi as-tu écrit le livre Anti-Chaos ?Est-il normal de se sentir submergé aujourd'hui ?Quelles sont les causes profondes de cette sensation d'impuissance ?À quoi pourrait ressembler le monde de demain ?Comment peut-on vivre dans l'entre-deux-mondes ?Est-ce que tout le monde peut être un entrepreneur du changement ?Comment bien s'entourer pour réussir un projet à impact ?Quelle est la place du rêve dans un monde en mutation ?Comment gères-tu tes contradictions personnelles ?C'est quoi, pour toi, un rapport sain à l'argent ?Timestamps clés pour YouTube00:00 – Introduction par Grégory Pouy02:00 – Pourquoi Matthieu a écrit Anti-Chaos05:00 – Comprendre le chaos systémique10:00 – Vivre dans l'entre-deux-mondes13:00 – Le nouveau paradigme est déjà en marche18:00 – Reprendre son pouvoir d'agir26:00 – La question de la croissance30:00 – Le rôle du rêve35:00 – Imaginaire collectif vs. réalités personnelles40:00 – Le modèle ABZ : de la vision à l'action47:00 – Le rapport à l'argent51:00 – Les quatre niveaux d'écoute55:00 – Les projets actuels de Matthieu Suggestion d'autres épisodes à écouter : #200 Comment j'envisage le monde aujourd'hui (https://audmns.com/XqycjtL) #335 Trouver du reconfort dans un monde en chaos avec Marie Robert (https://audmns.com/ICuFMra) #266 S'organiser pour affronter le chaos à venir avec Arthur Keller (https://audmns.com/OOxiCQp)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Emmanuelle Duez est fondatrice de The Boson Project, un cabinet de conseil qui milite pour une transformation en profondeur de l'entreprise et de la société. Dans cet épisode, nous parlons d'engagement, de quête de sens, d'alignement personnel, et de la manière dont ces éléments s'entremêlent dans un monde en mutation.j'ai eu le plaisir de la recevoir il y a plusieurs années pour parler de l'engagement et ici c'est un extrait de notre conversation bien sur.J'ai questionné Emmanuelle sur ce qui pousse les individus à s'engager, alors même qu'ils n'y trouvent pas toujours un intérêt personnel immédiat. Elle m'a partagé sa vision très personnelle de l'engagement comme un moteur de vie, une façon de vibrer, de se sentir vivant à chaque instant. On a aussi échangé sur le rôle fondamental de l'alignement intérieur : comment peut-on réellement servir une cause sans d'abord être profondément ancré dans ses valeurs et sa propre histoire ?C'est une conversation dense, inspirante, parfois bouleversante, qui pose les bonnes questions sur notre place dans le monde, notre rapport aux autres, et notre désir de contribution. Un épisode miroir pour tous ceux qui se posent des questions sur leur trajectoire, leur cohérence, et leur envie de faire bouger les lignes.Citations marquantes"S'engager, c'est une mise en mouvement. C'est un point de bascule.""L'alignement, c'est quand ce qu'on fait sonne juste avec ce qu'on est.""Plus t'es profondément ancré, plus t'es solide.""Les gens profondément alignés sont solaires, ce sont des étoiles polaires.""L'engagement, à titre égoïste, me permet de vibrer chaque seconde."Questions poséesComment convaincre les gens de s'engager quand ils ne voient pas leur intérêt personnel ?Qu'est-ce que l'engagement t'apporte personnellement ?Pourquoi est-ce si important d'être aligné avec soi-même avant de s'engager ?Que signifie réellement être aligné dans sa vie personnelle et professionnelle ?Comment réaligner les organisations sur leurs valeurs profondes ?Pourquoi certaines personnes s'engagent pour de mauvaises raisons ?En quoi l'engagement peut-il être destructeur s'il est mal orienté ?Comment as-tu personnellement travaillé ton propre alignement ?Quel rôle a joué ton entourage dans ton parcours ?Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pierre Haski, journaliste, chroniqueur à France Inter et surtout ancien président de Reporters Sans Frontières.Je ne vais pas y aller par 4 chemins, j'adore écouter Pierre sur France Inter, je le trouve didactique, clair et surtout il garde son courage.L'épisode a été enregistré à la toute fin décembre 2024 afin de vous donner le contexte de notre conversation.Si vous suivez l'actualité avec un soupçon de perplexité, vous le connaissez sans doute pour sa capacité à rendre la géopolitique intelligible dans un monde toujours plus complexe. Pierre est aussi l'auteur d'un ouvrage sur la Palestine, sujet brûlant s'il en est, qu'il aborde avec la profondeur d'un expert mais aussi l'humilité de l'homme de terrain.Dans cet épisode, j'ai voulu aller plus loin que les simples flashs d'info ou les réactions épidermiques. J'ai questionné Pierre sur ce qu'il appelle “la marge du monde” – ces zones que l'on regarde peu, mais où se jouent les équilibres de demain. Nous avons évoqué la guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien, la position ambigüe de la France, l'émergence du Sud global, le rôle grandissant de la Chine… et surtout les fractures qui nous empêchent souvent de comprendre ce que vivent “les autres”.Ce qui m'a profondément marqué dans cet échange, c'est cette manière qu'a Pierre de relier ses expériences personnelles – à Zanzibar, à Jérusalem, en Afrique du Sud – à la grande Histoire. Il ne prétend pas avoir toutes les réponses, mais il sait poser les bonnes questions et nous invite à décentrer notre regard.Dans cet épisode, nous parlons aussi de l'aveuglement occidental, de la montée des nationalismes, des tensions internes à l'Europe, de la puissance des narratifs et des dangers d'un monde où plus personne ne croit en rien. Passionnant, percutant, nécessaire.5 citations marquantes“Il y a le réel, et il y a des réalités – chacun a la sienne.”“Les témoignages contradictoires, c'est là où commence le travail du journaliste.”“Le monde n'est plus unipolaire, il devient confus et conflictuel.”“Si on ne comprend pas comment pensent les autres, on ne résoudra aucune crise.”“Quand un peuple ne croit plus en rien, on peut lui faire faire n'importe quoi.” – citation d'Hannah Arendt citée par Pierre10 questions structurées posées dans l'interviewComment passe-t-on de correspondant à France Inter ?Quelle est l'origine de ton intérêt pour la géopolitique ?En quoi consiste ton travail de vulgarisation à France Inter ?Pourquoi l'Occident ne comprend plus le Sud global ?Que signifie l'accusation d'apartheid portée par l'Afrique du Sud contre Israël ?Quelle est la portée symbolique du Sud global dans le nouvel ordre mondial ?Pourquoi l'ONU ne reflète-t-elle plus les rapports de force actuels ?Quelle est la position réelle de la France dans le monde multipolaire ?Comment expliquer les sympathies pro-russes en Europe et ailleurs ?En quoi les médias jouent-ils un rôle dans la polarisation et la désinformation ?Timestamps clés optimisés pour YouTube00:00 Introduction et présentation de Pierre Haski02:00 Zanzibar : la révélation du journalisme05:30 La pédagogie géopolitique sur France Inter08:00 Fractures de perception entre Nord et Sud12:00 Israël, Palestine et l'hypocrisie occidentale16:00 Le nouvel ordre mondial en gestation20:00 La France et son rôle européen affaibli28:00 L'OTAN, Trump et les risques de retrait américain36:00 Pourquoi certains sont pro-russes ?48:00 La Russie, la religion et les narratifs conservateurs53:00 TikTok, manipulations électorales et algorithmes58:00 France, médias et polarisation1:01:00 Israël-Palestine : l'impossibilité de l'unanimité moraleDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pierre Haski, journaliste, chroniqueur à France Inter et surtout ancien président de Reporters Sans Frontières.Je ne vais pas y aller par 4 chemins, j'adore écouter Pierre sur France Inter, je le trouve didactique, clair et surtout il garde son courage.L'épisode a été enregistré à la toute fin décembre 2024 afin de vous donner le contexte de notre conversation.Si vous suivez l'actualité avec un soupçon de perplexité, vous le connaissez sans doute pour sa capacité à rendre la géopolitique intelligible dans un monde toujours plus complexe. Pierre est aussi l'auteur d'un ouvrage sur la Palestine, sujet brûlant s'il en est, qu'il aborde avec la profondeur d'un expert mais aussi l'humilité de l'homme de terrain.Dans cet épisode, j'ai voulu aller plus loin que les simples flashs d'info ou les réactions épidermiques. J'ai questionné Pierre sur ce qu'il appelle “la marge du monde” – ces zones que l'on regarde peu, mais où se jouent les équilibres de demain. Nous avons évoqué la guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien, la position ambigüe de la France, l'émergence du Sud global, le rôle grandissant de la Chine… et surtout les fractures qui nous empêchent souvent de comprendre ce que vivent “les autres”.Ce qui m'a profondément marqué dans cet échange, c'est cette manière qu'a Pierre de relier ses expériences personnelles – à Zanzibar, à Jérusalem, en Afrique du Sud – à la grande Histoire. Il ne prétend pas avoir toutes les réponses, mais il sait poser les bonnes questions et nous invite à décentrer notre regard.Dans cet épisode, nous parlons aussi de l'aveuglement occidental, de la montée des nationalismes, des tensions internes à l'Europe, de la puissance des narratifs et des dangers d'un monde où plus personne ne croit en rien. Passionnant, percutant, nécessaire.5 citations marquantes“Il y a le réel, et il y a des réalités – chacun a la sienne.”“Les témoignages contradictoires, c'est là où commence le travail du journaliste.”“Le monde n'est plus unipolaire, il devient confus et conflictuel.”“Si on ne comprend pas comment pensent les autres, on ne résoudra aucune crise.”“Quand un peuple ne croit plus en rien, on peut lui faire faire n'importe quoi.” – citation d'Hannah Arendt citée par Pierre10 questions structurées posées dans l'interviewComment passe-t-on de correspondant à France Inter ?Quelle est l'origine de ton intérêt pour la géopolitique ?En quoi consiste ton travail de vulgarisation à France Inter ?Pourquoi l'Occident ne comprend plus le Sud global ?Que signifie l'accusation d'apartheid portée par l'Afrique du Sud contre Israël ?Quelle est la portée symbolique du Sud global dans le nouvel ordre mondial ?Pourquoi l'ONU ne reflète-t-elle plus les rapports de force actuels ?Quelle est la position réelle de la France dans le monde multipolaire ?Comment expliquer les sympathies pro-russes en Europe et ailleurs ?En quoi les médias jouent-ils un rôle dans la polarisation et la désinformation ?Timestamps clés optimisés pour YouTube00:00 Introduction et présentation de Pierre Haski02:00 Zanzibar : la révélation du journalisme05:30 La pédagogie géopolitique sur France Inter08:00 Fractures de perception entre Nord et Sud12:00 Israël, Palestine et l'hypocrisie occidentale16:00 Le nouvel ordre mondial en gestation20:00 La France et son rôle européen affaibli28:00 L'OTAN, Trump et les risques de retrait américain36:00 Pourquoi certains sont pro-russes ?48:00 La Russie, la religion et les narratifs conservateurs53:00 TikTok, manipulations électorales et algorithmes58:00 France, médias et polarisation1:01:00 Israël-Palestine : l'impossibilité de l'unanimité morale Suggestion d'autres épisodes à écouter : #312 Les défis géopolitiques d'un monde hors de contrôle avec Thomas Gomart (https://audmns.com/jscnrns) #321 (partie 1) Israël-Palestine : Comprendre et décrypter le conflit avec Vincent Lemire (https://audmns.com/FvEjGWR) #299 Une autre histoire de l'humanité avec Christian Grataloup (https://audmns.com/AuGwnAl)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cet épisode est tiré de ma newsletter (à laquelle vous pouvez vous abonner ici bien sur et est disponible intégralement en vidéo sur la chaine Youtube :)La semaine dernière, je discutais avec un ami de longue date, père de deux garçons adolescents. La voix incertaine, il m'a confié : "Je ne sais plus quoi leur dire. Comment être un homme aujourd'hui ? Quels conseils leur donner quand moi-même je n'y comprends plus rien ?" Son désarroi m'a profondément touché, car il résonne avec une question que je me pose depuis l'adolescence : qu'est-ce qu'être un homme dans notre société ?Est-il encore possible d'incarner une masculinité qui ne soit ni toxique ni effacée ? Comment naviguer entre les attentes contradictoires qui bombardent les hommes quotidiennement ? Et surtout, pourquoi est-il devenu si difficile de simplement être soi-même ? Est-ce que cela signifie même quelque chose ?La confusion règne partout. La bouleversante série "Adolescence" sur Netflix nous plonge dans la réalité de jeunes garçons perdus, tiraillés entre les modèles masculinistes qui prolifèrent sur les réseaux sociaux et une société qui condamne - à juste titre - les comportements toxiques. Pendant ce temps, l'affaire Gérard Depardieu révèle nos incohérences collectives : comment comprendre qu'un comportement de prédateur puisse encore être défendu au nom du "génie artistique", y compris par des figures féminines respectées ? De manière anecdotique, j'écris cette newsletter alors que simultanément j'observe de jeunes adolescents simuler une bagarre et jouer à la loi du plus fort.Dans ma propre histoire, des femmes m'ont parfois qualifié de "trop sensible" ou "tellement fragile" pour avoir simplement exprimé mes ressentis avec vivacité. Ces expériences m'ont amené à m'interroger profondément : notre société sait-elle ce qu'elle attend des hommes ? Savons-nous, en tant qu'hommes, ce que nous voulons être ?Cette confusion n'est pas seulement théorique - elle se manifeste dans nos comportements quotidiens, dans nos relations, dans notre façon d'élever nos enfants. Elle a des conséquences réelles sur la santé mentale des hommes, sur les dynamiques de couple, sur l'éducation des garçons qui tentent désespérément de trouver des repères dans ce brouillard identitaire. Les modèles masculins manquent cruellement : les pères sont souvent absents, les films & séries sont caricaturaux et les algorithmes des réseaux sociaux avantagent les avis extrêmes.J'observe des hommes qui, comme des caméléons, changent de personnalité selon qu'ils cherchent à séduire, à impressionner leurs pairs masculins, ou à répondre aux attentes contradictoires de la société.La masculinité est devenue un champ de mines - un pas trop appuyé vers la virilité et vous êtes un dinosaure toxique; un pas trop léger et vous êtes invisible, insignifiant. Ce numéro d'équilibriste épuise des générations entières d'hommes qui ne savent plus qui ils sont censés être.Aujourd'hui, je plonge sans retenue dans cette question explosive : qu'est-ce qu'être un homme au XXIe siècle, quand personne – ni les hommes, ni les femmes, ni la société – ne semble capable de formuler une réponse cohérente ?Mon histoire d'homme un peu perduParadoxalement, pour un homme, parler de masculinité reste compliqué. On craint de dire une bêtise, de ne pas être légitime. J'avais d'ailleurs expliqué à Angelo Foley cette « peur d'être un homme » sur son podcast il y a quelques années. Mais aujourd'hui, je me sens plus légitime que jamais pour mettre les deux pieds dans le plat.Mon histoire personnelle offre peut-être quelques clés de compréhension. Enfant, j'avais un père pompier de Paris, musclé et "viril" – une sorte de super-héros. Mais un super-héros chroniquement absent, qui ne prenait pas de temps pour ses enfants. Commercial avec le Maghreb, il était souvent en voyage et par ailleurs, il ne nous a pas beaucoup accompagné, pas appris à faire du vélo, pas joué avec nous. Il était un excellent bricoleur mais chaque fois qu'on essayait de l'aider et d'être curieux, il nous rejetait en nous disant que nous étions des incapables…Ce n'était pas nécessairement méchant mais juste réaliste, on lui faisait perdre du temps, très basique.Si je partage cela, c'est parce que je ne crois pas être le seul homme à avoir eu un père absent et donc un manque d'amour inconscient et surtout un père aimant et gentil mais loin de la paternité idéale.Il nous a quitté il y a 9 ans et je n'ai pas eu l'occasion de parler de cela avec lui malheureusement.Il y a d'autres sujets que j'ai abordé avec lui, j'y reviendrais peut-être.En parallèle, ma mère avait arrêté de travailler pour s'occuper de mon frère et moi. J'ai passé de très nombreuses journées dans le jardin de la cité, à écouter les conversations de ma mère et ses amies pendant des années.C'est peut-être de là que vient mon appétence pour les femmes, les conversations profondes, et ma facilité à m'entendre avec elles.J'ai grandi avec une bande de garçons et adolescent, nous trainions et faisions les 400 coups et beaucoup de skateboard. Mais mon caractère s'est véritablement ancré vers 13-14 ans, quand je me suis lié d'amitié avec Émilie. Ma première meilleure amie.Nous nous écrivions, nous nous appelions jusqu'à rendre fous nos parents respectifs.Quand ils en avaient assez, j'allais dans la cabine téléphonique du quartier (ceux qui savent, savent…) pour poursuivre nos échanges. Cette relation – parfaitement platonique puisqu'elle était la petite amie de mon meilleur ami – avait une profondeur incomparable avec les discussions entre garçons. Elle a nourri en moi une sensibilité qui ne demandait qu'à éclore.Depuis lors, mes amitiés sont très majoritairement féminines. Elles représentent sans doute 90% de mon entourage proche.On qualifie la sensibilité, l'écoute, et la vulnérabilité de valeurs féminines, pourtant, elles ne sont pas des qualités genrées – elles sont simplement humaines. Marque de notre société, et de manière très curieuse, même aujourd'hui, je ressens le besoin de préciser que j'ai toujours été attiré sexuellement par les femmes. Comme si une petite voix m'imposait cette clarification, de peur que vous ne fassiez d'autres suppositions. Preuve que les préjugés ont la peau dure, même à l'intérieur de moi-même.J'ai conscience que c'est idiot mais j'ai choisi de vous partager de manière sincère ce que je ressens.En 2 mots, ma vie s'est construite sur des amitiés homme-femme authentiques. Contrairement à ceux qui doutent de leur possibilité, je trace une ligne claire dans mon esprit entre mes « amies » et mes « intérêts romantiques potentiels ». Cette sensibilité est peut-être la raison pour laquelle vous êtes majoritairement des femmes à suivre cette newsletter et mon podcast par ailleurs. La quête d'une masculinité authentiqueComme je l'ai décrit dans ma dernière newsletter, ces dernières années, j'ai travaillé sur ma «gentillesse » parfois excessive pour renforcer ce que l'on pourrait nommer ma « colonne masculine» : plus décisif, plus ancré, plus fort.Et d'ailleurs, je ne peux que constater que depuis que je vis à Lisbonne, je me suis lié d'amitié avec des hommes avec lesquels j'adore échanger. J'ai même créé un cercle d'hommes dans mon salon pour libérer une parole authentique entre nous – car, en vérité, les hommes se parlent rarement de cœur à cœur.Alors, parlons-nous franchement : c'est extrêmement compliqué d'être un homme aujourd'hui (je ne prétends pas que c'est simple d'être une femme, loin de là). En vérité, nous dansons tous ensemble une chorégraphie complexe de genre et d'identité. Mais cette réflexion se concentre spécifiquement sur la masculinité contemporaine.Je ne l'ai pas dit dans ma dernière newsletter mais ma « gentillesse » et mon côté « débonnaire» viennent partiellement d'un rejet du modèle masculin que j'observais autour de moi : mon grand-père, mes oncles, mon père….Mais ce faisant, comme pour beaucoup d'hommes, ma masculinité s'est construite en creux – par opposition plutôt que par affirmation.Mon ami Jerry Hyde que j'ai reçu sur Vlan avec sa femme Mai Hua, l'a judicieusement noté : une certaine masculinité misogyne a parfaitement compris la frustration des jeunes hommes d'aujourd'hui. L'absence de modèles masculins positifs a créé un vide facilement exploitable. On leur a fait croire que le féminisme les avait privés de leur héritage légitime, que les hommes étaient naturellement destinés à dominer, et qu'il fallait revenir aux anciennes normes.Cette rhétorique toxique, combinée au fait que dans les classes populaires, les jeunes femmes réussissent souvent mieux à l'école et trouvent des emplois mieux rémunérés, a privé de nombreux hommes de leur rôle traditionnel de « pourvoyeurs ». Résultat : de nombreux jeunes hommes adhèrent massivement à cette vision régressive.Plus inquiétant encore : certaines femmes adhèrent aussi à cette vision. Pourquoi ? Parce qu'au fond, elles non plus ne veulent pas d'un homme perçu comme faible, insipide, fade, glissant, trop conciliant ou constamment dans l'excuse.Il faut admettre que ce n'est pas très sexy. La misogynie est culturelle et ne dépend pas du genre – les femmes absorbent ces mêmes messages toxiques. Encore aujourd'hui, beaucoup de femmes se construisent aussi, entre autres, avec l'idée que l'homme doit pouvoir subvenir seul au besoin d'un foyer et doit « protéger », créant par là même une dépendance financière et donc une relation de pouvoir à l'avantage des hommes.Nous sommes loin de cette masculinité en creux.Et en comparaison, l'image de l'homme misogyne paraît claire et séduisante pour certaines : puissant, identifiable, riche, entouré de belles femmes, propriétaire de belles voitures etc…Pour des jeunes désorientés, anxieux, perdus, ou pour des personnes plus âgées élevées dans des visions dépassées, cette masculinité toxique devient malheureusement une option attractive. Nature ou culture : au-delà des clichésPour démêler ces questions complexes, j'ai voulu remonter à la source – au moment où la culture pesait moins lourd sur nos comportements. La préhistoire humaine s'étale sur 2,5 millions d'années et représente 99,8% de notre histoire, elle est donc constituée de multiples phases.Mais pour faire court, quand on interroge les experts, il leur est impossible de définir clairement des rôles genrés à cette époque. Les femmes chassaient vraisemblablement autant que les hommes. Et nos ancêtres n'avaient pas établi le rôle de l'homme dans la reproduction, ce qui empêchait tout système patriarcal structuré puisque l'homme n'avait, pour eux, aucun rôle dans la procréation.La sédentarité des femmes est en réalité apparue avec la fin du nomadisme et l'invention de l'agriculture, il y a seulement 10-15 000 ans. Quant à l'imagerie de la femme préhistorique restant dans la grotte et tirée par les cheveux par un homme des cavernes – elle a été créée au 19ème siècle et ne représente aucunement une réalité historique. Il s'agit simplement d'une projection d'une époque sur une autre.Pour aller plus loin, j'ai eu l'immense plaisir de recevoir l'un des primatologues les plus respectés au monde, Frans de Waal. Car au final, tout autant que nous sommes plus proches des humains préhistoriques qu'on aimerait le croire, nous sommes également tous des primates, très proches des grands singes. Ses conclusions sont éclairantes : la distinction entre sexe biologique et identité de genre est cruciale. Si une identité biologique existe, l'identité de genre est largement formée par l'imitation et l'apprentissage social. Les enfants observent et reproduisent les comportements associés à leur genre, ce qui active les centres de récompense du cerveau.Les différences physiologiques sont indéniables – cycles menstruels, gestation, allaitement sont exclusivement féminins. La conséquence principale est que les mâles ont tendance à considérer leur corps comme moins important. Mais la différence semble s'arrêter là.Contrairement aux idées reçues, « l'instinct maternel » tel qu'il est souvent conçu n'existe pas vraiment. Il y a une attirance des femelles vers les bébés, mais les compétences maternelles s'apprennent par l'observation. Quand une mère meurt, ce n'est pas une autre femelle qui prend le relai avec les bébés mais un mâle, qui développe alors dans son cerveau les même éléments qu'une femelle et qui ont trait au soin.A la naissance, les males sont un peu plus turbulents et plus actifs que les femelles mais encore une fois une partie de ce comportement est aussi généré par du mimétisme social pour répondre aux exigences du centre de récompenses de notre cerveau. De même, l'idée qu'un mâle cherche nécessairement de nombreux partenaires tandis qu'une femelle serait sélective est fausse. De Waal explique que les femelles primates sont également entreprenantes sexuellement et recherchent souvent de multiples partenaires.L'idée de la protection des femelles par les mâles est également une construction sociale. Bien que les mâles soient généralement plus grands chez de nombreuses espèces, cette différence est souvent liée à la compétition entre mâles plutôt qu'à la préférence des femelles. D'ailleurs, De Waal note que le dimorphisme sexuel (différence de taille) est relativement faible chez les humains, les chimpanzés et les bonobos comparativement à d'autres mammifères.Enfin, concernant les émotions, De Waal suggère que si leur intensité peut être similaire entre mâles et femelles, leur expression est fortement influencée par des règles culturelles. Les mâles, dans un contexte de compétition, cachent souvent leur vulnérabilité – non par nature, mais par construction sociale.Nous cherchons donc à opposer une réalité physiologique (les hommes et les femmes sont bien plus semblables qu'on veut nous le faire croire) à une réalité sociale – des millénaires de patriarcat. Mais dans le même temps, il est illusoire de penser que l'on puisse s'abstraire totalement de son contexte social.Les 3 grandes religions ont joué également un rôle dans la structuration du patriarcat évidemment mais je ne vais pas descendre dans l'histoire « récente » ici.Je ne crois pas aux hommes parfaitement déconstruits mais très souvent les femmes ne le sont pas plus.Au mieux, je crois que l'on peut s'éduquer sur le sujet et que nous pouvons observer le patriarcat dans nos pensées et développer suffisamment de conscience de soi pour prendre du recul.Et parfois, ça sort j'avoue, je dis une bêtise, ça m'échappe et je m'excuse.Une preuve simple si les expressions « ne fait pas ta meuf » ou « soit un mec » résonnent ou si quand vous pensez à un « care giver » vous pensez automatiquement à une femme ne serait-ce que 1 seconde dans votre cerveau, vous savez exactement ce à quoi je fais référence. Vers une masculinité réinventéeFace au retour en force d'une masculinité toxique (coucou Trump, Vance, Tate, Zuck, Bezos ou Musk…) et à la dérive de certains espaces (comme les communautés de musculation sur les réseaux sociaux qui glissent vers le masculinisme), il est essentiel de proposer une alternative.Comme me le faisait justement remarquer mon amie Mai Hua, également co-autrice avec Jerry du documentaire « make me a man » , en m'envoyant un réel Instagram, les hommes « gentils » utilisent parfois cette masculinité toxique à leur avantage : « je vais te défendre contre ces hommes ». Mais cette masculinité en creux n'est pas une solution viable, car elle suppose le masculinisme pour exister. Ces hommes restent, d'une certaine manière, passifs et complices.D'ailleurs, ils montent rarement au créneau quand ils en ont l'occasion.Il faut reconnaître qu'une société qui vénère la compétition, la domination et l'accumulation (de biens, de pouvoir, de notoriété) est fondamentalement patriarcale. Ensuite, il est crucial de comprendre qu'il existe des masculinités et des féminités plurielles – il n'y a pas une seule "bonne manière" d'être au monde. Personne n'a besoin de s'enfermer dans un carré minuscule défini par des stéréotypes étroits.La série « Adolescence » sur Netflix montre bien comment les hommes souffrent aussi du patriarcat. Aucune place n'est laissée à la vulnérabilité, considérée comme une faiblesse, ce qui entraîne une atrophie de la capacité à exprimer ses émotions. J'ai même observé que certains hommes n'arrivent pas à décrire ce qu'ils ressentent intérieurement – leur vocabulaire émotionnel se limitant souvent à la joie, la frustration et la colère.Ma conclusion personnelle est qu'on peut développer une masculinité posée et ancrée, qui ne soit ni toxique ni effacée. Cette masculinité équilibrée implique une intelligence émotionnelle développée, l'assurance de ses envies et points de vue, une évolution constante en tant qu'être humain (notamment en matière de sexualité, où l'homme croit devoir « savoir » et « dominer », alors que personne ne sait vraiment puisque seul le porno nous « éduque »), la capacité à reconnaître ses torts et à poser des limites claires.Comme le résume parfaitement Jerry : il s'agit simplement d'être un adulte. Cela implique de dialoguer avec d'autres hommes qui ont développé cette maturité émotionnelle (qui n'est malheureusement pas une question d'âge).Finalement, comme pour tout être humain, la tendresse est au fondement d'une masculinité saine. Être un homme suppose d'intégrer toutes les parties de soi – force et vulnérabilité, courage et sensibilité, indépendance et connexion.Pour revenir à la question initiale, le rôle du père n'est pas de faire de son fils un homme mais un être humain entier.D'ailleurs, la théoricienne féministe bell hooks nous offre ici une boussole précieuse.Dans son œuvre "La volonté de changer: Hommes, Masculinité, et Amour", elle soutient que le patriarcat blesse profondément les hommes en les privant de leur pleine humanité émotionnelle. Selon elle, les hommes souffrent d'une "blessure de l'âme" en étant conditionnés à réprimer leurs émotions et à éviter la vulnérabilité.Si je devais traduire ses théories en conseils pratiques pour mes semblables masculins, voici ce que je retiendrais :1. Reconnaître que notre capacité à aimer a été diminuée par le patriarcat - non pas pour nous victimiser, mais pour comprendre ce qui nous empêche d'être pleinement présents dans nos relations.2. Développer une conscience critique de la manière dont les médias et la culture façonnent nos idées de la masculinité, et oser questionner ces messages.3. Pratiquer activement la vulnérabilité - non comme une faiblesse, mais comme la plus grande force qui soit. Comme l'écrit hooks, "l'amour ne peut pas fleurir dans une culture de domination".4. Créer des espaces entre hommes où l'on peut partager ouvertement ses peurs, ses doutes et ses émotions sans jugement.5. Embrasser ce que hooks appelle une "éthique de l'amour" qui valorise la connexion, le soin des autres et la croissance personnelle au-delà des performances de virilité.Cette masculinité réinventée n'est pas un retour en arrière vers des archétypes dépassés, ni une négation de ce qui fait la spécificité masculine. C'est une proposition d'avenir, un équilibre dynamique qui répond aux besoins profonds des hommes tout en s'inscrivant dans une société qui aspire à l'égalité.Le temps est venu de dessiner ensemble ce que pourrait être cette masculinité du XXIe siècle – ni lavette, ni macho, mais pleinement humaine. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
David Darmon est médecin généraliste, professeur des universités, et directeur du département d'enseignement et de recherche en médecine générale à Nice. C'est une sommité au niveau français et même international.Nous parlons beaucoup d'IA. un peu tous les jours désormais (au moins dans mon cercle) et évidemment on a beaucoup entendu que l'IA allait remplacé les médeçins généralistes car plus accessible (en particulier quand vous êtes dans une zone éloignée des centres urbains).Et ca tombe bien car David Darmon a passé les 10 dernières années à comprendre aux impacts de l'intelligence artificielle sur le monde de la santé. Il était donc plus que naturel de l'inviter dans Vlan! pour discuter de ces transformations profondes.Dans cet épisode, nous parlons de la manière dont la médecine évolue à l'ère de l'IA, mais aussi de ce que cela dit de notre rapport à la santé, aux médecins et à la prévention. J'ai questionné David sur les maladies chroniques devenues la norme, sur l'inefficacité de notre système à répondre à cette nouvelle réalité, et sur la nécessité de repenser notre approche – non plus seulement curative, mais véritablement préventive.Nous avons également évoqué les déserts médicaux, les limites de notre système de formation, les dangers d'une médecine trop technicisée, mais aussi les opportunités qu'offre l'IA : accompagnement personnalisé, délégation intelligente, suivi asynchrone... sans jamais perdre de vue l'humain au centre du soin.David partage aussi des initiatives passionnantes menées à Nice, notamment autour du partenariat avec les patients – une vision de la médecine profondément collaborative et empathique, loin des clichés sur le manque d'écoute du corps médical.Un épisode riche, à la fois ancré dans le présent et tourné vers l'avenir, qui interroge notre manière de vivre... et de prendre soin.5 citations marquantes :"Le patient est l'expert de la vie avec la maladie.""On soigne les patients en équipe, pas en silo.""L'IA peut faire gagner du temps, mais elle ne remplace pas l'humain.""Ce que tu fais pour moi, sans moi, tu le fais contre moi.""70% des déterminants de santé sont en dehors du champ médical."10 questions posées pour résumé l'épisode :Quelle est la réalité de la santé en France aujourd'hui ?Comment expliquer l'essor des maladies chroniques ?Est-ce que la médecine doit devenir plus préventive ?À quoi pourrait ressembler la médecine avec l'IA ?Quelles sont les limites actuelles de l'IA en santé ?Pourquoi manque-t-on d'empathie dans la relation médecin-patient ?Comment formez-vous les médecins à Nice différemment ?Quelles données sont nécessaires pour faire avancer la médecine personnalisée ?L'IA est-elle un bon palliatif au manque de médecins ?Est-ce qu'on sera mieux soignés demain grâce à l'IA ?Timestamps :00:00 – Introduction de l'épisode01:00 – La réalité de la santé post-guerre à aujourd'hui04:50 – Déserts médicaux : causes et solutions07:30 – Vers une médecine plus fonctionnelle ?10:40 – L'éducation à la santé, un enjeu national12:40 – Les applications de l'IA dans la médecine20:30 – La révolution du dossier médical numérique25:20 – Manque d'empathie : comment y remédier28:00 – Le patient, acteur central du soin33:00 – IA & délégation des tâches médicales39:00 – Problèmes éthiques & souveraineté des données49:00 – Puces, quantification, et médecine préventive55:30 – Est-ce que l'IA nous soignera mieux demain ? Suggestion d'autres épisodes à écouter : Vlan #94 Futur de la médecine: vers moins de médicaments avec Thierry Picard (https://audmns.com/WpdMhQo) #323 La bouche , le baromètre de notre santé avec Bruno Donatini (partie 1) (https://audmns.com/NCbnuVu) #239 Comment repenser le système de santé en France? Avec Jean Charles Samuelian (https://audmns.com/mTSHtnB)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Jérôme Colin est journaliste, écrivain et réalisateur. Dans cet épisode, nous parlons de son dernier roman Les Dragons, une plongée bouleversante dans l'univers psychiatrique des adolescents.Ceci est un extrait de l'épisode que nous avons enregistré ensemble car cette semaine j'ai découvert la série "adolescent" qui m'a bouleversé de justesse et m'a fait pensé à cet épisode que nous avions enregistré ensemble.Je me suis dis que c'était important de ressortir cet extrait et peut être vous donner envie d'écouter l'intégralité de l'épisode bien sur.Dans cet extrait nous parlons en particulier du mal être des adolescents, de maladie mentale!J'ai rencontré Jérôme dans un moment rare, intense, presque brut. Il m'a parlé de ces ados qui ne veulent plus vivre, non pas parce qu'ils sont ados, mais parce que le monde que nous leur proposons est devenu invivable. Jérôme a fait une immersion de trois mois dans un centre psychiatrique pour écrire Les Dragons, et ce qu'il a entendu m'a profondément ébranlé : « Ce n'est pas l'adolescence, c'est la main de l'homme. »J'ai questionné Jérôme sur notre responsabilité d'adultes, sur l'école comme fabrique à normativité, sur la solitude imposée par la société, sur la difficulté à offrir un idéal mobilisateur à notre jeunesse. Mais aussi sur ce que ça veut dire d'aimer inconditionnellement son enfant, même quand il va mal.Un épisode fort, qui ne laisse pas indemne.Citations marquantes« Ce n'est pas l'adolescence, c'est ce que le monde leur fait. »« La vraie question, c'est pourquoi vous, les adultes, vous voulez vivre. »« L'isolement est une maladie — et le monde y trouve son compte. »« On ne se répare pas seul, il faut les autres. »« Le capitalisme ne propose plus d'idéaux à long terme. »Questions structurées poséesEst-ce qu'avoir des pensées suicidaires est inhérent à l'adolescence ?Les chiffres de la santé mentale des jeunes explosent-ils parce qu'on les écoute plus ?Qu'as-tu appris en immersion dans un centre psychiatrique pour ados ?Quelle est la part de responsabilité des adultes dans la souffrance des jeunes ?Comment les jeunes perçoivent-ils notre génération ?En quoi l'école est-elle une machine à conformer ?Pourquoi l'exclusion scolaire est-elle si problématique ?Quelle vision les jeunes ont-ils du monde et de l'avenir ?Comment établir un lien avec un ado en souffrance ?Comment offrir de l'espoir à un adolescent dans un monde incertain ?Timestamps clés00:00 – Le monde dans lequel les ados veulent mourir01:00 – Immersion dans un centre psychiatrique pour écrire Les Dragons03:00 – Nell : « Pourquoi vous voulez vivre ? »05:30 – L'école comme première zone d'exclusion07:45 – Le regard apocalyptique des ados sur les adultes08:45 – Que dire à un parent d'ado en crise ?10:40 – L'impact des écrans et la solitude des jeunes12:30 – Manque d'idéaux et effondrement de l'espérance13:30 – Le rôle de la rébellion et l'appel à sortir Suggestion d'épisode à écouter : #279 Le mal-être adolescent: conséquence d'une société violente ? avec Jerôme Colin (https://audmns.com/MsDIGME)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Christopher Laquieze est un penseur autodidacte à la trajectoire singulière. Il n'a pas étudié la philosophie dans un cadre académique classique, mais a construit sa sagesse à travers les épreuves de la vie, la lecture passionnée et une quête personnelle du sens. Il est l'auteur du livre Le Silence de la Joie, une œuvre aussi poétique que profondément philosophique.J'ai découvert Christopher à travers son compte Instagram qui cumule plus de 300 000 followers et que je suivais avec beaucoup d'intérêt, intrigué par la densité et la lucidité de ses propos. Et ce que je peux vous dire, c'est que notre rencontre ne m'a pas déçu — bien au contraire. Dans cette période un peu dystopique et effrayante, j'avoue envie de vous parler de joie et de la manière dont on pouvait la trouver.Et ca tombe bien, dans cet épisode, nous avons plongé ensemble dans une réflexion vertigineuse sur le silence, la joie, le réel et la réalité.Nous avons parlé du silence de la joie, cette joie qui naît sans cause, comme un souffle venu du fond de l'âme. Une joie qui, pour Christopher, est un cri, une forme de révolte face à l'absurdité du monde. J'ai voulu comprendre ce que signifiait pour lui cette forme de joie silencieuse, mais aussi pourquoi il considérait le monde comme “tragique” et comment, malgré tout, il choisit d'y affirmer son existence.Christopher m'a partagé son parcours : une adolescence chaotique, une dépression sévère, une dérive dans la spiritualité dogmatique, et enfin, une renaissance à travers la philosophie. Une philosophie brute, vécue, ancrée dans le réel. Il raconte comment la philosophie l'a aidé à déconstruire des croyances, à abandonner des illusions, mais aussi comment elle peut être déstabilisante, voire destructrice.Nous avons abordé la notion de désir — non pas comme manque, mais comme élan vital — et évoqué des penseurs majeurs : Spinoza, Nietzsche, Camus, Clément Rosset, Pessoa... Autant d'influences qui éclairent sa pensée et nourrissent ses réflexions.Dans cet épisode, j'ai questionné Christopher sur le développement personnel, les dangers de la pensée positive poussée à l'extrême, la mémoire, la solitude, l'amitié, et cette idée si bouleversante : peut-on vraiment “passer à côté de sa vie” ?C'est une conversation d'une rare intensité, lucide, parfois brutale, mais toujours profondément humaine. Une plongée dans l'âme, un dialogue avec nos zones d'ombre, et une invitation à repenser ce que signifie vivre avec joie, malgré tout.5 citations marquantes« La joie, c'est apprendre à désespérer sans tomber dans le désespoir. »« Le silence n'est pas une absence de langage, mais une présence de sens. »« Ce n'est pas parce qu'une chose est bonne que je la désire, mais parce que je la désire qu'elle devient bonne. »« La philosophie ne sauve pas toujours ; elle peut aussi nous détruire. »« On ne se définit pas parce qu'on est, mais parce qu'on n'est pas. »10 questions que l'on se poseQu'est-ce que représente pour toi “le silence de la joie” ?Pourquoi qualifies-tu le monde de tragique ?Le silence est-il le grand oublié de notre société connectée ?Pourquoi t'es-tu autant intéressé à la philosophie ?Est-ce que la philosophie peut nous sauver ?Quelle est ta vision du développement personnel aujourd'hui ?Comment animes-tu la joie en toi au quotidien ?Que signifie “désirer ce que l'on a déjà” ?Comment différencies-tu le réel et la réalité ?Est-ce que l'on peut passer à côté de sa vie ?Timestamps00:00 – Introduction : réel vs réalité02:00 – Nos perceptions façonnent notre réalité04:00 – Le langage, la poésie, et la manière de dire le monde06:30 – Mémoire, souvenirs et illusions : quand la fiction transforme le passé09:00 – Solitude, isolement, et rapport à soi12:00 – Peut-on se perdre ? Peut-on passer à côté de sa vie ?15:00 – Nier le réel pour se réfugier dans un récit personnel17:30 – Le deuil, l'imaginaire et les objets symboliques20:00 – Les illusions joyeuses et le risque de désillusion23:00 – L'éternel retour, Spinoza et le désir de ce qui est26:00 – Le conatus et l'énergie vitale du quotidien30:00 – Amour, désir et joie selon Spinoza34:00 – Friction vs confort : le rôle du labeur dans la joie38:00 – Ce que l'on est, ce que l'on n'est pas : se définir par la négation41:00 – Clôture de l'épisode : ouvrir et fermer la porte à l'expérienceDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Christopher Laquieze est un penseur autodidacte à la trajectoire singulière. Il n'a pas étudié la philosophie dans un cadre académique classique, mais a construit sa sagesse à travers les épreuves de la vie, la lecture passionnée et une quête personnelle du sens. Il est l'auteur du livre Le Silence de la Joie, une œuvre aussi poétique que profondément philosophique.J'ai découvert Christopher à travers son compte Instagram qui cumule plus de 300 000 followers et que je suivais avec beaucoup d'intérêt, intrigué par la densité et la lucidité de ses propos. Et ce que je peux vous dire, c'est que notre rencontre ne m'a pas déçu — bien au contraire. Dans cette période un peu dystopique et effrayante, j'avoue envie de vous parler de joie et de la manière dont on pouvait la trouver.Et ca tombe bien, dans cet épisode, nous avons plongé ensemble dans une réflexion vertigineuse sur le silence, la joie, le réel et la réalité.Nous avons parlé du silence de la joie, cette joie qui naît sans cause, comme un souffle venu du fond de l'âme. Une joie qui, pour Christopher, est un cri, une forme de révolte face à l'absurdité du monde. J'ai voulu comprendre ce que signifiait pour lui cette forme de joie silencieuse, mais aussi pourquoi il considérait le monde comme “tragique” et comment, malgré tout, il choisit d'y affirmer son existence.Christopher m'a partagé son parcours : une adolescence chaotique, une dépression sévère, une dérive dans la spiritualité dogmatique, et enfin, une renaissance à travers la philosophie. Une philosophie brute, vécue, ancrée dans le réel. Il raconte comment la philosophie l'a aidé à déconstruire des croyances, à abandonner des illusions, mais aussi comment elle peut être déstabilisante, voire destructrice.Nous avons abordé la notion de désir — non pas comme manque, mais comme élan vital — et évoqué des penseurs majeurs : Spinoza, Nietzsche, Camus, Clément Rosset, Pessoa... Autant d'influences qui éclairent sa pensée et nourrissent ses réflexions.Dans cet épisode, j'ai questionné Christopher sur le développement personnel, les dangers de la pensée positive poussée à l'extrême, la mémoire, la solitude, l'amitié, et cette idée si bouleversante : peut-on vraiment “passer à côté de sa vie” ?C'est une conversation d'une rare intensité, lucide, parfois brutale, mais toujours profondément humaine. Une plongée dans l'âme, un dialogue avec nos zones d'ombre, et une invitation à repenser ce que signifie vivre avec joie, malgré tout.5 citations marquantes« La joie, c'est apprendre à désespérer sans tomber dans le désespoir. »« Le silence n'est pas une absence de langage, mais une présence de sens. »« Ce n'est pas parce qu'une chose est bonne que je la désire, mais parce que je la désire qu'elle devient bonne. »« La philosophie ne sauve pas toujours ; elle peut aussi nous détruire. »« On ne se définit pas parce qu'on est, mais parce qu'on n'est pas. »10 questions que l'on se poseQu'est-ce que représente pour toi “le silence de la joie” ?Pourquoi qualifies-tu le monde de tragique ?Le silence est-il le grand oublié de notre société connectée ?Pourquoi t'es-tu autant intéressé à la philosophie ?Est-ce que la philosophie peut nous sauver ?Quelle est ta vision du développement personnel aujourd'hui ?Comment animes-tu la joie en toi au quotidien ?Que signifie “désirer ce que l'on a déjà” ?Comment différencies-tu le réel et la réalité ?Est-ce que l'on peut passer à côté de sa vie ?Timestamps00:00 – Introduction de l'épisode01:45 – Le concept du “silence de la joie”03:06 – Pourquoi le monde est-il tragique ?04:17 – Le silence dans une société ultra-connectée06:16 – Le parcours personnel de Christopher vers la philosophie08:33 – La philosophie peut-elle être destructrice ?13:49 – Une critique de la spiritualité et du développement personnel21:16 – Comment naît la joie dans l'absurde ?23:42 – L'éternel retour et la joie selon Nietzsche30:55 – Désirer ce que l'on a déjà, selon Spinoza35:04 – La gratitude face au quotidien38:44 – Conclusion Suggestion d'autres épisodes à écouter : #335 Trouver du reconfort dans un monde en chaos avec Marie Robert (https://audmns.com/ICuFMra) Vlan #90 Booster sa confiance en soi à l'ère numérique avec Charles Pepin (https://audmns.com/oVsnEHR) #336 Le bonheur doit être le projet de notre siècle avec Arthur Auboeuf (https://audmns.com/LkXQumL)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cet épisode est une lecture de ma newsletter disponible ici. Vous pouvez retrouver la vidéo de cet épisode sur Youtube sur la chaîne de Vlan!Dans cette époque particulièrement dystopique, la gentillesse trône au sommet de la hiérarchie des vertus recherchées.On la réclame, on la valorise, on l'érige en panacée contre toutes les violences contemporaines. Partout, on implore la bonté, on quémande la générosité, on s'abreuve avidement aux sources des énergies positives.Et je m'y plie avec dévotion depuis ma plus tendre enfance.Je me suis toujours défini comme un « gentil » et c'est probablement ainsi que mon entourage me décrirait sans hésiter quoique c'est sans doute présomptueux de ma part. Mais cette vertu tant louée dissimule-t-elle des zones d'ombre que je refuse obstinément de reconnaître ou plutôt contre lesquelles je ne travaille pas assez?Il y a quelques mois, le jour de mon anniversaire, une amie autrice britannique, Taiye Selasi, m'a lancé cette phrase qui m'a ébranlé : « The problem, Greg, is that you are a nice guy when you should be kind instead ».Encore une fois, une nuance linguistique anglaise qui m'échappait. Car comme vous sans doute, à cet instant précis, j'étais incapable de distinguer entre « nice » et « kind », les deux se fondant dans le même mot français : « gentil ». Je lui ai donc demandé d'éclairer ma lanterne.Gentil ou authentique : le dilemme qui vous détruitElle m'a expliqué que « kind » incarnait une forme de bienveillance et de bonté du cœur qui circule dans les deux sens – envers les autres, mais aussi, et c'est crucial, envers soi-même.Une personne « kind » connaît intimement ses propres limites et pose des frontières claires aux autres. Tandis qu'une personne « nice » serait rongée par un besoin viscéral d'être aimée, au point que toutes ses barrières s'effondrent – transformant cette prétendue qualité en authentique défaut.Elle m'a alors recommandé la lecture de « No More Mister Nice Guy » de Robert Glover, que j'ai reçu sans tarder sur Vlan !L'épisode étant en anglais, j'ai décidé d'en faire cette newsletter pour vous expliquer pourquoi ce sujet me touche personnellement, et partager avec vous ce que j'en retire.Il y a tant de personnes méchantes et sournoises dans ce monde, pourquoi donc questionner la gentillesse ?Existe-t-il véritablement un « syndrome du gentil » ?La gentillesse pourrait-elle cacher des faces obscures ? Comment être gentil de manière juste ? Doit-on adhérer entièrement à la réflexion de Robert Glover ? Quelles critiques peut-on lui adresser ?La gentillesse comme bouclier contre les coupsPour saisir pourquoi ce sujet me touche particulièrement, je dois vous embarquer dans la construction de mon identité, et je pressens que cela résonnera avec certains d'entre vous.Ma mère n'était pas fondamentalement maltraitante, mais elle nous battait, mon frère et moi, de façon régulière (oui j'ai traité le sujet avec elle depuis).J'ai donc appris très tôt cette équation fatale : pour être aimé, il fallait être gentil, se plier en quatre pour tenter désespérément de faire plaisir.Bien sûr, je suis naturellement doté d'une bonté et d'une générosité profonde, mais vous remarquerez sans doute que la gentillesse dans laquelle je me suis enfermé n'était pas authentiquement la mienne. J'y reviendrai.Mon objectif premier ? Éviter les coups, tout simplement, mais surtout – gagner l'amour de ma mère. Cela implique que j'ai également intégré l'idée que les coups pouvaient s'entrelacer à l'amour – mais c'est un autre sujet que j'explorerai en temps voulu.Mon enfance s'est structurée sur ces fondations : la gentillesse comme mécanisme instinctif de protection et le rire comme échappatoire vitale. Comment refuser d'aimer une personne gentille ? Une personne qui s'évertue à devancer vos moindres attentes ?Au fil des années, je me suis métamorphosé en véritable caméléon, tentant de devenir ce que j'imaginais que les autres attendaient de moi, fuyant le conflit comme la peste.“Qu'est-ce qu'ils vont penser ?” : le mantra des dominésIl y a évidemment une part naturelle de socialisation et un besoin viscéral d'appartenance dans tout cela.Particulièrement quand, comme moi, vous êtes métis sans racines solides d'un côté puisque « descendant d'esclaves », portant le fardeau de la culpabilité d'être différent, écrasé par la pression sociétale d'être un « bon français », ce qui en France, avec notre modèle d'intégration républicaine, suppose d'être « plus blanc que blanc ».Ma mère nous a inculqué très tôt l'obligation d'être plus polis, plus irréprochables que quiconque, nous martelant régulièrement cette question : « qu'est-ce qu'ils vont penser ? ».Déjà qu'on nous montrait du doigt dans le village de mes grands-parents paternels – il semblait évident qu'on devait faire profil bas.Cqfd : cette stratégie est vouée à l'échec. On vous reprochera toujours votre couleur de peau jusqu'à ce que vous vous intégriez socialement, c'est-à-dire jusqu'à ce que vos revenus ou votre statut vous permettent de transcender cette réalité.Et même dans ce cas, dans certains contextes, cela reste illusoire.Pour être sincère, les gens tombent toujours des nues quand j'évoque le racisme ordinaire qui a jalonné mon existence, car après tout « on ne dirait pas vraiment que tu es noir toi, on pourrait penser que tu es italien, israélien, libanais, marocain, etc. ».J'ai entendu cette phrase un nombre incalculable de fois et ma réponse reste invariablement la même : « ce qui est certain, c'est que je ne suis pas blanc, et je peux t'assurer que la rue, la police, les institutions me le rappellent régulièrement ». Je vous le confie ici : je suis né d'un père bourguignon et d'une mère martiniquaise, elle-même métisse noire et indienne – et aujourd'hui, j'en porte fièrement l'héritage.Par ailleurs, il faut savoir qu'une règle tacite règne presque universellement (y compris sur les continents africain et asiatique) : plus la peau est claire, plus on vous valorise – le noir occupant le bas de l'échelle, particulièrement pour les femmes malheureusement pour elles, les études sont unanimes.Je vous raconte tout cela car ce phénomène a exacerbé un complexe qui grandissait insidieusement en moi.Votre gentillesse vous étouffe - et les autres le sententComme Robert Glover l'explique, être un "nice guy" suppose de dissimuler sa véritable nature pour éviter de froisser quiconque.Cette dynamique rappelle étrangement le "doublethink" décrit par Orwell dans "1984" – cette capacité à maintenir simultanément deux croyances contradictoires. D'un côté, notre authenticité profonde, et de l'autre, l'image que nous projetons pour être acceptés.Le terme qui définirait le plus justement ce type de gentillesse serait peut-être « débonnaire », qui signifie selon le Larousse « être bon jusqu'à la faiblesse ».Un terme rarement utilisé mais qui capture parfaitement ce que Robert Glover décrit, et que j'adopterai désormais dans cette newsletter pour définir ce type de « gentillesse ».Cela me permet en outre de préserver le terme « gentil » qui me semble fondamentalement précieux.Les débonnaires, donc, sont tellement obsédés par la dissimulation de leur véritable nature et par les désirs des autres qu'ils en oublient leurs propres aspirations.Une voix intérieure nous souffle : « ça sera plus simple comme ça, sinon ça va créer du conflit et on doit pouvoir l'éviter ». Deux scénarios se présentent alors : soit notre interlocuteur, presque malgré lui, repousse les limites et devient maltraitant – un comportement infantile qui révèle le besoin que quelqu'un fixe des frontières.Soit le débonnaire accumule tant de frustrations qu'il finit par exploser, provoquant précisément les tensions qu'il s'efforçait d'éviter.Dans les deux cas, nous sommes inéluctablement perdants.Je suis gentil, donc je ne suis pasSelon Robert Glover, la débonnaireté s'enracine dans deux terrains principaux : une honte toxique accompagnée d'une petite voix intérieure qui murmure « je ne suis pas assez bien comme je suis » ou simplement « je ne suis pas assez », et une angoisse dévorante d'être abandonné ou blessé.On retrouve ici les personnes avec un attachement anxieux. J'ai d'ailleurs consacré un épisode de Vlan ! à ce sujet, si vous souhaitez l'approfondir.En deux mots, la théorie de l'attachement, développée par John Bowlby, distingue trois types principaux d'attachement : anxieux, sécurisé et évitant. Ces modèles d'attachement se forgent généralement durant l'enfance.L'attachement anxieux se développe lorsque la réponse aux besoins émotionnels de l'enfant est imprévisible ou incohérente.En grandissant, ces individus vivent dans la crainte perpétuelle de perdre l'affection ou l'attention d'autrui, cherchant à compenser cette insécurité fondamentale par des comportements de dépendance affective marqués.Une personne ayant développé un attachement anxieux sera particulièrement vulnérable à la codépendance.Elle s'enferme dans une dynamique où ses besoins, ses désirs et son équilibre émotionnel dépendent étroitement du regard et de l'attention de l'autre.Cette dépendance excessive engendre souvent un cercle vicieux : plus la personne s'accroche, plus elle risque d'éloigner l'autre, confirmant ainsi sa peur primordiale de l'abandon.Vivre par procuration : l'existence fantômeLa codépendance est un concept initialement forgé dans le contexte des addictions, spécifiquement pour décrire le comportement des proches de personnes dépendantes à l'alcool ou à des substances. Il émerge aux États-Unis dans les années 1970, en parallèle de la prise de conscience des dynamiques relationnelles au sein des familles d'alcooliques.Originellement, être codépendant signifiait adopter un comportement centré sur l'autre, jusqu'à s'oublier soi-même, dans une tentative désespérée de contrôler, sauver ou protéger la personne dépendante.Au fil du temps, le concept de codépendance a transcendé le cadre strict des addictions pour décrire des relations affectives marquées par une anxiété relationnelle intense. Aujourd'hui, la codépendance désigne une tendance à s'investir excessivement dans les relations, à dépendre viscéralement de l'approbation d'autrui pour nourrir son estime de soi, et à éprouver une anxiété dévorante liée à la peur de l'abandon ou du rejet.Prendre conscience de ces mécanismes permet de mieux comprendre et d'apaiser ces dynamiques relationnelles en travaillant notamment sur la sécurisation de son attachement et sur l'affirmation de soi.Personnellement, je ne pense pas avoir vécu de véritable codépendance, mais j'ai longtemps navigué avec un attachement anxieux que j'ai laborieusement travaillé en thérapie, me permettant d'atteindre aujourd'hui un attachement bien plus sécurisé. D'ailleurs, plus que de codépendance, Robert Glover préfère parler de « fonctionnement emprunté » (« borrowed functioning »).Ce concept décrit une situation où l'on s'appuie excessivement sur les compétences, les émotions ou la validation d'autrui pour fonctionner quotidiennement, faute de pouvoir mobiliser ses propres ressources intérieures. Cette perspective souligne l'importance cruciale de cultiver une véritable autonomie émotionnelle plutôt que de vivre par procuration.Le contrat invisible qui pourrit vos relationsCette démarche, observée avec recul, recèle une dimension profondément auto-centrée : la personne cherche avant tout à éviter l'abandon, à s'assurer d'être aimée – il s'agit fondamentalement d'elle-même, non de l'autre.Comme l'explique Robert Glover, cela revient implicitement à dire : « regarde comme je suis gentil, regarde tout ce que je fais pour toi, regarde comme il n'y a jamais de problème avec moi ».L'injustice fondamentale de cette approche réside dans le contrat tacite que le débonnaire établit : « si j'agis ainsi pour toi, alors tu dois agir ainsi pour moi » – mais l'autre ignore tout de ce contrat implicite, et l'émetteur lui-même n'en a souvent pas conscience.J'évoquais plus haut l'effet « cocotte-minute » des débonnaires, un phénomène que je m'efforce d'éviter mais auquel je me dois d'avour que je succombe encore régulièrement.Robert Glover explique que cela peut culminer en un véritable déversement victimaire : « regarde comme tu me traites alors que moi, j'ai fait tout cela pour toi, et moi, et moi... »L'injustice fondamentale tient au fait que le débonnaire incrimine l'autre pour des choses qu'elle n'a jamais explicitement demandées.Parfois, ce comportement sabote la relation elle-même : à force de vouloir éviter de heurter qui que ce soit, on finit par causer des blessures bien plus profondes.Le paradoxe fatal : blesser en voulant protégerJe me souviens d'une situation emblématique entre une amie très proche, de passage à Paris, et ma nouvelle compagne de l'époque, il y a 15 ou 20 ans.Toutes deux souhaitaient me voir au même moment, et je désirais les voir toutes les deux.Plutôt que d'aborder franchement la situation avec l'une ou l'autre, j'ai tenté de les voir toutes les deux, résultant en une double frustration : aucune n'avait eu suffisamment de mon temps.Sur le moment, j'ai trouvé leur réaction profondément injuste, alors qu'il aurait suffi d'exprimer clairement la situation, sans craindre un désaccord imaginaire, pour que tout se résolve naturellement.En réalité, nous présupposons les réactions des autres sans jamais solliciter leur avis – c'est l'un des travers majeurs des débonnaires, qui deviennent ainsi, paradoxalement, manipulateurs.Le paradoxe, c'est que j'apprécie profondément cette facette de ma personnalité : ma générosité, mon empathie, ma nature accommodante.La question n'est évidemment pas de renier ces qualités, mais plutôt d'apprendre à reconnaître ce qui nous dérange, à l'exprimer sereinement et à établir des limites claires.Dit ainsi, cela semble simple – mais je sais pertinemment qu'on ne réalise souvent qu'après coup qu'on n'a pas respecté ses propres limites.Vers une gentillesse authentique : pistes de reconstructionComment s'extraire de ces mécanismes, ou comment accompagner quelqu'un qui s'y reconnaît ?Je crois que l'essentiel réside dans la communication ouverte, la compréhension des traumas sous-jacents, puis un travail personnel, en couple et généralement avec un thérapeute in fine.Un conseil précieux que j'ai reçu et que je m'efforce d'appliquer : quand on est fondamentalement cérébral, il peut être révélateur de se tourner vers des approches thérapeutiques centrées sur le corps – et inversement.Notre tendance naturelle nous pousse vers des thérapies qui font écho à notre fonctionnement, mais l'inverse peut s'avérer profondément transformateur.J'ai d'ailleurs consacré plusieurs épisodes au corps, notamment sur la posture juste avec Thierry Janssen, chirurgien devenu thérapeute, sur le nerf vague avec Ludovic Leroux, ou encore sur l'intelligence corporelle avec Eve Berger.On peut commencer par cultiver l'affirmation de soi, apprendre l'art du refus, exprimer clairement ses ressentis, et privilégier son bien-être personnel.S'exercer simplement à dire « non » dans des contextes peu menaçants pour renforcer progressivement sa confiance.C'est en tout cas, ce que je m'assigne à faire.Parallement, si cela peut résonner avec vous, consignez régulièrement dans un journal les situations où vous avez peiné à établir vos limites, en identifiant précisément ce que vous auriez préféré dire ou faire.Une thérapie cognitive comportementale (TCC) peut également vous aider à repérer vos schémas de pensée automatiques et à les remplacer par des perspectives plus réalistes et affirmées.De mon côté, je crois que je vais aller avec un thérapeute somatique pour terminer le travail déjà bien débuté.Si vous n'êtes pas concernée mais que vous côtoyez une personne encline à cette gentillesse excessive, vous pouvez l'aider délicatement à prendre conscience de ses propres limites.Au lieu d'entretenir indirectement ce déséquilibre, encouragez-la à exprimer clairement ses désirs et besoins, même lorsqu'ils diffèrent des vôtres.Proposez-lui des échanges réguliers où elle peut s'exercer à l'affirmation de soi, dans un espace sécurisant où elle peut librement exprimer ses véritables émotions.Évitez tout jugement ou culpabilisation, mais valorisez chaque avancée, même infime, vers l'affirmation personnelle.La question de la masculinité : limite de l'approche de GloverJe diverge de Robert Glover concernant sa vision des relations de genre – son livre s'adresse aux hommes et soutient l'idée que la masculinité serait menacée.Dans notre conversation, il explique qu'historiquement, en raison du patriarcat, les femmes dépendaient financièrement de leurs maris puisqu'elles ne travaillaient pas (ce qui, soit dit en passant, est inexact pour le Moyen Âge).Selon lui, la situation s'est inversée : les femmes seraient devenues plus compétitrices que les hommes.Ces derniers seraient plus passifs, se retrouveraient en position de dépendance, cherchant désespérément à séduire et à plaire.Il dépeint également les réseaux sociaux et les services comme Uber ou Deliveroo comme des « assassins de la masculinité », renforçant prétendument la passivité masculine.Pendant ce temps, les femmes seraient constamment dans la prise de décision et l'action. Elles travaillent majoritairement et, de retour au foyer, assument l'essentiel de la charge mentale et des responsabilités parentales (école, médecin, anticipation des besoins...) – toutes ces activités s'inscrivant dans une dynamique d'action associée, selon lui, à une énergie « masculine ».Selon lui, elles auraient besoin qu'on honore leur féminité, tandis que les hommes devraient reprendre les rênes décisionnelles et l'initiative, sans pour autant chercher à contrôler leurs partenaires.Je ne m'oppose pas totalement à ces pensées mais n'ayant pas approfondi cette dimension avec lui, je peine à cerner pleinement sa penséeToutefois, il me semble important de mentionner que certains lui reprochent une approche qualifiée de masculiniste.Je consacrerai prochainement une newsletter à la masculinité – un sujet fascinant, tant je constate la désorientation de nombreux hommes face à des demandes féminines parfois contradictoires, qu'elles soient conscientes ou non.Être vrai avant d'être gentil : le nouveau contrat social"Si la gentillesse demeure une valeur cardinale, elle doit s'exercer dans un respect égal de soi-même et d'autrui. Comme l'écrivait George Orwell à propos de son engagement contre le fascisme durant la guerre civile espagnole : « Si vous m'aviez demandé pourquoi j'avais rejoint la milice, j'aurais répondu : 'Pour lutter contre le fascisme', et si vous m'aviez demandé pour quoi je me battais, j'aurais répondu : 'Pour la décence commune'. »Cette « décence commune » pourrait bien constituer la clé d'une gentillesse authentique – non pas une gentillesse qui mendie l'approbation à tout prix, mais une bienveillance ancrée dans l'intégrité personnelle, consciente de ses propres limites tout en s'ouvrant généreusement aux autres.Le chemin est sinueux, semé d'obstacles, mais chaque pas vers cette authenticité représente une victoire.Car être véritablement gentil, c'est avant tout être vrai. Suggestion d'autres épisodes à écouter : #171 Mieux se connaitre pour trouver une posture juste avec Thierry Janssen (https://audmns.com/jeikAHO) Vlan #135 Se reconnecter à l'intelligence du corps avec Eve Berger Grosjean (https://audmns.com/ETKQSfx) #288 le remède miracle contre le stress avec Ludovic Leroux (https://audmns.com/aHHEdaH)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Anne-Sophie Simpère est journaliste et auteure engagée. Depuis plusieurs années, elle enquête sur les mécanismes d'influence qui façonnent nos sociétés dans l'ombre.Dans son dernier travail d'investigation, elle met en lumière un réseau méconnu du grand public, mais dont l'impact est colossal : le réseau Atlas.Je n'en n'avais jamais entendu parlé et j'ai été sensibilisé par un article de Anne Sophie tant et si bien que j'ai décidé de la contacter pour en faire un épisode ensemble.Car ce que j'ai découvert m'a vraiment epoustouflé!Nous savons tous que les lobbies existent et qu'ils influencent les décisions politiques et économiques. Mais ce que révèle Anne-Sophie, c'est l'ampleur d'un système structuré, international, et profondément enraciné dans les sphères du pouvoir. Le réseau Atlas, créé en 1981 aux États-Unis, regroupe plus de 500 think tanks dans une centaine de pays et fonctionne comme une véritable machine à influencer les idées.Son objectif ? Diffuser une vision ultralibérale et conservatrice du monde, en infiltrant les débats publics, les médias, et même les formations politiques. Officiellement, ces organisations défendent « la liberté économique ». Mais derrière ce discours, ce sont des stratégies bien rodées qui sont mises en place pour défendre les intérêts des grandes fortunes et des multinationales.En France, des structures comme l'IFRAP, Contribuables Associés ou l'Institut de Formation Politique en sont des relais. Ces think tanks participent activement à la diffusion d'un discours qui pousse toujours plus loin la dérégulation économique, la privatisation des services publics et la remise en cause des politiques sociales et environnementales.Anne-Sophie nous explique comment ce réseau agit :- Astroturfing : la création de faux mouvements citoyens pour donner une illusion de soutien populaire.- Chambres d'écho médiatiques : des experts issus des think tanks du réseau sont invités partout pour diffuser les mêmes éléments de langage.- Manipulation de l'information : des études biaisées, des rapports tronqués et des messages simplifiés pour toucher l'opinion.- Stratégie de long terme : financer des écoles, former des jeunes leaders politiques, et s'assurer une présence constante dans les sphères de pouvoir.Nous parlons aussi de la droitisation du débat public, de l'influence des médias, et de la manière dont ce type de réseau a participé à l'élection de personnalités comme Donald Trump ou Javier Milei.Mais au-delà du constat, cet épisode pose aussi une question essentielle : comment nous protéger face à ces stratégies d'influence invisibles ? Parce que nous sommes tous concernés.Si vous voulez mieux comprendre les forces invisibles qui influencent nos opinions et nos décisions, cet épisode est fait pour vous. 5 citations marquantes :« Le réseau Atlas n'a pas besoin d'un gros budget : il mise sur l'influence, la mise en réseau et la formation de talents pour façonner l'opinion publique. »« Ils ne disent jamais d'où ils parlent. Un think tank financé par des industriels du tabac pourra se présenter comme un institut de recherche indépendant sur la santé publique. »« La droite et l'extrême droite ont compris que la bataille des idées se gagne en occupant l'espace médiatique avec des discours simplifiés et émotionnels. »« Ce qui est terrifiant, c'est de voir des gens voter contre leurs propres intérêts, manipulés par des récits qui désignent les pauvres comme les coupables du problème économique. »« En contrôlant les universités, les think tanks, les médias et les politiciens, ces groupes s'assurent une influence totale sur la société. »10 questions posées dans l'épisode :Qu'est-ce que le réseau Atlas et comment fonctionne-t-il ?Pourquoi ce réseau est-il méconnu alors qu'il a une influence mondiale ?Quels sont les principaux think tanks français liés à ce réseau ?En quoi les méthodes de lobbying du réseau Atlas sont-elles problématiques ?Pourquoi le discours public semble-t-il se droitiser ces dernières années ?Quel rôle jouent les médias et les journalistes dans cette influence ?Comment le réseau Atlas utilise-t-il l'astroturfing pour manipuler l'opinion ?Quel impact ce réseau a-t-il eu sur des élections comme celle de Javier Milei en Argentine ?Comment les citoyens peuvent-ils se protéger de ces stratégies d'influence ?Quelles solutions existent pour garantir plus de transparence dans le lobbying ?Timestamps YouTube :00:00 - Introduction : qui est Anne-Sophie Simpere ?01:23 - Le réseau Atlas : une influence méconnue04:09 - Pourquoi ce réseau pose problème07:48 - Les techniques de manipulation utilisées10:29 - Comment les idées se sont droitisées en France15:39 - Fake news et désinformation : un outil clé du réseau Atlas20:19 - Trump, l'extrême droite et le rôle du réseau Atlas25:29 - Le financement opaque des think tanks français30:17 - Pourquoi les citoyens devraient s'y intéresser35:26 - L'astroturfing : créer de faux mouvements populaires47:52 - Comment se protéger de la manipulation de l'informationDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Julien Bobroff, physicien spécialiste de la matière quantique et professeur à l'Université Paris-Saclay, a le don de rendre accessible l'un des domaines les plus fascinants et mystérieux de la science : la physique quantique.Dans cet moment tiré d'un épisode enregistré il y a 2 ans et demi (lien plus bas), nous parlons de quelque chose d'assez troublant : nous sommes majoritairement faits de vide. Nos atomes sont essentiellement composés d'espace vide, et pourtant, nous ne passons pas à travers les murs et nous ne sommes pas transparents. Pourquoi ? C'est là qu'intervient le principe d'exclusion de Pauli, une règle fondamentale de la physique quantique qui explique pourquoi la matière a une structure et pourquoi nous pouvons interagir avec notre environnement.J'ai questionné Julien sur les bases de la matière : comment les atomes sont-ils construits ? Pourquoi les électrons ne s'effondrent-ils pas sur le noyau ? Il nous explique avec des images simples et percutantes comment les particules quantiques se comportent, et pourquoi ces découvertes ont des implications bien concrètes.Nous avons également parlé de la révolution technologique en cours, rendue possible grâce à la physique quantique. Des ordinateurs quantiques capables de résoudre des problèmes complexes aux capteurs ultra-précis, en passant par la cryptographie quantique qui promet une sécurité absolue des communications, ces avancées pourraient bien changer le monde dans les années à venir.Si vous vous êtes déjà demandé comment fonctionne la physique quantique ou pourquoi nous pouvons toucher les objets alors que nous sommes essentiellement du vide, cet épisode va éclairer vos lanternes !10 questions structurées posées dans l'interview :Un physicien quantique m'a dit que nous sommes principalement du vide. Qu'en penses-tu ?Pourquoi ne sommes-nous pas transparents si nous sommes constitués d'atomes essentiellement vides ?Qu'est-ce que le principe d'exclusion de Pauli et pourquoi est-il si important ?Comment expliquer que nous puissions toucher d'autres objets alors que nous sommes majoritairement du vide ?Peux-tu rappeler les bases de la structure de la matière, de l'atome à l'électron ?Quelles ont été les grandes étapes de l'histoire de la physique quantique ?Quelles sont les applications concrètes des découvertes en physique quantique ?Comment fonctionne un ordinateur quantique et en quoi est-il différent des ordinateurs classiques ?Peut-on vraiment utiliser la physique quantique pour améliorer la cryptographie et la sécurité des données ?Comment vois-tu l'avenir des technologies quantiques dans les années à venir ?Récapitulatif des timestamps clés :00:00 – Sommes-nous faits de vide ? Introduction à la physique quantique.00:21 – Explication de la structure des atomes et du vide.00:50 – Pourquoi ne passons-nous pas à travers les murs ? Le principe d'exclusion de Pauli.02:32 – Pourquoi ne sommes-nous pas transparents malgré le vide atomique ?04:55 – Comment la matière est-elle constituée, des électrons aux molécules ?05:50 – Les applications actuelles et futures de la physique quantique.07:44 – Cryptographie, capteurs ultra sensibles, ordinateurs quantiques : les 4 révolutions en cours.10:05 – Pourquoi la physique quantique est un enjeu technologique et industriel majeur. Suggestion d'épisode à écouter : #225 Comprendre (simplement) la physique quantique avec Julien Bobroff (https://audmns.com/NHILyGr)
Salomé Saqué, journaliste engagée et autrice du livre Résister, revient sur le succès de son ouvrage et nous alerte sur les dangers de la montée de l'extrême droite en France et à l'international.C'est la 2eme fois que Salomé vient sur ce podcast (lien plus bas) et notre conversation est très à la cool car nous nous connaissons bien et je pense que ca rend la conversation d'autant plus agréable mais vous me direz :)Son objectif n'était pas seulement d'informer à travers son petit ouvrage, mais de donner des outils à chacun pour éveiller les consciences et amorcer des conversations essentielles.Mais cette réussite n'efface pas son inquiétude. Car si elle documente l'extrême droite depuis des années, elle observe une accélération préoccupante de ses stratégies et de son implantation politique. Pourquoi cette montée en puissance ? Elle nous explique que l'extrême droite ne répond pas aux problèmes qu'elle instrumentalise, mais sait parfaitement exploiter la colère sociale et les inégalités grandissantes. Ce sont ces injustices économiques et sociales, bien réelles, qui nourrissent un vote de rejet et de désespoir.Nous avons analysé ensemble les dynamiques internationales, notamment la montée du parti d'extrême droite allemand AFD, qui a doublé son nombre de voix en quatre ans. Salomé insiste sur un fait alarmant : les partis traditionnels de droite adoptent de plus en plus les idées et le langage de l'extrême droite, brisant ainsi le « cordon sanitaire » qui les séparait autrefois. Une stratégie qui, selon elle, ne fait que légitimer et renforcer ces idéologies.Nous avons également évoqué la stratégie de dédiabolisation du Rassemblement National, qui oscille entre une façade rassurante et des liens toujours plus explicites avec les figures du trumpisme et de l'extrême droite mondiale. Marine Le Pen et Jordan Bardella tentent d'apparaître comme fréquentables, tout en tissant des alliances avec des figures comme Elon Musk ou Steve Bannon. Mais jusqu'où peuvent-ils aller sans se dévoiler totalement ?Salomé me partage aussi sa vision des risques réels d'un basculement autoritaire. Contrairement à l'idée d'un coup d'État brutal, elle explique que les régimes autoritaires s'installent progressivement, par des lois liberticides qui paraissent anodines, des changements subtils dans les institutions, et une normalisation des discours extrémistes. Elle cite une étude qui montre qu'il suffirait de 18 mois pour détruire l'État de droit en France, de façon parfaitement légale. Une réflexion glaçante qui nous amène à nous interroger sur la résilience de nos démocraties.Une autre question fondamentale traverse notre échange : sommes-nous encore en démocratie ? Beaucoup, notamment à gauche, estiment que les nombreuses restrictions sur les libertés publiques, la répression des manifestations et la concentration des pouvoirs sous la présidence Macron montrent déjà une dérive autoritaire. Salomé nuance : oui, la démocratie française est affaiblie, mais nous n'avons pas encore basculé. Et c'est précisément maintenant qu'il faut réagir, avant qu'il ne soit trop tard. Elle insiste sur le fait que l'histoire montre que les populations qui basculent dans des régimes autoritaires ne l'ont souvent pas vu venir.Nous avons également abordé le parallèle entre notre époque et la dystopie de La Servante Écarlate. Dans la série, le basculement vers un régime oppressif ne se fait pas en un jour. Il est progressif, insidieux, et s'installe alors que les citoyens sont trop sidérés ou désabusés pour réagir. Un parallèle troublant avec ce que nous observons aujourd'hui : l'abondance d'informations, la multiplication des crises et des scandales rendent difficile la prise de recul et la mobilisation.Face à cela, comment résister sans sombrer dans le désespoir ? Salomé reconnaît que l'ampleur du combat peut paraître écrasante. Elle-même lutte parfois contre le sentiment d'impuissance. Mais elle rappelle une citation essentielle de Jean-Paul Sartre : « La résistance est un refus de céder au désespoir. »Et c'est là que la joie entre en jeu. Contre toute attente, c'est sur ce thème que nous terminons notre conversation. Pour Salomé, l'un des enjeux majeurs de la résistance est de préserver la joie, non pas comme un luxe, mais comme une nécessité pour tenir dans la durée. Rester ensemble, créer du lien, se nourrir d'art, de culture, d'engagement collectif… c'est cela qui nous rendra forts face à la montée des périls.Un épisode riche, puissant et essentiel pour comprendre les enjeux politiques d'aujourd'hui et se préparer aux défis de demain.5 Citations Marquantes :« Résister, c'est un refus de céder au désespoir. »« On ne lutte pas contre l'extrême droite en reprenant ses idées. Ça ne marche nulle part. »« Ce qui me remplit de joie, c'est de voir que l'information circule, qu'elle ne reste pas entre journalistes. »« Il faut comprendre que l'extrême droite ne répond absolument pas aux problèmes sociaux qu'elle instrumentalise. »« On ne bascule pas du jour au lendemain dans un régime autoritaire, c'est insidieux. »10 Questions que l'on se pose :Comment vis-tu le succès de ton livre et son impact sur les lecteurs ?Qu'est-ce qui t'inquiète le plus dans la montée des extrêmes droites en Europe ?Penses-tu que l'algorithme des réseaux sociaux favorise leur ascension ?En quoi le cas de l'Allemagne est-il révélateur des dynamiques actuelles ?Comment expliques-tu la stratégie de dédiabolisation du Rassemblement National ?L'extrême droite est-elle vraiment une réponse aux problèmes socio-économiques ?Quels sont les risques concrets d'un pouvoir autoritaire en France ?Sommes-nous toujours en démocratie aujourd'hui ?Comment lutter contre la montée du nihilisme et la lassitude face aux informations anxiogènes ?Quelle place donnes-tu à la joie et au collectif dans la résistance ?Timelaps :00:00:00 – Introduction et accueil de Salomé Saqué00:00:34 – Le succès du livre : au-delà des ventes, l'impact sociétal00:02:05 – Pourquoi il faut encore plus documenter et agir collectivement00:03:41 – La montée de l'AFD en Allemagne : quelles dynamiques ?00:05:33 – La stratégie de dédiabolisation du Rassemblement National00:10:48 – Le vote d'extrême droite : colère sociale ou adhésion idéologique ?00:17:06 – Pourquoi il ne faut pas banaliser la menace autoritaire00:26:32 – La démocratie est-elle en danger ? Décryptage des signaux d'alerte00:31:49 – Ce qui se joue aux États-Unis et pourquoi cela nous concerne00:41:03 – La servante écarlate : une fiction trop proche de la réalité ?00:44:53 – Comment résister sans sombrer dans le désespoir Suggestion d'autres épisodes à écouter : #255 La réalité de la jeunesse aujourd'hui avec Salomé Saqué (https://audmns.com/HUAXmJY) #305 Faut-il être extrême pour se faire entendre ? Avec Vincent Edin (https://audmns.com/kYHqCah) #289 L'extrême droite est-elle inévitable en 2027 avec Jerome Fourquet (https://audmns.com/HRiLHBN)
Ibrahim Maalouf, est un musicien hors pair mais également professeur. Dans l'épisode (lien en dessous) nous avons parlé de mille choses mais je voulais vous faire ressortir cet extrait pour parler du lien profond entre improvisation et vulnérabilité.Dans ce moment, il explique pourquoi improviser, c'est comme se regarder dans un miroir, sans filtre, sans masque. Il faut accepter de se voir tel que l'on est, avec nos forces et nos failles. Un exercice difficile, mais essentiel pour être sincère dans sa musique – et peut-être même dans sa vie.Nous parlons aussi de la transmission : comment enseigner cette capacité à lâcher prise, notamment à des musiciens de haut niveau ? Ibrahim partage une approche surprenante : il apprend à ses élèves à se tromper volontairement, car l'erreur est le point de départ de la créativité.Enfin, il nous invite à une réflexion plus large sur l'universalité et le vivre-ensemble. Pour lui, l'improvisation est bien plus qu'une technique musicale, c'est un art de la connexion, un moyen de réunir des personnes aux parcours et aux cultures différentes.Un moment que j'espère inspirant qui nous questionne sur notre rapport à l'authenticité, à la perfection et à la manière dont nous interagissons avec le monde. Suggestion d'épisode à écouter : #236 Comment réussir à improviser sa vie? avec Ibrahim Maalouf (https://audmns.com/EQamRPM)
Sébastien Devaud, alias Agoria, est bien plus qu'un simple DJ ou producteur : il est un artiste complet, explorateur de sons et de concepts. Et pour moi c'est une différence vraiment essentielle quand j'ai réfléchi à qui recevoir sur Vlan! pour parler de musique électronique.Dans cet épisode, nous parlons de son parcours exceptionnel, de l'impact de la French Touch, de ses débuts dans les raves clandestines, jusqu'à jouer pour les Jeux Olympiques et exposer au Musée d'Orsay.Dans cette conversation, nous plongeons dans les racines de la musique électronique, son histoire contestataire et l'évolution du mouvement depuis les raves interdites des années 90 jusqu'à son institutionnalisation avec des événements comme les Jeux Olympiques de Paris 2024, où Agoria a eu l'honneur de jouer. Nous discutons aussi de la French Touch, ce mouvement qui a propulsé la musique électronique française sur la scène mondiale avec des artistes comme Daft Punk, DJ Mehdi, Etienne de Crécy ou encore Bob Sinclar. Agoria nous explique pourquoi ce phénomène a pris tant d'ampleur et comment, en parallèle, il a développé sa propre identité musicale, plus influencée par la techno de Détroit que par l'électro parisienne.On parle aussi du festival des Nuits Sonores, qu'il a cofondé à Lyon, avec une ambition claire : offrir un espace d'expression à la musique électronique et aux cultures alternatives, dans des lieux atypiques et éphémères. Agoria nous raconte les coulisses de la création de ce festival, ses premiers échanges avec la mairie de Lyon, et comment ce qui était au départ un événement contestataire est devenu l'un des rendez-vous incontournables du paysage électronique européen.Mais cette conversation dépasse largement le cadre de la musique. Agoria est un artiste qui réfléchit en permanence au rôle de la création dans notre société et à la manière dont la technologie, et en particulier l'intelligence artificielle, transforme notre façon de produire et de consommer l'art. Il s'interroge sur la place grandissante de l'image dans l'industrie musicale et sur l'évolution des algorithmes qui façonnent nos goûts et influencent même les programmations des festivals. Peut-on encore être un artiste à l'ère des réseaux sociaux et du streaming optimisé pour la rentabilité ? Où se situe la frontière entre l'artiste et le businessman ?Enfin, nous abordons un autre sujet fascinant : la transe musicale et l'impact de la fête sur notre rapport au monde. Que ce soit dans les raves des années 90 ou à Burning Man, Agoria partage son point de vue sur ces expériences collectives où la musique transcende les individus et crée des moments de pure liberté.Et pour finir, il revient sur son exposition au Musée d'Orsay, où il a présenté une œuvre mêlant technologie et art vivant, et sur son expérience de jouer pour la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Un accomplissement incroyable qui symbolise à quel point la musique électronique a parcouru du chemin depuis ses débuts underground.5 citations marquantes :"L'artiste, c'est celui qui se réinvente en permanence, pas celui qui suit une tendance.""Les raves étaient le dernier espace de liberté connu.""Aujourd'hui, un DJ est booké pour son nombre de followers, pas pour son talent.""L'intelligence artificielle ne crée pas, elle médianise la création.""La musique électronique a toujours été une musique de révolte et de communion."10 questions posées dans l'épisode :Comment ton enfance musicale a influencé ton passage vers l'électro ?Pourquoi la musique électronique a-t-elle été si mal perçue à ses débuts ?Quel était le rôle des raves dans la construction d'une nouvelle culture ?Quelle était l'ambition derrière la création des Nuits Sonores ?Que penses-tu de Burning Man et de sa réputation ?Comment la French Touch a-t-elle marqué la musique électronique ?En quoi l'image a-t-elle pris trop d'importance dans la musique actuelle ?Quel est l'impact de l'IA sur la création musicale et artistique ?Comment as-tu vécu le fait de jouer pour les Jeux Olympiques ?Qu'est-ce qui différencie un artiste d'un businessman dans la musique aujourd'hui ? Timestamps pour YouTube :00:00 Introduction et passion pour la musique électronique02:05 L'enfance d'Agoria et ses premières influences06:00 Pourquoi la techno était-elle interdite dans les années 90 ?10:00 L'esprit des raves et la connexion avec la foule14:40 Burning Man : utopie ou illusion ?20:00 L'impact de l'audio et du langage dans la transmission des émotions32:00 La nuit, un espace de liberté totale37:00 La création des Nuits Sonores et leur philosophie45:00 Artiste vs. Businessman : où est la vraie création ?54:00 Jouer pour les Jeux Olympiques et exposer au Musée d'Orsay58:30 IA, musique et futur de la création Suggestion d'autres épisodes à écouter : Vlan #120 Comment créer du lien à travers la musique ? Avec Derek Barbolla. (https://audmns.com/tIEDRlA) Vlan #110 Pourquoi les artistes peuvent changer le monde avec Abd Al Malik (https://audmns.com/ugsfNVj) #236 Comment réussir à improviser sa vie? avec Ibrahim Maalouf (https://audmns.com/EQamRPM)
Pour vous abonner à ma newsletter : https://hop.kessel.media/Il y a quelques jours, je me suis inscrit dans une nouvelle salle de sport. Une décision anodine mais si je vous en parle, c'est que mon critère décisif de choix en surprendrait plus d'un : son café ! Alors pourquoi je vous raconte ça ? Après treize années en tant qu'indépendant, j'ai appris à apprécier la liberté d'organiser mon temps, cette capacité à façonner mes journées selon mes envies.J'ai toujours choisi des appartements me permettant de faire cela dans les meilleures conditions et pourtant, la solitude des journées commence à peser.Partageant la raison principale de mon inscription dans cette gym avec mon ami John Krakauer, neuroscientifique américain reconnu, il m'a répondu par une formule qui résonne comme un diagnostic de notre époque : "we need to practice humans".En français dans le texte « Nous devons pratiquer l'art d'être humain ».A priori un non-sens et pourtant c'est tout l'inverse.Comme un muscle qui s'atrophie faute d'exercice, de manière insidieuse, notre capacité à créer du lien se délite dans le confort de notre isolement choisi.D'ailleurs, j'ai reçu sur Vlan ! une chercheuse du MIT, Valérie Gauthier pour nous aider à récréer du dialogue si cela vous intéresse.Cette semaine j'ai envie d'explorer ce que le magazine « The Atlantic » a justement nommé de « siècle anti-social ». Mais alors c'est quoi le paradoxe de notre solitude moderne ?La langue anglaise, dans sa précision, distingue "solitude" de "loneliness".Le premier terme décrit un choix enrichissant, une pause réparatrice. Le second évoque une forme d'isolement toxique, un repli qui nous éloigne de notre nature profondément sociale.Notre langue française peine à capturer cette nuance essentielle - "isolement" porte une connotation trop négative pour traduire fidèlement ce "loneliness" contemporain que nous nous imposons collectivement.Alors attentin, ressentir de la solitude est une réponse saine, comme le souligne le sociologue Eric Klinenberg.C'est cette énergie qui m'a poussé vers cette salle de sport, ce besoin viscéral de reconnecter avec le monde.Mais voilà le paradoxe de notre époque : nous répondons au sentiment de solitude par davantage de solitude, dans une spirale qui nous éloigne toujours plus les uns des autres.Les chiffres racontent une histoire paradoxale de notre temps.Pour chaque heure passée en présence d'autrui hors de chez soi, l'Américain moyen en passe 7 devant sa télévision.La fréquence des dîners entre amis a chuté de 45% entre 1970 et les années 2000.Nous croyons chercher le bien-être dans cette retraite, mais les études en psychologie moderne révèlent une réalité contre-intuitive : nous sommes particulièrement mauvais pour identifier ce qui nous rend véritablement heureux.En fait ce que l'on nomme le Me-time a un vrai coté sombre !!! Je vous explique ca !! Une expérience fascinante menée à Chicago par le psychologue Nick Epley l'illustre parfaitement. Il a demandé aux usagers du métro d'imaginer leur trajet idéal : la majorité a opté pour un voyage silencieux et solitaire, considérant qu'une conversation avec un inconnu serait désagréable.L'expérience a prouvé exactement l'inverse - les interactions, même brèves, ont significativement amélioré leur bien-être et plus longues étaient ces dernières, meilleur était l'impact.C'est ce que les chercheurs appellent le "paradoxe de la connexion sociale" : nous fuyons précisément ce qui pourrait nous rendre plus heureux.Pourtant même dans un espace social tel que le métro nous nous enfermons dans l'isolement de nos écouteurs qui annulent le bruit ou simplement en plaçant l'écran glacé de notre téléphone entre soi et les autres.Et ce qui est mauvais pour notre santé mentale fini par également être mauvais pour notre santé physique comme le prouvent de nombreuses études sur la longévité.Etre utile à sa communauté comme me le rappelait Jean-Marc Lemaître, Directeur de recherche à l'Inserm, est fondamental. Et par ailleurs il y a un prix politique à notre deconnexion sociale ! je vous explique Cette citation de Deleuze prend ici tout son sens : "Le pouvoir exige des corps tristes. Le pouvoir a besoin de tristesse parce qu'il peut la dominer. La joie est résistance, parce qu'elle n'abandonne pas."Sans verser dans le complotisme, l'idée n'est pas dire que le pouvoir en place nous invite à rester chez nous mais force est de constater que notre isolement volontaire fragilise le tissu social.Nous renforçons nos liens avec ceux qui pensent comme nous, tandis que notre seule exposition à des opinions divergentes se fait à travers le prisme déformant des algorithmes des reseaux sociaux.La nuance qu'apportait une discussion au café du commerce, la modération qu'insufflait une conversation avec un voisin de palier, tout cela s'efface progressivement.Trump a parfaitement profité de cette situation et l'a renforcé en créant son propre réseau social ironiquement appelé « Truth social » (selon le Washington Post, durant son 1er mandat il a menti 30 573 fois soit 21 mensonges par jour en moyenne - cqfd).Situation encore renforcée avec un Musk prenant la main sur X évidemment.Comme l'explique le sociologue Dunkelman, "si la famille nous apprend l'amour, la tribu nous apprend la loyauté et le village nous apprend la tolérance."Sans ce village, nous perdons notre capacité à comprendre des narratifs différents des nôtres.La réalité c'est que parler avec des personnes bienveillantes ayant des opinions légèrement différentes des nôtres permet de se modérer politiquement automatiquement.A partir du moment où nous n'avons plus d'interactions avec nos voisins, nous n'arrivons plus à nous connecter à la nuance et cela donne envie de renverser la table.D'ailleurs, cette déconnexion sociale est aussi en partie ce qui explique l'incompréhension chez les démocrates aux U.S. qui continuaient à parler des minorités invisibilisées quand la majorité des Américains n'arrivaient pas à joindre les 2 bouts.Nous ne parlons plus avec les mêmes faits ni les mêmes vérités quand nous pourrions être relativement d'accord la plupart du temps comme l'a prouvé la convention citoyenne en France.Mais dans cette période particulièrement dystopique, ce que j'observe surtout, c'est ce besoin de se réfugier avec un besoin croissant de se divertir.Or on le sait, l'extrême-droite gagne faute de participants, le nihilisme gagne partout et est particulièrement dangereux.Alors on écoute des podcasts d'humour ou léger, on regarde des séries et tout cela renforce le temps passé seul.C'est assez classique de gérer le stress à travers une forme d'isolement mais en réalité cela est inversement proportionnel à notre niveau de bonheur.Même nos rituels sociaux ont été touché mais l‘avez-vous réalisé ? Dans les années 1970, le foyer américain moyen recevait des amis plus d'une fois par mois. Aujourd'hui, ces rituels de socialisation s'effritent. Les livraisons à domicile représentent désormais 74% du trafic des restaurants aux U.S., transformant des lieux de convivialité en simples points de collecte.Cette évolution reflète une transformation plus profonde de notre rapport au temps et à l'espace. Entre 1965 et 1995, nous avons gagné collectivement six heures de temps libre par semaine - soit 300 heures par an.Au lieu d'investir ce temps dans des activités sociales, nous l'avons massivement réinvesti dans les écrans.Un choix qui semblait offrir plus de liberté mais qui, paradoxalement, nous a enfermés dans une nouvelle forme de solitude.Et je dois confesser, non sans gêne, que mon propre compteur est probablement plus élevé que les 30% de temps éveillé moyen passés devant un écran.Plus inquiétant, les études démontrent une corrélation directe : plus nous passons de temps devant nos écrans, moins nous sommes naturellement attirés par l'engagement social.Certes, une partie de ce temps d'écran est supposément "sociale", mais partager des liens TikTok ne remplace pas la richesse d'une conversation en face à face.Même dans le couple, il arrive régulièrement qu'un écran s'interfère entre les 2 personnes, la psychologue Esther Perel m'a parlé alors de solitude paradoxale dans cet épisode de Vlan !Vous n'êtes pas seul mais vous ressentez un sentiment d'ignorance qui parfois peut avoir des impacts délétères. Et alors si vous avez des enfants, l'impact chez les ado est halluninante Oui ! La transformation est encore plus frappante chez les jeunes générations.Les statistiques révèlent une réalité troublante : ils sont moins nombreux à vouloir passer leur permis, à sortir en "date", ou même simplement à voir des amis en dehors de l'école.Ils font moins de bêtises, ont moins de relations sexuelles, restent dans leurs chambres et quand ils sont en famille, mettent un écran entre eux et leurs parents.Le nombre d'adolescents qui voient quotidiennement un ami hors du cadre scolaire a chuté de 50% par rapport à 1990.L'anxiété atteint des sommets, particulièrement chez les jeunes filles, dont près de 50% rapportent une tristesse persistante.Ce n'est plus seulement une redéfinition de l'adolescence à laquelle nous assistons, mais une transformation profonde de sa psychologie même.Comme l'explique Nicholas Carr, nous avons perdu cette frontière salutaire entre "être seul" et "être dans la foule". Notre solitude est constamment parasitée par le flux ininterrompu des réseaux sociaux, créant un état paradoxal : plus connectés que jamais, mais aussi plus anxieux et épuisés.Un phénomène qui explique peut-être cette tendance étrange sur TikTok à célébrer l'annulation de diners ou de plans sociaux. Et alors il y a un truc que je n'avais pas du tout vu venir De manière surprenante - du moins pour moi - la courbe du bonheur est inversement proportionnelle au confort que nous construisons dans nos maisons, comme le note le sociologue Patrick Sharkey.Plus nous y sommes confortables moins nous voulons en sortir et plus nous nous recroquevillons sur nous-même.D'ailleurs, il note qu'un changement profond s'est opéré dans la conception même de nos espaces de vie. Les architectes ne débattent plus de la luminosité des pièces ou de l'ouverture des espaces, mais du nombre d'écrans qu'on peut y installer – il faut désormais s'assurer que l'on peut accrocher un écran dans chaque pièce.Le confort moderne s'est transformé en cocon digital, dessinant une architecture intrinsèquement antisociale.Les "routines matinale" exhibées sur les réseaux sociaux illustrent parfaitement cette mutation.Ces vidéos, souvent réalisée par des personnes fortunées au physique mettent en scène une existence quasi monacale : méditation matinale, séance de journaling, repas healthy, yoga... mais étrangement, pas trace d'enfants, de conjoint ou d'amis.La présence de l'autre y est souvent perçue comme une nuisance, une interruption dans cette chorégraphie parfaitement orchestrée du "me-time". Et ca pourrait être pire demain si on ne se réveille pasNotre fuite vers le digital pourrait bientôt prendre une nouvelle dimension avec l'émergence des IA conversationnelles.J'ai ce pressentiment que les réseaux sociaux traditionnels vont perdre du terrain au profit des conversations avec des intelligences artificielles.Cela peut sembler relever de la science-fiction, mais je le vois venir inexorablement.Le plus troublant n'est pas que nous ne réalisions pas parler à une machine - nous le savons parfaitement.Non, ce qui inquiète, c'est que nous choisissions consciemment ces interlocuteurs artificiels. La raison est simple : l'IA ne nous challenge jamais, elle nous valide constamment et reste disponible 24/7, sans le moindre jugement.Une facilité qui nous éloigne encore davantage de la complexité enrichissante des relations humaines.La prescription est pourtant simple pour quiconque évalue son bien-être en dessous de 7/10 : privilégier les appels téléphoniques aux messages texte, oser la conversation avec des inconnus dans un café, s'engager dans de nouvelles activités pour rencontrer des personnes ou simplement travailler depuis un espace social pour les indépendants.Ces petits pas peuvent sembler insignifiants, mais ils sont le début d'une transformation profonde.C'est précisément ce qui m'a poussé à choisir cette salle de sport avec mon amie Fatou.Un simple rituel matinal qui devient une norme, qui elle-même se transforme en valeur, pour finalement redéfinir mes comportements.Car au fond, tout commence par ces petits choix quotidiens.Face à ce défi, il ne s'agit pas simplement de nostalgie pour un monde pré-numérique.Notre besoin de connexion humaine n'est pas un luxe ou une option - c'est une nécessité vitale pour notre espèce.Les études démontrent invariablement que contrairement à nos croyances modernes, une plus grande maison, une voiture de luxe, ou un salaire doublé au prix de notre temps libre ne font que générer plus d'anxiété.Le véritable paradoxe de notre époque réside dans cette conviction que ce dont nous avons le plus besoin est du temps seul (« me-time).C'est peut-être la plus grande erreur de notre génération.Nous possédons d'innombrables opportunités de nous connecter les uns aux autres, et pourtant nous les rejetons systématiquement, une par une, jour après jour."Pratiquer l'humain" n'est donc pas un simple exercice de « développement personnel » - c'est un acte de résistance contre l'atomisation de notre société.Chaque conversation initiée, chaque sourire échangé, chaque moment de présence authentique compte. Ces interactions peuvent sembler insignifiantes face à l'ampleur du défi, mais elles sont les fils qui retissent le tissu social effiloché.Pour paraphraser Deleuze une dernière fois, la joie que nous procurent les vraies connexions humaines nous emmène dans des endroits où la tristesse de l'isolement ne nous mènerait jamais.Peut-être que la vraie révolution de notre époque serait simplement de redécouvrir le courage d'être présent les uns pour les autres, de cultiver ces petits moments d'humanité partagée qui, finalement, donnent tout son sens à notre existence.Car au fond, ce n'est pas tant la technologie qui nous isole que nos choix quotidiens.Et chacun de ces choix est une opportunité de réinventer notre façon d'être ensemble.Alors la prochaine fois que vous hésitez entre commander une livraison ou aller au restaurant, entre envoyer un message ou passer un appel, entre rester chez vous ou rejoindre des amis, rappelez-vous : ce n'est pas juste un choix pratique, c'est un choix de société.Et peut-être même, un choix de civilisation.
Julien Bobroff est physicien, chercheur et vulgarisateur scientifique. Il y a quelques années je l'ai reçu sur Vlan et depuis il a décidé de partager sa passion pour la physique sur les réseaux sociaux. Un pari fou ? Peut-être, mais un pari réussi ! Aujourd'hui, avec plus d'un million de followers sur TikTok, Instagram et YouTube, il s'impose comme une référence dans la vulgarisation scientifique. Son secret ? Raconter la science comme une aventure captivante, en deux minutes chrono.Dans cet épisode, nous plongeons dans son univers fascinant et dans son dernier livre "La Physique de l'Extrême", où il explore les phénomènes les plus fous de la science : le froid absolu, les pressions extrêmes, les champs magnétiques démesurés et même la caméra la plus rapide du monde. Autrement dit, les limites ultimes de la physique, celles qui défient notre compréhension du monde.Au fil de notre échange, nous revenons aussi sur une question centrale : la science a-t-elle besoin d'être déraisonnable pour avancer ? Julien nous explique comment les plus grandes découvertes naissent parfois d'une ambition hors norme, voire d'une forme de folie maîtrisée. Il nous parle aussi du rôle (surestimé) du hasard dans la recherche, et de l'importance d'être ouvert à l'inattendu pour faire progresser la connaissance.Enfin, il partage son expérience des réseaux sociaux, un univers aux antipodes du monde académique, où chaque concept scientifique doit être condensé en quelques secondes pour capter l'attention. Comment réussir ce pari sans perdre en rigueur ? Pourquoi la vulgarisation est-elle essentielle pour renouveler l'intérêt du grand public pour la science ?Si vous aimez comprendre le monde sous un nouvel angle et repousser les frontières de la connaissance, cet épisode va vous passionner. Installez-vous confortablement, ouvrez grand vos oreilles… et bienvenue dans la physique de l'extrême !5 Citations marquantes"La recherche, c'est souvent explorer des territoires inconnus avec une ambition démesurée.""On peut raconter un article scientifique en deux minutes… mais aussi en 200 pages.""Les physiciens sont des schizophrènes : calmes et rationnels, mais obsédés par l'impossible.""Le froid est le seul domaine où l'humain dépasse la nature : nous sommes un milliard de fois meilleurs qu'elle.""La science ne sert pas forcément à quelque chose immédiatement, mais elle agrandit notre compréhension du monde."10 Questions posées dans l'interviewPourquoi as-tu décidé de te lancer sur les réseaux sociaux ?En quoi ton travail sur les réseaux a-t-il influencé ton livre ?La recherche scientifique doit-elle être déraisonnable pour avancer ?Quel est le rôle des accidents et du hasard dans les découvertes scientifiques ?Pourquoi les physiciens semblent-ils si cartésiens alors qu'ils explorent des idées folles ?Quelle est l'expérience scientifique la plus extrême que tu aies vue ?Comment une grenouille peut-elle léviter grâce au magnétisme ?Pourquoi l'être humain est-il meilleur que la nature pour produire du froid extrême ?À quoi sert la caméra la plus rapide du monde ?Comment fonctionne un IRM et quel est son lien avec la physique quantique ?Timestamps 00:00 - Introduction & Présentation de Julien Bodroff01:53 - Son succès fulgurant sur TikTok et Instagram03:27 - L'impact des réseaux sur son livre04:57 - Faut-il être fou pour faire avancer la science ?06:14 - Les expériences les plus extrêmes en physique09:45 - La nécessité d'une ouverture d'esprit en science11:29 - L'innovation la plus folle qu'il a rencontrée17:47 - Le diamant, un matériau toujours inégalé23:43 - La lévitation magnétique et l'expérience de la grenouille27:32 - Le fonctionnement d'un IRM et la physique quantique34:05 - L'exploration des températures les plus froides42:34 - Un cryostat dans l'espace : mesurer le fond cosmologique Suggestion d'autres épisodes à écouter : #225 Comprendre (simplement) la physique quantique avec Julien Bobroff (https://audmns.com/NHILyGr) Vlan #74 La science fiction permet réellement de définir le futur avec Guy Philippe Goldstein (https://audmns.com/WFkwZGg) #327 Apprendre de l'audace d'un chercheur intrépide avec Jean-Claude Weil (https://audmns.com/NAKYazA)
Hello :)Je ne sais pas si vous êtes abonnés à ma newsletter (hop), sinon voici le lien, c'est bimensuel et c'est gratuit : https://hop.kessel.media/Plutôt que de vous faire un long discours, je voulais vous la proposer ici en vous la lisant.Le sujet de la semaine dernière était celui de la joie rebelle qui me semble essentielle et que je traite ici.Dans cette newsletter vous trouverez aussi les prochains invités de Vlan et Ping mais aussi 3 liens vers des articles que j'ai trouvé passionnant et que je vous résume.Voici le texte :Quand je dis que je regarde demain avec beaucoup de joie, j'obtiens souvent des regards incrédules. Comment peut-on être joyeux face au changement climatique qui s'accélère, à la "mort" de la DEI (diversité, équité, inclusion) aux États-Unis, à l'emprise grandissante de l'extrême droite en Europe, au triomphe de l'anti-intellectualisme ?Le grand basculement : nous sommes dans l'entre-deux mondesDepuis les années 1980, le sociologue Michel Maffesoli nous alerte : nous vivons une transformation aussi profonde que le passage du Moyen Âge à la Renaissance. La modernité née avec les lumières - et tout son système de valeurs et de croyances - est en train de mourir."Une étoile morte éclaire pendant longtemps encore avant de disparaître intégralement", m'a-t-il expliqué quand je l'interrogeais sur la lenteur de cette transformation.Pour filer la métaphore de l'étoile, je crois que ce que nous vivons actuellement ressemble à l'explosion finale de cette étoile mourante – Une explosion, un dernier éclat spectaculaire avant l'extinction.Les Trump, Musk, Zuckerberg et leurs semblables en sont les ultimes ambassadeurs, brandissant désespérément les valeurs d'un monde déjà révolu :L'individualisme triomphantLe succès mesuré à l'accumulation (argent, notoriété, biens)La toute-puissance de la rationalité et de l'analyse (ce besoin de tout découper en morceaux pour tout expliquer)La croyance aveugle dans le progrès linéaire (notamment le techno-solutionnisme)La sacralisation des grandes institutions comme garantes de l'ordre socialNous vivons tous plus ou moins dans ce monde dans lequel nous sommes nés et qui régit encore, de manière tacite, nos modes de fonctionnement.Les contours du monde qui vientMaffesoli appelle timidement cette nouvelle ère la "post-modernité" car elle n'a pas encore vraiment de nom (elle sera défini par les historiens dans quelques centaines d'années).Ce qui est évident c'est qu'on la sent très fort et qu'elle se dessine autour de 6 grandes mutations :1. Le retour au tribalisme : l'émergence de petites communautés affectives et identitaires2. La réhabilitation de la sensibilité et de l'émotion : la raison n'est plus l'unique boussole3. La valorisation du présent : la fin de la dictature du projet et de la projection perpétuelle4. Le triomphe du nomadisme : la fluidité remplace la stabilité, y compris dans nos identités5. La réinvention du sacré : de nouveaux rituels contemporains émergent6. La vision holistique : afin de prendre en considération la complexité du monde et de sortir de l'analyse pureJe suis certain que vous pouvez ressentir ce monde qui vient doucement.Par essence, ce moment, cette croisée des chemins entre 2 moments, nous amène a beaucoup de contradictions internes d'ailleurs.Parfois je suis surpris de voir des personnes qui sont encore à 200% dans ce monde déjà mort mais je ne juge pas, j'y étais encore il y a quelques années et je sais que c'est un chemin à faire.D'ailleurs, je suis encore partiellement là moi aussi bien entendu.C'est passionnant à observer par ailleurs.L'âge des turbulencesÉvidemment, la modernité ne s'éteint pas sans combattre.Elle montre même son visage le plus terrible, avec une violence inédite. On parle souvent du "retour de la force brute" en évoquant le masculinisme agressif des Zuckerberg, Bezos, Musk ou Trump.Je regarde à nouveau actuellement "The Handmaid's Tale" (la servante écarlate), 8 ans après et les parallèles avec notre présent sont troublants : rejet des personnes LGBTQ+, chute de la natalité (on en parle bientôt sur Vlan ! et qui sera je pense accélérée par les microplastiques dans nos organismes), montée des fondamentalismes.Non, nous n'en arriverons probablement pas dans la dystopie de la série, mais ces échos sont édifiants et on voit ici et là des choses qui résonnent – en particulier, j'ai vu des fondamentalistes forcer des femmes à donner leurs enfants.Je pense que cette période va durer un petit moment, sans doute 10 ou 15 ans mais vous allez voir pourquoi je vous parle de joie !De l'optimisme forcené à l'optimisme lucideLes discussions avec des experts en géopolitique comme Luis Amado (ancien ministre des Affaires Étrangères portugais) que j'ai eu la chance de recevoir chez moi ou Pierre Haski, qui sera bientôt sur Vlan !, m'ont fait évoluer d'un optimisme parfois naïf vers ce que j'appelle un "optimisme-réaliste", certains parlent d'optimalisme.Je ne vais pas vous raconter n'importe quoi pour vous faire plaisir, la période qui s'ouvre est complexe.Il ne s'agit pas de rejoindre Harari qui évoque une potentielle 3ème guerre mondiale, mais d'accepter que certains combats aillent, probablement mais temporairement, dans le sens inverse de l'histoire.Féminisme, démocratie, égalité, racisme, respect des droits de l'Homme…Pour ceux qui en ont envie et qui se sentent déjà dans cette «postmodernité », ce temps doit nous servir à dépasser nos différences, à nous serrer les coudes autour de ce qui nous rassemble.Arrêter de critiquer ceux qui ne sont pas parfaits, arrêter de parler des risques mais construire un programme qui donne envie comme le propose Arthur Auboeuf : se concentrer sur le bonheur et réaliser que cette utopie est aussi écologique.Bien sûr, comme vous, je suis choqué à chaque fois que le monde bascule un peu plus dans l'horreur des excès de la modernité mais nous n'allons pas pouvoir y échapper donc utilisons notre énergie pour construire demain.Je vous l'ai dit : optimisme mais réaliste.La joie comme acte de résistanceC'est ici qu'intervient la joie dont je parle (enfin oui je sais ça aura pris un moment à venir).Comme l'expliquait Camus dans "L'Homme révolté" (1951), la révolte, même ancrée dans la souffrance, procure une forme de joie existentielle. Le bonheur n'est pas le but du combat mais réside dans l'acte même de résister.Le "Programme du Conseil National de la Résistance" pendant la seconde guerre mondiale n'était pas appelé par hasard "Les jours heureux".Il illustrait cette idée que le combat collectif - même dans les heures les plus sombres - porte en lui une forme de bonheur partagé.C'est intéressant de lire des auteurs de cette période.René Char est l'exemple parfait de cette joie dans la résistance et la création d'un nouvel espoir.Se battre, c'est refuser l'absurde, c'est affirmer la liberté contre l'oppression et c'est d'ailleurs de cette période qu'est tirée cette citation de René Char que nous utilisons tous : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s'habitueront. ».Le combat même s'il est dur est une source de fierté et de joie car il redonne du sens à l'existence.Agir sur le monde c'est déjà une source de bonheur d'ailleurs (Charles Pepin – la confiance en soi)Un de mes auteurs favoris, le psychologue Viktor Frankl, enfermé dans les camps nous explique peu ou prou la même chose dans son ouvrage « Man search for meaning » et il va même plus loin puisque toute sa théorie se fait autour du « sens ».Lui explique qu'il a survécu aux camps car le sens ultime était son amour pour sa femme, son désir de finir un travail psychologique et surtout son engagement à témoigner de ce qu'il voyait.Il observe que dans les camps de concentration, ceux qui avaient un but, une mission à accomplir après la guerre, ou même une simple raison de survivre résistaient mieux psychologiquement.Ainsi, lutter n'est pas seulement une action extérieure mais aussi une transformation intérieure.Il observe que même dans l'horreur, certains détenus trouvaient du sens en aidant les autres, en récitant de la poésie, en trouvant des petites victoires sur la déshumanisation.Finalement Frankl insistait sur le fait que, même dans des conditions extrêmes, l'humain garde une liberté fondamentale : celle de choisir son attitude face à l'adversité.Comme Gramsci, il nous dit que l'optimisme de la volonté permet de surmonter le pessimisme de la réalité.La joie est déjà làCette période de contraintes nous permet paradoxalement de redécouvrir l'essentiel. Comme l'écrivait Nietzsche : "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort."La difficulté forge non seulement notre résilience mais aussi notre capacité à apprécier les petites victoires, les moments de solidarité, la beauté des choses simples.Ma joie n'est donc pas celle d'un optimiste qui nie la réalité.C'est la joie lucide de celui qui voit dans la tempête actuelle non pas la fin du monde, mais la fin d'un monde.Et dans cette transformation douloureuse mais nécessaire, je trouve une raison profonde d'espérer car je sais que l'histoire nous donnera raison.Le réconfort comme acte de résistanceIl se trouve que je viens de partager sur Vlan ! une conversation incroyable avec Marie Robert. Elle développe dans son livre une idée qui résonne profondément avec notre époque : le réconfort n'est pas un repli douillet mais une nécessité vitale, presque un acte politique."On a tous et toutes un chagrin à raconter", dit-elle.Cette vérité universelle prend une résonance particulière dans notre monde hypernumérisé où les algorithmes nous abreuvent de catastrophes en continu, nous laissant paralysés devant nos écrans, incapables d'agir.Le réconfort dont parle Marie Robert n'est pas celui du plaid et du thé chaud (quoique en février on aime l'idée...). C'est avant tout une invitation à "retrouver le courage d'agir".Dans un monde qui nous pousse à l'individualisme et à la paralysie, se réconforter devient un acte de résistance.Comment ? En réapprenant à lever la tête.Littéralement. Sortir le nez de nos écrans pour croiser le regard des autres, pour redécouvrir l'émerveillement.Ce n'est pas un hasard si ce monde anxiogène nous pousse à baisser les yeux - regarder l'autre, c'est déjà commencer à retisser du lien.Il y a une forme d'audace, aujourd'hui, à oser la disponibilité.À ne pas optimiser chaque seconde de notre temps, à accepter ce que Trevor Noah appelle le "liming" : simplement être là, avec d'autres, sans autre but que d'être présent. Cela fait aussi écho à l'otium dont j'ai tant parlé ici.Cette disponibilité est le terreau du réconfort.Elle nous permet de renouer avec ce qui nous nourrit vraiment : l'amitié vraie (celle où l'on peut déposer son chagrin sans attendre de solution), le rire partagé (qui devient de plus en plus rare à mesure qu'on vieillit), l'émerveillement devant la beauté (même celle d'un simple trombone, comme le raconte une petite fille à Marie).Alors oui, je maintiens ma joie face à ce monde qui change.Mais j'y ajoute cette dimension essentielle du réconfort comme acte politique. Dans une société qui nous pousse à la performance et à l'urgence permanente, oser prendre le temps de se réconforter - et de réconforter les autres - devient un acte révolutionnaire.Ce n'est pas un hasard si les pouvoirs autoritaires commencent toujours par isoler les individus.À l'inverse, tisser des liens de réconfort, c'est déjà commencer à résister.C'est peut-être même la première étape pour retrouver ce courage d'agir dont nous avons tant besoin. Suggestion d'autres épisodes à écouter : [HORS SERIE] Coeur Brisé (https://audmns.com/jJlExgH) [HORS SERIE] Ecologie et mode de vie: comment réagir sans tout sacrifier? (https://audmns.com/iDvwTfO) [HORS-SERIE] 80h de conversation en 2024 résumées en 15 leçons de vie (https://audmns.com/YmITnWV)
David Duhamel est économiste et enseigne la démographie à Sciences Po Paris. Il est l'auteur du livre "Un Monde sans Enfants", un titre qui résume une tendance de fond : la chute de la natalité dans de nombreux pays.On nous parle tellement de surpopulation que j'ai été le 1er à être totalement surpris par tout ce que David nous raconte et vous allez voir c'est un sujet dont personne ne parle alors qu'en réalité il est fondamental!David en plus raconte super bien et nous entraîne avec lui de manière incroyable!Dans cet épisode, nous parlons de ce phénomène et de ses implications profondes. Pourquoi fait-on de moins en moins d'enfants ? Quels sont les facteurs qui influencent la fécondité dans le monde ? Est-ce une question économique, sociétale, technologique, écologique ?J'ai interrogé David sur des exemples frappants : la Corée du Sud, où la fécondité est tombée à 0,6 enfant par femme, le Japon, l'Italie, la Chine, mais aussi la situation en France. Nous avons évoqué l'impact des politiques publiques, du féminisme, de la précarité, de la technologie, et même de la montée du masculinisme et des divisions politiques entre hommes et femmes.Nous avons aussi parlé de l'immigration : alors que les pays occidentaux ont de plus en plus besoin d'immigrés pour compenser la baisse de leur population active, ceux-ci se font plus rares. Les États-Unis semblent mieux armés que l'Europe ou la Chine pour affronter ce défi démographique.C'est une discussion essentielle pour comprendre notre avenir. La question n'est pas de savoir si ce problème va nous toucher, mais comment il va transformer nos vies, nos politiques, nos sociétés.Des citations marquantes : "Un monde sans enfants, c'est un avenir qui se joue aujourd'hui, pas en 2100.""L'histoire du XXe siècle, c'est la montée des droits des femmes. L'histoire du XXIe siècle, c'est la chute de la natalité.""En Corée, il faut aujourd'hui huit personnes pour faire un enfant. Imagine l'impact à long terme.""La technologie change notre rapport aux autres, à l'amour, à la sexualité… et donc à la fécondité.""Si on veut plus d'enfants, il faut une société plus égalitaire, pas plus répressive."10 questions que l'on traite:Pourquoi parle-t-on autant de surpopulation alors que la natalité chute partout ?Quels sont les impacts économiques et sociaux de cette baisse de la fécondité ?Pourquoi les femmes choisissent-elles de moins en moins d'avoir des enfants ?Quel est le rôle de la précarité et du coût de l'éducation dans cette tendance ?En quoi MeToo et la remise en question du patriarcat influencent-ils la démographie ?Est-ce que la religion peut jouer un rôle dans le maintien d'une forte natalité ?Pourquoi les États-Unis sont-ils mieux armés que la Chine ou l'Europe face à cette crise démographique ?Quel est l'impact de la technologie et des réseaux sociaux sur la baisse des relations amoureuses et donc de la natalité ?Comment les politiques natalistes, comme en Corée du Sud ou en Israël, influencent-elles la démographie ?Assiste-t-on à une polarisation politique entre hommes et femmes sur ces sujets ?Timelaps00:00 – Introduction : Pourquoi parle-t-on si peu de la crise démographique ?02:15 – Comprendre la chute de la natalité dans le monde06:30 – Immigration et déclin démographique : un paradoxe ?10:50 – Le cas de la Corée du Sud : une société sans enfants ?15:40 – Féminisme, MeToo et impact sur la natalité22:10 – Les États-Unis vs la Chine : qui dominera le XXIe siècle ?26:00 – L'impact des smartphones et des réseaux sociaux sur les relations et la fécondité30:30 – Pourquoi les jeunes sont-ils de plus en plus divisés politiquement sur ces sujets ?35:00 – Vers un monde avec de moins en moins d'immigrés disponibles ?40:00 – Conclusion : quelles solutions pour une démographie équilibrée ? Suggestion d'autres épisodes à écouter : #299 Une autre histoire de l'humanité avec Christian Grataloup (https://audmns.com/AuGwnAl) Vlan #103 Comment passer du rejet des migrants à leur accueil avec Lionel Pourtau (https://audmns.com/QaEGpTn) Vlan #76 Mythes et réalités autour des migrants avec Josephine Goube (https://audmns.com/OOXKKZV)
David Duhamel est économiste et enseigne la démographie à Sciences Po Paris. Il est l'auteur du livre "Un Monde sans Enfants", un titre qui résume une tendance de fond : la chute de la natalité dans de nombreux pays.On nous parle tellement de surpopulation que j'ai été le 1er à être totalement surpris par tout ce que David nous raconte et vous allez voir c'est un sujet dont personne ne parle alors qu'en réalité il est fondamental!David en plus raconte super bien et nous entraine avec lui de manière incroyable!Dans cet épisode, nous parlons de ce phénomène et de ses implications profondes. Pourquoi fait-on de moins en moins d'enfants ? Quels sont les facteurs qui influencent la fécondité dans le monde ? Est-ce une question économique, sociétale, technologique, écologique ?J'ai interrogé David sur des exemples frappants : la Corée du Sud, où la fécondité est tombée à 0,6 enfant par femme, le Japon, l'Italie, la Chine, mais aussi la situation en France. Nous avons évoqué l'impact des politiques publiques, du féminisme, de la précarité, de la technologie, et même de la montée du masculinisme et des divisions politiques entre hommes et femmes.Nous avons aussi parlé de l'immigration : alors que les pays occidentaux ont de plus en plus besoin d'immigrés pour compenser la baisse de leur population active, ceux-ci se font plus rares. Les États-Unis semblent mieux armés que l'Europe ou la Chine pour affronter ce défi démographique.C'est une discussion essentielle pour comprendre notre avenir. La question n'est pas de savoir si ce problème va nous toucher, mais comment il va transformer nos vies, nos politiques, nos sociétés.Des citations marquantes : "Un monde sans enfants, c'est un avenir qui se joue aujourd'hui, pas en 2100.""L'histoire du XXe siècle, c'est la montée des droits des femmes. L'histoire du XXIe siècle, c'est la chute de la natalité.""En Corée, il faut aujourd'hui huit personnes pour faire un enfant. Imagine l'impact à long terme.""La technologie change notre rapport aux autres, à l'amour, à la sexualité… et donc à la fécondité.""Si on veut plus d'enfants, il faut une société plus égalitaire, pas plus répressive."10 questions que l'on traite:Pourquoi parle-t-on autant de surpopulation alors que la natalité chute partout ?Quels sont les impacts économiques et sociaux de cette baisse de la fécondité ?Pourquoi les femmes choisissent-elles de moins en moins d'avoir des enfants ?Quel est le rôle de la précarité et du coût de l'éducation dans cette tendance ?En quoi MeToo et la remise en question du patriarcat influencent-ils la démographie ?Est-ce que la religion peut jouer un rôle dans le maintien d'une forte natalité ?Pourquoi les États-Unis sont-ils mieux armés que la Chine ou l'Europe face à cette crise démographique ?Quel est l'impact de la technologie et des réseaux sociaux sur la baisse des relations amoureuses et donc de la natalité ?Comment les politiques natalistes, comme en Corée du Sud ou en Israël, influencent-elles la démographie ?Assiste-t-on à une polarisation politique entre hommes et femmes sur ces sujets ?Timelaps00:00 – Introduction : Pourquoi parle-t-on si peu de la crise démographique ?02:15 – Comprendre la chute de la natalité dans le monde06:30 – Immigration et déclin démographique : un paradoxe ?10:50 – Le cas de la Corée du Sud : une société sans enfants ?15:40 – Féminisme, MeToo et impact sur la natalité22:10 – Les États-Unis vs la Chine : qui dominera le XXIe siècle ?26:00 – L'impact des smartphones et des réseaux sociaux sur les relations et la fécondité30:30 – Pourquoi les jeunes sont-ils de plus en plus divisés politiquement sur ces sujets ?35:00 – Vers un monde avec de moins en moins d'immigrés disponibles ?40:00 – Conclusion : quelles solutions pour une démographie équilibrée ? Suggestion d'autres épisodes à écouter : #299 Une autre histoire de l'humanité avec Christian Grataloup (https://audmns.com/AuGwnAl) Vlan #76 Mythes et réalités autour des migrants avec Josephine Goube (https://audmns.com/OOXKKZV) Vlan #103 Comment passer du rejet des migrants à leur accueil avec Lionel Pourtau (https://audmns.com/QaEGpTn)
Alain de Botton, le fondateur de the School of Life, est l'un des penseurs contemporains les plus brillants au monde sur l'amour et les relations humaines. Autant vous dire que je suis super excité de sortir cet épisode totalement excité de sortir cet épisode pour la Saint Valentin!Son livre "the course of love" ma beaucoup accompagné il y a des années et la suite de ses travaux encore plus.C'est sans doute l'un des penseurs les plus articulés sur le sujet par ailleurs.Il propose une approche lucide et profondément humaine des dynamiques amoureuses.Dans cet épisode, nous avons exploré ensemble les 20 à 30 questions les plus importantes sur l'amour. Pourquoi tombons-nous amoureux ? Comment éviter de répéter les mêmes schémas destructeurs ? Le mythe de l'âme sœur nous empêche-t-il d'être heureux ? Pourquoi la passion s'étiole-t-elle avec le temps ?J'ai interrogé Alain sur les paradoxes de l'amour moderne : l'influence des applications de rencontres, la difficulté d'accepter les imperfections de l'autre, la complexité du pardon après une infidélité, et bien d'autres sujets essentiels.Un échange fascinant qui éclaire nos attentes souvent irréalistes sur l'amour et nous invite à une approche plus consciente et apaisée des relations.Voici 5 choses marquantes dont il parle par exemple : « Nous ne sommes pas attirés par le bonheur, mais par le familier. »« Tout le monde est un peu fou. Ce qui compte, c'est la capacité à reconnaître et gérer cette folie. »« L'amour n'est pas une question d'intuition, mais de lucidité et d'efforts. »« Nous voulons un amour sans friction, mais la friction est ce qui nous fait grandir. »« La pire chose dans une rupture, ce n'est pas la douleur, c'est de ne pas comprendre pourquoi. »Voici 10 questions que l'on traite par exemple :Comment le mythe de l'âme sœur influence-t-il notre vision de l'amour ?Pourquoi sommes-nous attirés par des partenaires qui reproduisent nos schémas familiaux ?Les "papillons dans le ventre" sont-ils un bon indicateur d'une relation saine ?Pourquoi certaines personnes sabotent-elles inconsciemment leurs relations amoureuses ?L'amour peut-il durer ou est-il condamné à s'éteindre avec le temps ?Comment surmonter une rupture amoureuse sans sombrer dans l'idéalisation de l'autre ?Peut-on vraiment pardonner une infidélité ? Et si oui, comment ?Pourquoi tant d'hommes en couple cherchent-ils aujourd'hui des relations ouvertes ?Quel impact les attentes irréalistes ont-elles sur la solidité d'un couple ?Pourquoi certaines personnes restent-elles dans des relations toxiques malgré la souffrance ?Timelaps. :00:00 – Introduction : Peut-on vraiment comprendre l'amour ?00:12 – Changer la dynamique d'un couple, est-ce possible ?02:30 – Pourquoi la maturité émotionnelle est essentielle en amour05:44 – L'incompréhension dans le couple : quand faut-il partir ?05:52 – Désir et routine : comment raviver la flamme ?08:15 – Relations ouvertes et polyamorie : une illusion dangereuse ?10:57 – Pourquoi les hommes veulent-ils des relations ouvertes ?12:43 – Pourquoi la plupart des histoires d'amour finissent trop tôt15:16 – Passion et amour durable : incompatible ?16:44 – De l'amour à l'indifférence : pourquoi on devient des étrangers17:46 – Rupture et deuil amoureux : pourquoi c'est si douloureux19:00 – Les pires façons de quitter quelqu'un21:16 – Rester ami avec son ex : bonne ou mauvaise idée ?22:47 – Comment arrêter d'aimer quelqu'un ?25:30 – Avoir un enfant : un choc pour le couple28:19 – Faut-il rester ensemble pour les enfants ?30:10 – Comment savoir si c'est vraiment fini ?32:17 – Peut-on vraiment changer pour sauver son couple ?33:52 – Infidélité : faut-il tout avouer ?35:39 – Accepter la "folie" de l'autre dans une relation39:00 – Conclusion : comprendre l'amour pour mieux aimer
Alain de Botton, le fondateur de the School of Life, est l'un des penseurs contemporains les plus brillants au monde sur l'amour et les relations humaines. Autant vous dire que je suis super excité de sortir cet épisode totalement excité de sortir cet épisode pour la Saint Valentin!Son livre "the course of love" ma beaucoup accompagné il y a des années et la suite de ses travaux encore plus.C'est sans doute l'un des penseurs les plus articulés sur le sujet par ailleurs.Il propose une approche lucide et profondément humaine des dynamiques amoureuses.Dans cet épisode, nous avons exploré ensemble les 20 à 30 questions les plus importantes sur l'amour. Pourquoi tombons-nous amoureux ? Comment éviter de répéter les mêmes schémas destructeurs ? Le mythe de l'âme sœur nous empêche-t-il d'être heureux ? Pourquoi la passion s'étiole-t-elle avec le temps ?J'ai interrogé Alain sur les paradoxes de l'amour moderne : l'influence des applications de rencontres, la difficulté d'accepter les imperfections de l'autre, la complexité du pardon après une infidélité, et bien d'autres sujets essentiels.Un échange fascinant qui éclaire nos attentes souvent irréalistes sur l'amour et nous invite à une approche plus consciente et apaisée des relations.Voici 5 choses marquantes dont il parle par exemple : « Nous ne sommes pas attirés par le bonheur, mais par le familier. »« Tout le monde est un peu fou. Ce qui compte, c'est la capacité à reconnaître et gérer cette folie. »« L'amour n'est pas une question d'intuition, mais de lucidité et d'efforts. »« Nous voulons un amour sans friction, mais la friction est ce qui nous fait grandir. »« La pire chose dans une rupture, ce n'est pas la douleur, c'est de ne pas comprendre pourquoi. »Voici 10 questions que l'on traite par exemple :Comment le mythe de l'âme sœur influence-t-il notre vision de l'amour ?Pourquoi sommes-nous attirés par des partenaires qui reproduisent nos schémas familiaux ?Les "papillons dans le ventre" sont-ils un bon indicateur d'une relation saine ?Pourquoi certaines personnes sabotent-elles inconsciemment leurs relations amoureuses ?L'amour peut-il durer ou est-il condamné à s'éteindre avec le temps ?Comment surmonter une rupture amoureuse sans sombrer dans l'idéalisation de l'autre ?Peut-on vraiment pardonner une infidélité ? Et si oui, comment ?Pourquoi tant d'hommes en couple cherchent-ils aujourd'hui des relations ouvertes ?Quel impact les attentes irréalistes ont-elles sur la solidité d'un couple ?Pourquoi certaines personnes restent-elles dans des relations toxiques malgré la souffrance ?Timelaps. :00:00 – Introduction et présentation d'Alain de Botton02:25 – Le mythe de l'âme sœur et ses dangers06:54 – Pourquoi tombe-t-on amoureux ? L'influence du passé10:59 – Les papillons dans le ventre : excitation ou peur déguisée ?17:52 – L'amour dure-t-il vraiment trois ans ?20:08 – Quelles attentes réalistes avoir dans une relation ?29:54 – Les relations modernes et l'impact du digital33:28 – L'amour est-il une compétence ? Comment la développer ?38:50 – Pourquoi les hommes ont-ils plus de mal à exprimer leurs émotions ?46:30 – Peut-on vraiment changer dans une relation ? Suggestion d'autres épisodes à écouter : Vlan #40 Les relations amoureuses à l'ère digitale avec Esther Perel (https://audmns.com/FGuIRnh) #264 Réinventer les relations amoureuses libérées des contraintes sociales avec Franck & Vanessa Lopvet (https://audmns.com/hEsJSqT) #273 Faire durer le sexe dans le couple avec Anne et Jean François Descombe (https://audmns.com/FEKTJuP)
Samah Karaki est neuroscientifique et autrice du livre L'empathie est politique. Je pense que Vlan! a été le 1er podcast a lui donner le micro il y a 2 ans et demi et depuis par sa pertinence et son travail, nous la voyons partout sur tous les médias!J'adore Samah, pour ne rien cacher nous sommes devenus amis et dans cet épisode, elle nous invite à déconstruire notre vision de l'empathie, souvent perçue comme un trait universel et positif.Pourtant, nous n'éprouvons pas tous la même empathie pour tout le monde, et ce biais est largement influencé par notre culture, les médias et les dynamiques de pouvoir.J'ai questionné Samah sur la nature biologique et sociale de l'empathie, sur la manière dont certains groupes sont déshumanisés dans nos imaginaires collectifs, mais aussi sur le rôle crucial des récits médiatiques. Comment se forge notre perception de l'« autre » ? Pourquoi avons-nous plus de compassion pour certains et moins pour d'autres ? Quel impact cela a-t-il sur nos sociétés et nos décisions politiques ?Au fil de cette conversation passionnante, nous avons aussi parlé du biais de confirmation, du rôle des réseaux sociaux dans la polarisation des opinions et de la manière dont l'individualisme moderne façonne notre rapport à l'altérité.Un épisode puissant qui pousse à la réflexion et à l'introspection.Les questions que l'on traite : Qu'est-ce que l'empathie et comment la définir ?Pourquoi l'empathie est-elle essentielle à notre évolution ?Quelles espèces animales possèdent également une forme d'empathie ?Qu'est-ce que la contagion émotionnelle et comment fonctionne-t-elle ?L'empathie est-elle une capacité innée ou acquise ?Comment les médias influencent-ils notre perception de certaines populations ?Pourquoi avons-nous plus d'empathie pour certaines personnes que pour d'autres ?Peut-on apprendre à être plus empathique ou à contrôler notre empathie ?En quoi les récits historiques et politiques modèlent-ils notre empathie collective ?Comment éviter de tomber dans le piège du biais de confirmation ?Timelaps :00:00 – Introduction et présentation de l'épisode01:18 – Définition de l'empathie : un phénomène biologique et social02:36 – L'évolution de l'empathie chez l'homme et les animaux04:51 – La contagion émotionnelle : pourquoi imitons-nous les émotions des autres ?08:09 – Pourquoi n'avons-nous pas tous le même niveau d'empathie ?12:11 – L'exemple des nazis et la déshumanisation des groupes17:39 – L'influence des médias sur notre perception des autres25:33 – L'essentialisation des minorités dans les productions culturelles35:25 – Pourquoi avons-nous plus d'empathie pour les victimes que nous voyons ?53:19 – Le rôle des journalistes dans la construction de notre empathie58:27 – Comment éviter les biais de confirmation ?01:00:32 – Trauma et empathie : quel impact ?01:02:54 – L'instrumentalisation de l'empathie à des fins politiques01:08:00 – Conclusion et réflexions finales Suggestion d'autres épisodes à écouter : #206 Comment développer l'esprit critique chez les enfants? Avec Samah Karaki (https://audmns.com/dFSogCP) Vlan #108 Pourquoi la culpabilisation écologique ne fonctionne pas? avec Albert Moukheiber (https://audmns.com/KOfUemJ) #326 Le vrai du faux sur le cerveau avec Albert Moukheiber (partie 1) (https://audmns.com/BlnwPcX)
Robert Glover est psychothérapeute, coach et auteur du célèbre livre No More Mr. Nice Guy traduit en français "trop gentil pour être heureux".Ce sujet est tellement passionnant qu'il est divisé en 2 parties et vous comprendrez qu'il me parle car je suis totalement un "gentil".Je ne connais personne qui parle en Français aussi bien que Robert Glover mais vous l'aurez compris cet épisode est en anglais.Son travail aide des milliers d'hommes à se libérer du piège du "Nice Guy Syndrome", cet état où l'on cherche constamment à plaire aux autres au détriment de son propre bien-être.Dans cet épisode, nous parlons de ce qu'il y a de problématique à être "trop gentil" et pourquoi la gentillesse excessive peut souvent être une forme déguisée de manipulation et de peur du rejet. J'ai questionné Robert sur les différences fondamentales entre être "nice" et être "kind", comment savoir si nous sommes authentiques ou simplement en quête d'approbation, et surtout, comment sortir de cette spirale.Nous avons aussi abordé les dynamiques de genre, la pression culturelle sur les hommes et les femmes, et l'impact du Nice Guy Syndrome sur les relations amoureuses. Pourquoi certains hommes ont-ils tant de mal à s'affirmer ? Comment rééquilibrer sa masculinité et sa féminité pour être un individu accompli ?Si comme moi, vous avez déjà ressenti de la frustration en cherchant à plaire aux autres, ou si vous vous êtes reconnu dans le schéma de la complaisance à outrance, cet épisode vous parlera forcément !Voici les questions que l'on traite : Qu'est-ce qui vous a amené à écrire No More Mr. Nice Guy ?Quelle est la différence entre être "nice" et être "kind" ?Pourquoi les hommes développent-ils ce syndrome du Nice Guy ?Est-ce que les femmes aussi sont touchées par cette dynamique ?Comment savoir si l'on est authentique ou si l'on cherche juste à plaire ?Quel est le lien entre le Nice Guy Syndrome et la peur du conflit ?Pourquoi l'évitement du conflit est-il un piège ?Comment le Nice Guy Syndrome impacte-t-il les relations amoureuses ?Comment rééquilibrer son masculin et son féminin pour être plus aligné ?Quels sont les premiers pas à faire pour sortir de ce schéma comportemental ?Timelaps : 00:00 – Introduction et découverte du livre No More Mr. Nice Guy02:30 – Pourquoi être "trop gentil" est un problème05:45 – Différence entre être "nice" et être "kind"10:20 – Le lien entre le Nice Guy Syndrome et la peur du rejet15:00 – Comment repérer si l'on est un Nice Guy20:10 – Le piège du "covert contract" : donner pour recevoir25:45 – Masculin, féminin : rééquilibrer ses énergies30:30 – L'impact des nouvelles dynamiques hommes-femmes sur les relations35:50 – Sortir du Nice Guy Syndrome : conseils pratiques40:15 – Conclusion et ressources pour aller plus loin