Chaque samedi, Jean-Pierre Boris ouvre les grands dossiers de l’actualité économique française, africaine et internationale. Avec les spécialistes du service Économie de RFI et les meilleurs experts, il identifie les lignes de force de la vie économique mondiale. La globalisation, l’émergence du con…
Pour cette première émission de 2023, Eco d'ici Eco d'ailleurs a décidé de s'associer à une opération inédite et exceptionnelle : 11 médias français et africains (Brut, Epop, Iwacu, Natura Sciences, Faza, Uzbek&Rica, Sogood, Wedemain, Le Drenche, Nowu et RFI) synchronisent leurs calendriers et s'unissent pour passer à #LHeureAfrique. Initiative coordonnée par Sparknews, entreprise française au carrefour de l'innovation sociale et environnementale. Elle a trois missions : sourcer les innovations, les partager (notamment via les grands médias), accompagner les organisations et les entreprises pour créer des synergies entre ces innovations et leurs enjeux. Au final, il s'agit de mettre en lumière des récits positifs et inspirants autour des transitions en cours. C'est donc sous l'angle des solutions que s'imposait une thématique directement liée à l'actualité brûlante que nous impose chaque jour les conséquences du changement climatique et la guerre en Ukraine : la souveraineté alimentaire de l'Afrique et la recherche de moyens pour nourrir les populations grâce à de nouveaux modèles agricoles plus adaptés. Grâce aux reportages et reportages tournés par les partenaires de cette alliance médias dans de nombreux pays africains (Sénégal, Côte d'Ivoire, Bénin, Togo, Tunisie, Madagascar), nous analysons les différentes pistes et initiatives permettant d'améliorer le rendement des productions agricoles, protéger les filières, offrir de meilleurs revenus aux agriculteurs, avec le but de préserver autant que possible l'environnement et la biodiversité. Nos invités : Marc Debets, président du cabinet de conseil Apexagri Edouard Berenger Gning, journaliste à Brut Afrique Anissa Saudemont, directrice des programmes médias chez Sparknews Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
Pour cette ultime émission de l'année 2022, Eco d'ici, Eco d'ailleurs revient sur quelques grandes thématiques de cette année économique plus que mouvementée, et donne la parole à certains de nos invités les plus marquants comme l'économiste américain Jeremy Rifkin ou le financier ivoirien Stanislas Zeze, patron de Bloomfield Investment Corporation. Avant cela, et dans la première partie de l'émission, nous ouvrons notre micro à l'un des acteurs majeurs de l'industrie bancaire en Afrique. Mustafa Rawji est le directeur général de Rawbank, première banque privée de RDC créée en 2002 et dont le siège social se situe à Kinshasa. Ce descendant d'une famille indienne installée depuis plus d'un siècle en Afrique détaille sa vision de la finance sur le continent, des services à offrir à ses clients et aux entreprises malgré les difficultés inhérentes à la République démocratique du Congo. RFI : Quelles sont les perspectives de développement pour votre banque qui progresse dans le classement des champions de la finance africaine publiées par le magazine Jeune Afrique ? Mustafa Rawji : Les perspectives de développement sont très positives actuellement et sur plusieurs secteurs d'activité en RDC. Nous sommes la plus grande banque du pays avec 30% de parts de marché et nous sommes extrêmement optimistes sur ce que l'avenir va apporter. Même si la concurrence avec Equity par exemple est féroce. La concurrence existe et je pense que nous ne vivons pas dans un monde utopique où il n'y aura aucune concurrence. Je salue même l'arrivée de différents concurrents sur notre marché parce que je crois très fermement que plus il y a de concurrence, plus le marché lui-même s'élargit. Nous sommes dans un pays avec une culture financière assez faible. Plus des banquiers existent, plus la culture financière s'intègre, plus ces opportunités se créent. Quand les banques occidentales pensent plutôt à quitter le continent africain, y voyez-vous une opportunité pour construire des champions de de la finance africaine ? Absolument, nous pensons que c'est une excellente opportunité, une place ouverte pour améliorer, innover et plus ou moins remplacer les services financiers qu'ils étaient habitués à offrir en RDC. Je pense que nous, parmi d'autres banques, avons cette opportunité de devenir des champions d'Afrique sur le plan financier. Est-ce un enjeu de souveraineté pour les Africains ? Enjeu de souveraineté, non. Une souveraineté économique si vous voulez. Mais je pense que les banques africaines agissent plus ou moins sur le même principe que les banques occidentales. Le métier de banquier ne change pas selon qui est le propriétaire d'une banque. Nous suivons les mêmes règles, la même philosophie. Mais l'avantage que nous avons, c'est que nous pouvons mieux nous adapter aux cultures et aux exigences locales. Nous sommes plus proches des consommateurs par rapport aux banques européennes ou américaines. Quelles sont vos activités les plus rentables ? Les services financiers pour les particuliers, pour les entreprises, vos autres activités dans le domaine de l'énergie par exemple ? À l'origine, nous sommes une banque qui sert plutôt les grandes entreprises. 20 ans plus tard, nous voyons que les axes de rentabilité ont vraiment changé. Aujourd'hui, la moitié de notre activité est axée sur les grandes entreprises et l'autre moitié vise à soutenir les PME et les consommateurs, les clients retail ou les particuliers. Plus la classe moyenne se développe dans notre marché en RDC, plus nous devons offrir des services innovants. Il y a quand même une difficulté. Elargir les services financiers, c'est plus compliqué dans un pays où le taux de bancarisation est très faible, de même que le taux de pénétration d'internet. Je dirais que la digitalisation est une opportunité. L'accès aux infrastructures digitales peuvent représenter un certain défi mais comme vous le constaterez dans des pays où l'infrastructure rurale n'est pas très bien développée, les antennes de télécoms arrivent plus facilement à desservir un rayon d'un village ou d'une petite ville. Le taux de pénétration aux services mobiles est beaucoup plus fort que ce que les agences bancaires peuvent atteindre. Donc toute la question aujourd'hui est : comment créer des partenariats avec les opérateurs télécoms ? Vous le faites ? Oui tout à fait. Nous sommes en pleine discussion avec les opérateurs. Parce que l'inclusion financière est un sujet qui intéresse les opérateurs télécoms, les banques, et je dirais même l'État. Donc chacun mobilise ses énergies et met sur la table sa force pour créer une complémentarité pour mieux atteindre ceux qui auront besoin d'un service financier. Il y a une étude récente du cabinet Target qui dit que la majorité des agences bancaires sont situées dans les quartiers résidentiels à Kinshasa plutôt que dans les quartiers populaires sans parler des campagnes ou des zones rurales. Pour une banque, déployer une agence bancaire a un certain coût. Il faut considérer non seulement les loyers, et quand les infrastructures ne fonctionnent pas totalement bien, il faut des groupes électrogènes, il faut des moyens logistiques, il y a des mesures de sécurité à prendre. Donc je pense que la solution sera de développer un réseau d'agences mais qui n'est pas totalement géré par des banques. L'idée, c'est de créer un partenariat avec des petits commerces qui existent dans tous les quartiers populaires et de créer un réseau qui offre les services les plus basiques. Avoir un compte, y verser de l'argent ou faire un petit retrait, une transaction assez basique sur un terminal de paiement. Le consommateur va y gagner parce que nous constatons que les agences bancaires en RDC sont inondées de clients. Il faut absolument disperser cette base de clientèle pour améliorer la qualité de service. Les banques ne seront pas capables de construire 1.000, 2.000, 5.000 agences telles que ça existe peut-être en Inde ou en Chine ou dans d'autres pays. Le digital, c'est le seul levier pour mettre en valeur et capturer ou offrir un service correct à notre clientèle. Pour chercher de nouveaux clients, il faut aussi aller chercher du côté des femmes. Vous avez parlé des services aux entreprises, c'est aussi l'entrepreneuriat féminin qu'il faut encourager. Qu'est-ce que vous faites pour elles ? L'entrepreneuriat féminin est au cœur de la stratégie PME de la Rawbank. Depuis 10 ans, nous avons un programme qui s'appelle Ladies First. Nous avons soutenu, via des formations ou des financements, autour de 2500 femmes entrepreneures qui aujourd'hui ont développé leurs activités. En tant que banquier, c'est le genre de choses qui vous donne le plus de joie. De voir quelqu'un qui commence avec une activité assez réduite en taille et 10 ans après, qui a une vraie entreprise. Le développement des PME est un axe critique pour notre banque. Nous avons dans nos objectifs stratégiques pour 2025 le financement de 20.000 PME en RDC. Et donc nous sommes en train de déployer une infrastructure assez massive en interne. Des formations assez accentuées, une campagne de recrutement pour arriver à ce résultat en décembre 2025. Votre banque a aussi des liens très forts avec la Chine et a mis en place pour les transferts d'argent un service spécialisé. Pourquoi se lancer avec la Chine en particulier ? Vous savez, le Congo est un melting-pot commercial, avec des personnes qui viennent de partout dans le monde. Le secteur minier est actuellement dominé par les producteurs venus de Chine et qui produisent le cuivre et du cobalt. Nous avons donc des citoyens chinois qui viennent travailler en RDC et qui, à la fin peut-être, deviendront même des résidents. Le produit Visa et Mastercard, c'est un produit monétique mondial. L'équivalent en Chine s'appelle Union Pay. Nous sommes la première banque en Afrique à le proposer sous la marque China Express L'une des grandes nouveautés de cette fin d'année 2022, c'est l'interconnexion des marchés financiers africains. La possibilité d'investir plus facilement dans d'autres pays de la région ou du continent. On devrait pouvoir offrir ce service à nos clients. Le gouvernement congolais est en train de réfléchir à la création d'une bourse de valeur en RDC. Ce serait une première. Si on arrive à le faire, ça serait une magnifique avancée dans notre environnement. Des entreprises pourraient lever des fonds, offrir des actions dans d'autres pays périphériques en Afrique qui pourraient être intéressés par une participation dans un société en RDC.
Le secteur financier au cœur des enjeux de notre époque. Quand les dérèglements climatiques, les crises alimentaires imposent des investissements massifs, quand le redémarrage des économies est vital après les chocs subis ces dernières années. C'est un secteur en plein bouleversement, qui se digitalise à grande vitesse. Les fintechs bousculent ce marché de plus en plus porteur. Et c'est particulièrement le cas en Afrique. Pour en parler, Eco d'ici, Eco d'ailleurs a réuni plusieurs acteurs de ce secteur prioritaire de l'économie, à l'occasion de l'AFIS (Africa Financial Industry Summit) organisé par le groupe Jeune Afrique. A Lomé au Togo, désormais plateforme financière en Afrique de l'Ouest, cet événement a réuni (pour la première fois en présentiel) banquiers, assureurs et autres partenaires internationaux. Avec nos invités, nous avons évoqué les principales problématiques du moment : impact du ralentissement économique mondial, de la hausse générale des taux d'intérêt, nécessité de nouveaux investissements sur le continent africain, développement des partenariats public-privé, financement de l'agriculture, de la transition écologique et énergétique, montée en puissance des fintechs, digitalisation des transferts d'argent, régulation des cryptomonnaies, inclusion financière, féminisation du secteur bancaire. NOS INVITES : Sergio Pimenta : vice-président pour l'Afrique de l'IFC (Société financière internationale), organisation du Groupe de la Banque mondiale consacrée au secteur privé et chargée de promouvoir le développement. Mareme Mbaye : directrice régionale de la Société Générale pour l'Afrique centrale et de l'est. Omar Cissé : directeur général d'Intouch, start-up basée à Dakar au Sénégal, spécialisée dans les solutions de paiement et services digitaux.
Avant la pandémie, on parlait du Ghana (32 millions d'habitants) comme d'un exemple en Afrique pour son taux de croissance élevé, l'intérêt des investisseurs, les perspectives d'exploitation des ressources naturelles comme le pétrole. Mais aujourd'hui, sa population est confrontée à une inflation historique, à l'effondrement de sa monnaie. Un pays étranglé par sa dette, elle absorbe plus de la moitié des recettes publiques. Pour la renflouer, le gouvernement a finalement fait appel au Fonds Monétaire International qui annonce un accord sur un programme de trois ans au titre d'une facilité élargie de crédit pour environ 3 milliards de dollars. Il doit encore être approuvé par le Conseil d'administration du FMI. Le Ghana et son président Nana Akufo-Addo, sous le feu des critiques, avait-il un autre choix ? Est-ce la porte ouverte à un plan d'austérité pour une population déjà appauvrie ? Beaucoup de questions se posent pour ce pays handicapé par son niveau de corruption qui freine les investissements, mais doté de réserves de pétrole et de gaz, grand producteur d'or et de cacao, aux côtés de la Côte d'Ivoire. Notre invité : - le Professeur Peter Quartey, économiste du Développement, directeur de l'Institut de recherche statistique, sociale et économique de l'Université du Ghana. Notre reportage : Contrairement à son homologue ivoirien, le gouvernement libéral de Nana Akufo-Addo n'a pas plafonné le prix des produits alimentaires de grande consommation. Les prix du logement, de l'électricité et du gaz ont explosé. Le trafic routier est réduit, les commerces vont mal et dans les foyers, beaucoup se sont mis à sauter des repas. Reportage pour Éco d'ici, Éco d'ailleurs de notre envoyée spéciale à Accra, Marine Jeannin. Dans la seconde partie de l'émission, nous donnons la parole à deux chefs d'entreprise étrangers qui ont choisi de s'implanter au Ghana pour développer leur activité et qui livrent chacun dans leur domaine (alimentation et musique) leur vision de l'économie de ce pays. Nos invités : - Geoffrey Fadoul, co-fondateur et directeur général de Daily Food Ltd. - Benjamin Lebrave, DJ et fondateur d'Akwaaba Music, label créé à Accra en 2011. En fin d'émission, nous traversons le continent africain pour prendre la direction de l'île Maurice, dans l'océan Indien. Le pays est connu pour ses avantages fiscaux dont bénéficient les entreprises, pour son industrie touristique. Son économie subit elle aussi les effets du dérèglement climatique et des activités humaines. Reportage pour Éco d'ici Éco d'ailleurs de l'envoyé spécial de RFI, Alexis Bédu.
Voilà neuf mois que les pays occidentaux, États-Unis et Union européenne en tête, soumettent la Russie à un régime de sanctions inédit par son ampleur. Mais la guerre de Moscou contre l'Ukraine continue, toujours plus destructrice. De quoi relancer le débat sur l'effet des sanctions. Comment stopper la machine de guerre russe lancée à l'assaut de l'Ukraine depuis le 24 février 2022 ? Les Européens et leurs alliés soutiennent militairement Kiev. Ils ont adopté, en parallèle, des mesures de rétorsion économique massives contre Moscou. Espérant faire s'effondrer l'économie russe et pousser ainsi les dirigeants à stopper cette guerre. Embargo énergétique, restrictions financières, interdictions de voyages pour les personnalités du régime et leurs proches. Mais, pour les Européens, l'embargo énergétique reste une équation à mille inconnues. Même désireux de punir le régime de Vladimir Poutine, ils restent dépendants de leur grand voisin. Sont-elles une arme à double-tranchant ? Comment juger de leur efficacité ? Quels dommages causent-elles vraiment à la Russie et aux autres économies, si imbriquées ? Quelles transformations vont-elles engendrer, ou accélérer ? Nos invités : - Agathe Demarais, directrice des prévisions mondiales à l'Economist Intelligence Unit, le Centre de recherche indépendant du magazine The Economist à Londres. Son livre sur les effets des sanctions américaines: «Backfire: How Sanctions Reshape the World Against U.S. Interests» vient de paraître. - Julien Nocetti, enseignant-chercheur à l'Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan et chercheur associé à l'Institut français des Relations internationales (IFRI) et au Centre de recherche GEODE de l'Université Paris 8. Notre reportage : Exclu des sanctions, le gaz continue de transiter bon an mal an entre la Russie et l'Europe, avec des prix qui tutoient des sommets et affectent les particuliers et les entreprises européennes. Alexis Bedu est allé à la rencontre d'industriels français en quête de solution face à l'augmentation de leur facture d'électricité et de gaz. Notre entretien : En Russie même, on ressent les effets des sanctions, mais parce que les exportations de matières premières se poursuivent, l'économie est encore loin « d'être à genoux », comme nous le raconte Jean-Didier Revoin, l'un des correspondants de RFI à Moscou. Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
Sani Yaya, ministre de l'Économie et des Finances du Togo et président du Conseil des ministres de l'UEMOA (Union économique et monétaire d'Afrique de l'Ouest) est le grand invité de l'économie RFI – Jeune Afrique. L'entretien a été enregistré à l'Hôtel 2 février à Lomé, où se tenait l'Africa Financial Industry Summit (28-29 novembre 2022), rendez-vous des plus importants décideurs financiers du continent : représentants des banques, des assurances, des organismes de financement du développement et d'importantes personnalités politiques. Le sommet a été ouvert par le président togolais Faure Gnassingbé, qui réclame une collaboration toujours plus étroite entre les gouvernements et le secteur financier. Durant plus de 45 minutes, Bruno Faure (RFI) et Julien Clémençot (Jeune Afrique) interrogent Sani Yaya sur tous les grands sujets qui touchent l'économie de son pays et de la sous-région : la menace terroriste dans le nord du Togo, les conséquences de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, les questions d'inflation et de stabilité monétaire, le rôle du franc CFA, les relations avec le FMI, avec les puissances occidentales et notamment la France, les sanctions contre les pays africains théâtres de troubles politiques, le développement du secteur financier à Lomé.
«Quoi qu'il en coûte» : l'expression lancée par Emmanuel Macron, le 12 mars 2020, en pleine épidémie de Covid avait fait grand bruit. Le président français s'engageait à sauver les entreprises et les salariés privés d'activité par le confinement : financement du chômage partiel, fermeture des commerces et arrêt de nombreux secteurs au prix de centaines de milliards d'euros. 240 milliards, selon le chiffre de Bercy. Un choix majeur, un choix social, mais aussi un choix budgétaire à moyen et long terme. La France est prête à s'endetter, misant sur le retour de la croissance. D'autres crises, liées notamment à la guerre en Ukraine, sont passées par là. Une crise énergétique, le poids de l'inflation. Et maintenant ? La fin de cette politique accommodante a été annoncée par le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire. C'est d'ailleurs une demande très claire des grandes institutions internationales comme le FMI qui, dans sa mission d'évaluation connue sous le nom d'article IV, place Paris devant ses responsabilités. « Il est justifié de commencer la consolidation budgétaire en 2023 ». C'est une sacrée problématique pour le gouvernement : comment assainir les finances, revenir sous le seuil des 3% du déficit public fixé par Bruxelles sans matraquer les ménages déjà plombés par les problèmes de pouvoir d'achat ? Comment permettre aux entreprises, y compris à celles qui doivent rembourser leurs prêts, de redresser la barre ? Est-ce que la France s'en sort mieux que ses voisins européens ? Nos invitées : - Stéphanie Villers, conseillère économique pour le cabinet PWC en France et au Maghreb - Clémentine Gallès, chef économiste à la Société Générale banque privée. Notre reportage : Le « quoi qu'il en coûte » a permis de maintenir en vie de nombreuses entreprises françaises, mais elles ne sont pas tirées d'affaire. Exemple avec un boulanger-pâtissier à Beauchamp dans le Val d'Oise à une heure de Paris. Nicolas Feldmann l'a rencontré. Notre entretien : La France veut protéger son industrie, veut même la promouvoir, mais ce secteur souffre d'un handicap de taille : il est bien trop masculin. Trop peu de femmes deviennent ingénieures. Trop peu d'étudiantes intègrent les filières scientifiques et technologiques. Le nouveau ministre de l'Éducation Pap Ndiaye a décidé d'agir en remettant les mathématiques au programme obligatoire au lycée pour toutes et tous. Cette annonce est commentée par Amel Kefif, directrice générale de l'association Elles bougent, qui veut encourager les jeunes filles à accéder à ces métiers scientifiques jusque-là trop masculins. Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
« Nous sommes reconnaissants de l'attention portée à notre pays en raison de cette Coupe du monde de football », clamait il y a quelques mois le cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, émir du Qatar, lors du Forum économique mondial à Davos. Ce petit pays du Golfe Persique, petit en superficie, fortement critiqué depuis quelques années pour des raisons environnementales, de respect des droits de l'Homme, de respect des droits des travailleurs et des droits des minorités sexuelles, veut faire de cet événement une vitrine pour briller à l'international, y compris d'un point de vue économique. L'émirat, 300.000 citoyens mais beaucoup plus d'habitants si l'on compte les étrangers, ne veut plus compter que sur les ressources pétrolières et gazières qui ont fait sa grande richesse. Il cherche à diversifier ses investissements sur tous les continents, et particulièrement en Afrique. Dans la seconde partie de l'émission, nous nous intéresserons aux retombées économiques de la compétition à la fois pour son organisateur (la FIFA) et pour les 31 autres pays participants : droits TV, sponsoring, consommation de biens, attractivité, etc… La montée en puissance du football en Chine est un élément majeur. Nos invités : - Younès Belfellah, économiste, enseignant-chercheur à l'Université Paris-est Créteil et fondateur du Think Tank Medfocus - Jean-Benoît Arvis, expert économie et numérique à la Fondation Concorde, think-tank indépendant. Notre reportage : Le Rwanda fait partie des partenaires de taille du Qatar sur le continent africain. La compagnie aérienne Qatar Airways participe à 60% au projet de construction du nouvel aéroport international, dans le district de Buge, sera à une trentaine de km au sud de la capitale Kigali. Un investissement primordial pour le Rwanda qui espère devenir le nouvel hub aérien de la région. Reportage de notre correspondante Lucie Mouillaud. Notre entretien : Certains pays de la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient) vivent une crise violente. Au micro d'Olivier Rogez, journaliste au service Économie de RFI, Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale chargé de cette région dresse un tableau inquiétant d'un point de vue économique dans le contexte climatique et détaille les possibles solutions pour éviter le pire. Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
« Nous devons passer de l'efficacité à l'adaptabilité. » Ainsi, parle le célèbre économiste et sociologue américain Jeremy Rifkin, spécialiste de prospective, économique et scientifique et penseur de l'écologie positive. Dans son dernier ouvrage L'âge de la résilience (Les liens qui libèrent), il imagine notre monde de demain. En 1988, il y a 35 ans, il ne s'est pas trompé puisqu'à Washington, il a fait se rencontrer des scientifiques du climat et des militants écologistes de 35 pays. Première réunion du Réseau mondial sur l'effet de serre. Il donnait à l'époque, lui le théoricien de la troisième révolution industrielle, des conférences sur le réchauffement climatique. Il a conseillé de nombreuses personnalités politiques, dont Angela Merkel. Jeremy Rifkin, 77 ans, est aujourd'hui une voix qui porte dans le monde. Éco d'ici éco d'ailleurs lui donne longuement la parole pour un entretien accordé à Ariane Gaffuri, journaliste au service Économie de RFI. Il y est aussi question des solutions pour sauver l'humanité. Nos dossiers d'actualité Dans la seconde partie de l'émission, un dossier sur le bras de fer autour de la production de céréales en Ukraine et leur acheminement via le corridor désormais menacé par la Russie. Aabla Jounaidi, du service Économie de RFI a pu s'entretenir avec Mykola Solsky, le ministre ukrainien de la Politique agraire et de l'Alimentation. Il donne le point de vue de son pays et s'adresse à l'Afrique, particulièrement dépendante du blé ukrainien. Et dans la dernière partie d'Éco d'ici éco d'ailleurs, nous parlons des innovations qui font bouger l'industrie musicale sur le continent africain. L'évolution dans les modes de consommation avec le streaming et la digitalisation seront au cœur du Salon des industries musicales en Afrique francophone (Sima), dont la première édition se tient les 17 et 18 novembre 2022 à Abidjan. Son organisateur, Mamby Diomandé, directeur du département Live & Brands d'Universal Music Africa est notre invité. Nos reportages YouTube, clef USB, BoomPlay ou autres applications de téléchargement, les habitudes de consommation de la musique ont beaucoup évolué ces dix dernières années. Pour le plus grand plaisir des jeunes Africains. Ils ont accès à des catalogues musicaux de plus en plus variés. Reportage de François Hume-Ferkatadji, à San Pedro en Côte d'Ivoire. Au cœur de la COP27, la recherche de solutions face au réchauffement climatique. Dans l'ouest la France, l'entreprise française Cool Roof a mis au point un système de toiture capable de réfléchir la chaleur solaire en cas de canicule. Le marché est porteur. Reportage d'Alexis Bédu.
Alors que la COP27 se tient du 6 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh (Égypte), Tosi Mpanu-Mpanu (négociateur de la République Démocratique du Congo) est le Grand Invité de l'Économie RFI / Jeune Afrique. Cet économiste de formation, fils du patron de presse et homme d'affaires Raphaël Mpanu-Mpanu, est passé par la Banque Mondiale puis par les cabinets ministériels congolais avant de s'engager dans les questions climatiques. D'abord au sein du groupe des négociateurs africains, puis en tant qu'administrateur au Fonds vert de l'Onu pour le climat et aujourd'hui à la tête de l'Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique. Cet organisme international est chargé de fournir des informations et des avis en rapport avec la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, le protocole de Kyoto et l'Accord de Paris de 2015. Lors de la COP27, celui qui est également conseiller au ministère des Hydrocarbures a pour mission de défendre les intérêts de son immense pays touché par la pauvreté et les conflits armés, mais par ailleurs riche en ressources naturelles : pétrole, gaz, gisements miniers, forêts, etc. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Julien Clémençot (Jeune Afrique), Tosi Mpanu-Mpanu répond à toutes les questions cruciales dans ce monde menacé par la montée des températures. Le continent africain en est le moins responsable, mais le plus vulnérable. Tour à tour, notre invité dresse le bilan de l'action climatique internationale, aborde l'enjeu essentiel du financement de l'atténuation et de l'adaptation, le débat autour de l'exploitation pétrolière dans le bassin du Congo et ses tourbières, la déforestation, l'importance de l'agriculture, du secteur minier, et l'implication de la jeunesse dans le combat pour l'environnement. Nos autres intervenants : - Patient Muamba est le chargé de campagne forêts chez Greenpeace Afrique. Il réagit au lancement par le gouvernement congolais. RFI : Quel danger représente selon vous la vente des blocs pétroliers et gaziers dans le bassin du Congo ? Patient Muamba : Vendre le bloc pétrolier et gazier est un danger au vu de conséquences qui vont arriver lors de cette exploitation. Vous savez que la plupart de ces blocs sont situés dans la forêt et dans les tourbières et même dans des aires protégées. Il y aura des conséquences pour les communautés locales qui vivent et dépendent des forêts. Exploiter le pétrole dans un endroit où l'on n'a pas suffisamment d'hôpitaux et d'infrastructures de base constituent clairement un danger pour ces communautés. Il y aura aussi des conséquences pour la biodiversité, pour toutes les espèces fauniques et floristiques. Et aussi des conséquences plus générales pour le climat, avec les réserves de CO2 que contiennent ces zones. Nous pensons que l'attitude du gouvernement congolais est motivée par des raisons financières. C'est une attitude carrément écocide et qui n'a pas pour intérêt le bien-être des communautés. Cela va créer beaucoup de situations incontrôlables. Pourquoi dites-vous que le processus a été précipité ? Nous disons que ce processus a été précipité parce que lorsqu'il a commencé, le conseil des ministres a juste validé 16 blocs pétroliers. Mais curieusement, vous avez vu que lors du lancement des appels d'offres, nous sommes passés à 27 blocs pétroliers et 3 gaziers sans avoir la décision du conseil des ministres. Vous comprenez que cela rend déjà presque illégal les autres blocs pétroliers et que cela va avoir sûrement des conséquences par rapport à tous ceux qui vont devoir acheter ces blocs. Ils devront se conformer à la loi. Après, le ministre (des hydrocarbures) a promis que le gouvernement allait signer avant la fin du mois d'octobre le premier contrat de partage de production, ce qui est impossible au vu de toutes les étapes que ce processus doit suivre. C'est quelque chose qui est inquiétant et qui nous pousse à dire qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans ce processus. Voilà pourquoi Greenpeace continue à insister sur l'annulation de ce projet, au vu des conséquences environnementales, sociales et même en termes de biodiversité. - Saadio Momegni Joachim, étudiant-ingénieur en énergies renouvelables à Maroua (Cameroun), a inventé un kit mobile de production de biogaz et de biofertilisants imaginé pour pour limiter la coupe du bois, source de destruction de l'environnement. Il vient de remporter le 1er prix du concours « 60 secondes pour convaincre » dédié aux jeunes entrepreneurs francophones organisé par l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). RFI : Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez reçu ce prix ? Saadio Momegni Joachim : C'était un ouf de soulagement. Je me suis dit que les efforts que j'avais consenti au cours des années pour bâtir ce projet devenu enfin réalité commencent à être valorisés. Pour moi, c'est le début d'un long chemin, d'un long parcours. Expliquez-nous le principe de votre projet. Il s'agit d'un kit mobile de production du biogaz et de biofertilisants. Nous recyclons du matériel local pour produire ce système que nous mettons à la disposition de la population. À leur tour, au lieu d'abattre les arbres pour cuisiner, les ménages vont juste recycler les déchets qu'ils produisent eux-mêmes ou grâce aux activités comme le petit élevage. On recycle ses déchets qu'on mélange à de l'eau pour mettre dans ce système et ça produit le gaz pour la cuisine. À la fin de la production, on revalorise encore les déchets pour produire des biofertilisants ou des engrais qu'on valorisera en agriculture pour produire du bio et manger bio, comme cela est recommandé sur le plan sanitaire actuellement. Et c'est aussi un projet utile au vu des problèmes actuels d'approvisionnement énergétique. Oui, le problème du gaz est vraiment d'actualité, que ce soit dans les pays développés comme sous-développés. Dans les pays sous-développés, les ruptures sont quotidiennes. Notre projet est très écologique. Il répond justement à ce besoin que la population a exprimé : le manque de sources d'énergies de cuisson. Nous voulons autonomiser chaque famille, que chacun puisse produire lui-même son énergie pour cuisiner. Nous restons ouverts au monde entier, aux grands investisseurs et à ceux qui expriment de l'amour pour cet environnement qui nous tient à cœur. On voit de nos jours des grandes sécheresses par-ci, de grandes inondations ici et-là. Nous tous par nos actions quotidiennes nous impactons d'une manière ou d'une autre l'environnement. En valorisant tel ou tel projet, nous protégeons cet environnement qui nous est cher pour les générations actuelles comme les générations futures.
TikTok, c'est aujourd'hui plus d'un milliard d'utilisateurs, chaque mois, dans le monde (sans compter ceux en Chine), et une très forte croissance pour ce réseau social propriétaire du groupe ByteDance. Cette plateforme aimante les adolescents de tous pays grâce à des vidéos courtes et accrocheuses. Ses revenus publicitaires auraient triplé en 2022, dans un secteur ultra concurrentiel qui reste, pour l'instant, dominé par Meta, propriétaire de Facebook, Instagram, Messenger, Whatsapp. Sans oublier Google et l'inusable YouTube, ou encore Snapchat, autre plateforme américaine utilisée par les jeunes internautes. Face à eux, TikTok est une entreprise qui monte à grande vitesse, une immense machine à faire cliquer et qui se diversifie, devenant un intermédiaire entre les marques et les influenceurs dont on parle tant. Toute audience est monétisée. Plus on regarde, plus ça rapporte. Une ascension fulgurante qui inquiète forcément les régulateurs. Une émission qui nous fera voyager au Sénégal, en France, en Chine, le pays d'origine de TikTok, et en Inde, pays qui l'a interdit et où d'autres réseaux ont pris la place. NOTRE INVITÉ : - Julien Pillot, économiste spécialiste de l'industrie numérique, enseignant-chercheur à l'Inseec Business School, chercheur associé au CNRS. Dans la seconde partie de l'émission, nous recevons l'économiste Daniel Cohen qui enchaîne les ouvrages de réflexion sur notre monde en plein mouvement. Son dernier livre traite précisément de cette dématérialisation de nos vies : « Homo numericus, la civilisation qui vient » (Albin Michel). Il y dénonce les dérives de la révolution numérique, qui délaisse le collectif au profit d'une industrialisation des relations humaines, d'une forme de privatisation du bonheur souvent illusoire, d'une déshumanisation des rapports professionnels. Comment mettre la technologie au bénéfice de tous ? Nos reportages : Qui sont les utilisateurs et les utilisatrices de TikTok ? Pour mieux comprendre ce qui fait le succès de cette application, rendons-nous au Sénégal, le pays d'origine du désormais italien Khaby Lame, l'homme le plus suivi de la planète sur TikTok avec ses mimiques inimitables. Reportage à Dakar de Charlotte Idrac. Qui sont ceux qui gagnent de l'argent grâce à TikTok, ces fameux influenceurs et leurs agents ? Alexis Bédu, journaliste au service économie de RFI, a rencontré l'un d'entre eux : Brice Beignon, un jeune homme de 27 ans qui a créé avec son frère une agence de talents. En Inde, l'interdiction de TikTok pour des raisons politiques a laissé des millions d'utilisateurs orphelins. Le pays était le premier marché pour l'application chinoise. Mais une nouvelle génération de messageries vidéos Made in India prend depuis le relais et innove pour s'adapter aux spécificités du pays. Reportage de notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin. Notre grand entretien : Dans notre monde qui bouge à mille à l'heure, c'est la grande évolution de ces dernières années : la révolution numérique, à tous les étages de nos vies, de nos sociétés, et bien sûr de nos économies. L'économiste Daniel Cohen, qui d'ouvrage en ouvrage analyse les transformations du capitalisme dans le monde, est l'auteur d'un livre intitulé : Homo Numericus, la civilisation qui vient (Albin Michel).
Le Mondial de l'Auto est de retour à Paris après l'interruption des années Covid. C'est le rendez-vous des constructeurs de véhicules en tous genres, de moins en moins thermiques et de plus en plus électriques. La crise énergétique et climatique est dans tous les esprits, dans un contexte plus que compliqué pour l'industrie automobile. Les problèmes de chaînes d'approvisionnement et de pouvoir d'achat pèsent sur le marché. Lors de cette édition 2022, les constructeurs chinois sont venus en force à Paris pour tenter, malgré la conjoncture internationale, de conquérir le marché européen avec des véhicules bardés de technologie et, si l'on en croit leurs dirigeants, plus respectueux de l'environnement, ce qui reste naturellement à prouver. Face aux chinois, beaucoup d'absents chez les européens : ni Volkswagen, ni BMW, ni Mercedes, ni Ferrari. Seuls Renault et Stellantis, 6ème groupe mondial résultant de la fusion entre PSA Peugeot Citroën et Fiat Chrysler, sont présents. Son directeur général Carlos Tavares a accordé un entretien à Éco d'ici Éco d'ailleurs, tenant des propos particulièrement offensifs contre les décisions de l'Union européenne. NOS INVITÉS : - Carlos Tavares, directeur général du groupe Stellantis. - Fei Yao, vice-président du constructeur chinois GWM (Great Wall Motors), chargé du marché européen - Clément Molizon, délégué général de l'AVERE (Association française pour le développement de la mobilité électrique. NOTRE REPORTAGE : Convertir une usine automobile à la production de véhicules électriques ne se fait pas d'un coup de baguette magique. Illustration à l'usine Stellantis de Sochaux (est de la France) avec le reportage de Théo Renaudon, journaliste au service économie de RFI. Écoutez le reportage Dans la seconde partie de l'émission, Éco d'ici, Éco d'ailleurs se penche sur le marché automobile en Afrique où, malgré une industrie seulement naissante, des difficultés de financement et d'approvisionnement, des constructeurs émergent. C'est le cas au Maroc, en Afrique du Sud, mais aussi au Kenya. NOS INVITÉS : - Faouzi Annajah, directeur général de NamX, véhicule fonctionnant à l'hydrogène. - Nicolas Guibert, directeur général de Mobius Motors, start-up implantée au Kenya. NOTRE REPORTAGE : Le Maroc est un des pays africains les plus avancés dans ce secteur automobile. Mais la crise est partout. Comment faire pour vendre des véhicules dans cette période d'inflation, sans oublier les difficultés d'approvisionnement ? Victor Mauriat, notre correspondant à Rabat, est allé à la rencontre des professionnels. Écoutez le reportage Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
À l'occasion du 20e congrès du parti communiste chinois, c'est tout un pays qui s'interroge sur son avenir. Comment relancer la machine, malgré la politique zéro Covid, malgré les tensions planétaires, et alors que les grandes entreprises notamment technologiques nourrissent des rapports compliqués avec le pouvoir ? Que va devenir le secteur privé, moteur du boom à la chinoise, à la manœuvre pour l'avènement de la « prospérité commune » voulue par Xi Jinping ? Nos invités : - Sandrine Zerbib, fondatrice de l'Agence de conseils en management et marketing Full Jet, ancienne présidente d'Adidas en Chine, et auteure de « Dragon Tactics, les tactiques des entrepreneurs chinois pour mieux diriger dans l'incertitude » (Dunod) - Stéphane Lagarde, correspondant de Radio France Internationale à Pékin. Dans la seconde partie d'Éco d'ici, éco d'ailleurs, nous traçons des perspectives pour l'économie en Afrique subsaharienne, alors que le Fonds Monétaire International a dévoilé ses prévisions pour les prochains mois. Nous parlons de l'inflation préoccupante dans certains pays, de la dépréciation des monnaies locales qui alourdissent la dette, des problèmes d'approvisionnement en carburant et plus généralement en énergie, des conséquences des catastrophes climatiques, du mobile money et du développement des cryptomonnaies. Notre invité : - Luc Eyraud, chef de division en charge des Études régionales pour l'Afrique. Écoutez le reportage : Les Tunisiens sont confrontés à de graves pénuries de carburant, avec de longues files d'attente aux abords des stations-service. Une situation qui a des conséquences pour l'ensemble de l'économie, comme a pu le constater notre correspondante Amira Souilem. - Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
Le financier ivoirien Stanislas Zézé est notre Grand Invité de l'économie RFI / Jeune Afrique. Il est à la tête de Bloomfield Investment Corporation, une agence d'évaluation du risque de crédit en Afrique de l'Ouest et en Afrique Centrale, l'équivalent de Moody's, de Fitch ou de Standard&Poors pour le reste du monde. Son activité consiste à évaluer la capacité d'une entreprise ou d'un État à rembourser ses dettes. Fils de militaire ivoirien, 5ème d'une fratrie de 10 enfants, il fait ses études en France, puis à partir du début des années 1990 aux États-Unis (Université de Michigan). Après avoir rêvé d'être avocat d'affaires, il opte finalement pour la finance pensant pouvoir agir avec davantage de force pour le continent africain. Il travaille (entre autres) pour la Banque mondiale à Washington, et la BAD (Banque Africaine de Développement). Stanislas Zézé fait aujourd'hui la promotion d'un livre autobiographique : «L'homme aux chaussettes rouges». Durant plus de 45 minutes, Bruno Faure (RFI) et Julien Clémençot (Jeune Afrique) l'interrogent sur tous les grands sujets qui touchent l'actualité économique en Afrique : conséquences des coups d'État pour les échanges commerciaux et les affaires en général, sentiment anti-français, relations avec la Russie, risques liés au crédit et aux investissements (en RDC notamment), remboursement de la dette extérieure (notamment chinoise), prise en compte de la crise climatique dans l'évaluation financière. Celui que certains surnomment « le loup de la finance africaine » est également interrogé sur des thèmes plus politiques tels que la gouvernance en Afrique, la campagne présidentielle en Côte d'Ivoire suite au retour de Tidjane Thiam ou encore l'échec de la candidature de Didier Drogba (cousin de Stanislas Zézé) pour la présidence de la Fédération de football ivoirienne. Ils ont également participé à cette émission : - Nicolas Kazadi, ministre des Finances de la République Démocratique du Congo - Tamarah Moutotekema, directrice générale d'Agridis, société évoluant dans le secteur de l'agroalimentaire au Gabon - Abdou Diop, associé gérant de Mazars Maroc, membre du board pour l'Afrique et le Moyen-Orient.
À l'heure où la crise énergétique bouleverse les équilibres mondiaux, Éco d'ici Éco d'ailleurs se penche sur une question centrale pour l'avenir de la planète : comment financer la transition écologique, et surtout comment s'assurer de la transparence des engagements pris par les entreprises concernées parfois, malgré elles, par ce processus ? Des informations fiables et de la sincérité, c'est aussi ce que l'on demande aux banques et aux institutions financières souvent critiquées sur ce point. Sept ans après l'accord de Paris qui l'a fait connaître au grand public, la finance verte (que certains qualifient d'arnaque) est attendue au tournant de la COP 27, dans quelques semaines à Charm El Cheikh (Égypte). Nos invitées : - Anna Creti, professeure d'Économie à l'Université de Paris Dauphine-PSL, directrice scientifique de la Chaire Économie du Gaz Naturel et de la Chaire Économie du Climat - Sandra Rigot, maître de conférences en Sciences économiques à l'Université Sorbonne Paris Nord, chercheur associé à la chaire Énergie et Prospérité. Co-auteur « L'industrie de la Finance » (La Découverte) - Maud Caillaux, fondatrice de la néo-banque Green Got. NOTRE REPORTAGE La France veut devenir la championne de l'hydrogène décarboné. La cheffe du gouvernement Elisabeth Borne a annoncé un plan ambitieux. Paris souhaite, à l'horizon 2030, produire 6,5 gigawatts d'hydrogène par électrolyse (en fracturant les molécules d'eau avec de l'électricité). La start-up Lhyfe a mis au point sa technologie dans son usine en Vendée (ouest de la France). Elle s'attelle maintenant à l'exploiter au large des côtes. Reportage de Pauline Gleize. Écoutez le reportage.
La protection de l'environnement et les contraintes économiques : c'est un débat récurrent dans le secteur du cacao, dont vivent 40 à 50 millions de personnes sur la planète, notamment en Côte d'Ivoire (1er producteur mondial), au Ghana ou au Cameroun. Comment assurer un prix décent pour les producteurs quand on demande au secteur de ne plus détruire les forêts ? À quelques semaines de la COP 27, et alors que la grande saison de récolte du cacao va commencer, les parlementaires européens musclent leur green deal (contrat vert) et demandent l'interdiction de produits importés issus de la déforestation, dont le cacao. Le cacao durable oui, mais quelles conséquences pour tous ceux qui en vivent ? Sur leurs conditions de travail, sur les prix imposés par les acheteurs ? Les industriels et les multinationales améliorent-ils leurs pratiques ? Comment permettre une meilleure traçabilité des productions locales ? Les gouvernements défendent-ils suffisamment les planteurs ? Éco d'ici, Éco d'ailleurs donne la parole aux différents acteurs de cette filière divisée. Les débats y sont intenses, parfois conflictuels. Marie-Pierre Olphand, spécialiste des matières premières sur RFI s'est rendue du 13 au 15 septembre 2022 au Forum européen du cacao à Rome. Elle a pu y recueillir le sentiment général des organisations représentant la Côte d'Ivoire, le Ghana ou le Cameroun. Notre invité : - François Ruf, économiste au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Dans la seconde partie de l'émission, nous parlons du mot de la semaine, et même de ce mois de septembre : «super-profits» ! Les milliards de dollars engrangés à la faveur de l'envolée des prix par les géants de l'énergie comme Shell, Eni ou Total indignent le prix Nobel d'économie, Joseph Stiglitz, pour qui ces entreprises « n'ont rien fait pour mériter ces profits ». Avec d'autres économistes, il réclame une taxation spéciale, qui commence à être mise en place dans certains pays européens. Quels sont les bienfaits potentiels d'un tel impôt en termes d'équité sociale ? Quels sont les risques en matière d'équité fiscale, de respect du droit de la concurrence ? Comment fixer un seuil au niveau du bénéfice ou du chiffre d'affaires ? Va-t-on décourager l'investissement ? Existe-t-il des compromis possibles, des pistes hybrides ? Notre invitée : - Céline Azemar, professeur d'Économie à la Rennes School of Business. Entre temps, nous partons en voyage dans le nord-ouest de la Chine, dans la région semi-désertique du Ningxia, productrice de vins. Les autorités locales, appuyées par le gouvernement central, entendent en faire un terroir capable, un jour peut-être, de rivaliser avec les meilleurs crus étrangers. Des spécialistes français sont d'ailleurs dans la partie. En attendant, il faut déjà convaincre les Chinois. Reportage de nos envoyés spéciaux Stéphane Lagarde et Louise May. Écoutez le reportage En images
Leurs montants ont explosé avec la crise sanitaire, les plans de relance des économies et la guerre en Ukraine: les dettes publiques contractées par les États du monde entier reviennent sur le devant de la scène et préoccupent les gouvernants. Comment réduire cette facture historique quand l'inflation, la hausse des taux d'intérêt et les menaces de récession sont les urgences du moment. Une situation qui relance également plusieurs débats de fond : faut-il rester accrochés aux règles budgétaires quand les dépenses liées à la Défense ne cessent de croître ? Le poids de la dette peut-il justifier les politiques d'austérité ? Quels sont les liens entre les dettes souveraines et les évolutions monétaires, quand la montée en puissance du dollar met en danger les budgets des pays utilisateurs de l'Euro ou du France CFA ? La nature de la dette a-t-elle changé, lorsque l'on sait que les créanciers privés et les investisseurs obligatoires sont de plus en plus nombreux sur ce marché lucratif ? Y a-t-il de bonnes et de mauvaises dettes ? Faut-il taxer les grandes entreprises multinationales, notamment énergétiques, pour compenser les déséquilibres entre pays riches et pays en développement ? Les pays africains doivent-ils renégocier les contrats passés avec leurs anciens colonisateurs et avec les créanciers plus récents comme la Chine ? Pour répondre à ces très nombreuses questions, deux spécialistes de tout premier plan sont les invités d'Éco d'ici, Éco d'ailleurs. NOS INVITÉS : - Léonce Ndikumana, économiste burundais, professeur émérite d'Économie à l'Université de Massachussets (États-Unis), membre de la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des entreprises (ICRICT), aux côtés du prix Nobel d'économie Joseph E. Stiglitz, de l'économiste indienne Jayati Ghosh et du Français Thomas Piketty. Auteur de « La dette odieuse de l'Afrique: comment l'endettement et la fuite des capitaux ont saigné un continent » et « On the Trail of Capital Flight from Africa » (2022) - Anne Laure Kiechel, présidente fondatrice de la Société de conseil Global Sovereign Advisory, experte des questions de dette, restructuration de dettes et financements. Membre du Comité des politiques de développement (ONU). EN FIN D'ÉMISSION : Entretien avec Abdoulaye Tall, ministre du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des PME du Burkina Faso. Interrogé par Olivier Rogez, du service Économie de RFI, il détaille les principaux défis que tente de relever son pays : hausse des prix des produits de première nécessité, pénurie de ressources énergétiques et d'engrais, terrorisme, etc.
Inflation, dette, changement climatique, blocages commerciaux : l'économie mondiale évitera-t-elle le précipice ? C'est la question que pose la dernière livraison du CEPII (Centre d'études prospectives et d'informations internationales) : L'économie mondiale 2023 (éditions La Découverte). Alors que la récession semble de plus en plus inévitable en Europe et aux États-Unis, trois économistes analysent les grandes problématiques du moment. Invités : Thomas Grjebine, responsable du programme Macroéconomie et finance internationales au CEPII Cécilia Bellora, en charge du programme scientifique Politiques commerciales au CEPII Pauline Wibaux, membre du programme scientifique Analyse du commerce international au CEPII
Gilbert Houngbo, grand invité de l'économie RFI - Jeune Afrique, s'apprête à prendre un poste prestigieux et stratégique (c'est le premier africain à le faire) : la direction de l'Organisation internationale du travail, instance de l'ONU créée en 1919 dans la foulée de la Première Guerre mondiale. L'OIT affirmait alors un principe : une paix universelle et durable ne peut se bâtir que sur la base de la justice sociale. Des valeurs qu'entend défendre l'ancien Premier ministre togolais qui a accueilli Bruno Faure (RFI) et Julien Clémençot (Jeune Afrique) au siège de l'organisation à Genève (Suisse). Fervent partisan du dialogue social et politique, en toutes circonstances, celui qui jusque-là présidait le Fida (Fonds international de développement agricole), s'exprime sur tous les grands sujets du moment qui concernent le continent africain : catastrophes climatiques, crise alimentaire et énergétique, transition écologique, emploi des jeunes, égalité entre les genres, terrorisme… Gilbert Houngbo est aussi interrogé sur d'autres sujets sensibles tels que l'immigration économique, le travail des enfants, le travail forcé au Xinjiang, les droits des travailleurs au Qatar, à quelques semaines de l'ouverture de la coupe du monde de football. ► Organisation internationale du travail
La planète économie vit une époque troublée, y compris dans les entreprises. Dans la foulée du Covid, et malgré les incertitudes autour du pouvoir d'achat, des millions et des millions de salariés ont décidé de quitter leur emploi d'origine. Certains ont appelé ça la « grande démission ». Résultat : une pénurie de main d'œuvre criante dans certains secteurs, en Europe et en Amérique du Nord en particulier, où le taux de chômage est au plus bas. Un manque de personnel qui perturbe fortement l'activité, certaines industries réduisent leurs cadences. Est-ce un phénomène conjoncturel ou parti pour durer ? Entre chef d'entreprises et salariés, le rapport de forces a-t-il changé ? La question des salaires est évidemment centrale, de même que celle du recours à l'immigration, sachant que les situations selon les pays ou les continents ne sont pas forcément comparables. ► À lire aussi : «Grande démission»: les employés veulent «que le travail s'intègre dans leur vie et non l'inverse» Nos invités : - Christophe Blot, économiste à l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), spécialiste des États-Unis - Marie-Rachel Jacob, enseignante à l'EMLyon Business School en management des ressources humaines Notre dossier : Le Bénin est engagé dans une vaste réforme de son économie. Le président Patrice Talon souhaite industrialiser les filières agricoles et créer des emplois pour les jeunes Béninois. Les syndicats restent critiques. Un reportage d'Olivier Rogez, journaliste au service économie de RFI.
Comment attirer les investissements sur le continent africain grâce aux activités sportives et au spectacle proposé dans les stades ou à la télévision ? Jusqu'à présent, le football accaparait les grands projets, grâce notamment aux grands évènements que sont la Coupe d'Afrique des nations ou les compétitions continentales par clubs. Mais depuis quelques années, d'autres idées émergent. Sur le modèle de la NBA Américaine, la Basketball Africa League veut donner à la balle orange une meilleure visibilité et rapporter de l'argent. Dans le même temps, des partenariats sont lancés, comme celui qui a permis l'ouverture d'une PSG Academy au Rwanda. Elle offre des formations aux jeunes footballeurs, alors que le gouvernement rwandais souhaite développer le tourisme sportif. Restent beaucoup de freins qui retardent le développement économique du sport, vecteur d'inclusion sociale, un concept pourtant mis en avant par les grands décideurs, qu'ils soient politiques et économiques : le déficit de compétences en management, le manque de liens entre les sports de masse et d'élite, la pénurie de structures adaptées pour les jeunes pratiquants qui se destinent à une carrière professionnelle. (Rediffusion). Nos invités : - Mohsen Abdel Fattah, directeur général de l'ASCI (African Sports & Creative Institute), institut à but non lucratif dont la vision est de faire du sport et des industries créatives des vecteurs de développement socio-économique. Il est le coordinateur du livre « Économie du sport en Afrique : réalités, défis et opportunités », paru aux éditions Economica, avec les contributions de personnalités telles que Tidjane Thiam, Vera Songwe, Makhtar Diop et Didier Drogba - Hortance Diedhiou, judokate sénégalaise (trois fois championne d'Afrique). Elle mène un projet de centre sport-études en Casamance. ► À lire aussi sur RFI : Paris 2024: les sportifs africains, du haut niveau à l'entrepreneuriat. Dans la seconde partie de l'émission, nous vous proposons un entretien avec Frédéric Mazzella, président-fondateur de BlaBlaCar, l'une des 27 licornes françaises, ces start-up dans les nouvelles technologies dont la valorisation atteint au moins un milliard de dollars. Sa société créée en 2006 a démocratisé le covoiturage. Elle revendique 100 millions d'utilisateurs dans le monde. Frédéric Mazzella publie un ouvrage « Mission BlaBlaCar, les coulisses de la création d'un phénomène » (éditions Eyrolles). Il y relate son expérience personnelle et dévoile les secrets de sa réussite dans le secteur de l'innovation. ► À écouter aussi sur RFI : Les nouvelles mobilités en Ile-de-France. Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
Notre Grande Invitée de l'Économie RFI – Jeune Afrique est une voix qui porte, pas seulement en Afrique. Rebecca Enonchong, cheffe d'entreprises à succès dans le secteur de la technologie, est une femme d'influence(s), suivie par près de 150.000 personnes sur le réseau social Twitter. (Rediffusion) Cette Camerounaise, fille d'avocat et créateur du Barreau du Cameroun, a grandi entre Douala et les États-Unis, patrie de sa mère. Depuis 1999, elle est à la tête de la société Appstech, qui fournit des solutions informatiques aux entreprises dans le monde entier, et est notamment l'un des partenaires du groupe Oracle où elle a travaillé au début de sa carrière. Mais, Rebecca Enonchong est aussi connue comme l'une des principales évangélistes de la scène tech africaine. Elle a participé à la création du réseau panafricain d'incubateurs Afrilabs, est la présidente de l'incubateur camerounais ActivSpaces, siège au Conseil d'administration du réseau Venture Capital for Africa, entre autres. Ce n'est pas le seul combat de cette influenceuse. Ses abonnés sur les réseaux sociaux lisent régulièrement ses coups de gueule, contre la guerre dans la zone anglophone de son pays, sur le sort fait aux enseignants camerounais (le mouvement craie morte (#OTS), au sujet de la taxe mise en place sur les transferts d'argent via le mobile money (#EndMobileMoneyTax), ou encore sur la gestion des fonds alloués par le FMI (Fonds Monétaire International). Pendant plus de trois quarts d'heure, Bruno Faure de RFI et Julien Clémençot de Jeune Afrique l'interrogent d'abord sur le grand sujet d'actualité qu'est l'invasion russe en Ukraine et ses conséquences en Afrique. Il est ensuite largement question du conflit armé au Cameroun, Rebecca Enonchong exprimant avec émotion sa douleur de ne pas pouvoir retourner dans son village et son souhait de changements profonds qui permettraient à son pays de retrouver la paix. Parmi les autres sujets abordés : la place des femmes dans le développement du continent, les recettes nécessaires pour faire grandir encore le secteur de la Tech, la fiscalité, le poids de la Chine et de l'entreprise Huawei, la taxe sur le mobile money, le mouvement de colère des enseignants… et l'avenir personnel de notre invitée. ⇒ Twitter de Rebecca Enonchong. Retrouvez nous sur : - Facebook - Twitter
Éco d'ici Éco d'ailleurs se délocalise à la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar, au cœur de la capitale sénégalaise, pour parler de l'emploi des jeunes. C'est là que l'AUF (Agence universitaire de la francophonie), association qui regroupe plus d'un millier d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche dans le monde, a inauguré un de ses centres d'employabilité francophone. Ces structures visent à aider les étudiants à entrer plus facilement dans le monde de l'entreprise, un tremplin économique pour une génération touchée par les conséquences de la pandémie. (Rediffusion du 19 février 2022) Nos invités : - Professeur Slim Khalbous, recteur de l'Agence Universitaire de la Francophonie - Ahmadou Aly Mbaye, recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Valérie Ndiaye, médecin nutritionniste et directrice générale d'Esteval, une PME sénégalaise spécialisée dans la transformation des fruits locaux en jus, sirops et confitures. - Mohammed Lamine Kebe, responsable du pôle innovation et entrepreneuriat à l'École Supérieure Polytechnique de Dakar - Aissatou Willane, étudiante en Licence de ressources humaines, startupeuse - Mohammed Dieng, entrepreneur Blockchain / NFT.
Bienvenue à la tour Eiffel ! Éco d'ici, Éco d'ailleurs prend de la hauteur et s'installe dans le monument payant le plus visité au monde (jusqu'à 7 millions de visiteurs par an). Surnommé « la dame de fer », cet édifice de plus de 300 mètres de hauteur, conçu à la fin du XIXe siècle par le génial ingénieur Gustave Eiffel, à l'occasion d'une exposition universelle, reste 130 ans plus tard un emblème absolu pour les touristes du monde entier. Pourtant, comme tous les grands lieux touristiques, ce monument, géré par une société publique locale dont le capital est détenu à 99 % par la Ville de Paris, a subi de plein fouet les confinements liés à la pandémie de Covid-19. Après deux années noires, comment ce secteur stratégique peut-il se relever ? Que doit-il changer pour faire vivre tant de salariés et de saisonniers, sans devenir une gêne, voire une source de dégâts pour la planète ? Comment la capitale française peut-elle conserver une longueur d'avance sur ses concurrentes que sont Londres, Rome ou Madrid ? Que peut apporter l'accueil des Jeux Olympiques en 2024 ? (Rediffusion du 3 juin 2022) Nos invités : - Jean-François Martins, président de la SETE (Société d'Exploitation de la tour Eiffel), ancien adjoint à la mairie de Paris chargé du tourisme et du sport. - Sylvain Zeghni, économiste spécialiste du Tourisme, maître de conférences à l'Université Gustave Eiffel. - Corinne Menegaux, directrice générale de l'Office du Tourisme et des Congrès de Paris. Retrouvez notre compte RFI Eco sur Facebook et Twitter. Nos reportages : - Les touristes étrangers sont de retour à la Tour Eiffel, mais pas tous. Marine Salaville est allée à la rencontre de visiteurs soulagés. - Paris est devenue une ville plus accueillante, en partie grâce au vélo. C'est l'une des grandes tendances de ces dernières années : on parcourt la capitale autrement que dans d'énormes bus qui polluent dès qu'ils s'arrêtent et qui occupent beaucoup de place. Illustration avec ce reportage de Niklas Monch. - C'est un sujet sensible et politiquement explosif : la nouvelle concurrence subie par les hôteliers et restaurateurs. Elle a pour nom : Airbnb, l'une des plateformes qui permet à un particulier de louer sa maison ou son appartement pour une plus ou moins courte période. Les professionnels du tourisme expriment leur colère. Reportage d'Ariane Gaffuri. Airbnb précise que contrairement à ce que dit une des hôtelières interviewées, il est « depuis 2019 légalement obligé de payer la taxe de séjour ». - C'est un problème crucial dans les aéroports à l'approche de la grande saison touristique : la pénurie de main d'œuvre, à bord des avions et chez les personnels au sol. Aéroports de Paris et toutes les sociétés concernées recrutent activement, par exemple celles et ceux qui aident les personnes à mobilité réduite. Reportage à Roissy Charles de Gaulle de Marine Salaville. La tour Eiffel, éternelle et en perpétuelle évolution Par Carina Akrouf
Les cryptomonnaies, bitcoin en tête, fascinent les investisseurs, mais inquiètent aussi, si bien que les États lancent leurs propres monnaies numériques. L'Inde emboîte le pas de la Chine et du Nigeria avec sa roupie. D'autres grandes puissances, comme les États-Unis, le Royaume-Uni ou la zone euro, y réfléchissent via leurs banques centrales. Il s'agit là d'une reprise en main de la part des États et des grandes institutions financières qui ne veulent pas rater le train d'une évolution technologique désormais inéluctable. Et qui veulent aussi limiter certaines dérives liées aux cryptomonnaies. Leur volatilité extrême est alimentée par le pouvoir de certains influenceurs très populaires chez les (souvent jeunes) consommateurs de réseaux sociaux. Nos invités : - Jamal Bouoiyour, économiste et maître de conférences à l'Université de Pau - Faustine Fleuret, présidente et directrice générale de l'ADAN (Association pour le développement des actifs numériques). Dans la seconde partie de l'émission, nous parlons de l'émergence d'un nouveau moyen d'échanger de la valeur : les NFT, objets numériques virtuels et certifiés. Ils suscitent un fort engouement dans le domaine de l'art et dans celui du sport, du football en particulier. Kylian Mbappé, Karim Benzema, Mohamed Salah, Lionel Messi, Serena Williams, Lebron James et bien d'autres se lancent sur ce marché qui compte en milliards de dollars. Les monnaies classiques type euro, dollar, yen ou franc CFA sont-elles menacées de concurrence ? En ces temps d'inflation généralisée, et si l'on réhabilitait les monnaies locales ? Nos invités : - Magali Tezenas du Montcel, déléguée générale de Sporsora, organisation qui réunit les grands acteurs de l'économie du sport en France. - Ariane Tichit, économiste, maîtresse de conférences à l'Université Clermont Auvergne, auteure de Les monnaies alternatives. De la diversité monétaire à la diversité économique (éditions des Presses universitaires Blaise Pascal), co-auteure de Les NFT en 40 questions (éditions Dunod). Retrouvez-nous sur : - Facebook - Twitter
Isoler Moscou, plus que jamais, punir Vladimir Poutine pour ses crimes. Les Occidentaux s'attaquent à tous les secteurs de l'économie russe. Dans le même temps, les entreprises étrangères sont nombreuses à cesser leurs activités en Russie, mises sous pression des opinions publiques et des dirigeants politiques. D'autres ont décidé de rester, pour le moment. Comment analyser ce dilemme, entre respect de la morale, des droits de l'homme d'une part, exigences des actionnaires, emploi des salariés, d'autre part ? Quelle est la responsabilité géopolitique des entreprises ? (Rediffusion) Nos invités : - Gilles Rémy, président-directeur général de CIFAL, entreprise française installée à Moscou - Nathalie Belhoste, professeur de Géopolitique à l'École de Management de Grenoble. Dans la seconde partie de l'émission, nous nous intéressons au succès économique des grands laboratoires pharmaceutiques comme Pfizer/BioNTech et Moderna, grâce aux vaccins contre le Covid-19. Elles ne sont pas les seules à profiter économiquement de la crise sanitaire. De très nombreuses entreprises bénéficient de nouveaux marchés, qui illustrent la préoccupation générale des habitants de la planète pour leur santé. Quelles sont les recettes industrielles de cette réussite ? Quels sont les enjeux pour les États qui négocient des contrats ? Quelle place donner à l'innovation et comment la financer ? Où se situe l'Afrique, en retard dans le développement de ces industries pharmaceutiques ? Notre invitée : - Nathalie Coutinet, économiste de la Santé, maîtresse de conférences à l'Université Paris 13. Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
Depuis le 24 février 2022, la planète vit au rythme des conséquences de l'invasion russe en Ukraine. Des marchés ébranlés, à commencer par celui des céréales, le blé notamment, indispensable pour fabriquer du pain. Les effets sont puissants et dévastateurs sur les économies africaines, déjà fragilisées par le Covid-19, et sur des populations menacées par une nouvelle crise alimentaire majeure. À cela, s'ajoutent le coût du fret, les prix de l'énergie, l'inflation globale. Et la question des engrais, tout aussi indispensables aux productions agricoles. Le problème de la sécurité et de l'approvisionnement alimentaire ressurgit donc en Afrique, et avec lui, celui de la dépendance du continent aux grands pays producteurs. Comment rétablir une souveraineté alimentaire ? Éco d'ici, Éco d'ailleurs donne la parole à des experts. Nos invités : - Thierry Pouch, chef économiste aux Chambres d'agriculture en France, spécialiste des questions agricoles et alimentaires, chercheur à l'Université de Reims Champagne-Ardenne, auteur de « La pandémie et l'agriculture. Un virus, accélérateur de mutations » (Éditions France agricole) - Karima Bounemra Ben Soltane, directrice de l'IDEP (Institut Africain de Développement Economique et de Planification) - Issaka Ouandaogo, responsable de l'Unité d'influence à Oxfam Burkina Faso. Dans la seconde partie de l'émission, nous nous intéressons aux conséquences de cette crise dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient. De la Mauritanie à l'Irak en passant par le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Égypte, le Liban ou les pays du Golfe Persique, ils vivent la même crise économique, mais d'intensités très différentes. La forte inflation liée aux prix des matières premières est une difficulté pour de nombreuses familles. D'autres pays résistent mieux aux conséquences de la guerre en Ukraine, grâce aux mannes pétrolière et gazière. L'Algérie, notamment, est courtisée par plusieurs pays européens comme l'Italie, l'Espagne ou la France. Faut-il craindre des famines, des émeutes de la faim ? De nouveaux printemps arabes ? Quels sont les remèdes possibles ? Notre invité : - Alexandre Kateb, économiste spécialiste des Marchés émergents, professeur à Sciences Po Paris, fondateur de la Société de Conseil stratégique The Multipolarity Report, auteur de « Les économies arabes en mouvement - Un nouveau modèle de développement pour la région MENA » (éditions de Boeck). Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
C'était donc ça le monde d'après ! L'histoire d'un monde que l'on espérait meilleur après la pandémie, après les premiers mois de confinement en 2020 : un monde prospère d'un point de vue économique, quand les restrictions seraient levées, mais aussi un monde plus respectueux de l'environnement, plus solidaire entre riches et pauvres, entre pays développés et pays moins développés. Au lieu de cela, qu'avons-nous ? Une guerre impliquant l'une des grandes puissances de la planète, une inflation généralisée et qui crève les plafonds en Europe et aux États-Unis, des crises alimentaire et énergétique, des pénuries de biens et de main d'œuvre. Sans faire de catastrophisme, que prévoir pour les prochaines semaines et les prochains mois ? La Chine panse ses plaies du zéro-Covid, la récession guette les États-Unis, les Occidentaux bataillent contre l'inflation. De nombreux pays confrontés aux problèmes énergétiques réactivent leurs centrales à charbon et activent des sanctions toujours plus fortes contre la Russie, engagée dans un combat militaire sans merci en Ukraine. Ont-ils raison d'aller si loin ? Qui va gagner la partie ? NOTRE PREMIÈRE INVITÉE Agathe Demarais, directrice des prévisions mondiales de l'Economist Intelligence Unit (EIU), le Centre de recherche indépendant du magazine The Economist. Membre du réseau d'expert·es du World Economic Forum. Son livre, Backfire, qui porte sur les effets secondaires des sanctions américaines, paraîtra fin 2022 aux Presses Universitaires de Columbia. NOTRE ENTRETIEN EXCLUSIF Dans la seconde partie de l'émission, vous pourrez entendre un long entretien exclusif accordé par les dirigeants de Huawei en Afrique. Philippe Wang, vice-président exécutif de Huawei Northern Africa, et Colin Hu, président Enterprise & Cloud de Huawei Northern Africa, dévoilent leur stratégie pour les années à venir. Le cloud, la protection des données, la cybersécurité, les villes intelligentes, la couverture réseau. Ils répondent aussi aux critiques qui visent le groupe et aux accusations d'espionnage. NOS REPORTAGES Ça repart en Chine ! Pour la première fois en 4 mois, l'activité manufacturière et les services sont en augmentation. Une reprise liée à la baisse des contaminations et à la levée des restrictions sanitaires. Le « sommet des multinationales » s'est tenu à Qingdao sur la côte est du pays. Pour cette troisième édition, il a beaucoup été question de robots. Reportage de notre correspondant Stéphane Lagarde. C'est la pépite du numérique en Tunisie. « Go My Code » s'est spécialisée dans les cours de codage informatique et connaît un succès qui dépasse désormais les frontières tunisiennes. Casablanca, Abidjan, Dakar, Lagos, Le Caire, et bientôt Kigali, Accra ou encore Nairobi. La société du secteur de la EdTech souhaite accélérer sa conquête du continent africain. C'est à Tunis que tout a commencé. Notre correspondante Amira Souilem s'est glissée sur les bancs de cette école un peu particulière pour tenter de déceler les raisons de ce succès. NOTRE DERNIER ENTRETIEN Inetum est l'une des plus importantes sociétés de service du numérique français. Avec 27.000 employés dans le monde et un chiffre d'affaires de 2,2 milliards d'euros en 2020, elle vient de changer d'actionnaire de référence. Bain Capital a succédé au qatari Mannaï. C'est une nouvelle étape dans le développement de cette entreprise qui compte renforcer sa présence en Afrique. Son PDG Vincent Rouaix est interrogé par Olivier Rogez. Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
Les chiffres sont là : depuis des années, la France perd des parts de marché en Afrique, conquises par la Chine d'abord, et maintenant par d'autres puissances comme l'Inde, la Turquie ou la Russie, notamment dans les pays francophones. Les entreprises tricolores ne baissent pourtant pas les bras et tentent avec leurs moyens de conserver des contrats ou en obtenir de nouveaux, malgré un sentiment anti-français qui s'exprime parfois de façon très virulente. C'est le sujet de notre premier débat. Dans la seconde partie de l'émission, nous parlons des grandes questions énergétiques, au cœur de l'actualité depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Dans un contexte d'inflation généralisée, dans le contexte aussi du réchauffement climatique et de remise en cause des énergies fossiles, comment l'Afrique peut-elle se positionner ? Comment développer les énergies renouvelables ? Le continent possède les ressources naturelles, mais pas forcément les infrastructures et les capacités d'investissement suffisantes. Une émission enregistrée au Forum Afrique du CIAN (Conseil français des investisseurs en Afrique) et du journal L'Opinion. Nos invités : - Étienne Giros, président du CIAN (Conseil français des investisseurs en Afrique) - Stéphanie Rivoal, présidente du Conseil stratégique Afrique du groupe Duval, spécialisé dans l'immobilier, membre du Conseil de surveillance de Meridiam, ancienne ambassadrice de France en Ouganda et ancienne présidente d'Action contre la Faim - Alain-Claude Bilie-By-Nze, ministre de l'Énergie et des Ressources Hydrauliques du Gabon, ministre d'État, porte-parole du gouvernement. Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
C'est l'un des grands enjeux de la réussite économique de l'Afrique : le développement du commerce et du transport logistique, qu'il soit maritime, terrestre, ferroviaire ou même aérien. Un secteur en plein bouleversement : Bolloré Africa Logistics, opérateur historique, est en train de céder ses actifs à MSC, un groupe italo-suisse numéro 1 mondial du Transport maritime pour 5,7 milliards d'euros. Maersk, de son côté, complète le tableau et engrange des bénéfices records. Pour en savoir davantage sur leur stratégie, Éco d'ici, Éco d'ailleurs a rencontré les plus hauts dirigeants de ces entreprises pour des entretiens exclusifs enregistrés lors de l'Africa CEO Forum, le grand rendez-vous du secteur privé en Afrique, qui s'est tenu les 13 et 14 juin 2022, à l'Hôtel Ivoire d'Abidjan. Les défis sont nombreux, liés à la guerre en Ukraine, l'inflation ou le changement climatique. L'émission vous propose également un entretien avec le directeur du port autonome d'Abidjan, en pleins travaux de modernisation et d'agrandissement. Enfin, Bruno Faure a rencontré plusieurs salariés de ce pan indispensable de l'économie de la Côte d'Ivoire : les dirigeants de l'Organisation patronale des commissionnaires en douane agréés (OPCDA –CI) ainsi que des travailleurs du port de pêche. Nos invités : - Soren Toft, directeur général de MSC (Mediterranean Shipping Company) - Thomas Theeuwes, directeur général de Maersk pour l'Afrique centrale et de l'Ouest - Eric Mélet, président directeur général de Bolloré Railways - Sien Yacouba Sié, directeur général du port autonome d'Abidjan - Emmanuel Gadret, associé directeur général au Cabinet Deloitte pour l'Afrique francophone.
Le Grand Invité de l'Économie RFI/Jeune Afrique a posé ses valises à Abidjan (Côte d'Ivoire), à l'occasion de l'Africa CEO Forum, le grand rendez-vous des décideurs économiques africains, de retour après la parenthèse du Covid. Et c'est une figure montante sur l'échiquier politico-économique que nous recevons en la personne de Romuald Wadagni, ministre de l'Économie et des Finances du Bénin, pays pour lequel il nourrit beaucoup d'ambitions. Pendant plus de 45 minutes, Romuald Wadagni détaille sa vision de l'économie, de l'avenir du Bénin et de l'Afrique : la lutte contre l'inflation, les questions alimentaires, agricoles, énergétiques, industrielles, les questions monétaires (la réforme du franc CFA), le financement des économies africaines, l'emploi, le développement du secteur privé, l'éducation… En fin d'émission, il est aussi question de l'avenir personnel de ce proche du président Patrice Talon. Portrait de Romuald Wadagni par Julien Clémençot (Jeune Afrique) : Romuald Wadagni a été nommé en avril 2016 par le président béninois Patrice Talon pour prendre en charge le portefeuille de l'Économie et des Finances. 6 ans plus tard, il est l'un des piliers du gouvernement béninois, l'un des deux seuls ministres d'État avec l'expérimenté Abdoulaye Bio Tchané, chargé du Développement et de la Coordination de l'Action Gouvernementale. Né d'un père haut fonctionnaire, d'une mère commerçante, Romuald Wadagni est membre d'une fratrie de 5 enfants, élevée dans la culture du travail. Dans sa jeunesse, le ministre a travaillé dans la maçonnerie, la mécanique, et décroche même un diplôme d'éleveur de lapins. Il quitte alors le Bénin pour la France où il mène de brillantes études : un master décroché à l'Institut d'administration des entreprises de Grenoble et un MBA de la prestigieuse Harvard Business School. Il se forge ensuite une expérience dans les affaires, principalement dans le secteur privé, dont il est un fervent défenseur. Associé du cabinet d'audit et de conseil Deloitte, il travaille en France, aux États-Unis. Il en devient le responsable de l'Afrique francophone. Ces dernières années, Romuald Wadagni s'est fait remarquer en menant une politique de refinancement de la dette de son pays très offensive. En 2018, il lance le premier emprunt obligataire du Bénin sur le marché international. Il récidive en 2021 en émettant deux nouveaux Eurobonds, dont l'un avec une maturité de 31 ans. Une autre première, mais cette fois à l'échelle du continent. Les agences de notation valident cette politique et améliorent la note du Bénin. À 45 ans, Romuald Wadagni est un proche du président Talon qui, selon ses déclarations, effectue son second et donc dernier mandat qui s'achève en 2026. Certains le voient comme un successeur possible à la tête du Bénin.
Bienvenue à la tour Eiffel ! Éco d'ici, Éco d'ailleurs prend de la hauteur et s'installe dans le monument payant le plus visité au monde (jusqu'à 7 millions de visiteurs par an). Surnommé « la dame de fer », cet édifice de plus de 300 mètres de hauteur, conçu à la fin du XIXe siècle par le génial ingénieur Gustave Eiffel, à l'occasion d'une exposition universelle, reste 130 ans plus tard un emblème absolu pour les touristes du monde entier. Pourtant, comme tous les grands lieux touristiques, ce monument géré par une société publique locale dont le capital est détenu à 99% par la Ville de Paris, a subi de plein fouet les confinements liés à la pandémie de Covid-19. Après deux années noires, comment ce secteur stratégique peut-il se relever ? Que doit-il changer pour faire vivre tant de salariés et de saisonniers, sans devenir une gêne voire une source de dégâts pour la planète ? Comment la capitale française peut-elle conserver une longueur d'avance sur ses concurrentes que sont Londres, Rome ou Madrid ? Que peut apporter l'accueil des Jeux Olympiques en 2024 ? Nos invités : - Jean-François Martins, président de la SETE (Société d'Exploitation de la tour Eiffel), ancien adjoint à la mairie de Paris chargé du tourisme et du sport. - Sylvain Zeghni, économiste spécialiste du Tourisme, maître de conférences à l'Université Gustave Eiffel. - Corinne Menegaux, directrice générale de l'Office du Tourisme et des Congrès de Paris. Retrouvez notre compte RFI Eco sur Facebook et Twitter. Nos reportages : - Les touristes étrangers sont de retour à la Tour Eiffel, mais pas tous. Marine Salaville est allée à la rencontre de visiteurs soulagés. - Paris est devenue une ville plus accueillante, en partie grâce au vélo. C'est l'une des grandes tendances de ces dernières années : on parcourt la capitale autrement que dans d'énormes bus qui polluent dès qu'ils s'arrêtent et qui occupent beaucoup de place. Illustration avec ce reportage de Niklas Monch. - C'est un sujet sensible et politiquement explosif : la nouvelle concurrence subie par les hôteliers et restaurateurs. Elle a pour nom : Airbnb, l'une des plateformes qui permet à un particulier de louer sa maison ou son appartement pour une plus ou moins courte période. Les professionnels du tourisme expriment leur colère. Reportage d'Ariane Gaffuri. Airbnb précise que contrairement à ce que dit une des hôtelières interviewées, il est «depuis 2019 légalement obligé de payer la taxe de séjour». - C'est un problème crucial dans les aéroports à l'approche de la grande saison touristique : la pénurie de main d'œuvre, à bord des avions et chez les personnels au sol. Aéroports de Paris et toutes les sociétés concernées recrutent activement, par exemple celles et ceux qui aident les personnes à mobilité réduite. Reportage à Roissy Charles de Gaulle de Marine Salaville. La tour Eiffel, éternelle et en perpétuelle évolution Par Carina Akrouf
L'argent est un concept de plus en plus virtuel, un moyen d'échanger des biens et des services de moins en moins matérialisé. Les cryptomonnaies, bien que volatiles et malgré les réticences des grandes institutions financières, gagnent du terrain. Les entreprises de la blockchain, investissent le forum économique de Davos. Et puis, il y a de nouveaux phénomènes comme les NFT, ces objets numériques virtuels et certifiés qui ont, eux aussi, une valeur. Ils suscitent un fort engouement dans les domaines de l'art et du sport, du football en particulier. L'attaquant du Real Madrid Karim Benzema, celui de Liverpool Mohamed Salah, Lionel Messi, Serena Williams, Lebron James et bien d'autres se lancent sur ce marché qui compte en milliards de dollars. D'où de nombreuses questions auxquelles nous répondons dans Éco d'ici, Éco d'ailleurs : quel crédit accorder aux cryptomonnaies, aux NFT ? Les monnaies classiques type euro, dollar, yen ou franc CFA sont-elles menacées de concurrence ? En ces temps d'inflation généralisée, et si l'on réhabilitait les monnaies locales ? Nos invités : Magali Tezenas du Montcel, déléguée générale de Sporsora, organisation qui réunit les grands acteurs de l'économie du sport en France. Ariane Tichit, économiste, maîtresse de conférences à l'Université Clermont Auvergne, auteure de Les monnaies alternatives. De la diversité monétaire à la diversité économique (éditions des Presses universitaires Blaise Pascal), co-auteure de Les NFT en 40 questions (éditions Dunod). Notre entretien : La RDC est en quête d'investissements étrangers et locaux. L'organisme chargé de les promouvoir (l'ANAPI) fête ses 20 ans d'existence. Son directeur général Anthony Nkinzo en dresse le bilan et fixe des perspectives pour les années à venir, au micro d'Olivier Rogez du service économie de RFI… ► Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
Il y a quelques mois encore, la Chine était présentée comme la grande gagnante économique de la pandémie de Covid-19, grâce à une reprise vigoureuse amorcée dès 2020. Retournement de situation aujourd'hui avec des confinements plus ou moins stricts dans certaines grandes villes, à commencer par Shanghai, après la découverte de cas de contaminations. La politique zéro Covid assumée, imposée par le régime communiste, pénalise la consommation, fait ressurgir le problème du chômage et handicape le commerce mondial déjà fortement perturbé. Enjeu économique majeur, enjeu politique aussi pour le président Xi Jinping, à quelques mois du XXème congrès prévu à l'automne 2022. Son Premier ministre Li Keqiang appelle à lancer de nouvelles mesures de soutien à l'Économie nationale. Car la Chine vient de dévoiler ses pires résultats économiques depuis deux ans. Les objectifs de croissance sont remis en cause. À son tour, le pays le plus peuplé de la planète est donc dans le doute. La Chine, qui souhaite rester ouverte sur le monde, est-elle au bord du précipice ? NOS INVITÉS : - Philippe Le Corre, enseignant-chercheur à l'ESSEC, à la Harvard Kennedy School et au Centre John Fairbank (centre d'études chinoises), ancien correspondant de RFI à Pékin - Françoise Huang, économiste en charge de l'Asie chez Allianz Trade - Stéphane Lagarde, correspondant permanent de RFI à Pékin. REPORTAGE : Le secteur des services est particulièrement touché par les confinements en Chine. Dans de nombreux districts de Pékin, l'activité a été fortement ralentie en raison des restrictions sanitaires. Reportage de notre bureau à Pékin, Stéphane Lagarde et Louise May. ► Pour suivre au quotidien l'actualité en Asie, de la Chine à l'Inde et du Japon au Pakistan, avec les analyses des meilleurs experts, consultez le site Asialyst . ► Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter
Avec la hausse générale des taux d'intérêt dans le monde, le secteur bancaire promet d'être au cœur de l'actualité ces prochains mois. C'est pour cela qu'Alain Nkontchou, président du Conseil d'administration d'Ecobank est le Grand invité de l'Économie RFI – Jeune Afrique. Interrogé par Bruno Faure (RFI) et Julien Clémençot (Jeune Afrique), ce financier camerounais installé à Londres répond aux nombreuses questions essentielles du moment : inflation, prix des denrées alimentaires, dettes publiques, positionnement des banques dans le financement des économies africaines, cryptomonnaies, cybersécurité, etc… Il évoque aussi largement l'actualité du groupe panafricain Ecobank, présent dans 33 pays du continent avec plus de 20.000 salariés, un revenu net de 1,8 milliard de dollars en 2021 et un bénéfice avant impôt de 478 millions de dollars. Alain Nkontchou, 59 ans, est né à Yaoundé (Cameroun). Formé en France (à Supelec puis à l'École supérieure de Commerce de Paris), il mène la première partie de votre carrière en Europe, notamment à Londres, au sein de JP Morgan et de Crédit Suisse. En 2008, il crée Enko Capital, une société d'investissement consacrée à l'Afrique et qui gère plus de 900 millions de dollars d'actifs. Retrouvez notre compte RFI Éco sur Facebook et Twitter.
Il est l'homme qui fait tant parler de lui aux quatre coins de la planète, et qui a frappé fort en annonçant pour 44 milliards de dollars le rachat de Twitter, ce réseau social désormais incontournable, y compris pour les milieux économiques. Avec plus de 90 millions d'abonnés sur Twitter, le patron de Tesla, de SpaceX et d'autres sociétés innovantes est devenu le chantre du capitalisme technologique américain. Sa fortune est estimée par le magazine Forbes à 265 milliards de dollars. Quel est le modèle économique. Lui qui a réussi une prouesse visionnaire dans le secteur de l'automobile, Tesla premier constructeur de véhicules électriques dans le monde, SpaceX fournisseur de fusées pour la Nasa, qui financent d'autres aventures futuristes. La galaxie, l'empire Musk au service d'une forme de mégalomanie et d'intérêts sonnants et trébuchants. Et c'est de cela dont nous allons parler aujourd'hui avec nos invités. Quel est le modèle économique choisi par Elon Musk, son originalité, ses ressorts, d'un point de vue financier, d'un point de vue industriel. Quelles sont ses limites aussi ? Et il y en a. Ce modèle est-il transposable, et pour qui ? NOS INVITÉS : - Julien Pillot, enseignant-chercheur à l'INSEEC Grande école, spécialiste de l'économie numérique, des questions d'innovation et de concurrence. - Michael Valentin, fondateur et directeur associé d'Opéo Conseil, expert en stratégie et en organisation industrielle, auteur de l'ouvrage Le modèle Tesla: Du toyotisme au teslisme : la disruption d'Elon Musk (éditions Dunod). NOS REPORTAGES : - Elon Musk est un citoyen du monde. Bien qu'ayant fait sa fortune aux États-Unis, c'est d'abord un enfant de Pretoria, en Afrique du Sud. Il y a mené une partie de ses études, notamment au lycée pour garçons de Pretoria, prestigieuse institution centenaire. Que pensent les nouvelles générations d'étudiants de la réussite d'Elon Musk ? Sont-ils inspirés par son parcours ? Reportage au Pretoria Boys High School du correspondant de RFI, Romain Chanson. - Pas mal de questions se posent sur le rapport entre Elon Musk et les services fiscaux aux États-Unis. L'homme le plus riche du monde comme d'autres méga-milliardaires, Jeff Bezos par exemple, est critiqué pour ne pas payer assez d'impôts. Ses impôts sur le revenu pour l'année 2021 se sont élevés - c'est Elon Musk qui le dit - à 11 milliards de dollars. Précisions de notre correspondant en Californie, Loïc Pialat. NOTRE DOSSIER D'ACTUALITÉ : C'est un terme qui revient de temps à autre dans l'histoire de l'économie : stagflation. Un phénomène de crise, qui menace bien des pays actuellement. La combinaison de deux facteurs : stagnation de la croissance et inflation forte sur une longue période. Pour y remédier, les banques centrales sont lancées dans un processus de remontée des taux d'intérêt, avec les risques que cela comporte. Entretien avec Véronique Riches Florès, économiste indépendante, fondatrice de Riches Flores Research. Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
À l'occasion du 1er mai, journée internationale des travailleurs, Éco d'ici Éco d'ailleurs se penche sur le grand héritage des années Covid dans les entreprises : le télétravail. Avec le recul, cette mini-révolution dans la vie des salariés est-elle réellement en marche, en tout cas pour ceux qui peuvent se le permettre ? Quelle nouvelle organisation pour les hommes et pour les femmes ? Quel est l'impact des nouvelles technologies ? Est-ce bon pour la productivité, pour l'économie en général ? Et les relations avec les managers, les dirigeants des entreprises : ont-elles évolué ? Quelles conséquences pour les relations sociales entre collègues, entre les patrons et les représentants syndicaux ? Est-ce que cela a déclenché des envies de mobilité géographique ? Nos invités : - Gilbert Cette, professeur d'Économie à Néoma Business School, expert du monde du travail et auteur récemment de l'ouvrage : Travail et changements technologiques, de la civilisation de l'usine à celle du numérique, aux éditions Odile Jacob - Cyprien Batut, membre de la Chaire Travail à la Paris School of Economics - Pauline Grosjean, professeure à l'Université de Nouvelle-Galles-du-Sud à Sydney (Australie), chercheuse en Sciences Sociales et spécialiste des inégalités de genre, auteure de Patriarcapitalisme, aux éditions du Seuil. Notre reportage : C'est l'histoire d'une entreprise ultra-innovante : Alan est une société d'assurance pour les professionnels basée à Paris. Ici, pas vraiment de chefs, pas de réunions, pas d'horaires de travail imposés. Alexis Bédu du service économie de RFI a rencontré le co-fondateur d'Alan, Charles Gorintin. Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
Comment attirer les investissements sur le continent africain grâce aux activités sportives et au spectacle proposé dans les stades ou à la télévision ? Jusqu'à présent, le football accaparait les grands projets, grâce notamment aux grands événements que sont la Coupe d'Afrique des nations ou les compétitions continentales par clubs. Mais, depuis quelques années, d'autres idées émergent. Sur le modèle de la NBA Américaine, la Basketball Africa League veut donner à la balle orange une meilleure visibilité et rapporter de l'argent. Dans le même temps, des partenariats sont lancés, comme celui qui a permis l'ouverture d'une PSG Academy au Rwanda. Elle offre des formations aux jeunes footballeurs, alors que le gouvernement rwandais souhaite développer le tourisme sportif. Restent beaucoup de freins qui retardent le développement économique du sport, vecteur d'inclusion sociale, un concept pourtant mis en avant par les grands décideurs, qu'ils soient politiques et économiques : le déficit de compétences en management, le manque de liens entre les sports de masse et d'élite, la pénurie de structures adaptées pour les jeunes pratiquants qui se destinent à une carrière professionnelle. Nos invités : - Mohsen Abdel Fattah, directeur général de l'ASCI (African Sports & Creative Institute), institut à but non lucratif dont la vision est de faire du sport et des industries créatives des vecteurs de développement socio-économique. Il est le coordinateur du livre « Économie du sport en Afrique : réalités, défis et opportunités », paru aux éditions Economica, avec les contributions de personnalités telles que Tidjane Thiam, Vera Songwe, Makhtar Diop et Didier Drogba - Hortance Diedhiou, judokate sénégalaise (trois fois championne d'Afrique). Elle mène un projet de centre sport-études en Casamance. Nos reportages : - Au Sénégal, un écosystème est en train de se structurer autour de la pratique du basket, grâce aux clubs et aux associations. Notre correspondante à Dakar, Théa Ollivier, est allée à la rencontre de ceux qui font vivre ce sport. - La Coupe d'Afrique des nations (CAN) de football est devenu un événement mondial, avec les stars africaines qui jouent en Europe. D'un point de vue économique, la dernière édition au Cameroun a permis quelques investissements. Exemple à Garoua, dans le nord du pays, une ville qui a accueilli plusieurs matches : rénovation du stade, des routes, nouvel hôtel. Amélie Tulet du service Afrique de RFI a rencontré le maire de la ville, le Docteur Ousmaïla Mohamadou. - Parmi les pays qui misent délibérément sur le sport comme levier économique, il y a le Rwanda. Pour des compétitions, mais aussi via des partenariats avec, par exemple, le Paris Saint-Germain, un des grands clubs de football en Europe. Porté par l'image des stars Lionel Messi, Neymar ou Kylian Mbappé, il a ouvert dans le sud du pays une académie pour former des jeunes footballeurs. Reportage de notre envoyée spéciale à Huye, Laure Broulard. - Notre entretien : En fin d'émission, coup de projecteur sur la cybersécurité en Afrique, une priorité pour de plus en plus d'entreprises. Le Cyber Africa Forum se tient à Abidjan, les 9 et 10 mai 2022. Son commissaire général, Franck Kié, nous en dévoile les enjeux, au micro d'Olivier Rogez. Entretien avec Franck Kie, Cyber Africa Forum. ► À lire aussi sur RFI : Paris 2024: les sportifs africains, du haut niveau à l'entrepreneuriat. Retrouvez nous sur Facebook et Twitter.
De la Mauritanie à l'Irak en passant par le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Égypte, le Liban ou les pays du Golfe persique : les pays du Maghreb et du Moyen-Orient vivent tous la même crise économique, mais d'intensités très différentes. En plein ramadan, où les dépenses alimentaires sont plus importantes, la forte inflation liée aux prix des matières premières est une difficulté pour de nombreuses familles. D'autres pays résistent mieux aux conséquences de la guerre en Ukraine, grâce aux mannes pétrolière et gazière. L'Algérie, notamment, est courtisée par plusieurs pays européens comme l'Italie, l'Espagne ou la France. Que prévoir dans les prochaines semaines ? Des famines, des émeutes de la faim ? Faut-il craindre de nouveaux printemps arabes ? Quels sont les remèdes possibles ? NOS INVITÉS : - Alexandre Kateb, économiste spécialiste des Marchés émergents, professeur à Sciences Po Paris, fondateur de la société de conseil stratégique The Multipolarity Report, auteur de « Les économies arabes en mouvement - Un nouveau modèle de développement pour la région MENA » (éditions de Boeck) - Nasser Kamel, secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée. NOTRE CONSEIL D'ECOUTE À l'approche des élections législatives au Liban, prévues le 15 mai 2022, et dans un contexte de grave crise économique, Nicolas Falez est allé à la rencontre d'une population excédée contre une classe politique jugée corrompue et inefficace. ► À écouter sur RFI : le Grand reportage «Liban: de la contestation aux urnes». NOTRE GRAND ENTRETIEN À chaque élection dans les grandes démocraties, les questions économiques sont au cœur des débats : le pouvoir d'achat, la pauvreté, les inégalités, les retraites, la désindustrialisation, le protectionnisme, le poids des migrations. Des visions s'opposent, des fractures apparaissent, souvent autour des thématiques dites populistes : la dénonciation des élites et de leur politique supposée déconnectée. Pour apporter leur pierre au débat, 17 experts français de l'économie ont écrit un ouvrage collectif intitulé « Des économistes répondent aux populistes » (éditions Odile Jacob). Nous recevons l'une des auteures, Françoise Benhamou, co-présidente du Cercle des économistes, professeure à Sorbonne Paris Nord, spécialiste de l'économie de la culture et des médias.
Isoler Moscou, plus que jamais, punir Vladimir Poutine pour ses crimes. Les Occidentaux s'attaquent aux grandes banques de Russie (Sberbank, Alfabank), cibles de nouvelles sanctions. De nouveaux investissements sont interdits, les Européens décident d'un embargo sur le charbon. Dans le même temps, les entreprises étrangères sont nombreuses à cesser leurs activités en Russie, mises sous pression des opinions publiques et des dirigeants politiques. D'autres ont décidé de rester, pour le moment. Comment analyser ce dilemme, entre respect de la morale, des droits de l'homme d'une part, exigences des actionnaires, emploi des salariés, d'autre part ? Quelle est la responsabilité géopolitique des entreprises ? Nos invités : - Yamina Tadjeddine Fourneyron, professeur d'Économie à l'Université de Lorraine, spécialiste de la finance internationale - Gilles Rémy, président-directeur général de CIFAL, entreprise française installée à Moscou - Nathalie Belhoste, professeur de Géopolitique à l'École de Management de Grenoble - Arnaud Kremer, président d'Iremos, cabinet conseil en gestion de crise, sûreté et sécurité des déplacements et président de la Commission de sûreté du CIAN (Conseil Français des Investisseurs en Afrique). - En fin d'émission, un entretien avec Lennart Verstappen, porte-parole du port d'Anvers (Belgique), l'un des plus grands ports européens. Il détaille sa stratégie environnementale alors que le dernier rapport du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'évolution du Climat) appelle les acteurs de l'économie à réduire leur dépendance aux énergies fossiles. Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter.
Grâce à la numérisation de l'économie, Orange, qui emploie plus de 140 000 salariés dans le monde, est une entreprise qui continue de progresser. En 2021, un chiffre d'affaires de 42 milliards d'euros soutenu par la zone Afrique et Moyen-Orient. Alioune Ndiaye, directeur général d'Orange Afrique et Moyen-Orient, est le Grand invité de l'Économie RFI-Jeune Afrique. Au micro de Bruno Faure et Julien Clémençot, il détaille sa stratégie dans un contexte de concurrence grandissante, dans les secteurs de la téléphonie et de l'accès à internet (MTN, Airtel), et du mobile money (Wave). Il est aussi interrogé sur les relations avec l'équipementier chinois Huawei, l'instabilité politique dans certains pays africains qui complique la conduite des affaires d'Orange et les changements à la tête de l'entreprise basée en France. ► Nos reportages : La concurrence sur le continent africain est de plus en plus forte dans ce secteur des télécoms. Illustration en Guinée. Orange y survole le marché, mais du fait de cette position « dominante », est parfois la cible de critiques. La concurrence commence à montrer le bout de son nez. Reportage à Conakry de notre correspondant Mathias Raynal. Parmi les demandes des consommateurs africains en termes de mobile money, de transferts d'argent, il y a ce qu'on appelle l'interopérabilité. Pouvoir envoyer de l'argent à une personne qui n'utilise pas le même opérateur. Malgré les efforts par exemple en Côte d'Ivoire, tout n'est pas résolu. Reportage de notre correspondant à Abidjan François Hume Ferkatadji. Parmi les attentes très fortes à l'égard d'Orange, il y a la couverture réseau, y compris dans des zones rurales, éloignées des villes. En RDC, de larges zones du territoire ne sont pas couvertes. Reportage de Denise Maheho, notre correspondante à Lubumbashi. Retrouvez nous sur Facebook et Twitter.
Depuis plusieurs semaines, la planète vit au rythme des conséquences de l'invasion russe en Ukraine. Des marchés ébranlés, à commencer par celui des céréales, le blé notamment, indispensable pour fabriquer du pain. Les effets sont puissants et dévastateurs sur les économies africaines, déjà fragilisées par le Covid, et sur des populations menacées par une nouvelle crise alimentaire majeure. À cela s'ajoutent le coût du fret, les prix de l'énergie, l'inflation globale. Et la question des engrais, tout aussi indispensables aux productions agricoles. Le problème de la sécurité et de l'approvisionnement alimentaire ressurgit donc en Afrique, et avec lui, celui de la dépendance du continent aux grands pays producteurs. Comment rétablir une souveraineté alimentaire ? Éco d'ici, Éco d'ailleurs donne la parole à des experts. ► Nos invités : - Thierry Pouch, chef économiste aux Chambres d'Agriculture en France, spécialiste des questions agricoles et alimentaires, chercheur à l'Université de Reims Champagne-Ardenne, auteur de « La pandémie et l'agriculture. Un virus, accélérateur de mutations » (Éditions France agricole) - Karima Bounemra Ben Soltane, directrice de l'IDEP (Institut Africain de Développement Économique et de Planification) - Issaka Ouandaogo, responsable de l'Unité d'influence à Oxfam Burkina Faso. ► Nos reportages : - La Tunisie, comme de nombreux pays africains, est prise dans les soubresauts géopolitiques du moment. Loin des bombes, c'est la menace alimentaire qui plane désormais, avec le manque de farine. Amira Souilem a rendu visite à un jeune agriculteur pris dans cette tourmente et qui tente de trouver des solutions locales aux problèmes d'approvisionnement. - Au Gabon, une crise du pain a éclaté en février 2022. Les boulangers avaient cessé de fabriquer les baguettes pour protester contre une très forte augmentation du prix du sac de farine décidée par les fabricants locaux. La guerre en Ukraine accentue ces difficultés. Les consommateurs se plaignent d'une augmentation du prix des beignets ou gâteaux farines très consommés dans les familles pauvres pour le petit déjeuner ou le dîner. Reportage à Libreville d'Yves Laurent Goma. ►Notre grand entretien : Dans la seconde partie de l'émission, nous vous proposons un entretien avec Papa N'Diaye, chef de division au FMI (Fonds Monétaire International), chargé des études pour l'Afrique. Que faire face à la guerre en Ukraine ? Face aux risques alimentaires, aux risques climatiques ? Où en est le déblocage des DTS, droits de tirage spéciaux ? Comment s'assurer de leur bonne utilisation ? Papa N'Diaye est en ligne de Washington.
« Blitzkrieg économique » (guerre-éclair économique) : l'expression utilisée par le président russe, faisant référence à l'offensive de l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, a marqué les esprits. En dénonçant les sanctions massives prises contre son pays, Vladimir Poutine dit aussi sa confiance dans la solidité de son économie et de son système financier. La Russie saura-t-elle éviter le défaut de paiement que lui promettent de nombreux économistes ? Alors que le rouble a perdu une grande partie de sa valeur, les sanctions occidentales sont-elles déjà en train de payer ? Que va faire la Chine ? Pour quelles implications monétaires ? Quels sont les marges de manœuvre de Moscou ? Éco d'ici, Éco d'ailleurs reçoit le macro-économiste Michel Santi, spécialiste des marchés financiers, auteur de plusieurs articles sur les conséquences économiques de la guerre en Ukraine. À suivre également l'analyse de Serguei Guriev, économiste russe, professeur à Sciences-Po Paris, recueillie par Jan Vandermade de la rédaction en anglais de RFI. Dans la deuxième partie de l'émission, nous entendrons Moussa Elias Farakhan, président de la Confédération patronale unique des petites et moyennes entreprises de Côte d'Ivoire. Il exprime deux sujets de préoccupation : le financement par les banques et les questions de fiscalité, en lien avec la mise en place de la ZLECAF. Enfin, dans la dernière partie, un long entretien avec Makhtar Diop, directeur général de la Société Financière Internationale, la branche de la Banque mondiale dédiée au secteur privé dans les pays en développement. Au micro d'Olivier Rogez et Charlotte Cosset, il détaille les actions et la stratégie de cet organisme chargé de financer les entreprises confrontées aux goulots d'étranglement du commerce mondial. Retrouvez nous sur : - Facebook - Twitter