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Journal d'Haïti et des Amériques
Des Afrikaners accueillis aux États-Unis

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later May 12, 2025 30:00


49 Afrikaners, ces Sud-Africains blancs descendants de colons néerlandais, sont attendus ce lundi (12 mai 2025), aux États-Unis. Hier, ils ont pris place à bord d'un vol charter affrété par les États-Unis, nous apprend le New York Times qui les a suivis à l'aéroport hier, à Johannesburg. Ces Afrikaners, descendant pour la plupart de colons néerlandais, fuient, disent-ils, les persécutions, les discriminations dont ils sont victimes dans leur pays natal. Ils affirment ainsi «avoir été la cible de violence» ou «s'être vus refuser des emplois» en raison de la couleur de leur peau. Au cœur du problème, en réalité, se trouve la question des terres. Comme l'explique le New York Times, les terres agricoles des Sud-Africains blancs qui ne représentent que 7% de la population, couvrent plus de la moitié du pays. Depuis peu, une loi autorise les autorités à exproprier sans dédommager les propriétaires. Pas sûr que cela soit juridiquement faisable, souligne le quotidien. Mais cela inquiète beaucoup d'Afrikaners. En mars, les États-Unis affirmaient avoir reçu 8.000 demandes d'asile. Les Afrikaners qui arriveront ce lundi, auront en effet le statut de réfugiés. Donald Trump «a suspendu la quasi-totalité des admissions de réfugiés fuyant la famine et la guerre, en provenance de pays comme le Soudan ou la République démocratique du Congo. Mais il a créé une voix d'entrée accélérée pour les Afrikaners, une minorité ethnique blanche à l'origine du régime brutal d'apartheid en Afrique du Sud.»Une initiative de l'administration Trump qui suscite des critiques de la part d'associations qui viennent en aide aux migrants, mais aussi du gouvernement sud-africain qui y voit, comme le rapporte le New York Times, une «tentative politique visant à discréditer le pays». Les États-Unis, de leur côté, reprochent au pays dont est originaire Elon Musk, «ses relations étroites avec l'Iran et sa position ferme contre Israël.» Donald Trump n'aurait pas digéré la plainte pour génocide déposée devant la Cour internationale de justice au sujet de la guerre à Gaza.  Plus de la moitié de la population haïtienne souffre de la faimEn Haïti, la presse fait état de nouvelles violences qui ont empêché la tenue d'un référendum constitutionnel annoncé pour hier. Les gangs ont de nouveau attaqué Furcy et Kenscoff et ont été repoussés par la police, nous apprend Alterpresse. Déjà, la semaine dernière, la police avait réussi à reprendre le contrôle du sous-commissariat de Furcy. Cette fois-ci, «plusieurs membres de la population, qui avaient été kidnappés par les groupes armés, ont été libérés», rapporte l'agence de presse. Depuis plusieurs semaines, les gangs «cherchent à étendre leur contrôle dans les hauteurs de la capitale» et à s'emparer de ces zones semi-rurales, ce qui soulève «des inquiétudes sur la sécurité alimentaire», souligne Alterpresse. La commune de Kenscoff, notamment, est «une importante zone de production agricole pour la capitale». Or, la faim est un problème majeur en Haïti. Désormais, près de 6 millions de personnes se trouvent en insécurité alimentaire aigüe, comme l'explique Martine Villeneuve, directrice de l'ONG Action contre la faim en Haïti, à Achim Lippold. Le Pérou, confronté à une vague de violencesNotre dossier du jour nous emmène au Pérou, pays confronté à une insécurité et une criminalité grandissantes. Les chiffres augmentent de manière exponentielle : on déplore 700 homicides depuis le début de l'année. Dans la capitale, Lima, les assassinats et les extorsions sont quotidiens. Reportage de Martin Chabal. Venezuela : inquiétudes autour du sort d'un membre de l'ONG ProveaLes proches de l'avocat Eduardo Torres, membre de l'équipe juridique de l'organisation de défense des droits humains Provea, sont sans nouvelles de lui depuis vendredi. Il était «régulièrement ciblé par des menaces et des actes de harcèlement de la part de représentant·es des forces de sécurité de l'État vénézuélien», écrit la Fédération internationale pour les droits humains dans un communiqué. La FIDH dénonce une possible disparition forcée. Andronico Rodriguez, favori de la présidentielle bolivienneLa campagne en vue de la présidentielle du 17 août débute en Bolivie. À gauche, il y a déjà trois candidats : l'actuel président Luis Arce, l'ancien chef de l'État Evo Morales et, donc, Andronico Rodriguez, 36 ans, «l'élève d'Evo Morales», comme le qualifie le quotidien argentin Infobae qui lui consacre un long portrait. Né dans la province de Cochabamba, dans une famille de paysans, Andronico Rodriguez réalise très jeune que pour s'en sortir, il faut faire des études. Il obtiendra un diplôme de sciences politiques à l'Université de Cochabamba. Enfant, il accompagne ses parents à des réunions syndicales. Une fois étudiant, il prend peu à peu des responsabilités au sein des fédérations de producteurs de coca et à 28 ans, il finit par devenir le bras droit d'Evo Morales. Les différentes périodes de turbulences que traverse le MAS, le Mouvement vers le socialisme, lui permettent de se faire connaître, raconte encore Infobae. Élu sénateur en 2020, il prend en même temps la tête de la chambre haute où il se distingue par son sens du compromis.Pour beaucoup, Andronico Rodriguez est le successeur naturel d'Evo Morales, mais lui a choisi de s'émanciper, de prendre ses distances. Aujourd'hui, il pourrait profiter du vide créé par «la guerre intestine que se livrent» Evo Morales et Luis Arce, analyse Infobae. Au sein du bloc cocalero, sa jeunesse séduit. Pour la première fois au sein du mouvement, les syndicats critiquent publiquement l'absence de renouvellement de leurs dirigeants, tout particulièrement d'Evo Morales qui est à leur tête depuis près de 30 ans. L'ex-président pourrait devoir négocier avec son ancien dauphin s'il veut survivre politiquement, estime le quotidien argentin. Journal de la 1èreAu lendemain d'un nouveau drame en Martinique, le préfet Étienne Desplanques était l'invité du journal radio de La 1ère ce lundi matin. Il a réagi à l'exécution en plein jour de trois jeunes hommes dans une rue de Fort-de-France.

C à vous
Mort de Jean Moulin, les confessions de Klaus Barbie

C à vous

Play Episode Listen Later May 5, 2025 6:33


Une nouvelle pièce dans le dossier du boucher de Lyon. Klaus Barbie avait donné en 1979 alors qu'il se trouvait en Bolivie une interview a des journalistes qu'il pensait être des soutiens nazis. C'est l'université de Stanford en californie qui a sorti ces 14h d'entretiens oubliés. Le tortionnaire y évoque sous un nouvel angle la mort de Jean Moulin mais est-ce la vérité ou un énième mensonge?Tous les soirs du lundi au vendredi vers 19h20 sur France 5, Mohamed Bouhafsi raconte une des histoires qui a fait l'actualité du jour.

Journal d'Haïti et des Amériques
Au Chili, le futur plus grand télescope du monde menacé par un projet industriel dans le désert d'Atacama

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later May 1, 2025 30:00


Le télescope chilien, doté d'un miroir de 39 mètres de diamètre, a pour objectif de révolutionner l'exploration, mais un complexe industriel risque d'être construit à proximité, affectant les conditions d'exploration. Dans le nord du Chili, au cœur du désert d'Atacama, le chantier du Extremely Large Telescope a débuté depuis six ans et devrait être achevé d'ici 2028. Avec ce nouveau joujou XXL, les astronomes espèrent en apprendre davantage sur les mystères les plus complexes de l'astronomie moderne, comme les trous noirs, les premières galaxies ou encore la matière noire. Mais déjà, les scientifiques s'inquiètent : un projet de méga complexe industriel pourrait voir le jour à proximité et troubler les conditions d'observations en créant de la pollution lumineuse. Naïla Derroisné, notre correspondante au Chili, a pu se rendre sur place. À la Une du Nouvelliste, en Haiti : les habitants de Petite-Rivière, en Artibonite, victimes à nouveau d'attaques des gangsLes habitants de Petite-Rivière ont été réveillés par des rafales, mercredi. L'Artibonite est encore visée par les attaques de gangs. Le bilan n'est pas encore connu, mais « il y a de nombreuses victimes civiles et parmi les forces de l'ordre », assure Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, interviewé en direct dans notre émission. « En ligne, des vidéos montrent les chefs de gangs qui pavoisent », dit Frantz Duval. Pour fuir les attaques, les habitants ont pris le chemin du fleuve, mais « beaucoup ont péri noyé, car il n'y avait pas assez de bateaux », indique Frantz Duval.Le journaliste haïtien, au micro d'Anne Cantener, est aussi revenu sur les conditions matérielles « très très très confortables » du Conseil présidentiel de transition.Le Nouvelliste fête ses 127 ans ce jeudi 1er mai. « Nous avons de moins en moins d'annonceurs et, entre 2024 et aujourd'hui, nous avons tout perdu, comme beaucoup d'institutions en Haïti », déplore Frantz Duval, rédacteur en chef.USA : Kamala Harris sort du silenceFace aux attaques de Donald Trump contre les immigrés, les universités, les juges, les scientifiques... beaucoup ont reproché aux démocrates de rester trop silencieux. L'ancienne candidate et ancienne vice-présidente Kamala Harris a donc pris la parole hier, lors d'un discours à San Francisco.Dans ce discours, elle a « fustigé » Donald Trump, écrit le Los Angeles Times. « Au lieu d'une administration qui travaille à faire avancer les idéaux les plus ambitieux de l'Amérique, nous assistons à un total abandon de ces idéaux », a notamment déclaré Kamala Harris. Pour la démocrate, le pays est entré dans « une crise constitutionnelle » et « les contre-pouvoirs s'effritent », rapporte le journal californien. Mais Kamala Harris garde espoir : « Ce que l'on observe aussi, ce sont des Américains qui donnent de la voix et montrent leur courage », a-t-elle clamé.Néanmoins, ce discours n'a pas convaincu la presse américaine. Un discours « mordant », mais trop conventionnel, tacle Politico. D'après le média en ligne, Kamala Harris n'a donné que « peu de nouveaux détails » sur sa vision du parti démocrate et du pays, « et encore moins d'indices sur la suite de sa carrière ». Politico croit tout de même savoir que Kamala Harris réfléchit à se présenter au poste de gouverneur de Californie l'an prochain ou à nouveau à la présidence en 2028, après sa cuisante défaite. De son côté, le Los Angeles Times souligne l'ambiance dans le public hier, un accueil « tel une rock star » et le journal de s'interroger : « Comment Kamala Harris parviendra-t-elle à convertir cette bonne volonté pour la suite ? »Le Canada, terre de refuge pour les AméricainsLes plus fragiles ou les plus directement visés par l'administration Trump décident de quitter leur pays. Le Canada voisin est donc devenu un possible refuge. Comme l'a constaté notre envoyée spéciale à Toronto, Marine de la Moissonnière.À lire aussiLe Canada, nouveau refuge pour les Américains inquiets depuis le retour de Donald Trump à la Maison BlancheUn 1er-Mai sous le signe des manifestations en Colombie et au SalvadorEn Colombie, le président de gauche Gustavo Petro avait appelé mercredi à voir « des millions » de Colombiens dans la rue pour ce 1er-Mai. Le chef d'État colombien soumet ce jour au Sénat les 12 questions de sa consultation populaire sur le travail. Exemple de question listé par le journal El Tiempo : « Êtes-vous d'accord pour que le travail le dimanche et les jours fériés soient payé double ? » Le Sénat aura ensuite un mois pour autoriser ou non ce référendum. El Tiempo anticipe donc des semaines de « mouvements et de calculs politiques » car ni l'opposition ni le gouvernement n'ont une majorité au Congrès.Au Salvador, de nombreux syndicats et partis ont appelé à manifester contre le président Bukele. « Ces deux derniers mois, la classe ouvrière a été frappée de plein fouet », dit le mouvement pour la défense de la classe ouvrière au journal El Salvador. Les manifestants protestent contre le licenciement de plus de 20 000 travailleurs du secteur public, le déplacement forcé d'habitants des zones rurales pour des projets immobiliers, les obstacles à la liberté de se syndiquer, mais aussi des salaires trop bas et, enfin, un système d'éducation et de santé publique à la traine.Bolivie : nouvel épisode du feuilleton judiciaire autour de l'ancien président Evo MoralesLe journal bolivien Los Tiempos donne donc la parole à l'avocat d'Evo Morales. D'après lui, « la justice est en train d'être rendue ». Mais, nous dit La Razon, le Tribunal suprême de justice s'indigne de cette décision qui permet, dit-il, « aux citoyens poursuivis pour pédophilie de se moquer de la justice. Nous devons protéger nos enfants ». Et le média Infobae nous apprend que le Conseil de la magistrature bolivien a lancé une enquête disciplinaire contre la juge à l'origine de cette décision. Une juge, souligne La Razon, proche d'Evo Morales. Cette juge a demandé à poursuivre l'enquête, mais dans le département de Cochabamba, le fief d'Evo Morales.La Razon rappelle qu'il y vit dans une maison barricadée, protégée par ses soutiens, pour empêcher son arrestation. Et d'après InfoBae, Evo Morales, pourtant inéligible, compte déposer une candidature présidentielle dans deux semaines à La Paz.

Choses à Savoir SCIENCES
Quelle était l'espérance de vie d'un homme préhistorique ?

Choses à Savoir SCIENCES

Play Episode Listen Later Apr 29, 2025 2:09


Quand on pense à la vie à la Préhistoire, on imagine souvent une existence brutale, courte, marquée par la chasse, les maladies et les dangers constants. Mais quelle était réellement l'espérance de vie des hommes préhistoriques ? Spoiler : c'est plus nuancé qu'on le croit.Selon une étude publiée en 2007 dans Proceedings of the National Academy of Sciences par Rachel Caspari et Sang-Hee Lee, les populations humaines ont connu une augmentation progressive de la longévité à partir du Paléolithique supérieur, il y a environ 30.000 ans. Les chercheurs ont analysé des crânes fossiles et ont constaté qu'au fil du temps, le nombre d'adultes âgés augmentait dans les populations humaines, signe d'une meilleure survie à l'âge adulte.Mais avant d'aller plus loin, précisons un point important : l'espérance de vie à la naissance est une moyenne, très influencée par la mortalité infantile. Chez les Homo sapiens du Paléolithique, elle était estimée entre 25 et 35 ans. Cela ne signifie pas que tous mouraient à 30 ans ! Cela veut plutôt dire qu'un grand nombre d'enfants mouraient avant 5 ans. Ceux qui atteignaient l'âge adulte pouvaient vivre jusque 50 ou même 60 ans, comme l'indiquent plusieurs restes squelettiques.Des travaux publiés en 2011 dans Nature par le paléoanthropologue Erik Trinkaus ont montré, en étudiant les fossiles de Néandertaliens et d'Homo sapiens, que la proportion d'individus âgés était assez comparable dans certaines régions au Paléolithique. Cela suggère que la survie à un âge avancé n'était pas aussi rare qu'on le croyait.Autre point crucial : le mode de vie. Les chasseurs-cueilleurs vivaient dans des groupes mobiles, exposés aux blessures, aux infections, mais aussi à des régimes alimentaires variés. Ce mode de vie, bien que difficile, pouvait parfois être plus sain que celui des premières sociétés agricoles, où la sédentarité, la promiscuité et la dépendance à une seule source alimentaire entraînaient malnutrition et maladies.Aujourd'hui encore, certaines sociétés de chasseurs-cueilleurs comme les Hadza en Tanzanie ou les Tsimané en Bolivie montrent que, malgré l'absence de médecine moderne, des individus peuvent atteindre 60 ou 70 ans si l'enfance est bien passée.En résumé, l'homme préhistorique n'était pas condamné à mourir jeune. La forte mortalité infantile tirait l'espérance de vie vers le bas, mais ceux qui passaient les premières années pouvaient vivre étonnamment longtemps. Alors non, nos ancêtres n'étaient pas tous des vieillards à 30 ans… bien au contraire ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Journal d'Haïti et des Amériques
Le Canada, refuge des Haïtiens sous la menace de Donald Trump

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Apr 24, 2025 30:00


En l'espace de deux semaines, les services frontaliers canadiens ont enregistré plus de 2 000 demandes d'asile. Ils fuient les États-Unis, hantés par la peur d'être renvoyés dans leur pays d'origine : pour devancer l'administration Trump, qui menace de révoquer leur statut de résident temporaire sur le sol américain, de plus en plus d'Haïtiens prennent la route du Canada. Car même si la décision des autorités américaines a été suspendue par la justice, la crainte d'un retour forcé suffit à les pousser à franchir la frontière. Reportage de notre correspondante, Nafi Alibert.L'œil de Frantz Duval, rédacteur en chef du NouvellisteLe patron du plus ancien quotidien de Port-au-Prince revient cette semaine sur les violences qui ont coûté la vie à cinq membres d'un groupe d'autodéfense dans le quartier de Pacot. Les gangs ont aussi accentué la pression depuis quelques semaines sur la commune de Mirebalais, et le niveau de violence est tel que l'hôpital universitaire ferme ses portes jusqu'à nouvel ordre. Fermeture déplorée par le Premier ministre haïtien, ainsi que celle de l'Hôtel Marriott, forcé de fermer ses portes lui aussi à cause de l'insécurité.Tous les articles du Nouvelliste disponibles à cette adresse : lenouvelliste.com Les coulisses glaçantes de la production de café au BrésilLe Brésil produit près de 40% du café mondial, mais dans quelles conditions ? C'est ce qu'El Pais et le Guardian nous racontent, et c'est effrayant. Selon les données de l'Inspection du travail brésilienne, entre 1996 et 2003, 3 700 personnes ont été victimes de « pratiques assimilables à de l'esclavage » dans les plantations de café : journées de travail de douze heures sans repos hebdomadaire, ouvriers forcés d'acheter leurs propres outils pour travailler, logements insalubres, mauvais traitements...Si ces pratiques ressortent aujourd'hui, c'est que des employés brésiliens de la filière café ont assigné Starbucks en justice aux États-Unis cette semaine. La chaîne américaine est désignée complice par les parties civiles de ces traitements dégradants, car elle s'est fournie pendant des années auprès de ces fermes. Les victimes estiment que l'entreprise a fermé les yeux alors que des alertes ont régulièrement été émises, y compris par les services sociaux au Brésil. Elles demandent un procès et des dommages et intérêts pour travail forcé, traite d'êtres humains, enrichissement sans cause et négligence. L'ONG International Rights Advocates qui soutient la procédure, lâche cette charge au vitriol : « Starbucks fait payer 6 dollars la tasse de café, alors qu'il a été récolté de force, y compris par des enfants. Tout cela dépasse la qualification d'acte criminel. C'est moralement répugnant ». Pourquoi le pape François n'a-t-il jamais remis les pieds sur sa terre natale argentine ? François, Jorge Mario Bergoglio de son vrai nom, archevêque de Buenos Aires lorsqu'il est devenu pape, n'y est jamais retourné durant ses douze années de papauté. Il a bien visité quatre des pays qui entourent l'Argentine (Brésil, Chili, Paraguay, Bolivie) mais n'est jamais revenu à la maison. Ses admirateurs cités par la BBC y voient un dévouement total à l'Église dans son ensemble, un signe qui n'était pas seulement attaché à son peuple et à son pays. Ça ne l'empêchait pas pour autant de rester connecté à l'actualité locale : dans ses échanges avec ses proches restés au pays, François suivait le foot argentin de très près, le tango aussi, et se montrait très attaché à sa culture. Alors pourquoi pas ? « J'aimerais aller en Argentine, disait-il encore l'an dernier. Mais il y a encore des choses à régler ». Manière papale de dire qu'une visite dans son pays d'origine aurait été un peu trop politique, vu l'extrême polarisation qui régit la sphère publique. Le pape François s'était d'ailleurs écharpé publiquement avec Javier Milei, qui l'avait vilipendé pour sa défense des plus pauvres. Mais au-delà de la majorité actuelle, François ne voulait pas, selon ses biographes, que tel ou tel président argentin se vante d'avoir fait revenir le pape chez lui. Compréhensible, mais regrettable pour bien des fidèles rencontrés en Argentine par le New York Times. « S'il était revenu, sourit l'entre eux, le pape a lui tout seul aurait fait l'effet d'une Coupe du monde de football ». L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreLes croisières ont le vent en poupe en Martinique.

Choses à Savoir
Quelle était l'espérance de vie d'un homme préhistorique ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Apr 21, 2025 2:23


Quand on pense à la vie à la Préhistoire, on imagine souvent une existence brutale, courte, marquée par la chasse, les maladies et les dangers constants. Mais quelle était réellement l'espérance de vie des hommes préhistoriques ? Spoiler : c'est plus nuancé qu'on le croit.Selon une étude publiée en 2007 dans Proceedings of the National Academy of Sciences par Rachel Caspari et Sang-Hee Lee, les populations humaines ont connu une augmentation progressive de la longévité à partir du Paléolithique supérieur, il y a environ 30.000 ans. Les chercheurs ont analysé des crânes fossiles et ont constaté qu'au fil du temps, le nombre d'adultes âgés augmentait dans les populations humaines, signe d'une meilleure survie à l'âge adulte.Mais avant d'aller plus loin, précisons un point important : l'espérance de vie à la naissance est une moyenne, très influencée par la mortalité infantile. Chez les Homo sapiens du Paléolithique, elle était estimée entre 25 et 35 ans. Cela ne signifie pas que tous mouraient à 30 ans ! Cela veut plutôt dire qu'un grand nombre d'enfants mouraient avant 5 ans. Ceux qui atteignaient l'âge adulte pouvaient vivre jusque 50 ou même 60 ans, comme l'indiquent plusieurs restes squelettiques.Des travaux publiés en 2011 dans Nature par le paléoanthropologue Erik Trinkaus ont montré, en étudiant les fossiles de Néandertaliens et d'Homo sapiens, que la proportion d'individus âgés était assez comparable dans certaines régions au Paléolithique. Cela suggère que la survie à un âge avancé n'était pas aussi rare qu'on le croyait.Autre point crucial : le mode de vie. Les chasseurs-cueilleurs vivaient dans des groupes mobiles, exposés aux blessures, aux infections, mais aussi à des régimes alimentaires variés. Ce mode de vie, bien que difficile, pouvait parfois être plus sain que celui des premières sociétés agricoles, où la sédentarité, la promiscuité et la dépendance à une seule source alimentaire entraînaient malnutrition et maladies.Aujourd'hui encore, certaines sociétés de chasseurs-cueilleurs comme les Hadza en Tanzanie ou les Tsimané en Bolivie montrent que, malgré l'absence de médecine moderne, des individus peuvent atteindre 60 ou 70 ans si l'enfance est bien passée.En résumé, l'homme préhistorique n'était pas condamné à mourir jeune. La forte mortalité infantile tirait l'espérance de vie vers le bas, mais ceux qui passaient les premières années pouvaient vivre étonnamment longtemps. Alors non, nos ancêtres n'étaient pas tous des vieillards à 30 ans… bien au contraire ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Vet'o micro
REDIFFUSION Épisode #82 - Sophie Latapie : Vétérinaire SCOPeuse à impact positif

Vet'o micro

Play Episode Listen Later Apr 14, 2025 79:01


Les matins
Bolivie : crise sanitaire, crise des déchets à Cochabamba, la quatrième ville du pays

Les matins

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 5:59


durée : 00:05:59 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Des tonnes d'ordures s'accumulent depuis une dizaine de jours dans les rues de Cochabamba, quatrième ville de Bolivie, en raison du blocage de la principale décharge par des riverains qui souhaite sa fermeture depuis des années.

Bike Café Bla Bla
Viva Colombia

Bike Café Bla Bla

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 34:25


Pour cet épisode 148 de notre Bla Bla, j'appelle Axel Carion.Axel Carion est un cycliste aventurier. C'est également l'organisateur et le créateur du championnat Bikingman qui, chaque année, propose un calendrier d'épreuves en France et à l'étranger. Cette fois, j'ai voulu échanger avec Axel sur une expédition qu'il a réalisée récemment en Colombie, où il se rendait pour la 4ème fois. Cette exploration avait pour objectif principal de reconnaître la région pour y établir un camp de base du grand projet de la continental divide qu'il envisage de réaliser cet été à partir du Canada et des Etats-Unis. Il est parti là-bas en reconnaissance, accompagné de Grégory Girard avec qui Axel a déjà vécu une expérience en Bolivie en 2024. Au passage, il était invité sur une étape de la Transcordilleras gravel organisée par ses copains sud-américains.Son regard sur la Colombie est intéressant. Il nous éclaire sur des facettes méconnues de ce pays qui nous éloignent totalement des clichés habituels qui le  caractérisent.Je vous laisse découvrir ce témoignage d'Axel qui nous dévoile des aspects inédits de ce pays de vélo.Retrouvez Axel Sur son site : https://axelcarion.com/Sur Facebook : https://www.facebook.com/axelcarionexplorerSur Instagram : https://www.instagram.com/axel_carion Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Chronique des Matières Premières
La Russie affiche ses nouvelles ambitions de production de lithium

Chronique des Matières Premières

Play Episode Listen Later Apr 2, 2025 1:51


Vladimir Poutine l'avait demandé officiellement dès le 21 février dernier. Un plan industriel a été lancé en mars pour une production à grande échelle pour 2030. Parfois rebaptisé « l'or blanc », le lithium est un matériau essentiel pour les batteries utilisées dans des appareils allant des smartphones et des ordinateurs portables aux véhicules électriques. Vladimir Poutine avait lancé son appel lors d'une conférence consacrée aux technologies de pointe à Moscou le 21 février dernier. « Nous n'exploitons toujours pas de lithium. Mais nous pouvons le faire. Et nous aurions pu même commencer à le faire il y a 10 ou 15 ans », avait-il déclaré.La Russie dispose en effet de ressources de lithium estimées à environ 1 million de tonnes en 2024 par l'United States Geological Survey (USGS). Cela fait d'elle le quatrième pays en Europe pour ses réserves, derrière l'Allemagne avec 3, 8 millions de tonnes, la République Tchèque, 1,3 million, et la Serbie, 1,2 million.Les sanctions ont tout changéDans le monde, en revanche, la Russie se classe très loin derrière les géants d'Amérique latine comme la Bolivie, dont les réserves sont estimées à 23 millions de tonnes, l'Argentine à 22 millions et le Chili à 11 millions. Jusqu'ici d'ailleurs, la Russie se préoccupait assez peu de l'exploitation de ce minerai et se reposait largement sur les importations. Les sanctions occidentales ont tout changé.Dans ce domaine comme dans tant d'autres, Moscou cherche à développer son autonomie et à passer de la production actuelle très limitée à une plus grande échelle, et ce, d'ici à cinq ans. La production de lithium en Russie se limite pour l'instant à 27 tonnes par an, elle est extraite comme sous-produit de l'exploitation d'émeraudes dans les montagnes de l'Oural.Trois nouvelles licences d'exploitationEn première ligne aujourd'hui, Polar Lithium, une coentreprise entre le géant russe des métaux Nornickel et la société publique d'énergie nucléaire Rosatom. Polar Lithium veut développer le gisement de Kolmozerskoye, le plus grand de Russie, situé dans la région de Mourmansk, au nord-ouest du pays.Le ministère des Ressources naturelles a délivré deux autres licences pour exploiter un autre gisement dans cette même région, ainsi qu'un autre dans celle de Touva, proche cette fois de la Mongolie. L'objectif est d'atteindre une production de 60 000 tonnes par an d'ici à 2030. Un calendrier qui semble très ambitieux selon les analystes miniers indépendants.À lire aussiL'Union européenne va autoriser près de 50 projets miniers en procédure accélérée

Grand reportage
«Le supplément du samedi» du 29 mars 2025

Grand reportage

Play Episode Listen Later Mar 29, 2025 48:30


Le Grand reportage week-end de ce samedi est consacré entièrement au changement climatique et à ses conséquences. En première partie, direction le Tchad, à Farchana, où les populations souffrent de ce que le changement climatique leur inflige. Avec la déforestation et la raréfaction de l'eau. En deuxième partie, direction la Bolivie, avec les incendies de forêts de plus en plus fréquents et dévastateurs. Tchad : Farchana, face à une double crise climatique et humanitaire Aujourd'hui, Grand reportage vous emmène tout à l'est du Tchad, dans la province du Ouaddai. Entre Abéché, la capitale provinciale et Adré, ville frontière avec le Soudan, se trouve une petite bourgade d'à peine 7 000 habitants, Farchana. Construite sur du sable, cette ville connait de nombreux bouleversements. Le réchauffement climatique et la déforestation qui frappe la région ont érodé ses sols. Et l'eau se fait de plus en plus rare.À cette crise climatique, s'ajoute le drame humanitaire. Depuis 2003, plus de 50 000 réfugiés soudanais se sont installés à Farchana. Et bien d'autres pourraient arriver à cause du conflit qui perdure au Soudan. Les habitants craignent donc que cela affecte leurs ressources. Alors comment survivre dans ces conditions ? Comment se passe la coexistence entre la population tchadienne et les réfugiés ? Un Grand reportage d'Igor Strauss qui s'entretient avec Jacques Allix.  Bolivie : feux de forêt massifs et déforestation menacent la biodiversité Chaque année en Bolivie, des millions d'hectares sont dévastés par les incendies. En 2024, les feux ont été d'une ampleur sans précédent, dix millions d'hectares, l'équivalent de deux fois et demie la superficie d'un pays comme la Suisse, ont été réduits en cendres. Plusieurs mois après la fin des feux, leurs conséquences se font toujours ressentir : communautés sans production agricole pour se nourrir, personnes âgées à la santé encore précaire à cause des fumées et, bien sûr, la forêt et sa biodiversité qui peinent à se remettre de cet épisode. Un Grand reportage de Nils Sabin qui s'entretient avec Jacques Allix.

Journal d'Haïti et des Amériques
États-Unis : Trump veut imposer des taxes de 25% sur les voitures importées

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Mar 27, 2025 30:00


La volonté du président Trump d'imposer dès la semaine prochaine des taxes punitives sur les voitures importées aux États-Unis suscite la stupeur de ses partenaires commerciaux et percute les perspectives de tout le secteur. Le New York Times rappelle que près de la moitié des voitures vendues aux États-Unis sont importées tout comme environ 60% des pièces détachées, ce qui veut dire mathématiquement que les prix vont augmenter de manière significative alors que l'inflation a déjà renchéri le prix des voitures et des camions pour le consommateur américain. Le Washington Post avance un chiffre : le prix moyen d'une voiture aux États-Unis est de 50 000 dollars et ces nouveaux droits de douane pourraient ajouter 10 000 dollars à l'addition. Ce qui prouve, poursuit le journal, que le président américain, pourtant élu par nombre de ses partisans pour lutter contre l'inflation, est prêt à se mettre dans une position plus à risque vis-à-vis de son électorat que lors de son premier mandat. Le journal parle aussi d'un coup de tonnerre pour l'industrie automobile qui emploie plus de 3 millions d'Américains dans ses usines, magasins et entrepôts à travers le pays. Cela ajoute de l'incertitude dans un marché qui n'en avait pas besoin, estime de son côté le NY Times. « Signalgate » : Qui est Jeffrey Goldberg, le rédacteur en chef de The AtlanticLe «Signalgate», c'est le scandale autour de la messagerie non sécurisée qui continue d'agiter l'administration Trump. Le président américain a dénoncé une chasse aux sorcières tout en niant la gravité de faille de sécurité qui a permis à un journaliste américain d'assister, sur la messagerie Signal, à la planification d'une opération militaire contre les Houthis au Yémen. Et ce journaliste n'est pas n'importe qui : il s'agit du rédacteur en chef du prestigieux magazine The Atlantis, devenu depuis quelques jours la cible d'attaque de Donald Trump et de ses proches. Achim Lippold nous dresse son portrait. Haïti : Le secrétaire d'État américain, Marc Rubio, rencontre le président du CPT en JamaïqueFrantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste nous parle de la visite de Marc Rubio, le secrétaire d'État américain en Jamaïque. Il s'est entretenu avec le président du Conseil présidentiel de transition Fritz Alphonse Jean sur un appui à la mission multinationale de sécurité dirigée par le Kenya. Marc Rubio a conscience que la force n'est pas suffisamment importante pour affronter les gangs lourdement armés, et tente de mobiliser un soutien régional pour obtenir des financements qui permettraient d'élargir la mission. Kristi Noem, la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure se met en scène dans une prison au SalvadorLa visite au Salvador de la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure n'est pas passée inaperçue. Kristi Noem s'est mise en scène dans une vidéo sinistre filmée à la prison de haute sécurité du CECOT où sont incarcérés plus de 200 Vénézuéliens expulsés des États-Unis et soupçonnés d'appartenir à un gang. La secrétaire américaine à la Sécurité intérieure pose devant des grilles où sont enfermés des prisonniers alignés, têtes rasées et tatouages apparents, qui sont utilisés comme décor. Elle dit vouloir remercier le président du Salvador pour sa coopération et veut avertir les personnes qui souhaiteraient venir de manière illégale aux États-Unis pour commettre des crimes envers les Américains : «Vous serez poursuivis et cet endroit fait partie des outils à notre disposition », prévient-elle.Le CECOT, cette prison haute sécurité située au Salvador, dont elle a visité les installations, a été construite par le gouvernement de Nayib Bukele pour détenir les membres de gangs peu de temps après l'instauration de l'état d'urgence, rappelle le journalEl salvador. Les 238 Vénézuéliens expulsés des États-Unis sont soupçonnés d'être liés au gang Tren de Aragua, mais nombre d'entre eux disent n'avoir rien à voir avec cette organisation criminelle classée parmi les groupes terroristes par Washington.Le quotidien rappelle aussi l'accord conclu entre les États-Unis et le Salvador, Washington a versé un coût approximatif de 20 000 dollars par prisonnier pendant un an, soit 6 millions de dollars par an au gouvernement de Bukele qui, en échange, est d'accord pour partager les informations recueillies sur les détenus. Argentine : les inondations de Bahia Blanca, signes du changement climatiques C'était, il y a trois semaines, en Argentine : la ville portuaire de Bahia Blanca, située à près de 600 kilomètres au sud de Buenos Aires, subissait de plein fouet d'importantes inondations.En quelques heures, près d'une année de pluie est tombée. Des inondations dévastatrices qui ont touché plus de 300.000 personnes, et fait au moins 16 morts.Le World Weather Attribution (WWA), un réseau de scientifiques international, publie aujourd'hui une étude sur cet évènement climatique extrême. Et l'organisation établit un lien probable avec le réchauffement climatique. Juliette Pietraszewski nous en dit plus et Théo Conscience interroge les Argentins à Buenos Aires sur ce qu'ils pensent de la politique climatique de leur dirigeant, Javier Mileï. Bolivie : l'état d'urgence déclaré après des inondations qui ont touché près de 200 municipalitésL'ensemble des 9 départements du pays a été frappé par ces intempéries, que les experts attribuent au changement climatique. Des villages entiers ont été engloutis, La Razon cite un rapport qui parle de près de 380 000 familles touchées, le bilan humain est lui monté à 51 morts. Des précipitations intenses que le pays n'avait pas connues depuis 40 ans alors que la Bolivie se trouve dans un moment compliqué, poursuit le journal.Dans le Correo del Sur, la photo à la Une montre des champs engloutis par les eaux et des hommes en train de construire des digues, bottes au pied.Le président Luis Arce a récemment débloqué la somme de 75 millions de dollars pour faire face à ce type de catastrophes naturelles. Les autorités boliviennes assurent qu'elles n'abandonneront pas les familles qui se trouvent confrontées à cette situation dramatique. L'actualité des Outre-MerEmma Jaconelli de la 1ère évoque la revalorisation aux Antilles des sargasses, les algues polluantes.

Grand reportage
Bolivie : feux de forêt massifs et déforestation menacent la biodiversité

Grand reportage

Play Episode Listen Later Mar 26, 2025 19:30


Chaque année en Bolivie, des millions d'hectares sont dévastés par les incendies. En 2024, les feux ont été d'une ampleur sans précédent, dix millions d'hectares, l'équivalent de deux fois et demie la superficie d'un pays comme la Suisse, ont été réduits en cendres. Plusieurs mois après la fin des feux, leurs conséquences se font toujours ressentir : communautés sans production agricole pour se nourrir, personnes âgées à la santé encore précaire à cause des fumées et, bien sûr, la forêt et sa biodiversité qui peinent à se remettre de cet épisode.  De notre correspondant en Bolivie,«Ici, on parle de la saison de feux de la même manière que l'on parle de l'hiver ou de l'été. Ça arrive chaque année, de manière toujours plus forte et violente». Au parc Ambue Ari, dans l'est de la Bolivie, les membres du staff se sont habitués à lutter tous les ans contre les incendies. Dans ce sanctuaire, on récupère et soigne des animaux sauvages issus du braconnage, des incendies ou encore de la déforestation. En période d'incendies, de juillet à octobre, de nombreux animaux brûlés ou déshydratés sont amenés à la clinique vétérinaire du parc par la population.Paresseux, singes, tortues ou encore oiseaux y sont soignés avant d'être relâchés dans le sanctuaire. En 2024, le parc a même récupéré une jaguar de 6 mois : «normalement, nous n'acceptons pas de félins car nos espaces d'accueil sont saturés, explique Ivan Marquez, biologiste, mais dans ce cas-ci, elle est jeune et nous pensons pouvoir lui apprendre à chasser seule pour pouvoir la libérer». Il s'agira du premier jaguar relâché de l'histoire de la Bolivie. Du fait des incendies, beaucoup d'animaux sauvages se réfugient d'eux mêmes dans le parc. «L'écosystème du parc est souvent surchargé, continue le biologiste, par exemple, ici, il y a un nombre de jaguars bien supérieur à ce qu'il devrait y avoir dans un espace naturel.» D'année en année, la déforestation et les incendies font reculer la forêt, résultat : aujourd'hui Ambue Ari est devenue une île de biodiversité au milieu des champs et des pâturages. Dans l'est du pays, la déforestation a explosé ces 10 dernières années. «À partir de 2012-2013, le gouvernement planifie une vision de diversification de l'économie, en particulier le développement de l'agro, c'est-à-dire le bétail et le soja, il devient donc beaucoup plus tolérant avec toutes les lois environnementales», explique Stasiek Czaplicki, économiste environnemental, spécialisé sur le secteur agro exportateur ainsi que la déforestation et les incendies. «Depuis qu'il y a eu ces feux, chacun survit comme il peut»La biodiversité n'est pas la seule à se remettre difficilement des feux. Dans la petite ville de San Javier, à 200 kilomètres d'Ambue Ari, les communautés autochtones continuent de souffrir des conséquences des incendies. «Notre centrale indigène Païkoneka est une organisation  qui regroupe 60 communautés et 1 500 familles, desquelles 300 ont dû émigrer en ville parce qu'elles n'avaient plus rien à manger chez elles», raconte Brian Baca Talamas.La grande majorité des habitants des communautés autochtones produit son alimentation elle-même et un petit surplus qu'elle vend sur les marchés. Mais comme de nombreux champs ont été ravagés par les feux, beaucoup de personnes ont dû trouver un travail salarié en ville. «J'ai ma femme et mes enfants, je n'ai pas eu d'autre option que de partir car il n'y avait plus d'eau dans ma communauté et l'incendie avait ravagé toute ma parcelle», témoigne Enrique Pesoa, qui a dû travailler plusieurs mois comme maçon pour faire vivre sa famille. «J'ai 57 ans et n'avais jamais eu à partir comme ça de ma communauté pour travailler ailleurs, confie Agustín Parapaena, c'est très dur pour nous les habitants des communautés, on souffre de devoir partir. Depuis qu'il y a eu ces feux, chacun survit comme il peut». La centrale indigène Païkoneka a combattu du mieux qu'elle pouvait les incendies, grâce à 50 pompiers volontaires formés et équipés, ainsi qu'en sensibilisant les habitants pour qu'aucun incendie ne se déclare dans les territoires des communautés. «Mais les feux arrivent de l'extérieur, des voisins. Ils vont brûler dans un ranch, perdre le contrôle du feu et ça finit par arriver chez nous», dénonce Brian Baca Talamas. Jusqu'à l'année dernière, l'amende à payer lorsque qu'un feu devenait hors de contrôle était de 20 centimes de dollar par hectare. Il était moins coûteux de payer l'amende après un feu que défricher une parcelle avec un bulldozer. La discipline dans les communautés n'a donc pas empêché que certaines soient dévastées à 80 ou 90% par les flammes. Écoles fermées dans un-tiers du pays au plus fort des incendiesÀ San Javier, mais comme dans tout le département de Santa Cruz et une partie de la Bolivie, les fumées des feux ont également fait beaucoup de dégâts. «Entre le mois de juin et la fin octobre, nous avons 2 jours de pluie, en août, où nous avons pu respirer, sinon c'était de la fumée tout le temps», se rappelle Brian Baca Talamas. «Mon fils aîné a eu des problèmes pulmonaires et il a dû être évacué de la communauté», raconte Enrique Pesoa. Au plus fort des incendies, les écoles ont été fermées dans un tiers du pays. Même dans des villes comme La Paz, en pleine montagne et à des centaines de kilomètres des incendies, les élèves risquaient d'être affectés par les fumées. «Maintenant, il est guéri, parce qu'il est jeune, continue Enrique, mais il y a des personnes âgées qui continuent de souffrir». C'est notamment le cas de Maria, 64 ans : «J'ai encore des problèmes aux yeux, ils se fatiguent très vite. Donc oui, ma vue n'est plus la même depuis les incendies et c'est pareil pour mon mari.» Elle ajoute qu'à Bella Vista, sa communauté, les sources d'eau ont aussi été affectées. «Certains ruisseaux se sont asséchés et les autres étaient contaminés par les cendres, boire leur eau nous rendait malade». Malgré toutes ces conséquences sur les populations locales et sur la biodiversité, les incendies et la déforestation ne sont pas près de s'arrêter. «Le gouvernement bolivien continue de penser que le secteur agro exportateur va lui donner beaucoup plus de bénéfices qu'actuellement, donc il est en train de prendre des mesures pour aider son expansion», analyse Stasiek Czaplicki. La protection de la forêt et de ses écosystèmes n'est donc toujours pas à l'ordre du jour.

Beau Voyage
Interview Express avec Loury Lag : ses meilleurs conseils pour partir à l'aventure avec ses enfants

Beau Voyage

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 10:01


Aujourd'hui, j'ai l'immense chance de recevoir Loury Lag, aventurier et explorateur chevronné qui multiplie les aventures extrêmes aux quatre coins de la planète. Récemment, Loury a embarqué ses deux filles de 9 et 7 ans pour traverser le plus grand désert de sel du monde, le Salar d'Uyuni en Bolivie a plus de 3 700 mètres d'altitude. Dans cette interview express, il nous partage ses meilleurs conseils pour partir à l'aventure avec nos enfants. De la première sortie en pleine nature aux expéditions plus ambitieuses, il nous livre sa vision de l'aventure familiale sans filtre.À quel âge peut-on commencer à emmener nos enfants en expédition ? Comment les préparer mentalement et physiquement ? Comment gérer la sécurité tout en leur laissant de l'autonomie ? Et surtout, comment transformer ces moments en souvenirs inoubliables ?Que vous soyez parents aventuriers confirmés ou simplement curieux de sortir des sentiers battus avec vos enfants, cette interview est une mine de conseils pratiques. Préparez-vous à dépasser vos barrières mentales - car comme nous le rappelle Loury, les seuls freins dans une aventure avec ses enfants, ce sont souvent nous, les parents !Bonne écoute !Retrouvez-nous sur @beauvoyage !**************************************Production : Sakti ProductionsMusique : Chase The Mississipi, Michael ShynesVous êtes une marque et vous souhaitez collaborer avec Beau Voyage ? Ecrivez-nous : mariegarreau@saktiproductions.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Journal d'Haïti et des Amériques
Haïti : « Nous n'acceptions pas que notre pays soit livré aux gangs »

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Mar 20, 2025 30:00


Ce mercredi (19 mars 2025), la colère a grondé dans les hauteurs de Port-au-Prince. Excédés par l'insécurité grandissante et l'inaction des autorités en place, des milliers de citoyens venus de Canapé-Vert, Pacot et Debussy, des quartiers qui subissent les assauts des gangs, ont investi les rues, bravant la peur pour exiger des réponses. « Les bandits m'empêchent de vivre dans mon propre pays. Je ne peux pas l'accepter. Qu'ils viennent me tirer dessus là, dans la rue. Mais je n'accepterai pas de mourir chez moi comme un lâche », estime ce jeune Haïtien rencontré par Peterson Luxama à Port-au-Prince.Frustrés, les manifestants ont scandé des slogans dénonçant l'impuissance du gouvernement face à la terreur imposée par les gangs.Ces manifestants se disent prêts à se battre pour retrouver le droit de vivre en sécurité dans une capitale, dont la chute parait de plus en plus probable. « Ils veulent nous chasser du pays. Mais nous, nous n'avons nulle part où aller. Nous n'avons ni mère, ni père, ni personne à l'étranger sur qui compter. Notre seul refuge, c'est notre pays, et nous n'acceptons de le livrer aux gangs », assène cet autre manifestant.La foule a progressé pour atteindre les lieux de pouvoir mais ils ont buté sur un grand dispositif de sécurité. Ils ont été accueillis par des tirs en l'air et des gaz lacrymogènes : les policiers ont répondu à la détresse populaire par la force. Les forces de l'ordre semblent plus prompts à étouffer les revendications qu'à combattre l'insécurité qui gangrène la capitale.Pour Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, « les Haïtiens jusqu'à présents subissaient et ne se plaignaient pas, mais hier c'était la foule des grands jours. » Les quartiers concernés par ces rassemblements ce mercredi « sont les derniers de Port-au-Prince où les gangs n'ont pas encore pénétrés ». Pour l'éditorialiste, il s'agit d'un « sursaut qui s'adresse à la fois aux forces de l'ordre pour leur apporter du soutien mais surtout pour déplorer le fait que les autorités n'ont même pas un mot pour ce qu'il se passe dans la région métropolitaine depuis quelques jours ».Frantz Duval nous parle également de la compagnie Aruba Airlines qui a décidé d'annuler les vols réguliers qui étaient prévus, à partir de mardi prochain (25 mars 2025), entre Port-au-Prince et Miami. 2 mois après son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump est il une menace pour la démocratie ? L'heure d'un premier bilan a déjà sonné : en deux mois de présidence, le président américain qui gouverne par décrets a déjà fait beaucoup d'annonces, pris beaucoup de décisions, souvent contestées et la question se pose : Donald Trump est-il une menace pour la démocratie ? C'est une question qui revient de plus, aux États-Unis mais aussi ailleurs dans le monde. Achim Lippold s'est penché sur la question et estime que rien ne semble freiner Donald Trump. Le président américain qui gouverne agit à un rythme effréné en contournant les institutions et en remettant en cause l'état de droit. Le président américain passe en force même devant les magistrats qui contestent certaines de ses décisions. Pour preuve, le bras de fer qu'il a engagé avec un juge qui lui a ordonné de ne pas expulser plus de 200 Vénézuéliens, membres présumés d'un gang, vers le Salvador.Donald Trump qui effectue également une véritable purge dans l'administration avec des milliers de fonctionnaires licenciés, des agences fédérales fermées, même celles censées être indépendantes.Dans le «Project 2025», un programme ultra-conservateur de 900 pages conçu par ses proches en 2023,on trouvait déjà l'idée de démanteler l'administration fédérale et de remplacer les fonctionnaires par des personnes loyales à Donald Trump. Le Project 2025 propose aussi de s'attaquer à la culture «woke» et de bannir les personnes transgenres de l'armée. Une mesure que Donald Trump a déjà prise, bien que suspendue par la justice.Il s'attaque aussi à un autre pilier de la démocratie : la presse.Le président américain a licencié une grande partie des journalistes de Voice of America, une radio publique créée pendant la Seconde Guerre mondiale pour promouvoir la démocratie. Il accuse CNN de «couverture illégale» et limite l'accès de l'agence de presse AP à la Maison Blanche.Une chose est sûre : rien ne semble l'arrêter dans sa volonté de tester les limites de la démocratie. Au Congrès, sa majorité républicaine est docile. Quant aux démocrates, ils sont inaudibles. Reste la justice et la société civile. Mais seront-elles assez fortes pour freiner le virage autoritaire du président américain ? Floride : le gouverneur de Santis « plus MAGA que Trump »El Pais parle d'un soutien du président américain, le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis quis'efforce à rendre la Floride «plus MAGA que Trump», titre le journal.Pour preuve, ce dernier a créé son propre Département d'État pour l'efficacité gouvernementale « inspiré et calqué sur le DOGE dirigé par Elon Musk ».Le gouverneur de Floride a aussi approuvé une loi très dure ciblant les immigrants illégaux qui a fait grincer des dents même côté républicains et dans un élan populiste, a proposé de supprimer l'impôt foncier ce qui le met dans la droite ligne du locataire de la Maison Blanche.Ron DeSantis a toujours été comme « emprisonné dans l'ombre de Donald Trump », estime El Pais. Sa mesure la plus spectaculaire restant celle contre l'immigration, la nouvelle législation alourdit les peines pour tous les crimes commis par les immigrants illégaux, y compris la peine de mort pour les délinquants de premier degré, et crée un nouveau délit : l'entrée illégale sur le territoire américain. Une législation jugée inconstitutionnelle.Certaines villes de Floride comme South Miami se demandent si elles doivent se plier à cette politique ultra répressive ou résister explique le Miami Herald, au risque de voir leurs subventions fédérales fondre comme neige au soleil. Salvador : une vidéo des prisonniers Vénézuéliens vue 39 millions de fois en 3 joursLe New York Times diffuse dans son édition du jour une vidéo de propagande du Salvador, où les 238 Vénézuéliens expulsés des États-Unis vers le pays ont les mains et les pieds entravés par des chaînes. Ils sont extirpés de l'avion qui les emmène au Salvador, et conduit à bord de véhicules blindés au Cecot, la prison de haute sécurité que le gouvernement du président Bukele a construite pour incarcérer les membres de gangs.On les tire par les cheveux, puis on leur rase le crâne avant qu'ils ne soient conduits tête baissée en cellule par des hommes encagoulés. Ces migrants sont accusés par le président Trump de faire partie du gang Tren de Aragua, mais certaines familles de détenus ont démenti ces informations.La vidéo de 3 minutes a été vue 39 millions de fois en 3 jours révèle le NY Times, et ce procédé n'est pas nouveau. Le président Bukele, qui est un ancien publicitaire, a déjà eu recours à ce type de vidéos pour mettre en avant sa politique répressive contre les gangs. On y voit des mises en scènes humiliantes et déshumanisantes lors d'arrestations ou d'emprisonnements. Pour preuve, cette autre vidéo de 2023 des autorités de Salvador, que diffuse le journal, et qui montre des prisonniers alignés, torse nu et accroupis. La caméra fait un travelling au-dessus d'eux, on aperçoit leurs têtes rasées et leurs tatouages, ils se ressemblent tous, comme s'ils n'avaient plus de statut, comme s'ils n'étaient plus des êtres humains. Bolivie : inflation, pénurie de dollars et de carburant provoquent la colère de la population. Des manifestations ont eu lieu ce mercredi (19 mars 2025) à La Paz, contre la crise économique en Bolivie. «Le gouvernement a déjà pris des mesures mais jusqu'à présent, il n'y a eu aucune amélioration, c'est presque une blague. Nous, ce qu'on demande, c'est de vraies solutions», estime ce manifestant rencontré par Nils Sabin. Son reportage est à écouter dans son intégralité dans la version audio de ce podcast. Guatemala : le président Arevalo suspend l'assurance obligatoire pour les véhicules à moteurAu Guatemala, après deux jours de manifestations violentes, le président Bernardo Arevalo a cédé aux demandes des opposants àun décret obligeant les conducteurs de véhicules à moteur à souscrire une assurance responsabilité civile. Les accidents de la route sont la principale cause de décès dans le pays, bien au-dessus de la criminalité. En février, un accident d'autocar a fait 54 morts. La Prensa Libre reprend l'allocution du président guatémaltèque où il dit comprendre le malaise de la population. Les opposants au texte ont mis en avant la situation économique du pays où la pauvreté frappe 60 % de la population.  L'actualité des outre-merOdan Ajiali de la 1ère revient sur le déménagement d'une partie des habitants d'un village de Martinique en raison de l'érosion et de la montée du niveau de la mer.

Beau Voyage
#53- Loury Lag en Bolivie : deux filles de 9 et 7 ans, le plus grand désert de sel du monde et 3 700 mètres d'altitude

Beau Voyage

Play Episode Listen Later Mar 18, 2025 39:46


Dans ce nouvel épisode, j'ai l'immense privilège de recevoir Loury Lag, l'explorateur et aventurier chevronné qui multiplie les aventures extrêmes aux quatre coins de la planète. Loury incarne cette rare espèce d'hommes pour qui repousser les limites du possible est devenu un véritable mode de vie.Ses aventures défient l'imagination : une traversée épique du nord-ouest de l'Arctique en 77 jours, un périple à travers le deuxième plus grand glacier d'Europe en seulement 12 jours... Loury a voyagé dans plus de 45 pays et fait de la survie en milieu hostile sa spécialité.Mais au-delà de l'aventurier, Loury est aussi le père attentionné de deux jeunes filles, Pita et Elie. Et un jour, il a décidé de les embarquer avec lui pour une aventure incroyable : parcourir le Salar d'Uyuni en Bolivie, le plus grand désert de sel au monde. L'objectif ? 117 kilomètres de marche à 3700 mètres d'altitude, en autonomie totale.Comment cette expédition familiale s'est-elle déroulée ? Pourquoi a-t-il choisi d'embarquer ses filles dans ce défi qui semble complètement fou ? Comment cela s'est-il passé ? Quelles leçons en ont-ils tirées ? Entre émerveillement et difficultés, il nous raconte cette incroyable aventure familiale, les coups durs comme les moments suspendus mais aussi son parcours personnel, depuis ses débuts difficiles jusqu'à sa vie d'aventurier.On a adoré cet épisode, on espère qu'il vous plaira tout autant !Bonne écoute !Retrouvez-nous sur @beauvoyage !**************************************Production : Sakti ProductionsMusique : Chase The Mississipi, Michael ShynesVous êtes une marque et vous souhaitez collaborer avec Beau Voyage ? Ecrivez-nous : mariegarreau@saktiproductions.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Journal d'Haïti et des Amériques
Haïti : l'étau des gangs se resserre sur Port-au-Prince

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Mar 18, 2025 30:00


Gotson Pierre, directeur d'Alterpresse, évoque la mort d'un jeune homme tué par une balle perdue ce lundi (17 mars 2025) dans les environs de Delmas 75. Son identité demeure inconnue. Cela s'est produit durant l'inhumation de deux frères, membres des Forces armées d'Haïti (Fad'h) assassinés à leur domicile à Delmas 30, le 25 février 2025, lors d'un assaut des membres de la coalition Viv Ansanm. Gotson Pierre rappelle que les victimes de balles perdues augmentent, elles constituent 40% des victimes dans ce contexte sécuritaire de plus en plus pesant. (AlterPresse | Haïti-Criminalité : Un jeune homme tué d'une balle perdue, en marge des obsèques de deux frères militaires assassinés à Delmas 30).Les médias sont également de nouveau visés par les gangs armés, Les locaux de Télé Pluriel ont été pillés et incendiés, dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 mars 2025, à Delmas 19, peut-on lire dans Alterpresse (AlterPresse | Haïti-Criminalité : Télé Pluriel, un autre média saccagé par les bandits armés à Port-au-Prince).Dans ce contexte, MSF annonce suspendre ses activités au Centre d'urgence de Turgeau après une attaque armée contre un convoi évacuant son personnel. L'accès aux soins est rendu de plus en plus difficile au sein de la capitale Port-au-Prince, où la plupart des hôpitaux ont été vandalisés par les gangs.  Pour le diplomate Pierre Richard Cajuste qui s'exprime dans le journal (AlterPresse | On peut sortir de la crise en Haïti si on y met de la bonne volonté !), la politique haïtienne doit être repensée et pratiquée autrement en formulant « un pacte de gouvernabilité entre les forces sociales ».Cette démarche devrait constituer « la pierre angulaire de toute transition réussie ». Trump défit la justice en expulsant 200 migrants vénézuéliensAux États-Unis, l'expulsion de 200 migrants vénézuéliens accusés d'être membres du gang Tren de Aragua met le feu aux poudres. Ils ont atterri à bord de 3 avions, ce lundi (17 mars 2025), au Salvador où ils ont été incarcérés dans une prison de haute sécurité. Pour le président vénézuélien « c'est la plus grande agression subie par un pays d'Amérique latine et des Caraïbes ». « Nos migrants ne sont pas des terroristes, ce ne sont pas des criminels, ce ne sont pas des assassins », a-t-il ajouté.Le président américain a ignoré une décision d'un juge fédéral, peut-on lire dans le New York Times.Ce dernier a ordonné une suspension de 14 jours de toute expulsion et a demandé aux avions qui transportaient les Vénézuéliens de faire demi-tour. Les vidéos des autorités salvadoriennes montrent ces 200 migrants descendre de l'avion, enchaînés et être conduits dans le centre de détention pour terroristes de Tecoluca.Le ton est monté quand les avocats du gouvernement américain ont appelé au renvoi de ce juge et ont refusé de répondre à ses questions, révèle le Washington Post.Donald Trump a  invoqué une loi sur les étrangers et la sédition datant de 1798, elle permet au président américain d'arrêter ou d'expulser des citoyens d'une nation ennemie en temps de guerre, et elle n'avait été utilisée jusqu'à présent qu'à trois reprises, notamment pendant les deux guerres mondiales.Après cet ultime épisode de tensions entre le chef de la Maison Blanche et le département de la justice, les États-Unis sont au bord d'une crise constitutionnelle, estime le New York Times ; et certains experts pensent que cette hostilité de la part de l'administration américaine envers les juges et leurs décisions marque une rupture dans le fragile équilibre des pouvoirs aux États- Unis.  Pérou : de nouvelles violences malgré l'état d'urgenceAu Pérou, l'état d'urgence est décrété à partir de ce mardi (18 mars 2025) pour 30 jours, dans la capitale Lima et dans la province voisine de Callao, après l'assassinat par balle d'un chanteur populaire par une bande criminelle. Le gouvernement a annoncé déployer les forces armées en soutien à la police. La Republica fait état de 2 nouveaux meurtres la nuit dernière, celui d'une chauffeuse de bus abattue par deux hommes à moto la nuit dernière et d'un homme ramassant des déchets sur le bord de la route.Depuis janvier 2025, plus de 400 meurtres liés à la violence urbaine ont été recensés à travers le pays. Pour la presse locale, il s'agit du chiffre le plus élevé des vingt dernières années.Le journal La Razon explique que des voix s'élèvent au Congrès pour dénoncer cette escalade de la violence et pour demander la démission du ministre de l'Intérieur, Juan José Santiváñez, sans quoi une motion de censure sera présentée dans les prochaines heures.Dans son reportage, à Lima, Martin Chabal a recueilli pour RFI les réactions des Péruviens à l'instauration de l'Etat d'urgence dans le pays.   En Argentine, la confiance rompue avec la population à la veille d'une nouvelle manifestation Une nouvelle manifestation aura lieu ce mercredi (19 mars 2025) en Argentine dans les universités, dans un contexte de défiance envers le président Mileï. Clarin revient sur les violences lors d'une manifestation à Buenos Aires en soutien aux retraités mercredi dernier. La société argentine a toutes les raisons d'être en colère, souligne le journal qui égrène une longue liste de dysfonctionnements : «une insécurité déchaînée et croissante, une justice bridée, une dégradation de l'éducation, un manque de respect des règles, une société fragmentée et de plus en plus inégalitaire, et une méfiance généralisée dans les institutions». Cette confiance est pourtant la clé de la cohésion sociale.La Nacion parle d'un moment crucial pour Mileï et pour le pays, avec des élections régionales qui se profilent dans les semaines à venir. Pour le quotidien, le problème numéro un de l'Argentine reste l'inflation qui est toujours à 67% sur ces 12 derniers mois. Beaucoup de personnes sont exclues du marché du travail et l'économie informelle se développe, c'est là que l'inflation devient particulièrement nocive, poursuit la Nacion, pour des personnes qui n'ont aucune possibilité de recourir à un syndicat pour demander une hausse de salaire. La pauvreté elle atteint 35% de la population, sa réduction est pourtant liée directement à la lutte contre l'inflation. Bolivie : des enregistrements audios de communautés autochtones dévoilées En Bolivie, les archives nationales ont récupéré plus de 150 enregistrements audios de communautés autochtones, datant du siècle précédent. Ces prises de sons, réalisées par des chercheurs en mission en Bolivie, étaient jusqu'à présent conservées en France par le Centre de recherche en ethno-musicologie. Des ambiances, des chants, des compositions musicales... c'est un vrai trésor mémoriel puisque ce sont les vestiges de traditions orales, de cérémonies musicales qui ont parfois disparu. Nils Sabin s'est rendu aux archives boliviennes pour RFI à La Paz.  L'actualité des OutremerTessa Grauman évoque la visite en Martinique du ministre des Outre-Mer, Manuel Valls.

Baleine sous Gravillon (BSG)
SPÉCIAL OURS 8/9 : Les plus méconnus, Ours à lunettes, lippu et malais (Rémy Marion)

Baleine sous Gravillon (BSG)

Play Episode Listen Later Mar 2, 2025 15:16


A l'occasion de la Journée mondiale pour sauver les Ours, le 21 février, BSG rediffuse 3 épisodes de Nomen et 6 épisodes spéciaux sur cet animal.Connaissez-vous les 8 espèces d'ours ? 4 sont très connues :L'Ours brun (Ursus arctos) est présent dans une grande partie de l'hémisphère nord, en Europe, en Asie et dans l'ouest des États-Unis, en Alaska et au Canada. avec une douzaine de sous-espèces différentes (dont le fameux Grizzly). Parmi les poids-lourds, l'Ours Kodiak. L'Ours brun européen, pourtant mastoc, est le plus petit des "brownies". L'Ours noir (Ursus americanus) a presque disparu de la plupart des États-Unis et du Mexique. Il se maintient au Canada et en Alaska, où sa population est même en hausse. Il vit principalement dans les forêts tempérées et boréales, L'Ours polaire (Ursus maritimus) ou Ours blanc s'est séparé de l'ours brun il y a 35 millions d'années. Il vit dans les régions arctiques, qui portent son nom (arktos = ours en grec, référence à la constellation de la Grande Ourse, visible et typique de l'hémisphère Nord). Sa fourrure est translucide et creuse, pleine d'air, ce qui constitue un excellent isolant. C'est l'un des plus gros ours (record : 800 kg.) C'est l'un des Ours les plus carnivores. Il mange surtout des phoques.Le Panda (Ailuropoda melanoleuca)est le seul herbivore strict de la famille. Il vit dans les forêts tempérées des montagnes de Chine, et se nourrit de bambou.Mais dans cet épisode, nous vous racontons les 4 espèces beaucoup moins connues :L'Ours malais ou Ours des cocotiers (Helarctos malayanus) vit en Asie du Sud-Est. Ce sont les poids-plumes de la famille : moins de 50 kg. Leur fourrure est noire et rase, adaptée au climat chaud.L'Ours lippu ou Ours à miel, ou Ours paresseux (Melursus ursinus, en photo de vignette) vit en Inde, au Sri Lanka et au Népal. Sa longue fourrure est noire et pelucheuse. Ses oreilles sont en forme de plumeau. Il a une tache blanche en forme de « V » sur la poitrine. Il est insectivore et frugivore.L'Ours à lunettes (Tremarctos ornatus) est endémique des Andes tropicales : Venezuela, Colombie, Équateur, Bolivie et Pérou. Principale caractéristique : les taches blanchâtres autour de leurs yeux, d'où son nom.L'Ours noir d'Asie ou Ours à collier ou Ours du Tibet (Ursus thibetanus) vit de l'Iran à la Thaïlande. Ils ont une petite tache blanche en forme de croissant sur la poitrine et donnent l'impression d'avoir une crinière. Il est proche, génétiquement, de son cousin américain. Il est malheureusement chassé pour sa bile, précieuse dans la pharmacopée traditionnelle chinoise._______

Baleine sous Gravillon (BSG)
SPÉCIAL OURS 1/9 : Au Moyen-Âge, bien avant le Lion, l'Ours était le roi des animaux (NOMEN)

Baleine sous Gravillon (BSG)

Play Episode Listen Later Feb 28, 2025 7:58


A l'occasion de la Journée mondiale pour sauver les Ours, le 21 février, BSG rediffuse 3 épisodes de Nomen et 6 épisodes spéciaux sur cet animal.Connaissez-vous les 8 espèces d'ours ? L'Ours brun (Ursus arctos) est présent dans une grande partie de l'hémisphère nord, en Europe, en Asie et dans l'ouest des États-Unis, en Alaska et au Canada. avec une douzaine de sous-espèces différentes (dont le fameux Grizzly). Parmi les poids-lourds,  l'Ours Kodiak. L'Ours brun européen, pourtant mastoc, est le plus petit des "brownies".L'Ours noir (Ursus americanus) a presque disparu de la plupart des États-Unis et du Mexique. Il se maintient au Canada et en Alaska, où sa population est même en hausse. Il vit principalement dans les forêts tempérées et boréales,L'Ours polaire (Ursus maritimus) ou ours blanc s'est séparé de l'ours brun il y a 35 millions d'années. Il vit dans les régions arctiques, qui portent son nom (arktos = ours en grec, référence à la constellation de la Grande Ourse, visible et typique de l'hémisphère Nord). Sa fourrure est translucide et creuse, pleine d'air, ce qui constitue un excellent isolant. C'est l'un des plus gros ours (record : 800 kg.) C'est l'un des Ours les plus carnivores. Il mange surtout des phoques. Les Ours polaires sont aussi ceux qui se reproduisent le moins souvent. Ils ont leur première portée entre 5 et 8 ans. Les ourses donnent généralement naissance à deux petits qui passeront environ deux ans avec la mère.Le Panda (Ailuropoda melanoleuca)est le seul herbivore strict de la famille. Il vit dans les forêts tempérées des montagnes de Chine, et se nourrit de bambou. L'Ours malais ou Ours des cocotiers (Helarctos malayanus) vit en Asie du Sud-Est. Ce sont les poids-plumes de la famille : moins de 50 kg. Leur fourrure est noire et rase, adaptée au climat chaud.L'Ours lippu ou Ours à miel, ou Ours paresseux (Melursus ursinus) vit en Inde, au Sri Lanka et au Népal. Sa longue fourrure est noire et pelucheuse. Ses oreilles sont en forme de plumeau. Il a une tache blanche en forme de « V » sur la poitrine. Il est insectivore et frugivore.L'Ours à lunettes (Tremarctos ornatus) est endémique des Andes tropicales : Venezuela, Colombie, Équateur, Bolivie et Pérou. Principale caractéristique : les taches blanchâtres autour de leurs yeux, d'où son nom.L'Ours noir d'Asie ou Ours à collier ou Ours du Tibet (Ursus thibetanus) vit de l'Iran à la Thaïlande. Ils ont une petite tache blanche en forme de croissant sur la poitrine et donnent l'impression d'avoir une crinière. Il est proche, génétiquement, de son cousin américain. Il est malheureusement chassé pour sa bile, précieuse dans la pharmacopée traditionnelle chinoise. _______

C'est pas du vent
Le Club de C'est pas du Vent - 19 février 2025

C'est pas du vent

Play Episode Listen Later Feb 19, 2025 48:19


Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C'est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI. Avec :Audrey Racine, journaliste environnement chez France 24. Elle aborde la question de l'empreinte environnementale de notre production alimentaire et comment la réduire à l'occasion de l'ouverture prochaine du Salon International de l'AgricultureThuy Duong Nguyen du service en langue vietnamienne, qui nous parle de la lutte contre la désertification au VietnamSimon Rozé du service environnement de RFI nous informe de la reprise de la COP 16 à Rome du 25 au 27 février 2025. Elle n'avait pas pu être menée à son terme à Cali en octobre 2024Juliette Pietraszewski du service environnement de RFI revient sur la trêve des nouveautés suivie par certains libraires pour lutter contre la surconsommation de livres.La chronique ePOP Science / (RFI Planète Radio/IRD) de Raphaëlle Pluskwa. Aujourd'hui, direction l'Amazonie bolivienne, le long du Rio Beni, pour la vidéo La voix du pirate Tacana, de Adalid Medina Capiona. Le biologiste Marc Pouilly, représentant de l'IRD pour la Bolivie, l'Argentine, le Chili et l'Uruguay nous apportera son éclairage sur les problématiques de pêche durable et de contamination au mercure auxquelles font face les populations autochtones dans cette région.Et la Chronique médias de Anne-Sophie Novel.Programmation musicale :Nirvana - The Man Who Sold The WorldWaahli - Kouri (Playlist RFI).

C'est pas du vent
Le Club de C'est pas du Vent - 19 février 2025

C'est pas du vent

Play Episode Listen Later Feb 19, 2025 48:19


Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C'est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI. Avec :Audrey Racine, journaliste environnement chez France 24. Elle aborde la question de l'empreinte environnementale de notre production alimentaire et comment la réduire à l'occasion de l'ouverture prochaine du Salon International de l'AgricultureThuy Duong Nguyen du service en langue vietnamienne, qui nous parle de la lutte contre la désertification au VietnamSimon Rozé du service environnement de RFI nous informe de la reprise de la COP 16 à Rome du 25 au 27 février 2025. Elle n'avait pas pu être menée à son terme à Cali en octobre 2024Juliette Pietraszewski du service environnement de RFI revient sur la trêve des nouveautés suivie par certains libraires pour lutter contre la surconsommation de livres.La chronique ePOP Science / (RFI Planète Radio/IRD) de Raphaëlle Pluskwa. Aujourd'hui, direction l'Amazonie bolivienne, le long du Rio Beni, pour la vidéo La voix du pirate Tacana, de Adalid Medina Capiona. Le biologiste Marc Pouilly, représentant de l'IRD pour la Bolivie, l'Argentine, le Chili et l'Uruguay nous apportera son éclairage sur les problématiques de pêche durable et de contamination au mercure auxquelles font face les populations autochtones dans cette région.Et la Chronique médias de Anne-Sophie Novel.Programmation musicale :Nirvana - The Man Who Sold The WorldWaahli - Kouri (Playlist RFI).

L'heure du crime
INCONTOURNABLE - Klaus Barbie : le bourreau sans remords de Cochabamba

L'heure du crime

Play Episode Listen Later Feb 15, 2025 38:47


Une traque entrée dans l'Histoire, entre l'Allemagne, la France, la Bolivie. Un long chemin pour retrouver et faire arrêter un criminel de guerre, Klaus Barbie, surnommé le boucher de Lyon, accusé de massacres, de persécutions de Juifs, d'exécutions de résistants parmi lesquels le plus célèbre d'entre eux, un jeune préfet, Jean Moulin. Il y a trente ans, en 1983, l'ancien commandant SS posait in-extremis, et après des mois de suspense, le pied sur le sol français. Appelé à être jugé pour crimes contre l'humanité, le premier procès filmé de la justice française.

Reportage International
En Bolivie, la réserve naturelle de Tariquía est menacée par des entreprises pétrolières

Reportage International

Play Episode Listen Later Feb 15, 2025 2:46


Au sud de la Bolivie, une bataille cruciale se joue pour l'environnement. La réserve naturelle de Tariquía, sanctuaire de biodiversité, est au cœur de tensions. Le gouvernement bolivien, en quête de ressources pour relancer son économie, veut y exploiter des hydrocarbures, malgré l'opposition des communautés locales. Depuis plusieurs années, ces habitants résistent face à l'intrusion des compagnies pétrolières et à la pression de l'État. Mais les tensions montent encore d'un cran.  De notre envoyée spéciale de retour de Chiquiaca Norte,Une grande tente bleue trône à l'intersection de deux chemins. C'est ici, dans la réserve de Tariquía, que les habitants de Chiquiacá ont installé leur point de vigilance pour empêcher l'entrée dans la réserve. Pour Andrés Miranda, défenseur de Tariquía, ce lieu est important : « Notre point de surveillance est resté comme un symbole, une bannière de notre lutte. »Depuis des années, les locaux y défendent la réserve contre les ambitions extractivistes de l'État bolivien en recherche d'énergies fossiles. Celui-ci a modifié, dès 2014, des lois pour réduire le niveau de protection de Tariquía et permettre aux compagnies pétrolières d'y entrer, au mépris des droits des habitants. « Ils veulent forer dans une zone en hauteur qui est proche d'une source, dénonce Andrés Miranda, il y a beaucoup d'eau qui descend jusqu'en bas, où se trouvent de nombreuses communautés qui seront affectées par l'eau contaminée. »À lire aussiBolivie: des patrouilles autochtones luttent contre les chercheurs d'or« Ils sont venus avec une énorme force policière »En 2019, après un blocus de six mois, les habitants ont réussi à repousser les compagnies pétrolières. Mais avec l'actuelle crise économique en Bolivie, elles reviennent à la charge. Cette fois, elles tentent de convaincre de petits villages avec des promesses économiques. « Les entreprises sont venues et en ont convaincu certains en disant : “Vous, vous soutenez que l'entreprise puisse entrer dans la réserve et moi, je vais vous donner des meubles ou autre, je vais donner un emploi à votre mari” », raconte Mereville, une leadeuse de la lutte.Mi-octobre, un référendum dans la communauté devait décider si le forage serait autorisé. Mais les compagnies pétrolières n'ont pas attendu. Elles sont entrées de force dans la réserve, brisant la chaîne humaine formée par les défenseurs. Silvana Maria était présente ce jour-là : « L'objectif était de les empêcher de passer, mais de façon non violente. Finalement, ils ont réussi parce qu'ils sont venus avec une énorme force policière. C'était impossible, mais on voulait montrer qu'on était contre. » À écouter dans C'est pas du ventLa répression s'accroît sur les défenseurs de l'environnement, selon le rapporteur de l'ONU« Nous sommes poursuivis pour avoir défendu l'eau, la vie »Ce matin-là, les militants du comité de défense de Tariquía empruntent le chemin utilisé par l'entreprise pétrolière pour comprendre ce qui s'y prépare. En route, ils découvrent des balises marquées de codes qui délimitent une zone. Selon eux, c'est ici que la compagnie construira une route menant aux puits. Un tracé qui franchira plus de six rivières. « Tout ça, ils vont le détruire, parce que la compagnie a besoin de plus de dix mètres de large », accuse un habitant. En début de soirée, ils se réunissent pour organiser la suite de la lutte. « Tout ce qu'ils sont en train de faire est illégal », s'exclame cette militante.Depuis mi-octobre, 31 membres du comité de défense de Tariquía sont poursuivis en justice pour avoir tenté de bloquer les compagnies. C'est le cas de Juana Mercado : « En réalité, nous sommes poursuivis pour avoir défendu l'eau, la vie. Malheureusement, le gouvernement et les entreprises veulent nous humilier, ils veulent nous faire taire. Mais nous allons continuer. »Les communautés espèrent que les autorités se mobiliseront à temps pour éviter la catastrophe écologique que cette exploitation pourrait engendrer.À lire aussiCatastrophe écologique en cours en Bolivie: les lois «incendiaires» mises en cause

Reportage International
Bolivie: des patrouilles autochtones luttent contre les chercheurs d'or

Reportage International

Play Episode Listen Later Feb 8, 2025 2:31


En Amazonie bolivienne, la réserve naturelle du Pilon Lajas est menacée. Les mineurs travaillent dans les rivières pour y trouver de l'or et les contrebandiers y pratiquent le trafic de bois et d'animaux sauvages. Cette zone est également un territoire autochtone où vivent différentes communautés des peuples Tacana, Tsimane et Mosetene. Pour se protéger de l'avancée des mineurs, les communautés autochtones organisent chaque mois une patrouille le long des frontières du Pilon Lajas.  De notre envoyé spécial dans la région,Il est un peu plus de midi quand la patrouille quitte le port de Rurrenabaque, en Amazonie bolivienne. Au programme, un jour et demi à sillonner la rivière Beni, l'une des frontières naturelles du Pilon Lajas, à la recherche de potentiels chercheurs d'or illégaux. Madelín Guzmán fait partie de l'organisation autochtone du territoire. Elle nous explique la procédure quand ils rencontrent des mineurs : « Si c'est la première fois, on le rappelle à l'ordre et on le fait sortir de la zone. La deuxième fois, on le sanctionne en saisissant tout son matériel. Et au bout de la troisième fois, on porte plainte et on avertit les autorités. »Après quatre heures à remonter le Beni sans embûches, nous arrivons à l'un des campements des gardes forestiers du Pilon Lajas. Une petite réunion de coordination est organisée. La patrouille reprendra le lendemain matin avec au moins un garde forestier présent : « Ils protègent la zone et nous aussi, donc nous avons tout intérêt à collaborer. Et comme ils connaissent bien le secteur, ils peuvent aussi nous guider si besoin. »Pendant la soirée, Lander Veyuma, l'un des gardes forestiers, détaille le peu de moyens dont ils disposent pour empêcher l'arrivée de mineurs ou de contrebandiers. Un manque de ressources qui va parfois jusqu'à l'absence de carburant pour patrouiller aux frontières de la réserve : « Avant, nous étions 20 gardes forestiers. Maintenant, nous ne sommes plus que 11. Avec ces neuf effectifs en moins, c'est très dur de protéger les 400 000 hectares de la réserve naturelle du Pilon Lajas. »Le lendemain, nous atteignons la limite du Pilon Lajas. Aucune activité minière n'est détectée pendant le trajet. Pourtant, pour Hermindo Vies, vice-président du Conseil régional Tsimane Mosetene, la situation est préoccupante : « Nous nous trouvons devant le ruisseau Naranjani, qui est la limite du territoire. À peine un mètre de l'autre côté, nous avons constaté la présence de mineurs qui cherchent de l'or. »Bien que ces activités minières ne soient pas dans le territoire du Pilon Lajas, le mercure utilisé est rejeté dans le Beni, empoisonnant à petit feu l'eau, les poissons et les populations locales. Pour Madelín Guzmán, l'un des principaux responsables de cette situation n'est autre que l'État : « Ce que souhaite l'État, c'est développer l'industrie minière, quitte à mettre en péril nos territoires. C'est ce qu'il a toujours souhaité. Et si nous ne nous mobilisons pas, c'est sûr qu'il ne va pas nous écouter. Donc on lutte, on représente la voix de nos communautés et on ne baisse pas les bras. »Une détermination plus que nécessaire pour faire face aux incessantes tentatives d'intrusion des chercheurs d'or dans le Pilon Lajas, et surtout supporter le silence de l'État bolivien.

L'Heure H
Le Boucher de Lyon : Klaus Barbie et l'horreur nazie

L'Heure H

Play Episode Listen Later Jan 13, 2025 40:16


Klaus Barbie, surnommé le "Boucher de Lyon", fut l'un des criminels de guerre les plus recherchés après la Seconde Guerre mondiale. Officier de la Gestapo, il supervise la déportation de milliers de juifs et de résistants, notamment à Lyon, où il torture et envoie à la mort Jean Moulin. Après la guerre, il échappa à la justice en se réfugiant en Amérique du Sud sous le nom de Klaus Altmann, bénéficiant de la protection de la CIA et de régimes dictatoriaux. Grâce à la détermination de Serge et Beate Klarsfeld, il fut démasqué en Bolivie en 1972. Extradé en 1983, il fut jugé en France pour crimes contre l'humanité lors d'un procès historique en 1987. Klaus Barbie fut condamné à la prison à perpétuité, sans jamais exprimer de remords. Ce procès marque une étape majeure dans la reconnaissance des atrocités nazies et le devoir de mémoire, porté notamment par le travail inlassable des Klarsfeld. Barbie mourut en prison en 1991, laissant une trace indélébile dans l'histoire du XXe siècle. Merci pour votre écoute Vous aimez l'Heure H, mais connaissez-vous La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiK , une version pour toute la famille.Retrouvez l'ensemble des épisodes de l'Heure H sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/22750 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : Un jour dans l'Histoire : https://audmns.com/gXJWXoQL'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvVous aimez les histoires racontées par Jean-Louis Lahaye ? Connaissez-vous ces podcast?Sous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppv36 Quai des orfèvres : https://audmns.com/eUxNxyFHistoire Criminelle, les enquêtes de Scotland Yard : https://audmns.com/ZuEwXVOUn Crime, une Histoire https://audmns.com/NIhhXpYN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

Affaires sensibles
Régis Debray la révolution en action

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Dec 28, 2024 48:58


durée : 00:48:58 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, l'histoire d'un jeune intellectuel français parti faire la guérilla en Bolivie : Régis Debray. - réalisé par : Helene Bizieau

Journal d'Haïti et des Amériques
Six millions d'Haïtiens victimes d'insécurité alimentaire

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Dec 16, 2024 30:00


Le président du Conseil présidentiel de transition, Leslie Voltaire, a lancé un cri d'alarme et demandé de l'aide aux pays de la région lors du sommet de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba). Le n°1 de l'exécutif haïtien est intervenu samedi dans un court message vidéo adressé aux membres de l'Alba, composée du Venezuela, de Cuba, de la Bolivie, du Nicaragua, ainsi que de la Dominique, d'Antigua-et-Barbuda, de Saint-Vincent-et-les Grenadines, de Saint-Kitts-et-Nevis, de Grenade et de Sainte-Lucie. « Nous demandons, a lancé Leslie Voltaire, l'aide de nos frères de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques. Une aide pour la sécurité de notre pays, mais aussi une assistance alimentaire. Parce qu'il y a 6 millions d'Haïtiens qui meurent de faim en cette période de Noël. »La situation la plus alarmante concerne les milliers de déplacés internes contraints de fuir leurs maisons à cause de la violence des gangs. Regroupés dans des camps de fortune à Port-au-Prince, ces hommes, femmes et enfants luttent pour leur survie. Se nourrir à sa faim n'est plus un droit fondamental, mais un luxe qu'une grande partie de la population, ne peut plus s'offrir, relate notre correspondant en Haïti, Peterson Luxama. « La situation est incroyable ici, déplore Steeve Fleuranfils, l'un des responsables du camp de fortune installé dans l'ancien local du lycée Marie-Jeanne de Port-au-Prince. Les gens crèvent de faim, ils ne vivent pas. Avant-hier, un enfant fouillait dans les poubelles pour trouver de quoi manger. Quand nous sommes allés sur place, nous l'avons vu se nourrir des téguments d'haricots trouvés dans les ordures. Nous sommes allés à la rencontre de sa mère, elle nous a dit qu'elle aurait fait pareil si la honte ne l'avait pas retenue, car elle a faim aussi. »Selon le dernier rapport du Programme alimentaire mondial (PAM), près de la moitié de la population haïtienne, soit 5,4 millions de personnes, souffre de faim aiguë. Et plus de deux millions d'entre elles se trouvent en situation d'urgence alimentaire, selon la Coordination nationale de la sécurité alimentaire, qui se dit profondément préoccupée par la situation. L'agronome Harmel Cazeau, coordonnateur de cette structure, tire la sonnette d'alarme.« L'ensemble des indicateurs montre que la situation est grave, surtout pour les enfants, les femmes allaitantes et les personnes âgées, déjà en situation de malnutrition. Ils ont dépassé le seuil d'alerte de 10 % fixé par l'OMS. Dans les sites de déplacés, entre 24 % et 25 % des personnes, principalement des enfants, sont en situation de malnutrition. Il faut qu'il y ait des réponses d'urgence pour apporter un soulagement face à cette situation. Une réponse qui s'étende non seulement à court terme, mais aussi à long terme, avec des actions structurantes. Les déplacés dans les camps de fortune doivent figurer parmi les priorités absolues, car cette catégorie de personnes vit dans des conditions presque inhumaines et exécrables. On ne doit pas les négliger ni les laisser sans assistance. »Reportage de Peterson Luxama à retrouver dans son intégralité dans l'édition du jour.Drones : vent de panique aux États-UnisDepuis quelques semaines, de mystérieux drones sont apparus dans le ciel américain, en particulier sur la côte est du pays, dans le Connecticut, à New York, et surtout dans le New Jersey. Tout a commencé à proximité de bâtiments militaires : un membre du personnel a d'abord affirmé avoir aperçu un drone, puis des centaines de personnes ont assuré en avoir vu, à leur tour, dans tout l'État.Des photos, des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, et l'affaire prend tellement d'ampleur qu'un aéroport situé au nord de la ville de New York a même dû fermer ses pistes vendredi par mesure de sécurité. Le problème, nous raconte notre correspondante à New York Carrie Nooten, c'est que depuis un mois, les autorités n'arrivent pas à localiser ou identifier ces drones, et que sans information, forcément, les rumeurs les plus folles se font entendre.Il est très difficile pour les Américains de concevoir que l'armée américaine puisse ne pas être au courant. Ça les angoisse, forcément, et ça rend les élus locaux nerveux – le golf de Donald Trump dans le New Jersey est ainsi désormais zone interdite de survol. Et parfois, ce phénomène fait échafauder aux élus des hypothèses sans preuves, comme celle du représentant républicain du New Jersey, Jeff van Drew. « L'Iran, assure-t-il sans avancer le moindre élément à l'appui de son affirmation, a lancé un vaisseau-mère qui contenait ces drones, il y a un mois probablement. »Ce qui n'arrange rien, c'est que l'administration Biden affirme que ces drones ne représentent pas de danger, mais se montre incapable d'en dire plus, à l'image du porte-parole à la Sécurité nationale, John Kirby, pour qui la Maison Blanche « n'a aucune preuve pour le moment que les observations de drones signalées constituent une menace pour la sécurité nationale ou la sécurité publique, ou ont un lien avec l'étranger. »À lire aussiÉtats-Unis : des drones non identifiés créent l'inquiétude, les autorités tentent de rassurerLe département de la Sécurité intérieure et le FBI enquêtent sur ces observations et travaillent en étroite collaboration avec l'État et les forces de l'ordre locales pour fournir des ressources, en utilisant de nombreuses méthodes de détection pour mieux comprendre leur origine, grâce à des technologies de détection électronique très sophistiquées fournies par les autorités fédérales.Les informations sont diverses, mais décrivent pourtant des engins de la taille d'une voiture qui volent pendant plus d'une heure et sont capables de passer en mode furtif, dans le noir total.Le FBI a reçu plus de 5 000 appels de personnes qui en auraient vu – mais seulement une centaine semble crédible. Les autorités fédérales analysent les images partagées ou reçues. Elles les ont croisées aussi avec les plans de vol des avions des environs. Et John Kirby explique que, pour l'instant, il est impossible de confirmer les observations visuelles.« Après examen des images disponibles, il apparaît que bon nombre des observations sont en fait des avions pilotés et exploités légalement. Les garde-côtes américains ont patrouillé le long de l'État du New Jersey et ont confirmé qu'il n'existe aucune preuve d'une quelconque implication de navires côtiers basés à l'étranger. »Ce que révèle surtout toute cette histoire, conclut Carrie Nooten, c'est un décalage de partage de compétences : les autorités locales n'ont pas les moyens technologiques ni les autorisations pour enquêter, et les autorités fédérales manquent de réactivité pour des évènements si locaux et ponctuels.Un phénomène qui dépasse le stade de l'anecdote« On serait tenté d'ignorer tout ça, sauf que plein de théories se baladent et que des millions de personnes pourraient y croire, tacle le Wall Street Journal. C'est le monde dans lequel on vit, nous dit le grand quotidien économique de New York. Et désolé d'insister, mais ça ne vient pas seulement, je cite, des cinglés et des adeptes de la théorie du complot : l'administration Biden a laminé sa crédibilité au point qu'il devient rationnel de ne pas croire ce qu'elle raconte. Souvenez-vous, poursuit le WSJ, du ballon-espion chinois, au début ce n'était rien du tout. Et puis, on a fini par le faire exploser au-dessus de l'Atlantique. Sans parler de cette Maison Blanche qui, pendant des mois, a dissimulé la vérité au sujet de la santé mentale et physique déclinante de Joe Biden. Ou bien du gouvernement pendant la période Covid qui a tenté de censurer les hypothèses alternatives au confinement. Bref, conclut le journal, moins les Américains font confiance aux autorités, plus la panique et les manifestations deviennent possibles. Le gouvernement fédéral devrait préciser avec bien plus de détails au Congrès et à la population ce qu'il se passe vraiment. Car ce dont les Américains ont besoin avant tout, c'est d'un gouvernement digne de confiance. »L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreTrès peu d'agrumes disponibles pour les grandes tablées des fêtes de fin d'année en Martinique.

Journal d'Haïti et des Amériques
La Bolivie élit ses juges dans un contexte politique incertain

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Dec 13, 2024 30:00


Les électeurs boliviens sont appelés ce dimanche (15 décembre 2024) à choisir les plus importants magistrats du pays, dans un climat de défiance généralisée envers les institutions judiciaires. Au total, souligne notre correspondant à La Paz, Nils Sabin, 26 juges et leurs suppléants seront désignés par les Boliviens pour un mandat de six ans. L'élection concerne quatre organes : le Conseil de la magistrature, le Tribunal agro-environnemental, la Cour suprême de justice et le Tribunal constitutionnel plurinational. Ces élections judiciaires, créées en 2009 avec la mise en place de la nouvelle Constitution, « étaient destinées à légitimer les autorités judiciaires, car la population considérait que les magistrats étaient élus au bon vouloir des politiciens, après d'obscures négociations entre les partis, rappelle le politologue Franz Flores. Mais elles ont produit l'inverse de l'effet recherché, puisque lors de deux derniers scrutins de ce type, la majorité des électeurs a choisi le vote nul ».Les électeurs critiquent un mécanisme opaque, qui n'autorise pas les candidats à faire campagne. Les seuls spots autorisés sont ceux du Tribunal Suprême électoral, qui mettent en avant les « mérites » des différents candidats dans les médias, avec un éventail de diffusion très limité. « Le plus important, estime un habitant de la Paz, c'est que tous ces candidats ont été liés, d'une manière ou d'une autre, avec les gouvernements du MAS, le parti au pouvoir. Et c'est depuis que le MAS gouverne que la justice va mal. Donc je vais voter blanc et beaucoup de gens vont en faire de même ». En outre, ces élections auraient dû avoir lieu, il y a un an, mais elles ont été reportées à plusieurs reprises en raison des blocages routiers mis en place dans l'ensemble du pays. Difficile d'estimer, dans ces conditions, que le processus électoral se soit déroulé sereinement. Le vote de dimanche va prendre la forme d'un test de la robustesse du système électoral bolivien, à huit mois d'un autre scrutin de la plus haute importance : l'élection présidentielle d'août 2025. En Haïti, première conférence de presse du nouveau Premier ministre, un mois après son entrée en fonctionAlix Didier Fils-Aimé a pris la parole pendant une dizaine de minutes, mais n'a répondu à aucune question de la presse à l'issue de son intervention centrée sur l'insécurité qui ravage Haïti. Il a d'abord rendu hommage aux personnes tuées lors des massacres survenus ces derniers jours, à Wharf Jérémie et à Petite-Rivière. Des actes « inacceptables », selon le chef du gouvernement haïtien, pour qui « personne ne devrait être forcé de vivre de cette manière, se réveiller terrorisé chaque matin et sortir sans savoir s'il sera encore vivant à la fin de la journée ». Le Premier ministre appelle à plus de coopération entre la police et le ministère de la Justice afin que les victimes des groupes armés puissent obtenir réparation. Il exhorte, par ailleurs, la population à collaborer encore davantage avec les policiers, « des héros » qui ont besoin de l'aide des communautés locales pour retrouver un minimum de sécurité. Soutien enfin aux entrepreneurs haïtiens, le gouvernement promet sans plus de détails plusieurs initiatives visant à soutenir la réouverture des commerces sinistrés par les gangs.Une semaine après le début de la tuerie de Wharf Jérémie, les exactions se poursuivent, selon les informations d'AyiboPostLe média d'investigation en ligne AyiboPost affirme qu'une cinquantaine de personnes ont encore été assassinées entre mardi 10 et mercredi 11 décembre 2024, des individus accusés par le gang de Micanor Altès d'avoir divulgué des informations sur les circonstances du drame. Le bilan du massacre, estimé par les Nations-unies à plus de 184 personnes pourrait, selon certains des sources d'AyiboPost, atteindre le chiffre de près de 300 morts, mais les vérifications sur place restent extrêmement difficiles. Et le gang « serait en train de prendre des mesures pour augmenter son contrôle dans le quartier en interdisant aux habitants l'utilisation du téléphone portable ».L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreGros plan sur l'enquête de grande ampleur réalisée auprès de 200 000 personnes autour de cette question : vous sentez-vous en sécurité ?

Journal d'Haïti et des Amériques
La cassave haïtienne sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Dec 5, 2024 30:00


La candidature de la cassave, un pain ancestral, était présentée par le Venezuela, Cuba, la République dominicaine, Haïti et le Honduras. Et ce mercredi (4 décembre 2024), l'UNESCO l'a inscrite sur sa liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. « C'est une nouvelle qu'on attendait à Port-au-Prince », explique Frantz Duval, le rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste, qui précise que le dossier avait été porté par Dominique Dupuy, ancienne ministre des Affaires étrangères et ancienne représentante d'Haïti à l'Unesco. La cassave, explique-t-il, est faite de manioc réduit en purée puis passé sur une plaque chauffante. On en fait une mince galette « qu'on mange avec tout et n'importe quoi, mais surtout cela peut se conserver au-delà d'un an. C'est très sain, c'est très bon, c'est un mets qui a été longtemps le petit-déjeuner des Haïtiens ». Cap-Haïtien sous les eauxSuite auxpluies intenses dans le nord d'Haïti, la ville de Cap Haïtien est sous la boue et les déchets : les précipitations ont provoqué éboulements de terrain et inondations. La deuxième ville d'Haïti est dans une cuvette, entourée de montages, et en cas de pluie des torrents de boue dévalent sur la ville, explique Frantz Duval. C'est aussi une région qui grandit vite, car beaucoup d'habitants quittent Port-au-Prince. Et les nouvelles maisons construites dans les hauteurs fragilisent le terrain « et ouvrent la porte à de nouvelles catastrophes pour ceux qui habitent en bas ».Pendant ce temps, à 30 kilomètres de Cap-Haïtien, les ouvriers du parc industriel de Caracol s'inquiètent pour leur avenir. Ce parc était l'un des rares projets financés par la communauté internationale après le tremblement de terre de 2010. Mais loin des dizaines de milliers d'emplois attendus, « dans les meilleurs jours, 17 000 ouvriers y travaillaient ». Aujourd'hui, les usines sont parties, pour cause de détérioration de la situation sécuritaire, et de l'image d'Haïti. Seuls restent 700 ouvriers. Le PDG du premier assureur-santé des États-Unis assassiné « Exécuté sur la 54ème rue », écrit le tabloïd New York Post, qui imprime en Une la photo de Une du tueur visant sa victime. Le tueur, raconte le New York Times, qui, après l'avoir attendu plusieurs minutes devant un hôtel de Manhattan, a abattu Brian Thompson de plusieurs balles, par derrière. Une récompense de 10 000 dollars est offerte à quiconque donnera des informations permettant sa capture, rapporte le Washington Post. Brian Thompson était, depuis 2021, le PDG d'un des plus importants assureurs santé du pays, UnitedHealthcare, principale entreprise du conglomérat UnitedHealth Group, raconte le New York Times. L'an dernier (2023), UnitedHealthcare a dégagé pas moins de 281 milliards de dollars de revenus ; l'entreprise emploie 140 000 personnes et fournit une couverture santé à cinquante millions d'Américains. La police parle d'un meurtre « ciblé », prémédité donc, mais dit ne pas avoir de traces de menaces concernant le PDG.Ces dernières années, écrit le Washington Post, les tactiques agressives de l'entreprise avaient été «critiquées par des parlementaires, qui affirment qu'elles ont contribué à augmenter le prix des assurances pour les consommateurs». Accélération des départs des migrants vers les États-UnisUn mois après l'élection de Donald Trump, et avant son investiture, les migrants - qu'il a beaucoup pris pour cible lors de sa campagne - prennent les devants. La victoire du candidat républicain a accéléré les départs du Mexique vers des États-Unis : tous espèrent entrer avant que les frontières se ferment.La correspondante de RFI Marine Lebègue est allée à la rencontre de ces migrants. « Un an et quatre mois que je fais la demande pour entrer légalement, tous les jours, en espérant avoir une réponse, mais rien du tout. Je me suis lassé », explique Vidal Berroteran, qui, à 60 kilomètres de Mexico, attend « Bestia », un train de marchandises auquel les migrants s'agrippent pour voyager illégalement jusqu'au nord du pays. Un voyage très dangereux.Adriana Hernandez travaille dans un refuge pour migrants : « Le jour où Donald Trump a gagné », explique-t-elle, « certains ont pleuré, ils ont vu leur rêve se briser. Ce même jour, un groupe de 10 migrants a décidé de partir (…) Les migrants ne veulent plus rester dans les refuges, ils veulent tous rejoindre la frontière ». Gabriel David, 21 ans, explique que Donald Trump ne (lui) fait pas peur : « Je suis déjà passé par tellement d'épreuves, s'ils me renvoient au Mexique et qu'il faut attendre 4 ans qu'il termine son mandat pour pouvoir retourner aux États-Unis, je le ferais. Il faut passer par beaucoup d'épreuves pour pouvoir accéder au rêve américain. » En Colombie, démission du ministre des Finances« Les scandales de corruption provoquent la chute du ministre des Finances », titre en Une El Heraldo. Ricardo Bonilla est accusé par une ancienne conseillère d'avoir eu connaissance du détournement de quelque 200 000 dollars dans le cadre de trois contrats publics. Ces ressources auraient ensuite été utilisées pour corrompre des membres du Congrès et ainsi, selon El Colombiano, faire approuver par la commission interparlementaire des prêts à des banques internationales – prêts essentiels pour le budget du pays et le paiement de la dette.El Heraldo et Las Dos Orillas notent de leur côté que le président Petro a demandé à Ricardo Bonilla de lui remettre sa démission quelques heures à peine après que le ministre a déposé une plainte devant le Procureur de la République pour trafic d'influence présumé commis par Nicolas Alcocer, le fils adoptif du président. La Bolivie veut développer sa filière lithiumLa Bolivie dispose des plus grandes ressources au monde de lithium, utilisé notamment dans la construction de batteries. Pendant 15 ans, le pays a tenté de développer une filière 100% souveraine. Mais face aux résultats en demi-teinte, l'État signe désormais des conventions avec des entreprises étrangères, explique le correspondant de RFI Nils Sabin. Le gouvernement vient ainsi d'annoncer en grandes pompes des signatures avec trois entreprises européennes.Ces entreprises vont d'abord réaliser des tests dans différents salars, des étendues salines très riches en lithium. S'ils sont concluants, des contrats pour la construction d'usines d'extraction de lithium pourront être signés. Des contrats l'ont déjà été avec des entreprises chinoise et russe.Pas d'information publique pour le moment sur les contreparties que devra fournir la Bolivie pour ces investissements. Le Journal de la PremièreL'autorité de la concurrence impose une amende salée aux entreprises Air Antilles et Air Caraïbes.

Journal d'Haïti et des Amériques
Haïti : à Solino et Nazon, les habitants appellent à l'aide

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Dec 3, 2024 30:00


La récente flambée de violences des gangs, réunis notamment au sein de la coalition « Vivre ensemble » se poursuit dans la capitale haïtienne. Tombés sous la coupe des gangs, les quartiers de Solino et Nazon ont été en grande partie évacués mais la tension y est encore vive, devant une police qui semble passive. On y déplore encore plusieurs victimes, tuées ou blessées par les gangs ou des balles perdues. Gotson Pierre le directeur de l'agence de presse Alterpresse évoque des « agents de police [qui] se contentent de rester à bord de leurs chars blindés et de tirer parfois sans arrêt pour dissuader les bandits armés ». Les habitants « appellent de tous leurs vœux à des opérations sérieuses et efficaces pour démanteler les réseaux criminels », explique notre confrère. Pendant ce temps, la situation sanitaire continue de se dégrader. Les hôpitaux ferment les uns après les autres, les déplacements massifs et la dégradation des conditions de vie rendent chaque jour plus difficile les soins. Les médecins interrogés par l'agence « craignent une explosion de maladies chroniques » mais aussi la propagation de maladies hautement contagieuses « comme la tuberculose qui pourrait prendre une proportion épidémique », selon le média qui a interrogé plusieurs soignants. Dans le chaos, la justice tente de se frayer un chemin. Trois membres du Conseil Présidentiel de Transition Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin sont convoqués par le juge d'instruction Benjamin Felismé dans le cadre de l'affaire de corruption à la BNC (Banque nationale de crédit). Ils sont appelés « à des dates différentes de ce mois de décembre », nous apprend le journal le Nouvelliste qui a parlé à des sources judiciaires anonymes. Convocation devant le juge d'instruction. Également convoqués d'après le quotidien haïtien, l'ancien président du Conseil d'administration de la BNC « qui avait accusé les trois membres du Conseil présidentiel d'avoir exigé 100 millions de gourdes pour son maintien à la tête de la Banque ». Les trois conseillers ont toujours clamé leur innocence, indique le journal, tout en contestant la compétence du juge compte tenu de leur statut de « présidents de la République ». Les critiques continuent jusque dans le camp démocrate après la grâce de Hunter BidenAux États-Unis, les critiques et commentaires continuent de pleuvoir sur l'administration sortante à la suite de la grâce accordée par Joe Biden à son fils Hunter, poursuivi dans des affaires de détention d'armes et de fraude fiscale. Au sein même du parti démocrate, on comprend la décision sur le plan personnel mais on s'inquiète des conséquences rapporte le Washington post. Le journal a donné la parole à plusieurs élus du camp présidentiel. pour certains, il s'agit d'un « usage abusif du pouvoir » pour d'autres un « précédent regrettable » qui « pourrait saper la confiance dans le système judiciaire tout en fournissant des munitions au président élu Donald Trump pour remanier ce système judiciaire ». Tout au long de son mandat, Joe Biden avait repoussé l'idée de gracier son propre fils, mais « il croit aussi que son fils a été politiquement ciblé et c'est pourquoi il a pris cette décision » rétorque la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre, citée dans The Hill. Trop de césariennes en Bolivie ?  En Bolivie, près d'un bébé sur deux naît aujourd'hui par césarienne [intervention chirurgicale pour extraire le nourrisson, ndlr]. C'est bien au-delà des recommandations de l'OMS, qui préconise un maximum de 15%. Des femmes qui craignent la douleur, des médecins qui ajustent leur emploi du temps, et une opération présentée comme plus sûre et plus pratique, autant d'arguments avancés par le corps médical afin de pousser les femmes à opter pour des césariennes, y compris lorsqu'elles sont « injustifiées ». À quel prix pour les femmes et la santé publique, se demande-t-on en Bolivie. « Quand j'ai commencé à m'informer, je me suis heurtée à un système médical qui vous pousse clairement à vous faire opérer sous différents arguments », raconte une ancienne patiente au micro de notre correspondante en Bolivie, Camille Bouju. « On m'a dit que mon bébé allait mourir, mais je ne suis pas sûre que c'était nécessaire, je me suis sentie un peu trompée », déplore une autre. Parfois, il est plus lucratif pour les médecins d'y avoir recours, lorsque le gouvernement prend en charge une partie de l'opération, qui possède aussi l'avantage d'être rapide et confortable pour de nombreuses femmes. Même si elle n'est pas sans risques. « Ils m'ont écrasé les côtes, depuis je ne peux plus porter de charges lourdes », témoigne ainsi Mireya, opérée il y a quatre ans. En Amérique latine, le nombre de césariennes connaît une hausse spectaculaire, à tel point que certains spécialistes parlent d'une véritable « épidémie ». Mort d'un manifestant anti-régime à Cuba Dans la presse cubaine en exil, c'est le visage de Manuel de Jesus Guillen Esplugas qui fait la Une. Le jeune homme de 30 ans est mort dans les geôles du régime castriste où il purgeait une peine de six ans de prison pour avoir filmé et diffusé des vidéos des marches antigouvernementales de juillet 2021. « Il est décédé samedi des suites des coups qu'il a reçus en prison », rapportent les ONG Justicia 11J  et Cuba Decide, dont il était l'un des animateurs. Pour le média Cubitanow, le jeune homme rejoint la longue liste des morts de prisonniers politiques. « Rien qu'au premier semestre de cette année, il y en a eu au moins 26 », selon l'ONG Cubalex citée par CiberCuba. Les ONG parlent d'assassinat et demandent une enquête indépendante et approfondie pour clarifier les circonstances du décès. « Les tribunaux avaient rejeté deux recours déposés par son avocat » rapporte le média 14ymedio. « Les conditions dans les prisons cubaines restent alarmantes, avec des preuves de torture, de traitements inhumains, et un manque cruel de soins médicaux », déplore encore les ONG citées par CiberCuba.    Le Journal de la PremièreEn Martinique, condamnation du leader du mouvement de contestation « contre la vie chère ». Rodrigue Petitot est condamné à une peine de 10 mois d'emprisonnement aménageable pour des faits de « menaces sur personne détentrice d'un mandat ». Une décision accueillie par des jets de bouteille et de cailloux, sur le palais de justice de Fort-de-France, hier soir, décrit Serge Massau de la Première. Le président du RPPRAC a dix jours pour faire appel.

Le Nouvel Esprit Public
La question agricole et le Mercosur / Bakou : naufrage des accords de Paris ?

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Nov 24, 2024 61:41


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 22 novembre 2024.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.LA QUESTION AGRICOLE ET LE MERCOSURL'Union européenne et le Mercosur - le Marché commun du Sud, regroupant l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay - discutent depuis 1999 d'un traité de libre-échange. « La négociation agricole a été finalisée en 2019 », précise-t-on à la Commission européenne. Pour les secteurs les plus sensibles, des quotas tarifaires ont été fixés : chaque année, 99 000 tonnes de bœuf, 180 000 tonnes de sucre de canne et 180 000 tonnes de volaille pourront accoster en Europe sans payer de droits de douane, ou alors minimes. Au-delà, les taxes habituelles s'appliqueront. Le quota de bœuf brésilien représente moins de 1 % de la consommation annuelle européenne et 1,2 % pour celle de sucre. Les discussions entre l'UE et le Mercosur ont repris en mars 2023 et ne portent désormais que sur quelques questions précises, faisant l'objet d'un « protocole additionnel ». En l'absence d'entente rapide, le Mercosur pourrait se rapprocher de la Chine, craint l'exécutif européen. Onze pays ont signé une lettre pour dire leur soutien à l'accord. Parmi eux, l'Allemagne, premier exportateur européen et troisième exportateur mondial, dont l'économie est à la peine. Mais la France qui s'oppose depuis 2019 à l'accord, s'est lancée dans une course contre la montre, en vue de faire pencher les pays indécis.Les agriculteurs français s'inquiètent de la menace d'un débarquement de denrées alimentaires sud-américaines à bas prix, en concurrence déloyale car issues d'un modèle productiviste soumis à des normes sociales, sanitaires et environnementales bien moins exigeantes. Ils se sentent sacrifiés quand l'Allemagne, première puissance industrielle d'Europe, va pouvoir mieux vendre ses voitures alors que la France, première puissance agricole d'Europe, subira les importations de viande sud-américaine. La FNSEA et les Jeunes Agriculteursont ont lancé un mouvement de protestation, lundi, alors que la Coordination rurale a appelé, mardi, à des actions plus radicales, comme le blocage du fret alimentaire. Leur mobilisation intervient alors qu'en janvier se profilent les élections professionnelles pour le contrôle des chambres d'agriculture. Au soutien de la colère paysanne, les décideurs politiques font front uni. L'opposition au Mercosur s'élargit. Après une première tribune signée par 200 députés dans Le Figaro le 5 novembre, 600 parlementaires en ont signé une autre le 12 dans Le Monde, adressée à la présidente de la Commission européenne. Emmanuel Macron, qui a déjà fait bloquer l'accord en 2019, répète qu'« en l'état, le traité n'est pas acceptable ». Michel Barnier a fait l'aller-retour à Bruxelles le 13 novembre pour avertir que « l'impact serait désastreux » et qu'il ne faudrait « pas passer outre la position d'un pays comme la France ». Le gouvernement va proposer un débat au Parlement le 10 décembre suivi d'un vote sur l'accord commercial.BAKOU : NAUFRAGE DES ACCORDS DE PARIS ? La 29e conférence mondiale sur le climat (COP29) s'est déroulée du 11 au 22 novembre à Bakou en Azerbaïdjan en l'absence de nombreux membres du G20 (qui représente près de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre) : ni les Etats-Unis, ni la Chine, ni l'Inde, ni le Canada, ni le Japon n'ont envoyé de représentants. Les acteurs importants de la diplomatie climatique : le président français, le chancelier allemand et la présidente de l'Union européenne étaient également absents. La COP29 avait pour principal objectif d'augmenter l'aide financière annuelle des pays riches. En ces temps de morosité économique, de guerres en Ukraine, à Gaza et au Liban, alors que le climato-sceptique Trump a été élu aux Etats-Unis et que l'intensification des impacts climatiques se fait sentir comme récemment en Espagne, les fossés entre les différents blocs de pays ne sont pas résorbés. Face aux demandes multiples d'aides financières (le groupe Afrique évoque 1.300 milliards de dollars, les ONG du Climate Action Network « au moins »1.000 milliards), l'Union européenne refuse de dévoiler son jeu.Les pays de l'Union européenne ne souhaitent pas faire de trop grandes promesses quant au montant des aides à apporter aux pays en développement, tout en redoutant d'apparaître comme la partie responsable du blocage. Mercredi, le commissaire européen à l'action pour le climat Wopke Hoekstra a estimé nécessaire de définir d'abord ce qu'englobe le chiffrage des pays en développement. Une façon de ne pas focaliser les débats sur les chiffres et de continuer à discuter de l'élargissement de la liste des contributeurs ou, au moins, de comptabiliser les aides des pays émergents, de l'intégration des investissements du privé, et du fait que les aides soient orientées vers les pays les plus vulnérables. La Chine refuse d'être incluse dans la liste des pays contributeurs, ce qui remettrait en cause son statut de pays en développement. Jeudi, la présidence de la COP a dévoilé un texte évoquant au moins « 1.000 milliards de dollars », mais sans préciser de chiffrage. Une proposition jugée inacceptable par M. Hoekstra tandis que les pays en développement ont proposé un compromis à 500 milliards par an.Avant l'Accord de Paris de 2015, les émissions de gaz à effet de serre augmentaient de 16 % par an. Selon les estimations de l'ONU, les politiques mises en œuvre depuis 2015 ont permis de diminuer cette augmentation qui s'établirait à 3 % en 2030. Loin des 30 à 45 % de diminution nécessaires pour atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle. Selon l'Observatoire international climat et opinions publiques, un baromètre annuel publié par Ipsos et EDF, partout dans le monde, la priorité environnementale recule et le changement climatique inquiète de moins en moins. En France, la proportion de personnes très préoccupées par le sujet a baissé de 35 %.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

L’Heure du Monde
Mercosur : pourquoi l'accord de libre-échange avec l'Europe dérange ?

L’Heure du Monde

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 15:59


Depuis lundi 18 novembre, plusieurs syndicats agricoles organisent des actions sur le territoire français. Parmi leurs principaux griefs : un accord de libre-échange que l'Union européenne (UE) s'apprête à signer avec le Mercosur, le marché commun sud-américain qui réunit le Brésil, l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et la Bolivie. S'il voit le jour, cet accord serait le traité de libre-échange le plus important jamais conclu par l'UE.Il vise à supprimer la quasi-totalité des droits de douane sur certains produits vendus entre l'Europe et l'Amérique du Sud et vice versa : voitures, vêtements, vin mais aussi céréales et viande. Et c'est bien ce qui inquiète les agriculteurs. Car les pays du Mercosur sont soumis à des normes sanitaires, sociales et environnementales moins exigeantes que celles qui s'appliquent aux éleveurs européens. Ces derniers craignent donc une concurrence déloyale.Mais, fait rare, ils ne sont pas les seuls en France à s'opposer à ce traité : la quasi-totalité de la classe politique française – dont le président de la République, Emmanuel Macron, et le premier ministre, Michel Barnier – s'y oppose également.Pourquoi la France est-elle le seul pays européen à rejeter unanimement le projet d'accord avec le Mercosur ? A-t-elle le pouvoir d'empêcher sa signature ? Réponse dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », avec Maxime Vaudano, journaliste au service Les Décodeurs du Monde, spécialiste des traités de libre-échange.Un épisode d'Adèle Ponticelli et Adélaïde Tenaglia. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Réalisation et musiques : Amandine Robillard et Epidemic Sounds.---Abonnez-vous à la chaîne Whatsapp du "Monde" : https://lemde.fr/4eMPTJd Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Entendez-vous l'éco ?
Vers un accord commercial entre l'UE et le Mercosur ?

Entendez-vous l'éco ?

Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 5:15


durée : 00:05:15 - Le Journal de l'éco - par : Anne-Laure Chouin - Ce sera un des sujets centraux du sommet du G20 qui s'ouvre lundi à Rio : le projet d'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, et Bolivie). Un projet en discussion depuis vingt-cinq ans, qui n'a jamais abouti. La France s'y oppose.

Aujourd'hui l'économie
Malgré l'opposition de la France, l'accord UE-Mercosur en passe d'être conclu?

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Nov 13, 2024 3:04


Les agriculteurs français promettent de reprendre leur mobilisation lundi, notamment pour protester contre la perspective d'un traité de libre-échange UE-Mercosur. Pourtant, après un accord politique trouvé en 2019 et près de 25 ans de tractations, la majorité des États de l'Union européenne poussent pour conclure les dernières négociations, si possible avant l'intronisation de Donald Trump le 20 janvier.  Voitures allemandes d'un côté, bœuf argentin et poulet brésilien de l'autre : le traité de libre-échange UE-Mercosur, négocié depuis près d'un quart de siècle, doit supprimer ou réduire les droits de douane sur de nombreux services, produits agricoles ou encore produits industriels entre les pays membres de l'Union européenne et ceux du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie). Un accord politique avait été trouvé en 2019, afin de créer l'une des plus grandes zones de libre-échange au monde. Pourtant, le texte n'a toujours pas été officiellement adopté, notamment en raison de l'opposition de la France. Face à la perspective de l'arrivée au pouvoir de Donald Trump – il prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier – la Commission européenne, poussée notamment par l'Allemagne et l'Espagne, cherche à conclure les négociations. Face au protectionnisme de Trump, diversifier les exportationsLe milliardaire américain a promis pendant sa campagne des droits de douane de 10 à 20 % sur les importations aux États-Unis et même de 60 % sur les produits chinois, ce qui pourrait bien déclencher des représailles commerciales. Face à la perspective d'un regain de protectionnisme chez les deux plus grandes économies mondiales, « il y a une impatience des États membres [de l'Union européenne] qui soutiennent cet accord. On va être confrontés sans aucun doute à une guerre commerciale qui va secouer le commerce international. À travers cet accord commercial, il s'agit d'avoir une alliance resserrée avec les pays d'Amérique latine, et de rapprocher des intérêts stratégiques », explique Elvire Fabry, chercheuse senior en géopolitique du commerce à l'Institut Jacques Delors. « La place qu'on ne prend pas en ne signant pas l'accord, c'est la Chine qui la prend », estime la chercheuse du think tank européen.La Chine est devenue le premier partenaire commercial de l'Amérique du Sud, devançant les États-Unis. Pour les pays du Mercosur, l'intérêt est également de diversifier leurs exportations, ainsi que d'accéder à un marché de 450 millions de consommateurs européens. Une nouvelle session de négociations entre la Commission européenne et le Mercosur est prévue à la fin du mois de novembre.Dernières négociations sur l'environnementLes discussions renouées ces dernières semaines ne portent pas sur l'accord politique déjà conclu en 2019, mais sur une annexe au texte. L'UE cherche davantage d'engagements environnementaux de la part des pays du Mercosur. La Commission européenne souhaite inclure comme « clause essentielle » le respect de l'accord de Paris de 2015, dont l'objectif est de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré par rapport à l'ère préindustrielle. De leur côté, les pays du Mercosur négocient les règles des marchés publics pour protéger leurs industries nationales. Le Brésil, par exemple, souhaite des garanties pour son industrie automobile, face à la concurrence des exportations de voitures allemandes.À lire aussiL'accord UE/Mercosur en sursis. L'impératif climat remet-il en cause le libre-échange? Vive opposition au traité en FranceMalgré la volonté de l'Allemagne, de l'Espagne et de la Commission européenne d'avancer rapidement, l'accord reste très impopulaire en France. Les agriculteurs prévoient de reprendre leurs mobilisations dès lundi, ce qui coïncidera avec le début du G20 au Brésil, où ils craignent qu'un accord UE-Mercosur soit conclu en marge du sommet. Par ailleurs, plus de 620 parlementaires français de tous bords politiques ont signé mardi 12 novembre une lettre adressée à la Commission européenne pour manifester leur opposition au traité.À lire aussiAccord UE/Mercosur: plus de 200 députés français appellent Paris à mettre son vetoPourtant, Bruxelles souligne que la France bénéficierait de l'accord pour ses exportations de vin et de produits laitiers. De plus, les quotas de viande importés depuis le Mercosur avec des droits de douane réduits sont faibles par rapport à la production européenne, estime la Commission : ces quotas équivalent à 1,6 % de la production européenne de bœuf et 1,4 % pour la volaille. Des moyennes qui pourront se traduire par des pourcentages plus élevés dans certains pays. La France, soutenue par l'Irlande et les Pays-Bas, cherche à rallier la Pologne et d'autres pays européens à sa cause. Mais « pour le moment, on est encore en dessous du seuil d'une mobilisation suffisante pour bloquer une ratification » au niveau européen si le texte devait être adopté à la majorité qualifiée, pointe Elvire Fabry.

C dans l'air
Budget rejeté...confusion sur les retraites - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Nov 12, 2024 64:39


C dans l'air du 12 novembre - Pensions de retraite : finalement, elles vont augmenter ? Marche arrière sur les pensions de retraite ? Le président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale a annoncé, au 20H de TF1 lundi soir, qu'il avait obtenu un compromis de Michel Barnier sur ce sujet explosif : il y aura bien une revalorisation de toutes les pensions de retraite au 1er janvier 2025, pour un montant correspondant à la moitié de l'inflation. Au 1er juillet, un nouveau coup de pouce concernera cette fois-ci uniquement les retraités touchant moins que le Smic.Dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le gouvernement avait prévu un gel des pensions pendant six mois, pour économiser 4 milliards d'euros. Une mesure qui concerne 17 millions de Français, critiquée depuis des semaines par l'opposition et les soutiens de la coalition Barnier, à commencer par la droite LR dont est issu le Premier ministre. C'est donc un changement de cap qui vient d'être annoncé non pas par un ministre mais le chef d'un des groupes de l'Assemblée nationale. La pratique est inédite. Laurent Wauquiez entend ainsi se targuer d'une victoire politique au moment où le camp gouvernemental enchaîne les défaites dans l'hémicycle. Néanmoins la mesure doit encore être adoptée dans un budget, encore très loin d'être voté. Les députés seront appelés, ce mardi à partir de 16h30, à se prononcer sur la partie "recettes" du projet de loi de Finances. En cas d'adoption, les députés enchaîneront dans la foulée par l'examen de la partie "dépenses" du texte, avec à l'horizon la date butoir du 21 novembre pour examiner les quelque 1 500 amendements déposés, avant qu'il ne soit envoyé au Sénat. En cas de vote contre, l'ensemble du texte sera considéré comme rejeté, ce qui mettra fin à son examen à l'Assemblée. Un tel scénario permettrait au gouvernement de repartir au Sénat de sa propre copie, alors qu'il a été profondément réécrit par les députés des oppositions, mais aussi par certains soutenant le gouvernement.La bataille parlementaire est loin d'être terminée pour l'exécutif, et elle pourrait gagner le front social. Déjà confronté aux plans sociaux chez Michelin et Auchan, le gouvernement doit faire face à une multiplication d'appels à la grève. SNCF, pilotes de ligne, fonctionnaires… mais aussi agriculteurs. Moins d'un an après la mobilisation du monde agricole d'une ampleur historique, la colère gronde toujours. Des actions symboliques ont repris ces dernières semaines et le mouvement pourrait s'amplifier. L'alliance majoritaire en France FNSEA-JA a appelé à des actions nationales une fois les semis d'hiver terminés, "à partir de la mi-novembre" et probablement la semaine du 18 novembre, alors que débutera le G20 au Brésil. Les agriculteurs refusent catégoriquement la signature d'un accord de libre-échange négocié entre l'UE et les pays latino-américains (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie) du Mercosur. Surtout ils réclament toujours de pouvoir vivre de leur métier. Une question de pouvoir d'achat qui agite toute la société et demeure une priorité pour les Français. Car si fin septembre, la hausse des prix sur 1 an affichait seulement 1,1 % selon l'Insee, une première depuis 2020, deux tiers d'entre eux affirment dans une dernière enquête de l'UFC Que choisir toujours limiter leurs achats pour faire face à la hausse des tarifs de ces dernières années. Les commerçants, de leur côté, constatent toujours une baisse des achats en volume et une recrudescence des vols. Les experts :- DOMINIQUE SEUX - Éditorialiste - Les Echos et France Inter- GUILLAUME DARET - Chef adjoint du service politique - France Télévisions- BRIGITTE BOUCHER - Présentatrice de l'émission "La politique s'éclaire" sur Franceinfo TV- OLIVIA DETROYAT - Journaliste économique - Le Figaro- HÉLÈNE KOHL (en duplex) - Correspondante en AllemagnePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Les matins
Bolivie : les blocages des routes se poursuivent après plus d'une vingtaine de jours de protestation

Les matins

Play Episode Listen Later Nov 4, 2024 6:25


durée : 00:06:25 - La Revue de presse internationale - par : Mélanie Kuszelewicz - Depuis le 14 octobre, les partisans de l'ancien président Evo Morales, qui vise la candidature à la présidentielle en 2025, bloque les routes, notamment dans le département de Cochabamba en Bolivie.

Journal d'Haïti et des Amériques
La mort de Quincy Jones, géant de la musique

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Nov 4, 2024 30:00


Le Journal d'Haïti et des Amériques revient sur la mort de celui que le magazine Rolling Stone appelle « le producteur inégalable ». Au programme aussi, à la veille du vote, la présidentielle américaine, vue entre autres par les envoyés spéciaux de RFI - alors que selon les sondages Donald Trump sont toujours au coude-à-coude. Ce week-end, une enquête donnait la candidate démocrate en tête dans le très républicain État de l'Iowa, mais dans les fameux « swing states », l'écart est tellement faible qu'il se trouve parfois dans la marge d'erreur des sondages.Parmi ces États clés, il y en a qui compte tout particulièrement : la Pennsylvanie, avec 19 grands électeurs en jeu. Les deux candidats seront donc ce lundi soir (4 novembre 2024) à Pittsburgh, explique Achim Lippold, un des envoyés spéciaux de RFI. Le candidat républicain tiendra son rassemblement dans un stade en centre-ville, tandis que sa rivale a choisi un ancien site sidérurgique : Kamala Harris cherche en effet à séduire les ouvriers, les fameux « blue collars », mais aussi les républicains modérés et les femmes. L'ancien président, qui n'est pas particulièrement populaire dans ce bastion démocrate, espère de son côté rallier les habitants de la « ceinture de rouille », ces banlieues autour de Pittsburgh où le vote pourrait basculer par rapport à 2020 - année où Joe Biden a remporté cet État de justesse.Une autre envoyée spéciale de RFI, Aabla Jounaïdi, se trouve elle à Messa, dans la banlieue de Phoenix, en Arizona - l'un des États où le refus des pro-Trump de reconnaître la défaite de 2020 est allé le plus loin. Les autorités locales font donc tout pour rassurer la population à l'approche des élections. Dans lecomté de Maricopa, qui concentre le plus grand nombre d'électeurs dans l'État, le bâtiment qui abrite les opérations de dépouillement est cerné de barrières, hérissés de caméras, en attendant les snipers annoncés sur les toits en cas de nécessité, disent les autorités. Objectif : empêcher que des groupes d'extrême-droite ne viennent tenter d'occuper les lieux pour faire entendre leurs voix, comme en 2020. Bolivie : grève de la faim d'Evo MoralesEn Bolivie, les blocages d'axes routier se poursuivent, organisés par les partisans d'Evo Morales, qui craignent que l'ancien président ne soit arrêté. Correo del Sur parle d'une « escalade du conflit », alors que les blocages de routes continuent, particulièrement dans les régions de Cochabamba et Santa Cruz, où les manifestations « génèrent des pertes qui se comptent en millions de dollars ». 91 policiers ont été blessés, nombre de « bloqueurs » ont été arrêtés. Et c'est dans ce contexte qu'Evo Morales a entamé une grève de la faim.« Avant-hier, j'ai publiquement appelé à une grève de la faim pour éviter un bain de sang », explique-t-il : « j'ai demandé à mes camarades un dialogue immédiat et la création de deux groupes de travail : économique et politique. Et la réponse du gouvernement a été d'arrêter 56 camarades et de les emmener à La Paz. »Los Tiempos revient de son côté sur les 200 militaires boliviens retenus en otage depuis samedi par des partisans d'Evo Morales - ils ont pris trois casernes d'assaut dans le département de Cochabamba. Le ministère de la Défense, écrit Los Tiempos, a condamné « la prise armée et violente » d'unités militaires, parlant de « délits graves contre la démocratie, la sécurité et la stabilité de l'État ». La grève de la faim d'Evo Morales elle-même a pour objectif de déstabiliser le gouvernement, affirme le ministre des Relations extérieures de la Bolivie. Risque d'inondations à Cuba « Tout le pays retient son souffle devant la possible formation d'un ouragan », titre Granma : car il y a 80% de risques que se forme une dépression tropicale qui se transformerait ensuite en ouragan en avançant vers le nord des Caraïbes, écrit Juventud Rebelde, et elle pourrait affecter Cuba. La Défense civile a donc donné l'ordre d'évacuer quatre municipalités de Guantanamo, rapporte 14 y medio, qui précise : « Les sols saturés par les pluies et les réservoirs et rivières au maximum de leur capacité augmentent le risque d'inondation à Maisí, Imías, San Antonio del Sur et Baracoa, où l'effet de deux autres phénomènes météorologiques se formant dans la mer des Caraïbes a déjà commencé à se faire sentir. » Mort d'un géantCe lundi (4 novembre 2024), a été annoncée la mort de l'immense musicien et producteur américain Quincy Jones, à l'âge de 91 ans. Et la presse n'a pas assez de qualificatifs dans ses titres pour parler de Quincy Jones : « L'icône de la musique et le gagnant de 28 Grammy Awards » pour Deadline, le « géant de la musique américaine » pour le New York Times, « le producteur inégalable derrière Thriller », rappelle Rolling Stone. Rolling Stone qui rappelle que le musicien est derrière de remarquables albums de jazz, de soul, de funk et aussi derrière les plus grands disques de pop du siècle – la trilogie Jacksonienne Off the Wall, Thriller et Bad, entre autres.Mais Rolling Stone rappelle que lorsqu'il a travaillé avec Michael Jackson, Quincy Jones « avait déjà taillé sa route à travers le jazz et la pop bubblegum du début des années 60 ainsi que de nombreuses BO de films, étudié avec la célèbre compositrice classique Nadia Boulanger, fait l'arrangement de disques de Ray Charles et conduit l'orchestre de Frank Sinatra. » Variety rappelle qu'il fut aussi le producteur de « We are the world », le disque destiné à lever des fonds contre la famine sur le continent africain. Il a aussi été le premier Africain-Américain à écrire la BO d'un film majeur, en 1964, « The Pawnbroker ». Autant de morceaux cités par le New York Times dans ses « 14 chansons essentielles » produites, arrangées ou enregistrées par Quincy Jones : cela va du jazz, « Evening in Paris », enregistré en 1957 avec des pointures comme Charlie Mingus, à « I'll be good to you », avec Ray Charles et Chaka Khan, en 1989, sur l'album Back on the block qui lui vaudra six Grammy Awards. Sans oublier, évidemment, Soul Bossa Nova, sa version « audacieuse et ludique » de la musique brésilienne, écrit le New York Times.En 2017, dans une interview accordée à Rolling Stone, Quincy Jones présentait son agitation créative comme « l'engagement d'une vie à apprendre autant de musique qu'il le pouvait : ‘vous devez espérer avoir la possibilité de faire toutes les erreurs possibles pour apprendre. Et j'ai fait toutes les erreurs. Toutes…' » Le journal de la PremièreEn Martinique, élus et socio-professionnels conviés ce lundi matin à une « conférence territoriale » consacrée à la vie chère…

ActuElles
En Bolivie, les femmes cholitas à l'assaut du monde

ActuElles

Play Episode Listen Later Oct 25, 2024 11:56


En Bolivie, les femmes cholitas ont longtemps été méprisées et victimes de discriminations. Il y a 40 ans, il leur était interdit de fréquenter les cinémas et certains restaurants. Mais depuis 2010 et l'inscription dans la Constitution de leurs droits, leur place a considérablement évolué, et elles réussissent parfois à s'imposer, y compris dans des rôles politiques importants ou dans le monde du sport et du spectacle. 

Radio foot internationale
Éliminatoires CAN 2025 4è journée : 4 nouveaux qualifiés !

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Oct 16, 2024 48:30


Au sommaire de Radio Foot internationale ce mercredi à 16h10-21h10 T.U. : - Suite des éliminatoires CAN 2025. ; - La course pour le Mondial 2026 en Amérique du Sud  : Leo Messi en pleine forme ; - Ligue des Nations, l'Espagne souveraine ! - Suite des éliminatoires CAN 20258 qualifiés, 8 éliminés, des nations proches du but, d'autre au bord du précipice. La RDC n'a pas traîné, et les Léopards n'ont toujours pas pris de but ! Côté sénégalais, Sadio Mané a permis d'obtenir le billet sénégalais pour le Maroc à Lilongwe. Autre cador qui ne perd pas de temps, l'Égypte ! Des Pharaons avec une défense de fer, qui sortent vainqueurs de la double confrontation avec les Mourabitounes. Sans faute aussi pour l'Angola. - La Guinée de Michel Dussuyer s'est remise à l'endroit ! Serhou Guirassy redoutablement efficace face aux Antilopes Walya ! - Groupe F : les Black Stars pâlissent ! Les quadruples vainqueurs du tournoi, battus par le Soudan, désormais à 3 points des Crocodiles, mieux placé pour obtenir le 2è sésame. Le Ghana va-t-il rater le rendez-vous pour la 1ère fois depuis 20 ans ?- La course pour le Mondial 2026 en Amérique du Sud : Leo Messi en pleine formeTriplé et passes décisives pour une Pulga retrouvée et devant son public. L'Argentine a éparpillé la Bolivie 6-0 au Monumental ! - 112 buts pour le natif de Rosario, désormais à 21 buts derrière Cristiano Ronaldo avec le Portugal. - L'Uruguay piétine, encore un nul, cette fois-ci face à l'Équateur. Y a-t-il un souci avec Bielsa ? - Le Brésil souffle ! La Seleção au coude à coude avec la Celeste. 6 buts en 2 rencontres qui font du bien. Des Auriverdes enfin lancés ?- Ligue des Nations, l'Espagne souveraine !La Roja ira elle aussi en ¼. Les tenants du trophée et récents Champions d'Europe se débrouillent très bien sans Yamal, Rodri et Williams ! Capitaine Morata, souvent ciblé par les médias espagnols, a assuré et inscrit le but du break face à la Serbie. Score final 3-0. Un nouveau succès, qui arrêtera la « Selección ? »Avec Annie Gasnier aujourd'hui, Dominique Baillif, Frank Simon et Chérif Ghemmour. Technique/réalisation : Diego Tenorio. -- Pierre Guérin.

Radio Foot Internationale
Éliminatoires CAN 2025 4è journée : 4 nouveaux qualifiés !

Radio Foot Internationale

Play Episode Listen Later Oct 16, 2024 48:30


Au sommaire de Radio Foot internationale ce mercredi à 16h10-21h10 T.U. : - Suite des éliminatoires CAN 2025. ; - La course pour le Mondial 2026 en Amérique du Sud  : Leo Messi en pleine forme ; - Ligue des Nations, l'Espagne souveraine ! - Suite des éliminatoires CAN 20258 qualifiés, 8 éliminés, des nations proches du but, d'autre au bord du précipice. La RDC n'a pas traîné, et les Léopards n'ont toujours pas pris de but ! Côté sénégalais, Sadio Mané a permis d'obtenir le billet sénégalais pour le Maroc à Lilongwe. Autre cador qui ne perd pas de temps, l'Égypte ! Des Pharaons avec une défense de fer, qui sortent vainqueurs de la double confrontation avec les Mourabitounes. Sans faute aussi pour l'Angola. - La Guinée de Michel Dussuyer s'est remise à l'endroit ! Serhou Guirassy redoutablement efficace face aux Antilopes Walya ! - Groupe F : les Black Stars pâlissent ! Les quadruples vainqueurs du tournoi, battus par le Soudan, désormais à 3 points des Crocodiles, mieux placé pour obtenir le 2è sésame. Le Ghana va-t-il rater le rendez-vous pour la 1ère fois depuis 20 ans ?- La course pour le Mondial 2026 en Amérique du Sud : Leo Messi en pleine formeTriplé et passes décisives pour une Pulga retrouvée et devant son public. L'Argentine a éparpillé la Bolivie 6-0 au Monumental ! - 112 buts pour le natif de Rosario, désormais à 21 buts derrière Cristiano Ronaldo avec le Portugal. - L'Uruguay piétine, encore un nul, cette fois-ci face à l'Équateur. Y a-t-il un souci avec Bielsa ? - Le Brésil souffle ! La Seleção au coude à coude avec la Celeste. 6 buts en 2 rencontres qui font du bien. Des Auriverdes enfin lancés ?- Ligue des Nations, l'Espagne souveraine !La Roja ira elle aussi en ¼. Les tenants du trophée et récents Champions d'Europe se débrouillent très bien sans Yamal, Rodri et Williams ! Capitaine Morata, souvent ciblé par les médias espagnols, a assuré et inscrit le but du break face à la Serbie. Score final 3-0. Un nouveau succès, qui arrêtera la « Selección ? »Avec Annie Gasnier aujourd'hui, Dominique Baillif, Frank Simon et Chérif Ghemmour. Technique/réalisation : Diego Tenorio. -- Pierre Guérin.

Journal d'Haïti et des Amériques
Haïti : « Je vous implore de ne plus détourner le regard de mon pays »

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Oct 15, 2024 30:00


La ministre haïtienne des Affaires étrangères, Dominique Dupuy, est à Paris. Lundi 14 octobre, elle a retrouvé ses anciens collègues de l'Unesco où elle dirigeait la délégation haïtienne avant d'être nommée au gouvernement de transition. Et a tenu un discours très fort. À l'occasion du Conseil exécutif de l'Unesco, Dominique Dupuy a lancé, lundi, un vibrant appel à l'aide face aux désastres que traverse Haïti : « Chez moi, chaque nuit est une loterie de carnage où la vie perd sans cesse », a insisté Dominique Dupuy : « Je vous implore de ne plus détourner le regard de mon pays. Ne rien faire ferait de vous comme de moi des complices de l'inacceptable, des co-auteurs d'un nouveau "jamais plus". »Combats et expulsionsToujours en Haïti, Gotson Pierre, le rédacteur en chef du site AlterPresse, revient sur les tirs nourris entendus, lundi, dans les quartiers dans la périphérie est de Port-au-Prince, des « opérations conjointes de la police et de la force multinationale, qui se seraient soldées par la mort de vingt bandits et plusieurs blessés, dont un chef de gangs », selon la police.Autre sujet, les expulsions massives d'Haïtiens par la République dominicaine depuis le début du mois. Des milliers de migrants arrivent à la frontière et « la prise en charge est toujours approximative », raconte Gotson Pierre. Dans un article publié il y a quelques jours, AlterPresse rapportait de sérieux « doutes sur l'efficacité de l'action diplomatique haïtienne face à ces rapatriements massifs » : les milieux diplomatiques craignent que s'adresser à l'Organisation des États américains, comme l'a fait Haïti, ne produisent pas de résultats probants. Selon ces diplomates, Port-au-Prince « pourrait approcher des pays amis proches de la République dominicaine et sensibles à la cause haïtienne, comme l'Espagne, le Brésil et le Mexique, pour rechercher un arbitrage et faire cesser ces déportations ».Aux États-Unis, des États-clé toujours très disputésLe correspondant de RFI à Washington Guillaume Naudin revient comme tous les mardis sur les évènements qui ont marqué la campagne américaine depuis une semaine. Avec la nécessité de convaincre les électeurs des États-clé, alors que les scores seraient, selon les sondages, de plus en plus serrés.Guillaume Naudin se penche sur le cas de la Pennsylvanie, le plus important de tous les États qui peuvent faire basculer l'élection, avec ses 19 grands électeurs. Donald Trump est allé à Oaks, près de Philadelphie, pour une réunion publique où il a pris des questions du public. Mais après quelques questions et des malaises dans la salle, il a arrêté l'exercice, restant quand même sur le podium pour écouter la bande musicale proposée par son équipe de campagne, avant de partir au bout de vingt minutes. La campagne Harris n'a pas manqué de souligner l'aspect « étrange » de la séquence.Kamala Harris s'est, de son côté, rendue à l'autre bout de la Pennsylvanie, dans la ville d'Érié. Lors des quatre dernières élections, le comté d'Érié a voté pour le vainqueur. Autant par nécessité que par superstition, les deux candidats s'y sont donc rendus – Donald Trump y était la semaine dernière.Enfin, Guillaume Naudin a rappelé que les hommes noirs, qui votent habituellement tous démocrates, ne voteraient cette fois qu'à 75% pour Kamala Harris, selon les études d'opinion. Barack Obama en a parlé il y a peu à Pittsburgh, toujours en Pennsylvanie, s'adressant aux hommes afro-américains : « Cela me fait penser que vous n'aimez pas l'idée d'avoir une femme comme présidente. »Crise diplomatique entre l'Inde et le CanadaL'Inde a fait « une erreur monumentale » en décidant d'« attaquer les Canadiens », a martelé lundi le Premier ministre Justin Trudeau. Une déclaration faite après l'annonce, par la police fédérale, de « l'implication d'agents du gouvernement de l'Inde dans des activités criminelles graves au Canada », notamment l'assassinat d'un dirigeant séparatiste sikh. « Le stratagème implique le gang criminalisé Bishnoi », précise La Presse, qui cite des sources gouvernementales canadiennes : « À l'instruction du gouvernement de Narendra Modi, l'organisation recruterait des membres du crime organisé en sol canadien pour terroriser des membres de la communauté sikhe qui militent en faveur de la création en Inde d'un État indépendant appelé le Khalistan ». « Normalement, nous ne rendons pas publiques des informations sur des enquêtes en cours », explique le chef de la police, cité par le Toronto Star, « mais nous avons jugé nécessaire de la faire au vu de la menace significative qui pèse sur la population dans notre pays ». 770 000 Sikhs vivent au Canada, soit 2% de la population, rappelle Le Devoir.Selon Vina Nadjibulla, la vice-présidente de la recherche à la Fondation Asie-Pacifique du Canada, interrogée par La Presse, « le gouvernement canadien, qui ne peut se mesurer au géant indien, aura besoin de ses alliés du G7, et en particulier des États-Unis : «ce sera un exercice d'équilibre très difficile». »Blocages en BolivieEn Bolivie, des partisans d'Evo Morales bloquent plusieurs axes routiers du pays. Ils craignent que l'ancien président ne soit arrêté dans une affaire de viol. « S'ils veulent le dialogue, qu'ils lèvent les huit procédures contre Evo », a déclaré lundi Ponciano Santos, secrétaire de la Confédération syndicale unitaire des travailleurs paysans de Bolivie – repris par Correo del Sur. « Les blocages persistent en deux points, et 12 personnes ont été arrêtées », écrit La Razon, après des affrontements avec la police. Selon le gouvernement, l'objectif de ces blocages serait en fait le retour d'Evo Morales au pouvoir. Mais l'analyste Luis Alberto Ruiz, interrogé par El Diario, estime qu'au contraire, tout cela pourrait accélérer l'arrestation de l'ex-président qui pourrait donc, selon cet analyste, être arrêté ou s'exiler au Mexique (ou au Venezuela).La COP16 menacée en ColombieEn Colombie, les autorités assurent qu'elles seront en mesure d'assurer la sécurité de la COP16 de Cali, COP de la biodiversité qui débute lundi prochain sous la menace d'une dissidence de l'ex-guérilla des FARC. 196 pays seront représentés, rappelle El Espectador, pour « élaborer une feuille de route pour la protection de la biodiversité mondiale jusqu'en 2030. » Or, écrit El Universal, « le département de Cauca a été le théâtre d'une vague de violence pendant les vacances d'octobre, déclenchée par les dissidents des FARC sous le commandement d'Iván Mordisco. » Et en plus des attaques dans le Cauca, le groupe a menacé nommément la COP16, « invitant les délégués nationaux et internationaux à ne pas y participer ». Le président Petro, rapporte le quotidien, « a garanti la sécurité de la conférence et minimisé les menaces de Mordisco, le décrivant comme un acteur intéressé uniquement par les affaires illicites et la destruction de la forêt tropicale au profit des narcoterroristes ».Le journal de la PremièreEn Martinique, une nouvelle table ronde prévue ce mardi 15 octobre n'aura pas lieu.

Au cœur de l'histoire
Che Guevara, l'homme derrière le mythe

Au cœur de l'histoire

Play Episode Listen Later Oct 11, 2024 19:43


Ernesto Guevara, dit "le Che" (1928-1967) est incontestablement l'une des plus grandes icônes révolutionnaires du XXe siècle.Né dans une famille bourgeoise, en Argentine, dans les années 1920, il ne manifeste que peu d'intérêt pour la politique durant sa jeunesse. Ce grand lecteur cultive un goût pour l'aventure qui le mène sur les routes du continent sud-américain. Progressivement, il adhère à la doctrine marxiste-léniniste et entend combattre l'impérialisme américain. En 1955, lors d'un voyage au Mexique, il rencontre Fidel Castro. L'année suivante, il débarque à Cuba pour mener une guérilla contre le gouvernement de Fulgencio Batista. Che Guevara devient alors l'un des dirigeants de la Révolution cubaine et le fer de lance de l'épuration et de la répression menées par le régime castriste.Dans un récit inédit d'Au coeur de l'Histoire, Virginie Girod relate le véritable parcours d'un homme dont l'image, brandie depuis plus de cinq décennies comme symbole de révolte, est aujourd'hui entachée par les nombreux témoignages attestant des actes de cruauté dont il s'est rendu coupable.Thèmes abordés : marxisme-léninisme, révolution, impérialisme, Argentine, Cuba, Fidel Castro, guérilla Au cœur de l'Histoire est un podcast Europe 1- Présentation : Virginie Girod- Ecriture du récit : Frédéric Pennel- Production : Armelle Thiberge et Morgane Vianey- Réalisation : Nicolas Gaspard- Composition des musiques originales : Julien Tharaud et Sébastien Guidis- Promotion et coordination des partenariats : Marie Corpet- Visuel : Sidonie Manginhighlight_europe1 Bibliographie :Jean Cormier, Che Guevara. Le temps des révélations, éditions du RocherAlain Foix, Che Guevara, GallimardFrançois Kersaudy, Dix faces cachées du communisme, Perrin

Un jour dans le monde
La Bolivie déclare l'état de "catastrophe nationale" face aux feux de forêts

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Oct 1, 2024 3:25


durée : 00:03:25 - Sous les radars - par : Kevin Dufreche - D'après les autorités boliviennes, 7 millions d'hectares de végétation ont été ravagés dans le pays ces dernières semaines, principalement dans le département de Santa Cruz, couvert par la forêt amazonienne. La plupart des feux sont d'origine criminelle, favorisés par la sécheresse.

InterNational
La Bolivie déclare l'état de "catastrophe nationale" face aux feux de forêts

InterNational

Play Episode Listen Later Oct 1, 2024 3:25


durée : 00:03:25 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - D'après les autorités boliviennes, 7 millions d'hectares de végétation ont été ravagés dans le pays ces dernières semaines, principalement dans le département de Santa Cruz, couvert par la forêt amazonienne. La plupart des feux sont d'origine criminelle, favorisés par la sécheresse.

Journal d'Haïti et des Amériques
Kamala Harris et Donald Trump toujours au coude-à-coude dans les sondages

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Sep 24, 2024 30:00


La candidate démocrate domine son adversaire républicain dans les enquêtes d'opinion nationales, mais l'essentiel de la course se joue dans les États-clés où les deux camps multiplient les opérations électorales. Feuilleton de campagne, épisode 4. Avec Guillaume Naudin, le correspondant de RFI à Washington, retour sur les temps forts de la semaine politique aux États-Unis, à six semaines de la présidentielle. Gros plan aujourd'hui sur les sondages, qui donnent toujours les deux principaux candidats au coude-à-coude.On commence, souligne Guillaume Naudin, à avoir un nombre significatif d'études d'opinion réalisées après le débat du 10 septembre entre Kamala Harris et Donald Trump. Au plan national, ils donnent une légère avance à la candidate démocrate, une avance qui d'ailleurs se creuse légèrement. Et ce n'est pas une surprise : la dernière fois que les Républicains ont remporté ce que l'on appelle ici le vote populaire, c'était il y a 20 ans, pour la réélection de George W. Bush. Depuis, les Démocrates remportent la majorité des suffrages, mais ce n'est pas comme cela que le scrutin fonctionne, car l'élection se joue au suffrage universel direct.Il faut remporter une majorité des 538 grands électeurs désignés État par État, et notamment les États-clés, ceux qui sont susceptibles de faire basculer l'élection. Et là ça se complique. Il y a sept États dont le sort est incertain, et par conséquent de multiples sondages par État, avec des résultats parfois différents. Pour gommer les disparités, il faut établir une moyenne à prendre avec prudence. Or, selon cette moyenne établie par le Washington Post, il semble que les États de la ceinture industrielle, ceux du nord-est, favorisent pour l'instant Kamala Harris et que la tendance soit de plus en plus marquée depuis le débat.Dans le sud, la vice-présidente a un très léger avantage dans le Nevada, mais cet écart se situe dans la marge d'erreur. En Arizona et en Géorgie, avantage plutôt à Donald Trump. Enfin, il y a la Caroline du Nord, où les deux candidats sont virtuellement à égalité.Le crash du « nazi noir » de Caroline du NordLa chaîne CNN démontre, dans son enquête publiée jeudi 19 septembre 2024 que Mark Robinson, candidat républicain au poste de gouverneur de Caroline du Nord, a écrit sous pseudonyme, il y a une dizaine d'années, qu'il se considérait comme un nazi noir et qu'il n'était pas contre l'esclavage (en ajoutant qu'il aimerait bien lui-même posséder quelques esclaves). Dans ces messages postés sur un site de vidéos pornos, il écrivait aussi apprécier la pornographie transgenre, une habitude assez éloignée des positions officielles du Parti républicain.Ces révélations font scandale, d'autant plus que Mark Robinson s'était déjà distingué il a plusieurs semaines par des propos particulièrement misogynes, et surtout une position très ferme sur l'avortement qu'il aimerait voir purement et simplement interdit, sans aucune exception.L'équipe de campagne de Kamala Harris a sauté sur l'occasion et s'est dépêchée, dans un nouveau clip de campagne, d'associer Mark Robinson à Donald Trump. Car l'affaire Robinson a lieu dans un État-clé où les deux candidats à la présidence sont virtuellement à égalité. Et les deux élections, présidentielle et celle au poste de gouverneur, se jouent sur le même bulletin de vote, qui rassemble tous les scrutins de l'État.Le camp Harris espère qu'un candidat décrédibilisé va entraîner Donald Trump dans sa chute. Pour l'instant, Mark Robinson veut continuer, même si la plupart de ses proches, dont son directeur de campagne, ont quitté le navire.Joe Biden, dernier tour aux Nations uniesLe président américain prononce ce mardi (24 septembre) devant l'Assemblée générale de l'ONU l'un de ses derniers discours de politique étrangère et, sur ce thème, la presse ne l'épargne pas. À lire dans le Wall Street Journal, cette tribune au vitriol : « Monsieur Biden a beau adorer la diplomatie, cette histoire d'amour n'est pas réciproque, s'énerve Walter Russell Mead. Joe Biden n'a pas réussi à forger un nouvel accord sur le nucléaire avec l'Iran, il n'a pas su restaurer le dialogue israélo-palestinien, il a échoué à stopper la guerre civile au Soudan ou le conflit au Yémen. Et surtout, depuis un an, il s'échine de manière frénétique à éviter l'escalade entre le Hezbollah et les Israéliens. Sauf qu'en pleine crise au Proche-Orient, ses émissaires continuent d'appeler au calme, et personne n'écoute. Comme beaucoup de Démocrates, tacle le quotidien libéral et conservateur, Monsieur Biden évite de trop faire confiance aux militaires, mais il attribue des pouvoirs magiques à la diplomatie ».Sauf miracle, le président n'a plus le temps d'obtenir quoi que ce soit d'ici la fin de son mandat. Que s'est-il passé ? Dans le New York Times, regard de l'autre côté du miroir. Le journal new-yorkais nous explique qu'en privé, l'équipe Biden ne cache plus son exaspération vis-à-vis de Benyamin Netanyahou, « qui donne des assurances à la Maison Blanche le matin et se contredit l'après-midi ».Il n'y a même pas eu de coup de fil entre Joe Biden et le Premier ministre israélien après l'épisode des appareils piégés au Liban, « c'est dire à quel point ils n'ont plus rien à se dire », observe le New York Times. En réalité, conclut l'article, « Netanyahou n'a plus qu'à attendre. Et si Donald Trump revient au pouvoir, il aura les mains libres pour mener ses guerres contre le Hamas et le Hezbollah comme il le voudra ». Haïti : cafouillages au sommet de l'ÉtatL'imbroglio est levé, c'est bien le président du Conseil présidentiel de transition qui prendra la parole à la tribune de l'ONU pour représenter Haïti devant l'Assemblée générale. Le discours d'Edgard Leblanc Fils est prévu jeudi à New York. Reste une image, regrette Frantz Duval dans Le Nouvelliste, « le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le gouvernement qui ont échoué à s'entendre et qui ont heurté le pays ».Illustration avec l'épisode Leslie Voltaire, membre du CPT, présent à New York, qui a tenté de s'inviter au rendez-vous entre Lula, le président du Brésil, et le Premier ministre haïtien, Garry Conille. Leslie Voltaire n'a pas pu passer puisqu'il n'était pas invité, les agents du protocole brésilien lui ont barré la route, et le voilà qui dénonce un « coup d'État diplomatique » du gouvernement.« L'esprit qui anime la concurrence malsaine entre les deux branches de l'exécutif à des répercussions sur le pays entier, s'alarme Frantz Duval. Grave et gros problème de niveau et de sens des responsabilités à la tête de l'État, on a comme l'impression que les chefs haïtiens de 2024 sont des enfants qui se battent pour avoir la clé d'un magasin de jouets et que ceux qui y accèdent font tout pour laisser les autres dehors. Mesdames et Messieurs, vos cafouillages au sommet de l'État font honte au pays ». Guerre fratricide et inquiétudes politiques en BolivieAprès une semaine de mobilisation, la grande marche (de 190 kilomètres) organisée par l'ancien président Evo Morales à travers les Andes est arrivée à La Paz, la capitale administrative bolivienne. L'objectif revendiqué de ce mouvement, c'est que le président en exercice, Luis Arce, prenne des mesures face à la crise économique et qu'Evo Morales puisse être candidat à la l'élection présidentielle de l'année prochaine.Interrogé par notre correspondant en Bolivie, Nils Sabin, présent aux abords du cortège, les manifestants expriment leurs craintes pour l'avenir, en raison de la pénurie de dollars, du manque de combustible et de la hausse des prix. Pour beaucoup, ils s'estiment aussi trahis par Luis Arce, accusé d'avoir trompé les organisations sociales en tentant d'empêcher Evo Morales de se présenter.Des troubles ont éclaté à l'issue de ce rassemblement à La Paz, faisant au moins un blessé, une arrestation et des dégâts matériels après plusieurs bagarres entre partisans des deux camps, notamment devant le siège du gouvernement, où la police a dû intervenir.Attention, prévient Hernan Terrazas dans Los Tiempos « ce problème nous concerne tous, la peur est sur toutes les lèvres […]. Y aura-t-il un dialogue ? Ils appartiennent tous les deux à la même organisation, mais ils veulent laver leur linge sale sous les yeux de tous leurs voisins. Or les gens, notamment à La Paz, savent que les menaces entraînent des conséquences. Parfois avec des balles et des morts. Et à chaque fois, il ne manque pas de profiteurs qui augmentent les prix des biens sous prétexte que les produits ne peuvent plus arriver en ville ».Sans parler, poursuit Los Tiempos, « de l'image que l'on projette du pays. Les investissements étrangers n'en finissent plus de diminuer, le développement du secteur des mines et des hydrocarbures devient presque impossible. Même si cela nous fait mal, et pour le dire rapidement, plus personne ne prend la Bolivie au sérieux. Alors que nous sommes plus de 11 millions de personnes à lever la main pour rappeler que nous existons ». L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreEn Martinique, le mouvement à l'origine des manifestations « contre la vie chère » a fini par obtenir satisfaction : les futures négociations seront bel et bien diffusées sur les réseaux sociaux.

Journal d'Haïti et des Amériques
Haïti : les hôpitaux en manque de sang pour les patients

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Sep 23, 2024 30:00


L'insécurité en Haïti, l'instabilité politique, la crise économique ont des conséquences sur l'ensemble des services publics, à commencer par les hôpitaux.  Aux Gonaïves par exemple, les centres hospitaliers manquent de sang depuis plusieurs années. En cause, le poste de transfusion qui desservait tout le département de l'Artibonite ne fonctionne plus. Les conséquences sont dramatiques : de très nombreux patients qui pourraient être sauvés grâce à une transfusion sont condamnés à mourir si leurs proches ne parviennent pas à trouver là où les poches de sang nécessaires. Tout repose donc sur les familles, explique Ronel Paul qui a pu joindre des témoins en Haïti. L'un d'eux explique qu'il était prêt à donner son sang pour aider son père adoptif mais « qu'aucun centre hospitalier aux Gonaïves n'était en mesure de faire le prélèvement sanguin ni le conserver ». En fait, dans la plupart des hôpitaux en Haïti lorsque le cas d'un patient nécessite une transfusion sanguine, c'est aux proches de se débrouiller pour fournir directement le sang à l'hôpital. Il leur faut alors trouver plusieurs donneurs, contacter les centres de transfusion en capacité de faire les prélèvements, et se déplacer jusqu'au centre de prélèvement.L'avenir d'Haïti sur l'agenda onusien cette semaine Le pays sera au cœur de plusieurs réunions organisées dans les prochains jours et les dirigeants de la transition ont multiplié les entretiens ce week-end pour préparer cette semaine cruciale. Au centre des préoccupations, la Mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS) dirigée par le Kenya et qui manque cruellement d'argent pour fonctionner. Le mandat de cette force doit être renouvelé la semaine prochaine pour un an. Mais dès ce lundi (23 septembre 2024), une réunion a l'initiative du Canada est prévue. Les États-Unis poussent pour transformer cette MMAS en une force onusienne. Un coup de pression pour amener la communauté internationale à sortir le chéquier. Washington sait que le secrétaire de l'ONU Antonio Guterres ne veut pas de cette force sous mandat onusien. Il souligne que les casques bleus ne sont pas formés pour la lutte contre les gangs mais pour maintenir la paix. Lula critique le fonctionnement du système onusien  « La pandémie, les conflits en Europe et au Proche-Orient, la course aux armements et les changements climatiques démontrent les limites des instances multilatérales », a déclaré le président brésilien hier (22 septembre 2024) dimanche lors du sommet de l'avenir à New York. Selon Lula, « l'Assemblée Générale a perdu de sa vitalité ». Le site d'information Carta Capital retient de son bref discours surtout la demande en faveur des réformes pour que le « Sud global » soit mieux représenté à l'ONU. Pour le journal Estadao, le président brésilien s'est hissé dans une position de donneur de leçons notamment dans le domaine environnemental. L'année dernière, rappelle le quotidien, « Lula a pointé du doigt les pays riches pour leurs émissions de carbone ». Mais depuis le début de cette année, les incendies au Brésil ont doublé par rapport à la même période en 2023. Les avertissements n'ont pas manqué. Lula a beaucoup parlé, mais ses mots ne se sont pas traduits en action », souligne Estadao.Tension en Bolivie entre l'ancien président Evo Morales et son successeurEvo Morales, qui a gouverné le pays de 2006 à 2019, et Luis Arce, en poste depuis 2020, sont devenus des concurrents farouches pour la direction de leur parti et surtout la candidature à la présidentielle de l'an prochain. Evo Morales a pris la tête d'une marche de plusieurs milliers de ses partisans, une marche qui se dirige vers le siège du gouvernement à La Paz, leur arrivée est prévue justement aujourd'hui. Le président Luis Arce, c'est à la Une du journal La Razon, a mis en garde contre l'éclatement d'une guerre civile et a appelé au dialogue. Hier, des affrontements entre ses partisans et ceux du leader indigène Evo Morales ont fait huit blessés près de la capitale. Selon El Diario, l'intention d'Evo Morales est claire : « Il a bien l'intention de mettre fin au mandat de Luis Arce, et pas de manière pacifique... cette lutte pour le pouvoir définira à la fois l'avenir du gouvernement de Luis Arce et celui de la candidature du parti MAS, les enjeux sont considérables », conclut El Diario.Des ruelles vertes à MontréalReportage sur un phénomène urbain de plus en plus populaire : les ruelles vertes à Montréal. Elles sont nombreuses ces toutes petites rues et les habitants peuvent les transformer à leur guise : retirer le bitume pour en faire des jardins ou des espaces à partager avec ses voisins pour y installer des balançoires, des cages de hockey ou encore un hôtel à insectes. Reportage de notre correspondant Alexis Gacon.Le journal de la 1ère En Guadeloupe, les coupures de courant en raison d'une grève chez EDF commencent à faire des dégâts chez les particuliers.

Reportage International
Bolivie: une méthode pour contrôler la qualité des cours d'eau près du lac Titicaca sans laboratoires

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 13, 2024 2:20


Comment connaître le taux de pollution des cours d'eau sans professionnels et avec peu de matériel ? C'est le défi que se sont lancés deux chercheurs d'une université de La Paz, en Bolivie. Dans un pays où les villes et les départements ont peu de moyens, ils ont mis au point une méthode à bas coût pour que des habitants proches des cours d'eau et du lac Titicaca puissent faire des relevés de la qualité de l'eau. Leur objectif : créer un réseau participatif pour connaître la qualité des eaux qui se jettent dans le lac. De notre correspondante à La Paz,Comme beaucoup de rivières dans le monde, les cours d'eau qui se jettent dans le lac Titicaca sont affectés par les activités humaines. Pollution plastique, rejets miniers, eaux usées, élevages à proximité... Les causes de la pollution sont nombreuses, mais sans relevés sur la qualité de l'eau, impossible de savoir comment évolue cette pollution dans le temps ou en fonction des saisons.C'est ce qui a poussé Carlos Molina et Angela Montesino de l'Université Mayor de San Andrés, à La Paz, à élaborer une méthode simple pour mettre en place des relevés réguliers. Angela Montesino : « L'idée, c'est qu'ils puissent faire des relevés régulièrement, c'est-à-dire au moins une fois par mois. Ça va nous servir pour voir les changements de qualité et agir rapidement s'il y a de la pollution. »La méthode consiste à compter les macro-invertébrés, de minuscules crevettes ou vers d'eau par exemple, dans un lieu donné. Certains sont très sensibles à des changements dans leur habitat. D'autres, au contraire, sont très tolérants à la pollution de l'eau. En fonction de leur nombre et de leur diversité, il est possible de connaître assez précisément l'état d'une rivière à un endroit donné. Le tout avec très peu de matériel, comme l'explique Carlos Molina : « Ce qu'on donne aux techniciens est très basique : une loupe, une pince à pointe fine et de petits tamis en plastique. »À écouter aussiBolivie, les eaux troubles du lac TiticacaUne méthode de contrôle simple et peu chèreAujourd'hui, les deux chercheurs proposent une journée de formation à cette méthode. Le public visé : des techniciens travaillant pour des communes proches du lac et des directeurs ou professeurs d'école. L'objectif est qu'une fois formés, ils puissent à leur tour transmettre cette technique. Pendant la partie pratique, ils étudient le cas de l'installation d'une entreprise d'extraction de sable dans une rivière. Angela Montesinos : « Nous leur faisons analyser des relevés en amont et en aval de l'entreprise. Et ils ont pu voir qu'en aval, il y avait une baisse de qualité. »Parmi les personnes venues assister à la formation, se trouve Marco Choquehuanca Quispe, qui est directeur de l'école de la communauté de Copancara, au bord du lac Titicaca. Pour lui, cette méthode et sa relative simplicité sont très utiles, et pas seulement pour ses élèves : « C'est plus que nécessaire pour connaître la qualité de l'eau dans notre communauté. Parce que nous ne savons pas si elle est de bonne qualité ou dangereuse la santé. »Avec ce projet, les deux chercheurs espèrent sensibiliser les populations à la protection de l'environnement. Et à partir des données récoltées par ce futur réseau participatif, ils espèrent pouvoir proposer des solutions concrètes aux autorités pour améliorer la qualité de l'eau.À écouter aussiAlerte sécheresse au lac Titicaca

Grand reportage
« Le supplément du samedi » du 03 août 2024

Grand reportage

Play Episode Listen Later Aug 3, 2024 48:30


Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène dans l'extrême nord norvégien, à Kirkenes, une ville frontalière avec la Russie, où les habitants vivent avec l'ombre du rideau de fer. En deuxième partie, nous partons sur les rives du lac Titicaca, plus haut lac navigable au monde, à cheval entre le Pérou et la Bolivie. Kirkenes, à l'ombre du rideau de fer dans l'Arctique norvégienNous sommes à Kirkenes, dans l'extrême nord norvégien, une ville frontalière avec la Russie. Depuis la guerre en Ukraine et la dégradation des relations entre l'Europe et la Russie, le quotidien est chamboulé. Dans cette petite ville de 3 500 habitants, on assiste en plein Arctique, au retour du rideau de fer, après 30 ans de cohabitation avec les Russes. La coopération transfrontalière était synonyme d'espoir et de prospérité dans la région, mais depuis février 2022, tout s'est arrêté ou presque.Un Grand reportage de Carlotta Morteo qui s'entretient avec Patrick Adam.Alerte sécheresse au lac TiticacaLe lac Titicaca, plus haut lac navigable au monde, à cheval entre le Pérou et la Bolivie, est en alerte sécheresse depuis quatre mois (mois de juillet 2023). Son niveau est historiquement bas, à cause du manque de pluies et de températures anormalement hautes. Une source d'inquiétude pour les habitants de la région de l'Altiplano. Grand reportage sur les rives du lac, côté péruvien.Un Grand reportage de Juliette Chaignon qui s'entretient avec Patrick Adam.

Grand reportage
Alerte sécheresse au lac Titicaca

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jul 30, 2024 19:29


Le lac Titicaca, plus haut lac navigable au monde, à cheval entre le Pérou et la Bolivie, est en alerte sécheresse depuis quatre mois (mois de juillet 2023). Son niveau est historiquement bas, à cause du manque de pluies et de températures anormalement hautes. Une source d'inquiétude pour les habitants de la région de l'Altiplano. Grand reportage sur les rives du lac, côté péruvien. (Rediffusion) « Alerte sécheresse au lac Titicaca », un Grand reportage de Juliette Chaignon.

Géopolitique
Bolivie, suites de la tentative de coup d'Etat

Géopolitique

Play Episode Listen Later Jun 30, 2024 3:34


durée : 00:03:34 - Géopolitique - Cap ce matin sur la Bolivie. Ce pays enclavé d'Amérique du sud, entouré notamment par l'Argentine, le Brésil, le Pérou et d'autres, se remet à peine d'une tentative de coup d'Etat. Elle a eu lieu mercredi dernier et, ironiquement, elle a peut-être permis au président de consolider son pouvoir.