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La journaliste Véronique Mortaigne publie « Brésils, Éloge de la déraison », une traversée ébouriffante d'un pays et d'un peuple, habile à s'extraire du chaos. (Rediffusion) « Qu'est-ce que le Brésil ? ». Une amie me répond, sans hésitation : « La plage ». Elle n'a pas tort. Jamais ennuyeuse, la plage au Brésil est un lieu unique. Neuf mille deux cents kilomètres de rivages, du sable blanc, ocre, doré, des baies, des îles, des caps, des lagunes, des estuaires, des falaises, des mangroves, de la boue, des récifs, des piscines naturelles. Le Brésil a été béni des dieux. De plein de dieux, noirs, blonds, catholiques, le tout fusionné avec les orishas, les divinités vaudoues, et agrémenté de la cosmologie indigène. La multitude de saints, d'anges, d'entités cosmiques, nourrit un mysticisme ardent.« Mais qu'est-ce qu'être Brésilien ? Un mélange de charme, de sensualité, de pouvoir d'attraction, de capacité à créer des situations bordéliques et enchantées. Cerner le caractère profond de ce peuple expérimental en perpétuel mouvement n'est pas une mince affaire. Antônio Carlos Jobim eut un jour cette formule : « Le Brésil n'est pas un pays pour débutants. Amateurs s'abstenir. »Dans ce récit guidé par le hasard, la quête du mystère, du secret et de la magie, Véronique Mortaigne nous invite à découvrir les expériences les plus folles et les plus improbables qu'elle a vécues (Joao Gilberto…), en profondeur, rencontrer un peuple habile à s'extraire du chaos. Plus qu'une déclaration d'amour, cette traversée ébouriffante à travers un Brésil multiple est un éloge de la déraison dans un monde qui étouffe.Véronique Mortaigne est journaliste, longtemps critique musicale au Monde, elle est l'auteure de plusieurs ouvrages (sur Césaria Evora, Manu Chao, Johnny Hallyday, Bernard Lavilliers, Anne Sylvestre) avec une passion particulière pour le Brésil où elle fut professeure de français à Récife (Nordeste brésilien).Playlist de Véronique Mortaigne- Maria Bethânia Ultimo Desejo, extrait de Maria Bethânia Canta Noël Rosa e outras raridades 1965- Caetano Veloso Falso Leblon, extrait deZii e Zie 2009- Luiz Gonzaga Vem Morena, extrait de Gonzagão olha pro céu 1949- Beth Carvalho Vou festeja, extrait deFirme e forte no pagode 1978.X - Instagram (vmobr23) Équateurs. Pour aller plus loin, quelques liens :- Véronique Mortaigne dans Le Monde - Entretien avec le photographe Pierre Verger en 1992.
La journaliste Véronique Mortaigne publie « Brésils, Éloge de la déraison », une traversée ébouriffante d'un pays et d'un peuple, habile à s'extraire du chaos. (Rediffusion) « Qu'est-ce que le Brésil ? ». Une amie me répond, sans hésitation : « La plage ». Elle n'a pas tort. Jamais ennuyeuse, la plage au Brésil est un lieu unique. Neuf mille deux cents kilomètres de rivages, du sable blanc, ocre, doré, des baies, des îles, des caps, des lagunes, des estuaires, des falaises, des mangroves, de la boue, des récifs, des piscines naturelles. Le Brésil a été béni des dieux. De plein de dieux, noirs, blonds, catholiques, le tout fusionné avec les orishas, les divinités vaudoues, et agrémenté de la cosmologie indigène. La multitude de saints, d'anges, d'entités cosmiques, nourrit un mysticisme ardent.« Mais qu'est-ce qu'être Brésilien ? Un mélange de charme, de sensualité, de pouvoir d'attraction, de capacité à créer des situations bordéliques et enchantées. Cerner le caractère profond de ce peuple expérimental en perpétuel mouvement n'est pas une mince affaire. Antônio Carlos Jobim eut un jour cette formule : « Le Brésil n'est pas un pays pour débutants. Amateurs s'abstenir. »Dans ce récit guidé par le hasard, la quête du mystère, du secret et de la magie, Véronique Mortaigne nous invite à découvrir les expériences les plus folles et les plus improbables qu'elle a vécues (Joao Gilberto…), en profondeur, rencontrer un peuple habile à s'extraire du chaos. Plus qu'une déclaration d'amour, cette traversée ébouriffante à travers un Brésil multiple est un éloge de la déraison dans un monde qui étouffe.Véronique Mortaigne est journaliste, longtemps critique musicale au Monde, elle est l'auteure de plusieurs ouvrages (sur Césaria Evora, Manu Chao, Johnny Hallyday, Bernard Lavilliers, Anne Sylvestre) avec une passion particulière pour le Brésil où elle fut professeure de français à Récife (Nordeste brésilien).Playlist de Véronique Mortaigne- Maria Bethânia Ultimo Desejo, extrait de Maria Bethânia Canta Noël Rosa e outras raridades 1965- Caetano Veloso Falso Leblon, extrait deZii e Zie 2009- Luiz Gonzaga Vem Morena, extrait de Gonzagão olha pro céu 1949- Beth Carvalho Vou festeja, extrait deFirme e forte no pagode 1978.X - Instagram (vmobr23) Équateurs. Pour aller plus loin, quelques liens :- Véronique Mortaigne dans Le Monde - Entretien avec le photographe Pierre Verger en 1992.
Longtemps critique musicale au quotidien Le Monde, la journaliste et écrivaine française, Véronique Mortaigne, a publié récemment, aux éditions Équateurs, un ouvrage intitulé Brésils: Éloge de la déraison. Cette amoureuse du Brésil et grande spécialiste de la musique de ce pays y raconte notamment son séjour à Recife, dans le nord-est du pays, lorsqu'elle y enseignait le français dans les années 70. Le récit est guidé par le hasard et la quête du mystère autour d'une question centrale : qu'est-ce qu'être Brésilien ? En toile de fond de ce livre de près de 400 pages, la musique brésilienne, « Louvaçao A Oxum » de la chanteuse Maria Bethânia.
Longtemps critique musicale au quotidien Le Monde, la journaliste et écrivaine française, Véronique Mortaigne, a publié récemment, aux éditions Équateurs, un ouvrage intitulé Brésils: Éloge de la déraison. Cette amoureuse du Brésil et grande spécialiste de la musique de ce pays y raconte notamment son séjour à Recife, dans le nord-est du pays, lorsqu'elle y enseignait le français dans les années 70. Le récit est guidé par le hasard et la quête du mystère autour d'une question centrale : qu'est-ce qu'être Brésilien ? En toile de fond de ce livre de près de 400 pages, la musique brésilienne, « Louvaçao A Oxum » de la chanteuse Maria Bethânia.
La journaliste Véronique Mortaigne publie « Brésils, Éloge de la déraison », une traversée ébouriffante d'un pays et d'un peuple, habile à s'extraire du chaos. « Qu'est-ce que le Brésil ? ». Une amie me répond, sans hésitation : « La plage ». Elle n'a pas tort. Jamais ennuyeuse, la plage au Brésil est un lieu unique. Neuf mille deux cents kilomètres de rivages, du sable blanc, ocre, doré, des baies, des îles, des caps, des lagunes, des estuaires, des falaises, des mangroves, de la boue, des récifs, des piscines naturelles. Le Brésil a été béni des dieux. De plein de dieux, noirs, blonds, catholiques, le tout fusionné avec les orishas, les divinités vaudoues, et agrémenté de la cosmologie indigène. La multitude de saints, d'anges, d'entités cosmiques, nourrit un mysticisme ardent.« Mais qu'est-ce qu'être Brésilien ? Un mélange de charme, de sensualité, de pouvoir d'attraction, de capacité à créer des situations bordéliques et enchantées. Cerner le caractère profond de ce peuple expérimental en perpétuel mouvement n'est pas une mince affaire. Antônio Carlos Jobim eut un jour cette formule : « Le Brésil n'est pas un pays pour débutants. Amateurs s'abstenir. »Dans ce récit guidé par le hasard, la quête du mystère, du secret et de la magie, Véronique Mortaigne nous invite à découvrir les expériences les plus folles et les plus improbables qu'elle a vécues (Joao Gilberto…), en profondeur, rencontrer un peuple habile à s'extraire du chaos. Plus qu'une déclaration d'amour, cette traversée ébouriffante à travers un Brésil multiple est un éloge de la déraison dans un monde qui étouffe.Véronique Mortaigne est journaliste, longtemps critique musicale au Monde, elle est l'auteure de plusieurs ouvrages (sur Césaria Evora, Manu Chao, Johnny Hallyday, Bernard Lavilliers, Anne Sylvestre) avec une passion particulière pour le Brésil où elle fut professeure de français à Récife (Nordeste brésilien).Playlist de Véronique Mortaigne- Maria Bethânia Ultimo Desejo, extrait de Maria Bethânia Canta Noël Rosa e outras raridades 1965- Caetano Veloso Falso Leblon, extrait deZii e Zie 2009- Luiz Gonzaga Vem Morena, extrait de Gonzagão olha pro céu 1949- Beth Carvalho Vou festeja, extrait deFirme e forte no pagode 1978.X - Instagram (vmobr23) Équateurs. Pour aller plus loin, quelques liens :- Véronique Mortaigne dans Le Monde - Entretien avec le photographe Pierre Verger en 1992.
La journaliste Véronique Mortaigne publie « Brésils, Éloge de la déraison », une traversée ébouriffante d'un pays et d'un peuple, habile à s'extraire du chaos. « Qu'est-ce que le Brésil ? ». Une amie me répond, sans hésitation : « La plage ». Elle n'a pas tort. Jamais ennuyeuse, la plage au Brésil est un lieu unique. Neuf mille deux cents kilomètres de rivages, du sable blanc, ocre, doré, des baies, des îles, des caps, des lagunes, des estuaires, des falaises, des mangroves, de la boue, des récifs, des piscines naturelles. Le Brésil a été béni des dieux. De plein de dieux, noirs, blonds, catholiques, le tout fusionné avec les orishas, les divinités vaudoues, et agrémenté de la cosmologie indigène. La multitude de saints, d'anges, d'entités cosmiques, nourrit un mysticisme ardent.« Mais qu'est-ce qu'être Brésilien ? Un mélange de charme, de sensualité, de pouvoir d'attraction, de capacité à créer des situations bordéliques et enchantées. Cerner le caractère profond de ce peuple expérimental en perpétuel mouvement n'est pas une mince affaire. Antônio Carlos Jobim eut un jour cette formule : « Le Brésil n'est pas un pays pour débutants. Amateurs s'abstenir. »Dans ce récit guidé par le hasard, la quête du mystère, du secret et de la magie, Véronique Mortaigne nous invite à découvrir les expériences les plus folles et les plus improbables qu'elle a vécues (Joao Gilberto…), en profondeur, rencontrer un peuple habile à s'extraire du chaos. Plus qu'une déclaration d'amour, cette traversée ébouriffante à travers un Brésil multiple est un éloge de la déraison dans un monde qui étouffe.Véronique Mortaigne est journaliste, longtemps critique musicale au Monde, elle est l'auteure de plusieurs ouvrages (sur Césaria Evora, Manu Chao, Johnny Hallyday, Bernard Lavilliers, Anne Sylvestre) avec une passion particulière pour le Brésil où elle fut professeure de français à Récife (Nordeste brésilien).Playlist de Véronique Mortaigne- Maria Bethânia Ultimo Desejo, extrait de Maria Bethânia Canta Noël Rosa e outras raridades 1965- Caetano Veloso Falso Leblon, extrait deZii e Zie 2009- Luiz Gonzaga Vem Morena, extrait de Gonzagão olha pro céu 1949- Beth Carvalho Vou festeja, extrait deFirme e forte no pagode 1978.X - Instagram (vmobr23) Équateurs. Pour aller plus loin, quelques liens :- Véronique Mortaigne dans Le Monde - Entretien avec le photographe Pierre Verger en 1992.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. (Rediffusion) Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV.Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. (Rediffusion) Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV.Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
"Quand la légende est plus belle que la réalité, gardez la légende". Cet adage va comme un gant à Bernard Lavilliers. Le chanteur-voyageur est par définition l'homme des zones d'ombre. Qu'est-ce qui est vrai dans ce qu'a raconté toute sa vie cet éternel conteur ? Qu'a-t-il imaginé ? La plus grande réussite de Lavilliers, au-delà de sa vingtaine d'albums, c'est certainement d'avoir su se créer un mythe sans égal. "Je pense qu'un artiste a vraiment besoin de construire sa légende", estime Véronique Mortaigne, journaliste au Monde et autrice, avec Bernard Lavilliers, d'Écrire sur place" (Equateurs). "Il a besoin d'avoir un roman de sa vie"... À 77 ans, Bernard Lavilliers, qui vient de recevoir une Victoire d'honneur, sera en concert à la Seine Musicale le 28 mars prochain pour un concert symphonique de ses plus grands succès.
"Quand la légende est plus belle que la réalité, gardez la légende". Cet adage va comme un gant à Bernard Lavilliers. Le chanteur-voyageur est par définition l'homme des zones d'ombre. Qu'est-ce qui est vrai dans ce qu'a raconté toute sa vie cet éternel conteur ? Qu'a-t-il imaginé ? La plus grande réussite de Lavilliers, au-delà de sa vingtaine d'albums, c'est certainement d'avoir su se créer un mythe sans égal. "Je pense qu'un artiste a vraiment besoin de construire sa légende", estime Véronique Mortaigne, journaliste au Monde et autrice, avec Bernard Lavilliers, d'Écrire sur place" (Equateurs). "Il a besoin d'avoir un roman de sa vie"... À 77 ans, Bernard Lavilliers, qui vient de recevoir une Victoire d'honneur, sera en concert à la Seine Musicale le 28 mars prochain pour un concert symphonique de ses plus grands succès.
"Quand la légende est plus belle que la réalité, gardez la légende". Cet adage va comme un gant à Bernard Lavilliers. Le chanteur-voyageur est par définition l'homme des zones d'ombre. Qu'est-ce qui est vrai dans ce qu'a raconté toute sa vie cet éternel conteur ? Qu'a-t-il imaginé ? La plus grande réussite de Lavilliers, au-delà de sa vingtaine d'albums, c'est certainement d'avoir su se créer un mythe sans égal. "Je pense qu'un artiste a vraiment besoin de construire sa légende", estime Véronique Mortaigne, journaliste au Monde et autrice, avec Bernard Lavilliers, d'Écrire sur place" (Equateurs). "Il a besoin d'avoir un roman de sa vie"... À 77 ans, Bernard Lavilliers, qui vient de recevoir une Victoire d'honneur, sera en concert à la Seine Musicale le 28 mars prochain pour un concert symphonique de ses plus grands succès.
"Quand la légende est plus belle que la réalité, gardez la légende". Cet adage va comme un gant à Bernard Lavilliers. Le chanteur-voyageur est par définition l'homme des zones d'ombre. Qu'est-ce qui est vrai dans ce qu'a raconté toute sa vie cet éternel conteur ? Qu'a-t-il imaginé ? La plus grande réussite de Lavilliers, au-delà de sa vingtaine d'albums, c'est certainement d'avoir su se créer un mythe sans égal. "Je pense qu'un artiste a vraiment besoin de construire sa légende", estime Véronique Mortaigne, journaliste au Monde et autrice, avec Bernard Lavilliers, d'Écrire sur place" (Equateurs). "Il a besoin d'avoir un roman de sa vie"... À 77 ans, Bernard Lavilliers, qui vient de recevoir une Victoire d'honneur, sera en concert à la Seine Musicale le 28 mars prochain pour un concert symphonique de ses plus grands succès.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. (Rediffusion) Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV. Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. (Rediffusion) Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV. Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV. Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
Nous recevons la réalisatrice portugaise et cap-verdienne Ana Sofia Fonsaca pour le film « Cesaria Evora, la diva aux pieds nus » et Oriane Lacaille pour l'album iViV dans la #SessionLive. Cesaria est un mystère qui ne s'élucide pas d'après Lusafrica, lire la suite sur le site de son label.Patrick Chamoiseau écrit :Cesaria Evora est faite de cet humus dans le sec de ces sables. Ce n'est pas une biographie, c'est une révélation obscure, chargée de terre, de vie, de musiques, de simplicité, d'amitié, d'amour, d'interrogation et de lucidité. J'ai compris dans ces pages que Cesaria Evora est à elle seule une terre créole où la diversité des imaginaires et des hommes donnait naissance à une musique valable pour tous, là où la mélodie, l'harmonie et la polyrythmie ont rencontré les souffrances des hommes : creuset du blues, du jazz et de la morna. J'ai compris que Cesaria Evora est aussi une douleur, la sienne d'abord, celle de sa vie, de ses amours terribles, de cette ivresse destructrice qui suppléait aux bourgeons abîmés de l'espoir. Et cette vie familière des extrêmes parle à la nôtre en un direct sensible. Quand elle chante, elle vient avec une existence entière rescapée des bars sordides et des dorures factices de chez les grandes gens, dotores du Cap-Vert qui voulaient l'écouter. Elle vient aussi avec son exil immobile, ce but d'exil irrépressible qui maintenant gît en chacun de nous, îles en dérive dans le monde qui fait monde. Elle vient avec une incomparable tristesse envers le tout possible. Elle dit le bonheur perdu mais à portée de main. Elle dit la blessure nègre en absence et silence. Elle dit le souvenir en ses limons précieux. Elle dit la mort et l'oubli, la fidélité et la patience, la liberté offerte sur des vagues amères où l'on ose mettre le pied. Elle dit le monde ouvert des îles tellement peu clos, tellement livré aux métissages et aux souffles de la terre. Elle dit sous la fatalité, la joie, l'espoir, la force ronde, la patience aiguisée. Ses pieds sont nus, sa voix est nue, son cœur nu est offert dans la parure de toutes les grâces. Chez les êtres humains, Cesaria est une reine.Texte écrit par Patrick Chamoiseau, paru dans Le Monde, à propos de la publication de la biographie écrite par Véronique Mortaigne, peu après la sortie de l'album « Cabo Verde » en février 1997. En 2023, c'est au tour de la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca de raconter la Cesaria Evora qu'elle a découverte pendant 5 ans en regardant des kilomètres d'archives privées.« Mon film se compose d'images et de sons provenant de diverses sources, presque toutes issues d'archives privées. Grâce à ce film, j'ai rencontré des personnes exceptionnelles qui nous ont beaucoup aidés et nous ont fait confiance, en nous donnant accès à leurs souvenirs mais aussi à leurs archives. Je ne peux que les remercier. »Dans ce documentaire, la journaliste et réalisatrice Ana Sofia Fonseca utilise de nombreux plans de coupe de paysages capverdiens.« Je crois qu'il est nécessaire de comprendre l'environnement d'une personne pour la connaître. En ce qui concerne Cesária, il s'agit du Cap-Vert et plus particulièrement, de l'île de São Vicente et plus encore, de la ville de Mindelo. On ne parle pas seulement du sol sur lequel elle a marché mais de l'air qu'elle a respiré. Elle est cette mer bleue, ces montagnes arides, ce vent. On retrouve Mindelo dans sa personnalité, sa manière d'être, son humour... »La traduction de Ana Sofia Fonseca est assurée par Elisabeth Perello. Titres joués : Mar Azul, Lagrimas Negras Feat. Compay Segundo, Petit Pays, Sodade, Carnaval de São Vicente.Sortie en salle le 29 novembre 2023, bande annonce. Puis nous recevons Oriane Lacaille dans la #SessionLive pour la sortie de l'album iViV. Oriane Lacaille était prête sans le savoir. Quand elle rembobine la genèse d'iViV, le premier album sous son nom, elle décrit une étincelle qui a allumé un feu de joie. Notez le graphisme du titre, avec ses « i » comme des allumettes et ses « V » comme des flammes : iViV (Ça vit, en créole) consume un héritage, deux identités, trois musicien(ne)s et une brassée de rencontres pour alimenter le brasier. La chaleur du foyer procure son réconfort, son halo suggère une spiritualité et on y danse autour. Le feu couvait depuis longtemps. Il trouve son origine dans une maison haut-savoyarde remplie d'instruments lointains. Oriane y a grandi, après que ses parents eurent quitté La Réunion à la faveur de la nomination de sa mère comme professeure de français dans un lycée d'Annemasse. Son père a suivi. L'accordéoniste René Lacaille forme, avec Alain Péters et Danyèl Waro, le triangle rénovateur des musiques insulaires dans les années 1970. Le triangle est aussi la première percussion dont Oriane – née en 1986 – s'empare quand elle est enfant. Suivent les maracas, la clave, le kayamb et tout ce qui lui tombe entre les mains. Mais elle rêve d'abord d'être chanteuse : dans la génération précédant la sienne, le métier de musicienne n'est pas encore accessible aux femmes réunionnaises et ses tantes n'ont pas le droit de toucher aux instruments que tous ses oncles pratiquent avec son grand-père. Oriane et ses cousines plus âgées avant elle, sont les premières qui, grâce aux changements de mentalités obtenues de haute lutte par leurs aînées, ont la chance de perpétuer la tradition familiale.Dans le clan Lacaille, Oriane est le métronome : son sens du rythme est implacable et, dès ses 13 ans, elle devient le socle du groupe paternel. Durant les vacances scolaires puis à plein temps après son Bac, la percussionniste-choriste parcourt le monde avec son père qui improvise en intégrant des ingrédients avec la même générosité que quand il cuisine le cari ou le rougail dans ses marmites. Oriane, qui ne chante qu'en créole jusqu'à ses 20 ans, côtoie des artistes caribéens, africains, japonais ou indiens, intègre le jazz et les musiques de bal, sans dévier du ballant métronomique qui lui confère une sensation d'enracinement. Les racines d'Oriane Lacaille font le grand écart entre une mère métropolitaine et un père créole réunionnais. Elle se dit « Zoréol », moitié zoreil moitié créole, deux identités reliées par un fil sur lequel elle a longtemps cherché l'équilibre. De cette bâtardise assumée, elle embrasse aujourd'hui la richesse extraordinaire : ses deux cultures et ses deux langues sont au cœur d'iViV. Titres interprétés au Grand studio- iViV Live RFI- Lam La Mer Feat. Loy Erhlich et René Lacaille, extrait album iViV- Kaf Do Lo Live RFI.Line Up : Oriane Lacaille : chant, ukulélé soprano, diatonique et baryton, aouicha, kayanm, tambour, Heloïse Divilly : chant, batterie, kayanm, percussions, Yann-Lou Bertrand : chant, contrebasse.Son : Jérémie Besset & Mathias Taylor.► Album iViV (Ignatub - MDC - Pias2023)Réalisation : Hadrien Touraud.
durée : 00:22:33 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Nicolas Demorand, Léa Salamé - Pour rendre hommage à Jane Birkin, morte le 16 juillet à l'âge de 76 ans, la journaliste et biographe Véronique Mortaigne, le directeur musical des antennes de Radio France Didier Varrod, et le chanteur Alain Chamfort sont les invités du Grand entretien.
durée : 00:22:33 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Alexis Morel - Pour rendre hommage à Jane Birkin, morte le 16 juillet à l'âge de 76 ans, la journaliste et biographe Véronique Mortaigne, le directeur musical des antennes de Radio France Didier Varrod, et le chanteur Alain Chamfort sont les invités du Grand entretien. - invités : Véronique MORTAIGNE, Didier Varrod, Alain Chamfort - Véronique Mortaigne : Journaliste et auteur, Didier Varrod : Directeur musical des antennes de Radio France, Alain Chamfort : Auteur-compositeur-interprète français
durée : 02:59:46 - Le 6/9 de l'été - La députée Aurélie Trouvé, la journaliste et biographe Véronique Mortaigne, le chanteur Alain Chamfort, le producteur Laurent Delmas et le directeur musical des antennes de Radio France Didier Varrod sont les invités du 6/9 de l'été.
Vent d'Ailleurs : Le Vent d'Ailleurs soufflait depuis Rio de Janeiro. La journaliste Véronique Mortaigne, spécialiste de musiques brésiliennes entre autres, nous envoyait une carte postale de l'ambiance de ce début de carnaval avec ces nombreux défilés lors desquels Mangueira rend hommage aux “Afriques que Bahia chante”. C'est aussi l'occasion de nous raconter la collaboration entre Maria Bethania et Nina Simone, qui avait eu lieu en 1990, pour fêter les 25 ans de carrière de Maria Bethania avec un album aux multiples invités. https://www.youtube.com/watch?v=csjrFW2HkiA&ab_channel=LUBOR Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vent d'AilleursInvestiture de Lula au BrésilBienvenue dans le premier Néo Géo Nova de l'année 2023 et Meilleurs voeux ! Vous écouterez une séquence brésilienne pleine d'espoir, diffusée le dimanche 8 janvier de bon matin, avant que le ciel ne s'assombrisse, suite à l'envahissement des trois lieux de pouvoir de Brasilia par les militants bolsonaristes frustrés par les résultats de la dernière élection présidentielle et le retour de Lula aux commandes de l'Etat fédéral brésilien. Retour à ce dimanche matin, un Vent d'Ailleurs avec Fafa Leonardo, programmatrice d'événements culturels, qui nous a envoyé sa correspondance de Salvador de Bahia, où elle est arrivée pour la transition de l'année 2022 à 2023. Elle relatait son émotion lors de l'investiture de Lula avec des représentants de la diversité brésilienne et des tout aussi émouvants hommages à Pelé suite à son décès. La journaliste Véronique Mortaigne est aussi de passage dans ce Vent d'Ailleurs pour nous parler de ces évènements et particulièrement d'une vidéo de Ana de Hollanda, sœur de Chico Buarque, montrant une rencontre amicale et musicale en 2017 entre son frère, grand fan de foot, et Pelé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce 30 novembre, c'est les 2 ans de la mort d'Anne Sylvestre. On en parle avec Véronique Mortaigne, qui publie "Anne Sylvestre : Une vie en vrai" (Éditions des Équateurs). Figure majeure, et discrète, de la chanson française, Anne Sylvestre fustigeait avec drôlerie un monde peuplé « d'étagères qui se prennent pour des gens / Tout bien rangé dans la tête ». Alors que sa préférence à elle allait à « ceux qui doutent », « ceux qui paniquent ». Fille d'un collaborationniste notoire, Anne Sylvestre avait la guerre, les drapeaux et les discours populistes en horreur. Un brin râleuse, elle avait cependant beaucoup d'humour. Pour les enfants, elle avait écrit les Fabulettes pour « éviter la casse », due à une société prompte à nier la différence. Jugée « révoltée compatible » par Anne Sylvestre, Véronique Mortaigne a pu saisir en toute complicité les fêlures, et les forces, de cette résiliente à l'œil toujours malicieux. À travers un récit en jeux de miroirs et une relecture commune de chansons « où tout est dit », Véronique Mortaigne tisse les fils d'une histoire très personnelle, du renouveau féministe au Bataclan.
"Paroles, Paroles" de Sébastien Ministru. Véronique Mortaigne publie "Anne Sylvestre : Une vie en vrai" (Éditions des Équateurs). Figure majeure, et discrète, de la chanson française, Anne Sylvestre fustigeait avec drôlerie un monde peuplé « d'étagères qui se prennent pour des gens / Tout bien rangé dans la tête ». Alors que sa préférence à elle allait à « ceux qui doutent », « ceux qui paniquent ». Fille d'un collaborationniste notoire, Anne Sylvestre avait la guerre, les drapeaux et les discours populistes en horreur. Un brin râleuse, elle avait cependant beaucoup d'humour. Pour les enfants, elle avait écrit les Fabulettes pour « éviter la casse », due à une société prompte à nier la différence. Jugée « révoltée compatible » par Anne Sylvestre, Véronique Mortaigne a pu saisir en toute complicité les fêlures, et les forces, de cette résiliente à l'œil toujours malicieux. À travers un récit en jeux de miroirs et une relecture commune de chansons « où tout est dit », Véronique Mortaigne tisse les fils d'une histoire très personnelle, du renouveau féministe au Bataclan. Les sorties cinéma et les nouveautés sur les plateformes de streaming avec Éric Russon : - Saint Omer - Good Luck to you, Leo Grande - Le Torrent - Wednesday - Mammals
C'est le retour de la sono mondiale dans Néo Géo, avec une nouvelle version de 10h à 12h. Dans cette émission, Bintou Simporé laisse encore plus d'espace à nos invités et leurs histoires ! UN VENT D'AILLEURS Le Vent d'Ailleurs souffle depuis l'Algérie, avec le film La Rockeuse du désert. Réalisé par Sara Nacer, il dresse un portrait intime de l'artiste algérienne Hasna El Becharia. Joueuse de guembri (luth-tambour à trois cordes), cette artiste est une figure de la musique gnaoua (ou diwan, art traditionnel issu de l'esclavage, perpétué depuis le XVIᵉ siècle et entré en 2019 au Patrimoine immatériel de l'UNESCO). D'ICI ET D'AILLEURS Pour Néo Géo, le réalisateur Jean-Claude Barny retrace l'écriture du film “Nèg Maron”. Sorti en 2005, il raconte l'histoire de deux amis, Josua et Silex, deux jeunes à la dérive dans d'un quartier populaire de la Guadeloupe. Un récit “de crimes, de trahison et de vengeance”, chamboulé par un cambriolage qui tourne mal. Le film ressort dans une version numérique inédite, présentée pour la première fois au Festival International de Films de la Diaspora Africaine à Paris (FIFDA). La co-fondatrice de cet événement, Diarah N'Daw-Spech, est également au micro de Bintou Simporé, pour évoquer cette édition 2022, et les projections et rencontres de ce dimanche 4 septembre (jour de clôture). LE SAC À MALICESDans cette nouvelle rubrique, Bintou Simporé propose à ses invités de piocher à l'aveugle dans son “Sac à malices”, dans lequel films, livres, disques se côtoient. Des objets culturels, pour faire appel au passé, présent et histoires cachées de ses invités. Pour cette première fouille de sac, Jean-Claude Barny déniche notamment un Storyboard du film La Haine, auquel il a participé en tant que directeur de casting en 1995.COUP DE CŒUR Coup de Cœur cette semaine de Bintou Simporé et Flavien Larcade pour l'édition 2022 du Festival de Biarritz Amérique Latine. Du 26 septembre au 2 octobre, ce rendez-vous propose cinéma, littérature et musiques de pays d'Amérique Latine. Direction le Brésil, l'Argentine, la Colombie ou encore le Chili et le Mexique, en compagnie de son programmateur musical Willy Robert. LE CLASSICO Dans ce premier Classico de la saison, la journaliste Véronique Mortaigne décortique pour nos oreilles la chanson “Toi et moi” de Bernard Lavilliers. Sorti en mai dernier sur la version collector de l'album Sous un Soleil énorme, cette chanson est une “relecture” du célèbre titre “Tive Razao” du musicien et acteur brésilien Seu Jorge. Un Classico qui dévoile les liens entre les deux artistes dans Néo Géo. Le Worldmix spécial "télénovelas" de BatukizerPlace aux sonorités brésiliennes du duo Batukizer dans Néo Géo ! Pour ce premier mix de la saison, le duo de djs Dona Carla et Rasmus Schack remonte le temps, et vous embarque dans le Brésil des années 1970 et 1980. Dans leur mix, c'est un panel de bandes sons de séries TV et télénovelas qu'ils délivrent, avec l'envie de leur rendre hommage. Notre politique de confidentialité GDPR a été mise à jour le 8 août 2022. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
VENT D'AILLEURS : Cette semaine, Un Vent d'Ailleurs souffle depuis Rio De Janeiro (Brésil), où la journaliste Véronique Mortaigne part sur les traces de la samba. Un genre qui cherche en ce moment à faire entendre ses voix, par les artistes Léandro Vieira, Caetano Veloso ou Chico Buarque. Une scène qui “crie” contre la politique de Bolsonaro, et appelle à se lever pour les prochaines élections présidentielles du Brésil d'octobre prochain. Car “La samba ancestrale bouge encore (...) et a toujours été une manière d'échapper à l'extrême dureté de la vie”. MUSIKACTU : Retour sur la dernière édition du festival Musiques Métisses dans Néo Géo, où Flavien Larcade s'est rendu. Derrière cet événement, une programmation internationale riche. Focus dans ce Musikactu sur des femmes aux messages forts. D'ICI ET D'AILLEURS Après avoir enflammé en Live notre Salon de musique en avril avec “Pompier pyromane”, la légende du reggae Alpha Blondy se confie au micro de Bintou Simporé ! Dans ce magazine d'Ici et d'Ailleurs, il revient sur une vie de rencontres et de musiques, comme avec Mick Jagger ou le producteur Clive Hunt. COUP DE CŒUR Pour ce dernier Coup de Cœur, Bintou Simporé s'est rendue à la Cité des Arts de Paris, pour les rencontres “Entrelacs”. Du 3 au 5 juin, il s'agissait d'un événement dédié à l'historienne de l'art et politiste Dominique Malaquais (1964 - 2021).DE VISU Focus dans De Visu cette semaine sur le spectacle Bikutsi 3000, au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac. Un conte dansé afro-futuriste, mis en scène par l'artiste Blick Bassy. Une pièce conçue comme une narration “entre fiction et réalité”, dans laquelle l'artiste rend hommage à cette danse traditionnelle du Cameroun au début du spectacle. LE LIVE Cette semaine, place à Alune Wade dans le Salon de Musique de Néo Géo. Le bassiste sénégalais présente “Sultan”, dernier album sorti le 20 mai sur le label Yellowbird Records. Un disque conçu comme un voyage musical à travers l'Afrique de l'Ouest et du Nord en passant par l'Éthiopie. Il interprète en quartet “Saba's Journey”, extrait de ce dernier disque, et “African Fast Food”, d'un précédent album. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
UN VENT D'AILLEURS Dans ce Néo Géo, Un Vent d'Ailleurs souffle depuis Kinshasa (RDC). Olivier Mukiandi nous parle de la quinzième édition du JazzKif Festival, événement qui se tiendra le 18 juin prochain à l'Institut Français - Halle de la Gombe de Kinshasa. MUSIKACTUPour ce nouveau Musikactu, focus sur l'album Lèspri Ka : New Directions in Gwoka Music from Guadeloupe 1981-2010. Derrière ce projet disponible en ligne et sur un magnifique double vinyle, découvrez trente ans de musique guadeloupéenne gwoka, condensées en dix titres. Le Dj et producteur Cédric Lassonde (aka Cédric Woo), co réalisateur de cette compilation avec Brandon Hocura, le présente au micro de Bintou Simporé. LE MAG D'ICI ET D'AILLEURS Rencontre dans ce nouveau Néo Géo avec les musiciennes Sheila Maurice Grey, et Cassie Kinoshi, du groupe de jazz et d'afrobeat londonien Kokoroko ! La trompettiste et la saxophoniste présentent au micro de Bintou Simporé le dernier album du groupe Could We Be More, disponible dès le 5 août prochain sur le label Brownswood Recordings. LE COUP DE CŒUR Dans ce Musikactu, retour sur les concerts de trois légendes octogénaires de la musique : Bonga, Martinho Da Vila et Mavis Staples ! Passés récemment par La Cigale à Paris, ces stars ne laissent pas indifférentes sur scène, grâce à des shows toujours aussi travaillés et puissants au fil des années. LE CLASSICO Dans ce Classico, la journaliste Véronique Mortaigne commente la bande son du film Orféu Négro, de Marcel Camus sorti en 1959. Palme d'Or du festival de Cannes la même année, et Oscar du meilleur film étranger en 1960, ce film nous plonge dans une histoire d'amour à Rio, au moment du carnaval, entre une réincarnation brésilienne d'Eurydice et d'Orphée, conducteur de tramway le jour et artiste adulé la nuit.WORLDMIX 02 Pour clôturer ce Néo Géo, le Dj et producteur français et centrafricain Boddhi Satva a réalisé une sélection de ses meilleurs titres pour un Afromix dansant et rythmé ! À l'occasion de la sortie de son dernier album Manifestation le 17 juin, le boss de l'afro house joue ses productions et collaborations avec des artistes comme Jorge Bezerra ou le Dj Spilulu. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
durée : 00:53:47 - Côté club - par : Laurent Goumarre - Côté Club, le rendez-vous de toute la scène française et plus si affinités. Une heure pour faire le tour de l'actualité musicale et plus encore. Quand la musique rencontre les arts, du cinéma à la BD, du théâtre à la littérature. Bienvenue au Club !
durée : 00:53:47 - Côté club - par : Laurent Goumarre - Côté Club, le rendez-vous de toute la scène française et plus si affinités. Une heure pour faire le tour de l'actualité musicale et plus encore. Quand la musique rencontre les arts, du cinéma à la BD, du théâtre à la littérature. Bienvenue au Club !
UN VENT D'AILLEURS Un Vent d'Ailleurs souffle entre le Ghana et Paris, pour l'événement Accra In Paris. Les artistes Passi, Sarkodie, Kwabena Kwabena, Stonebwoy et Orti seront samedi 23 avril sur la scène de l'Élysée Montmartre, pour une soirée franco-ghanéenne, entre rap, reggae et afro-pop.MUSIKACTUPour ce MusiKactu, Judah Roger s'est entretenu avec l'artiste Naâman, à l'occasion de la sortie de son dernier album Temple Road. Le reggaeman se confie sur les dessous de ce troisième disque, conçu comme un voyage physique et spirituel. Entre la Normandie, l'Inde et le reggae de la Jamaïque, l'album est aussi teinté de blues, de folk , d'afro et de hip hop.LE LIVE Le tanguero argentin Daniel Melingo était dans le Salon de musique de Néo Géo. Il nous a joué deux morceaux de son dernier album S'il Vous Plaît. À retrouver dans cette anthologie, des moments cultes de sa carrière, sur laquelle il revient dans l'entretien qui accompagne ce live. COUP DE COEUR Le Coup de Cœur de Néo Géo vous emmène cette semaine en Bolivie, pour le film Le Grand Mouvement, de Kiro Russo. Le film nous plonge dans la vie d'Elder, mineur bolivien atteint d'une maladie soignée par un chaman de la jungle. Une chronique Pop Corn d'Alex Masson, qui a rencontré le réalisateur pour la sortie de ce long métrage le 30 mars. LE CLASSICO Pour ce Classico de Néo Géo, la journaliste Véronique Mortaigne revient sur le titre “Les Deux Guitares” (1960), du chanteur Charles Aznavour. Dans ce morceau de la légende de la chanson française, se nichent ses origines arméniennes. Aznavour a repris cette chanson d'un poème russe d'Apollon Aleksandrovitch Grigoriev, une musique, qui “chante la nostalgie des peuples de l'errance.” WORLDMIX : La sélection de Batida Place à l'univers fantasque de Batida (Pedro Coquenão) dans le worldmix de Néo Géo. Avec le rappeur angolais Ikonoklasta ( Luaty Beirão), ils forment le duo Ikoqwe. De passage à en France pour le festival Banlieues Bleues, le producteur et Dj Batida en a profité pour nous concocter un mix composé de bootlegs, d'électro, de Kuduro, de hip-hop, et de musiques d'Angola. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
VENT D'AILLEURS Un vent d'ailleurs souffle sur Néo Géo avec le musicien brésilien Caetano Veloso. Il organisait le 9 mars une manifestation devant le Parlement de Brasilia contre la politique environnementale du président Jair Bolsonaro. Appelé « Ato pela terra » (Acte pour la Terre), ce mouvement dénonce notamment les projets de loi permettant l'utilisation prochaine de terres autochtones pour des exploitations minières. Les artistes Seu Jorge, Daniela Mercury, Emicida, Criolo, Duda Beat ou encore Nando Reis étaient présents. Un événement que nous raconte Bintou. MUSIKACTUCette semaine, le Musikactu nous emmène au Congo, de Kinshasa à Brazzaville avec le chroniqueur Olivier Mukiandi.Trois découvertes avec la nouvelle scène rap inspirée de la rumba congolaise, qui oscille habilement entre les deux genres (avec groupe MPR , Innoss'‘B et Young Ace Wayé). LE MAG D'ICI ET D'AILLEURS Rencontre avec Julien Suaudeau et Mame-Fatou Niang, pour leur essai Universalisme, paru aux éditions Anamosa le 3 février. Enseignants et documentaristes, leur ouvrage propose une lecture de la société qui n'efface pas l'histoire de La France et de ses ex-colonies, et n'occulte pas son héritage. LE COUP DE CŒUR DE BINTOU “La France enchantée” au Trianon le 28 mars. Bintou échange avec la journaliste Élodie Maillot qui a entrepris de produire un grande soirée rassemblant musiciens, chanteurs et chanteuses qui vont former des duos inédits (Frànçois and The Atlas Mountains et Cindy Pooch, Arandel et Emmanuelle Parrenin, etc.) et interpréter des morceaux qu'ils portent au fond du cœur. LE CLASSICO Pour ce Classico, la journaliste Véronique Mortaigne revient avec Bintou sur le titre “Grandola, vila morena” du musicien militant portugais Zeca Afonso. WORLDMIX : Les nouveautés reggae jamaïcaines de Judah Roger Cette semaine, Judah Roger livre un Worldmix cent pour cent reggae avec de nouvelles trouvailles dont lui seul a le secret. Avant son envol vers la Nouvelle-Calédonie, direction la Jamaïque pour cette sélection « reggae roots et moderne, qui tend vers le dancehall ». Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
DE VISU Entretien avec Raoul Peck, réalisateur de “Exterminez toutes ces brutes“À voir, à écouter, à ressentir et à questionner : Exterminez toutes ces brutes sur Arte. La série documentaire édifiante qui propose une relecture de l'histoire du suprémacisme blanc, une déconstruction du récit dominant. Diffusion sur Arte à partir du 1er février et disponible sur arte.tv jusqu'au 31 mai. 4 volets où il est question de la naissance de l'idée de pureté et de supériorité raciale, et de comment celle-ci a justifié l'esclavage, les violences de la colonisation, et les génocides, des amérindiens à la Shoah.Bintou Simporé s'entretient avec son réalisateur Raoul Peck dans Néo Géo Nova. LE MAG D'ICI ET D'AILLEURSÀ l'occasion du nouvel an chinois - le 1er février - et de l'année du Tigre, les rugissements du rap chinois commentés par Grégoire Bienvenu. La playlist est à écouter en entier juste ici. Bienvenue dans l'année du tigre, bonne écoute et bonne année ! LE COUP DE COEUR DE BINTOUCoup de cœur pour celles et ceux qui donnent de leur temps pour venir en aide aux personnes dans la précarité. Voisin de bureau, chroniqueur occasionnel dans Néo Géo, journaliste, rédac-chef adjoint à Nova et responsable du web. Lui, c'est Bastien Stisi et il nous révèle pourquoi chaque lundi, il disparaît de la radio pour se livrer à d'autres activités. Dans son premier roman Le ventre creux, Bastien Stisi raconte son expérience de bénévole et co-responsable d'une antenne Restos du cœur. Un engagement qu'il décrit à travers son ressenti, du fonctionnement de ces distributions hebdomadaires de repas gratuits aux rencontres avec les bénéficiaires. LE CLASSICOHommage à la diva brésilienne Elza Soares dans Néo Géo Nova ! Retour sur son album électro, au-delà des normes, “Mulher do fim do mundo“, un classico que nous raconte la journaliste Véronique Mortaigne.LE LIVEUne belle énergie soul électro créole dans le Salon de musique de Néo Géo Nova ! Nos invités ? Le groupe lyonnais Dowdelin qui sème l'amour sous toutes ses formes, avec leur nouvel album Lanmou Lanmou. Un troisième projet plus dansant, qui vient tout juste de sortir - le 28 janvier - sur Underdog Records. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Worldmix : les nouveautés de la sono mondiale avec Cumbia Chicharra, Canzoniere Grecanico Salentino, Kamel El Harrachi …Ce matin, réveillez-vous au bout du monde, en Italie méridionale, en Algérie, à Cuba… Bintou Simporé vous fait découvrir les nouveautés de la sono mondiale.Après les sélections de la programmation de Nova, faites vos valises direction Cuba avec la réédition-augmentée de l'album Buena Vista Social Club, projet mené par Nick Gold de World Circuit et le guitariste américain Ry Cooder avec un fabuleux All Stars. Ici Eliades Ochoa interprète le “Chan Chan“ de Compay Segundo.La suite des nouveautés, ce sera avec l'envoûteur du matin, l'algérien Kamel El Harrachi. Avec son nouvel album Nouara, il chante la beauté de son pays natal dans un blues charmeur. Puis dansons sur les rythmes latino-américains ! Le groupe marseillais Cumbia Chicharra confronte sensualité cumbia et sons urbains dans son nouvel album El Grito, qui sort chez Discos la Chicharra.Votre réveil au bout du monde passera ensuite par l'Italie du sud avec le nouvel album Meridiana du Canzoniere Grecanico Salentino, coproduit avec le guitariste et producteur Justin Adams chez Ponderosa Music Records.Un plongeon dans l'univers des musiques populaires de la Pizzica avec leur titre “Orfeo”. Restons en Europe du côté des terres slovaques : le groupe néo-folk HRDZA clôturera le voyage avec “Stefan”, un morceau réenregistré sur l'album “22”. PlaylistQuantic feat. Nidia Gongora - Balada Borracha10 CC - Dreadlock Holiday Joy Crookes - When You Were MineDele Sosimi - E Go BettaMarisa Monte - CalmaMelvin Van Peebles - B.O SweetbackDont le Worldmix : Buena vista Social Club - Chan Chan Kamal EL Harrachi - Mahalak Nouara Cumbia Chicharra - Guatón Feliz Canzoniere Grecanico Salentino - Orfeo HRDZA - Stefan Un Vent d'Ailleurs Rendez-vous au Burkina Faso à la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou ! Du 16 au 23 octobre prochain, 17 longs métrages seront en compétition pour L'Étalon d'Or, la plus grande récompense de cette cérémonie. Du côté de Paris, un ancien détenteur du prix est mis à l'honneur. Direction le cinéma Grand Action où un cycle est actuellement consacré au réalisateur mauritanien Med Hondo, décédé en 2019 et lauréat du Fespaco en 1996 avec Sarraounia. https://www.youtube.com/watch?v=ZMCimPc-AZYBande annonce Cycle MED HONDO au Grand ActionLe MusikactuDans ce Musikactu, direction le Brésil où la musique rythme la lutte. Véronique Mortaigne nous présente Demarcaçao Ja !, un mouvement musical en faveur des droits des peuples indigènes. Fin août, l'annexion programmée des terres indigènes par le gouvernement de Jair... See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Die Entwicklung der Erfurter Cyriaksburg von der Festung bis zur Gartenbauausstellung erläutert Dr. Steffen Raßloff im Gespräch mit Erdmann Ruder. Die Anlage von Schloß und Park Altenstein wird von der Thüringer Stiftung Schlösser und Gärten betreut. Dr. Franz Nagel informiert über Brände, Wiederaufbau und Rekonstruktionsarbeiten. Das malerische Renaissanceschloss Kromsdorf ist durch seine Parkanlage mit 64 Büsten berühmter Persönlichkeiten weithin bekannt. Gunter Braniek erläutert Hintergründe der Entstehungsgeschichte und erzählt von Baron de Mortaigne, dem Schlossherrn und Festungskommandanten der Festung Petersberg. https://www.thueringerschloesser.de https://www.thueringerschloesser.de/objekt/schloss-und-park-altenstein/ https://www.burgen-schloesser-impressionen.de/thueringen/schloss-kromsdorf.html
Au programme cette semaine, du punch, des pieds nus, de la 'Sodade' et des légendes cap-verdiennes.Cette semaine, on vous emmène dans un pays merveilleusement musical - un ensemble d'îles qui se ressemblent pour mieux se distinguer, un horizon qui est une terre de légendes : le Cap-Vert.Pour un voyage immobile qui tente de contourner le folklore un peu formolisé et exotique, en se demandant ce que les cartes postales souvent associées au pays racontent aussi. Tentons de comprendre ce les pieds nus de Cesaria Evora représentent - au-delà de l'originalité de celle qui refusait de se chausser. Entendons la créolité et les nuits blanches comme une résistance, la sodade comme un écho de l'esclavage, l'exil comme un dilemme constant et les tambours des batuque comme un refus du silence. Parce que la musique, si elle est omniprésente au Cap-Vert, est partout, forcément et tout le temps politique - en plus d'être festive, frondeuse et source infinie de fierté et de joie.Merci à Guillaume Girault d'avoir réalisé cette émission, à Bintou Simporé, Jeanne Lacaille et Véronique Mortaigne (lisez sa biographie de Cesaria Evora : La Voix du Cap Vert) pour leurs précieux conseils. Une émission produite par Sophie Marchand. Tracklist : Mayra Andrade - Ilha de Santiago Boa Vista - Rabilona (Morna)Santa Antao - colaboi - Aboio Grupo Batuque Cidade Velha - Cplp Cesaria Evora - SodadeNho Balta et Black Power - Contam Cabo Verde.Cesaria Evora - Nho Antone EscaderodeAbel Lima - Corre Riba Corre Baxo Pedrinho - Odio Sem Valor Americo Brito - babylon 79 La MC Malcriado - Viva Amilcar Cabral MC Malcriado - Ninguem Ninguem Ninguem Bandé Gamboa - Nos Tabanka (Batida remix)Mayra Andrade - Tan Kalakatan (Colors Version) See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.