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C'est Milan Kundera qui le disait : l'Enfant, c'est une existence sans biographie. Cette phrase pourrait habiller en partie l'étrange récit d'Amado Komi. Vous le savez, souvent, pour ESM, on évoque des histoires d'identité revendiquées, secrètes ou malmenées pour cause d'assignation ou de préjugés, des identités qui se transforment au gré des exils, des impossibles retours ou simplement du temps qui passe. Vieux père, l'histoire filmée par Marine de Royer entre Ouagadougou et Paris, le théâtre et les visites médicales, mais aussi entre deux âges pose une sacrée question (un peu genrée, désolée)… à savoir : qu'est-ce qu'être un homme ?
C'est Milan Kundera qui le disait : l'Enfant, c'est une existence sans biographie. Cette phrase pourrait habiller en partie l'étrange récit d'Amado Komi. Vous le savez, souvent, pour ESM, on évoque des histoires d'identité revendiquées, secrètes ou malmenées pour cause d'assignation ou de préjugés, des identités qui se transforment au gré des exils, des impossibles retours ou simplement du temps qui passe. Vieux père, l'histoire filmée par Marine de Royer entre Ouagadougou et Paris, le théâtre et les visites médicales, mais aussi entre deux âges pose une sacrée question (un peu genrée, désolée)… à savoir : qu'est-ce qu'être un homme ?
En Guinée, l'ancien dictateur Moussa Dadis Camara a donc été gracié vendredi pour « raison de santé » par le chef de la junte Mamadi Dombouya. En août dernier, il avait été condamné à vingt ans de prison pour crimes contre l'humanité pour sa responsabilité dans le massacre du 28 septembre 2009. Ce jour-là, au moins 156 personnes avaient été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines d'autres blessées, dans la répression d'un rassemblement de l'opposition dans un stade de Conakry. Et au moins 109 femmes avaient été violées.Alors évidemment, « cette grâce divise l'opinion publique », constate Ledjely à Conakry. Et « pourrait avoir des répercussions sur la scène politique guinéenne dans les semaines à venir ».Pour le site Afrik.com, « la décision de Doumbouya s'inscrit dans un climat politique déjà sous haute tension. Alors que les manifestations contre le pouvoir militaire sont fréquemment interdites et que la presse subit des restrictions, cette grâce présidentielle est perçue par certains comme un signal inquiétant. En parallèle, le gouvernement a annoncé la prise en charge des indemnisations des victimes du massacre de 2009. Mais pour certains, cette mesure ne suffit pas à compenser l'effet de la libération de Dadis Camara ».Calcul électoraliste ?Le site Guinée 7 pousse encore la réflexion et s'interroge : « Doumbouya s'est-il engagé dans un chemin de réconciliation ou, sans le vouloir, a-t-il dénoué le fil d'une histoire déjà tragique et pleine de blessures ? (…) Certains saluent cet acte comme un signe de réconciliation nationale, à l'image du modèle sud-africain, où la justice s'accompagne du pardon. Pour eux, la grâce ne constitue pas une négation de la justice, mais plutôt un moyen de tourner la page et d'ouvrir un chemin vers la paix. (…) Mais pour d'autres, pointe Guinée 7, cette décision révèle une autre facette, plus sombre, de la politique. En libérant Dadis, Doumbouya aurait-il cédé à une logique purement politique ? N'y a-t-il pas derrière ce geste un calcul visant à conquérir une part importante de l'opinion publique, notamment en Guinée Forestière, où Dadis conserve un fort soutien populaire ? En tendant la main à ses partisans, Doumbouya chercherait-il à renforcer son pouvoir et à capitaliser sur une loyauté forgée par les épreuves du passé ? »En tout cas, attention, prévient encore Guinée 7 : « les vieux démons du passé pourraient ressurgir, ravivant des tensions profondément enfouies. Doumbouya, en cherchant à apaiser les esprits, n'a-t-il pas mis à nu les contradictions de notre histoire ? La promesse de justice, un rêve nourri pendant des années par les Guinéens, est-elle en train de se dissoudre dans l'incertitude ? L'histoire de notre nation continue de se dessiner dans la douleur et les interrogations. Un lion, enfermé et blessé, a-t-il réellement été dompté ? Ou avons-nous seulement ouvert la cage d'un prédateur qu'il sera difficile de maîtriser ? »Prime à l'impunité…« Miséricorde d'Aïd-El-Fitr ou clin d'œil à un grand électeur ? », s'interroge en écho Aujourd'hui à Ouagadougou. « Pourquoi cette grâce “doumbouyayisque“ ? Un cadeau en ce mois béni de Ramadan ? » Non, répond le quotidien burkinabé, « c'est hors des clous, car la religion prône la justice, la protection de la vie humaine, la paix et le respect des femmes. Ce qui s'est passé il y a 16 ans, n'épouse aucun des aspects d'aucune religion. Cette grâce ne sera pas vue sous le prisme d'un acte de miséricorde ou de pardon, mais plutôt comme une prime à l'impunité ! »Alors, « solidarité entre frères d'armes putschistes ? Cette hypothèse peut se défendre, pointe Aujourd'hui. Car quoi qu'on dise, à 15 ans de distance, ce qui lie Doumbouya et Dadis, c'est que tous les deux sont entrés dans l'histoire de la Guinée au son de la canonnière ! La solidarité de corps existe, par-delà les années et les promotions ».De plus, se demande encore le quotidien burkinabé, « le candidat non encore déclaré à la présidentielle, le Général Mamadi Doumbouya, veut- il s'attacher les faveurs de ce grand électeur nommé Moussa Dadis Camara ? Dans cette Guinée électoralement ethnicisée, ou plutôt baronisée, ce n'est pas impossible (…). C'est dire que cette grâce présidentielle (…) est calculée, même si elle est inopportune et abjecte. (…) C'est le cou de la justice qu'on a tordu, s'exclame enfin Aujourd'hui, et on a cantonné les victimes dans un angle mort. Ainsi vont souvent les intérêts en politique ».
En Guinée, l'ancien dictateur Moussa Dadis Camara a donc été gracié vendredi pour « raison de santé » par le chef de la junte Mamadi Dombouya. En août dernier, il avait été condamné à vingt ans de prison pour crimes contre l'humanité pour sa responsabilité dans le massacre du 28 septembre 2009. Ce jour-là, au moins 156 personnes avaient été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines d'autres blessées, dans la répression d'un rassemblement de l'opposition dans un stade de Conakry. Et au moins 109 femmes avaient été violées.Alors évidemment, « cette grâce divise l'opinion publique », constate Ledjely à Conakry. Et « pourrait avoir des répercussions sur la scène politique guinéenne dans les semaines à venir ».Pour le site Afrik.com, « la décision de Doumbouya s'inscrit dans un climat politique déjà sous haute tension. Alors que les manifestations contre le pouvoir militaire sont fréquemment interdites et que la presse subit des restrictions, cette grâce présidentielle est perçue par certains comme un signal inquiétant. En parallèle, le gouvernement a annoncé la prise en charge des indemnisations des victimes du massacre de 2009. Mais pour certains, cette mesure ne suffit pas à compenser l'effet de la libération de Dadis Camara ».Calcul électoraliste ?Le site Guinée 7 pousse encore la réflexion et s'interroge : « Doumbouya s'est-il engagé dans un chemin de réconciliation ou, sans le vouloir, a-t-il dénoué le fil d'une histoire déjà tragique et pleine de blessures ? (…) Certains saluent cet acte comme un signe de réconciliation nationale, à l'image du modèle sud-africain, où la justice s'accompagne du pardon. Pour eux, la grâce ne constitue pas une négation de la justice, mais plutôt un moyen de tourner la page et d'ouvrir un chemin vers la paix. (…) Mais pour d'autres, pointe Guinée 7, cette décision révèle une autre facette, plus sombre, de la politique. En libérant Dadis, Doumbouya aurait-il cédé à une logique purement politique ? N'y a-t-il pas derrière ce geste un calcul visant à conquérir une part importante de l'opinion publique, notamment en Guinée Forestière, où Dadis conserve un fort soutien populaire ? En tendant la main à ses partisans, Doumbouya chercherait-il à renforcer son pouvoir et à capitaliser sur une loyauté forgée par les épreuves du passé ? »En tout cas, attention, prévient encore Guinée 7 : « les vieux démons du passé pourraient ressurgir, ravivant des tensions profondément enfouies. Doumbouya, en cherchant à apaiser les esprits, n'a-t-il pas mis à nu les contradictions de notre histoire ? La promesse de justice, un rêve nourri pendant des années par les Guinéens, est-elle en train de se dissoudre dans l'incertitude ? L'histoire de notre nation continue de se dessiner dans la douleur et les interrogations. Un lion, enfermé et blessé, a-t-il réellement été dompté ? Ou avons-nous seulement ouvert la cage d'un prédateur qu'il sera difficile de maîtriser ? »Prime à l'impunité…« Miséricorde d'Aïd-El-Fitr ou clin d'œil à un grand électeur ? », s'interroge en écho Aujourd'hui à Ouagadougou. « Pourquoi cette grâce “doumbouyayisque“ ? Un cadeau en ce mois béni de Ramadan ? » Non, répond le quotidien burkinabé, « c'est hors des clous, car la religion prône la justice, la protection de la vie humaine, la paix et le respect des femmes. Ce qui s'est passé il y a 16 ans, n'épouse aucun des aspects d'aucune religion. Cette grâce ne sera pas vue sous le prisme d'un acte de miséricorde ou de pardon, mais plutôt comme une prime à l'impunité ! »Alors, « solidarité entre frères d'armes putschistes ? Cette hypothèse peut se défendre, pointe Aujourd'hui. Car quoi qu'on dise, à 15 ans de distance, ce qui lie Doumbouya et Dadis, c'est que tous les deux sont entrés dans l'histoire de la Guinée au son de la canonnière ! La solidarité de corps existe, par-delà les années et les promotions ».De plus, se demande encore le quotidien burkinabé, « le candidat non encore déclaré à la présidentielle, le Général Mamadi Doumbouya, veut- il s'attacher les faveurs de ce grand électeur nommé Moussa Dadis Camara ? Dans cette Guinée électoralement ethnicisée, ou plutôt baronisée, ce n'est pas impossible (…). C'est dire que cette grâce présidentielle (…) est calculée, même si elle est inopportune et abjecte. (…) C'est le cou de la justice qu'on a tordu, s'exclame enfin Aujourd'hui, et on a cantonné les victimes dans un angle mort. Ainsi vont souvent les intérêts en politique ».
We're back with another episode of #DeeperSoundsOfNairobi, and this time, we're taking the vibes to Burkina Faso! ✈️
Difficile de faire son métier de journaliste au « pays des Hommes intègres ». « Les atteintes à la liberté d'expression se multiplient » dans le pays, constate le Monde Afrique. Et les enlèvements sont devenus monnaie courante. Deux journalistes ont été enlevés lundi 24 mars au matin à Ouagadougou. « Guezouma Sanogo et Boukary Ouoba, respectivement président et vice-président de l'Association des journalistes du Burkina, ont été emmenés vers une destination inconnue par des agents se présentant comme des policiers des services de renseignements. »C'est ce que rapporte LeFaso.net qui précise que Guezouma Sanogo avait récemment affirmé, lors du congrès de l'association, que « la Radio télévision du Burkina et l'Agence d'information du Burkina étaient devenus des outils de propagande du pouvoir actuel. Largement relayé sur les réseaux sociaux, ce point de vue avait fait l'objet de nombreux commentaires, pointe encore le site burkinabè. Certains estimant qu'en tant que journaliste de la maison, il ne devait pas tenir de tels propos. D'autres soulignant qu'il avait fait fi du contexte et que son discours était mal à propos, tout en appelant les autorités à sanctionner le journaliste. »« Insécurité et la dégradation de la liberté d'expression »Autre journaliste appréhendé lundi, relève WakatSéra, autre site d'information burkinabé : « Luc Pagbelguem a été emmené par des agents du Conseil national de Sécurité. Journaliste à la chaîne de télévision publique BF1, il venait de faire un reportage sur la clôture du congrès de l'Association des journalistes du Burkina. »Lors de ce congrès, rapporte Le Faso.net, le nouveau bureau de l'association avait promis « de poursuivre sa mission qui est de défendre les droits des journalistes vis-à-vis de leurs employeurs et des autorités, et de les former afin qu'ils diffusent des informations de qualité au profit des populations, dans un contexte marqué par l'insécurité et la dégradation de la liberté d'expression. »Compagne pour « exacerber les tensions intercommunautaires » ?Pour leur part, les autorités militaires sont vent debout contre ce qu'elles appellent une campagne de désinformation. C'est ce que souligne Afrik.com. Une campagne « qui viserait, d'après elles, à ternir l'image de l'armée et à semer la division au sein de la population. Samedi, un communiqué officiel dénonçait la diffusion de vidéos truquées présentant de supposés massacres de civils attribués aux supplétifs des FDS, les Forces de défense et de sécurité. »Toujours, selon les autorités militaires, « la propagation de ces fausses informations répond à une stratégie bien rodée. Le but est de créer un climat de suspicion et d'exacerber les tensions intercommunautaires. » Ces mêmes autorités, poursuit Afrik.com, « exhortent la population à ne pas relayer des contenus non vérifiés et à faire preuve de discernement. La sécurité du pays reste fragile. Dans ce contexte, toujours d'après le pouvoir militaire, la lutte contre la désinformation devient essentielle pour préserver cohésion sociale et souveraineté. »Pour Sidwaya, autre site d'information burkinabé, certes « le terrorisme peut se déployer sous la forme d'une désinformation et d'une manipulation, pour opposer les Burkinabè aux Burkinabè. » Toutefois, déplore Sidwaya, « dans cette guerre transposée sur les réseaux sociaux et méthodiquement menée dans certains médias, les voix du peuple burkinabè que sont les médias de service public sont prises à partie au point d'être taxées de propagandistes. »Et Sidwaya de s'interroger : « en quoi respecter sa ligne éditoriale de média public, mettre sa plume au service de la Nation pourrait être un crime ou une erreur professionnelle. Le professionnalisme du journalisme lui interdit-il de défendre sa patrie quand elle est menacée de disparition ? »Les politiques également ciblésEnfin, il n'y a pas que les journalistes à être ciblés. « L'opposition à la junte continue d'être durement réprimée au Burkina Faso, pointe Le Monde Afrique. Quatre membres du mouvement politique SENS (Servir et non se servir), qui avait récemment dénoncé des massacres de civils attribués à l'armée burkinabé et à ses supplétifs, ont été enlevés samedi dernier, comme un autre militant hier. (…) Ces enlèvements, affirme le mouvement “visent d'abord à briser notre détermination puis à museler notre voix et enfin à installer la peur et le renoncement dans toute la société“. SENS “dénonce fermement cette nouvelle vague de répression politique et appelle le gouvernement à plutôt empêcher les tueries d'innocentes populations au lieu de s'en prendre à ceux qui les dénoncent“. Le mouvement, rapporte toujours Le Monde Afrique, appelle également à “faire barrage à la dérive dictatoriale du MPSR2“, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, organe dirigeant de la junte ».
Difficile de faire son métier de journaliste au « pays des Hommes intègres ». « Les atteintes à la liberté d'expression se multiplient » dans le pays, constate le Monde Afrique. Et les enlèvements sont devenus monnaie courante. Deux journalistes ont été enlevés lundi 24 mars au matin à Ouagadougou. « Guezouma Sanogo et Boukary Ouoba, respectivement président et vice-président de l'Association des journalistes du Burkina, ont été emmenés vers une destination inconnue par des agents se présentant comme des policiers des services de renseignements. »C'est ce que rapporte LeFaso.net qui précise que Guezouma Sanogo avait récemment affirmé, lors du congrès de l'association, que « la Radio télévision du Burkina et l'Agence d'information du Burkina étaient devenus des outils de propagande du pouvoir actuel. Largement relayé sur les réseaux sociaux, ce point de vue avait fait l'objet de nombreux commentaires, pointe encore le site burkinabè. Certains estimant qu'en tant que journaliste de la maison, il ne devait pas tenir de tels propos. D'autres soulignant qu'il avait fait fi du contexte et que son discours était mal à propos, tout en appelant les autorités à sanctionner le journaliste. »« Insécurité et la dégradation de la liberté d'expression »Autre journaliste appréhendé lundi, relève WakatSéra, autre site d'information burkinabé : « Luc Pagbelguem a été emmené par des agents du Conseil national de Sécurité. Journaliste à la chaîne de télévision publique BF1, il venait de faire un reportage sur la clôture du congrès de l'Association des journalistes du Burkina. »Lors de ce congrès, rapporte Le Faso.net, le nouveau bureau de l'association avait promis « de poursuivre sa mission qui est de défendre les droits des journalistes vis-à-vis de leurs employeurs et des autorités, et de les former afin qu'ils diffusent des informations de qualité au profit des populations, dans un contexte marqué par l'insécurité et la dégradation de la liberté d'expression. »Compagne pour « exacerber les tensions intercommunautaires » ?Pour leur part, les autorités militaires sont vent debout contre ce qu'elles appellent une campagne de désinformation. C'est ce que souligne Afrik.com. Une campagne « qui viserait, d'après elles, à ternir l'image de l'armée et à semer la division au sein de la population. Samedi, un communiqué officiel dénonçait la diffusion de vidéos truquées présentant de supposés massacres de civils attribués aux supplétifs des FDS, les Forces de défense et de sécurité. »Toujours, selon les autorités militaires, « la propagation de ces fausses informations répond à une stratégie bien rodée. Le but est de créer un climat de suspicion et d'exacerber les tensions intercommunautaires. » Ces mêmes autorités, poursuit Afrik.com, « exhortent la population à ne pas relayer des contenus non vérifiés et à faire preuve de discernement. La sécurité du pays reste fragile. Dans ce contexte, toujours d'après le pouvoir militaire, la lutte contre la désinformation devient essentielle pour préserver cohésion sociale et souveraineté. »Pour Sidwaya, autre site d'information burkinabé, certes « le terrorisme peut se déployer sous la forme d'une désinformation et d'une manipulation, pour opposer les Burkinabè aux Burkinabè. » Toutefois, déplore Sidwaya, « dans cette guerre transposée sur les réseaux sociaux et méthodiquement menée dans certains médias, les voix du peuple burkinabè que sont les médias de service public sont prises à partie au point d'être taxées de propagandistes. »Et Sidwaya de s'interroger : « en quoi respecter sa ligne éditoriale de média public, mettre sa plume au service de la Nation pourrait être un crime ou une erreur professionnelle. Le professionnalisme du journalisme lui interdit-il de défendre sa patrie quand elle est menacée de disparition ? »Les politiques également ciblésEnfin, il n'y a pas que les journalistes à être ciblés. « L'opposition à la junte continue d'être durement réprimée au Burkina Faso, pointe Le Monde Afrique. Quatre membres du mouvement politique SENS (Servir et non se servir), qui avait récemment dénoncé des massacres de civils attribués à l'armée burkinabé et à ses supplétifs, ont été enlevés samedi dernier, comme un autre militant hier. (…) Ces enlèvements, affirme le mouvement “visent d'abord à briser notre détermination puis à museler notre voix et enfin à installer la peur et le renoncement dans toute la société“. SENS “dénonce fermement cette nouvelle vague de répression politique et appelle le gouvernement à plutôt empêcher les tueries d'innocentes populations au lieu de s'en prendre à ceux qui les dénoncent“. Le mouvement, rapporte toujours Le Monde Afrique, appelle également à “faire barrage à la dérive dictatoriale du MPSR2“, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, organe dirigeant de la junte ».
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur la mobilisation en Serbie et le retrait du Niger, Burkina Faso et Mali de l'OIF. France : un fonctionnaire franco-algérien arrêté pour espionnage Alors que les relations diplomatiques entre Paris et Alger sont tendues, un employé du ministère français de l'Économie et des Finances a été mis en examen en décembre 2024 pour « intelligence avec une puissance étrangère » au profit de l'Algérie. Quels types d'informations aurait-il transmis aux services de renseignement algériens ? Comment un fonctionnaire a-t-il pu avoir accès à ces informations ?Avec Amélie Beaucour, journaliste au service France de RFI. Serbie : la plus grande manifestation de ces 25 dernières années Plus de 300 000 personnes se sont rassemblées samedi dernier (15 mars 2025) dans les rues de Belgrade. Depuis le mois de novembre 2024, les Serbes manifestent et le mouvement de protestation prend de l'ampleur. Comment expliquer une telle mobilisation ? Quelles sont les revendications des manifestants ? Comment réagit le président Aleksandar Vucic face à la colère de la rue ?Avec Daniel Vallot, journaliste au service international de RFI. Francophonie : comment expliquer le départ du Niger, du Burkina Faso et du MAli? Après Niamey et Ouagadougou, Bamako a annoncé son retrait de l'Organisation internationale de la francophonie. Comment les autorités justifient-elles cette décision ? Comment réagit l'OIF ?Avec Alassane Ndiaye, chef du service des instances de l'Organisation internationale de la francophonie.
Le trouble bipolaire est une maladie psychiatrique qui se caractérise par des troubles de l'humeur, les personnes touchées pouvant alterner entre phases d'euphorie et épisodes dépressifs. Selon l'OMS, environ 1 adulte sur 150 dans le monde vivait avec ce trouble en 2019. S'il est possible de le réguler avec des traitements, les difficultés à le diagnostiquer entraînent des retards de prise en charge. Comment mieux diagnostiquer le trouble bipolaire et le prendre en charge ? Pr Chantal Henry, professeur de Psychiatrie à l'Université de Paris, psychiatre au Centre hospitalier de Sainte-Anne et chercheuse au sein de l'Unité Perception et action à l'Institut Pasteur, présidente du Conseil scientifique de la Fondation Pierre Deniker Pr Arouna Ouédraogo, psychiatre, vice-président de l'Académie Nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso. Ancien chef de service de Psychiatrie au CHU Yalgado Ouedraogo, de Ouagadougou, au Burkina Faso. Ancien président de la Société burkinabè de Santé mentale. Un reportage de Thalie Mpouho.Programmation musicale :►Major league DJz et Abidoza – Dinaledi►Piers Faccini & Ballaké Sissoko – If nothing is real.
Le trouble bipolaire est une maladie psychiatrique qui se caractérise par des troubles de l'humeur, les personnes touchées pouvant alterner entre phases d'euphorie et épisodes dépressifs. Selon l'OMS, environ 1 adulte sur 150 dans le monde vivait avec ce trouble en 2019. S'il est possible de le réguler avec des traitements, les difficultés à le diagnostiquer entraînent des retards de prise en charge. Comment mieux diagnostiquer le trouble bipolaire et le prendre en charge ? Pr Chantal Henry, professeur de Psychiatrie à l'Université de Paris, psychiatre au Centre hospitalier de Sainte-Anne et chercheuse au sein de l'Unité Perception et action à l'Institut Pasteur, présidente du Conseil scientifique de la Fondation Pierre Deniker Pr Arouna Ouédraogo, psychiatre, vice-président de l'Académie Nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso. Ancien chef de service de Psychiatrie au CHU Yalgado Ouedraogo, de Ouagadougou, au Burkina Faso. Ancien président de la Société burkinabè de Santé mentale. Un reportage de Thalie Mpouho.Programmation musicale :►Major league DJz et Abidoza – Dinaledi►Piers Faccini & Ballaké Sissoko – If nothing is real.
Les migrants sénégalais, qui essaient de passer par la Mauritanie pour gagner l'Europe, suscitent de la tension entre Dakar et Nouakchott. Depuis quelques semaines, les autorités mauritaniennes arrêtent un grand nombre d'entre eux en vue de les refouler au Sénégal. Mais le 11 mars au soir, le gouvernement sénégalais s'est dit « indigné » par le traitement réservé à ses ressortissants. Le 11 mars au matin, nous avions contacté le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug. Et au micro de Christophe Boisbouvier, il démentait tout mauvais traitement à l'égard des migrants venus du Sénégal et du Mali. RFI : Des centaines d'arrestations et d'expulsions de migrants illégaux sont signalées en Mauritanie depuis quelques jours. Est-ce que votre gouvernement a décidé de durcir sa politique à l'égard de ces migrants ? Mohamed Salem Ould Merzoug : Non, il n'y a pas eu de mesures particulières qui ont été enclenchées. Notre politique vis-à-vis de la migration irrégulière est restée la même : c'est d'être très ferme par rapport aux réseaux de migrants irréguliers en particulier. Surtout que, au cours des dernières semaines, c'est ce qui a probablement donné un peu d'ampleur à ça, c'est que nos forces de défense et de sécurité ont démantelé quatre réseaux de migrants illégaux qui étaient dirigés par à la fois des Mauritaniens et des étrangers aussi. Et ce qu'on oublie, c'est que la route atlantique, c'est une succession de tragédies malheureusement, et c'est ça qu'il faut donc arrêter.Parmi les postes frontières où sont refoulés ces migrants, il y a celui de Gogui, à la frontière entre la Mauritanie et le Mali. Et le 8 mars dernier, des affrontements auraient opposé ces migrants en cours d'expulsion avec les forces de l'ordre mauritaniennes. Qu'est-ce qui s'est passé exactement ? Je vous ai dit que ces migrants ont été encadrés, dirigés par des réseaux. Donc je crois qu'être encadré dans cet environnement-là pousse en effet certain de ces migrants à s'en prendre à nos forces de l'ordre qui ripostent. Mais ce sont des événements marginaux. Et donc le problème auquel le gouvernement essaie de répondre est de ne pas laisser le territoire de notre pays servir de passage pour des milliers de jeunes qui risquent leur vie dans des conditions extrêmement dangereuses.Que répondez-vous aux organisations humanitaires qui affirment que les migrants arrêtés puis expulsés sont maltraités par les forces de l'ordre mauritaniennes ? Toute organisation qui défend les droits de l'homme est une organisation en principe respectable. Mais je veux leur répondre qu'elles sont en train de diffuser des contre-vérités. D'abord, je voudrais dire que nos forces, leur mission principale est de sécuriser le territoire et les populations de ce pays. Et par rapport à cette mission principale, elles le font dans le respect de toutes les conventions qui protègent les droits de la personne humaine, qui ont été ratifiées par notre pays.Il y a tout juste un an, le 7 mars 2024, votre gouvernement a signé un mémorandum avec l'Union européenne pour lutter contre l'immigration illégale, avec plus de 200 millions d'euros à la clé. Que répondez-vous à ceux qui disent que les autorités mauritaniennes n'ont pas à agir comme les gardes-frontières de l'Europe ? Non, nous ne sommes pas les gardes-frontières de l'Europe et nous ne serons les gardes-frontières de personne. Et je pense que, sans blesser personne, nous sommes le seul pays qui, depuis toujours, a été très jaloux du respect de sa souveraineté. Et la base sur laquelle se fonde notre coopération dans ce domaine précis, c'est d'essayer de faire en sorte que les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination puissent se coordonner, parce que c'est en coordonnant qu'on peut endiguer ce phénomène massif. Et que la Mauritanie ou que le Sénégal ou l'un des pays africains coordonne avec l'Europe ou avec les États-Unis, ou la Chine ou la Russie, sur ces questions-là, quoi de plus normal ? C'est dans cet esprit-là qu'il faut voir ce mémorandum qui a été signé en mars 2024 entre l'Union européenne et notre pays. Donc, nous ne servirons ni de base arrière, ni de base militaire, ni de gardes-côtes pour un quelconque pays. Avec tout le respect qu'on peut avoir pour l'ensemble de nos partenaires.Au retour d'une tournée à Bamako, à Niamey, à Ouagadougou, le président du Ghana, John Dramani Mahama, appelle la Cédéao à reconnaître la nouvelle AES [Alliance des États du Sahel]. Qu'en est-il pour la Mauritanie ? La position de notre pays est claire et elle est constante aussi. C'est le respect de la souveraineté de chaque État. Ce n'est donc pas à la Mauritanie de commenter cette tournée, même si tout ce qui peut consolider l'unité africaine, l'intégration au niveau régional, la paix entre les voisins et puis assainir l'environnement au niveau de la Cédéao nous importe. Mais on n'a pas de jugement à porter sur ce que peut faire le président du Ghana ou ce que peuvent décider les États membres de l'Alliance des États du Sahel.
Le long métrage "Les Invertueuses", a marqué les esprits lors de sa sélection en compétition pour l'Étalon d'or de Yennenga à la 29ème édition du Fespaco. Une oeuvre particulièrement inédite mais boycottée au Burkina Faso. La réalisatrice Chloé Aïcha Boro nous en parle. Dans la seconde partie, coup de projecteur sur Taaru Sénégal avec Saliou Samb alias Amadeus.
Bamako, Niamey, Ouagadougou… Le président ghanéen John Dramani Mahama vient de boucler une tournée dans les pays de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Objectif, relève Afrik.com : « renforcer les liens diplomatiques et explorer les possibilités de réintégration de ces pays au sein de la Cédéao, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, conformément à l'appel conjoint lancé, mercredi dernier à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara et par John Dramani Mahama. Le président ghanéen a insisté sur “la nécessité d'une reconnaissance de l'Alliance des États du Sahel par la Cédéao“. Cette déclaration, estime Afrik.com, traduit une volonté manifeste de relancer le dialogue entre ces nations et l'organisation sous-régionale ».Intérêts économiques cruciaux…Sahel Tribune à Bamako s'interroge : « pourquoi Mahama tend-il aujourd'hui la main à des régimes de transition qui ont claqué la porte de la Cédéao ? Simple diplomatie ? Pas uniquement. Derrière ce rapprochement se cache une série d'intérêts économiques, stratégiques et énergétiques cruciaux pour le Ghana ».En effet, précise Sahel Tribune, « en trois jours et trois capitales, John Mahama a redéfini la posture du Ghana face aux bouleversements ouest-africains. Là où le Nigeria campe sur une ligne dure vis-à-vis de l'AES, Accra privilégie la voie du pragmatisme. Commerce, énergie, sécurité : loin des querelles institutionnelles, le président ghanéen veut ancrer son pays comme un partenaire économique et stratégique incontournable pour les trois États sahéliens. Une prise de position qui ne manquera pas de susciter des remous au sein de la Cédéao, estime encore Sahel Tribune, où le Ghana, traditionnellement proche du Nigeria, semble aujourd'hui jouer sa propre carte. Un réajustement tactique ? Un virage stratégique ? Une chose est sûre, conclut le site malien. Accra regarde désormais autant vers Bamako, Ouagadougou et Niamey que vers Abuja. Et dans cette recomposition régionale, Mahama vient de poser ses premiers jalons ».Reprendre langue…Au-delà des intérêts économiques des uns et des autres, le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou insiste sur le volet diplomatique de cette tournée. D'abord reprendre le dialogue… « Détendre un contexte constipé et créer un dégel diplomatique, marchepied vers une persuasion de retourner dans la Cédéao, telle était la mission de Dramani », pointe le quotidien burkinabè. « Une mission de contorsion, de confiance, de management des susceptibilités et de lecture pragmatique de la géopolitique sous-régionale et internationale. (…) Pour le moment, c'est un Dramani funambule sur un fil qui évolue et qui sait bien que deux de ses devanciers, le Togolais Faure et le Sénégalais Diomaye Faye ont fait chou blanc. S'il réussit à ce qu'Alassane Ouattara et Patrice Talon reprennent langue avec Goïta, Tiani et IB, ce serait déjà une petite victoire d'étape, car au-delà de la Cédéao, tous ces présidents se regardent de travers. »« Ne pas reculer d'un iota… »L'Alternance à Bamako s'interroge en écho : « John Dramani Mahama pourrait-il réussir là où les présidents sénégalais et togolais ont échoué ? Les présidents des États de l'AES vont-ils saisir cette ultime main tendue du président ghanéen pour revenir dans la grande famille avant qu'il ne soit trop tard ? (…) Nul ne saurait répondre par l'affirmative, affirme le quotidien bamakois, quand on sait que les trois chefs d'État de l'AES sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs ambitions et n'entendent pas reculer d'un iota. (…) En réalité, ils aspirent tous à rester au pouvoir aussi longtemps qu'ils le pourront hors du cadre et des normes de démocratie et de bonne gouvernance fixés par la Cédéao. Ils ne feront plus marche arrière ».Bref, conclut L'Alternance, « pour ceux qui rêvent de voir la Cédéao à 15 États et plus, plutôt que 12 risquent de voir leur rêve ne pas se réaliser, car les dirigeants des États de l'AES n'entendent pas renoncer à leurs ambitions ».Enfin, L'Essor, toujours à Bamako, prévient : « toute détente future entre la Cédéao et les pays de l'AES dépendra de ce respect mutuel qui a été demandé dès le début par les pays de la confédération et notamment le Mali. (…) La démarche ghanéenne n'altère pas le processus de retrait des trois pays déjà en marche. (…) Détente, réconciliation, coopération, l'AES s'est toujours tenue prête, ancrée qu'elle est dans le panafricanisme, mais avec une souveraineté à respecter (…) ».
Bamako, Niamey, Ouagadougou… Le président ghanéen John Dramani Mahama vient de boucler une tournée dans les pays de l'AES, l'Alliance des États du Sahel. Objectif, relève Afrik.com : « renforcer les liens diplomatiques et explorer les possibilités de réintégration de ces pays au sein de la Cédéao, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, conformément à l'appel conjoint lancé, mercredi dernier à Abidjan par le président ivoirien Alassane Ouattara et par John Dramani Mahama. Le président ghanéen a insisté sur “la nécessité d'une reconnaissance de l'Alliance des États du Sahel par la Cédéao“. Cette déclaration, estime Afrik.com, traduit une volonté manifeste de relancer le dialogue entre ces nations et l'organisation sous-régionale ».Intérêts économiques cruciaux…Sahel Tribune à Bamako s'interroge : « pourquoi Mahama tend-il aujourd'hui la main à des régimes de transition qui ont claqué la porte de la Cédéao ? Simple diplomatie ? Pas uniquement. Derrière ce rapprochement se cache une série d'intérêts économiques, stratégiques et énergétiques cruciaux pour le Ghana ».En effet, précise Sahel Tribune, « en trois jours et trois capitales, John Mahama a redéfini la posture du Ghana face aux bouleversements ouest-africains. Là où le Nigeria campe sur une ligne dure vis-à-vis de l'AES, Accra privilégie la voie du pragmatisme. Commerce, énergie, sécurité : loin des querelles institutionnelles, le président ghanéen veut ancrer son pays comme un partenaire économique et stratégique incontournable pour les trois États sahéliens. Une prise de position qui ne manquera pas de susciter des remous au sein de la Cédéao, estime encore Sahel Tribune, où le Ghana, traditionnellement proche du Nigeria, semble aujourd'hui jouer sa propre carte. Un réajustement tactique ? Un virage stratégique ? Une chose est sûre, conclut le site malien. Accra regarde désormais autant vers Bamako, Ouagadougou et Niamey que vers Abuja. Et dans cette recomposition régionale, Mahama vient de poser ses premiers jalons ».Reprendre langue…Au-delà des intérêts économiques des uns et des autres, le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou insiste sur le volet diplomatique de cette tournée. D'abord reprendre le dialogue… « Détendre un contexte constipé et créer un dégel diplomatique, marchepied vers une persuasion de retourner dans la Cédéao, telle était la mission de Dramani », pointe le quotidien burkinabè. « Une mission de contorsion, de confiance, de management des susceptibilités et de lecture pragmatique de la géopolitique sous-régionale et internationale. (…) Pour le moment, c'est un Dramani funambule sur un fil qui évolue et qui sait bien que deux de ses devanciers, le Togolais Faure et le Sénégalais Diomaye Faye ont fait chou blanc. S'il réussit à ce qu'Alassane Ouattara et Patrice Talon reprennent langue avec Goïta, Tiani et IB, ce serait déjà une petite victoire d'étape, car au-delà de la Cédéao, tous ces présidents se regardent de travers. »« Ne pas reculer d'un iota… »L'Alternance à Bamako s'interroge en écho : « John Dramani Mahama pourrait-il réussir là où les présidents sénégalais et togolais ont échoué ? Les présidents des États de l'AES vont-ils saisir cette ultime main tendue du président ghanéen pour revenir dans la grande famille avant qu'il ne soit trop tard ? (…) Nul ne saurait répondre par l'affirmative, affirme le quotidien bamakois, quand on sait que les trois chefs d'État de l'AES sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs ambitions et n'entendent pas reculer d'un iota. (…) En réalité, ils aspirent tous à rester au pouvoir aussi longtemps qu'ils le pourront hors du cadre et des normes de démocratie et de bonne gouvernance fixés par la Cédéao. Ils ne feront plus marche arrière ».Bref, conclut L'Alternance, « pour ceux qui rêvent de voir la Cédéao à 15 États et plus, plutôt que 12 risquent de voir leur rêve ne pas se réaliser, car les dirigeants des États de l'AES n'entendent pas renoncer à leurs ambitions ».Enfin, L'Essor, toujours à Bamako, prévient : « toute détente future entre la Cédéao et les pays de l'AES dépendra de ce respect mutuel qui a été demandé dès le début par les pays de la confédération et notamment le Mali. (…) La démarche ghanéenne n'altère pas le processus de retrait des trois pays déjà en marche. (…) Détente, réconciliation, coopération, l'AES s'est toujours tenue prête, ancrée qu'elle est dans le panafricanisme, mais avec une souveraineté à respecter (…) ».
Shirin ya duba bikin fina-finai da wakokin adabi na Afirka FESPACO da ya saba gudana a birnin Ouagadougou na Burkina Faso.
D'un côté, un pouvoir militaire qui tente de se donner un vernis démocratique en annonçant des élections pour cette année…De l'autre, des journalistes et des acteurs de la société civile qui disparaissent…« Guinée : 8 mois déjà qu'ils ont disparu ! », s'exclame WakatSéra à Ouagadougou. « Que sont devenus Foniké Meneguè et Mamadou Billo Bah, ces deux cadres du Front national de défense de la Constitution ? Après leur enlèvement le 9 juillet dernier, sont-ils en prison ou déportés ailleurs ? Aux mains de qui se trouvent-ils ? (…) Que fait la justice (…) ? Autant d'interrogations qui taraudent les esprits en Guinée. Tous sont inquiets, le peuple guinéen dans son ensemble, et plus particulièrement les avocats des victimes, en passant par la société civile, et surtout, les épouses et les proches des disparus inscrits sur une liste qui, malheureusement, ne fait que s'allonger depuis la prise de pouvoir par la force du général Mamadi Doumbouya ».« Une vie derrière lui si jamais on lui arrachait la sienne… »L'écrivain guinéen Tierno Monénembo, farouche opposant à la junte militaire, laisse éclater sa colère dans les colonnes du site A Conakry Live : « de nombreux Guinéens se sont bousculés au baptême de la petite Kadiza Camara mardi dernier, au quartier Lambanyi de Conakry, les uns, la rage au poing, les autres, une prière à la bouche. Et pour cause, s'exclame-t-il, étouffant sous la misère et sous la répression, ne sachant plus à quel saint se vouer, ils perçoivent ce bébé comme un miracle, un messie, un pied-de-nez que le ciel adresse à la tyrannie de Mamadi Doumbouya. Kadiza Camara est la fille d'Habib Marouane Camara, précise l'écrivain guinéen, le dernier disparu de la série, celui du 3 décembre dernier et dont personne n'a revu la trace depuis. Bonté du sort, en tombant dans les mains de ses ravisseurs, le directeur du Révélateur, le journal le plus virulent contre le putschiste qui sévit à Conakry, savait qu'il plongeait dans les ténèbres mais qu'il disposait tout de même d'un superbe lot de consolation : son épouse se trouvait en état de famille avancé (ça se dit comme ça, en Guinée !). Il savait donc qu'il laisserait une vie derrière lui si jamais on lui arrachait la sienne, soupire Tierno Monénembo. Mort peut-être, mais dieu merci, père ! C'est à cela qu'il devait penser en occupant le énième maillon de la chaîne de cadavres et de kidnappés que Mamadi Doumbouya s'évertue à forger sous les yeux indifférents des grands prêtres de la démocratie et des droits de l'Homme ».Conakry conteste…Mercredi dernier, le premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, nommé en 2024 par les militaires au pouvoir, rejetait toute accusation concernant ces disparitions.Amadou Oury Bah « a assuré, pointe Le Monde Afrique, que « les enquêtes se poursuiv[aient]. Nous devons faire preuve de prudence et de sérénité dans les jugements hâtifs ». Dans le même temps, le Premier ministre guinéen a annoncé « le retour à l'ordre constitutionnel, avec l'organisation cette année du référendum [constitutionnel] et des élections présidentielles et législatives ».Et Le Monde Afrique de préciser que « des proches du chef de la junte poussent pour que Mamadi Doumbouya soit candidat à la présidentielle, même si ce dernier, à de multiples reprises, a affirmé qu'il ne se présenterait pas. La Charte de transition établie par la junte peu après le coup d'État impose qu'aucun membre de la junte du gouvernement et responsable des institutions républicaines ne se présente aux élections. Mais l'adoption d'une nouvelle Constitution pourrait faire sauter ce verrou ».Paris préoccupé…D'ailleurs, relève le site Guinée Matin, les membres fondateurs de la Coalition des Partis Politiques et Mouvements pour la Candidature de Mamadi Doumbouya, étaient réunis ce week-end.Objectif : « inciter le Président de la Transition à se présenter aux prochaines élections ».Pour sa part, pointe Guinée News, le principal parti d'opposition, l'UFDG, a décidé ce week-end, de maintenir son congrès prévu le mois prochain pour renouveler ses instances, et ce malgré la suspension judiciaire qui le frappe.Enfin, vendredi dernier, le ministère français des Affaires étrangères affirmait que « la France maintenait un dialogue exigeant avec la Guinée pour le retour rapide à l'ordre constitutionnel » tout en appelant à « des avancées concrètes ». Le Quai d'Orsay qui a aussi exprimé sa « préoccupation quant aux enlèvements et aux violences ».
D'un côté, un pouvoir militaire qui tente de se donner un vernis démocratique en annonçant des élections pour cette année…De l'autre, des journalistes et des acteurs de la société civile qui disparaissent…« Guinée : 8 mois déjà qu'ils ont disparu ! », s'exclame WakatSéra à Ouagadougou. « Que sont devenus Foniké Meneguè et Mamadou Billo Bah, ces deux cadres du Front national de défense de la Constitution ? Après leur enlèvement le 9 juillet dernier, sont-ils en prison ou déportés ailleurs ? Aux mains de qui se trouvent-ils ? (…) Que fait la justice (…) ? Autant d'interrogations qui taraudent les esprits en Guinée. Tous sont inquiets, le peuple guinéen dans son ensemble, et plus particulièrement les avocats des victimes, en passant par la société civile, et surtout, les épouses et les proches des disparus inscrits sur une liste qui, malheureusement, ne fait que s'allonger depuis la prise de pouvoir par la force du général Mamadi Doumbouya ».« Une vie derrière lui si jamais on lui arrachait la sienne… »L'écrivain guinéen Tierno Monénembo, farouche opposant à la junte militaire, laisse éclater sa colère dans les colonnes du site A Conakry Live : « de nombreux Guinéens se sont bousculés au baptême de la petite Kadiza Camara mardi dernier, au quartier Lambanyi de Conakry, les uns, la rage au poing, les autres, une prière à la bouche. Et pour cause, s'exclame-t-il, étouffant sous la misère et sous la répression, ne sachant plus à quel saint se vouer, ils perçoivent ce bébé comme un miracle, un messie, un pied-de-nez que le ciel adresse à la tyrannie de Mamadi Doumbouya. Kadiza Camara est la fille d'Habib Marouane Camara, précise l'écrivain guinéen, le dernier disparu de la série, celui du 3 décembre dernier et dont personne n'a revu la trace depuis. Bonté du sort, en tombant dans les mains de ses ravisseurs, le directeur du Révélateur, le journal le plus virulent contre le putschiste qui sévit à Conakry, savait qu'il plongeait dans les ténèbres mais qu'il disposait tout de même d'un superbe lot de consolation : son épouse se trouvait en état de famille avancé (ça se dit comme ça, en Guinée !). Il savait donc qu'il laisserait une vie derrière lui si jamais on lui arrachait la sienne, soupire Tierno Monénembo. Mort peut-être, mais dieu merci, père ! C'est à cela qu'il devait penser en occupant le énième maillon de la chaîne de cadavres et de kidnappés que Mamadi Doumbouya s'évertue à forger sous les yeux indifférents des grands prêtres de la démocratie et des droits de l'Homme ».Conakry conteste…Mercredi dernier, le premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, nommé en 2024 par les militaires au pouvoir, rejetait toute accusation concernant ces disparitions.Amadou Oury Bah « a assuré, pointe Le Monde Afrique, que « les enquêtes se poursuiv[aient]. Nous devons faire preuve de prudence et de sérénité dans les jugements hâtifs ». Dans le même temps, le Premier ministre guinéen a annoncé « le retour à l'ordre constitutionnel, avec l'organisation cette année du référendum [constitutionnel] et des élections présidentielles et législatives ».Et Le Monde Afrique de préciser que « des proches du chef de la junte poussent pour que Mamadi Doumbouya soit candidat à la présidentielle, même si ce dernier, à de multiples reprises, a affirmé qu'il ne se présenterait pas. La Charte de transition établie par la junte peu après le coup d'État impose qu'aucun membre de la junte du gouvernement et responsable des institutions républicaines ne se présente aux élections. Mais l'adoption d'une nouvelle Constitution pourrait faire sauter ce verrou ».Paris préoccupé…D'ailleurs, relève le site Guinée Matin, les membres fondateurs de la Coalition des Partis Politiques et Mouvements pour la Candidature de Mamadi Doumbouya, étaient réunis ce week-end.Objectif : « inciter le Président de la Transition à se présenter aux prochaines élections ».Pour sa part, pointe Guinée News, le principal parti d'opposition, l'UFDG, a décidé ce week-end, de maintenir son congrès prévu le mois prochain pour renouveler ses instances, et ce malgré la suspension judiciaire qui le frappe.Enfin, vendredi dernier, le ministère français des Affaires étrangères affirmait que « la France maintenait un dialogue exigeant avec la Guinée pour le retour rapide à l'ordre constitutionnel » tout en appelant à « des avancées concrètes ». Le Quai d'Orsay qui a aussi exprimé sa « préoccupation quant aux enlèvements et aux violences ».
« L'inquiétude grandit, soupire Le Pays au Burkina, depuis que le président Umaro Sissoco Embalo, en fin de mandat, ruse avec le peuple pour garder le pouvoir. On se rappelle, en effet, qu'il avait dissous le parlement dominé par l'opposition en décembre 2023. Par la suite, il avait fixé au 24 novembre 2024, les législatives anticipées, avant de les reporter “sine die“. Et alors que son mandat présidentiel a pris fin jeudi dernier, l'ancien général de 52 ans a annoncé unilatéralement et sans concertation, que les scrutins présidentiel et législatif ne pourraient pas avoir lieu avant le 30 novembre prochain ».« Aujourd'hui en fin de mandat, donc, constate Le Pays, Umaro Sissoco Embalo use de stratagèmes pour conserver le pouvoir. De toute évidence, les arguments qu'il a avancés pour justifier le report à savoir “des obstacles techniques et financiers“, ont été battus en brèche par l'opposition qui n'entend pas s'en laisser conter. Umaro Sissoco Embalo rate ainsi une occasion d'entrer dans l'histoire de son pays par la grande porte ».La mission de la Cédéao priée de partir…Qui plus est, signe de sa détermination, voire de son obstination à rester au pouvoir, le président bissau-guinéen a expulsé ce week-end une mission de la Cédéao dans son pays qui travaillait sur un projet de feuille de route pour la tenue d'élections législatives et présidentielles cette année. « Dans son délire d'un troisième mandat anticonstitutionnel, Umaro Sissoco Embalo chasse une délégation de la Cédéao », s'exclame le site Afrik Soir. « Au lieu de jouer la carte du dialogue, il a opté pour la confrontation. (…) Ce bras-de-fer institutionnel inquiète non seulement la classe politique locale mais aussi la communauté internationale. L'expulsion de la mission de la Cédéao pourrait aggraver l'isolement diplomatique du régime d'Embalo, pointe encore Afrik Soir, déjà accusé d'autoritarisme et de dérive anti-démocratique. Face à cette situation, la Cédéao a annoncé qu'elle soumettrait un rapport détaillé de cette mission avortée à son président, Omar Alieu Touray. Reste à savoir quelles mesures seront prises contre Embalo, dont l'attitude met en péril la stabilité de la Guinée-Bissau et de la sous-région ».Vers une dictature ?Walf Quotidien, au Sénégal voisin, hausse le ton. « Umaro Sissoco Embalo, un pas de plus vers une dictature », titre le quotidien dakarois. Walf qui donne la parole au journaliste bissau-guinéen Candido Camara : « la Guinée-Bissau devrait être dirigée par un gouvernement de transition, affirme-t-il, dans la mesure où l'Assemblée nationale a été dissoute et que le président Embalo est en train de perpétrer un coup d'État institutionnel en refusant d'organiser l'élection présidentielle ».Pour Doudou Sidibé, enseignant-chercheur à l'université Gustave Eiffel à Paris, toujours dans les colonnes de Walf Quotidien, « il est clair que c'est un recul démocratique car cette situation pouvait être anticipée. Des solutions auraient pu être apportées, estime-t-il, avant que le mandat n'arrive à terme. Il me semble que le président Embalo ait voulu profiter d'un flou juridique pour s'accrocher au pouvoir », décrypte encore l'enseignant-chercheur. Avant de s'interroger : « que lui serviraient quelques mois de plus sur un mandat de cinq ans ? Qu'est-ce qu'il n'a pas fait et qu'il projette de faire en prolongeant son mandat de quelques mois ? »Répression…La société civile n'est pas en reste, relève encore Walf Quotidien, qui donne la parole également à Bubacar Turé, le président de la Ligue guinéenne des droits de l'homme. Pour lui, « la situation des droits humains ne fait que se détériorer dans le pays. Les actions du régime autoritaire de Umaro Sissoco Embalo se caractérisent par des arrestations arbitraires, des persécutions et des intimidations à l'encontre de journalistes et de voix dissidentes. Rien qu'en 2024, poursuit-il, le président Embalo a arrêté et torturé plus de 100 personnes, pour avoir décidé de défier ses mesures illégales visant à restreindre les libertés fondamentales garanties constitutionnellement à tous les citoyens“ ».Enfin, Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge : « les protagonistes de ce pays pourront-ils taire leurs divergences et leurs égos pour penser à l'avenir de la Nation ? Que se passera-t-il d'ici novembre prochain, date prévue pour les élections ? Que va faire le président Embalo pour préserver la paix ? »
« L'inquiétude grandit, soupire Le Pays au Burkina, depuis que le président Umaro Sissoco Embalo, en fin de mandat, ruse avec le peuple pour garder le pouvoir. On se rappelle, en effet, qu'il avait dissous le parlement dominé par l'opposition en décembre 2023. Par la suite, il avait fixé au 24 novembre 2024, les législatives anticipées, avant de les reporter “sine die“. Et alors que son mandat présidentiel a pris fin jeudi dernier, l'ancien général de 52 ans a annoncé unilatéralement et sans concertation, que les scrutins présidentiel et législatif ne pourraient pas avoir lieu avant le 30 novembre prochain ».« Aujourd'hui en fin de mandat, donc, constate Le Pays, Umaro Sissoco Embalo use de stratagèmes pour conserver le pouvoir. De toute évidence, les arguments qu'il a avancés pour justifier le report à savoir “des obstacles techniques et financiers“, ont été battus en brèche par l'opposition qui n'entend pas s'en laisser conter. Umaro Sissoco Embalo rate ainsi une occasion d'entrer dans l'histoire de son pays par la grande porte ».La mission de la Cédéao priée de partir…Qui plus est, signe de sa détermination, voire de son obstination à rester au pouvoir, le président bissau-guinéen a expulsé ce week-end une mission de la Cédéao dans son pays qui travaillait sur un projet de feuille de route pour la tenue d'élections législatives et présidentielles cette année. « Dans son délire d'un troisième mandat anticonstitutionnel, Umaro Sissoco Embalo chasse une délégation de la Cédéao », s'exclame le site Afrik Soir. « Au lieu de jouer la carte du dialogue, il a opté pour la confrontation. (…) Ce bras-de-fer institutionnel inquiète non seulement la classe politique locale mais aussi la communauté internationale. L'expulsion de la mission de la Cédéao pourrait aggraver l'isolement diplomatique du régime d'Embalo, pointe encore Afrik Soir, déjà accusé d'autoritarisme et de dérive anti-démocratique. Face à cette situation, la Cédéao a annoncé qu'elle soumettrait un rapport détaillé de cette mission avortée à son président, Omar Alieu Touray. Reste à savoir quelles mesures seront prises contre Embalo, dont l'attitude met en péril la stabilité de la Guinée-Bissau et de la sous-région ».Vers une dictature ?Walf Quotidien, au Sénégal voisin, hausse le ton. « Umaro Sissoco Embalo, un pas de plus vers une dictature », titre le quotidien dakarois. Walf qui donne la parole au journaliste bissau-guinéen Candido Camara : « la Guinée-Bissau devrait être dirigée par un gouvernement de transition, affirme-t-il, dans la mesure où l'Assemblée nationale a été dissoute et que le président Embalo est en train de perpétrer un coup d'État institutionnel en refusant d'organiser l'élection présidentielle ».Pour Doudou Sidibé, enseignant-chercheur à l'université Gustave Eiffel à Paris, toujours dans les colonnes de Walf Quotidien, « il est clair que c'est un recul démocratique car cette situation pouvait être anticipée. Des solutions auraient pu être apportées, estime-t-il, avant que le mandat n'arrive à terme. Il me semble que le président Embalo ait voulu profiter d'un flou juridique pour s'accrocher au pouvoir », décrypte encore l'enseignant-chercheur. Avant de s'interroger : « que lui serviraient quelques mois de plus sur un mandat de cinq ans ? Qu'est-ce qu'il n'a pas fait et qu'il projette de faire en prolongeant son mandat de quelques mois ? »Répression…La société civile n'est pas en reste, relève encore Walf Quotidien, qui donne la parole également à Bubacar Turé, le président de la Ligue guinéenne des droits de l'homme. Pour lui, « la situation des droits humains ne fait que se détériorer dans le pays. Les actions du régime autoritaire de Umaro Sissoco Embalo se caractérisent par des arrestations arbitraires, des persécutions et des intimidations à l'encontre de journalistes et de voix dissidentes. Rien qu'en 2024, poursuit-il, le président Embalo a arrêté et torturé plus de 100 personnes, pour avoir décidé de défier ses mesures illégales visant à restreindre les libertés fondamentales garanties constitutionnellement à tous les citoyens“ ».Enfin, Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge : « les protagonistes de ce pays pourront-ils taire leurs divergences et leurs égos pour penser à l'avenir de la Nation ? Que se passera-t-il d'ici novembre prochain, date prévue pour les élections ? Que va faire le président Embalo pour préserver la paix ? »
Cette semaine, on va chanter et danser, rêver en couleurs et exploser les cases avec Yvonne Nguyen, une comédienne française d'origine vietnamienne qui rêve de comédie musicale, mais que l'on renvoie sans cesse à ses origines asiatiques et fantasmées. Elle est l'héroïne d'une comédie musicale qui sort le 5 mars 2025 sur les écrans français : Dans la cuisine des Nguyen, dont nous recevons le réalisateur Stéphane Ly-Cuong. Comédien et réalisateur, Stéphane Ly-Cuong connaît bien l'univers des comédies musicales pour avoir écrit et mis en scène des spectacles musicaux, notamment une adaptation musicale de 24 heures de la vie d'une femme. Il a également collaboré à des ouvrages sur la comédie musicale (42è Rue, Éd. Marabout) et a été pendant près de vingt ans le rédacteur en chef du site de référence Regard en Coulisse.Dans ce premier long métrage, Dans la cuisine des Nguyen, il se sert de son vécu de comédien d'origine vietnamienne pour nourrir des personnages hauts en couleurs, et égratigner gentiment le milieu des comédies musicales en montrant un metteur en scène (incarné par Thomas Jolly) et une chorégraphe (alias Camille Japy), pétris de stéréotypes.Dans notre cinéma, nous revenons également sur la cérémonie des Cesar, ainsi que sur le 29ème Fespaco qui s'achève dans quelques heures à Ouagadougou. Nous sommes en ligne avec le réalisateur et producteur helvético-burkinabè Berni Goldblat qui accompagne le film Catcher du Congolais (RDC) Derhwa Kasunzu, un documentaire sur une célébrité du catch déchue de la ville de Kisangani en République Démocratique du Congo : Nyawunyawu, dont la première mondiale a eu lieu au Fespaco le 26 février 2025.Musiques : Isolde Lasoen Oh dear et Tiken Jah Fakoly Tonton d'America (Live at Pleyel) #playlistRfi#BurkinaFaso #Cesar
Depuis jeudi 20 février, le Dakar Music Expo (DMX) se tient dans la capitale sénégalaise, un grand rendez-vous pour les professionnels de la musique d'Afrique et d'ailleurs. Au programme : des rencontres, des conférences et des concerts. Et pour sa 6ᵉ édition, le thème de cette année est le jazz africain, un genre musical qui reste assez niche sur le continent, mais qui peut très bien s'exporter avec une bonne stratégie. De notre correspondante à Dakar,« On pense qu'il n'y a pas de jazz en Afrique », c'est ce qu'affirme, volontairement provocateur, Mawuto Dick, du festival Togo jazz. Le genre souffre d'une mauvaise presse, et Kossi Mawun, batteur togolais, le ressent depuis qu'il s'est lancé en solo en 2019 : « C'est très difficile de gagner sa vie en tant que musicien de jazz en Afrique. Ici, en Afrique, on aime danser, on aime se défouler, écouter de la variété. Peu de personnes écoutent le jazz. »Pourtant, de nombreux rendez-vous existent sur le continent, comme à Saint-Louis ou à Ouagadougou, preuve d'une grande richesse du jazz africain. Mais il manque encore d'une promotion suffisante. « Il n'y a pas assez de représentations, il n'y a pas assez de marketing autour de ça, estime Dudu Sarr, l'un des créateurs du DMX. Il n'y a pas assez de ressources financières qui sont mises dans la promotion et l'exportation des musiques africaines. »À écouter dans le Grand invité AfriqueDudu Sarr (Dakar Music Expo): «La visibilité des artistes africains francophones est en baisse»Mettre en avant sa singularitéPour Dudu Sarr, l'un des arguments de vente du jazz africain est de réclamer la maternité de ce genre, créé par les Afro-Américains, descendants d'esclaves aux États-Unis. Il faut aussi mettre en avant sa singularité, inspirée des nombreuses traditions propres à chaque pays.« Lionel Loueke, qui est un guitariste très émérite, un Béninois qui accompagne Herbie Hancock, il fait du jazz, mais par contre, il s'inspire de sa tradition béninoise pour composer, argumente Mawuto Dick, de Togo Jazz. Même quand on prend Angélique Kidjo, certains de ses chants viennent des courants vaudous. »Un attrait des festivals étrangersLes festivals étrangers, comme Marseille jazz des cinq continents, veulent faire une place à ce jazz africain. Pour son directeur, Hugues Kieffer, le Dakar Music Expo est un lieu idéal de rencontres. Il veut montrer aux jeunes talents qu'il existe une grande scène jazz dans le monde : « Il faut qu'ils aient la conscience, je pense, de leur identité à travers la scène. Et justement, de ne pas singer ou de ne pas rentrer dans des modèles qu'on leur donnerait, défend le directeur du festival Marseille jazz des cinq continents. Sans atteindre justement les millions, on peut rencontrer une audience qui est intéressée. Et à travers le monde, il existe aussi une autre scène qui est aussi très intéressante et qui permet d'exprimer différemment, peut-être, ce qu'on est. »Dudu Sarr, également promoteur musical, se bat pour placer ses talents. Il a conclu un partenariat avec le grand festival allemand Jazzahead! et leur propose chaque année plusieurs artistes. À Marseille, le bassiste Alune Wade sera sur scène cette année.À écouter dans L'épopée des musiques noiresNduduzo Makhathini, héritier d'une spiritualité jazz sud-africaine
« Les rebelles du M23 et les soldats rwandais qui les appuient n'ont eu que faire des semonces venues d'Addis-Abeba où se tenait, ce week-end, un sommet de l'Union africaine, relève Le Monde Afrique. Après avoir pris l'aéroport de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu en RDC, puis avoir pénétré ses faubourgs, vendredi, ils sont entrés dans le cœur de la ville hier. (…) À la différence de leur conquête de Goma, la capitale du Nord-Kivu, fin janvier, les insurgés congolais ont cette fois pris sans combattre cette agglomération de près d'un million d'habitants. Selon divers témoignages recueillis par Le Monde Afrique, les soldats des forces armées de la RDC avaient pour l'essentiel déserté la ville la veille, pour prendre la direction d'Uvira, plus au sud. »« Ce qui étonne, remarque pour sa part Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, c'est la rapidité et la relative facilité avec laquelle le M23 fait battre en retraite l'armée congolaise et ses groupes armés supplétifs Wazalendo. La prise de la ville de Goma n'aura finalement pas créé d'électrochoc dans l'armée régulière, malgré les déclarations du président Félix Tshisekedi qui avait promis une "riposte vigoureuse". Après la chute de Bukavu, on est en droit de se demander qui soutient encore Félix Tshisekedi ?, s'exclame Afrikarabia. Son armée est en déroute. Les rivalités régionales entre ses frères africains les condamnent à l'inaction et la communauté internationale, ONU et Union européenne en première ligne, hésitent toujours à sanctionner le Rwanda. »L'UA pieds et poings liés ?L'Union africaine, quant à elle, était donc en conclave ce week-end à Addis-Abeba, pour désigner le successeur de Moussa Faki Mahamat à la tête de la commission de l'Union. C'est le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf qui a été élu. Jusque-là ministre des Affaires étrangères de son pays, il n'aura pas la tâche facile face à l'épineux dossier congolais.En effet, s'interroge Aujourd'hui à Ouagadougou, « comment pourrait-il faire preuve d'ingratitude à l'égard du président rwandais, si ses patrons de chefs d'État ne le font pas ? D'ailleurs, en a-t-il les moyens ? Non, répond le journal. En effet, les réformes de la Commission, qui ont instauré la rotation, ont pour maître à penser un certain Paul Kagame. Et c'était justement le tour de l'Afrique de l'Est. Ce qui a permis au Djiboutien d'être élu. La gêne et la pusillanimité donc à Addis-Abeba, ce week-end, et l'équipée hégémonique du M23 à Bukavu, ont confirmé de fait qu'en dépit des efforts diplomatiques, c'est bien l'escalade qui prévaut à l'est de ce pays-continent. »« Autant dire que les pourparlers à venir, s'ils ont lieu un jour, promettent des étincelles », renchérit L'Observateur Paalgaqui s'interroge : « qui parviendra à faire asseoir autour de la même table, Fatshi et l'Homme mince de Kigali qui ne peuvent plus se voir en peinture et qui n'échangent guère plus que par diatribes interposées ? Avec hélas, le constat d'impuissance des organisations sous-régionales et de l'UA qui, toutes pourtant, redoutent la généralisation du conflit dans une région des Grands Lacs aux eaux aussi troublées. »« Très regrettable… »Une impuissance qu'a reconnue et regrettée Moussa Faki Mahamat ce week-end. C'est ce que souligne Le Point Afrique : « dans son discours d'ouverture du 38ème sommet de l'instance, le président sortant de la Commission s'en est pris au Conseil de paix et de sécurité l'UA, l'organe censé faire taire les armes. "Il est très regrettable que ses décisions soient parfois contraires à nos principes et, quand elles ne le sont pas, elles restent souvent lettre morte", a dénoncé le Tchadien qui a passé huit ans à la tête de la Commission. L'an dernier, Faki avait déjà insisté sur les 93 % des décisions de l'UA qui n'ont jamais été mises en œuvre. L'arrivée d'un nouveau président, décrit comme un fin diplomate, pourrait cependant redynamiser l'instance », ose espérer Le Point Afrique. En effet, « pendant la campagne, Youssouf a mis l'accent sur l'accélération des réformes enclenchées au sein de l'UA depuis 2017, mais aussi sur le retour de la paix sur le continent. » Toutefois, reconnait le journal, « la tâche s'annonce ardue au vu des crises qui traversent l'Afrique. »
« Les rebelles du M23 et les soldats rwandais qui les appuient n'ont eu que faire des semonces venues d'Addis-Abeba où se tenait, ce week-end, un sommet de l'Union africaine, relève Le Monde Afrique. Après avoir pris l'aéroport de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu en RDC, puis avoir pénétré ses faubourgs, vendredi, ils sont entrés dans le cœur de la ville hier. (…) À la différence de leur conquête de Goma, la capitale du Nord-Kivu, fin janvier, les insurgés congolais ont cette fois pris sans combattre cette agglomération de près d'un million d'habitants. Selon divers témoignages recueillis par Le Monde Afrique, les soldats des forces armées de la RDC avaient pour l'essentiel déserté la ville la veille, pour prendre la direction d'Uvira, plus au sud. »« Ce qui étonne, remarque pour sa part Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, c'est la rapidité et la relative facilité avec laquelle le M23 fait battre en retraite l'armée congolaise et ses groupes armés supplétifs Wazalendo. La prise de la ville de Goma n'aura finalement pas créé d'électrochoc dans l'armée régulière, malgré les déclarations du président Félix Tshisekedi qui avait promis une "riposte vigoureuse". Après la chute de Bukavu, on est en droit de se demander qui soutient encore Félix Tshisekedi ?, s'exclame Afrikarabia. Son armée est en déroute. Les rivalités régionales entre ses frères africains les condamnent à l'inaction et la communauté internationale, ONU et Union européenne en première ligne, hésitent toujours à sanctionner le Rwanda. »L'UA pieds et poings liés ?L'Union africaine, quant à elle, était donc en conclave ce week-end à Addis-Abeba, pour désigner le successeur de Moussa Faki Mahamat à la tête de la commission de l'Union. C'est le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf qui a été élu. Jusque-là ministre des Affaires étrangères de son pays, il n'aura pas la tâche facile face à l'épineux dossier congolais.En effet, s'interroge Aujourd'hui à Ouagadougou, « comment pourrait-il faire preuve d'ingratitude à l'égard du président rwandais, si ses patrons de chefs d'État ne le font pas ? D'ailleurs, en a-t-il les moyens ? Non, répond le journal. En effet, les réformes de la Commission, qui ont instauré la rotation, ont pour maître à penser un certain Paul Kagame. Et c'était justement le tour de l'Afrique de l'Est. Ce qui a permis au Djiboutien d'être élu. La gêne et la pusillanimité donc à Addis-Abeba, ce week-end, et l'équipée hégémonique du M23 à Bukavu, ont confirmé de fait qu'en dépit des efforts diplomatiques, c'est bien l'escalade qui prévaut à l'est de ce pays-continent. »« Autant dire que les pourparlers à venir, s'ils ont lieu un jour, promettent des étincelles », renchérit L'Observateur Paalgaqui s'interroge : « qui parviendra à faire asseoir autour de la même table, Fatshi et l'Homme mince de Kigali qui ne peuvent plus se voir en peinture et qui n'échangent guère plus que par diatribes interposées ? Avec hélas, le constat d'impuissance des organisations sous-régionales et de l'UA qui, toutes pourtant, redoutent la généralisation du conflit dans une région des Grands Lacs aux eaux aussi troublées. »« Très regrettable… »Une impuissance qu'a reconnue et regrettée Moussa Faki Mahamat ce week-end. C'est ce que souligne Le Point Afrique : « dans son discours d'ouverture du 38ème sommet de l'instance, le président sortant de la Commission s'en est pris au Conseil de paix et de sécurité l'UA, l'organe censé faire taire les armes. "Il est très regrettable que ses décisions soient parfois contraires à nos principes et, quand elles ne le sont pas, elles restent souvent lettre morte", a dénoncé le Tchadien qui a passé huit ans à la tête de la Commission. L'an dernier, Faki avait déjà insisté sur les 93 % des décisions de l'UA qui n'ont jamais été mises en œuvre. L'arrivée d'un nouveau président, décrit comme un fin diplomate, pourrait cependant redynamiser l'instance », ose espérer Le Point Afrique. En effet, « pendant la campagne, Youssouf a mis l'accent sur l'accélération des réformes enclenchées au sein de l'UA depuis 2017, mais aussi sur le retour de la paix sur le continent. » Toutefois, reconnait le journal, « la tâche s'annonce ardue au vu des crises qui traversent l'Afrique. »
« Dans la même journée (d'hier), deux images se sont étrangement télescopées, relate le site spécialisé sur la RDC Afrikarabia. Sur la première, le président Félix Tshisekedi rencontre les représentants des confessions musulmanes, orthodoxes, kimbanguistes et des églises du Réveil pour les intégrer au dialogue national prôné par les Églises chrétiennes. Quelques heures plus tard, une seconde image dévoile une autre rencontre, qui a surpris tout le monde, à plus de 2 500 kilomètres de Kinshasa. Autour de la table, on y voit les responsables de la Conférence épiscopale nationale du Congo, Monseigneur Fulgence Muteba, l'Abbé Donatien Nshole, celui de l'Église du Christ au Congo, le Révérend Éric Senga, face à Corneille Nangaa, le coordonnateur de l'AFC, la branche politique de la rébellion M23, condamné à mort par Kinshasa. Un télescopage d'images qui donne un sérieux coup d'accélérateur, pointe Afrikarabia, à l'initiative des deux confessions religieuses qui a pour objectif d'ouvrir les portes du dialogue et ramener la paix à l'Est. »Le « miracle » aura-t-il lieu ?Pour l'instant, pas d'avancées notables… Les religieux et l'AFC parlent de trouver une solution pacifique le plus tôt possible pour que la guerre s'arrête. Sans plus…En effet, rebondit L'Observateur Paalga à Ouagadougou, « reste à savoir si le miracle des religieux aura lieu. La question se pose d'autant plus qu'à peine arrivés à Goma, ils ont été désavoués par la majorité présidentielle qui dit ne les avoir pas mandatés ou investis de quelque manière que ce soit. N'oublions pas, précise le quotidien burkinabé, que Tshisekedi renâcle à discuter avec ceux qu'il considère comme des terroristes, car ce faisant, ce serait quelque part les reconnaître de fait. »Corneille Nangaa droit dans ses bottes…L'envoyé spécial du Monde Afrique a pu rencontrer Corneille Nangaa hier à Goma. Le chef de l'AFC ne donne guère l'impression de vouloir emprunter le chemin de la paix. « Félix Tshisekedi n'a jamais gagné l'élection (présidentielle), affirme l'ancien président de la Commission électorale congolaise. Si j'ai créé le monstre, je pense qu'il m'appartient de défaire le monstre. (…) Kinshasa nous a condamnés à mort, la communauté internationale nous a sanctionnés. Nous avons tout perdu et donc plus rien à perdre. » Je suis « un révolutionnaire constitutionnel », affirme encore Corneille Nangaa. « Concept fumeux, commente Le Monde Afrique, qui donnerait le droit légitime au recours à la violence sur la base de l'article 64 de la Constitution, selon lequel "tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d'individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l'exerce en violation des dispositions de la présente Constitution". »… de même que Paul KagameAutre interview d'un autre protagoniste du conflit : Paul Kagame répond aux questions de Jeune Afrique. « Accusé de soutenir les rebelles du M23 qui se sont emparés de Goma, au risque d'un embrasement régional, le chef de l'État rwandais se défend, résume le site panafricain. Il renvoie la responsabilité de la crise à son homologue congolais, le président Félix Tshisekedi, et dit faire peu de cas des menaces de sanctions internationales. »Bref, rien de vraiment nouveau… Le président rwandais justifie toujours son soutien militaire au M23 par la présence persistante, selon lui, de groupes armés génocidaires sur le sol congolais.Paul Kagame renvoie donc la balle à Kinshasa et à Bujumbura… « Ce que nous avons entendu de la part des présidents du Burundi et de la RDC, ce ne sont que des menaces constantes à l'égard du Rwanda, affirme-t-il. Ce sont eux qui ont créé cette situation en cherchant la confrontation, en incitant à l'action et en évoquant le renversement du gouvernement rwandais. Ce sont eux, les dirigeants burundais et congolais, accuse encore Paul Kagame, qui cherchent à fomenter un conflit régional élargi basé sur les tribus, les groupes ethniques et toutes sortes d'autres facteurs qui relèvent d'une conception primitive de la politique. » On le voit, l'heure ne semble pas à la négociation… Bien au contraire. Hier, l'Agence France Presse, reprise par de nombreux médias dont Le Monde Afrique, indiquait que « le groupe armé M23 et les forces rwandaises ont effectué une nouvelle avancée dans l'est de la RDC. Dans le même temps, le Burundi, qui a déployé des soldats en appui à l'armée congolaise, a menacé le Rwanda de répondre en cas d'attaque. »
C'est une première, la Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde (Farm) a récompensé le 28 janvier dernier les travaux d'un enseignant-chercheur burkinabè, Koulibi Fidèle Zongo. L'agronome a mesuré l'impact d'un compost fabriqué localement par une quarantaine de femmes cultivatrices de la région Nord du Burkina Faso, confrontées à des sols très pauvres, mais aussi à l'insécurité. Avec ses travaux de recherche, Koulibi Fidèle Zongo a pour la première fois donné un caractère scientifique à l'expérience menée par 42 agricultrices de Niessèga, à une cinquantaine de kilomètres de Ouahigouya. Ces cultivatrices de sorgho et de niébé fabriquent elles-mêmes un compost pour amender les sols de la région qualifiés de « squelettiques ». « D'abord, nous avons caractérisé ces composts, pour voir quels sont les substrats qu'elles utilisent, notamment les graminées de brousse, la bouse de vache, la cendre, de manière locale, détaille Koulibi Fidèle Zongo. J'ai également conduit avec ces femmes des tests d'amélioration de ces composts, en utilisant des légumineuses, qui sont produites au niveau de la zone. Ces légumineuses ont été broyées et ajoutées à ces composts-là pour voir si cela apporte une amélioration à la fertilité de ces composts. »Rendements doublés, mais quelle charge de travail ? Au bout d'un an seulement, les taux d'azote, de phosphore et de potassium ont été nettement améliorés. Et les rendements ont grimpé de 80 %. Reste à savoir si le gain économique est réel à l'arrivée. Car cela demande plus de travail et de déplacements aux cultivatrices, reconnaît Koulibi Fidèle Zongo, dans une région où l'insécurité est très présente. « La prochaine étape, c'est de voir de manière technico-économique si cette activité de production de compost est supportable par ces femmes. Car elles ont des contraintes. Elles doivent aller chercher les graminées de brousse un peu plus éloignées de leur habitation. Il faut vraiment évaluer cette charge de travail avant de dupliquer cette expérience dans d'autres régions du Burkina Faso », met-il en avant.À lire aussiSénégal: former les jeunes à l'utilisation de la technique du compost dans l'agricultureLes banques et la microfinance sont parties des zones sécuritairement compliquéesMais avec quels financements étendre ces expériences de recherche dans les régions du Burkina Faso les plus exposées à l'insécurité ? Gifty Narh, directrice de l'agence Corade, une structure de conseil pour le développement rural basée à Ouagadougou, observe que les communautés agricoles s'organisent : « Dans les zones d'insécurité, les banques sont parties, les systèmes de microfinance sont partis. Aujourd'hui, ce que l'on met en place, c'est ce qu'on appelle les associations villageoises d'épargne et de crédit (AVEC). Ce sont les acteurs eux-mêmes qui mettent de l'argent ensemble, qui se font du crédit entre eux, dans un mécanisme entièrement contrôlé par eux. »Avec des taux d'intérêt de maximum 5 %, cette épargne de crédit endogène permet aux agriculteurs et agricultrices burkinabè d'être résilients sur le terrain dans les zones difficiles.À écouter dans 8 milliards de voisins Quoi de neuf sur l'épargne villageoise?
Quelques jours après leur offensive sur la capitale du Nord-Kivu, les rebelles du M23 « renforcent leur emprise sur la ville à travers des patrouilles et des fouilles de domiciles », c'est ce que pointe le porte-parole des Nations unies, dont les propos sont repris par le site congolais Actualité CD. « Des actes de pillage et l'occupation de résidences privées par le groupe armé ont été signalés, ainsi que des tentatives de saisie de véhicules, y compris ceux appartenant à des organisations humanitaires – ce qui constitue une violation du droit humanitaire international », a-t-il poursuivi. Toujours selon les Nations unies, « la situation humanitaire dans la ville reste critique. Les morgues sont saturées et les établissements de santé dépassés par l'afflux de blessés, tandis que la population continue de dépendre de l'eau non traitée du lac Kivu, augmentant les risques de maladies. »D'après un dernier bilan fourni par OCHA, le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU, les combats ont fait au moins 3.000 morts.« Goma enterre ses morts dans l'anonymat, des centaines de corps mis en terre hier mardi », titre par ailleurs Actualité CD. C'est « la Croix-Rouge qui a procédé à ces inhumations, précise le site congolais. Contrairement aux cérémonies traditionnelles, ces enterrements se sont déroulés en l'absence des familles. Beaucoup de victimes sont en effet enterrées dans l'anonymat. Certaines dépouilles ont été conservées dans les morgues débordées de la ville, tandis que d'autres gisaient sur les routes depuis plusieurs jours, en plus exposées aux intempéries. La Croix-Rouge a dû accélérer le processus d'inhumation pour éviter une catastrophe sanitaire. »Les camps de déplacés se vident…L'envoyé spécial du Monde Afrique a pu se rendre aux abords de la ville. Il constate que « les populations, installées aux portes de Goma, quittent les camps où elles étaient venues se réfugier après le début de l'offensive rebelle lancée en 2021 », et ce sur ordre des rebelles du M23. Les déplacés doivent regagner leurs villages d'origine. Toutefois, « aucun accompagnement n'a été prévu par les nouvelles autorités, précise Le Monde Afrique. Les ONG et autres agences onusiennes, quant à elles, sont plongées comme tout le monde dans le flou d'un nouveau pouvoir encore évanescent. (…) Le Programme alimentaire mondial doit auparavant reconstituer ses stocks pillés aux trois quarts juste avant l'assaut final. »Avant-hier lundi, pointe encore Le Monde Afrique, « le M23 a unilatéralement annoncé un “cessez-le-feu“ prenant effet le lendemain “pour des raisons humanitaires“. Une déclaration qui laisse perplexe, commente le journal, tant les trêves annoncées ont été peu respectées depuis trois ans. »Arrogance d'un côté, aigreur de l'autre ?Sur le plan diplomatique, les présidents congolais et rwandais doivent se rencontrer ce week-end en Tanzanie lors d'un sommet extraordinaire conjoint de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est et de la Communauté de développement de l'Afrique australe.Alphonse Maindo, professeur en sciences politiques à l'université de Kisangani, interrogé par le site Afrikarabia n'est guère optimiste… « Ces types de sommets sont organisés pour l'apparat, déclare-t-il. Les vraies décisions se prennent en dehors de ces forums, au téléphone ou quand les dirigeants se rencontrent en privé. Dans la situation actuelle, la blessure est encore trop fraîche pour que ce sommet puisse faire avancer les choses. Nous avons d'un côté, affirme encore Alphonse Maindo, l'arrogance des vainqueurs de Goma, et de l'autre, nous avons juste de l'aigreur et de la rancœur. Cela va demander un peu de temps et beaucoup de pressions internationales pour ramener les belligérants à la raison. »Un peu d'eau dans son vin…L'Observateur Paalga à Ouagadougou s'interroge : « la grande question est de savoir si le Rwandais Paul Kagamé et le Congolais Félix Tshisekedi effectueront le déplacement de Dar-es-Salaam, eux qui depuis bien longtemps maintenant ne parviennent plus à s'asseoir autour de la même table. Il faut pourtant qu'ils se parlent, s'exclame le quotidien burkinabé, même si leurs relations sont devenues tellement exécrables qu'on se demande ce qui pourrait bien en sortir. Kigali tient à ce que Kinshasa discute directement avec le M23, ce à quoi Tshisekedi ne veut pas se résoudre, arguant qu'il ne saurait justement parler à ceux qu'il considère comme des terroristes. Il faudra bien pourtant que de part et d'autre chacun des protagonistes mette un peu d'eau dans son vin, martèle encore L'Observateur Paalga, si on veut donner une chance à la paix. Pour le moment, on en est encore loin, même si les armes se sont tuent momentanément. »
Chargé par Donald Trump de faire le ménage au sein du gouvernement fédéral, Elon Musk a donc annoncé hier la prochaine fermeture de cette agence humanitaire qui gère des milliards de dollars d'aide à travers le monde, et bien sûr, notamment en Afrique.On passe des paroles aux actes, soupire Aujourd'hui à Ouagadougou : « les craintes de nombre d'observateurs au sujet de l'avenir de l'aide humanitaire accordée aux pays en développement par les Etats-Unis semblaient légitimes. Depuis hier lundi, l'USAID connait une situation critique, pointe le quotidien burkinabé. En effet, l'agence a vu son site principal placé hors ligne tandis que des milliers de comptes de messagerie de ses employés ont été désactivés. Ces événements surviennent dans un contexte de rumeurs sur une possible élimination de l'agence et de réductions soudaines de l'aide étrangère américaine. » Ce qui « soulève des préoccupations majeures quant à l'avenir de l'assistance humanitaire et au soutien aux pays en développement. »Elon Musk à la manœuvre…L'offensive de Donald Trump avait débuté dimanche, pointe Le Monde Afrique. « L'USAID “est dirigée par une bande de fous extrémistes, et nous les virons (…). Et ensuite, nous prendrons une décision“ sur l'avenir de l'organisation, avait déclaré le président américain devant la presse. Un scénario non confirmé serait que l'agence tombe dans l'escarcelle du département d'Etat. Elon Musk avait déjà multiplié le même jour les propos acerbes contre l'USAID sur sa plateforme X, relève encore Le Monde Afrique. Il l'avait d'abord qualifiée d'“organisation criminelle“, reprenant ainsi des propos selon lesquels l'institution gouvernementale “mène les basses œuvres de la CIA“ et se livre à de la “censure sur Internet“. Il avait ensuite affirmé à ses 215 millions d'abonnés : “avec l'argent du contribuable l'USAID a financé des recherches sur les armes biologiques, dont le Covid-19, qui a tué des millions de personnes“. Des accusations non étayées, qui, selon des responsables de l'administration de Joe Biden, proviendraient d'une campagne de désinformation russe. »Coup dur pour l'Afrique Commentaire du site d'information Tunisie Numérique : « au total, 120 pays vont rester sur le carreau. C'est un nouveau coup dur pour l'Afrique. (…) On ne sait pas si l'agence renaîtra sous une autre forme que le président Donald Trump et son copain milliardaire jugeront plus efficiente et conforme aux idéaux de la Maison Blanche. »En tout cas, « ça s'arrête net, sans crier gare, pour le premier pourvoyeur d'aide dans le monde, soupire Tunisie Numérique. Une violence inouïe qui rappelle l'inhumanité avec laquelle Musk a taillé dans les effectifs de Twitter. (…) Ainsi s'efface une Agence indépendante phare instaurée par une loi du Congrès américain et qui ventilait 42,8 milliards de dollars sur la planète, surtout dans l'humanitaire et l'aide au développement. »Le bras-de-fer avec l'Afrique du SudAutre menace américaine de coupure de financement, cette fois en direction de l'Afrique du Sud… « Donald Trump semble soudainement s'intéresser aux affaires intérieures des pays africains », relève Jeune Afrique. Avec cette charge contre Pretoria : Trump se dit indigné et menace d'arrêter l'aide américaine après l'entrée en vigueur d'une loi en Afrique du Sud sur la redistribution des terres. Trump dénonce une confiscation de certaines terres appartenant à des Blancs.Pour Ledjely en Guinée, « cette réaction de Donald Trump pourrait laisser penser qu'il est contre les efforts visant à corriger les inégalités héritées de la colonisation et de l'apartheid en Afrique du Sud. Et que ses liens avec Elon Musk, le milliardaire originaire du pays de Mandela, y sont pour beaucoup. » Et « cela révèle peut-être un côté moins avouable du leader républicain, pointe le site guinéen, à savoir : le racisme. (…) Bien sûr, personne n'a envie de revivre une réforme agraire aussi bâclée que celle qu'a menée l'ancien président Robert Mugabe au Zimbabwe. (…) Mais il n'est pas non plus possible d'ignorer les importantes disparités qui minent la société sud-africaine en matière de propriété foncière. Derrière sa réputation de puissance économique sur le continent africain, l'Afrique du Sud cache des inégalités auxquelles elle doit remédier de toute urgence. »La presse sud-africaine reste prudente. « La présidence va engager avec Trump des discussions sur la politique de réforme agraire afin de dissiper les malentendus », pointe le site IOL.En attendant, les déclarations de Trump ont affaibli le rand, la monnaie sud-africaine, face au dollar, relève le quotidien The Citizen. The Citizen qui précise que « l'Afrique du Sud reçoit par an un peu plus d'un milliard de dollars d'aide publique au développement, selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, dont la moitié en provenance des États-Unis, principalement via l'USAID. » Un financement qui pourrait donc disparaître…
Le film Yambo Ouologuem, la blessure, du journaliste Kalidou Sy, est sélectionné dans deux catégories de la 29e édition du Fespaco, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, au Burkina Faso (du 22 février au 1er mars prochain). Ce documentaire d'une heure et quart, tourné en France, au Mali, aux États-Unis et au Canada, revient sur la vie du Malien Yambo Ouologuem, premier auteur africain à recevoir le prestigieux prix littéraire Renaudot en 1968. Trois ans plus tard, il est accusé d'avoir plagié de grands auteurs occidentaux, une affaire jamais résolue car il n'y a jamais eu de procès. Mais la polémique entraîne la chute de Yambo Ouologuem, qui passe alors en quelques mois de star de la littérature francophone à l'anonymat le plus complet. Kalidou Sy s'est rendu sur ses traces l'an dernier, dans le centre du Mali. Il est l'invité de Kaourou Magassa. RFI : Vous êtes d'origine sénégalaise, vous avez été correspondant au Sahel pour la chaine d'information France 24 basé au Burkina Faso. Qu'est-ce qui vous a amené, vous, jeune journaliste à vous intéresser à l'auteur malien Yambo Ouologuel né en 1940 et décédé en 2017 ?Kalidou Sy : Tout est parti de l'écriture d'un ouvrage collectif sur la Françafrique intitulé « La Françafrique, l'Empire qui ne veut pas mourir », aux éditions du Seuil. C'était en 2020. C'est un ouvrage collectif et moi j'étais chargé, avec ma consœur Fanny Pigeaud, du chapitre intellectuel et africain contre la Françafrique et dans mes recherches, j'ai découvert des auteurs africains que je connaissais déjà comme Amadou Hampaté Ba, Ahmadou Kourouma, Med Hondo, Ousmane Sembène et il y avait un nom, Yambo Ouologuem, dont je n'avais jamais entendu parler. J'ai fait des recherches, j'ai vu un destin incroyable, une histoire incroyable et je me suis dit à la fin de l'écriture de ce chapitre que je ne pouvais pas en rester là et qu'il fallait absolument en faire un documentaire, car j'avais remarqué que de nombreuses personnes ne connaissaient pas Yambo Ouologuem et son œuvre.Yambo Ouologuem est le premier africain à recevoir le Prix Renaudot en 1968. Auteur du Devoir de violence, il reçoit les éloges du Tout-Paris littéraire. Pourtant son livre est très mal reçu en Afrique. Pouvez-vous nous en expliquer les raisons ?Il faut se replacer dans le contexte. On revient en 1960 où il y a une vingtaine de pays africains qui se libèrent d'une domination et de la colonisation européenne. Et à cette époque, la tendance était plutôt de magnifier et valoriser l'Afrique et Yambo Ouologuem arrive avec le Devoir de violence, qui est un véritable brûlot à l'époque, parce que dans son livre, il dit que bien avant la colonisation européenne en Afrique, il existait de l'esclavage interafricain des guerres interafricaines, de l'esclavage arabo-africain et à cette époque ça a été très mal perçu en 1968. Il faut savoir aussi que des écrivains par exemple, le président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, qui était aussi un poète ont violemment critiqué Yambo Ouologuem. Léopold Sédar Senghor parlait selon l'un des témoignages de votre film de trahison : les mots sont très durs à l'encontre de l'écrivain malien….Oui, les mots sont très durs. Il a qualifié le livre d'affligeant et il a accusé Yambo Ouologuem de nier ses ancêtres. Il faut savoir qu'il y a eu une passe d'armes entre Yambo Ouologuem et Senghor, une passe d'armes qui ne dit pas ses mots. Je peux vous citer un épisode où Yambo Ouologuem lors d'une interview à la télévision française a eu cette phrase où il disait, « la négraille a profité du colonialisme pour s'abreuver de culture blanche et pour mieux s'élever parmi les Noirs ». Quand il parle de « négraille », il parle surtout de négritude. Je pense que Senghor l'a pris pour lui-même et c'est pour ça qu'il a une virulence dans ses propos envers Yambo Ouologuem. Il faut savoir aussi qu'à l'époque, il n'y a pas beaucoup d'auteurs africains qui ont salué l'œuvre de Yambo Ouologuem.L'année 1972 est un point de bascule pour Yambo Ouologuem. Il est accusé de plagiat, il est vilipendé, conspué sans que sa défense ne soit entendue. Il retourne au Mali dans la ville de Sévaré. Vous y êtes allé l'an dernier en quête des témoignages de sa famille. Racontez-nous ce que vous avez découvert sur lui ? Et comment a-t-il vécu ?Tout d'abord, j'ai décidé d'aller à Sévaré parce que dans mes recherches, il n'y avait pas beaucoup de traces de Yambo Ouologuem du Mali. On connaissait beaucoup le Yambo Ouologuem français, l'écrivain provocateur, mais lorsqu'il est rentré au Mali, on a perdu sa trace. Il y avait Christopher Wise, un universitaire américain, qui est parti le voir en 1997, qui a écrit un livre À la recherche de Yambo Ouologuem, mais on n'avait pas trop trace de Yambo Ouologuem au Mali. Donc je suis parti à Sévaré. Alors ce que j'ai découvert, c'est qu'en 1974, il fait un premier retour au Mali et les gens l'ont décrit comme une personne malade. Il était enflé d'après leurs dires et même certains disaient empoisonnés, mais ça reste à prouver. En 1976 Yambo Ouologuem tente de revenir en France pour, « faire la paix » avec son éditeur le Seuil afin de repartir sur un nouveau pied, mais le Seuil n'a pas voulu, donc il est rentré définitivement au Mali. Et au Mali, Yambo Ouologuem s'est retiré et a vécu reclus, il passait ses journées, d'après les témoignages de ses proches, à la mosquée, il est devenu très croyant. Il jeûnait de nombreux jours dans l'année et sa relation avec ses enfants, c'était une relation aimante, mais il ne voulait pas que ses enfants découvrent son passé français. Son fils, Ambibé, m'a témoigné que, par exemple, Yambo Ouologuem leur interdisait d'aller à l'école française, il préférait qu'il aille dans une école arabophone. Donc Il passait son temps à la mosquée, il changeait souvent de mosquée, il n'avait pas beaucoup d'amis. Il voulait vivre seul et très certainement que la blessure était tellement forte qu'il voulait oublier ce qui s'était passé en Europe et en France. Justement, ce retour au Mali était pour Yambo Ouologuem une blessure, vous l'avez rappelé, et c'est d'ailleurs le titre de votre documentaire. Pensez-vous qu'il aurait été autant honni s'il n'avait pas été africain ?Jean-Pierre Cordier, qui était son camarade au lycée Chaptal à Paris, il a vécu ça comme du racisme. Il dit qu'il y a beaucoup d'auteurs qui ont été accusés de plagiat qui ont eu un procès et qui ont pu réécrire. Jean-Pierre Orban, qui a fait une longue recherche sur le cas Yambo Ouologuem, lui aussi dit dans le documentaire que très certainement, il y avait du racisme. À l'époque lorsque Yambo Ouologuem a été accusé de plagiat, beaucoup de journalistes français remettaient en cause tout d'un coup le fait qu'un Africain ait pu écrire une telle œuvre, d'une telle qualité. Les mêmes qui l'avaient encensé lorsqu'il a eu le prix Renaudot l'ont lâché. Donc très certainement qu'il y a eu une part de racisme…Par ses soutiens et ses admirateurs Yambo Ouologuem est considéré comme un génie littéraire. L'auteur Mohamed Mbougar Sarr lui a consacré en 2021 un roman victorieux du prix Goncourt. Vous réalisez, vous, un documentaire sur sa vie. Selon vous, assiste-t-on à une forme de réhabilitation posthume de l'auteur malien ?La réhabilitation n'a pas commencé avec mon documentaire. En 2002, l'éditeur Pierre Astier a décidé de rééditer Le devoir de violence aux éditions Serpent à Plumes avec l'accord de sa famille en France. Ensuite, en 2015, Jean-Pierre Orban et Sami Tchak ont décidé de rééditer Les mille et une bibles du sexe, l'un des livres de Yambo Ouologuem. C'est un livre qui ne parle pas du tout d'Afrique, c'est un livre érotique à la limite de la pornographie qui se moque de la sexualité de la bourgeoisie parisienne et de province. C'est ça tout le génie de Yambo Ouologuem. Il peut écrire un livre sur un empire africain, et aussi un livre sur la sexualité blanche ; un livre à la manière d'un Sade ! Et puis arrive Mohamed Mbougar Sarr en 2021 avec son roman La plus secrète mémoire des hommes qui obtient, clin d'œil du destin, le prix Goncourt. Donc c'est vrai qu'il y a une certaine réhabilitation du Yambo Ouologuem mais malheureusement, à chaque fois qu'il y a un engouement, c'est retombé. Avec mon documentaire, j'espère que cet engouement va rester pour Yambo Ouologuem et j'espère que Yambo Ouloguem restera dans le débat parce qu'il mérite d'être dans le débat et qu'il s'installe sur la table des plus grands auteurs africains.
La Cédéao, Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest qui, officiellement depuis hier, compte 3 membres de moins : le Mali, le Niger et le Burkina Faso. 3 pays qui sont dirigés par des régimes militaires, ce qui leur a valu des sanctions de la part de la Cédéao et, c'est suite à cela [les griefs ne sont pas les seuls] que Bamako, Niamey et Ouagadougou ont décidé de quitter la Cédéao. Notre question, est-ce que cette organisation qui va célébrer ses 150 ans d'existence, est à bout de souffle ? Pour en débattre :- Seidik Abba, journaliste et écrivain, président du Centre international d'études et de réflexions sur le Sahel, rédacteur en Chef du site Mondafrique.com, auteur du livre Mali Sahel notre Afghanistan à nous ? Impacts éditions- Gilles Yabi, analyste politique et économiste, fondateur du think-tank Wathi, groupe de réflexion citoyen pour l'Afrique de l'Ouest.
La Cédéao, Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest qui, officiellement depuis hier, compte 3 membres de moins : le Mali, le Niger et le Burkina Faso. 3 pays qui sont dirigés par des régimes militaires, ce qui leur a valu des sanctions de la part de la Cédéao et, c'est suite à cela [les griefs ne sont pas les seuls] que Bamako, Niamey et Ouagadougou ont décidé de quitter la Cédéao. Notre question, est-ce que cette organisation qui va célébrer ses 150 ans d'existence, est à bout de souffle ? Pour en débattre :- Seidik Abba, journaliste et écrivain, président du Centre international d'études et de réflexions sur le Sahel, rédacteur en Chef du site Mondafrique.com, auteur du livre Mali Sahel notre Afghanistan à nous ? Impacts éditions- Gilles Yabi, analyste politique et économiste, fondateur du think-tank Wathi, groupe de réflexion citoyen pour l'Afrique de l'Ouest.
Cette maladie était autrefois appelée la « maladie des rois », car plus fréquente chez les gens qui mangent des aliments riches (viandes et gibier), et qui boivent un peu trop d'alcool. La goutte est une maladie chronique liée au métabolisme de l'acide urique. Transformés en cristaux d'urate, ceux-ci se déposent dans certains tissus, notamment au niveau des articulations en provoquant des crises douloureuses qui peuvent durer de deux à dix jours. Comment reconnaître la crise de goutte ? Comment la soigner ? Que faut-il changer dans ses habitudes lorsque l'on est atteint ? Pr Frédéric Lioté, professeur émérite de l'Université Paris Cité et rhumatologue à l'Hôpital Saint-Joseph à Paris dans la filière de soins Feel'gout Pr Joëlle Tiendrebeogo, rhumatologue au CHU de Bogodogo à Ouagadougou. Professeur agrégé en Rhumatologie à l'Université Joseph KI-ZERBO à Ouagadougou, au Burkina Faso. ► En fin d'émission, nous vous proposons l'interview de Gwenaëlle Catheline qui vient de recevoir, avec son équipe, le prix Desmarest – Fondation Pierre Deniker pour leurs travaux sur le lien entre les cycles veille/sommeil et les maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer. Programmation musicale :► Cuppy, Rema, Rayvanny – Jollof on the jet ► Ballaké Sissoko, Piers Faccini – Born in the wind.
Question posée par les parties signataires, qui regroupent partis politiques et organisations de la société civile. Dans un communiqué publié notamment par le journal en ligne Malikilé, ces parties signataires s'inquiètent : « suite au discours à la Nation du Chef de l'État le 31 décembre dernier, nous exprimons notre surprise quant à l'absence de mention des élections, notamment celles devant mettre fin à la période transitoire de cinq ans que traverse le pays, équivalant à un mandat électoral. Nous rappelons que la date de retour à l'ordre constitutionnel, fixée unilatéralement par les Autorités après plusieurs reports, reste floue pour le peuple malien. Malgré l'inscription au Budget de l'État des ressources pour les élections en 2025, nous restons préoccupées par l'incertitude régnante. Nous regrettons les réformes engagées de manière unilatérale, sans concertation ni chronogramme clair ».Bref, pour les Parties signataires, les militaires au pouvoir à Bamako outrepassent leurs droits, décident de tout, et surtout, ont bien l'intention de rester au pouvoir…Un pouvoir qui ne fait plus peur ?Opinion radicalement différente pour Le Pouce, dont les éditoriaux sont publiés sur le site Maliweb. Le Pouce qui estime a contrario que les militaires maliens ne vont pas assez loin… « Existe-t-il ou non une autorité de l'État au Mali ?, s'interroge-t-il. Si des individus peuvent se permettre encore de défier les autorités de la nation sur n'importe sujet d'intérêt national, c'est que l'autorité de l'État est encore loin d'être assumée. Et c'est un peu inquiétant à ce stade de la transition que de savoir que Assimi et ses hommes ne font plus peur. Car, pour redresser un peuple, l'éduquer aux valeurs, il faut une certaine rigueur et cette rigueur, bon nombre de Maliens pensaient l'apercevoir à travers ce pouvoir de transition. Le danger en effet, c'est lorsqu'un pouvoir ne fait plus peur, insiste Le Pouce, et que le laisser-aller s'installe petit à petit annonçant un retour aux anciennes mauvaises habitudes ».« Le cirque ambulant de la transition » Autre son de cloche, avec ce récent coup de gueule de l'écrivain guinéen Tierno Monénembo dans Le Point Afrique… Tierno Monénembo qui met dans le même sac le Mali, la Guinée, le Burkina Faso et le Niger et qui dénonce « le cirque ambulant de la transition » : « il vaudrait peut-être mieux supprimer le mot transition du vocabulaire africain, affirme-t-il. C'est un mot indécent que d'ailleurs plus personne n'ose prononcer, un canular, un spectacle de mauvais goût qui entraîne le cauchemar partout où il se produit. À Bamako, à Conakry, à Ouagadougou comme à Niamey, on ne veut plus entendre parler de droits de l'homme, de démocratie ou de calendrier électoral. C‘est la normalisation, le retour en fanfare du pouvoir kaki comme aux belles heures de Mobutu et de Bokassa ».En tout cas, pour en revenir au Mali, la situation politique est d'autant plus compliquée que les finances du pays sont dans le rouge… C'est du moins ce qu'affirme Jeune Afrique au détour d'un article sur les forces russes présentes dans le pays : « les caisses maliennes sont vides. L'achat de matériel militaire, le recrutement de soldats ont épuisé les finances publiques. Le retrait des partenaires internationaux a creusé la dette. La crise est multiple. Les investissements sont en berne, le secteur de la santé s'essouffle, les délestages sont incessants. La junte doit trouver de l'argent et vite ».Louise Marie Thérèse, métisse, fille de Louis XIV…Enfin, à lire ou plutôt à voir sur le site du Monde Afrique, le premier épisode d'une mini-série vidéo sur quatre femmes noires oubliées qui ont marqué l'histoire de France…Avec comme narratrice, l'actrice Aïssa Maïga. Le premier épisode est consacré à Louise Marie Thérèse, née à Versailles vers 1675. « Pendant des siècles, la légende voulait qu'elle soit la fille illégitime de Marie-Thérèse d'Autriche, la reine de France, née d'une liaison secrète avec un amant noir, relate Le Monde Afrique. Mais une récente exploration des archives historiques propose une autre hypothèse. Le dépouillement de documents en France, en Autriche, en Espagne et au Vatican, ainsi qu'aux archives départementales de Seine-et-Marne suggère qu'il s'agirait plutôt de la fille du roi Louis XIV. Sa mère pourrait être une comédienne noire, vendue, jeune enfant, au premier comédien du roi, pour jouer les rôles de “sauvagesse“ ».Enfant métisse, enfant illégitime, enfant cachée, enfant oubliée, Louise Marie Thérèse passera toute son existence dans un couvent… Avant, 350 ans plus tard donc, de renaître dans cette série du Monde Afrique sur les femmes noires qui ont marqué l'histoire de France.
Lukas, die jongste rolprent deur Nasmibië se Ombetja Yehinga Organisasie, of OYO, is gekies vir die gesogte Fespaco-rolprentfees in Burkina Faso, en sal in die kriticiweek-kategorie meeding. Die Fespaco word van 22 Februarie tot 1 Maart in die hoofstad Ouagadougou gehou. Vanjaar se 29ste uitgawe bevat 235 rolprente uit 48 lande, gekies uit 1 351 voorleggings. Kosmos 94.1 Nuus het gesels met Phillipe Talavera, die stigter en direkteur van OYO, wat sê dit is 'n groot eer.
Les récents propos d'Emmanuel Macron sur « l'ingratitude » de certains dirigeants africains envers la France, passent décidément mal sur le continent…« Après le gouvernement tchadien et le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, c'est au tour du Burkina Faso de réagir, pointe Jeune Afrique. Lundi, le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir à Ouagadougou, a, lui aussi, exprimé sa colère et affirmé que le président français avait “insulté tous les Africains. Voilà comment ce monsieur voit l'Afrique, voit les Africains, a-t-il poursuivi. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux“. Cette réaction du président putschiste intervient dans un contexte tendu entre la France et les pays de l'Alliance des États du Sahel, Mali, Niger et Burkina Faso, relève encore le site panafricain. Les militaires à leurs têtes, aux discours souverainistes et nationalistes, ont réclamé le départ de l'armée française de leurs territoires respectifs ».Réaction « au quart de tour »Le quotidien Aujourd'hui à Ouaga approuve la sortie du capitaine Ibrahim Traoré : « celui qui, depuis 2 ans, essaie de tracer un autre chemin pour le Burkina, en compagnonnage avec le Mali et le Niger, deux pays animés par la même dynamique et dirigés également par des militaires, IB a donc réagi au quart de tour à ce verbatim du président français. Explications à l'appui ! La France doit son existence aux ancêtres africains. Haro également, souligne Aujourd'hui, sur les conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques et plus dangereux que les militaires dans les camps et haro sur ces fermetures de bases militaires, sans dénonciation des Accords de défense. Foi de IB ! Et il appelle à un réveil conséquent des peuples africains. Si ce n'est pas du Lumumbisme ou du sankarisme, ça y ressemble ! »Comment quatre agents des services secrets français, détenus un an au Burkina Faso, ont été libérés…Justement, à propos de ces « conseillers militaires tapis dans les enclaves diplomatiques » évoqués par Aujourd'hui, Le Monde Afrique revient avec force détails sur la récente libération de quatre agents des services secrets français qui étaient détenus depuis un an au Burkina Faso.Le Monde Afrique qui nous rappelle le contexte : « comme son homologue malien, le général Assimi Goïta, le capitaine Ibrahim Traoré a rompu les liens avec la France, après un coup d'État. Entre Ouagadougou et Paris, les relations sont alors devenues exécrables : renvoi de l'ambassadeur et des forces spéciales françaises basées dans le pays depuis plus d'une décennie, déclarations au vitriol contre l'ex-puissance coloniale… En coulisse, pourtant, la coopération opérationnelle se poursuit entre l'agence nationale de renseignement burkinabée et la DGSE. C'est dans ce cadre que les quatre hommes se rendent à Ouagadougou, en novembre 2023. Membres de la direction technique qui gère les systèmes informatiques et de télécommunications, ces techniciens y sont présents pour une opération ponctuelle de quelques jours. Quarante-huit heures plus tard, ils sont interpellés à leur hôtel par des agents de la direction de la sûreté de l'État. Les faits reprochés sont graves : espionnage et “velléités déstabilisatrices“. La faute à des erreurs qui auraient pourtant pu être évitées, relève Le Monde Afrique : absence de visa diplomatique en bonne et due forme et, surtout, détention de téléphones de service non “nettoyés“ – c'est-à-dire purgés des informations sensibles – comme le prévoit la procédure de la DGSE. Dans ces appareils, des photos de sites d'intérêt de la capitale burkinabé et des contacts dans des régions sous tension sécuritaire ».L'action déterminante du Maroc…Les autorités françaises, qui soupçonnent les Russes d'être à la manœuvre, tentent d'abord une médiation togolaise, sans résultat, puis par l'intermédiaire des Émirats arabes unis, sans résultat.Les mois passent et l'affaire est dans l'impasse. Le Maroc entre alors en scène. « En juillet dernier, poursuit Le Monde Afrique, Emmanuel Macron adresse une lettre au souverain chérifien, dans laquelle il écrit que “le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine“. Pour Paris et Rabat, c'est la fin de plusieurs années de brouille, et le début de la réconciliation. Entre les "services", un frein est levé, la coopération s'accélère ».Et finalement, les quatre agents français sont libérés le 18 décembre dernier. Et Le Monde Afrique de s'interroger : « Quelles contreparties le capitaine Traoré a-t-il obtenues en échange de la libération des Français ? “Le Maroc a payé 60 millions d'euros et donné du matériel aux Burkinabés“, affirme une source proche de la DGED, les services marocains. Une information formellement démentie par la DGSE ».
Beaucoup de commentaires ce mardi matin dans la presse du continent après les propos tenus hier par le président français lors de la conférence des ambassadeurs. Des commentaires également sur l'ouverture du procès de Nicolas Sarkozy sur le financement supposé par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007.On commence par Emmanuel Macron. « Le président français a déploré hier, rapporte WalfQuotidien à Dakar, l'attitude des pays africains qui ont rompu leur coopération militaire avec Paris en la qualifiant d'ingrate. “Je crois qu'on a oublié de nous dire merci“, a affirmé Emmanuel Macron. » Toujours selon lui, poursuit le quotidien sénégalais, « la présence militaire française sur le continent a permis de sécuriser les pays sahéliens et d'empêcher l'avancée du terrorisme dans la région. “Aucun d'entre eux ne serait souverain si l'armée française ne s'était pas déployée dans cette région“, a-t-il déclaré. »« Papa Macron »Réplique cinglante du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, rapporte le journal. Pour lui, c'est « la France qui est à l'origine de la déstabilisation de certains pays africains. » Ousmane Sonko cite la Libye : « Paris était au premier plan dans la chute du régime de Kadhafi, qui a conduit à la propagation des groupes djihadistes et de l'insécurité au Sahel. »Et puis, le Premier ministre sénégalais a eu également cette petite phrase : « si les soldats africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s'étaient pas déployés lors de la Seconde guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd'hui encore allemande. »Le site panafricaniste Afrik.com ne ménage pas non plus ses critiques envers le président français, avec ce titre, « Papa Macron sermonne une Afrique qui dit non » : Afrik.com estime que le président français a adopté hier « un ton paternaliste malvenu » et a fait preuve d'une « mauvaise foi qui a atteint son paroxysme lorsqu'il a affirmé que la France était partie “à cause des coups d'État“. Cette déclaration, estime Afril.com, occulte délibérément les échecs de la politique française dans la région l'inefficacité de la lutte anti-terroriste, et surtout, la volonté populaire de voir partir les troupes françaises. En qualifiant de “panafricanisme de bon aloi“ les revendications légitimes d'indépendance, Macron révèle son mépris pour les aspirations africaines à une véritable souveraineté. »Ce que la France a semé…Certes, reconnait pour sa part Le Pays au Burkina Faso, « n'est-ce pas la France qui, en 2013, avait été appelée à la rescousse lorsque les djihadistes déferlaient sur Bamako ? N'est-ce pas aussi la France qui avait volé au secours du régime de feu Idriss Deby Itno lorsque les rebelles étaient aux portes de Ndjamena ? Oui, on le sait, admet encore le journal, la France, indéniablement a répondu présente là où certains de ses alliés avaient besoin d'elle. C'est, somme toute compréhensible qu'elle se plaigne d'être récompensée en monnaie de singe. Sauf que, tempère Le Pays, faut-il le rappeler, elle n'est pas exempte de tout reproche. Car, pendant longtemps, elle a fait la pluie et le beau temps dans ses colonies, allant parfois, dans le meilleur des cas, jusqu'à dicter leur conduite à certains dirigeants africains, et dans le pire des cas, à fomenter des coups contre ceux qui n'obtempéraient pas. En un mot comme en mille, conclut le quotidien burkinabé, il n'est pas exagéré de dire que la France récolte ce qu'elle a semé. Elle est aujourd'hui victime de ses propres turpitudes. »Sarkozy et le fantôme de Kadhafi…A la Une également, Nicolas Sarkozy face aux juges, dans l'affaire du financement libyen présumé de sa campagne électorale de 2007…Pour Aujourd'hui à Ouagadougou, « la balance penche du côté de ceux qui croient que Sarkozy a trempé le doigt dans la confiture. Le film de sa relation avec Kadhafi depuis la place Beauvau, son déplacement en Libye, les allers-retours de l'intermédiaire Ziad Takieddine, le séjour de Kadhafi à Paris le 10 décembre 2007 à l'occasion d'un Kadhafi Tour… Tout cela milite en défaveur de Sarkozy. »« Le bal des valises : Sarkozy et la valse des millions libyens », titre ironiquement Le Journal du Niger à Niamey. « Cette nouvelle épopée judiciaire risque de résonner comme une cacophonie supplémentaire aux oreilles des Français, estime le quotidien nigérien, dont la confiance en la classe politique est déjà aussi fragile qu'une corde de violon usée. Chaque rebondissement de ce procès, prévu pour durer trois mois, est attendu avec une curiosité mêlée d'exaspération, dans un contexte dans lequel la transparence politique est un refrain souvent chanté, mais rarement entendu. »
Il ne fait pas bon s'opposer aux juntes militaires au pouvoir au sein de l'Alliance des États du Sahel et même commenter leurs actions… Les exemples se multiplient.Au Mali, depuis plus d'une semaine, aucune nouvelle de Naby Ibrahim Togola, le président du parti Nouvelle Vision pour le Mali. « L'inquiétude grandit à Bamako, relève le site Afrik.com. Sa famille, l'opposition et de nombreux citoyens réclament des explications sur cette disparition qui soulève bien des questions sur la situation démocratique du pays. Les faits remontent au 28 décembre dernier, précise le site panafricain. En fin d'après-midi, des hommes armés en civil, se présentant comme des gendarmes, ont emmené de force l'opposant ».Par la suite,« les recherches dans les commissariats et brigades d'enquête de la capitale n'ont donné aucun résultat. “Nous pensons qu'il est détenu dans une prison secrète par les services de la Sécurité d'État“, indique un membre de son entourage. À la tête du NVPM et membre de la coalition Jigiya Koura, Naby Ibrahim Togola incarne une jeunesse engagée pour un retour à l'ordre constitutionnel, relève encore Afrik.com. Ses projets politiques, notamment le lancement d'un nouveau mouvement d'opposition, ont fait de lui une figure montante de la scène politique malienne ».« L'inquiétude dépasse les cercles familiaux, renchérit Maliweb à Bamako. Des organisations de la société civile, des partis politiques et de nombreux citoyens s'interrogent : comment une telle disparition peut-elle survenir sans réponse immédiate des autorités ? » Chape de plomb sur la GuinéeEn Guinée, à présent, note Le Monde Afrique, deux ans de prison ferme ont été récemment requis contre un opposant pour offense au chef de la junte. « Le chef du Mouvement démocratique libéral, Aliou Bah, avait été arrêté le 26 décembre et écroué quelques jours plus tard. L'opposant nie les reproches à son encontre, un de ses avocats dénonce “un procès de la liberté d'opinion“. L'interpellation d'Aliou Bah, pointe Le Monde Afrique, est la dernière en date d'une longue série dans le cadre des sévères restrictions des libertés imposées par la junte ». Par ailleurs, note encore le journal, « deux opposants sont portés disparus depuis leur arrestation, en juillet, par des hommes armés. Et, deux officiers, dont l'ancien chef d'état-major de l'armée et ex-numéro deux du régime militaire, et un médecin sont morts dans des circonstances obscures après leur arrestation ces derniers mois ».À cette répression sans bornes en Guinée, s'ajoute un immobilisme politique pesant… Le président Doumbouya a promis un référendum constitutionnel qu'on attend toujours, avant une éventuelle élection présidentielle… Une lenteur critiquée par l'Alliance nationale pour l'alternance démocratique, note Ledjely à Conakry. Son leader, Souleymane Souza Konaté, appelle le général Doumbouya « à se libérer des influences néfastes qui l'entourent et à tendre la main à des personnalités politiques expérimentées. Car, poursuit-il, toute tentative de prise de pouvoir ou de report sine die des élections ne fera qu'aggraver la crise et plonger notre pays dans une instabilité prolongée ».Niger : Tchangari en prisonEt puis au Niger, l'opposant Moussa Tchangari a été incarcéré vendredi après un mois de garde à vue…« Le secrétaire général de l'association nigérienne Alternative espaces citoyens fait partie des voix critiques envers le régime militaire arrivé au pouvoir au Niger à la suite du coup d'État du 26 juillet 2023, rappelle Jeune Afrique. Il avait notamment qualifié ce coup de force de “recul“ de la démocratie et avait par le passé exprimé “son soutien total“ à l'ex-président Mohamed Bazoum, toujours détenu dans sa résidence officielle avec son épouse. (…) D'après son association, il est poursuivi pour “apologie du terrorisme, atteinte à la sûreté de l'État“ et “association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme“ ».« Le nouvel âge d'or des généraux de salon et des maréchaux de pacotille »Dans Le Point Afrique, l'écrivain guinéen Tierno Monénembo dénonçait récemment la dérive autoritaire, la censure et l'impunité qui règnent dans les pays sahéliens. « À Bamako, à Conakry, à Ouagadougou comme à Niamey, on ne veut plus entendre parler de droits de l'homme, de démocratie ou de calendrier électoral, soupire-t-il. C'est la normalisation, le retour en fanfare du pouvoir kaki comme aux belles heures de Mobutu et de Bokassa. (…) C'est le black-out. Sonnées, les forces politiques et les organisations des droits de l'homme vacillent entre fureur et résignation alors que la communauté internationale fait semblant de regarder ailleurs. C'est le nouvel âge d'or des généraux de salon et des maréchaux de pacotille, s'exclame encore Tierno Monénembo. Nos nouveaux despotes peuvent sans retenue manier les ciseaux et brandir la trique ».
Malgré des avancées encourageantes, les systèmes de santé sur le continent africain sont encore trop peu performants : hôpitaux et centres de santé vétustes et surpeuplés, manque de matériel et de médicaments, centralisation des soins… Comment l'Afrique peut-elle améliorer sa couverture sanitaire et suivre la voie de la souveraineté dans le domaine de la santé ? Avec la participation de : - Michel Sidibé, envoyé spécial de l'Union africaine pour la création de l'Agence africaine du médicament, ancien directeur général de l'ONUSIDA et ancien ministre de la Santé et des Affaires sociales du Mali.- Pr Maurice Kakou Guikahué, vice-président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, ancien ministre de la Santé.- Pr Seni Kuanda, professeur en épidémiologie à l'Institut africain de santé publique à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Au lendemain de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, nous parlons de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Près de 3 millions de personnes meurent chaque année des suites d'un accident du travail ou d'une maladie liée à une activité professionnelle, selon l'Organisation internationale du travail (OIT). Des chiffres qui peuvent paraître sous-estimés, quand on sait que les souffrances psychiques sont encore peu (voire pas du tout) reconnues comme maladies professionnelles.(Rediffusion) Alors, comment prévenir les risques liés au monde du travail ? Comment faire reconnaitre sa maladie comme étant liée à son activité professionnelle ? Dr Marielle Dumortier, médecin du travail dans le Val-de-Marne Pr Arouna Ouedraogo, psychiatre. Vice-président de l'Académie Nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso. Ancien chef de service de Psychiatrie au CHU Yalgado Ouedraogo, de Ouagadougou, au Burkina Faso. Ancien président de la Société burkinabè de Santé mentale.Programmation musicale :► Valerie June - Workin' Woman Blues► Joeboy - Osadebe.
Au lendemain de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, nous parlons de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Près de 3 millions de personnes meurent chaque année des suites d'un accident du travail ou d'une maladie liée à une activité professionnelle, selon l'Organisation internationale du travail (OIT). Des chiffres qui peuvent paraître sous-estimés, quand on sait que les souffrances psychiques sont encore peu (voire pas du tout) reconnues comme maladies professionnelles.(Rediffusion) Alors, comment prévenir les risques liés au monde du travail ? Comment faire reconnaitre sa maladie comme étant liée à son activité professionnelle ? Dr Marielle Dumortier, médecin du travail dans le Val-de-Marne Pr Arouna Ouedraogo, psychiatre. Vice-président de l'Académie Nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso. Ancien chef de service de Psychiatrie au CHU Yalgado Ouedraogo, de Ouagadougou, au Burkina Faso. Ancien président de la Société burkinabè de Santé mentale.Programmation musicale :► Valerie June - Workin' Woman Blues► Joeboy - Osadebe.
Ils avaient été arrêtés en décembre 2023, accusés d'espionnage, accusations rejetées par Paris. Ils ont donc été libérés hier, « grâce à la médiation du roi Mohamed VI » précise Wakatsera, au Burkina Faso. Alors qu'Aujourd8.net titre : « Petit dégel Axe-Ouaga-Paris via Rabat » et ajoute : « c'est ce qu'on appelle les fruits immédiats de la coopération, celle portée au pinacle par Emmanuel Macron, entre la France et le Maroc ». « La libération rendue à ces quatre personnes de la DGSE », poursuit le site burkinabé, « ne détendra pas l'atmosphère sibérienne entre l'axe Paris-Ouaga, mais c'est toujours ça de gagné. On ne peut que s'incliner devant la diplomatie de ce 'roi des pauvres', Mohamed VI, qui est incontournable au Sahel, dans le rapport avec la France ».Au Maroc, l'Opinion remarque que « le succès de la médiation du roi du Maroc, intervient alors que Paris et Rabat ont récemment scellé leur réconciliation, incarnée par une visite d'État du président français fin octobre au Maroc, après trois ans de crise aigüe. » APAnews, de son côté, parle d'une « percée diplomatique majeure, qui marque un tournant dans les relations internationales en Afrique de l'Ouest (…) dans un contexte diplomatique tendu entre Paris et Ouagadougou, depuis le coup d'État de septembre 2022, qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir ».Nouveau chef d'état-majorEn RDC, Félix Tshisekedi a procédé hier soir à une série de changements à la tête des forces armées. C'est ainsi, nous explique Objectif-infos, « que le chef de l'État a élevé le général Jules Banza, au grade de chef d'état-major des forces armées de la RDC ». « Sa nomination, ajoute le site d'information, intervient au moment où les rebelles du M 23, soutenus par le Rwanda, poursuivent leurs offensives dans la province du Nord-Kivu ». Le prédécesseur de Jules Banza, Christian Tshiwewe devient lui, « conseiller militaire du président », précise Actualité.cd qui ajoute : « il quitte la tête des forces armées, au moment où l'armée congolaise fait face à d'importantes difficultés sur le terrain, face à la rébellion du M 23, soutenue par le Rwanda. Sous son commandement, plusieurs localités du Nord-Kivu sont tombées sous le contrôle des rebelles ». « Certains analystes », poursuit Actualité.cd, estiment « qu'en renouvelant le commandement des FARDC, le chef de l'État Félix Tshisekedi, en sa qualité de commandeur suprême des forces armées, cherche à insuffler un nouvel élan au sein de l'armée congolaise. »Abandonnées à leur sortEnfin, le bilan du passage du cyclone Chido au Mozambique s'avère particulièrement lourd. « Le dernier bilan fait état d'au moins 70 morts et plus de 600 blessés », nous dit Afrik.com. « Cependant, les humanitaires estiment que le bilan pourrait être bien plus lourd, avec de nombreux dégâts non encore comptabilisés en raison des difficultés d'accès et de la lenteur des évaluations sur le terrain ». « Les habitants manquent de tout, bien que l'aide alimentaire commence à arriver », explique la responsable d'une ONG. « Les populations locales, commente Afrik.com « se sentent abandonnées à leur sort, confrontées à une succession de crises qui exacerbent leurs souffrances, entre catastrophes naturelles, insécurité et conflits armés ».De son côté, Africanews précise que « la Province de Cabo Delgado, où vivent environ deux millions de personnes, a été la première région touchée par le cyclone Chido au Mozambique. De nombreuses maisons, écoles et établissements de santé y ont été partiellement ou complètement détruits ». Au-delà du constat sur le terrain, Africanews rappelle que « depuis quelques années, les tempêtes dans la région sont de plus en plus violentes. En 2019, le cyclone Idai a ainsi tué plus de 1300 personnes, principalement au Mozambique, au Malawi et au Zimbabwé ».
Les images saisissantes de la rotonde du Parlement libérien en flammes font la Une d'une grande partie des médias du continent ce matin.« Le Capitole en feu : l'incendie a fait des ravages », s'exclame le Liberian Observer. « Le sinistre a provoqué une épaisse fumée noire et des flammes dans le ciel, choquant les résidents et soulevant bien des questions sur sa cause qui reste encore inconnue. Toutefois, pointe le quotidien de Monrovia, l'incendie s'est déclenché seulement 24 heures après une violente manifestation contre la destitution du président de la Chambre des représentants, Fonati Koffa. Une manifestation qui a conduit à l'arrestation de plusieurs personnes, dont un assistant de l'ancien président George Weah. (…) Cet incendie survient donc dans un contexte tendu, relève encore le Liberian Observer, entre deux groupes opposés au sein de la Chambre des représentants, l'un se faisant appeler le “Bloc majoritaire“ et cherchant à destituer le président de la Chambre, Fonati Koffa. Ce Bloc majoritaire est allé jusqu'à élire et installer un nouveau président, sans avoir au préalable destitué Koffa selon les règles en vigueur de la constitution. »Deux blocs opposés…En effet, résume le site Afrik.com, cet incendie « survient dans un contexte politique déjà tendu, où des rivalités existent au sein du Parlement. Deux blocs opposés se disputent le contrôle de la présidence de l'Assemblée nationale ; ce qui alimente les spéculations sur les raisons potentielles de cet incendie. Face à cette situation, le Président Joseph Boakai a convoqué une réunion avec les forces de sécurité pour enquêter sur les causes exactes du sinistre et déterminer si celui-ci est le fruit d'un accident ou bien d'un acte intentionnel. »Le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou nous éclaire sur ce qu'il appelle les « bisbilles politiques » qui secouent en ce moment le Liberia… Des bisbilles apparues « depuis le retour aux affaires “du vieil homme“ (80 ans), surnom de Joseph Boakai, qui a battu George Weah à la présidentielle en novembre 2023 d'une courte tête (51%). Boakai est un vieux briscard du marigot politique libérien (…) Mais voilà, depuis un certain temps, une fronde feutrée puis frontale l'oppose au président de la Chambre des représentants Fonati Koffa. » Conséquence, pointe Aujourd'hui, « le parlement libérien est divisé : d'un côté, 43 députés proches du président exigent le départ de Fonati Koffa (qu'ils accusent de corruption), de l'autre, un groupe de 30 parlementaires le soutient. »Chasse aux sorcières ?En fait, complète WakatSéra, « si ce bras-de-fer conduisait à la démission, forcée bien entendu, du président de la Chambre des représentants, ce serait pain béni pour le président Joseph Boakai qui sait qu'il ne peut pas gouverner avec un opposant à la tête de l'institution qui vote les lois. Les blocages pourraient se multiplier, au risque de rendre impossible la réalisation des projets de l'exécutif. (…) Pour l'instant, la crise bat son plein, et pourrait connaître de nouveaux pics dans les prochains jours, Joseph Boakai ayant promis que les responsables de cet incendie seraient traduits devant la justice. »Cela dit, soupire Le Pays, toujours au Burkina, « il ne faudrait pas que l'incendie de l'Assemblée nationale à Monrovia donne lieu à une chasse aux sorcières au risque de voir le pays basculer avec tous les risques que cela comporte. Le Libéria, faut-il le rappeler, qui revient de loin, n'a pas besoin de ça. »Les plaies toujours béantes de la guerre civile…En effet, entre 1989 et 2003, deux guerres civiles ont fait environ 250.000 morts et mis le pays à genoux. « Malgré les pressions de la société civile et de la communauté internationale, note Jeune Afrique, le Liberia n'a encore tenu aucun procès sur cette période marquée par une litanie d'exactions imputables à toutes les parties : massacres de civils, actes de cannibalisme, tortures, viols, mutilations, enrôlement d'enfants soldats… Et ce n'est seulement qu'en mars dernier, après des années d'inaction (donc) ou presque, que la Chambre des représentants a adopté une motion visant à instaurer une cour chargée de juger les auteurs de violations des droits humains et de crimes économiques commis lors de ces deux guerres civiles. »
Cela n'est pas encore officiel, cela le sera le 29 janvier mais la machine est lancée. Le site panafricain Afrik.com explique : « avant le sommet de la Cédéao de dimanche à Abuja, les régimes militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger (réunis au sein de l'AES, l'alliance des États du Sahel) ont réaffirmé leur intention de quitter définitivement l'organisation, qualifiant leur départ d'“irréversible“. Ils ont justifié cette décision en estimant que l'organisation était utilisée comme un outil de la France ; une accusation qui reflète l'intensification des tensions entre ces pays et l'ancienne puissance coloniale. Malgré cette rupture, pointe Afrik.com, la Cédéao continue de saluer les efforts diplomatiques en cours pour tenter de maintenir les liens avec ces nations ». Et « selon les règles de l'organisation, les pays en question ne seront plus membres de la Cédéao après le 29 janvier prochain, mais l'option d'une réintégration reste ouverte » dans un délai de 6 mois.« Six mois de moratoire avant le divorce houleux », s'exclame le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou. « La Cédéao donne donc un moratoire de six mois au Mali, au Burkina Faso et au Niger pour bien cogiter et se décider si l'AES poussera la porte toujours entrebâillée à Abuja, ou si elle la refermera définitivement derrière elle. (…) Si le 30 juin 2025, l'AES reste droit dans ses bottes, le divorce sera prononcé, pointe Aujourd'hui. Sauf si, entre temps, Faure du Togo et Bassirou Faye du Sénégal, réussissent à faire bouger les lignes. Ce dont il faut en douter, vu l'inflexibilité de Goïta, IB et Tiani ! »Nouvelle ère pour les États sahéliens ?Pour le site d'information Sahel Tribune au Mali, c'est acté… Et il s'agit là d'une « révolution » : « le retrait annoncé du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Cédéao marque un tournant majeur pour la région sahélienne. (…) Cette décision reflète la volonté des dirigeants de ces pays de reprendre le contrôle de leur destinée, face à des institutions perçues comme déconnectées des réalités locales ». Il s'agit « d'une nouvelle ère pour les États sahéliens, portée par un leadership audacieux, tourné vers la souveraineté, la solidarité et l'autodétermination ».Sahel Tribune revient sur les raisons de ce retrait : « d'abord, les sanctions économiques et politiques imposées par la Cédéao lors des récentes transitions ont été perçues comme injustes et contre-productives, affectant davantage les populations que les régimes en place. Ces mesures ont renforcé l'idée que la Cédéao agit parfois sous des influences extérieures, au détriment des intérêts locaux. Ensuite, pointe encore Sahel Tribune, la Cédéao n'a pas su répondre aux défis sécuritaires majeurs de la région, notamment face à la montée du terrorisme et à l'instabilité chronique. En se retirant, les membres de l'AES entendent bâtir une architecture régionale qui répond mieux à leurs besoins spécifiques, en mettant en avant des solutions africaines aux problèmes africains ».La Cédéao en accusation…Le site d'information Mourya au Niger s'en prend vertement également à la Cédéao : « les questions de “bonne gouvernance, d'intégration économique régionale, de paix, de sécurité ou encore de lutte contre le terrorisme“ ont totalement perdu leur sens dans l'espace communautaire régional ouest-africain, dénonce Mourya, en raison du silence des chefs d'État, voire de leur mépris pour le sort des populations du Sahel en proie au terrorisme depuis plus d'une décennie, et ce sans le moindre soutien de la Cédéao et de ses dirigeants enclins à jouer le rôle de marionnettes aux côtés des anciennes métropoles françaises ou anglaises ».Enfin, pour Ledjely en Guinée, l'organisation ouest-africaine ne peut s'en prendre qu'à elle-même. « Les dirigeants de la Cédéao doivent commencer par un travail d'introspection. Cela les amènera à prendre conscience ou à admettre que l'organisation est en crise. Et que cette crise, ils en sont en grande partie responsables. Et pas seulement parce qu'ils ont tendance à jouer avec les textes pour se maintenir au pouvoir. Ce défaut est l'effet et non la cause. Le défaut de nos dirigeants d'aujourd'hui, pointe encore Ledjely, réside dans le fait d'avoir perdu de vue le sens de la marche historique de leur peuple. (…) Au-delà des réformes juridiques vendues comme des gadgets, les dirigeants de l'espace Cédéao doivent investir dans la reconstruction d'une organisation qui reflète les valeurs des sociétés qui composent l'espace qu'elle couvre. Ce qui implique en soi que chacun des dirigeants se remette en question ».
Arrêtez-vous un instant et regardez vos pieds. Regardez vos pieds donc et prenez le temps d'observer sur quoi ils reposent. Au-delà du bitume ou de la construction dans laquelle vous vous trouvez, sur quel sol marchez-vous ? De quoi est-il constitué ? Quelle est son histoire ? Vous ne vous êtes jamais posé la question, normal vous lui marchez dessus, ce qui n'inspire pas le respect et pourtant… Nous lui devons tout : notre alimentation, la qualité de l'air que nous respirons, de l'eau que nous buvons… Les sols de notre planète se sont formés au gré de son histoire géologique sur des milliards d'années… et nous avec l'agriculture intensive, l'élevage, le bitume, nos bâtiments en tous genres, la déforestation… nous les détruisons. Chaque année, nous dégradons 100 millions d'hectares de terres saines et productives Résultat : 40% des sols mondiaux sont dégradés. C'est pour trouver des solutions que les représentants de 195 pays sont réunis depuis la semaine dernière et jusqu'à vendredi à Riyad, en Arabie Saoudite, pour la 16ème conférence des Nations unies sur la lutte contre la désertification et c'est de là que je vous parle puisque nous allons vous faire vivre cette conférence importante. Mais commençons par aller sur le terrain au Burkina Faso et Inde où des projets d'ampleur démontrent que la restauration des sols est à notre portée.- En Inde, près d'un tiers des terres sont en phase de désertification. L'association Water Organisation Trust lutte depuis 25 ans contre ce phénomène dans l'ouest du pays en apprenant aux villageois comment protéger les forêts et préserver ainsi leurs ressources en eau. Notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis, s'est rendu dans l'ouest de l'Inde, où cette ONG a réussi à repousser le désert.- Nous vous emmenons à 60 km au nord de Ouagadougou découvrir les méthodes de restauration de sols que la ferme de Guié pratique avec succès depuis trente ans. Un reportage d'Anne-Cécile Bras.
La situation au Proche-Orient est toujours suivie avec attention par les médias du continent et la Syrie, bien sûr, ne fait pas exception…« Syrie: les rebelles annoncent avoir renversé le président Bachar el-Assad », s'exclame WakatSéra à Ouagadougou.« Lâché par la Russie, offensive fulgurante des rebelles : ce qui a perdu Bachar el-Assad », titre WalfQuotidien à Dakar. Le quotidien sénégalais qui s'alarme : « la chute du régime de Bachar el-Assad, jadis présenté comme un “président réformateur“, mais qui est devenu un “autocrate sanguinaire“, plonge la Syrie dans le chaos, et met le Moyen-Orient au bord de l'implosion. Et pour cause, à peine le cessez-le feu décrété entre Israël et le Hezbollah libanais, la guerre s'est réveillée en Syrie. Le Proche-Orient risque ainsi de s'embraser à nouveau, là où l'on ne l'attendait pas ».Le site ivoirien Afrique sur 7 revient sur les raisons de cette chute : « la révolution de 2011, en parallèle du printemps arabe, n'a offert au peuple Syrien ni vainqueur ni vaincu mais une désolation totale. (…) À cela s'ajoute l'ampleur des sanctions économiques et l'isolement diplomatique imposées par la Communauté internationale. L'ancien président syrien était affaibli de l'intérieur et de l'extérieur. (Des années durant) des milliers de Syriens ont préféré quitter le pays, à la recherche de la paix loin des canons et des bombardements. C'est pour ces raisons que l'offensive lancée fin novembre par la coalition des rebelles a eu raison du régime de Bachar el-Assad ».Désormais, pointe Afrique sur 7, « il y a la peur de l'inconnu : on craint que la Syrie d'après Bachir el-Assad ne devienne l'Irak d'après Saddam Hussein ». « On croise les doigts… »« La sortie de l'histoire, par la fenêtre, de celui qu'on surnommait le boucher de Damas, rappelle la triste fin de certains chefs d'État africains », relève Le Pays au Burkina Faso. « Ces dirigeants qui ont fui leurs pays respectifs pour se réfugier à l'étranger. On se rappelle encore des cas de Mobutu de l'ex-Zaïre ou encore de Ben Ali de Tunisie, qui, finalement, sont morts, loin des leurs et dans des conditions peu enviables ».Et Le Pays de s'interroger également sur la suite des événements : « maintenant que Bachar el-Assad n'est plus aux affaires, soufflera-t-il un vent de liberté sur la Syrie ? Ou alors la tyrannie continuera-t-elle de prévaloir ? Malgré les assurances qu'il donne, on ne saurait donner le bon Dieu sans confession au leader des rebelles (…). S'il est vrai que Bachar el-Assad n'est pas à plaindre, on ne saurait applaudir de facto l'arrivée de radicaux au pouvoir ; tant ces derniers peuvent être capables de tout. Il faut même craindre que le cas syrien n'ouvre une boîte de Pandore avec tout ce que cela pourrait engendrer comme conséquences. On croise les doigts. Mais en attendant, pointe encore Le Pays, il faut que les grandes puissances, qui ont joué les pyromanes, mettent les bouchées doubles pour assurer le service-après-vente en Syrie, au risque de voir le pays devenir une déglingue, comme c'est le cas de la Lybie, où on ne sait plus qui fait quoi et pourquoi ».« Réjouissons-nous ! »Le Matin d'Algérie s'interroge également : « quelle sera la conséquence de tout ce désastre ? (…) Que sera le destin de la Syrie avec des rebelles victorieux qui se proclament de l'islamisme ? Entre les islamistes, la mosaïque confessionnelle et le morcellement territorial, l'héritage est lourd en Syrie, pointe le site algérien d'opposition. Le monde arabo-musulman en est responsable car pour la gloire et le pouvoir d'un tyran, il faut un peuple qui chante ses louanges, un système militaro-policier qui le protège et des corrompus qui n'ont aucun intérêt à sa chute ».En tout cas, conclut Le Matin d'Algérie : « pour le moment, le tyran est tombé, réjouissons-nous ».Et, pour le site Tunisie Numérique, « on verra bien si cette coalition de rebelles, nébuleuse d'islamistes radicaux et de combattants, est vraiment éprise de liberté et de démocratie. On verra comment tout cela s'emboitera, comment cette mayonnaise très improbable prendra. Ce ne sera pas simple et le succès n'est pas garanti, mais l'essentiel est ailleurs, pointe le site tunisien. Il est dans cette joie profonde, ces liesses populaires qui n'ont rien de factice, ce sentiment de libération nationale, ces prisons qui se vident, des détenus dont certains étaient là sans aucune justification depuis le sombre règne d'Hafez el-Assad. (…) Tout ça, c'est terminé… Enfin, il faut l'espérer ».
« La France saute dans le vide », s'exclame en première page le quotidien 24 Heures à Dakar. « Le gouvernement Barnier est tombé. Les députés ont voté en majorité, hier soir, en faveur de la motion de censure déposée par la gauche. (…) Tous les regards sont désormais tournés vers Emmanuel Macron, qui doit annoncer à qui il transmettra les clés de Matignon ».« Exit Michel Barnier et son équipe, lance Aujourd'hui à Ouagadougou, emportées par une motion de censure concoctée par 331 députés du RN et de LFI, 2 familles politiques qui se détestent royalement et qui pourtant se sont liguées pour sanctionner un Barnier, trop rigide, trop sûr de lui pour son Budget 2025, et surtout, les deux partis ont voulu punir Emmanuel Macron, qui a refusé de nommer un Premier ministre de gauche après la dissolution de l'Assemblée nationale ».Et Aujourd'hui d'ironiser : « ça ne vous rappelle rien en Afrique ? Le landerneau politique et toute la France qui dansent le yoyo montrent à souhait que ce genre de situation n'est pas le seul apanage des pays africains. Les rancœurs politiques et les rivalités, voire les égos hypertrophiés, sont aussi prégnants en France ! »Déclin…En tout cas, conclut le quotidien burkinabé, « avec cette péripétie “Barnier“ la classe politique française a accéléré un processus de déclin. Il y a comme un désaveu clair de Jupiter, après la dissolution de l'Assemblée nationale, gag consécutif aux Européennes largement remportées par l'extrême droite. Mais, si Macron exclut toute démission, la question se pose sur son maintien dans la chienlit qui se dessine en France et dont il est en grande partie responsable ».Le site d'information Guinée Matin ne mâche pas non plus ses mots… « En un mot, comme en mille, la France devient ingouvernable. Et, décidément Emmanuel Macron est dos au mur. Son dernier mandat est loin d'être un fleuve tranquille. Cette chute du gouvernement Barnier ouvre une période de turbulences politiques et économiques, avec des défis majeurs pour le président Macron et son futur gouvernement ».Un milliard de dollars pour le continent…À la Une également, plus d'un milliard de dollars d'aide pour l'Afrique…C'est ce qu'a annoncé Joe Biden hier, à l'issue de sa visite en Angola.« Le Président américain marque l'histoire avec cette aide humanitaire exceptionnelle, affirme Afrik.com. Cette annonce intervient dans un contexte de crises multiples, mêlant famine, sécheresses et instabilité politique, affectant plusieurs régions du continent. (…) Cette initiative de l'administration Biden, qui s'inscrit dans un contexte de transition politique aux États-Unis, témoigne de l'importance stratégique du continent africain dans la politique internationale, estime encore Afrik.com. Reste à voir si d'autres nations emboîteront le pas pour soutenir cette cause ».« Quelle suite Donald Trump va-t-il donner à cette annonce de Joe Biden ? », s'interroge pour sa part Le Pays au Burkina Faso. « Car, il n'est un secret pour personne que le futur locataire de la Maison Blanche se soucie de l'Afrique comme d'une guigne. Il pourrait donc balayer d'un revers de main les ambitions du président démocrate pour le continent ».En tout cas, pointe encore le quotidien ouagalais, « ils sont nombreux les Africains à dire que c'est sur le tard que Joe Biden arrive en Afrique comme s'il était tenaillé par le remords de n'avoir pas fait un peu plus. C'est en cela que l'on peut penser qu'il s'agit d'un voyage de rattrapage ». Contrer l'influence chinoise…Ce qui est sûr, relève Le Monde Afrique, c'est que « les États-Unis comptent faire de l'Angola un rempart contre l'influence de la Chine. (…) Le pays lusophone est devenu une porte d'entrée pour les Américains et les Européens sur le continent. “L'Afrique de l'Ouest est en train de tomber dans l'escarcelle des Russes, l'Afrique de l'Est est dominée par la présence chinoise et l'économie sud-africaine pique du nez“, résume un diplomate occidental ».En conséquence, Joe Biden a aussi annoncé « des investissements dans la modernisation d'un corridor ferroviaire de 1 300 km traversant l'Angola, de sa façade atlantique jusqu'à sa frontière avec la RDC (…) ».Objectif pour les occidentaux, pointe Le Monde Afrique : « sécuriser leurs approvisionnements en minerais stratégiques pour développer, chez eux, la production de véhicules électriques, de puces électroniques ou encore les puissants centres de données, utilisés pour l'intelligence artificielle ».
Maladie génétique héréditaire, la drépanocytose altère l'hémoglobine des globules rouges. À l'origine de crises très douloureuses, de fragilité accrue aux infections et de complications diverses et parfois sévères (AVC, anémie, splénomégalie…), la drépanocytose est particulièrement présente sur le continent africain. Ainsi, sur les 120 millions de personnes atteintes par la maladie, 66% vivent en Afrique. Comment se transmet-elle ? Quels sont les traitements existants ? Pourquoi l'éducation thérapeutique des patients drépanocytaires est-elle primordiale ? Comment favoriser l'accès au traitement pour limiter les symptômes de la drépanocytose ? Pr Anoosha Habibi, médecin au Centre de référence de Drépanocytose à l'Hôpital Henri Mondor à Créteil, en région parisienne. Responsable du diplôme universitaire Syndrome drépanocytaire majeur à l'Université Paris-Est Créteil (U-PEC) Dr Gloria Bergès Damoaliga, médecin de santé publique. Vice-présidente de l'association dénommée Centre d'initiative contre la Drépanocytose au Burkina Faso (CID/B) et médecin responsable de la prise en charge de la Drépanocytose à l'Hôpital Protestant SCHIPHRA de Ouagadougou. Programmation musicale :► Rosalia – Pienso en tu mira► Ckay ft the Cavemen – Addicted
« 25 lettres au Président Mohamed Bazoum », c'est le titre de l'ouvrage qui paraît ce lundi aux éditions Karthala, avec une préface de Jean-Pierre Olivier de Sardan. Ce livre rassemble donc les lettres que 25 personnalités adressent à l'ancien président du Niger, qui est maintenu prisonnier avec son épouse à Niamey depuis le 26 juillet 2023, c'est-à-dire depuis plus de 16 mois. L'initiative a été coordonnée par la conseillère en communication Geneviève Goëtzinger et par l'avocat malien Mamadou Ismaïla Konaté, qui a été aussi le ministre de la Justice du président Ibrahim Boubacar Keïta. Maître Konaté ne cache pas à RFI qu'il craint que Mohamed Bazoum soit abandonné de tous. Pourquoi ces « 25 lettres au président Mohamed Bazoum » ?D'abord pour rappeler à la face du monde que le président Bazoum est illégalement détenu pour avoir été chef de l'État du Niger, renversé par une junte militaire qui, non contente d'avoir accompli le crime le plus abominable, a décidé de séquestrer le président Mohamed Bazoum et son épouse, depuis plus d'un an. Ces « 25 lettres » lui sont adressées, pour lui rappeler que des gens pensent à lui. Pour rappeler à la face du monde que cette attitude des militaires nigériens est une attitude qui viole le droit, qui est contraire à la loi et qui est inadmissible, d'un point de vue humain.Donc ces « lettres » sont assez personnelles. Elles s'adressent au camarade Bazoum, à l'ami Bazoum. Parmi les auteurs, on trouve plusieurs anciens Premiers ministres, le Centrafricain Martin Ziguélé, l'Ivoirien Pascal Affi Nguessan, le Malien Moussa Mara. Il y a d'autres Maliens comme Tiéman Coulibaly ou Oumar Mariko,et vous-même, bien sûr. Il y a l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall, le grand écrivain guinéen Tierno Monenembo, votre consœur mauritanienne Fatimata Mbaye, votre consœur camerounaise Alice Nkom. Dans l'avant-propos, Maître Konaté, vous dites vouloir lutter contre le risque de l'oubli qui est, précisez-vous, l'autre nom de l'abandon. Est-ce que vous sentez que Bazoum est abandonné ?Quasiment, parce que quand vous voyez aujourd'hui l'engouement qui a été celui de la communauté internationale, de l'ensemble des Chefs d'État, surtout des citoyens épris de paix, qui ont pris des positions très fortes le lendemain du 26 juillet 2023, jour de son renversement, et quand vous voyez aujourd'hui comment très peu de monde se mobilise aujourd'hui, visiblement, on rentre dans un contexte où on banalise un coup d'État militaire. Où on banalise l'arrestation dans des conditions illégales d'un homme qui a eu le malheur d'avoir été chef d'État et on banalise la séquestration. Imaginez vous le contexte dans lequel vit le président Mohamed Bazoum aujourd'hui et son épouse, dans un réduit et souvent à même le sol dans des conditions insupportables. Personne parmi tous ceux qui ont subi des coups d'État ne sont en situation de détention. Ce n'est pas le cas en Guinée Conakry, ce n'est pas le cas au Mali, ce n'est pas le cas au Burkina Faso. Il n'y a que le Niger aujourd'hui qui est à ce niveau d'incompréhension pour des gens qui ont violé le droit, pour des gens qui ont pris le pouvoir par la force et qui aujourd'hui s'asseyent sur tout ce qui est élémentairement humain.Contre Mohamed Bazoum il n'y a, à l'heure actuelle, aucun motif d'inculpation officiel. Mais en juin dernier, il a perdu son immunité présidentielle. Craignez-vous un procès devant un tribunal militaire ?Le procès est le pire qui puisse arriver à ces militaires aujourd'hui. Parce que vous savez, la vertu d'un procès, c'est qu'il est public. Imaginez un personnage comme Mohamed Bazoum, mis en cause dans des conditions inacceptables en face de juges, dans une salle audience avec le public, je peux vous dire que ces militaires en entendront parler.Donc, vous espérez toujours la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse. Le 8 janvier dernier, l'un des fils du couple, Salem Bazoum, qui vivait séquestré avec ses parents, a été libéré à la suite d'une médiation du Togo. Est-ce que le président Faure Gnassingbé peut aider aujourd'hui à trouver une solution ?S'il se sent une âme de « droit de l'hommiste », s'il se sent une âme de véritable adepte de l'État de droit et de la démocratie, bien évidemment, il connaît le chemin de Niamey.Est-ce que la libération de Mohamed Bazoum et de son épouse peut s'inscrire dans un processus politique ?C'est un préalable absolu. Bien évidemment, ce processus ne peut être que politique. Il ne peut pas être militaire. Les fils et les filles du Niger, comme ceux du Burkina Faso, comme ceux de Guinée Conakry, comme ceux du Mali, doivent impérativement remonter en surface les acteurs politiques qui ont été honnis un temps. On a compris les raisons pour lesquelles ils ont été honnis un temps. Il faut aujourd'hui que les militaires fassent de l'espace. Parce que leur vocation première, ce n'est pas d'être au sommet de l'État, c'est aujourd'hui d'accompagner la loi et les autorités légitimes pour exercer la plénitude des pouvoirs. De ce point de vue-là, aujourd'hui, le débat doit revenir au Niger. Les hommes politiques doivent remonter en surface. Trop c'est trop. Ce qui se passe à Niamey n'est pas supportable, tout comme ce qui se passe à Ouagadougou, à Bamako ou à Conakry, ou même dans des États dans lesquels sont établis des non-militaires, mais qui sont pires que les militaires.À lire aussiNiger: une tribune pour appeler à la libération de l'ancien président Mohamed Bazoum► Couverture du livre de Me Konaté : « 25 lettres au président Mohamed Bazoum » publié aux Éditions Karthala.
I en landsby i det nordlige Burkina Faso perler sveden af beboerne. De løfter skovl efter skovl med tung, tør jord væk fra et flere meter dybt hul. Et forsvarsværn, der skal sikre dem mod de jihadistiske grupper, der raserer landet. Men midt i gravearbejdet, bliver de afbrudt. Snart har det dødeligste angreb i landets historie forvandlet værnet til en massegrav. De seneste ti år har jihadister inficeret den vestafrikanske Sahel-region som en genstridig syge. De har tusindvis af civile drab på samvittigheden og over to millioner burkinere har måtte flygte fra deres hjem. Men måske er der en kur. Russerne tilbyder nemlig deres hjælp og dén har den burkinske militærjunta taget imod. I dagens Genstart fortæller antropolog Helle Samuelsen om livet i Burkina Faso og den russiske forbindelse, som landet nu satser på, skal redde dem fra jihadisternes terror. Vært: Anna Ingrisch. Program publiceret i DR Lyd d. 27/11.
Dernier jour de campagne avant les élections législatives anticipées de dimanche... Une « 2e mi-temps », dit Wakat Séra, entre le Premier ministre Ousmane Sonko, tête de liste du Pastef, et l'ancien président Macky Sall, qui défend la coalition d'opposition Takku Wallu. « Il compte donner la preuve, écrit le site d'informations burkinabè, qu'après le pouvoir, il y a encore le pouvoir. Sans avoir quitté le Maroc, le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye rassemble large autour de lui, pour faire garder à l'opposition la propriété de l'Assemblée nationale. » « Entre Macky Sall et Ousmane Sonko, qui gagnera cette nouvelle confrontation ? » s'interroge Wakat Séra. « Les deux capitaines ont gardé les mêmes maillots », mais « l'opposition est devenue le pouvoir, et le pouvoir est devenu l'opposition. Seul l'arbitre, en l'occurrence le peuple, est resté le même. »« Au-delà des ambitions entièrement politiques, il se joue derrière ces législatives, des destins personnels avec en toile de fond, des instincts revanchards », analyse Le Pays, toujours depuis Ouagadougou. « Pour le duo Ousmane Sonko-Diomaye Faye, il s'agit de faire rendre gorge à l'ancien chef de l'État, Macky Sall, qui lui a rendu la vie dure », rappelle le quotidien burkinabè. Et pour l'ex-président, « qui n'a certainement pas encore digéré d'avoir été éconduit du palais présidentiel, estime Le Pays, il s'agit d'abord de se mettre à l'abri de tout tracas judiciaire ».À lire aussiSénégal: une caravane du camp de Macky Sall pour convaincre les derniers électeursLes violences de la campagne ont relégué les débats au second plan « Quatre coalitions tenteront d'engranger le maximum de députés », résume le quotidien burkinabè, avec un « match dans le match pour deux d'entre elles ». « Pour Takku Wallu et les autres, il s'agira d'imposer une cohabitation et un Sénégal quasi ingouvernable pour le Pastef », analyse Aujourd'hui au Faso, qui précise que « la commission électorale autonome s'est dit prête pour le grand jour » : « Les défis logistiques et organisationnels ont été quasiment relevés ; les urnes, isoloirs et le personnel sont aussi fin prêts ». Reste donc à attendre l'issue de ces élections, après une campagne qui « s'est transformée en un théâtre de tensions où la violence a éclipsé les débats d'idées », regrette Seneplus. « Pourtant, beaucoup de citoyens espéraient assister à des débats prometteurs », assure le site internet sénégalais, en précisant que « les enjeux abordés dans les rares moments de débat avaient une importance capitale. La dette publique, le déficit budgétaire, la fiscalité et la gestion des ressources minières et énergétiques sont autant de questions qui méritent un examen approfondi. » Mais « les promesses de changements radicaux, portées par chaque camp, ont été éclipsées par des stratégies de dénigrement et des attaques personnelles », ajoute encore Seneplus, qui garde donc « un goût amer » de cette campagne.« Quelles que soient les motivations de ces violences, poursuit Le Pays, elles sont indignes du Sénégal qui était resté jusque-là présenté comme un phare démocratique sur le continent. La classe politique n'a pas le droit de vendanger l'héritage patiemment bâti par les pères fondateurs », prévient Le Pays, qui conclue que, « pour toutes ces raisons, le Sénégal ne doit pas décevoir ».À lire aussiLégislatives au Sénégal: à Dakar, une intercoalition de l'opposition affiche son «alliance nécessaire»Dérive autoritaire au Bénin ?Comme le rapporte La Nouvelle tribune, l'ONG assure que la détention de ce professeur de droit est « arbitraire ». Amnesty International se fonde sur la conclusion, qui vient d'être rendue publique, du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies. Il estime que Joël Aïvo a été « incarcéré en raison de sa mobilisation et de son engagement politique en faveur de la démocratie », rapporte Le Monde Afrique. Le journal français rappelle que ce « constitutionnaliste a été condamné, en décembre 2021, à dix ans de réclusion criminelle et à près de 68 000 euros d'amende pour "blanchiment de capitaux" et "atteinte à la sûreté de l'État" ». Mais « pour de nombreuses ONG internationales, cette condamnation, ajoute Le Monde Afrique, illustre la dérive autoritaire depuis l'arrivée au pouvoir de Patrice Talon ». Le quotidien précise d'ailleurs que « le jour même » où l'avis du groupe de travail sur la détention arbitraire a été rendu sur le cas de Joël Aïvo, « Louis-Philippe Houndégnon, l'ancien directeur général de la police nationale, a été interpellé par un commando armé à son domicile ». « Ces dernières semaines, précise Le Monde Afrique, d'anciens proches du président ont également été arrêtés et incarcérés à la prison de Cotonou ».À lire aussiBénin: un groupe de travail de l'ONU juge arbitraire la détention de Joël Aïvo
Entretien avec le chanteur, auteur et compositeur britannique Craig David. Kayz Loum l'a rencontré dans les locaux de Believe Music, à Paris, la veille de son concert au Bataclan jeudi 24 octobre 2024. Par téléphone, le chanteur congolais Reddy Amisi qui sera en concert au Bataclan le 2 novembre et le chanteur de reggae dancehall Tiwony qui sera en concert au Kilowatt, à Vitry-Sur-Seine le même jour. Ibrahim Guisse, notre correspondant à Nouakchott, fait un tour d'horizon de l'actualité musicale mauritanienne. Et Alif Naaba, commissaire général des REMA (Rencontres Musicales Africaines) revient sur la 7ème édition qui a eu lieu à Ouagadougou, au Burkina Faso, du 17 au 19 octobre. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Reddy Amisi - Carte de visiteReddy Amisi feat Dindo Yogo - Rendez-vousTiwony - BlablablaTiwony - Plastic smileJaalaw - ArtouDez Altino - Saaga Craig David - 7 daysCraig David - Fill me inCraig David - Walking awayRetrouvez notre playlist sur Deezer.