Emploi des jeunes, entreprenariat, créativité, urbanisation, relations hommes/femmes : comment évoluent nos modes de vie et nos sociétés dans le monde ? Chaque jour, nos auditeurs, citoyens, usagers et consommateurs s’expriment et dialoguent avec nos invités, acteurs de la société civile. Le vendre…
Kaolin, karité, ricin, coco, baobab, mais aussi safou ou katafray... le continent africain est riche de plantes et de ressources naturelles utilisées dans les rituels beautés. Entre produits traditionnels et cosmétiques modernes, quels produits choisir ? Les traditions ancestrales n'empêchent pas la modernité. De plus en plus de marques, créées en Afrique ou par ses diasporas, utilisent des ingrédients naturels encore méconnus en dehors du continent, aux nombreuses vertus, notamment de résister aux températures extrêmes. Une panoplie de nouveaux actifs alliés à de nouvelles formules, pour des produits plus agréables à utiliser. Des marques qui surfent aussi sur l'envie des consommatrices et consommateurs d'utiliser des cosmétiques naturels, plus vertueux pour l'environnement et leur santé. Avec un marché mondial estimé à 613 milliards d'euros en 2031, les produits de beauté africains ont déjà quelques arguments pour bousculer le secteur. Après la K-Beauty, place à la A-beauty ? Avec : • Marie-Jeanne SERBIN-THOMAS, rédactrice en chef du magazine Brune. • Imen JERBI AZAIEZ, Docteur en Pharmacie, Fondatrice de l'entreprise international CosmeTech Innovation Hub (ICIH) et co-fondatrice de la marque JAINA PARIS. • Diane NIGNAN, co-fondatrice du concept store Ivoire & Ben à Paris. • Codou CISSE, co-fondatrice de la Maison de la CosmEthique, une association qui soutient et accompagne les entrepreneurs de la cosmétique éco-responsable. En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Cette semaine, rencontre avec Emmanuel Monthe Siewe Programmation musicale : ► Maradona - Agatchu ► Que le coeur - Victor Solf
Avec presque 6 millions de personnes, le Brésil est le pays qui emploie le plus de travailleurs domestiques au monde. Ou plutôt de travailleuses, car 91% sont des femmes, et 67% sont noires. Nourrices, cuisinières, femmes de ménage… leurs services sont si ancrés dans la société brésilienne, que les appartements se construisent encore aujourd'hui avec des « chambres de la domestique ». Les relations patrons-employées portent le poids de l'héritage de l'esclavagisme et du racisme dans le pays. Si la législation a pris tardivement en compte cette catégorie de travailleuses, leur situation, qui aurait dû s'améliorer, a en fait été modifiée en profondeur. La majorité des domestiques sont payées à la journée, sans contrat de travail. Comment garantir des droits à cette catégorie de travailleuses ? Comment décoder cette relation patron-employée, qui se déroule dans l'intimité des foyers ? Un reportage long format de Sarah Cozzolino, correspondante de RFI à Rio de Janeiro au Brésil. Cette émission est une rediffusion du 24 mars 2025. En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Aujourd'hui, elle décrypte les vidéos parodiques qui circulent sur les réseaux sociaux, imitant les mater africaines. Programmation musicale : ► Meu Lugar - Gabriella Lima ► Denial is a River - Doechii
En Ukraine, au Proche-Orient, en Afghanistan, en Irak, avant au Kosovo ou en Centrafrique, elles suivent les guerres et les conflits internationaux au plus près du terrain. Depuis le milieu du XIXème siècle, les femmes ont en effet rejoint les rangs des reporters de guerre pour raconter les combats et leurs conséquences au milieu des destructions, des morts et de la douleur des survivants. Alors qu'elles ont parfois dû vaincre les préjugés, elles ont aussi contribué à transformer une discipline au départ très masculine. Pourquoi ont-elles choisi cette vie hors du commun ? Entre le danger, la peur, la souffrance des autres, quel est l'envers d'un théâtre de guerre ? Et comment concilier le grand reportage avec son quotidien et sa vie de famille ? Avec : • Dorothée Ollieric, grand reporter à France télévision. Autrice de Maman s'en va-t-en guerre (Éditions Du Rocher, 2025) • Manon Loizeau, grand reporter indépendante et réalisatrice de documentaires, dont un avec la journaliste Ksenia Bolchakova, Ukraine, sur les traces des bourreaux diffusé sur Arte en 2024. Lauréate du Prix Albert Londres en 2006. La chronique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. • Le blogueur béninois Mawutondji Gérard Godonou parle de l'instrumentalisation des médias par les terroristes. • Ali Abdelkader Foulaty, blogueur tchadien, est fier que son pays soit peuplé par 10 millions de chameaux, un record mondial. Puis Ecoutez le monde de Monica Fantini. Promenade sonore à Ziguinchor, de l'aube à la nuit. Programmation musicale : ► La route de Vénus – Emily Loizeau ► Vilin Manièr – Maya Kamati.
Ce mois-ci, émission spéciale : double culture et recherche d'emploi, avantage ou désavantage ? Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec : • Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs • Aniéla Ve Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire. En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Pamela Gassita Demeulemeester et Maéva Chavihot Mebiame, deux soeurs qui, en 2019, ont monté « Pam'cakes & Foodies » pour comme elles le disent, donner le goût de la pâtisserie fine au Gabon. Aujourd'hui, elles emploient 11 personnes, dans le quartier d'Angondjé au nord de Libreville. Programmation musicale : ► Lion - Little Simz & Obongjayar ► Zaazaa - Frenna feat. Shalllipopi.
En Afrique de l'Ouest, la formation des enseignants reste l'un des défis majeurs pour garantir une éducation de qualité. Malgré les efforts des États, une partie des enseignants exerce sans formation initiale adéquate, ou avec un encadrement pédagogique insuffisant. Ce déficit de formation impacte directement les apprentissages des élèves, dans un contexte où les classes sont souvent surchargées et les ressources limitées. Face à cette réalité, des initiatives émergent pour combler ce vide. C'est le cas de l'association Ana-Nour qui développe des programmes de formation fondés sur les neurosciences et adaptés aux réalités africaines. De son côté, Gaétan Elvis Kponouhou, syndicaliste et formateur engagé au Bénin, s'évertue à professionnaliser le métier d'enseignant à travers des formations continues. Comment ces interventions peuvent-elles inspirer les politiques éducatives nationales ? Et quelles conditions faut-il réunir pour qu'elles changent durablement le quotidien des enseignants et des élèves ? Avec : • Stéphanie Delgado, présidente et co-fondatrice de l'association Ana-Nour qui œuvre depuis 2019 pour une éducation plus éthique, vivante et co-construite avec les enseignants locaux en Afrique francophone, notamment à travers la neuro-éducation • Gaëtan Kponoukon, secrétaire général du Syndicat National des Enseignants des Écoles Maternelles et Primaires Publiques du Bénin (SYNAEM-BENIN) En ouverture d'émission, un entretien avec un Hannah Kitchen, analyste à la direction de l'éducation et des compétences de l'OCDE, au sujet d'un rapport indiquant que de nombreux étudiants commencent leur carrière sans les conseils dont ils ont besoin pour réussir. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Garba. Programmation musicale : ► La Felicidad – Carameloca ► Mousso – Manamba Kanté.
Ils sont 600 millions dans le monde et sont les stars de vidéos sur internet. Les chats, ces petites boules de poils moustachues, dont les propriétaires sont accros, occupent le top 1 des animaux préférés des Français. Originaire du nord de l'Afrique, du Proche-Orient et d'Anatolie, le chat domestique a traversé les siècles pour se prélasser sur les canapés et gagner son statut de membre de la famille. Mais qu'en est-il sur d'autres continents où les animaux domestiques passent rarement le seuil des maisons ? Si le chat est aujourd'hui choyé en Occident, les humains ne vont-ils pas trop loin dans leur attachement ? Entre les déguisements douteux dont ils sont accoutrés, les bars à chat ou les croisements entre races, nos animaux de compagnie préférés subissent aussi les excentricités humaines. Cette émission est une rediffusion du 22/09/2023. Avec : Jérôme Attal, écrivain, compositeur et interprète. Auteur de Petit éloge des chats (Éditions Les Pérégrines, 2023) Éric Baratay, historien et professeur de l'Université Jean-Moulin de Lyon, spécialiste de l'histoire de l'animal, auteur notamment de Cultures félines (XVIIIè-XXIè siècle) : Les chats créent leur histoire (Seuil, 2021) Anne Andlauer, correspondante de RFI en Turquie, nous parle d'Istanbul, surnommée la ville des chats. En fin d'émission, un reportage de Charlie Dupiot à Beyrouth au Liban. C'est un lieu à part dans lequel nous emmène notre reporter. Au cœur d' «Aaliyah's Books», une librairie indépendante où se retrouve depuis 2016 une partie de la jeunesse de la capitale. À l'origine, deux amis passionnés de littérature et installés au Liban : William Dobson, Britannique, et Niamh, Fleming Farrell, Irlandaise. 7 ans après l'ouverture, dans ce café-bar-librairie, l'équipe est à l'image de la population libanaise.
L'histoire du logement des travailleurs migrants isolés en France s'écrit depuis les années 50, quand les entreprises françaises, encouragées par l'Etat, ont fait venir en nombre des hommes seuls pour travailler à la reconstruction du pays après la guerre. Venus d'Afrique du Nord puis d'Afrique de l'Ouest, ces travailleurs séparés de leur famille ont été logés dans ce que l'on a appelé des foyers. À la fin des années 70, quelque 700 bâtiments logent 120 000 personnes, essentiellement en région parisienne. Pensés comme temporaires, ces logements sont finalement devenus pérennes : les travailleurs restés en France y ont passé leur vie. Mais en 1997, un plan national est adopté pour les restructurer en un nouveau type d'habitat : les résidences sociales. Près de 30 ans après, 86% des anciens foyers ont été transformés, et c'est tout un mode de vie qui est chamboulé. Quels rôles jouaient ces foyers ? Comment la conception du logement des travailleurs immigrés venus d'Afrique de l'Ouest a-t-elle évolué avec le temps ? Quelles en sont les conséquences sur la vie des personnes concernées ? Un grand reportage de Raphaëlle Pluskwa, avec les témoignages de Yelly Dioumassy, président du Comité des résidents du foyer Rochebrune de Montreuil, Bakary Doucouré, ancien résident du foyer Bara de Montreuil, Emmanuel Brasseur, directeur des métiers chez Coallia, Benjamin Masure, co-fondateur de l'association Taf et Maffé, Laura Guérin, sociologue, Djibril Sylla, soutien aux résidents du foyer Edouard Branly de Montreuil et Danielle Simonnet, députée du groupe Écologiste et Social. Merci à Michael Hoare, président du COPAF ainsi qu'à Véronique et tous les membres du comité de soutien du foyer Branly. Programmation musicale : ► Donne un peu – Vaudou Game ► Mamadou m'a dit – François Béranger (Une recommandation musicale de Bintou Simporé).
Des astuces pour perdre du poids ou pour avoir un ventre plat, des conseils pour se couper l'appétit, des discours motivants pour résister à la faim... Depuis plusieurs mois, le culte de la minceur a fait son grand retour sur les réseaux sociaux, en particulier TikTok. Portés au départ par une poignée d'influenceuses américaines, le hashtag SkinnyTok (skinny pour maigre en français) a été interdit par la plateforme mais les contenus agressifs et culpabilisants continuent de prospérer. La tendance n'est pas nouvelle, chaque année, à l'approche de l'été, la presse féminine, les salles de sport ou centres de remise en forme, les réseaux sociaux s'emparent du «summer body» et des kilos à perdre. Si l'émergence du mouvement «body positive» avait permis de mettre en avant d'autres discours et d'autres corps, la minceur voire la maigreur continue d'être érigée en standard de beauté dans de nombreux pays. Des injonctions qui poussent les jeunes filles à se sentir toujours trop grosses. Comment résister à ces discours complexants ? Comment construire son identité de femme loin des stéréotypes ? Quelles responsabilités des plateformes de réseaux sociaux ? Avec : • Juliette Lenrouilly, journaliste spécialisée dans l'analyse des contraintes sociétales que subissent les femmes. Autrice du livre Affamées - enquête sur la culture de la minceur (Fayard, 2025) • Clémentine Hugol-Gential, professeure à l'Université de Bourgogne spécialisée dans les sciences de l'information et leur influence sur l'alimentation. Autrice de Corps, alimentation et réseaux sociaux (éditions Le Murmure, 2024). Un éclairage de Célio Fioretti, correspondant de RFI à Séoul en Corée du Sud. En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini, un nouvel épisode d'une série consacrée à la voix humaine, aujourd'hui à la découverte du «son inoubliable». Programmation musicale : ► Mo so - Valérie Tribord ► Slow - Wizkid & Anais Cardot.
Il y a 10 ans, la France est devenue le premier pays à reconnaitre l'obsolescence programmée comme un délit. Les stratégies des fabricants pour réduire la durée de vie ou l'utilisation d'un téléphone ou d'une imprimante en vue de favoriser un nouvel achat sont désormais passibles de 2 ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende. Depuis 2015, une amende record a été imposée au géant Apple, accusé de ralentir ses Iphones via la mise à jour des logiciels à la sortie de ses nouveaux modèles mais seulement pour «pratiques commerciales trompeuses par omission». Le délit d'obsolescence programmée n'a donc jamais vraiment appliqué. En 10 ans, d'autres dispositifs ont néanmoins été mis en place pour lutter contre la production de déchets électriques et électroniques. Par exemple, l'indice de durabilité vise à informer les consommateurs sur la fiabilité des produits et leur réparabilité. Éco-conception, réparation, seconde main sont-ils suffisants pour ralentir la production de biens de consommation ? Faut-il aller plus loin sur les sanctions et contraintes imposées aux industriels ? Et quelles responsabilités des consommateurs face à leurs achats ? Avec : • Emmanuelle Le Nagard, professeure de marketing à l'ESSEC Business School et directrice académique du programme Grande École. Elle est co-fondatrice du programme CPI (Création de produits innovants) en partenariat avec SchooLab • Laeticia Vasseur, déléguée générale et co-fondatrice de l'association HOP (halte à l'obsolescence programmée) • Nathan Hubert, co-fondateur avec Mano Silberzahn de Nobsolète, start-up à mission qui produit de petits électroménagers durables. Co-auteur de Vaincre l'obsolescence, mode d'emploi (Tana éditions, 2024). Programmation musicale : ► Ya baba - Dystinct & French Montana ► Tutti frutti - Dj Pïmp & Bejo.
Alors que s'achève la Conférence de Séville, sur le financement du développement, l'UNESCO sonne l'alarme devant la baisse d'un quart de l'aide internationale à l'éducation prévue entre 2023 et 2027. Ces reculs risquent d'annuler des décennies de progrès dans l'accès à l'éducation pour tous. Dans des pays comme l'Éthiopie, le Yémen ou Haïti, où l'aide extérieure finance plus de la moitié des budgets éducatifs, les coupes budgétaires menacent directement l'accès à l'école pour des millions d'enfants. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France ont tous réduit drastiquement leurs contributions notamment à cause de l'explosion de la dette mondiale, les pressions budgétaires internes, une réorientation de l'aide vers des secteurs plus urgents ou stratégiques et la baisse de la part de l'éducation dans l'Aide Publique au Développement. Comment justifier ces choix alors que chaque dollar investi dans l'éducation génère entre 10 et 15 dollars de croissance économique tout au long de la vie active d'un individu. ? Dans ces conditions, l'éducation pour tous peut-elle demeurer un droit universel ? Avec : • Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour l'éducation. • Serigne Mbaye Thiam, ancien ministre de l'Éducation nationale et ancien ministre de l'Eau et de l'Assainissement du Sénégal, émissaire de haut niveau du Partenariat Mondial pour l'Education (GPE) et conseiller pour l'éducation. • Michelle Perrot, directrice du plaidoyer et de l'engagement des jeunes chez Plan International France Programmation musicale : ► Mexico en Janvier – BigFlo & Oli, et Youssoupha ► Von Na Agbeto – Dogo du Togo & The Alagaa Beat Band
1 300 blogs, 28 000 articles publiés et 90 pays représentés, la plateforme Mondoblog lancée par RFI rassemble, depuis 2010, toute une communauté de blogueurs francophones. À la fois média et projet de formation, elle a permis à des jeunes de s'exprimer sur leur quotidien ou sur des sujets qui les touchent. Des taxis qui carburent au butane en Côte d'Ivoire, la cuisine des feuilles de Nkui au Cameroun, l'accueil réservé à la communauté haïtienne à Montréal... Autant de billets de blog, de réflexions, de prises de position et de récits personnels que les lecteurs et auditeurs de 8 milliards de voisins ont pu découvrir. Une manière différente de comprendre le monde sous la plume de blogueurs amateurs ou professionnels, au-delà des médias traditionnels. Retour sur 15 ans d'écriture avec l'équipe de Mondoblog et une aventure qui se termine. Le blogging connaît moins de succès aujourd'hui, mais se réinvente-t-il par la voix du podcast ? En ouverture : • Philippe Couve, ancien journaliste à RFI, il a imaginé le projet Mondoblog aux côtés du journaliste Cédric Kalonji. • Ziad Maalouf, ancien journaliste à RFI et ancien présentateur de l'émission l'Atelier des médias. Il a initié et développé le projet Mondoblog. Et avec : • Simon Decreuze, réalisateur, coordinateur de production des podcasts natifs de RFI. Il a initié et développé le projet Mondoblog • Alaa Kzham, journaliste, responsable de la plateforme Mondoblog •Inès Emprin, journaliste alternante pour Mondoblog Sans oublier les voix de Mondoblog : des notes vocales, des archives sonores. • Les messages des blogueurs et blogueuses : • Les archives de Mondoblog audio : Programmation musicale : ► Le bus – Wallace Cleaver
Si la honte est universelle et peut toucher petits et grands, les femmes semblent particulièrement habitées par cette émotion. Honte de son corps et de ses changements, honte d'avoir ses règles, honte d'avoir de l'ambition ou de ne pas en avoir assez, de travailler trop, d'être célibataire, de ne pas avoir encore d'enfants... La honte s'immisce dans tous les aspects de la vie des femmes qui ne se trouvent jamais à la hauteur. Et même lorsqu'elles sont victimes de violences, elles finissent par supporter le poids de la culpabilité. Alors qu'initialement, la honte doit permettre de réguler son comportement, elle semble se traduire par de l'autocensure voire de l'autosabotage quand on est une femme. Comment s'affranchir de cette émotion qui abime l'estime de soi ? Cette émission est une rediffusion du 27 janvier 2025 Avec : • Elisabeth Cadoche, journaliste et documentariste. Co-autrice du livre La fabrique de la honte - Enquête sur une émotion qui enferme les femmes (Les arènes, 2025) • Anne de Montarlot, psychothérapeute et co-autrice du livre La fabrique de la honte - Enquête sur une émotion qui enferme les femmes (Les arènes, 2025). En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Cette semaine, rencontre avec Anthony Marat, la livraison de repas à Libreville. Ils sont originaires d'Afrique centrale et ils ou elles ont décidé de rentrer chez eux après des études à l'étranger... C'est le moment du «Succès des Repats» ! Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Anthony Marat : Cet entrepreneur gabonais de 33 ans, est revenu vivre à Libreville où il avait grandi, après des études de commerce aux États-Unis et en France. À son retour en 2017, il a lancé «Yoboresto», une application smartphone qui propose de livrer des repas à domicile. Le voici en plein rendez-vous avec la responsable du restaurant «Le Moulin d'Okala» dans la commune d'Akanda, au nord de la capitale. C'est l'un des 40 restaurants partenaires qui lui fournissent des repas : Programmation musicale : ► Ma Meilleure Ennemie - Stromae, Pomme ► Why Should I Smile - Mélissa Laveaux & Roseaux.
Des surnoms comme «ma belle» ou «ma grande», des blagues lourdes, des commentaires sur la tenue vestimentaire, des prises de paroles interrompues en réunion... Le sexisme ordinaire au travail prend différentes formes. Si ces comportements peuvent parfois sembler inoffensifs voire bienveillants, ils participent néanmoins à la remise en cause des compétences et de la légitimité des femmes sur leur lieu de travail. En France, 77% des femmes salariées déclarent être régulièrement confrontées à des propos ou décisions sexistes, selon le 3ème baromètre du sexisme dit ordinaire au travail, réalisé par l'Association française des managers de la diversité. Une réalité qui pousse les femmes à mettre en place des stratégies d'évitement et surtout les freine dans leur carrière. Quelles politiques internes mettre en place, quel rôle de l'employeur pour rendre le lieu de travail aussi sûr pour les femmes que pour les hommes ? Quelles stratégies adoptées ont déjà fait leur preuve ? Avec : • Maya Hagège, déléguée générale de l'Association Française des Managers de la Diversité (AFMD) qui coordonne l'initiative #StOpE (Stop au Sexisme Ordinaire en Entreprise) dans le cadre de laquelle s'inscrit le baromètre du sexisme ordinaire au travail • Brigitte Gresy, experte des questions d'égalité et de sexisme. Ancienne présidente du Haut conseil à l'égalité. Autrice de plusieurs ouvrages entre autres Petit Traité contre le sexisme ordinaire (Albin Michel, 2009) et Le sexisme au travail, fin de la loi du silence (Belin, 2017). En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini. Programmation musicale : ► Baddies - Aya Nakamura feat. Joé Dwèt Filé ► Polo Ya Ma Ngalula - Nono Fudji.
Des saisies records, des homicides et des arrestations qui se multiplient, des acteurs de plus en plus jeunes... Le trafic de drogue a pris une autre dimension depuis quelques années. La France aurait atteint «un point de bascule», selon les mots de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur. Avec un chiffre d'affaires estimé entre 3,5 et 6 milliards d'euros et plus de 200 000 personnes qui en vivent directement ou indirectement, les indicateurs montrent, en effet, une évolution à la hausse de l'économie de la drogue. Une situation qui touche particulièrement certains quartiers déjà marqués par la précarité et la pauvreté. Le quotidien des habitants de ces banlieues est en effet largement affecté par le trafic, dont certains en ont fait un gagne-pain quand d'autres en subissent simplement la violence. Et si des milliards transitent dans les cités, peu en voient réellement la couleur. L'économie de la drogue ne propose en effet ni emploi stable, ni rémunération élevée aux petites mains sur le terrain. Entre précarité économique, fragilités sociales, violences, reconversions difficiles dans l'économie légale, peut-on sortir les banlieues françaises du trafic de drogue ? Comment expliquer l'impuissance des pouvoirs publics - acteurs sociaux, policiers et juges ? Émission à l'occasion de la Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues. Avec : • Nacer Lalam, économiste, spécialiste de l'économie de la drogue • Eric Miguet et Jean-Guillaume Bayard, journalistes au quotidien La Provence, journaliste au quotidien La Provence. Co-auteurs du podcast Cartel Nord qui interroge l'ampleur et l'impact du trafic de drogue dans les quartiers nord de Marseille. L'adaptation en livre du podcast et la sortie de la saison 5 sont prévues à la fin de l'année 2025. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Inès Emprin : Le blogueur Rob Alarcon explique le fonctionnement mystérieux de notre mémoire Le blogueur Louis-César Bancé partage son avis tranché sur une affaire de broutage. Programmation musicale : ► Marche Nocturne – Lonepsi ► Pay - Theodora feat. Guy2Bezbar.
Dans une école républicaine fondée sur les principes d'universalité et de neutralité, la présence croissante d'enseignants issus de l'immigration pose de nouvelles questions. Même s'ils ont les mêmes diplômes que leurs collègues, certains ne sont pas toujours perçus comme de « vrais » professeurs. Leur origine, leur couleur de peau ou leur nom peuvent provoquer des réactions de surprise, voire de méfiance, de la part des parents ou des collègues. On leur demande parfois de jouer un rôle particulier : expliquer certaines cultures, traduire, ou gérer les élèves « difficiles ». Ces attentes peuvent les mettre mal à l'aise, car elles les ramènent à leurs origines plutôt qu'à leur métier. L'école, malgré ses valeurs d'égalité, peut encore faire des différences. Alors, comment garantir que tous les enseignants soient respectés de la même manière ? L'origine d'un professeur doit-elle influencer son rôle dans l'école ? Peut-on vraiment séparer les différences personnelles de la fonction professionnelle ? Avec : • Aksel Kilic, sociologue, spécialiste des rapports sociaux et de la sociologie des professeurs des écoles, Université Paris-Est Créteil, autrice de l'article Stigmates, contradictions et dilemmes de statut. L'expérience des professeurs des écoles issus de l'immigration (Cahiers de la recherche sur l'éducation et le savoir), de L'école du like (PUF, 2024) et de L'école primaire vue des coulisses (PUF, 2022) • Lilia Larbi, enseignante d'anglais dans un lycée d'enseignement professionnel à Paris. Le Monde des enfants par Charlie Dupiot. C'est le moment du Monde des enfants ! Ils nous livrent leurs regards sur ce qui fait leur quotidien et leurs aspirations pour l'avenir, au micro de notre reporter Charlie Dupiot… Nous voici à Kinshasa en République Démocratique du Congo avec Evan, Julia, Raphaël, Yann, Grâce, Tehila-Cyra et Naël-Elikya, des enfants qui ont entre 9 et 12 ans. Ils nous avaient déjà parlé des punitions, à l'école et à la maison. Aujourd'hui, un tout autre sujet : la liberté ! En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'un auditeur. Programmation musicale : ► Mi Lado - Africa Express ► Mane - Diese Mbangue.
Sommes-nous devenus trop paresseux pour cuisiner ? Partout autour du monde, la gastronomie, le patrimoine culinaire font la fierté des pays, chacun revendiquant la meilleure cuisine. Pourtant, il semble que nous passions de moins en moins de temps derrière les fourneaux. L'arrivée de l'électroménager, l'essor des supermarchés et plus récemment des services de livraison à domicile peuvent faire le travail à notre place. Il ne reste plus qu'à mettre les pieds sous la table. Loin de déprécier ce gain de temps fort appréciable, ces nouvelles habitudes réduisent aussi le plaisir culinaire au seul fait de manger. Comme s'il suffisait d'additionner les ingrédients pour faire un plat. La cuisine est, en effet, tout un ensemble d'opérations, du choix des aliments, la façon dont on les travaille, les mélange ensemble, dans quel ordre, jusqu'au résultat final. C'est aussi l'expression de nos goûts, des choses qu'on a apprises et qu'on nous a transmises. Entre besoin de simplicité et de rapidité, comment garder le goût de cuisiner ? Comment ne pas réduire nos assiettes à leur contenu ? Avec : • Maria Nicolau, cheffe cuisinière catalane, autrice de Cuisine ou barbarie (Arpa, 2025) • Anto Cocagne, « Le Chef Anto », cheffe à domicile, autrice de Mon Afrique – Produits phares, savoir-faire, recettes (Mango éditions,2024) et fondatrice de Baraka by le Chef Anto, table et épicerie fine qui met en valeur le meilleur des saveurs africaines, située à Paris • Aissatou Mbaye, autrice du blog culinaire Aistou cuisine, créatrice du restaurant Keliba Café à Dakar au Sénégal. Son dernier livre Ma cuisine d'Afrique - saveurs, récits et recettes faciles à partager est sorti en avril 2025 (Éditions Marie Claire) • Suzanne Badiane, cheffe, consultante, formatrice en art culinaire, basée entre Bruxelles et Dakar. Autrice de Surprises et saveurs : Les secrets de chef Suzanne (auto publié, 2021). En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Aujourd'hui, Estelle nous parle de Grâce, une joueuse de SIMS, qui a réussi l'exploit de recréer une société congolaise dans l'univers de ce jeu vidéo, où l'Afrique est quasi inexistante. Programmation musicale : ► Entaya - Kore feat. Zahouania ► Cosaan - Daara J Family.
À l'échelle mondiale, on estime à près de 260 millions le nombre de veuves. Une sur dix, vit dans l'extrême pauvreté. Dans de nombreux pays, le veuvage exclut encore les femmes des structures familiales et sociales. En perdant leur mari, elles sont bien souvent privées de leur droit à la terre, leur propriété et leurs revenus. Rejetées et spoliées par leur belle-famille, elles subissent la stigmatisation et sont mises au ban de la société. Une situation qui les rend vulnérables et les place dans l'incapacité de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants. C'est un véritable chemin de croix qui commence pour de nombreuses veuves. Face au poids des traditions et des droits coutumiers, comment améliorer le statut des veuves ? Comment faire en sorte que le veuvage ne soit plus une menace de plus dans la vie des femmes ? Émission à l'occasion de la Journée internationale des veuves. Avec : • Parfait Akana, sociologue et anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 2 au Cameroun. Fondateur de The Muntu institut Foundation (African Humanities and Social Sciences). Il a publié, entre autres : Se mobiliser pour le football en Afrique. Une sociologie du supporterisme (Muntu Institute Press, 2023) • Corine Moussa Vanie, juriste ivoirienne et vice-présidente de l'association Akwaba Mousso qui vient en aide aux femmes vulnérables et aux enfants, victimes de violences et membre de l'association des femmes juristes de Côte d'Ivoire • Fatimata Diallo Ba, écrivain franco-sénégalaise, professeur de Lettres classiques. Autrice de Tisserandes, un recueil de cinq nouvelles (L'Harmattan, 2025). En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot : Christelle Mabangu, passion mangue séchée à Kinshasa. Christelle Mabangu s'est installée à Kinshasa il y a plus d'un an pour monter « M Factory », une unité de transformation agro-alimentaire qui propose de déshydrater, de sécher et de conditionner des produits du terroir congolais, comme des mangues, des bananes, du gingembre. Cette entreprise que sa patronne veut la plus éco-responsable possible compte aujourd'hui 7 employés. Notre reporter Charlie Dupiot a pu la visiter. Programmation musicale : ► Allons voir - Feu Chaterton ► Hasta Cuando - Las Panteras.
Depuis 1945, la France a promulgué près de 120 textes sur l'immigration, soit en moyenne, une loi tous les deux ans. Sans compter les ordonnances, décrets et autres circulaires venus compléter cet arsenal juridique, déjà bien doté. Face à la crise des réfugiés qu'a connue l'Europe en 2015, force est de constater que les flux migratoires réagissent plus au contexte extérieur qu'aux lois. Mais cet empilement législatif a bien des conséquences pour les personnes étrangères qui cherchent à régulariser leur statut ou renouveler leur titre de séjour. En 2024, la France a régularisé 31 250 étrangers sans papier, un chiffre en baisse pour la première fois depuis 5 ans, qui s'accompagne d'une hausse des expulsions avec 21 600 mesures d'éloignement exécutée soit 26% de plus que l'année précédente. Difficile de parler de laxisme devant ces statistiques mais la France n'est pas le seul pays à durcir sa politique d'accueil, ses voisins européens s'inscrivent dans la même logique. Quel parcours pour les personnes qui demandent refuge ? Comment s'y retrouver face aux demandes administratives multiples et aux conditions de plus en plus restrictives ? Une autre politique d'accueil est-elle possible ? Émission à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés. Avec : - Marianne Leloup-Dassonville, avocate en droit des étrangers à Paris, cofondatrice du projet artistique The Odyssey Project, qui met en lumière les histoires et les parcours de réfugiés. Administratrice de Droits d'Urgence, association qui favorise l'accès aux droits des personnes les plus vulnérables. Autrice de France, terre d'écueils (Rue de l'échiquier, 2025) - David Robert, directeur général de J'accueille, association mettant en relation des citoyens et citoyennes prêt·e·s à agir pour faciliter le parcours en France de personnes réfugiées et porte-parole de la Gaité lyrique. En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini. Programmation musicale : ► Amaya – Invigo ► Again - Roseaux & Ana Majidson.
En 2026, la directive européenne relative à la transparence des rémunérations entrera en vigueur. Les employeurs des pays de l'Union auront désormais l'obligation «d'informer les demandeurs d'emploi du salaire de départ ou de la fourchette de rémunération initiale des postes publiés». Une nouvelle réglementation aux allures de révolution, selon Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l'Emploi en France. Il faut dire que la fameuse question «Combien tu gagnes?» est largement tabou pour les Français. Censée apporter plus d'équité au sein des entreprises, la transparence salariale, n'en annonce pas moins un véritable bouleversement sur les marchés du travail européens. Avec en premier lieu, la manière dont les entreprises vont recruter et fidéliser leurs talents. La façon dont elles vont aussi assumer leurs responsabilités quand leurs employés découvriront le salaire de leurs collègues. Les discussions à la machine risquent de s'animer... Au-delà des questions d'égalité de revenus, quelles seront les conséquences de la transparence sur l'évolution de carrière ? Les salariés ne vont-ils pas perdre leur pouvoir de négociation ? Et les salaires, seront-ils plutôt tirés vers le haut ou vers le bas ? Avec • Elise Penalva-Icher, sociologue de l'économie, professeur à Paris Dauphine PSL et autrice de La frustration salariale (éditions Sorbonne Université Presse, 2024) • Sandrine Dorbes, experte en stratégie de rémunération et conférencière, fondatrice de la société de conseil How Much et autrice de La rémunération n'est pas qu'une question d'argent (Dunod 2025). Un micro-trottoir d'Adam Saïdane qui est allé parler salaire et égalité salariale dans les rues de Paris. La transparence des revenus : qu'en pense la génération Z ? Notre reporter Adam Saïdane a profité de la pause déj' dans le parc d'un quartier d'affaires à Issy-les-Moulineaux pour poser la question à 2 jeunes employées dans l'audiovisuel : Noëlys, 25 ans et Imane, 24 ans. Très inspirées par le sujet tandis que leurs collègues masculins ont préféré fuir son micro. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. • Le blogueur béninois Emmanuel Codjo déplore les violences et discriminations contre les albinos en Afrique. • Moïse Kamguen, blogueur camerounais, estime que la Résistance française contre le nazisme a commencé à Douala avec le général Leclerc. Programmation musicale : ► Bend your back – Maureen ► Faje 'a Vede - Ngasa Ngasa.
L'adolescence est une période de profonds bouleversements, marquée par la quête d'identité, d'autonomie et de reconnaissance. Dans ce contexte, les relations amicales jouent un rôle central : elles contribuent au bien-être psychologique, à la socialisation et à la construction de soi. Pourtant, ces liens ne sont pas toujours simples ni bénéfiques. Environ un quart des adolescents ne sont pas identifiés comme amis par leurs pairs. Ce manque de reconnaissance sociale peut engendrer des comportements de retrait, voire d'agressivité. Si l'amitié peut offrir un soutien affectif précieux, elle peut aussi devenir source de souffrance. Des relations toxiques ou instables peuvent favoriser l'adoption de comportements à risque, accentuer des pensées négatives ou encore nuire à la réussite scolaire. Ces dynamiques se développent aussi au sein des familles qui vont influencer la manière dont les adolescents nouent des liens. Mais d'autres facteurs entrent en jeu, notamment le milieu social. Les jeunes ont en effet tendance à se lier d'amitié avec des pairs qui leur ressemblent socialement. Toutefois, des espaces comme le collège favorisent encore une certaine mixité, offrant aux adolescents l'opportunité de rencontrer des jeunes issus d'autres horizons. Comment les adolescents vivent-ils leurs amitiés ? Ces liens façonnent-ils durablement leur manière d'interagir avec les autres et de se situer dans la société ? Avec : Timothée Chabot, sociologue, auteur de Les amitiés au collège – Mixité sociale et relations entre élèves (à paraître le 25 juin 2025 aux PUF) Clémence Prompsy, psychologue clinicienne, cofondatrice de Kidz et Family, un service de coaching familial Un micro-trottoir de Thibault Matha auprès de jeunes lycéens parisiens. Au collège et au lycée, se faire des amis n'est pas toujours facile. Entre l'amitié dans la vie réelle et sur les réseaux sociaux, comment les adolescents perçoivent-ils l'amitié ? Notre reporter Thibault Matha est allé à la rencontre de lycéens et lycéennes, à la sortie du Lycée Camille Sée dans le XVe arrondissement de Paris. En ouverture d'émission, focus sur l'initiative de Xam Xam, association qui sensibilise les enfants à se mobiliser pour la planète au Sénégal et en Côte d'Ivoire avec Arnaud Wust, journaliste et fondateur de l'association. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Marie-Ange à Kinshasa (RDC). Programmation musicale : ► Otim Hop – Africa Express ► An Myèt – Misié Sadik
Si l'essor du numérique sur le continent africain a permis à de nombreuses personnes de s'exprimer, de partager leurs idées, de débattre, il a aussi ouvert un nouvel espace virtuel bien moins positif. Moqueries sur le physique, images diffusées sans consentement, commentaires haineux qui tournent à l'insulte voire aux menaces. Le harcèlement en ligne peut prendre différentes formes et transformer la vie virtuelle et réelle de la personne qui le subit, en cauchemar. Confrontées aux injonctions sociales, aux traditions, aux stéréotypes de genre auxquels, elles font face, les femmes sont particulièrement vulnérables en ligne. Selon une enquête de 2020 menée par l'Unesco sur la violence en ligne à l'encontre des femmes dans 15 pays du continent africain, 73% des femmes journalistes ayant participé à l'enquête avaient subi des violences sur internet. Comment assurer un espace d'expression sûr en ligne ? Quelle responsabilité des plateformes et quelles sanctions pour les harceleurs du net ? Avec : • Ache Ahmat Moustapha, sociologue, réalisatrice du documentaire Harcèlement 2.0 : résilience des Africaines connectées • Aisha Dabo, coordinatrice de projets chez AfricTivistes, organisation panafricaine de la société civile, basée à Dakar au Sénégal, qui œuvre à la promotion et à la défense des valeurs démocratiques, des droits humains et de la bonne gouvernance par le biais du numérique. Programmation musicale : ► Carnet secret - Pi Ja Ma ► Dâmba Kéle - Siraba.
Si Tokyo est un eldorado pour les férus de technologies grâce à ses magasins d'électronique et ses salles d'arcade futuristes, pour les gourmets, elle qui abrite le plus grand nombre de restaurants étoilés au monde, la capitale nipponne est aussi un paradis pour les passionnés de style. Berceau de la créativité et de la mode, le quartier d'Harajuku, voit depuis des décennies, défiler les looks les plus excentriques. Ceux des lolitas qui s'habillent comme des poupées, des gyaru, en mode bling bling, ou encore des Sukeban, ces gangs de filles des années 1970. Au détour des rues, les tenues changent. Tokyo est la ville où l'on passe facilement de la standardisation des uniformes scolaires et des costumes-cravate des quartiers d'affaires, à des looks plus affirmés et personnels. Comment décrypter la mode japonaise ? Que révèlent les choix vestimentaires des Tokyoïtes de leur personnalité ? Avec : • Vanessa Montalbano, journaliste, expatriée au Japon depuis 2017 et autrice de Vu à Harajuku (Komon – Les arènes, 2025) et de Tokyo Crush (Komon-Les arènes) • June Fujiwara, née à Tokyo, expatriée en France à Paris, depuis une vingtaine d'années. Ella a passé 17 ans à la Direction de la Communication de la Maison Louis Vuitton. Elle est l'autrice de La parfaite Tokyoïte (Komon - Les arènes, 2023), Les Secrets du savoir-vivre nippon (2021, Éditions de l'Opportun) et de Mes rituels japonais (2023, Éditions Leduc) • Kadiata Diallo, styliste mauritano-sénégalaise, créatrice de la marque de mode Niuku basée Dakar. Programmation musicale : ► Right/Wrong - VivaOla ► Waya Yawa - Ajaté.
De la Vénus de Milo à la Joconde en passant par Les demoiselles d'Avignon ou la Jeune fille à la Perle, les femmes sont souvent représentées dans les œuvres d'art. Mais quand il s'agit des femmes artistes, elles semblent bien moins présentes voire absentes des galeries ou des musées. Au-delà peut-être de la peintre Frida Kahlo ou de l'artiste multi-casquettes Niki de Saint Phalle, les noms de femmes connues dans le monde de l'art ne viennent pas facilement en tête pour le grand public. En France, un seul musée porte le nom d'une femme, celui de la sculptrice Camille Claudel. Les femmes seraient-elles moins créatives, moins talentueuses que les hommes ? Evidemment non, les femmes citées plus haut ont d'ailleurs su gagner leur place dans le milieu artistique et prouver leur légitimité. La sous-représentation de l'art au féminin pose néanmoins question et le sujet est loin d'être anecdotique. En créant, peignant, sculptant, c'est aussi une vision du monde, une sensibilité, une représentation des corps, un regard sur nos sociétés que les artistes proposent. Il est donc important de pouvoir aussi entendre le point de vue des femmes. Le problème est également pécuniaire, car si l'art est un marché, ce sont encore les hommes qui obtiennent la plus grosse part du gâteau. Comment visibiliser l'art féminin ? Quels rôles des musées et des galeries ? Avec : • Camille Morineau, historienne de l'art et commissaire d'exposition. Co-fondatrice et directrice de AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions) une association qui répertorie et visibilise les femmes artistes • Esther Korman, fondatrice de la galerie d'art Esther & Paul à Paris • Dieynaba Sidibé, dit Zeinixx, graffeuse, pionnière du Street art féminin au Sénégal. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Programmation musicale : ► Déjà Vu – Emma Peters ► Keep on loving me – Lady Donli.
Selon le nouveau rapport conjoint de l'Organisation internationale du travail (OIT) et de l'UNICEF, 138 millions d'enfants travaillent illégalement dans le monde en 2024. Dont 54 millions dans des conditions dangereuses mettant en péril leur santé, leur sécurité et leur éducation. La majorité travaille dans le secteur agricole. Les autres sont victimes de formes d'exploitation extrêmes : esclavage, prostitution, ou enrôlement forcé dans des conflits armés. Malgré un recul de l'exploitation infantile depuis cinq ans, le monde n'a pas atteint son objectif d'éliminer le travail des enfants d'ici à 2025. Quels sont les leviers efficaces de lutte contre la violation des droits de l'enfant ? Émission à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants. Avec : • Cyril Cosme, directeur du Bureau de l'Organisation internationale du travail pour la France • Guillaume Mariau, directeur adjoint et de la communication d'Enfants du Mékong, une association qui œuvre pour la scolarisation des enfants. Cette organisation est à l'origine de l'exposition de photos Le cartable ou la rue, quand école et travail se disputent l'enfance. En ouverture d'émission, L'école autour du monde, avec Oumou Diakité, responsable adjointe du service Afrique subsaharienne et océan Indien de Campus France : mobilité étudiante, la France consolide son attractivité. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de David à Baraka, Est-RDC. Programmation musicale : ► Higher - Angell Mutoni, Boukuru (24"-3'01) ► Ay Sasé - T2i.
La trahison existe depuis toujours pour réussir en politique et dans les affaires. Et dans la vraie vie, qui n'a jamais trahi un ami, un amour, un collègue ? Pourquoi trahit-on ? À partir de quand les trahisons familières deviennent-elles nécessaires par peur du conflit de loyauté, ou par faiblesse ? Infidélité, coup bas au bureau ou entre amis : pourquoi la trahison est-elle si douloureuse à vivre ? Quelles sont les stratégies de la trahison, et comment la déceler ? Sommes-nous tous des traitres et trahirons-nous un jour ? • Vincent Cespedes, philosophe, essayiste, auteur de La société de la trahison (Albin Michel, janvier 2025) • Jean-François Marmion, psychologue et auteur. Le portrait de Marta Luceno Moreno, réalisée par Raphaëlle Constant. Chercheuse féministe engagée depuis une quinzaine d'années sur les questions de genre. Marta Luceno Moreno combine ces deux casquettes au sein de l'association tunisienne de défense des droits des femmes, Beity, née après la Révolution. Elle y mène deux projets de recherche sur les violences conjugales et économiques faites aux femmes. Notre reporter l'a rencontrée lors de son passage à Paris. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. • Moïse Kamguen, blogueur camerounais, raconte l'histoire des expropriations à Douala • Rijaniaina Randrianomanana, blogueur malgache, déplore les départs des jeunes de Madagascar. Programmation musicale : ► Je t'accuse - Suzanne ► Chamuquina - Son Palenque.
Selon la Plateforme Africaine des Villes Propres, 90% des déchets produits en Afrique sont déversés dans des décharges non contrôlées à ciel ouvert et souvent brûlés. 19 des 50 plus grandes décharges du monde se situent en Afrique subsaharienne qui pourrait devenir la région la plus productrice de déchets. En cause : la forte croissance démographique, l'urbanisation galopante et l'évolution des habitudes de consommation avec l'importation de produits plastiques. Alors que la gestion des déchets ménagers est un enjeu sanitaire, économique et environnemental majeur pour les villes africaines, comment renforcer le traitement des déchets, notamment dans les zones où les services sont encore peu structurés, voire inexistants ? Quel rôle pour les pouvoirs publics, les entreprises et le secteur informel ? Avec :• Matthieu Le Corre, responsable du département Services essentiels et ressources naturelles du GRET, ONG internationale de développement social et solidaire• Jean-Claude Muissa, directeur général de la Régie de Gestion des déchets de Kinshasa (REGEDEK).Le portrait de Mariam Keita, fondatrice de Binedou, transforme les déchets plastiques en pavés et en briques. Raphaëlle Constant l'a rencontrée à Conakry. Portrait d'une entrepreneure guinéenne, lauréate de l'édition 2019 de la compétition « Women In Africa Initiative » : Mariam Mohamed Keita, 32 ans et mère de 4 enfants, est la fondatrice de BGS Recyplast, une entreprise spécialisée dans la récupération et le recyclage des déchets plastiques. Avec son équipe de 10 personnes, elle s'attèle à transformer les déchets de sa ville en pavés dans son entrepôt basé à Coyah. Programmation musicale :► Parioca - Seu Jorge, M (11"-2'49) ► Wa Wa Wa - ADB x Yujio.
Préconisée pour les enfants et les personnes âgées, la sieste a parfois mauvaise réputation pour ceux qui ont la malchance d'être entre les deux âges. Baisse de la productivité ou tout simplement perte de temps, nos sociétés éprises de performance ont tendance à regarder les « siesteurs » d'un mauvais œil, en particulier dans le monde du travail. Mais que les adeptes du petit somme se rassurent, la sieste a aussi ses défenseurs. C'est même une tradition dans certains pays comme en Espagne ou en Italie pour supporter les heures chaudes de l'après-midi. La Chine en a fait un droit constitutionnel. De nombreuses personnalités en ont fait l'éloge, on peut citer le peintre Léonard de Vinci, le physicien Albert Einstein ou l'ancien président français Jacques Chirac, tous les trois accros à la micro-sieste. Preuve que la sieste n'empêche ni la créativité, ni les carrières politiques. Sans nourrir forcément les plus grandes ambitions, pourquoi s'adonner aux petits plaisirs de la sieste ? Comment profiter de sa sieste sans passer pour un paresseux ? Avec : Sébastien Spitzer,écrivain et essayiste, enseignant à Sciences Po, auteur de Petite philosophie de la sieste (Édition la Martinière, 2025) Nicolas Goarant, expert sommeil de la Fondation Jean Jaurès et auteur du livre Le sommeil malmené (L'aube, 2020)Un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Vanessa Arago, la chimiste des eaux gabonaises.Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer chez eux pour contribuer au développement de leur pays... C'est le moment du « Succès des Repats » ! Vanessa Arago est revenue au Gabon il y a 10 ans. Avec un père ingénieur en pétrochimie, elle baigne dans la chimie depuis toute petite. En 2018, elle a lancé son laboratoire, appelé « Omilab », à Libreville. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée sur place, alors que Vanessa Arago et son équipe s'apprêtent à mener une analyse.Programmation musicale : ► Cabossé – Pat Kalla et le Super Mojo ► Umuwuze – Code Sangala
Dans le monde, on estime que 26% des femmes, âgées de 15 ans et plus, ont subi des violences de la part d'un partenaire intime. Si rompre avec un conjoint violent est la première étape, sortir de la spirale des coups, des insultes, des menaces, ne se fait pas sans conséquences pour les femmes. Car survivre aux violences conjugales, affecte tous les domaines de la vie. Il faut parfois trouver un nouveau logement, un nouveau travail, changer de ville, gérer une procédure judiciaire, tout en s'occupant de ses enfants. Au-delà des difficultés matérielles et légales, il y a bien sûr l'acceptation de son statut de victime, la baisse d'estime de soi, la peur qui subsiste malgré l'éloignement. Le processus de reconstruction est souvent mais pas impossible. Quels sont les besoins des femmes victimes de violences conjugales pour se reconstruire ? Quel est le rôle des pouvoirs publics et de l'entourage pour les accompagner ? Avec : Karine Boucher, numéro 1 mondiale de handigolf (catégorie femme amputée d'un bras, en stableford). Autrice de Toutes mes forces, renaître - des violences conjugales au handisport de haut niveau (L'Archipel, 2025). Conférencière sur les thèmes des violences conjugales et du handicap Mine Günbay, directrice générale de la Fédération Nationale Solidarité Femmes association française, qui a créé et gère la ligne d'écoute 3919 et fédère plus de 80 associations qui accompagnent les femmes victimes de violences conjugales.Un reportage de Thibault Matha auprès de l'association Un poing C tout.À l'occasion de la Fête de la radio, nous avons rencontré le fondateur du podcast « Un poing c'est tout », poing écrit comme dans l'expression « donner un coup de poing », pour parler de l'importance de l'audio dans la libération de la parole. Chaque mois, ce podcast propose un épisode dans lequel une ancienne victime de violences conjugales témoigne. Elle raconte son vécu et son processus pour se libérer de l'emprise. Notre journaliste Thibault Matha s'est rendu à l'enregistrement du prochain épisode, qui sortira sur les plateformes en septembre prochain. En fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini, un nouvel épisode d'une série consacrée à la voix humaine, aujourd'hui à la découverte du «son inoubliable». Programmation musicale : ► Oga Doctor – Femi Kuti► Djanger – Nusantara Beat.
À l'échelle mondiale, 89% des chefs d'État sont des hommes, 85% des terres sont détenues par les hommes, 94% des CEO des plus grandes entreprises sont aussi des hommes, alors que 14 des 15 milliardaires les plus riches du monde sont... encore des hommes. Les femmes sont encore exclues de nombreux domaines économiques dans le monde : sport, cinéma, gastronomie, même l'extrême majorité des chefs d'orchestre sont des hommes. À croire que le monde fonctionne sans une moitié de l'humanité. Pourtant dans de nombreuses régions d'Afrique de l'Ouest et Centrale, les femmes représentent 70% de la main-d'œuvre agricole. Plusieurs études ont également démontré qu'investir en faveur des femmes bénéficierait à toute la société. Réduire les écarts d'emploi entre hommes et femmes permettrait, par exemple, d'augmenter le PIB par habitant de 20% dans toutes les régions du monde, selon l'ONU. Alors que le monde connaît de graves crises économiques, climatiques, politiques, ne faudrait-il pas installer les femmes aux manettes ? Comment changer de logiciels pour plus de parité dans les prises de décisions ? Avec : • Sefora Kodjo, présidente de la Fondation Sephis pour l'autonomisation des femmes à Abidjan, Côte d'Ivoire• Marie Eloy, présidente de Femmes des Territoires, le réseau d'entraide pour créer son entreprise, de Bouge ta Boite, le réseau business et sororité pour entrepreneuses aguerries, et de Bouge ton Groupe, pour accélérer la mixité dans les organisations. Autrice de Les femmes sauveront-elles le monde ? (Éditions Eyrolles, 2025). En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa Khzam.• Siata Traoré, depuis la Côte d'Ivoire, interroge les tabous autour du divorce et la stigmatisation des femmes qui font ce choix• Thierry Didier Kuicheu rend hommage à son pays, le Cameroun, à travers ses paysages, sa cuisine et sa culture• Emmanuel Codjo, au Bénin, raconte le retour du Kataklè, siège royal du roi Béhanzin, symbole de mémoire et de souveraineté retrouvée. Programmation musicale :► Get Wise – Wiyaala► Kuduro - Africa Express.
Dès leurs premières années, les enfants posent des milliers de questions: pourquoi le ciel est bleu ? Comment les oiseaux volent ? Pourquoi la glace fond ? Ces interrogations sont les premiers signes d'un esprit scientifique en éveil. La curiosité pour les sciences, loin d'être réservée aux laboratoires ou aux chercheurs, est avant tout une manière de comprendre le monde, de raisonner avec logique, de douter de ce qui semble évident, et de chercher des preuves. Mais dans un monde où les fausses informations circulent plus vite que jamais, où les défis environnementaux, sanitaires et technologiques se multiplient, cette capacité à questionner, à analyser et à comprendre devient une compétence essentielle. Il ne s'agit plus seulement de savoir, mais de savoir penser. Comment éveiller cette curiosité et développer cet esprit scientifique dès l'enfance? Avec :• Auguste Gires, ingénieur en chef du Corps des Ponts, Eaux et Forêts, chercheur au Laboratoire Hydrologie Météorologie et Complexité de l'École des Ponts ParisTech et auteur avec ses deux enfants Nikita et Nathanaël de 50 nouvelles expériences scientifiques (Éditions Delachaux et Niestle jeunesse)• Kamil Fadel, physicien, responsable de projet de médiation scientifique à Universcience, regroupement du Palais de la découverte ; établissement culturel scientifique national à Paris et de la Cité des sciences et de l'industrie, établissement public de diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle à Paris.En ouverture d'émission : L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation avec Loubna Anaki, correspondante de RFI à New York : quelle politique des visas étudiants aux USA ? Peuvent-ils se passer des étudiants étrangers ? En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Joseph à Lubumbashi (RDC). Programmation musicale : ► Dâmba Kéle - Siraba► Modern Times - Jon Bellion & Jon Batiste.
Bains-douches, hammams ou tout simplement une bassine dans la cour familiale, selon les cultures et les époques, se laver est un moment intime ou partagé. Certains de ces lieux étant réservés aux femmes, d'autres aux hommes, parfois selon son ethnie ou sa religion. À l'heure de l'urbanisation mondiale, que deviennent ces moments d'hygiène corporelle ? Pourquoi la tradition des bains subsiste-t-elle dans des pays d'Asie comme la Corée du Sud ou le Japon ? Dans les villes occidentales au contraire, l'arrivée de l'eau courante dans les foyers et sa démocratisation, ont peu à peu transféré le bain et la douche de la sphère publique à la sphère privée, bouleversant nos habitudes, notre rapport au corps et à l'intime. Les bains publics n'en restent pas moins un espace d'hygiène précieux pour les personnes en situation de précarité. La ville de Paris compte, par exemple, 17 établissements donnant l'accès à environ 500 cabines de douche gratuitement. Un service insuffisant qui met en évidence nos inégalités d'accès à l'eau et à la propreté. Faut-il relancer ce bien commun ? Avec :• Marie Chabrol, géographe, maîtresse de conférences à l'Université de Picardie - Jules Verne et coordonnatrice du programme de recherche THERMAPOLIS qui analyse l'accès à l'eau dans les villes occidentales à travers l'exemple des bains-douches. • Léa Ralalamoira, cheffe de projet assainissement au GRET, ONG internationale de développement social et solidaire, basée à Madagascar.Un reportage de Célio Fioretti, correspondant de RFI, à Séoul en Corée du Sud. Il nous plonge, dans les deux sens du terme, dans la culture des bains publics. Des bains chauds où les Coréens viennent se relaxer et qui permettent à tous de pouvoir se laver à faible coût. Une culture malheureusement en voie de disparition que le gouvernement aimerait protéger. En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie.Aujourd'hui, retour sur la polémique autour d'un VLOG* en RDC, celui d'une jeune fille de Kinshasa qui documente son quotidien et qui ne plaît pas à tout le monde.*un VLOG est une sorte de journal intime itinérant et filmé. Programmation musicale :► Wa sa do bè na - Neba Solo► Raise Your Glass - NNAVY, Karun, Msaki, feat. Hendrick Sam.
Savoir prendre des décisions, communiquer, encourager l'innovation et la créativité, déléguer, fédérer son équipe... Cette liste non exhaustive énumère les qualités d'un bon manager. Pourtant, certains managers semblent parvenir au sommet de la hiérarchie sans en avoir aucune. Ce phénomène a même un nom aux racines grecques, la «kakistocratie», que l'on pourrait traduire par «la direction par les incompétents». Un management par le pire qui a de multiples manifestations et de nombreuses conséquences au sein des organisations. Car l'incompétence des chefs se répercutent inévitablement sur leurs collaborateurs : surcharge de travail pour compenser, perte de confiance, frustration, manque de motivation...D'un autre côté, le poste de manager semble faire de moins en moins rêver. Selon une étude du cabinet anglais Robert Walters, publié en 2024, 52% de la génération Z (15-30 ans) ne veut pas être manager. Une tendance qui pourrait peut-être expliquer la mise en place de ces «kakistocraties», car si les bons éléments ne veulent pas diriger, il ne restera que les médiocres... Comment faire revenir la compétence au sommet ? Et comment parvenir à dialoguer avec sa direction même quand elle a des lacunes ? Avec :►Gaël Chatelain-Berry, écrivain et podcasteur. Auteur de Mon boss est nul mais je le soigne ! Comment transformer le pire patron en manager bienveillant (First, 2025). Créateur du podcast Happy work sur le bien-être au travail. ►Isabelle Barth, professeure agrégée de l'Université de Strasbourg en Science de gestion, chercheuse en science du Management, conférencière et autrice de La Kakistocratie ou le pouvoir des pires (Éditions EMS, 2024). Programmation musicale :Jahkasa - KakistrocratieKazy Lambist et Lulu Gainsbourg - L'Intranquillité.
Parce qu'elles sont les principales concernées par les inégalités salariales, qu'elles assument la plus grande part du travail domestique, qu'elles subissent le plus les injonctions sociales, qu'elles sont aussi victimes du sexisme et des violences, les femmes sont les premières à défendre leurs droits. La déferlante de la vague MeToo a également remis en lumière le comportement des hommes, les incitant à prendre leurs responsabilités. Mais, se sentent-ils réellement concernés par les problématiques qui touchent les femmes ? Car plus d'égalité veut aussi dire aller à l'encontre de ses intérêts. Prendre sa part des tâches ménagères, emmener ou aller chercher ses enfants à l'école, laisser parler et écouter les femmes en réunion. Si certains se disent féministes, qu'en est-il du passage à l'acte ? De la sphère intime au monde du travail jusqu'au militantisme féministe, comment les hommes peuvent-ils devenir de véritables alliés de la parité ? Avec : Stéphane Jourdain, journaliste, co-auteur avec Guillaume Daudin de la BD L'arnaque des nouveaux pères : Enquête sur une révolution manquée (Glénat, 2024) et Les Contraceptés – Enquête sur le dernier tabou (Glénat, 2021) Ghislain Coulibaly, sociologue de formation, spécialiste Genre auprès d'institutions et président du Réseau des hommes engagés pour l'égalité de genre en Côte d'IvoireEn fin d'émission, la chronique Ecouter le monde de Monica Fantini. Suite de la série sur la voix humaine avec un épisode consacré aux voix du Caire. Un reportage de Tom MalkiIls ont grandi dans le monde post-Metoo. Ces adolescents garçons qui ont entendu parler du consentement, et des violences sexistes et sexuelles. Comment se construisent-ils et comment conçoivent-ils les relations hommes/femmes ? Deux lycéens témoignent, Axel et Thomas, élèves de terminale au lycée Rabelais de Meudon, au micro de Tom Malki. Programmation musicale :Oumou Sangaré - Kamelemba Dinaa - Mi Fa Seul
En France, les 25-34 ans représentent 27 % des passagers aériens : c'est la classe d'âge qui prend le plus l'avion, faisant flamber son bilan carbone. La plupart assument leur envie de profiter, tout en éprouvant un certain sentiment de culpabilité. Pour eux, c'est d'abord à la société de changer. Un vrai virage, alors qu'en 2019, ils ont manifesté pour le climat, bloqué leur lycée et battu le pavé sous les slogans « On est plus chaud que le climat », « Pas de nature, pas de futur » ou encore « Quand je serai grand, je voudrais être vivant ». Cette « génération climat » donnait alors un nouveau souffle à la cause écologique, sur une planète de plus en plus en proie aux dérèglements climatiques, aux feux de forêts et aux inondations massives. À l'image de la célèbre militante suédoise Greta Thunberg, la jeunesse urbaine des capitales s'est soulevée pour faire réagir ses aînés. Mais six ans plus tard, après les traumatismes des confinements et l'inaction politique, que reste-t-il de cet élan générationnel ? Les jeunes sont ceux qui se disent les plus préoccupés par l'environnement, selon une enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), mais comment concilient-ils leurs idéaux écologiques et leurs aspirations personnelles ?Reportage et décodage d'une génération ambivalente, par Charlie Dupiot auprès de jeunes de 10 à 25 ans et des sociologues Sandra Hoibian (Crédoc) et Tomas Legon (INJEP, Institution nationale de la jeunesse et de l'éducation populaire). Programmation musicale : Le caribou volant – Chanson climatique 2.0
Dans les pays en développement, selon l'ONG Plan International, les filles manquent en moyenne cinq jours d'école par mois à chaque cycle menstruel. Les règles en milieu scolaire restent un sujet tabou, souvent perçues comme sales ou impures, entraînant auto-exclusion et stigmatisation. L'absence d'accès à l'eau, à des toilettes adaptées, propres et sécurisées dans les écoles empêchent les filles de gérer leurs règles dans des conditions décentes. Les premières règles exposent également les écolières à des risques accrus de mariages forcés, conduisant souvent à leur déscolarisation. Comment briser le tabou des règles, améliorer les infrastructures scolaires et mettre en place des politiques de soutien et de lutte contre les mariages forcés pour réduire l'absentéisme scolaire et promouvoir une éducation équitable pour toutes les filles ? Émission à l'occasion de la Journée mondiale de l'hygiène menstruelle. Avec : • Lucie Dechifre, directrice des programmes et des partenariats stratégiques à ONG Plan international. Une ONG de solidarité internationale qui œuvre pour un monde plus juste et durable et fait progresser les droits des enfants, en particulier ceux des filles. • Amandine Yao, fondatrice et présidente de l'association Gouttes rouges, à Abidjan, Côte d'Ivoire. L'association Gouttes rouges est un projet de parrainage de jeunes filles pour lutter contre la précarité menstruelle. En ouverture d'émission L'école autour du monde avec Camille Ruiz, correspondante de RFI à Séoul, en Corée du Sud, où l'IA assiste les enseignants dans la classe. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Négor, Tchadien à Yaoundé, au Cameroun. Programmation musicale : ► The Youth - Groundation, Mykal Rose et Alpha Blondy ► Bolo - Penomeco.
Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec :• Aniela Vé Kouakou, fondatrice de Agiloya Afrique, cabinet de conseils en Ressources Humaines et Recrutement, basé à Abidjan• Yann Hazoume, consultant RH et chasseur de tête.En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Carine Ozouaki, des cosmétiques made in Libreville.Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de retourner chez eux pour contribuer au développement de leur pays. C'est le moment du Succès des Repats ! Quand elle est rentrée à Libreville au Gabon, Carine Ozouaki n'avait pas prévu de se lancer dans la fabrication de cosmétiques. Et pourtant, il y a 10 ans, elle a créé sa marque « Magningo ». Un projet qu'elle a financé sur ses fonds propres, elle qui travaille à temps plein dans une banque. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée chez elle, dans sa cuisine reconvertie en atelier. Programmation musicale :► Ma Meilleure Ennemie ft. POMME - Stromae► Wake up Afrika - Gyedu-Blay Ambolley.
Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Cette émission est une rediffusion du 17 décembre 2024.Avec Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Éditions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément à la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot :À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin.
Fatigue, charge mentale, pression à la performance, situations d'invisibilisation ou de marginalisation... Le retour des femmes au travail, après un congé maternité, peut être compliqué. Selon une étude de l'Association Pour l'Emploi des Cadres (APEC) de 2024, en France, 47% des mères ont jugé leur retour de congé maternité difficile et 71% d'entre elles considèrent que les entreprises ne mènent les actions nécessaires pour favoriser leur reprise. Pourtant, s'il était mieux anticipé et accompagné, ce retour au travail pourrait être bien vécu, et surtout sans frein de carrière. Car à chaque nouvel enfant, l'écart salarial entre hommes et femmes se creuse un peu plus. À la maison et au travail, le retour de congé maternité est donc un enjeu de société central. Alors comment préparer sa reprise ? Quel rôle de l'employeur vis-à-vis des mères et des pères. Avec :• Clémence Pagnon, co-fondatrice d'Issence, agence de formation et de conseil pour concilier parentalité et carrière. Co-autrice avec Isma Lassouani du livre Le 5ème trimestre – bien vivre son retour de congé maternité (Solar, 2025). Un témoignage recueilli par Charlie Dupiot.Gladys a 36 ans. Ses jumeaux viennent de souffler leur première bougie. Elle a repris le travail très récemment, il y a deux mois, elle qui travaille comme chargée de projets au sein d'un institut de financement. Elle nous raconte comment elle a appréhendé cette reprise, au micro de notre reporter Charlie Dupiot. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Aujourd'hui, le son des préjugés. Programmation musicale :► Pauvre Jésus-Christ – Voyou & Flore Benguigui ► Working on Me – Drift.
Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Cette semaine, les PME face au manque de données sur les marchés. Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Raymond, fondateur et dirigeant de Jokosun Energies, entreprise de services d'accès à l'électrification de pirogues ou de bateaux à Dakar, Sénégal. Partie 2 : les PME face au manque de données sur les marchés- Serigne Barro, directeur général de P_i group qui regroupe trois entreprises spécialisées dans la digitalisation : People input (fournisseur d'innovation), Voice Africa (agence de communication) et dentsu (agence média). - Hadiatou Barry, présidente du groupe Akiba Finance, une banque digitale, Conakry, Guinée- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch. Programmation musicale : ► Domebi - Santrofi► Après Minuit - Wizkid & Tiakola.
Environ un quart des élèves dans le monde a bénéficié de repas scolaires en 2024, une proportion qui atteint 47% à l'école primaire, selon un rapport de l'Unesco. Dans les pays en développement, de nombreuses écoles dépendent du Programme alimentaire mondial, ce qui met en péril les cantines lorsque les aides baissent et que les circuits d'approvisionnement local ne sont pas assez structurés. Or, le manque d'investissements dans la santé et la nutrition nuit aux résultats scolaires. Comment établir des partenariats avec des agriculteurs locaux tout en maintenant des prix bas et un approvisionnement régulier ? Les cantines peuvent-elles à la fois nourrir les élèves, favoriser leur réussite scolaire tout en soutenant les économies locales ? Avec :• Sylvie Avallone, professeur à l'Institut Agro Montpellier, membre de la Chaire Unesco «Alimentations du monde» et impliquée dans le Consortium international santé et nutrition à l'école.Un entretien avec Emeline Vin, correspondante de RFI à Londres au Royaume-Uni où la malbouffe règne dans les cantines scolaires. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Mamady à Conakry en Guinée. Programmation musicale :► Boulène Dème - Idrissa Diop, ORCHESTRA BAOBAB ► Libère - White Corbeau.
La pratique sportive au sein des fédérations est souvent pensée pour identifier ceux qui seront les talents de demain et fabriquer ses futurs champions. Pour autant, seule une petite minorité de jeunes est concernée. D'après Florence Hardouin, ancienne directrice générale de la Fédération Française de Football, sur 100 000 enfants de 8 ans inscrits en club, seuls 200, soit 0,2%, auront une carrière de footballeur professionnel. Alors qu'on ne cesse de vanter les valeurs du sport et ses bénéfices pour la santé, le modèle sportif semble pourtant reposer sur un système d'exclusion du plus grand nombre. Les Jeux Olympiques en sont également un parfait exemple. Présenté comme le grand rendez-vous international du sport où se rassemblent les peuples, les JO sont aussi une grande course à la médaille de la part des Nations. Le classement finalement ressemblant peu ou prou à celui des grandes puissances mondiales. Comment bâtir un nouveau système d'éducation physique et sportive moins hiérarchisant ? Comment le rendre moins excluant et compétitif mais, au contraire, plus collectif et émancipateur ? Peut-on changer le modèle des fédérations sportives ? Avec :• Valentin Sansonetti, sociologue et historien de formation, ancien joueur de tennis de haut niveau et auteur de La loi du plus sport – comment l'éducation sportive nous entraîne au capitalisme et à la domination (J.-C. Lattès, 2025). Un entretien avec Cléa Broadhurst, correspondante de RFI à Pékin sur la fabrique des champions en Chine. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Inès Emprin. Retour sur le succès et la chute des NFT avec la blogueuse sénégalaise Bigué Ndiaye Diouf Le tressage, un moment de partage entre femmes raconté par Razafiarisoa Marie Nathassa dite Soa Un billet sur la situation politique au Mali par Aboubacrine Dicko. Programmation musicale :► Le coach - Soprano ► La lucha - Danzón El Gato.
En France, entre 8 000 et 12 000 marchés forains se tiennent chaque semaine. Avec leurs étals bien garnis et leurs commerçants gouailleurs, ils font vivre les centres de nombreuses villes et villages, leur permettant de résister à la concurrence des zones d'activités commerciales ou à celle de la livraison à domicile. Et les marchés ne permettent pas seulement de s'approvisionner en produits frais, locaux et de saison, ils sont aussi des lieux de rencontre, favorisant le vivre-ensemble et la diversité dans nos villes. Célébrés par les élus et les citadins, les marchés sont pourtant rarement pris en compte dans les projets de revitalisation urbaine, et la mode des «halles gourmandes» ouvertes 6 jours sur 7 menace leur existence. Comment préserver nos marchés ? Comment les penser et les considérer pour qu'ils puissent jouer pleinement leur rôle de revitalisation urbaine, au-delà de leur seule fonction commerçante ? Avec :• Olivier Razemon, journaliste spécialiste des questions de mobilité et d'urbanisme, auteur de On n'a que du beau ! Le marché, ingrédient d'une société heureuse (Éditions Écosociété, 2025)• Romarick Atoke, architecte béninois, spécialiste des smart cities, président fondateur de l'association AFRIKArchi et ancien responsable Architecture & Design urbain de Sémé City au Bénin. En fin d'émission, le portrait Fawzia Koofi, ex-députée afghane réalisé par Charlie Dupiot.Fawzia Koofi a été l'une des rares femmes députées en Afghanistan. Originaire de la province du Badakhchanau nord-est du pays, elle a grandi à Kaboul. Son père, député, a été tué quand elle avait 3 ans. Plus jeune, elle se rêvait présidente de l'Afghanistan et sa mère lui disait : « Je ne veux pas que tu deviennes présidente, je préfère que tu restes en vie ». Aujourd'hui âgée de 50 ans, Fawzia Koofi publie Lettres à mes sœurs, la voix des afghanes, aux éditions Michel Lafon. Un livre dans lequel elle revient sur son parcours et entend livrer, tant bien que mal, un message d'espoir aux femmes de son pays, elle qui vit désormais en exil au Royaume-Uni. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée à l'occasion de son passage à Paris. Programmation musicale :► Kijan - Les freres Tima► Jenipapo Robo – Hyldon