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En 2026, la directive européenne relative à la transparence des rémunérations entrera en vigueur. Les employeurs des pays de l'Union auront désormais l'obligation «d'informer les demandeurs d'emploi du salaire de départ ou de la fourchette de rémunération initiale des postes publiés». Une nouvelle réglementation aux allures de révolution, selon Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l'Emploi en France. Il faut dire que la fameuse question «Combien tu gagnes?» est largement tabou pour les Français. Censée apporter plus d'équité au sein des entreprises, la transparence salariale, n'en annonce pas moins un véritable bouleversement sur les marchés du travail européens. Avec en premier lieu, la manière dont les entreprises vont recruter et fidéliser leurs talents. La façon dont elles vont aussi assumer leurs responsabilités quand leurs employés découvriront le salaire de leurs collègues. Les discussions à la machine risquent de s'animer... Au-delà des questions d'égalité de revenus, quelles seront les conséquences de la transparence sur l'évolution de carrière ? Les salariés ne vont-ils pas perdre leur pouvoir de négociation ? Et les salaires, seront-ils plutôt tirés vers le haut ou vers le bas ? Avec • Elise Penalva-Icher, sociologue de l'économie, professeur à Paris Dauphine PSL et autrice de La frustration salariale (éditions Sorbonne Université Presse, 2024) • Sandrine Dorbes, experte en stratégie de rémunération et conférencière, fondatrice de la société de conseil How Much et autrice de La rémunération n'est pas qu'une question d'argent (Dunod 2025). Un micro-trottoir d'Adam Saïdane qui est allé parler salaire et égalité salariale dans les rues de Paris. La transparence des revenus : qu'en pense la génération Z ? Notre reporter Adam Saïdane a profité de la pause déj' dans le parc d'un quartier d'affaires à Issy-les-Moulineaux pour poser la question à 2 jeunes employées dans l'audiovisuel : Noëlys, 25 ans et Imane, 24 ans. Très inspirées par le sujet tandis que leurs collègues masculins ont préféré fuir son micro. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. • Le blogueur béninois Emmanuel Codjo déplore les violences et discriminations contre les albinos en Afrique. • Moïse Kamguen, blogueur camerounais, estime que la Résistance française contre le nazisme a commencé à Douala avec le général Leclerc. Programmation musicale : ► Bend your back – Maureen ► Faje 'a Vede - Ngasa Ngasa.
Selon le nouveau rapport conjoint de l'Organisation internationale du travail (OIT) et de l'UNICEF, 138 millions d'enfants travaillent illégalement dans le monde en 2024. Dont 54 millions dans des conditions dangereuses mettant en péril leur santé, leur sécurité et leur éducation. La majorité travaille dans le secteur agricole. Les autres sont victimes de formes d'exploitation extrêmes : esclavage, prostitution, ou enrôlement forcé dans des conflits armés. Malgré un recul de l'exploitation infantile depuis cinq ans, le monde n'a pas atteint son objectif d'éliminer le travail des enfants d'ici à 2025. Quels sont les leviers efficaces de lutte contre la violation des droits de l'enfant ? Émission à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants. Avec : • Cyril Cosme, directeur du Bureau de l'Organisation internationale du travail pour la France • Guillaume Mariau, directeur adjoint et de la communication d'Enfants du Mékong, une association qui œuvre pour la scolarisation des enfants. Cette organisation est à l'origine de l'exposition de photos Le cartable ou la rue, quand école et travail se disputent l'enfance. En ouverture d'émission, L'école autour du monde, avec Oumou Diakité, responsable adjointe du service Afrique subsaharienne et océan Indien de Campus France : mobilité étudiante, la France consolide son attractivité. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de David à Baraka, Est-RDC. Programmation musicale : ► Higher - Angell Mutoni, Boukuru (24"-3'01) ► Ay Sasé - T2i.
Selon le nouveau rapport conjoint de l'Organisation internationale du travail (OIT) et de l'UNICEF, 138 millions d'enfants travaillent illégalement dans le monde en 2024. Dont 54 millions dans des conditions dangereuses mettant en péril leur santé, leur sécurité et leur éducation. La majorité travaille dans le secteur agricole. Les autres sont victimes de formes d'exploitation extrêmes : esclavage, prostitution, ou enrôlement forcé dans des conflits armés. Malgré un recul de l'exploitation infantile depuis cinq ans, le monde n'a pas atteint son objectif d'éliminer le travail des enfants d'ici à 2025. Quels sont les leviers efficaces de lutte contre la violation des droits de l'enfant ? Émission à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants. Avec : • Cyril Cosme, directeur du Bureau de l'Organisation internationale du travail pour la France • Guillaume Mariau, directeur adjoint et de la communication d'Enfants du Mékong, une association qui œuvre pour la scolarisation des enfants. Cette organisation est à l'origine de l'exposition de photos Le cartable ou la rue, quand école et travail se disputent l'enfance. En ouverture d'émission, L'école autour du monde, avec Oumou Diakité, responsable adjointe du service Afrique subsaharienne et océan Indien de Campus France : mobilité étudiante, la France consolide son attractivité. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de David à Baraka, Est-RDC. Programmation musicale : ► Higher - Angell Mutoni, Boukuru (24"-3'01) ► Ay Sasé - T2i.
Une « chute libre » des droits des travailleurs, voire un « effondrement ». C'est ce qui ressort de l'enquête annuelle menée par la Confédération syndicale internationale dans 151 pays. Comment se manifestent ces reculs des droits des travailleurs ? Comment expliquer de telles situations ? Comment enrayer cette mauvaise dynamique ? Pour en débattre :- Emmanuelle Lavignac, secrétaire nationale de l'Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT-CGT)- Caroline Diard, professeure associée au département Droit des affaires et Management DRH à TBS Toulouse Business Scholl éducation- Martin Denis, conseiller politique au TUAC, commission syndicale consultative auprès de l'OCDE, Organisation de coopération et de développement économiques.
Une « chute libre » des droits des travailleurs, voire un « effondrement ». C'est ce qui ressort de l'enquête annuelle menée par la Confédération syndicale internationale dans 151 pays. Comment se manifestent ces reculs des droits des travailleurs ? Comment expliquer de telles situations ? Comment enrayer cette mauvaise dynamique ? Pour en débattre :- Emmanuelle Lavignac, secrétaire nationale de l'Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT-CGT)- Caroline Diard, professeure associée au département Droit des affaires et Management DRH à TBS Toulouse Business Scholl éducation- Martin Denis, conseiller politique au TUAC, commission syndicale consultative auprès de l'OCDE, Organisation de coopération et de développement économiques.
En Équateur, l'État a fait acte de contrition, samedi dernier (31 mai 2025), auprès de 342 ouvriers agricoles exploités par la société japonaise Furukawa qui produisait la fibre de l'abaca. Ces travailleurs avaient été réduits en esclavage. «J'ai commencé à travailler à l'âge de 5 ans», a raconté Susana Quinonez au correspondant de RFI en Équateur, Eric Samson. «Il n'y avait pas d'écoles, mais j'ai appris à lire le matin et après j'allais travailler. On n'avait pas de salaire, pas de contrat, pas de treizième mois, pas de bénéfices. On n'avait pas l'eau courante ni l'électricité, rien de rien. On ne réalisait pas que notre situation était anormale car on n'était pas éduqués. Les portails des haciendas étaient cadenassés et les ministères ne contrôlaient rien». Il aura fallu sept années de bataille judiciaire pour établir publiquement que l'État avait laissé faire et qu'il présente ses excuses, lors d'une cérémonie en présence de cinq ministres à laquelle a assisté Éric Samson. Écoutez son reportage. Arrestations dans l'affaire des bébés volés chiliensPour la première fois, la justice chilienne ordonne des interpellations, notamment d'anciens magistrats, dans l'affaire des enfants adoptés illégalement pendant la dictature d'Augusto Pinochet. Pendant des décennies, environ 20 000 enfants ont été arrachés à leurs parents et remis à des familles à l'étranger. C'est le cas de Johanna Lamboley qui avait cinq ans quand on l'a emmenée en France pour y être adoptée. Aujourd'hui, elle est l'une des responsables de l'association Raif (Réseau des adoptés à l'international). Elle a confié à Natalia Olivares de la rédaction en espagnol de RFI, son émotion de voir la justice avancer enfin. Toujours des violences à Port-au-PrinceNotre confrère Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, revient sur les nouvelles attaques survenues ces derniers jours, dans plusieurs quartiers de la capitale haïtienne et ce malgré, des opérations policières. Alterpresse dresse aussi ce constat : cela fait quatre ans que le quartier de Martissant, au sud de Port-au-Prince, est un territoire perdu et les drones kamikazes utilisés depuis quelques mois par la police n'ont pas permis de faire changer les choses. Enfin, dans ce contexte, une personnalité habituée des résolutions de crises arrivera bientôt en Haïti : le diplomate Henry Wooster, nouveau chargé d'affaires des États-Unis à Port-au-Prince. Alterpresse revient sur le parcours de cet ancien officier de l'armée qui a déjà été en poste au Proche-Orient, en Russie et en Haïti. La presse américaine revient sur l'attaque de BoulderCette attaque antisémite s'ajoute à bien d'autres ces derniers mois, relève le New York Times. Le quotidien explique que si un sentiment anti-israélien s'est développé dans le pays, depuis le début de la guerre à Gaza, aujourd'hui, il est difficile de faire la différence entre ce qui relève d'une «opposition au gouvernement de Benyamin Netanyahu, ou même à l'État israélien lui-même», et ce qui est de «l'hostilité envers les Juifs».Conséquence : beaucoup de Juifs Américains ont peur de se montrer en public. D'autant que si Donald Trump a fait de la lutte contre l'antisémitisme l'une de ses priorités, ses actes disent le contraire, estime le New York Times qui donne un exemple : le gel du financement de l'Agence fédérale qui gère les secours d'urgence... a entraîné la fin d'un programme de sécurité dont bénéficiaient de nombreuses synagogues et institutions juives. «De nombreux détracteurs de Trump affirment que le président semble plus à l'aise dans la lutte contre l'antisémitisme lorsque cela s'inscrit dans ses objectifs politiques plus larges – cibler les universités d'élite, réprimer l'immigration ou lutter contre ses opposants politiques – que lorsqu'il s'agit de protéger physiquement les Juifs», insiste le New York Times. Cristina Kirchner en lice pour les législatives de la province de Buenos Aires de septembreÀ 72 ans, Cristina Kirchner est candidate à un simple siège de députée provinciale. Selon le journal Clarin, elle le fait pour échapper à la justice. Si elle est élue, elle bénéficiera d'une immunité parlementaire. Elle qui a été condamnée à six ans de prison et à une inéligibilité fin 2022, dans une affaire d'attribution frauduleuse de marches publics. Une peine confirmée en appel mais qui, pour être effective, doit encore être validée par la Cour suprême dont la décision est attendue dans les prochains mois. Avant ou après l'élection de septembre ? De cela dépend la candidature de Cristina Kirchner, souligne Infobae. En attendant, Cristina Kirchner est en campagne dans une province acquise à la gauche. «De cette élection dépend le sort électoral du péronisme cette année», analyse La Nacion. En octobre, auront lieu les législatives nationales de mi-mandat, véritable test pour Javier Milei et pour Cristina Kirchner. Le CEISAL à ParisC'est un sujet crucial au cœur d'un congrès organisé en ce moment à Paris, le CEISAL. Des centaines de chercheurs et d'universitaires venus d'Europe et d'Amérique latine se retrouvent pour parler de justice sociale environnementale et réfléchir à de nouvelles manières de produire, d'habiter, de vivre. Achim Lippold a rencontré le président du congrès, le géographe Sébastien Velut. Le journal de la 1èreBenoît Ferrand nous parle de la brume de sable de retour aux Antilles.
Savoir prendre des décisions, communiquer, encourager l'innovation et la créativité, déléguer, fédérer son équipe... Cette liste non exhaustive énumère les qualités d'un bon manager. Pourtant, certains managers semblent parvenir au sommet de la hiérarchie sans en avoir aucune. Ce phénomène a même un nom aux racines grecques, la «kakistocratie», que l'on pourrait traduire par «la direction par les incompétents». Un management par le pire qui a de multiples manifestations et de nombreuses conséquences au sein des organisations. Car l'incompétence des chefs se répercutent inévitablement sur leurs collaborateurs : surcharge de travail pour compenser, perte de confiance, frustration, manque de motivation...D'un autre côté, le poste de manager semble faire de moins en moins rêver. Selon une étude du cabinet anglais Robert Walters, publié en 2024, 52% de la génération Z (15-30 ans) ne veut pas être manager. Une tendance qui pourrait peut-être expliquer la mise en place de ces «kakistocraties», car si les bons éléments ne veulent pas diriger, il ne restera que les médiocres... Comment faire revenir la compétence au sommet ? Et comment parvenir à dialoguer avec sa direction même quand elle a des lacunes ? Avec :►Gaël Chatelain-Berry, écrivain et podcasteur. Auteur de Mon boss est nul mais je le soigne ! Comment transformer le pire patron en manager bienveillant (First, 2025). Créateur du podcast Happy work sur le bien-être au travail. ►Isabelle Barth, professeure agrégée de l'Université de Strasbourg en Science de gestion, chercheuse en science du Management, conférencière et autrice de La Kakistocratie ou le pouvoir des pires (Éditions EMS, 2024). Programmation musicale :Jahkasa - KakistrocratieKazy Lambist et Lulu Gainsbourg - L'Intranquillité.
Savoir prendre des décisions, communiquer, encourager l'innovation et la créativité, déléguer, fédérer son équipe... Cette liste non exhaustive énumère les qualités d'un bon manager. Pourtant, certains managers semblent parvenir au sommet de la hiérarchie sans en avoir aucune. Ce phénomène a même un nom aux racines grecques, la «kakistocratie», que l'on pourrait traduire par «la direction par les incompétents». Un management par le pire qui a de multiples manifestations et de nombreuses conséquences au sein des organisations. Car l'incompétence des chefs se répercutent inévitablement sur leurs collaborateurs : surcharge de travail pour compenser, perte de confiance, frustration, manque de motivation...D'un autre côté, le poste de manager semble faire de moins en moins rêver. Selon une étude du cabinet anglais Robert Walters, publié en 2024, 52% de la génération Z (15-30 ans) ne veut pas être manager. Une tendance qui pourrait peut-être expliquer la mise en place de ces «kakistocraties», car si les bons éléments ne veulent pas diriger, il ne restera que les médiocres... Comment faire revenir la compétence au sommet ? Et comment parvenir à dialoguer avec sa direction même quand elle a des lacunes ? Avec :►Gaël Chatelain-Berry, écrivain et podcasteur. Auteur de Mon boss est nul mais je le soigne ! Comment transformer le pire patron en manager bienveillant (First, 2025). Créateur du podcast Happy work sur le bien-être au travail. ►Isabelle Barth, professeure agrégée de l'Université de Strasbourg en Science de gestion, chercheuse en science du Management, conférencière et autrice de La Kakistocratie ou le pouvoir des pires (Éditions EMS, 2024). Programmation musicale :Jahkasa - KakistrocratieKazy Lambist et Lulu Gainsbourg - L'Intranquillité.
La mission locale Paris terres d'envol est un établissement public territorial qui aide à l'insertion sociale des jeunes déscolarisés et sans emploi. Elle propose aussi, et depuis peu, un accompagnement à l'étranger à ceux qui poursuivent des études ou sont actifs, pour apprendre l'anglais.
En Tunisie, une loi votée au Parlement pour mettre fin à la sous-traitance dans certains secteurs. Elle doit permettre de régler les situations abusives de précarité des employés de certaines sociétés de sous-traitance, particulièrement dans le nettoyage et le gardiennage. De notre correspondante à Tunis Mourad Saïdani est gardien de sécurité dans une résidence. Il a veillé jusqu'à 4h du matin le jour du vote de la loi sur la sous-traitance au Parlement. Il attend, avec impatience, un changement. « Vous n'imaginez pas mes conditions de travail, s'exclame l'homme de 42 ans, ça fait un an et demi que je travaille ici pour 160 euros par mois. Je n'ai aucun jour de congé, si je veux en prendre un, c'est prélevé de mon salaire. Je travaille douze heures par jour. J'attendais vraiment cette loi, car je n'en peux plus de cette situation ».Sécurité de l'emploiIl espère qu'avec la nouvelle loi, son contrat sera régularisé. Actuellement, il n'a pas de Sécurité sociale. Le vide juridique et la confusion entre société de prestation de service et sous-traitance ont laissé place à ce genre d'abus. « Je n'ai pas de formation ou de diplôme. Et qui va embaucher quelqu'un de mon âge ? la plupart des secteurs cherchent des jeunes et des saisonniers », explique-t-il.Avec la nouvelle loi, les CDD ou contrats précaires doivent être convertis en CDI et assurer une protection sociale. Une exception est faite pour le travail saisonnier. Mais le professeur en droit Hatem Kotrane souligne un manque de clarté. « L'une des difficultés est la durée maximale du CDD, rien n'est dit dans la loi. On tolère des cas, mais on ne dit pas qu'elle est la durée du seuil, qu'elle est la durée maximale d'un CDD. On parle de contrat de travail qui conclut la durée d'un chantier, d'une mission, cela a été supprimé et aujourd'hui cela créerait beaucoup de difficultés pour nombre d'entreprises, dans le secteur du bâtiment par exemple ».Critique sur le manque de collégialitéLe député indépendant Dhafer Sghiri est l'une des voix à avoir émis des réserves lors du débat sur la loi à l'assemblée. Il a dénoncé notamment le manque de consultation avec les partenaires sociaux et le patronat. « Avec le projet, il doit y avoir une étude d'impacts normalement. Ça doit être chiffré, par exemple le projet va impacter combien de personnes ? Ça, c'est inexistant dans le projet, c'est une grande lacune, une faiblesse ». Le secteur privé a peu réagi à l'adoption de cette nouvelle loi. Le secteur public emploie lui 20% de travailleurs dans la sous-traitance. Le texte prévoit une amende de 3 000 euros et jusqu'à six mois d'emprisonnement en cas d'infraction.
Est-il plus facile d'élire un pape que de s'accorder sur l'âge de départ à la retraite en France ? Chaque jeudi, le conclave des retraites se réunit ou plutôt, se vide. FO, la CGT, l'U2P ont quitté la table. La CFTC boude. Ne restent que trois irréductibles : la CFDT, le Medef et la CPME. Et pendant que les chaises se vident, le gouvernement attend une fumée blanche. Ou au moins 6,5 milliards d'euros pour éviter le déraillement. En France, chaque réforme des retraites vire à la crise nationale. Depuis 1993 : sept réformes, sept chocs. Parce qu'ici, la retraite n'est pas un simple calcul. C'est une promesse d'égalité, un acquis sacré. Alors pourquoi ça coince ? Notre culture ? Notre rapport au travail ? Ou notre refus de voir le monde changer ? Pour en débattre : Henri Sterdyniak,économiste, co-fondateur de l'OFCE et du groupe des Économistes atterrés Monika Queisser, cheffe de la Division des politiques sociales à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), expert en retraites Jean-Hervé Lorenzi, économiste, fondateur du Cercle des économistes
Est-il plus facile d'élire un pape que de s'accorder sur l'âge de départ à la retraite en France ? Chaque jeudi, le conclave des retraites se réunit ou plutôt, se vide. FO, la CGT, l'U2P ont quitté la table. La CFTC boude. Ne restent que trois irréductibles : la CFDT, le Medef et la CPME. Et pendant que les chaises se vident, le gouvernement attend une fumée blanche. Ou au moins 6,5 milliards d'euros pour éviter le déraillement. En France, chaque réforme des retraites vire à la crise nationale. Depuis 1993 : sept réformes, sept chocs. Parce qu'ici, la retraite n'est pas un simple calcul. C'est une promesse d'égalité, un acquis sacré. Alors pourquoi ça coince ? Notre culture ? Notre rapport au travail ? Ou notre refus de voir le monde changer ? Pour en débattre : Henri Sterdyniak,économiste, co-fondateur de l'OFCE et du groupe des Économistes atterrés Monika Queisser, cheffe de la Division des politiques sociales à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), expert en retraites Jean-Hervé Lorenzi, économiste, fondateur du Cercle des économistes
Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec :• Aniela Vé Kouakou, fondatrice de Agiloya Afrique, cabinet de conseils en Ressources Humaines et Recrutement, basé à Abidjan• Yann Hazoume, consultant RH et chasseur de tête.En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Carine Ozouaki, des cosmétiques made in Libreville.Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de retourner chez eux pour contribuer au développement de leur pays. C'est le moment du Succès des Repats ! Quand elle est rentrée à Libreville au Gabon, Carine Ozouaki n'avait pas prévu de se lancer dans la fabrication de cosmétiques. Et pourtant, il y a 10 ans, elle a créé sa marque « Magningo ». Un projet qu'elle a financé sur ses fonds propres, elle qui travaille à temps plein dans une banque. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée chez elle, dans sa cuisine reconvertie en atelier. Programmation musicale :► Ma Meilleure Ennemie ft. POMME - Stromae► Wake up Afrika - Gyedu-Blay Ambolley.
Alors que Paris accueille la REuse Economy Expo, unique salon européen dédié à la réutilisation, la question du réemploi des objets du quotidien s'impose comme un enjeu crucial. Créateur d'emplois et levier économique, ce modèle reste pourtant en retrait face au recyclage. Décryptage. Le réemploi et la réutilisation des objets connaissent un coup de projecteur à Paris, à l'occasion de la REuse Economy Expo, le seul événement en Europe entièrement consacré à cette thématique. Redonner une seconde vie à nos objets est un impératif à la fois écologique et économique. Pourtant, cette pratique reste marginale: ni les producteurs, ni les vendeurs, ni même les consommateurs ne l'ont pleinement adoptée.Résultat, il est difficile d'évaluer précisément le poids de cette économie. Ce qui est certain en revanche, c'est son potentiel en matière d'emploi. Rien que dans le secteur de la remise en état des emballages, 8 000 personnes sont actuellement employées en France. Et selon plusieurs experts, ce chiffre pourrait grimper à 40 000 d'ici 2040. Le réemploi se présente donc comme une véritable opportunité de développement économique.Réutiliser plutôt que recycler : un changement de paradigmePendant des années, c'est le recyclage qui a été érigé en norme. On démonte, on détruit, puis on reconstruit. Mais le réemploi reste à la traîne, alors même qu'il présente des avantages considérables. Pour les consommateurs, il signifie des prix plus accessibles. Pour les entreprises, selon l'ADEME (Agence française de la transition écologique), il permet de réduire significativement les coûts de production.L'exemple du secteur verrier illustre parfaitement ce tournant. Au printemps 2022, confrontés à une pénurie de calcin après le début de la guerre en Ukraine, les producteurs français ont choisi de laver et réutiliser les bouteilles existantes, plutôt que de les recycler dans des fours énergivores. Une solution plus rapide, plus économique, et bien plus écologique.À lire aussiLes industriels européens du plastique prennent le virage du recyclableConstruire une culture du réemploiLe véritable défi réside dans la conception même des produits, qui sont majoritairement pensés pour un usage unique. Or, l'essor du réemploi dépend en grande partie d'une évolution dans cette logique de production. En France, la réglementation évolue. D'ici 2027, 10 % des emballages devront être réutilisés. À l'échelle européenne, une nouvelle directive encore plus ambitieuse entrera en vigueur dès l'année prochaine. Mais il faut aussi convaincre les consommateurs. Entre une machine à laver bon marché, mais irréparable, et une plus coûteuse aux pièces robustes et remplaçables, le choix immédiat est souvent dicté par le prix. Pourtant, sur le long terme, c'est souvent la solution réparable qui s'avère la plus rentable. Penser les produits pour qu'ils aient plusieurs vies, dès leur conception, devient une piste incontournable. Les enseignes de seconde main fleurissent à travers l'Europe, et ces produits investissent désormais les rayons des grands magasins. Comme le rappelait justement Lavoisier, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » L'économie circulaire n'a peut-être jamais été aussi actuelle.
Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec :• Aniela Vé Kouakou, fondatrice de Agiloya Afrique, cabinet de conseils en Ressources Humaines et Recrutement, basé à Abidjan• Yann Hazoume, consultant RH et chasseur de tête.En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Carine Ozouaki, des cosmétiques made in Libreville.Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de retourner chez eux pour contribuer au développement de leur pays. C'est le moment du Succès des Repats ! Quand elle est rentrée à Libreville au Gabon, Carine Ozouaki n'avait pas prévu de se lancer dans la fabrication de cosmétiques. Et pourtant, il y a 10 ans, elle a créé sa marque « Magningo ». Un projet qu'elle a financé sur ses fonds propres, elle qui travaille à temps plein dans une banque. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée chez elle, dans sa cuisine reconvertie en atelier. Programmation musicale :► Ma Meilleure Ennemie ft. POMME - Stromae► Wake up Afrika - Gyedu-Blay Ambolley.
Ils sont les acteurs méconnus et pourtant indispensables du quai de pêche de Kayar. Les porteurs de caisses de poissons transportent plusieurs fois dans la journée des dizaines de kilos pour une paie dérisoire. De notre envoyée spéciale de retour de Kayar,Dans le tumulte du quai de pêche, pas pressants, ils font des allers et retours, des caisses remplies de poissons sur la tête. « Quand les pêcheurs reviennent de la mer, nous sommes chargés de sortir le poisson des pirogues pour les emmener soit dans les usines, soit dans les camions frigorifiques ou auprès du propriétaire de la pirogue », explique Modou Poye, tout en guettant l'arrivée d'une pirogue pour offrir ses services.« On se bouscule. Près de 200 personnes effectuent ce travail ici. Donc, il faut être prudent et être respectueux pour ne pas créer des problèmes. Quand on se rue et qu'une autre personne est choisie, je ne fais pas d'histoire, j'attends mon tour. Les caisses peuvent peser 40, 50 jusqu'à 60 kilos, c'est très lourd. »À écouter aussiSénégal : sur le quai de Kayar, des candidats à l'immigration prêts à toutTous ne sont pas patients comme Modou Poye. Il arrive que des bagarres éclatent entre porteurs, surtout quand la pêche n'a pas été fructueuse. Demba Ba erre également sur le quai, sa caisse sous le bras, en attendant de la remplir. « Quand il n'y a pas de poisson, il n'y a pas de travail pour nous et rien pour les dépenses quotidiennes. Chacun veut gagner quelque chose, donc il arrive qu'on se batte entre nous jusqu'à l'intervention des gendarmes. C'est pour ça qu'il faut qu'on soit mieux organisé », estime-t-il.Les porteurs sont payés 500 FCFA la course et pour gagner plus, il faut en faire une dizaine par jour. Le visage dégoulinant de sueur, Saliou Thiaw 52 ans, père de six enfants, vient de déposer une caisse. Il a quitté une autre région pour venir travailler sur ce quai de pêche : « Je fais ce travail depuis 30 ans, c'est très fatigant. Parfois, je gagne 3 000 FCFA, 4 000 ou 5 000 FCFA, ça dépend des jours. Quand on doit nourrir une famille, c'est compliqué. Tout ce que je gagne, c'est pour les besoins quotidiens de ma famille. Chez moi, personne d'autre ne fait ça, parce que c'est très dur. Mais c'est mieux que de voler ou de vendre de la drogue. »Ils aimeraient voir une augmentation du prix de la course, mais les propriétaires des pirogues et les autres acteurs de la pêche restent alignés sur le même montant. En plus de leur paie dérisoire, les porteurs de caisses sont aussi touchés par la diminution des quantités de poissons, car s'il n'y a pas de pêche, ils ne peuvent pas travailler.
Fatigue, charge mentale, pression à la performance, situations d'invisibilisation ou de marginalisation... Le retour des femmes au travail, après un congé maternité, peut être compliqué. Selon une étude de l'Association Pour l'Emploi des Cadres (APEC) de 2024, en France, 47% des mères ont jugé leur retour de congé maternité difficile et 71% d'entre elles considèrent que les entreprises ne mènent les actions nécessaires pour favoriser leur reprise. Pourtant, s'il était mieux anticipé et accompagné, ce retour au travail pourrait être bien vécu, et surtout sans frein de carrière. Car à chaque nouvel enfant, l'écart salarial entre hommes et femmes se creuse un peu plus. À la maison et au travail, le retour de congé maternité est donc un enjeu de société central. Alors comment préparer sa reprise ? Quel rôle de l'employeur vis-à-vis des mères et des pères. Avec :• Clémence Pagnon, co-fondatrice d'Issence, agence de formation et de conseil pour concilier parentalité et carrière. Co-autrice avec Isma Lassouani du livre Le 5ème trimestre – bien vivre son retour de congé maternité (Solar, 2025). Un témoignage recueilli par Charlie Dupiot.Gladys a 36 ans. Ses jumeaux viennent de souffler leur première bougie. Elle a repris le travail très récemment, il y a deux mois, elle qui travaille comme chargée de projets au sein d'un institut de financement. Elle nous raconte comment elle a appréhendé cette reprise, au micro de notre reporter Charlie Dupiot. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Aujourd'hui, le son des préjugés. Programmation musicale :► Pauvre Jésus-Christ – Voyou & Flore Benguigui ► Working on Me – Drift.
Fatigue, charge mentale, pression à la performance, situations d'invisibilisation ou de marginalisation... Le retour des femmes au travail, après un congé maternité, peut être compliqué. Selon une étude de l'Association Pour l'Emploi des Cadres (APEC) de 2024, en France, 47% des mères ont jugé leur retour de congé maternité difficile et 71% d'entre elles considèrent que les entreprises ne mènent les actions nécessaires pour favoriser leur reprise. Pourtant, s'il était mieux anticipé et accompagné, ce retour au travail pourrait être bien vécu, et surtout sans frein de carrière. Car à chaque nouvel enfant, l'écart salarial entre hommes et femmes se creuse un peu plus. À la maison et au travail, le retour de congé maternité est donc un enjeu de société central. Alors comment préparer sa reprise ? Quel rôle de l'employeur vis-à-vis des mères et des pères. Avec :• Clémence Pagnon, co-fondatrice d'Issence, agence de formation et de conseil pour concilier parentalité et carrière. Co-autrice avec Isma Lassouani du livre Le 5ème trimestre – bien vivre son retour de congé maternité (Solar, 2025). Un témoignage recueilli par Charlie Dupiot.Gladys a 36 ans. Ses jumeaux viennent de souffler leur première bougie. Elle a repris le travail très récemment, il y a deux mois, elle qui travaille comme chargée de projets au sein d'un institut de financement. Elle nous raconte comment elle a appréhendé cette reprise, au micro de notre reporter Charlie Dupiot. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Aujourd'hui, le son des préjugés. Programmation musicale :► Pauvre Jésus-Christ – Voyou & Flore Benguigui ► Working on Me – Drift.
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Cette semaine, les PME face au manque de données sur les marchés. Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Raymond, fondateur et dirigeant de Jokosun Energies, entreprise de services d'accès à l'électrification de pirogues ou de bateaux à Dakar, Sénégal. Partie 2 : les PME face au manque de données sur les marchés- Serigne Barro, directeur général de P_i group qui regroupe trois entreprises spécialisées dans la digitalisation : People input (fournisseur d'innovation), Voice Africa (agence de communication) et dentsu (agence média). - Hadiatou Barry, présidente du groupe Akiba Finance, une banque digitale, Conakry, Guinée- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch. Programmation musicale : ► Domebi - Santrofi► Après Minuit - Wizkid & Tiakola.
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Cette semaine, les PME face au manque de données sur les marchés. Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Raymond, fondateur et dirigeant de Jokosun Energies, entreprise de services d'accès à l'électrification de pirogues ou de bateaux à Dakar, Sénégal. Partie 2 : les PME face au manque de données sur les marchés- Serigne Barro, directeur général de P_i group qui regroupe trois entreprises spécialisées dans la digitalisation : People input (fournisseur d'innovation), Voice Africa (agence de communication) et dentsu (agence média). - Hadiatou Barry, présidente du groupe Akiba Finance, une banque digitale, Conakry, Guinée- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch. Programmation musicale : ► Domebi - Santrofi► Après Minuit - Wizkid & Tiakola.
La liste des métiers en tension a été publiée ce jeudi 22 mai au Journal officiel. Elle détermine environ 80 professions pour lesquels les employeurs, en France, ont du mal à recruter du personnel et ouvre la voie à une régularisation des travailleurs étrangers qui exerçaient déjà ces activités de manière illégale. Mais les critères varient selon les régions et transforment la constitution des dossiers de demande de titre de séjour en véritable casse-tête. Rencontre avec une jeune femme qui remplit les conditions pour bénéficier de cette procédure. Dans la permanence du syndicat CFDT de Trappes, en région parisienne, Françoise accompagne cet après-midi une jeune femme ivoirienne. On l'appellera Aya. Elle est arrivée en France en 2017. Son référent, raconte-t-elle, a envoyé les documents nécessaires à sa régularisation en 2023. « La préfecture a répondu que tout était bon, qu'ils étaient en train de traiter les dossiers déposés en 2022, et qu'il fallait donc patienter », raconte Aya.Deux ans plus tard, elle n'a toujours pas de réponse. Mais puisqu'elle exerce un métier en tension depuis au moins un an, la nouvelle procédure peut lui permettre d'être régularisée. Aya est aide ménagère à domicile depuis cinq mois et travaillait auparavant comme femme de chambre dans un hôtel.À la permanence, Françoise n'est pas sûre que le métier de femme de chambre soit un métier en tension. « Tous les métiers ne sont pas des métiers en tension, explique-t-elle à Aya. Vous voyez, la liste des métiers que l'on dit en tension vient juste de sortir et il y en a 17 pages… On pourrait regarder puisqu'il y a domestiques, ménages domestiques... »Sur le bureau, des photocopies dans tous les sens. Jack est venu aider Françoise à s'y retrouver dans cette procédure aux subtilités complexes et pas toujours logiques à ses yeux. « Les métiers en tension sont un petit peu hors sol par rapport à la problématique des personnes sans papiers. Parce que si vous regardez dans cette liste-là, "Des ingénieurs et cadres d'études recherche et développement en industrie", c'est peut-être un métier en tension, mais pas par rapport à la problématique des travailleurs sans papiers. Pour les infirmiers, il faut avoir un diplôme. Même s'ils en avaient un dans leur pays d'origine, il n'est pas valide en France. Donc le métier peut être en tension, mais ils ne rempliront jamais ce métier-là. C'est de la poudre aux yeux. »Une fois le dossier complet, la préfecture convoquera Aya sous 90 jours. Elle devra cette fois prouver qu'elle vit en France depuis au moins trois ans. Mais même si elle répond à chacun des critères, la décision reste à la discrétion du préfet.À lire aussiFrance: des travailleurs sans papiers demandent justice aux géants du secteur des déchets
Le Ghana est le premier exportateur d'or du continent. Une activité très rentable, mais pas sans conséquences sociales. Ces dernières années, de nombreux agriculteurs se retrouvent en effet sans emploi faute de terres à cultiver. En cause : l'expansion de l'industrie minière et la propagation croissante de l'orpaillage illégal. S'il est pour l'instant compliqué de lutter contre ce phénomène, des alternatives se mettent en place localement pour fournir du travail aux communautés affectées. Par exemple dans la région orientale, auprès d'une communauté de fermiers qui s'est reconvertie dans la fabrication de savon noir, un produit qui s'exporte jusqu'aux États-Unis. Avec notre envoyé spécial à Juaso,Aux abords de la commune aurifère de Juaso, en plein milieu de terres déboisées, cernée par des camions bennes et des pelleteuses, la fabrique de savon noir paraît bien vulnérable. Pour seul patrimoine, une bâtisse en béton pour stocker du matériel, et un auvent qui sert d'atelier de plein air. Dessous, une trentaine de femmes équipées de masques sanitaires, charlottes et tabliers colorés, s'activent autour d'un chaudron fumant. Parmi elle, se trouve Mary Nanquah, la trentaine. Voilà plus d'un an qu'elle a rejoint la communauté : « Ici, nous sommes tous originellement des fermiers. Quand les mineurs sont arrivés dans notre communauté, ils ont détruit toutes nos terres. Nous n'avions plus de travail », témoigne-t-elle.Développer une vision et des projetsAssis en retrait, un homme acquiesce, l'air grave. Employé de l'ONG Advocates for community alternative, Francis Manu se souvient parfaitement de sa première visite à Juaso, en 2020, et du chômage généralisé qui sévissait dans cette communauté. Sa mission depuis lors : aider ces fermiers expropriés à sortir de la misère. « Ce que nous faisons ici, c'est essayer de redonner à la communauté le contrôle de son développement, explique-t-il. Quand on commence à travailler avec elle, on l'invite à trouver une vision, à se concentrer sur un projet unique, puis nous les aidons à hauteur de 9 000 dollars. »Aujourd'hui, les marmites tournent à plein régime. À l'intérieur macère une pâte brunâtre, une préparation à base de poudre de cacao brûlée, mélangée à de l'huile et de l'eau, qui, une fois sur le feu, dégage une odeur toute particulière. Mais avant de pouvoir sentir ces effluves s'échappant de l'atelier, il a bien fallu apprendre la recette du savon noir.De Juaso au marché américainC'est là qu'est intervenu Kaeme, une entreprise ghanéenne de cosmétique à la clientèle internationale. Freda Obeng-Ampofo, la fondatrice, se rend plusieurs fois par an à l'atelier. « Quand j'ai rencontré le chef d'Advocates for community alternatives, il m'a demandé de venir en tant que formatrice technique. Aujourd'hui, nous avons un accord particulier avec la communauté de Juaso. Nous avons pris le temps que l'on souhaitait pour les former, et maintenant, nous nous sommes engagés à acheter l'intégralité du savon noir qu'elles produisent », détaille la cheffe d'entreprise.Grâce aux commandes de Kaeme, chaque fabricante de savon parvient à gagner 1 000 cedis par mois, une soixantaine d'euros environ. De quoi, selon elles, largement subvenir aux besoins de leurs familles. Mais ce revenu risque d'être menacé à l'avenir. Entouré d'exploitations minières, l'atelier de production n'est pas à l'abri d'être, un jour, détruit à son tour.
Omniprésente dans nos usages professionnels comme personnels, la visioconférence continue de transformer le paysage numérique. Un secteur ultraconcurrentiel qui pèse lourd et qui a même entraîné la disparition de Skype, pionnier du genre. Décryptage. Elle est aujourd'hui pratiquement omniprésente, aussi bien dans le monde professionnel que dans notre quotidien, la visioconférence.Vous vous souvenez sans doute de la fameuse sonnerie Skype, qui ne retentira plus. Si l'application née en 2003 était une vraie révolution, elle a depuis été reléguée au second plan, que ce soit pour un usage personnel ou professionnel. Son monopole a pris fin avec l'arrivée de FaceTime d'Apple, puis plus récemment avec Zoom, Google Meet ou encore Microsoft Teams. Ironie du sort : Microsoft possédait Skype, mais a préféré miser sur son autre outil, et a fini par l'abandonner. À écouter aussi8 milliards de voisins: Télétravail, fin de partie ?Un marché boosté par la pandémie et le télétravail hybride C'est pendant la pandémie de Covid-19, au printemps 2020, que le marché de la visioconférence a connu un véritable bond. Avant 2019, les logiciels Zoom et Teams étaient encore très peu utilisés par le grand public. Aujourd'hui, ces applications sont entrées dans le vocabulaire courant et le quotidien de centaines de millions de salariés.Le marché de la visioconférence est valorisé à 33 milliards de dollars. D'ici à 2033, ce chiffre pourrait doubler selon plusieurs projections. Chaque année, la croissance du secteur est estimée entre 7 % et 10 %, soutenue par l'essor du télétravail hybride, ce mélange entre présentiel et travail à domicile. Difficile, voire impossible pour les grandes entreprises de passer à côté de cette dynamique. À lire aussiTélétravail: un acquis de plus en plus remis en cause dans les entreprisesDes investissements massifs… mais aussi des limites Au-delà de l'apparente simplicité de la visioconférence, les entreprises investissent massivement, notamment en recherche et développement. L'intelligence artificielle est au cœur de ces efforts. Depuis 2023, Microsoft a investi plus de 2 milliards de dollars dans l'IA collaborative. Zoom, de son côté, rachète des start-ups spécialisées dans le traitement du langage, pour créer des assistants capables de résumer automatiquement les réunions. Certains vont encore plus loin et travaillent sur des solutions holographiques pour remplacer les écrans.La visioconférence devient ainsi un véritable outil de travail, un soutien à la productivité. Mais elle a aussi ses limites. Selon l'agence X2O Media, 9 entreprises sur 10 utilisent cet outil. Mais elle serait aussi responsable de 34 milliards de dollars de pertes par an, en raison de réunions mal gérées. Pour les salariés, cette pratique généralisée peut entraîner une certaine fatigue, voire une forme de dépendance, avec des conséquences négatives sur la productivité. Et ce n'est que le début : selon le cabinet Straits Research, d'ici à 2030 – autrement dit, demain – 60 % des interactions professionnelles pourraient être totalement dématérialisées.
Pour en débattre : Monika Queisser, experte en retraites, cheffe de la division des politiques sociales à l' Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Bruno Palier,politiste, directeur de recherche du CNRS à Sciences Po au Centre d'études européennes et spécialiste des systèmes de protection sociale, auteur de Réformer les retraites, éditions Presses de Sciences Po Michaël Zemmour, économiste, enseignant-chercheur en économie, université Lumière Lyon 2, chercheur associé à Sciences Po
Pour en débattre : Monika Queisser, experte en retraites, cheffe de la division des politiques sociales à l' Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Bruno Palier,politiste, directeur de recherche du CNRS à Sciences Po au Centre d'études européennes et spécialiste des systèmes de protection sociale, auteur de Réformer les retraites, éditions Presses de Sciences Po Michaël Zemmour, économiste, enseignant-chercheur en économie, université Lumière Lyon 2, chercheur associé à Sciences Po
Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump enchaîne les coupes budgétaires, notamment dans le secteur des énergies propres. Résultat : des milliers d'emplois supprimés, des projets abandonnés et des milliards d'investissements menacés. Décryptage. En un peu plus de 100 jours au pouvoir, l'administration Trump a signé pas moins de 26 décrets visant principalement à démanteler les politiques de son prédécesseur Joe Biden. D'après l'ONG Climate Power, cela a déjà entraîné la suppression de 20 000 emplois dans les énergies propres. Ce sont autant de projets abandonnés et de milliards de dollars d'investissements remis en cause. Parmi les mesures emblématiques : la suspension des subventions pour les véhicules électriques ou encore l'annulation de crédits d'impôt pour les filières éolienne et solaire. Le Financial Times cite notamment l'exemple d'un projet de construction d'une usine de batteries en Arizona, abandonné en février dernier. Un investissement de 850 millions de dollars envolé et 3 000 emplois directs supprimés. Autre exemple : un fabricant de panneaux solaires dans le Michigan a gelé l'intégralité de ses recrutements. Résultat, ce sont 1 200 postes qui restent aujourd'hui vacants. À lire aussiPourquoi les géants pétroliers pourraient nuire aux ambitions de Donald TrumpUne stratégie fossile assumée par la présidence Ces deux cas illustrent une vraie tendance. Toujours selon Climate Power, près de 100 projets dans les énergies propres ont été annulés, retardés ou suspendus au premier trimestre 2025, soit entre janvier et mars seulement. Cela représente environ 7 milliards de dollars de pertes potentielles, selon le MIT (Massachusetts Institute of Technology). Cette orientation découle d'une ambition assumée de Donald Trump : redonner la priorité au pétrole, au gaz et au charbon.Dès le début de son mandat, il a déclaré l'« urgence énergétique nationale », un dispositif qui permet de lever les restrictions sur le forage et l'exploitation minière. Le président américain a aussi multiplié les décrets pour annuler les réglementations environnementales. Pourtant, le charbon, par exemple, ne représente plus que 20% de l'électricité produite aux États-Unis. Et les géants du secteur n'envisagent plus de construire de nouvelles centrales, jugées non rentables. Une inquiétude scientifique dans un contexte économique tendu En parallèle, l'administration Trump s'en prend aussi aux institutions scientifiques. Les mentions du changement climatique ont disparu des sites gouvernementaux, et la communauté scientifique américaine s'inquiète. Certains chercheurs n'excluent plus de quitter le pays pour poursuivre leurs travaux en Europe, où les conditions de recherche seraient plus favorables. Tout cela intervient dans un contexte économique fragile.L'économie américaine s'est contractée au premier trimestre, principalement à cause de l'impact des droits de douane. Et sur le plan énergétique, la nouvelle orientation présidentielle suscite des doutes. Si Joe Biden pariait sur la transition verte pour relancer croissance et production, Donald Trump affirme, lui, vouloir améliorer le pouvoir d'achat. Pourtant, plusieurs projections indiquent que les factures d'énergie pourraient augmenter de 100 dollars par an et par foyer d'ici à 2035 si son plan était mis en œuvre. À lire aussiInvestir dans le renouvelable ou pas, le dilemme des compagnies pétrolières
Bienvenue pour une émission de circonstance consacrée à l'évocation du travail dans les. chansons. Ce qui nous amène à mettre sur l'établi toutes les formes de travail : le travail forcé, le travail boudé, le travail pour les salaires de misère, le travail spécialisé, le travail célébré, le travail et les mauvais payeurs, le travail des enfants... celui sans salaires... Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Alpha Blondy - Travailler c'est trop durZacharie Richard - Travailler c'est trop durPapa Wemba - La vie est belleGordon Henderson - Nou travay pou ayenYanis Odua - La CaraïbeBernard Lavilliers - Les mains d'orHenri Salvador - Le travail c'est la santéPink Martini - SympathiqueRihanna feat Drake - WorkToofan - Mon largentMagic System - TravallerPrincess Erika - Faut qu'j'travaillePepe Kallé - Article 15Retrouvez notre playlist sur Deezer.
Dans le calendrier le 1er-Mai, c'est toujours la fête du travail. Certains défilent dans les rues de Gondwana-City, notre belle capitale, avec des banderoles qui souhaitent bonne fête du travail à tous les travailleurs.
Dans le calendrier le 1er-Mai, c'est toujours la fête du travail. Certains défilent dans les rues de Gondwana-City, notre belle capitale, avec des banderoles qui souhaitent bonne fête du travail à tous les travailleurs.
En ce 1er-Mai, journée internationale des droits des travailleurs, focus sur l'essor discret mais puissant de l'intelligence artificielle dans le monde professionnel. Si elle promet des gains de productivité impressionnants, son usage reste encore largement dissimulé dans les entreprises, par crainte des jugements. Décryptage. Selon plusieurs études, l'intelligence artificielle permettrait de réduire de 30 à 40% le temps passé sur certaines tâches précises. En clair, plus de productivité pour les salariés, plus de valeur ajoutée, et, au final, davantage de richesse. D'après des travaux menés par des chercheurs de HEC, et selon Google, l'usage de l'IA générative permettrait d'économiser 122 heures de travail par an, soit plus de trois semaines, notamment sur des tâches administratives ou créatives comme la rédaction d'e-mails ou la création de synthèses.Des gains de productivité, mais dans l'ombreMais cette amélioration ne profite pas toujours pleinement aux entreprises : près de 7 salariés sur 10 qui utilisent l'IA préfèrent ne pas le dire à leur hiérarchie. Ce phénomène, baptisé « shadow adoption » (« adoption cachée», en anglais) s'explique par la peur d'être jugé comme paresseux. Une défiance renforcée par le fait que 73 % des managers sous-estiment l'effort fourni lorsqu'une IA est utilisée et sont parfois incapables de détecter si un travail est réalisé seul ou avec assistance, allant jusqu'à suspecter l'usage d'IA même lorsqu'il n'y en a pas.Vers une reconnaissance positive de l'usage de l'IAFace à cette situation, plusieurs pistes émergent pour changer les mentalités. D'abord, réviser la perception de l'intelligence artificielle : un salarié plus productif grâce à l'IA, c'est aussi un bénéfice pour l'entreprise. Encourager la transparence est également essentiel. Par exemple, un cabinet d'avocats en Angleterre a décidé de récompenser les collaborateurs qui utilisent ouvertement des IA génératives en créant des « prompts » efficaces, leur offrant ainsi des bonus sur salaire.L'idée principale est donc de ne plus considérer l'IA comme un substitut au travail, mais comme un outil au service du collectif. Former les managers à évaluer la qualité du travail plutôt que le temps passé et mettre en place des incitations pourraient permettre d'intégrer durablement l'IA dans les pratiques professionnelles, pour renforcer à la fois productivité et compétitivité.
Bienvenue pour une émission de circonstance consacrée à l'évocation du travail dans les. chansons. Ce qui nous amène à mettre sur l'établi toutes les formes de travail : le travail forcé, le travail boudé, le travail pour les salaires de misère, le travail spécialisé, le travail célébré, le travail et les mauvais payeurs, le travail des enfants... celui sans salaires... Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Alpha Blondy - Travailler c'est trop durZacharie Richard - Travailler c'est trop durPapa Wemba - La vie est belleGordon Henderson - Nou travay pou ayenYanis Odua - La CaraïbeBernard Lavilliers - Les mains d'orHenri Salvador - Le travail c'est la santéPink Martini - SympathiqueRihanna feat Drake - WorkToofan - Mon largentMagic System - TravallerPrincess Erika - Faut qu'j'travaillePepe Kallé - Article 15Retrouvez notre playlist sur Deezer.
Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec :• Aniela Vé Kouakou, fondatrice de Agiloya Afrique, cabinet de conseils en Ressources Humaines et Recrutement, basé à Abidjan• Yann Hazoume, consultant RH et chasseur de tête.En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Aujourd'hui, Estelle nous parle de trajets en taxi, discrètement enregistrés en selfie par les passagers. Ces vidéos documentent une petite sociologie des usagers ! Programmation musicale :► Mas Pasé - EDS► Namuna - Kutu et Pongo
Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec :• Aniela Vé Kouakou, fondatrice de Agiloya Afrique, cabinet de conseils en Ressources Humaines et Recrutement, basé à Abidjan• Yann Hazoume, consultant RH et chasseur de tête.En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Aujourd'hui, Estelle nous parle de trajets en taxi, discrètement enregistrés en selfie par les passagers. Ces vidéos documentent une petite sociologie des usagers ! Programmation musicale :► Mas Pasé - EDS► Namuna - Kutu et Pongo.
En mai 2024, le gouvernement sénégalais tout juste installé suspendait les chantiers de construction dans le pays, le temps de faire des audits pour assainir le secteur. La mesure devait durer deux mois, mais les chantiers n'ont pas repris. Depuis, ce secteur crucial pour le pays – plus de 4% du PIB et plus de 200 000 emplois directs – a plongé dans la crise. Des dizaines de milliers d'emplois sont perdus et la population s'impatiente. De notre correspondante à Dakar,Chaque matin, au rond-point de Keur Massar en banlieue de Dakar, des centaines d'ouvriers attendent, outils à la main, que des camions viennent les chercher pour aller travailler. Mais depuis un an et la suspension des chantiers par les autorités, le travail se fait rare. « Tu viens à 5h du matin, tu vas rester jusqu'à 10h et puis rentrer, se plaint Ida Faye, maçon. Le lendemain, tu reviens encore, tu avais espoir de gagner quelque chose, mais tu rentres encore bredouille. Ça fait des mois que ça dure ! »15 000 emplois formels perdusAu Sénégal, beaucoup de ces jeunes ont voté pour le nouveau président Bassirou Diomaye Faye avec l'espoir du changement, mais leurs conditions de vie se sont détériorées. « Avant, avec l'ancien régime, on pouvait gagner 10 000 ou 11 000 francs CFA par jour, se souvient Rane Dieng, ouvrier du bâtiment. Mais maintenant, on a du mal à gagner ne serait-ce que 5 000. Ça fait un an qu'ils sont là et ils n'ont rien fait pour le pays. Il faut qu'ils arrêtent de faire, d'auditer, de suspendre tout, il faut qu'ils travaillent ».Insa Coly, ferrailleur et père de famille, est en colère et n'arrive plus à penser à son avenir. « Si tu trouves 300 000 francs aujourd'hui, tu prends la pirogue pour rentrer en Espagne. Tu fais l'Espagne trois mois et tu achètes un terrain ici à Dakar. Mais tu travailles ici pendant 20 ans et tu ne peux même pas acheter un terrain. Nos États doivent penser à cette jeunesse-là, sinon nous tous, on va mourir dans la mer ! »Quinze mille emplois ont été perdus dans le secteur formel suite à la suspension des chantiers, selon les syndicats. Certains ouvriers qui avaient des contrats sont au chômage technique. Dans le secteur informel, c'est impossible à chiffrer, mais bien plus élevé selon les représentants de la profession, qui s'impatientent. « Au début, on disait qu'il y avait des audits à faire, qu'il y avait une situation du secteur dont on voulait vraiment avoir une maîtrise, reconnaît Oumar Gueye, du Syndicat national de la construction et du bâtiment, affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS). Mais j'avoue que là, on ne comprend plus. »Absence d'accompagnement de l'ÉtatD'autant que l'État sénégalais a accumulé de nombreux impayés auprès des entreprises de construction, pour 300 milliards de francs CFA, soit plus de 450 millions d'euros. « Dans une République normale, même s'il y a des décisions qui doivent être prises, l'idéal serait au moins qu'on puisse nous appeler autour d'une table, juge Oumar Gueye. Si, par exemple, on nous avait payés à l'avance sur la dette intérieure, on aurait au moins pu préparer ces situations-là. Mais du jour au lendemain, on est confronté à cette situation d'arrêt des travaux, on n'a plus de nouveaux marchés, on n'est pas payés, les chantiers qui étaient gagnés ne sont pas exécutés. Donc ça fait mal. »Au dernier trimestre 2024, le chiffre d'affaires du secteur sénégalais de la construction a reculé de près de 10% par rapport à la même période en 2023. Sollicitées, les autorités n'ont pas donné suite à nos demandes d'interview.
À l'occasion du sommet ChangeNOW, l'exposition universelle des solutions pour la planète qui se tient actuellement jusqu'à samedi au Grand Palais, à Paris. Nous donnons la parole aux femmes entrepreneures engagées dans le changement écologique par et pour les femmes sur le continent africain. Car l'économie sera verte si elle est enfin inclusive. Alors que les femmes et les filles sont les premières victimes de la sécheresse ou de la pollution, elles sont pourtant les actrices clés de la transition climatique dans leur communauté sur le terrain. Comment développer le leadership féminin dans les emplois verts ? Quels sont les progrès à faire dans l'accès équitable aux ressources, à l'éducation et à la formation ? Une émission à l'occasion du sommet ChangeNOW, l'exposition des solutions pour la planète, qui se tient du 24 au 26 avril au Grand Palais à Paris. Avec :• Cathy Latiwa, juriste, conseillère en programmes, experte en inclusion et en genre, fondatrice de l'ONG Latiwa development Foundation et co-fondatrice du projet BuildHerAfutureAfrica. Ambassadrice globale du réseau d'affaires Makutano • Sarah Kayiranga, directrice et fondatrice de JumCare, une société de conseils aux entreprises du secteur industriel• Carole Tankeu, co-fondatrice et directrice générale du Bureau d'études et de conseil Sustainable Solutions-S2 Services basé à Douala au Cameroun et spécialisé en gouvernance environnementale et sociale, genre, énergie et développement durable. Fondatrice et présidente du réseau Women for Sustainable Energy and Climate Action dont l'objectif principal est d'accompagner les femmes d'Afrique Centrale dans les industries de l'énergie et de l'environnement en participant aux activités de développement de carrière.• Clémence Betesuku, fondatrice de The uplift agency, société de conseils qui aide les TPE et PME dans l'adoption de pratiques plus durables et plus éco-responsables. Et co-fondatrice de l'association Break the mold, qui accompagne les entrepreneurs africains à impact dans leur préparation à la levée de fonds, à travers un programme de trois mois. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Premier épisode d'une nouvelle série consacrée au son de la voix humaine. Programmation musicale :► Sankara - Samira Brahmia ► Omorfo Mou – Stella.
À l'occasion du sommet ChangeNOW, l'exposition universelle des solutions pour la planète qui se tient actuellement jusqu'à samedi au Grand Palais, à Paris. Nous donnons la parole aux femmes entrepreneures engagées dans le changement écologique par et pour les femmes sur le continent africain. Car l'économie sera verte si elle est enfin inclusive. Alors que les femmes et les filles sont les premières victimes de la sécheresse ou de la pollution, elles sont pourtant les actrices clés de la transition climatique dans leur communauté sur le terrain. Comment développer le leadership féminin dans les emplois verts ? Quels sont les progrès à faire dans l'accès équitable aux ressources, à l'éducation et à la formation ? Une émission à l'occasion du sommet ChangeNOW, l'exposition des solutions pour la planète, qui se tient du 24 au 26 avril au Grand Palais à Paris. Avec :• Cathy Latiwa, juriste, conseillère en programmes, experte en inclusion et en genre, fondatrice de l'ONG Latiwa development Foundation et co-fondatrice du projet BuildHerAfutureAfrica. Ambassadrice globale du réseau d'affaires Makutano • Sarah Kayiranga, directrice et fondatrice de JumCare, une société de conseils aux entreprises du secteur industriel• Carole Tankeu, co-fondatrice et directrice générale du Bureau d'études et de conseil Sustainable Solutions-S2 Services basé à Douala au Cameroun et spécialisé en gouvernance environnementale et sociale, genre, énergie et développement durable. Fondatrice et présidente du réseau Women for Sustainable Energy and Climate Action dont l'objectif principal est d'accompagner les femmes d'Afrique Centrale dans les industries de l'énergie et de l'environnement en participant aux activités de développement de carrière.• Clémence Betesuku, fondatrice de The uplift agency, société de conseils qui aide les TPE et PME dans l'adoption de pratiques plus durables et plus éco-responsables. Et co-fondatrice de l'association Break the mold, qui accompagne les entrepreneurs africains à impact dans leur préparation à la levée de fonds, à travers un programme de trois mois. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Premier épisode d'une nouvelle série consacrée au son de la voix humaine. Programmation musicale :► Sankara - Samira Brahmia ► Omorfo Mou – Stella.
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Les PME dans l'agroalimentaire en Afrique : trop petites pour survivre ? Cette émission est une rediffusion du 11 septembre 2024. Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Ousmanou Sheou, fondateur de l'Établissement Ousmashe, entreprise de transformation et commercialisation de céréales et tubercules en farines, Garoua, Cameroun. Partie 2 : Les PME agroalimentaires en Afrique : trop petites pour survivre ? Face à des marchés et des besoins immenses, comment augmenter les volumes, créer des alliances et fabriquer des géants ?- Ayité Ajavon, directeur de Ahoenou, start-up agroalimentaire togolaise qui produit et commercialise des bouillons culinaires 100% naturels sous la marque Africube, Libreville, Gabon- Riantsoa Mialiranindra, 30 ans, ingénieur chimiste et co-fondatrice et présidente de Sakafo entreprise de transformation de fruits et légumes à Antananarivo, Madagascar- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch. Programmation musicale : ► Ghanaian Stallion – Finish Line (ft. Patrice)► Abou Tall – Bats toi (playlist).
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Les PME dans l'agroalimentaire en Afrique : trop petites pour survivre ? Cette émission est une rediffusion du 11 septembre 2024 Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Ousmanou Sheou, fondateur de l'Établissement Ousmashe, entreprise de transformation et commercialisation de céréales et tubercules en farines, Garoua, Cameroun Partie 2 : Les PME agroalimentaires en Afrique : trop petites pour survivre ? Face à des marchés et des besoins immenses, comment augmenter les volumes, créer des alliances et fabriquer des géants ?- Ayité Ajavon, directeur de Ahoenou, start-up agroalimentaire togolaise qui produit et commercialise des bouillons culinaires 100% naturels sous la marque Africube, Libreville, Gabon- Riantsoa Mialiranindra, 30 ans, ingénieur chimiste et co-fondatrice et présidente de Sakafo entreprise de transformation de fruits et légumes à Antananarivo, Madagascar- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch Programmation musicale : ► Ghanaian Stallion – Finish Line (ft. Patrice)► Abou Tall – Bats toi (playlist)
Le démantèlement de l'État comme programme de gouvernement. Le président argentin Javier Milei l'affirme : son plan tronçonneuse ne s'arrêtera que lorsqu'il sera arrivé à bout de l'État argentin. Depuis son élection, il a réduit les dépenses publiques d'un quart, supprimé la moitié des ministères et les postes de milliers de fonctionnaires. Au fur et à mesure des vagues de licenciements, ce sont aussi des politiques publiques qui disparaissent. De notre correspondant à Buenos Aires, « Ils m'ont virée… » Ils m'ont virée après 25 ans, répète Nora Farías, en larmes. Devant la porte du ministère du Capital humain à Buenos Aires, des agents de police contrôlent l'identité des travailleurs. « Ils nous traitent comme des délinquants sur le lieu où nous sommes venus travailler pendant des années. » Le vendredi précédent, à 22h30, plus de 1 800 employés du ministère ont appris par mail qu'ils étaient licenciés. « C'est d'une cruauté… Nous n'avons pas été convoqués, personne n'assume ses responsabilités. On a simplement reçu un mail générique qui dit qu'on est licencié. »Nora ne recevra aucune indemnité. En tant qu'agent contractuel de la fonction publique, elle a enchaîné pendant plus de deux décennies des contrats d'un an renouvelable. À son arrivée au pouvoir, le président Javier Milei a réduit la durée de ces contrats à trois mois, et à chaque échéance, des milliers de postes sont supprimés. « En décembre dernier, ils nous ont fait passer un examen en nous promettant que si on le validait, notre contrat serait renouvelé pour un an. »Malgré cette promesse, le poste de Lucía vient d'être supprimé. Comme 96% des quelque 40 000 fonctionnaires soumis à ce test d'aptitude, elle l'avait pourtant validé : « Ce test est une honte, c'était juste une manière de nous mettre sous pression. Je pense qu'ils nous sous-estiment tellement qu'ils pensaient que nous n'allions pas le valider. C'est pour cela qu'ils n'ont pas tenu leur promesse sur les renouvellements de contrat. »Le grand ménage dans les ministèresAprès onze ans dans la fonction publique, Lucía se retrouve à chercher du travail en pleine crise économique : « On est touchés personnellement, car il faut qu'on paye notre loyer, qu'on achète à manger, mais à côté de cela, en licenciant des fonctionnaires, ils sont en train de supprimer de facto des politiques publiques. Et il faut comprendre que cela signifie que les personnes vulnérables n'auront plus personne à qui s'adresser. »Comme Lucía et Nora, Gustavo Grosso travaillait pour un département du ministère chargé d'accompagner, de subventionner des projets communautaires. Le département a été dissout et l'intégralité de ses employés licenciés : « Les projets sur lesquels je travaillais avaient pour but de financier des bibliothèques, des radios communautaires ou des terrains de foot pour des clubs. Les conséquences sont considérables, et elles seront de plus en plus criantes dans le futur. »En tant qu'anarcho-capitaliste, Javier Milei rêve d'une société sans État où les relations humaines seraient entièrement régulées par la main invisible du marché, rappelle Laura Villaflor, qui a, elle aussi, vu son poste supprimé. « Chaque fonctionnaire en moins fait reculer la présence de l'État sur le territoire, et participe donc de l'extermination de l'État, qui est le cœur du projet politique de Javier Milei. »Pour l'année 2025, Javier Milei a annoncé la couleur : la « deep motosierra », ou « tronçonneuse profonde » supprimera ou fusionnera soixante organismes de l'État.À lire aussiArgentine: des milliers de manifestants dénoncent le révisionnisme de Javier Milei sur la dictature
Le Parlement européen trébuche, une fois de plus. Deux ans et demi après le Qatargate, un nouveau scandale ébranle l'hémicycle. Le géant chinois des télécoms, Huawei, est soupçonné d'avoir soudoyé des parlementaires dans l'objectif d'influencer les décisions de l'Union européenne (UE) sur la 5G. Alors que les soupçons sur ses agissements existaient depuis des années, la justice belge a placé quatre personnes sous mandat d'arrêt.Afin de garantir son intégrité et davantage de transparence, l'institution européenne avait pourtant annoncé après le Qatargate une série de mesures internes, ainsi qu'un projet de règles élargi à toutes les institutions de l'UE. Cependant, du fait de leur mise en application tardive, elle se heurte à la nouvelle majorité politique en place. À Strasbourg, le reportage de Wyloën Munhoz-Boillot.Métiers dits « masculins » et « féminins » : en Allemagne, la lutte contre les préjugés de genre au travailL'Allemagne fait partie des pays européen qui manque cruellement de main d'œuvre. De nombreux secteurs professionnels peinent à recruter outre Rhin : la santé, le soin, la construction, les métiers manuels ou encore l'informatique. Parmi les facteurs qui entrent en jeu dans cette situation, il y a les préjugés de genre. En effet, certains métiers sont toujours considérés comme féminins ou masculins, que ce soit par les candidats, candidates ou même par les employeurs. Pour casser les stéréotypes et susciter des vocations, l'Allemagne organise tous les ans des journées découvertes des métiers. Celle qui concerne les filles, le « girls' day » a beaucoup de succès. À Berlin, notre correspondant Delphine Nerbollier s'est retroussée les manches.Poncifs du rôle parental : Le « mammo » synonyme de papa poule en ItalieLes stéréotypes qui ont la vie dure nous emmènent en Italie cette semaine. Inutile de parler la langue pour savoir ce qu'est la « mamma », la sacro-sainte mère dont la place est souvent décrite comme plus importante dans ce pays que chez ses voisins. Mais qui connaît le « mammo », le mot maman accordé au masculin. Pourquoi ne pas dire Papa, « babbo » en italien ? Éléments de réponse avec l'une de nos correspondantes en Italie, Cécile Debarge.Cendres, le documentaire qui rend hommage aux déportés oubliés de 39-45C'est un chapitre méconnu de la Seconde Guerre mondiale : celui de la déportation de prisonniers français et espagnols dans un camp de concentration nazi près de Prague, en ancienne Tchécoslovaquie. Un documentaire intitulé Cendres retrace le parcours de plusieurs dizaines d'entre eux et de leurs cendres, sauvées par le directeur du crématorium de Prague qui a refusé d'obéir aux ordres des SS. Les explications d'Alexis Rosenzweig.
Le Parlement européen trébuche, une fois de plus. Deux ans et demi après le Qatargate, un nouveau scandale ébranle l'hémicycle. Le géant chinois des télécoms, Huawei, est soupçonné d'avoir soudoyé des parlementaires dans l'objectif d'influencer les décisions de l'Union européenne (UE) sur la 5G. Alors que les soupçons sur ses agissements existaient depuis des années, la justice belge a placé quatre personnes sous mandat d'arrêt.Afin de garantir son intégrité et davantage de transparence, l'institution européenne avait pourtant annoncé après le Qatargate une série de mesures internes, ainsi qu'un projet de règles élargi à toutes les institutions de l'UE. Cependant, du fait de leur mise en application tardive, elle se heurte à la nouvelle majorité politique en place. À Strasbourg, le reportage de Wyloën Munhoz-Boillot.Métiers dits « masculins » et « féminins » : en Allemagne, la lutte contre les préjugés de genre au travailL'Allemagne fait partie des pays européen qui manque cruellement de main d'œuvre. De nombreux secteurs professionnels peinent à recruter outre Rhin : la santé, le soin, la construction, les métiers manuels ou encore l'informatique. Parmi les facteurs qui entrent en jeu dans cette situation, il y a les préjugés de genre. En effet, certains métiers sont toujours considérés comme féminins ou masculins, que ce soit par les candidats, candidates ou même par les employeurs. Pour casser les stéréotypes et susciter des vocations, l'Allemagne organise tous les ans des journées découvertes des métiers. Celle qui concerne les filles, le « girls' day » a beaucoup de succès. À Berlin, notre correspondant Delphine Nerbollier s'est retroussée les manches.Poncifs du rôle parental : Le « mammo » synonyme de papa poule en ItalieLes stéréotypes qui ont la vie dure nous emmènent en Italie cette semaine. Inutile de parler la langue pour savoir ce qu'est la « mamma », la sacro-sainte mère dont la place est souvent décrite comme plus importante dans ce pays que chez ses voisins. Mais qui connaît le « mammo », le mot maman accordé au masculin. Pourquoi ne pas dire Papa, « babbo » en italien ? Éléments de réponse avec l'une de nos correspondantes en Italie, Cécile Debarge.Cendres, le documentaire qui rend hommage aux déportés oubliés de 39-45C'est un chapitre méconnu de la Seconde Guerre mondiale : celui de la déportation de prisonniers français et espagnols dans un camp de concentration nazi près de Prague, en ancienne Tchécoslovaquie. Un documentaire intitulé Cendres retrace le parcours de plusieurs dizaines d'entre eux et de leurs cendres, sauvées par le directeur du crématorium de Prague qui a refusé d'obéir aux ordres des SS. Les explications d'Alexis Rosenzweig.
Les Têtes d'affiches de Denise Epoté de TV5 Monde, chaque dimanche sur RFI, sont cette semaine Nawal Dine Kolawole Toure et Sokaina Sayouri. Le premier est originaire du Sénégal. Diplômé de l'université Cheick Anta Diop de Dakar et d'HEC Maroc, Nawal Dine Kolawole Toure possède des masters 2 en génie logiciel, business intelligence, stratégie data et intelligence artificielle. À la tête du département de la technologie de l'information et de l'innovation d'une entreprise de téléphonie mobile, il crée des solutions innovantes et disruptives dans l'écosystème de la fintech avec un accent particulier sur l'inclusion financière. Notre seconde tête d'affiche est elle originaire du Maroc. Ingénieure en informatique diplômée de l'école polytechnique d'Agadir, Sokaina Sayouri possède également un master en business intelligence obtenu à l'université de Lorraine. Elle a fondé Schoolify, une plateforme dédiée à la gestion et à la digitalisation des établissements scolaires. Elle compte 600 000 utilisateurs en Afrique, en Europe et au Canada.
Les Têtes d'affiches de Denise Epoté de TV5 Monde, comme chaque dimanche sur RFI, aujourd'hui avec Paul Lonceint-Spinelli. Notre première tête d'affiche est originaire du Maroc. Ingénieur en systèmes d'information , Younes Kamiri possède un Master 2 en management. Il pilote la transformation numérique dans un domaine agro-industriel en intégrant des technologies de pointe qui permettent entre autres l'irrigation intelligente et la gestion des données climatiques. Notre seconde tête d'affiche est elle originaire du Sénégal. Ingénieur spécialisé en systèmes d'information géographique et informatique, Djiby Gueye a conçu « GAIA Assist » qui développe des solutions numériques pour l'adressage, l'énergie, la sécurité et la gestion des territoires.
Le taux de chômage des jeunes âgés de 16 à 24 ans est tombé à 15,7% en décembre 2024, après avoir atteint un pic de 18,8% en août, en raison de l'afflux de nouveaux diplômés. Avec plus de 12 millions de diplômés universitaires attendus en 2025, le fossé entre les attentes des demandeurs d'emploi et les opportunités disponibles continue de se creuser. De notre correspondante à Pékin,Organisée dans un centre commercial, cette foire à l'emploi réunit une centaine d'entreprises à Pékin, enChine. Ici, des milliers de jeunes Chinois, CV en main, parcourent les allées. Yue, jeune diplômée de 22 ans, estime qu'il est bien plus difficile pour les jeunes de trouver un emploi aujourd'hui que pour les générations précédentes. « Nous sommes nombreux et le coût de la main-d'œuvre a diminué. Cela, combiné au nombre limité de postes, rend la tâche plus difficile pour les personnes ayant un niveau d'éducation similaire au mien, explique la jeune femme. Et puis le report de l'âge de la retraite a un impact sur l'emploi : il n'y a pas beaucoup de place et tous les postes sont déjà occupés. La plupart des postes disponibles sont dans le domaine de la vente, ce qui ne correspond pas vraiment à ce que je recherche. Mon autre préoccupation, c'est de savoir si une entreprise est digne de confiance ou non. »Et le retour à l'emploi pour les femmesLi, une jeune mère de jumeaux, espère pouvoir revenir sur le marché du travail après un long congé maternité : « Je travaillais dans le domaine juridique, mais il n'y avait personne pour s'occuper de mes jumeaux, alors j'ai dû démissionner. Aujourd'hui, les employeurs s'intéressent d'abord à l'âge. Les premières conversations se passent bien, mais dès qu'ils entendent mon âge, ça devient un peu gênant. »Elle trouve que c'est un énorme défi à relever : « Je le comprends très bien du point de vue de l'entreprise - c'est logique, mais du point de vue d'une femme, c'est vraiment difficile. Les femmes apportent toujours une contribution silencieuse, qu'il s'agisse des tâches ménagères invisibles ou de la prise en charge des enfants. Et bien sûr, les entreprises vous demanderont : "Que ferez-vous de vos enfants ?" Si vous avez un enfant, ils vous demanderont si vous avez l'intention d'en avoir un autre. Si vous en avez deux, ils supposent que vous n'en aurez probablement pas d'autres. »À lire aussiLa Chine se penche sur une loi pour protéger les femmes des discriminations au travail Chen est allé à plusieurs foires à l'emploi, sans succès. Ce jeune homme de 23 ans espère que le gouvernement va mettre les bouchées doubles pour aider la jeune génération : « Je suis déçu, très découragé. Le taux d'emploi des jeunes diplômés est assez bas en ce moment, et la pression est intense. Si vous ne vous préparez pas aux études supérieures, vous vous préparez aux examens de la fonction publique, qui sont encore plus stressants. Pour ceux qui essaient de trouver un emploi directement, c'est encore plus difficile. J'espère que le gouvernement ou les écoles pourront organiser davantage de salons de l'emploi, peut-être plus fréquemment dans les écoles ou dans la société. S'il pouvait y avoir deux ou trois grands salons de l'emploi par mois, cela nous donnerait plus de chances de trouver du travail. »Le chômage des jeunes en Chine a de lourdes conséquences, à la fois sur l'économie et sur la société. Face à ces défis, Pékin reconnaît l'urgence de réformer le marché de l'emploi, en misant sur plus d'opportunités de travail, des aides financières, telles que le remboursement d'assurance chômage ou la baisse d'impôts et un soutien à l'entrepreneuriat.À lire aussiChine: le taux de chômage des jeunes au plus haut depuis le début de l'année
Faut-il ramener l'âge de la retraite à 62 ans au lieu de 64 ans ? En France, le débat sur la réforme de 2023 continue à diviser la classe politique et les partenaires sociaux. Le Portugal, lui, a tranché : ce sera désormais 66 ans et 9 mois. Le dossier des retraites agite la France mais aussi le Royaume-Uni et le Portugal : Ce dernier pays est le deuxième de l'Union européenne en terme de vieillissement : en 2022, la moitié de ses 10 millions 200 mille habitants avaient plus de 46 ans. Le départ à la retraite se fait de plus en plus tard : à 66 ans et 7 mois à partir de cette année, selon un calcul basé sur l'espérance de vie. Le départ anticipé est possible mais les pensions n'atteignent en moyenne que 650 euros par mois et de plus en plus de Portugais continuent à travailler une fois qu'ils sont à la retraite. Si la moitié d'entre eux le font par intérêt et pour rester actifs, pour l'autre moitié c'est une nécessité financière. Reportage à Lisbonne, Marie-Line Darcy.Elles entendent porter leur dossier retraite devant la haute cour du Royaume-Uni ! Les Waspi, ces femmes nées dans les années 50 et 60, estiment qu'elles ont été mal - voire pas du tout - informées par le gouvernement des changements intervenus dans l'âge de départ à la retraite, et qu'elles ont de ce fait subi des préjudices financiers importants. 3 800 000 femmes pourraient être concernées à travers le pays.... À Londres, les explications de Marie Billon. La diaspora grecque en Australie, une longue saga migratoireLes Grecs célèbrent leur fête nationale. Cette commémoration de l'indépendance de l'empire ottoman, le 25 mars 1821, est également fêtée par les nombreux Grecs de l'étranger. Avec plus de 400.000 représentants les Gréco-Australiens forment l'une des communautés les plus importantes de la diaspora grecque dans le monde. La majorité des Grecs exilés en Australie sont partis pour des raisons économiques au fil du XXè siècle. Mais ces dernières années, le pays a connu une nouvelle vague migratoire venue de Grèce à cause de la récente décennie de crise financière. Reportage à Melbourne, Joël Bronner. Alphonse Mucha a un nouveau musée à Prague Il vient d'ouvrir ses portes dans l'un des plus beaux bâtiments baroques du centre de la capitale tchèque et il est entièrement consacré au précurseur de l'Art-Nouveau, dont les affiches parisiennes aux lignes sinueuses, aux figures florales et aux femmes aux chevelures immenses sont connues dans le monde entier. Visite guidée avec l'arrière-petit-fils de l'artiste, Marcus Mucha, et notre correspondant à Prague Alexis Rosenzweig.
Avec presque 6 millions de personnes, le Brésil est le pays qui emploie le plus de travailleurs domestiques au monde. Ou plutôt de travailleuses, car 91% sont des femmes, et 67% sont noires. Nourrices, cuisinières, femmes de ménage… leurs services sont si ancrés dans la société brésilienne, que les appartements se construisent encore aujourd'hui avec des « chambres de la domestique ». Les relations patrons-employées portent le poids de l'héritage de l'esclavagisme et du racisme dans le pays. Si la législation a pris tardivement en compte cette catégorie de travailleuses, leur situation, qui aurait dû s'améliorer, a en fait été modifiée en profondeur. La majorité des domestiques sont payées à la journée, sans contrat de travail.Comment garantir des droits à cette catégorie de travailleuses ? Comment décoder cette relation patron-employée, qui se déroule dans l'intimité des foyers ? Un reportage long format de Sarah Cozzolino, correspondante de RFI à Rio de Janeiro au Brésil. En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Aujourd'hui, elle décrypte les vidéos parodiques qui circulent sur les réseaux sociaux, imitant les mater africaines. Programmation musicale :► Meu Lugar - Gabriella Lima► Denial is a River - Doechii.
Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de la souffrance liée au travail. Harcèlement, burn-out, difficulté à concilier vie personnelle et vie professionnelle… Comment faire quand le travail devient synonyme de souffrances ? Comment reconnaitre un environnement de travail toxique ? Pr Papa Lamine Faye, maître de conférences agrégé et directeur de l'Institut de Recherche et d'Enseignement de Psychopathologie (IREP) de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal. La palabre au féminin de Charlie Dupiot.Programmation musicale :► Asa – Jailer ► Santrofi – Domebi.
À compétences et qualifications égales, les chances d'être engagé par une entreprise ne sont pas les mêmes selon son origine, sa couleur de peau ou encore son nom de famille. De nombreuses études ont montré la réalité de la discrimination raciale à l'embauche, qui commence dès la recherche de stage ou de l'alternance. En France, par exemple, une étude de l'association SOS racisme, menée auprès d'agences d'intérim, révélait que 61% d'entre elles avaient adopté un comportement problématique dans leur politique de recrutement et seulement un tiers avait refusé catégoriquement de filtrer les candidats selon leur origine. CV anonymes, meilleure formation des recruteurs sur les questions de diversité et d'inclusion, sanctions renforcées contre les entreprises ayant des pratiques discriminatoires, quelles solutions fonctionnent pour lutter contre le racisme à l'embauche ? Émission à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale.Avec :• Saïd Hammouche, fondateur de Mozaïk RH, cabinet de recrutement et de conseil en stratégie Diversité et Inclusion et membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE)• Yannick L'Horty, professeur d'économie à l'Université Gustave Eiffel, spécialiste de l'économie du travail et de l'évaluation des politiques publiques et directeur de l'ONDES, L'Observatoire National des Discriminations et de l'Égalité dans le Supérieur.Le témoignage de Myriam Sidikou, recueilli par Charlie Dupiot.Myriam est une jeune Franco-nigérienne de 38 ans. Elle a quitté le Niger après son Bac pour faire ses études à Paris, d'abord à l'Université Paris-Dauphine et puis à l'École des Barreaux de Paris, pour devenir avocate. Naturalisée française depuis plus de 10 ans, elle a été accompagnée par «Mozaïk RH» .Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini.Programmation musicale :► Se Fué - Ghetto Kumbé ► Arouss – Kadeux► Tellement Tellement – Toma Sidibé.
Comme chaque vendredi, un médecin spécialisé répond aux questions des auditrices de Priorité Santé. Cette semaine, nous parlons de la souffrance liée au travail. Harcèlement, burn-out, difficulté à concilier vie personnelle et vie professionnelle… Comment faire quand le travail devient synonyme de souffrances ? Comment reconnaitre un environnement de travail toxique ? Pr Papa Lamine Faye, maître de conférences agrégé et directeur de l'Institut de Recherche et d'Enseignement de Psychopathologie (IREP) de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal. La palabre au féminin de Charlie Dupiot.Programmation musicale :► Asa – Jailer ► Santrofi – Domebi.
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Cette semaine, quand les diplômés africains ne rentrent pas au pays, un gâchis pour les PME ? Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Tinos, 25 ans, créateur de NerdX Digital, société qui conseille les entreprises et les aide à créer des solutions numériques bas carbone Cotonou, Bénin. Partie 2 : Le partage de la valeur : - Cyrille Nkontchou, partner chez Enko Capital, groupe panafricain de capital-investissement- Abdoulaye Mbaye, fondateur et dirigeant de Neurotech, un opérateur panafricain de services informatiques présent dans 6 pays- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch. Programmation musicale : ► +225 - Le Juiice & Ivorian Doll► Bad Habit - Aguero Banks, Zazikafa.